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Revue de presse
Mobile: 0770 88 90 80
Lotissement Sylvain Fouratier
N°08 El Mouradia, Alger
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67 56
www.fce.dz.
Dimanche 16 Octobre 2016
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SOMMAIRE Synthèse ................................................................................................................................................................. 3 A la une .................................................................................................................................................................. 4
M. Sellal au sommet de l’Union Africaine sur «l’économie bleue» à Lomé : Levier
essentiel de développement (El Moudjahid) ............................................................... 4 Exploitation des richesses marines : Sellal appelle les pays africains à rechercher la
synergie requise (Horizons) ........................................................................................ 8 Réunion OPEP — non-OPEP à Istanbul : Échanges positifs (El Moudjahid) ........... 9 Son comité technique se réunira fin octobre à Vienne : L’Opep engagée dans la
bataille des quotas Spécial (Reporters) ..................................................................... 11 L’Exécutif renonce à ses visions de court terme (El Watan) .................................... 12
Grâce au transfert de propriété dès 2017 : Les communes empocheront plus de 30
milliards de dinars (Reporters) .................................................................................. 14
Grève dans plusieurs secteurs à partir de demain : La retraite anticipée crée la
tension (L’Expression) .............................................................................................. 16 Algérie - Suppression de la retraite anticipée : le Gouvernement ne sait plus où
donner de la tête (Maghreb Emergent) ..................................................................... 17
Exportation hors hydrocarbures : Cap sur l’Afrique (El Moudjahid) ....................... 19 PME : Un créneau porteur (El Moudjahid) ............................................................... 21
Céréaliculture: le rendement entravé par le non respect de l'itinéraire technique
(APS) ......................................................................................................................... 23 Achat de 500 000 tonnes de blé tendre au prix fort : Les mauvais calculs de l’OAIC
(Algérie Eco) ............................................................................................................. 25 «L’Agriculteur n’a pas besoin d’être propriétaire» (L’Econews) ............................. 26
El-Oued: Nouri appelle à l’investissement dans le tourisme saharien (APS) ........... 28 Le lancement des travaux de réalisation du port commercial du Centre se fera en
mars 2017 (responsable) (Maghreb Emergent) ......................................................... 30 La BAD veut une accélération dans l’éolien et le solaire au Maghreb (Algérie Eco)
................................................................................................................................... 31 Banque/bourse/Assurance .................................................................................................................................. 32
Mourad El Besseghi, expert financier à Algérie-Eco : « La privatisation du secteur
bancaire est sensible » (Algérie Eco) ........................................................................ 32
Moins de 9 millions d’utilisateurs de cartes bancaires (L’Econews) ....................... 35 «L’e-paiement a été retardé par l’environnement» (L’Expression) .......................... 36 E-paiement, papiers d'identité, Chifa, transports,... : L'Algérie se met à la carte
(L’Expression) .......................................................................................................... 37 Coopération ......................................................................................................................................................... 39
Une délégation économique autrichienne à Alger : La quête d’opportunités de
partenariats (Horizons) .............................................................................................. 39 Algérie-France : un plan d’action adopté à Paris pour la mise en œuvre de
l’arrangement administratif (APS) ............................................................................ 40 Algérie-Mauritanie: appel à la promotion de la coopération bilatérale dans le
domaine scientifique et de la pêche (APS) ............................................................... 42 Veille ..................................................................................................................................................................... 43
La Problématique des Importations (Algérie Eco) ................................................... 43
L’Afrique concentre 42% des achats de terres agricoles réalisés à l’échelle mondiale
depuis l’an 2000, selon Land Matrix (Algérie Eco) ................................................. 45
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Synthèse
Le Sommet extraordinaire de l’Union africaine sur la sécurité, la sûreté
maritimes et le développement en Afrique a été évoqué par la presse qui
indique que son objectif est d’adopter une charte sécuritaire, ainsi que la mise en place des conditions nécessaires au développement du continent.
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal a appelé, à cette occasion, les pays africains à rechercher la «synergie requise» pour mieux exploiter les
richesses marines et se protéger des fléaux qui les empêchent de se développer. La stratégie maritime africaine intégrée 2050 a pour objectif
de faire de cet espace un levier essentiel de développement durable pour tous les pays du continent, ajoute-t-on. Au niveau national, la suppression
de la retraite anticipée marque l’actualité de ce début de semaine. L'appel de plusieurs syndicats autonomes à observer un mouvement de grève
générale lundi et mardi pour protester contre la suppression de la retraite anticipée a fait l’objet de plusieurs articles de presse. Le projet de Loi de
finances 2017 revient également dans certains quotidiens. Cette loi propose un cadrage macroéconomique du budget, affichant pour la
première fois, une vision qui dépasse le très court terme, explique-t-on. Il
est proposé, notamment, une réforme budgétaire étalée sur trois années, couvrant la période 2017-2019. A travers l’exploration du réajustement
étalé sur trois années, le gouvernement veut lutter contre les effets pervers du choc externe et les perspectives de détérioration des
indicateurs macroéconomiques. Concernant le secteur des hydrocarbures, la bataille des prix et des quotas va se jouer le 29 octobre prochain à
Vienne, à l’occasion de la réunion du Comité technique de haut niveau de l’Opep, dont la présidence a été confiée à l’Algérie. Pour le moment,
ajoutent des quotidiens, seule la Russie a manifesté sa volonté de se joindre aux efforts de l’Opep de stabiliser les marchés.
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A la une
M. Sellal au sommet de l’Union Africaine sur «l’économie bleue» à Lomé : Levier essentiel de développement (El Moudjahid)
Le Sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA) sur la sécurité, la
sûreté maritimes et le développement en Afrique, a débuté, hier dans la
capitale politique togolaise, en vue d’adopter une charte sécuritaire, ainsi que la mise en place des conditions nécessaires au développement du
continent. L’Algérie est représentée à ce Sommet par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, accompagné d’une délégation, parmi laquelle se trouve
le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra. M. Sellal a prononcé un discours, dont
voici le texte intégrale : «Excellence, Monsieur le Président en exercice de l'Union Africaine,
Excellence, Monsieur le Président de la République du Togo,
Madame et Messieurs les Chefs d'Etats et de Gouvernements, Madame la Présidente de la Commission de l'Union Africaine,
Excellences, Mesdames et Messieurs,
C'est pour moi un honneur et un privilège de représenter son excellence, Monsieur le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika et de
transmettre ses sentiments d'amitié à son frère son excellence Faure Gnassingbé, Président de la République du Togo ainsi qu'à l'ensemble des
leadeurs africains réunis à l'occasion de ce sommet extraordinaire consacré à la sûreté maritime et au développement dans notre continent.
Je voudrais également adresser nos sincères remerciements au Gouvernement togolais pour l'accueil chaleureux et les marques
d'attention qui nous ont été témoignées depuis notre arrivée à Lomé et qui reflètent l'ancrage des traditions d'hospitalité qui distinguent le peuple
frère du Togo.
Les mers et les océans sont l’avenir Chaque jour qui passe, nous nous tournons vers eux encore plus pour
assurer notre alimentation, notre énergie, notre mobilité ainsi que notre sécurité. Les capacités maritimes sont immenses et ouvrent des
perspectives très prometteuses, en total contraste avec l'urgence environnementale dans laquelle se trouve le reste de la planète où
l'humanité consomme de plus en plus vite ce que la terre est capable de produire en un an et vit ainsi, à crédit plusieurs mois de chaque année.
Ce Sommet arrive à point nommé au vu des nombreux défis qui se posent à notre engagement commun pour une meilleure exploitation de nos
potentialités maritimes qui méritent d'être examinées âvec attention particulière et surtout, d'être pris en charge par des actions collectives et
concertées.
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Basée sur le constat que plus de 90% des transactions commerciales
africaines avec le monde se font par voie navale, la «stratégie rnaritime africaine intégrée 2050» adoptée en 2014, a pour objectif de faire de cet
espace un levier essentiel de développement durable. pour tous les pays
du continent et ce, au regard de son grand potentiel constitué d'un réseau important d'infrastructures portuaires et de voies maritimes, de réserves
de considérables de pêche et d'aquaculture, de gisements de ressources naturelles et énergétiques et d'espaces florissants pour l'industrie, dont
notamment les champs navals, l'offshore et le tourisme maritime. Toutefois, cet effort de développement de l'économie marine et des
activités qui s'y rattachent, est contrarié par des phénomènes tels que le terrorisme et la piraterie qui ont pris des proportions importantes» telles
qu'ils entravent l'essor de l'Afrique et altèrent l'image qu'elle ambitionne de projeter à savoir, un continent en marche résolument tourné vers la
modernité et le progrès. La jonction entre terrorisme et criminalité transfrontalière n'est plus à
établir ou à prouver, il s'agit définitivement de brigands sans foi ni loi qui ne visent qu'à maximiser leurs profits et pouvoirs en répandant la terreur
et en condamnent des populations entières à la misère ou à l'exil.
Le domaine maritime est de plus en plus exposé à ces agissements criminels avec la multiplication des actes de piraterie et de trafics en tous
genres comme la drogue les armes et la traite d'être humains. Nos Etats doivent se mobiliser pour réduire ce fléau et l'éradiquer.
L'Afrique a apporté une contribution de qualité à ce combat de la communauté internationale à travers, notamment le centre africain
d'études et de recherche sur le terrorisme dont mon pays s'honore d'abriter le siège et au sein duquel, des actions de concertation et de
coopération sont menées dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Concernant le phénomène migratoire et loin de toute diabolisation ou
instrumentalisation politique, nos pays considèrent à juste titre, que cette question aussi aiguë qu'elle puisse être, requiert fondamentalement la
concertation et la coopération de tous les pays concernés, d'origine comme de destination, notamment pour le volet relatif aux réseaux
criminels qui organise ces traversées de la mort principalement en
Méditerranée. Une attention particulière est également à porter à la pêche illégale dont
souffrent certains pays ainsi qu'aux défis écologiques représentés par les déversements de déchets toxiques et pétroliers qui dégradent fortement
l'environnement marin.
«L’Afrique a droit à un espace marin propre et sûr»
Excellences, Mesdames et Messieurs, Il nous appartient de rechercher la synergie requise pour mieux exploiter
nos richesses marines et se protéger des fléaux qui empêchent l'apport optimal de ces richesses au développement de nos pays respectifs.
L'approche collective qui doit guider notre démarche en la matière doit viser à sécuriser les systèmes de transports, lutter contre les actes
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criminels et illégaux, améliorer la gestion intégrée des zones côtières,
protéger le droit d'accès à la mer et la liberté de transit pour les pays insulaires et harmoniser les législations de la sécurité et de la sûreté
maritimes.
Avec une façade maritime de 1.622km, l'Algérie accorde au domaine maritime une importance de premier ordre. Elle compter doubler les
effectifs de sa flotte marchande d'ici 2020 et étudie actuellement, la réalisation d'un grand port de transbordement qui s'ajoutera à ses 11
ports de commerce certifiés. Nous travaillons également, à développer nos capacités d'intervention en
mer et à la mise en place d'un système intégré de contrôle, de surveillance et de gestion de la sécurité maritime et portuaire et
d'échange de données informatisées, qui permettra un suivi précis du trafic dans les corridors méditerranéens de navigation.
L'Algérie demeure engagée en faveur du renforcement de la coopération africaine en vue de faciliter l'application des actions identifiées et
consignées aussi bien dans la stratégie africaine intégrée 2050, que dans la charte de l'Union africaine pour la sûreté maritime et le développement
en Afrique.
Ce sont là, Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, les éléments d’appréciation et d'évaluation que la délégation algérienne tenait à
partager avec vous et je suis persuadé que nos délibérations nous permettrons de poser ensemble de nouveaux jalons de concertation et de
coopération interafricaine, en vue de faire face efficacement et de manière solidaire, aux nombreux défis liés à la sûreté maritime et au
développement en Afrique. Permettez-moi enfin, de vous réitérer les salutations amicales de Monsieur
le Président Abdelaziz Bouteflika, qui m'a chargé de vous exprimer en cette heureuse occasion, ses vœux de succès pour ce Sommet ainsi que
ses souhaits de prospérité au peuple togolais ami et à ses dirigeants. Je vous remercie.»
Entretien avec le président sahraoui
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, s’est entretenu à Lomé avec le président du Sahara occidental, Brahim Ghali. L’entretien s’est tenu en
marge du sommet extraordinaire de l’Union africaine sur «la sécurité maritime et le développement en Afrique», en présence du ministre
d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra.
Accord de paix au Mali
Le président Keïta réitère sa reconnaissance envers l’Algérie
Dans une déclaration à la presse à l’issue de son entretien avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en marge du sommet, le président malien a
tenu à rendre un vibrant hommage à l’Algérie pour son rôle dans la conclusion de l’accord de paix intermalien et son soutien à son pays.
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«Nous sommes reconnaissants envers l’Algérie pour ce soutien fabuleux
qui a permis aux Maliens» de conclure l’accord de paix, a-t-il ajouté, précisant que l’entretien a permis de faire le point sur cet accord «qui est
un souci partagé et qui conforte au quotidien nos relations historiques».
Le président Keïta a indiqué, par ailleurs, que sa rencontre avec le Premier ministre lui a permis de «prendre des nouvelles d’un pays (l’Algérie) qui
m’est cher et d’un homme auquel nous devons beaucoup, à savoir le président Abdelaziz Bouteflika».
Le président sénégalais met en avant le « poids » et le « rôle »
de l’Algérie en Afrique
«Nous connaissons le rôle de l’Algérie en Afrique, son poids et sa relation avec les pays du continent», a déclaré à la presse M. Sall à l’issue de son
entretien avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en marge du sommet. Il a indiqué avoir également abordé avec M. Sellal «plusieurs
sujets» liés à la coopération et aux relations bilatérales pour «lever les malentendus, car il y en a eus quelquefois entre les deux pays». «J’ai dit à
mon frère et ami Abdelmalek Sellal qu’il y a, par moment, dans les
couloirs et dans certaines situations, des malentendus qu’il faut lever», a encore soutenu le chef de l’Etat sénégalais, soulignant que l’Algérie et le
Sénégal «peuvent gérer» leurs positions de façon à ce que la coopération entre les deux Etats soit au «bénéfice des deux peuples». Le président
sénégalais a, par la même occasion, transmis ses «salutations respectueuses» au Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et
invité M. Sellal à effectuer une visite au Sénégal.
Le président kenyan : «L’Algérie est un partenaire important»
Le président kényan a indiqué que «l’Algérie restera pour nous un partenaire important. Nous continuerons à travailler de concert pour
consolider ce partenariat». Dans le même cadre, le président kényan a affirmé que l’Algérie et le Kenya «se dirigent vers une coopération
commerciale dans les différents domaines», ajoutant que les deux parties
«partagent les mêmes préoccupations vis-à-vis des menaces auxquelles est confronté le continent». Le président Kenyatta a indiqué, par ailleurs,
que sa rencontre avec M. Sellal a porté sur «les relations bilatérales et les voies et moyens de leur consolidation», ajoutant que l’Algérie et le Kenya
«partagent une histoire commune et les mêmes visions concernant les questions africaines».
La Charte sur la sécurité et la sûreté maritimes adoptée
Les chefs d’Etats et de gouvernement des pays africains, réunis en
Sommet, hier,à Lomé, à la demande de l’Union africaine, ont adopté une charte contraignante sur la sûreté et la sécurité maritime, ont rapporté
des médias. «Nous nous félicitons de l’adoption et de la signature de la charte sur la sécurité et la sûreté maritime et le développement en
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Afrique», a annoncé le président congolais, Denis Sassou Nguesso, à la
clôture du premier Sommet de l’UA sur la sécurité des mers. «Ce geste est on ne peut plus historique dans la vie de notre continent», confronté à
une recrudescence des trafics et de la piraterie maritime, a-t-il ajouté.
Exploitation des richesses marines : Sellal appelle les pays
africains à rechercher la synergie requise (Horizons)
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui représente le président
Bouteflika au sommet de l’UA à Lomé (Togo), a, dans une allocution, appelé les pays africains à rechercher la « synergie requise » pour mieux
exploiter les richesses marines et se protéger des fléaux qui les empêchent de se développer. «L’approche qui doit guider notre démarche
en la matière doit viser à sécuriser les systèmes de transport, lutter contre les actes criminels et illégaux, améliorer la gestion intégrée des
zones côtières, protéger le droit d’accès à la mer et la liberté de transit pour les pays insulaires et harmoniser les législations de la sécurité et de
la sûreté maritimes », a-t-il relevé. Sellal a rappelé que la « stratégie maritime africaine intégrée 2050 a pour objectif de faire de cet espace un
levier essentiel de développement durable pour tous les pays du
continent, et ce, au regard de son grand potentiel ». Toutefois, cet effort du développement de l’économie marine et des
activités qui s’y rattachent est « contrarié par des phénomènes, tels que le terrorisme et la piraterie qui ont pris des proportions importantes », a
déploré le Premier ministre. Des phénomènes « entravent » l’essor de l’Afrique, faisant remarquer que « la jonction entre le terrorisme et la
criminalité transfrontalière n’est plus à établir ou à prouver ». Pour Sellal, il s’agit « de brigands sans foi ni loi qui ne visent qu’à maximiser leurs
profits et pouvoirs, en répandant la terreur et en condamnant des populations entières à la misère ou à l’exil ». Evoquant le phénomène
migratoire, Sellal a indiqué les pays africains considèrent, à juste titre, que cette question, « loin de toute diabolisation ou instrumentalisation
politique », requiert « fondamentalement » la concertation et la coopération de tous les pays concernés, d’origine comme de destination,
notamment pour le volet relatif aux réseaux criminels qui « organisent ces
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traversées de la mort, principalement en Méditerranée ». « Une attention
particulière est également à porter à la pêche illégale dont souffrent certains pays ainsi qu’aux défis écologiques représentés par les
déversements de déchets toxiques et pétroliers qui dégradent fortement
l’environnement marin », a ajouté le Premier ministre. L’Algérie pour le renforcement de la coopération africaine
L’Algérie accorde à ce domaine une importance de « premier ordre », a déclaré Sellal, qui révèle son intention de « doubler » les effectifs de sa
flotte marchande d’ici à 2020, notant qu’elle est en train, actuellement, d’étudier la réalisation d’un grand port de transbordement pour s’ajouter,
ainsi, à ses 11 ports de commerce certifiés. Il a fait savoir que l’Algérie est également en train de développer ses capacités d’intervention en mer et à
la mise en place d’un système intégré de contrôle, de surveillance et de gestion de la sécurité maritime et portuaire et d’échange de données
informatisées. Par ailleurs, le Premier ministre a estimé que ce sommet arrive à point nommé au vu des nombreux défis qui se posent aux
engagements communs, pour une « meilleure exploitation de nos potentialités maritimes qui méritent d’être examinés avec une attention
particulière et surtout d’être pris en charge par des actions collectives et
concertées».
Réunion OPEP — non-OPEP à Istanbul : Échanges positifs (El Moudjahid)
Le ministre de l’Énergie, Noureddine Boutarfa, a participé à la réunion des
producteurs de pétrole OPEP et non-OPEP, tenue mercredi dernier à Istanbul, en marge du 23e Congrès mondial de l’énergie.
À l’issue de cette rencontre, M. Boutarfa «a manifesté sa satisfaction quant aux échanges positifs qui ont prévalu, lors de cette réunion et qui
ont permis de renforcer les mécanismes de concertation et de coopération entre les pays membres et non membres de l’OPEP», a indiqué le
ministère de l’Énergie dans un communiqué. À cet effet, « les pays non membres de l’OPEP ont été invités à se joindre à la réunion du Comité
technique de haut niveau mis en place par l’OPEP suite à l’accord d’Alger le 28 septembre 2016 », a précisé le communiqué. « Ce Comité technique
de haut niveau se réunira les 28 et 29 octobre à Vienne. Les pays non membres de l’OPEP se joindront à ce comité le 29 octobre, pour
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coordonner leurs actions et discuter des meilleurs moyens pour équilibrer
et stabiliser les marchés », a-t-on ajouté. Pour rappel, la mise en place de ce Comité technique de haut niveau avait été décidée lors de la réunion
extraordinaire de l’OPEP tenue le 28 septembre à Alger, qui avait été
couronnée par la décision de réduire sa production pétrolière à un niveau allant entre 32,5 mbj et 33 mbj. Par ailleurs, en marge de ce Congrès
mondial de l’énergie, M. Boutarfa s’est entretenu avec le ministre turc de l’Énergie et des Ressources naturelles, Berat Albayrak. Les deux parties
ont évoqué les volets de coopération entre l’Algérie et la Turquie, notamment en matière d’énergie, et ont discuté du renforcement de la
diversification de la coopération entre les deux pays. Les deux ministres ont aussi décidé de réunir prochainement la commission mixte algéro-
turque. Dans le cadre de ce Congrès mondial de l’énergie, M. Boutarfa a participé à une réunion ministérielle tenue à huis clos et dédiée au «
Trilemme énergétique mondial ». À l’issue de cette rencontre au sommet, il a eu des échanges avec le président vénézuélien, Nicolas Maduro, et son
ministre du Pétrole, Eulogio del Pino. Il s’est également entretenu avec le président de l’OPEP et ministre qatari du Pétrole, Mohammed bin Saleh Al
Sada, et le secrétaire général de l’OPEP, Mohamed Sanusi Barkindo. M.
Boutarfa s’est aussi entretenu avec la présidente du Conseil mondial de l’énergie, Mme Marie José Nadeau. Lors de cet entretien, il a évoqué la
participation de l’Algérie aux travaux de ce Conseil mondial de l’énergie, et a abordé principalement la question de « l’équilibre recherché par le
Trilemme de l’énergie et de la pertinence des indices et des paramètres appliqués pour juger les performances des pays en développement en
matière d’accès à l’énergie, de durabilité et d’environnement », a précisé le communiqué. À souligner qu’à travers ce Trilemme énergétique, il s’agit
de voir comment produire, de façon sûre et stable, une énergie peu chère et accessible à tous et avec un impact environnemental faible. Le ministre
a, d’autre part, participé à une session du Congrès intitulée « les frontières des hydrocarbures : qu’est-ce qui changera la donne ? » Dans
son intervention, M. Boutarfa a indiqué qu’il était plus judicieux de parler de « l’énergie sans frontières » tant il est vrai que la dynamique rendue
possible grâce à l’énergie donne des perspectives toujours nouvelles de
développement et de croissance. Selon le ministre, l’histoire a montré que l’énergie a connu non pas des « frontières » mais des périodes
d’accélération marquées par le génie de l’homme. Partant de là, il a identifié « l’innovation » comme principal facteur de changement qui a
concouru au développement rapide de certaines énergies. La question de « ce qui va changer la donne » est ainsi à appréhender essentiellement
sous l’angle de l’innovation technologique dans ses rapports à la complexité des marchés et à la contrainte des changements climatiques,
a-t-il ajouté. Le ministre a mis l’accent notamment sur les innovations en matière de biotechnologies émergentes, biologies computationnelles et
nanotechnologies qui sont actuellement « en mesure de bouleverser la vision que nous avons des hydrocarbures à moyen et long termes ». Il a
aussi insisté sur la nécessité pour l’homme de partager, avec le plus grand nombre, les innovations dont il est l’auteur afin de réduire autant que
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possible les inégalités auxquelles le non-accès à l’énergie donne lieu, en
rappelant le rôle que les différentes parties prenantes doivent jouer pour assurer un « juste prix » à même de booster la technologie, d’une part, et
de permettre l’accès à l’énergie pour tous, d’autre part. L’enjeu, a-t-il
poursuivi, est de permettre aux nouvelles sources d’énergie de se développer grâce à la technologie sans que l’élan ne soit freiné en raison
de prix trop élevés ou trop bas.
Son comité technique se réunira fin octobre à Vienne : L’Opep
engagée dans la bataille des quotas Spécial (Reporters)
La bataille des prix et des quotas va se jouer le 29 octobre à Vienne, à l’occasion de la réunion du Comité technique de haut niveau de l’Opep,
dont la présidence a été confiée à l’Algérie. Des experts de pays hors Opep, dont les Etats-Unis, y seront invités. Si
les Américains acceptaient d’y participer, ce serait une première très
encourageante pour les marchés pétroliers. La mise en place du Comité technique de haut niveau avait été décidée lors de la réunion
extraordinaire de l’Opep tenue le 28 septembre à Alger. Le Comité est chargé essentiellement de définir les mécanismes de réduction de la
production de chaque pays membre de l’Opep dans le cadre de la mise en œuvre de la décision prise à Alger, de réduire l’offre pétrolière d’un niveau
allant de 32,5 millions de barils par jour à 33 millions de barils par jour. Les experts du Comité vont devoir établir une reconfiguration des quotas
aussi juste que possible qui fasse consensus. Une tâche ardue ? Les principales difficultés résident en particulier dans la
répartition des quotas, en tenant compte, bien évidemment, de la production actuelle de chaque pays membre de l’Opep, mais également de
celle de pays non-Opep invités à prendre part à la rencontre du 29 octobre prochain. Et là, il y a risque que des divergences apparaissent
dans les travées de l’Opep, d’autant que certains de ses membres (Libye,
Nigeria, Irak) ne sont pas concernés par le système des quotas, selon l’accord conclu à Alger. Le Comité technique doit faire en sorte que le
global des quotas des pays Opep, les pays qui en sont exemptés compris, ne dépasse pas le seuil retenu à Alger (32,5 à 33 millions de barils par
jour). Seulement, la Libye, l’Irak et le Nigeria ne pourraient obtenir pleinement leurs quotas correspondant à leurs productions actuelles que si
leurs pairs au sein de l’Opep diminuent les leurs. Mais dans quelles proportions devront-ils le faire ? C’est toute l’équation que s’attèle à
résoudre le Comité technique. Dans le carré des pays non-Opep, la bataille de réduction de l’offre va
certainement être rude. Pour le moment, seule la Russie a manifesté sa volonté de se joindre aux efforts de l’Opep de stabiliser les marchés.
Moscou, tout comme Riyad, garde toujours un œil sur le pétrole et le gaz de schiste américains, ne souhaitant pas faire des sacrifices en matière de
12
baisse de réduction qui profiteraient aux entreprises américaines. Ces
dernières pourront reprendre leurs activités de forage sur les sites de schiste, si les prix du pétrole continuent à évoluer autour de 50 dollars le
baril, parce qu’à ce niveau-là, l’extraction du schiste est rentable. Le
problème est que les compagnies américaines ne dépendent pas d’une tutelle et qu’il n’existe pas d’autorité qui les oblige à tailler dans leur
production. C’est pour cette raison que le ministre saoudien de Pétrole, Khalid al-Falih, déclarait à Istanbul, que l’Opep, qui a annoncé le mois
dernier un accord de réduction de la production, devait se conduire d’une manière « équilibrée et responsable » afin d’être à la hauteur de son «
rôle important ». L’Opep doit veiller à ne pas comprimer trop fort la production et créer ainsi un choc pour le marché. Et pendant ce temps, la
dynamique haussière des cours se maintient. Hier, les prix de l’or noir poursuivaient leur hausse en cours d’échanges européens et se
rapprochaient des plus hauts atteints en début de semaine, deux rapports publiés par l’Administration américaine, jeudi, dépeignant un paysage
moins morose que prévu pour le pétrole. Ainsi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 52,37 dollars sur
l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 34 cents par
rapport à la clôture de jeudi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de Light sweet crude (le West
Texas Intermediate WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du
cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse
spécialisée dans l’énergie, pour la même échéance gagnait 52 cents à 50,96 dollars.
L’Exécutif renonce à ses visions de court terme (El Watan)
La loi de finances 2017 propose un cadrage macroéconomique du budget, affichant ainsi, pour la première fois, une vision qui dépasse le très court
terme. Assurément, par cette codification macroéconomique des agrégats
financiers et monétaires, l’Exécutif cherche à améliorer la gestion des dépenses et, par la même, à répartir dans le temps les efforts
d’ajustement budgétaire. Il est ainsi proposé une réforme budgétaire
étalée sur trois années, couvrant la période 2017-2019, lit-on dans le
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texte du projet de loi de finances 2017, dont nous avons pu avoir une
copie. C’est aussi pour lutter contre les effets pervers du choc externe et les perspectives de détérioration des indicateurs macroéconomiques que
le gouvernement a décidé d’explorer la piste du réajustement étalé sur
trois années. Longtemps obnubilé par le très court terme à calculer la vitesse de fonte
des réserves, et à tenter des réponses peu ou prou efficientes, le gouvernement a pris la décision de répartir, dès le prochain exercice, le
poids de l’ajustement. Il sera question d’éliminer en cours de chemin certaines irrégularités constatées dans l’affectation des ressources et en
faisant apparaître au final une tendance générale de la trajectoire budgétaire. Du fait de l’avenir incertain du marché pétrolier, l’Etat a
décidé ainsi de plafonner les dépenses publiques pendant les trois prochaines années. Les coupes dans les dépenses d’équipement (16% en
2016 et 28% en 2017) visent à maintenir un plafond soutenable et à ne plus ériger l’investissement public en unique moteur de croissance.
Dans le projet de loi de finances 2017, il est clairement dit qu’un renforcement de l’investissement privé dans des secteurs à très haute
valeur ajoutée serait une conduite vertueuse pour la diversification de la
croissance. Cependant, certains économistes, dont Raouf Boucekkine et Nour Meddahi, avertissent quant à une conséquence sociale pesante que
pourrait provoquer une baisse drastique des dépenses d’équipement. Mesure des risques
C’est-à-dire qu’à trop vouloir réduire le déficit par une coupe importante dans les dépenses d’équipement, étalée sur plusieurs années, l’Exécutif
risque de compromettre les projets de sortie de crise, d’autant plus que l’investissement privé n’est pas prêt pour prendre le relais à très court
terme. Face à l’impératif de réduire la voilure dans les dépenses d’équipement pour faire face aux déficits, le gouvernement fait le choix de
libérer l’investissement privé, en s’y intéressant de plus près. D’abord par le moyen d’une nouvelle loi encadrant l’investissement, suivi de certaines
propositions contenues dans le projet de loi de finances 2017, voté récemment en Conseil des ministres. Reste à régler le problème de
dépendance de tout un pan de l’investissement privé de la commande
publique. Cette nouvelle orthodoxie budgétaire étalée sur les trois prochaines
années repose également sur le principe de renoncement graduel aux subventions implicites et superflues. Dans ce contexte budgétaire tendu,
qui s’est traduit par une baisse d’environ 40% de la valeur des exportations, l’Etat a fait le choix, dès 2016, de lever le pied sur certaines
subventions. Après la hausse des prix des carburants et de l’électricité en 2016, la loi de finances 2017 propose le relèvement de la taxe imposable
aux produits pétroliers, libéralisant ainsi à nouveau les prix des carburants. La loi de finances 2017 tente de faire sauter aussi le tabou des
subventions aux entreprises en modifiant la politique fiscale de l’Etat. Désormais, tout le monde ne sera pas logé à la même enseigne en
matière de fiscalité ; taxation des produits énergivores, des produits de luxe et des produits importés, etc. Sous la pression de la baisse brutale
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des prix pétroliers — qui s’est traduite par le creusement du déficit
budgétaire (près de 30 milliards de dollars à fin 2016), l’effondrement de la valeur des exportations, une baisse significative des réserves de change
et épuisement des ressources du FRR —, le gouvernement semble vouloir
enfin renoncer aux visions de très court terme, en s’investissant dans certaines réformes structurelles, bien que certaines ne soient pas sans
conséquences.
Grâce au transfert de propriété dès 2017 : Les communes
empocheront plus de 30 milliards de dinars (Reporters)
Grâce au transfert de propriété à leur profit, la part des ressources
financières patrimoniales des communes devrait passer à plus de 30 milliards de dinars en 2017, contre 17 milliards en 2016, soit de 10,3% à
20% de l’ensemble des ressources financières communales, en absence
d’un code de la fiscalité locale, a indiqué hier à l’APS le directeur des ressources et de la solidarité financière locale auprès du ministère de
l’Intérieur et des Collectivités locales, Azzedine Kerri. Un dispositif sera mis en place dès 2017 pour conforter les ressources
financières des communes à travers le renforcement de leur patrimoine immobilier et des mesures fiscales, a signalé M. Kerri. Parmi les mesures
prévues par ce dispositif est la promulgation d’un texte réglementaire à la fin 2016 fixant les modalités de transfert de la propriété de certains biens
vers les communes, indique ce haut responsable. Dès l’année prochaine, les communes deviendront propriétaires des
100.000 locaux commerciaux réalisés dans le cadre du programme «100 locaux par commune» lancé en 2005. Gérés jusque-là par le
dispositif de soutien à l’emploi des jeunes, ces locaux seront introduits dans le patrimoine des communes lesquelles les loueront selon leur
«valeur vénale». «Les jeunes bénéficiaires du dispositif de l’emploi des
jeunes avaient été exonérés pendant 10 ans du paiement du loyer de ces locaux. Désormais en 2017, ils seront appelés à payer les loyers à la
commune», fait savoir M. Kerri. C’est dans ce sens qu’un arrêté interministériel sera bientôt publié pour
définir la valeur vénale de ces locaux commerciaux. En outre, le patrimoine immobilier communal inclura, dès 2017, les 700 marchés de
proximité qui devraient d’être finalisés et livrés d’ici la fin de l’année en cours par Batimetal (groupe public de BTPH). Ces infrastructures
s’ajouteront aux biens immobiliers dont disposent actuellement les communes, se composant globalement de 202.000 biens immobiliers dont
113.000 locaux commerciaux et 65.000 locaux à usage d’habitation ainsi que d’autres équipements (piscines, parkings, crèches communales...).
Un manque
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à gagner de
50 milliards de dinars sur la TAP Selon M. Kerri, ces ressources patrimoniales pourront compenser
plus de la moitié du manque à gagner en matière de Taxe sur l’activité
professionnelle (TAP) dont le taux avait été réduit pour passer de 2% à 1% par la loi de finances complémentaire 2015. Ce qui a engendré
un manque à gagner de 50 m du fait d’une baisse de 36% du produit de cet impôt dédié exclusivement aux collectivités locales.
L’autre mesure de soutien aux collectivités qui sera introduite en 2017 est l’augmentation du taux de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA).
Le projet de loi de finances 2017 (PLF 2017), adopté la semaine dernière par le Conseil des ministres, a relevé le taux de la TVA de 7% à 9% pour
le taux réduit, et de 17% à 19% pour le taux normal. Sachant que 10% de la TVA vont directement au budget des communes, l’augmentation de
ces taux contribuera à son tour à compenser la baisse en matière de TAP, note M. Kerri.
Le PLF 2017 introduit une autre mesure qui bénéficiera aux communes frontalières en les faisant profiter du produit de la TVA sur l’importation
affectée actuellement à la Caisse de solidarité et de garantie des
collectivités locales (CSGCL). «Grâce à cette mesure, certaines communes qui ont actuellement 5
milliards de dinars de recettes les verront augmenter à 60 milliards», précise le même responsable.
Néanmoins, ajoute-t-il, le gouvernement «a refusé d’introduire de nouvelles impositions au profit des communes en 2017 pour ne pas
pénaliser le pouvoir d’achat du citoyen et a donc opté pour une réadaptation de la fiscalité locale en améliorant essentiellement le
recouvrement». En outre, «le recouvrement des recettes fiscales, qui représente une lourde charge pour les services financiers, va relever des
prérogatives des collectivités locales qui prendront ainsi en charge la régie des recettes dès 2017», fait-il savoir.
Un code de la fiscalité locale s’impose Pour une meilleure maîtrise de la fiscalité locale, M. Kerri suggère
l’élaboration d’un code de la fiscalité locale qui prendra en charge le volet
local de la fiscalité partagée actuellement entre le budget de l’Etat (IRG, TVA, IFU, vignette…) et les collectivités locales, en plus de la fiscalité
dédiée uniquement aux collectivités comme la TAP, l’impôt foncier, la taxe d’assainissement ou les droits de stationnement. Pour rappel, à la fin
2015, près des deux tiers des 1.541 communes du pays ont été classées «pauvres», alors que les communes «riches» ne dépassaient pas les 7%.
Interrogé sur les efforts des communes en terme d’optimisation des recettes, M. Kerri considère qu’il y a une «normalisation» constatée en
matière des dépenses de fonctionnement des communes en 2016, couplée à une amélioration dans le recouvrement des ressources patrimoniales
suite aux instructions du gouvernement. Il cite le cas de 14 communes côtières autorisées à installer des camps de toile sur leur territoire avec un
relèvement de la taxe de séjour. Leurs ressources globales ont ainsi augmenté de 200% passant de 228 millions de dinars durant la saison
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estivale de 2015 à 670 millions pour celle de 2016, tandis que leurs
dépenses ont été divisées par cinq entre les deux saisons estivales passant de 10 milliards de dinars en juillet-août 2015 à 2 milliards en
juillet-août 2016.
Grève dans plusieurs secteurs à partir de demain : La retraite anticipée crée la tension (L’Expression)
La suppression de la retraite anticipée, selon le gouvernement, n'est pas
une décision injuste, mais plutôt une contrainte technique. L'appel de plusieurs syndicats autonomes à observer un mouvement de
grève générale demain et après-demain pour protester contre la suppression de la retraite anticipée, est l'événement qui marque le plus
ces jours-ci l'actualité nationale. L'événement devient de plus en plus important, alors que le gouvernement tente d'apaiser cette tension sociale
que d'aucuns veulent maintenir, à des desseins inavoués. Hier, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit a appelé les syndicats de
l'éducation qui appellent à la grève des 17 et 18 octobre prochains contre la réforme des retraites à faire preuve de responsabilité et à «protéger la
scolarité des enfants», rapporte la Radio nationale. S'exprimant en marge
d'une rencontre avec le ministre du Travail, Mohamed El Ghazi, Mme Benghebrit a rappelé que ce débrayage n'avait aucune relation avec les
«questions pédagogiques». La ministre a également souligné le fait que ce projet soit soumis aux élus de l'APN et aux membres du Conseil de la
nation qui devront trancher. L'appel de la ministre n'a pas trouvé d'échos auprès des syndicats
concernés. Dans un communiqué, ces derniers, (l'Unpef, Snapast, Snapap, Satef et le Cla), ont jugé l'initiative de Mme Benghebrit, «malsaine» et qui
vise à «dissuader les syndicats de ne pas prendre part au mouvement de grève générale» auquel a appelé l'intersyndicale dans sa réunion du 10
octobre dernier. «Il est hors de question pour nous de faire marche arrière concernant notre décision de marquer la grève», pouvait-on lire dans le
communiqué. L'Intersyndicale, regroupant huit syndicats dans différents secteurs a, rappelons-le, fixé comme cap pour son mouvement de grève,
la suppression pure et simple de la loi interdisant le départ à la retraite
anticipée. En cas de non-satisfaction de ces revendications durant la grève des 17 et 18 octobre, un autre mouvement aura lieu les 24 et 25 de ce
mois, a encore menacé l'Intersyndicale dans son communiqué sanctionnant les travaux. Le silence des autorités, apprend-on par ailleurs
des sources concordantes au Palais du gouvernement, ne signifie pas indifférence, mais c'est une attitude qui confirme l'intention du
gouvernement de ne pas céder sur les décisions prises jusque-là. Le Premier ministre était, indiquent nos sources, tout à fait clair dans ses
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déclarations faites le 1er septembre dernier au Parlement, indiquant que
«le gouvernement ne reviendra pas sur l'annulation de la retraite anticipée. Les personnes désirant partir en retraite anticipée ont le temps
de faire valoir leurs dossiers jusqu'à la fin de l'année en cours». Le
gouvernement, selon le Premier ministre, ajoutent nos sources, a déjà cédé par rapport à la question, en maintenant le départ à la retraite
anticipée des personnes exerçant des métiers pénibles et des femmes. La suppression de la retraite anticipée, a fait savoir Abdelmalek Sellal, à cette
occasion, n'est pas une décision arbitraire de la part du gouvernement. Elle est plutôt une contrainte technique. «La Caisse nationale des retraites
(CNR) est déficitaire. De son côté, Mohamed El Ghazi, ministre du Travail, de l'Emploi et de le Sécurité sociale, avait affirmé récemment au Forum du
journal arabophone Echaâb, que la CNR n'a pas de ressources, en dehors des cotisations des employés et des subventions de l'Etat. «Continuer à
permettre aux travailleurs de partir en retraite anticipée et sans conditions d'âge serait suicidaire pour la CNR.» Et de faire remarquer: «La
suppression de la retraite anticipée serait une décision injuste, si par exemple la CNR investissait son argent ou bénéficiait de l'entraide des
autres caisses comme c'est le cas dans d'autres pays dans le monde.» La
meilleure preuve que l'Etat n'a pas de mauvaises intentions à l'égard des travailleurs, est le maintien de départ à la retraite anticipée pour les
employés exerçant des métiers pénibles et pour les femmes, s'est- il défendu. Le départ à la retraite, s'accordent à dire par ailleurs de
nombreux experts, a toujours causé des préjudices pour l'économie nationale, et ce, dans la mesure où elle permettait le départ des cadres et
des compétences sans avoir fait bénéficier les nouvelles générations de leurs compétences et expériences, ni donné le maximum de leur savoir-
faire. Le pire dans tout cela, ajoutent-ils, est que ces cadres rejoignent le secteur de l'informel et le font développer au détriment du formel et de
l'économie nationale.
Algérie - Suppression de la retraite anticipée : le Gouvernement ne
sait plus où donner de la tête (Maghreb Emergent)
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Le Gouvernement fait feu de tout bois pour parer au stress budgétaire
qu’il subit : réduction du budget de fonctionnement, suppression progressive de certaines subventions, limitation importations, etc. Mais de
toutes les décisions qu’il est en train de peaufiner dans le silence de ses coulisses, une seule a réussi à faire bouger le front social : la réforme de
retraites. En effet, l’annonce de la fin programmée du régime de la retraite anticipée
à réussir d’abord à faire sortir les syndicat de l’Education, de la Santé et
de la Fonction publique de leur silence et les faire entériner la décision d’aller vers une grève générale le 17 et 18 du mois en cours. Cette
initiative syndicale, qui intervient dans une conjoncture financièrement difficile et socialement tendue, se dresse comme un iceberg sur le terrain
face au paquebot-Gouvernement qui navigue à vue d’autant plus que « la réforme des retraite à laquelle s’opposent les syndicats constitue un
élément phare dans la politique de rationalisation des dépenses qui, elle, se veut, la plaque tournante du « nouveau modèle économique » chanté
par Sellal. Le nouveau modèle économique se heurtera-t-il donc à « l’iceberg syndical » qui commence à surgir sur son chemin ? « Non, »
répond fermement l’expert financier Ferhat Ait Ali. « Les syndicats en Algérie, quelque soit leur obédience, ne sont pas une force de proposition
mais juste des voix populistes qui doivent se faire une base même sur la surenchère et l'irrationalité. Ils n'ont strictement rien à proposer. S'ils
étaient sérieux, ils auraient réclamé les chiffres détaillés de la CNR avant
de se positionner. Quant aux officiels, ils n’ont pas réussi dans d’autres domaines pour qu’on leur accorde le crédit de le faire maintenant »,
analyse-t-il en mettant dos à dos l’intersyndicale autonome et le Gouvernement. En effet, selon lui, si le syndicat se contentaient de rejeter
le projet de réforme porté par le Gouvernement, celui-ci se dirige carrément vers un précipice. « Si le Gouvernement supprimait la retraite
anticipée, cela soulagera un peu la CNR en terme de pensions et prestations versées aux pensionnés, en réduisant leur nombre à venir, et
en augmentant leurs cotisations, du fait d'un nombre plus important de cotisants maintenus dans ce statut. Mais on oublie, au passage, que le
Trésor entretient en même temps et la caisse par subventions et une bonne partie des fameux salaires qui cotisent, ce qui l'obligera à payer 6
salaires pour éviter une pension à sa charge »,explique-t-il. En effet, détaille M. Ait Ali dans ce sens, « sur 40 milliards de dollars de salaires
versés, 20 milliards viennent de la Fonction publique et au moins 5 du
secteur public économique » et que « le gros des autres secteurs privés sont de mauvais cotisants, et ne peuvent supporter en même temps une
pression fiscale et parafiscale aussi lourdes avec des chiffres d'affaires de plus en plus restreints ».
Revenant sur la nature de la CNR, au déclaration de son éventuelle « faillite » en cas de non mise en marche de la réforme préconisée par
l’équipe Sellal, Ferhat Ait Ali a indiqué que celle-ci « a toujours été pillée et subventionnée en même temps ». « La dernière fois qu'un DG de la
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CNR a évoqué sa faillite, c'était monsieur Aouissi en 1996, et il a été
limogé sine die. A l’époque, le Gouvernement a même ponctionné la Caisse pour payer les pensions des moudjahidines sur ses avoirs, » a-t-il
rappeler avant de préciser que, avec 50% de déficit prévisionnel pour
2016, la CNR est en situation de quasi cessation de paiement et que, au lieu de mettre sur la table l'intégralité de ses comptes pour savoir qui
verse quoi et qui prend quoi et comment, on présente des constats de surface. « On a voulu vivre comme des pays rationnels avec les mêmes
mécanismes, alors que tout l'environnement économique censé alimenter ces mécanismes est vicié et échappe à toute rationalité. Parler de la CNR
dans l'environnement économique algérien, c'est comme parler de ski dans la savane de Namibie », tranche-t-il. Néanmoins, Ferhat Ait Ali ne
ferme pas les portes devant la possibilité de sortir de cette impasse. Pour lui, « la CNR est réformable mais pas avec des mesures de bricolage
comptable où les salariés sont les premiers visés par les restrictions, mais avec des mesures radicales ou tous les comptes sont mis sur le tapis ».
Ferhat Ait Ali plaide par ailleurs « pour le maintien du financement des retraites sur fonds publics et la réduction des salaires et effectifs de la
fonction publique et des subventions sans objet social » tout en
considérant que « l'histoire des 60 ans ne changera strictement rien à la situation qui a dépassé ce cadre ». « Il serait plus honnête de revoir le
fonctionnement du Fond spécial des hautes fonctions de l'Etat, et il y a beaucoup à gagner à le mettre au régime général des cotisations et des
prestations, soit au plan financier soit au plan de la moralité et du sérieux qui sied à tout Etat sérieux », conclut-il avec la rigueur qui lui est
habituelle. Autrement dit, selon notre expert, ni le Gouvernement n’est en train de mener une réforme sérieuse, ni les syndicats ne le poussent à en
faire et que tous les deux sont dans un paradigme populiste.
Exportation hors hydrocarbures : Cap sur l’Afrique (El Moudjahid)
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Comment placer l’Algérie sur les marchés extérieurs et briser son
indépendance vis-à-vis des hydrocarbures ? L’interrogation est de nouveau au centre du débat des économistes et des politiques depuis que
les cours du pétrole se sont une nouvelle fois effondrés.
L’Association des femmes algériennes chefs d'entreprise (Seve) a apporté, jeudi dernier, sa pierre à cette réflexion en cours, en organisant à l’hôtel
El-Aurassi un atelier sur l’exportation hors hydrocarbures en partenariat avec ses partenaires étrangers.
Et pour cause, dit sa présidente, Mme Ouanani Nâana, si le pays ne se trouve pas aujourd’hui «dans une situation d’inconfort», force aussi est de
souligner qu’il n’est pas aussi dans «une aisance totale». Mais, dit-elle, la «solution existe», d’autant que «nous avons des ressources autres que les
hydrocarbures» qui peuvent apporter une plus-value et créer de la richesse. Mais, pour cela, il faudrait organiser et encadrer convenablement
leur exportation. Seve, qui ne manque pas de propositions, estime cependant qu’il y a des préalables à réunir. Ainsi, selon sa présidente, il
faut avant tout définir ce qu’est une production nationale, faciliter les procédures de création des entreprises et d’accès aux mécanismes
d’aides, savoir quoi exporter, où et comment le faire, tout en gardant à
l’esprit que l’exportation est avant toute chose un métier qui a ses règles et ses procédures. Aussi, la présidente d’honneur de Seve, Mme Taya,
elle-même ancienne exportatrice, a tenu à rappeler que «l’export n’est un slogan». Et d’ajouter que «l’on ne s’improvise pas exportateurs. C’est une
pratique réfléchie qui ne peut pas se faire à la hussarde. Il faut des stratégies pour accompagner les explorateurs». Et si tous les participants
ont estimé que l’État a fait des efforts pour booster les exportations hors hydrocarbures, ils n’ont pas non plus manqué de souligner que ces efforts
gagneraient à être mieux ciblés. Ainsi, selon le secrétaire général de l’ANEXAL, qui réaffirme qu’«il y aujourd’hui en Algérie une réelle prise de
conscience quant à la nécessité d’augmenter les exportations», il reste aussi nécessaire de «passer de l’intentionnel à l’opérationnel», en levant
toutes les difficultés auxquelles sont confrontés les opérateurs exportateurs. Il dit que dans ce sens, des progrès ont été enregistrés
puisqu’une cellule d’écoute à été créée par le ministère du Commerce, et
que le Premier ministre a créé une autre chargée du suivi du travail de la première pour lever tous les blocages à l’acte d’exporter. Parmi ces
entraves, il fera remarquer «l’absence de chambres froides au niveau des ports humides, l’inadaptation de l’arsenal juridique, les problèmes liés au
taux de change». Un problème qui pourrait trouver sa solution, à l’occasion d’une prochaine rencontre que le ministère du Commerce
compte organiser entre les opérateurs, et le Gouverneur de la Banque d’Algérie. De même que le rôle que doivent jouer les représentations
diplomatiques à l’étranger a été souligné, lors de cet atelier. «La diplomatie économique peut faciliter les exportations», ont souligné les
participants. «C’est elle qui doit faciliter la pénétration des produits algériens sur les marchés extérieurs», ont-ils indiqué. Toutefois, sera-t-il
mis en garde, il faut éviter d’exporter n’importe quoi, «car un produit mal façonné mis en vente sur un marché étranger, et c’est toute l’activité et
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l’image du pays qui en pâtiront». par ailleurs, il sera souhaité la mise en
place d’un corps de représentant commercial au niveau des ambassades à l’étranger. Et de rappeler que l’Algérie exporte seulement pour 300
millions de dollars. Un montant dérisoire, au regard des potentialités du
pays. Le problème est, selon l’expert Idriss Yalaoui et vice-président du CNC, que «l’on se rappelle la nécessiter d’exporter et des PME que lorsque
les cours du pétrole chutent. Et dès qu’ils remontent, on oublie les mesures prises et les programmes arrêtés». Pour Mme Aziza Bouri,
consultante, qui a intervenu dans le panel présidée par Mme Hassiba portant sur les échanges commerciaux dans la région du Maghreb et en
Afrique, il faut avoir une vision de région, et faire en sorte de devenir un bloc économique et financier, à l’image de l’Union européenne. Or, a-t-elle
regretté, l’Algérie néglige le volet commercial dans ses relations avec les pays africains. Pourtant, a-t-elle indiqué, «l’Afrique est au centre du
discours en termes de solidarité, de coopération et de stabilité ; on ne s’est pas préoccupé des échanges commerciaux», qui sont, selon elle,
«insignifiants». Seulement 1% de nos échanges le sont avec ce continent. Et de rappeler qu’«entre 2010 et 2013, l’Algérie a effacé 900 millions de
dollars de dettes de 14 pays africains sans aucune contrepartie». Plus
encore, selon l’indice d’intégration régional instauré par la BAD et l’UA, l’Algérie est notée de 0,4/1 en termes d’intégration régionale, et de 0,1/1
en ce qui concerne l’intégration commerciale. La meilleure note qui lui a été attribuée est de 0,8/1, concernant la libre circulation des personnes.
Une réalité qu’elle regrette, car, au moment où «l’Afrique est considérée par d’autre pays comme un marché, nous, on fait de la générosité».
Pourtant, du fait du fait du circuit informel, «l’Algérie nourrit toute la région subsaharienne», a-t-elle souligné.
Les prix SEVE attribués
En marge de l’atelier organisé sur l’exportation hors hydrocarbures, une cérémonie de remise des prix Seve instaurés en 1993 a été organisée. Le
prix pour l’export a été remis à Mme Sahour, directrice de SOCOFEL, une société spécialisée dans la transformation, le conditionnement et
l'exportation de dattes. Cette société exporte en moyenne 500 tonnes de dattes/an vers le
Canada, la Russie, les Émirats arabes unis, l'Australie et vers des pays
européens comme l’Allemagne. Elle envisage, dans un proche avenir, exporter également vers les États-Unis. Le prix d’honneur de l’Association
a été attribué à l’avocate Saad El-Aoud Djabbour pour son courage et son engagement dans la défense des droits de la femme. Le prix de la
meilleure chef d’entreprise a été attribué à Mme Bouri Amel, et le prix d’encouragement à Mme Aissi Hassina.
PME : Un créneau porteur (El Moudjahid)
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L’innovation, associée à la créativité, constitue de nos jours la pierre
angulaire du développement et de la croissance des PME. Les pouvoirs publics sont conscients de l’importance d’encourager et d’accompagner les
PME /PMI, pour les orienter vers l’innovation et la créativité. Chose qui
nécessite des moyens colossaux et une stratégie fiable. Aussi, on ne peut pas imaginer un entrepreneur qui est dépourvu de capacité à innover.
Selon les experts, la réussite d’une entreprise est tributaire de la qualité de son produit. C'est-à-dire une entreprises sans une stratégie
visionnaire, notamment pour changer les choses, d’offrir un service ou un produit différent et amélioré en comparaison avec ceux offerts sur le
marché, ne garantira pas sa durabilité et sa réussite. La création d’une entreprise est donc souvent motivée par un désir d’innover. En effet, les
petites et moyennes entreprises en Algérie, selon l’expert Hocine Amer Yahia, dans sa grande majorité, est encore loin de cette vision des choses.
Intervenant, à l’occasion d’une journée sur la PME organisée le 22 septembre dernier, l’expert a précisé que «cette situation, on peut dire
d’immobilisme, doit changer, pour être au rendez-vous des défis que nous devons affronter dans le processus actuel de mondialisation de l’économie,
pas seulement au regard des accords internationaux Union européenne-
OMC, mais également vis-à-vis du commerce dans son ensemble». «Nous avons, pour preuve, la concurrence qui nous vient de Chine, de
Turquie et d’autres pays avec lesquels nous ne sommes pas en zone de libre-échange, mais qui cause des préjudices avérés à la production locale.
Les protections tarifaires et autres interdits ne produisent en réalité que des effets d’attente et donc d’immobilisme qui freine le dynamisme», dit-
il, regrettant le fait que la PME en Algérie est peu développée. «Les chiffres officiels situent le nombre de PME en Algérie à 900.000, tandis
que le taux de mortalité est estimé à 8%. Or, comparés à des PME dans les pays émergents ou voisins, nous enregistrons un déficit de création
d’au moins 1 million de PME. Cet objectif de création que l’on se fixe d’ici à l’année 2019 nécessite par conséquent de gros efforts de la part aussi
bien des institutions que des promoteurs eux-mêmes. Il y a donc nécessité de conjuguer ces efforts et de les coordonner», ajoute-t-il. Le
CNC PME inscrit sa mission de communication, de sensibilisation, de
formation et de concertation dans ce cadre. Mais la PME en Algérie doit aussi s’approprier les mécanismes modernes de gestion d’entreprise, pour
dépasser son statut actuel d’entreprise familiale, voire artisanal, et d’entrepreneur omnipotent et omniprésent. Il a insisté, à cet effet, sur la
nécessité de cette structure de PME, dont la grande majorité occupe moins de 10 salariés, d’accéder à un statut de PME managériale et s’ériger
en tête chercheuse de progrès pour concorder avec les exigences de performance d’aujourd’hui. «Désormais, l’avantage compétitif vient de la
capacité à produire des idées, à créer de nouveaux concepts et à innover. L’entreprise innovante est celle qui possède la faculté d’opérer des
changements continus. Pour cela, il faut la mise en place d’un système de management créatif orienté vers l’innovation et centré sur l’humain», a-t-
il conclu.
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Céréaliculture: le rendement entravé par le non respect de
l'itinéraire technique (APS)
La faiblesse continue du rendement céréalier en Algérie s'explique essentiellement par le non respect de l'itinéraire technique ainsi que par
les perturbations pluviométriques, expliquent à l'APS des responsables du ministère de l'Agriculture, du développement rural et de la pêche.
Selon le directeur de la régulation et du développement des produits
agricoles, M. Cherif Aouamri, le respect de l'itinéraire technique permet d'augmenter la moyenne de production à 50 quintaux par hectare, alors
que le rendement pour la saison 2015-2016 est de 16 quintaux par hectare.
L'itinéraire technique dans céréaliculture englobe les opérations de labour et de préparation du sol pour la semaille en respectant une profondeur
précise ainsi que des étapes importantes telles que l'utilisation des engrais, de semences traitées, l'élimination des mauvaises herbes et la
lute contre les maladies parasitaires. A cet effet, "les services du ministère s'attèlent à l'intensification des
actions de sensibilisation en direction des agriculteurs à travers l'office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), l'institut national de la
vulgarisation agricole (INVA) et l'institut technique des grandes cultures (ITGC), qui assurent le suivi de la compagne et de l'application de
l'itinéraire technique ", a précisé M. Aouamri.
"Nous avons actuellement des agriculteurs qui maîtrisent les techniques agricoles et dont le rendement par hectare dépasse les 50 quintaux, et ils
sont de plus en plus nombreux," a-t-il ajouté précisant qu'il s'agit du groupe dit "le club 50".
Par ailleurs, plusieurs facilitations ont été accordées aux investisseurs pour aider à leur intégration dans le domaine de la production,
notamment les transformateurs et les investisseurs dans la mise en valeur des terres en mettant à leur disposition les eaux d'irrigation, spécialement
dans les régions des Hauts plateaux et du Sud. A cet effet, la cellule de facilitation des investissements, installée au
niveau du ministère, s'atèle à attirer plus d'investissements.
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De son coté, M. Belabdi Mohamed, Directeur général de l'OAIC, a mis
l'accent aussi sur la nécessité pour l'agriculteur de respecter l'itinéraire technique dans les opérations de labour et de semaison pour obtenir un
plant avec un bon rendement.
3,5 millions d'hectares consacrés à la céréaliculture lors de la campagne de labours semailles 2016-2017
L'OAIC s'emploie à sensibiliser les agriculteurs à l'importance de ce processus. Des unités spéciales composées de techniciens avec pour
mission principale d'accompagner les agricultures, les sensibiliser à la nécessité de respecter l'itinéraire technique et les informer des modalités
y afférentes sont mises en place au niveau des coopératives agricoles. Ces unités mettent à la disposition des agriculteurs les machines et
outillages agricoles nécessaires tels les tracteurs, les herses, les semoirs...etc.
Quelque 400 ingénieurs et techniciens sont mobilisé au niveau des coopératives à l'échelle nationale pour accompagner les agriculteurs dans
le processus de labours semailles et les doter de procédés techniques à même de favoriser l'amélioration du rendement.
En prévision de la campagne labours semailles 2016 -2017, durant
laquelle le ministère de l'agriculture envisage de consacrer 3,5 millions d'hectares à la céréaliculture, 3,5 millions de quintaux de semences
agréées et 2,5 millions de quintaux d'engrais phosphatés et azotés ont été mis à la disposition des coopératives de céréaliculteurs au niveau national
et des guichets uniques ont été mis au service des agriculteurs depuis le 17 juillet dernier.
Sachant que l'irrigation agricole commence en même temps que les labours, le rendement des terres disposant de réserves d'eau sont
meilleurs et inversement, explique M. Belabdi mettant en avant l'importance de la disponibilité des eaux durant les processus d'épandage
et d'ensemencement. A ce niveau, l'agriculteur a besoin d'un important stock de réserve d'eau
afin de pouvoir hisser le rendement de son terrain à 60 quintaux par hectare, selon le responsable.
Les dernières pluies profitables à la campagne de labour
L'OAIC a inclus, dans son programme d'irrigation complémentaire, 2.000 agricultures possédant des moyens d'irrigation privés.
Les agricultures seront dotés des équipements nécessaires à l'irrigation complémentaire, à condition que l'OAIC leur cède 50% du coût des
équipements sous forme de subvention, tandis que agricultures s'acquittent des 50% restants, de leur production sur une durée de trois
ans. "Le problème dont souffrent les agricultures de ce segment ne réside pas
dans le faible taux de pluviométrie mais plutôt dans son irrégularité", a indiqué M. Belabdi, soulignant que les agriculteurs ont constaté que
l'irrigation régulière permettait d'obtenir une bonne récolte, notamment dans certaines régions qui enregistrent un saut qualitatif dans ce domaine.
"Les pluies contribuent en plus à l'opération d'irrigation", a-t-il dit. Et d'ajouter "Nous encourageons les agriculteurs qui ont des moyens
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d'irrigation privés à les exploiter, pour ne pas les inclure dans les activités
d'irrigation complémentarité". Il a cité, à cet effet, les opérations de création de petites retenues d'eaux
pour les exploiter en cas de faible pluviométrie.
Il s'est dit optimiste quant aux dernières quantités de pluies enregistrées dans certaines wilayas qui faciliteront les opérations de labours et de
semences durant la saison agricole 2016-2017, lancée samedi dernier (1er octobre) à travers les différentes wilayas du pays, tandis que le lancement
officiel de la saison par le ministre de l'agriculture, du développement rural et de la pêche maritime, est prévu le 16 octobre prochain à
Constantine. "Tous les moyens nécessaires ont été assurés pour la réussite de cette
saison agricole, en garantissant les engrais et les semences agréées au niveau des coopératives, à des quantités répondant aux besoins des
agricultures", a précisé M. Belabdi. Concernant les semences, 23 nouvelles stations de traitement ont été
mises en service, dans le cadre du programme 2014-2016, tout en procédant au transfert des semences des régions à forte production
agricole situés dans l'est du pays vers les régions à faible production, dans
l'ouest du pays. La production céréalière lors de la campagne de moisson battage de la
saison 2015-2016 a dépassé les 34 millions de quintaux contre 37 millions de quintaux lors de la saison 2014-2015.
Achat de 500 000 tonnes de blé tendre au prix fort : Les mauvais calculs de l’OAIC (Algérie Eco)
L’Office Algérien Interprofessionnel des Céréales (OAIC) vient d’effectuer un achat de 500 000 tonnes de blé tendre, facturé entre 195,5 et 197,5
dollars la tonne, selon l’agence Reuters. Une opération devenu nécessaire et récurrente ces dernières années pour combler le manque de production
céréalière et satisfaire la demande nationale.
Un manque de production essentiellement dû à la quasi-dépendance de la production céréalière à la pluviométrie, et contrairement au blé dur, le blé
de mouture nécessite des soins phytosanitaires et un traitement en engrais des plus coûteux. Ce qui explique le désintéressement total des
agriculteurs pour ce produit. Cette opération aurait été nettement plus rentable et aurait permis de
faire des économies considérables sur la facture d’importation. Et pour cause, l’expert en Economie, M’hamed Hamidouche nous explique « il
aurait fallu acheter au moment où la tonne de blé tendre enregistrait son plus bas cours de l’année, soit 157,67 euros, vendredi le 07 de ce mois.
Mais les lenteurs administratives pour l’établissement d’un cahier de charges et le lancement d’appel d’offres, en ont voulu autrement ».
En ajoutant que « c’est précisément à ce niveau que l’intervention des subventions de l’Etat prend un coup sévère, du fait, que ce manque de
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réactivité coûte très cher au Trésor public, et profite pleinement aux
importateurs privés, qui apparaissent en fin du processus pour réaliser leurs profits ».
Ceci étant, pour cette opération, le fournisseur français n’est pas retenu
en tète de liste, et cède la place, soit aux américains du sud, soit à l’Union européenne. En outre la période du 15 novembre au 15 décembre, a été
retenue le fret, étant la période la plus avantageuse en matière de choix, avec une envolée du blé d’Amérique latine, qui suscite cette année une
réelle convoitise, dû au rapport qualité prix proposé. Par ailleurs, en dépit d’une baisse de l’ordre de 28% de la facture
d’importation de céréales sur les quatre premiers mois de l’année 2016, néanmoins, cela, ne concerne pas les quantités de blé tendre, celle-ci se
sont maintenues au même volume et continuent de croitre. Elles s’expliquent selon les experts, par le mode de consommation des
algériens basé essentiellement sur la prédominance du pain. En somme, tant que le secteur de l’Agriculture, retenu comme secteur
stratégique pour la relance économique, n’aura pas jugulé la problématique du produit agricole le plus consommé par les algériens, il
est clair que, la facture d’importation de céréales ne connaitra pas de
baisse et ne cessera pas d’augmenter.
«L’Agriculteur n’a pas besoin d’être propriétaire» (L’Econews)
Dans quelques années, la population algérienne explosera, les ressources hydrauliques manqueront et il sera de plus en plus difficile de la nourrir.
Pour éviter ce scénario et atteindre son autosuffisance, l’expert agronome Yahia Kerrouche conseille d’encourager la collaboration entre l’agriculteur
et le scientifique afin de trouver une solution pour moderniser les systèmes agricoles et les mettre en adéquation avec la de ce secteur.
L’Econews : La sécurité alimentaire est-elle l’apanage d’un seul secteur : l’agriculture ?
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Yahia Kerrouche : la question agricole est de tout temps une
préoccupation nationale. C’est vrai que pendant très longtemps ce secteur a été non pas négligé, mais il n’a pas été considéré avec beaucoup
d’importance et d’intérêt. Aujourd’hui avec la double crise financière, la
question hydraulique est revenue à la surface avec beaucoup d’inquiétude et de préoccupation. Sur quel plan ? Principalement sur le principe de la
sécurité alimentaire car l’agriculture est le secteur pourvoyeur d’aliment pour faire vivre toute l’humanité. Quoi qu’on dise et quoi qu’on fasse, c’est
ce secteur qui continuera à répondre aux besoins et exigences des peuples. Si nous prenons en considération ce qui a été fait ces deux
dernières décennies, nous constatons que les autorités ont déployé beaucoup d’efforts et de résultats ont été enregistrés. Il ne faut pas le
nier, mais en contrepartie, il reste énormément de choses à faire. Les raisons sont simples. Premièrement, nous sommes très loin d’assurer
notre autosuffisance dans certains produits stratégiques. Actuellement, les notions économiques ne parlent plus d’autosuffisance, mais
d’indépendance. Ceci signifie qu’il y a des points forts dans certains secteurs de production. Par ailleurs dans les secteurs à faible potentialités,
les autorités les traitent au niveau du commerce international de manière
équitable et rentable. L’agriculture algérienne comme au su de tous représente beaucoup de potentialité, mais elle nécessité plus d’effort, de
réflexion et de formation. Une symbiose entre le travail et la réflexion scientifique, un courage dans les décisions politiques et une collaboration
entre les secteurs économiques s’impose. Il faut également rappeler aux autres secteurs que la sécurité alimentaire n’est pas l’apanage de
l’agriculture uniquement. Il faut coordonner entre tous les autres secteurs, à savoir, l’environnement, la santé, l’agriculture, les ressources en eau,
l’industrie, etc. Ils sont tous responsable de la sécurité alimentaire du pays.
Le développement de l’agro-écologie est-elle une solution adéquate pour concilier changement climatique et agriculture ?
Pour concilier réchauffement climatique et agriculture, il faut recourir au savoir technique et scientifique. Cependant, il ne faut pas tomber dans un
paradoxe et dans des discours chimériques comme ceux qui disent par
exemple qu’il faut développer une agriculture sans fertilisation. Nous ne sommes pas encore arrivés à ce niveau. Actuellement, notre souci majeur
est de réfléchir aux moyens de nourrir 40 millions d’habitants, sachant que ce nombre est en augmentation et pourrait bientôt être en
inadéquation avec les capacités du secteur à les nourrir. Sans oublier la menace grandissante de la sécheresse, de la déforestation et du stress
hydrique. Il faut trouver le moyen de développer l’agro-écologie dans le pays avec le soutien de la recherche scientifique et voir dans certaines
difficultés comment transposer ou transformer une zone pour le bien d’une production. Ce qui n’est pas le travail d’un paysan, mais d’un
scientifique, d’un agronome. Malheureusement dans notre pays le métier ou le rôle de l’agronome, depuis des années est trop négligé. Il faut
prendre des initiatives où l’agronome aura son mot à dire ou son rôle à jouer. Aujourd’hui, si nous voulons faire de cette agriculture, une
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agriculture moderne et performante il faut se réconcilier ou retourner à la
terre. Il est nécessaire d’encourager la collaboration entre l’agriculteur et l’agronome pour parvenir à des résultats satisfaisant et limiter les post-
pertes des produits agricoles de première nécessité.
Que pensez-vous du budget alloué au développement de ce secteur ? Il n’est pas l’unique secteur à subir des coupures budgétaires, mais ceci
ne devrait pas constituer un obstacle car dans un climat de crise, il faut trouver le moyen d’équilibrer les choses de manière à favoriser les
secteurs qui sont capables d’apporter un plus. En tant qu’agronome, j’avoue que c’est un secteur qui a été affecté par ces restrictions, mais il
ne faut pas se lamenter. Exceptionnellement, il faudrait que ces décisions soient en faveur d’un rebond social et économique capable de sauver le
pays d’une crise alimentaire, notamment, en ces moments durs où les importations ne cessent d’accroitre.
L’Algérie utilise toujours le modèle agricole traditionnel. Peut-on abandonner et remplacer le modèle familial par l’entrepreneurial ?
Aujourd’hui, ce qu’il faut consolider est l’idée qu’il ait une harmonie entre les systèmes agricoles d’antan (familial, paysan) et le modèle
entrepreneurial. Il faut qu’il y ait la coexistence de ces trois systèmes.
L’agriculture entrepreneuriale ne peut pas à elle seul développer ce secteur et elle risque de provoquer d’autres problèmes en dehors de ce
secteur, notamment, sur le niveau humain et social. Il faut réfléchir à la manière de les mettre en place tous ensemble avec une coparticipation
des politiques. Une fois, la plateforme élaborée, nous pouvons avoir notre modèle agraire réussi comme dans les pays européens. Egalement, il faut
effacer certaines idées archaïques comme « on ne produit pas si nous n’avons pas notre propre terrain ». Il faut aller de l’avant et travailler.
L’expérience des coopératives agricoles fonctionnent très bien dans plusieurs pays. Nous ne sommes pas obligés d’être propriétaire pour
produire. Il faut positiver et profiter des moyens existants comme la concession, la coopérative, etc.
El-Oued: Nouri appelle à l’investissement dans le tourisme
saharien (APS)
Le ministre de l’Aménagement du territoire, du Tourisme et de l’artisanat, Abdelwahab Nouri, a invité samedi à El Oued, les promoteurs à investir
dans le tourisme saharien. "Il appartient aux promoteurs intéressés par le tourisme , d’investir dans
le tourisme saharien, eu égard à son important rôle dans le développement socio-économique du pays", a affirmé M. Nouri, lors de
l’inspection d’une série d’installations touristiques dans le cadre de sa visite de travail dans la région en compagnie de la ministre déléguée
chargée de l’artisanat, Aicha Tagabou.
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Le ministre a, à ce titre, appelé à créer des complexes et structures
touristiques dans les régions du Sud du pays susceptibles d’accroître les capacités d’accueil.
"Les régions du Sud du pays sont aptes de se hisser en pôle touristique à
même d’ouvrir de larges opportunités d’investissement devant contribuer au développement de l’économie nationale et de trouver un alternatif aux
hydrocarbures épuisables", a souligné le ministre . Il a, dans ce cadre, signalé que "l’Etat est prêt à apporter toutes les
facilités financières et administratives en direction des promoteurs désirant investir dans le tourisme saharien".
Le ministre a auparavant visité, en compagnie de la ministre déléguée chargée de l’artisanat, une exposition de produits d’artisanat regroupant
plus de 25 artisans versés dans diverses activités, notamment celles liées à la valorisation du patrimoine.
L’occasion a donné lieu au lancement d’une session de formation en tissage traditionnel au profit de 25 filles stagiaires.
La délégation ministérielle a également assisté à une cérémonie de signature d’une convention de coopération ente la chambre d’artisanat et
des métiers (CAM) et la direction de l’enseignement et de la formation
professionnels (DEFP) portant formation des artisans en maintenance des équipements et matériels modernes, dont les équipements informatiques
et des kits solaires, avant de suivre un exposé sur les activités menées en 2016 par la CAM, dont la formation et la qualification des artisans.
Mme. Tagabou a, à cette occasion ,mis en avant l’importance de réfléchir à mettre en place des mécanismes susceptibles d’assurer l’écoulement des
produits du patrimoine, soulignant, que ces mécanismes sont à même d’encourager les artisans à pérenniser les métiers d’artisanat.
La délégation a poursuivi sa tournée à El-Oued par l’inspection du complexe touristique saharien privé ‘‘la Gazelle d’Or’’, occupant, à l’entrée
Ouest de la ville, une surface globale de 160 hectares. D’une conception répondant aux normes internationales pour un montage
de 10 milliards DA, ce complexe, ayant généré 393 emplois, renferme un hôtel (87 chambres), 72 bungalows, 56 tentes équipées en moyens
modernes, 14 suites, en plus d’un terrain de golf de 100 hectares, des
piscines, des restaurants et un musée, selon la fiche technique de cette structure touristique.
Le chantier de la nouvelle zone d’expansion touristique (ZET) dans la région de Ouazitene, flanc Ouest de la ville d’El-Oued, a également été
visité par la délégation ministérielle. S’étendant sur une surface de 48 hectares, extensible à 67 ha, cette zone,
d’un montage financier de 100 millions DA, prévoit la réalisation de quatre structures hôtelières, de 52 bungalows, d’une capacité d’hébergement
globale de 1.982 lits, en plus de sites dédiés au commerce et de services, de détente et loisirs, susceptibles de générer 847 emplois.
Après avoir visité un parc de distraction privé, en cours de réalisation pour un montant de 3.6 millions DA , la délégation a pris connaissance, à la
faveur d’un exposé, du projet de modernisation des deux structures
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hôtelières ‘‘Souf’’ et ‘‘Lous’’, présenté par les responsables de l’entreprise
de gestion touristique de Biskra. Au terme de la visite, la délégation ministérielle s’est rendue dans la
commune de Kouinine pour visiter un hôtel privé d’une capacité
d’hébergement de 192 lits. Cette structure hôtelière qui entrera en service durant le second trimestre de 2019 devra générer 70 emplois, selon les
explications fournies sur site.
Le lancement des travaux de réalisation du port commercial du Centre se fera en mars 2017 (responsable) (Maghreb Emergent)
Un protocole d’accord (sur la base de la règle 51/49) portant réalisation
du nouveau port commercial du Centre, prévu sur le site d’El Hamdania à Cherchell (wilaya de Tipasa), a été signé le 17 janvier 2016 à Alger entre
le Groupe public national des services portuaires et deux compagnies
chinoises. Le lancement des travaux de réalisation du nouveau port commercial
(Centre) de Hamdania, entre Cherchell et Tipasa, est prévu en mars 2017 une fois terminées les études techniques inhérentes au projet, a annoncé
jeudi à Tipasa le ministre des Travaux publics et des Transports, Boudjemâa Talai.
"Le chantier de ce port commercial est programmé au lancement en mars 2017, soit après le parachèvement des études techniques inhérentes au
projet, prévu en janvier prochain", a indiqué à l'APS M. Talai en marge de la signature, au pôle universitaire de Koléa, d’une convention de
partenariat entre la Société générale maritime et l’Ecole supérieure de commerce.
Cette infrastructure portuaire, destinée au transport de marchandises, est considérée parmi les plus grands projets en cours en Algérie, car devant
constituer un pôle de développement économique d’importance, après son
raccordement aux réseaux ferroviaire et aux autoroutes l’habilitant ainsi aux échanges commerciaux avec l’Afrique.
Un protocole d’accord (sur la base de la règle 51/49) portant réalisation du nouveau port commercial du Centre, prévu sur le site d’El Hamdania à
Cherchell (wilaya de Tipasa), a été signé le 17 janvier 2016 à Alger entre le Groupe public national des services portuaires et deux (2) compagnies
chinoises. L’accord stipule la création d’une société de droit algérien composée du
Groupe public des services portuaires et des deux (2) compagnies chinoises, qui sont CSCEC (China state construction corporation) et CHEC
(China harbour engineering company). "Ce projet, dont le coût est estimé à 3,3 milliards de dollars, sera financé
dans le cadre d’un crédit chinois à long terme", a fait savoir le directeur des ports au ministère des Transports, Mohamed Benboushaki, lors de la
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signature de ce mémorandum d’entente, stipulant la réalisation du futur
port d’El Hamdania dans un délai de sept (7) ans, parallèlement à sa mise en service progressive, dans quatre (4) ans, avec l’entrée d’une
compagnie chinoise, Shanghai Ports, qui assurera son exploitation, selon
le même responsable. Le Conseil des ministres avait donné, en décembre 2015, son "feu vert"
pour la réalisation de ce port commercial sur le site d'El Hamdania, à l'Est de la ville de Cherchell.
"Cette future structure portuaire constituera un axe principal d'échanges commerciaux à l'échelle territoriale", a-t-on expliqué sur place au
ministre. En effet, la structure comptera 23 terminaux, d’une capacité de traitement
de près de 6,5 millions de containers/an, avec 25 millions de tonnes/an de marchandises, l’habilitant à devenir un véritable pôle de développement
économique, après son raccordement programmé aux réseaux ferroviaire et autoroutier, en plus d’une zone logistique de 2.000 hectares.
Durant le Conseil des ministres, le Président de la République avait donné instruction de lancer la mise en œuvre du projet dans le cadre d’un
"partenariat" ( basé sur la règle 51/49) entre des entreprises algériennes
(publiques et privées) et un partenaire étranger, reconnu et apte à financer et gérer le projet à l’avenir.
Selon les prévisions du secteur des Transports, le volume du trafic portuaire de marchandises dans la région Centre du pays devrait atteindre
les 35 millions de tonnes de marchandises/an et deux (2) millions de conteneurs de 20 pieds annuellement à l’horizon 2050, contre 10,5
millions de tonnes traités, actuellement par les ports d’Alger et de Ténès (soit un taux de 30 % seulement).
La BAD veut une accélération dans l’éolien et le solaire au
Maghreb (Algérie Eco)
Le dernier rapport de la Banque Africaine de Développement (BAD)
intitulé « Le secteur des énergies renouvelables et l’emploi des jeunes au Maghreb » mentionne que de nombreux projets éoliens et solaires sont
encore en préparation et leur mise en œuvre pourrait être accélérée. Le rapport indique auparavant que les conditions instaurées par le cadre
législatif et la réglementation ne sont pas toujours favorables au
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développement des énergies renouvelables, mais ce secteur enregistre
une accélération dans presque tous les pays du Maghreb. L’intérêt de plus en plus vif montré aux niveaux international, national et
local à investir dans les systèmes d’énergie éolienne et solaire peut être
davantage attisé par une libéralisation progressive du secteur des énergies renouvelables et des incitations financières accrues, ajoute -t-on
dans le document. Le rapport indique également que l’on devrait s’attendre à des taux
élevés de croissance, en particulier en ce qui concerne l’énergie éolienne dans le monde. Ce serait également, dans le moyen terme, le cas pour le
Maghreb. Les énergies renouvelables deviendront plus compétitives et seront moins tributaires des subventions, à la faveur des avancées
technologiques auxquelles on devrait assister au cours des prochaines années. Le nombre d’emplois verts augmentera, mais les attentes doivent
être réalistes. Selon le document, le développement de nouveaux profils d’emploi vert ou
l’« écologisation » des emplois classiques représente un moteur important et novateur pour les systèmes éducatifs, les stratégies d’emploi et le
contexte économique général.
Ainsi souligne le rapport, des avancées dans le développement des systèmes énergétiques interconnectés parmi les pays du Maghreb, leurs
autres voisins africains du Sud et leurs voisins européens dans le Nord peuvent également donner une impulsion à l’expansion des marchés
nationaux des énergies renouvelables.
Banque/bourse/Assurance
Mourad El Besseghi, expert financier à Algérie-Eco : « La
privatisation du secteur bancaire est sensible » (Algérie Eco)
Algérie-Eco : Le Gouvernement Algérien envisage d’autoriser les
principales banques publiques du pays de s’introduire en bourse afin de développer leurs activités de marchés et de diversifier leurs sources de
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financement pour compenser les l’impact de la chute des recettes
pétrolières. Qu’en pensez-vous ? Mourad El Besseghi : Ce n’est pas un nouveau sujet, mais un débat
relancé encore une fois par des informations relevées dans la presse sur la
base de déclarations de personnalités. En effet, depuis plus de deux décennies, la question de la privatisation des
banques publiques revient sans cesse, avec des reculs et des avancées dans les décisions des gouvernants qui se sont succédé. Tantôt, on affiche
une volonté politique afin de permettre l'émergence d'institutions financières gérées selon les normes et pratiques internationales, et par
moment on temporise sous la pression de l’opinion publique qui garde en mémoire l’amère expérience de la privatisation du secteur industriel avec
ses résultats fortement mitigés sur le plan économique et ses cruciales retombées sociales notamment sur l’emploi.
Il faut rappeler que la question de la privatisation du CPA, sous la houlette de la banque mondiale était à l’ordre du jour et revenait en permanence
dans les débats. Après une évaluation patrimoniale, le mode de privatisation était soit l’introduction de cette banque à la bourse, soit le
gré à gré avec une recherche de partenaire spécialisé à même d’impulser
une dynamique financière et d’ouvrir des perspectives à l’international. La BDL qui gère le secteur des petites et moyennes entreprises et de
particuliers et qui dispose d’un réseau important devait être assainie et voir ses fonds propres renforcés en vue d’une éventuelle privatisation.
On a également parlé de la privatisation de la BNA avec au préalable une rupture avec le secteur public défaillant et le transfert progressif de cette
clientèle à la BAD (Banque Algérienne de développement) dont les dettes sont garanties par l’Etat. Cette banque devait être le réceptacle de tous
les mauvais clients. Un traitement lourd dicté par la nécessité de viabiliser la banque pour attirer d’éventuelles participations extérieures.
Par contre, la CNEP, la BADR et la BEA spécialisées respectivement dans l’immobilier, l’agriculture et le commerce extérieur devaient rester dans le
giron de l’Etat, dans une première phase. C’est pour dire que l’idée de la privatisation du secteur bancaire a toujours
existée et que celle-ci est toujours d’actualité. Dans tous ses rapports, le
Fonds Monétaire International a recommandé la privatisation des banques, et présenté cette opération comme étant incontournable pour relever le
niveau de bancarisation de l’économie et soutenir la croissance. Il est vrai que la privatisation de ce secteur est sensible du fait de son
implication directe sur l’économie en sa qualité d’instrument privilégié de concrétisation de la politique de l’Etat et de réalisation du programme du
gouvernement. Comme il est une évidence que ce secteur ne s’accommode plus avec les règles de gestion du secteur public ou les
managers banquiers qui prennent des risques à longueur de journée, ont en permanence l’épée de Damoclès sur leur tète. Combien de cadres du
secteur bancaire ont été malmenés pour avoir pris des initiatives donc des risques, somme toute naturels, dans une activité ou l’exposition au risque
est l’essence même du métier.
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Il faut reconnaitre que les banques de nos pays voisins ont pris une
longueur d’avance avec leur ouverture de leur capital à l’international et leur mise à niveau. L’e-paiement lancé récemment en Algérie avec un
nombre de facturiers limité, présenté comme une performance
particulière, est chez nos voisins une ancienne histoire Inéluctablement, la privatisation des banques doit se faire pour améliorer le climat des
affaires, réduire les couts d’intermédiation et assurer plus de transparence dans leur comptabilité.
A un moment crucial, comme celui que nous vivons présentement, ou les recettes des hydrocarbures ont notablement chuté et ou les finances
publiques sont malmenées et continueront de l’être sur la trajectoire 2017-2019, la question de l’ouverture du capital des banques au secteur
privé national et international refait surface. Est-ce que cela veut dire la privatisation des banques publiques ?
Tout à fait, il s’agit de l’ouverture du capital de ses banques et une privatisation partielle et progressive. Cependant, si une mesure de ce
genre est introduite dans le projet de loi de finances 2017, elle sera certainement assortie d’une limitation ou de règles de prudence à
observer. En effet, la transformation juridique des banques publiques sera
surveillée par la Banque d’Algérie afin de maintenir le contrôle de ces institutions.
Le mode de privatisation retenu pour la plupart des analystes est l’ouverture du capital au secteur privé, mais connaissant les échecs subis
à la Bourse d’Alger (cas de la cimenterie de Ain Kebira dernièrement) ces derniers temps, il semble que cette voie est à écarter si ‘on veut faire
aboutir le projet. Cependant la privatisation des banques publiques ne doit pas être perçu
sous l’angle d’un produit ou gain à récupérer par la vente mais comme un moyen de moderniser et de mettre à niveau les pratiques, de rendre plus
viable leur capacité à collecter l’épargne et les impliquer davantage dans la croissance économique.
La modification de l’encadrement du capital des banques figure dans le projet de budget 2017. Le texte prévoit que les banques qui voudront
s’introduire à la bourse doivent obtenir un « feu vert » de la banque
centrale avant toute initiative susceptible de faire passer plus de 49 % de leur capital dans des mains étrangères. Quel commentaire faites-vous
dans ce sens ? Le document final sur l’avant projet de loi de finances 2017 n’étant pas
connu, il est difficile de donner un avis objectif, Je pense qu’il faut s’éloigner de toute démarche ambivalente. La question qui se pose est
claire « veut-on privatiser les banques ou non ? ». Si on répond oui, alors il faut résolument s’engager dans cette voie, dans la transparence la plus
totale. Je pense qu’une privatisation progressive et raisonnée du secteur bancaire
sous la conduite de la Banque d’Algérie serait profitable et plus que jamais une nécessité pour le développement économique.
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Moins de 9 millions d’utilisateurs de cartes bancaires (L’Econews)
Alors que le débat sur l’utilisation de l’internet dans les transactions commerciales s’exacerbe depuis l’annonce du lancement prochain de l’e-
payement par certains membres du gouvernement, dont la ministre de la poste et des technologies de l’information et de la communication, Mme
Imène Houda Feraoun, un état des lieux sur le développement des
moyens de paiement électronique vient d’être établi. Selon un document élaboré dans ce sens par l’ARPT, (autorité de
régulation des postes et télécommunications), la généralisation de l’utilisation de la carte de paiement (interbancaire ou postale) observe une
évolution relativement lente. Moins de 9 millions d’Algériens, en effet, sont détenteurs de carte de paiement électronique, dont un peu plus de 7
millions d’utilisateurs de la carte postale (CCP) et 1,4 million seulement de la CIB (carte interbancaire).
En termes de recourir à internet pour des motifs commerciaux, soit pour y faire des achats ou pour le règlement de factures diverses, il y a moins
d’un Algérien sur 10 qui utilise ce genre moderne de transactions, ceci au moment où le taux d’utilisation des terminaux de paiements installés ne
dépasse pas les 7% sur l’ensemble du territoire national. Ceci renseigne sur le désintérêt des utilisateurs quant aux nouveaux modes de paiement
électronique.
Dans l’ensemble, le volume du commerce électronique en Algérie est estimé à quelque 11 000 transactions par année, tous types de paiements
confondus excepté les retraits sur comptes bancaires ou CCP. Toutefois, ce peu d’enthousiasme que suscite le commerce électronique en
Algérie peut s’expliquer par le faible taux de pénétration de l’internet dans la société. Car, selon de récentes données de la Banque mondiale sur les
nouvelles technologies de l’information, en Algérie il y a moins d’un habitant sur deux qui a accès à internet, soit un taux d’utilisation global
de 46%. En revanche, la tendance est en voie de redressement depuis l’implication
des opérateurs de la téléphonie mobile dans le développement de la toile. Dès lors, 90% des utilisateurs internet en Algérie ont contracté des
abonnements à la formule 3G et depuis quelques temps c’est la 4G qui connaît un engouement notable.
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«L’e-paiement a été retardé par l’environnement» (L’Expression)
Nawel Benkritly, DG de la Société d'Automatisation des Transactions Interbancaires et de la Monétique (SATIM), a considéré que l’essentiel
n’est pas dans le retard de lancement de l’e-paiement car il n’est jamais trop tard pour bien faire. Selon Benkritly, c’est l’environnement qui n’était
pas adéquat pour la réussite du fonctionnement de l’e-paiement. L’Econews : Est-ce que vous ne pensez pas que l’Algérie a accusé
un retard en matière de lancement de l’e-paiement et du e-commerce ?
Nawel Benkritly : Je ne pense pas qu’on est dans l’heure du bilan, mais plutôt dans celle du lancement. Si nous parlons du retard, je dirai que tout
est relatif. En retard par rapport à quoi ? Car cette opération nécessite la
mise en place d’un environnement pour cet écosystème, car ça ne sert à rien de lancer quelque chose pour arriver à un résultat négatif. Donc
aujourd’hui nous sommes dans le bon lieu et le bon moment pour lancer l’opération d’e-paiement. Nous avons préparé l’environnement pour
pouvoir démarrer en toute sécurité avec l’approbation de tous les acteurs et l’ensemble des intervenants dans la chaine, y compris l’internaute.
Comme vous le savez aussi, n’y a pas longtemps internet était très aléatoire. Donc lance l’e-paiement sur internet pas très stabilisé ne vaut
pas le coup. Mais aujourd’hui c’est un pas de géant que nous venons de faire grâce à la mobilisation de tous les moyens nécessaire pour sécuriser
les opérations et assurer le gouvernement et les citoyens qu’en cas de fraude les opérations seront bloquées.
Mais jusqu'à présent l’opération est limitée à un réseau restreint ? Ce n’est pas un réseau restreint, cela concerne plusieurs banque de la
place et certains autres web marchants qui sont à ce jours certifiés et
peuvent entrer dans l’opération. Par contre, ce qui est restreint, c’est l’ouverture du e-commerce aux grands facturiers en l’absence d’une loi
sur le e-commerce. Maintenant, nous avons un processus qui est lancé et qui va intégrer au fur et à mesure plusieurs web marchands. Après nous
pouvons passer aux services, comme l’hôtellerie, la location de voiture, etc. La dernière étape touchera le e-commerce au sens large, notamment
après la promulgation de la loi.
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Quel est le rôle de la Satim dans l’opération d’e-paiement ?
Nous sommes un opérateur interbancaire comme pour le retrait ou le paiement. La Satim gère la plateforme de routage interbancaire qui
permet des transaction d’une banque à une autre sur le GAB , CPE ou bien
le e-paiement. Nous avons toute la plateforme pour le e-paiement qui permet d’identifier le porteur et le web marchand ce qui permet une
sécurité supplémentaire sur le net. Donc nous sommes un opérateur interbancaire pour toutes les banques de la place.
Est-ce que le niveau du débit actuel ne perturbe pas les opérations d’e-paiement ?
Vous savez actuellement avec la 3g, ou d’autres connexions, vous pouvez consulter vos factures et Air Algérie a lancé la vente des billets depuis un
bon moment. Et pour le paiement vous avez besoin du même débit que celui avec lequel vous consultez les factures. Il suffit juste de cliquer sur
le mode de paiement, alors qu’avant il fallait se déplacer à l’agencer pour terminer le paiement.
Revenant aux distributeurs que vous gérez, nous en sommes à combien actuellement sur le territoire national ?
Hors Algérie poste nous sommes à prés de 3000 distributeur dans tout le
territoire. Le nombre suit un programme de développement des banques. A chaque fois qu’il y a une agence qui s’ouvre y a un distributeur qui
s’ouvre avec elle. Il y a même des distributeurs qui sont déplacés, comme ceux des centres commerciaux ou bien des gare routières. Et il ya
un programme de développement des Gab.
E-paiement, papiers d'identité, Chifa, transports,... : L'Algérie se met à la carte (L’Expression)
Faire ses courses, payer ses factures, acheter ses médicaments, prendre les transports publics ou tout simplement présenter ses papiers d'identité,
est désormais plus facile. Il suffit d'avoir un rectangle en plastique que l'on range dans notre portefeuille.
La carte à puce est en train de gagner le quotidien des Algériens! Faire ses
courses, payer ses factures, acheter ses médicaments, prendre les
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transports publics ou tout simplement présenter ses papiers d'identité, est
désormais plus facile. Il suffit d'avoir un rectangle en plastique que l'on range dans notre portefeuille! Ce cliché montre la révolution qu'est en
train de connaître le pays ces dernières années, à savoir celle du
numérique. Le summum de cette révolution a été atteint en ce mois d'octobre 2016 avec le lancement officiel du E-paiment. Le rêve de
millions d'Algériens est devenue réalité. Ils peuvent désormais faire des achats en ligne ou payer leurs achats avec leur carte bancaire qui ne
servait qu'à retirer de l'argent au distributeur. Maintenant, plus besoin des grosses liasses dans les poches et la «chkara» pour faire ses achats, il
suffit d'avoir ce bout de plastique et le tour est joué. Il est même possible de payer ses factures ou faire ses courses sans se déplacer et ce 7 jours
sur 7, 24h sur 24, et toujours grâce à cette carte magique! On ne parlera bientôt plus de se vider les poches, mais de chauffer sa carte pour
exprimer une grosse dépense. Un changement de langage qui doit accompagner un changement de nos habitudes où les cartes à puces
seront nos plus fidèles amies. Car, il faut rappeler que le lancement de ce paiement électronique est arrivé au même moment que la grosse
opération de délivrance de la nouvelle carte d'identité biométrique, dont la
demande se fait sans se déplacer et directement sur Internet. Il suffit juste d'avoir un passeport biométrique. Les Algériens commencent donc à
enterrer leur bonne vieille «khadra», comme ils la nomment affectueusement en référence à sa couleur verte criarde pour la remplacer
par une plus moderne et esthétique. Fini la fiche cartonnée très ringarde que l'on a du mal à ranger dans la poche, on est à l'époque 2.0 avec une
carte en polycarbonate que vous aurez dans votre poche ou dans votre sac. Cette petite carte ultra-sécurisée est équipée de deux puces. Dans la
première, il est enregistré l'identité de la personne, ses empreintes... La deuxième regroupe tous les éléments d'information comme la nationalité,
le groupe sanguin, le numéro d'identification national. Grâce à elle, l'administré peut obtenir tout document administratif sans avoir, pour
cela, à présenter une série de pièces justificatives. Il suffit de la présenter pour retirer n'importe quel document d'état-civil. Une vraie révolution qui
contribuera à ancrer encore plus la carte dans nos moeurs. La carte
d'identité sera d'ailleurs bientôt suivie du permis de conduire biométrique qui sera de la même forme. Lui aussi contribuera à mettre l'Algérie à
la...carte! Une révolution qui devrait se faire rapidement du fait que les citoyens se sont déjà accommodés à ce type d'objet. D'abord, dans les
transports publics avec les cartes à puce pour les abonnements de tramway, bus Etusa et métro. Mais surtout avec la carte «Chifa». Une
carte qui prend soin de la santé des citoyens. L'équivalent de la carte «vitale» en France, une première en Afrique qui permet d'acheter ses
médicaments sans débourser de l'argent. Il suffit juste de présenter cette carte. C'était l'exploit qu'avait réussi, en 2008, l'actuel ministre de la
Justice, garde des Sceaux Tayeb Louh, lorsqu'il était ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale. Il avait ainsi intégré la culture de la
carte numérique chez les citoyens, mais surtout donné le coup de starter de la révolution numérique du service public et sa dématérialisation. Il a
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dans ce sens balisé le terrain aux changements que l'on est en train de
vivre maintenant. Il faut dire qu'en à peine trois ans, la modernisation de l'administration a fait un bond de 30 ans. Le gouvernement a réussi à
réduire, en l'espace d'une année, les documents de l'état civil de 36 à
même pas une dizaine. Il faut aussi rappeler le «bonheur» qu'a apporté aux Algériens l'informatisation des services de l'état civil, et la création du
fichier national des actes de naissance. Alléluia! Avec cette procédure que l'on peut aisément qualifier de miraculeuse, les citoyens n'ont plus besoin
de se déplacer sur leurs lieux de naissance pour récupérer leurs actes de naissance numéro12. Depuis n'importe quel service d'état civil, de
n'importe quelle APC du pays, ils peuvent retirer leur acte de naissance qui leur est imprimé en quelques minutes. Fini donc les longs
déplacements au «bled», très très lointain pour certains citoyens afin de récupérer ces fameux sésames. Cerise sur le gâteau, ces actes de
naissance sont valables pour dix ans. L'obtention du certificat de nationalité est aussi devenue très facile, grâce à la modernisation du
secteur de la justice que mène Tayeb Louh en parallèle à celui de l'administration. Tout comme le casier judiciaire qui ne prend que cinq
minutes pour être délivré à la faveur de la mise en place de la Banque
nationale centrale des données du casier judiciaire. Ces deux documents peuvent même être retirés sur Internet. Véritable calvaire il n'y a pas si
longtemps que cela, la délivrance de documents d'état civil est presque devenue une partie de plaisir...
Coopération
Une délégation économique autrichienne à Alger : La quête d’opportunités de partenariats (Horizons)
Une mission économique autrichienne composée d’une dizaine
d’entreprises séjournera à Alger à partir d’aujourd’hui. Les hommes d’affaires autrichiens rencontreront leurs homologues algériens lors d’un
séminaire qui s’ouvre aujourd’hui à l’hôtel Sheraton Club-des-Pins. L’Autriche et ses partenaires nationaux convoquent chaque année ce type
de rencontre consacré au renforcement des opportunités de partenariat. Et rehausser les échanges commerciaux bilatéraux, estimés en 2015 à
près de 600 millions d’euros répartis entre les exportations et les importations.
En tant que partenaire commercial, l’Autriche ambitionne de préserver sa
position sur le marché algérien et compte la soutenir, à travers la mise en œuvre de plusieurs projets de partenariats dans divers domaines
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d’activités. Pour cette édition de 2016, la mission économique comporte
des entreprises à la recherche de distributeurs, de représentants et d’acheteurs potentiels. Elles représentent divers domaines d’activités tels
les machines de production alimentaire (lait et viande), les instruments
pour la pétrochimie, du matériel pour les cimenteries, des véhicules de loisir, les télécommunications, le e-commerce et les banques. Des
rencontres be to be sont prévues à cette occasion qui seront marquées également par la tenue, en parallèle, du séminaire sur les systèmes de
constructions industrialisées. Une rencontre durant laquelle l’expérience de la société autrichienne VST Building technologie AG sera mise en relief.
Disposant d’une large expérience dans ce domaine, cette dernière présentera le processus de fabrication industrialisé des usines VST
brevetées mondialement. A la recherche d’un partenaire, Building AG vise à transférer son savoir-
faire et contribuer à la réalisation de projets de construction. Parmi les entreprises qui participent à ce rendez-vous, AME compte offrir ses
produits dans le domaine des machines pour la production de blocs de ciment, des pavés, des parpaings et des pierres de bordure. Son objectif
étant d’accéder aux marchés des pays de l’Afrique du Nord en vue de
placer leur production. Arctic Cat s’inscrit, elle aussi, dans cette optique. Spécialisée dans la fabrication de quads tout-terrain (ATV - all terrain
vehicles) et de véhicules mobiles de neige, cette société vise à promouvoir ses produits et conclure des partenariats concrets. L’entreprise Bertsch
Foodtec compte, quant à elle, investir dans l’industrie laitière offrant des solutions pour l’installation des unités de production et de fabrication de
fromages et la transformation industrielle du lait. Une occasion pour elle de présenter ses prestations qui regroupent à la fois la planification des
installations et des procédures, le développement de solutions de chaîne ainsi que la construction complète. Outre ces secteurs, les Autrichiens
feront connaître leur savoir-faire dans les technologies de l’information et de la communication, des mesures automatiques pour l’assurance de la
qualité des produits pétroliers, de protection pour pneus notamment pour les poids lourds et engins de mines... A rappeler que l’Autriche s’est
lancée dans la réalisation de plusieurs projets en Algérie, entre autres,
dans le domaine agricole (élevage) prévus dans la wilaya de Khenchela sans oublier l’intérêt affiché par les Autrichiens pour le secteur de
l’automobile et de la construction.
Algérie-France : un plan d’action adopté à Paris pour la mise en
œuvre de l’arrangement administratif (APS)
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L’Algérie et la France ont adopté un plan d’action visant à la mise en oeuvre de l'arrangement administratif, signé à Alger le 10 avril dernier
lors de la 3e session du Comité intergouvernemental de haut niveau
(CIHN), a-t-on appris samedi de l’ambassade d’Algérie en France. La signature du document par le directeur général de l’Administration et
de la Fonction publique, Belkacem Bouchemal, et le directeur général de la Fonction publique et de la Réforme administrative, Thierry Le Goff, a eu
lieu en marge de la 7e conférence de GIFT-MENA, tenue à Paris du 12 au 14 octobre.
Le réseau GIFT-MENA (Governance Institutes Forum for Training in the Middle East and North Africa), basé à Beyrouth, rassemble depuis 2006
des instituts et écoles de formation de fonctionnaires de la région Méditerranée/Moyen-Orient ainsi que les opérateurs engagés dans la
modernisation de l'Etat, en particulier les écoles et réseaux européens et les organisations régionales et internationales.
Le plan d’action de deux ans (2017-2018) vise la modernisation et la professionnalisation de la gestion des ressources humaines (GRH), en
matière de recrutement, de gestion, formation et système d’information.
Dans une première étape, un comité de pilotage recueillera tous les besoins de l’administration algérienne et présentera une méthodologie et
les outils nécessaires pour la mise en oeuvre. Dans ce cadre, une visite d’études est prévue pour échanger les "bonnes
pratiques" en matière de modernisation de la GRH et des outils, de professionnalisation de la fonction RH ainsi que la formation des acteurs.
Une formation des cadres de l’administration publique algérienne sur le modernisation de la GRH a été programmée dans le plan d’action qui
prévoit une mission visant à réaliser un diagnostic autour de la mise en oeuvre d’une gestion prévisionnelle des ressources humaines au sein de la
fonction publique. Le document signé à Paris a inscrit dans son calendrier l’échange de
"bonnes pratiques" en matière d’ingénierie de formation, notamment celles liées au choix des formateurs, à la formation des formateurs et à la
définition du contenu des formations. Le plan d’action a prévu également l’échange d’expérience en matière de
technologie d’information et de la communication (TIC) dans
l’administration publique dans le but de simplifier davantage les procédures administratives.
La partie française procédera à cet effet à la présentation de son expérience en TIC et à la mise en œuvre de simplification des procédures
administratives à travers des exemples cibles.
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Algérie-Mauritanie: appel à la promotion de la coopération bilatérale dans le domaine scientifique et de la pêche (APS)
L'Algérie et la Mauritanie ont exprimé, samedi à Nouakchott, leur volonté
de développer la coopération dans le domaine de la pêche, à travers le renforcement de la recherche scientifique et l'échange d'expertise.
Les deux pays ont exprimé leur volonté d'actualiser et de relancer les
accords de jumelage entre les instituts de la recherche scientifique des deux pays dans le domaine de la pêche, et d'élaborer des programmes et
projets communs, lors de la réunion de la commission technique du secteur de la pêche à Nouakchott, préparatoire à la 18e session de la
grande commission mixte algéro-mauritanienne, prévue avant la fin 2016. Les deux parties ont convenu, selon le procès de la réunion co-présidée
par le directeur de la pêche maritime et océanique au ministère de l'Agriculture, Omar Keddour et du directeur de la programmation et de la
coopération au ministère mauritanien de la pêche, de l'échange d'expertise et d'informations biologiques et économiques, outre le
renforcement des moyens matériels et humains des instituts de recherche.
La commission a proposé l'intensification des efforts des deux pays pour relancer le réseau des instituts de recherche maghrébins dans le domaine
de l'océanographie, la coopération dans le domaine de l'aquaculture, outre l'échange d'expertise pour assurer le développement durable de leurs
richesses et leur rôle dans le renforcement de la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté en milieu rural.
Concernant la commercialisation des produits de la pêche des deux pays sur leurs marchés respectifs, la commission a appelé à prendre les
mesures nécessaires pour réduire les tarifs douaniers et faciliter les transactions bancaires.
Les deux parties ont appelé à la relance du mémorandum d'entente signé en mars 2013 portant l'exploitation des cinq autorisations de pêche,
accordées à l'Algérie, notamment la mouture finale du protocole d'accord y afférent.
La commission a également proposé la conclusion d'un accord sur les
domaines de la formation et l'encadrement, insistant sur l'importance de la concertation entre les deux pays pour unifier leurs positions au sein des
organisations régionales et internationales au mieux des intérêts des deux pays.
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Veille
La Problématique des Importations (Algérie Eco)
L’analyse détaillée de la balance des paiements d’un pays révèle souvent ses forces et ses faiblesses structurelles. Les grandes orientations du
diagnostic de la balance des paiements sont régulièrement analysées et
révèlent toujours les mêmes litanies commentées à profusion par nos analystes. Les constats se ressemblent mais les recommandations se font
rares et lorsqu’elles existent sont parfois contradictoires. Nous avons besoin plus que jamais de régler le problème de la balance des paiements
dans les trois à cinq prochaines années sous peine de voir les problèmes économiques s‘exacerber. Quelles sont les alternatives disponibles ?
Quelles sont les conditions de succès des politiques économiques qui pourraient venir à bout du déficit de la balance des paiements en un laps
de temps si court ? Telles sont les questions de fond que chaque analyste économique ne
manquera pas de poser. Lorsqu’on est en face d’un problème d’une telle ampleur la tentation est
grande de livrer la première idée qui surgit : on serait alors de plein pied dans la méthode intuitive. Cette dernière produit rarement des décisions
salutaires. C’est pour cela que les meilleurs centres de décisions macro ou
microéconomiques soumettent souvent les idées émises aux tests des contres idées ou des simulations. Pour produire les bonnes alternatives
nous devons faire référence aux schémas théoriques validés ou aux expériences réussis. On éliminerait beaucoup d’impasses, chemin faisant.
Par exemple, l’alternative qui consiste à convaincre les citoyens de consommer national réussi rarement et dans des contextes particuliers
avec des conditions très spécifiques : qui peuvent aller jusqu’à la qualité et le contenu de programmes scolaires. Alors, que peut-on faire pour
alléger notre problème de balance des paiements qui va constituer le goulot d’étranglement numéro un ; si on n’agit pas rapidement avec force.
Quelques Eléments du problème On aurait vu rarement une balance des paiements prendre un envol
aussi rapide. En l’an 2000 les importations du pays avoisinaient les 10 milliards de dollars et le pays n’était pas mal approvisionné. En 2014 nous
avons dépassé les 65 milliards de dollars, une croissance de 15% en
moyenne des importations avait accompagné une amélioration de la
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production nationale de 5% en moyenne. Lorsque la croissance des
importations dépasse largement celle du PIB (richesse nationale) une grosse anormalité secoue l’économie. C’est l’équivalent d’une singularité
en physique. On en connait les causes profondes. L’acte d’importer était
moins risqué et plus rémunérateur de celui de produire. Alors la plupart des investisseurs s’y engouffrent. L’idée répandue à l’époque était que ce
sont les équipements qui sont la cause essentielle des importations ; elles concerneraient surtout les fameux plans de relance par les infrastructures.
Elles auraient induit des dépenses faramineuses en termes d’importations d’équipements et de matières premières. Mais lorsque les budgets
d’équipements commencèrent à diminuer brutalement la facture des importations continuait de grimper ; signe que le problème serait surtout
lié à autre chose. Nous laissons de coté la problématique de la relance par les
infrastructures avec ses aspects positifs et négatifs. L’objectif fixé par le gouvernement de disposer en 2019 de plus de 100 milliards de dollars de
réserve est-il tenable ? La variable prix pétrolier n’est que très partiellement entre nos mains. L’accord d’Alger sur une réduction de
750 000 barils jours est bon à prendre. Il a surtout un impact
psychique : l’OPEP commence à agir et les pays non membre commencent à prendre conscience de la nécessité de coopérer. Mais à moyen terme
avec le retour de la Libye (3 Millions de barils jours), l’Irak, l’Iran, la Syrie et le reste, la quantité retirée va s’avérer symbolique. Mais c’est un
précieux pour l’image du pays et son activisme international. On peut tenir cette promesse dés lors que les prix seront orientés vers une
moyenne de 65 à 70$. Le deuxième paramètre consiste à agir sur autre chose. Les exportations hors hydrocarbures vont changer très peu pour
des raisons de compétitivité. On peut les améliorer légèrement sans plus. Pour les fouetter plus conséquemment, il faut des politiques structurelles
fortes qui prennent du temps pour se dessiner et se matérialiser sur terrain. Autant ne pas y compter sur le court et même le moyen terme. Il
reste le dernier paramètre à considérer. Comment limiter les importations ?
Des Options à Considérer
L’option de contrôle administratif du contenu des importations semble être la plus considérée. Il semble que ce soit l’alternative retenue. Elle aurait
certains mérites. On peut identifier tout de suite les produits à limiter et ceux à bannir en fonction des besoins nationaux. Très facile à gérer sur
papier elle s’avère toujours un casse tête administratif, vu que les puissants lobbys constitués par la manne des importations vont peser de
tout leur poids pour infléchir les décisions en leur faveur. Le résultat sera toujours en fonction du rapport de force entre la puissance administrative
et celle des importateurs. Même si l’administration prendrait le pas, l’option administrative n’est pas une solution définitive. Elle est décriée
par nos partenaires internationaux, surtout ceux de l’union européenne envers lesquels nous avons eu des engagements. Mais on peut se
prévaloir dune situation exceptionnelle et la pratiquer encore quelques années. Le cas de force majeur est un passe partout et on peut l’utiliser
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même si c’est difficile de le prolonger. Cette option a quelques mérites
mais aussi beaucoup de limites. Elle n’est en aucun cas définitive. Il faut alors en parallèle fouetter l’investissement et la productivité dans tous les
secteurs. Or, on sait fouetter l’investissement public mais très peu
l’investissement privé et la productivité sans lesquels les résultats seraient au mieux peu satisfaisants.
Il y a une solution qui est de plus en plus préconisée de par le monde pour aider les pays qui ont sombré dans la rente ; au point ou leur
compétitivité internationale demeure faible. Le Nigéria est entrain de contempler la possibilité de demander aux instances internationales de
l’autoriser à pratiquer deux taux de change durant une période transitoire. Il nous faut nous aussi discuter avec les FMI avant de l’appliquer. On
pourrait alors avoir un taux de change libre pour les produits non subventionnés (voitures, produits de luxe etc.). Des bureaux de change
publics et privés vendraient des devises étrangères au prix du marché. Cependant, pour les produits de première nécessité, les outils et les inputs
de production on aurait un taux de change formel qui serait proche de celui en vigueur actuellement. L’état ne subventionnerait plus les produits
non nécessaires à travers le taux de change comme il le fait actuellement.
On s’orienterait vers une économie beaucoup plus proche des prix internationaux. On encourage alors la production nationale et l’exportation
par d’autres mécanismes également. Cette solution à l’inconvénient de négocier très serré avec les partenaires internationaux qui sont en général
hostile à ces pratiques. La dernière alternative consiste à aller progressivement vers un taux de
change normal (proche de celui du marché libre) et subventionner dans le budget d’état les produits de première nécessité et l’outil de production.
Ce serait encore mieux d’aller vers des subventions directement ciblées et éviter de le faire par le taux de change. L’importation va reculer d’elle-
même sous la contrainte des prix et une utilisation efficiente des ressources prendra effet petit à petit. On peut par la suite aller à la
convertibilité, après une période transitoire. L’option administrative est utile comme un démarrage du processus. Elle ne peut être une solution
définitive. L’option de gérer le déficit de la balance des paiements par le
taux de change est une bien meilleure alternative. Elle demande beaucoup de préparation. Mais elle délivre de bien meilleurs résultats. Mais quelque
soit la solution adoptée, on ne peut faire l’économie d’une modernisation managériale de nos administrations et nos entreprises. Mais ceci est
beaucoup plus compliqué à réaliser.
L’Afrique concentre 42% des achats de terres agricoles réalisés à l’échelle mondiale depuis l’an 2000, selon Land Matrix (Algérie
Eco)
L’Afrique reste la région la plus touchée par le phénomène des acquisitions de terres agricoles à grande échelle, selon le projet Land Matrix lancé par
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cinq organisations internationales, dont le Centre de coopération
internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) et le German Institute for Global and Area Studies (GIGA), pour recenser
les transactions foncières du niveau mondial.
Depuis l’an 2000, les pays africains ont enregistré 422 transactions foncières, soit 42% du total des transactions recensées à l’échelle
mondiale, a précisé Land Matrix dans un rapport rendu public le 11 octobre. Ces transactions portent sur une superficie totale de 10 millions
d’hectares, ce qui représente 37% de la superficie totale des terres agricoles cédées aux investisseurs étrangers à l’échelle planétaire durant
la période sous revue. Le rapport, intitulé « Land Matrix Analytical Report II: International Land
Deals for Agriculture », fait également ressortir que l’Afrique concentre le plus grands nombre de transactions qui font toujours l’objet de
négociations qui n’ont pas encore été finalisées (intended deals), avec 147 transactions portant sur une superficie de 13,2 millions d’hectares.
La majeure partie des achats de terres agricoles sur le continent concerne deux sous-régions: l’Afrique de l’Est et l’Afrique de l’Ouest.
Le projet Land Matrix se base sur toutes les mentions de transactions
foncières, généralement relevées dans les médias ou sur Internet, et entreprend de les vérifier, notamment en faisant appel à des partenaires
locaux. Avec 305 transactions foncières portant sur une superficie de 4,9 millions
d’hectares, l’Asie arrive derrière l’Afrique en termes de nombre de deals recensés. En Europe de l’Est, 96 transactions portant sur plus de 5
millions d’hectares ont été recensées. 146 transactions portant sur 4,5 millions d’hectares ont été répertoriées en Amérique Latine et 35 deals qui
concernent une superficie totale de 2,2 millions d’hectares ont été recensés en Océanie.
A l’échelle planétaire, Land Matrix a dénombré quelques 1004 transactions foncières qui couvrent une superficie globale de 26,7 millions d’hectares
depuis l’an 2000, soit l’équivalent de la superficie du Royaume-Uni et la Slovénie réunis !
Les principaux investisseurs qui achètent ces terres arables sont
originaires de la Malaisie, des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, du Singapour et
de l'Arabie Saoudite. Les investisseurs originaires des pays d'Europe occidentale sont impliqués dans 315 transactions foncières couvrant une
superficie totale de 7,3 millions d'hectares.