6

Click here to load reader

Dynamiques territoriales et mutations économiques · PDF fileFICHE DE LECTURE - "DYNAMIQUES TERRITORIALES ET MUTATIONS ECONOMIQUES" WAGALA ELODIE Mastère II COPTER / ISEAG 2011-2012

  • Upload
    ngocong

  • View
    212

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Dynamiques territoriales et mutations économiques · PDF fileFICHE DE LECTURE - "DYNAMIQUES TERRITORIALES ET MUTATIONS ECONOMIQUES" WAGALA ELODIE Mastère II COPTER / ISEAG 2011-2012

FICHE DE LECTURE - "DYNAMIQUES TERRITORIALES ET MUTATIONS ECONOMIQUES" WAGALA ELODIE Mastère II COPTER / ISEAG 2011-2012

1

"Dynamiques territoriales et mutations économiques" Sous la direction de Bernard PECQUEUR

(Edition de l’Harmattan, 1996) 246p.

SOMMAIRE:

Biographie

Questions posées

Postulats

Réponses apportées

Résumé

Commentaire critique

BIOGRAPHIE

Bernard Pecqueur docteur ès-sciences économiques de l’université de Grenoble 2 (1987) exerce actuellement ses

activités d'enseignement et de recherche au sein de l'Université Joseph Fourier de Grenoble. Ses domaines

d'intervention sont la géographie économique, l'analyse des processus de construction territoriale, le

développement local, l'économie territoriale et la révélation de ressources cachées (géographie culturelle et

analyse patrimoniale).

QUESTIONS POSÉES

Sous la direction de Bernard Pecqueur, cet ouvrage collectif, datant du milieu des années 90 est composé de textes de 19 auteurs français comme étrangers. Il fait un état des lieux des réflexions de l'époque sur les dynamiques territoriales et leur interaction sur la sphère économique à l’air du post-fordisme. Les Questions transversales à l'ensemble des textes recueillis et coordonnés par Bernard Pecqueur pourraient se résumer à :

Comment dépasser la dimension descriptive jusque là accordée au territoire dans la réflexion économique standard et le conceptualiser ?

Comment envisager l’articulation entre le local et le global sans tomber dans le localisme ou à contrario l’idéalisation de certaines success-stories locales… ?

Comment envisager une modélisation et théorisation de l'économie spatiale à l'aune des nouvelles théories économiques.

POSTULATS

Dans l’introduction de son livre, nous pouvons identifier une liste de propositions énoncées par Bernard Pecqueur qui pourrait représenter autant de postulats (pp. 13-21 et qui peuvent se résumer en 4 axiomes : 1. Le territoire n’est pas qu’un lieu neutre sur laquelle se déroulent les fonctions économiques (B.Pecqueur).

2. Il existe une convergence entre l’économie spatiale et l’économie industrielle

3. L’univers de la production n’est plus peuplé d’agents mais d’acteurs qui par leurs actions et stratégies

plurielles vont interagir ensemble (Ponssard, 1994 et Kreps, 1990).

Page 2: Dynamiques territoriales et mutations économiques · PDF fileFICHE DE LECTURE - "DYNAMIQUES TERRITORIALES ET MUTATIONS ECONOMIQUES" WAGALA ELODIE Mastère II COPTER / ISEAG 2011-2012

FICHE DE LECTURE - "DYNAMIQUES TERRITORIALES ET MUTATIONS ECONOMIQUES" WAGALA ELODIE Mastère II COPTER / ISEAG 2011-2012

2

4. L’espace devient le cadre d’émergence d’un acteur économique particulier, « le territoire ».

RÉPONSES APPORTÉES

Face à la difficulté de conceptualiser cette notion de territoire, B.Pecqueur propose de prendre comme présupposé à cette notion celle de territorialité, car ce le lieu d’expression des comportements des acteurs qui font le territoire où l’espace vécu est placé au cœur du développement. Et à B. Pecqueur de rappeler que ce sont les dynamiques territoriales plus que le territoire qui interagissent avec les mutations économiques.

RÉSUMÉ

PREMIERE PARTIE - DE QUEL TERRITOIRE PARLE-T-ON?

Dans cette partie de l’ouvrage les auteurs font une sorte d'état des lieux de la littérature et cherchent à montrer comment dans les faits empiriques, les différentes dynamiques territoriales s’appréhendent et se définissent.

Chapitre 1 : La tectonique des territoires : d'une métaphore à une théorisation

Dans sa métaphore « tectonique des territoires» Claude Lacour tient à mettre en exergue l’importance des phénomènes longs et souterrains dont la nature n’est pas uniquement économique mais aussi culturelle, sociale et politique. C’est en les considérants dans leur ensemble qu’ils permettent de mieux appréhender le " fait économique territorial ". C. Lacour introduit également la dimension de temporalité ainsi que celle d’intermédiation territoriale qui par le biais des institutions d’un genre nouveau favorise la rencontre des trajectoires des acteurs qui le parcourent. Grace à cette notion l’auteur tire un trait d’union entre le local et le global, Enfin en revisitant la notion de proximité, C. Lacour adopte l’analyse de Veltz et de ses territoires réseaux par son analyse, C. Lacour libère le territoire de ses frontières spatio-temporelles, confirmant par ces multiples facettes son caractère dynamique.

Chapitre 2 : Dynamique urbaine et développement régional : le cas d'une région de tradition industrielle

Olivier Crevoisier et Gilles Lechot vont illustrer les postulats avancés au chapitre précédent par l’exemple de l’Arc jurassien et de l’interdépendance existant entre le développement du tissu économique et l’évolution des villes. Sont tour à tour abordé les concepts de proximité, variété et accessibilité pour justifier ce qui a été appelé le miracle jurassien... ainsi cette proximité au-delà de sa dimension spatiale est à la fois économique, socioculturelle et permise par l’environnement urbain qui offrent cette concentration, tout comme pour la variété qui renvoie à la diversité du tissu économique et l’accessibilité. La dynamique urbaine concoure ainsi à la construction d’un véritable système territorial de production. Mais quand le contexte environnemental est peu favorable à ce dynamisme, il convient d’envisager une mise en réseau efficace de ces villes telles que cela a été envisagé dans le cas de l’Arc jurassien, afin de profiter de la complémentarité des territoires et des opportunités que chaque ville présentait pour redynamiser le processus.

Chapitre 3: Efficacités collective: chemin de croissance pour la petite industrie dans les pays en développement

Ce chapitre traité par Hubert Schmitz cherche à observer la construction d’un développement économique basé sur de petites entreprises dans les pays en développement à l’instar des grandes concentrations industrielles des espaces urbains. Dans ces environnements particuliers de petites villes du Sud, H. Schmitz constate une variété d’organisation allant des relations verticales entre une grande entreprise orchestrant la division du travail au sein de ses sous-traitants à la relation horizontale entre petites entreprises en forte concurrence. Cette concurrence que l’auteur substituera par le terme « de rivalité » n’est pas exempte d’échanges et de coopérations porteurs de

Page 3: Dynamiques territoriales et mutations économiques · PDF fileFICHE DE LECTURE - "DYNAMIQUES TERRITORIALES ET MUTATIONS ECONOMIQUES" WAGALA ELODIE Mastère II COPTER / ISEAG 2011-2012

FICHE DE LECTURE - "DYNAMIQUES TERRITORIALES ET MUTATIONS ECONOMIQUES" WAGALA ELODIE Mastère II COPTER / ISEAG 2011-2012

3

performances économiques. Cette coopération qui se matérialise par le partage de connaissances, le prêt de matériels, le partage de commande ainsi qu’une forte mobilité de la main d’œuvre disponible et interchangeable est rendu possible grâce aux liens socioculturels qui permettent à la relation de confiance de s’installer et favorise ainsi, l’efficacité collective et l’élévation de la qualité de production. L’exemple de l’industrie de la chaussure dans la ville de Sinos au Brésil illustre bien ces systèmes et confirme bien le fait que l’émergence d’un tel système localisé n’est pas le fruit d’une planification institutionnelle mais d’un processus endogène. L’institutionnalisation de la coopération telle que les associations d’entreprises, les centres de services sont issus des initiatives privées et la municipalité apparait dans un rôle d’assistance en mettant à disposition de ces entreprises, les espaces et infrastructures nécessaires.

Chapitre 4 : La formation continue, ressource spécifique et facteur de dynamique.

Dans ce chapitre Maïten Bel, aborde l’intérêt de la formation comme facteur de dynamique. En effet, afin d’accompagner et d’anticiper les changements techniques et organisationnels les entreprises soumises à la concurrence doivent maintenir un haut niveau de connaissance et de compétence de ses employés, facteurs de mobilité. Pour se faire une offre de formation doit émerger et s’organiser sur le territoire. Cependant, si le marché de la formation continue est le fait d’acteurs privés, afin de permettre l’expression du besoin par les uns et la réponse adéquate par les autres, Maïten Bel suggère aux collectivités territoriales de créer une structure dont l’objectif premier sera de favoriser, accompagner et développer les relations entre les différents acteurs. L’organisme interface va ainsi favoriser la construction de la relation entre offreurs de formations et demandeurs. En régulant efficacement le système territorialisé de formation.

Chapitre 5 : Les districts industriels revisités

Dans le dernier chapitre de cette partie, Georges Benko, Mick Dunford et Alain Lipietz passent en revue de manière critique les travaux dont ils disposaient à l’époque sur les systèmes localisés industriels. De la genèse des travaux de conceptualisation en Italie aux développements contemporains. Les premières critiques qu'ils avancent portent sur la vision statique qu'ont les principaux théoriciens sur le développement de ces districts. Du fait du développement des firmes, le district mue dans le temps. Enfin l'idée de voir dans les districts un modèle général de réorganisation économique a perdu depuis de sa pertinence. Et baser le modèle des districts sur le postulat de coopération entre firmes du fait de leur proximité n'est plus non plus défendable, par les nombreux exemples énoncés par G. Benko, M. Dunford et A. Lipietz la crise et la concurrence ont vite fait de mettre à mal cet immuable relation de rivalité-coopérative d'autant plus que par les processus de développement et de rachat de certaines grosses firmes, la relation de confiance du fait de la proximité socio-culturelle n'a plus lieu et la relation horizontale si chère à nos théoriciens des districts industrielles tant à se transformer en une relation verticale entre grandes firmes leaders répartissant le travail auprès de leurs sous-traitants... de même à G. Benko, M. Dunford et A. Lipietz de démontrer les limites de la spécialisation flexible qui était facteur de réactivité au sein de ces districts. L'évolution technologique difficilement supportable par les petites entreprises est le fait des grosses firmes et nécessite donc le recours à la concentration. Cependant c'est en termes de gouvernance que les systèmes productifs locaux ont eu un intérêt et une influence manifeste selon les auteurs. Le rôle des institutions sur les dynamiques territoriales se révèle alors.

Page 4: Dynamiques territoriales et mutations économiques · PDF fileFICHE DE LECTURE - "DYNAMIQUES TERRITORIALES ET MUTATIONS ECONOMIQUES" WAGALA ELODIE Mastère II COPTER / ISEAG 2011-2012

FICHE DE LECTURE - "DYNAMIQUES TERRITORIALES ET MUTATIONS ECONOMIQUES" WAGALA ELODIE Mastère II COPTER / ISEAG 2011-2012

4

DEUXIEME PARTIE - NOUVELLES VARIABLES, NOUVELLES DYNAMIQUES

Dans la seconde partie de l'ouvrage sont passées en revu les tentatives de théorisation de l'économie spatiale ainsi que les différents modèles utilisés pour conceptualiser la dynamique spatiale.

Chapitre 6 : Les nouveaux chantiers de la théorie économique spatiale

L’auteur dans cet article partant du fait que dans le cadre de la théorie spatiale, l'équilibre général walrassien est dépassé et ne peut constituer une base à la modélisation spatiale et que la complexité des phénomènes observés en économie spatiale ne peut être représentée. Il faut avoir recours à d'autres hypothèses qui permettront au mieux de cerner et modéliser les phénomènes empiriques observés. L'introduction du temps et de l'espace ne permet plus de stabiliser l’équilibre car les procédures d'arbitrage perdent de leur rationalité (Fischer, 1990). Ainsi le champ de l'économie industrielle serait plus proche de la théorie de l'économie spatiale. De Hotteling revisité par J.F Thisse, D'Aspremont et Gabsewich, par la théorie des coûts de transport non-linéaire pour justifier la localisation des firmes le long d'une route linéaire, à la théorie des jeux répétés d'Axelrod (1992) en situation de dilemme du prisonnier pour justifier la coopération dans une structure de jeu non coopérative en passant par les automates cellulaires de Schelling pour illustrer la ségrégation spatiale et la séparation des modes d'usages et la spécialisation économique selon White (1993). Par le mécanisme de voisinage recherché et d'incompatibilité de proximité, le territoire se décline. Mais André Larceneux relève là un aspect déterministe de l'automate cellulaire qui rentre en contradiction avec le choix stratégique de l'acteur économique de la théorie des jeux.

Chapitre 7 : Apprentissage organisationnel et dynamiques territoriales: une nouvelle approche des rapports entre groupes industriels et systèmes locaux d’innovation

Claude Dupuy et Jean-Pierre Gilly, dans cet article développent 2 analyses afin de permettre une meilleure compréhension des dynamiques industrielles et territoriales autrement dit de la théorie de la dynamique industrielle localisée (système locaux d'innovation, districts,...). Les auteurs nous rappellent la nécessité de connecter cette analyse à celle de la proximité. Le territoire, en effet, produit d’une proximité géographique et culturelle résulte du partage d’une convention qui requiert un processus d’apprentissage collectif, au travers des relations multiples de coopération entre organisations productives, techniques, institutionnelles. Cette proximité favorable à l’émergence d’interactions étroites entre les agents, firmes, décideurs diffuse plus vite le progrès technique et l’information pertinente. Les acteurs sont ainsi dire, « …inscrits dans un processus productif et cognitif des taches… par effet de proximité territorial » Or l’autonomie d’action d’une unité de production d’une grande firme est toute relative, selon C. Dupuy et J.P Gilly, elle ne peut nouer des relations avec des entreprises extérieures, y compris des entreprises « voisines » installées sur son territoire. « Plus une unité est intégrée décisionnellement et industriellement au sein de son groupe et moins elle est ouverte sur son environnement » et inversement…

Chapitre 8 : Technologie, institutions et territoires: le territoire comme création collective et ressource institutionnelle

Lahsen A bdelmalki, Daniel Dufourt, Thierry Kirat et Denis Requier-Desjardins nous décrivent un territoire «régulationniste », lieu où s’élaborent une partie des compromis institutionnalisés en relation étroite avec ceux élaborés au niveau central. Il devient un espace de création collective de formes d’organisation et de relation entre les acteurs pouvant conduire à la mise en place d’institutions adaptées. Ainsi, « la coordination des activités économiques est, par nature, un phénomène institutionnel. » Les auteurs distinguent d'une part les institutions informelles (les coutumes, normes, règles et toutes les formes de représentations collectives) qui façonnent les modes de pensée et d'action collective et homogénéisent les comportements et garantissent le fonctionnement du système économique ; d'autre part les institutions formelles, composées d'acteurs de l'administration

Page 5: Dynamiques territoriales et mutations économiques · PDF fileFICHE DE LECTURE - "DYNAMIQUES TERRITORIALES ET MUTATIONS ECONOMIQUES" WAGALA ELODIE Mastère II COPTER / ISEAG 2011-2012

FICHE DE LECTURE - "DYNAMIQUES TERRITORIALES ET MUTATIONS ECONOMIQUES" WAGALA ELODIE Mastère II COPTER / ISEAG 2011-2012

5

publique, qui non seulement ont une fonction cognitive mais agissent aussi structurellement sur les agents économiques, en ce sens qu'elles stabilisent les relations économiques et sociales du système en enlevant une partie de l’incertitude. Chapitre 10 : SUR LA COMPOSANTE TERRITORIALE DES PROCESSUS D'APPRENTISSAGE COGNITIF COLLECTIF

Dans ce chapitre Bernard Pecqueur aborde la question du territoire mémoire du processus d'apprentissage, de même nature que les règles et les conventions. L'hypothèse à tester vise à montrer que la décision est "interdépendante" (J.P. Ponssard, 1994) du fait de la rationalité limitée des individus qui par leur choix stratégiques interagissent les uns sur les autres. De cette interdépendance va découler un processus cognitif conduisant à la convergence des stratégies. Cette convergence se fait vers un point focal, au sens de T.C. Schelling (1960) et s'inscrit dans un système de représentation situé et borné spatialement dans des espaces construits. Après avoir précisé le cadre théorique dans lequel s'est posée la question de la convergence vers le point focal, à travers les notions de décision interdépendante et de références communes, Bernard Pecqueur propose une application au territoire des procédures cognitives collectives engagées par les acteurs économiques.

COMMENTAIRE CRITIQUE

La prise en compte des facteurs locaux au cœur des dynamiques économiques nous apparaît aujourd’hui comme une évidence. A l’époque de cet ouvrage collectif, nous en étions aux prémices… Les facteurs endogènes, ignorés jusque là de la théorie économique étaient désormais pris en compte, le territoire n’est plus économiquement neutre. On peut apprécier la richesse des approches qui intègre les apports de la géographie, de la sociologie, et des sciences de la cognition sortant ainsi des frontières étroites de l’économie.

Cependant, il a fallu passer par certaines approches aujourd’hui critiquées, que ce travail de réflexion collectif

essaye de nous faire appréhender et dépasser. Sont ainsi rappelées les premières générations d’approches et de

tentatives de conceptualisation des systèmes territorialisés.

Il s’agit des :

• Systèmes productifs localisés, • Milieux innovateurs, • Districts industriels. Ces approches référant aux phénomènes de dynamiques territoriales défendent l’idée qui prévalait dans les années 80, qu’il existe une dynamique endogène aux systèmes économiques permettant aux acteurs d’un territoire d’influer sur leurs trajectoires de développement, dans un contexte de crise économique. Le territoire devient alors « acteur » et contribuerait par ce fait aux dynamiques territoriales. Ainsi les phénomènes de concentration spatiale évoqués par la théorie standard et observés trouveraient là leur explication, « l’agglomération spatiale est expliquée par l’agglomération ».

Ces tentatives pour définir une nouvelle organisation post-fordisme de l’économique à partir d’idéaux-types de développement territorial, vont connaître un fort succès durant la décennie 80 avant de rencontrer de vives critiques. En effet, les succès mitigés de certains projets de développement territorial inspiré des districts industriels ont démontré que les approches en question n’étaient pas des modèles applicables à tous les contextes économiques et qu’ils ne constituaient pas des modèles de réussite fonctionnant systématiquement.

D’autres approches vont voir le jour, parmi lesquelles l’approche en termes de proximité, largement reprise aujourd’hui dans cet ouvrage.

Page 6: Dynamiques territoriales et mutations économiques · PDF fileFICHE DE LECTURE - "DYNAMIQUES TERRITORIALES ET MUTATIONS ECONOMIQUES" WAGALA ELODIE Mastère II COPTER / ISEAG 2011-2012

FICHE DE LECTURE - "DYNAMIQUES TERRITORIALES ET MUTATIONS ECONOMIQUES" WAGALA ELODIE Mastère II COPTER / ISEAG 2011-2012

6

Cependant Les approches en termes de dynamiques de proximité présentent elles aussi des inconvénients dont les plus importants sont liés à la définition assez approximative des concepts de base comme la coordination des acteurs et les dynamiques territoriales même de nos jours.

La Réflexion sur la mutation de la notion de proximité spatiale et temporelle, mutation induite par la diffusion des nouvelles technologies de l’information et de la communication, était peu abordée à l’époque car les NTIC n’en étaient qu’à leur balbutiement.

Cet ouvrage par certains aspects et certains de ses textes n’est pas évident à appréhender de prime abord. La complexité du sujet traité et surtout pour l’époque la nouveauté des concepts abordés ne rendent pas sa lecture facile et s’adresse plus à un public averti et bien armé de concepts et théories économiques.

Cependant il a pour mérite d’être à la croisée de différentes disciplines qui vont du géographe et économiste industriel à toutes celles et ceux qui s’occupent du territoire, de son aménagement à son développement

POUR ALLER PLUS LOIN…

Benko, G. et Lipietz, A., dir. (1992) Les régions qui gagnent. Districts et réseaux. Les nouveaux paradigmes de la

géographie économique. Paris, PUF (Coll. « Économie en liberté »), 424 p. (ISBN 2-13-044315-X)

Il y a des "régions qui marchent", d'autres "qui ne marchent pas" et cela quelle que soit la conjoncture internationale Reste à

comprendre pourquoi. Cet ouvrage collectif, rassemble les contributions d'économistes, géographes et sociologues

internationaux. Il tente de donner un aperçu du débat international concernant l'évolution économique post-fordisme, et

plus particulièrement des dynamiques des systèmes de production localisé concernant aujourd'hui l'économie locale des

pays européens.

PECQUEUR Bernard, Le Développement local pour une économie des territoires. Paris : Syros, 2000. 132

Cet ouvrage est une entrée en matière intéressante sur les principales mutations économiques de la France, l'évolution des

formes du développement local qui en découle et les modalités de l'intervention publique.

Pecqueur B, Zimmermann J.B, Économie de proximités Hermès Science Publications

Perroux F., Les espaces économiques, L’économie du 20ème siècle, PUG, Grenoble, 1991 (ed. originale : 1964),

pp.159-175