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EDITION N°: 53 Du mardi 23 juin 2020 CONFINEZ-VOUS, ON VOUS INFORME ! www.maroc-hebdo.com ENTRETIEN AVEC ISMAÏL LAHSINI : “LES ENTREPRISES AURONT LEUR MOT À DIRE DANS LA RELANCE” L’HYPOTHÈSE DU VOTE OBLIGATOIRE REMISE SUR LE TAPIS : LA FAILLITE MASQUÉE DES PARTIS POLITIQUES Retrouvez l’édition digitale de Maroc Hebdo sur votre smartphone ou tablette. Scannez le QR code pour se connecter à notre site web. /press.mhi LE GOUVERNEMENT DÉCIDE DE SÉVIR CONTRE LES ÉLUS VÉREUX SUSPENSION DE 26 ÉLUS COMMUNAUX POUR NON DÉCLARATION DE PATRIMOINE

DÉCLARATION DE PATRIMOINE LE GOUVERNEMENT DÉCIDE DE …

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EDITION N°: 53Du mardi 23 juin 2020

CONFINEZ-VOUS, ON VOUS INFORME !

www.maroc-hebdo.com

ENTRETIEN AVEC ISMAÏL LAHSINI :

“LES ENTREPRISESAURONT LEUR MOTÀ DIRE DANS LA RELANCE”

L’HYPOTHÈSE DU VOTE OBLIGATOIRE REMISE SUR LE TAPIS :

LA FAILLITE MASQUÉE DES PARTIS POLITIQUES

Retrouvez l’édition digitalede Maroc Hebdo sur votresmartphone ou tablette.Scannez le QR code pourse connecter à notre site web./press.mhi

LE GOUVERNEMENTDÉCIDE DE SÉVIR CONTRE LES ÉLUSVÉREUX

SUSPENSION DE 26 ÉLUSCOMMUNAUX POUR NON DÉCLARATION DE PATRIMOINE

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Edition 53 - mardi 23 juin 2020

C’ est une décision à forte charge politique. Le chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, vient

de rendre publics, dans le bulletin officiel du lundi 22 juin dernier, les décrets annon-çant la suspension de 26 élus communaux accusés par l’Etat de ne pas déclarer leurs patrimoines. C’est sur la base d’un rapport de la Cour des comptes que la décision a été prise. La suspension des 26 élus est clairement interprétée comme une action importante et forte visant à assainir la scène politique et à moraliser la vie pu-blique.Les 26 élus concernés sont: Saïd Hejjaoui, Allal Doua et Mustapha Ben Driss, de Kh-misset; Mustapha Chentouf et Mohamed Radi, de Sidi Slimane; Kebir Kadiri et Ah-med Abdelali, de Sidi Kacem; Abdellah El Merouri, de Rabat; Ahmed Zerrouk, de Skhirat; Kamal Cherkaoui et Hayat El Ayeh, de Berrechid; Abdelilah Mennouni, de Settat; Mina Mslak, de Benslimane; Hicham Chahid et Hicham Mouchtari, de Ben’Msick; Hassan Aït Iddine, Yous-sef Akki, Samih El Abri et Jamaa Ouazza, d’El Hajeb; Amina Charef, de Tétouan; Rachid Mdaghri, de Fès; Khaïrddine El Afi, de Ouazzane; Abdeslam Ajandour, de Chefchaoun; Mohammed Zemmou, d’El Hoceima; Mohamed Fateh, de Beni Mel-lal; et Ahmed Chabi, de Kelâat Sraghna. Cette première liste sera certainement

LE GOUVERNEMENT DÉCIDE DE SÉVIR CONTRE LES ÉLUS VÉREUX

SUSPENSION DE 26 ÉLUS COMMUNAUX POUR NON DÉCLARATION DE PATRIMOINE

Leur suspension a été décidée sur la base d’un rapport de la Cour des comptes. Mais cette décision pose néanmoins une question: les hauts responsables politiques, parmi eux les parlementaires et les ministres, dé-clarent-ils leurs patrimoines?

Aissa AMOURAG

LES PARLEMENTAIRES ET LES MINISTRES, DÉCLARENT-ILS

LEURS PATRIMOINES?

Abdelouafi Laftit.

suivie par d’autres listes d’élus et de res-ponsables politiques qui ne déclarent pas leurs patrimoines. Mais, à part ces petits élus, la question qui se pose: les hauts responsables po-litiques, parmi eux les parlementaires et les ministres, déclarent-ils leurs patri-moines? Pourtant, la loi est claire: «toute personne, élue ou désignée, assumant

une charge publique, doit faire une décla-ration écrite des biens et actifs détenus, directement ou indirectement, dès la prise de fonctions, en cours d’activité et à la cessation de celle-ci». Entrée en vigueur depuis le 15 février 2010, après une lutte

politique acharnée dans les coulisses et au Parlement, la déclaration obligatoire du patrimoine est un dispositif juridique qui a pour finalité de moraliser la vie pu-blique et de consacrer les principes de res-ponsabilité, de transparence et de protec-tion des deniers publics. Afin de garantir l’efficacité et l’indépen-dance du contrôle des déclarations de pa-

trimoine, le législateur a confié à la Cour des comptes le dépôt, le suivi et le contrôle des déclarations. Mais n’empêche que de nombreux scandales ont éclaté autour d’anciens hauts fonctionnaires qui ont continué à s’enrichir pendant l’exercice de leurs fonctions publiques. Le dernier exemple concerne l’ancien député-maire de Had Soualem, à Casalanca, Zine El Abi-dine El Houass, condamné en appel à 7 ans de prison ferme et chez qui a été trou-vée une énorme somme d’argent au point qu’on l’a surnommé «Moul 17 milliards» l

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Edition 53 - mardi 23 juin 2020

Par Marouane KABBAJ

LA FAILLITE MASQUÉE DES PARTIS POLITIQUES

L’HYPOTHÈSE DU VOTE OBLIGATOIRE REMISE SUR LE TAPIS

Devant l’impuissance des partis à mobiliser des électeurs et à renouvelerun contrat de confiance longtemps rompu, l’abstention est devenueune caractéristique indélébile de nos élections. Au lieu de fournirdes efforts pour restaurer ce capital confiance, les partis politiquesveulent instaurer le vote obligatoire.

La piètre prestation du gou-vernement El Othmani, ses failles de communication et les faibles résultats ob-tenus jusqu’ici, autant sur

le plan économique que social, greffés aux innombrables exemples de non co-hésion des composantes de la majorité, font monter d’un cran une appréhen-sion ancienne mais encore d’actualité: l’électorat sera-t-il au rendez-vous des échéances électorales de 2021? Dans la sphère politique comme dans les ar-canes de l’Etat, c’est un sujet de grande préoccupation. Et les différents signaux qui se dégagent ne prêtent en rien à l’optimisme. A un an du rendez-vous électoral de 2021, la question du taux de participa-tion préoccupe les autorités et certains partis politiques. L’hypothèse du vote obligatoire est reposée comme sujet de débat, une fois de plus, après une toute dernière vaine tentative en septembre 2019.Début juin 2020, invité à participer à un séminaire organisé à distance par l’uni-versité Mohammed V à Rabat, l’ex-mi-nistre de la Justice et membre du bu-reau politique du RNI (Rassemblement national des indépendants), Mohamed Aujjar, a demandé à réfléchir sur l’hypo-thèse du vote obligatoire. Il s’est étayé

sur l’expérience de nombreux pays qui ont eu recours à cette méthode pour lutter contre l’abstention massive en ci-tant l’exemple de la Belgique et de pays nordiques. Même son de cloche chez le président du groupe parlementaire istiqlalien, Noureddine Mediane, qui a ajouté qu’«il faut investir dans ce regain de confiance et de solidarité engendré par la pandémie pour lutter contre le phénomène de désaffection politique en encourageant les jeunes à s’impli-quer dans la vie politique».Ce n’est pas la première fois que des partis politiques tentent d’en faire un sujet de débat national. Cette hypo-thèse avait été défendue par l’Istiqlal et l’USFP à l’approche des communales de 2015, puis évoquée par des partis de la majorité à l’approche des législatives de 2016. Et il n’y a pas que les partis qui prennent la chose au sérieux.Courant de l’année 2019, le ministère de l’Intérieur et différents partis ont tenu quelques réunions pour examiner cette question en vue de l’instauration d’une forme de vote obligatoire. Dans la Constitution de 2011, le vote est défini comme «un droit personnel et un devoir national». Une formulation qui consacre une obligation morale. Mais que les partis politiques, faillibles par rapport à leur mission première d’en-

cadrement et de mobilisation des ci-toyens, veulent rendre légale. La désaffection politique, notamment chez les jeunes, s’est renforcée avec le constat récurrent de formation de gou-vernements de taille large et surtout non cohérents. Les dernières échéances (élection des membres de la Chambre des représen-tants en 2016) avaient été marquées par un taux de participation très faible: sur plus de 15 millions d’inscrits aux listes électorales, seulement 43% se sont ren-dus aux urnes. Un chiffre en baisse par rapport aux législatives de 2011 (56%). Tenues en 2015, les élections commu-nales et régionales ont, quant à elles, enregistré un taux de 53%, contre 51% en 2009.Devant l’impuissance des partis à mo-biliser des électeurs et à renouveler un contrat de confiance longtemps rompu, l’abstention est devenue une caractéris-tique indélébile de nos élections. Au lieu de fournir des efforts considérables pour restaurer ce capital confiance, les partis politiques veulent instaurer le vote obli-gatoire. Et au cas où cette hypothèse de-vient réalité, une bonne partie des Ma-rocains, analphabètes et croyant encore au pouvoir absolu des agents d’autorité et leur légendaires «représailles», vont finir par obtempérer. Mais même dans ce cas de figure, rien ne peut faire chan-ger le désintéressement des électeurs, sauf un miracle: des partis politiques qui défendent les intérêts de leurs élec-teurs et non les intérêts personnels de leurs ténors qui nourrissent le système véreux de la rente l

CHRONIQUE

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Durant ce temps du corona-virus, où la population avait un contact limité avec l’extérieur, l’information est devenue le

seul moyen d’apaiser l’angoisse et la peur des citoyens confinés. À travers des repor-tages, des interviews, des chroniques… les journalistes ont tout mis en place pour rap-procher les Marocains de ce qui se passe à l’extérieur, en regroupant des informations sûres et vérifiées. Au moment où les médias nationaux fai-saient tout leur possible pour innover afin de reconstruire et renforcer la confiance avec les lecteurs, les autorités ont choisi les réseaux sociaux pour communiquer les in-formations cruciales à propos de cette crise. Une action qui vient omettre les efforts four-nis au quotidien par les journalistes. Les agissements de certains responsables creusent le fossé entre les médias classiques et le grand public. Avec une communication qui se fait de plus en plus à travers des pages Facebook, ou des sites électroniques, le jour-naliste se voit écarté de sa mission princi-pale, celle de collecter l’information et de la transmettre de façon adéquate. Pourquoi priver les journalistes de leur droit à l’information? Où est passé le rôle de la MAP, en tant que premier vecteur de transmission de l’information nationale et internationale au Maroc? Les questions se multiplient, et les agissements de certains responsables qui réfutent les multiples sol-licitations des journalistes en faveur d’une publication sur Facebook ou Twitter de-viennent intolérables. Le rôle du journaliste ne sera jamais éliminé.

mation. D’ailleurs, les premières informa-tions sur le Covid-19 ont été annoncées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à travers les points de presse quotidiens. La sphère des réseaux sociaux permet de faire circuler les informations et ne peut au-cunement devenir le centre de la création de cette dernière. Sinon, les lecteurs seront incapables de démêler le vrai du faux. Il est peut être temps que nos responsables arrêtent de sous-estimer le rôle des médias nationaux, en favorisant les médias étran-gers ou les réseaux sociaux. Réactivité et respect, deux conditions clés qui pourront permettre une meilleure collaboration entre journalistes et responsables, dans le seul but, d’informer avec rigueur les Marocainsl

En ces temps de crise, les médias marocains ont rempli une mission de service public. Pa-rallèlement, les médias sociaux qui ont servi à relayer les informations certes, ont égale-ment conduit à la propagation de plusieurs fake news qui ont apeuré nos concitoyens. Avec un maintien de cette politique de par-tage sur les réseaux sociaux, nos respon-sables ne doivent plus s’étonner de voir de faux communiqués de presse circuler massi-vement, en induisant en erreur les lecteurs. L’accès trop facile à l’information prive les lecteurs de recevoir une information exacte, vérifiée, et fiable pouvant les sensibiliser et les informer avec rigueur et précision. Il est inadmissible de placer les journalistes au dernier rang. Dans le monde entier, la priorité est toujours consacrée aux médias traditionnels pour éviter de faire des réseaux sociaux des foyers qui monopolisent l’infor-

QUAND LES AUTORITÉS ÉCRASENT LES MÉDIAS CLASSIQUES EN FAVEUR DES MÉDIAS SOCIAUX

ENTRE INFORMATION ET FAKE NEWS

Tout comme les médecins, les policiers, les gendarmes et les agents d’autorité, qui ont été en première ligne dans la lutte contre le Covid-19, les journalistes marocains ont fait le parcours du combattant pendant cette crise. Rédacteurs, repor-

ters ou photographes, les journalistes ont pris d’énormes risques sur le terrain pour l’exécution de leur activité.

L. BELHAJ SOULAMI

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Edition 53 - mardi 23 juin 2020

L e Maroc se déconfine pour sau-ver son économie. Mais ce n’est pas parce que le déconfinement est décrété que le virus cesse

de circuler. Au contraire, il y a de grosses craintes que le virus se propage rapide-ment après le déconfinement. C’est l’équa-tion qui semble se poser sérieusement pour les autorités et à laquelle il n’est pas aisé de trouver des solutions toutes faites. Pour accompagner cette reprise écono-mique qui semble vitale après trois longs mois de confinement, le ministère de l’in-térieur et celui de l’industrie et du com-merce ont pris les devants pour imposer des règles sanitaires strictes aux commer-çants et aux artisans. Lesquelles mesures sont destinées à assurer les conditions saines de travail, garantissant la santé et la sécurité des employés et des clients.

L’INTÉRIEUR RENFORCE LES CONTRÔLES SUR LES COMMERCES

DÉCONFINEMENT

Des commissions mixtes centrales et locales mèneront d’intenses opérations de contrôle pour vérifier la conformité des commerces aux mesures sanitaires exigées.

Aissa AMOURAG

LES AUTORITÉS PROCÉDERONT À LA FERMETURE DE TOUT ÉTABLISSEMENT QUI N’AURA PAS RES-

PECTÉ LES RÈGLES DE SÉCURITÉ SANITAIRE.

Port obligatoire des masques pour l’en-semble du personnel, mise en place d’un dispositif de contrôle de la température pour les clients à l’entrée du magasin, marquages au sol pour la distanciation sociale et limitation du nombre de clients dans le commerce sont, entre autres, par-mi les mesures obligatoires imposées aux commerçants.

Sensibilisation des opérateursDes commissions mixtes centrales et lo-cales mèneront d’intenses opérations de contrôle pour vérifier la conformité des commerces aux mesures sanitaires exi-gées. Les autorités compétentes procéde-ront, sur la base des observations de ces commissions, à la fermeture de tout éta-blissement ou commerce qui n’aura pas respecté les règles de sécurité sanitaire.

Pour ce qui est des opérations de contrôle des entreprises, des unités de production et des centres commerciaux, elles porte-ront sur les sept principaux axes prévus par le protocole de gestion du risque de contamination au Covid-19 dans les lieux de travail, et ayant trait à l’établissement d’un plan de prévention du Covid-19, à l’or-ganisation du travail, à la formation et à la sensibilisation, aux mesures sanitaires spécifiques, à la restauration, au transport des salariés, et à la prise en charge des personnes symptomatiques. Ils doivent aussi désigner des responsables parmi leurs employés en tant que principaux in-terlocuteurs des commissions de contrôle en matière des mesures sanitaires préven-tives, chargés du suivi strict et régulier du respect de ces mesures.Le protocole susmentionné, ainsi que les détails des différentes mesures de préven-tion sanitaire peuvent être consultés sur le site officiel du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Économie verte et numérique (mcinet.gov.ma). Le ministère de l’intérieur et celui de l’industrie et de commerce invitent, ainsi, les représenta-tions et associations professionnelles à intensifier les opérations de sensibilisa-tion des opérateurs économiques quant à la nécessité du respect des mesures de prévention sanitaire adoptées pour lutter contre la propagation du virus l

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Une première. Organisée de-puis 2004 par la Fondation Mohammed-V pour la solidari-té et visant à faciliter le transit

depuis l’Europe des quelque 3 millions de Marocains qui choisissent chaque été de re-venir au Maroc, l’opération Marhaba aura, au final, été annulée. C’est le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, qui en a fait l’annonce ce 22 juin au cours du passage qu’il a effectué à la Chambre des représentants pour répondre aux questions de ses élus. Ainsi, selon le responsable, il aurait fallu, pour maintenir Marhaba, que les préparatifs commencent dès le mois d’avril, ce qui n’a bien sûr pas été le cas du fait de la pandémie de Covid-19 qui frappe le Maroc depuis plus de trois mois. Pour-tant, il y avait des raisons d’espérer pour

les Marocains d’Europe qui projetaient de rentrer au bercail au cours des prochaines semaines, dans la mesure où le président du gouvernement espagnol lui-même, à sa-voir Pedro Sanchez, avait révélé lors d’une conférence de presse donnée en ligne le 7 juin que des concertations étaient en cours avec d’une part le Royaume et d’autre part les autres pays de l’Union européenne (UE) d’où en général affluent le plus ces Maro-cains. Et c’était même tellement dans le pipe que le gouvernement local au niveau de l’Andalousie, par le biais du président de la région Juan Manuel Moreno, était régulièrement monté au créneau ces der-

conditionnant seulement par “l’ouverture des frontières marocaines terrestres et aériennes, des mesures adoptées par les pays de transit, de la situation sanitaire nationale et internationale et du protocole sanitaire que le Maroc adoptera”. Ce qui veut dire que quand ces critères seront ré-unis, et ceci n’est pas irréaliste eu égard à la situation du terrain, le flux habituel de-puis le Vieux Continent pourra reprendre de plus belle. Mais encore faut-il que les concernés en aient les moyens, car la crise n’a raté aucun pays ces derniers mois, et beaucoup préféreront sans doute rester à quai pour éviter d’engager des dépenses inutiles. Pour ainsi dire, le tourisme na-tional, qui profite de l’arrivée massive des MRE pendant l’été, est loin d’être sorti de l’auberge et devra sans doute se contenter d’abord des propres résidents du pays l

nières semaines pour demander aussi bien au Maroc qu’à l’Exécutif de son pays de renoncer à Marhaba, en dépit des profits susceptibles d’être engrangés par les pro-fessionnels du tourisme andalou. On par-lait, ainsi, de la date du 15 juillet pour le début de l’opération. M. Moreno, comme on pouvait s’y attendre, a saluer la déci-sion, aussitôt celle-ci rendue officielle, du gouvernement, en la qualifiant de “pru-dente et sensée” sur Twitter. Mais qu’à cela ne tienne: en soi, le retour des Maro-cains d’Europe n’est pas écarté, et dans ce sens, M. Bourita a souligné au parlement qu’“il s’agit d’un processus naturel”, le

LE GOUVERNEMENT RENONCEDÉFINITIVEMENT

MARHABA 2020

En dépit des annonces dans le sens d’un début officiel le 15 juillet, Marhaban’aurait finalement pas lieu cette année.

Wissam EL BOUZDAINI

LE TOURISME NATIONAL DEVRA SANS DOUTE SE CONTENTER D’ABORD DES PROPRES RÉSIDENTS DU PAYS.

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Quels sont les pays les plus puissants sur Terre? c’est à cette question que s’attelle chaque année le magazine

américain US News and World Report, en partenariat avec BAV Group et la Wharton School de l’Université de Pennsylvanie, sur la base des réponses de 21.000 per-sonnes, dans le cadre de l’étude annuelle “Best Countries” en 2020. Un classement qui prend en compte l’influence d’une nation, cela correspond à la puissance économique, militaire et politique du pays. Si le magazine d’actualité améri-cain en a conclu que certains pays restent indétrônables, d’autres, en revanche, ont progressé ou, à l’inverse, ont perdu des places.En cette année 2020, le Maroc a été pla-

(33ème), le Liban (38ème) et Oman (39ème).Premier pays arabe dans ce classement, l’Arabie saoudite, qui a perdu une place dans le classement par rapport à l’année 2019. Positionné dixième en 2020, le pays était à la neuvième place en 2019. Pour-tant cela n’enlève rien à l’influence mon-diale de cette nation.En effet, US News l’appelle “le géant du Moyen-Orient” grâce à la superficie de ses terres, mais pas seulement. “Des millions de musulmans du monde entier participent chaque année au pèlerinage à la Mecque”, souligne le magazine d’ac-tualité américain.Sur l’échelle mondiale, les États-Unis se sont classés premiers, suivis de la Russie, la Chine, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la France et le Japon.Le classement de la puissance est une composante du classement des meil-leurs pays du US News and World Re-port, constamment mis à jour. L’indice se concentre sur cinq axes principaux, à savoir la force militaire, la force des alliances internationales, l’influence économique, l’influence politique et le leadership. Cela comprend également l’aventure, la citoyenneté, l’influence culturelle, l’entrepreneuriat, le patri-moine, l’ouverture aux affaires, le pou-voir et la qualité de vie l

cé à la 57ème position dans ce classement mondial, ce qui en fait la cinquième na-tion africaine derrière l’Égypte (25ème au niveau mondial), l’Afrique du Sud (32ème), le Kenya (52ème) et le Ghana (55ème). Le Royaume peut tout de même se targuer d’occuper la première place en ce qui concerne le Maghreb devant la Tunisie (61ème). Toutefois, il est à noter que l’Al-gérie, la Libye et la Mauritanie ont été exclues de la liste des 80 pays.

Influence et leadershipAu Moyen-Orient et en Afrique du Nord, le Maroc se classe au 10ème rang régio-nal, derrière Israël (8ème au niveau mon-dial), l’Arabie saoudite (10ème), les Émirats arabes unis (11ème), la Turquie (16ème), le Qatar (18ème), l’Égypte (25ème), la Jordanie

LE MAROC 57ÈME PUISSANCE MONDIALEL’ÉTUDE DE L’US NEWS AND WORLD REPORT 2020 DÉVOILÉE

Après un sondage effectué auprès de 21.000 personnes de différents pays dans le monde, US News and World Report établi son classement des “Pays les plus puissants” de la planète. Sur 80 pays, le Maroc se classe

à une honorable 57ème position mais s’empare de la tête dans le Maghreb.

Reda BENADADA

L’indice se basesur cinq principauxaxes dont la forcemilitaire.

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Edition 53 - mardi 23 juin 2020

Le ministère de la Solidarité, du Développe-ment social et de l’Egalité et de la Famille et l’Entraide nationale ont donné leur feu vert de la reprise d’activité aux associations œuvrant

dans le domaine de l’accompagnement des enfants en situation de handicap. D’après Ali Redouane, président de l’Association des pa-rents et amis des enfants inadaptés (APAEI), les cadres de l’association et les familles des enfants ont reçu cette décision avec une grande satisfaction, notamment par rapport à l’offre de soins médicaux et paramédicaux pour cette catégorie et particulièrement pour les enfants en situation de handicap mental. En dépit du travail à dis-tance et des efforts considérables consentis, concentrés sur l’orientation et et le conseil, poursuit Ali Redouane, l’ambition de l’association était plus grande en vue d’at-teindre les mêmes résultats qu’en présentiel.Tout au long du confinement, souligne Ali Redouane, l’association a redoublé d’efforts pour soulager les fa-milles et les enfants des pressions psychologiques subies

en mobilisant toutes ses capacités et ses cadres spéciali-sés dans le soutien médical et paramédical aux enfants tout en apportant un soutien social à leurs familles, et ce dans le respect des mesures de prévention sanitaires préconisées pour la lutte contre la propagation du Co-vid-19l M.K.

DANS LE RESPECT DES MESURES DE PRÉVENTION SANITAIREL’APAEI MAINTIENT SES SERVICES MÉDICAUX ET PARAMÉDICAUX

CONFINEMENT: SAÏD AMZAZI EXCLUT LES ÉCOLES PRIVÉESDES AIDES DE L’ETAT

Alors que le bras-de-fer entre les parents d’élèves et les écoles privées s’intensifie jour

après jour, un arrêté du ministère de l’éducation nationale, publié dans le bulletin officiel du lundi 22 juin 2020, a décidé de déclarer les écoles privées comme des établissements qui ne sont pas en difficultés économiques.

Une décision que le ministère justifie par le fait que les écoles privées ont assuré la continuité pédagogique et la plupart d’entre elles ont facturé leurs prestations scolaires aux parents. La décision ministérielle signifie clairement que les écoles privées n’ont pas droit aux aides publiques octroyées dans le cadre du Fonds spécial Covid-19. Mais il paraît, selon le ministre de l’emploi, Mohamed Amkraz, que certaines écoles ont déjà bénéficié de l’indemnité

forfaitaire de la CNSS au profit de leurs collaborateurs déclarés en arrêt temporaire d’activité. Cet argent sera-t-il rendu à l’Etat par les écoles privées? C’est la question qui se pose. En attendant une réponse, beaucoup estiment raisonnable la décision du ministre l

L’ONCF ORGANISE UN CYCLE DE FORMATION SUR LA SÉCURITÉ FERROVIAIRE AU PROFIT DE HAUTS RESPONSABLES AFRICAINS

L’ONCF organise à distance du 22 juin au 3 juillet 2020, la huitième édition du cycle de formation sur la sécurité ferroviaire au profit de près de 70 hauts responsables des réseaux africains représentant l’Algérie, le Burkina Faso, le Cameroun, le Congo Brazzaville, Djibouti, l’Ethiopie, le Gabon, la Mauritanie, le Maroc, le Niger, le Sénégal, le Tchad et la Tunisie. Cette édition virtuelle s’inscrit dans le cadre du déploiement du plan d’action de l’Union Internationale des Chemins de Fer (UIC)–Région Afrique présidée par le Maroc depuis 2010 en la personne de Mohamed Rabie Khlie, directeur général de l’ONCF. Ce cycle de formation a été mis en place face aux besoins exprimés par les réseaux ferrés africains et aux recommandations de l’étude de revitalisation du rail en Afrique à l’horizon 2040. La plupart des réseaux africains subsahariens accusent encore un retard considérable en matière de réhabilitation de l’appareil de production. A.A

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À cause de la situation épi-démiologique du Covid-19, l’Arabie Saoudite annule le Haj pour tous les pèlerins

qui se trouvent hors de son territoire. “Le nombre de pèlerins sera d’environ un mil-lier, un peu moins, un peu plus”, a déclaré le ministre du Haj, Mohammed Benten.Ce nombre représente les fidèles de toutes les nationalités se trouvant à l’intérieur du Royaume. Les étrangers résidant hors du territoire saoudien devront attendre l’an-née prochaine afin d’y prendre part.Le pèlerinage, prévu pour fin juillet, sera limité à des fidèles de moins de 65 ans et qui ne sont pas atteints de maladies chro-niques, a indiqué pour sa part le ministre de la Santé Tawfik al-Rabiah. Les candidats au pèlerinage seront testés pour s’assurer qu’ils ne sont pas infectés par le nouveau coronavirus avant leur arrivée dans la ville

disait “attendre la décision des autorités saoudiennes avant de se prononcer”.Comment le système de tirage au sort sera-t-il géré? Les pèlerins marocains déjà sélec-tionnés pourront-ils participer à la saison 2021 sans passer par la case loterie? Cette décision, considérée comme une première dans l’histoire saoudienne, perturbera le déroulement des formalités du Hadj pour plusieurs pays, dont le Maroc l

sainte de La Mecque et devront subir une quarantaine domestique après la fin du ri-tuel.

Remboursement ou report?Les candidats marocains ayant déjà rempli les frais de Haj de cette année ne savent toujours pas comment les choses seront organisées par les autorités marocaines concernant les formalités de voyage. Rem-boursement ou report? Rien n’est encore déclaré par le ministre des Habous, qui

PAS DE HAJ POUR LES NON RÉSIDENTSL’ARABIE SAOUDITEA TRANCHÉ

L’Arabie saoudite a annoncé, lundi 22 juin 2020, le maintien du grand pèlerinage de La Mecque,avec une réduction drastique du nombre de pèlerins. Seuls les fidèles se trouvant déjà sur le territoire

saoudien auront le droit d’accéder à la saison Hadj 2020.

L. BELHAJ SOULAMI

LES CANDIDATS MAROCAINS AYANT DÉJÀ REMPLILES FRAIS DE HADJ DE CETTE ANNÉE NE SAVENT TOUJOURS

PAS COMMENT LES CHOSES SERONT ORGANISÉES.

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Lors d’un webinar organisé, le vendredi 19 juin 2020, par l’Ordre des experts comptables (OEC), plusieurs experts et per-

sonnalités aussi influentes que Abderrah-mane Semmar, directeur des entreprises publiques et de la privatisation (DEPP) au ministère des Finances, Rabie Khlie, direc-teur général de l’ONCF, et Abdelaziz Talbi ont discuté d’une thème d’une extrême importance par ces temps de crise sani-taire. Thème qui n’est autre que la relance du secteur des EEP.Lors de cette rencontre, Abderrahmane Semmar n’a pas manqué de révéler que les «EEP ont adressé à l’Etat des demandes de soutien financier dépassant 16 milliards de dirhams, dont 10 milliards de dirhams à caractère urgent et dès 2020.» Soutiens multiformes, allant de la garantie jusqu’à

2M-Soread (baisse du chiffre d’affaires pu-blicitaire); Marchica Med; SGPTV (société de gestion du port de Tanger ville).Pendant la crise, l’Etat a assuré un accom-pagnement ciblé des EEP à enjeux tout en identifiant les impacts et les besoins d’ap-pui gouvernemental (prêt relais, emprunt obligataire, garanties, mobilisation des fi-nancements par les actionnaires, cession d’actifs…): RAM, ONEE, ONDA, ONCF…Dans le cadre de l’accompagnement et du soutien aux EEP, M. Semmar n’a pas manqué, également, de rappeler la créa-tion du premier fonds de garantie dédié, permettant aux EEP de lever de nouvelles ressources financières nécessaires au ren-forcement de leurs financements perma-nents et leur assurer un développement soutenable et durable de leurs activités. Il a annoncé, également, «une réforme institutionnelle du système national de garantie porté par la Caisse Centrale de Garantie (CCG), et dont le texte sera pré-senté avec le projet de Loi de Finances rec-tificative», dit-ilEnfin, il a révélé un autre chiffre non moins intéressant: Le «fonds d’investis-sement public» -dont la création a été annoncée par le ministre de l’économie et des finances, M. Benchaâboun- sera doté d’une enveloppe de 15 milliards de dirhams. Lequel fonds constituera un ins-trument qui permettra, également dans le cadre du partenariat public privé (PPP), de booster les investissements privés au-tour de projets viables économiquement et à forte valeur ajoutée avec une décli-naison sectorielle, régionale ou théma-tique l

l’injection de capitaux ou de subventions.Et pour cause. Le secteur des EEP, qui a contribué au Fonds Covid-19 par un ap-port de 9 milliards de dirhams, a subi de plein fouet le choc de la crise. Un choc qui a provoqué parfois, l’arrêt total comme ce fut le cas de la RAM dont la perte men-suelle de chiffre d’affaires est estimée à 1.058 millions de dirhams.

Un accompagnement cibléLes EEP les plus impactées ont été jus-tement celles du transport: RAM, ONCF (280 millions de dirhams de perte de chiffre d’affaires mensuelle), ONDA (307 millions de dirhams), ADM (176 millions de dirhams). Pour l’ONEE, il s’agit de 442 MDH par mois.D’autres EEP ont subi un impact dont l’ampleur n’a pas été révélée: SNRT et

LES ENTREPRISES PUBLIQUESSOUS LE CHOC

LES EEP DEMANDENT UN SOUTIEN D’URGENCE À L’ÉTAT

Les entreprises et établissements publics ont adressé à l’Etat des demandes de soutien financierdépassant 16 milliards de dirhams, dont 10 milliards de dirhams à caractère urgent et ce, dès 2020.

Seddik MOUAFFAK

Abderrahmane Semmar.

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Edition 53 - mardi 23 juin 2020

L’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale planche sur de nouvelles mesures d’assouplissement des règles prudentielles pour le secteur.

La commission de régulation de l’ACAPS, qui a tenu, le 19 juin 2020, sa 15ème réunion, a examiné la circulaire de

l’Autorité visant l’assouplissement de certaines règles prudentielles de manière transitoire, en lien avec la crise sanitaire Covid-19.Elle a également étudié l’amende-ment de la circulaire générale rela-tive au secteur des assurances. Pour rappel, la commission de régulation est une instance chargée de donner à Hassan Boubrik, le président de l’ACAPS, un avis consultatif, notam-ment, sur les projets de textes légis-latifs et réglementaires ainsi que les projets de circulaires ou encore sur l’octroi d’agrément aux entreprises d’assurances.Concernant les mesures d’assouplis-sement, elles ont pour but de veiller à garantir le bon fonctionnement du secteur, à renforcer sa résilience face aux chocs pouvant être induits par la situation actuelle et à protéger les assurés et bénéficiaires de contrats d’assurances.

C’est dans ce but que l’ACAPS a décidé d’adopter un ensemble de mesures d’assouplissement qui couvrent la provision pour dépréciation des va-leurs de placements, la provision pour risque d’éligibilité ainsi que les provisions pour créances et primes impayées.En terme de liquidité, l’Autorité sui-vra, au cas par cas, la situation des opérateurs et agira, le cas échéant, à travers les différents leviers régle-mentaires. En matière de fonds propres, les opérateurs ont été sensibilisés à la nécessité de préserver et de ren-forcer les fonds propres. Cela pour maintenir leurs capacités à soutenir l’économie réelle et à absorber les pertes dans un contexte d’incerti-tude. Incertitude qui touche aussi les assurés, dont seulement certains ont pu bénéficier de 30% de rabais, notamment, sur les primes automo-biles. Quant au reste des assurés, ils attendent aussi un geste de la part des assureurs l

L’indice des prix à la consommation a connu, au cours du mois de mai 2020, une baisse de 0,2% par rapport au mois précédent. Cette variation est le résultat de la baisse de 0,6% de l’indice des produits alimentaires et de la hausse de 0,1% de l’indice des produits non alimentaires, explique le HCP. Les baisses des produits alimentaires observées entre avril et mai 2020 concernent principalement les «légumes» avec 2,5%, les «poissons et fruits de mer» et les «fruits» avec 0,6%, les «viandes» avec 0,5%, le «lait, fromage et œufs» avec 0,2% et les «huiles et graisses» avec 0,1% relève la note. En revanche, les prix ont augmenté de 0,1% pour le «café, thé et cacao» et pour le «sucre, confiture, miel, chocolat et confiserie».Pour les produits non alimentaires, la baisse a concerné principalement les prix des «carburants» avec 0,9%, note la même source. Dans ces conditions, l’indicateur d’inflation sous-jacente, qui exclut les produits à prix volatiles et les produits à tarifs publics, aurait connu au cours du mois de mai 2020 une stagnation par rapport au mois d’avril 2020 et une hausse de 0,8% par rapport au mois de mai 2019, conclut la note. Néanmoins, cette stabilité du taux d’inflation en 2020, même si elle est confirmée par les prévisions du FMI (0,3% ), ne reflète guère la réalité des choses, surtout lorsqu’on sait que le coût de la vie à Casablanca - pour ne retenir que cet exemple- entre les écoles privées, la Lydec (frais d’eau et d’électricité) , la santé et les courses est comparable a un coût de vie européen où les ménages bénéficient de la gratuite des soins, de l’éducation et de nombreuses aides. Ce n’est, donc, pas par une évolution (même à la baisse) des prix à la consommation que l’on peut apprécier l’évolution favorable ou non du niveau de vie des consommateurs mais par l’évolution relative de leur pouvoir d’achat.

DES MESURES TRANSITOIRES POURFAIRE FACE À LA CRISE

15 ÈME RÉUNION DE L’ACAPS

BAISSE EN TROMPE-L’OEIL ?

INDICE DES PRIXÀ LA CONSOMMATION

S. M.

Hassan Boubrik, le président de

l’ACAPS.

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12 Edition 53 - mardi 23 juin 2020

”“LES ENTREPRISES AURONT LEUR MOTÀ DIRE DANS LA RELANCE

ENTRETIEN

Après Financiny fin 2014, vous venez de lancer ce 22 janvier Demary. En quoi les deux projets sont-ils différents?Demary est plus horizontal que Financiny, en ce sens qu’il ne s’agit pas seulement cette fois d’aider les entreprises à trouver des finance-ments mais de les prendre en main à tous les niveaux. Comment? En leur permettant de bénéficier de l’encadrement de la centaine de mentors et d’experts que nous avons réunis et qui ont accepté de donner de leur temps à ces entreprises sans rétribution en contrepartie. Cela s’inscrit, plus généralement, dans le droit fil de l’élan de solidarité que connaît actuelle-ment notre pays pour faire redémarrer notre économie. Nous voulons être de la partie.

Est-ce à dire que Demary vient d’abord pour répondre aux problématiques posées pour les entreprises par le Covid-19 et plus particuliè-rement l’état d’urgence sanitaire en vigueur depuis le 20 mars?Je vous mentirais en vous répondant par l’af-firmative, car en fait il s’agit d’un projet que mon associé Mohamed Ben Ouda et moi avions en tête depuis longtemps, et l’entrée en décembre de la société d’investissements Aba Capital dans le capital de Mentor, la so-ciété que je dirige et qui est à l’initiative de Demary, nous avait poussés à avancer da-vantage nos pions, dans la mesure où cette entrée s’était notamment faite sur la base de l’idée du lancement d’une plateforme digitale qui, justement, viendrait en aide aux entre-

prises -en somme, Demary. Mais le Covid-19, s’il a joué un rôle indéniable, c’est celui de changer la nature du projet et d’en faire un outil bénévole. Notre objectif est de vraiment maintenant, comme je vous l’ai dit, contri-buer à notre niveau au redressement éco-nomique de notre pays, et, à cet égard, les entreprises auront sans nul doute leur mot à dire.

Vous avez tout à l’heure fait mention des mentors et experts qui participent à Demary. Qui sont-ils?Ce sont d’abord des gens rompus, ayant cinq ans d’expérience au minimum, mais en dehors de cela les profils sont vraiment dif-férents. On trouve de tout, aussi bien des en-trepreneurs, c’est-à-dire des gens qui mettent la main dans le cambouis et connaissent ce que c’est que de diriger une entreprise, que des cadres qui soit sont issus des professions libérales, tels par exemple des avocats, soit sont des directeurs et ont un background en marketing, en ressources humaines, en sys-tèmes d’information, etc. Et nous comptons par ailleurs des partenaires comme l’Asso-ciation des gestionnaires et formateurs des ressources humaines (AGEF), l’Ordre national des experts-comptables (OEC) et expertes.ma.

Et faut-il être une entreprise déjà établie pour s’enregistrer auprès de Demary?Absolument pas, même les entreprises en dé-

marrage peuvent s’adresser à nous. Et il ne faut, en outre, pas oublier les autoentrepre-neurs, qui eux aussi sont concernés.

On parle souvent d’un manque de culture entrepreneuriale au Maroc. Croyez-vous que cela ait changé?Nous avons, certes, un long chemin à parcou-rir encore, on ne peut pas se le cacher, mais je suis confiant. Il y a, à mon sens, indénia-blement un changement de paradigme qui est en train d’être opéré, avec notamment l’investissement personnel de SM le Roi Mo-hammed VI, qui comme vous l’avez vu avait parrainé en début d’année le lancement du programme Intilaka pour faciliter l’accès des jeunes entrepreneurs aux financements. Et surtout, avec le Covid-19, tout le monde se trouve sur un même pied, et c’est donc une fenêtre d’opportunité à mettre à profit l

Ismaïl Lahsini, DG de Mentor

Interview réalisée parWissam EL BOUZDAINI

“IL NE S’AGIT PAS SEULE-MENT D’AIDER LES ENTRE-

PRISES À TROUVER DES FINANCEMENTS MAIS DE LES

PRENDRE EN MAIN À TOUS LES NIVEAUX.”

Avec Demary, plateforme mobilisant une centaine de mentors et d’experts en faveur des TPE pour surmonter la crise due au Covid-19, la société Mentor sou-

haite apporter sa pierre au redressement économique en cours.

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Edition 53 - mardi 23 juin 2020

Jeudi 25 juin 2020, le Conseil de gouvernement examinera deux projets de loi dont l’un porte sur la dissolution et la liquidation de

l’Office de commercialisation et d’ex-portation. C’est fini pour de bon, cette fois. L’affaire de l’OCE est la consécra-tion pure et simple d’une mauvaise gouvernance d’un organisme public parmi d’autres qui ont fini dans la pou-belle de l’histoire mais aussi de l’impu-nité des responsables ayant causé sa mort avant l’heure au profit de masto-dontes privés.L’OCE a vu le jour en 1965. Le Roi Has-san II avait à l’époque déclaré qu’un bu-reau et un télex seraient plus efficaces pour la promotion des produits agri-coles et alimentaires marocains que des opérateurs isolés. L’idée consistait

la Cour des comptes a été catégorique: “Dans sa configuration actuelle, l’or-ganisme n’est pas viable.”Dans ses constats, la Cour des comptes relève que la restructuration de l’Of-fice, engagée en 2005, est toujours inachevée, que l’Office a raté son repo-sitionnement stratégique, que “l’OCE n’est plus un acteur significatif dans le secteur de l’export des produits agri-coles et agroalimentaires et, partant, n’accomplit plus sa mission légale».L’OCE fait donc partie du passé. Son histoire témoignera toujours du bras-de-fer qu’il y a entre les grands opéra-teurs privés et l’Etat. Finalement, c’est le privé qui l’a remporté. Au détriment des petits exportateurs ou exploitants agricoles qui auront toujours besoin d’un appui étatique pour rester dans la course. Cette histoire permet de ti-rer un enseignement important: l’Etat finit toujours par dévorer ses “petits” qui ne font pas le poids face aux grands du capital privé. Le pire, c’est que le patrimoine immo-bilier de ce grand office est tombé en désuétude ou a été dilapidé. Plusieurs ex-responsables de l’Office durant cette période ont été poursuivis pour malversations et cessions de biens im-mobiliers durant la première décennie des années 2000. Mais, depuis, aucune suite. L’Etat use, une nouvelle fois, du facteur temps pour faire oublier des dossiers de malversations et de dilapi-dation de biens publics l

à mutualiser les moyens pour promou-voir les produits marocains. Vingt-et-un ans plus tard, en 1986, on cherche à tout faire pour lui ôter sa rai-son d’être. L’Etat le déleste de l’exclu-sivité de passer par ses représentants pour promouvoir ses produits à l’étran-ger et incite les opérateurs à s’organi-ser en groupements ou à exporter di-rectement.

Bras-de-fer opérateurs-Etat Et, pour bien l’achever, on avait can-tonné le rôle de l’OCE dans le soutien des exploitations de taille petite ou moyenne. Il traîne les casseroles de la faillite jusqu’en 2010, où on le sur-nomme Maroc Taswiq, avec pour mis-sion de promouvoir l’économie soli-daire (coopératives). Dans son rapport,

POURQUOI A-T-ONTUÉ L’OCE ?

LIQUIDATION

L’Office de commercialisation et d’exportation (OCE) est jetéà la poubelle de l’histoire. L’Etat use, une nouvelle fois, du facteur temps

pour faire oublier un des grands dossiers de malversations et de dilapidation de biens publics.

Marouane KABBAJ

L’ETAT FINIT TOUJOURSPAR DÉVORER SES “PETITS”

QUI NE FONT PAS LE POIDSFACE AUX GRANDS DU

CAPITAL PRIVÉ.

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Edition 53 - mardi 23 juin 2020

OÙ EN EST LE PLAN “MAROC CULTURE”?

EL FERDAOUS DÉVOILE SON PROGRAMME

Mesure-t-on comme il se doit que la culture est un levier et un vecteur de déve-loppement, créateur d’emplois? Il faut tourner le dos à une approche par trop

folklorique pour se hisser au niveau d’une véritable industrie culturelle.

De la bonne volonté, il pa-raît en avoir; de l’esprit de décision, aussi; du concret, enfin, et non des effets d’an-nonce, oui sans doute. Le

nouveau ministre de la Culture, de la Jeu-nesse et des Sports, Othman El Ferdaous, nommé voici deux mois et demi, semble dé-sireux de prendre rapidement ses marques et d’imprimer son empreinte. Pour ce qui est du département de la culture -pour les deux autres, il n’y a rien encore...- il a dévoilé sur les réseaux sociaux, un programme pour les mois à venir. Il s’en est expliqué en avançant «l’apport des créateurs, artistes et auteurs, dans la fabrication du lien social, de la cohé-sion et de la capacité d’innovation». D’une autre manière, il s’agit «d’atténuer l’impact socioéconomique de l’état d’urgence sani-taire». Des mesures donc mais il reste à les mettre en perspective: demain, en 2021 et au-delà. Qu’en sera-t-il?

Une réflexion stimulantePour l’heure, il faut le créditer d’une volonté de mettre fin à une situation où la carence de ses deux prédécesseurs a été patente. Ainsi aura lieu la distribution anticipée par le Bureau marocain des droits d’auteur (BMDA) des répartitions en instance pour l’année 2020 -une enveloppe de 35 millions de dirhams (MDH). S’y ajoute le versement des droits d’auteur dus en 2019 pour copie privée de plusieurs catégories d’auteurs et créateurs. Depuis le 17 juin 2020, un appel à projets artistiques d’un montant de 17 MDH

a également été lancé. Il intéresse plusieurs domaines: théâtre et tournées nationales (2 MDH), musique (12 MDH), expositions d’arts plastiques et/ou visuels (2 MDH). acquisition d’œuvres d’arts plastiques ou visuels auprès des artistes (3 MDH),... L’édition et le livre ne sont pas en reste avec un appel à projets de 11 MDH pour l’acqui-sition d’ouvrages auprès des éditeurs et des libraires; une initiative bien accueillie par ces professionnels et qui est élargie aux re-vues culturelles et à diverses manifestations culturelles. Othman El Ferdaous règle ainsi les arriérés des subventions prévues dans son secteur mais il va plus loin en fléchant déjà des pistes d’avenir. Il a mesuré le rôle du secteur culturel dans la résilience et la promotion des chaînes de valeur audiovi-suelle, digitale, éducative et touristique. Trouvera-t-il au sein du gouvernement ac-tuel l’appui et le soutien traduisant une réelle volonté politique?Ce qu’il faut faire? Tout a été pratiquement dit en la matière. C’est une longue liste de rapports, d’études, d’enquêtes et autres travaux qui témoigne de l’état des lieux et d’une stratégie autour d’un plan «Maroc Culture» (HCP, CESE, CGEM/FICC, associa-tions professionnelles,...). L’un des axes a trait à un partenariat public-privé. L’Etat ne peut pas -ou plus- tout financer et il importe que le privé soit associé à cette vaste entre-prise. Une réflexion stimulante et novatrice a été finalisée, en février 2018, dans un do-cument sur «La culture, donner du sens au développement» présenté par la parlemen-

taire Neila Tazi, membre de la CGEM, lors de la création à Rabat de la Fédération des industries culturelles et créatives au sein de l’organisation patronale (FICC).

Manifestations éphémèresUne convention de partenariat a même été signée à cette occasion. Plus de deux ans après, son application tarde... Elle a permis de mettre au net ce qu’il faudrait entre-prendre pour un modèle économique cultu-rel: un climat d’affaires attractif, la forma-tion, la dynamique régionale, l’articulation d’un partenariat renforcé. Elle a aussi recom-mandé une forte augmentation des moyens financiers mais aussi la nécessité d’«une vision commune, une mise en synergie pour susciter une nouvelle dynamique». Dans ce même registre, il vaut de rappeler l’étude du CESE publiée dans son avis du 30 juin 2016, suite à son auto-saisine. Il met l’accent, lui aussi, sur l’insuffisance des fonds publics et privés mais également sur d’autres contraintes: absence de prise de risque dans le soutien aux entreprises culturelles, recadrage d’activités et de manifestations éphémères, absence de coordination entre les acteurs officiels, concentration des activi-

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Edition 53 - mardi 23 juin 2020

Othman El Ferdaous, ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports.

Mustapha SEHIMI

tés surtout dans le cinéma et l’audiovisuel. Ce Conseil a recommandé la mise sur pied d’une Agence de la Culture ainsi que la créa-tion d’un Fonds public et privé de finance-ment mixte. Le plan 2017-2021 qui devait s’articuler au-tour des stratégies «Maroc Culture 2020» et «Patrimoine 2020» n’a pas donné les ré-sultats escomptés. La structure du budget, autour de 760 MDH en 2019 et en 2020, est répartie entre le budget de fonctionnement (430 MDH) et celui de l’investissement (330 MDH). S’est-on interrogé sur l’efficience de cette charge salariale? Les pratiques cultu-relles sont affligeantes: 3 heures devant la télévision et 3 minutes par jour à la lecture, 2

millions de visiteurs des monuments et sites historiques avec des recettes de seulement 16 MDH, 57 salles de cinéma générant 75 MDH de recettes alors qu’elles dépassaient les 350 dans les années 70, édition de 2.000 livres par an, déficit de 4.000 bibliothèques, 75% des jeunes entre 18 et 24 ans n’ont au-cune activité artistique, ...

Héritage et patrimoineIl y a donc tant à faire! Faut-il signaler que 50% des communes urbaines ne disposent pas d’établissements dédiés à la culture? La prise de conscience ne s’est pas vraiment faite quant à la dimension transversale de la culture impliquant de nombreux départe-

ments ministériels ( tourisme, équipement, artisanat, éducation,...). Mesure-t-on comme il se doit que la culture est un levier et un vecteur de développe-ment, créateur d’emplois directs et indirects? Les exemples ne manquent pas à cet égard, tel celui emblématique d’Essaouira avec son Festival Gnaoua et Musiques du Monde. Une étude a montré ainsi que pour chaque di-rham investi. 17 autres dirhams étaient géné-rés dans la cité des Alizés (capacité hôtelière, services, transports, habitat,...).La rupture à faire et à consolider doit tour-ner le dos à une certaine approche par trop patrimoniale et folklorique pour se hisser ailleurs: au niveau d’une véritable industrie culturelle. Quant à la vision «Patrimoine 2020», elle devrait prioriser la protection et la valorisation des sites historiques, de l’hé-ritage et du patrimoine et construire sur ces bases-là une économie du patrimoine cultu-rel. Avec pas moins de 12 médinas, 16 ksours et casbahs, 31 musées et monuments, tout un mode de gestion approprié doit être éla-boré et appliqué. Un grand pas a été enregistré avec la créa-tion de la Fondation nationale des musées en 2011, dirigée par Mehdi Qotbi. De grands théâtres ont été lancés à Rabat et à Casablan-ca avec un investissement respectif de 1,67 et 1,5 milliard de dirhams. Illustration d’un renouveau culturel et artistique du Maroc voulu par le Souverain. Reste le management et la programmation de ces deux grands pro-jets couplés à un maillage culturel territorial à travers le Royaume. L’accès réussi à une citoyenneté culturelle, libérant les potentiali-tés et la créativité de chacun de tous l

L’ETAT NE PEUT PAS TOUT FINANCER ET IL IMPORTE QUE

LE PRIVÉ SOIT ASSOCIÉ À CETTE VASTE ENTREPRISE.

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