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A ssociation F rançaise des D iététiciens- N utritionnistes DOSSIER DE PRESSE Journées d’Etudes 2012

Dossier de presse de l'AFDN

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Dossier de presse de l'Association Française des Diététiciens Nutritionnistes à l'occason de leurs 50e journées d'étude

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Page 1: Dossier de presse de l'AFDN

Association Française des Diététiciens-Nutritionnistes

Sommaire

Contact Presse : LJ COMAlexandra Deleuze- Tél : 01 45 03 56 58 – [email protected] Schiele- Tél : 01 45 03 89 96- [email protected]

DOSSIER DE PRESSEJournées d’Etudes 2012

Page 2: Dossier de presse de l'AFDN

I – Les enfants ayant un diabète : privés de bonbecs !

II – Ces légumes de la mer bon pour notre santé

III – Comment améliorer la prise en charge et l’accès au professionnel de la nutrition

IV – A propos de l’AFDN

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Les enfants ayant un diabète : Privés de bonbecs ! Mais pourquoi ?

Sur la base d’un entretien avec Nathalie Jaupitre, Diététicienne au CHU de Rennes

Pas de sucreries pour les enfants qui ont un diabète: une idée reçue qui a la vie dure !

A la fin des années 50, Henri Lestradet, Fondateur de l’AJD1 clamait « Bonbons, caramels, esquimaux, chocolats …», refrain d’une chanson inventée pour faire passer son message qui à cette époque était révolutionnaire : les enfants qui ont un diabète peuvent consommer des produits sucrés sans danger, mais sous certaines conditions. Pour beaucoup de médecins, c’était une provocation…

Dans les années 70 / 80, les nombreuses études sur les effets hyper glycémiants des aliments (index glycémique2) sont venues confirmer les dires du Professeur Lestradet. Le sucre et les produits sucrés (chocolat, barres chocolatées, glaces, pâtisseries, biscuits…) ont un index glycémique moins élevé que certains produits céréaliers comme le pain blanc, les corn flakes ou la purée de pomme de terre. La prise des aliments au sein d’un repas atténue leur effet hyper glycémiant.

Aujourd’hui, il n’y a aucune raison de proscrire les produits sucrés de l’alimentation des personnes qui ont un diabète de type I. Pourtant, cette possibilité est encore discutée. Des soignants sont en effet toujours peu convaincus et certains parents considèrent qu’il faut priver « de bonbecs » leur enfant atteint de diabète.

Comme l’explique Nathalie Jaupitre, diététicienne au Centre Rey Leroux3 : « Dans ma pratique quotidienne, je rencontre encore des jeunes qui ont un diabète, persuadés qu’il ne faut pas consommer de produits sucrés. Je constate que cette idée reçue persiste, auprès de leur entourage, auprès des parents, mais aussi certains professionnels de santé. Ils ont toujours à l’esprit que les produits sucrés sont des glucides à absorption rapide. La notion d’index glycémique est floue voir inconnue pour bon nombre de ces jeunes et leur famille … »

Pourtant les recommandations4 des spécialistes mondiaux du diabète de l’enfant sont claires sur ce sujet. La consommation de saccharose (glucides des produits sucrés) est compatible avec un bon équilibre du diabète si elle ne dépasse pas 10% de l’apport énergétique total. Seules les boissons sucrées sont à éviter sauf éventuellement pour traiter les hypoglycémies.

« Au sein de l’équipe Rennaise», précise Docteur de Kerdanet, pédiatre diabétologue au CHU de Rennes,« nous encourageons les familles, si elles le souhaitent et en fonction de leurs choix éducatifs, à conserver une consommation raisonnable d’aliments sucrés et de friandises pour l’enfant qui a un diabète. Or depuis plus de 15 ans, les résultats moyens d’HbA1c 5 que nous observons sont toujours inférieurs à la moyenne nationale, oscillants entre 7,5% et 7,9 %. »

Une privation irraisonnée, une confusion toujours présente

Dans l’entourage des enfants et adolescents voire pour certains professionnels, on retrouve des confusions notamment avec le diabète de type 2 « Le mot diabète est encore synonyme de suppression des aliments sucrés. Ces indications assez fréquemment données aux patients qui ont un diabète de type 2, dans le but de limiter leur surpoids sont parfois prises en compte, à tord, par les familles touchées par un diabète de type 1 » explique Nathalie Jaupitre De même, certains diabétologues continuent à préconiser la suppression des aliments sucrés, pour éviter que l’enfant n’entretienne son goût pour le sucré et puisse ainsi maintenir plus facilement son équilibre glycémique. « Or, le plaisir ressenti lors de la consommation de glucose est inné, ce n’est donc pas un problème éducatif. Cela est d’ailleurs utilisé par les soignants pour calmer les nouveau-

1 Association des Jeunes Diabétiques2 Index glycémique : un critère de classement des aliments contenant des glucides basé sur leur effet sur la glycémie3 Centre Rey Leroux (La Bouëxière 35) accueille des enfants ayant un diabète et des difficultés à accepter les contraintes de leur maladie.4 Recommandations de l’ISPAD – International Society for Pediatric and Adolescent Diabetes5 Hémoglobine glyquée

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nés lors de gestes un peu douloureux : on leur fait sucer une solution de sérum glucosé… et ils sécrètent des endorphines qui les calment », précise le Docteur de Kerdanet,

Priver de bonbecs l’enfant qui a un diabète, plus un risque qu’une solution !

Les conséquences de la consommation de sucre en excès sont comme pour tout un chacun les caries et le surpoids… et pour ceux qui ont un diabète, les hyperglycémies et leurs conséquences néfastes à long terme.

Tout l’enjeu du traitement du diabète est de maintenir une glycémie la plus proche de la normale. Pour ce faire, l’enfant ayant un diabète s’injecte de l’insuline et contrôle sa consommation d’aliments contenant des glucides pour une bonne adéquation entre l’insuline injectée et les glucides consommés. Ceci n’implique en rien la suppression de tel ou tel aliment, y compris sucré ! Ce type de mesure radicale est inutile et peut conduire à des comportements non souhaitables pour ces enfants.

En effet, l’interdit génère chez l’enfant plus grand ou adolescent, des conditions favorables à la « transgression » et peut mener à des conduites d’autant plus difficiles à observer et canaliser pour les parents qu’elles seront cachées et excessives. Pour le Docteur de Kerdanet, « Mieux vaut apprendre à ceux qui ont un diabète à consommer intelligemment ces aliments plutôt que leur interdire. Non seulement cela évitera des frustrations inutiles et contribuera à un meilleur épanouissement mais cela conduira, en évitant mieux ces erreurs liées au non-respect des interdits, à un meilleur équilibre. »

« Il n’y a aucun intérêt à supprimer les produits sucrés en cas de diabète. », ajoute Nathalie Jaupitre, « demander à un enfant de ne jamais manger de bonbon, c’est lui imposer une contrainte supplémentaire loin d’être anodine. Les sucreries sont un élément important dans la vie d’un enfant, ils sont présents dans de nombreuses situations, tels les goûters d’anniversaire et les fêtes et représentent un moment de partage, de socialisation. Les interdire peut au contraire encourager l’enfant à faire n’importe quoi et à l’insu de ses parents, au moment où il n’a pas forcément suffisamment d’insuline dans le sang, pour in fine, provoquer une hyperglycémie. »

Une contrainte d’autant plus inutile que ces enfants vivent avec une pathologie qui a un impact important sur leur quotidien : injections d’insuline, contrôle glycémique, contrôle de l’alimentation… pourquoi faudrait-il leur imposer une contrainte de plus sans justification ?

Vivre et profiter de sa vie d’enfant malgré le diabète, ça s’apprend

Lorsque le diagnostic de diabète est porté chez un enfant, les diététiciens jouent un rôle très important, celui de prendre du temps pour discuter de la place que tient le sucre dans la famille, comment ce dernier est utilisé, à quel moment il est consommé, etc… En effet, chaque famille est différente. Au sein de certaines, les sucreries sont omniprésentes et dans ce cas, il faudra apporter une limitation. Pour d’autres, leur consommation est plus rare et il n’y a pas de raison de ne pas respecter ce choix. « C’est très variable,» explique Nathalie Jaupitre, « le message doit donc être adapté à chacun. »

«  La contrainte pour ces enfants est de ne pas manger d’aliments glucidiques entre les repas. Tout aliment contenant des glucides, même du pain, pris entre les repas engendrer une hyperglycémie. Quelques fois, les parents interdiront les sucreries mais donneront du pain à leur enfant entre les repas.» précise Nathalie Jaupitre.« Il est tout à fait déconseillé de grignoter un « petit bout » de pain, même « sec », en dehors des repas ou d’un exercice physique. « 10 g de pain donneront l’équivalent en glucose d’un bonbon (5g) et l’absence d’insuline pour « ranger » ce glucose conduira à une hyperglycémie » explique le Docteur de Kerdanet.

La règle à suivre est donc de ne pas consommer d’aliments sucrés n’importe quand et de le faire en quantité « raisonnable ».Au moment du repas, il est possible de consommer des aliments sucrés comme dessert. Par ailleurs, prendre un bonbon en plus en fin de repas ne provoque pas plus d’hyperglycémie qu’une bouchée de pain supplémentaire « pour saucer » ou une erreur de 20g dans la « ration » de riz !Un exercice physique prolongé peut être une autre occasion pour manger des confiseries et d’autres aliments sucrés. La condition étant bien sûr de respecter les quantités adaptées à la dépense. Il est donc indispensable de bien se connaître.De même, en accord avec ses parents, l’enfant peut prévoir pour un repas plus sucré, un goûter d’anniversaire par exemple, d’augmenter sa dose d’insuline injectée avant le goûter. En présence

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d’insuline le glucose, obtenu par la digestion des glucides, qui arrive dans le sang est rapidement intégré aux réserves du foie et des muscles et ne contribue donc pas significativement à augmenter la glycémie.

Bien connaître le fonctionnement du corps dans ce domaine est donc sûrement plus efficace que de suivre des recommandations sans les comprendre !

En pratique, quelques conseils !A adapter toujours aux envies et aux habitudes de vie de la famille

- Pour les repas principaux, 2 solutions :

Terminer le repas par un dessert sucré :o Si le dessert contient environ 20 g de glucides (un laitage sucré ou aux fruits, une crème,

une mousse au chocolat, un esquimau….) il remplace le fruit.o Si le dessert contient plus de 20 g de glucides (pâtisserie), il faut également manger moins de

féculent ou de pain. Ajouter 1 ou 2 bonbons ou carré(s) de chocolat à la fin d’un repas sans rien changer à son repas

- Pour le goûter :

Manger du pain avec du chocolat ou avec de la pâte à tartiner, des biscuits, une glace…les quantités consommées doivent être adaptées à l’insuline injectée avant le goûter. Les possibilités sont nombreuses

Pour les bonbons :o Prendre le goûter prévu et y ajouter 1 ou 2 bonbons en sus.o Pour en manger un peu plus, inclure les bonbons dans les quantités de glucides du goûter.

- Dans le cadre d’une activité physique :

Les enfants raffolent des barres chocolatés ou aux céréales. Elles vont même augmenter progressivement la glycémie et sont intéressantes pour l’activité sportive.

C’est le moment idéal pour eux de les consommer. En cas d’effort intense et prolongé, ils peuvent en prendre plusieurs.

- Dans le cas d’un repas de fête :

On sait à l’avance que l’enfant consommera beaucoup plus de glucides (apéritif, féculents, dessert sucré…). Avec l’aide du diabétologue, il convient d’adapter la dose d’insuline à ce repas.

- Entre les repas, si l’enfant a une envie irrésistible de « sucré » :

Il reste malgré tout la solution des bonbons ou chewing-gum sans sucre (sucrés avec des édulcorants6), qui peuvent être pris à ce moment là.

- Les boissons sucrées : Elles restent déconseillées. Il est préférable de consommer occasionnellement des boissons light (sucrées avec des édulcorants)

Les conseils des professionnels doivent toujours être adaptés à l’enfant et sa famille en tenant compte du schéma de traitement par l’insuline, des goûts, des envies de l’enfant et des habitudes de vie de la famille. Le but étant de toujours laisser à ces enfants ayant un diabète cette notion de plaisir, indispensable, pour les aider à mieux vivre avec leur maladie !

6 Edulcorants : ils sont déconseillés aux enfants de moins de 3 ans

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Ces légumes de la mer bons pour notre santé !

Sur la base d’un entretien avec Hélène Marfaing, Chef de projet CEVA, Pleubian

Les algues, un aliment qui a le vent en poupe

Avec une production de 55 000 tonnes d’algues en 2007, dont 800 tonnes destinées à des fins alimentaires, on observe aujourd’hui un véritable engouement pour cet aliment. Apparu en France dans les années 70 sous l’impulsion d’un certain nombre de végétariens et avec la « mode » des produits asiatiques, son introduction dans le patrimoine gastronomique des Français est un succès.

Ainsi des régions comme la Bretagne se sont spécialisées dans ce nouveau marché en détenant l’un des plus grands champs d’algues d’Europe. « Si notre société porte aujourd’hui un intérêt particulier pour l’algue, c’est aussi via le succès et la multiplication des bars à Sushi qui proposent des makis, des feuilles d’algues et des salades d’algues. On observe également un nombre croissant de restaurateurs utilisant les algues dans leur cuisine » explique Hélène Marfaing, chef de projet CEVA7, à propos de cette nouvelle tendance.

Aujourd’hui, des consommateurs Français s’intéressent de plus en plus l’utilisation des algues, et différents établissements ont fait leur apparition pour répondre à cette demande. « Les principaux lieux où acheter des algues sont les magasins biologiques. De plus, dans des régions comme la Bretagne, il est possible de trouver des algues dans les supermarchés, ainsi que dans les boutiques de produits régionaux, qui proposent elles aussi aussi des aliments à base d’algues tels que de la moutarde ou du thé aux algues.

Les bienfaits maritimes pour une meilleure santé

Les algues contiennent 85 % d’eau, soit moins que les légumes terrestres. Dotées de propriétés nutritionnelles favorables au bon fonctionnement de notre métabolisme, contribuant à couvrir les apports nutritionnels recommandés (fibres, minéraux, vitamines, antioxydants, calcium, fer...), elles présentent également de nombreux bénéfices pour notre santé.

Ainsi, des études épidémiologiques tendent à montrer que la consommation régulière d’algues en Asie pourrait expliquer le bon état de santé global de la population avec une baisse de la fréquence du cancer du sein, du côlon et de la prostate. L’algue peut, par ailleurs, être une alternative aux produits laitiers pour les personnes souffrant d’excès de cholestérol, le calcium des algues remplaçant avantageusement celui des produits à base de lait.

En outre, nombreuses sont les personnes concernées par une carence en iode. Or, comme le précise Hélène Marfaing, les conséquences ne doivent pas être négligées : « Dans le cas des femmes enceintes, l’iode est très important pour le développement des bébés. Aussi, une carence en iode constitue un réel risque pour le développement du cerveau de l’enfant. » Pour cette population, il est donc intéressant de consommer régulièrement des algues afin de pallier les éventuelles carences.

Par ailleurs, la fréquence des cancers dépendants des ostéogènes est bien plus faible en Asie qu’en Europe ou qu’aux Etats Unis. Une étude de 2009 suggère que cela pourrait résulter de la consommation de légumes de la mer. En effet, ces derniers ont la capacité de contrer le développement de tumeurs mammaires chez l’animal et d’induire la mort de certaines cellules cancéreuses in vitro. Ainsi, à fortes doses, le Wakame supprimerait la prolifération de cellules néfastes par stimulation du phénomène de mort cellulaire.

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Les algues sont aussi bénéfiques pour la prévention des maladies cardio-vasculaires, notamment grâce aux teneurs en fibres, aux polyphénols et aux stérols qu’elles contiennent.

Enfin, aliment complet, pouvant être utilisé sous forme de complément alimentaire, c’est un précieux soutien lorsque l’on surveille son alimentation et sa silhouette. En outre, parmi les compléments alimentaires aux algues, 50% contiennent l’algue brune Fucus vesiculosus et sont formulés pour combattre la cellulite et l’excès de poids. Ces actions sont dues en partie à la richesse en iode de l’algue mais également à la présence de polysaccharides, de polyphénols et d’oligoéléments. Enfin, l’agar, extrait d’algues rouges est une fibre gélifiante qui a été très utilisée au japon comme coupe-faim naturel. Fibre gélifiante, elle permet de formuler des flans, des gelées, et également de remplir l’estomac sans avoir la sensation de faim.

Les algues : de la mer à nos assiettes !

Intégrer ces aliments dans nos menus permet d’offrir à nos papilles une diversité de saveurs et une richesse en terme de goût. Les algues peuvent ainsi être utilisées comme aide culinaire ou pour modifier la saveur d’un plat : « Tout d’abord, il est possible d’employer les algues en épices ou aromates. L’utilisation la plus simple et la plus courante est faite avec des algues séchées appelées « paillettes » car en petits morceaux. On peut également trouver des pots composés d’algues, qui viennent remplacer les herbes de Provence. Autre exemple, la feuille de Nori  : elle sert à préparer des petits cornets, des sandwiches et des entrées apéritives. L’algue est aussi employée sous forme d’accompagnement : des « tartinables », composés d’algues fraîches et des cornichons pour garnir poissons, pommes de terre, etc... ou être tartinés comme une tapenade », précise Hélène Marfaing.

En légume d’accompagnement, les algues s’intègrent aisément aux crudités telles les carottes râpées, et sont excellentes émincées finement et sautées à la poêle comme garniture de poissons, coquilles Saint-Jacques, etc…

Le champ d’utilisation est donc vaste et d’autant plus intéressant que ce sont des légumes disponibles pendant l’hiver. Cela offre ainsi un plus grand choix aux consommateurs pour agrémenter leur cuisine tout en leur apportant la fraîcheur et la nouveauté des légumes primeurs.

Petite histoire d’algue…

L’algue est le premier végétal apparu sur terre il y a environ 3 à 4 millions d’années. Les premiers consommateurs d’algues furent les Coréens, les Chinois et surtout les Japonais, qui les l’utilisaient comme remède pour divers problèmes de santé. Aujourd’hui, la consommation d’algues fait partie intégrante de leur alimentation et entre parfaitement dans leur culture comme l’explique Hélène Marfaing. « Leur régime alimentaire traditionnel se compose de mollusques, de poissons, de coquillages et de beaucoup d’algues. Il s’agit d’un mode de consommation qui s’inscrit dans leur patrimoine gastronomique ». Au Japon, on estime aujourd’hui une consommation d’algue de 5,2 g/jour/personnes, sachant qu’il est le deuxième producteur mondial de plantes aquatiques.

L’algue est un thallophyte, son appareil végétatif étant un thalle (une structure sans tige, racine ni feuilles). Si son habitat varie, l’eau reste l’élément indispensable à son cycle de reproduction. On répertorie plus de 100 000 espèces dans le monde avec une productivité annuelle de l’ordre de 16 millions de tonnes d’algues fraiches.

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Comment améliorer la prise en charge et l’accès aux professionnels de la nutrition

Sur la base d’un entretien avec Isabelle Parmentier, Diététicienne au CHRU de Lille

Nutrition : il faut que ça bouge !

Aujourd’hui, avec l’émergence et l’augmentation des pathologies liées à l’alimentation, il apparaît clairement que la nutrition soit un déterminant de santé à part entière. Le rôle du diététicien dans le système de santé est donc devenu incontournable, en soin préventif et curatif, pour la prise en charge pluridisciplinaire de personnes atteintes de pathologies très fréquentes comme le diabète, le cancer, l’obésité, … ou encore dans l’accompagnement des personnes âgées.

La France a su, depuis maintenant 2001, mesurer l’importance de l’alimentation dans la santé de sa population. Notre pays a été précurseur dans ce domaine avec la création du premier PNNS et un travail très important est encore mené aujourd’hui pour modifier progressivement les comportements alimentaires. Depuis ce premier PNNS, différents « plans » ont émaillé la décennie, rappelant le rôle fondamental du diététicien en matière santé publique : plan Alzheimer, plan cancer, plan obésité…

Malgré cela, la France se trouve aujourd’hui face à une incohérence de taille : alors que les diététiciens doivent appréhender au quotidien les évolutions majeures en matière de nutrition, le projet de réforme de la formation initiale des diététiciens est toujours en stand-by et ne semble pas être une priorité pour les pouvoirs public.

Faire évoluer la formation, en dépend la prise en charge des patients

Alors que nos voisins ont fait évoluer rapidement le métier de diététicien avec des formations initiales plus longues sur 3 à 4 ans (niveau « Bachelor »), répondant aux exigences de santé, la formation des diététiciens en France se classe à la dernière place, avec la plus courte durée d’Europe : 2 400 heures réparties sur 2 années sont dévolues au diplôme. Un processus de formation qui, depuis près de 60 ans, n’a jamais été remis en question, en dehors de quelques modifications des programmes et ajouts de contenus par touches successives. Pourtant, durant ces décennies, les autres professionnels de santé ont connu des évolutions majeures de leurs formations, qui leur ont permis aujourd’hui d’entrer plus facilement dans un cursus universitaire européen. Pour certains d’entre eux, le travail de réingénierie est aujourd’hui achevé et l’évolution des cursus de formation leur permet d’entrer dans la vie active avec un niveau de compétences adapté aux besoins en santé de la population. Cette possibilité n’est pas encore donnée aux diététiciens.

Réforme de la formation des professionnels de la nutrition : silence radio !

La volonté de l’AFDN est de faire correspondre au mieux les compétences des futurs diététiciens à ces besoins en santé parfaitement identifiés.

Aujourd’hui, le diététicien est un professionnel de santé reconnu. Il est en effet le seul professionnel paramédical formé à la nutrition et à son application pratique, en prévention comme en thérapeutique. Pourtant, l’AFDN s’inquiète. L’évolution du dossier qui porte sur la réingénierie de la formation initiale des diététiciens… n’évolue pas !

Bien que la rédaction du nouveau référentiel métier (activités et compétences), à laquelle l’AFDN a largement participé, soit achevée, la situation semble au point mort depuis juillet 2011, malgré les demandes répétées adressées au Haut Conseil des Professions Paramédicales.

L’AFDN regrette cet état de fait et s’interroge sur le silence porté à cette demande. Face à l’inquiétude et cette attente sans fin, l’AFDN pousse aujourd’hui un cri d’alerte, pour qu’enfin, les choses bougent !

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À propos de l’Association Française des diététiciens nutritionnistes

Le diététicien un acteur de santé règlementé

La profession de diététicien est une profession de santé désormais inscrite au Code de la Santé Publique. Le titre de diététicien est protégé et son exercice défini par la loi 2007-127 du 30 janvier 2007. Ces articles de loi représentent donc le socle de la reconnaissance de la profession de diététicien et sont un préambule indispensable pour la réingénierie de la formation initiale.

Formation et professionnalisation

La formation universitaire réclamée par les professionnels du territoire français mais également par les associations Européennes et internationales serait sanctionnée par le Diplôme d’Etat instauré par la même loi, mais malgré les nombreuses actions engagées par l’AFDN depuis, les décrets d’application n’ont toujours pas été publiés.

La réingénierie engagée en juillet 2011 a permis de finaliser les référentiels d’activité et de compétences. Le calendrier de rédaction du référentiel de formation qui devait permettre une première expérimentation dès septembre 2012 n’a toujours pas été communiqué.L’AFDN a interpellé les instances pour être informée de la poursuite des travaux.

L’objectif de cette réingénierie est de construire un cahier des charges consensuel pour une formation au contenu pédagogique réactualisé, face aux évolutions du monde de la santé, répondant aux besoins des usagers et dont le cursus est en parfaite adéquation avec le cadre européen (Licence, Master, Doctorat) : le grade de Licence étant le niveau minimal requis pour l’obtention d’un diplôme d’état de diététicien délivrant le droit d’exercice de la profession.

Cette réforme permettra d’ouvrir la formation des professions de santé au monde universitaire ainsi qu’au domaine très vaste de la recherche.

L’AFDN, premier acteur du monde de la diététique

L’AFDN, (anciennement ADLF) a été créée en 1954 par les premières promotions de diététiciens diplômés. À cette époque, le métier était presque exclusivement hospitalier.

Aujourd’hui la physionomie de la profession a évolué et les diététiciens exercent dans tous les secteurs liés à l’alimentation et la santé.

L’AFDN fédère et représente tous les diététiciens, acteurs de santé, professionnels en alimentation et en nutrition, et les accompagne dans l’évolution de leur profession.

Rassemblant plus de 50 % des diététiciens en activité, l’AFDN veille à l’éthique de la profession par une charte à laquelle adhère chacun de ses membres.

L’AFDN est l’interlocuteur privilégié de la profession auprès des instances officielles pour les modalités d’exercice et les conditions de formation :

La loi 2007-127

Elle ratifie l’ordonnance du 26 août 2005 relative à l’organisation de certaines professions de santé et modifie le Code de la Santé Publique.

Les articles 7 et 8 de la loi portent sur la définition de la profession de diététicien, sa formation et l’instauration d’un diplôme d’Etat pour l’exercice du métier. Ils établissent également l’obligation d’inscription au fichier ADELI, seul fichier de recensement des Professionnels de Santé.

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- Réingénierie de la formation initiale,- Démarches auprès des parlementaires.

L'AFDN est membre permanent de la Fédération Européenne des Associations de Diététiciens (EFAD), du Comité International des Associations de Diététiciens (ICDA), de l’Union Interprofessionnelle des Associations de Rééducateurs et Médico-techniques (UIPARM) et de l’Union Française pour la Nutrition et l’Alimentation (UFNA).

Elle est présente également :- à la HAS (Haute Autorité de Santé), - au CNA (Conseil National de l’Alimentation),- au FFAS (Fond Français Alimentation Santé),- à l’UNAPL (Union Nationale des Professions Libérales).

Acteur reconnu, L’AFDN est aujourd’hui sollicitée pour collaborer à des projets ou à des comités :

- PNNS : L’AFDN a présenté ses souhaits et propositions dans le cadre du lancement du PNNS2 à la demande du Pr. Serge HERCBERG (président du Comité de pilotage du PNNS) et membre du comité de suivi du PNNS 2011-2015.- PO 2011-2013: L’AFDN participe aux actions du Plan Obésité 2011-2013- PNA : l’AFDN est membre du comité de pilotage du Programme National de l’Alimentation- UIPARM : L’AFDN a participé à l’élaboration d’une trame commune pour la rédaction d’un « Référentiel Métiers », base de travail pour bâtir un référentiel de formation à la demande des Ministères dans le cadre de la réforme des études des Professionnels de Santé.- HCPP : L’AFDN siège au Haut Conseil des Professions Paramédicales.- CNA : L’AFDN a participé aux colloques du CNA. Une diététicienne siège aux séances plénières.- Partenaire de la Société Française de Nutrition Entérale et Parentérale (SFNEP) dans l’organisation de la journée printemps à Lyon en juin 2004.- Présence au congrès DIETECOM, notamment pour la remise du prix du « Diététicien de l’année », aux côtés des médecins lors des congrès du MEDEC et de JONAS, et dans les manifestations de plus en plus importantes en région grâce à l’action des délégués régionaux.- NSFA : L’AFDN est partenaire des journées d’études de la nouvelle société Française d’Athérosclérose.

L’AFDN, formation continue et communication grand public

L’AFDN organise chaque année des Journées d’Etudes, qui rassemblent sur trois jours près de 700 diététiciens, professionnels de santé et de l’alimentation. Elle intervient également lors des congrès sur le thème de la nutrition et l’alimentation et publie une revue trimestrielle de nutrition « Information Diététique ». L’AFDN actualise le niveau de compétences des diététiciens en organisant des sessions de formation continue : recommandations nutritionnelles du GEMRCN, Démarche de soin diététique, évaluation des pratiques professionnelles, nutrition et cancer...L’AFDN édite des documents d’informations professionnelles à destination des diététiciens et des professionnels de santé. Elle dispose également d’un site internet (www.afdn.org) à l’attention de ses adhérents et du grand public.

Les diététiciens en Bretagne

La région Bretagne est vaste et la profession bien représentée dans des domaines très variés : secteur hospitalier, secteur libéral, réseaux de santé, enseignement, prestataires de service, pharmacies…Depuis 1978, les déléguées régionales ont toujours cherché à favoriser les échanges entre tous les professionnels.

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En tant qu’expert en nutrition, les diététiciens jouent un rôle très actif dans une région économiquement très active dans le domaine alimentaire. Souvent à l’interface entre producteurs et consommateurs, ils contribuent à la réussite des orientations du PNNS.Si l’AFDN compte 2700 adhérents au niveau national, elle en compte 124 en Bretagne, les diététiciens en activité y sont cependant bien plus nombreux, tous n’étant pas membre de l’association.

Secteurs d’activités des diététiciens

Les diététiciens, s’ils exercent toujours majoritairement leur activité en milieu hospitalier voient depuis quelques années leurs champs d’activité se diversifier :

- l’activité libérale de consultation, de formation ou de prestation de service

- la prévention - la restauration collective (municipalités ou sociétés)- les réseaux de santé soit en tant que salarié soit en tant

que diététicien libéral- l’enseignement- les sociétés de prestation de service pour

l’hospitalisation à domicile- les laboratoires médicaux - la recherche…

Mais il faut cependant constater que la présence des diététiciens est toujours insuffisante dans le secteur de la restauration scolaire, les Maisons d’Accueil pour personnes âgées ou handicapées.

Le Lycée Saint Pierre à Sant Brieux prépare chaque année environ 30 étudiants au BTS de diététique.

Les actions de l’AFDN en Bretagne : formation, santé publique et prévention

La délégation régionale de l’AFDN organise 2 à 3 fois par an des réunions à thèmes : micronutriments, alimentation biologique, poids et hormones, nutrition en entreprises… pour ces dernières années.

Où exercent-ils ?Côtes d’Armor :- 63 diététiciens- 22 en établissements de santé- 19 en exercice libéral- 22 autres (prévention, prestataire de service, laboratoire, enseignement…)

Finistère :- 104 diététiciens- 53 en établissements de santé,- 22 en exercice libéral, - 29 autres

Ile et Vilaine :-109 diététiciens-51 en établissements de santé-27 en libéral-31 autres

Morbihan :-75 diététiciens-32 en établissements de santé-24 en libéral-32 autres Source : Fichier ADELI 1er Janvier 2011