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La référence afro-caribéenne Ne pas jeter sur la voie publique POLITIQUE 10 SOCIÉTÉ 20 ENVIRONNEMENT 14 INVITÉ 18 RENCONTRE 24 DIASPORAS news N°24 Novembre 2011 DOSSIER 4 REGARDS CROISÉS SUR DEUX PRÉSIDENTS QUI VEULENT CHANGER LA FACE DU MONDE GRATUIT GLORIA MIKA INVITE LA JEUNESSE AFRICAINE À S'IMPLIQUER KADHAFI ADIEU AU "ROI DES ROIS D'AFRIQUE" INVITÉE DU MOIS MME CLÉMÉNCE MEZUI MBOULOU LA PORTE-PAROLE D'ALI BONGO PARLE LES FEMMES À L'HONNEUR COTATION EN BOURSE SAMUEL MARÉCHAL OBAMA-SARKOZY LE MILITANT DE LA CAUSE DES SOCIÉTÉS AFRICAINES CAN 2012 POSTER DES "PANTHÈRES" DU GABON DÉVELOPPEMENT DU MILLÉNIUM PRIX NOBEL DE LA PAIX 2011

Diaspora News Novembre 2011

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La référence afro-caribéenne

Ne pas jeter sur la voie publique

Politique 10 Société 20environnement 14 invité 18 rencontre 24

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N°24

Novembre 2011

DoSSier 4

RegaRds cRoisés suR deux pRésidents qui veulent changeR la face du monde

Gratuit

gloRia mika invite la jeunesse

afRicaine à s'impliqueR

kadhafi adieu au

"Roi des Rois d'afRique"

invitée du mois mme cléménce mezui mBoulou la poRte-paRole d'ali Bongo paRle

les femmes à l'honneuR

cotation en BouRse samuel maRéchal

Obama-SarkOzy

Le miLitaNt de La cause des

sociétés africaiNes

caN 2012 poster des

"paNthères" du GaboN

développement du millénium

pRix noBel de la paix 2011

Epris d’un panafricanisme intéressé, souvent contesté par ses pairs à cause de l’excentri-cité de ses idées et des nombreuses contradic-tions internes libyennes, les populations noires

autochtones ou allochtones sont traitées comme des moins que rien, Mouammar Kadhafi rêvait de grandes choses.

De son vivant, ce mégalomane tyrannique du désert était parmi les plus gros contributeurs du budget de l’Union Africaine (25 %) et payait les cotisations de certains des 54 Etats membres en difficulté de tréso-rerie. Poussé par cette fièvre fédératrice et la sura-bondance de la rente pétrolière, le colonel Kadhafi ne lésinait pas sur les moyens.

Pour être partie prenante dans les affaires de ses voisins, il avait créé dans les années 90 la Libyan Afri-can Investment Company (Laico) qui est une filiale de la Libyan Arab Foreign Investment Company (Lafico). Cette structure de financement de la Libye à l'étran-ger est comparable à l’AFD (Agence Française de Développement).

Cet outil de financement du développement qui per-mettait de répondre aux besoins des pays du Sud, gère le portefeuille que Mouammar Kadhafi avait al-loué, hors pétrole, à des investissements dans 25 pays africains. Le cumul des investissements de la Laico en Afrique subsaharienne était estimé à 1 milliard de dollars.

Avec la hausse de ses revenus pétroliers, la Libye avait même augmenté de 2 milliards de dollars le fonds consacré aux pays du continent sur la période 2008-2012. Et, le tourisme et l'hôtellerie représentaient les 60 % des investissements. La Laico était également présente dans les télécommunications, notamment au Niger, dans l'agroalimentaire, l'agriculture et l'hydrau-lique, les mines, les centres commerciaux (…)

Après une décennie d’exercice, les investissements de la Libyan African Investment Company se comptaient par centaines sur le continent. En effet, pour plaire et se rendre incontournable au sein des instances di-rigeantes de l’Union Africaine, Kadhafi n’hésitait pas à soudoyer ses pairs. Il déboursait des milliards de

dollars pour construire des routes, des mosquées, des écoles, des hôtels de luxe (…) chez ses voisins les plus pauvres ou du moins chez ceux qui acceptaient de se faire payer rubis sur l’ongle leur soutien et adhésion à son idée des « Etats-Unis d’Afrique ».

Une obsession que nombre de ses détracteurs quali-fiaient d’ailleurs d’utopique. Parmi ces innombrables réalisations, on compte la belle mosquée qui domine la capitale du Niger, Niamey, construite dans les an-nées 70. Un don du guide qui avait une forte préfé-rence pour les lieux de culte.

Idem au Mali où il a fait construire également une mosquée à Bamako et a contribué au financement d’un complexe pour le gouvernement malien. Kadhafi a également investi beaucoup d’argent au Tchad voi-sin et au Burkina Faso. Le luxueux hôtel Libya (Sofitel Ouaga 2000) 5 étoiles est un bel exemple de cette coopération Sud-Sud développée à travers la Laico.

Mouammar Kadhafi n’étant plus de ce monde depuis le 20 octobre 2011, ces actifs à l’étranger pourraient faire l’objet de conflits d’intérêts entre les nouveaux maîtres de la Libye et les pays africains qui ont énor-mément bénéficié des investissements et des fonds de la Laico. Au moment où le CNT fait l’état des lieux de la gestion de Kadhafi, va-t-il demander des comptes aux Etats africains bénéficiaires des réalisations de la Laico ? Comment va-t-il s’y prendre dans un contexte où l’assassinat de Kadhafi est très mal interprété et perçu comme une vendetta occidentale ? Loin s’en faut, il est clair que les dirigeants du CNT n’auront pas la main heureuse pour prendre possession de cet héritage incommensurable.

Du reste, il y a de fortes chances que les chefs d’Etat africains qui furent de très bons amis de Mouammar Kadhafi ne coopèrent pas facilement avec le CNT et encore moins ne rétrocèdent les fonds alloués à leur pays. On voit bien que M. Abdel Rahim al-Kib, le tout nouveau Premier ministre du gouvernement de transi-tion en Libye, nouvellement élu, devra user de beau-coup de diplomatie et de tact pour se faire accepter par la grande famille de l’Union Africaine en général et les thuriféraires du guide en particulier.

Clément Yao

EditoDiasporas News

NUMéRO 24 DE NOvEMbRE 2011 DIASpORAS-NEwS

édité par dcs GroupaGeNce de commuNicatioN eN

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oNt coLLaboré à ce Numéro : CLEMENT YAO

ALEx ZAKALUCIEN hOUNKANLI

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CONFOrMéMENT à LA LOI DU 11 MArS 1957 SUr LA PrOPrIéTé LITTérAIrE ET ArTISTIqUE. LES DOCUMENTS rEçUS

DEVIENNENT PrOPrIéTé DU MAgAZINE.

Le cNt et Les iNvestissemeNts de kadhafi eN afrique

erratumUne erreur s’est glissée dans l’article ‘’Françafrique’’ de notre dernière parution à propos des valises d’ar-gent qui circulent sous le manteau venant des anciennes colonies françaises d’Afrique noire au bénéfice des dirigeants politiques français de tous bords. Il ne s’agissait pas d’Albert Bourgi mais bien de robert Bourgi. Nous tenons à nous excuser pour les incon-vénients qu’auraient pu causer cette erreur malencontreuse.

La Rédaction

DiasporasnewsLa référence afro-caribéenne

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chefs de l’exécutif français et américain n’ont partagé autant d’opinions sur la question de la démocratie et la façon dont les Etats doivent être désormais dirigés en dépit de leur sou-veraineté. Ils ont redessiné la cartographie du monde, les rapports de force, et redéfini sur-tout le profil du nouveau dirigeant du 21ème siècle. Pour prétendre diriger un Etat de nos jours, il faut remplir des conditions très strictes et précises avant d’être accepté dans le club privé des chefs d’Etat exemplaires. Du reste, il faut être un amoureux de la démocratie, un pieux des droits de l’homme et épouser la bonne gouvernance pour le meilleur et le pire du capitalisme. pour les petits Etats qui ne se sont pas encore rangés sous le parapluie des puissances occidentales, il vaut mieux compter parmi les pays certifiés comme « démocratie en développement.» Sarkozy et Obama n’ont de cesse de donner des leçons de démocratie aux dirigeants ré-calcitrants du monde qui font la sourde oreille à leurs recommandations et n’hésitent pas à les prévenir qu’ils en tireront toutes les consé-quences. L’ancien président ivoirien Laurent gbagbo et son clan en savent quelque chose. Lui qui a voulu se mettre en travers de la dé-mocratie en refusant de céder le pouvoir alors qu’il avait perdu les élections présidentielles dans son pays, la Côte d’Ivoire. Les dernières victimes du rouleau compresseur franco-amé-ricain sont le Libyen Mouammar Kadhafi et les siens. Eux non plus, n’ont pas vu venir le vent du changement mené par le CNT (Conseil Natio-nal de Transition) et insufflé par l’Occident. Lors de son premier déplacement en terre africaine en 2009 après son élection, Oba-ma n’avait-il pas invité les Etats africains à se

doter d’« institutions fortes et non d’hommes forts » ? Ceux qu’on a appelé les dinosaures ne se sont même pas sentis indexés au point que certains continuent de tripatouiller leur constitution pour se maintenir ad vitam au pouvoir. A l’inver-se, il y a une génération de chefs d’Etat africains taillés sur le modèle occidental, des technocrates, respectueux de la démocratie et des droits de l’homme. A ceux-là, le président amé-ricain n’hésite pas à distribuer des bons points pour conduite exemplaire, à leur offrir un

voyage « important visitor » à washington avec le ticket d’entrée à l’AGOA pour ceux qui n’en sont pas encore membres. Le 29 juillet dernier, quatre chefs d’Etat de l’Afrique de l’Ouest, triés sur le volet, ont été les honorables invités de barack Obama. Il y avait l’Ivoirien Alassane Ouattara, le béninois Boni Yayi, le guinéen Alpha Condé et le Nigé-rien Mahamadou Issoufou. Ils ont été congra-tulés à la Maison blanche devant les caméras du monde entier. C’était là une façon, pour le

locataire du Bureau ovale, de les encourager à démocratiser davantage leur pays respectif. a l’inverse, cela n’était-il pas aussi une fa-çon insidieuse d’inciter les mauvais élèves à changer de ligne de conduite et à emboîter le pas aux quatre nominés ? quant à Sarkozy, il a toujours plaidé pour la démocratie et les droits de l'homme en Afrique comme un «héritage commun» en se défendant de vouloir plaquer artificiellement des valeurs occidentales sur les sociétés afri-caines. « L'émergence de la démocratie dans le monde arabe constitue la meilleure réponse au fanatisme.» tel est le fond de sa pensée sur les grands bouleversements qui s’opèrent en

ce moment dans cette partie du monde.Il ne faut donc pas se méprendre sur la chute des régimes dictatoriaux en Afrique. Les spé-cialistes en géopolitique pensent que ces évé-nements ne se sont pas produits par hasard. Ils auraient été pensés, conçus, encouragés, accompagnés voire provoqués.Le printemps arabe qui a conduit à la chute du Tunisien Ben Ali, de l’Egyptien hosni Mouba-rak et plus récemment à l’assassinat de Libyen Mouammar Kadhafi reposerait sur l’hypothèse d’un nouvel ordre mondial qui est en train de se mettre inexorablement en place. Et le cou-ple Obama-Sarkozy semble prendre la tête du peloton. La gouvernance mondiale impulsée par ces dirigeants occidentaux viendrait corroborer cette hypothèse. Pour réduire les déséquilibres mondiaux, les épineuses questions de la mon-naie, des prix des matières premières et de tous les autres sujets économiques, sont sur la table du G20, tractées par le couple franco-américain. C’est donc tout légitimement que les présidents Barack Obama et Nicolas Sarkozy peuvent, par exemple, se permettre de don-ner des orientations politiques et économiques, pour ne pas dire des directives, que le monde entier doit suivre à la lettre. Cette pensée unique dans un monde désormais unipolaire est souvent illustrée par des discours qui en disent long sur le cheminement vers ce nouvel ordre mondial. Mettant sous le bois-seau le quotidien de ses concitoyens, barack Obama, lui-même, se donne de plus en plus une stature de président de la gouvernance mondiale qui est plutôt préoccupé par les pro-blèmes qui touchent la planète entière. « Trop de gens sont encore au chômage, trop d'entre-prises ont des problèmes pour se financer et il y a encore trop de déséquilibres dans le monde qui entravent les perspectives de croissance. Nous avons discuté de la façon de coordonner nos agendas de façon à être les plus productifs possible et à proposer le genre de réformes et de suivi qui auront pour résultat la prospérité pour les gens partout dans le monde. » pestait-il lors du dernier sommet du G20. En sollicitant de nouveau le suffrage universel de leurs concitoyens, Nicolas Sarkozy et Ba-rack Obama veulent tout simplement para-chever leurs œuvres inachevées. Comme des mousquetaires, ils sont attachés à l’honneur et à l’amitié réciproque.

Clément Yao

Le 6 novembre 2012, Barack hussein Oba-ma, 44ème président des Etats-Unis, bri-

guera un second mandat de quatre ans, à 50 ans révo-lus, sous la bannière du Parti démocrate. Une élection qui l’opposera sûrement à un ad-versaire républicain qui sera connu lors des prochaines pri-maires de ce parti. D’ores et déjà, pour de nombreux son-deurs, le premier afro-amé-ricain à accéder à la Maison blanche a de fortes chances de prêter de nouveau ser-ment le 20 janvier 2013. En attendant la grande bataille électorale, barack Obama et son équipe met-tent les bouchées doubles pour séduire l’élec-torat américain.En France, la prochaine élection présidentielle de la Vème république se tiendra le 22 avril 2012 pour le premier tour et le 6 mai pour le second. Même si officiellement le président

sortant, Nicolas Sarkozy, âgé de six ans de

plus que Obama (56 ans), n’a pas encore fait savoir son intention de briguer un second et dernier mandat, tout porte à croire qu’il est le candidat naturel de son parti, l’UMp (Union pour un Mouvement populaire). Nous avons affaire à deux présidents de même génération dont les premiers mandats sont empreints de beaucoup de bonnes inten-tions même si des ratés sont à relever. Nous nous garderons de faire un bilan au risque de nous focaliser sur un étalage incomplet de faits et d’actes. En revanche, nous retenons qu’ils ont été des présidents de grandes réformes administratives et qu’ils se sont taillé par la même occasion un rayonnement international enviable. Nicolas Sarkozy et Barack Obama, qui s’ad-mirent d’ailleurs mutuellement, étaient sur tous les fronts. On les a vus main dans la main sur la question de l’Afghanistan. Ce qui n’avait toujours pas été le cas sous la présidence de Jacques Chirac et de george w. Bush quand il s’est agi d’aller faire la guerre à l’Irak de Saddam hussein, supposé être un des soutiens

indéfectible de Ben Laden et de son organisa-tion Al qaïda. Même convergence de vue sur la question de la lutte contre le terrorisme dans le monde. Là où les Etats-Unis posent les pieds pour com-battre le terrorisme, la France, très solidaire, y envoie ses troupes. Et, peu importe le prix à payer. Aujourd’hui, près de 4 000 soldats tricolores risquent leur vie tous les jours dans l’ISAF (la Force Internationale d’Assistance à la Sécurité) où les Américains ont le plus gros contingent, «Pour rétablir paix et stabilité dans ce pays et contribuer à son développe-ment» contre les « méchants » talibans. quant au bilan, le nombre de soldats français tombés au combat depuis 2001 est porté à 74. Un lourd sacrifice qu’assume l’Elysée qui consi-dère que «Ces opérations récentes, bien que meurtrières, n'entament pas la résolution de la France. » (Sic !)

De mémoire, sous la mandature de Nicolas Sarkozy et de Barack Obama, jamais les

obama et sarkozy

Nicolas sarkozy et barack obama, deux présidents au style de gouvernance presque comparable, dont la modernité de la vision politique pour leur pays respectif et le monde de façon générale a convaincu leurs partisans et électeurs. La sollicitation d’un second mandat sonne comme une nécessité de vouloir changer à tout prix la face du monde.

reGards croisés sur deux présideNts qui veuLeNt chaN-Ger La face du moNde

SArKOZY

BArACK OBAMA ET NICOLAS SArKOZY

IL FAUT rEMPLIr DES CONDITIONS TrèS

STrICTES ET PréCISES AVANT D’êTrE AC-

CEPTé DANS LE CLUB PrIVé DES ChEFS

D’ETAT ExEMPLAIrES.

BArACK OBAMA ET NICOLAS SArKOZY

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Diasporas News« iNscriptioN au WWW.saLoNsdafrique.com/sereb »

C’est une évidence. Force est de se ren-dre compte qu’il n’y a pas de justice dans les relations internationales. Il n’y a que des intérêts d’Etats à défendre

et à sauvegarder. Et comme rien ne se fait sans les hommes, rien ne se fait sans les institutions, l’Afrique devra se déterminer à faire face à l’épreuve de la démocratisation pour connaître le grand chan-gement, à l’instar des autres continents. Toutefois les hommes ne manquent pas, seules les institutions, qui sont souvent le ventre mou du maillon. Les élec-tions étant la première expression démocratique, il est normal qu’on s’y attache. Tout commence au Togo où Faure gnassingbé inaugure le calendrier électoral 2010-2011. Le 4 mars 2010, le fils du ‘‘Timonier’’ est réélu avec 60% des voix. Tandis qu’Omar El-béchir recueillait 68,24% des suffra-ges lors de la présidentielle et des législatives au Soudan, le 11 avril 2010. En Ethiopie, le président Meles Zenawi et le Front révolutionnaire et Dé-mocratique des peuples Ethiopiens (EpRDF), parti au pouvoir, arrivent très largement en tête des législatives le 23 mai 2010.

pas de surprise à Maurice, le 5 mai 2010. Le premier ministre Navim ramgoolam, pour un second mandat consécutif d’une durée de 5 ans, remporte les législatives. Pendant qu’au Burundi, Pierre Nkurunziza, seul candidat à la présidentielle du 28 juin 2010, gagne avec un score de 91,62%. A Sao-Tomé et Principe, c’est l’opposition ADI qui remporte les légis-latives du 1er août 2010. Pour Paul Kagamé l’élection présidentielle du 9 août 2010 n’était qu’une formalité. Il l’emporte avec 93% des voix pour une durée de 7 ans. En Tanzanie, le président Jakaya Kikwete est réélu avec 61,17% des suffrages lors de la présidentielle et des législatives, le 31 octobre 2010. Avec 52,52% au second tour le 7 novembre 2010 après le report du 19 septembre de l’élec-

tion présidentielle, dont le premier tour a eu lieu le 27 juin 2010, l’ « opposant historique » guinéen est déclaré vainqueur. quant au président sortant du burkina Faso, blaise Com-paoré, sa victoire est nette avec 80,98% des suffrages exprimés le 21 novembre 2010.

Après plusieurs reports, l’élection présidentiel-le en Côte d’Ivoire, dont le premier tour a eu lieu le 31 octobre 2010, a donné son verdict au second tour le 28 novembre 2010. Est élu Alassane Ouattara avec 54,10% des voix. Le Parti National Démocrate (PND) d’hosni Mou-barak remporte les législatives et les sénato-riales en Egypte le 28 novembre et le 5 dé-cembre 2010. Après avoir gagné la primaire du 7 novembre, Ikililou Dhoinine remporte avec 61% des suffrages les élections du président de l’Union et des gouverneurs des Iles des Co-mores le 26 décembre 2010 après le report de mai. Tandis qu’au Sud-Soudan, le 9 jan-vier 2011, c’est le « oui » qui l’emporte avec 98,83% au référendum sur l’indépendance. En République Centrafricaine, le président Fran-çois Bozizé est réélu avec 64,37% des voix le 23 janvier 2011 dès le premier tour de la présidentielle et des législatives après le re-port du 16 mai 2010. Après avoir échoué 4 fois, Mahamadou Is-souffou remporte avec 57,95% des suffra-ges la présidentielle du 31 janvier 2011 et les législatives du 12 mars 2011 au Niger. Au Cap-Vert, l’opposant Jorge Carlos Fonseca du Mouvement pour la Démocratie(MpD) est élu avec 54,26% des voix à l’élection pré-sidentielle du 21 août 2011. Le président Idriss Deby Itno, soutenu par le Mouvement patriotique du Salut (MpS) est réélu avec

83,59% des voix le 25 avril 2011 au Tchad. Le 13 mars 2011, lors de la présidentielle et des législatives au Bénin, Yayi Boni est réélu avec 53,14% des voix. L’élection présiden-tielle du 9 avril 2011 au Nigeria confirme à la tête du pays le président goodluck Jonathan, élu avec 58,89% des suffrages. Mais avant lui, Ismail Omar Guelleh, est réélu avec 80,63% des voix à Djibouti, le 8 avril 2011. C’est sans surprise que paul biya est réélu avec 77,989% des voix au Cameroun lors du scrutin à un tour, le 9 octobre 2011.

du discours de La bauLe à ceLui d’accra

De façon générale, le discours de La Baule proposait la démocratisation du continent aux Africains en échange de l’aide au dévelop-pement. Dans le cadre de la conférence des chefs d’Etat d’Afrique et de France à La baule en France, le président François Mitterrand prononce un discours qui marquera une date importante dans les relations entre la France et l’Afrique. qui selon roland Dumas, ministre des Affaires étrangères d’alors, se résume ain-si : « Le vent de liberté qui a soufflé à l’Est devra souffler un jour en direction du Sud (…) Il n’y a pas de développement sans démocratie et il n’y

L’afrique à L’épreuve De La DémocratisatioN L’année 2010/2011, est l’année des élections présidentielles et lé-gislatives en afrique. une sorte d’année char-nière pour la démocratie africaine. retour sur les élections en afrique ayant marqué l’année 2010 et sur les scrutins déjà passés et à venir en 2011.

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a pas de démocratie sans développement. » Mais vingt ans après, ce discours est toujours à l’ordre du jour. Nicolas Sarkozy ainsi que Barack Oba-ma l’ont repris à leur compte. Lors d’un voyage à Accra au Ghana en 2009, le président américain Barack Obama a dit aux Africains: « L’Occident n’est pas responsable de la destruction de l’écono-mie zimbabwéenne par exemple, ni des guerres où des enfants sont enrôlés comme soldats. »

Avant d’ajouter : « Le peuple ghanéen a travaillé dur pour consolider la démocratie au moyen de passages pacifiques répétés du pouvoir, même à la suite d’élections très serrées. Grâce à une meilleure gouvernance et au rôle de la société civile naissan-te, l’économie ghanéenne a enregistré un taux de croissance impressionnant. » De même au Caire, il a dit : « Chaque nation façonne la démocratie à sa manière, conformément à ses traditions. Mais l’histoire prononce un verdict clair : les gouverne-ments qui respectent la volonté de leur peuple, qui gouvernent par le consentement et non par la coercition, sont plus prospères, plus stables et plus florissants que ceux qui ne le font pas. » C’est clair pour Barack Obama, la bonne gouvernance et la démocratisation de la vie politique sont les conditionnalités de l’octroi de l’aide au dévelop-pement.

uNe NouveLLe ère

L’année 2010/2011 est l’année des élections sur le continent. Une question majeure pour les Afri-cains qui aspirent à la démocratie pour laquelle ils se battent chaque jour. L’Afrique refuse d’être le théâtre des coups d’Etat d’hier et aujourd’hui des tripatouillages de la Constitution pour ceux qui veulent accéder ou s’accrocher au pouvoir. C’est le cas dans des pays comme le Zimbabwe, la guinée Equatoriale, le Congo Brazzaville, le Sénégal, le Togo, le Kenya, la Côte d’Ivoire, la Tunisie, la Libye, le Maroc. faut-il redouter l’is-sue de l’élection présidentielle du 24 novembre en Gambie ? Le président gambien Yahya Jam-meh, est un autocrate et un charlatan qui prétend guérir le VIh/SIDA sans en donner la preuve. La population vit dans la misère pendant qu’il s’en-richit illicitement. Il a la dent dure contre le Séné-gal et même d’autres pays de la CEDEAO.

On a l’impression que la Gambie est un désert dans la région, voire le monde. A ses visiteurs, M. Jammeh dit que c’est Allah qui lui a donné le pouvoir de renverser le régime de Dawda Jawara en 1994. Alors personne ne pourra lui ravir son fauteuil. Pour la diaspora gambienne le président Jammeh est un fou. Ses intentions sont

rétrogrades et nuisibles au peuple. C’est un dic-tateur et un usurpateur de pouvoir qui ne mérite pas d’être à la tête de la gambie. Il doit être mis hors jeu pour rendre le pays enviable et fré-quentable. Comme lui, il y a de nombreux chefs d’Etat qui pensent que la démocratie est un luxe pour l’Afrique. Non, la démocratie est un moyen pour le développement économique et social du continent.

Tant que des leaders africains quoique battus dans les urnes refuseront de partir, l’Occident viendra toujours au secours de la majorité silen-cieuse et sans armes. Il n’y a qu’à voir ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire où la communauté inter-nationale a chassé Laurent gbagbo du pouvoir. C’est la pire humiliation pour celui qui se faisait appeler le « Père de la démocratie et l’Enfant des élections en Côte d’Ivoire. » Eh bien ! que dire du ‘‘Printemps arabe’’ qui a renversé les régimes de Ben Ali de Tunisie, d’hosni Moubarak d’Egypte et précipité la mort de Mouammar Kadhafi de Libye ? hormis le cas libyen, il faut saluer le courage et l’audace de la ‘‘rue arabe’’ qui a eu raison des deux premiers cités. A côté des régimes autoritai-res sur le continent, on trouve quelques modèles de démocratie et de bonne gouvernance comme le bénin, Maurice, le Cap-vert, le Ghana, etc.

L’afrique face à soN destiN

Il faut reconnaître que l’Afrique ne peut être en marge de la mondialisation. Pour mériter le sou-tien de l’Occident elle doit s’inscrire dans le pro-cessus de démocratisation politique en marche. Mais également, l’Europe et les Etats-Unis doivent être fermes avec les biens mal acquis apparte-nant aux dictateurs. Le discours de La baule de François Mitterrand et celui de Barack Obama doivent servir de ‘‘feuille de route’’ pour mettre hors d’état de nuire tous les leaders rétrogrades au pouvoir en Afrique. Ils sont tous corrompus et ne pensent qu’à leur progéniture et non au bien-être social des populations qu’ils sont censés gou-verner. Au pouvoir par des coups d’Etat pour les uns et par des tripatouillages constitutionnels pour les autres depuis plusieurs années, ces dictateurs sont l’image d’une Afrique, à la fois déclinante et corrompue. La communauté internationale doit prendre des mesures pour que ces dictateurs qui se soucient peu de leurs populations rendent des comptes, au même titre que des génocidaires, devant la Cour pénale Internationale.

Faustin Dali

politique

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être le seul salut des assiégés. C’est l’option que Salif Al-Islam, le dernier fils de Kadhafi encore en cavale, aurait choisi. Aux dernières nouvelles, il tenterait de rejoindre le Niger en traversant la région désertique de ghat. Entre la peste et le choléra, il préfèrerait mille fois se rendre à la CPI plutôt que de goûter aux affres des geôles libyennes.Tandis que le guide Libyen faisait partie d’un convoi de 30 véhicules composés de 4x4 et de véhicules blindés légers. Le dispositif de sur-veillance aérienne de l’OTAN n’a eu aucun mal à repérer cette colonne de voitures. Ordre a été donc donné aux avions et autres drones de « neutraliser » le convoi. Les images de voitures calcinées montrent que se sortir de ce raid relève déjà d’un petit miracle. Moatas-sem Kadhafi n’aurait d’ailleurs pas survécu à cette attaque.Le soir même, le centre de commandement de l’Alliance Atlantique a confirmé avoir stoppé une sortie de convoi sans savoir au préalable si le colonel Kadhafi s’y trouvait. Le chauvi-nisme français s’est encore une fois illustré de la bouche du ministre de la Défense Gérard Longuet. Invité d’une chaîne de radio le len-demain de la mort du colonel Kadhafi, il a affirmé que des avions de chasse français ont effectivement participé au raid de neutralisa-tion. Ne pas avoir leur nom cité au générique n’est pas français, quand bien même la vic-time est un pays allié. Lors de la guerre des Malouines en 1982 entre la grande-Bretagne et l’Argentine, le destroyer anglais Sheffield a été coulé par des missiles exocet « made in France » lancés à partir du Mirage Super-Etendard vendu quelques années plus tôt aux argentins. La France n’a pu s’empêcher de chanter « cocorico ! », faisant fi de la douleur des anglais !

Le LYNchaGe du coLoNeL kadhafi

Blessé aux jambes et à la tête au cours du bombardement de son convoi, le Guide libyen se serait réfugié dans une canalisation au bord de la route. Aujourd’hui, ce fameux tube en béton est couvert de tags. Ironie du sort, celui qui vociférait, depuis des mois, disant qu’il irait traquer les « rats », c’est-à-dire les rebelles, se fait prendre comme un prédateur acculé par ses adversaires, dans la savane. A partir de cet instant-là, les versions diver-gent. Saura-t-on un jour la version exacte des circonstances de la mort du colonel Kadhafi ? Chaque rebelle a eu une histoire particulière qu’il a emmenée au front depuis sept mois : un

membre de sa famille disparu dans les geôles du tyran, un compagnon d’armes tombé dans ses bras… Chacun d’eux caresse le rêve d’ob-tenir le scalp du colonel Kadhafi ; la source principale de leur douleur et qui aurait pu évi-ter deux mois de guerre supplémentaires, de-puis la chute de Tripoli. Pour mémoire, le cou-ple Simone et Laurent gbagbo n’a eu la vie sauve, au cours de son exfiltration du palais

présidentiel jusqu’à l’hôtel du golf à Abidjan, que grâce à la protection des Comzones.Livré à la vindicte populaire, Mouammar Kad-hafi n’a pas eu cette chance. Il a vraisembla-blement succombé à ses blessures ou d’un coup de grâce pendant qu’une foule en délire s’ag-glutinait autour de son ennemi juré.

qui aurait vouLu juGer mouammar kadhafi ?

quant au verbatim des faits qui se sont pro-duits au moment de la capture de l’ancien di-rigeant libyen, le communiqué du CNT essaye de ménager la chèvre et le chou mais l’embar-ras ne fait pas de doute. Les Nations Unies et Amnesty International réclament une commis-sion d’enquête pour comprendre la circonstan-ce exacte de la mort du colonel Mouammar Kadhafi ! Une autopsie aurait été faite, mais le résultat sera un secret bien gardé. Depuis 1969, que ce dernier était arrivé au pouvoir, les membres de l’actuel CNT n’ont tous pas été dans l’opposition ; il y a les résistants de la 25ème heure. Pour la communauté interna-tionale, faire le procès du colonel Mouammar Kadhafi lui aurait permis d’avoir une tribune et il ne se serait pas embarrassé pour éventer tous les secrets sur les ventes d’armes et les contrats pétroliers signés avec les pays occi-dentaux. Personne n’avait envie d’un procès

public, synonyme d’un grand déballage de sa part. « Nul ne peut se réjouir de la mort d’un homme, fut-il un dictateur. » a déclaré le président Ni-colas Sarkozy. Mais ainsi va la fin de règne d’un tyran. En 1945, le fasciste italien benito Mussolini et sa compagne Clara Pettaci ont été capturés près du lac de Côme et furent exé-cutés 2 jours après par les résistants. Ensuite le corps de ce dernier a été pendu, exhibé en public. En décembre 1989, lors de la révolu-tion roumaine, l’omnipotent Nicolae Ceausescu et sa femme Elena ont obtenu un simulacre de procès, dans une base militaire de Târgoviste. Sitôt le verdict prononcé, la sentence fut exé-cutée dans une arrière-cour. et saddam hus-sein ? terré comme une taupe dans un trou. il a dû attendre trois longues années avant de passer son cou par un gibet de potence. maintenant, qu’adviendra-t-il des révolu-tions syrienne et yéménite ?

que devieNdra Le priNtemps arabe ?

Le colonel Mouammar Kadhafi aurait-il pu fuir, choisir un exil dans un pays « ami » ? Né à Syrte, il mourra dans cette ville. Le CNT a annoncé officiellement la Libye « libérée » le 23 octobre à Benghazi, ville symbolique du début de l’insurrection. La première déclara-tion du président du CNT Moustapha Abdejalil a quelque peu surpris les alliés de l’OTAN : « la législation de la Libye serait fondée sur la Charia ». Tandis qu’en Tunisie, les premiè-res élections libres, pour la formation d’une assemblée constituante, voient la victoire du parti islamique Ennahada. Ce qui suscite une appréhension voire une inquiétude du côté nord de la Méditerranée.que les occidentaux cessent de croire que leur démocratie et leur principe de Droit de l’homme sont la panacée ! Ils les ont imposés sur toute la planète depuis maintenant deux siècles. Nous devrions nous réjouir d’une nou-velle ère où les peuples veulent prendre leur destinée en main. La Charia renvoie à un sté-réotype d’un régime théocratique à l’iranien-ne qui traumatise encore les pays occidentaux. Ces pays arabes ont acquis de si haute lutte leur liberté qu’ils n’accepteront pas qu’on la confisque de nouveau. Les futurs dirigeants se-ront bien inspirés de veiller à ce que le droit de chaque individu soit respecté et surtout à une meilleure répartition de la richesse.

Alex ZAKA

Triste fin pour un dictateur : un cadavre conservé dans une chambre froide d’un banal entrepôt de supérette à Misrata. Une file d’attente intermina-

ble de rebelles et de civils pour vérifier de leurs propres yeux et immortaliser la photo du tyran gisant à côté d’un de ses fils, Moatas-sem. Le Conseil National de Transition (CNT) a demandé à sa tribu d’origine si elle souhaitait récupérer le corps du défunt. Finalement, la dépouille a été nuitamment enterrée en plein milieu du désert, dans un endroit inconnu pour que le lieu ne devienne à l’avenir un lieu de pèlerinage.

La bataiLLe de sYrte

Syrte, fief et ville natale du colonel Mouam-mar Kadhafi, fut la scène du dernier acte de la fin de 42 ans de règne du guide libyen. Pour les africains, c’est également la ville de la création de l’Union Africaine et de l’enterre-ment de l’OUA en 1999. Car l’hôte des lieux, à l’époque, voulait embrasser un grand des-sein : créer les Etats-Unis d’Afrique.

Fin août, Tripoli tombe. Le clan Kadhafi et les dignitaires du régime sont passés entre les mailles du filet. Le colonel Mouammar Kadhafi et ses fils les plus impliqués au sein du pouvoir se sont volatilisés. Reste aux rebelles d’achever le « travail » : retrouver les fugitifs et conquérir les deux poches de résistance tenues par les loyalistes. Le CNT lance un ultimatum aux forces pro-Kadhafi de Bani walid et Syrte. La première ville, bastion kadhafiste, s’est rendue avec une relative faci-lité et sans grande résistance. Les rumeurs sur la fuite du Guide déchu lui donnaient un don d’ubiquité : tantôt chez les touaregs, le lendemain dans une autre ville. Mais l’âpreté des combats dans les rues de Syrte et le renseigne-ment humain extorqué auprès des prisonniers confortent la présence du dernier carré des fidèles autour du colonel Kadhafi dans le quartier n°2. Com-me toutes les guérillas urbaines, ce sont des combats d’une rare violence. Il ne s’agit plus de frappes chirurgicales délivrées en altitude, mais plutôt une guerre digne des assauts de châteaux forts au Moyen-âge. Plus près de nous, Tripoli, Bani walid et Syrte ressemblent à la bataille de Fallujah (Irak) en 2006 entre les gI’s et les résistants salafistes. Il fallait creu-ser des tunnels de maison en maison en paral-lèle des grandes rues pour mettre hors d’état de nuire les snipers. quitte à les éliminer avec

une arme blanche dans un ultime combat au corps-à-corps. La singularité de Fallujah reste la guerre des nerfs qui accompagnait les hom-mes en première ligne. Les sapeurs américains avançaient en installant une sonorisation qui « crachait » du hard rock ; tandis qu’en face,

les résistants repassaient en boucle les cris de femmes et de bébés gémissant.Lors des trois derniers jours avant la chute de Syrte, les thuwars (révolutionnaires) ont essuyé de lourdes pertes dans leurs rangs : une soixantaine d’hommes. Mais le matin du 20 octobre, quelque chose de bizarre retînt leur attention : les tirs de barrage en première ligne avaient baissé d’intensité.

La part de L’otaN

Comme dans les films, lorsque l’ennemi fait le siège, une tentative de percée en force peut

Libye Le coLoNeL kadhafi, c’est fiNi !

après 42 ans de règne, le « tyran » achève son parcours dans un tuyau de canalisation au bord de la route, entouré de son fidèle garde du corps et de quelques amazones. Le mys-tère restera entier quant à la version exacte du déroulement de cette jour-née du 20 octobre à syrte. Kadhafi

Kadhafi

bataille de Syrte

Otan et Cachette de kadhafi

politique

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cié aux pourparlers et aux négociations de paix. A la fin de la guerre, elle siégea au sein de la Commis-sion Vérité et réconciliation (TrC). Aujourd’hui cette mère de six enfants réside au ghana. Elle a main-tenant une vision plus globale de sa lutte inlassable contre les discriminations dont sont toujours victimes les femmes africaines. Elle est désormais à la tête du Réseau des Femmes pour la paix et la Sécurité en Afrique (wIpSEN).

quant à Ellen Johnson-Sirleaf, co-lauréate, l’arche-vêque Desmond Tutu, au sortir de la messe célébrée pour ses 80 ans, apprend la nouvelle et s’exclame :

« la présidente du Libéria ? Waouuuuhh !!! Elle le mé-rite plus que plusieurs fois, elle a apporté la stabilité là où cela devenait un enfer ». Sa récompense a suscité quelques polémiques pour deux raisons :D’une part, un rapport de la Commission vérité et Réconciliation de 2009 la cite comme l’une des per-sonnes à ne pas occuper de postes officiels pendant 30 ans. La raison en est qu’elle a soutenu l’ancien chef de guerre Charles Taylor. Depuis, elle a déjà reconnu ce soutien financier pour lutter contre le régime sanguinaire du président de l’époque Sa-muel Doe. rappelons qu’Ellen Johnson-Sirleaf, avec la carrière ministérielle que fut la sienne, donc très engagée politiquement contre ce dernier vers les années 1980, fut emprisonnée par deux fois. Elle s’est ensuite ravisée et a fait volte-face, lorsque Charles Taylor est devenu lui-même un criminel sans scrupules et infréquentable. Encore une fois, ses dé-tracteurs ne s’embarrassent pas aujourd’hui pour lui reprocher de ne pas s’être suffisamment impliquée en faveur de la réconciliation nationale lors de son premier mandat à la tête de l’Etat.D’autre part, d’aucuns voient un coup de pouce de la communauté internationale au président sortant que de l’avoir récompensée et ce, moins d’une semaine avant le premier tour des élections présidentielles.

eLectioNs présideNtieLLes sur foNd de poLémiques

A 72 ans, Ellen Johnson-Sirleaf est bien partie pour décrocher son second mandat. Elle a obtenu 44,5%, presque la majorité absolue dès le premier tour, un matelas confortable pour passer et se faire réé-lire. Son challenger direct winston Tubman, neveu de william Tubman (Président de la république

de 1944 à 1971), portant les couleurs du Congrès pour le Changement Démocratique (CDC) culmine à 26,5%. winston Tubman dénonce surtout le coup médiatique du comité « Nobel » pour favoriser la réélection de son adversaire. Tandis que l’ancien footballeur george weah qui a fait un ticket avec winston Tubman, il met en exergue le tripatouillage des urnes. D’après lui, 800.000 bulletins de vote supplémentaires auraient été discrètement glissés dans les urnes.quel sera le report de voix au second tour du 8 novembre ? L’encombrant ancien chef de guerre de-venu pasteur, Prince Johnson, annonce officiellement son soutien en faveur d’Ellen Johnson-Sirleaf. Arrivé troisième du 1er tour, Prince Johnson fait d’une pier-re deux coups. Non seulement, il déteste george weah, le colistier de winston Tubman, mais fait aus-si le calcul suivant : « Le président Ellen Johnson-Sir-leaf, impliqué plus ou moins dans les guerres civiles des années 1990 n’osera pas remuer les sombres histoires du passé. Et donc, elle n’ira pas jusqu’à me livrer à la CPI de la haye » dixit Prince Johnson.Elle a un bilan positif à défendre : une reconstruction des infrastructures, mais les investisseurs étrangers sont quelques peu frileux. La confiance des bailleurs de fonds n’a jamais été démentie. pour autant, le chantier est énorme et elle a demandé l’onction du peuple pour achever le « job ». Comment résorber le chômage qui touche 80% de la population et l’extrême pauvreté des libériens ? Nous avons déjà évoqué le cas du Libéria (ndlr : Diasporas-News du mois de mai 11) sur les problèmes qui restent in-solubles. La corruption, l’absence de tissus industriel de transformation de matières premières capable d’absorber un tant soit peu les personnes et surtout les jeunes actifs. Ensuite, ce clivage séculaire qui dis-tingue les freemen c’est-à-dire l’élite descendant des esclaves affranchis venus des Etats-Unis qui ont fondé le Liberia et les autochtones. Enfin, le DDrr (Désarmement, Démobilisation, Réinsertion, Réinté-gration) n’a jamais été définitivement achevé. La difficulté de réinsertion des démobilisés d’il y a 10 ans. A eux, s’ajoutera l’arrivée des mercenaires libé-riens et ivoiriens ayant participé au conflit postélec-toral de la Côte d’Ivoire.

Alex ZAKA

hoNNeur aux femmes

Surprise ou demi surprise ? Le printemps arabe avait la grosse cote pour la course au Prix Nobel de la paix cette année. Sur 241 impétrants (indivi-dus et organisations) en lice, la yéménite Tawakkol Karman est sortie du chapeau. Elle devra toutefois partager le podium et le chèque de 10 millions de Couronnes suédoises (1 million d’ euros) avec la pré-sidente libérienne Ellen Johnson-Sirleaf ainsi que sa compatriote Leymah gbowee. Le comité « Nobel » a motivé son choix en raison de « leur lutte non-violente pour la sécurité et les droits des femmes ». Ce cru est plus conforme à l’air du temps, compara-tivement au lauréat 2009 qui fut une surprise même pour son bénéficiaire. Barack Obama fraîchement élu à la Maison-blanche, un an auparavant, s’était vu décerner le prix Nobel de la paix sans aucun fait d’armes. Cette fois-ci le signal est clair, lisible : « mettre fin à la répression dont les femmes sont victimes dans de nombreux pays ; une contribution des femmes dans l’édification d’une société démo-cratique dans le monde d’aujourd’hui… ».

Les Lauréats africaiNs

Les temps changent. En effet, les premiers lauréats africains se sont distingués pour leur lutte contre la ségrégation raciale. Albert John Luthuli, président du Congrès National Africain (ANC) de 1951 à 1958 fut le premier noir africain à avoir obtenu le prix Nobel de la paix en 1960. Il était à l’ori-gine de la première campagne de désobéissance civile et non violente en Afrique du Sud au début des années 1950. Nelson Mandela ou Madiba fut son compagnon de lutte. Mais lorsque l’ANC a été interdit en 1960, le mouvement s’est radicalisé avec la création d’une branche armée. Il prit alors une

forme plus violente avec des actes de sabotage. Madiba passa alors vingt-six années de prison à Robben Island jusqu’à sa libération en 1990. Une figure emblématique de cette lutte contre l’apar-theid reçut également le Prix Nobel de la Paix en 1984, il s’agit de l’évêque anglican Desmond Tutu. Au moment où le gouvernement sud africain de Fré-derik de Klerk a décidé d’engager un processus de réconciliation, il fut nommé président de la Commis-sion « vérité et Réconciliation ». Une fois sorti de prison, Nelson Mandela accepta de coopérer avec le gouvernement de Fréderik de Klerk pour abolir l’apartheid. C’est à ce titre que le comité « Nobel » les récompenseront tous les deux en 1993.Ce n’est qu’en 2004 que le continent africain fut

de nouveau primé en la personne de la kenyane wangari Muta Maathai. Fondatrice du mouvement « la ceinture verte » d’obédience écologique, cette biologiste a su associer la cause et la dignité des femmes avec le développement durable, thème cher et à la mode au début des années 2000. Au début de son combat, elle a payé de sa personne pour avoir bravé le régime kenyan ; elle fut frappée, em-bastillée et même menacée de mort. Sa disparition au mois de septembre dernier a laissé le continent orphelin. Ce vide n’aurait-il pas influencé le jury du Prix Nobel pour remplacer une figure emblémati-que de femme, qui plus est, en Afrique ? Toujours est-il qu’aujourd’hui, le contient compte deux fem-mes « nobélisées ».

Les Lauréates LibérieNNes

Leymah roberta gbowee est une militante pour la paix dans un Libéria déchiré par la guerre civile des années 1990. pour toute arme, elle n’ a que sa

capacité de mobilisation et de conviction. Et pour-tant, la magie opère ; elle invite les femmes, de tou-te religion confondue, à prier sans aucune forme de prosélytisme et tout en dépassant le réflexe ethno-centrique. Comment rester les bras ballants pendant la guerre lorsqu’on est mère de famille et qu’on cô-toie des enfants soldats mobilisés, contraints par les adultes, drogués pour en faire des automates à tuer ? Les femmes sont tout autant victimes, veuves ou vio-lées. Elles ont également du payer de lourds tributs. Le passage de son livre autobiographique Pray the devil back to hell (prie pour renvoyer le diable en enfer) résume sa philosophie et sa motivation : « la lutte des libériennes pour la paix n’est pas une his-toire de guerre traditionnelle. Il s’agit d’une armée de femmes qui se sont levées, lorsque personne ne le voulait, sans peur, parce que les pires choses ima-ginables nous étaient déjà arrivées… ».Lorsque son mouvement a pris de l’ampleur, elle créa la women of Liberia Mass Action for peace, en 2003. Son premier acte de bravoure a été de décréter la « grève du sexe » c’est-à-dire deman-der à toutes les libériennes de repousser les avances de leurs partenaires jusqu’au retour de la paix. Nul n’ira vérifier si la pyramide d’âge du Libéria mar-qua une diminution de naissance à cette époque. En tout cas, son courage et son activisme ne sont pas passés inaperçus auprès du président Charles Tay-lor. Son mouvement pacifiste et féministe sera asso-

prix NobeL De La paix 2011 pour des impératifs d’édition, nous vous avions juste annoncé les noms des lauréates du prix Nobel de la paix dans notre dernière livraison (ndlr : diasporas-News n°23). Ne boudons pas notre bon-heur d’avoir deux femmes africaines comme récipiendaires à oslo le 10 décembre prochain.

Leymah roberta gbowee

wangari Muta Maathai

Ellen Johnson-Sirleaf

taWakkoL karmaN, la troisième lauréate

Une grande première pour une femme arabe, Tawakkol Karman, journaliste yéménite et mère de trois enfants a été récompensée pour sa lutte au long cours en faveur des droits des femmes, de la démocratie et de la paix dans un pays dirigé depuis 32 ans par le président omnipotent Ali Abdallah Saleh. Elle a exhorté les yéménites à venir manifester pacifiquement sans se défausser, ce qui lui a valu un bref séjour derrières les barreaux. Elle participa aux marches réprimées dans le sang par les nervis du régime. Sa première réaction à l’annonce de son Prix Nobel était : « heureuse et surprise », ignorant que sa candidature avait été posée. D’après Tawakkol Karman, il s’agit « d’un honneur pour tous les arabes, les musulmans et les femmes ».

LES 3 LauréatES

environnement

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En effet « le protocole de KYOTO » adopté en 1997 a pour principale caractéristique la disposition d’objectifs obligatoires sur les émissions de gaz à effet de serre pour les pays écono-miquement forts qui l’ont accepté. Ces objectifs vont de -8% à

+10% par rapport aux émissions individuelles des pays en 1990 en vue de réduire leurs émissions individuelles globales d’au moins 5% par rapport aux niveaux de 1990 dans la période d’engagement 2008 à 2012. Les futurs objectifs obligatoires prévoient d’établir les périodes d’engagement de l’après 2012.

Aujourd’hui, malheureusement, la consommation de l’énergie en Afrique où vit 15 % de la population mondiale représente actuellement seu-lement 5% de la consommation mondiale primaire globale. La moitié de ces 5% provient de la biomasse traditionnelle qui reste la cause principale de nombreux problèmes sanitaires révélant au passage les dégâts de la déforestation. L’Afrique pourtant possède un potentiel en énergies renouvelables plus de 1000 fois supérieur à ses besoins énergétiques. Et pourtant 594 milliers de personnes, soit 3 Africains sur 4, n’ont pas accès à l’électricité alors que le Conseil Mondial de l’Energie prévoit « un triplement de la demande en électricité en Afrique entre aujourd’hui et 2035. » L’Afrique jouit de ressources en énergies renouvelables diversifiées et très abondantes: éolienne, hydraulique, solaire, énergie de la mer, biomasse.

Malheureusement, aujourd’hui le coût de production sur le continent Africain est d’environ 13 euros, soit près du double comparativement à d’autres marchés émergents. Un phénomène notamment lié aux mauvais

rendements des centrales thermiques, d’anciennes générations.L’Agence Internationale pour l’Energie renouvelable (IrENA) constitue aujourd’hui le siège de consultations concernant la création d’une impor-tante coopération relative à l’accélération du déploiement de l’énergie. C’est justement dans ce cadre-là que 45 pays Africains représentés par 30 ministres et assistants, des délégués de haut niveau de l’Union Afri-caine, de l’ONUDI, du gIEC, du PNUE, de l’Inde, de l’Allemagne et de la France ont pris part, les 8 et 9 juillet 2011, à une réunion de consul-tation à ABU DhABI. Cette réunion servira comme point de départ pour

un projet ambitieux qui comprend le développement de scénarios et de stratégies pour l’Afrique. Créer la stimulation d’un proces-sus de lancement sur tout le conti-nent qui préparera les économies africaines aux contraintes actuel-les du déploiement de l’énergie renouvelable.

La bAD (banque Africaine de Développement) estime que 27 milliards de dollars doivent être investis annuellement afin de réaliser son objectif concernant

l’accès à une énergie électrique durable dans 53 pays membres du continent jusqu’en 2030. Déjà, selon les sources de la bAD, 2 milliards de dollars sont actuellement investis dans le domaine de l’énergie en Afrique subsaharienne par an. Il faut noter que l’Union Européenne dans sa collaboration énergéti-que (ACP-UE) a mis en place un fond fiduciaire pour les infrastructu-res, les partenariats UE-Afrique pour l’énergie ainsi que le mécanisme UN-ENErgY/Afrique établi par les ministres en charge de l’énergie en 2004.

L’Afrique fonde beaucoup d’espoir sur la question de l’énergie renouve-lable et tous les regards sont orientés vers l’année 2012. Parce qu’elle a été décrétée ‘‘l’année internationale d’accès à l’énergie pour tous’’ et pour faire progresser les stratégies de l’Afrique en matière d’énergies renouvelables afin de rattraper son retard.

rENE KOuaME (Italie)

INSTALLATION PhOTOVOLTAIqUE 4. ExEMPLE DE PrODUCTION D'éNErgIE rENOU-VELABLE ET DE PrOTECTION DE L'ENVIrONNEMENT.

INSTALLATION PhOTOVOLTAIqUE 4. ExEMPLE DE PrODUCTION D'éNErgIE rENOU-VELABLE ET DE PrOTECTION DE L'ENVIrONNEMENT.

environnement

eNerGie reNouveLabLe et protectioN de L’eNviroNNemeNt, pourquoi

L’afrique traiNe eNcore ?

INFO pRESSE

Le 6 Novembre 2011, c’est La 25ème jourNée NatioNaLe de L’arbre eN répubLique du coNGo.

thème reteNu : pLaNtoNs des arbres pour Notre aveNir.

ce 6 Novembre le président denis sassou Nguesso procédera au lancement officiel du PRONAR, le programme National d’afforestation et de reboise-ment, dont l’objectif global est de réaliser en 10 ans (2011-2020) un million d’hectares de plantations domaniales d’espèces forestières locales et exoti-ques devant appartenir aux communautés locales. il y aura aussi des vergers d’arbres fruitiers et des palmeraies privées.

Le proNar permettra d’atteindre environ 70% de la couverture nationale et de jeter les bases d’une économie verte, tout en contribuant à l’atteinte des ob-jectifs du millénaire pour le développement, par la réduction de la pauvreté.

ce 6 Novembre, le lancement du proNar se fera dans le district d’ignié à quelques 45 voire 50 km de brazzaville dans le pool Nord. il est prévu de planter avec le chef de l’etat 100 hectares de pins, d’eucalyptus et d’acacias. toutes les couches sociales du pays y seront représentées : administrations publiques et privées, sociétés civiles, partis politiques, oNG et confessions religieuses.

Le PRONAR sera financé en partie par l’Etat Congolais sur fonds propres, emprunts ou remboursements de dettes, des investisseurs et promoteurs pri-vés, des bailleurs de fonds, des donateurs, des financements internationaux comme le fonds vert.

Le réchauffement de la planète au cours de ces dernières années préoccupe tous les dirigeants et tous les pays du monde entier, même si les effets immédiats sont diffé-rents d’un pays à un autre. chaque continent traite le problème selon les conditions environnementales propres à son niveau de développement.

équipe du GaboN

post

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invité du mois

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poLitique iNtérieurediasporas-NeWs : madame, pouveZ-vous préciser à Nos Lecteurs ce qu’est La poLiti-que dite d’émerGeNce iNitiée par Le présideNt aLi boNGo oNdimba ?

cLémeNce meZui mbouLou : Je voudrais commencer par remercier l’équipe de rédaction de « Diasporas–News » pour l’opportunité qu’elle nous offre de parler du Gabon notre pays.

En sollicitant les suffrages des gabonais alors qu’il était candidat à l’élection présidentielle anticipée du 30 août 2009, le président Ali bONGO ONDIMbA leur a présenté son pro-jet de société intitulé « l’Avenir en Confiance » dans lequel il demande à tous ses compatriotes de se lever pour agir ensemble afin de condui-re le gabon vers un avenir en confiance.Suite à sa brillante élection et à l’issue de son investiture, le Chef de l’Etat a résolument adopté une politique dynamique tendant à faire du gabon un pays émergent à l’orée 2025. Loin d’être un slogan creux, la politi-que dite d’émergence s’appuie sur une vision, celle d’un Gabon où il fera bon vivre, où nos compatriotes auront retrouvé la confiance en leurs capacités, où l’activité économique, gage de la création d’emplois et de richesses, sera

une réalité, où l’amélioration des conditions de vie de nos concitoyens sera palpable, où notre pays sera une puissance économique régio-nale reconnue et respectée.

pour atteindre cette vision, le président Ali bONGO ONDIMbA sait que le Gabon a be-soin d’un traitement d’urgence. Et ce traitement d’urgence, il l’a présenté aux gabonais qui l’ont adopté. S’appuyant sur un socle en trois points : paix, développement et partage, la politique d’émergence, dans sa mise en œuvre se déve-loppe autour de trois piliers essentiels :- le pilier « Gabon vert » qui consiste à la valorisation du pétrole vert que constitue notre formidable écosystème ;- le pilier « Gabon Industriel » qui consiste à dynamiser le secteur industriel gabonais en trans-formant localement nos matières premières ;- et le pilier « Gabon des Services » à valeur ajoutée qui consiste à valoriser notre « pétrole gris » que sont nos ressources humaines.

En conclusion, la vision du président de la Ré-publique repose sur son ambition de faire du gabon un pays avec :- une meilleure gestion des finances publiques ;- une meilleure redistribution de la richesse et des responsabilités dans la conduite des af-faires publiques ;- la justice pour tous ;- la construction de routes praticables en toutes saisons ;- l’emploi des jeunes et le pouvoir d’achat des ménages ;- la solidarité envers les personnes économi-quement faibles ;- l’accès à l’eau potable et à l’énergie ;- la santé, l’éducation, le logement et la for-mation des jeunes ;- la sécurisation de l’environnement national des affaires ;- le maintien de la paix et de l’unité nationale.

Aujourd’hui, deux ans après son arrivée au pouvoir, le président Ali bONGO ONDIMbA a mis le Gabon sur les rails, le pays tout entier est un chantier à ciel ouvert. De la vision, nous voyons petit à petit la matérialisation de cette

politique.

d-N : au GaboN c’est Le sec-teur primaire qui domiNe, suivi par Le secteur ter-tiaire, ce qui veut dire que Le tissu iNdustrieL est prati-quemeNt iNexistaNt, aLors commeNt, daNs ces coNdi-tioNs, Le GaboN peut iL être uN paYs émerGeNt à L’hori-ZoN 2025 ?

c.m.m : Justement, c’est pour sortir le ga-bon d’une logique rentière avec une économie complètement extravertie que le Président Ali bONGO ONDIMbA a décidé de mettre en œuvre son grand projet de société. Comme je l’ai expliqué plus haut, il s’agit de diversifier l’économie gabonaise qui, désor-mais va s’appuyer sur les trois piliers que je vous ai présentés. Vous connaissez comme moi le potentiel économique du Gabon avec un formidable écosystème, un sol et un sous-sol aux potentialités multiples. Je confirme que nous avons les moyens et la volonté pour que le Gabon soit un pays émer-gent à l’horizon 2025.

d-N : Le présideNt aLi boNGo oNdimba avait pris uNe dé-cisioN très importaNte Lors de soN accessioN au pou-voir eN iNterdisaNt L’ex-portatioN des Grumes pour doNNer uNe vaLeur ajoutée à L’iNdustrie du bois ; queL-Les eN soNt Les retombées aujourd’hui ?

c.m.m : A ce jour nous n’avons qu’à nous fé-liciter de cette décision importante. Le 09 sep-tembre 2011, le Chef de l’Etat inaugurait la première phase de ce qui est considéré comme la plus grande Zone Economique Spéciale de l’Afrique Centrale et de l’Ouest, Nkok situé à 27 kms de Libreville. prévue pour occuper une surface totale d’environ 1.200 ha, la ZES de Nkok est essentiellement dédiée à la transfor-mation locale du bois. La décision de transformer cette matière pre-

maDame cLémeNce mezui mbouLouLa coNseiLLère spéciaLe charGée de missioNs (POrTE-PArOLE DE LA PréSIDENCE DE LA réPUBLI-qUE DU gABON) Lors de La 6ème éditioN du forum des ateLiers de La terre pour Le déve-LoppemeNt durabLe à eviaN, Nous a accordé uNe iNtervieW sur Le GaboN.

mière chez nous, en même temps qu’elle crée de la richesse, booste l’emploi et permet d’utili-ser jusqu’à 95% du bois alors que jusque là, à peine 40% était exploité.

d-N : que pouveZ-vous dire sur ce qu’oN appeLLe « Les bieNs maL acquis » ?

c.m.m : Le Gabon a déjà eu l’occasion à plusieurs reprises de donner sa position sur ce dossier. Je redis donc que ce dossier ne concerne en aucune manière le Chef de l’Etat Ali bONGO ONDIMbA qui n’est cité à aucun moment dans cette affaire.

Nous disons également, qu’il faut qu’on respec-te la posture traditionnelle des Africains qui veut qu’on laisse les morts reposer en paix.

poLitique iNterNatioNaLed-N : que représeNte aujourd’hui Le GaboN au seiN de La cemac ?

c.m.m : Le Gabon fait partie de toutes les instances de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC). Nous participons à toutes les réunions, nous en accueillons certaines chez nous, des gabonais sont agents de la CEMAC et nous pensons qu’au même titre que les autres pays membres de la CEMAC, le Gabon est à la place qui est la sienne, celle d’un Etat membre actif.

d-N : après Les révéLatioNs de robert bourGi, oN N’a pas eu de réactioNs du côté GaboNais aLors que Les pLus hautes autorités Ga-

boNaises soNt citées.

c.m.m : Contrairement à ce que vous af-firmez, la Présidence de la république gabo-naise, par la voix de son porte-parole a fait connaître sa position. Nous disons que c’est une affaire franco-française qui ne concerne nullement les autorités gabonaises ou le peu-ple gabonais. Je vous mets donc au défi de me dire qu’elles sont les plus hautes autorités gabonaises actuelles qui sont citées. N’oubliez pas que nous sommes en 2011 et que le Chef de l’Etat s’appelle Ali bONGO ONDIMbA.

d-N : commeNt expLiqueZ-vous que Le GaboN Ne pèse pLus comme avaNt (quaNd Le présideNt omar boNGo oNdimba était au pouvoir) daNs Les orGaNisatioNs iN-terNatioNaLes ? La voix du GaboN est à peiNe audibLe à L’ua.

c.m.m : C’est une affirmation gratuite. En effet, chaque fois que cela est nécessaire, le gabon fait entendre sa voix dans les orga-nisations internationales. Dire que la voix du Gabon est à peine audible à l’Union Africaine à la tête de laquelle se trouve un gabonais est un non sens. Mais le Gabon n’a pas voca-tion à parler juste pour parler. Depuis deux ans, le président Ali bONGO ONDIMbA a sillonné le monde pour présen-ter le Gabon et inviter les investisseurs à venir chez nous ; en même temps qu’à l’intérieur, il engageait des réformes importantes pour ren-dre l’environnement des affaires plus attractif. Aujourd’hui, le résultat est là : les investisseurs arrivent des quatre coins du monde pour tra-vailler au Gabon.Au plan diplomatique, le Chef de l’Etat rend visite et reçoit ses homologues ou leurs émis-

saires. Pour rappel, je vous signale qu’il a été le premier Chef d’Etat d’un pays francophone à être reçu à la maison blanche par le Prési-dent américain barack ObAMA, ce qui n’est pas rien.

d-N : Les différeNtes posi-tioNs poLitiques du GaboN que ce soit sur La côte d’ivoire de LaureNt GbaGbo ou sur La LYbie oNt beau-coup surpris. N’est ce pas uN aLiGNemeNt sur Les posi-tioNs de La fraNce ?

c.m.m : Pourquoi voulez-vous systémati-quement ramener les gens à une vision néo-colonialiste des choses ? Le Gabon est un Etat souverain fier de son indépendance et sou-cieux de préserver de bonnes relations avec les autres pays. Dans les deux cas que vous évoquez, le gabon s’est placé aux côtés des peuples frères qui étaient dans la détresse. Ce qui aurait dû vous surprendre, c’est que le Gabon se taise ou fasse preuve d’indifférence devant les souffrances infligées à ces popu-lations. que d’autres pays aient adopté la même posture que nous est plutôt rassurant. actuaLitésd-N : Le GaboN, eN coLLabo-ratioN avec La GuiNée equa-toriaLe, orGaNise La coupe d’afrique de footbaLL du 21 jaNvier au 12 février 2012, êtes-vous déjà prêt ?

c.m.m : Je vous confirme que la Coupe d’Afrique des Nations, édition 2012 aura bien lieu chez nous et désormais c’est avec fierté que chaque gabonais peut dire : « J’accueille la CAN, j’accueille l’Afrique, j’accueille le mon-de ». Oui nous sommes prêts !

d-N : oN sait que Le prési-deNt aLi boNGo est uN faN de footbaLL coNtrairemeNt à soN père qui adorait La boxe, queL est L’objectif as-siGNé à L’équipe GaboNaise, GaGNer La coupe d’afrique ou Les quarts de fiNaLe ?

c.m.m : Aller le plus loin possible et pourquoi pas, gagner la Coupe d’Afrique des Nations ! Mais l’autre objectif assigné au peuple gabo-nais par le président Ali bONGO ONDIMbA c’est d’accueillir à bras ouverts tous ceux qui nous feront l’amitié de venir chez nous. Nous fe-rons tout pour que la fête soit belle.

© credit photos : Diasporas-NewsM. dIa

CrEdIt PhOtOS : dIaSPOraS-NEWS

société

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GLoria mika, modèle activiste née de la fusion de deux cultures grECqUE et GAbONAISE, nous entraine dans l’univers des activités de la jeunesse de la diaspora Africaine vivant en Europe. La jeunesse de la diaspora Africaine en Eu-

rope s’organise et entend prendre active-ment part au processus de développement de ce millenium. Cette jeunesse en effet, unie au sein de l’ADYNE (AFrICAN DIASPOrA YOUTh NETwOrK IN EUrOPE), se veut en-treprenante à travers ses actions. C’est donc dans le cadre de son programme

d’action que l’ADYNE a organisé en partenariat avec le Centre Nord Sud du conseil de l’Eu-rope un séminaire sous le thème « FrOM MILLE-NIuM dEVELOPMENt GOaLS tO MILLENIuM dEVELOPMENt WINS », pour les jeunes leaders de la diaspora Africaine vivant en Europe, du 18 au 21 septembre 2011 à MOLINA (ESpAGNE).

A travers ce séminaire, l’ADYNE voudrait offrir aux jeunes de la diaspo-ra Africaine un espace de discussion, d’identi-fication et de proposi-tion afin de contribuer avec succès à relancer le débat sur les OMD (Objectifs du Millénaire pour le Développement) avant et après 2015 en faisant preuve de créa-tivité et d’innovation. Ainsi, dans l’objectif de collaborer efficace-ment avec les conseils nationaux de jeunesse et surtout pour lancer le processus de la repré-sentation de l’ADYNE dans les différents pays d’Europe, une grande assemblée a été orga-nisée, dont les travaux

se sont dérou-lés du 22 au 25 septembre 2011. A ces rencon-tres, le POLICY FOCUS qui a été décidé pour le plan d’action de l’ADYNE pour 2012-2013 est la question de l’emploi- l’emploi décent et l’entreprenariat pour les jeunes Africains de la diaspora vivant en Eu-rope étaient au centre des débats. gLOrIA MIKA, modèle et mannequin inter-national, membre de l’ADYNE, a été invitée à prendre part à un grand rassemblement organisé par le Conseil National de la Jeu-nesse Italienne, FNG,le 22 octobre 2011 à

FLORENCE (Italie),en vue de créer le Conseil Représentatif National section de l’Italie. A la sortie de ce grand évènement gLOrIA MIKA n’a pas pu cacher ses émotions: « J’ai été encore une fois très inspirée et motivée par les jeunes africains actifs au sein de différentes organisations qui se battent pour une meilleure insertion sociale, ou encore pour promouvoir leur culture dans la communauté où ils vivent. Ils ont aussi exprimé leur intérêt pour la créa-tion d’une plateforme qui puisse nous permettre d’échanger, et surtout d’exprimer nos besoins, nos réalités et défis aux décideurs à l’échelle nationale mais aussi internationale, grâce à nos

queLLe coNtributioN pour La jeuNesse de La diaspora africaiNe daNs Le deveLoppemeNt du miLLeNium ?

différents partenaires comme le Forum Euro-péen de la jeunesse, l’union PaN africaine de jeunesse et le Centre Nord Sud du conseil de l’Europe.» GLORIA MIKA a par ailleurs participé au hUITIEME SOMMET ANNUEL DES JEUNES POUr LES DrOITS DE L’hOMME.

Le sommet annuel des jeunes pour les droits de l’homme s’est tenu cette année du 26 au 28 aout 2011 à GENEvE(SUISSE). « Créer des leaders grâce à l’éducation aux droits des hommes » était le thème central de ce sommet qui était à sa huitième année consé-cutive et auquel ont pris part 250 partici-pants venant de 30 pays, des représentants des Nations Unies et des ONG des droits de l’homme.

Les travaux de ce huitième sommet se sont déroulés en deux phases : La cérémonie d’ouverture et le séminaire de formation des jeunes.La cérémonie d’ouverture a eu lieu à l’hôtel président wILSON sous la présidence effec-tive de Madame ShUTTLEwOrTh fondatrice et présidente d’YhrI (YOUTh FOr hUMAN rIgThS INTErNATIONAL). Il a été présenté aux jeunes le bilan de dix années d’existence et d’activités de l’associa-tion en faveur des droits de l’homme.Le séminaire de formation, qui était le point fort de ce sommet a mis l’accent sur l’ap-prentissage des techniques d’animation des délégués, l’amélioration de leurs outils de communication surtout dans le domaine de

l’audio-visuel.Au terme de ce huitième sommet international de la jeunesse, GLORIA MIKA, participante à ce sommet, a bien voulu faire cette déclara-tion « Nous devons construire une dynamique pour que la Déclaration universelle des droits de l’homme soit enseignée dans les écoles afin d’aller vers une société plus viable, pour les jeunes d’aujourd’hui et de demain. C’est notre objectif, c’est pour cela que nous avons créé le projet « SChOOL uP ».

gLOrIA MIKA ambassadrice et porte-flam-beau de la jeunesse a pris part, à la campa-gne lancée par la fédération sportive SEgAS en faveur d’une GRECE dont l’économie s’est affaiblie. La GRECE, pays d’un potentiel culturel immen-se connaît la crise économique comme tous les pays du monde ces dernières années.La SEgAS a décidé, à travers une campagne impliquant l’UNESCO, de redonner, sinon de permettre à ce pays de sauvegarder encore cette image de grand pays de culture en dé-pit de la crise économique qu’il connaît.

A travers SEgAS-UNESCO ChArITY PrO-GRAM, la fédération sportive SEGAS a déci-dé de montrer au monde que la GRECE peut traverser des moments difficiles, mais qu’elle ne perd pas sa richesse historique sur le plan culturel. Désormais, grâce au partenariat avec l’UNESCO, le MArAThON classique d’AThE-NES devient un évènement international. En effet après 2500 ans de la bataille du

MArAThON, la SEgAS a décidé d’utiliser et d’éten-dre cet héritage en reliant l’évènement de cette an-née à des valeurs telles que la cohésion sociale, le pouvoir de la volonté hu-maine et la solidarité.A propos de ce grand évènement nous avons de-mandé à GLORIA MIKA, elle qui a aussi des ori-gines grECqUES, quels étaient ses sentiments par rapport à sa participation et au fait de faire partie des 5 ambassadeurs ?

“ C'est un moment très spécial pour moi pour un grand nombre de raisons qui résonnent dans mon

esprit.Sachant que 2011 est l'année consacrée par l'UNESCO aux personnes d'ascendance africaine et que 2011 est, par ailleurs ,l'an-née européenne du volontariat, je me sens doublement honorée, en tant que gréco-afri-caine, de prendre part à ce bel événement qui unira les gens du monde entier pour une cause commune autour de valeurs partagées telles que la cohésion sociale, la solidarité et la puissance de la volonté humaine à aller de l'avant en particulier dans les moments difficiles.

La grèce est ma patrie, et bien que nous tra-versions des moments difficiles, je suis fière d'être grecque et de porter en moi l'héritage de notre histoire et de notre culture. pour me donner de l'énergie lors du Marathon, à cha-que étape que je vais faire, je me rappelerai pour quelles raisons je cours : "je cours pour plus de liberté dans notre monde, pour un changement global, pour moins d'inégalités et moins de souffrance dans le monde, pour l'accès à l'éducation pour tous, pour la pro-motion et le respect de nos droits fondamen-taux, pour une meilleure gouvernance afin de renforcer la confiance entre les dirigeants et le peuple, pour un nouveau leadership conduit par l'exemple, pour une société dans laquelle nous serions fiers de vivre “

rENE KOuaME source GLOrIa MIKa pour daSPOraS NEWS.

GLOrIa MIKa

L’ADYNE VOUDrAIT OFFrIr AUx JEUNES

DE LA DIASpORA AFRICAINE UN

ESpACE DE DISCUS-SION D’IDENTIFICA-

TION ET DE PrOPOSITION

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INVITATIONi.j.e. associatioN iNtéGratioN juridique et ecoNomique

vous invite à uNe reNcoNtre d’échaNGes et de débats Le samedi 26 novembre 2011 à 14 h à Paris thème : immiGratioN discrimination à l’emploi ? migrants ou parias ? La nouvelle donne française.coNstat : Les conditions d’accès au travail se durcissent pour les étrangers en france quel-que soient leurs statuts : sans papiers, commerçants, étudiants …

objectif : réfléchir sur l’intégration socio-économique des migrants face aux politiques dures de l’immigration en faisant un état des lieux en termes de contexte, d’actions et de visibilité, afin de proposer des perspectives d’évolution. seroNt préseNts : Responsables d’associations - Opérateurs économiques - Elus politiques… Acteurs dynamiques du domaine social, économique et politique, réunis pour la 1ère fois autour de la question de l’emploi des migrants en France.

espace metaforme 66, rue NicoLo 75016 paris

cadre élégant et agréable au cœur du 16eme arrondissement de paris

faites-le savoir autour de vous ! Le nombre de place étant limité et l’inscription obligatoire, nous vous prions de nous confirmer votre présence

avant le 15 novembre 2011. au 06 63 45 14 05 ou 01 42 39 54 49 et nous faire parvenir votre PArTICIPATION DE 20 EUrOS à l’adresse de l’association

association intégration juridique et économique : siège social 5 rue joseph dijon 75018 paris

Naïma, titulaire d’un Master2 de Français Langue Etrangère, Elodie, titulaire d’un Master2 en droit et Sarah qui travaille depuis l’âge de 16 ans ; outre qu’elles

ont moins de 26 ans et qu’elles sont issues de l’immi-gration, elles ont en commun de se retrouver en contrat de professionnalisation, payées 60% du SMIC, à des postes de secrétaires, chargées d’accueil...

Ces trois jeunes femmes font partie des étudiants qui assistent à mes cours de communication profession-nelle en formation qualifiante niveau baccalauréat en alternance. 80% des jeunes de ces formations sont issus de l’immigration et la plupart ont fait entre une et trois années à l’université, voir plus.Le rêve de Sarah était de travailler dans le secteur des ressources humaines, pas de faire de l’accueil téléphonique de contrats à durée déterminée en mis-sions d’intérim ! Diplômée d’un baccalauréat professionnel obtenu à l’armée dans laquelle elle s’est engagée volontaire-ment pendant trois ans pour se former et préparer son avenir, personne ne lui avait expliqué qu’avec son expérience professionnelle de plus de trois ans, no-tamment d’assistante ressources humaines à l’armée mais également en entreprise, elle pouvait prétendre intégrer une troisième année de licence profession-nelle ressources humaines à l’université. pourtant elle a rencontré de nombreux conseillers en Mission Lo-cale comme à Pôle Emploi mais aucun n’a pensé à lui indiquer que, grâce à la VAPP 1985 (Validation des Acquis personnels et professionnels), elle pouvait ob-tenir un diplôme reconnu dans le secteur qui l’intéresse et qui en plus est un secteur qui recrute régulièrement malgré la crise.

Le premier frein à l’intégration de ces jeunes est l’accès à l’information. En France la première loi sur la formation professionnelle a fêté ses 40 ans en août dernier et les dispositifs de formation tout au long de la vie sont multiples. Impossible de choisir seul dans ce contexte, surtout quand le premier cercle (famille, amis proches) est dépassé parce qu’il n’est pas d’ici et n’a pas les clés nécessaires ! En France, l’orientation est déconnectée des réalités du monde du travail et les conseillers d’orientation débordés par l’offre et l’émergence des nouveaux métiers auxquels ils n’ont pas le temps de s’intéresser. Seul, on tourne en rond, l’accompagnement permet de cheminer, de trouver le bon projet pour soi dans une démarche de « petits pas », de réflexion personnelle mais avec la possibi-lité d’un partage avec l’accompagnateur. Une fois le projet défini, la formation choisie, les mo-dalités de financement étudiées (Organisme Paritaire

Collecteur Agréé, contrat en alternance, etc.) reste à remplir son dossier d’inscription et, là encore, le sou-tien d’un tiers bienveillant aide. Souvent, une lettre de motivation ou un document portant sur le secteur ou le métier visé sont demandés afin d’évaluer les capa-cités d’analyse et de rédaction des candidats. pour accéder à une formation par la vApp, par exemple, il est nécessaire que la personne relise son parcours professionnel en faisant ressortir clairement tout ce qui prouve qu’elle a acquis par sa pratique les com-pétences et le niveau nécessaire pour s’inscrire dans le cursus universitaire qu’elle vise. La personne doit analyser ses expériences d’une manière inhabituelle. Là encore, l’aide d’une personne formée à cette dé-marche est précieuse afin d’optimiser ses chances de réussite.Le fait d’avoir un diplôme en poche est une avancée substantielle vers l’accès à l’emploi. En 2007, dans un rapport sur le lien entre l’emploi et le niveau de for-mation écrit pour l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques, Arnaud Degorre, Daniel Martinelli et Corinne Prost mentionnaient que : « le taux de chômage des jeunes actifs ayant au plus un brevet des collèges s’élève à 37 % alors que celui des diplômés du supérieur n’est que de 9 %. Depuis le début des années 80, les jeunes qui possèdent un diplôme sont globalement mieux protégés contre le risque de chômage en début de vie active, notam-ment les diplômés de l’enseignement supérieur » .

même si le fait d’avoir un diplôme rapproche de l’emploi, il n’en reste pas moins un certain nom-bre de freins à l’entrée sur le marché du travail à vaincre. Ainsi Naïma, comme Elodie n’ont-elles pas réfléchi à ce qu’elles allaient faire concrètement avec leur diplôme. La première n’avait aucune stratégie de recherche d’emploi et la deuxième, après un bref passage en cabinet d’avocats s’est vite rendue compte que ce métier ne lui plaisait pas tout, comme celui de magistrat, et ayant privilégié le droit de la famille, les portes de l’entreprise lui étaient fermées. C’est comme cela que toutes les deux se sont retrou-vées à faire du secrétariat et de l’accueil téléphoni-que pendant plus d’un an.Contrairement aux idées reçues : « à situation sociale et familiale comparable, les enfants d’immigrés ont des chances au moins égales à celles des autres élè-ves de préparer un baccalauréat général. Les plus grandes difficultés scolaires que rencontrent les en-fants d’immigrés ne sont pas indépendantes de leur environnement familial et social. Ainsi, les trois quarts d’entre eux appartiennent à une famille dont la per-sonne de référence est ouvrière, employée de servi-ces ou inactive contre un tiers des jeunes dont aucun

des parents n’est immigré. Leurs parents sont aussi plus souvent peu ou pas diplômés : seuls 12% des pè-res et 14% des mères immigrés possèdent au moins le baccalauréat».

en moyenne, les jeunes issus de l’immigration sont de plus en plus diplômés, mais trop souvent, on ne les a pas aidés à travailler sur leur projet profes-sionnel en fin de cursus afin de faciliter leur inser-tion. Il est possible d’éviter de longs mois de chôma-ge en réfléchissant plusieurs mois avant l’obtention du diplôme à quoi faire avec (poursuivre des études plus longues, se réorienter en profitant des passerelles possibles, accéder à l’emploi en ayant construit une véritable stratégie de recherche d’emploi et travaillé sur les outils nécessaires à sa mise en œuvre, etc.).Il existe de nombreux leviers pour augmenter son employabilité, trouver un emploi et évoluer profes-sionnellement. pendant 3 ans, je suis intervenue dans une association pour accompagner des personnes bénéficiaires des minima sociaux sur des problémati-ques professionnelles et de formation dans une asso-ciation du 18ème arrondissement. Mon pari est qu’en mettant à la disposition des personnes des outils pro-fessionnels adaptés à leurs problématiques dans le cadre d’une méthodologie rigoureuse, en l’occurrence la recherche-action , il est possible malgré la com-plexité de leur situation, de les accompagner dans la construction et la réalisation de leur projet. Ma colla-boration en tant que responsable projet professionnel pour IJE est la poursuite de ce travail.

en conclusion, dans le cadre des permanences de l’association IJE, nous proposons de vous accom-pagner en petits groupes ou en individuel dans la construction et la réalisation de votre projet profes-sionnel : Orientation professionnelle / Choix entre plusieurs activités ; Evolution de carrière (changement de poste et/ou de secteur d’activité) ; Formation ; Création d’entreprise ou d’association, etc.

hélène FromontFormatrice, Coach, Consultante

Responsable Accompagnement Professionnel de l’association IJE

Mail : [email protected] : 06 07 09 24 39

Site Internet : http : //www.repaira.fr/ - rubrique Les fondateurs

association IJE - Intégration Juridique et EconomiquePermanences d’accueil sur rendez- vous

181, Avenue Daumesnil- 75012 ParisCécile dIMOuaMOua

Présidente IJEtel : 06 63 45 14 05

justice - par hélène fromont

L’accès des jeuNes issus de L’immiGra-tioN à La formatioN professioNNeLLe dipLômaNte et à L’empLoi durabLe.

h. FrOMONt

invité du mois

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diasporas-NeWs : queLLes soNt Les coNditioNs requi-ses pour uNe iNtroductioN eN bourse ?

samueL maréchaL : Mes analystes fi-nanciers diagnostiquent le bilan de la société, la bonne gouvernance, les comptes, les avis

des commissaires aux comptes, la partie juri-dique, le management. Bref, ils auscultent la société, c’est la partie due diligence. Et moi je n’interviens pas à ce moment-là. quand ils ont fini leur travail, les analystes viennent me rendre compte. Sur Money Express, cela peut prendre plusieurs semaines.Vient alors la seconde étape : « est-ce que la société peut être mise sur le marché bour-sier ? »Une décision qui m’engage personnellement car il en va de mon agrément (NYSE-Euronext paris) validé par l’Autorité des Marchés Finan-ciers (AMF). On regarde le prix de cette opé-ration par rapport aux autres sociétés qui sont cotées dans le même secteur d’activité. quelle est la valorisation de l’entreprise ? En d’autres termes, quelles sont les multiples de la valo-risation par rapport aux chiffres d’affaires et aux résultats analytiques. Cela s’appelle également la valorisation des comparables. Ensuite on scrute attentivement les ratios de

structure.Arrive maintenant la sortie officielle. Nous confectionnons un dossier « société » qui ex-plique les règles juridiques de la société, son fonctionnement et son ambition. On envoie alors ce document à tous les fonds de pen-sion (d’investissement) : les banques africaines, les sociétés de gestion africaines… Ainsi que

les fonds occiden-taux. Et on indique les règles d’entrée dans le capital et les conditions af-férentes.C’est en cela que notre travail est utile, dans la me-sure où nous ne sommes pas les juges des fonds d’investissement ; nous accompa-gnons la société pour présenter au plus grand nom-bre son opération de capitalisation pour éviter qu’elle soit contrainte par

des conditions qu’elle ne sera pas en mesure de « digérer » sur le long terme.

Les alternatives de financement des sociétés africaines…

diasporas-NeWs : est-ce pLus faciLe de fiNaNcer soN déve-LoppemeNt par Le biais de La capitaLisatioN boursière ?

samueL maréchaL : votre question est centrale ! En tant que média, vous avez un rôle majeur de pédagogie à jouer pour le soutien des entrepreneurs du continent africain.On est dans la situation où si on veut finan-cer son développement, soit on a des fonds propres (cash-flow), soit, le cas échéant, on s’adresse à une banque. Or elle est très chère ! Le meilleur taux d’intérêt bancaire que j’ai pu obtenir pour un client, était de 7,95%. C’est le double des taux en usage en Europe. gé-

néralement, avec un taux de base bancaire très élevé, les annuités dépassent largement les deux chiffres. En Afrique, le taux moyen est compris entre 12 et 14%. pour autant, ils arri-vent à tirer un taux de croissance et dégager une marge nette. Mais je persiste, c’est encore l’exclusivité des financements de projets par des établissements bancaires qui prévaut.

diasporas-NeWs : combieN se facture La due diLiGeNce de moNeY express ?

samueL maréchaL : Cela dépend du volume de travail de diagnostic. Une société qui est déjà cotée sur la place de paris ou sur Euronext s’acquittera d’un coût d’entrée moin-dre car les documents sont déjà prêts. A l’in-verse, lorsque notre cabinet doit monter tout le dossier, le coût est légèrement différent. Nous travaillons sur le dossier Money Express de-puis le mois de décembre 2010 c’est-à-dire dix mois d’ingénierie financière.Supposons qu’une société ivoirienne (pétro Ivoire SA) veuille émettre 200 titres sur le marché pour lever un emprunt obligataire sur le marché français. Cet arbitrage que je leur ai conseillé, car passer par une banque aurait étiré en longueur la procédure d’obtention des fonds. Ce qui n’est pas sans conséquence sur un secteur d’activité très concurrentiel comme la distribution des produits pétroliers et le gaz.pétro Ivoire SA voulait lever 5 millions d’euros. Venir sur le marché n’est pas une chose très compliquée car elle affiche un chiffre d’af-faires de 65 millions d’euros et qu’elle a un excellent rating ; l’agence Bloomfield lui donne la notation de BBB+ pour un emprunt de long terme et A3 pour des emprunts de court et moyen termes. Ce risque de solvabilité est diffusé par l’agence de notation depuis des années, donc l’opération est sans risque !Ma société l’introduit à la bourse de paris pour emprunter. Nous distribuons annuellement 5,5% de dividende. Il n’existe aucun produit garanti en Europe qui offre un tel rendement. In fine, c’est-à-dire au bout de 8 ans, on octroie une prime de 25% pour les souscripteurs qui ne convertiront par leur emprunt en actions de la société. En d’autres termes, je me trouve avec un taux actuariel sur 8 ans de 8,28%. Ce qui

samueL maréchaLDe maréchal & aSSociéS FinancesamueL maréchaL, uN « sorcier » bLaNc qui vit eNtre paris et abidjaN. a La tête de ma-réchaL & associés fiNaNce, spéciaLisée daNs L’iNGéNierie fiNaNcière et L’iNtroductioN des sociétés sur Le secoNd marché. iL miLite pour que Les eNtrepreNeurs africaiNs puis-seNt avoir Les mêmes outiLs que Leurs chaLLeNGers du moNde eNtier.

est, en fin de compte, moins cher qu’un emprunt conventionnel par le biais d’une banque.

diasporas-NeWs : queL est Le poiNt de sortie des GeNs qui détieNNeNt Les titres ?

samueL maréchaL : A tout moment, dans la mesure où les bons sont cotés. Mais les gens préfèrent rester en raison des primes de 25% in fine.

diasporas-NeWs : a vous eN-teNdre, iL N’Y aura pLus de probLèmes pour fiNaNcer des projets de déveLoppe-meNt eN afrique…

samueL maréchaL :: Je pense que la crise mondiale va assécher l’Aide publique au Développement (ADp).De mon point de vue, l’économie mondialisée impose des règles de bonne gouvernance à tous. On le voit déjà. On conditionne le peu de subventions données aux Etats africains sur certaines formes de gouvernance, de régle-mentations, par des directives et des protoco-les internationaux (OMC, ACP…). Et je réitère à l’adresse des dirigeants africains que c’est le secteur privé qui crée de la richesse.Comme vous le savez, je partage ma vie en-tre paris et Abidjan où je passe 15 jours par mois. La Côte d’Ivoire est en crise depuis 11 ans ; cela fait 15 ans qu’il n’y a plus d’investis-sement d’infrastructures et de grands travaux dans ce pays. Sans l’apport du secteur privé, le budget de l’Etat n’aurait pas été à l’équili-bre en 2011. Et malgré cela, le pays reste la première force économique de la sous-région.Comme j’ai vécu en Afrique, au fin fond de la brousse du Tchad, dès l’âge d’un an et demi, c’est une profession de foi que j’ai en moi : « L’heure de l’Afrique est arrivée ! » La crise

qui secoue l’économie occidentale donne une occasion historique. Elle obligera, ceux qui ont tenu en laisse l’économie africaine, à lâcher un peu de lest.Si je peux apporter ma minuscule pierre à l’édifice, j’en serai l’homme le plus heureux. pourquoi ? parce que les pays industrialisés ont la capacité technique d’imposer des normes et de tenir sous pression les pays en développe-ment. que des multinationales ou des grands groupes fassent leur marge bénéficiaire sur le continent, soit. Mais qu’en revanche, les opé-rateurs économiques africains puissent s’ins-taller ou chercher des moyens de financement dans le monde entier ! En cela, il suffit de se conformer aux différentes réglementations et à d’autres critères. Le meilleur exemple est la cotation de la Money Express.

diasporas-NeWs : aveZ-vous des secteurs de prédiLectioN eN afrique ?

samueL maréchaL : Oui, les entrepre-neurs ! (rire). C’est une des raisons pour les-quelles je me focalise sur mon rôle de pros-pecteur et que j’évite de m’immiscer plus en amont dans le travail technique de diagnos-tic et d’analyse. Ce qui m’intéresse c’est de trouver un outil adapté en fonction de ce que peut donner l’environnement à l’instant et ce, en conformité avec le souhait du chef d’entre-prise. C’est quelqu’un qui a sacrifié sa vie pour la réussite de son projet, ce qui lui forge une âme de conquérant dans son secteur de prédi-lection. Il existe toujours une part technique et de relationnel ou de l’affectif vis-à-vis de l’en-trepreneur que Maréchal & Associés Finance accompagne. Donc, je n’accepterai jamais de prendre en charge une entreprise inconnue ou dont le pDG ne m’a pas été recommandé. J’avoue que c’est mon côté africain !

diasporas-NeWs : queLs soNt Les secteurs porteurs ?

samueL maréchaL : Tout ce qui touche à l’énergie, à l’agroalimentaire et au trans-port. qui ne connaît pas le secteur du transfert d’argent où Money Express se développe ? Mon leitmotiv est le suivant : pourquoi le chal-lenger n’aurait pas les mêmes outils que les autres ?L’activité de mon cabinet se subdivise en deux catégories : l’introduction en bourse avec la-quelle j’ai mon agrément Euronext qui permet une cotation de New York jusqu’à Lisbonne, ensuite, l’accompagnement d’entreprises en Afrique. Cette partie c’est Olivier Ruth, mon directeur « Afrique » qui s’en occupe. Ce dont je suis fier c’est avant tout de l’indé-pendance de ma boîte, il n’y a pas de banque dans mon capital, les intérêts sont ceux des associés. J’ai accepté, et c’est un honneur pour moi, d’être membre du Forum Francophone des Af-faires (FFA), une structure d’entraide, d’échan-ge d’informations et de rencontre avec des chefs d’entreprise, de banques. L’objectif est de soutenir les relations entre les pays fran-cophones.

diasporas-NeWs : uNe cer-taiNe forme de barrière à L’eNtrée ?

samueL maréchaL : Exactement ! Si vous voulez rentrer sur le marché brésilien avec trois millions USD, on vous regarde à peine. pour moi, l’Afrique est le seul poumon de cette économie mondialisée. Les africains devront chercher l’argent pour financer leur développement, en ayant accès aux mêmes outils que leurs challengers. Pour Money Ex-press, les autorités de tutelle sénégalaises m’ont demandé pourquoi je vais trouver un fi-nancement en Europe. Je leur ai répondu que cela revient moins cher et que c’est plus rapide pour lever les fonds.

diasporas-NeWs : oui mais Là, vous Ne vouLeZ « cra-cher au bassiNet » ?

samueL maréchaL : Je ne mange pas de ce pain-là ! J’irai sur les marchés, je jouerai la bonne gouvernance. C’est grâce aux mar-chés financiers qu’on a pu construire des routes et de grandes infrastructures. De même que les privatisations. Donc, mon propos et mon discours vis-à-vis des ministres c’est que vous avez tort de ne pas financer vos développe-ments par le marché financier.

Alex ZAKA

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médias - par richard joffo

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La cérémoNie de re-mise de charte du LioNs cLub akparo ELLE S'EST DérOULéE LE SAMEDI 29 OCTOBrE DErNIEr à LA SALLE DE CONFérENCE DU MINISTèrE DES AFFAIrES éTrANgèrES à ABI-DJAN PLATEAU ( Cote D'IvoIre),

SOUS LA PréSIDENCE EFFECTIVE DU gOUVErNEUr DE DISTrICT 403 A2, aNdré ekoue Gbadoe.EN PréSENCE D'UNE CENTAINE D'INVITéS ET DE MEMbRES DES CLUbS SERvICES AMIS, LA pRéSIDEN-TE 2011/2012 aWa diabY ET LES VINgT NEUF NOUVEAUx MEMBrES FONDATEUrS CONSTI-TUANT CE CLUB, ONT rEçU DES MAINS DU gOU-VErNEUr LA ChArTE, DOCUMENT OFFICIEL CéLé-BrANT L'ExISTENCE DU CLUB, ET LEUr INSIgNE DE LION, SYMBOLE DE LEUr APPArTENANCE AU MOU-VEMENT DU LIONISME.UN NOUVEAU LIONS CLUB EST UNE NOUVEL-LE SOUrCE POUr ALIMENTEr LA rIVIèrE, PUIS L'OCéAN DE LA SOLIDArITé. »

LE LION GuIdE PhILIPPE aMaNI á GauChE

LES PréSIdENtS dE COMMISSIONS

LES OFFICIELS Et LES MEMbrES du CLub aKParO

aWa dIabY rECEVaNt La CLOChEt Et LE MaILLEt SYMbOLE dE POuVOIr

LE GOuVErNEur du dIStrICt 403 a2 , aNdrE GbadOE

La PréSIdENtE tENaNt La ChartE du CLub aKParO

LECturE INtéGraLE du tExtE d'ENGaGEMENt PrONONCé COLLECtIVEMENt

LE GOuVErNEur aNdré GbadOE Et La PréSIdENtE Et du CLub aKParO

L’affaire fLameNco Richard Joffo – éd Phoenix

Une jeune danseuse est tuée par balle en pleine nuit sur le pas de sa porte.Le petit copain a pris la fuite.L’affaire semble simple.Et pourtant…Le Lieutenant Mbaye va se trouver confronté à une af-faire qui va bouleverser son existence.Un terrible secret qui met sa vie en danger. La sienne et celle de ses proches.Jusqu’au cœur de son Sénégal natal.Une affaire qui prend peut-être ses racines en Chine, dans la pro-

vince du Sichuan où un tremblement de terre a massacré des milliers d’enfants dans les écoles.Une affaire impliquant peut-être les plus hautes personnalités de l’Etat.à moins que tout ne se soit noué pendant l’arbre de Noël de l’ély-sée.Aux prises avec des services secrets dont il ne soupçonne pas l’exis-tence, le Lieutenant Mbaye va devoir entrer dans la clandestinité, comme tant d’Africains sans papiers.Et se battre pour connaître la vérité… et sauver la vie de ceux qu’il aime.

Dans un style très cinématographique, richard Joffo nous entraîne dans une aventure palpitante, incarnée par des personnages riches et attachants.Mêlant fiction et réalité contemporaine, L’AFFAIrE FLAMENCO sème le trouble et nous empoigne pour ne plus nous lâcher jusqu’à une fin surprenante.

écrit sur iNterNet !

« J’ai écrit ce roman par épisode sur Facebook, explique richard Joffo. J’ajoutais une dizaine de pages chaque dimanche matin, dans mes articles de Facebook et sur un blog. Le roman s’appelait alors « Une Tâche sur le tee-shirt », des dizaines de personnes le suivaient sur internet. Au bout de 7 mois, il était terminé, mais il m’a fallu un an pour corriger avant que le texte ne soit acceptable. Entre-temps j’ai été contacté par Ali Diallo, le patron, d’origine Sénégalaise, des éditions Phoenix aux USA. Toujours via Facebook, il m’a proposé de représenter Phoenix en France et de publier le roman. Le challenge était intéressant et j’ai accepté. »

L’Affaire Flamenco est aussi une double peinture sociale. La culture sénégalaise y est mise en évidence (le héros est un lieutenant de po-lice sénégalais). De plus, la vie des Africains sans papiers, clandestins

de la région parisienne, y est dépeinte d’une étonnante façon. La sagesse et la solidarité d’une société insoupçonnée y sont mises en évidence avec justesse et émotion.

L’intrigue nous entraîne sur une série de (fausses ?) pistes dont l’une d’entre elles semble même impliquer le président de la république Française.Le crime commis pourrait bien alors être… un crime d’Etat, étouffé par des services dévoués au plus haut niveau du pouvoir.

D’un réalisme criant, le portrait du Chef de l’Etat dans le roman, ainsi que l’imbrication de l’intrigue dans l’actualité donnent à réfléchir…« Mais ce n’est que de la fiction ! » affirme richard Joffo avec un sourire…

C’est dans un quartier de Dakar, à Sandaga, dans un Dibi haoussa (restaurant très populaire où l’on mange de petites brochettes de viande) que l’histoire trouvera une fin inattendue.

L’Afrique qui gagne est aussi largement évoquée dans cette histoire qui, au fil des pages, passe de l’intrigue palpitante au conte philo-sophique.

Ed : Les éditions Phoenix – isbn : 978-0982996126

richard joffo

Né en 1950 à Paris, richard Joffo consa-cre toute sa carrière à la communication, aux médias et à l’écriture. Il coiffe la triple casquette de producteur, réalisateur et pré-sentateur d'émissions télévisées et radiodif-fusées. Polyvalent, richard Joffo a organisé de nombreux évènements et festivals consa-crés au jeune public, tels que le Festival du Clip vidéo avec France 2 ou le Festival de la Chanson pour Enfants avec TF1. Personnage communicationnel mul-tidimensionnel, il a publié de nombreuses revues dont “bb de paris”, un magazine féminin pour les jeunes filles “Black et Beur”.

Joffo est également conseiller en communication politique, conseiller en marketing de programme et programmation pour les télévisions et radios françaises et internationales, et président fondateur de l'Académie Audiovisuelle qui forme les animateurs de télévision et journalistes audiovisuels.

Outre des paroles de chansons (pour Carlos, Line Renault, Fabien Thibeault, etc.) il est l'auteur de plusieurs œuvres littéraires et ciné-matographiques parmi lesquelles : Si tu m’apprivoise (éd Clair de Terre – Florence BELFOND), Un enfant sage des années folles, (pour la scène), La nuit de la mort (pour le cinéma)…

Aujourd’hui, il partage son temps entre son école, les productions audiovisuelles, ses missions de créations de chaînes TV et l’écriture…

Lectures - vieux sylla m’baye évéNemeNt

R.J.

société

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***iNGredieNts1 gigot d’agneau de 1kg 300 g de figues fraîches (6/7)150g d’amandes entières 2 gros oignons 3 gousses d’ail râpées finement

2 bâtonnets de cannelle2 cuil à café de cannelle en poudre

sel, poivre3 cuil à soupe de miel liquide 10 cl d’huile d’olive (pour toute la préparation)

1 cuil à soupe de gingembre en pou-dre

1 cuil à soupe de beurre½ botte de persil plat½ cuil à café de curcuma

***preparatioNDésossez l’agneau et découpez-le morceau de 150 ou 200 g environ.

Dans une casserole à fond épais faire revenir pendant 10 minutes les mor-ceaux de viande avec l’huile, le beurre, les oignons coupés en dés, l’ail, le gin-gembre, la moitié de la cannelle en poudre, le curcuma, le sel et le poivre.

Lorsque la viande est bien colorée recouvrez d’eau, ajoutez le persil plat et les bâtonnets de cannelle puis laissez bouillir à couvert pendant au moins 45 minutes. pendant ce temps, faites cuire les amandes dans un peu d’eau bouillante pen-dant 10 minutes, égouttez et grillez-les dans une poêle avec un filet d’huile d’olive. réservez.

Lavez puis incisez légèrement le dessus des figues. réservez.

Au bout de 35 minutes, prélevez un peu du jus de cuisson dans un petit bol, ajoutez-y le reste de cannelle en poudre, le miel en mélangeant bien. réser-vez cette préparation.

Une fois la viande cuite et son jus bien réduit ajoutez la préparation à base de miel et les figues délicatement dans la viande, laissez mijoter encore 15 minutes à feu très doux.

Coupez le feu sous la viande, parsemez avec les amandes.

Servez très chaud avec du pain ou du couscous fin.

recette originaire DeS PayS D’aFrique Du norD. c’eSt un Plat PreStigieux Par SeS ParFumS, Sa cuiSSon lente, le Subtil DoSage DeS éPiceS et Sa manière De marier le Salé Sucré. vouS Pouvez remPlacer leS FigueS Par DeS abricotS SecS ou DeS Pruneaux.

daNIELLE EbENGOubon appétit.

AJ’étais à Florence pour des vacances et il y avait bien longtemps que je n’avais pas savouré un moment pareil. Un moment de bien-être, tout simple-

ment. J’étais vraiment bien et le compagnon à mon bras disposait d’une sérénité qui me faisait sourire le cœur. Nous descendions doucement la pente de la petite colline. De loin, je vis la décapotable garée devant notre villa qui voisi-nait avec celle de Roberto et d’Eva Cavalli. Mon compagnon et moi n’étions pas amoureux mais il avait besoin de compagnie et moi d’argent. « Ciao bella », entendis-je de loin et je reconnus tout de suite la voix de roberto. Je pensais que j’étais arrivée, moi Nakouassa Zako quand la sonnerie du portable sonna fort m’arrachant à mes rêves… mon mari, c’était mon graal. dire que la sépa-ration m’avait brisée serait un euphémisme. j’étais littéralement détruite. j’avais si mal que mon cœur, pratiquement, bougeait dans ma poitrine comme pour en sortir en petits dés de sang par ma bouche. j’avais l’impression d’avoir une plaie invisible. comment était-elle ? comment dormaient-ils ? plusieurs fois, j’avais retourné la question de l’amour : ‘‘je t’ai aimé, je t’aime, je t’aimerai, pour toujours, à jamais, à regrets…’’

Mon amie Juliette m’appelait pour me dire que roméo l’avait quittée. Pour la énième fois et que cette fois il semblait sérieux. qu’elle avait fait à manger, qu’elle l’avait servi deux fois, qu’à lui tout seul, il avait vidé sa dernière bouteille de bordeaux, qu’ils s’étaient même envoyés au sep-tième ciel et qu’à peine avait-il fini de l’embras-ser, qu’il lui avait dit qu’elle ne méritait pas d’être sa femme et qu’elle devrait vivre sa vie libre de faire désormais ce que bon lui semblait. Elle pleurait à grands sanglots et elle me dit dans un souffle qu’elle l’aimait, qu’elle ne survivrait pas à la séparation. Je fus tentée de lui demander ce qu’elle perdait. voici une femme qui était restée trois ans dans un mariage dont la lune de miel n’avait duré que trois semaines. Roméo fait par-tie de ce phénomène de vieux garçons qui vivent d’aventures de courte ou longue durée et qui ne se soucient guère du mal qu’ils font à autrui che-min faisant. La femme a beau se briser en piè-ces pour eux, ils ne sont pas affectés le moins du monde. Ils vivent leur vie, zen et sereine, faisant des projets à courts termes. Nous les femmes, nous sommes attirées par ce genre d’hommes car ayant raté certaines vocations, nous voulons jouer

les maternelles de ces vieux garçons pour nous rattraper ou pour au moins panser une vieille plaie restée ouverte il y a des lustres. pour une raison ou une autre, nous aussi, nous ne voulons pas grandir et eux et nous, nous nous complétons. Ils sont notre punition et nous l’acceptons.

Le genre de relations france-afrique. Nous acceptons d’être bombardés car c’est nous qui avons prêté le flan et aujourd’hui, nous voilà à un point de non retour. Les chefs africains, quand ils n’en veulent plus, deviennent subi-tement des dictateurs. un homme est traqué dans son pays, pris, lynché et traîné sur le pavé. toute cette parade de sang, toutes ces atrocités imposées à la vue de nos enfants, est-ce cela la démocratie dont ils parlent ? comment leur dire que nous en avons mar-re ? que nous connaissons notre valeur ? que nous ne pouvons pas vivre heureux chez eux mais que maintenant nous ne pouvons plus rentrer en afrique à cause d’eux ? des afri-cains sont armés et tuent sauvagement les leurs. L’amérique a survécu au 11 septembre 2001 et la côte d’ivoire survivra au 11 avril 2011 et même le sort qu’ils nous infligent ne nous anéantira pas. je me demande comment il est possible que des individus élus dans leur pays puissent se donner à cœur joie le pouvoir de bombarder un autre pays. trop c’est trop ! Oui, Kadhafi est mort tué comme un animal.

Longtemps je me suis laissée souffrir me souciant d’autrui et oubliant de prendre soin de moi. Tout milieu que nous fréquentons, malheureusement, a un impact sur notre psychisme et j’étais dans cet-te relation très tendue et je fréquentais ce parc où des nanas désespérées pleuraient du manque de bons hommes et conseillaient de se conten-ter de ce qui pouvait nous tomber sous la main, car disaient-elles, avoir un homme est mieux que d’être seule…

Oui, c’est bien tout cela, mais un jour, après ma consommation hebdomadaire de vin mousseux pour preuve de mon plus grand désarroi, j’ai voulu passer à autre chose, je me suis alors ré-veillée libérée du poids de mes épaules et de mon ventre et je me suis sentie légère et née de nouveau. Oui, j’ai eu mes erreurs et je les assume. J’ai mes dates, mes joies, mes larmes et en fin de compte, ma survie. Oui, j’ai atteint mon point de non retour. A peine passé le cap 45, je suis une célibataire heureuse qui n’est pas près de se caser. Lorsque le malheur t’arrive, il te montre

qui tu es à l’intérieur de toi. en fait, être persé-cutée finit par être avantageux. Tu as la pers-pective de faire un meilleur choix pour l’avenir en plus d’une remise en cause de ta personne sur tous les plans. ta carrière que tu avais né-gligée pour autrui, va redémarrer. tu verras plus souvent tes amis, ta famille et te voilà en train de prendre un pot avec ce beau gosse musclé que tu n’osais pas regarder quand tu étais avec steve biko. et maintenant tu peux faire ce régime car c’est terminé le riz sauce à minuit. et plus important, tu vas porter tes talons très hauts sans souci de complexer qui que ce soit. tu as atteint le point N. Tu prends sur toi de te lever chaque matin, quand bien même tu ne peux pas, même quand les cho-ses sont au plus dur et tu fais ce pas vers ta pro-pre indépendance. Tu dis : « Non, c’est fini, trop c’est trop. » et tu grandis car tu sais qui tu es. Oui, je te vois ma sœur. Vis ta vie ! Libère-toi ! Deviens ce dont tu as toujours rêvé. Si tu as mal, lève-toi, prends un bissa et montre-leur que ce n’est pas eux, mais toi, qui avais permis cela. Il est vrai que tous les feux brûlent quand on y met le pied et ma chère Juliette, le plus grave, c’est que tu n’es même pas un cas isolé, mais sache que, c’est mieux d’être quittée quelles qu’en soient les raisons. Où aurais-tu eu la force de partir de ton plein gré ? Des fois, toutes nous restons par peur, la peur de la solitude, du risque dehors et surtout parce que nous ne voulons pas briser ce confort de la co-dépendance amoureuse, l’habitude de l’histoire que nous vivons, celle que nous connais-sons. Le vrai bonheur fait peur car nous ne savons pas à quoi il ressemble. Notre histoire. Une his-toire amoureuse, bonne ou mauvaise, est une his-toire, pourvu qu’elle dure et nous nous en conten-tons. Nous avons perdu certaines valeurs à force de nous contenter de ce qui nous tombe sous la main et nous ne faisons plus l’effort de savoir qui nous sommes. Te souviens-tu de nos rêves ?

pourquoi t’écrouler maintenant que tu es devenue une vraie femme ? pourquoi ferais-tu demi-tour au lieu d’avancer ? Tu n’es pas morte et il y a tant de choses à réaliser en tant que femme. Réalise-les et tu vivras ta plus belle histoire. Tu le vaux bien ! regarde comme tu es belle ! Un seul mo-dèle comme toi ! Une femme forte et vulnérable, une Femme et on n’en trouve pas mieux. vis ta vie. Eclate-toi !

moi je ne reviendrai plus.

brigitte Sands aLIaS diva Mo-Sanby

Courrier de Brigitte

Nakouassa Zako ou Le poiNt de NoN retour

Gastronomie

Préparation et Cuisson 1h30 / Difficulté *** / Pour 4-5 Personnes

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