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SOCIÉTÉS DE GÉRIATRIE ET DE GÉRONTOLOGIE DU SUD-EST 14 E JOURNÉE DE FORMATION ET D’ÉCHANGES HYGIÈNE RISQUES ET QUALITÉ CHEZ LA PERSONNE ÂGÉE 24 SEPTEMBRE 2015 - LYON Comité d’orientation Gilles Albrand (Lyon), Nathalie Armand (Valence), Joël Belmin (Paris), Philippe Berthelot (Saint-Étienne), François Blanchard (Reims), Patrice Brocker (Nice), Brigitte Comte (Lyon), Pascal Couturier (Grenoble), Régis Gonthier (Saint-Étienne), Olivier Jonquet (Montpellier), Pierre Krolak-Salmon (Lyon), Marie-Reine Mallaret (Grenoble), Christine Passerat-Boulade (Lyon), Christian Rabaud (Nancy), Philippe Vanhems (Lyon), Yves Wolmark (Paris). Comité scientifique Michel Cazaban (Nîmes), Jacques Fabry (Lyon), Gaëtan Gavazzi (Grenoble), Joseph Hajjar (Valence), Yves Mataix (Lyon), Philippe Michel (Lyon), Anne Savey (Lyon), Albert Sotto (Nîmes), Benoît de Wazieres (Nîmes). Risques professionnels Transformer les contraintes en opportunités Le résident porteur de bactéries multirésistantes Accueil en institution, conduite à tenir

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SOCIÉTÉS DE GÉRIATRIE

ET DE GÉRONTOLOGIEDU SUD-EST

14E JOURNÉE DE FORMATION ET D’ÉCHANGES

HYGIÈNERISQUES ET QUALITÉCHEZ LA PERSONNE ÂGÉE24 SEPTEMBRE 2015 - LYON

Comité d’orientation Gilles Albrand (Lyon), Nathalie Armand (Valence),

Joël Belmin (Paris), Philippe Berthelot (Saint-Étienne), François Blanchard (Reims),

Patrice Brocker (Nice), Brigitte Comte (Lyon), Pascal Couturier (Grenoble),

Régis Gonthier (Saint-Étienne), Olivier Jonquet (Montpellier),

Pierre Krolak-Salmon (Lyon), Marie-Reine Mallaret (Grenoble),

Christine Passerat-Boulade (Lyon), Christian Rabaud (Nancy),

Philippe Vanhems (Lyon), Yves Wolmark (Paris).

Comité scientifique Michel Cazaban (Nîmes), Jacques Fabry (Lyon),

Gaëtan Gavazzi (Grenoble), Joseph Hajjar (Valence), Yves Mataix (Lyon),

Philippe Michel (Lyon), Anne Savey (Lyon), Albert Sotto (Nîmes),

Benoît de Wazieres (Nîmes).

Risques professionnels Transformer les contraintes en opportunités

Le résident porteur de bactéries multirésistantes Accueil en institution, conduite à tenir

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Health & Co - 4, rue Saint-Sidoine - 69003 Lyon - Tél. 04 37 69 72 88 - Fax : 04 37 69 72 89 - www.healthandco.fr - [email protected]

Health & Co, le CCLIN sud-est et les Sociétés de Gérontologie et Gériatrie du sud-est remercient tout particulièrement les entreprises et laboratoires qui ont participé à cette journée, en réservant un stand, en insérant un document dans la pochette des participants ou en mettant à leur disposition des stylos :

• C.CLIN SUD EST • FAVI • HEALTH & CO • HYGIÈNES (REVUE) • LABORATOIRES DU SOLVIREX • MEDA PHARMA • MULLIEZ - FLORY • OXY’PHARM • RISQUES & QUALITÉ EN MILIEU DE SOINS (REVUE) • SCHÜLKE • SOFINOR - ARCANIA

14E JOURNÉE DE FORMATION ET D’ÉCHANGES

HYGIÈNERISQUES ET QUALITÉCHEZ LA PERSONNE ÂGÉE24 SEPTEMBRE 2015 - LYON

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9 h 00 Séance plénière - Le résident porteur de bactéries multirésistantes : accueil en institution, conduite à tenir

Modérateurs : Benoît de Wazières (Nîmes), Claude Bernet (Lyon) • Épidémiologie et facteurs de virulence des BMR et des BHRe

Jean-Philippe Lavigne (Nîmes) • Précautions d’hygiène autour du résident porteur de BHRe

Julie Gagnaire (Saint-Etienne), Joseph Hajjar (Valence) • Accueil du résident porteur de BHR

Françoise Ruban-Agniel (Lyon)

10 h 30 Pause – Visite de l’exposition

11 h 00 AteliersA1- Traitement anticancéreux en gériatrie : qui, quoi, comment, jusqu’où ?

Yves Mataix, Gilles Albrand, Sylvie Perrin (Lyon)A2- Développement durable : utilisation raisonnée des désinfectants

Nathalie Armand (Valence), Philippe Carenco (Hyères), Marie-France Texier (Hyères), Patrick Herbaut (Pierrelatte), Delphine Verjat (Paris)

A3- Sensorialité : les enjeux • Sensorialité et maladie d’Alzheimer : une approche multidisciplinaire

Philippe Robert (Nice) • La musique : un outil de soins

Julie de Stoutz (Montpellier) • Olfaction : apport dans le diagnostic et dans la prise en charge

Auriane Gros (Nice)

12 h 30 Déjeuner

13 h 30 AteliersA4- Diabète : prise en charge et éducation thérapeutique

Thierry Constans (Tours), Françoise Mignolet (Nice)A5- Fauteuil roulant et position assise :

évaluation, préconisation et prise en chargeFabrice Nouvel (Nîmes), Émilie Viollet (Nîmes), Edouard Faure (Lyon)

A6- Liberté, intimité, sexualitéGérard Ribes (Lyon), Serge Sirvain (Alès)

15 h 00 Pause – Visite de l’exposition

15 h 30 Séance plénière - Risques professionnels : transformer les contraintes en opportunités • Le document unique

Joseph Hajjar (Valence) • La gestion des risques : un outil de management intégré

Christine Passerat-Boulade (Lyon) • Passer d’un engagement contraint à un engagement de conviction

Claude Vadeboin (Lyon)

16 h 30 Fin de la Journée

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S É A N C E P L É N I È R E - M A T I N

LE RÉSIDENT PORTEUR DE BACTÉRIES MULTIRÉSISTANTES - ACCUEIL EN INSTITUTION, CONDUITE À TENIR

Épidémiologie et facteurs de virulence des BMR et des BHRe

Jean-Philippe LavigneService de microbiologie, CHU Carémeau, Nîmes

[email protected]

Depuis quelques années, l’épidémiologie bacté-rienne a été marquée par l’émergence et l’accroisse-

ment de résistances aux antibiotiques. Les bactéries mul-tirésistantes (BMR) ont particulièrement diffusé dans tous les environnements, n’étant plus l’apanage du milieu hos-pitalier. Ces bactéries ont accumulé un nombre impor-tant de résistances naturelles et/ou acquises les rendant sensibles qu’à un petit nombre d’antibiotiques habituel-lement actifs en thérapeutique. Longtemps les Staphylo-coccus aureus résistant à la méticilline (SARM) étaient les BMR les plus prévalentes dans nos structures. Or depuis moins de dix ans, un changement s’est produit avec la diminution très significative des SARM au profit des entérobactéries productrices de b-lactamases à spectre étendu en particulier des E. coli. Ces bactéries sont deve-nues maintenant endémiques en France. Elles ont eu un succès planétaire marqué par l’apparition d’infections en communautaire chez des patients n’ayant jamais été hospitalisés. Réels pathogènes, elles sont responsables majoritairement d’infections urinaires. Or leur profil de résistance est marqué par l’inefficacité de la quasi- totalité de l’arsenal thérapeutique usuellement utilisé pour traiter ces infections. Ces souches d’E. coli sont iso-lées en portage digestif chez les patients malades mais également leur entourage. Ce portage a été observé dans tous les continents, chez tous types de personnes (communautaire/nosocomial), de n’importe quel âge (nouveau-nés, enfants, adultes, personnes âgées). La dis-persion de ces souches dans l’environnement et leur pré-sence chez les animaux domestiques, d’élevage et sau-vages démontrent l’état alarmant de diffusion de cette souche virulente et résistante.

Cependant, cette menace semble maintenant secon-daire face à l’émergence des bactéries hautement résis-tantes (BHRe), bactérie quasi-résistante à tout l’arsenal thérapeutique. Les entérocoques résistants aux gly-copeptides (ERG) et les entérobactéries productrices de carbapénémases (EPC) constituent ce groupe. Ces BHRe représentent un problème majeur de santé publique. Elles ont pour caractéristiques d’être présentes dans des bactéries commensales du tube digestif et d’avoir des mécanismes de résistances transférables entre bacté-ries, représentant un véritable « péril fécal ». Les ERG ont été décrits dans des infections urinaires, pulmonaires et cutanées chez des patients hospitalisés et/ou fragilisés. Ces souches évoluent par épidémies sporadiques. Leur diffusion reste toutefois limitée. Par contre, les EPC sont en plein essor. Présentes essentiellement chez E. coli et K. pneumoniae, elles sont responsables d’infections uri-naires, respiratoires ou de bactériémies. Souvent liées à un voyage à l’étranger, elles commencent à diffuser dans les structures hospitalières notamment les soins de suite et de réadaptation. Elles sont associées à une mortalité très élevée du fait de leur totorésistante. La transmission facile de la résistance entre bactéries d’une même espèce ou d’espèces différentes, le portage digestif et le manu-portage, leur caractère épidémiogène en font une réelle menace. Leur diagnostic rapide est une urgence.

Longtemps considérées comme peu virulentes, les BMR et les BHRe sont en train d’évoluer. La situation pré-caire dans laquelle nous sommes en termes de nouveaux antibiotiques efficaces doit obliger les prescripteurs à un usage raisonné des antibiotiques et à une mise en place de mesures d’hygiène pour éviter une catastrophe annoncée.

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LE RÉSIDENT PORTEUR DE BACTÉRIES MULTIRÉSISTANTES - ACCUEIL EN INSTITUTION, CONDUITE À TENIR

Précautions d’hygiène autour du résident porteur de BHRe

Julie Gagnaire1, Joseph Hajjar2

1- Hôpital nord, CHU, Saint-Étienne – [email protected] Praticien honoraire, CH, Valence – [email protected]

S É A N C E P L É N I È R E - M A T I N

Avant d’aborder les recommandations en termes d’hygiène, il est indispensable de rappeler qu’une

BHR(e) est une bactérie commensale du tube digestif, résistante à de nombreux antibiotiques avec un méca-nisme de résistance transférable entre bactéries, émer-gente selon l’épidémiologie connue et n’ayant diffusé que sur des modes sporadiques ou épidémiques limités ; il s’agit actuellement des entérobactéries productrices : de carbapénémases (EPC) et d’Enterococcus fæcium résis-tant aux glycopeptides (ERG).

La stratégie de prise en charge est double : bon usage des antibiotiques et prévention de la diffusion à partir de patients ou de résidents porteurs c’est-à-dire colonisés ou infectés par une BHR(e) formellement identifiée et de patients ou résident contacts de ces cas.

Concernant les établissements hébergeant des per-sonnes âgées dépendantes (Ehpad), il s’agira le plus sou-vent de patients initialement identifiés et transférés en institution ou secondairement réhospitalisés.

L’information large au sein de l’institution (y compris pour la famille) qui a, pour cette dernière, établi et diffusé une conduite à tenir, est un point essentiel de la prise en charge. Lors du transfert de la structure sanitaire vers l’Ehpad et inversement, une lettre de liaison servant à la transmission de l’information est indispensable.

Les autres mesures d’hygiène pour les cas sont avant

tout centrées sur la mise à disposition de moyens humains et matériels pour le respect et l’applicabilité des précautions standard, dont la gestion des excreta est un élément central. La gestion des résidents contacts est superposable à celle des cas mais sans nécessité de dépistage ni obligation de chambre individuelle.

Il faut également insister sur la coopération entre l’ins-titution et l’établissement d’origine et notamment avec l’équipe opérationnelle d’hygiène lorsque l’Ehpad ne bénéficie pas de la présence de tels professionnels. Dans l’Ehpad, cette coopération se fera autour des médecins coordinateurs et des autres médecins, de l’infirmière coordinatrice et des autres paramédicaux, en impliquant les laboratoires de ville en lien avec le Centre national de référence des bactéries concernées et sans oublier les familles.

Si les facteurs de risque de portage de BHR(e) sont rela-tivement définis (mise sous antibiothérapie avec désé-quilibre de la flore intestinale, hospitalisation en pays endémique de BHRe), la durée du portage fait encore l’objet d’interrogations.

RéférenceHaut Conseil de santé publique. Prévention de la transmission croisée des « Bactéries hautement résistantes aux antibiotiques émergentes » (BHRe). Accessible à : www.hcsp.fr/explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=372 (Consulté le 15-09-2015).

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LE RÉSIDENT PORTEUR DE BACTÉRIES MULTIRÉSISTANTES - ACCUEIL EN INSTITUTION, CONDUITE À TENIR

Accueil du résident porteur de BHRe

Françoise Ruban-Agniel1, Corinne Denis1, Sylvie Dubourget-Amsellem1, Nadine Larroumes1, Sandrine Bô1, Martine Lieutard1, Julien Monterrat1, Catherine Chapuis2

1- Équipe mobile d’hygiène en Ehpad, Hospices civils de Lyon [email protected]

2- Équipe sectorielle de prévention du risque infectieux - [email protected]

S É A N C E P L É N I È R E - M A T I N

Les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) sont des lieux de vie,

dans lesquels les résidents se déplacent et ont des acti-vités communes qui sont importantes pour la prévention des troubles cognitifs. Ce sont également des établisse-ments regroupant des personnes souvent polypatholo-giques et fragiles, exposées au risque infectieux inhérent à cette vie en collectivité.

Dans le contexte actuel d’émergence des bactéries hautement résistantes (BHRe), ces établissements seront inévitablement confrontés à la prise en charge de rési-dents porteurs.

Si les Ehpad gérés par des établissements sanitaires bénéficient de l’expertise en hygiène de l’équipe mobile d’hygiène (EOH) de ce dernier, il n’en est pas de même pour les Ehpad indépendants de tout établissement sani-taire pour lesquels l’accueil d’un résident signalé porteur de BHRe (ou la découverte fortuite d’une BHRe chez un résident présent) peut apparaître comme très probléma-tique.

La gestion de ces cas repose au quotidien sur des mesures simples à mettre en œuvre, sans impact néga-tif sur la vie des résidents dans l’établissement : précau-tions standard, bonne gestion des excreta, entretien rigoureux de l’environnement. Ces mesures doivent être bien comprises par les professionnels et strictement res-pectées. Cependant leur application peut se heurter en pratique à des difficultés spécifiques (patients désorien-tés, déambulant, nombreux intervenants extérieurs…) et doit faire l’objet d’une réflexion dans l’établissement en amont de la découverte ou l’accueil d’un résident por-teur. Une bonne communication autour de ces cas est nécessaire, aussi bien en interne pour faciliter l’obser-vance des mesures de précautions, qu’entre Ehpad et éta-blissements de santé pour ne pas nuire aux transferts de patients/résidents porteurs (ou contacts).

Les équipes mobiles d’hygiène à destination des Ehpad (EMHE) peuvent apportent leur concours aux établisse-ments dans ces circonstances.

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A T E L I E R 1

Traitement anticancéreux en gériatrie : qui, quoi, comment, jusqu’où

Yves Mataix1, Gilles Albrand2, Sylvie Perrin3

1- Clinique mutualiste de Lyon – [email protected] Hôpial gériatrique A. Charial, Hospices civils de Lyon – [email protected]

3- Centre de lutte contre le cancer Léon-Bérard – [email protected]

En 2012, en France, environ 355 000 nouveaux cas de cancers ont été diagnostiqués, 59 % concernent

des sujets de plus de 65 ans, alors qu’ils ne représentent que 17 % de la population ; 30 % des cancers surviennent chez les plus de 75 ans (50 % d’ici 2050). Dans la popula-tion générale, le risque de mortalité par cancer a diminué entre 2005 et 2012. Mais ces données très encourageantes ne doivent pas masquer que la mortalité par cancer après 60 ans augmente de façon exponentielle. La maladie can-céreuse est devenue un problème majeur de santé. Depuis une vingtaine d’années, il se développe tout particulière-ment en France une grande réflexion autour de cette thé-matique. Des interrogations émergent dès la mise en place des procédures diagnostiques : faut-il poursuivre le dépis-tage de masse ? Faut-il mettre en place une approche indi-viduelle de diagnostic précoce ?

Une fois le diagnostic posé, la décision thérapeutique vis-à-vis du cancer est souvent difficile. L’évaluation du patient âgé doit être double : d’abord une évaluation qui relève de la cancérologie comme tout patient qui doit être la plus exacte de la maladie cancéreuse se fondant sur des données histologiques, voire génétiques et sur un bilan d’extension, puis une évaluation gériatrique basée sur les données médicosociales du patient. Cette évalua-tion gériatrique doit permettre de répondre à des ques-tions précises en particulier sur la faisabilité de la réali-sation d’un acte chirurgical, d’une chimiothérapie d’une radiothérapie, de l’utilisation des thérapies ciblées, etc. et de déboucher sur des perspectives thérapeutiques aussi favorables que possible. Sans l’ensemble de ces données le traitement oncologique ne peut être élaboré.

Toute la population âgée atteinte de cancer ne relève pas forcément du processus d’évaluation gériatrique en particulier les patients qui avant l’apparition du cancer était en vieillissement réussi. La mise à disposition de l’ou-til G8 ONCODAGE permet aux cancérologues de réaliser une détection très rapide des malades relevant ou ne rele-

vant pas de l’évaluation gériatrique. Lors de la synthèse de l’évaluation gériatrique, le gériatre devra répondre aux questions des cancérologues en termes de : hiérarchisa-tion des problèmes en y incluant le cancer index, d’esti-mation de probabilité de survie (hors cancer), d’estima-tion de la tolérance vis-à-vis du projet thérapeutique, de détermination de l’observance du patient, d’accessibilité aux soins, de gestion des comorbidités au cours du trai-tement spécifique et de plan de suivi. Les traitements anticancéreux sont accessibles au sujet âgé et l’âge n’est jamais un critère de décision. La chirurgie est le traitement anticancéreux majeur, elle reste la pierre angulaire du trai-tement des situations curatives. Les données de la litté-rature sur la chimiothérapie anticancéreuse du sujet âgé sont relativement pauvres mais les études disponibles montrent que les taux de réponses sont comparables à ceux obtenus chez les sujets plus jeunes ayant des can-cers de même stade, avec une fréquence plus élevée des effets secondaires. La radiothérapie est un outil thérapeu-tique aussi bien en situation curative que palliative, avec également une prévention et gestion accrues des effets secondaires pour la population âgée.

En France, le travail collaboratif qui se met en place entre cancérologues et gériatres génère une dynamique en termes d’organisation innovante des soins. La création d’unités de coordination oncogériatrique par l’Institut national du cancer est le témoignage de l’engagement des autorités dans ce domaine. Elles ont pour mission de mettre en place un pré-screening gériatrique systé-matique (G8), de veiller que le traitement anticancéreux soit adapté pour tout patient âgé atteint de cancer, de développer des essais cliniques dédiés aux sujets âgés, de former en oncogériatrie les acteurs de soins concer-nés et d’informer les patients et le grand public.

La problématique du cancer des sujets âgés concerne tous les médecins et le personnel paramédical véritable allié dans le parcours de soins.

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A T E L I E R 2

Partie IL’entretien des locaux en établissement d’héberge-

ment pour personnes âgées dépendantes fait volon-tiers appel aux méthodes et aux produits hospitaliers. L’utilisation régulière de désinfectants est une pratique fréquente, mais est-elle toujours justifiée ? L’action d’un désinfectant possède un caractère momentané, éphé-mère dans son domaine d’efficacité. Par contre, l’em-preinte chimique sur l’environnement habité et l’impact sur la résistance bactérienne aux antibiotiques sont des effets durables et nuisibles.

L’objectif du nettoyage est la propreté, pas la chasse aux microbes. Des méthodes modernes permettent de réduire sensiblement l’usage des produits et de respec-ter l’équilibre harmonieux de l’homme dans son environ-nement.

Partie IISi l’utilisation des désinfectants peut être discutée en

routine, il est des situations où elle devient indispensable en collectivité lorsque le risque de transmission croisée est évident. Comment respecter la biodiversité dans ce cas ?

D’une part, les industriels répondent à une réglemen-tation européenne spécifique. La réglementation Reach (Registration, Evaluation, Autorisation, Chemicals) encadre les substances chimiques qui entrent dans la composi-tion des produits désinfectants tandis que la directive biocide précise, leur classification en fonction de leurs applications et impose, à terme, une autorisation de mise sur le marché pour les produits biocides. Une évaluation du risque environnemental et de la toxicité sur l’homme et les animaux est rendue obligatoire. L’étiquetage pré-cise la composition, le mode d’emploi et la toxicité du produit.

Du côté des utilisateurs, la stratégie doit se porter sur le choix des techniques et des produits. Ces derniers répon-dront à des critères d’activité et d’efficacité. L’établisse-ment s’assure de l’utilisation maîtrisée et raisonnée par les professionnels et veille à l’entretien et la maintenance du matériel à disposition.

Développement durable : utilisation raisonnée des désinfectants

Nathalie Armand1, Philippe Carenco2, Marie-France Texier3, Patrick Herbaut4, Delphine Verjat5

1- CH, Valence – nathalie.armand@ch-valence2- CH, Hyères – [email protected]

3- CH, Hyères – [email protected] Résidence la Pastourelle, Pierrelate – [email protected]

5- Cclin Paris-nord – [email protected]

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H Y G I È N E , R I S Q U E S E T Q U A L I T É C H E Z L A P E R S O N N E Â G É E

Lorsque la maladie d’Alzheimer ou une patholo-gie associée s’installe et évolue, la personne voit le

monde qui l’entoure avec son expérience sensorielle, sans qu’elle puisse toutefois intégrer toutes ces informa-tions pour comprendre le contexte. En effet, le traitement de multiples informations sensorielles par le cerveau est étroitement lié au fonctionnement cognitif. Ceci explique que les déficits sensoriels réduisent considérablement l’autonomie des personnes malades dans la vie quoti-dienne, dans leur relation avec autrui et augmentent leur isolement social et le risque d’accidents. Des pro-

fessionnels impliqués dans les pathologies neurodégé-nératives restent souvent insuffisamment sensibilisés au déficit sensoriel qui peut fausser l’évaluation de la cogni-tion. Il existe pourtant des outils de repérage simples de ce déficit, notamment pour les troubles de la vision, de l’audition et de l’équilibre qui peuvent être corrigés. Afin de mieux comprendre ces relations encore insuffisam-ment étudiées, la Fondation Médéric Alzheimer a réuni un groupe d’experts multidisciplinaires. Au cours de cette communication que seront présentées relations avec les différents sens et l’implication pratique.

A T E L I E R 3

SENSORIALITÉ : LES ENJEUX

Sensorialité et maladie d’Alzheimer : une approche multidisciplinaire

Philippe Robert1, Paul-Ariel Kenigsberg2

1- CMRR CHU, Équipe CoBTeK-IA, université de Nice Sophia Antipolis – [email protected] Cellule de coordination prospective et stratégie, Fondation Médéric Alzheimer

Nice

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H Y G I È N E , R I S Q U E S E T Q U A L I T É C H E Z L A P E R S O N N E Â G É E

Créer, exprimer, communiquer, ressentir, être en lien, se souvenir, la musique accompagne l’être humain

de sa conception à son dernier souffle sans interruption. Elle est l’art de combiner les sons et les silences dans le temps et l’espace par modulations et variations de ses composantes (rythme, mélodie, harmonie, etc.).

L’apport des neurosciences nous montre que la pra-tique musicale permet d’influencer des processus neu-robiologiques complexes et capables de modifier de nombreuses structures cérébrales telles que les aires motrices, visuelles, auditives ainsi qu’hippocampiques, frontales et temporales [1, 2].

Dans le cadre de l’accompagnement des malades Alzheimer, les études ont démontré que l’utilisation de l’écoute ou de la pratique musicale peut avoir une influence certaine sur la gestion de l’anxiété, la dépres-sion et la gestion de la douleur [3], ainsi que sur la sti-mulation cognitive et mémorielle, la mémoire musicale étant préservée même à un stade avancé de la maladie d’Alzheimer [4]. De plus l’utilisation de la musique, et notamment du rythme, peut s’avérer être un élément facilitateur à la stimulation motrice [5]. Dans sa pratique

thérapeutique, les propriétés et potentiels de la musique sont utilisés de façon intentionnelle afin de maintenir les capacités et favoriser le bien être.

À travers cet atelier, nous vous présenterons les diffé-rents modèles d’utilisation de la musique dans l’accom-pagnement et le soin des malades Alzheimer en s’ap-puyant sur les données neuroscientifiques et cliniques.

Références1- Groussard M, Viader F, landeau b, et al. The effects of musi-cal practice on structural plasticity: the dynamics of grey matter changes. Brain Cogn 2014; 90: 174-180.2- brown rM, Zatorre rJ, penHune Vb. Expert music performance: cognitive, neural, and developmental bases. Prog Brain Res 2015; 217: 57-86.3- Guétin s, portet F, piCot MC, et al. Effect of music therapy on anxiety and depression in patients with Alzheimer’s type demen-tia: randomised, controlled study. Dement Geriatr Cogn Disord 2009; 1: 36-46.4- JaCobsen JH, stelZer J, FritZ tH, et al. Why musical memory can be preserved in advanced Alzheimer’s disease. Brain 2015. pii: awv135.5- liM Ha, Miller K, Fabian C. The effects of therapeutic instrumen-tal music performance on endurance level, self-perceived fatigue level, and self-perceived exertion of inpatients in physical rehabi-litation. J Music Ther 2011; 2: 124-148.

SENSORIALITÉ : LES ENJEUX

La musique : un outil de soin

Julie de StoutzMusique et thérapie, Montpellier

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A T E L I E R 3

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A T E L I E R 3

THÉRAPEUTIQUES NON CONVENTIONNELLES : MYTHES ET RÉALITÉS EN GÉRONTOLOGIE ?

Olfaction : apport dans le diagnostic et dans la prise en charge

Auriane GrosCentre mémoire de ressources et de recherche, CHU, Équipe CoBTeK-IA, Université de Nice Sophia Antipolis, Nice

[email protected]

Du senti au ressenti il n’y a qu’un pas. Un pas que l’on franchit allégrement quand on s’intéresse d’un

peu plus près à l’apport de l’olfaction dans la pathologie. Qu’est-ce qu’une odeur ? C’est une molécule chimique qui circule dans l’air et qui va venir agiter certaines de nos structures cérébrales. Le cortex frontal et l’amyg-dale sont les principales régions en ligne de mire. Une atteinte de ces structures aura donc une répercussion au niveau olfactif. De par son atteinte précoce dans la mala-die d’Alzheimer un test olfactif permettrait ainsi de ser-vir d’outil de diagnostic précoce ou de suivi. De même, nous avons mis en évidence l’intérêt de l’utilisation des odorants dans le cadre du diagnostic différentiel entre les troubles de l’humeur et la maladie d’Alzheimer [1].

Et si sentir permettait de ressentir ? C’est la ques-tion que nous nous posons dans différents projets de recherche que nous menons. Nous avons déjà montré que les odeurs étaient des générateurs d’émotions puis-sants avec des effets visibles et persistants au niveau phy-siologique [2]. Dans le cadre du projet ANR SafEE, nous nous intéressons plus particulièrement à l’action de cer-tains odorants sur l’agitation ou encore l’apathie. Les effets de ces derniers sont ensuite analysés par le biais d’algorithmes développés par les chercheurs de l’INRIA

avec lesquels nous collaborons [3]. Au sein de l’équipe CoBTeK d’autres projets se développent dont l’étude de l’apport de la mise en place d’ateliers olfactifs dans la lutte contre l’apathie ou encore l’étude de l’intérêt des odorants dans la réduction de l’anxiété provoquée face à l’attente d’une consultation médicale.

À travers cet atelier nous vous présenterons les résultats de nos travaux précédents et l’avancée de nos recherches actuelles dans ce domaine. L’objectif étant de rendre ses lettres de noblesse à ce sens injustement oublié.

Références1- Gros a, Giroud M, rouaud o, beJot, Y, Valentin d, GuilleMin s, aboa-eboulé C, leMesle-Martin M. Évaluation du jugement tem-porel après l’introduction d’un stimulus émotionnel de nature olfactive : apport dans le diagnostic différentiel entre la maladie d’Alzheimer et les troubles de l’humeur. Revue de neuropsycho-logie 2014; 1: 90.2- Gros a, Giroud M, beJot Y, rouaud o, GuilleMin s, aboa-eboulé C, Manera V, dauMas a., leMesle Martin M. A time esti-mation task as a possible measure of emotions: difference depen-ding on the nature of the stimulus used. Frontiers in Behavioral Neuroscience 2015; 9.3- KoeniG a, CrispiM-Junior CF, CoVella aGu, breMond F, der-reuMaux a, bensadoun G, daVid r., VerHeY F, aalten p, robert p. Ecological Assessment of Autonomy in Instrumental Activities of Daily Living in Dementia Patients by the Means of an Automatic Video Monitoring System. Frontiers in Aging Neuroscience 2015; 7.

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Diabète du sujet âgé : prise en charge et éducation thérapeutique

Thierry ConstansMédecine gériatrique, CHU et université François Rabelais, Tours

[email protected]

Le diabète de type 2 est une maladie fréquente dans la population âgée : un quart des patients dia-

bétiques ont plus de 75 ans, ce qui représente environ 600 000 personnes en France.

Quelques éléments de la décision thérapeutique sont listés ci-dessous.Toutes les hyperglycémies ne sont pas des diabètes

Les situations de stress sont fréquentes, liées aux infec-tions, aux interventions chirurgicales ou à la pathologie vasculaire. C’est une situation d’insulinorequérance qui peut n’être que transitoire.Les cibles du traitement ne se limitent pas à la glycémie

Les personnes âgées diabétiques ont des maladies associées telles que l’hypertension artérielle, l’insuffi-sance coronarienne, la pathologie vasculaire cérébrale et des troubles cognitifs. Si le contrôle de la glycémie est important en termes de réduction de la morbidité et de la mortalité, il y a plus à attendre de la réduction des fac-teurs de risque vasculaire. Le contrôle de la glycémie ne s’envisage pas sans les autres mesures réduisant le risque vasculaire : arrêt du tabac, maintien d’un poids stable et d’une activité physique, utilisation de l’aspirine, soins appropriés des pieds et des yeux, traitement de l’hyper-lipidémie et de l’hypertension artérielle, apports en pro-téines et en calcium suffisants.La comorbidité non-diabétique a un impact important

La dépression, la détérioration des fonctions cogni-tives, l’incontinence urinaire, l’insuffisance rénale, les chutes et les douleurs chroniques sont plus fréquentes chez les patients diabétiques. Parmi les pathologies asso-ciées, deux retiennent l’attention : • L’insuffisance rénale : elle est la conséquence du diabète,

de l’hypertension artérielle, de la réduction néphronique liée à l’âge, des éventuels obstacles sur les voies urinaires et de la prise de traitements néphrotoxiques. L’évaluation de la fonction rénale est indispensable avant de prescrire un antidiabétique oral. • La détérioration des fonctions cognitives : conséquence

du diabète et de la pathologie vasculaire associée.L’autonomie fonctionnelle : Que PEUT-il faire ? Le

patient est-il capable de gérer son traitement, de suivre son régime, de surveiller correctement sa maladie, ou s’il ne le peut, son entourage en est-il capable ?

L’autonomie de décision : Que VEUT-il faire ? Prendre en charge efficacement sa maladie, ou au contraire ne pas se plier aux contraintes ?

Trois typologies des patients âgés, éléments du choix thérapeutique mis en avant par la HAS 2013 : • Les patients âgés « vigoureux » : Le diabète est leur seule

maladie, ou une de leurs maladies, mais toutes les patho-logies sont bien contrôlées, n’ont pas de retentissement sur l’autonomie ou la qualité de vie, ou un retentissement mineur n’empêchant pas la vie à domicile dans de bonnes conditions. Ils sont traités comme des adultes jeunes. • Les patients âgés en perte d’autonomie : Le diabète est

une de leurs maladies mais le gériatre est souvent amené à privilégier une action thérapeutique aux dépens d’autres moins essentielles ou dangereuses : c’est une logique de proportionnalité qui prévaut. Ces patients vivent souvent en établissement pour personnes âgées dépendantes ou à domicile avec des aides familiales ou professionnelles. • Les personnes âgées fragiles : Ces personnes vulnérables

sont dans une situation susceptible de les faire bascu-ler facilement dans la catégorie précédente, à l’occasion d’un événement aigu. Le diabète est un facteur de fragilité. Pour cette raison les patients fragiles doivent faire l’objet de toute notre attention : repérer, aider, traiter, surveiller.

En conclusion, l’appréciation des éléments épidémio-logiques, cliniques, métaboliques et pronostiques définit un objectif thérapeutique raisonnable chez un patient diabétique âgé. L’évaluation s’appuie sur de multiples facteurs gériatriques : l’autonomie de décision, l’auto-nomie fonctionnelle, la qualité de vie et le rapport béné-fices/risques des traitements.

Références1- eudo C, Constans t. Les diabétiques âgés : du vigoureux au dépendant. Rev Gériatr 2011; 36: 609-614. 2- Haute autorité de santé (HAS). Recommandation de bonne pratique. Stratégie médicamenteuse du contrôle glycémique du diabète de type 2. HAS, Saint-Denis, 2013, 25 p.

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HistoriqueEn 2010, sur la proposition de projet élaboré par le

Pr Brocker, agrément de l’agence régionale de santé pour prise en charge ambulatoire des patients âgés diabé-tiques. La spécificité est l’accompagnement dans le pro-gramme des patients par les aidants naturels. Cette orga-nisation a été un échec car difficultés de locomotion pour les patients, pas de prise en charge par la sécurité sociale et pas de disponibilité des aidants aux heures ouvrables de l’hôpital de jour. En 2012, l’éducation thérapeutique s’adresse aux diabétiques hospitalisés en soins de suite et de réadaptation (SSR) afin de permettre la mise en place des entretiens individuels et collectifs durant le séjour. Composition de l’équipe : un médecin coordonnateur, une infirmière, un masseur-kinésithérapeute, une diététi-cienne, un podologue. Depuis septembre 2014, change-ment de coordonnateur (un cadre de santé) et adhésion d’un médecin dans l’équipe pluridisciplinaire. Chaque membre a bénéficié de la formation en éducation thé-rapeutique.

ObjectifsFaciliter la vie quotidienne des patients âgés diabé-

tiques et de leurs aidants après leur retour à domicile en les aidants à acquérir et/ou maintenir des compétences utiles à la gestion du diabète dans la mesure de leurs capacités, de leurs attentes et de leurs besoins, tout en prenant en compte les soins liés aux pathologies asso-ciées. Maintenir une qualité de vie optimale à long terme, prévenir la survenue d’hypoglycémie, sensibiliser sur les risques liés à la survenue des complications, faire le lien entre alimentation et glycémie, inciter à la reprise et/ou au maintien d’une activité physique régulière, sensibiliser sur l’hygiène des pieds. Ce programme s’adresse aux aidants qui souhaitent accompagner leur parent notamment ceux pour lesquels un diagnostic de démence a été porté.

L’organisationLe recrutement se fait dès l’hospitalisation du patient

en SSR par le médecin, le cadre ou l’infirmière diplômée d’État (IDE) en alertant par fax l’IDE référente en éduca-tion thérapeutique qui pratique un premier entretien permettant l’inclusion du patient. Si le patient peut béné-ficier du programme, il rencontrera en entretien indivi-duel chaque intervenant puis participera aux ateliers col-lectifs. La synthèse finale est effectuée par le médecin. Le projet a évolué depuis sa mise en route afin d’améliorer l’efficacité du programme, comme diminuer le temps des ateliers collectifs à 1 h 30 et ne pas y programmer plus de 6 patients en même temps, les organiser sur deux jours différents. Les patients sont âgés, fatigués et fatigables et ne sont pas en état d’être attentifs et intéressés sur un long terme. Il faut tenir compte de leur état cogni-tif et pouvoir les recentrer tout au long de l’atelier. Pour chaque patient un dossier spécifique est créé, dans lequel chaque intervenant inscrit le bilan effectué, les objectifs, la synthèse, la participation aux ateliers collectifs, en final la synthèse du médecin après un entretien individuel et envoi au médecin de l’unité SSR et au médecin référent. Pour 2015, 22 patients ont participé au programme au 31 juillet. C’est peu, mais il faut tenir compte de plusieurs facteurs : la non-inclusion de beaucoup de patients en regard de leur état de santé (27 exclus), de leur refus, l’im-possibilité de présence des aidants, le temps imparti aux intervenants pour effectuer cette activité en plus de leurs missions habituelles (activité créée à moyens constants), la relance permanente des unités de SSR pour le recrute-ment. Le point positif est le dynamisme de l’équipe, très impliquée dans cette thématique et perfectionne régu-lièrement les supports.

Diabète : prise en charge et éducation thérapeutique : retour d’expérience

Françoise MignoletPôle de gérontologie, CHU, Nice

[email protected]

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Fauteuil roulant et position assise : évaluation, préconisation et prise en charge

Fabrice Nouvel1, Emilie Viollet1, Edouard Faure2

1- Service de médecine physique et rééducation, CHU, Nîmes [email protected][email protected]

2- Les Ormes, Mutualité du Rhône, Lyon – [email protected]

Vos activités sont le reflet de ce que vous êtes et elles donnent du sens à la vie. Si vous êtes incapable

d’accomplir les choses que vous souhaitez ou devez réali-ser, votre bien-être général et donc votre santé en seront affectés. Les occupations d’une personne se retrouvent ainsi étroitement liées à sa qualité de vie et au sens donné à son existence. En gériatrie, les personnes sont confrontées à des bouleversements dans leurs activités de la vie quotidienne. Elles les réalisent de manière moins sécurisée, autonome et efficace qu’avant.

Les troubles posturaux en gériatrie peuvent être à l’origine d’une limitation de participation dans ces acti-vités de la vie quotidienne ou bien d’une dégradation de l’état de santé général. La prévalence de ces troubles est importante, longtemps négligés voire banalisés, ils font partie actuellement des préoccupations de la prise en charge en gériatrie. Les mécanismes à l’origine de ces troubles sont complexes, associant des dysfonctionne-ments neuro-orthopédiques liés au vieillissement et aux pathologies associés, l’inadaptation fréquente des fau-teuils, des difficultés de manutention.

Le fauteuil roulant est en effet une aide technique au positionnement et aux déplacements. Ce dispositif est technique et spécifique. Sa mise en place temporaire ou définitive est décidée en équipe pluridisciplinaire. La prise en charge du positionnement assis associe donc une démarche d’évaluation personnalisée, le choix du fauteuil et des aides techniques adaptées et la mise en place de thérapeutiques associées. L’objectif final est d’assurer un positionnement confortable, non doulou-reux et tolérable dans la durée. En parallèle, la recherche d’efficacité dans la déambulation ou la participation dans les activités de la vie quotidienne doit rester une préoc-cupation importante.

Cet atelier abordera la problématique de la position assise en gériatrie de son évaluation à la préconisation des matériels adaptés et des thérapeutiques associées.

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A T E L I E R 6

La sexualité des personnes âgées est encore et tou-jours un sujet tabou mais aimer se décline à tout âge.

Désirer est le plus fort moteur de l’existence. Ce désir ne se résume pas à la sexualité, mais cette dernière en est souvent le fil rouge par ce qu’il implique d’attention à l’autre et à soi.

Dans cette étape de l’existence où le changement et l’adaptation sont contraints par différents facteurs (vieil-lissement physiologique, maladies, handicap, institution-nalisation), le renoncement sexuel est parfois synonyme d’abandon de cette dynamique. Que deviendrons-nous sans amour, sans séduction, sans désir sans plaisir ? Com-ment les institutions, lieu de vie du grand âge et de l’hors d’âge peuvent-elles préserver une vie intime ? Comment nous professionnels pouvons-nous nous situer par rap-port à ces désirs naturels ? Comment les accompagner ?

Rappelons que la santé sexuelle définie par l’Organi-sation mondiale de la santé comme « un état de bien-être physique, émotionnel, mental et social associé à la sexualité. Elle ne consiste pas uniquement en l’absence de

maladie, de dysfonction ou d’infirmité. Afin d’atteindre et de maintenir la santé sexuelle, les droits sexuels de toutes les personnes doivent être respectés, protégés et assurés ».

Elle s’adapte totalement à l’univers des plus âgés et dépasse le sexuel. Elle parle de bien-être personnel et social, elle souligne l’enrichissement et pointe l’impor-tance des droits de chacun à être dans la totalité de ses aspirations dans une expression libre et responsable. Une vieillesse épanouie ne correspond-elle pas à l’ensemble de ces critères ?

Nous aborderons dans cet atelier un espace d’échanges et de réflexions, de confrontations, de débats afin de donner sens à ce que les plus âgés sont en train de vivre. Nous échangerons autour de nos représentations, de nos interrogations, de nos peurs ou incompréhensions de ce que vivent nos aînés dans leurs corps et leurs rela-tions. Conserver une sexualité, c’est garder un espace de jeu dans la relation, c’est rendre et conserver son corps vivant. Entretenir cette part de soi, c’est rester une per-sonne entière.

Liberté, intimité, sexualité

Gérard Ribes1, Serge Sirvain2

1- Psychiatre, chercheur associé, laboratoire Santé-Individu-Société, université Lyon 2, Lyon [email protected]

2- CH, Alès - [email protected]

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Créé par décret en 2001, le document relatif à l’éva-luation des risques pour la santé et la sécurité des

travailleurs ou document unique (DU) ou Document unique d’évaluation des risques (DUER) est une obliga-tion pour tout employeur sous peine de sanctions en cas de non-respect.

La circulaire d’application en 2002 rappelle que cette démarche d’évaluation repose sur une approche globale et pluridisciplinaire ; si le DU est un instrument juridique contraignant, sa mise en œuvre demeure souple et doit contribuer au dialogue social au sein de l’entreprise en associant les travailleurs.

Trois principes sont retenus : la cohérence, la commo-dité et la traçabilité. Son contenu rassemble un inventaire des risques de manière globale et exhaustive concernant chaque unité de travail ainsi que le champ et les modali-tés de mise en œuvre. Il importe de prendre en compte les situations concrètes de travail, les contraintes subies par les travailleurs et les marges de manœuvre à leur dis-

position. Le DU doit être réactualisé au moins chaque année et lors de toute décision d’aménagement impor-tant modifiant les conditions d’hygiène et de sécurité ou les conditions de travail.

Les actions de prévention suscitées par l’évaluation constituent l’objectif final du document unique. Mais comment l’intégrer dans un projet d’établissement et sa partie politique qualité et gestion des risques et com-ment passer d’un engagement contraint à un engage-ment de conviction ?

Références1-déCret n° 2001-1016 du 5 noVeMbre 2001 portant création d’un document relatif à l’évaluation des risques pour la santé et la sécurité des travailleurs, prévue par l’article L.230-2 du Code du travail et modifiant le Code du travail (deuxième partie : décrets en Conseil d’État).2- CirCulaire drt n° 6 du 18 aVril 2002 pris pour l’application du décret n° 2001-1016 portant création d’un document relatif à l’évaluation des risques pour la santé et la sécurité des travailleurs, prévue par l’article L.230-2 du Code du travail et modifiant le Code du travail.

RISQUES PROFESSIONNELS : TRANSFORMER LES CONTRAINTES EN OPPORTUNITÉS

Le document unique

Joseph HajjarPraticien honoraire, CH, Valence

[email protected]

S É A N C E P L É N I È R E

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S É A N C E P L É N I È R E

La gestion des risques comme outil de management intégré passe par un langage commun partagé entre

tous les acteurs de la structure. Mais que veulent dire : management, prévention, gestion des risques ?

Manager ? Il en existe de nombreuses définitions distil-lées au cours du temps. La vision commune est « donner du sens » et décider. Le manager est un chef d’orchestre qui montre clairement la voie à emprunter vers un but pré-cis et attribue les moyens au service des objectifs définis.

Créer une culture de sécurité passe par une politique de gestion des risques a priori et a posteriori volontariste et pérenne intégrant les logiques des trois niveaux de prévention.

L’intégrer dans le projet d’établissement comme un axe fort en est le fondement. Indépendamment des obliga-tions réglementaires, il s’agit bien de formaliser la vision partagée connue de tous. Il convient alors de définir un référentiel interne (politiques, procédures…) qui permet de réaliser une étude de conformité des actions au pro-jet voulu.

Les analyses des écarts (document d’autoévaluation, rapport d’audit ou d’inspection, dysfonctionnements, événements indésirables, variations d’indicateurs…) permettent de décider d’actions correctives. Une analyse des causes par les méthodes de résolution de problèmes assortie d’une analyse du risque via la criticité (fréquence, gravité) fournit un plan d’action hiérarchisé.

Cette démarche a posteriori doit être concomitante de la logique a priori qu’elle vient par ailleurs nourrir en sou-lignant certains aspects préventifs afférents.

Une démarche globale ne peut se dédouaner de la prise en compte des éléments de satisfaction du client. Les aspects qualitatifs et quantitatifs des enquêtes de satisfaction, réclamations et plaintes sont à considérer selon les mêmes modalités.

Comment décider de façon pertinente ? Devant le foisonnement de données, gérer les priorités est indis-pensable pour conduire un plan d’action pluriannuel assorti d’une vision annuelle. Les méthodes de croise-ment de données et d’analyse du risque sont alors un appui notable. Intégrer le document unique des risques professionnels dans toutes ses dimensions en l’associant aux autres outils de l’établissement permet de donner du sens aux actions managériales en les corrélant à tous les domaines de l’établissement.

Pour le directeur et l’encadrement, montrer une totale cohérence systémique est le terreau fertile à l’épa-nouissement des individus portés par les outils et les méthodes qualité gestion des risques. Affranchie de la contrainte des obligations réglementaires, transformée en opportunité, la culture est alors en marche et pour longtemps… Le collectif de personnes au service d’un objectif commun prend alors le pas sur le groupe simple somme d’individualités. Peter Drucker, considéré par beaucoup comme le « pape du management » l’a forma-lisé dans une formule : « l’organisation est une machine à maximiser les forces ».

RISQUES PROFESSIONNELS : TRANSFORMER LES CONTRAINTES EN OPPORTUNITÉS

La gestion des risques : un outil de management intégré

Christine Passerat-BouladeChercheur associée IFROSS université Lyon 3, consultante en management médical et gestion de la qualité et des risques

Lyon [email protected]

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S É A N C E P L É N I È R E

Au-delà de leurs effets sur la santé des travailleurs, les risques psychosociaux (RPS) ont un impact sur

le fonctionnement et l’organisation de l’entreprise. Pré-venir ces risques, c’est donc agir pour l’amélioration de la santé-sécurité au travail mais aussi de la performance globale de l’entreprise.

La quête d’un outil de prévention des RPS qui permet-trait de résoudre les problèmes de RPS masque parfois une difficulté de l’entreprise à s’approprier la question des RPS. L’enjeu des acteurs de prévention et d’accompa-gner de telles entreprises pour les aider à chercher ce qui

dans l’organisation du travail peut créer des RPS, le plus en amont possible, les inviter à passer d’une vision indivi-duelle à une démarche collective ; au-delà des recherches de solutions rapides, les inviter à inscrire leur démarche dans le temps, en l’ancrant « au plus près du travail ». Alors quels outils, méthodes ou démarches en préven-tion des RPS pour concilier économie, emploi et santé au travail ? Comment transformer les facteurs psycho-sociaux pour permettre au travail d’être une ressource psychosociale ? Comment replacer l’Homme au cœur du fonctionnement des entreprises ?

RISQUES PROFESSIONNELS : TRANSFORMER LES CONTRAINTES EN OPPORTUNITÉS

Passer d’un engagement contraint à un engagement de conviction

Claude VadeboinPsychologue du travail. Direction de la prévention des risques professionnels, CARSAT Rhône-Alpes

Lyon [email protected]

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