65
Cancers de l'anus DES HGE 17/01/2013 Guillaume LE GALL

DES HGE 17/01/2013 Guillaume LE GALL - Hepatoweb · 2014. 1. 31. · Guillaume LE GALL. PLAN I / Anatomie II / Epidémiologie III / Facteurs de risque ... 2012 cas incidents de cancer

  • Upload
    others

  • View
    3

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

  • Cancers de l'anus

    DES HGE 17/01/2013

    Guillaume LE GALL

  • PLAN

    I / Anatomie

    II / Epidémiologie

    III / Facteurs de risque

    IV / Clinique

    V / Paraclinique

    VI / Prise en charge

    VII / Surveillance

    VIII / Effets secondaires

  • ANATOMIE

    Zone s'étendant sur une longueur de 3-4cm de la jonction anorectale jusqu'à la marge anale

  • Epidémiologie

    Cancer rare représentant 3% de l'ensemble des cancers de la partie basse du tube digestif.

    Cancer rare 

    → incidence : 0,2-2,1 pour 100000 habitants

    → sex ration F/H : 1,5 à 3

    Incidence en augmentation après 40ans

    Localisation : marge anale (15%) / Canal anal (85%)

    2 populations à risques :

    – sujet agé (+70 ans) féminin

    – VIH plutôt jeune

    Curado MP et al, IARC 2007

  • Types histologiques

    Carcinome +++

    → Carcinome épidermoïde (95%) : -grandes cellules kératinisantes

    -grandes cellules non kératinisante

    -basaloïde (= cloacogénique)

    → Adénocarcinome (rare) : -indistinguable du K de bas rectum

    -carcinome colloïde (Hermann et Desfosses)

    Cancers non épithéliaux :

    -Mélanomes

    -Sarcomes

    -Lymphomes

    -Tumeurs endocrines

    - Kaposi chez le VIH

    Sajad et al, international journal of health sciences 2012

  • Types histologiques

    Fréquence : Etude sur 219 tumeurs maligne du canal anal

    – Carcinome épidermoïde 74%– Adénocarcinome 19%– Mélanome malin 4%– Carcinome à petites cellules 1%– Carcinoïde 0,5%– Sarcome de Kaposi 0,5%– Léiomyosarcome 0,5%– Lymphome 0,5%

    Klas et al, Minnessota, Cancer 1999,85

  • Facteurs de risque

    HPVFacteur étiologique le plus important

    agent sexuellement transmissible responsable de condylomatose anale

    → Dysplasie de bas grade (AIN 1)

    → Dysplasie de haut grade (AIN 2-3)→ Cancer invasif (C. épidermoïde)

    Génome mis en évidence dans plus de 90% des pièces de cancer anal

    Génotypes fréquent : HPV 16 (75%)

    HPV 18 (6%)

    autres oncogènes (31,33....)

    Sajad et al, international journal of health sciences 2012

  • Facteurs de risque

    Immunodépression

    Favorise la transformation induite par HPV

    Augmentation de la prévalence des dysplasies et des infections à HPV

    Principaux groupes de population :

    – Infection à VIH (incidence ration IR : 28,8)

    – Patients greffés

    – Immunosuppresseurs

    Grabar et al, cancéro dig 2011

  • Facteurs de risque : Immunosuppresseurs

    Infliximab : Etude multicentrique De 808 patients, 404 sous IFX, 9 cancers

    dont 2 cancers anaux pas de type histologique VS 7 cancers

    OR : 1,33 IC (0,46- 3,84)

    → conclusion : pas d’augmentation d’incidence

    mais prudence chez les patients avec Crohn ancien, ATCD de LAP, activité de la maladie (pancolique ou colon G)

    Infliximab and newly diagnosed neoplasia in Crohn’s disease, L Biancone et al, Gut 2006

  • Facteurs de risque : Immunosuppresseurs

    Azathioprine

    755 patients, 31 cancer (24 attendus, 0R 1, 27) 13 colorectal 2 anaux (OR 6,7), 2 cancer du col utérin

    Limites : étude descriptive

    Long term neoplasia risk after AZA treatement in IBD, Connell WR, Lancet 1994

  • Immunosuppresseurs

    Corticoïdes

    119 hommes et 187 femmes avec cancer anal ou AIN III comparés avec des sujets contrôles

    Risque de cancer augmenté OR 2,4 chez la femme

    Risk of anal neoplasia and cancer associated with glucocortocoids use, Madeleine MM, Sex Health, 2013

  • Facteurs de risque

    VIH

    augmentation du risque :→ Homosexualité masculine→ Durée cumulée avec Tx CD4< 200/mm3 CV> 100000/ml

    Incidence des dysplasies anales ( AIN) chez le malade VIH+ après 4 ans de suivi , RR 25,7 IC(14,4-42,4)

    CD4< 500 : 50%CD4> 500 : 33% Guiguet et al, Lancet oncology 2009

  • Facteurs de risque

    VIH

    Etude du réseau FRANCIM

    Population générale

    2012 cas incidents de cancer anal (incidence 1,4/100000)

    → 71% femme d'age moyen 65-69ans

    Population VIH+

    263 cas incidents

    → 92% homme (72% d'homosexuel) age moyen 45 anshomosexuel masculin VIH+ : RR= 110

    Gervaz P et al, World journal of gastroenterol 2011

  • Facteurs de risque

    VIH

    Persistance d'une augmentation de l'incidence malgré l'avènement des traitement antirétroviraux

    → restauration immunitaire sans effet sur le risque de cancer anal

    En rapport avec une réaugmentation des conduites à risque donc du risque d'infection ?

    Gervaz P et al, World journal of gastroenterol 2011

  • Facteurs de risque : Ulcération et VIH

    Cancer jusqu’à preuve du contraire, biopsies+++ Si indolore penser syphillis Si érosions multiples non indurées non infiltrées, penser

    HSV En endocanalaire, formes étendues de LGV « pseudo-

    tumorales », mais biopsies systématiques Diagnostic différentiel lymphomes++

  • Facteurs de risque

    Prévention primaire :

    → Vaccination contre HPV

    Prévention secondaire :

    Population cible : VIH+ Homme ayant des rapport sexuels anaux

    Atcdt de dysplasie ou cancer du col utérin Atcdt de condylomes génitaux

    Examen proctologique annuel avec toucher rectal et anuscopie

    Thesaurus d'oncologie digestive

  • Facteurs de risque

    Tabac RR=3,8

    rôle promoteur lors des étapes terminales de la carcinogenèse

    Rapports sexuels anaux RR=2, antécédents d'IST

    Partenaires multiples RR=11

    Antécédent de cancer du col du l'utérus

    Antécédent d'irradiation, inflammation chronique Daling Cancer 2004

  • Facteur de risque

    Remarque :

    Dégénérescence des pathologies dermatologiques

    ex : lichen

  • CLINIQUE

    Symptomatologie

    très peu spécifique : Rectorragies (50% des cas), suintement, modification du transit Douleurs anales Incontinence anale (envahissement du sphincter anal), faux

    besoin (infiltration parietale) Masse ulcérée, végétante, suintante, douloureuse (souvent

    assimilée à une pathologie hémorroidaire) Découverte d'adénopathies inguinales ou profondes Fortuite (masse au TR, coloscopie, pièce d'hémorroidectomie)

  • Examen clinique

  • Mélanome malin

  • Examen clinique

    Forme bourgeonnante forme ulcéro-végétante

    Forme verruqueuse Forme abcédée- fistuleuse

  • tumeur de Buschke Lowenstein

  • Diagnostic différentiel

    Pathologie hémorroïdaireProlapsus localisé Prolapsus hypertrophié

  • Diagnostic différentiel

    Marisques

    « Pseudo-marisque »

  • Diagnostic différentiel

    Fissures anales

    Risque de transformation néoplasique

    en cas d'inflammation chronique

    (maladie de crohn)

    « Pseudo-fissure »

  • Bilan d'extension locale

    Clinique :

    Examen proctologique (éventuellement sous AG) :

    → taille, localisation, envahissememnt circonférentiel, hauteur, envahissement sphincter, releveurs

  • Bilan d'extension clinique à distance

    Siège : canal anal seul, extension marge anale et/ou rectum Envahissement circonférentiel, hauteur de la lésion Adénopathie(s) para-rectale(s) ou non Femme : lésion antérieure avec toucher bi-digital ( fistule

    recto-vaginale ?) Adénopathie(s) inguinale(s) ou non Recherche d’une masse pelvienne, une hépatomégalie. Pathologie orificielle du HPV (avis gynécologique, urologique, …).

    Cancers synchrones et métachrones

  • Bilan d'extension clinique

  • Bilan d'extension locale

    Echoendoscopie (limites: accessibilité sténose anale et douleur, Description des images)

    → précise l'épaisseur maximum de la tumeur et l'envahissement des couche

    → recherche des adénopathies péri-rectles et du promontoire recto-sigmoidien

    → exprime l'extension locale selon le tableau us-TN

    IRM du canal anal (disponibilité) :

    exploration de premier choix pour l'extension loco-régionale

  • Echographie endo-anale 3D

    Bilan initial : Taille tumorale, extension, volume tumoral

    Atteinte ganglionnaire para-rectale

    Précise les indications thérapeutiques (T1-T2 N0)

    3D supérieure à la 2D pour le staging du CE de l’anus

    UT3 (3D)

    Bilan post-thérapeutique :

    3D supérieure à la 2D pour le suivi post-thérapeutique uT3 (2D)

    Christensen AF. Dis Colon Rectum.   2006,49;1527-32.

  • usT1 : atteinte de la muqueuse et de la sous-muqueuse sans atteinte du sphincter interne

    usT2 : atteinte du sphincter interne sans atteinte du sphincter externe

    usT3 : atteinte du sphincter externe

    usT4 : atteinte d’un organe pelvien de voisinage

    usN0 : pas d'adénopathie suspecte

    usN+ : adénopathie péri-rectale de 5 à 10 mm de diamètre ayant les caractères de malignité (rond, hypoéchogène, contours nets) ou mesurant plus de 10 mm de diamètre.

  • Tumeur du canal anal étendue au sphincter extenre à G en hypersignal T2 avec réhaussement après injection de gadolinium

  • Le ganglion sentinelle

    Technique : injection au pole inférieur de la tumeur d'un radio-colloïde (marqué au Tc 99m)

    → Repérage à l'aide d'une sonde gamma pour exérèse chirurgicale

    Résultats : Détection de ganglions micro-envahis, non suspects à la palpation.

    → Aucune métastase inguinale durant le suivi de 18 mois de 26 patients sans métastase dans le GS

    Aide à la décision d'irradiation inguinale

    Peley G et al, Scand J surg 2002 Girodet J et al, Gastroenterol Clin bio 2007

  • Bilan d'extension locale

    Tumeur primitive T1 : tumeur inf. ou égale à 2 cm dans sa plus grande dimension

    T2 : tumeur sup. à 2 cm mais inf. ou égale à 5 cm dans sa plus grande dimension (de 21 mm à 50 mm)

    T3 : tumeur sup. à 5 cm dans sa plus grande dimension

    T4 : tumeur, quelle que soit sa taille, qui envahit un ou plusieurs organes adjacents (vagin, urètre, vessie)

    à l’exception du rectum, de la peau périnéale, du tissu cellulaire sous-cutané et du sphincter.

    Adénopathies régionales (N) Nx : ganglions non évalués

    N0 : pas de métastase ganglionnaire

    N1 : ganglions périrectaux

  • Bilan d'extension à distance

    TEP scanner vs scanner TAP

    TEP scanner :

    → meilleure sensibilité pour la tumeur primitive (91% vs 59%)

    → identifie des adénopathies non suspectées par scanner ou clinique dans 20% des cas.

    → prédictif de survie dans la réponse à la chimiothérapie

  • Tomographie par émission de positons (Pet-TDM)

    Les tumeurs épidermoïdes fixent remarquablement le marqueur

    20% des ganglions inguinaux négatifs à la palpation et à la TDM sont positifs au Pet-TDM (2,3). Le Pet-TDM identifie un site de métastases (T-A-P) ignoré à la TDM dans 25 % des cas.

    Intérêt pour le CE anal (1) dans la réponse à la

    radiochimiothérapie (4) voire le suivi (récidive ? lésion radique ?).

    En cours d ’évaluation.

    – 1. Lagaru A et al. Dis Colon Rectum 2005;48:646(P13).– 2. Trautmann TG et al. Mol Imaging Biol 2005,7;309-15.– 3. Cotter SE et al. Int Radiation Oncology biol Phys 2006– 4. Schwarz JK et al. Int Radiation Oncology biol

    Phys2007,1-7.

  • Marqueur pronostic

    Prélèvement au moment du diagnostic :

    – SCC

    – cyfra 21.1

    Ne pas oublier la sérologie VIH

  • stadification

  • Prise en charge thérapeutique du cancer non métastatique

    But :

    traitement curatif du cancer

    préservation de la fonction du sphincter anal

  • Prise en charge thérapeutique du cancer non métastatique

    Historiquement :

    Prise en charge chirurgicale

    → amputation abdominopérinéale et colostomie définitive

    1974, Nigro et al

    Radiochimiothérapie (30 Gray RE + 5 FU)

    Nigro ND 1974

  • Prise en charge thérapeutique du cancer non métastatique

    Radiothérapie

    60Gy : 45Gy pour le tumeur, les aires gg

    15Gy de complément sur la tumeur délivré par RE

    ou curiethérapie

    Pommier et al, SFRO 2013

  • Prise en charge thérapeutique du cancer non métastatique

    Radiochimiothérapie

    Essai EORTC :

    110 patients de stade localement avancé

    bras radiothérapie exclusive (45Gy)bras radiochimiothérapie concomittente (5FU + MMC)

    Résultats :

    → augmentation du contrôle local (18% à 5 ans)→ amélioration survie sans colostomie (32%)→ meilleurs survie sans progression→ survie globale similaire

  • Prise en charge thérapeutique du cancer non métastatique

    Radiochimiothérapie

    Comparaison 5-FU+ MMC vs 5-FU cisplatine

    → absence de différence significative James et al 2008 (ACT II)

    Comparaison chimiothérapie néoadjuvante

    → absence de différence significative Conroy et al 2009 (ACCORD 3)

  • Prise en charge thérapeutique du cancer non métastatique

    Radiochimiothérapie

    Association capécitabine-MMC

    → alternative à 5-FU + MMCGlynne-Jones et al. 2008 (EXTRA)

    Place de la chimiothérapie adjuvante

    → Etude ACT II

    Survie sans récidive (HR : 0,89 ; IC 0,68-1,18)

    Pas d'argument pour une chimiothérapie adjuvante

  • Prise en charge thérapeutique du cancer non métastatique

    Indication thérapeutique :

    Stade T1 N0 : Radiothérapie exclusive (grade A)

    Stade T2 N0 / T2 N1-3 / T3 : Radiochimiothérapie concomitante exclusive (5-FU + MMC), dose de RT en fonction du stade tumorale

    Chirurgie réservée aux patients non répondeurs ou en absence de conservation possible d'un sphincter fonctionnel

    Rq : RT exclusive possible pour T2N0 faible (

  • Prise en charge thérapeutique du cancer non métastatique

    Indication thérapeutique :

    Stade T4 :

    RCT néoadjuvante puis AAP à 6 semaines

  • Pronostic à 5 ans

    Survie globale à 5 ans (%) Contrôle local à 5 ans (%)T1 80 90-100T2 70 65-75T3-4 45-55 40-55Métastases ganglionnaires 20

    Métastases viscérales 2

  • Prise en charge thérapeutique du cancer métastatique

    Chimiothérapie exclusive (5-FU + MMC/Cisplatine)

    Survie médiane globale de 38 mois

    Survie sans progression de 19 semaines

    Possibilité chirurgicale du cancer et des métastases chez les patients répondeurs à la chimiothérapie

  • Place des biothérapies dans lesformes évoluées

    Surexpression fréquente du récepteur de l'EGF

    → Résultats encourageant avec le cetuximab (erbitux) essais en cours

  • Surveillance

    Clinique : Touchers pelviens, anuscopie, aires ganglionnaires +/- anuscopie de haute résolution

    Tous les 4 mois pendant 2 ans puis tous les 6 mois pendant 3 ans

    IRM du canal anal / échoendoscopie rectale à réaliser tous les 6 mois

    Scanner TAP annuelle Dosage de SCC / 6 mois Eviter les biopsies dans la zone traitée

    → risque de radionécrose

    Moszkowicz et al, colon et rectum 2013

  • Effets secondaires et séquelles du traitement

    Aigus :

    – digestifs : saignements, douleurs, diarrhée, ténèsme– liées à la chimiothérapie : AEG, cytopénies– urinaires : troubles mictionnels– cutanés : épidermite

    traitement symptomatique

    Vieillot et al, post-U 2014 

  • Effets secondaires et séquelles du traitement

    Tardifs :

    cutané : fibrose, épilation définitivegénitale : sécheresse vaginale, dyspareunieVessie : cystite radique, hématurie, sténose urétéralesRectum : rectite radiqueAnus : incontinence, sténoseNécrose des têtes fémorales+++ (radiothérapie aires

    inguinales, d’où la question faut-il éradiquer systématiquement à titre préventif les T2N0

  • Ne pas oublier la récidive

  • Points forts

    – Le traitement du cancer du canal anal est conservateur reposant sur la radiothérapie

    – La chimiothérapie concomitante à la radiothérapie (5FU-MMC ou 5FU-cisplatine) est proposée pour les cancer localement avancés : T2>4cm, T3-T4 et/ou N+

    – Les effets secondaires sont essentiellement digestif, urinaire et sexuel.

    – Indication de la chirurgie :

    – échec de la radiothérapie

    – récidive locale après RCT du tumeur T4 avec envahissement sphinctérien

    – séquelles thérapeutiques majeures altérant la qualité de vie

    – La survie globale tous stades confondus est de 65-75% et le contrôle local 60-70%

    – Enjeux : la récidive post-traitement : la radiothérapie n'éradique pas l'HPV

  • Synthèse: pour la pratique du gastroentérologue

    Savoir réaliser un examen proctologique Savoir biopsier une lésion suspecte Savoir adresser à un confrère Savoir se méfier chez les patients à risque Connaître les indications du dépistage

  • Conclusion

    Incidence en augmentation Forte suspicion clinique surtout chez patients à risques mais

    formes trompeuses Bilan d’extension dépend du centre….

    Diapo 1Diapo 2Diapo 3Diapo 4Diapo 5Diapo 6Diapo 7Diapo 8Diapo 9Diapo 10Diapo 11Diapo 12Diapo 13Diapo 14Diapo 15Diapo 16Diapo 17Diapo 18Diapo 19Diapo 20Diapo 21Diapo 22Diapo 23Diapo 24Diapo 25Diapo 26Diapo 27Diapo 28Diapo 29Diapo 30Diapo 31Diapo 32Diapo 33Diapo 34Diapo 35Diapo 36Diapo 37Diapo 38Diapo 39Diapo 40Diapo 41Diapo 42Diapo 43Diapo 44Diapo 45Diapo 46Diapo 47Diapo 48Diapo 49Diapo 50Diapo 51Diapo 52Diapo 53Diapo 54Diapo 55Diapo 56Diapo 57Diapo 58Diapo 59Diapo 60Diapo 61Diapo 62Diapo 63Diapo 64Diapo 65