ÉDITION GRANDES CULTURES

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Numéro

197 Mardi

03 février

2015

Directeur de publication :

Luc SERVANT Président de la Chambre régionale d’Agriculture de Poitou-Charentes

Animateur Filières Grandes Cultures :

Khalid KOUBAÏTI FREDON Poitou-Charentes

Animateurs délégués :

Thibaud DESCHAMPS Arvalis Institut du végétal

Jean-Pierre PALLEAU CETIOM

Bulletin de santé du végétal Poitou-Charentes

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ÉDITION GRANDES CULTURES

COLZA

Stade : repos végétatif à début C1, Larves de grosses altises : présence faible à moyenne selon les situations, à surveil-ler, avant la montaison, Charançon de la tige : le piège jaune est un bon indicateur d’arrivée sur la parcelle, à mettre en place.

CÉRÉALES Stade : 3 feuilles à fin tallage, Maladies foliaires : non préoccupantes pour le moment.

METEO PREVUE Temps froid et sec, ensoleillé l’après midi. Les températures minimales en dessous de 0 °C.

Sauf information exceptionnelle, prochain BSV le 17 février.

COLZA

Etat de la culture et stade phénologique

Les peuplements de colza sont satisfaisants

dans la majorité des situations et sains sans

maladie majeure signalée. Les colzas sont

encore, dans beaucoup de situations, en re-

pos végétatif au stade rosette. Cependant,

dans la partie ouest ou sud de la région cer-

taines parcelles sont au stade C1, voire C2

pour deux parcelles observées en Charente.

La détermination des stades C1 et C2 annon-

çant la reprise de végétation n’est pas aisée.

Au stade C1

des nouvelles

feuilles appa-

raissent et au

stade C2 c’est

l’élongation

de la tige qui

commence

rendant les

entre nœuds

visibles.

Larves d’altises d’hiver ou Grosses Altises

Observations : l’infestation par les larves est très variable selon les parcelles. Les observa-

tions partielles du réseau montrent globale-ment, que le nombre de larves par plante, qui est de 7 à 8 larves (situations non contrô-lées), est en augmentation par rapport aux observations entrée hiver (4 larves /plante). Dans le cas de parcelles où le risque a été pris en compte en entrée hiver, la population de larves est réduite de 50%. Ces infestations restent faibles par rapport aux observations des années de référence.

Période de sensibilité : depuis le stade B5-B6, jusqu’à la sortie de l’hiver.

Seuil de nuisibilité : Par dissection : 7 pieds sur 10 por-tant au moins une galerie par la technique de dissection. Par la technique Berlèse : 60 larves pour 20 plantes.

Évaluation des risques liés aux mor-sures : en l’état actuel le risque semble faible au vu du développement des colzas notamment dans les parcelles où ce risque a déjà été pris en compte à l’entrée d’hiver. Cependant quelques parcelles ont atteint voir dépassé le seuil de nuisibilité. En l’absence de contrôle maintenant, il convient de refaire un comptage avant la montaison des colzas (cf. méthodes dans BSV n°192 p.3).

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Charançon de la tige

Les quelques observations faites cette semaine ne mon-trent pas de capture de Charançon de la tige et l’outil d’aide à la décision ProPlant n’indique pas de vol dans l’immédiat. Les conditions climatiques annoncées pour les prochains

jours ne semblent pas très favorables aux vols de cha-

rançons. Cependant il faut rester très vigilant à partir de

la semaine prochaine, notamment dans la partie sud de

la région, car il suffit d’une fenêtre climatique favorable

de quelques jours pour une sortie massive de charançon

de la tige (absence de vent, pas de pluie et tempéra-

tures supérieures à 9 °C).

La cuvette jaune est un bon indicateur de présence de ce

ravageur pour la prise de décision à la parcelle.

Orobanche du colza

Des foyers sont signalés sur Sant-Pierre-

de-Juilliers (17) ; ils se manifestent par

des zones dépressives dans les par-

celles (plantes plus faibles, perte de

feuilles ou jaunissement) ; à ce stade,

l’orobanche du colza est encore souter-

raine et pour l’observer il faut déterrer les

plantes pour vérifier l’état des racines.

BSV GRANDES CULTURES POITOU-CHARENTES

Bulletin 197 (03-02-2015) PAGE 2/4

CÉRÉALES À PAILLE

Stade phénologique et état de la culture : le

stade des parcelles varie de 3 feuilles à fin tallage. Le temps doux de l’automne et de l’hiver a été favorable au développement des céréales. Ces conditions auraient été également favorable pour le développement de certaines maladies comme la rouille brune ou de la rouille jaune sur des espèces ou des variétés sensibles.

Rouille jaune et rouille brune à ne pas

confondre

Au stade jeune la rouille jaune peut se développer sous forme de pustules isolées comme la rouille brune

Dans le cas de parcelles où le

risque a été pris en compte en

entrée hiver, la population de

larves est réduite de 50% et pré-

sente désormais un risque faible,

d’autant plus que les colzas sont

assez développés.

Pour les cas non contrôlés, c’est la

vitesse de reprise de végétation

qui va être décisive ; une reprise

rapide met les plantes à l’abri du

passage des arves dans le cœur.


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Rouille jaune La rouille jaune a été très présente l’an dernier et les conditions de l’été et de l’automne favo-rables à l’entretien de l’inoculum laissent pen-ser qu’elle pourrait être présente en 2015. Néanmoins les conditions climatiques ac-tuelles, gel et températures basses, sont moins favorables et les conditions climatiques à venir seront déterminantes dans le développement ou non de la maladie. Cette maladie n’est pas observée dans le réseau pour l’instant, elle peut être facilement confondue avec la rouille brune au stade jeune.

Évaluation du risque : le risque est nul pour le moment, mais il faudra être vigilent à l’ap-proche du stade épi 1 cm sur variété sensible car c’est à partir de ce stade que débute la gestion de la maladie.

La rouille brune a été observée sur quelques variétés

sensibles. Elle n’est pas pour autant préoccupante dans

les stades actuels des céréales.


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Attaque d’aphonomyces sur poisAphanomyces euteiches C’est un oomycète, ressemblant aux champignons

parasites des plantes, qui est responsable de la

pourriture racinaire du pois. Cette maladie d’origine

tellurique peut se conserve plusieurs années dans

le sol. Lorsque les conditions climatiques sont fa-

vorables (pluviométrie importante et températures

moyennes >10-15°C), le pathogène, attiré par les

exsudats racinaires, infecte les racines. Celles-ci

deviennent brunes et molles, les nodosités ne sont

plus fonctionnelles. En végétation, la maladie ap-

parait sous forme de foyers au sein desquels les

plantes sont nanifiées et jaunissantes. Les ronds

infectés de la parcelle progressent en fonction de

la fréquence de succession des cultures favo-

rables, et du niveau d’infection de la parcelle.

Dans le cas de parcelles où le

risque a été pris en compte en

entrée hiver, la population de

larves est réduite de 50% et pré-

sente désormais un risque faible,

d’autant plus que les colzas sont

assez développés.

Pour les cas non contrôlés, c’est la

vitesse de reprise de végétation

qui va être décisive ; une reprise

rapide met les plantes à l’abri du

passage des arves dans le cœur.

PROTEAGINEUX


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Une sensibilité variable selon l’espèce

Toutes les légumineuses ne sont pas sensibles à Apha-nomyces : le pois, la lentille et la gesse sont sensibles et multiplient l’inoculum. En revanche, la féverole, le lupin, le pois chiche le soja ou le fenugrec ne sont pas sensibles et ne multiplient pas l’inoculum. D’autres espèces comme vesce commune ou le trèfle présentent des variétés sen-sibles et des variétés résistantes. Produire de façon sécurisée, est la seule alternative

pour continuer la culture du pois. Afin d’éviter la multiplication de l’inoculum de votre par-celle et de déterminer le potentiel infectieux de votre sol, il est conseillé de réaliser le test Aphanomyces dans l’en-semble des parcelles ayant reçu au moins un pois dans

les 20 dernières années et qui seront implantées avec des cultures ou des variétés sensibles. Ce test permet de connaitre le potentiel infectieux de votre sol (PI), qui reflète le niveau le niveau d’infestation de la parcelle par Aphanomyces euteiches. Il peut être réalisé à n’importe quel moment de l’année, les résultats étant accessibles sous 6 à 8 semaines, ce qui vous per-met d’anticiper votre assolement. Il consiste à prélever dans la parcelle pour 3 à 5 ha maxi-mum un échantillon de 3 litres de terre, échantillon lui-même composé de 15 à 20 prises réalisées dans les diagonales de la parcelle, après avoir décapé les 5 pre-miers cm de terre. Envoyer ensuite votre échantillon à l’un des trois labora-toires d’analyse français (coût de l’analyse est de 60 –

70€). Le résultat de ce test se présente sous la forme d’une note allant de 0 à 5, qui représente la quantité d’inoculum présent dans le sol.

PI<1 – potentiel infectieux faible : toutes les espèces de légumineuses peuvent être culti-vées

1<PI<2,5 – potentiel infectieux moyen : le pois d’hiver et les espèces résistantes peuvent être cultivés

PI>2,5 – potentiel infectieux fort : seules les espèces résistantes peuvent être cultivées Les observateurs pois du BSV informeront au-paravant les animateurs BSV pour recevoir la démarche à suivre pour cette analyse.


Bulletin 197 (03-02-2015) PAGE 4/4

Action pilotée par le ministère chargé de l'agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l'eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto 2018.

Ce Bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles. S’il donne une tendance de la situation sanitaire celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à la parcelle. La CRA PC dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises et invite chacun à prendre des décisions à partir d’observations réalisées sur ses propres parcelles et/ou en s’appuyant sur les préconisations issues de bulletins techniques.

Bulletin co-rédigé par : FREDON Poitou-Charentes, CETIOM et ARVALIS-Institut du végétal.

Partenaires observateurs des réseaux : Agriculteurs, BELLANNE SA, Bien Aimé Négoce, CA 16, CA 17, CA 79, CA

86, CAP Faye sur Ardin, CAVAC Villejésus, CETIOM, Charentes Alliance, Coop La Tricherie, Coop Matha, Coop

Mansle-Aunac, Coop Saint Pierre De Juillers, Coop Tonnay Boutonne, COREA Poitou-Charentes, Ets Ferru, Ets LA-MY, Ets Piveteau, FDCETA 17, FREDON Poitou-Charentes, NEOLIS, SCA Sèvre et Belle, Soufflet Atlantique, Terre Atlantique, Terrena Poitou.

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