21
LUNDI 28 MAI 2012 - 7 RADJEB 1433 - N° 6573 - PRIX 10 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58 SAÏDI ABDERRAHMANE PRÉSIDENT DU MA JLISS ECHOURA À PROPOS DE L’ÉCHEC DU MSP AUX LÉGISL A TIVES LE BONJOUR DU «SOIR» Elle a un ton autoritaire au téléphone : «Tu publies n’importe quoi dans ta page. Alors, rehausse-là par ces grandes réflexions philosophiques de ta tata chérie.» Je m’exécute illico presto : - «Dans les lieux publics, il est fait obligation d’installer des détecteurs de fuites de gaz qui stoppent automatiquement l’alimentation en cas de pépin. Mais pour ça, il faut avoir du respect pour la vie humaine et non pour une place au Parlement !» - «L’école forme des générations, mais Benbouzid traverse les siècles.» - «Quand Ziari va à la chasse, Harraoubia occupe virtuellement sa place. Mais quand Harraoubia entre au palace, il trouve Ould-Khelifa à sa place !» - «D’habitude, Belkhadem succède à Ouyahia et Ouyahia vient après Belkhadem. Grande innovation, preuve irréfutable du changement introduit par les réformes : Ouyahia va succéder à Ouyahia !» - «Il y aura du sang neuf. Les ministres élus démissionnent du gouvernement. Puis, ils démissionnent du Parlement pour… revenir au gouvernement !» [email protected] La philosophie de Tata Aldjia Edition d’Alger - ISSN IIII - 0074 OPÉRA TEURS AGRÉÉS EN DOUANES Certains laboratoires pharmaceutiques exclus Photos : DR Photo : Djallel Barket PAGE 5 SURVEILL ANCE ÉPIDÉMIOL OGIQUE La filière avicole échappe au contrôle PAGE 4 «La responsabilité de Aboudjerra est entière» PAGE 3

DU MAJLISS ECHOURA À PROPOS AGRÉÉS EN … · Elle a un ton autoritaire au téléphone : «Tu publies n’importe quoi dans ta page. Alors, rehausse-là par ces grandes réflexions

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: DU MAJLISS ECHOURA À PROPOS AGRÉÉS EN … · Elle a un ton autoritaire au téléphone : «Tu publies n’importe quoi dans ta page. Alors, rehausse-là par ces grandes réflexions

LUNDI 28 MAI 2012 - 7 RADJEB 1433 - N° 6573 - PRIX 10 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58

SAÏDI ABDERRAHMANE PRÉSIDENTDU MAJLISS ECHOURA À PROPOS

DE L’ÉCHEC DU MSP AUX LÉGISLATIVES

LE BONJOUR DU «SOIR»

Elle a un ton autoritaire au téléphone :«Tu publies n’importe quoi dans ta page.Alors, rehausse-là par ces grandesréflexions philosophiques de ta tatachérie.» Je m’exécute illico presto :

- «Dans les lieux publics, il est faitobligation d’installer des détecteurs defuites de gaz qui stoppentautomatiquement l’alimentation en cas depépin. Mais pour ça, il faut avoir durespect pour la vie humaine et non pourune place au Parlement !»

- «L’école forme des générations, maisBenbouzid traverse les siècles.»

- «Quand Ziari va à la chasse,

Harraoubia occupe virtuellement saplace. Mais quand Harraoubia entre aupalace, il trouve Ould-Khelifa à sa place !»

- «D’habitude, Belkhadem succède àOuyahia et Ouyahia vient aprèsBelkhadem. Grande innovation, preuveirréfutable du changement introduit parles réformes : Ouyahia va succéder àOuyahia !»

- «Il y aura du sang neuf. Les ministresélus démissionnent du gouvernement.Puis, ils démissionnent du Parlementpour… revenir au gouvernement !»

[email protected]

La philosophie de Tata Aldjia

Editi

ond’

Alg

er-I

SSN

IIII

-007

4

l OPÉRATEURSAGRÉÉSEN DOUANES

Certainslaboratoires

pharmaceutiquesexclus

Phot

os:D

R

Phot

o:D

jalle

lBar

ket

PAGE 5

l SURVEILLANCEÉPIDÉMIOLOGIQUE

La filièreavicole

échappeau contrôle

PAGE 4

«La responsabilitéde Aboudjerra

est entière» PAGE 3

Page 2: DU MAJLISS ECHOURA À PROPOS AGRÉÉS EN … · Elle a un ton autoritaire au téléphone : «Tu publies n’importe quoi dans ta page. Alors, rehausse-là par ces grandes réflexions

Associationsabsentes

Il y a de cela trois années, leministre de l’Education nationaledonnait une instruction ferme, obli-geant les chefs des établissementsscolaires à organiser et encoura-ger la création d’associations deparents d’élèves. Si ces mêmesétablissements s’étaient empres-sés à l’époque d’appliquer l’ins-truction émanant de la tutelle, unlaisser-aller est enregistré depuisdans bonnombred’écoles,notammentdans lacapitale oùles asso-ciations deparentsd’élèves nesont pascréées systé-matiquement.

La présidence de la République a donnéinstruction aux six ministres qui assu-

rent l’intérim de leurs collègues élusdéputés de réunir, chacun de son côté,les cadres du secteur concerné. Unedécision qui signifie que les chosesresteront en l’état pour assez long-temps encore, peut-être même jus-qu’à la rentrée, spécule-t-on.

PPLes ministres intérimaires s’installent

Lundi 28 mai 2012 - Page 2

[email protected]

ERISCOOPERISCOOP

Un jour, un sondage

OUI

NON

Sans opinion

Résultats du dernier

sondage

Au vu du match livré contre le Niger, pensez-vous que l’Algérie peut aspirer àaller à la prochaine Coupe du monde ?

OUI : 50,83%NON : 42,19%S. OPINION : 6,98%

Pensez-vous que le FFS va participer au prochain gouvernement ?

Déposez votre réponse sur le site du Soir d’Algériewww.lesoirdalgerie.com

La lettre du directeurcentral

Au ministère de la Jeunesse etdes Sports, on ne parle ces der-niers jours que de cette lettre

envoyée par undirecteur central

à une agencede communi-cation privée.Une lettre quisoulève desinterrogations

sur les raisonsréelles qui ont

poussé ce direc-teur à écrire à

cette agen-ce.

Formation pour les entreprises exportatrices

Le ministère du Commerce et laChambre algérienne de commerce etd’industrie vont bientôt lancer uncycle de formations endirection des cadres etchefs d’entreprisesexportatrices. Une for-mation qui sera assu-rée au niveau dequatre pôles régio-naux (Alger, Oran,Constantine, Ghar-daïa) sur unepériodeprévision-nelle decinqannées.

Une charte pour les visiteurs médicaux

Les visiteurs médicaux appelésà démarcher auprès des méde-cins signeront bientôt une charted’éthique. L’initiative émane du

Conseil de l’ordredes pharma-

ciens qui veutmoraliser uneprofessionqui attirebeaucoup de

pharmacienset qui est,jusque-là, non

encadrée.

Page 3: DU MAJLISS ECHOURA À PROPOS AGRÉÉS EN … · Elle a un ton autoritaire au téléphone : «Tu publies n’importe quoi dans ta page. Alors, rehausse-là par ces grandes réflexions

Le Soird’Algérie Actualité Lundi 28 mai 2012 - PAGE 3

SAÏDI ABDERRAHMANE, PRÉSIDENT DU MAJLISS ECHOURAÀ PROPOS DE L’ÉCHEC DU MSP AUX LÉGISLATIVES :

«La responsabilité de Aboudjerra est entière»

Le Soir d’Algérie : Les députés de l’Al-liance pour l’Algérie verte ont chahuté,samedi, la cérémonie d’installation del’Assemblée populaire nationale pourdénoncer la fraude. Pourquoi une telleaction ?Saïdi Aberrahmane : C’est une action

politique qui a été prise de manière consen-suelle par les trois partis politiques de l’Al-liance. C’est une position purement parle-mentaire.

Le député Amar Ghoul n’a pas partici-pé à cette action. Faut-il lier sa posi-tion à la décision prise par le majlissechoura du Mouvement de la sociétépour la paix de ne pas faire partie duprochain gouvernement ?A l’heure actuelle, le majliss echoura

n’est pas arrivé à statuer sur une situationdonnée. Les membres du conseil ont décidéque le parti ne participera pas au prochainExécutif. Ce qui s’est passé à l’Assembléeest une décision politique interne aux forma-tions de l’Alliance de l’Algérie verte.

Pour revenir à la position de Amar Ghoul,je pense qu’il a sa propre vision et des argu-ments pour la défendre. Sincèrement, je n’aipas eu l’occasion de le rencontrer pour évo-quer cette question.

Comment est perçu Ghoul au sein duMSP ? Est-il vu comme un cadre quiplace sa carrière avant leMouvement ?En fait, pourquoi pense-t-on que Amar

Ghoul ira à contre-sens de la position duparti ? Je pose cette question aux cadres etaux militants de notre formation.

Il est possible que d’autres ministres nerespectent pas la décision du majliss echou-ra. Imaginons que le président de la Répu-blique fasse appel à d’autres cadres du MSP? Il est donc important d’attendre avant des’avancer et d’engager une polémique.

Le conseil consultatif peut-il revenirsur cette décision ?Cette décision a été prise il y a une dizai-

ne de jours. Pour la réviser, il est nécessaireque le contexte change.

Et actuellement, il n’y a rien de nouveau.

Si Amar Ghoul venait à accepter d’in-tégrer de nouveau le gouvernement, leconseil consultatif pourrait-il le sanc-tionner sachant qu’il a été le leaderincontestable de l’Alliance lors del’élection législative ?C’est une réalité, sa liste a été classée

première dans 32 communes de la capitale.Dans d’autres wilayas, certains candidatsont même affiché son portrait pour profiter deson aura. Ghoul est un pur produit du MSPmais c’est aussi un homme d’Etat du fait desfonctions qu’il a occupé. S’il accepte de réin-tégrer le gouvernement, le majliss echourase retrouvera face à une situation très déli-cate, épineuse. In fine, la décision reviendraau majliss echoura et à personne d’autre. Jene veux surtout pas anticiper, le conseil tran-chera en temps voulu.

Le MSP a-t-il été contacté par la Prési-dence pour proposer les noms de«ministrables» comme le veut la tradi-tion ?A ma connaissance, non. Mais je ne peux

pas répondre à cette question car cet aspectest du ressort du président du Mouvement.

Il semble que la question de la partici-pation au gouvernement soit au cœurd’un conflit entre deux tendances duparti. De par votre statut de présidentdu majliss echoura, vous aurez à jouerun rôle important au même titre que leprésident du parti…Notre parti ne se gère pas à un niveau

personnel. Nous avons des instances, lesdécisions se prennent à leur niveau, selon larègle du consensus. Au sein du MSP, nousavons pour principe de donner la priorité àune décision faible qui permet d’unifier nosrangs plutôt qu’à une décision forte qui fasseéclater nos rangs. Par ailleurs, le majlissechoura reste l’instance suprême du partientre deux congrès. Comme son nom l’in-dique, le bureau exécutif n’est là que pourexécuter les décisions du conseil consultatif.

Le MSP est-il en crise ?Nous ne pouvons pas dire qu’il y a crise.

Les conditions d’une crise n’existent pas.Nous n’en sommes pas à ce stade-là. Enfait, nous sommes à la recherche d’une lignede conduite à mettre en œuvre dans un futurproche.

Dans une situation pareille, nous nedevons surtout pas improviser et agir dans laprécipitation. Sincèrement, je ne pense pasque le parti ait été confronté une situationpareille par le passé.

C’est peut-être ce qui donne l’impressionque nous sommes face à une crise.

Mais il existe bien une confrontationentre deux courants, d’un côté celuidirigé par Soltani et Mokri et de l’autrecelui de Magharia et Ghoul ?Au sein de notre formation, il y a diffé-

rents avis et différentes convictions. En qua-lité de président du majliss echoura, je peuxvous affirmer qu’aucun de ses membresn’accepterait qu’une décision prise par leconseil soit perçue comme étant en faveurd’une tendance ou d’une autre. Il n’y a pasde zaïmisme au MSP ! Il ne doit donc pas yavoir de conflit entre les différentes ten-dances.

Au lendemain du décès de MahfoudNahnah, Aboudjerra Soltani a héritéd’un parti politique fort. A-t-il échoué ?A-t-il fait un mandat de trop ?Je ne peux pas dire s’il a échoué ou pas.

Ce n’est pas à moi de le faire. C’est aucongrès de décider. Certaines choses sontpositives et d’autres non. Des objectifs ontété atteints, d’autres non. C’est notammentle cas sur le plan électoral. L’analyse de cebilan sera soumise aux instances du Mouve-ment.

Après sa réélection, Soltani avaitremercié les congressistes de lui avoir«arraché les menottes» qui le liaientlors de son premier mandat. Il a donceu une liberté d’action plus totale…J’étais moi-même vice-président lors du

premier mandat. Il a fait face à descontraintes importantes qui ont entravé saliberté d’action. Il a dû composer. C’était trèsdifficile. Au lendemain du quatrième congrès,il a lui-même avoué avoir obtenu sa libéra-tion. Donc il n’avait plus aucune contrainte.Mais avec cette liberté, la responsabilité deSoltani est entière.

La situation actuelle ne risque-t-ellepas d’avoir des conséquencesdirectes sur le prochain congrès ?Ecoutez, les militants ne veulent plus

vivre la même situation que celle du quatriè-me congrès. Ils ne veulent plus être confron-tés aux comportements de certains indivi-dus. C’était une atmosphère intenable.

Revenir à une situation identique cause-rait l’explosion du Mouvement de la sociétépour la paix. Nous devons aller vers undébat politique, un débat vers les choix stra-tégiques. Celui qui reviendra aux querellessera directement responsable de l’explosiondu Mouvement.

T. H.

Le président du majliss echoura duMouvement de la société pour la paixestime que Aboudjerra Soltani a eu unelarge liberté d’action pour gérer sonparti. Pour Abderahmane Saïdi, Soltanisera nécessairement seul responsableface à l’échec. «Le projet de construction d’un port à

Cap Djinet se concrétisera un jour», diral’homme d’affaires Issad Rebrab qui neveut nullement s’avouer vaincu devant cetultime blocage opposé à sa demande deconstruction et à ses frais d’un port multi-fonctionnel à cap Djinet et dont le dossierest bloqué depuis près d’une décennie auniveau du CNI, Conseil national de l’inves-tissement. Il s’agit d’un complexe portuairede taille mondiale qui, en plus de l’activitéportuaire traditionnelle, se traduira par lamise en place de nombreuses activitésconnexes et structurantes : industrie auto-mobile, construction navale, pétrochimie…Le détail est fourni par le patron du groupeCevital qui accorde beaucoup d’importan-ce à cet investissement stratégique quiest, signale-t-il, porteur de retombéespositives sur le plan socio-économiquesqui iront au-delà de la seule région deKabylie.

Un million d’emplois seront générés parl’ensemble des activités de ce complexequi permettra d’enclencher une dynamiqueéconomique qui profitera à de nombreusesPME. Ce complexe permettra, en outre,selon toujours les explications de son pro-moteur, de combler l’énorme déficit eninfrastructures portuaires dans notre pays.Il permettra un gain de 3 600 milliards dedollars que l’Algérie perd actuellement, enraison de l’absence d’un port de taille mon-diale. Devant un public nombreux venuassister à une conférence que l’hommed’affaires a animée conjointement avecTayeb Hafsi, expert international en mana-gement stratégique et auteur d’une biogra-phie sur Issad Rebrab et organisée par lafilière INSIM de Tizi-Ouzou, Rebrab dira,sans ambages : «Des problèmes de régio-nalisme sont derrière le blocage de laconstruction du port de Cap Djinet.» Quis’oppose donc à la réalisation de cet impor-tant investissement utile à l’économienationale ? Pour répondre à la question,suivons les explications de Rebrab qui rap-pellera la genèse du projet pour la réalisa-tion duquel de nombreuses études géo-techniques ont été réalisées à la demandede l’État algérien depuis une quarantained’années par des bureaux d’études étran-gers. Toutes les expertises effectuées parles Américains en 1970 et juste après parles Japonais, les Hollandais en 1976 et lesDanois en 1983 et qui ont pour champd’étude la bande littorale située entreTénès à l’ouest, jusqu’à Dellys au centredu pays, insistent sur la nécessité de posi-tionner le projet à Cap Djinet, région quirépond le mieux, en raison de ses spécifi-cités géographiques et la configuration deson littoral, aux normes techniques spéci-fiées par les experts. Les mêmes conclu-sions ont été confirmées par une expertiserécente commandée par le groupe Cevital.«Et voilà que Amar Tou (ministre desTransports, ndlr) vient de commander unenouvelle étude technique pour la réalisa-tion du même projet mais en limitant lechamp de l’expertise à une distance situéeentre Alger et Ténès», révélera encorel’homme d’affaires. «Et vous comprenezpourquoi», dira-t-il, encore, donnant ainsila clé de l’énigme. L’homme d’affairespointe ainsi du doigt les démons du régio-nalisme qui motivent, selon lui, le blocagede son projet qu’il tient à réaliser. Des blo-cages, Rebrab en a vus d’autres duranttout son parcours de bâtisseur et de por-teur de projets. Une vision, un chemine-ment qu’il a étalé, durant une bonne partiede l’après-midi de samedi dernier, devantles jeunes étudiants de l’INSIM, des uni-versitaires et d’anonymes. Une manière desusciter l’espoir et l’amour d’un pays qued’aucuns persistent à rendre invivable pourses habitants. S. Aït-Mébarek

BÉJAÏA : CONSIDÉRANT LA SUSPENSION DE LEUR FÉDÉRAL «NULLE ET NON AVENUE»

Le militants du FFS exigent «sa réhabilitation immédiate et sans conditions»

La suspension du premier secrétairefédéral de Béjaïa par la direction nationale duFFS au lendemain du scrutin du 10 mai à n’apas manqué de faire rugir de colère les mili-tants du parti d’Aït Ahmed dans la wilaya deBéjaïa. «Il est bien facile de mettre la débâclesur le compte de quelque comportementdéviant et justifier du même coup une chasseaux sorcières qui, du reste, a déjà commen-cé. Les conséquences seront tragiques tantpour le parti que pour le pays», avertit leconseil fédéral élargi du FFS de Béjaïa dansune résolution sanctionnant les travaux de sasession extraordinaire, tenue au niveau de lacommune de Tichy samedi. Et d’ajouter dansle même document, «notre parti, à l’instar du

pays, est aujourd’hui à la croisée des che-mins. Il serait suicidaire de ne pas mesurer lagravité de la situation. Cet énième coup deforce du pouvoir doit être l’occasion d’uneremise en cause profonde et d’une prise deconscience à la hauteur des exigences de cemoment crucial».

Considérant la décision de suspensionde son premier secrétaire fédéral «nulle etnon avenue» et tout en exigeant «sa réhabi-litation immédiate et sans conditions», lesauteurs de la résolution rendue publiqueréclament la tenue d’un conseil nationalextraordinaire, «seule instance habilitée à seprononcer sur les stratégies du parti, dans lesmeilleurs délais», note le même conseil fédé-ral du parti d’Aït Ahmed à Béjaïa.

Le FFS juge urgent «d’aller dans le sensd’un rassemblement le plus large des éner-gies militantes et citoyennes, seul cadreapproprié pour faire une évaluation critiqueobjective de notre action et rétablir ainsi leFFS dans sa ligne stratégique originelle».

Le conseil fédéral du FFS estime qu’il«est temps de mettre un terme aux renie-

ments successifs et aux pratiques incompa-tibles avec l’éthique démocratique que prônenotre formation politique. Ni l’opinion» et depoursuivre, «ni l’histoire ne pardonneront auFFS un quelconque égarement car aucuneraison ne mérite qu’on lui sacrifie notre légen-daire attachement aux valeurs démocra-tiques. Il s’agit là d’un impératif de laconstruction de l’alternative démocratique»écrivent les rédacteurs de la résolution duFFS. Dans leur évaluation du dernier scrutinlégislatif , les membres du conseil fédéralélargi du FFS notent «un taux d’abstention etune fraude sans précédent». «Elles n’ontfinalement pas provoqué le changement tantpromis, bien au contraire elles n’ont fait queconfirmer la volonté du pouvoir de maintenirle système autoritaire. La logique de l’octroi adépassé toutes les limites de l’entendementavec les récents ajustements opérés par leConseil constitutionnel», concluent lesauteurs de la résolution tout en s’interrogeantsur «le crédit à accorder à une consultationbiaisée de fond en comble».

A. K.

La dernière sortie du président duFront des forces socialistes, Hocine AïtAhmed, appelant à sanctionner les«tentatives internes de déstabilisationdu parti» durant les dernières législa-tives, semble faire lever un véritablevent de révolte dans la maison du plusvieux parti d’opposition algérien.

ISSAD REBRAB PARLE DU PROJETDE CONSTRUCTION D’UN COM-

PLEXE PORTUAIRE À CAP DJINET

«Des problèmesde régionalisme sontderrière son blocage»

Entretien réalisé par Tarek Hafid

Page 4: DU MAJLISS ECHOURA À PROPOS AGRÉÉS EN … · Elle a un ton autoritaire au téléphone : «Tu publies n’importe quoi dans ta page. Alors, rehausse-là par ces grandes réflexions

Les importations algériennes de laFinlande sont estimées à près de 140millions d’euros durant l’année précé-dente. Le taux des exportations,cependant, est «insignifiant», a souli-gné Hannele Voionmaa, ambassadri-ce de la Finlande en Algérie qui inter-venait, hier, en marge de laconférence de presse sur le salonSifTech.

La Finlande, pays à l’honneur decette édition, souhaiterait, selon l’in-tervenante, développer des relationsde partenariat «gagnant-gagnant» enparticulier dans le domaine des tech-nologies de l’information.

D’ailleurs, selon l’ambassadrice, lamarque de la téléphonie mobile Nokia

sera «relancée en force» en Algérie.La marque, a-t-el le souligné, sedéploiera prochainement à traversl’installation de plusieurs agences.Toujours dans le domaine des nou-velles technologies, l’intervenante aindiqué que des ingénieurs finlandaiset algériens ont effectué des tests auCyberparc de Sidi Abdallah, à Alger,sur la quatr ième génération.«L’Algérie est le premier pays africainà avoir effectué ce test qui lui permet-tra de passer plus rapidement à la 4e

génération», a souligné l’ambassadri-ce installée il y a à peine sept mois enAlgérie.

Par ai l leurs, l ’organisateur duSalon international du futur technolo-

gique, l’agence Krizalid, a indiqué quel’évènement accueillera 70 exposantsspécialistes de l’informatique et de latéléphonie mobile dont des opéra-teurs de téléphonie fixe et mobile, lesfournisseurs d'accès aux systèmes detélécommunication, les fabricants, lesimportateurs et les intégrateurs dematériel informatique et électronique.

Les visiteurs pourront découvrir«une exposition d’équipements, deproduits et de services regroupantdes opérateurs nationaux et étrangersdont l’offre est orientée vers la satis-faction des besoins du secteur desTIC et le développement maîtrisé deleur utilisation», a précisé MustaphaChaouche, directeur de Krizalid.

L'objectif de ce Salon, souligneson organisateur, est de faireconnaître le potentiel national et d'en-courager les investissements dans cecréneau.

S. A.

Le Soird’Algérie Actualité Lundi 28 mai 2012 - PAGE4

EXPLOSION AU CAMPUS UNIVERSITAIRE DE TLEMCEN

Ould Kablia et le général Hamelsur les lieux du drame

Les étudiants qui ont trouvéla mort, lors de l’explosion qui aravagé le restaurant universitai-re, étaient tous inscrits à l’écolepréparatoire dans les filièressciences et techniques.

Après la visite d’Ould Abbèset de Hachemi Djiar à Tlemcen,c’est le ministre de l’IntérieurDaho Ould Kablia et le directeurgénéral de la Sûreté nationalequi sont venus présenter lescondoléances au nom du gou-vernement, à la famille universi-taire et aux familles des vic-times.

Ces deux responsables sesont rendus au chevet des bles-sés avant de visiter les lieux dudrame. Des instruct ions

auraient été données par leprésident de la République pourfaire toute la lumière sur cettetragédie. Les étudiants sontencore sous le choc et exigentque les véritables responsablesrendent des comptes.

Les premières inculpationsont fait réagir les étudiants quidénoncent cette décision priseà la hâte, et ce, uniquementpour calmer leur colère. Leministère de l’Intérieur dans unedéclaration à la presse a dit«nous sommes venus pour sou-tenir les familles des victimes ettout sera mis en œuvre pourdéterminer les causes de cedrame ainsi que les responsabi-lités». Les cours ont été sus-

pendus et les examens sontreportés au mois de septembreprochain. Beaucoup de citoyensont tenu à rendre un dernierhommage aux vict imes decette tragédie. Il y avait unefoule immense à la mosquée deBel Air où étaient déposés lescercueils. Il faut dire qu’il y a euun immense élan de solidaritéde la population, des famillesont même proposé d’hébergerles étudiants qui étaient désem-parés. De source hospitalière,on apprend que vingt-troisblessés sont toujours hospitali-sés mais sont hors de danger.

Concernant les responsablesmis en cause dans cette tragé-die, on vient d’apprendre qu’unetroisième personne vient d’êtremise en examen et incarcérée.Il s’agit du directeur des œuvresuniversitaires.

M. Zenasni

Phot

o:N

ewPr

ess

L’explosion du restaurant avait fait 8 morts et plusieurs blessés.

Selon certaines sources, le président de la Républiquelui-même suit de près la situation dramatique qui a com-plètement paralysé l’école supérieure réservée aux élitesdu pays.

Le SifTech, Salon international du futur technologique, auralieu du 5 au 7 juin prochain. C’est le centre des Conventions dela ville d’Oran qui abritera cette 13e édition. La Finlande quiprendra part à cet événement compte consolider d’avantage sesrelations de partenariat avec l’Algérie.

SURVEILLANCE ÉPIDÉMIOLOGIQUE

La filière avicole échappe au contrôleLa consommation du poulet

peut-elle se faire sans risquesur le consommateur ? A encroire une étude effectuée auniveau d’Alger, 60% deséchantillons analysés présen-taient des taux élevés decontamination aux différentesbactéries. Les acteurs de lafilière avicole tirent la sonnetted’alarme et plaident pour uneplus grande surveillance épi-démiologique.

Nawal Imés - Alger (Le Soir) -Menée sur une trentaine d’échan-tillons au niveau des commerces de lacapitale, l’étude entamée par deschercheurs au niveau de l’Ecole vété-rinaire a démontré la présence de plu-sieurs bactéries dont des salmonelleset de E. Colli.

Les conclusions de ladite enquêtesont édifiantes. Les auteurs évoquent«un niveau de contamination des pou-lets de chair au stade de la distribution

très élevée, dépassant de loin les cri-tères microbiologiques de toutes leslégislations».

Les auteurs de cette étude recom-mandent «une analyse des dangers àtous les stades de la filière». Uneautre étude relative à la prévalencedes salmonelles va dans le mêmesens, évoquant un taux de prévalencede 3,24% de salmonelles, ce qui neconstitue que «la partie émergente del’iceberg si l’on tient compte de l’insuf-fisance des prélèvements dans lesecteur privé qui échappe à toutcontrôle». Des études présentées lorsde la 10e journée des sciences vétéri-naires dédiée à la filière avicole, l’oc-casion de faire le diagnostic de laditefilière. Le directeur de l’Ecole supé-rieure vétérinaire a expliqué que cettedernière représentait 10% de la pro-duction intérieure brute avicole avec2,49 millions de quintaux pour lesviandes blanches et 3,597 millionsd’unités pour les œufs de consomma-tion. Un bémol cependant : les fac-teurs de production sont importés et

les enveloppes qui leur sont allouéessont très importantes, notamment ence qui concerne les matières pre-mières destinées à la fabrication desaliments avec pas mois de un millionde dollars.

Le pays dépend également del’étranger en matière d’importation depoussins reproducteurs et d’œufs àcouver, ce qui représente un véritablefrein au développement de la filière.Cette dernière aura connu au fil desans plusieurs évolutions.

L’activité avicole avait été dominéejusqu’aux années 1990 par le secteurpublic avant l’arrivée des opérateursprivés qui représentent actuellement80% du marché des producteurs depoulets et dindes de chair, 99% desproducteurs d’œufs et 70% desaccouveurs et des fabricants d’ali-ments de volailles.

Le marché reste dominé par unemultitude d’intermédiaires non profes-sionnels, activant exclusivement dansl’informel.

N. I.

RELIZANELe dérapage d’une navette

de police fait 12 blessésSelon des sources concordantes, douze personnes

ont été blessées, dans un accident de la circulation, sur-venu hier dimanche, tôt dans la matinée, aux alentours dedeux heures du matin, dans la commune de BelacelBouzegza située à une quinzaine de kilomètres du chef-lieu de Relizane.

Cet accident s’est produit sur la route reliant la com-mune de Belacel Bouzegza à Relizane, chef-lieu dewilaya, suite au dérapage d’une navette de police pourdes raisons non encore déterminées. Selon une sourcesûre, la navette de police, qui transportait des agents depolice en provenance de la wilaya de Tlemcen vers lacapitale, s'est renversé en s’écrasant contre le mur declôture de l’autoroute Est-Ouest, plus précisément auniveau de l’échangeur Est-Ouest de Belacel Bouzegza etnon loin du pénitencier de Belacel-Bouzegza.

Les douze agents de l’ordre blessés graves ont ététransférés à l’établissement hospitalier public Mohamed-Boudiaf de Relizane par les éléments de la Protectioncivile pour recevoir les soins nécessaires.

Une enquête a été ouverte par les éléments de laGendarmerie nationale pour déterminer les causes de cetaccident.

A. Rahmane

OUED R’HIOUUne femme découverte

sans vieLe quartier populaire des 176 logements sociaux, dans

la ville d’Oued R’hiou, wilaya de Relizane, a été le théâtred’un drame, suite à la découverte du cadavre d'unefemme.

La disparition de la défunte a été signalée par desmembres de sa famille, il y a quelques jours. Une cam-pagne d'affichage d'un avis de recherche a été menée enmême temps dans toutes les artères de la même ville, enplus des recherches entamées pour la retrouver.

Alertés de la découverte du corps de la défunte hierdans son domicile, les agents de la Protection civile sesont déplacés sur les lieux pour le constat judiciaire avantde procéder au transfert de la dépouille à la morgue del’établissement hospitalier public de proximité Ahmed-Francis de la ville d’Oued R’hiou.

Une enquête a été ouverte par les services concernéspour élucider les circonstances de la mort de la jeunefemme. Par ailleurs, l’on nous signale que le même servi-ce de médecine légale dudit établissement vient de rece-voir un autre corps sans vie d’une jeune femme, originairede la ville de Warizane, rattachée à la daïra d’OuedR’hiou.

A. R.

IL AURA LIEU DU 5 AU 7 JUIN PROCHAIN

Un Salon dédié aux nouvelles technologies

Page 5: DU MAJLISS ECHOURA À PROPOS AGRÉÉS EN … · Elle a un ton autoritaire au téléphone : «Tu publies n’importe quoi dans ta page. Alors, rehausse-là par ces grandes réflexions

Le Soird’Algérie Lundi 28 mai 2012 - PAGE 5

Chérif Bennaceur - Alger (LeSoir) - Conçu et objet d’une longuematuration de l’administration doua-nière, le statut d’opérateur écono-mique agréé en douane (OEA) seraopérationnel d’ici le mois de juin.

Appuyé par un arsenal législatifet réglementaire notamment ledécret exécutif n°12-93 du 1er mars2012 et une circulaire d’applicationen voie de signature par le directeurgénéral des Douanes (DGD, le sta-tut d’OEA concernera en premierlieu les producteurs de biens et ser-vices, les transformateurs et autresgrandes entreprises nationales(publiques et privées).

Liés par un cahier des chargeset remplissant les conditions denotoriété, de solvabilité et de bonnesanté financière, pour les trois der-nières années, et sur la base d’unaudit limité à six mois, ces opéra-teurs pourront bénéficier, pour leursopérations de commerce extérieur(importation et exportation), de pro-cédures douanières simplifiées.

Comme expliqué hier lors d’unejournée d’information, tenue ausiège de la DGD, notamment par ledirecteur de la législation, de laréglementation et des échangescommerciaux, Kaddour Bentahar,ces simplifications portent sur lafacilitation d’accès aux procéduresdouanières, la réduction du nombrede contrôles physiques et documen-taires, un traitement prioritaire desmarchandises en cas de contrôle,

l’orientation des marchandises,selon le cas, vers le circuit dedédouanement sans contrôle immé-diat ou vers celui du contrôle docu-mentaire, le dédouanement à dis-tance et la visite.

Objet d’une campagne nationalede vulgarisation, ce statut s’inscritdans le cadre de la démarche demodernisation de l’administrationdouanière, consolidation de la com-pétitivité de l’économie nationale,amélioration de la relation douane-entreprise et mise en œuvre du trip-tyque : confiance, sûreté et sécurité.

A charge cependant que tous lesintervenants de la chaîne du com-merce extérieur s’impliquent demanière proactive et même si cette

procédure requiert encore des recti-fications techniques, comme souli-gné par un expert de l’Organisationmondiale des douanes, GeorgesCantone. Voire, ce statut sera élargipar la suite aux revendeurs en l’état,tels les concessionnaires automo-biles et les opérateurs pharmaceu-tiques. Dès la signature d’un arrêtéinterministériel (Finances etCommerce) fixant les modalités pra-tiques, l’on précise à la DGD que cestatut concernera en secondephase et après audit les distribu-teurs qui remplissent les conditionsde notoriété et de solvabilité.

Toutefois, ce statut ne concerne-ra pas tous les distributeurs d’autantque certains opérateurs notammentpharmaceutiques font actuellementl’objet de procédures judiciaires, etdonc ne répondent pas totalementaux conditions d’éligibilité (absenced’antécédents relevés durant lestrois dernières années, à l’encontre

de ses représentants légaux, sescadres dirigeants ou ses associés,avec les administrations douanière,fiscale, du commerce, du travail etde la Sécurité sociale..).

En rappelant également quel’opérateur éligible ne doit pas êtreou faisant l’objet d’une procédure dedéclaration de faillite, de liquidation,cessation d’activité, de règlementjudiciaire ou de concordat. Ainsi, leslaboratoires pharmaceutiques impli-qués dans des affaires de fraudesdouanières ou faisant l’objet depoursuites judiciaires seront exclusde ce dispositif selon le DGD,Mohamed Abdou Bouderbala, sou-cieux de délivrer ce statut à desentreprises sur lesquelles ne pèseaucun doute. Et d’autant que laDGD a engagé douze contentieuxcontre des laboratoires de droitalgérien impliqués dans des affairesde surfacturations des intrantsmédicamentaux. C. B.

Le statut d’opérateur économique agréé en douanequi concernera en premier lieu les producteurs de bienset services ne sera élargi en seconde phase qu’à certainsdistributeurs et revendeurs en l’état. Ainsi, certains labo-ratoires pharmaceutiques seront exclus de ce dispositif.

STATUT D’OPÉRATEUR AGRÉÉ EN DOUANES

Certains laboratoirespharmaceutiques exclus

Alors que la famille de l’éducation et lepays tout entier vivront, dès la semaineprochaine, au rythme des divers exa-mens de fin d’année scolaire, ne voilà-t-ilpas que la toute prochaine rentrée sco-laire s’annonce d’ores et déjà compromi-se et sérieusement, avec le boycott,depuis le 16 mai dernier, par les provi-seurs et censeurs, du principal de leursmissions administratives.

M. Kebci - Alger (Le Soir)- Les deux corpsconstituant les deux des principaux maillons de lalarge famille de l’éducation sont, en effet, en colè-re et ils le font savoir de la plus bruyante desmanières. La loi n°08/315 du 16 avril dernier por-tant projet de statut particulier du personnel del’éducation est derrière ce courroux en ce sensqu’il consacre, selon plus d’un d’entre eux, ren-contrés hier, à l’occasion du sit-in qu’ils ont tenudevant l’annexe du minsitère de l’Education natio-nale, à Alger, «une injustice caractérisée». Unemanifestation publique qui vient en appoint àcelles déjà tenues trois fois de suite devant lesdirections de wilaya de l’éducation.

Par injustice, Noui Benberghout, le responsablede la Coordination nationale des proviseurs et cen-seurs, affiliée à l’UNPEF, fait référence au fait quele poste de proviseur soit classé au même niveauque celui du professeur-formateur, soit à la catégo-rie 16, ceci au moment où, et c’est encore plusaberrant, le censeur est classé à deux échelonsplus bas, soit à la catégorie 14. Et dire, soutiendranotre interlocuteur, qu’«aussi bien le proviseur que

le censeur ne peuvent accéder à ces postes, unepromotion pour eux, qu’après avoir accumulé unevingtaine d’années d’expérience comme ensei-gnants avec en sus pour le premier poste, unconcours et un stage d’une année et un mémoirede fin de stage». «Et cela sans s’apesantir sur lesresponsabilités aussi bien éducatives qu’adminis-tratives que ces deux postes suggèrent», poursui-vra notre interlocuteur pour qui «c’est le renverse-ment des valeurs puisque devenir censeur ou pro-viseur relevait jusque-là d’un souhait que nourris-sait chaque professeur en ce sens qu’il constituaitune promotion qui se mue malheureusement enpunition avec ce projet de loi».

Détail que la délégation de Tizi-Ouzou à ce sit-in d’une heure ayant rassemblé près d’un demimillier de proviseurs et de censeurs venus de plu-sieurs wilayas du pays n’a pas manqué d’illustrerla conséquence inévitable dans un tout procheavenir. «Au train où vont les choses, les postes deproviseur et de censeur deviendront vacants et netrouveront pas preneurs. Vivement le retrour auxpostes de professeur», pouvait-on lire, en effet,sur une banderole que les manifestants de lawilaya de Tizi-Ouzou ont brandie. «Et il est àcraindre que cette profession de foi se concrétisesi jamais ce projet de loi venait à être publié dansle Journal officiel et donc prêt à être appliqué»,avertit Benberghout.

Celui-ci brandira une autre menace : celle dela prochaine rentrée scolaire qui risque, si jamaisrien n’est fait d’ici là, pour mettre de l’ordre dansla hiérarchie de la famille éducative qui voudraitque, dira-t-il, «le proviseur soit le mieux classé,suivi du censeur puis des enseignants et des

autres corps, d’être sérieusement hypothéquée».Comment ? Les deux corps font, en effet, etdepuis le 16 mai dernier, l’impasse sur bien demissions administratives que leurs statuts leurconfèrent.

A l’image des conseils des classes, d’orienta-tions et d’évaluation aussi bien des enseignantsque des autres travailleurs, ceci en plus de la rup-ture de tout contact d’avec les directions de l’édu-cation de wilaya. «A l’exception de certaines mis-sions comme les certificats de scolarité et de tra-vail, précisera notre interlocuteur qui tiendra àsouligner qu’il n’y a aucun motif de souci concer-nant le bac dont les épreuves démarrentdimanche prochain puisque, dira-t-il, l’examenbénéficiera de l’implication comme de coutumedes deux corps.» Ce qui ne manquera pas d’in-fluer inévitablement et considérablement sur lapréparation de la rentrée scolaire de septembreprochain, si, bien entendu, les choses ne change-ront pas d’ici là. Et pas qu’au niveau du cyclesecondaire uniquement puisque, par effet d’en-traînement, les autres paliers (le moyen et le pri-maire) seront affectés par cette grogne.

Et pour ne pas en arriver là, la Coordinationnationale des proviseurs et censeurs a interpellé lepremier magistrat du pays à travers une lettreremise hier à un responsable du ministère del’Education nationale qu’il a reçue à l’occasion dusit-in d’hier. Une manifestation lors de laquelle, lesnombreux présents n’ont pas manqué de tirer àboulets rouges sur leur ministre de tutelle qu’ils ontinvité, sous le sceau de la dérision, à partir, après20 ans de «loyaux services» rendus au secteur.

M. K.

LES PROVISEURS ET CENSEURS MÉCONTENTS DU NOUVEAUSTATUT PARTICULIER DES PERSONNELS DE L’ÉDUCATION

La rentrée scolaire de septembrecompromise

ActualitéCONFLIT

ARCELORMITTAL

Déplacementdu procureurgénéral de la

cour de Annabaau tribunal d’El Hadjar

Le procureur général près la courde justice de Annaba s’est personnel-lement déplacé hier dimanche au tri-bunal d’El Hadjar pour présider uneréunion avec le procureur de laRépublique et d’autres magistrats àl’effet de statuer définitivement surl’occupation du complexeArcelorMittal dont les activités ont étésérieusement perturbées la semaineécoulée à la suite d’une entrée enforce de personnes menées parAïssa Menadi, ex-SG du syndicatArcelorMittal, apprend-on de sourceproche de cette affaire.

Le déplacement du PG de la courde Annaba intervient suite à laréunion du conseil de sécurité res-treint présidé en fin de semaine par lewali de Annaba, Mohamed Ghazi.Selon Smail Kouadria, secrétairegénéral du syndicat d’entreprised’ArcelorMittal et député fraîchementélu à l’APN, qui a regagné Annabace dimanche matin, une quarantainede personnes, soutiens de AïssaMenadi, ex-SG du même syndicat etégalement ex-député, cette prise enmain de l’affaire par la justice, consti-tue un début à un retour à la normaleau sein du complexe sidérurgique.

La même source affirme cepen-dant qu’une quarantaine de per-sonnes soutenant Menadi ont étéinvitées, dans la matinée dedimanche par ce dernier, à se pré-senter devant le portail principal d’en-trée pour y accéder. «Il leur a promisun recrutement dans la perspectivede son retour à la tête du syndicatArcelorMittal El Hadjar. Mais devantla présence de gendarmes qui fontdes rondes dans ces lieux, ils n’ontpu pénétrer à l’intérieur du com-plexe», a indiqué Kouadria qui révèleque le téléphone du secrétaire géné-ral de l’union de wilaya UGTA est auxabonnés absents.

Aux dires de ce dernier, le SG del’union de wilaya procéderait de lasorte «pour éviter de recevoir descommunications de Menadi qui nes’arrête pas de le demander afin del’installer à la tête du syndicat».

Dans le même ordre d’idées,deux experts financiers se sontdéplacés hier matin au siège du com-plexe, à l’effet de vérifier l’ensembledes pièces justificatives ayant traitaux dépenses engagées sur uneéventuelle instruction de Menadi qui,de 2002 à 2006, présidait, via sesproches collaborateurs, le comité departicipation. Ils n’ont pu le faire, etpour cause, la direction générale étaitfermée et le personnel expatriécomme les cadres nationaux ont étéévacués depuis jeudi.

Pour rappel, une plainte signéepar 4 500 travailleurs a été déposéepar le syndicat d’entreprise mené parSmail Kouadria, contre les précé-dents membres du comité de partici-pation. Sept d’entre eux avaient faitl’objet de condamnation en premièreinstance. Ils ont écopé de peine deprison ferme et d’amendes pourdétournement et dilapidation desfonds des œuvres sociales.

Un nouveau procès en appel estattendu après l’appel interjeté par leprocureur de la République près letribunal d’El Hadjar. Un expert finan-cier serait désigné pour épluchertoutes les pièces en relation avec cedossier.

A. Bouacha

ACCESSION DE L’ALGÉRIE À L’OMC

Vers une réunion formelle en juilletUne réunion formelle du groupe de travail de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), en charge du dos-

sier Algérie, est attendue en juillet prochain à Genève. Selon l’agence de presse, l’Algérie a sollicité la tenue decette réunion, soit le 11e round de négociations multilatérales, en vue de présenter l’évolution du cadre législatifet réglementaire depuis 2008 et examiner les réponses algériennes aux questions des pays membres del’Organisation, outre les questions relatives au système commercial algérien.

Et dans la mesure où ce rapport avait été accueilli favorablement lors d’une réunion informelle tenue fin marsà Genève. Néanmoins, un round de discussions bilatérales avec des pays membres de l’OMC est prévu en juinafin de faire avancer les négociations.

En notant que des négociations ont déja abouti à des accords avec la Suisse et le sont potentiellement avecl’Argentine, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, la Malaisie et l’Indonésie. Avec l’Union européenne, les négociationsprogressent «bien» en vue de conclure un accord plus large, nonobstant la divergence entre la position de la mis-sion diplomatique de l’UE lors des négociations en mars à Bruxelles et le représentant de l’UE à Genève.

Concernant les Etats-Unis, l’on évoque la poursuite des négociations au cours des prochaines semaines pourtrouver un terrain d’entente. C. B.

Page 6: DU MAJLISS ECHOURA À PROPOS AGRÉÉS EN … · Elle a un ton autoritaire au téléphone : «Tu publies n’importe quoi dans ta page. Alors, rehausse-là par ces grandes réflexions

Pendant plus de trois heures, lesgendarmes, dont un barrage fixe estsitué à quelques dizaines de mètresdes lieux, avaient beau essayer deramener les jeunes à la raison pourlibérer la circulation, mais rien n’y fit.

Finalement, un escadron de lagendarmerie est intervenu aux envi-rons de midi et les jeunes émeutiersont été chassés des lieux, ce qui a

permis aux gendarmes de dégagerles voies de circulation.

Lors de notre déplacement sur leslieux, aux environs de midi, lesjeunes, qui guettaient la moindreoccasion pour revenir à la charge,nous informent que leur action seveut un ultime cri de détresse de cequartier trop marginalisé par les auto-rités communales. Selon eux, le

quartier souffre de l’état délabré desroutes endommagées par lescamions d’un entrepreneur qui trans-portent depuis le village du remblai,du manque d’éclairage public, ce quirend le quartier infréquentable dès lanuit tombée, de l’assainissement etde l’eau pour certaines maisons.

Alors que les gendarmes de l’es-cadron étaient toujours sur place surle pont de l’autoroute qui fait face auquartier, les jeunes que nous avonsrencontrés nous disent que cesactions seront multipliées dans lesprochains jours, et ce, jusqu’à ce queles autorités daignent prendre ausérieux leurs doléances.

Y. Y.

Le Soird’Algérie Actualité Lundi 28 mai 2012 - PAGE6

POUR FAIRE ABOUTIR LEURS REVENDICATIONS

Grève cyclique des communaux

Abder Bettache - Alger(Le Soir) - La décision prisepar la FNSC a pour principalobjectif de «maintenir la pres-sion» et par voie de consé-quence «ramener les pouvoirspublics à ouvrir de véritablesnégociations avec les repré-sentants des travailleurs».

L ’act ion en e l le-mêmeconsiste à observer une grèvecycl ique de t ro is jours parsemaine, soit tous les lundis,mardis et mercredis.

Selon un communiqué deladi te fédérat ion, cet tedémarche sera maintenue«afin d’imposer la satisfactiondes revendications des tra-vailleurs du secteur».

Selon la même source, lestravai l leurs des communesdénoncent ce qu’ils appellent«le silence méprisant des pou-voirs publics» ou encore «lenon-respect envers une corpo-

ration qui donne le meilleur desoi-même dans l’exercice deson métier». Le bureau de laFédération nationale du sec-teur des communes réitère,par ailleurs, ses revendicationset appel le «au respect deslibertés syndicales et le droit àla grève, la réintégration dessyndicalistes et travail leurslicenciés ou suspendus, l’amé-l ioration du pouvoir d’achatdes travailleurs, la révision dustatut part icul ier des corpscommuns, des ouvriers profes-sionnels, des conducteurs etdes gardiens, l’intégration enpriorité de tous les contrac-tuels et vacataires en poste,l’abrogation de l’article 87 biset le maintien du régime deretraite sans condition».

Selon cette fédération, «lestravailleurs ont, une fois enco-re, et ce, malgré toutes lesformes de pression et d’intimi-

dation, démontré leur inébran-lable déterminat ion à fa i reaboutir leurs revendications,en répondant massivement aumot d ’ordre de grève dansl ’ensemble des wi layas dupays». La «FNSC prend actede la réaction des pouvoirs

publics concernant la signaturedes décrets portant statut par-ticulier et régime indemnitaire,et en attendant de voir leurpubl icat ion off iciel le, el le adécidé de reporter à une dateultérieure le rassemblementprévu le 26 septembre 2011 à

Alger», lit-on dans le communi-qué rendu public en 2011. Or,quelques mois après, cettefédération n’a r ien vu venird’où son appel lancé en direc-tion de toutes les autres struc-tures syndicales tout en infor-mant l’opinion publique de sesrevendicat ions autour des-quel les s ’ar t icu lent sesactions.

I l s ’agi t «du respect deslibertés syndicales et du droit àla grève, la réintégration detous les syndicalistes licenciésarbitrairement, l’augmentationdes salaires en harmonie avecle coût de la vie, la promulga-tion du statut particulier destravailleurs communaux et durégime indemnitaire, l’intégra-tion de tous les vacataires etcontractuels et ceux exerçantdans le cadre du filet social etdu pré-emploi, la révision desstatuts particuliers des corpscommuns, des OP, desconducteurs et gardiens,l’abrogation de l’article 87 biset le maintien du régime dedépart à la retraite sans condi-tion d’âge».

A. B.

Phot

o:D

jelle

lB.

Les travailleurs dénoncent le silence des pouvoirs publics.

Les travailleurs des communes ne désarment pas etcomptent maintenir la mobilisation jusqu’à satisfactionde leurs revendications. C’est le message clé que comp-tent lancer les animateurs de la Fédération nationale dusecteur des communes (FNSC), affiliée au Snapap, qui adécidé de poursuivre le débrayage.

Hier, tôt dans la matinée, des dizaines de jeunes issus du quar-tier Ouled Bellil, situé dans la périphérie sud de la ville de Bouira,ont procédé à la fermeture de la RN5 et de l’autoroute, à l’aide depierres, de troncs d’arbres et de pneus auxquels ils ont mis lefeu, créant un blocage de la circulation et des files d’attente, tantle long de la RN5 à l’entrée sud de Bouira que sur l’autoroute,dans le sens Alger-Constantine, sur plusieurs kilomètres.

COMMUNIQUÉDjezzy inaugure le cycle de rencontresentre son management et ses employés

La direction de Djezzy, qui a mis les ressources humainesau cœur de toutes ses stratégies de consolidation du marché,accorde une attention particulière au bien-être des employés àqui elle offre le meilleur cadre de travail possible.

C’est dans cette optique, fidèle à la tradition qui fait mainte-nant partie de la culture de l’entreprise, que la direction deDjezzy a inauguré le cycle des rencontres-débats de proximitéentre les employés et leurs directions respectives par le sec-teur de l’administration.

De ce fait, ces rencontres sont l’occasion pour l’ensembledes employés et du management de Djezzy de se retrouverdans un cadre convivial au Club Djezzy pour débattre de diffé-rents thèmes se rapportant aux questions professionnelles etaux objectifs de l’entreprise. Ces rendez-vous, qui s’inscriventdans un cadre de dialogue et de concertation visent principale-ment à mobiliser le capital humain autour des objectifs de l’en-treprise, à maintenir une communication interactive et perma-nente entre les employés et le management, à consolider et àrenforcer le sentiment d’appartenance à l’entreprise ainsi qu’àpromouvoir l’esprit d’équipe et de performance parmi tous lescollaborateurs.

Ces journées permettent aux cadres supérieurs et auxemployés de mieux se connaître et, partant de là, de concréti-ser sur le terrain les valeurs de l’entreprise : dialogue, convivia-lité, transparence et dynamisme.

JEAN-PIERRE ELKABBACH À PROPOS DE LA QUESTIONDE LA REPENTANCE :

«C’est un problème de politiqueintérieure algérienne»

Voilà un avis qui ne man-quera pas de titiller quelquesfibres nationalistes. Jean-Pierre Elkabbach, journalisteet auteur français natifd’Algérie, a affirmé, hier, lorsd’un débat public à l’Institutfrançais d’Alger, que «le pro-blème de la repentance est unproblème de politique inté-rieure algérienne».

Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) -Venu partager son long et riche par-cours de journaliste, Jean-PierreElkabbach s’est vite retrouvé à dissertersur de nombreuses questions, notam-ment celle qui alimente, ici en Algérie,comme en France d’ailleurs, des pas-

sions parfois exacerbées.Immanquablement, le journaliste fran-çais est amené à se prononcer sur larepentance que des segments politiquesalgériens n’ont de cesse de réclamer dela France pour ses crimes coloniaux enAlgérie. Elkabbach, qui ne peut être prispour un nostalgique de l’Algérie françai-se, pense que «la repentance est unproblème de politique intérieure del’Algérie», «une revendication ressasséepar certains parce qu’elle les fait vivrepolitiquement». L’ancien président deFrance Télévisions et d’Europe 1 qui,aujourd’hui, anime principalementl’émission littéraire Bibliothèque Médicissur la chaîne Public Sénat, a considéréaussi que la France prend ses distancesavec le colonialisme. Pour lui, il appar-tient aux historiens d’interroger l’histoire.

«Il n’y a pas de vérité politique, comme iln’y a pas de vérité officielle. La véritéappartient aux historiens.»

S’il croit à une relation algéro-françai-se nécessairement réchauffée avecl’avènement du socialiste FrançoisHollande à l’Elysée, il y émet la condi-tion de ce que l’Algérie, pour sa part,s’ouvre aux autres. «Il appartient aussià l’Algérie de s’ouvrir un peu aux autreset de ne pas regarder l’autre avec suspi-cion.»

Interrogé, par ailleurs, sur commentla presse française voit l’avenir réconci-lié de la France avec l’Algérie,Elkabbach a rétorqué que «la pressefrançaise est indifférente à ce qui sepasse au Maghreb et qu’elle «est indiffé-rente à la politique étrangère».

S. A. I.

Rassemblement aujourd’hui des souscripteurs au programme

AADL à Saïd HamdineAprès environ deux mois de répit, les «souscripteurs au

programme AADL en 2001 à Alger et dont les demandesn’ont pas été honorées» renouent avec la protestation. «Lechoix de la date de la reprise de la contestation n’est pas for-tuit, et ce, pour ne pas donner l’occasion aux gestionnairesdu dossier AADL d’accuser le mouvement de faire de la poli-tique», souligne-t-on dans un communiqué diffusé hier. Ilstiennent ainsi un rassemblement, aujourd’hui à 10 h devant lesiège de l’agence AADL de Saïd Hamdine. Dans ledit com-muniqué, les contestataires rappellent les engagements duprésident de la République d’assurer aux Algériens des loge-ments et une distribution équitable.

De même qu’ils insistent sur le fait que les 25 400 bénéfi-ciaires des logements de type AADL (en location-vente) àAlger, ne répondaient pas tous aux critères définis par la loiet que leur attribution s’est opérée au détriment des vraisayants droit.

R. N.

BOUIRA

Les habitants d’Ouled Bellil bloquent la RN5 et l’autoroute

Page 7: DU MAJLISS ECHOURA À PROPOS AGRÉÉS EN … · Elle a un ton autoritaire au téléphone : «Tu publies n’importe quoi dans ta page. Alors, rehausse-là par ces grandes réflexions

Le Soird’Algérie Evocation Lundi 28 mai 2012 - PAGE7

RETOUR SUR UN VOYAGE À OULKHOU

Sur les traces de Tahar Djaout,entre mémoire et terroir

Oulkhou, onze heures, en ce jour dumois de mai. Le village pourrait bien portercette épitaphe : bienvenue à Oulkhou, ci-git le poète. Un aphorisme, en guise debienvenue, inspiré par la solitude et la gra-vité de l’instant qui a vu converger vers leOulkhou et le petit cimetière quelques irré-ductibles nostalgiques et adeptes descérémonies mémorielles, petite foule éga-rée sur les sentiers du souvenir : Oulkhou,ci-gît le poète entre mémoire et terroir.Cette formule qui résonne comme un leit-motiv et surgit à chacun de nos pas pren-drait bien sa place sur le marbre funérairequi recouvre la tombe du poète.

Djaout-Oulkhou, Oulkhou-Djaout, vapeut-être pour Djaout… En tout cas, laconfusion sonne comme un paradoxe. Ellepeut même paraître heureuse puisqu’elleprofite bien au village, un lieu-dit surgit(grâce ou à cause de la mort du poète jour-naliste) de l’anonymat et de nulle part.

Enserré entre ciel, montagne et mer,Oulkhou a fini par ne faire qu’un dans l’es-prit de bien des gens et visiteurs d’un jour,de se confondre dans la mémoire collecti-ve avec le nom du poète.

Mais Oulkhou, en ce 26 mai, sembletoujours triste. Partout où se dirigent nospas, subsiste une impression de solitudeet d’abandon, même si le soleil de cettejournée printannière du mois de mai inon-de de son éclatante luminescence ces col-lines qui ondulent à perte de vue, suggè-

re le contraire et invite le regard à l’allé-gresse, à la communion avec la terre.

Dans la voiture qui chemine sur l’étroiteroute du village au bitume fraîchement mismais déjà décrépi et parsemé de nids-de-poule, Akli Gacemi, un natif du village etami de Djaout, n’arrête pas, comme il l’afait depuis notre départ matinal de Tizi-Ouzou, d’effeuiller la chronique de son vil-lage. Là, il nous montre la maison desDjaout.

Là-bas, le lieu où se sont déroulées desscènes racontées dans Les Vigiles (romande Djaout), ici et là, des endroits différentsoù se tenaient les soldats français quandles villageois étaient rassemblés pour êtresoumis aux fameuses séances de sensi-bilisation et de mise en garde (une scènedu roman Les Vigiles de Tahar Djaout).

Là-bas encore, l’endroit où a été exécu-té un villageois (encore une scène racon-tée dans Les Vigiles.), le tout enveloppédans des réminiscences et des souvenirslointains, tantôt de jeunesse et desmoments passés avec «Tahar» au village,tantôt sur les temps de guerre que notreguide du jour se plaît à nous faire partager.«Tu vois, nous dit-il, en arrivant devant lamosquée, c’est à partir d’ici que Tahar etmoi-même transportions du sable sur unebrouette.

C’était l’été et Tahar qui revenait deParis où il était étudiant à la Sorbonnen’hésitait pas à se mêler aux villageois età participer au volontariat pour la construc-tion de cette mosquée que tu vois là,devant toi», nous raconte M. Gacemi, ins-pecteur de l’éducation nationale et qui sefait un point d’honneur depuis son départ àla retraite à témoigner de l’œuvre dudéfunt poète et journaliste. Il tient, ainsi, àtémoigner de l’esprit de tolérance qui ani-mait Djaout. «Même s’il ne cachait pas sonagnosticisme et son attachement à la laïci-té, Tahar n’avait aucune haine de la reli-gion comme certains le lui ont prêté, àtort.»

Réminiscences douloureusesSur l’une des nombreuses collines du

village où repose à jamais et depuis 1993Tahar Djaout, face à la Grande Bleue, ilplane toujours le même air d’abandon.Atmosphère de triste solitude qui trancheavec l’éclatante blancheur de cette journéeensoleillée du mois de mai qui baigne detoute sa luminescence la multitude de col-lines alentours sur lesquelles s’égrènent

comme sur un damier accidenté leshameaux et les villages qui appartiennent,comme Oulkhou, à la commune d’AïtChafaâ, dans la daïra d’Azeffoun.

Comme lors des précédentes visites,des réminiscences douloureuses n’ont pasmanqué, en cette journée, de rejaillir etd’imprégner les lieux et, sans doute, aussi,l’esprit des participants au recueillementsur le petit cimetière d’Oulkhou. Une atmo-sphère si bien rendue par la ballade auxaccents lancinants et tristes exécutéemagistralement au violon par la jeuneSarah, élève d’un conservatoire parisien etinvitée de l’association Etoile du jourd’Ifigha.

Requiem déchirant qui sonne encorecomme une oraison funèbre. Envoléedéchirante qui rappelle le passé, pourmieux conjurer les injures que le tempsprésent continue d’infliger à la mémoire.On ne peut revisiter Oulkhou sans avoir enplay-back cette journée funeste du débutde l’été de 1993 et l’image de cette maréehumaine, linceul noir qui se répand dansun mouvement de flux et de reflux, arpen-tant ou descendant les pentes abruptes duvillage. Image paradoxale, en clair-obscurd’un village qui reste depuis — en tout casdans la mémoire de l’auteur de ces lignes— lié à l’idée de mort.

Fatal et tragique coup de pouce de l’his-

toire, Oulkhou, qui venait d’enterrer le plusconnu d’entre ses enfants, s’est arraché àl’anonymat, à la morne réalité du tempsqui coule pour s’ajouter à la multitude denoms et de lieux qui parcourent le paysdevenus par la force des choses le récep-tacle d’une mémoire tatouée par la dou-leur et les ravages du déchaînement de lahaine des fous de Dieu.

Oulkhou, Tala Amara, Tala Bounane,Tanalt… des lieux semblables à beaucoupd’autres en Algérie où résonnent encoreles staccatos des armes et les cris déchi-rants des trucidés et les plaintes éploréesde leurs parents. Des noms devenusemblématiques de la mémoire qu’il n’estpas bon de revisiter par ces temps de bienpensance réconciliatrice.

Oulkhou, sève inspiratrice, «la madelei-ne de Proust» du poète.

Et puis, il y a l’autre Oulkhou, petitebourgade rurale, lovée au creux de la mon-tagne et au pied du mont Tamgout, s’of-frant, aux douceurs estivales comme auxorgues hivernales et tristes de laMéditerranée. Imperturbablement. CetOulkhou-là, c’est celui du poète et quenous redécouvrons en cette journée demai comme un cadeau offert au regard parla nature dans un écrin de lumière et deverdure printanière et que nous raconteavec émotion et nostalgie notre ami et inta-rissable Akli Gacemi, complice éploré deDjaout et passionné de son texte.

Pour la circonstance, celui qui nous sertde guide, guide nos pas sur les traces desinstants fugaces passés au village avec lepoète d’Oulkhou a troqué ses habits decitadin et d’inspecteur de l’éducation natio-nale à la retraite pour revêtir ceux du villa-geois, natif d’Oulkhou qu’il était pour nousdire la mémoire de son village qu’ilconfond avec les souvenirs des jours d’étéet les moments partagés avec Djaout.

Il évoque aussi les escapades, les pro-menades et les randonnées pédestresainsi que les moments de solitude passéssur le front de mer à Azeffoun par «Tahar».

Ainsi parlait-il, non sans fierté de cesannées de complicités villageoises parta-gées avec T. Djaout à travers les sentiersforestiers et les venelles du village.

Des noms, des lieux et des momentsqui ont participé, fertilisé un imaginairefécond qui donna naissance à L’Exproprié,Les Rêts de l’oiseleur, Les Vigiles et LesChercheurs d’os à Tahar Djaout.

S. A.-M.

Le pèlerinage et le recueillementeffectués à Oulkhou, en souvenirde la mort de Tahar Djaout, est unpassage d’une rive à l’autre de lamémoire. D’abord, il y a le souvenird’un passé tout proche qui ravivel’image du poète assassiné etaccompagné en cette funeste jour-née du mois de juin de l’année1993, à sa dernière demeure parune foule immense. Il y a, ensuite,l’autre versant de la mémoire où seretrouvent les résonances végé-tales, bucoliques et minérales ettous les souvenirs inhérents à l’es-pace-temps qui a vu naître le poèteet qui constituent l’espace géné-tique de son œuvre, sa «madeleinede Proust».

Phot

o:D

R.

Ahcène Mokbi est décédé le 12janvier dernier dans un quasi-anony-mat. Ceux qui ont fréquenté son res-taurant de la rue Tanger le connais-saient surtout comme Ahcène «LeBosphore», du nom de son établisse-ment.

Cet estaminet a vu défiler presquetoutes les grandes figures de la pres-se, des arts et du spectacle, maisnous n'ajouterons pas à la confusionde certains en citant leurs noms.Soyons indulgents ! Chez «Al-Bosphore», et du temps des fins demois difficiles, ce sont les clients eux-mêmes qui inscrivaient leur addition.

Certains en profitaient pour réviserleur crédit à la baisse, mais Bacchusprenait toujours sa revanche. Il y a eu

aussi des planteurs d'ardoises, qui nesont jamais revenus pour cause derepentir, ou sur injonction médicale,ou simplement pour aller ailleurs, làoù il y a plus de standing.

Dans ses rares moments dedétresse, Ahcène feuilletait ce vieuxcahier chiffonné pour stigmatiser lesmauvais payeurs. La lecture de sonmenu était un régal pour les puristes :on y proposait ainsi des «trèpes à lacon» pour «tripes à la mode deCaen», mais c'était du mouton.

Sur son petit comptoir qui séparaitla cuisine de la salle trônait un tiroir-caisse, véritable et vénérable pièced'antiquité, que tout le monde convoi-tait. Il y a même un habitué qui a étéjusqu'à susciter une «bagarre» pour

profiter du désordre et emporter leprécieux butin, mais Ahcène avait flai-ré le coup. Il n'avait eu qu'à sedéployer devant la porte étroite de sonminuscule établissement pour obligerle sacripant à renoncer.

Cet ancien marin, reconverti dansla restauration, était aussi un ferventsupporter de l'USMA, dont il ne rataitjamais un match ou un triomphe, sauflorsqu'il était souffrant.

Il affectionnait particulièrement sesretraites dans son ermitage, situéjuste au-dessous du stade Omar-Hammadi, sur la plage de l'Éden, làoù il pouvait entendre les clameurs dela foule.

Ahmed Halli

Qui se souvient d'Ahcène«Bosphore» ?

CONDOLÉANCESLe Président-Directeur Général,

les cadres et l’ensemble du person-nel de l’ANEP, très affectés par ledécès du frère de leur collègue

M. Ouahab Kamellui présentent ainsi qu’à sa famille

leurs sincères condoléances et lesassurent de leur profonde sympa-thie en cette pénible circonstance.

Puisse Dieu Le Tout-Puissantaccorder au défunt Sa SainteMiséricorde et l’accueille en SonVaste Paradis.

Un reportage de Saïd Aït-Mébarek

Page 8: DU MAJLISS ECHOURA À PROPOS AGRÉÉS EN … · Elle a un ton autoritaire au téléphone : «Tu publies n’importe quoi dans ta page. Alors, rehausse-là par ces grandes réflexions

Le Soird’Algérie Contribution Lundi 28 mai 2012 - PAGE 8

LE PRINTEMPS ISRAÉLIEN

Posture et impostureLa récente tournée israélienne deBoualem Sansal (Walid Mebarek,2012) pose explicitement la ques-tion irrésolue de la projection del’écrivain dans un plan de carriè-re qui échappe aux détermina-tions politiques et sociétales deson milieu d’origine. La littératu-re de Sansal — plus spéciale-ment son engagement dans la vielittéraire — n’a objectivementplus aucun rapport avec le paysqui lui fournit ses thèmes. L’Algé-rie n’est plus pour lui qu’un pré-texte à s’ériger — aux yeux del’Occident, dont il sollicite véhé-mentement la validation et laconsécration de son art — encenseur et imprécateur dans leglacis politico-idéologique d’unpouvoir de «généraux» et d’Isla-mistes».

Dès son entrée en littérature avec lapublication par Gallimard d’un premierroman Le Serment des barbares (1999 ;toutes les œuvres citées ici sont publiées, àParis, par cet éditeur), Sansal est confron-té à la structuration d’une identité littéraire ;il délibère ainsi d’une «posture» au sens

que lui donne Jérôme Meizoz (2011) : «Laposture est constitutive de toute apparitionsur la scène littéraire.» Ingénieur de forma-tion, féru de culture technicienne, plus sou-cieux de mécanique des turboréacteursque de métaphore filée et de prosopopée,longtemps étranger à la littérature, dont onpeut supposer qu’il n’a jamais été un grandlecteur, mais parfaitement instruit des itiné-raires des auteurs historiques de la littéra-ture algérienne de langue française desannées 1950-1980, Sansal va plus s’atta-cher à l’effrénée proclamation de la «figurede l’auteur» (Maurice Couturier, 1995) etaux «digressions d’auteur» (David Lodge,2009), textuelles et paratextuelles, qu’à lapersévérante construction d’une œuvre.Aura-t-il ainsi, assez tôt, assimilé l’usagedes médias d’Occident et la faculté de per-suasion qu’ils peuvent générer au-delà deslimites de l’œuvre écrite ? Dans le champlittéraire algérien actuel, où les trajectoiresd’auteurs producteurs d’opinions se can-tonnent à l’exercice (toujours lisse) d’une«transgression contrôlée», Sansal compo-se l’inconfortable position de «l’hérétique»,celui qui se dresse en dehors de la «règledu jeu» (Pierre Bourdieu, 2012).

La recherche de «coups» médiatiquesprend-elle, en conséquence, le- dessus surl’œuvre ? L’écrivain rassemble conscien-cieusement, hors de ses romans, maisdans le semblable registre de dénonciationd’une Algérie ruineuse, les éléments d’unredoutable Livre blanc éparpillés dans lesjournaux, radios et télévisions de France.Souvent, il a énoncé un simple constat : lesystème et l’islamisme brûlent l’Algérie parles deux bouts, vite majoré, depuis 2008,d’une déroutante mise en cause du nazis-me et de l’antisémitisme dans la sphère de

l’Etat. Mais ce message, à l’usage desseuls Occidentaux, est-il crédible ? Sansalne parle jamais à Alger. S’il soutient ne pou-voir le faire dans la presse et l’audiovisuelgouvernementaux, comment douter qu’il nerecevrait pas l’accueil de la presse privée,sans distinction d’opinion et de ligne édito-riale, pour interpeller les Algériens et lesconvaincre du bien-fondé de ses accusa-tions contre le système ? Le voyage d’Is-raël, qui corrobore un processus réfléchidans la formation d’une figure d’auteurrebelle au pouvoir d’Alger, constitue unnouvel épisode, le plus détonant, dans unedémarche d’écrivain, âprement tendue versune reconnaissance et une attribution delégitimité par le champ littéraire germano-pratin. Dans ses formes comme dans sesdesseins, cette démarche — dont il fautinterroger les fondements intellectuels —reste discutable.

L’invention de l’hérétiqueLe capital symbolique personnel dont

dispose Sansal, au début de sa carrièred’écrivain, est relativement pauvre. Pour savisibilité, il ne pouvait se réclamer que du«voisinage de palier» du romancier RachidMimouni (1945-1995), qui fut, comme lui,diplômé dans les sciences et techniques. Ilfait du projet tardif d’écrire un moment deson histoire personnelle, en recherchant —avec conviction — de nécessaires rupturesau plan littéraire et politique. Contrairement

à bon nombre d’écrivains algériens qui,forts d’un premier succès parisien, traver-sent la Méditerranée et sollicitent commeun dû nationalité et résidence françaises,Sansal demeure un Algérien de Bou-douaou, dans la banlieue d’Alger. Celaaurait été certainement un grand mérite, sil’écrivain contribuait à l’animation desespaces politique et littéraire nationaux.

Son récit de vie, Sansal l’a voulu commeun roman. Dans l’anamnèse du petit Boua-lem (Marianne Payot, 2011), il y a cetteindélébile fantasmagorie de récitants duSaint Livre autour de la dépouille de sonpère, décédé dans un accident de voiture.Il avait cinq ans. Ce premier contact trau-matique avec la religion infère-t-il, plus tard,toutes les incertitudes d’être dans le mondeà l’âge adulte ? Lorsqu’au début desannées 1990 émergent dans la société defunambulesques tueurs aux gestes san-glants et rituels, aux crimes licités par lesmaîtres de la fatwa, les songes de l’enfan-ce et les voix rêches des récitants resurgis-sent dans la mitraille de saisons à la foistroubles et coupables. Le Serment des bar-bares explose dans une écriture, sèche ethachée, pour conjurer les peurs del’époque. Dans un pays en crise, quiconjugue au futur ses angoisses de mort etde finitude, Sansal confie son manuscrit àla poste qui le fera parvenir à l’adresse pari-sienne de l’éditeur Gallimard. Le manuscritéchoue sur le bureau de Jean-Marie Lacla-vetine, romancier et éditeur, qui l’inscrit aucatalogue de la rentrée littéraire de l’autom-ne 1999. Inimaginable naissance d’unauteur ? L’ingénieur Sansal a cinquanteans : il ne laissera personne dire que c’estle plus bel âge de la vie pour entamer unecarrière littéraire.

Hors de l’enthousiasme admiratif de lapresse algérienne, la réception critique duSerment des barbares dans les médiasfrançais mettra davantage l’accent sur l’au-dace du thème traité — dans un pays où lanuisance des groupes islamiques arméss’étalait chaque aube en chiffres cramoisisà la «une» des quotidiens — que sur sespotentialités d’écrivain. C’est de cette pério-de, fondatrice et triomphante, que datentles premiers choix — politiques — de San-sal. Rejoint-t-il le Rassemblement pour laculture et la démocratie (RCD) et son pré-sident, le docteur Saïd Sadi, illustre hommepolitique, mais aussi avec Rachid Alliche(1953-2008), un des pionniers de la littéra-ture moderne en langue kabyle ? Ce com-pagnonnage se nourrit moins de lecturesromanesques que de valeurs politiques dis-sidentes. L’écrivain, flatté à Paris, engageun autre choix tout autant décisif : il guigneune carrière française et il estime en avoirles moyens. Il s’éloigne, peu à peu, de sonpays ; d’un abord rude envers ses conci-toyens, peu coutumier des salons de lacapitale, il marque, dans le bouillonnantAlger des années 2000, une distance àl’égard de la presse d’Etat et de la presseprivée, affichant envers elles une inextin-guible morgue. Assure-t-il, exceptionnelle-ment, à la demande de l’équipe d’Edif2000, diffuseur de Gallimard en Algérie, derapides signatures de ses ouvrages dansles campus universitaires en dehors d’Alger? En général, réservé envers lecteurs et cri-tiques, il n’exprime pas d’empathie. Cemutisme, à intérieur du pays, est contreba-lancé par une expansive loquacité et unedouce aménité à l’extérieur, dans les paysd’Occident.

Dans une carrière littéraire, la veine pro-metteuse des débuts ne permet pas de pré-juger de la survenue d’insuccès et d’infor-tunes. Les trois romans qui suivent Le Ser-ment des barbares ; L’Enfant fou de l’arbrecreux, 2000 ; Dis-moi le paradis, 2003 ;Harraga, 2005) rencontrent, en France,une faible audience. Menacé d’oubli, San-sal ranime utilement dans les médias occi-dentaux la figure de l’opposant tourmentépar le pouvoir d’Alger. S’il n’apporte rien denouveau au travail littéraire, notamment augenre romanesque qu’il adopte, il querelle– dans des excès de langage soulignés – lepouvoir algérien, qui, en d’autres temps,l’avait coopté à de hautes fonctions del’Etat. Il a, certes, comme des milliers decadres algériens, enduré les vexations dupouvoir qui ne connaît qu’une seule règle :être avec ou contre lui. Comment nier cetteavalanche de brimades qui s’abattent surl’homme dans le mépris et l’arrogance d’unpersonnel politique infatué, qui mobilise

contre lui toutes ses ressources de nuisan-ce ? Au lendemain de la parution de sontroisième roman (Dis-moi le paradis), il estlimogé de son poste de directeur central auministère de l’Energie.

Dans un entretien avec le journalistefrançais Renaud de Rochebrune (2011), ilégrène les avanies répétées que lui fontsubir – sur injonction – les administrationsdu gouvernement. Comment admettre quece spécialiste du turbo, qui ajoute à sapanoplie les compétences de docteur en

gestion, habilement immergé dans lesarcanes de l’industrie nationale, aux pre-mières lignes de forges de l’industrie lour-de, sous Boumediène, et légère, comme ilse devait, sous Chadli, soit refusé par l’uni-versité algérienne, au moment où celle-cifait appel à des licenciés, fraîchementdiplômés, bassement analphabètes, pourassurer des séminaires et des encadre-ments de mémoires de fin d’études etmême à un étudiant en cycle de licence –dans une faculté de l’Est – pour des confé-rences doctorales ? Convient-il aussi derappeler, pour mémoire, des turpitudes lit-téraires largement connues ? Lorsqu’ils nesont pas carrément interdits de diffusion,par oukase ministériel, comme cela a été lecas de l’essai Poste restante : Alger (2006),ses ouvrages ne sont pas disponibles enlibrairie. Autour de lui, et principalement àBoudouaou, la traque policière serait omni-présente. Cette quarantaine persécutoire,décrétée et exécutée à tous les étages dedécision du pouvoir algérien, s’explique-t-elle par le seul contenu sulfureux de sesromans ? Sansal, dont le nom est systéma-tiquement rayé de la liste (colligée par laministre de la Culture) des invités au Saloninternational du livre d’Alger où ses œuvresne sont pas exposées, devait-il aussi appa-raître, par l’effet d’une rumeur persistante,comme une sorte d’écrivain maudit, un«génie malheureux» (Pascal Brissette),proscrit dans son pays ? A défaut de l’avoircréé, le système aura ainsi reconnu sonhérétique.

En 2007, alors que sa carrière d’écrivainest au creux de la vague et ne sera relan-cée qu’avec son cinquième opus Le Villagede l’Allemand ou le Journal des frèresSchiller (2008), Sansal fait partie des qua-rante-quatre signataires du Manifeste sur lalittérature-monde en français, initié parMichel Le Bris (Michel Le Bris, JeanRouaud, 2007). Il révèle une insurmontablecontradiction : écrivain algérien, autant parses thèmes que par sa résidence en Algé-rie, il se projette exclusivement dans unebruyante carrière littéraire française. Sonimage d’écrivain se profile, en France, pré-férentiellement dans la chronique étroitedes exactions et des brimades du pouvoird’Alger plutôt que dans les aptitudes et laprofondeur de son travail d’écrivain. Ilaurait pourtant été essentiel pour lui de cir-conscrire le temps de l’œuvre et d’en favo-riser une perception algérienne comme asu le faire Rachid Boudjedra, son contre-modèle dynamique. Et surtout de forgerune dimension morale de l’écrivain qui ne

peut s’autoriser que de son œuvre.Lorsque l’écrivain français André Gide, deretour du Tchad et de la défunte URSS,pointait les malheurs du colonialisme et dustalinisme, il était accrédité par la seulevigueur d’une œuvre française devenueuniverselle.

Partout, dans ses déclarations, l’oppo-sant politique Sansal a prévalu sur l’écri-vain. On serait en mal de trouver dans lapresse étrangère un entretien de Sansalqui évoque sa sensibilité de romancier, son

CCeettttee ppoossttuurree lliittttéérraaiirree,, ssii eellllee aammpplliiffiiee uunnee œœuuvvrree eett uunneeccaarrrriièèrree –– ttoouurrnnééeess vveerrss ll’’ééttrraannggeerr ——,, rreessttee ssaannss lleennddeemmaaiinn ;;eellllee ccoonnffiinneerraaiitt,, àà tteerrmmee,, àà ll’’eexxttrraaoorrddiinnaaiirree iimmppoossttuurree lliittttéérraaiirree,,aauu ddeemmeeuurraanntt ttrrèèss bboorrggééssiieennnnee,, dd’’uunn ééccrriivvaaiinn ffiiccttiiff.. IIll nn’’yy aa ppaasscchheezz SSaannssaall uunnee aassssiiggnnaattiioonn aauu cchhaammpp lliittttéérraaiirree aallggéérriieenn,, àà sseessccoommppééttiittiioonnss eett àà sseess eennjjeeuuxx ddee ccaappttaattiioonn ddee llééggiittiimmiittéé eett ddee

ppoouuvvooiirr ssyymmbboolliiqquuee..

Par Abdellali Merdaci

EEnn ssoommmmee,, vvooiiccii ccee qquuii ggaarrnniitt cchhiicchheemmeenntt llee ppaaqquueettaaggee dduupprrééssoommppttuueeuuxx vvooyyaaggeeuurr dd’’IIssrraaëëll :: uunnee œœuuvvrree lliittttéérraaiirree

aaccccoorrddééee aauuxx cciirrccoonnssttaanncceess,, vvoouuééee aauuxx ccrriittèèrreess ppuubblliicciittaaiirreess ddeell’’aauuttoopprroommoottiioonn,, uunnee ééccrriittuurree ddééssoocciiaalliissééee,, ssaannss aassssiissee nnii ddaannss

llaa ssoocciiééttéé aallggéérriieennnnee dd’’oorriiggiinnee nnii ddaannss llaa ssoocciiééttéé ffrraannççaaiissee ààllaaqquueellllee eellllee eesstt ddeessttiinnééee,, eett uunn aarrgguummeennttaaiirree ppoolliittiiqquuee

ppaarrsseemméé ddee vvœœuuxx ppiieeuuxx eett ddee ccoonnttrreevvéérriittééss..

Page 9: DU MAJLISS ECHOURA À PROPOS AGRÉÉS EN … · Elle a un ton autoritaire au téléphone : «Tu publies n’importe quoi dans ta page. Alors, rehausse-là par ces grandes réflexions

rapport à la littérature de son pays et au-delà à la littérature mondiale. Le modèle decommunication égophorique dont il s’inspi-re, qui fonde sa pratique littéraire et média-tique est celui du Sulman Rushdie des Ver-sets sataniques (1988). Un soupçon detalent et beaucoup de scandale dans unefiévreuse alchimie. Il n’est pas assuré quece mélange enfante de grands écrivains.

Né à la littérature au début du règned’Abdelaziz Bouteflika, Sansal est-il à lamesure d’une attitude, éminemment hugo-lienne, en se faisant le turbulent contesta-taire du pouvoir d’Alger et de son présidentaux trois mandats ? La partie était bellepour lui qui bataillait vent debout contre unesociété politique archaïque, issue de laguerre d’indépendance, fermée et inamen-dable, qui entrave l’avènement de la démo-cratie et de la justice. Mais ce qui rendinopérante sa critique du système, c’estqu’elle exclut toute sommation des faits :l’essayiste de Poste restante : Alger nesaura forger le ton juste pour cingler lespalinodies du régime. Se posant volontierscomme victime du système en place àAlger, en raison même de ce que dit sonœuvre (que ne lisent que de rares lecteursprofessionnels), se montre-t-il particulière-ment résilient ? Face à la violence aveugledu système, il lui retourne une violence

sans nuances et une fixation paranoïde.Qui aboutissent vite au dérapage sur le«nazisme» et les «camps».

Une surenchère politiciennesur le nazisme et le vécu des juifs

Il est patent que l’invitation d’Israëlconcerne principalement l’auteur du Villagede l’Allemand. Ce roman, qui sort desornières de l’histoire, de la Seconde Guer-re mondiale à la guerre d’Algérie (1939-1962) et à la période actuelle de terrorismeislamiste (commencée en 1992), est le pluscontrefait de Boualem Sansal. Il y campeHans Schiller, un ancien nazi, qui rejoint —dans les années 1950 — les maquis del’ALN et s’installe définitivement dans lepays à l’indépendance, faisant prospérerdans une rigueur toute germanique un vil-lage reculé de l’hinterland où il sera – sur letard — massacré par des islamistes ; ilreviendra, dans un journal à quatre mains,à ses deux fils Rachel et Malric, nés enAlgérie et élevés en France, de retranscriredans le présent les apories du passé, entreautres le nazisme, pour les entrecroiserdans les désastres d’un présent sacrémentislamiste. Le romancier, qui a souventdéclaré écrire et charpenter ses œuvres àl’appui d’une vaste documentation, a étédans le déni de l’histoire de l’Algérie com-battante et de la congruence des faits. Enl’absence de statistiques sur les forces enprésence sur le terrain des affrontementsmilitaires de la guerre d’indépendance, ilest possible de relever le recrutement d’an-ciens soldats nazis dans la seule Légionétrangère, troupe de baroudeurs merce-naires de l’armée française. Le seul naziavoué dans les rangs de l’ALN était SaïdMohammedi (1912-1994), engagé à Berlindans la Wehrmacht, en 1941, officier de laDeutsche Arabische Legione, de 1942 à1944, titulaire de plusieurs médailles duReich, organisateur pendant la guerre d’Al-

gérie de la tuerie, le 27 mai 1957, à lamechta Kasba, douar Beni Ilmène (Melou-za), de 301 habitants de sexe masculin,soupçonnés de soutien au MNA, parti deMessali Hadj.

Ce que le discours d’idée, qui débordela fiction chez Sansal, veut fortement assi-miler par une rhétorique de la contiguïté,c’est le rapprochement entre le nazisme etles combattants de l’ALN qui accueillentSchiller, entre l’islamisme et le système.Dans Le Village de l’Allemand, le fascismehabille de vert de gris Alger tandis que lesbanlieues de France, terreau d’un islammortifère, sont rabaissées en camps deconcentration. Les raccourcis du roman-cier, qui a une connaissance médiocre del’histoire, sont aussi tragiques que dange-reux. Évoque-t-il ainsi des situationsextrêmes qu’il n’a jamais vécues en Algé-rie, qui ne peuvent en rien correspondre àce qu’ont été le nazisme et ses camps de lamort en Europe centrale et le totalitarismestalinien dans l’ancienne Union sovié-tique ? Le terrorisme islamiste et sesdizaines de milliers de victimes, recenséesdepuis les années 1990, justifient-ils desappréciations cataclysmiques sur la naturede l’État algérien ? Sansal n’en a cure : ilest dans la perversité sémantique lorsqu’ilrestitue à ses interlocuteurs occidentaux

une Algérie «prison à ciel ouvert» et «campde concentration» (Grégoire Leménager,2008). Assurément, la plus conforme à leurlisibilité. Comme il ne suffisait pas à Sansal,pour la promotion de son roman en France,de «taper» sur la camarilla de générauxd’Alger et sur le système, de guider lecours des fleuves de sang qu’irrigue, jus-qu’aux cités françaises, l’islamisme, il lui afallu aussi en rajouter dans une surenchèresur le vécu juif, plus précisément sur lethème sensible de la Shoah : «La Shoahétait totalement passée sous silence enAlgérie, sinon présentée comme une sordi-de invention des juifs», assène-t-il dansune sorte de bilan du Village de l’Allemand(Leménager, 2008). Sansal, qui serait bienembarrassé de réunir une bibliographie dunégationnisme en Algérie, aurait (presque)souhaité que l’extermination des juifs dansles chambres à gaz nazies ait sescontempteurs et qu’elle suscite des émulesde Robert Faurisson. Mensonge ? Sansalconnaît sûrement les travaux académiquesd’Ismaël Sélim Khaznadar, qui est commelui, et Malek Chebel, à titre personnel,membre du projet Aladin de la Fondationpour la Mémoire de la Shoah, «programmeéducatif visant à lutter contre le négation-nisme de la Shoah dans le monde arabo-musulman». Le philosophe et mathémati-cien Ismaël Sélim Khaznadar (2005), pro-fesseur à l’Université Mentouri de Constan-tine, qui a bénéficié d’un financement de laFondation pour la Mémoire de la Shoah,présidée par Simone Veil et animée parSerge Klarsfeld, pour un séjour derecherche à Auschwitz (Pologne), a publié– en partie – ses travaux dans le revueNaqd (Alger) de l’historien Daho Djerbal. Ily a donc, en Algérie, dans le champ acadé-mique, bien avant la publication du Villagede l’Allemand, une réflexion libre sur laShoah qui rend l’incrimination du pouvoiralgérien sur cette question simplement

polémique. L’historien anglais Tony Judt(1948-2010), petit-fils de rabbins lituaniens,qui a longtemps milité en Israël pour le sio-nisme et qui en était revenu, prévenaitcontre la possible instrumentalisation duphénomène de la Shoah (2008). Est-ilinapproprié de s’attarder sur les intentionsd’auteur – subites — de Sansal s’emparantde la question juive et de la Shoah ?

Avec la même conviction, l’auteur du Vil-lage de l’Allemand déroule son expertise —qui fait mouche — pour le lecteur occiden-tal qui méconnaît la réalité politique de l’Al-gérie : «En avançant dans mes recherchessur l'Allemagne nazie et la Shoah, j'avaisde plus en plus le sentiment d'une similitu-de entre le nazisme et l'ordre qui prévauten Algérie et dans beaucoup de paysmusulmans et arabes. On retrouve lesmêmes ingrédients et on sait combien ilssont puissants. En Allemagne, ils ont réus-si à faire d'un peuple cultivé une secte bor-née au service de l'extermination ; en Algé-rie, ils ont conduit à une guerre civile qui aatteint les sommets de l'horreur, et encorenous ne savons pas tout. Les ingrédientssont les mêmes ici et là : parti unique, mili-tarisation du pays, lavage de cerveau, falsi-fication de l'histoire, exaltation de la race,

vision manichéenne du monde, tendance àla victimisation, affirmation constante del'existence d'un complot contre la nation(Israël, l'Amérique et la France sont tour àtour sollicités par le pouvoir algérien quandil est aux abois, et parfois, le voisin maro-cain), xénophobie, racisme et antisémitis-me érigés en dogmes, culte du héros et dumartyr, glorification du Guide suprême,omniprésence de la police et de ses indics,discours enflammés, organisations demasses disciplinées, grands rassemble-ments, matraquage religieux, propagandeincessante, généralisation d'une langue debois mortelle pour la pensée, projets pha-raoniques qui exaltent le sentiment de puis-sance (ex : la 3e plus grande mosquée dumonde que Bouteflika va construire à Algeralors que le pays compte déjà plus de

minarets que d'écoles), agression verbalecontre les autres pays à propos de tout etde rien, vieux mythes remis à la mode dujour...» (Leménager, 2008).

Affirmations extrêmes et rapiéçaged’une inusable nomenclature de preuves àcharge contre un pouvoir dément ? Danscet écheveau, l’écrivain devrait surtoutconvaincre de la comparaison extrêmeentre le nazisme et «l’ordre qui prévaut enAlgérie» et d’imputations invérifiables,comme celle de «l’exaltation de la race». Àl’évidence, un tableau de peste, et peut enimporte la couleur. En lisant Sansal, on n’ajamais le sentiment de vivre dans le mêmepays que lui : «xénophobie», «racisme»,«antisémitisme», «culte du héros et dumartyr», «glorification du Guide suprême» :irrattrapables vices de l’enfance politiquedu tiers-monde réunis dans un même pays.Cette représentation fantasmée de l’Algé-rie, rabattue à l’envi dans les médias d’Oc-cident, l’auteur ne cesse de rappeler qu’el-le s’énonce depuis Boudouaou, Algérie. Unpays où se propagent d’aussi intempestifset ineptes propos – le lien asserté avec lenazisme est indéfendable, grossier et tapa-geur — ne peut être qu’un pays de liberté.

En Algérie, dans un passé si proche, les

écrivains ne manquaient pas de critiquervertement les gouvernants et de défier laculture légitime de l’État. Omar MokhtarChaalal (2004) rapporte comment KatebYacine avait morigéné le ministre de la Cul-ture, Ahmed Taleb El Ibrahimi, qui pronon-çait une docte conférence, empreinte desolennité, dans la salle du Théâtre national,square Port-Saïd. Le ministre va seplaindre au président Boumediene pour luidemander de faire un sort à l’impudent cha-huteur. Le président convoque Mohamed-Saïd Mazouzi, ministre du Travail et desAffaires sociales, qui avait grandementcontribué à la création par l’auteur duCercle des représailles de l’Action culturel-le des travailleurs et lui tient ce discours :

Le Soird’Algérie Contribution Lundi 28 mai 2012 - PAGE 9

Suite en page 10

Phot

o:D

R

DE BOUALEM SANSAL

littéraires

SSaannssaall nn’’eesstt ppaass ddaannss cceett éécchhaannggee ccrriittiiqquuee eett llooyyaall aavveecc sseessaaddvveerrssaaiirreess ppoolliittiiqquueess ((rrééiinnccaarrnnééss eenn eennnneemmiiss mmyytthhiiqquueess))..

LL’’iinnssiiddiieeuussee tthhéémmaattiiqquuee nnaazziiee qquu’’iill ooppppoossee àà ll’’AAllggéérriiee eett àà ll’’EEttaattaallggéérriieenn rreennffoorrccee--tt--eellllee uunn ssttyyllee ddee ««tteerrrree bbrrûûllééee»» ?? DDaannss ssaa

gguueerrrree aauu ssyyssttèèmmee,, iill ttiissoonnnnee sseess mmoottss ddee ffeeuu eett ddee cceennddrreess eettdd’’hhoorrrriibblleess ssoouuvveennaanncceess dd’’uunn mmoonnddee ddéécchhuu..

LLeess rraaccccoouurrcciiss dduu rroommaanncciieerr,, qquuii aa uunnee ccoonnnnaaiissssaannccee mmééddiiooccrreeddee ll’’hhiissttooiirree,, ssoonntt aauussssii ttrraaggiiqquueess qquuee ddaannggeerreeuuxx.. EEvvooqquuee--tt--iill

aaiinnssii ddeess ssiittuuaattiioonnss eexxttrrêêmmeess qquu’’iill nn’’aa jjaammaaiiss vvééccuueess eenn AAllggéérriiee,,qquuii nnee ppeeuuvveenntt eenn rriieenn ccoorrrreessppoonnddrree àà ccee qquu’’oonntt ééttéé llee

nnaazziissmmee eett sseess ccaammppss ddee llaa mmoorrtt eenn EEuurrooppee cceennttrraallee eett lleettoottaalliittaarriissmmee ssttaalliinniieenn ddaannss ll’’aanncciieennnnee UUnniioonn ssoovviiééttiiqquuee ?? LLeetteerrrroorriissmmee iissllaammiissttee eett sseess ddiizzaaiinneess ddee mmiilllliieerrss ddee vviiccttiimmeess,,

rreecceennssééeess ddeeppuuiiss lleess aannnnééeess 11999900,, jjuussttiiffiieenntt--iillss ddeessaapppprréécciiaattiioonnss ccaattaaccllyyssmmiiqquueess ssuurr llaa nnaattuurree ddee ll’’EEttaatt aallggéérriieenn ??

Boualem Sansal

Page 10: DU MAJLISS ECHOURA À PROPOS AGRÉÉS EN … · Elle a un ton autoritaire au téléphone : «Tu publies n’importe quoi dans ta page. Alors, rehausse-là par ces grandes réflexions

«J’ai eu vent de ce qui s’est passé entreKateb et Taleb, alors il faut dire à Katebd’écrire, de ne pas parler, parce qu’il ne saitpas parler !» Kateb avait bien ri de cetterépartie du président et l’avait reçuecomme un hommage à son métier d’écri-vain. Aujourd’hui, les rapports entre le pou-voir et les intellectuels ont-ils changé pourplonger dans la sombre déréliction ? San-sal n’est pas dans cet échange critique etloyal avec ses adversaires politiques (réin-carnés en ennemis mythiques). L’insidieu-se thématique nazie qu’il oppose à l’Algérieet à l’État algérien renforce-t-elle un style

de «terre brûlée» ? Dans sa guerre au sys-tème, il tisonne ses mots de feu et decendres et d’horribles souvenances d’unmonde déchu.

Le paquetage du voyageurd’Israël

La seule force qui entraîne Sansal, quiécrase tout et agrée toutes sortes de sub-terfuges, c’est la gloire littéraire. Il est toutentier dans cet affairement où il ne négligeaucune ressource, à l’aune d’une furieuseappétence de lauriers. L’écrivain ambitieuxa compris que pour monter au pinacle, iln’en finira pas de claquer les verges surAlger, ses généraux, ses spadassins bar-bus, et sur tout ce qui, par hypothèse,dérange la communauté juive et bientôt l’É-tat hébreu. Quitte à faire, par effet de rétro-action, depuis Paris, un agent stipendié dusystème ou un antisémite avéré tout cri-tique de sa démarche.

Auteur, entre 1998 et 2011, de sixromans, Boualem Sansal a reçu desrécompenses de second et troisième rangspour quatre d’entre eux (Le Serment desbarbares, 1999, Prix du premier roman,Prix Tropiques ; L'Enfant fou de l'arbrecreux, 2000, Prix Michel Dard ;

Le Village de l'Allemand ou Le journaldes frères Schiller, 2008, Grand prix RTL-Lire 2008, Grand Prix de la francophonie2008, prix Nessim Habif de l’Académieroyale de langue et de littérature françaisesde Belgique ; Rue Darwin, 2011, prix de laPaix des libraires allemands). Il a conscien-ce que de maigres accessits comme le prixdes lecteurs de RTL ou une médaille de lasociété des gens de lettres ne sanctifientpas le succès et la fortune d’un écrivain.Est-ce seulement cela la raison d’une

hyperactivité pour enraciner les étais d’uneimprobable carrière littéraire en France ?En 2011, le prix de la Paix des libraires alle-mands — relativement coté, dont il serait,toutefois, prudent de lire l’exposé desmotifs qui lui a valu leur attention unanime— apporte une première réponse et justifiecette fringale de reconnaissance jamaisapaisée. Après une partie de sa carrièrepassée à confondre le pouvoir d’Alger etses collusions avec la doctrine nazie et àpourfendre l’islamisme, pour se résoudre,last but not least, à réformer l’islam (pour le«libérer, décoloniser, socialiser», MariannePayot, 2011), Sansal a désormais le bonusage du filon juif, et son séjour en Israël

est le point d’orgue dans la maturationd’une posture d’écrivain «opposant» et«philosémite», comme si le discours algé-rien était fondamentalement mû par l’anti-sémitisme. Il ne s’agit pas ici de discuter saliberté – et celle de tout Algérien — de cir-culation, la question qui se pose est cellede sa légitimité d’auteur confabulant surl’Algérie, très contestable et à bon droitcontestée. Sansal a conçu une œuvre etson fuligineux discours d’escorte pour deslectorats étrangers, selon un horizon d’at-tente bien entendu, en dehors de toute pré-sence active, concrètement observable,dans son propre pays. L’incohérence decette position entache nécessairement sondiscours et son appréciation politique del’Algérie des dernières décennies, sujetunique de ses œuvres. Autant le discourssur Israël de ses interlocuteurs à Tel-Aviv età Jérusalem, les romanciers Amos Oz,David Grossman (qui sont depuis plusieursannées distribués en Algérie et lus par lesAlgériens) et Avraham B. Yehoshua,intègre le champ d’une histoire de vio-lences répétées et en reproduit la fragmen-tation dans des œuvres littéraires, célé-brées au premier plan par les lecteursisraéliens, autant celui de Sansal sur l’Al-gérie, défini par la surcharge rhétorique surle système de pouvoir algérien et l’islamis-me, réunis dans la même détestation, etl’antisémitisme qui, semble-t-il, devraitcaractériser tous les Arabes, fonctionne àvide. Pour diverses raisons :

1 - Répondant au cahier des charges del’édition française et aux desideratas du«lecteur moyen français», s’empêtrantdans la qualification, autrefois épinglée parMalek Haddad, d’«Arabe de service», San-sal n’écrit pas pour les Algériens. Ce

qu’établirait subséquemment une analysedu «lecteur implicite» (Wayne C. Booth,Wolfgang Iser) dans ses textes et de lafigure du narrataire.

2° - Son face-à-face avec le pouvoiralgérien – qui dans les faits n’est qu’unevue de l’esprit – s’enferme dans le pathé-tique. Il en vient même à utiliser à sonendroit, comme dans un raptus, le discoursde l’extermination : «On a vu alors que lesdictatures sont extrêmement puissantesparce qu’une dictature, ça n’est pas unhomme, mais un système très enraciné, etqu’il est très difficile de désherber : mêmeen utilisant les désherbants les plus puis-sants, trois mois après tout repousse.»(Grégoire Leménager, 2011). Curieux ces«désherbants puissants» que ne désa-voueraient pas les spécialistes de la «solu-tion finale» ?

3° - A Jérusalem et à Tel-Aviv, que pèseBoualem Sansal, qui court derrière le grandœuvre, qui a répudié la littérature pour lesclameurs du scandale, face à ses interlocu-teurs israéliens ? Faut-il croire que son dia-logue, sur les plans politique et littéraire,avec des écrivains israéliens plus pénétrésde leur métier, bien enracinés dans leurpays, plus exigeants dans leur rapport auxsituations politiques de leur pays et duMoyen-Orient, sincères partisans de la paixavec les Palestiniens, qui sont l’honneur dela littérature de leur pays, qui s’adressentaux Israéliens en Israël, se satisfera desseules pétitions de principe – qu’il livrehabituellement aux médias occidentaux —sur le nazisme, l’antisémitisme et les Dios-cures algériens, le système et l’islamismemeurtrier, qui en seraient les pendants ?

En somme, voici ce qui garnit chiche-ment le paquetage du présomptueux voya-geur d’Israël : une œuvre littéraire accor-dée aux circonstances, vouée aux critèrespublicitaires de l’autopromotion, une écritu-re désocialisée, sans assise ni dans lasociété algérienne d’origine ni dans lasociété française à laquelle elle est desti-née, et un argumentaire politique parsemé

de vœux pieux et de contre-vérités. Surl’Algérie, Sansal a coutume de présenterles faits dans le canevas d’une «rétrodic-tion» (Paul Veyne), jouant sur l’ambivalen-ce d’événements du passé et sur leurinsertion dans le présent et dans l’avenir. Illui suffit ainsi de penser comme probable larelation dans le passé des Algériens aunazisme, à l’antisémitisme, à l’islamisme,pour qu’elle devienne vraie dans leur pré-sent ou qu’elle trouve confirmation dansleur avenir. Cependant, l’histoire enseignequ’à quelques exceptions notables (Abdel-lali Merdaci, 2008), l’Algérie et les Algériensne sont pas des zélateurs du nazisme, celaest connu depuis les positions de MessaliHadj et du PPA sur cette doctrine pendantla Seconde Guerre mondiale ; ni les four-riers de l’antisémitisme : ce sont les popu-lations, les élites indigènes et leurs partis,toutes sensibilités confondues, qui se sontsolidarisés avec les juifs d’Algérie lorsqu’ilsperdaient leur statut de Français et étaientmis au banc de la société coloniale parl’Etat français de Vichy. En mai 1922 déjà,dans cette société coloniale qui les a divi-sés, La Voix des Humbles, organe des ins-tituteurs algériens d’origine indigène, rele-vait dans son éditorial-programme : «On nesaurait donc trop blâmer ceux qui manifes-tent le mépris de l’Arabe et du juif et quiprovoquent de regrettables actes de ven-geance.» (Abdellali Merdaci, 2007).

Les Algériens ont été, par dizaines demilliers, les premières victimes dans lemonde de l’émergence d’un islamismedélétère, qui continue à menacer leurnation et leur unité.

Des attentesde consécration

Sansal ne peut être, pour l’Algérie, leVassili Grossman (1905-1964) de Vie etdestin, ouvrage longtemps interdit en Unionsoviétique, dont la version intégrale estpubliée en Europe en 2005. Si le parallèleentrepris par l’écrivain ukrainien entre lenazisme et le stalinisme, leurs charrois demorts, leurs camps d’extermination et leursgoulags, correspond à des histoires quirévulsent l’humanité, comment le rendreobjectif pour l’Algérie ? La stratégie decommunication de Sansal repose sur ladécomposition du langage, sur l’évitementdes procédures de véridiction des mots, surl’effondrement du sens.

Même si formellement, rien ne rattache,depuis sa création en 1962, l’Etat algérien,ses textes fondamentaux et ses pratiquesau nazisme et à l’antisémitisme, à leursmilices fascistes, à leurs camps, la chargedestructrice de ces mots est prescrite parl’écrivain dans l’image fantasmée de l’Algé-rie qu’il construit et qu’il fait valoir à l’étran-ger.

Dans le pays indépendant, qui croit à salittérature nationale, l’auteur du Village del’Allemand, plus préoccupé par Paris,Francfort et désormais Tel-Aviv, pense,écrit et vit la littérature dans une conscien-ce typiquement française. Cette formed’aliénation néocoloniale oriente lesconduites du romancier en en agrégeantles effets de réclame – nombreux, dispa-rates et cumulatifs.

Débite-t-il à l’envi «nazisme» et«camps» algériens, s’accrochant désespé-rément à un succès de scandale ? Tôt – outard –, cette opération de démolition par lafiction (et par les déclarations médiatiquesqui la supportent) du monde réel algériensera payante.

Le voyage d’Israël confortera – à courtterme – les attentes de consécration del’écrivain dans le champ littéraire germano-pratin, au bénéfice d’une posture littérairerageusement hérétique, mais en définitive

bien factice, parce que Sansal qui vitupèreà Paris n’existe pas à Alger. Cette posturelittéraire, si elle amplifie une œuvre et unecarrière – tournées vers l’étranger —, restesans lendemain ; elle confinerait, à terme, àl’extraordinaire imposture littéraire, audemeurant très borgésienne, d’un écrivainfictif. Il n’y a pas chez Sansal une assigna-tion au champ littéraire algérien, à sescompétitions et à ses enjeux de captationde légitimité et de pouvoir symbolique.

Pour faire entendre la voix (littéraire etpolitique) de l’Algérie en Israël ou partoutailleurs dans le monde, il aurait fallu queBoualem Sansal n’excipe pas seulementd’une adresse en Algérie, comme il se plaîtà le marteler, mais aussi qu’il y trouve unlieu d’expression cardinal dans la complexematuration de sa littérature nationale, loindes foucades et des incantations.

L’exploitation carriériste par Sansal duvécu juif, le tropisme israélien, la solidaritéenvers l’État d’Israël et le sionisme qui endécoulent, accentués depuis la publicationdu Village de l’Allemand, doivent au plan decarrière et à ses indémontables crescen-dos réglés aux impulsions de Paris, auxaccommodements d’une pose devant lagloire et à ce qui demeure un périlleux ego.L’écrivain, plus que l’homme, qui a fait lechoix de la fortune de l’oppresseur contrela souffrance de l’opprimé, devra l’assumerface au silence blessé des enfants dePalestine, aux plaies toujours vives et auxdécombres de Ghaza aux tombesouvertes.

A. M.

Le Soird’Algérie Contribution Lundi 28 mai 2012 - PAGE 10

Suite de la page 9

DDaannss uunnee ccaarrrriièèrree lliittttéérraaiirree,, llaa vveeiinnee pprroommeetttteeuussee ddeess ddéébbuuttssnnee ppeerrmmeett ppaass ddee pprrééjjuuggeerr ddee llaa ssuurrvveennuuee dd’’iinnssuuccccèèss eettdd’’iinnffoorrttuunneess.. LLeess ttrrooiiss rroommaannss qquuii ssuuiivveenntt,, LLee SSeerrmmeenntt ddeess

bbaarrbbaarreess ((LL’’EEnnffaanntt ffoouu ddee ll’’aarrbbrree ccrreeuuxx,, 22000000 ;; DDiiss--mmooii llee ppaarraaddiiss,,22000033 ;; HHaarrrraaggaa,, 22000055)),, rreennccoonnttrreenntt,, eenn FFrraannccee,, uunnee ffaaiibbllee

aauuddiieennccee..

LLee vvooyyaaggee dd’’IIssrraaëëll,, qquuii ccoorrrroobboorree uunn pprroocceessssuuss rrééfflléécchhii ddaannssllaa ffoorrmmaattiioonn dd’’uunnee ffiigguurree dd’’aauutteeuurr rreebbeellllee aauu ppoouuvvooiirr dd’’AAllggeerr,,

ccoonnssttiittuuee uunn nnoouuvveell ééppiissooddee,, llee pplluuss ddééttoonnaanntt,, ddaannss uunneeddéémmaarrcchhee dd’’ééccrriivvaaiinn,, ââpprreemmeenntt tteenndduuee vveerrss uunnee

rreeccoonnnnaaiissssaannccee eett uunnee aattttrriibbuuttiioonn ddee llééggiittiimmiittéé ppaarr llee cchhaammpplliittttéérraaiirree ggeerrmmaannoopprraattiinn..

Bourdieu Pierre (2012), Sur l’Etat. Cours au Collège de France, 1989-1992, Paris, Rai-son d’agir-Seuil.Brissette Pascal (2005), La malédiction littéraire : du poète crotté au génie malheureux,Montréal, Presse de l’Université de Montréal, coll. Socius.Chaalal Omar Mokhtar (2005), Kateb Yacine. L’homme libre, Alger, Casbah éditions.Couturier Maurice (1995), La Figure de l’auteur, Paris, Seuil.Judt Tony (2008), Trop de Shoah tue la Shoah, Le Monde diplomatique (Paris), juin.Khaznadar Ismaël-Sélim (2005), Auschwitz-Méditation, Naqd (Alger), n°21, automne-hiver.Le Bris Michel, Rouaud Jean (2007), Pour une littérature-monde, Paris, Gallimard.Leménager Grégoire (2008), Boualem Sansal : La frontière entre islamisme et nazismeest mince, Le Nouvel Observateur (Paris), 9 janvier.Leménager Grégoire (2011), Boualem Sansal : Le mauvais islam continue à avancer, LeNouvel Observateur, 14 octobre.Lodge David (2009), Les interventions d’auteur dans L’Art de la fiction, Paris, Rivages(trad. fran. de Michel et Nadia Fuchs).Mebarek Walid (2012), Boualem Sansal en Israël, El Watan (Alger), 10 mai.Meizoz Jérôme (2011), La Fabrique des singularités. Postures littéraires II, Genève,Slatkine Erudition.Merdaci Abdellali (2008), Algérie, une suite allemande, Constantine, Médersa.Merdaci Abdellali (2007), Un groupe d’acteurs culturels de l’entre-deux-guerres. Institu-teurs algériens d’origine indigène , Médersa.Payot Marianne (2011), Boualem Sansal : Il faut libérer l’islam, L’Express (Paris), 24août.Rochebrune Renaud (de) (2011), Boualem Sansal : Je suis légitime en Algérie, c’est aupouvoir de partir, Jeune Afrique (Paris), 5 octobre.

BBiibblliiooggrraapphhiiee

Page 11: DU MAJLISS ECHOURA À PROPOS AGRÉÉS EN … · Elle a un ton autoritaire au téléphone : «Tu publies n’importe quoi dans ta page. Alors, rehausse-là par ces grandes réflexions

Culture Lundi 28 mai 2012 - PAGE [email protected]

Le Soird’Algérie

Les Algériens ont rendu un nou-vel hommage à Maurice Audin.A la place qui porte le nom dece martyr, pour la cause de l’indépendance algérienne, uneplaque commémorative a étéinaugurée, il y a quelques jours,en présence du maire d’Alger,du ministre de l’Enseignementsupérieur et de la Recherchescientifique, d’Yvette Maillot, lasœur d’Henri Maillot, de FelixColozzi et de Mohamed Rebah,l’auteur du livre Des chemins etdes hommes.

S ur cette plaque en faïence, onvoit un portait de MauriceAudin et sa biographie écrite

en arabe et en français. En juin2011, avait eu lieu la projection, à lacinémathèque d’Alger, du film docu-mentaire Maurice Audin, la dispari-tion de François Demerliac. MauriceAudin a été arrêté à son domicilepar l’armée coloniale le 11 juin 1957.Une souricière étant installée dansl'appartement de la famille Audin àAlger, Henri Alleg, ancien directeurdu journal Alger républicain auteurdu livre La Question, y est arrêté lelendemain. Il est le dernier civil àl'avoir vu vivant. La trace de MauriceAudin est dès lors perdue pour sonépouse Josette et leurs troisenfants. Selon l'armée française,Maurice Audin se serait évadé. Maisselon une enquête de l'historienPierre Vidal-Naquet qui écrit, en mai1958, dans la première édition deL'affaire Audin, que l'évasion étaitimpossible, Maurice Audin est mort

au cours d'une séance de torture.Josette Audin et l’Association Mauri-ce Audin (France) demandentdepuis 55 ans que la vérité sur cetteaffaire soit officiellement établie. La présence d’Yvette Maillot à lacérémonie de la place Audin à Alger,nous rappelle le sacrifice de sonfrère l'aspirant Maillot.Né à Alger en1928, Henri Maillot fut, commeMaurice Audin, un militant du Particommuniste algérien et a travailléau quotidien Alger républicain. Larépression qui frappa les musul-mans dans le Constantinois, aprèsle 20 août 1955, marqua profondé-ment Henri Maillot. En 1956, il estaffecté au 57e bataillon de tirailleursde Miliana. Le 4 avril 1956, il déser-te et détourne un camion d'armes etde munitions pour rejoindre les com-battants pour l’indépendance de l’Al-

gérie. Quelques jours plus tard, iladresse aux rédactions des jour-naux français une lettre dans laquel-le il a écrit notamment : «Aumoment où le peuple algérien s'estlevé pour libérer son sol national dujoug colonialiste, ma place est auxcôtés de ceux qui ont engagé lecombat libérateur.»

Il sera pris vivant le 5 juin 1956lors d’une bataille dans la régiond’Orléansville (aujourd’hui Chlef).Après deux heures de torture, il seraabattu, selon les témoignagesrecueillis plus de quarante ansaprès, par Serge Kastell pour sonlivre Le Maquis rouge. L'aspirantMaillot et la guerre d'Algérie, 1956,les militaires avaient sommé Maillotde crier : «Vive la France !» et il acrié «Vive l’Algérie indépendante!», en tombant sous les balles.

Quant à Felix Colozzi, on préfère lelaisser lui- même raconter : «J’ai étéincarcéré à Serkadji le 20 novembre1956. J’ai pu me rendre compte desexécutions. C’était affreux. Lesportes qui claquent à l’aube. L’an-goisse. Les youyous qui fusent deLa Casbah. Nous on criait : Assas-sins ! Criminels ! Tahia El Djazaïr !Un jour, la situation était tellementintenable qu’ils ont fait entrer desCRS dans la prison pour noustabasser. J’ai été transféré à Mai-son-Carrée dans l’isolement où j’airetrouvé le fameux lieutenant Touati,Abdallah Fadel, Bitat, Ferhat...

A la fin 1957, on est transféré àLambèse jusqu’à octobre 1959. Là-bas, c’était épouvantable. Il y avaitdes choses que je ne pardonneraijamais.»

Kader B.

EMOUVANT HOMMAGE À LA PLACE AUDIN

Maurice, Maillot, Colozzi et les autresLes travaux de restauration des

arènes d’Oran ont été lancés il y a unpeu plus de deux ans. Selon «radiotrottoir», une grande corrida avec degrands toréadors espagnols est prévuepour la réouverture de ces arènesuniques en Afrique. Jadis, cet espace aaussi abrité des manifestations cultu-relles et des concerts de musique.

La temporada (la saison des corri-das) débutait généralement au prin-temps (en avril ou mai) pour se termi-ner en novembre. Les meilleurs toréa-dors mondiaux venaient s'y produiredans les vastes arènes oranaises quipouvaient contenir plusieurs milliersde personnes. Miguel Mateo «Migue-lin», 15 ans, et José Garcia Lupion sesont produits à Oran en octobre 1954.L’affiche du spectacle présente le pre-mier comme étant le plus jeune mata-dor d’Espagne et «le prodige de la tau-romachie, triomphateur des arènes deCadiz, Jerez et Ceuta». José GarciaLupion, lui, c’est «la révélation desarènes d’Algésiras». La corrida com-mence par le paseo — un défilé deshommes — en musique. Au premierrang marchent les toréadors en habitsde lumière, où prédominent le jaune or.Viennent ensuite les équipiers, lespeones, puis les picadors. Tous mar-chent à la même cadence. Les mata-dors s’arrêtent devant la présidencequ’ils saluent en lavant leur couvre-chef. La piste se vide peu à peu, et c’estle silence dans les tribunes. Une son-nerie de trompette retentit annonçant lasortie du taureau.

Né le 19 mars 1939, Miguelin a misfin à sa brillante carrière le 30 août 1979dans les arènes de Grenade.

En 1964, il eut le premier rôle (unmatador) dans le film Le Moment de laVérité, de Francesco Rosi, présenté auFestival de Cannes l’année suivante.

Miguel Matéo Miguelin est mort le 21juillet 2003 des «suites d'une longuemaladie». Une statue a été érigée enson nom devant les arènes d'Algésiras,en Espagne.

Les «olé !» de la foule vont-ils denouveau retentir dans les arènesd’Oran ? En attendant, il y a toujoursel bola (le ballon), le nom que les Ora-nais donnent au football...

K. [email protected]

Le coup de bill’art du Soir

SALLE IBN ZEYDOUN DE RIADH-EL-FETH (ELMADANIA, ALGER)• Jusqu’au 31 mai : 13e Festival culturel européenen Algérie.• Aujourd’hui à 19h : Ciné-concert par l’EnsembleKlangessenz (Allemagne) avec Lydia Brunn (flûte),Jörg Schneider (hautbois), Solveig Rosenhauer(violon), Lukas Helbig (violoncelle) et Vanda Albota(piano).• Mardi 29 mai à 19h : Concert de musique dumonde par Lukua Kanza (France)• Mercredi 30 mai à 19h : Concert de jazz «Likaâ»par les musiciens belges Pierre Vaiana, BarbaraWiernick et Jean-Paul Estievenart et les musiciensdu groupe algérien Madar : Nadjib Gamoura,Aminoss et Nazim Benkaci.• Jeudi 30 mai à 19h : Concert de clôture duFestival culturel européen par le groupe algérienGaâda Diwan Béchar.

CAFÉ LITTÉRAIRE DE BÉJAÏA• Mardi 29 mai à 14h : Vente-dédicace et discussionautour du roman La Réglisse de mon enfance, del'auteure Djamila Abdelli-Labiod (originaire de Béjaïavivant au Canada), au Théâtre régional de Béjaïa.• Samedi 2 juin à 14h : Djoher Amhis-Ouksel,

auteure de L’Exil et la mémoire, livre consacré à lacantatrice et écrivaine Taos Amrouche, animera uncafé littéraire au Théâtre régional de Béjaïa.L’association Taos et Jean Amrouche d’Ighil-Aliaccompagnera cette activité par une exposition, etsa chorale exécutera les chants kabyles anciens dela cantatrice. Le caricaturiste Ghilas Aïnouche animera uncartoonevent (animation par des dessins).

PALAIS DES RAÏS (BAB-EL-OUED, ALGER)• Jusqu’au 30 mai : Festival national de la créationféminine.

MUSÉE NATIONAL D’ART MODERNE ETCONTEMPORAIN D’ALGER (RUE LARBI-BEN-M’HIDI, ALGER)• Jusqu’au 30 septembre : Exposition de peinturede Mahjoub Ben Bella (dans le cadre ducinquantenaire de l’indépendance).

VILLAGE DES ARTISTES DE ZERALDA(ALGER) • Jusqu’au 28 mai : Le Réseau 50, parrainé parFounoune, organise des portes ouvertes sur l’art.• Du 26 mai au 9 juin (de 14h à 20h) : «Expo

Bourdine» à l’atelier No 28. Artistes invités :Adane, Ameur, Boucetta, Djemai, Guita, Hioun,Labaci, Nacib, Nedjai, Zohra, Zoulid et Valentina.

PALAIS DE LA CULTURE MOUFDI-ZAKARIA(KOUBA, ALGER)• Jusqu’au 2 juin : A la galerie Baya, exposition«Paroles tissées» de l’artiste peintre HamsiBoubekeur, organisée en collaboration avec laDélégation Wallonie-Bruxelles à Alger.

GALERIE ART 4 YOU (17, RUE HOCINE-BELADJEL, SACRÉ-CŒUR, ALGER-CENTRE)• Jusqu’au 31 mai : Exposition de peinture«Mémoire intime» de l’artiste Linda Bougherara.

GALERIE DAR EL KENZ (16 LOT BENHADDADI, CHÉRAGA, ALGER)• Jusqu’au 31 mai : Exposition de peinture«Bettina et ses amis de Guelma», avec desœuvres de Bettina Heinen-Ayech, HakimBenabda, Ridah Boukhatem, Abdelghani Dafri,Hocine Fnides, Abdelouahab Khaled Khodja etMohamed Saâdane. La galerie ouvre de 10h à18h et ferme le vendredi et le dimanche.

GALERIE D’ART COULEURS ET PATRIMOINE(4, RUE YAHIA-MAZOUNI, ALGER)• Jusqu’au 31 mai : Exposition collective d’artsplastiques avec les artistes Noureddine Chegrane,Karim Sergoua, Noureddine Hammouche, NawelBelaifa, etc.

INSTITUT CERVANTES D’ALGER (9, RUEKHELIFA-BOUKHALFA, ALGER)• Jusqu’au 7 juin : Exposition «Dessin Injuve»,une sélection des œuvres récentes de jeunesartistes espagnols (graphiques, de mode, etc).

INSTITUT FRANÇAIS D’ALGER (ALGER-CENTRE)• Jusqu’au 31 mai : Exposition de photographies«Temps fort mode : fashionista, la mode selonSandee Pawan» de l’artiste-photographe SandeePawan.

INSTITUT CULTUREL ITALIEN D’ALGER Cours intensifs d’initiation à la langue arabeclassique• Du 10 juin au 10 juillet : Frais d’inscriptionspour 40 heures : 10 000 DA. Inscriptions à partirdu 10 mai.

Oran entre el bola et la corrida

HAMID GRINE À CONSTANTINELes 27 et 28 mai

à l'invitation de l'Institut français, Hamid Grine sera

à Constantinepour rencontrer ses lecteurs.

Voici son programme :

28 mai :10h : Conférence à l'Ecole normale supérieure.

C e florilège regroupe une partiede l’œuvre de MohamedBen Cheneb : traductions,

réflexions et articles de pressepubliés au début du XXe siècle.

Ainsi, en page 136, le lecteurdécouvre une liste de mots turcs etpersans conservés dans le parleralgérien. A lire également la traduc-tion de Ben Cheneb d’un texte sur laguerre de Crimée et les Algériensécrit par Sidi Mohamed Ben Ismaïld’Alger (P. 255).

La vie civile musulmane à Alger(mariage, naissance, circoncision,mort) se décline à travers diversarticles signés de la plume de cepenseur algérien et publiés en 1907dans la Revue Africaine. Concer-nant le mariage, il écrit : «Quand ladot est versée, les parents de lajeune fille envoient un grand plat de

mchlwach couronné par des dra-gées... En retour, le fiancé doitenvoyer des bijoux qu’il est tenud’accompagner d’un panier de pois-sons.» P.281. Le nombre trois adroit, par ailleurs, à tout un chapitre.«Ayant constaté que le nombre troisjouait un rôle assez marqué chez lesArabes, tant païens que musul-mans, il m’a semblé utile derecueillir les cas les plus notoiresdans lesquels on le rencontre.»P.78. Ainsi, il écrit un peu plus loin :«Avant d’accomplir la prière, il estrecommandé de faire trois fois desuite l’ablution obligatoire.

La répudiation par trois entraîneune séparation de corps irrévocable.Les causes du droit d’héritage sontau nombre de trois : mariage, patro-nage et parenté.» P.79.

Le professeur et savant Moha-

med Ben Cheneb est né le 26octobre 1869 à Alger. Il décédera le5 février 1929 dans la capitale algé-rienne. Ses mérites scientifiquessont consacrés en 1920 par sonélection comme membre de l’Aca-démie arabe de Damas et, en 1922,par son admission au grade de doc-teur ès lettres devant un jury del’université d’Alger dans la chaire delangue et littérature arabes.

En juillet 1928, il est chargé dereprésenter l’université d’Alger au17e Congrès international des orien-talistes à Oxford. Son œuvre scien-tifique s’échelonne sur une trentained’années. Abondante entre 1906 et1913, elle marque un temps d’arrêtpendant la Première Guerre mon-diale pour reprendre entre 1918 et1928. Elle touche plusieursdomaines : pédagogie, éducation,

droit musulman, hadith, proverbes,histoire, sociologie, poésie...

SabrinalFlorilège, Mohamed Ben Cheneb, Casbah Editions, septembre 2011, 490 DA.

Par Kader Bakou

FLORILÈGE DE MOHAMED BEN CHENEB

Histoires d’antan

Phot

osDR

Yvette Maillot et Felix Colozzi à la place Audin d’Alger.

En librairie

Page 12: DU MAJLISS ECHOURA À PROPOS AGRÉÉS EN … · Elle a un ton autoritaire au téléphone : «Tu publies n’importe quoi dans ta page. Alors, rehausse-là par ces grandes réflexions

Le Soird’Algérie Sports Lundi 28 mai 2012 - PAGE12

FOOTBALL

Publicité

ÉQUIPE NATIONALE

L’équipe «bis» de Vahid s’impose

Pour ce duel, le sélec-tionneur national avaitréussi un pari difficile àcomposer un onze com-pétitif, en dépit de lalongue liste des joueursblessés et forfaits pourcette joute amicale, àsavoir les EssaïdBelkalem, MadjidBougherra, LiassineCadamuro, Mohamed-Amine Aoudia, Mostefaï,Chaouchi Faouzi, RaïsM’bolhi et AbdelmoumenDjabou. Cela a poussé lecoach Vahid à puiserdans ses réserves pourpallier ces défections.Vahid avait réussi à«fabriquer» une équipe

bis, qui a largement domi-né les débats, à l’imagede Hachoud, Tedjar,Slimani et Benmoussa,qui ont montré d’excel-lentes dispositions etaussi redoré le blason duproduit local. Les néo-internationaux ont été eneffet totalement décom-plexés par la présencedes cadres, orchestréspar un nouveau capitained’équipe, Mehdi Lahcen,le meilleur «Fennec» surle terrain, le joueur deGetafe évoluant quasi-ment comme un meneurde jeu. Cette revue d'ef-fectif semble très béné-fique pour le staff tech-

nique avant leséchéances de juin.L’émergence de nou-veaux postulants auposte de titulaire devraaccentuer la concurrenceau sein des Verts, et lesplaces vont être pluschères. La succession devictoires que connaîtactuellement la sélection

nationale, sous la houlettedu Franco-Bosniaque,devra leur permettre d'en-tamer avec un moral aubeau fixe les échéancesofficielles du mois de juin.Un mois marathon, durantlequel les capés du tech-nicien Vahid Halilhodzicentameront les élimina-toires du Mondial-2014

contre le Rwanda le 2 juinprochain à Blida avant decroiser le fer avec le Malile 9 juin. Ils bouclerontcette série par la ren-contre retour du secondtour des éliminatoires dela CAN-2013 contre laGambie le 15 juin austade Tchaker.

A. A.

La flamme qui s’est affaiblie après lalourde défaite à Marrakech (4 à 0) com-mence à se rallumer ? La sélection natio-nale algérienne a donné la réplique à sonhomologue du Niger, un rendez-vous enamical, cela en vue de la préparation destrois matchs décisifs annoncés à partir du2 juin prochain, pour le compte des élimi-natoires jumelées de la CAN-2013 et duMondial-2014.

COUPE DU MONDE-2014(QUALIFICATION)

L'équipe duRwanda attenduele 31 mai à AlgerLa sélection nationale du

Rwanda est attendue le jeudi 31 maià Alger en vue de la rencontre faceà l'Algérie, prévue le 2 juin prochainà 20h30 au stade Mustapha-Tchaker (Blida) pour le compte de lapremière journée du deuxième tourdes qualifications de la Coupe dumonde-2014, a-t-on appris auprèsde la Fédération algérienne de foot-ball (FAF).

Les Amavubi (Guêpes), surnomde l'équipe du Rwanda, effectuentdepuis lundi dernier un stage de dixjours en Tunisie.

Après un premier match amicalperdu face à la Libye (2-0), les pro-tégés de Milutin Sredojovic ont dis-puté l’ultime rencontre de prépara-tion contre la Tunisie hier dimancheà Monastir avant de rallier Alger le31 mai.

En attendant, la sélection duRwanda a quitté jeudi Tunis pour serendre à Sousse afin de poursuivresa préparation. Le coach serbe aprogrammé une première séanced'entraînement vendredi soir. Ellesera suivie d'une autre le lende-main, la veille de la rencontre ami-cale.

La dernière confrontation entre laTunisie et le Rwanda remonte à laCoupe d'Afrique des nations CAN-2004 à Tunis et qui s'est soldée parune victoire des Aigles de Carthage(2-1).

Phot

o:N

ewPr

ess

Page 13: DU MAJLISS ECHOURA À PROPOS AGRÉÉS EN … · Elle a un ton autoritaire au téléphone : «Tu publies n’importe quoi dans ta page. Alors, rehausse-là par ces grandes réflexions

Le Soird’Algérie Sports Lundi 28 mai 2012 - PAGE13

FOOTBALL

PARADOU AC, KHEIREDDINE ZETCHI :

«Je suis à la recherche d'un manager général»

«Nous avons décidé ausein de notre club d'instau-rer un nouveau mode degestion en prévision de lasaison prochaine, en instal-lant un manager général àl'anglaise, appelé à s'occu-per de tous les aspectstechniques de l'équipe», aaffirmé à l'APS le premierresponsable de Paradou.

Zetchi a précisé que le

futur manager aura «lamission de trouver un nou-vel entraîneur et surtouts'occuper de l'opération derecrutements». Appelé àévoquer les raisons quil'ont poussé à vouloir ins-taurer cette nouvelle tâcheau sein du PAC, Zetchiestime que cette décisionest beaucoup plus liée à un«besoin organisationnel».

«Fini le temps ou les diri-geants s'immiscent dans ledomaine technique del'équipe. A travers ce nou-veau mode, nous voulonsplacer chacun dans saplace, et éviter les interfé-rences des prérogatives»,a-t-il ajouté, soulignant quel'expérience de HakimMedane (ex-managergénéral de la JSM Béjaïa)l'a inspiré. Concernant lespersonnes susceptiblesd'occuper le poste demanager général, Zetchi arelevé la difficulté «de trou-ver quelqu'un au profilrequis». «Nous avons déjàune liste de noms, maisc'est vraiment difficile d'en-gager une personnecapable de mener ce nou-

veau projet», révélant aupassage le nom de NourBenzekri. «Benzekri étaitintéressé à l'idée d'occuperle poste de manager géné-ral, mais les négociationsont achoppé sur l'aspect

financier», a conclu Zetchi.Le Paradou AC jouera lasaison prochaine en divi-sion amateur après sarétrogradation en compa-gnie du RC Kouba et l'USBiskra.

Le président du Paradou AC, relégué en divisionamateur de football, Kheireddine Zetchi, a révéléqu'il comptait instaurer un «nouveau mode de ges-tion» en désignant un manager général «à l'anglai-se», en vue de la saison prochaine.

BASKET-BALL : CHAMPIONNAT DESUPERDIVISION (29e JOURNÉE)

Le GSP proche du sacre

Sauf grosse surprise, le GS Pétroliersdevrait être sacré ce mardi du titre dechampion d’Algérie pour la 15e fois (avecl’ex-MCA), dont la 3e consécutive suite àsa facile victoire acquise sur la lanternerouge l’AU Annaba (99-33), en matchd’ouverture de la 29e et avant-dernièrejournée du Championnat de basket-balljouée mercredi, vendredi et samedi. Leshommes de Faid Bilal qui comptent unmatch en retard contre le WA Boufarikprogrammé le 2 juin prochain, devraientdonc décrocher leur 3e titre de suite sousla nouvelle appellation, à l’occasion de laconfrontation de la dernière journée pré-vue mardi face à l’US Sétif à Hydra.Pour revenir à la 29e journée, le CRBTémouchent battu à Staouéli (66-93) estdonc le premier barragiste, alors que lesecond ne sera connu que mardi à l’is-sue de l’ultime journée. Ils sont cinq à sebousculer pour éviter cette terribleépreuve qui a souvent souri aux clubs dupalier inférieur. Il s’agit de l’O Batna et del’IRBB Arréridj victimes d’une phase«retour» catastrophique et qui auront lemalheur de s’affronter directement cemardi à Batna, ainsi que l’US Sétif, le NBStaouéli et le MS Cherchell qui livrerontmardi, leurs plus longues 40 minutes dela saison.

M. A.

RésultatsGS Pétroliers-AU Annaba 99-33TBB Blida-O Batna 89-75USM Blida-NA Hussein-Dey 56-52NB Staouéli-CRB Témouchent 93-66IRBB Arréridj-AB Skikda 77-62OM Bel-Abbès-WA Boufarik 62-85US Sétif-CRB Dar El-Beïda 84-78MS Cherchell-CSM Constantine 53-63

Classement Pts J

1. GS Pétroliers 54 28-. CSM Constantine 54 293. WA Boufarik 51 284. CRB Dar El-Beïda 48 295. TBB Blida 48 296. NA Hussein-Dey 43 297. AB Skikda 42 29-. USM Blida 42 299. IRBB Arréridj 41 29--. NB Staouéli 41 29--. US Sétif 41 2912. MS Cherchell 40 29--. O Batna 40 2914. CRB Témouchent 39 2915. OM Bel-Abbès 34 2916. AU Annaba 31 29

Programme de la 30e

journéeMardi (14h)CRB Témouchent-TBB BlidaO Batna-IRBB ArréridjAB Skikda-OM Bel-AbbèsWA Boufarik-AU AnnabaCRB Dar El-Beïda-USM BlidaCSM Constantine-MS CherchellNA Hussein-Dey-NB StaoueliGS Pétroliers-US Sétif.

MC ORAN

Djebbari présente sa démission Le président du MC

Oran, Youcef Djebbari, aprésenté sa démission deson poste lors de la réuniondu conseil d'administration(CA) du club pensionnairede la Ligue 1 professionnellede football, tenue samedisoir à Oran, a-t-on apprisauprès de la direction de laformation phare de la capita-le de l'ouest algérien.Djebbari a justifié sa déci-sion par son refus de«revivre le même scénarioque la saison précédente»,

où il s'était retrouvé contraint«d'affronter seul», les diffé-rents problèmes du club,ajoute la même source.Samedi, le président démis-sionnaire avait déclaré àl'APS, quelques heuresavant la réunion du CA, qu'ilne posait qu'une seulecondition pour rester : «Avoirl'engagement des membresdu CA de s'impliquer davan-tage» dans la gestion duclub. Mohamed Belhadj,membre du CA de laSSPA/MCO, pressenti pour

succéder à Djebbari, a décli-né, l'offre de ses pairs pourprendre les commandes duclub, au cours de la mêmeréunion marquée par la pré-sence de l'ex-présidentTayeb Mehyaoui, actionnai-re au sein de la SSPA.Djebbari avait repris lescommandes du Mouloudiaau milieu de la saison 2011-2012, en remplacement deMehyaoui, alors que le clubvégétait dans les profon-deurs du classement, rap-pelle-t-on.

TRANSFERT, YOUCEF BELAILI :«Je signerai avec l'ESTunis pour trois ans»

L'attaquant international algérien olympique du MCOran (Ligue 1 algérienne de football), Youcef Belaili, arévélé qu'il signerait un contrat de 3 ans au profit del'Espérance sportive de Tunis (Ligue 1 tunisienne).«Nous nous sommes entendus avec la direction del'EST sur toutes les modalités du transfert. Je signeraiinch Allah lundi mon contrat», a affirmé Belaili à laRadio tunisienne Shems FM. En fin de contrat avec leclub phare de l'ouest algérien, Belaili s'est dit honoré des'engager avec «ce prestigieux club». «L'EST n'est plusà présenter, c'est un club qui joue souvent les premiersrôles, que ce soit au plan national ou continental, je suishonoré, j'espère décrocher un titre dès ma première sai-son», a-t-il affirmé, précisant qu'une clause dans lecontrat lui permettant de quitter le club au terme de ladeuxième saison y figure. Appelé à évoquer l'origine ducontact avec l'équipe des Sang et Or, Belaili a révélé lenom de l'ancien président de l'ES Sétif, AbdelhakimSerrar, qui est derrière ce transfert. «Serrar m'a proposéde rejoindre l'ES Tunis en me disant que j'aurai la possi-bilité de rejoindre un club européen huppé», a indiquéBelaili, ajoutant qu'il avait préféré rejoindre la Tunisieaux dépens d'un club français. Youcef Belaili (20 ans)s'est particulièrement illustré avec la sélection nationaleolympique lors des éliminatoires des Jeux olympiquesJO-2012 de Londres, attirant les convoitises de plu-sieurs clubs.

AJACCIOVers une prolongation de contrat de Mostefa

Le milieu du terrain algérien Mehdi Mostefa, socié-taire de l'AC Ajaccio (Ligue 1 française de football)discute actuellement avec ses dirigeants pour prolon-ger de deux ans son contrat, qui expire pour l'heureen juin 2013, a rapporté vendredi le magazine FranceFootball. Le joueur algérien de 28 ans avait rejoint lesrangs du club corse l'été dernier en provenance deNîmes Olympique. L'international algérien a été utili-sé 34 fois cette saison en championnat dont 32comme titulaire avec à la clé trois buts inscrits contreSochaux, Dijon et Montpellier . Mostefa est actuelle-ment en stage avec la sélection algérienne à Sidi-Moussa (Alger) pour préparer les prochaineséchéances officielles.

CA BORDJ BOU-ARRÉRIDJ

La SSPA en failliteAprès une assemblée

stérile qui s’est caractériséeprincipalement par unéchange d’accusationsdans tous les sens, entreles principaux membres dela SSPA dont personnen’osait entreprendre l’initia-tive de proposer le moindresou, au point où d’aucunsont évoqué le mot «faillite»d’où l’extrême urgence dedissoudre l’entreprise.L’équipe se retrouve doncdans l’obligation de donnerla chance à d’autreshommes plus engagésfinancièrement, pourprendre en charge l’équipe.

Messaoudène tente la formule des chèques

personnelsN’étant pas en mesure

d’apporter de l’argent, ainsique les autres partenairesde la SSPA, le président duCA, Djamel Messaoudèneavait opté pour la formuledes chèques personnels del’an passé, une formule qu’ilavait empruntée à Serrar etqui avait formidablementmarché et qui semble don-ner ses fruits cette saisonégalement.

Vers un recrutement de joueurs de D2

Ayant constaté que lesgrosses pointures de D1 nefonctionnaient qu’avec duliquide cash, la commissionde recrutement du CABBAse retrouve en train de faireles beaux yeux à demodestes joueurs de D2 àl’instar de Sahraoui (OM)

qui semble séduit par l’offredu Ahly, Barbari (ESM),Mebarki (ASMO), Abbas(USMBA), eux aussi visi-blement tentés par uneaventure au CABBA.

Belguerfi s’envole, Ferradjifidèle au CABBA

Trop exigeant en termed’argent (100 millions parmois), Belguerfi s’est cachéderrière le prétexte de ladurée du contrat (il refuse 2ans) pour rompre ses négo-ciations avec le Ahly ets’envoler, disait-il. Ferradji,lui, l’homme fidèle auCABBA, toujours souscontrat au club des Bibans,se dit être prêt à renouvelerson contrat si l’équipe le luidemande.

Saâdène Ammara

Phot

o:D

R

Publicité

Page 14: DU MAJLISS ECHOURA À PROPOS AGRÉÉS EN … · Elle a un ton autoritaire au téléphone : «Tu publies n’importe quoi dans ta page. Alors, rehausse-là par ces grandes réflexions

Le Soird’Algérie Sports Lundi 28 mai 2012 - PAGE14

HANDBALLTOURNOI NATIONAL MESSIEURS (2e PHASE)

Skikda s’imposelogiquement

Comme escompté,la salle de Aïn Taya avécu d’agréablesmoments handballis-tiques lors du tournoinational messieurs.C’est sur un scoreétriqué (27-25) quel’Espérance de Skikdas’est imposée devantl’Olympic d’El Oued.

Auparavant, les gars deChelghoum Laïd ont pris latroisième place après leurdiff ici le succès (35-34)(après prolongations) auxdépens des Algérois duCentre. Pour rappel, cettecompétition qui était offi-cielle car elle concernait la2e phase du championnatnational une a connu deschangements notablessuite à son gel par le tribu-nal arbitral sportif. Ainsi lesclubs qui devaient la dispu-ter ont décidé de la mainte-nir sous forme amicalepour permettre auxéquipes d’avoir de la com-pétition pour le reste de lasaison. Pour revenir à lacompétition proprementdite, le moins que l’on puis-se dire est que les absentsont eu tort de rater lesdeux confrontations au

programme.En effet, lesdeux matchs se sontcaractérisés par desdébats très intenses. Lapremière confrontation amis aux prises pour lecompte du match de clas-sement de la 3e place, leséquipes de ChelghoumLaïd et d’Alger-Centre.Tellement le niveau desdeux formations était trèsproche, il a fallu aller auxprolongations après que lafin du temps réglementaireait été atteint sur une parité(30 buts partout). Durantce temps supplémataire,

les gars de ChelghoumLaïd ont été plus efficaces.Juste après, la grande fina-le tant attendue n’a pasdérogé à l ’attente dupublic. Les présents ontassisté à une partie assezplaisante, intense et indéci-se de bout en bout. Il afallu attendre les dernièresminutes de la deuxièmepériode de jeu pour voir lesSkikdis prendre un avanta-ge de deux buts au tableaud’affichage et le conserverâprement jusqu’au coup desifflet final (27-25).

O. K.

DIVISION UNE DAMES

Le FS Constantine dans la cour des «grandes»

Après un long suspense,le rideau est tombé sur letournoi «play-off», avant-hier, avec le déroulementde la dernière étape retour.Comme escompté, le qua-tuor devant animer lesdemi-finales se compose duGroupement sportif desPétroliers, du HHB Saïda,du FS Constantine et duHBC Gdyel. Il faut dire queparmi les heureux qualifiés,nous retrouvons un néophy-te, à savoir le FSConstantine. Pour sa pre-mière année dans ce palier,les Constantinoises ontréussit un bel exploit. La

surprise est venue de l’éli-mination des El Biaroisesqui étaient souvent pré-sentes en demi-finales et enfinale. Ainsi, lors des demi-finales programmées le 8juin prochain, la premièrerencontre mettra aux prisesle Groupement sportif desPétroliers au FSConstantine et la secondesera animée par le HHBSaïda et le HBC Gdyel.Apparemment, lesPétrolières sont favorites dece duel alors que l’autrechoc s’annonce indécis.Pour ce qui concerne lalutte au maintien, autrement

dit, le tournoi «play-down»,deux formations connais-sent déjà leur avenir dansce palier. D’un côté, Arzewest assuré du maintiencontrairement à l'ESFORTqui le quittera. Par contre,rien n’est encore joué pourla deuxième place carquatre formations sontmenacées. Il s’agit du NRFConstantine, de l’EHBLaghouat, du RIJ Alger etde la JS Awzellaguen.Aussi, les deux dernièresjournées s’annoncentintenses. Pourvu que l’es-prit sportif soit de mise.

O. K.

SPORTS AQUATIQUES

Une école régionale à BoukerdaneLe centre nautique, situé sur les berges du barrage de Boukerdane, dans la com-

mune de Sidi Amar (wilaya deTipasa), sera reconverti en école régionale de sportsaquatiques et subaquatiques, a-t-on appris auprès de la Direction de la jeunesse etdes sports de Tipasa. La réalisation de cette infrastructure sportive, destinée à l’origi-ne aux compétitions nationales et internationales d’aviron, a été décidée suite à l’orga-nisation des Jeux panarabes dont une compétition s’est déroulée, en juillet 2006, sur leplan d’eau de ce barrage qui, selon les experts internationaux, présente toutes lescaractéristiques et qualités pour ce genre d’activités. Situé sur une superficie totale de1330 m2, ce centre nautique, dont l’infrastructure est inspirée des complexes mon-diaux, est constitué d’un espace athlètes avec une salle de musculation de 120 m2,d’un espace de contrôle médical doté de spécialistes de l’antidopage, d’un espacepédagogique pour l’apprentissage des différents sports, d’un hangar pour arrimer lesbateaux et autres structures de restauration et d’hébergement. Cette école régionalecentre est rattachée à l’école d’Alger.

Phot

o:D

R

Page 15: DU MAJLISS ECHOURA À PROPOS AGRÉÉS EN … · Elle a un ton autoritaire au téléphone : «Tu publies n’importe quoi dans ta page. Alors, rehausse-là par ces grandes réflexions

Nonobstant le bond quali-tatif de la quinzaine desréalisateurs, avec le ciné-ma novo latino-américain,

incarné par Nelson Pereira DosSantos et malgré la présenceremarquée et prometteuse deMerzak Allouache et de RachidDjaidanin, franchement, je suisplus ou moins déçu par la sélec-tion cannoise de l’an 2012. Et jetenais à le faire entendre avantla grande marche de la Palmed’or.

Car avais-je observéqu’après le cru exceptionnel del’an dernier, la sélection 2012rappelle plutôt l’édition 2010 etsa tendance à un cinéma mon-dial faussement rafraîchissant etpas universaliste sur les bordsd’un cinéma d’auteur. Un ciné-ma qui donnerait sa chance à unautre Lakhdar Hamina, depuisun autre monde plus vaste quele tiers en termes d’inspiration,de création et de composition.L’autre principale raison de madéception est l’absence dePrometheus de Ridley Scott etde The Dark Knight Rises deChristopher Nolan. Sans occul-ter l’autre raison corollaire à madéception et qui tenait son origi-ne à la présence de MichaelHaneke à ce festival deCannes ; une présence qui a dequoi sérieusement laisser dubi-tatif quant à la teneur acadé-mique de la sélection cinémato-graphique du festival deCannes. Et pourquoi vous lecacher : sa Pianiste de 2001, àla sulfureuse thématique sexuel-le incarnée par Isabelle Huppertet qui n’est point mon genre defemme dans le cinéma deCannes, ni dans ma vie demélomane algérien qui aimait lepiano à la note d’un RichardClayderman et d’un FrancisLaine. La composition d’uneIsabelle Huppert imprégnée parle talent exceptionnel d’une

Diane Venora dirigée par l’im-mense Clint Eastwood dansBird, le temps d’un grandmoment de jazz avec CharlieParker ! Oui, j’ose le dire, pouravoir vu certains de ses films,Michael Haneke, c’est la glacia-tion émotionnelle du cinémadans sa qualité cannoisecomme dans sa thématique.Une glaciation émotionnellecontaminant jusqu’aux critèresde sélection de cette année.Oui, la glaciation de la mort estle dénominateur commun deplusieurs films dans la sélectionde 2012. Et je cite à nos amiscinéphiles, notamment HolyMotors, ce film dans lequel unhomme ne cesse d’emprunterdes identités transsexuelles.Lui, qui n’a d’ailleurs pas de vie,pas d’attache, pas de foyer etpoint de famille. Mais, il y allaitde sa quête excavatrice pourune famille, une stabilité et unevie portée par un enfant qui naî-trait d’un amour de femme.

Mais cet homme pouvait-ilréussir dans sa glaciation émo-tionnelle et depuis ses perversi-tés transsexuelles et homo-sexuelles ; certainement pas,vous dis-je ! Et moi l’Algérien quine milite dans aucun parti poli-tique algérien et qui pourrait êtrel’incarnation d’une gauche algé-rienne, moderne, républicaine etpragmatique à la Tony Blair,avec des valeurs et de la justicesociale en plus, et une vassalitéen moins, eh bien, j’ai le coura-ge de dire ma pensée in thisholy motors : dire que la trans-sexualité et l’homosexualité nesont pas des orientationssexuelles, car en fait, elles sontla symptomatologie d’un dérè-glement hormonal. Oui, une per-versité pulsionnelle au sens bio-logique et pathologique duterme. Et la meilleure tolérancequ’on puisse témoigner à l’égarddes homos, c’est de les intégrer

dans la vie, en leur faisantadmettre cette vérité assénante,qui est à même de lesconvaincre à s’astreindre à despsycho-thérapies adéquates,sinon leur interdire de s’adonnerà des perversités thailandaisesà la Frédéric Mitterrand. Tiens,tiens, l’ex-ministre de la Cultureen France. Un ministre qui nelaissa pas son poste orphelinaprès le 6 mai 2012. (relisez sonlivre vantant sur des bordspédophiles, le tourisme sexuel,et vous comprendrez mieux).Oui, l’homosexualité, c’estquelque part la mort de la vie etde l’amour que peuvent porterun homme et une femme dansle cinéma de Cannes, dans lesarts ou dans une relation portéepar un contrat d’amour et pour lavie. Elle est aussi ce cri stridentd’une fausse note assassine etcontre-nature qui venait de tuerla magnificence de Saturdaynight’s alright and the Sleepingwith the Past, dirait la composi-tion d’un Elton John. Et consé-quemment l’art qui a si violentéJames Dean jusqu’à la mort.

Et vous n’avez encore rienvu, d’Alain Resnais, qui brave lamort. Un homme de théâtre faitconvoquer ses amis acteursaprès son décès. Lui, qui a déjàenregistré une requête avant demourir ; ce film semble être libre-ment adapté de la pièce de

théâtre Eurydice de JacquesAnouilh, en reprenant l’idée qu’ilfaut (l’impossible étant qu’ilfaille) parfois mourir pour mieuxpoursuivre son œuvre, sinonsurvivre à l’inachevé d’un méritesi ce n’est un échec, et ce, parune mise à mort programmée.

Dans un registre plus réalis-te, La Part des anges de KenLoach symbolise la rédemptiond’un délinquant qui se passion-ne pour la distillation du whisky.Cette part est l’alcool qui s’éva-pore pendant le vieillissementen fût, le reste finissant dansune bonne bouteille. C’est peut-être là, pour Ken Loach, uneallégorie de ce qu’il faut aban-donner de soi pour se bonifierune renaissance qui risqued’être fatale si l’enfantement yétait par une addiction démo-niaque à l’alcool.

Une allégorie qui nous ren-voie à la pianiste de MichaelHaneke. Mais vers quoi cettemort imagée par glaciation émo-tionnelle à Cannes conduira-t-elle ? Réponse à Cannes de lapalme, un jour de l’an 2012.

Un jour pendant lequel j’es-père tant que ladite mort ne serapas celle du cinéma de Cannesque nous aimions tant, nousautres qui sommes les Algériensde la cinéphilie exigeante etindépendante, d’esprit-critique.

Nabil M.

Le Soird’AlgérieLundi 28 mai 2012 - PAGE 15

Un cinéma mondial faussement rafraîchissant

«Le meilleur d’entre nous est un imposteur.»(Nietzsche)

Black Rock City sur Mer des Boues, 244711 septembre 2347, les Etats-Unis font l’objet

d’une attaque nucléaire des plus dévastatrices. 346ans, jour pour jour, après les raids sur les toursjumelles de New York, des commandos de la néo-El Qaida agissant sous la férule de la redoutablesecte El Qari’a (l’assénante), frappent avec uneforce inouïe, et à partir de ses deux côtes,l’Amérique maîtresse, depuis des lustres, d’unmonde totalement soumis à ses caprices.

New York, Boston, Los Angeles, Chicago,Michigan et plusieurs autres villes de moindreimportance ont subi de lourds dégâts infligés pardes tirs de missiles portables échappant à toutedétection. Washington, la Maison-Blanche et lePentagone protégés par des boucliers antimissilessophistiqués ont échappé au désastre mais ont,tout de même, essuyé de sérieuses attaquesmenées par des kamikazes bardés d’explosifs dedernière génération dont la déflagration s’est propa-gée jusqu’au Bureau ovale. Le président US à cetteépoque, l’Arabo- Américain Omar Husni JamalBaraka, a failli y laisser sa vie, les gaz incendiairesdégagés par l’explosion l’avaient brûlé au troisièmedegré. Pas moins de dix mètres carrés de peau pré-levée sur les cadavres des victimes de ces attaquesont été nécessaires pour réparer son épiderme et leremettre, assez vite, sur pied.

Passé l’effroi des premiers jours du désastre, lepouvoir fédéral qui avait, depuis longtemps, anticipésur sa probable survenue, n’a pas tergiversé unseul instant pour mettre à exécution la répliquemastodonte tant espérée par les ultras de l’option«USA maîtres du monde». Les lobbies chagrinslovés dans les mamelles néo-sionistes se révélè-rent les plus entreprenants à encourager cetteoption en déliant prestement leurs escarcelles.Rabaisser, une fois pour toutes, le caquet auxArabes et aux musulmans constituait une occasioninespérée pour domestiquer ces peuples maisaussi pour asservir l’ensemble de l’humanité à l’hu-meur de l’oncle SAM.

Tâche d’autant plus aisée qu’en sus de la vas-salité acquise, depuis plus d’un siècle, del’Amérique du Sud et de l’Europe ainsi que detoutes les entités à sa périphérie, les USA restaientmaîtres du jeu avec une Inde et une Chine éclatéesen une multitude d’Etats atomisés et un Moyen-Orient métastasé par une expansion israélienne au-delà de l’Euphrate et jusqu’aux confins du Maghreboriental.

Avec la complicité pathologique des monarchiesenturbannées, l’embryon d’Etat palestinien n’a purésister aux assauts délétères de trahisons tous azi-muts. Le même sort a été infligé à l’Iran, àl’Afghanistan, au Pakistan et à la quasi-totalité despays musulmans de l’Asie. La Russie a fini parimploser sous la pression des velléités indépendan-tistes de plusieurs territoires la composant, trans-formés en autant d’Etats sans relief ni vigueur,contraints à des conflits armés récurrents.

Bien avant, entre 2045 et 2141, l’humanité a failliêtre totalement anéantie par une série d’épidémiesvirales engendrées, sans rémission, par la défores-tation massive de l’Amazonie et le dérèglement cli-matique. Près des deux tiers de la population mon-diale ont succombé à cette malédiction.

A suivre

À NOS LECTEURSUn texte à faire passer dans «Vox Populi» ?

[email protected] ou [email protected]

• A toi que j'ai prénommé K. SandraJe sais parfaitement que tu lis tous les jours le Soir d'Algérie,

car à travers cette rubrique, je voudrais te tendre encore une foisla main pour te dire que mon cœur te réclame toujours.

Toi, qui as tissé avec moi le lien sacré de l'amourMoi, qui ai voulu avoir des enfants avec toiToi, qui oublies que la vie n'est pas éternelleToi, qui m'as montré tous les chemins du bonheurToi, qui m'as appris à aimer et savoir vivre. Où est-tu aujour-

d'hui ? Tu m'as laissé dans la tourmente, sans issue. Est-ce quece mutisme t'apporte une solution après des années de labeur ?Non ma chérie !

Si on ne mène pas la vie ensemble,Si tu n’es pas à mes côtésTu te souviens du lieu saint Chikh Mohand où tu m'as donné

la promesse de ne plus me quitter ? T’as pas eu peur de la malé-diction ? Par contre moi je ne t'ai jamais trahie et ma demande aumariage demeure toujours d'actualité.

Réveille-toi à la fin ! L’âge avance, et l'éclat de la jeunesse seternit, Et alors ça te plais cette vie de solitude ? Et pourtant tum'avais toujours encouragé à dire que la vie est un combat qui semène à deux.

Pourquoi, baisses-tu les bras ? Tu sais que je veux vivre avectoi, et je suis resté fidèle et attaché à toi malgré tout ce silenceamer.

Lève-toi et sois courageuse comme tu l'étais auparavant etchasse ce qui t'obsède l'esprit.

Aie l'audace de dire à tout le monde que tu veux vivre avecmoi, pourquoi tu as ce sentiment de peur et d'inquiétude ? Où estpassé ta détermination, ton savoir-faire, ton courage, ton espritd'aventurière, ta subtilité ? Car je te dirais encore une fois n'aieaucune crainte, je suis là avec toi pour te soutenir, c'est notre vieà nous.

Main dans la main construisons l'avenir ensemble.Sache que je ne t'ai pas quitté et je ne te quitterai jamais pour

tout l'or du monde et puis hamlaghkem, et tu es ma raison devivre. Épouse-moi STP.

T A KPour écrire à TPour écrire à Textoexto ::

[email protected] - précisez [email protected] - précisez texto

TTEEXXTTOO

Melh-Kim, Chameau-planton,

Camelote et les autres

LLEE FFEEUUIILLLLEETTOONNDDEESS LLEECCTTEEUURRSS

Qui présidera aux destinéesde l’IB Lakhdaria ?

Après plus de 10 ans à la présidence de l’IB Lakhdaria,Brahim Goura a décidé de ne pas se porter candidat à sapropre succession, au mois de juin prochain. Après avoirmené le club à la DNA, Moh Goura, comme l’appellent lessupporters, veut ainsi sortir par la grande porte.

En effet, même les détracteurs les plus féroces avouentaujourd’hui que personne d’autre à Lakhdaria ne pourraitfaire ce qu’a fait ce président. Prié de donner son avis surle sujet, Brahim Tas, vice-président de l’IBL et non moinsbras droit de Brahim Goura, a eu cette réponse lapidaire :«El mektoub khlas».

Le hic, cependant, est qu’on ne se bouscule pas au por-tillon de l’IBL pour se faire introniser président de l’asso-ciation. Pis encore, l’IBL pourrait même se retrouver sansprésident, si Brahim Goura persistait et signait. Aux der-nières nouvelles, des supporters de l’IBL ont décidé d’al-ler le voir pour tenter de le convaincre de rester. Reste àsavoir s’il accepte, lui qui n’oubliera peut-être jamais cequ’il avait entendu de la bouche même de ces supporterslors du match IBL – Arba, disputé à Lakhdaria et remportépar l’équipe visiteuse.

H. K.

Par Mohamed-SeddikLAMARA

CANNES 2012

Page 16: DU MAJLISS ECHOURA À PROPOS AGRÉÉS EN … · Elle a un ton autoritaire au téléphone : «Tu publies n’importe quoi dans ta page. Alors, rehausse-là par ces grandes réflexions

MOTS FLÉCHÉS Par Tayeb Bouamar

Son nom----------------

Son prénom

Son pays Sa stature

Membre----------------

Altière

Saines----------------

Pronom

Allié----------------

AllongeaiNéon

----------------Certains

----------------Elite

Agir----------------

Dans lapeine

Pronom----------------Dansle gosier----------------Prévint

Banque----------------Démonstratif----------------

Négation

Dans lajetée

----------------Note

Sans relief----------------

VracArbres

----------------Stade

----------------Construit

Flâna----------------

Rodé

Monnaie----------------

Joignit----------------

BâtimentSingea

----------------Liaison

----------------Humanitaire

Strict----------------

Peine

Pressait----------------

Prix

Fleuve----------------

Cour

Insecte----------------

Pli

Il l’a imposée

Gallium----------------

Délice

Bonds----------------

Achevé

Apre----------------

Invitez

Pronom----------------

Heurta

Souveraine----------------

Visée

Figure----------------Praséodyme

Capitale----------------

Lettresd’Oran

Pronom----------------

Fête

Juge arabe----------------Mi-journée

----------------Sommet

Précieux----------------

CycleGros titre

----------------Friandise

----------------Durée

Doté----------------

Hurle

Sacré----------------

Palpai

Plus âgé----------------

Surface----------------

Négation

Conjonction----------------

Erbium----------------

Drame

Il l’a assassiné

Subtile----------------

Pays

ENUMÉRATIONCes colonnes abritent les noms de

10 villes anglaises.Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois.

Définition du mot restant =«Autre ville»

1- LONDRES2- MANCHESTER3- MIDDLESBROUGH4- BIRMINGHAM5- SUNDERLAND

6- PORTSMOUTH7- COVENTRY8- CAMBRIDGE9- CARDIFF10- IPSWICH

MOT RESTANT = LEEDS

W I C H L E E D S L U TS M R I B H G U O O O HP I D D L E S B R N M CI N I D S OF G M R T VF H R E R EI A E S O ND M T S E H C N A M P TR S U N D E R L A N D RA C E G D I R B M A C Y

MOTS FLÉCHÉSMOTS FLÉCHÉSGÉANTSGÉANTS

COSTACONCORDIA-MOSIER-REINES-MUENASA-D-ETAT-BE-DSIE-GIT-ET-PARTITT-DENIER-DAN-ATA-TORDRE-MELANGENARREES-CABANE-RTRIMES-MALICE-ARIDEES-BE-ILE-MCANEES-RANGEE-HA-NONS-FESTIN-MAIREPT-TESSON-PUR-UEL-SORTIR-POTAGE-EDUQUER-DOUERA-P-OVULE-BI-LEE-PRDU-EE-ORNAIS-TRIECUS-PRAGUE-KIEVTER-GI-VUS-DO-TIES-PA-NEE-PU-SEL

N-CRISES-VO-TARETORONTO-BERLIN-GRUINEE-PARTIR-MEIR-ES-RR-IES-LUSCAVE-VIENNE-BOL-EGO-SA-TES-HATESSA-PARLES-CALI-O-NO-GAIN-JOUA-LIESPLANADES-TIBET

MOTS FLÉCHÉSMOTS FLÉCHÉS-HIROHITO-JAPON-EURE-EMANE-MIS-SMIE-ORAGE-BOLEROPT-ERIGE-JOUER-LE-OM-TE-LEURS-PEREMISE----SS-MOIETIRA-----E-PULLURSS-R-----FATALREE-VERRE-ME-ERE-S-BEVUE-KURDE-V

G-TENUE-LOTUS-JARARETE-CODEE-TONERA-R-NO-AR-PEUTSAMOURAI-KABUKI-

LETTRESLETTRESO MÉDÉAO MÉDÉA

-DJAHMOUNE------ZEROUKAT----------LATRECHE------DOUAKH-------AMOURA-----BELHAMRI-------RAIT--------KHERBACHE------------------------------------------------------------

SSOLUTIONSOLUTIONS…S…SOLUTIONSOLUTIONS…S…SOLUTIONSOLUTIONS……

LETTRES DE : MO Béjaïa

1

2

3

4

5

6

7

8

DEHOUCHE

1- ATTAQUANT

2- LATÉRAL

DROIT

3- ENTRAÎNEUR

4- GARDIEN DE

BUT

5- LATÉRAL

GAUCHE

6- FANS

7- PRÉSIDENT

8- DÉFENSEUR

Le Soird’Algérie Détente Lundi 28 mai 2012 - PAGE 18

Page 17: DU MAJLISS ECHOURA À PROPOS AGRÉÉS EN … · Elle a un ton autoritaire au téléphone : «Tu publies n’importe quoi dans ta page. Alors, rehausse-là par ces grandes réflexions

Par Tayeb BouamarMOTS FLÉCHÉS GÉANTSChansons

----------------Auteur français

Défalquait----------------

Classes

Cellules----------------

Fonça----------------

NazisDans le lit

----------------Océans

----------------Trempa

Soldat (inv.)----------------

Enfants----------------

Tenter

Pur----------------

Sous-entendu

Comparatif----------------Professeur----------------

Aime

Bateau----------------Leader chinois----------------Infinitif

Possessif----------------

Pronom----------------

Aride

Oiseau----------------

Diplôme----------------Dans la tige

Planète----------------

Diplôme----------------

Peuple

Pronom----------------

Valses----------------

Diverti

Possessif----------------

Ouverte----------------

GrecqueEnlevées

----------------Pâtre

Abris----------------Découvrir

----------------Joints

Feu----------------

Obigée

Séjour----------------

Déclame

Peuple----------------

Arme

Métal----------------Démonstratif

Céréale----------------Possessif

Risques----------------Ont 30 ans

Perdit----------------

Récipient

Rongeur----------------

Corps desécurité

Liquide----------------

Os

Prèsd’Alger

----------------Note

Iridium----------------

Pronom

Responsables----------------

Europe

Cobalt----------------

Poudre

Ex-UE----------------Distributeur

Lac----------------

Mépris

Musique----------------

Deux àRome

Chrome----------------

Opéré

Baisse----------------

Fruits

Furieux----------------

Alerte

Article----------------

Bout

Choisit----------------Manchette

Pays----------------

Bovidés

Elémentunitaire

----------------Plat

Eculée----------------

Fleuve

Montagnes----------------

Dans lapeine

Appris----------------

Pronom

Dans larose

----------------Ville

de Corse

Feinte----------------

Bavarde----------------Dans l’œil

Trafics----------------Fin de série----------------

EmpestaChef

----------------Stades

Port américain

----------------Succombé

Terre----------------

Voyelledouble

Enlève----------------

Fin de soirées

Equiper----------------

Etires

Dans le sol----------------Bronzées

Prénom----------------

CachesOrdinaires

----------------Groupe de

rock

Formed’être

----------------Confidente

Possessif----------------Demeurer

Lettres duPortugal

----------------Fin de soirée

Cachée

Rejettera----------------

FinesseImbéciles

Capitale----------------

Adulé

Malaxer----------------Moelleux----------------Dans lamêcheCapitale

----------------Auteur français

Larges----------------

Dernière----------------

RefugesMer

----------------Capitale

Envies----------------

Groupes----------------

Givrés

Esprit----------------

Nickel

Possessif----------------

Douleur

Achève----------------

Renvoi

Savoureuses----------------Gadolinium

Air----------------

Dans lecoup

Molles----------------Après-midi

Huilé----------------Consonne

double

Drame nippon

Déplacer----------------

PrénomPronom

Boxeuralgérien

----------------Consonne

doubleVoyages

----------------Détresse

Le Soird’Algérie Détente Lundi 28 mai 2012 - PAGE 19

Page 18: DU MAJLISS ECHOURA À PROPOS AGRÉÉS EN … · Elle a un ton autoritaire au téléphone : «Tu publies n’importe quoi dans ta page. Alors, rehausse-là par ces grandes réflexions

Vous voulez réussir latessdira de votre fille ?Vous voulez que ce jour

soit le plus beau jour de savie ? Faites appel à une pro-

fessionnelle au :0554 92 23 08 N.S.

––––––––––––––––––Réparation, installation,

maintenance réfrigérateur,climatisation, chambre froide,présentoir. - 0552 28 87 34 -

0770 48 21 62 NS

––––––––––––––––––Cherche prêt pour affaire. -

0553 92 54 30 F129637

––––––––––––––––––Vds poste apatage canon à

mousse thermonébulisateur. -0773 71 14 89 - Neuf. F129641

––––––––––––––––––Spécialite en cheminée.Tél.: 0778 52 05 55 F129427

––––––––––––––––––Il faut être fou ou trop riche

pour acheter un mobile sansvoir les prix de SOLI Alger ou

CADIC Rouiba. F129542

––––––––––––––––––

Prix catastrophique !!! Adataflashdisc 4 GB 530 DA, 8 GB

790 DA, camescope Sony80 GB 34 990 DA, Laptop

neuf 15’’, ttes op., 22 990 DA,chez CADIC Rouiba. F129612

––––––––––––––––––Mieux que Iphone : AndroïdHuawei U8800X5. Garanti

1 an. 33 990 DA. SOLI Alger& CADIC - Prix revendeurs,

s’adresser Sarl 8, site CADICZI Rouiba. F129542

––––––––––––––––––Le mobile le + vendu :

G3610 Huawai, 2 puces, app.photo, FM, MP3, mémoire,

3 999 DA, garanti 1 an.SOLI ALGER - CADIC

ROUIBA Zone industrielle.F129542

––––––––––––––––––Catastrophe ! Mémoire microSD 8 GB Kingston 345 DA,

2 GB 185 DA, 1 GB 145 DA -CADIC ZI Rouiba.. F129526

––––––––––––––––––Ponçage de carrelage. -

0770 52 72 55 F129538

––––––––––––––––––Particulier vend 07 machinesindividuelles pour menuiseriedu bois, année 2001, marque

Italy, en très, très bon état,peu servi. Tél.: 0552 99 12 12

F117505/B13

––––––––––––––––––Vous entendez mal ? Votreenfant entend mal ? Audifelvous offre un bilan audio-prothétique gratuit. Pour

prendre rendez-vous,téléphonez aux :

0661 10 35 04 Relizane -0661 10 35 03 Tlemcen -

0661 10 35 05 Saïda. 000255/B10

––––––––––––––––––Vous entendez mal ? Votreenfant entend mal ? Audifelvous offre un bilan audio-prothétique gratuit. Pour

prendre rendez-vous,téléphonez aux :

0661 10 35 01 Oran -0661 10 35 02 Alger -

0661 10 35 06 Mostaganem.000255/B10

––––––––––––––––––Reprise s/s traitance CD Rom,DVD Rom - CADIC Rouiba -Arrivage CDR imprimable +

boîtiers CDR, DVD. F129624

––––––––––––––––––

Mobile écran coul., radio FM1999 DA. Smartphone

Androïd 15 990 DA. SOLI,Alger CADIC ZI Rouiba. F129624

––––––––––––––––––Les + grands showrooms pour

mobiles en Algérie sur3 niveaux. SOLI Alger &

CADIC Rouiba - A trop basprix. F129624

––––––––––––––––––Exceptionnel ! Mobile NokiaJames-Bond 2 sim, caméra,bluetooth, radio, MP3, MP4,

caméra cachée (image & son)3 499 DA. - SOLI - 16, rue

H.B.B. & CADIC ZI Rouiba.F129624

––––––––––––––––––13 990 DA caméra Sony

W530 - 1 999 mobile coul.radio FM - 3 999 Mobile cam.,

Fm, 2 GB, MP3, b.tooth -399 mém. micro SD 2 GB -24 990 laptop ttes options -649 flashdisk Adata 4 GB -2 299 lect. DVD, CD, VCD,

etc. - 3 999 monture Cartier +Fielman - 15 990 SmartphoneAndroïd, Google, wifi, garanti

1 an - 21 990 caméscopeSony - 2 999 montres

Bulgarie & Chopard. Ces prixexclusivement chez SOLI -

16, rue H-B-Bouali & CADICRouiba. F129624

––––––––––––––––––SOS

––––––––––––––––––Mère de deux enfants en

bas âge, sans abri, demandeà toute âme charitable une

aide de n’importe quellenature pour pouvoir survivre.

Tél.: 0779 70 95 62––––––––––––––––––

Une fille âgée de 9 ans,handicapée moteur à 100 %,

demande à toute âmecharitable de l’aider en lui

procurant des couches 3e âge.Merci, Allah vous le rendra.

Tél.: 0696 28 82 87––––––––––––––––––

Cas social, 28 ans, père defamille, handicapé moteur,

sollicite âme charitable pourl’acquisition d’une chaise

roulante. Tél.: 0553 43 20 23––––––––––––––––––

Nourrisson,âgé d’un an, à

100 %handicapé,

lance un appelà toute âme charitable pourl’aider en urgence, et aux

autorités pour l’aider pour uneprise en charge pour des

soins à l’étranger. Contacter :0772 74 58 82

––––––––––––––––––La jeune Toumi Raïhanna,âgé de 13 ans, est atteinted’un lymphome malin non

hodgkinien à locationthoracique. Son cas

nécessitant une prise encharge en urgence à

l’étranger, elle demande àtoute âme charitable de

l’aider. Dieu vous le rendra. -Contacter le 0665 11 48 13

––––––––––––––––––Couple handicapé : mariaveugle, femme sourde,nécessitant un appareil

auditif, mais comme ils sonttous les deux sans

ressources, ils demandent àtoute âme charitable de lesaider. Tél.: 0555 16 84 65 -

0791 76 36 80 N.S.

––––––––––––––––––Cherche médicament

(VESICARE) 5 mg. Merci etDieu vous le rendra.

Contacter le 0662 10 86 88 ––––––––––––––––––

Femme, 74 ans,nécessiteuse, cherchemédicament : Fortimel.

Contacter le service pub. -0775 15 49 54

––––––––––––––––––

Jeune HacèneYanis,

handicapémoteur à 100 %,âgé de 20 ans,

son pèredemande à toute âmecharitable de l’aider.Tél.: 0791 68 26 00

––––––––––––––––––

AVIS DIVERS

• Consultation médicale • Kiné • Soins infirmiers,post-opératoires • Prélèvements, analyses etrésultats • Conseil, orientation, accompagnementaux hôpitaux d’Alger • Garde-malades • Circoncision.

Appelez-nous au : 0550 40 14 14

CYLKA - Soins à domicileA votre disposition et assu-rés par une équipe médica-

le et paramédicale qualifiée

Le Soird’Algérie Publicité Lundi 28 mai 2012 - PAGE 20

SBL ENGLISH SCHOOL, votre partenairepour améliorer votre anglais, lance nouv.

promo., 1er juin - 021 74 20 58 - 0779 30 32 38Grande-Poste, Alger - 021 81 56 59 -

0561 38 64 33 SBL Rouiba, cité EPLF en faceCoca. - 0550 10 14 76 - 0777 42 86 85 SBL

Boumerdès, résidence Belaïd, à côté banqueBNP. - Site web : www.sblschool.org. F394/B1

––––––––––––––––––––––––SBL ENGLISH SCHOOL lance cours

accélérés spécial été, début cours 10 juin. -021 74 20 58 - 0779 30 32 38 Alger, Grande-

Poste - 021 81 56 59 - 0561 38 64 33SBL Rouiba, cité EPLF en face Coca. -

0550 10 14 76 - 0777 42 86 85 SBLBoumerdès, résidence Belaïd, à côté banque

BNP. F472/B1

––––––––––––––––––––––––

ÉCOLE SUPÉRIEURE INTERNATIONALE DECOMMERCE ET DE GESTION «ESIG»,

agréée par l’Etat, lance de nouvellespromotions pour la rentrée 2011/2012 : Pour leniveau 3e AS et plus : Commerce international- Management-GRH - Comptabilité et gestion -Informatique - Secrétaire médicale - Déclarant

en douane. - Pour le niveau de 2e AS :Technicien transit et dédouanement - Pour leniveau 9e AF ou 4e AM et plus : Certificat de

maîtrise professionnelle dans lesspécialités banque, comptabilité. - Régime des

études : internat/externat. -Informations/inscriptions : se rapprocher de

l’ESIG, route de l’université Hasnaoua.Tél.: 026 21 16 16 ou 026 21 18 18 -

Mobile : 0550 16 83 74 F117342/B13

––––––––––––––––––––––––

GROUPE ESIG, Ecole de formation supérieureagréée par l’Etat, en partenariat avec Alsace

Synergie Consulting, organisme deformation européen basé à Strasbourg,France, lance une formation accélérée de31 jours pour devenir gestionnaire des

stocks et approvisionnements avec initiationau logiciel de gestion des stocks. Cette

formation est assurée et encadrée par desexperts formateurs avec sorties d’études enmilieu professionnel. - En fin de formation, le

titre délivré est cosigné par le partenairefrançais A.S.C. Strasbourg France et

valable à l’étranger. - La gestion des stocksest une spécialité très demandée sur le

marché du travail. - Régime des études :internat/externat. -

Informations/Inscriptions : Se rapprocherde l’ESIG, route de l’université Hasnaoua. -Tél.: 026 21 16 16 ou 026 21 18 18 - Mobile :

0550 16 83 74 F117342/B13

––––––––––––––––––––––––

NEW FORMA lance formation d’éducatrice decrèche et de jardin d’enfant, accélérée et par

correspondance, esthétique, coiffure,modélisme. Tél.: 021 64 24 80 - 0551 15 31 71

F423/B1

––––––––––––––––––––––––

ÉCOLE MAYA à Alger-Centre lance promo.coiffure, esthétique, maquillage, haute-coiffure,

onglerie, lissage brésilien. - 021 73 42 42 -0552 97 87 94 F1420/B1

––––––––––––––––––––––––

ECOIN, leader en graphisme, vous proposedes sessions de formation accélérées en :infographie, conception site web statique etdynamique, 3 DS Max, Autocad, Archicad,

SIG, MapInfo, SPSS, programmation,bureautique, dactylographie sur PC. -

021 71 86 56 - 0662 022 418 - 021 71 13 61 -www.ecoin-dz.com F129470

––––––––––––––––––––––––

ECHOTELLERIE, école de formationprofessionnelle agréée par l’Etat et en

partenariat avec l’ESHT El-Aurassi, lanceformations hôtellerie (cuisine, chef de rang,

pâtisserie, intendance et accueil). Agence devoyages et HSE (agent, inspecteur,

superviseur). Informatique (initiation, agent desaisie, des formations à la carte et Graphique

Designer). L’école vous garantit le stagepratique dans des établissements de

renommée au niveau national et internationalavec possibilité de recrutement, ainsi que

d’autres prestations (hébergement, manuels).Les inscriptions sont en cours. Adresse :Centre commercial l’Orchidée, 3e étage

(descente de l’université Hasnaoua), Tizi-Ouzou. Tél./Fax : 026 21 44 80 -

Mob.: 0561 83 29 23 - Mob.: 0799 56 75 05 -Site web : www.echotellerie.com - e-mail :

[email protected] F117494/B13

––––––––––––––––––––––––

GROUPE ESIG, précurseur de la formationHSE en Algérie, école de formation supérieureagréée par l’Etat, en partenariat avec Alsace

Synergie Consulting, organisme deformation européen basé à Strasbourg,France, spécialisé en management detransition et démarche QHSE, lance de

nouvelles promotions en HSE : 1. ManagerQHSE (Qualité, Hygiène, Sécurité et

Environnement). - Niveau d’accès : bac+5 oubac+4 avec expérience, ou cadre

d’exploitation. - Durée de la formation : 06 moisen formule bloquée ou alternée + placement en

stage d’induction en milieu professionnel detrois (03) mois avec soutenance du sujet de

recherche. - 2. Superviseur en HSE (Hygiène,Sécurité et Environnement). - Niveau d’accès :

BTS, DEUA ou bac+3 et plus. - Durée de laformation : 15 semaines plus trois (03) mois destage pratique assuré. - 3. Inspecteur en HSE(Hygiène, Sécurité et Environnement). - Niveau

d’accès : bac ou 3e AS et plus. - Durée de laformation : 12 semaines plus deux (02) mois

de stage pratique assuré. - 4. Agent desécurité en HSE (Hygiène, Sécurité et

Environnement). - Niveau d’accès : 9e AF ou4e AM et plus. - Durée de la formation :

08 semaines plus un (01) mois de stagepratique assuré. - Ces formations sont

assurées et encadrées par des expertsconsultants formateurs avec sorties etvoyages d’études durant le cycle de la

formation. - En fin de formation, les titresobtenus sont cosignés par le partenaire

français A.S.C. Strasbourg France etvalables à l’étranger. - Le marché de

l’emploi est particulièrement porteur pourles spécialistes en QHSE et sollicités par

les entreprises pour anticiper les risques etfaire respecter la réglementation HSE. -

Régimes des études : internat/externat. -Informations/Inscriptions : Se présenter à

ESIG/Département HSE, route del’université Hasnaoua. Tél.: 026 21 16 16 ou026 21 18 18 - Mobile : 0550 16 83 74 F117342/B13

––––––––––––––––––––––––IMA avec horaires aux choix et tarifs

intéressants, forme en télésurveillance,électricité bâtiment, maint. (micros, GSM,

photocopieurs), bureautique, Delphi, Java, C≠,infographie, sites web, Autocad, Archicad,3D Studio Max, réseaux, montage vidéo.Tél.: 021 27 59 36/73 - 0551 959 000 El-

Madania. F345

––––––––––––––––––––––––Vous avez l’ambition de décrocher un poste de

travail dans le domaine de l’industriepharmaceutique ou d’évoluer dans le mondeprofessionnel, l’INSC lance sa 20e session de

formation : - Délégué médical etpharmaceutique. - Vendeur

pharmaceutique. - Délégué commercial. -Secrétaire médicale.

Avantages : expérience ; taux de recrutement75 % ; stage pratique assuré et enseignementde haut niveau. - Info/inscriptions, contactez-

nous aux : 026 21 68 81 - 0552 75 89 92 -Site web : www.insc-dz.com F117463/B13

––––––––––––––––––––––––

SOIR DE LA FORMATION

OFFRES D’EMPLOIUrgent, cherche moniteur

auto-école, Aïn-Benian, Alger,exp. exigée, fonction(moniteur + gestion).Tél.: 0552 03 06 07 -0550 79 67 59 F129649

––––––––––––––––––Etablissement à Tizi-Ouzourecrute une comptable avecexpérience minimum 2 ans,

maîtrisant logiciel de gestion,habitant Tizi-Ouzou. Envoyer

CV par mail :[email protected] F117534/B13

––––––––––––––––––Cherche coiffeuse à Hydra. -

021 60 90 87 F129643

––––––––––––––––––Ch. f. ménage, Bologh. -Tél.: 0559 49 58 98 F129635

––––––––––––––––––Société étrangère recrute des

vendeurs(ses). Pour plusd’informations, contactez le

0561 39 65 75 F129647

––––––––––––––––––Société étrangère en

cosmétiques etparapharmacie recrutevendeurs(ses), 48 w. -

0773 71 14 89 F129640

––––––––––––––––––Cherche coiffeuse. -0795 68 64 77 F129535

––––––––––––––––––Recrutons médecin

généraliste âgé de 50 ans ouplus pour poste fixe à Béjaïa.Envoyez CV et coordonnées

par fax au : 041 39 48 28F000257/B10

––––––––––––––––––Société recrute commerciaux

ayant expérience dans ledomaine médical et

comptabilité. Faxer CV :021 28 94 59 F463/B1

––––––––––––––––––Recrutons secrétaire hommeâgé de 50 ans ou plus pourposte fixe à Alger. Envoyez

CV par fax au : 041 39 48 28F000257/B10

––––––––––––––––––Cabinet dentaire, D.E.B.,

Alger, recrute spécialiste enprothèse ou chirurgiendentiste expérimenté.

Tél.: 0663 66 05 85 F129611

––––––––––––––––––Société recrute dentiste ayantexpérience dans le domaine

commercial. Faxer CV aun° 021 28 94 59 F463/B1

––––––––––––––––––Pharmacie à Alger recrutevendeur avec expérience.

Faxer CV 021 28 94 59 F463/B1

Réparation TV à domicile, toutes marques.Tél.: 0772 89 17 22 - 0776 33 88 56 N.S.

Clinique médico-chirurgicale cherche pour achat : 1 scanner médical - 1 IRM. Faire offre par fax au

n° 037 31 75 57 F7727/B2

SOCIÉTÉ PRIVÉE CHERCHE

- Installateur qualifié en vidéo-surveillance.Résider à Alger ou environs

Tél. : 021 56 45 260770 42 74 490770 26 39 20

Page 19: DU MAJLISS ECHOURA À PROPOS AGRÉÉS EN … · Elle a un ton autoritaire au téléphone : «Tu publies n’importe quoi dans ta page. Alors, rehausse-là par ces grandes réflexions

APPARTEMENTS––––––––––––––––––––

A vendre appartement 3 pièces, cuisine, avec acte depropriété, à El-Harrach, immeuble mitoyen avec la nouvelle

daïra d’el-Harrach. Tél.: 0771 25 84 35 N.S.

––––––––––––––––––––Ag. immo. Nazim T.-Ouzou - Tél.: 0550 48 19 42 -

0771 17 56 98 - Vend F3 aménagé en F4 au 1er étage, trèsbien fini, standing, tte commodités, barreaudé, chauffage,

chauffe-bain, jamais habité, avec 1 local de 33 m2, très bienfini, pour 2 voitures, avec acte, T.-Ouzou. Accepte crédit

bancaire, libre de suite, cité Bekkar, prix après visite. F117528/B13

––––––––––––––––––––Ag. immo. Nazim T.-Ouzou - Tél.: 0550 48 19 42 -

0771 17 56 98 - Vend F4, 110 m2 au 5e étage, fini, danscoopérative, prix 750 u. nég., F4, 115 m2, au 6e étage,avant-dernier, fini, du top, avec chauffage central, danscoop. à lotissement Amyoud, prix 850 u. (nég.) F117528/B13

––––––––––––––––––––Agence immobilière Carrefour, Tizi-Ouzou. -

Tél.: 0664 31 87 95 - Met en vente des logements de typesF2, F3, F4, actés, avec possibilité de crédit

(CNEP/Banque), finis à 100 %, situé à M’douha et àTechnicum (Tizi-Ouzou) + 2 bureaux de 16 m2 chacun auPalmier + 1 local de 24 m2 à Khodja-Khaled + Vends villaR+2 en semi-fini, 7 pièces + cuisine, 2 grandes terrasses,actés + jardin de 170 m2, lotissement Salhi (T.O.). F117531/B13

––––––––––––––––––––Ag. FMI Azeffoun vd apparts promo à Timlouka, Azeffoun,F2, F3, vue sur mer, avec crédit bancaire, 2 F4, 130 m2,

semi-finis, Krim-Belkacem, T.O. - 0550 43 31 63 et0772 71 39 56 F117533/B13

––––––––––––––––––––Agence Si M’hidine - 0699 95 41 10 - 0662 06 53 70 - Vend02 app. F5 actés, N.-Ville, T.O. - Vend plusieurs F4 s/finis,

haute-ville (coopérative) - Vend F2, F3, lotissement Bouzar,paiement par tranche. - Vend F2 cité le Cadi, avec crédit

bancaire. F117551/B13

––––––––––––––––––––Vends immeuble à Saïd-Hamdine, R+6. - 0553 92 54 30

F129637

––––––––––––––––––––LOCATIONS

––––––––––––––––––––Loue appt F3, sup. 116 m2, Saïd-Hamdine, cité des 28-

Logts, meublé, équipé. Contacter : 0554 180 161 N.S.

––––––––––––––––––––Loue villa bord de mer, Aïn-Taya (plage privée). -

0794 71 08 89 F129648

––––––––––––––––––––Loue villa 8 pièces, El-Biar. - 0794 71 08 89 F129648

––––––––––––––––––––A louer salon de coiffure dames, cité Zidane, face à la Tour

(Tizi-Ouzou). Tél.: 0559 61 93 86 F117535/B13

––––––––––––––––––––Agence Si M’hidine - 0699 95 41 10 - 0662 06 53 70 -

Location F4, Fleuriste, N.-Ville, Tizi-Ouzou, 25 000,00/mois.F117551/B13

––––––––––––––––––––Mètre Carré loue bel F3 meublé, Sidi-Yahia, cité

clôturée/gardée. - 0550 587 118 - 021 28 99 11 F129617

––––––––––––––––––––Loue F3, EPLF Saïd-Hamdine. - 0555 70 24 39 F129625

––––––––––––––––––––Zéralda, loue F3. - 0794 39 91 57 F129615

––––––––––––––––––––Loue cabinet dentaire, cité 200-Logts, Tizi-Bouchène,

Azazga (convient pour autre activité libérale).Tél.: 0553 67 40 01 F117465/B13

––––––––––––––––––––VILLAS

––––––––––––––––––––Vds maison au sol, 140 m2 + 500 m2 de terrain, Douaouda-

Ville. - 0794 71 08 89 F129648

––––––––––––––––––––Ag. FMI Azeffoun vd villas : 125/230, R+2, Azeffoun -150/625 quartier C, Nlle-Ville, T.O. - 240/500, R+1, LaMadrague, Aïn-Benian, VS Mer - 140 m2, R+3, Ouled-

Fayet, coopérative. - 0550 43 31 63 et 0772 71 39 56F117533/B13

––––––––––––––––––––Ag. vd R+1 Beni-Messous. - 0770 49 06 47 F129627

––––––––––––––––––––Part. vend villa R+2, Chenoua, pieds dans l’eau, vue sur

mer, dans résidence clôturée et gardée H24.Tél.: 0551 76 19 03 F129638

––––––––––––––––––––TERRAINS

––––––––––––––––––––Ag. FMI Azeffoun vd terrains : 700, 500, 632, Azeffoun,

Timlouka, acte. - 0550 43 31 63 et 0772 71 39 56 F117533/B13

––––––––––––––––––––Agence Si M’hidine - 0699 95 41 10 - 0662 06 53 70 - Vend

terrains M’douha (Tizi-Ouzou) (1 000 m2 - 1 700 m2) +terrain 1 860 m2 haute-ville (T.O.) par troc. F117551/B13

––––––––––––––––––––LOCAUX COMMERCIAUX

––––––––––––––––––––A vendre fonds de commerce avec acte – restaurant-café-

brasserie – 10, rue Mohamed-Khemisti, Annaba.Superficie : 163 m2. Tél.: 0664 45 70 82 ou 0772 94 46 87

N.S.

––––––––––––––––––––Agence Si M’hidine - 0699 95 41 10 - 0662 06 53 70 - Vend

étage de service très bien situé, Fleuriste, N.-Ville, Tizi-Ouzou, 220 m2. F117551/B13

––––––––––––––––––––

––––––––––––––––––––Vends 1 local acté, 26 m2, au 1er étage, bien situé, dansune galerie commerciale, Nouvelle-Ville, Tizi-Ouzou, prix

après visite. Tél.: 0556 92 27 43 F117524/B13

––––––––––––––––––––Particulier donne en location ou gérance un ensemble

immobilier R+5 avec parking, bien situé, sis à Tizi-Ouzou,

destiné à de multiples activités professionnelles telles que :services divers, clinique, banque, école, salles de fêtes.

Tout organisme ou spécialiste en la matière intéressé par laprésente offre est prié de prendre contact pour tout

renseignement utile aux numéros suivants : 0550 91 94 04 -0550 92 55 75 F117513/B13

––––––––––––––––––––PENSIONS

––––––––––––––––––––Offre pension JF - 0795 97 81 58 F12960

––––––––––––––––––––Offre pension JF. - 0663 82 95 08 F129453

––––––––––––––––––––PROSPECTIONS––––––––––––––––––––

Cherche appt, villa, pour étranger. - 021 60 90 87 F129643

Vds cab. gynéco en activité, tt équipé, tr. rentable,à Alger (seul dans le quartier), appart en location. -

0560 90 01 75 F129646

LE SOIR DE L’IMMOBILIER

Le Soird’Algérie Publicité Lundi 28 mai 2012 - PAGE 21

Edité par la SARLSIÈGE :

DIRECTION-RÉDACTION :Fax : 021 67.06.76

ADMINISTRATION :Fax : 021 67.06.561, Rue Bachir Attar

Place du 1er -Mai - Alger - Tél. :

021 67.06.58 - 02167.06.51

COMPTES BANCAIRES :CPA : Agence

Hassiba Ben BoualiN°116.400.11336/2

BNA : Agence «G»Hussein-Dey

N° 611.313.335.31CCP : N° 14653.59

Registre du commerce :RC N° 0013739.B.00

MEMBRES FONDATEURS :Maâmar FARAH

Djamel SAÏFIFouad BOUGHANEMZoubir M. SOUISSI

Mohamed BEDERINAGÉRANT-DIRECTEURDE LA PUBLICATION :Fouad BOUGHANEM

DIRECTEUR DE LA RÉDACTION

Nacer BELHADJOUDJAP.A.O. : «Le Soir»

PUBLICITÉLe Soir : SIÈGE -

Fax : 021 67.06.75

BUREAUX REGIONAUX :BOUMERDÈS

«Résidence Badi», bt 3, 2e étage, RN n° 24, Boumerdès-ville

Tél./fax : (024) 81 64 18Email : lesoir-

[email protected]

19, rue du CNRA (Cours de la Révolution)

Tél. : 038 86.54.22 Fax : 038 86.61.76

Télex : 81095BLIDA

103, Avenue Ben-BoulaïdBlida

Tél./Fax : 025 40.10.10 -

Tél. : 025 40.20.20CONSTANTINE

9, rue Bouderbala(ex, rue petit), Constantine

Tél. : 031 92.34.23Fax : 031 92.34.22

ORAN3, rue Kerras Aoued.Tél. : 041 33.23.95

SÉTIFRue du Fida, centre commercial Zedioui

1re étage, Sétif.Tél. : 036 91 48 59Fax : 036 84 18 37

TIZI-OUZOUBt Bleu,cage C

(à côté de la CNEP) 2e étage, gauche

Tél. : 026 22.87.04Fax : 026 22.87.01

MASCARARue Senouci HabibMaison de la presse.

Tél./Fax : 045 80.28.43TLEMCEN

Cité R’hiba Bt n°2 RDC.Tél. : 043 27.30.61 / Fax : 043 27.30.82

BOUIRAGare Routière. Lot N°1.

3e étage - Tél. : 026 94 29 19E-Mail : lesoirbouira@hot-

mail.comBÉJAÏA

19, rue Larbi Ben-M’hidi(rue Piétonnière), Béjaïa-ville 06000 Tél. : 034 21.14.51Fax : 034 21.18.60

BORDJ-BOU-ARRERIDJ2, rue Cherifi Mohamed

(près du cinéma Vox)Tél./Fax : (035) 68-10-52

IMPRESSIONCentre : S.I.A Alger

Est : S.I.E ConstantineOuest : S.I.O Oran

DIFFUSION

Est : Sodi-PresseCentre : Le SoirOuest : KDPO

Les manuscrits, photographies ou tout autre document etillustration adressés ou remis à la rédaction ne sont pas

rendus et ne peuvent faire l’objet d’une réclamation.

NOTRE JOURNALfait sienne cette citation de Joseph Pulitzer, fondateur du

journalisme moderne : «Il (son journal, ndlr) combattra toujours pour le progrès

et les réformes, ne tolérera jamais l’injustice et lacorruption ; il attaquera toujours les démagogues de tousles partis, n’appartiendra à aucun parti, s’opposera aux

classes privilégiées et aux exploiteurs du peuple, nerelâchera jamais sa sympathie envers les pauvres,

demeurera toujours dévoué au bien public. Il maintiendraradicalement son indépendance, il n’aura jamais peur

d’attaquer le mal, autant quand il provient de laploutocratie que de ceux qui se réclament de la pauvreté.»

DÉCORATION + JARDINSæ Tous travaux d’espaces verts

æ Gazon en plaques pour pelousesæ Réalisation des parcs et jardins

æ Décoration intérieure et extérieureæ Conception de cascades.

Devis et plans gratuitsTél. : 0770 884 901 - 021 603 659

Nous contacter par : e-mail : [email protected]

Vends BMW, 320, an 2012. - 0553 92 54 30 F129637

––––––––––––––––––––Ach. véh. neuf, occas. Tél.: 0771 87 88 81 F129532

––––––––––––––––––––A vendre 4x4 Touareg CoqR10, 90 000 km, an2009, boîte auto, ttes options, safia, prix 330 M.

Tél.: 0662 03 18 48 F129610

––––––––––––––––––––Maghreb Location Auto. - 021 23 56 52 -

021 23 63 21 F426/B1

SOIR AUTO

ANNIVERSAIRES–––––----------------------Ce lundi 28 mai 2012, notreadorable

Khemici Cerinesouffle sa quatrièmebougie. Un moment toujoursaussi particulier pourtous ceux qui l’adorent. Son oncle Amar ainsi quetoute la famille Slimis’associent pour lui souhaiter une longuevie pleine de jolies surprises.Joyeux anniversaire, Cerine, et auprochain ! F117529/B13

CARNET

PENSÉES––––––––––––––––––––

La vie est remplie dechangements qui restentgravés à vie dans nosmémoires et nos cœurs.

14 ans, jour pourjour, le 28 mai 1998 à10 h du soir, nous quit-tait à jamais pour unmonde meilleur notre cher fils, frère et père

Akkal Sid-Alilaissant derrière lui l’image inoubliabled’un homme humble, brave, généreux etaimable en toute circonstance.

En ce pénible souvenir, la famille Akkalde Zéralda demande à tous ceux qui l’ontconnu, aimé et apprécié d’avoir une pieusepensée à sa mémoire.

A Dieu nous appartenons et à Lui nousretournons. F129633

––––––––––––––––––––Trois ans déjà. Triste

et sombre fut la journéedu 25 mai 2009 où nousl’avons perdu à jamais,très cher père

Neslat Amarlaissant un immensevide que personne nepeut combler sauf la foi et le courage.

Repose en paix. Tu resteras gravé pourl’éternité dans nos cœurs et nos âmes.

Ta fille Adra qui t’aime. Tu memanques terriblement. Inch’Allah auParadis. Aamine. F94389/B6

NECROLOGIE

CONDOLÉANCESBouleversé par le terrible

drame qui a frappé la famille universitaire

de Tlemcen, Abdelhak Bererhi, ancien ministre de

l’Enseignement supérieur,présente ses condoléances lesplus attristées aux familles

des victimes ainsi qu’à toute la communauté

universitaire à laquelle je reste toujours profondé-ment attaché et notamment

à celle de Tlemcen.

PENSÉEA notre père,

b e a u - p è r e ,grand-père, mari,frère et ami

Guiz AliVoilà 2 ans quetu nous as quittés. En ton absen-ce, nous ne sommes pas rési-gnés, de ta présence nous nesommes pas rassasiés, à toi vontnos pensées, nos prières te sontdestinées. Que Dieu dans SonVaste Paradis puisse t’héberger,de Son immense bonté puisse-t-Il t’entourer.«Yella yiouene oulachith yella,yalla yiouene yella oulachtih»

CONDOLÉANCESLe directeur général, ainsi quel’ensemble du personnel del’APPL, ont appris avec émotion,le décès de la sœur de leur col-lègue Mme BOUKACEM MOU-NIRA, s/directrice cadre diri-geant.En cette douloureuse circonstan-ce, ils lui adressent leurs sincèrescondoléances et l’assurent de leurprofonde sympathie.

Que Dieu le Tout-Puissant accorde àla défunte Sa Sainte Miséricorde etl’accueille en Son Vaste Paradis.

AZ/B1

PENSÉECela fait déjà deux ans le 28 mai2010 que nous a quittés a jamaisnotre chère fille et sœur

Mme AÏT MAHIDINEnée DAID YAMINA

laissant un immense vide.En ce douloureux souvenir, nousdemandons à tous ceux qui l'ontconnue et aimée d'avoir une pieusepensée en sa mémoire et prier Dieude lui accorder Sa SainteMiséricorde et l'accueillir en SonVaste Paradis

F 117520/B13

Page 20: DU MAJLISS ECHOURA À PROPOS AGRÉÉS EN … · Elle a un ton autoritaire au téléphone : «Tu publies n’importe quoi dans ta page. Alors, rehausse-là par ces grandes réflexions

Comment la congélationconserve-t-elle lanourriture et en préserve-t-elle la qualité ?En empêchant la croissancedes micro-organismes et enretardant l'activité desenzymes qui altèrent lesaliments, la congélationretarde la détérioration desaliments et en préserve laqualité. L'eau contenue dansla nourriture se transformeen cristaux de glace. Ellen'est donc plus utilisable parles micro-organismes. Ceux-ci survivent à bassetempérature, si bien que lesaliments doivent êtremanipulés avec précautionavant et après lacongélation.

Quels sont les effets de lacongélation sur le contenunutritionnel des aliments ?La congélation a très peud'impact sur la teneur ennutriments des aliments.Certains légumes sontblanchis (ébouillantés) avantcongélation afin d'inactiverles enzymes et les levuresqui pourraient continuer àdétériorer la nourriture etcela, même dans lecongélateur. Ce traitementpeut causer une perte envitamines C de l'ordre de 15à 20 %. Malgré cette perte,les légumes sont congeléssous condition optimale justeaprès leur récolte. Ilsprésentent souventdavantage de qualitésnutritives que leuréquivalents «frais». Il faut eneffet quelquefois plusieursjours pour trier, transporteret distribuer les produitsrécoltés dans les points devente. Pendant cettepériode, les vitamines et lesminéraux peuventprogressivement êtreperdus. Les fruits frais et leslégumes verts peuvent ainsiperdre quotidiennementjusqu'à 15 % de leursvitamines C lorsqu'ils sont

conservés à températureambiante. En revanche, il n'ya pratiquement aucune pertede vitamines ni de minérauxdans les viandes, lespoissons et les volaillescongelés puisque lesprotéines, les vitamines A etC ainsi que les minéraux nesont pas affectés par lacongélation. Au cours de ladécongélation, il y a uneperte de liquide contenantdes vitamines solubles etdes sels minéraux. Ceux-ciseront perdus au cours de lacuisson si ce liquide n'estpas récupéré.

Existe-t-il des alimentsqu'il faut éviter dedécongeler ?La congélation peutendommager certainsaliments par la formation decristaux de glace quientraînent la cassure desmembranes cellulaires. Celan'a pas d'effets néfastes entermes de sécurité (en fait,certaines cellulesbactériennes subiraient lemême sort). Néanmoins, lesaliments tels que lessalades, les fruits mous ne

supportent pas lacongélation et perdent leurcroquant et leur fermeté.

Conseils pour lacongélationLes congélateurs doiventêtre maintenus à -18°C ou àune température inférieure.A l'inverse desréfrigérateurs, lescongélateurs fonctionnentmieux si les aliments y sontempilés. L'utilisation desachets ou de récipients enplastique appropriés favorisela protection des aliments etévite la «brûlure decongélation».Evitez de placer desaliments chauds directementdans le congélateur car vousallez en élever latempérature, ce qui peutaffecter les autres aliments.Refroidissez les alimentsavant de les congeler.Assurez-vous que lesaliments congelés soientcomplètement décongelésavant de les cuire. Desaliments qui ont étécongelés et décongelés nedoivent jamais être congelésà nouveau.

Page animée par Hayet Ben

Le Soird’Algérie Le magazine de la femme

Lundi 28 mai 2012 - PAGE 23

[email protected]

LLaassaaggnneess aauuxxaauubbeerrggiinneess

2 ou 3 feuilles de lasagnes sèches, 2aubergines,

1/2 oignon, huile d'olive, quelquesfeuilles de menthe, 2 filets de poulet,

50 g de fromage râpé, sel, poivre

Faites bouillir un grand volume d'eausalée avec un peu d'huile d'olive.

Plongez les feuilles de lasagnes une parune.

Faites chauffer votre poêle avec un peud'huile.

Assaisonnez la viande (sel, poivre) etfaites cuire les escalopes. Coupez la tête

des aubergines. Coupez-les en cubesréguliers. Retournez la viande et baissez

le feu, laissez cuire à feu doux.Retirez du feu et réservez. Epluchez unoignon. Ciselez-le et mettez-le dans lapoêle dans laquelle vous avez cuit le

poulet. Ajoutez un peu de menthe et del'huile d'olive, les aubergines et

assaisonnez (sel, poivre). Laissez cuirependant environ 10 minutes. Egouttez les

lasagnes, déposez-les sur un torchon.Laissez cuire les aubergines à feu doux.Préchauffez le four à 180° (th. 6). Prenezun plat à gratin. Disposez-y au fond une

couche d'aubergines, puis la pâte àlasagnes puis les dés de poulet et encoredes aubergines. Finissez par une couche

de lasagnes. Saupoudrez de fromage.Mettez à gratiner au four pendant 5

minutes.Pyramides coco

2 blancsd’œufs, 100 gde sucresemoule (150 ml), 180 gde noix de cocorâpée

Faitespréchauffer lefour à 200°C,thermostat 7. Battez les blancsd’œufs en neigeavec le sucre, cela donne une meringue. Quand ilsont bien fermes ajoutez la noix de coco. Faites des boules avec vos mains, posez-les sur uneplaque anti-adhésive et aplatissez le pourtour pourleur donner une forme ou mettez dans des moulesen forme de pyramide. Faites cuire 8 minutes à 200°C ou plus longtemps sivous mettez moins fort. Se conservent très bien dansun récipient hermétique.

TTrruuccss eettaassttuucceess

Avoir un beausourire

Pour avoir de bellesdents, il vous suffitde vous laver lesdents une premièrefois avec un peu desel de table puisune seconde foisavec un peu debicarbonate desoude sur votredentifrice et voilà !Vos dents serontmagnifiques. Petite précision :N'ajoutez dubicarbonate desoude que 3 à 4fois dans lasemaine et brossez-vousbien les dents troisfois par jour si vousle pouvez.

Dents jaunes

Pressez un citrondans un verre, puisprenez un coton etappliquez-le sur vosdents. Ça marche !

Retrouvez desdents blanches

Il suffit de lesbrosser avec ducharbon en poudreet attention à nepas l'avaler et puisrefaire un brassageavec votre dentifricehabituel.

La congélation, facteur de qualité et de sécurité

des aliments

Photo

s: D

R

Publicité

Page 21: DU MAJLISS ECHOURA À PROPOS AGRÉÉS EN … · Elle a un ton autoritaire au téléphone : «Tu publies n’importe quoi dans ta page. Alors, rehausse-là par ces grandes réflexions

Comment les Égyptiensont-ils fait pour se retrouverdevant un dilemme aussicruel d'avoir à choisir entreune dictature annoncée,celle des «Frères» musul-mans, et une tyrannieancienne, incarnée par unbaron du régime honni. Àmoins que le candidat degauche, annoncé en troisiè-me positon dans le classe-ment de voix, ne viennebrouiller les cartes en sequalifiant in extremis pour lesecond tour. Ce qui oblige-rait les Égyptiens à faire clai-rement le choix de l'avenir,ou du passé, mais le pro-chain duel devrait opposer lecandidat du système et levieux complice du système.Dans les deux cas, il s'agitd'un retour en arrière inexpli-cable et tragique, si on élimi-ne l'acte d'envoûtement col-lectif en isoloirs, et la fraudeélectorale plus que probable.La manipulation des résul-tats n'étant pas avérée, bienque soupçonnée, on en estréduit à penser que lesÉgyptiens ont opté pour lamarche à reculons. Et là, ilfaut introduire cette nuancede taille : plus de la moitiédes électeurs ont boudé lesurnes. Ce qui est une don-née importante pour mieuxapprécier le niveau d'incons-cience, ou l'intensité de lacrise de masochisme, del'électorat.

Que proposera-t-on auxÉgyptiens les 16 et 17 juinprochain ? D'un côté, il yaura le candidat des«Frères» qui prédit un man-dat présidentiel idyllique,avec le paradis à la clé pour

les fidèles électeurs.Toutefois, Mohamed Morsise garde bien de vouloirtordre le cou à la démocratie,une fois élu. Il n'entend pasfaire taire les voix discor-dantes et ne s'engage pas àchanger les habitudes ali-mentaires et vestimentairesdes Égyptiens. Ce baratin-làmarche ailleurs, chez lespeuples aux élites ralliées outrop timorées pour se poseren alternative. Le candidatislamiste Mohamed Morsiglose même sur la démocra-tie, et sur les moyens de larenforcer, il faut bien rassu-rer les nouveaux alliés amé-ricains. Ce n'est pas unhasard, si le WashingtonPost, relayé par les médiaségyptiens, a salué samedil'arrivée en tête de MohamedMorsi et s'est montré rassu-rant sur l'avenir de la démo-cratie en Égypte. Mieux encore, SaadeddineIbrahim, directeur del'Institut Ibn-Khaldoun duCaire, qui s'inquiétait il y aquelques semaines del'éventualité d'un pouvoirislamiste, exulte.

Sur la chaîne satellitaireSada-al-Bilad, lancée aprèsla chute de Moubarek, ilrevendique sa part dugâteau, sa parcelle de gloiredans la victoire islamiste iné-luctable. Du temps deMoubarek, dit-il, les «Frèresmusulmans» m'ont deman-dé de leur servir d'intermé-diaire avec le gouvernementaméricain, mais Washingtonavait refusé. «Je suis l'archi-tecte de cette nouvelle rela-tion des “Frères musul-mans” avec l'Occident. Je

les ai présentés à tous lespays européens, et auxOccidentaux en général.»Face à Mohamed Morsi,nous avons l'ancien Premierministre du régime, AhmedChafik, qui aurait les faveursdu Haut-Conseil militaire.Malgré sa promesse de gas-con de rompre avec les habi-tudes du temps deMoubarek, le candidat des«vestiges» (al-fouloul) acontre lui son passé, et sur-tout la loi sur la mise àl'écart (Azl). Cette loi, pro-mulguée en avril dernier parle Haut-Conseil militaire,interdit aux anciens collabo-rateurs de Moubarek d'êtreélecteurs, et surtout éli-gibles, ce qui est le cas deM. Chafik.

Or, par un tour de passe-passe politico-juridique, laloi a été mise sous le bois-seau par saisine du Conseilconstitutionnel égyptien, quine se prononcera qu'après lesecond tour de la présiden-tielle. Ce qui a permis ainsi àAhmed Chafik de franchirl'écueil de la validation descandidatures et de devenirprésident en cas de victoireélectorale. Comme quoi,nous avons toujours àapprendre des Égyptiens,surtout en matière de coupstordus. Pour l'heure, il s'agitde savoir ce qu'il faudra fairesi la loi sur la mise à l'écartest déclarée constitutionnel-le après l'élection du prési-dent. Une majorité dejuristes affirme que s'il étaitélu, Ahmed Chafik devrait sedémettre, mais d'autres sou-tiennent qu'il sera couvertpar son immunité présiden-

tielle. Quant aux jeunes de laplace Al-Tahrir, qui ont fait larévolution, ils ne sont plusd'actualité mises à part lescondamnations des derniersagitateurs et les chroniquesde Ala Aswani qui continue ày croire. Un autre «vestige»moins compromis,Hassaneïn heykal avait pré-dit, au lendemain du 25 jan-vier 2011, qu'on ne retrouve-rait aucun des jeunesacteurs de la révolution surles listes des élections.L'avenir lui a donné, en effet,raison, tout comme il aconforté les appréhensionsde la communauté copte quia choisi Chafik commevaleur refuge. Cependant, lapresse égyptienne d'opposi-tion est persuadée que tous les courants politiques,y compris les plus hostiles à l'islamisme, vont se liguercontre le retour des «vestiges».

Ce qui confirmerait l'avan-cée irrésistible de l'hiver isla-miste dans les pays arabes,sauf en Algérie où il est déjàinstallé dans l'attente dudégel. On en a eu la preuve,samedi dernier, lors de larencontre-débat réunissantAddi Lahouari etAbderrahmane Hadj-Nacer,et animée par notre confrèreNoureddine Azzouz. Le débatautour du thème «Réflexionssur une nation en construc-tion» a été d'excellente factu-re, concision et précision dupropos ayant joué pleine-ment leur rôle. A l'encontrede l'idée reçue, et d'inspira-tion religieuse, selon laquellel'homme est «foncièrementbon», Addi Lahouari s'est

évertué à dire le contraire enexpliquant que seul un Étatde droit pouvait dissuader,canaliser l'homme «foncière-ment mauvais». Il a aussi misen cause la haine de l'autrecomme frein à l'émergenced'un véritable État de droit,où serait consacrée la sépa-ration du religieux et du poli-tique. Immédiatement après,un membre de l'assistance adonné raison au sociologueen manquant ouvertement derespect aux dames non voi-lées présentes dans la salle.Le monsieur qui s'exprimaiten arabe classique a utilisé leterme de «moutabaridja»pour celles qui ne portentpas le hidjab. Or, volontaire-ment ou involontairement,l'intervenant a fait sien leterme en vigueur, et nondénué de mépris, utilisé parles islamistes. Pour ces der-niers, la femme non voiléeest une femme qui s'exhibepour séduire l'homme. Jesuppose qu'avec un systèmepileux plus abondant, et avecl'évolution en cours, notrehomme traitera bientôt dep… l'assistance féminine nonvoilée.

A. H.

PANORAMAPANORAMA Vestiges d'Égypte et haine d'autruiKKIIOOSSQQUUEE AARRAABBEE

Par Ahmed [email protected]

Le Soir sur Internet : http:www.lesoirdalgerie.com

E-mail : [email protected]

Par Hakim LaâlamPar Hakim Laâ[email protected]@[email protected]

POUSSE AVEC EUX !

Réponse cinglante de Amar Ghoul à Soltani :c’est ici que nos…

… routes se séparent !

Beau moment de synchronisation quasi parfaite àl’installation de la «nouvelle» Assemblée nationale.Les «bons» députés ont levé la main pour élir… pourappliquer la consigne de vote en faveur de Larbi Ould-Khelifa. Et les «mauvais» députés ont eux aussi levé lamain, brandissant en son bout un carton rouge dénon-çant la fraude supposée du 10 mai. Ça y est ! Le nou-veau Parlement a ainsi entamé son boulot, la seuletâche pour laquelle il a été mis là, celle de lever la mainau signal, d’où que provienne ce signal. Juste uneremarque tout de même. Un petit couac en technicolor: les coléreux députés de l’Alliance Verte ont brandides pancartes de couleur rouge. Une couleur fortementconnotée de gauche, même si les puristes du gazonvert objecteront que l’allusion colorée visait le symbo-le de l’antijeu total en football, le carton rouge. Maisbon, un carton vert avec des gros mots de colère grif-fonnés dessus aurait très bien pu faire l’affaire et ins-crire d’emblée cette Assemblée dans un code des cou-leurs conforme aux écuries. Au-delà de cette faute degoût, reste l’assurance assumée d’une continuité par-lementaire palpable. Cette APN-là va lever le bras,comme ses devancières. C’est important pour notrepsyché qu’il ne soit pas brutalement dépaysé. Nous

sommes tellement conditionnés par les images cham-pêtres de forêts de bras tendus vers le ciel que si cecérémonial n’avait pas été respecté d’entrée, nousaurions éprouvé quelque malaise forestier face à undéboisement inattendu et traumatisant. Alors que là,non ! La forêt est là, constante nationale increvable etpromotrice d’un entretien musculaire des bras etavant-bras sérieux, méthodique et sanitairement salu-taire pour l’activité cardio-vasculaire. Et en mêmetemps, cette présence rassurante de la forêt luxurianteau 18 boulevard Zighoud-Youcef n’exclut pas un petitbonus de diversité, un brin de fantaisie. N’était-il pastouchant de voir Amar Ghoul, de l’Alliance Verte zyeu-ter le bout de ses chaussures de chantier au momentprécis où ses frères brandissaient leurs cartonsrouges ? Statutairement, on ne peut rien lui reprocher.Comme les autres collègues, il a levé le bras. Certes,pas pour agiter le carton rouge. Mais pour voter Ould-Khelifa. Qu’importe finalement le timing du levage debras, yek ! Il suffit juste de savoir que cette mandaturesera respectueuse de tout le respect dont elle estcapable envers un principe cardinal de la géophysiquealgérienne : un corps en station debout tombe moinsrapidement au sol si l’un des bras rattaché à ce corpsest levé. Si les deux bras le sont, en même temps, laforêt algérienne est alors assurée de beaux joursdevant elle. Je fume du thé et je reste éveillé, le cau-chemar continue.

H. L.

Le destin exceptionnel de la main levée !