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S336 88 e réunion annuelle de la Société franc ¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique Résultats.— Le taux de révision de la série était de 76 %. Au recul moyen de 22 mois (12—42), 85 % des patients étaient satis- faits ou très satisfaits et 15 % patients étaient déc ¸us. Le score de l’AOFAS moyen au dernier recul était de 72 (14—95). Vingt pour cent patients présentaient une récidive de métatarsalgies. Ces patients présentaient une courbe de maestro dysharmonieuse avec une hypo- correction sur la longueur des métatarsiens. Ces récidives avaient en préopératoire un hallux valgus associé à des luxations des articu- lations métatarso-phalangiennes avec griffes d’orteils dans 7 cas sur 8. Trois patients présentaient une raideur articulaire sévère (moins de 30 de mobilité sur les 3 articulations métatarso-phalangiennes). On ne retrouvait aucune pseudarthrose. Nous avons également noté une ostéonécrose de la tête du deuxième métatarsien, une synos- tose du deuxième et troisième métatarsiens et 6 cals vicieux au niveau des têtes métatarsiennes mais ces complications étaient toutes asymptomatiques. Discussion et Conclusion.— L’indice subjectif de satisfaction ainsi que le score AOFAS moyen de notre série sont comparables aux différentes études récentes sur les DMMO. Néanmoins, nous avons constaté un taux de récidive important dans le cas des avants-pieds complexes. Nous pensons que les DMMO doivent être réservées à des métatarsalgies globales sans luxations des articulations métatarso- phalangiennes et griffes d’orteils. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.168 Séance du jeudi 14 novembre 8 h 00—10 h 00, salle 352 Hanche — Modérateurs : Philippe Calas (Aix-en-Provence), Emmanuel de Thomasson (Paris) 250 Évaluation tridimensionnelle du positionnement de la tige fémorale après arthroplastie totale de hanche avec le système EOS : validation et confrontation au scanner Benjamin Guenoun , Firass El Hajj , David Biau , Philippe Anract , Jean-Pierre Courpied Service de chirurgie orthopédique, centre hospitalier Broca-Cochin-Port Royal, 75679 Paris, France Auteur correspondant. Dans les cas d’échecs d’arthroplasties totales de hanche pour luxa- tion, le positionnement des implants est souvent mis en cause. La tomodensitométrie est la méthode de référence pour la mesure de la version des implants et a également montré son intérêt pour la mesure de l’offset fémoral. Le but de cette étude était de vali- der une nouvelle méthode de mesure du positionnement de la tige fémorale basée sur des modélisations 3D issues du système EOS. Vingt-huit tiges fémorales (13 type Charnley-Kerboull, 13 tiges droites d’autres dessins, 2 tiges anatomiques) ont été implantés manuellement dans des fémurs synthétiques par un chirurgien. Deux opérateurs indépendants ont mesuré pour chaque fémur l’antéversion de la tige et l’offset fémoral d’une part sur une acquisition tomodensitométrique et d’autre part sur une acquisition EOS par le biais d’une modélisation 3D. Parallèlement, 30 patients ayant bénéficié d’une arthroplastie totale de hanche de première intention ont été inclus à l’étude. Sur la base d’acquisitions EOS des membres inférieurs en totalité, les 2 mêmes opérateurs ont mesuré en 3D l’antéversion et l’offset fémorales. Sur les fémurs synthétiques, l’offset moyen était de 52,1 mm (SD = 7,6 mm) en tomodensitométrie et de 52,8 mm (SD = 7,8 mm) en EOS (p < 0,05). L’antéversion moyenne était de 3,8 (SD = 12,6 mm) en scanner et de 4,1 (SD = 13,1 mm) en EOS (p = 0,3). Sur les patients, l’antéversion moyenne était de 7,5 (SD = 11,2 mm) et l’offset moyen était de 43,4 mm (SD = 5,5 mm). Les coefficients de corrélation (Pearson) entre mesures EOS et mesures tomodensitométriques étaient de 0,99 (p < 0,01) pour l’antéversion et de 0,97 (p < 0,01) pour l’offset. Les coefficients de corrélation intraclasses relatifs à la reproduc- tibilité inter-opérateurs étaient tous entre 0,8 et 1 aussi bien en EOS qu’en tomodensitométrie pour les 2 paramètres mesurés. Cette étude démontre une très forte corrélation entre les mesures tomo- densitométriques et celles issues de la modélisation 3D EOS pour l’évaluation de l’antéversion de la tige et de l’offset fémoral. Il existait pour l’offset une différence statistiquement significative entre les 2 méthodes. Ce biais de 0,7 mm ne nous paraît cepen- dant pas avoir de pertinence clinique. Les 2 techniques de mesure ont démontré des reproductibilités très satisfaisantes (concordance « bonne » à « excellente ») et comparables. Les mesures EOS res- taient reproductibles sur les acquisitions réelles sur patients. Le système EOS et le scanner ont des résultats équivalents pour la mesure de l’antéversion de la tige et de l’offset fémoral après arthroplastie totale de hanche. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.169 251 Dimensionnement 3D préopératoire des implants fémoraux et cotyloidiens avec le système d’imagerie biplan EOS Didier Mainard , Jean-Manuel Poircuitte , Arnauld Nespola , Jean-Baptiste Gross , Olivier Barbier , Laurent Galois Service d’orthopédie-traumatologie, avenue de Lattre-de-Tassigny, 54000Nancy, France Auteur correspondant. Introduction.— Lors d’une planification de prothèse totale de hanche (PTH), le dimensionnement des implants se fait classique- ment en 2D, de manière soit analogique à l’aide de films et de calques, soit numérique. Les méthodes 3D actuelles nécessitent la réalisation d’un scanner. Le but de ce travail était d’introduire et valider une nouvelle méthode tridimensionnelle de dimensionne- ment des implants basée sur l’utilisation du système EOS. Patients et méthodes.— Vingt-six patients (18 femmes, 8 hommes, âge moyen 64,4 ans) ayant bénéficié d’une PTH de première inten- tion ont été inclus. Tous ont bénéficié par le même opérateur d’une voie mini-invasive de Hardinge, d’une tige réhabitable Excia ® (11 tailles disponibles), d’une cupule réhabitable Plasmacup ® (12 tailles). Pour chaque patient, le dimensionnement 2D des implants était effectué à l’aide de calques à l’échelle 1,15. Un dimensionnement 3D était également réalisé à l’aide d’un logiciel dédié sur la base d’acquisitions biplan EOS des membres infé- rieurs et de modélisations 3D associées. Les implants, virtuellement insérés sur les reconstructions 3D des membres inférieurs, étaient ensuite projetés sur les radiographies EOS (face et profil), permet- tant un contrôle du remplissage fémoral et de l’acétabulum. Les dimensionnements 2D et 3D des implants étaient confrontés aux tailles réellement utilisées. Résultats.— En 2D, le dimensionnement de la tige était à ±1 taille par rapport à la taille posée dans 77 % des cas et à ±2 tailles dans 100 % des cas. Le dimensionnement 2D de la cupule était à ±1 taille dans 84 % des cas et à ±2 tailles dans 92 % des cas. En 3D, le dimen- sionnement de la tige était à ±1 taille par rapport à la taille posée dans 81 % des cas et à ±2 tailles dans 96 % des cas. Le dimension- nement 3D de la cupule était à ±1 taille dans 88 % des cas et à ±2 tailles dans 100 % des cas. Discussion.— Cette méthode tridimensionnelle permet un dimen- sionnement efficace des composants fémoraux et cotyloïdiens en évitant les dispositifs de calibration 2D habituels (billes radio-

Dimensionnement 3D préopératoire des implants fémoraux et cotyloidiens avec le système d’imagerie biplan EOS

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S336 88e réunion annuelle de la Société francaise de chirurgie orthopédique et traumatologique

Résultats.— Le taux de révision de la série était de 76 %. Aurecul moyen de 22 mois (12—42), 85 % des patients étaient satis-faits ou très satisfaits et 15 % patients étaient décus. Le score del’AOFAS moyen au dernier recul était de 72 (14—95). Vingt pour centpatients présentaient une récidive de métatarsalgies. Ces patientsprésentaient une courbe de maestro dysharmonieuse avec une hypo-correction sur la longueur des métatarsiens. Ces récidives avaienten préopératoire un hallux valgus associé à des luxations des articu-lations métatarso-phalangiennes avec griffes d’orteils dans 7 cas sur8. Trois patients présentaient une raideur articulaire sévère (moinsde 30◦ de mobilité sur les 3 articulations métatarso-phalangiennes).On ne retrouvait aucune pseudarthrose. Nous avons également notéune ostéonécrose de la tête du deuxième métatarsien, une synos-tose du deuxième et troisième métatarsiens et 6 cals vicieux auniveau des têtes métatarsiennes mais ces complications étaienttoutes asymptomatiques.Discussion et Conclusion.— L’indice subjectif de satisfaction ainsique le score AOFAS moyen de notre série sont comparables auxdifférentes études récentes sur les DMMO. Néanmoins, nous avonsconstaté un taux de récidive important dans le cas des avants-piedscomplexes. Nous pensons que les DMMO doivent être réservées à desmétatarsalgies globales sans luxations des articulations métatarso-phalangiennes et griffes d’orteils.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.168

Séance du jeudi 14 novembre 8 h 00—10 h 00, salle352Hanche — Modérateurs : Philippe Calas(Aix-en-Provence), Emmanuel de Thomasson (Paris)

250Évaluation tridimensionnelle dupositionnement de la tige fémoraleaprès arthroplastie totale de hancheavec le système EOS : validation etconfrontation au scannerBenjamin Guenoun ∗, Firass El Hajj , David Biau ,Philippe Anract , Jean-Pierre CourpiedService de chirurgie orthopédique, centre hospitalierBroca-Cochin-Port Royal, 75679 Paris, France∗Auteur correspondant.

Dans les cas d’échecs d’arthroplasties totales de hanche pour luxa-tion, le positionnement des implants est souvent mis en cause. Latomodensitométrie est la méthode de référence pour la mesure dela version des implants et a également montré son intérêt pour lamesure de l’offset fémoral. Le but de cette étude était de vali-der une nouvelle méthode de mesure du positionnement de latige fémorale basée sur des modélisations 3D issues du systèmeEOS. Vingt-huit tiges fémorales (13 type Charnley-Kerboull, 13 tigesdroites d’autres dessins, 2 tiges anatomiques) ont été implantésmanuellement dans des fémurs synthétiques par un chirurgien.Deux opérateurs indépendants ont mesuré pour chaque fémurl’antéversion de la tige et l’offset fémoral d’une part sur uneacquisition tomodensitométrique et d’autre part sur une acquisitionEOS par le biais d’une modélisation 3D. Parallèlement, 30 patientsayant bénéficié d’une arthroplastie totale de hanche de premièreintention ont été inclus à l’étude. Sur la base d’acquisitions EOSdes membres inférieurs en totalité, les 2 mêmes opérateurs ontmesuré en 3D l’antéversion et l’offset fémorales. Sur les fémurssynthétiques, l’offset moyen était de 52,1 mm (SD = 7,6 mm) entomodensitométrie et de 52,8 mm (SD = 7,8 mm) en EOS (p < 0,05).L’antéversion moyenne était de 3,8◦ (SD = 12,6 mm) en scanner et de

4,1◦ (SD = 13,1 mm) en EOS (p = 0,3). Sur les patients, l’antéversionmoyenne était de 7,5◦ (SD = 11,2 mm) et l’offset moyen était de43,4 mm (SD = 5,5 mm). Les coefficients de corrélation (Pearson)entre mesures EOS et mesures tomodensitométriques étaient de0,99 (p < 0,01) pour l’antéversion et de 0,97 (p < 0,01) pour l’offset.Les coefficients de corrélation intraclasses relatifs à la reproduc-tibilité inter-opérateurs étaient tous entre 0,8 et 1 aussi bien enEOS qu’en tomodensitométrie pour les 2 paramètres mesurés. Cetteétude démontre une très forte corrélation entre les mesures tomo-densitométriques et celles issues de la modélisation 3D EOS pourl’évaluation de l’antéversion de la tige et de l’offset fémoral. Ilexistait pour l’offset une différence statistiquement significativeentre les 2 méthodes. Ce biais de 0,7 mm ne nous paraît cepen-dant pas avoir de pertinence clinique. Les 2 techniques de mesureont démontré des reproductibilités très satisfaisantes (concordance« bonne » à « excellente ») et comparables. Les mesures EOS res-taient reproductibles sur les acquisitions réelles sur patients. Lesystème EOS et le scanner ont des résultats équivalents pour lamesure de l’antéversion de la tige et de l’offset fémoral aprèsarthroplastie totale de hanche.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.169

251Dimensionnement 3D préopératoiredes implants fémoraux et cotyloidiensavec le système d’imagerie biplan EOSDidier Mainard ∗, Jean-Manuel Poircuitte ,Arnauld Nespola , Jean-Baptiste Gross ,Olivier Barbier , Laurent GaloisService d’orthopédie-traumatologie, avenue deLattre-de-Tassigny, 54000 Nancy, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— Lors d’une planification de prothèse totale dehanche (PTH), le dimensionnement des implants se fait classique-ment en 2D, de manière soit analogique à l’aide de films et decalques, soit numérique. Les méthodes 3D actuelles nécessitent laréalisation d’un scanner. Le but de ce travail était d’introduire etvalider une nouvelle méthode tridimensionnelle de dimensionne-ment des implants basée sur l’utilisation du système EOS.Patients et méthodes.— Vingt-six patients (18 femmes, 8 hommes,âge moyen 64,4 ans) ayant bénéficié d’une PTH de première inten-tion ont été inclus. Tous ont bénéficié par le même opérateurd’une voie mini-invasive de Hardinge, d’une tige réhabitable Excia®

(11 tailles disponibles), d’une cupule réhabitable Plasmacup®

(12 tailles). Pour chaque patient, le dimensionnement 2D desimplants était effectué à l’aide de calques à l’échelle 1,15. Undimensionnement 3D était également réalisé à l’aide d’un logicieldédié sur la base d’acquisitions biplan EOS des membres infé-rieurs et de modélisations 3D associées. Les implants, virtuellementinsérés sur les reconstructions 3D des membres inférieurs, étaientensuite projetés sur les radiographies EOS (face et profil), permet-tant un contrôle du remplissage fémoral et de l’acétabulum. Lesdimensionnements 2D et 3D des implants étaient confrontés auxtailles réellement utilisées.Résultats.— En 2D, le dimensionnement de la tige était à ±1 taillepar rapport à la taille posée dans 77 % des cas et à ±2 tailles dans100 % des cas. Le dimensionnement 2D de la cupule était à ±1 tailledans 84 % des cas et à ±2 tailles dans 92 % des cas. En 3D, le dimen-sionnement de la tige était à ±1 taille par rapport à la taille poséedans 81 % des cas et à ±2 tailles dans 96 % des cas. Le dimension-nement 3D de la cupule était à ±1 taille dans 88 % des cas et à±2 tailles dans 100 % des cas.Discussion.— Cette méthode tridimensionnelle permet un dimen-sionnement efficace des composants fémoraux et cotyloïdiens enévitant les dispositifs de calibration 2D habituels (billes radio-

Résumés des communications particulières S337

opaques, règles) ou un scanner supplémentaire. Elle permetégalement de prédire longueurs et offsets postopératoires avec uneprécision qui sera évaluée au cours d’investigations prospectivescomplémentaires. Il s’agit d’une conception radicalement nouvellede la planification qui nécessite, en tant que telle, une périoded’apprentissage.Conclusion.— Cette nouvelle méthode 3D basée sur des acquisitionsbiplan EOS permet l’évaluation du dimensionnement des implantsavant PTH tout en en apportant des informations complémentairessur la longueur et l’offset postopératoires.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.170

252Variations des paramètres pelviensavant et après prothèse totale dehanche : une étude prospective parimagerie EOSTM

Olivier Barbier ∗, Jean-Emmanuel Poircuitte ,Laurent Galois , Waffa Skalli , Gilbert Versier ,Didier MainardService de chirurgie orthopédique, HIA Bégin, 69, avenue deParis, 94160 Saint-Mandé, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— L’arthroplastie totale de hanche est un traitementvalidé en cas de coxarthrose et certains auteurs ont montrés desvariations de l’orientation pelvienne après prothèse de hancheet lors des changements de positions (debout, assis, allongé).Ces variations altèrent les relations entre la tige fémorale et lecomposant acétabulaire et peuvent être responsable de conflits,de luxations et d’usure prématurée des implants. Cependant, cesétudes radiologiques reposent sur des mesures radiographiquespeu fiables ou des mesures scannographiques réalisés en décu-bitus dorsal. L’imagerie EOSTM permet aujourd’hui une analysetri dimensionnelle du bassin en position debout avec une faibleirradiation. Le but de cette étude était d’analyser les varia-tions des paramètres pelviens avant et après prothèse totalede hanche en position debout par imagerie EOSTM. Hypothèse :les paramètres statiques pelviens en orthostatisme ne sont passignificativement modifiés par la pose d’une prothèse totale dehanche.Patients et méthode.— Dans le cadre d’une étude prospective, uneimagerie EOS TM du corps entier en orthostatisme était réaliséeen préopératoire et 3 mois après la pose d’une prothèse totale dehanche. Quarante patients opérés par le même opérateur d’uneprothèse totale de hanche naviguée par voie antéro-latérale miniinvasive ont été inclus. La mesure des paramètres pelviens étaitréalisée sur le logiciel STEREOSTM par 2 opérateurs indépendants. Laconcordance entre les mesures des 2 opérateurs et la différence desvaleurs pré- et postopératoires étaient analysées selon la méthodede Bland et Altman.Résultats.— La concordance des mesures entres les 2 opérateursétait satisfaisante. En préopératoire, l’incidence pelviennemoyenne était de 56◦, la pente sacrée moyenne était de 43◦ etla version pelvienne moyenne était de 13◦. Les différences entresles valeurs préopératoires et au recul de 3 mois n’étaient pas sta-tistiquement significative (p > 0,05).Discussion.— Les résultats de notre étude n’ont pas mis en évidencede variations significatives des paramètres pelviens avant et aprèsprothèse totale de hanche.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.171

253Analyse prospective comparative parstéréoradiographie EOS de la précisionde 3 navigateurs lors d’arthroplastiestotales de hancheArnaud Clavé ∗, Francois Fazilleau ,Damien Cheval , Christian Lefèvre , Éric StindelService de chirurgie orthopédique, hôpital Cavale-Blanche, CHRUde Brest, 29200 Brest, France∗Auteur correspondant.

L’inégalité de longueur des membres inférieurs et les complicationsafférentes restent un soucis de l’arthroplastie de hanche. Le déve-loppement systèmes de navigation pouvant pallier ces difficultés aété freiné notamment par le peu de validation clinique des donnéesdes stations. L’objectif de ce travail prospectif était d’évaluer, parstéréoradiographie EOS®, et de comparer la précision des donnéesd’allongement et d’offset de 3 navigateurs des sociétés Praxim®,Brainlab® et Amplitude®, lors d’arthroplasties de hanche de pre-mière intention.Patients et méthode.— Tous les patients opérés d’une arthroplas-tie totale de hanche naviguée de première intention entre le 1er

janvier 2011 et le 31 mai 2012 ont été inclus dans 3 groupes fonc-tion du navigateur utilisés. L’ensemble des patients a bénéficiéd’une mesure biplanaire de longueur des membres inférieures et del’offset fémoral par stéréoradiographie EOS® en pré- et postopéra-toire. Nous avons évalué la corrélation (Pearson et Bland et Altman)entre les données de longueur et d’offset des navigateurs et le dif-férentiel des mesures sur clichés EOS afin de déterminer la précisiondes stations de navigation. L’analyse de la covariance du fac-teur « Navigateur » dans la relation : données de navigation/mesureEOS® a permis de comparer la précision des navigateurs entre eux.L’analyse de l’achèvement de l’objectif préopératoire en fonctiondu navigateur a été réalisée par test de Kruskal-Wallis et analysede la variance.Résultats.— Sur les 127 patients inclus, les données de 112 patientsont pu être analysées : 18 dans le groupe Amplitude, 51 dansle groupe Brainlab et 43 dans le groupe Praxim. Concernant lalongueur, les coefficients de corrélation r de Pearson étaient res-pectivement pour les groupes Amplitude, Brainlab et Praxim de0,250 0,756 et 0,891. Pour les données d’offset ils étaient de0,650 0,370 et 0,710. Les systèmes Brainlab® et Praxim®, sansêtre différent entre eux, ont été retrouvé statistiquement supé-rieurs au système Amplitude® concernant la longueur. Il n’existepas de différence statistique concernant la précision de l’offsetet l’achèvement de l’objectif préopératoire entre les différentssystèmes.Discussion.— La comparaison entre les 3 stations doit être prudentedu fait du moindre nombre de cas du groupe Amplitude.Conclusion.— Le système Praxim® est celui qui présente la meilleurecorrélation avec les mesures EOS® tant pour l’allongement que pourl’offset. La navigation n’est qu’un outil dans les mains du chirur-gien. Sa précision et sa fiabilité ne doit pas faire oublier la vraieproblématique qui reste l’objectif de planification.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.172

254Résultats à moyen terme de la tigecourte Proxima dans l’arthroplastietotale de hanche. À propos de 68 casJean-marie Frin ∗, Florian Ducellier ,Alain Monod , Philippe Massin , Pascal Bizot2b, rue Montauban, 49100 Angers, France∗Auteur correspondant.