L’Aurore boréale 15 le vendredi 5 octobre 2007

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Par Sylvie Geoffroy

Lancer une entreprise, quoi de plus facile au Yukon. Damien Cohé et Michaël Cadoux en

savent quelque chose. Depuis un mois, ils sont les heureux propriétaires de l’entreprise Organic Cleaners et, déjà, ils ont trois contrats permanents, en plus de quelques contrats occasionnels. « Nous avons choisi de nous lancer en affaires pour devenir nos propres patrons et pour avoir un horaire flexible », raconte Damien Cohé, 22 ans.

Avoir son entreprise peut rapporter, au départ, un revenu secondaire. Éventuel-lement, avec le temps et l’expérience, cette aventure peut rapporter gros. « Mon revenu principal est couvert par un emploi, explique Damien Cohé. L’entreprise de nettoyage, c’est un supplé-ment. On a calculé que lorsqu’on pourra travailler 25 heures par semaine pour la compagnie, notre revenu sera suffisant pour quitter nos emplois.»

Avant de se lancer tête première, il faut une idée réaliste et, surtout, il faut remplir les obligations admi-nistratives élémentaires. Par exemple, il faut un permis d’exploitation. Selon les règlements de la Ville de Whitehorse, « toute personne qui conduit une activité lucrative dans les limites de la

ville est tenue d’avoir un permis d’entreprise ». Ce permis coûte annuellement 120 $, ce qui ne représente pas un très gros investisse-ment. D’ailleurs, démarrer son entreprise ne coûte pas les yeux de la tête. « Nos frais d’administration ont totalisés 160 $, énonce Damien. On a ensuite déboursé 320 $ pour être tous les deux couverts par le régime de la Commis-sion des accidents du travail pendant une année. L’assu-rance pour couvrir les dégâts s’est élevée, quant à elle, à près de 300 $ », conclut-il.

Il faut aussi respecter le zonage de la ville. On ne peut pas ouvrir un garage de voitures au milieu d’un quar-tier résidentiel. Le bureau d’urbanisme va vérifier si les activités et le volume de l’entreprise peuvent déranger le voisinage. Les petites entre-prises sans employé ont peu de restrictions.

Autre point élémentaire, les règles minimales d’hy-giène doivent être respectées si les activités touchent le secteur de la préparation des aliments ou celui des soins corporels. L’inspecteur de l’environnement sanitaire fera des visites régulières pour vérifier l’état des lieux.

Pour donner un nom officiel à l’entreprise, il faut enregistrer ce nom à Entrepri-ses, associations et coopéra-tive (Corporate Affairs). Il en coûte seulement 25 $. Si

Devenir son propre patron n’est pas si compliqué!

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Government Gouvernementof Canada du Canada

Damien Cohé et Michaël Cadoux sont les propriétaires de l’entreprise Organic Cleaners.

Photo fournie

l’entreprise va rapporter plus de 30 000 $ par année, il faut obtenir un numéro d’entreprise auprès du gouvernement

fédéral et facturer la taxe sur les produits et services aux clients. Pour le reste, il faut comptabiliser toutes les

dépenses avec reçus de caisse à l’appui, et les recet-tes dans un livre comptable, pour justifier les gains auprès de l’Agence du revenu du Canada. Une bonne organisa-tion, avant, pendant et après le démarrage de l’entreprise, peut éviter bien des problè-mes. « Nous avons fait un contrat qui partagent les profits en parts égales, indique le copropriétaire d’Organic Cleaners. Nous avons prévu des placements pour la retraite, des provi-sions bancaires pour les taxes et les vacances. » Maintenant que les deux jeunes entrepre-neurs ont concrétisé leur rêve, il ne leur reste plus qu’à se bâtir une clientèle, un travail de longue haleine qui de-mande une certaine rigueur. «Nous offrons un service impeccable, accueillant et sympathique, résume Damien. Le projet évolue favorable-ment, selon nos prévisions. » Organic Cleanerswww.organiccleaners.ca

Commission des accidents du travail du Yukonwww.wcb.yk.ca

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