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ÉCHOS Arrivées : M. Pierre Sainte Olive, est arrivé, hier, 6 Cunnes, pour y passer la saison. Mme Louis Bignon, s'est réinstal- lée en son appartement, rue d'Antibe». •• Le docteur D. L. Charnaux, * l'hôtel de l'Univers. Miss Barlow, villa Anson, boule- vard du Cannet. ** La duchesse de Doudeauville, le duc, la duchesse de Bisaccia, leurs enfants, et Mlle de Colbert. villa La RocUéfoucauld, route de Fréjus. •• M. et Mme Michaud, a l'hôtel Cali- fornie. • • M. Joannidès et sa famille, dans un hôtel de notre ville. ** Mrs Dbbson. à l'hôtel Richemont. •* Mrs Foster et sa famille, è l'hôtel Métropole. **• Le marquis de Fressinet et son (ils, veDant de Paris, étaient samedi, de passage à Cannes, se rendant, A Grasse. «** Dans divers hôtels OU villas : M. Henri Laporte, est arrivé, hier, parmi nous, pour y passer la saison. Mme Quenault;"M. Robert Géliot ; M.Povignon; MrsDoremus; Mlle Mi- quel ; M. E. Nicolas ; Mr Hunter ; M. Pierre Vasseur ; M. Letellier, etc., DISTINCTION Nous apprenons avec le plus grand plaisir que M Astier Marius, l'horti- culteur-fleuriste si connu de notre ville, vient d'être promu officier du Mérite Agricole. UU. Léopold JammeB, trésorier delà SociétédHorticulture de Cannes, Michel, le sympathique commissaire de surveillance administrative à la gare de Cannes, et Laugié, horticul- teur à Vallauris, sont promus cheva- liers du même ordre. Toutes nos félicitations aux nou- veaux promus. DE PASSAGE MM. François Carnot, député de la Côte d'Or; Léon China, Roure et Amie, étaient, samedi, de passage à Cannes, venant de Paris, se rendant à Grasse. __^_ AUTOMOBILE ET AÉRO-CLUB DE CANNES Au cours de sa dernière séance, l'Automobile-Club et Aéro-Club de Cannes a procédé à l'élection de son Conseil d Administration pour l'exer- cice 1910, qui se trouve ainsi com- posé : Président, M Georges Gallice; Vice-présidents, MM. P Jeancard, Quinson et P. Seraillier; Trésorier, M .Dufaure de Citres ; Secrétaire. M. F. Andrau; Membres : MM. Akar, Berthézène, Delin, Légué, Liégeard, Loubet et F. Rouft'. La Semaine Automobile a été fixée du 12 au 22 Mars prochain et com- portera les épreuves de la CoQpe de l'A.C.C. (Voitures à 5 places) et la FEUILLETON DU LITTORAL LÉO» BARRACAND l- Et, de cime en cime, avec les petits postes qu'il échelonnait à mesure qu'il avançait, la conversation se poursuivait avec le capitaine resti- à Briançon. En dernier lieu, Francis, remontant tou- jours vers le nord, était venu s'établir au haut du col du Galibier. Il comptait y pas3CT quelques jours, y délasser sa troupe, puis con- tinuer sa marche dans la même direction, s, Un matin, le premier levé, quand tout re- posait encore dans les tentes alignées au ver- sant du mont, il s'était mis à l'appareil. Tout à coup, l'oeil à la lorgnette, il vit, sur le mi- roir opposé, so dessiner des chiflres où son attention redoubla, tandis que son coeur s'é- mouvait... C'était la transmission d'une lettre de Mme Mollcns. La chère dame, dans l'exalta- tion de la joie, ayant saisi la plume à la place de sa fille, annonçait leur départ de Saint- Jusi en compagnie de Lainière ; elle 6xait la date de chaque étape, l'heure précise de l'arrivée. , É Francis s'était levé frémissant, il appela son sergent. , . Faites sonner la levée du camp ! Qu on plie les tentes qu'on boucle les sacs, nous par- Coupe du Dr Durand (Voitures à 2 places). .. . ••:.. Le règlement de ces épreuves sera adressé SQUS peu aux intéressés sur leur.demande. DÉPLACEMEKTS LL.AA RR. le duc et la duchesse de Calabre, qui étaient nos hôtes de- puis quelques jours, è la villa Marie- Thérôso, promenade de la Croisette, sont partis avant-hier soir, pour Nice, la Corse et Munich Ils ont été accom- pagnés à la garo parS.A.R, le Comte de Casprta. la princesse Josepha de Bourbon Deux Siciles ; 1P marquis de Ruffano ; le baron de Huben. etc. Noté parmi les arrivées récentes si- gnalées par le Journal des Etran- gers : Le comte et la comtesse de Beaufort à la villa La Beaume ; M.Guy de Tôramont et sa famille à la petite villa des Oliviers ; Sir Thomas et Lady Brooke Hitcliing. à la villa /Kgitna ; le comte et la comtesse de Labédoyère, à la villa Saint-Rocl) ; le Comte et la comtesse Prahsma, à la villa Saint-Patrick ; M. Homberg, à la villa Rosalie; le Comte de Lastries et sa ftimille, à la villa des Sablons ; Mme Lucien Mangini, en son château des Broussailles ; le comte et la com- tesse de Baillet La Tour, à la villa Soleil ; etc., etc. Notre confrère annonce également la prochaine arrivée de Sir et Lady Constantin Phipps, de lady Watter- low ; de Mme Leblanc-Varlet ; du Captsin Somerset Saneerson, sir Er- nest Sassoon ; Mr James Redmond ; M. H.Bacon ; M. F.R. Doherty, etc. Le Journal des Etrangers publie en outre d'intéressantes noies anglaises, une importante chronique théâtrale et de nombreux échos mondains Le Journal des Etrangers est en vente partout au prix de .0,25 le é Du Cap d'Antibe.t : C'est demain mardi qu'on visite la splendide Villa Kilenroc, une des mer- veilles du Littoral. On peut déjeuner et goûter au Res- taurant de l'Hôtel du Cap (Gare Ter- minus du Tram) d'où l'on a «ne vue magnifique sur le Golfe, les Mes de l,ê- rins, les montagnes de l'Estérel et les Alpes-Maritimes. 7829 R E D F E R N de P a r i s , 7, Boule- vard Victor HURO, Nice, expose dans ses salons ses dernières créations en Ro- bes, Manteaux et Fourrures. De Monaco-Monte-Carlo : On sait quel immense succès ac- cueillit, l'année dernière, la tentative si artistique de M. Raoul Gunsbourg lorsqu'il monta la Tétralogie de 1' « An- neau du Niebelunh » ; « Beyrouth à Monte Carlo», disait-on. Et les fidèles de Bayreulh trouvaient a Monte-Car- lo une réalisation scénique plus par- faite, plus fidèle et plus définitive que partout ailleurs. C'est encore avec ces séries gran- dioses d« chefs d'oeuvres que souvre, demain, la nouvelle saison lyrique. L'interprétation, à quelques modifica- tions près, est la même que l'an pas- sé, — en tout cas tout aussi belle — et voici quelques magnifiques soirées d'art qui nous sont offertes et qui ne feront que confirmer la haute renom- mée de la scène où elles se donnent. Voici la distribution de I' « Or du tons... Et nous changeons d'itinéraire, c'est à la croisée du Lautaret que nous nous ren- dons, il faut que nous y soyons dans une heure. A cette minute, dans réloigncmcnt, de sourds grondements se firent entendre, ré- percutés d'échos en échos sur toutes les cimes et s'enflant en voix menaçantes. Puis, tout retomba dans le silence. Francis jetait dans l'aube grise et crépus- culaire des regards surpris : l'air était tran- quille, le temps clair ; sur le ciel pâle, d'un bleu délayé, quelques étoiles brillaient en- core d'une blancheur mourante. Le sergent, enfant du pays, s'étonnait moins. Ce n'est pas prudent, mon lieutenant. Vois entendez ?... La journée d'hier a été tres douce, la montagne s'est échauffée en dessous. Aux premiers rayons de soleil, le dé- gel va recommencer,1'air va s'agiter. Il surfit d'un soufflo, d'un bruit de voix, [jour qu'une pointe de neige se détache, fasse la boule... Et puis, d'ici au Lautaret, vous le savez, il y a. à mi-chemin, se faisant vis-à-vis, deux grands versants dénudes et lisses, ne laissant en bas qu'un étroit sentier, sans possibilité de se ga- rer... Francis piétinait sur place. Il faut partir ! il le faut !... Ecoutons bien, mon ami I écoutons... Vous le voyez ! tout est calme, on n'entend plus rien. L'immense étendue, avec ses pics blancs, qui, un à un, se découvraient et se multi- pliaient à l'infini 3ous la lumière grandissante gardait son immobilité sournoise. Un silence comme d'attente pesait, enveloppant on ne sait quoi do trouble et d'incertain, peut-être d'hostile, peut-être de bienveillant, en réa- Rhin > qui sera joué demain mardi, 48 h l|4 : Fricku, Mmes Mally-Borga ; Freia, Spennert ; Erda, Descliamps-Jehin ; , Woglinde, Ch, Lormont ; wellyunde,/ Brienz; Flosshilde, Mali. , Loge, MM. Van Dyck ; Albérich, * Bouvet ; Wotan, Grease ; Mime, Phi-, lippon ; Fafnér. Marvini ; Fasolt.Chal- min ; Troh, Delmas ; Donner, Gilles.., Chef d'orchestre : M. Léon Jehin. *• Aujourd'hui lundi 21 janvier : A midi, Tir aux Pigeons. Prix Ca<- ciari (handicap). Après le prix : Poule (2G 1/4). Kntrée 40 francs. A 2 heures et demie, Concert au Ca sino. A 4 heures, à l'International-Spor- ting-Club, Concert Louis Ganne. 1. ii Pliklre ii, ouverture, Massenel ; 2. « Air de Chérubin » (" Les Noces de Figaro »). Violon solo : M. R. Du- rol, Mozart ; 3. « Menuet Rosé » L. Garnie; h. « La Voix des Cloches », liiiixini: ,1. « 12" Rapsodie hongroise » pour piano. M. Maurice Yvain, Liszt; fi. «Espami » suite de valse sur IR Rapsodie de Cliabrier, Waldteufrl. L'orchestre sous la direction rio V Louis Ganne. Le soir, à 9 h. | , Concert de gala donné par M. Marix Loevensohn, vio- loncelliste, avec le concours de l'or chestre Louis Ganne. Palais des Beaux-Arts. Tous les jours, de )0 heures du matin à 5 heures du soir, Exposition Internatio- nale de Peinture et de Sculpture. ÉliYSÉF ACTU-CâR Nouvelle DlreotioQ : ABEL LE MARCHAND. VINCENT & C° 1, Bd J*an Hlbert - CANNES —O- TiUptonr 6.33 , Locution d'Automobiles do Luio, IW punition» CWHtWCtion 4'AfreptaitM Atelier ipéoiivl. CANOTS AUTOMOBILES Voiture Panfard, Btrlùt. fUxault. etc.. lirrabW i *TI* Vi-iblrw .Un» lot Mngiwid* d'Kxposition. Cqwtpw iptotlM dos Mfi.Uons Pmnhard et Ltmttor. t>to UN GRANDJÂRIAGE Le mariage de Mademoiselle Andrée Tumrl, fille de M. Tourel, chevalier de b Légion d'honneur, ancien sous-préfet iJe Brest et petite-fille do M. Laurent ViaiKiy, l'architecte réputé, avec M. Félix Varaldi, second fils du &ranJ industriel de notre ville a été célébré samedi. Ce mariage a été le prétexte d'une grandiose manifestation de sympathie à l'égard de ces deux familles cannoi- ses, si connues et si honorables. Le cortège était composé de la façoi suivante : MM. Tourcl. père ; Varlldi, père ; Vianay : Tourel fils ; Varaldi Félix ; Varaldi René : D' Bernard ; D r Ihtponnois: ; Varaldi Féli- cien ; Millet ; Baret ; Levrauli ; D' Antelmi ; Bonnafoux ; Paul N'égrin ; Varaldi Noël ; Varaldi André ; Sivan ; Jourdan Alfred ; Jourdan Paul ; Dore Robert ; Torrens fils ; lïaybaud F-rmelin ; D' Lcgagncur ; Caproa, maire ; Maure ; Cognet ; Maubcrt ; Janimes ; Guize Louis; Einesy ;. Isnard ; Bérenger ; D r Hugues : Loubet ; Sicard ; Lacour : De Fontmichel ; Dukcr ; Capitaine Duponnois ; Mcuge ; Weiss ; Foltz Jules ; Filmer ; j . Cro.s- nier ; Destelle ; Baron Putlino, consul d'Ita- lie ; Guize Marcel ; Hugues Henri ; I.adet, ingénieur de la Marine ; Koux Jean ; Hynesi Henri ; Capitaine lïrunelli ; Nouveau ; Mou-' nier ; Duponnois Jean ; De Gasquet ; Mlle Tourcl Andrée ; Mme Tourel ; Mmes et Mlles Vanildi Adrien ; Vianay ; Varaldi Félicien ; Millet ; Villon ; Bernard ; Dupon- nois ; Paul ; Baret ; Levrault ; Antelmi ; Dore, mère ; Sivan ; Jourdan Alfred ; Jour- Uté d'indifférent, comme sont indifférentes à notre égard les plus terribles manifesta- tions et colères de la nature. Taudis que le sergent se taisait, se con- tentant de hocher gravement la tête, Fran- cis le regardait, perplexe, hésitant. Il n'en pouvait prendre son parti. Après l'avoir tant attendue, la savoir là, tout près, à deux pas ; et ne pouvoir l'avertir, l'arrêter, lui tendre la main ! Elle allait s'éloigner encore, le chercher où il n'était plus, où il ne la pourrait rojoindre qu'après de longs jours, des semaines ! Quelle fatalité s'achar- nait sur lui, prenait plaisir à se jouer de son amour. f -- Sergent, trouvez un moyen ! Je veux être rendu dans une heure. Il n'y en a pas d'autre, mon lieute- nant, que do contourner le massif du Gali- bier en suivant les moyennes crêtes, mais, nous aurons beau faire, nous n'y serons pas avant la nuit. C'est ce matin que j'y veux être I II sentait néanmoins ce que les avertis- sements de ce garçon entendu avaient de raisonnable, et que son devoir était de s'y soumettre. Il y aurait ou folie de sa part, pour ne pas manquer cet inespéré ren- dez-vous, pour hâter la satisfaction d'un désir où sa passion l'entraînait, -- crime et folie d'exposer ses hommes. Ah ! s'il avait pu se séparer de na troupe, s'il avait n'exposer que lui, à travers mille chances de mort et tous les cataclysmes possibles, il se fût précipité... {jd sergont le voyait si désolé qu'il finis- sait par diro : Mon Dieu ! avec des précautions... en marchant sans bruit, sans parler... très es- dan Paul ; Dore, jeune ; Capron ; Cognet ; Sicard ; Loubet ; Einesy ; Jammcs ; Hu- gues ; Dukers ; De Fontmichel ; Mengc ; Weiss ; Lacour ; Koltz ; Klimer ; Ianard ; Rolland de Mâlijai ; Mlles Vamldi Félicien; Varaldi Frink ; Levrault ; Antelmi ; Jdur- pan Marie ; JParrocél ; Carrey ; GuiW; Hu- gues ; Gazan ; Bérengér ; Bérenger ; Cognct ; Gazet ; Robert ; Robert, etc., etc. Magnifiques et riches toilettes très re- marquées. Le mariage civil a eu lieu à la Mairie ai 1 , milieu d'une affluence considérable. C'est M. André Capron, maire de Cannes qui a uni les nouveaux époux et qui a prononcé la brillante allocu- tion suivante que l'assistance a fort gotée et applaudie : La grande famille Cannoise est en fête. je viens de consacrer l'union de deux de ses plus aimables enfants. A ce premier mérite, Madame, vous ajoutez d'autres vertus, la grâce de votre mère, le charme de votre grand'mùre, qui, en s'epunonissant en vous, sont la glorification de celles qui vous ont élevée, et forment l'attrait de votre vigueur morale. Cette vigueur.vous la tenez à la fois de la fermeté d'âme de votre père, qui n'a connu dans ses fonctions que l'honneur d'a- voir été à la peine, et de l'activité débor- dante de votre »rand'père ne prenant des années que ce qu'elles lui apportent d'expé- rience et de maîtrise de son art et travaillant avec d'autant plus d'ardeur qu'il recule mieux l'heure de la retraite. Et voilà comment vous allez illuminer vo- tre nouveau foyer du rayonnement de votre jeune et triomphante expérience. Quant a vous. Monsieur, voua êtes un Cannois de la bonne espèce, comme il en fau- drait beaucoup à notre chère cité. Evidem- ment vous devez une grande partie de vos qualités à l'intelligence de votre père, au coeur de votre mère, à l'âme de votre famille. Mais si votre maison fait honneur â l'indus- trie locale et nationale, vous, vous faites honneur à votre maison. Vous êtes de ces rares français qui mettent tout leur esprit au service de l'expansion extérieure de notre commerce. Et vous savez aborder l'étranger pour le conquérir, dans sa langue maternelle. Et quand vous avez triomphé, vous revenez bien vite au gîte. Ce gîte, vous le retrouverez désormais paré par votre épouse,et, tous les deux, vous n'aurez qu'a puiser dans les tra- ditions de vos deux familles pour y décou- vrir chaque jour le secret de votre avenir. Aussi bien, chers époux, marchez allègre- ment vers votre destinée qui est, au-dessus des vicissitudes et les dominant toutes, de vivre l'un par l'autre, l'un pour l'autre. Nous aurons le privilège.puisque vous de- meurez parmi nous, puisque vous renforcez la grande famille Cannoise, d'être demain, comme aujourd'hui, les témoins de votre bonheur. Les témoins étaient : pour la mariée, M. Félix Baret, conseiller général des Bouches-du-Ithône, ancien maire de Marseille, officier de la Légion d'hon- neur et M. le docteur Marius Bernard, chevalier de la Légion d'honneur, ses oncles; pour le marié : M. Millet, an- cien adjoint au maire de Cannes, son oncle et M. Iïené Varaldi, son frère. La cérémonie religieuse a été célé- l;iée à l'Eglise Notre-Dame de Bon-Vo- yage. C'est le chanoine Uaynaud, cu- vt- doyen de Cannes qui officiait. II a prononcé une touchante allocution, très appréciée de l'auditoire sélect et eu excellents termes a fait l'éloge des fa n aies Varaldi-Tourel-Vianay. Mgr Coiomban, abbé mîtré de Lérins assistait à la cérémonie. La maîtrise, sous l'excellente direc- tion de M. Frommer, organiste, a exé- cuté divers chants avec sa meslria ha- bituelle. Le défilé à la sacristie avait réuni une affluence énorme et distinguée. Le repas de noces a été servi au Grand-Hôtel de Cannes clans la vaste salle des fOtes de ce bel étaWisement. pacés les uns des autres, il n'y aurait peut- être pas grand 4 an K er - Et puis, après tout, on est s -Mat ! Nous sommes ici comme à la guerre, nous faisons l'apprentissage de la guorrt-, on ne s'occupe pas de tous les ris- ques â la guerre. Décidez, mon lieutenant ! On fera ce que vous ordonnerez. Lemarsy, avec un visible contentement, Écoutait ces nouvelles ouvertures... XIII La fatigue des journées précédentes obli- geait letî voyageurs à quelque repos. Ils s'étalent couchés de bonne heure et levés tard. Lauzière, en attendant les deux femmes faisait le» cent pas devant l'hôtel, pendant que Bru lard attelait. Il touchait au terme de ses labeurs ; il n'en était pas fâché, il lui tardait que tout fût achevé pour gagner Saint-Just et y retrouver, avec sa vie solitaire, la tran- quillité d'esprit qu'il avait perdue. L'effort avait été grand, surhumain, (tirant les mi- nutes qui venaient de s'écouler ot où, millo et mille fois, il avait été sur le point de se rendre aux muettcî ot tendres sollicita- tions d'Edmée, à ses avances détournées. Grâce à Dieu, il n'avait pas succombé ! il s'était gardé fort jusqu'au bout, il s'en fé- licitait. Mais il ne fallait pas que l'épreuve se renouvelât trop souvent, qu'elle so re- nouvelât encore. Il sentai que. cette fois, il n'avait plus assez do force en n-sorve. Aussi dans les quelques heures qui lui restaient à passer avec elle pour atteindre la fin du voyage, se proinettait-il de s'ob- gerver plus que jamais. Il éviterait toutes les occasions dangereuses, il ne descendrait La table, une merveille, était splen- didement décorée et fleurie. Les 110 convives ont fait honneur au menu suivant : Délices Moscovites Consommé Carmen en tasses Darnes de Saumon â la Cainbacérês Mignonnettes de Boeuf Marguerite Mousseline de Gelinottes à la Czarine Poularde glacée Lambertye Spooins au C'licquot rosé Faisan à la Périgourdine Salade Kachel Asperges d'Argenteuil sauce Vierge Soufflé frappé Isabelle Gaufrettes aux Avelines Mignardises Fruits et Desserts Vins : Château Carbonnieux 1893, Château d'Arsac 1900, La Tache Romance mono- pole 1881, Veuve Clicquot carte blanche, Pommery et Greno vin nature 1900. Au dessert, k\s toasts suivants ont été prononcés : M. le docteur Bernard s'exprime ainsi : Ma chûre Andrée, 11 y a 40 aiA, lors de >on mariage, je ve nais de l'autre bout oe la France, boire- à la santé et au bonheur de ta grand'mèrc. Cela ne DOU$ rajeunit pas, a-t-on l'habitude de dire gu^utl on évoque des souvenirs auj- si lointains. La banaiite de cette réflexion serait fauj- bC aujourd'hui. Ne revivons-nous pas en nos -pctits-cafantb et nos petits neveux t Notre jeunesse ne retleurît-elle pas dans la leur qui est pour nous comme un rayon de soleil f N'y retrouvons-nous pas un reflet attendri de la nôtre, reflet dont la douce lumière efface toutes les ombres du chemin parcou- ru puisque nous avions leur âge ? Cela nous rajeunit donc au contraire, et c'est pour- quoi je le rappelle avec plaisir. Vingt ans aprè*, jr buvais à la santé et au bonheur conjugal de ta mère. Vingt ans après, encore en ce jour où, dans les coeurs comme dans les toilettes, tout est en fête, autour de toi, c'est toi que, 3 0 édition, 3' génération, j'ai la joie très vive de voir ra- dieuse et belle comme un ange sous la cou- ronne virginale, c'est à ta santé, c'est à to 1 bonheur parfait que ton vieux grand oncle veut le premier lever son verre. Les va-ux que j'ai formes pour celles qui te précèdent dan* la vit M* sont réalit-cs. L* -anté ? Tu n'as qu'a voii rayonner aujour- d'hui leur figure toujours jeune. Le bon- heur ? Certes, elles ont comme tous, les en- nuis inséparables de l'existence; elles on:, i nmmc chacun, vu passer dans leur ciel le.» '• nuagi-s qui, par moments, obscurcissent CJ lui de tout le monde; elles ont versé biuii des larmes sur nos bien-aimés disparus, mais après ces épreuves inévitables imposées à !a nature humaine ; la vie leur a été clémente (•t, avec cette paix, cette concorde de fami- liarité nui la fait si belle, elle leur .T donné tous les avantages qu'elle accorde à ses fa- voris. Puisses-tu, comme elles, jouir de tou- tes les satisfactions que tu mérites. Pourquoi n'en st-rait-il pas ainsi ? Le sort bienveillant n'a-t-îl pas mis dans ta corbeille de nocos, tous les éléments de bonheur? La sollicitude inépuisable de grands parents qui continue- ront à te suivre, à te soutenir dans la vie et dont l'amour pour toi ne ferait que s'accroî- tre, si c'était possible .lorsqu'ils verront par toi se réaliser le vo-u que la natur».- adres- se à ceux qu'elle bénit : Puissiez-vous vo'r ]es enfants de petit-enfants ! La tendrr-^e de parents assez jeunes et assez forts pour que, jusqu'au crépuscule de tes jours, tu puisses sentir leur dévouement veiller r ^vr toi. L'amour d'un mari dont nous avons pi* apprécier les qualités de ccrur, la douceur e l'éga)t£ de caractère, le goût du travail et les sentiments qu'il éprouve pour toi; d'un mari qui,ne serait-ce que par profession, va border et joncher de rosés le chemin de ton exis- tence d'un mari dont le nom de Félix, lui- | môme est présage de félicité et dont les pa- rents t'ouvrent si largement leurs bras, leur coeur et la porte de cette maison dans la- quelle les parfums de ta grâce juvénile d de ta candide Ix-auté" vont s'exhaler al se m<* 1er à ceux des fleurs, tes soeurs, au milieu desquelles tu vas vivre : l'union enfin <*c deux famîMes qui se connaissent depuis ton jour- et qui profes^-nt l'une pour l'autre unr estinw* réciproque. C'est donc avec certitude de voir mes sou- hait exaucés, que je bois, non seulement à toi, mais maintenant que tu es pour la vie, liée à celui que tu aimes, à vous deux, à vr.tre santé, à votre amour qui, j'en suis ;-ûr pas.. .Kt, la bas, dès qu'il l'aurait remise aux bras de Lemarsy, il séloignerait. il fui- rait sans détourner la tfito. Ce serait sa li- berté, l'indépendance de son coeur recon- quise 1 Mais que faisaient-elles ? Elle» tardaient bien ; depuis longtemps on aurait erre en route. Enfin, Mme Nangisso parut, triste com- me toujours, maïs d'une contenance plus formi! et comme raidie on elle-même, ayant fait ses réflexions sans doute et s'étant dit que, dans ce sacrifice qu'on lui imposait et ses révoltes ne servaient à rien, le mieux était, ne pouvant faire au trament, de se donner les apparences do l'acquiescement et d'une détermination volontaire. Puis,ce fut Mme Molluns. .. Tous les trois étaient installes, il allaient partir, lorsque l'alarme commença à se ré- pandre autour d'eux. Des paysans, en courant, traversaient la route, chargés de pelles et de pioches. hôtes de l'hôtel affluaient sur le seuil ot, avec des traits boulevorsés.s'entrotenaientd* la catastrophe : la compagnie de chasseurs alpins manoeuvrant au (.îaUbior venait d'être surprise par une avalanche ; l'officier qui la commandait restait onsevoli. On citait le nom de cet officier, Lauziiire entendit ce nom.... Il avait fait quelques pas pour allor aux rensoigne- ments. Eu revenant a la voiture, il dit, le visage renversé : —Je veax croire qu'on so trompe...tin malheur aérait arrivé à notre ami. Nous Pallon 1 * f railleurs savoir tout de suite, non* allons nous y rendre. A Suivre

e de Fréjus.archivesjournaux.ville-cannes.fr/dossiers/littoral/... · L'orchestre sous la direction rio V Louis Ganne. L e soir , à 9 h. | Concert d gala donné par M. Marix Lœvensohn,

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Page 1: e de Fréjus.archivesjournaux.ville-cannes.fr/dossiers/littoral/... · L'orchestre sous la direction rio V Louis Ganne. L e soir , à 9 h. | Concert d gala donné par M. Marix Lœvensohn,

ÉCHOSArrivées :M. Pierre Sainte Olive, est arrivé,

hier, 6 Cunnes, pour y passer lasaison.

Mme Louis Bignon, s'est réinstal-lée en son appartement, rue d'Antibe».

• • •Le docteur D. L. Charnaux, *

l'hôtel de l'Univers.

Miss Barlow, villa Anson, boule-vard du Cannet.

* * •La duchesse de Doudeauville, le

duc, la duchesse de Bisaccia, leursenfants, et Mlle de Colbert. villa LaRocUéfoucauld, route de Fréjus.• ••

M. et Mme Michaud, a l'hôtel Cali-fornie.

• • •M. Joannidès et sa famille, dans

un hôtel de notre ville.• * *

Mrs Dbbson. à l'hôtel Richemont.• • *

Mrs Foster et sa famille, è l'hôtelMétropole.

* * •Le marquis de Fressinet et son (ils,

veDant de Paris, étaient samedi, depassage à Cannes, se rendant, AGrasse.

« * *Dans divers hôtels OU villas :M. Henri Laporte, est arrivé, hier,

parmi nous, pour y passer la saison.Mme Quenault;"M. Robert Géliot ;

M.Povignon; MrsDoremus; Mlle Mi-quel ; M. E. Nicolas ; Mr Hunter ;M. Pierre Vasseur ; M. Letellier, etc.,

DISTINCTION

Nous apprenons avec le plus grandplaisir que M Astier Marius, l'horti-culteur-fleuriste si connu de notreville, vient d'être promu officier duMérite Agricole.

UU. Léopold JammeB, trésorierdelà SociétédHorticulture de Cannes,Michel, le sympathique commissairede surveillance administrative à lagare de Cannes, et Laugié, horticul-teur à Vallauris, sont promus cheva-liers du même ordre.

Toutes nos félicitations aux nou-veaux promus.

DE PASSAGE

MM. François Carnot, député de laCôte d'Or; Léon China, Roure etAmie, étaient, samedi, de passage àCannes, venant de Paris, se rendantà Grasse. _ _ ^ _

AUTOMOBILE ET AÉRO-CLUB DE CANNESAu cours de sa dernière séance,

l'Automobile-Club et Aéro-Club deCannes a procédé à l'élection de sonConseil d Administration pour l'exer-cice 1910, qui se trouve ainsi com-posé :

Président, M Georges Gallice;Vice-présidents, MM. P Jeancard,Quinson et P. Seraillier; Trésorier,M .Dufaure de Citres ; Secrétaire. M.F. Andrau; Membres : MM. Akar,Berthézène, Delin, Légué, Liégeard,Loubet et F. Rouft'.

La Semaine Automobile a été fixéedu 12 au 22 Mars prochain et com-portera les épreuves de la CoQpe del'A.C.C. (Voitures à 5 places) et la

FEUILLETON DU LITTORAL

LÉO» BARRACAND

l- Et, de cime en cime, avec les petits postesqu'il échelonnait à mesure qu'il avançait, laconversation se poursuivait avec le capitaineresti- à Briançon.

En dernier lieu, Francis, remontant tou-jours vers le nord, était venu s'établir auhaut du col du Galibier. Il comptait y pas3CTquelques jours, y délasser sa troupe, puis con-tinuer sa marche dans la même direction,s, Un matin, le premier levé, quand tout re-posait encore dans les tentes alignées au ver-sant du mont, il s'était mis à l'appareil. Toutà coup, l'œil à la lorgnette, il vit, sur le mi-roir opposé, so dessiner des chiflres où sonattention redoubla, tandis que son cœur s'é-mouvait...

C'était la transmission d'une lettre deMme Mollcns. La chère dame, dans l'exalta-tion de la joie, ayant saisi la plume à la placede sa fille, annonçait leur départ de Saint-Jusi en compagnie de Lainière ; elle 6xaitla date de chaque étape, l'heure précise del'arrivée. ,É

Francis s'était levé frémissant, il appelason sergent. ,

. Faites sonner la levée du camp ! Qu onplie les tentes qu'on boucle les sacs, nous par-

Coupe du Dr Durand (Voitures à2 p laces) . . . . ••:..

Le règlement de ces épreuves seraadressé SQUS peu aux intéressés surleur.demande.

DÉPLACEMEKTS

LL.AA RR. le duc et la duchessede Calabre, qui étaient nos hôtes de-puis quelques jours, è la villa Marie-Thérôso, promenade de la Croisette,sont partis avant-hier soir, pour Nice,la Corse et Munich Ils ont été accom-pagnés à la garo parS.A.R, le Comtede Casprta. la princesse Josepha deBourbon Deux Siciles ; 1P marquisde Ruffano ; le baron de Huben. etc.

Noté parmi les arrivées récentes si-gnalées par le Journal des Etran-gers : Le comte et la comtesse deBeaufort à la villa La Beaume ; M.Guyde Tôramont et sa famille à la petitevilla des Oliviers ; Sir Thomas etLady Brooke Hitcliing. à la villa/Kgitna ; le comte et la comtesse deLabédoyère, à la villa Saint-Rocl) ; leComte et la comtesse Prahsma, à lavilla Saint-Patrick ; M. Homberg, àla villa Rosalie; le Comte de Lastrieset sa ftimille, à la villa des Sablons ;Mme Lucien Mangini, en son châteaudes Broussailles ; le comte et la com-tesse de Baillet La Tour, à la villaSoleil ; etc., etc.

Notre confrère annonce égalementla prochaine arrivée de Sir et LadyConstantin Phipps, de lady Watter-low ; de Mme Leblanc-Varlet ; duCaptsin Somerset Saneerson, sir Er-nest Sassoon ; Mr James Redmond ;M. H.Bacon ; M. F.R. Doherty, etc.

Le Journal des Etrangers publie enoutre d'intéressantes noies anglaises,une importante chronique théâtrale etde nombreux échos mondains

Le Journal des Etrangers est envente partout au prix de .0,25 le

é

Du Cap d'Antibe.t :

C'est demain mardi qu'on visite lasplendide Villa Kilenroc, une des mer-veilles du Littoral.

On peut déjeuner et goûter au Res-taurant de l'Hôtel du Cap (Gare Ter-minus du Tram) d'où l'on a «ne vuemagnifique sur le Golfe, les Mes de l,ê-rins, les montagnes de l'Estérel et lesAlpes-Maritimes. 7829

REDFERN de Pa r i s , 7, Boule-vard Victor HURO, Nice, expose dans sessalons ses dernières créations en Ro-bes, M a n t e a u x et F o u r r u r e s .

De Monaco-Monte-Carlo :

On sait quel immense succès ac-cueillit, l'année dernière, la tentativesi artistique de M. Raoul Gunsbourglorsqu'il monta la Tétralogie de 1' « An-neau du Niebelunh » ; « Beyrouth àMonte Carlo», disait-on. Et les fidèlesde Bayreulh trouvaient a Monte-Car-lo une réalisation scénique plus par-faite, plus fidèle et plus définitive quepartout ailleurs.

C'est encore avec ces séries gran-dioses d« chefs d'oeuvres que souvre,demain, la nouvelle saison lyrique.L'interprétation, à quelques modifica-tions près, est la même que l'an pas-sé, — en tout cas tout aussi belle —et voici quelques magnifiques soiréesd'art qui nous sont offertes et qui neferont que confirmer la haute renom-mée de la scène où elles se donnent.

Voici la distribution de I' « Or du

tons... Et nous changeons d'itinéraire, c'està la croisée du Lautaret que nous nous ren-dons, il faut que nous y soyons dans uneheure.

A cette minute, dans réloigncmcnt, desourds grondements se firent entendre, ré-percutés d'échos en échos sur toutes les cimeset s'enflant en voix menaçantes. Puis, toutretomba dans le silence.

Francis jetait dans l'aube grise et crépus-culaire des regards surpris : l'air était tran-quille, le temps clair ; sur le ciel pâle, d'unbleu délayé, quelques étoiles brillaient en-core d'une blancheur mourante.

Le sergent, enfant du pays, s'étonnaitmoins.

Ce n'est pas prudent, mon lieutenant.Vois entendez ?... La journée d'hier a ététres douce, la montagne s'est échauffée endessous. Aux premiers rayons de soleil, le dé-gel va recommencer,1'air va s'agiter. Il surfitd'un soufflo, d'un bruit de voix, [jour qu'unepointe de neige se détache, fasse la boule... Etpuis, d'ici au Lautaret, vous le savez, il y a.à mi-chemin, se faisant vis-à-vis, deux grandsversants dénudes et lisses, ne laissant en basqu'un étroit sentier, sans possibilité de se ga-rer...

Francis piétinait sur place.— Il faut partir ! il le faut !... Ecoutons

bien, mon ami I écoutons... Vous le voyez !tout est calme, on n'entend plus rien.

L'immense étendue, avec ses pics blancs,qui, un à un, se découvraient et se multi-pliaient à l'infini 3ous la lumière grandissantegardait son immobilité sournoise. Un silencecomme d'attente pesait, enveloppant on nesait quoi do trouble et d'incertain, peut-êtred'hostile, peut-être de bienveillant, en réa-

Rhin > qui sera joué demain mardi,48 h l|4 :

Fricku, Mmes Mally-Borga ; Freia,Spennert ; Erda, Descliamps-Jehin ; ,Woglinde, Ch, Lormont ; wellyunde,/Brienz; Flosshilde, Mali. ,

Loge, MM. Van Dyck ; Albérich, *Bouvet ; Wotan, Grease ; Mime, Phi-,lippon ; Fafnér. Marvini ; Fasolt.Chal-min ; Troh, Delmas ; Donner, Gilles..,

Chef d'orchestre : M. Léon Jehin.• * •

Aujourd'hui lundi 21 janvier :A midi, Tir aux Pigeons. Prix Ca<-

ciari (handicap). Après le prix : Poule(2G 1/4). Kntrée 40 francs.

A 2 heures et demie, Concert au Ca •sino.

A 4 heures, à l'International-Spor-ting-Club, Concert Louis Ganne.

1. ii Pliklre ii, ouverture, Massenel ;2. « Air de Chérubin » (" Les Nocesde Figaro »). Violon solo : M. R. Du-rol, Mozart ; 3. « Menuet Rosé » L.Garnie; h. « La Voix des Cloches »,liiiixini: ,1. « 12" Rapsodie hongroise »pour piano. M. Maurice Yvain, Liszt;fi. «Espami » suite de valse sur IRRapsodie de Cliabrier, Waldteufrl.

L'orchestre sous la direction rio VLouis Ganne.

Le soir, à 9 h. | , Concert de galadonné par M. Marix Lœvensohn, vio-loncelliste, avec le concours de l'orchestre Louis Ganne.

— Palais des Beaux-Arts. — Tousles jours, de )0 heures du matin à 5heures du soir, Exposition Internatio-nale de Peinture et de Sculpture.

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UN GRANDJÂRIAGELe mariage de Mademoiselle Andrée

Tumrl, fille de M. Tourel, chevalier deb Légion d'honneur, ancien sous-préfetiJe Brest et petite-fille do M. LaurentViaiKiy, l'architecte réputé, avec M.Félix Varaldi, second fils du &ranJindustriel de notre ville a été célébrésamedi.

Ce mariage a été le prétexte d'unegrandiose manifestation de sympathieà l'égard de ces deux familles cannoi-ses, si connues et si honorables.

Le cortège était composé de la façoisuivante :

MM. Tourcl. père ; Varlldi, père ; Vianay :

Tourel fils ; Varaldi Félix ; Varaldi René :D' Bernard ; Dr Ihtponnois: ; Varaldi Féli-cien ; Millet ; Baret ; Levrauli ; D' Antelmi ;Bonnafoux ; Paul N'égrin ; Varaldi Noël ;Varaldi André ; Sivan ; Jourdan Alfred ;Jourdan Paul ; Dore Robert ; Torrens fils ;lïaybaud F-rmelin ; D' Lcgagncur ; Caproa,maire ; Maure ; Cognet ; Maubcrt ; Janimes ;Guize Louis; Einesy ;. Isnard ; Bérenger ;Dr Hugues : Loubet ; Sicard ; Lacour : DeFontmichel ; Dukcr ; Capitaine Duponnois ;Mcuge ; Weiss ; Foltz Jules ; Filmer ; j . Cro.s-nier ; Destelle ; Baron Putlino, consul d'Ita-lie ; Guize Marcel ; Hugues Henri ; I.adet,ingénieur de la Marine ; Koux Jean ; HynesiHenri ; Capitaine lïrunelli ; Nouveau ; Mou-'nier ; Duponnois Jean ; De Gasquet ;

Mlle Tourcl Andrée ; Mme Tourel ; Mmeset Mlles Vanildi Adrien ; Vianay ; VaraldiFélicien ; Millet ; Villon ; Bernard ; Dupon-nois ; Paul ; Baret ; Levrault ; Antelmi ;Dore, mère ; Sivan ; Jourdan Alfred ; Jour-

Uté d'indifférent, comme sont indifférentesà notre égard les plus terribles manifesta-tions et colères de la nature.

Taudis que le sergent se taisait, se con-tentant de hocher gravement la tête, Fran-cis le regardait, perplexe, hésitant. Il n'enpouvait prendre son parti. Après l'avoirtant attendue, la savoir là, tout près, àdeux pas ; et ne pouvoir l'avertir, l'arrêter,lui tendre la main ! Elle allait s'éloignerencore, le chercher où il n'était plus, où ilne la pourrait rojoindre qu'après de longsjours, des semaines ! Quelle fatalité s'achar-nait sur lui, prenait plaisir à se jouer deson amour.f - - Sergent, trouvez un moyen ! Je veux

être rendu dans une heure.— Il n'y en a pas d'autre, mon lieute-

nant, que do contourner le massif du Gali-bier en suivant les moyennes crêtes, mais,nous aurons beau faire, nous n'y serons pasavant la nuit.

— C'est ce matin que j 'y veux être III sentait néanmoins ce que les avertis-

sements de ce garçon entendu avaient deraisonnable, et que son devoir était de s'ysoumettre. Il y aurait ou folie de sa part,— pour ne pas manquer cet inespéré ren-dez-vous, pour hâter la satisfaction d'undésir où sa passion l'entraînait, -- crime etfolie d'exposer ses hommes. Ah ! s'il avaitpu se séparer de na troupe, s'il avait dûn'exposer que lui, à travers mille chancesde mort et tous les cataclysmes possibles, ilse fût précipité...

{jd sergont le voyait si désolé qu'il finis-sait par diro :

— Mon Dieu ! avec des précautions... enmarchant sans bruit, sans parler... très es-

dan Paul ; Dore, jeune ; Capron ; Cognet ;Sicard ; Loubet ; Einesy ; Jammcs ; Hu-gues ; Dukers ; De Fontmichel ; Mengc ;Weiss ; Lacour ; Koltz ; Klimer ; Ianard ;Rolland de Mâlijai ; Mlles Vamldi Félicien;Varaldi Frink ; Levrault ; Antelmi ; Jdur-pan Marie ; JParrocél ; Carrey ; GuiW; Hu-gues ; Gazan ; Bérengér ; Bérenger ; Cognct ;Gazet ; Robert ; Robert, etc., etc.

Magnifiques et riches toilettes très re-marquées.

Le mariage civil a eu lieu à la Mairieai1, milieu d'une affluence considérable.

C'est M. André Capron, maire deCannes qui a uni les nouveaux épouxet qui a prononcé la brillante allocu-tion suivante que l'assistance a fortgotée et applaudie :

La grande famille Cannoise est en fête.je viens de consacrer l'union de deux de sesplus aimables enfants. A ce premier mérite,Madame, vous ajoutez d'autres vertus, lagrâce de votre mère, le charme de votregrand'mùre, qui, en s'epunonissant en vous,sont la glorification de celles qui vous ontélevée, et forment l'attrait de votre vigueurmorale. Cette vigueur.vous la tenez à la foisde la fermeté d'âme de votre père, qui n'aconnu dans ses fonctions que l'honneur d'a-voir été à la peine, et de l'activité débor-dante de votre »rand'père ne prenant desannées que ce qu'elles lui apportent d'expé-rience et de maîtrise de son art et travaillantavec d'autant plus d'ardeur qu'il reculemieux l'heure de la retraite.

Et voilà comment vous allez illuminer vo-tre nouveau foyer du rayonnement de votrejeune et triomphante expérience.

Quant a vous. Monsieur, voua êtes unCannois de la bonne espèce, comme il en fau-drait beaucoup à notre chère cité. Evidem-ment vous devez une grande partie de vosqualités à l'intelligence de votre père, aucœur de votre mère, à l'âme de votre famille.Mais si votre maison fait honneur â l'indus-trie locale et nationale, vous, vous faiteshonneur à votre maison. Vous êtes de cesrares français qui mettent tout leur espritau service de l'expansion extérieure de notrecommerce. Et vous savez aborder l'étrangerpour le conquérir, dans sa langue maternelle.Et quand vous avez triomphé, vous revenezbien vite au gîte. Ce gîte, vous le retrouverezdésormais paré par votre épouse,et, tous lesdeux, vous n'aurez qu'a puiser dans les tra-ditions de vos deux familles pour y décou-vrir chaque jour le secret de votre avenir.

Aussi bien, chers époux, marchez allègre-ment vers votre destinée qui est, au-dessusdes vicissitudes et les dominant toutes, devivre l'un par l'autre, l'un pour l'autre.

Nous aurons le privilège.puisque vous de-meurez parmi nous, puisque vous renforcezla grande famille Cannoise, d'être demain,comme aujourd'hui, les témoins de votrebonheur.

Les témoins étaient : pour la mariée,M. Félix Baret, conseiller général desBouches-du-Ithône, ancien maire deMarseille, officier de la Légion d'hon-neur et M. le docteur Marius Bernard,chevalier de la Légion d'honneur, sesoncles; pour le marié : M. Millet, an-cien adjoint au maire de Cannes, sononcle et M. Iïené Varaldi, son frère.

La cérémonie religieuse a été célé-l;iée à l'Eglise Notre-Dame de Bon-Vo-yage. C'est le chanoine Uaynaud, cu-vt- doyen de Cannes qui officiait. II aprononcé une touchante allocution,très appréciée de l'auditoire sélect et euexcellents termes a fait l'éloge des fan aies Varaldi-Tourel-Vianay.

Mgr Coiomban, abbé mîtré de Lérinsassistait à la cérémonie.

La maîtrise, sous l'excellente direc-tion de M. Frommer, organiste, a exé-cuté divers chants avec sa meslria ha-bituelle.

Le défilé à la sacristie avait réuniune affluence énorme et distinguée.

Le repas de noces a été servi auGrand-Hôtel de Cannes clans la vastesalle des fOtes de ce bel étaWisement.

pacés les uns des autres, il n'y aurait peut-être pas grand 4anKer- Et puis, après tout,on est s -Mat ! Nous sommes ici comme àla guerre, nous faisons l'apprentissage de laguorrt-, on ne s'occupe pas de tous les ris-ques â la guerre. Décidez, mon lieutenant !On fera ce que vous ordonnerez.

Lemarsy, avec un visible contentement,Écoutait ces nouvelles ouvertures...

XIIILa fatigue des journées précédentes obli-

geait letî voyageurs à quelque repos. Ilss'étalent couchés de bonne heure et levéstard.

Lauzière, en attendant les deux femmesfaisait le» cent pas devant l'hôtel, pendantque Bru lard attelait.

Il touchait au terme de ses labeurs ; iln'en était pas fâché, il lui tardait quetout fût achevé pour gagner Saint-Just ety retrouver, avec sa vie solitaire, la tran-quillité d'esprit qu'il avait perdue. L'effortavait été grand, surhumain, (tirant les mi-nutes qui venaient de s'écouler ot où, milloet mille fois, il avait été sur le point dese rendre aux muettcî ot tendres sollicita-tions d'Edmée, à ses avances détournées.

Grâce à Dieu, il n'avait pas succombé !il s'était gardé fort jusqu'au bout, il s'en fé-licitait. Mais il ne fallait pas que l'épreuvese renouvelât trop souvent, qu'elle so re-nouvelât encore. Il sentai que. cette fois,il n'avait plus assez do force en n-sorve.

Aussi dans les quelques heures qui luirestaient à passer avec elle pour atteindrela fin du voyage, se proinettait-il de s'ob-gerver plus que jamais. Il éviterait toutesles occasions dangereuses, il ne descendrait

La table, une merveille, était splen-didement décorée et fleurie.

Les 110 convives ont fait honneur aumenu suivant :

Délices MoscovitesConsommé Carmen en tasses

Darnes de Saumon â la CainbacérêsMignonnettes de Bœuf Marguerite

Mousseline de Gelinottes à la CzarinePoularde glacée LambertyeSpooins au C'licquot roséFaisan à la Périgourdine

Salade KachelAsperges d'Argenteuil sauce Vierge

Soufflé frappé IsabelleGaufrettes aux Avelines

MignardisesFruits et Desserts

Vins : Château Carbonnieux 1893, Châteaud'Arsac 1900, La Tache Romance mono-pole 1881, Veuve Clicquot carte blanche,Pommery et Greno vin nature 1900.Au dessert, k\s toasts suivants ont été

prononcés :

M. le docteur Bernard s'exprimeainsi :

Ma chûre Andrée,11 y a 40 aiA, lors de >on mariage, je ve

nais de l'autre bout œ la France, boire- àla santé et au bonheur de ta grand'mèrc.Cela ne DOU$ rajeunit pas, a-t-on l'habitudede dire gu^utl on évoque des souvenirs auj-si lointains.

La banaiite de cette réflexion serait fauj-bC aujourd'hui. Ne revivons-nous pas en nos-pctits-cafantb et nos petits neveux t Notrejeunesse ne retleurît-elle pas dans la leurqui est pour nous comme un rayon de soleil fN'y retrouvons-nous pas un reflet attendride la nôtre, reflet dont la douce lumièreefface toutes les ombres du chemin parcou-ru puisque nous avions leur âge ? Cela nousrajeunit donc au contraire, et c'est pour-quoi je le rappelle avec plaisir.

Vingt ans aprè*, jr buvais à la santé et aubonheur conjugal de ta mère. Vingt ansaprès, encore en ce jour où, dans les cœurscomme dans les toilettes, tout est en fête,autour de toi, c'est toi que, 30 édition, 3'génération, j'ai la joie très vive de voir ra-dieuse et belle comme un ange sous la cou-ronne virginale, c'est à ta santé, c'est à to 1bonheur parfait que ton vieux grand oncleveut le premier lever son verre.

Les va-ux que j'ai formes pour celles quite précèdent dan* la vit M* sont réalit-cs. L*-anté ? Tu n'as qu'a voii rayonner aujour-d'hui leur figure toujours jeune. Le bon-heur ? Certes, elles ont comme tous, les en-nuis inséparables de l'existence; elles on:,i nmmc chacun, vu passer dans leur ciel le.» '•nuagi-s qui, par moments, obscurcissent CJlui de tout le monde; elles ont versé biuiides larmes sur nos bien-aimés disparus, maisaprès ces épreuves inévitables imposées à !anature humaine ; la vie leur a été clémente(•t, avec cette paix, cette concorde de fami-liarité nui la fait si belle, elle leur .T donnétous les avantages qu'elle accorde à ses fa-voris. Puisses-tu, comme elles, jouir de tou-tes les satisfactions que tu mérites. Pourquoin'en st-rait-il pas ainsi ? Le sort bienveillantn'a-t-îl pas mis dans ta corbeille de nocos,tous les éléments de bonheur? La sollicitudeinépuisable de grands parents qui continue-ront à te suivre, à te soutenir dans la vie etdont l'amour pour toi ne ferait que s'accroî-tre, si c'était possible .lorsqu'ils verront partoi se réaliser le vo-u que la natur».- adres-se à ceux qu'elle bénit : Puissiez-vous vo'r]es enfants de petit-enfants ! La tendrr-^ede parents assez jeunes et assez forts pourque, jusqu'au crépuscule de tes jours, tupuisses sentir leur dévouement veiller r^vrtoi.

L'amour d'un mari dont nous avons pi*apprécier les qualités de ccrur, la douceur el'éga)t£ de caractère, le goût du travail et lessentiments qu'il éprouve pour toi; d'un mariqui,ne serait-ce que par profession, va borderet joncher de rosés le chemin de ton exis-tence d'un mari dont le nom de Félix, lui-

| môme est présage de félicité et dont les pa-rents t'ouvrent si largement leurs bras, leurcœur et la porte de cette maison dans la-quelle les parfums de ta grâce juvénile dde ta candide Ix-auté" vont s'exhaler al se m<*1er à ceux des fleurs, tes sœurs, au milieudesquelles tu vas vivre : l'union enfin <*cdeux famîMes qui se connaissent depuis tonjour- et qui profes^-nt l'une pour l'autre unrestinw* réciproque.

C'est donc avec certitude de voir mes sou-hait exaucés, que je bois, non seulement àtoi, mais maintenant que tu es pour la vie,liée à celui que tu aimes, à vous deux, àvr.tre santé, à votre amour qui, j'en suis ;-ûr

pas.. .Kt, la bas, dès qu'il l'aurait remiseaux bras de Lemarsy, il séloignerait. il fui-rait sans détourner la tfito. Ce serait sa li-berté, l'indépendance de son cœur recon-quise 1

Mais que faisaient-elles ? Elle» tardaientbien ; depuis longtemps on aurait dû erreen route.

Enfin, Mme Nangisso parut, triste com-me toujours, maïs d'une contenance plusformi! et comme raidie on elle-même, ayantfait ses réflexions sans doute et s'étant ditque, dans ce sacrifice qu'on lui imposait etoù ses révoltes ne servaient à rien, le mieuxétait, ne pouvant faire au trament, de sedonner les apparences do l'acquiescementet d'une détermination volontaire. Puis,cefut Mme Molluns. . .

Tous les trois étaient installes, il allaientpartir, lorsque l'alarme commença à se ré-pandre autour d'eux.

Des paysans, en courant, traversaient laroute, chargés de pelles et de pioches. L «hôtes de l'hôtel affluaient sur le seuil ot,avec des traits boulevorsés.s'entrotenaientd*la catastrophe : la compagnie de chasseursalpins manœuvrant au (.îaUbior venait d'êtresurprise par une avalanche ; l'officier qui lacommandait restait onsevoli. On citait lenom de cet officier,

Lauziiire entendit ce nom.. . . Il avaitfait quelques pas pour allor aux rensoigne-ments. Eu revenant a la voiture, il dit, levisage renversé :

—Je veax croire qu'on so trompe...tinmalheur aérait arrivé à notre ami. NousPallon1* f railleurs savoir tout de suite, non*allons nous y rendre.

A Suivre