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+ Models ANNPLA-979; No. of Pages 4 Pour citer cet article : Chader H, et al. Dermohypodermite infectieuse de la face compliquant l’injection à visée esthétique des sillons nasogéniens par de l’acide hyaluronique : à propos de sept cas. Ann Chir Plast Esthet (2013), http://dx.doi.org/10.1016/ j.anplas.2013.07.007 CAS CLINIQUE Dermohypodermite infectieuse de la face compliquant l’injection à visée esthétique des sillons nasogéniens par de l’acide hyaluronique : à propos de sept cas Infectious cellulitis of the face complicating injection for aesthetic nasolabial sulcus by hyaluronic acid: About seven cases H. Chader a, * , R. Bosc a , B. Hersant a , F. Lange a , O. Hermeziu a , O. Zehou b , O. Chosidow b , J.-P. Meningaud a a Service de chirurgie plastique, reconstructrice et esthe ´ tique, ho ˆ pital Henri-Mondor, centre hospitalier universitaire, 51, avenue du Mare ´ chal-de-Lattre-de-Tassigny, 94000 Cre ´ teil, France b De ´ partement de dermatologie, ho ˆ pital Henri-Mondor, centre hospitalier universitaire, 51, avenue du Mare ´ chal-de-Lattre-de-Tassigny, 94000 Cre ´ teil, France Rec¸u le 7 avril 2013 ; accepte´ le 22 juillet 2013 MOTS CLÉS Abcès ; Dermohypodermite bactérienne ; Acide hyaluronique ; Infection Résumé Nous rapportons une série de sept cas de dermohypodermite bactérienne de la face compliquant une injection de produit de comblement à visée esthétique, pris en charge dans un centre hospitalo-universitaire de 2005 à 2012. Il s’agissait de sept patientes âgées de 34 à 57 ans. Deux patientes présentaient une collection profonde nécessitant un drainage chirurgical associé à une antibiothérapie. Cinq patientes ont été traitées par antibiothérapie seule. Dans deux cas, le germe retrouvé était un streptocoque A et dans un cas, Staphylo- coccus aureus. Une patiente a nécessité une hospitalisation en unité de soins intensifs. Seules les patientes ayant nécessité un traitement chirurgical ont présenté des séquelles esthé- tiques modérées. # 2013 Publié par Elsevier Masson SAS. KEYWORDS Abscess; Bacterian cellulitis; Summary We report a case series of seven patients with bacterial cellulitis of the face complicating a filler injection for cosmetic reason, treated in a university hospital from 2005 to 2012. There were seven women aged 34 to 57 years. Two patients had a deep collection requiring surgical excision combined with antibiotics. Five patients were treated with antibiotics only. In Annales de chirurgie plastique esthétique (2013) xxx, xxxxxx * Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. Chader). Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com 0294-1260/$ see front matter # 2013 Publié par Elsevier Masson SAS. http://dx.doi.org/10.1016/j.anplas.2013.07.007

Dermohypodermite infectieuse de la face compliquant l’injection à visée esthétique des sillons nasogéniens par de l’acide hyaluronique : à propos de sept cas

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CAS CLINIQUE

Dermohypodermite infectieuse de la facecompliquant l’injection à visée esthétiquedes sillons nasogéniens par de l’acidehyaluronique : à propos de sept casInfectious cellulitis of the face complicating injection foraesthetic nasolabial sulcus by hyaluronic acid: About seven cases

H. Chader a,*, R. Bosc a, B. Hersant a, F. Lange a, O. Hermeziu a,O. Zehou b, O. Chosidow b, J.-P. Meningaud a

a Service de chirurgie plastique, reconstructrice et esthetique, hopital Henri-Mondor, centre hospitalieruniversitaire, 51, avenue du Marechal-de-Lattre-de-Tassigny, 94000 Creteil, FrancebDepartement de dermatologie, hopital Henri-Mondor, centre hospitalier universitaire, 51, avenue duMarechal-de-Lattre-de-Tassigny, 94000 Creteil, France

Recu le 7 avril 2013 ; accepte le 22 juillet 2013

MOTS CLÉSAbcès ;Dermohypodermitebactérienne ;Acide hyaluronique ;Infection

Résumé Nous rapportons une série de sept cas de dermohypodermite bactérienne de laface compliquant une injection de produit de comblement à visée esthétique, pris en chargedans un centre hospitalo-universitaire de 2005 à 2012. Il s’agissait de sept patientes âgées de34 à 57 ans. Deux patientes présentaient une collection profonde nécessitant un drainagechirurgical associé à une antibiothérapie. Cinq patientes ont été traitées par antibiothérapieseule. Dans deux cas, le germe retrouvé était un streptocoque A et dans un cas, Staphylo-coccus aureus. Une patiente a nécessité une hospitalisation en unité de soins intensifs. Seulesles patientes ayant nécessité un traitement chirurgical ont présenté des séquelles esthé-tiques modérées.# 2013 Publié par Elsevier Masson SAS.

KEYWORDSAbscess;Bacterian cellulitis;

Summary We report a case series of seven patients with bacterial cellulitis of the facecomplicating a filler injection for cosmetic reason, treated in a university hospital from 2005 to2012. There were seven women aged 34 to 57 years. Two patients had a deep collection requiringsurgical excision combined with antibiotics. Five patients were treated with antibiotics only. In

Annales de chirurgie plastique esthétique (2013) xxx, xxx—xxx

* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (H. Chader).

Disponible en ligne sur

www.sciencedirect.com

0294-1260/$ — see front matter # 2013 Publié par Elsevier Masson SAS.

Pour citer cet article : Chader H, et al. Dermohypodermite infectieuse de la face compliquant l’injection à visée esthétique des sillonsnasogéniens par de l’acide hyaluronique : à propos de sept cas. Ann Chir Plast Esthet (2013), http://dx.doi.org/10.1016/j.anplas.2013.07.007

http://dx.doi.org/10.1016/j.anplas.2013.07.007

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Hyaluronic Acid;Infection

two cases the bacteria was found streptococcus A and in one case Staphylococcus aureus. Onepatient required hospitalization in an intensive care unit. Only patients who needed surgicaltreatment showed moderate aesthetic sequelae.# 2013 Published by Elsevier Masson SAS.

2 H. Chader et al.

Introduction

Le succès rencontré par les techniques de rajeunissements etleur démocratisation, en particulier les injections d’acidehyaluronique, peuvent engendrer des complications infec-tieuses chez certains patients.

Ces actes courants, réputés peu invasifs, peuventconduire à des séquelles irréversibles. Le médecin est sou-vent mis en cause, et sa responsabilité peut être engagée s’iln’est pas en mesure de démontrer que les règles d’asepsieont été respectées.

Les chirurgiens plastiques et maxillo-faciaux peuvent êtresollicités lorsque des complications surviennent suite auxinjections des produits de comblement.

Nous rapportons notre expérience, dans le service dechirurgie plastique et esthétique du centre hospitalier etuniversitaire Henri-Mondor à propos de sept cas de dermo-hypodermite bactérienne de la face compliquant l’injection,à visée esthétique, d’un produit de comblement.

Patientes et méthodes

De 2005 à 2012, nous avons recensé dans notre unité sept casde dermohypodermite bactérienne du visage après injectiond’acide hyaluronique à visée esthétique (Tableau 1).

Les patientes étaient prises en charge conjointement parles chirurgiens plasticiens et les dermatologues.

Une analyse rétrospective a été réalisée. Les donnéesmédicales ont été relevées à partir des dossiers médicaux etdes bases de données chirurgicales. Un interrogatoiretéléphonique a été réalisé pour compléter les données.

Résultats

Sept patientes ont été prises en charge en ambulatoire ou enhospitalisation. Il s’agissait pour toutes ces patientes (100 %)d’un comblement du sillon nasogénien.

Six patientes ont présenté une infection dans les troismois après l’injection et, seulement dans un cas, sept mois

Pour citer cet article : Chader H, et al. Dermohypodermite infectieusnasogéniens par de l’acide hyaluronique : à propos de sept cj.anplas.2013.07.007

Tableau 1 Résumé des patientes.

No Sexe Âge Produit Site in

1 F 42 AH SNG

2 F 38 AH SNG

3 F 56 AH SNG

4 F 49 AH SNG

5 F 54 AH SNG

6 F 57 AH SNG

7 F 34 AH SNG

AH : acide hyaluronique ; SNG : sillon nasogénien.

après. Deux patientes présentaient des antécédents d’injec-tion de produit de comblement.

Deux patientes ont été prises en charge pour une dermo-hypodermite bactérienne de la face, collectée nécessitantun drainage chirurgical.

Dans six cas, les patientes présentaient des signes degravité : une cellulite génienne haute avec atteinte palpé-brale sans thrombose de la veine faciale. Dans un cas, ilexistait une diffusion cervicale avec une dysphagie associée :cette patiente a été admise dans une unité de soins intensifs.

La durée moyenne d’hospitalisation était de cinq jours.Les deux patientes qui avaient une cellulite collectée

(Fig. 1—3) ont nécessité une incision chirurgicale et undrainage par voie endobuccale associé à une antibiothérapie.

Cinq patientes ont été traitées par une antibiothérapie àlarge spectre seule (amoxicilline + acide clavulanique, 6 g/24 h) pendant huit jours.

Les germes identifiés lors des examens bactériologiquesdirects et en culture étaient des streptocoques A dans deuxcas et un Staphylococcus aureus dans un cas. Les phénotypesde résistance aux antibiotiques montraient des germescommunautaires multisensibles.

Toutes les cultures de germes atypiques, de mycobac-téries et fongiques étaient négatives.

Les deux patientes opérées présentaient dans les suitespostopératoire une asymétrie avec une dépression majeuredu sillon nasogénien.

Discussion

Les produits de comblement sont utilisés, dans la grandemajorité des cas, dans des indications esthétiques [1]. L’uti-lisation de ces produits augmente de manière exponentielle,en particulier pour le rajeunissement du visage. L’acidehyaluronique est le produit résorbable le plus injecté actuel-lement [2]. Dans la littérature, il n’y a pas de statistiques debonne qualité sur la prévalence des complications infectieu-ses graves de types dermohypodermite bactérienne aprèsinjection d’un produit de comblement dans le visage à viséeesthétique. Les femmes sont les plus demandeuses de ce

e de la face compliquant l’injection à visée esthétique des sillonsas. Ann Chir Plast Esthet (2013), http://dx.doi.org/10.1016/

fecté Stade Germe

Collecté Streptocoque ANon collecté /Non collecté /Non collecté /Collecté Streptocoque ANon collecté Staphylococcus aureusNon collecté /

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Figure 1 Patiente de 35 ans : dermohypodermite bactérienne collectée suite à l’injection d’acide hyaluronique pour combler lesillon nasogénien gauche.

Dermohypodermite bactérienne de la face après injection d’un produit de comblement 3

traitement anti-âge (90 % des actes) ; le pourcentage decomplication suite à des injections est en corrélation avec lesex-ratio de l’utilisation de ces produits [3].

Dans notre étude, les complications ont touché 100 % defemmes. Park, dans sa série, fait état de 82 % de complica-tions chez des femmes [4]. Toutes les patientes de notresérie ont présenté une dermohypodermite bactérienne sur-venue après injection d’acide hyaluronique dans les sillonsnasogéniens. Cette localisation est une zone de prédilectionpour le comblement des rides mais n’est pas nécessairementla plus fréquente : 14,3 % dans les séries de la littérature [4].Aucune patiente n’a été en mesure de nous transmettre avecexactitude la nature et la marque de l’acide hyaluroniqueinjecté.

Dans notre série, l’injection de produit de comblementétait réalisée dans 100 % des cas par des médecins généra-listes. Cette répartition diffère de la littérature. Pour Park,un tiers (36 %) des praticiens seulement étaient des généra-listes contre 32 % de dermatologues et 32 % de chirurgiensplasticiens [4].

Pour citer cet article : Chader H, et al. Dermohypodermite infectieusnasogéniens par de l’acide hyaluronique : à propos de sept caj.anplas.2013.07.007

Figure 2 TDM avec injection de produit de contraste encoupes transversale et frontale montrant la collection du sillonnasogénien gauche.

Six patientes ont présenté une infection post-injectiondans les trois mois suivant la procédure de comblement. Uneseule s’est présentée avec une dermohypodermite bac-térienne d’apparition plus tardive (sept mois après l’injec-tion). La dermohypodermite bactérienne compliquantl’injection d’un produit de comblement peut survenir préco-cement par inoculation directe de germes mais peut égale-ment survenir en différé longtemps après le geste decomblement du fait de l’activation du biofilm qui se consti-tue autour du produit injecté [5,6]. La raison de cetteactivation peut être liée à une bactériémie transitoire aucours d’un traitement dentaire, de chirurgie contaminatriceou d’un traumatisme [7]. Une seconde injection faite demanière non stérile peut également entraîner une infection

e de la face compliquant l’injection à visée esthétique des sillonss. Ann Chir Plast Esthet (2013), http://dx.doi.org/10.1016/

Figure 3 Patiente de 49 ans : dermohypodermite bactériennenon collectée suite à l’injection d’acide hyaluronique pourcombler le sillon nasogénien gauche.

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4 H. Chader et al.

bactérienne par activation du biofilm du produit de comble-ment déjà en place [8,9].

Dans notre série, seulement deux patientes avaient desantécédents d’injection de produit de comblement.

Toutes les patientes que nous avons relevées dans cettesérie présentaient une évolution infectieuse aiguë grave. Letraitement qui a été entrepris a été identique à celui quenous mettons habituellement en œuvre pour les dermohy-podermites bactériennes de la face. Toutes les patientes ontbénéficié d’une antibiothérapie probabiliste à large spectre(amoxicilline + acide clavulanique) et à forte dose (6 g/24 h)par voie intraveineuse, prolongée 72 heures après la guérisonclinique avec un relais oral pendant huit jours adapté auxgermes retrouvés localement selon les recommandations denotre unité [10]. Deux patientes (29 %) ont nécessité untraitement chirurgical local par évacuation drainage de lacollection en plus du traitement antibiotique.

Une patiente de notre étude a nécessité un séjour enunité de soins intensifs en raison d’une évolution défavo-rable à l’admission avec une diffusion et un œdème cer-vical, des troubles de déglutition et des troublesrespiratoires ayant nécessité une assistance ventilatoireaprès intubation orotrachéale. Dans la littérature, le trai-tement des dermohypodermites bactériennes non collec-tées de la face après injections de produit de comblementn’est pas uniforme. Les équipes adaptent l’antibiothérapieen fonction des germes habituellement retrouvés ou enfonction de leurs habitudes [3,11] et guident le gestechirurgical en fonction du siège et de l’importance de lacollection. Nous avons privilégié, chaque fois que possible,un drainage par abord endobuccal pour restreindre larançon cicatricielle [3].

Nous avons réalisé systématiquement des prélèvementset mises en culture bactériologiques et mycobactériologi-ques [12]. Nous n’avons pas identifié de germe dans 57 % descas. Nous n’avons pas identifié de mycobactérie dans lesprélèvements. Nous expliquons cette absence de germesretrouvés en raison des traitements antibiotiques prescritset administrés avant l’hospitalisation et également en raisondes difficultés de culture des mycobactéries [13].

Étant donnée la fréquence des germes communautairesmultisensibles présents dans les prélèvements, nous avonsmodifié notre thérapeutique antibactérienne initiale en uti-lisant préférentiellement, de première intention, la pénicil-line M (Bristopen1) par voie intraveineuse [10]. Seules lespatientes ayant nécessité un drainage chirurgical ontprésenté des séquelles esthétiques modérées. Les cinqautres patientes présentaient des asymétries légères liéesà la résorption du produit de comblement du côté infecté.Malgré cela, aucune n’a désiré de nouvelle intervention decorrection par produit de comblement.

Conclusion

La dermohypodermite bactérienne de la face après injectiond’un produit de comblement est une complication

Pour citer cet article : Chader H, et al. Dermohypodermite infectieusnasogéniens par de l’acide hyaluronique : à propos de sept cj.anplas.2013.07.007

redoutable mais rare en médecine esthétique. Il s’agit leplus souvent, d’une infection iatrogène par inoculation desgermes de la flore cutanée, évitable par des gestes simples etélémentaires d’hygiène et des mesures d’asepsie rigoureuse.Diagnostiquée à un stade précoce et correctement prise encharge, l’évolution de la dermohypodermite bactérienne estle plus souvent favorable. Au stade de cellulite collectée, letraitement est essentiellement chirurgical associé à uneantibiothérapie adaptée. Elle peut entraîner des séquelleset des disgrâces esthétiques difficilement corrigeables par lasuite qui peuvent conduire à des procédures en réparationdevant les tribunaux civils.

Déclaration d’intérêts

Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts enrelation avec cet article.

Références

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e de la face compliquant l’injection à visée esthétique des sillonsas. Ann Chir Plast Esthet (2013), http://dx.doi.org/10.1016/