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RONEO 5 UE11 ED2 1/14 UE11 : Appareil Locomoteur Mercredi 21/02/2018 de 8h30 à 10h30 Ronéotypeur : Elias ZAOUI Roneoficheur : Rayan SELMANI ED n°2: Sémiologie orthopédique du membre inférieur - sémiologie de l’épaule - sémiologie du rachis Le chargé de TD nous a fait 3 TDs pour le prix d’un, le cours devait initialement porter sur les membres inférieurs, on a eu en plus l’épaule et le rachis. Il a bien voulu nous donner les diapos. La question qui « va » tomber est indiquée (dans la partie sur l’épaule). Nous avons utilisé des images d’internet car elles sont plus claires. Ce cours contient beaucoup d’info et est bien condensé… On a essayé d’être le plus clair possible. Bon courage !

ED n°2: Sémiologie orthopédique du membre inférieur ... · membre inférieur - sémiologie de l’épaule - ... • On étudie ensuite les différentes mobilités de la hanche

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RONEO 5 UE11 ED2 1/14

UE11 : Appareil Locomoteur

Mercredi 21/02/2018 de 8h30 à 10h30

Ronéotypeur : Elias ZAOUI

Roneoficheur : Rayan SELMANI

ED n°2: Sémiologie orthopédique du

membre inférieur - sémiologie de l’épaule -

sémiologie du rachis

Le chargé de TD nous a fait 3 TDs pour le prix d’un, le cours devait initialement porter sur les membres

inférieurs, on a eu en plus l’épaule et le rachis. Il a bien voulu nous donner les diapos. La question qui

« va » tomber est indiquée (dans la partie sur l’épaule). Nous avons utilisé des images d’internet car

elles sont plus claires. Ce cours contient beaucoup d’info et est bien condensé… On a essayé d’être le

plus clair possible. Bon courage !

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I- Sémiologie de la hanche

A) Interrogatoire

B) Examen clinique

C) Sémiologie radiologique

II- Sémiologie du genou

A) Interrogatoire

B) Examen clinique

C) Lésions méniscales

III- Sémiologie de l’épaule

A) Rappels

B) Rupture de la coiffe des rotateurs

C) Fracture de l’extrémité supérieure de l’humérus

D) Luxations de l’épaule

E) Entorse acromio claviculaire aigue

IV- Sémiologie du rachis

A) Rappels

B) Examen clinique

C) Les syndromes neurologiques principaux

D) Pathologies mécaniques du rachis

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I- Sémiologie de la hanche

A) Interrogatoire • A l’interrogatoire on recherche les signes fonctionnels principaux : la douleur, l’impotence

fonctionnelle, la boiterie et la raideur articulaire.

• Concernant la douleur, on précise ses caractéristiques qui sont :

❖ Son siège et ses irradiations :

Antérieure Postérieure Externe Interne Haute

Siège inguinal Fessière Trochantérienne Génito-crurale Crête iliaque

▫︎La douleur peut se limiter à ses irradiations qui sont le plus souvent vers le genou. Devant toute

douleur isolée du genou, un examen de la hanche doit être réalisé en premier lieu (avant celui du

genou !). Une douleur fessière évoque souvent une sciatalgie (douleur en coup de courant). ❖ Son intensité et son rythme

❖ Ses facteurs aggravants et déclenchants (prise d’antalgiques)

• Pour l’impotence fonctionnelle, elle peut être absolue ou relative. Il existe 2

signes pour la première : le clinostatisme (le talon ne peut être décollé du lit par le

patient seul) et l’impossibilité de marcher. Pour la deuxième, on recherche une

boiterie qui peut être de 2 types :

❖ De Trendelenburg (signe d’atteinte du moyen fessier) : lors d’un appui

monopodal, le bassin bascule à l’opposé de la jambe d’appui et le tronc du

côté de l’appui

❖ De Duchenne (resserrement du moyen fessier) est plus rare : lors d’un appui

monopodal, le mouvement est inversé

• Concernant la raideur articulaire, on recherche une limitation de l’amplitude de certains

mouvements : l’abduction (avec un retentissement sexuel), l’accroupissement et la flexion-

abduction-rotation externe (signe du lacet).

B) Examen clinique • Il se réalise avec le patient déshabillé debout (statique : équilibre global de face et de dos,

alignement du bassin et des épaules puis à la marche puis accroupissement pour

rechercher une arthrose) puis couché sur un plan dur afin de mesurer la longueur des

membres inférieurs pour repérer un raccourcissement qui peut être :

❖ Fonctionnel (la ligne bi-iliaque est oblique et provoque une inégalité de longueur) ❖ Réel (la ligne bi-iliaque est horizontale mais la longueur des deux jambes diffère)

• L’examen couché permet également de repérer les troubles de rotation spontanés.

• On étudie ensuite les différentes mobilités de la hanche dans un ordre précis +++ :

Flexion Extension Abduction Adduction Rotation externe Rotation interne

140-150° 10° 45° 30° 60° 30°

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• La rotation interne (RI) peut être limitée à 0° en cas de coxarthrose.

• La douleur lors de la mobilisation peut évoquer une coxarthrose qui provoque souvent une

limitation et une douleur à la rotation interne. Le signe du salut de salut coxal (le pied ne peut

être maintenu en l’air plus de 15sec avec la jambe en extension à cause de la douleur) est très

souvent lié à la coxarthrose. Lors de la palpation, on recherche également une douleur de la

région trochantérienne et de la région inguinale.

• Une douleur à la hanche, associée à une déformation caractéristique en rotation externe (RE) +

abduction + flexion et à un raccourcissement de la jambe signe une fracture du col du fémur.

C) Sémiologie radiologique • Devant une douleur

de hanche, les radios

systématiques sont : le bassin

de face et la hanche de face et

de profil (profil d’Arcelin).

• Le petit trochanter

n’est visible qu’en rotation

externe.

• Si les deux lignes de

la cotyle se croisent cela signe

une pathologie cotyloïdienne

(signe du croisement).

II- Sémiologie du genou A) Interrogatoire

• On recherche encore une fois les signes fonctionnels principaux à savoir la douleur (le

patient doit pointer du doigt où il a mal), l’impotence fonctionnelle et un gros genou

signe de tuméfaction.

Rappel : devant une douleur de genou, toujours penser à une pathologie de la hanche

• Pour la douleur on étudie toujours :

❖ Son siège et ses irradiations

Antérieur Latéral Postérieur

Rotulien Interligne articulaire Creux poplité

La douleur irradie typiquement au niveau de la jambe antéro-externe ou à sa face

postérieure.

❖ Son intensité et son rythme

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❖ Ses facteurs aggravants et déclenchants : montée/descente d’escalier (si une

douleur est observée, cela signe une pathologie rotulienne) ou position assise

prolongée (signe du cinéma = douleur fémoro-patellaire).

• Concernant l’impotence fonctionnelle, elle peut, encore une fois, être absolue ou relative,

dans le 2è cas de figure il peut y avoir une boiterie (qu’on évalue par le nombre de

canne(s) pour marcher), une instabilité du genou (sensation du genou qui « lâche »,

oriente vers une lésion du ménisque, d’un ligament ou un épanchement), un blocage lors

du passage de la flexion à l’extension (et non dans le sens inverse) qui oriente vers une

pathologie méniscale. Il faut demander le périmètre de marche (en distance ou temps).

B) Examen clinique •Rappels anatomiques : le tendon rotulien ou ligament patellaire s’insère sur la tubérosité tibiale

antérieure. Le quadriceps s’insère sur la patelle via son tendon, le ligament latéral externe est tendu

du fémur au péroné. Les muscles de la patte d’oie sont le sartorius, le gracile et le semi tendineux. Et

les muscles ischio-jambiers sont le semi membraneux, le semi tendineux et le biceps fémoral.

•On test trois mobilités du genou : une extension spontanée de 0° une extension forcée (par le

médecin) de 0° physiologiquement, si celle-ci ne peut atteindre cette valeur, cela correspond à un

flessum de genou, et une flexion de 120-140°.

•On recherche des attitudes vicieuses pathologiques :

❖ Dans un plan sagittal le genu flessum (extension complète du genou

impossible) et le genu recurvatum (hyperextension du genou)

❖ Dans un plan frontal le genu valgum (jambe en X) et le genu varum

(jambe en rond ou de « lucky luke »).

•Une tuméfaction du genou peut correspondre à un épanchement articulaire,

une tumeur ou un épaississement des parties molles. Dans le cas de

l’épanchement, on peut réaliser le signe du glaçon ou choc rotulien : le

médecin comprime le cul de sac sous quadricipital avec les deux mains et avec

un doigt il appuie sur la rotule, si celle-ci descend et remonte (comme un

glaçon), cela signe un épanchement.

•En cas d’épanchement, on réalise systématiquement une ponction. Le prélèvement peut être sanguin

(signe une hémarthrose), citrin (clair) et dans ce cas une analyse du contenu est nécessaire ; le liquide

peut être mécanique (<1000 cellules/mm 3), inflammatoire (>2000 cellules/ mm 3) ou septique (>10000

cellules/ mm 3) ; le liquide peut aussi être purulent (signe une infection).

Remarque : la différence entre liquide septique et purulent est que dans le purulent le pus se voit à

l’état macroscopique.

Pour rechercher des lésions associées, on regarde les lésions musculaires et nerveuses, notamment

celle du nerf sciatique poplité externe ou fibulaire commun qui est une branche du nerf sciatique qui se

divise en nerf fibulaire superficiel (sensitif pour le dos du pied) et fibulaire profond (moteur, pour les

muscles releveurs du pied).

•Afin de tester la stabilité du genou, on réalise plusieurs tests à la recherche de mouvements anormaux.

Ces tests permettent d’évaluer les différents moyens de stabilité du genou : les ligaments croisés

(antérieur et postérieur) ou pivot central du genou (en forme de X, responsable de la stabilité antéro-

postérieure du genou), les ligaments latéraux (stabilité latérale) et les points d’angles (structures

fibreuses)

•En cas de laxité dans le plan frontal (en genu valgum ou varum) il faut faire une IRM en urgence dans

les 5jours.

valgum varum

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•La stabilité du genou est difficile à tester (surtout sur un patient en surpoids et particulièrement dans

le plan horizontal car le patient est contracté et douloureux).

Test diagnostique Structures testées

Plan

sagittal

Test de Lachman =

tiroir antérieur à 20-

30° de flexion (une

main sur la cuisse et

une sur le tibia,

tiroir en avant)

Ligament croisé antérieur (LCA)

Si l’arrêt est mou, c’est un signe

de rupture des LCA

Tiroir antérieur direct à 90° de flexion (rotation

neutre)

LCA

Tiroir antérieur à 90° + rotation externe (TRE) LCA + point d’angle postéro-

interne

Tiroir antérieur à 90° + rotation interne (TRI) LCA + point d’angle postéro-

externe

Tiroir postérieur à 90° de flexion Ligament croisé postérieur (LCP)

Plan frontal Laxité en valgus-varus en flexion à 20° Ligaments latéraux

Laxité en valgus-varus en extension Lésions postérieures + ligaments

croisés (pivot)

Plan

horizontal

Diverses

manœuvres pour

tester un ressaut

Jerk Test ou ressaut en rotation

interne (+ valgus)

Signe de rupture évoluée du LCA

si ressaut lors du passage

flexion extension

Pivot-shift Ressaut lors du passage extension

flexion

Le Jerk test est la combinaison d’une rotation interne en valgus et d’un passage de la flexion à

l’extension.

C) Lésions méniscales • Les quatre signes principaux d’une atteinte méniscale sont le gonflement, (hydarthrose),

le blocage ++ (signe principal), l’instabilité (plus rare) et la douleur.

• Les circonstances d’apparitions de cette lésion sont le passage de la position accroupie à

debout et les mouvements de torsion.

• Les circonstances du diagnostic sont :

❖ Un blocage aigu (défaut d’extension), qui est douloureux qui peut être

réductible par des manœuvres connues par le patient ou le médecin.

Cependant il est parfois irréductible obligeant un traitement en urgence

(arthroscopie en semi urgence et suture de la lésion méniscale).

❖ La présence de signes fonctionnels comme une douleur brutale, un blocage

du ménisque intermittent, un épanchement intermittent, une instabilité, un

dérangement interne du genou (lésion du ménisque interne).

• Les différents tests pour diagnostiquer une lésion méniscale sont :

❖ La douleur à la palpation de l’interligne (cri du ménisque de Oudard)

❖ Le test de Mc Murray : patient sur le dos en flexion et RI ou RE.

❖ La douleur en flexion forcée (non spécifique)

❖ Le Grinding test d’Appley +++ (pathognomonique) : patient sur le ventre en

flexion et RI ou RE. ❖ Le défaut d’extension minime

Grinding test

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III- Sémiologie de l’épaule +++ (“on a reçu les diapos ce matin”)

/!\ Cette partie tombera à l’examen selon le chargé de TD (partie à maîtriser !!!)

A) Rappels anatomiques • La ceinture scapulaire est composée de 4 articulations : gléno-humérale qui est une

énarthrose (articulation mobile à surface sphérique permettant aux os des mouvements en

tous sens), acromio-claviculaire, sterno-claviculaire et scapulo-thoracique.

• La coiffe des rotateurs est composé de 4 tendons (subscapulaire, petit rond, infra épineux

et supra épineux) et de la longue portion du biceps. C’est la principale source de douleur

de l’épaule avec la fracture et l’arthrose. Ils sont impliqués dans la mobilité de l’épaule

qui sont :

Abduction Adduction Rétropulsion Antépulsion Rotation

neutre

Rotation

externe

Rotation

interne

180° 30° 50° 180° 0° 90° Hauteur du

rachis

• En cas de douleur de l’épaule, on teste d’abord les mobilités passives, si elles sont raides,

on arrête l’examen, sinon on teste les mobilités actives.

B) Rupture de la coiffe des rotateurs 1) Généralités

• C’est la pathologie la plus fréquente de l’épaule souvent chez la personne âgée ou le

sportif et débute souvent par une tendinite (inflammation) puis peut évoluer vers une

déchirure (la tendinite est une calcification du tendon).

• Cette lésion peut être d’origine traumatique vraie

(Simone) ou dégénérative (Raymond) qui est la

cause la plus fréquente et qui peut être vasculaire,

due à des microtraumatismes ou des gestes

répétés.

Simone tombe dans

l’escalier et se fait une

rupture de la coiffe

Raymond se déchire

la coiffe en bricolant

Gléno-humérale

Sterno-claviculaire Acromio-claviculaire

Scapulo thoracique

(postérieure)

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• Il existe 2 types de rupture :

❖ La rupture partielle ou non transfixiante (à la face profonde ou superficielle), qui

n’entraîne pas de communication entre les espaces sous

acromial et gléno-huméral.

❖ La rupture totale ou transfixiante qui provoque leur

communication.

2) Symptômes

• Une douleur qui est inflammatoire, quasi permanente, augmentée

par l’exercice, souvent nocturne (réveille le patient) avec des irradiations dorsale,

cervicale et dans le bras et un accrochage douloureux (60-120°).

• Une perte de mobilité active (mais pas passive au début)

• Une perte de force variable.

3) Tests diagnostics

La rupture de la coiffe est mise en évidence cliniquement par l’examen des tendons, on y

recherche 2 informations : la douleur et la perte de force du tendon concerné.

Infra-épineux (IE) Subscapulaire

Test de Patte Signe du clairon Manœuvre en RI contrariée Test de Gerber (lift off)

Douleur ou perte de

force à la rotation

externe contre

résistance, coude au

corps.

Main à la bouche, le

patient ne peux pas

lever son bras si

lésion du petit rond

ou de l’IE.

Douleur ou perte de force à la

rotation interne contrariée coude

au corps.

Main derrière le dos, coude

fléchi, médecin tient le

coude et le patient ne peut

décoller la main du dos.

Supra-épineux (le plus fréquent) Long biceps

Manœuvre de Jobe Palpation Palm-up test Signe de

Yagerson

Recherche d’une douleur ou d’une perte de

force en élévation et len abduction contre

résistance.

Douleur

dans la

coulisse

bicipitale.

Douleur mais pas perte de

force en abduction contre

résistance.

Bras fléchi à 90° :

douleur à la

palpation de la

coulisse bicipitale

lors de la

supination contre

résistance

(moins

important).

• Le conflit sous acromial ou conflit antéro-supérieur de Neer ou

« impingement syndrome » survient à l’élévation du bras, il implique une inflammation du

ligament coraco-acromial par l’application du muscle supra épineux sur sa saillie.

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Signe de Neer Signe de Hawkins Signe de Yocum

Douleur lors de

l’élévation du bras

Coude fléchi à 90°, douleur à l’élévation

antérieure du bras associé à une RI.

Bras sur l’épaule opposée et douleur à

l’élévation du coude contre résistance.

C) Fracture de l’extrémité supérieure de l’humérus

Elle peut être due à une chute directe sur l’épaule ou indirecte sur le coude ou le poignet.

• Le diagnostic se fait selon les signes suivants :

❖ Une douleur vive

❖ Une impotence fonctionnelle (attitude du traumatisé du membre supérieur)

❖ Une déformation en cas de fracture déplacée

❖ Une ecchymose brachio-thoracique (de Hennequin) souvent tardive (48h) mais

évocatrice

❖ Des complications typiques

• La fracture peut être extra articulaire dans ce cas il n’y a pas d’atteinte de la calotte

céphalique. Elle est soit tubérositaire (fracture du trochiter et/ou du trochin) soit sous

tubérositaire = fracture du col chirurgical de l’humérus.

• Elle peut être articulaire et dans ce cas le trait de fracture atteint la calotte céphalique et

peut être isolé (fracture du col anatomique) ou associée à une fracture des tubercules.

• Les complications immédiates peuvent être cutanées (ouverture), nerveuses (circonflexe,

axillaire et radiale), vasculaires (axillaires et humérales) et traumatique de la coiffe.

• Celles à moyen ou long terme sont la nécrose de la tête humérale, la pseudarthrose (rare),

l’arthrose omo-humérale, la raideur et les cals vicieux.

D) Luxations de l’épaule • Le sens est défini par la radio de profil : 4% sont postérieures (expliquées par des crises

d’épilepsies) et 96% sont antérieures (causées surtout par le sport).

• La luxation antéro-interne est due à une chute sur la main ou une rotation externe associée à

une abduction (geste de l’armée). Elle est rare chez l’enfant et entraîne une perte de contact

complète entre les surfaces articulaires. Une SUBluxation est une perte de contact incomplète.

Ses signes fonctionnels sont des douleurs vives et une impotence fonctionnelle.

• Elle possède certaines déformations caractéristiques :

❖ Le signe du coup de hache externe : bras en abduction et en RE (attitude irréductible)

❖ Le signe de l’épaulette : saillie de l’acromion et perte du galbe de l’épaule

❖ La disparition du sillon delto-pectoral

❖ Une vacuité de la glène et une tête humérale en avant sous la peau à la palpation

• Les complications de la luxation antéro-interne peuvent être :

❖ Neurologiques : lésion du nerf circonflexe, axillaire ou du plexus (un examen

comparatif est systématique).

❖ Vasculaires : lésion de l’artère axillaire +++ (prise de pouls comparative et

systématique).

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❖ Autres : fractures du rebord de la glène, de la tête humérale (encoche céphalique), du

trochiter, ou rupture de la coiffe.

• Elle implique des récidives, notamment chez le sujet jeune à intervalle variable. Le

traumatisme est parfois minime mais toujours en RE et en abduction. Elles peuvent être

multiples et réduites par le patient spontanément. Elles sont favorisées par les sports de contact

comme le rugby, et les gestes d’armée comme le tennis. Le hand est le pire car il présente le

geste d’armée et le contact violent. C’est vraiment un sport de bonhomme quoi… <3

Le prof n’a pas traité les diapos 37,38,39,40,41,42 et 43. Globalement il y est dit que les

luxations créer des lésions qui favorise d’autres luxations (cercle vicieux) et qu’une

hyperlaxité constitutionnelle favorise ces luxations. Les traitements sont pour la culture G.

E) Entorse acromio-claviculaire aigue

Alors là, attention les cocos c’est ce qui va tomber aux partiels askip !!!

• Elle est induite par un choc direct sur l’épaule (acromion ou clavicule), elle concerne 12% des

luxations de l’épaule, et a une fréquence de 3-4/100000. Elle touche 5H pour 1F

(prédominance masculine) souvent dans la 3ème décennie mais pas uniquement et dans

certains sports (rugby, judo…) surtout de contact et de chute.

• Elle est caractérisée par la classification de (Rayan la tchoin) Rockwood :

Stade I Stade II Stade III Stade IV Stade V Stade VI

Entorse des

ligaments

acromio-

claviculaires

(LAC)

Douleur

sans

instabilité

Rupture du LAC

et déplacement

modéré

Douleur

importante

Signe de la

touche du piano

léger (cf ci-après)

Rupture des

ligaments AC et

coraco-claviculaire

Associée à une

luxation et une

subluxation

Douleur importante

Touche du piano

Tiroir antéro-post

Clavicule luxée

en arrière

Douleur sévère

clavicule sous

la peau

Touche du

piano

Tiroir antéro-

postérieur

Clavicule

luxée au-

dessus

Clavicule

luxée en

dessous

Dans tous les cas on observe une douleur localisée sur l’articulation et une impotence fonctionnelle

variable avec une saillie très importante de la clavicule qui soulève la peau (la pression abaisse la

clavicule et dès que l’on relâche la déformation réapparaît, c’est le signe de la touche de piano).

• Les traitements sont donnés pour la culture G, on vous les donne quand même « o k ou » :

❖ Pour les stades I et II : écharpe 3 semaines suivi de kiné

❖ Au-delà, en cas de luxation il faut faire de la chirurgie suivie des étapes précédentes.

❖ La reprise du sport est interdite avant 3 mois. Il existe plus de 50 techniques

différentes.

IV- Sémiologie du rachis (nous n’avons pas mis beaucoup d’image car les diapos

sont exactement les mêmes que ceux donnés en amphi). A) Rappels

• La colonne vertébrale est composée de 3 segments

Cervical Thoracique Lombaire

Vertèbres 7 12 5

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• Elle présente en outre 3 mobilités (cervicale, dorsale et lombaire), et 3 courbures. Elle est

composée de 3 systèmes anatomiques : Ronéo 5 UE11 ED 2 Page 10 sur 14

❖ Antérieur : la colonne discosomatique composée de l’empilement des corps

vertébraux et des disques intervertébraux. Le disque intervertébral est un

fibrocartilage avasculaire qui absorbe les contraintes mécaniques (composé du nucléus

pulposus et de l’annulus fibrosus). Cette partie de la colonne est maintenue par les

ligaments vertébraux antérieurs et postérieurs, richement vascularisés. ❖ Moyenne : le canal rachidien. Il contient la moelle épinière de l’étage cervical à L1-

L2 puis celle-ci se continue par la queue de cheval. A chaque étage, les racines

nerveuses provenant du canal sortent par les trous de conjugaison ❖ Postérieur : les arcs postérieurs composés des pédicules, des lames, des épineuses,

des processus articulaires postérieurs, maintenus par un système ligamentaire

complexe.

B) Examen clinique 1) Interrogatoire

• Devant un patient se présentant pour une douleur rachidienne, on précise à

l’interrogatoire :

❖ Les antécédents et le mode de vie

❖ Les signes généraux : AEG (cancer) et fièvre (spondylite)

❖ Les signes fonctionnels : douleur ++ en précisant ses caractéristiques

habituelles (qu’on n’a cessé de vous répéter dans ce cours :p).

2) Inspection

• On observe 4 repères pour l’inspection dans un plan frontal : D4 (omoplate),

D7 (mamelon), D10 (ombilic) et L4-L5 (crêtes iliaques). On recherche

également une attitude antalgique et on surveille l’alignement des épineuses.

• Dans un plan sagittal on regarde l’accentuation, l’absence ou l’inversion des

courbures physiologiques. (ici on observe une hyperlordose)

3) Palpation/Percussion

• Des épineuses, des saillies, points douloureux (signe de la sonnette) et

éventuelles contractures.

4) Examen dynamique

• Au niveau de la colonne cervicale : rotation (C1-C2), flexion-extension (C3-C7) =

distance menton-sternum et latéroflexion.

• Au niveau de la colonne dorsale : on regarde l’ampliation

thoracique et la flèche occipitale.

• Au niveau de la colonne lombaire : on recherche une raideur

(indice de Schöber et la distance doigts-sol sont mesurés).

• Les deux manœuvres d’étirement des racines sont le signe de

Lasègue (pour L5-S1) et le signe de Leri (pour L3-L4).

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RONEO 5 UE11 ED2 12/14

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• Pour mesurer la force musculaire il y a une échelle de 6 grades :

0 1 2 3 4 5

Pas de contraction

(C)

C sans

mouvement

(M)

C, M sans

pesanteur

M contre

pesanteur

M contre faible

résistance

Patient sain

C) Les syndromes neurologiques principaux

• La tétraplégie : elle est secondaire a une atteinte cervicale. Elle entraine une disparition de la

motricité volontaire et du tonus musculaire. Elle est d’abord caractérisée par des hyper-

réflexes ostéo-tendineux sous la lésion, puis par une disparition des réflexes ostéo-tendineux et

bulbo-caverneux.

❖ Une atteinte au-dessus de C4 provoque une atteinte respiratoire centrale ainsi que

des troubles neuro-végétatifs (hypo, hyperthermie, hypo, hypertension)

❖ Une atteinte au niveau de C2 provoque une lésion des paires crâniennes IX, X et XI

• La paraplégie correspond à une atteinte de la moelle en-dessous de C7. Elle est caractérisée

par une disparition de la motricité volontaire et du tonus musculaire, une disparition des

réflexes sous la lésion, une atteinte respiratoire selon le niveau (par paralysie diaphragmatique

ou par paralysie des muscles intercostaux). La topographie est déterminée par l’examen

sensitif.

• Syndrome de Brown-Séquard qui induit un déficit moteur homolatéral et un déficit de la

sensibilité thermo-algique controlatéral.

Localisation de la douleur Muscle atteint (déficit

moteur)

Réflexe à tester

C5 ●Epaule ●Deltoïde ●Bicipital

C6 ●Face externe du bras et de l’avant-

bras jusqu’au pouce

●Biceps ●Stylo-radial

C7 ●Face postérieure du bras et de

l’avant-bras jusqu’à l’index et le

majeur

●Triceps brachial

●Extenseurs du poignet

●Tricipital

C8 ●Muscles intrinsèques de la

main

●Cubito-

pronateur

L3 ●Face antéro-intérieure de la cuisse et

du genou

●Psoas

●Quadriceps

●Rotulien

L4 ●Face antéro-externe de la cuisse,

face antérieure du genou et crête

tibiale

●Quadriceps

●Jambier antérieur

●Rotulien

L5

●Face externe de la cuisse, de la

jambe, pli de l’aine, cheville, dos, pied

et gros orteil

●Moyen fessier

●Jambier antérieur

●Péroniers latéraux

●Releveur du gros orteil

●Commun des orteils

S1

●Face postérieure de la cuisse, de la

jambe, talon, plante de pied et

derniers orteils

●Grand fessier

●Triceps

●Fléchisseur des orteils

●Achilléen

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RONEO 5 UE11 ED2 13/14

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• Syndrome de contusion antérieur (Kahn-Schneider) qui implique une atteinte motrice

complète mais on observe une conservation de la sensibilité superficielle.

• Syndrome de contusion postérieur (Lhermitte) qui induit une perte profonde de sensibilité

et une hyperesthésie superficielle.

• Lésion du cône terminal qui est une lésion du segment médullaire regroupant les dernières

racines lombaires et sacrées et induit des lésions sphinctériennes.

• Lésion de la queue de cheval avec une atteinte radiculaire multiple des racines lombaires et

sacrées avec possibilités de récupération.

D) Pathologies mécaniques du rachis (Cas cliniques) 1) Lumbago = lombalgie aigue discale

• Signes cliniques du lumbago :

❖ Survient chez un sujet jeune

❖ De début brutal

❖ Facteur déclenchant = extension contrariée : extension contrariée du rachis

❖ Douleur mécanique, lombaire basse en barre qui irradie plus ou moins à la face

postérieure des cuisses, impulsive à la toux et à la défécation

❖ Caractérisé par un syndrome rachidien : on observe une attitude antalgique, une

contracture musculaire paravertébrale ainsi qu’un Schöber asymétrique

❖ Il n’y a ni fièvre, ni douleur en dessous du genou

❖ L’examen neurologique est normal

• Examens complémentaires : ils ne sont pas nécessaires, on ne réalise ni examen biologique,

ni radiographie

• Traitement : si possible on ne prescrit pas d’arrêt de travail, on prescrit des antalgiques, des

myorelaxants et des AINS, et surtout de la balnéo et des séances de kiné

2) Lombalgie chronique sur pathologie du segment mobile

Signes cliniques de la lombalgie chronique :

❖ Dure plus de 3 mois

❖ Souvent sur un rachis dégénératif

❖ Sa clinique est moins franche que le lumbago

❖ Elle a un retentissement organique, psychologique et socioprofessionnel

•Vous êtes appelé aux urgences pour examiner un patient de 20 ans, déménageur, amené par

les pompiers, qui se plaint d’une douleur du rachis lombaire bas de survenue brutale il y a une

heure, après avoir soulevé un meuble.

•Quel est le diagnostic le plus probable ?

Un homme de 50 ans, maçon, vous consulte pour lombalgies depuis plusieurs années. Il a déjà

présenté de nombreux lumbagos et est en arrêt de travail depuis son dernier épisode il y a 3 mois,

car la douleur revient dès qu’il essaie de refaire des efforts. Ceci génère d’ailleurs un conflit avec

son employeur, et le patient se dit très déprimé par cette situation depuis quelques temps.

•Quel est votre diagnostic ?

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RONEO 5 UE11 ED2 14/14

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Examens complémentaires : la biologie est normale et la radio permet d’éliminer le tassement

vertébral et la lyse osseuse et on peut voir une arthrose postérieure et des pincement discaux.

Traitements : prise en charge globale.

3) Lombosciatique

Signes cliniques d’une lombosciatique :

❖ Ce sont les mêmes signes qu’un lumbago mais avec une radiculalgie en plus (L5, S1 et

Lasègue/sonnette).

❖ Il faut rechercher un déficit sensitivo-MOTEUR

❖ Une abolition du reflexe ostéo-tendineux

❖ Un syndrome pyramidal et de la queue de cheval

❖ Une des formes particulières est la lombocruralgie

Les examens complémentaires sont non nécessaires au début.

Traitements : repos, antalgiques, myorelaxants, AINS. Si échec de cela : infiltration. Si échec de

l’infiltration : chirurgie.

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Dédicace

A rayou, co-ronéotypeur TROP pointilleux et un ami de folie <3 (je t'aime mon bro) Encore à la Team du Hand, obligé

Au WEP j'espère que les pâtes au pesto/sauce tomate vous ont plu les frères

Au pompom, filles et mecs les plus sexys de la fac qui n'ont aucune chance de perdre le PIMP A Victor et nos parties de beer pong/fesses

Au WEP 2.0 à venir... Et a vous ma promo, je vous aime car je suis amour <3

Elias

Dédicace

A toutes les personnes qui m'ont appris à skier, wallah c'était pas facile déso (mention spéciale à Thomas et Quentin vous êtes les meilleurs profs, et à Eléonore qui m’a magiquement appris le chasse-neige)

A Cécile et nos pistes vertes de folie !

A l'appartouze et aux sardines après chaque soirée ("très tchatcheur ") A ma petite Jess, ma confidente, et simplement une fille en or

A Maud ma futur belle soeur inchallah (j'attends mon bébé chèvre)

A Elissa ma motivation pour aller en amphi chaque semaine et ma poto de danse A toute la médifamille #JAIMELAMOUR #MEDICHICHAISCOMING

Et enfin (re)dédicace à Elias ma couillasse, un ami en or et le meilleur co-ronéotypeur ! Je t’aime mon

bro <3

Rayan

Un patient de 25 ans vous consulte en urgence pour une violente douleur lombaire, apparue ce jour

après un faux mouvement, qui s’est rapidement complétée par une douleur de la face externe du

membre inférieur droit, allant jusqu’à la face dorsale du pied et au 1er orteil. Cette douleur est

impulsive à la toux

•Quel est le diagnostic le plus probable ?