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Roch-Olivier Maistre, Président du Conseil d’administration Laurent Bayle, Directeur général Dimanche 1 er avril 2012 Orchestre Philharmonique de Radio France Igor Stravinski Dans le cadre du cycle Marionnettes Du 31 mars au 4 avril 2012 Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert, à l’adresse suivante : www.citedelamusique.fr Orchestre Philharmonique de Radio France | Igor Stravinski | Dimanche 1 er avril 2012

Dimanche 1 avril 2012 Orchestre Philharmonique de Radio ...content.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_11544.pdf · Effectif de la version de 1947 : 3 flûtes (3 e jouant le

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Roch-Olivier Maistre,

Président du Conseil d’administration

Laurent Bayle,

Directeur général

Dimanche 1er avril 2012Orchestre Philharmonique de Radio FranceIgor Stravinski

Dans le cadre du cycle Marionnettes

Du 31 mars au 4 avril 2012

Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert, à l’adresse

suivante : www.citedelamusique.fr

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Ne sont-elles que matière inerte, animée par les artifices du montreur ? Ou bien ont-elles une âme ?

Demandez-le à Pulcinella ou aux splendides marionnettes thaïes...

Pulcinella est un personnage de la commedia dell’arte napolitaine dont les origines font l’objet d’interprétations

diverses (certains font dériver le mot du napolitain pollecinella, le petit de la dinde, d’autres du nom d’un paysan

au long nez devenu comédien, Puccio d’Aniello). Toujours est-il que, pour la soprano Daphné Touchais,

le marionnettiste Bruno Leone et les musiciens de Fuoco e Cenere, Pulcinella est avant tout ce « héros bruyant,

malpoli et politiquement incorrect » qui les embarque dans un retour aux sources, avec la musique de Pergolesi

(notamment des extraits de sa première commedia musicale donnée à Naples en 1732 : Lo Frate ’nnamorato).

De la musique de Petrouchka (1911), André Boucourechliev a pu dire qu’elle « change par saccades, comme

les images d’une lanterne magique ». Comme si la facture de ces « scènes burlesques » – on y assiste aux aventures

d’une marionnette échappée du théâtre de son montreur –, comme si la partition elle-même avait quelque

chose de mécanique, à l’instar du personnage de Petrouchka, ce Polichinelle russe. En contrepoint de l’orchestre,

la chorégraphe Raphaëlle Delaunay conçoit un solo dansé qui s’inspire du locking – une danse hip-hop

fragmentant le geste pour accentuer le burlesque, à la manière des pantins. L’Histoire du soldat est en revanche

une version miniature de Faust : sous la houlette de Fanny Ardant qui incarne les différents rôles parlés, un soldat

vend son violon au Diable, en échange de richesses et d’un bon mariage. Là aussi, l’extraordinaire économie

(l’œuvre fut pensée pour une troupe réduite, dans les difficiles conditions de la guerre) fait ressortir la virtuosité

de la composition alternant des airs de marche, un « petit concert », un tango, une valse, un ragtime – et même

le violon du soldat qui s’accorde.

Le théâtre dansé pour marionnettes, le hun lakorn lek, a été créé sous le règne de Rama VI (1910-1926) par Krae

Suppawanich. Les marionnettes mesurent environ un mètre ; la tête et le corps sont réalisés en papier mâché,

les yeux sont en pâte de verre et le visage, une fois poli, reçoit les traits du caractère, peints avec délicatesse.

La manipulation, obéissant à une chorégraphie d’une grande précision, nécessite trois marionnettistes-danseurs.

Sakorn Yangkiaosod, surnommé Joe Louis en hommage au boxeur américain, est le fondateur de l’unique

compagnie de hun lakorn lek en activité aujourd’hui. Il raconte l’histoire de Ganesh, le Dieu mythique de l’Inde

à tête d’éléphant, fils de Shiva et de la déesse Parvati.

Cycle Marionnettes

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MERCREDI 28 MARS - 15H

JEUDI 29 MARS - 10H ET 14H30

SPECTACLE JEUNE PUBLIC

Macao et Cosmage ou L’Expérience

du bonheur

Théâtre de papier et piano

La S.O.U.P.E Cie

Yseult Welschinger, jeu, manipulation, scénographie, marionnettesPierre Boespflug, piano, composition

SAMEDI 31 MARS - 20H

Pulcinella, La Libertà ritrovata

Giovanni Battista Pergolesi

Extraits de Il Flaminio

Extrait de Adriano in Siria

Extrait de Lo Frate ‘nnamorato

Sinfonia per viola da gamba

Siciliana : Ogni pena

Domenico Gallo

Sonate imaginaire de mélodies célèbres

Alessandro Parisotti

Se tu m’ami, dans le style de Pergolesi

Conte Unico Wilhelm van Wassenaer

Sonata Terza per flauto dolce

Ensemble Fuoco E Cenere

Bruno Leone, maître marionnettiste

DIMANCHE 1ER AVRIL - 15H

ZOOM SUR UNE ŒUVRE

Igor Stravinski

Petrouchka

Anne Rousselin, musicologue

DIMANCHE 1ER AVRIL - 16H30

Igor Stravinski

L’Histoire du soldat

Petrouchka

Orchestre Philharmonique

de Radio France

Pablo Heras-Casado, directionFanny Ardant, récitanteRaphaëlle Delaunay, danse, chorégraphie

MERCREDI 4 AVRIL - 15H

JEUDI 5 AVRIL - 10H et 14H30

SPECTACLE JEUNE PUBLIC

Adieu Benjamin !

Marionnettes et musique

Theater Compagnie Les Voisins

Paul Ulbrich, marionnettes Eva Noell, conte Axel Wolf, alto

MERCREDI 4 AVRIL - 20H

La Double Naissance de Ganesh

(Thaïlande)

Marionnettes traditionnelles

Joe Louis Puppet Theatre

Une version de ce spectacle destinée au public scolaire est proposée le mardi 3 avril à 14h30.

DU SAmEDI 31 mARS AU mERCREDI 4 AVRIL

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DIMANCHE 1er AVRIL – 16H30

Salle des concerts

Igor Stravinski

L’Histoire du soldat

entracte

Petrouchka

Orchestre Philharmonique de Radio France

Hélène Collerette, violon solo

Pablo Heras-Casado, direction

Fanny Ardant, récitante

Raphaëlle Delaunay, danse, chorégraphie

Manon Gignoux, costumes

Ce concert sera retransmis sur France musique le 26 avril à 14h.

Coproduction Cité de la musique, Radio France.

Fin du concert vers 18h15.

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Igor Stravinski (1882-1971)

L’Histoire du soldat

Première partie.

Introduction. marche du soldat

musique de la première scène. Petits airs au bord du ruisseau

musique de la deuxième scène. Pastorale

Petits airs au bord du ruisseau (reprise)

musique de la troisième scène. Petits airs au bord du ruisseau (reprise)

Deuxième partie.

marche du soldat (reprise)

marche royale

Petit concert

Trois danses : 1. Tango ; 2. Valse ; 3. Ragtime

Danse du diable

Petit choral

Couplets du diable

Grand choral

marche triomphale du diable

Composition : 1918.

Dédicace : à Werner Reinhart.

Création : 28 septembre 1918, au Théâtre municipal de Lausanne, sous la direction d’Ernest Ansermet.

Publication : 1924, J. & W. Chester, Londres.

Effectif : le Lecteur, le Soldat, le Diable (rôles parlés) ; la Princesse (rôle muet) ; clarinette, basson, cornet à

pistons, trombone, violon, contrebasse, percussion (caisses claires, grosse caisse, cymbales, tambour de

basque, triangle).

Durée : environ 65 minutes.

La trilogie « russe » (L’Oiseau de feu, Petrouchka, Le Sacre du printemps) achevée, les années de

guerre voient Stravinski se tourner vers des projets plus restreints, du moins dans leurs

dimensions instrumentales. L’orchestre « par trois » ou « par quatre » des ballets, aux sonorités

puissantes, se transforme en ensemble de solistes où le timbre se dessine avec netteté. Le devenir

des Noces, d’abord pensées pour 150 musiciens, et finalement achevées quelques années plus

tard pour quatre pianos et percussions, symbolise cette évolution amorcée dès la seconde moitié

des années 1910. L’Histoire du soldat poursuit ainsi dans la direction des Pribaoutki (pour voix et

huit instruments), des Berceuses du chat (pour contralto et trois clarinettes) et surtout de Renard

(pour quatre voix et dix-sept instrumentistes). Les difficultés financières qui assaillent alors

Stravinski – et, d’une manière générale, le monde artistique tout entier – le poussent plus encore

à privilégier un effectif réduit, facile à réunir, afin de « créer avec le moins de frais possible une espèce

de petit théâtre ambulant qu’on pourrait facilement transporter d’un endroit à un autre » (Stravinski,

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Chroniques de ma vie). Son choix s’arrête finalement sur un ensemble de sept instruments,

opposés par tessitures (aigu et grave) : pour les bois, clarinette et basson ; pour les cuivres, cornet

à pistons et trombone ; pour les cordes, violon et contrebasse ; la percussion manipulée par

un seul musicien. Du côté des voix, trois rôles parlés : le Lecteur, qui joue le rôle de narrateur ;

le Soldat et le Diable. Pour diriger le tout, un chef.

S’il est impossible d’évoquer les ballets d’avant-guerre de Stravinski sans parler de Serge de

Diaghilev, directeur des Ballets russes, il est tout aussi difficile de parler de la production de ces

années troublées sans nommer Charles-Ferdinand Ramuz. Un temps parisien, cet écrivain suisse,

rentré chez lui à l’aube des combats, représente le plus fidèle accompagnateur de Stravinski dans

son exploration des textes populaires russes. C’est lui qui traduit en français les poèmes anonymes

des Pribaoutki et des Berceuses du chat, ainsi que les livrets adaptés par le compositeur pour

Renard et Les Noces d’après le recueil de contes d’Afanassiev, qui forme alors un des socles de

l’inspiration de Stravinski. Pour L’Histoire du soldat, c’est Ramuz lui-même qui écrit le texte,

d’après les contes aux accents faustiens consacrés au soldat déserteur et au diable trouvés chez

Afanassiev. Un soldat rentre chez lui, épuisé, et rencontre le diable qui lui propose d’échanger son

violon contre un livre qui dit l’avenir des bourses et des marchés. mais Joseph se rend vite compte

qu’en donnant son accord il est devenu « mort parmi les vivants », et la vacuité de sa richesse lui

apparaît brutalement. Après une partie de cartes où il abandonne ses dernières possessions mais

réussit à récupérer son violon, le soldat guérit la fille du roi et l’épouse ; mais en voulant retrouver

sa mère, il retombe au pouvoir du diable (« On n’a pas le droit de tout avoir »), qui l’emporte

à jamais.

Conte russe aux accents germaniques, transposé en terres vaudoises par Ramuz, L’Histoire du

soldat est, au point de vue musical, une mosaïque. D’abord par sa construction, riche en rappels

thématiques à plus ou moins grande échelle – la suite de concert, qui date de 1920, gommera en

partie cet aspect. Ici, la première moitié de l’œuvre reprend des pans entiers de son propre

matériau au fur et à mesure de sa narration (Marche du soldat et Petits airs au bord du ruisseau),

tandis que la seconde rappelle thèmes et motifs, à l’image du Petit concert, véritable « nid de

coucou » (Eric Walter White) qui fond dans un nouveau creuset des éléments issus d’autres

morceaux, ou de la Marche triomphale du Diable, résumé final de ce drame ramassé. mosaïque,

l’œuvre l’est aussi par le jeu des influences stylistiques qu’elle intègre, révélant « une disparité des

genres musicaux aussi surprenante que celle des instruments eux-mêmes : marches militaires et

fanfares, paso doble, tango argentin, valse mécanique de boîte à musique, ragtime, choral » (Jean-

michel Vaccaro). Poursuivant une démarche entamée par Petrouchka et assimilant l’expérience des

œuvres « non russes » des années de guerre, L’Histoire du soldat joue sur la référence et le

gauchissement : la musique militaire du soldat, la Marche royale, les trois danses de la princesse et

les deux chorals en sont les exemples les plus frappants. Délesté du désir de séduire, intégrant les

récentes découvertes musicales de Stravinski (dont un ragtime sur partition), ce théâtre de poche,

au léger goût d’absurde, concentre ses efforts sur le « côté essentiellement humain »

de sa narration.

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Petrouchka, scènes burlesques en quatre tableaux (version de 1947)

Fête populaire de la Semaine Grasse

Chez Petrouchka

Chez le maure

Fête populaire – mort de Petrouchka

Composition : août 1910-26 mai 1911.

Dédicace : à Alexandre Benois.

Création : au Théâtre du Châtelet, Paris, le 13 juin 1911, par les Ballets russes, sous la direction de Pierre

monteux.

Publication : Édition russe de musique, 1912.

Révision en 1946 et publication de la version révisée en 1947 par Boosey & Hawkes.

Effectif de la version de 1947 : 3 flûtes (3e jouant le piccolo), 2 hautbois, cor anglais, 3 clarinettes (3e jouant la

clarinette basse), 2 bassons, contrebasson – 4 cors, 3 trompettes, 3 trombones, tuba – timbales, cymbales,

grosse caisse, tambourin, caisse claire, tam-tam, xylophone – célesta, harpe, piano – cordes.

Durée : environ 34 minutes.

Petrouchka, c’est « la fête de la semaine grasse à Saint-Pétersbourg, avec sa foule, ses baraques et son

petit théâtre traditionnel, le personnage du magicien prestidigitateur […] ; l’animation des poupées,

Petrouchka, son rival et la ballerine, ainsi que le drame passionnel qui amène la mort de Petrouchka »,

explique Stravinski (Chroniques). À l’origine, l’œuvre avait été conçue comme un Konzertstück

pour piano et orchestre, mettant en scène « un pantin subitement déchaîné qui, par ses cascades

d’arpèges diaboliques, exaspère la patience de l’orchestre, lequel, à son tour, lui réplique par des

fanfares menaçantes ». Le pantin aura pour nom Petrouchka, devenant ainsi « l’éternel et

malheureux héros de toutes les foires, de tous les pays ». Serge de Diaghilev, l’inspiré directeur des

Ballets russes, qui avait créé quelques mois auparavant le premier ballet de Stravinski, L’Oiseau de

feu, s’avise du potentiel dramatique du « concerto », et encourage le compositeur à le transformer

pour la scène – ce sera chose faite en 1911. malgré certaines critiques, la création de l’œuvre, dans

une chorégraphie de Fokine et avec le célèbre Nijinski dans le rôle principal, fut un triomphe : rien

à voir, donc, avec le scandale qui accueillera la première du Sacre du printemps deux ans plus tard.

La partition a subi un certain nombre de remaniements au fil des années : elle connut notamment

(en plus des transcriptions pour piano seul en 1921 et pour quatre mains en 1946) une révision en

1946, publiée en 1947, qui portait essentiellement sur la composition de l’orchestre, légèrement

réduit (à cette occasion, les vents « par quatre » s’allégèrent tous d’un instrumentiste). malgré une

nouvelle version en 1967, c’est celle qui est le plus souvent jouée. Petrouchka s’articule en quatre

tableaux et présente une construction relativement symétrique, où la fête de la semaine grasse

(première et dernière parties) joue le rôle de toile de fond pour le drame joué par les marionnettes

vivantes dans les panneaux centraux ; entre le début et la fin de l’histoire, la journée ensoleillée

d’hiver, animée de personnages hauts en couleurs, tourne à la nuit. mais tout comme les thèmes

de la fête déteignent en surimpression sur les aventures de Petrouchka, de la ballerine et du

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maure, les deux rivaux, dans leur bataille acharnée pour l’amour de la belle, font irruption hors du

castelet, et c’est sur la neige que meurt le pantin. Pantin ? C’est en tout cas ce que veut faire croire

le marionnettiste – mais l’apparition in fine du fantôme de Petrouchka semble y apporter un

démenti effrayant. Ce jeu scénaristique sur la frontière entre illusion et réalité, entre animé et

vivant, rejoint de manière symbolique les vues de Stravinski sur les propriétés de la musique :

« Si […] la musique paraît exprimer quelque chose, ce n’est qu’une illusion et non pas une réalité ».

Ainsi, malgré l’argument du ballet, pas de narration musicale dans Petrouchka, mais plutôt une

suite d’images, dans l’élaboration desquelles le plaisir de la construction musicale compte autant

que la stylisation par convention de personnages ou de situations. L’esthétique du collage

agglomère en grands pans des thèmes courts et fortement individualisés, organisés selon une

logique de répétition, d’alternance et de superposition, mais pas de développement. « Objets

trouvés » (nombreuses chansons populaires russes ou française, réminiscences de valses

viennoises) ou non, ils adoptent et créent des rythmiques plus ou moins distordues que le Sacre

du printemps explorera plus avant encore : ainsi, pour n’en citer qu’un exemple, les déphasages

de la valse de la ballerine, contaminée par le thème du maure. L’écriture harmonique abandonne

les chatoyances de L’Oiseau de feu au profit d’un diatonisme aux couleurs tranchées, parfois sali

d’appoggiatures, qui peut aller jusqu’à la dissonance crue créée par les accords parfaits de do et

de fa dièse superposés qui caractérisent Petrouchka.

À divers niveaux, Petrouchka est une œuvre de rupture : à la rupture interne, sans cesse réitérée,

de la juxtaposition des panneaux et des « plaques de temps » (Boucourechliev), répond la rupture

dans sa conception esthétique, qui met à mort tout romantisme, tout psychologisme et, d’une

manière générale, tout « flou » – à l’inverse, donc, de L’Oiseau de feu, pourtant antérieur d’un an

seulement. Brutale, pleine d’aplats et de couleurs vives, elle témoigne ainsi de l’extrême rapidité

d’évolution du jeune Stravinski, enfant terrible de ce Paris franco-russe et véritable météore dans

le monde musical de l’immédiat avant-guerre.

Angèle Leroy

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Pablo Heras-Casado

Chef d’orchestre aux multiples

facettes, Pablo Heras-Casado mène

une carrière d’une envergure et d’une

variété hors du commun, maîtrisant

un répertoire allant de la musique

ancienne aux partitions

contemporaines d’avant-garde, des

programmes intimes de musique de

chambre au grand opéra. Avec

l’Orchestra of St Luke’s dont il a été

nommé chef permanent en décembre

2011, il commence un mandat de

quatre ans qui les mènera de façon

régulière au Carnegie Hall de New

York. La saison 2011-2012 comprend

également ses débuts face à des

formations comme le Berliner

Philharmoniker, le mahler Chamber

Orchestra, l’Orchestre Symphonique

de la Radio Bavaroise, l’Orchestre

Symphonique de la NDR, l’Orchestre

Philharmonique de la Radio

Néerlandaise, l’Orchestre

Philharmonique de Rotterdam,

l’Orchestre Symphonique de

Göteborg et l’Orchestre du Théâtre

mariinsky. Aux États-Unis, il retrouve

les orchestres symphoniques de San

Francisco, Cincinnati et Houston ainsi

que le Los Angeles Philharmonic. Au

nombre des temps forts de cette

saison, on notera une production

d’Iphigénie en Tauride de Gluck pour la

Canadian Opera Company, ses débuts

au Festspielhaus de Baden-Baden

avec L’Élixir d’amour de Donizetti et

une tournée avec le Freiburger

Barockorchester en mars 2012. En

décembre 2011, Pablo Heras-Casado a

remporté la médaille d’Honneur de la

Fondation Rodriguez Acosta. Cette

récompense, octroyée précédemment

à des personnalités telles que manuel

de Falla et Andrés Segovia Torres, lui

sera remise au printemps 2012. On

pourra prochainement l’applaudir lors

de concerts avec l’Orchestre du

Concertgebouw d’Amsterdam,

l’Ensemble intercontemporain, pour

ses débuts au Festival de Salzbourg

(avec le Klangforum de Vienne) et

dans le cadre de l’académie du

Festival de Lucerne de 2012. La saison

dernière, il a dirigé à l’opéra Grandeur

et décadence de la ville de Mahagonny

mis en scène par La Fura dels Baus au

Teatro Real de madrid et Nixon in

China avec la Canadian Opera

Company. Le Prix Dora mavor moore

lui a récemment été attribué par la

Toronto Alliance for the Performing

Arts pour sa « direction musicale

exceptionnelle ». En mai 2011, il a

dirigé avec succès les premières

représentations mondiales de

Matsukaze de Hosokawa au Théâtre

de La monnaie de Bruxelles en

association avec la compagnie Sasha

Waltz & Guests et le Vocalconsort de

Berlin. Cette production a été reprise

à Varsovie, Luxembourg et à la

Staatsoper de Berlin. Durant la saison

2010-2011, Pablo Heras-Casado a

également retrouvé l’Orchestre de la

Tonhalle de Zurich, l’Orchestre

Philharmonique de Radio France, le

BBC Philharmonic Orchestra et

l’Orchestre Symphonique de la NHK,

l’Orchestre du Festival mostly mozart

de New York et l’International

Contemporary Ensemble. Il s’est par

ailleurs produit avec les orchestres

symphoniques de Boston et Chicago,

le Cleveland Orchestra, le Deutsches

Symphonie-Orchester Berlin, le City of

Birmingham Symphony Orchestra et

la Philharmonie de Chambre de la

Radio néerlandaise. À l’opéra, Pablo

Heras-Casado a dirigé diverses

productions dont L’Élixir d’amour pour

l’English National Opera, Rigoletto

pour le Welsh National Opera, le ballet

Les Enfants du Paradis de marc-Olivier

Dupin pour sa création mondiale à

l’Opéra de Paris, une nouvelle

production de La Périchole

d’Offenbach, ainsi que Les Noces de

Figaro avec l’Opéra de Bordeaux.

Ardent défenseur de la musique

contemporaine, Pablo Heras-Casado a

travaillé avec l’Ensemble ACJW au

Carnegie Hall, avec le Klangforum de

Vienne ou encore le Collegium

Novum de Zurich. Dirigeant un

programme comprenant Gruppen de

Stockhausen, il a remporté à

l’unanimité en 2007 le Concours de

Direction du Festival de Lucerne

devant un jury comprenant Pierre

Boulez et Peter Eötvös. À la tête de sa

compagnie d’opéra de chambre

jouant sur instruments d’époque,

La Compañía Teatro del Príncipe

basée à Aranjuez, Pablo Heras-Casado

a enregistré en première mondiale

La Fontana del Placer de Castel et

La Clementina de Boccherini chez

Harmonia mundi – une parution de

L’isola disabitata de Giuseppe Bonno

étant prévu prochainement avec ce

même ensemble. Un DVD de la

Symphonie n° 8 de Schubert avec

l’Orchestre Philharmonique de Radio

France est sorti chez Naïve durant

l’été 2011. L’année en cours sera

illustrée par une collaboration

discographique très développée

l’unissant au label Harmonia mundi.

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Fanny Ardant

Élève à l’Institut d’Études Politiques

d’Aix-en-Provence, Fanny Ardant

décide assez tardivement de devenir

actrice afin d’assouvir sa passion pour

le théâtre et joue notamment Racine,

Claudel et montherlant. Sa première

apparition, dans Marie-poupée de Joël

Séria, en 1976, est remarquée. Elle

tourne divers films pour la télévision,

dont certains, comme Les Dames de la

côte de Nina Companeez, attirent

l’attention de François Truffaut, qui

fait d’elle le premier rôle de La Femme

d’à côté (1981) et de Vivement

dimanche ! (1984). Elle sera sa dernière

compagne. Elle travaille avec Vittorio

Gassman dans Benvenuta (1983)

d’André Delvaux et La Vie est un roman

(1983) d’Alain Resnais, avec Géraldine

Chaplin. Après la mort de Truffaut en

1984, Fanny Ardant participe aux films

Un amour de Swann (1984), avec

Ornella muti, michele Placido et Alain

Delon, Conseil de famille (1986) de

Costa-Gavras, avec Johnny Hallyday,

et La Famille (1986), d’Ettore Scola, à

nouveau avec Gassman. Elle apparaît

ensuite dans Le Colonel Chabert (1994)

d’Yves Angelo, Sabrina (1995) de

Sydney Pollack, et surtout Par-delà les

nuages (1995), de michelangelo

Antonioni, avec marcello mastroianni,

Inés Sastre et Claudia Cardinale. Elle

rejoint ensuite mastroianni dans Les

Cent et Une Nuits (1995) d’Agnès Varda,

puis remporte un César pour la

comédie Pédale douce (1996) de

Gabriel Aghion. Elle rejoint la

distribution du film choral Le Dîner (La

Cena, 1998) d’Ettore Scola, dernière

variation sur le couple Ardant-

Gassman avant la disparition de ce

dernier. Les années 2000 lui offrent

des rôles importants dans Sin noticias

de Dios (2001), Huit Femmes avec

Catherine Deneuve, Callas Forever de

Franco Zeffirelli (2002) et L’Odeur du

sang (2003) avec michele Placido. En

2009, elle réalise son premier film,

Cendres et sang.

Raphaëlle Delaunay

Diplômée de la Royal School of

dancing de Londres, Raphaëlle

Delaunay est admise à l’Ecole de

Danse de l’Opéra de Paris en 1986 et

intègre les rangs du Corps de Ballet

de l’Opéra à 15 ans. En 1997, sur

l’invitation de Pina Bausch, elle rejoint

le fameux Tanztheater Wuppertal. Au

terme d’une fructueuse collaboration

autour de quatre créations (Mazurka

Fogo, O Dido, Wiesenland, Barbe-Bleue

dans sa version lyrique) et avec

l’expérience de presque tout le

répertoire « bauschien », Raphaëlle

Delaunay décide de danser sous les

bannières du Nederlands Dans

Theater et de son directeur artistique

Jiri Kylian. C’est là qu’elle signe ses

premières chorégraphies. En 2003, la

rencontre avec Alain Platel se fait

autour de mozart et du projet Wolf qui

lui est consacré. Elle a également

dansé avec le collectif Peeping Tom

(Belgique) dans Le Jardin en 2002. En

2006, elle a mis en scène,

chorégraphié et dansé Les Sept Péchés

capitaux de Weil avec le Nederland

Blazer Ensemble (Pays-Bas) et la

mezzo-soprano Tania Kross. En

décembre 2007, elle est interprète

pour Pascal Rambert dans Toute la Vie

au Théâtre2Genevillliers. Jeux

d’intention, créé au festival Antipodes

est la première pièce dont elle signe la

chorégraphie. Elle est présentée au

studio du Théâtre National de Chaillot

dans sa seconde version. Suivent

Vestis (2006), autoportrait dansé qui

réunit danse, chant et confection

textile, Hot Dogs (2007) pour lequel

elle initie un travail sur les danses

noires qui se prolongera avec Bitter

Sugar (2009). Eikon (2011) s’inscrit

dans cette lignée. Raphaëlle Delaunay

est également interprète auprès

d’Alain Buffard, Richard Siegal, Boris

Charmatz, Bernardo montet… et

collabore avec Jean-Christophe Saïs

dans l’Histoire du Soldat, une

production de l’ARCAL et avec

Frédéric Fisbach pour sa mise en

scène de Mademoiselle Julie créée au

festival d’Avignon 2011. Cette saison,

elle est artiste en résidence au Théâtre

Louis Aragon de Tremblay-en-France.

Orchestre Philharmonique de Radio

France

Héritier du premier orchestre

philharmonique créé dans les années

1930 par la Radio Française,

l’Orchestre Philharmonique de Radio

France a été refondé au milieu des

années 1970 sous l’impulsion des

critiques formulées par Pierre Boulez

à l’encontre de la rigidité des

formations symphoniques

traditionnelles. Au contraire de

celles-ci, le Philharmonique de Radio

France peut se partager

simultanément en plusieurs

formations, du petit ensemble au

grand orchestre, pour s’adapter à

toutes les configurations du

répertoire du XVIIIe siècle à nos jours.

Gilbert Amy puis marek Janowski en

Page 11: Dimanche 1 avril 2012 Orchestre Philharmonique de Radio ...content.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_11544.pdf · Effectif de la version de 1947 : 3 flûtes (3 e jouant le

11

sont les premiers directeurs musicaux.

myung-Whun Chung, qui a fêté en

2010 ses dix ans à la tête de

l’orchestre, peut se réjouir de le voir

aujourd’hui reconnu comme l’une des

plus remarquables phalanges

européennes. Les plus grands

musiciens sont venus enrichir le

travail fait par myung-Whun Chung

avec l’orchestre, notamment Pierre

Boulez, Esa-Pekka Salonen, Valery

Gergiev, Ton Koopman, et le meilleur

de la jeune génération, de Gustavo

Dudamel et Alan Gilbert à Lionel

Bringuier. La Salle Pleyel accueille

l’Orchestre Philharmonique de Radio

France en résidence. En attendant la

création d’un nouvel auditorium à

Radio France à l’horizon 2013,

l’orchestre participe aussi à la

programmation de la Cité de la

musique, du Châtelet et de l’Opéra

Comique. Tous ces concerts, diffusés

sur France musique, peuvent être

réécoutés sur le site Internet de Radio

France. Chaque mois, certains

concerts sont aussi offerts en vidéo

streaming sur les sites d’ArteLiveWeb

et de Radio France. L’orchestre est

également présent sur les antennes

de France Télévisions et mezzo TV.

Son activité discographique reste très

soutenue, et plus de 300 références

sont disponibles en téléchargement

sur iTunes. Les musiciens de

l’orchestre interviennent en milieu

scolaire ainsi que dans les hôpitaux

auprès des enfants malades. Avec

myung-Whun Chung, ils sont

Ambassadeurs de l’UNICEF depuis

2007. Ils ont imaginé une Académie

Philharmonique pour les jeunes

musiciens en collaboration avec le

Conservatoire de Paris. L’Orchestre

Philharmonique de Radio France a

créé un site Internet dévolu au jeune

public (www.zikphil.fr). Il bénéficie du

soutien d’un mécène principal,

Amundi, et de partenaires réunis au

sein de l’association ProPhil.

concerts.radiofrance.fr

Violons

Hélène Collerette, 1er violon solo

Svetlin Roussev, 1er violon solo

NN, 1er violon solo

Virginie Buscail

Ayako Tanaka

marie-Laurence Camilleri

mihaï Ritter

Cécile Agator

NN

Juan-Firmin Ciriaco

Guy Comentale

Emmanuel André

Cyril Baleton

Emmanuelle Blanche-Lormand

martin Blondeau

Floriane Bonanni

Florence Bouanchaud

Florent Brannens

Amandine Charroing

Aurélie Chenille

Aurore Doise

Béatrice Gaugué-Natorp

David Haroutunian

Edmond Israelievitch

mireille Jardon

Jean-Philippe Kuzma

Jean-Christophe Lamacque

François Laprévote

Catherine Lorrain

Arno madoni

Virginie michel

Simona moïse

Pascal Oddon

Françoise Perrin

Cécile Peyrol-Leleu

Céline Planes

Sophie Pradel

marie-Josée Romain-Ritchot

mihaëla Smolean

Isabelle Souvignet

Thomas Tercieux

Véronique Tercieux-Engelhard

Anne Villette

NN

Altos

Jean-Baptiste Brunier

marc Desmons

Christophe Gaugué

Fanny Coupé

Aurélia Souvignet-Kowalski

Daniel Vagner

marie-Emeline Charpentier

Sophie Groseil

Elodie Guillot

Anne-michèle Liénard

Jacques maillard

Frédéric maindive

Benoît marin

Jérémy Pasquier

martine Schouman

marie-France Vigneron

NN

NN

Violoncelles

Eric Levionnois

Nadine Pierre

Daniel Raclot

Pauline Bartissol

Jérôme Pinget

Anita Barbereau-Pudleitner

Jean-Claude Auclin

Catherine de Vençay

marion Gailland

Renaud Guieu

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Karine Jean-Baptiste

Jérémie maillard

Clémentine meyer

Nicolas Saint Yves

NN

Contrebasses

Christophe Dinaut

Yann Dubost

Jean Thévenet

NN

Jean-marc Loisel

Daniel Bonne

Jean-Pierre Constant

Etienne Durantel *

Edouard macarez *

Dominique Serri

marie Van Wynsberge *

Flûtes

magali mosnier

Thomas Prévost

michel Rousseau

Emmanuel Burlet

Nels Lindeblad

Hautbois

Hélène Devilleneuve

Olivier Doise

Johannes Grosso *

Stéphane Part

Stéphane Suchanek

Clarinettes

Nicolas Baldeyrou

Jérôme Voisin

Jean-Pascal Post

manuel metzger

Didier Pernoit

Christelle Pochet

Bassons

Jean-François Duquesnoy

Julien Hardy

Stéphane Coutaz

NN

NN

Cors

Antoine Dreyfuss

Jean-Jacques Justafré

matthieu Romand

Sylvain Delcroix

Hugues Viallon

Xavier Agogué

Stéphane Bridoux

Isabelle Bigaré

Bruno Fayolle

Trompettes

Alexandre Baty

Bruno Nouvion

NN

Jean-Pierre Odasso

Gilles mercier

Gérard Boulanger

Trombones

Patrice Buecher

Antoine Ganaye

Alain manfrin

David maquet

Trombones basses

Raphaël Lemaire

Franz masson

Tuba

Victor Letter

Timbales

Jean-Claude Gengembre

Adrien Perruchon

Percussions

Renaud muzzolini

Francis Petit

Gabriel Benlolo

Benoît Gaudelette

NN

Harpes

Nicolas Tulliez

Emilie Gastaud

Claviers

Catherine Cournot

* musiciens non titulaires

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Imp

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nce

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0148

49, 1

0132

48, 1

0132

52

Et aussi…

Éditeur : Hugues de Saint Simon | Rédacteur en chef : Pascal Huynh | Rédactrice : Gaëlle Plasseraud | Graphiste : Ariane Fermont | Stagiaires : Christophe Candoni, Coline Feler

> MÉDIATHÈQUE

En écho à ce concert, nous vous

proposons…

> Sur le site Internet

http://mediatheque.cite-musique.fr

… de regarder un extrait vidéo dans les

« Concerts » :

Petrouchka : version originale de 1911

d’Igor Stravinski par l’Orchestre de

Paris, Dima Slobodeniouk (direction)

enregistré à la Cité de la musique en

2011

… d’écouter un extrait audio dans les

« Concerts » :

L’Histoire du soldat d’Igor Stravinski par

l’Ensemble intercontemporain, Susanna

Mälkki (direction), Graham F. Valentine

(récitant), enregistré à la Cité de la

musique en 2008 • Petrouchka : version de

1911 d’Igor Stravinski par l’Orchestre

National de France, Sir John Eliot

Gardiner (direction), enregistré à la Salle

Pleyel en 2011

(Les concerts sont accessibles dans leur intégralité

à la médiathèque de la Cité de la musique.)

… de consulter dans les « Dossiers

pédagogiques » :

Igor Stravinski dans « Portraits de

compositeurs du XXe siècle »

> À la médiathèque

… d’écouter avec la partition :

L’Histoire du soldat d’Igor Stravinski par

l’Ensemble intercontemporain, Pierre

Boulez (direction), Roger Planchon

(récitant) • Petrouchka : scènes burlesques

en quatre tableaux d’Igor Stravinski par

le London Symphony Orchestra, Charles

Dutoit (direction)

… de lire :

Le langage musical de Stravinski dans

L’histoire du soldat d’Anthony Girard • Igor Stravinski : « Petrouchka » d’Isabelle

Rouard

> JEUNE PUBLIC

MERCREDI 4 AVRIL, 15H

Adieu Benjamin !

marionnettes et musique

Théâtre Compagnie Les Voisins

À partir de 9 ans

> CONCERTS

MERCREDI 11 AVRIL, 20H

Bestiaire du Christ et Symboles de la Vierge

Lux Feminae

Hespèrion XXI

La Capella Reial de Catalunya

Jordi Savall, direction, vièle à archet, rebec

MERCREDI 25 AVRIL, 20H

Marc-André DalbaviePalimpsesteIgor StravinskiHuit Miniatures instrumentalesConcertino, pour douze instrumentsMaurice RavelTrois Poèmes de Stéphane MallarméLu WangSiren Song (Création française)

Luciano BerioFolk Songs

Ensemble intercontemporain

Alain Altinoglu, directionNora Gubisch, mezzo-soprano

SAMEDI 12 MAI, 20H

Cycle Schumann / Kyburz

Robert SchumannLe Pèlerinage de la rose

Brussels Philharmonic

Chœur de la Radio lamande

Chœur de chambre Octupus

Michel Tabachnik, directionRuth Ziesak, sopranoBirgit Remmert, altoCharles Workman, ténorHanno Müller-Brachmann, baryton-basse

MERCREDI 16 MAI, 20H

Emmanuel ChabrierEspañaCamille Saint-SaënsConcerto pour piano n° 2Florent SchmittLa Tragédie de Salomé

Orchestre de Paris

Alain Altinoglu, directionRomain Descharmes, piano