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Après avoir soumis sa Contribution Nationale pour limiter le réchauffement climatique global à moins de 2°C, voire à moins de 1,5°C en septembre 2015, et ratifié l’Accord de Paris le 10 Février 2017, la Tunisie a confirmé encore une fois son engagement à l’égard de la communauté internationale face aux changements climatiques en ayant une participation exceptionnelle à la 22 ème Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) (COP22 tenue à Marrakech du 07 au 18 novembre 2016.. Composée d’environ quatre-vingt (80) personnes et présidée par le Chef de Gouvernement, Monsieur Youssef Chahed, la délégation Tunisienne était composée du Ministre des Affaires Locales et de l’Environnement, Monsieur Riadh Mouakhar, le Ministre de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche, Monsieur Samir Taieb , la Ministre de l’Energie, des Mines et des Energies Renouvelables, Madame Hela Cheikhrouhou, le Secrétaire d’Etat auprès du Ministre des Affaires Etrangères, Monsieur Sabri Bach Tobji, six députés de l’Assemblée des Représentants du Peuple, (ARP) des représentants des secteurs public et privé et des représentants des organisations nationales, et de la société civile. La participation tunisienne à la COP22 avait pour objectif de mettre en évidence le fort engagement de la Tunisie sur la voie d’un développement économique bas carbone et résilient aux conséquences des changements climatiques. Elle a permis, entre autres, de mettre en valeur le plan de développement quinquennal tunisien, qui positionne l’économie verte et le développement durable comme étant l’un des cinq piliers de la nouvelle orientation économique et fait valoir son importance dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris. Cette participation a visé également à valoriser les politiques nationales de développement durable et à assurer la visibilité des projets conçus par les différents intervenants tunisiens (publics, privés et La Tunisie à la COP22 Dossier spécial Perspectives favorables pour la Tunisie La COP22 a été une opportunité pour que la Tunisie prenne part à des initiatives et signe des mémorandums d’entente favorisant la coopération entre les pays de la région sur des sujets prioritaires en relation avec les changements climatiques. Elle était aussi l’occasion pour faire valoir l’expérience tunisienne en matière d’adaptation où plusieurs projets développés par des ONGs et jeunes tunisiens ont remporté un trophée. A l’issu de la COP22, le ministre des Affaires locales et de l’Environnement, M. Riadh Mouakhar, a déclaré que « de nombreux acteurs internationaux ont fait part de leur disposition à financer une série de projets de développement durable en Tunisie ». Le ministre a aussi fait état de l’élaboration en cours de la stratégie nationale de l’économie verte, qui sera au service du développement durable et permettra la transition vers l’économie propre.

Dossier spécial - UNDP...le fort engagement de la Tunisie sur la voie ... de la population et 80 % des activités économiques, principales causes de l’érosion côtière »

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Après avoir soumis sa Contribution Nationale pour limiter le réchauffement climatique global à moins de 2°C, voire à moins de 1,5°C en septembre 2015, et ratifié l’Accord de Paris le 10 Février 2017, la Tunisie a confirmé encore une fois son engagement à l’égard de la communauté internationale face aux changements climatiques en ayant une participation exceptionnelle à la 22ème Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) (COP22 tenue à Marrakech du 07 au 18 novembre 2016..

Composée d’environ quatre-vingt (80) personnes et présidée par le Chef de Gouvernement, Monsieur Youssef Chahed, la délégation Tunisienne était composée du Ministre des Affaires Locales et de l’Environnement, Monsieur Riadh Mouakhar, le Ministre de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche, Monsieur Samir Taieb , la Ministre de l’Energie, des Mines et des Energies Renouvelables, Madame Hela Cheikhrouhou, le Secrétaire d’Etat auprès du

Ministre des Affaires Etrangères, Monsieur Sabri Bach Tobji, six députés de l’Assemblée des Représentants du Peuple, (ARP) des représentants des secteurs public et privé et des représentants des organisations nationales, et de la société civile.

La participation tunisienne à la COP22 avait pour objectif de mettre en évidence le fort engagement de la Tunisie sur la voie d’un développement économique bas carbone et résilient aux conséquences des changements climatiques. Elle a permis, entre autres, de mettre en valeur le plan de développement quinquennal tunisien, qui positionne l’économie verte et le développement durable comme étant l’un des cinq piliers de la nouvelle orientation économique et fait valoir son importance dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris.

Cette participation a visé également à valoriser les politiques nationales de développement durable et à assurer la visibilité des projets conçus par les différents intervenants tunisiens (publics, privés et

La Tunisie à la COP22Dossier spécial

Perspectives favorables pour la Tunisie

La COP22 a été une opportunité pour que la Tunisie prenne part à des initiatives et signe des mémorandums d’entente favorisant la coopération entre les pays de la région sur des sujets prioritaires en relation avec les changements climatiques. Elle était aussi l’occasion pour faire valoir l’expérience tunisienne en matière d’adaptation où plusieurs projets développés par des ONGs et jeunes tunisiens ont remporté un trophée.

A l’issu de la COP22, le ministre des Affaires locales et de l’Environnement, M. Riadh Mouakhar, a déclaré que « de nombreux acteurs internationaux ont fait part de leur disposition à financer une série de projets de développement durable en Tunisie ». Le ministre a aussi fait état de l’élaboration en cours de la stratégie nationale de l’économie verte, qui sera au service du développement durable et permettra la transition vers l’économie propre.

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ONGs), tout en exploitant de manière optimale, les opportunités de financement, de soutien technologique et de renforcement des capacités qui se présentaient à la COP 22.

Pour ce faire, la Tunisie s’est procurée, avec l’appui du PNUD, un pavillon de 70m² aménagé pour organiser des réunions bilatérales et des évènements à portées régionale et internationale. Ledit pavillon a été honoré tout au long de la COP22 par la visite de plusieurs dignitaires de haut rang : ministres de différents pays, ambassadeurs, décideurs politiques et experts internationaux dans le domaine des changements climatiques.

Dans ce cadre, la Tunisie a organisé 12 évènements1 traitant des thématiques d’atténuation et d’adaptation, ce qui faisait une animation quasi-quotidienne du Pavillon de la Tunisie. Parmi ces évènements trois évènements importants ont été organisés par des institutions publiques avec l’appui du PNUD et ont porté sur les thématiques suivantes :

• Le renforcement des capacités nationales et locales d’adaptation des zones côtières de la Méditerranée occidentale face aux changements climatiques, organisé le 11 novembre 2016 par l’Agence de Protection du Littoral (APAL) ;

• La transition énergétique pour un développement bas carbone», organisé le 14 novembre 2016, par l’Agence Nationale pour la Maitrise de l’Energie (ANME) ;

• Le Plan National de Développement: Force motrice vers une économie tunisienne à faibles émissions et résiliente aux changements climatiques, organisé le 15 novembre 2016, par le Ministère des Affaires Locales et de l’Environnement.

Ces évènements seront présentés plus en détails plus loin dans le présent dossier.

La participation tunisienne à la COP22 a été également marquée par les trois projets présentés dans le cadre de la lutte contre l’impact des changements climatiques sur l’agriculture. Les experts

membres de la délégation Tunisienne ont présenté leur savoir-faire le 8 Novembre sur les modalités d’intégration de l’initiative de la pénurie de l’eau dans les stratégies de gestion des ressources en eau. Ce fut, ensuite, le partage des expériences dans le domaine de l’intégration des changements climatiques dans la planification rurale des sites vulnérables lors de l’évènement du 09 novembre.

Enfin, la question de recherche et d’exploitation des informations climatiques et agro-climatiques a été discutée le 17 Novembre ainsi que les enjeux de l’établissement de plans d’action pour le renforcement de la résilience d’un secteur socio-économique crucial tel que l’agriculture.

Par ailleurs, un autre événement organisé le 10 novembre par l’INM (Institut National de Météorologie) a porté sur le rôle et l’importance des informations climatiques et agro-climatiques dans la prise de décision au niveau des différents secteurs sensibles au climat comme celui de l’agriculture et de la sécurité alimentaire. Il est donc nécessaire d’investir dans le renforcement des réseaux d’observations météorologiques et agro météorologiques ainsi que dans le développement des services climatiques. Cet évènement a suscité l’intérêt d’experts internationaux venant notamment du Maroc, Guinée, Sénégal et Pakistan, et a été l’occasion pour montrer l’étendue de l’expertise tunisienne en la matière.

1 Le programme des évènements organisés par la délégation Tunisienne est annexé au présent dossier

L’Agence de Protection et d’Aménagement du Littoral (APAL) et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) ont co-organisé un atelier sous le thème «Renforcer les capacités nationales et locales d’adaptation des zones côtières de la Méditerranée occidentale face aux changements climatiques».

L’atelier était l’occasion pour échanger sur certaines mesures concrètes de planification et gestion des zones côtières et sur la

nécessité de s’adapter aux risques des changements climatiques potentiels.

Pour l’APAL, le défis réste d’appliquer l’article 4 du texte de loi de création de l’agence (loi du 24 juillet 1995), qui stipule l’obligation de l’approbation préalable par l’APAL de tous les aménagements sur le littoral.

7 Novembre 2016

Les mécanismes du marché en vertu de l’accord de Paris

11 novembre 2016

Renforcer les capacités nationales et locales d’adaptation des zones côtières de la Méditerranée occidentale face aux changements climatiques

Le side event organisé par la Tunisie sous l’égide de la CCNUCC et avec l’appui de la GIZ était le premièr évennement auquel la Tunisie a participé à la COP22. Il s’agissait du « Market Mechanisms under the Paris Agreement » et visait l’article 6 de l’accord de Paris. Il a vu une participation importante d’environ 80 personnes qui s’y sont engagées dans une discussion constructive et éclairante.

Mme Amel Akremi du Ministère des Affaires Locales et de l’Environnement et Point Focal Fonds Vert pour le Climat, a ouvert l’évènement et a présenté un aperçu des activités de la Tunisie l’établissant en tant

que pays pionnier au sujet des mécanismes du marché. Ensuite M. Matthias Honegger du bureau d’études «Perspectives», a présenté les

grandes lignes des questions en lien avec les négociations sur les règles, les modalités et les procédures du mécanisme du marché ainsi que sur les instruments à développer sous l’article 6.2.Finalement Mme. Afef Jaafar de l’Agence Nationale pour la Maitrise de l’Energie (ANME), a présenté les différentes composantes de la Contribution

Déterminée au niveau National (NDC) de la Tunisie ainsi que le rôle des mécanismes du marché dans la mise en œuvre de celle-ci.Les présentations faites par les panélistes tunisiens et internationaux, experts dans leurs domaines respectifs, ont permis un échange fructueux sur le potentiel et les enjeux du marché carbone. L’évènement a contribué à la visibilité de l’engagement de la Tunisie en matière des changements climatiques, des énergies renouvelables et d’autres développements sur la voie d’une économie bas-carbone, notamment de par l’expérience pilote qu’elle est en train de développer avec le secteur cimentier.

Evénements

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14 novembre 2016

La transition énergétique pour un développement bas carbone L’Agence Nationale pour la Maîtrise de l’Energie (ANME), avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), a organisé le 14 novembre 2016 au centre des conférences

de la COP 22, un évènement parallèle avec un panel de haut niveau sur « La transition énergétique pour un développement bas carbone ».

Ce panel a regroupé le Directeur Général de l’ANME, le Président de l’Agence de l’Environnement Française pour la Maîtrise de l’Energie et de l’environnement (ADEME), le Chef de la Division des politiques sur les technologies énergétiques de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), le Chef de la division « changements climatiques et énergie » pour l’Afrique au PNUD, et la Directrice Générale de l’Observatoire méditerranéen de l’énergie (OME).

Le Directeur Général de l’ANME, M.Hamdi Harrouch, a présenté les enjeux du Plan Solaire Tunisien et ses objectifs visant à atteindre une part des énergies renouvelables dans la production électrique de 12% en 2020 et de 30 % à l’horizon 2030.

La directrice générale de l’APAL, Mme Kaouther Aloui Tlich, a rappelé « la nécessité d’une intervention urgente et d’une adaptation inévitable du littoral tunisien qui concentre 70 % de la population et 80 % des activités économiques, principales causes de l’érosion côtière ». En effet, d’après la carte de la vulnérabilité du littoral tunisien face aux changements climatiques réalisée par l’APAL en collaboration avec le PNUD, 44% des côtes sont fortement vulnérables alors que 24% sont moyennement vulnérables face au risque de submersion et d’elevation du niveau de la mer. Mme Tliche a surtout insisté sur les menaces pesant sur les secteurs de l’agriculture , le tourisme et les ressources en eau dans le contexte actuel des changements climatiques.

Le littoralen danger

Initiative de coopération triangulaire (nord-sud-sud)

A l’issu de l’événement, Mme Kaouther Tliche, a insisté sur la nécessité de se doter d’un cadre réglementaire et institutionnel adéquat afin d’assurer une gestion intégrée favorisant la coordination entre tous les acteurs concernés (société civile, institutions publiques, institutions de recherche, secteur privé, collectivités locales etc.) oeuvrant en faveur du développement durable sur le littoral tunisien.

Les représentants du Centre d’Activités Régionales pour le Programme d’Actions Prioritaires (PAP/CAR-PNUE), Mme Zeljka skaricic, et du Plan bleu, M. Antoine Lafitte, ont recommandé de travailler sur l’évaluation des risques des changements climatiques et leur quantification afin d’affiner les cartes de vulnérabilité du littoral permettant ainsi une meilleure prise de décision par les décideurs des pays de la région.

La rencontre de l’APAL dans le cadre du pavillon tunisien a donné lieu à un embrillon d’initiative de coopération triangulaire (nord-sud-sud) entre les pays de la région maghrébine pour la prise en compte des risques climatiques dans la Gestion Intégrée des Zones Côtières (GIZC). Il a été convenu que cette initiative sera suivie par l’APAL et le PNUD afin de la lancer lors d’une rencontre régionale en Tunisie en 2017. L’intervention de Mme Latifa NEHNEHI, Directrice de l’Aménagement du Territoire au Ministère marocain de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire et de M. Fabrice Bernard du conservatoire du littoral et des espaces lacustres de France allait dans le sens du soutien d’un tel partenariat.

 La Tunisie est l’un des pays précurseurs de l’efficacité énergétique en Méditerranée 

M. Bruno Lechevin, Président de l’ADEME, s’est félicité de la collaboration fructueuse entre la Tunisie et la France dans le domaine de la maitrise de l’énergie depuis plus de 30 ans, et a rappelé que la Tunisie est l’un des pays précurseurs de l’efficacité énergétique en Méditerranée. En outre, il a souligné l’importance de l’intégration de la dimension territoriale et citoyenne dans les politiques de transition énergétique. M. Lechevin a insisté sur le rôle important de MEDENER (Association Méditerranéenne des Agences nationales de Maitrise de l’Energie) en tant qu’acteur clé dans la région méditerranéenne pour le développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.

M. Jean François Gagné, de l’AIE, a mis l’accent sur l’importance des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris. Il a rappelé que l’AIE accorde une

importance capitale au renforcement de la coordination internationale et régionale quant aux technologies énergétiques à faibles émissions de gaz à effet de serre et le suivi de la contribution de la transition énergétique aux objectifs de l’Accord de Paris.

M. Aliou Dia, du PNUD, a confirmé la place primordiale de l’accès à une énergie moderne, durable et abordable dans le plan stratégique du PNUD 2014-2017. Il a rappelé l’importance de la prise en compte de l’approche «Genre» dans les programmes de transition énergétique. De plus, il a mis l’accent sur l’initiative DREI (Derisking renewable energy investments) du PNUD pour réduire les risques réglementaires et financiers, qui peuvent entraver les investissements contribuant à la mise en œuvre des politiques de transition énergétique dans les pays en développement.

L’implication des citoyens est indispensable pour la mise en œuvre des politiques de transition énergétique

Les principales conclusions qui se sont dégagées de l’évènement ont confirmé, d’une part, la nécessité de passer de l’étape de l’engagement politique et de vision à l’étape de concrétisation et de mise en œuvre. Pour y arriver, tous les acteurs au niveau national et local, y compris les citoyens, sont concernés par la mise en œuvre des politiques de transition énergétique et des engagements pris au titre de l’Accord de Paris.

D’autre part, les panelistes et les participants ont insisté sur le financement en tant que pierre angulaire pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris, particulièrement via l’opérationnalisation des stratégies et plans nationaux et territoriaux en faveur de la transition énergétique. Pour ce faire, la coopération, tant internationale que régionale, notamment entre les deux rives de la Méditerranée, reste la solution majeure pour appuyer les programmes et projets de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables dans la rive Sud.

Bruno Lechevin

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Le Ministère des Affaires locales et de l’Environnement a organisé en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), au centre des Conférences de la COP22, un événement parallèle avec un panel de haut niveau autour du thème du « Plan national de développement : une force motrice vers une économie tunisienne à faibles émissions et résiliente aux changements climatiques».

Le panel a réuni M. Youssef Chahed, Chef du gouvernement tunisien, M. Riadh Mouakhar, Ministre des Affaires locales et de l’Environnement, Mme Héla Cheikhrouhou, Ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, M. Samir Taieb, Ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, M. Magdy Martínez-Solimán, Secrétaire général Adjoint de l’ONU et administrateur adjoint du PNUD, Mme Leila Ouled Ali, Députée à l’Assemblée des Représentants du Peuple, et M. Ousseynou Nakoulima, Directeur de la programmation pays au Fonds Vert pour le Climat.

L’événement a vu la participation de Mme Wided Bouchamaoui, Présidente de l’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA) et de Mme Marie Françoise Marie-Nelly, Directrice des opérations de la Banque Mondiale pour le Maghreb et Malte. De plus, une pléiade de représentants d’organisations internationales et régionales d’appui au développement durable, d’institutions financières, de la société civile, du secteur privé et du monde de la recherche a pris part à l’événement.

La transition vers une économie verte constitue l’un des piliers du plan national de développement 

Dans sa présentation de l’événement, M. Riadh Mouakhar a rappelé que la transition vers une économie verte constitue l’un des piliers du plan national de développement.

Il a mis l’accent sur l’engagement de la Tunisie à baisser, d’ici 2030, son intensité carbone de 41% en 2030 par rapport à celle de 2010, tout en précisant que l’effort d’atténuation viendra particulièrement du secteur de l’énergie, qui représente à lui-seul 75% de la réduction escomptée des émissions de gaz à effet de serre.

Le secteur privé et les institutions de la finance climat auront un rôle primordial dans l’atteinte des objectifs des stratégies nationales de promotion des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique 

Mme Héla Cheikhrouhou, a présenté les objectifs des stratégies nationales de promotion des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique en vue d’assurer, d’ici 2030, une transition énergétique en Tunisie. Elle a rappelé, à

15 novembre 2016

Le Plan National de Développement : Force Motrice Vers une Economie Tunisienne à Faibles Emissions et Résiliente aux Changements Climatiques

Riadh Mouakhar

Héla Cheikhrouhou

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ce titre, que le Plan Solaire Tunisien vise une augmentation de la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité, actuellement de 3% , à 12% en 2020 et à 30% en 2030. En outre, Mme Cheikhrouhou a mis en exergue le rôle du secteur privé et des institutions de la finance climat pour atteindre ces objectifs qui se traduiront, d’ici 2020, par l’installation d’une capacité électrique en énergies solaire photovoltaïque et éolienne de 1000 MW.

M. Samir Taieb a souligné la vulnérabilité des ressources naturelles et du secteur agricole face aux changements climatiques en Tunisie. Il a également, mis l’accent sur les mesures engagées en vue d’améliorer la

résilience de l’agriculture dans les zones arides, notamment dans la région du Sud tunisien à travers des projets de collecte des eaux de ruissellement, dont le projet développé par l’Association de développement des études stratégiques de Médenine, qui lui a valu à la COP 22, le prix de l’adaptation aux changements climatiques dans la région de la Méditerranée.

Pour sa part, M. Magdy Martínez-Solimán a souligné la pertinence de l’événement dont le thème relevant de l’intégration des changements climatiques dans la planification de développement s’insère

parfaitement dans la démarche de l’Accord de Paris et la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable (ODD). Il a également salué l’engagement de la Tunisie dans la voie de la croissance sobre en carbone, une voie qui met l’accent sur les opportunités d’investissement et le soutien nécessaire pour concrétiser une transition économique verte et bleue, résiliente, répondant aux priorités nationales et aux engagements pris en vertu de l’Accord de Paris, et créatrice d’emplois pour les jeunes.

L’administrateur adjoint du PNUD a considéré « extraordinaire que le plan quinquennal (2016 – 2020) prévoit un budget de plus de 2,4 Milliards de dollars pour l’économie verte, dont près de 40 % de cette somme est allouée aux énergies renouvelables ». La Tunisie est, selon M. Martinez-Soliman, un pays leader qui côtoie ceux qui sont en pointe de cette transformation de paradigmes du développement dans le monde.

L’intérêt à la défense de l’Environnement a été également perçu lors de l’intervention de la députée Mme Leila Ouled Ali, députée de l’ARP, au cours du même événement. Mme Ouled Ali a insisté sur le fait

que la Tunisie « ne cesse de renforcer son arsenal de lois pour la préservation de l’eau, des forêts et du littoral, vu qu’elle est consciente de l’impact néfaste des changements climatiques». La députée Leila Ouled Ali croit toutefois qu’« Il est impératif d’œuvrer ensemble pour changer le comportement citoyen afin de l’aider à s’adapter aux changements climatiques ».

Le secteur privé tunisien aura tout à gagner d’adhérer au Fonds Vert pour le Climat 

M. Ousseynou Nakoulima, Directeur de la programmation-pays auprès du Fonds Vert pour le climat, a rappelé que l’un des objectifs principaux du Fonds Vert pour le Climat (FVC) est d’appuyer

la transformation des ambitions d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques en des actions. Il a salué dans ce cadre l’ambition des engagements de la Tunisie et la démarche entreprise pour leur préparation et a appelé les institutions tunisiennes publiques et privées concernées à adhérer à ce Fonds, surtout après la création d’un sous-fonds destiné à certains pays, dont la Tunisie, pour leur faciliter l’accès aux financements et « transformer leurs ambitions en actions ».

M. Nakoulima a également introduit les instruments financiers, dont les garanties et subventions, que le FVC pourrait déployer en faveur des plans, programmes et projets nationaux d’investissements verts, notamment le Plan Solaire Tunisien. Il a souligné, à ce titre, l’importance de la mobilisation du système financier national, sur lequel le FVC cherche à s’appuyer, et d’un environnement d’investissements attractif pour le secteur privé.

La communauté internationale est appelée à accroître son appui à la région du Maghreb et de l’Afrique en général, en vue de pousser les efforts déployés pour lutter contre les changements climatiques 

La Tunisie est un pays leader qui côtoie ceux qui sont en pointe de cette transformation de paradigmes du développement dans le monde

Magdy Martinez-Soliman

Ousseynou Nakoulima,

Wided Bouchamaoui

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Dans son intervention, Mme Wided Bouchamaoui, présidente de l’UTICA, a souligné l’engagement des entreprises maghrébines à appuyer les efforts nationaux d’atténuation et d’adaptation aux

changements climatiques et a souligné les besoins des entreprises de la région en accompagnement, renforcement de capacités, transfert de technologies et financements. Cet engagement s’est manifesté à la COP 22 par la signature de la déclaration maghrébine sur le climat et l’énergie, conclue entre les quatre organisations patronales signataires de l’Union maghrébine des employeurs. Pour concrétiser cet engagement, elle a appelé à accroître l’appui international à la région du Maghreb et de l’Afrique en général.

Mme Bouchamaoui a également mis l’accent sur l’importance des réformes à engager pour mettre en place un environnement favorable aux investissements privés en Tunisie, accompagner la mise à niveau des entreprises et instaurer un partenariat public-privé à même d’appuyer l’initiative privée dans l’économie verte.

De sa part, le vice-président de l’UTICA, M. Hichem Elloumi, a insisté sur la nécessité de « l’adaptation de l’industrie au mode de protection de l’environnement à travers l’adaptation du processus de production et du produit ». Il a appelé les grands donneurs d’ordres à exiger de leurs fournisseurs d’adapter leurs produits à la protection de l’environnement, en imposant un certain nombre de contraintes comme la certification environnementale et la production de produits verts (sans plomb, sans composants dangereux, etc.). Le vice-président de l’UTICA a également attiré l’attention sur le devoir de généraliser la responsabilité sociétale de l’entreprise qui comprend tant la responsabilité sociale qu’envirennementale.

La Banque Mondiale s’engage à appuyer la Tunisie dans la mise en œuvre du plan national de développement 2016-2020

Mme Marie Françoise Marie-Nelly, Directrice des opérations de la Banque Mondiale pour le Maghreb et Malte, a salué les réformes entreprises, particulièrement le nouveau cadre législatif du partenariat public-privé et les objectifs fixés par le gouvernement tunisien en faveur des investissements privés, notamment par les jeunes entrepreneurs. Elle a réitéré, dans ce cadre, la disposition de la Banque Mondiale à appuyer la Tunisie pour atteindre ces

objectifs inscrits dans le plan national de développement 2016-2020. « La banque mondiale s’engage également à faire passer les investissements dans le domaine du climat de 18 % à 30 % de ses engagements généraux », a notamment répliqué Mme Marie Françoise Marie-Nelly.

L’engagement de la Tunisie pour une économie à faibles émissions et résiliente aux Changements Climatiques est un engagement pour la préservation des droits des générations futures à une vie digne et un environnement sain

Dans son intervention, M. Youssef Chahed, Chef du gouvernement, a réitéré l’engagement de la Tunisie pour une économie à bas carbone et résiliente aux changements climatiques en harmonie avec les orientations du nouveau plan de développement, et ce, pour préserver les droits des générations futures à une vie digne et un environnement sain. M. Chahed a souligné que cet engagement est confirmé par la constitutionnalisation du développement durable, la ratification de l’Accord de Paris et les importantes réformes législatives adoptées, notamment le nouveau code des investissements, la loi du partenariat public-privé et la loi sur les investissements dans les énergies renouvelables.

À la clôture de l’événement, le Chef du gouvernement a appelé les bailleurs de fonds à apporter leur soutien pour la mise en œuvre de cet engagement ambitieux, et les a invités à manifester ce soutien par leur participation active à la Conférence internationale d’appui au développement économique, social et durable de la Tunisie, TUNISIA 2020, qui se tiendra à Tunis, les 29 et 30 novembre 2016.

Marie Françoise Marie-Nelly

Youssef Chahed

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En vue d’impliquer davantage la société civile tunisienne, le Ministère des Affaires Locales et de l’Environnement, avec l’appui du PNUD, a lancé au courant de 2016 un appel à projets national auprès des associations tunisiennes travaillant dans le domaine des changements climatiques, de l’environnement et du développement durable. Ledit appel avait pour objectif de sélectionner d’une manière transparente et rigoureuse, les trois meilleurs projets associatifs réalisés dans le domaine des changements climatiques en vue de les présenter au pavillon tunisien à la COP22 à Marrakech.Les trois associations lauréates de cet appel à projets national ont été : l’Association des Tunisiens des Grandes Écoles (ATUGE), le Réseau Enfants de la Terre et l’Association de Développement de la Femme Rurale dans la région de Kallel Semmama (Sbeitla, Kasserine).

« Rivières sous-marines Nord-Sud Tunisie » : Comment rationnaliser l’exploitation des ressources en eau

Le projet que l’ATUGE a présenté au pavillon tunisien à la COP22, s’intitule « Rivières sous-marines Nord-Sud Tunisie ». Il s’agit d’un projet de gestion innovante des ressources en eau non utilisées. Laquelle gestion reposera sur la valorisation des eaux de surface

des barrages du Nord dont certains ont comme exutoire la mer et leur transfert vers le Centre ou le Sud du pays. L’idée du projet stipule en effet, que la désalinisation de l’eau est beaucoup plus énergivore que l’édification de rivières sous-marines Nord-Sud. A l’issu de son évènement, l’ATUGE a pu identifier des pistes de financements pour l’étude de faisabilité de son idée de projet. Lequel événement a été interprété par les spécialistes comme étant une mise en application concrète de l’article 44 de la nouvelle constitution tunisienne, cet article qui stipule qu’ « il est du devoir de l’Etat et de la société de préserver l’eau et de veiller à la rationalisation de son exploitation».

« Ma résponsabilité face aux changements climatiques » : les enfants engagés pour l’environnement

Le Réseau Enfants de la terre est un réseau destiné aux enfants et reposant sur les enfants eux-mêmes.

La mission du réseau consiste à sensibiliser des enfants aux problèmes environnementaux et les initier à œuvrer pour en limiter les effets. Une telle action contribue à promouvoir le comportement écologique dans la société à travers l’enfant et implique davantage les établissements éducatifs dans la réalisation des objectifs en rapport avec la protection de l’environnement. De telles actions améliorent aussi la notion d’éco-citoyenneté chez l’enfant et le sensibilisent à la dualité entre son droit et son devoir dans sa relation avec la nature, ce qui aide sensiblement à la promotion des principes du développement durable.

« Gestion des ressources naturelles et adaptation de la région de Kallel Semmama » : Soutenir le développement pour faire face au terrorisme

La troisième association choisie œuvre dans le domaine de création des métiers verts, via la valorisation des espèces locales. Il s’agit de l’Association de Développement de la Femme Rurale (ADFR) dans la région de Kallel Semmama (Sbeitla, Kasserine). Le mérite de ce projet provient du fait que son champ d’action se situe dans une zone devenue synonyme de l’existence d’un maquis terroriste y opérant depuis 2013. L’ADFR a relevé le défi de retenir les autochtones de la région de Kallel Semmama à leurs terres et de ne jamais laisser le terrain libre aux terroristes. L’histoire de la réussite de cette association sera racontée plus loin dans le document.

La société civile, partie-prenante de la délégation tunisienne à la COP22 à Marrakech

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Trophées de l’adaptation au changement climatique en Méditerranée

La ‘Tabia’ et le ‘Majel’ efficaces dans la préservation des eaux des ruissellements

En marge de la COP22 à Marrakech, Mme. Ségolène Royal et M. Nizar Baraka, respectivement Ministre de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer du gouvernement français et président du comité scientifique de la COP22, ont remis les premiers trophées d’adaptation aux changements climatiques en Méditerranée, dans la catégorie ‘Ecosystèmes et ressources naturelles’ aux quatre finalistes de ce concours. Le prix du « Grand gagnant » a été attribué à l’Association du Développement et des Etudes Stratégiques à Médenine (ADESM) pour son projet de gestion des ressources naturelles pour l’adaptation des régions Hariza-Chaab Chnini aux changements climatiques.

« Il s’agit, simplement, de primer la bonne vieille ‘tabia’ et le fameux ‘majel’ de la Tunisie ancienne : deux techniques utilisées depuis longtemps pour collecter les eaux de ruissellement et faire face au problème de la rareté de l’eau ».

Etant original, facile à mettre en œuvre et applicable dans d’autres zones de la région, ce projet a été choisi parmi 22 autres projets portés par 10 pays du pourtour méditerranéen.

Si le « Majel » permet de stocker les eaux de pluie dans une espèce de réservoir souterrain, la « Tabia » est une méthode qui permet non seulement de préserver les eaux de ruissellement, mais aussi de lutter contre le phénomène d’érosion.

Cette méthode est utilisée en vue d’alimenter le plus souvent possible de grands périmètres d’arboriculture, de céréales et de cultures maraîchères. Dans un contexte climatologique caractérisé désormais par un déficit hydrique et des pluies rares et torrentielles, la tabia (petite clôture de sable) permet de retenir les eaux de ruissellement et de lutter contre l’érosion du sol. Le Mejel sert, lui-aussi, à garder l’eau, provenant de ces pluies rares et torrentielles, et l’utiliser au moment de disette pour irriguer les plantations des vergers. M. Mohamed Bechir, vice-président de l’association, rappelle que ces techniques sont utilisées en Tunisie depuis les temps des Romains et des Carthaginois mais elles ont été délaissées un certain temps, avec l’introduction des nouvelles techniques d’irrigation. Aujourd’hui, la réduction de la pluviométrie et des sources hydriques souterraines remet ces vieilles techniques au-devant de la scène.

« Ce sont des solutions d’appoint dans la lutte contre les changements climatiques, aussi bien pour les petites que les grandes exploitations et ne nécessitant pas de gros investissements »

Très fier du fait que son association ait mis en valeur ces vieilles techniques agricoles, très efficaces par ces temps de déficits hydriques, M. Mohamed Béchir promet de vulgariser localement et à l’international le ‘majel’ et la ‘tabia’, notamment auprès des petits agriculteurs.

Hela Ammous remporte le trophée « Femme, art, climat » à la COP22La jeune tunisienne Hela Ammous a remporté le trophée FEMME, ART, CLIMAT de l’exposition organisée en marge de la COP22 à Marrakech, pour son œuvre «Le nouveau visage de l’usager ». Une œuvre, qui consiste à représenter la carte du globe terrestre, mers et continents, couverte de sacs en plastique de différentes couleurs, cousus sur du tissu

Parmi 50 artistes ayant participé à l’exposition, Hela Ammous a été primée aux côtés de deux autres candidates : la russe Olga Leila et l’américaine Lori Park.

Le travail de la jeune tunisienne s’inscrit dans le cadre d’une approche visant, d’un côté, à sensibiliser l’usager du sac en plastique, en lui montrant les bienfaits de la protection de l’environnement, et, de l’autre, à attirer son attention sur l’impact désastreux de l’utilisation de ces sacs en plastique sur la vie des générations futures. L’approche de Hela Ammous a oscillé entre l’engagement et la provocation.

« Le tableau vise à attirer l’attention de l’usager sur les dégâts occasionnés par l’utilisation des sacs en plastique sur toute la chaîne de la vie et les risques encourus si l’on continue cet usage sur le même rythme », a déclaré Hela Ammous aux médias.

Success Stories de la société civile tunisienne à la COP22

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La jeune tunisienne Faouzia Bahloul remporte le prix de la vidéo mondiale de la jeunesse sur les changements climatiques

Lien vers la vidéo de lalauréate: https://youtu.be/0ZKf1d2670w

M. Bechir Omri, Directeur exécutif de l’Association de Développement de la Femme Rurale (ADFR), a commencé son récit concernant le projet de la région de Kallel Semmama, à Kasserine, en racontant comment le mont Semmama est devenu pour le commun des Tunisiens, synonyme du maquis terroriste qui s’y est implanté en 2013 et qui a été à l’origine de plusieurs embuscades contre les vaillants soldats de l’armée tunisienne. Cette situation a créé, selon Béchir, une ambiance de peur parmi la population locale, notamment ceux qui habitent le flanc de cette montagne, soit la zone du projet.

«Un début de mouvement d’exode a même été observé et il a fallu agir avant que le fléau ne s’installe»

L’ADFR a relevé le défi de retenir les autochtones de la région de Kallel Semmama à leurs terres et de ne jamais laisser le terrain libre aux terroristes. Pour ce faire, l’Association a intelligemment choisi de jouer sur la fibre de l’attachement du paysan à sa terre et à ses plantations. Ainsi, l’association a lancé une campagne d’entretien et de nouvelle plantation d’oliviers et d’amandiers, pour atteindre 31.500 pieds en quatre ans. La campagne s’est également étendue aux plantes pastorales et fourragères, très utiles pour les animaux dans un pareil environnement, 20.500 plantes pastorales et fourragères introduites.

Comme la région est caractérisée par des sécheresses prolongées, à l’origine de déséquilibres environnementaux, sociaux et économiques, il a fallu réfléchir à des travaux de conservation des eaux et du sol, afin de préserver la biodiversité, d’améliorer la rentabilité des exploitations agricoles et, par conséquent, celles des populations rurales, ajoute M. Omri.

Et pour couronner le tout, l’Association de Développement de la Femme Rurale a mis en place cinq projets d’utilisation d’énergie renouvelable, en attendant d’installer une huilerie de petite capacité afin d’aider les paysans à exploiter rationnellement leur champ d’oliviers. L’huile de Semmama pourrait devenir un label tunisien, propose M. Omri.

A présent environ 85 emplois dans le domaine de valorisation de l’Alfa ont été créés pour les femmes locales, d’autres emplois verts vont bientôt émerger.

Un travail en profondeur, qui malgré les ressources financières limitées et un contexte difficile, a pu proposer et exécuter, des solutions pratiques pour retenir la population locale, créer des revenus et promouvoir des moyens de subsistance viables favorisant le développement durable dans une région où la situation sécuritaire est fragile.

Oui, le développement durable peut gagner la guerre contre le terrorisme !

En marge de la COP 22, et conformément aux résultats annoncés par les services de l’ONU, le 6 octobre 2016, la Tunisienne Fawzia Bahloul, a reçu le prix qu’elle a obtenu dans le cadre du concours audiovisuel mondial «Global Youth Video» portant sur les changements climatiques, et ouvert aux jeunes de 77 pays

Etudiante en biologie industrielle à l’INSAT, Faouzia Bahloul a déclaré qu’elle ignorait tout sur la problématique des changements climatiques avant de décider de devenir bio-ingénieure. Préoccupée actuellement par la question de la protection de l’environnement, son film «Think Renewable» (Pensez renouvelable) retrace

le parcours de son travail de recherche sur la production de biogaz à partir des micro-algues, riches en huiles lipidiques, afin de minimiser le prix du biocarburant.

Ayant noté à travers de ladite vidéo ainsi que d’autres, l’enthousiasme et l’engagement des jeunes travaillant sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l’adaptation aux conséquences des changements climatiques, le porte-parole de la CCNUCC, Nick Nuttall, a déclaré : « Ces vidéos insistent sur le fait que les gouvernements ne sont pas seuls dans la construction d’un monde plus durable : la société civile, les villes, les entreprises, les investisseurs, et tout autant les jeunes du

monde sont activement engagés à contribuer à la construction de sociétés plus écologiques, plus sécurisées et plus prospères, et envisagent un monde meilleur pour leurs communautés et pour la planète ».

Il est à rappeler que le concours «Global Youth Video» a été lancé par l’initiative « Action pour l’autonomisation climatique » (ACE, selon le sigle anglais) du secrétariat de la CCNUCC, en partenariat avec « Television for Environment » (TVE), et il est soutenu par le « Programme de micro financement du Fonds pour l’environnement mondial » mis en œuvre par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).

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En marge de la COP22 à Marrakech, le jeune Hamdi Hached, activiste écologique et membre du Mouvement des jeunes tunisiens pour le climat, a réussi le concours lancé par l’initiative « Climate Action Tracker » et a été choisi parmi les 10 « Climate Change Trackers» (CC Tracker) dans le monde.

«  Ma participation à la COP22 était possible grâce au programme « Climate Tracker ». En effet, ayant gagné un concours organisé sur la thématique « Le journalisme climatique dans le monde arabe , j’ai pu faire partie des membres du programme et toucher de près les négociations de la CCNUCC. »

La dite initiative a été lancée depuis 2009 avec la conviction que moyennant un soutien concret, toute jeune personne peut être une voix puissante pour lutter contre les changements climatiques. Elle vise à offrir des informations actualisées sur les engagements des pays en la matière.

Hamdi Hached rappelle que l’initiative « Climate Action Tracker » n’a pas de représentation au Maghreb. Il aspire donc à ouvrir un bureau à Tunis afin d’aider

les ONGs et les médias travaillant dans le domaine de lutte contre les changements climatiques. Interrogé sur ses attentes suite à cette nomination et par rapport aux institutions en Tunisie, Hamdi Hached a appellé à « plus d’implication des jeunes pour mieux s’informer sur les évolutions des négociations climatiques et comprendre les problématiques en rapport avec les changements climatiques ».

Le jeune tunisien considère que «l’information est la principale voie pour trouver les bons liens vers les Fonds disponibles pour les financements des programmes destinés à la lutte contre les changements climatiques ».

Ingénieur en aquaculture de formation, Hamdi Hached travaille également sur des projets environnementaux. Il fait notamment des recherches sur la mise au point d’un procédé d’extraction de bio-carburants à partir des macro-algues.

« Ma participation à la COP 22 était une étape marquante dans ma carrière professionnelle et m’a permis de faire un pas sérieux vers la réalisation de mes futures ambitions en tant qu’activiste et journaliste environnemental. Ma participation à l’analyse et l’évaluation des négociations internationales m’ont permis notamment de comprendre les mécanismes des accords et des fonds d’adaptation aux changements climatiques.

La Tunisie figure parmis les pays dont la participation a été evaluée par mes soins en tant que climate tracker. En comparaison avec la participation d’autres pays, et malgré les efforst consentis, la particpation tunisienne gagnerait à mieux coordonnée afin de profiter des opportunités offertes par un tel evenement d’envergure».

Hamdi Hached, désigné « climate change Tracker » à Marrakech

Témoignage du jeune ”climate tracker” Hamdi Hached

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En marge de la COP22, des élections ont été réalisées au sein des groupes régionaux de négociation, en vue d’élire les nouveaux responsables dans les différents organes de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) et le protocole de Kyoto.

Le point focal de la Tunisie au titre de la CCNUCC, M. Mohamed Zmerli, a été élu membre représentant l’Afrique au Conseil d’administration du Fonds d’Adaptation (AFB). M. Zmerli donne, ici, un aperçu sur la participation tunisienne à cette manifestation internationale.

Interview avec Mohamed Zmerli,

point focal national de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques

Qu’est-ce que la Tunisie a présenté à la COP22 de Marrakech ?

C’était une excellente opportunité pour faire connaitre à l’échelle internationale les différents éléments de notre politique climat ainsi que les projets tunisiens en matière de lutte contre les changements climatiques. Nous avons, bien-sûr, présenté les principales orientations dans le domaine des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique mais, aussi, les principaux programmes en matière de protection du littoral, des projets pilotes concernant l’adaptation de l’agriculture et de collecte et d’évaluation des statistiques météorologiques. La COP22 a été caractérisée aussi par la participation de la société civile et du secteur privé qui ont exposé leurs contributions dans le domaine des changements climatiques.

Et quelles sont les premiers acquis de cette manifestation internationale pour la Tunisie ?

Nous avons surtout travaillé sur l’échange d’expériences et la communication des priorités de la Tunisie dans des domaines tels que l’entrée en action du marché du Carbone. Nous visons aussi d’harmoniser entre les besoins de la lutte contre les changements climatiques et les impératifs de développement.

La délégation tunisienne a également pris part aux négociations internationales pour l’application de l’accord de Paris sur le climat, en coordonnant avec les autres pays et organisations internationales opérant dans le domaine du climat.

En quoi la COP22 de Marrakech se différencie-t-elle par rapport aux précédentes ?

C’est la 1ère fois que la Tunisie dispose d’un pavillon propre à elle et qu’elle participe avec une délégation représentant tous les intervenants dans le monde multidimensionnel du climat, associant les départements ministériels, les établissements publics, le secteur privé et les ONG.

Le ministre de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche, Samir Taieb, a signé pour la Tunisie, en marge de la COP22, le plan d’action pour l’exécution de la Stratégie de l’eau en Méditerranée occidentale. Ce plan d’action, dont le coût a été estimé à 436 millions de dollars, comporte 58 projets qui ont été proposés par les pays participant au Dialogue 5+5.

La Stratégie de l’eau en Méditerranée occidentale est structurée autour de trois axes principaux : le renforcement de la convergence des politiques des pays de la Méditerranée occidentale vers les principes généraux d’une politique de l’eau durable ; la promotion de la coopération sur les questions d’intérêt régional, ainsi que l’amélioration de la gestion de l’eau.

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La participation tunisienne à la COP22 a débouché sur la signature d’un mémorandum d’entente entre les Caisses de dépôts africaines pour le lancement d’un réseau d’investisseurs africains. Mme Boutheina Ben Yaghlane, la Directrice générale de la Caisse tunisienne des Dépôts et Consignations (CDC), a expliqué aux médias l’importance d’un tel partenariat pour soutenir les efforts de développement. Il s’agit d’un engagement fort pour la « mobilisation de l’épargne domestique pour une Afrique Zéro Carbone», et aussi en faveur de l’orientation de l’épargne vers les projets climatiques.

Le réseau d’investisseurs africains s’engage à intégrer le climat dans les décisions et les stratégies de financement. Il a également pour objectifs : l’adhésion de ses membres aux coalitions mondiales d’investisseurs : PRI & IIGCC (principles for responsbale investment et institutional investors group on climate change), l’engagement des membres à adopter des mesures communes pour évaluer l’empreinte carbone de leurs portefeuilles, l’adhésion à des programmes d’investissement pour l’Afrique et l’aide à l’identification des projets.

La Tunisie, partie prenante de la stratégie 5+5 de l’eau en

Méditerranée occidentale : 58 projets pour 436 Millions de

dollars

La Tunisie signataire du Mémorandum d’entente entre

les Caisses de dépôts africaines pour le lancement d’un réseau

d’investisseurs africainsMobilisation de l’épargne

domestique pour une Afrique Zéro Carbone

Quelques initiatives conclues par laTunisie à la COP22

La Bourse de Tunis a pris part à la COP22, à travers un atelier organisé, le 16 novembre 2016, avec la participation de dirigeants de Bourses et de régulateurs des marchés financiers africains, de dirigeants de la Bourse de Londres et de la Bourse du Luxembourg.

M. Abderraouf Boudabbous, Conseiller spécial du président du Conseil du marché financier, a expliqué que « Des experts des Nations-Unies et de la Société Financière Internationale (SFI), des responsables du Fonds Vert et des représentants d’associations d’investisseurs ont discuté, lors de cette rencontre, du rôle des marchés de capitaux dans le financement de projets verts à impact environnemental positif ».

Au terme de l’atelier, les dirigeants des Bourses et les régulateurs africains ont signé “l’Engagement de Marrakech” qui vise à réunir leurs efforts pour développer un écosystème efficace soutenant l’établissement d’un marché de capitaux vert en Afrique, stimuler les marchés primaires et secondaires des véhicules d’investissements verts (émissions d’obligations vertes par les municipalités, les entreprises publiques et privées, cotation des obligations vertes, développement d’un organisme de placements collectif en valeurs mobilières (OPCVM) verts et promotion de la transparence et l’accessibilité à l’information liées à la finance verte) etc.

Représenté par l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), le secteur privé tunisien, n’a pas manqué le grand rendez-vous du climat à Marrakech pour signer, le 16 novembre 2016, la déclaration maghrébine sur le climat et l’énergie et la déclaration internationale de Marrakech. Ainsi, le secteur privé tunisien s’est engagé volontiers aux côtés des autres organisations patronales signataires de l’Union Maghrébine des Employeurs (UME), à contribuer aux efforts nationaux en matière d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques, tout en soulignant les besoins des entreprises en accompagnement, en renforcement de capacités, de transfert de technologies et en financement.

La Bourse de Tunis signe ‘l’engagement de Marrakech’,

vers l’établissement d’un marché de capitaux vert en Afrique

L’UTICA signe la déclaration maghrébine sur le climat et

l’énergie

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Liste des évènements

programmésau pavillon - Tunisie

à la COP 22à Marrakech

Date et heure Institution ou structure Intitulé de l’évènement Objectifs de l’évènement Partenaires Intervenants

08/11/2016 à 14h30

Ministère de l’Agriculture, des Ressources en Eau et de la Pêche-Tunisie

L’Initiative Régionale sur la Pénurie d’Eau (IRPE)

�� Partage des résultats de la mise en œuvre des plans d’action nationaux,

�� Modalités d’intégration de l’initiative de la pénurie de l’eau dans les stratégies de gestion des ressources en eau.

Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO),

Ministère de l’Agriculture, des Ressources en Eau et de la Pêche- Tunisie.

M. Pasquale STEDUTO, Directeur Régional de l’initiative (IRPE),

Mme Tiba HAGGUI, Point focal de l’Initiative (IRPE).

09/11/2016 à 16 h

Ministère de l’Agriculture, des Ressources en Eau et de la Pêche-Tunisie

Adaptation au changement climatique et gestion des ressources naturelles: une option pour un développement durable des territoires ruraux vulnérables

�� Partage des expériences dans le domaine de l’intégration du changement climatique dans la planification rurale des sites vulnérables.

�� Echanges sur les bonnes pratiques et expériences dans la gouvernance des ressources naturelles.

Ministère de l’Agriculture, des Ressources en Eau et de la Pêche- Tunisie,

Agence Française de Développement (AFD),

Agence pour le Développement de la Coopération Internationale dans les domaines de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Espaces Ruraux(ADECIA),

Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD),

Global Water Partnership- Mediterranean (GWP Med),

Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO),

ONGs.

M. Mohamed Naoufel BEN HAHA, Ministère de l’Agriculture, des Ressources en Eau et de la Pêche- Tunisie,

adaptation au CC dans les territoires ruraux de la Tunisie : PACTE, Approche méthodologique et programme d’intervention.

M. Faouzi BATTI, Ministère de l’Agriculture, des Ressources en Eau et de la Pêche- Tunisie,

Planification territoriale et changement climatique: Méthodologie d’intégration de l’adaptation dans la planification territoriale et la gestion des bassins versants: Cas du bassin versant DOUIMIS (Bizerte).

10/11/2016 à 10h

Institut National de la Météorologie - Tunisie (INM)

Evolution du climat et projections climatiques en Tunisie

�� Présentation des tendances climatiques observées en Tunisie,

�� Présentation des nouvelles projections climatiques réalisées par l’Institut National de la Météorologie- Tunisie.

Météo-France,

(ENSEMBLES et CORDEX)

M. Haythem BELGHRISSI, Institut National de la Météorologie- Tunisie,

Etude des tendances des moyennes et des extrêmes climatiques,

M. Haythem BELGHRISSI, Institut National de la Météorologie- Tunisie,

Projections climatiques en Tunisie.

10/11/2016

à 15h

Ministère de l’Agriculture, des Ressources en Eau et de la Pêche-Tunisie

Vers une adaptation de l’olivier aux Changements Climatiques

�� Partage les expériences sur les bonnes pratiques d’adaptation de l’olivier aux changements climatiques,

�� Modalités d’intégration des expériences de tous les partenaires (privés, recherche, société civile, administration, organisations internationales et régionales) pour une stratégie d’adaptation de l’oléiculture.

Institution de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur Agricoles - Tunisie (IRESA),

Institut de Recherche pour le Développement (IRD),

Institut National de la Météorologie- Tunisie (INM),

Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) Maroc,

Universidad de Cordoba (Espagne),

Université De Perugia (Italie),

Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) France.

M. Monji MSALLEM, Institut de l’Olivier- Tunisie,

M. Mounir ABICHOU, Institut de l’Olivier- Tunisie,

M. Haythem BELGHRISSI, Institut National de la Météorologie- Tunisie,

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Date et heure Institution ou structure Intitulé de l’évènement Objectifs de l’évènement Partenaires Intervenants

08/11/2016 à 14h30

Ministère de l’Agriculture, des Ressources en Eau et de la Pêche-Tunisie

L’Initiative Régionale sur la Pénurie d’Eau (IRPE)

�� Partage des résultats de la mise en œuvre des plans d’action nationaux,

�� Modalités d’intégration de l’initiative de la pénurie de l’eau dans les stratégies de gestion des ressources en eau.

Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO),

Ministère de l’Agriculture, des Ressources en Eau et de la Pêche- Tunisie.

M. Pasquale STEDUTO, Directeur Régional de l’initiative (IRPE),

Mme Tiba HAGGUI, Point focal de l’Initiative (IRPE).

09/11/2016 à 16 h

Ministère de l’Agriculture, des Ressources en Eau et de la Pêche-Tunisie

Adaptation au changement climatique et gestion des ressources naturelles: une option pour un développement durable des territoires ruraux vulnérables

�� Partage des expériences dans le domaine de l’intégration du changement climatique dans la planification rurale des sites vulnérables.

�� Echanges sur les bonnes pratiques et expériences dans la gouvernance des ressources naturelles.

Ministère de l’Agriculture, des Ressources en Eau et de la Pêche- Tunisie,

Agence Française de Développement (AFD),

Agence pour le Développement de la Coopération Internationale dans les domaines de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Espaces Ruraux(ADECIA),

Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD),

Global Water Partnership- Mediterranean (GWP Med),

Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO),

ONGs.

M. Mohamed Naoufel BEN HAHA, Ministère de l’Agriculture, des Ressources en Eau et de la Pêche- Tunisie,

adaptation au CC dans les territoires ruraux de la Tunisie : PACTE, Approche méthodologique et programme d’intervention.

M. Faouzi BATTI, Ministère de l’Agriculture, des Ressources en Eau et de la Pêche- Tunisie,

Planification territoriale et changement climatique: Méthodologie d’intégration de l’adaptation dans la planification territoriale et la gestion des bassins versants: Cas du bassin versant DOUIMIS (Bizerte).

10/11/2016 à 10h

Institut National de la Météorologie - Tunisie (INM)

Evolution du climat et projections climatiques en Tunisie

�� Présentation des tendances climatiques observées en Tunisie,

�� Présentation des nouvelles projections climatiques réalisées par l’Institut National de la Météorologie- Tunisie.

Météo-France,

(ENSEMBLES et CORDEX)

M. Haythem BELGHRISSI, Institut National de la Météorologie- Tunisie,

Etude des tendances des moyennes et des extrêmes climatiques,

M. Haythem BELGHRISSI, Institut National de la Météorologie- Tunisie,

Projections climatiques en Tunisie.

10/11/2016

à 15h

Ministère de l’Agriculture, des Ressources en Eau et de la Pêche-Tunisie

Vers une adaptation de l’olivier aux Changements Climatiques

�� Partage les expériences sur les bonnes pratiques d’adaptation de l’olivier aux changements climatiques,

�� Modalités d’intégration des expériences de tous les partenaires (privés, recherche, société civile, administration, organisations internationales et régionales) pour une stratégie d’adaptation de l’oléiculture.

Institution de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur Agricoles - Tunisie (IRESA),

Institut de Recherche pour le Développement (IRD),

Institut National de la Météorologie- Tunisie (INM),

Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) Maroc,

Universidad de Cordoba (Espagne),

Université De Perugia (Italie),

Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) France.

M. Monji MSALLEM, Institut de l’Olivier- Tunisie,

M. Mounir ABICHOU, Institut de l’Olivier- Tunisie,

M. Haythem BELGHRISSI, Institut National de la Météorologie- Tunisie,

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11/11/2016 à 10 h

Agence de Protection et d’Aménagement du Littoral – Tunisie (APAL)

Renforcer les capacités nationales et locales d’adaptation des zones côtières de la Méditerranée occidentale face aux changements climatiques

�� Echange d’expériences pratiques de la gestion du littoral,

�� Evaluer l’efficacité des solutions adoptées par les gestionnaires du littoral des pays de la Méditerranée occidentale (Tunisie, Algérie, Maroc, France, Italie),

�� Présenter les modes de gestion des espaces littoraux méditerranéens, en lien avec l’adaptation aux changements climatiques,

�� Exposer les méthodes de la Gestion Intégrée des Zones Côtières (GIZC).

Agence de Protection et d’Aménagement du Littoral (APAL), Tunisie,

Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD),

PAP/ RAC, Croatie,

Plan Bleu / RAC,

Conservatoire du Littoral et des Espaces Lacustres, France.

Mme Kaouther TLICH, Agence de Protection et d’Aménagement du Littoral, Tunisie,

M. Omar KHABER, Commissariat National du Littoral (CNL), Algérie,

Mme Latifa NEHNEHI, Directrice de l’Aménagement du Territoire, Ministère de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire Maroc,

M. Sidi Mohamed El Wavi, Responsable du dossier Changement climatique au niveau du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable – Mauritanie

Mme Zeljka SCARICIC, PAP/RAC Croatie,

M. Fabrice BERNARD, Conservatoire du Littoral et des Espaces Lacustres, France,

M. Antoine LAFITTE, Plan Bleu/ RAC,

Mme Daniela ADDIS, Ministère de l’Environnement, Italie.

11/11/2016 à 15 h

Ministère des Affaires Locales et de l’Environnement - Tunisie

La mise en Place d’un Système d’Alerte Précoce Inondations: Engagement de la Tunisie dans la cadre du Mécanisme International de Varsovie

�� Partage des expériences concernant les meilleures approches pour remédier aux pertes et dommages liés aux changements climatiques.

�� Discussion des instruments financiers à envisager pour des mécanismes efficaces. Le Fonds Vert pour le Climat ?

�� La coopération et la collaboration au niveau régional, africain et méditerranéen,

�� Rôle des SAPs dans la garantie de la sécurité alimentaire.

KfW,

FAO,

OSS.

Ms. Amel Akremi, Ministère des Affaires Locales et de l’Environnement Tunisie,

Ms. Raoudha Gafrej, Experte

Mr. Stéphane Simonet, Expert

Mr. Noureddine Nasr, FAO (tbc)

Mr. Kharraz, OSS (tbc)

12/11/2016 à 10 h

Association des TUnisiens des grandes écoles (ATUGE)

L’innovation verte au service des ressources en eau en Tunisie

�� Echange sur la problématique de l’eau en Tunisie,

�� Présentation du projet stratégique d’adaptation au changement climatique,

�� Discussions des opportunités de financement de la faisabilité du projet de transfert par voie maritime.

Association des TUnisiens des grandes écoles (ATUGE)

Réseau Dynamique autour de l’eau- Tunisie,

Association Tunisienne des Changements Climatiques et Développement Durable (2C2D),

Société Via-marina, France.

M. Moncef BELKHIRIA, Association des TUnisiens des Grandes Ecoles (ATUGE),

M. Safouen ALAYET, Réseau Dynamique autour de l’eau- Tunisie,

M. Zouhaier HLAOUI, Association du Changement Climatique et du Développement Durable – Tunisie,

M.Felix BOGLIOLO, via-marina, France,

Mme. Raoudha GAFREJ, Association des TUnisiens des Grandes Ecoles (ATUGE).

12/11/2016 à 12 h

Association La Ruche (Forum International des Oasiens, FIO)

Déclaration de Tozeur pour une Justice Climatique partagée pour les oasis

�� Plaidoyer pour la reconnaissance des oasis comme patrimoine de l’humanité vulnérable aux changements climatiques

Réseau Associatif de Développement Durable des Oasis (RADDO)

Projet Gestion Durable des Ecosystèmes Oasiens en Tunisie

Programme d’Appui à la Société Civile (PASC)

M. Jean Baptiste Cheneval, Coordinateur de projet (RADDO), à confirmer.

M. Salem Ben Salma, Coordinateur National du FIO,

Mme Awatef Mabrouk, experte.

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14/11/2016

15h

Agence Nationale pour la Maitrise de l’Energie - Tunisie (ANME)

La Transition énergétique pour un développement bas carbone

�� Communiquer sur les axes de la politique nationale en matière de transition énergétique ;

�� Recenser les enjeux et opportunités liés à la mise en œuvre de toute politique de transition énergétique, notamment dans le contexte de politiques climatiques ;

�� Analyser le rôle des énergies renouvelables pour la production d’électricité comme levier de la transition énergétique : le plan solaire tunisien est à présenter pour étude de cas ;

�� Discuter des préalables pour améliorer le climat d’investissements dans la transition énergétique ;

�� Discuter des initiatives entreprises, aux échelles régionale et internationale, pour appuyer les politiques de transition énergétique.

ADEME, AIE, IRENA, MEDENER, PNUD, GIZ, KfW, AFD, IEPF, CE, BERD, BEI, BM, JICA.

S.E. Héla CHEIKHROUHOU, Ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Tunisie ;

M. Hamdi HARROUCH, Directeur Général de l’Agence Nationale pour la Maîtrise de l’Énergie (ANME) ;

M. Bruno LECHEVIN, Président de l’ADEME, France ;

Représentant de haut niveau, AIE ;

Mme Houda ALLAL, Directeur Général de l’OME ;

Représentant de haut niveau, PNUD.

14/11/2016

16h30

Agence Nationale pour la Maitrise de l’Energie - Tunisie (ANME)

Cérémonie de passation de la présidence de l’Association méditerranéenne des agences nationales de maîtrise de l’énergie (MEDENER), de l’ANME (Tunisie) à l’ENEA (Italie)

Passation de la présidence de MEDENER (de l’ANME à l’ENEA) et présentation du rôle de MEDENER en tant qu’acteur clé de la transition énergétique en méditerranée.

Membres de MEDENER M. Hamdi HARROUCH, Directeur Général de l’ANME et Président de MEDENER ;

M. Federico TESTA, Président ENEA Italie, future présidence de MEDENER.

Cérémonie présidée par S.E. Gian Luca GALLETTI, Ministre de l’Environnement, de la Protection du Territoire et de la Mer, Italie (à confirmer), et S.E. Héla CHEIKHROUHOU, Ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Tunisie.

15/11/2016

16h

Ministère des Affaires Locales et de l’Environnement - Tunisie

Le Plan National de Développement: Force Motrice Vers Une Economie Tunisienne à Faible Emission Et Résiliente aux Changements Climatiques

�� Présentation de la politique nationale dans le domaine du changement climatique,

�� Développement de l’investissement public et privé comme mécanisme pour une transition vers une économie à faible niveau d’émission et résiliente au changement climatique.

Ministère des Affaires Locales et de l’Environnement, Tunisie,

Ministère de l’Energie, des Mines et des Energies Renouvelables, Tunisie,

Assemblée des Représentants du peuple, Tunisie,

Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD),

Fonds Vert pour le Climat.

S.E. Youssef Chahed, Chef du Gouvernement, Tunisie (à confirmer),

S.E. Riadh MOUAKHAR, Ministre des Affaires Locales et de l’Environnement, Tunisie,

S.E. Héla CHIKH ROUHOU, Ministre de l’Energie, des mines et des énergies renouvelables, Tunisie,

Représentant de l’Assemblée des Représentants du Peuple, Tunisie,

Représentant du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD),

Représentant du Fonds Vert pour le Climat.

17/11/2016 à 10 h

Ministère de l’Agriculture, des Ressources en Eau et de la Pêche-Tunisie

L’agro-écologie : Une réponse aux défis du Changement Climatique

�� Partage des expériences sur l’ingénierie agro-écologique,

�� Evaluation de systèmes de culture alternatifs,

�� Développement d’une agriculture durable et motrice du développement.

Ministère de l’Agriculture, des Ressources en Eau et de la Pêche- Tunisie,

Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD),

Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO),

M. Hassen Chourabi, Ministère de l’Agriculture, des Ressources en Eau et de la Pêche- Tunisie: Adaptation au changement climatique dans les zones arides au sud tunisien. Techniques de collecte et de valorisation des eaux de ruissellement.

M. Slaheddine Ghedhoui, Ministère de l’Agriculture, des Ressources en Eau et de la Pêche- Tunisie : Initiative en faveur de l’agriculture pluviale en Tunisie: Enjeux majeurs et stratégie d’intervention.

Ce dossier spécial a été élaboré pour mettre en valeur les efforts menés par les différentes parties prenantes dans le cadre de la participation tunisienne à la COP22 qui a eu lieu du 07 au 18 novembre 2016, à Marrakech - Maroc.

Cette participation a été coordonnée par le Ministère des Affaires Locales et de l’Environnement avec l’appui du PNUD, et ce, en étroite collaboration avec toutes les parties prenantes nationales, gouvernementales et non gouvernementales, avec, pour objectif ultime d’enraciner, pour le cours terme, un processus participatif qui permettrait une meilleure coordination des activités à entreprendre dans le cadre des engagements de la Tunisie vis-à-vis de l’Accord de Paris.

A cet effet, le Ministère des Affaires Locales et de l’Environnement tient à remercier tous les partenaires notamment :