Directeur de la publication : Olivier TISSOTCentre d’information du Cuivre17, rue de l’Amiral Hamelin 75116 PARISAssociation française sans but lucratif N°3758Tél. : 01 42 25 25 67 - Fax : 01 49 53 03 82Dépôt légal : septembre 93 - ISSN : 1763 - 5438

www.cuivre.org

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Ce numéro, qui fait la part belle aux normes et aux régle-mentations, peut soulever un questionnement légitime : le domaine du bâtiment n‘est-il pas submergé par trop de contraintes ? La réponse est simplement non, les normes doivent être remises au goût du jour pour faire en sorte qu’elles intègrent les retours d’expérience et les innova-tions, les évolutions de la réglementation thermique sont, elles aussi, indispen-sables pour envisager une consommation responsable et durable de nos ressources énergétiques. Sans révision, pas d’évolution ni progrès !

Olivier TISSOT

Directeur du Centre du Cuivre

NOTRE DOSSIER :Un guide pratique pour la RT 2012

ZOOM :Les gouttières cuivre et l’eau de pluie

À SAVOIR :Encore trop de plomb dans l’eau

édito

n° 101Mars 2013

NF DTU 60.1

Plomberie saNiTaire PoUr bâTimeNTs - Décembre 2012

Le nouveau document technique unifié (DTU) relatif aux travaux de plomberie vient de paraître. Sa dernière version datait de 1959 et son dernier amendement de 2000. Le document avait donc besoin d’une révision en profondeur. Après un travail d’experts qui a duré de longs mois, le nouveau NF DTU a été publié fin décembre 20121.

Plus complet, mais aussi plus général, innovant et prenant en compte de nombreux aspects ayant trait à la qualité de l’eau ou à la consommation énergéti-que, voilà comment pourrait être décrite cette nouvelle mouture. Avant que la Lettre du Tube de Cuivre n’y consacre un dossier entier, voici un petit avant-goût de ce que contient la dernière

humaine, des limitations des effets de gel, le maintien en température des boucles ECS et les vitesses de circulation.

Le nouveau NF DTU reprend naturellement les règles essen-tielles de pose : façonnage et assemblage des canalisations, règles de mise en place des fourreaux, pose en apparent ou dissimulé, prescriptions sur les traversées de parois et l’encas-trement ; il intègre, à présent, non seulement la mise en œuvre des éléments raccordés (pom-pes de circulation, réducteurs de pression, vannes et robinets de réglage, etc.) mais aussi les dispositions de mise en service des réseaux. Enfin, il comprend également l’évacuation des eaux usées et des eaux pluviales à l’in-térieur des bâtiments et la pose des appareils sanitaires et de production d’eau chaude.

1Disponible sur www.boutique.afnor.org

À noter également : le NF DTU 60.11 sur le dimensionnement et le NF DTU 65.12 sur le solaire thermique devraient paraître cette année.

ÉDITÉE PAR LE CENTRE D’INFORMATION DU CUIVRE, LAITONS ET ALLIAGES - 17, RUE DE L’AMIRAL HAMELIN 75116 PARIS - TÉL: 01 42 25 25 67

version du document de réfé-rence de l’installateur.

Le NF DTU 60.1 se décom-pose en 5 parties : trois cahiers des clauses techniques (réseaux d’alimentation, réseaux d’éva-cuation et appareils sanitaires et de production d’ECS), un cahier de critères généraux de choix des matériaux et un cahier des clauses spéciales. Pour ce qui concerne l’alimentation en eau froide et chaude sanitaire, il s’adresse d’une manière généra-le à tous les bâtiments alors que la précédente édition se limitait aux seuls bâtiments d’habitation. Il étend également son domaine d’application aux canalisations d’eau froide sanitaire pour les jonctions entre bâtiments, pour les branchements, ainsi que pour les alimentations de réseaux ex-térieurs d’arrosage et de puisage.

Il intègre des points importants concernant des retours de ter-rain au sujet de la compatibi-lité des matériaux entre eux, les règles de protection des réseaux d’alimentation en eau destinée à la consommation ©

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dossier

Depuis le 1er janvier 2013, la Réglementation Thermique 2012 (RT 2012) s’applique à tous les bâtiments neufs, y compris ceux à usage d’habitation et ceux du secteur tertiaire. Son entrée en vigueur a pour objectif principal la baisse de la consommation énergétique des bâtiments. Son moteur de calcul cible naturellement le chauffage et le poste d’eau chaude sanitaire (ECS). Pour y voir plus clair au sein de ce nouveau cadre, l’association Energies et Avenir a publié des outils destinés à faciliter le travail du concepteur. Revue de détail.

RT 2012

eT Le chauffage à eau chaude dans L’habiTaT

L’Association Energies et Avenir a pour vocation de promouvoir et de défendre la boucle eau chaude. Elle propose notamment des solutions qui s’adaptent aux défis environnementaux et énergétiques qui s’annoncent. Elle regroupe des fournisseurs d’énergie, des organisations professionnelles du bâtiment, de l’exploitation maintenance et entretien, ainsi que les fabricants et distributeurs d’équipements. Cette diversité lui permet notamment de disposer d’experts qui apportent une vision globale à des problématiques qui réclament différents champs de compétence.

Pour aider les installateurs et les bureaux d’études, l’association Energies et Avenir a récemment mis à leur disposition deux outils intéressants qui facilitent les approches techniques dans le cadre de la RT 2012.

Le guide pRaTique RT 2012

En France, deux tiers des logements sont équipés avec un système de chauffage à eau chaude et leur consommation annuelle moyenne est estimée à 280 kWh/m2. Les nouvelles exigences en termes d’énergie établissent dorénavant à 50 kWh/m2 la consommation annuelle des bâtiments neufs, prenant en compte les cinq usages que sont le chauffage, l’ECS, la climatisation, l’éclairage et la consommation des auxiliaires. Comme la conception du bâti seul ne permettra pas d’atteindre cet objectif, les technologies mises en œuvre, notamment pour les réseaux d’eau chaude, seront un élément déterminant qu’il faudra planifier en amont de tout projet. Pour optimiser ce volet technique de l’habitat, la méthode de calcul dédiée (Th-BCE) prend en compte les réseaux de manière plus détaillée et impose les modifications suivantes par rapport à la RT 2005 :

• Les pertes de la distribution qui représentaient 2 kWh/m2 en RT 2005 s’élèvent désormais à 6 kWh/m2 en RT 2012.

• Les valeurs par défaut caractérisant les réseaux de distribution sont supprimées et doivent être dorénavant précisées.

• La disposition des réseaux est prise en compte.

L’ensemble de ces nouvelles dispositions entraîne, pour le concepteur, une complexification des données à entrer et à paramétrer. Au vu de ces évolutions, un guide a été spécifiquement réalisé pour les distributions de chauffage et d’ECS. Il s’adresse à l’habitat individuel ou collectif. Intitulé « Saisie et optimisation des réseaux de distribution de chauffage et d’eau chaude sanitaire en résidentiel », il est disponible gratuitement auprès de l’association ou en libre téléchargement (www.energies-avenir.fr).

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Le but de ce document est d’accompagner les professionnels du secteur dans la saisie des données du moteur de calcul de la RT 2012. Il est constitué de différentes étapes qui renseignent, de manière logique, l’entrée des données et la construction du système de distribution. Les différents paramètres sont étudiés les uns après les autres :

• Les paramètres de choix de conception : chauffage central ou individuel, traçage du réseau, régulation terminale, etc.

• Les paramètres de dimensionnement de l’installation : régimes de température, puissance électrique des circulateurs, ce qui implique de connaître les dimensionnements en débits, les pertes de charge, etc. (voir l’outil de calcul en ligne ci-dessous).

• Les paramètres de métrés qui concernent essentiellement les longueurs de tuyauteries.

• Les paramètres d’isolation des conduits, c’est-à-dire les classes d’isolation des réseaux en volume chauffé et non chauffé.

Les explications théoriques sont complétées par des schémas, des exemples ou des tableaux et un système de pictogrammes permet d’attirer l’attention sur des points particuliers.

Un oUtil de calcUl en ligne

Pour compléter le document, un logiciel a été spécifiquementdéveloppé pour calculer, en première approche, les valeurs de débit et de pertes de charge qui permettent de sélectionner le circulateur de chauffage de réseaux collectifs. Paramétrer la puissance des pompes et des circulateurs pour un ouvrage collectif concerne en effet des données qui n’ont jamais été explicitement demandées dans les précédentesréglementations.Conscientdesdifficultésquecelapeutengendrer, Energies et Avenir a conçu, avec l’un de ses adhérents, un outil de calcul en ligne (www.profluid.org/fr/outil-calcul.html) qui permet l’obtention de données pratiques.

Le module réclame un nombre minimal de renseignements à l’utilisateur : nombre de logements, chauffage individuel centralisé ou pas, types d’émetteurs de chaleur, nombre d’étages et de colonnes montantes. Le tableur délivre alors la longueur de tuyauterie verticale, lalongueurenpiedsdecolonnehorizontaleetenfin,ledébitetlaperte de charge. Il est alors possible de rechercher l’équipement adéquat en fonction des données calculées.

La RT 2012 est exigeante et introduit une rupture assez forte avec sa version précédente, la RT 2005. Mais, muni de ces précieux outils, fruit de la réflexion d’un groupe d’experts indépendants, l’installateur devrait voir son travail simplifié, notamment dans la phase de conception.

Des systèmes innovants en cuivre pour la RT 2012Les technologies les plus récentes, liées au cuivre, peuvent apporter certains atouts dans la prise en compte des nouveaux paramètres de la RT 2012 ou bien générer des économies d’énergie dans le temps :

Les PCBT : grâce à leur résistance à l’embouage d’origine organique, avérée sur le terrain depuis de nombreuses années, l’utilisation des tubes de cuivre permet de maintenir un débit optimal constant dans le réseau. Lorsque le phénomène d’embouage se produit avec des matériaux de synthèse, la conductivité du matériau, déjà très inférieure à celle du cuivre, baisse et, de surcroît, une surconsommation est constatée au niveau de la pompe.

Les tubes pré-isolés : leur utilisation est fortement recommandée, sinon systématique en collectif, pour l’optimisation des calculs RT 2012. Particulièrement conseillés pour les colonnes montantes et de distribution, une nouvelle gamme de tubes pré-isolés est actuellement proposée par les fabricants pour gagner quelques rangs dans la classe d’isolation thermique des réseaux.

Les murs et plafonds chauffants : ils possèdent une très faible inertie et ils réagissent très rapidement aux changements dans l’environnement. Ils sont constitués de tubes de faible diamètre et le système est économique aussi bien à l’achat qu’en termes de consommation d’énergie grâce au volume de fluide réduit et à l’adaptabilité du système.

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La liste des fabricants titulaires de la marque NF tubes cuivre, ainsi que des produits certifiés est disponible auprès d’AFNOR Certification, et sur le site www.marque-nf.com

La marque NF tube cuivre garantit, entre autres, la conformité aux normes européennes EN 1057 : « tubes ronds sans soudure en cuivre pour l’eau et le gaz, dans les applications sanitaires et de chauffage » et EN 13349 « tubes en cuivre gainés avec gaine compacte ».

Principales caractéristiques certifiées :La composition chimique• Les caractéristiques mécaniques• La pureté interne du tube• Les dimensions (diamètre, épaisseur)• La qualité de l’isolant pour les tubes gainés.•

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Depuis 2008, la réglementation en vigueur (arrêté du 21 août) autorise la récupération et l’uti-lisation des eaux pluviales pour les particuliers. L’utilisation de cette eau peut se faire à l’exté-rieur du bâtiment (arrosage d’un jardin par exemple) et aussi à l’intérieur pour certaines utilisa-tions non alimentaires comme les WC ou le lavage des sols.

Il existe un cadre rigoureux qui autorise cette application de valorisation de l’eau de pluie et les utilisateurs sont tenus à des obligations diverses en termes d’assainissement et d’entretien. Des questions se posent souvent quant à la nature des matériaux utilisés pour les gouttières,

les chéneaux et les tuyaux de descente. Il faut savoir que le cuivre est tout à fait compatible et même recommandé pour ce type d’application.

Le cuivre n’est donc pas un frein pour la récupération d’eau de pluie et de plus, utilisé pour les évacuations d’eaux pluviales, il apporte également un bon nombre d’avantages. Le cuivre est fait pour durer. Il est sans en-tretien et résiste à toutes condi-tions climatiques, y compris les plus rudes : altitude ou bord de mer. Esthétique, il se marie avec tous les styles architecturaux et tous les revêtements. Mais c’est aussi un métal agréable à tra-vailler et valorisant pour celui qui le met en œuvre.

L’absorption de plomb a des effets néfastes sur la santé des personnes sensibles comme les jeunes enfants ou les personnes âgées. Par exemple, chez les enfants de 6 mois à 6 ans, le plomb peut causer des effets irréversibles, comme un retard mental, en s’accumulant de ma-nière durable dans l’organisme.

La Lettre du Tube de Cuivre évoque depuis plusieurs années l’évolution de la réglementa-tion qui va imposer, dès la fin de cette année, une quantité maximale en plomb de 10 µg/l à l’eau du robinet (voir le dernier

dossier en date de mars 2012, Lettre n°97). Or, une étude menée conjointement par le CSTB et l’Ecole des Hautes Étu-des en Santé Publique (EHESP) souligne que de nombreuses habitations abritant de jeunes enfants sont encore au-dessus des limites admissibles qui entreront en vigueur d’ici seu-lement quelques mois.

Pour cette étude, ce sont près de 3% des habitations sur les 3,6 millions en France héber-geant un enfant de 6 mois à 6 ans qui ne sont toujours pas conformes à la réglementation applicable à compter du 25 décembre 2013. En guise de cadeau, ce que pourrait faire de mieux le père Noël, serait peut-être d’offrir à tous les enfants concernés de belles ca-nalisations en cuivre flambant neuves !

Les gouttières en cuivre

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