Médecinedes maladiesMétaboliques

Dossier thématique

Médecine des maladies Métaboliques - Septembre 2007 - Vol. 1 - N°3

15

I l apparaîtra surprenant à plus d’un de découvrir dans une revue aussi jeune et dynamique que Médecine des maladies Métaboliques, un cahier consacré à la diététique du diabète. Certes, le régime diabétique n’est plus ce qu’il était, et on peut même s’interroger sur son intérêt réel en ces temps de libéralisme militant et de déferlante pharmacologique. À l’analyse, force est de convenir avec humilité qu’il reste incontournable. La recette a changé tout comme le discours accommodé aux sauces de l’évaluation objective des performan-ces. Les interdits se sont effacés au profit de conceptions plus novatrices mais les fondamentaux demeurent, ce qui n’exclue pas une alimentation aro-

Diététique du diabète : un taitement à part entière

15 Diététique du diabète : un traitement à part entière

J.-L. Schlienger

16 Les fondamentaux de l’alimentation dans le diabète de type 2

L. Monnier, C. Colette

21 Aspects qualitatifs des apports glucidiques : index glycémique des aliments et fibres alimentaires

S. Halimi, M. Ressel, C. Siaud, I. Debaty

26 Alimentation et insulinothérapie fonctionnelle

C. Sachon, N. Masseboeuf, A. Grimaldi

33 Micronutrition et diabète J.-L. Schlienger, F. Luca

37 Comportement alimentaire des sujets diabétiques ou atteints de syndrome métabolique en France

V. Bongard, J.-B. Ruidavets

41 Saveurs et arômes dans les régimes diabétiques de type 2

C. Colette, L. Monnier

matique et savoureuse. Densité nutri-tionnelle, densité énergétique, index glycémique et charge glucosée, autant de concepts de physiologiste qui devraient se décliner dans l’assiette du diabétique… comme dans celle de chaque consommateur. L’apport des fibres, et probablement de la micro-nutrition, n’est pas négligeable, et demande à être mieux orchestré lors du repas quotidien où les préoccupa-tions qualitatives ne cèdent en rien aux exigences quantitatives.Qu’on le veuille ou non, la connais-sance des aliments et de l’architec-ture des repas reste nécessaire pour tous – ordonnateurs et usagers – afin d’éviter les excursions glycémiques assassines, de prévenir l’athéro-genèse galopante, de ramener à la raison les divagations du poids, bref de traiter au mieux le diabète dans le présent et pour le futur…Quand on mesure la réalité des com-portements des diabétiques et sujets présentant un syndrome métaboli-que issus de la population française du projet MONICA, on s’aperçoit qu’il reste beaucoup à faire.Ces propos ne valent pas que pour le diabète de type 2. Dans le diabète de type 1, la réussite de l’insulinothéra-pie fonctionnelle toute en intelligence de situation, ne peut se concevoir sans une solide connaissance des aliments. La nutrition a de beaux jours devant elle !

Jean-Louis Schlienger