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Etude comparée du concept et de l’utilisation des portfolios dans les cultures anglophones et francophones. - 1 - Juin 2007
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Julien Morice Enseignant : Brigitte Albero
Master 2 TEF
N° d’étudiant : 20504026
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Le portfolio
Etude comparée du concept et de l’utilisation des portfolios
dans les cultures anglophones et francophones.
Juin 2007
- 2 -
Sommaire
Introduction
A) Contexte et définition de l’outil
3 à 6
1) Historique et description de l’outil
2) Définition et concept
B) Etat de lieux sur l’utilisation des portfolios dans le monde
occidental 7 à 8
C) Deux utilisations et conceptualisations différentes de l’outil
portfolio 9 à 11
D) Explication des différenciations en termes de d’utilisation et de
conceptualisation 12 à 18
1) Comparaison des systèmes éducatifs
2) Deux traditions différentes en matière d’évaluation
3) Un rapport différent entre le monde de l’éducation et le monde
professionnel
E) Impact des différences culturelles sur les portfolios
19 à 20
Conclusion
- 3 -
Introduction
Dans ce dossier ayant pour thème le portfolio, il s’agira de d’étudier en quoi la
différence de culture entre pays anglophones et francophones a un impact sur la
manière d’appréhender le concept et d’utiliser l’outil.
Parmi les différents thèmes envisageables, le choix d’axer notre travail sur la
question de la culture et du portfolio traduit une volonté d’aborder un sujet très riche
mais paradoxalement peu traité et discuté.
En effet, si le corpus de documents s’intéressant à la question des portfolios est
abondant, il faut préciser que peu de chercheurs se sont penchés sur le cas de cet
outil émergent. Cependant, il existe pléthore de documents à caractère expert et
professionnel.
De ces deux dernières typologies, les sources qualifiées d’expertes seront les plus
abordées. Celles plus concrètes à caractère professionnel, n’apportent, en effet, que
peu d’éléments pertinents au traitement de notre sujet.
���� La première exploration
Lors de la phase d’exploration des différentes sources ayant trait au portfolio, trois
axes se sont avérés particulièrement féconds.
Une étude portant sur le portfolio comme indice du passage d’un paradigme
d’enseignement vers le paradigme d’apprentissage, plus centré sur l’apprenant,
aurait pu s’avérer très riche.
Le portfolio comme outil privilégié pour la formation continue aurait encore pu être
l’objet de toute notre attention.
Cependant, le choix s’est porté sur la question des différences de conceptualisation
et d’utilisation du portfolio dans les cultures anglophones et francophones.
Ce choix se justifie d’une part, en termes d’intérêt concernant la pertinence d’un tel
axe d’analyse pour l’étude même de l’outil et, d’autre part, en termes d’ouverture à
d’autres thèmes plus généraux que sont l’éducation et le monde professionnel.
- 4 -
���� Le corpus
Pour aborder ce travail, plusieurs auteurs seront sollicités, entre autres : Christian
Derrien, George Louis Baron, Eric Bruillard ou encore K.P Wolf concernant les
travaux de recherche. De nombreux experts de la question, tels Georgette Goupil,
Carole Eyssautier-Bavay, Roger Vézina et bien d’autres, serviront également de
référence à cette étude.
Cette étude portera aussi sur la comparaison des pays anglophones et
francophones, sur ce thème des auteurs, tels Denis Meuret seront également
abordés.
Il s’agira de confronter les points de vue, en analysant des travaux d’origine
française, américaine et canadienne.
���� Le plan d’étude
La définition et le concept du portfolio seront abordés après avoir dressé
un rapide historique et décrit concrètement l’outil.
Ensuite, un état des lieux concernant l’utilisation des portfolios dans les pays
anglophones et francophones introduira la différenciation en termes de
conceptualisation de l’outil. Il s’agira alors d’expliquer les différences observées en
procédant notamment à une comparaison des deux environnements francophones et
anglophones, en matière d’éducation et au niveau professionnel.
Il tient lieu de préciser au lecteur qu’il s’agit bien de l’étude des portfolios numériques
qui sont donc intrinsèquement liés à la technologie. Le rapport à cette dernière sera
de fait omniprésent dans tout le document.
Le lecteur constatera également que la plupart de nos sources émaneront des Etats-
Unis concernant la référence à la culture anglophone, et de la France, concernant la
culture francophone. Il semble en effet que ces deux pays caractérisent au mieux le
contraste existant entre les deux ensembles.
Cependant, nous aborderons aussi à de nombreuses reprises le cas particulier du
Québec.
- 5 -
A) Contexte et définition
1) Historique et description de l’outil
A l’origine, le portfolio, terme Italien s’écrivant à l’origine portfolio (terminologie
encore usitée), n’était utilisé que dans le domaine artistique ; cependant,
progressivement, il s’est étendu au monde de l’éducation.
Cette évolution s’est d’abord effectuée en Amérique du Nord, principalement dans
l’enseignement primaire et au secondaire, puis s’est peu à peu répandue.1 On
assiste aujourd’hui progressivement à l’émergence des portfolios dans le domaine
professionnel et en particulier dans le tertiaire.
Le portfolio comme son nom l’indique (portefeuille) est une compilation de
documents qui peut répondre à trois logiques2.
- La logique d’apprentissage : dans la mesure où il permet de stocker des
documents de toutes sortes,
- La logique de présentation : dans la mesure où il permet de présenter les
meilleurs réalisations d’un apprenant,
- La logique d’évaluation : dans la mesure où il peut servir à évaluer le
développement des compétences.
Pour le caractériser, le ministère de l’éducation du Québec [Robert Bibeau], à titre
d’introduction, commence par le distinguer de ce qu’il n’est pas : « le portfolio n’est
certainement pas un dossier dans lequel on place un tas de documents sans liens
entre eux ; encore moins un écueil de productions, sans trace et sans réflexion ».
De manière plus concrète, le portfolio Electronique appelé plus communément (e-
portfolio) est apparu au début des années 19903, il présente certains avantages par
1 Carole Eyssautier-bavay (2004) : Portfolio en éducation, concept et usages 2 Bibeau Robert (2002) : Portfolio sur support numérique. MEQ (Ministère de l’éducation du Québec), from : http://www.meq.gouv.qc.ca/drd/tic/pdf/portfolio.pdf
3 Barret (2001), Electronic portfolio : Educational Technology [electronique version]
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rapport au portfolio papier. Selon Baron et Bruillard4, il est plus facilement révisable
et modifiable que ce dernier. De plus, il peut être mis en ligne totalement ou en partie
et ainsi rendu public, ce qui lui confère une plus grande portabilité et une meilleure
diffusion. Enfin, il peut permettre facilement à l’apprenant ou l’enseignant de créer
des liens entre plusieurs matières sur un même projet ou avec des documents
extérieurs au portfolio [Barret].
En ce qui concerne le format des contenus, on peut y inclure du son, des photos, des
séquences vidéo, des graphiques, des textes numériques [Barret], ou encore des
programmes informatiques [Barron & Bruillard]. Il est possible d’enregistrer des voix
à l’aide d’un micro pour saisir une lecture ou une chanson inventée, filmer une
intervention en classe ou l’exposé d’un élève. Le portfolio électronique peut être
stocké sur des disquettes, Cd-rom, ZIP, sur un serveur ou sur un site Internet.
Il faut noter différentes composantes de base d’un portfolio que sont : le dépôt et la
gestion de documents, la possibilité de commenter les documents par l’apprenant,
les parents ou l’institution. Le portfolio électronique permet également l’ajout de
certaines fonctions telles que : « mot de passe », « consultation limitée », « zones
sécurisées », « identification », mettant l’accent sur le contrôle de l’accès au portfolio
et aux informations qui y sont contenues afin qu’une information ne soit visible que
par ses destinataires.
4 Barron & Bruillard (2003), les technologies de l’information et de la communication
en éducation au USA : Elément d’analyse sur la diffusion d’innovations technologiques. Revue française de pédagogie, n°145, p.37-49.
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2) Définition et concept
De manière plus conceptuelle, dans notre corpus, il faut distinguer trois types de
définitions : les définitions en rapport avec l’utilisation des portfolios par les
enseignants et celle en relation avec l’utilisation de cet outil par les élèves. Il s’agit
d’aborder également le portfolio dans le milieu professionnel dont l’utilisation par les
enseignants, pour eux-mêmes, en est une forme.
Pour définir le concept nous nous baserons donc essentiellement sur des travaux
s’étant intéressé au portfolio dans l’éducation. L’aspect plus professionnel sera
abordé dans la suite de cet exposé, sa définition étant intrinsèquement liée, comme
le lecteur le constatera à celle des portfolios des enseignants.
L’auteur le plus couramment cité en matière de portfolio est K.P Wolf. Dans son
ouvrage5, Il définit le portfolio dans l’enseignement comme « une collection
structurée des meilleurs travaux de l’enseignant, cette sélection étant sélective,
réflexive, coopérative et démontre l’accomplissement d’un enseignant dans le temps
et dans une variété de contexte ».
Cette définition est centrée sur une utilisation par l’enseignant et met l’accent sur les
compétences mais aussi sur l’aptitude à coopérer et à avoir une activité réflexive sur
la tâche.
Cela permet d’appréhender l’outil dans ses trois dimensions qui sont liées toutes trois
à des buts et objectifs différents.
Il s’agit en se basant sur la définition d’utiliser un cadre d’analyse stabilisé afin de
comprendre qu’est ce qui en terme d’utilisation du portfolio diffère d’une société à
une autre.
Le concept de portfolio englobe donc trois dimensions principales qui sont :
- L’acquisition de compétences
- L’activité de coopération
- L’activité réflexive
5 Wolf, K.P (1991). Teaching portfolios: A synthesis of research and annotated bibliography. San Francisco, (CA): Far West Lab, 1991.
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Il semble inutile de donner au lecteur une définition précise de ces trois notions,
cependant il tient lieu de préciser que l’activité de coopération, qui se caractérise par
une notion de division de rôle, et souvent assimilée à la collaboration, c’est un
amalgame car cette dernière induit la réalisation d’un travail dans sa globalité par
l’ensemble des acteurs6.
Il s’agira dans ce dossier de privilégier le terme coopération en accord avec la
définition de Wolf.
Si notre première définition s’adapte autant à l’utilisation du portfolio par l’élève qu’à
son utilisation par l’enseignant lui-même, elle est plus centrée sur ces derniers. C’est
pourquoi, il paraît intéressant de faire l’inventaire des définitions qui concernent
l’utilisation de cet outil par les élèves eux-mêmes.
Au Québec, les auteurs s’entendent sur ce point pour définir le portfolio comme une
collection de travaux d’un élève qui fait foi de sa compétence en gardant des traces
pertinentes de ses réalisations [Carole Essautier-Bavay].
Sur ce thème la définition de l’utilisation du portfolio par l’élève semble dans les deux
cultures, francophone et anglophone, en adéquation. En effet, pour la « Northwest
Evaluation Association » aux Etats-Unis, le portfolio de l’élève est une collection de
travaux d’un étudiant présentant ses efforts, ses progrès, ses réalisations dans un ou
plusieurs domaines [Carole Eyssautier-Bavay].
Dans la pratique d’ailleurs, on constate que si la culture du portfolio est moins
présente en France et, dans une moindre mesure, au Québec que dans les pays
anglophone, les exemples d’utilisation sont similaires et servent en tout état de cause
les mêmes objectifs qui sont :
- Le développement des compétences de l’élève,
- L’activité réflexive de l’élève.
6 Frédéric Haeuw et Bénédicte Garnier (2006) : Mutualisé est t’il un pari impossible. Algora from http://ressources.algora.org/virtual/30/Documents/pdf/mutualisation.pdf
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Dans ce premier exercice de conceptualisation, le lecteur retiendra surtout la
définition de Wolf qui a le triple intérêt d’être transférable en cas d’utilisation du
portfolio par les élèves, par les professeurs ainsi que dans le monde professionnel en
général. Cette définition a également l’avantage de donner un cadre pertinent à
l’analyse de l’utilisation de cet outil dans les deux cultures étudiées.
B) Etat de lieux sur l’utilisation des portfolios dans le
monde occidental.
Le portfolio est largement répandu en Amérique du Nord de la maternelle à
l’université [Carole Eyssautier-bavay]. On constate d’ailleurs au Etats-Unis l’utilisation
d’outils « clé en main » prêts à l’emploi [Christian Derrien].
D’ailleurs comme en témoigne le ministère de l’éducation au Québec [Robert
Bibeau], le marché des portfolios est révélateur d’un retard particulièrement important
des pays francophones puisque le choix dans le marché anglophone est beaucoup
plus vaste.
Il semble de plus, que dans la formation des enseignants en Amérique du Nord, la
constitution de portefeuilles de réalisations soit relativement classique. Ce thème
sera traité en détail par la suite.
Précisons enfin, que s’il est beaucoup question d’utilisation du portfolio dans le
monde professionnel, sur ce point encore, la culture anglophone est la plus
développée en la matière [Carole Eyssautier-Bavay].
Concernant l’utilisation par les élèves, force est de constater en France, que si cette
dernière semble en adéquation avec les modes d’utilisation dans les pays
anglophones, il semble que cet outil ne parvient pas à s’imposer et les exemples
d’expériences efficientes restent encore marginaux. Toutes proportions gardées avec
le Québec qui, s’il n’a pas encore généralisé l’utilisation des portfolios dans les
écoles, est le pays francophone le plus dynamique dans ce domaine.
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Cependant, la politique européenne tend à réduire l’écart entre les pays du vieux
continent, si en Europe ce sont la Grande Bretagne et la Finlande qui ont le plus
intégré l’outil à leurs pratiques, nombre de projets visant à développer l’utilisation de
cet outil sont actuellement en cours.
Parmi ceux-ci, le projet « PEL » (portfolio des langues) est particulièrement
prometteur. Carole Eyssautier le définit comme ayant pour but de « faciliter
l’enregistrement, la planification et la validation de l’apprentissage des langues tout
au long de la vie, dans et hors contexte éducatif ».
L’initiative « eportfolio juvenes mobiles » ayant pour but de « favoriser la mobilité de
jeunes qui se forment tout en travaillant, via la conception de portfolios mettant en
avant les compétences stratégiques » est également particulièrement intéressante
[educnet].
Enfin, il existe le projet Europass dont l’objectif est d’ « instaurer un cadre unique
pour la transparence des qualifications et des compétences ainsi que des projets »
[educnet].
Toutes ces initiatives constituent les indices d’une volonté d’intégrer cet outil à
l’ensemble des pays européens.
Cependant, malgré une identité commune (l’appartenance à la communauté des
états européens), il faut rappeler que les pays francophones restent, ici encore, les
moins avancés en la matière.
Il s’agit donc maintenant d’étudier dans le détail, en faisant appel à des nombreux
experts, quels peuvent être les freins de l’intégration de cet outil dans les pays
francophones.
De la même manière, il s’agit d’étudier les facteurs favorisant cette intégration dans
les pays anglophones, particulièrement en se tournant du côté des Etats-Unis où le
concept est né.
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C. Deux utilisations et conceptualisations différentes de
l’outil portfolio
Dans le domaine de l’utilisation du portfolio par les élèves, il semble d’après le
corpus de documents collectés qu’il soit légitime de se poser la question de la
pertinence des portfolios centrés sur les compétences d’une part et sur la
coopération d’autre part.
Un projet original mené en Bretagne apporte sur ce thème des éléments de réflexion
très intéressants, il s’agit de l’expérience TICEO.
A l’origine, TICEO est un portail de ressources pédagogiques, « organisé autour de
quatre programmes permettant à la fois l’usage de produits éditoriaux « finis »
(documentaires, portraits) et la création de documents à partir de bases d’images »7.
Suite à une demande très forte des enseignants il a été décidé d’utiliser le portail
TICEO pour organiser les échanges et éventuellement mutualiser les réalisations. Il
s’agissait ainsi de proposer un outil pédagogique véritablement collaboratif.
Finalement, l’outil ainsi créé épouse totalement l’esprit, sinon la perspective des
portfolios numériques de présentation [Christian Derrien]. Cependant dans ce cas,
l’espace est beaucoup plus ouvert aux autres puisqu’il invite notamment les élèves à
partager leurs réalisations entre eux, avec les professeurs et aussi avec les parents.
L’approche est dite davantage constructiviste au sens ou elle permet plus
d’interactions que les portfolios anglophones.
Si cette expérience n’en est encore qu’à une phase test, il faut cependant considérer
qu’elle est révélatrice d’une autre conception plus axée sur la collaboration ou la
coopération à l’instar de la définition de Wolf, et moins axée sur la compétence que
son homologue anglophone.
Helen Barret, Docteur aux Etats unis en Science de l’éducation, estime que la
question des portfolios « porte le choix entre d’une part un concept basé sur
l’apprentissage profond et un moyen utilisé à des fins d’évaluation. »
7 Christian Derrien (2006) : A la recherche de la coopération : évolutions d’un portail éducatif vers des fonctionnalités de portfolio numérique, CREAD université de rennes 2.
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Dans cette dernière définition il faut mettre l’accent sur le fait que l’aspect coopératif
est occulté. Est-ce cette fois encore révélateur d’un concept américain du portfolio
essentiellement orienté «compétences personnelles » ?
Force est de constater que les définitions francophones, pour certaines, sont d’un
autre ordre à l’instar de celle proposée par Jalbert8 qui met l’accent sur le fait que le
portfolio peut « amener à des changements de pratiques pédagogiques et
éducatives ». Cette définition induisant le concept de mutualisation des pratiques
pédagogiques entre les enseignants.
Cependant il semble que les choses ne soient pas aussi tranchées entre les deux
cultures étudiées. Force est de constater, cependant, des différences en terme de
sensibilité qui sont révélatrices du caractère plus coopératif du portfolio francophone.
En effet, dans la culture anglophone ce sont les compétences qui sont visées en
premier lieu, certains auteurs comme Bloom et Bacon9 n’omettent pas, cependant,
de mentionner l’utilisation du portfolio comme outil de présentation de son travail à
ses collègues.
Chez Goupil,10 auteur francophone on retrouve bien cette notion de mutualisation
lorsque l’auteur caractérise l’outil portfolio comme « permettant de discuter les
démarches et les choix pédagogiques à partir de réalisations illustrant les actions
menées en classe ». De plus, dit-elle : « il peut donner lieu à un échange de
pratiques entre les collègues ».
8 Jalbert (1997), le portfolio scolaire : une autre façon d’évaluer les apprentissages,
vie pédagogique n°103 9 Bloom, L. et E. Bacon(1995). Using Portfolios for Individual Learning and
Assessment, Teacher Education and Special Education, Vol. 18, no 1, p. 1-9.
10 Goupil Georgette (2006) Les enseignants et les étudiants en science de
l’éducation devraient ils eux aussi réaliser un portfolio ? From http://www.caslt.org/Print/portfolio3p.htm
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Ce n’est pas l’auteur américain Doolittle P11 qui contredirait ce constat. Ce dernier
s’accorde lui aussi avec le concept de portfolio axé compétence. Il retient surtout que
le portfolio permet à un enseignant de soutenir sa réflexion sur sa pratique
professionnelle et d’évaluer l’efficacité des cours. Cette notion d’efficacité ne va pas
d’ailleurs sans rappeler une certaine culture d’entreprise dont il sera question dans la
suite de notre étude.
Dans le domaine professionnel selon Jean-Louis Baron [du côté des Etats-Unis], il
faut constater qu’à la différence des Etats-Unis, en France le portfolio n’a pas pour le
moment de vocation à servir d’objet de négociation auprès des employeurs pour leur
montrer leurs compétences.
Il s’agit maintenant de comprendre pourquoi il existe de telles différences dans la
façon d’appréhender l’outil portfolio suivant la culture concernée. A la lumière du
corpus étudié plusieurs hypothèses peuvent être avancées.
11 Doolittle, P (1994) Teacher Portfolio Assessment: Claering House on Assessment and Evaluation.
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D) Explication de la différenciation en termes
d’utilisation et de conceptualisation du portfolio
Dans un article de George Louis Baron13 dit avoir été frappé par l’intérêt pour les TIC
(technologie de l’information et de la communication) dans les différentes formes
d’instruction de l’activité enseignante, qu’il s’agisse de système de gestion
d’évaluation d’élèves, d’instruments ou de ressources à la disposition de
l’enseignant : ressources Web, portfolios, système de mutualisation de ressources.
Il relève également que l’administration fédérale argumente sans cesse l’intérêt des
TIC, jusqu’à aborder à de nombreuses reprises les écoles virtuelles.
L’impact de la protestation de certains groupes face à cette engouement, à l’instar du
rapport « Alliance for childhood » paru à l’automne 2007 [Tech tonic]12, ne trouve,
somme toute, qu’un d’écho limité.
Ce même auteur affirme que la France est, quant à elle, plus méfiante vis-à-vis des
technologies. Cet état de fait peut être une première explication à l’engouement
limité du portfolio en France et dans les pays francophones en général.
Il semble cependant y avoir bien d’autres motifs.
1) Comparaison des systèmes éducatifs Français et
Américains
Dans les différentes cultures, la manière d’utiliser l’outil portfolio est intrinsèquement
liée à la conjoncture éducative et professionnelle de chaque pays.
C’est pourquoi il est nécessaire de comparer le système éducatif français et
américain afin de comprendre pourquoi chez les uns l’utilisation de l’outil portfolio est
axée compétence, et pourquoi cette dernière est plus est axée coopération chez les
autres.
12 Voir site Internet : http://www.allianceforchildhood.net/projects/computers/
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Dans leur article, George Louis Baron et Eric Bruillard [Technologie de l’information
et de la communication aux USA] affirment que la situation en France est, par rapport
à celle des Etat Unis bien différente sur un certain nombre de plans.
L’organisation même de l’éducation autour de disciplines de références, alors qu’aux
Etats-Unis cohabite un très grand nombre de systèmes scolaires, est un premier
élément important de différenciation. Il faut noter également le caractère national de
l’éducation en France qui se distingue totalement de la décentralisation du système
américain par états.
George Louis Baron et Eric Bruillard précisent sur ce point qu’en termes de salaires
des enseignants par exemple, il y a de grande variation d’un état à un autre ainsi que
d’un enseignant à l’autre.
Il faut noter à, ce sujet, que les enseignants français seraient une majorité, 70%
selon l’ouvrage de Denis Meuret13, à être en accord sur le principe d’une « évolution
de carrière davantage liée à la valeur professionnelle qu’à l’ancienneté », valeur qui
induit de fait l’évolution en termes de salaire.
En termes de statut des enseignants, les mesures sont très différentes.
Il faut savoir que ces derniers aux Etat Unis passent une certification qui leur délivre
un permis d’enseignement valable pour une période limitée (environ 5 ans). Ainsi,
leurs compétences sont toujours remises en question.
Cette forme d’accréditation souligne pour Georges Louis Baron et Eric Bruillard, la
confiance mitigée que le système américain a dans la qualification des enseignants
et dans leur formation. Ce n’est pas le cas en France où la compétence des
enseignants est rarement remise en cause.
Les auteurs concluent finalement sur le fait que l’environnement dans l’éducation en
France est nettement moins contraint.
C’est d’ailleurs cette contrainte plus limitée qui selon Christian Derrien [A la
recherche de la coopération] a pour conséquence de permettre aux enseignants
13 Denis Meuret (2007) : gouverner l’école, une comparaison entre France/Etat Unis : la crise du modèle français (conclusion de l’ouvrage).
- 16 -
d’utiliser l’outil d’une autre manière. En effet, la pression sur leur carrière est moins
importante, de fait ils exploitent les portfolios de manière plus libre sans usages
contraints.
Aux Etats-Unis, les mesures prises en matière d’éducation vont dans le sens de
l’objectif n°4 du programme fédéral d’éducation qui est de transformer l’éducation en
un champ fondé sur la preuve [Jean Louis Baron et Eric Bruillard].
De plus, l’évaluation du travail des enseignants et la logique basée sur la preuve sont
légitimés par le rapport « Nation at Risk »14.
Ce rapport met le doigt sur un très grand nombre de dysfonctionnements dans le
système éducatif américain et dresse une liste de recommandations prioritaires.
Parmi ces dernières on peut lire qu’il est essentiel que :
- les enseignants donnent la preuve d’aptitudes à enseigner et démontrent leurs
compétences dans une discipline académique (ce qui au passage, se
rapproche de la méthode francophone en terme de spécialisation des
enseignements),
- les salaires dépendent d’évaluations réelles.
On comprend dans ses conditions pourquoi le portfolio est beaucoup plus utilisé par
les enseignants eux-mêmes pour justifier de leurs connaissances et de leurs
compétences. En effet, dans son article [Du côté des Etat Unis], Jean Louis Baron
souligne que « les enseignants cherchent à vendre leur force de travail sur le
marché » comme c’est le cas en France dans certaines écoles privées. Ils doivent de
plus s’engager dans une démarche permanente de formation car le renouvellement
du permis d’enseigner dépend en particulier de leur engagement dans ce que nous
appelons en France, la formation continue.
Il est possible également de bénéficier, en tant qu’enseignant américain, de
certifications particulières qui témoignent d’une bonne maîtrise de la technologie à
l’instar de l’ABCTE15 (American baord for certification of teacher excellence). Cette
certification considère « que la capacité de mettre en œuvre des technologies est
14
National Commission on Excellence in Education [NCEE]. (1983). A nation at risk.Washington 15 Voir adresse Internet, http://www.abcte.org/
- 17 -
considérée comme l’une des composantes de l’identité professionnelle de
l’enseignant ».
L’utilisation du portfolio est donc pour l’enseignant un outil privilégié à l’obtention de
nouvelles certifications.
En effet on peut citer parmi les missions de l’ABCTE :
- Démontrer et intégrer les technologies dans le curricula afin de favoriser
l’apprentissage des élèves,
- Collaborer avec des collèges, des parents et des membres de la communauté
ainsi que d’autres éducateurs pour améliorer l’apprentissage des élèves,
- Réfléchir sur les pratiques pour améliorer l’enseignement et la réussite des
élèves.
D’autres certifications visent à évaluer les pratiques. Elles comportent une série
d’examens, la soumission de travaux d’élèves, des bandes vidéo d’enseignement en
classe, des analyses de la pratique, cette certification ayant pour but de permettre à
l’enseignant de jouir d’un meilleur statut.
Cependant, ce fort degré d’exigence vis-à-vis des enseignants a un coût puisque
selon l’étude de George Louis Baron [Du côté des Etats-Unis], plus de 40 % des
enseignants arrêtent cette profession dans les 5 premières années. Cela semble
apparemment dû à un phénomène qualifié d’attribution (c'est-à-dire d’usure).
Si selon Denis Muret [La crise du modèle français] les responsables des services
éducatifs en France et aux Etat unis parlent une langue voisine (faire réussir tous les
élèves, mieux préparer à la vie…), les différences entre les deux systèmes sont
importantes.
Dans la conclusion de son ouvrage [gouverner l’école, une comparaison entre
France/Etat Unis], l’auteur considère par exemple que le système américain s’avère
davantage compatible avec le gouvernement de l’éducation d’une société moderne.
En effet il semble que le système outre atlantique soit en totale rupture avec le
modèle institutionnel (mécanique, autoritaire), alors qu’en France le déclin de ce
modèle est plus tardif.
De fait, le système français semble particulièrement difficile à réformer et l’intégration
de nouveaux outils à l’enseignement est particulièrement ardue.
- 18 -
Cependant, comme on l’a vu pour l’intégration des TPE (travaux personnels
encadrés), certaines pratiques anglo-saxonnes ont connu dans l’hexagone des
échos favorables avant leur remise en cause politique.
Denis Muret aborde également un élément particulièrement intéressant pour la
réflexion engagée.
Selon l’auteur les deux modèles tendent à percevoir différemment le rôle concret de
l’école. Si en France, les processus visent en effet plus à déceler des capacités, aux
Etat Unis, il s’agit plus de produire des compétences.
Ce constat répond bien, en partie, à la différence de conception des portfolios
évoquée précédemment entre la culture anglophone et francophone.
Enfin, dans le même ordre d’idées, l’auteur considère « que les américains sont
puissamment aidés dans la conception de leur éducation par l’idée que le monde a
besoin de talents alors que la France invoque les besoins économiques pour penser
l’avenir de son système éducatif » ; la notion de talent étant dans ce cas encore en
adéquation avec celle de compétence.
2) Deux traditions différentes en matière d’évaluation
Comme en témoignent les documents étudiés, l’éducation américaine est basée sur
une approche beaucoup plus normative. Cette dernière induit également dans le
cadre de l’évaluation des élèves, des pratiques bien différentes qu’en France.
Aux Etat-Unis, l’évaluation des apprentissages des étudiants prend le plus souvent la
forme de test à choix multiples16 ; cette forme semble plus en adéquation avec
l’utilisation des nouvelles technologies.
Cependant, concernant l’évaluation Georges Louis Baron et Eric Bruillard, voient une
tension forte entre l’évaluation authentique centrée sur des critères concrets et
l’évaluation réflexive qui tend à prendre en compte la subjectivité de l’apprenant.
16
Amrein et berliner, 2002 ; High – stakes testing, uncertainty, and student learning
- 19 -
Comme nous l’avons étudié précédemment, l’utilisation de portfolio clef en main
typique des Etats-Unis [Christian Derrien] est le signe que le type d’évaluation
authentique semble sinon dominante, largement intégrée.
Sur ce point, en France, l’utilisation du portfolio en évaluation n’est pas ou peu
pratiqué, de fait ces derniers sont moins normalisés.
Ainsi, l’utilisation d’un mode d’évaluation moins porté sur les QCM17 peut également
expliquer le peu d’intérêt que semble susciter le portfolio auprès des enseignants.
Sur ce point, du fait de sa situation géographique, le Québec est fortement emprunt
de la culture anglophone. La pratique des examens par QCM est ainsi ancrée dans
les méthodes d’évaluation. L’utilisation du portfolio semble, d’après la définition de la
commission des Premières – Seigneuries au Québec, en partie, également axée sur
l’évaluation. Cette fondation créée en Mai 2003,18 définit le portfolio comme étant un
« outil d’évaluation des apprentissages qui permet de recueillir et de conserver des
échantillons des réalisations de l’élève. Il s’inscrit dans une démarche formative
continue et est réalisé en collaboration avec l’élève » [Carole Eyssautier-Bavay].
Cependant, ce dernier est finalement plus présenté comme un possible outil de
communication interactive entre l’apprenant, les parents et les enseignants.
Sur ce point comme sur bien d’autres, la province du Québec semble féconder les
deux cultures, anglophones et francophones, à l’instar d’ailleurs des habitants qui
parlent couramment les deux langues.
Il semble donc que les deux conceptualisations du portfolio à la fois basées sur un
aspect évaluatif et coopératif cohabitent.
C’est sans doute ses racines historiques avec la France et sa position géographique
sur le continent Américain qui expliquent l’intégration de ses deux pratiques qui
semblent en adéquation.
17
Questionnaire à choix multiples 18
Voir site Internet : http://www.csdps.qc.ca/
- 20 -
3) Un rapport différent entre le monde de l’éducation et le
monde professionnel
Dans notre comparaison du système éducatif américain, représentatif du modèle
anglophone, et du système éducatif français, concernant le modèle francophone, il
est essentiel de souligner en quoi la proximité de l’enseignement et de l’entreprise se
distingue d’un pays à l’autre.
En effet, comme cela a déjà été stipulé précédemment, c’est bien le domaine de
l’éducation qui ouvre la voie à des pratiques dans le milieu professionnel concernant
l’utilisation du portfolio.
Aux Etats-Unis les deux mondes se côtoient très volontairement alors qu’en France,
pour prendre l’exemple des universités, les cloisons sont encore très épaisses.
Cette tendance à se rapprocher du monde professionnel se traduit, aux Etat unis
dans la politique de recrutement du personnel enseignant.
Selon Georges-Louis Baron [Du coté des états unis], pour le recrutement des
nouveaux praticiens, l’Etat veut attirer des personnes qui viennent du milieu
professionnel et qui veulent enseigner.
De plus, comme il en a été question précédemment, entrer dans le milieu de
l’éducation ne garantit pas un emploi à vie à l’instar du monde professionnel privé
d’une manière générale.
De fait les deux cultures, celle de l’entreprise et celle de l’éducation semble en
adéquation. Cela se traduisant concernant le sujet qui nous intéresse par l’intégration
du portfolio dans l’une et l’autre.
- 21 -
E) Impact des différences culturelles sur les
portfolios
A la lecture du corpus de document il nous est possible d’appréhender le cadre de
développement des portfolios. C’est bien l’éducation dans un premier lieu qui a
donné une nouvelle impulsion au concept pour ensuite pouvoir le transférer comme
c’est le cas aux Etats-Unis dans le monde professionnel.
En France, comme dans plupart des pays francophones, l’intégration dans ce
domaine de l’éducation n’en est qu’à ses prémices, il faudra donc en tout état de
cause patienter avant de voir le concept intégrer le milieu professionnel.
Cependant, il faut souligner que les programmes européens abordés précédemment
préconisent l’utilisation du portfolio dans le cadre de la mobilité et de l’intégration des
acteurs dans le milieu professionnel. Ainsi, l’Europe pourrait dans ce cadre impulser
la France, la Belgique, le Luxembourg et les autres pays francophones dans cette
voie.
Dans le cadre de la différenciation en termes de conceptualisation et d’utilisation des
portfolios dans les deux cultures anglophones et francophones, c’est donc bien les
fondements de l’éducation mais aussi du monde professionnel qui expliquent le
fossé existant entre les deux ensembles.
C’est surtout selon Georgette Goupil [Les enseignants et les étudiants en science de
l’éducation devraient-ils eux aussi réaliser un portfolio ?], une différence en terme de
tradition en matière d’éducation.
Finalement si en France, et dans plusieurs pays francophones, « les pratiques sont
beaucoup plus liées au concept constructiviste hérité de Vygotski postulant que les
interactions sont au centre de l’apprentissage (notion de coopération), aux Etat Unis,
le portfolio s’appuie, en enseignement, sur les principes de la pratique réflexive selon
Geltner. La pratique réflexive ayant ses origines dans les théories de Dewey et de
Piaget qui postule que l’apprentissage dépend de l’intégration de l’expérience avec la
réflexion et de l’assimilation de la théorie avec la pratique [Georgette Goupil] ». Cette
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notion de pratique fortement intégrée dans la culture anglophone étant bien liée à
celle de compétence.
Selon l’ensemble du corpus, l’idée d’un portfolio francophone « crée dans l’intention
de répondre à des besoins d’échanges de la part des enseignants en vue d’optimiser
les pratiques autours d’un dispositif innovant » telle que l’expérience TICEO le
propose [Christian Derrien, A la recherche de la coopération], semble pour l’instant
plus en adéquation avec la culture française et francophone.
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Conclusion
Dans ce dossier thématique ayant donc pour thème la différence de
conceptualisation et d’utilisation des portfolios dans les cultures francophones et
anglophones, le corpus de documents relatif à la question met donc en lumière deux
perceptions et utilisations différentes de l’outil : l’une axée sur la coopération (culture
francophone) et l’autre axée sur la compétence (culture anglophone).
Le lecteur comprendra l’importance liée à la comparaison du système français et
américain qui semble, de toute évidence, au mieux représenter le contraste entre les
deux cultures.
Il faut préciser qu’il n’a pas été question ici de l’ensemble des pays francophones et
anglophones tels que les états africains, car la question de cet outil n’y est pas
encore d’actualité.
Il faut souligner également qu’à l’instar du Québec, une intégration des deux
modèles à la fois centrée sur la coopération et l’évaluation ainsi que sur le
développement des compétences personnelles semble, selon certains auteurs,
envisageable et particulièrement prometteuse.
Enfin, dans le cas de la France en particulier, et selon les objectifs en matière
d’éducation, dont fait part Denis Meuret [La crise du modèle français d’éducation],« si
nous voulons un système éducatif compatible avec le fait que l’éducation est désirée,
avec un enseignement qui vise à donner aux élèves plus de goût à comprendre et
plus de pouvoir sur le monde, ainsi qu’à leur permettre de participer avec confiance
aux échanges dont la diversité fait le prix des sociétés modernes », l’intégration de
nouveaux outils tels que le portfolio dans l’éducation puis dans le monde
professionnel semble être un des enjeux de notre temps.
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Bibliographie Amrein & Berliner (2002). Hight – stakes testing, uncertainly, and student learning 2000. Arizona State University
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Exemples de portfolios numériques
Portfolio universitaire de Julien (en cours de conception) : http://julienmoriceportefolio.blogspot.com/ Le portfolio de Gaëlle : http://aghportfolio.xwiki.com/xwiki/bin/view/Main/WebHome Un exemple de portfolio multimédia (Flash 7 requis, produit propriétaire) : http://www.stephaneguillot.com/index_fr.htm Le portfolio de John Doe : http://sample19.efoliomn.com/ Un exemple de portfolio de présentation en ligne (France) : Bienvenue sur mon Portfolio: http://www.membres.lycos.fr/sfouenard/
Exemple d’ePortfolio en ligne. Steve Quirion et François Rivest : http://www.cspi.qc.ca/jg/jao/oga/portfolio/
Un exemple de cyber folio sous forme de cyber carnet (blog). École Douville : http://douville.cyberportfolio.ca/
L'exemple du portfolio multimédia de présentation et d'évaluation (sur Web). Le portfolio de Marie-Ève (préscolaire). Marie B. Jobin. 2000 : http://www.gilles-jobin.org/portfolio/marieeve/lireportfolio-marieve.htm
Un exemple simple de portfolio personnel de présentation. Ariane Neveu étudiante au secondaire (2000) : http://membres.lycos.fr/ririportfolio/