ENTRÉE LIBRE du mercredi au samedi de 14h30 à 18h

et les soirs de spectacle jusqu’à 20h.Fermée les jours fériés.

GALERIE DE L’ÉTRAVEESPACE D’ART CONTEMPORAIN

/ THÉÂTRE NOVARINA

LA GALERIE DE L’ÉTRAVE EST MEMBRE DU RÉSEAU ALTITUDES - ART CONTEMPORAIN EN TERRITOIRE ALPIN

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Dossier péDagogique

entrée libredu mercredi au samedi de 14h30 à 18h

et les soirs de spectacle jusqu’à 20h.Fermée les jours fériés.

Aline Roux - Chargée des actions de médiation

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La chose la plus importante dans la communication est d’entendre ce qui n’a pas été dit.

Peter Ferdinand Drucker1

1 - Peter Ferdinand Drucker, né en 1909 à Vienne en Autriche, mort en 2005 à Claremont en Californie aux États-Unis, est un professeur, consultant américain en management d'entreprise, auteur et théoricien. Il est à l'origine de nombreux concepts utilisés dans le monde de l'entreprise, comme l'esprit d'entreprise et l'innovation systématique.

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Sommaire

I – L’œuvre page 3

I - 1 – Camille Llobet page 3

I - 2 – Le langage du corps page 4

I - 3 – Faire la musique page 6

I - 4 – Séquence et Ekphrasis page 10

I - 5 – Prosodie page 12

I - 6 – Voir ce qui est dit page 14

I - 7 – Salle muséale page 17

II – Autour de l’exposition page 18

II - 1 – Liens avec les programmes d’enseignement de

l’histoire des arts et pistes pédagogiques page 18

II - 2 – Propositions d’ateliers page 21

II - 3 – Bibliographie et ressources page 23

II - 4 – Médiation page 24

II - 5 – Autour de l’exposition page 25

II - 6 – Informations pratiques page 26

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I – L’œuvre I - 1 - Camille Llobet Née en 1982, à Bonneville en Haute-Savoie, diplômée de l’école supérieure d’art d’Annecy en 2007, Camille Llobet est artiste plasticienne2. Le langage non verbal réside au cœur de sa pratique qui explore la perception de la parole et du mouvement par le biais de performances mettant en jeu et à l'épreuve différents aspects du « corps parlant » et du « corps filmant ». Dans ses vidéos, elle ne cesse d'explorer ce qui se communique en dehors du verbe, les perceptions de la parole et les mouvements du corps. L’exposition « Partition » porte notamment sur toute une nouvelle pièce vidéographique réalisée avec des sportifs de haut niveau répétant de mémoire, dans le silence de leurs gestes, les mouvements de leur exercice.3 Les zones de brouillage du langage sont un terrain privilégié de recherche pour Camille Llobet. Ses œuvres, souvent organisées comme des performances, sont effectuées par des personnes en situation réelle.

Je suis particulièrement attentive à la retranscription par le corps d’un état intérieur. L’une des personnes avec qui je travaille est aveugle de naissance. Lorsqu’elle éprouve un sentiment de plaisir, elle écarquille fortement les yeux, ouvre grande la bouche pour un large sourire et son corps est parcouru par des frissons. Comme si les images du cerveau suintaient dans tout son être. Cela échappe à tout contrôle et tout code social puisqu’elle n’a jamais pu voir quelqu’un d’autre exprimer ces sentiments. Dans certains de mes travaux je donne à voir des corps tellement concentrés sur l’exercice qu’ils sont en train de réaliser qu’ils laissent échapper toute une palette de micro-mouvements.

2 - Plasticien(ne) : artiste utilisant des techniques et des supports variés, dits « plastiques ». 3 - Philippe Piguet – extrait de Semaine – Exposition Partition – Galerie de l’Etrave – Thonon-les-Bains, du 13 octobre au 16 décembre 2017.

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I - 2 - Le langage du corps Du latin communicare (mettre en commun, faire part de), la communication est l'action de transmettre des informations ou des connaissances. Le langage, quant à lui, est la capacité d'exprimer une pensée au moyen d'un système de signes vocaux, gestuels ou graphiques. Si le langage corporel est pris en compte par toutes les disciplines relevant des sciences humaines, aucune d'entre elles n'en a fait l'objet propre de sa discipline parce que pour toutes les sciences humaines, le langage corporel sert d'appui pour parler d'autre chose. Pour le médecin, le geste (au sens large) est un symptôme, pour l'ethnologue, il est l'expression d'un rituel, pour le psychologue, un épiphénomène4. Dans toutes ces disciplines, le geste n'est intéressant que dans sa dimension co-verbale, dans la mesure où il permet d'éclairer l'objet de la réflexion. Cependant, le geste n'est pas seulement co-verbal, il est d'abord et avant tout pré-verbal. Aussi, la synergologie5 pense la réalité non verbale au croisement de disciplines diverses. Elle offre un lexique corporel complet qui permet de lire les gestes des interlocuteurs et évaluer les attitudes de communication. La communication non verbale repose sur les gestes (actions et réactions), les attitudes, les expressions faciales (dont les micro-expressions) qui représentent près de 90% des signaux émis lors d’un échange. Ceux-ci sont pour la plupart spontanés et inconscients. Le corps fait passer un message plus efficacement encore que les mots que l'on prononce. La panoplie de moyens de communication non verbaux, conscients ou inconscients, est particulièrement large : attitudes corporelles, regards, sourire, clin d'œil, hochement ou signe de tête ou de la main, haussement d'épaule, tremblement, rougeur, larmes, pleurs ou rires, gestes emblématiques ayant une signification particulière dans une culture… Toutefois, la distinction entre langage et communication non verbale est importante. Ne pas la faire peut conduire à des contresens. Lorsqu’il est dit par exemple, de manière très juste, reprenant la phrase de Paul Watzlawick : « On ne peut pas ne pas communiquer »6, pour formuler le fait que, quoi qu’on fasse, qu’on le veuille ou non, nous envoyons des messages à nos interlocuteurs. Ces questions deviennent de la première importance dès que l’objectif consiste à comprendre l’autre à partir de la structure de son langage corporel. À l'époque moderne, on doit à Darwin, la première étude anthropologique sur le rôle des émotions dans la communication humaine et animale dans son livre L'Expression des émotions chez l'homme et les animaux (1872). Darwin a ouvert la voie à l'éthologie (science du comportement) qui s'est développée au XXe siècle, notamment aux États-Unis. Au début des années 1950, l'École de Palo Alto en Californie distingue ainsi deux types de communication : - la communication digitale (analytique, logique et précise). Elle explique et interprète : elle utilise les codes verbaux.

4 - Symptôme accessoire qui peut accompagner les autres symptômes d'une maladie mais qui ne modifie pas le cours de celle-ci et ne nécessite généralement pas de traitement spécifique. 5 - La synergologie est une discipline du champ de la communication basée sur les communications non verbales. C'est une méthode de décryptage des mouvements corporels inconscients. 6 - Une logique de la communication, 1967, Point Seuil.

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- la communication analogique c'est-à-dire affective qui utilise des symboles. Cette communication-là est essentiellement non verbale. C'est une communication universelle, comprise de tous. De leur côté, les travaux de Paul Ekman7 montrent que l'expression des émotions n'est pas déterminée par la culture mais par la biologie. En 1972, il a déterminé six émotions primaires universelles (colère, dégoût, joie, peur, tristesse, surprise). C'est aussi à cette époque qu'il a démontré le lien entre les émotions primaires et les micro-expressions du visage. Au début des années 1990, il a ajouté une septième émotion primaire universelle: le mépris. Ces émotions primaires ont toute une signature distincte et précise dans le système nerveux autonome. Chaque émotion provoque une activation musculaire spécifique. Début 1990, ses travaux l'ont conduit à répertorier d'autres émotions plus difficiles à identifier sur le visage : les émotions secondaires (l’amusement, le contentement, le soulagement, la fierté, l'embarras, la satisfaction, l'excitation, la haine, la culpabilité ou encore la honte).

7 - Paul Ekman, né le 15 février 1934, est un psychologue américain. Il fut l'un des pionniers dans l'étude des émotions et leurs relations aux expressions faciales.

Le concours de tête d’expression est un exercice académique de l’Académie royale de peinture et de sculpture, remplacée à la Restauration par l’Académie des Beaux-arts. Le concours de tête d’expression est instauré au milieu du XVIIIe siècle avec pour objectif d’améliorer la représentation de l’expression des passions. Ce concours est supprimé en 1968, la même année que le concours du Prix de Rome, par André Malraux.

Charles Le Brun. 1619-1690. Paris. Les expressions des passions de l’âme Franz Xaver Messerschmidt. Bavière 1736 - Slovaquie 1783. Série de 69 têtes de caractère

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I - 3 - Faire la musique Le décor : un grand vide de neuf mètres de hauteur et d’une surface de 160 m2, l’intérieur du pilier du pont de contournement de Saint-Gervais, choisi pour l’occasion comme studio de tournage.

Le souffle du torrent, les oiseaux qui nichent sous le pont, les quelques véhicules qui passent, la résonance du vide donnent l’identité sonore du lieu. Au centre de l’espace, un à un, des corps s’activent : ils ferment les yeux, se concentrent, procèdent à une gestuelle singulière puis se réveillent. Ce sont des athlètes de haut niveau, de différentes disciplines sportives, qui procèdent à la répétition mentale de leurs parcours. Dans plusieurs pratiques sportives, la visualisation mentale est une étape importante de la compétition. Elle est cette capacité mentale que nous avons de nous représenter une situation. Selon le principe des neurones miroirs, on émet l’hypothèse qu’imaginer une action active les mêmes zones cérébrales que de réaliser physiquement cette action. Selon son intensité, cette représentation peut déclencher les mêmes effets physiologiques que le ferait la réalité. Lorsque le cerveau imagine une action, il active les mêmes zones cérébrales que si cette action était réellement exécutée. C’est ce qui incite les sportifs à jouer avec la plasticité de leur cerveau par l’entraînement mental de gestes extraordinaires pour tendre vers des automatismes aussi ordinaires que de mettre un pied devant l’autre ou réagir à un danger. Dans le cadre d’un entraînement hors compétition – en studio –, les athlètes ont dû répéter plusieurs fois leurs visualisations mentales, tenter d’activer l’état de concentration dont ils ont l’habitude. L’enjeu n’était plus cette fois l’épreuve elle-même mais sa projection mentale. Ils n’interprètent pas comme des acteurs mais se prêtent à de réelles séances d’entraînement. Aussi, il a été nécessaire de passer par l’écriture d’un scénario : un programme d’entraînement défini selon les paramètres de chaque discipline. La durée d’une séquence de visualisation, variable selon les disciplines, est très courte : 4, 25, 50 secondes...

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Escalade, snowboard, voltige aérienne…chaque athlète a été précisément choisi pour sa pratique spécifique de l’entrainement mental et la complexité du décor réel dans lequel il évolue. Qu’il s’agisse de passer une chute d’eau de douze mètres en kayak, de procéder à des sauts périlleux en ski sur les rebords d’un mur de neige de sept mètres (half-pipe) ou de planer dans une combinaison ergonomique du sommet d’une montagne jusqu’au bas d’une vallée (wingsuit), il y a un écart burlesque entre ce qui se joue dans leurs têtes et leurs gestiques singulières. Leur qualité de concentration quasi hypnotique, leur expressivité inconsciente, les bruits de leur respiration, leurs gestes réduits au stade de l’ébauche révèlent une chorégraphie de la pensée. En partant de cette hypothèse, répéter mentalement l'enchaînement précis des gestes d'une épreuve sportive est une manière d'entraîner son cerveau pour tendre vers des automatismes, accentuer la précision de chaque geste et leur rapidité d’exécution. En observant ces séances de répétition, on observe des corps extrêmement concentrés dont l’expressivité et les mouvements sont les traces d’une activité intérieure. Le titre de l’œuvre est emprunté aux pilotes de la Patrouille de France qui nomment cet exercice : « faire la musique », évoquant l’idée de ritournelle et de partition.

Ces expériences en studio se rapprochent d’un travail en laboratoire à la manière des études du mouvement humain initiées par les inventions techniques d’enregistrement d’images comme la chronophotographie ou l’enregistrement d’un éternuement réalisé dans la Black Maria.

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Étienne-Jules Marey (FR, 1830-1904).

Il invente alors un mécanisme astucieux capable de faire avancer le film en synchronisme avec l'ouverture de la fente de l'obturateur. Il s'agit donc bien des premières images de « cinéma ».

L'Éternuement de Fred Ott, 1894

Marey met au point en 1882 le fusil photographique qui lui permet de photographier « sur nature » un sujet en mouvement sur douze poses. La même année, il invente la chronophotographie sur plaque fixe : à l'aide d'un seul objectif et avec des sujets clairs sur fond noir, une plaque photographique est exposée plusieurs fois par un obturateur rotatif. En 1889, il abandonne la plaque de verre, et passe au film celluloïd, qui vient d'être introduit en France.

Black Maria est le surnom donné par les employés de Thomas Edison au premier studio de l'histoire du cinéma, situé à Orange, dans le New Jersey. La construction de ce studio de prises de vues a été achevée en 1893 afin d'alimenter les Kinetoscope Parlors en films. C'est Edison qui le premier a l'idée d'emprunter le mot anglais « film » pour désigner les rouleaux de pellicule. Les Kinetoscope Parlors sont des salles sans écran ni projectionniste, où l'on présente au public différents films de moins d'une minute à l'aide de plusieurs kinétoscopes, des appareils de visionnage individuel qui permettent aux spectateurs de regarder des films en boucle. En amont, les films sont enregistrés avec ce qui fut la première caméra de cinéma : le Kinétographe (en grec, écriture du mouvement) : caméra de l'Américain Thomas Edison, brevetée le 24 août 1891. Entre 1891 et 1895, Edison réalise quelque soixante-dix films. En collaboration étroite avec son assistant, Edison fit accomplir au cinéma une étape décisive en créant le film moderne de 35 mm.

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Contrairement aux méthodes scientifiques d’aujourd’hui qui enregistrent et traduisent les informations (comme le tracé d’un électro-encéphalogramme), l’objectif de cette œuvre est de capter les traces physiques d’une pensée.

En utilisant les techniques d’images actuelles permettant de capter ce qui pourrait échapper à l’œil nu et en gardant un axe frontal de prise de vue, le principe a été de créer une galerie de portraits vidéo.

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I - 4 – Séquence et Ekphrasis

Dans sa démarche de jouer avec un langage qui lui est étranger, de mettre à plat un système de communication en figurant une structure, Camille Llobet s’est intéressée aux dessins programmatiques que les voltigeurs tracent sur le papier pour visualiser et mémoriser leurs déplacements. Elle a ainsi décidé de s’en approprier certains, en y intervenant parfois partiellement, pour en déduire un travail graphique, une série qu’elle a intitulée Séquence. Réalisés en sérigraphie sur un papier très fin, ces dessins figurent des schémas dont l’organisation plastique n’est pas sans rappeler ceux que compose un chorégraphe. Il y va d’un semblable engagement du corps à l’exécution d’un programme mais également de la transformation d’un langage de signes en mouvements de corps.

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En reprenant une forme d’expression littéraire appelée Ekphrasis8, Camille Llobet confirme son intérêt pour l’appréhension d’une forme verbale.

Pour ce faire, elle sélectionne la description d’un objet dans de vieux catalogues, en fait une copie au format A3 puis, celle-ci posée sur une plaque de verre, en décalque point par point au critérium tous les détails par rétroprojection sur une table lumineuse.

Soucieuse de restituer l’élément original dans sa plus grande perfection, elle s’applique à reproduire aussi bien chaque mot que chaque défaut, chaque tache ou chaque degré d’impression. Il n’est pas question de simple reproduction graphique mais plutôt de quelque chose de l’ordre d’une évocation. Et c’est ce passage d’un texte à une voix pour engendrer virtuellement une image qui confère à ces dessins toute leur qualité plastique.9

8 - L’ekphrasis est la description littéraire d'une œuvre d'art. 9 - Philippe Piguet – extrait de Semaine – Exposition Partition – Galerie de l’Etrave – Thonon-les-Bains, du 13 octobre au 16 décembre 2017.

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I - 5 - Prosodie Bien qu’elle ne soit pas présentée dans l’exposition, cette œuvre éclaire davantage encore les recherches de Camille. Comment transmettre, comment abstraire toute subjectivité quant à la passation d’une information ? En usant ici de bruitages et d’images, Camille Llobet pointe du doigt la complexité de tous modes de communication. La prosodie désigne l’inflexion, la tonalité, l’accent, la modulation ou le rythme de nos paroles selon les émotions que nous ressentons ou que nous souhaitons transmettre. En poussant comme je le fais la description, on épuise ce dont il est question pour se plonger dans une abstraction. On finit par atteindre une matière qui a la qualité d’un souvenir. Robert Bresson10 avait pour habitude de faire répéter ses acteurs, qu’il appelait ses « modèles » jusqu’à soixante-dix fois la même scène afin d’aboutir à un automatisme qui soit le plus proche possible de la vie réelle et non de sa représentation. J’essaie dans les expériences que je mène de trouver des principes similaires d’épuisement. Sur deux écrans, deux vidéos synchronisées montrent deux personnes, écouteurs sur les oreilles, tentant de reproduire les sons qu’ils sont les seuls à entendre, ceux des douze premières minutes d’Il était une fois dans l’Ouest de Sergio Leone.

Vues d'exposition, En résonance avec la Biennale de Lyon, Buffet Froid, Lyon, 2013

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Cette introduction du western est célèbre pour la complexité de sa texture sonore. Une véritable symphonie de bruits dans laquelle se mêlent le grincement d’une éolienne, le bourdonnement d’une mouche, une fuite d’eau qui atterrit sur un chapeau de feutre, un télégraphe déglingué, des craquements de doigts et, finalement, l’arrivée d’une locomotive.

La complexité des sons et leur retranscription en direct placent les interprètes dans un état de concentration maximale. Bégaiements et hésitations révèlent leur difficulté à retranscrire ce qu’ils entendent et s’apparentent à un babil, cette imitation des contours prosodiques du langage par l’enfant.

Il est également fort intéressant de constater que chacun ne s’attache pas à retranscrire les mêmes sons et use d’une manière propre pour les retranscrire.

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I - 6 - Voir ce qui est dit Voir ce qui est dit est une œuvre composée de deux films réalisés avec Noha El Sadawy, performeuse sourde, durant les répétitions de l’orchestre du Collège de Genève. Placée à côté du chef d’orchestre à chaque répétition, la signeuse a cherché des manières de décrire et commenter l’orchestre en langue des signes. L’œuvre se compose de deux vidéos. Un premier film présente un montage muet mettant en vis à vis la gestique « inductive » du chef d’orchestre qui impulse le son, et la gestique « réceptive » de la langue des signes qui décrit l’image de l’orchestre. Parfois les deux corps se synchronisent et signifient la même chose en même temps comme la longueur d’un accord maintenu ou l’intensité d’une séquence. La musique et les musiciens ne sont présents que par la traduction gestuelle des deux protagonistes. Le deuxième film est une succession de trois plans-séquences de la signeuse seule, correspondants à trois morceaux travaillés par l’orchestre. Accompagné de deux bandes son distinctes, ce film propose deux expériences différentes de la performance. La première est un commentaire de la performance en direct – un commentaire du commentaire en quelque sorte – qui propose une analyse sensible et subjective. L’autre bande son est la musique jouée par l’orchestre : Also sprach Zarathustra, Le lac des cygnes et La chevauchée des Walkyries, célèbres « musiques de fosse », captée en prise directe par la caméra. Sourde profonde, Noha El Sadawy ne perçoit rien de la musique et doit emprunter d’autres chemins pour saisir ce qui se joue face à elle. Ses yeux balaient le vaste ensemble des quelques quatre-vingts musiciens afin de capter quelques détails, que ses mains, son corps, son visage disent à mesure, construisant l’image du son. Ne percevant pas la musique, l’orchestre est pour la signeuse sourde une image confuse, une multitude de mouvements et de variations d’expressions. Inventant une histoire en direct en transcrivant sa perception - forcément subjective - de la scène, on jurerait parfois qu’on entend la musique, simplement en la regardant. La direction d’orchestre et la langue des signes sont deux langages qui n’ont a priori rien à voir : l’un dirige des musiciens, l’autre parle avec des gestes. Ils vivent dans deux mondes antagonistes, la musique et le silence. Il y a pourtant des ressemblances entre ces deux figures, ces corps qui parlent ; ils partagent à la fois une structure précise, technique, codée et une grande part d’expression sensible. Leur expressivité exacerbée rappelle les personnages du burlesque : le chef d’orchestre accentue ses traits pour être vu de loin et les mimiques qui accompagnent la langue des signes correspondent à la prosodie du langage parlé. Synesthésie chorégraphique, où le son se transforme en mouvement, mais aussi référence au cinéma muet et au langage corporel du burlesque, l’installation vidéo est une réflexion sur le langage comme acte créatif.

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La langue des signes a la particularité d’être une langue qui ne peut être fixée par l’écriture. Elle se trace en direct dans un espace de parole en trois dimensions, appelé « espace de signation ». Elle transforme l’espace en langage. Cette dimension spatiale engendre une structure syntaxique plus proche du montage cinématographique que des constructions linéaires des langues verbales. Elle dit plusieurs choses simultanément en associant la configuration, l’orientation et l’emplacement des mains, l’amplitude et le rythme des mouvements, la posture des épaules et de la tête, l’expression du visage, la direction du regard et la position des lèvres et de la langue. Cet usage des mimiques du visage forme les contours prosodiques de la langue des signes (semblables à l’inflexion et au rythme de la parole). Les signes énoncés par les mains seraient incompréhensibles sans ces précisions faciales. Bien plus que les modularités d’une voix, elles trahissent la personnalité de l’orateur et donne paradoxalement un caractère musical à cette langue silencieuse.

Selon le médecin et philosophe Israel Rosenfield, si les êtres vivants ne bougeaient pas, leur cerveau n’aurait probablement jamais évolué : le mouvement crée un monde de sensations visuelles, tactiles et auditives qui sont désorganisées et instables. Un monde qui est, autrement dit, en perpétuelle évolution.

Le cerveau doit donc créer un environnement sensoriel stable et cohérent qui puisse être compréhensible et utilisable par l’organisme individuel, il fait cela en « inventant » toute une palette de perceptions : une série de constructions mentales que nous pouvons « voir », « entendre » et « sentir » lorsque nous regardons, écoutons ou touchons quelque chose. La recherche autour de cette performance, développée au fil des répétitions, est en quelque sorte une mise à l’épreuve empirique de cette hypothèse sur le fonctionnement de la perception.

Noha El Sadawy parle la langue des signes française, c’est sa première langue. Le français écrit est, pour elle, une deuxième langue. Chaque pays a sa propre langue des signes, ce sont des langues sans écriture qui se développent localement, à travers la diversité des cultures. Ce sont également des langues jeunes et en pleine évolution, qui ont connu des contraintes historiques différentes selon les pays. La langue des signes a été interdite en Europe durant un siècle (Congrès de Milan, 1880) parce qu’elle était perçue par les entendants comme faisant obstacle à l’intégration des sourds dans la société et que la parole, « donnée par Dieu », était considérée comme seul mode de communication possible. Peu connue du monde entendant, la langue des signes soulève depuis toujours des questions importantes sur la perception, le langage et la pensée. La pensée et la culture étant conditionnées par notre rapport à la langue, la surdité a toujours été le sujet de débats éminemment politiques sur la nature humaine.

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I - 7 - Salle muséale Comme l’habitude en a été prise depuis que la programmation artistique est présentée à la Galerie de l’Etrave, Philippe Piguet, commissaire des expositions, a invité Camille Llobet à nommer un artiste « référent » dont une œuvre est présentée dans la petite salle attenante à la Galerie. Le choix de Camille Llobet s’est porté sur Robert Bresson et plus précisément sur le scénario de l’œuvre cinématographique « Mouchette ». Robert Bresson est un cinéaste français, né en 1901 et mort en 1999. D'après Alan Pavelin, son œuvre a essentiellement trois sources d'inspirations, son catholicisme d'inspiration janséniste, sa carrière de peintre et son expérience de prisonnier de guerre. Pour Pavelin, le jansénisme de Bresson se traduit dans ses films par l'absence de « psychologie » de ses personnages. Comme les personnages sont guidés par le destin, il n'y a pas à expliciter les raisons ou les motifs de leur action. Après le Journal d'un curé de campagne, Bresson travaille avec des acteurs non professionnels, qu'il appelle des modèles. Le modèle ne doit jamais avoir fait ni théâtre ni cinéma afin de pouvoir corriger son interprétation. Les nombreuses prises épuisantes permettent à Bresson d'en obtenir « l'absolu ». On peut résumer l'idée de Bresson en quelques points principaux :

utilisation de modèles, acteurs non professionnels, n'ayant jamais joué. égalité d'importance entre les images et les sons, travail important du hors-champ. multiples prises afin d'obtenir l'absolu des modèles.

Bresson avait pour habitude de faire répéter ses acteurs, qu’il appelait ses « modèles », jusqu’à soixante-dix fois la même scène, afin d’aboutir à un automatisme qui soit le plus proche possible de la vie réelle et non de sa représentation. J’essaie dans les expériences que je mène de trouver des principes similaires d’épuisement.

Le corps parlant est réduit à un appareil de réception / diffusion. Paradoxalement, c’est en le faisant devenir machine, en le faisant échapper à l’intellect, qu’on réincarne un corps et un langage, qu’on en révèle tous les phénomènes discrets.

La même chose se joue avec Prosodie, œuvre dans laquelle il est question d’une transcription sonore. Là, le corps est réduit à des oreilles et à une bouche. Je ne leur demande pas d’être justes dans les bruits qu’ils produisent avec leur bouche mais avant tout d’être synchronisés avec ce qu’ils entendent. Ce ne sont pas des « beatboxers », ils éprouvent donc une vraie difficulté. Ils bégaient, hésitent mais finissent par faire passer des intonations, des densités, des rythmes. On atteint quelque chose de l’ordre du charabia enfantin. On dit que ce sont les premières choses qui font sens chez les enfants en plein apprentissage de la langue : ils en perçoivent d’abord les contours prosodiques et l’expérimentent dans des sortes de babillages intonatifs.

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II – Autour de l’exposition

II - 1 - Liens avec les programmes d’enseignements de l’histoire des arts et pistes pédagogiques Cycles 1, 2 et 3

Expérimenter, produire, créer Mettre en œuvre un projet artistique

Établir une relation avec celle des artistes,

s’ouvrir à l’altérité Se repérer dans les domaines artistiques

Etre sensible aux questions de l’art

Explorer, imaginer et créer Rencontrer des œuvres

En lien avec les activités physiques expressives ● mimer des actions de la vie quotidienne, des situations, des émotions, des différentes façons de marcher, des sports ● imaginer une histoire minée à partir de la musique de l’arroseur arrosé des Frères Lumière

Mimes Marceau Le petit café parisien, Le dompteur. Les frères Lumière L’arroseur arrosé.

En lien avec l’enseignement moral et civique ● identifier les différentes émotions et les reconnaitre ● découvrir le langage des signes LSF et l’utiliser pour signer son prénom, des émotions, des comptines cf. liens

Charles Le Brun Les expressions des passions de l’âme. Franz Xaver Messerschmidt Série de 69 têtes de caractère.

En lien avec les activités musicales ● imaginer des représentations graphiques d’extraits courts de musique de films ● utiliser des gestes pour traduire un extrait de musique de film avec tout son corps, avec uniquement ses doigts

Pierre Boulez Musiques de film Chaplin Les temps modernes, Une vie de chien, Le pèlerin. Jacques Tati Jour de fête (Tournée rapide) Musique du film Il était une fois dans l’ouest (Death Rattle)

En lien avec les activités de repérage dans l’espace ● créer un dictionnaire des déplacements ou chaque déplacement est représenté par un symbole, par une photo et par un mot par ex sauter ↑ ● utiliser les symboles pour coder des déplacements

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Des liens

● vidéo Les petits bruits Camille Llobet en résidence dans une école maternelle à Lyon une véritable mine d’idées pour le cycle 1

https://www.youtube.com/watch?v=VXA_tuFb7K0&feature=youtu.be

● Embarquement immédiat publication Enfance Art et langage en lien avec Les Petits bruits

http://fr.calameo.com/read/00138711104a87a97128c

● Séances de mimes en classe

http://le-stylo-de-vero.eklablog.com/le-mime-a-l-ecole-a113378030

●Portail européen des langues de signes : vidéos

http://www.sematos.eu/lsf.html

● Vidéos de comptines en LSF

https://www.comptineslsf.millepages.com/

● du conservateur au département des Sculptures du musée du Louvre Guilhem Scherf répond aux questions d’élèves de CM2 à propos des œuvres de Franz Xaver Messerschmidt

http://www.louvre.fr/questions-enfants/tete-de-caractere

● Extrait direction d'orchestre de 'Répons' sous la conduite de Pierre Boulez

https://www.youtube.com/watch?v=e3INYWeEH1o

● Court métrage l’arroseur arrosé des frères Lumière

https://www.youtube.com/watch?v=UlbiNuT7EDI

● Vidéo mime Marceau, Le petit café parisien

https://www.youtube.com/watch?v=MTHGaxdMms0

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Cycle 4

Domaine 1 du socle commun Les Langages pour penser et communiquer

Expliciter sa perception, ses sensations et sa compréhension des processus artistiques et participer au débat lié à la réception des œuvres. Utiliser un lexique adapté à un domaine artistique, à ses formes et à ses matériaux, pour aboutir à la description d’une œuvre dans sa globalité. Développer les aptitudes à la réflexion critique en confrontant ses jugements à ceux d’autrui dans une discussion ou un débat argumenté.

Domaine 4 du socle commun Les systèmes naturels et les systèmes techniques

Situer une œuvre d’art, un objet ou un bâtiment dans une histoire des sciences et des techniques, par l’analyse de ses matériaux, de ses techniques de production ou de construction, et de ses enjeux optiques, acoustiques et technologiques. Comprendre ce que certaines œuvres d’arts, particulièrement contemporaines, disent du vivant. Œuvre, espace, auteur, spectateur

La relation du corps à la production artistique : l’implication du corps, les effets du geste et de l’instrument ; lisibilité du processus de production et de son déploiement dans le temps et dans l’espace ; point de vue. La représentation matérielle de l’œuvre dans l’espace : rapport d’échelle, in situ, dispositif de présentation, dimension éphémère, espace public ; l’architecture : fonction et relation au lieu – intégration, domination, dilution, marquage. L’expérience sensible de l’espace de l’œuvre : relations spatiales entre l’œuvre et le spectateur ; rapport entre l’espace perçu, ressenti et l’espace représenté ou construit ; l’espace et le temps comme matériaux de l’œuvre ; mobilisation des sens.

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II - 2 - Propositions d’ateliers A LA GALERIE

Pour les cycles 1 et 2 A l’aide de cartes figurant des images, les enfants seront amenés à mimer des actions du quotidien, des pratiques sportives et des émotions.

Pour les cycles 3 et 4

Dessins dictés en lien avec les Ekpharsis A partir de la lecture de descriptions d’objets écrits sur une carte, l’enfant devra en réaliser le dessin. L’atelier inverse peut être dévolppé en classe, de manière à travailler à sur le vocabulaire des formes, des textures, des couleurs, des matières.

A L’ECOLE : deux propositions d’ateliers

A l’aide de cet alphabet de langue des signes, l’élève peut s’exercer à ce langage en commençant par exemple par formuler son prénom.

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Les dessins intitulés Séquence sont comme des plans de voltige. Chaque signe ou

symbole correspond à un mouvement. En respectant la légende ci-dessous, les élèves devront effectuer les déplacements correspondants dans la cour de récréation.

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II - 3 - Bibliographie et ressources www.camillellobet.fr Vidéos Voir ce qui est dit : https://www.youtube.com/watch?v=u2QyzMIeMs0 https://www.youtube.com/watch?v=Nod0S7704o8 Dossier pédagogique La vidéo : tout un art ! – FRAC Aquitaine Une petite histoire de l'art vidéo https://www.youtube.com/watch?v=ygxcsUiuSg4 Langage non verbal : http://non-verbal.synergologie.org Paul Ekman http://www.paulekman.com/ Hall E.T, Le langage silencieux. Paris. Seuil, 1984 Y.Winkin, La nouvelle communication, Paris. Seuil, 1981

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II - 4 - Médiation

Les publics et la Galerie de l’Etrave Rendez-vous chaque samedi à 16 h pour une visite accompagnée. Les visites accompagnées gratuites débuteront le samedi 14 octobre 2017. Les enseignants et la Galerie de l’Etrave Présentation de la programmation artistique 2017-2018 à destination des enseignants le mercredi 11 octobre à 17 h. Les groupes et la Galerie de l’Etrave Visites accompagnées gratuites sur réservation, hors heures d’ouverture. Contact : Aline Roux, chargée des actions de médiation. Galerie de l’Etrave : 04.50.26.25.13 / Service culture : 04.50.70.69.49 a-roux@ville-thonon.fr Animations pédagogiques pour les groupes scolaires Pour les élèves de maternelle et ceux d’élémentaire : Visite de l’exposition en s’appuyant sur les réactions des élèves, en les incitant à observer, se questionner et enrichir ainsi leur vocabulaire de quelques mots-clés et notions d’histoire de l’art. Les visites sont suivies d’un atelier plastique permettant aux élèves d’appréhender la technique, les matériaux ou le sujet présenté et de créer un objet ou une image qu’ils ramènent à l’école. Ces travaux pourront ainsi être à la base d’un travail de classe. Pour les élèves de collège et lycée : Visite et discussion autour de la thématique générale de l’exposition en liant les propos avec le programme d’enseignement de l’histoire des arts.

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II - 5 - Autour de l’exposition Un livret d’exposition comprenant des éléments d’information est à votre disposition. Ce livret est disponible sur demande pour les personnes malvoyantes. Un livret-jeux accompagne les 7-12 ans dans la découverte de l’exposition. Un dossier pédagogique de l’exposition est consultable sur place et téléchargeable sur www.ville-thonon.fr Des ouvrages spécifiques (monographies, catalogues d’expositions, articles) sur le ou les artistes exposé(s) sont consultables sur place et disponibles dès la fin de l’exposition à la médiathèque municipale. Chaque exposition s’accompagne de rendez-vous ouverts à tous :

Galerie de l’Etrave Visite accompagnée chaque samedi à 16 h Rencontre et visite de l’exposition avec Camile Llobet Samedi 18 novembre à 16 h Entretien public de Camille Llobet par Philippe Piguet Le jeudi 23 novembre à 19 h Entrée libre dans la limite des places disponibles Visite en langue des signes française avec une médiatrice sourde et traduction orale par un interprète Samedi 9 décembre à 16 h Réservation : culture@ville-thonon.fr

Médiathèque Atelier en continu « Dire sans mots » les 11 octobre et 22 novembre Renseignements mediatheque.ville-thonon.fr Galerie de l’Etrave- espace d’art contemporain Au sein du Théâtre Maurice Novarina 4, bis avenue d’Evian. Thonon les bains. 04.50.26.25.13 Prochaine manifestation : « Quand les artistes font leur cinéma » Samedi 27 janvier et samedi 10 février 2018 à 19h. Prochaine exposition : « Come back ! retour à la photo » Du 16 février au 24 mars 2018.

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II - 6 - Informations pratiques

Vue de l’exposition Denis Pondruel Vue de l’exposition Micromégas Vue de l’exposition Anne Laure Sacriste Vue de l’exposition Massinissa Selmani © Annick Wetter © Annick Wetter © Annick Wetter © Annick Wetter

Galerie de l’Etrave – espace d’art contemporain au sein du Théâtre Novarina 4 bis, avenue d’Evian 74 200 Thonon-les-Bains 04.50.26.25.13 Service Culture : 04.50.70.69.49 http://www.ville-thonon.fr Entrée libre du mercredi au samedi de 14h30 à 18h et jusqu’à 20h les soirs de spectacles. Fermé les jours fériés. En Résonance avec la Biennale de Lyon : Partenaires publics :

La Galerie de l’Etrave est membre du réseau Altitudes - Art Contemporain en milieu alpin. Avec l’aimable soutien de : La librairie-papeterie Birman du groupe Majuscule fournit l’ensemble du matériel Beaux-arts pour les ateliers de pratique artistique à destination des enfants.