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1 Dossier de Présentation Création 2014-15

Dossier 2014 01 31 artistique prod savoir vivre def

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Dossier de Présentation

Création 2014-15

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SAVOIR VIVRE OU… MOURIR ! Note d’intention de Romaric Matagne

En une phrase, Savoir Vivre…ou Mourir ! aborde les bonnes manières et la

politesse expliquées par des habitants énervés qui croient maitriser totalement la situation :

Vouloir bien faire,

Vouloir faire le bien, Déclencher le chaos !

Derrière le conformisme, on retrouve le subversif en filigrane. Source d’inspiration du projet, le film The Party de Blake Edwards constitue la référence tant dans l’évolution de l’action que dans la subtilité « so british » de l’acteur principal Peter Sellers.

La cadre posé par ce film sur les bonnes manières parait idéal pour faire le

grand écart et le transposer dans l’espace public. Savoir Vivre ou… Mourir ! part d’une intention louable : une invitation citoyenne sur les bonnes manières

dans un quartier à l’instar des groupes de milices citoyennes qui surveillent les habitations d’une résidence.

Avec les bonnes manières, le registre est celui de la prévention. Il y a le désir de bien faire, de faire changer les choses. La prévention de certaines

mauvaises habitudes sont des prises de conscience à partager, même si les règles peuvent paraitre désuètes ou incongrues.

Bien que les manuels soient remis à jour, il existe un petit décalage. Comme tout se passe à vue, il est hors de question de stigmatiser les

personnes, mais de chercher les causes dans nos maux contemporains : le gain de temps, le stress, la fatigue, les pratiques innovantes...

Savoir Vivre ou… Mourir !, c’est aussi de la conviction. C’est cette conviction qui amène à la révélation, dont le lâcher-prise de chaque personnage amène au grand écart surréaliste.

Dans la quête du savoir-vivre et du savoir-plaire, le désir peut conduire au dérapage, à l’excès de confiance, à la prise de pouvoir et au sentiment de

révolte.

Tout le projet porte sur le désir de plaire à partir de la transmission de règles que chaque personnage applique sa méthode, souvent manichéenne et imprégné de sa propre expérience (monsieur je-sais-tout ou madame moi-je par exemple).

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Le sens du film The Party se retrouve dans l’inspiration des actions, dans le

jeu des personnages et dans la finalité de chaque scène.

On y voit les personnes agir avec méthode pour transmettre les bonnes manières.

On perçoit le choix manichéen dans le texte qui n’est fait que d’affirmations ou de négations.

Il y a la montée de tension, le manque de patience, l’exaspération qui rend le terrain de jeu glissant.

Et il y a l’arrivée de l’absurdité, qui progresse lentement jusqu’à ce que l’action

échappe aux images du quotidien, pour finir en chaos.

Dans Savoir Vivre ou… Mourir ! les convictions et le mauvais goût font bon ménage pour entrainer le public dans une « promenade » de quartier où certaines pratiques laissent à désirer. On prend le public par la main, puis on lui lâche, et ainsi de suite…

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SAVOIR VIVRE OU… MOURIR ! Présentation du projet

Le spectacle se déroule à l’échelle du quartier, de jour.

Il s’agit d’un quartier pavillonnaire, de maisons avec jardin, et piscines de préférence.

C’est surement le conformisme le plus cliché, d’être propriétaire de sa maison et de la protéger par une haie.

C’est un bel objectif de vie, c’est laisser un héritage, c’est aussi se rassurer.

Ce quartier devient alors terrain de jeu, il devient la vitrine d’une monstration de codes par des gens, clichés d’eux-mêmes et d’une forme de vie

protectionniste.

Les personnages sont au nombre de 6.

Ils font partie d’un club, d’une secte, d’une association qui pronent les bonnes

manières. Ils partagent une conviction commune, ils l’expriment tous de manière différente, avec leur propre langage (parole, geste, mouvement) à

l’instar d’une méthode de communication.

Chaque communication donne une saveur (un style) à chaque personnage. Ils se mettent en scène à leur manière. Ils entrent et sortent, ils changent de

tenue pour apparaitre différemment. Quand ils entrent en jeu, les autres deviennent tour à tour des objets, des cobayes, tout comme le public, masse impolie et indisciplinée par définition.

Ils sont assez surrealistes finalement, pouvant être deconnectés de leurs

discours, rigides et manichéens.

Leurs actes sont habités, convaincus, mais à la limite du compréhensible, première forme du chaos.

Le chaos est abordé de manière surréaliste et avec ironie. Il sert le propos du

projet pour déplacer l’action dans l’espace. Il s’agit de détourner le sens visuel

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et de dérouter. Le chemin pris est celui du subversif, du sournois, de la

cachotterie, de l’énorme et de l’absurde.

Il y a l’envie de toucher le public par l’amusement, par le détournement des objets dans des situations inhabituelles (retourner une voiture, déclencher

d’un système de sécurité dans un jardin avec fumigènes, renverser les poubelles, faire tomber un lampadaire, présence d’objets disproportionnés dans les espaces scéniques installés dans la rue). Oui Savoir Vivre ou Mourir,

c’est le bordel dans la rue.

Il y a l’envie de conclure par une scène dans un jardin au bord d’une piscine, de se poser dans le gazon, après une fuite halettante avec le public, pour un

coup de grâce dans un espace privatif, épargne d’une vie. Et comme il se doit, c’est une reception. C’est beau, c’est bien pensant, et je ne sais pas encore si cela se finit calmement ou en feu d’artifices dans la piscine.

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SAVOIR VIVRE OU… MOURIR ! Les concepts-clé

Conformisme : fait de se conformer aux normes, aux

usages. (Petit Robert)

Subversif : qui renverse, détruit l’ordre établi, qui est

susceptible de bousculer les valeurs reçues. (Petit Robert)

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SAVOIR VIVRE OU… MOURIR ! La référence cinématographique

The Party (ou Hollywood Party) est un film de Blake Edwards réalisé en 1968 mettant en scène une réception dans laquelle l’acteur indien

Hrundi V. Bakshi (Peter Sellers) va semer la zizanie de la belle manière et parvenir au bout du compte à transformer cette soirée rasante en un moment extraordinairement festif et farfelu. Pauvre parmi les riches, faible entouré des puissants, naïf au milieu des

roués, le personnage se retrouve à détourner toutes les règles du savoir-vivre durant la réception. Chaque action du film s’étire un maximum, comme un chewing-gum : elle nait, elle grandit, elle menace d’imploser (comme un suspense d’Hitchcock), et quand elle explose enfin, laisse enchainer une série de catastrophes dans laquelle les protagonistes subissent ou font comme si de rien n’était.

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SAVOIR VIVRE OU… MOURIR ! Peter Sellers dans The Party

Le jeu de Peter Sellers excelle dans le style purement britannique, à vouloir se fondre dans la masse, quelles que soit la situation et les catastrophes qu’il déclenche. Durant le film, il s’intègre à cette société hollywoodienne avec ses politesses et ses stéréotypes. La finesse de son jeu fait qu’il frôle le burlesque sans jamais mettre les pieds dans le plat. Il mène sans en avoir l’air, la baguette de « l’absurde lent », celui que développe Blake Edwards. Il participe à sa manière aux conversations, sourit sans cesse pour plaire aux autres invités. Il reste imperturbable, maitre de la situation quoiqu’il arrive, avec ce détachement que les acteurs britanniques maitrisent, comme les Monty Pythons.

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Savoir Vivre… ou mourir ! s’inspire de ce film. Le focus porte sur les situations du film, la manière dont l’action figée et bien cadrée se débride vers le chaos et l’anarchie. La subversion apparait alors dans la scène de vie du quotidien. Il en découle un jeu d’acteurs qui luttent pour que tout reste en ordre, creusant le fossé de l’absurde entre ce que cela devrait être et ce qu’il se passe réellement. L’aspect satirique est palpable dans la plupart des situations. Chaque personnage de Savoir Vivre… ou mourir ! a un trait de caractère des personnages du film The Party.

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SAVOIR VIVRE OU… MOURIR ! Fiche de présentation

Spectacle déambulatoire pour un quartier pavillonnaire avec piscines (de préférence) pour 6 comédiens. Création 2014-2015 Idée Originale : Romaric Matagne Ecriture et Mise en Scène : Romaric Matagne en collaboration avec Françoise Bouvard, directrice artistique de la compagnie Lackaal Duckric (compagnie conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication en Languedoc-Roussillon).

Distribution : Sébastien Badachaoui, Jérémie Halter, Romaric Matagne, Amélie Port, Véra Schutz, Sébastien Vion. Budget Prévisionnel de Production : 104700 euros Production : MADAME OLIVIER

Coréalisation avec Lackaal Duckric (demande d’aide au compagnonnage à la DGCA) Partenaires sollicités :

- Drac Paca – aide à la création

- Conseil Régional Paca – aide à la création - Conseil Général 13 – aide à la création - Conseil Général 84 – aide au projet - Ville de Marseille – aide à la création - Partenaires privés

Recherche de coproducteurs pour résidence et accompagnement financier, du temps d’écriture à la création sur la période 2014-2015.