384
07 DOCUMENT DE REFERENCE VOUS APPORTER L’ESSENTIEL DE LA VIE

DOCUMENT DE REFERENCE 2007 07 - engie.com · consolidation, et le rapport de gestion figurant en pages 117 à 130 présente un tableau fidèle de l’évolution des affaires, des

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  • Socit anonyme au capital de 2 615 529 924 eurosSige Social : 16, rue de la Ville lEvque - 75008 Paris - FranceTl. : +33 (0)1 40 06 64 00 Siren 542 062 559 RCS PARISTVA FR 52 542 062 559

    www.suez.com

    NOS VALEURSProfessionnalisme

    Sens du partenariat

    Esprit dquipe

    Cration de valeur

    Respect de lenvironnement

    Ethique

    07DO

    CUM

    ENT

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    200

    7

    DOCUMENT DE REFERENCE

    VOUS APPORTER LESSENTIEL DE LA VIE

  • 1DOCUMENT DE RE FE RENCE 2007

    2007DOCUMENT DE RE FE RENCE

    INCORPORATION PAR RE FE RENCE :

    Conformment larticle 28 du rglement europen n 809/2004 du 29 avril 2004, le prsent

    Document de Rfrence incorpore par rfrence les informations suivantes auxquelles le lecteur

    est invit se reporter :

    Relativement lexercice clos le 31 dcembre 2006 : rapport dactivit, comptes consolids et

    rapports des commissaires aux comptes y affrents, figurant dans le Document de Rfrence

    dpos le 4 avril 2007 auprs de lAutorit des Marchs Financiers respectivement aux

    pages 117 130 , 196 307, 308 et 309 .

    Relativement lexercice clos le 31 dcembre 2005 : rapport dactivit, comptes consolids et

    rapports des commissaires aux comptes y affrents, figurant dans le Document de Rfrence

    dpos le 11 avril 2006 auprs de lAutorit des Marchs Financiers respectivement

    aux pages 89 101, 154 280 et 281 282.

    Les informations incluses dans ces deux Documents de Rfrence, autres que celles vises

    ci-dessus, sont, le cas chant, remplaces ou mises jour par les informations incluses dans le

    prsent Document de Rfrence. Ces deux Documents de Rfrence sont accessibles dans les

    conditions dcrites la Section 24 Documents accessibles au public du prsent Document de Rfrence.

    Le prsent Document de Rfrence contient des indications prospectives, notamment la Section

    6.1 Principales activits, la Section 12 Informations sur les tendances et au paragraphe

    Perspectives 2008 du rapport dactivit (Section 9.7). Ces indications ne sont pas des donnes

    historiques et ne doivent pas tre interprtes comme une garantie que les faits et donnes

    noncs se produiront ou que les objectifs seront atteints, ceux-ci tant par nature soumis des

    facteurs externes, tels que prsents dans la Section 4 Facteurs de risque.

    Sauf indication contraire, les donnes de march figurant dans le prsent Document de

    Rfrence sont issues des estimations internes de SUEZ sur la base des donnes publiquement

    disponibles.

    1

    1

    Le prsent Document de Rfrence a t dpos auprs de lAutorit des Marchs Financiers le

    18 mars 2008, conformment aux dispositions de larticle 212-13 du rglement gnral de lAMF.

    Il pourra tre utilis lappui dune opration financire sil est complt par une note dopration

    vise par lAutorit des Marchs Financiers.

  • 2 DOCUMENT DE RE FE RENCE 2007

    SOMMAIRE

    91

    10

    11

    1213

    14

    2

    3

    4

    5

    6

    7

    815

    PERSONNES RESPONSABLES 5

    CONTROLEURS LEGAUX 72.1 Nom et adresse 72.2 Dmission / non-renouvellement 7

    INFORMATIONS FINANCIERES SELECTIONNEES 9Chiffres cls 10

    FACTEURS DE RISQUE 134.1 Gestion des risques 134.2 Risques industriels et lis

    lenvironnement lgal, rglementaire, conomique, commercial et contractuel 14

    4.3 Risques juridiques 184.4 Risques de marches 184.5 Risques lis lenvironnement 214.6 Assurances 244.7 Sret et gestion de crise 26

    INFORMATIONS CONCERNANT LA SOCIETE 295.1 Histoire et volution de la socit 295.2 Investissements 30

    APERU DES ACTIVITES 316.1 Principales activits 316.2 Principaux marchs 726.3 Evnements exceptionnels 766.4 Dpendance lgard de brevets,

    licences ou contrats 766.5 Position concurrentielle 766.6 Dveloppement durable

    informations environnementales et sociales 76

    ORGANIGRAMME 1117.1 Organigramme simplifi 1117.2 Liste des fi liales importantes 112

    PROPRIETES IMMOBILIERES, USINES, EQUIPEMENTS 1138.1 Immobilisations corporelles

    importantes 1138.2 Questions environnementales 115

    RAPPORT DACTIVITE 1179.1 Evolution de lactivit

    et du rsultat des oprations 1189.2 Evolution des mtiers du Groupe 1199.3 Autres lments du compte

    de rsultat 1249.4 Financement 1259.5 Autres postes du bilan 1269.6 Comptes sociaux 1279.7 Perspectives 2008 128

    TRESORERIE ET CAPITAUX 13110.1 Capitaux de lmetteur 13110.2 Source et montant des fl ux

    de trsorerie de lmetteur et description des fl ux de trsorerie 132

    10.3 Conditions demprunt et structure de fi nancement de lmetteur 133

    10.4 Restriction lutilisation des capitaux 135

    10.5 Sources de fi nancement attendues pour honorer les engagements relatifs aux dcisions dinvestissements 135

    POLITIQUE DE LINNOVATION, RECHERCHE ET DEVELOPPEMENT, BREVETS, LICENCES 13711.1 Les trophes initiatives

    innovations 14011.2 Le label de la cration de la valeur 14111.3 Brevets et licences 141

    INFORMATION SUR LES TENDANCES 143

    PREVISIONS OU ESTIMATIONS DU BENEFICE 145

    ORGANES DADMINISTRATION ET DE DIRECTION 14714.1 Information concernant

    les organes dadministration 14714.2 Confl its dintrts au niveau

    des organes dadministration et de direction 166

    REMUNERATIONS ET AVANTAGES 16715.1 Rmunerations et avantages verss 167 Information sur les stock-

    options et les actions gratuites dites actions de performance 170

    15.2 Montant provisionn 178

  • 3DOCUMENT DE RE FE RENCE 2007

    17

    2223

    24

    25

    A18

    19

    20

    16 FONCTIONNEMENT DES ORGANES DADMINISTRATION ET DE DIRECTION, FONCTIONNEMENT DU CONSEIL DADMINISTRATION 17916.1 Date dexpiration du mandat

    des administrateurs 18116.2 Informations sur les contrats

    liant les membres 18116.3 Informations sur le comit daudit

    et le comit des rmunrations 18216.4 Conformit de lmetteur au

    rgime de gouvernement dentreprise en vigueur dans son pays dorigine 182

    SALARIES 18317.1 Nombre de salaris et rpartition

    par principaux types dactivit et par sites 183

    17.2 Participations et stock-options 18317.3 Accord prvoyant une participation

    des salaris dans le capital de lmetteur 184

    PRINCIPAUX ACTIONNAIRES 18718.1 Rpartition du capital

    au 31 dcembre 2007 18718.2 Droits de vote diffrents 19018.3 Contrle 19018.4 Accord relatif au changement

    de contrle 190

    TRANSACTIONS AVEC DES PARTIES LIEES 19119.1 Coentreprises 19119.2 Socits associes 192

    INFORMATIONS FINANCIERES CONCERNANT LE PATRIMOINE, LA SITUATION FINANCIERE ET LES RESULTATS DE LEMETTEUR 19320.1 Etats fi nanciers 19420.2 Notes aux comptes 20220.3 Vrifi cations des informations

    fi nancires historiques annuelles 31120.4 Politique de distribution

    des dividendes 31320.5 Procdures judiciaires et darbitrage 31420.6 Changement signifi catif

    de la situation fi nancire ou commerciale 318

    INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES 31921.1 Montant du capital souscrit 32221.2 Actes constitutifs et statuts 333

    CONTRATS IMPORTANTS 337

    INFORMATIONS PROVENANT DE TIERS, DECLARATIONS DEXPERTS ET DECLARATIONS DINTERETS 339

    DOCUMENTS ACCESSIBLES AU PUBLIC 34124.1 Consultation des documents 34124.2 Politique dinformation 341

    INFORMATIONS SUR LES PARTICIPATIONS 343Liste des principales socits consolides au 31 dcembre 2007 343

    ANNEXES AU DOCUMENT DE REFERENCE 345Rapports sur les procdures de contrle interne 346Rapport du Prsident du Conseil dAdministration de SUEZ 346Assemble Gnrale mixte du 6 mai 2008 356Rapport du Conseil dAdministration 357Rapport spcial des Commissaires aux Comptes sur les conventions et engagements rglements 363Rapports des Commissaires aux Comptes sur les rsolutions de lAssemble Gnrale mixte du 6 mai 2008 367Rapport de lexpert indpendant 370Rsolutions 371

    21

  • 4 DOCUMENT DE RE FE RENCE 2007

  • 5

    PERSONNES RESPONSABLES

    1

    1

    DOCUMENT DE REFERENCE 2007

    PERSONNES RESPONSABLES DES INFORMATIONS

    PERSONNES RESPONSABLES

    1

    M. Grard Mestrallet, Prsident-Directeur Gnral

    ATTESTATION DU RESPONSABLE DU DOCUMENT DE REFERENCE

    Jatteste, aprs avoir pris toute mesure raisonnable cet effet, que

    les informations contenues dans le prsent Document de Rfrence

    sont, ma connaissance, conformes la ralit et ne comportent pas

    domission de nature en altrer la porte.

    Jatteste, ma connaissance, que les comptes sont tablis

    conformment aux normes comptables applicables et donnent une

    image fidle du patrimoine, de la situation financire et du rsultat

    de la S ocit et de lensemble des entreprises comprises dans la

    consolidation, et le rapport de gestion figurant en pages 117 130

    prsente un tableau fidle de lvolution des affaires, des rsultats et

    de la situation financire de la socit et de lensemble des entreprises

    comprises dans la consolidation ainsi quune description des principaux

    risques et incertitudes auxquels elles sont confrontes.

    Jai obtenu des contrleurs lgaux des comptes une lettre de fin de

    travaux, dans laquelle ils indiquent avoir procd la vrification

    des informations portant sur la situation financire et les comptes

    donnes dans le prsent Document de Rfrence ainsi qu la lecture

    densemble du document.

    Le Prsident-Directeur Gnral

    Grard Mestrallet

  • 6 DOCUMENT DE RE FE RENCE 2007

    PERSONNES RESPONSABLES1

    1

  • 7DOCUMENT DE REFERENCE 2007

    2

    2.1 NOM ET ADRESSE

    2.1.1 COMMISSAIRES AUX COMPTES TITULAIRES

    CONTROLEURS LEGAUX

    2

    Ernst & Young et Autres

    Socit reprsente par M. Pascal Macioce et Mme Nicole Maurin

    41, rue Ybry, 92576 Neuilly-sur-Seine Cedex

    Dsign le 22 juin 1983 et renouvel pour la dernire fois par lAssemble

    Gnrale Mixte du 4 mai 2007 pour une dure de six exercices expirant

    lissue de lAssemble Gnrale Ordinaire de 2013, statuant sur les

    comptes de lexercice clos le 31 dcembre 2012.

    1 Deloitte & Associs

    Socit reprsente par M. Jean-Paul Picard et M. Pascal Pincemin

    185, avenue Charles-de-Gaulle, B.P. 136, 92203 Neuilly-sur-Seine

    Dsign le 28 mai 1999 et renouvel pour la dernire fois par lAssemble

    Gnrale Mixte du 13 mai 2005 pour une dure de six exercices expirant

    lissue de lAssemble Gnrale Ordinaire de 2011, statuant sur les

    comptes de lexercice clos le 31 dcembre 2010.

    1

    2.1.2 COMMISSAIRES AUX COMPTES SUPPLEANTS

    AUDITEX

    Faubourg de lArche 11, alle de lArche, 92037 Paris La Dfense

    Dsign le 4 mai 2007 par lAssemble Gnrale Mixte du mme jour,

    son mandat prendra fin lissue de lAssemble Gnrale Ordinaire

    qui statuera sur les comptes de lexercice 2012, soit, en mme temps

    que celui dErnst & Young et Autres.

    1 BEAS

    7-9, villa Houssay, 92200 Neuilly-sur-Seine

    Dsign le 28 mai 1999 et renouvel pour la dernire fois par lAssemble

    Gnrale Mixte du 13 mai 2005 pour une dure de six exercices expirant

    lissue de lAssemble Gnrale Ordinaire de 2011, statuant sur les

    comptes de lexercice clos le 31 dcembre 2010.

    1

    2.2 DEMISSION / NON-RENOUVELLEMENT

    Le renouvellement du mandat de Commissaire aux Comptes supplant

    de M. Francis Gidoin na pas t propos au vote de lAssemble

    Gnrale du 4 mai 2007.

    Le Conseil dAdministration de SUEZ a propos cette mme Assemble

    Gnrale de nommer, en qualit de Commissaire aux Comptes

    supplant, la socit Auditex dont le mandat prendra fin en mme

    temps que celui dErnst & Young et Autres, lissue de lAssemble

    Gnrale qui statuera sur les comptes de lexercice 2012.

  • 8 DOCUMENT DE REFERENCE 2007

    CONTROLEURS LEGAUX2

    2

  • 9DOCUMENT DE RE FE RENCE 2007

    3

    INFORMATIONS FINANCIERES SELECTIONNEES

    3

    INFORMATIONS FINANCIERES SELECTIONNEES

    Les informations financires concernant le patrimoine, la situation

    financire et les rsultats de SUEZ fournies pour les quatre derniers

    exercices, 2004, 2005, 2006 et 2007 sont tablies conformment au

    rglement (CE) n 1606/2002 du 19 juillet 2002 sur lapplication des

    normes comptables internationales (IFRS) tel que publi par lIASB et

    adopt dans lUnion Europenne.

    Jusquau 31 dcembre 2004, les comptes consolids du Groupe

    taient tablis conformment aux rgles et principes comptables en

    vigueur en France.

    Les tableaux ci-aprs prsentent les chiffres-cls du Groupe pour

    chacun des trois exercices clos les 31 dcembre 2002, 2003 et 2004

    conformment aux normes franaises.

    Les chiffres-cls du Groupe pour les exercices clos les 31 dcembre

    2007, 2006, 2005 et 2004 sont prsents en normes IFRS :

  • 10 DOCUMENT DE RE FE RENCE 2007

    INFORMATIONS FINANCIERES SELECTIONNEES3

    3

    Chiffres cls

    CHIFFRES CLES

    Normes IFRS

    En millions deuros 2007 2006 2005 2004

    1. Chiffre daffaires 47 475,4 44 289,2 41 488,9 38 057,7

    dont ralis hors de France 35 542,9 33 480,3 31 769,2 29 481,1

    2. Rsultat

    - brut dexploitation (RBE) 7 964,7 7 083,3 6 508,2 5 932,4

    - oprationnel courant 5 175,4 4 496,5 3 902,2 3 736,7

    - net part du Groupe 3 923,5 3 606,3 2 512,7 1 696,4

    3. Flux de trsorerie

    Flux issus des activits oprationnelles 6 016,6 5 172,2 5 825,5 4 970,1dont Marge brute dautofinancement avant rsultat financier et impt 7 266,6 6 383,5 5 750,9 5 680,8

    Flux issus de linvestissement (4 681,2) (365,9) (8 992,0) 124,0

    Flux issus du financement (2 517,5) (6 938,1) 6 488,3 (8 083,4)

    4. Bilan

    Capitaux propres part du groupe 22 192,8 19 503,8 16 255,9 7 773,8

    Capitaux propres totaux 24 860,9 22 563,8 18 823,2 12 828,2

    Total bilan 79 127,2 73 434,6 80 443,1 60 292,3

    5. Donnes par action (en euros)

    - nombre moyen daction en circulation(a) 1 286 926 215 1 261 287 823 1 053 241 249 995 133 046

    - nombre dactions la clture 1 307 043 522 1 277 444 403 1 270 756 255 1 020 465 386

    - rsultat net par action 3,09 2,86 2,39 1,70

    - dividende distribu 1,36 1,20 1,00 0,79

    6. Effectifs moyens totaux 192 821 186 198 208 891 217 180

    - socits en intgration globale 146 350 138 678 157 918 160 966

    - socits en intgration proportionnelle 37 592 38 567 41 673 50 614

    - socits mises en quivalence 8 879 8 953 9 300 5 600

    (a) Le rsultat par action est calcul sur la base du nombre moyen dactions en circulation, net dautocontrle.

    Dividende 2007 : propos.

  • 11DOCUMENT DE RE FE RENCE 2007

    3INFORMATIONS FINANCIERES SELECTIONNEES

    3

    Chiffres cls

    En millions deuros

    Normes franaises

    2004 2003 2002

    1. Chiffre daffaires 40 739,4 39 621,8 46 089,8

    dont ralis hors de France 31 278,7 29 871,3 36 119,5

    Chiffre daffaires proforma trading (hors ngoce) 40 739,4 39 621,8 40 783,9

    dont ralis hors de France 31 278,7 29 871,3 31 241,6

    2. Rsultat

    - brut dexploitation (RBE) 6 198,2 6 010,9 7 253,7

    - exploitation 3 601,3 3 204,9 3 707,6

    - net part du Groupe 1 804,4 (2 165,2) (862,5)

    3. Flux de trsorerie

    Flux issus de lactivit courante 4 376,5 4 495,6 4 826,5

    dont Marge brute dautofinancement 4 486,6 3 726,9 4 856,7

    Flux issus de linvestissement (281,6) 3 607,9 (3 200,9)

    Flux issus du financement (7 084,1) (6 190,0) 1 719,8

    4. Bilan

    Capitaux propres part du groupe 7 922,5 6 895,7 10 577,5

    Capitaux propres totaux 12 693,0 11 742,9 15 768,2

    Total bilan 62 981,9 69 950,2 84 151,3

    5. Donnes par action (en euros)

    - nombre moyen daction en circulation(a) 995 133 046 993 508 578 991 270 887

    - nombre daction la clture 1 020 465 386 1 007 679 806 1 007 422 403

    - rsultat net par action(a) 1,81 (2,18) (0,87)

    - dividende distribu 0,80 0,71 0,71

    6. Effectifs moyens totaux 217 180 233 009 241 607

    - socits en intgration globale 160 966 173 368 189 062

    - socits en intgration proportionnelle 50 614 49 694 26 680

    - socits mises en quivalence 5 600 9 947 25 865

    (a) Le rsultat par action est calcul sur la base du nombre moyen dactions en circulation, net dautocontrle.

  • 12 DOCUMENT DE RE FE RENCE 2007

    INFORMATIONS FINANCIERES SELECTIONNEES3

    3

  • 13DOCUMENT DE REFERENCE 2007

    4

    4.1 GESTION DES RISQUES

    FACTEURS DE RISQUE

    4

    Sur recommandation du Comit Excutif , le Groupe a adopt ds 2004

    un dispositif de gestion intgre des risques dentreprise (enterprise risk management, ERM) qui coiffe lensemble des techniques dvaluation et de gestion de risques existant dj dans le Groupe.

    Elle vise fournir une vision globale et synthtique du portefeuille

    des risques par lutilisation de mthodologies et doutils communs

    lensemble des divisions et des Directions fonctionnelles, qui ont par

    ailleurs la responsabilit de mettre en uvre oprationnellement une

    matrise des risques adapte leurs activits spcifiques (principe

    de subsidiarit). Le dispositif ERM, ses rcentes volutions et la

    gouvernance qui laccompagne ont t prsents courant 2007

    aux membres du Comit dAudit de SUEZ et sont consigns dans

    une politique gnrale de gestion des risques du Groupe, document

    approuv par le Comit Excutif en juin 2007.

    La coordination de cette approche intgre est sous la responsabilit

    du Chief Risk Officer (CRO), poste qui dpend directement de la

    prsidence du Groupe. Il supervise cette fonction ERM ainsi que lAudit

    Interne et les Assurances en particulier. Un rseau de Risk Officers est en place dans les diffrentes Branches du Groupe et stend vers

    lensemble des business units afin de dployer ces mthodes et

    outils. Ce rseau est anim par le Group Risk Officer et forme avec quatre directeurs fonctionnels (Audit et Contrle Interne, Compliance,

    Assurances, Contrle de Gestion) le Comit Consultatif des Risques,

    appel Risk Advisory Committee, qui se runit trimestriellement dans un but dchange de bonnes pratiques et de recommandations

    au management.

    Un processus de cartographie des risques pour lensemble du Groupe

    est en place depuis plusieurs annes. Les risques sont identifis,

    classifis par catgorie (stratgique, financier, oprationnel, alatoire),

    valus (en importance et en frquence), quantifis lorsque cest

    possible, et leur mode de traitement est revu, ce qui alimente des

    plans dactions aux diffrents niveaux de lEntreprise. Il ny a pas

    4.1 GESTION DES RISQUES P.13

    4.2 RISQUES INDUSTRIELS ET LIES A LENVIRONNEMENT LEGAL, REGLEMENTAIRE, ECONOMIQUE, COMMERCIAL ET CONTRACTUEL P.14Risques rglementaires 14

    Risques concurrentiels 15

    Risques lis lenvironnement conomique 15

    Risques de partenariats 16

    Risques pays mergents 16

    Dpendance lgard des clients ou fournisseurs 16

    Risques lis aux ressources humaines 17

    Risques lis aux maladies professionnelles 17

    Risques sur les engagements de retraites 17

    4.3 RISQUES JURIDIQUES P.18

    4.4 RISQUES DE MARCHES P.18Risque de marchs sur matires premires 18

    Risques financiers 19

    Risque de liquidit 19

    Risque de change 20

    Risque de taux dintrt 20

    Risque de contrepartie 21

    Risque sur actions 21

    4.5 RISQUES LIES A LENVIRONNEMENT P.21Risques lis la gestion des installations 21

    Risques lis lexploitation de sites de production nuclaire 22

    Risques lis lexploitation de sites Seveso seuil haut 23

    Risques lis au changement climatique 23

    4.6 ASSURANCES P.24Dommages matriels et pertes dexploitation 25

    Avantages sociaux 25

    Responsabilit civile 25

    4.7 SURETE ET GESTION DE CRISE P.26

  • 14 DOCUMENT DE REFERENCE 2007

    FACTEURS DE RISQUE4

    4

    Risques industriels et lis lenvironnement lgal, rglementaire, conomique, commercial et contractuel

    dexclusion a priori quant la nature des risques identifis et quant

    aux branches dactivit couvertes dans le primtre danalyse de cette

    cartographie de risques. En vue damliorer la qualit et la profondeur

    de lexercice, un programme de formation aux techniques dvaluation

    des risques existe pour les correspondants risques dans les entits

    oprationnelles du Groupe.

    Ce processus permet notamment de construire une synthse annuelle

    des risques majeurs du Groupe, en sappuyant sur les travaux

    didentification des risques dans les entits oprationnelles et sur

    les cartographies des risques majeurs des branches. Il est pilot en

    central par le Group Risk Officer et dans les branches par le rseau des Risk Officers. Il comprend des tapes de slection de risques individuels significatifs et, si pertinent, dagrgation de risques de

    nature homogne. Certains risques transverses font lobjet dune

    gouvernance particulire et peuvent tre pris en charge, traits et

    suivis par une ligne oprationnelle ou fonctionnelle spcifique (voir

    ce sujet les exemples cits au chapitre 2.3. du Rapport du Prsident

    sur le contrle interne).

    Sappuient notamment sur le rsultat de ces travaux de cartographie

    des risques, le planning annuel des missions daudit interne du Groupe,

    le rapport des risques majeurs aux instances excutives du Groupe et

    les facteurs de risques tels que communiqus aux investisseurs par

    le prsent document.

    Par son intgration progressive aux processus cls de lEntreprise, le

    dispositif ERM participe au systme de contrle interne de lEntreprise

    et est ce titre valu de faon priodique par lAudit.

    Un reporting au Comit Excutif des principaux risques du Groupe a

    t ralis au cours de lexercice 2007. Ce mme reporting est prvu

    durant lexercice 2008 ainsi quune information au Comit dAudit.

    4.2 RISQUES INDUSTRIELS ET LIES A LENVIRONNEMENT LEGAL, REGLEMENTAIRE, ECONOMIQUE, COMMERCIAL ET CONTRACTUEL

    RISQUES REGLEMENTAIRES

    De nombreux aspects des mtiers du Groupe, notamment dans la

    production, le transport et la distribution dlectricit, le transport et la

    distribution de gaz naturel et de gaz naturel liqufi (GNL), la gestion de

    leau, le fonctionnement et la maintenance dinstallations nuclaires, la

    collecte et le traitement des dchets, sont soumis des rglementations

    strictes au niveau europen, national et local (concurrence, licences,

    permis, autorisations). Les volutions rglementaires peuvent

    affecter les prix, marges, investissements, oprations, systmes, et

    par consquent la stratgie et la rentabilit du Groupe. Des exemples

    rcents de ces volutions rglementaires peuvent tre trouvs

    notamment dans la Section 6.1.1.5.4 pour le mtier nergie (y compris la libralisation et drgulation des secteurs gaz et lectricit en Europe,

    avec notamment un risque de gel ou plafonnement des tarifs) et la

    Section 6.1.1.6.5 pour le mtier environnement (en ce compris les

    rglementations europennes sur la responsabilit environnementale,

    sur les changes transfrontaliers de dchets). Malgr les systmes

    de veille mis en place, il est impossible de prvoir toutes les volutions

    rglementaires mais le Groupe, en exerant ses principaux mtiers

    dans diffrents pays dots de systmes rglementaires qui leur sont

    propres, diversifie ce risque. Par ailleurs, certaines volutions de la

    rglementation sont au contraire porteuses de nouvelles opportunits

    de march pour les activits du Groupe.

    Les mtiers du Groupe sont galement soumis de nombreuses

    lois et rglementations relatives au respect de lenvironnement, la

    protection de la sant ainsi qu des normes de scurit. Ces textes

    portent notamment sur la qualit de lair, les rejets deaux, la qualit de

    leau potable, le traitement des dchets toxiques et banals, la gestion

    dinstallations nuclaires et de terminaux GNL, la contamination des

    sols. Une modification ou un renforcement du dispositif rglementaire

    peut entraner pour le Groupe des cots ou des investissements

    supplmentaires dont le Groupe ne peut garantir la couverture par un

    montant suffisant de chiffre daffaires. Par suite dun tel renforcement ou

    dune telle modification, le Groupe peut tre conduit cesser lexercice

    dune activit sans assurance de pouvoir compenser le cot li cette

    cessation. En outre, lexercice de ses activits suppose lobtention ou le

    renouvellement de divers permis et autorisations auprs des autorits

    rglementaires ncessitant une procdure souvent longue et alatoire.

    Lobtention de tels permis ou autorisations peut ne pas intervenir ou

    intervenir tardivement malgr lengagement de dpenses substantielles.

    Enfin, les rglementations impliquent des investissements et des

    charges oprationnelles incombant non seulement au Groupe, mais

    aussi ses clients, en particulier aux collectivits locales concdantes

    en raison notamment des obligations de mise en conformit. Le

    non-respect par le client de ses obligations peut causer prjudice

    loprateur, en portant atteinte sa rputation et sa capacit de

    dveloppement. Au-del des prcautions contractuelles ngocies au

    cas par cas, le Groupe sefforce de limiter lensemble de ces risques

    notamment dans le cadre dune politique environnementale active (voir

    Section 6.6.1.1 Politique environnementale) et par la gestion dun programme dassurance tendu (voir Section 4.6 Assurances).

    Les organismes rglementaires comptents disposent de larges

    prrogatives et de pouvoirs en matire de services lis lnergie et

    lenvironnement, qui recouvrent notamment les problmatiques lies

    lthique, le blanchiment dargent, le respect de la vie prive, la

    conservation de donnes et la lutte contre la corruption. En outre,

    il est difficile de prvoir la date dentre en vigueur ou la forme de

  • 15DOCUMENT DE REFERENCE 2007

    4FACTEURS DE RISQUE

    4

    Risques industriels et lis lenvironnement lgal, rglementaire, conomique, commercial et contractuel

    nouvelles rglementations ou mesures dexcution. Une modification

    des rglementations actuelles en matire dnergie et de protection de

    lenvironnement pourrait avoir une influence significative sur lexercice

    des activits du Groupe, sur ses produits et ses services et la valeur de

    ses actifs. Si le Groupe ne parvenait pas, ou semblait ne pas parvenir,

    se conformer de faon satisfaisante de telles modifications ou mesures

    dexcution, sa rputation pourrait en tre affecte et le Groupe pourrait

    tre expos des risques juridiques supplmentaires. Ceci pourrait

    alors entraner un accroissement du montant et du nombre des

    rclamations et des demandes dindemnisation formules lencontre

    du Groupe et exposer le Groupe des mesures dexcution forces,

    des amendes et des pnalits. En dpit des efforts du Groupe pour

    se conformer aux rglementations applicables, il subsiste un grand

    nombre de risques, tenant notamment limprcision de certaines

    dispositions des rglementations ou au fait que les organismes de

    rgulation peuvent modifier leurs instructions dapplication et que des

    revirements de jurisprudence peuvent intervenir. Les organismes de

    rgulation et les organes de poursuite ont le pouvoir dengager des

    procdures administratives ou judiciaires lencontre du Groupe qui

    pourraient notamment entraner la suspension ou la rvocation dun

    ou plusieurs des permis ou autorisations dtenus par le Groupe ou le

    prononc dinjonctions de cesser ou dabandonner certaines activits

    ou services, damendes, de pnalits civiles, de condamnations pnales

    ou de sanctions disciplinaires, qui pourraient affecter dfavorablement

    et significativement les activits et la situation financire du Groupe.

    Pour dautres informations concernant les rglementations lies aux

    mtiers, se reporter aux Sections 6.1.1.5.4 et 6.1.1.6.5.

    RISQUES CONCURRENTIELS

    La plupart des mtiers du Groupe sont soumis une forte pression

    concurrentielle de la part de grands oprateurs internationaux et dans

    certains marchs, dacteurs de niche. (voir Section 6.2. Principaux

    marchs).

    Dans les domaines de lnergie, la drgulation des marchs de

    llectricit et du gaz tant en Europe quaux Etats-Unis a ouvert la

    porte de nouveaux concurrents, introduit de la volatilit dans les

    prix de march et remis en question les contrats long terme. Elle

    pourrait galement ouvrir la concurrence des concessions dtenues

    par certains oprateurs. On assiste ces dernires annes un

    mouvement de concentration des grands acteurs nergtiques en

    Europe. Laugmentation de la pression concurrentielle est galement

    perceptible pour les activits du Groupe en Amrique du Sud et en

    Asie. Elle pourrait avoir un impact ngatif significatif sur les prix de

    vente, les marges et les parts de march des entreprises du Groupe.

    Les activits de SUEZ dans les domaines de lenvironnement (eau et

    propret) sont aussi sujettes une forte pression concurrentielle la

    fois doprateurs locaux et internationaux, avec pour consquence des

    tensions sur les prix de vente aux clients industriels ou municipaux

    ainsi quun risque de non-renouvellement des grands contrats venant

    chance. On observe actuellement un phnomne de consolidation

    des acteurs du march de la propret en Europe, particulirement au

    Royaume-Uni, en Allemagne et au Benelux. Sy ajoutent de nouvelles

    formes de concurrence apparues rcemment : stratgie agressive

    de fonds dinvestissement, entre en jeu de certains oprateurs du

    secteur public, tentative de remunicipalisation des services par les

    collectivits locales

    RISQUES LIES A LENVIRONNEMENT ECONOMIQUE

    Certains mtiers du Groupe, en particulier les services aux clients

    industriels, sont sensibles aux cycles conomiques. Tout ralentissement

    conjoncturel, particulirement dans les pays dvelopps, impacte

    la baisse les investissements industriels et, par consquent, influe

    ngativement sur la demande pour les services dinstallation et lingnierie

    offerts par les entits de services du Groupe. Cette fluctuation de la

    demande provoque dimportantes variations du niveau dactivit pour ces

    mtiers qui, malgr leurs efforts de variabilisation des cots, ne peuvent

    systmatiquement compenser limpact de la baisse de leurs revenus

    certaines priodes. Il faut cependant remarquer que ce risque nimpacte

    pas lactivit des services nergtiques et multitechniques qui profite de la

    tendance croissante des clients industriels externaliser ces services.

    En Europe de lOuest, ces mtiers de services aux clients industriels

    peuvent tre temporairement sensibles aux dlocalisations dactivits

    vers les pays bas salaires. De mme dans les mtiers de lnergie,

    de grands clients lectro-intensifs (mtallurgie, chimie) pourraient

    dlocaliser leur production vers des rgions o les cots nergtiques

    sont moindres quen Europe de lOuest. A contrario, le dveloppement

    conomique induit dans dautres pays constitue une opportunit de

    croissance forte.

    Ces risques tant lis la conjoncture conomique quaux

    dlocalisations restent relativement faibles pour le Groupe compte

    tenu de la diversit des pays o lactivit sexerce et de son portefeuille

    de clients industriels.

    Par ailleurs, lvolution du prix des matires premires, en particulier

    des produits ptroliers dont les prix sont sujets des hausses subites,

    peut impacter significativement les cots de consommables de

    production dans certaines activits du Groupe. Bien que la plupart des

    contrats prvoient des clauses dindexation des cots, il est possible

    que la formule dindexation soit imparfaite ou dcale dans le temps

    et que la couverture ne puisse ds lors tre complte. La rentabilit de

    ces activits pourrait donc en tre affecte, le plus souvent de manire

    temporaire. Des formules de couverture de ce risque existent : les

    outils de gestion du risque sur matires premires utiliss par le

    Groupe sont explicits dans la Section 4.4 ci-dessous.

  • 16 DOCUMENT DE REFERENCE 2007

    FACTEURS DE RISQUE4

    4

    Risques industriels et lis lenvironnement lgal, rglementaire, conomique, commercial et contractuel

    RISQUES DE PARTENARIATS

    Le Groupe est amen dvelopper ses implantations en partenariat avec

    des collectivits publiques locales ou des acteurs locaux privs.

    Ces partenariats constituent lun des moyens pour SUEZ de partager

    le risque conomique et financier propre certains grands projets,

    en limitant ses capitaux engags et lui permettent de mieux sadapter

    au contexte spcifique des marchs locaux. En outre, ils peuvent tre

    imposs par lenvironnement rglementaire local. La perte partielle

    du contrle oprationnel est souvent la contrepartie payer pour une

    rduction de lexposition en capitaux engags mais cette situation est

    gre contractuellement au cas par cas.

    Toutefois, lvolution du projet, du contexte politique et conomique

    local, ou mme de la situation conomique du partenaire, peut le

    cas chant conduire la rupture dun partenariat, notamment par

    lexercice doptions de vente ou dachat de parts entre les partenaires,

    une demande de dissolution de la joint-venture par lun des partenaires

    ou lexercice dun droit de premption.

    Ces situations peuvent amener aussi le Groupe choisir de renforcer

    ses engagements financiers dans certains projets ou, en cas de conflit

    avec le ou les partenaires, rechercher des solutions devant les

    juridictions ou les instances arbitrales comptentes.

    RISQUES PAYS EMERGENTS

    Bien que les activits du Groupe soient concentres principalement sur

    lEurope et lAmrique du Nord, qui ont reprsent ensemble 88,7% du

    chiffre daffaires consolid et 83,9% des capitaux employs en 2007, le

    Groupe exerce aussi ses mtiers sur les marchs mondiaux, notamment

    dans les pays mergents ou BRIC, tels que la Chine et le Brsil.

    Les activits du Groupe dans ces pays comportent un certain nombre de

    risques potentiels plus levs que dans les pays dvelopps, en particulier

    une volatilit du PIB, une instabilit conomique et gouvernementale,

    des modifications dans la rglementation ou son application imparfaite,

    la nationalisation ou lexpropriation de biens privs, des difficults de

    recouvrement, des troubles sociaux, dimportantes fluctuations de taux

    dintrt et de change, la perception dimpts ou prlvements assimils

    de la part des gouvernements et autorits locales, des mesures de

    contrle des changes et autres interventions ou restrictions dfavorables

    imposes par des gouvernements.

    Le Groupe gre ces risques dans le cadre de partenariats et de

    ngociations contractuelles propres chaque implantation. Il dtermine

    ses choix dimplantation dans les pays mergents en appliquant une

    stratgie slective sur base dune analyse fine des risques pays.

    Pour rappel lanne 2006 a vu le dsengagement final de SUEZ

    Environnement en Argentine (notamment la terminaison des

    concessions dAguas de Santa Fe et dAguas Argentinas). Comme

    dcrit dans les Sections 6.1.1.6.2 et 20.5, le Groupe sest pourvu en

    arbitrage international (CIRDI) pour lindemnisation lie ces deux

    terminaisons. Par ailleurs la crise du gaz en Argentine et labsence

    prolonge de livraison de gaz argentin aux centrales lectriques du

    Groupe au Chili ont pes sur la rentabilit de ces activits au cours de

    ces trois dernires annes.

    DEPENDANCE A LEGARD DES CLIENTS OU FOURNISSEURS

    Quil sagisse du domaine de lnergie ou de lenvironnement, les

    filiales du Groupe sont engages dans des contrats, notamment avec

    les collectivits publiques, dont lexcution peut dpendre de quelques

    clients, voire dun client.

    Cest le cas par exemple des contrats de gestion dlgue de leau ou

    de certaines oprations de production et de vente dlectricit avec des

    contrats dachat moyen et long termes (power purchase agreements) ou encore de la gestion dincinrateurs de dchets banals.

    Le refus ou lincapacit dun client respecter ses engagements

    contractuels, notamment en matire dajustements tarifaires, peut

    compromettre lquilibre conomique des contrats et la rentabilit des

    investissements ventuellement pris en charge par loprateur. En cas

    de non-respect par les cocontractants de leurs obligations, et en dpit

    des dispositions contractuelles prvues cet effet, une indemnisation

    totale ne peut pas toujours tre obtenue, ce qui pourrait affecter le

    chiffre daffaires et les rsultats du Groupe. Le Groupe a t confront

    de telles situations par le pass, en particulier en Argentine.

    De mme, les socits du Groupe peuvent dpendre pour la gestion

    dusines de traitement des eaux, de centrales thermiques ou dunits de

    traitement des dchets, dun nombre restreint de fournisseurs pour leur

    approvisionnement en eau, en dchets banals, en combustibles divers

    et en quipements. Par exemple, le march des turbines et pices de

    fonderie pour centrales lectriques est de nature oligopolistique et est

    particulirement tendu pour les prochaines annes.

    Toute interruption de fourniture, tout retard dapprovisionnement ou tout

    non-respect de la garantie de performance technique dun quipement,

    mme causs par le manquement contractuel dun fournisseur sont de

    nature nuire la rentabilit dun projet, notamment dans le domaine

    de la production dlectricit avec larrive des nouvelles turbines gaz

    haut rendement, malgr les dispositifs de protection contractuelle

    mis en place.

    La varit des mtiers du Groupe et de leur localisation gographique

    entrane une grande diversit des situations (dlais de rglement de ses

    clients ou lgard des fournisseurs, recours ou non la sous-traitance,

    etc.) et des natures de clientles (industries, collectivits locales et

  • 17DOCUMENT DE REFERENCE 2007

    4FACTEURS DE RISQUE

    4

    Risques industriels et lis lenvironnement lgal, rglementaire, conomique, commercial et contractuel

    particuliers). Le Groupe considre quil nexiste aucune relation le liant

    un fournisseur, un client ou un sous-traitant, dont la rupture serait

    susceptible davoir un impact significatif sur la situation financire et le

    rsultat du Groupe. En particulier, au vu de son mix dapprovisionnement

    nergtique et de sa diversification gographique, le Groupe nest pas dpendant dune seule source dnergie ou dun seul pays fournisseur

    pour la poursuite de ses activits.

    RISQUES LIES AUX RESSOURCES HUMAINES

    Le Groupe exerce ses diffrents mtiers via une large palette dexpertises

    au sein de sa population de techniciens et de cadres. Le vieillissement

    dmographique en Europe affecte SUEZ en gnral et plusieurs de

    ses filires techniques en particulier, notamment la filire nuclaire.

    Pour viter la perte de comptences-cls, le Groupe doit anticiper la

    rarfaction de main-duvre pour certains mtiers. Pour ce faire, la

    Direction de SUEZ a engag en 2007 un plan daction bas sur une

    importante campagne de recrutement et sur des outils favorisant la

    fidlisation et lemployabilit des salaris (voir les Sections 6.6.2.1 et

    6.6.2.3 ce sujet).

    Par ailleurs, la constitution du Groupe par fusions-acquisitions

    successives a contribu lmergence de demandes harmonises

    de la part des instances reprsentatives du personnel. Le dialogue

    social pourrait ds lors se focaliser sur des plates-formes de

    ngociation communes lensemble du Groupe, en dpit de besoins

    parfois diffrents sur le terrain, du fait des caractristiques propres

    chaque mtier et chaque rgion dimplantation. La mise en uvre

    de mcanismes de rmunration communs lensemble des salaris

    de SUEZ pourrait tre place lordre du jour, impliquant des cots

    supplmentaires significatifs. A contrario, lchec de ngociations en ce sens pourrait entraner un mouvement social et galement avoir un

    impact financier pour SUEZ. Consciente de cette situation, la Direction

    a multipli en 2007 linformation et la consultation des partenaires

    sociaux et a galement sign des accords Groupe ambitieux sur des

    sujets aussi fondamentaux que lemployabilit des salaris, la diversit

    en entreprise et un mcanisme dintressement aux rsultats (voir

    lintroduction la Section 6.6.2 et la Section 6.6.2.6).

    RISQUES LIES AUX MALADIES PROFESSIONNELLES

    Le Groupe veille attentivement se maintenir en conformit avec les

    dispositions lgales et rglementaires relatives la sant et la scurit

    dans ses diffrents sites et prend les mesures destines assurer la

    sant et la scurit de ses salaris et des salaris sous-traitants. Il peut

    cependant tre expos des cas de maladies professionnelles, pouvant

    donner lieu des actions en justice lencontre du Groupe et donner

    lieu, le cas chant, au paiement de dommages et intrts.

    Les principales expositions ce risque concernent :

    les activits impliquant des interventions sur les installations

    situes en zone chaude des centrales nuclaires pour le risque de

    radiations ionisantes ;

    1

    les activits impliquant des interventions sur des canalisations et

    installations techniques isoles, calorifuges ou situes dans les

    parties floques des btiments pour le risque li lamiante ;

    les activits impliquant des interventions sur des installations de

    refroidissement, climatisation ou rseaux deau chaude pour le risque

    de lgionellose.

    Les problmatiques lies aux radiations ionisantes, lamiante et la

    lgionellose font lobjet dun suivi attentif dans toutes les Branches.

    A notre connaissance, les cots estims ou venir lis ces

    problmatiques ne sont pas susceptibles davoir un impact dfavorable

    significatif sur la situation financire du Groupe.

    1

    1

    RISQUES SUR LES ENGAGEMENTS DE RETRAITES

    Le Groupe a des engagements en matire de retraites et divers

    avantages postrieurs lemploi concernant ses salaris. Lorsque

    ces engagements proviennent des rgimes dits prestations dfinies,

    ils sont provisionns dans les comptes (voir note 20 de lannexe aux

    comptes consolids, Section 20) et leur financement est couvert

    partiellement auprs de fonds de pension et de compagnies

    dassurances.

    Les risques affrents la gestion de ces rgimes portent dune part

    sur les montants des engagements et dautre part sur lvolution des

    actifs de couverture.

    Les montants des engagements sont calculs sur la base destimations

    qui reposent sur certaines hypothses, notamment en matire

    dinflation, de croissance salariale, de mortalit, de rotation du

    personnel, dge de dpart la retraite, de prestations assures par

    les rgimes lgaux.

    Ces hypothses pourraient faire lobjet, dans le futur, dajustements

    susceptibles daugmenter les engagements actuels du Groupe au titre

    des retraites et donc ncessiter daugmenter le montant des provisions

    correspondantes et, dans certains cas, de verser des contributions

    additionnelles. Spcifiquement les volutions des lgislations nationales

    peuvent entraner lmergence de nouveaux ajustements obligatoires,

    par exemple en matire de discrimination entre affilis. Ceci pourrait

    avoir un impact dfavorable sur la situation bilantielle et les rsultats

    financiers du Groupe.

  • 18 DOCUMENT DE REFERENCE 2007

    FACTEURS DE RISQUE4

    4

    Risques de marchs

    Par ailleurs, lvaluation des engagements repose sur un taux

    dactualisation li aux taux dintrt de march dont la baisse peut

    provoquer une hausse substantielle de la valeur actualise des

    engagements, qui nest pas ncessairement compense par une

    apprciation quivalente des actifs de couverture. Au vu du niveau

    actuel de ces taux dactualisation on peut considrer quune baisse

    significative est peu probable.

    Depuis plusieurs annes la politique du Groupe a t de remplacer

    dans la mesure du possible o le contexte social et les contraintes

    rglementaires et fiscales le permettaient, les rgimes prestations

    dfinies par des rgimes contributions dfinies, plus transparents et

    au cot mieux matris. Cette tendance sest confirme en 2006 et se

    poursuivra, menant la rduction progressive des risques supports

    par le Groupe.

    En 2007, les rgimes de retraite prestations dfinies du secteur gaz-

    lectricit en Belgique (ferms de nouveaux entrants depuis plusieurs

    annes) ont t forfaitiss et une partie de la population cadre a opt

    pour le basculement vers un rgime cotisations dfinies

    En ce qui concerne les actifs de couverture des rgimes de retraites, ils

    sont exposs aux risques de march. La prise de risque dans la politique

    dinvestissement de ces actifs est modre et bien diversifie de sorte

    quune correction majeure des marchs boursiers, par exemple, naurait

    pas une incidence disproportionne sur la situation financire du Groupe,

    surtout en regard de la valeur boursire de SUEZ.

    4.3 RISQUES JURIDIQUES

    Le Groupe est confront des risques juridiques dans lexercice de

    lensemble de ses mtiers et sur ses marchs mondiaux. Les risques

    juridiques dcoulant du cadre lgal et rglementaire, des partenariats

    mis en place et des contrats conclus avec les clients et les fournisseurs

    sont mentionns la Section 4.2. Les litiges et arbitrages significatifs

    auxquels le Groupe est partie sont dcrits la Section 20.5. Par

    ailleurs, la participation des Directions Juridiques du Groupe la mise

    en uvre des objectifs de contrle interne au sein du Groupe est

    voque dans le Rapport du Prsident du Conseil dAdministration

    sur le contrle interne.

    4.4 RISQUES DE MARCHES

    Dans le cadre de son exploitation, le Groupe intervient sur les marchs

    de matires premires et tout particulirement sur les marchs du

    gaz, de llectricit et de divers produits ptroliers, soit des fins

    dapprovisionnement court et long terme, soit pour optimiser et

    scuriser sa chane de production et de vente dnergie. Le Groupe

    intervient galement sur le march europen des droits dmission de

    gaz effet de serre (pour le dtail de ce march spcifique, se reporter

    la Section 4.5. Risques environnementaux lis au changement

    climatique).

    Dans le secteur de lnergie, le Groupe a galement recours des

    produits drivs, soit pour offrir ses clients des instruments de

    couverture des prix, soit dans le cadre de prises de positions pour

    compte propre.

    Le Groupe est donc expos aux variations des cours de ces matires

    premires, risque quil gre en utilisant des produits drivs fermes ou

    optionnels, sur des marchs organiss ou de gr gr.

    Lexposition au ngoce dnergie est mesure et gre quotidiennement,

    conformment aux limites et la politique de gestion dfinie par la

    Direction Gnrale. Le dispositif de matrise des risques lis cette

    activit de ngoce comprend une quipe spcialise dans le contrle

    des risques de march et de crdit (le dpartement Middle Office, complte par le Back Office pour la vrification comptable), un

    Comit de Risques ddi, des principes de contrle interne renforcs

    (dlimitation des responsabilits, sparation des tches, vrification des

    informations telles les courbes de prix) et un ensemble de politiques

    formelles de suivi et de contrle des risques de march et de crdit.

    Lvaluation des risques de march est faite notamment partir de la

    mthode de la Value at Risk (VAR) qui permet de chiffrer le montant de risque maximum associ une priode de dtention des positions

    et un intervalle de confiance donns.

    Au 31 dcembre 2007, la Value at Risk du portefeuille de matires premires gr dans le cadre de lactivit de ngoce (risque maximum

    pour une priode de 24 heures avec un intervalle de confiance de

    RISQUE DE MARCHES SUR MATIERES PREMIERES

  • 19DOCUMENT DE REFERENCE 2007

    4FACTEURS DE RISQUE

    4

    Risques de marchs

    95%) tait de 4,34 millions deuros. La moyenne des VAR quotidiennes

    slevait 4,6 millions deuros en 2007, contre 5,8 millions deuros en

    2006. Enfin, la VAR maximum observe en 2007 tait de 9,01 millions

    deuros et la VAR minimum de 2,12 millions deuros.

    En ce qui concerne le risque de contrepartie pour le ngoce, les limites

    de crdit sont fixes en fonction de critres multiples, dont la notation

    financire des contreparties. Le risque de contrepartie est, le cas

    chant, limit par lobtention de lettres de crdit, de garanties, de

    collatral et daccords de compensation (netting agreements).

    RISQUES FINANCIERS

    Le Groupe, au travers de son Comit Financier, dicte des politiques

    financires qui concernent notamment la gestion des risques

    financiers.

    Les risques financiers (liquidit, taux, change et contrepartie) sont

    grs de faon globale par des quipes financires spcialises loges

    au niveau central ou dans les entits oprationnelles. Elles rapportent

    toutes ultimement au Directeur Financier Groupe.

    Pour suivre lvolution des risques financiers et assurer la qualit de

    linformation financire, le Groupe a mis en place un reporting de

    gestion dont les donnes sont systmatiquement rapproches avec

    les donnes issues du reporting de consolidation. Ce reporting couvre

    toutes les socits du Groupe et permet dapprhender les engagements

    financiers de faon trs dtaille. Ce reporting est trimestriel, il est diffus

    au Directeur Financier Groupe et aux Directeurs Financiers de Branche.

    Il permet un suivi systmatique des risques.

    RISQUE DE LIQUIDITE

    La politique de financement du Groupe sappuie sur les principes

    suivants :

    centralisation des financements externes ;

    diversification des sources de financements entre le march bancaire

    et le march des capitaux ;

    profil de remboursement quilibr des dettes financires.

    La centralisation des besoins de financement et des excdents de

    trsorerie du Groupe est assure via les vhicules de financement

    (long terme et court terme) ainsi que via les vhicules de cash pooling du Groupe.

    La centralisation des besoins et excdents court terme est organise

    autour de vhicules financiers ddis. Ces vhicules sont localiss

    Paris ainsi quau Grand-Duch de Luxembourg (SUEZ Finance S.A.,

    Tractebel Cash Management Services, Electrabel Finance & Treasury Management) pour les pays europens, et Houston, Texas (SUEZ Finance LP) pour lAmrique du Nord. Ces vhicules centralisent ainsi

    la quasi-totalit des besoins et des excdents disponibles des socits

    contrles. En 2006, le Groupe a mis en uvre un cash pooling europen automatis qui permet daccrotre et de systmatiser la

    centralisation du cash. En 2007, la quasi-totalit du primtre gr a t connect. Les quelques cash pooling manuels rsiduels seront automatiss en 2008.

    Laccs aux marchs des capitaux long terme est principalement

    concentr sur le GIE SUEZ Alliance et sur Electrabel qui portent ou

    garantissent 75% des dettes obligataires du Groupe, 100% des billets

    de trsorerie mis et 89% des lignes de crdit (en ce compris les lignes

    portes par la maison mre SUEZ).

    Le Groupe diversifie ses ressources de capitaux permanents en

    procdant le cas chant des missions obligataires publiques ou

    prives, dans le cadre de son programme dEuro Medium Term Notes,

    et des missions de billets de trsorerie en France et en Belgique et

    de Commercial Paper aux Etats-Unis.

    1

    1

    1

    Au 31 dcembre 2007, les ressources bancaires reprsentent

    43% de la dette brute, (hors dcouverts bancaires, cot amorti et

    effet des drivs), le reste tant financ par le march des capitaux

    (dont 9 308 millions dobligataires soit 46% de la dette brute). Les

    encours dmission de papier court terme (billets de trsorerie et

    Commercial Paper) reprsentent 11% de la dette brute et slevaient

    2 179 millions deuros au 31 dcembre 2007 (se reporter la

    note 14.2). Ces programmes sont utiliss de manire conjoncturelle

    ou structurelle pour financer les besoins court terme du Groupe en

    raison de leur cot attractif et de leur liquidit. La totalit des encours

    est toutefois adosse des facilits bancaires confirmes afin que le

    Groupe puisse continuer se financer dans le cas o laccs cette

    source de financement venait se tarir.

    La liquidit repose sur le maintien de disponibilits et de facilits de

    crdit confirmes. Le Groupe dispose de facilits de crdit confirmes

    compatibles avec sa taille et les chances auxquelles il doit faire

    face. Le montant de ces facilits de crdit confirmes reprsente

    10 762 millions deuros au 31 dcembre 2007, dont 1 706 millions

    deuros tirs. 89% des lignes de crdit totales et 91% des lignes non

    tires sont centralises. Aucune de ces lignes ne contient de clause de

    dfaut lie des ratios financiers ou des niveaux de notation.

    La trsorerie active (nette des dcouverts bancaires) slve

    6 540 millions deuros au 31 dcembre 2007. Les excdents ports

    par les vhicules centraux sont grs dans le cadre dune politique

    unique. Lobjectif de gestion est de prserver la liquidit du portefeuille

    tout en assurant un rendement suprieur celui dun fond sans risque.

    Compte tenu de la volatilit observe sur les rendements des OPCVM,

    suite la crise des crdits hypothcaires US risque, les excdents au

    31 dcembre 2007 sont investis en quasi-totalit en dpts bancaires

    terme.

    Les excdents de cash ne pouvant tre centraliss (prsence de minoritaires) sont investis sur des supports slectionns au cas par

    cas en fonction des contraintes des marchs financiers locaux et de la

    solidit financires des contreparties.

  • 20 DOCUMENT DE REFERENCE 2007

    FACTEURS DE RISQUE4

    4

    Risques de marchs

    RISQUE DE CHANGE

    De par la diversification gographique de ses activits, le Groupe est

    expos au risque de conversion, cest--dire que son bilan et son

    compte de rsultat sont sensibles aux variations des parits de change

    lors de la consolidation des comptes de ses filiales trangres hors zone

    Euro. Cest sur les participations que le Groupe dtient aux Etats-Unis,

    au Brsil, en Thalande et au Royaume-Uni que lessentiel des risques

    de conversion se concentre (se reporter la note 3.2).

    En matire dinvestissement dans des devises nappartenant pas

    la zone Euro, la politique de couverture consiste crer des passifs

    libells dans la devise des marges brut dautofinancement gnrs

    par ces actifs.

    Parmi les instruments de couverture utiliss, la dette en devise constitue

    la couverture la plus naturelle mais le Groupe utilise galement des

    produits drivs de change qui permettent de rcrer synthtiquement

    des dettes en devises : cross currency swaps, swaps de change et options de change.

    Cette politique nest cependant pas ralisable si le cot de couverture

    (in fine le taux dintrt de la devise de rfrence) est trop lev. Cest le cas du Brsil o en raison dune part dun diffrentiel de taux

    trop lev et dautre part dun mcanisme dindexation des revenus

    locaux, le Groupe opte pour des couvertures catastrophes cest--dire

    des assurances contre une dprciation trs importante de la devise

    (risque de dcrochage temporaire).

    Le contexte de march est revu mensuellement pour le dollar US et

    le sterling. Il est suivi autant que de besoin sur les pays mergents

    de faon essayer danticiper les dvaluations brutales. Le ratio de

    couverture des actifs est revu priodiquement en fonction du contexte

    de march et chaque entre ou sortie dactif. Toute modification

    substantielle du ratio de couverture fait lobjet dune validation pralable

    de la Direction.

    Les passifs libells en devises trangres reprsentent 43% de la dette

    nette du Groupe, hors cot amorti et effet des drivs (se reporter

    la note 15.1.3).

    Une variation des cours de change des devises contre euro na

    dimpact en rsultat que sur les passifs libells dans une autre devise

    que la devise de reporting des socits les portant leur bilan et

    dans la mesure o ces passifs nont pas t qualifis de couvertures

    dinvestissements nets. In fine, limpact dune variation uniforme dfavorable de 10% des devises contre Euro a un impact en rsultat

    non significatif.

    Pour les passifs financiers (dettes et drivs) qualifis de couverture

    dinvestissement net, une variation uniforme dfavorable de 10% des

    devises contre Euro a un impact en capitaux propres de 172 millions

    deuros. Cette variation est compense par un effet de sens inverse sur

    les actifs en devises couverts.

    Le Groupe est galement expos, mais dans une moindre mesure,

    au risque de change transactionnel. Ce risque se concentre sur les

    transactions sur matires premires nergtiques (engagement

    de livraison ou de prlvement dnergie) o les flux sur matires

    premires sont habituellement rgls en dollars US et en sterling.

    Les flux de trsorerie sont gnralement couverts par des contrats de

    change terme.

    La gestion du risque de change transactionnel est du ressort dquipes

    ddies. Ces quipes spcialises mesurent les expositions de manire

    permanente et font appel au centre expertise (quipe centrale

    galement en charge de la gestion des risques translationnels) pour

    dfinir et mettre en uvre les instruments de couverture de ces risques

    (se reporter la note 15.1.3).

    RISQUE DE TAUX DINTERET

    Les principales expositions de taux dintrt rsultent, pour le Groupe,

    des financements en euros et en dollars US qui reprsentent 82% de

    lendettement net au 31 dcembre 2007.

    Lobjectif du Groupe est de rduire son cot de financement en limitant

    limpact des variations de taux dintrt sur son compte de rsultat.

    La politique du Groupe est doprer une diversification des rfrences

    de taux de la dette nette entre taux fixe, taux variable et taux variable

    protg (taux variable capp). Lobjectif du Groupe est de disposer dune rpartition quilibre entre les diffrentes rfrences de taux

    horizon moyen terme (cinq ans). La rpartition pourra voluer autour

    de lquilibre en fonction du contexte de march.

    Pour grer la structure de taux dintrt de sa dette nette, le Groupe a

    recours des instruments de couverture, essentiellement des swaps

    et des options de taux.

    Les positions sont gres de manire centralise. Les positions de

    taux sont revues trimestriellement et lors de toute nouvelle leve de

    financement. Toute modification substantielle de la structure de taux

    fait lobjet dune approbation pralable de la Direction.

    Le cot de la dette du Groupe est sensible lvolution des taux pour

    toutes les dettes indexes sur des taux variables. Le cot de la dette

    du Groupe est galement impact par la variation de valeur de march

    des instruments financiers non documents comme couverture en

    IAS 39. A ce jour, aucune des couvertures optionnelles contractes par

    le Groupe nest documente comme couverture en IAS 39 mme si

    elles offrent une couverture conomique (se reporter la note 6.2).

    Au 31 dcembre 2007, le Groupe dispose dun portefeuille de

    couvertures optionnelles (caps) le protgeant contre une hausse

    des taux courts euros, dollars US et sterling. La quasi-totalit des

    couvertures optionnelles euros, dollars US et sterling (soit 3,1 milliards

    deuros) ont t actives ayant pour consquence de fixer le cot de la

    dette, les taux courts euros, dollars US et sterling tant suprieurs aux

    niveaux protgs. Cependant la valeur de ce portefeuille de couvertures

    optionnelles sapprcie quand les taux courts et longs augmentent

  • 21DOCUMENT DE REFERENCE 2007

    4FACTEURS DE RISQUE

    4

    Risques lis lenvironnement

    de faon homogne et se dprcient inversement (se reporter la

    note 15.1.3).

    Au 31 dcembre 2007, aprs prise en compte des instruments

    financiers, environ 51% de la dette brute du Groupe tait taux variable

    et 49% taux fixe. Comme la quasi-totalit des excdents du Groupe

    est investie court terme, au 31 dcembre 2007 78% de la dette

    nette tait taux fixe et 22% taux variable. Cette rpartition a pour

    consquence de limiter fortement la sensibilit la hausse des taux.

    Une augmentation de 1% des taux dintrt court terme (uniforme pour

    toutes les devises) sur le nominal de la dette nette taux variable, et

    les jambes taux variable des drivs, aurait un impact sur les charges

    nettes dintrts de 28 millions deuros. Une diminution de 1% des taux

    dintrt court terme aurait pour impact un allgement des charges

    nettes dintrts de 55 millions deuros. La dissymtrie de limpact est

    lie limpact du portefeuille de caps.

    Une augmentation de 1% des taux dintrt (identique pour toutes les

    devises) gnrerait, en compte de rsultat, un gain de 153 millions

    deuros li la variation de juste valeur des drivs non documents ou

    qualifis de couverture dinvestissement net. Une diminution de 1% des

    taux dintrts gnrerait a contrario une perte de 81 millions deuros.

    La dissymtrie de limpact est lie au portefeuille de cap pour lesquels

    la perte est limite la valeur du MtM stocke au bilan.

    Une variation uniforme de plus ou moins 1% des taux dintrt (identique

    pour toutes les devises) gnrerait, sur les capitaux propres, un gain

    ou une perte de 59 millions deuros li la variation de juste valeur des

    drivs documents en couverture de flux de trsorerie.

    RISQUE DE CONTREPARTIE

    Les excdents de trsorerie sont placs et les instruments financiers

    ngocis avec des banques internationales de premier plan. Les

    contreparties du Groupe sont diversifies et slectionnes en fonction

    de la notation attribue par les agences de rating et de la connaissance

    quen a le Groupe (se reporter la note 15.1.1).

    De par la nature de ses activits et son organisation financire, le

    Groupe SUEZ est peu expos linstabilit des marchs financiers

    qui rsulte de la crise des SubPrime aux USA. Les placements

    de trsorerie du Groupe sont en effet dans la mesure du possible

    centraliss, sous un contrle strict du risque de volatilit et de

    contreparties financires notamment. Le montant de ces placements

    a galement t singulirement rduit au cours des deux dernires

    annes, grce un accroissement de la circulation de cash entre les entits du Groupe, rduisant dautant lexposition aux risques inhrents

    aux placements des excdents de trsorerie. La trsorerie centralise

    du Groupe est investie sous forme dinstruments court terme et avec

    des contreparties de premier ordre. Les autres placements externes

    ont galement fait lobjet de revues et ne prsentent pas de risques

    lis au march des SubPrime amricains.

    RISQUE SUR ACTIONS

    Le Groupe dtient au 31 dcembre 2007 un ensemble de participations

    dans des socits cotes (voir note 14.1.1. des comptes consolids)

    dont la valeur fluctue en fonction de la tendance des marchs boursiers

    mondiaux. Une baisse globale de 10% de la valeur de ces titres aurait

    un impact denviron 236 millions deuros sur les rsultats ou capitaux

    propres du Groupe, selon que la baisse est considre comme

    significative et prolonge ou non. Le portefeuille dactions cotes et

    non cotes du Groupe est encadr par une politique dinvestissement

    spcifique et fait lobjet dun reporting rgulier la direction gnrale.

    4.5 RISQUES LIES A LENVIRONNEMENT

    RISQUES LIES A LA GESTION DES INSTALLATIONS

    Les installations que le Groupe possde ou gre pour le compte de tiers

    - industriels ou collectivits locales -, comportent des risques datteinte

    la sant des consommateurs, des riverains, des collaborateurs ou

    encore des sous-traitants de mme que des risques de dommages

    au milieu naturel (air, eau, sols) et aux espces et habitats protgs

    ventuels.

    Dans le cadre gnral de ses activits, le Groupe est en effet amen

    manipuler, voire gnrer des produits ou des sous-produits caractre

    dangereux. Cest le cas des matires fissiles, des combustibles et de

    certains produits chimiques notamment en matire de traitement de

    leau.

  • 22 DOCUMENT DE REFERENCE 2007

    FACTEURS DE RISQUE4

    4

    Risques lis lenvironnement

    Dans le domaine de la gestion des dchets, les missions gazeuses

    considrer sont les gaz effet de serre, les gaz favorisant lacidification

    de lair, les gaz nocifs et les poussires. Certaines de nos installations

    ont pour activit de traiter des dchets spcifiques industriels ou

    hospitaliers pouvant prsenter un caractre toxique.

    Dans le domaine de leau, les polluants atmosphriques potentiels

    sont principalement le chlore ou des sous-produits gazeux rsultant

    dmanations accidentelles de produits de traitement de leau. Les

    activits dpuration des eaux uses et de traitement des dchets

    peuvent galement gnrer des problmes dodeurs.

    Ces activits, en labsence dune gestion adquate des installations,

    pourraient engendrer outre des nuisances (bruits, odeurs) diverses

    pollutions. Ces pollutions peuvent concerner les eaux de surface

    (cours deau) comme souterraines (nappes phratiques) : lixiviats

    de dcharges mal contrles, diffusion de mtaux lourds dans

    lenvironnement, rejets aqueux des systmes de traitement de fumes

    des installations dincinration, rejets deaux uses non traites (eaux

    brutes) ou non conformes en matire de charge organique, azote,

    phosphore ou enfin rejets non conformes deaux pluviales.

    Il peut sagir galement de pollutions des sols en cas de dversements

    accidentels rsultant du stockage de produits ou de liquides dangereux

    ou encore de fuites sur des processus impliquant des liquides

    dangereux ainsi que le stockage et lpandage non contrl de boues

    de traitement.

    Ces risques sanitaires et environnementaux sont encadrs par des

    rglementations nationales et internationales strictes et prcises.

    Ces rglementations volutives par essence comportent elles-mmes un

    risque quant lapprciation de la vulnrabilit de lEntreprise lie ses

    activits tant en matire de responsabilit sanitaire et environnementale

    quen matire de passifs environnementaux. Cette vulnrabilit est

    valuer pour les sites actuellement en exploitation comme pour les

    installations anciennes (telles que les dcharges fermes ou les usines

    gaz dsaffectes) dans un contexte notamment europen qui renforce

    linformation du public. Ainsi, un Rglement en date du 18 janvier 2006

    (EC 166/2006) crant un registre Europen des missions gazeuses

    et liquides dans lair, leau et les sols (European Pollutant Release and Transfer Register, E-PRTR) a accru le nombre de polluants concerns et le champ dactivits soumises dj par le prcdent

    registre EPER issu de la dcision de la Commission 2000/479/EC. La

    grande majorit des activits du Groupe en Europe est concerne par

    cette rglementation europenne mme si des seuils de capacit sont

    dfinis par sous-mtier limitant le nombre dinstallations et de sites

    viss par cette cartographie dtaille.

    La matrise de lensemble des risques voqus ci-dessus relve

    de diffrents mcanismes. Les diffrents contrles des pouvoirs

    publics garantissent la bonne gestion par le Groupe ou contribuent

    identifier des non-conformits pouvant prsenter un risque industriel

    ou environnemental. Le non-respect des normes qui tmoignent

    de certaines insuffisances peut entraner des pnalits financires

    contractuelles ou des amendes pnales et/ou administratives (voir

    Section 6.6.1.4). Certains sinistres, en particulier ceux caractre

    alatoire, font lobjet dune couverture totale ou partielle par des

    systmes dassurances (se reporter la Section 4.6 Assurances).

    Pour la part de risque quil revient loprateur de supporter, des

    processus internes de gestion sont mis en uvre au niveau des

    branches ou spcifiquement au niveau des filiales afin didentifier

    ces risques oprationnels, den hirarchiser limportance et de les

    matriser prventivement. Des contrles internes de recherche de

    non-conformit sont effectus rgulirement. Sur le plan juridique,

    la lgislation qui fait lobjet dune veille active et les contrats qui

    encadrent les oprations du Groupe clarifient systmatiquement

    le partage des responsabilits en matire de gestion du risque et

    des responsabilits financires qui peuvent en dcouler. En cas de

    reprise de sites antrieurement grs par des tiers, le Groupe se

    protge par des clauses contractuelles et des audits usuels voire

    approfondis en la matire. Les risques et dpenses lis la

    surveillance postopratoire des dcharges gres par le Groupe

    font lobjet de garanties financires et de provisions spcifiques (se

    reporter la Section 6.6.1.4 Une prvention active des risques environnementaux).

    RISQUES LIES A LEXPLOITATION DE SITES DE PRODUCTION NUCLEAIRE

    Le Groupe dtient et exploite en Belgique deux sites de production

    nuclaire dlectricit, Doel et Tihange. Ces sites, en activit depuis 1975,

    nont jamais connu dincidents ayant entran un danger pour les

    travailleurs, les sous-traitants, la population ou lenvironnement.

    Le personnel en charge de lactivit oprationnelle sur les sites dispose

    dune habilitation spciale obtenue lissue dun programme de

    formation thorique et pratique spcifique, incluant en particulier des

    exercices sur simulateur.

    Le respect des consignes de scurit et ltat des installations sont

    soumis des contrles par un organisme indpendant (AVN) et par

    lorganisme dtat ayant en charge la scurit nuclaire (AFCN).

    Les oprateurs de centrales nuclaires changent leurs expriences au

    niveau international et se soumettent des audits (Association Mondiale

    des Oprateurs Nuclaires - WANO - ou lAgence Internationale de

    lEnergie Atomique - AIEA) afin de maintenir un haut niveau de sret.

    Fait important en 2007, une quipe de 15 experts de lInternational Atomic Energy Agency (IAEA) a audit de manire approfondie les procdures et systmes de scurit de la centrale de Tihange. Cet audit

    appel OSART (Operational Safety Review Team) sest finalis par un verdict positif quant au niveau de scurit de la centrale de Tihange.

    Cette valuation faite par une autorit indpendante internationale

    confirme la priorit donne dans nos centrales nuclaires la scurit.

    Tous les sites nuclaires sont certifis ISO 14001 et EMAS. Le Groupe

    matrise et rduit rgulirement le volume des dchets de faible et

    moyenne activit produits durant lexploitation. Lensemble de la

    gestion des dchets nuclaires est place sous la responsabilit de

    lorganisme public belge ONDRAF (Organisme National des Dchets

    Radioactifs et des Matires Fissiles Enrichies), ceci est vrai galement

    pour les dchets vitrifis issus des programmes de retraitement

  • 23DOCUMENT DE REFERENCE 2007

    4FACTEURS DE RISQUE

    4

    Risques lis lenvironnement

    des combustibles uss oprs sur le site de Cogema-la-Hague. Les

    combustibles nuclaires uss sont stocks sur les sites de production

    dlectricit dans lattente dune dcision politique relative au choix de

    laval du cycle de combustible (recyclage ou pas).

    Les cots relatifs la gestion des combustibles uss sont comptabiliss

    dans ceux de production dlectricit dorigine nuclaire et provisionns

    (se reporter la note 19 de lannexe aux comptes consolids). Par

    ailleurs, dautres provisions sont constitues pour le dmantlement des

    installations, (se reporter la note 19 de lannexe aux comptes consolids).

    La loi du 11 avril 2003 dfinit clairement les rgles dutilisation et de

    contrle des montants provisionns pour les centrales belges.

    Si les dispositions de la loi belge sur la sortie progressive de lnergie

    nuclaire des fins de production lectrique adopte en janvier 2003

    sont effectivement appliques, il pourrait en rsulter une perte de chiffre

    daffaires proportionnelle la dure de vie technique escompte des

    centrales partir de la date de la premire fermeture effective (2015).

    RISQUES LIES A LEXPLOITATION DE SITES SEVESO SEUIL HAUT

    Dans les frontires de lUnion europenne, le Groupe exploite six

    sites Seveso seuil haut dont limplantation se situe en Belgique,

    en Hongrie, aux Pays-Bas et en Allemagne. Pour les mtiers de

    lenvironnement, SITA Remediation (Teris) exploite en Allemagne

    lusine de Herne (traitement de dchets industriels spciaux). Pour

    les mtiers de lnergie, Fluxys et Fluxys LNG (SEE) exploitent les

    sites de Zeebrugge (terminal de gaz naturel liqufi), de Dudzele

    (unit de stockage de gaz naturel liqufi) et de Loenhout (stockage

    souterrain de gaz naturel) et Electrabel exploite les sites de Gelderland

    et Dunamenti.

    Teris, Electrabel et Fluxys mnent une politique de prvention des

    accidents majeurs garantissant un niveau lev de protection de

    lhomme et de lenvironnement de ses installations. Cette politique

    de prvention des risques est dcrite dans la Section 6.6.1.4 Une prvention active des risques environnementaux.

    Si lon devait tendre les exigences de la directive Seveso hors

    Europe, deux sites de la branche SUEZ Energie International seraient

    concerns : SUEZ-LNG-NA, terminal de gaz liqufi aux Etats-Unis, et

    Litoral Gas, unit de stockage de propane en Argentine.

    Les consquences financires de la responsabilit civile susceptible

    dtre encourue par les oprateurs sont garanties dans le

    cadre des couvertures dassurance du Groupe (se reporter la

    Section 4.6 Assurances).

    RISQUES LIES AU CHANGEMENT CLIMATIQUE

    Le Groupe exerce des activits vises par les programmes nationaux,

    internationaux et communautaires de lutte contre le changement

    climatique mis en place dans le cadre de lapplication du Protocole

    de Kyoto.

    En Europe, le march des droits dmissions de gaz effet de serre (SCEQE1) est devenu une ralit le 1er janvier 2005. A ce jour, cest

    le seul march multinational au monde qui impose des objectifs de

    rduction de dioxyde de carbone lindustrie. Les risques court terme

    concernent principalement :

    la divulgation intempestive des rsultats de vrification des missions

    ralises ;

    les plans nationaux dallocation pour la deuxime priode de rduction

    (2008-2012) qui ont t ngocis et approuvs en 2007 ;

    la disponibilit de quotas europens : lors de lapprobation (sous

    condition) des 12 premiers plans, la quantit demande a t rduite

    en moyenne denviron 7% ;

    laccs aux crdits dmission provenant du march des mcanismes

    de dveloppement propre et de limplmentation conjointe (le march

    dit des projets).

    Par ailleurs, la rvision de la directive SCEQE, entre autres sur son

    champ dapplication peut avoir un impact direct sur le Groupe par

    une intgration de nouveaux secteurs ou de nouveaux gaz ou un

    1

    1

    1

    1

    impact indirect selon les ractions du march par rapport ces

    nouveaux secteurs (se reporter la Section 6.6.1.3 (b) Changement climatique).

    Sur le long terme, un des risques majeurs identifi dans le march

    SCEQE est le renouvellement des plans nationaux dallocation tous les

    cinq ans partir de 2008. Ce renouvellement ouvre la possibilit de

    modifier tant le volume des quotas attribus que la mthode dallocation

    elle-mme (en ce compris en optant pour une vente aux enchres).

    Cette situation ne permet pas aux industriels de voir avec clart les

    obligations qui leur incomberont long terme.

    Lvolution des prix sur le march quotas est dpendante de nombreux

    facteurs dont la pnurie cre et les moyens disposition des secteurs

    pour rduire leurs missions (et les moyens qui dpendent fortement

    de facteurs exognes tels que la pluviomtrie pour lhydrolectricit).

    Lvolution des prix relatifs du ptrole, et donc du gaz naturel, par

    rapport au prix du charbon a un impact majeur sur lvolution du

    niveau des missions de CO2 et en consquence, lorsque le march

    est suffisamment liquide, sur le prix des quotas.

    Au total, 182 installations de SUEZ sont actuellement couvertes par

    la directive SCEQE.

    Pour SES, 77 installations sont concernes par la directive SCEQE

    en 2007, dont 65 en France (principalement des rseaux de chaleur et

    des installations de combustion externalises sur des sites industriels).

    1. Systme Communautaire dEchange de Quotas dEmission, instaur par la directive 2003/87/CE.1. Systme Communautaire dEchange de Quotas dEmission, instaur par la directive 2003/87/CE.

  • 24 DOCUMENT DE REFERENCE 2007

    FACTEURS DE RISQUE4

    4

    Assurances

    4.6 ASSURANCES

    Pour Electrabel Belgique, 29 installations sont vises par la directive

    SCEQE (dont une joint-venture 50% avec RWE). Les installations

    de secours des centrales nuclaires ont vu leur demande dexclusion

    temporaire approuve. Pour SEE hors Belgique, 23 sites sont

    concerns. En 2007, Fluxys compte un site couvert par la directive

    SCEQE. Suite la demande du gouvernement belge, appuy par les

    autorits rgionales, les installations situes en Flandre ont t exclues

    temporairement du SCEQE pour la priode 2005-2007.

    Hors Europe, aucune indication prcise ne permet de prvoir des difficults ou des cots supplmentaires dans un avenir proche.

    Cependant, il est toujours possible quun gouvernement dcide de

    prendre des mesures contraignantes ce sujet.

    Aux Etats-Unis lvolution des politiques climat se fait au niveau des tats ce qui complique la vue densemble du risque. Cest pourquoi

    SUEZ Energy North America (SENA) suit de prs les volutions du cadre rglementaire dans chacun des tats o le Groupe exerce des

    activits potentiellement frappes de mesures restrictives en la matire.

    La mise en uvre de la Regional Greenhouse Gas Initiative (RGGI) se poursuit et lEtat de New York a introduit une proposition de mise

    en application, impliquant entre autres la mise aux enchres 100%

    des droits dmission. La RGGI, sappliquant uniquement au secteur

    lectrique, aura des impacts sur les installations de SENA situes

    dans divers tats du nord-est amricain. Suite aux changements de

    configuration du paysage politique amricain aprs les lections,

    la mise en uvre de politiques plus ambitieuses de lutte contre le

    changement climatique pourrait voir le jour.

    Dans les services lnergie, la matrise de la demande nergtique est

    un service que nous assurons pour le client ; loptimisation des missions

    de gaz effet de serre fait donc partie intgrante de notre mtier.

    Finalement, le Groupe sattache limiter les risques climat par

    une veille active et une composition diversifie de son portefeuille

    nergtique, ce qui nexclut pas le maintien, la remise niveau ou

    mme laccroissement du parc charbon l ou les circonstances conomiques et politiques le justifient.

    A moyen terme, les efforts convergent vers un renforcement de la

    part des sources nergtiques faible teneur en carbone (gaz naturel,

    nergies renouvelables) dans le mix nergtique global, un renforcement

    de la capture du biogaz sur les sites de stockage des dchets et la prise

    en considration de lnergie produite par lincinration, les dcharges

    et les installations de traitement des boues dpuration par digestion

    comme nergie renouvelable.

    A long terme le Groupe sattelle assurer une diversification des

    ressources nergtiques et dveloppe ds maintenant un programme

    de dmonstration sur la capture et le stockage du carbone afin de

    rendre possible le maintien des installations charbon dans un contexte

    de contrainte carbone intensifie.

    La Direction des Assurances anime le rseau interne de spcialistes,

    SWIN (SUEZ Worldwide Insurance Network) qui fournit aux Branches/Business Units et au Corporate des capacits dexpertise dans ce domaine spcialis o la mise en commun des expriences

    contribue une meilleure efficacit.

    La politique de transfert des risques alatoires au march de

    lassurance telle que pratique par SUEZ est applique aux domaines

    traditionnels de lassurance : la protection du patrimoine (dommages

    matriels et pertes de bnfices) ; la protection des personnes

    (avantages sociaux) ; les recours de tiers (responsabilit civile) et le

    domaine des assurances automobiles.

    Pour chacun de ces domaines :

    le transfert des risques dintensit continue de soprer le plus souvent

    possible sur le march de lassurance avec llaboration de programmes

    transversaux dans des domaines considrs comme stratgiques ;

    1

    loptimisation du financement des risques alatoires de faible,

    voire de moyenne amplitude, fait largement appel des schmas

    dautofinancement, soit directement par le jeu des franchises

    et des rtentions, soit indirectement au travers doutils captifs

    de rassurance consolids dont les engagements varient entre

    500 000 euros et 25 000 000 euros par sinistre, ce qui reprsente

    en base cumule un Sinistre Maximum Estim de mois de 1 % du

    chiffre daffaires 2007 du Groupe.

    Un tableau de bord global des charges dassurances du Groupe

    est tabli annuellement au cours du 2e trimestre qui suit lexercice

    concern. Cest ainsi que les volumes annuels de primes (hors taxes)

    de lexercice technique 2006, relatifs aux principaux programmes de

    transfert de risques mis en place dans le Groupe dans les domaines

    (A) de la Protection du Patrimoine (Dommages Matriels et Pertes

    Bnfices) et (B) de Recours de tiers (RC), slvent respectivement

    pour (A) environ 0,25% et pour (B) environ 0,11% du chiffre

    daffaires 2006 du Groupe.

    1

  • 25DOCUMENT DE REFERENCE 2007

    4FACTEURS DE RISQUE

    4

    Assurances

    DOMMAGES MATERIELS ET PERTES DEXPLOITATION

    La protection des actifs de SUEZ obit aux principes gnralement

    admis par lassurance de dommages aux biens et pertes dexploitation.

    Elle porte sur les biens dtenus en proprit, en location ou qui lui

    sont confis.

    Les installations sont couvertes par des programmes souscrits par les

    socits oprationnelles au niveau des Branches et/ou des Business

    Units et/ou des Entits.

    Les principaux programmes prvoient des garanties formules parfois

    en valeur totale rapporte mais plus souvent sur base de limites

    contractuelles dintervention par sinistre dont la hauteur varie entre

    120 millions deuros et prs de 2 milliards de dollars US.

    Les mtiers de lenvironnement privilgient pour couvrir leurs actifs un

    montage en deux lignes successives, lune visant garantir les sites

    dimportance moyenne et lautre dont la capacit est rserve aux sites

    dexploitation les plus importants.

    Les mtiers de lnergie, dont les centrales de production constituent

    un actif majeur, ont favoris une approche rgionale qui bnficie

    des capacits disponibles sur les marchs spcialiss en fonction de

    la nature des quipements. Les centrales de production dnergie

    peuvent souscrire, outre les garanties classiques dincendie/explosion,

    des extensions au risque bris de machine en raison de la nature des

    quipements exploits (turbines gaz, chaudires).

    Les centrales nuclaires exploites par Electrabel sur les sites de

    Doel et Tihange sont garanties en Dommages auprs de la mutuelle :

    Nuclear Electric Insurance Limited (NEIL/ONEIL).

    Lassurance des pertes dexploitation est souscrite ponctuellement en

    fonction de chaque analyse de risque ralise au niveau pertinent (qui

    peut tre lunit de production elle-mme ou lensemble des units

    appartenant une mme branche dactivits, implantes dans une

    mme zone gographique).

    Les projets de construction font lobjet dune garantie tous risques

    chantier souscrite par le matre douvrage, le matre duvre ou

    lentreprise principale.

    AVANTAGES SOCIAUX

    Conformment la lgislation en vigueur et aux accords dentreprise,

    des programmes de protection du personnel contre les risques

    daccidents et frais mdicaux sont labors au niveau des entits

    oprationnelles.

    Ces programmes peuvent faire lobjet dun financement par rtention

    en fonction de la capacit des socits ou dun transfert au march

    de lassurance.

    RESPONSABILITE CIVILE

    Les assurances de responsabilit civile souscrites par SUEZ passent

    essentiellement par les classifications suivantes :

    La responsabilit civile gnrale

    En excdent de couvertures sous-jacentes et propres chaque

    Branche/Business Unit qui slvent normalement 50 millions

    deuros, SUEZ sest dot dun plan mondial qui offre (sous rserve de

    certaines exclusions et de sous-limitations de garanties imposes par

    le march) une capacit totale de 500 millions deuros tous dommages

    confondus.

    La responsabilit civile maritime

    Le programme mondial de responsabilit civile gnrale de SUEZ

    est plac sur le march terrestre ce qui exclut par hypothse de son

    primtre, des branches dassurance traites de faon spcifique telles

    que, par exemple, les risques maritimes qui sont couverts auprs de

    marchs spcialiss.

    Une partie importante des activits exerces par le Groupe notamment

    dans le domaine de lnergie, ncessite lutilisation de navires pour le

    transport de gaz naturel liqufi (GNL) et le cas chant de charbon. La

    responsabilit civile susceptible dtre encourue en qualit daffrteur

    ou de propritaire de navires fait lobjet dune couverture approprie.

    La responsabilit civile nuclaire

    Electrabel, en sa qualit dexploitant de centrales nuclaires sur les

    sites de Doel et Tihange, voit sa responsabilit civile rgie par les

    conventions de Paris et Bruxelles qui ont instaur un rgime original

    et drogatoire au droit commun inspir par le souci dassurer une

    indemnisati