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De l’école au 1 er emploi : un nouveau parcours de réussite pour chaque jeune

De lécole au 1 er emploi : un nouveau parcours de réussite pour chaque jeune

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De l’école au 1er emploi : un nouveau parcours de réussite pour

chaque jeune

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Une nouvelle alliance école- emploi

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Mon exposé: trois parties

• La crise actuelle ne doit pas nous faire perdre de vue les enjeux de long terme

• Comment s’articule « une nouvelle alliance école – emploi » « de l’école au 1er emploi un nouveau parcours de réussite pour chaque jeune » avec ces défis?

• Quelques réflexions en matière d’éducation et de formation!

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La crise actuelle ne doit pas nous faire perdre de vue les enjeux de long terme!

• Quels sont les enjeux de long terme?– Le vieillissement et le budget– L’épuisement de notre modèle de croissance – L’environnement

• Que savons-nous des pays comme la Suède, le Danemark ou le Royaume-Uni qui sont sortis renforcés d’une crise comparable?

• Quelle est leur recette: – Ils ont réussi à transformer cette catastrophe en

opportunités; – Ils ont changé de modèle de croissance pour répondre aux

enjeux de long terme

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Le budget et le vieillissement• Notre stratégie budgétaire, pour faire face au coût du

vieillissement, était de dégager des surplus budgétaires– Cette stratégie nous évitait de parler des sujets qui fâchent : le

maintien à l’emploi des 55 à 65 ans et l’efficacité des politiques régionales et communautaires (c’est à ces niveaux de pouvoir que sont les leviers de la croissance économique)

• Nous avons dilapidé au cours des dix dernières années les réserves que nous avions péniblement accumulées au cours des 15 années précédentes– Avant la récession notre déficit structurel était déjà important

entre 1 et 2 % du pib (nous avions réussi à le masquer par des artifices comptables)

• Structurellement la dynamique de nos dépenses dépasse la croissance économique que nous pouvons espérer avec notre modèle de croissance actuel

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Le budget et le vieillissement• Une certitude: ne faire que le choix de l’austérité (pas rentrer dans

la bataille sémantique actuelle), gérer la problématique du vieillissement uniquement au travers de l’augmentation des recettes et de l’augmentation des dépenses rendra impossible le maintien de notre modèle social– Enjeux sociaux importants notamment si l’on regarde le risque de

pauvreté chez les pensionnés qui atteint 20%– Soutenabilité politique du modèle: (dépense supérieure à la

croissance implique un taux d’imposition de 100%) nous avons un des taux d’imposition le plus élevé au monde

• Il faut aussi faire le choix de la croissance; mais ce n’est pas plus simple; cela implique le maintien à l’emploi des travailleurs de 55 à 65 ans et de changer de modèle de croissance

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Pourquoi changer de modèle de croissance?

• Parce que le notre est épuisé!– Lorsque chaque ménage à plus d’une voiture, cela limite la

croissance possible de la production automobile (Ford, Volkswagen, Opel, à Anvers)

– Cette interrogation n’est pas nouvelle pour la Wallonie (les années 60) mais aujourd’hui, elle touche aussi la Flandre

• Nous avons atteint un niveau de développement tel que les secteurs qui avaient fait la richesse de notre pays hier ne seront plus les secteurs qui seront la source de notre croissance de demain

• D’autant plus que notre spécialisation concerne les secteurs intensifs en capital et en énergie donc producteur de CO2

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L’environnement

• Faire face aux enjeux environnementaux, implique de changer nos modes de consommation, de production

• Inventer de nouveaux produits (ex.produits bio), de nouveaux services (transport combiné rail – route pour les passagers et les marchandises), de nouveaux modes de distribution (plus proche du consommateur comme les groupes d’achat commun), d’accroître l’efficacité énergétique dans le transport et les habitations (implique de nouveaux services comme tiers investisseur, la certification énergétique,…), …

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Une deuxième certitude

• Nous ne pourrons plus continuer simplement en reproduisant les schémas du passé pour faire face à nos trois défis majeurs! Une deuxième certitude: notre modèle de croissance devra changer

• Nous devons voir la récession et les enjeux environnementaux comme des opportunités et n’ont pas comme des dangers

• Le futur dépendra de ce que nous en ferons!

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C’est quoi ce nouveau modèle de croissance?

• Au cœur de ce nouveau modèle de croissance, un élément: la créativité– La créativité est à la base de toutes les transformations d’une

révolution technologique en un développement économique.– Avec les technologies vertes (Ministre essaye de sensibiliser les

acteurs au potentiel que cela représente), il ne s’agira plus de valoriser économiquement des technologies existantes mais de trouver des solutions technologiques pour réduire notre empreinte écologique

– Avec les technologies de l’information et des télécommunications,ce sont la production, la distribution et l’utilisation de la connaissance et de l’information qui sont au cœur du développement économique

• Ces secteurs seront-ils la source de l’emploi de demain? En partie, mais c’est surtout grâce aux développements de la valeur ajoutée et des gains de productivité de ces secteurs que nous financeront l’enseignement et les soins de santé qui créeront les bataillons de l’emploi

• Exemples : les Etats-Unis ou les pays nordiques

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La base d’une économie créative• La connaissance! Ce que les économistes appellent le capital humain: en un mot

l’enseignement• Aujourd’hui en CF, le système scolaire est particulièrement inégalitaire:

– Le nombre de jeunes qui entrent sur le marché du travail sans diplôme de l’enseignement secondaire reste très élevé

– Les enquêtes concernant la langue maternelle, les mathématiques et les sciences montrent ,qu’à côté d’élèves du secondaire qui les maîtrisent mieux que dans les autres pays, il existe un groupe plus important que dans les autres pays qui les maîtrise très mal.

– Ces inégalités dans les résultats scolaires sont corrélées avec le profil socio-économique des parents (le système scolaire reproduit les inégalités plutôt que de les corriger; un fils d’ouvrier de milieu défavorisé à plus de chance d’aller à l’université aux Etats-Unis qu’en CF)

• Si rien ne change, cela signifie qu’une partie de la population ne pourra pas participer au développement de cette nouvelle économie.

• C’est une perte de richesse pour tous mais aussi une certitude de l’aggravation des inégalités et donc une remise en cause des valeurs qui portent notre système social.

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Y-a-t-il une spécificité « jeunes » sur le marché du travail?

• Une spécificité conjoncturelle pour les moins de 25 ans: le taux de chômage des jeunes est le premier a augmenté en période de récession– Les entreprises commencent par ne plus embaucher avant de licencier– L’enjeu dans la récession actuelle est que le chômage des jeunes ne se

transforme pas en chômage de longue durée et que dès la reprise, au travers des politiques de suivi et d’accompagnement, les jeunes chômeurs soient remis le plus vite possible en emploi

• Structurellement, la position relative des moins de 25 ans par rapport l’ensemble de la population en terme de taux d’activité, d’emploi, de chômage, est parmi les plus défavorables au niveau de l’EU 15.– Mais cela est d’abord lié à la caractéristique de la qualification; en résumé : ce

sont les jeunes peu qualifiés dont la situation est particulièrement défavorable sur le marché du travail

• La problématique « jeunes » de notre marché du travail est donc le reflet du caractère inégalitaire de notre système scolaire

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Insister sur l’intégration des jeunes peu qualifiés au marché du travail

• Avant, le travail était en lui-même intégrateur; permettait d’acquérir les compétences techniques et les aptitudes sociales (exemple de la sidérurgie)

• Aujourd’hui, les compétences et les aptitudes nécessaires pour rentrer sur le marché du travail sont beaucoup plus élevées, elles doivent donc être acquises dans le système scolaire

• Ces aptitudes sont aujourd’hui testées au travers du recours au travail intérimaire et aux contrats à durée déterminée qui deviennent le passage obligé de l’intégration des jeunes sur le marché du travail (pas la seule raison du développement du travail intérimaire ou des contrats à durée déterminée)– Cela signifie que le diplôme ne permet pas, aujourd’hui, de discriminer ces aptitudes et donc,

que le système scolaire n’y accorde pas une attention suffisante

• Cela explique aussi, que les jeunes qui connaissent des difficultés d’intégration au marché du travail sont aussi ceux dont les carrières sont les plus heurtées et qui courent le plus grand risque de se retrouver un jour chômeur de longue durée

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Quels vont être les effets du nouveau modèle de croissance sur le marché de l’emploi?

• La disparition de certains métiers ou à tout le moins la transformation de certains métiers et l’apparition de nouveaux métiers

• Un processus de destruction – création d’entreprises plus intense et donc, un processus de création et destruction d’emplois plus important

• Qu’est-ce que cela veut dire:– Que la formation dans les entreprises va être encore plus

qu’auparavant au cœur du modèle de croissance– Que le suivi et l’accompagnement des chômeurs vont avoir une

importance accrue si l’on veut éviter l’enlisement dans le chômage de longue durée

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Une dernière réflexion sur notre marché du travail

• Aujourd’hui nous avons un stock de chômeurs peu qualifiés très important

• Les politiques mises en œuvre ont surtout visé à accroître la demande pour ce type de travail au travers des chèques services et de la réduction des cotisations de sécurité sociale patronale et personnelle sur les moins qualifiés : épuisement des recettes de la sécurité sociale

• Notre économie laissera toujours une place pour des travailleurs peu qualifiés (cette notion est d’ailleurs relative dans le temps) mais si nous voulons réduire le chômage des peu qualifiés, il faudra réduire le flux de nouveaux entrants peu qualifiés et accroître le flux des qualifiés.

• Ensuite, il faudra s’assurer que les politiques de suivi et d’accompagnement permettent à ces chômeurs peu qualifiés et souvent de longue durée de retrouver le chemin du marché du travail

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QUELQUES RÉFLEXIONS EN MATIÈRE D’ÉDUCATION ET DE FORMATION

D’où toute l’importance de cette nouvelle alliance entre l’école et l’emploi

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Améliorer le système d’enseignement

• Contexte sociologique: effort de l’ensemble d’une société et pas seulement du système scolaire (problème de l’autorité dans la société)

• Pas les profs qui sont en cause mais l’organisation de l’enseignement : l’absence de mécanismes de gouvernance (exemple entreprise)– Si une école perd un grand nombre d’élèves, aujourd’hui le système ne

réagit pas– Si un grand nombre de profs dans une école abandonne

l’enseignement, aujourd’hui le système ne réagit pas– Si la mesure des acquis des élèves dans une école pose problème,

aujourd’hui le système ne réagit pas• Une ixième réforme des programmes n’apportera pas de solution à cette

absence de mécanismes de gouvernance• La mixité sociale est nécessaire mais elle ne sera pas suffisante pour

améliorer le système

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Le système d’enseignement• Ce n’est pas par une politique bureaucratique visant à dicter les

comportements des acteurs que l’on améliorera le fonctionnement du système scolaire– Pourquoi? Car la diversité des attentes, et des comportements au sein

de chaque groupe d’acteurs s’est accrue (parmi les étudiants; les parents; les professeurs, les directions d’école,…)

• Que faire: – Pour pouvoir tenir compte de cette diversité accrue, il faut une

décentralisation de la gestion qui puisse s’adapter aux conditions spécifiques de chaque établissement

– Parallèlement développer des mécanismes de gouvernance • Développer des objectifs clairs et atteignables tenant compte de la diversité des

établissements• Des mécanismes de contrôle du respect de ces objectifs • Des mécanismes incitatifs financiers et non financiers cohérents avec ces objectifs• Des possibilités d’action pour aider à atteindre ces objectifs

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Le système d’enseignement• Aujourd’hui, les mécanismes d’incitations financières et non financières sont

incohérents avec les objectifs poursuivis – Le système des options:

• Comment les marchands de poudre à lessiver arrivent à segmenter un marché? En multipliant les marques

• Comment les écoles segmentent le marché scolaire ? En multipliant les options

– Le système barémique et l’organisation des carrières font que les jeunes profs c’est-à-dire les moins expérimentés se trouvent dans les écoles les plus difficiles (et puis on s’étonne que beaucoup de jeunes profs quittent l’enseignement)

– On veut revaloriser l’enseignement technique et professionnel mais si l’on n’obtient pas les points nécessaires pour passer d’une année à l’autre dans l’enseignement général, on a le choix de redoubler où de continuer dans l’enseignement technique ou professionnel

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La formation• Distinguer la formation des travailleurs et des chômeurs• La formation des chômeurs ne doit pas être un instrument

pour s’assurer de la disponibilité des chômeurs au travail• Les efforts de formation des chômeurs doivent être ciblés

sur les publics qui en ont le plus besoin pour s’insérer sur le marché du travail (screening si pas possible alors utiliser le temps)

• Pour les chômeurs : distinguer la formation de perfectionnement (collaboration avec les entreprises) et la formation de la seconde chance (collaboration avec le système scolaire)

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La formation• La formation des travailleurs en emploi doit veiller à:

– Anticiper les besoins en compétences des entreprises – Donner à chaque travailleur l’opportunité d’adapter ses

compétences au besoin futur de l’entreprise ou du marché du travail

– Développer les possibilités de promotion sociale• Les mécanismes de financement (publics / privé) doivent

être clarifiés en fonction de qui capte l’avantage retiré de la formation (la branche, l’employeur, le travailleur, la collectivité au travers de l’état)

• Ce n’est pas une modification du cadre légal qui améliorera les efforts de formation mais une action de conscientisation des différents acteurs.