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Magazine d’Informations de la Communauté Urbaine de Douala ACTU: 3ème journée Démarche CAMEROON BUSINESS FORUM: Un rendez-vous important pour les opérateurs économiques à Douala CENTENAIRES DE LA VILLE DE DOUALA: « Icônes de longévité » Fum de sensibilisati s le dialogue citen LA VILLE DE DOUALA POUR LE BIEN ETRE DES PERSONNES SOCIALEMENT VULNERABLES LA VILLE DE DOUALA POUR LE BIEN ETRE DES PERSONNES SOCIALEMENT VULNERABLES

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Magazine d’Informations de la Communauté Urbaine de Douala

ACTU: 3ème journée DémarcheCAMEROON BUSINESS FORUM:

Un rendez-vous important pour les opérateurs économiques à Douala

CENTENAIRES DE LA VILLE DE DOUALA: « Icônes de longévité »F um de sensibilisati�

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LA VILLE DE DOUALA POUR LE BIEN ETREDES PERSONNES SOCIALEMENT VULNERABLES

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Mundi Mwasu - Magazine de la Communauté Urbaine de Douala N°03 3

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EditoDOUALA UNE VILLE EN QUÊTE DE MODERNITE

Douala se tourne résolument vers son avenir, vouée à s’ouvrir à l’exté-rieur de par sa situation géographique privilégiée et ses atouts écono-miques, elle doit faire face à plusieurs défis.

Et pour s’en convaincre, le choix stratégique de passer d’un budget de moyens à un budget-programme a été déterminant. Cette démarche, qui allie le facteur temps aux moyens financiers, envisage une meilleure organisation et un suivi-évaluation approprié.

C’est dans ce cadre propice que la ville de Douala a décidé de créer une Société d’Economie Mixte Patrimoniale, dénommée : Societé Metropolitaine d’Investissement de Douala (SMID). Cette démarche innovante permettra de concilier les besoins de la ville en infrastructures et équipements avec les moyens financiers conséquents.

En effet, la Société d’Economie Mixte naît d’un consensus entre les acteurs publics et privés et apportera une réponse à la problématique de financement des investissements de la ville, qui nécessitent beaucoup de moyens que les pouvoirs publics seuls ne peuvent pas supporter.

Cette initiative consacre ainsi une démarche participative, une option qui guidera désormais la gestion de la ville. Dans cette optique, l’Atelier sur le « Dialogue Citoyen » s’est tenue à l’initiative de la Communauté Urbaine de Douala avec les acteurs de plusieurs couches sociales, au travers d’un partage d’expériences des villes de Dakar et Bamako.

Ce dialogue, qui se construit, suscitera certainement des solutions durables aux autres préoccupations aussi importantes, telles que : l’assainissement, la lutte contre le désordre urbain et la protection de l’environnement en général, pour ne citer que celles là.

Une ville qui se construit offre également un espace d’expression à ses populations. C’est l’esprit de ce magazine qui vous parle de votre ville et est ouvert à vos diverses contributions.

Dr. Fritz NTONE NTONEDélégué du Gouvernement auprès

de la Communauté Urbaine de Douala

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S�ma�eD�ecte� de Publicati� : Dr. Fritz NTONE NTONE

D�ecte� de la Rédacti� : Dr. Mamert Florent LOE

Resp�sable de l’Equipe de Rédacti� : Mme. Marceline SENA MOUELLE

Equipe de Rédacti�Mireille GWET

Danielle Hélène SON

Else KINGUE-LENGUE

Guy Samuel NTOH

Charles Hervé NDJOCKE

Damaris Oyoko

Gina Clarisse MONEZE

Isaac ESSAME

Nicaise BEBEY-JOCKY

NNOMO Thierry

Henriette Rose KANGA

Black MANDENGUE

Photo�aphie et Info�aphie Alain Isidore MANDJECK

Black MANDENGUE

André Roosvelt DJATCHE

Henriette Rose KANGA

M�tageAlain Isidore MANDJECK

T�age : 2500 Exemplaires

Actu- Création d'une Société d'Economie Mixte à Douala - Le Cameroon Business Forum

- Forum de sensibilisation sur le Dialogue Citoyen - CAN feminine -Ngondo 2016 - Adieu Dr MENANGA Michel Marie - Le nouveau site internet de la ville de Doualala ville de Douala

07-16 Dossi�- Centre Multifonctionnel de Bépanda pour

personnes socialement vulnérables

- Politique sociale de la ville de Douala

- Point d’honneur à la formation qualitative des jeunes

- Hommages Point d h

- HoHommmmagages

17-23

Urbanisme etEnvement

- Campagne d’information et de sensibilisation sur

la libération des emprises publiques

- Entretien de la voirie urbaine

- Projet de drainage pluvial pour une gestion durable

des risques d’inondation à Douala

- Participation de la Communauté Urbaine de Douala

au 1er salon immobilier africain- Participation de la Co

au 1er salon immobilier africain

25-31

Z�m s�- Le Palais Mandessi Bell,

45-46

- La ville de Douala consolide son vivre ensemble - Politique locale alimentaire - Durban Business Fair - Coopération décentralisée internationale- Pistes et astuces pour l’effectivité du developpement local- Douala, village d’art et de la culture- Douala, village d’art et de la culture

C�p�ati /Cult�e33-44

Edito 08-11

En e n­s 47

Quelques expressions en « Camfranglais »

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Mundi Mwasu - Magazine de la Communauté Urbaine de Douala N°03 7

Actualité Création d’une Société d’Economie Mixte à Douala

Une réflexion est ouverte pour une gestion efficace du patrimoine de la Ville de Doua-la. Un mode de gouvernance locale qui verra le jour pour la 1ère fois au Cameroun

Actualité

La ville de Douala connait, depuis plusieurs années maintenant,

un réel boom sur le plan démogra-phique. On enregistre déjà plus de 2,4 millions d’habitants sur près de 18 000 ha urbanisés, générant ainsi des besoins nouveaux sur le territoire. Au regard de ces données, avoir une offre immobilière qui réponde à ces exigences dans ce contexte est un véri-table challenge pour la Ville. En effet, durant des années, la Ville a accumulé un déficit en matière d’infrastructures, d’équipements et de services urbains. Aussi, les premières décennies ont été consacrées à la revitalisation des prin-cipaux axes en décongestionnant les voies d’accès névralgiques de la Ville, positionnant ainsi la Communauté Urbaine de Douala comme un acteur privilégié de développement urbain. Ces dernières années, la CUD nourrit l’ambition de doter la Ville d’infras-

tructures d’accueil dignes, qui contri-bueraient à redorer le blason de la cité Capitale économique et par ricochet son image. Elle entend ainsi redyna-miser sa gestion patrimoniale pour une meilleure attractivité de la Ville. La Société d’Economie Mixte locale, Outil au service de la valorisation du patrimoine Le patrimoine d’une ville est une ri-chesse incommensurable car consti-tuant l’essence même de celle-ci, son identité et participant à son image. Une image voulue, entretenue et pen-sée. Ainsi, consolider une image de marque de la Ville suppose de la pen-ser pour mieux l’affirmer. C’est dans cette optique que la CUD a décidé de se lancer dans plusieurs projets de valorisation et de constitution de son patrimoine. A l’instar de la Cité des Cinquantenaires où des nombreux lo-

gements de standing seront érigés par le biais de la Société d’Aménagement de Douala, instrument de la Ville de Douala en matière d’immobilier. S’il est vrai que la réalisation de ces pro-jets coûte cher, tant pour la construc-tion qu’à l’entretien, il n’en demeure pas moins que ceux-ci participent à une meilleure valorisation de l’espace urbain. Ainsi, le patrimoine est avant tout un atout majeur pour l’attractivi-té de la Ville de Douala. Il participe à la cohésion sociale même de ses habi-tants. Au regard de ces faits, mettre en place un instrument de recherche de finances et de gestion active de son patrimoine, au travers d’une Société d’Economie Mixte, apparait comme une opportunité pour la mise en va-leur du patrimoine de la Ville. Celle-ci contribuera à coup sûr à :• Améliorer la qualité de l’offre de ser-vices publics • Maîtriser les dépenses publiques sur le patrimoine• Améliorer l’impact socio-écono-mique des politiques publiques patri-moniales Société d’Economie Mixte locale, un atout financier majeur pour la Ville

La création d’une Société d’Econo-mie Mixte Locale de Gestion Patri-moniale (SEMGP) s’inscrit dans la continuité du vaste programme de développement urbain traduit dans les orientations de la Stratégie de Développement de la Ville et de son Aire métropolitaine à l’horizon 2035

Lecture des rapports des ateliers en plénière

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Mundi Mwasu - Magazine de la Communauté Urbaine de Douala N°0388

Actualité

Mireille GWET

qui a conduit à la matérialisation du Plan Directeur d’Urbanisme de la Ville. Une SEMGP apparait dès lors comme une solution performante adaptée aux enjeux de développement urbain. En effet, la gestion du patrimoine d’une ville nécessite la mobilisation de multiples intervenants et d’impor-tantes ressources financières. Elle constitue de fait un réel enjeu finan-cier pour les collectivités. Aussi, la SEMGPD apparait comme un savant cocktail qui permettra de matériali-ser le partenariat public/privé pour répondre au mieux à la mise en cohé-rence des besoins, tant du secteur pu-blic, que privé pour une optimisation du service à rendre aux populations. Etablie à l’aune de la loi N° 99/016 du 22 décembre 1999 portant statut général des établissements du secteur public, la Société d’Economie Mixte locale de Gestion Patrimoniale de la Ville de Douala (SEMGP) aura pour objet :• les acquisitions et les cessions du foncier ;• la construction, l’acquisition, l’ex-ploitation et la location ou la commer-

cialisation de bâtiments structurants (centres commerciaux, centres de conférences, immeubles de bureaux, technopoles etc.) ;• l’aménagement et l’exploitation des parcs d’activités économiques et de loisirs;• le développement de services ur-bains (transports collectifs, plate-formes, etc.) ;• les études de projets.A Douala, cette Société d’Economie Mixte qui, pour l’essentiel, aura pour objectif d’apporter une valeur ajoutée significative aux initiatives de la CUD, agira au cœur du développement ur-bain en ayant à l’esprit la satisfaction à l’intérêt général. Elle ambitionne de :• accroitre de manière significative les ressources financières de la CUD, notamment par la mobilisation de l’épargne privée formelle ;• améliorer la gouvernance financière et institutionnelle de la CUD ;• rassurer les Partenaires au Déve-loppement et les établissements fi-nanciers intéressés, à travers d’une meilleure qualité de l’information financière ;• contribuer à la création d’ emplois stables.

Une réflexion qui connait une avan-cée notable Baptisée Société Métropo-litaine d’Investissement de Douala, la SMID est le fruit d’une longue ré-flexion entamée le 1er décembre 2016 avec plusieurs sessions de travaux (dé-cembre, janvier et Mars 2017). Ceux-ci avaient pour objectif de définir les modalités pratiques indispensables à la création de cet outil de développe-ment local.

C’est ainsi qu’au terme des travaux, des experts pluridisciplinaires natio-naux et internationaux ont pu élabo-rer :• la définition des missions, de la vi-sion et des valeurs de cette structure ;• la définition des activités principales et périphériques ;• la définition de la structure organi-sationnelle ;• l’élaboration de projets de textes ré-glementaires en vigueur au Cameroun permettant la viabilité de la structure, etc. De ces travaux, on a pu retenir :

• le Projet des Statuts de la SMID : Société Anonyme S.A. de droit privé – Holding – Capital : 15 Milliards Frs CFA;• le Projet d’Organisation et de mise en place ;• les éléments relatifs à la « Promo-tion et à la Légitimation de la Société métropolitaine d’investissements de Douala - Douala Metropolitan Invest-ments Corporation ;• quelques projets pilotes tels que la rénovation et l’extension du Marché de New-Deïdo, la construction du Centre International des Conférences et de la Gare routière multimodale de Bonabéri, Gare routière multimo-dale de Bonabéri etc.

Les débats d’experts en plénière

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Mundi Mwasu - Magazine de la Communauté Urbaine de Douala N°03 9

Actualité

Un rendez-vous important pour les opérateurs économiques à Douala

Le Cameroon Business Forum

La 8ème édition du Cameroon Business Forum s’est tenue le lundi 13 mars 2017 au Sawa Hôtel de Douala sous la présidence effective du Premier Ministre, S.E Philémon YANG.

Accélérer la croissance éco-nomique pour l’émergence

en 2035 du Cameroun est l’un des objectifs que s’est fixé le Gouverne-ment sous la Houlette de Son Ex-cellence Philémon YANG, Premier Ministre. En effet, il est question d’encourager l’investissement privé par le renforcement de l’attractivité financière et la mise en place de cer-tains mécanismes propices à l’inves-tissement et à l’assainissement du cli-mat des affaires au Cameroun.

C’est ainsi en effet que, créé conjoin-tement en 2006 par le Gouvernement camerounais avec l’appui de l’IFC (Société Financière Internationale) ainsi que celui de la Banque Mon-diale, et rendu opérationnel en 2009, le Cameroon Business Forum (CBF) dont l’action s’inscrit dans cette dé-marche s’avère être un mécanisme de dialogue public-privé visant l’amé-lioration de l’environnement des af-faires et la compétitivité de l’écono-mie locale.

Rappelons que, destiné à appuyer le Gouvernement dans ses efforts en faveur d’une croissance économique, et outre l’amélioration du climat des affaires, l’existence du CBF procède également de la volonté commune de l’ensemble des parties prenantes à améliorer le cadre réglementaire à tra-vers une mise en œuvre efficace des réformes. Lesquelles réformes visent les objectifs suivants :

• promouvoir un dialogue public- privé efficient,• lever les obstacles liés au monde des affaires, en appliquant les réformes adoptées, pour encourager le secteur productif,• accélérer l’élaboration des réformes qui amélioreront le climat des in-vestissements et le rang du Came-roun dans le classement du Rapport « Doing Business » ou autre agence de notation,• favoriser le développement des in-vestissements locaux et étrangers au Cameroun.

Ainsi, à cette 8ème édition qui avait pour thème « Accroî tre la compéti-tivité de l’économie à travers la faci-litation du commerce extérieur », un accent particulier a été mis sur 23 réformes concernant 9 domaines, notamment, la création d’entreprises, le permis de construire, l’accès à l’électricité, l’accès à la propriété, l’ac-cès au crédit, le paiement des impôts, le commerce transfrontalier, l’exécu-tion des contrats et la gouvernance.

Des échanges qui ont porté pour l’essentiel sur la compétitivité des entreprises et les facilitations pour le commerce transfrontalier dans le contexte actuel de consolidation de l’intégration économique de la Sous-région d’Afrique Centrale, avait pour objectif d’encourager le secteur privé à la modernisation de l’économie.

M. Christophe EKEN, Président de la Chambre de Commerce de l’Indus-trie, des Mines et de l’Artisanat, pour la circonstance porte-parole du secteur

Travaux en atelier de la 8e édition du CBF présidés par le Premier Ministre Son Excellence Philémon YANG

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Actualité

Mireille GWET

privé, a fait état de la nécessité de l’informatisation du registre du com-merce, la mise en place des points de paiement électronique, la création des tribunaux de commerce, une réforme foncière en vue de faciliter l’accès de la terre aux investisseurs surtout dans l’agro-industrie, la mise en place d’un compte séquestre dédié au rem-boursement des crédits de TVA, et la dématérialisation des procédures de passation des marchés publics entre autres.

Depuis son opérationnalisation en 2009, le Cameroon Business Forum a permis que de nombreuses dé-marches soient engagées, notamment: la réduction des délais d’obtention du permis de construire, la promulga-tion de la loi fixant le capital social minimum et les modalités de recours aux services du notaire dans le cadre de la création d’une société à respon-sabilité limitée.

Et plus spécifiquement, l’on note aussi l’amélioration du système in-formatisé (l’application Net ADS) de gestion des actes d’urbanisme afin d’explorer au mieux, les voies et moyens d’améliorer, davantage en-core, les performances de délivrance des actes d’autorisation de construire et de lotir. Et dans un avenir proche, cette application offrira la possibilité à l’usager, de consulter en temps réel l’instruction de son dossier de permis de construire ou de lotir. Autant d’ini-tiatives qui favoriseront à coup sûr l’entrepreneuriat et l’investissement au Cameroun.

Les membres du Gouvernement et les panélistes à l’épreuve du jeu questions / réponses

Quelques panélistes de la 8e édition du CBF.

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Mundi Mwasu - Magazine de la Communauté Urbaine de Douala N°03 11

Actualité

Dialogue pour une citoyenneté active à Douala

Forum de sensibilisation sur le Dialogue Citoyen

Confrontée dans sa gestion de la gouvernance locale à un désengage-ment général de ses populations, et face à l’urgence d’élaborer un cadre de concertation efficace pour son développement, la Ville de Doua-la a le souci de renouveler et de réinventer l’exercice de sa citoyenneté.

C’est dans ce contexte qu’elle a organisé du 30 janvier au 1er

février 2017, un Forum de partage et de sensibilisation sur le Dialogue Citoyen sous le thème ‘‘Les doualais se parlent’’.

Il s’agit en effet pour la Ville de Douala qui s’est résolument engagée dans une démarche de participation citoyenne, d’offrir à ses populations un espace de parole et d’échanges où l’opinion et le point de vue de tous comptent. C’est-à-dire bâtir un nouveau rapport, plus juste et plus équilibré, qui favo-rise l’implication de chaque citoyen dans les projets de la Ville par l’adap-tation de l’offre de participation aux nouveaux usages des habitants et en inventant de nouvelles façons de les associer à l’élaboration des politiques publiques. C’est du moins le but visé

par ce rendez-vous initié par la Com-munauté Urbaine de Douala à travers des sujets évocateurs qui participent à la construction et l’affirmation de l’identité urbaine de Douala.

Les enjeux pour les habitants s’avé-rant de ce fait plus qu’évidents, ce Forum va participer à :- énoncer les besoins réels des popu-lations, en adéquation avec les mis-sions de la CUD ;- identifier les stratégies et les outils permettant la mise en œuvre concrète de ce dialogue citoyen ; - concevoir les modes de promotion de ce dialogue.

De façon plus spécifique, il sera ques-tion de :- recueillir et prendre en compte les points de vue, ainsi que les pro-

positions des citoyens de la Ville de Douala sur l’action communautaire ;- familiariser les différents acteurs du territoire avec le concept de Dialogue Citoyen ;- échanger avec les acteurs sur les outils permettant la mise en œuvre du Forum de partage et de sensibili-sation sur la participation citoyenne au développement harmonieux de la Ville de Douala.

Et pour mettre en place cette pla-teforme de concertation dont la réflexion s’organisait autour de trois ateliers (organisation, communication et médiation urbaine et identité de la Ville de Douala), la Communauté Ur-baine de Douala s’est appuyée sur les expériences des villes de Dakar au Sé-négal, Bamako au Mali et Nouakchott en Mauritanie dont les représentants ont participé à ce Forum.

Danielle Hélène SON

Moments inédits de mise en place d’un cadre de Dialogue Citoyen à Douala

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Mundi Mwasu - Magazine de la Communauté Urbaine de Douala N°031212

Actualité

Le joka c’était, c’est, et sera ici !

CAN FEMININE - NGONDO 2016

Douala, capitale économique du Cameroun, a pleinement rempli son rôle de ‘’Terre d’accueil’’ et de ville transit, à l’occasion de la Coupe d’Afrique des Nations féminine 2016, avec le concours de la Communauté Urbaine de Douala (CUD) qui, grâce aux ‘’FANS PARKS’’, a permis aux populations de vibrer au rythme de cet évènement.

C’est pour accentuer les senti-ments d’unité nationale et de

patriotisme, et dans l’espoir de pous-ser les Lionnes Indomptables au sacre final, que la Ville de Douala a conçu le concept « Duala o mulema ». Objec-tif : impliquer davantage les habitants mordus du ballon rond du Littoral en général et du Wouri en particulier, à une participation citoyenne de cet évé-nement majeur organisé de novembre à décembre 2016 en terre camerou-naise.

Une marche sportive de lancement du mouvement de soutien de la ville aux Lionnes sera tout d’abord orga-nisée dans les rues de la capitale éco-nomique. Y prenaient part, les auto-rités administratives de la ville dont le Premier Magistrat de la ville, le Dr Fritz Ntonè Ntonè, Délégué du Gou-vernement auprès de la Communauté Urbaine de Douala.

Des ‘‘Fans Parks’’, équipés d’écrans géants et d’une logistique de pointe, ont également été érigés par la CUD,

sur trois (03) sites précis prévus à cet effet. Il s’agit du stade Mbappè Léppé Bonadibong-Akwa, l’espace Camtel Bépanda et le Parcours Vita, où les supporters des Lionnes Indomptables ont vécu pendant deux semaines l’évé-nement, presque quasiment dans les même ambiance et conditions que celles de Limbé dans le Sud-ouest, et Yaoundé dans le Centre où les ren-contres se tenaient. Pour étendre l’ambiance sur l’ensemble du département, la ville de Douala va doter les mairies de moyens logistiques pour l’animation des ‘‘Fans Parks’’

secondaires. Ainsi, pour Douala 4eme, il y a eu l’ouverture d’un ‘‘Fans Park’’ au stade de Dikolo à Bonabéri, alors que le Stade Fampou abritait celui de Douala 2eme et la Sous-préfecture de Logbaba, celui de Douala 3eme. C’est ainsi que des milliers de personnes, touristes et locaux ont pu, sans rien envier aux villes abritant la compéti-tion, célébrer avec ferveur et engoue-ment, chaque sortie des Lionnes In-domptables du football.

Le mérite de ce résultat plus qu’im-pressionnant revient à la force de mobilisation des doualais qui, sous l’impulsion de la CUD, se sont consti-tués au terme de plusieurs rencontres en Commissions qui ont été mise en place à la suite de la création du Comi-té d’organisation régional de la CAN Féminine 2016 regroupant respon-sables administratifs, médias, parte-naires et populations.

C’est ainsi que pour une sensibilisa-tion maximale des populations sur l’existence des « Fans park », la CUD a mis à la disposition des populations de la métropole, un lien d’actualité CAN féminine sur le site internet de la Ville www.douala.cm.

De plus, afin d’allier l’utile à l’agréable,

Caravane CAN NGONDO – CUD 2016

Vue sur un « FANS PARK » pendant la diffusion des rencontres

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Mundi Mwasu - Magazine de la Communauté Urbaine de Douala N°03 13

Actualité

la ville a également mis sur pied un partenariat public-privé, à travers le concept les « Taxis Vairified », dont la mission était d’assurer le transport des populations et des touristes dans le confort et la sécurité. Après que ce décor soit planté, la CUD a procédé, toujours dans le cadre de ce type de partenariat, à l’ouverture de la cara-vane « Ngondo-CUD », marquant le lancement effectif des activités d’ani-mation de la CAN féminine 2016, par la voix de sa mascotte, l’artiste musicien NJOHREUR nommé ici « MBA NU TIGER », avec son titre « Ali Tchenguele », composé pour la circonstance.

Durant cette caravane très courue, le Docteur Fritz NTONE NTONE a fait le tour du propriétaire pour s’assu-rer de la bonne tenue des différents « Fans Parks ». Il est important de rappeler qu’au niveau de l’Aéroport de Douala, une équipe chargée de l’accueil et de l’orientation des diffé-rentes délégations était en place. L’une des innovations à signaler à ce niveau, est la confection et la distribution d’un document cadre chargé de guider les touristes à l’intérieur de la ville qu’on a nommé le « Passeport de la ville de Douala ». En sa qualité de Premier Magistrat

de la ville, et pour témoigner de la légendaire hospitalité camerounaise, le Délégué du Gouvernement a per-sonnellement procédé à l’accueil des délégations et touristes à l’Aéroport International de Douala, accueil cha-leureux prolongé jusqu’ à Limbé. La grande effervescence s’est produite ce 29 novembre 2016 aux environs de 16h, avec l’arrivée du Gouverneur de la Région du Littoral, Samuel Dieu-donné IVAHA DIBOUA au « Fans Parks » du Stade Mbappè Léppé, pour vivre avec les populations de sa Région, le match de la demi-finale Cameroun-Ghana qui, après la vic-toire des Lionnes, a transformé ce « Fan Park » en un véritable lieu fes-tif des populations emmenées par le chanteur MBA NU TIGER.

Dans l’enchainement de ces moments de liesse, et en prélude des réjouis-sances de fin d’année, à travers cette

initiative, la CUD a permis aux popu-lations de la Ville non seulement de vivre la CAN Féminine 2016 sous une ambiance festive, mais aussi de pro-longer ladite ambiance en allouant la somme de 100 millions de Fcfa pour l’organisation du Marché de Noël devenu au fil du temps, l’évènement phare des fins d’années. Et avec le-quel il faut bien entendu compter à partir du 12 décembre 2016.

Danielle Hélène SON

Présence effective des Autorités Administratives et Traditionnelles au carnaval

Le 12e joueur

Dévoilement de la statue de MBAPPE LEPPE en présence de notre mascotte Mme MBANGO

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Actualité

Dialogue pour une citoyenneté active à Douala

Adieu Dr MENANGA MARIE MICHEL

Le dernier hommage public au Dr Michel Marie MENANGA, 3eme Adjoint au Délégué du Gouvernement de la CUD décédé le 19 octobre 2016 des suites de maladie, a eu lieu Place de l’Hôtel de Ville de Bonanjo.

C’est sous un soleil particulière-ment chaud que les élus, autori-

tés administratives, amis et person-nels de la Communauté Urbaine de Douala ont tenu à rendre un vibrant hommage au Dr MENANGA le 24 Novembre 2016 à l’Hôtel de Ville de Bonanjo. La mise en bière tenue plus tôt dans la journée à l’Hôpital Général de Douala n’a pas diminué l’élan de cœur pour ce pionnier qui a consacré la moitié de sa vie au service des populations de la Ville de Douala. Homme de science et de culture, il atta-chait une grande importance au déve-loppement de la ville qui l’a adoptée pendant plus d’un quart de siècle. Dr MENANGA a rejoint la CUD en 1989 où il occupe la fonction de 3ème Adjoint au Délégué du Gouvernement. Il participera ainsi aux grandes muta-tions que connaitra la ville de Douala en matière de planification urbaine et de développement des infrastructures.

Il a travaillé tour à tour avec plusieurs Délégués du Gouvernement de cette Ville, à l’instar de MM. Joseph PO-KOSSY DOUMBE, Thomas TOB-BO EYOUM, le Colonel Edouard ETONDE EKOTTO et jusqu’à ses derniers jours, avec le Dr Fritz NTONE NTONE. C’était un travailleur acharné, dyna-mique et sachant s’engager au service des autres et par-dessus tout très so-ciable. Caractère que sa profession de départ, associée à sa simplicité, à savoir médecin avait certainement forgé. En effet, né le 25 octobre 1936, Mi-chel Marie MENANGA, obtient son Doctorat d’Etat en médecine en 1964. Nommé Médecin Chef à l’Hôpital Régional d’Ebolowa, il y travaillera pendant 04 ans (1970-1974). En fonc-tion à l’hôpital Laquintinie de Douala, il cumulera les postes de Chef Service de Cardiologie et de Conseiller Médical (1974-1981). Il rentrera en clientèle pri-vée en 1981.

Il laisse le souvenir d’un homme simple, discret, désintéressé, ponctuel et ayant le légitime orgueil d’être juste et équi-table. Il avait le souci permanent de faire avancer les choses, et de dynami-ser des projets innovants. Il s’est engagé de toutes ses forces pour faire admettre la conception qu’il avait de la cité.

Sa simplicité, sa discrétion et son hu-manisme resteront les souvenirs les plus forts que nous garderons de cet homme.Les témoignages ne manquent pas, nous ne citerons que celles du Pr Ber-nard qui, dans « Jeune Afrique Econo-mique», parlait de ce grand homme de Science qui a su développer la cardiolo-gie au Cameroun.

Son travail se poursuivra certainement à travers son fils Alain MENANGA qui vient de terminer son cursus de cardiologie à Dakar et exerce à l’Hôpi-tal Général de Yaoundé.

Mireille GWET

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Actualité

Dialogue pour une citoyenneté active à Douala

Le Nouveau site Internet de la Ville de Douala : www.douala.cm

La Communauté Urbaine de Douala qui s’est engagé depuis quelques an-nées dans un processus d’amélioration de sa qualité de servir réaffirme ledit engagement par le biais de ses sup-ports de visibilité que sont: son trimes-triel d’informations ‘‘Mundi Mwasu’’ et la nouvelle solution Internet de la Ville : www.douala.cm, afin d’assurer aux populations transparence et lisibi-lité de ses activités, au monde ce qui a cours à Douala. En effet, face à l’évolution croissante du numérique pour un monde tou-jours interconnecté, et afin de s’as-surer de sa performance, la CUD a procédé à l’audit de son ancien site internet lancé depuis 2007 et qui pa-raissait déjà obsolète en 2016, car ne répondant forcément plus aux attentes des usagers, ou même des villes qui doivent se vendre et s’autofinancer. C’est donc ainsi que, souhaitant passer à une solution contemporaine, simple d’utilisation et plus conviviale, la Ville à lancé le 15 Septembre 2016 cette nouvelle solution accessible à l’adresse www.douala.cm.

Ainsi, dans le souci constant de renfor-cer l’information sur l’actualité urbaine et le fonctionnement de l’Institution, la CUD a développé un site au design résolument moderne avec une ergo-nomie offrant un accès plus rapide et facile à l’information essentielle. Ce qui lui permet de combler certaines exigences. Grâce à ses nouvelles fonc-tionnalités, car plus actuelles et plus dynamiques, cette nouvelle plateforme interactive permet une navigation effi-cace dans les différentes rubriques.

En définitive, totalement responsive, ce site, développé en «mobil first», c’est-à-dire en premier lieu pour être consulté en mobilité (Smartphone, tablette), le nouveau site de la ville de Douala se veut un outil qui réponde positivement aux enjeux de la com-munication numérique du XXIe siècle en prenant en compte l’essor de la consommation d’internet en mobilité et les usages liés aux réseaux sociaux. Il offre par ailleurs des fonctionnali-tés développées autour des rubriques axées sur :

• la gestion des Actualités de la ville avec un système de commentaire ;• le forum Media du site prenant en compte les images et les vidéos ;• les services et informations pratiques (elles détaillent les services de la com-munauté urbaine de Douala et les pro-cédures) ;• les centres d’intérêts et les espaces dédiés (ils mettent en avant les services (loisirs, divertissements, lieux culturels, hôtels, restaurants, etc.) disponible dans la ville de Douala ;• le « live Tchat » intégré pour recevoir en temps réel les avis des internautes ;• le système de partage sur les réseaux sociaux ;• un moteur de recherche interne sur tout le contenu du site ;• la gestion des appels d’offres ;• un système de newsletter pour mieux se rapprocher des utilisateurs.

Excellente navigation, et surtout n’hé-sitez pas à nous faire part de vos com-mentaires et/ou suggestions. Alors rendez- vous sur www.douala.cm, vous ne serez pas déçus !

Henriette Rose KANGA

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Mundi Mwasu - Magazine de la Communauté Urbaine de Douala N°03 17

Dossier

Dossier

La CUD Vole au Secours des Personnes Socialement Vulnérables de Douala

• une Section sports, arts et culture pour terminer • une Section médiathèque.

Ce projet tire sa force de la vision du Cameroun à l’horizon 2035 définie et explicitée dans le Document de Stratégie pour la Croissance et l’Em-ploi pour la période allant de 2010 à 2020, et vise entre autres objectifs à accroître la solidarité nationale, pro-téger et promouvoir les populations vulnérables. Pour ce faire, le gouver-nement camerounais s’est engagé à poursuivre la mise en place des structures spécialisées pour les personnes vivant avec un handicap. Il entend, à travers la mise en œuvre de l’approche vulnérable, améliorer leur accès aux formations dans divers sec-teurs, pour faciliter davantage leur insertion professionnelle, et réduire leur dépendance.

C’est donc en adéquation à ces orien-tations stratégiques, que la CUD a pesé de tout son poids dans la

tion des personnes dites socialement vulnérables une gamme de services variés, dans l’optique de leur garantir des enseignements adaptés et contri-buer ainsi à leur développement glo-bal et à leur insertion sociale.

Pour ce faire, des programmes appro-priés pour les couches sociales défa-vorisées et vulnérables ont été élabo-rés. Un personnel spécialisé, qualifié et motivé, des équipements modernes et adaptés aux besoins des bénéfi-ciaires ont même été affectés au CMB. Ainsi, le dispositif novateur d’accom-pagnement à la réalisation effec-tive de ces programmes comprend : • une Section Petite Enfance en situa-tion de handicap, • une Section Médico-Sociale, • une Section de prise en charge psy-cho-sociale, • une Section réservée à la Formation et l’Insertion socioéconomique. Les loisirs ne sont pas en reste avec

Lutter contre l’exclusion so-ciale et la réinsertion des personnes handicapées et défavorisées dans le milieu social, est l’un des chevaux de bataille de la Communauté Urbaine de Douala qui a acti-vement pris part à la construc-tion, puis à l’inauguration du Centre Multifonctionnel de Bé-panda pour les personnes so-cialement vulnérables (CMB).

Structure garante de la ville de Douala, la Communauté Urbaine

de Douala, de par son adhésion au projet de l’association « Douala Dream », a permis la construction d’un vaste et magnifique Centre Mul-tifonctionnel pour personnes sociale-ment vulnérables (CMB), au quartier Bépanda inauguré le 22 juin 2016.

Le Centre Multifonctionnel nour-rit l’ambition de mettre à la disposi-

Inauguration du CMB par Madame le Ministre des Affaires Sociales, Pauline Irène NGUENE

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contribuant à établir durablement le « vivre ensemble» dans la ville de Doua-la ».

Précisons en effet que si ce centre a bel et bien vu le jour le 22 juin 2016, ceci n’aurait été possible sans la contribution matérielle, physique ou financière de plusieurs acteurs. A ce rang s’inscrit en tête de file, Ma-dame Chantal BIYA, Première dame

tère des Affaires Sociales. Erigée en structure pilote à gestion hétérogène ou mixte, ce Centre contribuera à l’accroissement de l’offre en presta-tions sur le volet accompagnement, à la réadaptation et à l’insertion socio-économique des personnes handica-pées. Pour le Délégué du Gouvernement auprès de la Communauté Urbaine de Douala, le CMB est avant tout, un instrument pertinent qui va per-mettre de consolider des actions visant à faire de Douala une « ville inclusive », à savoir, celle où toutes les couches sociales, sans discrimination sont valorisées. Tout ceci, pour une autonomisation et une réinsertion sociale durable des personnes vivant avec un handicap dans la cité doua-laise. Le CMB est « un équipement

capitalisation de cette opportunité de développement et d’amélioration des conditions des couches socialement vulnérables et défavorisées.

Le (CMB) pour personnes handica-pées est le fruit d’un partenariat initié à la faveur de la convention tripartite signée le 23 mars 2012 entre la Com-munauté Urbaine de Douala, l’Asso-ciation « Douala Dream » et le Minis-

Danielle Hélène SON

du Cameroun, présidente fondatrice du CERAC, Ambassadrice de bonne volonté de l’UNESCO pour l’édu-cation et l’inclusion sociale, Ambas-sadrice Spéciale de l’ONUSIDA, qui a spontanément accepté de placer la cérémonie solennelle d’inauguration de ce Centre Multifonctionnel, sous son Haut Parrainage. D’un point de vue organisationnel, le Ministère des Affaires Sociales assure la présidence de l’Assemblée Générale, la Communauté Urbaine de Douala assure la présidence du Comité de Gestion du Centre assisté par d’autres départements ministé-riels dont les missions sont en rap-port avec celles du CMB, les diffé-rents services et institutions agréés, tels que les hôpitaux, les centres de

formations professionnelles et les écoles, les entreprises engagées, les associations militantes, les donateurs et autres mécènes de par le monde. Ce joyaux architectural a bénéficié des bons soins de M. EPEE Philémon, qui est architecte, membre de l’asso-ciation « Douala Dream » et Chef de ce projet. Il a donné vie à cette idée, allant jusqu’à concevoir l’architecture du Centre avec sa symbolique de type hexagonal et alvéolaire dominant. En plus d’avoir conduit de mains de maître tous ces travaux, il a su insuf-fler et transmis à près de 500 jeunes volontaires et engagés y compris des personnes handicapées l’esprit du tra-vail bien fait et du dépassement de soi. Pour la Présidente de l’Association « Douala Dream » Mme Monique Patience NTONE NTONE, il s’agit de la concrétisation d’une idée de projet qui a su être appropriée par les pouvoirs publics et les opérateurs économiques clairvoyants. Elle af-fiche un sentiment de joie pour avoir ainsi apporté sa modeste contribution à la matérialisation concrète de la po-litique du Gouvernement en matière de lutte contre les discriminations sociales, l’insertion et la réinsertion sociale des populations défavorisées et vulnérables. Pour cette dame de cœur c’est tout simplement, « un rêve comblé ».

Mundi Mwasu - Magazine de la Communauté Urbaine de Douala N°031818

Entrée principale du CMB

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Dossier Politique Sociale de La Ville de Douala Depuis environ une dizaine d’années, de nombreux jeunes choisissent volontairement d’être au

service de la Ville pour un meilleur rayonnement de celle-ci.

Depuis presqu’environ une dizaine d’années, de nombreux jeunes

choisissent volontairement d’être au ser-vice de la Ville pour un meilleur rayonne-ment de celle-ci.

« Merci de nous avoir fait confiance M. le Délégué » déclarait l’un des jeunes de la cuvée 2016 lors d’une cérémonie de clôture du Programme Occupa-tion-Jeunes. C’est ce que ressentent généralement les nombreux jeunes qui répondent chaque année à l’appel de la Communauté Urbaine de Douala dans le cadre de ce programme. Un programme social initié par l’Exécutif Communautaire et qui vise à œuvrer pour une démarche participative des jeunes au développement de leur cité. C’est d’ailleurs en 2008 qu’est lancé ce programme qui concerne les jeunes scolarisés et non scolarisés avec quatre grands axes mis en avant notamment,

la valorisation des travaux d’intérêt collectif, les mesures d’accompagne-ment en faveur des jeunes exerçant dans le secteur informel, le projet de réinsertion économique et enfin l’amélioration des équipements de divertissement.

L’objectif recherché par cette dé-marche est de lutter contre l’oisiveté, le chômage, la pauvreté, l’incivisme et bien d’autres maux causés par le manque d’emploi des jeunes dans notre pays. L’ objectif spécifique étant la lutte contre le désœuvrement des jeunes, qui permet certainement une autonomisation et un encadrement de ceux-ci dans la Cité. Cette année encore, c’est près de 2807 jeunes qui vont participer à cette opération, de février à décembre.

Programme Occupation-Jeunes, une op-portunité d’apprentissage pour les jeunes. Durant le mois de travail ou de stage qu’ils sont amenés à passer à la CUD, ces jeunes, qui se familiarisent avec les problématiques urbaines, vont dans un premier temps acquérir une expé-rience plus ou moins probante dans le monde professionnel, et ont l’occa-sion, en plus d’apprendre un métier, d’exprimer leur citoyenneté. Pour ce faire, ils sont répartis en plusieurs ate-liers qui correspondent chacun à une des missions de la ville assurée par une entité en vue du bien-être des popu-lations. Il s’agit notamment de : L’Atelier propreté générale : sous l’en-cadrement de la Direction de l’Urba-nisme et la Salubrité publique, plus de mille mètres carrés qui sont désherbés

Propreté générale un défi majeur pour la jeunesse de Douala

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Dossier

à chaque session. Les jeunes de ce pro-gramme contribuent ainsi à travers le présent Atelier à l’embellissement de la ville. Ils procèdent en outre à coups de pinceaux au toilettage, ainsi qu’au rafraichissement des façades des bâti-ments et places de la Ville.

L’Atelier travaux en régie : dans cet autre Atelier encadré par la Direction de l’Entretien des Infrastructures et de la Mobilité, organisé en Sous-ateliers, les jeunes apportent leur contribu-tion pour le curage manuel des cani-veaux, la préfabrication des éléments en béton, l’efficacité de la signalisation routière, la maintenance des engins, le revêtement et la réfection des trottoirs et caniveaux L’Atelier d’identification des négli-gences urbaines : dans cet atelier qui interpelle la responsabilité des agents municipaux, notamment la célérité

dans le traitement des dossiers dans l’optique d’une amélioration de la qua-lité des prestations et de l’image de la ville, il s’agit pour nos jeunes d’iden-tifier, de recenser, ensuite corriger les manquements ou écarts relevés dansl’exécution de leurs tâches par les

agents municipaux. Ainsi, dans le cadre de cette activité, ils ont la responsabilité de répertorier les dysfonctionnements en rapport avec la mauvaise utilisation des emprises publiques, l’insalubrité et les constructions anarchiques. Bien plus, cet Atelier revêt une impor-tance capitale dans ce Programme en ce sens qu’il aura souvent permis de chiffrer les dysfonctionnements in-ternes qui peuvent concerner tous les domaines et aspects de la vie écono-mique de notre ville. Il s’agit notam-ment : des garages instantanés d’autos et de motos, de véhicules abandonnés,

des poteaux et candélabres abimés, des rues partiellement ou totalement dégradées, des plaques publicitaires trainant au sol, des plaques indiquant des chantiers pourtant achevés, des systèmes d’assainissement dysfonc-tionnels, banderoles indiquant des événements déjà passés, supports et câbles abaissés, rampant et déconnec-tés, des chantiers sans affichage de N° de décision de permis de construire, etc. Une belle expérience de la vie en entre-prise C’est pour beaucoup une première expérience professionnelle qu’ils vivent. Anciens étudiants ou élèves pour la plupart en quête d’emploi, ils découvrent à travers ce programme les activités de la Ville et se familia-risent avec le Monde du travail. Ces différents stages leur permettent de vivre une vraie expérience en toute autonomie. Motivé et très à l’écoute, certains établissent une vraie relation de confiance avec l’Institution et se retrouvent à faire plusieurs éditions dans l’année. La constitution de petites équipes de travail permet à chacun de s’appro-prier les vraies notions de citoyenneté, de civisme, de discipline et d’assiduité au travail. C’est aussi l’occasion de dé-velopper un bon relationnel indispen-sable à toute activité professionnelle. Ces différents stages sont d’ores et déjà de véritables sources d’orienta-tion et d’inspiration pour les métiers futurs. Sur le plan humain, ce sont de belles rencontres et certaines amitiés qui se créent. Au final, indépendants et en-richis tant sur le plan personnel que professionnel, ces jeunes ressortent de cette expérience plus matures et aptes à un emploi.

Mireille GWET

Mundi Mwasu - Magazine de la Communauté Urbaine de Douala N°032020

Curage des caniveaux par des jeunes de l’atelier propreté générale

Démonstration du savoir-faire des jeunes de l’atelier travaux en régie

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Dossier Point d’Honneur à la Formation Qualitative des Jeunes

ou encore l’Ecole des Garçons de Bonapriso, l’Ecole Publique Petit Joss, l’Ecole des Garçons de Bonapriso, l’Ecole Maternelle de Bépanda, etc. ... Ces travaux de réfection ont porté sur :• le remblayage des sols (cour de récréa-tion) ;• la canalisation des eaux ;• la réhabilitation des salles de classe ;• la réfection des sols, murs et clôtures ;• le remplacement des toitures ;• le rafraîchissement des murs et fa-çades etc. Outre ces travaux de réfection, certains de ces établissements grâce à une dota-tion de la Ville ont vu leur mobilier sco-laire renforcé. Cette dotation concerne généralement les tables-bancs et des kits scolaires. Ledit mobilier est d’ail-leurs fabriqué par les services de la Communauté Urbaine de Douala au sein d’une unité spéciale dénommée « Atelier Bois ». Parallèlement à cette aide matérielle visant à améliorer le confort des élèves, la Communauté Urbaine de Douala soutient une politique d’éducation vo-lontariste au Développement Durable. Il en est de même pour la promotion

d’un état des lieux sur la base des nom-breuses sollicitations des responsables

des établissements scolaires de Douala.

La CUD milite pour plus de confort dans nos écoles

Cet appui substantiel concoure inéluc-tablement à l’amélioration du confort des élèves par des réparations et travaux d’entretien de nature esthétique. C’est ainsi que plusieurs établissements ont déjà bénéficié de cette initiative à l’ins-tar du Lycée d’Akwa, du Lycée d’Akwa Nord, du Lycée de Logpom, du Lycée de New Bell, du Lycée de Bépanda, du Lycée de la Cité des Palmiers, du Lycée de Sodiko Rural, et du CES Cité Sic,

Chaque année, la Ville de Douala alloue une enveloppe conséquente, pour l’entre-tien des bâtiments scolaires du Départe-ment du Wouri

Conformément à la loi numéro 2004/018 du 22 juillet 2004

relative aux compétences transférées aux communes en matière d’entretien des infrastructures et des équipements éducatifs, la Communauté Urbaine de Douala a initié depuis plusieurs années déjà, un programme social d’appui à l’éducation. En effet, l’accès à l’éducation est un droit fondamental pour tous les en-fants; leur bien-être une priorité pour la Ville. L’éducation d’un certain point de vue, est un facteur de croissance éco-nomique et de réduction de pauvreté. C’est au regard de ces éléments que la Communauté Urbaine de Douala a décidé de remettre à niveau l’ensemble des écoles de la Ville. C’est ainsi qu’a été mis sur pied un programme d’appui à la réalisation des travaux de réfection et d’aménagement dans bon nombre d’établissements scolaires. C’est un programme de travaux réalisés à partir de diagnostics et enrichi chaque année

Mundi Mwasu - Magazine de la Communauté Urbaine de Douala N°03 21

« Premiers élèves » sur les bancs nouvellement reçus »

Remise du matériel didactique aux élèves par le Délégué du Gouvernement

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Dossier

ment et le développement durable. Par ailleurs, l’éducation au développement durable est désormais intégrée au pro-gramme des enseignements primaire et secondaire, afin de faciliter l’adoption des éco-gestes au quotidien chez les plus jeunes.

des langues locales du terrioir. C’est dans cette optique qu’a vu le jour le Centre d’initiation de promotion de la langue et la culture duala qui est une autre initiative de la CUD. Chaque année, des projets mis en œuvre par la Ville, en lien avec l’éducation au déve-loppement durable sont proposés aux enfants. Ces actions ont pour objectif d’éveiller la curiosité, de susciter les ren-contres et les échanges sur différentes thématiques, telles que l’environne-

Mireille GWET

Mundi Mwasu - Magazine de la Communauté Urbaine de Douala N°032222

Et bientôt les éco-cantines dans les écoles L’alimentation en milieu sco-laire constitue un important moyen de protection sociale qui améliore à la fois l’éduca-tion et la santé des enfants. En effet, pourvoir au déjeuner des enfants est un élément capital à l’amélioration de la qualité de l’éducation. Ne dit-on pas que « ventre affamé n’à point d’oreilles » : la Communauté Urbaine de Douala l’a bien com-pris. Ainsi, à travers le projet OMD (plan d’action éducative pour l’éducation au Dévelop-pement Durable) résultante du jumelage scolaire Nord/Sud, la Ville de Douala a pu doter 04 établissements scolaires d’éco-cantines qui permettront à coup sur d’accroître la sécurité ali-mentaire dans les familles pour un meilleur épanouissement de l’enfant. Rappelons ici qu’en partenariat avec l’Université Ca ‘Foscari de Venise, la CUD a pu réaliser 04 agendas 21 sco-laires dans 04 des établisse-ments scolaires de la Ville, avec pour recommandation forte la construction de 04 éco-cantines scolaires. C’est ainsi que le Col-lège St Michel, le Lycée d’Akwa Nord, le Lycée de Makèpè et le Lycée de Logpom 2 ont pu être dotés d’éco-cantines. Le programme se poursuivra dans d’autres établissements scolaires.

CES de la Cité Sic Bassa, signature des documents entre les responsables

Les éleves de l’Ecole Petit Joss découvrant le plaisir de nouveaux tables bancs

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Dossier

La Ville de Douala célèbre ses icônes de longévité, partie intégrante de son patrimoine historique.

HommagesLa Ville de Douala Célèbre ses Centenaires

Gina C. MONEZE

Ces derniers bénéficient d’un accompagnement digne à travers le programme social mis sur pied par la communauté urbaine de Douala. Programme social faisant d’eux des icônes de longévité, patrimoine de la ville de Douala, après des conditions particulières à remplir.

Dans le cadre de sa politique sociale, la ville de Douala rend,

depuis quelques années, hommage aux personnes centenaires de la cité. Une politique de soutien justifiée par une espérance de vie de plus en plus décroissante située autour de 50 ans, largement en-deçà du siècle atteint par ceux qui deviennent logiquement des icônes de longévité pour la ville de Douala, entrant de facto dans son patrimoine historique. La Communauté Urbaine de Douala s’est dotée, pour la cause, d’un arse-nal juridique adéquat. Dans son pro-gramme de création et de gestion des centres culturels d’intérêt commu-nautaire prévu par l’article 110 de la loi N°2004/018 du 22 Juillet 2004, l’institution s’engage à initier l’enri-chissement du patrimoine historique et culturel de la ville de Douala par la célébration de ces personnes Cen-tenaires. De même, une Délibération de fé-vrier 2010, révisée le 23 mai 2014 sous le N°16/CUD/SG/2014, autorise le

Délégué du Gouvernement auprès de la communauté urbaine de Douala à rendre un hommage particulier et mérité à tous les « Centenaires » de la cité, désormais immortalisés selon les canons établis par le corpus régle-mentaire municipal. Livre d’or pour les centenaires Ce dispositif juridique confère aux centenaires vivants ou décédés de la ville de Douala, un statut particu-lier marqué par quelques avantages. D’abord une participation financière de la Communauté Urbaine de Doua-la à chaque anniversaire ou lors des obsèques de tout centenaire décédé remplissant les critères de déclaration et d’éligibilité. Les conditions d’éligibilité sont les suivantes : - une inscription qui vaut déclaration, dès son centième anniversaire auprès des services de la CUD sur présenta-tion d’un dossier constitué de pièces suivantes : • une demande d’inscription au Livre

d’Or des Centenaires timbrée à 1600f • l’original de l’Acte de naissance ou une copie certifiée conforme dudit document• la copie certifiée conforme de la CNI (si possible), • un Certificat de domicile dûment signé par une autorité compétente, • une photo récente entière et en cou-leurs, une copie certifiée conforme de • l’Acte de Naissance de son premier enfant et une note historique sur le concerné (filiation, éléments pro-bants sur sa vie, ascendants, descen-dants, etc.). Cette déclaration donne droit à une notification et à l’inscription dans le Livre d’Or des Centenaires de la ville de Douala. • Etre né dans la ville de Douala, et y justifier d’une résidence principale pendant cinquante (50) ans. Par ail-leurs, en cas de décès, les obsèques se déroulent dans la ville de Douala. Toutefois, le quitus exceptionnel du Délégué du Gouvernement est requis pour le cas de transfert de la dépouille. Egalement bon à savoir, la célébration est effectuée tant du vi-vant que lors du décès. Du vivant de la personne Centenaire, après la dé-claration, à chaque jour anniversaire, une délégation de la CUD passe sou-haiter un joyeux anniversaire au béné-ficiaire et lui apporte des présents. En cas de décès, sur présentation de l’acte de décès ou du certificat de genre de mort et du programme des obsèques, la famille du défunt en son honneur bénéficie de la CUD : d’une couverture médiatique des obsèques, d’un don de Gerbe de fleurs, des prestations de la fanfare municipale, un appui à l’organisation logistique et d’une allocution du Délégué du Gouvernement au cours de laquelle le Centenaire est honoré et élevé au titre d’ « Icône de Longévité de la Ville de Douala ».

Mundi Mwasu - Magazine de la Communauté Urbaine de Douala N°03 23

Célébration d’une Centenaire de la ville de Douala, Icone de longévité

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Mundi Mwasu - Magazine de la Communauté Urbaine de Douala N°03 25

Urbanisme

Urbanisme

Information et Sensibilisation sur la Libération des Emprises Publiques

Transformer le Cameroun en un vaste chantier duquel émerge-

ront des infrastructures viables est la vision projetée par le Président de la République, Paul BIYA, à travers son vaste plan politique de « Grandes réa-lisations ». Mais à ce programme de développement socio-infrastructurel se dresse un obstacle majeur : la libé-ration des emprises dites d’utilité pu-blique. Pour mener à bien sa mission d’urbanisation de la capitale écono-mique, le Délégué du Gouvernement auprès de la Communauté Urbaine de Douala a mis sur pied après publica-tion d’un communiqué, un vaste pro-gramme sous forme de campagne de sensibilisation et d’information des populations de Douala, sur les nou-

velles dispositions du Plan Directeur d’Urbanisme (PDU) et des Plans

d’Occupations des Sols (POS) de la cité capitale économique. Ce pro-gramme a pour mérite, de reconstruire les limites des emprises routières et des servitudes relevant du domaine public (servitudes de secours, voiries urbaines et assainissement, hautes et basses tensions, ainsi que les drains). La campagne a débuté avec succès le mardi 7 juin 2016 par les quartiers Bo-napriso, Bali, Akwa, dans l’arrondisse-ment de Douala 1er , où les équipes de la CUD, constituées à l’issue de la réunion du 30 mai 2016, ont préalable-ment procédé à la matérialisation des emprises, identifié les points d’obs-truction desdites emprises : il s’agit notamment des petits commerces, des expositions des marchandises sur les trottoirs, de la construction des clôtures et escaliers en matériaux pro-visoires et définitifs, la construction des bâtisses en matériaux définitifs, ou encore l’occupation des drains. Au total, plus de 405 irrégularités rele-vées à Deïdo, 286 au quartier Akwa et ces opérations se poursuivent toujours dans ces quartiers, où près de 286 marquages ont déjà été posés. Pour la circonstance, le Dr NTONE rappe-lait encore à l’ensemble des proprié-taires ou exploitants des concessions, dont les constructions empiètent sur les emprises publiques, qu’ils étaient tenus de les libérer au plus tard le 30 juin 2016. Toutefois, l’opportunité a été donnée aux intéressés qui auraient

La CUD met en garde les occupants récalcitrantsAu travers d’une dialectique d’information et de sensibilisation des popula-tions sur la libération des emprises publiques en rapport avec les nouvelles dispositions du Plan Directeur d’Urbanisme (PDU), le Délégué du Gouverne-ment auprès de la CUD a ouvert une vaste campagne en vue de la cessation des occupations anarchiques des espaces publics.

Sensibilisation des populations sur l’occupation des emprises d’utilité publique

Des policiers municipaux de la Ville de Douala en action

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Urbanisme

des contestations, de se munir de tous les documents possibles dans les 48 heures, pour un examen contradic-toire probant. Passé ce délai, les occu-pations irrégulières seront purement et simplement démolies. Dans une logique de compréhension et de colla-boration, il a encore été donné aux in-téressés, après publication dudit com-muniqué, un délai de 48 heures pour adresser leurs réclamations motivées aux équipes techniques de la CUD qui, après vérifications, procèderont au marquage des constructions illicites. Après les mises en garde, suivies d’une conciliation lato sensu menée par la CUD et appuyée par ses équipes opé-rationnelles, il a été relevé quelques carences : une insuffisance du person-nel pour mener à bien une campagne d’une telle envergure, les moyens de locomotion limités, la faible quantité du matériel de travail sur le terrain, le métrage des emprises et voies sujettes aux obstructions, etc…. Face à toutes ces contingences, les agents des équipes d’identification ont tenu une réunion en vue de trouver des palliatifs aux problèmes soulevés.

Il est ressorti de ces échanges la néces-sité d’organiser une rencontre entre toutes les entités dont l’expertise s’avérait nécessaire pour la conduite de cette campagne. Autre résolution et pas des moindres, une correspondance se devait d’être adressée à Monsieur le Délégué Régional des Domaines, du Cadastre et des Affaires Foncières du Littoral afin que ce dernier mette à la disposition de la CUD le métrage actualisé des différentes voies, em-prises et servitudes d’utilité publique de chaque Arrondissement de la ville de Douala. Un important préalable pour la suite de ce travail gigantesque

qui se poursuivra par un adressage des rues, qui permettra d’effectuer un référencement utile des rues et voies empruntées en masse par les citoyens de Douala ainsi que par ses touristes de plus en plus nombreux.

Black MANDENGUE

Mundi Mwasu - Magazine de la Communauté Urbaine de Douala N°032626

La répréssion une arme de dissuasion souvent utilisée

Enlèvement de véhicules en stationnement illicite

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Urbanisme Entretien de la Voirie Urbaine

les différents Arrondissements qui composent le territoire du Départe-ment du Wouri, avec pour objectif de combler les nids de poule, procéder à l’assainissement et au curage des ca-niveaux, à la réhabilitation de certains axes dégradés sous le poids de l’âge ou suite à leur longue exploitation.

En effet, les routes restent le moyen essentiel permettant de faciliter les déplacements, de créer des liens et de favoriser les échanges. Depuis le début du XXe siècle, la voirie urbaine a connu de profondes mutations techniques et technologiques. Douala a pris la mesure de cette modernisa-tion en arrimant son réseau routier

à ces nouvelles exigences marquées par leur sécurité, fiabilité, confort d’usage et longévité.

Ce plan de modernisation des in-frastructures routières se déroule de façon inclusive avec les Mairies d’Arrondissement dans une politique participative pour le bien-être des po-pulations de la ville de Douala. Une première phase concerne les études et la sélection des propositions, suivie de la délicate phase d’éligibilité, éta-blie selon des principes bien connus des membres de la Commission en charge du développement de la Ville. Le programme d’entretien routier de la voirie urbaine de Douala a

Parce que la route est un vecteur important du développement d’une nation ou d’une ville, Douala, capitale économique de notre pays se doit d’être dotée d’un réseau routier de relance et d’intégration de l’économie nationale et de la sous-région. Un défi que veut relever la Communauté Urbaine de Douala à travers un ambitieux programme.

Reconquérir ses emprises inoppor-tunément occupées afin de redon-ner à Douala, la « belle » d’antan, ses lettres de noblesse, grâce notamment à son système routier jadis avant-gar-diste, aujourd’hui devenu obsolète,

du fait d’un incivisme caractérisé de ses populations. C’est le but visé par la Communauté Urbaine de Douala (CUD). Pour y parvenir, l’institution a lancé au second trimestre 2016, son programme d’entretien routier dans

Douala prépare sa mue

Danielle Hélène SON

d’ailleurs déjà fait ses preuves, no-tamment, dans les quartiers Kotto, Deïdo, Akwa-nord, Bonamoussadi, Makèpè ou encore Mambanda, dans lesquels plusieurs rues ont été pavées, les caniveaux curés, les eaux usées drainées, la chaussée réhabilitée.

En définitive, reconnu comme pou-mon économique du Cameroun, Douala est le pôle de croissance et moteur de développement de notre pays. Avec un aéroport international, un port fluvial, une douane dyna-mique, ses bassins agricoles et pis-cicoles la capitale économique doit impérativement opérer une véritable métamorphose au profit de l’écono-mie locale, et sous régionale. Il de-vient dès lors urgent de développer des stratégies efficaces et pérennes pour l’amélioration et l’entretien des voies et artères de la Ville.

Mundi Mwasu - Magazine de la Communauté Urbaine de Douala N°03 27

Vue plongeante de l’axe Logbessou-PK14

Travaux de drainage pour la réduction des inondations à Douala

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Urbanisme

la principale source de financement AFD + C2D : 130 millions d’euros (Prêt Souverain de 112 millions d’eu-ros et subvention du deuxième C2D de 18 millions d’euros). La Commu-nauté Urbaine de Douala

assure la maîtrise d’œuvre technique de ce programme national que l’AFD soutien dans divers domaines, notam-ment à travers des activités de renfor-cement des capacités, de planification urbaine, de construction d’ouvrages prioritaires de drainage, de gestion des zones humides, de promotion de l’engagement communautaire dans la réduction des risques d’inondation, de gestion des déchets et d’adaptation au changement climatique.

Assainissement et développement durable

Spécifiquement, le Projet de Drai-nage Pluvial de la ville de Douala consiste en la construction de 49 km de canaux de drainage primaires et secondaires, l’aménagement des voies sur berges, l’intervention dans

Les inondations à Douala sont devenues des phénomènes de

plus en plus fréquents et récurrents du fait de la pression démographique et de l’extension urbaine. L’exode massif des populations a entraîné le développement rapide de l’espace périurbain vers de nombreuses zones déclarées non constructibles. Il s’agit ici des zones généralement occu-pées par des populations à revenus modestes et développées de manière informelle, sans système de drainage ou d’assainissement, sans planifica-tion urbaine et sans contrôle de l’oc-cupation du sol. Cela suppose que la maîtrise et la gestion des eaux plu-viales deviennent donc aujourd’hui un enjeu fort pour les élus locaux, responsables de l’aménagement ur-bain, soucieux d’assurer la sécurité et le confort des populations.

En effet, restées vivaces dans les esprits des populations de certains quartiers, notamment Missokè, New-Bell, Makèpè ou « Sable », les inon-dations du 22 juin 2015 et celles du 22 juin 2016 ont marqué un tournant décisif dans la politique de gestion durable des risques d’inondations à Douala. A cet effet, le Projet de Drai-nage Pluvial (PDP) mis sur pied par la Communauté Urbaine de Douala s’inscrit dans le plan d’urgence quin-quennal, avec pour but final d’assu-rer le développement local, tout en œuvrant pour la sécurité des biens et des personnes dans la Ville. Ainsi, ce projet d’une enveloppe glo-bale de163 millions d’euros, est le fruit d’une coopération France-Ca-meroun, à travers l’Agence Française de Développement (AFD) qui en est

Projet de Drainage Pluvial pour une Gestion Durable des Risques d’Inondation à Douala

Douala, ville cosmopolite de la Sous région Afrique Centrale doit au-jourd’hui plus que par le passé, faire face à son urbanisation galopante et au défi de la gestion de ses eaux pluviales qui généralement ont des consé-quences dramatiques sur les populations et leur patrimoine, l’économie, ainsi que sur l’environnement.

Mundi Mwasu - Magazine de la Communauté Urbaine de Douala N°032828

Travaux de drainage pluvial, le cas du KONDI à PK 8

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Urbanisme

hydriques et la protection des biens et des personnes des inondations en évacuant les eaux pluviales des zones urbanisées, tout en prenant éven-tuellement en compte les apports de ruissellement des zones périur-baines en amont, et enfin, la protec-tion du milieu naturel de la pollution des eaux collectées par ruissellement

les quartiers à travers la création de voies d’accès, des chemins piéton-niers, des espaces verts ainsi que des équipements divers (éclairage, bornes fontaines, blocs sanitaires, espaces de loisirs…). Globalement, le PDP vise la protec-tion des populations des maladies

ou déversement. Il concerne près d’une dizaine de drains logés dans différents quartiers des 5 Arrondis-sements continentaux du Départe-ment du Wouri. Il s’agit notamment des drains de Bonassama – Bonnes Courses – Kondi – Mbanya – Tongo Bassa – Leclerc – Mboppi – New bell Nord – New Bell Sud – Mgoua.

A terme, ce projet constituerait la ré-ponse positive à la problématique de la gestion du ruissellement des eaux à Douala. Par ailleurs, afin d’assu-rer la durabilité des ouvrages et des investissements sur le long terme, le schéma d’assainissement de la Ville de Douala, mis à jour en 2011, per-mettra de mieux appréhender les problèmes socio-techniques, écono-miques et financiers, dans leur conti-nuité, leur complexité et d’apporter des solutions globales durables à la question.

Danielle Hélène SON

Mundi Mwasu - Magazine de la Communauté Urbaine de Douala N°03 29

Plaque du chantier au quartier MBOPPI

Drain de Nkolmintang

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Urbanisme

Du 07 au 08 octobre 2016, la première édition du Salon Immobilier Afri-cain, s’est tenue dans la ville de Lyon, un salon organisée par Money Dias-pora, représentant du Crédit Foncier du Cameroun à Lyon.

L’objectif de ce salon était de servir de plateforme de mise en relation des professionnels du secteur immobilier avec la diaspora africaine, afin de per-mettre à cette dernière de faire des in-vestissements sécurisés dans son pays d’origine et de concrétiser ses projets immobiliers. Le marché de l’immobi-lier en Afrique est un secteur à fort potentiel avec une demande soute-nue en terme de logements. Ce qui entraine aussi un certain nombre de mauvaises pratiques sur le foncier et le secteur de la construction. D’après une étude en cours au Ministère de l’Habitat et du Développement Ur-bain (MINHDU), le Cameroun d’ici 2035 devra construire en moyenne 128 500 logements par an. En 2015, la demande effective en logement se situe autour de 2,44 millions de loge-ments.

Objectifs de la participation à l’UR-BAFRICA

Lors de cette première édition du Salon, le Cameroun était à l’honneur, notamment par la présence d’entre-prises et d’institutions camerounaises du secteur (MILLENIUM, DIBAM-BA BEACH, Société d’Aménage-ment de Douala, la Société Immobi-lière du Cameroun, le Crédit Foncier du Cameroun). La ville de Douala a tenu à prendre part à ce Salon afin de promouvoir le renouvellement du paysager urbain et de présenter sa vision d’ici 2025, explicitée dans son nouveau Plan Directeur de l’Urba-nisme et ses Plans d’Occupation des Sols, mais aussi des différents actes d’urbanisme que la Communauté Ur-baine octroie à la diaspora.la ville de Douala était représentée à

ce forum par une délégation conduite par le 5eme Adjoint au Délégué du Gouvernement, M. NDOUKA Gil-bert, accompagné du Chef du Ser-vice du Développement Urbain à la CUD, M. NNOMO Thierry. La ville de Douala qui a également bénéficié de l’expertise technique de la Société d’Aménagement de Douala (SAD), a saisi l’occasion pour promouvoir l’un de ses premiers projets immobiliers inscrit dans le cadre de la politique de renouvellement urbain et de densifi-cation de l’occupation du sol, à savoir le projet de construction de la Cité des Cinquantenaires.

Accompagner la diaspora dans sa recherche d’un pied à terre dans son pays d’origine

Tout aménagement de l’espace ur-bain dans le périmètre de la ville de Douala doit faire l’objet d’une auto-risation de la municipalité (certificat d’urbanisme, autorisation de lotir),

Participation de la Communauté Urbaine de Douala au 1er Salon Immobilier Africain

(URBAFRICA) à Lyon, France)

Mundi Mwasu - Magazine de la Communauté Urbaine de Douala N°033030

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Urbanisme

M. NNOMO Thierry.

lement urbain enclenchée, grâce aux nouveaux documents de planification urbaine et de maîtrise d’occupation des sols et dans le sillage, attirer l’at-tention de certains investisseurs sur les grands projets à venir de la ville de Douala.

BUREAU VERITAS qui s’assurera de la normalisation et de la garantie décennale du complexe résidentiel.

Améliorer l’image de Douala à l’étranger

La présence de la CUD et des autres institutions camerounaises à la 1ère édition de URBAFRICA a permis de rassurer les ressortissants de la dias-pora africaine, mais aussi les euro-péens, investisseurs ou particuliers sur l’écosystème du secteur immo-bilier au Cameroun. La CUD a pu promouvoir son action de renouvel-

mais aussi toute construction ou dé-molition (permis de construire, per-mis de démolir). Avant l’achat d’un terrain, le ressortissant de la diaspora peut se servir d’un certificat d’urba-nisme afin de vérifier si la destination d’occupation de ce terrain là corres-pond à son projet (industrie, bureaux ou logement). Ce document pourra le renseigner sur la réglementation qui s’y applique. Ce qui peut éviter de mauvaises surprises au cours de son projet, mais aussi des pratiques non correctes sur la vente de parcelles de terrain.

Les préoccupations de la diaspora sont nombreuses et se réfèrent aussi bien sur le foncier que sur le finan-cier, et elle s’interroge ainsi qu’il suit :

- Comment faire pour obtenir le titre foncier, le certificat de propriété ?- Le CFC peut-il racheter les cré-dits à la consommation octroyés par d’autres établissements de crédits, notamment lorsqu’ils ont été utilisés pour un projet immobilier ?- Le Crédit Foncier du Cameroun (CFC) construit-il des maisons desti-nées à la vente ?- Quelle politique le MINHDU met-il

en place pour le développement des logements sociaux ? - Quelles sont les mesures incitatives élaborées par le ministère ? Pour ces dernières questions, la ville de Douala, sous le pilotage du MIN-HDU et avec la maîtrise d’ouvrage déléguée à la SAD, a proposé à la diaspora le projet de la Cité des Cin-quantenaires qui au final offrira 1 000 logements en accession. Ce projet pré-sente une offre variée en logements (T1, T2, T3, T4, T5, des duplex), et aussi en équipements (bureaux, commerces, centre commercial et

piscine). La Cité des Cinquantenaires participera aussi à la promotion de l’application de la loi sur la copro-priété verticale.

Les travaux de terrassements de la phase 1 (450 logements) ont débuté en novembre 2016 par le groupement d’entreprises sino-camerounaises, CHINA SHANXI CONSTRUC-TION ENGINEERING / CACO-CO BTP. Le chantier s’étendra sur un peu plus de 30 mois. Les travaux sont surveillés par le bureau d’archi-tectes CABINET BISSEK ARCHI-TECTES et sont contrôlés par le

Mundi Mwasu - Magazine de la Communauté Urbaine de Douala N°03 31

Vue aérienne de la future Cité des Cinquantenaires

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Mundi Mwasu - Magazine de la Communauté Urbaine de Douala N°03 33

Coopération

Coopération

« La Ville de Douala Consolide son Vivre Ensemble »

La Communauté Urbaine de Douala (CUD) a organisé le 28 février 2017 à la Salle des Fêtes d’Akwa, un Atelier de réflexion sur le Vivre ensemble. Cette rencontre, présidée par le Dr Fritz NTONE NTONE qui a regroupé des participants issus de différentes institutions universitaires de la Ville, des Grands Conseil-lers, des représentants des communautés nationales et étrangères, des responsables d’Associations, des autorités traditionnelles de la ville, des leaders de la société civile et des responsables de la CUD, avait pour objectif la définition d’une stratégie pour l’’amélioration du vivre ensemble dans la ville de Douala.

Le Vivre ensemble, une probléma-tique actuelle. Ce concept qui exprime les liens d’une cohabitation pacifique et de bonne entente qu’entretiennent les indivi-dus d’horizons divers, et partageant un même espace de vie prend toute sa pertinence au regard des mutations profondes observées au cours de ces dernières années dans la société. En effet, la mobilité internationale des populations, la montée de la radicali-sation, du sectarisme et du terrorisme international, associés à la métropoli-

sation et à une urbanisation croissante des villes, entrainent une recomposi-tion sociale des citoyens présents sur un territoire donné, et interpellent la vigilance des responsables politiques sur la prise en compte des diversi-tés sociales et culturelles, ainsi que le développement harmonieux des com-munautés et la sécurité du territoire. Il s’agit d’accentuer et de promouvoir une cohabitation saine et pacifique entre personnes ou différents groupes sociaux aux intérêts politiques ou éco-nomiques parfois divergents et dis-semblables au sein de la même socié-té. Le Vivre ensemble apparaît donc

comme une problématique actuelle et globale intégrant diversité culturelle, mixité sociale, cadre de vie, dévelop-pement communautaire et démocra-tie participative, à laquelle les villes doivent s’arrimer.

Un engagement international des villes Les villes sont une des marques les plus originales, les plus visibles, les plus permanentes de la civilisation. Elles rassemblent des liens, des services, des activités. Comme entités cultu-relles, géographiques, économiques

Photo de famille de la cérémonie d’ouverture de l’atelier sur le vivre ensemble de Douala

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Coopération

et sociales, elles sont aujourd’hui le creuset de la nouvelle urbanité pour les civilisations modernes, composées de diverses communautés humaines qui s’y produisent, échangent et coha-bitent. Or le contexte a changé sous les effets de la globalisation et des flux migratoires. Selon un rapport de l’ONU en 2014 sur l’urbanisation, plus de la moitié de la population mondiale vit en zone urbaine. Ceci pose les nouveaux défis d’épanouisse-ment commun et la nécessité pour les villes d’assurer la pleine participation des citoyens de toute origine à la vie de la collectivité, et les responsables municipaux s’en trouvent interpellés. C’est dans ce contexte que 24 métro-poles du monde parmi lesquelles la ville de Douala ont signé le 11 juin 2015 à Montréal au Canada, la Décla-ration International des Maires sur le Vivre ensemble. Cette Déclaration qui marque l’engagement international des édiles des grandes villes à promou-voir le vivre ensemble prévoit la créa-tion d’un Observatoire International, d’un Secrétariat Permanent basé à Montréal et la création des Conseils locaux pour le vivre ensemble dans chaque ville membres. Les activités de cet Observatoire international ont été officiellement lancé le 15 juin 2016 à Montréal en présence d’une déléga-tion de la ville de Douala conduite par le premier Adjoint au Délégué du gouvernement, Monsieur Dieudonné MONTHE. L’Observatoire Interna-tional sur le vivre ensemble qui est une plateforme d’échange compte à ce jour 35 villes actives, plus de 150 initiatives sur le vivre ensemble. Il est consultable sous le lien : observatoirevivreensemble.org

L’arrimage de la ville Douala.

Douala est membre fondateur et actif de l’Observatoire International du Vivre ensemble. La ville a également créé son Conseil local des partenaires constitué d’instituions universitaires, des associations de développement et des regroupements culturels confor-mément aux recommandations de la Déclaration Internationale, par Arrêté préfectoral du 21 avril 2016. La ville économique de Douala est cosmo-polite et multi-confessionnelles, car composée de plus de 200 ethnies locales et près de 50 nationalités dif-férentes, étalées sur environ 150 quar-tiers et 70 villages. L’organisation d’un atelier de réflexion sur le vivre ensemble à Douala apparaît donc comme une continuité dans la volon-té de la CUD de construire le mieux vivre ensemble. La ville a en effet or-ganisé depuis 2011 des initiatives de promotion de la paix, de la cohésion sociale et de la diversité culturelle par l’organisation d’une Soirée Républi-caine et d’une caravane dénommée « Paix au Village ». Initiatives qui ont été enrichies par l’organisation en 2015 d’une Soirée de gala qui enten-dait réaffirmer l’interculturalité entre les différentes communautés tant na-tionales qu’étrangères de la ville.

Bien que Douala ne connaît pas une crise de sa cohésion sociale et de la co-habitation pacifique de sa population comme récemment apparue au niveau national avec les troubles des deux ré-gions anglophones, l’organisation de cette rencontre permet de définir de façon consensuelle avec l’ensembles des parties prenantes (administration, entreprises, associations et ONG, autorités traditionnelles, groupements communautaires…), les orientations qui permettent le plein épanouisse-ment de tous, dans le respect mutuel et la lutte contre le désordre urbain. Ce visage de Douala souhaité par le Délégué du Gouvernement auprès de la CUD permettra un développement profitable à tous, et d’arrimer la ville à l’engagement international de pro-motion du vivre ensemble dans les métropoles du monde.

Guy Samuel NTOH

Point Focal de l’Observatoire International des Maires sur

le Vivre ensemble / CUD

Mundi Mwasu - Magazine de la Communauté Urbaine de Douala N°033434

Partage d’expérience avec les participants de l’atelier sur le vivre ensemble de Douala

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Coopération Politique Locale Alimentaire Douala se positionne comme un pôle de développement agricole

Focus sur Douala, la capitale éco-nomique du Cameroun

Située dans l’embouchure du Wou-ri, non loin de l’Océan Atlantique,

Douala est la principale porte d’entrée au Cameroun, partageant les limites de son territoire avec celles des pays tels que le Tchad, la République Centrafri-caine, le Nigéria, le Gabon, le Congo et la Guinée Equatoriale qui viennent régulièrement se ravitailler en pro-duits agro-pastoraux trouvés dans les grands marchés d’écoulement de cette ville portuaire. Douala est donc cette Ville dynamique de 923 km² abritant un peu plus de 2,8 millions d’âmes qui attire chaque année plus de 100 000 nouveaux arrivants qu’elle se doit d’accueillir dans de bonnes condi-tions et ce, en desservant la demande

de ses pays limitrophes, avec pour défi d’assurer la sécurité alimentaire.

Douala, capitale africaine de la nourriture

15 octobre 2015, la ville de Douala aux côtés de 116 autres villes du monde, signait, le Pacte de Politique Alimen-taire de Milan ou « Milan Urban Food Policy Pact » (MUFPP) sous le thème : « Nourrir la Planète, Énergie pour la Vie ». Et, du 20 au 22 Septembre 2016 en prenant part à l’Atelier de Dakar des villes subsahariennes signataires du « MUFPP » via le Projet « Food smart cities for development », Doua-la marquait ainsi son engagement à un projet universel qui souligne le rôle crucial que doivent jouer les villes dans la mise en place de systèmes

alimentaires durables et sains. Ceci se justifie parce qu’elles sont directe-ment touchées par les conséquences des changements climatiques et par les coûts de l’obésité et de l’insécurité alimentaire. Il s’agissait donc concrè-tement de proposer des solutions et alternatives aux villes, désirant mettre en place des systèmes alimentaires plus durables, d’échanger des idées et des cas de bonnes pratiques sur le système alimentaire alternatif dans les politiques urbaines. Précisons que l’action de la ville de Douala, loin d’être isolée est encadrée dans le Document national de Stra-tégie pour la Croissance et l’Emploi et le CDS, qui renforce également sa politique de coopération en vue de son rayonnement économique et son

A l’heure où les villes doivent plus que jamais faire face aux enjeux d’une alimentation saine et équilibrée, où les questions liées à l’alimentation des populations relèvent du domaine de la santé publique, la ville de Douala participe activement à la politique gouvernementale d’amélioration des conditions de production agricole, avec pour ambition de se positionner comme une des principales mamelles nourricières de notre pays. Un objectif de développement sur lequel pèsent pourtant quelques contraintes.

Mundi Mwasu - Magazine de la Communauté Urbaine de Douala N°03 35

Bientôt des vergers de tomate en plein Douala

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Coopération

développement tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. En effet, dans la mise en œuvre de son plan d’action, le Gouverne-ment camerounais réserve une place de choix à la Ville de Douala qui se positionne ainsi comme la capitale de l’alimentation. Ceci pouvant se justifier par une économie nationale essentiellement basée sur l’agriculture, donnant ses productions agricoles, à intervalle de temps régulier, en raison de la grande fertilité de ses sols qui nourrit pratiquement la Sous-région Afrique Centrale tout en maintenant à un bon niveau l’indice de valeur des importations du pays. Grande réserve agricole grâce à ses plantations indus-trielles produisant de la banane-plan-tain, du maïs, du sorgho, de l’hévéa, du cacao, du café, du macabo, du ma-nioc, des ignames et autres produits vivriers transitant par la ville de Doua-la, celle-ci classée aux premiers rangs pour l’approvisionnement aussi bien en produits frais qu’en produits secs. Toutefois l’économie camerounaise, reposant au moins pour les 2/3 sur les retombées de l’agriculture, l’ex-pansion de ce secteur souffre du mau-vais état des routes tombant pour la plus part en décrépitude, pourrait bientôt connaître un avenir meilleur grâce au Plan d’Urgence Triennal (PLANUT), qui prévoit le bitumage de plusieurs tronçons de routes dans la région. Ce qui donne d’espérer, à certains points de vue, l’amélioration des conditions de vie des populations.

C’est ainsi que, grâce au renouvel-lement de certaines infrastructures routières, notamment le bitumage des axes routiers Douala-Bonépoupa et

Bnonépoupa-Yabassi, longs de 95 km, ainsi que le tronçon Yabassi-Loum, long de 57 km, on peut d’ores déjà imaginer le volume de produits dont l’accessibilité et le transfert connaî-tront une accélération efficiente vers les grands marchés de consommation et les sites d’exportations de la grande agglomération, avec à terme la néces-sité de renforcer aussi bien les effec-tifs que les compétences. L’équivoque Cependant, en dépit de ces actions programmées qui témoignent d’une relative sécurité alimentaire de la ville de Douala, il n’en demeure pas moins vrai que certains aléas restent à lever. Ils concernent le mauvais état des routes, les contrôles à tout va des agents de police, l’absence des moyens de transport adéquats pour l’achemi-nement des marchandises, la mauvaise conservation des produits agro-pasto-raux et la fluctuation des coûts, sans oublier le stockage embryonnaire des produits alimentaires.

Au regard de la situation présentée, la ville de Douala s’engage à mettre sur pied un programme alimentaire urbain à l’effet d’établir une politique basée sur la valorisation et l’accompa-gnement de la production et des pro-ducteurs locaux, des campagnes de sensibilisation des populations sur la production agricole pour une alimen-tation saine et équilibrée.

Danielle Hélène SON

Mundi Mwasu - Magazine de la Communauté Urbaine de Douala N°033636

Des exemples de mise en valeur de nos cultures

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Coopération Durban Business Fair

Les grands thèmes portaient sur le cinéma, les affaires, la culture, le sport, la mode, etc. C’est ainsi que des groupes de danse sud africains ont presté pour agrémenter les expo-sitions. Des concerts de musique mo-derne et de gospel ont également été organisés à cet effet. Pour joindre l’utile à l’agréable, des « townships tour » ont permis aux différentes délégations de faire une connaissance profonde de la ville de Durban dans lesquels les musées, et le studio de tournage du film du célèbre acteur nigérian Ramsey NOUAH ont été visités. C’est dans une mouvance conviviale et de rendez-vous perpétuel que cette exhibition s’est achevée le 15 novembre 2016.

C’est dans le cadre de sa Convention avec la Ville de Durban que la Ville de Douala a pris part au « Durban Business Fair » à Durban, en Afrique du Sud du 08 au 15 Novembre 2016.

La présence de la Ville à ce grand rendez-vous d’échanges éco-

nomiques et culturelles a permis de présenter les atouts de la Ville sur les plans urbain, commercial et culturel. Aussi, la présence du jeune styliste Rodrigue TCHATCHO à ces exhi-bitions a-t-elle fortement marqué les esprits des « durbanais » avec les te-nues camerounaises qu’il a proposées pendant les défilés de mode. Par ailleurs, un grand nombre d’opé-rateurs économiques « durbanais » se sont intéressés à la ville de Douala, en termes d’échanges commerciaux que la Ville entend développer dans les mois à venir dans le cadre du Comité Technique de Suivi de la Conven-tion Douala-Durban, au sein duquel on compte les acteurs majeurs de la Ville, tels que le Port Autonome de Douala, la Chambre de Commerce, de l’Industrie, des Mines et de l’Arti-

sanat, la Cameroons Telecommunica-tions et l’Université de Douala. C’est dans cet élan que la Ville est sur le point de s’engager sur un chantier à travers la mise en place d’une pla-teforme d’échanges entre les opéra-teurs économiques de nos villes res-pectives. Ce chantier se concrétisera prochainement par une visite à Dur-ban de Monsieur le Délégué du Gou-vernement auprès de la Communauté Urbaine de Douala. Revenant aux exhibitions proprement dites, elles se sont déroulées à l’Inter-national Concention Center (ICC) où avaient été conviés de nombreux pays étrangers, regroupés dans un pavillon nommé ‘‘International’’. On peut ci-ter les pays tels, que le Botswana, la France, le Mozambique, les Pays- Bas, ou encore le Nigéria, la liste n’est pas exhaustive.

Une participation engagée pour promouvoir l’art et la culture de Douala à Durban

Nicaise BEBEY-JOCKY

Mundi Mwasu - Magazine de la Communauté Urbaine de Douala N°03 37

Entrée principale du ‘’Durban Business Fair’’

Un stand du ‘’Durban Business Fair’’

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Coopération

Cameroun. Sa mixité culturelle et sa diversité sociale constituent l’une de ses principales caractéristiques dé-mographiques. Le secteur informel concoure, à côté du secteur formel, à l’épanouissement et au dynamisme d’une population jeune et évoluant dans un contexte fortement marqué par le chômage et la débrouillardise.

Pour relever ces défis, Douala doit mobiliser des ressources financières substantielles, matérielles, intellec-tuelles et technologiques consé-quentes, tant sur le plan local, régional qu’ international.

D’importants chantiers de réformes institutionnelles, d’amélioration ou de construction de la voirie, et l’aména-gement de nouvelles infrastructures sont en effet déjà engagés par les au-torités de la ville : entrée en vigueur du nouveau Plan Directeur d’Urba-nisme et du Plan d’Occupation des Sols à l’horizon 2025, nouvelles régle-mentation sur les actes d’urbanisme, démarrage du projet de Drainage Plu-vial de la ville de Douala ou encore la construction de la Cité des Cinquan-tenaires, le Projet Sawa beach, etc.….

Des compétences additionnelles sont toutefois indispensables. Une recherche des diverses ressources, facilitée par un contexte institutionnel favorable aux collectivités territoriales décentralisées (aide publique au déve-loppement, coopération décentrali-sée, participation du secteur privé à travers les partenariats publics privés, ressources publiques locales) a conduit

L’Accord-cadre a été paraphé le 5 octobre 2016 par Fritz Ntonè Ntonè, Michel Verjenoul et Pierre Gaetan de Njikam, respectivement Délégué du Gouvernement auprès de la Communauté Urbaine de Douala, Conseiller délégué de Bordeaux Métropole en charge des relations internationales et de la coopération décentralisée et Adjoint au Maire en charge des parte-nariats avec l’Afrique subsaharienne

Face à une population galopante, la ville de Douala est confron-

tée à la problématique de toutes les grandes agglomérations africaines, nécessitant de nouvelles infrastruc-tures et une gestion urbaine adaptée aux nouvelles réalités. Ceci à travers des moyens propres, par le biais de la coopération décentralisée sous-régio-nale, régionale ou internationale.

Malgré les dispositions prises aussi bien au niveau national que local pour répondre aux besoins de notre mé-tropole économique, dans le secteur des transports (port, aéroport, zones industrielles de Bonabéri et de Bas-sa) ou des infrastructures routières aujourd’hui obsolètes et dégradées, Douala reste à la croisée de chemins de son urbanisation, même si à travers le 1er Contrat de Désendettement et

de Développement (C2D), le Projet d’Infrastructure de Douala (PID), et le 2ème Contrat de Désendettement et de Développement (C2D), elle a connu une mise à niveau de ses infras-tructures routières dans ses quartiers historiques, tels Akwa ou New-Bell, et une extension de son aggloméra-tion vers la périphérie Nord, Bépan-da, Logbessou, Nyalla, Japoma, etc...

Les défis à relever sont donc nom-breux et s’imposent avec acuité, pour faire de Douala une « métropole ré-gionale moderne, tournée vers l’ave-nir », souhaité par le Président de la République. La capitale économique est parée de nombreux atouts. La ville accueille plus de 70 % des plus impor-tantes unités industrielles et commer-ciales du Cameroun, avec un Produit Local Brut estimé à 3020 milliards de F CFA, soit près de 33% du PIB du

Coopération Décentralisée Internationale

PARTENARIAT ENTRE LA CUD-LA VILLE DE BORDEAUX ET BORDEAUX METROPOLE

Mundi Mwasu - Magazine de la Communauté Urbaine de Douala N°033838

Signature de la Convention de Partenariat CUD/Bordeaux et Bordeaux Métropole

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aux échanges avec entre autres, la ville de Bordeaux et la Métropole de Bor-deaux. C’est ainsi qu’un Accord-Cadre entre Bordeaux Métropole, la Mai-rie de Bordeaux d’une part, et la Communauté Urbaine de Douala d’autre part, a été signé le 05 octobre 2016, dans la Salle des Actes de la Communauté Urbaine de Douala, en présence de S.E.M. Gillles THI-BAULT, Ambassadeur de France au Cameroun et M. Dieudonné Samuel IVAHA DIBOUA, Gouverneur de la Région du Littoral. Les principaux acteurs étaient : pour la Communau-té Urbaine de Douala, le Délégué du Gouvernement Fritz NTONE NTONE, pour Bordeaux le Conseiller délégué de Bordeaux Métropole en charge des relations internationales et de la coopération décentralisée, M. Michel VERNEJOUL, l’Adjoint au Maire en charge des partenariats avec l’Afrique subsaharienne, M. Pierre De Gaétan NJIKAM et le représentant du Président de Bor-deaux Métropole, M.ALAIN JUPPE, M. Michel Vernejoul. L’Accord-Cadre paraphé porte sur les échanges professionnels, les appuis divers, la participation des acteurs de Bordeaux Métropole au développe-ment de la ville de Douala et récipro-quement dans les domaines suivants : • Le Développement des infrastructures par l’accueil des cadres territoriaux de Douala à Bordeaux dans les services en charge de la conception et de la

gestion des infrastructures routières, du drainage des eaux pluviales et l’as-sainissement (appui de l’expertise de Bordeaux Métropole pour la concep-tion et l’exploitation des ouvrages alternatifs des eaux pluviales, notam-ment à travers le Projet « Douala Ville durable »)

• L’appui à la mise en place et au développe-ment du Service de métrologie et de modélisa-tions hydrauliques

• L’Appui à la mise en place et à l’exploi-tation d’un Service intelligent des transports urbains. (appui à l’actualisation du Plan des Transports et de la mobilité de la ville de Douala au titre de l’initiative « Mobilise your city »).

Il concerne également les secteurs de l’économie et la formation, notamment,

• L’appui à la définition d’une stratégie locale de développement de l’économie numérique et notamment des « starts up » (identification des acteurs et des moyens d’accompa-gnement, formation, intégration dans les réseaux « compagnonnage », l’appui de la CUD au « Programme de résidence entre-preunariale croisée », l’appui à la création de la « Maison de l’entreprise » à Douala (Etude concertée du projet, affecta-tion d’un site pour le projet, participa-tion à la conception de l’organisation, de gestion et à l’exploitation de la « Maison ».

Ainsi que le social à travers : • l’appui au renforcement des capacités no-tamment du Centre Multifonction-nel de Bépanda pour personnes

socialement vulnérables, à travers des contributions en matériel didactique et pédagogique, à la formation des formateurs des personnes en situation de handicap, etc.), et à l’élaboration et à l’implémentation d’une politique locale efficace, d’économie solidaire et sociale.

L’Accord-Cadre du 5 octobre 2016 a été suivi par la signature des Conven-tions entre la CUD et l’Ecole Supé-rieure Spéciale d’Architecture qui porte sur un appui au développement à travers la formation professionnelle et le renforcement des capacités dans le domaine de l’architecture et de l’ur-banisme, la recherche et l’exploitation des résultats desdites recherches par les parties.

Else Kingue-Lengue

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Pistes et Astuces pour l’Effectivité du Développement Local

L’épanouissement et l’amélioration des conditions de vie des populations locales constituent aujourd’hui plus que par le passé une priorité des pouvoirs publics.

L’épanouissement et l’améliora-tion des conditions de vie des

populations locales constituent au-jourd’hui plus que par le passé une priorité des pouvoirs publics. La sa-tisfaction des besoins des populations appelle une réflexion profonde sur les politiques publiques permettant d’atteindre cet objectif dont l’actualité n’est plus à démontrer même pour la Communauté Urbaine de Douala et ses six (06) Communes d’Arrondisse-ment. C’est fort de ce constat que l’Etat, à travers ses démembrements, a choisi la décentralisation comme mode de politique publique adéquate de manière générale et de gouvernance urbaine locale de manière spéci-fique. Seulement, depuis les réformes constitutionnelles de 1996 et législa-

tives de 2004, le processus, bien que fidèle au principe de progressivité, fait face à des lourdeurs et pesanteurs qui plombent encore son effectivité. Voilà pourquoi quelques pistes et astuces propices à cette effectivité pour le développement local méritent d’être proposées, pour les collectivités ter-ritoriales décentralisées du Cameroun en général et la CUD en particulier. C’est le cas par exemple de la gestion participative (I) et des stratégies d’ac-tions efficaces à sa mise en œuvre (II). I-La gestion participative La décentralisation place les popula-tions locales au centre du développe-ment de leur localité. Elles sont à la fois actrices et bénéficiaires de ladite décentralisation.

En effet, si cette politique publique est considérée dès le départ comme une technique d’organisation admi-nistrative par laquelle l’Etat transfère une partie de ses compétences et de ses ressources aux collectivités locales qui jouissent de l’autonomie adminis-trative et financière, il n’en demeure pas moins que cela n’entraîne pas l’effacement de l’Etat qui entend assu-rer le contrôle de tutelle. Il n’y a donc pas de décentralisation sans tutelle. Voilà pourquoi les actes à incidence financière sont par exemple soumis à l’approbation du représentant de l’Etat. L’on constate aussi que si les communes ont reçu par exemple les compétences de construire les écoles primaires et les centres médicaux d’arrondissement, cela n’empêche pas à l’Etat central d’apporter sa contri-bution dans la dotation à des entités

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Eléments de fondation du pont sur le Tongo Bassa

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communales ordinaires ou spéciali-sées. A cet effet, il faut saluer l’action de la Commune d’Arrondissement de Douala 1er qui s’était déjà dotée de six (06) écoles communales. Et il faut même considérer volontiers avec Maurice HAURIOU que « la décen-tralisation c’est la co-administration ». Il convient simplement, pour les acteurs centraux et les acteurs locaux, de savoir quelles sont leurs compé-tences et dans quelles limites les exer-cer sans empiètement. Bien plus, les populations de la ville de Douala doivent être associées au pro-cessus de prise de décision en matière locale. S’il est vrai qu’elles choisissent déjà leurs représentants politiques au niveau de l’organe délibérant et de l’Exécutif municipal, cela ne doit pas faire oublier que leur implication reste souhaitable dans la gestion quo-tidienne des affaires de leur localité, telles que la lutte contre le désordre urbain, la participation à la propreté de la ville, la promotion du civisme et l’insertion socio-économique des jeunes. Les populations locales restent libres d’initier des projets de dévelop-pement et de les proposer aux auto-rités locales. Elles peuvent également apporter des contributions pour la réalisation des différents projets. C’est dire que la gestion participative doit cesser d’apparaître comme un simple slogan pour interpeler les différents acteurs dans une action en synergie. Cela suppose aussi la mise en œuvre de certaines stratégies.

II-Les stratégies d’actions efficaces à la mise en œuvre du développement local

Il convient d’encourager d’emblée la volonté du pouvoir central de rendre effectif le développement local à

Douala. Cela doit être matérialisé par la prise de décisions contraignantes et applicables dans les délais, dans la limite des possibilités. C’est dire que les décisions du Gouvernement doivent produire des effets immé-diats. Pour cela, les Collectivités Terri-toriales décentralisées de Douala sont aussi appelées à prendre connaissance, à faire l’inventaire et à se réapproprier les compétences qui leurs ont été transférées depuis 2010. C’est dans cette perspective que les ressources qui accompagnent ces compétences deviendront exigibles. En matière de développement local, deux instruments sont à la portée des autorités locales notamment, le Plan Communal de Développement (PCD) et la Stratégie de Développe-ment de l’Economie Locale (DEL). La Communauté Urbaine de Douala et les Communes d’Arrondissement, doivent simplement s’en approprier et

les mettre en œuvre dans chaque loca-lité pour voir le développement effec-tif suivre. Au même titre que l’Etat central déploie son Document de Stratégie pour la Croissance et l’Em-ploi, les collectivités ont tout intérêt à se doter du PCD et du DEL comme

boussole de leur développement. De manière plus concrète, les étapes sui-vantes sont indispensables pour le dé-veloppement effectif de nos localités : - la vision des magistrats municipaux ;- la conception des projets inclusifs ;- la budgétisation ;- la mobilisation des ressources ;- la mise en œuvre ou l’implémenta-tion ;- le suivi ;- l’évaluation à mi-parcours ; - le réajustement si nécessaire en cas de difficultés ;- l’évaluation finale ;- l’exploitation concrète des résultats avec effet sur le quotidien des popu-lations locales notamment l’utilisation des écoles et centres médicaux d’ar-rondissement construits, le dévelop-pement des activités dans les espaces commerciaux et les marchés, la créa-tion des emplois et l’insertion des jeunes après leur formation à des mé-tiers de l’heure, la réduction du taux de chômage par la promotion de l’esprit d’entrepreneuriat, la création des en-treprises et le recrutement des jeunes, la garantie d’un environnement sain et la maîtrise des risques d’inondation et d’incendie dans la ville, etc. En définitive, le développement local est une affaire de prise de conscience et d’action de nombreux acteurs en synergie. L’implication des popula-tions est indispensable dans la mesure où elles sont appelées à identifier elles-mêmes leurs besoins, leurs priorités et surtout, de contribuer à la recherche de l’amélioration de leurs conditions de vie et de leur épanouissement.

Isaac ESSAMEAdministrateur des CTD

Diplômé du CEFAM

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Travaux du Point à Temps sur les rues de Douala

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Coopération Réunion des Groupes de Plaidoyer «Finances Locales» et «Services Essentiels»

plus, les villes méconnaissent le po-tentiel fiscal de leur territoire. Autant de problématiques qui interpellent à agir de sorte que les autorités locales, qui sont les premiers acteurs politique dans les villes, qui accueillent toujours plus d’habitants et gèrent des compé-tences majeures du développement humain, soient en mesure de mobili-ser et dépenser les financements né-cessaires à l’épanouissement de leurs habitants.

C’est dans cette perspective que les villes francophones se sont engagées depuis 2015 dans un programme structuré de plaidoyer, qui vise à améliorer l’environnement des auto-rités locales et à renforcer la prise en compte de leurs problématiques tant au niveau national qu’international.

Pour le Groupe de plaidoyer « Finances locales », les travaux ont porté sur : la Modernisation de la gestion financière des collectivités locales, le Partenariat stratégique AI-MF-Union Européenne. Présidés par le Dr Fritz Ntonè Ntonè, Délégué du Gouvernement auprès de la Commu-nauté urbaine de Douala, les travaux

ment, l’accès à l’eau. Ce qui implique de lourds investissements et des res-sources humaines adéquates. Les villes africaines devraient également tenir compte de leur développement durable, notamment les changements climatiques et le vivre ensemble. Malheuruesement le processus de décentralisation connait des fortunes diverses dans les pays engagés dans cette voie.

Les défis de la décentralisation

Les recettes propres ne sont mobili-sées qu’à un niveau très faible du po-tentiel fiscal. Les transferts de l’Etat aux Communes sont insuffisants par rapport aux besoins et souvent infé-rieurs à ce que les Etats dépensaient quand ils avaient la charge de cette compétence. Les modalités de gestion des finances locales et les pratiques en vigueur confinent trop souvent les élus locaux dans un rôle de ges-tionnaire plutôt que dans celui de res-ponsable élu et autonome. L’emprunt reste inaccessible à la majorité des au-torités locales qui ne présentent pas encore les garanties suffisantes pour accéder à de tels financements. De

Mis en place dans le cadre du par-tenariat stratégique AIMF-Com-mission Européenne, les Groupes de plaidoyer des autorités locales francophones «Services essentiels» et «Finances locales» se sont réunis pour la première fois à l’Hôtel Sawa de Douala, du 10 au 12 mai 2016.

Ministres, Maires, Associa-tions faîtières, Parlemen-

taires, Journalistes, se sont retrouvés pendant deux jours pour faire avan-cer les positions des Autorités locales sur ces deux thématiques essentielles.Les travaux de Douala ont fait suite aux études initiales réalisées au cours des derniers mois dans les quatre pays cibles (Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Sénégal). Le partage des diagnostics sur les situations et les problématiques identifiées par les différents acteurs (autorités locales, gouvernants, parlementaires, notam-ment) auront ainsi permis de formu-ler des recommandations relatives à l’amélioration de l’environnement juridique, administratif et financier des autorités locales en matière de finances publiques d’une part, et de services essentiels, d’autre part. Sur cette base, des plans d’action ciblées ont été élaborées par l’ensemble des parties prenantes afin de rendre effectives ces évolutions à même de libérer le potentiel d’action des auto-rités locales.

Dans leurs politiques de décentralisa-tion, les Etats transfèrent ressources et compétences aux Collectivités locales décentralisées dans divers domaines à l’instar de ceux de l’édu-cation, la santé, la voirie, l’assainisse-

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Travaux des groupes plaidoyer ‘’Finances locales’’ et ‘’Services essentiels’’

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de ce Groupe se sont donnés pour objectif final d’améliorer les moyens financiers à disposition des autorités locales pour assurer leurs missions, compétences et répondre ainsi aux enjeux auxquels elles sont confron-tées. Pour faciliter le dialogue multi acteurs et l’émergence de solutions aux problématiques des finances locales, 3 séminaires ont été pro-posés en vue de la mobilisation des ressources propres par les autorités locales, l’évolution des dotations de l’Etat aux autorités locales et l’évolu-tion vers les budgets-programmes.

Pour le Groupe de plaidoyer « Ser-vices essentiels », les travaux ont porté sur le Partenariat stratégique AIMF-Union Européenne, Eau/Assainissement/Déchets, Villes et changements climatiques. Présidés par Mme Célestine Ketcha Courtès, Maire de Bangangté (Cameroun), les travaux de ce Groupe visaient à don-ner aux autorités locales les moyens de faire entendre leur voix et d’amé-liorer l’environnement dans lequel elles exercent leurs compétences sec-torielles en matière d’eau, d’assainis-sement et de gestion des déchets.

Pour faciliter le dialogue multi acteurs et l’émergence de solutions aux pro-blématiques des services essentiels, 3 séminaires ont été programmés portant sur : - la gouvernance et la maîtrise d’ou-vrage en matière d’accès à l’eau potable, d’assainissement de base et de gestion des déchets solides - Quels modes de gestion et quelle ré-partition des rôles entre les différents acteurs. Quel rôle pour l’autorité lo-cale : maître d’ouvrage et acteur de la sensibilisation et de l’éducation des

populations ? Quels impacts législa-tifs règlementaires, pratiques sur l’en-vironnement et le travail des autorités locales ?. Concernant le financement des services d’accès à l’eau potable, d’assainissement de base et de ges-tion des déchets solides (transferts, ressources propres, utilisateurs, valo-risation des déchets, financements internationaux, financements inno-vants), ou s’interrogeant sur quelles solutions pratiques adopter pour une couverture optimale en matière d’eau potable, assainissement de base et gestion des déchets ? Présentation d’études de cas et projets concrets de villes.

Renforcer le rôle de l’élu local

De façon générale pour les deux Groupes de plaidoyer, la démarche empruntée répond directement aux préoccupations exprimées par les membres de l’AIMF lors de l’Assem-blée Générale de Kinshasa en 2014, et qui portaient sur les entraves limi-tant leurs capacités à répondre plei-nement aux attentes de leurs popula-tions. Cette démarche s’inscrit dans le

cadre du partenariat stratégique signé entre l’AIMF et la Commission Eu-ropéenne le 21 janvier 2015 pour la période 2015-2020. Elle en constitue le premier projet, pour une durée de 3 ans (2015-2018).

In fine, dans le contexte de ce par-tenariat AIMF/Commission Euro-péenne, l’enjeu est d’intervenir sur l’environnement des autorités locales, faire évoluer les dispositions législa-tives, règlementaires, budgétaires et les pratiques des différents acteurs pour la valorisation du potentiel d’ac-tion et de mobilisation des recettes des autorités locales. Il s’agit aussi et

surtout de renforcer le rôle de l’élu local, comme décideur politique, maître d’ouvrage et non comme maître d’œuvre d’actions décidées en dehors de l’autorité locale.

Gina Clarisse MONEZE

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Photo de famille des participants du plaidoyer

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Douala, village de l’art et de la culture

patrimoine Urbain. C’est soucieux de cela que, la Communauté Urbaine de Douala souhaite formaliser les axes de partenariat au profit de la culture et de l’art pour le rayonnement de la ville de Douala et la sauvegarde de son patrimoine culturel et historique.

Une Convention de Partenariat avec l’association Doual’Art sera signée officiellement le 10 avril 2017 dans la Salle des Actes Rudolph TOKOTO à l’Hôtel de Ville de Douala en pré-sence de l’Exécutif Communautaire, le personnel CUD, ainsi que quelques autorités administratives et tradition-nelles de la ville, des responsables de cette Association.

La Convention de Partenariat avec le Festival FOMARIC, quant à elle, a été signée le 13 février dernier. Il faut reconnaitre que les axes inclus dans ce partenariat prennent en compte les priorités artistico-culturelles qui s’al-lient dans un sillage de la valorisation de la culture tant sur le plan national que sur le plan international, en met-tant en avant la compétence culturelle dans divers domaines. A cet agenda artistique et culturel annuel viendra s’ajouter l’association Doual’art qui adhère aussi à cette po-litique de valorisation et de préserva-tion de nos richesses culturelles. L’as-sociation Doual’art qui place l’art et la culture comme atout primordial du

La Ville de Douala enregistre plu-sieurs rendez-vous culturels pen-dant l’année. L’un des plus prisé est le Festival FOMARIC qui draine chaque année de nombreuses foules. L’objectif étant de mettre à la disposition des artistes et tous ceux qui exercent dans le domaine de l’art et de la culture un espace d’expression et de valorisation de leur savoir-faire.

La promotion de l’art relevant un caractère identitaire et de

valorisation du territoire, la ville de Douala, soucieuse de la promotion de ce type d’initiatives, met en place un programme de soutien aux initiatives à connotation culturelle et artistique.

C’est un programme qui a conduit à la signature d’une Convention de Partenariat avec des promoteurs de certains événements. C’est ainsi que la première convention du genre a été signée en juin 2016 avec l’Ets Deco-ralia, structure en charge de l’organi-sation du « Marché de noël ». A titre de rappel, le « Marché de noël » est une plateforme de divertissement qui se déroule pendant la période des festivités de fin d’année. C’est donc un évènement pour toutes les popu-lations qui voudront bien se divertir en famille et un véritable carnaval récréatif et plein d’épanouissement.

Damaris Oyoko

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Coupure symbolique du ruban de Fomaric par les Ministre du Commerce et des arts et de la Culture

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ZOOM sur

ZOOM sur

Joyau architectural, magnifique vestige de l’époque coloniale, cette villa pittoresque, construite à une période importante de l’histoire de ville, est dans un état de délabrement et de décrépitude très avancé. Ce alors même qu’elle est un ouvrage essentiel du paysage artistico-culturel de la Ville de Douala

Pouvant être classés au rang de patrimoine d’une Ville, d’un

pays ou même de l’humanité par l’Unesco, les monuments et vestiges historiques restent sous la menace d’une disparition, en l’absence d’une stratégie pour leur sauvegarde. Notre pays Le Cameroun n’est pas épargné par le phénomène.

Initié en 2001 par Ferdinand Léopold Oyono, le Ministre des arts et de la culture d’alors, l’inventaire général du patrimoine culturel national a été lancé en 2001, avec l’expertise tech-nique de la coopération française. L’initiative de Ferdinand Léopold Oyono a malheureusement brusque-ment été interrompue pour des rai-sons diverses en 2009. Laissant ainsi le patrimoine culturel et artistique

national méconnu des populations du Cameroun. La ville de Douala, porte d’entrée et de sortie du Cameroun, est dotée d’un riche patrimoine culturel mal ap-préhendé par ses citoyens. Cet héri-tage culturel authentique et diversifié reste négligé et sous-exploité. Parmi les monuments historiques conservés par la ville de Douala figurent « l’hôpital allemand », construit de 1891 à 1896, rénové par les français en 1930, « le Palais du roi Auguste Manga Ndumbè », la Pagode, bâtiment composite du début du XXe siècle qui est, par sa valeur monumen-tale, le symbole du pouvoir autoch-tone. De l’époque française, Douala a également hérité de « la Chambre de commerce » (1927–1928), quar-

tier général de la France libre en 1940, du « Palais de Justice » (1930–1931), actuelle Cour d’appel du Littoral, de « la cathédrale Saint Pierre et Saint Paul», achevée en 1936, jouxtée par l’ensemble scolaire Saint–Jean Bosco, du mythique « Hôtel Akwa Palace », construit en 1951 et de la nouvelle « Poste Centrale » de 1952, sans ou-blier « la Maison Mandessi Bell ».

Pour mémoire, « la Maison Mandessi Bell » est cette grande demeure de plan rectangulaire faite de briques cuites, recouverte d’un enduit peint, établit sur deux niveaux, situé au cœur du quartier administratif de Bonanjo de Douala. L’ouvrage a été construit par l’intendant du Roi Rudolf Duala Manga, grand propriétaire de planta-tions de cacao. En effet, « le Palais

Zoom sur le Palais Mandessi Bell, ZOOM sur

SOS en faveur d’un symbole de la vitalité historique de la ville de Douala

Vue principale de la maison Mandessi Bell

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ZOOM sur

Mandessi Bell », joyau architectu-ral de l’époque coloniale allemande, présente à son premier niveau, une architecture surélevée, occupée par une galerie plein-cintre faisant le tour du bâtiment et reposant sur des piles massives.

Le second niveau présente lui aussi un aspect quasi-identique. Mais à la différence qu’ici, il y à des baies rec-tangulaires autrefois complètement fermées par des persiennes. On dit de ces galeries qu’elles assurent une bonne protection contre la chaleur avec son vaste toit en tôles favorisant la ventilation des combles et une pro-tection contre les fortes pluies dans cette région soumise au climat équa-torial. Une topographie ancienne, influencée par l’architecture de l’époque allemande montre l’édifice peu après l’achèvément des travaux. Il émerge d’un ensemble de toitures végétales qui recouvrent les petites cases en torchis qui l’entourent. Le contraste est assez saisissant et on ne peut s’empêcher de penser que Man-dessi Bell à voulu témoigner aux yeux de tous, sa réussite dans les affaires.

Se référant au document consen-suel sur La définition du patrimoine culturel et ses composantes, rédigé par Abdelwahed Ben-Ncer, archéo-logue, enseignant-chercheur à l’Insti-tut national des sciences de l’archéo-logie et du patrimoine au Maroc, en collaboration avec Naima Lahbil Tagemouati, consultante, Docteur d’Etat en Economie, ce palais à des composantes qui font de lui un patri-moine. La raison de cette assertion est que les monuments, œuvres archi-tecturales, œuvres de sculptures et de

peintures monumentales, éléments ou structures à caractère archéolo-gique, tels que les inscriptions, les gra-vures ou peintures rupestres, grottes, monuments funéraires ou tout autre élément, qui représente une valeur pour l’art, l’histoire ou la civilisation nationale et/ou universelle, sont gé-néralement classés patrimoine cultu-rel immobilier, cas dudit palais.

Prenant appui sur tous ces faits, il est incontestable que « le Palais Man-dessi Bell » serait d’un grand apport artistique et touristique pour la ville de Douala, car conservant en lui, les réalités socio-économiques du patrimoine régional de l’époque, en termes de durée de vie d’un édifice ou d’intégrité architecturale, faisant aujourd’hui cruellement défaut aux constructions contemporaines.

Il est en effet possible de concentrer dans un édifice, richesse architectu-rale, beauté des sites naturels et den-sité du tissu économique. Rares sont les Régions comme le Littoral, qui

peuvent s’enorgueillir de rassembler simultanément tous ces atouts. Avec des recettes touristiques de l’ordre de 560 milliards de f.CFA en 2016, le Cameroun peut compter avec Doua-la, sa capitale économique. « La Mai-son Mandessi Bell », comme d’autres vestiges dont regorge la capitale éco-nomique est un véritable facteur de développement de premier plan. Un vibrant appel est donc lancé pour une réhabilitation urgente de ce joyau architectural menacé par une impor-tante dégradation du fait de l’action humaine et de la nature.

L’inventaire du patrimoine cultu-rel national, relancé en septembre 2016 par le Ministre des Arts et de la Culture, Narcisse Mouelle Kombi, après 8 ans d’interruption, permettra certainement de réaliser l’ampleur du drame culturel en cours à « La Mai-son Mandessi Bell ».

Danielle Hélène SON

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La pagode, autre vestige d’un patrimoine historique jadis glorieux de la Ville de Douala

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Entre Nous

Entre Nous

Helep ton tat-tat quand il est dans le ndem – Aides ton meilleur ami quand ça ne va pas

Ne lep jamais ta mater war quand tu as les dos - Ne laisse jamais ta maman souffrir quand tu as les moyens

Ne wanda pas sur ce sur quoi tu est fall, falla plutôt le way qui t’a put dans le ndem - Ne soit pas surpris de ta chute, mais cherche plutôt la raison de cette chute

All le moto a des combi mais rare sont ceux qui sont de vrais tat-tat - Tout le monde a des copains, mais rares sont ceux qui sont de vrais amis

Perica ne djam jamais le respect a tes big si tu veux que god te ya mo - Petit frère ne manque jamais de respect à tes ainés si tu veux que dieu te bénisse

Pour que morrow soit mo, tchop et thing a celui qui t’a gui les dols - Pour que demain soit meilleur, mange en pensant à celui qui t’aide

All les awasheurs vont bolè au ngata ou chez lè nièh - Tous les agresseurs vont finir en prison ou en cellule

Erreur for mboutoukou na dame for ndoss – La bêtise des uns fais le succès des autres

Pour comot du nguémé il faut avoir le sang à l’œil – pour s’en sortir dans la vie, il faut avoir de la pugnacité

Le mboa ne donne pas le lait – La vie est difficile au pays

Tu n’a pas de do pas de ndolo ! – Pas d’amour sans argent !

Les playa du Kmer sont tous trong! – Les fêtards du Cameroun sont tous difficiles

Si morrow tu ne m’a give pas mes do, tu vas nièh ce que je vais te do - Si d’ici demain tu ne me rembourses pas mon argent, tu vas voir ce que je vais te faire

Ne djoum pas dans le ndem – Ne te fourvoies pas (ne trompes pas)

Les gars ont le sang à l’œil – Les gars sont déterminés

Si Tu me ndem, je djoum dans le sa-gat sagat – Si tu me trompes je gâte tout

Rythme le client dans le modèle pour avoir de quoi tchop le shap – convainc le client pour avoir de quoi manger le matin

Angoise le mougou pour qu’il fall dans ton kata – Baratine le naïf pour le prendre à ton jeu

G Wanda que dans ce mboa on ya mo les mimbo, les tongo, les jong, les tchop, les Djoka, les waka, le ndam-ba...même s’il n’y a pas le tchoko c’est la bringue que tu veux voir ? – Je suis surpris de voir combien les gens chez nous aiment boire, manger, se saouler, se divertir, jouer au foot …, même s’il n ya pas d’argent la fête est de taille

Kan tu ya mo une ngah du kwatt, si tu es 11 devant 11 tu es dans le kongep car tu es le gros mougou! Les bobos et les mouna for tété avec leur big bougna ne vont pas te give le lait– Quand tu aimes la plus belle fille du quartier, et que tu es fauché, tu es dans la galère car les fils à papa et les fêtards n’auront qu’à se pointer avec leurs belles bagnoles et c’en est fini pour toi.

On est dans le jonglage! – on se débrouille

Les ways forts! On a boundja un kan-kan but! - Quel but extraordinaire on a marqué !

Le zoloh compte 2 buts ! – un but marqué par grand pont compte double

Avec Kollo tu as 2 jong de fap cent ! - Avec 1000 fcfa tu peux boire tes 2 bières à 500frs la bière

Le nguémé nous ham! - La galère nous gère

Quelques Expressions en Camfranglais

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