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Document de Référence: LA FEMME AGRICULTRICE, ACTEUR DE CHANGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT

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LA FEMME AGRICULTRICE, ACTEUR DE CHANGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT

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Document de Reference: FEMMES RURALES: ACTEURS DE

CHANGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT

Coordinatrice: ALEXANDRA SPIELDOCH / Consultant en Genre et Systèmes

 Alimentaires.

INDEX

1. - Introduction ............................................................................................................................. 1

2. - Femmes rurales – moteur de développement ........................................................................ 23. - Femmes rurales – acteurs de changement ........................................................................... 6

4. - Propositions spécifiques sur le genre ................................................................................... 105. - Références ........................................................................................................................... 12

1.- Contextualización

Les femmes rurales jouent un rôle vital dans l'agriculture et la gestion des ressourcesnaturelles. La plupart des femmes qui travaillent dans le secteur rural sont dédiées à

l'agriculture, d'une façon ou d'une autre, où elles exercent des tâches de production, detransformation et autres activités diverses. Cependant, la plupart des pauvres du monde, et

notamment ceux souffrant de faim chronique, vivent en milieu rural et sont des femmes. Lestendances mondiales, comme le changement climatique, la bioénergie et la volatilité des prix,

aggravent les problèmes auxquels se heurtent les femmes rurales en termes de production etd’accès aux aliments nutritifs.

Les décideurs politiques impliqués dans les dialogues sur la terre, l'investissement et la volatilité

des prix n'ont pas encore intégré les expériences des femmes en milieu rural comme unélément central de leur travail. Bien qu’elles pourraient bénéficier de certains investissements et

de marchés alimentaires plus stables, la réalité est que les femmes agricultrices sont dans uneposition vulnérable si leur leadership et leurs préoccupations ne sont pas intégrés dans les

solutions offertes. Malheureusement, alors que les problèmes des femmes rurales font l'objet

de nombreuses études et de revendications, la plupart des programmes agricoles ne sont pas

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sensibles aux questions de genre. Par ailleurs, les femmes sont absentes de la plupart descercles politiques. Au niveau local, elles sont souvent mal organisées et leur représentation au

sein des organisations d'agriculteurs est extrêmement faible. Dans le dialogue régional etinternational sur l'agriculture et la sécurité alimentaire, au-delà de la rhétorique, les femmes

rurales sont pratiquement absentes. Les donateurs, les OSC et les organisationsinternationales commencent timidement à modifier leur méthodologie interne, en abandonnant

l'approche de « focalisation » sur les femmes rurales pour les reconnaître comme acteurs dechangement. Les dirigeants de divers secteurs peuvent et doivent soutenir des stratégies

spécifiques pour le développement agricole, afin de permettre l'autonomisation des femmes

agricultrices. Le but de ce document de référence est de fournir un aperçu de la situation, ainsique quelques recommandations pour l'action.

2. – Les femmes rurales – moteur de développement

Production de nourriture

Comme indiqué ci-dessus, les femmes rurales participent à un large éventail d'activités

agricoles : elles sont agricultrices/fermières indépendantes, elles travaillent sans salaire dansles exploitations de leurs maris, comme salariées (ou pas) dans les exploitations industrielles

et, en outre, mais tout aussi important, comme agricultrices à temps plein ou à temps partiel.Elles travaillent dans la production agricole, l'élevage et la pêche, pour leur subsistance et/ou la

commercialisation (FAO 2011).

En moyenne, 43% des travailleurs agricoles dans les pays en développement sont desfemmes, avec une grande variabilité régionale (20% en Amérique Latine, 50% en Asie de l'Est

et jusqu'à 80% dans certaines régions d'Afrique sub-saharienne). En Europe, les femmesreprésentent 41% de la main-d'œuvre agricole. Ces chiffres sont cependant parfois inférieurs à

la réalité, en raison du fait que les femmes ont tendance à ne pas considérer leurs activités

agricoles (et autres) comme un « travail », même si elles y consacrent plus d’heures que leshommes (ibid., Quintanilla Barba 2011).

On constate des différences entre les types de produits cultivés par les femmes et les hommes.Par exemple, en Afrique sub-saharienne, les femmes produisent principalement des denrées de

subsistance, tandis que les hommes sont plus enclins à l'agriculture commerciale pour l'exportation. Dans certains pays (Burkina Faso, Zambie, Tanzanie), les femmes et les hommes

travaillent la terre ensemble, mais ce sont généralement les hommes qui s’occupent desproductions commerciales, car plus rentables. La production non traditionnelle destinée à

l’exportation a augmenté en Afrique et ce sont les femmes qui prédominent dans cette tâche,souvent exercée dans de mauvaises conditions de travail (FAO, FIDA et OIT 2010). Par 

exemple, en Afrique et en Amérique Latine, les femmes sont fortement impliquées dans la

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production agricole non traditionnelle orientée vers l’exportation, n’offrant bien souvent que desemplois saisonniers, une faible protection sociale et des risques toxiques liés aux produits (FAO

2011).

Les femmes participent aux différentes étapes de la production alimentaire, à la sélection et àl’entreposage des semences, à la préparation des denrées alimentaires et à leur 

commercialisation. Elles sont, en outre, responsables de l'approvisionnement en eau etcombustible pour la préparation des repas (UNIFEM 2000, FAO 2008, IAASTD 2009).

En temps de crise, les femmes sont généralement ceux qui sacrifient même leur rationalimentaire comme indiqué dans le Cambodge, l'Indonésie et le Timor Oriental, assurant ainsi lanutrition de leurs enfants et conjoint (Bernabe et Penunia 2009).

Malheureusement, les femmes rurales ne participent ni au contrôle des actifs ni à la prise de

décisions. Dans la plupart des cas, ce sont les hommes qui décident ce qui est cultivé, lemontant alloué pour la consommation familiale, la part des produits destinés à la vente sur le

marché, le montant à investir en technologie, etc. En tant que productrices, les femmes sontsouvent reléguées aux productions secondaires (légumineuses, légumes) et aux terres

marginales, qu’elles exploitent grâce aux savoirs autochtones traditionnels et à destechnologies peu coûteuses, et elles n'ont souvent aucun contrôle sur les revenus générés

(Doss 1999, FAO 2002, Spieldoch 2006, 2008a IFPRI, Charmann 2008, IAASTD 2009, FIDA2010a, ActionAid 2011).

Les femmes agricultrices sont beaucoup moins bien payées que les hommes pour un travail

égal. Elles travaillent plus d’heures et supportent une plus grande charge de travail nonrémunéré, en tant que prestataires de services et de soins familiaux (FAO 2011). Elles

dépensent également plus de temps et d'énergie que les hommes, en raison de l'insuffisanced’infrastructures. Elles n'ont pas accès à certaines ressources comme le crédit, ni aux marchés,

ni aux services d’extension en milieu rural, ni à la technologie, qui pourraient considérablementaméliorer leur vie (IAASTD 2009, FAO 2011). En fin de compte, l'accès limité aux ressources

réduit considérablement leur capacité à investir en semences, engrais, technologie ou adoptionde nouvelles techniques agricoles (Jiggins 2001, ONU 2008, 2008, Weisfeld-Adams 2008, FAO

2011).

Les femmes agricultrices produisent, par conséquent, généralement moins que les hommes, enraison de leur faible participation et de l’aide restreinte qu'elles reçoivent. L’élimination des

disparités entre hommes et femmes permettrait aux femmes d’accroître leurs revenus de 20-30% et de réduire ainsi de 12 à 17% la faim dans le monde (FAO 2011). En Afrique sub-

saharienne, les femmes ayant reçu les mêmes intrants que les hommes ont augmenté leur production de maïs, haricots et niébé de 22% (Caldes et Ahmed 2004). Au Kenya, une année

d’école primaire fournit la base pour augmenter de 24% la production de maïs (IFPRI 2008b).

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Dans d'autres domaines, tels que l’élevage et la sylviculture, la femme est également un acteur 

essentiel, mais sa contribution est rarement prise en compte. Par exemple, bien que les deuxtiers des 600 millions d'éleveurs pauvres dans le monde sont des femmes rurales, les

interventions et les travaux de recherche les concernant sont rares (Kristjanson et al. 2010). Engénéral, les femmes dédiées à l’élevage possèdent des animaux plus petits que les hommes :

elles s’occupent généralement des chèvres, brebis, porcs et animaux de basse-cour, alors queles hommes ont du bétail, des chevaux et des chameaux (FAO 2009).

On ne dispose guère de données fiables sur les femmes dans le secteur forestier. Toutefois, leschiffres globaux indiquent que 1,2 milliard de personnes dans les pays en développementvivent de l'agroforesterie et de la gestion des ressources naturelles. Une analyse en profondeur 

de la situation permettrait d’élaborer une stratégie clé pour réduire la pauvreté et promouvoir ledéveloppement durable, ainsi que la mise en oeuvre de mesures pour la sécurité alimentaire

(FAO 2011).

Les femmes ne sont pas seulement vulnérables mais aussi des protagonistes actifs. Ellesrépondent à des défis tels que l'accès limité aux terres, au crédit, à l'éducation, à la participation

et la représentation. Elles diversifient l'agriculture et la production alimentaire, protègent lesressources communes, créent des emplois et des associations, font des recherches et ont

toutes les connaissances et les compétences nécessaires (Bernabe et Penunia 2009).

Accès à la terre

La Résolution de la Commission des Droits de l'Homme 2000/12 proclame « l’égalité des

femmes en matière de propriété, d’accès et de contrôle fonciers et égalité du droit à la propriétéet à un logement convenable » (ECOSOC 1999).

Cependant, très souvent les femmes n'ont pas accès à la terre et aux autres ressources

naturelles. Bien que les femmes rurales soient les principales productrices de denréesalimentaires, elles possèdent moins de 20% des terres agricoles du monde, indépendamment

du niveau de développement. En Afrique occidentale et centrale, ainsi qu’au Moyen-Orient, cepourcentage tombe à moins de 10% (FAO 2010). En Afrique du Nord et Asie de l’Ouest, le

pourcentage décroît même à 5% pour les pays qui reportent des dates. Dans le reste des paysasiatiques, les nombres sont un rien plus élevés (FAO 2010, FAO 2011). En Europe, certaines

pratiques discriminatoires persistent (Quintanilla Barba 2011).

L’émigration, les conflits armés, les maladies et autres facteurs sociaux ont contribué àl’augmentation du nombre de ménages dirigés par une femme en milieu rural. Les exploitations

agricoles dont le chef est une femme présentent un risque plus élevé de pauvreté, par rapport à

ceux dirigés par un homme (Spieldoch 2006, IAASTD 2009, FAO, FIDA et OIT 2010, FIDA,

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2010a). En Zambie, par exemple, environ un cinquième de toutes les exploitations sont dirigéespar des femmes (Action Aid 2011). Dans la plupart des cas, en raison de la discrimination de

genre, légale ou de fait, les terres qu'elles cultivent ne leur appartiennent pas. Au Kenya, lesparcelles des hommes sont en moyenne trois fois plus grandes que celles des femmes, alors

qu’au Bangladesh, en Équateur et au Pakistan, elles sont deux fois la taille des exploitationsdes femmes (Deere et Doss 2006, FAO 2011).

Le manque d'accès à la terre entrave également l'accès des femmes au crédit et, par conséquent, leur capacité de bénéficier de nouveaux marchés, sources de revenus et de

stratégies d'autonomisation. Par exemple, en Afrique, les femmes rurales ont reçu moins de

10% des prêts octroyés aux homes. En Bangladesh, les femmes ont reçu un peu plus de 5%des prêts décaissés dans les zones rurales en 1990 et même si elles ont reçu l’argent, elles ontinvesti dans les activités des hommes. En Asie Orientale, en général, il y a des réalités

différentes qui coexistent : en Chine, les femmes semblent avoir le même accès aux terres etau crédit que les hommes, alors qu’en Vietnam, les femmes ont moins accès aux terres, crédits

et il faut qu’elles payent des intérêts supérieurs (IAASTD 2009, FAO, FIDA et OIT 2010, FAO2011). Or, la terre et le crédit sont essentiels pour la création d’emplois indépendants (Ghosh

2009, FAO, FIDA et OIT 2009). Par ailleurs, l'amélioration de l'accès direct des femmes auxressources financières améliore l'investissement dans la santé des enfants, la nutrition et

l'éducation ainsi (FAO 2011).

En cas de veuvage, de divorce ou d'émigration, les femmes rurales perdent en général leursdroits, ce qui augmente considérablement les risques physiques et de tomber dans la pauvreté.

Renforcer l'accès des femmes à la terre améliore leur reconnaissance sociale au sein de leurscommunautés et entraîne un impact direct sur la productivité et le bien-être des familles (IFPRI

2008a, IAASTD 2009, FAO 2010, FAO 2011, Kumar et Quisumbing 2011).

Quant à l'élevage, la même règle générale s'applique: les ménages dirigés par des hommes ontplus de bétail que les ménages dirigés par des femmes. Au Bangladesh, au Ghana et au

Nigeria, les possessions des hommes sont trois fois plus grandes que ceux des agricultrices(FAO 2011).

Information et capacité en matière de prise de décisions

L'éducation est un domaine important de discrimination contre les femmes en milieu rural. Plusde deux tiers des analphabètes du monde sont des femmes, dont beaucoup vivent en milieu

rural. Les femmes rurales sont moins susceptibles de recevoir une éducation générale. Enraison de la forte proportion d’agricultrices illettrées, les femmes participent rarement à la

formation agricole et à d'autres activités. Et lorsque les femmes atteignent un certain niveaud'éducation, la recherche agricole est dominée par les hommes, tant dans les pays du Nord

comme dans les pays du Sud (IAASTD 2009, Farnworth/Hutchings 2009, FAO 2011). Dans

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certains pays du Sud tels que le Botswana, Nigeria, Sénégal, cependant, le personnel féminin aaugmenté notamment au 50% (entre 2000/01 et 2007/08) (FAO 2011).

Malgré le manque de formation, les femmes sont chargées de la sauvegarde de l'écosystème,

du sol, de l'eau, des semences, ainsi que des techniques agricoles traditionnelles (IAASTD2009, FAO 2011). Elles participent à toutes les tâches de conservation naturelles et génétiques

du cycle agricole complet (sélection des semences, plantation, récolte, entreposage ettraitement), elles connaissent les variétés locales les plus nutritives et adaptées et elles ont

beaucoup de savoir à partager avec autrui (Tapia et de la Torre 1998, Doss 1999, ILEIA 2011).

Les femmes pourraient bénéficier amplement du partage et de l’apprentissage des techniquesleur permettant de gagner du temps (en leur évitant certaines corvées) et de s'adapter auxchocs externes découlant de la crise climatique, économique ou sociale (IAASTD 2009, FAO,

FIDA et OIT 2010).

Les femmes sont également peu représentées dans les processus décisionnels en milieu rural.Elles n’ont pas de voix officielle dans les organisations rurales et paysannes, ni dans les

centres de recherche, ni dans les services publics (Charmann 2008, IAASTD 2009, QuintanillaBarba 2011). Et elles se heurtent souvent aux menaces et à la violence quand elles cherchent à

assumer un leadership (FIDA, 2010a). Lorsqu'elles participent aux dialogues des différentsgroupes de producteurs, elles gardent souvent le silence (Meinzen-Dick et al. 2010). Dans

certains cas, bien que ce sont elles qui s’occupent de la plupart des travaux agricoles, elles nesont même pas considérées comme des « agricultrices », mais comme de simples

« assistantes » de leurs maris dans les champs (FAO 2011). Il est essentiel de reconnaître auxfemmes rurales leur importante contribution à la richesse des connaissances, des compétences

et des aptitudes liées à l'agriculture et à la gestion des ressources naturelles. En outre, ellespossèdent généralement une grande connaissance de la diversité des problèmes sociaux liés à

la production alimentaire et à l'approvisionnement, car, en dépit de leurs maigres revenus et deleur manque de temps, ce sont elles qui prennent soin des personnes âgées, s’occupent de

l’éducation des enfants, pourvoient à la subsistance de la famille et dispensent les soins desanté nécessaires à ses membres (IAASTD 2009).

3. – Les femmes comme acteurs de changement

« Les femmes veulent pouvoir avoir une influence sur les décisions affectant la vie de leur 

famille et de leur communauté, ainsi que leur environnement politique et économique. Pour 

  pouvoir demander des comptes à leurs représentants et aux gouvernements, les femmes

veulent être mieux informées et voir leurs connaissances, leurs expériences et leurs idées

appréciées à leur juste valeur et devenir des voix pour le changement. La « culture du silence »

dans laquelle les femmes doivent accepter les décisions des chefs de famille et des dirigeants

mâles, même si celles-ci doivent avoir des conséquences négatives pour elles, disparaîtra peu 

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à peu tandis que les femmes construisent leurs propres réseaux de soutien. » (Tandon

2010:509).

La Conférence Mondiale sur les Droits de l'Homme de 1993 a souligné l'importance des

femmes comme acteurs et bénéficiaires du développement et pas simplement comme victimes.Une distinction importante, qui devrait guider la formulation des politiques mondiales et leur 

programmation. En assumant qu'il existe un consensus pour reconnaître les femmes commebénéficiaires et acteurs de changement, leur autonomisation est essentielle. Les

gouvernements ont déjà pris certains engagements internationaux en la matière (Conférence

Mondiale sur les Droits de l'Homme 1993).

La Convention sur l'Élimination de toutes les formes de Discrimination à l'égard des Femmes

(CEDAW), de 1979, dans son article 14, incite les gouvernements à éliminer la discriminationcontre les femmes en milieu rural, afin qu’elles puissent participer et bénéficier du

développement rural. Ce qui implique, notamment, la participation des femmes à laplanification, à l'accès aux soins de santé, à l’éducation et à la formation, leur capacité

d’organiser des groupes d'entraide et des coopératives et leur accès au crédit et aux prêtsagricoles, à la technologie et à l'égalité de traitement dans les plans de réforme agricole et

foncière, ainsi que ceux relatifs à la réinstallation des populations (CEDAW 1979).

La Déclaration et Programme d'Action de Beijing  (BDPfA), de 1995, se réfère également auxfemmes rurales dans la section F , « Les femmes et l'économie », et recommande aux

gouvernements de mettre en œuvre des programmes favorisant l'emploi des femmes rurales etleur accès au crédit et au capital – leur permettant d’améliorer ainsi à la fois leurs revenus et le

contrôle des ressources -, ainsi que des réformes institutionnelles pour accroître l'assistancetechnique dans les communautés rurales et des politiques destinées à renforcer le rôle des

femmes rurales en matière de sécurité alimentaire (BDPfA 1995).

La Déclaration Finale de la Conférence Internationale sur la Réforme Agraire et le

Développement Rural  (CIRADR) de Porto Alegre, en 2006, affirme le soutien global à la

subsistance de la population rurale et aux droits fonciers des femmes rurales. Lesgouvernements s'engagent au dialogue et à l’élaboration de lois et de politiques visant à

respecter et à inclure les femmes dans les prises de décision et à défendre leurs droits(CIRADR 2006).

Le Protocole à la Charte Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples relatif aux Droits des

Femmes en Afrique, de 2003, se réfère aux droits des femmes en matière de sécuritéalimentaire (y compris l'accès à l'eau potable et aux systèmes d’entreposage et

d’approvisionnement), à la gestion des ressources naturelles (y compris une plus grandeparticipation des femmes à la planification, à la gestion et la préservation de l'environnement),

aux technologies appropriées pour les femmes, au respect des connaissances autochtones, au

développement durable (y compris la perspective de genre dans les politiques et programmes,

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l'accès des femmes au crédit, la formation, la vulgarisation et la garantie que l’application despolitiques macroéconomiques et des programmes n’aient pas d’effet négatif sur les femmes).

L'article 21 se réfère également à la nécessité d’accorder aux veuves le droit à l'héritage(ACHPR 2003).

Une autre étape importante vers l'égalité des genres serait l'accomplissement des Objectifs du 

Millénaire pour le développement (OMD). En ce qui concerne la discrimination qui prévautcontre les femmes, les OMD constate que l'écart entre les genres dans l'éducation, l'emploi, la

santé, la nutrition, l'accès aux ressources et aux services, l'autonomie, la participation et le

leadership, en bref: opportunités, devrait être sensiblement réduite jusqu'en 2015. Jusqu'àprésent, cependant, les résultats ont été mitigés (ONU 2010).

Ces engagements internationaux ont donné lieu à quelques exemples, quoique peu nombreux,qui montrent que l'engagement des gouvernements en matière de genre contribue à améliorer 

la vie des femmes agricultrices. La Tunisie et la Zambie ont ainsi adopté des lois sur l'héritagepour les femmes. En Zambie, le gouvernement a également établi des programmes pour 

accorder aux femmes les droits de succession foncière (Charmann 2008, FIDA 2010a).

Le MERCOSUR, dans le cadre de la REAF, la Réunion Spécialisée sur l'Agriculture Familiale, acréé un Groupe de Travail sur le Genre. Ainsi, dans les discussions officielles, certaines

questions de genre sont aujourd’hui abordées, telles que celles relatives aux titres de propriété,aux crédits, etc., dans le cadre de l'agriculture familiale (Foti 2009, FRM et PROCISUR 2010).

Certains pays d'Amérique latine (Brésil, Colombie, Costa Rica, Honduras et Nicaragua) ontégalement adopté des lois foncières dans les années 1990, visant à inclure les femmes dans

les titres de propriété, au même titre que leurs conjoints. Des lois semblables ont été adoptéesau Cambodge, en Inde, en Indonésie, au Laos, au Vietnam et dans d'autres pays asiatiques.

Aux Philippines, les certificats de récompenses de propriété foncière accordée en vertu duprogramme gouvernemental de réforme agraire peut être au nom du mari et la femme. Dans les

pays européens, le droit à la propriété conjointe de la terre n'est pas garanti dans tous les paysmembres (UN-HABITAT 2005, FAO, FIDA et OIT 2010).

Il serait erroné de laisser entendre que ces changements sont révolutionnaires, puisque les

résultats en termes d'égalité de genre sont très divers (ibid.). Il s’agit, toutefois, d'importantesmesures pour l’autonomisation des femmes et pour lutter contre la discrimination de genre dans

l'agriculture et la gestion des ressources naturelles. Un plus grand soutien est, bien entendu,nécessaire pour la promotion des femmes rurales en tant qu’acteurs de changement. Ce qui

implique le soutien financier et politique d’un plus grand nombre d’organisations de femmes etun plus grand leadership des femmes dans les organisations agricoles, où la sensibilité à

l’égard du genre fait défaut. En 2010, le FIDA a organisé un Forum Mondial d’Agriculteurs, dontl’une des journées était exclusivement consacrée aux femmes productrices et aux organisations

de femmes, qui a débouché sur la publication d’une déclaration réclamant aux gouvernements

l’inclusion des femmes rurales dans les politiques nationales et mondiales, ainsi que dans les

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projets et programmes, l’établissement de quotas pour la participation des femmes auxorganisations d’agriculteurs et la prise en compte des questions de genre (FIDA 2010b).

Les femmes et le changement climatique en Asie

Agriculteurs asiatiques sont sévèrement touchés par des phénomènes climatiquesimprévisibles. Parmi eux, les agricultrices asiatiques ont moins de possibilité de s'adapter au

changement climatique et ses conséquences, car ils sont plus pauvres et dépendent fortement

de leurs moissons. Des inondations et sécheresses, et surtout leur imprévisibilité posent unsérieux défi pour les agricultrices, ainsi que la rareté croissante des ressources naturelles. Lesrôles traditionnels des femmes en tant que elles sont les productrices des aliments pour la

famille, les met dans une situation difficile: elles ne peuvent pas garantir la sécurité alimentaireou la souveraineté de leur famille plus longtemps et ont à assumer les conséquences à travers

des activités de compensation ou de migration. Ainsi, s’incrémente leur charge de travail, laviolence domestique et se réduit leur consommation de nourriture, se dégrade leur état de

santéetc.

D'autre part, elles sont parties actives pour répondre à ces difficultés. Par exemple, ellesdiversifient leurs cultures et protègent les ressources communes telles que les systèmes des

bassins versants et des forêts (Bernabe et Penunia 2009).

En général, les femmes ont une grande capacité de résilience1: ils s'organisent afin d'anticiper 

les difficultés, de réduire l'impact de circonstances défavorables et les faire face et à lesremettre. La résilience implique la protection des ressources primordiales, l'innovation et le

développement de nouvelles stratégies, en bref: les capacités générales de l'adaptation. Pour les femmes, le réseautage, la diversification des stratégies, l'emploi des connaissances

traditionnelles et l'exploitation de leur négociation et pouvoir de décision sont cruciales. Lesfemmes pauvres en général et les agricultrices en particulier sont très expérimentées en

matière de résilience. Par conséquent, les programmes participatifs et des projets qui sontidentifiés et mis en œuvre par les femmes elles-mêmes sont un excellent instrument pour 

renforcer leur protagonisme et pour leur donner les moyens d'exploiter pleinement leurscapacités en tant qu'agents (GROOTS et UNDP 2011).

Plusieurs initiatives existent dans le secteur agricole menées par des femmes, qu’il convient de

multiplier. Par exemple, la Self-Employed Women’s Association (SEWA) est un réseau nationalde coopératives, groupes d'entraide, banques et centres de formation, pour aider à résoudre les

multiples contraintes que rencontrent les femmes. Ses membres comprennent 1,3 millions de

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La résilience est la capacité de faire face au stress et à l'adversité de façon positive. Se peut développerau niveau individuel ou collectif.

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femmes et 54% des membres sont de petits agriculteurs marginaux. Un autre exemple : leprojet Women Accessing Realigned Markets (WARM) du Food, Agriculture and Natural

Resources Policy Analysis Network (FANRPAN), a récemment lancé une campagne sérieusede Théâtre pour la promotion des politiques rurales au Malawi. Avec ses partenaires au Malawi,

le FANRPAN a réalisé ses premières interventions dans la communauté en octobre 2010, dansle village de Sokelele, District de Lilongwe. Le théâtre permet de mettre en lumière des histoires

de femmes et les défis auxquels elles se heurtent, afin d'améliorer les pratiques agricoles. Lesfemmes tamoules de l'Inde sont davantage centrées sur les techniques d’approvisionnement en

eau, la promotion de la multifonctionnalité en agriculture, la culture de variétés locales, la

production d'aliments naturels, sans produits chimiques, et le renforcement les systèmesalimentaires locaux.

En Corée du Sud, la Fédération des Femmes Agricultrices a été créé en 1996. C'est unefédération de 70.000 agricultrices et offre des services d'éducation, organise des échanges

entre la ville et les villages, confirme la protection des droits des agricultrices, coopère avecd'autres agriculteurs organisations, défend des bonnes politiques agricoles et administre les

besoins de ses membres. Il rassemble autour de sept à huit mille membres tous les deux ansdans l'une des plus grandes des conventions de Corée du Sud qui vise à améliorer les droits et

intérêts des agricultrices (www.sewa.org, www.fanrpan.org, www.womenscollective.net,www.asianfarmers.org).

4. - Recommandations spécifiques aux responsables politiques et auxOSC

En finir avec la discrimination de genre

• Intégrer le genre dans l’élaboration des politiques participatives : conception,développement, suivi et évaluation - ce qui exige un soutien budgétaire.

• Éliminer la discrimination de genre dans la législation nationale (notamment en matièrede régime foncier, d'accès aux ressources et aux droits contractuels), en tenant compte

du décalage entre le droit constitutionnel et le droit coutumier, et d’accessibilité desressources associées.

• Sensibiliser les femmes sur leurs droits, en particulier les agricultrices.•  Reconnaître le rôle des femmes - mis à part leur rôle comme des productrices

d'aliments - comme des agents de développement et le changement.• Accorder la priorité aux données ventilées par genre, afin d'identifier les lacunes et les

besoins en matière de politiques et programmes.• Renforcer les capacités des institutions rurales et locales sensibles au genre dans leurs

analyses et programmation.

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• Impliquer les hommes dans les stratégies de genre, afin de faire changer les structuresde pouvoir. 

Investir dans les femmes agricultrices

• Développer un partenariat plus efficace avec les différents acteurs concernés(gouvernements, secteur privé, universitaires, producteurs, ONG), afin d'accroître le

soutien aux femmes agricultrices et leurs associations de base.• Fournir des crédits et des systèmes d'épargne sensibles aux questions de genre pour 

soutenir les femmes agricultrices.• Après avoir écouté leurs besoins particuliers et leurs aspirations, cibler les

investissements pour améliorer les connaissances, la formation, l'innovation et laformation des femmes à la prise de décisions. En mettant l'accent sur les démarches

visant un développement durable.• Impulser l'éducation des filles et des femmes, par le biais de services de formation, de

bourses d'études, de services de vulgarisation et d'autres formes d'assistancetechnique.

• Accroître le nombre de femmes capables d’agir comme acteurs de diffusion et former 

les acteurs de vulgarisation masculins, pour qu’ils soient plus sensibles aux questionsde genre.• Prioriser l'accès des femmes aux TIC.

•  Renforcer les investissements qui renforcent les capacités des femmes pour entrepreneur les projets et qui lient l’agriculture, la nutrition et la santé.

Promouvoir le leadership des femmes

• Faciliter la participation des femmes rurales dans tous les processus décisionnelspertinents (à tous les niveaux), par des quotas obligatoires, une formation en

leadership, le partage d'informations et visibilité.• Encourager et soutenir les associations des femmes rurales, afin de défendre leurs

intérêts pratiques et stratégiques.• Soutenir les coopératives de femmes et encourager leur participation dans des

coopératives mixtes.• Offrir des espaces multi-usages pour des réunions, des activités des organisations et

des coopératives etc.• Investir en femmes scientifiques et en recherche, avec une perspective de genre, sur 

l'agriculture et le développement du secteur rural dans les pays en développement.• Impliquer les femmes comme conseillères et divulgatrices de questions les concernant

et de leurs droits.

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• Développer la recherche-action, permettant l’implication directe et la contribution descollectivités locales.

• Promouvoir le leadership de femmes militant pour leurs droits auprès des plus hautsniveaux gouvernementaux.

• Collecter les expériences réussies de femmes pouvant servir à inspirer d'autres

femmes dans des circonstances similaires.

• Effectuer la formation et le leadership sensible aux rôles des genres à travers des

programmes qui utilisent des méthodologies qui comprennent des visites d'échangedes agriculteurs, des voyages d'étude et d'apprentissage et des séances de réflexion.

5. – Références

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