25
Dynamique Humaine 1. Introduction Rappel Qu’est-ce qu’une organisation ? C’est une entité sociale coordonnée et de deux personnes ou plus, dont le fonctionnement vise la réalisation d’un but ou d’un ensemble de buts communs. Pourquoi étudier le comportement ? En dépit des différences personnelles, notre comportement semble fonctionner selon certains principes systématiques. par exemple on suit l’effet de groupe (cf. vidéo des gens dans l’ascenseur). Nous pratiquons tous l’étude des comportements. Nous observons les actions des autres et tentons d’interpréter ce que nous voyons (approche empirique). Est-ce que ce que nous voyons est vrai ou est-ce une illusion visuelle ? La vie « pratique » trompe nos illusions. Nos perceptions nous trompent de manière prévisible. Ce sont des erreurs dans le traitement de l’information. Par exemple, lors de questionnaires que nous pouvons recevoir, les questions sont souvent posées de manière à ce qu’on pense avoir le contrôle or c’est faux. Il s’agit de l’influence cognitive. (cf. slide 17 et 18 du cours « introduction »). Dans certains questionnaires, des questions sont posées de manière à créer des biais favorables = biais de perception qui ont tendance à influencer les gens dans leur réponse. Théories scientifiques versus intuitives Même si des idées intuitives paraissent plausibles, souvent elles sont fausses. Il est donc nécessaire d’établir : Relations scientifiquement testées (cause à effets). Ceci signifie que les théories intuitives doivent être prouvées en cherchant des liens de cause à effet. [Attirez l’attention du lecteur avec une citation du document ou utilisez cet espace pour mettre en valeur un point clé. Pour placer cette zone de texte n’importe où sur la page, faites-la simplement glisser.] Tous nos faits et gestes sont influencés par le contexte. Pourquoi ce cours ? Comment bien analyser les situations en entreprise ? Comment arriver à de bonnes décisions ? Comment bien négocier ? Situation (variable de contingence = contexte) Cause (variable indépendante) Effet (variable dépendante)

Dynamique Humaine - lucascuderi.comlucascuderi.com/1eef/files/Dynamique Humaine.pdf · Qu’est-ce que le comportement organisationnel ... Plus on pense devoir justifier sa décision

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Dynamique Humaine - lucascuderi.comlucascuderi.com/1eef/files/Dynamique Humaine.pdf · Qu’est-ce que le comportement organisationnel ... Plus on pense devoir justifier sa décision

Dynamique Humaine

1. Introduction

Rappel

Qu’est-ce qu’une organisation ?

C’est une entité sociale coordonnée et de deux personnes ou plus, dont le fonctionnement vise la

réalisation d’un but ou d’un ensemble de buts communs.

Pourquoi étudier le comportement ?

En dépit des différences personnelles, notre comportement semble fonctionner selon certains

principes systématiques. par exemple on suit l’effet de groupe (cf. vidéo des gens dans l’ascenseur).

Nous pratiquons tous l’étude des comportements.

Nous observons les actions des autres et tentons d’interpréter ce que nous voyons (approche

empirique).

Est-ce que ce que nous voyons est vrai ou est-ce une illusion visuelle ?

La vie « pratique » trompe nos illusions.

Nos perceptions nous trompent de manière prévisible. Ce sont des erreurs dans le traitement de

l’information.

Par exemple, lors de questionnaires que nous pouvons recevoir, les questions sont souvent posées de

manière à ce qu’on pense avoir le contrôle or c’est faux. Il s’agit de l’influence cognitive. (cf. slide 17

et 18 du cours « introduction »). Dans certains questionnaires, des questions sont posées de manière

à créer des biais favorables = biais de perception qui ont tendance à influencer les gens dans leur

réponse.

Théories scientifiques versus intuitives

Même si des idées intuitives paraissent plausibles, souvent elles sont fausses. Il est donc nécessaire

d’établir :

Relations scientifiquement testées (cause à effets). Ceci signifie que les théories intuitives doivent être

prouvées en cherchant des liens de cause à effet.

[Attirez l’attention du lecteur avec une

citation du document ou utilisez cet espace pour

mettre en

valeur un point clé. Pour placer

cette zone de texte n’importe

où sur la page, faites-la

simplement glisser.] Tous nos faits et gestes sont influencés par le contexte.

Pourquoi ce cours ?

Comment bien analyser les situations en entreprise ?

Comment arriver à de bonnes décisions ?

Comment bien négocier ?

Situation (variable de

contingence = contexte)

)

Cause (variable

indépendante)

Effet (variable

dépendante)

Page 2: Dynamique Humaine - lucascuderi.comlucascuderi.com/1eef/files/Dynamique Humaine.pdf · Qu’est-ce que le comportement organisationnel ... Plus on pense devoir justifier sa décision

Comment gérer les conflits ?

Afin de pouvoir répondre à ces différentes questions.

Qu’est-ce qui fait la réussite d’un manager aujourd’hui ?

Les compétences techniques sont certes importantes mais ne suffisent pas. Il faut également des

compétences interpersonnelles et ces dernières sont très très importantes.

Selon la source « Luthans etal. (1988), les managers qui réussissent bien sont ceux qui ont de bonnes

compétences organisationnelles (Networking=réseautage 48%, Human resource management 11% et

communication 28%). Il y a également le « traditional management » pour 13%.

Qu’est-ce que le comportement organisationnel (CO)?

Il désigne un domaine d’étude visant à explorer l’impact des individus, des groupes et des structures

sur les comportements des acteurs au sein d’une organisation. Ceci afin d’améliorer l’efficacité de

cette dernière.

Les fondements théoriques du CO :

Une discipline de la contingence

Facteurs situationnels conduisant à ce que les relations entre deux variables changent. Variables de

contexte qui modèrent le rapport entre deux ou plusieurs variables.

Page 3: Dynamique Humaine - lucascuderi.comlucascuderi.com/1eef/files/Dynamique Humaine.pdf · Qu’est-ce que le comportement organisationnel ... Plus on pense devoir justifier sa décision

Les variables indépendantes sont liées à :

- L’individu (personnalité, émotions, perception, motivation…)

- Au groupe (communication, prise de décisions collectives, leadership, conflit, politique...)

- Aux systèmes d’organisation (culture organisationnelle, politiques des ressources humaines…)

Les variables dépendantes (effets, conséquences) sont :

- La productivité

- L’efficacité

- L’efficience

- L’absentéisme

- Turnover

Modèle de base du CO

Il y a trois niveaux d’analyse :

1. L’individu

2. Le groupe

3. Le système d’organisation

Ce sont les variables indépendantes.

Ces variables indépendantes donnent finalement des variables dépendantes (ce qu’on veut obtenir au

final) soit : les outputs (productivités, absentéisme, turnover, esprit d’entreprise, citoyenneté

d’entreprise et satisfaction).

A relire : le document « Lessons Learned»

Page 4: Dynamique Humaine - lucascuderi.comlucascuderi.com/1eef/files/Dynamique Humaine.pdf · Qu’est-ce que le comportement organisationnel ... Plus on pense devoir justifier sa décision

2. Processus de décision I

En classe nous avons effectué un exercice sur l’escalade d’engagement. Il s’agissait d’enchères et on

pouvait surenchérir si on le souhaitait. Il s’agit là d’une forme d’escalade d’engagement.

Lorsqu’on commence à perdre, on veut limiter la perte ou absolument gagner. La suprématie

(domination, prédominance) entre également en compte.

Exemple : Jérôme Kerviel de la Société Générale ou encore La Barings Brothers Bank avec Nick Leeson.

C’est comme au casino, plus on perd, plus on joue. Idem pour les traders. Self-estim Besoin de

paraître fort par rapport aux autres.

Escalade d’engagement

= renforcement de l’engagement envers une décision antérieure en dépit d’informations contraires.

Diagnostic :

- Engagement de ressources dans un cours d’actions

- Actions ne produisant pas de gains, mais des risques de pertes

- Décision répétée d’engager plus de ressources pour faire « tourner la situation ».

Explication de l’escalade d’engagement : Théorie de la dissonance cognitive

Il s’agit ici de la théorie de L. Festinger.

C’est un malaise psychologie ressenti par un individu du fait d’une incompatibilité entre deux ou

plusieurs de ses attitudes, ou entre son comportement et ces attitudes.

Le but est donc de rétablir l’équilibre et la cohérence soit en modifiant son attitude ou son

comportement soit en élaborant une justification.

Effectivement, on veut souvent trouver des justifications afin de pouvoir rétablir l’équilibre et la

cohérence. Ex. un manager qui a une entreprise qui pollue une rivière.

Voici comment schématiser l’escalade d’engagement :

Plus on pense devoir justifier sa décision antérieure, plus on risque de tomber dans l’escalde

d’engagement.

De plus, si les éléments à l’origine du malaise sont faibles, le désir de corriger sera faible également.

Par exemple : un manager qui a une entreprise qui pollue car il sait que l’intérêt économique lui dicte

de verser l’eau usée dans la rivière.

Que faire ?

1. Degré élevé de dissonance cognitive et la gravité du sujet ne lui permet pas de l’ignorer.

Options :

2. Changer de comportement (cesser de polluer)

3. Réduire la dissonance en se persuadant que son comportement n’est pas si grave (« je dois

gagner ma vie »), on cherche à être cohérent par rapport à notre décision

4. Changer d’attitude, « je ne vois rien de mal à polluer la rivière »

Malaise psycho.

(dissonance cognitive) Pression de justification

de sa décision antérieure Escalde d’engagement

Page 5: Dynamique Humaine - lucascuderi.comlucascuderi.com/1eef/files/Dynamique Humaine.pdf · Qu’est-ce que le comportement organisationnel ... Plus on pense devoir justifier sa décision

5. Rechercher des éléments consonants qui contrebalanceront la décision (le coût social

n’est rien comparé à ce que la fabrication de nos produits rapporte aux gens).

Le désir de réduire la dissonance cognitive dépend :

- De l’importance des éléments qui la provoquent

- Du degré d’influence que la personne pense exercer sur ses éléments

- Des récompenses éventuellement associées

Stratégies pour réduire le malaise :

- Changer de comportement

- Changer valeurs/croyances

- Compensation de dissonance

Explication de l’escalade d’engagement : Théorie des attentes

Il s’agit de la théorie de Victor Vroom.

Plus le résultat est attractif et probable, plus on risque de tomber dans l’escalade d’engagement.

Schéma :

Escalade d’engagement

Effort fourni par l’employé Performance de l’employé Rétributions de l’organisation Objectifs

personnels.

On a donc 3 liens :

1. Lien effort-performance

2. Lien performance-rétribution

3. Lien rétribution-objectifs perso

Explication de l’escalade d’engagement : Rationalité limitée !

Attente de réussite par rapport aux

efforts fournis et à l’attractivité du

résultat escompté

Page 6: Dynamique Humaine - lucascuderi.comlucascuderi.com/1eef/files/Dynamique Humaine.pdf · Qu’est-ce que le comportement organisationnel ... Plus on pense devoir justifier sa décision

Explication de l’escalade d’engagement : Importance du contexte

Il existe 2 modèles de processus de décision : Classique et rationalité limitée (ou comportemental)

Modèle décisionnel classique :

Problème clairement défini Connaissance de toutes les actions possibles et de leurs conséquences

respectives Adoption d’une solution optimale Mise en œuvre.

Modèle décisionnel rationalité limitée :

Définition imprécise du problème Connaissance limitée des actions possibles et de leurs

conséquences Adoption d’une solution satisfaisante Mise en œuvre.

Dans ce modèle, il y a la limitation cognitive.

Comment éviter l’escalade d’engagement

- Rechercher plusieurs perspectives

- Définir une limite à l’engagement et ne pas y déroger

- Eviter de se mettre la pression

- Préparer des « rapports de progrès »

- Se souvenir du coût du plan d’action et l’économie qu’on peut réaliser en interrompant ce

dernier est une bonne raison d’abandonner

Revoir exercice « Premium Watch ».

Page 7: Dynamique Humaine - lucascuderi.comlucascuderi.com/1eef/files/Dynamique Humaine.pdf · Qu’est-ce que le comportement organisationnel ... Plus on pense devoir justifier sa décision

2. Processus de décision II, III et IV

Modèle classique de décisions rationnelles (modèle de rationalité parfaite).

1. Définir le problème

2. Identifier les critères de décision

3. Pondérer les critères

4. Elaborer des options

5. Evaluer les options

6. Choisir la meilleure option

Cf. exercice avec la voiture de course.

La réalité : la rationalité est limitée

Réalité :

L’élaboration et évaluation d’informations est incomplète parce qu’on prend des raccourcis (se

limitant aux informations les plus flagrantes, familières, claires, éprouvées, etc.) jusqu’à ce qu’une

solution suffisamment satisfaisante soit trouvée.

La solution : Connaître et « gérer » les effets qui distordent les décisions

I. Escalade d’engagement/dissonance cognitive

II. Sampling error

III. Excès de confiance

IV. Fixation/cadrage

V. Représentativité

VI. Disponibilité en mémoire

VII. Confirmation

Conclusion : Nos décisions ont tendances à être systématiquement biaisées par certains effets

cognitifs—même si nous suivons soigneusement un modèle rationnel de décision.

Ce sont différents biais.

I. Escalade d’engagement/dissonance cognitive

Cf chapitre précédent

II. Sampling error/Variable dépendante incomplète

Que faire ?:

- Vérifier que la variable

dépendante est représentée

complètement

- Analyse de toutes les

cellules pour découvrir la

relation

- Attention :

Corrélation n’est pas

causalité.

+ Attente explication du prof

Page 8: Dynamique Humaine - lucascuderi.comlucascuderi.com/1eef/files/Dynamique Humaine.pdf · Qu’est-ce que le comportement organisationnel ... Plus on pense devoir justifier sa décision

III. L’excès de confiance (Overconfidence)

C’est la tendance à surestimer sa capacité de prendre la bonne décision, à surestimer des variables

peu prévisibles et à s’attribuer une connaissance exagérément exhaustive et précise d’un sujet.

Par exemple :

85% des personnes se croient des conducteurs de voitures supérieur à la moyenne.

IV. Effet d’ancrage ou de fixation/cadrage (Anchoring)

Tendance à se focaliser dès le départ sur les informations initialement fournies.

Exemple :

Un procès fictif avec deux groupes de jurés.

Différentes demandes de dommages et intérêts sont faites par l’avocat du plaignant aux groupes de

jurés.

Au groupe 1 : USD 15-50 mio

Au groupe 2 : USD 50-150 moi

Le groupe 1 va donc se focaliser sur la fixation basse et le groupe 2 sur la fixation hausse.

Autre exemple (Théorie des perspectives) :

Que préférez-vous ?

Gain

a. recevoir 500.- sûr

b. 50% de recevoir 1000.- ou rien.

Ici il y a une aversion au risque lorsque nous sommes dans une dimension de gain.

Perte

a. Payer 500.- sûr

b. 50% risque de payer 1000.- ou rien

ici on cherche le risque dans une dimension de perte.

Antagonisme dans la recherche du risque par rapport au gain ou à la perte.

V. Effet de représentativité (representativeness)

Tendance à évaluer la probabilité d’un événement en essayant de l’associer à une situation familière.

Exemple :

Le manager estime la réussite d’une personne ou d’un produit en l’associant à un autre antérieur.

Déjà 3 bonnes recrues venant de la même université, la 4ème sera aussi très bien… (mais 4 c’est pas

représentatif de l’université).

VI. Biais de disponibilité en mémoire

Tendance à fonder ses choix sur les informations immédiatement disponibles (en mémoire).

Page 9: Dynamique Humaine - lucascuderi.comlucascuderi.com/1eef/files/Dynamique Humaine.pdf · Qu’est-ce que le comportement organisationnel ... Plus on pense devoir justifier sa décision

Exemple : En 2013, un magazine a classé les dix compagnies ci-dessous parmi les 500 plus grandes

firmes américaines en termes de volume de vente :

Groupe A : Mcdo, Visa, Amazon, Target, Coca-Cola

Groupe B : Bershire Hathaway, General Electric, Valero, HP…

Lequel de ces deux groupes de 5 représentait le volume de ventes global le plus important ?

C’est B, mais on aurait tendance à répondre A car on les connaît mieux.

VII. Biais de confirmation

Cas particulier de perception sélective : on recherche des informations qui renforcent des choix

passés et on néglige celles qui le contredisent.

Exemple : pour s’informer d’un sujet controversé, les personnes victime de ce biais préfèrent lire des

sources qui confirment ou affirment leur position. Pour éviter cela, il faudrait rechercher activement

des informations qui contredisent nos choix actuels.

Conclusion

Comment réduire les biais décisionnels :

- Se focaliser sur les objectifs

- Rechercher des informations qui infirment ses convictions

- Eviter de donner un sens au hasard

- Multiplier les options

Le processus de décisions est clairement présent dans le film vu en classe «12 hommes en colère ».

La situation : les 12 hommes en colère car doivent prendre une décision quant au jugement d’un

jeune garçon, doit-il se faire exécuter ou non ?

Problématique : - Problèmes pas suffisamment identifiés au début

- Attitudes de raccourcir vers une solution car préjugés

- Pression de conformité par le vote publique (lorsqu’ils votent à main levée)

- Participation très inégale entre les membres

Ils ne savent pas vraiment dans quel sens aller.

Résultat : Informations limitées et donc mauvaises décisions. Il y a très peu de rationalité.

De plus, nous voyons les différents biais dans ce film :

Représentativité : « enfants de slums tous criminels »

Disponibilité en mémoire : Les faits les plus récents sont rappelés aux jurés (frappé de plusieurs

coups de couteau).

Confirmation : Les jurés (sauf H. Fonda) ne considèrent que des informations qui confirment leur

choix.

Dissonance cognitive ou escalade d’engagement : Lee Cob s’identifie de plus en plus publiquement

avec sa décision antérieure –> « ne vais jamais changer »

Excès de confiance : Tous, sauf H. Fonda, sous-estiment au début la complexité et surestime

l’exactitude de leur décision.

Fixation/cadrage : les votes successifs

Page 10: Dynamique Humaine - lucascuderi.comlucascuderi.com/1eef/files/Dynamique Humaine.pdf · Qu’est-ce que le comportement organisationnel ... Plus on pense devoir justifier sa décision

3. Processus de décision V

Il s’agit là de l’exercice du Legoman.

Voici ce qu’on observe :

- La plupart des groupes ont dessiné les différentes étapes de construction

- Objectif temps : 1 seul groupe fixe un objectif temps

- Distorsion de prise de décision- biais cognitif

Excès de confiance prononcé par certains membres dans 2 groupes

Quelques autres biais cognitifs mentionnés : fixation, confirmation

Ainsi, ce qu’il faut retenir :

- La planification est essentielle. Planning et temps d’exécution sont liés. Les équipes tirent une leçon

de leurs expériences si elles se basent sur un processus planifié.

- La fixation de buts aide à identifier les tâches essentielles et à atteindre une performance

supérieure.

- La division du travail doit être orientée vers le résultat.

Voici un profil typique de décisions managériales :

Exemple avec l’industrie automobile :

Les japonais prennent beaucoup plus de temps pour établir un projet et changent du coup beaucoup

moins de modèles. USA c’est l’inverse, c’est le « learning by doing » où l’échec amène la

performance.

Page 11: Dynamique Humaine - lucascuderi.comlucascuderi.com/1eef/files/Dynamique Humaine.pdf · Qu’est-ce que le comportement organisationnel ... Plus on pense devoir justifier sa décision

4. Influence et Pouvoir I

Le pouvoir

= la capacité, pour un acteur A, d’influencer le comportement d’un acteur B de telle manière que B

agisse en accord avec les souhaits de A.

*Plus la dépendance de B envers A augmente, plus le pouvoir de A sur B s’accroit.

*La possession de ressources organisationnelles rares et nécessaires pour les autres procure le

pouvoir

*L’accès à des ressources alternatives (des fournisseurs multiples) réduit le risque de dépendance.

La dépendance

= la base du pouvoir

Leadership vs pouvoir

Page 12: Dynamique Humaine - lucascuderi.comlucascuderi.com/1eef/files/Dynamique Humaine.pdf · Qu’est-ce que le comportement organisationnel ... Plus on pense devoir justifier sa décision

Les 5 sources du pouvoir

Il y le pouvoir formel et le pouvoir personnel.

Le pouvoir formel = se fonde sur la position de l’individu dans l’organisation. Il découle de sa

capacité à contraindre ou à récompenser, de son autorité formelle ou de sa maîtrise de l’information.

Il y a 3 types de pouvoir formels :

- Pouvoir de coercition : capacité d’influence basée sur la possibilité de refuser des récompenses ou

de punir. (lié à la peur).

- Pouvoir de récompense : capacité d’influence obtenue par la possibilité de distribuer des

récompenses, intrinsèques (par ex. on habilite qqn à prendre des décisions) et extrinsèques (plutôt

matériel), jugées profitables par le sujet.

- Pouvoir légitime : capacité d’influence résultant de la position hiérarchique de l’individu et sur la

conviction partagée qu’il a le droit d’exercer son autorité.

Le pouvoir personnel = fondé sur les caractéristiques d’un individu.

- Pouvoir d’expertise : capacité d’influence basée sur une compétence ou un savoir particulier dont

les autres ont besoin et qu’ils ne possèdent pas.

- Pouvoir de référence : capacité d’influence fondée sur la possession de ressources ou de traits de

personnalité appréciable auxquels les autres acteurs cherchent à s’identifier (des ambassadeurs de

marque).

Les sources de pouvoir les plus efficaces :

Page 13: Dynamique Humaine - lucascuderi.comlucascuderi.com/1eef/files/Dynamique Humaine.pdf · Qu’est-ce que le comportement organisationnel ... Plus on pense devoir justifier sa décision

L’influence

= Effet qu’a sur autrui l’exercice du pouvoir par un individu, ou réaction comportementale à

l’exercice du pouvoir

Principes d’influence :

=Moyens permettant aux individus de passer des sources du pouvoir à l’action concrète.

Cf. texte de Cialdini + lire texte en anglais sur moodle

Les 6 principes d’influence selon Cialdini :

1. Appréciation/Amitié (Liking)

- Principe : On aime ceux qui nous aiment

- Déterminant 1 : Similarité

- Déterminant 2 : Louange/Prévenance

Que faire ? Découvrir des similarités ou louer sincèrement.

Par exemple : des Tupperware party

2. Réciprocité

- Principe : On « repaye » de la même manière qu’on a reçu

- Objets matériel (cadeau) ou faveur

- Comportements

Que faire ? Donner ce que l’on veut recevoir.

Par exemple : Association caritative

3. Preuve sociale ou preuve par la masse

- Principe : on suit l’exemple ou le raisonnement de personnes similaires.

- Important que les « pairs » soient reconnues comme tels.

- Très puissant dans les cultures collectivistes

Que faire ? Utiliser le pouvoir des pairs tant que possible. L’influence horizontale a souvent un impact

fort.

Exemple : Collecte de fonds pour une organisation caritative.

4. Engagement et cohérence (Consistency)

- Principe : On s’aligne avec ses propres engagements

- Les gens veulent paraître cohérents devant les autres

Que faire ? Produire des engagements actifs, publics et volontaires. (s’engager par écrit)

Exemple : S’engager via une pétition pour un centre de récréation pour handicapé.

5. Autorité

- Principe : On s’appuie sur des experts

- Le témoignage d’un expert crédible représente un raccourci bienvenu dans la complexité de la

décision.

Que faire ? Exposer son expertise- trop souvent on suppose qu’elle est évidente.

Exemple : Les patients de l’hosto et leur physiothérapeute.

Page 14: Dynamique Humaine - lucascuderi.comlucascuderi.com/1eef/files/Dynamique Humaine.pdf · Qu’est-ce que le comportement organisationnel ... Plus on pense devoir justifier sa décision

6. La rareté

- Principe : On veut plus de ce qu’on a moins

- Rappel : Cadrage en montrant les pertes si on n’agit pas. La perte crée l’impression de pénurie.

Que faire ? Souligner les bénéfices uniques et mettre en exergue l’exclusivité de l’information.

Exemple : Les gens sont plus sensibles aux pertes qu’aux gains que le changement peut entrainer.

A retenir :

- Pour la meilleure efficacité : Combiner les éléments (les 6 principes).

- L’utilisation d’une manière trompeuse ou coercitive est éthiquement faux et va se révéler

contreproductif.

- Similarités et louanges vraies, expertises légitimes, preuves sociales réelles, etc…

Pouvoir collectif : Les coalitions

Coalition = groupe informel réuni pour la poursuite d’un intérêt commun (par ex. les syndicats).

Quelles sont les prédictions que l’on peut énoncer quant à la formation de coalition :

- Sa taille : la plus grande possible

- Degré d’interdépendance au sein de l’organisation : plus celle-ci sera élevée sur le plan des tâches

et ressources, plus les coalitions auront de chance de se multiplier.

- Nature des tâches accomplies par les employés : nature routinière sera favorable à la création de

coalition.

Tactique de pouvoir privilégiées suivant l’orientation de l’influence :

Page 15: Dynamique Humaine - lucascuderi.comlucascuderi.com/1eef/files/Dynamique Humaine.pdf · Qu’est-ce que le comportement organisationnel ... Plus on pense devoir justifier sa décision

5. Influence et Pouvoir II

Influence en groupe : Tactiques procédurales et recommandations pour le début du meeting

- Planifiez le déroulement du meeting à l’avance

- Ordre du jour à distribuer

- Décrire les règles et processus (vote, participation…)

Par exemple : Henri Fonda est préparé et fait son travail avec le couteau.

L’objectif du meeting est de développer la meilleure décision avec le groupe ou influencer le groupe

pour suivre votre décision.

Influence en groupe : Tactiques procédurales et recommandations pour le déroulement du

meeting

- Recherchez du support pour chaque point que vous faites.

- Discutez des questions avec des personnes incertaines en dehors de la discussion de groupe

- Ne pas demander trop du groupe

Par exemple : H. Fonda va à la salle de bain et a des échanges personnels. De plus, il ne demande

qu’une heure au groupe.

Récolte publique ou récolte privée ?

Récolte publique : « parlons de … - qu’en pensez-vous tous ? »

Récolte privée : « svp, notez chacun vos trois pensées principales à ce sujet ».

Influence en groupe : Tactiques procédurales et recommandations pour récolter des informations

But 1- Améliorer la décision : Récolte privée

But 2 – Influencer la décision :

- Soit récolte privée : situation de minorité

- soit récolte publique : situation de majorité car la minorité va certainement

se conformer à la majorité.

- en situation de minorité : récolte publique sélective, c-à-d qu’on choisit les

personnes pour créer impression de majorité ou influencer l’opinion des autres.

Influence en groupe : Tactiques interpersonnelles

- Rester tranquille et paraître impartial (crédibilité).

- Faire référence à des buts supérieurs et aux intérêts des autres.

- Responsabiliser les personnes : assurer que les membres les plus silencieux puissent partager leurs

pensées.

- Poser des questions au lieu d’affermir des positions : cela rend moins vulnérable et aide les

membres à se convaincre eux-mêmes.

Page 16: Dynamique Humaine - lucascuderi.comlucascuderi.com/1eef/files/Dynamique Humaine.pdf · Qu’est-ce que le comportement organisationnel ... Plus on pense devoir justifier sa décision

6. Motivation I

« Motivation is the art of getting people to do what you want them to do because they want to do

it » D. Eisenhower.

85% des gens travaillent sans motivation!

Plus d’employés sont désengagés qu’engagés dans leur travail.

La motivation n’est pas un trait de personnalité. C’est le résultat de l’interaction entre l’individu et

une situation donnée. Les facteurs de motivation ne sont pas les mêmes pour tous. Il faut connaître

les besoins individuels. Le degré de motivation varie d’un individu à l’autre, et chez un même individu

d’une situation à l’autre.

Motivation = processus par lequel un individu consacre une intensité, une direction et une

persistance à une tâche en vue d’atteindre un objectif donné. Plus précisément :

1. l’intensité : la vigueur avec laquelle une personne se met à la tâche.

2. la direction : la qualité de l’effort qui doit être canalisé pour atteindre un objectif fixé.

3. la persistance : la durée de l’effort.

Théorie de Maslow

Son idée : Chacun né avec des besoins spécifiques et s’ils ne sont pas satisfaits, on est incapable de

survivre et de se concentrer sur les besoins les plus importants.

Sa pyramide :

Pour appliquer ce modèle au monde professionnel, rien ne sert de vouloir motiver les salariés au

niveau de l’estime et de l’accomplissement, si des menaces de licenciements portent atteinte à la

sécurité et si les salaires ne sont pas suffisants pour satisfaire pleinement les besoins physiologiques.

Critiques :

- Manque de démonstrations empiriques

- Vue optimiste de l’être humain

- Hiérarchie des besoins pas universelle, car influencé par la culture

- Vision égocentrique selon Hofstede : perspective individualiste.

MAIS facile à comprendre à mettre en pratique.

Page 17: Dynamique Humaine - lucascuderi.comlucascuderi.com/1eef/files/Dynamique Humaine.pdf · Qu’est-ce que le comportement organisationnel ... Plus on pense devoir justifier sa décision

Théorie de Douglas McGregor : Théorie X ou Y

Basée sur 2 visions distinctes de l’être humain (X ou Y). Les chefs d’entreprise observés par McGregor

se reposent sur un ensemble de préjugés. Ces derniers influencent leur comportement envers les

employés et la façon dont ils essaient de les motiver.

Voici les implications de l’analyse McGregor :

Théorie de Frederick Herzbergs : Théorie des 2 facteurs ou bi-factorielle

C’est une théorie selon laquelle la satisfaction ou insatisfaction professionnelle seraient

respectivement liées à des facteurs intrinsèques (dits facteurs moteurs) et extrinsèques (dits facteurs

d’hygiène). Les motifs de satisfaction au travail sont significativement différents des motifs

d’insatisfaction.

Facteurs hygiènes : Mobiles sources de grandes insatisfactions au travail (politique et administration

de l’entreprise, surveillance, relations avec les chefs, salaires, relations avec les pairs, vie privée,

Page 18: Dynamique Humaine - lucascuderi.comlucascuderi.com/1eef/files/Dynamique Humaine.pdf · Qu’est-ce que le comportement organisationnel ... Plus on pense devoir justifier sa décision

statut, sécurité). Ces facteurs sont extrinsèques, ils peuvent faire éviter l’insatisfaction (salaire,

politique d’entreprise, conditions de travail) mais ne créent pas de satisfaction.

Facteurs moteurs : Mobiles sources de grande satisfactions au travail (accomplissement,

reconnaissance, travail en lui-même, responsabilité, avancement, épanouissement personnel). Ce

sont des facteurs intrinsèques qui créent la satisfaction.

Concepts distincts :

Deux visions différentes de la satisfaction et insatisfaction :

Critique de sa théorie :

- Aucune échelle de satisfaction n’a été utilisée. Un individu peut ne pas aimer une partie de son

travail tout en le trouvant acceptable.

- Pour être significatives, ses recherches doivent supposer un lien fort entre satisfaction et

productivité. Selon lui, être satisfait c’est être motivé et cela génère de la productivité.

Page 19: Dynamique Humaine - lucascuderi.comlucascuderi.com/1eef/files/Dynamique Humaine.pdf · Qu’est-ce que le comportement organisationnel ... Plus on pense devoir justifier sa décision

Théorie McClelland : Théorie des besoins acquis

Selon cette théorie, les besoins d’accomplissement, de pouvoir et d’affiliation représentent les

moteurs essentiels de l’action surtout au niveau professionnel.

Accomplissement : Volonté d’exceller, de se surpasser, de réussir

Pouvoir : Volonté d’amener les autres à adopter un comportement

Affiliation : Volonté de fortes relations interpersonnelles, amicales

Les individus ont différents niveaux de besoins dans chacun de ces trois domaines et ces niveaux

déterminent leur comportement.

A chacun de ces besoins est associé un ensemble de préférence :

Comment évaluer le niveau de chaque besoin ?

via un questionnaire, le TAT (thematic apperception test). Cette technique projective consiste à

présenter des images à un sujet, puis à demander à ce dernier d’écrire une histoire associée à ce qu’il

vient de voir.

Sa théorie des besoins :

Toutes ces théories sont très en phase avec les besoins et l’humain.

Page 20: Dynamique Humaine - lucascuderi.comlucascuderi.com/1eef/files/Dynamique Humaine.pdf · Qu’est-ce que le comportement organisationnel ... Plus on pense devoir justifier sa décision

Motivation II

Théorie des buts d’accomplissements : « Goal setting theory » par Edwin Locke

Théorie selon laquelle un objectif précis et difficile à atteindre suivi d’un feedback, optimise la

performance. De dire « fais de ton mieux » ca ne sert à rien.

Ainsi, il faut que les objectifs soient clairs et ambitieux.

Le fait de fixer des objectifs clairs et ambitieux ca a l’effet suivant :

- Fixe l’orientation

- Augmente la persévérance

- Effort pour atteindre l’objectif

Théorie des buts « Management by objectives » par P. Drucker

Le MPO est un programme qui privilégie des objectifs spécifiques définis de façon participative, dans

un délai déterminé, avec un feedback sur la progression.

Ce sont des objectifs en cascade fixé de manière descendante et ascendante. (du haut de l’échelle

vers le bas donc on part des objectifs collectifs de l’organisation pour arriver aux objectifs

individuelles ex : UBS team P2RO objectifs Soizic)

Ils doivent être SMART :

S : Spécifique

M : Mesurable

A : Acceptable

R : Réaliste mais difficile

T : Temporel

Il y a des inconvénients comme administration supplémentaire, les objectifs viennent du haut,

Objectifs parfois simplistes car restreints à ce qui est mesurable, ne pas oublier les objectifs collectifs

et plus qualitatifs.

On reprend la théorie des attentes de Victor Vroom :

La motivation d’un individu dépend de l’attente de réussite par rapport aux efforts fournis, du

résultat effectif obtenu et de l’attractivité de ce résultat.

Les individus fournissent des efforts au travail pour atteindre un niveau de rendement donné et

obtenir les récompenses liées à ce niveau de rendement.

Page 21: Dynamique Humaine - lucascuderi.comlucascuderi.com/1eef/files/Dynamique Humaine.pdf · Qu’est-ce que le comportement organisationnel ... Plus on pense devoir justifier sa décision

En gros, si l’attractivité du travail est bonne, la motivation sera bonne.

Effets combinés des théories de Locke + Vroom

Ces deux théories permettent de souligner plusieurs points importants :

- réflexion sur les objectifs et façon de les communiquer (clair et précis)

- feedback sur le niveau de progression et sur l’évolution des capacités de la personne à atteindre

l’objectif

- cohérence des politiques d’évaluation et de reconnaissance

Théorie d’auto-efficacité d’Albert Bandura

Croyance d’un individu dans le fait qu’il ou elle est capable d’exécuter une tâche.

4 méthodes :

L’autorégulation = se donner confiance soi-même pour parvenir à atteindre l’objectif en repensant à

ce qui a déjà été fait.

L’apprentissage vicariant = le fait de se comparer aux autres

Persuasion verbale = donner confiance à un individu

L’état d’éveil mental = sentiment de la personne par rapport à la tâche

Ces 4 aspects conduisent au sentiment d’auto-efficacité ce qui amène de la motivation.

Effets combinés des deux théories Locke et Bandura

Page 22: Dynamique Humaine - lucascuderi.comlucascuderi.com/1eef/files/Dynamique Humaine.pdf · Qu’est-ce que le comportement organisationnel ... Plus on pense devoir justifier sa décision

La théorie de l’équité de John Stace Adams

Théorie selon laquelle les employés évaluent subjectivement ce qu’ils retirent de leur travail

(rétributions) par rapport à ce qu’ils investissent (contributions) et comparent ensuite ce ratio mental

avec un référent pertinent afin d’éliminer toute injustice.

Rétribution A < Rétribution B Perception d’injustice (par ex. trop peu payé)

Contribution A Contribution B

Rétribution A = Rétribution B Perception d’équité

Contribution A Contribution B

Rétribution A > Rétribution B Perception d’injustice (par ex. trop payé)

Contribution A Contribution B

Réactions pour rétablir le sentiment d’équité

- Adapter sa contribution en fournissant plus ou moins d’effort

- Tenter de modifier sa rétribution (en demandant une augmentation par exemple)

- Déformer la perception de soi (je pensais travailler à un rythme modéré mais je me rends compte

que je travaille bcp plus que n’importe qui ici)

- Déformer la perception des autres (le travail de X ou Y n’est pas aussi enviable que je l’imaginais)

- Changer la personne de référence (Je n’égale peut-être pas mon beau-frère, mais je gagne en tout

cas plus que mon père à mon âge).

- Démissionner

Ce qui importe c’est la perception d’équité !

Page 23: Dynamique Humaine - lucascuderi.comlucascuderi.com/1eef/files/Dynamique Humaine.pdf · Qu’est-ce que le comportement organisationnel ... Plus on pense devoir justifier sa décision

Donc le processus d’influence de la motivation est :

Si perception de justice organisationnelle (distribution, processus et interaction) Motivation

Modèle d’intégration des théories de la motivation :

Page 24: Dynamique Humaine - lucascuderi.comlucascuderi.com/1eef/files/Dynamique Humaine.pdf · Qu’est-ce que le comportement organisationnel ... Plus on pense devoir justifier sa décision

Personnalité

Ensemble des façons dont un individu réagit et interagit avec autrui. La personnalité est le plus

souvent décrite en termes de traits présentés par une personne.

La personnalité est déterminée par :

- L’hérédité : Caractéristiques physiques et sexe

- L’environnement : *Facteurs culturels (pays, traditions…)

*Facteurs sociaux (cercle d’amis, parents...)

*Facteurs conjoncturels (l’instant, le moment)

Les traits de personnalité

Caractéristiques constantes et stables décrivant le comportement d’un individu.

2 études ont permis d’avancer dans ce domaine :

- l’indicateur typologique de Myers-Briggs (MBTI)

- Le modèle Big Five

MBTI

Il teste la personnalité basé sur 4 caractéristiques fondamentales et qui classe les individus en seize

types. Il est utile pour mieux se connaître, mieux orienter sa carrière mais ne peut être utilisé comme

outils de sélection car les résultats ne sont pas liés à la performance au travail.

Dimensions dominantes :

1. Extraversion VS Introversion

2. Sensation (plus concret et factuel) VS Intuition (confiance en l’inspiration, créatif)

3. Pensée (froid et distant) VS Sentiment (plus agréable, plus dans l’émotionnel)

4. Jugement (cherche à contrôler l’incertitude) VS Perception (reste ouvert à de nouvelles attitudes).

Les 16 types c’est les différentes combinaisons que l’on peut faire avec ça.

Le modèle des Big Five (modèle de personnalité « validé »)

- L’ouverture à l’expérience : Intérêt à ce qui est nouveau. Personne curieuse, créative, sensible aux

arts. L’opposée est conventionnelle, ok avec le train-train quotidien.

- La conscience : personne responsable, organisée, fiable, persévérante. A l’inverse, qqn de

facilement distrait, désorganisé.

- L’extraversion contraire à l’introversion.

- L’agréabilité : le fait d’être agréable avec autrui, personne coopérative, chaleureuse, confiante.

Opposé : personne froide.

- La stabilité émotionnelle : Mesure l’aptitude à résister au stress, personne calme ou inquiète,

confiante ou dépressive et non-sécurisée.

Page 25: Dynamique Humaine - lucascuderi.comlucascuderi.com/1eef/files/Dynamique Humaine.pdf · Qu’est-ce que le comportement organisationnel ... Plus on pense devoir justifier sa décision

Autres traits de personnalité pertinents pour le contexte organisationnel

Image de soi : Degré d’amour et de dignité qu’un individu a de lui-même

Narcissisme : Tendance à être arrogant, à avoir une haute estime de soi, d’avoir besoin d’être admiré

et à outrepasser ses fonctions. Considéré comme moins efficace au travail

Machiavélisme : mesure dans laquelle un individu est pragmatique, maintient une certaine distance

émotionnelle et pense que la fin peut justifier les moyens. sont-ils de bons employés ? cela

dépend de l’emploi.

Autorégulation : Capacité d’un individu à ajuster son comportement en fonction de facteurs

situationnels externes. Plus l’autorégulation est élevée, plus l’individu est performant et plus il a de

chance d’apparaître comme un leader.

Prise de risque :

Les personnes qui prennent des risques prennent des décisions plus rapidement.

Elles utilisent moins d’information pour prendre leurs décisions et se retrouvent plutôt dans de

petites organisations.

Types de personnalité :

Type A

- sont constamment en mouvement

- trouvent que les choses ne vont pas assez vite

- s’évertuent à penser ou à faire deux choses en même temps

- ne profitent pas de leur temps libre

- sont obsédés par les chiffres et évaluent leurs succès en terme de quantité de choses acquises

Type B

- n’ont jamais de sensation d’urgence

- n’éprouve pas le besoin de mettre en avant leurs réussites ou de justifier leurs actes

- s’amusent pour le plaisir et pour la détente

- savent profiter de leur temps libre sans culpabiliser

Personnalité proactive : individu qui sait reconnaître les opportunités, fait preuve d’initiatives, agit et

persévère jusqu’à obtenir des changements probants. Il génère des changements positifs dans son

environnement quels que soient les obstacles ou contraintes. Personnes de plus en plus demandée

en entreprise.

Bon courage !!!!

Soizic