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Focus les fusées étudiantes Restos du Coeur Dans les Coulisses des Participatif étudiant toulousain GRATUIT 4 Février 2012 www.facebook.com/diselomag Sefyu / Nada Surf / Daniel Darc de concert ! Gagnez votre place

Diselo N°4

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Le magazine participatif étudiant toulousain !

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Page 1: Diselo N°4

Focusles fusées étudiantes

Restos du CoeurDans les Coulisses des

Participatif étudiant toulousainGRATUIT

n° 4Février 2012

www.facebook.com/diselomagSefyu / Nada Surf / Daniel Darcde concert !Gagnez votre place

Page 2: Diselo N°4

rubrique

Pas de tarif forfaitaire pour la couleur : désormais, vous ne payez que ce que vous utilisez.Avec le nouveau système d’impression multifonctions Xerox ColorQube™, vous pouvez produire des documents aux couleurs splendides pour un prix signifi cativement plus bas qu’avec un équipement laser classique.

La quantité de couleur que vous utilisez est précisément mesurée. Aussi, vous ne payez plus un prix forfaitaire couleur, mais un tarif dépendant de la quantité de couleur consommée selon le système de tarifi cation par paliers suivant :

Une machine plus simple à utiliserConçu pour être à la fois simple et fi able, le Xerox ColorQube™ est extrêmement facile à utiliser et à entretenir, ce qui vous permet de gagner en temps et en effi cacité de travail.

• La forme étudiée de chacun de ses bâtonnets d’encre solide les rend faciles et rapides à charger, sans risque de se salir, même quand la machine est en marche

• Il n’y a qu’une seule unité de rechange client (Customer Replaceable Unit, ou CRU) au lieu de 10 pour un équipement laser classique, ce qui contribue à réduire vos coûts de maintenance

• Vous n’avez besoin de changer la CRU qu’à quatre reprises sur toute la durée de vie de votre machine (au lieu de 200 changements de CRU nécessaires pour un équipement laser classique), ce qui accroît la productivité

1. Couleur utile : Une zone de couleur, comme pour un logo ou une signature d’e-mail est au même prix que le noir et blanc.

2. Couleur de tous les jours : Un peu plus de couleur, comme pour une diapositive PowerPoint, coûte environ la moitié du prix d’une page couleur.

3. Couleur expressive : Beaucoup de couleur, comme pour des photos et brochures, revient au même prix qu’une page couleur en impression laser classique

Une solution d’impression couleur plus verteLe Xerox ColorQube™ utilise la technologie à encre solide, une innovation Xerox qui, depuis 18 ans, nous a permis de créer des imprimantes A4 plus durables. Aujourd’hui,

Xerox est le premier au monde à apporter les mêmes avantages environnementaux à l’impression couleur A3. Ainsi, comparé à un équipement laser, le Xerox ColorQube™ :

• Génère 90 % de déchets d’emballage en moins**

• Affi che un bilan carbone inférieur de 10 %**

• Offre une excellente qualité d’impression sur le papier recyclé

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Découvrez le nouveau Xerox ColorQube™ révolutionnaire et sa technologie à encre solide, une nouvelle manière d’obtenir les plus belles couleurs au plus bas prix.

Les modèles incluent les Xerox ColorQube™ 9201/9202/9203

PLUS BELLESCOULEURSAU PLUS BAS PRIX

En savoir plusContactez dès aujourd’hui votre revendeur Xerox pour découvrir les économies que vous pouvez réaliser grâce au Xerox ColorQube™.

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* Les réductions de coûts sont calculées sur la base d’estimations par Xerox du coût industriel classique d’une page couleur, comparé au coût d’une page couleur quotidienne (couleur de tous les jours) dans le système de tarifi cation par paliers du ColorQube Xerox.

** D’après une évaluation comparée menée par Xerox sous le contrôle de professionnels du secteur, entre un équipement à encre solide et un équipement laser couleur équivalent.© 2009 Xerox Corporation. Tous droits réservés. Xerox®, le sigle sphère de la connectivité et ColorQube™ sont des marques commerciales de Xerox Corporation aux États-Unis et/ou dans d’autres pays.

Imprimé sur une presse d’impression numérique Xerox

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3. Couleur expressive : Beaucoup de couleur, comme pour des photos et brochures, revient au même prix qu’une page couleur en impression laser classique

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Imprimé sur une presse d’impression numérique Xerox

Concession Xerox12 bis rue des cosmonautes

ZI du Palays - 31 400 TOULOUSE05 61 28 73 73

Page 3: Diselo N°4

diselo mag | 3

Il est beau, il est chaud, c’est le 4ème Diselo.

Nouvelle année, nouveau... Non. Rien de

vraiment nouveau cette fois-ci. Votre mensuel

évolue par petites touches discrètes. À vous,

lecteurs attentifs, de les identifier. C’est le

fameux changement dans la continuité.

Profitez-en bien en tous cas, dans 11 mois, la

fin du monde sera sur nous. Même Diselo ne

pourra y survivre, à moins qu’on vous fasse

une «interview décalée» de l’Apocalypse ou

un «Dans les coulisses de» l’enfer sur terre.

Trêve de bavardage, Nous, on est content de

continuer l’aventure, d’imprimer nos papiers

et de faire en sorte qu’ils arrivent dans vos

mains et devant vos yeux ébobis (ça ne veut

rien dire, mais c’est de circonstance).

Une dernière chose pour toi qui lis cette

phrase : dis toi que tu pourrais presque l’écrire.

Bientôt c’est ton article qui paraîtra dans nos

pages. Rejoins-nous.

La Rédac

edito

édité par diselo  : 16, rue des Teinturiers 31300 TOULOUSESARL AU CAPITAL de 3000 € - N° SIREN : 535 243 786 RCS Toulousedirecteur de la publication : Cyrille Venaruzzoils ont participé à ce numéro : Amaury Baradon, Manon Bonan, Jérémy Calli, Gael Cerez, Pierre Fernandez, Pierre Géraud, David Manzato, Fanny Moulin, Cyrille Venaruzzo, Octavie Udaveconception & réalisation : DISELO - impression : COREP

Février - N° 4

p 4

p 12

Échos | 4-5La Jeunesse d’Alfonso Grana-Lopez

focus | 14-15Les fusées étudiantes

Interview décalée | 6-7Coup de foudre pour une belle Moche

Coups de Projo | 17-19

so

mm

air

eCarte blanche à... | 11Luciana

Café de l’Actu | 8-9Le Printemps arabe

Dans les coulisses des | 12-13Restos du coeur

ContaCt : CyrilleTél. 06 61 78 67 39 | [email protected]

www.facebook.com/diselomag

Rejoignez-nous !

vos informations !Envoyez-nous

p 6

Page 4: Diselo N°4

rubrique

échosCompagnie : Zimbabwe Crew

4 | diselo mag

alfonso Grana-Lopez, thésard de 25 ans révolté contre la société de consommation, décide de mener la « seconde révolution rouge » contre le capitalisme pour installer le communisme en Europe. afin de faire le buzz pour rallier des camarades à sa cause, il publie des vidéos où il séquestre des consommateurs primaires. Le BEDSR, Bureau Européen des Déviances Sociales et Religieuses, mandate alors un jeune agent spécialiste dans la lutte anti-communiste pour l’arrêter.

Plus d’un an après que l’idée originale ait germé dans les esprits des trois réalisateurs amateurs, le long-métrage « La Jeunesse d’Alfonso Grana-Lo-pez » a été mis en ligne sur Youtube. En juillet 2010, Jérémy Calli et Pierre Géraud, membres du Zimbabwe Crew (collectif de créatifs toulousains), font part à David Manzato (Dony Tamazone, Ckolsom, PiXL Menu) de leur projet de réaliser un long mé-

La Jeunessed’Alfonso

Grana-Lopez

« La Jeunesse d’Alfonso Grana-Lopez » est un long-métrage 100% « home made ». La rédaction du scénario a duré 2 ans, depuis l’idée originale jusqu’à sa version finale. Il a fallu 1 mois de casting/storyboarding puis 2 mois de tournage, menés du début à la fin avec une caméra de poing JVC HD AVCHD Everio et son micro interne. 9 mois ont ensuite été nécessaires au montage et à la post production. Le budget autofinancé atteint approximativement 1000 €, mais c’est avant tout l’investissement à 100% de 3 passionnés de cinéma, entourés par une belle équipe de saltimbanques, qui aura mené le projet à bien. Un grand merci à tous les acteurs et participants pour leur temps, leur talent et leur motivation. Avec de la volonté on arrive à tout !

Ce 58 minutes est un projet voulu «artistique». Aucun bénéfice matériel n’en sera tiré, afin de respecter l’utilisation des droits d’auteurs tiers présents dans le projet. Vous pouvez télécharger le film gratuitement sur son site-web www.agl.zimbabwecrew.com

Un long métrage, c’est long, vraiment très long.

Page 5: Diselo N°4

diselo mag | 5

échos

THEATRE DU PONT NEUFESPACE DE CREATION

LA FERME

Mardi au Jeudi > 19h30Vendredi et Samedi > 21h00

INFOS ET RESERVATIONS05 62 21 51 78

Théâtre burlesque musical

24 > 28 JANV

Le Théâtre du Pont Neuf est soutenu par la Ville de Toulouse, la Région Midi-Pyrénées et le Conseil Général Haute GaronneLicences d’entrepreneur de spectacles : N°1 : 1-1032551 / N°2 : 2-1032552 et N°3 : 3-1032553

N. MüllerC

trage « bien chiadé ». Déjà expérimenté dans l’audiovisuel avec chacun une dizaine de court-métrages à leur actif, les trois amis se lancent dans l’écriture d’un script abouti. S’en suivent quelques semaines de prépara-tion, de casting (35 acteurs), de story boarding. Le tournage commence en septembre. « Par praticité et pour être sûr d’avoir les acteurs impor-tants toujours disponibles, on a assuré nous-mêmes les 3 premiers rôles, ça ne nous a pas vraiment simplifié la vie  ! », avoue Pierre. En effet, les préparatifs de tournage finissent régulièrement à 4h du matin. 2h de sommeil et c’est reparti pour une nouvelle journée de tournage. Avec le temps passé au story-boarding et à la logistique, pas le temps non plus d’apprendre les textes. « On tournait rarement tous les 3 dans une même scène, rappelle David. Celui qui ne jouait pas s’occupait de briefer les acteurs et de fignoler les décors pendant que les autres s’isolaient pour apprendre le texte... »Après 2 mois de tournage riches en anecdotes, Pierre part à San Fran-cisco pour son premier job pendant que Jérémy et David s’attaquent au long et fastidieux exercice de la postproduction. Pierre supervise à plus de 9000km de Toulouse grâce à la magie d’internet et de la dropbox. «  Ils postaient les scènes montées et je mettais mes remarques sur un tableau Excel », raconte-il. Pas évident non plus de concilier montage et études ou travail. Jérémy et David se consacraient au montage tous les vendredis. Malgré une assiduité remarquable, il fallut 9 mois pour finaliser la postproduction. Un travail qui a payé au final. Jérémy en a profité pour valider son admis-sion en Master 2 à l’ESAV (Ecole Supérieure de l’AudioVisuel) et David a signé un contrat avec un producteur. « On y a dépensé une énergie et une passion folles, et qu’est-ce qu’on a kiffé !! », s’exclame Jérémy. Avec de tels passionnés, ce n’est pas surpre-nant que les Studios Raleight aient choisi Toulouse pour y installer les plus gros studios cinéma d’Europe.

Propos recueillis par Pierre Géraud

David Manzato - 24 ans - Illustrateur/Graphiste - Diplômé du Mirail. Passionné d’audiovisuel, David (allias Dony Tamazone) a déjà réalisé et produit 2 courts-métrages et quelques petites vidéos personnelles en plus du long-métrage amateur « La Jeunesse d’Alfonso Grana-Lopez ». Il est également motion designer et compositeur amateur de musique nu-mérique. Il travaille actuellement sur de nouveaux projets vidéos destinés à internet et aux festivals de cinéma. Récemment engagé sur des projets avec les web-humoristes «10 minutes à perdre» et «Chroniques d’une fille ludique», il collabore aussi avec le groupe de rock toulousain Dancers in Red.

Jeremy Calli - 23 ans - Graphiste/Affichiste/Webdesigner - Etudiant en M2 Pro Multimédia-Infographie à l’Ecole Supérieure d’Audiovisuel (ESAV). Graphiste primé à plusieurs reprises et disciple de John Mattos, Jeremy (allias Yerema) s’occupe actuellement d’effets spéciaux vidéos et 3D pour l’audiovisuel. Animateur chez les Scouts et Guides de France et ailier dans une équipe de rugby, ce fondu de voyages et d’aven-tures en tout genre est toujours à l’affût d’un défi graphique ou d’un projet délirant avec ses compères du Zimbabwe Crew. Actuellement, il coréalise un court-métrage expérimental.

Pierre Géraud - 25 ans – Conseiller Export - Diplômé de l’Ecole d’Ingénieur de Purpan (EIP). « Mon imagination est issue de la symbiose entre une enfance passée à jouer aux playmobils et d’une adolescence passée à écouter Difool ». Natif de Montgiscard et créatif sans limites, Pierre (allias Gip-X) passe son temps libre à créer tous azimuts : clips, vêtements, courts et longs-métrages, musique, entreprises, associations, etc. En 2011, il profite de son VIE à San Francisco pour intégrer l’éminente San Francisco Film Society avec laquelle il réalise actuellement un documentaire vidéo. Bientôt de retour en France, il devra choisir entre cinéma et agro-alimentaire, deux secteurs qu’on associe rarement… un peu comme Difool et les Playmobils.

www.agl.zimbabwecrew.comFacebook : La Jeunesse d’alfonso Grana-Lopezwww.zimbabwecrew.comwww.donytamazone.com www.jeremy-calli.fr

Page 6: Diselo N°4

rubrique

interview

Diselo : Merci d’avoir répondu à notre petit mot coincé dans votre portière. Ça a été une vraie surprise de vous découvrir. Un coup de foudre presque. La Moche : Appelle-moi la Moche, comme tout le monde.Lui (du clignotant, elle désigne un jeune homme à casquette), c’est Alex. C’est lui qui tient le volant, qui met l’essence, et surtout qui s’occupe de ma tenue extérieure.

D : C’est lui qui est responsable de toute cette... rouille ? LM : Eh oui ! Mais attention, rien n’est laissé à la négligence. Toute mon apparence répond à un code. C’est du Rat’s style !

D : Du Rat’s quoi ? LM : Rat’s style ! L’idée, c’est prendre une belle voiture en état de marche. Une polo 92 comme moi par exemple. Et de lui donner une apparence d’abandon avec

6 | diselo mag

interviewdécalé

Carrosserie rouillée, pare-chocs déglingués, impossible de rater cette voiture originale. C’est sur un trottoir du quartier des Carmes que nous l’avons découverte pour la première fois. C’est tout près du Pont neuf qu’elle a répondu à nos questions. Rencontre avec une épave artistique à quatre roues.

Coup de foudre pour

une belle Moche

6 | diselo mag

Page 7: Diselo N°4

diselo mag | 7

interview décaléde la rouille, des bosses, etc... Je ne sais plus trop

d’où ça vient. Ce qui est sûr, c’est que les racines sont anciennes. Certaines remontent jusqu’à

1920 ! Rat, c’est un acronyme. En anglais, ça veut

dire « Recycled Automotive Transport ». Si t’es une quiche en shakespearien, tant

pis pour toi. Au début, l’idée était de maintenir en état son véhicule

en empruntant des pièces sur d’autres voitures.

Aux Etats-Unis, c’est une vraie culture. Mate un peu les films Duel (1971) et Mad Max (1980). Tu verras. Dans les années 80-90, le Rat’s style concernait presque exclusivement des voitures Volkswagen. Les combi et les coccinelles étaient très prisées. Depuis quelques années,

ça a changé. D’autres mo-dèles et d’autres marques se

font Ratiser. Du coup le style se diversifie. Moi par

exemple, je fais dans le « Army rat’s ». Avoue que j’en jette avec ma peinture Vert Otan, mes

jerrycans d’essence, mon casque sur la plage arrière et mille détails marrants qu’on repère en m’observant de plus près.

D : J’avoue que ça attire l’œil. Mais comment cette idée vous est venue ?

LM : Pour le Style baby ! Et surtout pour le côté pratique aussi. Je suis de Paris à la base. Là-bas, les ouvriers posaient leurs fesses sur mon ca-pot pendant leur pause déjeuner. Et puis avec tous les bras cassés de la conduite, impossible de conserver une carrosserie impeccable. Dans ce cas, autant faire le sale boulot soi-même. Avec ma nouvelle robe, plus d’inquiétude pour les rayures ou pour les tampons qu’on se prend forcé-ment en ville. Je peux t’assurer qu’aujourd’hui, personne ne se risque à tâcher son pantalon sur mes flancs rouillés. Au feu rouge, c’est pareil. Inu-tile de remonter les fenêtres. Personne ne vient me demander la piécette.

D : C’est bien joli tout ça mais ça doit demander un sacré boulot !LM : Faut ce qu’il faut. Rien ne vient en claquant des doigts. Pour l’aspect rouille, c’est plusieurs étapes. Alex a poncé ma carrosserie d’origine. Para-doxalement, il a passé une peinture noire mat antirouille. Et, avant que ça ne sèche, il a saupoudré le tout avec de la limaille de fer. Ensuite, il a fallu laver à grands coups d’eau salée. Et le tour était joué. Pour accentuer le sentiment d’abandon, il a même raccourci les ressorts des amortisseurs pour que je sois au ras du sol. Question déco, il a récupéré une queue de renard qu’il coince dans la porte du coffre. Ça ne rate jamais. Tout le monde croit qu’un pauvre ani-mal y est enfermé par mégarde.

D : Et à part paniquer, comment réagissent les gens quand ils vous voient? LM : Ça dépend du contexte. Une fois la fourrière a voulu m’embarquer. Ils m’avaient prise pour un vulgaire tacot abandonné. Faut croire que je faisais tâche sur le trottoir. Heureusement que mon homme est venu à ma rescousse, ils me passaient la corde au pneu !Tiens ! J’en ai une autre à te raconter. Une fois que je me garais dans une ruelle d’artistes contents pour rien. Moi qui voulais juste me poser deux minutes, voilà qu’un attroupement de pingouins se forme autour de moi. Ils me demandent quel concept j’incarne. Blablabla ! Je leur ai répondu que je voulais montrer mon désaccord avec l’état d’esprit matérialiste qui régnait dans leurs beaux quartiers. Et bim ! Pan dans tes dents !

Propos recueillis et imaginés par Gael Cérez et photos de Fanny Moulin.

pour plus d'informations sur le rat's style, un site en anglais : www.rat-look.com

Page 8: Diselo N°4

8 | diselo mag

✆ 05 62 88 91 88125, route de Narbonne - 31400 TOULOUSEFax : 05 62 17 08 43 | [email protected]

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CaféCafé de l’Actu

Ces révolutions vous ont-elles surprises ? « Cela devait arriver, assure Sihem. Même si les dirigeants des pays arabes ont toujours eu l’impression d’être intouchables ». Un avis pas vraiment partagé par Laura, Slim et Ismail qui avouent avoir été surpris : « on a été pris de court par ce formidable élan de démocratie ». Avec du recul, ce-pendant, les trois jeunes reconnaissent que la révolte a été bien tardive. Les problèmes de corruption, de répression et d’inégalités économiques et sociales ne dataient pas d’hier dans ces pays. Côté réseaux sociaux, Sihem, Slim, Ismail et Laura considèrent que leur rôle a été indéniable.  « Cela a permis à des milliers d’indignés de se ras-sembler, résument-ils. Via Twitter et Facebook, ils ont pu relayer l’informa-tion alors que les médias traditionnels (presse, radio, tv) étaient sous le contrôle de la censure d’Etat. »   Quel a été l’événement le plus important selon vous ?Pour Ismail et Sihem, la Révolution de Jasmin en Tunisie et la prise de la place Tahrir en Égypte, ont été les moments forts du mouvement arabe. Laura a un souvenir plus précis : « Le déclencheur de la Révolution, c’est l’immolation du jeune tunisien (NDLR Mohammed Bouazizi, 26 ans), se souvient-elle. Ça m’a beaucoup marquée. Je pense que c’est à ce mo-ment-là que les esprits traditionnellement optimistes de la population ont pris conscience du mal-être ambiant. »

Entre craintes et espoirs, comment voyez-vous l’avenir de ces révo-lutions ?Une chose occupe tous les esprits de nos quatre cafetiers de l’actu : la

Le Printemps arabe

souffle sa première bougie

Sihem, étudiante en 2ème année de LEA Anglais, Chinois, originaire d’Algérie

Ismail, étudiante en 2ème de DUT Communication, originaire du Maroc

Slim, étudiant à l’Institut Supérieur de Gestion, originaire de Tunisie

Laura, étudiante en 2ème de DUT Communication, originaire du Liban

Nos cafetiers de l’Actu

Tunisie, Janvier 2011

Page 9: Diselo N°4

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Café de l’Actu

montée des islamistes aux élections. Et là, leurs avis sont nuancés. Slim est déçu par les résultats. Ismail s’inquiète d’une « nouvelle forme de dic-tature ». Laura, quant à elle, estime que les objectifs de la contestation n’ont pas été atteints  : « Je pense que l’islamisme modéré n’existe pas, explique-t-elle. C’est une difficulté de plus à surmonter pour une popu-lation désireuse de tourner la page. Et puis, c’est une menace de régres-sion pour la place des femmes dans la société orientale alors qu’elles ont été très impliquées dans la Révolution. » Malgré tout, Sihem argumente : « Les pays arabes sont dans une phase de transition. Les résultats doivent refléter les désirs du peuple ». Autre sujet qui fait débat  : l’implication de l’Occident. Alors qu’Ismail estime que certains événements ont été énormément médiatisés, Lau-ra déplore «  la passivité générale qui a gagné tant la population euro-péenne que les médias et les dirigeants occidentaux ». Pour elle  : « La non-intervention des grandes puissances révèle bien que ce sont les intérêts économiques qui priment. »

Quel sort réserver aux anciens dirigeants ?« Une commission internationale pourrait prendre cette décision, déclare Ismail. Mais un juré constitué par des citoyens des pays concernés serait sans doute plus approprié. » Pour Laura, il faut surtout éviter une justice spectacle sous forme de punition publique : « je souhaite que la démo-cratie s’exprime de façon concrète en empruntant la voie de la légalité. »

Propos recueillis par Pierre Fernandez et Octavie Udave

El General :Un rappeur à l’assaut de la corruption.

Actif depuis 2008, Ben Amor, alias El General, est une des figures embléma-tiques du printemps arabe. Influencé par Tupac Shakur, ce natif de Sfax en Tunisie a connu une ascension fulgurante grâce à ses textes politiquement engagés. Il dénonce notamment la corruption organisée et les conditions de la jeunesse tunisienne. Ne pouvant pas sortir d’album ni faire de concerts, il se tourne vers les ré-seaux sociaux, Youtube entre autres, et connaît un grand succès. Lorsqu’il met en ligne le titre « Rais Lebled » (« Président de notre pays ») en dé-cembre 2010, il est arrêté par la police deux jours plus tard et est interrogé sur ses connexions politiques. Il qualifiera cette détention de torture mo-rale. Il sera relâché trois jours plus tard sous la pression des manifestations qui ont fleuri un peu partout dans le pays depuis l’immolation de Moha-med Bouazizi. Il est depuis l’un des symboles de la révolte face au pouvoir corrompu et sera une des figures de proue des manifestations de la place Tahrir en Egypte. Il sera ainsi nommé parmi les 100 personnalités les plus influentes au monde en 2011 par le magazine Time.

L’expression de « Printemps arabe » fait référence au « Printemps des peuples » de 1848 en Europe auquel il a été comparé. Ces mouvements révolutionnaires nationaux sont aussi qualifiés de révolutions arabes, de révoltes arabes ou encore de réveil arabe. Les principales causes de ces mouvements à forte dimension sociale sont le manque de libertés individuelles et publiques, la kleptocratie (un gouvernement de voleurs), le chômage, la misère, le coût de la vie élevé ainsi qu’un besoin de démocratie qui ne soit pas qu’une simple façade.Ces révolutions aux méthodes de contestation non violentes utilisent Facebook et les téléphones portables de façon intensive. La télévision satellitaire al Jazira jouant également un rôle important dans le dérou-lement des évènements. Les dictatures concernées tenteront d’ailleurs de contrer ces moyens de communication.

Printemps Arabe ?

Page 10: Diselo N°4

AssurAnce

Habitation

2011

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«J’ai choisi le Tableau «  Din lanul de grau - Dans la chaîne de blé », parce qu’il me rap-pelle un paysage de campagne en Rouma-nie. Un lieu semblable, dans le petit village de mon grand-père, a été ma source d’ins-piration en 2009 quand j’ai peint cette toile de 64x65 cm.Je ne suis pas une artiste. C’est le travail et l’exercice qui font la différence. Je suis un exemple vivant de ce que Thomas Edison disait « Le génie est fait d’un pour cent d’ins-piration et de quatre-vingt-dix-neuf pour cent de transpiration ».Les gens apprécient peut-être qu’un véri-table artiste n’oublie jamais qu’il en est un et qu’il n’arrête jamais de faire de l’art. J’ai commencé la peinture à trois ans. Diverses raisons m’ont éloignée de cette activité pendant de longues années. Ce n’était pas conscient. Je me suis réveillée un jour et je m’en suis rendu compte. J’essaie aujourd’hui de découvrir la beauté dans l’harmonisation des couleurs et des formes. J’essaie de matérialiser mes pensées pour rendre heureux et étonner. »

Dans la chaîne de blé

Carte blanche à...Luciana

Luciana est une étudiante Roumaine de 19 ans. Elle a étudié 6 mois à l’IUt de communication à toulouse.

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Dans les coulisses desRestos du Coeur

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Un jeudi soir à Toulouse19h, le temps est couvert sur la place Saint Aubin. Au pied du clocher, un camion bleu ouvre ses portes. Sur la carrosserie, des « Joyeux Noël » tagués. Et puis aussi, le sigle bien connu du Coeur aux couverts. Le carillon sonne. C’est l’heure de la soupe pour une cinquantaine de personnes rassemblées là. Quelques femmes. Des jeunes. Des vieux. Des habitués que les bénévoles interpellent par leurs surnoms. Les sacs à dos sont posés sur un transformateur électrique. Quelques vélos sont surveil-lés du coin de l’oeil. Des groupes se forment et les discussions se nouent. Un homme en jean s’approche, hésitant. Le sourire aux lèvres, il rejoint un groupe et reçoit un encas distribué par une jeune bénévole. Rasé de près et propre sur lui, il ne cadre pas au stéréotype télévisuel. Il faut le dire, la pauvreté n’est pas sale. Ce soir, elle est faite d’échanges, d’éclats de voix et de rires. Comme ailleurs, elle est aussi faite de tensions. Un peu plus tard, quelques coups s’échangeront.

Partager un repasAu menu ce soir : soupe, pain, sandwich, lait, café, viennoiseries et fruits. Une partie a été préparée au centre de Lalande par un cuisinier, assisté de

« Bénévole puis 2005. J’avais 14 ans en 1985. J’ai entendu l’appel de Coluche. Son message m’a marqué quand il a dit que c’était bien de donner pour l’Ethiopie mais qu’en France des gens avaient du mal à joindre les deux bouts. J’ai pas pu m’engager parce que je suis parti à l’étranger. Mais quand je suis rentré à Toulouse, j’ai franchi le pas. C’était il y a 7 saisons. On donne de la nourriture. Mais l’intérêt, c’est de sortir de derrière nos tables et d’aller discuter. Depuis que je fais ça, mon regard a changé sur les gens dans la rue. Je les regarde alors que la plupart du temps, on les ignore. J’essaie de voir si je les connais. »...

Portrait

Olivier...

En décembre, jusqu’à 130 personnes étaient présentes devant le camion.Place Saint Aubin

Les restos de

de la solidarité la générosité et

Les bénévoles ont servi 50 repas.

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iamitrons en réinsertion. Le reste vient d’être donné par des boulangeries des environs.Certains se servent et s’en vont. La plupart s’installent autour du boulo-drome. Sur les contreforts de l’église, sur les bancs publics, ou debout tout simplement, ils mangent dans leur gamelle en plastique blanc. Côté bénévoles, ils sont une dizaine à s’activer derrière les tréteaux. Ils distribuent la soupe, les plats chauds et le café. La table en bois n’est pas une barrière. Elle est l’espace de partage entre les mains qui servent et qui reçoivent. Par groupes de deux, les bénévoles quittent la table et distribuent du fromage, du pain et des yaourts. Des blagues fusent. Les deux groupes se mêlent. Ça papote. Ça rigole. Deux heures plus tard, les tables sont remballées dans le camion. Direc-tion le centre pour ranger les affaires et faire la vaisselle entre bénévoles. Demain, une autre équipe prendra le relais.

Un dossier de Manon Bonan et Gael Cérez

Les restos de

de la solidarité la générosité et

Mon regard a changé... « Je suis bénévole 3h30 par semaine, le jeudi soir. Ce n’est pas une des activités principales des restos. Je crois même que le centre de Toulouse est l’un des seuls à distribuer de la nourriture chaude le soir par camion. D’autres consacrent plus de temps à l’association. Mais c’est un équilibre qui me convient. Une fois par mois, entre bénévoles, on se fait une bouffe au centre. De temps en temps, un petit restau. Ça dépend des affinités. Je suis ingénieur aérospatial. Au travail, personne ne sait que je suis dans l’asso. J’ai pas envie que les gens me disent « whaou, c’est bien d’être aux Restos du coeur! ». Je le fais pour moi-même. »

Suite

Olivier

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Focus

focusQuand des étudiants

lancent des fusées

• L’AéroIpsa réalise la structure des fusées et les démonstrateurs.

• Octave produit des démonstrateurs, s’occupe des moyens de tests mé-caniques et de la rampe de lancement.

• Garef confectionne une bonne partie de l’électronique des fusées.

• Esiee-Space travaille sur des centrales inertielles embarquées dans chaque démonstrateur Ares.

• Sysnav, une entreprise partenaire de Perseus, réalise une centrale iner-tielle également embarquée dans tout démonstrateur Ares.

Participer à la construction de deux fusées n’est pas quelque chose de courant, même pour des étudiants en aérospatiale… Quelle est la finalité d’un tel projet ?Le projet Perseus (Projet Étudiant de Recherche Spatiale Européen) est organisé par le CNES (Centre national d’études spatiales). L’objectif est d’obtenir d’ici une dizaine d’années, un lanceur de nanosatellites capable de placer une masse de 10 kg à 100 km d’altitude. La spécificité, c’est que tout doit être développé par des étudiants. D’année en année, nous construisons des fusées intermédiaires pour y parvenir. L’an dernier, nous avons lancé deux fusées. La première, avec contrôle de roulis (pour faire tourner la fusée en vol), n’a pas vraiment été un succès. La seconde avait un moteur hybride avec modulation de poussée. Elle a plutôt bien fonc-tionné. Mais le système de parachute n’a pas fonctionné. Nous n’avons donc pas pu la récupérer. C’était quand même une première européenne.

Vous construisez deux nouvelles fusées cette année. Quels sont les objectifs que vous vous fixez ?Notre première fusée, Ares Amidala, sera un intermédiaire entre nos capacités actuelles de production et la fusée supersonique que nous construirons l’an prochain. Pour l’instant, nous ne pouvons toujours pas passer le mur du son car nous n’avons pas trouvé de bon propulseur à poudre. Nous utilisons du matériel commercial, moins cher, mais dont le temps de démarrage et la vitesse de poussée sont trop variables.Avec la seconde fusée, Ares Leia, nous allons revoir le contrôle de roulis qui n’avait pas marché l’an dernier. Elle est faite pour être lancée à l’hori-zontale depuis un drone. L’idée est que nous puissions la faire remonter

Confier la construction d’une fusée à des étudiants, voilà qui est original. Depuis 2005, le projet Perseus s’y emploie. a toulouse, les étudiants de Supaéro vont lancer deux fusées en août prochain. Rencontre avec Geoffrey Duval, président du club S3 (Supaéro Space Section), il participe pour la deuxième fois à ce défi européen.

Assos participant

au projet Perseus

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diselo mag | 15Propos recueillis par Gael Cérez

à la verticale. Notre dernier modèle était équipé d’un système d’ailerons supplémentaires qui rendait instable la fusée. Elle tournait dans le mau-vais sens. Cette fois, nous comptons installer des gouvernes directement sur les ailerons stabilisateurs. C’est ce qui se fait sur un avion, donc nous sommes sûrs que cela fonctionne.

Vous travaillez en collaboration avec d’autres clubs d’aérospatiale, tous situés à Paris. Quel rôle jouez-vous, à Toulouse ?Nous sommes les maîtres d’œuvre. Nous compilons les données d’études antérieures qui nous permettent de concevoir les différents sous-systèmes des fusées, puis nous distribuons le travail aux clubs pari-siens. Ils nous envoient ensuite chacun leur partie. Et, on les assemble ici. Nous sommes l’interface entre tous ces groupes de travail. Nous devons faire en sorte que tout s’emboîte, que les délais soient tenus et que les problèmes soient solutionnés quand ils apparaissent. Cette année, nous nous occupons également de la construction du contrôle de roulis sur la seconde fusée.

Combien coûte un tel projet ? Le CNES (Centre National d’Études Spaciales) couvre une bonne partie des dépenses. Il faut compter 10 700 euros pour la fusée Ares Amidala et 9 270 pour Ares Leia. Le moteur hybride coûte environ 50 000 euros. A cela, il faut ajouter l’investissement humain. Jusqu’à décembre, nous passions entre 4 et 6 heures par semaine sur le projet. Dans la phase finale que nous abordons à présent, on est plus autour de 10 heures heb-do. La dernière semaine, ça devient un travail non-stop qui nous occupe tôt le matin jusqu’à tard le soir. Rien que l’usinage des pièces mécaniques produites à Supaéro est estimé à 250 heures pour les professeurs et à 100 pour les élèves.

Propos recueillis par Amaury BARADON

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Coup de Projo

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Extra Muros

Colomiers Trois talents du Jazz

réunis pour la première fois !C’est un petit événement dans le monde du jazz : trois figures em-blématiques joueront ensemble début Février. Richard Galliano (accordéon), Biréli Lagrène (guitare) et Didier Lockwood (violon) vont se réunir pour un concert exceptionnel. Au pro-gramme de ce Lockwood Gal-liano Lagrène Trio, un répertoire allant du Swing au Blues en pas-sant par le tango aux références cultes. Amateurs de Thélonious Monk ou de Django Reinhardt ? Rendez-vous à Colomiers !

Samedi 4 Février - Hall Comminges Colomiers - 21 h Tarifs et infos : www.ville-colomiers.fr

Spectacle autour de l’O Fruit de la compagnie Barolosolo, créée en 2006 par Mathieu Levavasseur, le spectacle « O temps d’O ». met en scène deux personnages aux antipodes qui se trouvent confrontés à une montée des eaux. Entre cirque, théâtre et concert, le spectateur découvre un monde hybride et

original. Il se laissera emporter par cet univers décalé, drôle et même poétique !

Vendredi 3 et Samedi 4 Février - à 21h & 17 h - Centre Culturel de Ramonville Tarifs : de 5,5 à 8 €

Ramonville

Rap à la mode de CaenPourquoi annoncer un concert du mois de Mars pour un agenda du mois de Février ? Tout simplement parce qu’il s’agit du concert à ne pas louper en ce début d’an-née 2012 : OrelSan. Aurélien Cotentin de son vrai nom, est un artiste caennais à part dans la scène rap depuis 2009. Révélé par le web, il a d’abord été en-censé pour son premier album «  Perdu d’avance  », avant d’être fortement décrié pour un titre polémique sur la violence contre les femmes. A vous de juger.

Mercredi 14 Mars - à partir de 20 h - Le Phare à TournefeuilleTarifs : 23,7 € en prévente Infos : www.premiere-pression.com

Tournefeuille

Cirque du monde à OdyssudLe Cirque Eloize pose ses valises à Blagnac le temps de sept représentations. Cette compagnie Québé-coise mondialement reconnue a créé sept spec-tacles depuis sa création en 1993. « Eloize », « éclair de chaleur » en patois, propose un spectacle mê-lant cirque contemporain et danses urbaines. Les

artistes y interrogent l’identité et l’individualité sur fond de musique Rock, Élec-tro et Hip Hop. L’occasion idéale pour secouer ses méninges et ravir ses pupilles.

Du 28 Février au 4 Mars – Salle Odyssud à BlagnacTarifs et réservations sur : www.odyssud.com

Blagnac

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Coup de Projo

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Vie étudiante

Paré à enfiler votre tenue de soirée ?Fan de cinéma  ? Le Crij vous offre la possibilité de devenir membre du Jury-Jeunes du Festival de Cannes qui se dérou-lera cette année du 16 au 27 Mai. Deux conditions pour cela :

avoir entre 18 et 25 ans et être prêt à visionner pas moins de 20 films en une semaine ! Si vous êtes intéressés, vous avez jusqu’au 1er Mars pour déposer au Crij les éléments suivants : un texte de deux pages sur votre plus beau souvenir de cinéma et un texte d’une page avec vos motivations à intégrer le jury.

Retrouvez toutes les informations pratiques sur : www.jeunes.gouv.fr/prixdelajeunesse2012

Un peu de poésie dans un monde de brutes.Pour sa 14ème édition, Le printemps de Poètes s’invite au Mirail, les 1er et 8 mars ! Cette année, la thématique « Enfances » sera abordée en VO et en VF. Eh oui, pas moins de 15 langues sont parlées durant ce festival. Préparez vos oreilles !

Renseignements auprès de Jean Nimis, Saïd Benjelloun ou Alian Cozic à l’UFR Langues, Littératures et Civilisations Étrangères. Le 1er Mars de 12h45 à 16 h à la Scène de la Fa-brique Culturelle et le 8 Mars de 12 h à 14 h à l’Amphi 12 (UFR Langues).

Université du Mirail

De la musique contre les dépendancesFaire la fête, on sait faire à Toulouse  ! Malheureusement, dérives et faits divers nous ramènent à la réalité. Com-ment faire passer le message sans être taxé de moraliste

ennuyeux ? Pour répondre à cette question, le SIMPPS (Service Inter Univer-sitaire de Médecine Préventive et de Promotion de la Santé) fait le pari d’allier musique et prévention. Pendant le tremplin musical IN-Dépendances LIVE, des étudiants parleront aux autres étudiants. Quel que soit le genre musical, vous êtes invité, en toute liberté, à créer un morceau sur le thème de la dépendance. La finale aura lieu à la salle Le Cap le 15 Mars. À vos micros !

Tout les renseignements sur www.in-dependances.com. Attention, la date limite du dépôt des candidatures est le samedi 11 Février !

Universités de Toulouse

C’est du classique, mais c’est pas grave ! Dans le cadre de leurs études en musicologie, une trentaine d’étudiants ont été retenus pour rejoindre l’atelier vocal des Éléments et le choeur des Archipels sur le programme Daphnis et Chloé de Maurice Ravel. Et oui, la musique classique a encore de beaux jours devant elle et les jeunes s’y intéressent. Pour attirer encore plus d’étudiants, l’Université de Toulouse et les Grands Interprètes pro-posent de découvrir deux œuvres (La Mer de Debussy et, Daphnis et Chloé) sous la houlette de Serge Chauzy, enseignant universitaire et passionné de mu-sique classique, le mardi 20 mars à 18h30 à la salle Capitulaire (15, rue des Lois). Et c’est gratuit  ! Sur présentation de votre carte d’étudiant à la billetterie des Grands Interprètes (61 , rue de la Pomme de 13h à 19h) vous pouvez bénéficier de l’offre « une place à 15 € achetée, une place offerte ». Une bonne occasion pour franchir le mur du son de la musique classique.

Salle Capitulaire : 15, rue des Lois – Mardi 20 Mars à partir de 18h30– Gratuit et sans réservation

Halle aux Grains : Place Dupuy – Jeudi 22 Mars à 20 h1 place achetée à 15 € = 1 place offerte

Université Capitole

Pour aller admirer le cirque Pinder !Dressage, clowns, fauves et acrobates, le cirque Pinder est sur le parking du Zenith de Toulouse du 14 au 28 février. Cette année, le Service Culturel et l’Action Sociale (SCAS pour les intimes) propose des tarifs préférentiels pour les étudiant de l’Université Paul Sabatier. Des réduc-tions pouvant aller jusqu’à moins 50 %  ! Une occasion pour aller découvrir ou re-découvrir le cirque traditionnel et ranimer peut-être de savoureux souvenirs d’enfance.

Billets à retirer auprès du SCAS dès le mois de Janvier.

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Intra Muros

Le plus beau jour de leur vie …Le mariage est censé être le jour parfait. Mais parfois, il sert également d’instantané représentant les hauts et les bas de l’âme humaine. «  Pièce (Dé)Montée  » est une pièce de théâtre, créée par le Fil à Plomb et la Compagnie Théâtre ex-tensible. C’est un concentré de surprises, appuyé par un jeu très convaincant des comédiens et comédiennes. Bref, une pièce aussi enrichissante que divertissante.

Théâtre Le Fil à Plomb – 30, rue de la Chaîne – du 14 au 25 Février, du mardi au samedi à 21 h – 8 € pour les étudiants

Un Cabaret pour le Zénith !Cabaret, le musical de Broadway, arrive à Toulouse les 24 et 25 février prochains. Créée en 1966, la comédie musicale a été jouée dans le monde entier. Plus de 80 000 personnes l’ont vue à Paris. L’histoire nous plonge dans l’Allemagne des années 1930. A Berlin, l’écrivain américain Cliff Bradshaw découvre le Kit Kat Klub, une boîte de nuit où il va s’éprendre de la chan-teuse Sally Bowles. Le tout sur fond de montée du nazisme et

de l’antisémitisme. L’Aveyronnaise Vanessa Cailhol fait partie de l’équipe de la tournée. Un spectacle historique et énergique !

Au zénith, 11 avenue Raymond Badiou. Places de 29 à 79 €Infos et tarifs : www.box.fr

Cinéma de « Genres »Ce mois-ci, c’est la cinquième édition du festival de cinéma Lesbien Gay Bi Trans « Des images aux Mots ». L’objectif : sen-sibiliser le grand public aux thématiques de l’orientation sexuelle et des questions d’identité de genre. Pour cela, une programmation riche en diversité est proposée. La plupart des projections seront suivies de rencontres et de discus-sions. Courts ou longs-métrages  ? Fictions ou documen-taires  ? Vous retrouverez tout votre bonheur parmi les 25

films proposés  dans les cinémas l’Utopia Toulouse, l’ABC Cinéma, la Cinéma-thèque de Toulouse, le Goethe Institut et l’Institut Cervantès.

Toutes les informations ici : www.des-images-aux-mots.fr

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06 12fé�ier2012Toulouse

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Un pavé dans la mare.Michel Drucker, Jean Pierre Elkabbach, Alain Minc et bien d’autres, sont au générique du film « Les Nouveaux Chiens de Garde » de Gilles Balbastre et Yannick Kergoat. Adaptation du livre éponyme écrit en 1997 par Serge Halimi, le film dénonce les connivences entre les mondes médiatiques, économiques et politiques. Loin d’être rébarbatif, c’est un film dynamique

où l’on ne s’ennuie pas un instant. Chaudement recommandé pour ceux qui veulent en savoir plus sur les pratiques du star-système journalistique. Cinéma Utopia – 24, rue MontardyInfos et tarifs : http://www.cinemas-utopia.org/toulouse/

Une vision végétale au cœur de la villeDepuis plus de 15 ans, l’Espace Écureuil propose des exposi-tions dédiées à l’art contemporain. En ce moment, c’est le col-lectif Bloom qui est invité. S’inspirant de la terre, une dizaines d’artistes analyse et montre les tendances créatives inspirées du monde végétal. Fleurs, plantes, graines et jardins sont subli-més et mis en scène à travers une multitude d’objets, de vête-ments, d’habitations. L’exposition explore la convivialité, par

de nouvelles démarches artistiques proches de l’environnement, influence nos habitudes et nos comportements, et enfin l’innove, grâce à des procédés de fabrication et des matières textiles révolutionnaires.Espace Écureuil – 3, Place du Capitole- Jusqu’au 25 Février – Entrée libre – Infos : www.caisseepargne-art-contemporain.fr

www.facebook.com/diselomag

15 février

de concert !Gagnez votre place

Sefyu Nada SurfDaniel Darc

16 février

29 février

Le rendez-vous pop du moisLa bonne idée sortie du 23 Février prochain sera à n’en pas douter la Dynamo en début de soirée. Bleu Citron propose les groupes Heaperclean et Eddy Cramps. Toulousains d’ori-gine, les premiers écument les scènes de France depuis

2001. Ils ont assuré des premières parties de Brigitte Fontaine, les Wampas ou encore Philippe Katerine. Une belle carte de visite non ? Show assuré avec cet auto-proclamé « Melo Dramatic French Pop Band ». A leurs côtés, on retrouvera Eddy Cramps, un artiste des plus aboutis de la scène Folk française. Un seul mot d’ordre : venez !

Hyperclean & Eddy Cramps – La Dynamo – 6, rue AmélieJeudi 23 Février – 20h30 – 8 €

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