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Lignes directrices de pratique clinique 2010 pour le diagnostic et le traitement de l’ostéoporose au Canada Ce document a été conçu pour offrir aux professionnels de la santé un sommaire rapide des plus importantes recommandations contenues dans les Lignes directrices de pratique clinique 2010 pour le diagnostic et le traitement de l’ostéoporose au Canada. Pour de plus amples renseignements, consulter le document complet à www.osteoporosecanada.ca. Recommandations pour l’examen clinique Examen Éléments recommandés pour l’examen clinique Anamnèse o Reconnaître les facteurs de risque de DMO basse, de fractures éventuelles et de chutes : o Antécédents de fractures de fragilisation o Forte consommation d’alcool (≥ 3 consommations par jour) o Fracture de la hanche chez un parent o Polyarthrite rhumatoïde o Emploi de corticostéroïdes o Retour sur les chutes au cours des 12 mois précédents o Tabagisme actif o Retour sur la démarche et l’équilibre Examen physique o Peser le patient (toute perte de poids > 10 % par rapport au poids à 25 ans est importante) o Mesurer la taille tous les ans (perte prospective > 2 cm (perte cumulative > 6 cm) o Mesurer la distance côte-bassin ≤ 2 doigts o Mesurer la distance occiput-mur (pour la cyphose) > 5 cm o Évaluer le risque de chute avec le test de Mathias (ou Get up and go, capacité de se lever d’une chaise sans utiliser les accoudoirs, de franchir quelques pas et de retourner s’asseoir) Faire un dépistage des fractures vertébrales ] Analyses biochimiques recommandées chez les patients évalués pour ostéoporose o Calcémie, corrigée pour l’albumine o Thyréostimuline (TSH) o Hémogramme complet o Électrophorèse des protéines sériques chez les patients présentant o Créatinine des fractures vertébrales o Phosphatase alcaline o 25-hydroxy-vitamine D (25-OH-D)* *La mesurer après trois à quatre mois d’un traitement supplétif adéquat et ne pas répéter si on obtient un taux optimal ≥ 75 nmol/L. Indications de la DMO Adultes âgés (≥ 50 ans) Adultes jeunes (< 50 ans) • Toutes les femmes et tous les hommes de ≥ 65 ans • Femmes ménopausées et hommes de 50 à 64 ans présentant des facteurs de risque cliniques de fracture : – Fracture de fragilisation après l’âge de 40 ans – Emploi prolongé de corticostéroïdes – Emploi d’autres médicaments comportant un risque élevé* – Fracture de la hanche chez un parent – Fracture vertébrale ou ostéopénie à la radiographie – Tabagisme actif – Forte consommation d’alcool – Faible poids corporel (< 60 kg) ou perte de poids majeure (> 10 % par rapport au poids à 25 ans) – Polyarthrite rhumatoïde – Autres problèmes de santé étroitement liés à l’ostéoporose comme l’hyperparathyroïdie primaire, le diabète de type 1, l’ostéogenèse imparfaite, l’hyperthyroïdie non maîtrisée, l’hypogonadisme ou la ménopause précoce (< 45 ans), la maladie de Cushing, la malnutrition ou malabsorption chroniques, la maladie hépatique chronique, la MPOC et les maladies inflammatoires chroniques (p. ex., maladie inflammatoire de l’intestin) • Fractures de fragilisation • Emploi prolongé de corticostéroïdes • Emploi d’autres médica- ments comportant un risque élevé* • Hypogonadisme ou ménopause précoce • Syndrome de malabsorption • Hyperparathyroïdie primaire • Autres problèmes de santé étroitement liés à une perte osseuse rapide et/ou à des fractures ≥ 3 mois de l’année écoulée sous traitement à une dose équivalant à ≥ 7,5 mg de prednisone par jour; *p. ex., inhibiteurs de l’aromatase, traitement androgénosuppressif. D’après Papaioannou A et coll. Lignes directrices de pratique clinique 2010 pour le diagnostic et le traitement de l’ostéoporose au Canada. CMAJ 2010 http://www.cmaj.ca/cgi/doi/10.1503/cmaj.100771. Avec l’autorisation de l’éditeur.© Ostéoporose Canada, octobre 2010. Évaluation du risque de base de fracture à 10 ans : Système CAROC 2010 Femmes Hommes Noter : 1) La fracture de fragilisation après l’âge de 40 ans ou l’emploi récent et prolongé d’une corticothérapie systémique accroissent d’une catégorie le risque CAROC 2010 de base (c.-à-d., le fait passer de faible à modéré ou de modéré à élevé). 2) L’emploi de ce modèle chez un patient traité ne fait que refléter le risque théorique qui guette un patient hypothétique n’ayant jamais été traité et ne reflète pas la réduction du risque associée au traitement. 3) Le T-score du col fémoral doit provenir de la base de données de référence pour les femmes de race blanche de l’étude NHANES III. 4) Les personnes qui présentent une fracture de fragilisation aux vertèbres ou à la hanche ou qui ont plus d’une fracture de fragilisation sont exposées à un risque élevé de fracture. Risque faible (< 10 %) Risque modéré Risque élevé (> 20 %) Aide-mémoire

]des fractures vertébrales - Osteoporosis...o Mesurer la distance occiput-mur (pour la cyphose) > 5 cm o Évaluer le risque de chute avec le test de Mathias (ou Get up and go, capacité

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Lignes directrices de pratique clinique 2010 pour le diagnostic et le traitement de l’ostéoporose au CanadaCe document a été conçu pour offrir aux professionnels de la santé un sommaire rapide des plus importantes recommandations contenuesdans les Lignes directrices de pratique clinique 2010 pour le diagnostic et le traitement de l’ostéoporose au Canada. Pour de plus amples renseignements, consulter le document complet à www.osteoporosecanada.ca.

Recommandations pour l’examen clinique

Examen Éléments recommandés pour l’examen clinique

Anamnèse

o Reconnaître les facteurs de risque de DMO basse, de fractures éventuelles et de chutes :o Antécédents de fractures de fragilisation o Forte consommation d’alcool (≥ 3 consommations par jour)o Fracture de la hanche chez un parent o Polyarthrite rhumatoïdeo Emploi de corticostéroïdes o Retour sur les chutes au cours des 12 mois précédentso Tabagisme actif o Retour sur la démarche et l’équilibre

Examenphysique

o Peser le patient (toute perte de poids > 10 % par rapport au poids à 25 ans est importante)o Mesurer la taille tous les ans (perte prospective > 2 cm (perte cumulative > 6 cm)o Mesurer la distance côte-bassin ≤ 2 doigtso Mesurer la distance occiput-mur (pour la cyphose) > 5 cmo Évaluer le risque de chute avec le test de Mathias (ou Get up and go, capacité de se lever d’une chaise sans utiliser

les accoudoirs, de franchir quelques pas et de retourner s’asseoir)

Faire un dépistage des fractures vertébrales]

Analyses biochimiques recommandées chez les patients évalués pour ostéoporoseo Calcémie, corrigée pour l’albumine o Thyréostimuline (TSH)o Hémogramme complet o Électrophorèse des protéines sériques chez les patients présentant o Créatinine des fractures vertébraleso Phosphatase alcaline o 25-hydroxy-vitamine D (25-OH-D)**La mesurer après trois à quatre mois d’un traitement supplétif adéquat et ne pas répéter si on obtient un taux optimal ≥ 75 nmol/L.

Indications de la DMO

Adultes âgés (≥ 50 ans) Adultes jeunes (< 50 ans)• Toutes les femmes et tous les hommes de ≥ 65 ans • Femmes ménopausées et hommes de 50 à 64 ans présentant des facteurs de risque cliniques de fracture :

– Fracture de fragilisation après l’âge de 40 ans– Emploi prolongé de corticostéroïdes†

– Emploi d’autres médicaments comportant un risque élevé*– Fracture de la hanche chez un parent – Fracture vertébrale ou ostéopénie à la radiographie– Tabagisme actif – Forte consommation d’alcool – Faible poids corporel (< 60 kg) ou perte de poids majeure (> 10 % par rapport au poids à 25 ans)– Polyarthrite rhumatoïde– Autres problèmes de santé étroitement liés à l’ostéoporose comme l’hyperparathyroïdie primaire,

le diabète de type 1, l’ostéogenèse imparfaite, l’hyperthyroïdie non maîtrisée, l’hypogonadisme ou la ménopause précoce (< 45 ans), la maladie de Cushing, la malnutrition ou malabsorptionchroniques, la maladie hépatique chronique, la MPOC et les maladies inflammatoires chroniques (p. ex., maladie inflammatoire de l’intestin)

• Fractures de fragilisation• Emploi prolongé de

corticostéroïdes†

• Emploi d’autres médica-ments comportant un risque élevé*

• Hypogonadisme ouménopause précoce

• Syndrome de malabsorption• Hyperparathyroïdie primaire • Autres problèmes de santé

étroitement liés à une perteosseuse rapide et/ou à desfractures

† ≥ 3 mois de l’année écoulée sous traitement à une dose équivalant à ≥ 7,5 mg de prednisone par jour; *p. ex., inhibiteurs de l’aromatase, traitement androgénosuppressif.

D’après Papaioannou A et coll. Lignes directrices de pratique clinique 2010 pour le diagnostic et le traitement de l’ostéoporose au Canada. CMAJ 2010http://www.cmaj.ca/cgi/doi/10.1503/cmaj.100771. Avec l’autorisation de l’éditeur.© Ostéoporose Canada, octobre 2010.

Évaluation du risque de base de fracture à 10 ans : Système CAROC 2010

Femmes Hommes

Noter : 1) La fracture de fragilisation après l’âge de 40 ans ou l’emploi récent et prolongé d’une corticothérapie systémique accroissent d’une catégorie le risqueCAROC 2010 de base (c.-à-d., le fait passer de faible à modéré ou de modéré à élevé).

2) L’emploi de ce modèle chez un patient traité ne fait que refléter le risque théorique qui guette un patient hypothétique n’ayant jamais été traité et ne reflète pas la réduction du risque associée au traitement.

3) Le T-score du col fémoral doit provenir de la base de données de référence pour les femmes de race blanche de l’étude NHANES III.4) Les personnes qui présentent une fracture de fragilisation aux vertèbres ou à la hanche ou qui ont plus d’une fracture de fragilisation sont exposées

à un risque élevé de fracture.

Risque faible (< 10 %)

Risque modéré

Risque élevé (> 20 %)

Aide-mémoire

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mrocheford
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v-09-03-11.

Modèle intégratif de prise en charge

Risque faible Risque de fracture à 10 ans < 10 %

Risque modéréRisque de fracture à 10 ans 10 – 20 %

Risque élevéRisque de fracture à 10 ans > 20 %

ouAntécédent de fracture de fragilisation

de la hanche ou de la colonneou

Plus d’une fracture de fragilisation

• Fractures de fragilisation• Emploi de médicaments

comportant un risque élevé• Hypogonadisme• Syndromes de malabsorption• Maladies inflammatoires

chroniques

• Fracture de fragilisation après l’âge de 40 ans• Emploi prolongé de corticostéroïdes ou d’autres

médicaments comportant un risque élevé• Fracture de la hanche chez un parent • Fracture vertébrale ou ostéopénie à la radiographie• Forte consommation d’alcool ou tabagisme actif • Faible poids corporel (< 60 kg) ou perte de poids

majeure (> 10 % par rapport au poids à 25 ans)• Autres problèmes de santé étroitement liés à

l’ostéoporose

• Tous les hommes et toutes les femmes

Épreuve de DMO initiale

Évaluation du risque de fracture

Avantage peu probable de la pharmacothérapie

Réévaluer le risque dans 5 ans

La radiographie thoracolombaire latérale(T4-L4) ou l’analyse de fracture vertébrale(AFV) peuvent guider la prise de décision

en révélant des fractures vertébrales

Facteurs qui justifient que l’on envisage la pharmacothérapie :o Fracture(s) vertébrale(s) additionnelle(s) observée(s) à l’AFV

ou à la radiographie latérale de la colonne vertébraleo Antécédent de fracture du poignet chez des personnes

de plus de 65 ans ou dont le T-score est ≤ -2,5o T-Score de la colonne lombaire de loin inférieur

au T-Score du col fémoralo Perte osseuse rapideo Hommes sous traitement androgénosuppressif pour

un cancer de la prostateo Femmes sous traitement par inhibiteur de l’aromatase pour

un cancer du seino Emploi prolongé ou répété de corticostéroïdes

systémiques (par voie orale ou parentérale) ne répondantpas aux critères classiques d’emploi récent et prolongé de corticostéroïdes systémiques

o Chutes récurrentes définies par deux chutes ou plus au cours des 12 derniers mois

o Autres problèmes de santé étroitement liés à l’ostéoporose,à une perte osseuse rapide ou aux fractures

Toujours tenir compte de la préférence des patients

Résultats probants avec la pharmacothérapie

Âge < 50 Âge 50 - 64 Âge ≥ 65

Répéter la DMO après 1 à 3 ans

et réévaluer le risque

D’après Papaioannou A et coll. Lignes directrices de pratique clinique 2010 pour le diagnostic et le traitement de l’ostéoporose au Canada. CMAJ 2010http://www.cmaj.ca/cgi/doi/10.1503/cmaj.100771. Avec l’autorisation de l’éditeur.© Ostéoporose Canada, octobre 2010.

Promouvoir une bonne santé osseuse de base pour toutes les personnes de plus de 50 ans, incluant : pratique régulière d’exercicesavec mise en charge, apport quotidien de 1 200 mg de calcium (provenant des aliments et de suppléments), apport quotidien de800 à 2 000 UI de vitamine D (de 400 à 1 000 UI pour les < de 50 ans, à risque faible) et stratégies de prévention des chutes.

Type de fracture

Traitement antirésorbtif Traitement stimulantla formation osseuse

BisphosphonatesDénosumab Raloxifène

Œstrogènes**(Hormono -thérapie)

TériparatideAlendronate Risédronate Acide

zolédroniqueVertébrale ¸ ¸ ¸ ¸ ¸ ¸ ¸

Hanche ¸ ¸ ¸ ¸ – ¸ –

Non vertébrale† ¸ ¸ ¸ ¸ – ¸ ¸† Pour les essais cliniques, les fractures non vertébrales constituent un paramètre mixte qui inclut hanche, fémur, bassin, tibia, humérus, radius et clavicule.* Pour les femmes postménopausées, ¸ indique des traitements de première intention et une recommandation de catégorie A. Pour les hommes

nécessitant un traitement, on peut recourir à l’alendronate ou au résidronate et à l’acide zolédronique en traitement de première intention pour la prévention des fractures [Catégorie D].

** L’hormonothérapie (œstrogènes) peut être utilisée en traitement de première intention chez les femmes qui présentent des symptômes ménopausiques.

Traitements de première intention avérés aptes à prévenir les fractures chez les femmes postménopausées*

www.osteoporosecanada.ca

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