e-monsitegarance-hudrisier.e-monsite.com/medias/files/sequence-le... · Web viewSéquence 1 : « Et le combat cessa faute de combattants. » L’héro. ï. sme. dans . le Cid. de

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Séquence 1 : « Et le combat cessa faute de combattants. »L’héroïsme dans le Cid de Corneille

Objet d’étude : le théâtre du XVIIe siècle au XXIe siècle

Problématique : Comment la pièce célèbre-t-elle l’héroïsme ?

Corpus :

1. Le Cid, I,5 (« Rodrigue as-tu du cœur ? »)

2. Le Cid, II,2 (« A moi comte deux mots » 397 à 418) GH

3. Le Cid, IV,3, vers 1267 à 1338 ou 1273 à 1300 (le combat contre les Maures) GH

Lecture cursive :

Michel Azama, Croisades (extraits)

HDA ou documents complémentaires :

Mise en scène du Cid de Thomas Le Douarec, 1999

Extraits (ou images) de la mise en scène d’Yves Beaunesne, 2018

Étude de la langue :

La phrase (Repérage du verbe, phrase simple phrase complexe)

Méthode :

--

Activité proposée à la classe :Mise en voix d’une sélection de répliques de la pièce

Evaluation de lecture du Cid plickers

Séance 1 : Introduction historique + présentation du Cid (à la maison : recherche sur Corneille)

Séance 2 : LL I5 Séance 3 : Evaluation de lecture du Cid plickers acte I

-Vocabulaire passion et héroïsme (Robert fiche 4) -texte complémentaire Doubrovsky

Séance 4 : LL II2 (A moi comte deux mots) Séance 5 : Evaluation de lecture du Cid plickers acte II

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-Méthodologie de l’introduction : réinvestissement des recherches sur Corneille)

Séance 6 : Le Cid : tragi-comédie ? Séance 7 : Evaluation de lecture du Cid plickers acte III

- LL IV3 (combat des Maures) Séance 8 : Le Cid et la question des règles (Fiche Robert 5 +

fiche synthèse) Séance 9 : Classicisme et Baroque Séance 10 : Evaluation de lecture du Cid plickers acte IV

-LT du Cid Séance 11 : Etudes des Mises en scène Séance 12: Evaluation de lecture du Cid plickers acte V

-Conclusion de la séquence Séance 13 : Evaluation

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Répliques du Cid à lire à voix haute en début de séquence

Et dans ce grand bonheur je crains un grand revers.

L’amour est un tyran qui n’épargne personne

Si vous fûtes vaillant, je le suis aujourd’hui

Ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie !

N’ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?

Rodrigue, as-tu du cœur ?

Mais qui peut vivre infâme est indigne du jour

Va, cours, vole, et nous venge.

Il faut venger un père, et perdre une maîtresse.

En cet affront mon père est l’offensé,

Et l’offenseur le père de Chimène !

Je rendrai mon sang pur comme je l’ai reçu.

Mais songez que les rois veulent être absolus.

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À moi, comte, deux mots.

Je suis jeune, il est vrai ; mais aux âmes bien nées

La valeur n’attend point le nombre des années.

À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.

Mon juge est mon amour mon juge est ma Chimène :

Je mérite la mort de mériter sa haine

Va, je ne te hais point.

Pleurez, pleurez, mes yeux, et fondez-vous en eau !

La moitié de ma vie a mis l’autre au tombeau

L’amour n’est qu’un plaisir, l’honneur est un devoir.

Sois désormais le Cid, qu’à ce grand nom tout cède.Nous partîmes cinq cents ; mais par un prompt renfort,Nous nous vîmes trois mille en arrivant au portEt le combat cessa faute de combattants.

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Quoi ! n’es-tu généreux que pour me faire outrage ?S’il ne faut m’offenser n’as-tu point de courage ?Quoi ! Rodrigue, en plein jour ! d’où te vient cette audace ?

La mort de votre amant vous rendra-t-elle un père ? […]Faut-il perte sur perte, et douleur sur douleur ?

Enfin Rodrigue est mort, et sa mort m’a changéeD’implacable ennemie en amante affligée.

Pour vaincre un point d’honneur qui combat contre toi,Laisse faire le temps, ta vaillance et ton roi.

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Introduction historique + présentation du Cid (à la maison : recherche sur Corneille)

Composée en 1636, Le Cid est jouée pour la première fois, probablement le 16 janvier 1637.

L’œuvre est inspirée à son auteur dans des années où la France repousse au nord les armées espagnoles sans cesse menaçantes et où la famille royale traverse, à l’intérieur, de grands périls qui se développeront jusqu’à menacer son existence à l’heure de la Fronde.

Dans Le Cid , le roi Don Fernand s’oppose au duel. Il s’y oppose, parce que le recours à cet usage ancien pour obtenir justice, conteste et affaiblit l’autorité judiciaire dont la monarchie entend instaurer la légitimité.

On se souviendra qu’en 1613 le duel qui décimait la noblesse (entre 1598 et 1606, près de huit mille gentilshommes avaient ainsi perdu la vie) avait été interdit et puni de la peine de mort par Richelieu et Louis XIII, tous deux inflexibles.

Ainsi, dans Le Cid, le duel a valeur plus complexe que de venger l’honneur bafoué, c’est le symbole autour duquel se joue l’autorité monarchique .

C’est aussi l’instrument par quoi Corneille met en scène une dimension nouvelle sur le théâtre français, le politique.

Le politique, agent de l’Histoire qui va, tel le fatum , bouleverser la vie de Chimène et de Rodrigue.

On n’entend, le plus souvent, dans la voix du Comte de Gormas que le débordement de l’orgueil blessé. Or, très vite, cette surestimation que le Comte a de sa valeur l’entraîne à parler haut son insubordination à la souveraineté royale .

Le soufflet à Don Diègue est déjà le fait de cet esprit qui, treize ans plus tard, soulèvera la Fronde des princes.

Rodrigue transgresse l’ordre militaire et par sa victoire sur les Maures à l’embouchure du fleuve et de la mer, oblige son roi au pardon et Chimène à dire publiquement son invincible amour.

Distribution des tableaux muetsElaborer un tableau muet avec un geste répétitif figurant une des relations présentes dans le Cid. Choisir un alexandrin du Cid par personne, illustrant selon vous votre tableau. Figez le tableau au moment le plus signifiant et prononcez votre

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alexandrin.

Les rivaux (groupe de 2)L’amoureux éconduit (groupe de 2)Le père autoritaire et le fils soumis (groupe de 2)La femme qui aime en silence (groupe de 2)Un personnage hésite entre deux choix possibles, incarnés par deux personnages (groupe de 3)

POUR LE RECHERCHES SUR CORNEILLE

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Séance de recherche : Recherche documentaire : Le Cid et ses contextes

Liste de sites recommandés pour ces recherches

http://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/Louis_XIV/184286

http://www.site-magister.com/classicis.htm

http://www.theatre-classique.fr/

http://www.alalettre.com/racine-bio.php

I. Le XVIIe siècle : « Les gens de qualité savent tout sans avoir rien appris », dit Mascarille dans Les Précieuses Ridicules de Molière. Alors vous savez sans doute :

À propos de l’histoire :L’année de la mort de Louis XIII :Les dates de début et de fin de La Fronde :La date du début du règne personnel de Louis XIV :La date de la fondation de l’académie française :La date de la révocation de l’édit de Nantes :

À propos des mouvements littéraires et spirituels :Qui est l’initiateur du classicisme :Le nom de la dame qui tenait l’un des principaux salons précieux :Le nom donné à la grande querelle religieuse du siècle :Le nom de celui qui a codifié les règles de l’art classique : Le nom de celui qui est l’initiateur de la querelle des Anciens et des Modernes :

À propos des auteurs et de leurs œuvres :L’auteur du Misanthrope est :L’auteur d’Andromaque est :L’auteur des Caractères est :L’auteur de La Princesse de Clèves estLe titre de la seule comédie de Racine est :

II. Corneille et son siècle

1. Indiquez sur une frise chronologique les principaux événements qui ont ponctué le siècle de Corneille :2. Sur les 54 années du règne de Louis XIV, combien de temps le pays a-t-il connu la paix ?3. Qu’est-ce que le Jansénisme ? 4. Qu’est-ce qui distingue la troupe de l’Hôtel de Bourgogne et la troupe

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http://www.alalettre.com/racine-bio.php

http://www.theatre-classique.fr/

http://www.site-magister.com/classicis.htm



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du Marais ? III. Vie privée de Corneille 1. Où, quand et dans quel milieu naît Corneille ?2. Pourquoi et quand Corneille se détourne-t-il du théâtre ? Que fait-il après cela ?3. Quel est son premier succès ?4. Que savez-vous sur les amours de Corneille ?5. Qui est le grand rival de Corneille ?6. Quels titres honorifiques reçoit-il ?7. Quelles pièces jalonnent la prestigieuse carrière de Corneille ?8. A l’instigation de qui se remet-il à écrire des pièces de théâtre ?9 . Quand Corneille meurt-il ? 10. Qui prononce le discours funèbre de Corneille ?

IV. L’œuvre de Corneille.

Classez les différentes pièces de Corneille selon des rubriques qui vous paraissent cohérentes.

V. Le CidOù et quand se situe l’intrigue du Cid ?

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Etude de la Scène I5 du Cid Corneille(Rodrigue as-tu du cœur …. Cours vole et nous venge v261 à 290

SCÈNE V

DON DIÈGUE, DON RODRIGUE

DON DIÈGUERodrigue, as-tu du coeur ?

DON RODRIGUETout autre que mon père

L'éprouverait sur l'heure.

DON DIÈGUEAgréable colère !

Digne ressentiment à ma douleur bien doux !Je reconnais mon sang à ce noble courroux ; Ma jeunesse revit en cette ardeur si prompte.Viens, mon fils, viens, mon sang, viens réparer ma honte ; Viens me venger.

DON RODRIGUEDe quoi?

DON DIÈGUED'un affront si cruel ;

Qu'à l'honneur de tous deux il porte un coup mortel:D'un soufflet. L'insolent en eût perdu la vie ;Mais mon âge a trompé ma généreuse envie ; Et ce fer que mon bras ne peut plus soutenir, Je le remets au tien pour venger et punir.va contre un arrogant éprouver ton courage :Ce n'est que dans le sang qu'on lave un tel outrage ; Meurs, ou tue. Au surplus, pour ne te point flatter Je te donne à combattre un homme à redouter ; Je l'ai vu, tout couvert de sang et de poussière, Porter partout l'effroi dans une armée entière.J'ai vu par sa valeur cent escadrons rompus ; Et pour t'en dire encore quelque chose de plus, Plus que brave soldat, plus que grand capitaine, C'est...

DON RODRIGUEDe grâce, achevez.

DON DIÈGUELe père de Chiméne.

DON RODRIGUE

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Le...

DON DIÈGUENe réplique point, je connais ton amour,

Mais qui peut vivre infâme est indigne du jour ; Plus l'offenseur est cher, et plus grande est l'offense.Enfin tu sais l'affront, et tu tiens la vengeance : Je ne te dis plus rien. Venge-moi, venge-toi ; Montre-toi digne fils d'un père tel que moi. Accablé des malheurs où le destin me range, Je vais les déplorer. Va, cours, vole, et nous venge.

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Séance 2 : LL I5

Grammaire : Coloriez les différentes phrases de couleurs différentes. Combien y a-t-il de phrases






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Grammaire : Coloriez les différentes phrases de couleurs différentes. Combien y a-t-il de phrases






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CITATIONS PROCEDES ANALYSESDON DIÈGUERodrigue, as-tu du coeur ?




Digne ressentiment à ma douleur bien doux !

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Je reconnais mon sang à ce noble courroux ;

Ma jeunesse revit en cette ardeur si prompte.

Viens, mon fils, viens, mon sang, viens réparer ma [honte ;

Viens me venger.


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Qu'à l'honneur de tous deux il porte un coup mortel:

D'un soufflet. L'insolent en eût perdu la vie ;

Mais mon âge a trompé ma généreuse envie ;

Et ce fer que mon bras ne peut plus soutenir,

Je le remets au tien pour venger et punir.

Va contre un arrogant éprouver ton courage :

Ce n'est que dans le sang qu'on lave un tel outrage ;

Meurs, ou tue. Au surplus, pour ne te point flatter

Je te donne à combattre un homme à redouter ;

Je l'ai vu, tout couvert de sang et de poussière,

Porter partout l'effroi dans une armée entière.

J'ai vu par sa valeur cent escadrons rompus ;

Et pour t'en dire encore quelque chose de plus,

Plus que brave soldat, plus que grand capitaine,

C'est...


DON DIÈGUELe père de Chimène.

DON RODRIGUELe...

DON DIÈGUE Ne réplique point, je connais ton amour,Mais qui peut vivre infâme est indigne du jour ;

Plus l'offenseur est cher, et plus grande est l'offense.

Enfin tu sais l'affront, et tu tiens la vengeance :

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Je ne te dis plus rien. Venge-moi, venge-toi ;

Montre-toi digne fils d'un père tel que moi.

Accablé des malheurs où le destin me range,

Je vais les déplorer. Va, cours, vole, et nous venge.

CONCLUSION :(Les axes qui se dégagent sont ) : ***

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CITATIONS PROCEDES ANALYSESDON DIÈGUERodrigue, as-tu du coeur ?


Répliques très brèves dans cette ouverture de scène = un alexandrin partagé entre deux répliques.+ Une question pour lancer un dialogue + dynamique.

Beaucoup de vivacité.

Pour persuader Rodrigue d’accomplir sa vengeance, Don Diègue fait appel au « cœur » (au courage, v. 261) de son fils

V261 à 267 : Chez G de Castro, Don Diègue mord le doigt de son fils pour éprouver sa résistance à la douleur physique.Cette épreuve ici se transforme en interrogation.La question de Don Diègue est une insulte pour Don Rodrigue.

Ici « le cœur » est une synecdoque et signifie que DD s’interroge sur le courage de Rodrigue.Cette scène est la première image de Rodrigue qu’a le spectateur


DON DIÈGUE

Enjambement du vers 261 à 262 : Cet enjambement montre l’emportement de Rodrigue, son indignation face à la question de son père, qu’il juge insultante.

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Agréable colère ! « Agréable / colère » : Oxymore (la réplique de Don Diègue va jouer sur une série d’oxymores)

Digne ressentiment à ma douleur bien doux ! Les répliques de Don Diègue sont beaucoup plus longues que celles de son fils, ce qui marque l’ascendant du père sur son fils, le Cid : Don Rodrigue ne peut qu’obéir à son père et venger l’honneur familial.

« Digne / ressentiment » « douleur /bien doux » : 2 Oxymores.Ces deux oxymores fonctionnent en chiasme :

Digne ressentiment douleur bien doux+ - - +

Le chiasme procède à une forme d’emprisonnement. Don Diègue par son discours et par une forme de chantage fondé sur l’affection mais aussi sur les valeurs de l’honneur contraint Rodrigue à agir contre ses sentiments.

Je reconnais mon sang à ce noble courroux ; « noble / courroux» : Là encore, Oxymore

Mon sang : métonymie = Le sang renforce l’image de la lignée de la famille.Mais le terme « sang » rend aussi cette reconnaissance plus tragique = le sang qui va devoir couler…

Chiasme au niveau des sonorités [k s s k]Là encore le chiasme est une forme d’emprisonnement insidieux (cf les sonorités en [s] // serpent de la Bible)

Ma jeunesse revit en cette ardeur si prompte. Personnification : « Ma jeunesse revit » Don Diègue

manifeste sa joie.Mais en même temps, il sous-entend que son âge ne lui permet plus de se venger seul.Il va avoir besoin de son fils, désigné par sa qualité : « cette ardeur si prompte » (Pléonasme)

Viens, mon fils, viens, mon sang, viens réparer ma [honte ; Tournure anaphorique « viens » x3 impératifs : Répétition de la notion de filiation : « mon fils », « mon sang »

Répétition également du possessif « mon /ma » : Notion du respect du père : tout tourne autour de lui (et donc Rodrigue et ses sentiments doivent s’effacer derrière).

Viens me venger.



Répliques très brèves = un alexandrin partagé entre 3 répliques.+ la question centrale de Rodrigue qui relance le dialogue.

Là encore, la parole de Rodrigue est encerclée, enfermée par celle de son père :4 DD/ 2 DR / 6 DD

Le fanatisme de la vengeance chez Don Diègue.Venger et vengeance reviennent 6 fois.La vengeance est pour Don Diègue une passion autant qu’un devoir.Insistance sur cette « vengeance » avec l’allitération en [v] : « Viens me venger »

Don Diègue fait preuve de ruse à l’égard de Rodrigue

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pour l’engager à la vengeance : Il parle de l’affront avant de parler de l’insulteur, mais l’affront reste encore vague « un » article indéfini.

Qu'à l'honneur de tous deux il porte un coup mortel: Vers 268 à 281 : Don Diègue démontre à Rodrigue que la vengeance est inévitable, pour stimuler son ardeur.

L’intransigeance absolue de ses principes apparaît parfois inhumaine avec la personnification « Qu'à l'honneur de tous deux il [l’affront] porte un coup mortel »

Alexandrin sans coupe pour développer de façon hyperbolique l’ampleur de l’affront.

D'un soufflet. L'insolent en eût perdu la vie ; La caractérisation de l’affront a été rejetée en ce début de vers : « un soufflet »Opposition entre « coup mortel / soufflet » (A relativiser avec la notion de l’honneur dans le contexte.)

Don Diègue retarde l’annonce du nom de l’agresseur, car Rodrigue est lié à Chimène, la fille de Don Gomès. L’agresseur est donc désigné par des périphrases péjoratives : « l’insolent » (v. 269), « un arrogant » (v. 273), « un homme à redouter » (v. 276).

Utilisation du subjonctif « eût perdu » = Valeur de l’irréel.

Mais mon âge a trompé ma généreuse envie ; Pour persuader Rodrigue d’accomplir sa vengeance,

Don Diègue lui rappelle son grand âge : « Mais mon âge a trompé ma généreuse envie » Personnification.Cette personnification permet de mettre Don Diègue en retrait = ce n’est pas lui, c’est son âge. En fait, ici il y a une double personnification : son âge et son envie :Les deux semblent mener un combat.

Et ce fer que mon bras ne peut plus soutenir, Métonymie « ce fer » à la place de l’épée.

« ce » Déictique = didascalie interne = renvoie à une réalité scénique.

« mon bras ne peut plus soutenir » = là encore disparition de Don Diègue derrière son bras.Il subit cette faiblesse qui ne semble pas de son fait.

Je le remets au tien pour venger et punir. Passage de relai du père au fils.Là encore didascalie interne : réalité de l’épée scéniquement parlant et remise de l’épée à Rodrigue.Forme d’adoubement générationnel.

Venger et punir : rythme binaire : renforcement = le fanatisme de vengeance de Don Diègue.

Va contre un arrogant éprouver ton courage : Impératif « va »

Don Diègue retarde l’annonce du nom de l’agresseur,

car Rodrigue est lié à Chimène, la fille de Don Gomès. L’agresseur est donc désigné par une périphrase péjorative : « un arrogant » (v. 273).

« éprouver ton courage » = repose la question initiale « Rodrigue as-tu du cœur ».Après la réponse de Rodrigue au début de la scène, il s’agit d’en donner des preuves.

Ce n'est que dans le sang qu'on lave un tel outrage ; Tournure paradoxale : « Ce n'est que dans le sang qu'on lave ».Métaphore pour désigner la vengeance ?« Un tel outrage » (reprise de « un affront » 267 et « un soufflet » 269) = Là encore utilisation de l’article indéfini.

Tournure proverbiale = présent de vérité générale + on à valeur élargie.

Meurs, ou tue. Au surplus, pour ne te point flatter Rythme binaire qui introduit une alternative « Meurs ou tue »L’alternative est tragique = elle se solde forcément par la mort.Cette idée de mort avait été préparée (« mon sang » 264, 266, « un coup mortel » 268, « perdu la vie » 269, « dans le sang » 274)

Vers 275 : « Au surplus » : Terme appartenant au langage du droit

Vers 275 : « flatter » : tromper

Je te donne à combattre un homme à redouter ; Enjambement du vers 275 à 276 : Cet enjambement renforce l’attente du nom de l’agresseur..

Don Diègue retarde l’annonce du nom de l’agresseur, car Rodrigue est lié à Chimène, la fille de Don Gomès. L’agresseur est donc désigné par une périphrase péjorative : « un homme à redouter » (v. 276).

Je l'ai vu, tout couvert de sang et de poussière, Là encore, Don Diègue retarde le nom de l’agresseur, désigné par un pronom personnel « l » alors même qu’il n’a toujours pas été nommé.

« Je l’ai vu » lance une description frappante (hypotypose quand c’est aussi court ???). Structure anaphorique « je l’ai vu » / « J’ai vu ».

Porter partout l'effroi dans une armée entière. Allitération [p] [r] et [t] : « porter partout » : renforcement de cette impression d’ubiquité et d’omnipotence du Comte.

Opposition entre l’adversaire et ses ennemis (un / « une armée entière ») : définition du héros.

« porter l’effroi » : métaphore.

J'ai vu par sa valeur cent escadrons rompus ; Là encore, opposition entre l’adversaire et ses ennemis

(« sa valeur » / « cent escadrons ») : définition du héros.Vers 279 : « Rompus » : défaits

Et pour t'en dire encore quelque chose de plus, Effet d’attente et de rejet du nom de l’adversaire.

Plus que brave soldat, plus que grand capitaine, Parallélisme fondé sur la surenchère, avec le double emploi du comparatif « plus que »Parallélisme qui fonctionne en gradation : « brave soldat » / « grand capitaine »

C'est...


DON DIÈGUELe père de Chimène.

Répliques très brèves = un alexandrin partagé entre 3 répliques.+ la prière centrale de Rodrigue qui relance le dialogue.

Aposiopèse « C’est … » qui montre l’interruption de Don Diègue par Rodrigue.

Vers 277 à 281 : Grande admiration pour le Comte mais admiration feinte. Don Diègue ne nomme son adversaire qu’à la fin, et en différant cette désignation. Par ailleurs, il le nomme par une périphrase « le Père de Chimène ».

Don Diègue préfère avant toute chose persuader son fils de la nécessité de venger l’honneur familial : une fois cette idée admise, Rodrigue ne peut plus refuser, même s’il sait que cela remet en cause son union avec Chimène. Le fait que Don Diègue ne désigne pas son ennemi par son nom, mais par son lien de parenté avec

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Chimène (v. 282), souligne la dimension tragique de la situation et provoque un effet frappant.

DON RODRIGUELe...

DON DIÈGUENe réplique point, je connais ton amour,

Aposiopèse « Le … » qui montre l’interruption de Rodrigue par Don Diègue.Vers 283 à 290 : Don Diègue impose le silence à son fils et ne laisse paraître aucune pitié.Il ne permet à Rodrigue aucun autre choix que l’acceptation.

Là encore impératif de la part de Don Diègue « Ne réplique point »

Mais qui peut vivre infâme est indigne du jour ; Tournure proverbiale de ce vers : présent de vérité générale et « qui » à valeur universelle.« Indigne du jour » : litote = digne de mourir.

Plus l'offenseur est cher, et plus grande est l'offense. Don Diègue fonde son argumentation sur l’idée d’honneur familial, qui a été d’autant plus bafoué que Don Gomès, le père de Chimène, est un proche : « Plus l’offenseur est cher, et plus grande est l’offense » Parallélisme « plus // plus »Là encore présent de vérité générale.

Enfin tu sais l'affront, et tu tiens la vengeance : « Enfin » : terme conclusif

Parallélisme « tu + verbe + COD // tu + verbe + COD »« l’affront » reprend « un affront » du vers 267 avec un article défini.

« Tiens la vengeance » = métaphore : Tout est entre les mains de Rodrigue.

Je ne te dis plus rien. Venge-moi, venge-toi ; « Je ne te dis plus rien » : formule là encore conclusive après une scène où Don Diègue a parlé beaucoup.

Césure à l’hémistiche et rythme très binaire 6/3/3 qui renforce le parallélisme : « Venge-moi,// venge-toi »

Don Diègue met en avant les liens familiaux pour montrer à Rodrigue que l’honneur du fils est entaché comme celui du père. On peut le voir dans le passage du « moi » au « toi » puis au « nous » aux vers 287 et 290 : « Venge-moi, venge-toi […] et nous venge ».

Montre-toi digne fils d'un père tel que moi. Impératif « Montre »Là encore Rodrigue doit donner des preuves après sa réponse initiale.

« digne fils d'un père tel que moi » : Chiasme «Valeur – lien paternel / lien paternel – Valeur » : leur relation est enfermée dans des questions d’honneur.

Accablé des malheurs où le destin me range, « range » : Réduire, soumettre

Là encore Don Diègue subit son sort « accablé », « le destin me range » : impression de fatalité qui enclenche le tragique.

Je vais les déplorer. Va, cours, vole, et nous venge. 5 verbes d’action dans ce dernier vers, d’une scène qui est un appel à l’action : « vais », « Va », « cours », « vole », et « venge

Gradation de ces 4 derniers verbes d’action : », « Va », « cours », « vole », et « vengeVers 290 : « déplorer » : pleurer longuement

Don Diègue met en avant les liens familiaux pour montrer à Rodrigue que l’honneur du fils est entaché comme celui du père. On peut le voir dans le passage du « moi » au « toi » puis au « nous » aux vers 287 et 290 : « Venge-moi, venge-toi […] et nous venge ».

CONCLUSION : Les axes qui se dégagent : Les stratégies de persuasion du père L’amplification tragique***

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Séance 3 : Evaluation de lecture du Cid plickers acte I -Vocabulaire passion et héroïsme (Robert fiche 4) -texte complémentaire Doubrovsky

Dans cette activité, vous allez réaliser un lexique collectif du vocabulaire de la passion et de l’honneur au XVIIe siècle.

ÉTAPE 1 Relever les motsRelevez dans la scène I5 et I6 sur Le Cid les mots ou expressions qui évoquent la passion amoureuse (amour, haine) et le sens de l’honneur.Exemple : Le mot « coeur » dans le vers 261 Exemple : Le mot « feu » dans le vers 297 « Si près de voir mon feu récompensé ».

ÉTAPE 2 Chercher une définitionCherchez une définition de ces mots en fonction du contexte. Vous pouvez utiliser un dictionnaire imprimé ou bien consulter le Littré. :Dans tous les cas, il vous faut un dictionnaire qui donne le sens du mot au XVIIe siècle.Pour « Feu », par exemple, c’est le 38e sens donné par le Littré qui doit être retenu. On lit : « Il se dit des passions, des sentiments, des mouvements de l'âme comparés à un feu qui brûle. » :

ÉTAPE 3 Formuler des définitionsReformulez cette définition avec vos propres mots.• Exemple :Feu : expression imagée pour exprimer la violence d’un sentiment.

ÉTAPE 4 Créer un WIKIÀ partir de l’adresse WIKI que votre professeur vous a fournie, notez les différents mots que vous avez trouvés, leur définition ainsi que le vers dans lequel ils se trouvent.Veillez à bien placer les mots à définir en respectant l’ordre alphabétique. Pensez à respecter les consignes de présentation que votre professeur vous a données.• Exemple :Feu (nom masculin) : expression imagée pour exprimer la violence d’un sentiment.Acte I, scène 6 Si près de voir mon feu récompensé

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Dans cette activité, les élèves vont utiliser un Wiki et Le Littré pour réaliser un lexique collectif. Qu’est-ce qu’un WIKI ? C’est « un site web dont les pages sont modifiables par tout ou partie des visiteurs du site. Il permet ainsi l'écriture et l'illustration collaboratives de documents. » (Wikipédia). Le mot vient du hawaïen et il signifie « rapide ».

OBJECTIFS– Travailler sur le vocabulaire XVIIe siècle et percevoir l’évolution du sens de certains mots courants.– Mener une activité qui fédère le travail des élèves afin de produire un document unique.– Produire un travail qui puisse être consulté par les internautes.

MATÉRIELSalle informatique connectée à Internet.

DURÉEDeux heures pour l’activité elle-même.Une heure pour apprendre à manipuler le Littré en ligne.CORPUSLe corpus proposé pour mener ce travail est celui du parcours de lecture sur Le Cid et le corpus de textes « Le pouvoir des femmes dans les tragédies de Corneille » mais il pourrait tout aussi bien concerner le groupement « La violence de l’amour dans les tragédies de Racine » ou une œuvre intégrale selon le degré d’implication que le professeur recherche.

Si l’on se limite au groupement sur Corneille, voici ce que l’on peut supposer que les élèves trouveront : « cœur ; rigueur ; feu ; honneur ; amour ; flamme ; amitié ; pitié ; amant ; haine ; adorer ; aimer ; vertu ; espérance ; foi ; respect (amoureux) ; fier honneur ; hyménée ; espérer ; promesse ; bonheur ; haïr ; trahir ; demander ma main ; allumer son flambeau ; hymen ; ardeur ; passion ; désirs ; soupirs ; ton/mon âme ; amante ; charmes ; ressentiment ; mourir de plaisir. »

PRÉREQUISAvant de commencer l’activité en classe, il est nécessaire de créer un WIKI qui sera partagé par l’ensemble des élèves de la classe. Vous pouvez le faire en suivant les instructions de la fiche technique ci-dessous.

Par ailleurs, si l’on décide de faire travailler les élèves sur le Littré en ligne, il est nécessaire de montrer son fonctionnement. À l’aide d’un moteur de recherche, les élèves arrivent sur la page d’accueil :

http://francois.gannaz.free.fr/Littre/accueil.php

L’accès au mot recherché est simple : il suffit d’écrire ce mot dans la zone de texte et de cliquer sur « rechercher ».

On accède alors à une page qui se présente en deux parties.

– Dans la première partie, les différents sens du mot sont résumés (par un synonyme, une périphrase). La liste est longue mais elle se parcourt assez vite puisque toutes les informations sont condensées en quelques mots. Les élèves doivent prendre le temps de consulter les différents sens proposés et surtout ne pas se précipiter sur la première définition. Leur bon sens doit les guider. À partir de l’exemple du mot « feu », on demande à un élève de lire à

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http://francois.gannaz.free.fr/Littre/accueil.php

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voix haute les différents sens proposés et de signaler celui qui correspond à l’idée recherchée (expression d’une passion). Le 38e sens est ainsi défini « passions, ardeurs ».

– Dans la seconde partie, les élèves trouvent le détail de la définition ainsi que des exemples littéraires. C’est cette partie qui les aidera à rédiger la définition qu’ils placeront finalement dans le WIKI.

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Il existe de multiples possibilités mais il est plus simple d’opter pour un hébergeur gratuit qui propose une interface en français.

– On peut utiliser par exemple Wikia dont le maniement est plutôt aisé :

http://www.wikia.com/index.php?title=Special:CreateWiki&uselang=fr

Donnez un nom à votre WIKI en rapport avec votre activité : par exemple « Classe de Seconde ». Complétez la page d’inscription.

– Quand vous avez reçu un message vous informant de l’ouverture de votre WIKI, cliquez sur le lien que l’on vous a envoyé.

– Une fois sur votre page WIKI, donnez un titre à votre page (ex. « Vocabulaire Corneille ») et, éventuellement, expliquez en une phrase ou deux le travail qui est attendu (ex. « Ce travail doit servir à la classe de Seconde du lycée Jules Ferry pour recenser le vocabulaire de la passion et de l’honneur dans Le Cid de Corneille »).

Lorsque votre page est prête, communiquez le lien à vos élèves :

Ex : http://fr.classeseconde.wikia.com/wiki/Wiki_Classe_de_Seconde

FICHE 4Fiche

technique

Créer un wiki partagé pour une classe

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http://fr.classeseconde.wikia.com/wiki/Wiki_Classe_de_Seconde

http://www.wikia.com/index.php?title=Special:CreateWiki&uselang=fr

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– Si vous voulez étendre l’activité à plusieurs de vos classes, proposez le même lien à tous vos élèves et proposez-leur de se répartir la tâche (acte I pour une classe, etc.).

– Une fois que les élèves ont accès à cette page, il leur suffit de cliquer sur « Edit » pour écrire dans le WIKI et apporter leur contribution.

– Dès le départ, instaurez des règles de présentation : respecter l’ordre alphabétique, mettre les mots à définir en gras, placer les citations en italiques et les numéros des vers entre parenthèses, etc. Vous pouvez rappeler la présentation que vous attendez en proposant un exemple.

ASTUCES POUR FACILITER LE TRAVAIL AVEC LE WIKI

La force et la faiblesse de tout WIKI, c’est la facilité d’accès et de modification des données. Il est donc important lorsque l’on utilise cet outil avec les élèves d’être vigilant quant à l’accès aux données. Plus l’accès est grand, plus les risques de vandalisme sont importants mais plus l’interactivité est possible. Plus l’accès est restreint, plus grande est la sécurité mais alors la page WIKI perd son interactivité et devient simple « page à lire ».

– Il est possible de protéger votre WIKI en cliquant sur le bouton « Edit » à côté de « Home ». Si vous choisissez « Block new and unregistered users », vos élèves devront être inscrits au préalable pour pouvoir écrire.

– Vous pouvez laisser la page accessible à tous mais, dans ce cas, vous veillerez à ce que les contenus ne soient pas modifiés par des personnes extérieures.

– Vous avez aussi la possibilité de laisser en accès libre le WIKI tant que vos élèves le complètent puis, lorsque l’activité est terminée, vous limitez son accès au seul administrateur (toujours à l’aide du bouton « Edit » à côté de « Home »). Dès lors, vous serez la seule personne à pouvoir intervenir et votre page pourra être publiée sans risque de vandalisme (elle sera en lecture seule).

Séance 4 : LL II2 (A moi comte deux mots)

Grammaire 4: Isolez les différentes phrases.Pour chaque phrase, dites s’il s’agit d’une phrase simple ou complexe.Quelles sont les modalités de ces phrases ?

Parlons bas ; écoute.

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Sais-tu que ce vieillard fut la même vertu, La vaillance et l'honneur de son temps ? le sais-tu ? 510

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Grammaire 4 corr:

Isolez les différentes phrases.Pour chaque phrase, dites s’il s’agit d’une phrase simple ou complexe.Quelles sont les modalités de ces phrases ?InjonctineInterrogative

Parlons bas ; écoute. Sais-tu que ce vieillard fut la même vertu, La vaillance et l'honneur de son temps ? le sais-tu ?

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Le Cid Acte II , Scène 2

CITATIONS PROCEDES ANALYSESDon Rodrigue À moi, comte, deux mots.

Le Comte Parle.

Don Rodrigue Ôte-moi d'un doute.

Connais-tu bien Don Diègue ?

Le Comte Oui.

Don Rodrigue Parlons bas ; écoute.

Sais-tu que ce vieillard fut la même vertu,

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La vaillance et l'honneur de son temps ? le sais-tu ?

Le Comte Peut-être.

Don Rodrigue Cette ardeur que dans les yeux je porte,

Sais-tu que c'est son sang ? le sais-tu ?

Le Comte Que m'importe ?

Don Rodrigue À quatre pas d'ici je te le fais savoir.

Le Comte Jeune présomptueux !

Don Rodrigue Parle sans t'émouvoir.

Je suis jeune, il est vrai ; mais aux âmes bien nées

La valeur n'attend point le nombre des années.

Le Comte Te mesurer à moi ! qui t'a rendu si vain, Toi qu'on n'a jamais vu les armes à la main !

Don Rodrigue Mes pareils à deux fois ne se font point connaître,

Et pour leurs coups d'essai veulent des coups de maître.

Le Comte Sais-tu bien qui je suis ?

Don Rodrigue Oui ; tout autre que moi

Au seul bruit de ton nom pourrait trembler d'effroi.

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Les palmes dont je vois ta tête si couverte

Semblent porter écrit le destin de ma perte.

J'attaque en téméraire un bras toujours vainqueur,

Mais j'aurai trop de force, ayant trop de coeur.

À qui venge son père il n'est rien d'impossible.

Ton bras est invaincu, mais non pas invicible.

CONCLUSION :Les axes qui se dégagent ***

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Le Cid Acte II , Scène 2

CITATIONS PROCEDES ANALYSESDon Rodrigue À moi, comte, deux mots.

Le Comte Parle.

Don Rodrigue Ôte-moi d'un doute.

C’est la troisième entrée de Rodrigue en scène. La première fois, malgré l’affirmation immédiate de son courage (I,5), la requête de son père l’avait laissé sans voix, désarmé. Puis venait l’expression de son désarroi dans de longues stances pathétiques. Soudaine métamorphose : Rodrigue n’est plus dans l’hésitation ni l’atermoiement, il est tout fougue et détermination :

il attaque énergiquement le comte, en un hémistiche fortement scandé qui marque sa résolution :

A moi, Comte, deux mots (v.397) = Trois accents pour un hémistiche,

Le début de la scène frappe par sa vivacité et son rythme enlevé. Il commence comme une passe d’armes, avec de très brefs échanges menés par Rodrigue, et conduisant à deux échanges plus serrés sous la forme de deux tirades.(nous étudions que la première tirade de Rodrigue)

il talonne ensuite son adversaire (la scène ayant lieu sur une place, on peut imaginer le Comte tentant de passer son chemin, traversant la scène d’une coulisse à l’autre, en ignorant ce jeune blanc-bec qui lui court après, l’em-pêche de poursuivre son chemin), le harcèle avec impa-tience (tutoiement, impératifs, reprise obstinée des interrogatives)

Ote-moi d’un doute : provocation, car ironie

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Vers brisés : les deux premiers vers donnent lieu à trois répliques qui brisent la régularité de l’alexandrin. Le dia-logue acquiert alors spontanéité et naturel, d’autant qu’il est fait de phrases brèves, souvent nominales, ou simplement constituées d’un verbe à l’impératif et d’un complément.

suraccentuation des vers. v.397 : 6 accents !

Le texte même commence par la thématique de la pa-role : deux mots / Parle.

Abbé d’Aubignac, dans sa Pratique du théâtre, a noté un des premiers qu’au théâtre, le discours est « comme des actions de ceux qu’on y (= sur scène) fait agir, car là parler, c’est agir », et aussi « toute représentation ne consiste qu’en discours ».

Connais-tu bien Don Diègue ?

Le Comte Oui.

Don Rodrigue Parlons bas ; écoute.

Rodrigue se présente au Comte en nommant d’abord son père : « Connais-tu bien don Diègue ? ». « Connaître » a ici le sens de « reconnaître la valeur de ».

Variété des structures syntaxiques : tantôt interroga-tives (Connais-tu bien Don Diègue ? v.398)

Atmosphère d’urgence, intensément dramatique :

Allusions furtives au duel, illégal et caché (« Parlons bas ») : le spectateur sent l’immi-nence du combat, l’irruption prochaine de l’évé-nement (qui fait partie de son horizon d’at-

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tente).

l’emploi fréquent des impératifs dans des phrases très courtes (« Parlons bas ; écoute ») avec des mots eux-mêmes très courts, d’où suraccentuation des vers. v.398 : 5 accents

Sais-tu que ce vieillard fut la même vertu, Célébration hyperbolique de la bravoure du vieillard : Lexique valorisant (la même vertu = force morale née du mérite, le courage même), vaillance (vaillance dans l’action, et particulièrement courage militaire), honneur (qualité qui porte à des actions nobles et courageuses)

Rythme solennel (coupe à l’hémistiche laisse un blanc respectueux suspendu après honneur) des deux alexandrins, solennité amplifiée par l’enjambement.

Le rythme est aussi scandé par les répétitions de « sais-tu », à intervalles de plus en plus rapprochés. No-tamment deux fois la même épanadiplose, v.399-400 et 402. Déf. De l’épanadiplose :

contrairement à l’anadiplose, qui reprend en début de phrase qq termes de la phrase précédente, l’épanadiplose termine une phrase par un terme qui la commence. (Sais-tu que c’est son sang ? le sais-tu ?)

La vaillance et l'honneur de son temps ? le sais-tu ?

Le Comte Peut-être.

Don Rodrigue Cette ardeur que dans les yeux je porte,

Variété des tons : à l’empressement et à l’impétuosité de Rodrigue s’opposent le laconisme et le dédain du Comte (ses trois premières répliques ne comportent qu’un mot).

Sais-tu que c'est son sang ? le sais-tu ?

Le Comte Que m'importe ?

Le duel sera déterminant, donc, mais avant même qu’il ait lieu, les deux hommes se reconnaissent entre eux, comme pairs, dans la joute verbale.Chacun, comme signe de sa bravoure, se réfère à sa haute naissance, identifiée par deux systèmes métonymiques : le sang et le nom. Rodrigue fait constamment référence à ses origines ;

il évoque « son sang »

Don Rodrigue À quatre pas d'ici je te le fais savoir.

Enfin il le provoque dans un alexandrin lapidaire (mots de une ou deux syllabes seulement + parfaitement ba-lancé par l’inversion du CC de lieu) :

« A quatre pas d’ici je te le fais savoir ». Variété des structures syntaxiques : déclaratives (A

quatre pas d’ici je te le fais savoir, v.403)

l’emploi du présent plutôt que du futur (« A quatre pas d’ici je te le fais savoir »)

Allusions furtives au duel, illégal et caché (« à

quatre pas d’ici » = dans le hors-scène) : le spectateur sent l’imminence du combat, l’irrup-tion prochaine de l’événement (qui fait partie de son horizon d’attente).

Le Comte Jeune présomptueux !

Don Rodrigue Parle sans t'émouvoir.

Devant tant d’insolence, le comte finit par répondre à la provocation, mais au terme seulement de six répliques provocatrices de Rodrigue ; ce dernier entend diriger le dialogue aussi bien que le combat : le tutoiement signi-fie d’emblée qu’il prétend égaler le comte, à qui il n’hé-site pas à asséner au passage quelques leçons de maî-trise : « Parle sans t’émouvoir » (v.404)

l’insulte du comte (« Jeune présomptueux ») ne semble-t-elle pas totalement imméritée : le spectateur peut rire à cette réplique.

Rodrigue peut être comparé au personnage comique de matamore (étym. : celui qui tue les morts) : type (hérité du miles gloriosus de la comédie latine) du soldat d’occupation espagnole dans la commedia dell’arte, caricaturé en pleutre.

Mais ses fanfaronnades sont aussi la manifestation sympathique de son enthousiasme juvénile et de sa bravoure naissante. De la réplique injurieuse du comte, il ne retient d’ailleurs que l’allusion à sa jeunesse. Mais il justifie immédiatement sa présomption, en une sentence emphatique devenue extrêmement célèbre, à laquelle l’enjambement donne de la solennité :

Je suis jeune, il est vrai ; mais aux âmes bien nées Valeur = courage au combat, sens très proche de vaillance.Chez Guillen de Castro, Rodrigue dit « J’ai plus de valeur que d’années ». Bel exemple de réécriture intertextuelle, qui donne un vers fameux de la littérature française.

Glissement vers le proverbe : on passe de « je » à une

La valeur n'attend point le nombre des années.

valeur universelle je / les âmes (pluriel) + présent à valeur de vérité générale.

Rodrigue fait constamment référence à ses origines = il évoque les « âmes bien nées »

Le Comte Te mesurer à moi ! qui t'a rendu si vain,

Variété des structures syntaxiques : exclamatives (Te mesurer à moi ! v.407)

Toi qu'on n'a jamais vu les armes à la main ! « Les armes » est ici une métonymie désignant l’activité et le gouvernement militaire ; Rodrigue y fera ses preuves immédiatement après, non seulement dans le duel (privé), mais encore dans la guerre contre les maures (public).Rodrigue aussi sait que ce duel aura une valeur déterminante, qui le constituera ou non en héros. Mais son héroïsme tient aussi à sa naissance même :

Don Rodrigue Mes pareils à deux fois ne se font point connaître,

Ubris de Rodrigue dans son orgueil :

Mes pareils à deux fois ne se font point connaîtreEt pour leurs coups d’essai veulent des coups de maître

Inversion de à deux fois. Mes pareils : se situe lui-même en haut du panier. Balancement de la dernière phrase (coups d’essai / coups de maître) particulièrement orgueilleux. Il est amusant de voir comment l’emploi courant a transformé le vers (« Pour un coup d’essai, c’est un coup de maître »).

Et pour leurs coups d'essai veulent des coups de maître.

Le parallélisme des deux derniers hémistiches souligne la simultanéité de l’épreuve (« coups d’essai ») et de la révélation du héros (« coups de maître »). Il n’y a point d’alternative : le duel contre le Comte consacrera Rodrigue ou le détruira. L’enjeu est ici politique : pour le roi, c’est la valeur guerrière qui consacre le héros ; pour les aristocrates, le duel est une pratique de reconnaissance de classe.

Le Comte Sais-tu bien qui je suis ?

Don Rodrigue Oui ; tout autre que moi

Réciproquement : « Sais-tu bien qui je suis ? » demande le Comte, en reprenant les termes mêmes de Rodrigue (façon de reconnaître la ré-ciprocité, donc le bien-fondé de sa posture). Connaître son nom, c’est reconnaître sa nature héroïque, sa bravoure, sa gloire ; le pronom in-terrogatif « qui » renvoie autant au nom qu’à l’essence même du Comte. L’équivalence nom-naissance-apparence est si forte que le Comte ne se nomme même pas.

suraccentuation du vers. v.411 : 6 accents !

Revendique son unicité exception à la loi commune, y compris celle du duel, pourtant interdit, ce qui risque d’attirer sur lui la colère, sinon des dieux comme dans la tragédie grecque, du moins du roi (car c’est aussi une tragédie politique).

Mais reconnaître la valeur de l’adversaire, c’est le moyen d’affirmer dialectiquement son propre prestige, pour l’un

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comme pour l’autre. Ainsi la tirade où Rodrigue reconnaît les mérites du Comte est surtout une auto proclamation triomphale de sa propre vaillance : en témoigne l’hyper-trophie du moi dans le discours forte du moi (« tout autre que moi », « je vois », « ma perte », « j’at-taque », « j’aurai »)

Au seul bruit de ton nom pourrait trembler d'effroi. Hyperbole : Montre la grande valeur du Comte, mais en même temps cette grande valeur est relativisée par le conditionnel « pourrait ».Allitération en [r] qui renforce cette idée de crainte.

Les palmes dont je vois ta tête si couverte Rodrigue célèbre le « bras » (métonymie de la force guerrière) de son ennemi, sa

gloire (« palmes », métonymie), son renom (« au seul bruit de ton nom »)

Semblent porter écrit le destin de ma perte. Enjambement qui renforce la fatalité théorique.Métaphore : « les palmes portent écrit » : Rodrigue opère un effacement du personnage du Comte derrière ces palmes = il « dégonfle » peu à peu ce héros.

J'attaque en téméraire un bras toujours vainqueur, Il se reconnaît « téméraire », c’est-à-dire excessif dans sa confiance en soi, mais affirme que son courage peut pallier le défaut de force physique dû à son jeune âge :Mais j'aurai trop de force, ayant trop de coeur.

À qui venge son père il n'est rien d'impossible. En donnant à ses actions les dimensions d’une règle morale, il leur donne une légitimité. utilise des pronoms indéterminés (« à qui venge son père… ») +

présent gnomique. Cette règle générale est l’honneur aristocratique, qui le cautionne et le motive.

Ton bras est invaincu, mais non pas invicible. « Ton bras est invaincu mais non pas invincible. »antithèse soulignée par mais non pas après

l’hémistichedérivation invaincu – invincible

Le défi est ici psychologique : il y a rivalité masculine, le bras étant aussi une image sexuelle, le Comte est menacé d’impuissance.Ainsi la logique de l’héroïsme aristocratique conduit implacablement à se mesurer dans le combat, qui n’a pas besoin d’être explicité, il ne le sera pas de toute la scène.

CONCLUSION :AXES DE LECTURE

La joute verbale, qui tient lieu de duel (lequel se déroulera hors-scène)La métamorphose de Rodrigue, de fils en hérosLa rivalité héroïque : mise en scène et critique des valeurs aristocratiques.

Pragmatique du discours de Rodrigue : se montrer, provoquer, défier. En réaction au Comte.

l’intensité dramatique tient au fait que l’on ne verra pas la mort du Comte sur scène.

bienséances : interdiction de montrer la mort sur scène, ni la violence. Rupture avec l’esthétique baroque (Py-rame et Thisbé de Théophile de Viau) ou élisabéthaine (anthropophagie et viol dans Titus Andronicus c’est la pièce la plus rude à cet égard, mais meurtres sur scènes sur scène dans toutes les tragédies historiques).

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les dramaturges doivent donc trouver des subterfuges dramatiques :

le récit rapporté (Théramène racontant la mort d’Hippolyte)

la provocation tenant lieu de geste, en ayant la violence, en tout cas en produisant l’équivalent verbal (c’est le cas ici)

le détour par le hors-scène (ce sera le cas dans Horace pour le meurtre de Camille)

Dans la mise en scène de Dunclan Donnellan, les deux personnages restent sur scène, invisibles de l’Infante, Chimène et Léonor qui occupent la scène 3. Leur duel est une chorégraphie savante, ritualisée et érotisée (torses nus des deux hommes). Ils sont à la fois présents et absents. Le hors-scène passe sur scène, tout en en restant fantomatique.

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Séance 5 : Evaluation de lecture du Cid plickers acte II-Méthodologie de l’introduction : réinvestissement des recherches sur Corneille)

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Séance 6 : Le Cid : tragi-comédie ?

De 1620 à 1640,1e thème principal est le conflit entre l'aspiration per sonnelle (l'amour) et le pouvoir du père et du souverain . En réaction à une politique qui oblige le frère de Louis XIII à se marier contre son gré, Mairet écrit Sylvie (1627) où le fils du roi épouse la bergère de son choix malgré son père et la raison d'État: c'est le plus grand succès théâtral avant le Cid. La prédominance de ce conflit4, traité dans une perspective libertaire, explique celle de la tragi-comédie entre 1625 et 1642.

C'est un genre romanesque, qui multiplie les péripéties spectaculaires sans souci de vrai-semblance ni d'unité d'action, de temps ou de lieu: rapts, meurtres, viols, duels, batailles, tempêtes, naufrages, déguisements, fausses morts... Comme la tragédie, elle met souvent en scène des nobles et de graves dangers, et elle évite le style bas. Mais, comme la comédie, elle traite de problèmes privés — d'amour essentiellement —, inclut des intermèdes plaisants et des personnages secondaires ridicules et se termine bien (par un mariage).

De 1629 à 1636, Corneille a fait jouer une tragi-comédie complexe, violente et débridée (Clitandre), une tragédie (Médée) et six comédies qui montrent le joyeux triomphe d'un amour égotiste, peu soucieux de morale, dans une société déjà caractérisée par le libéralisme et la recherche de l'intérêt.

En écrivant le Cid, a-t-il seulement voulu revenir vers le genre le plus en vogue ? Sans doute a-t-il été aussi poussé vers ce genre semi-sérieux par une conjoncture qui posait un grave problème politique et patriotique. S'il a choisi un héros illustre non seulement pour ses amours mais pour ses victoires contre les envahisseurs, c'est parce qu'en 1636 les Espagnols, partant de leurs possessions flamandes, envahissent la France. En août, ils parviennent à quarante kilomètres de la capitale affolée. La patrie est en danger : une réaction de salut public repousse l'ennemi en novembre. Elle a demandé discipline et dévouement, c'est-à-dire le couronnement d'efforts contraignants mais exaltants qui se développent depuis quelques années en tous domaines.

La situation originelle du Cid tient encore de la com édie : deux candidats pour un poste ; deux amoureuses pour le héros, deux prétendants pour l'héroïne3 ; un obstacle et une heureuse solution, plusieurs invitations à l'ironie du public. Mais on s'en éloigne par la gravité de l'enjeu, sa dimension politique, la profondeur de la pensée, la solennité du style. C'est une tragi-comédie baroque par sa complexité romanesque, paradoxale et spectaculaire, ses duels et sa bataille, ses amours contrariées et finalement triomphantes, sa psychologie et son style ostentatoires, notamment chez le Comte et chez Rodrigue (II, 2 et v. 1568-1574)6, les formules sentencieuses, paroxystiques ou au contraire familières7 de son style varié, son lyrisme poétique (I, 7 ;V, 2 ; v. 995-1001) et pathétique8.

Mais elle se rapproche de la trag édie classique : absence de violences physiques sur scène, en dehors du soufflet et de l'ébauche de duel entre les pères9, contradiction longtemps insoluble, dimension politique, rationalité, valorisation de l'autorité, relative soumission aux unités10, langue assez sobre1' et digne, discours soigneusement composés12, intégration mentale du problème : les dilemmes intimes, les réflexions, plaidoyers et délibérations, les décisions et leur accomplissement ont bien plus d'importance que les événements accidentels.

Le Cid est un chef-d'œuvre parce que, transposant sur scène une psychomachie historique, il réussit, sans les émasculer, à subordonner à la discipline rationnelle, éthique, politique et artistique, à l'élan enthousiaste des années 1630, à la fois l'ancienne énergie pulsionnelle et

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les nouvelles aspirations amoureuses, le traditionnel réflexe d'honneur et le nouvel élan patriotique. Il offre à la fois la carrière de l'action et le bonheur de l'amour à un moi qui était réduit, dans Médée (1635), à une autarcie défensive13. Il discipline la force pour réaliser un idéal, jusqu'à faire du devoir l'objet d'une ardeur passionnelle, et montre que le sacrifice de l'amour au service de la patrie aboutit finalement à sa pleine satisfaction. Ainsi, il comble à la fois la conscience du public et son désir, d'autant plus qu'il offre à la libido une remarquable transgression morale.

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Séance 7 : Evaluation de lecture du Cid plickers acte III- LL IV3 (combat des Maures)

Grammaire 7:Isolez les différentes phrases. Soulignez les verbes conjuguésPour chaque phrase, dites s’il s’agit d’une phrase simple ou complexe.

J’allais de tous côtés encourager les nôtres,Faire avancer les uns et soutenir les autres,Ranger ceux qui venaient, les pousser à leur tour,Et n’en 1pus rien savoir jusques au point du jour.Mais enfin sa clarté montre notre avantage ;Le Maure voit sa perte, et perd soudain courage :Et voyant un renfort qui nous vient secourir,L’ardeur de vaincre cède à la peur de mourir.

1 Il s’agit de savoir de quel côté penche la victoire.

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Grammaire 7 corr:Isolez les différentes phrases. Soulignez les verbes conjuguésPour chaque phrase, dites s’il s’agit d’une phrase simple ou complexe.

J’allais de tous côtés encourager les nôtres,Faire avancer les uns et soutenir les autres,Ranger ceux qui venaient, les pousser à leur tour,Et n’en 2 pus rien savoir jusques au point du jour.Mais enfin sa clarté montre notre avantage ;Le Maure voit sa perte, et perd soudain courage :Et voyant un renfort qui nous vient secourir,L’ardeur de vaincre cède à la peur de mourir.


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Séance 7 Lecture 3IV, 3 : le combat contre les Maures

Lecture linéaire des vers 1315 à 1338

1. Que s’est-il passé dans l’intrigue depuis la scène 2 de l’acte II ?

2. Les vers 1267 à 1338 présentent un récit. En quoi est-ce inhabituel au théâtre ?Pourquoi, d’après ce que vous savez du théâtre du XVIIe siècle, Corneille raconte-t-il le combat au lieu de le mettre en scène ?

3. Quelles sont les étapes de ce récit ?Découpez le texte et donnez un titre à chaque partie.

4. Quelles sont vos pistes d’interprétation ? En d’autres termes, qu’est-ce qui vous paraît marquant dans la scène ? (Quel est son sujet ? Quel est l’effet produit sur le public ?)

5. Surlignez les marques de la première personne du singulier dans la tirade.Surlignez d’une autre couleur les marques de la première personne du pluriel.Que remarquez-vous ?

6. Étudiez les temps des verbes. Que remarquez-vous ?

7. Plusieurs répliques de cette scène sont très célèbres ?Analysez-les afin de comprendre ce qui fait leur intérêt.

- « Nous partîmes cinq cents ; mais par un prompt renfortNous nous vîmes trois mille en arrivant au port »

- « Cette obscure clarté qui tombe des étoilesEnfin avec le flux nous fait voir trente voiles »

- « et d’un commun effortLes Maures et la mer montent jusques au port »

- « Et le combat cessa faute de combattants »

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1. Que s’est-il passé dans l’intrigue depuis la scène 2 de l’acte II ?

Rodrigue a tué le père de Chimène au cours du duel qui les opposait. Chimène demande au roi l’exécution de Rodrigue. Celui-ci est encouragé par son père à combattre les Maures qui tentent d’envahir l’Espagne par la mer. Revenu victorieux, Rodrigue fait au roi le récit de son combat dans une longue tirade. (C’est au début de cette scène que l’on apprend que Rodrigue est devenu Le cid : il a été nommé Seigneur par ses adversaires, respectueux de sa bravoure.)

2. Les vers 1267 à 1338 présentent un récit. En quoi est-ce inhabituel au théâtre ?Pourquoi, d’après ce que vous savez du théâtre du XVIIe siècle, Corneille raconte-t-il le combat au lieu de le mettre en scène ?

Généralement, le théâtre représente une action en cours, il la met sous les du spectateur mais ne la raconte pas. Le récit est inhabituel car il rompt cette immédiatement qui fonde l’illusion théâtrale.Le choix de Corneille peut être expliqué par les règles classiques, qui interdisaient la représentation d’un combat sur scène.On peut ajouter la difficulté technique de mettre en scène un tel combat dans les théâtres parisiens, éclairés essentiellement à la rampe.

3. Quelles sont les étapes de ce récit ?Découpez le texte et donnez un titre à chaque partie.

I. La marche vers le portII. Le stratagème de RodrigueIII. Le débarquement des MauresIV. L’attaque des EspagnolsV. La panique des MauresVI. Le sursaut et le combatVII. Le rôle décisif de RodrigueVIII. La fuite des MauresIX. La victoire finale

4. Quelles sont vos pistes d’interprétation ? En d’autres termes, qu’est-ce qui vous paraît marquant dans la scène ? (Quel est son sujet ? Quel est l’effet produit sur le public ?)

La scène fait de Rodrigue un héros. C’est le récit du moment où il devient le Cid.C’est une scène épique, qui permet de mettre en relief l’héroïsme et les qualités martiales du protagoniste.

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5. Surlignez les marques de la première personne du singulier dans la tirade.Surlignez d’une autre couleur les marques de la première personne du pluriel.Que remarquez-vous ?

Sous moi donc cette troupe s’avance,Et porte sur le front une mâle assurance.Nous partîmes cinq cents ; mais par un prompt renfortNous nous vîmes trois mille en arrivant au port,Tant, à nous voir marcher avec un tel visage,Les plus épouvantés reprenaient de courage !J’en cache les deux tiers, aussitôt qu’arrivés,Dans le fond des vaisseaux qui lors furent trouvés ;Le reste, dont le nombre augmentait à toute heure,Brûlant d’impatience, autour de moi demeure,Se couche contre terre, et sans faire aucun bruitPasse une bonne part d’une si belle nuit.Par mon commandement la garde en fait de même,Et se tenant cachée, aide à mon stratagème ;Et je feins hardiment d’avoir reçu de vousL’ordre qu’on me voit suivre et que je donne à tous.Cette obscure clarté qui tombe des étoilesEnfin avec le flux nous fait voir trente voiles ;L’onde s’enfle dessous, et d’un commun effortLes Maures et la mer montent jusques au port.On les laisse passer ; tout leur parait tranquille ;Point de soldats au port, point aux murs de la ville.Notre profond silence abusant leurs esprits,Ils n’osent plus douter de nous avoir surpris ;Ils abordent sans peur, ils ancrent, ils descendent,Et courent se livrer aux mains qui les attendent.Nous nous levons alors, et tous en même tempsPoussons jusques au ciel mille cris éclatants.Les nôtres, à ces cris, de nos vaisseaux répondent ;Ils paraissent armés, les Maures se confondent,L’épouvante les prend à demi descendus ;Avant que de combattre ils s’estiment perdus.Ils couraient au pillage, et rencontrent la guerre ;Nous les pressons sur l’eau, nous les pressons sur terre,Et nous faisons courir des ruisseaux de leur sang,Avant qu’aucun résiste ou reprenne son rang.Mais bientôt, malgré nous, leurs princes les rallient,Leur courage renait, et leurs terreurs s’oublient :La honte de mourir sans avoir combattuArrête leur désordre, et leur rend leur vertu.Contre nous de pied ferme ils tirent leurs alfanges ;De notre sang au leur font d’horribles mélanges.Et la terre, et le fleuve, et leur flotte, et le port,

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Sont des champs de carnage où triomphe la mort.Ô combien d’actions, combien d’exploits célèbresSont demeurés sans gloire au milieu des ténèbres,Où chacun, seul témoin des grands coups qu’il donnait,Ne pouvait discerner où le sort inclinait !J’allais de tous côtés encourager les nôtres,Faire avancer les uns et soutenir les autres,Ranger ceux qui venaient, les pousser à leur tour,Et ne l’ai pu savoir jusques au point du jour.Mais enfin sa clarté montre notre avantage ;Le Maure voit sa perte, et perd soudain courage :Et voyant un renfort qui nous vient secourir,L’ardeur de vaincre cède à la peur de mourir.Ils gagnent leurs vaisseaux, ils en coupent les câbles,Poussent jusques aux cieux des cris épouvantables,Font retraite en tumulte, et sans considérerSi leurs rois avec eux peuvent se retirer.Pour souffrir ce devoir leur frayeur est trop forte ;Le flux les apporta, le reflux les remporte ;Cependant que leurs rois, engagés parmi nous,Et quelque peu des leurs, tous percés de nos coups,Disputent vaillamment et vendent bien leur vie.À se rendre moi-même en vain je les convie :Le cimeterre au poing ils ne m’écoutent pas ;Mais voyant à leurs pieds tomber tous leurs soldats,Et que seuls désormais en vain ils se défendent,Ils demandent le chef ; je me nomme, ils se rendent.Je vous les envoyai tous deux en même temps ;Et le combat cessa faute de combattants...

Forte de présence de la première personne du singulier et de la première personne du pluriel. Le « nous » est employé pour le récit des combats ; le « je » pour les phases de stratégie ou de commandement.Le jeu des pronoms permet de faire de Rodrigue un héros en tout point : courageux face au combat et aux côtés de ses hommes dans la mêlée, il est également un fin stratège et un chef prestigieux.Par ailleurs, ces talents sont mis au service du roi (comme l’indique, à deux reprises, l’emploi de la deuxième personne du pluriel). Il possède donc une autre valeur chevaleresque, la fidélité.

6. Étudiez les temps des verbes. Que remarquez-vous ?

Passé simple : action passée à durée déterminée, de premier plan.

Présent de narration : Il s’utilise avec d’autres temps du passé (et donne l’illusion que des faits passés appartiennent au présent, comme s’ils se déroulaient ici et maintenant (il rapproche le spectateur de l’action). Il renforce la dramatisation.

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7. Plusieurs répliques de cette scène sont très célèbres ?Analysez-les afin de comprendre ce qui fait leur force.

- « Nous partîmes cinq cents ; mais par un prompt renfortNous nous vîmes trois mille en arrivant au port »

- « Cette obscure clarté qui tombe des étoilesEnfin avec le flux nous fait voir trente voiles »

- « et d’un commun effortLes Maures et la mer montent jusques au port »

- « Et le combat cessa faute de combattants »

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J’allais de tous côtés encourager les nôtres,Faire avancer les uns et soutenir les autres,Ranger ceux qui venaient, les pousser à leur tour,Et n’en 3pus rien savoir jusques au point du jour.Mais enfin sa clarté montre notre avantage ;Le Maure voit sa perte, et perd soudain courage :Et voyant un renfort qui nous vient secourir,L’ardeur de vaincre cède à la peur de mourir.Ils gagnent leurs vaisseaux, ils en coupent les câbles,Poussent jusques aux cieux des cris épouvantables,Font retraite en tumulte, et sans considérerSi leurs rois avec eux peuvent se retirer.Pour souffrir ce devoir leur frayeur est trop forte ;Le flux les apporta, le reflux les remporte ;Cependant que leurs rois, engagés parmi nous,Et quelque peu des leurs, tous percés de nos coups,Disputent vaillamment et vendent bien leur vie.À se rendre moi-même en vain je les convie :Le cimeterre au poing ils ne m’écoutent pas ;Mais voyant à leurs pieds tomber tous leurs soldats,Et que seuls désormais en vain ils se défendent,Ils demandent le chef ; je me nomme, ils se rendent.Je vous les envoyai tous deux en même temps ;Et le combat cessa faute de combattants...


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A. Pistes d’interprétationIl s’agit de repérer ce qui vous semble faire l’intérêt du texte.De quoi traite le texte ? Quel effet produit-il sur vous ?________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________

B. Situation du texteAuteur :Siècle et mouvement littéraire :Titre de l’œuvre intégrale (pensez à le souligner) :Thème de l’extrait :

C. Nature du texteGenre littéraire :Type :Registre :

D. Mouvement du texteRelevez le plan de l’extrait et résumez brièvement le contenu de chaque partie.________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________

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E. Tableau d’interprétation

Citations Procédés Interprétations« J’allais de tous côtés encourager les nôtres,Faire avancer les uns et soutenir les autres,Ranger ceux qui venaient, les pousser à leur tour,Et n’en pus rien savoir jusques au point du jour. » (v.1315-1318)

Phrase assez longue, qui se déploie sur quatre versEnumération d’infinitifs de verbes d’action

Accentue le registre épique en dramatisant la narration

Allitération en [R] On peut suggérer que cette allitération renforce l’atmosphère martiale, en illustrant la fureur des combats par une harmonie imitative.

« J’allais de tous côtés encourager les nôtres »

Première personne du singulier au début du vers, première personne du pluriel à la fin

Rodrigue apparaît ainsi comme un chef militaire, dévoué à ses hommes

Hyperbole Souligne l’empressement de Rodrigue, ses actions ( registre épique)

« Faire avancer les uns et soutenir les autres »

Rythme binaire, balancement harmonieux de la phrase

Le rythme met en évidence la variété des actions de Rodrigue, sa capacité à les adapter à ses hommes à la situation chef accompli

« Ranger ceux qui venaient, les pousser à leur tour »

Antithèse Met en évidence la variété des actions de Rodrigue en tant que commandant

« Et n’en pus rien savoir jusques au point du jour. »

Négation hyperbolique L’insistance sur l’incertitude quant à l’issue du combat renforcera ensuite le caractère éclatant de la victoire.

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« Mais enfin sa clarté montre notre avantage » (v. 1319)

Deux connecteurs logiques à la suite, le premier soulignant l’opposition, l’autre, la conclusion

Met en relief la victoire - une victoire éclatante, comme le suggère le fait qu’elle apparaisse avec le lever du soleil.La concomitance entre la victoire et le lever du soleil peut aussi, symboliquement, marquer une victoire du bien contre le mal (donc célébrer le héros).On peut aussi penser qu’il s’agit d’un éloge voilé du Roi Soleil, destiné à être victorieux.

« Le Maure voit sa perte, et perd soudain courage » (v.1320)

Emploi d’un singulier à valeur de collectif

Réduit la puissance de l’ennemi au moment de sa défaite

L’adverbe de temps marque la rapidité.

Il souligne ainsi le moment de la victoire.

« Et voyant un renfort qui nous vient secourir,L’ardeur de vaincre cède à la peur de mourir. » (v.1321-1322)

Antithèse Souligne le renversement de situation, qui marque le triomphe de Rodrigue

La rime entre « secourir » et « mourir »…

renforce ce renversement de situation, donc la victoire des Espagnols.

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« Ils gagnent leurs vaisseaux, ils en coupent les câbles,Poussent jusques aux cieux des cris épouvantables,Font retraite en tumulte, et sans considérerSi leurs rois avec eux peuvent se retirer. » (v.1323-1326)

Longue phrase énumérant des verbes d’action, dont plusieurs renvoient à l’idée de fuiteDérivation (« retraite », « se retirer » ont la même racine)Hyperbole, complétée au vers suivant par un autre mot du lexique du bruit (« tumulte » renforce « cris épouvantables »)

Insistance sur la fuite désordonnée des ennemis, dévalorisés par cette lâcheté

Présent de narration Dramatise cette fuite pour marquer plus vivement la défaite des ennemis

« Pour souffrir ce devoir leur frayeur est trop forte » (v.1327)

Allitération en [R] Accentue le bruit (ici, c’est celui de l’armée en déroute)

L’adverbe « trop », marquant l’excès, porte sur le nom « frayeur », synonyme de « peur » employé au vers 1322.

Il insiste sur la déroute des Maures face à la puissance des combattants espagnols.

« Le flux les apporta, le reflux les remporte » (v.1328)

La symétrie du mouvement est mise en relief par les dérivations.Le flux et le reflux sont personnifiés ; les Maures, quant à eux, semblent presque réifiés.

Ce vers, qui fait de l’armée Maure une brindille ballotée par les flots, marque la défaite de cette armée et célèbre ainsi la puissance des Espagnols, commandés par Rodrigue.

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Parallélisme mis en relief par la césure à l’hémisticheParataxe (les deux propositions sont juxtaposées et non coordonnées)

Crée un effet d’accélération, qui tend à réduire à néant l’importance de cette armée maure

« Cependant que leurs rois, engagés parmi nous,Et quelque peu des leurs, tous percés de nos coups,Disputent vaillamment et vendent bien leur vie. » (v.1329-1331)

Connecteur marquant l’oppositionAllitération en [v] qui met l’accent sur l’adverbe « vaillamment »Adverbes mélioratifs pour qualifier les actions des rois maures

L’opposition entre la lâcheté des soldats et le courage des chefs permet de placer face à Rodrigue des adversaires valeureux, ce qui donne plus de prix à sa victoire. ( registre épique)

Hyperbole Souligne à la fois la puissance des Espagnols et le courage des quelques Maures qui combattent, puisqu’ils n’abandonnent pas malgré leurs blessures grandissement épique

« À se rendre moi-même en vain je les convie » (v.1332)

La rime entre « vie » et « convie »…

… met l’accent sur une autre qualité qui fait de Rodrigue un héros : la miséricorde.

Deux occurrences de la première personne dans le vers (« moi-même », « je »)

Insiste sur la figure de Rodrigue, ce qui contribue à en faire une figure héroïque

« Le cimeterre au poing ils ne m’écoutent pas » (v.1333)

La négation fait écho à la locution « en vain » employée au vers précédent.(La mention du cimeterre les désigne comme les ennemis de l’Espagne.)

Cela renforce le courage des rois maures. La vaillance des adversaires ressortit au registre épique.

« Mais voyant à leurs pieds tomber tous

Hyperbole Marque le grandissement épique

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leurs soldats » (v.1334)« Mais voyant à leurs pieds tomber tous leurs soldats,Et que seuls désormais en vain ils se défendent,Ils demandent le chef ; je me nomme, ils se rendent. » (v.1334-1336)

La rime entre « se défendent » et « se rendent », deux verbes antithétiques…

… met en relief la défaite des Maures, donc la victoire de Rodrigue.

Contraste entre le rythme ample des vers 13334-1335 (en raison de l’enjambement) et la rapidité du vers 1333, accentuée par les coupes fortes du deuxième hémistiche (6/3/3).

Suggère la rapidité de la victoire de Rodrigue

La parataxe du vers 1336…

… accentue cette rapidité. La transformation de Rodrigue en héros est patente à ce moment-là. (Il semble qu’il ne faille que quelques secondes pour que de grands rois reconnaissent son autorité.)

L’opposition entre les pronoms au pluriel et le pronom singulier…

… manifeste le caractère exceptionnel de Rodrigue.

« Je vous les envoyai tous deux en même temps » (v.1337)

Le complément de temps…

… renforce l’idée de rapidité exprimée précédemment.

Le fait que les trois pronoms soient placés en évidence en début de vers…

… manifeste le fait que Rodrigue est un héros victorieux (il est sujet, les Maures sont COD) qui agit en vassal, au service de son roi (placé comme destinataire de sa quête).

« Et le combat cessa faute de combattants... »

Dérivation Manifeste la victoire éclatante de Rodrigue, qui semble ainsi le seul maître du champ de bataille.

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L’aspect sécant du passé simple…

… accentue la rapidité de la victoire. La phrase semble un trait lapidaire pour conclure ce récit de combats épiques menant à des centaines de morts.

Conclusion :Cette tirade présente un récit épique du combat, mettant en évidence

le triomphe des Espagnols, malgré la bravoure des princes maures. Rodrigue s’y distingue comme un chef dévoué, actif et magnanime, au service de son roi. La tirade célèbre donc sa victoire pour le construire en héros : c’est le moment où Rodrigue devient le Cid.

Prolongement : écrit d’appropriation

Journaliste, vous avez assisté à la mise en scène du Cid proposée par la Compagnie Sandrine Anglade. Vous en rédigez la critique (péjorative ou méliorative) dans votre quotidien.

Ce sujet vous demande de répondre, au brouillon, aux questions suivantes.

- Comment la Compagnie Sandrine Anglade a-t-elle choisi de mettre en scène le début de l’acte IV du Cid ?

- Comment interprétez-vous ce choix ?- Appréciez-vous cette mise en scène ? Pour quelle raison ?

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Séance 8 : Le Cid et la question des règles (Fiche Robert 5 + fiche synthèse)

On nomme Art poétique un ouvrage théorique destiné à présenter l’ensemble des règles à suivre afin de produire une œuvre la plus parfaite possible. C’est à la fois un traité et un ouvrage de vulgarisation ayant pour but de rendre les préceptes accessibles au grand public. L’Art poétique de Nicolas Boileau, paru en 1674, présente, dans le Chant III, les règles des grands genres : la tragédie, l’épopée et la comédie. Dans l’extrait étudié figure une théorie quasi complète de la tragédie classique. L’objectif de l’exercice est de vous permettre de bien comprendre ces règles, de les mémoriser en les présentant d’une façon originale et schématique. Vous apprendrez aussi à réaliser une carte heuristique.

Une carte heuristique représente et illustre sous forme de diagramme des liens hiérarchiques entre différentes idées. C’est une présentation sous forme d’arborescence de données, éventuellement complétées par des icônes, liens, couleurs, images etc. Elle permet d’organiser, de présenter voire de mieux mémoriser un concept ou un processus plus ou moins complexe.

ÉTAPE 1 Travailler sur le texte de Boileau1. Lisez attentivement l’extrait de l’Art poétique de Nicolas Boileau ci-dessous en gardant à l’esprit la question suivante : « Quelles sont les règles que devrait appliquer un auteur souhaitant réaliser une tragédie parfaite ? ».

2. Repérez à présent dans le texte les différentes règles données par l’auteur concernant la tragédie classique. Surlignez ou mettez en couleur les principales règles que vous avez identifiées.

3. Classez et reformulez ces règles. Placez la reformulation à proximité de chaque citation.

ÉTAPE 2 Réaliser une carte heuristique1. Ouvrez le logiciel de cartes heuristiques FreeMind et créez une nouvelle carte. Doublez-cliquez dans la zone centrale pour indiquer le sujet de la carte : « La tragédie classique. »

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2. En faisant un clic avec le bouton droit dans la zone centrale, ajoutez des « branches » (ou pressez la touche « Ins »). Chaque « nœud » peut être édité en faisant clic droit, éditer (ou F2 une fois le nœud sélectionné). Ajoutez autant de branches et sous-branches que nécessaire pour présenter l’ensemble des règles sous la forme d’une arborescence, en allant du général au particulier. Aidez-vous de l’exemple ci-dessous qui vous présente un début de carte. Complétez la carte en insérant le maximum de règles.

Notez que la carte peut ensuite se plier et se déplier. Soignez la présentation.

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Séance 8 : Le Cid et la question des règles (Fiche Robert 5 + fiche synthèse) Fiche prof

L’objectif de l’exercice est de permettre aux élèves de s’approprier les règles de la tragédie classique en présentant sous la forme d’une carte heuristique le contenu du Chant III de L’Art poétique de Nicolas Boileau, qui définit celles-ci.Une carte heuristique représente et illustre sous forme de diagramme des liens hiérarchiques entre différentes idées. C’est une présentation sous forme d’arborescence de données, éventuellement complétée par des icônes, liens, couleurs, images, etc. Elle permet d’organiser, de présenter voire de mieux mémoriser un concept ou un processus plus ou moins complexe.

OBJECTIFS – Lire un texte de prose versifiée.– Comprendre les consignes données par Boileau dans son Art poétique. – Savoir ordonner, classer et reformuler ces consignes.– Apprendre à utiliser un logiciel de cartes heuristiques et découvrir ainsi un nouveau moyen de représenter visuellement des informations en vue de les présenter et de les mémoriser.

MATÉRIEL ET LOGICIELSUn ordinateur par élève, équipé du logiciel gratuit FreeMind (voir encadré).

DURÉE Deux heures.

PRÉREQUIS

Selon le niveau de la classe, on décidera ou non de faire précéder cette activité d’un cours sur les caractéristiques de la tragédie classique voire d’autoriser les élèves à s’aider d’un guide ou d’un article où ces règles figurent explicitement. Il est préférable que les élèves aient vu des exemples de cartes heuristiques afin de comprendre rapidement ce qui est attendu d’eux. Pour cela, il leur suffit de taper les mots clés « Carte heuristique » ou encore « mindmap » dans Google Images (cliquer sur chacun de ces liens pour voir directement les résultats de cette recherche).

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http://www.google.fr/imghp?hl=fr

http://www.google.fr/images?um=1&hl=fr&safe=off&tbs=isch%3A1&sa=1&q=mindmap&aq=f&aqi=g10&aql=&oq=&gs_rfai=

http://www.google.fr/images?um=1&hl=fr&safe=off&tbs=isch%3A1&sa=1&q=carte+heuristique&aq=f&aqi=g1&aql=&oq=&gs_rfai=

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ACCOMPAGNEMENT PÉDAGOGIQUE ET DÉROULEMENT DE L’ACTIVITÉ– L’activité commence par une lecture attentive de l’extrait de l’Art poétique de Boileau. – Les élèves doivent repérer les principales règles en les surlignant au traitement de texte. – Il s’agit ensuite pour eux de les classer, de les reformuler, puis de les présenter visuellement avec FreeMind. Le détail des consignes figure dans la fiche élève.

Compléments : sites internet concernant l’utilisation des cartes conceptuelles, en particulier dans l’enseignement des lettres : Lettres et cartes heuristiqueshttp://lewebpedagogique.com/litterae/ La carte heuristique : un outil pédagogique (Educnet) : http://www.educnet.education.fr/lettres/pratiques5675/tic/action-utilis Petillant.com, site expert de la carte heuristique : http://www.petillant.com/

FreemindLe logiciel libre FreeMind permet de fabriquer des cartes heuristiques et de les exporter sous plusieurs formats standards (page web, PDF…).Pour le télécharger : http://sourceforge.net/projects/freemind/Tutoriel en français : www.framasoft.net/article3854.htmlTutoriel sous forme de vidéo : http://www.weblettres.net/manuel/index.php?page=freemind

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http://www.weblettres.net/manuel/index.php?page=freemind

http://www.framasoft.net/article3854.html

http://sourceforge.net/projects/freemind/

http://www.petillant.com/

http://www.educnet.education.fr/lettres/pratiques5675/tic/action-utilis

http://lewebpedagogique.com/litterae/

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Séance 9 : Classicisme et baroqueBaroque Classicisme

Période

Pays

Principaux auteurs et œuvres

Vision du monde

Techniques, procédés

Comparaison de deux toiles représentant le même sujet

Pierre de Cortone, L’Enlèvement des Sabines

Nicolas Poussin, L’Enlèvement des Sabines

Baroque ClassicismePériode Première moitié du XVIIème siècle Deuxième moitié du XVIIème

siècleRègne de Louis XIV

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Pays Espagne, Portugal, ItalieAngleterre

France

Principaux auteurs et œuvres

CalderonShakespeareCorneille, Le Cid

Corneille (deuxième partie de carrière)RacineLa Fontaine, FablesMolièreLa Bruyère, Caractères

Vision du monde

Impression que le monde est en mouvement, instable, que rien n’est jamais fixé. Montée en puissance des Jésuites qui affirment que Dieu n’a pas fixé par avance le destin de l'homme et que ce dernier doit gagner son salut en participant activement à la vie terrestre.Célébration de la Création, de son abondance, du foisonnement de la nature.

Changement politique avec le règne de Louis XIV : absolutisme, pouvoir centralisé. Sentiment que le monde est figé et constamment soumis à la volonté divine. Développement du jansénisme, selon lequel seul Dieu peut assurer le salut de l'homme dont le destin est déterminé par avance.Modèle social de « l'honnête homme », c'est-à-dire l'homme cultivé et modéré, qui fréquente la cour et les salons et qui se plie aux exigences de la raison.Plaire pour instruire.

Techniques, procédés

Ligne courbe, mouvementFoisonnement, contraste (antithèses)Démesure : accumulations, amplificationsMélange des registresThème de l’illusion, notamment grâce à la mise en abyme

Symétrie, ordreEquilibre, pureté, harmonieMesure : litotes, euphémismesPas de mélange des registres, règle des trois unités au théâtre, bienséance et vraisemblance

Comparaison de deux toiles représentant le même sujet

Pierre de Cortone, L’Enlèvement des Sabines

Nicolas Poussin, L’Enlèvement des Sabines

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Séance 10 : Evaluation de lecture du Cid plickers acte IV-LT du Cid

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ACTE I ACTE II ACTE III ACTE IV ACTE V

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D o m

Do na

Ura

Do n Diè

Do n Go

Do n Ro

Chi mè ne

Léo

nor

Elv

ireD on

Sa

Do n Ari

Do n Alo

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Séance 10 : Etudes des Mises en scène 1555

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Séance 11: Evaluation de lecture du Cid plickers acte V-Conclusion de la séquence

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Séance 12 : Evaluation1565

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LE CID Grammaire

Grammaire 2: Coloriez les différentes phrases de couleurs différentes. Combien y a-t-il de phrases






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Grammaire 2corr: Coloriez les différentes phrases de couleurs différentes. Combien y a-t-il de phrases






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Grammaire 3: Coloriez les différentes phrases de couleurs différentes. Combien y a-t-il de phrases ? Soulignez les verbes conjugués.

Ne réplique point, je connais ton amour, Mais qui peut vivre infâme est indigne du jour ; Plus l'offenseur est cher, et plus grande est l'offense.Enfin tu sais l'affront, et tu tiens la vengeance : Je ne te dis plus rien. Venge-moi, venge-toi ; Montre-toi digne fils d'un père tel que moi. Accablé des malheurs où le destin me range, Je vais les déplorer. Va, cours, vole, et nous venge.

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Grammaire 3 corr:

Ne réplique point, je connais ton amour, Mais qui peut vivre infâme est indigne du jour ; Plus l'offenseur est cher, et plus grande est l'offense.Enfin tu sais l'affront, et tu tiens la vengeance : Je ne te dis plus rien. Venge-moi, venge-toi ; Montre-toi digne fils d'un père tel que moi. Accablé des malheurs où le destin me range, Je vais les déplorer. Va, cours, vole, et nous venge.

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Grammaire 4 corr:

Isolez les différentes phrases.Pour chaque phrase, dites s’il s’agit d’une phrase simple ou complexe.Quelles sont les modalités de ces phrases ?InjonctineInterrogative


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Parle sans t'émouvoir. Je suis jeune, il est vrai ; mais aux âmes bien nées La valeur n'attend point le nombre des années.

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Grammaire 5 corr:Isolez les différentes phrases.Pour chaque phrase, dites s’il s’agit d’une phrase simple ou complexe.Quelles sont les modalités de ces phrases ?

InjonctineDéclarative

Parle sans t'émouvoir. Je suis jeune, il est vrai ; mais aux âmes bien nées La valeur n'attend point le nombre des années.

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1695

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Grammaire 6: Isolez les différentes phrases.Pour chaque phrase, dites s’il s’agit d’une phrase simple ou complexe.

Oui ; tout autre que moi Au seul bruit de ton nom pourrait trembler d'effroi. Les palmes dont je vois ta tête si couverte Semblent porter écrit le destin de ma perte. J'attaque en téméraire un bras toujours vainqueur, Mais j'aurai trop de force, ayant trop de coeur. À qui venge son père il n'est rien d'impossible. Ton bras est invaincu, mais non pas invicible.

1700

1705

1710

100

98

Grammaire 6 corr:

Isolez les différentes phrases.Pour chaque phrase, dites s’il s’agit d’une phrase simple ou complexe.

Oui ; tout autre que moi Au seul bruit de ton nom pourrait trembler d'effroi. Les palmes dont je vois ta tête si couverte Semblent porter écrit le destin de ma perte. J'attaque en téméraire un bras toujours vainqueur, Mais j'aurai trop de force, ayant trop de coeur. À qui venge son père il n'est rien d'impossible. Ton bras est invaincu, mais non pas invicible.

1715

1720

1725

1730

99

Grammaire 7:Isolez les différentes phrases. Soulignez les verbes conjuguésPour chaque phrase, dites s’il s’agit d’une phrase simple ou complexe.

J’allais de tous côtés encourager les nôtres,Faire avancer les uns et soutenir les autres,Ranger ceux qui venaient, les pousser à leur tour,Et n’en 4pus rien savoir jusques au point du jour.Mais enfin sa clarté montre notre avantage ;Le Maure voit sa perte, et perd soudain courage :Et voyant un renfort qui nous vient secourir,L’ardeur de vaincre cède à la peur de mourir.


1735

1740

1745

1750

100

Grammaire 7 corr:Isolez les différentes phrases. Soulignez les verbes conjuguésPour chaque phrase, dites s’il s’agit d’une phrase simple ou complexe.

J’allais de tous côtés encourager les nôtres,Faire avancer les uns et soutenir les autres,Ranger ceux qui venaient, les pousser à leur tour,Et n’en 5 pus rien savoir jusques au point du jour.Mais enfin sa clarté montre notre avantage ;Le Maure voit sa perte, et perd soudain courage :Et voyant un renfort qui nous vient secourir,L’ardeur de vaincre cède à la peur de mourir.


1755

1760

1765

1770

105

101

Grammaire 8: Isolez les différentes phrases. Soulignez les verbes conjuguésPour chaque phrase, dites s’il s’agit d’une phrase simple ou complexe.

Ils gagnent leurs vaisseaux, ils en coupent les câbles,Poussent jusques aux cieux des cris épouvantables,Font retraite en tumulte, et sans considérerSi leurs rois avec eux peuvent se retirer.Pour souffrir ce devoir leur frayeur est trop forte ;Le flux les apporta, le reflux les remporte ;Cependant que leurs rois, engagés parmi nous,Et quelque peu des leurs, tous percés de nos coups,Disputent vaillamment et vendent bien leur vie.

1775

1780

1785

1790

102

Grammaire 8 corr: Isolez les différentes phrases. Soulignez les verbes conjuguésPour chaque phrase, dites s’il s’agit d’une phrase simple ou complexe.

Ils gagnent leurs vaisseaux, ils en coupent les câbles,Poussent jusques aux cieux des cris épouvantables,Font retraite en tumulte, et sans considérerSi leurs rois avec eux peuvent se retirer.Pour souffrir ce devoir leur frayeur est trop forte ;Le flux les apporta, le reflux les remporte ;Cependant que leurs rois, engagés parmi nous,Et quelque peu des leurs, tous percés de nos coups,Disputent vaillamment et vendent bien leur vie.

1795

1800

1805

1810

103


À se rendre moi-même en vain je les convie :Le cimeterre au poing ils ne m’écoutent pas ;Mais voyant à leurs pieds tomber tous leurs soldats,Et que seuls désormais en vain ils se défendent,Ils demandent le chef ; je me nomme, ils se rendent.Je vous les envoyai tous deux en même temps ;Et le combat cessa faute de combattants...

1815

1820

1825

104


À se rendre moi-même en vain je les convie :Le cimeterre au poing ils ne m’écoutent pas ;Mais voyant à leurs pieds tomber tous leurs soldats,Et que seuls désormais en vain ils se défendent,Ils demandent le chef ; je me nomme, ils se rendent.Je vous les envoyai tous deux en même temps ;Et le combat cessa faute de combattants...

1830

1835

1840

105


Sous moi donc cette troupe s’avance,Et porte sur le front une mâle assurance.Nous partîmes cinq cents ; mais par un prompt renfortNous nous vîmes trois mille en arrivant au port,Tant, à nous voir marcher avec un tel visage,Les plus épouvantés reprenaient de courage !

1845

1850

1855

1860

110

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Grammaire 10 corr:

Isolez les différentes phrases. Soulignez les verbes conjuguésPour chaque phrase, dites s’il s’agit d’une phrase simple ou complexe.

Sous moi donc cette troupe s’avance,Et porte sur le front une mâle assurance.Nous partîmes cinq cents ; mais par un prompt renfortNous nous vîmes trois mille en arrivant au port,Tant, à nous voir marcher avec un tel visage,Les plus épouvantés reprenaient de courage !

1865

1870

1875

1880

1885

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La honte de mourir sans avoir combattuArrête leur désordre, et leur rend leur vertu.Contre nous de pied ferme ils tirent leurs alfanges ;De notre sang au leur font d’horribles mélanges.Et la terre, et le fleuve, et leur flotte, et le port,Sont des champs de carnage où triomphe la mort.

1890

1895

1900

1905

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La honte de mourir sans avoir combattuArrête leur désordre, et leur rend leur vertu.Contre nous de pied ferme ils tirent leurs alfanges ;De notre sang au leur font d’horribles mélanges.Et la terre, et le fleuve, et leur flotte, et le port,Sont des champs de carnage où triomphe la mort.

1910

1915

1920

1925

1930

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