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NE PAS JETER SUR LA VOIE PUBLIQUE OBIANG NGUEMA SAUVE LA CAN 2015 Union Africaine Défi sanitaire et sécuritaire Côte d’Ivoire FPI, il y a palabres Les coupes tendances de 2015 RIDAA 2014 Investir en Afrique, c’est maintenant N° 59 - JANVIER 2015 Politique 8 Économie 14 Dossier 4 Invité 16 Sport 18 Beauté 24 P. Boua 12 Culture 27 Programme des matches

Diasporas news n°59 de janvier 2015

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OBIANG NGUEMA sauve la CAN 2015 - RIDAA 2014: Investir en Afrique, c’est maintenant - Electricité en Afrique - Union Africaine: Le défi sanitaire et sécuritaire - Entretien avec S.E.M. Miguel OYONO NDONG MIFUMU, Ambassadeur de Guinée équatoriale en France: « Organiser la CAN, c’était éviter une humiliation à l’Afrique »

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NE PAS JETER SUR LA VOIE PUBLIQUE

OBIANG NGUEMASAUVE LA CAN 2015

Union Africaine Défi sanitaireet sécuritaire

Côte d’IvoireFPI, il y a palabres

Les coupes tendancesde 2015

RIDAA 2014Investir en Afrique,c’est maintenant

N° 59 - JANVIER 2015

Politique 8 Économie14Dossier 4 Invité 16 Sport 18 Beauté 24P. Boua12 Culture 27

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N° 59 - JANVIER 2015

DIASPORAS-NEWS

édité par DCS GROUP Agence de Communication,

Relations Publiques et Services 39, Rue Félix Faure

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Président Directeur de Publication Thomas DE MESSE ZINSOU

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ont collaboré à ce numéro : Clément YAO Alex ZAKA

Lamine THIAM René KOUAME Malick DAHO Pascal BOUA

Hermann DJEA

Directrice Promotion Marketing - Publicité

Coura SENE

Direction Artistique Angélique BERTON

Représentant Afrique ALLINONE-CONSULTING

Diana KOUADIO

Développement Région Rhône-Alpes Dieudonné SOME WENS

Développement Rhône Valentin G. SIKELY

Développement Hérault Benjamin AKA

Développement Haute-Garonne Jérôme M’BOUA

Développement Alpes-Maritimes Christian BOUTILIER

Dépôt Légal : à parution ISSN : 2105-3928

Impression : en France

La reproduction totale ou partielle des articles, photos ou dessins publiés dans ce magazine, sauf accord préalable, est interdite, conformé-ment à la loi du 11 mars 1957 sur la propriété littéraire et artistique. Les documents reçus deviennent propriété du magazine.

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Ces vœux pieux...que valent-ils vraiment !2014 s’est écoulée lentement et péniblement avec son lot de malheurs et de bonheurs aus-si. Une nouvelle année vient de commencer avec ses nombreuses inconnues à découvrir ensemble. Comme le recommande la tradi-tion, chacun de nous à adresser ses vœux les plus pieux à ses proches et à ses amis(es). Malheur à celui qui ne se soumettra pas à cette tradition vielle de plusieurs siècles. Il sera perçu comme un oiseau de mauvais augure ou quelqu’un d’antipathique par son entourage. Et pourtant ! Vous êtes-t-il arrivé de vous poser la ques-tion de savoir si les vœux formulés impactent votre vie et celle d’autrui. Ces vœux changent-ils réellement notre vie ? Personnellement, je n’en suis pas sûr. Au terme de l’année 2014, en prenant point par point tous les vœux reçus, très peu se sont vraiment réalisés voire même pas du tout. Je pense que c’est le cas pour beaucoup d’entre vous. Je suis encore plus sceptique des tonnes de vœux adressés de façon solennelle par les dirigeants de ce monde à leurs populations respectives. En France par exemple, François Hollande avait formulé le 31 décembre 2013 le vœu de voir la courbe du chômage inversé. Rien n’y fit. La courbe du chômage est restée croissante. Il avait aussi souhaité une France embonpoint, malheureusement, le quotidien des Français ne s’est pas beaucoup amélioré. Pis, la précarité s’installe durablement. Pour ses vœux de ce 31 décembre 2014, il n’a voulu prendre aucun risque. Il s’est contenté de rester dans la généralité et de prendre des engagements régaliens.En souvenir, au Burkina Faso, le président Blaise Compaoré avait, lui, souhaité de bri-guer un énième mandat lors de ses vœux à la nation du 31 décembre 2013. « Les citoyens burkinabè demandent à jouer pleinement leur partition dans les décisions qui les concernent au plus haut point… J’attache une importance capitale à ce que le peuple soit consulté… Je puis vous rassurer que le principal motif qui fonde toute mon action est de léguer à la postérité, une société bâtie sur un socle de stabilité et tournée vers le progrès » avait-il martelé. Pour préparer en quelque sorte les consciences à son projet anachro-nique. Dix mois après, son vœu pieux ne s’est pas concrétisé. Le peuple burkinabé a pris son destin en main en mettant fin à son règne sans limite. Quoique nos vœux ne soient pas exhaussés, n’empêche que chaque fin d’année, tradition

oblige, nous nous plions à cette exigence. Ce sont donc des milliards de gentils messages qui sont envoyés pour que les sept milliards d’habitants de la planète se portent mieux qu’avant dans un monde meilleur. Mais hélas ! La petite planète bleue se porte malheureu-sement de moins en moins bien. Le monde va à vau-l’eau.

Le bilan de l’année écoulée est loin d’être reluisant. Outre les faits divers et crises diverses auxquels nous sommes habitués – catastrophes naturelles principalement liées au dérèglement climatique, dépression économique, guerres, épidémies dont la dernière en date est la maladie à virus Ebola qui décime les populations en Afrique de l’Ouest (…) – un nouveau phénomène effroyable a fait son apparition causant en-core davantage de malheur dans le monde.

Il s’agit de l’Etat Islamique désigné en France sous l’acronyme Daesh, la traduction du sigle « Isil » en langue arabe. C’est le même usage aux Etats-Unis pour dénier à ce mou-vement terroriste toute légitimité sur des territoires expropriés.

Daesh ou Isil sème la terreur un peu partout. L’Etat islamique mène la guerre à tous ceux qui ne partagent pas ses idées morbides y compris les musulmans, les vrais, qui désap-prouvent ses pratiques barbares. La guerre de Daesh contre le monde civilisé n’est ni une «guerre sainte» ou une « guerre légale» et encore moins le jihad tel qu’il était mené aux siècles derniers à l’époque des grandes croisades organisées au nom du Coran. La guerre de l’Etat islamique contre le monde est tout simplement une usurpation, une déformation et une dérive religieuse.

Au nom de cet islam usurpé, Daesh étend ses bastions en Syrie, en Irak et sur tout le Moyen-Orient. Daesh a désormais des tentacules en Asie du sud et en Afrique comme en témoignent les actes terroristes perpétrés par Boko Haram dans le nord du Nigéria. L’Europe n’est pas en reste. Nombre de nouvelles recrues affluent du vieux continent vers les terres de prédilec-tion du terrorisme pour gonfler les rangs des candidats au djihadisme. Il y a donc urgence à combattre ce mal du siècle avec la plus grande énergie et détermination pour que le monde se porte beaucoup mieux en 2015. Tel est le vœu formulé par les dirigeants du monde.

Clément YAO

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Electricitéen AfriqueL’accès à l’énergie est pré-requis pour un développement socio- économique. Sans électricité, l’éducation, la santé, l’économie sont en panne : cela se traduit, chaque année, par 2 à 5% de croissance en moins. Malgré les milliards $ d’investissements actuels, il faudra au moins 25 ou 30 ans pour espérer prononcer à l’unisson le mot « fiat lux » !

Le rapport de la Banque Mondiale de 2013, sur l’énergie, indique que 1,2 milliard d’indi-vidus n’ont pas accès à l’électricité. Ils sont localisés principalement en Asie, en Inde et en Afrique subsaharienne. Les anecdotes foisonnent à propos de ces coupures ré-gulières et intempestives d’électricité. Au début, elles ne duraient que quelques mi-nutes, ensuite plusieurs heures et de plus en plus maintenant des journées entières. En 2008, l’ile de Zanzibar était en liesse pour fêter le retour de la fée électricité après un mois de black-out. Les encom-brantes et bruyantes machines de secours - jouxtant une maison, une échoppe ou un commerce - font désormais partie intégrante du paysage urbain. On ne compte plus les agences locales de compagnie nationale d’électricité qui ont été saccagées par une foule en colère. Et les drames des urgences

d’hôpital, privées d’électricité et sans générateur d’appoint au cours d’une intervention chirurgicale ! Sans omettre la rupture de la chaîne du froid pour les sites touristiques ou les établissements hôteliers. A Accra, la compagnie nationale d’électri-cité publie un planning hebdomadaire ou mensuel de rotation par secteur pour son approvisionnement.

Conséquences déplorables pour une éco-nomie, certaines industries ne tournent en moyenne que 300 jours par an. Faute de pou-voir se doter de groupes électrogènes, cer-taines activités du secteur informel subissent les mêmes désagréments avec un manque à gagner de 15 à 20%. Selon toujours les esti-mations de la Banque Mondiale, cette pénurie chronique de moyen de production obère la croissance économique continentale de 2 à 5% par an.

Le taux d’électrification reflète-il exactement la réalité ? Pour le continent, le taux d’accès à l’élec-tricité est d’environ 40%. En excluant le Maghreb, l’Egypte et l’Afrique du Sud, ce chiffre diminue de moitié. Pour l’Afrique subsaharienne, la disparité entre les agglo-mérations et les zones rurales est encore plus flagrante : de 16% pour la première et moins de 5% pour la seconde. Ces données statistiques sont indispensables pour établir, quantifier les solutions futures. Il faut tou-tefois les nuancer quant la description de la réalité. Dans les quartiers populaires, le phénomène de « toile d’araignée » tendrait à démentir les données statistiques : un seul foyer raccordé est capable de « brancher » plusieurs maisons environnantes ! En tout

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et pour tout, la capacité additionnelle existante pour une trentaine de pays sub-sahariens (850 millions d’habitants) peine à atteindre les 75 GigaWatts ; ce qui équivaut à l’équipement d’un pays comme l’Espagne.

Quelles en sont les causes ? Il s’agit de la conjonction de plusieurs facteurs : poli-tique, économique, sociale et environne-mentale. L’obsolescence des infrastructures n’est que la conséquence en bout de chaîne de la juxtaposition de ces problèmes pré-cités. D’autres causes peuvent aussi être à l’origine de ce problème structurel. En effet, une nature moins clémente peut également entraîner des sécheresses qui provoquent l’étiage des sources hydrauliques. Et que dire de la capacité de destruction des in-frastructures provoquée par les conflits armés ? En 2003, à la fin de la guerre civile, le Libéria - avec le concours des américains et des bailleurs de fonds - avait mis trois ans pour remettre à flots le réseau mini-mum indispensable pour le fonctionnement de l’administration et les services de base de Monrovia.

Aujourd’hui, seuls l’Afrique du Sud, l’Egypte et les pays du Maghreb sont dotés d’infras-tructures qui leur permettent, tant bien que mal, d’amortir le choc du déficit énergétique. Mais ils restent tout de même confrontés à des problèmes de maintenance très oné-reux ou de coupures régulières.

Le cercle vicieux de l’électricitéAu lendemain de nos indépendances, les deux premières décennies furent des pé-riodes où les infrastructures existantes ou nouvellement construites pourvoyaient aux besoins de la population urbaine et des petites et moyennes industries de transformation.

Au début des années 1980, les barrages hy-droélectriques et les centrales thermiques d’une durée de vie de 30 ans donnaient déjà quelques signes d’essoufflement. Le surcoût d’importation de combustibles et l’insuffisance d’entretiens de maintenance ont annoncé les premiers délestages.

Ensuite, le système n’a fait que s’autoali-menter : les abonnés refusaient de payer leur facture sans grand espoir de recouvre-ment. La régie nationale était alors obligée de louer ou d’acheter des générateurs de secours de plus en plus voraces en com-bustibles. Et ainsi de suite !

Le taux d’accroissement de la population (3% annuel) a surtout amplifié le phéno-mène. Cette démographie galopante pro-voque un exode rural. Contrairement au schéma de développement économique dans les pays industrialisés, cet afflux est essentiellement dû à une précarité éco-nomique dans les campagnes. Jusqu’en 2000 entre 25 à 30% de la population se concentre en zone urbaine ; elle sera de 50% en 2030. Les Etats ont été débordés ; aucun plan d’aménagement de territoire n’a été respecté face à la poussée des constructions anarchiques sans cadastre. Aujourd’hui, cette population exige de la part de l’administration des équipements collectifs : adduction d’eau, raccordement d’électricité et réseau de VRD pour les eaux usées.

L’électricité : un écosystème très complexe La filière « électricité » est d’une complexi-té telle qu’elle a été confiée à une régie nationale sous tutelle de l’Etat. Elle se dé-compose de la manière suivante : d’abord côté « offre », une production de Très Haute Tension (THT) ; un transport de HT

et Moyenne Tension (MT). Tandis que côté « demande », elle concerne la distribution de Moyenne ou Basse Tension vers l’indus-trie et la population. La construction d’in-frastructures requiert des investissements très lourds, continus et amortissables que sur une période de plus de 25 ans. De sur-croît, la maintenance des équipements et la partie « distribution » engloutissent, en-core, sinon l’équivalent de 50% voire 100% de l’investissement initial. En aval de la fi-lière, même si la population augmente, elle est de moins en moins solvable. Aujourd’hui, raccorder un foyer coûte entre 100 à 300 €uros c’est-à-dire au moins le double ou le triple de la facture de consommation an-nuelle d’un ménage.

Face à la faillite du système, les pays afri-cains essayent de « surnager » depuis main-tenant le début des années 1990. L’effort actuel permet d’obtenir un taux d’électrifi-cation annuel de l’ordre de 3%. En d’autres termes, il est quasiment neutralisé par le taux de croissance démographique. Pour pouvoir s’extirper de cette spirale infernale c’est-à-dire une remise à flots, l’accrois-sement de l’accès à l’électricité doit être de 10% (environ 7.000 MégaWatts) par an pendant au moins 10 ans. Total de la facture pour l’Afrique : 50 milliards $ ! Aujourd’hui, mis bout à bout, les financements dédiés sont de l’ordre de 15 milliards $ annuels, soient un écart de 35 milliards $.

L’urgence de la situation commande à nos dirigeants de trouver des solutions de très court terme et souvent onéreuses. En effet, le coût du KWh est estimé en moyenne à 0,20$ en Afrique ; soit le double de celui produit dans les pays émergents. Pour la population qui n’a pas accès à l’électricité - contrainte d’utiliser une batterie, des piles rechargeables, des bougies ou du pétrole lampant – les solutions de rechange leur coûtent entre 3 et 10 $ par mois. Alors qu’en milieu rural, le recours au bois de chauffe, au charbon accélère la destruction de la biodiversité.

Quelles solutions ? L’aveu d’impuissance de certains de nos responsables étatiques se traduit dans les propos de cette ex-ministre nigériane du secteur : « nous devons, ensemble, exorciser l’esprit malin responsable de ces ténèbres ». Et pourtant, le potentiel énergétique est bel et bien là : 10% des gisements de pétrole mondiale, 8% pour le gaz, des chutes d’eau en abondance, de l’ensoleillement perma-nent et même de la géothermie ou vapeur de gaz de volcans.

Nos Etats ont quand même pris la mesure du problème de l’énergie. Il faisait déjà partie des priorités du Plan d’Action de Lagos ou PAL 1980 ; sorte de livre blanc

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contenant les solutions pour endiguer le sous-développement. Mais au tournant des années 1980, l’Afrique était à genoux. Deux chocs pétroliers successifs et la chute des cours des matières premières - base de nos recettes d’exportation - ont fini par asphyxier nos économies. La Banque Mondiale et le FMI sont venus à la rescousse avec les plans d’ajustements structurels. Ces institutions financières internationales étaient irriguées par un mode de pensée économique libérale (l’école de Chicago), socle également du Consensus de Washington. Le discours de l’époque pouvait se résumer de la manière suivante : « on veut bien vous aider mais avec nos conditionnalités… et l’Etat n’a pas à inter-venir dans le fonctionnement d’un marché ». Dégraisser l’effectif pléthorique de vos administrations publiques et privatiser vos sociétés nationales pour que nous injec-tions les financements et que nos indus-triels puissent vous accompagner ; tel était l’état d’esprit de nos créanciers. Force est de constater qu’avec deux décennies de recul, leur méthode s’est soldée par un échec. Les pays (Tunisie, Ghana) qui ont résisté à cette injonction de privatisation de leur régie nationale s’en sortent mieux que les autres Etats. Ceci ne nous dédouane pas de la mauvaise gestion de sociétés natio-nales ni de la faillite des agences de régu-lation et encore moins de la solvabilité des consommateurs.

De nouvelles initiatives prennent forme un peu partout sur le continent. Le système tend vers une coopération régionale et une mutualisation de la production et du trans-port d’électricité. Des pays à fort potentiel énergétique comme la RDC, l’Ethiopie ou

l’Angola ont lancé de gigantesques travaux de construction de barrages hydroélectriques : respectivement grand INGA (40.000 Méga-watts), Renaissance (6.000 Mégawatts), Medio Kwanza (6.000 Mégawatts). Ce modèle d’intégration transfrontalière permet d’ob-tenir le soutien de certaines institutions bancaires. En effet, La BAD et la Banque Européenne d’Investissement (BEI) octroient des lignes de crédit à plusieurs Etats voi-sins - Power Pool ou pôle énergétique – et ce faisant parviennent à mieux répartir le coût des projets. De même que le Pro-gramme de Développement des Infrastruc-tures en Afrique (PIDA) initiée par l’Union africaine, soutient un projet de 22 milliards $. Il vise à développer un réseau électrique panafricain d’ici à 2020. Il pourra peut-être accompagner les consortiums interétatiques – très prometteurs sur le papier – et qui sont en passe de se transformer en usine à gaz : le WAPP (West Africain Power Pool), le CAPP (Central African Power Pool) ou encore le EAPP (East African Power Pool).

De petites et moyennes unités de produc-tion de 50 à 500 Mégawatts – pour 50 à 150 millions $ - offre des solutions alternatives face à ces mastodontes. Elles ont l’avantage de se rapprocher des consommateurs finaux ; ce qui réduit le coût de raccordement. Le secteur énergétique est un marché porteur mais requiert de lourds investissements que les Etats et les institutions financières, seuls, sont incapables de supporter. Mais les capitaux privés sont frileux. Leur réticences s’expliquent par le facteur de risque sur du très long terme. La stabilité politique et sur-tout l’absence de visibilité au niveau de la réglementation ou de la fiscalité les incitent

à la prudence. Est-ce-que les Etats respec-tent vraiment leur engagement de rachat par la société nationale de chaque kWh produit ? En ce qui concerne l’électrification rurale qui n’obéit à aucune logique de mar-ché ou avec de faible rentabilité, on constate l’apparition de nouveaux acteurs. Des ONG essaient de nouer des partenariats avec des associations ou des communautés villa-geoises. Elles sont des relais essentiels pour compléter les actions des Agences d’Electri-fication Rurale (AER) dont la survie dépend des subventions versées par des organisa-tions internationales ou un prélèvement sur les recettes des régies nationales.

En conclusion, faisons fi des injonctions et des conseils d’experts occidentaux – exterminateurs de baleines et de cacha-lots au xixème siècle pour leur éclairage - qui exigent aujourd’hui des sources d’énergie « propres » et renouvelables pour l’Afrique. Nos gisements de charbon ou nos torchères du golfe de Guinée peuvent être transfor-més en méthane pour nos centrales ther-miques. Cela limitera la déforestation de nos forêts même si nous émettons un peu plus de CO². L’essentiel est pouvoir com-bler notre retard en matière de produc-tion d’électricité. Il existe une dualité entre croissance économique et lutte contre le changement climatique. La protection de l’environnement, la réduction des Gaz à Effet de Serre (GES) limitent la portée des investissements générateurs d’emplois et de revenus. Pourquoi ne pas instaurer un moratoire de quelques décennies pour que le continent africain puisse se constituer un système de production énergétique ?

Alex ZAKA

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Fin janvier 2015, nos chefs d’Etat se retrouveront pour leur Assemblée Générale ordinaire. Face à la menace sanitaire et sécuritaire - au Sahel, de Boko Haram et des Shebabs - l’heure est à la mobilisation générale. Comment lutter contre tous ces fléaux lorsque l’UA manque cruellement de moyens ?

Union Africaine Le défi sanitaire et sécuritaire

Selon un agenda quasi-immuable, les chefs d’Etats membres de l’Union Africaine se donnent rendez-vous deux fois par an : toujours au siège à Addis-Abeba à la fin du mois de janvier de chaque année ; et une capitale désignée - au moins un an à l’avance - pour la deuxième session. Et cette fois-ci, ce sera Ndjamena à la fin du premier semestre 2015.

Généralement, l’ordre du jour est établi suivant un thème. Ce choix a été fixé lors du dernier Sommet de juin 2014 à Malabo : « 2015, Année de l’autonomisation des femmes et Développement de l’Afrique pour la concréti-sation de l’Agenda 2063 ». Oui, vous avez bien lu 2063 ! Ledit Agenda prend sa source dans la déclaration solennelle et collective de nos dirigeants lors de la commémoration du

cinquantenaire de l’OUA/UA, en 2013. Nul ne refuse d’adhérer à ce panafricanisme et encore moins à cette renaissance africaine de bon aloi. Mais l’horizon affiché semble dépasser, et de très loin, les limites que préconisent la science prospectiviste. Dans les meilleurs des cas, quelques tendances lourdes peuvent être dégagées sur 10 ou 15 ans. En effet, à partir des variables détermi-nants (exemples : démographie, ressources naturelles, progrès technique), des stratégies seront bâties sur 5 à 7 ans. Mais avoir une vision au-delà d’une décennie ne relève plus d’une discipline scientifique. D’ailleurs, les Indicateurs de Développement Humain (IDH) des Nations-Unies ne résumaient-ils pas, les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). A l’orée du xxième

siècle, nous avons fait le pari de réduire de moitié la pauvreté sur la planète pour 2015 ; avec le résultat que l’on sait !

Sans être devin, le thème de « femmes et développement » sera escamoté comme le fut le slogan « femmes et jeunesse comme facteurs de développement et de paix », lors du dernier Sommet de la Francophonie de Dakar en novembre 2014. Les préoccu-pations plus immédiates et les situations d’urgence sont le lot de chaque rencontre des chefs d’Etat. Et les sujets ne manqueront pas : la mobilisation contre le virus Ebola, la sécurité en Afrique et son corollaire le nerf de la guerre. Et sujet ô combien important pour certains dignitaires du continent : la position commune face à la Cour Pénale Internationale (CPI).

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Les chefs d’Etat aborderont-ils également l’épineux problème du Sud-Soudan ? Quel-ques 10.000 morts et plus d’un million de déplacés depuis maintenant un an ; tel est le bilan funeste de ce qui n’était, au départ, qu’une rivalité politique entre le président Salva Kiir et son ancien chef de gouverne-ment Riek Machar. Malheureusement, le dernier cessez-le-feu convenu par les deux camps adverses, en novembre dernier, n’a pas été respecté. Cette plaie béante s’est transformée en guerre civile larvée entre deux ethnies (Dinka et Nuer) à laquelle s’est maintenant greffée des milices gigognes pré-datrices et incontrôlables. Et la préparation des élections présidentielles prévues pour cette année en République Centrafricaine ?

Mobilisation générale contre Ebola

Face à la propagation de l’épidémie en Sierra-Leone, au Libéria et en Guinée, le

Conseil Exécutif de l’UA a lancé une ini-tiative, en octobre dernier, pour envoyer dans ces pays affectés 1.500 personnels de santé des Etats membres. Pour l’ins-tant, le compte n’y est pas, et ce malgré les promesses.

Les pays de l’Afrique de l’Est forment la majorité des contingents « promis » avec ses 600 volontaires. La RDC, un pays qui a une expertise compte tenu des épisodes passés, s’engage à fournir un millier de personnes pour étoffer l’effectif. Notons, la mobilisation du secteur privé africain ; il a pu collecter 32 millions $ ? Mais cet élan de solidarité se bute sur la réticence de certains pays membres. Ces derniers re-doutent le retour au bercail de volontaires qui seraient susceptibles de contracter le virus durant leur mission humanitaire ; une appréhension légitime au regard de la carence de leur système de santé.

Modes d’intervention contre le terrorismeQuant à la lutte contre le terrorisme au nom du l’islam, l’Afrique réagit en fonction des urgences de la situation. Ce sont les groupes islamistes qui imposent leur agenda et leur communication ; sans que l’Union Africaine ne puisse assurer la coordination des moyens de lutte. La France et les Etats-Unis mènent leur politique et déploient leurs forces, au nom de leur propre sécu-rité, en fonction de leur zone d’influence. Ils interviennent ensuite – le plus souvent sous mandat onusien - avec des forces armées de

la sous-région : l’opération Barkhane dans la bande sahélo-saharienne pour la France ; contre les Shebabs somaliens pour les amé-ricains avec le Kenya, l’Ouganda, l’Ethiopie.

La diplomatie française occupe la scène depuis l’opération Serval au Mali en janvier 2013. Paris a lancé l’initiative d’organiser le Forum pour la Paix et la Sécurité en Afrique (décembre 2013) ; elle a encore accueilli le Sommet sur la sécurité au Nigéria (mai 2014) à la suite de l’enlèvement des 250 lycéennes de Chibok par Boko Haram. Et enfin le dernier Forum sur la Paix et la Sécurité en Afrique de Dakar (décembre 2014) a été décidé à Paris – en décembre 2013 -, à l’issue de la conférence des chefs d’Etat au palais de l’Elysée. L’UA y parti-cipe mais sa voix n’est pas déterminante au moment des prises de décisions.

Certes, à Dakar, les présidents Macky Sall et Idriss Déby ont dit publiquement les propos mezza-voce qu’ils tenaient face à leurs interlocuteurs occidentaux. Il s’agit de menaces imminentes que font, encore une fois, peser la Libye dans la sous- région ; la récente tournée européenne du maréchal égyptien Al-Sissi dans les capitales européennes confirmerait la gravité de la situation. Même si le chef d’Etat tchadien exige que les occidentaux fassent le « ser-vice après-vente » après l’assassinat du colonel Kadhafi, n’en demeure pas moins que la sécurité de l’Afrique est de la res-ponsabilité des pays du continent. La Capacité Africaine de Réactions Immédiates aux Crises (CARIC) est le dernier avatar

Les Présidents Ibrahim Boubacar KEÏTA, Mohamed Ould Abdel AZIZ, Macky SALL et Idriss DÉBY

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des Forces Africaines en Attente (FAA), en gestation dès le début des années 2000. Cette volonté politique de créer une force panafricaine de réaction rapide remonte donc au moins à 20 ans. En réponse à cette prise de conscience africaine, naquît le Renforcement des Capacités Africaines de Maintien de la Paix (RECAMP) ; une ini-tiative française avec l’onction de l’ONU et de l’Union Européenne. Outre, le mon-tage complexe au niveau juridique et admi-nistratif, plusieurs pays membres militent pour une force sous-régionale, à leurs yeux, plus efficace.

La principale difficulté de mise-en-œuvre de cette force panafricaine découle du manque de moyens financiers. Dans chaque opération de maintien de Paix en Afrique, nous ne pouvons que fournir les hommes et un peu de logistique. Et le financement dépend entièrement des institutions inter-nationales - Banque Mondiale et Union Européenne - ainsi que des fonds versés par les pays partenaires tels que la France, les Etats-Unis, le Japon, la Chine... « La main qui donne est toujours au-dessus de la main qui reçoit » a confessé, un jour, Jean Ping l’ancien président de la commission de l’UA. Comment voulez-vous parler de renaissance africaine sur cette base-là ?

318 millions $ ; tel est le budget de l’UA pour l’exercice 2014. Seulement 40% de ce montant est couvert par les cotisations des Etats membres ; plus de 60% relève donc de fonds internationaux dédiés au programme de développement et de bonne gouver-nance pour l’Afrique.

Maintenant, si on scrute à la loupe la ven-tilation des 40% débloqués par les 54 pays membres, les deux-tiers sont libérés par

quelques pays : l’Algérie, le Nigéria, l’Afrique du Sud et l’Egypte. Avec la disparition du colonel Kadhafi, l’Afrique pleurait son plus grand pourvoyeur de fonds. La Libye pesait à son temps pour 15% des ressources de l’Union Africaine. Oui, les chefs d’Etat des pays qui refusent de verser leur cotisation n’ont pas le droit de prononcer un discours. Mais ne faudra-t-il pas imposer une sanction plus sévère pour les pays qui oublient trop souvent de s’acquitter de leur quote-part ? Pour l’image de leur chef d’Etat, ces pays préfèrent payer en priorité leur cotisation annuelle à l’ONU. Celle-ci ouvre une tribune à New-York même devant une salle vide ; mais toujours bénéfique pour leur image et leurs ego.

Avant d’aller chercher d’autres moyens de financement, pourquoi ne pas supprimer le Parlement Panafricain dont le siège se trouve à Midran (Afrique du Sud) ? Assem-blée consultative créée en 2004, elle est composée d’environ 250 députés (5 élus nationaux par pays). Votre serviteur est allé sur le site internet de cette institution : impossible d’avoir des éléments chiffrés. La partie relative à son budget et les indem-nités des parlementaires vous renvoie sur un lien de la Communauté Economique Africaine !

Madame Nkozana Dlamini-Zuma, fraîche-ment élue en 2012 au poste de présidente de l’UA – grâce aux paiements d’arriérés

par l’Afrique du Sud de cotisation de quelques pays - a eu un échange avec son homologue européen Manuel Barroso. Ils en sont convenus à propos du financement de l’organisation africaine : « trouver des solutions africaines aux problèmes africains ». Une mission fut ainsi confiée à l’ancien président nigérian Olesegun Obasanjo. Il a rendu depuis longtemps son rapport sur la recherche de modes de financement alternatifs de l’organisation continentale : taxes sur les billets d’avion, vignette touris-tique. Pourtant, invité en décembre 2014 au Forum sur la sécurité et la paix en Afrique, le rapporteur réitéra que « le financement de la paix et la sécurité de l’Afrique doit être une affaire africaine ». Pour mémoire, (NDLR : Diasporas –News n°46 de novembre 2013), le budget de l’AMISOM, force pana-fricaine de 22.000 hommes pour la Somalie revient à environ 500 millions $ par an. L’UA et ses bailleurs de fonds ne devaient-ils pas changer de logiciel : mettre toute son énergie dans la prévention des conflits plutôt que de s’évertuer à jouer les pompiers. Installer les principes de bonne gouvernance, engager les efforts en matière de développement socioéconomique couteraient moins chers ; même en vie humaine !

Alex ZAKA

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Colonel KADHAFI

Mme Nkozana DLAMINI-ZUMA

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POLITIQUE

Le parti de Laurent GBAGBO, le Front populaire ivoirien (FPI) est secoué par des querelles internes au moment où ses membres s’apprêtent à renouveler la présidence. Deux camps s’affrontent.

Côte d’Ivoire FPI, il y a palabres !

Le président du FPI, Pascal Affi N’GUESSAN (DR)

Déjà affaibli par la crise postélectorale, le FPI avance clopin-clopant. Ses membres se livrent une bataille au point que l’on s’in-terroge sur la véracité de l’harmonie qu’ils affichaient depuis toujours. A l’origine de ces querelles, la bataille pour la présidence de ce parti. A quelques mois de la présidentielle ivoirienne, il apparaissait important pour le premier parti d’opposition de renouveler ses instances dirigeantes. C’est dans cette optique qu’un congrès est annoncé pour la date du 11 décembre. Congrès qui devait voir deux candidats en lice : l’ex-président Laurent Gbagbo actuellement détenu à la Haye et Pascal Affi N’Guessan, président sortant du FPI. Mais là où nait la polémique, c’est lorsque Laurent Gbagbo est déclaré candidat. Une candidature que Pascal Affi N’Guessan rejette avec la dernière énergie au motif qu’au regard des textes régissant le FPI et surtout pour le fait qu’il soit en pri-son, cette candidature est irrecevable. Deux camps se sont de facto formés avec d’un côté ceux qui défendent la ligne « Gbagbo ou rien » conduite par des caciques dont Assoa Adou, Aboudramane sangaré, Laurent Akoun et d’un autre ceux qui avancent la carte de la décrispation représentée par Pascal Affi N’Guessan.

Laurent GBAGBO hors jeuLa saga judiciaire entre Pascal Affi N’Guessan et les membres de son parti vient de connaître un autre rebondissement. Après les nombreux reports, le verdict est depuis le 29 décembre dernier connu. La candidature de Laurent Gbagbo au poste de président du parti lors du prochain congrès a été invalidée par la justice ivoirienne. Cette décision en effet tire son fondement de ce que la candidature de Laurent Gbagbo a été « présentée sous forme de proposition de candidature émanant de tierces personnes », et non sous forme de « demande manuscrite émanant et signée du concerné ». Une candidature qu’avait acceptée le comité de contrôle, organe en charge des élections au FPI, qui soutient que les statuts du parti autorisent tout militant à « émettre une proposition de candidature ». C’est cet argument que le magistrat a jugé infondée. Une décision qui laisse le champ libre à Pascal Affi N’Guessan désormais candidat unique à sa propre succession. Mais ceux qui défendent la ligne « Gbagbo ou rien » menacent d’inter-jeter appel à cette décision.Une autre chose sera aussi l’organisation du congrès qui à coup sûr ne se fera sans heurts.

A qui profitent ces querelles

Alassane OUATTARA

& Henri Konan BEDIE

Sous d’autres cieux, à l’approche des élec-tions, la majorité présidentielle craint que son opposition ne s’unisse. En Côte d’Ivoire, à 10

mois de la présidentielle, l’opposition est loin de présenter des signes d’une union. Ce qui naturellement est à l’avantage du RHDP.

Le FPI, principal parti d’opposition qui si l’on s’en tient au pourcentage obtenu lors de la dernière présidentielle pourrait être un candidat sérieux, est en proie à des palabres intestines. Ses militants, aussi ne

ratent l’occasion de cette guéguerre entre responsables. Bien au contraire, ils attisent la flamme faisant fleurir la graine de la dis-corde. Cette situation, même s’il fait mine de l’ignorer, le RHDP s’imagine forcément des scénarios. C’est d’ailleurs cette raison qui explique l’adoption par tous du fameux appel de Daoukro qui veut que l’actuel président de la République, S.E.M Alassane Ouattara soit le candidat unique. Celle-ci ne garantissant pas de facto sa victoire. Dans quelle mesure, ces palabres au FPI pour-raient être à l’avantage du RHDP ?

Le calcul est simple. Nous sommes sans ignorer que les bases du RDR ne trouvent plus d’engouement à suivre le parti pour cause dit-on de déception. En témoigne la faible mobilisation lors de la célébration du 20e anniversaire du Rassemblement des républicains (RDR) à Bouaké, le 14 décembre dernier. Soit du côté du PDCI principale force du RHDP, l’on a pu s’apercevoir de ce que de l’appel de Daoukro reste inau-dible parce qu’il a suscité en dépit de tout, des candidatures, notamment Essy Amara, Charles Konan Banny, Bertin Kouadio Konan dit KKB et le député Kablan Brou. Face à cette situation d’incertitude, il n’y a que le potentiel candidat unique qui puisse se frotter les mains car les chances de voir le FPI participer aux prochaines présidentielles sont minces. Et même si d’aventure, le FPI arrivait à régler ses querelles, quel temps aurait-il pour se préparer. Il va s’en dire qu’un boulevard est donc créé en faveur du candidat Alassane Ouattara avec les militants qui continueront de lui faire confiance.

Hermann DJEA

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Un an après le lancement de l’opération française en Centrafrique, le 5 décembre 2013, une mission qui devait être courte et efficace, La situation reste fragile. Il faut tout de même reconnaître que Sangaris a permis de mettre fin aux massacres intercommu-nautaires qui sévissaient en Centrafrique. Une spirale de violence enclenchée par le renversement du président François Bozizé en mars 2013, par une coalition rebelle majoritairement musulmane, les Séléka. Une fois au pouvoir, ces derniers ont commencé à perpétrer des exactions contre une popu-lation à majorité chrétienne, ce qui avait en-

traîné la formation de milices d’autodéfense, les anti-balaka. Qui, à leur tour, se sont mis à infliger le même traitement aux musulmans. La présence des militaires français, aux côtés de 8 600 hommes des forces de l’Onu (Minusca) et des Européens de l’Eurof-RCA., a permis de ramener le calme dans la capitale et ses environs. Mais de nombreux groupes armés continuent à prospérer dans certaines régions, alors que de vastes zones restent en dehors du contrôle du pouvoir central. Dans ce contexte, il est aisé de dire que le chemin vers la paix et la stabilité est encore long.

Jamais souverain pontife ne s’était permis un discours d’une telle fermeté, voire d’une extrême sévérité envers son « gouvernement ».Lors de ses traditionnels vœux de fin d’année à la Curie – les dicastères et les organismes

du Saint-Siège qui assistent le pape –, François a prononcé un discours musclé appelant chacun à lutter contre un certain nombre de maladies spirituelles. Le pape François a dressé, lundi 22 décembre, un « catalogue »

de quinze maladies qui menacent le haut clergé, et plus particulièrement la curie (le gouvernement de l’Eglise), parmi lesquelles la mondanité, l’hyperactivité, les rivalités, les bavardages, les calomnies et la zizanie.Un appel à la résistance intérieure, au sur-saut moral et au ressaisissement spirituel et un encouragement à la conversion qu’il a adressé en premier lieu à la Curie romaine mais aussi à l’ensemble de l’Eglise.A travers cette diatribe, il a fustigé « l’Alzheimer spirituel » et la « schizophrénie existentielle » des cardinaux, tout en appelant à l’humilité et à une vie plus conforme aux principes enseignés par l’Évangile.Cette attaque au vitriol de François contre la curie romaine, nous éloigne de la tradition-nelle cérémonie de fin d’année, toujours mar-quée jusque-là par un caractère bon enfant. C’est de l’inédit.

Sangaris un an déjà

Le pape, la Curie et les «maladies» de l’Eglise

La peur de l’autreet le repli sur soiSelon le Conseil économique social et en-vironnemental (Cese), la France a un taux d’étrangers de 5,8%, soit un des plus bas d’Europe. Pourtant l’immigration préoc-cupe 66% des français qui considèrent qu’il y a trop d’étrangers à l’intérieur du pays, souligne le rapport annuel du Cese sur l’état de la France publié le 10 décembre. Une peur globale de « l’autre » et un repli sur soi qui à mon avis est, à tort, alimenté par le populisme et le discours politique ambiant.

Dans une étude parue en novembre l’INSEE tord le cou à une autre idée reçue en soulignant que les immigrés ne sont pas en majorité africains.

46% des immigrés arrivés en France en 2012 étaient européens (portugais, anglais, espagnols, italiens, allemands), 17% provenaient du Maghreb, 14% d’Asie, et 10% d’Amérique ou d’Océanie.

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LE NUMÉRO DE JANVIERvient de paraître

RENDEZ-VOUS AVECMICHAËLLE JEAN - BARBARA KANAM

SAMBA SAPHIR - ADJA AWA FOFANA - EVELYNE MANKOU - MIRIAM MAKEBA - MAMADOU MAHMOUD

NDONGO - HARO - FATIMATA BALL - NAOMI SEBONI - ETC .. .

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Tandem oratoire pour une fin de « guerre froide tropicale »

Barack OBAMA et Raoul CASTRO

Mercredi 17 décembre. Barack Obama et Raoul Castro se sont exprimés simultanément ce jour-là, annonçant à la face du monde que les États-Unis vont entamer un rapprochement « historique » avec Cuba prévoyant en particulier le rétablissement des relations diplomatiques avec le régime communiste et l’allégement des sanctions économiques imposées depuis 1962.Le président américain Barack Obama et son homologue cubain Raul Castro, qui se sont parlé la veille au téléphone se sont exprimés respectivement depuis Washington et La Havane. Les États-Unis et Cuba, séparés seulement par les 150 km du détroit de Floride, n’ont plus de relations diplomatiques officielles depuis 1961.Le président américain a annoncé l’ouverture d’un « nouveau chapitre » avec Cuba, s’engageant à exami-ner avec le Congrès américain (Congrès qu’il va devoir convaincre, tant il est dominé par les républicains qui contrôlent les deux chambres du Parlement et ne font pas mystère de leur hostilité au processus de normali-sation annoncé) la levée de l’embargo imposé depuis un demi-siècle par les États-Unis.« L’isolement de Cuba n’a pas fonctionné », a indiqué le président américain, établissant le constat pragmatique de l’échec de l’embargo commercial proclamé par les Etats-Unis en 1960, un an avant sa naissance. Pragma-tique toujours, il prône une « nouvelle approche » et déclare, un brin séducteur, en espagnol : « Nous sommes tous Américains ».

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ÉCONOMIE

« L’Afrique offre les opportunités de rendements parmi les plus élevées du monde. Le ROE (re-turn on equity) d’Orange au Sénégal est de 30 % plus élevé qu’en Europe », a ainsi martelé M Mbagnick Diop, Président du Mouvement des Entreprises du Sénégal, venu ouvrir les travaux de ces 3e Rencontres Internationales du Droit des Affaires en Afrique.

Un continent où les besoins d’investissements sont immenses.« Aujourd’hui, seuls deux pays sont capables de répondre à leur besoin d’investissement avec leurs propres ressources : le Maroc et l’Afrique du Sud. Les 52 autres pays du continent ont besoin de capitaux extérieurs. Autant d’oppor-tunités à saisir », devait rappeler Monsieur Diop. D’autant que des mécanismes très efficaces de gestion des risques existent comme le MIGA de la Banque Mondiale, le FONGIP au Sénégal ou le Fonds Gari au niveau de l’Afrique de l’Ouest. Pour Etienne Giros, président du CIAN : « L’Afrique est le relais de croissance de demain. Il faut y aller maintenant avant que les places ne soient prises. Mais il ne faut pas y aller seul, se faire conseiller et partager les risques ». Pour Paul Wermé, directeur juridique d’Etisalat : « Il

n’y a pas de freins à l’investissement massif et le cadre juridique notamment en Afrique fran-cophone avec le droit OHADA est sécurisant ». Un environnement des plus encourageants qui fait regretter à Nicolas Vaudremont, vice-président de Tractebel Engineering implanté sur le continent depuis 60 ans, « que l’Europe et la France ne soient pas aussi actives que peut l’être la Chine dont la part dans les importations est passée de 0 à 15 %, devenant ainsi le premier fournisseur de l’Afrique ».

Une vision juste et structurée Délivrant un conseil éprouvé sur les marchés locaux, Nicolas Vaudremont a appelé les porteurs de projet à « prendre le temps de trouver les bons partenaires, les bons réseaux et cibler les bonnes régions ». Savoir s’entou-rer des intelligences locales, est l’une des clés de la réussite pour Stéphane Henry, CEO d’IPRO et Eric Bazin, co-fondateur des Ateliers de la Terre. D’où l’importance de recentrer les programmes de formation sur les besoins réels des entreprises comme s’y emploie déjà le gouvernement sénégalais, ou le programme « RH Excellence Afrique » initié par le CIAN en collaboration avec Lionel Zinsou, Président de PAI PARTNERS. De quoi booster les relations d’affaires dans un climat de respect mutuel entre les entreprises du

Nord et les grandes entreprises africaines émergentes « qui sont comme autant de partenaires potentiels pour nos entreprises » comme devait le souligner Jean-Philippe Payet, directeur d’Afrikasources.

Un marché du droit qui se structure pour mieux sécuriser les investissementsSi le marché africain du droit est jeune, la qualité de son offre en constante progression, assure une véritable sécurisation aux investis-seurs. L’accompagnement en amont des pro-jets par des cabinets de niche, proposant une parfaite connaissance de l’écosystème et des stratégies d’optimisation et offrant un accès aux informations pertinentes pour assurer une bonne gestion des risques, à l’instar du Cabinet Lazareff Le Bars, apparaît comme une garantie de succès sur un marché multiple qu’il faut savoir appréhender. Tous les inter-venants ont par ailleurs attiré l’attention des investisseurs sur la place prépondérante des Etats dans de nombreux projets qui contraint à les structurer de manière différente. Leur sécurisation grâce aux clauses d’arbitrage et le rôle des médiations ad hoc et diploma-tiques bien gérées, permet de trouver des modes de sortie de crise. Reste toutefois à poursuivre la formation des magistrats et professionnels du droit pour une meilleure application au niveau local. Un mouvement déjà amorcé comme le démontre le « Doing Business 2015 » qui souligne que 74 % des Etas africains ont récemment amélioré leurs législations des affaires, créant un environne-ment plus propice à l’accueil des projets de long terme.

« Soyons des ambassadeurs de l’Afrique réelle, en cessant de nous intéresser seulement à l’Afrique subjective » Benoît Le Bars co-fondateur du cabinet Lazareff Le Bars.

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Avec un taux moyen de croissance de 4 % en 2013, un PIB en progression de 4,7 % et une classe moyenne en plein développement, l’Afrique s’im-pose comme le relais de croissance de demain pour nos entreprises. Un message que sont venus réaffirmés les experts réunis par Lazareff Le Bars le 5 décembre dernier à Paris, qui ont tous soulignés l’importance pour les investisseurs français de s’y engager résolument sans plus tarder pour être acteur du développement de ce continent.

RIDAA 2014 Investir en Afrique, c’est maintenant !

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Depuis le 31 octobre 2014, il est l’ambassadeur de la Guinée Equatoriale en France et en Suisse, avec résidence à Paris.

L’actualité brûlante avec l’organisation de la CAN 2015 par son pays, mais aussi les relations avec la France nous ont amené à rencontrer S.E.M Miguel Oyono Ndong Mifumu.

Au cours de l’interview qu’il a bien voulu nous accorder, il a répondu sans tabou à nos questions.

Homme d’expérience, rompu aux arcanes du développement agricole dont il a été le ministre, il est désormais chargé de réchauffer l’axe Malabo-Paris. Ce à quoi il s’est attelé dès sa nomination.

Entretien avecS.E.M. Miguel OYONO NDONG MIFUMU, Ambassadeur de Guinée équatoriale en France

INVITÉ DU MOIS

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« Organiser la CAN, c’était éviter une humiliation à l’Afrique »

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Diasporas-News : Excellence, après quelques zones de turbulences entre la France et votre pays, quel est l’état aujourd’hui des relations diplomatiques entre Paris et Malabo ?S.E.M Miguel Oyono Ndong Mifumu :Il n’y a pas de zones de turbulences entre nos deux pays. Et le changement au niveau de la représentation diplomatique de la Guinée Equatoriale montre notre volonté d’améliorer davantage nos relations et notre coopération bilatérale. Nous sommes reconnaissants de l’appui sans faille que la France nous apporte depuis des années. La Guinée Equatoriale ne reconnaît l’existence d’aucun conflit politique ou diplomatique de quelque nature que ce soit avec la France. Les intérêts de la France dans mon pays sont toujours bien sauvegardés ainsi que les nôtres ici.Seulement nous avons été surpris par l’at-titude de certaines ONG qui, déçues de ne pas avoir de grosses entrées avec la Guinée Equatoriale, ont monté de toutes pièces, une cabale contre mon pays avec notamment cette histoire de biens mal acquis. Pour nous, c’est un non-événement. C’est une affaire politique visant à atteindre notre président à travers son fils. Comme ces gens n’avaient rien à reprocher ni au président Obiang Nguema Mbasogo, ni à sa politique, ni à son gouvernement, ils ont monté cette affaire calomnieuse. Et puis, ces biens dont on parle tant, à qui appartiennent-ils ? Si quelqu’un a mal vendu ses biens, est-ce la faute de celui qui les a achetés ? Non, il n’y a aucun nuage entre Paris et Malabo. Et puis, il n’y a pas que les Equato-guinéens qui acquièrent des biens en France. Des gens achètent des sociétés, des clubs de football sans que personne ne s’en plaigne.

D-N : Cela fait seulement deux mois que vous êtes en poste, quelle est votre mission fondamentale ?S.E.M M.O.N.M : Notre mission première est d’entamer un dialogue ouvert, sincère avec la France. Nous voulons être un interlocuteur valable de mon pays ici afin, justement qu’il y ait un échange constructif entre nous. Nous sommes membres de la zone franc, nous fai-sons partie de la francophonie, et le français est notre langue officielle, tout cela par notre seule volonté. Parce que si on y regarde de près, nous n’avons aucun passé colonial avec la France. Rien ne nous y prédestinait. Et per-sonne ne nous a obligés à opter pour la fran-cophonie. Quel autre pays non francophone

a posé de tels actes ? Nous espérons seule-ment que nos efforts seront reconnus et que la coopération entre la France et la Guinée Equatoriale sera excellente, et que la France soit un partenaire privilégié pour nous. Le fait d’avoir pour voisins deux grands pays fran-cophones a aussi compté. Et nous faisons en sorte de protéger notre espace, linguistique, économique et culturel. Notre coopération avec la France gagnait à être renforcée. Et nous nous y attellerons.

D-N : Votre pays vient de sauver la CAN 2015 après le désistement du Maroc. Qu’est-ce qui a poussé votre président à accepter au pied levé l’organisation de cette compétition ?S.E.M M.O.N.M : Pour nous, c’était un sursaut d’orgueil que d’accepter la CAN après que le Maroc se soit désisté. Vous ima-ginez la coupe de tout le continent africain aller se jouer au Qatar ! On ne pouvait pas accepter ça ! Lorsque le président Obiang a entendu que sur les 54 états de l’Afrique on ne trouvait personne pour héberger la CAN, il n’est pas rentré dans des calculs bizarres. Il voulait d’abord sauver la situation. Même si on n’avait que deux stades, on se serait débrouillé pour le faire. On sait qu’on ne va pas faire des miracles en deux mois, mais on va organiser la meilleure CAN possible. Nous allons mettre tout en œuvre pour que l’Afrique ne subisse pas cette humiliation. Les commentaires des anti-équato-guinéens ne nous intéressent pas. Ce sont les mêmes qui se seraient plaints si cela se déroulait au Qatar. Organiser la CAN, c’était éviter l’humiliation à toute l’Afrique.

D-N : Est-ce que vous pouvez ras-surer les sceptiques que malgré le délai très court, tout est prêt quant aux infrastructures ?S.E.M M.O.N.M : De ce côté, tout est prêt. Les stades sont prêts ainsi que toutes les infrastructures nécessaires. Vous savez, en trois ans, nous avons organisé de très grands événements, des sommets importants ainsi que de grandes compétitions sportives. Il y a des moyens et un savoir-faire qui existent déjà. On peut attribuer tous les défauts à notre chef d’état, mais on ne dira jamais de lui qu’il improvise ses décisions. Donc, il n’a pas pris cette décision à la légère. Si nous voulons atteindre l’émergence, nous devons nous doter des meilleures infrastructures sociales, culturelles et économiques. Nous ferons une très bonne CAN. La Guinée Equatoriale relèvera le défi avec succès.

D-N : À propos de l’épidémie d’Ebola, pouvez-vous aussi donner des garanties sur le plan sanitaire ?S.E.M M.O.N.M : On n’a pas attendu la CAN pour doter le pays de gros moyens afin de protéger nos compatriotes. Au tout début de l’épidémie, nous avons pris des mesures, et avec la CAN, nous les avons multipliées. Les équipements sont là pour protéger, mais aussi pour isoler au cas où il y aurait un problème.

D-N : On parle de 20 millions de dollars investis dans le cadre de la protection contre Ebola ; vous confirmez ?S.E.M M.O.N.M : Oui, je confirme. Cette somme est même dépassée avec les der-niers ajustements que nous avons faits. Les contrôles sanitaires, les caméras thermiques pour détecter les éventuels sujets à risques ; les spécialistes français et chinois sont sur place pour travailler à ce qu’Ebola ne gâche pas la fête.

D-N : Parlons un peu du terrain ; comment voyez-vous les chances du Nzalang Nacional, votre équipe nationale ?S.E.M M.O.N.M : Je dois vous dire que notre équipe va faire honneur au peuple, sans complexe. Le Nzalang s’est bien pré-paré au Portugal ; certains de nos joueurs qui évoluent en Espagne ont rejoint la sélec-tion. Je crois qu’ils feront une bonne CAN même si, vu le délai ; cela ne sera pas facile. Ce sera une grande fête du football pour le football africain, et le Nzalang va faire de son mieux. Mais nous voulons surtout accueillir nos hôtes dans les meilleures conditions.

D-N : Pour vous, que serait un bon résultat ?S.E.M M.O.N.M : Je pense qu’ils iront loin, au moins jusqu’en demi-finale (rires) !

D-N : Un vœu pour 2015 ?S.E.M M.O.N.M : Je souhaite une bonne CAN à tous, une bonne année à l’Afrique. Il y a eu trop d’instabilité sur notre continent, et cela retarde l’émergence à laquelle nous aspirons. Je souhaite que l’Afrique puisse connaitre une année plus stable sur le plan politique.

Propos recueillis par Malick DAHO

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SPORT

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À quelques jours de la grand-messe du football africainqui aura lieu du 17 janvier au 8 février 2015, les pays qualifiés affutent leurs armes. Plus ouverte que jamais, cette compétition pourrait établir un vrai nivellement de valeurs. Tour d’horizon des forces en présence.

CAN 2015 Que la fête commence !

Fini le psychodrame qui a failli faire capoter l’organisation de la 30ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations de football, finies les péripéties qui ont précédé le choix de la Guinée Equatoriale comme pays hôte, place au jeu ! Le vin est tiré, il faut le boire même si jamais une CAN n’aura autant fait parler d’elle avant même qu’elle ne se dispute. Il ne faudrait pourtant pas oublier que cet événe-ment reste le plus populaire du sport africain. Et que les 16 nations qualifiées se dispute-ront le leadership du football continental. Et bien malin qui peut en prédire l’issue finale tellement cette CAN est indécise.

GROUPE ALa Guinée Équatoriale, pays organisateur, va faire avec les moyens du bord, c’est-à-dire, avec ses joueurs locaux. Le Nzalang Nacio-nal revient d’une préparation à Lisbonne (Portugal), où il a disputé plusieurs matches contre des clubs portugais. Cette sélection qui, certes, aura la pression devant son public, sait qu’elle n’a rien à perdre. Éliminée puis re-pêchée, elle voudra surtout laver son honneur entaché lors des phases éliminatoires. Mais les rumeurs du remplacement de son sélec-tionneur espagnol Andoni Goikoetxea par le Nigérian Stephen Keshi pourraient laisser des traces négatives.Le Congo de Claude « le globe-trotteur » Leroy, le Burkina Faso, malgré les soubresauts politiques que le pays a traversé, et le voisin gabonais, auront aussi à cœur de jouer crâne-ment leur chance. Vice-champions d’Afrique, les Burkinabés souffrent d’un manque de reconnaissance africaine. Personne ne les voyait en finale lors de l’édition précédente, c’est pourquoi ils viennent à la CAN pour montrer qu’ils ne sont pas des joueurs de se-conde zone. Pour ce faire le sélectionneur du Burkina Faso, le Belge Paul Put, va s’appuyer sur ses cadres que sont Jonathan Pitroipa, Charles Kaboré, Bakary Koné et Aristide

Bancé. Et si le Lorientais Alain Traoré, égale-ment atout majeur de la sélection, se remet à temps de ses différentes blessures, le Burkina Faso aura très fière allure.

GROUPE BGroupe très indécis avec le Cap-Vert, la Tunisie, la Zambie et la RDC. Tous les obser-vateurs le qualifient de groupe à surprise. Si la Tunisie semble en perte de vitesse, la Zambie connait aussi quelques zones de turbulences. Fer de lance et capitaine de la sélection zambienne championne d’Afrique en 2012, Christopher Katongo ne sera pas de l’aventure en 2015. C’est le choix du sélec-tionneur des Chipolopolo, Honour Janza, qui a décidé de se passer des services de l’at-taquant de 32 ans pour des raisons discipli-naires. La RDC, qui a alterné le très bon et le très moyen en éliminatoires, conserve la même équipe qui s’enrichit de l’attaquant du Dynamo Kiev Dieumerci Mbokani. Mais son atout maitre reste pourtant le fantasque gar-dien de but Kidiaba Robert. Quant au Cap-Vert, ce sera un vrai trouble-fête. Révélation de l’édition précédente, cette équipe a gagné deux ans de vie et d’expériences. Première nation qualifiée pour cette CAN, elle pourra s’appuyer sur des tauliers comme le Lillois Ryan Mendes, le Rémois Odair fortes et le Dijonnais Julio Tavares.

Le groupe de la mort - GROUPE CAppelé groupe de la mort avec le Sénégal, l’Afrique du Sud, le Ghana et l’Algérie, ce groupe pourrait abriter un des réels préten-dants au trophée final. L’Algérie auréolée de son excellent parcours en Coupe du monde, fait peur à tout le monde. Le groupe qui a fait trembler l’Allemagne au Mondial n’a pas changé. Yacine Brahimi est au sommet de son art, Carl Médjani est un leader défensif solide, sans oublier la dimension mondiale que vient de prendre le gardien Rais Mbohli qui a signé en MLS, à Philadelphie. Et l’ar-rivée de Christian Gourcuff comme sélec-tionneur, avec sa science du 4-4-2, sera une vraie plus-value pour les Fennecs. Pour les Bafana Bafana d’Afrique du Sud, le premier match contre l’Algérie servira de vrai test à cette sélection fortement rajeunie mais pas dépourvue de talent.Le Sénégal d’Alain Giresse peut être un vrai épouvantail dans ce groupe. Sur le papier, les Lions de la Téranga sont une vraie ma-chine. Reste à faire jouer ensemble toutes

ces individualités. Ce qui pourrait être le cas du Ghana qui a réussi à se débarrasser de ses fortes têtes Muntari, Essien et Boateng. Ce sont les frères Ayew qui conduiront la nouvelle armada black star avec Abdul- Majeed Waris, Asamoah Gyan, Kwesi Appiah et David Accam. Le nouveau sélectionneur du Ghana, Avram Grant, qui a sur son CV le FC Chelsea, a l’expérience pour amener cette nouvelle génération ghanéenne sur le toit de l’Afrique.

Les Eléphants enfin ? - GROUPE D Il s’annonce périlleux pour ceux qui en sont ses favoris. Si la Côte d’Ivoire et le Cameroun semblent promis au second tour, le Syli National de Guinée et les Aigles du Mali ne s’en laisseront pas conter. La jeune sélection guinéenne est passée devant le Togo d’Adebayor en éliminatoires, ce qui en dit long sur son potentiel. Quant au Mali du toujours fringant Seydou Kéita, avec les Bordelais Abdou Traoré et Cheick Diabaté aura son mot à dire. Si Modibo Maïga arrive à se discipliner, attention !Le Cameroun semble retrouver certaines vertus notamment en défense. Ce secteur qui de tout temps a été son point fort, avait connu quelques déboires lors du Mondial. Mais les ajustements du sélectionneur Volker Finke lui ont redonné de la stabilité. La mise à l’écart de quelques joueurs indisciplinés et la retraite de Samuel Eto’o sont une occasion en or pour les nouveaux Lions Indomptables de redevenir la meilleure équipe d’Afrique. Une suprématie que pourrait lui disputer la Côte d’Ivoire si les Ivoiriens se mettaient enfin à jouer au football plutôt que de trans-poser les problèmes politiques sur le terrain du sport. La fameuse génération dorée, mais sans victoire internationale commune, sera conduite par Yaya Touré. Le joueur de Man-chester City joue gros sur cette CAN à titre personnel. On lui reproche, à tort ou à raison, d’être plus au cœur de la manigance que du jeu. À lui, Gervinho, Salomon Kalou et aux autres d’enrichir enfin un palmarès interna-tional désespérément vide. Les stades de Mongomo et Ebebiyin qui ont reçu leurs nouvelles pelouses, et ceux de Malabo et Bata qui se sont refait une beauté, n’attendent plus que les prétendants à Dame Coupe d’Afrique des Nations 2015. Que la fête commence ! Et malheur aux vaincus !

Malick DAHO

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Date Ville Résultat Heure *

31/01 Bata 1er du Groupe A ............................ I ............................. 2eme du Groupe B 17h00

31/01 Ebebiyin 1er du Groupe B ............................ I ............................. 2eme du Groupe A 20h00

01/02 Mongomo 1er du Groupe C ............................ I ............................. 2eme du Groupe D 17h00

01/02 Malabo 1er du Groupe D ............................ I ............................. 2eme du Groupe C 20h00

Qua

rts

de fi

nale

Date Ville Résultat Heure *

04/02 Bata Vainqueur Quart 1 ............................ I ............................. Vainqueur Quart 4 20h00

05/02 Malabo Vainqueur Quart 2 ............................ I ............................. Vainqueur Quart 3 20h00Dem

i-fin

ales

Date Ville Résultat Heure *

07/02 Malabo ................................. I ................................ 17h00 Date Ville Résultat Heure *

08/02 Bata ................................. I ................................ 20h00

FINALEPetite Finale

Date Ville Résultat Heure *

19/01 Mongomo Ghana ............................ I ............................. Sénégal 17h00

19/01 Mongomo Algérie ............................ I ............................. Afrique du Sud 20h00

23/01 Mongomo Ghana ............................ I ............................. Algérie 17h00

23/01 Mongomo Afrique du Sud ............................ I ............................. Sénégal 20h00

27/01 Mongomo Afrique du Sud ............................ I ............................. Ghana 19h00

27/01 Malabo Sénégal ............................ I ............................. Algérie 19h00

GR

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Date Ville Résultat Heure *

18/01 Ebebiyin Zambie ............................ I ............................. RDC 17h00

18/01 Ebebiyin Tunisie ............................ I ............................. Cap-Vert 20h00

22/01 Ebebiyin Zambie ............................ I ............................. Tunisie 17h00

22/01 Ebebiyin Cap-Vert ............................ I ............................. RDC 20h00

26/01 Ebebiyin Cap-Vert ............................ I ............................. Zambie 19h00

26/01 Bata RDC ............................ I ............................. Tunisie 19h00

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Date Ville Résultat Heure *

17/01 Bata Guinée Équatoriale ............................ I ............................. Congo 17h00

17/01 Bata Burkina Faso ............................ I ............................. Gabon 20h00

21/01 Bata Guinée Équatoriale ............................ I ............................. Burkina Faso 17h00

21/01 Bata Gabon ............................ I ............................. Congo 20h00

25/01 Bata Gabon ............................ I ............................. Guinée Équatoriale 19h00

25/01 Ebebiyin Congo ............................ I ............................. Burkina Faso 19h00

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Date Ville Résultat Heure *

20/01 Malabo Côte d’Ivoire ............................ I ............................. Guinée 17h00

20/01 Malabo Mali ............................ I ............................. Cameroun 20h00

24/01 Malabo Côte d’Ivoire ............................ I ............................. Mali 17h00

24/01 Malabo Cameroun ............................ I ............................. Guinée 20h00

28/01 Malabo Cameroun ............................ I ............................. Côte d’Ivoire 19h00

28/01 Mongomo Guinée ............................ I ............................. Mali 19h00

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* Heure locale

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« Le football africain souffre de son amateurisme »

Diasporas - News : Vous êtes l’organisateur de la Nuit du football africain. Comment vous est venue cette idée et que contient ce concept ?Yves SAWADOGO : Cette idée est partie d’une grande passion que j’ai pour le foot-ball. Enfant, je rêvais de devenir footballeur professionnel. J’ai pu n’être qu’un footballeur amateur mais à un bon niveau. Cet amour du ballon rond m’a amené à réfléchir sur la façon dont je pouvais quand même travailler dans ce milieu et comment lui apporter ma modeste contribution. J’ai donc commencé à travailler sur des événements liés au football au Burkina-Faso, au Mali et au Congo. Puis, je me suis dit qu’il fallait que j’arrive à mettre sur pied un événement qui soit panafricain et qui réunisse toutes les sommités africaines de ce sport, qui valorise à la fois ce qui se fait dans la diaspora et sur notre continent.Le concept de la Nuit du football africain est de récompenser chaque année toutes les an-ciennes gloires. On s’est rendu compte qu’à la fin de leur carrière, les footballeurs se re-tiraient et restaient dans leur coin ; certains en souffraient tandis que d’autres n’avaient pas envie de devenir entraineur. Alors, nous voulons faire en sorte de les récompenser, les ramener dans le milieu et voir dans quelle mesure ils peuvent rendre aux plus jeunes ce que ce sport leur a donné. Nous voulons faire de ces moments-là, des moments festifs et inoubliables. L’Afrique oublie trop souvent ses enfants.

D-N : Votre événement est donc une soirée de reconnaissance.Y. S. : Effectivement. Il faut que l’Afrique sache reconnaitre ses valeureux enfants et les honorer comme il se doit. Et surtout, nous n’avons pas le droit d’être ingrats ni d’oublier nos glorieux anciens. Il faut qu’ils redeviennent prophètes chez eux

D-N : Vous en serez à la 3ème édition au printemps prochain. Comment s’annonce-t-elle ?Y. S. : Après deux éditions qui ont été un gros succès, nous sommes en train de sortir de l’amateurisme. Le concept a plu à des personnes physiques et morales qui veulent s’associer à nous afin de lui donner une dimension encore plus grande. Par la professionnalisation de notre organisation nous voulons être encore plus efficaces et plus visibles en Afrique et ailleurs. La Nuit du football africain est un concept novateur, sérieux et intéressant. C’est pourquoi nous mettons les bouchées doubles pour réussir la 3ème édition dont la date et le lieu seront connus sous peu.

D-N : Faire ce que vous faites montre que vous croyez dans le football africain. Alors qu’est-ce qui manque à ce football pour rivaliser avec les autres sur la scène mondiale ?Y. S. : Ces dernières années on a vu des footballeurs africains jouer dans les plus grands clubs un peu partout. Il ne s’agit plus de joueurs qui évoluent seulement en France et un peu en Belgique. Ils jouent par-tout et sont parmi les meilleurs. Les Eto’o, Drogba, Yaya Touré l’ont prouvé. Il y a des plus jeunes qui sont aussi en train de se faire connaître. Mais ces joueurs évoluent dans des structures bien organisées où chacun est à sa place et joue pour la struc-ture. Malgré la bonne volonté de la CAF, il appartient aux fédérations et clubs afri-cains de s’organiser un peu. Que cesse le flou qui entourent les fédérations, clubs set sélections d’Afrique si on veut voir l’Afrique rivaliser au plus haut niveau avec les autres. Les questions économiques ne doivent pas tout expliquer. D’ailleurs, bien gérés, les clubs africains, peuvent attirer des investisseurs.

Yves SAWADOGO,Expert en Consulting sportif

À 37 ans, Yves Sawadogo, amoureux de ballon rond, a de grands projets pour le football africain. Organisateur de la Nuit du football africain, il voit le continent rivaliser avec les plus grandes nations mondiales. Pour peu que l’amateurisme et le bricolage cessent. De passage à Paris en décembre, nous l’avons rencontré. Entretien.

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Il faut faire aussi un effort quant aux struc-tures parce que cela fait mal parfois de voir comment les gens s’entrainent et où ils jouent. Une bonne politique de gestion globale du football africain s’impose car il souffre de son amateurisme.

D-N : En tant qu’observateur avisé du football africain, comment avez-vous vécu l’attribution de la CAN à la Guinée Equatoriale ?Y. S. : C’est le moindre mal. Cela n’aurait eu aucun sens que la CAN se joue sur un autre continent que l’Afrique. La Guinée Equatoriale a fait des progrès à tous les ni-veaux, et elle avait besoin de visibilité. La défection du Maroc était donc une aubaine pour ce pays. Il y a encore des infrastruc-tures qui restent après sa co-organisation de la CAN avec le Gabon en 2012. Je ne dis pas que la CAN 2015 sera exception-nelle au plan organisationnel, mais ce sera correct. Après, on peut toujours discuter d’éthique et de morale mais je ne pense pas que reporter la CAN était une bonne solution. Même si le pays a été repêché après avoir été exclu pour tricherie, c’était la moins mauvaise solution plutôt que de la reporter ou de la jouer au Qatar. Et puis le préjudice financier pour la CAF risquait de se poser à long terme, c’est-à-dire, bien au-delà de l’édition 2015. L’argent est aussi le nerf de la guerre en football.

D-N : Au vu du tirage au sort, la CAN semble assez ouverte.

Quels en sont les favoris, selon vous ?Y. S. : Le football a tellement évolué que je reste prudent. Même si les noms comme le Cameroun, Côte d’Ivoire, Ghana, Algérie pointent le bout du nez, ça reste ouvert. Après les premiers matches, on en saura un peu plus. J’espère que ce sera une grande fête pour le continent et qu’il y aura quelques belles surprises.

D-N : Il paraît que, concernant la Côte d’Ivoire, vous avez pesé dans le choix d’Hervé Renard comme sélectionneur ?Y. S. : Il m’a mandaté pour piloter sa can-didature parce que je vis sur place. Il a été choisi parce qu’il avait un meilleur dossier, le meilleur profil.

D-N : Vous êtes modeste, vos conseils ont été utiles donc !Y. S. : Bon (soupirs), comme il a été choisi on va dire que mes conseils ont été utiles. Mais tout le mérite lui revient. Hervé est un très bon coach ; il faut tout simplement lui laisser le temps de travailler. Le problème, c’est que les gens veulent des résultats immédiats.

D-N : A propos de la Côte d’Ivoire et de sa génération dorée mais qui n’a rien gagné. Que lui manque-t-il pour gagner enfin une CAN ?

Y. S. : Pour les Éléphants actuels, il est clair qu’on arrive à la fin d’un cycle et que ce serait bien de finir sur un succès. Il manque à cette sélection une véritable cohésion à tous les niveaux. Le football est le reflet de la société. Et ce qui se passe au sein de la sélection ivoi-rienne n’est malheureusement que la trans-position des problèmes politiques et socié-taux dans le foot. Pour gagner, il va falloir que toute la famille du football ivoirien regarde dans la même direction. Que les joueurs restent en dehors des problèmes politiques, qu’ils soient humbles et qu’ils acceptent de défendre ensemble, malgré leurs différences, les couleurs ivoiriennes. Que la presse aussi cesse de véhiculer un message de division. Les Eléphants ont tout pour gagner, sur le papier. Mais sur le terrain, malheureusement, c’est autre chose. Et c’est dommage. Un peu de patriotisme sans calcul politicien ne leur ferait pas de mal.

D-N : Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour 2015 ?Y. S. : Que toutes les personnes qui œu-vrent dans le milieu du foot comprennent que Dieu est juste, et qu’Il récompense ceux qui bossent. Que Dieu nous aide dans nos activités, qu’Il ramène la paix en Afrique et qu’Il continue de poser sa main sur nous.

Interview et photos réalisés par

Malick DAHO

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L’opposant libérien et ex-star du football international George Weah a été élu sénateur du Liberia, en battant largement un des fils de la présidente avec 78% des voix, selon les résultats officiels obtenus.

En dépit des rumeurs de ces derniers jours, l’attaquant de Chelsea Didier DROGBA n’est pas dans la liste dévoilée par le sélectionneur de la Côte d’Ivoire, Hervé RENARD. Le milieu de terrain Didier ZOKORA est également absent.

LIBERIAL’ex-footballeur et opposant George WEAH élu sénateur

CAN-2015 Didier DROGBA ne fera pas son retour avec la Côte d’Ivoire

George WEAH

M. Weah a été élu pour la région de Mont-serrado, où est située la capitale Monrovia. Le scrutin s’était déroulé le 20 décembre.M. George Weah, du Congrès pour le chan-gement démocratique (CDC), a obtenu 78% des voix, devançant largement Robert Sirleaf

(indépendant), un des fils de la présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf, qui a eu 10,8% des suffrages, d’après les résultats de la Commission électorale nationale (NEC).MM. Weah et Sirleaf étaient considérés comme les deux principaux prétendants parmi les onze candidats en compétition pour l’unique siège du comté (province) de Montserrado, dans l’ouest du pays.Par sa taille (un peu plus de 1.900 km2), cette région est le plus petit des quinze comtés du pays, mais elle est la province la plus importante par sa population : environ un tiers des quelques 4 millions d’habitants du Liberia y résident.Les élections partielles du 20 décembre visaient à renouveler 15 des 30 sièges du Sénat. Au total, 139 candidats, dont 20 femmes, étaient en lice.Le taux de participation au scrutin a été de 25,2%, d’après les résultats de la NEC.L’ex-chef de guerre Prince Johnson, qui était

en lice comme candidat indépendant pour le comté de Nimba (nord), a été élu avec 66,6% des voix face à cinq adversaires.Dans cinq des quinze comtés, les candidats les mieux placés ont obtenu plus de la moitié des voix, dans les dix autres, les mieux placés sont en-dessous de la barre des 50%.Aucune indication n’était cependant immé-diatement disponible sur d’éventuels recours et contestations.Les sénatoriales partielles se sont généralement déroulées sans incident après deux reports en raison de l’épidémie d’Ebola. Initialement fixé au 14 octobre, le scrutin avait été reporté au 16 décembre puis décalé au 20 décembre.En un an, Ebola a fait plus de 7.700 décès, à 99% au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée, d’après un bilan de l’Organisation mon-diale de la Santé (OMS) publié vendredi 26 Décembre.

AFP

L’histoire entre la sélection ivoirienne et son attaquant star Didier Drogba semble bel et bien terminée. Malgré la tenue de tractations ces derniers jours entre les deux parties, la liste des 23 Éléphants sélection-nés par Hervé Renard pour la CAN-2015 n’inclut finalement pas le buteur de Chelsea.À noter également l’absence du milieu de terrain Didier Zokora (Akhisar Belediyes-por) qui n’a pas été appelé par le technicien français malgré ses 121 sélections. Les deux joueurs avaient annoncé leur retraite inter-nationale dans la foulée du Mondial-2014.En revanche, les autres stars de l’équipe, notamment Gervinho et Salomon Kalou, sont bien présentes. France 24

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Didier DROGBADidier ZOKORA

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Le premier noir d’origine africaine de l’équipe nationale Italienne de Karaté

Portrait d’un jeune Champion Francesco OUATTARA

Il s’appelle Tiemoko Saint Barth OUATTARA, le premier noir Africain qui évolue sous les couleurs de l’équipe nationale de Karaté Italienne.

A peine 18 ans OUATTARA Francesco montre déjà de grandes caractéristiques d’un karatéka de haut niveau sur qui l’équipe nationale Italienne pourra désormais compter.

Evoluant au club Ren Bu Kan de Treviso le jeune Karatéka s’est très vite fait remarquer des autorités sportives régionales et nationales par ses performances. Un mètre quatre vingt (1.80 cm) de taille, Francesco, c’est son nom d’athlète, vient de participer au championnat Européen de Karaté qui s’est déroulé du 28-30 Novembre 2014 à Zurich (Suisse).

Né à Bitonto en Puglia dans le sud-est Italien de géniteurs ivoiriens, dont le père OUATTARA Gaston Bassori et la mère OUATTARA Awa, Francesco parle de son histoire avec le karaté : « C’est mon papa qui m’a orienté vers cette discipline, j’en ai pris goût, et je crois qu’il a bien fait, parce qu’aujourd’hui Je pratique un Karaté traditionnel et j’en suis fier. Je suis heureux de faire ce sport qui me donne assez de satisfaction. »

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A la demande, quels sont ses projets ? Voici la réponse de Francesco : « Mon premier souhait est d’évoluer sous les couleurs de l’Italie pour les prochains jeux olympiques. Pour le reste je n’ai pas d’idées claires de ce que je vais faire demain, parce que je dois poursuivre encore mes études en lettres modernes. Et après je verrai. Mais je souhaiterais rentrer dans l’armée, ou dans la police nationale. Dans un premier temps, je compte m’engager comme volontaire dans l’armée et cela me permettra de bien connaitre ce métier avant de prendre une décision définitive ».

(Source tribune de Trévise) René KOUAME (Italie)

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Francesco OUATTARA (à gauche) avec ses coéquipiers.

Francesco OUATTARA

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Les coupes tendancesde l’année 2015Ça y est les fêtes de fin d’année sont passées, et on espère que tout s’est bien déroulé. 2015 a pointé son nez, et comme chaque nouvelle année, vous voilà en train de prendre dix milles résolutions, que vous ne tiendrez sûrement pas. En ce début d’année la rédaction beauté de Diasporas-News, va vous aidez à en prendre une, mesdames, et oui il est temps d’arborer une belle crinière, pas seulement pendant les fêtes, mais tout au long de l’année !

Essayez les plus belles coupes de cheveux, que ce soit du court, du mi long, du long, des tresses ou du nappy, cette année tout est autorisé. Voici pour vous, les 10 coiffures les plus en vogues de cette année 2015. A vos marques, prêtes, feu, partez !

Cette année le court est très tendance, beaucoup de stars l’ont d’ailleurs essayée. Si vous voulez être dans le coup, adoptez la coupe courte façon Beyoncé. En tissage ou lace wig, avec une belle raie au milieu, sur le côté, ou en biais, le tout avec des boucles légèrement ondulés. Effet Glamour garantie. Convient aux visages fins, et ovales !

Pour le mi-long faites comme la première dame des Etats Unis : Michelle Obama ! Optez pour la légendaire coupe aux boucles relevées, à l’aide d’un bon fer à boucler. On aime cette coiffure, qui apporte du volume, et surtout beaucoup de classe. Convient aux visages ronds, fins, et ovales!

En 2015, le long se porte très, très, très, long et bouclés à souhait comme la chan-teuse Kelis. Un bonheur pour les addicts des mèches brésiliennes, qui peuvent se lâcher et porter des longueurs extrêmes. Oui mais attention les cheveux jusqu’aux hanches ne vont pas à tout le monde, Ceci est plutôt recommandé aux femmes de grandes de tailles, donc mesdames si vous faites 1m50, ou 60, oubliez !

Les fameuses tresses, nattes collées, pony, vanilles, bantu knots, refont surfaces, et donnent envie, il suffit de regarder Brandy, Rihanna, ou Gabrielle Union. Comme Dieu sait bien faire les choses, ces coiffures vont à tout le monde, quel que soit la forme de votre visage. Alors pourquoi s’en priver ? De plus elles protègent le cuir chevelu, mais donne aussi ce côté beauté originelle. Attention tout de même à ne pas les porter trop serrées afin d’éviter les alopécies !

Les Nappys sont des femmes qui revendiquent le côté naturel et qui en sont fières. Pour elles exit les artifices, place aux cheveux naturels, courts, mi-longs ou longs. Un phénomène

qui prend de plus en plus d’ampleur, et dont nous avons déjà parlé dans notre magazine. En ce qui concerne ces coif- fures elles conviennent à tous types de visages, il suffit seulement d’essayer, et pourquoi pas le jour de votre mariage

comme Solange Knowles ?

Voilà, vous avez toutes les astuces coiffures pour cette année 2015. Encore très belle année à vous ! Stevyne N’ZABA.

Beyoncé

Michelle OBAMA

Kelis

Brandy

Lupita NYONGO

Gabrielle UNION

Rihanna Solange KNOWLES

Brandy

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Idées looken ce début d’année

• Mode kaki version Street wearLook 1 : Pour un look street j'opterais pour une robe de couleur kaki, une veste de cou-leur noir, et des sneakers léopards. Et comme tout look street wear qui se respecte un bonnet à message !

• Mode kaki version décontractéeLook 2 : Pour un look simple de ville j'opte-rais pour un pantalon kaki taille haute associé à une chemise blanche une veste plutôt chic qui rehaussera votre style.

• Mode kaki version GlamLook 3 : On porte une robe noir à manche longue mixée à une veste de couleur kaki avec des escarpins doré pour une touche glamour assurée. Car le doré est la couleur qui va le mieux au kaki !

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Comment arborer le kaki?Le kaki est incontestablement la couleur du moment. Utilisé par les plus grands créateurs tels que Calvin Klein, Isabel Marant et bien d'autres... le kaki ne passe pas inaperçu. Sous son air stricte et sévère, il a tout pour faire de vous une star sur les podiums, les tapis et même en tenues de ville.

Son origineCette couleur avec ses influences militaires nous fait penser à l'uni-forme. Cette année elle est comme ressuscitée par les plus grands créateurs qui savent si bien l'associer à d'autres accessoires comme les manteaux, les rangers, les ceintures...

Comment arborer le kaki ? On se laisse très facilement séduire par son style à la fois contem-porain et classe revisité avec soin à travers les nouvelles collections de nos créateurs !

Mon coup de cœur :Le Style de Kim KardashianElle est habillée d’un trench-coat en cuir Lanvin kaki, d’une robe kaki Kardashian Kollection et des sandales Hermes.

Vous avez maintenant tout ce qu'il faut pour être stylé en ce début d'année ! K-REEN

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A lireL’UNIVERSALITÉ AFRICAINE Face à l’ingratitudedu monde européen & sémitede Thibeaud OBOU

A lireLA BANQUE MONDIALE

dans la réduction

de la faimet de l’extrême

pauvretéde Adja Awa FOFANA

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Saint-Louis – Dakar – Paris. Une naissance, une adolescence et une vie d’adulte aussi diverses que riches font d’Amadou Gaye, photographe et comédien reconnu en France, un homme aux plusieurs vies. Dans son spectacle « Paroles de nègres », l’artiste revisite une vingtaine de poèmes d’auteurs de la diaspora noire comme Senghor, Césaire, David et Birago Diop ou encore Francis Bebey.

Amadou GAYE, parolier de nègres

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« Arrivé en France à moins de vingt ans, j’ai gardé dans un coin de ma tête les poèmes appris au collège à Dakar », souffle Amadou Gaye, tout juste sorti de d’une heure de scène.

Le comédien sénégalais déclame les « Paroles de nègres » depuis le 7 novembre au Local, un théâtre situé dans le quartier parisien de Belleville, synonyme de diversité.

Les grands auteurs de la Négritude dont Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor et Léon Gontran Damas n’auraient renié ce

choix logique. Pour qu’un photographe professionnel arrive à occuper une salle avec une mise en scène magistrale, avec sa seule voix, il a fallu plusieurs concours de circonstances. « Lors d’un Printemps des poètes (manifestation pour célébrer la poésie en France, ndlr), j’étais passé sur cette scène du Local pour dire trois poèmes d’auteurs de la Négritude ». Amadou Gaye y fit la rencontre de Gabriel Debray. « Il avait aimé et voulait en découvrir plus ». Une première collaboration avait aboutit au spectacle Négritude. C’était sur les au-teurs noirs d’Afrique, des Antilles, d’Haïti et noirs américains. « Il avait bien marché. Il n y a pas longtemps, j’ai créé ce spectacle « Paroles de nègres » et Gabriel Debray en fait la mise en scène ». Amadou Gaye a rodé les textes d’une vingtaine d’auteurs de la négritude dans les Slams, cafés et bistrots parisiens mais aussi en bon photographe il aime la nature et profite des parcs et de la marche pour améliorer sa diction. « Je les travaille pour avoir mon phrasé à moi, un phrasé nègre, sourit-il. Ce n’est pas l’Académie française mais une musicalité émotionnelle. Dans ces textes, j’ai décou-vert qu’il y avait du balafon, du djembé, de la kora ». Ce retour aux sources a une résonance particulière.

En effet, vivant en France depuis près de 40 ans, Amadou Gaye déclare être « attaché de manière indélébile » à son pays, le Sénégal. « Je suis toujours de nationalité sénégalaise. Dans la manière de dire les textes du spec-tacle, il y a le reflet de mon éducation au Sénégal. Je fais appel à mon enfance pour trouver un ton aux poèmes de la négritude ». C’est donc un regard particulier qu’il jette sur les trois poètes sénégalais qui figurent

parmi les 17 auteurs du spectacle. De Birago Diop, il préfère déclamer « Le chant des rameurs » suivi de « Souffles ». « Il y’a de l’animisme qui ressort dans les textes de Birago Diop, analyse Amadou Gaye. Birago fait appel à la nature comme ces morts qui ne sont pas morts et qui sont dans l’arbre, le bois, l’eau ». Sur Senghor, le comédien et photographe préfère garder en esprit le poème dédié « Aux tirailleurs sénégalais morts pour la France ». Avec ce texte, « la France en prend un coup, dit-il l’œil mali-cieux. Quand Senghor écrit « vous mes frères obscures, personne ne vous nomme », il en a gros sur la patate. Et puis avec ses évo-cations sur les Tam-Tam autres sonorités locales, mine de rien, Senghor était très africain ». Ses yeux prennent une brillance particulière quand Amadou Gaye évoque le destin de David Diop, auteur de « Celui qui a tout perdu ». « David était un écorché vif. Dans ce texte sur l’esclavage, on voit une Afrique calme et heureuse : les pirogues, les enfants qui ne nagent pas mais glissent sur le grand le fleuve. C’est le silence. Et paf…c’est l’arrivée des négriers ». Malgré des situations difficiles que décrivent toutes les paroles de nègres, Amadou Gaye s’émeut fièrement d’une constance : « Ils font tous appel à la fraternité et à l’humanité au lieu de tomber dans la haine ».

Etant conscient que la diaspora sénégalaise et surtout leurs enfants doivent connaître leur histoire, Amadou Gaye « travaille pour rendre plus que jamais actuels ces écrits aux jeunes générations.

Moussa DIOP

CULTURE

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Sous l’initiative de l’association Anouanzè de Rimini (Italie), un séminaire de formation a eu lieu le samedi 20 décembre 2014 au centre communautaire de ladite ville.Ce séminaire animé par M. Modou THIAM, président de l’association des Sénégalais de Rimini avait pour thème : Informations sur les normes de la légalisation et la régularisation des associations, l’exemple de l’Italie.

Modou THIAM Président de l’association de la communauté Sénégalaise de RiminiInstruit les associations aux normes de la légalisation

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Modou THIAM

Le formateur qui s’est prêté à cet exercice, puisse que c’est la première fois qu’un séminaire du genre est organisé, il a bien voulu nous livrer l’essentiel du contenu de cette formation que nous mettons à votre disposition : « Il y a beaucoup d’associations d’immigrés dans les différentes villes italiennes et même à Rimini. Mais par manque d’infor-mations il y a beaucoup d’avantages qui leur échappent. Dans un premier temps il faut partir par la procédure de création d’une l’association. Il faut dans un premier temps rédiger le statut qui déterminera les objectifs, et les finalités de cette association. Une fois que ce statut est adopté en assemblée géné-rale, rédiger le procès-verbal de l’assemblée constitutive qui sera signé par les représentants légaux de cette association, qui sont constitués des membres du bureau que vous avez mis en place. Ces deux éléments vous permettront de légaliser votre association au niveau du service fiscal. Parce que si votre association n’est pas

enregistrée, vous ne pouvez bénéficier d’aucun avantage de l’état ni de la commune. Une fois que votre association est enregistrée, le service fiscal vous délivre un numéro fiscal (que nous appelons Codice Fiscale). Dans cet enregistre-ment le président de l’association est le premier représentant moral. Une fois que cette étape est terminée, vous devez faire connaître l’asso-ciation des autorités administratives. Il vous faut faire la communication à la centrale des asso-ciations (service volontariat) de votre région ou de la commune de résidence de l’association. Là encore dans ce service, votre association sera enregistrée. Cette dernière étape permet de recevoir toutes informations en ce qui concerne les concours, les dons, les offres, les projets et tous les avantages dont a droit une association. Au sein de ce service, tous les services sont gratuits tels que les photocopies, internet, fax etc… sans rien payer. Vous pouvez faire des communications et publicités gratuites sur la page internet officielle du service volontariat. Il est aussi important que l’association ait un compte bancaire courant pour permettre une bonne gestion financière de vos activités et

recevoir de l’aide extérieure. Si vous avez des projets à réaliser, il faut les rédiger en détermi-nant le coût et la localisation. Ensuite déposer une copie auprès des services de la commune, qui allouent chaque année des fonds aux asso-ciations. Il y a d’autres avantages que nous ne pouvons pas citer ici, puisque les réalités chan-gent d’une commune à une autre. L’essentiel est de se faire connaître et suivre la procédure indiquée plus haut. »Avant de prendre congé de ses hôtes, monsieur Modou Thiam a tenu a remercier l’initiateur de ce séminaire en la personne de M. Gabin N’guessan (Secrétaire général de l’association Anouanzè). Il a terminé son intervention en mettant l’accent sur la né-cessité du sérieux dont doivent faire preuve les représentants légaux de l’association et sur l’esprit de cohésion entre les membres. Ces critères sont les garants d’une associa-tion forte comme la sienne qui comprend plus de 600 membres et un fond de caisse de plus de 50.000 euros.

Compte rendu RENE KOUAME (Italie)

SOCIÉTÉ

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HOROSCOPE

BÉLIERBougez, voyagez... la vibration du mois est dynamique. Le paysage change. Un visage se détache du lot, vous êtes séduite et poursuivez la re-lation à votre rythme, saccadé. Vous remportez un beau succès et vous faites de nouveaux amis grâce à un savant dosage de flair et de travail. Jupiter (expansion) vous incite à vous mettre en lumière. Avec humour.

TAUREAUVénus et Pluton bonifie vos sentiments. Vos meilleures cartes : sensualité et bon sens, un alliage qui séduit et rassure. Avec votre amoureux, la relation pro-gresse car vous prenez les choses en main. Votre carrière connaît un pic, vous sentez qu’on vous admire. Profitez-en pour gagner en indépendance. Il reste à améliorer vos finances.

GÉMEAUXUn moment de grâce marqué par des vibrations esthétiques, qui vous ouvrent un champ culturel et vous donnent envie de voyager. Premier pic émotionnel aux alentours du 5. Vous prenez de l’altitude. Vous gagnez en assurance et en efficacité. Et développez des contacts. Seule ombre au tableau: votre susceptibi-lité. Prudence, le silence reste l’allié le plus sûr de votre diplomatie.

CANCERDe nouvelles amitiés se nouent. Lais-sez galoper votre imagination, votre cœur a besoin d’exaltation, et votre fantaisie fait merveille. A la maison, cocoonez un peu. Sachez jongler avec vos différents talents selon votre inspiration : c’est le secret pour être plus efficace. Le rythme du travail est irrégulier, et vos finances, en hausse... à condition d’oublier la carte bancaire de temps à autre.

LIONRencontres, discussions... quelle effervescence! Vous êtes magné-tique, et votre libido est au top. Evitez les joutes inutiles et les sujets sensibles. Vous avez besoin de calme et de volupté. Dossiers délicats et nombreux pièges. Comptez avec les retards sans culpabiliser et profitez du temps libre pour souffler. Feu vert pour des dépenses « justes ».

VIERGEEn cas de turbulences, faites le dos rond. L’heure de la réconciliation viendra plus tôt que vous le pensez. Variez les plaisirs, acceptez les pro-messes d’une rencontre sans rien en attendre. Les affaires fructifient, vous avez besoin de faire place nette. Coupez dans les dépenses superflues, séparez- vous de l’inutile. Cette étape fera émerger de nouvelles énergies, ainsi que le succès.

BALANCEUn zeste d’acidité pour relever la saveur de l’hiver. Vous avez le goût du défi et des terrains nouveaux. Dans l’intimité, ne censurez pas vos désirs, mieux vaut choquer l’autre que ris-quer la monotonie. Faites preuve de tact pour mener plusieurs missions sans froisser personne. Rien ne se déroule comme prévu, mais vous assurez en professionnelle. Gardez au frais vos idées les plus originales, elles se bonifieront.

SCORPIONUn mois de transformations, dans vos affections et vos loisirs. Laissez de nouveaux amis prendre place dans votre vie. Une nouvelle personne va surgir, sociable. Les indicateurs pas-sent au vert. Les projets excitants se bousculent. Explorez passionnément votre face créative. C’est le prix à payer pour vous réinventer. D’ailleurs, il n’y a pas d’alternative.

SAGITTAIRERomantique avec un zeste de provo-cation, vous vous posez des questions. Inutile d’inquiéter les proches, soyez un peu comédien. Vénus vous accorde un renouveau affectif, à savourer. Mois béni pour le travail d’équipe : nouez de nou-veaux contacts. Vos projets fonction-nent. Un conflit de voisinage assombrit l’ambiance. Réglez-le calmement.

CAPRICORNEVénus annonce des échanges harmo-nieux mais parcimonieux. Pourtant, vous vous sentez en veine de rencontres. Non pour une liaison romantique, plutôt pour votre irrésistible soif de connaissances. C’est le moment de tra-vailler, écrire, peindre, créer, voyager ou négocier, et de prendre des risques. De nouveaux défis clignotent. Vos finances sont en forme.

VERSEAUFiez-vous à vos intuitions : le cosmos, Vénus en tête, indique des contacts positifs. Sur le plan sentimental, un souffle de légèreté. Les échanges sont faciles. Disponible ? C’est le moment de tomber amoureux. Le rythme au travail s’accélère, avec de nouvelles contraintes, mais vous réussissez à vous adapter à tout. Restez zen sans donner prise aux petites histoires. Faites le travail, ni plus ni moins. C’est tout ce qu’on vous demande.

POISSONSLes imperfections du quotidien s’effacent devant des rencontres sincères. Votre ex-périence et votre écoute suscitent des échanges captivants. Nouvelles rencontres agréables en fin de mois. Contacts foison-nants qui font avancer les affaires : le défi consiste à réagir vite. Concentrez-vous sur l’essentiel, sinon rien ne verra le jour. Il est bon d’avoir de nouveaux projets, de changer d’air et d’équipe.

Kari d’AgneauAgneau au curry Préparation 20 min Cuisson 1h15 Difficulté ** Pour 6 Personnes

PréparationDécoupez le gigot d’agneau en gros morceaux. Pour la farce, mixez les gousses d’ail épluchées, les cubes de bouillon, sel et le poivre en grains. Incisez les morceaux d’agneau en plusieurs endroits et insérez la farce. Réservez le reste de farce pour la sauce.

Epluchez les carottes et coupez-les en deux.

Etêtez les aubergines et coupez-les en deux.

Epluchez le manioc et coupez-le en gros tronçons.

Découpez les poivrons puis épluchez les oignons. Mettez tous ces légumes, ainsi que les poivrons et le piment entier, dans une grande bassine d’eau.

Faites chauffer l’huile dans une marmite et, lorsqu’elle est bien chaude, mettez les morceaux d’agneau à dorer pendant au moins 15 minutes.

Pendant ce temps concassez les tomates et les oignons préalablement coupés en dés.Lorsque la viande est bien dorée, ajoutez le mélange tomate-oignons dans la marmite avec le curry, la poudre de crevettes séchées et le reste de farce. Ajoutez environ 1 litre d’eau puis laissez cuire 30 minutes avant d’ajoutez les légumes. Mettez alors les légumes durs (manioc, carotte). Couvrez et laissez mijoter pendant 15 minutes puis ajoutez les aubergines, le poivron, le piment rouge, ajustez le sel et prolongez la cuisson encore 15 minutes.

Servez chaud avec du riz blanc.

Bon appétit Danielle EBENGOU

• 1 gigot d’agneau d’environ 1,5 kg

• 3 tomates

• 3 oignons

• 4 carottes

• 2 poivrons verts

• 1 piment rouge

• 1 manioc

• 2 aubergines violettes

• 2 cuillerées à soupe de poudre de crevettes

• 3 cuillerées à soupe de curry

• 25 cl d’huile d’arachide

• sel, poivre

Pour la farce :

• 3 gousses d’ail

• 4 cubes de bouillon (épices-oignons)

• 1 poignée de poivre noir en grains

INGREDIENTS

Sour

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