32
l a S T I T U T A T 1 0 N A L ARC 0 E H É RECHI! 0 L 0 G I Q P R -É V E ; v * C H U -E N T V E S DRACSRA - 5 m , 2005 COURRIER ARRIVEE Liberté • Egalité Fraternité RÉPUBLIQUE FRANÇAISE Département : Côtes d'Armor COMMUNE : TRÉMÉVEN CHÂTEAU DE COËTMEN (22 370 0001 AH) Rapport de diagnostic archéologique Arrêté de prescription n° 2004 / 020 Sous la direction de Jocelyn Martineau Avec la collaboration de: Emmanuelle Coffineau, Marc Dumas, Gilles Feuillet, Fabien Sanz-Pascual, Frédéric Boumier Octobre-Novembre 2004 mo SERVICE REGIONAL DE EARCHEOLOGIE DE BRETAGNE, avenue Charles Foulon, 35700 RENNES

Département : Côtes d'Armor - OVHns2014576.ovh.net/files/original/e03adf5dc4adbef33a4f0f... · 2016-06-03 · 1.2 - Le contexte historique 8 1.3 - Le territoire historique 8 2 -

  • Upload
    others

  • View
    1

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Département : Côtes d'Armor - OVHns2014576.ovh.net/files/original/e03adf5dc4adbef33a4f0f... · 2016-06-03 · 1.2 - Le contexte historique 8 1.3 - Le territoire historique 8 2 -

l a S T I T U T A T 1 0 N A L

ARC 0 E

H É R E C H I ! 0 L 0 G I Q

P R -É V E

; v *

C H U -E N T V E S

D R A C S R A

- 5 m , 2005

COURRIER ARRIVEE

Liberté • Egalité • Fraternité

R É P U B L I Q U E F R A N Ç A I S E

Département : Côtes d'Armor

COMMUNE : TRÉMÉVEN CHÂTEAU DE COËTMEN

(22 370 0001 AH)

Rapport de diagnostic archéologique Arrêté de prescription n° 2004 / 020

Sous la direction de Jocelyn Martineau

Avec la collaboration d e : Emmanuel le Coffineau, Marc Dumas, Gilles Feuillet, Fabien Sanz-Pascual,

Frédéric Boumier

Oc tob re -Novembre 2004

mo SERVICE REGIONAL DE E ARCHEOLOGIE DE BRETAGNE, avenue Charles Foulon, 35700 RENNES

Page 2: Département : Côtes d'Armor - OVHns2014576.ovh.net/files/original/e03adf5dc4adbef33a4f0f... · 2016-06-03 · 1.2 - Le contexte historique 8 1.3 - Le territoire historique 8 2 -

CHÂTEAU DE COËTMEN EN TRÉMÉVEN Côte d 'Armor

Table des matières

Résumé 2

1 - Cadre d'intervention 6

1.1 -Le cadre géographique, topographique et géologique 6

1.2 - Le contexte historique 8

1.3 - Le territoire historique 8

2 - La recherche actuelle sur la fortification médiévale en Bretagne 8

3 - Méthodologie d'intervention 10

3.1 - Le débroussaillage 10

3.2 - Le diagnostic archéologique 11

3.3 - Le levé topographique 11

4 - Les résultats 13

4.1 -L'occupation primitive 13

4.2 -Le donjon 13

4.3 -La stratigraphie dans le donjon 14

4.4-Le rempart ouest 16

4.5- Les fossés et l'enceinte de la basse-cour 18

4.6- L'enceinte de la basse-cour 18

4.7-Le talus de contrescarpe 20

4.8-L'entrée 22

4.9 - L'absence de vestiges d'habitat à l'intérieur de l'enclos fortifié 22

5 - Conclusions et perspectives de recherche 23

6 - Annexes 25

6.1 - Le mobilier céramique (par Emmanuelle Coffineau) 25

6.2 - Le mobilier non céramique : la plaque en os décorée (par Jean-François Goret) 27

notes de fin 30

Bibliographie 31

1

Page 3: Département : Côtes d'Armor - OVHns2014576.ovh.net/files/original/e03adf5dc4adbef33a4f0f... · 2016-06-03 · 1.2 - Le contexte historique 8 1.3 - Le territoire historique 8 2 -

D I A G N O S T I C ARCHÉOLOGIQUE Jocelyn Martineau, INRAR 2004

Résumé

Ce rapport présente les résultats du diagnostic archéologique réalisé sur le site du château de Coëtmen en Tréméven (22), du 18 octobre au 9 novembre 2004. L'objectif de l 'opération était d'estimer l 'état de conservation du donjon arasé en 1993 et des maçonneries médiévales enfouies à sa périphérie, afin que les parties prenantes au procès puissent se déterminer sur le programme de travaux le plus à même d'assurer une bonne application des décisions de justice.

Page 4: Département : Côtes d'Armor - OVHns2014576.ovh.net/files/original/e03adf5dc4adbef33a4f0f... · 2016-06-03 · 1.2 - Le contexte historique 8 1.3 - Le territoire historique 8 2 -

CHÂTEAU DE COËTMEN EN TRÉMÉVEN Côte d 'Armor

Page 5: Département : Côtes d'Armor - OVHns2014576.ovh.net/files/original/e03adf5dc4adbef33a4f0f... · 2016-06-03 · 1.2 - Le contexte historique 8 1.3 - Le territoire historique 8 2 -

DIAGNOSTIC ARCHÉOLOGIQUE JocclynMartincau, 1NRAP,2004 FICHE SIGNALETIQUE

IDENTITE DU SITE N° de site : Département : Commune : Lieu-dit :

22 370 0001 EA Côtes d'Armor TREMEVEN Château de Coëtmen

Propriétaire(s) du terrain : Protection juridique :

Carrière Raud Inscrit M.H

LOCALISATION DU SITE Coordonnées cadastrales Année : Section (s) : Parcelle(s) :

B2 165, 167, 384, 385, 84, 85

Coordonnées Lambert Zone : Coordonnées : Altitude : Altitude relative fixée par le topographe à 100 m

OPERATION ARCHEOLOGIQUE

Arrêté de prescription n° Date de l'arrêté :

2004/020 15/03/2004

Titulaire : Organisme de rattachement :

Type d'opération : Maître d'ouvrage : Contraintes techniques : Surface estimée du site : Emprise diagnostiquée : Fouille menée jusqu'au substrat Localisation de l'étude de bâti et de la fouille :

Jocelyn MARTINEAU I.N.R.A.P.

Diagnostic archéologique Carrière Raud Site d'éperon en zone rurale avec débroussaillage préalable 12000 m2

10% oui Donjon Donjon, Fossés

RESULTATS

Chronologie : Vestiges mobiliers : Vestiges immobiliers : Lieu de dépôt de la documentation Lieu de dépôt du mobilier :

Moyen-Age Céramiques, faune, tabletterie, matériaux de construction Courtines, donjon, fossés, talus SRA Rennes Dépôt archéologique des Côtes d'Armor

4

Page 6: Département : Côtes d'Armor - OVHns2014576.ovh.net/files/original/e03adf5dc4adbef33a4f0f... · 2016-06-03 · 1.2 - Le contexte historique 8 1.3 - Le territoire historique 8 2 -

CHÂTEAU DE C O Ë T M E N EN TRÉMÉVEN Côte d 'A rmor

GENERIQUE

PARTENAIRES

MINISTERE DE LA CULTURE DRAC Bretagne Service Régional de l'Archéologie Stéphane DESCHAMP, Yves Menez

CARRIERES RAUD M. Jean-Pierre RAUD Directeur de l'Entreprise

I.N.R.A.P. - Inter-Région Grand Ouest Gilbert AGUESSE Michel BAYEUX

Avenue Charles Foulon 35 700 RENNES tél. : 02 99 84 59 00 - Fax : 02.99.84.59.19

41 rue de Penthièvre 22000 Saint-Brieuc tél : 02 96 01 52 90

37, rue du Bignon, CS 67737, 35 577 CESSON-SEVIGNE tél. : 02.23.36.00.40 - Fax : 02.23.36.00.50

Equipe archéologique

Responsable, Photos, PAO :

Relevés de terrain / DAO :

Topographie - Orthophotoplan

Techniciens de fouille :

Archivage :

Cartographie :

Photo aérienne et terrain :

Jocelyn MARTINEAU, INRAP

Fabien SANZ-PASCUAL, INRAP

Frédéric BOUMIER, INRAP

Emmanuelle COFFINEAU, Marc DUMAS, Gilles FEUILLET, INRAP

Sylvie LERAY, INRAP

Thierry Lorho, SRA Bretagne

Hervé Paitier, INRAP

Remerciements M. Nicolas Faucherre, pour son expertise de terrain réalisée à la demande du responsable de l'opération

5

Page 7: Département : Côtes d'Armor - OVHns2014576.ovh.net/files/original/e03adf5dc4adbef33a4f0f... · 2016-06-03 · 1.2 - Le contexte historique 8 1.3 - Le territoire historique 8 2 -

DIAGNOSTIC ARCHÉOLOGIQUE Jocelyn Martineau, INRAP, 2004

1 - Cadre d'intervention

1.1 -Le cadre géographique, topographique et géologique

Le château de Coëtmen est situé dans le Goëllo sur la commune de Tréméven, petite bourgade rurale de 280 habitants répartie sur une superficie de 512 hectares à l 'est du pays de Guingamp, à une altitude moyenne de 52 m NGF (communauté de communes Lanvollon-Plouha, préf. Saint-Brieuc - 22).

Le paysage bocager du Goëllo est découpé par deux principales vallées, le Jaudy et le Trieux, qui drainent de nombreux affluents profondément encaissés jusqu'au littoral. L'un d'entre eux, la Leff, coule au

Chapelle castrale Rebord de plateau

La Leff - fonds de vallée

leverei

Il

Fig.02 : Photo aérienne prise par l'IGN en 1966, avant la démo-lition des vestiges bâtis. Le tracé rouge indique la présence de deux enclos sub-circulaires centrés autour du donjon. La chapelle castrale est décalée sur le côté sud-est du premier enclos (fonds SRA Bretagne)

Fig.03 : Carte géologique au 1/50000°. La carrière de Coëtmen exploite une roche métamorphique acide altérnée avec des am-phibolites basiques sitées dans la formation de Lanvollon, en jaune sur la carte (fonds BRGM, Pontrieux / Etables-sur-Mer, n°204).

pied de l'éperon rocheux de Coëtmen. Il offrait un lieu d'implantation particulièrement privilégié pour un habitat fortifié localisé à 5 kilomètres à l'écart du bourg de Tréméven. Un donjon et une chênaie de plan ovale signalaient dans le paysage la présence d'une forteresse, visible par ailleurs par photo aérienne. La carrière installée dans la vallée - qui exploite une roche gréseuse de couleur jaune orange affleurant sur le site à moins de 0,50 cm sous la terre végétale - a détruit un tiers de la surface totale de la fortification. On peut notamment signaler la disparition de la chapelle castrale encore visible sur des photos aériennes de l 'I.G.N en 1966. La tour octogonale a été détruite quant à elle le 12 décembre 1993. Le site se présentait avant notre intervention sous la forme d'une broussaille dense couvrant une surface d'environ 1,2 hectares.

6

Page 8: Département : Côtes d'Armor - OVHns2014576.ovh.net/files/original/e03adf5dc4adbef33a4f0f... · 2016-06-03 · 1.2 - Le contexte historique 8 1.3 - Le territoire historique 8 2 -

CHÂTEAU DE COËTMEN EN TRÉMÉVEN Côte d'Armor

Traouan ini

Jen,pie mé!

«Voufe'ñ Goasquái

Ksréven Convenant 1 Nicolas [Pisciculture-

¡«(Boiigstm

bourg de Tréméven ~ "ïrVW J

. A

KeraHam

Kerpuns •

Château de Coëtmen

/ v Toul ar Piy . l8,Grand.'

Kermitven' tertangiiy

Min

Lannebertç • « w f ^

anici

Tra»,(Soi •a Petite Land? rajf Mon/an

V./ Grandvitl«

Ijsçpm?//

Fig.04 : Carte de localisation du site au 1/25000°. Les points rouges et jaunes localisent les sites archéologiques connus sur la commune de Tréméven (fonds IGN / SRA Bretagne)

7

Page 9: Département : Côtes d'Armor - OVHns2014576.ovh.net/files/original/e03adf5dc4adbef33a4f0f... · 2016-06-03 · 1.2 - Le contexte historique 8 1.3 - Le territoire historique 8 2 -

DIAGNOSTIC ARCHÉOLOGIQUE Jocelyn Martineau, INRAP, 2004

1.2 -Le contexte historique

L'objectif de cette partie historique n'est pas de faire un résumé des procédures judiciaires en cours. On trouvera les détails dans le dossier constitué par le Service Régional de l'Archéologie de Bretagne (S.R.A.) et la Société d'Etudes Historiques et Archéologiques du Goëllo (SEHAG)1. Le but est plus simplement de faire un point historique général sur la seigneurie de Coëtmen-Tonquédec au Moyen Age2. Toutefois, compte tenu de l'importance de la famille des Coëtmen dans l'histoire de la Bretagne ducale, la fouille du site éponyme ne pourra se passer d'une étude historique renouvelée, menée sous la direction ou avec la collaborations d'historiens de la Bretagne reconnus.

La seigneurie de Coëtmen n'apparaît pas dans les textes avant le tout début du XHIe siècle. Le fief situé sur la paroisse de Trémévin dans l'évêché de Tréguier, était alors tenu par Geslin fils cadet ou « jeuveigneur » du comte du Goëllo- Penthièvre, qui meurt en 1231. Il est appelé le seigneur Geslin ou le seigneur Geslin fils du comte Henry (de Penthièvre), ou simplement fils du comte. Ses armes (Avaugour) figurent en alliance avec celles des Tonquédec sur les vitraux de nombreux édifices religieux du XlVe et XVe siècles des bourgs du Trégor3 (Pays de Tréguier - Guingamp). Le fief de Coëtmen fut tenu chronologiquement par les :

- Coëtmen - Acigné par mariage, en 1487, de Gilette de Coëtmen et de Jean d'Acigné - Cossé-Brissac par mariage, en 1579, de Judith d'Acigné et de Charles II de Cossé-Brissac - Neufville de Villeroi par mariage, le 28/03/1662, Marie-Marguerite de Cossé-Brissac et de François de NeufVille - La pierre de Talhouët par acquêt - Coëtmen de la branche cadette de Kergadiou, par acquêt, en 1737, en faveur d'Alexis-René de Coëtmen - Rougé par mariage, en 1748

La seigneurie de Coëtmen fut érigée en baronnie en 14874.

1.3 - Le territoire historique

Le seigneur de Coëtmen est teneur des fiefs :

- de Coëtmen, paroisse de Tréméven, en qualité de baron, par érection, en 1487

Il doit 5 chevaliers en 1294 des fiefs :

- de Tonquédec, baillie de Tréguier, en qualité de vicomte, par mariage, environ 1180, de Geslin de Coëtmen et de l'héritière de Tonquédec

- de Runfao paroisse de Ploubezre, évêché de Trégiuer en qualité de châtellenie, par mariage, environ 1180, de Geslin de Coëtmen et de l'héritière de Tonquédec |

- de Pléhédel paroisse de Pléhédel, en qualité de vicomte - de Lannevez, paroisse de Perros-Hamon, en qualité de seigneur - de Landegonnec paroisse de Plourhan, en qualité de seigneur - de Châteauguy paroisse du Cellier, en qualité de seigneur - du Bois-Guézennec paroisse de Louannec, en qualité de seigneur - de Kerangouëz paroisse de Plouigneau, en qualité de seigneur - de Keruezec paroisse de Pleumeur-Bodou, en qualité de seigneur - de Rosserff en qualité de seigneur - de Kergadiou paroisse de Guimaëc, en qualité de seigneur - de Leingouez paroisse de Guimaëc, en qualité de seigneur - de Blavon paroisse de Nédée, en qualité de seigneur

2 - La recherche actuelle sur la fortification médiévale en Bretagne

2.1 -La recherche universitaire

Cet état des lieux de la recherche sur la fortification médiévale porte sur deux régions administratives, la Bretagne et les Pays-de-la-Loire, le département de la Loire-Atlantique (ancienne Loire-Inférieure) ayant été créé en 1791 sur les limites de l'évêché et du comté de Nantes, détaché de la région en 1941. Une seule thèse d'Histoire de l'Art et d'archéologie a été soutenue ces dix dernières années sur la fortification bretonne5. Son auteur Christophe Amiot aborde la question de la fortification avant 1350 par le biais d'analyses architecturales comparatives6. Deux autres thèses sont actuellement en cours. La première, qui doit être soutenue par Gérard Danet dans le courant de l 'année 2005, porte sur l'architecture résidentielle des seigneurs de Rieux au XVe siècle7. La seconde concerne la relation entre l'artillerie et l'architecture fortifiée dans le duché au XVe siècle8. La Bretagne aura à ce égard une place

8

Page 10: Département : Côtes d'Armor - OVHns2014576.ovh.net/files/original/e03adf5dc4adbef33a4f0f... · 2016-06-03 · 1.2 - Le contexte historique 8 1.3 - Le territoire historique 8 2 -

CHÂTEAU DE COËTMEN EN TRÉMÉVEN Côte d 'Armor

50 -MANCHE

¿ — £ I W i

T I / H -\ TREGUIERj? ^ „

f TRHMßVEN TONQUHDEC { V I % f GUINGIAMP 1

Cîj LA ROCHE GOYON

~ '7 ¿CJ'Ç5' 29 - FINISTERE

NX SAINT-BRIEUC LA HUNAI

Í f CHATEAULIN

! r . ] CHATEAUNEAUF-DU-FAOU ..

22 - CÔTES-D'ARMOR O t .9 QUINTIN

M CORLAY

SAINT-MALŒ

PINAN l

MONT-SAINT-MICHE

^JC QUIMPER

T . A S CONCA

J * J - £ í 4 S *

CONCARNEAU

LACHEZE C~

' V - W " /

ROHAN W

56 - MORBIHAN

35 - ILLE-ET-VILAi:

r r A MALESTROIT Í

LARGOËT-EN-ELVEN AURAY VANNES ROCHEFORT-EN-TERRE ^ GRAND-FOUGERAY J J

—, LA-ROCHE-BERNARD )

RANROUET

3 Marches séparantes entre le duché de Bretagne et le royaume de FranceD •

""I SAINT-POL-DE-LEON Vil le épiscopale

H $ N A N T E S D • • • Vi l le épiscopale et ducale

T REDON Ville monastique

$ GUERANDE Château et ville sous administration ducale

\ SUSCINIO Résidence ducale

V CHATEAUBRIANT Château et ville sous admnistration seigneuriale

• TIFFAUGES Place forte des marches séparantes de Poitou, Anjou, Maine et Normandie

GUERANDE

»«¿¡L „ LE CROISIC ^ - ^ r ^ V m

gPORNIC

NOIRMOUTIERS

LA GARNACH

TIFFAUGES 'MONT AIGU

\ 85 - VENDEE

A ® LA ROCHE-SUR-YON

Fig.05 : Carte de localisation des principales interventions archéologiques sur la fortification bretonne depuis 2000 (étude de bâti, fouilles et diagnostics)

particulièrement importante dans le colloque sur l'artillerie et la fortification qui se tiendra à Parthenay en juin 20 069. Enfin une troisième thèse d'Histoire médiévale propose une lecture croisée entre les sources historiques et les données archéologiques pour étudier au mieux la seigneurie et les fortifications du Finistère avant 135010. Ce travail de recherche a pour origine une maîtrise d'Histoire sur le château de la Roche-Maurice11 (29), qui a débouché sur un inventaire exhaustif des fortifications du Finistère en D.E.A., en 199412, inventaire publié en 199713. Dans ce cas précis et unique, la maîtrise a aboutit treize ans plus tard à la fouille exhaustive de la Roche. Patrick Kernevez a donc été en toute logique associé à notre programme de recherche depuis

2003. Le travail de maîtrise mené sur le château de Clisson (44) en 1995 pourrait être comparable14, mais les interventions archéologiques successives se limitent pour le moment à des sondages ou des études de bâti ponctuelles15. La maîtrise d'Histoire de l 'Art et d'archéologie sur Tonquédéc (22) et le D.E.A. qui a suivi sur Suscinio (56) ont à l 'inverse peu de chances d'aboutir à un chantier de fouille exhaustif6 . L'équipe de castellologie de l 'UMR 6569 de l 'Université de Poitiers reste à ce jour la seule structure universitaire à jouer le rôle de relais scientifique pour nos interventions en Bretagne occidentale et orientale.

9

Page 11: Département : Côtes d'Armor - OVHns2014576.ovh.net/files/original/e03adf5dc4adbef33a4f0f... · 2016-06-03 · 1.2 - Le contexte historique 8 1.3 - Le territoire historique 8 2 -

DIAGNOSTIC ARCHÉOLOGIQUE Jocelyn Martineau, INRAP, 2004

2.2 - La recherche institutionnelle

Les opérations archéologiques les plus novatrices proviennent essentiellement de programmes de recherche initiés par le Service Régional de l 'Archéologie de Bretagne. Elles sont réalisées par l'Institut National de Recherche en Archéologie Préventive - qui accepte à titre exceptionnel la gestion d'opérations de fouilles programmées - et financées par l 'état et les collectivités territoriales. La fouille du château du Guildo (22), démarrée en 1995, a ainsi ouvert le champ à d'autres fouilles telles qu 'au château de la Roche-Maurice (29), démarrée en 200117. Ces opérations programmées ont permis aux deux responsables de se former progressivement aux méthodologies et techniques de fouille en contexte MH, ce qui leur a donné la possibilité d'aborder des chantiers de fouille préventifs particulièrement complexes, tels qu 'aux châteaux de Guingamp (22) ou de Châteaubriant (44)18. Le Guildo et la Roche-Maurice ont enfin servi de lieu de formation pour de nombreux étudiants en archéologie, certains d'entre eux ayant initié leur propre programme où sont en voie de le faire dans les régions Bretagne et Pays-de-la-Loire19. Cette dynamique doit perdurer et servir de base à une véritable programmation scientifique sur la fortification médiévale dans l 'Ouest de la France dans les années à venir.

2. 3 - Les résultats

Les châteaux du Guildo (22), de la Roche-Maurice (29), de Guingamp (22) et de Châteaubriant (44) restent donc les seuls édifices à faire aujourd'hui l 'objet de fouilles archéologiques importantes. Les résultats de ces quatre opérations attendus pour les années 2006 et 2007 devraient renouveler considérablement l'histoire de la fortification bretonne, du Xle siècle au XVe siècle. Il faut ajouter à cela le château de Tréméven (22), d 'Ancenis (44) et de Clisson (44), dont les diagnostics positifs pourraient aboutir à des fouilles importantes dans les années à venir. La tour de Trémazan (29) a récemment été datée par dendrochronologie de la fin du XlVe et du début XVe siècle (1395 à 1411), ce qui l 'exclue définitivement du champ chronologique attendu (1er

moitié du XlVe)20. Toutefois, l 'étude n ' a pas été accompagnée de l 'analyse monumentale et de la fouille que l'édifice mérite. Enfin, on peut regretter l 'absence de fouilles archéologiques au château des Ducs à Nantes, qui subit depuis un an des travaux d'aménagement muséographique et de restauration

très lourds. Les deux archéologues de l ' INRAP qui travaillent sur place ont tout de même sorti dans la cour des beaux « morceaux choisis » du château primitif, détruit et remblayé lors de la construction du château actuel à la fin du XVe siècle21. Le donjon circulaire du XlIIe siècle ainsi qu'une tour d'angle polygonale du XlVe siècle ont été notamment découverts et nettoyés en surface.

3 - Méthodologie d'intervention

3.1 - Le débroussaillage

L'opération archéologique a débuté par un débroussaillage intégral du site. Aucune élévation n'étant apparue à la surface après trois jours de coupe du bois et de ramassage manuel réalisé sous surveillance archéologique, il a été décidé de passer au débroussaillage mécanique à l 'aide d ' un bulldozer de l'Entreprise Raud. Seule la haie de chênes a été conservée, puisqu'elle signalait la présence d 'une enceinte ou d 'un talus de contrescarpe de plan sub-circulaire de plus de 100 m de long. Le terrain ainsi dégagé a révélé une dépression sub-circulaire de 13 m de large qui se développait d'est en ouest sur un périmètre d'environ 60 m de long, à plus de 50 m au nord-est de la tour. Le donjon situé à l 'extrémité sud-ouest du site n ' a en revanche laissé aucune trace tangible en élévation, sinon un léger dôme non recouvert de broussaille. Il s'agit donc d 'un site

Fig.06 : Vue du site en cours de débrousaillage (photo Jocelyn Mar-tineau, INRAP, 2004)

fortifié entièrement arasé dont les vestiges sont tous conservés en sous-sol.

3.2 - Le diagnostic archéologique Le diagnostic archéologique a débuté par l 'ouverture

10

Page 12: Département : Côtes d'Armor - OVHns2014576.ovh.net/files/original/e03adf5dc4adbef33a4f0f... · 2016-06-03 · 1.2 - Le contexte historique 8 1.3 - Le territoire historique 8 2 -

CHÂTEAU DE COËTMEN EN TRÉMÉVEN Côte d 'Armor

d'une tranchée de sondage de 3 m de large sur 20 m de long implantée sur l 'emprise du donjon abattu il y a douze ans. Une fois repérée, la tour a été entièrement décapée en surface afin de comparer son état actuel avec son état avant démolition, à l 'aide notamment des documents graphiques collectés par

Fig.07 : Vue aérienne des tranchée de sondages ouvertes sur l'em-prise du site fortifié. Celle du donjon apparaît en arrière plan (photo Hervé Paitier, INRAP, 2004)

le S.R.A. de Bretagne et la SEHAG22. Six autres tranchées de sondage ont ensuite été ouvertes sur les abords du site, afin de localiser l 'emprise de la fortification autour du donjon et de la basse-cour. Les sondages 3, 4 et 7 ont été étendus sur le plateau afin de vérifier la présence d'habitats sur l 'emprise supposée de la basse-cour.

Les structures archéologiques découvertes dans les tranchées de sondage ont été toutes topographiées

et recalées sur le levé général du site. L'objectif du levé micro-topographique était de localiser en plan toutes les anomalies du relief, afin d'identifier l'intégralité des fortifications sur les abords du site.

l i l t - . I l B t l s t a s r e i t I I , . -Ml ) l u l i l «W 1 ""III1I Mi', - VlMKl (lu M i l

Fig.08 : Carte postale datée de 1910 représentant le donjon de Coëtmen dans la vallée du Leff (Fonds SRA Bretagne)

3.3 - Le levé topographique

11

Page 13: Département : Côtes d'Armor - OVHns2014576.ovh.net/files/original/e03adf5dc4adbef33a4f0f... · 2016-06-03 · 1.2 - Le contexte historique 8 1.3 - Le territoire historique 8 2 -

D I A G N O S T I C ARCHÉOLOGIQUE Jocelyn Martineau, INRAP, 2004

Fig.09 : Plan topographique du site levé après la réalisation du diagnostic archéologique (altitude relative)

12

Page 14: Département : Côtes d'Armor - OVHns2014576.ovh.net/files/original/e03adf5dc4adbef33a4f0f... · 2016-06-03 · 1.2 - Le contexte historique 8 1.3 - Le territoire historique 8 2 -

CHÂTEAU DE COËTMEN EN TRÉMÉVEN Côte d 'Armor

4 - Les résultats

4.1 - L'occupation primitive

L'occupation la plus ancienne a été repérée au nord-est du site sous le talus de contrescarpe, dans la tranchée de sondage 5. Il s'agit d 'une tranchée simple orientée nord-est / sud-ouest de 1,30 m de large et de 0,30 m de profondeur, découverte sur une longueur de 14 m. Un sondage manuel réalisé dans le comblement de la tranchée n ' a livré aucun mobilier identifiable. Le remblai du talus de contrescarpe vient recouvrir cette structure primitive située sur les abords du site fortifié, sans que l 'on sache si elle est liée ou non à l 'occupation médiévale ou à une occupation antérieure.

La seconde structure « ancienne » a été identifiée dans le sondage 3, sous le talus. Il s'agit d 'un mur de 0,70 m de large découvert sur la largeur de la tranchée de sondage (sondage 3, us 1090). Construit en moellons de grès lié à l'argile, le mur est en partie éboulé sur un niveau de remblai rubéfié et cendreux réparti sur une surface irrégulière en terre battue. De fait, il peut s'agir d 'un aménagement de foyer lié à un habitat arasé ou d 'un niveau d'incendie lié à la démolition d 'une courtine ou d 'une tour. Il n 'est pas possible en l 'occurrence de distinguer, entre fortification et habitat, la fonction de la structure maçonnée. Ce niveau cendreux contient de nombreux fragments de céramique onctueuse. La datation assez fluctuante de cette dernière ne permet pas de déterminer avec précision la chronologie des niveaux associés

au mur et au foyer. Le Xlle siècle reste toutefois possible. Notons que la présence de céramique onctueuse à la limite du Trégor et du Penthièvre fait remonter la consommation de ce type de mobilier beaucoup plus au nord que l 'aire de production et de consommation traditionnelle située dans le sud et l 'ouest du Finistère.

4.2 -Le donjon

Fig.10 : Vue de la semelle de fondation retrouvée dans le sondage 3, au contact d'un niveau cendreux et rubéfié riche en mobilier archéologique (photo Hervé Paitier, INRAP, 2004)

Fig. 11 : Vue de la semelle de fondation octogonale du donjon (photo Hervé Paitier, INRAP, 2004)

La tour est très vite apparue sous un remblai de démolition d'environ 0,20 m à 0,30 m d'épaisseur. La maçonnerie est conservée sur une arase régulière située à une altitude de 96 m (altitude relative). Le diamètre de la semelle de fondation assise sur le rocher est de 15 m hors tout. Le sondage a permis de repérer le rocher à l'est, à 94,80 m. On le retrouve encore à 94,50 m, sous une salle basse, puis à 94 m NGF sur le côté occidental. Le rocher plonge ensuite à 45° à l 'emplacement d 'un fossé d'environ 10 m de large qui barre le site d'est en ouest. La coupe est /

ouest montre que la tour est fondée sur le bon sol incliné de 3° vers l 'ouest.

Ses blocs de parements taillés dans le grès local ont vraisemblablement été liés avec une chaux de mauvaise qualité réalisée avec du coquillage ramassé à proximité de la côte. Des huîtres et des patelles mêlées à de la chaux ont été en effet retrouvés en très grand nombre dans les remblais de démolition. La connexion entre la fondation liée à l'argile et l 'élévation liée à la chaux est malheureusement perdue, ce qui empêche tout essai de restitution parfaitement fiable à partir des plans de la

SEHAG. La très grande épaisseur des fondations maçonnées à l'argile, de 6,70 m à l'ouest, 5,55 m au

13

Page 15: Département : Côtes d'Armor - OVHns2014576.ovh.net/files/original/e03adf5dc4adbef33a4f0f... · 2016-06-03 · 1.2 - Le contexte historique 8 1.3 - Le territoire historique 8 2 -

D I A G N O S T I C ARCHÉOLOGIQUE Jocelyn Martineau, INRAP, 2004

nord et 5,80 m à l'est, permet d'imaginer une élévation conséquente.

4.3 -La stratigraphie dans le donjon

La base tronconique octogonale de la tour est percée au centre par un cul de basse fosse de 2,80 m de diamètre, conservée sur 1,10 m de haut. Le volume cylindrique est rempli par un remblai stratifié.

Fig. 13 : Sondage 1, donjon, coupe stratigraphique détaillée des niveaux d'occupation intérieurs

3.3.1 - Phase 1 : une occupation primitive

Les premiers niveaux sous-jacents à la fondation sont identifiés par une terre limoneuse très organique, de couleur noire, qui pourrait correspondre au vieux sol ou paléosol (sondage 01, us 1020, us 1009-1010). L'absence de mobilier céramique et non céramique interdit toute datation pour le moment. Un sol charbonneux (us 1000) scelle ensuite un niveau d'installation terreux dans lequel quelques tessons ont pu être retirés (us 1007). Ces derniers ne peuvent malheureusement pas servir de marqueur chronologique. En revanche, des prélèvements de

1 'I 1 " 'I " 1 'I 1 1 'I Fig.12 : Sondage 01, donjon, coupe stratigraphique nord sondage 1 (photo Jocelyn Martineau, INRAP, 2004)

14

I

Page 16: Département : Côtes d'Armor - OVHns2014576.ovh.net/files/original/e03adf5dc4adbef33a4f0f... · 2016-06-03 · 1.2 - Le contexte historique 8 1.3 - Le territoire historique 8 2 -

CHÂTEAU DE COËTMEN EN TRÉMÉVEN Côte d 'Armor

charbons de bois ont été réalisés dans les niveaux 1007, 1005 et 1003, qui devraient permettre d'approcher un terminuspost-quem plus fiable. Des graines ont également pu être retirés du comblement du sous-sol primitif (us 1001).

Un pion en os a été récolté dans le niveau interne 1001. Une première analyse réalisée d'après photo par Jean François Goret, archéologue spécialiste de la tabletterie à l'Unité d'Archéologie de la ville de Saint-Denis, pourrait

identifier un « pion de jeu, destiné à évoluer sur un plateau, soit d'unjeton de jeu, correspondant à une valeur comme c'est le cas pour les plaquettes rondes ou rectangulaires du nain jaune » (voire annexe). L'objet n'est pas datable en l'état.

3.3.2 - Phase 2 : la construction de la tour

Deux tranchées détourent le comblement 1001 sur toute la périphérie intérieure. Il peut s'agir d'une tranchée de fondation qui aurait repercée les niveaux d'occupation antérieurs, notamment les sols 1000 et 1005. Liée à la construction de la tour, cette tranchée est comblée par un remblai très hétérogène qui scelle définitivement le cul de basse-fosse (us 1014, us 1013, us 1072). Le mobilier retrouvé dans la tranchée est très proche de celui qui a été retrouvé dans le talus de fondation appuyé contre le parement extérieur de la tour, au sud-est. On peut reconnaître entre autres des formes caractéristiques du bas Moyen-Age, avec notamment des pâtes glaçurées vertes. Là encore, une étude plus fine du mobilier s'avérerait primordiale pour affiner

les datations. Les C14 pratiqués sur la faune rejetée dans le talus au moment de la construction de la tour pourrait également apporter une bonne indication chronologique post-quem.

Aucune motte n'a été identifiée en tant que telle sous ou autour du donjon. Le remblai argileux identifié dans le sondage 1 est en effet rapporté a posteriori contre la fondation et ne peut correspondre à un emmotement antérieur ou contemporain. Les niveaux 1028 et 1025 correspondent au contraire à un apport massif de remblai argileux contre la base tronconique afin de constituer une terrasse périphérique postérieure à la construction du donjon. Il peut s'agir du support d'une cour aujourd'hui disparue. Toutefois, nous n'avons retrouvé aucun sol d'occupation externe, aménagé ou non, ni aucun

Fig.16 : Vue de la coupe stratigraphique réalisée à l'est du don-jon, dans les niveaux de remblais appuyés contre la fondation de la tour. Le remblai argileux apparaît à droite sur le cliché (photo Hervé Paitier, INRAP, 2004)

seuil de porte. L'arasement de la structure en 1993 a fait disparaître non seulement l'édifice en élévation mais également ses niveaux de circulation internes et externes.

Fig. 15 : Sondage 1, donjon, coupe stratigraphique du talus ap-puyé contre la fondation à l'est du donjon

15

Page 17: Département : Côtes d'Armor - OVHns2014576.ovh.net/files/original/e03adf5dc4adbef33a4f0f... · 2016-06-03 · 1.2 - Le contexte historique 8 1.3 - Le territoire historique 8 2 -

D I A G N O S T I C ARCHÉOLOGIQUE Jocelyn Martineau, INRAP, 2004

4.4 -Le rempart ouest

4.4.1 - La construction du rempart liée à celle du donjon

Fig.18 : Vue générale des élévations ouest vers le sud. La coupe stratigraphique située à droite du cliché laisse apparaître le ro-cher sous les fondations, à la jonction de la tour et du rempart (Photo Hervé Paitier, INRAP, 2004)

Le donjon est lié à un rempart de 1,80 m de large, taluté vers l 'ouest, du côté du fossé. Les deux maçonneries sont chaînées, parmentées et liées par le même mortier argileux. La surface du décapage n ' a pas permis de découvrir l 'ensemble du mur, mais il semble s ' étendre vers le nord, en direction de la basse-cour. La maçonnerie est fondée sur le bon sol sur la totalité de la surface sondée. Les matériaux utilisé pour la construction ont été extraits du substrat local et taillés au pic ou au taillant droit. Aucun module ne ressort de l 'analyse du bâti. Tous les blocs taillés ont des dimensions différentes qui varient de 1,15 m de long sur 23 cm de large à 43 cm de long sur 70 cm de large . Les moellons sont utilisé en calage autour des plus gros blocs et les assises de travail ne sont pas réglées. Il semble que la construction

ait été élevée avec un pierrier hétérogène peut-être tiré des fossés adjecents, sans réflexion poussée sur la modularisation et la taille des blocs ni sur le montage de la structure. L'extrême épaisseur de l'édifice et la présence du rocher semble avoir suffit

au maître d'oeuvre pour élever une tour de bonne taille. La face de parement externe était de toute façon recouverte d 'un enduit épais réalisé à chaux et sable, qui devait masquer l 'absence d'assises régulières, la fameuse «pierre apparente» que le Moyen Age n ' a jamais connu. L'enduit est encore conservé dans les aspérités des blocs taillés et dans les angles de la construction.

4.4.2 - Phase 3 : la construction de deux latrines à conduits biais ou de deux ponts-levis

Le front occidental reçoit deux aménagements maçonnés identiques postérieurs à la tour et au rempart. La première structure appuyée contre la face occidentale de la tour est composé de deux piles d'environ 0,70 m de large qui encadrent un glacis de 0,50 m de large. Le même type d'aménagement a été installé contre le rempart au nord-ouest du donjon. Les deux piles d'environ

Pile pont-Ievis iNO) ou latrines ^

9M.0 / I 9MC

9M0

: "jïïJ / 1038 94JKI < à ' ^

Fig.20 : Coupe stratigraphique nord-ouest réalisée contre le pa-rement ouest du rempart

0,70 m de large encadrent cette fois-ci un glacis de 1,50 m de large, appuyé sur un ressaut de 0,44 m de large. Leur forme commune et leur faible distance semblent indiquer que les deux aménagements ont la même fonction : il peut s'agir de conduits de latrines ou de piles de pont-levis. Les deux hypothèses ne pourront être départagées qu'après la fouille complète du secteur ouest de la tour.

\ donjon \

t \

(§) w : J l

9M0 V / / / , VA

És ¡ à Ufa

V/ ? 95,00 É l l L 1

////¿ JtS^^ 1034 - -- \ 1037 «o -> -

/ substrat 94JM 1036/

Fig.19 : Coupe stratigraphique sud-ouest réalisée contre le pare-ment ouest du donjon

16

Page 18: Département : Côtes d'Armor - OVHns2014576.ovh.net/files/original/e03adf5dc4adbef33a4f0f... · 2016-06-03 · 1.2 - Le contexte historique 8 1.3 - Le territoire historique 8 2 -

CHÂTEAU DE COËTMEN EN TRÉMÉVEN Côte d 'Armor

Fig.21 : Plan général du niveau d'arase du donjon et élévation du front ouest. Le parement du rempart ouest est lié à celui du donjon

Elévation ouest (AB)

sondage 01

ech. : 1/lOOc 5 m

1 7

Page 19: Département : Côtes d'Armor - OVHns2014576.ovh.net/files/original/e03adf5dc4adbef33a4f0f... · 2016-06-03 · 1.2 - Le contexte historique 8 1.3 - Le territoire historique 8 2 -

D I A G N O S T I C ARCHÉOLOGIQUE Jocelyn Martineau, INRAP, 2004

3.3.4 -Phase 4 siècle)

une démolition moderne (XVIe

L Vase 1

1 \ v a s e 2

\ v a s e 9 1

1 v a s e 8

0

A v a s e 4

i s

Ech 1:6

Fig.22 : Céramiques complètes

De nombreux tessons de céramique provenant de deux ou trois pots archéologiquement complets ont été trouvés sur le ressaut de fondation de la structure appuyée contre le rempart, dans le niveau de démolition final. Leur typologie générale permet de dater la production de la fin du XlVe siècle ou du XVe siècle, datation qui reste à confirmer par la fouille.

4.5 - Les fossés et Venceinte de la basse-cour

Un grand fossé sub-circulaire taillé en V barre tout le site depuis le donjon au sud-ouest jusqu 'à l 'entrée du site au nord-est (sondage 6). Sa plus grande largeur a été recoupée dans les sondages 2, 3 et 4 (12 m de large). Il semble se rétrécir dans le sondages 5 où il ne fait « plus » que 8 m de large, jusqu 'à finir en tête d'épingle dans le sondage 6 (3,60 m de large), à 75 m du donjon. Un deuxième fossé perpendiculaire au premier et orienté vers le sud-est

94,00

931)0

détail 2

semble se connecter au précédent entre les sondages 3 et 4. Ce deuxième fossé, dont l 'amorce a été repérée dans le sondage 3, isolerait ainsi la tour maîtresse de la basse-cour. Il semble en effet avoir été recoupé dans le sondage 1 à l 'extrémité sud du site fortifié. Malheureusement, le temps imparti à l 'opération

de diagnostic a empêché un décapage plus étendu qui aurait permis de vérifier sa présence. Il se peut que la courtine repérée contre le donjon se prolonge vers le nord-est, se rattachant ainsi à l 'enceinte de la basse-cour sans couper de fossé.

4.6 - L'enceinte de la basse-cour

Trois segments de l 'enceinte de la basse-cour ont été repérés dans les sondages 4, 5 et 6. Il n 'y a plus dans le sondage 4 qu'une tranchée de récupération du mur en pierre, remplie par un remblai argileux. La largeur et la hauteur de la courtine ne sont donc plus connues. Un talus d'escarpe devait s 'appuyer contre la maçonnerie et plonger dans le fossé à 45°.

94 00

9100

Fig.24 : Coupe stratigraphique réalisée dans le rempart nord-ouest, sondage 5

Fig.23 : Vue générale du fossé nord-ouest vers le nord, après le débroussaillage et avant l'ouverture des tranchée de sondage

18

Page 20: Département : Côtes d'Armor - OVHns2014576.ovh.net/files/original/e03adf5dc4adbef33a4f0f... · 2016-06-03 · 1.2 - Le contexte historique 8 1.3 - Le territoire historique 8 2 -

CHÂTEAU DE COËTMEN EN TRÉMÉVEN Côte d 'Armor

Page 21: Département : Côtes d'Armor - OVHns2014576.ovh.net/files/original/e03adf5dc4adbef33a4f0f... · 2016-06-03 · 1.2 - Le contexte historique 8 1.3 - Le territoire historique 8 2 -

D I A G N O S T I C ARCHÉOLOGIQUE Jocelyn Martineau, INRAP, 2004

Fig.26 : Vue du rempart de la basse-cour coupé par la tranchée du sondage 5

On retrouve le même type d'aménagement plus à l'est, dans la tranchée 5. Mais cette fois-ci, le mur a été conservé sur une hauteur de 0,55 m. La semelle de fondation, d 'une largeur de 1,70 m, a été assise sur le rocher afin d'améliorer la stabilité de la structure maçonnée en élévation. Le mur borde un talus d'escarpe vers le nord (us 1063), en direction du grand fossé. La courtine limite également des niveaux d'occupation stratifiés vers le sud, côté basse-cour. Un niveau de sol notamment (us 1068) vient s 'appuyer contre le mur. Il peut s'agir de vestiges d 'un habitat appuyé contre l'enceinte, ou de lambeaux de sols externes. Cette occupation reste non datée à défaut de marqueur chronologique fiable. Le tracé de l 'enceinte forme un coude vers l'est, où on la retrouve à l 'état de tranchée de récupération. La dynamique de comblement identifié dans le

du fossé de la basse-cour, dans le sondage 6

fossé 6 pourrait permettre de restituer le processus de démolition et d 'abandon de la fortification. Le mur d'enceinte semble en effet s'être effondré vers l'extérieur, au nord. Les blocs de maçonnerie ont roulés sur le talus d'escarpe pour finir leur course en fond de fossé, remplissant du même coup la tranchée (us 1053) en scellant son niveau d'utilisation (us 1055). L'absence de niveau d'abandon sous la démolition semble indiquer que le mur a été détruit alors que le fossé était encore entretenu. Le mobilier ramassé au-dessus de la démolition 1053, dans les niveau d'abandon 1052 et 1051, indiquerait une datation post-moderne

(XVIe - XVIIe), ce qui renvoie à une démolition dans le courant du XVIe siècle. Aucun élément datant n ' a été retrouvé en fond de fossé, dans les niveaux d'utilisation.

4.7-Le talus de contrescarpe

Le talus de contrescarpe était le seul vestige fortifié encore conservé en élévation sur les abords du site. Il semblait constitué avant l 'intervention archéologique une enceinte à part entière, qui n'aurait conservé que son talus de base ou une partie de son élévation en pierre. En fait, les cinq coupes stratigraphiques réalisées en travers ont révélé une tout autre configuration. Il ne s'agit pas d 'une enceinte ou d 'un talus d'escarpe, mais d 'un talus de contrescarpe.

Les trois coupes stratigraphiques des sondages 2, 3 et 4 révèlent deux talus distincts, correspondant à deux phases de remblaiement successives. Le premier tertre devait avoir une hauteur initiale d'environ 2 m pour une largeur d'environ 5 m à la base (sondage 2, us 1044, sondage 4, us 1082). Il a été arasé plus au nord et à l 'est (sondage 5, us 1061, us 1085 et sondage 6, us 1050). Une nouvelle masse de remblai tirée du creusement du grand fossé ouest vient recharger la contrescarpe primitive. Le nouveau talus est légèrement déplacé vers le nord et remonté de 1 m à 1,40 m (sondage 2, us 1046, sondage 4, us 1083, 1084 et sondage 5, us 1058, us 1057). La hauteur totale du nouveau talus ainsi constituée faisait donc au moins 2 m à 3 m de haut. Le tracé de cette nouvelle contrescarpe ne suit pas celui de l 'ancienne ligne de fortification vers le nord-est. Son orientation est en effet désaxée vers l 'est (sondage 6). Le chemin actuel qui descend depuis l 'entrée du site vers la carrière longe la fortification jusqu 'au front de taille de la carrière.

20

Page 22: Département : Côtes d'Armor - OVHns2014576.ovh.net/files/original/e03adf5dc4adbef33a4f0f... · 2016-06-03 · 1.2 - Le contexte historique 8 1.3 - Le territoire historique 8 2 -

CHÂTEAU DE COËTMEN EN TRÉMÉVEN Côte d 'Armor

sondage 04 coupe est

sondage 06 nord ouest

coupe

sondage 04 - coupe est

sondage 05 - coupe nord ouest

sondage 02 - coupe sud ouest

Fig.28 : Coupes stratigraphiques réalisées dans le talus de contrescarpe

21

Page 23: Département : Côtes d'Armor - OVHns2014576.ovh.net/files/original/e03adf5dc4adbef33a4f0f... · 2016-06-03 · 1.2 - Le contexte historique 8 1.3 - Le territoire historique 8 2 -

D I A G N O S T I C ARCHÉOLOGIQUE Jocelyn Martineau, INRAP, 2004

Aucun fossé ne double la fortification à l'extérieur de la contrescarpe. Le substrat rocheux apparaît ici au contraire à une altitude régulière de 93,50 m au sud-ouest (sondage 2) et de 92,20 m au nord-est (sondage 6).

4.8 - L'entrée

Les grands axes de circulation extérieurs et intérieurs du château de Coëtmen restent très difficiles voire impossibles à restituer avant fouille. L'hypothèse d 'une tour porte quadrangulaire située au nord-est face à l 'entrée actuelle a pourtant été évoquée à de nombreuses reprises, à partir de témoignages oculaires contemporains, alors qu'aucun vestige bâti n'émergeait du sol. La topographie ne trahissait aucune présence de bâtiment, même arasée, à cet endroit. Une fenêtre de décapage a tout de même été ouverte sur la zone afin de vérifier la présence ou l 'absence d 'une structure maçonnée liée à une éventuelle entrée fortifiée (sondage 6).

La fin du grand fossé a été croisée sur toute la largeur du décapage, ainsi que le talus de contrescarpe et l 'enceinte de la basse-cour sous la forme d 'une tranchée de récupération de mur.

Fig.30 : Vue de la tranchée de récupération d'un mur fantôme fondé dans le comblement du fossé

Un bâtiment en pierre couvert d'ardoise et pavé de carreaux en terre cuite a très certainement existé dans les parages. On retrouve en effet dans le comblement du fossé un très grand nombre de matériaux de construction issu d 'une structure bâtie très proche. Une petite surface du même remblai possède un très grand nombre de déchets alimentaires et de tessons de céramique, comme dans un dépotoir. Pourtant, il n ' a pas été possible d'identifier des latrines, une cave ni aucune autre structure d'habitat à proximité de

Fig.29 : Vue générale du sondage 6 depuis l'entrée du site vers le sud

manière formelle. Un nettoyage manuel du décapage mécanique a tout de même permis de révéler la présence de tranchée de récupération de matériaux ou de fondation, creusées dans le comblement du fossé. S'il y a eu un bâtiment à cet emplacement, il ne peut pas être associé à une entrée fortifiée puisqu'il serait postérieur à l 'abandon de la fortification. L'entrée de la basse-cour doit être recherchée soit sous la forme d 'une barbacane extérieure au fossé, soit sous la forme d 'une simple porte percée dans l 'enceinte ou d 'un couloir aménagé dans une tour élevée sur l'enceinte, ce qui n 'est pas le cas ici. On ne peut donc pas répondre à la question concernant l 'existence d 'un ou plusieurs accès au château.

4.9 - L'absence de vestiges d'habitat à l'intérieur de l'enclos fortifié

Mis à part les lambeaux de sols identifiés contre le rempart dans le sondage 5, aucune structure d'habitat n ' a été repéré à l'intérieur du périmètre fortifié. Le substrat affleure rapidement à moins de 50 cm sous terre dans les sondages 4,5 et 7, ouverts du nord-est vers le sud-ouest. Il est possible que les excavations naturelles aient piégé des niveaux d'occupation épargnées par les travaux de labours, ces derniers ayant vraisemblablement perturbé en profondeur

les éventuels vestiges d'habitats. Ces derniers

22

Page 24: Département : Côtes d'Armor - OVHns2014576.ovh.net/files/original/e03adf5dc4adbef33a4f0f... · 2016-06-03 · 1.2 - Le contexte historique 8 1.3 - Le territoire historique 8 2 -

CHÂTEAU DE COËTMEN EN TRÉMÉVEN Côte d 'Armor

restent donc très difficile à repérer aux vues d 'un seul décapage mécanique. Un nettoyage manuel des sols naturels aurait été nécessaire pour aller plus loin dans nos recherhes, ce qui n ' a pas été fait par manque de temps.

5 - Conclusions recherche

et perspectives de

L'objectif principal du diagnostic archéologique était d'estimer l 'état de conservation du donjon, ainsi que des maçonneries médiévales enfouies à sa périphérie, dix ans après la démolition de la tour. Les résultats attendus devaient ainsi définir le programme de travaux le plus à même d'assurer une bonne application des décisions de justice. Le décapage réalisé sur l 'emprise du donjon a ainsi permis de découvrir un rempart inédit chaîné à l 'angle

nord-ouest de la tour et orienté vers le nord-est. Son épaisseur invite à restituer une grande hauteur, peut-être équivalente à celle du donjon. En revanche, le diagnostic n ' a pas permis de déterminer la présence d 'un chemisage et d 'un fossé périphérique centré autour du donjon. La tour en elle-même conserve à l 'ouest une élévation de 2 m de haut. Il ne reste plus au nord, à l 'est et au sud qu'une élévation de moins de 1,50 m. L'ensemble est fondé sur le rocher et arasé à une altitude régulière qui ne correspond à aucun niveau de sol intérieur ou extérieur et qui se situe sous le niveau de relevé de 1993. Aucun point de calage commun n'ayant été conservé, il est aujourd'hui très difficile de repositionner la tour polygonale sur sa base octogonale sans une marge d'erreur importante, tant en plan qu'en élévation. La structure maçonnée liée à l'argile est par ailleurs gorgée d'eau, à tel point que les blocs de maçonnerie n 'ont plus aucune tenue. L'analyse de cette tour qui

semble isolée - peut-être rattachée à un logis qui n'aurait pas été vu lors du diagnostic - n 'en demeure pas moins importante si on la replace dans le contexte de la recherche actuelle sur la fortification médiévale. Si la mise en oeuvre des matériaux témoignent d 'une main d'oeuvre locale de qualité moyenne, la conception générale de la tour polygonale sur base tronconique octogonale n 'en demeure pas moins originale et parfaitement réalisée. Les tours polygonales sont en effet relativement rares en Bretagne. Le département des Côtes d 'Armor en possède trois connues, le Guildo, la Chèze et la tour de Cesson à Saint-Brieux. Les deux exemples les plus emblématiques se trouve à Largoët-en-Elven dans le Morbihan et à Oudon en Loire-Atlantique. La tour de Coëtmen n ' a sans doute pas les dimensions ni la

Fig.31 : Report du plan relevé par la SEHAG en 1993 sur l'arase de la tour découverte en octobre 2004 par l'INRAP. Le nord théorique du plan de 1993 a été recalé sur le nord magnétique du plan de 2004. Les marges d'erreurs sont donc très importantes.

23

Page 25: Département : Côtes d'Armor - OVHns2014576.ovh.net/files/original/e03adf5dc4adbef33a4f0f... · 2016-06-03 · 1.2 - Le contexte historique 8 1.3 - Le territoire historique 8 2 -

D I A G N O S T I C ARCHÉOLOGIQUE Jocelyn Martineau, INRAP, 2004

qualité d'exécution de ces deux exemples construits pas les seigneurs de Rieux et de Malestroit à la fin du XlVe siècle, mais elle n 'en demeure pas moins un exemple à part entière du renouveau de l'habitat aristocratique breton entre la guerre de succession (1341 - 1364) et la guerre franco-bretonne (1460 -1488) et mérite pour cela une fouille complète et exhaustive tant intérieure qu'extérieure.

Le diagnostic archéologique a également révélé l 'existence d 'un fossé taillé en V de plus de 10 m de large, qui prend en écharpe tout le front nord-ouest du site sur une périmètre restitué d'environ 100 m de long. Un rempart et un talus d'escape lui était associé vers l'intérieur. Il n 'en reste que des fondations très ruinées. Une haie de chênes révélait quant à elle la présence d 'un talus de contrescarpe parfaitement visible par photographie aérienne, vers l'extérieur du site. Les coupes stratigraphiques réalisées en cinq endroits différents dans le talus ont permis d'identifier au moins deux phases de remblaiement successifs. Une première masse de remblais est en effet rejetée sur le substrat avant d'être remontée d'environ 1 m à 1,40 m par l 'apport de matériaux vraisemblablement tiré du curage du fossé adjacent. Celui-ci est finalement comblé par un niveau de charbon très noir qui marque la phase de démolition définitive du site, qui subit un remblaiement progressif pendant les périodes post-modernes.

Les sondages mécaniques pratiqués à l'intérieur du périmètre fortifié n 'ont pas permis d'identifier des vestiges de bâtiments en bois ou en pierre. Le taux d'érosion des sols naturels étant très important - du fait de la mise en culture de la parcelle notamment -il aurait fallu réaliser des sondages manuels sur une surface relativement grande et parfaitement nettoyée pour repérer des stuctures d'habitat en creux, ce qui n ' a pas été fait pour des questions de temps.

24

Page 26: Département : Côtes d'Armor - OVHns2014576.ovh.net/files/original/e03adf5dc4adbef33a4f0f... · 2016-06-03 · 1.2 - Le contexte historique 8 1.3 - Le territoire historique 8 2 -

CHÂTEAU DE COËTMEN EN TRÉMÉVEN Côte d 'Armor

6 - Annexes

6.1 - Le mobilier céramique (par Emmanuelle Coffineau)

Lors du dégagement du donjon et d'une partie de l'enceinte, un petit nombre de vases a été retrouvé dans les remblais correspondant à la construction de la tour d'une part (tranchée de fondation) et à la destruction d'une partie du château de Coat Men au pied du pont-levis d'autre part. Les céramiques retrouvées sont à usage domestique et datent en-tre le début du XlVe et le XVe siècle. Le vais-selier est constitué de vases destinés à la pré-paration des aliments comme une terrine ou un plat à lèvre aplatie dotée d'une collerette (vase 4) de forme iden-tique à la poterie trou-vée dans la maison de Kerguellec-Pallud dans le Finistère (GIOT-MORZADEC, 1996, p. 122) ; ainsi qu'à leur cuisson avec la présen-ce d'une oule (vase 3), d'un coquemar à lèvre à méplat avec une anse rattachée sous la lèvre (vase 7) et des marmi-tes à fond plat et à lèvre à méplat (vases 1, 2, 5, 8 et 9) et probablement une cruche dont il ne reste qu'une anse (vase 6). Ces vases sont des productions locales à pâte micacée brune qui ont comme particula-rité d'être modelées et d'avoir un bord fini au tour rapide. Enfin, des pichets viennent com-pléter le vaisselier (va-ses 10, 11 et 12). Ce sont des importations provenant de la région centre, plus précisé-ment des productions tourangelles trouvées

ici associées, ce qui est courant : un pichet élancé à col droit et à pâte blanche doté d'une glaçure mou-chetée verte (vase 10) de type " Tours 8a " (HUSI : 2003, p.24), avec un pichet à paroi fine à pâte sa-bleuse gris beige (vase 11) dépourvu de glaçure, à panse ovoïde et à col évasé avec une anse plate rac-cordée à la lèvre (forme 256 ; HUSI :1991, p.209). Le mobilier retrouvé présente une véritable cohé-rence chronologique (située entre le XlVe et le XVe siècle) et typologique malgré la faible quantité de céramiques retrouvée.

Sondage/ US

Datation Céramique Eléments de construction Faune Autre

Sond.l 1 jeton en os Sond.l

FI XlVe . 1 bord glaçuré d'un

pichet - 4 fragments (terre cuite) - 1 fragment de mortier

Sond. 1 TF donjon

XlVes. -1 fond glaçuré -1 amorce d'anse d'un pichet -4 frag. de panses

-7 frag. de plaques en schiste -4 frag. d'enduit blanc (chaux,) sur du mortier -1 frag. de terre cuite -1 frag. de granite

8 fragments d'os

1 tige en fer coudé à une extrémité (ferrure ?)

Sond. 1 donjon

7 fragments (terre cuite) 2 fragments de plaques en fer (ferrure de porte)

Sond. 1 Entrée

(remblai)

1 fond plat 4 fragments d'1 mâchoire

4 fragments de plaques en fer (ferrure de porte)

Sond. 1 Entrée

(remblai)

1 os

Sond. 1 US 1000

1 frag. de panse

Sond. 1 US1001

-1 fond plat -5 frag. de panses

9 frag. d'os

Sond. 1 US 1003

1 frag. de panse

Sond. 1 US 1004

XIVe s. 1 bord d'un pichet

Sond. 1 US1021

3 fragments d'os

Sond. 1 US1031

XlVes. -1 bord d'un pichet à paroi fine -2 frag. de panses

2 fragments (terre cuite)

Sond. 3 -1 collerette -3 fonds plats -16 frag. de panses

Sond.4 XlVes. -1 bord à collerette -16 frag. de panses dont 1 glaçurée

1 plaque perforée en schiste

1 fragment d'os

Sond. 6 XlVes. -3 bords de pots dont 1 coquemar -2 fonds plats -1 anse -15 frag. de panses dont 1 glaçurée

-4 fragments ( terre cuite) -3 fragments de mortier -1 plaque en schiste

Sond. 6 entrée

Xlle-XlVes.

5 frag. de panses dont 1 glaçurée

Sond. 12 XlVes. -1 bord à collerette -1 bord d'un couvercle -1 amorce d'un fond -8 frag. de panses dont 1 glaçurée

5 fragments (terre cuite) 2 fragments d'os

US 1082 -4 amorces de fonds -16 frag. de panses

Pont-levis démolition

XlVes. -2 pots (terrine) -3 bords (oule et jatte) -5 fonds -30 frag. de panses

-1 fragment (terre cuite) -1 fragment de mortier

3 fragments d'os

Fig.32 : Tableau d' inventaire du mobilier archéologique

25

Page 27: Département : Côtes d'Armor - OVHns2014576.ovh.net/files/original/e03adf5dc4adbef33a4f0f... · 2016-06-03 · 1.2 - Le contexte historique 8 1.3 - Le territoire historique 8 2 -

D I A G N O S T I C ARCHÉOLOGIQUE Jocelyn Martineau, INRAP, 2004

1

— — v a s e 12

^ vase 11

X

v _ ^ vase 10

Vase 1 / l /

T / f o

vase 2

î VE ise 7

\ vase 9

/

A P

vase 8 vase 4

II

vase 3

I

1 r

vase 5

J

i

15 • r.m

Fig.33 : Mobilier archéologique

26

Page 28: Département : Côtes d'Armor - OVHns2014576.ovh.net/files/original/e03adf5dc4adbef33a4f0f... · 2016-06-03 · 1.2 - Le contexte historique 8 1.3 - Le territoire historique 8 2 -

CHÂTEAU DE COËTMEN EN TRÉMÉVEN Côte d 'Armor

6.2 - Le mobilier non céramique : la plaque en os décorée (par Jean-François Goret) Il s'agit d 'une pièce tout à fait originale pour laquelle je n 'ai pas de parallèles significatifs dans mes inventaires et dans les collections de Saint-Denis. Des plaquettes carrées en os ou en bois de cervidé sont connues mais elles sont percées aux angles, ce qui n 'est pas le cas ici, soit pour être fixée sur un support en guise d'ornementation, soit pour être utilisée pour le tissage (technique dite au carton).

D'après les clichés, la nature du tissu et la forme des alvéoles du tissu spongieux visible au revers semble indiquer que nous sommes en présence d 'un objet en os et non en bois de cervidé. La pièce est vraisemblablement prise dans l'épaisseur de corticale (tissu compact) d 'une diaphyse d 'un os long de grand herbivore (tibia ou métapode).

Il ne s'agit pas d 'un pion de trictrac tel que ceux fréquents entre le IXe et le Xlle siècle. Ces derniers se présentent systématiquement sous la forme de disques pris principalement dans des mandibules de bœuf ou dans des pédicules de bois de cervidé (partie située à la base des bois, sous la couronne).

Toutefois, je pense qu'il s'agit soit d 'un « pion de jeu «, destiné à évoluer sur un plateau, soit d 'un « jeton de jeu «, correspondant à une valeur comme c'est le cas pour les plaquettes rondes ou rectangulaires du nain jaune. Dans ce dernier cas, le motif concentrique au centre de l 'avers pourrait justement indiquer cette valeur. A ce jour, je n 'a i pas d'idées précises sur la nature du jeu auquel cette pièce pourrait être associée.

Enfin, il me semble d'après les photos que les bords sont assez émoussés ce qui pourrait être lié à la prise en main répétée de l 'objet ce qui s 'accorde bien avec l ' idée d 'une pièce de jeu.

Jean-François Goret

Archéologue municipal

Unité d'Archéologie de la ville de Saint-Denis

27

Page 29: Département : Côtes d'Armor - OVHns2014576.ovh.net/files/original/e03adf5dc4adbef33a4f0f... · 2016-06-03 · 1.2 - Le contexte historique 8 1.3 - Le territoire historique 8 2 -

Echelle en X : 1/300 Echelle en Y : 1/300

PC : 90.00 m

A

Numéros des points TN

Altitudes TN

Distances cumulées TN

t-o 00 Distances partielles TN

Echelle en X : 1/300 Echelle en Y : 1/300

PC : 90.00 m C

fig.01 : Profil est-ouest

Numéros des points TN

Altitudes TN

Distances cumulées TN § i s ; 2 s 5 3

Distances partielles TN .032 3320 1.662 ï

fig.02 - Profil nord-sud Profils topographiques est-ouest et nord-sud Tremeven

Côte d'Armor (22) Arrêté N° : 2004 /020 J. Martineau

Tremeven

Côte d'Armor (22)

Site N° : TOPO : F. Boumier/ DAO : F. Sanz-Pascual Coat-Men

Page 30: Département : Côtes d'Armor - OVHns2014576.ovh.net/files/original/e03adf5dc4adbef33a4f0f... · 2016-06-03 · 1.2 - Le contexte historique 8 1.3 - Le territoire historique 8 2 -

226 27 28

Si S K E S S s s a S S

I 5.2 a sa g S g P 2

2.067 2.663 .056 0.838 3.152

Echelle en X : 1/300

Echelle en Y : 1/300

PC : 90.00 m

G

fig.Ol : Profil nord-sud

Numéros des points TN

Altitudes TN l î Distances cumulées TN Ì S Distances partielles TN 2.012 1 ,2», 3 195

fig.02 : Profil sud-est / nord-ouest Profils topographiques sud-est / nord-ouest et nord-sud Tremeven

Côte d'Armor (î Arrêté N° : 2004 /020 J. Martineau

Tremeven

Côte d'Armor (î

Site N" : TOPO : F. Boumier / DAO : F. Sanz-Pascual Coat-Men

Page 31: Département : Côtes d'Armor - OVHns2014576.ovh.net/files/original/e03adf5dc4adbef33a4f0f... · 2016-06-03 · 1.2 - Le contexte historique 8 1.3 - Le territoire historique 8 2 -

D I A G N O S T I C ARCHÉOLOGIQUE Jocelyn Martineau, INRAP, 2004

notes

I Une partie de la documentation administrative, historique et archéologique est consultable au Service Régional de l'Archéologie de Bretagne ; BERNARD (Claude), De SAGAZAN (Yves), le donjon de Coatmen, rapport dactylographié, non daté (vers 2000). La recherche sur internet livre également une quantité importante d'informations historiques sur la généalogie de la plupart des familles aristocratiques bretonnes, qui ne sont pas toujours vérifiables. Nous retiendrons particulièrement la page « base de données généalogiques » Page affichée par GeneWeb 4.09 (c) Copyright 2003 INRIA - DOC : http://216.119.68.87/cgi-bin/gwd. exe?b= histoirebretonne.ou http://216.119.68.87/histoirebretonne/terre/ teneur/C/Coetmen.htm, dont l'auteur reste indéterminé, mais qui semble assez sérieux pour être retenu. 2COUFFON (René), « Quelques notes sur les seigneurs de Coetmen », Bull, de la Société d'émulation des Côtes d'Armor, 1926. 3 PASTOUREAU M., «L'héraldique bretonne. Des origines à la guerre de succession de Bretagne», Bulletin de la Société archéologique du Finistère, t. CI, 1976. 4 D. MORICE, Mémoires pour servir de preuves à l'histoire ecclésiastique et civile de la Bretagne, Paris, 1742-1746, T.III, 429, 4331,457, 471... 5 AMIOT (Ch.), Lignages et châteaux en Bretagne avant 1350, thèse dactylographiée, Université Rennes II, 1999, 4 tomes. Thèse non publiée. 6 AMIOT (Ch.), «Les donjons quadrangulaires avant 1350», dans Mémoire Société Archéologique d'Ille-et-Vilaine, t.LXXIV, 1996. 7 DANET (G.), Le donjon de Largoët et les chantiers de Jean IVde Rieux en Bretagne, 1470-1502, doctorat de troisième cycle en cours à l'université de Tours, sous la direction de M. Alain Salamagne. Gérard Danet a suivi les travaux de restauration de la courtine sud-est du château de Suscinio et réalisé diverses études documentaires en Bretagne comme historien du Patrimoine, pour le compte des Monuments Historiques. 8 MARTINEAU (J.), Fortification et artillerie sous François II (1458 - 1488), doctorat de troisième cycle en cours à l'université de Poitiers, sous la direction de M. Nicolas Faucherre. 9 ARTILLERIE ET FORTIFICATION, XIIIe-XVe siècles, Projet de colloque de l'équipe castellologie du CESCM (FRE du CNRS), Parthenay (79) ; printemps 2006, Comité d'organisation : Emmanuel de Crouy-Chanel, Nicolas Faucherre, Jocelyn Martineau, Marie-Pierre Baudry. Comité scientifique : Philippe Contamine, Alain Salamagne, Philippe Bragard, Fernando Cobos Guerra, Jean-Pierre Leguay, Paul Benoît. Déclaration d'intention : Après la fécondité des travaux sur l'artillerie qu'a connu le milieu du XIXe s., on constate aujourd'hui un regain d'intérêt des chercheurs en histoire militaire, grâce à la prise en compte de l'artillerie comme vecteur d'expérimentation technique. On peut désormais rouvrir le dossier du rapport fortification / projectile (« la lutte du boulet contre la cuirasse ») en apportant le regard croisé de plusieurs disciplines neuves, archéologie de la métallurgie, archéologie du siège, enquête iconographique, et en acceptant le fait que le développement de l'artillerie est indépendante e la fortification, alors qu'au contraire, la fortification est conditionnée par l'artillerie. Un point qu ' il convient de souligner avec force : le XIXe siècle s'est trompé en considérant qu'il y avait eu obsolescence brutale de l'artillerie mécanique lors de l'apparition de l'artillerie à poudre. 10 KERNEVEZ (P.), La seigneurie du Léon

11 KERNEVEZ (P.), Châteaux et fortifications du comté du Léon (Xlème siècle - milieu du XlVème siècle), mémoire de maîtrise d'Histoire, Brest, 1988 12 KERNEVEZ (P.), Rapports préliminaires de prospection thématique pluri-annuelle, 1992, 1993, 1994, SRA Bretagne, Rennes. 13 KERNEVEZ (P.), Les fortifications médiévales du Finistère. Mottes, enceintes et châteaux, Institut culturel de Bretagne, Centre régional d'archéologie d'Alet, 1997 14 MARTINEAU (J.), Le château de Clisson, mémoire de maîtrise, sous la direction de Madame M.Th. Camus, Poitiers, 1995. 15 MARTINEAU (J.), Le château de Clisson, relevés et analyse des dallages de la cour seigneuriale, SRA Pays-de-la-Loire, INRAP, février 2004 ; Le château de Clisson, étude du cavalier nord, SRA Pays-de-la-Loire, INRAP, mars 2004 ; étude en cours sur les structures résidentielles cuisines / grande salle / oratoire et sur le front nord du château. 16 CORBEL-LECHARTIER (V.), Le château de Suscinio (Morbihan), étude historique et architecturale, Mémoire de DEA, sous la direction de Monsieur Dany Sandron, Paris IV-Sorbonne, septembre 2003. 17 BEUCHET (L.), «Un exemple de résidence seigneurial bretonne au XVe siècle, le logis du château du Guildo (Côte d'Armor)», dans Château Gaillard, t.20, p.41-50, CRAHM, 2002. 18 Travaux commandités par le Conseil Général de Loire-Atlantique à M. l'architecte des Monuments Historiques, dans le cadre de la deuxième tranche de travaux de rénovation du vieux château, de 2005 à 2007. Par ailleurs, une opération de fouille a eu lieu dans la chapelle castrale et le logis du chapelain pendant l'été 2004, sous la direction de Jocelyn Martineau. 19 Teddy Bethus, Caroline Chauveau, Emmanuel Barbier sont doctorants en Histoire de l'Art et archéologie à l'Université de Poitiers et contractuels à l'INRAP en région Grand Ouest et Grand Sud-Ouest. 20 L'étude dendrochronologique a été menée par Vincent Bernard au printemps 2000, CNRS, UMR 6566 Civilisations atlantiques et archéosciences, Université Rennes 1. Une courte présentation est toutefois visible à Trémazan, publiée dans, Le château-fort de Trémazan, Architecture, légende, Histoire, catalogue d'exposition, association «SOS Château de Trémazan», 2001. 21 PASCAL (J.) , BONNIN (N.), responsable et technicien de fouille INRAP au château des Ducs de Bretagne à Nantes, opération en cours. 22 Service Régional de l'Archéologie de Bretagne. 23 Bibliographie tirée de la page internet : http://216.119.68.87/ histoirebretonne/terre/source.htm#l 1. Auteur indéterminé.

30

Page 32: Département : Côtes d'Armor - OVHns2014576.ovh.net/files/original/e03adf5dc4adbef33a4f0f... · 2016-06-03 · 1.2 - Le contexte historique 8 1.3 - Le territoire historique 8 2 -

CHÂTEAU DE COËTMEN EN TRÉMÉVEN Côte d'Armor

Bibliographie historique23

BLANCHARD R., Lettres et mandements de Jean V, duc de Bretagne, Nantes. 1889-1895, 5 vol.

BORDERIE (de La) A., Nouveau recueil d'actes inédits des ducs et princes de Bretagne (XIII0-XIV0), Rennes, 1902.

BORDERIE (de La) A., Essai sur la géographie féodale de la Bretagne avec carte des fiefs et des seigneuries de la province, Rennes, 1889.

COUFFON R. et MERLET F., «Notes sur les origines de la vicomté de Pléhédel», Bulletin de la Société d'émulation des Côtes-du-Nord, t. LXIV, 1932, p. 75-91.

COUFFON René , «Notes sur les seigneurs d'Avaugour», Bulletin de la Société d'émulation des Côtes-du-Nord, 1933.

Dom MORICE, Mémoires pour servir de preuves à l'histoire ecclésiastique et civile de la Bretagne, Paris, 1742-1746, T. I, 1120-1121.

DROGUET A., Le Moyen Âge, in MINOIS G. (sous la direction de) Les Côtes-du Nord, de la Préhistoire à nos jours, Saint- Jean-d'Angely, 1987.

FROTIER de la MESSELIERE (vicomte), Le Poher, Finistère et Côtes du Nord, ses monuments, ses fiefs, ses manoirs et leurs possesseurs, Les Presses Bretonnes, Saint-Brieuc,1949.

GUILLOTEL H., «Les origines de Guingamp, sa place dans la géographie féodale bretonne», Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne, t. LVI, 1979, p. 81-100.

GUILLOTEL H., «De la vicomté de Rennes à la vicomté de Porhoët (fin X°-milieu du XII0

siècle)», Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne, pl6-17, 79-80 et 159.

KERHERVÉ Jean (sous la direction de), Noblesse de Bretagne du Moyen-age à nos

jours, Rennes, Presse Universitaire de Rennes, 1999.

KERNÉVEZ Patrick, Les fortifications médiévales du Finistère, Rennes, I.C.B.-CeRAA, 1997.

LOBINEAU (Dom Gui Alexis), Histoire de Bretagne, Paris, 1707, 2 vol.

PASTOUREAU M., «L'héraldique bretonne. Des origines à la guerre de succession de Bretagne», Bulletin de la Société archéologique du Finistère, t. CI, 1976.

POTIER de COURCY P., Nobiliaire et armoriai de Bretagne, Mayenne, 2000, 8° éd., 2 vol.

TONNERRE N.-Y., Naissance de la Bretagne féodale, Géographie historique et structures sociales de la Bretagne méridionale ( Nantais et Vannetais) de la fin du VHP siècle à la fin du XI 1° siècle, Angers, 1994.

Bibliographie archéologique

BERTAUX J.-J., « De l'usuel à l'inutile, poterie de Normandie XVIIIe-XXe s. », catalogue d'exposition de Musée de Normandie du 11 juin au 18 octobre 1993, Caen, 1993.

HUSI P., « Préliminaires à une étude chrono-typologique de la céramique de Tours du Xlle au XVIIe s. », Revue Archéologique du Centre de la France, tome 30, 1991, p.207-214.

HUSI P., « La céramique médiévale et moderne du Centre-Ouest de la France (11e-17e siècle), chrono-typologie de la céramique et approvisionnement de la vallée de la Loire moyenne », 20e supplément à la Revue Archéologique du Centre de la France , FERAC-Tours, 2003.

MEYER-RODRIGUES N. et ORSSAUD D., « Les productions franciliennes au Bas-Moyen Age », Plaisirs et manières de table aux XI Ve etXves., Toulouse, 1992, p. 117-180.

31