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Coraf Action Coraf Action 3e trimestre 2011 www.coraf.org N° 60 PRODUCTEURS ET UTILISATEURS AU CENTRE DE LA RECHERCHE AGRICOLE LETTRE D'INFORMATION POUR LA RECHERCHE ET LE DÉVELOPPEMENT AGRICOLES EN AFRIQUE DE L'OUEST ET DU CENTRE T OUT SEST PASSÉ DE 1993 À 2005, avec le Programme conjoint et le PROCORDEL (Programme concer- té de recherche-développement sur l’é- levage en Afrique de l’Ouest) qui ont permis au CIRDES (Centre international Diffusion des connaissances et des technologies, tout un projet de recherche-développement sur l’é- levage en zone sub-humide) d’engran- ger, avec ses partenaires des SNRA de la sous-région, de multiples réalisations et résultats de recherche. Leur disponi- bilité permet d’effectuer des transferts de connaissances et de technologies, aussi bien au niveau des laboratoires que des élevages en milieu réel. En fin 2003, la mission de valorisation de ces acquis a recommandé le renforcement des moyens de communication et la constitution, avec le CORAF/WECARD, de Réseaux de dif- fusion de l’informa- tion scientifique et de vulgarisation des techniques d’amélio- ration de l’élevage regroupant tous les acteurs concernés. C’est ainsi que se sont vu décideurs, chercheurs, techni- ciens, conseillers et encadreurs, associa- tions ou grou- pements et services de développement Un pédiluve pour lutter contre glossines et tiques apportant de graves maladies aux ruminants

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Coraf ActionCoraf Action3e trimestre 2011

www.coraf.orgN° 60PRODUCTEURS ET

UTILISATEURS AU CENTRE DE LA RECHERCHE AGRICOLE

LETTRE D'INFORMATION POUR LA RECHERCHE ET LE DÉVELOPPEMENT AGRICOLES EN AFRIQUE DE L'OUEST ET DU CENTRE

TOUT S’EST PASSÉ DE 1993 À 2005,avec le Programme conjoint et lePROCORDEL (Programme concer-

té de recherche-développement sur l’é-levage en Afrique de l’Ouest) qui ontpermis au CIRDES (Centre international

Diffusion des connaissances et des technologies,tout un projet

de recherche-développement sur l’é-levage en zone sub-humide) d’engran-ger, avec ses partenaires des SNRA dela sous-région, de multiples réalisationset résultats de recherche. Leur disponi-bilité permet d’effectuer des transferts

de connaissances et de technologies,aussi bien au niveau des laboratoiresque des élevages en milieu réel. En fin2003, la mission de valorisation de cesacquis a recommandé le renforcementdes moyens de communication et la

constitution, avec leCORAF/WECARD,de Réseaux de dif-fusion de l’informa-tion scientifique etde vulgarisation destechniques d’amélio-ration de l’élevageregroupant tous lesacteurs concernés.C’est ainsi que sesont vu décideurs,chercheurs, techni-ciens, conseillers etencadreurs, associa-tions ou grou-pements et servicesde développement

Un pédiluve pour luttercontre glossines et tiquesapportant de gravesmaladies aux ruminants

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ECHOS DE LA RECHERCHE REGIONALEECHOS DE LA RECHERCHE REGIONALE

ou de vulgarisation, éleveurs et agro-éleveurs remettre deslettres d’information, des fiches techniques, des documentsde synthèse, des rapports, des publications scientifiques, desdocuments vidéo et diaporama. Ils ont également eu, par cebiais, accès aux documents numériques sur site Web duCIRDES et (ou) du CORAF/WECARD.Des ateliers de formation, de restitution, de diffusion ou de vul-garisation, etc., ont été organisés à leur intention et ont permis d’i-dentifier les acteurs, distribuer les rôles relatifs, structurer et définir leréseau et les mécanismes de diffusion des résultats, en sereposant principalement sur les réseaux de circulation de l’in-formation et de vulgarisation déjà existants.

Il ne s’agissait pas de nouvelles recherches, maisplutôt…

Ces partages d’information seraient in-complets si les échangesentre les pays impliqués, que sont le Bénin, le Burkina Faso,la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali, le Niger et le Togo, n’étaientpas assurés par les correspondants nationaux. C’est pourquoi, leCIRDES s’est allié à l’Institut de l’environnement et desrecherches agricoles (INERA) du Burkina Faso, à l’Institutd’économie rurale (IER) et au Laboratoire central vétérinaire(LCV) du Mali, à l’Institut national de recherche agronomiquedu Niger (INRAN), à l’Institut togolais de recherches agricoles(ITRA), à la Direction de l’élevage et à l’Institut national derecherche agricole du Bénin (INRAB), au Centre national derecherche agronomique (CNRA) de Côte d’Ivoire et au TseTse Control Unit (TTCU) de Pong-Tamale, au Ghana. Ensemble,ils avaient décidé de relever le défi, avec le soutien financier dufonds compétitif régional (FCR) du CORAF/WECARD. L’éco-nomie des activités menées, des réalisations et résultatsatteints et des points de réflexion sur les perspectives vousest faite, ici. A travers le Projet « Réseau de diffusion et de vulgarisationdes techniques d’amélioration de l’élevage », qu’ils ont initié,avec comme thématique le transfert de technologies en agri-culture, ces instituts visent à soutenir, à renforcer et à dyna-miser le réseau de diffusion, de formation et de vulgarisationdu CIRDES par la libéralisation de la circulation des personnes,des idées, des connaissances, des données techniques et éco-nomiques, selon diverses voies et moyens. Pour y parvenir, ilss’étaient fixés un certain nombre d’objectifs : transférer 3 modu-les pour lesquels des ensembles didactiques sont déjàdisponibles et adaptés aux divers publics cibles ; mesurer l’im-pact des technologies transférées par des enquêtes et des ana-lyses socioéconomiques.De même, ils comptaient en récolter une pleine circulation desinformations, questions et réponses dans le réseau, une largediffusion des techniques et technologies, un vaste échanged’expériences et de connaissances entre acteurs et entrepays membres ou associés du CIRDES, une adoption durabledes techniques transférées permettant l’amélioration de l’éleva-ge en Afrique de l’Ouest.Donc, il ne s’agissait pas de mettre en place de nouvellesrecherches et d’assurer leur financement, durant les troisannées d’exécution, écoulées de 2005 à 2007, mais plutôtd’accompagner les SNRA par des outils permettant unemeilleure valorisation des acquis de la recherche.C’est ainsi que pour assurer le transfert de technologies inno-vantes de lutte sur le terrain, a été mis en branle un ensemble

de formations et de démonstrations sur les pièges et lesécrans contre les glossines et sur la construction et l’utilisationdes pédiluves contre les tiques. La lutte devant être intégrée,ces outils ont été transférés sur les mêmes sites, afin depotentialiser leur effet sur ces 2 vecteurs.Les facteurs d’acceptabilité des technologies proposéesDes outils de diagnostic des trypanosomoses et de détectiond’anomalies génétiques ont été transférés au Laboratoirenational vétérinaire de Bohicon, au Bénin, au Laboratoirenational d’élevage et à l’INERA, au Burkina Faso, au Labo-ratoire central vétérinaire, au Mali, à l’INRAN, au Niger, et auTTCU, au Ghana.Des antigènes lyophilisés ont été également produits surplace par le CIRDES et des formations réalisées dans chacunde ces laboratoires, dans le but d’assurer le diagnostic parELISA des trypanosomoses. De même que pour la détectiondes anomalies génétiques, notamment chromosomiques,chez les ruminants domestiques, tels les bovins et petits rumi-nants, des formations ont été organisées au bénéfice de ceslaboratoires de l’INRAB, de l’INERA et de l’INRAN équipés,en outre, de microscopes performants pour les analyses et lesprises de photos, tout comme le CIRDES.Les formations sur les techniques de fanage et d’implantationstratégiques des cultures fourragères ont été essentiellementdispensées par le biais de l’atelier sur l’alimentation des rumi-nants en zone périurbaine et en saison sèche, au Mali, et parl’implantation de cultures fourragères, au Bénin et au Togo.Des parcelles paysannes ont servi de sites de démonstrationdes performances obtenues, et plusieurs espèces de plantesfourragères ont été expérimentées et diffusées.Concernant, enfin, l’étude des facteurs d’adoption des tech-nologies transférées et la mise en place d’un dispositif de suivi-évaluation des activités du Projet, ont été déployées desenquêtes et visites de sites d’implantation et d’entretien despédiluves. Elles ont permis de procéder au diagnostic de basedans les élevages, où le pédiluve n’est pas encore installé, devérifier la compréhension par les éleveurs du messagetransmis lors de l’atelier de promotion du pédiluve et de la ses-sion de formation préalable à sa pré-vulgarisation, de mettreen place un dispositif de suivi-évaluation. Elle a aussi permisd’élaborer des fiches d’enquête conçues et administrées auBénin et au Togo, pour que les éleveurs suivent les facteursd’adoption des cultures fourragères, afin que soient estimésles facteurs d’acceptabilité des technologies proposées.Vous allez donc découvrir, dans les pages qui suivent, touteune panoplie de réalisations et de résultats produits par lamise en œuvre des activités de transfert de techniques de la-boratoire, comprenant des formations à la technique ELISA etla mise à disposition d’équipements, ainsi que des activités delutte contre les vecteurs des hémoparasites que sont lesglossines et les tiques.

Contact : Harold Roy-MacauleyCORAF/WECARD, BP 48 Dakar RPCP 18523, Dakar Sénégal Tél. : (221) 33 869 96 18Fax : (221) 33 869 96 31E-mail : [email protected]

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CORAF ACTION N° 60 JUILLET-SEPTEMBRE 20113

ECHOS DE LA RECHERCHE REGIONALE

Burkina FasoLe rendez-vous de

la formation, de l’équi-pement et de la lutte contre les vecteurs de maladies .

DANS UN PREMIER TEMPS, QUATRE MICROSCOPES, ÉQUIPÉS DEcamera et accompagnés d’agitateur pour micro-plaques, deplaque polysorp, d’antiserum, de pipettes multicanaux, de

consommables et de réactifs, ont été acquis pour renforcer lescapacités de diagnostic génétique et d’analyse chromoso-mique du Laboratoire national d’élevage de Bohicon, au Bénin,du Laboratoire de Kamboinse, station de l’Institut de l’environ-nement et des recherches agricoles (INERA) du Burkina Faso,de l’Institut national de recherche agronomique du Niger(INRAN) et le laboratoire de l’Unité de recherche bio (URBIO)du CIRDES, à Bobo-Dioulasso. Au Burkina Faso, dans la période du 26 au 30 mars 2006, leprotocole ELISA-triplex a été transféré à la direction duLaboratoire national d’élevage pour bénéficier à ses labora-toires régionaux associés. En effet, la formation de leur per-sonnel a regroupé 9 spécialistes provenant de Ouagadougou,de Bobo-Dioulasso, de Ouahigouya, de Tenkodogo et de FadaN’Gourma.

Les sites d’implantation des 15 pédiluves, dans les 5 départements

Alliant théorie et pratique, ces formations ont profité aux dif-férents participants, en ce sens qu’elles ont beaucoup apprisde l’organisation et des attributions du CIRDES, de la revuebibliographique des techniques de diagnostic des trypanoso-moses animales africaines, du développement d’un testELISA-triplex pour le sérodiagnostic des trypanosomoses ani-males africaines (TAA) à l’aide d’antigènes lyophilisés, de lagestion informatique des données brutes générées dans unmodèle courant et de l’interprétation épidémiologique desdonnées sérologiques produites.Comme pour dire qu’après la formation, c’est le passage à lalutte contre les vecteurs des hémoparasites que sont lesglossines et les tiques, le Projet d’appui à l’élevage dansl’Ouest du Burkina (PAEOB) a entrepris, la construction de15 pédiluves, dans 5 départements de sa zone d’intervention.Le but visé était de contribuer à l’amélioration des productionsanimales par celle de l’environnement sanitaire du bétail.Cette action salutaire, recommandée par l’enquête ento-mologique et épidémiologique d’une équipe de recherche du

CIRDES, est la preuve concrète de la vulgarisation de cettetechnologie, conçue par elle et dont l’applicabilité a été testéesur le terrain. Plusieurs ateliers d’information et de formation sur cette tech-nologie ont été tenus avec les producteurs.C’est ainsi que le choix des sites a été validé, le suivi de laconstruction des pédiluves assuré, la formation des comités delutte composés des 2 gérants et de l’agent technique de zonechargés de la gestion des pédiluves effectuée. Ces derniersont été installés à proximité des parcs de vaccination, les ani-maux étant habitués à se rendre sur ces lieux. Les coordon-nées géographiques ont été reprises et ont servi à l’établis-sement de la carte suivante qui donne les sites d’implantationdes 15 pédiluves, dans les 5 départements.

Equiper les laboratoires, former dans les techniques de génétique moléculaire, de cytogénétique (contre les anomalies chromosomiques) et d’analyse par la technique ELISA, lutter contre les vecteurs des hémoparasites (parasites sanguins), tenir des ateliers de vulgarisation, voici autant de tâches attribuées au Projet « Réseau de diffusion et de vulgarisation des techniques d’amélioration de l’élevage ». Des institutions de recherche du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Ghana, du Niger et du Togo, financées par le Fonds compétitif régional (FCR) du CORAF/WECARD, ont développé, à travers le Projet, des connaissances et technologies sitôt transférables et transférées.

Sites d’implantation des 15 pédiluves construits par le Projet d’appui à l’élevage dans l’Ouest du Burkina.-Faso

Les chercheurs ont formulé un certain nombre de recomman-dations, afin de permettre une meilleure valorisation de l’outilpar les bénéficiaires. Il importe que soit déterminée par le for-mateur la durée de la formation des membres des comités delutte en fonction de leur niveau ; que se fasse le choixrigoureux des gérants, pour qu’il y ait au moins un instruit apteà tenir les fiches ; que soient davantage sensibilisés lesmembres des groupements, pour qu’ils suivent strictement lesconseils prodigués ; que soit programmée une phase de suivi-évaluation sur le terrain ; et, enfin, qu’il y ait une meilleure pro-grammation des activités entre les différents experts impliquésdans la même thématique, afin de mieux coordonner lesactions.

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CORAF ACTION N° 60 JUILLET-SEPTEMBRE 2011 4

ECHOS DE LA RECHERCHE REGIONALEECHOS DE LA RECHERCHE REGIONALE

Atelier de vulgarisation au Burkina Faso

Du 20 au 21 octobre 2005, le Projet a tenu l’atelier de vul-garisation sur la « technique de production, de fauche etde conservation du fourrage naturel ».

Il a permis une amélioration des connaissances et descompétences des éleveurs et agro-pasteurs favorisant unemeilleure promotion de la diffusion de cette technique etl’amélioration des productions animales — lait et viande —par une meilleure alimentation des animaux.

Les modules de formation ont alors porté sur les princi-paux types de fourrage secs conservés, les principes debase de la fauche, le conditionnement du fourrage, lesinfrastructures de stockage, l’évaluation des stocks fourra-gers et de la durée de leur utilisation en cas d’opération ali-mentaire, des visites de terrain.

A son issue, les participants ont recommandé que leréseau national de diffusion et de vulgarisation puisseorganiser une rencontre autour du second thème priori-taire « amélioration de l’élevage des animaux à cycle court— petit ruminant, volaille, porc — » ; organiser une ren-contre entre l’INERA et la DVAOP (Direction de la vulgari-sation et de l’appui aux organisations paysannes) pourl’adaptation des fiches techniques pour la vulgarisation.

Quelques jours auparavant, une autre formation sur le « contrôle de la qualité génétique des ruminants » s’esttenue, du 9 au 15 octobre 2005, à l’Institut de l’environ-nement et des recherches agricoles (INERA), à Ouaga.

Cette action de contrôle consistait en la réalisation des dif-férents tests biologiques de caractérisation génétique desraces et à l’identification des facteurs génétiques néfastesà une production de qualité.

Les thèmes étaient axés sur le contrôle de l’intégrité deschromosomes (cytogénétique), le contrôle de filiation :immunogénétique (groupage sanguin) et génétiquebiochimique —hémoglobines et albumines —, la ges-tion informatique des données de génétique biochimique— initiation au logiciel GENEPOP, lecture et interprétationdes résultats.

Durant les séances pratiques, ces activités ont été réali-sées : prise de sang ; techniques et conditionnement desprélèvements ; mise en culture du sang total ; électropho-rèse des albumines et détermination des hémoglobinesdes bovins ; arrêt et analyse microscopique des mitosesen cytogénétique ; analyse et interprétation des résultatsen cytogénétique.

MaliLa formation et

la vulgarisation, la paired’actions privilégiées

TRANSFÉRER LA TECHNIQUE ELISA AU LABORATOIRE CENTRALvétérinaire (LCV) et nourrir les bovins ont été les prin-cipales activités menées, au Mali, par le Projet

régional « Réseau de diffusion et de vulgarisation des tech-niques d’amélioration de l’élevage ». Pour y parvenir, endébut 2006 comme en fin 2007, des formations étaientorganisées à l’intention des chercheurs, techniciens et pro-ducteurs. Ces réalisations et résultats, le Projet, quiregroupe des institutions de recherche du Bénin, duBurkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Ghana, duNiger et du Togo, les a produits grâce au soutien financierdu Fonds compétitif régional (FCR) du CORAF/WECARD.La formation a réuni 6 techniciens de laboratoire et leresponsable du Laboratoire de protozoologie qui étudie desparasites animaux unicellulaires. Elle a traité du dévelop-pement du protocole ELISA-triplex pour le diagnostic sanguindes trypanosomoses animales ainsi que de l’interprétationépidémiologique des données générées par l’utilisation de ceprocédé.Elle a également permis aux participants, comme on pouvaits’y attendre, de poser quelques problèmes : la probléma-tique de l’utilisation de ce protocole à des fins de diagnosticclinique et le pronostic sur l’intervention thérapeutique. Laréponse donnée est que l’approche ELISA, en particulier, et,de façon générale, les tests de diagnostic sanguin par ladétection des anticorps sont des outils d’enquête épidémio-logique, donc de recherche, et non de clinique théra-peutique. En outre, de nombreux essais, conduits au Centreinternational de recherche-développement sur l’élevage enzone sub-humide (CIRDES), montre qu’après un traitementtrypanocide stérilisant ou une guérison spontanée, la persis-tance des anticorps contre les trypanosomes reste intacte,3 à 6 mois.La vulgarisation de techniques de lutte contre les ectopa-rasites (parasite d’animal ou d’homme, comme la puce etle pou) des bovins, dans la zone du sud-ouest, a fait l’objet

De tels résultats sont à mettre à l’actif des efforts conjuguésde l’Institut d’économie rurale (IER) et du Laboratoire centralvétérinaire (LCV) du Mali, de l’Institut national de rechercheagronomique du Niger (INRAN), de l’Institut togolais de

recherches agricoles (ITRA), de la Direction de l’élevage etde l’Institut national de recherche agricole du Bénin(INRAB), du Centre national de recherche agronomique(CNRA) de Côte d’Ivoire et du Tse Tse Control Unit(TTCU) de Pong-Tamale, au Ghana.

Contact : Hamadé KagonéCORAF/WECARD, BP 48 Dakar RPCP 18523, DakarSénégal Tél. : (221) 33 869 96 18Fax : (221) 33 869 96 31E-mail : [email protected]

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d’une convention signée, en février 2007, avec le Programmemalien de lutte contre les trypanosomoses (PLMT). Cette ac-tivité, qui est la seconde, est parvenue à évaluer l’actioncombinée du pédiluve et l’installation des pièges imprégnés d’in-secticide sur les densités apparentes de Glossina morsitanssubmorsitans, de Glossina palpalis gambiensis, de Glossinatachinoides et des tiques et sur la réduction des hémopara-sitoses (trypanosomoses et maladies transmises par lestiques).

Et si possible dans les langues localesElle a aussi initié une campagne de lutte intégrée, avec la par-ticipation des communautés locales, et à étudier son impactgrâce à l’équipe de zootechnie et de socio-économie conjointede l’Opération Ndama Yanfolila (ONDY) et de l’Institut d’é-conomie rurale (IER). Enfin, elle a participé au renforcementdu réseau de diffusion et de vulgarisation des informations scientifiques et techniques générées par le CIRDES et lesSystèmes nationaux de recherche agricole (SNRA).Cela a débouché sur un atelier, tenu du 24 au 27 juillet 2007,à Bougouni, au sud du pays, ce qui a permis que 2 pédiluvessoient construits dans la zone de Madina-Diassa.Celui-ci est suivi d’un autre atelier de vulgarisation relatif à l’ali-mentation des bovins en saison sèche, organisé à Bamako,du 11 au 12 décembre 2007. Il a contribué à la maîtrise par lesagents de vulgarisation et les producteurs des techniques d’alimentation des bovins vivant en zone périurbaine. Il s’agitdes techniques d’agrégation (groupage par lot) du troupeau,d’élaboration des besoins en aliment, d’amélioration de lavaleur alimentaire des fourrages grossiers, de production defoin, d’ensilage en milieu fermier, etc.

Atelier de vulgarisation au MaliDu 11 au 12 décembre 2007, a eu lieu l’atelier de vulga-risation sur « l’alimentation des bovins en saison sèche »,dans la capitale, Bamako.Il a contribué à la maîtrise par les agents de vulgarisationet les producteurs des techniques d’alimentation desbovins en zone périurbaine, d’élaboration des besoinsalimentaires d’une exploitation, de production de foin etd’ensilage au niveau de la ferme.Les thèmes, qui y ont été abordés, sont le groupage dutroupeau, l’expression des besoins alimentaires, les tech-niques de production, d’ensilage, d’amélioration de lavaleur alimentaire des fourrages grossiers, la visite deterrain de la ferme laitière de Tolomadio (voir ci-contre).Ainsi, les participants ont formulé des recommandations :la tenue périodique d’ateliers consacrés aux transfertsdes technologies générées par la recherche et l’adapta-tion des fiches techniques aux différents utilisateurs et, sipossible, dans nos langues locales.

Ferme privée visitée et fiches techniques exposéesLa ferme laitière, visitée par les participants à TolomadioGorou, localité située à une quarantaine de kilomètres deBamako, dans la région de Koulikoro, appartient à GouroDaou, producteur laitier et aviculteur de poules pon-deuses.Son exploitation s’étend sur 4 hectares. Elle compte unecinquantaine de bovins. Il les supplémente avec de l’ensi-lage de maïs, en saison sèche. Pour le produire, il dispo-se de 2 silos d’une capacité de 7,5 tonnes chacun (1,20 mètre de hauteur, 6 mètres de longueur et 2,5 mètres de largeur), de 1 hacheuse électrique, de 1 château de réserve d’eau, etc.Ils ont également bénéficié d’une exposition de l’ensembledes fiches techniques produites par le CIRDES, leur don-nant l’occasion d’en formuler la demande ou même des’en procurer, sur le champ.

BéninGogounou et Nikki

égrainent leur pédiluveacaricide pilote

ON PEUT DIRE, SANS RISQUE DE SE TROMPER, QUE TRANSFÉRERdes techniques, telles la génétique moléculaire, lacytogénétique (diagnostic, évaluation pronostique et

suivi des anomalies génétiques des tumeurs) et l’analyse parELISA n’est nullement aisé, dans nos conditions. Pourtant, auBénin, ceci s’est bien passé pour le Laboratoire national vétéri-naire de Bohicon (LNVB), tout comme l’a été la vulgarisationdu pédiluve acaricide. Le Projet « Réseau de diffusion et devulgarisation des techniques d’amélioration de l’élevage », qui,depuis 2005, regroupe des institutions de recherche du Bénin,du Burkina Faso, de Côte d’voire, du Mali, du Ghana, du Nigeret du Togo, en avaient fait un pari tenu, en 2007, grâce au sou-tien financier du Fonds compétitif régional (FCR) du CORAF/WECARD.En fin août 2005, à la formation, on a parlé du contrôle de filia-tion dans les élevages, de l’analyse cytogénétique des ani-maux reproducteurs et de la technique de diagnostic ELISA.

l’adaptation des fiches techniques aux différents utilisateurs etsi possible dans les langues locales.

C’est pourquoi, les participants ont, à l’issue de leurs travaux,recommandé la tenue périodique d’ateliers consacrés auxtransferts des technologies générées par la recherche et

Contact : Armand FayeCORAF/WECARD, BP 48 Dakar RP, CP 18523, Dakar, SénégalTél. : (221) 33 869 96 18Fax : (221) 33 869 96 31E-mail : [email protected]@yahoo.frSkype : aramandfayeMY : armand.faye

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CORAF ACTION N° 60 JUILLET-SEPTEMBRE 2011

ECHOS DE LA RECHERCHE REGIONALE

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L’un des premières réalisations est la signature, en mai 2007,d’un protocole pratique, harmonisé et robuste, servant auxmêmes essais menés dans les autres pays, pour la zone deNikki.

Une solution insecticide permettant un meilleur contrôle des infestations

Pour cela, l’équipe de chercheurs a procédé au choix du sitede Karakou-Darou, parce que très fréquenté par les éleveursvenant approvisionner la mini-laiterie de la commune deGogounou, après une visite de terrain, des enquêtes proto-entomologiques et une prospection entomologique. Elles luiont permis de déployer 10 pièges biconiques Challier-Laveissière sur les rivières, Yeramin et Yonsudu, et au barragede Pantrossi. Ensuite, elle a enregistré les coordonnées géo-graphiques de ces lieux, pendant 24 heures. Enfin, elle a col-lecté des échantillons de plus de 100 tiques, à différentes par-ties du corps des bovins et réalisé des enquêtes para-sitologiques.Ainsi un cas d’infection à trypanosomes a été détecté, la plu-part des tiques identifiées comme appartenant au genreAmblyoma, une association d’éleveurs chargée de l’entretienet de la gestion des pédiluves mise en place ainsi qu’un calen-drier de traitement des animaux avec une solution insecticidepermettant un meilleur contrôle des infestations de tiques et demouches tsé-tsé, dans cette commune. Toujours à Gogounou, s’est déroulé, du 22 au 24 septembre2008, l’atelier de vulgarisation du pédiluve acaricide, qui arendu possible la construction de 2 pédiluves acaricide pilotes,

Atelier de vulgarisation au BéninDu 16 au 18 février 2006, le Projet a tenu l’atelier devulgarisation sur « l’alimentation des ruminants domes-tiques », à Bohicon, localité située à environ 130 kilo-mètres de Cotonou, la capitale. Il a amélioré les connaissances des producteurs surles bonnes pratiques alimentaires des bovins et despetits ruminants favorables à l’accroissement de leurproductivité.Les modules de formation furent les principes d’ali-mentation des ruminants domestiques, l’alimentationdes animaux sur pâturage naturel, la valorisation dessous-produits agroalimentaires et des résidus derécolte pour l’alimentation des ruminants, les cultureset réserves fourragères, une sortie de terrain pourétude de cas. A son terme, les participants ont recommandé la tenued’autres formations sur les tiques, l’effet du chlorure desodium sur la rémanence des produits toxiques, ladotation du réseau national de diffusion et de vulgari-sation en moyens de vulgarisation, etc.

GhanaLes producteurs visitent

leurs homologues pour échanger

APONG-TAMALE, AU GHANA, LA FORMATION À LA TECHNIQUEELISA est l’activité-phare du Projet « Réseau de diffu-sion et de vulgarisation des techniques d’amélioration

de l’élevage ». Regroupant, de 2005 à 2007, des institutions derecherche du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, duMali, du Ghana, du Niger et du Togo et soutenu par le Fondscompétitif régional (FCR) du CORAF/WECARD, il a assuré cetransfert de technologie au Tse Tse and Trypanosomiasis ControlUnit (TTCU) du Ghana. C’était du 31 juillet au 5 août 2006.Au Bénin, au Mali et au Togo, l’objectif visé, à travers cette for-mation, était d’harmoniser l’utilisation d’un protocole pratique,standardisé et robuste de cette technique, dans tous les labo-ratoires de recherche sur les trypanosomiases animalesafricaines (TAA) de la sous- région, en particulier dans ceuxdes pays membres ou associés du Centre international de

Vue du pédiluve de la commune de Gogounou, dans le département deParakou, au Bénin.

à Gogounou et à Nikki, localités situées dans le départementde Parakou, zone d’élevage par excellence du Bénin.

Contact : Julienne KuiseuCORAF/WECARD, BP 48 Dakar RP, CP 18523, Dakar, SénégalTél. : (221) 33 869 96 18Fax : (221) 33 869 96 31E-mail : [email protected]

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CORAF ACTION N° 60 JUILLET-SEPTEMBRE 20117

recherche-développement sur l’élevage en zone sub-humide(CIRDES), pour les besoins des enquêtes épidémiologiques.La technique de dosage immuno-enzymatique (ELISA) pourle diagnostic sérologique des trypanosomoses animalesafricaines s’est faite donc à l’aide d’antigènes lyophilisés.Depuis, elle est devenue fonctionnelle au TTCU. De plus, leCIRDES et la TTCU ont établi un protocole de collaborationsur la période novembre 2005-octobre 2008. Il porte sur letransfert des technologies de lutte contre les glossines et lestiques aux producteurs de la région nord du Ghana. Dans cecadre, un pédiluve a été construit, dans le district de MamprusiWest, avec le concours de la communauté et la supervisiondes techniciens du district.

Un autre voyage d’études plus long et ciblé

A leur tour, les producteurs ont été formés à l’utilisation et à lagestion du pédiluve, exhortés à participer à ses frais d’entretienpar des cotisations et sollicités à déployer des écrans impré-gnés de deltaméthrine (molécule de synthèse, copiée sur lesprincipes actifs de la fleur de pyrèthre, peu rémanente et to-xique pour les mammifères), en saison sèche, à partir dedécembre 2008, pour le contrôle actif des mouches tsé-tsé.En outre, les animaux sont entraînés pour faciliter leur pas-sage dans le pédiluve.Comme tous bons « étudiants » qui se respectent, accom-pagnés de chercheurs, ces producteurs se sont rendus, parun voyage d’étude, auprès de plus expérimentés, les produc-teurs de Bobo-Dioulasso, au Burkina Faso, pendant 3 bonnesjournées, du 10 au 12 octobre 2005. Leur intention était devoir sur place les activités réalisées par le CIRDES etd’échanger avec d’autres collègues.

Bénin, Togo et Burkina FasoLa paire de lutte

pédiluve-lutte biologiquefait des malheurs !

LE TRANSFERT DES TECHNIQUES DE FANAGE ET D’IMPLANTATIONstratégique de cultures fourragères a profité aux scien-tifiques béninois et togolais, l’étude d’adoption des cultu-

res fourragères aux scientifiques togolais, l’étude des facteursd’adoption des technologies transférées et de mise en placedu dispositif de suivi-évaluation des activités aux scientifiquesburkinabè et togolais. C’était sous le férule du Projet « Réseaude diffusion et de vulgarisation des techniques d’améliorationde l’élevage » qui regroupait, de 2005 à 2007, des institutionsde recherche du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire,du Mali, du Ghana, du Niger et du Togo et était soutenu par leFonds compétitif régional (FCR) du CORAF/WECARD. Ainsi, pour transférer les techniques de fanage et d’implanta-tion stratégique des cultures fourragères au Bénin et au Togo,les équipes du Projet ont transféré aux agro-éleveurs de dif-férents sites les acquis obtenus de l‘introduction des culturesfourragères dans les exploitations paysannes, en vue d’amé-

Presque tout leur était ouvert, à leur passage : insectarium,laboratoire de conservation des semences, laboratoire debiotechnologie, laboratoire de tiques et de cowdriose (maladiemortelle des ruminants sensibles) due à une bactérie, Cowdriaruminantium. Les visites de terrain les ont conduits à la stationde recherche de Banankélédaga qui pratique plusieurs typesde cultures fourragères ; à la ferme privée de Charles-Ville,située à Bama, à une trentaine de kilomètres de Bobo-Dioulasso, l’installation d’un pédiluve à Dafinso, où, ils ont puéchanger avec ceux de cette localité sur l’option de gestioncommunautaire du pédiluve et ses avantages ; à une autreferme de production laitière, dans la zone périurbaine deOuagadougou.Enrichis comme ces producteurs l’étaient, ils n’ont pasmanqué de proposer un autre voyage d’études plus long etciblé conduisant à des échanges d’expériences sur les pra-tiques des producteurs, celui-ci ayant été une sortie de décou-verte ainsi que la poursuite de la traduction en anglais desfiches techniques produites par le CIRDES.

Contact : Anatole Y. KonéCORAF/WECARD, BP 48 Dakar RPCP 18523, Dakar, Sénégal Tél. : (221) 33 869 96 18Fax : (221) 33 869 96 31E-mail : [email protected]

liorer les productions vivrières, fourragères et alimentaires desanimaux, sous les auspices du Programme concerté derecherche-développement sur l’élevage en Afrique de l’Ouest(PROCORDEL).Au Bénin, il s’agit des sites d’Adingnigon, de Dôh, de Kétou,d’Ouawé, de Zounkpa, de Zounzonmè et d’Ahouanzon. Dansun premier temps, les chercheurs ont testé les systèmes deculture, en installant les légumineuses fourragères,Aeschynomene histrix et Stylosanthes scabra seca, en asso-ciation avec des cultures vivrières, tel le maïs, dans desexploitations paysannes, en vue de produire à la fois des four-rages et des produits vivriers, et en utilisant une compositionde déjections et de litières (au stade de fumier) régénérant lessols appauvris. Cependant et en fin de compte, les agro-éleveurs, sur leur propre initiative, ont choisi les systèmes deculture les intéressant, qu’ils ont, eux-mêmes, installés : asso-ciations Aeschynomene histrix-maïs, Stylosanthes scabraseca-maïs, A. histrix-sorgho, A. histrix-manioc, A. histrix-ara-chide, A. histrix-soja et A. histrix-niébé.Ils en ont fait de même avec le recyclage des déjections-litièrespour améliorer la fertilité des sols, l’utilisation d’A. histrix pourlutter contre la mauvaise herbe, Imperata cylindrica (herbesanglante ou baron rouge) et les tests d’alimentation — four-rages frais d’A. histrix ou de S. scabra seca — des petits rumi-nants gardés en enclos, durant les périodes de culture.De la sorte, disent les chercheurs, « les initiatives, prises par

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les producteurs quant au choix de systèmes à tester, sontintéressantes et dénotent de l’adaptation de la technologie [àleurs] préoccupations. Cependant, les données sur […] lesassociations A. histrix-manioc, A. histrix-soja, S. scabra seca-arachide n’ont pas pu être collectées, pour la simple raisonque les producteurs n’ont pas eu la patience d’attendre queles mesures soient faites sur leurs parcelles, avant deprocéder à la récolte. »

L’introduction de nouvelles espèces animales, dans les exploitations

Aussi ces travaux ont-ils permis de voir, à travers ces tests detransfert, combien les producteurs se sont appropriés cesinnovations et comment la fiabilité des acquis est vérifiée,dans le cadre du PROCORDEL.Les résultats ont montré que ces associations améliorent laproductivité des cultures, tout en permettant de produire desfourrages pour les animaux. Le fait d’apporter des déjections-

Vue de la mauvaise herbe, Imperata cylindrica, appelée herbe sanglante ou baron rouge.

litières au sol améliore aussi sa fertilité, pendant 3 années,même sans engrais minéral. La complémentation alimentairedes petits ruminants, mélangé de fourrages d’A. histrix et deS. scabra seca et à la paille de maïs, améliore également leurpoids.Au Togo, pour s’engager pleinement dans le transfert destechniques d’installation des cultures fourragères et defanage, il a fallu aux chercheurs, en plein pied dans la valori-sation des acquis de cette technologie initiée en 2001, réaliserun état des lieux, dans les 8 villages des préfectures du Vo etdes Lacs, 5 bonnes années après. Ce travail a révélé que des3 espèces introduites, Leucaena a été la plus adoptée par lespaysans. Les raisons sont, essentiellement, sa capacité derésistance aux attaques ennemies et son appréciation par unelarge catégorie d’espèces animales. L’opération, en elle-même, a donc fait des émules, car unevingtaine d’autres paysans a spontanément adopté les cultures fourragères. C’est le cas de Leucaena leucocephala,

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Fanon d’une vache infestée par A. variegatum (mâle (haut) et femelle (bas) ), la tique sénégalaise.

la légumineuse la plus adoptée à 60 % et aussi de Cajanuscajan (pois d’Angole), les deux espèces recommandées à lavulgarisation. Le succès ne s’arrêtant, cette pratique a suscitél’introduction de nouvelles espèces animales, dans lesexploitations, telles que le lapin et les escargots, en raison dufourrage plus abondamment disponible.De surcroit, des demandeurs potentiels se sont manifestés, etleur nombre était évalué à plus de 30 producteurs, d’où uneplus large diffusion de la technologie faite à travers desséances de formation, l’encadrement des différents acteurs etdes émissions de radio pour atteindre une large couche despopulations de ces deux préfectures.Quant à l’étude d’adoption des cultures fourragères, l’opéra-tion a fait tache d’huile dans les 8 villages des 2 préfectures,où une vingtaine de paysans les a introduites, spontanément,dans leurs exploitations.

Tableau 1 : paysans ayant pratiqué spontanément les cultures fourragères, en dehors des paysans pilotes, par espèces culti-vées

Espèces Adoptants spontanés (%)

Leucaena 60Cajanus 20Mucuna 20

Mais reconnaissons que le taux d’adoption de ces légu-mineuses pourrait être plus élevé, si un problème de connais-sances techniques ne s’était pas posé. En effet, d’autrespaysans, ayant obtenu des semences de leurs homologuespilotes, n’ont pas réussi à les pratiquer, malgré leur bonnevolonté.

Tableau 2 : demandeurs potentiels de la technologie des cultures fourragères

Espèces Paysans

Leucaena et cajanus 30Mucuna 4

Tableau 3 : répartition géographique des demandeurs

Villages Paysans (%)Kpota Zoumè et villages voisins 15Klologo et villages voisins 18Amégnikpa et villages voisins 29Adjécopé et villages voisins 6Zogbégan et villages voisins 6Sekponapémé et villages voisins 12Afantowou et villages voisins 14Total 100

Au Burkina Faso, étudiant les facteurs d’adoption des tech-nologies transférées et de mise en place du dispositif de suivi-évaluation des activités du Projet, les chercheurs se sontintéressés à étudier l’adoption du pédiluve acaricide-insecti-cide. Au Centre international de recherche-développement surl’élevage en zone sub-humide (CIRDES), ils ont mis au pointune méthode innovante, le pédiluve acaricide, contre la tiquesénégalaise, Amblyomma variegatum, au long rostre qui induitplaies et abcès, considéré comme vecteur ou associé à detrès graves maladies. Pour ce faire, ils se sont penchés surl’écologie comportementale de cette espèce, en particulier ladécouverte de son mode d’invasion basé sur une fixation tem-poraire entre les onglons.

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NOTES DE LECTURE

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Atelier de vulgarisation au TogoDu 16 au 18 février 2006, le Projet a tenu l’atelier devulgarisation sur « la valorisation des sous-produitsagricoles dans l’alimentation animale », à Kpalimé,localité située à 130 kilomètres de Lomé, la capitale.Il a permis d’apprendre aux producteurs les techniquesd’amélioration de l’élevage par l’utilisation des sous-produits agricoles dans l’alimentation des animaux.Les travaux de l’atelier ont donc été consacrés à l’inté-gration des cultures fourragères dans les systèmes deproduction agricole, aux sous-produits agro-industriels,à la pratique des cultures fourragères dans les préfec-tures du Vo et des Lacs, à l’utilisation des résidus derécolte et sous-produits agro-industriels dans l’alimen-tation du bétail — expérience de la station de Kolokopéet des fermes pilotes sur les petits ruminants —, auxsous-produits agricoles dans l’alimentation des porcs— expérience de la station de Glidji et des fermespilotes —, aux produits et sous-produits agricoles dansl’élevage des volailles — expérience de VSF-CICDA, àla visite de terrain à la station de recherche d’Avétonou.A la fin, les participants ont recommandé que les ren-contres tripartites entre chercheurs, vulgarisateurs etproducteurs se multiplient à l’avenir, afin de pérenniserle réseau national de diffusion et de transfert des techno-logies ; que des investigations soient menées par lesacteurs du développement rural pour répondre à la préoccupation des producteurs relative aux taxes pré-levées sur les animaux allant aux marchés ou en sor-tant.

cière ; les perceptions et pratiques des utilisateurs potentielsquant à la lutte sanitaire contre les tiques et les trypanoso-moses animales africaines (TAA).

Combiner pulvérisation complète du bétail et pédiluveLes chercheurs en ont tiré les conclusions suivantes. Les sys-tèmes d’élevage diffèrent beaucoup entre Ouagadougou etBobo-Dioulasso, le taux d’adoption de la méthode aussi.L’innovation est adoptée à 90 % à Ouaga, où règne le sys-

Coraf Action

Lettre d’information trimestrielle du Conseil Ouest et Centre africain pour la recherche

et le développement agricoles

Directeur de publicationPaco Sérémé

Directeur de la rédactionHarold Roy-Macauley

Directeur adjoint de la rédactionAnatole Yékéminan Koné

Rédacteur en chefArmand Faye

Comité de rédaction et de lectureErnest Assah AsieduGeorge Muluh Achu

Vincent Joseph MamaAbdourahmane Sangaré

Mbène DièyeSidi Sanyang

Hamadé KagonéAbdulai Jallho

Oussoufou KolloJulienne Kuiseu

Jérôme Konan KouaméMika Ndongo

Ousmane Ndoye

Mise en pagesNgor Sarr

Alassane Dia

Postage en ligneGorgui Alioune Mbow

Oulèye AnneDocumentation, édition et diffusion

CORAF/ WECARD

Version anglaise disponible

CORAF/ WECARD, BP 48 Dakar RPCP 18523, Dakar, SénégalTél. : (221) 33 869 96 18Fax : (221) 33 869 96 31

E-mail : [email protected] : [email protected]

Internet : www.coraf.org

ISSN : 0850 5810

Ce qui s’est, par la suite, avéré efficace contre les mouchestsé-tsé qui attaquent principalement l’extrémité des membresdes animaux et réduisent, du coup, plus de 90 % de l’inci-dence trypanosomienne sur eux, dans certaines conditions.Cette méthode est efficace, rapide et économique, maisrepose sur l’application de conseils techniques spécifiques.Une autre méthode innovante, le pédiluve acaricide-insecti-cide, a été développée par les chercheurs pour lutter contreles tiques et les glossines. Ils ont cherché à saisir la percep-tion par les éleveurs des risques sanitaires et des stratégiesde lutte, à analyser les mécanismes d’adoption et d’adapta-tion des pédiluves, en situation réelle, à mesurer les niveauxd’efficacité, à identifier les causes de rejet de cette méthodequi doivent conduire à son amélioration et du système d’appuià la diffusion, ou à déterminer les contraintes qui rendent cetteméthode inappropriée, dans les réelles conditions d’élevage.En fait, l’étude a porté sur l’ensemble des pédiluves acaricide-insecticide construits, depuis plus de deux ans : 21 pédiluves,dont 11 en périphérie de Ouagadougou et 10 de Bobo-Dioulasso et 72 éleveurs interrogés. Elle s’est intéressée àsavoir la vie associative de l’Organisation des producteurspour connaître l’environnement social et organisationnel de lamise en place de l’innovation ; sa gestion technique et finan-

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NOTES DE LECTURE

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Programme politiques, mar-chés et commerce (PMC) dela direction des programmesdu CORAF/ WECARD. ParMbène Dièye, gestionnaire deprogramme, du Sénégal.

La recherche sur les politiques,les marchés et le commerce,qui est un des cinq principes demise en œuvre du Plan straté-gique (PS) 2007-2016, justifiela mise en place de ce Pro-gramme qui est un nouveaudomaine d’engagement duCORAF/ WECARD.

Elle entend répondre, par ledialogue et les relations effi-caces, à la demande des déci-deurs, en mettant à leur disposition des informationssur la manière d’améliorer lespolitiques et de créer un envi-ronnement favorable à desniveaux élevés de croissanceéconomique soutenue dans lesecteur agricole.

Pour cela, le PMC s’est vu assi-gner, dans le cadre du premierPlan opérationnel 2008-2013

de mise en œuvre du PS, unobjectif général et trois résultatsà atteindre.

L’objectif général est de contri-buer à l’amélioration durable dela productivité, de la compétiti-vité et des marchés agricolesen Afrique de l’Ouest et duCentre. Les résultats consistentà identifier les options de prisede décisions stratégiques surles politiques, les institutions etles marchés et à soutenir leurdéveloppement ; à renforcer età coordonner le système sous-régional de recherche agricoleapproprié pour la recherche surles politiques ; à faciliter et àsatisfaire la demande desconnaissances provenant desgroupes cibles, en relation avecles options politiques, les insti-tutions et les marchés agri-coles.

Pour y parvenir, tels les 7 autresProgrammes techniques, lePMC articule sa stratégie, sesapproches et sa méthodologieautour de l’identification despriorités de recherche, de la

relevant de ses domaines decompétence et, par consé-quent, contribuent à l’atteintede son objectif général.

C’est le cas, notamment, duProgramme cultures vivrières,du Programme élevage, pêcheet aquaculture et du Program-me gestion des ressourcesnaturelles qui, dans la réalisa-tion de l’identification de leurspriorités de recherche, ont inté-gré, dans les termes de réfé-rence de leurs études de base,les aspects relatifs au PMC.

tème d’élevage périurbainintensif, contre 20 % à Bobo-Dioulasso dominé par le sys-tème d’élevage périurbainextensif. Ils ont égalementobservé des modalités d’utili-sation très différentes. Dans tous les cas, les éle-veurs sont unanimes à appré-cier l’efficacité du pédiluvepour lutter aussi bien contreles tiques que les glossines.Cependant, ils relèvent que,dans un système d’élevagetraditionnel, les contraintes,liées aux cultures en hiver-nage et à la pression foncière,sont un obstacle majeur à l’utilisation de cette infras-tructure collective fixe. Techni-quement, les éleveurs éprou-vent des difficultés à ce que lebétail, ne fréquentant pas lesinstallations modernes, tellela stabulation, s’habitue aupassage du pédiluve. L’expli-cation semble, selon eux,provenir du fait que les raceslocales s’y habituent plus diffi-cilement que les races exo-tiques, observation faite àpartir d’un troupeau mixtecomportant des bovins derace locale et des métis. En outre, le fait de recourir àdes documents écrits et d’u-tiliser des modalités de dosagedu produit la rendent moinsattractive que les méthodeshabituelles, telles que la pul-vérisation, à l’usage déjàmaîtrisé par les éleveursgrâce à sa large vulgarisa-tion. Qui plus est, dans lecontexte périurbain deOuaga, les nuisances nonmaîtrisées, provoquées parles stomoxes, poussent leséleveurs à combiner pulvéri-sation complète du bétail etpédiluve.Vu ce qui précède, les cher-cheurs demeurent convaincusque le succès observé dansles élevages intensifs, où unéleveur a même construit 2 pédiluves, avec ses fondspropres et de manière auto-nome, suggère que cet outilpeut être largement recom-

mandé pour les élevagesmodernes d’Afrique del’Ouest.

Contact : Hamadé KagonéCORAF/WECARD, BP 48Dakar RP, CP 18523, DakarSénégalTél. : (221) 33 869 96 18Fax : (221) 33 869 96 31E-mail : [email protected]

sélection sur compétition ou surcommande de projets derecherche et de l’appui à lamise en œuvre de l’action desuivi-évaluation de ces der-niers.

C’est montrer qu’il est imbriquéà ces Programmes derecherche technique à un pointtel qu’ils contiennent égalementdes éléments de recherche

Ainsi les thèmes et sous-thèmes du PMC, du reste tirésdu Plan opérationnel et desétudes de référence menéesen 2010, ont atteint le nombrede 40. En effet, le Programmecultures vivrières en compte16. Il s’agit des études pourdévelopper le plaidoyer et desétudes spécifiques sur cer-taines de nos cultures à hautevaleur ajoutée, telles que leseffets ou impacts de la libérali-sation et de la globalisation desmarchés sur la sécurité alimen-taire, la compétitivité et la pro-ductivité ; de la recherche surles mécanismes de développe-ment du commerce local, sous-

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NOTES DE LECTURE

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régional, régional et interna-tional ; du développement desmarchés pour les culturesémergentes, tels l’oignon, lapomme de terre, la noix d’a-cajou, la gomme arabique et dela promotion des systèmesd’information sur les marchés ;de l’amélioration de la fourni-ture des semences et desintrants ; des politiques sur lesactivités périurbaines, le mar-ché régional, les barrières tari-faires et le marché européen.

Il s’agit aussi de la facilitation ducommerce sous-régional dessemences et des intrants ; durenforcement des capacités

sous-région afin de réduire lafuite des cerveaux.

d’exportation, du rôle des orga-nisations professionnelles et dusystème de financement dusecteur de la pêche et de l’é-levage.

Quant au Programme gestiondes ressources naturelles, il encomporte 7, qu’il s’agisse del’étude sur la tenure foncière, lemode de fonctionnement et degestion des ressources et lescontraintes affectant leur pré-servation durable, de l’identifi-cation des emplois créés et desrevenus tirés des ressourcesforestières, de l’étude sur lesenjeux de quantification écono-mique des ressources et deleur impact potentiel sur l’amé-lioration des conditions de viede ces populations, de l’adop-tion et des impacts des tech-nologies de gestion des ressources naturelles à diffé-rentes échelles, de l’analysefinancière et économique destechnologies de gestion desressources naturelles propo-sées, de leur utilisation et del’amélioration des moyensd’existence des populations.

des Organisations des produc-teurs dans la production, l’ac-cès et la commercialisation dessemences améliorées en rap-port avec la crise alimentairemondiale et le changement cli-matique. Il en est de même durenforcement des capacitésdes décideurs politiques pourmieux éclairer les prises dedécision ; de la formation et dela sensibilisation des servicesde l’administration pour amé-liorer l’application des lois etnormes ; de la promotion et del’harmonisation des lois et rè-glements sous-régionaux orga-nisant l’échange des semenceset autres intrants pour faciliter lecommerce et les échangesrégionaux de ressources géné-tiques ; de celles des lois,règlements et normes sur lesproduits alimentaires et sur lessystèmes d’information desmarchés, des crédits, etc., pourfaciliter le commerce régional ;de la revue et de l’harmonisa-tion du statut des chercheursdans les différents pays de la

Le Programme élevage, pêcheet aquaculture, lui, en compte17. Il s’agit des questions trans-frontalières, des meilleuresoptions pour la gestion des res-sources halieutiques, de l’impli-cation des acteurs dans leurconception et leur gestion, de lasécurité des femmes et despetits exploitants, des ques-tions de santé, de parcours dubétail, des politiques de gestiondes parcours, de commercesous-régional, des conventionsde pêche étrangère — accordsde pêche avec l’Union euro-péenne.

Communauté économique desEtats de l’Afrique de l’Ouest(CEDEAO) prend égalementen compte les problématiquesliées aux politiques, aux mar-chés et au commerce.

Toutes ces initiatives conju-guées sont de nature à assurerque les activités du PMC s’a-dressent en priorité aux popu-lations pauvres et vulnérables,en s’attaquant aux épineusesquestions de genre, d’environ-nement, etc.

Pour l’heure, le Programme coor-donne le Projet de recherchequi court, de juillet 2011 au 30 juin 2014, et qui s’intitule « Amélioration des politiquesde gestion durable des res-sources naturelles basées surles produits forestiers nonligneux en Afrique de l’Ouest etdu Centre. »

Les partenaires impliqués sontl’Institut de l’environnement etdes recherches agricoles(INERA) du Burkina Faso(Coulibaly Lingani Pasca-line, e-mail : [email protected]), l’Institut derecherche agricole pour ledéveloppement (IRAD) duCameroun (Joseph Kengué, e-mail : [email protected]), l’Université de Kinshasade la République Démocra-tique du Congo (MutambueShango, e-mail : [email protected]), l’Institut derechercheen écologie tropicale (IRET) duGabon (Midoko Iponga Donald,e-mail : dmiponga@ gmail.com), le Bureau d’analysemacro-économique (BAME)de l’Institut sénégalais derecherches agricoles (ISRA)(Djiby Dia, e-mail : [email protected])

Source : Programme politi-ques, marchés et commerce.Stratégie de mise en œuvre,CORAF/WECARD. Avril2011.

Il en va de même en ce quiconcerne l’implication des é-leveurs dans les processus d’é-laboration des politiques, de lagestion des conflits, du régimefoncier, de l’impact de la libéra-lisation et de la privatisation desservices de santé animale, del’amélioration des connais-sances sur le fonctionnementet le potentiel des marchés, surles politiques et les règlementa-tions du marché régional et

Le Programme biotechnologieet biosécurité, quant à lui, y apour principale préoccupationl’évaluation des effets socioé-conomiques de l’utilisation desorganismes génétiquement mo-difiés (OGM).

Nous n’oublions pas que lePlan d’action sur la biotechno-logie et la biosécurité de la