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الــجوهىري توقراطيت الــشعبيت الــجسائريت الــديRépublique Algérienne Démocratique et Populaire وزارةعلويلي والبحث اللعاتعلين ا الMinistère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique بىعريريجوي برجبراهي البشير ا جاهعــتUniversité Mohammed El Bachir El Ibrahimi B.B.A كليت علىم ا لىرض والكىة وعلىم ا لحيا طبيعت واFaculté des Sciences de la Nature et de la Vie et des Sciences de la Terre et de l’Univers ىم البيىلىجيتعل قسن الDépartement des Sciences Biologiques Mémoire En vue de l’obtention du diplôme de Master Domaine des Sciences de la Nature et de la Vie Filière : Ecologie et Environnement Spécialité : Biodiversité et Environnement Intitulé : Présentée par : -Melle BENDAOUD INES. -Melle LAYEB RAZIKA. Soutenue le devant le Jury : Année Universitaire 2020/2021 Président : Mr MERZOUKI.Y MCB (Université de BBA). Encadrant : Mr SAYAH. T MAA (Université de BBA). Examinateur : Mr AMARA KORBA.R MCB (Université de BBA). Les phlébotomes et leur rôle dans la transmission des agents pathogènes (Leishmanies, Arbovirus et Bartonelles)

Domaine des Sciences de la Nature et de la Vie Filière

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Page 1: Domaine des Sciences de la Nature et de la Vie Filière

الــجسائريت الــديوقراطيت الــشعبيت تالــجوهىري

République Algérienne Démocratique et Populaire

التعلين العالي والبحث العلوي وزارة

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

جاهعــت محمد البشير الإبراهيوي برج بىعريريج Université Mohammed El Bachir El Ibrahimi B.B.A

طبيعت والحياة وعلىم الأرض والكىىلكليت علىم ا Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie et des Sciences de la Terre et de l’Univers

قسن العلىم البيىلىجيتDépartement des Sciences Biologiques

Mémoire

En vue de l’obtention du diplôme de Master

Domaine des Sciences de la Nature et de la Vie

Filière : Ecologie et Environnement

Spécialité : Biodiversité et Environnement

Intitulé :

Présentée par : -Melle BENDAOUD INES.

-Melle LAYEB RAZIKA.

Soutenue le devant le Jury :

Année Universitaire 2020/2021

Président : Mr MERZOUKI.Y MCB (Université de BBA).

Encadrant : Mr SAYAH. T MAA (Université de BBA).

Examinateur : Mr AMARA KORBA.R MCB (Université de BBA).

Les phlébotomes et leur rôle dans la transmission des agents

pathogènes (Leishmanies, Arbovirus et Bartonelles)

Page 2: Domaine des Sciences de la Nature et de la Vie Filière

Dédicaces

Je dédie ce travail spécialement à :

À MES CHERS PARENTS

Aucune dédicace ne saurait exprimer mon respect, mon amour éternel et ma considération

pour les sacrifices que vous avez consentis pour mon instruction et mon bien être.

Je vous remercie pour tout le soutien et l’amour que vous me portez depuis mon enfance et

j’espère que votre bénédiction m’accompagne toujours.

Que ce modeste travail soit l’exaucement de vos vœux tant formulés, le fruit de vos

innombrables sacrifices, bien que je ne vous en acquitterai jamais assez. Puisse Dieu, le Très

Haut, vous accorder santé, bonheur et longue vie et faire en sorte que jamais je ne vous

déçoive et le merci d'être mes parents.

Ma très chère mère qui est la lumière de mes jours, la source de mes efforts, la flamme de

mon cœur, ma vie et mon bonheur.

Mon très cher père qui est l’homme de ma vie, mon exemple éternel, mon soutien moral et

source de joie et de bonheur, celui qui s’est toujours sacrifié pour me voir réussir, que dieu te

garde.

Mon cher frère Ilyes les mots ne suffisent guère pour exprimer l’attachement, l’amour et

l’affection que je porte pour toi. Mon ange gardien et mon fidèle accompagnant dans les

moments les plus délicats de cette vie mystérieuse. Je vous dédie ce travail avec tous mes

vœux de bonheur, de santé et de réussite.

Une Spéciale dédicace à mes très chers cousins et cousines Saddam, Hiba et Hichem pour

leur soutien, leur aide et leur encouragement.

A mon fiancé Nadjib pour son aide, Son encouragements.

A mes grands-parents paternels et maternels.

A toute la famille.

A tous mes amis Nadjet, Bouchra, Laarem et Farouk en souvenir de notre sincère et

profonde amitié et des moments agréables que nous avons passés ensemble. Veuillez trouver

dans ce travail l’expression de mon respect le plus profond et mon affection la plus sincère.

A ma chère binôme Razika au nom de l’amitié qui nous réunit et aux souvenirs inoubliables.

Ines

Page 3: Domaine des Sciences de la Nature et de la Vie Filière

Dédicaces

Je dédie ce travail …

Aux meilleurs parents du monde, a ceux qui m’ont donné la vie, a ceux qui m’ont toujours

tout donné sans jamais rien compter, les mots se font pauvres et impuissants pour

vous exprimer ce que je ressens en écrivant ces quelques lignes

A mon idole : ma merveilleuse mère

Source inépuisable de tendresse, de patience, de sacrifice et de

dévouement qui n’a pas cessé de m’encourager et de prier pour moi.

A mon magnifique père :

Ta simplicité de vivre, ton optimisme et ton grand cœur m’ont appris

L’essence de la vie. Tu as su m’inculquer le sens de la

responsabilité, de l’optimisme et de la confiance en soi face aux

difficultés.

A ma chère sœur Zineb, son mari Nacer et leur ange Doaa.

A ma chère sœur Fouzia, son mari Abdelmalek et ses anges Maram,

Merieme et Mouhamed Ayoub.

A ma chère sœur Saliha, son mari Tayeb et ses anges Adem ,

Ishak et Zakaria.

A mon cher frère Billel Mon frère adorable merci infiniment pour ton soutien,

tes conseils, ton aide et ta générosité qui ont été pour moi une source

de courage et de confiance.

A mon cher frère Mouhamed, sa femme Wassila et ses anges Abd El Moudjib

Amina et Israa

A mon cher frère Said, sa femme Asma et ses anges Taha Amin et Yacine.

A tous mes amis avec qui j’ai passé des bons moments et qui m’ont aidé en particulier :

Asma, Saraa, Massouda, Laarem et Farouk.

A ma chére binôme Ines au nom de l’amitié qui nous réunit et au nom de nos souvenirs

inoubliables.

Razika

Page 4: Domaine des Sciences de la Nature et de la Vie Filière

Remerciements

Nous tenons à remercier en première lieu « ALLAH» le tout puissant de nous avoir donné la

santé, le courage ainsi que la volonté pour achever ce modeste travail.

Nous tenons à témoigner notre profonde gratitude et nous vif remerciements à Mr.SAYAH.T

(Maître d’Assistant à l’Université de Bourdj Bou Arréridj) notre promoteur de mémoire qui

nous a accordé de son temps, son savoir, ses conseil et ses dirigés du début à la fin de ce

travail.

Nos sincères remerciements a Mr MERZOUKI. Y (Maître de Conférences à l’Université de

Bourdj Bou Arréridj) pour nous avoir fait L’honneur de présider le jury de ce mémoire.

Nous tenons également à remercier Mr AMARA KORBA.R (Maître de Conférences à

l’Université de Bourdj Bou Arréridj) qui a accepté de Faire partie de jury et d'examiner ce

travail.

En fin, nous remercions tous ceux qui nous ont aidé de prés ou de loin, que ce soit par

Leur amitié, leurs conseils et leur soutien moral.

Page 5: Domaine des Sciences de la Nature et de la Vie Filière

Liste des abréviations

ARN : Acide ribonucleique

BadA : Bartonella adhesin A

INSP : institut national de santé publique

LC : Leishmaniose Cutanée

LCA : Leishmaniose Cutanée Anthroponotique

LCM : Leishmaniose Cutanéo-Muqueuse

LCZ : Leishmaniose Cutanée Zoonotique

LV : Leishmaniose Viscérale

MGC : maladie des griffes du chat

MON : Code désigne le centre de référence de Montpellier pour la désignation de zymodème

de Leishmania

OMS : Organisation Mondial de Santé

Page 6: Domaine des Sciences de la Nature et de la Vie Filière

Liste des tableaux

Tableau I : Classification des phlébotomes d'Algérie (Boudrissa, 2014)………………….10

Tableau II : Principales espèces de phlébotomes vectrices de leishmanioses dans l’Ancien

Monde (Dolmatova & Demina, 1971; Léger & Depaquit, 2001)…………………………….14

Tableau III : Médicaments utilisés pour traiter les différentes formes de leishmaniose (Pace,

2014)…………………………………………………………………………………………23

Page 7: Domaine des Sciences de la Nature et de la Vie Filière

Liste des figures

Figure I : Morphologie générale d’un phlébotome adulte (Bounamous, 2010)………..3

Figure II: Cycle de vie d’un phlébotome (Boussaa, 2008)………………………………5

Figure III: Distribution des principaux genres de phlébotomes. (Depaquit & Léger, 2017).

Le genre Lutzomyia est ici considéré au sens de young et Duncan (1994)……………….8

Page 8: Domaine des Sciences de la Nature et de la Vie Filière

Table des matières

Liste des abréviations

Liste des tableaux

Liste des figures

Introduction……………………………………………………………………………1

Chapitre 1:Donneés morphologiques et anatomie des phlébotomes.

1.1. Généralité…………………………………………………………………………2

1.2. Taxonomie…………………………………………………………………………2

1.3. Morphologie………………………………………………………………………..3

1.3.1. La tête…………………………………………………………………………….3

1.3.2. Le thorax…………………………………………………………………………4

1.3.3. L’abdomen……………………………………………………………………….4

1.4. Bio-écologie des phlébotomes……………………………………………………..5

1.5. Répartition géographiques………………………………………………………..7

1.5.1. Dans le monde……………………………………………………………………7

1.5.2. En Algérie………………………………………………………………………..8

1.6. Les phlébotomes d’Algérie……………………………………………………….10

Chapitre 2 : Les agents pathogènes transmis par les phlébotomes.

2.1. Typologie des agents pathogènes transmis par les phlébotomes………………11

2.1.1. Transmission des protozoaires………………………………………………..11

2.1.1.1. Généralités sur leishmanioses………………………………………………11

2.1.1.2. Taxonomie de leishmania……………………………………………………11

Page 9: Domaine des Sciences de la Nature et de la Vie Filière

2.1.1. 3. Cycle évolutif des leishmanies………………………………………………12

2.1.1.4. Les espèces Vecteurs de leishmaniose……………………………………….13

2.1.1.5. Réservoirs de parasites……………………………………………………….14

2.1.1.5.1. Dans le monde………………………………………………………………14

2.1.1.5.2. En Algérie…………………………………………………………………..14

2.1.1.6. Répartition géographique……………………………………………………15

2.1.1.6.1. Dans le mande………………………………………………………………15

2.1.1.6.1.1. Leishmaniose cutanée……………………………………………………15

2.1.1.6.1.2. Leishmaniose viscérale…………………………………………………..15

2.1.1.6.1.3. Leishmaniose cutanéo-muqueuse………………………………………16

2.1.1.6.2. En Algérie…………………………………………………………………16

2.1.1.6.2.1. Leishmanioses à L. infantum…………………………………………...16

2.1.1.6.2.2. Leishmaniose cutanée zoonotique (LCZ) a L. major…………………17

2.1.1.6.2.3. Leishmaniose cutanée anthroponotique a L. killicki…………………..17

2.1.2. Transmission d’arbovirus……………………………………………………..17

2.1.2.1. Généralités……………………………………………………………………17

2.1.2.2. Les arbovirus des phlébotomes………………………………………………18

2.1.2.2.1. Les phlebovirus……………………………………………………………..18

2.1.2.2.1.1. Répartition………………………………………………………………..19

2.1.2.2.2. Les Orbivirusinféodés……………………………………………………..19

2.1.2.2.3. Les vesiculovirus……………………………………………………….19

2.1.3. Transmission des bactéries (La Verruga Péruvienne ou Bartonellose)

Page 10: Domaine des Sciences de la Nature et de la Vie Filière

2.1.3.1. Généralité………………………………………………………………..20

2.1.3.2. Taxonomie de Bartonella………………………………………………...20

2.1.3.3. La maladie de Carrion, (de fièvre d’Oroya et verruga peruana)………21

2.1.3.3.1. Historique et épidémiologi……………………………………………….21

Chapitre 3 : Prophylaxie et méthodes de lutte

3.1. La lutte contre le vecteur……………………………………………………….22

3.2. La lutte contre le réservoir……………………………………………………...22

3.3. Traitement et prophylaxie………………………………………………………22

3.3.1. Traitement……………………………………………………………………..22

3.3.2. Prophylaxie…………………………………………………………………….24

Conclusion……………………………………………………………………………..25

Références bibliographique

Résumé

Page 11: Domaine des Sciences de la Nature et de la Vie Filière

INTRODUCTION

Page 12: Domaine des Sciences de la Nature et de la Vie Filière

Introduction

Page 1

Introduction

Les phlébotomes forment un groupe monophylétique et très homogène de diptères

hématophages. (Dépaquit & léger, 2017). Il y a environ 230 ans, le premier

phlébotome était décrit d’Italie (Scopoli, 1783) et, aujourd’hui, on en compte plus de

1000 espèces et sous-espèces (Dépaquit & léger, 2017). L’intérêt qu’ils suscitent tient

à leur implication d’abord suspectée (Sergent & Sergent, 1905) puis prouvée à de

nombreuses reprises dans la transmission de maladies humaines et vétérinaires

(Dépaquit & léger, 2017). Ils sont les vecteurs exclusifs dans la transmission des

leishmanioses, mais peuvent également transmettre à l’homme les arbovirus

responsables du groupe des fièvres à phlébotomes, les toxana virus et Bartonella

bacilliformis, agent de la verruga péruvienne et de la fièvre d’Oroya. (Leger &

Depaquit, 2001). Ce sont des insectes largement répandus à travers le monde, du fait de

leur adaptation à différents climats, leur distribution englobe les zones tropicales et

tempérées chaudes. (Dedet et al. 1984).

Les Phlebotominae occupent une place de premier choix de diptères vecteurs de

maladies importantes (Garcia-Stoeckel, 1992). Les maladies parasitaires et virales à

transmission vectorielle sont de nos jours une grande cause de mortalité (Mouchet et al.

1995). La lutte contre les vecteurs constitue l’un des volets de la prophylaxie. En outre,

dans certaines régions, les phlébotomes représentent du fait de leur pullulation et de leur

agressivité une réelle nuisance. La lutte contre les phlébotomes est difficile car Les

biotopes larvaires restent trop peu connus, sont innombrables et de petite taille. La lutte

contre les larves est donc une utopie. (Dépaquit & léger, 2017).

L’objectif de notre travail est de faire le point sur les espèces des phlébotomes

incriminées dans la transmission des maladies dans le monde et en Algérie, d'autre part,

révéler les mesures prophylactiques ainsi que les méthodes de luttes qui s'avèrent

efficaces afin d’atténuer le rôle vectoriel de ces bestioles.

La présente étude se structure en trois chapitres, le premier représente des données

morphologiques et anatomie des phlébotomes .Le second chapitre englobe tous les

agents pathogènes qui sont transmis par ces bestioles. Alors que le dernier chapitre met

l’accent sur les méthodes de lutte.

Enfin, nous concluons ce travail par des perspectives et des recommandations.

Page 13: Domaine des Sciences de la Nature et de la Vie Filière

CHAPITRE I :

Données morphologiques et

anatomie des phlébotomes

Page 14: Domaine des Sciences de la Nature et de la Vie Filière

Données morphologiques et anatomie des phlébotomes

Page 2

1.1. Généralité Les phlébotomes sont des insectes de petite taille, de couleur pale à allure de

moustiques. Leur corps est couvert d’une pilosité épaisse et les antennes sont formées

de 12 à 30 articles, verticillés et munies d’organes sensoriels spéciaux. Le thorax

convexe, suture méso natale nulle dont le corps ainsi que les ailes sont très poilus

(Abonnenc, 1972). Leurs ailes sont portées en V lorsque l’insecte est posé sur un

support ou un hôte. Leur vol est très silencieux et ce sont de mauvais volants. Leurs vol

est lent et ils peuvent voler sur des distances de deux cents mètres à deux kilomètres et

demi, ce qui explique qu’ils ne s’écartent guère de leur zone d’émergence. De plus, ils

sont incapables de voler en présence de vent. Ils peuvent entrer dans les maisons la nuit

du fait de leur phototropisme (Maroli et al.2010).On rencontre les phlébotomes dans

divers régions du globe mais quelle que soit la latitude ou l’altitude, le développement

de leur larves terricoles, exige une température relativement constante, voisine de 28C°,

une obscurité quasi complète, un milieu nutritif formé de déchets organiques animaux

ou végétaux, un calme absolu et un degré d’humidité voisin de la saturation (Abonnenc,

1972).

1.2. Taxonomie

Les phlébotomes appartiennent à l’embranchement des Arthropodes, classe des

insectes, ordre des diptères, sous-ordre des Nématocères, familles des Psychodidae et à

la sous-famille des Phlebotominae. La classification des phlébotomes ne fait pas

l’unanimité parmi les spécialistes. Selon la vision minimaliste essentiellement

biogéographique et adoptée par commodité, la sous famille des Phlebotominae

comprend cinq genres : Phlebotomus et Sergentomyia pour l’Ancien Monde et

Lutzomyia, Warileya et Brumptomyia pour le Nouveau Monde (Abonnenc & Leger,

1976 ; Locksley & Louis, 1992). Postérieurement, le genre Chinius est décrit par Leng

en 1987. Artemiev a proposé 24 genres, élevant certains sous-genres au rang de genres

et créant de nouveaux. Leger et Depaquit (1999) en retiennent 13, en se basant sur des

arguments morphologiques et biogéographiques. Deux genres, Phlebotomus dans

l’Ancien Monde et Lutzomyia dans le Nouveau Monde, présentent un intérêt médical.

Dans l’Ancien Monde, le genre Sergentomyia comprend quelques espèces qui peuvent

piquer l’Homme et dans certains cas incriminées dans la transmission des leishmanioses

(Leger et al., 1974).

Page 15: Domaine des Sciences de la Nature et de la Vie Filière

Données morphologiques et anatomie des phlébotomes

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1.3. Morphologie.

Du fait de leur petite taille (2 à 5 mm), les phlébotomes sont peu connus du grand

public en dehors des épisodes de pullulation intense durant lesquels ils peuvent

constituer une nuisance sérieuse. Cependant, ils sont faciles à identifier du fait de leur

morphologie générale : aspect bossu, couleur pâle, pattes très longues, pilosité

développée, ailes lancéolées dressées au repos au-dessus du corps en forme V (à 45°).

Leur vol heurté, par bonds successifs interrompus de brèves périodes de repos en

changeant de direction, leur a valu leur nom grec de « sknipes » (« ivrognes »). La

douleur ressentie à leur piqure est intense (Depaquit & Léger, 2017). (Figure 01).

Figure 01 : Morphologie générale d’un phlébotome adulte (Bounamous, 2010)

1.3.1. La tête

La tête est formée en grande partie par une capsule chitineuse (épicrane), limitée de

chaque côté par un grand œil composé. Elle porte les pièces buccales dont l’ensemble

forme le proboscis, une trompe courte, le clypeus, les fosses tentoriales, le front et

l’occiput (Killick- Kendrick, 1990). Sur la région frontale sont attachées deux antennes

formées chacune de seize segments dont deux basaux et quatorze, beaucoup plus longs

et minces, constituant le flagellum (Lewis, 1982).

Chez la femelle, les pièces buccales sont de type « piqueur » : un labium deux

maxilles, un labre-épipharynx (Killick-Kendrick, 1990) et des mandibules dentelées

(Léger & Depaquit, 2001).

Page 16: Domaine des Sciences de la Nature et de la Vie Filière

Données morphologiques et anatomie des phlébotomes

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1.3.2. Le thorax.

Le thorax est convexe et bien développé comme chez tous les diptères (Léger &

Depaquit, 2001). Il porte une paire d’ailes lancéolées et typiquement relevées en V au

repos et des balanciers ou altères ayant pour rôle d’assurer l’équilibration de l’insecte

durant son vol (Dedet et al.1984). Les ailes comprennent neuf nervures, sept

longitudinales et deux transversales. Sur chacun des trois segments thoraciques est fixée

une paire de pattes articulées, longues, fines et couvertes de soies (Léger & Depaquit,

2001).

1.3.3. L’abdomen

Quant à l’abdomen, il est cylindrique et composé de 10 segments : le premier est

rattaché au thorax. Les 7 premiers non modifiés, portent chacun une paire de stigmates

respiratoires, tandis que les 3 derniers sont transformés pour constituer le génitalia

(Boulkenafet, 2006).

Le génitalia mâle est externe, développé, comportant trois paires de prolongements :

une paire de coxites sur lesquels s’articlent les styles, une paire de pièces médianes ou

paramères et une paire de prolongements ventraux ou lobes latéraux. A la partie interne

de ces derniers, sont fixées deux lames membraneuses, les lamelles sous-médianes entre

lesquelles s’ouvre l’anus. Des fourreaux ou gaines du pénis apparaissent entre les

paramères, protégeant deux filaments génitaux (Dolmatova & Demina, 1971)

Chez la femelle, les organes génitaux internes se composent de trois organes pairs :

deux ovaires, deux glandes annexes et deux spermathèques .Chaque ovaire se termine

par un court oviducte qui s’ouvre dans une chambre génitale, soutenue par une furca.

Les spermathèques s’ouvrent aussi dans la chambre génitale .La furca peut être utilisée

pour localiser l’issue des spermathèques . (Bounamous, 2010).

Les spermathèques qui sont des organes internes, sont formées chacune d’une

capsule chitineuse, de morphologie très variable. Elles sont au nombre de deux et

communiquent avec l'extérieur par des conduits plus ou moins longs qui débouchent

dans l’atrium génital. L’armature génitale du mâle, les spermathèques et l’armature

Page 17: Domaine des Sciences de la Nature et de la Vie Filière

Données morphologiques et anatomie des phlébotomes

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buccale de la femelle varient dans leur morphologie et sont utilisés dans l’identification

et la classification des espèces. (Bounamous, 2010).

1.4. Bio-écologie des phlébotomes

Ils présentent un cycle de vie holométabole qui comprend obligatoirement l’œuf,

quatre stades larvaires, une nymphe et l’imago (figure2 ). On peut rencontrer les

phlébotomes sur tous les continents mais leur apparition, leur densité, leur période

d’activité et leur disparition varient suivant la latitude, l’altitude, la saison et l’espèce

(Abonnenc,1972). Durant la journée, ils se cachent dans les endroits obscurs et abrités.

Dans les régions tropicales ils sont actifs toute l’année, alors que dans les régions

tempérées, ils sont en pause hivernale malgré une activité méditerranéenne démontrée

récemment (Naucke et al. 2008). La pérennité de l’espèce est assurée par les larves

hibernantes de stade IV.

Figure 2 : Cycle de vie d’un phlébotome (Boussaa, 2008).

La femelle prend un repas sanguin pour se procurer les éléments nutritifs nécessaires

à la maturation de ses œufs. Le temps entre un repas sanguin et la maturation des œufs

dépend de l’espèce, de la vitesse de digestion et de la température ambiante. Les

femelles déposent leurs œufs (80 à 100 œufs) dans des biotopes qui garantissent les

conditions optimales pour les stades préimaginaux. Ils sont pondus un à un dans des

substrats de toutes sortes mais surtout dans des endroits humides qui constituent les

gîtes des larvaires(Dolmatova & Demina ,1971). En effet, la survie et le

développement des œufs dépendent des conditions d’humidité et de température

Page 18: Domaine des Sciences de la Nature et de la Vie Filière

Données morphologiques et anatomie des phlébotomes

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appropriées (26-30°). L’incubation des œufs qui est de l’ordre de quatre à dix sept jours

varie avec la température (Abonnenc, 1972). Les larves sont terricoles, sédentaires,

saprophages et phytophages, leurs gîtes varient selon les espèces et peuvent être les

fissures du sol, les terriers de micromammifères, nids d’oiseaux, creux d’arbres, fentes

des murs, sols des habitations et des étables. Ces derniers constituent des microhabitats

caractérisés par des conditions constantes ; lieux calmes abrités de courants d’air,

humides et sombres. Le développement de leurs larves terricoles, exige une température

relativement constante, une obscurité, un milieu nutritif formé de déchets organiques

animal ou végétal, un calme absolu et un degré d’humidité voisin de la saturation

(Abonnenc, 1972). Notons que la durée des quatre stades larvaires successifs est

variable en fonction des données climatiques (en pays tempérés l’hibernation se fait au

stade d’œuf ou de larve). La nymphe est fixée en position verticale par son extrémité

postérieure et se rencontre au niveau des mêmes gîtes que ceux de la larve. Elle ne se

nourrit pas et la durée du seul stade nymphal serait de six à quinze jours. Elle est plus

grande que la larve et adaptée à un milieu aérien sec. Tout comme les œufs, elle a

besoin de protection contre l’insolation et d’autres facteurs météorologiques agissant de

manière brutale. La nymphe entre alors en état de vie ralentie pour subir enfin, la mue

imaginale conduisant à l’adulte. Les phlébotomes adultes sont caractérisés par le calme

et la tranquillité du gîte de repos, l’existence de gîtes de ponte propices à la vie des

larves et la proximité d’hôtes vertébrés nécessaires au repas de sang de la femelle. Ils

séjournent dans des endroits retirés sombres et relativement humides (terriers, étables,

clapiers, niches et même dans les maisons). Les horaires de sortie et de rentrée varient

suivant l’espèce et les conditions du milieu (étage bioclimatique, période de l’année).

Très sensibles aux courants d’air, ils ne se déplacent que par temps absolument calmes,

par des vols courts et silencieux avec des arrêts fréquents. Le vol s’effectue par des

bonds rapides sur des parois verticales de bas en haut lorsqu’ils sont dérangés, leur

rayon maximum de déplacement est variable selon les espèces, soit à peu près un

kilomètre. Ils ont une activité nocturne qui commence au crépuscule à condition que la

température soit suffisante (19- 20Cº) et qu’il n’y ait pas de vent (vitesse limite:

1m/sec.).Une température faible ou trop élevée constitue autant de facteurs limitant

l’activité des phlébotomes (Killick-Kendrick , 1999, Wasserberg et al , 2003).

Certaines espèces sont attirées par la lumière, le plus souvent de faible intensité, alors

que d’autres sont endophiles et pénètrent volontiers dans les maisons, les étables..., par

contre certaines sont exophiles (Léger & Depaquit , 2001). La femelle, seule

Page 19: Domaine des Sciences de la Nature et de la Vie Filière

Données morphologiques et anatomie des phlébotomes

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hématophage, se nourrit de sang des vertébrés (oiseaux, reptiles, batraciens et

mammifères dont l’Homme), à chaque cycle gonadotrophique en dehors desquels elle se

nourrit de sucs végétaux et de jus sucrés dont le mâle se nourrit exclusivement.

Quelques espèces dites autogènes peuvent se passer d’un tel repas sanguin. La durée de

vie des adultes est fonction de la température (plus celle-ci est basse, plus la durée de

vie est élevée) et de l’humidité (plus l’hygrométrie est élevée, plus la durée de vie est

élevée). Les femelles vivent en moyenne deux semaines à deux mois et prennent

généralement plusieurs repas sanguins (ce qui est indispensable à la transmission des

leishmanies) alors que les mâles ont une durée de vie plus courte. Les pontes

interviennent une semaine après le repas sanguin. Chez l’Homme, ce sont les parties

découvertes qui sont exposées aux piqûres (visage, cou, mains, pieds). Chez d’autres

mammifères, ce sont les zones les moins velues (museau, oreilles). L’attraction des

phlébotomes pour l’être humain semble dépendre de la production de gaz carbonique

(CO2) mais également de l’odeur (Pinto et al. 2001).

1.5. Répartition géographiques

1.5.1. Dans le monde

La distribution géographique des phlébotomes englobe tous les continents mais leur

apparition, leur densité, leur période d’activité et leur disparition varient suivant la

latitude, l’altitude, la saison et l’espèce. Ils sont présents dans toutes les régions

intertropicales, et bien au-delà dans beaucoup de régions (Depaquit & Léger, 2017).

(Figure 3 ). Ils ont su s’adapter à des climats très différents : méditerranéens,

désertiques, tropicaux ou équatoriaux. Etant peu mobiles, ils sont généralement absents

des iles purement volcaniques ou coralliennes isolées, à quelques exceptions près telles

les Comores ou l’atoll d’Aldabra aux Seychelles (Depaquit & Léger, 2017).

Page 20: Domaine des Sciences de la Nature et de la Vie Filière

Données morphologiques et anatomie des phlébotomes

Page 8

Figure 3 : Distribution des principaux genres de phlébotomes. (Depaquit & Léger,

2017).

Le genre Lutzomyia est ici considéré au sens de young et Duncan (1994).

1.5.2. En Algérie

Signalés pour la première fois en Algérie en 1912 par Foley et Leduc, les

phlébotomes ont fait l’objet de très importants travaux menés à l’Institut Pasteur

d’Algérie sous la direction de Parrot et des frères Sergent. Des découvertes capitales

concernant tant leur systématique que leur pouvoir pathogène y ont été réalisées (Dedet

et al. 1984). Aujourd’hui, on compte vingtquatre espèces de phlébotomes en Algérie

divisées en deux genres (14 appartenant au genre Phlebotomus et 10 au genre

Sergentomyia) et sept sous-genres, dont cinq espèces sont des vecteurs prouvés ou

suspectés de leishmaniose dans le pays. Elles sont réparties sur tout le territoire national,

de l’étage humide jusqu’à l’étage saharien. (Belazzoug, 1991).

Les phlébotomes sont répartis sur tout le territoire national, de l’étage humide

jusqu’à l’étage saharien (Dedet et al.1984 ; Belazzoug, 1991 ; Berchi, 1990).

► Etage humide

Il y a été signalé une seule espèce du genre Sergentomyia: S. minuta parroti et sept

espèces du genre Phlebotomus à savoir P. perniciosus, P. ariasi, P. perfiliewi, P.

Page 21: Domaine des Sciences de la Nature et de la Vie Filière

Données morphologiques et anatomie des phlébotomes

Page 9

sergenti, P. chadlii, P. longicuspis et P. papatasi. L’espèce prédominante reste S. minuta

parroti (Dedet et al.1984 ; Berchi, 1993 ; Belazzoug, 1991).

► Etage sub-humide

On y trouve une espèce du genre Sergentomyia, S. minuta parroti prédominante et

sept espèces du genre Phlebotomus qui sont les mêmes espèces que celles rencontrées à

l’étage précédent à l’exception de P. ariasi qui est remplacée par P. langeroni, P.

perfiliewi est à son maximum d’abondance (Dedet et al.1984 ; Belazzoug, 1991).

► Etage semi-aride

On rencontre deux espèces du genre Sergentomyia: S. minuta parroti et S. fallax et

huit espèces du genre Phlebotomus qui sont: P. chabaudi, et les sept espèces du genre

Phlebotomus rencontrées à l’étage sub-humide. P. perniciosus est l’espèce

prédominante de cet étage où elle trouve son optimum écologique (Dedet et al.1984 ;

Belazzoug, 1991).

► Etage aride

Seules quatre espèces du genre Sergentomyia sont trouvées soit, S. fallax (où elle

trouve son optimum écologique), S. minuta parroti, S. antennata et S. dreyfussi. On

rencontre également l’espèce du genre Paraphlebotomus: P. alexandri et les sept espèces

du genre Phlebotomus rencontrées à l’étage précédent. L’espèce prédominante est S

.fallax (Dedet et al.1984 ; Belazzoug, 1991).

► Etage saharien

Il est peuplé de quatre espèces du genre Sergentomyia S. minuta parroti, S. fallax, S.

christophersi et S. dreyfussi et cinq espèces du genre Phlebotomus de l’étage précèdent

où P. papatasi trouve son optimum écologique (Dedet et al.1984 ; Belazzoug, 1991.

1.6. Les phlébotomes d’Algérie

Actuellement 24 espèces sont connues en Algérie dont 14 appartiennent au genre

Phlebotomus et 10 au genre Sergentomyia (Boudrissa, 2014).

Page 22: Domaine des Sciences de la Nature et de la Vie Filière

Données morphologiques et anatomie des phlébotomes

Page 10

Tableau 1: Classification des phlébotomes d'Algérie (Boudrissa, 2014).

Sous-famille Phlebotominae

Genre Phlebotomus Genre Sergentomyia

Phlebotomus (phlebotomus) papatasi

(Scopoli, 1786)

Sergentomyia (Sergentomyia) minuta

parroti (Adler et Theodor, 1927)

Phlebotomus (Phlebotomus)

bergeroti (Parrot, 1934)

Sergentomyia (Sergentomyia) fallax

(Parrot, 1921)

Phlebotomus (Paraphlebotomus)

sergenti (Parrot, 1917)

Sergentomyia (Sergentomyia)

antennata (Newstead, 1912)

Phlebotomus (Paraphlebotomus)

alexandri (Sinton, 1928)

Sergentomyia (Sergentomyia) schwetzi

(Adler, Theodor et Parrot, 1929)

Phlebotomus (Paraphlebotomus) riouxi

Depaquit, Killick-Kendrick & Léger, 1998

Sergetomyia (Parrotomyia) africana

(Newstead, 1912)

Phlebotomus (Paraphlebotomus)

chabaudi (Croset, Abonnenc et Rioux,

1970)

Sergetomyia (Parrotomyia) eremitis

(Parrot et de Jolinière, 1945)

Phlebotomus (Paraphlebotomus)

kazeruni (Theodor et Mesghali, 1964)

Sergentomyia (Grassomyia) dreyfussi

(Parrot, 1933)

Phlebotomus (Larroussius) ariasi

(Tonnoir, 1921)

Sergentomyia (Sintonius) clydei

(Sinton, 1928)

Phlebotomus (Larroussius) chadlii

(Rioux, Juminer et Gibily 1966)

Sergentomyia (Sintonius) christophersi

(Sinton, 1927)

Phlebotomus (Larroussius) perniciosus

(Newstead, 1911)

Sergentomyia (Sintonius) hirta (Parrot

et de Jolinière, 1945)

Phlebotomus (Larroussius) longicuspis

(Nitzulescu, 1911)

Phlebotomus (Larroussius) langeroni

(Nitzulescu, 1930)

Phlebotomus (Larroussius) perfiliewi

(Parrot, 1930)

Phlebotomus (transphlebotomus)

mascittii

Page 23: Domaine des Sciences de la Nature et de la Vie Filière

CHAPITRE II :

Les agents pathogènes transmis

par les phlébotomes

Page 24: Domaine des Sciences de la Nature et de la Vie Filière

Les agents pathogènes transmis par les phlébotomes

Page 11

2.1. Typologie des agents pathogènes transmis par les phlébotomes

Les phlébotomes sont des insectes hématophages qui, par piqûre, transmettent à

l’homme et à l’animal des maladies graves. Ils sont considérés comme des vecteurs de

maladies étiologiquement différentes comme des arboviroses (fièvre à papatasi, virus

Toscana), la maladie de Carrion (bartonellose causée par une bactérie: Bartonella

bacilliformis) et les leishmanioses provoquées par des protozoaires appartenant au genre

Leishmania. (Bounamous, 2010).

2.1.1. Transmission des protozoaires

2.1.1.1. Généralités sur leishmanioses

Sont regroupées sous le nom de « Leishmaniose », un groupe de parasitoses

tropicales qui demeure encore aujourd’hui un grave problème de santé publique à

travers le monde malgré les avancées de la recherche. Les leishmanioses sont causées

par des protozoaires flagellés appartenant au genre Leishmania (Kinetoplastida :

Trypanosomatidae) (Nzelu et al, 2014).Ces parasites obligatoires dihétéroxènes

(Marignacet al . 2003), affectent de nombreuses espèces de mammifères, dont

l’homme (Dedet, 2001), auxquelles ils sont transmis par la piqûre infestante d’un

insecte diptère vecteur hématophage de 2 à 4 mm de long (Marty & Rosenthal, 2002),

appartenant au genre Phlebotomus dans l’Ancien monde et Lutzomyia dans le nouveau

monde. Cette maladie est considérée par l’Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S),

comme faisant partie des six maladies parasitaires majeures présentes dans le monde,

comme la Dengue et la Trypanosomiase africaine (Estevez, 2009).

2.1.1.2. Taxonomie de leishmania

La position de Leishmania Ross, 1903 dans la classification de (Levine et

al. 1980) est la suivante :

-Règne: Protista (Haeckel, 1866)

- Sous-Règne: Protozoa (Goldfuss, 1817, Siebold, 1848)

- Phylum: Sarcomastigophora (Honigberg et Balamuth, 1963)

- Sous-Phylum: Mastigophora (Diesing, 1866)

- Classe: Zoomastigophorea (Calkins, 1909)

Page 25: Domaine des Sciences de la Nature et de la Vie Filière

Les agents pathogènes transmis par les phlébotomes

Page 12

- Ordre: Kinetoplastida (Honigberg, 1963; Emend. Vickerman, 1976)

- Sous-Ordre: Trypanosomatina (Kent, 1880)

- Famille: Trypanosomatidae (Doflein, 1901 Emend. Grobben, 1905)

- Genre: Leishmania Ross, 1903

Une classification fondée sur l’étude du profil électrophorétique de certaines

isoenzymes (zymodèmes) du parasite a été proposée par (Rioux et al. 1990) et révisée

en 1993 (Rioux & Lanotte, 1993).

2.1.1. 3. Cycle évolutif des leishmanies

Les leishmanies, ingérées au moment du repas sanguin sous la forme amastigote,

sont des parasites intracellulaires du système réticulo-histiocytaire du sang et de la peau

des vertèbres. La rupture des cellules hôtes intervient au cours de l’ingestion et les

amastigotes sont libérés. Très rapidement, il se forme autour du repas sanguin une

enveloppe chitineuse dite membrane péritrophique à l’intérieur de laquelle, au bout de

24 à 48 heures, les amastigotes se multiplient une ou deux fois puis se transforment en

promastigote, lesquels se multiplient au bout de 3 à 4 jours. La membrane

perithrophique se déchire et laisse échapper les promastigotes qui, selon les espèces,

gagnent :

- Soit l’intestin postérieur (hypopylaria); comme c’est le cas de certains parasites de

reptiles (dont l’appartenance au genre Leishmania est controversée).

- Soit la région péri et supra pylarique (peripylaria ; ex : Leishmania braziliensis,

rangée actuellement dans le sous genre Viannia).

- Soit l'intestin antérieur (suprapylaria pour les autres espèces de leishmanies).

Au niveau de ces divers sites, la multiplication est active et des modifications

morphologiques et biologiques interviennent, aboutissant ainsi à la différenciation de

promastigotes métacycliques infestant les vertébrés. Ces formes promastigotes migrent

vers la partie antérieure du tube digestif où elles sont prêtes à être inoculées lors d'un

nouveau repas sanguin (Bounamous, 2010).

Il existe une spécification zoologique relativement étroite encore que non absolue, au

niveau du couple leishmanie-phlébotome. Chaque espèce de leishmanie possède un

Page 26: Domaine des Sciences de la Nature et de la Vie Filière

Les agents pathogènes transmis par les phlébotomes

Page 13

spectre d'hôte relativement étroit de niveau souvent générique (Léger &Depaquit,

2001) in (Bounamous, 2010).

2.1.1.4. Les espèces Vecteurs de leishmaniose

Le mode habituel de transmission des leishmanioses passe obligatoirement par les

phlébotomes :

- P. perniciosus est le principal vecteur de la leishmaniose viscérale.

- P. papatasi est le principal vecteur de la leishmaniose cutanée zoonotique

- P. sergenti est le principal vecteur de la leishmaniose cutanée anthroponotique.

Les espèces des genres Phlebotomus et Lutzomyia en sont les vecteurs exclusifs

respectivement dans l’Ancien et le Nouveau Monde (Killick-Kendrick, 1990).

(Tableau 2).

Les vecteurs sont classés en deux groupes bien distincts : les espèces dites

spécifiques, telles Ph. papatasi, le vecteur de L. major, ou Ph. sergenti, celui de L.

tropica, chez lesquelles le développement d’une seule espèce leishmanienne,

probablement héritée d’un long processus coévolutif, est possible.

À l’opposé, il existe des espèces dites permissives, telle Ph. (Adlerius) arabicus, qui

autorisent le développement d’espèces leishmaniennes qui ne leur sont habituellement

pas attribuées, telle L. tropica. Dans ce cas, il s’agit d’un phénomène de capture

parasitaire lié non pas à un long processus coévolutif mais à une opportunité écologique

et épidémiologique très ponctuelle. Cette caractéristique est liée à la composition en

lipophosphoglycanes de la membrane parasitaire. (Depaquit & Léger, 2017).

Tableau 2 : Principales espèces de phlébotomes vectrices de leishmanioses dans

l’Ancien Monde (Dolmatova & Demina, 1971; Léger & Depaquit, 2001).

Page 27: Domaine des Sciences de la Nature et de la Vie Filière

Les agents pathogènes transmis par les phlébotomes

Page 14

2.1.1.5. Réservoirs de parasites

2.1.1.5.1. Dans le monde

Ce sont les animaux sauvages et domestiques (en particulier les chiens errants) les

commensaux (rats) ; les hommes. Il existe deux entités :

- la forme zoonotique, avec le chien comme principal réservoir de parasites (Bassin

méditerranéen, Moyen Orient, Brésil). La leishmanie en cause est L. infantum.

- la forme anthroponotique où l’homme est la seule source d’infection pour le vecteur

(Inde, Soudan, Soudan du Sud). La leishmanie en cause est L. donovani. Le nom de

kala-azar vient de l’Inde. (Aubry & Gauzere, 2020).

2.1.1.5.2. En Algérie

La leishmaniose viscérale admet comme réservoir le chien. En effet, Dedetet et ses

collaborateurs (1977) ont déduit que 11,4% des chiens de la grande Kabylie étaient

atteints de LV.

Le réservoir de la leishmaniose cutanée zoonotique est représenté essentiellement par

deux rongeurs sauvages gerbillidés : Le premier étant Psammomys obesus,

naturellement infesté par Leishmania major (Bellazzoug, 1983) et le second : Meriones

shawi au niveau du foyer de Ksar Chellal (Bellazzoug, 1986).

Quant à la leishmaniose cutanée variant enzymatique de L. infantum, le réservoir

demeure inconnu, bien que le chien soit fortement suspecté (Benikhlef et al. 2004).

Récemment, L. major a pu être détecté chez le hérisson dans la région de M’sila

(Tomás-Pérez et al.2014).

Page 28: Domaine des Sciences de la Nature et de la Vie Filière

Les agents pathogènes transmis par les phlébotomes

Page 15

2.1.1.6. Répartition géographique

D’après (O.M.S, 2010), on peut résumer la répartition géographique des

leishmanioses comme suit :

▶ Leishmaniose cutanée : foyers méditerranéen, américain, africain.

▶ Leishmaniose viscérale : foyers indien, méditerranéen, chinois, américain, africain.

▶ Leishmaniose cutanéo-muqueuse : foyer américain.

2.1.1.6.1. Dans le mande

2.1.1.6.1.1. Leishmaniose cutanée

1 million à 1,5 million de cas de leishmaniose cutanée sont répertoriés dans le monde

dont 90% des cas se trouvent dans 8 pays, 6 de l’Ancien Monde (Afghanistan, Algérie,

Arabie Saoudite, Iran, Iraq et la Syrie) et 2 du Nouveau Monde (Brésil et Pérou) (Alvar

et al. 2012). La forme rurale humide de la leishmaniose cutanée de l’Ancien

Monde est répandue dans les zones sèches d’Afrique, au Nord de l’Equateur, au

Moyen Orient, en Asie Centrale jusqu’à l’Inde. La forme sèche urbaine n’est signalée

que dans la Méditerranée Orientale et l’Asie Centrale (Keita, 2005).

2.1.1.6.1.2. Leishmaniose viscérale

La LV est présente en Asie du Sud-Est, Afrique de l’Est, Amérique centrale et du

Sud et dans le bassin méditerranéen. En 2015, plus de 90% des cas sont notifiés au

Brésil, Éthiopie, Inde, Kenya, Somalie et Soudan (O.M.S, 2017).

De grandes épidémies meurtrières sont survenues ces dernières années en Inde : 300

000 cas, entre 1977 et 1980, dans l’Etat du Bihar avec 2 % de mortalité ; et 100 000

morts au Soudan, entre 1989 et 1994. Dans les 3 pays du Maghreb (Maroc, Algérie,

Tunisie), elle se développe dans 95 % des cas chez des enfants de moins de 5 ans.

Depuis les années 1980, la LV est une maladie opportuniste émergente dans le Sud-

Ouest de l’Europe (Portugal, Espagne, France, Italie) (Marty et al. 2009). La forme

viscérale de la maladie est causée par différents complexes dont L. donovani dans le

sub-continent indien et en Afrique de l’Est et L. infantum dans le bassin méditerranée

(L. infantum) et dans le Nouveau Monde (L. chagasi) (Guerin et al. 2002) .

Page 29: Domaine des Sciences de la Nature et de la Vie Filière

Les agents pathogènes transmis par les phlébotomes

Page 16

2.1.1.6.1.3. Leishmaniose cutanéo-muqueuse

La répartition de la leishmaniose cutanéo-muqueuse (LCM), est concentrée sur les

pays de l’Amérique du Sud : Bolivie, Brésil, Pérou, Argentine, Colombie, Equateur,

Paraguay et Venezuela (Vilela, 2008 ; Estevez, 2009 ; Djezzar-Mihoubi, 2006). Plus

de 90% des cas de LCM sont enregistrés au Brésil, en Bolivie et au Pérou (OMS, 2017).

Elle est causée principalement par différentes espèces de Leishmania : L. (V.)

braziliensis (Desjeux et al.1987) et plus rarement par L. (V.) panamensis et L. (V.)

guyanensis. Les phlébotomes vecteurs sont du genre Lutzomyia et Psychodopygus.

Dans les pays andins, 14 000 cas de LC ont été signalés annuellement entre 1996 et

1998, et on estime le nombre de LCM à un millier par an (soit environ 7%). En Bolivie,

où approximativement 2500 cas de LC, dus en grande majorité à L. (V.) braziliensis,

sont officiellement rapportés chaque année, on estime qu’environ 2 à 5% des cas

évoluent vers la forme muqueuse (Marty & Rosenthal, 2002).

2.1.1.6.2. En Algérie

En Algérie, la leishmaniose humaine et canine est endémique et représente un

sérieux problème de santé publique. Avec une prévalence de leishmaniose cutanée plus

élevée que viscérale, l'Algérie est considérée comme le pays le plus touché en Afrique

du Nord (Aoun & Bouratbine, 2014).Deux formes de leishmaniose (viscérale et

cutanée) sévissent à l’état endémique dans le pays présentant des cycles de transmission

anthropozoonotiques qui impliquent trois espèces de Leishmania et cinq espèces de

phlébotomes avec les canidés et les rongeurs comme réservoirs principaux assurant la

pérennité du parasite (Dedet et al. 1984).

2.1.1.6.2.1. Leishmanioses à L. infantum

Dans le Nord du pays, deux formes de leishmaniose zoonotique distinctes dues à

L. infantum coexistent.

La leishmaniose viscérale et canine, causée par L. infantum (zymodème MON-1) est

transmise par P. (L.) perniciosus et probablement par P. (L.) longicuspis (Izri et al.

1990 ; Berdjane Brouk et al. 2012). Cette affection est connue en Algérie depuis 1910

chez les chiens et 1911 chez l’homme (Lemaire, 1911). Sa distribution géographique

couvre toutes les régions humides et subhumides du nord du pays et montre ces

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Les agents pathogènes transmis par les phlébotomes

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dernières années une extension des anciens foyers historiques de la Kabylie (Tizi-

Ouzou, Bejaïa) vers le centre (Blida, Chlef, Medea, Tipaza) et la partie nord-est de

l'Algérie, avec des cas épars à l'Ouest (Oran, Tlemcen) (Adel et al.2014).

D’autres cas continuent toujours à être signalés dans les régions semi-aride et aride

(M’sila, Batna, Biskra) voire même à l’extrême sud du pays (Hoggar, Tassili N’Ajjer,

Tamanrasset) (Benallal et al, 2013).

Sur une aire géographique similaire à celle de la LV, la leishmaniose cutanée

sporadique, causée par L. infantum (zymodème MON-24), transmise par P. (L.)

perfiliewi est présente. Elle est moins fréquente, bénigne et présente toute l’année à

l’état endémique dans le Nord du pays. Elle touche tout le littoral et le Tell algérien

(Tizi-Ouzou, Bouira, Bord Menail, Tipaza, Blida et Alger) avec une incidence annuelle

moyenne de 200 nouveaux cas chaque année (Barchiche et al. 2009).

2.1.1.6.2.2. Leishmaniose cutanée zoonotique (LCZ) a L. major

Longtemps cantonnée au Sahara et aux régions montagneuses (foyers historiques de

Biskra, Msila et d’Abadla), la LCZ, connait une dissémination des zones arides du sud

vers les zones semi-arides de la partie nord du pays (Sidi Aissa, Batna, Barika et

Laghouat). Elle est causée par L. major (zymodème MON-25 et le zymodème MON-

269) et transmise à l’homme par P. (P.) papatasi (Eddaikra et al. 2013 ; Tomás-Péreza

et al. 2014).

2.1.1.6.2.3. Leishmaniose cutanée anthroponotique a L. killicki

Une forme cutanée urbaine due à L. killicki MON-301 (appartenant au complexe L.

tropica) a été récemment signalée dans plusieurs régions d'Algérie (Ghardaia, Annaba,

Tipaza) et est généralement sympatrique avec la LCZ à L. major. Elle est transmise par

P. sergenti . L'incidence annuelle reste inconnue mais on estime qu'elle cause moins de

100 cas par an (Mansouri et al. 2012 ; Eddaikra et al. 2013 ; Izri et al. 2014).

2.1.2. Transmission d’arbovirus

2.1.2.1. Généralités

Les arboviroses (Arthropod-Borne Virosis en anglais) sont des maladies vectorielles

transmises par différents groupes d’arthropodes hématophages (tiques, moustiques,

Page 31: Domaine des Sciences de la Nature et de la Vie Filière

Les agents pathogènes transmis par les phlébotomes

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phlébotomes et culicoides) à des vertébrés réceptifs (mammifères, oiseaux, reptiles et

batraciens).Ce sont des anthropozoonoses. (Allal_Ikhlef AB, 2018). Il existe plus de

500 espèces d’arbovirus, réparties sur presque toute la surface du globe. (Frolet,

2006).ces virus appartiennent aux Togaviridae, Flaviviridae, Reoviridae, Rhaboviridae

et Bunyaviridae (Allal_Ikhlef AB, 2018).

Les arbovirus, dont une certaine est pathogène pour l’homme et une quarantaine pour

les animaux, sont rencontrés dans les différents régions du monde avec une répartition

plus ou moins étendue , selon la présence des vecteurs.Ceux qui affectent l’homme sont

présents en zoones intertropicales et en zones tempérées(tel le virus West_Nil et le virus

de l’encéphalite à tique). (Allal_Ikhlef AB, 2018).

Pour la presque totalité des arbovirus, le cycle principal passe par des hôtes vertébrés

autres que l’homme qui présentent souvent une infection inapparente exprimant une

forme de parasitisme bien adaptée. (BA.Y, 1999).

La transmission virale peut être verticale de vecteur à vecteur, le virus persiste dans

les œufs pondus par l’arthropode (après transmission transovarienne) et infecte la

génération suivante. (Allal_Ikhlef AB, 2018).

2.1.2.2. Les arbovirus des phlébotomes

Les arbovirus véhiculés par les phlébotomes se répartissent en trois genres :

Phlebovirus (Bunyaviridae), Orbivirus (Reoviridae) et Vesiculovirus (Rhabdoviridae) ,

présents respectivement dans l’ancien monde et le Nouveau monde. (Izri et al .2006).

Certains de ces virus sont associés à des épidémies ou à des infections de l’homme

(Depaquit et al.2010). Dans la région méditerranéenne, seuls les Phlebovirus sont

reportés. Ils définissent ce qui est communément appelé le groupe des « fièvres à

phlébotomes », « fièvre à pappataci » ou encore «fièvres des trois jours » (Izri et

al.2006).

2.1.2.2.1. Les phlebovirus

Le genre Phlebovirus, un des arbovirus émergents, s’est progressivement enrichi de

virus apparentés Il est actuellement composé de plus de 68 membres antigéniquement

distincts dont les virus des fiévres à phlébotomes (transmis par les phlébotomes) et les

virus Uunkuniemi (transmis par les tiques) (Nunes-Neto et al .2017).

Page 32: Domaine des Sciences de la Nature et de la Vie Filière

Les agents pathogènes transmis par les phlébotomes

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Dans l’ancien Monde, les principaux vecteurs sont les Phlebotomus des sous-genres

Larroussius (parmi lesquels Ph. perniciosus et Ph. perfiliewi), Phlebotomus (Ph.

papatasi) et Euphlebotomus (Ph. argentipes, qui transmet le virus Chandipura)

(Depaquit et al.2010).

2.1.2.2.1.1. Répartition

Les Phlebovirus transmis par les phlébotomes sont distribués dans une vaste zone

géographique la méditerranée, Afrique, le moyen orient, l’Asie centrale et occidentale

en relation avec la présence des phlébotomes vecteurs qui appartient au genre

Phlebovirus Il existe des preuves de la présence de différents virus dans la même

population de phlébotomes (Alwassouf, 2015).

2.1.2.2.2. Les Orbivirusinféodés

Les Orbivirus inféodés aux phlébotomes constituent un groupe de virus étroitement

apparentés, appartenant au sérogroupe Changuicola. en amérique, les hôtes vertébrés

sont surtout des edentés. L’infestation de l’Homme est exceptionelle (Depaquit &

Léger, 2017).

2.1.2.2.3. Les vesiculovirus

Les vesiculovirus, dont une dizaine est transmise par des phlébotomes, sont les

agents enamérique de redoutables épizooties de stomatite vésiculeuse touchant les

bovins, le Porc et le Cheval. L’infestation accidentelle de l’Homme est généralement

bénigne (syndrome pseudo-grippal), mais quelques cas d’encéphalites ont été signalés

en amérique du Sud.

En inde, un vesiculovirus du groupe Chandipura, dont le vecteur présumé est Ph.

papatasi, a été isolé de malades présentant les symptômes d’une dengue.À Madagascar,

un autre vesiculovirus a été isolé de Phlebotomus endémiques appartenant au sous-

genre Madaphlebotomus. En Europe (Italie et Serbie), des vesiculovirus ont été isolés à

partir de Ph. Perfiliewi. (Depaquit & Léger, 2017).

Page 33: Domaine des Sciences de la Nature et de la Vie Filière

Les agents pathogènes transmis par les phlébotomes

Page 20

2.1.3. Transmission des bactéries (La Verruga Péruvienne ou Bartonellose).

2.1.3.1. Généralité

Bartonella est une bactérie intracellulaire facultative qui infecte les cellules

endothéliales et les globules rouges .(Greub et al. 2002).Grâce à une protéine appelée

BadA (Bartonella adhesin A), Bartonella stimule l’angiogenèse en induisant la

production par les cellules endothéliales de différents facteurs proangiogéniques (Riess

et al. 2004).BadA permet également l’adhésion à la matrice extracellulaire et aux

cellules endothéliales et prévient la phagocytose de Bartonella par les

macrophages.(Riess et al. 2004).

Les bartonelles sont des bactéries à coloration de Gram négative connues depuis le

début du XXe siècle. Elles appartiennent au groupe sous-alpha 2 des Proteobacteriae et

sont responsables de maladies variées chez l’homme et les animaux. Ainsi, dans

l’espèce humaine, trois maladies principales sont associées au genre Bartonella : la

maladie de Carrion, qui regroupe la fièvre de l’Oroya et la verruga peruana, la fièvre des

tranchées et la maladie des griffes du chat (MGC). Les agents respectifs de ces maladies

sont Bartonella bacilliformis, Bartonella quintana et Bartonella henselae. Depuis

l’isolement de Bartonella henselae en 1992, le nombre d’espèces de ce genre ne cesse

de croître, compte-tenu de l’ampleur du réservoir animal. (Boulouis et al. 2007).

La bartonellose humaine est causée par une infection par Bartonella bacilliformis,

une bactérie mobile, aérobie, gram-négative, pléomorphe (Minnick et Anderson

,2004). B. bacilliformis réside dans les cellules des systèmes réticulo-endothéliaux

humains et se fixe initialement aux érythrocytes et les pénètre (Dehio,

2004). L'organisme est transmis à l'homme par la piqûre de la mouche des sables(le

phlébotome), Lutzomyia verrucarum ((Maguina et al. 2001 ; Maguina & Gotuzzo,

2000 ; Noguchi et al. 1929 ; Rutledge & Gupta, 2002).

2.1.3.2. Taxonomie de Bartonella

Jusqu’en 1993, le genre Bartonella comprend une seule espèce : B. bacilliformis,

agent de la maladie de Carrion. R. henselae est décrite en 1992 par Regnery et al. C’est

la deuxième espèce pathogène pour l’homme décrite dans le genre Rochalimaea après

R. quintana, responsable de la fièvre des tranchées. En 1993, Brenner et al. Proposent la

Page 34: Domaine des Sciences de la Nature et de la Vie Filière

Les agents pathogènes transmis par les phlébotomes

Page 21

reclassification du genre Rochalimaea comprenant alors 4 espèces, parmi celui de

Bartonella en se basant sur la similarité des séquences d’acides aminés du gène codant

l’ARN 16S de ces deux genres bactériens (Edouard & Raoult. 2010). De même, en

1995, Birtles et al. proposent l’unification des genres Bartonella et Granhamella d’après

la similarité de ces mêmes séquences. (Edouard & Raoult. 2010).

2.1.3.3. La maladie de Carrion, (de fièvre d’Oroya et verruga peruana)

2.1.3.3.1. Historique et épidémiologie

La maladie de Carrion causée par B. bacilliformis, est décrite dès l’ère

précolombienne (Maguina et al. 2001).Daniel Carrion, un étudiant en médecine, a

donné son nom à cette maladie puisqu’il a démontré à ses dépens que B. bacilliformis

peut causer soit une maladie chronique peu dangereuse (verruga péruviennes), soit une

maladie aiguë souvent mortelle sans traitement (fièvre d’Oroya). En effet en 1885, il

s’est auto-inoculé des fragments de verrues péruviennes et est mort dans les semaines

suivantes d’une anémie hémolytique fébrile, appelée fièvre d’Oroya. (Maguina et al.

2001 ; Maguina & Gotuzzo, 2000).

La responsabilité en tant que vecteurs des deux espèces de phlébotomes, Pi.

Verrucarum au Pérou et Pi. Columbiana en Colombie a été prouvée par l’isolement du

germe et sa transmission expérimentale au singe Rhésus. Le rôle d’autres espèces

appartenant au gente Lutzomyia a été suspecté au Pérou. Les modalités de

développement chez les phlébotomes ne sont pas parfaitement connues (Depaquit &

Léger, 2017).

La répartition géographique de la maladie de Carrion dépend de son vecteur, la

mouche des sables (Lutzomia verrucarum et autres mouches apparentées). La maladie

est endémique dans les vallées fluviales du Pérou, d’Equateur et de Colombie à une

altitude de 600 à 3200 m (Maguina & Gotuzzo, 2000 ; Kosek et al. 2000).

Page 35: Domaine des Sciences de la Nature et de la Vie Filière

CHAPITRE III :

Prophylaxie et méthodes de

lutte

Page 36: Domaine des Sciences de la Nature et de la Vie Filière

Prophylaxie et méthodes de lutte

Page 22

3.1. La lutte contre le vecteur

Parmi les méthodes les plus utilisé, on cite la méthode chimique, qui consiste à

l’utilisation des organophosphorés tel que le méthyl-chlorpyrifos et les carbamates

comme le propoxur.

Ces substances agissant bloquant la production et l’action de l’acétylcholinestérase ;

ainsi que le fonctionnement des systèmes nerveux des insectes (Cécile, 2011).

3.2. La lutte contre le réservoir

Elle consiste en la destruction des terriers de rongeurs réservoirs ou leur

empoisonnement, les chiens qui sont le réservoir de la forme viscérale seront

systématiquement éliminés s’ils sont malades. (Boudrissa, 2014).

Dans le cas de la LCZ, la lutte physique a l’avantage d’agir simultanément sur le

vecteur et le réservoir (Cherif et al.2012). Elle englobe les actions suivantes :

▶ Enlèvement des plantes chénopodiacées, nourriture exclusive du rongeur réservoir

principal de la maladie, P. obesus, qui construitson terrier sous ces arbustes. Cette action

doit toucher uniquement le périmètre proche des habitations pour créer une zone tampon

de 300 m autour des hameaux. (Boudrissa, 2014).

▶ Éradication des dépotoirs sauvages (déchets organiques et inertes) entreposés dans

l'espace péri domiciliaire, car ces derniers sont souvent colonisés par les phlébotomes et

les rongeurs, leur coexistence simultanée dans la même niche écologique constituant un

véritable microfoyer de la maladie (Izri et al .2006).

▶ Les chénopodiacées arrachées sont substituées par d’autres espèces de plantes utiles,

supportant le climat aride et saharien telles, Acacia sp. Et Olea europaea (olivier).

L’opération d’arrachage doit être renouvelée annuellement. Les arbres plantés à la place

des chénopodiacées formeront un écran vert qui jouera un rempart contre l’ensablement,

phénomène fréquent dans les zones steppiques. (Boudrissa, 2014).

3.3. Traitement et prophylaxie

3.3.1. Traitement.

Page 37: Domaine des Sciences de la Nature et de la Vie Filière

Prophylaxie et méthodes de lutte

Page 23

Im : Intramusculaire ; Iv : Intraveineuse, Il : Intralésionnelle

Un agent anti-leishmanien idéal devrait être efficace, sûr, facilement administré et

abordable. En pratique, cependant, aucun agent de ce type n'est disponible. Le choix du

traitement est influencé par la disponibilité de médicament particulier dans le pays

affecté et les patients doivent être orientés vers des centres spécialisés ayant de

l'expérience (Pavli & Maltezou, 2010). Les médicaments qui ont été développés pour

traiter la leishmaniose peuvent être divisés en plusieurs groupes (Tableau 3).

Tableau 3 : Médicaments utilisés pour traiter les différentes formes de leishmaniose

(Pace, 2014).

Page 38: Domaine des Sciences de la Nature et de la Vie Filière

Prophylaxie et méthodes de lutte

Page 24

3.3.2. Prophylaxie

Plusieurs stratégies d’intervention doivent être mobilisées :

- diagnostic précoce et prise en charge de cas, avec un traitement efficace et rapide,

- lutte contre le réservoir animal : vaccin dans la leishmaniose canine avec de bons

résultats, mais de prix très élevé.

- Un vaccin a été développé par Virbac® pour les chiens de 6 mois ou plus : 3 injections

à 3 semaines d’intervalles. La protection commence 4 semaines après la dernière

injection. Rappels par une injection annuelle.

- En février 2018, MSD ® a communiqué sur un nouveau vaccin (Letifend®) qui ne

demanderait qu’une seule injection, toujours après l’âge de 6 mois, avec un rappel

annuel de vaccination. L’immunité débuterait 4 semaines après la première injection et

durerait 1 an. Ces vaccinations sont à faire seulement chez les chiens sains, séronégatifs.

- lutte contre la maladie chez l’homme : vaccin contre la leishmaniose humaine, premier

essai clinique en février 2012 (toujours pas de vaccin en 2019), lutte contre les

phlébotomes par répulsifs, moustiquaires imprégnées, port de vêtements recouvrant le

maximum de surface corporelle ou mieux tenues imprégnées, horaires adaptés si vie en

forêt. Le respect des règles de prophylaxie anti phlébotomes réduit considérablement les

risques.

- surveillance efficace de la maladie pour détecter rapidement les flambées épidémiques,

- mobilisation sociale et renforcement des partenariats : mobilisation et information des

communautés, collaboration avec les autres programmes de lutte contre les maladies à

transmission vectorielle. (Aubry& Gauzere, 2020).

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CONCLUSION

Page 40: Domaine des Sciences de la Nature et de la Vie Filière

Conclusion

Page 25

Conclusion

La présente étude concerne les phlébotomes et leur rôle dans la transmission des

agents pathogènes (Leishmanies, Arbovirus et Bartonelles).

Les phlébotomes sont des insectes hématophages de petite taille, de couleur pale à

allure de moustiques. Ce sont des diptères qui posent un problème de santé humaine et

animale. ce sont les vecteurs de plusieurs maladies vectorielles causées par une large

variété d’agents pathogènes, des protozoaires (leishmanies), bactéries (Bartonelles) et

des arbovirus (phlebovirus, vesiculovirus, Orbivirusinféodés).

La leishmaniose est une maladie parasitaire de l'homme et des animaux, dont le

réservoir de virus est constitué par les canidés et certains rongeurs, due à l'infection par

un protozoaire du genre leishmania transmis par un insecte vecteur, le phlébotome. Elle

existe sous Trois formes : cutanée, viscérale et cutané moqueuse. Elle affecte surtout les

pays pauvres. L’Algérie compte parmi les pays les plus touchés par ces maladies.

Les arbovirus notamment les phlebovirus sont responsables chez l’Homme de

maladies qui sont décrites depuis longtemps mais dont la situation épidémiologique

demeure mal connue. Ces virus circulent dans tous les pays d’Europe et plus

fréquemment dans ceux du bassin méditerranéen.

Bartonella sont des bacilles à Gram-négatif. Ce sont des microorganismes

intracellulaires facultatifs qui vivent généralement dans les globules rouges et les

cellules endothéliales. Elles provoquent plusieurs maladies rares .La bartonellose ou

maladie de Carrion est une affection due à une protéobactérie alpha : Bartonella

bacilliformis, Elle est localisée dans environ 145 000 km2 de régions montagneuses

(600-3 200 m) des Andes (Pérou, Colombie, Équateur), où elle s’exprime sous deux

formes cliniques différentes. La forme aiguë est appelée fièvre de Oroya. Il s’agit d’une

anémie hémoly-tique, fébrile, grave voire mortelle en l’absence de traitement (dans 88

% des cas). La forme chronique est appelée verruga péruvienne. Il s’agit d’une éruption

cutanée verruqueuse, bénigne.

La transmission vectorielle dépend des modifications environnementales qui sont

dues essentiellement aux changements climatiques locaux ou généraux et à l’Homme

lui-même et ses activités qui directement ou indirectement transforment la surface de la

Terre en n’épargnant aucun écosystème.

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Conclusion

Page 26

La réussite d’un programme de lutte contre ces maladies nécessite une connaissance

préalable et approfondie des vecteurs et des réservoirs des maladies. Un plan d’action

anti-vectoriel efficace se base sur une connaissance préalable des vecteurs dans leur

milieu naturel pour préciser les biotopes et les périodes d’intervention ainsi que les

conditions qui favorisent leur pullulation.

En perspectives, il serait nécessaire d’étudier les populations phlébotomiens plus

précisément, on approfondit sur les gites larvaires, le comportement des espèces sur tout

celles qui sont vectrices, découvrir si il y plus des réservoirs inconnus. Il serait

également souhaitable de faire prochainement une étude à long terme et plus étendue à

des milieux différents sur la relation entre les phlébotomes et les maladies vectorielles et

leur propagation Ceci pourrait offrir une vision plus large sur les maladies qui puissent

se transmettre à l’homme ou aux animaux .

Page 42: Domaine des Sciences de la Nature et de la Vie Filière

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Page 43: Domaine des Sciences de la Nature et de la Vie Filière

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انثاستىلا(.ا، انفشوصاخ انقىنح تانفصهاخ و رتاب انشيم و دوس ف قم انعىايم انشظح )انهشا :ملخص

انثشغشاخ أو عائهح ت يى( تتكى ي 5إن 2ديىح صغشج )ي الأجحح، ثائاخ حششج ي رتاتح انشيم ه عثاسج ع

ف انعانى انجذذ. إهى شكهى Lutzomyiaفصهح انفاصذج انفشعح إن جش انفصذ ف انعانى انقذى و ان ، تت فشاشاخ انظهش

ا، ي احح، ف انحىااخ الأسظح وي احح أخشي، ف قم الأيشاض تضثة نذغها. أت ف يجىعح يتجاضح نهغاح تحتم يكاا يه

ي جش انهشاا. لا ك لأ يفصهاخ ديىح أخشي الاصتفادج ي هز انقذسج الأوناخ انضىطح انقاو الأول داء انهشااخ اناجى ع

؛ تعىد انفشوصاخ انقىنح تانفصهاخ إن يجىعح غش يتجاضح ي فشوصاخ انحط انىو انشث تت إن ثلاثح أجاس: انفشوس

ه وداء انثاستىلاخ أو يشض كاسى هى حانح تضثثها تكتشا أنفا تشوتىتاكتشىو انىسذ وانفشوس الأوست وانفشوس انحىص

تاستىلا انعصىح حث تى انتعثش عها ف شكه صشش يختهف. ض انشكم انحاد ح أوسوا ، وض انشكم انزي تانفشوجا

نىاقم ه صثة سئض نهىفاج انىو. تظم يكافحح انىاقم وانىقاح ي أهى الأدواخ انثشوفح. هز الأيشاض انطفهح وانفشوصح انقىنح تا

نع تفش هز الأيشاض.

.،انهشااخ ، انفشوس ، تاستىلا ، يكافحح رتاتح انشيم: انكهاخ انفتاحح

Résumé: Les phlébotomes et leurs role dans la transmission des agents pathogénes(Leishmanies, Arbovirus et

Bartonelles).

Les phlébotomes sont des diptères hématophages de petite taille (2 à 5mm) qui constituent au sein de la famille

des Psychodidae .la sous-famille des Phlebotominae appartiennent au genre Phlebotomus dans l’Ancien Monde et

Lutzomyia dans le Nouveau Monde. Ils forment un groupe très homogène qui occupe une place importante, d’une

part, dans la faune terrestre et d’autre part, dans la transmission de maladies dues à leur piqûre. Au premier rang se

trouvent les leishmanioses dues à des protozoaires du genre leishmania ; aucun autre arthropode hématophage ne

peut se prévaloir de cette aptitude ; les arboviroses sont dues à un ensemble hétérogène de virus à ARN

appartiennent à trois genres : Phlebovirus, Orbivirus et Vesiculovirus et la bartonelloses ou maladie de Carrion est

une affection due à une protéobactérie alpha Bartonella bacilliformis où elle s’exprime sous deux formes cliniques

différentes. La forme aiguë est appelée fièvre d’Oroya , La forme chronique est appelée verruga péruvienne . Ces

maladies parasitaires et virales à transmission vectorielle sont de nos jours une grande cause de mortalité. La lutte

contre les vecteurs et la prophylaxie restent les outils les plus importants pour prévenir les flambées de ces

maladies. Mots clés : phlébotomes, Leishmanies, Arbovirus, Bartonelles, lutte.

Abstract : Sandflies and their role in the transmission of pathogens (Leishmania, Arbovirus and Bartonelles).

Sandflies are small (2 to 5mm) hematophagous diptera which constitute within the family of Psychodidae. The

sub family of Phlebotominae Phlebotominae belong to the genus Phlebotomus in the Old World and Lutzomyia in

the New World. They form a very homogeneous group which occupies an important placeon the one hand, in

terrestrial fauna and on the other hand, in the transmission of diseases due to their bite. First and foremost are

leishmaniasis caused by protozoa of the genus leishmania; no other blood-sucking arthropod can claim this ability

arboviruses are due to a heterogeneous set of RNA viruses belong to three genera: Phlebovirus, Orbivirus and

Vesiculovirus and bartonellosis or Carrion's disease is a condition caused by an alpha proteobacterium Bartonella

bacilliformis where it is expressed in two different clinical forms The acute form is called Oroya fever. The chronic

form is called Peruvian verruga. These vector-borne parasitic and viral diseases are a major cause of death today.

Vector control and prophylaxis remain the most important tools to prevent outbreaks of these diseases.

Key words : Sandflies, leishmania, arboviruses, Bartonella, fight.