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Photo : Samir Sid Edition du Centre - ISSN IIII - 0074 DÉCONFINEMENT SECTEUR AUTOMOBILE COVID-19 PRÉVISIONS ALARMISTES DE L’OMS POUR L’ALGÉRIE LUNDI 15 JUIN 2020 - 23 CHAWAL 1441 - N°9048 PRIX 30 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58 B I L L E T ( P A S ) D O U X Le peuple libyen a un seul choix : s'unir pour chasser les Ottomans, les Gaulois et les autres intervenants. L'angélisme ne mènera à rien et croire que les marionnettes de Tripoli ou Benghazi peuvent couper les fils et prendre leur destin en main est utopique et retardera la solution. Pour s'en sortir, la Libye n'a pas besoin d'un Serraj ou d'un Haftar mais plutôt d'un Omar El Mokhtar ! M. F. Omar, où es-tu ? Le Soir d’Algérie Le Soir d’Algérie à portée de main à portée de main Restez Restez connectés au Monde connectés au Monde TÉLÉCHARGEZ l’application TÉLÉCHARGEZ l’application Le Soir d’Algérie Le Soir d’Algérie sur Android ou sur Android ou IOS IOS LSA La réponse sèche du Comité scientifique Allons-nous vers une infection saisonnière ? Des mesures et des interrogations l Après un embargo sur toute information liée au sujet de l’automobile, le ministre de l’Industrie a fait une sortie médiatique, censée apporter des réponses à des questions précises, mais qui a, en définitive, semé encore davantage de confusion et suscité nombre de réactions sur les réseaux sociaux. Les transporteurs font de la résistance l Alger n’est pas sortie de sa torpeur et la reprise des activités annoncée pour hier, dans le cadre de la deuxième phase de déconfinement, n’a pas eu lieu. Tous les moyens de transport censés circuler à nouveau, après trois mois d’arrêt, comme le tramway, les bus et les taxis, n’étaient pas au rendez-vous. Constitutionnalisation de la disposition relative à l’envoi de troupes algériennes à l’étranger CONTRIBUTION Par Mostefa Zeghlache (P. 9) PAGE 3 PAGE 3 PAGE 4 PAGE 6

DÉCONFINEMENT Les transporteurs font de la résistance · cette partie de l’Algérie n’a pas été épar-gnée par les mesures globales ou alors pourquoi on n’y a pas assoupli

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Page 1: DÉCONFINEMENT Les transporteurs font de la résistance · cette partie de l’Algérie n’a pas été épar-gnée par les mesures globales ou alors pourquoi on n’y a pas assoupli

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Editio

n du C

entre

- ISSN

IIII

- 0074

DÉCONFINEMENT

SECTEUR AUTOMOBILE

COVID-19

PRÉVISIONS ALARMISTES DE L’OMS POUR L’ALGÉRIE

LUNDI 15 JUIN 2020 - 23 CHAWAL 1441 - N°9048 PRIX 30 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58

BILLET (PAS) DOUX

Le peuple libyen a un seul choix : s'unirpour chasser les Ottomans, les Gaulois etles autres intervenants. L'angélisme nemènera à rien et croire que les marionnettesde Tripoli ou Benghazi peuvent couper lesfils et prendre leur destin en main estutopique et retardera la solution. Pour s'en sortir, la Libye n'a pas besoin d'unSerraj ou d'un Haftar mais plutôt d'un OmarEl Mokhtar !

M. F.

Omar, où es-tu ?

Le Soir d’AlgérieLe Soir d’Algérie à portée de mainà portée de main

RestezRestez connectés au Mondeconnectés au MondeTÉLÉCHARGEZ l’application TÉLÉCHARGEZ l’application Le Soir d’AlgérieLe Soir d’Algérie sur Android ou sur Android ou IOSIOS

LSA

La réponse sèche duComité scientifique

Allons-nousvers uneinfection

saisonnière ?

Des mesures etdes interrogationsl Après un embargo sur toute information liée au sujet de l’automobile, le ministre de l’Industrie a faitune sortie médiatique, censée apporter des réponses à des questions précises, mais qui a, en définitive,

semé encore davantage de confusion et suscité nombre de réactions sur les réseaux sociaux.

Les transporteursfont de la résistance

l Alger n’est pas sortie de sa torpeur et la reprise des activités annoncée pour hier, dans le cadre de ladeuxième phase de déconfinement, n’a pas eu lieu. Tous les moyens de transport censés circuler à nouveau,

après trois mois d’arrêt, comme le tramway, les bus et les taxis, n’étaient pas au rendez-vous.

Constitutionnalisationde la disposition

relative à l’envoi detroupes algériennes

à l’étranger

CONTRIBUTION

Par Mostefa Zeghlache (P. 9)

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Page 2: DÉCONFINEMENT Les transporteurs font de la résistance · cette partie de l’Algérie n’a pas été épar-gnée par les mesures globales ou alors pourquoi on n’y a pas assoupli

PP

Le dessin de Karimd

Oui : 33,95%

Non : 55,02%

Sans Opinion :11,03%

NON Sans opinionOUI

Un jour, un sondage

Résultat

Pensez-vous que la nouvelle Agence nationale de la sécuritésanitaire va réhabiliter notre système de santé ?

Pensez-vous que l’Etat doit durcir les sanctions àl’égard des contrevenants aux mesures de pré-

vention dans les wilayas déconfinées.

Les nombreuses plaintes émanant des enseignants des trois paliers de l'éducation au sujet deponctions opérées sur leurs derniers salaires ont fini par faire réagir la tutelle. Des instructions ontété données aux différentes Directions de l'éducation afin que les sommes ponctionnées sansjustificatif d'absence ou sans consentement du concerné dans le cadre de la solidarité Covid-19soient restituées. Plusieurs syndicats s’étaient saisis des plaintes de leurs adhérents et avaient exigé des

explications rationnelles pour justifier les coupes opérées dans les salaires.

Lundi 15 juin 2020 - Page 2

Les taxis attendent En arrêt depuis près de trois mois, les chauf-feurs de taxi de la wilaya d’Alger attendentdésespérément l’allocation de solidarité dedix mille dinars attribuée par l’Etat en rai-son de la crise sanitaire causée par leCovid-19. Selon leur syndicat, la Direction

des transports a exclu ceux qui ne sont pasà jour dans le paiement de leurs cotisations

sociales. D’ailleurs, précise-t-on, 60%des chauffeurs de taxi ne sontpas affiliés à la Casnos.

[email protected]

La FAF met le paquetLa Fédération algérienne de football(FAF) met le paquet pour relancerles travaux des Centres techniquesrégionaux de football. C’est le casnotamment du Centre régional deTlemcen pour lequel la FAF

cherche des entreprises deréalisation fiables en vued’achever ce projet appeléà promouvoir la pratiquedans l’ouest du pays.

ERISCOOPERISCOOP

SO IT DIT EN PASSA NTSOIT D IT E N PA SSAN T

Corona, moi ? Pourquoi vous me dites ça ?I l crache pas loin et si vous lui faites

la remarque en évoquant le coronavi-rus et le risque de contamination, il

vous regarde d’un air ahuri. Il ne com-prend pas que vous osiez vous enprendre à lui sur un ton qu’il estimeinjustement sévère. «Pourquoi vous medites ça ? Corona, moi ? Parmi tous cesgens qui circulent, c’est à moi que vousvous en prenez ? Je vous ai craché des-sus ? Yek je suis loin de vous et en plusde ça, je suis dehors. Quoi ? Mêmedehors on ne peut pas cracher ? Vous,vous me cherchez et vous n’allez pastarder à avoir des ennuis ! Parce que cematin, je ne suis d’humeur à supporterpersonne. Pfff !!!!! écoutez-la, les gars !

Même cracher dehors, on ne peut plus lefaire ! Il ne faut pas cracher chez toi et ilne faut pas cracher dehors ! C’est lameilleure celle-là ! Et alors, vous allezpeut-être me dire où je peux aller crachertranquillement et surtout sans dérangerles gens comme vous ? Barra, c’est àtout le monde, non ?» Inutile d’essayerd’expliquer quoi que ce soit. Le gars, quifulminait pour des raisons qu’il n’allaitcertainement pas confier au premiervenu, en avait apparemment plein le dos.

Quand je vois ça, je doute et je medemande si les informations données nesont pas plutôt destinées à rassurer lescitoyens. Je me demande si les chosesont la moindre chance de rentrer dans

l’ordre et si l’on pourra, aussi vite qu’onnous le prédit, revenir au moins à unsemblant de normalité.

Plaider pour un confinement qui pren-ne en compte les dispositions de chacun? Mesures barrières ? Lesquelles ?Difficile, certes, de garder ses distances.Manifestement, les gens ne sont pasprêts à se soumettre à une disciplineaussi sévère que celle qu’on leur imposedepuis quelques mois. Ils échangentleurs masques pour échapper aux pro-cès à payer ou pour pouvoir pénétrerdans une administration !

Hallucinant ! Je n’arrive pas à croirece que je lis. Des gens se passent leursmasques ! Les uns les empruntent aux

autres, à la poste, sur l’autoroute pouréviter d’en payer le prix fort aux gen-darmes. Comment espérer s’en sortirquand ceux qui sont bien plus strictsque nous peinent à en venir à bout ?

M. B.

Par Malika [email protected]

Annulation des ponctions

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Le Soird’Algérie

Lundi 15 juin 2020 - PAGE3Actualité

Le déconfinementet le virus

noctambule

Dans une partie du territoi-re national, les Algériens

devaient, depuis hier, «retrouver la vie normale »

après la décision du gouverne-ment de déconfiner entière-ment 19 wilayas. Ça ne sevoit peut-être pas forcément

mais il y a déjà dans cette décision unebonne nouvelle et elle n’est pas desmoindres : les conditions sanitaires dansde larges pans d’Algérie sont donc favo-rables à une reprise sans grandescontraintes de toute l’activité humainecommunément appelée la… vie. Lesconditions sont favorables ou le «seraient », puisqu’il faut bien accorderune chance aux sceptiques dont une par-tie ne manque pas toujours d’arguments.Bien sûr, si on ne devait s’en tenir qu’auxchiffres des dernières évolutions de lapandémie dans certaines de ces wilayas,il n’y a aucune raison d’avoir des appré-hensions quant à la pertinence de cettemesure. Pour le reste des localitésconcernées par ce déconfinement, c’estencore mieux, leurs taux de contamina-tion étant depuis toujours trop insigni-fiants pour susciter des inquiétudes. Onaurait même pu se demander pourquoicette partie de l’Algérie n’a pas été épar-gnée par les mesures globales ou alorspourquoi on n’y a pas assoupli les chosesplus tôt. Mais on ne refait pas les chosesqui ont déjà été… faites et puis abondan-ce de précautions, comme abondance debiens ne nuit pas, n’est-ce pas ? Viennentensuite les questions dont on ne peut pasfaire l’économie, même au prix de tous lesefforts. Elles concernent le « déconfine-ment partiel » décidé dans le reste dupays. A tout seigneur tout honneur, il y ena une qui revient : pourquoi laisser lesgens sortir dans la journée et le leur inter-dire la nuit ? Et c’est parti pour de foison-nantes ironies et parfois de géniales déri-sions. Tour à tour, il a été question de lavie de « noctambule » du coronavirus,d’une mesure inutile du fait que lesAlgériens n’ont pas besoin de contraintespour rentrer à la maison aux premierslampadaires allumés et enfin d’autresextrapolations parfois tirées par les che-veux. On l’a déjà entendue, partout, toutle temps et en quantités industrielles.Voilà que sans grosse surprise, elle s’im-pose à nouveau, sans doute parce que lesAlgériens ont déjà eu du mal à la com-prendre dans sa première étape. Commerien ou pas grand-chose n’a changédepuis en termes « pédagogiques », on vaencore en… rire ou s’en inquiéter. En rireparce que quand il n’y a pas d’explication,il vaut mieux s’en remettre aux plus…drôles et en la matière, l’inspiration popu-laire n’est jamais prise en défaut. Restentles autres questions qui ne prêtent pasvraiment à l’humour. Le déconfinement,total ou partiel, a ses règles. Déjà que lesmesures-barrières n’ont pas vraiment étérespectées quand elles étaient censéesimposées par la contrainte publique, cen’est pas jouer aux trouble-fêtes que dese poser cette question qui relève du bonsens : qu’en sera-t-il dans la liberté demouvement retrouvée. Dernière trouvailledans le genre de dérision mais pas vrai-ment : le déconfinement total est valablepour… l’ensemble du territoire national !Parce que de 20 heures à 5 heures dumatin, il est de fait depuis longtemps,longtemps avant le Covid-19.

S. L.

Constances

Slimane [email protected]

DÉCONFINEMENT

Les transporteurs font de la résistance

Karim Aimeur - Alger (LeSoir) - C’est hier dimanche 14juin que devait entrer envigueur la deuxième phase duplan de déconfinement. Danscette seconde phase dévoiléeavant-hier soir par le gouverne-ment, est prévue la reprise decertaines activités dont le trans-port urbain de voyageurs parbus et par tramway et le trans-port urbain par taxis individuelsalors que les activités de res-tauration et des terrasses decafés ne sont autorisées àreprendre que dans les 19wilayas où le confinement a étélevé totalement. Dans la capita-le, la reprise de ces transportsn’a tout simplement pas eu lieuet les transporteurs semblentavoir boycotté la reprise. Unetournée dans la ville nous apermis de constater que ni letransport urbain par bus (publicet privé), ni le tramway, ni lestaxis n’étaient au rendez-vousde la reprise. En ce dimanche matin, sur

l’autoroute Dar-El-Beïda/Alger,la circulation était plutôt fluidecontrairement au centre-villequi était fortement encombré.Adossé à un poteau à la placeMauritania, Ferhat, agitant sasacoche tantôt à gauche tantôtà droite, attend désespérémentun taxi. Y a-t-il des taxis ?, lui a-t-on demandé. « Il semble quenon. J’attends depuis un bon

moment mais personne n’estpassé», a-t-il répondu.Renseignement pris auprèsd’un policier à côté, ce dernier afait savoir qu’il n’a vu aucun taxidepuis le matin. En bas, les sta-tions de bus de voyageurs deTafourah et de la place du 1er-Mai sont carrément vides.Aucun bus n’est en stationne-ment et le décor ne donneaucune impression quant à lareprise du trafic.Même chose à la Grande-

Poste et à la place Audin, ducôté des stations des bus del’Etusa. La reprise n’a pas eulieu et les guichets où sont ven-dus les billets sont tout simple-ment fermés.Pourtant, devant la station

de la place Audin, plusieurspersonnes prises au dépourvuse sont présentées, croyantque l’activité allait vraimentreprendre. «Un ami m’a déposéle matin et maintenant pourrentrer, je suis bloqué. Je necomprends rien. Depuis hier,on nous matraque sur la reprisedes transports. À la télévision,ils disent des choses, sur le ter-rain, c’est carrément autrechose», s’emporte un citoyenqui dit habiter à El-Biar et qu’ilserait obligé de faire le trajet àpied. Que s’est-il alors passépour que la reprise, pourtanttant attendue, ne soit pas aurendez-vous ? Les transpor-

teurs se sont-ils rebellés ?«C’est une catastrophe.Personne ne peut reprendredans ces conditions. On va tra-vailler à perte comme ça.Supposons que je prenne unclient à Alger-Centre pour ledéposer à Bab-el-Oued. Lacourse lui coûtera 50 DA et moije dois dépenser au moins 100DA pour le déposer », soutientun chauffeur de taxi contactépar nos soins. Selon lui, aucuntransporteur n’acceptera dereprendre l’activité dans lesconditions fixées par le gouver-nement qui font que l’activitén’est plus rentable. «Les condi-tions imposées par les pouvoirspublics n’arrangent pas lestaxis ni les transporteurs. Letaxi qui va prendre dans le péri-mètre urbain un seul passagerdans son véhicule avec toutesces conditions fixées (bavettes,films en plastique, désinfectant,gel…) n’aura aucune rentabili-té. Pire, il va travailler à perte»,explique pour sa part BoucheritAbdelkader, président de laFédération nationale du trans-port des voyageurs et des mar-chandises, affiliée à l’Uniongénérale des travailleurs et arti-sans algériens (UGCAA).Contacté, ce dernier affirme

que ce constat s’applique éga-lement aux transporteurs devoyageurs par bus dont « l’acti-vité n’est pas rentable avec untaux de remplissage de 10 à15%». «L’État ne veut pasmettre la main à la poche pourcompenser le manque àgagner des transporteurs oudes taxis. Même si on accepte

ces conditions, il faut unecontrepartie. Après trois moisd’arrêt, on nous demande dereprendre avec un manque àgagner et peut-être même avecdes pertes. En tout cas, on nepeut pas dire aux transporteursde ne pas reprendre. Chacunest libre », ajoute notre interlo-cuteur. Dans son communiqué,le gouvernement a conditionnéla reprise de ces activités par lerespect de certaines mesuressanitaires. Pour le taxi, il s’agit,entre autres, de l’obligation duport du masque de protectionpour le chauffeur et pour leclient, la mise à dispositiond’une solution hydroalcooliquepour les clients, la limitation dunombre de clients à un seul,sauf dans le cas d’une person-ne accompagnée, doter lessièges de housses ou de filmsen plastique facilitant les opéra-tions de désinfection et sou-mettre le taxi à une opérationrégulière de nettoyage et dedésinfection. Pour le transport urbain de

voyageurs par bus et par tram-way, il s’agit, entre autres, duport de la bavette, de doter lessièges de housses ou films enplastique facilitant les opéra-tions de désinfection, prévoirune paillasse de désinfection,limiter le nombre de voyageursaux seules places assises et desoumettre le moyen de trans-port à une opération de net-toyage et de désinfection à lafin de chaque trajet. En somme,des conditions difficiles à satis-faire, selon les transporteurs.

K. A.

Alger n’est pas sortie de sa torpeur et la reprise desactivités annoncée pour hier, dans le cadre de la deuxièmephase de déconfinement, n’a pas eu lieu. Tous les moyensde transport censés circuler à nouveau, après trois moisd’arrêt, comme le tramway, les bus et les taxis, n’étaientpas au rendez-vous.

Nawal Imès - Alger (LeSoir) - Jusque-là au beau fixe,les rapports entre l’Algérie etl’OMS se tendent après lesdéclarations de la directrice del’OMS pour la région Afrique.Matshido Moeti, évoquant lasituation épidémiologique enAfrique, a dit craindre une flam-bée de cas dans de nombreuxpays, dont l’Algérie. Dans une conférence de

presse qu’elle animait depuisGenève, la représentante del’OMS assurait, en effet, qu’« ila fallu 98 jours pour atteindre labarre des 100 000 cas et 18jours seulement pour franchircelle des 200 000 », ajoutantque «dix des 54 paysd'Afrique» recensent 80% descas, et l'Afrique du Sud à elleseule comptabilise 25% d'entreeux, a-t-elle également souli-gné. Plus de 70% des décèssont enregistrés dans seule-ment cinq pays : Afrique duSud, Algérie, Nigeria, Égypte etSoudan ». En clair : pour la représen-

tante de l’OMS, le pire pourraitne pas être déjà derrière lespays africains mais à venirpuisque, dit-elle, «avant que

nous ayons accès à un vaccinefficace, je crains que nousdevions vivre avec une hausseconstante dans la région, avecdes foyers à gérer dans denombreux pays, comme c'estle cas actuellement en Afriquedu Sud, en Algérie et auCameroun, qui nécessitent detrès fortes mesures de santépublique. Nous espérons sincèrement

ne pas voir de systèmes desanté débordés». Il n’en a pasfallu plus pour faire réagir les

membres du Comité scienti-fique. Réunis samedi, ces der-niers ont laissé de côté le lan-gage diplomatique pour reca-drer sèchement la représen-tante de l’OMS. En effet, les membres du

Comité scientifique ont expri-mé leur étonnement quant aux«déclarations de la directricerégionale de l'OMS pourl'Afrique». Cette dernière n’est, ni plus

ni moins, accusée de «manipu-ler les données quotidiennesde l'OMS concernant les casde contamination en Algérie».Les membres du Comité scien-tifique ont tout simplement«démenti en bloc les conclu-sions de la directrice régiona-

le», et qualifié sa position de«dépassement de ses préroga-tives, qui pourrait être mue pardes considérations sélectives,rejetées dans le fond et dans laforme». Depuis le début del’épidémie de coronavirus,c’est la première fois que le tonmonte entre l’Algérie et l’OMS. Le représentant de cette

dernière en Algérie était régu-lièrement invité à s’exprimersur la situation épidémiolo-gique et n’a jamais tarid’éloges sur la politique enga-gée par le pays pour luttercontre la pandémie jusqu’à ceque les déclarations de ladirectrice régionale mettent unterme à cette lune de miel.

N. I.

PRÉVISIONS ALARMISTES DE L’OMS POUR L’ALGÉRIE

La réponse sèche du Comité scientifiqueLes prévisions alarmistes de l’Organisation mondiale

de la santé ne sont pas du goût de l’Algérie. À la directricerégionale pour la zone Afrique qui dit craindre une recru-descence des cas de Covid-19 en Algérie, le Comité scien-tifique répond sèchement, accusant la représentante del’OMS de « manipuler » les données fournies par l’Algérie.

Le ministre de la Santé, de la Population et dela Réforme hospitalière, AbderrahmaneBenbouzid, s'est entretenu à Alger avec le coor-donnateur résident du Système des Nations-Unies en Algérie, Eric Overvest, et le représen-tant de l’OMS en Algérie, le Dr Bla FrançoisNguessan, a indiqué dimanche un communiquédu ministère. Lors de cette audience, M.Benbouzid a exposé la situation épidémiologiquedu Covid-19 en Algérie et dans le monde, et pré-senté l’Agence nationale de sécurité sanitaire,installée samedi et chargée de «la mise en placed’un système de santé développé offrant dessoins de qualité», souligne le communiqué.

Selon la même source, M. Overvest a félicité, lorsde cette rencontre, les autorités sanitaires et lesprofessionnels de la santé pour l'ensemble desefforts consentis et qui ont permis «la maîtrise dela situation» épidémiologique. Il a exprimé, à l'oc-casion, «la disponibilité des différents organes del’ONU en Algérie à accompagner l’État algériendans ses démarches pour l’acquisition d’équipe-ments ou de services», rappelant l’intérêt de l’ins-cription de l’Algérie à l’enquête «Mix 6», considé-rée comme «source majeure d’informations etd’indicateurs socio-économiques et sanitairespouvant orienter le développement des pays».

APS

M. Benbouzid s'entretient avec les représentantsdu Système des Nations-Unies et de l'OMS

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Le Soird’Algérie Lundi 15 juin 2020 - PAGE 4Actualité

En effet, les quelques bribesd’informations rapportées différem-ment par des médias triés sur levolet ayant assisté à cette confé-rence de presse n’ont pas permisaux observateurs, aux profession-nels et encore moins aux citoyensde percevoir clairement lescontours de la démarche de FerhatAït Ali dans ce domaine. Des affir-mations ont même choqué l’opi-nion publique et enflammé la toile.

Le « produit de luxe »qui blesse

Dans un contexte particulière-ment sensible où le citoyen est misà rude épreuve tant sur le planéconomique que sanitaire, il suffi-rait d’une petite étincelle, une phra-se de trop, une virgule mal placéepour égratigner sa sensibilité àfleur de peau. En déclarant que «la voiture est un produit de luxe »,ne constituant pas une priorité pourle gouvernement, le ministre del’Industrie a aussitôt rappelé aubon souvenir de nos concitoyensdes propos aux relents de mépristenus par des anciens respon-sables, aujourd’hui aux oubliettesde l’Histoire. Et même si dans laréalité, une large frange de lapopulation ne pourrait, pour l’heu-re, prétendre acquérir un véhicule,elle ne peut admettre, enrevanche, être spoliée aussi indéli-catement de son droit d’espéranceet de rêve. D’autant que l’alternati-ve à ce précieux moyen de mobili-té, en l’occurrence les transportsen commun, sont, dans leur confi-guration actuelle, à des milliers delieues des normes de sécurité,d’hygiène et surtout de civilité.

Une autre redistribution desmarques ?

Autre imprécision relevée à lalecture des comptes-rendus depresse, c’est la déclaration relativeà l’activation de la règle 51/49 pourl’activité de la vente de véhicules.Cette disposition aura-t-elle uneffet rétroactif, c’est-à-dire concer-nera-t-elle la dizaine de filiales demarques et de groupes installés enAlgérie, pour certaines, depuisbientôt 30 années ? Si tel est lecas, quel intérêt pour le pays devouloir imposer une telle exigenceet d’effacer d’un revers de main lesavoir-faire et l’expertise dévelop-pés localement au cours de ces

deux dernières décades ? Se diri-ge-t-on, alors, vers une autre redis-tribution des marques en présence?

Les professionnels outIl est également signalé que la

préparation de ces fameux cahiersdes charges a été le fait d’un cabi-net restreint, sans consultation desprofessionnels du secteur, aussibien les concessionnairesmembres de l’AC2A que lesconstructeurs étrangers qui pour-raient apporter des avis éclairéssur l’organisation du secteur et lesperspectives de son développe-ment. Une initiative qui aurait mar-qué une rupture avec les pratiquesdu passé et évité de retomber dansdes erreurs au coût élevé pour lepays.

Vers de longs délais d’attenteAutre nouveauté annoncée par

le ministre et qui suscite déjà beau-coup d’interrogations, c’est lavente exclusive sur commande quiaugure de longues périodes d’at-tente pour le client, et decontraintes pour le concessionnai-re qui doit cumuler un nombre suf-fisant de commandes pour rentabi-liser ses opérations d’importation.À cela s’ajoutent les incertitudesliées à la fluctuation des cours dechange entre le jour de la comman-de et la réception du véhicule qui

peut s’étaler, pour les marquesasiatiques notamment, jusqu’à 7mois. Quel serait le montant del’apport initial du client et qui de cedernier ou du concessionnaire enassumerait les retombées ?

Obligation d’agrément pour tous

En outre, et après avoir annon-cé précédemment la suppressiondu principe des quotas pour lesimportations qui serait source defavoritisme et de tentative de cor-ruption, Ferhat Aït Ali vient d’an-noncer l’obligation pour toutconcessionnaire de disposer d’unnouvel agrément. Une dispositionqui oblige anciens et nouveauxprétendants à passer les épreuvesd’accès à ce statut et de se sou-mettre à l’examen d’un jury dontles décisions ne seraient sansdoute pas exemptes de toutes cri-tiques, quand bien même une pos-sibilité de recours est d’ores et déjàprévue par ce document.

Qu’en sera-t-il de l’homologation ?

Par ailleurs, un écueil et pasdes moindres risque, s’il est recon-duit dans sa précédente formula-tion, de perturber encore plus lesprocédures d’importation, à savoirl’homologation. Une procédurecontraignante qui nécessitait l’im-portation au préalable d’un exem-plaire de chaque modèle, voiremême de chaque finition et de lesoumettre, pour une période irrai-sonnée, à la disposition des ser-vices des mines aux fins de leurapprobation. Et parfois c’est au

bout de 6 ou 7 mois que ce quitusest délivré aux concessionnaires.C’est donc une contrainte supplé-mentaire qui augmenterait indéfini-ment les délais d’attente pour leclient. La procédure d’homologa-tion serait-elle revue et corrigéedans le cadre de ce nouveaucahier des charges ?

À quand une véritable stratégie ?

Ceci étant, il est important denoter l’attention excessive accor-dée, ces derniers temps, à l’auto-mobile dont le volet importation etdistribution relève, en réalité, del’activité commerciale avec sesrègles de l’offre et demande et unesupervision des services desmines pour le volet technique. Eteu égard aux restrictions dans lesdépenses en devise, le recours àun plafonnement des importationsavec des quotas selon les besoinsdu marché local serait une option

plus raisonnable. D’autres pays yont recours sans complications etsans malentendus.

Quant à une véritable stratégieindustrielle dans le domaine, ellene devrait pas se limiter auxcontours réglementaires d’uncahier des charges, mais faire l’ob-jet d’une vision claire sur nosespoirs et nos attentes, avec desconsultations élargies aux experts,aux économistes et aux profes-sionnels. Elle devra surtout s’ados-ser à une stabilité réglementaire etdes conditions d’accueil et de faci-litation des investissements.

D’autant que l’industrie automo-bile mondiale traverse actuelle-ment une période de récessioninédite, avec une menace de faillitelourdement aggravée par le Covid-19 qui a hypothéqué son avenir etcelui de milliers d’emplois…L’investissement à l’étranger estdonc loin d’être une priorité pourles constructeurs de renom.

B. Bellil

SECTEUR AUTOMOBILE

Des mesures et des interrogationsAprès un embargo sur toute information liée au sujet

de l’automobile, le ministre de l’Industrie a fait une sortiemédiatique, censée apporter des réponses à des ques-tions précises, mais qui a, en définitive, semé encoredavantage de confusion et suscité nombre de réactionssur les réseaux sociaux.

Ferhat Aït Ali.

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La ville de Bouira était, dès lespremières heures de la matinée,complètement quadrillée par undispositif impressionnant de poli-ciers.

En effet, hier matin, plusieurscamions de CRS ont été aperçusau niveau de la place des Martyrs,lieu supposé être le point de départ

de la marche, mais également auniveau du siège de la Wilaya etdevant le lycée Houari-Boumediène, qui fait face aufameux pont Sayah, considérécomme le point de jonction entreles marcheurs qui viennent desrégions de Haïzer, Bechloul etM’chedallah, avec ceux des Ath-

Laâziz. Au niveau des autres car-refours de la ville, que ce soit ducôté ouest, au lotissement Harkat,ou de l’est, au carrefour de Haïzer,au sud, du côté de Oued Eddous,ou encore au niveau du barragefixe de la police au niveau du car-refour Nassim, au nord, les poli-ciers étaient mobilisés en grandnombre, procédant aux fouillessystématiques de tout véhicule àbord duquel voyagent plus de deuxpersonnes.

C’est lors de ces fouilles quel’élu RCD, à l’APW de Bouira et ex-maire de Haïzer, MezianeChabane, a été interpellé auniveau du carrefour de Haïzer,avant d’être conduit au commissa-riat. D’autres militants et des acti-vistes du Hirak seront égalementinterpellés durant la matinée à cer-tains endroits réputés être deslieux de rendez-vous des militantsdurant les marches hebdoma-daires du Hirak. C’est le cas du

square de Bouira, où, apprend-on,trois militants activistes du Hirakfurent interpellés et embarqués parles policiers. Vers 13 heures, unclimat électrique régnait toujoursdans la ville et le dispositif sécuri-taire était toujours sur place  : lespoliciers en tenue et en civil guet-taient le moindre mouvement descitoyens, sommés de se disperseraussitôt le nombre dépassant lesdeux personnes.

Y. Y.

BOUIRA

Une marche empêchée par la police

Journée ordinaire, hier, 14 juin, àTizi Ouzou, dont les villes et villagesont vécu au rythme de la levée totaledu couvre-feu sanitaire.

Le premier jour de déconfinement est loind'être vécu comme le jour d'après... le confine-ment, un jour synonyme de joie et d'une libéra-tion totale. Si elle a été reçue avec un certainsoulagement par la population qui y voit la finde la restriction de certaines libertés — notam-ment celle de circuler — la décision annoncée,la veille, par les pouvoirs publics n'a pas, pourautant, entraîné des bouleversements signifi-catifs dans les interactions et les gestes quoti-diens de la majorité des gens, dont beaucoupavaient déjà renoué avec leurs habitudes, il y

a plusieurs jours déjà, du fait de l'aménage-ment du confinement à domicile, à Tizi Ouzou,comme à Draâ-Ben-Khedda, ville de la prochebanlieue de la capitale du Djurdjura, l'activitéurbaine est restée la même comme les joursprécédents : une circulation automobile denseet régulière, des trottoirs envahis par les pas-sants et des marchés, supérettes et magasinsd'alimentation générale fortement sollicités parune clientèle, le plus souvent insouciante etpeu scrupuleuse du respect des mesures bar-rières.

Si elle constitue pour eux du pain bénit, lareprise de l'activité ne s'accompagne pas del'application des mesures barrières par lescommerçants. Rares sont, en effet, ceux parmi

ces derniers qui s'astreignent à l'obligation defaire respecter les mesures d'accompagne-ment sanitaires qui sont assorties à la décisionofficielle de mettre fin au confinement.

Exemple frappant de cette situation porteu-se de risques sanitaires, au marché de fruits etlégumes de l'ex-Mirabeau, les acheteurs sepressent sur les étals sans aucune distance desécurité, au grand bonheur des marchands,dont le seul souci est d'écouler leurs marchan-dises. Seules les institutions qui reçoivent dupublic, comme les banques et autres adminis-trations publiques tentent de faire la policepour obliger les usagers au respect desmesures barrières et au port du masque.

S. A. M.

PREMIER JOUR DE DÉCONFINEMENT À TIZI OUZOU

Respect à minima des précautionssanitaires

Comme il fallait s’y attendre, la marche prévue pour cedimanche en commémoration de celle du 14 juin 2001, àAlger, à l’appel des arouch et pour remettre la plateformed’El-Kseur au président de la République, n’a pas eu lieu.

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Le Soird’Algérie Lundi 15 juin 2020 - PAGE 5Actualité

Abdelhalim Benyellès - Alger(Le Soir) - Le Dr Bekkat Berkani,membre du Comité scientifique desuivi de l’évolution de la pandémiede coronavirus, a indiqué, hier, surles ondes de la Radio nationale, queplusieurs facteurs ont plaidé pour lalevée totale du confinement danscertaines wilayas du pays en raisondes résultats réalisés en matière delutte contre la propagation du virus.

Les cas de contamination ontsensiblement baissé et ces wilayasn’ont enregistré aucun nouveau cas.Ceci relève, selon le Dr BekkatBerkani, du strict respect desmesures préventives, comme le portdu masque, la distanciation phy-sique et les règles barrières, maisparfois aussi en raison du nombred’habitants comparativement auxwilayas du nord d’Algérie qui enre-gistrent les taux les plus élevés decas confirmés de coronavirus(Covid-19).

A ce propos, il appelle les habi-tants de ces mêmes wilayas à seconformer au respect des mesuressanitaires afin de stabiliser l’évolu-tion de la pandémie. Avant tout, ilrappelle que le port obligatoire dumasque doit être scrupuleusementrespecté, notamment dans lesrégions qui ont enregistré les tauxles plus élevés de cas confirmés.

Par ailleurs, il ne se montre pasparticulièrement exigeant quant auport de gants, précisant, dans lemême sillage, que le virus esttransmissible par voie aérienne,rappelant à cet effet que le port dumasque peut apporter les résultatsles plus encourageants, d’où sanécessité «absolue», à la fois entant qu’effort personnel et collectif.Et d’ajouter que le mois en cours aenregistré moins de cas confirmésgrâce à la prise de conscience despopulations sur le port de la bavet-te. «Le port du masque est le der-nier rempart face à un virusméconnu», insiste le membre duComité scientifique.

«Même après la levée du confi-nement, la poursuite de l’applicationdes mesures préventives doit êtrescrupuleusement respectée», aver-tit-il, tout en mettant en garde contreles foyers pouvant persister, citant lecas de la Chine et certains paysd’Europe qui ont connu un rebondde nouveaux cas de Covid-19 der-nièrement.

Concernant l’Algérie, le Dr BekkatBerkani dira qu’elle est parvenue à«maîtriser» la situation carles autori-

tés ont anticipé par la prise d’unensemble de décisions dont la fer-meture des écoles, des mosquées,des commerces et de beaucoupd’autres lieux de rassemblement.

Et de rappeler, à ce sujet, que cesont les milieux clos qui sont favo-rables à la contagion et à la propa-gation rapide et dangereuse ducoronavirus. Sur un autre volet, il faitsavoir que même si certaines partiesmisent sur le recul du virus en pério-de estivale, le souhait reste que levaccin soit prêt d’ici l’automne, euégard aux efforts considérablesconsentis par un nombre importantde laboratoires à travers le monde.«Reste qu’on ne peut porter aucunpronostic quant à l’avenir du virus»,conclut le Dr Bekkat Berkani.

A. B.

coronaviruS

Des avancées remarquables, selon le Comité scientifique

Les mesures de lutte contre l’épidémie ont permis des résul-tats prometteurs et l’Algérie parviendra à endiguer la propaga-tion du coronavirus même si le virus est toujours présent.Certaines wilayas au nombre de 19 ont bénéficié de mesures dedéconfinement total en raison de plusieurs paramètres, quantau reste des régions du pays, elles doivent se conformer auxstrictes règles d’hygiène et de prévention.

Phot

os :

DR

Bekkat Berkani.

L'Agence de sécurité sanitaire,installée depuis deux jours et confiéeau Pr Kamal Sanhadji, «va contribuerà mettre un terme à la gestionbureaucratique du secteur de lasanté», selon le concerné. Ayantpour mission la mise en place d’unsystème de santé développé, elleconstituera une véritable force deproposition pour une réforme en pro-fondeur du système de santé actuel.

Comment mettre en œuvre tous ces chan-tiers de réformes et avec quels moyens ? Pourrépondre à cette question, le Pr Kamel Sanhadji,qui a été l’invité, hier dimanche, de la rédactionde la Chaîne 3, a jugé «qu’en dépit des multiplesréformes dont il n’a cessé de faire l’objet, le sys-tème national de santé publique n’a jamais été àla hauteur de ce que les Algériens espéraient enmatière de qualité de soins».

Pour lui, l’agence va s’appuyer dans sonfonctionnement sur des compétences scienti-fiques nationales, mieux informées sur le milieusanitaire en Algérie, mais également sur lesnombreuses sommités médicales et derecherche installées à l’étranger. Mise en placedans un contexte particulier de crise sanitaire,le professeur a estimé que cela donne «de l’ori-ginalité à cette agence qui aura le pouvoir dedécision», a-t-il affirmé en rappelant que c’est lapandémie de Covid-19 qui a contribué à l’idéede création de cette agence de sécurité sanitai-

re, dont la mission, déclare-t-il, va notammentaider à relancer un système de santé «malade»où la prévention, un aspect prépondérant, a tou-jours été négligée.

«La crise de Covid-19 a permis de prendreconscience sur l’importance de la santé», a-t-ilinsisté. L’occasion a été propice pour le cher-cheur de revenir sur le système de santé enAlgérie qui n’était pas à la hauteur des espé-rances du citoyen malgré les moyens colossauxqui ont été injectés.

Ce système était géré par une administra-tion bureaucratique, et la création d’une Agencenationale de sécurité sanitaire va, entre autresmissions, permettre de confier la gestion decelui-ci aux praticiens et autres chercheurs,

plus à même de le gérer et de mieux cibler sesinterventions puisque «l’Agence sanitaire aurale pouvoir de décision».

Lors de son intervention, le Pr Sanhadji a citéles actions de prévention contre des virus nette-ment plus virulents que le Covid-19 et aux-quelles va se consacrer son agence. Il fera étatde la création d’un hôpital «étanche» derecherche, entièrement confiné, où seront étu-diés des «germes très dangereu», à l’exemplede la fièvre hémorragique d’Ebola, et y traiterles malades affectés « pour en arrêter la trans-mission ». Abordant la question de la gestion decette crise de Covid-19, le chercheur n’a pasmanqué de noter la gestion irrationnelle de lapandémie par l’Organisation mondiale de lasanté (OMS). «Elle a apporté la preuve de sonirrationalité.» Il l’a même accusé d’avoir «tâton-né», considérant comme «une honte» quel’OMS ait pu «zigzaguer» en décidant, parexemple, d’appeler à stopper le traitement duCovid -19 à l’aide de la chloroquine.

L’invité a affirmé que derrière ces prises deposition, il y a les interférences de «lobbysfinanciers» qui veulent imposer des moléculescoûtant beaucoup plus cher que la chloroquine.Le professeur s’en prend, également, à cetteorganisation pour avoir, récemment, publié undocument affirmant que l’Algérie détient un tauxde contamination au Covid-19 «important»,poursuivant que l’utilisation rationnelle de lachloroquine a démontré son succès de traite-ment en Algérie.

Ilhem Tir

Le Pr KameL Sanhadji :

«L’agence aura un pouvoir de décision»

L’Association nationale descommerçants et artisans algériens(ANCA) s'est félicitée du lancementde la deuxième phase de reprise dela vie économique de certainesactivités commerciales, dans lecadre du plan d’action mis en placepar le Premier ministère.

«L’ANCA se félicite de la décisiondu Premier ministère portant ouver-ture d’activités commerciales et arti-sanales lors de la deuxième phasede reprise progressive de la vie éco-nomique», lit-on dans un communi-qué de l’association publié sur son

compte Facebook. Cette deuxièmephase de reprise des activités com-merciales concerne les espaces devente de chaussures et effets vesti-mentaires, les salons de coiffurepour dames, les auto-écoles et lalocation de véhicules à traverstoutes les wilayas. Outre l’ouverturedes restaurants et fast-foods dansles 19 wilayas concernées par ledéconfinement, qui exige le respectdes mesures annoncées par leswalis de la République.

À cet effet, l’association appellel’ensemble des commerçants et

artisans au respect rigoureux desconditions de prévention contre lecoronavirus.

L’association, qui compte pour-suivre ses programmes de sensibi-lisation pour lutter contre le Covid-19, veillera également à poursuivreses efforts en coordination avec lesministères concernés pour accom-pagner et aider tous les profession-nels impactés par le confinement.

Concernant les activités dont lareprise n’a pas encore été annon-cée, l’association a rappelé que ladécision définitive était du ressort du

gouvernement et de la consultationdu Comité national scientifique.

La décision prise samedi par lePremier ministère pour la reprise decertaines activités concerne letransport urbain, le transport urbainpar taxi individuel à travers toutesles wilayas du pays, sous réservedu respect des règles de prévention.

Les activités commerciales etéconomiques concernent lessalons de coiffure pour dames, lesespaces de vente de chaussures etd’effets vestimentaires, les auto-écoles et la location de véhicules

à travers toutes les wilayas.Les activités sujettes à la reprise àtravers les 19 wilayas concernéespar la levée totale du confinement àdomicile sont les débits de bois-sons en terrasse et/ou à emporter,les restaurants et pizzerias en ter-rasse et/ou à emporter.

La reprise des autres activitéssera examinée à la fin de la deuxiè-me phase de sortie du confine-ment, et ce en fonction de la situa-tion sanitaire et du respect par lescitoyens des instructions sanitaires.

APS

déconfinement

L’ANCA se félicite de la reprise progressive de la vie économique et commerciale

Kamel Sanhadji.

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Le Soird’Algérie Actualité Lundi 15 juin 2020 - PAGE6

COVID-19

Allons-nous vers une infectionsaisonnière ?

Rym Nasri - Alger (Le Soir) -La pandémie de Covid-19 persis-te dans des dizaines de pays,depuis maintenant plusieursmois. Se manifestant sous uneforme de pneumonie plus oumoins grave, cette maladie cau-sée par le coronavirus SARS-CoV-2 qui a fait des milliers demorts dans le monde fait, appa-remment, de la résistance.

De nombreux scénarios aussieffroyables les uns que les autressont ainsi prédits par des experts.Certains redoutent que l’épidémiedevienne saisonnière et frappechaque année comme la grippe.Une hypothèse peu allègre àlaquelle n’adhèrent pas nombrede spécialistes qui préconisent

de rester prudent. Le pneumo-logue et allergologue au CHU deBeni Messous, le Pr HabibDouaghi, est catégorique.«Personne n’est capable de pré-dire que le SARS-CoV2 peutdevenir une maladie saisonnièresans qu’il y ait une étude épidé-miologique», souligne-t-il. Pourlui, tous ces scénarios catastro-phiques prédits sont de «faussesinformations» puisqu’on ignorebeaucoup d’éléments sur ce nou-veau virus.

De son côté, le Dr MohamedBekkat Berkani, président duConseil national de l'Ordre desmédecins algériens et membrede la Commission scientifiquepour le suivi de l'évolution du

Covid-19, cite l ’exemple duSARS-CoV-1 (coronavirus dusyndrome respiratoire aigu sévè-re, responsable de l'épidémie quia sévi de 2002 à 2004) et celuidu MERS (coronavirus du syn-drome respiratoire du Moyen-Orient ou MERS-CoV, un variantde coronavirus hautement patho-gène découvert en 2012 auMoyen-Orient, provoquant enparticulier un symptôme de pneu-monie aiguë, le syndrome respi-ratoire du Moyen-Orient) qui ontfini par disparaître. «Par le passé,le SARS-CoV-1 le MERS ont toutsimplement disparu. Alors, nousne pouvons faire de prospectivepour l’instant», dit-il.

Pour sa part, le Pr Salim Nafti,spécialiste en pneumo-phtisiolo-gie, explique que l’analyse detous les virus qui évoluent demanière saisonnière révèle qu’ilfaut que les conditions soientréunies, c’est-à-dire durant l’au-tomne et en hiver et avec undegré d’humidité assez conve-nable.

Il rappelle que le virus de lagrippe saisonnière est transmischaque année par des milliersd’oiseaux migrateurs qui sedéplacent de l ’Asie versl’Occident.

«Ces oiseaux transportentainsi le virus de la grippe saison-nière qui se propage à l ’être

humain. Aujourd’hui, nous nesavons pas encore si les oiseauxpeuvent porter le virus de Covid-19 et le déplacer.

Pour l’instant, personne nepeut dire s’il peut être transportépar des oiseaux ou par autrechose», précise-t-il.

Ry. N.

Phot

o : D

R

Peut-on aller vers une infection saisonnière au Covid-19 ? Ce virus peut-il coexister avec l’homme pendantlongtemps et revenir selon des cycles saisonniers ? Va-t-on devoir apprendre à vivre avec le Covid-19 dans lesannées à venir ? Des questions auxquelles les spécia-listes ne peuvent apporter des réponses précisespuisque beaucoup d’éléments demeurent encore mécon-nus sur ce nouveau virus.

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EL-TARF

Un passeurde harragas arrêté

Les éléments de la Sûreté urbaine extérieure de la com-mune d’Echatt ont réussi un coup de filet magistral enappréhendant un passeur de harragas, âgé de 30 ans ethabitant la ville balnéaire éponyme, selon un communiquéde presse émanant de la cellule de communication et desrelations générales de la Sûreté de wilaya.

En effet, c’est en exploitant des informations précises surl’existence d’un compte d’une page Facebook par laquelle lepasseur proposait ses services aux postulants à la harga,moyennant des sommes d’argent assez conséquentes, queles policiers ont pu remonter jusqu’au passeur en question,en exploitant son adresse internet protocol (IP) et en sur-veillant ses moindres mouvements.

Présenté devant le procureur de la République du tribu-nal de Dréan, l’indélicat passeur a été mis sous contrôlejudiciaire pour le grief d’organisation de voyages maritimesdans le dessein de faire passer des harragas vers l’autrerive de la Méditerranée.

Daoud Allam

ÉMIGRATION CLANDESTINE

Démantèlement d’un réseau nationalde passeurs clandestins à Chlef

«Dans le cadre desefforts de lutte contre lephénomène de l’émigra-tion clandestine, unréseau national de pas-seurs clandestins a étédémantelé par les ser-vices de la Sûreté dedaïra d’Aïn Merane, avecl’arrestation de six indivi-

dus», a indiqué à l’APS,le chargé de la communi-cation auprès de cecorps sécuritaire, le com-missaire de police CherifAnkoud.

Ajoutant que l’opéra-tion a été réalisée grâceà des informations parve-nues aux services sus-

cités, portant sur ungroupe d’individus orga-nisant des opérationsd’émigration clandestine,à partir des plages deTlemcen.

Les investigationsmenées à ce propos ontpermis, est-i l précisé,«l’identification de la têtepensante du réseau, etde cinq de ses com-plices, originaires deswilayas de Chlef etTlemcen, tous arrêtés ettransférés au siège de labrigade pour la poursuitede l ’enquête», est-i lsignalé de même source.

Les six suspects, âgésde 25 à 44 ans, ont étéprésentés devant le tribu-nal de Boukadir (25 km àl’ouest de Chlef ) pour leschefs d’inculpation de«constitution d’une asso-ciation de malfaiteursdans le but d’un trafic illi-cite de migrants clandes-tins».

Le juge d’instruction aémis un mandat de dépôtà l’encontre de quatreparmi eux, au moment oùles deux autres ont étéplacés sous contrôle judi-ciaire, a-t-on conclu.

APS

Les éléments de la Sûreté de daïra de AïnMerane (45 km au nord-ouest de Chlef) ontdémantelé un réseau national spécialisédans l’organisation d’opérations d’émigra-tion clandestine, avec l’arrestation de sixpersonnes, a-t-on appris, dimanche, auprèsde la cellule de communication et d’informa-tion de la Sûreté de wilaya.

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Le Soird’Algérie Société Lundi 15 juin 2020 - PAGE7

AÏN-TÉMOUCHENT

Les vélos et les motosà la rescousse

La cité des Thermes, Hammam Bou-Hadjar, occupe la première place aupodium depuis l’ère coloniale. Elle aenfanté de grands cyclistes à l'échellenationale. Une école par excellence de lapetite reine. De grands champions sont passés par

là, à l ' instar de Haddada, Hadjazi,Aslouni, Khelifa et bien d'autres. Elle ad’ailleurs abrité le siège de la Ligue decyclisme de la wilaya de Aïn-Temouchentdurant plusieurs années.Sa topographie en est une raison étant

donné qu’elle est située sur une plainefavorisant l’usage de la bicyclette à desfins multiples. Ses rues spacieuses per-mettent sa circulation sans aucun encom-brement. Selon certains Bouhadjariens,chaque citoyen possède son propre vélovoire deux, tout le monde uti l ise cemoyen de locomotion pour ses emplettesou pour faire du sport en dehors de laville. Les retraités quant à eux usent dece petit engin pour leurs séances de cul-

ture physique. Cela est également vérifiémême chez les enfants, qui circulent àlongueur de journée sur leurs vélos oumotos, particulièrement en été où ils fontdes descentes vers les plages.Le marché des bicyclettes est floris-

sant, puisque beaucoup de magasins ontouvert un peu partout. Le commercecycliste a ressuscité, puisque plus d'unedizaine activent dans la seule ville desThermes.Concernant l’autre moyen de locomo-

tion, à savoir la motocyclette qui est deve-

nue une mode. Deux genres de motossont observés selon le genre d’utilité. Lessimples motos ou classiques, de modesteprix ne dépassant pas les 50 000 DA sontdemandées par les travailleurs afin de serendre à leurs lieux de leur travail.Par contre, les motos de luxe, très

répandues en cette période notammentchez les catégories de jeunes qui aimentl’aventure et la plaisance, sont en vogue.Même si leurs prix sont élevés, les reven-deurs, la plupart des jeunes se bouscu-lent auprès des magasins. Il est plus inté-

ressant de s’interroger au sujet de la pro-venance de l’argent. «Je suis un commer-çant ambulant. Pour gagner ma vie et évi-ter les conséquences néfastes duchômage. J’ai acheté cette moto à 150000 DA pour exercer mon activité com-merciale dans le secteur du cosmétiqueet de l’esthétique. Cela m’a facilité latâche dans mes déplacements quotidiens», révèle un jeune d’une trentaine d’an-nées, diplômé en sciences humaines enchômage depuis plusieurs années. Et à l’approche de la saison estivale, la

demande en motos augmente parce queles jeunes et les adolescents sont pas-sionnés par la plaisance et l’aventure aubord de la mer au niveau des dizaines deplages qui enguirlandent la côte témou-chentoise. Quant aux points noirs, ils sont nom-

breux. La plupart des utilisateurs de cescycles ne respectent par le code de la cir-culation routière ni les mesures de sécuri-té et de prévention. Des férus des motosvoyagent sans casque et roulent sur lesroutes et rues à une allure vertigineusesans se soucier des risques d’accident. Certains engendrent des nuisances

sonores aux habitants, causées par lebruit des ronflements de moteurs à l’inté-rieur des cités. Les services de sécuritéont enregistré plusieurs cas de contraven-tions.

S. B.

Un engouement sans précédentaux vélos et aux motocyclettes estconstaté dans les principalesvilles de la wilaya de Aïn-Temouchent. Les rues et ruellesdans les cités et les communesgrouillent de ces deux-roues queles habitants, tous âges confon-dus, ont adoptés.

Phot

os :

DR.

ENVIRONNEMENT À EL TARF

La levée du gel sur les deux CET de Ben M’hidiet Bouhadjar demeure une nécessité

Et pour cause, la wilaya d’ElTarf qui dispose de 179 030 hade superficie forestière, soit62% de la superficie totale,croule sous le poids de 9décharges sauvages et autantd’autres points noirs à savoirdes dépôts clandestins pour lesdéchets inertes.Des élus de l’APW impliqués

dans la protection de l’environ-nement, ont révélé, avec dépit,que « la wilaya a besoin d’aumoins deux autres centres d’en-fouissement technique (CET) enplus des deux autres existantset qui sont, déjà, saturés et ce,pour venir à bout des quantitésde déchets collectés des diffé-rentes communes dont en parti-culier les deux grandes daïrasde Ben M’hidi et Bouhadjar. Deux études ont été finali-

sées pour la construction dedeux centres au niveau desditesdaïras, malheureusement, fautede moyens financiers et à causede tergiversations bureaucra-

tiques, leur réalisation a été dif-férée aux calendes grecques ».Pour rappel, la wilaya dispo-

se respectivement de deuxcentres d’enfouissement tech-nique, Smati situé dans la com-mune d’El Tarf et celui de lacommune de Raml Essouk ainsique de trois décharges contrô-lées dans les communes deZerizer, Dréan et Bouteldja.Elles sont gérées par une Epicde wilaya, et ce, depuis le 2 jan-vier 2011. L’Epic en questionest noyée sous les créancesdétenues auprès des com-munes et qui sont de l’ordre de21,7 milliards de centimes. Ilfaut savoir que quotidienne-ment, les 5 structures en ques-tion reçoivent l’équivalent de336 tonnes de déchets detoutes sortes pour une popula-tion totale de 474 030 habitants.Nos interlocuteurs affirment,

par ailleurs, que « la réalisation,des deux CET de Bouhadjar etde Ben M’hidi, permettra, iné-

luctablement de mieux gérer leflux des déchets et d’éradiquerune fois pour toutes lesdécharges sauvages. C’est éga-lement, une protection de pluspour le PNEK (Parc nationald’El Kala) qui s’étend sur plus80 mille ha. Nous avons évoqué et débat-

tu avec insistance, lors de ladernière session de l’APW ceproblème crucial, malheureuse-ment, rien n’a changé sous leciel bleu de la wilaya d’El Tarf.C’est la léthargie totale».Et d’ajouter avec un grand

désarroi, que même « le 5 juinqui coïncide chaque année avecla Journée mondiale de l’envi-ronnement n’a pas été fêté parla Direction de l’environnementet ceci aurait été une occasioninespérée pour réitérer et inter-peler les hautes autorités dupays afin de prendre en chargeles revendications de la wilaya. Dans les wilayas limitrophes,

des manifestations in situ ontété organisées afin de sensibili-ser autorités, industriels,maires, chercheurs et citoyensaux questions environnemen-tales ». Dans le même sens, lesecrétaire général de l’UNPA(Union nationale des paysansalgériens) a mentionné dans

son rapport concernant sa visited’inspection et de travail dans ladaïra de Bouhadjar que « degrandes superficies dédiées à laculture du blé sont menacéespar la pollution émanant de ladécharge sauvage de la com-mune de Bouhadjar. Desfumées toxiques se dégagentchaque jour de ce point noirpour l’environnement, au granddam des agriculteurs et deshabitations limitrophes. Le wali et le directeur de l’en-

vironnement sont tenus d’agirdans les meilleurs délais afin detrouver une solution durable àce problème qui empoisonne la

vie des citoyens». Reste que laministre de l’Environnement etdes énergies renouvelables estinterpelée, plus que jamais, parla population dans le dessein deprocéder à la levée du gel tou-chant les deux centres des deuxdaïras de Bouhadjar et BenM’hidi. Il s’agit de préserver la beau-

té et la biodiversité de cetterégion du pays afin d’éviter, dumoins, l’apparition de zoonoses(maladies qui se transmettententre les animaux et leshommes). Le cas du Covid-19est bien là.

Daoud Allam

Il semblerait que vivre dans un environnement sain, enentretenant des liens organiques avec la nature et enveillant à créer par phases et étapes successives uneéconomie verte en impliquant d’une manière totale etirréversible le citoyen, ne sont que des mots vains etdénués de sens pour les responsables locaux de lawilaya d’El Tarf.

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Le Soird’Algérie Contribution Lundi 15 juin 2020 - PAGE 8

Q uand les Algériens décident deprendre les armes un certainpremier Novembre 1954 pour

abattre un système qui n’avait que tropduré, les Français, eux, sont convaincusque la «rébellion» va être matée en trèspeu de temps. Par quel moyen ? Semerla terreur, institutionnaliser la torture etpratiquer l’assassinat tant individuel quecollectif. Le napalm est utilisé dès lespremiers moments de l’insurrection,notamment dans les Aurès. Mais le bra-sier ne s’éteint pas. Les Algériens sontdécidés d’aller jusqu’au bout pour lareconquête de la liberté. Peu importe lasomme des sacrifices et le temps quecela exigera.

Point de marchandage avec la patrie.Le pouvoir français n’a jamais pris

conscience de ce credo et misa sur larépression à outrance en renforçant l’ap-pareil policier et militaire. Les pouvoirsspéciaux sont votés par la majorité desparlementaires français en mars 1956, ycompris par les députés communistes.Désormais tous les abus seront permismalgré tous les scandales que cela vainduire.Robert Lacoste, ministre résident, est

dans les murs d’Alger. C’est le partisande la manière forte. C’est l’homme quiconvient aux «cent seigneurs», cescolons exploiteurs et avides pour les-quels l’Algérie ne saurait être «déta-chée» de la France. Lacoste répondfavorablement aux «vœux» sangui-naires des magnats de la colonisation :à savoir agir rapidement pour faire exé-cuter la peine capitale. Non pas passerpar les armes les insurgés algériensmais utiliser contre eux une sinistremachine : la guillotine.Gouvernement, depuis Paris jusqu’à

Alger, et institutions optent sans hésiterà employer une méthode horrible, bar-bare, ignoble, la décapitation. Méthodeutilisée déjà aux premières années de laconquête, en public et par le yatagan.Sauf qu’en 1956, la sentence est faite

«proprement» par une machine qu’onappelle guillotine. Elle est mise en actionpour la première fois (pendant la guerred’Algérie) le 19 juin 1946 contre un mili-tant du mouvement de libération : H’mi-da Zabana, de son vrai nom AhmedZahana, né en 1926 dans la région deSaint-Lucien actuellement Zahana, àquelques lieues de la ville d’Oran. Avantd’être à la tête d’un groupe armé quilança l’assaut contre la citadelle colonia-liste le 1er novembre 1954, Zabana a faitses armes dans le PPA-MTLD puis dési-gné membre de l’OS (Organisation spé-ciale) issue du congrès de 1947 du mou-vement cité. Il est également un ferventsyndicaliste et membre actif des SMA.

Un militantisme exercé à Oran, unegrosse métropole de l’Ouest algérien oùles parents de Zabana étaient installésdepuis longtemps déjà.Ses compagnons de combat ne sont

pas des moindres : Mohamed-Larbi BenM’hidi, Hadj Benalla, Hamou Boutlélis…C’est au lendemain de l’attaque de lamaison forestière de la Mare d’eau(entre Tlélat et Sig) du 3 novembre 1954que Zabana et ses compagnons furentcernés et neutralisés le 8 novembre1954. Zabana n’échappe pas à l’offensi-ve des forces françaises. Il est blesséd’une rafale à la jambe. Il reçoit uneautre balle au bras. Sérieusement tou-ché, il refuse d’être pris vivant, s’empared’un pistolet et se tire une balle dans latête qui traverse la tempe droite pourressortir de l’orifice de l’œil gauche. Lamort n’est pas encore au rendez-vousce jour-là. Il se trouve dans un très mau-vais état. Il se rétablit avec de sérieuxhandicaps. C’est en prison, en 1955,qu’il est autorisé à porter une prothèsedans l’orifice de l’œil abîmé. Son calvai-re se poursuit dans la sinistre prison deSerkadji (Barberousse) où le célèbrepoète du nationalisme algérien se trouveparmi les captifs. Son procès se terminepar la sentence tant désirée et tantréclamée par le système, par ses

hommes et ses institutions : la peinecapitale par décapitation.La guillotine fera peur aux Algériens,

estiment les forces répressives et leursprotégés, les colons d’Algérie. Un leurre.La sinistre machine fonctionnera plus de200 fois contre les Algériens, à Alger,Constantine, Oran et en France. Les Algériens, condamnés à mort,

marchèrent, dans leur majorité, digne-ment vers l’échafaud. Le premierexemple de courage, de bravoure etd’esprit de sacrifice, fut bel et bien celuidu premier martyr de la guillotine : H’mi-da Zabana. Lorsqu’on viendra leréveiller, à l’aube de ce 19 juin 1956, ilaccepta son sort avec calme, sérénité etdignité. Sur le chemin du supplice, ilréclama à haute voix le pardon (smah)de ses compagnons de captivité, tout endéclamant des slogans de «Tahia el Dja-zaïr». «Je meurs, mais l’Algérie vivra»,scandera Zabana.Les moments sont poignants, émou-

vants. Ses compagnons répliquent, enchœur, qu’ils prêtent serment poursuivre son exemple, entonnant enmême temps des chants patriotiques. Lapopulation de La Casbah y fera l’écho.Ses exécuteurs hésitent puis l’autorisentà faire sa prière. C’est son avocat,maître Mahmoud Zertal, qui raconte lesderniers moments de vie de H’midaZabana. L’avocat est stupéfait. Le couperet

qui pèse un quintal est lâché à deuxreprises et deux fois de suite il s’arrêtenet à quelques centimètres de la tête deZabana. Maître Zertal use, vainement,de réclamations auprès des officielsconviés au rendez-vous macabre, ten-

tant de faire commuer la peine capitaleen réclusion perpétuelle. Les concerta-tions iront jusqu’en haut lieu. Mais non !Pas de clémence pour Zabana. Il fautfaire actionner cette maudite machinejusqu’à ce que mort s’ensuive. Le couperet est soulevé puis lâché,

dans un bruit sourd, une troisième foissur la tête de H’mida Zabana, weld el

Hemri, ami de Blaoui Houari qui luiconsacra un émouvant hommage parYa dbayli ana ala zabana», chansonreprise et arrangée par le groupe RaynaRay de Sidi-Bel-Abbès. Abdelkader Fer-radj avance à son tour. C’est le deuxiè-me homme décapité de la guerre d’Al-gérie. Cette fois les choses se passentrapidement. Le couperet ne se coincerapas deux fois… La machine est démon-tée pour être de nouveau remontée. Ellefonctionnera des dizaines de fois, par-fois en exécutions multiples (plusieurscondamnés à mort au même moment).Autre événement qui semble se déroberà nos mémoires, surtout à celle de notrejeunesse, c’est de rappeler que MoufdiZakaria était détenu à Serkadji lorsqueZabana fut exécuté. C’est de rappeleraussi et surtout que l’auteur de Qassa-men a composé une qacida sublime enhommage à Zabana et à son sacrifice.Ahmed Ben Allam, dans Algérie-Actuali-té du 5 au 11 juin 1986 nous livre unextrait de la traduction du puissantpoème de Moufdi Zakaria : «Il s’est (Zabana) dressé majestueu-

sement comme le Christ. Avec volupté et sérénité, il a entonné

son hymne. A la bouche un sourire d’an-ge, le sourire d’un enfant accueillant lematin nouveau, la tête haute, l’alluresolennelle, dialoguant avec la gloire. Lesboulets à ses pieds sont comme deskhalkhal qui poussent des youyous,emplissant de leur concert l’espace loin-tain. Comme Moïse s’adressant à l’ÊtreSuprême ; le jour de l’Ascension, il s’élè-ve comme l’Ésprit la nuit de la Révéla-

tion, répandant sur l’Univers lesLumières de la fête. Il gravit les marchesde la guillotine avec l’assurance du Pro-phète s’élevant vers le Ciel.» Avons-nous le droit d’oublier le supplicié et lepoète ?

A. B.(*) Docteur honoris causa, journalistehistorien.

Par Amar Belkhodja(*)

H’MIDA ZABANA - MARCHER DIGNEMENT VERS LE SUPPLICE

C’était le 19 juin 1956

La guillotine fera peur aux Algériens, estiment lesforces répressives et leurs protégés, les colons

d’Algérie. Un leurre. La sinistre machinefonctionnera plus de 200 fois contre les Algériens,

à Alger, Constantine, Oran et en France. LesAlgériens, condamnés à mort, marchèrent, dans

leur majorité, dignement vers l’échafaud.

C’est son avocat, maître Mahmoud Zertal, quiraconte les derniers moments de vie de H’midaZabana. L’avocat est stupéfait. Le couperet qui

pèse un quintal est lâché à deux reprises etdeux fois de suite il s’arrête net à quelques

centimètres de la tête de Zabana.

DocumentLa dernière lettre de Zabana à ses

parents«Très chers parents, chère mère,Je vous écris cette lettre ; je ne sais si c’est la

dernière. Dieu seul le sait. Toutefois, s’il m’arrivequoi que ce soit, il ne faut pas croire que c’est fini,parce que mourir pour la cause de Dieu, c’est la vieéternelle. Et mourir pour sa patrie ce n’est qu’undevoir. Et votre devoir à vous c’est celui d’avoirsacrifié l’être qui vous est le plus cher. Il ne fautpas pleurer, mais, au contraire, il faut être fier demoi. Enfin recevez, peut-être, le dernier bonjour du

fils et frère qui vous a tous chéris. Le bonjour à toitrès chère mère, à papa, à mon frère Lahouari, à toi

cher frère Abdelkader ainsi qu’à tous ceux qui par-tageront votre peine. Dieu est grand et seul juste.Votre fils et frère qui vous embrasse très fort.

Hamida»(Source : Patrick Kessel et Giovanni Pirelli :

Le Peuple algérien et la guerre - Lettres ettémoignages - 1954-1962 - p. 47 - Ed. François

Maspero - Paris - 1962DocumentRapport anonyme sur l’exécution de Hamida

Zabana. Incomplet in Consciences Magrébines n°7,reproduit par P. Kessel et G. Pirelli : Le Peuple algé-rien et la guerre 1954-1962 - p.47 - Ed. Maspero -Paris - 1962. Alger, 19 juin 1956«Nous avons été avertis dans la soirée du 18, les

avocats ayant eux-mêmes été convoqués à 18 h 30

pour le lendemain.Zabana est monté à l’échafaud en héros, il a

refusé le soutien des gardiens et a dit à ses cama-rades : ‘’Qu’importe mon sort personnel, l’Algérievivra libre.’’ Aux derniers instants, il a demandé àprier, ce que les bourreaux lui refusèrent. Sondéfenseur intervint auprès du colonel et obtint l’au-torisation. Zabana fit sa prière et se tournant versles fenêtres de la prison, il demanda pardon à sescamarades du mal qu’il avait pu commettre selon latradition rituelle. Puis il ajouta :

‘’Je suis fier de monter le premier à l’échafaud.Avec nous ou sans nous, l’Algérie vivra.’’Les déte-nus répondirent des fenêtres en demandant par-don à leur frère et en criant :‘’Nous te suivrons sur l’échafaud, mais qu’im-

porte, avec nous ou sans nous, l’Algérie vivralibre.’’»

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Le Soird’Algérie Contribution Lundi 15 juin 2020 - PAge 9

A rt. 95 - al. 3. Le président de laRépublique décide de «l’envoide troupes à l’étranger après

approbation à la majorité des deux tierspar le Parlement».

Cet alinéa de l’article 95, plus qued’autres articles pourtant pas moinsimportants portant amendement de laConstitution, fait couler beaucoupd’encre et éveille l’intérêt de nombreuxcommentateurs de l’avant-projet deConstitution, soumis à un débat natio-nal. S’agissant donc de la possibilitéd’envoi de militaires algériens à l’exté-rieur des frontières nationales, l’alinéaproposé est censé remplir un videautant juridique que politique d’unesituation dont les contours n’ont pas étéprécisés par le législateur ou le pouvoirpolitique.

Certains analystes voient dans cetteperspective la possibilité pour l’Algéried’affirmer davantage son rôle d’acteursolidaire de la communauté internatio-

nale dans ses efforts de préservation etde maintien de la paix à l’échelle mon-diale, conformément aux dispositionspertinentes de la Charte des Nationsunies. À cet effet, notre pays seraitappelé à être, plus que par le passé,présent aux côtés d’autres pays dans lecontexte de la préservation de la paix etde la sécurité internationales dans lecadre des Nations unies, et si nécessai-re, de l’Union africaine ou de la Liguedes Etats arabes.

Dans ce contexte, l’ANP participeraitnon seulement «techniquement» (envoid’experts) et logistiquement (soutienlogistique notamment le transport aériende Casques bleus, par exemple) commecela est le cas depuis des années, voirefinancièrement (si nécessaire) aux opé-rations de maintien de la paix, d’interpo-sition et de monitoring de cessez-le-feuentre belligérants ou plus simplement demaintien de l’ordre (police) et de sauve-tage, notamment en milieu marin, maisenverrait, et c’est là que réside la nou-veauté, des troupes hors territoire natio-nal pour participer au sol à ces opéra-tions de l’ONU nécessitant la présencephysique de forces armées.

Nombreux sont ceux qui prétendentque le refus de notre pays d’envoyer sonarmée que ce soit dans le cadre interna-tional multilatéral mentionné ou danscelui de coalitions internationalescomme celles menées par les Etats-Unis en Irak ou en Syrie ou l’ArabieSaoudite au Yémen, était lié à une dis-position constitutionnelle. Ce qui noussemble erroné, l’article 28 de la Consti-tution (devenu article 30) précisant enson alinéa 3 que l’ANP «est chargéed’assurer la défense de l’unité et de l’in-tégralité territoriale du pays, ainsi que laprotection de son espace terrestre, deson espace aérien et des différenteszones de son domaine maritime». Ainsi,le champ d’action de l’armée est cir-

conscrit, implicitement, au territoirenational dans ses trois configurations,terrestre, maritime et aérienne et la non-participation à ces coalitions est avanttout liée à une décision souveraine.

La souveraineté en question s’estmanifestée, par exemple, par l’engage-ment militaire de l’Algérie dans le cadredes guerres arabo-israéliennes de 1967et 1973, au nom de la solidarité arabe,de la défense de la Palestine et en appli-cation du Traité de défense commune etde coopération économique entre lesÉtats de la Ligue des États arabes (JointDefence and Economic Co-operationTreaty) de 1950. Il s’est agi donc d’uncadre collectif arabe et conformément àun accord arabe.

Par ailleurs, notre pays a égalementété sollicité pour participer militairementà des coalitions au Moyen-Orient ini-tiées soit par de grandes puissancesnon arabes, soit par des États arabes eta toujours opposé un refus poli à ces

sollicitations. Encore une fois, l’attitudealgérienne est le reflet d’une apprécia-tion et d’une décision souveraines.

Par ailleurs, l’Algérie, dont un de sescadres dirige le Conseil «paix-sécurité»de l’Union africaine, a toujours soutenules initiatives de cette dernière dèsqu’elles s’inscrivent dans un contextecollégial africain. Ce fut le cas avec «leProcessus de Nouakchott» initié parl’Union africaine en mars 2013 dans lecadre de la Structure africaine de paix etde sécurité. Pour rappel, ce mécanismeest destiné à renforcer la coopérationsécuritaire entre pays du Sahel. Ilregroupe 11 pays dont l’Algérie et les 5pays du G5 Sahel et vise à «articulerl’action africaine dans les domaines dela sécurité, de la gouvernance, de ladécentralisation et du développementdes pays du Sahel». Mais ce processusest resté au niveau de projet africain.

Il faut se rappeler que notre pays aaussi joué un rôle déterminant dans lacréation, en avril 2010, du Comité d’état-major opérationnel conjoint (Cemoc) quiest une structure militaire d’état-majordont le siège se trouve à Tamanrasset etqui regroupe les forces armées de l’Al-gérie et de trois pays du Sahel (Mali,Mauritanie et Niger) avec pour missionde coordonner et de «mener des opéra-tions de localisation et de destructiondes groupes terroristes.

Comme on peut le déduire, l’adhé-sion de notre pays à des structures col-lectives de défense et de sécurité dansla région est motivée par le respect desengagements dans un contexte dedéfense commune, arabe ou africaine. Ilne s’agit pas de participer à une straté-gie militaire initiée par un pays pourmener la guerre à un autre pays ou dansle cadre d’une coalition militaire.

Certes, au fil des années, ce quin’était qu’une position de principe estdevenu une sorte de doctrine. Ce qui a

permis à notre pays de ne pas envoyerson armée s’impliquer dans des conflitsà l’issue incertaine et dont les consé-quences n’étaient pas toujours prévi-sibles pour notre sécurité nationale.

La communauté internationale autantque les pays voisins apprécient la contri-bution algérienne dans la sécurité et lastabilité de la région, notamment dans lecadre de la lutte antiterroriste.

Avec l’adoption de l’alinéa en ques-tion, notre pays pourrait être relancé parles pays voisins du Sahel pour les assis-ter dans leurs efforts de sécurisation dela région. La non-intervention des forcesarmées algériennes au Mali vers la finde 2012-début 2013, pour soutenir lepouvoir central à Bamako, objet d’unevaste offensive terroriste, avait été criti-quée non seulement dans ce pays maiségalement dans les autres pays sahé-liens voisins. Même la France a tenté àplusieurs reprises de solliciter l’implica-tion de notre armée dans le bourbiersahélien. En vain. L’attitude algériennea ses raisons.

Au Sahel comme partout ailleurs, l’Al-gérie promeut le dialogue politique et lanégociation comme moyens de sortie decrise. En témoignent les efforts poli-tiques et diplomatiques et l’assistanceéconomique déployés pour la paix et lastabilité à nos frontières méridionales.Au Mali comme au Niger, notre paysassiste nos voisins qui font face à unerébellion locale depuis les premièresheures de leur indépendance et dans lalutte contre les effets des crises humani-taires et sécuritaires par des dons, lalogistique économique et la formationsupérieure. En sus de ce soutien multi-forme, l’Algérie a encouragé et abrité àplusieurs reprises des rounds de dia-logues inter-maliens, et ce, depuis long-temps. La conviction algérienne est qu’iln’y a pas de solution militaire à un pro-blème politique.

L’aboutissement de ces efforts diplo-matiques intenses soutenus par les pro-tagonistes maliens et par la communau-té internationale fut tel que c’est à Algerqu’a été lancé le plus récent des proces-

sus de dialogue de paix signé à Bamakoentre le 15 mai et le 20 juin 2015, et dontl’Algérie assure la présidence du comitéde suivi.

À notre frontière orientale, l’évolutiondu conflit libyen ne laisse pas indifférent,bien au contraire, il est source de biendes préoccupations régionales et inter-nationales et l’Algérie, plus que d’autrespays, est concernée par la recherched’une solution politique inclusive entreLibyens. Mais la réalité quotidienne estautre et le conflit a depuis longtempsévolué au-delà de la volonté des seulsprotagonistes libyens.

Depuis le début du conflit en Libye,notre pays a condamné toute ingérenceétrangère dans ce pays et soutient la

solution politique libio-libyenne inclusivedans l’intérêt du peuple libyen, de la sta-bilité de la région et de la paix et de lasécurité internationales. Le dialoguepolitique est le remède.

Par ailleurs, l’Algérie souscrit solen-nellement à travers les articles 29 et 31de la Constitution aux principes et objec-tifs de la Charte de l’ONU qui portentnotamment sur le non-recours à la guer-re pour régler les différends avecd’autres pays ou pour porter préjudice àla souveraineté et la liberté d’autrespeuples, sur la base de l’égalité souve-raine des États, de la non-ingérencedans les affaires internes des pays et del’engagement à promouvoir l’amitié et lacoopération avec d’autres pays. Autantd’engagements qui devraient prémunirl’opinion nationale de toute inquiétudepotentielle.

Nonobstant le contexte politique tran-sitionnel dans lequel se trouve le pays,allié à une pandémie aux effets inquié-tants tant sur la santé de la populationque sur l’état de l’économie nationale, iln’en demeure pas moins que le proces-sus de révision constitutionnelle encours n’aurait de sens que s’il tend versl’édification de l’État de droit auquelaspire le peuple ainsi qu’exprimé àtravers le Hirak, condition sine qua non

pour la réussite de tout processus deréforme politique viable.

L’espoir est de parvenir à mettre enplace, à travers la Constitution, lesmécanismes politiques et juridiquesnécessaires pour faire éviter à notrepays, à l’avenir, la résurgence des dan-gers du régime autoritaire et hyper-pré-sidentialiste, de la corruption, de l’injus-tice, de l’opacité et de la confusion desleviers du pouvoir et surtout et avant toutle danger du déni des dispositions del’article 7 de la Constitution : «1- lepeuple est la source de tout pouvoir et2- la souveraineté nationale appartientexclusivement au Peuple.»

M. Z.

Par Mostefa Zeghlache, ancien diplomate

Constitutionnalisation de la disposition relativeà l’envoi de troupes algériennes à l’étranger

Le champ d’action de l’armée est circonscrit,implicitement, au territoire national dans ses troisconfigurations, terrestre, maritime et aérienne et

la non-participation à ces coalitions est avant tout liée à une décision souveraine.

Certes, au fil des années, ce qui n’était qu’uneposition de principe est devenu une sorte de doctrine.Ce qui a permis à notre pays de ne pas envoyer son

armée s’impliquer dans des conflits à l’issueincertaine et dont les conséquences n’étaient pastoujours prévisibles pour notre sécurité nationale.

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Le Soird’Algérie Lundi 15 juin 2020 - PAgE 10Régions

Le drame s’est produit dans la matinéelorsque des policiers ont intimé l’ordre auxvendeurs ambulants de quitter les lieux etde ramasser leurs marchandises dispo-sées sur des tables de fortune. La mêmeinstruction a été adressée aux proprié-taires de magasins qui avaient sorti leursmarchandises devant leurs devantures. La victime, la quarantaine et père de

deux enfants, faisait partie de tous cesvendeurs. Il vendait ce jour-là des chaus-sures et des tongs. Au niveau de ce mar-ché, des témoins de la scène nous ontaffirmé que leur ami de longue date s’estcontenté de ramasser sa marchandise ets’en est allé. « On lui a crié de revenir,qu’on a l’habitude, ils partiront et onremettra notre marchandise à la vente.Mais il ne nous écoutait plus, il semblaitailleurs.» Quelques minutes plus tard, ilrevint, alluma son portable, s’aspergea

d’essence, puis mit le feu à son corps enlive sur sa page Facebook. Aussitôt, les voisins de table, terrori-

sés, accoururent pour contenir lesflammes, un vendeur a eu même le brasbrûlé durant la tentative d’éteindre le feu.Son ami qui expose sa marchandise àcôté de lui nous a confié, les larmes auxyeux : « Cela fait 3 mois qu’il n’a pas tra-vaillé, il s’est endetté pour acquérir cesarticles car il devait, coûte que coûte,rembourser ses dettes. Il était à bout et sevoir interdire la vente était la goutte d’eaude trop .» Aussitôt, pompiers, ambulan-ciers, police se sont déplacés et prirent encharge la victime. L’on saura qu’elle setrouve dans un état grave. Les mar-chands, dépités et en colère à la fois, s’in-surgent : « Comment vivre si on ne tra-vaille pas ? Comment rembourser nos

dettes ? Nous n’avons même pas eu droità l’aide des 10 000 DA. Que faire dans cecas-là, mourir de faim, ou bien réagircomme notre pauvre ami ?! ». Les

témoins de l’horrible scène criaient leurcourroux, promettant qu’ils ne se laisse-ront pas faire.

Amel Bentolba

SOMMÉ PAR LA POLICE DE QUITTER LES LIEUX AU MARCHÉ DE LA BASTILLE

Un journalier vendeur de chaussuress’immole par le feu

Hier, dimanche, le marché de la Bastille a vécu une scène des plusinsoutenables. Un journalier du quartier qui y travaille depuis près de20 ans a tenté de se donner la mort en s’immolant.

Phot

o : D

R

Selon des sources locales, ce sont desjeunes qui se trouvaient sur la plage qui ontaperçu une forme flottant à la surface deseaux. Ce n'est que lorsque la forme a étésoulevée par une vague qu’ils se sont rendu

compte qu'il s'agissait d'un corps humain.En prenant de gros risques, les jeunes

chaussèrent leurs palmes et nagèrent vers ladépouille. Ils feront des signes avec leurspalmes pour attirer l'attention des plongeurs

du poste avancé de la Protection civile, quiont procédé au repêchage de l'adolescentperdu durant 7 jours dans la mer, témoigneun jeune proche de la plage.L'opération s'est déroulée en présence

d'une foule importante d'amis, de proches,de voisins et de badauds, qui ont accouru departout pour se masser près du rivage.Le corps du défunt a ensuite été évacué

vers la morgue de l'hôpital. Notons la mobilisation de la Protection

civile aux côtés des citoyens, qui n'ont, àaucun moment, abandonné les recherchessur des kilomètres du rivage ténésien.Le jeune Dar El Baïdha Nasr Eddine a été

inhumé dans l'après-midi de dimanche aucimetière de la commune de Chegga (Chlef)où il résidait.

Karim O.

CHLEF

Le corps de l'adolescent Nasr Eddine, disparuen mer à Tenès, enfin repêché

C’est au niveau des hôtelsdes Zianides et Ibis qu’ont étéréalisées les formalités doua-nières. Pour ce faire, uneéquipe de la PAF s’est spécia-lement déplacée à ces hôtelspour le contrôle des passe-ports. Rencontrée au salon de

l’hôtel, une femme originairede Blida nous a exprimé sajoie de rejoindre enfin safamille : «Nous avons été trèsbien accueillis par le person-nel et nous témoignons detoute notre gratitude aux res-ponsables pour les conditions

d’hébergement, notamment lechef de l’exécutif venu à notrerencontre ce jour , où nousnous apprêtons à quitter l’éta-blissement.» Des bus ont étémis à leur disposition pour leurtransport. Par ailleurs, l’an-nonce du déconfinement totaldans la wilaya de Tlemcen aété accueillie avec des cris dejoie en pleine nuit. Notons que le personnel

de l’hôtel sera mis à son touren période de confinement àtitre préventif.

M. Zenasni

Les éléments de la police judiciaire de laSûreté de Aïn-Beïda ont procédé à l’arrestationde trois personnes dans trois opérations dis-tinctes. Les mis en cause s'adonnaient à lavente de psychotropes et de kif traité.La première opération s'est déroulée le 10

juin et a concerné une personne signalée à lacité Essalem, âgée de 26 ans, en possessionde 7 capsules de type Brigabaline en plus d'unesomme d’argent, produit des ventes de ces bar-bituriques. Dans le même cadre et dans lamême journée, les enquêteurs ont arrêté auniveau de la cité El-Hana un homme âgé de 31

ans avec des capsules de type lirica etBrigabaline et du kif traité.Dans une troisième opération, les mêmes

éléments ont intercepté dans un point decontrôle un véhicule touristique conduit par unjeune de 27 ans, originaire de Tébessa. Lestrois personnes arrêtées dans ces opérationsont fait l'objet de dossiers judiciaires et ont étéprésentées devant le procureur de laRépublique qui les a écrouées pour des motifsde délits de détention, vente de barbituriquessans autorisation.

M. C.

RELIZANE

Des produitsalimentaires

exposés au soleil La pratique de la vente des produits

alimentaires tous azimuts à ciel ouvert,prend de l’ampleur à chaque saison esti-vale.

Pourtant, faut-il le rappeler, les spé-cialistes ont mis en garde contre le dan-ger de consommer l’eau minérale embal-lée dans des bouteilles en plastique,stockées des journées entières sous unsoleil de plomb. Malgré les appels lan-cés par les ministères du Commerce etde la Santé aux commerçants, cesgestes sont légion. Les vendeurs font fides lois et n’ont cure de la santé desconsommateurs.

Eau, boissons gazeuses et produitslaitiers sont étalés sur des tables de for-tune, et grillent sous la boule de feu.

Une virée à la ville nouvelle ou auxmarchés quotidiens ne vous donneraplus envie d’acheter ces produits. Il vasans dire que l’exposition au soleil desbouteilles en plastique transforme lescomposants des boissons en produitstoxiques, dangereux pour la santé, met-tant en péril la vie des citoyens.

A. Rahmane

OUM EL BOUAGHIIl menaçait sa victimeà l'aide d'une arme à

feuLes éléments de la police judiciaire de la

Sûreté de Aïn M’lila ont réussi en un laps detemps record à arrêter un homme ayantmenacé de mort un jeune homme âgé de 21 ans dans la même localité.Selon le communiqué qui nous a été

transmis par la cellule de communication dela Sûreté de wilaya, les faits remontent au 8 juin lorsqu'un jeune se présenta vers 22 heures pour porter plainte contre une per-sonne qui l'aurait menacé de mort avec unearme à feu traditionnelle. Il a eu la vie sauvegrâce aux personnes qui étaient sur les lieuxet qui l’ont aidé à prendre la fuite. Les élé-ments de la police judiciaire qui ont diligentéune enquête à partir de signalements fournispar la victime et suite à des rondes noc-turnes, ont réussi à arrêter le mis en causeâgé de 25 ans et saisir une arme à feu char-gée d'une cartouche de calibre 16. Conduit au poste de police, l’auteur a été

présenté par devant le parquet qui l'a écrouéau motif de port d'arme prohibée et de mena-ce sur autrui.

Moussa Chtatha

Pour séquestration, tor-tures, sévices et tentati-ve d'acte contre nature,

2 jeunes écrouésLe 5 juin dernier, deux personnes

s’étaient présentées au poste de police pourporter plainte contre deux individus pourséquestration, torture et sévices suivis detentative d'acte contre nature avec prise devidéos. Les éléments de la police judiciairede la Sûreté de Aïn-Kercha ont réussi, en untemps record, à identifier et arrêter les deuxagresseurs. Âgés de 22 et 24 ans, les mis en cause,

des repris de justice, étaient en possessiond'armes blanches, un couteau, une bombelacrymogène et une barre de fer, en plus detéléphones portant des enregistrements devidéos. Ils ont été présentés devant le parquet le

8 juin qui les a écroués au motif de séques-tration, tortures de personnes, tentative d'ac-te contre nature et port d'armes blanches.

M. C.

AÏN BEÏDAArrestation de 3 personnes pour

détention et vente de psychotropes

TLEMCENDes rapatriés du Maroc sortent

du confinement

Après avoir effectué le dernier plongeon de sa vie, le 7 juin dernierdans l'après-midi, du haut de l'éperon rocheux, au lieu-dit El H'dida,situé non loin de la plage centrale de Ténès, le corps du jeune El Baïdha Nasr Eddine, enfant de la commune de Chegga (Chlef), quiapprochait les 17 printemps, a été repêché samedi dernier vers17h 30 par les hommes de la Protection civile.

Plus de 200 personnes, originaires detoutes les régions d’Algérie, rapatriées duMaroc, qui ont été soumises à une périodede confinement de 14 jours pour des raisonssanitaires, ont été autorisées à quitter leslieux de leur hébergement.

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Le Soird’Algérie Lundi 15 juin 2020 - PAge 11Régions

Depuis une semaine, une vaste cam-pagne de sensibilisation tous azimuts estmenée par différents acteurs activant à l’in-térieur de ce parc qui chevauche sur unequarantaine de kilomètres de longueur etsur plus de 18 000 hectares entre leswilayas de Tizi Ouzou et de Bouira, commela Direction des forêts et le Centre nationaldes sports et loisirs de Tikjda, ou CNSLT, àl’endroit des randonneurs et autres touristes.Ils sont depuis quelques semaines des cen-taines à se rendre dans ces lieux, avec leplus souvent l'intention de camper pourquelques jours, histoire de fuir le confine-ment des villes imposé par la pandémie duCovid-19.

Ainsi, la première opération a été menéejeudi passé par les travailleurs du Centrenational des sports et loisirs de Tikjda, quiculmine à 1 570 mètres d’altitude dans cetteréserve de biosphère classée par l’UNESCOdepuis 1987. Une vaste opération de net-toyage et de ramassage des détritus etautres objets abandonnés dans la nature

par les touristes a été organisée et desdizaines de sacs-poubelle ont été remplisdurant cette journée qui a été marquée parla participation spontanée des visiteurs.

Outre cette opération salutaire qui sevoulait un prélude à une réouverture ducentre aux touristes dans les tout prochainsjours, en sachant que toutes les conditionsd’hygiène et de prévention contre le Covid-19 sont prises, les responsables de laDirection des forêts ont organisé eux-aussiune campagne de sensibilisation, accompa-gnés des éléments de la gendarmerie, pourexpliquer aux jeunes en bivouac qui étaientlà en pleine forêt des cèdres, en haute mon-tagne, «que les séjours à l’intérieur du Parcnational du Djurdjura sont tributaires d’uneautorisation préalable délivrée par les res-ponsables du PND mais avec des condi-tions».

Ainsi, lors de cette virée, tous ceux quiétaient sur place ont été sensibilisés sur lanécessité de garder les lieux propres, maissurtout celle d’éviter de camper dans cer-

tains endroits inappropriés, comme lesforêts naturelles qui ne sont pas à caractèrerécréatif mais de protection, et donc inter-dites aux séjours touristiques.

Pendant plusieurs jours, tous les respon-sables intervenant dans cet espace sontmobilisés pour expliquer aux touristes lesattitudes à adopter en pareils endroits,comme l’utilisation du gaz camping au lieudu barbecue et le feu de bois qui est très ris-

qué, l’installation des campings dans deslieux déboisés loin des forêts, la protectiondes sources naturelles, des espaces, etc.L’objectif de toutes ces actions est la protec-tion du PND.

Aussi, l’administration forestière et lestouristes doivent travailler de pair pourveiller au patrimoine biologique, culturel ethistorique du territoire, tout en encourageantla promotion du tourisme durable par desactivités récréatives adéquates, comme leski, la randonnée, le VTT et bien sûr, le cam-ping en pleine nature.

Et le tout devra se faire en exerçantmoins de pression sur la nature et en gar-dant l’environnement propre.

Y. Y.

PARC NATIONAL DU DJURDJURA (BOUIRA)

Vaste campagne de sensibilisationet de nettoyage

«Tous ensemble pour un tourisme durable et un été sans feu», tel estle slogan choisi cette année par le Parc national du Djurdjura (PND), poursensibiliser les amoureux de la nature et de la montagne sur la nécessitéde sauvegarder cet espace ô combien précieux pour notre écosystème.

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C'est à cet effet que lestransporteurs bouclent les der-nières retouches, notammenten matière de désinfection deleurs véhicules, surtout les ban-quettes, nid privilégié des bac-téries et autres virus, ainsi queles sangles et barres auxquelles

s'accrochent les voyageurs.Ces derniers ne pourrontembarquer plus de 25 per-sonnes qui seront tenues deporter les masques de protec-tion, autrement, ils seront inter-dits d’y accéder. Des liquideshydroalcooliques doivent être

disponibles à l'intérieur des buset les voyageurs sont tenus derespecter la distanciation socia-le pour éviter toute contamina-tion.

Pour les chauffeurs de taxi,qui s'apprêtent également àaccueillir leur clientèle, ils ontprocédé au nettoiement deleurs voitures avec les produitsdésinfectants. Ne pouvanttransporter plus d'un client, lemasque de protection y est obli-gatoire aussi bien pour ce der-nier que pour le taxieur. Le gel

désinfectant est automatique-ment mis à la disposition duclient, lequel doit prendre placeà l'arrière du véhicule sur unebanquette couverte de houssesen simili, permettant un meilleurnettoyage après chaque course.

Chauffeurs de taxi et trans-porteurs urbains vont certaine-ment souffler avec cette disposi-tion qui leur permettra de venir àbout des besoins de leursfamilles, après trois mois d’inac-tivité.

M. B.

BLIDA

Reprise aujourd'hui des transportsurbains et des taxis

BÉJAÏA

Un accident de la circulation fait 1 mort et 2 blessés

SIDI-BEL-ABBÈSVol de climatiseurset d’aspirateursde la mosquéeÉmir-AbdelkaderLes fidèles se sont regroupés samedi

devant l’entrée de la mosquée Émir-Abdelkader de Sidi-Bel-Abbès pour obser-ver un sit-in suite aux vols répétés enregis-trés dans ce lieu de culte.

Selon eux, dernièrement, des climati-seurs, des aspirateurs et autres équipe-ments ont été dérobés de la mosquéesans que des traces d’effraction soientrelevées sur les lieux. Ce vol n’est pasinédit, d’après eux, d’autres ont été signa-lés auparavant. 

Les fidèles disent avoir saisi laDirection des affaires religieuses maissans résultat. Ils interpellent les pouvoirsconcernés pour s’intéresser à ces volsrécurrents qui pénalisent les fidèles lors del’office, par exemple les climatiseursdurant la période de canicule.

A. M.

219 personnesayant enfreintle confinementverbalisées

La police de Sidi-Bel-Abbès a procédéà la verbalisation de 219 personnes ayantenfreint le confinement au cours de lasemaine dernière.

Elle a aussi mis en fourrière 47 véhi-cules et 16 motocyclettes dont les pro-priétaires n’ont pas respecté lesconsignes dictées pour la lutte contre leCovid-19.

A. M.

Avec le réaménagement des horaires de confine-ment, entré en vigueur à partir d'hier dimanche, lestransporteurs urbains ainsi que les taxis se préparentpour une reprise du service prévue aujourd'hui ou auplus tard demain, a-t-on appris de sources proches dela Direction des transports de la wilaya de Blida.

Les protestataires ontdemandé aux services de laDirection du commerce saréouverture pour pouvoirreprendre le travail, leurseule ressource de finance-ment.

Ces derniers ont profitéde l'allègement des mesures

de confinement, décidé àpartir de dimanche, pour exi-ger que leur marché repren-ne du service à l'instar desautres activités commer-ciales qui ont été rouvertes.

«Nous ne comprenonspas la persistance de sa fer-meture au moment où plu-

sieurs commerces activentnormalement.»

Il est à rappeler que cesderniers avaient transmisplusieurs correspondancesaux services de tutelle, leurdemandant sa réouverture,tout en leur assurant le res-pect des mesures de sécuri-té sanitaire, toutefois, leursécrits sont restés lettremorte au moment oùd'autres marchés anar-chiques ont vu le jour dansles alentours.

M. B.

Un accident de la circulation ayant provoqué le décès d'unconducteur d'une moto âgé de 40 ans et deux blessés s’estproduit sur la RN 26,au lieudit El Khroub, dans la commune deFenaïa, dans la daïra d’El Kseur, samedi à 22h11. Selon laProtection civile, un carambolage entre 2 véhicules légers

(Gonow -Toyota Echo) et une moto, serait à l’origine du drame.Les secouristes ont évacué les deux blessés, le conducteur etle passager de la Gonow, âgés respectivement de 22 et 30 ans, vers la polyclinique d'El Kseur.

A. Kersani

Un enfant de 7 ans péritdans un incendie

Alors que ses parents et ses frèresont pu se sauver in extremis lors d’unincendie qui s'est déclaré dimanchedans leur maison située sur la route deChréa, à Blida, un enfant de 7 ans n'apu y échapper et a péri asphyxié par lafumée et la chaleur des flammes qui sesont vite propagées à l'intérieur dudomicile.

Selon les témoignages, l'incendie aété causé par un court-circuit élec-trique qui a provoqué une étincelle et lachambre où se trouvait l'enfant a vitepris feu. Les éléments de la Protectioncivile ont réussi à circonscrire le feuavant qu'il n'atteigne les habitationsattenantes.

M. B.

LARBAÂLes commerçants du marché de fruits

et légumes protestent contre sa fermetureLes commerçants du marché de fruits et

légumes de Larbaâ, à l'est de la wilaya de Blida, aunombre de 400, ont protesté hier, dimanche, contresa fermeture, décidée au début de la pandémiepour non-respect des mesures sanitaires et lerisque de la propagation du coronavirus.

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Le Soird’Algérie Sports

Lundi 15 juin 2020 - PAGE12FOOTBALL

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LEVÉE PARTIELLE DU CONFINEMENT DANS LES VILLES ACCUEILLANTLE PLUS GRAND NOMBRE DE CLUBS

LA REPRISE EST-ELLEENCORE POSSIBLE ?

l La levée partielle ou totaledu confinement imposé depuis lami-mars dernier devrait permettreun retour progressif à la normale.Le secteur des sports devantconstituer un maillon dans cettedynamique de reprise des activitéspubliques.

Les pouvoirs publics ontdonné le feu vert à un retour pro-gressif à la normale. En validantl’option de déconfiner totalementou partiellement, le gouverne-ment a toutefois mis des balisesafin d’éviter d’éventuels «déra-pages» dont les conséquencesne sont plus à sous-estimer.C’est pourquoi la mise en placed’un protocole sanitaire est unimpératif. C’est le seul moyenactuellement qui puisse garantirun tant soit peu la sécurisationdes populations d’une nouvellevague. Et c’est pourquoi les acti-vités de masse, comme les mani-festations sportives, doiventréunir un minimum syndical deconditions de prévention et d’in-tervention. Outre les gestes bar-rières exigés aussi bien à l’en-traînement que durant lescompétitions, les confrontationsdoivent se tenir à huis clos,mesure provisoire également envigueur au niveau de l’ensemble

des championnats de football quiont repris ces dernièressemaines. En Allemagne, enItalie, en Espagne et bientôt enAngleterre, l’affaire est prise ausérieux et clubs, fédérations etligues professionnelles ont mis lepaquet pour que «tout se passebien». Qu’en est-il en Algérie oùla FAF, la LFP et les clubs desdeux ligues dites profession-nelles et ceux de la division«amateurs», les seuls à êtreconcernés par une éventuelle

reprise, attendent le feu vert desautorités ? Les déclarationsfaites depuis quelque temps lais-saient entendre que le footballreprendra son droit de cité dèsque les autorités sanitaires déci-deront de la levée du confine-ment. Ce n’est certes pas totale-ment le cas, des vi l les (29wilayas) qui disposent d’une,voire de plusieurs équipes enga-gées dans lesdits challenges (L1,L2 et DNA) vont encore vivresous un régime particulier. Alger,Blida, Oran, Bordj Bou Arréridj,Constantine, Annaba, Chlef,Béjaïa, Sidi Bel-Abbès, Biskra,Relizane, Médéa et Sétif sontdes contrées très représentées,environ 80% des clubs dépen-dant de la LFP et de la LNFA,dans les trois divisions précitées.L’allégement des horaires deconfinement dans ces villes pour-rait ouvrir la voie à une reprisedes entraînements. Ce qui nesera pas nécessairement pos-sible pour un retour à la compéti-tion lequel exige des déplace-ments, des sites d’hébergementet de restauration. Des commodi-tés qui n’existent pas partout etaux mêmes standards, des villesne disposant ni d’hôtels classéset aux capacités d’accueil opti-

males (nombre de chambressingles, notamment) ni mêmed’un centre hospitalier en mesured’assurer la couverture de cesmanifestations sportives en susde ses charges quotidiennesenvers les patients de la ville enquestion. Le protocole sanitairen’étant pas un simple flacon degel hydroalcoolique, une bavetteou un gant chirurgical, il est à sedemander si les clubs et les villesqui abritent les matchs de cesderniers, ont cette maîtrise d’undispositif qui, en Europe, requiertla mobilisation de beaucoup demoyens humains et logistiques.Si le protocole mis en place parla LFP, validé par la FAF et amé-lioré par le MJS sous la bien-veillance du conseil scientifiquedu CNMS peut être garanti àAlger et dans les grandes métro-poles, il n’est pas évident quedes wilayas de taille moyenne etaux infrastructures désuètes,puissent assurer ce type de pro-tocole si exigeant et si onéreux.Ce qui explique, en grande par-tie, le pourquoi des hésitationsdes pouvoirs publics et des ins-tances sportives à se projeter surune reprise risquée et aux consé-quences inconsidérées.

M. B.

VERTS D’EUROPE

Sans jouer, Ghoulam va en finale !l 24 heures après l’élimination

de Bennacer et du Milan AC, en demi-finale de la Coppa Italia, un autreAlgérien, Faouzi Ghoulam, étaitconcerné par la seconde confronta-tion de cet avant-dernier tour del’épreuve populaire.

Un défenseur algérien qui, ilfaut le souligner, ne jouit plus de laconfiance de son coach, GennaroGattuso. Pour autant, même sansGhoulam, Napoli a réussi à décro-cher son billet pour la finale contrela Juventus, ce mercredi à Rome,en écartant de son chemin lesautres lombards de l’Inter Milan.Ces derniers étaient, pourtant, lespremiers à ouvrir le score suite àune bévue de la défense napolitai-ne et de son gardien colombien,Ospina, favorable à Eriksen. LesNapolitains, qui récupéraient le roc

de la défense, Kalidou Koulibaly,allaient revenir logiquement auscore avant la clôture du premierhalf, suite à une longue passedécisive d’Ospina sur son atta-quant Insigne qui servira le BelgeDries Mertens sur un plateau pourl’égalisation des Napolitains (41’).Une seconde finale pour le latéralgauche algérien qui avait disputéet remporté la finale, en mai 2014,quelques mois seulement aprèsson arrivée à Naples en provenan-ce de Saint-Etienne. Ce jour,durant un match émaillé par lesincidents des fans des deux clubs(Naples et Fiorentina), lesNapolitains s’étaient imposés 3-1grâce à un doublé de LorenzoInsigne et un but de Mertens. Untrophée qui sera difficile à soule-ver, mercredi soir, contre la Vieille

Dame de Cristiano pour l’équipe deGhoulam. Un Ghoulam qui disputeune seconde finale sans avoir livréaucune minute depuis avec troisabsences pour cause de convales-cence devant Perugia (huitièmesde finale), Lazio (quart de finale) etcontre l’Inter Milan (demi-finale).Ce qui est un peu «normal» pourun joueur qui n’a fait que 5 appari-tions en Serie A cumulant 300minutes de jeu en deux titularisa-tions (Brescia et Lecce) et deuxmatchs comme remplaçant (Torinoet Juventus). Peut être mercredisoir à l’Olimpico.

Bensebaini perd encore !Nouvelle défaite pour Gladbach

et Ramy Bensebaïni enBundesliga. Samedi face auBayern Munich, le leader et désor-

mais virtuel championd’Allemagne, le club de laRhénanie-Du-Nord-Westphalie aconcédé sa troisième défaitedepuis le retour sur les terrains, àla mi-mai. Après la victoire, durantla reprise, à Francfort devantl’Eintracht (1-3), tout le mondepressentait une fin de parcourstonitruante pour Gladbach. Il n’enfut rien puisque dès le match sui-vant, contre Leverkusen à domici-le, les camarades de Bensebaïnivont chuter (1-3) avant d’aller cher-cher, le round suivant et sans ledéfenseur algérien, le nul à Brème(0-0). Le réveil contre l’Union Berlin(4-1) sera un éclair sans avenirpuisque contre Fribourg, le vendre-di 5 juin, c’est à nouveau la défaite(1-0) avant que les Bavarois neviennent enfoncer le clou suite à

deux bourdes défensives desjoueurs de Mönchengladbach (2-1). Avant la clôture de cette 31e

journée, Gladbach était 4e ex-æquoavec Leverkusen (56 points), quise déplaçait hier à Gelsenkirchenpour affronter Schalke 04, joueraun match important ce mardi face àWolfsburg, bourreau deLeverkusen au BayArena(1-4) lorsde la 28e journée le 26 mars der-nier, sans son international algé-rien. Bensebaïni a reçu samedicontre le Bayern Munich un 5e car-ton jaune synonyme de suspensionpour le match de mardi. UnBensebaïni qui n’arrive pas nonplus à enchaîner les bonnes pres-tations , les buts (5 dont le dernier,sur penalty à Francfort lors de lareprise du Bundesliga) et lespasses décisives (3). M. B.

CICCOLINI, COURBIS ETBAZDAVERIC APPROCHÉS

PAR L’USM ALGERAnthar Yahia

brouille les pistesLa question du futur entraîneur de

l’USM Alger n’est pas encore régléepuisque chaque semaine un nouveaunom est annoncé comme étant encontact avec Anthar Yahia, le directeursportif des Rouge et Noir. Après leFrançais François Ciccolini dont lescontacts ont été entamés fin mai der-nier, deux autres techniciens seraienten contact avec l’ancien capitaine desVerts à savoir Rolland Courbis etMécha Bazdaveric. Cela ne reste quedes premiers contacts, mais AntharYahia espère conclure d’ici la fin de lasemaine pour se concentrer sur le voletde recrutement des nouveaux joueurs.Dans l’entourage des Rouge et Noir,tout porte à croire que FrançoisCiccolini sera le futur coach, un entraî-neur qui a de bonnes relations avecAnthar Yahia qui l’a eu comme entraî-neur à Bastia. «François Ciccolini figu-re dans ma liste des entraîneurs ciblés.Je l’ai contacté comme je l’ai fait avecd’autres techniciens. Mais, jusque-là, iln’y a rien de concret» avait soulignél’ancien manager général de l ’USOrléans en affirmant toutefois que lapiste de Ciccolini, «est une pistesérieuse. Je le connais bien. Il répondau profil et c’est quelqu’un de compé-tent. Tout sera plus clair dans les pro-chains jours». Pour certains, si AntharYahia évoque uniquement le nom deson ancien coach à Bastia, c’est proba-blement qu’il veut brouiller les pistes.Et en attendant une éventuelle reprisede la compétit ion, c’est MounirZeghdoud qui poursuit son travail, celuide préparer à distance les joueurs.

Ah. A.

CR BELOUIZDAD

Draoui évoque son éventuel retour au ChababZakaria Draoui, en fin de contrat avec l’ES Sétif,

devrait effectuer son retour au CR Belouizdad qu’il aquitté en 2018 après quatre saisons à Laqiba. «Oui, jesuis bel et bien en contact avec les dirigeants du CRBqui ont pris attache avec moi en prévision de la saisonprochaine. On m’a soumis l’idée de revenir et on en adiscuté. Maintenant, rien n’est encore fait puisque jen’ai pas encore décidé quant à ma prochaine destina-tion (…) Certes, j’ai été au siège du Chabab dans unpremier temps pour une visite de courtoisie, par lasuite, on a commencé à discuter d’un éventuel retourla saison prochaine», a souligné le milieu de terrain del’Entente, qui affirme qu’il préfère honorer son contratavec Sétif avant d’annoncer sa prochaine destination.«La saison n’est pas encore terminée et par respect à

mon ESS, je me dois d’honorer d’abord mon contrat,après on verra», poursuit-il, en affirmant toutefois qu’ilpourrait rempiler avec l’Entente même si d’autres clubscomme le MC Alger seraient sur ses traces. «Tant quela saison n’est pas terminée, je préfère laisser cettehistoire de côté. Il se pourrait aussi que je poursuivel’aventure avec l’ESS ou encore que j’opte pour unautre club comme le Mouloudia qui m’a officiellementcontacté par le biais d’un dirigeant du club. Je peuxmême dire que ce fut le tout premier club à avoir prisattache avec moi pour me proposer l’idée de rejoindrel’équipe la saison prochaine», dira l’enfant de HusseinDey formé au DRB Baraki avant de porter les couleursdu RC Kouba en 2010 puis de rejoindre le CRB en2014 jusqu’en 2018. Ah. A.

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Le Soird’Algérie Sports

Lundi 15 juin 2020 - PAGE13FOOTBALL

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L’EUROPE À NOUVEAU BRANCHÉE SUR SON FOOTBALL

Ronaldo, Haaland, Messi...Retour au jeu et à la normale !

l Cristiano Ronaldo qui s'agace,Erling Haaland qui impressionne,Lionel Messi qui marque... Le foot-ball européen a retrouvé ce week-end une certaine normalité avec leredémarrage des compétitions enItalie, en Espagne et ailleurs, aprèstrois mois d'interruption à cause ducoronavirus.

Ronaldo, penalty raté maisaudience record

Retard à l 'al lumage pourRonaldo: revenu à la compétitionavec la Juventus Turin vendredien demi-finale retour de la Couped'Italie, la superstar portugaise n'apas brillé contre l'AC Milan (0-0).Ce finisseur à sang froid s'estfendu d'un raté inhabituel pour luien expédiant sur le poteau unpenalty qui aurait pu lui permettred'inscrire son premier but aprèstrois mois d'inactivité forcée (15e).Rageant pour le quintuple Ballond'Or, qui s'est pris le visage àdeux mains, mais sans consé-quence pour la Juventus : la«Vieille Dame» a tenu le score ensupériorité numérique et elle s'estqualifiée pour la finale à la faveurdu but inscrit à l 'extérieur aumatch aller (1-1) par... Ronaldo.Le trophée se jouera mercredicontre Naples. En tout cas, «CR7»et consorts avaient manqué auxItaliens: plus de huit millions detéléspectateurs ont regardé cetterencontre de reprise vendredi surla Rai, soit la meilleure audiencede la saison pour un match defootball !

Haaland, coup de tête providentielLe Bayern sacré dès ce samedi

? C'était envisageable jusqu'auxderniers instants du match deDortmund, dauphin de Munich.Mais c'était sans compter sur lephénomène Erling Braut Haaland.Le Norvégien, de retour à la com-pétit ion après un pépin à ungenou, est entré à l'heure de jeusur la pelouse de Düsseldorf. Et ila tiré Dortmund d'un mauvais pasen plaçant une tête décroiséesplendide à l'ultime seconde dumatch, offrant la victoire au BVB(1-0). Hilare, le jeune attaquant(19 ans) s'est touché le front avantde célébrer son but avec ses par-tenaires. C'est la 11e réalisation en12 matchs de Bundesliga pourHaaland, arrivé en janvier en pro-venance du RB Salzbourg etdevenu en quelques mois l'une

des attractions du football euro-péen.

Pavard et le Bayern tutoient le titreDrôle de week-end pour

Benjamin Pavard, passé par tousles états samedi avec le BayernMunich contre Mönchengladbach.Sur un centre venu de la droite, ledéfenseur français a taclé pourtenter d'écarter le ballon mais il l'amalencontreusement propulsé aufond de ses propres filets (37e),permettant au Borussia de revenirà 1-1. Un match nul n'aurait pasfait les affaires du Bayern, toutproche de décrocher un huitièmetitre de champion consécutif. Mais

Pavard n'a pas lâché et c'est luiqui, au bout d'un bel appel dans ledos de la défense, a offert le butdu 2-1 à Leon Goretzka (85e). Cedernier s'est alors précipité pourenlacer Pavard et le réconforter,accompagné de Serge Gnabry.Les Munichois peuvent exulter :avec ce succès, ils ne sont plusqu'à une victoire du sacre, qu'ilspourraient décrocher mardi àBrême.

Messi reprend sans barbeet avec un but

Le football a repris et LionelMessi n'est plus tout à fait lemême: barbu en mars au moment

de l'interruption des compétitions,l'Argentin est revenu du confine-ment glabre comme dans sesjeunes années. Mais même sansbarbe, le capitaine barcelonais abrillé lors de la large victoire duBarça à Majorque (4-0). Le petitgaucher a scellé le score en fin derencontre d'un tir tendu du pieddroit (90e+3), parachevant uneperformance plutôt aboutie aprèstrois mois d'inactivité: dribbles,accélérations, ouvertures lumi-neuses... A noter que le huis closdécrété dans tous les stadesd'Espagne n'a pas empêché unsupporter du sextuple Ballon d'Orde tenter d'approcher son idole :l'intrus, revêtu d'un maillot de lasélection argentine floqué du n°10de Messi, a trouvé le moyen debraver la sécurité et de pénétrersur la pelouse pendant le matchpour tenter de se prendre enphoto avec les joueurs (53e)...

Le foot turc revient, lesfumigènes aussi

Connu pour sa ferveur et sesambiances de feu, le football turca lui aussi redémarré ce week-endaprès trois mois d'interruption, unévénement célébré par les sup-porters de Besiktas à grand renfortde fumigènes avant la réceptiond'Antalyaspor samedi (2-1 pourAntalyaspor). Pour l 'heure, lareprise s'est faite à huis clos. Maisla fédération turque n'a pas exclud'autoriser les fans à revenir austade dans les prochainessemaines, «si la situation s'amélio-re».

TENNIS DE TABLE

La FATT annonce une reprise pour septembrel La Fédération algérienne de ten-

nis de table (FATT) compte reprendreses activités au mois de septembreprochain, mais seulement avec les plusimportantes compétitions, a révélé leprésident de l’instance, ChérifDerkaoui. Avant la suspension des compé-

titions et autres activités en marsdernier, en raison de la pandémiede coronavirus (Covid-19), plusieursrendez-vous nationaux attendaientleur déroulement, notamment le 3èmeet dernier tour du Championnat

d’Algérie par équipes, la Couped’Algérie et les deux championnatsnationaux individuels (jeunes etseniors). «On peut reprendre enseptembre prochain, si le déconfi-nement total est décidé et donc lesinfrastructures sportives rouvertes.Mais en raison de la longue périoded'inactivité observée à cause duCovid-19, on sera contraint d’annu-ler certaines compétitions et de secontenter des plus importantes», aindiqué Derkaoui à l'APS. Pour cefaire, la fédération compte réserver

les mois de juillet et août à la repri-se des entraînements. «C’est uneannée exceptionnelle, on sait quecela va être difficile pour les athlètesqui sont à l’arrêt depuis presquetrois mois. Rattraper donc le retardaccumulé dans le travail n’est pasévident en deux mois (juillet/août)où habituellement, tout le mondeest en vacances», a expliqué lepatron de la FATT. L'autre point quiva peser durant la reprise est l’appli-cation du protocole sanitaire imposépar le ministère de la Jeunesse et

des Sports. Selon Derkaoui, safédération devra composer avec undéficit en matière de staff médicaldont la présence sur le lieu de lacompétition est obligatoire. «Unseul médecin est affecté à la fédé-ration et il ne pourra pas à lui toutseul assurer le contrôle de tout lemonde», s'est-il plaint. «Pour yremédier, la fédération compte solli-citer le soutien de la Protection civi-le dont les éléments sont bienentraînés pour de telles circons-tances», a proposé Chérif Derkaoui.

S’agissant de la reprise des athlètesdes équipes nationales, appelés àpréparer des échéances internatio-nales, la fédération compte renoueravec les stages en suivant lesmêmes mesures de prévention, touten séparant les catégories d'âge.«Je sais qu’ils vont reprendre dansdes conditions très difficiles, mais ilfaut les préparer psychologique-ment à cela», a souligné Derkaoui,tout en souhaitant que les chosess’améliorent petit à petit pour pou-voir reprendre le cours de la vie.

BASKET-BALL

Place à lanouvellesaison !

Lors de la réunion en visiocon-férence organisée jeudi par laFédération algérienne de basket-ball (FABB), avec la présence dedeux médecins, à savoir les Dr

Mourad Hamdaoui, médecin fédé-ral, et Tarik Boussaïd, médecin del'équipe nationale A, plusieurspoints ont été abordés au coursde cette séance à laquelle denombreux présidents et représen-tants des clubs, des ligues derégions et de wilayas ont pris partoù chacun a exprimé son avis surla question. Les deux médecins,au cours de leurs interventions,qui après avoir présenté la pandé-mie du Covid-19 et tous lesrisques qu’elle entraîne, ont expli-qué les mesures sanitaires à res-pecter en cas de reprise des acti-vités sportives, A l’issue de laréunion, la majorité des partici-pants est convaincue qu’il n’estpas facile d’aller au bout de la sai-son en raison de toutes lescontraintes auxquelles ils feraientface en cas de reprise, notam-ment sur le plan de sécurité sani-taire. Une idée que partagent bonnombre de présidents, d’entraî-neurs et de joueurs qui estimentqu’il vaut mieux s’atteler à prépa-rer la prochaine saison, vu qu’«unretour à la compétition sera quasi-ment impossible en raison de lasituation sanitaire actuelle», dirontles participants qui se sont référésà l'avis défavorable des méde-cins. «Les médecins ont donné unavis défavorable. Ils se sont oppo-sés à une reprise du champion-nat, alors que le confinement totaln'est pas encore levé par les pou-voirs publics», dira RabahBouarifi, le président de la FABBqui rappelle qu’il avait suggérél’arrêt des compétitions depuisquelque temps déjà. «Vous êtesconscients qu’on ne pourra pasreprendre dans de telles condi-tions notamment après les recom-mandations et les conseils desmédecins que vous venez tousd’entendre. Moi, je préconise dese consacrer à penser à la nou-velle saison et à la préparationdes sélections nationales avecdes regroupements fermés deplusieurs jours dans un centred’entraînement, là où on pourramaîtriser la situation avec la pré-sence d’un staff médical quiveillera au bon fonctionnement dustage», dira Bouarifi dans sonintervention qui précise que lafédération peaufine son protocolesanitaire qu’elle devra transmettreau ministère de la Jeunesse etdes Sports. Ah. A.

FRANCE

Neymar de retour à Parisaprès trois mois au Brésil

l La superstar du Paris SGNeymar, rentrée au Brésil mi-marsavant le confinement, a fait sonretour samedi sur le sol français àl'approche de la reprise de l'entraî-nement du club parisien prévue le22 juin, ont rapporté plusieursmédias français. Selon les jour-naux L'Equipe et Le Parisien,Neymar s'est envolé vendredi enprovenance de Rio de Janeiro. Abord d'un avion privé, il a atterrisamedi «en milieu de matinée»,selon L'Equipe. Comme ses parte-

naires du PSG, le Brésilien dispo-se encore d'une semaine devacances devant lui mais face aurisque d'un durcissement desrègles d'entrée sur le sol euro-péen, «Ney» a anticipé son retour.Parti à la mi-mars après la suspen-sion des compétitions face à lapandémie de coronavirus, l'atta-quant a passé les dernièressemaines dans une villa de luxepourvue d'une salle de muscula-tion à Mangaratiba, cité balnéaireprès de Rio, avec ses proches. Le

PSG prévoit de reprendre l'entraî-nement le 22 juin, en prévisiond'un mois d'août très chargé qui leverra batailler à la fois en Liguedes champions, où il s'est qualifiépour les quarts, et en Ligue 1 dontle début de la prochaine saison estattendu le 23 août. Les finales deCoupe de France et de Coupe dela Ligue, suspendues en raison dela pandémie, pourraient égalementêtre reprogrammées à ce moment-là pour le PSG, opposé respective-ment à Saint-Etienne et Lyon.

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Le Soird’Algérie Culture Lundi 15 juin 2020 - PAGE 14

STATUES DÉBOULONNÉES DANS LES MANIFESTATIONS

Quand la violence symboliqueest prise pour cible

Par crainte de faire indirectementl’apologie de la mafia, Marlon Brandoavait beaucoup hésité avant d’accepterle rôle du parrain dans le feuilleton épo-nyme. Parmi les «mauvais rôles» de Mar-lon Brando figure aussi celui de chef duparti nazi américain.

Dans le dernier épisode du feuilletonTV Racines, on voit le raciste nazi rece-voir l’écrivain afro-américain Alex Haleyau siège de son parti. Alex Halley vou-lait lui expliquer que ses thèses racistessur la supériorité de la race blancheétaient fausses. En vain ! A un certainmoment, l’auteur de L’Autobiographiede Malcolm X lui fait remarquer qu’il estun écrivain et qu’il n’est donc pasdénué d’intelligence. Sans sourciller, leraciste lui répond qu’il a une femmeblanche dans sa descendance et queson intelligence, il l’a donc héritée decette grand-mère blanche !

K. B. [email protected]

Par Kader Bakou

LE COUP DE BILL’ART DU SOIR

Pendant huit minutes, lemonde entier a assisté àl’agonie de George Floyd,menotté à terre puisasphyxié par une «cléd’étranglement» pratiquéesur lui par un policier améri-cain. Dès le lendemain, saville, Minneapolis, s’enflam-me, suivie par d’autresrégions des États-Unis puiscertains pays européenscomme la France et la Bel-gique. Parmi les cibles de lacolère populaire figurentdes statues immortalisantdes personnalités histo-riques controversées.

Déboulonnées, vandali-sées ou abîmées, cesœuvres, érigées à la gloirede personnages liés à latraite négrière, l’esclavagis-me ou le colonialisme,deviennent les symbolesd’un mépris d’État enversles souffrances des peuplesopprimés. Si en Algérie denombreuses statues célé-brant l’ordre colonial furentdéboulonnées au lendemainde l’indépendance, d’autrespays ayant peu ou prourompu avec leur passé peuglorieux ont cependantgardé ces symboles offen-

sants, chargés de crimes etd’injustices. Ils racontentsurtout la fraude d’Etat surune Histoire écrite, ensei-gnée et canonisée selon lepoint de vue des vainqueurset des puissants : elleoppresse par son arroganceet son triomphalisme alorsmême que le temps et lesvaleurs adoptées par cesmêmes États l’ont définitive-ment condamnée.

Quand des Belges incen-dient et badigeonnent derouge sang des statues deLéopold II, le roi génocidairedont le règne fut notammentmarqué par l’assassinat demillions de Congolais, ilsmartèlent à travers ce gestel’urgence d’un désaveu offi-ciel de ces personnagesayant sali l’Histoire de leurpays et saigné d’autrespeuples. Ils pointent égale-ment la flagrance d’unehypocrisie d’État qui, à l’ins-tar d’autres gouvernementseuropéens, proclament des

valeurs et des principeshumanistes et parfois repen-tantes vis-à-vis de leurpassé peu glorieux maisrefusent toujours de seséparer officiellement despersonnages qui en sontresponsables.

À Londres, la statue deWinston Churchill, Premierministre britannique pourtantsanctifié, a été taguée de laphrase : «Was a racist» (ilétait un raciste). Malgré sonrôle majeur dans la guerrecontre le nazisme et sonimage consacrée d’hommed’Etat charismatique et anti-fasciste, l’Histoire retientégalement un Churchill cou-pable de déclarations et depositions racistes, notam-ment révélées dans unmémorandum où il défendait«l’utilisation de gaz toxiquecontre les tribus non civili-sées». Mais avant lui, c’estEdward Colston (1636-1721), un négrier ayant bâtisa fortune sur la vente d’es-

claves, qui a vu sa statuedéboulonnée et jetée dansles eaux du port par lesmanifestants le 7 juin der-nier. Aux États-Unis, Chris-tophe Colomb, l’explorateurqui a permis la découvertede l’Amérique et tout ce quil’a accompagné en géno-cides et spoliations, est prispour cible dans différentesvilles du pays ; l’une des sta-tues à son effigie ayantmême été décapitée.

En somme, les popula-tions s’en prennent à uneHistoire écrite, comme lesfaits l’ayant constituée, surles cadavres de millions devictimes. Les manifestantset militants antiracistes exi-gent aujourd’hui la fin decette violence symboliquequi oblige les habitants desvilles à subir chaque jourdans leurs villes cette subli-mation arrogante de person-nages plus que jamaiscondamnables.

S. H.

Le racisme auxÉtats-Unis, unevieille histoire

Phot

os :

DR

Depuis le meurtre deGeorge Floyd aux États-Unis, des manifesta-tions antiracistes écla-tent un peu partoutdans le monde. Partiede Minneapolis, cettevague de colère déferlesur l’Europe et s’at-taque aux symboles dela haine raciale d’hier etd’aujourd’hui.

D es cadres de laDirection de la cul-ture de Khenchela

ont rendu visite au chan-teur Abdelhamid Bouzaher,hospitalisé depuis mardidernier à l’établissementpublic hospitalier, EHS-Ahmed Benbella, au chef-lieu de wilaya, a-t-onappris vendredi auprèsd’une source de cettedirection.

«Des cadres de la direc-tion de la culture se sontrendus jeudi au chevet del’artiste Bouzaher pours’enquérir de son état desanté et lui remonter lemoral», a précisé la mêmesource.

Selon Hassan, le fils,l'artiste Abdelhamid Bou-zaher, son père, surnom-

mé «le doyen de la chan-son aurésienne», souffraitdepuis quelques jours etson état s’est dégradémardi dernier et a nécessi-té son transfert à l'hôpitalAhmed-Benbella où il aété mis sous traitement.

M. Hassan Bouzaher aajouté que son père, dia-bétique et hypertendu,souffre d'autres complica-tions de santé qui l'ontcontraint à rester chez lui.Ténor de la chansonchaouie, Abdelhamid Bou-

zaher, 76 ans, est l’un desartistes les plus célèbresde la ville de Khenchela etde la région des Aurès.

Il a interprété desdizaines de chants chaouiset bédouins tout au longd'une carrière artistique deplus de 50 ans, entaméeen 1971 avec Hallit el Babet puis Ya Galbi, Louisa ettant d’autres chansonsdont les paroles sont char-gées des valeurs del’amour, de l’espoir et del’unité.

En 1983, Bouzaher aété choisi pour camper lerôle de Aïssa Djermouni(1886-1946) dans le télé-film consacré au grandmaître de la chansonchaouie, réalisé par Abder-rezak Hellal (1951-2014 ).

MUSIQUE

Des cadres de la Direction de la culture auchevet du chanteur Abdelhamid Bouzaher

ÉTATS-UNIS

Le festival musical Coachella annulé

L'édition 2020 du célèbre festival de musiqueCoachella, déjà reportée à octobre à cause dela pandémie de coronavirus, a finalement étépurement et simplement annulée, ont annoncémercredi les autorités sanitaires. Le festival, quise tient habituellement chaque année en avrildans le désert californien, à Indio, avait pourtête d'affiche Rage Against the Machine, TravisScott et Frank Ocean. Il avait d'abord étérepoussé au mois d'octobre en raison de la pan-démie. Mais les autorités sanitaires du comtéde Riverside ont évoqué mercredi le risquepotentiel d'une résurgence du coronavirus pourdécider de son annulation.

Faute de vaccin ou de traitement, le festival,qui concentre des milliers de participants surdeux week-ends, aurait en outre été impossibleà organiser en vertu des règles en vigueur dansl'État de Californie, ont-ils estimé. «Étant donnéles circonstances et les prévisions, je n'auraispas été tranquille de laisser le festival aller àson terme», a déclaré Cameron Kaiser, respon-sable sanitaire du comté de Riverside.

De nombreux autres festivals culturels ontdéjà été annulés aux États-Unis en raison durisque sanitaire.

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Le Soird’Algérie Culture Lundi 15 juin 2020 - PAGE 15

CINÉMA

Le monde de la culture ébranlé parle mouvement Black Lives Matter

Coups de projecteurDe Netflix à Amazon, les plate-

formes ont réagi en mettant en avantles œuvres d'artistes noirs, via dessections dédiées. «Quand nousdisons que ‘‘les vies des Noirs comp-tent’’, nous voulons aussi dire quecelles des auteurs noirs comptent»,affirme Netflix, qui donne un coup deprojecteur à une série d'œuvres auxEtats-Unis, de Moonlight, Oscar dumeilleur film 2017, à la série DearWhite People. En France, la platefor-me fait aussi de la «suggestion decontenus» en lien avec le mouve-ment Black Lives Matter (qu'il suffitde taper dans la barre de recherche),même si sa philosophie reste demettre en valeur des «talents» de lacommunauté noire, comme la réali-satrice Ava DuVernay (Selma, lasérie Dans leur regard) avec qui ilsont un partenariat. Son concurrent Amazon Prime a

lancé, outre-Atlantique, une sectionbaptisée «Black History, Hardship &Hope», avec des films comme Lavoie de la justice avec Michael B. Jor-

dan, sorti fin janvier en France.Lancée fin mai, HBO Max a fait parlerd'elle en retirant temporairement deson catalogue le classique aux 8Oscars, Autant en emporte le vent,au motif qu'il «dépeint des préjugésracistes qui étaient communs dans lasociété américaine». La toute nouvelle plateforme pré-

voit de remettre les aventures deRhett et Scarlett en ligne, avec deséléments de contexte.

Phénomène d'éditionAutre effet collatéral : les livres

traitant de la question raciale s'arra-chent dans le monde anglo-saxon.De White Fragility de RobinDiAngeloà How to be an antiracist de l'univer-sitaire Ibram. X Kendi, sept desmeilleures ventes de livres sur Ama-zon US traitent du sujet. En Grande-Bretagne, Le racisme

est un problème de blancs de ReniEddo-Lodge (Why I'm no longer tal-king to white people about race enVO) est en tête des ventes chezWaterstones, la chaîne de libraires.

Paru en 2017, le livre avait fait polé-mique outre-Manche. Côté fiction, leroman Girl, Woman, Other de l'An-glo-Nigériane Bernardine Evaristos'installe en tête des ventes. Cettechronique de la vie de familles noiresen Grande-Bretagne a remporté leprestigieux Booker Prize 2019, ex-aequo avec Les testaments de Mar-garet Atwood.

Annulations et mea-culpaDéprogrammation de la série

Cops aux États-Unis — une institu-tion télé régulièrement critiquée pour

avoir exagéré l'importance de ladélinquance aux Etats-Unis — ousuppression de Little Britain de la pla-teforme de la BBC pour cause de«blackface» : le débat sur les vio-lences policières et le racisme bous-cule le monde des médias. Culteoutre-Manche, le show humoristiqueLittle Britain caricaturait des Britan-niques de toutes origines et de tousmilieux, dont des femmes noires,pour lesquelles les acteurs se noir-cissaient le visage. «Les temps ontchangé depuis la première diffusionde Little Britain», a argué un porte-parole de la BBC à la revue Variety,pour justifier cette décision. Autre

commentaire qui a fait du bruit : la co-créatrice de Friends, Marta Kauff-man, a estimé, lors d'une récentetable ronde, ne pas avoir «assez faitpour la diversité» dans la série sedéroulant à New York, critiquéedepuis ses débuts pour n'être pasassez représentative de la société.«Je dois trouver un moyen de colla-borer avec de nouvelles équipes,auteurs, voix, sans m'approprier quoique ce soit», a-t-elle confié dans lapresse spécialisée, espérant désor-mais incarner le changement.

Exit les musiques «urbaines»Expression passe-partout pour

désigner à la fois le rap, le hip-hop etle R&B, apposé facilement auxartistes noirs, l'expression «musiquesurbaines» fait elle aussi les frais de lavague Black Lives Matter.Le label Republic Records, une

branche d'Universal comptant lesCanadiens Drake et The Weekndparmi ses artistes, a ouvert la voie,en arrêtant d'utiliser le qualificatif. Il abientôt été suivi par d'autres, dont lesGrammy, les récompenses améri-caines de la musique, qui va déjàchanger le nom de certaines catégo-ries primées, remplaçant notamment«musique urbaine contemporaine»par R&B progressif.

FRANCE

A Paris, des concerts de jazz pour spectateur solitaire

Autant en emporte le vent retiré temporairement d'uneplateforme de streaming, bond des ventes des livres surle racisme... Le mouvement Black Lives Matter, relancéaprès la mort de George Floyd aux Etats-Unis, chamboulele monde du spectacle et de la culture.

Durement éprouvées par le confine-ment qui les a contraintes à fermerleurs portes durant deux mois, leslibrairies indépendantes françaises etdes pays francophones voisinsdevaient célébrer malgré tout, samedi,la fête de la librairie.Traditionnellement, cette fête des

librairies indépendantes se déroule enavril, mais la manifestation avait étédéplacée en raison de l'épidémie duCovid-19. Porté par l'associationVerbes, fondée par Marie-Rose Guar-nieri, directrice de la librairie desAbbesses à Montmartre (Paris), l'évé-nement devaient réunir 480 librairesfrançais, belges, luxembourgeois etsuisses francophones. «Le libraire estessentiel car il apporte un poumon à la

vie quotidienne. Le libraire est un sis-mographe de son époque. Si on fuit lalibrairie, on fuit quelque chose de laliberté et de la singularité», a commen-té Marie-Rose Guarnieri. Commechaque année, les libraires offriront àleurs clients (dans la limite des stocksdisponibles) un livre inédit. Publié parGallimard, A plus d'un titre se présentecomme un éphéméride regroupant 366titres phares de la collection de pocheFolio. Toutes les pages, à l'exceptiondes dimanches déjà illustrés par desillustrateurs du catalogue ThierryMagnier, offriront un espace blanc invi-tant le lecteur à dessiner lui-même unecouverture. Tirée à 25 000 exemplaires,cette édition sera également offerte àdes élèves et à des enseignants.

LITTÉRATURE

La librairie indépendantefrancophone en fête

Phot

o : D

R

L e jazzman et son unique spectateur sontface à face dans une cave parisienne, àcinq mètres de distance. Quelques mots

et le son du saxophone jaillit, cristallin, commeune libération, après plusieurs mois sansmusique live pour cause de coronavirus.Depuis le 2 juin, la salle de jazz La Gare, dansle nord-est de Paris, organise chaque soir unecentaine de «concerts solos pour spectateursseuls», d'environ cinq minutes, «entre un artisteen souffrance de ne pas donner depuis deuxmois, et un spectateur en dessèchement de nepas recevoir depuis deux mois», selon JulienDe Casabianca, cofondateur du lieu en 2017.Il faut d'abord s'inscrire, puis attendre, le

temps que les noms sur la liste s'égrènent unà un. Enfin, le moment arrive.La porte se referme vers l'inconnu, pour une

rencontre, un face-à-face de quelques minutesavec le musicien. La salle, comme une longuecrypte aux multiples arcades, baigne dansl'obscurité. Des taches d'humidité constellent le

sol. Tout au bout, deux lampes, un tapis persanet deux bouquets de fleurs blanches donnentau décor une ambiance tamisée et intimiste.«Bonjour, comment tu t'appelles ?» demandel'artiste du soir. Des jeux d'ombre et de lumièrese dessinent sur sa peau. Assis sur une chaiseà quelques mètres de lui, mesures de distan-ciation obligent, le spectateur se présente et le«concert solo» peut commencer. A chaque nouveau concert, une nouvelle

rencontre. Les spectateurs sourient, yeuxémerveillés. Certains observent attentivement,l'air concentré. D'autres tournent la tête versleur conjoint, car deux amoureux, deux amis oudeux membres d'une même famille forment«une seule entité» et peuvent assisterensemble au concert. «Je sens que les gensviennent vraiment se livrer, le cœur grandouvert.Dans ce genre de configuration, il n'y a plus

de séparation entre toi et le public», raconte lesaxophoniste Benoît Crauste, un des deux

musiciens à l'affiche mercredi soir à La Gare.«Quand tu joues seul, tu es beaucou plus libre.Je pars où je veux. Là, c'est de la liberté totale,je le sens», décrit-il.Son contrat de travail à la main, il savoure

son retour sur scène après avoir dû mettre sonactivité en pause pendant l'épidémie. «Rejouer,pour moi, c'est une libération», lâche l'autremusicien du soir, le saxophoniste Gaël Horel-lou. «Selon l'humeur des gens, ça me donneenvie de jouer des choses différentes.» A la sortie, les spectateurs sont sous le charme.Sur la grande terrasse de l'ancienne garedésaffectée de la «petite ceinture», une ancien-ne ligne de chemin de fer qui faisait le tour deParis, ils reprennent leur souffle, une bière à lamain. «Il nous a regardés et je pense que cequ'il a joué, c'était juste pour nous. C'estcomme un chef en cuisine qui te fait un platjuste pour toi», témoigne Alizée Jarycki, 30 ans,venue avec son compagnon. Thomas Gienrepart aussitôt son mini-concert terminé, les

yeux encore brillants d'émotion : «Je vais pou-voir me coucher avec des étoiles dans lesyeux.». Pour les deux cogérants de l'espace,pas question d'organiser des concerts plushabituels avec des règles de distanciation entreles spectateurs.«A 50 personnes dans une grande salle de

concert, tu repars avec l'idée d'un concert ratédans la tête.Un concert solo, tu repars avec un souvenir

pour la vie», explique Yacine Abdeltif. «Enterme économique, pour l'instant, c'est catastro-phique», admet son associé Julien De Casa-bianca, qui estime que les recettes sont quatre àdix fois moins importantes qu'en temps normal.Par contre, il se réjouit du résultat artistique.

«Il y a une radicalité dans le fait de dire qu'onne reprendra pas les concerts autrement quedans l'intensité de la communion», assure-t-il. Araison d'une centaine de micro-concerts solospar soir, La Gare annonce 3 000 prestationspour le mois de juin.

Le musicien de légende BobDylan a confié dans une rare inter-view publiée vendredi par le NewYork Times avoir été «malade» envoyant la vidéo de la mort de Geor-ge Floyd, asphyxié le 25 mai par unpolicier blanc dans son État natal duMinnesota. «Cela m'a rendu maladede le voir torturé de la sorte», adéclaré le musicien dans sa premiè-re véritable interview depuis qu'il aobtenu le prix Nobel de littérature en2016. «Cela va au-delà de l'horreur.Espérons que justice sera rapide-ment rendue pour la famille Floyd etle pays», a-t-il ajouté. À 79 ans, lalégende du folk, dont certaineschansons comme Hurricane (1976)

ont dénoncé les violences policièrescontre la minorité noire, s'apprête àsortir vendredi prochain son premieralbum de chansons originales enhuit ans, Rough and Rowdy Days.Fin mars, alors que la pandémiecommençait à frapper de plein fouetles États-Unis, Bod Dylan avait sortisa première chanson en huit ans,Murder Most Foul, une ballade de17 minutes consacrée à l'assassinatdu président John F. Kennedy. Dansl'interview parue vendredi, réaliséepar téléphone depuis sa maison deMalibu, en Californie, il se montrepessimiste sur l'avenir du monde etles conséquences de la pandémiede coronavirus. «Une arrogance

extrême peut mener à des sanctionsdésastreuses. Peut-être sommes-nous à la veille de l'anéantisse-ment», dit-il, en balayant néanmoinstoute notion d'avertissement«biblique». Il indique ne pas penserà sa propre mort. «Je pense à lamort de la race humaine, dit-il. Lelong et étrange périple du singe nu(...) Tout être humain, aussi fort etpuissant soit-il, est fragile face à lamort. J'y pense en termes généraux,pas personnels.» Avant la pandé-mie, Bob Dylan se produisait régu-lièrement en concert. Il avait, notam-ment, prévu une série de concertsen avril au Japon et en juin auxÉtats-Unis, tous annulés.

MUSIQUE

Bob Dylan «malade» en voyant les imagesde la mort de George Floyd

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Soir Corruption Le Soird’Algérie Lundi 15 juin 2020 - PAGE 17

Le Soir d’Algérie - Espace «Corruption» - E.mail : [email protected]

MISSIONS DU MÉDIATEUR

Comment assurer son accessibilitéet garantir son efficacité

Surveillance des biens desgouvernants. Dans certains pays, lemédiateur est considéré commeétant dans une position sans égalepour procéder à l’examen et aucontrôle des déclarations des reve-nus et des biens des hauts respon-sables de l’Etat. Indépendant du gou-vernement et jouissant d’un hautdegré de confiance et d’estime dupublic ainsi que de pouvoirs d’ins-truction permettant d’examiner lecontenu des déclarations, le bureaudu médiateur peut être un instrumentefficace et permet ainsi de contour-ner la nécessité de créer d’autresmécanismes indépendants spéciale-ment pour contrôler les avoirs. Là oùce n’est pas le cas et où un grandnombre de demandes d’informationseront vraisemblablement contes-tées, on a choisi de mettre sur piedun service de médiation séparé pours’en charger.

Accès à l’information. De lamême façon, l’office du médiateur estbien placé pour traiter les appelsconcernant des fonctionnaires quirefusent de procurer au public desrenseignements auxquels il a droit.Cela tombe dans le cadre généraldes fonctions du médiateur lorsqu’ilexiste une législation spécifique rela-tive à l’accès à l’information. La ques-tion se pose de savoir qui doit traiterles plaintes lorsque la loi est en traind’être votée au Parlement. Évidem-ment, la mise en place d’un média-teur présente certains avantagespuisque celui-ci a l’habitude de traiterdes informations sensibles.

Suivi de la qualité des servicespublics. Un médiateur peut égale-ment contribuer de manière significa-tive à renforcer l’efficacité du gouver-nement en fournissant un suivi de lamanière dont l’administration remplitses tâches. Cela est particulièrementimportant pour les services publicsqui aspirent à remplir leurs fonctionsdans un mode plus convivial pour lesusagers. Les plaintes sont dessignaux constituant une source pré-cieuse d’informations pour l’assuran-ce de la qualité. Ce suivi peut revêtirune importance particulière pour lesservices publics qui détiennent lemonopole dans leur secteur et sontrarement exposés à la dynamique dumonde extérieur. En bref, le respectdes critères de bonne conduite émispar l’office du médiateur peut contri-buer à améliorer la rationalité et lalégitimité de l’administration.

L’indépendance du médiateurest une condition essentielle, mais

non suffisante, à l’utilité de sa fonc-tion. Les ressources et les moyensconséquents mis à sa dispositionassurent l’efficacité de sa mission.Certains médiateurs n’ont pas ledroit de recevoir les plaintes dontpourrait être saisie une cour de jus-tice. D’autres n’admettent une plain-te qu’à la condition que le requérantrenonce à son droit d’entamer uneprocédure judiciaire afin d’éliminerl’éventualité de plaintes visant uni-quement à recueillir des renseigne-ments utilisés pour une procédurejudiciaire ultérieure et afin d’engen-drer plus d’éléments de coopérationde la part de ministères publics qui,autrement, n’y seraient pas dispo-sés.

Le processus de nomination.Tout comme nombre d’autres élé-ments dans un système de pouvoirset de contre-pouvoirs, le processusde nomination d’un médiateur est pri-mordial pour instaurer la confiancedu public dans cette institution. Si lafonction est remplie par des hommespublics à la retraite ou affiliés à unparti, les chances de succès sontgravement compromises. Parexemple, la législation néo-zélandai-se prévoit dans ses lois relatives auxombudsmen (1975-1996), section 4,l’«interdiction aux ombudsmen d’oc-cuper d’autres fonctions». Unombudsman ne pourra pas êtremembre du Parlement ou d’une col-lectivité territoriale et ne pourra pasoccuper de poste de confiance autreque celui d’ombudsman ou pour-suivre une activité rémunérée endehors des obligations de son poste,sans autorisation du Premier ministredans chaque cas particulier.

Durée du mandat. Le poste de lapersonne nommée comme média-teur exige des garanties légales pourassurer son indépendance. C’estpourquoi une durée de mandat doitêtre prescrite de façon à ce qu’il soitimpossible de relever le médiateur deson poste prématurément. Ou enco-re, au cas où il serait nécessaire de lerévoquer prématurément, les condi-tions procédurales et matérielles doi-vent être prévues dans les disposi-tions légales pour empêcher touteprise d’influence politique ou admi-nistrative qui pourrait compromettrele caractère d’indépendance dumédiateur.

Ressources. Un bureau dumédiateur qui ne serait pas suffisam-ment doté financièrement et en per-sonnel, et qui ne serait pas soutenupar ceux qui l’ont créé ne se ramène

à rien de plus qu’une devanture etune façade.

Manquant de ressources pourremplir son cahier des charges, c’estsouvent uniquement la volonté dumédiateur qui pousse le titulaire àconserver son poste. C’est unesituation indésirable et une questionqui doit être abordée sérieusementdans toute révision du système d’in-tégrité d’un pays.

Accès au médiateur. Le trait dis-tinctif d’un service du médiateur estque les citoyens y ont un accèsdirect. Ils ne doivent pas passer parle truchement d’avocats ou interpellerleurs élus locaux.

La procédure est gratuite et peutse résumer à une simple lettre,sachant que quelqu’un va la lire et enprendre acte. Dans les pays trèsvastes, la décentralisation du serviceest nécessaire ainsi que des actionsde sensibilisation, y compris descampagnes d’information, desréclames publicitaires (si le budget lepermet), des entretiens dans les jour-naux et des débats radiodiffusés quisont souvent organisés pouraccroître l’accessibilité. En outre, lemédiateur doit gagner la confiancedes autres départements de l’appa-reil d’État afin de pouvoir opérer plusefficacement.

Ces départements doivent êtreencouragés à considérer le média-teur comme étant accessible et unallié potentiel – un allié qui sauradéfendre le département et ses res-ponsables s’ils font l’objet de cri-tiques infondées. En revanche, ledroit de porter plainte n’a que peu devaleur si l’ensemble de la population

ignore qu’elle le possède. L’éduca-tion du public représente une partimportante du rôle à jouer par lemédiateur et doit donc être financéede manière adéquate. Les mouve-ments de citoyens devront, le caséchéant, également en faire la pro-motion. Les mesures d’éducationpeuvent prendre la forme de servicesde consultation rattachés aux activi-tés de proximité. L’accessibilité de lajustice est un élément important quisert à étayer l’intégrité de l’institutiondu médiateur.

Voies de recours. Que se passe-t-il une fois que le bureau du média-teur découvre des actes de mauvaisegestion et de corruption ? Ce bureaufonctionne à partir de l’hypothèseque les responsables de l’État don-neront suite aux actions correctricesrecommandées. Lorsque ces recom-mandations sont ignorées ou ren-voyées aux échelons les plus élevésde la hiérarchie, une culture de ladésobéissance se répandra et lemédiateur perdra son utilité. Lasociété civile a donc un rôle clair àjouer. Elle doit prendre en compte lerapport du médiateur et faire pres-sion auprès des instances gouverne-mentales pour que les mesures pré-conisées soient prises. Le médiateurn’est pas une instance juridictionnelleet ne détient pas de pouvoir permet-

tant de mandater des poursuites. Cela peut paraître étrange, mais il

faut se souvenir que le médiateur neprononce pas d’avis ayant force obli-gatoire au regard de la loi comme unjuge le ferait par un jugement. En fait,le médiateur se prononce sur lesconclusions d’une instruction aprèsexamen du fond de l’affaire en ques-tion. Définir le bien-fondé d’une affai-re est infiniment plus vague et intan-gible. Cependant, le médiateur estguidé par les recommandations qu’ilaura émises antérieurement et cellesde collègues dans les pays où desdispositifs administratifs et constitu-tionnels semblables existent.

Efficacité. Afin que le médiateurpuisse remplir son rôle, il doit êtrevisible du public qui doit avoirconfiance en son impartialité et enson mode de fonctionnement. Lesdécisions prises par le médiateur nesont, en principe, pas juridiquementcontraignantes, ce qui peut donnerl’image d’une institution inutile.Lorsque des attributions formellesfont défaut, le respect de l’autorité dumédiateur et de ses décisions revêtalors une importance primordiale sil’on souhaite qu’elles aient un effet.Cette autorité repose au premier chefsur la qualité du travail accompli : uneenquête rapide et minutieuse, desdécisions bien circonstanciées et desrapports intelligibles. Un travail dequalité est la condition sine qua nonmais ne suffit pas en soi. Pour que lemédiateur soit opérationnel en tantqu’institution indépendante, certainesexigences minimales de structuresdémocratiques sont nécessaires :

• il doit jouir du soutien politique,du Parlement, du gouvernement, del’administration et de l’appareil judi-ciaire ;

• il doit être doté des ressourcesnécessaires ; et

• le public doit être informé etcomprendre cette institution et sesfonctions. L’abus de pouvoir ou lamauvaise administration peuventrevêtir diverses formes, par exemplela corruption, le favoritisme, les pots-de-vin, le tribalisme, la dureté, malrenseigner un membre du public surses droits, omettre de donner uneexplication alors qu’il est de sondevoir de le faire, user de ses pou-voirs à mauvais escient, négliger derépondre au courrier et causer desretards exagérés dans l’accomplisse-ment d’actes publics.

Djilali Hadjadj

L’indépendance du médiateur — ou «ombudsman» — estune condition essentielle, mais non suffisante, à l’utilité desa fonction. Les ressources et les moyens conséquents misà sa disposition assurent l’efficacité de sa mission.

DES MOTS POUR LE DIRE«La Déclaration universelle

des droits de l’homme…cette force génératrice»«Comme la corruption peut mener l’autorité publique à de

graves inactions et omissions quant à ses tâches et devoirs àl’égard des citoyens, c’est la Déclaration universelle des droits del’homme de 1948 qui doit constituer alors cette force génératricequi se transforme en instance critique. Mais qui va en imposerconcrètement l’application ?»

Nicolas Queloz, professeur de criminologie,université de Fribourg, Suisse

(2e partie et fin)

Le médiateur est sollicité quand l’administrationn’arrive pas à réaliser sa mission ou quand lademande d’un citoyen n’est pas satisfaite confor-mément aux lois en vigueur.

Dans une démocratie qui fonctionnerait parfai-tement, personne ne verrait l’utilité d’un médiateur.Cependant, lorsque l’État de droit est vacillant ou

que la bureaucratie prend le dessus, la corruptiongagne du terrain.

Parmi les acteurs qui luttent contre la corrup-tion, le médiateur peut jouer un rôle face au videlaissé par les institutions concernées tout commeles agences de lutte contre la corruption.

D. H.

Lorsque l’État de droit est vacillant…

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MOTS FLÉCHÉS Par Tayeb Bouamar

ENUMÉRATIONCes colonnes abritent les noms de quatre

œuvres de Victor Hugo.Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois.

Définition du mot restant =«Œuvre de Balzac»

1- QUATRE VINGT TREIZE2- LES CHANSONS DESRUES ET DES BOIS3- LES FEUILLES

D’AUTOMNE

4- LES CHANTS DE CRÉ-

PUSCULE

MOT RESTANT = UNE FILLE D’EVE

E L Q S T N A H C S E LS E U D U C R E P U S EC Z A E V E D E L L C NH I T I U MA E R F L ON R E E E TS T V N U UO T I E U I L L E S D AN G N F S E L S I O B SS D E S R U E S E T D E

Le Soird’Algérie Détente Lundi 15 juin 2020 - PAGE 20

Son nom----------------Son prénom

Son ex-club Son club

Chef----------------

LogoPays

----------------Contourna

Ile----------------Mesure----------------Instrument

Possessif----------------Mesure----------------Mépris

Iridium----------------Musique----------------Cité antiqueSaison----------------Voyelledouble----------------Saint

Piège (ph)----------------Grecque----------------Négation

Saison----------------

RadiumAliéné

----------------Subtiles

Chiffre----------------

GestePartira

----------------Reconnu

Frappes----------------Creux----------------NéonCharmant----------------Erbium----------------Figures

Note (inv)----------------

ArticleMortelle

----------------Néon

Découler----------------

PlisNégation

----------------Cobalt

Mesure----------------

FatalDésiré

----------------Supprimés

Son ex-clubFin

de soirée----------------Sorcellerie

Lavai----------------

Jolie

Césium----------------

TrolleyEchoue

----------------Camps

Lanthane----------------

CaprinsAlliées----------------Mot----------------Pronom

Fin de série----------------

Givré

Donnés----------------Palladium----------------RègleVolonté----------------Coiffures----------------Pronom

Aliénation----------------

Attacha

Divinité----------------

BanqueCervidés

----------------Lente

Ciblée----------------

Baryum

Son posteSommet

----------------Tentatives

Saut----------------

Arbres

Etablissez les bonnes relationsExemple : A7

SOLUTION : A7 - B10 - C1 - D8 - E2 - F9 - G3 - H6 - I4 - J5

MOTS FLÉCHÉSMOTS FLÉCHÉSGÉANTSGÉANTS

W I N C H E S T E R - M A T O UU R E E - C I R R U S - M - R NH I T - M U T E S - E V I T A IA S - S U R E S - T V - - A N LN - F I N I S - R E I N E S - A- O R G I E - M U R C I E - R TI S O L E - S A I N E S - B U ER A L E - H O N N I S - L O I RR I E - D A T T E S - S A U N AE T - P E R T E S - C A - G E LM - A L L E E S - D O U C E - EE S S A I M S - F E U T R E - SD U - T E S - C E L L E S - C -

I C A R E - P O L I E S - C A SA R M E - A R R E T E - P A R UL E E - E L E V E S - M A S - CE S - T L - N E S - S A L E - CS - G R A N D E - P E R I S S E- A - A N E S - T A M I S - P SF R A N C E - S I T E S - D O SA M U S E - C A R I E - L O T IN E - E - H A T E R - T U S - VT E K - R E N I E - V E N E R EA S - B E T O N - F I N E - E -I - A L - R E - S I E D - D U TS A V A N E - L U E S - G E N AI - E M U - N I E R - L A - I NE S C A L A D E R - P E R M E T

MOTS FLÉCHÉSMOTS FLÉCHÉS

- B E R T O L U C C I - D A I MB E T E - T A N I T - P E T R IE N A - C A R I E - S E C - E LR I - P O - G E - F E R U S - LN - D A M N E - R A C L E - T EA V O R T E - - - - T E - P A NR O U T E - - - - - E - M I R ED I T E - B - - - - - P E R D UO L E - T O U T E - G A R E - F- A - T A S S E - D A M E - A CO - O U R S E - V O I E - M I EP E R I M E - N E T S - B O N NE T A L E - M E L E - M I N E TN - L E C O N F O R M I S T E -

SS O L U T I O N SO L U T I O N S …S…S O L U T I O NSO L U T I O N S …S…S O L UT I O N SO L U T I O N S ……

N Footballeur N Club TRIA MARCOS LLORENTE 1 FRANCFORTB PAULISTA GABRIEL 2 MILAN ACC KEVIN TRAPP 3 STADE RENNAISD RAPHAËL GUERREIRO 4 REAL MADRIDE RAFAEL LEAO 5 MANCHESTER CITYF PHILIPPE COUTINHO 6 FC BARCELONEG MBAYE NIANG 7 FC LIVERPOOLH JORDI ALBA 8 BORUSSIA DORTMUNDI CARVAJAL 9 BAYERN MUNICHJ LEROY SANÉ 10 ATLETICO MADRID

FAITES LE Tri

A7

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Par Tayeb BouamarMOTS FLÉCHÉS GÉANTSLe Soir

d’Algérie Détente Lundi 15 juin 2020 - PAGE 21

Banales----------------Assurances

Période----------------Terre cuite

Tentera----------------Prévint

Note (inv)----------------Comparatif----------------Exposé

Nobélium----------------Grecque

Voyelledouble----------------Samarium----------------Suites

Dans levent

----------------Type (ph)

Situé----------------Ile----------------Contourne

Possédé----------------

Note

Partira----------------Assurances----------------Radium

Etendued’eau

----------------Note

Submergé----------------Allongé

Célébré----------------

MettreTromperie----------------Conviendra

Fleuve----------------Descend----------------Tester

Logo----------------Privatif----------------MatchRasé----------------Doubles----------------Précis

Expert----------------

AtoutsInscrit----------------Peuple----------------Gravir

Arbustes----------------

AllésAméricium----------------Rigoles

Abat----------------Escalades----------------Traînes

Bondis----------------Univers

Via----------------Pronom

Inconscient----------------

PaysRases

----------------Règle

Unis----------------Préserver

Conjoint----------------

Jeter

Fatiguées----------------Emergent----------------PausesAtténuer

----------------Espions

Obsédés----------------

Cuivre

Hideuses----------------Masures

Cobalt----------------Sanctionnés

Argon----------------Erbium----------------Arsenic

Baroud----------------Calées

Empesta----------------Loupée

Partiras----------------Hideuses

Erreurs----------------Salives

Filet d’eau----------------

Néon

Possessif----------------

SprintExclu

----------------Rater

Iridium----------------

Etoffé

Plaisanteries----------------Erigée----------------Saines

Acteuritalien

----------------Perturbé

Amuser----------------Cartons

OrienterPierres

----------------Lanthane

Sages----------------Etablisse-ment

Antiquité----------------

MeurtArticle

----------------Rush

Préparation----------------Comiques----------------Volée

Coupé court----------------Inventé

Plis----------------

ChefsGéniteurs----------------Commandes

Cuivre

Vieille----------------

CalmeDéfauts

----------------Dégonfla

Dansla plongée----------------Maladie

Régner----------------

Eaustagnante

Vapeur----------------

Géant

Sélénium----------------Calcium

Jeune----------------

PeineLac

----------------Soldat

Recherchée----------------Boisson

Pays----------------

Shoot

Vedette----------------Médecine----------------ArméeEliminas

----------------Pronom

Peau----------------Démonstratif

Singe----------------Voyelledouble

Pouffé----------------Deux àRome

Coques----------------Possessif

Membre----------------

TribusCommencerà chanter----------------Villed’Espagne

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Lundi 15 juin 2020 - PAGE22Le Soird’Algérie Télévision

06h00 : Le 6h info06h30 : Télématin08h00 : Journal08h15 : Télématin09h30 : Amour, gloire et beauté09h55 : La maison Lumni10h45 : Tout le monde a son mot à dire11h15 : Les Z'amours11h50 : Tout le monde veutprendre sa place13h00 : Journal13h50 : Ça commence aujourd'hui15h05 : Je t'aime, etc.16h15 : Affaire conclue, tout lemonde a quelque chose à vendre18h00 : Tout le monde a son mot à dire18h35 : N'oubliez pas les paroles20h00 : Journal20h47 : Un si grand soleil21h05 : Major Crimes - Onde dechoc01h25 : Au clair de la lune02h25 : 13h15, le samedi...02h55 : Ça commence aujourd'hui04h00 : Ho Chi Minh Ville : Entretradition et modernité04h25 : Pays et marchés du monde

Film deFabienOntenienteParce que sacompagnesouhaite faireune pausedans leurrelation, Jean-Pierre Savelli,cadre dans une mutuelle d'asssurances, part seressourcer au camping des Flots bleus. Là, il découvreun univers où règnent les habitués des lieux...

TF1 à 21.05TF1 à 21.05

Les évadésLes évadésFilm de Frank Darabont

Andy Dufresne, accusé dumeurtre de son épouse et de

l'amant de celle-ci, estcondamné à la prison àperpétuité. Voici ce vice-

président d'un importantétablissement bancaire exposé

à la barbarie de l'universcarcéral. Au bout de quelque

temps, il commence à s'adapterà ce nouvel environnement...

Film d’AlainCorneauHenri Savin,lacinquantaine,est l'amant deDominiqueMontlaur, quipossède unchâteau dansle Médoc etdirige une fructueuse entreprise de transport routier àBordeaux. Savin s'apprête à quitter Dominique pourJulie Manet, une jeune et jolie Canadienne...

M6 à 21.05M6 à 21.05

06h35 : Les reporters du dimanche07h03 : Better Things07h28 : The Tonight Show StarringJimmy Fallon08h17 : Homeland10h01 : A la dérive11h42 : Les cahiers d'Esther11h50 : L'info du vrai : le docunews12h19 : La Semaine de Clique12h56 : The Tonight Show StarringJimmy Fallon13h38 : Coup de cœur15h17 : Portrait de la jeune fille en feu17h15 : Kem's17h48 : Boîte noire18h01 : L'info du vrai : le docunews19h59 : Groland le zapoï20h26 : Clique21h07 : Cardinal - Scott22h31 : 21 cm23h31 : Une fille facile01h01 : C'est ça l'amour02h41 : Création originale04h24 : Golf+, le mag

13h00 : Chemins d'école, chemins detous les dangers13h35 : L'enfer15h35 : Madagascar, expédition en terre Makay16h30 : Invitation au voyage17h10 : X:enius17h45 : Enquêtes archéologiques18h10 : Vivre le long de l'équateur19h45 : Arte journal20h05 : 28 minutes20h55 : Chef22h50 : Les délices de Tokyo00h40 : Transit à La Havane

06h00 : Okoo09h10 : Les témoins d'Outre-mer09h40 : OPJ, Pacifique Sud10h10 : Ensemble c'est mieux !10h45 : #Restez en forme11h35 : L'info outre-mer12h00 : 12/13 : Journal régional12h25 : 12/13 : Journal national14h00 : Le boucher15h30 : Nous nous sommes tant aimés16h10 : Des chiffres et des lettres16h40 : Personne n'y avait pensé !17h20 : Slam18h00 : Débat régional, municipales 202018h40 : La p'tite librairie18h50 : 19/20 : Edition de proximité19h00 : 19/20 : Journal régional19h30 : 19/20 : Journal national19h55 : Ma ville, notre idéal20h15 : Plus belle la vie20h40 : Jouons à la maison20h55 : Ma maison de A à Z21h05 : Secrets d'histoire00h45 : La France en vrai02h35 : Famille je vous chante04h20 : Un livre, un jour

08h00 : Télématin08h30 : TV5Monde, le journal08h44 : Echo-logis09h04 : Jardins et loisirs09h33 : Et Israël fut10h30 : Passe-moi les jumelles11h00 : TV5Monde, le journal11h14 : Tout le monde veut prendre sa place12h00 : Questions pour un champion12h30 : Epicerie fine, terroirs gourmands13h02 : Allô Tribunal13h30 : Journal (RTBF)14h02 : Ligne de mire15h39 : Marceline, une femme, un siècle16h35 : Tout compte fait17h27 : Version française18h00 : 64', le monde en français19h05 : Un si grand soleil19h39 : Tout le monde veut prendre sa place20h30 : Journal (France 2)21h00 : Une mère22h45 : Journal (RTS)23h15 : Knock01h00 : TV5Monde, le journal Afrique

06h00 : M6 Music07h00 : M6 Kid09h10 : M6 Boutique10h25 : Un dîner presque parfait12h45 : Le 12.4513h35 : Scènes de ménages13h50 : Un jour, une histoire15h45 : Incroyables transformations16h35 : Les reines du shopping18h40 : Chasseurs d'appart' : quipeut battre Stéphane Plaza ?19h45 : Le 19.4520h25 : Scènes de ménages21h05 : Les évadés23h30 : Wild01h40 : La fugitive03h15 : Programmes de la nuit

06h25 : TFou08h30 : Téléshopping09h20 : Demain nous appartient11h00 : Les feux de l'amour12h00 : Les douze coups de midi12h55 : Petits plats en équilibre13h00 : Le journal13h45 : Petits plats en équilibre13h55 : Prête à tout pour monenfant, même l'illégalité !15h40 : Une mère manipulatrice17h10 : Quatre mariages pour unelune de miel18h10 : Les plus belles vacances19h10 : Demain nous appartient20h00 : Le Journal20h55 : C'est Canteloup21h05 : Camping 222h55 : New York Unité Spéciale02h05 : Programmes de nuit

Votre programmeVotre programme

06h00 : Okoo09h00 : Le journal des Maternelles09h20 : La maison des Maternelles10h10 : Les 100 lieux qu'il faut voir10h45 : La p'tite librairie10h50 : Les saisons de la Luangwa11h45 : La quotidienne13h05 : Passage des arts13h40 : Le magazine de la santé14h35 : Allô, docteurs !15h10 : Vues d'en haut15h35 : Des Bushmen en Europe16h30 : Un nouveau monde sauvage17h30 : C à dire ?!17h45 : C dans l'air19h00 : C à vous20h20 : Passage des arts20h50 : Vu20h55 : La menace22h50 : La p'tite librairie22h55 : C dans l'air00h00 : C à vous01h15 : Un nouveau monde sauvage

Camping 2Camping 2 La menaceLa menace

Votre soiréeVotre soirée

HORAIRES DE PRIÈRE

Lundi 23 chaouel 1441 - 15 juin 2020Dohr..................................................12h49El-Asser............................................16h40Maghreb...........................................20h12Icha...................................................21h53Mardi 24 chaouel 1441 - 16 juin 2020Fadjr.................................................03h37Dohr..................................................12h49

France 5 à 20.55France 5 à 20.55

Edité par la SARLLE SOIR

D’ALGÉRIESIÈGE :

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CONSTANTINE9, rue Bouderbala (ex-rue petit),

ConstantineTél. : 031 92.34.23Fax : 031 92.34.22

ORAN3, rue Kerras Aoued.Tél. : 041 33.23.95

TIZI-OUZOUBt Bleu,cage C

(à côté de la CNEP) 2e étage, gaucheTél./Fax : 026 12 87 04Tél. : 026 12 87 01

TLEMCENCité R’hiba Bt n°2 RDC.Tél. : 043 27.30.61 Fax : 043 27.30.82

BÉJAÏA19, rue Larbi Ben-M’hidi (ruePiétonnière), Béjaïa-ville 06000

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SÉTIFTél. : 00 213 36.821.111

IMPRESSIONCentre : S.I.A Alger

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Tél.: 0550 17 26 03

Les manuscrits, photographies ou tout autredocument et illustration adressés ou remis à larédaction ne sont pas rendus et ne peuvent

faire l’objet d’une réclamation.

NOTRE JOURNALfait sienne cette citation de Joseph Pulitzer,

fondateur du journalisme moderne : «Il (son journal, ndlr) combattra toujours pourle progrès et les réformes, ne tolérera jamaisl’injustice et la corruption ; il attaquera

toujours les démagogues de tous les partis,n’appartiendra à aucun parti, s’opposera auxclasses privilégiées et aux exploiteurs dupeuple, ne relâchera jamais sa sympathie

envers les pauvres, demeurera toujours dévouéau bien public. Il maintiendra radicalementson indépendance, il n’aura jamais peur

d’attaquer le mal, autant quand il provient dela ploutocratie que de ceux qui se réclament

de la pauvreté.»

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Page animée par Hayet Ben

Le Soird’Algérie Le magazine de la femme

Lundi 15 juin 2020 - PAGE 23

[email protected]

Phot

os: D

R

Votre maquillage doit êtreen harmonie avec lacouleur de vos yeux ! En effet, certains tonssubliment délicieusementle regard tandis qued’autres sont à prohiber.

- Si vous avez les yeux marrons,misez sur les couleurs chaudes :dégradés de chocolat, d’or ambré,de blanc nacré ou de violineframboise… Des couleursgourmandes et chaleureuses, quimettront parfaitement en valeurvotre regard de braise.- Si vous avez les yeux bleus,optez pour les tons roses quirévèleront parfaitement l’éclat del’iris bleuté. Le gris bleu, le marronet le doré sont aussi une bonneoption : ils habilleront votre regardavec élégance. - Si vous avez les yeux verts, vousn’avez que l’embarras du choix :— vos yeux s’harmonisent aussibien avec des tons chauds (brun,or, violet) qu’avec des teintes plusfroides (gris, bleu, beige).

Bien s’équiper Choisissez bien vos produits etustensiles, leur qualité fera toutela différence ! Munissez-vous tout

d’abord d’un fard à paupièrescomprenant au moins deux teintesdégradées, l’une claire, l’autre plusfoncée, d’un crayon noir oumarron bien taillé pour soulignervos yeux et enfin d’un mascararecourbant pour parfaire votremaquillage.

Comment s’y prendre 1) Je pose le fard : déposez uneombre claire sur l’ensemble devotre paupière, puis appliquezl’ombre foncée au creux de l’œil.Estompez le fard à paupières versl’extérieur de votre œil. Pourdonner de l’intensité à votre

regard, appliquez juste endessous de l’arcade sourcilièreune ombre à paupières blanche. L’astuce : pour éviter que l’ombreà paupières ne s’amasse dans lesridules, passez une fine couche defond de teint sur l’ensemble de lapaupière mobile avant decommencer le maquillage. 2) J’applique le crayon : tracez auras des cils un trait de crayon enétant le plus proche possible de lalisière des cils. Partez du coin

interne de l’œil, puis étirez le tracévers l’extérieur. Pour la partieinférieure des yeux, ourlez vos cilsdu bas d’un trait de crayon enreprenant la même méthode quepour la paupière supérieure.Attention, votre main doit êtrelégère et votre tracé plutôt fin, afind’éviter l’effet «paquet». L’astuce : Pour agrandir les petits yeux,troquez le crayon noir contre dublanc à l’intérieur de l’œil.

Baba à lachantilly

250 g de farine, 5 g de sel, 3 œufs, 15 g de sucre, 15 gde levure du boulanger,

1 verre d'eau, 75 g de beurrefondu. Pour le sirop : 1 l

d'eau, 450 g de sucre, 250 gde marmelade d'abricots, 1 verre d’eau de fleur

d’oranger

Dans une terrine, mettez 75 gde farine, creusez unefontaine. Mettez-y la levuredélayée dans le quart de verred'eau tiède. Faites-en uneboule souple. Recouvrez dureste de la farine. Laissez 30min en attente dans un endroittiède. Ajoutez alors le sucre, lesel, les œufs. Travaillez à laspatule en bois pour obtenirune pâte ferme, puisdétendez-la avec un peu d'eautiède jusqu'à ce que vous ayezune pâte souple. Laissezreposer 15 min sous untorchon avant de lui ajouter lebeurre fondu. Versez la pâtedans le moule beurré qu'ellene remplira qu'à moitié.Laissez monter jusqu'à ce quela pâte arrive au bord dumoule. Mettez à four chaud, à210° (th7), pendant 20 minsans ouvrir. Surveillez lacouleur. Vérifiez la cuisson àl'aide d'une lame de couteauqui doit ressortir propre.Démoulez 5 min après etposez sur une grille. Arrosezavec le sirop chaud mais nonbouillant, largement versé à lalouche. Recommencezplusieurs fois jusqu'à ce que lebaba soit tout à fait froid.Nappez alors au pinceau avecla marmelade d'abricotspassée, allongée d'unecuillerée à soupe d'eau etchauffée. Garnissez dechantilly 1h avant de servir.

Trucs etastuces

-Blanchir lelingenaturellement Lorsque le lingegrisaille à forced'être lavé, on peut agirfacilement pour le blanchir. Ilva falloir ajouter au linge àblanchir un mouchoir danslequel on aura mis desrondelles de citron. Mettreensuite la machine à laver enroute sur le programmehabituel. Déjà, en sortant le linge de lamachine, on pourra constaterqu'il aura bien blanchi. Une foisla machine terminée, étendrele linge à blanchir au soleil.

-Savon de Marseille Il est un alliéincontournablepour sedébarrasser despucerons sur vos

plantes. Pour cela, mélangez50 g de savon de Marseille etune gousse d’ail écrasée dans1/2 litre d’eau. Mettez le toutdans un pulvérisateur puisvaporisez ! En outre, pourrepousser les mites, placez unmorceau de savon de Marseilleau sein de vos vêtements, ilagira comme un antimites.

-Tache de graisse Pour dégraisser untissu, utilisez duliquide vaisselle, ildégraisse lavaisselle, dites-vous que pour le linge c’estpareil !

Pour vous sentir belle etavoir la pêche, il estnécessaire de bien vousreposer ! Le sommeil estessentiel pour votre beautéet votre santé.Il est conseillé de dormir 8heures par jour afin de vousressourcer et de laissertravailler vos hormonespour soigner votre peau,fortifier vos muscles etsurtout contrôler votre faim !Dormir permet de régulerd’une certaine manière son

poids… Lorsque l’on ne dortpas suffisamment, nousproduisons en excès unehormone appelée grelin quifavorise la sensation defaim alors que noussynthétisons en revanchemoins d’hormones«leptine», qui permettent deressentir la satiété… Nousvous souhaitons de beauxrêves car ils vous fontmaigrir ! Alors, n’hésitez pasà bien dormir, vous allezmincir et, en plus, voussemblerez bien plus enforme et belle ! Si vousavez des troublesinsomniaques, nous vousconseillons d’éviter de faireune sieste pendant lajournée, d’avoir une activitéphysique et de dormir dansune pièce fraîche, enévitant toute source delumière.

Il y a des momentsdans la vie d'unefemme où un petit rienchange tout. Etlorsqu'il s'agit d'unbouton, cette viedevient un enfer.

Cette horriblechose survotre nez,votre joue,votre menton,ce bouton,cetteimperfection,cette rougeur,vous lavoulezn'importe oùsauf sur vous.Vous êtesprête à toutpour vous endébarrasser.

Et pourquoi ne pas,d'abord, lesappréhender ? Dites-vous bien que lesboutons disgracieuxn'apparaissent pas (enrègle générale) par

l'opérationnaturellement. Vous n'y pouvez pastoujours grand-chose,mais sachez que lesboutons sont la simpleconséquence :- D'une alimentation tropriche en mauvaisesgraisses et en sucre ;- d'un trop-plein destress et/ou de fatigue ;- des mauvais tours denos hormones ;- de la cigarette dumatin/midi/soir ;- de la pollution de pleinfouet ;- des produitscosmétiques maladaptés ; - du tripotage incontrôlépar des mains sales,assoiffées de massacrecutané !

Tapenadeverte

Pour 6 personnesPréparation 5 min.Pas de cuissonAttente 1 h

300 g d'olives vertesdénoyautées, 1 cuil. à soupede câpres, 1 boîte de filetsd'anchois allongés à l'huile,1 boîte de filets d'anchois

roulés.

Faites égoutter les filetsd'anchois allongés à l'huile etceux roulés. Hachez trèsgrossièrement les olives vertesdénoyautées avec les câpres etles filets d'anchois allongés.Placez la préparation dans unbol et décorez avec les anchoisroulés. Réservez auréfrigérateur pendant 1 h.Présentez la tapenadeaccompagnée de quelquestranches de pain de campagnegrillées, avec un bol defromage blanc.

Fougasse auxmiel et amandesPour 6 personnes, préparation : 10 min,cuisson : 10 à 13 min, temps de repos : 1h.Pour 2 fougasses : farine : 350 g, eauchaude : 200 ml, beurre : 15 g, mielliquide : 2 c. à café, amandes hachéesgrillées : 25 g, levure de boulanger, sucre : 20 g, sel : 1 pincée.Préchauffez le four th.7 (210°C). Dans un bol chaud, mélangez lalevure, le sel et la farine. Ajoutez ensuite assez d’eau pour formerune pâte lisse et souple. Laissez monter la pâte dans un endroitchaud. Lorsqu'elle est bien montée, divisez la pâte en deux partieségales. Farinez deux plaques de cuisson et formez deux largespains de forme ovale. Dans une casserole, faites fondre le beurreet le miel. Enduisez ensuite les deux fougasses. Saupoudrez ledessus des fougasses avec les amandes et le sucre. Faites cuireau four pendant 10 à 13 min jusqu’à obtenir des fougasses dorées.Laissez refroidir les fougasses sur une grille.

SOS BOUTONSUne belle peau nette

BON À SAVOIRJe dors, donc je maigris !

MAQUILLAGELe choix des couleurs

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Par Hakim LaâlamPar Hakim Laâ[email protected]

POUSSE AVEC EUX !

Déconfinement ! Suite aux rumeurs ayant circulé cesderniers jours, la SNTF a tenu à démentir formelle-ment. Pour l’heure, aucune reprise des…

… retards n’est prévue !

Quoi ? Les nouveaux horaires du confinementne vous plaisent peut-être pas ? Comment ça, le« 20h-05h », c’est ridicule ? Ah oui ! Vous plai-santez sur le fait que le corona n’est pas un virus« fonctionnarisé » qui sortirait et se tapirait auxhoraires dits ? Ben… pourtant si ! Chez nous,dans la Principauté, oui ! Quand on lui dit confi-nement entre vingt heures et cinq heures du mat’,le corona, tout virus qu’il est, il a intérêt à s’exé-cuter fissa, sinon, il lui en coûtera ! Et puis, pasde ça avec moi ! Ne prenez pas votre air pincé,riant sous cape, zaâma les autorités n’ont riencompris à la pandémie, aux modes de propaga-tion du mal et à la meilleure manière de mettre en

place les mesures barrières. Que nenni ! Lesautorités dialna, celles qui guident la Dézédievers un déconfinement radieux, ne sont pas desnovices en matière de lutte contre les virusméchants et teigneux. Souvenez-vous bark de lagrippe aviaire et du H5N1. À l’époque, l’OMS avaitprévenu contre la propagation du virus à traversles migrations des oiseaux. Eh bien, notre pays aaussitôt réagi officiellement par la voix de l’in-énarrable Docteur Djamel (à prononcer avec l’ac-cent germanique) qui avait décrété qu’aucunvolatile ne survolerait notre espace aérien. Et ilen fut ainsi ! Au large les zoizos ! Non, mais, oh !On est où, là ? On est en Dézédie, tout de même !Et chez nous, quand on dit confinement entre 20heures et 5 heures du matin, il dit quoi le Covid-19 ? Il ne dit rien ! Il se contente juste de fumerdu thé pour rester éveillé à son cauchemar quicontinue.

H. L.

De la domestication du virus et de l’aménagementde ses horaires de sortie !

La pire des justifications du terro-risme islamiste par les musul-mans frileux, c'est celle qui

consiste à dire, par exemple, aprèschaque attentat meurtrier, qu'Israël afait pire en Palestine. Ils peuventencore évoquer, avec la plus parfaitemauvaise foi, aussi bien les crimesde la colonisation, comme les enfu-mades du Dahra, ou le génocidecommis sur les Indiens d'Amérique. Entre deux rappels opportuns des

horreurs commises par les non-musulmans, surtout en terre d'Islam,les plus rapides à dégainer vousassèneront l'immuable argument :l'Islam n'a rien à voir.C'est dit et redit : nous sommes

les meilleurs, nous disputons auxJuifs la couronne de peuple élu, ettout individu qui commet des actesrépréhensibles n'était déjà plus desnôtres, avant même d'agir. On serend de plus en plus compte qu'il nes'agit plus de ramener quelques bre-bis égarées, mais de tout un trou-peau qui s'est fourvoyé sur des che-mins certes balisés, mais ne menantnulle part. D'où les constats désabu-sés et les projections pessimistesque reflètent les médias arabes aprèsl'apparition du Covid-19 et les diffé-rentes manières dont la pandémie aété accueillie et traitée. On sait queles pays arabes et leurs populationsont réagi plus ou moins intelligem-ment à l'apparition du virus, et desmesures drastiques ont été prises,comme la fermeture des lieux deculte. Une mesure qui a été diverse-ment appréciée, comme l'ont montré

les réactions de certains courantsislamistes, invoquant tantôt le châti-ment divin, tantôt un coup porté auxmusulmans et à leur foi. Puisque leCovid-19 semble refluer et que lesnations les plus avancées, et c'est lecas de le dire, prennent déjà desmesures pour les jours d'après, desmédias arabes interrogent l'avenir.S'agissant des riches pays occiden-taux, le chroniqueur saoudienHassan Al-Attar les voit sur Elaphrecentrer leurs efforts sur l'homme etspécialement sur les problèmes desanté et de société. Répondant à laquestion posée sur le même magazi-ne par un autre chroniqueur, à savoirsi après le coronavirus, il y aura unetroisième voie pour les Arabes, ilrépond évidemment par un non. «Jene crois pas, dit-il, que quelquechose de ce genre (des mesurescomme en Occident) puisse arriver,comme si ce monde était réfractaireau changement. Les calamités qui sesont abattues sur notre monde arabe,depuis les années quatre-vingt, ausiècle dernier, jusqu'à nos jours,attestent du bien-fondé de nos prévi-sions.» Le journaliste et essayistealgérien Hamid Zanaz, lui, préfèreévoquer plus globalement le mondemusulman, dans son ensemble, plu-tôt que réduire les problèmes del'inertie au seul monde arabe. Ainsi,quand le virus a frappé ailleurs dansle monde, les musulmans l'ont vucomme un châtiment de la providen-ce, mais quand la pandémie a atteintleurs pays, elle est devenue uneépreuve divine.Interrogé par le quotidien arabo-

phone marocain Al-Sabbah, le pen-seur déplore que les sociétés musul-manes n'admettent pas qu'elles sonttrès arriérées sur le plan de la mora-le. Ceci, alors qu'elles reconnaissentleur retard dans tous les autresdomaines, comment peut-on êtrearriéré partout et prétendre être avan-

cé sur le plan de la morale?» dit-il.Dans les sociétés musulmanes, ou àmajorité musulmane, il y a primautéde la religion sur la science et surtoutes les autres choses. C'est pourça que les musulmans se conduisentde telle manière que leurs comporte-ments n'entrent pas en conflit avecles prescriptions de leur religion,même si la réalité a montré leur inani-té. Et de citer comme exemple, enplus des théories sunnites déjà évo-quées, le cas du guide iranien AliKhamanéi, qui a appelé ses conci-toyens à dissuader le coronaviruspar des invocations. Hamid Zanaz cite encore le cas du

prêcheur fondamentaliste marocain,Abou Naïm, qui s'est opposé à la fer-meture des mosquées à titre préven-tif contre le Covid-19, en mars der-nier. Il a affirmé qu'un pays quiinterdit les cinq prières n'est plus «unpays d'Islam, mais un pays de guer-re» (Dar Al-Harb), ce qui lui a valud'ailleurs des poursuites judiciaires.Au demeurant, ce prêcheur virulentn'en est pas à sa première incartadeet les autorités marocaines, à l'instard'autres pays, comme l'Algérie etl'Égypte, ont été assez tolérantes àson égard.Tout comme l'ont été les autorités

égyptiennes à l'égard des assassinsdu penseur Farag Fodda, assassinéle 8 juin 1992 au Caire par des terro-ristes islamistes, et qui est presquetombé dans l'oubli. À ma connaissan-ce, un seul journal égyptien, Al-MisriAlyoum, est revenu la semaine der-nière sur le 28ème anniversaire decet assassinat,avec ce titre éloquent :«Les assassins actuels de FaragFodda.» L'auteur de l'article, HaniLebid, s'en prend au silence desintellectuels égyptiens devant lamontée de l'islam politique et sonprogramme de conquête du pouvoirpar la violence. Il dénonce notam-ment l'absence de réaction et d'ac-

tion, pour s'opposer à la montée desidées extrémistes, qui se sont empa-rées de la religion et l'ont refaçonnée,selon leur idéologie et leurs des-seins. Farag Fodda est mort en mar-tyr, dit-il, parce qu'il avait osé clamertout haut son opposition au projetislamiste et il nous avait avertiscontre ses avancées dans son livreLe lanceur d'alerte. Il avait décrit,avec force détails et références, lamanière dont les Frères musulmansavaient progressivement subjugué lasociété et infiltré insidieusement lesmédias publics égyptiens. Le mouve-ment avait aussi assuré son emprisesur les associations et les syndicatset, plus de trente ans après qu'il eutlancé cette alerte, les semeursd'idées rétrogrades et semeurs dehaine sont encore là.Ayant été chassés du pouvoir, les

Frères musulmans ont trouvé refugechez Erdogan, et ils participentactuellement au dépeçage de laLibye, après avoir semé la mort dansle Sinaï égyptien.

A. H.

Les assassins sont toujours làPANORAMAPANORAMA

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