Heure Bleue

Basserode, Robert Breer, Angela Bulloch, Joan Duran, Ann Veronica Janssens, Emmanuel Lagarrigue, Franck Scurti

Dans le cadre d’un projet intitulé Lycéens à l’œuvre : exposition réalisée par des élèves de Terminale

Littéraire du Lycée Aragon à partir des collections des Abattoirs Frac Midi-Pyrénées. Du 5 mars au 16 avril 2015

Dossier de presse

Heure Bleue - Basserode, Robert Breer, Angela Bulloch, Joan Duran, Ann

Veronica Janssens, Emmanuel Lagarrigue, Franck Scurti

Qui n'a jamais rêvé de se perdre dans l'infini rempli d'étoiles, de plonger tête la première

dans l'immensité bleue de l'univers, de s'échapper du temps, de se mettre entre

parenthèses, de s'enfermer dans une bulle silencieuse, de voyager à traverse les astres, de

parcourir des galaxies ?

Ouvrant une parenthèse avec ses néons lumineux, Franck Scurti invite le spectateur à se soustraire physiquement et temporairement à l'écoulement banal du temps pour pénétrer un espace de sensation et de cognition inédit. Cet espace c'est celui de l'exposition mais également celui construit ou désigné par les œuvres. Avec Robert Breer, une sculpture en mouvement se déplace doucement, et seules les limites de la salle affectent sa trajectoire. L’espacement entre les voix diffusées dans l'installation d'Emmanuel Lagarrigue construit des distances tandis que la lumière délimite un vide chez Scurti. C'est un espace physique, fini et quantifiable qui est ainsi désigné. Au contraire Basserode, Angela Bulloch et Joan Duran s'intéressent à la galaxie, par nature impalpable, infinie et immensurable. Dès lors en donner une représentation tient du subterfuge : parcellaire chez Duran, retenue dans des sphères translucides chez Basserode et symbolisée par le ruban de Möbius chez Angéla Bulloch, réduite chez chacun d'entre eux. Mais ces artifices sont indispensables pour nous permettre d'effleurer l’insaisissable. On retrouve ce jeu avec notre perception dans la vidéo Ann Veronica Jessens. Telle une planète, une boule roule indéfiniment, mais la réalité est tout autre puisque c'est le sol qui est filmé au moyen d'une caméra convexe. La perte de nos repères est renforcée par l’hyper-vigilance nécessaire à la perception des premières œuvres évoquées : le mouvement à peine perceptible de Loaf de Robert Breer, les chuchotements entremêlés de l’œuvre de Lagarrigue, où encore le déclenchement inopiné des néons de Franck Scurti. Les jeux de lumière et d'obscurité, le mouvement infini des sons, des images et des déplacements créés par les œuvres ajoutent encore à cette sensation. L'heure bleue, ou encore entre chien et loup, est ce moment incertain où notre perception est troublée. L'exposition Heure bleue est une invitation dans le labyrinthe des perceptions à travers les œuvres de Franck Scurti, Angela Bulloch, Robert Breer, Joan Duran, Emmanuel Lagarrigue et Basserode et Ann Veronica Jenssens.

L'exposition est réalisée, dans le cadre d’un projet intitulé Lycéens à l’œuvre. Quatorze

élèves, de terminale littéraire du lycée Pierre d'Aragon accompagnés de leur professeure

de philosophie ont réalisé l’exposition à partir d'œuvres prêtées par les Abattoirs Frac

Midi-Prénées en collaboration avec la Plateforme d'Art de Muret.

Jeudi 5 mars à partir de 18h30 : Vernissage Contact communication : Julie Martin : julie.martin@mairie-muret.fr, 05 34 63 98 19

Le projet Lycéens à l’œuvre La Plateforme de Muret accueille depuis 5 ans des élèves du Lycée Aragon dans le cadre de ses expositions. A travers des visites commentées ceux-ci découvrent des œuvres, des artistes, une structure, l'art contemporain en général. D'autre part le lycée possède une vitrine d'exposition qui accueille temporairement des œuvres issues des collections des Abattoirs Frac Midi-Pyrénées. Il s'agit à travers ce projet d'offrir un nouveau un rôle aux lycéens : passer de spectateurs à acteurs en devenant le temps d'une année scolaire commissaires d'exposition. 14 élèves de TL2 accompagnés de leur professeur de philosophie et de la responsable de la PAM ont conçu et organisé cette exposition. Ils ont sélectionné les œuvres et ont bâti le propos de l'exposition. Puis par petits groupes, ils ont créé l'ensemble des outils qui accompagnent une exposition : dossier de presse, newsletter, dossier pédagogique, livret de visite... Enfin, ils mèneront des visites accompagnées pendant l'exposition.

Cependant, une question demeure : pourquoi ? Pourquoi des élèves de Terminale (littéraire

qui plus est !) décideraient de s'investir dans un projet comme celui-ci à quelques mois de leur

baccalauréat ? Nous vous proposons de venir le découvrir en commençant par lire

directement leur réponse.

« Parce que ça m'a permis une ouverture sur le monde de l'art, notamment sur

l'art contemporain. En tant que lycéen nous n'avons pas forcément la chance d'être plongé

dans ce milieu » déclare une première élève.

« C'est une opportunité qui ne se représentera probablement jamais, on nous a quand même

proposé de créer notre propre exposition ! " surenchérit une autre.

Nous rencontrons aussi plus simplement des élèves qui se destinent à l'art dans leur futur

maintenant très proche : « C'est sûrement un plus pour notre dossier, une expérience

enrichissante pour commencer à aborder certains métiers de l'art. »

Mais, dans l'ensemble, je crois qu'on s'accorderait tous à dire qu'en créant cette exposition

nous avons décidé d'essayer quelque chose de nouveau, que l'on n’avait jamais fait

auparavant. Se mettre d'accord, se répartir les tâches et travailler ensemble n'a pas été

facile, mais nous avons mis un peu de nous dans cette exposition et nous en sommes

définitivement fiers. Notre dernière année, tous ensemble, dans la chaleur et le confort du

lycée est sur le point de s'achever, passer ces moments ensemble et parvenir à monter pièces

par pièces toute une exposition d'art est notre moyen à nous de dire au revoir ou alors

bonjour à l'avenir. Nous sommes des futurs ex-lycéens à l'œuvre, et nous vous invitons à venir

nous rencontrer.

Carla

Le projet Lycéens à l’œuvre du point de vue

de l’enseignante

Les lycéens ont à travers ce projet découvert toutes les coulisses de l’élaboration d’une exposition d’art, au propre comme au figuré. En effet, ils ont eu la chance de parcourir les sous-sols du musée des Abattoirs et de participer à toutes les étapes de l’élaboration de l’exposition, du choix des œuvres aux outils de médiation pour guider les visiteurs. Ce changement de perspective offert par cette fonction d’acteur de l’exposition a aussi éduqué et enrichi leur regard de spectateur d’art : regarder, ce n’est pas simplement voir, percevoir, ce n’est pas seulement sentir. Pendant que la lecture des philosophes invitait en classe de philosophie à réfléchir à ces distinctions, les élèves en réalisaient toute la portée concrète à travers leurs choix d’œuvres : nous ne voyons pas les choses telles qu’elles sont, mais seulement selon le point de vue où nous sommes placés pour les appréhender.

L’heure bleue est la frontière floue du jour et de la nuit qui met à l’épreuve et questionne nos repères perceptifs habituels : - La frontière entre passivité et activité dans l’expérience perceptive devient trouble. Ici, ce qui rend possible la perception des œuvres est d’abord le corps du spectateur qui devra se déplacer à travers l’espace de l’exposition. L’heure bleue demande au spectateur de se faire lui aussi acteur : Le ruban

de Mobius, Hip Hop, Loaf, Untitled (la boule), Ils savent mieux que nous, je pense offrent chacune différentes possibilités de paraître aux sens du visiteur selon sa position et sa circulation. Les repères se troublent encore davantage quand l’œuvre interagit avec le spectateur (Hip Hop). - La frontière entre le monde et nos perspectives et points de vue sur lui est questionnée par des déplacements par rapport à notre échelle habituelle de perception. Ainsi, l’univers est infini mais il est mis en boîte dans des Haltères, Bulloch et Basserode symbolisent l’infiniment grand par de petites sculptures, le mouvement de la brioche de Robert Breer est imperceptible et pourtant l’œuvre se déplace, le ruban de Möbius n’a qu’une face et pourtant il en a deux, Janssens nous donne à percevoir une boule par déplacement d’un objectif de caméra sur un sol plat, Untitled a un titre. Ce que nous percevons n’est donc pas ce qui est vu mais ce qui est pensé, la prétendue réalité sensorielle est une réalité mentale nous soumettant à toutes les illusions et nous permettant toutes les libertés. - La frontière entre les sens même est troublée : Hip Hop est une œuvre visuelle réagissant aux sons, Ils savent mieux que nous je pense est une œuvre sonore ne prenant sens que par les déplacements spatiaux du spectateur, Le ruban de Möbius donne à voir l’invisible, La Brioche ne se mange pas, Le

loup qui hurle est silencieux. Ces œuvres d’art ouvrent de nouvelles modalités perceptives.

Découverte de la salle de conservation des œuvres au musée des Abattoirs le 4 novembre 2014

Les œuvres exposées

Basserode, Les altères de l'espace, 2005

coll. les Abattoirs-Frac Midi-Pyrénées © droits réservés ; photogr. Bernard Delorme

Dans son œuvre Les Altères de l’espace, Basserode « met l’univers en boîte ». Il représente l’infinité de l’univers dans un espace fini : des haltères. Cette œuvre déstabilisante inverse les rôles ; l’homme minuscule face à l’immensité du Cosmos devient alors maître de l’univers. Pendant un court instant, il retrouve cette puissance perdue ; l’univers tient au creux de ses mains.

Cette œuvre est un curieux mélange entre humour et poésie. Nous avons particulièrement

aimé cet aspect décalé par l’utilisation d’un objet commun mais qui, par l’utilisation

artistique de Basserode, devient un objet poétique et symbolique. Il représente le désir de

puissance de l’homme. Ce désir existentiel de posséder ce qui est plus grand que nous afin de

s’échapper de cette existence fragile et mortelle de l’homme. C’est une façon subtile de

montrer que malgré l’avancée technologique, médicale et sociale, l’homme est toujours le

même. Il est à la fois cet être unique et sacré par sa conscience et l’être le plus faible de

toutes les espèces vivantes car il est inachevé par la nature. C’est à lui de s’inventer et de se

faire. En contemplant cette œuvre, c’est ce que nous avons ressenti et peut-être la percevrez-

vous ainsi si vous vous jetez dans l’immensité bleue du Cosmos.

Nina et Salomé

Robert Breer, Loaf, 2007

Courtesy Musée Tinguely, Bâle ; gb agency, Paris, Aurélien Mole © droits réservés

Robert Breer s’est d’abord intéressé au cinéma dont il retient le mouvement, caractéristique qu’il intègre ensuite dans ses sculptures. Celles-ci ont en effet la particularité de se déplacer aléatoirement dans l’espace qui les accueille. Pour les réaliser il a recours à des matériaux industriels ou pauvres. Cette démarche « pop » est présente dans le choix de représenter ici une brioche, c’est-à-dire une denrée alimentaire banale qui peut être tout autant produite artisanalement qu’industriellement.

Ne vous méprenez pas ! La brioche de Robert Breer n'est pas destinée à l'heure du petit-

déjeuner contrairement à ce qu'on pourrait croire. En effet, cette œuvre a bel et bien sa place

au sein de l'exposition Heure bleue. La brioche réalisée en résine est munie d'un système

mécanique qui lui permet de se déplacer et d'être sans cesse en mouvement. Cette œuvre a

tout pour vous surprendre et déclencher chez vous une réelle perte de repères. La brioche

s'est elle déplacée de plusieurs mètres depuis votre entrée dans l'exposition ? Ou est elle

restée immobile et statique ? La seule solution pour le savoir c'est de venir voir Loaf de vos

propres yeux.

Si nous avons choisi cette œuvre c'est surtout pour son originalité et son côté loufoque. Il

existe de nombreuses statues, mais il est pourtant très rare de voir des sculptures

mécaniques pouvant alors se déplacer de manière autonome. Cette œuvre nous a

particulièrement amusés, surtout qu'elle représente une brioche ce qui se détache des

sculptures qu'on peut voir habituellement et c'est ce qui nous a le plus plu.

Florian et Justine

Angela Bulloch, Möbius night, sky model - Mark II, 2003

Bernard Delorme © Angela Bulloch

Angela Bulloch crée des sculptures et des installations. Elle considère son travail comme "travail de l'art hermétique". Pour elle, "chaque acte fait est un acte politique en lui même." Elle s'approprie des objets du quotidien et leur donne une dimension qui va au delà de leur fonction première en les animant.

En 2005, Angela Bulloch crée Mobius Night, Sky Model, Mark II ou Le ruban de Mobius. Celui-ci est noué en ellipse et incrusté de diodes lumineuses. L’artiste met ici l'accent sur l'aspect physique, astronomique et fictionnel des utopies, tout en y évoquant une anomalie géométrique, l'obscurité, le ciel, la nuit et les étoiles. Elle oriente sa démarche artistique vers la perception sensorielle et mentale. En effet le spectateur ressent un changement d'échelle. Il est sujet à une perte de repères. L'infinité du ruban de Mobius contraste avec la taille de l'installation. L'immensité est plus induite par la pensée que par la vue. C'est de cette manière qu'Angela Bulloch fait appel aux spectateurs, elle les rend acteurs. L'univers est réorganisé par eux.

Ce qui nous a plu en premier dans cette œuvre, ce sont les diodes lumineuses qui nous

rappelaient les étoiles. Etant petites le ciel nous a toujours fasciné, ce monde inconnu,

lointain, mystérieux, a quelque chose d'attirant qui laisse place à l'imagination. De plus, le

ruban de Mobius représente l'infini de la voie lactée. Cette œuvre nous permet de rêver,

chacun y trouve ce qu'il cherche. C'est donc pour ces raisons que nous l'avons choisie. Nous

espérons que vous l'apprécierez autant que nous.

Aurore et Chloé

Joan Duran, Le loup qui hurle dans la longue nuit stellaire, 1993-94

Francisco Artigas © droits réservés

L'artiste imagine l'œuvre comme la représentation de la "constellation de Midi-Pyrénées", qui symbolise sept lieux historiques de la région : la grotte du Mas d'Azil, Notre-Dame de Rocamadour, le Château de Montségur, St Bertrand de Comminges, l'Abbatiale St Pierre de Moissac, Figeac où naquit Champollion, Toulouse d'où partit le premier essai mondial d'une ligne aérienne commerciale régulière : Toulouse-Barcelone. » Ce sont huit photographies rondes de 90 cm de diamètre. Toutes ces photos ont été réalisées en 2002 et chacune représente le ciel tel qu'il est observable la nuit à certains endroits importants et historiques de la région Midi-Pyrénées.1

Pourquoi Le Loup qui hurle dans la longue nuit stellaire hurle-t-il ? La forme ronde nous fait

penser à un hublot ou à des yeux, comme si on observait le monde à travers. Les étoiles sont

en quelque sorte enfermées dedans, et ces photographies représentent quelque chose d'infini

à partir d'un espace fini, une région, depuis des lieux importants mais qui ne le sont

finalement pas tant que ça au regard de cette immensité observable.

Adela et Elisa

1 in

http://lesabattoirs.videomuseum.fr/Navigart/images/image_fset.php?iid=0&maxh=666&is_sel=0&aid=621&ord=title&sl=D )

Emmanuel Lagarrigue, Ils savent mieux que nous, je pense..., 2007

Visuel fourni par l'artiste © Emmanuel Lagarrigue

« Ils savent mieux que nous je pense... » est une oeuvre en 3 dimensions, c'est une installation sonore constituée de 15 minces câbles noirs pendant du plafond. Sur chacun de ces câbles sont fixés 3 haut-parleurs de 5cm de diamètre, à des hauteurs variables. La première phrase du son diffusé est empruntée à un roman de Régis Jauffret, la suite a été écrite par Emmanuel Lagarrigue. L’œuvre propose une approche particulière au spectateur, qui peut déambuler, avoir une perception globale, mais aussi s'approcher de certains haut-parleurs et entrer dans une relation beaucoup plus intime avec les voix et le texte.

Ann Veronica Janssens, Untitled (La Boule), 2009

Courtesy Galerie Air de Paris, Visuel fourni par la galerie © Adagp, Paris

Ann Veronica Jassens dans son œuvre Untitled (la boule), se déplace sur un sol avec une caméra fish eye qui déforme la ligne d'horizon en une courbe, donnant l'illusion d'une boule qui roule sans fin. Cette boule est un mirage, uniquement réelle dans notre imagination, elle n'a aucune réalité matérielle.

L'expérience devient intéressante lorsque l'on comprend que ce n'est pas une boule, cela

provoque une dématérialisation mentale de cette boule. Cette œuvre rentre dans le thème de

l'exposition car elle induit une perte de repère. Elle est déroutante et elle nous fait nous

interroger sur la question de la perception.

Emma et Laura.

Franck Scurti, Hip-Hop, 1996-97

Grand Rond Production © Adagp, Paris C'est en lisant Francis Ponge que Franck Scurti a appris à mieux regarder les objets et essayer de les comprendre. Au XX ème siècle, Francis Ponge fut l'un des premiers à s’intéresser aux objets les plus humbles. Franck Scurti dit d'ailleurs : "Ponge m'a appris a regardé les objets, a les analyser, a les perdre en eux-mêmes, puis a les réévaluer. C'est important dans ma pratique. Lorsque j'utilise une forme ou une matière, j'essaie de faire en sorte qu'elle me ramène à une expérience. Tu ne peux juger qu'à partir des éléments qui la détermine." Hip Hop est une parenthèse monumentale, qui situe l'individu dans un entre deux "magnétique", dans une appréhension physique et sensorielle, dans une réevalutation de son comportement face à l'oeuvre. Cette oeuvre se conforme plus directement à la ligne du corps : lignes souples, courbes. Elle évoque explicitement la présence du corps par son absence. L'intensité lumineuse des néons est modulée par les sons ambiants. Ce dispositif engage le spectateur à une appréhension directe à l'objet. Scurti nous introduit dans un contexte de l'ordre du jeu, du mouvement, de la participation...

Vitrine du lycée

Plusieurs membres de l’administration et de l’équipe enseignante du lycée ont fait part de leur volonté de faire entrer l’art contemporain dans leurs bâtiments. Un projet de partenariat a été élaboré et signé en 2009 entre le musée des Abattoirs Frac Midi-Pyrénées et le ministère de l’Education Nationale. Le 19 janvier 2010 la « Vitrine d’Art Contemporain» située dans le hall du bâtiment A a été inaugurée. Ce partenariat permet d’assurer le prêt de quatre œuvres chaque année. Un choix préliminaire est réalisé par vote des enseignants ; puis ce choix est soumis à la commission de prêt du musée. Ainsi, depuis 2010, les œuvres de peintres prestigieux comme Robert Combas, Antonio Saura, Richard Texier, Pierre Alechinsky, Miquel Barcelo , Zao Wou Ki , Valerio Adami, Jean Dieuzaide, Olivier Debré, ont été exposées. Depuis 2013, une fois par an une œuvre est présentée en écho à la programmation de la Plateforme d’Art de Muret. Dans le cadre de l’exposition Heure bleue présentée à la PAM, la vitrine accueille une œuvre de Victor Vasarely.

Victor Vasarely, Ixion, 1959

Grand Rond Production © Adagp, Paris

Vasarely s’intéresse au mouvement et à la perception. Il est considéré comme l’un des précurseurs de l’op art qui vise à générer des sensations visuelles inédites en associant des formes géométriques et des couleurs.

Les événements associés

Jeudi 5 mars à partir de 18h30 : Vernissage

Samedi 7 mars 2015 à partir de 13h30 : Dans le cadre du week-end de l’art contemporain

Pinkpong

- Visite commentée de l’exposition Heure Bleue, Basserode, Robert Breer, Angela Bulloch, Joan Duran, Ann Veronica Janssens, Emmanuel Lagarrigue, Franck Scurti - Lancement des fanzines réalisés par les élèves des écoles élémentaires de Muret avec l'artiste Jean-Gabriel Farris dans le cadre du Parcours Educatif Artistique et Culturel de Muret. - Restitution d'ateliers menés par Audrey Mompo, auprès des patients de l’Hôpital de Jour et du CATTP de Muret, structures de soins du centre hospitalier Gérard Marchant dans le cadre d’un projet Culture et Santé soutenu par la DRAC et l’ARS

Le lycée Pierre d’Aragon de Muret

Le lycée Pierre II d’Aragon de Muret, lycée public d’enseignement général et technologique, l'un des plus importants de l'académie sur le plan des effectifs, accueille de la seconde à la terminale pas moins de 1851 élèves dont une centaine d’étudiants inscrits dans l’un des deux BTS proposés, Négociation et Relation Client et d’autre part, Comptabilité et Gestion des Organisations. Fort de l'engagement de ses équipes enseignantes particulièrement investies, le lycée témoigne d'un extraordinaire dynamisme par la diversité et la qualité de ses nombreux projets culturels et pédagogiques. Echanges linguistiques réguliers avec les USA, l’Angleterre, l’Espagne, nombreux partenariats notamment avec l'orchestre de Chambre de Toulouse, le Les Abattoirs Frac Midi-Pyrénées, clubs mathématique et physique entre autres, plusieurs ateliers dont l'Atelier Théâtre ou encore danse, expérimentations diverses sont seulement quelques unes des actions qui témoignent de toute la richesse du projet d'établissement.

La Plateforme d'Art de Muret

La Plateforme d’Art de Muret est une structure municipale. Elle entend soutenir la création artistique et engager un rapprochement des publics avec l’art contemporain à travers la programmation de quatre expositions par an. Par la mise à disposition aux artistes de son espace d’exposition et par l’aide à la production, la Plateforme d’Art de Muret suscite la création d’œuvres nouvelles. Parallèlement, afin de favoriser la rencontre des visiteurs avec la création contemporaine, chaque exposition est accompagnée de diverses dispositifs de médiation adaptées tant aux œuvres présentées qu’aux publics visés : rendez-vous avec l’artiste, visite accompagnée, ateliers, démonstration…

Les Abattoirs – FRAC Midi-Pyrénées

Véritable pôle artistique et culturel les Abattoirs de Toulouse, à la fois Musée de France et Fonds Régional d’Art Contemporain (FRAC) au rayonnement national et international, développent une programmation d’expositions à partir de ses collections d’art moderne et contemporain sur tout le territoire Midi-Pyrénées. Répondant aux missions fondamentales du Frac qui consistent à soutenir la création actuelle par la constitution d’un fonds d’œuvres, d’en assurer la diffusion par la mise en œuvre d’expositions et de formes de sensibilisation inventives en lien avec les structures artistiques, culturelles, éducatives. Ce principe de mobilité des œuvres fait des Abattoirs Frac Midi-Pyrénées un acteur essentiel dans le cadre d’une politique d’aménagement culturel de territoire, visant ainsi à réduire les disparités géographiques, sociales et culturelles en facilitant la découverte d’artistes contemporains auprès des publics les plus diversifiés. Cette institution accompagne ainsi des projets artistiques expérimentaux dans leurs processus de production, d’actions culturelles et éducatives fondés sur une volonté de rencontre et de partage autour des œuvres. Des programmes de conférences, d’ateliers, visites et politiques éditoriales prolongent ce développement. Favoriser la circulation des collections, renforcer l’attractivité des territoires, innover dans la transmission des pratiques artistiques actuelles constituent la singularité des champs d'actions des Abattoirs Frac Midi-Pyrénées.

Réseaux

La Plateforme d’Art de Muret est membre de Pinkpong, réseau art contemporain de l'agglomération toulousaine. www.pinkpong.fr

Elle participe au Laboratoire des Médiations en Art Contemporain de Midi-Pyrénées, un réseau de professionnels de la médiation en art contemporain. www.lmac-mp.fr

Comment venir ?

Lieu et contact Plateforme d'Art de Muret, à la Théâtrerie 1, square des combattants d’AFN 31 600 MURET 05.34.63.98.19 julie.martin@mairie-muret.fr www.mairie-muret.fr en train : ligne Toulouse Muret. En sortant de la gare, prendre à droite l'avenue Edgar Faure, traverser l'avenue Saint-Germier. en bus : ligne 58, 59, 80 arrêt Mermoz, remonter l'avenue Jacques Douzans vers le centre ville, au rond point prendre à droite l'avenue Saint Germier, puis la première à gauche. en voiture : en entrant dans Muret par l'avenue Jacques Douzans, au quatrième rond-point prendre à droite l'avenue Saint Germier, puis la première à gauche. Horaires Du mardi au vendredi de 14h à 18h + Événements et sur rendez-vous