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Socit anonyme au capital de 2 615 529 924 eurosSige Social : 16, rue de la Ville lEvque - 75008 Paris - FranceTl. : +33 (0)1 40 06 64 00 Siren 542 062 559 RCS PARISTVA FR 52 542 062 559
www.suez.com
NOS VALEURSProfessionnalisme
Sens du partenariat
Esprit dquipe
Cration de valeur
Respect de lenvironnement
Ethique
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200
7
DOCUMENT DE REFERENCE
VOUS APPORTER LESSENTIEL DE LA VIE
1DOCUMENT DE RE FE RENCE 2007
2007DOCUMENT DE RE FE RENCE
INCORPORATION PAR RE FE RENCE :
Conformment larticle 28 du rglement europen n 809/2004 du 29 avril 2004, le prsent
Document de Rfrence incorpore par rfrence les informations suivantes auxquelles le lecteur
est invit se reporter :
Relativement lexercice clos le 31 dcembre 2006 : rapport dactivit, comptes consolids et
rapports des commissaires aux comptes y affrents, figurant dans le Document de Rfrence
dpos le 4 avril 2007 auprs de lAutorit des Marchs Financiers respectivement aux
pages 117 130 , 196 307, 308 et 309 .
Relativement lexercice clos le 31 dcembre 2005 : rapport dactivit, comptes consolids et
rapports des commissaires aux comptes y affrents, figurant dans le Document de Rfrence
dpos le 11 avril 2006 auprs de lAutorit des Marchs Financiers respectivement
aux pages 89 101, 154 280 et 281 282.
Les informations incluses dans ces deux Documents de Rfrence, autres que celles vises
ci-dessus, sont, le cas chant, remplaces ou mises jour par les informations incluses dans le
prsent Document de Rfrence. Ces deux Documents de Rfrence sont accessibles dans les
conditions dcrites la Section 24 Documents accessibles au public du prsent Document de Rfrence.
Le prsent Document de Rfrence contient des indications prospectives, notamment la Section
6.1 Principales activits, la Section 12 Informations sur les tendances et au paragraphe
Perspectives 2008 du rapport dactivit (Section 9.7). Ces indications ne sont pas des donnes
historiques et ne doivent pas tre interprtes comme une garantie que les faits et donnes
noncs se produiront ou que les objectifs seront atteints, ceux-ci tant par nature soumis des
facteurs externes, tels que prsents dans la Section 4 Facteurs de risque.
Sauf indication contraire, les donnes de march figurant dans le prsent Document de
Rfrence sont issues des estimations internes de SUEZ sur la base des donnes publiquement
disponibles.
1
1
Le prsent Document de Rfrence a t dpos auprs de lAutorit des Marchs Financiers le
18 mars 2008, conformment aux dispositions de larticle 212-13 du rglement gnral de lAMF.
Il pourra tre utilis lappui dune opration financire sil est complt par une note dopration
vise par lAutorit des Marchs Financiers.
2 DOCUMENT DE RE FE RENCE 2007
SOMMAIRE
91
10
11
1213
14
2
3
4
5
6
7
815
PERSONNES RESPONSABLES 5
CONTROLEURS LEGAUX 72.1 Nom et adresse 72.2 Dmission / non-renouvellement 7
INFORMATIONS FINANCIERES SELECTIONNEES 9Chiffres cls 10
FACTEURS DE RISQUE 134.1 Gestion des risques 134.2 Risques industriels et lis
lenvironnement lgal, rglementaire, conomique, commercial et contractuel 14
4.3 Risques juridiques 184.4 Risques de marches 184.5 Risques lis lenvironnement 214.6 Assurances 244.7 Sret et gestion de crise 26
INFORMATIONS CONCERNANT LA SOCIETE 295.1 Histoire et volution de la socit 295.2 Investissements 30
APERU DES ACTIVITES 316.1 Principales activits 316.2 Principaux marchs 726.3 Evnements exceptionnels 766.4 Dpendance lgard de brevets,
licences ou contrats 766.5 Position concurrentielle 766.6 Dveloppement durable
informations environnementales et sociales 76
ORGANIGRAMME 1117.1 Organigramme simplifi 1117.2 Liste des fi liales importantes 112
PROPRIETES IMMOBILIERES, USINES, EQUIPEMENTS 1138.1 Immobilisations corporelles
importantes 1138.2 Questions environnementales 115
RAPPORT DACTIVITE 1179.1 Evolution de lactivit
et du rsultat des oprations 1189.2 Evolution des mtiers du Groupe 1199.3 Autres lments du compte
de rsultat 1249.4 Financement 1259.5 Autres postes du bilan 1269.6 Comptes sociaux 1279.7 Perspectives 2008 128
TRESORERIE ET CAPITAUX 13110.1 Capitaux de lmetteur 13110.2 Source et montant des fl ux
de trsorerie de lmetteur et description des fl ux de trsorerie 132
10.3 Conditions demprunt et structure de fi nancement de lmetteur 133
10.4 Restriction lutilisation des capitaux 135
10.5 Sources de fi nancement attendues pour honorer les engagements relatifs aux dcisions dinvestissements 135
POLITIQUE DE LINNOVATION, RECHERCHE ET DEVELOPPEMENT, BREVETS, LICENCES 13711.1 Les trophes initiatives
innovations 14011.2 Le label de la cration de la valeur 14111.3 Brevets et licences 141
INFORMATION SUR LES TENDANCES 143
PREVISIONS OU ESTIMATIONS DU BENEFICE 145
ORGANES DADMINISTRATION ET DE DIRECTION 14714.1 Information concernant
les organes dadministration 14714.2 Confl its dintrts au niveau
des organes dadministration et de direction 166
REMUNERATIONS ET AVANTAGES 16715.1 Rmunerations et avantages verss 167 Information sur les stock-
options et les actions gratuites dites actions de performance 170
15.2 Montant provisionn 178
3DOCUMENT DE RE FE RENCE 2007
17
2223
24
25
A18
19
20
16 FONCTIONNEMENT DES ORGANES DADMINISTRATION ET DE DIRECTION, FONCTIONNEMENT DU CONSEIL DADMINISTRATION 17916.1 Date dexpiration du mandat
des administrateurs 18116.2 Informations sur les contrats
liant les membres 18116.3 Informations sur le comit daudit
et le comit des rmunrations 18216.4 Conformit de lmetteur au
rgime de gouvernement dentreprise en vigueur dans son pays dorigine 182
SALARIES 18317.1 Nombre de salaris et rpartition
par principaux types dactivit et par sites 183
17.2 Participations et stock-options 18317.3 Accord prvoyant une participation
des salaris dans le capital de lmetteur 184
PRINCIPAUX ACTIONNAIRES 18718.1 Rpartition du capital
au 31 dcembre 2007 18718.2 Droits de vote diffrents 19018.3 Contrle 19018.4 Accord relatif au changement
de contrle 190
TRANSACTIONS AVEC DES PARTIES LIEES 19119.1 Coentreprises 19119.2 Socits associes 192
INFORMATIONS FINANCIERES CONCERNANT LE PATRIMOINE, LA SITUATION FINANCIERE ET LES RESULTATS DE LEMETTEUR 19320.1 Etats fi nanciers 19420.2 Notes aux comptes 20220.3 Vrifi cations des informations
fi nancires historiques annuelles 31120.4 Politique de distribution
des dividendes 31320.5 Procdures judiciaires et darbitrage 31420.6 Changement signifi catif
de la situation fi nancire ou commerciale 318
INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES 31921.1 Montant du capital souscrit 32221.2 Actes constitutifs et statuts 333
CONTRATS IMPORTANTS 337
INFORMATIONS PROVENANT DE TIERS, DECLARATIONS DEXPERTS ET DECLARATIONS DINTERETS 339
DOCUMENTS ACCESSIBLES AU PUBLIC 34124.1 Consultation des documents 34124.2 Politique dinformation 341
INFORMATIONS SUR LES PARTICIPATIONS 343Liste des principales socits consolides au 31 dcembre 2007 343
ANNEXES AU DOCUMENT DE REFERENCE 345Rapports sur les procdures de contrle interne 346Rapport du Prsident du Conseil dAdministration de SUEZ 346Assemble Gnrale mixte du 6 mai 2008 356Rapport du Conseil dAdministration 357Rapport spcial des Commissaires aux Comptes sur les conventions et engagements rglements 363Rapports des Commissaires aux Comptes sur les rsolutions de lAssemble Gnrale mixte du 6 mai 2008 367Rapport de lexpert indpendant 370Rsolutions 371
21
4 DOCUMENT DE RE FE RENCE 2007
5
PERSONNES RESPONSABLES
1
1
DOCUMENT DE REFERENCE 2007
PERSONNES RESPONSABLES DES INFORMATIONS
PERSONNES RESPONSABLES
1
M. Grard Mestrallet, Prsident-Directeur Gnral
ATTESTATION DU RESPONSABLE DU DOCUMENT DE REFERENCE
Jatteste, aprs avoir pris toute mesure raisonnable cet effet, que
les informations contenues dans le prsent Document de Rfrence
sont, ma connaissance, conformes la ralit et ne comportent pas
domission de nature en altrer la porte.
Jatteste, ma connaissance, que les comptes sont tablis
conformment aux normes comptables applicables et donnent une
image fidle du patrimoine, de la situation financire et du rsultat
de la S ocit et de lensemble des entreprises comprises dans la
consolidation, et le rapport de gestion figurant en pages 117 130
prsente un tableau fidle de lvolution des affaires, des rsultats et
de la situation financire de la socit et de lensemble des entreprises
comprises dans la consolidation ainsi quune description des principaux
risques et incertitudes auxquels elles sont confrontes.
Jai obtenu des contrleurs lgaux des comptes une lettre de fin de
travaux, dans laquelle ils indiquent avoir procd la vrification
des informations portant sur la situation financire et les comptes
donnes dans le prsent Document de Rfrence ainsi qu la lecture
densemble du document.
Le Prsident-Directeur Gnral
Grard Mestrallet
6 DOCUMENT DE RE FE RENCE 2007
PERSONNES RESPONSABLES1
1
7DOCUMENT DE REFERENCE 2007
2
2.1 NOM ET ADRESSE
2.1.1 COMMISSAIRES AUX COMPTES TITULAIRES
CONTROLEURS LEGAUX
2
Ernst & Young et Autres
Socit reprsente par M. Pascal Macioce et Mme Nicole Maurin
41, rue Ybry, 92576 Neuilly-sur-Seine Cedex
Dsign le 22 juin 1983 et renouvel pour la dernire fois par lAssemble
Gnrale Mixte du 4 mai 2007 pour une dure de six exercices expirant
lissue de lAssemble Gnrale Ordinaire de 2013, statuant sur les
comptes de lexercice clos le 31 dcembre 2012.
1 Deloitte & Associs
Socit reprsente par M. Jean-Paul Picard et M. Pascal Pincemin
185, avenue Charles-de-Gaulle, B.P. 136, 92203 Neuilly-sur-Seine
Dsign le 28 mai 1999 et renouvel pour la dernire fois par lAssemble
Gnrale Mixte du 13 mai 2005 pour une dure de six exercices expirant
lissue de lAssemble Gnrale Ordinaire de 2011, statuant sur les
comptes de lexercice clos le 31 dcembre 2010.
1
2.1.2 COMMISSAIRES AUX COMPTES SUPPLEANTS
AUDITEX
Faubourg de lArche 11, alle de lArche, 92037 Paris La Dfense
Dsign le 4 mai 2007 par lAssemble Gnrale Mixte du mme jour,
son mandat prendra fin lissue de lAssemble Gnrale Ordinaire
qui statuera sur les comptes de lexercice 2012, soit, en mme temps
que celui dErnst & Young et Autres.
1 BEAS
7-9, villa Houssay, 92200 Neuilly-sur-Seine
Dsign le 28 mai 1999 et renouvel pour la dernire fois par lAssemble
Gnrale Mixte du 13 mai 2005 pour une dure de six exercices expirant
lissue de lAssemble Gnrale Ordinaire de 2011, statuant sur les
comptes de lexercice clos le 31 dcembre 2010.
1
2.2 DEMISSION / NON-RENOUVELLEMENT
Le renouvellement du mandat de Commissaire aux Comptes supplant
de M. Francis Gidoin na pas t propos au vote de lAssemble
Gnrale du 4 mai 2007.
Le Conseil dAdministration de SUEZ a propos cette mme Assemble
Gnrale de nommer, en qualit de Commissaire aux Comptes
supplant, la socit Auditex dont le mandat prendra fin en mme
temps que celui dErnst & Young et Autres, lissue de lAssemble
Gnrale qui statuera sur les comptes de lexercice 2012.
8 DOCUMENT DE REFERENCE 2007
CONTROLEURS LEGAUX2
2
9DOCUMENT DE RE FE RENCE 2007
3
INFORMATIONS FINANCIERES SELECTIONNEES
3
INFORMATIONS FINANCIERES SELECTIONNEES
Les informations financires concernant le patrimoine, la situation
financire et les rsultats de SUEZ fournies pour les quatre derniers
exercices, 2004, 2005, 2006 et 2007 sont tablies conformment au
rglement (CE) n 1606/2002 du 19 juillet 2002 sur lapplication des
normes comptables internationales (IFRS) tel que publi par lIASB et
adopt dans lUnion Europenne.
Jusquau 31 dcembre 2004, les comptes consolids du Groupe
taient tablis conformment aux rgles et principes comptables en
vigueur en France.
Les tableaux ci-aprs prsentent les chiffres-cls du Groupe pour
chacun des trois exercices clos les 31 dcembre 2002, 2003 et 2004
conformment aux normes franaises.
Les chiffres-cls du Groupe pour les exercices clos les 31 dcembre
2007, 2006, 2005 et 2004 sont prsents en normes IFRS :
10 DOCUMENT DE RE FE RENCE 2007
INFORMATIONS FINANCIERES SELECTIONNEES3
3
Chiffres cls
CHIFFRES CLES
Normes IFRS
En millions deuros 2007 2006 2005 2004
1. Chiffre daffaires 47 475,4 44 289,2 41 488,9 38 057,7
dont ralis hors de France 35 542,9 33 480,3 31 769,2 29 481,1
2. Rsultat
- brut dexploitation (RBE) 7 964,7 7 083,3 6 508,2 5 932,4
- oprationnel courant 5 175,4 4 496,5 3 902,2 3 736,7
- net part du Groupe 3 923,5 3 606,3 2 512,7 1 696,4
3. Flux de trsorerie
Flux issus des activits oprationnelles 6 016,6 5 172,2 5 825,5 4 970,1dont Marge brute dautofinancement avant rsultat financier et impt 7 266,6 6 383,5 5 750,9 5 680,8
Flux issus de linvestissement (4 681,2) (365,9) (8 992,0) 124,0
Flux issus du financement (2 517,5) (6 938,1) 6 488,3 (8 083,4)
4. Bilan
Capitaux propres part du groupe 22 192,8 19 503,8 16 255,9 7 773,8
Capitaux propres totaux 24 860,9 22 563,8 18 823,2 12 828,2
Total bilan 79 127,2 73 434,6 80 443,1 60 292,3
5. Donnes par action (en euros)
- nombre moyen daction en circulation(a) 1 286 926 215 1 261 287 823 1 053 241 249 995 133 046
- nombre dactions la clture 1 307 043 522 1 277 444 403 1 270 756 255 1 020 465 386
- rsultat net par action 3,09 2,86 2,39 1,70
- dividende distribu 1,36 1,20 1,00 0,79
6. Effectifs moyens totaux 192 821 186 198 208 891 217 180
- socits en intgration globale 146 350 138 678 157 918 160 966
- socits en intgration proportionnelle 37 592 38 567 41 673 50 614
- socits mises en quivalence 8 879 8 953 9 300 5 600
(a) Le rsultat par action est calcul sur la base du nombre moyen dactions en circulation, net dautocontrle.
Dividende 2007 : propos.
11DOCUMENT DE RE FE RENCE 2007
3INFORMATIONS FINANCIERES SELECTIONNEES
3
Chiffres cls
En millions deuros
Normes franaises
2004 2003 2002
1. Chiffre daffaires 40 739,4 39 621,8 46 089,8
dont ralis hors de France 31 278,7 29 871,3 36 119,5
Chiffre daffaires proforma trading (hors ngoce) 40 739,4 39 621,8 40 783,9
dont ralis hors de France 31 278,7 29 871,3 31 241,6
2. Rsultat
- brut dexploitation (RBE) 6 198,2 6 010,9 7 253,7
- exploitation 3 601,3 3 204,9 3 707,6
- net part du Groupe 1 804,4 (2 165,2) (862,5)
3. Flux de trsorerie
Flux issus de lactivit courante 4 376,5 4 495,6 4 826,5
dont Marge brute dautofinancement 4 486,6 3 726,9 4 856,7
Flux issus de linvestissement (281,6) 3 607,9 (3 200,9)
Flux issus du financement (7 084,1) (6 190,0) 1 719,8
4. Bilan
Capitaux propres part du groupe 7 922,5 6 895,7 10 577,5
Capitaux propres totaux 12 693,0 11 742,9 15 768,2
Total bilan 62 981,9 69 950,2 84 151,3
5. Donnes par action (en euros)
- nombre moyen daction en circulation(a) 995 133 046 993 508 578 991 270 887
- nombre daction la clture 1 020 465 386 1 007 679 806 1 007 422 403
- rsultat net par action(a) 1,81 (2,18) (0,87)
- dividende distribu 0,80 0,71 0,71
6. Effectifs moyens totaux 217 180 233 009 241 607
- socits en intgration globale 160 966 173 368 189 062
- socits en intgration proportionnelle 50 614 49 694 26 680
- socits mises en quivalence 5 600 9 947 25 865
(a) Le rsultat par action est calcul sur la base du nombre moyen dactions en circulation, net dautocontrle.
12 DOCUMENT DE RE FE RENCE 2007
INFORMATIONS FINANCIERES SELECTIONNEES3
3
13DOCUMENT DE REFERENCE 2007
4
4.1 GESTION DES RISQUES
FACTEURS DE RISQUE
4
Sur recommandation du Comit Excutif , le Groupe a adopt ds 2004
un dispositif de gestion intgre des risques dentreprise (enterprise risk management, ERM) qui coiffe lensemble des techniques dvaluation et de gestion de risques existant dj dans le Groupe.
Elle vise fournir une vision globale et synthtique du portefeuille
des risques par lutilisation de mthodologies et doutils communs
lensemble des divisions et des Directions fonctionnelles, qui ont par
ailleurs la responsabilit de mettre en uvre oprationnellement une
matrise des risques adapte leurs activits spcifiques (principe
de subsidiarit). Le dispositif ERM, ses rcentes volutions et la
gouvernance qui laccompagne ont t prsents courant 2007
aux membres du Comit dAudit de SUEZ et sont consigns dans
une politique gnrale de gestion des risques du Groupe, document
approuv par le Comit Excutif en juin 2007.
La coordination de cette approche intgre est sous la responsabilit
du Chief Risk Officer (CRO), poste qui dpend directement de la
prsidence du Groupe. Il supervise cette fonction ERM ainsi que lAudit
Interne et les Assurances en particulier. Un rseau de Risk Officers est en place dans les diffrentes Branches du Groupe et stend vers
lensemble des business units afin de dployer ces mthodes et
outils. Ce rseau est anim par le Group Risk Officer et forme avec quatre directeurs fonctionnels (Audit et Contrle Interne, Compliance,
Assurances, Contrle de Gestion) le Comit Consultatif des Risques,
appel Risk Advisory Committee, qui se runit trimestriellement dans un but dchange de bonnes pratiques et de recommandations
au management.
Un processus de cartographie des risques pour lensemble du Groupe
est en place depuis plusieurs annes. Les risques sont identifis,
classifis par catgorie (stratgique, financier, oprationnel, alatoire),
valus (en importance et en frquence), quantifis lorsque cest
possible, et leur mode de traitement est revu, ce qui alimente des
plans dactions aux diffrents niveaux de lEntreprise. Il ny a pas
4.1 GESTION DES RISQUES P.13
4.2 RISQUES INDUSTRIELS ET LIES A LENVIRONNEMENT LEGAL, REGLEMENTAIRE, ECONOMIQUE, COMMERCIAL ET CONTRACTUEL P.14Risques rglementaires 14
Risques concurrentiels 15
Risques lis lenvironnement conomique 15
Risques de partenariats 16
Risques pays mergents 16
Dpendance lgard des clients ou fournisseurs 16
Risques lis aux ressources humaines 17
Risques lis aux maladies professionnelles 17
Risques sur les engagements de retraites 17
4.3 RISQUES JURIDIQUES P.18
4.4 RISQUES DE MARCHES P.18Risque de marchs sur matires premires 18
Risques financiers 19
Risque de liquidit 19
Risque de change 20
Risque de taux dintrt 20
Risque de contrepartie 21
Risque sur actions 21
4.5 RISQUES LIES A LENVIRONNEMENT P.21Risques lis la gestion des installations 21
Risques lis lexploitation de sites de production nuclaire 22
Risques lis lexploitation de sites Seveso seuil haut 23
Risques lis au changement climatique 23
4.6 ASSURANCES P.24Dommages matriels et pertes dexploitation 25
Avantages sociaux 25
Responsabilit civile 25
4.7 SURETE ET GESTION DE CRISE P.26
14 DOCUMENT DE REFERENCE 2007
FACTEURS DE RISQUE4
4
Risques industriels et lis lenvironnement lgal, rglementaire, conomique, commercial et contractuel
dexclusion a priori quant la nature des risques identifis et quant
aux branches dactivit couvertes dans le primtre danalyse de cette
cartographie de risques. En vue damliorer la qualit et la profondeur
de lexercice, un programme de formation aux techniques dvaluation
des risques existe pour les correspondants risques dans les entits
oprationnelles du Groupe.
Ce processus permet notamment de construire une synthse annuelle
des risques majeurs du Groupe, en sappuyant sur les travaux
didentification des risques dans les entits oprationnelles et sur
les cartographies des risques majeurs des branches. Il est pilot en
central par le Group Risk Officer et dans les branches par le rseau des Risk Officers. Il comprend des tapes de slection de risques individuels significatifs et, si pertinent, dagrgation de risques de
nature homogne. Certains risques transverses font lobjet dune
gouvernance particulire et peuvent tre pris en charge, traits et
suivis par une ligne oprationnelle ou fonctionnelle spcifique (voir
ce sujet les exemples cits au chapitre 2.3. du Rapport du Prsident
sur le contrle interne).
Sappuient notamment sur le rsultat de ces travaux de cartographie
des risques, le planning annuel des missions daudit interne du Groupe,
le rapport des risques majeurs aux instances excutives du Groupe et
les facteurs de risques tels que communiqus aux investisseurs par
le prsent document.
Par son intgration progressive aux processus cls de lEntreprise, le
dispositif ERM participe au systme de contrle interne de lEntreprise
et est ce titre valu de faon priodique par lAudit.
Un reporting au Comit Excutif des principaux risques du Groupe a
t ralis au cours de lexercice 2007. Ce mme reporting est prvu
durant lexercice 2008 ainsi quune information au Comit dAudit.
4.2 RISQUES INDUSTRIELS ET LIES A LENVIRONNEMENT LEGAL, REGLEMENTAIRE, ECONOMIQUE, COMMERCIAL ET CONTRACTUEL
RISQUES REGLEMENTAIRES
De nombreux aspects des mtiers du Groupe, notamment dans la
production, le transport et la distribution dlectricit, le transport et la
distribution de gaz naturel et de gaz naturel liqufi (GNL), la gestion de
leau, le fonctionnement et la maintenance dinstallations nuclaires, la
collecte et le traitement des dchets, sont soumis des rglementations
strictes au niveau europen, national et local (concurrence, licences,
permis, autorisations). Les volutions rglementaires peuvent
affecter les prix, marges, investissements, oprations, systmes, et
par consquent la stratgie et la rentabilit du Groupe. Des exemples
rcents de ces volutions rglementaires peuvent tre trouvs
notamment dans la Section 6.1.1.5.4 pour le mtier nergie (y compris la libralisation et drgulation des secteurs gaz et lectricit en Europe,
avec notamment un risque de gel ou plafonnement des tarifs) et la
Section 6.1.1.6.5 pour le mtier environnement (en ce compris les
rglementations europennes sur la responsabilit environnementale,
sur les changes transfrontaliers de dchets). Malgr les systmes
de veille mis en place, il est impossible de prvoir toutes les volutions
rglementaires mais le Groupe, en exerant ses principaux mtiers
dans diffrents pays dots de systmes rglementaires qui leur sont
propres, diversifie ce risque. Par ailleurs, certaines volutions de la
rglementation sont au contraire porteuses de nouvelles opportunits
de march pour les activits du Groupe.
Les mtiers du Groupe sont galement soumis de nombreuses
lois et rglementations relatives au respect de lenvironnement, la
protection de la sant ainsi qu des normes de scurit. Ces textes
portent notamment sur la qualit de lair, les rejets deaux, la qualit de
leau potable, le traitement des dchets toxiques et banals, la gestion
dinstallations nuclaires et de terminaux GNL, la contamination des
sols. Une modification ou un renforcement du dispositif rglementaire
peut entraner pour le Groupe des cots ou des investissements
supplmentaires dont le Groupe ne peut garantir la couverture par un
montant suffisant de chiffre daffaires. Par suite dun tel renforcement ou
dune telle modification, le Groupe peut tre conduit cesser lexercice
dune activit sans assurance de pouvoir compenser le cot li cette
cessation. En outre, lexercice de ses activits suppose lobtention ou le
renouvellement de divers permis et autorisations auprs des autorits
rglementaires ncessitant une procdure souvent longue et alatoire.
Lobtention de tels permis ou autorisations peut ne pas intervenir ou
intervenir tardivement malgr lengagement de dpenses substantielles.
Enfin, les rglementations impliquent des investissements et des
charges oprationnelles incombant non seulement au Groupe, mais
aussi ses clients, en particulier aux collectivits locales concdantes
en raison notamment des obligations de mise en conformit. Le
non-respect par le client de ses obligations peut causer prjudice
loprateur, en portant atteinte sa rputation et sa capacit de
dveloppement. Au-del des prcautions contractuelles ngocies au
cas par cas, le Groupe sefforce de limiter lensemble de ces risques
notamment dans le cadre dune politique environnementale active (voir
Section 6.6.1.1 Politique environnementale) et par la gestion dun programme dassurance tendu (voir Section 4.6 Assurances).
Les organismes rglementaires comptents disposent de larges
prrogatives et de pouvoirs en matire de services lis lnergie et
lenvironnement, qui recouvrent notamment les problmatiques lies
lthique, le blanchiment dargent, le respect de la vie prive, la
conservation de donnes et la lutte contre la corruption. En outre,
il est difficile de prvoir la date dentre en vigueur ou la forme de
15DOCUMENT DE REFERENCE 2007
4FACTEURS DE RISQUE
4
Risques industriels et lis lenvironnement lgal, rglementaire, conomique, commercial et contractuel
nouvelles rglementations ou mesures dexcution. Une modification
des rglementations actuelles en matire dnergie et de protection de
lenvironnement pourrait avoir une influence significative sur lexercice
des activits du Groupe, sur ses produits et ses services et la valeur de
ses actifs. Si le Groupe ne parvenait pas, ou semblait ne pas parvenir,
se conformer de faon satisfaisante de telles modifications ou mesures
dexcution, sa rputation pourrait en tre affecte et le Groupe pourrait
tre expos des risques juridiques supplmentaires. Ceci pourrait
alors entraner un accroissement du montant et du nombre des
rclamations et des demandes dindemnisation formules lencontre
du Groupe et exposer le Groupe des mesures dexcution forces,
des amendes et des pnalits. En dpit des efforts du Groupe pour
se conformer aux rglementations applicables, il subsiste un grand
nombre de risques, tenant notamment limprcision de certaines
dispositions des rglementations ou au fait que les organismes de
rgulation peuvent modifier leurs instructions dapplication et que des
revirements de jurisprudence peuvent intervenir. Les organismes de
rgulation et les organes de poursuite ont le pouvoir dengager des
procdures administratives ou judiciaires lencontre du Groupe qui
pourraient notamment entraner la suspension ou la rvocation dun
ou plusieurs des permis ou autorisations dtenus par le Groupe ou le
prononc dinjonctions de cesser ou dabandonner certaines activits
ou services, damendes, de pnalits civiles, de condamnations pnales
ou de sanctions disciplinaires, qui pourraient affecter dfavorablement
et significativement les activits et la situation financire du Groupe.
Pour dautres informations concernant les rglementations lies aux
mtiers, se reporter aux Sections 6.1.1.5.4 et 6.1.1.6.5.
RISQUES CONCURRENTIELS
La plupart des mtiers du Groupe sont soumis une forte pression
concurrentielle de la part de grands oprateurs internationaux et dans
certains marchs, dacteurs de niche. (voir Section 6.2. Principaux
marchs).
Dans les domaines de lnergie, la drgulation des marchs de
llectricit et du gaz tant en Europe quaux Etats-Unis a ouvert la
porte de nouveaux concurrents, introduit de la volatilit dans les
prix de march et remis en question les contrats long terme. Elle
pourrait galement ouvrir la concurrence des concessions dtenues
par certains oprateurs. On assiste ces dernires annes un
mouvement de concentration des grands acteurs nergtiques en
Europe. Laugmentation de la pression concurrentielle est galement
perceptible pour les activits du Groupe en Amrique du Sud et en
Asie. Elle pourrait avoir un impact ngatif significatif sur les prix de
vente, les marges et les parts de march des entreprises du Groupe.
Les activits de SUEZ dans les domaines de lenvironnement (eau et
propret) sont aussi sujettes une forte pression concurrentielle la
fois doprateurs locaux et internationaux, avec pour consquence des
tensions sur les prix de vente aux clients industriels ou municipaux
ainsi quun risque de non-renouvellement des grands contrats venant
chance. On observe actuellement un phnomne de consolidation
des acteurs du march de la propret en Europe, particulirement au
Royaume-Uni, en Allemagne et au Benelux. Sy ajoutent de nouvelles
formes de concurrence apparues rcemment : stratgie agressive
de fonds dinvestissement, entre en jeu de certains oprateurs du
secteur public, tentative de remunicipalisation des services par les
collectivits locales
RISQUES LIES A LENVIRONNEMENT ECONOMIQUE
Certains mtiers du Groupe, en particulier les services aux clients
industriels, sont sensibles aux cycles conomiques. Tout ralentissement
conjoncturel, particulirement dans les pays dvelopps, impacte
la baisse les investissements industriels et, par consquent, influe
ngativement sur la demande pour les services dinstallation et lingnierie
offerts par les entits de services du Groupe. Cette fluctuation de la
demande provoque dimportantes variations du niveau dactivit pour ces
mtiers qui, malgr leurs efforts de variabilisation des cots, ne peuvent
systmatiquement compenser limpact de la baisse de leurs revenus
certaines priodes. Il faut cependant remarquer que ce risque nimpacte
pas lactivit des services nergtiques et multitechniques qui profite de la
tendance croissante des clients industriels externaliser ces services.
En Europe de lOuest, ces mtiers de services aux clients industriels
peuvent tre temporairement sensibles aux dlocalisations dactivits
vers les pays bas salaires. De mme dans les mtiers de lnergie,
de grands clients lectro-intensifs (mtallurgie, chimie) pourraient
dlocaliser leur production vers des rgions o les cots nergtiques
sont moindres quen Europe de lOuest. A contrario, le dveloppement
conomique induit dans dautres pays constitue une opportunit de
croissance forte.
Ces risques tant lis la conjoncture conomique quaux
dlocalisations restent relativement faibles pour le Groupe compte
tenu de la diversit des pays o lactivit sexerce et de son portefeuille
de clients industriels.
Par ailleurs, lvolution du prix des matires premires, en particulier
des produits ptroliers dont les prix sont sujets des hausses subites,
peut impacter significativement les cots de consommables de
production dans certaines activits du Groupe. Bien que la plupart des
contrats prvoient des clauses dindexation des cots, il est possible
que la formule dindexation soit imparfaite ou dcale dans le temps
et que la couverture ne puisse ds lors tre complte. La rentabilit de
ces activits pourrait donc en tre affecte, le plus souvent de manire
temporaire. Des formules de couverture de ce risque existent : les
outils de gestion du risque sur matires premires utiliss par le
Groupe sont explicits dans la Section 4.4 ci-dessous.
16 DOCUMENT DE REFERENCE 2007
FACTEURS DE RISQUE4
4
Risques industriels et lis lenvironnement lgal, rglementaire, conomique, commercial et contractuel
RISQUES DE PARTENARIATS
Le Groupe est amen dvelopper ses implantations en partenariat avec
des collectivits publiques locales ou des acteurs locaux privs.
Ces partenariats constituent lun des moyens pour SUEZ de partager
le risque conomique et financier propre certains grands projets,
en limitant ses capitaux engags et lui permettent de mieux sadapter
au contexte spcifique des marchs locaux. En outre, ils peuvent tre
imposs par lenvironnement rglementaire local. La perte partielle
du contrle oprationnel est souvent la contrepartie payer pour une
rduction de lexposition en capitaux engags mais cette situation est
gre contractuellement au cas par cas.
Toutefois, lvolution du projet, du contexte politique et conomique
local, ou mme de la situation conomique du partenaire, peut le
cas chant conduire la rupture dun partenariat, notamment par
lexercice doptions de vente ou dachat de parts entre les partenaires,
une demande de dissolution de la joint-venture par lun des partenaires
ou lexercice dun droit de premption.
Ces situations peuvent amener aussi le Groupe choisir de renforcer
ses engagements financiers dans certains projets ou, en cas de conflit
avec le ou les partenaires, rechercher des solutions devant les
juridictions ou les instances arbitrales comptentes.
RISQUES PAYS EMERGENTS
Bien que les activits du Groupe soient concentres principalement sur
lEurope et lAmrique du Nord, qui ont reprsent ensemble 88,7% du
chiffre daffaires consolid et 83,9% des capitaux employs en 2007, le
Groupe exerce aussi ses mtiers sur les marchs mondiaux, notamment
dans les pays mergents ou BRIC, tels que la Chine et le Brsil.
Les activits du Groupe dans ces pays comportent un certain nombre de
risques potentiels plus levs que dans les pays dvelopps, en particulier
une volatilit du PIB, une instabilit conomique et gouvernementale,
des modifications dans la rglementation ou son application imparfaite,
la nationalisation ou lexpropriation de biens privs, des difficults de
recouvrement, des troubles sociaux, dimportantes fluctuations de taux
dintrt et de change, la perception dimpts ou prlvements assimils
de la part des gouvernements et autorits locales, des mesures de
contrle des changes et autres interventions ou restrictions dfavorables
imposes par des gouvernements.
Le Groupe gre ces risques dans le cadre de partenariats et de
ngociations contractuelles propres chaque implantation. Il dtermine
ses choix dimplantation dans les pays mergents en appliquant une
stratgie slective sur base dune analyse fine des risques pays.
Pour rappel lanne 2006 a vu le dsengagement final de SUEZ
Environnement en Argentine (notamment la terminaison des
concessions dAguas de Santa Fe et dAguas Argentinas). Comme
dcrit dans les Sections 6.1.1.6.2 et 20.5, le Groupe sest pourvu en
arbitrage international (CIRDI) pour lindemnisation lie ces deux
terminaisons. Par ailleurs la crise du gaz en Argentine et labsence
prolonge de livraison de gaz argentin aux centrales lectriques du
Groupe au Chili ont pes sur la rentabilit de ces activits au cours de
ces trois dernires annes.
DEPENDANCE A LEGARD DES CLIENTS OU FOURNISSEURS
Quil sagisse du domaine de lnergie ou de lenvironnement, les
filiales du Groupe sont engages dans des contrats, notamment avec
les collectivits publiques, dont lexcution peut dpendre de quelques
clients, voire dun client.
Cest le cas par exemple des contrats de gestion dlgue de leau ou
de certaines oprations de production et de vente dlectricit avec des
contrats dachat moyen et long termes (power purchase agreements) ou encore de la gestion dincinrateurs de dchets banals.
Le refus ou lincapacit dun client respecter ses engagements
contractuels, notamment en matire dajustements tarifaires, peut
compromettre lquilibre conomique des contrats et la rentabilit des
investissements ventuellement pris en charge par loprateur. En cas
de non-respect par les cocontractants de leurs obligations, et en dpit
des dispositions contractuelles prvues cet effet, une indemnisation
totale ne peut pas toujours tre obtenue, ce qui pourrait affecter le
chiffre daffaires et les rsultats du Groupe. Le Groupe a t confront
de telles situations par le pass, en particulier en Argentine.
De mme, les socits du Groupe peuvent dpendre pour la gestion
dusines de traitement des eaux, de centrales thermiques ou dunits de
traitement des dchets, dun nombre restreint de fournisseurs pour leur
approvisionnement en eau, en dchets banals, en combustibles divers
et en quipements. Par exemple, le march des turbines et pices de
fonderie pour centrales lectriques est de nature oligopolistique et est
particulirement tendu pour les prochaines annes.
Toute interruption de fourniture, tout retard dapprovisionnement ou tout
non-respect de la garantie de performance technique dun quipement,
mme causs par le manquement contractuel dun fournisseur sont de
nature nuire la rentabilit dun projet, notamment dans le domaine
de la production dlectricit avec larrive des nouvelles turbines gaz
haut rendement, malgr les dispositifs de protection contractuelle
mis en place.
La varit des mtiers du Groupe et de leur localisation gographique
entrane une grande diversit des situations (dlais de rglement de ses
clients ou lgard des fournisseurs, recours ou non la sous-traitance,
etc.) et des natures de clientles (industries, collectivits locales et
17DOCUMENT DE REFERENCE 2007
4FACTEURS DE RISQUE
4
Risques industriels et lis lenvironnement lgal, rglementaire, conomique, commercial et contractuel
particuliers). Le Groupe considre quil nexiste aucune relation le liant
un fournisseur, un client ou un sous-traitant, dont la rupture serait
susceptible davoir un impact significatif sur la situation financire et le
rsultat du Groupe. En particulier, au vu de son mix dapprovisionnement
nergtique et de sa diversification gographique, le Groupe nest pas dpendant dune seule source dnergie ou dun seul pays fournisseur
pour la poursuite de ses activits.
RISQUES LIES AUX RESSOURCES HUMAINES
Le Groupe exerce ses diffrents mtiers via une large palette dexpertises
au sein de sa population de techniciens et de cadres. Le vieillissement
dmographique en Europe affecte SUEZ en gnral et plusieurs de
ses filires techniques en particulier, notamment la filire nuclaire.
Pour viter la perte de comptences-cls, le Groupe doit anticiper la
rarfaction de main-duvre pour certains mtiers. Pour ce faire, la
Direction de SUEZ a engag en 2007 un plan daction bas sur une
importante campagne de recrutement et sur des outils favorisant la
fidlisation et lemployabilit des salaris (voir les Sections 6.6.2.1 et
6.6.2.3 ce sujet).
Par ailleurs, la constitution du Groupe par fusions-acquisitions
successives a contribu lmergence de demandes harmonises
de la part des instances reprsentatives du personnel. Le dialogue
social pourrait ds lors se focaliser sur des plates-formes de
ngociation communes lensemble du Groupe, en dpit de besoins
parfois diffrents sur le terrain, du fait des caractristiques propres
chaque mtier et chaque rgion dimplantation. La mise en uvre
de mcanismes de rmunration communs lensemble des salaris
de SUEZ pourrait tre place lordre du jour, impliquant des cots
supplmentaires significatifs. A contrario, lchec de ngociations en ce sens pourrait entraner un mouvement social et galement avoir un
impact financier pour SUEZ. Consciente de cette situation, la Direction
a multipli en 2007 linformation et la consultation des partenaires
sociaux et a galement sign des accords Groupe ambitieux sur des
sujets aussi fondamentaux que lemployabilit des salaris, la diversit
en entreprise et un mcanisme dintressement aux rsultats (voir
lintroduction la Section 6.6.2 et la Section 6.6.2.6).
RISQUES LIES AUX MALADIES PROFESSIONNELLES
Le Groupe veille attentivement se maintenir en conformit avec les
dispositions lgales et rglementaires relatives la sant et la scurit
dans ses diffrents sites et prend les mesures destines assurer la
sant et la scurit de ses salaris et des salaris sous-traitants. Il peut
cependant tre expos des cas de maladies professionnelles, pouvant
donner lieu des actions en justice lencontre du Groupe et donner
lieu, le cas chant, au paiement de dommages et intrts.
Les principales expositions ce risque concernent :
les activits impliquant des interventions sur les installations
situes en zone chaude des centrales nuclaires pour le risque de
radiations ionisantes ;
1
les activits impliquant des interventions sur des canalisations et
installations techniques isoles, calorifuges ou situes dans les
parties floques des btiments pour le risque li lamiante ;
les activits impliquant des interventions sur des installations de
refroidissement, climatisation ou rseaux deau chaude pour le risque
de lgionellose.
Les problmatiques lies aux radiations ionisantes, lamiante et la
lgionellose font lobjet dun suivi attentif dans toutes les Branches.
A notre connaissance, les cots estims ou venir lis ces
problmatiques ne sont pas susceptibles davoir un impact dfavorable
significatif sur la situation financire du Groupe.
1
1
RISQUES SUR LES ENGAGEMENTS DE RETRAITES
Le Groupe a des engagements en matire de retraites et divers
avantages postrieurs lemploi concernant ses salaris. Lorsque
ces engagements proviennent des rgimes dits prestations dfinies,
ils sont provisionns dans les comptes (voir note 20 de lannexe aux
comptes consolids, Section 20) et leur financement est couvert
partiellement auprs de fonds de pension et de compagnies
dassurances.
Les risques affrents la gestion de ces rgimes portent dune part
sur les montants des engagements et dautre part sur lvolution des
actifs de couverture.
Les montants des engagements sont calculs sur la base destimations
qui reposent sur certaines hypothses, notamment en matire
dinflation, de croissance salariale, de mortalit, de rotation du
personnel, dge de dpart la retraite, de prestations assures par
les rgimes lgaux.
Ces hypothses pourraient faire lobjet, dans le futur, dajustements
susceptibles daugmenter les engagements actuels du Groupe au titre
des retraites et donc ncessiter daugmenter le montant des provisions
correspondantes et, dans certains cas, de verser des contributions
additionnelles. Spcifiquement les volutions des lgislations nationales
peuvent entraner lmergence de nouveaux ajustements obligatoires,
par exemple en matire de discrimination entre affilis. Ceci pourrait
avoir un impact dfavorable sur la situation bilantielle et les rsultats
financiers du Groupe.
18 DOCUMENT DE REFERENCE 2007
FACTEURS DE RISQUE4
4
Risques de marchs
Par ailleurs, lvaluation des engagements repose sur un taux
dactualisation li aux taux dintrt de march dont la baisse peut
provoquer une hausse substantielle de la valeur actualise des
engagements, qui nest pas ncessairement compense par une
apprciation quivalente des actifs de couverture. Au vu du niveau
actuel de ces taux dactualisation on peut considrer quune baisse
significative est peu probable.
Depuis plusieurs annes la politique du Groupe a t de remplacer
dans la mesure du possible o le contexte social et les contraintes
rglementaires et fiscales le permettaient, les rgimes prestations
dfinies par des rgimes contributions dfinies, plus transparents et
au cot mieux matris. Cette tendance sest confirme en 2006 et se
poursuivra, menant la rduction progressive des risques supports
par le Groupe.
En 2007, les rgimes de retraite prestations dfinies du secteur gaz-
lectricit en Belgique (ferms de nouveaux entrants depuis plusieurs
annes) ont t forfaitiss et une partie de la population cadre a opt
pour le basculement vers un rgime cotisations dfinies
En ce qui concerne les actifs de couverture des rgimes de retraites, ils
sont exposs aux risques de march. La prise de risque dans la politique
dinvestissement de ces actifs est modre et bien diversifie de sorte
quune correction majeure des marchs boursiers, par exemple, naurait
pas une incidence disproportionne sur la situation financire du Groupe,
surtout en regard de la valeur boursire de SUEZ.
4.3 RISQUES JURIDIQUES
Le Groupe est confront des risques juridiques dans lexercice de
lensemble de ses mtiers et sur ses marchs mondiaux. Les risques
juridiques dcoulant du cadre lgal et rglementaire, des partenariats
mis en place et des contrats conclus avec les clients et les fournisseurs
sont mentionns la Section 4.2. Les litiges et arbitrages significatifs
auxquels le Groupe est partie sont dcrits la Section 20.5. Par
ailleurs, la participation des Directions Juridiques du Groupe la mise
en uvre des objectifs de contrle interne au sein du Groupe est
voque dans le Rapport du Prsident du Conseil dAdministration
sur le contrle interne.
4.4 RISQUES DE MARCHES
Dans le cadre de son exploitation, le Groupe intervient sur les marchs
de matires premires et tout particulirement sur les marchs du
gaz, de llectricit et de divers produits ptroliers, soit des fins
dapprovisionnement court et long terme, soit pour optimiser et
scuriser sa chane de production et de vente dnergie. Le Groupe
intervient galement sur le march europen des droits dmission de
gaz effet de serre (pour le dtail de ce march spcifique, se reporter
la Section 4.5. Risques environnementaux lis au changement
climatique).
Dans le secteur de lnergie, le Groupe a galement recours des
produits drivs, soit pour offrir ses clients des instruments de
couverture des prix, soit dans le cadre de prises de positions pour
compte propre.
Le Groupe est donc expos aux variations des cours de ces matires
premires, risque quil gre en utilisant des produits drivs fermes ou
optionnels, sur des marchs organiss ou de gr gr.
Lexposition au ngoce dnergie est mesure et gre quotidiennement,
conformment aux limites et la politique de gestion dfinie par la
Direction Gnrale. Le dispositif de matrise des risques lis cette
activit de ngoce comprend une quipe spcialise dans le contrle
des risques de march et de crdit (le dpartement Middle Office, complte par le Back Office pour la vrification comptable), un
Comit de Risques ddi, des principes de contrle interne renforcs
(dlimitation des responsabilits, sparation des tches, vrification des
informations telles les courbes de prix) et un ensemble de politiques
formelles de suivi et de contrle des risques de march et de crdit.
Lvaluation des risques de march est faite notamment partir de la
mthode de la Value at Risk (VAR) qui permet de chiffrer le montant de risque maximum associ une priode de dtention des positions
et un intervalle de confiance donns.
Au 31 dcembre 2007, la Value at Risk du portefeuille de matires premires gr dans le cadre de lactivit de ngoce (risque maximum
pour une priode de 24 heures avec un intervalle de confiance de
RISQUE DE MARCHES SUR MATIERES PREMIERES
19DOCUMENT DE REFERENCE 2007
4FACTEURS DE RISQUE
4
Risques de marchs
95%) tait de 4,34 millions deuros. La moyenne des VAR quotidiennes
slevait 4,6 millions deuros en 2007, contre 5,8 millions deuros en
2006. Enfin, la VAR maximum observe en 2007 tait de 9,01 millions
deuros et la VAR minimum de 2,12 millions deuros.
En ce qui concerne le risque de contrepartie pour le ngoce, les limites
de crdit sont fixes en fonction de critres multiples, dont la notation
financire des contreparties. Le risque de contrepartie est, le cas
chant, limit par lobtention de lettres de crdit, de garanties, de
collatral et daccords de compensation (netting agreements).
RISQUES FINANCIERS
Le Groupe, au travers de son Comit Financier, dicte des politiques
financires qui concernent notamment la gestion des risques
financiers.
Les risques financiers (liquidit, taux, change et contrepartie) sont
grs de faon globale par des quipes financires spcialises loges
au niveau central ou dans les entits oprationnelles. Elles rapportent
toutes ultimement au Directeur Financier Groupe.
Pour suivre lvolution des risques financiers et assurer la qualit de
linformation financire, le Groupe a mis en place un reporting de
gestion dont les donnes sont systmatiquement rapproches avec
les donnes issues du reporting de consolidation. Ce reporting couvre
toutes les socits du Groupe et permet dapprhender les engagements
financiers de faon trs dtaille. Ce reporting est trimestriel, il est diffus
au Directeur Financier Groupe et aux Directeurs Financiers de Branche.
Il permet un suivi systmatique des risques.
RISQUE DE LIQUIDITE
La politique de financement du Groupe sappuie sur les principes
suivants :
centralisation des financements externes ;
diversification des sources de financements entre le march bancaire
et le march des capitaux ;
profil de remboursement quilibr des dettes financires.
La centralisation des besoins de financement et des excdents de
trsorerie du Groupe est assure via les vhicules de financement
(long terme et court terme) ainsi que via les vhicules de cash pooling du Groupe.
La centralisation des besoins et excdents court terme est organise
autour de vhicules financiers ddis. Ces vhicules sont localiss
Paris ainsi quau Grand-Duch de Luxembourg (SUEZ Finance S.A.,
Tractebel Cash Management Services, Electrabel Finance & Treasury Management) pour les pays europens, et Houston, Texas (SUEZ Finance LP) pour lAmrique du Nord. Ces vhicules centralisent ainsi
la quasi-totalit des besoins et des excdents disponibles des socits
contrles. En 2006, le Groupe a mis en uvre un cash pooling europen automatis qui permet daccrotre et de systmatiser la
centralisation du cash. En 2007, la quasi-totalit du primtre gr a t connect. Les quelques cash pooling manuels rsiduels seront automatiss en 2008.
Laccs aux marchs des capitaux long terme est principalement
concentr sur le GIE SUEZ Alliance et sur Electrabel qui portent ou
garantissent 75% des dettes obligataires du Groupe, 100% des billets
de trsorerie mis et 89% des lignes de crdit (en ce compris les lignes
portes par la maison mre SUEZ).
Le Groupe diversifie ses ressources de capitaux permanents en
procdant le cas chant des missions obligataires publiques ou
prives, dans le cadre de son programme dEuro Medium Term Notes,
et des missions de billets de trsorerie en France et en Belgique et
de Commercial Paper aux Etats-Unis.
1
1
1
Au 31 dcembre 2007, les ressources bancaires reprsentent
43% de la dette brute, (hors dcouverts bancaires, cot amorti et
effet des drivs), le reste tant financ par le march des capitaux
(dont 9 308 millions dobligataires soit 46% de la dette brute). Les
encours dmission de papier court terme (billets de trsorerie et
Commercial Paper) reprsentent 11% de la dette brute et slevaient
2 179 millions deuros au 31 dcembre 2007 (se reporter la
note 14.2). Ces programmes sont utiliss de manire conjoncturelle
ou structurelle pour financer les besoins court terme du Groupe en
raison de leur cot attractif et de leur liquidit. La totalit des encours
est toutefois adosse des facilits bancaires confirmes afin que le
Groupe puisse continuer se financer dans le cas o laccs cette
source de financement venait se tarir.
La liquidit repose sur le maintien de disponibilits et de facilits de
crdit confirmes. Le Groupe dispose de facilits de crdit confirmes
compatibles avec sa taille et les chances auxquelles il doit faire
face. Le montant de ces facilits de crdit confirmes reprsente
10 762 millions deuros au 31 dcembre 2007, dont 1 706 millions
deuros tirs. 89% des lignes de crdit totales et 91% des lignes non
tires sont centralises. Aucune de ces lignes ne contient de clause de
dfaut lie des ratios financiers ou des niveaux de notation.
La trsorerie active (nette des dcouverts bancaires) slve
6 540 millions deuros au 31 dcembre 2007. Les excdents ports
par les vhicules centraux sont grs dans le cadre dune politique
unique. Lobjectif de gestion est de prserver la liquidit du portefeuille
tout en assurant un rendement suprieur celui dun fond sans risque.
Compte tenu de la volatilit observe sur les rendements des OPCVM,
suite la crise des crdits hypothcaires US risque, les excdents au
31 dcembre 2007 sont investis en quasi-totalit en dpts bancaires
terme.
Les excdents de cash ne pouvant tre centraliss (prsence de minoritaires) sont investis sur des supports slectionns au cas par
cas en fonction des contraintes des marchs financiers locaux et de la
solidit financires des contreparties.
20 DOCUMENT DE REFERENCE 2007
FACTEURS DE RISQUE4
4
Risques de marchs
RISQUE DE CHANGE
De par la diversification gographique de ses activits, le Groupe est
expos au risque de conversion, cest--dire que son bilan et son
compte de rsultat sont sensibles aux variations des parits de change
lors de la consolidation des comptes de ses filiales trangres hors zone
Euro. Cest sur les participations que le Groupe dtient aux Etats-Unis,
au Brsil, en Thalande et au Royaume-Uni que lessentiel des risques
de conversion se concentre (se reporter la note 3.2).
En matire dinvestissement dans des devises nappartenant pas
la zone Euro, la politique de couverture consiste crer des passifs
libells dans la devise des marges brut dautofinancement gnrs
par ces actifs.
Parmi les instruments de couverture utiliss, la dette en devise constitue
la couverture la plus naturelle mais le Groupe utilise galement des
produits drivs de change qui permettent de rcrer synthtiquement
des dettes en devises : cross currency swaps, swaps de change et options de change.
Cette politique nest cependant pas ralisable si le cot de couverture
(in fine le taux dintrt de la devise de rfrence) est trop lev. Cest le cas du Brsil o en raison dune part dun diffrentiel de taux
trop lev et dautre part dun mcanisme dindexation des revenus
locaux, le Groupe opte pour des couvertures catastrophes cest--dire
des assurances contre une dprciation trs importante de la devise
(risque de dcrochage temporaire).
Le contexte de march est revu mensuellement pour le dollar US et
le sterling. Il est suivi autant que de besoin sur les pays mergents
de faon essayer danticiper les dvaluations brutales. Le ratio de
couverture des actifs est revu priodiquement en fonction du contexte
de march et chaque entre ou sortie dactif. Toute modification
substantielle du ratio de couverture fait lobjet dune validation pralable
de la Direction.
Les passifs libells en devises trangres reprsentent 43% de la dette
nette du Groupe, hors cot amorti et effet des drivs (se reporter
la note 15.1.3).
Une variation des cours de change des devises contre euro na
dimpact en rsultat que sur les passifs libells dans une autre devise
que la devise de reporting des socits les portant leur bilan et
dans la mesure o ces passifs nont pas t qualifis de couvertures
dinvestissements nets. In fine, limpact dune variation uniforme dfavorable de 10% des devises contre Euro a un impact en rsultat
non significatif.
Pour les passifs financiers (dettes et drivs) qualifis de couverture
dinvestissement net, une variation uniforme dfavorable de 10% des
devises contre Euro a un impact en capitaux propres de 172 millions
deuros. Cette variation est compense par un effet de sens inverse sur
les actifs en devises couverts.
Le Groupe est galement expos, mais dans une moindre mesure,
au risque de change transactionnel. Ce risque se concentre sur les
transactions sur matires premires nergtiques (engagement
de livraison ou de prlvement dnergie) o les flux sur matires
premires sont habituellement rgls en dollars US et en sterling.
Les flux de trsorerie sont gnralement couverts par des contrats de
change terme.
La gestion du risque de change transactionnel est du ressort dquipes
ddies. Ces quipes spcialises mesurent les expositions de manire
permanente et font appel au centre expertise (quipe centrale
galement en charge de la gestion des risques translationnels) pour
dfinir et mettre en uvre les instruments de couverture de ces risques
(se reporter la note 15.1.3).
RISQUE DE TAUX DINTERET
Les principales expositions de taux dintrt rsultent, pour le Groupe,
des financements en euros et en dollars US qui reprsentent 82% de
lendettement net au 31 dcembre 2007.
Lobjectif du Groupe est de rduire son cot de financement en limitant
limpact des variations de taux dintrt sur son compte de rsultat.
La politique du Groupe est doprer une diversification des rfrences
de taux de la dette nette entre taux fixe, taux variable et taux variable
protg (taux variable capp). Lobjectif du Groupe est de disposer dune rpartition quilibre entre les diffrentes rfrences de taux
horizon moyen terme (cinq ans). La rpartition pourra voluer autour
de lquilibre en fonction du contexte de march.
Pour grer la structure de taux dintrt de sa dette nette, le Groupe a
recours des instruments de couverture, essentiellement des swaps
et des options de taux.
Les positions sont gres de manire centralise. Les positions de
taux sont revues trimestriellement et lors de toute nouvelle leve de
financement. Toute modification substantielle de la structure de taux
fait lobjet dune approbation pralable de la Direction.
Le cot de la dette du Groupe est sensible lvolution des taux pour
toutes les dettes indexes sur des taux variables. Le cot de la dette
du Groupe est galement impact par la variation de valeur de march
des instruments financiers non documents comme couverture en
IAS 39. A ce jour, aucune des couvertures optionnelles contractes par
le Groupe nest documente comme couverture en IAS 39 mme si
elles offrent une couverture conomique (se reporter la note 6.2).
Au 31 dcembre 2007, le Groupe dispose dun portefeuille de
couvertures optionnelles (caps) le protgeant contre une hausse
des taux courts euros, dollars US et sterling. La quasi-totalit des
couvertures optionnelles euros, dollars US et sterling (soit 3,1 milliards
deuros) ont t actives ayant pour consquence de fixer le cot de la
dette, les taux courts euros, dollars US et sterling tant suprieurs aux
niveaux protgs. Cependant la valeur de ce portefeuille de couvertures
optionnelles sapprcie quand les taux courts et longs augmentent
21DOCUMENT DE REFERENCE 2007
4FACTEURS DE RISQUE
4
Risques lis lenvironnement
de faon homogne et se dprcient inversement (se reporter la
note 15.1.3).
Au 31 dcembre 2007, aprs prise en compte des instruments
financiers, environ 51% de la dette brute du Groupe tait taux variable
et 49% taux fixe. Comme la quasi-totalit des excdents du Groupe
est investie court terme, au 31 dcembre 2007 78% de la dette
nette tait taux fixe et 22% taux variable. Cette rpartition a pour
consquence de limiter fortement la sensibilit la hausse des taux.
Une augmentation de 1% des taux dintrt court terme (uniforme pour
toutes les devises) sur le nominal de la dette nette taux variable, et
les jambes taux variable des drivs, aurait un impact sur les charges
nettes dintrts de 28 millions deuros. Une diminution de 1% des taux
dintrt court terme aurait pour impact un allgement des charges
nettes dintrts de 55 millions deuros. La dissymtrie de limpact est
lie limpact du portefeuille de caps.
Une augmentation de 1% des taux dintrt (identique pour toutes les
devises) gnrerait, en compte de rsultat, un gain de 153 millions
deuros li la variation de juste valeur des drivs non documents ou
qualifis de couverture dinvestissement net. Une diminution de 1% des
taux dintrts gnrerait a contrario une perte de 81 millions deuros.
La dissymtrie de limpact est lie au portefeuille de cap pour lesquels
la perte est limite la valeur du MtM stocke au bilan.
Une variation uniforme de plus ou moins 1% des taux dintrt (identique
pour toutes les devises) gnrerait, sur les capitaux propres, un gain
ou une perte de 59 millions deuros li la variation de juste valeur des
drivs documents en couverture de flux de trsorerie.
RISQUE DE CONTREPARTIE
Les excdents de trsorerie sont placs et les instruments financiers
ngocis avec des banques internationales de premier plan. Les
contreparties du Groupe sont diversifies et slectionnes en fonction
de la notation attribue par les agences de rating et de la connaissance
quen a le Groupe (se reporter la note 15.1.1).
De par la nature de ses activits et son organisation financire, le
Groupe SUEZ est peu expos linstabilit des marchs financiers
qui rsulte de la crise des SubPrime aux USA. Les placements
de trsorerie du Groupe sont en effet dans la mesure du possible
centraliss, sous un contrle strict du risque de volatilit et de
contreparties financires notamment. Le montant de ces placements
a galement t singulirement rduit au cours des deux dernires
annes, grce un accroissement de la circulation de cash entre les entits du Groupe, rduisant dautant lexposition aux risques inhrents
aux placements des excdents de trsorerie. La trsorerie centralise
du Groupe est investie sous forme dinstruments court terme et avec
des contreparties de premier ordre. Les autres placements externes
ont galement fait lobjet de revues et ne prsentent pas de risques
lis au march des SubPrime amricains.
RISQUE SUR ACTIONS
Le Groupe dtient au 31 dcembre 2007 un ensemble de participations
dans des socits cotes (voir note 14.1.1. des comptes consolids)
dont la valeur fluctue en fonction de la tendance des marchs boursiers
mondiaux. Une baisse globale de 10% de la valeur de ces titres aurait
un impact denviron 236 millions deuros sur les rsultats ou capitaux
propres du Groupe, selon que la baisse est considre comme
significative et prolonge ou non. Le portefeuille dactions cotes et
non cotes du Groupe est encadr par une politique dinvestissement
spcifique et fait lobjet dun reporting rgulier la direction gnrale.
4.5 RISQUES LIES A LENVIRONNEMENT
RISQUES LIES A LA GESTION DES INSTALLATIONS
Les installations que le Groupe possde ou gre pour le compte de tiers
- industriels ou collectivits locales -, comportent des risques datteinte
la sant des consommateurs, des riverains, des collaborateurs ou
encore des sous-traitants de mme que des risques de dommages
au milieu naturel (air, eau, sols) et aux espces et habitats protgs
ventuels.
Dans le cadre gnral de ses activits, le Groupe est en effet amen
manipuler, voire gnrer des produits ou des sous-produits caractre
dangereux. Cest le cas des matires fissiles, des combustibles et de
certains produits chimiques notamment en matire de traitement de
leau.
22 DOCUMENT DE REFERENCE 2007
FACTEURS DE RISQUE4
4
Risques lis lenvironnement
Dans le domaine de la gestion des dchets, les missions gazeuses
considrer sont les gaz effet de serre, les gaz favorisant lacidification
de lair, les gaz nocifs et les poussires. Certaines de nos installations
ont pour activit de traiter des dchets spcifiques industriels ou
hospitaliers pouvant prsenter un caractre toxique.
Dans le domaine de leau, les polluants atmosphriques potentiels
sont principalement le chlore ou des sous-produits gazeux rsultant
dmanations accidentelles de produits de traitement de leau. Les
activits dpuration des eaux uses et de traitement des dchets
peuvent galement gnrer des problmes dodeurs.
Ces activits, en labsence dune gestion adquate des installations,
pourraient engendrer outre des nuisances (bruits, odeurs) diverses
pollutions. Ces pollutions peuvent concerner les eaux de surface
(cours deau) comme souterraines (nappes phratiques) : lixiviats
de dcharges mal contrles, diffusion de mtaux lourds dans
lenvironnement, rejets aqueux des systmes de traitement de fumes
des installations dincinration, rejets deaux uses non traites (eaux
brutes) ou non conformes en matire de charge organique, azote,
phosphore ou enfin rejets non conformes deaux pluviales.
Il peut sagir galement de pollutions des sols en cas de dversements
accidentels rsultant du stockage de produits ou de liquides dangereux
ou encore de fuites sur des processus impliquant des liquides
dangereux ainsi que le stockage et lpandage non contrl de boues
de traitement.
Ces risques sanitaires et environnementaux sont encadrs par des
rglementations nationales et internationales strictes et prcises.
Ces rglementations volutives par essence comportent elles-mmes un
risque quant lapprciation de la vulnrabilit de lEntreprise lie ses
activits tant en matire de responsabilit sanitaire et environnementale
quen matire de passifs environnementaux. Cette vulnrabilit est
valuer pour les sites actuellement en exploitation comme pour les
installations anciennes (telles que les dcharges fermes ou les usines
gaz dsaffectes) dans un contexte notamment europen qui renforce
linformation du public. Ainsi, un Rglement en date du 18 janvier 2006
(EC 166/2006) crant un registre Europen des missions gazeuses
et liquides dans lair, leau et les sols (European Pollutant Release and Transfer Register, E-PRTR) a accru le nombre de polluants concerns et le champ dactivits soumises dj par le prcdent
registre EPER issu de la dcision de la Commission 2000/479/EC. La
grande majorit des activits du Groupe en Europe est concerne par
cette rglementation europenne mme si des seuils de capacit sont
dfinis par sous-mtier limitant le nombre dinstallations et de sites
viss par cette cartographie dtaille.
La matrise de lensemble des risques voqus ci-dessus relve
de diffrents mcanismes. Les diffrents contrles des pouvoirs
publics garantissent la bonne gestion par le Groupe ou contribuent
identifier des non-conformits pouvant prsenter un risque industriel
ou environnemental. Le non-respect des normes qui tmoignent
de certaines insuffisances peut entraner des pnalits financires
contractuelles ou des amendes pnales et/ou administratives (voir
Section 6.6.1.4). Certains sinistres, en particulier ceux caractre
alatoire, font lobjet dune couverture totale ou partielle par des
systmes dassurances (se reporter la Section 4.6 Assurances).
Pour la part de risque quil revient loprateur de supporter, des
processus internes de gestion sont mis en uvre au niveau des
branches ou spcifiquement au niveau des filiales afin didentifier
ces risques oprationnels, den hirarchiser limportance et de les
matriser prventivement. Des contrles internes de recherche de
non-conformit sont effectus rgulirement. Sur le plan juridique,
la lgislation qui fait lobjet dune veille active et les contrats qui
encadrent les oprations du Groupe clarifient systmatiquement
le partage des responsabilits en matire de gestion du risque et
des responsabilits financires qui peuvent en dcouler. En cas de
reprise de sites antrieurement grs par des tiers, le Groupe se
protge par des clauses contractuelles et des audits usuels voire
approfondis en la matire. Les risques et dpenses lis la
surveillance postopratoire des dcharges gres par le Groupe
font lobjet de garanties financires et de provisions spcifiques (se
reporter la Section 6.6.1.4 Une prvention active des risques environnementaux).
RISQUES LIES A LEXPLOITATION DE SITES DE PRODUCTION NUCLEAIRE
Le Groupe dtient et exploite en Belgique deux sites de production
nuclaire dlectricit, Doel et Tihange. Ces sites, en activit depuis 1975,
nont jamais connu dincidents ayant entran un danger pour les
travailleurs, les sous-traitants, la population ou lenvironnement.
Le personnel en charge de lactivit oprationnelle sur les sites dispose
dune habilitation spciale obtenue lissue dun programme de
formation thorique et pratique spcifique, incluant en particulier des
exercices sur simulateur.
Le respect des consignes de scurit et ltat des installations sont
soumis des contrles par un organisme indpendant (AVN) et par
lorganisme dtat ayant en charge la scurit nuclaire (AFCN).
Les oprateurs de centrales nuclaires changent leurs expriences au
niveau international et se soumettent des audits (Association Mondiale
des Oprateurs Nuclaires - WANO - ou lAgence Internationale de
lEnergie Atomique - AIEA) afin de maintenir un haut niveau de sret.
Fait important en 2007, une quipe de 15 experts de lInternational Atomic Energy Agency (IAEA) a audit de manire approfondie les procdures et systmes de scurit de la centrale de Tihange. Cet audit
appel OSART (Operational Safety Review Team) sest finalis par un verdict positif quant au niveau de scurit de la centrale de Tihange.
Cette valuation faite par une autorit indpendante internationale
confirme la priorit donne dans nos centrales nuclaires la scurit.
Tous les sites nuclaires sont certifis ISO 14001 et EMAS. Le Groupe
matrise et rduit rgulirement le volume des dchets de faible et
moyenne activit produits durant lexploitation. Lensemble de la
gestion des dchets nuclaires est place sous la responsabilit de
lorganisme public belge ONDRAF (Organisme National des Dchets
Radioactifs et des Matires Fissiles Enrichies), ceci est vrai galement
pour les dchets vitrifis issus des programmes de retraitement
23DOCUMENT DE REFERENCE 2007
4FACTEURS DE RISQUE
4
Risques lis lenvironnement
des combustibles uss oprs sur le site de Cogema-la-Hague. Les
combustibles nuclaires uss sont stocks sur les sites de production
dlectricit dans lattente dune dcision politique relative au choix de
laval du cycle de combustible (recyclage ou pas).
Les cots relatifs la gestion des combustibles uss sont comptabiliss
dans ceux de production dlectricit dorigine nuclaire et provisionns
(se reporter la note 19 de lannexe aux comptes consolids). Par
ailleurs, dautres provisions sont constitues pour le dmantlement des
installations, (se reporter la note 19 de lannexe aux comptes consolids).
La loi du 11 avril 2003 dfinit clairement les rgles dutilisation et de
contrle des montants provisionns pour les centrales belges.
Si les dispositions de la loi belge sur la sortie progressive de lnergie
nuclaire des fins de production lectrique adopte en janvier 2003
sont effectivement appliques, il pourrait en rsulter une perte de chiffre
daffaires proportionnelle la dure de vie technique escompte des
centrales partir de la date de la premire fermeture effective (2015).
RISQUES LIES A LEXPLOITATION DE SITES SEVESO SEUIL HAUT
Dans les frontires de lUnion europenne, le Groupe exploite six
sites Seveso seuil haut dont limplantation se situe en Belgique,
en Hongrie, aux Pays-Bas et en Allemagne. Pour les mtiers de
lenvironnement, SITA Remediation (Teris) exploite en Allemagne
lusine de Herne (traitement de dchets industriels spciaux). Pour
les mtiers de lnergie, Fluxys et Fluxys LNG (SEE) exploitent les
sites de Zeebrugge (terminal de gaz naturel liqufi), de Dudzele
(unit de stockage de gaz naturel liqufi) et de Loenhout (stockage
souterrain de gaz naturel) et Electrabel exploite les sites de Gelderland
et Dunamenti.
Teris, Electrabel et Fluxys mnent une politique de prvention des
accidents majeurs garantissant un niveau lev de protection de
lhomme et de lenvironnement de ses installations. Cette politique
de prvention des risques est dcrite dans la Section 6.6.1.4 Une prvention active des risques environnementaux.
Si lon devait tendre les exigences de la directive Seveso hors
Europe, deux sites de la branche SUEZ Energie International seraient
concerns : SUEZ-LNG-NA, terminal de gaz liqufi aux Etats-Unis, et
Litoral Gas, unit de stockage de propane en Argentine.
Les consquences financires de la responsabilit civile susceptible
dtre encourue par les oprateurs sont garanties dans le
cadre des couvertures dassurance du Groupe (se reporter la
Section 4.6 Assurances).
RISQUES LIES AU CHANGEMENT CLIMATIQUE
Le Groupe exerce des activits vises par les programmes nationaux,
internationaux et communautaires de lutte contre le changement
climatique mis en place dans le cadre de lapplication du Protocole
de Kyoto.
En Europe, le march des droits dmissions de gaz effet de serre (SCEQE1) est devenu une ralit le 1er janvier 2005. A ce jour, cest
le seul march multinational au monde qui impose des objectifs de
rduction de dioxyde de carbone lindustrie. Les risques court terme
concernent principalement :
la divulgation intempestive des rsultats de vrification des missions
ralises ;
les plans nationaux dallocation pour la deuxime priode de rduction
(2008-2012) qui ont t ngocis et approuvs en 2007 ;
la disponibilit de quotas europens : lors de lapprobation (sous
condition) des 12 premiers plans, la quantit demande a t rduite
en moyenne denviron 7% ;
laccs aux crdits dmission provenant du march des mcanismes
de dveloppement propre et de limplmentation conjointe (le march
dit des projets).
Par ailleurs, la rvision de la directive SCEQE, entre autres sur son
champ dapplication peut avoir un impact direct sur le Groupe par
une intgration de nouveaux secteurs ou de nouveaux gaz ou un
1
1
1
1
impact indirect selon les ractions du march par rapport ces
nouveaux secteurs (se reporter la Section 6.6.1.3 (b) Changement climatique).
Sur le long terme, un des risques majeurs identifi dans le march
SCEQE est le renouvellement des plans nationaux dallocation tous les
cinq ans partir de 2008. Ce renouvellement ouvre la possibilit de
modifier tant le volume des quotas attribus que la mthode dallocation
elle-mme (en ce compris en optant pour une vente aux enchres).
Cette situation ne permet pas aux industriels de voir avec clart les
obligations qui leur incomberont long terme.
Lvolution des prix sur le march quotas est dpendante de nombreux
facteurs dont la pnurie cre et les moyens disposition des secteurs
pour rduire leurs missions (et les moyens qui dpendent fortement
de facteurs exognes tels que la pluviomtrie pour lhydrolectricit).
Lvolution des prix relatifs du ptrole, et donc du gaz naturel, par
rapport au prix du charbon a un impact majeur sur lvolution du
niveau des missions de CO2 et en consquence, lorsque le march
est suffisamment liquide, sur le prix des quotas.
Au total, 182 installations de SUEZ sont actuellement couvertes par
la directive SCEQE.
Pour SES, 77 installations sont concernes par la directive SCEQE
en 2007, dont 65 en France (principalement des rseaux de chaleur et
des installations de combustion externalises sur des sites industriels).
1. Systme Communautaire dEchange de Quotas dEmission, instaur par la directive 2003/87/CE.1. Systme Communautaire dEchange de Quotas dEmission, instaur par la directive 2003/87/CE.
24 DOCUMENT DE REFERENCE 2007
FACTEURS DE RISQUE4
4
Assurances
4.6 ASSURANCES
Pour Electrabel Belgique, 29 installations sont vises par la directive
SCEQE (dont une joint-venture 50% avec RWE). Les installations
de secours des centrales nuclaires ont vu leur demande dexclusion
temporaire approuve. Pour SEE hors Belgique, 23 sites sont
concerns. En 2007, Fluxys compte un site couvert par la directive
SCEQE. Suite la demande du gouvernement belge, appuy par les
autorits rgionales, les installations situes en Flandre ont t exclues
temporairement du SCEQE pour la priode 2005-2007.
Hors Europe, aucune indication prcise ne permet de prvoir des difficults ou des cots supplmentaires dans un avenir proche.
Cependant, il est toujours possible quun gouvernement dcide de
prendre des mesures contraignantes ce sujet.
Aux Etats-Unis lvolution des politiques climat se fait au niveau des tats ce qui complique la vue densemble du risque. Cest pourquoi
SUEZ Energy North America (SENA) suit de prs les volutions du cadre rglementaire dans chacun des tats o le Groupe exerce des
activits potentiellement frappes de mesures restrictives en la matire.
La mise en uvre de la Regional Greenhouse Gas Initiative (RGGI) se poursuit et lEtat de New York a introduit une proposition de mise
en application, impliquant entre autres la mise aux enchres 100%
des droits dmission. La RGGI, sappliquant uniquement au secteur
lectrique, aura des impacts sur les installations de SENA situes
dans divers tats du nord-est amricain. Suite aux changements de
configuration du paysage politique amricain aprs les lections,
la mise en uvre de politiques plus ambitieuses de lutte contre le
changement climatique pourrait voir le jour.
Dans les services lnergie, la matrise de la demande nergtique est
un service que nous assurons pour le client ; loptimisation des missions
de gaz effet de serre fait donc partie intgrante de notre mtier.
Finalement, le Groupe sattache limiter les risques climat par
une veille active et une composition diversifie de son portefeuille
nergtique, ce qui nexclut pas le maintien, la remise niveau ou
mme laccroissement du parc charbon l ou les circonstances conomiques et politiques le justifient.
A moyen terme, les efforts convergent vers un renforcement de la
part des sources nergtiques faible teneur en carbone (gaz naturel,
nergies renouvelables) dans le mix nergtique global, un renforcement
de la capture du biogaz sur les sites de stockage des dchets et la prise
en considration de lnergie produite par lincinration, les dcharges
et les installations de traitement des boues dpuration par digestion
comme nergie renouvelable.
A long terme le Groupe sattelle assurer une diversification des
ressources nergtiques et dveloppe ds maintenant un programme
de dmonstration sur la capture et le stockage du carbone afin de
rendre possible le maintien des installations charbon dans un contexte
de contrainte carbone intensifie.
La Direction des Assurances anime le rseau interne de spcialistes,
SWIN (SUEZ Worldwide Insurance Network) qui fournit aux Branches/Business Units et au Corporate des capacits dexpertise dans ce domaine spcialis o la mise en commun des expriences
contribue une meilleure efficacit.
La politique de transfert des risques alatoires au march de
lassurance telle que pratique par SUEZ est applique aux domaines
traditionnels de lassurance : la protection du patrimoine (dommages
matriels et pertes de bnfices) ; la protection des personnes
(avantages sociaux) ; les recours de tiers (responsabilit civile) et le
domaine des assurances automobiles.
Pour chacun de ces domaines :
le transfert des risques dintensit continue de soprer le plus souvent
possible sur le march de lassurance avec llaboration de programmes
transversaux dans des domaines considrs comme stratgiques ;
1
loptimisation du financement des risques alatoires de faible,
voire de moyenne amplitude, fait largement appel des schmas
dautofinancement, soit directement par le jeu des franchises
et des rtentions, soit indirectement au travers doutils captifs
de rassurance consolids dont les engagements varient entre
500 000 euros et 25 000 000 euros par sinistre, ce qui reprsente
en base cumule un Sinistre Maximum Estim de mois de 1 % du
chiffre daffaires 2007 du Groupe.
Un tableau de bord global des charges dassurances du Groupe
est tabli annuellement au cours du 2e trimestre qui suit lexercice
concern. Cest ainsi que les volumes annuels de primes (hors taxes)
de lexercice technique 2006, relatifs aux principaux programmes de
transfert de risques mis en place dans le Groupe dans les domaines
(A) de la Protection du Patrimoine (Dommages Matriels et Pertes
Bnfices) et (B) de Recours de tiers (RC), slvent respectivement
pour (A) environ 0,25% et pour (B) environ 0,11% du chiffre
daffaires 2006 du Groupe.
1
25DOCUMENT DE REFERENCE 2007
4FACTEURS DE RISQUE
4
Assurances
DOMMAGES MATERIELS ET PERTES DEXPLOITATION
La protection des actifs de SUEZ obit aux principes gnralement
admis par lassurance de dommages aux biens et pertes dexploitation.
Elle porte sur les biens dtenus en proprit, en location ou qui lui
sont confis.
Les installations sont couvertes par des programmes souscrits par les
socits oprationnelles au niveau des Branches et/ou des Business
Units et/ou des Entits.
Les principaux programmes prvoient des garanties formules parfois
en valeur totale rapporte mais plus souvent sur base de limites
contractuelles dintervention par sinistre dont la hauteur varie entre
120 millions deuros et prs de 2 milliards de dollars US.
Les mtiers de lenvironnement privilgient pour couvrir leurs actifs un
montage en deux lignes successives, lune visant garantir les sites
dimportance moyenne et lautre dont la capacit est rserve aux sites
dexploitation les plus importants.
Les mtiers de lnergie, dont les centrales de production constituent
un actif majeur, ont favoris une approche rgionale qui bnficie
des capacits disponibles sur les marchs spcialiss en fonction de
la nature des quipements. Les centrales de production dnergie
peuvent souscrire, outre les garanties classiques dincendie/explosion,
des extensions au risque bris de machine en raison de la nature des
quipements exploits (turbines gaz, chaudires).
Les centrales nuclaires exploites par Electrabel sur les sites de
Doel et Tihange sont garanties en Dommages auprs de la mutuelle :
Nuclear Electric Insurance Limited (NEIL/ONEIL).
Lassurance des pertes dexploitation est souscrite ponctuellement en
fonction de chaque analyse de risque ralise au niveau pertinent (qui
peut tre lunit de production elle-mme ou lensemble des units
appartenant une mme branche dactivits, implantes dans une
mme zone gographique).
Les projets de construction font lobjet dune garantie tous risques
chantier souscrite par le matre douvrage, le matre duvre ou
lentreprise principale.
AVANTAGES SOCIAUX
Conformment la lgislation en vigueur et aux accords dentreprise,
des programmes de protection du personnel contre les risques
daccidents et frais mdicaux sont labors au niveau des entits
oprationnelles.
Ces programmes peuvent faire lobjet dun financement par rtention
en fonction de la capacit des socits ou dun transfert au march
de lassurance.
RESPONSABILITE CIVILE
Les assurances de responsabilit civile souscrites par SUEZ passent
essentiellement par les classifications suivantes :
La responsabilit civile gnrale
En excdent de couvertures sous-jacentes et propres chaque
Branche/Business Unit qui slvent normalement 50 millions
deuros, SUEZ sest dot dun plan mondial qui offre (sous rserve de
certaines exclusions et de sous-limitations de garanties imposes par
le march) une capacit totale de 500 millions deuros tous dommages
confondus.
La responsabilit civile maritime
Le programme mondial de responsabilit civile gnrale de SUEZ
est plac sur le march terrestre ce qui exclut par hypothse de son
primtre, des branches dassurance traites de faon spcifique telles
que, par exemple, les risques maritimes qui sont couverts auprs de
marchs spcialiss.
Une partie importante des activits exerces par le Groupe notamment
dans le domaine de lnergie, ncessite lutilisation de navires pour le
transport de gaz naturel liqufi (GNL) et le cas chant de charbon. La
responsabilit civile susceptible dtre encourue en qualit daffrteur
ou de propritaire de navires fait lobjet dune couverture approprie.
La responsabilit civile nuclaire
Electrabel, en sa qualit dexploitant de centrales nuclaires sur les
sites de Doel et Tihange, voit sa responsabilit civile rgie par les
conventions de Paris et Bruxelles qui ont instaur un rgime original
et drogatoire au droit commun inspir par le souci dassurer une
indemnisati