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ÉDITION HORS SÉRIE LE MÉMENTO Votre guide de DPC DÉVELOPPEMENT PROFESSIONNEL CONTINU FORMATION ÉTUDES DE CAS LE SPÉCIALISTE LE MAGAZINE DE LA FéDéRATION DES MéDECINS SPéCIALISTES DU QUéBEC Vol. 16 n o HS-1 | Janvier 2014

ÉDITION HORS SÉRIE LE PÉCIALISTE - fmsq.org · - Réfléchir et agir sur le fonctionnement de l’équipe de soins avec les patients..... 47 - La formation basée sur la ... FMC

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ÉDITION HORS SÉRIE

LE MÉMENTOVotre guide de DPC

DÉVELOPPEMENT PROFESSIONNEL CONTINU

FORMATION

ÉTUDES DE CAS

LE SPÉCIALISTELe magazine de La Fédération des médecins spéciaListes du Québec Vol. 16 no HS-1 | Janvier 2014

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6vol. 16

no HS-1LS

COMITÉ DE RÉDACTIONOffice de développement professionnel : Dr Sam J. Daniel Brigitte Vinet et Patricia WadeDirection des Affaires publiques et des Communications : Patricia Kéroack et Nicole Pelletier

PRODUCTION Direction des Affaires publiques et des Communications

ÉDITRICE DÉLÉGUÉENicole Pelletier, ARP, directrice Affaires publiques et Communications

RESPONSABLE DE L’ÉDITIONPatricia Kéroack, réd. a. Conseillère en communication

GRAPHISMEDominic Armand

RÉVISIONAnnie Dallaire, Dr Sam J. Daniel, Angèle L’Heureux, Brigitte Vinet et Patricia Wade

TIRAGE : 15 000 exemplaires

IMPRESSION : Impart Litho

POUR NOUS JOINDRE

RÉDACTION Téléphone : 514 350-5021Télécopieur : 514 350-5175

[email protected]

PUBLICITÉFrance Cadieux, conseillèreTéléphone : 514 350-5274 Télécopieur : 514 350-5175 Courriel : [email protected]

Fédération des médecins spécialistes du Québec2, Complexe Desjardins, porte 3000 C.P. 216, succ. DesjardinsMontréal (Québec) H5B 1G8Téléphone : 514 350-5000

POSTE-PUBLICATIONContrat de vente 40063082

DÉPÔT LÉGALVol. 16, No HS-1, 1er trimestre 2014Bibliothèque nationale du QuébecISSN 1206-2081

Tous droits réservés. Le contenu ne peut être reproduit sans l’autorisation écrite de l’éditeur.

La Fédération des médecins spécialistes du Québec a pour mission de défendre et de promouvoir les intérêts des médecins spécialistes membres des associations affiliées, sur le plan économique, professionnel, scientifique et social.

SOMMAIRE

HISTOIRE- Les jalons historiques du DPC au Québec .................................................................................. 12

- Le DPC à la FMSQ : une histoire à connaître ............................................................................... 13

- Transmettre la passion du DPC .................................................................................................. 15

LIGNES DIRECTRICES- Votre pratique au cœur de votre apprentissage ................................................................................ 16

- Le plan d’autogestion de DPC du CMQ ............................................................................................ 17

- Le DPC en psychothérapie ............................................................................................................ 18

- Parlons de l’Annexe 44 ................................................................................................................ 19

- Le CQDPCM : des réalisations en DPC pour vous ............................................................................... 23

- Le droit d’auteur à l’ère du numérique ............................................................................................ 24

ORGANISATION- La logistique d’une activité de DPC ................................................................................................. 25

- La promotion de votre activité de DPC ............................................................................................. 27

- Intéresser les médias au DPC ................................................................................................................... 29

Glossaire ...................................................................................................................................... 8

Le mémento, un guide à conserver ................................................................................................. 9

L’Office de développement professionnel... à votre service ........................................................... 10

Avant-propos .............................................................................................................................. 11

Références .................................................................................................................................. 59

Développement professionnel continu

ÉDITION HORS SÉRIE

7vol. 16 no HS-1LS

PROCESSUS D’ACCRÉDITATION DES ORGANISATIONS- L’avenir du DPC au sein du CRMCC ................................................................................................. 32

- Faire une demande d’agrément de prestataire de DPC ....................................................................... 34

- Agrément et CMQ : le passé, l’actuel et le futur ................................................................................ 36

MÉTHODES ÉDUCATIVES- Intégrer le développement des rôles CanMEDS dans le DPC ............................................................... 37

- La rédaction des objectifs d’apprentissage en DPC ........................................................................... 38

- Le DPC à la Faculté de médecine de l’Université McGill ...................................................................... 39

- Le DPC à la Faculté de médecine de l’Université Laval ........................................................................ 41

- Le CPASS de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal ......................................................... 42

- Le Centre de formation continue de la Faculté de médecine de l’Université de Sherbrooke ....................... 43

- Dans l’ère d’un DPC de haute définition et en trois dimensions ........................................................... 44

- Le réseautage social et les cliniciens .............................................................................................. 45

- Les modèles informatiques 3D en enseignement médical .................................................................. 46

- Réfléchir et agir sur le fonctionnement de l’équipe de soins avec les patients ........................................ 47

- La formation basée sur la concordance de script .............................................................................. 48

PROCESSUS D’ACCRÉDITATION DES ACTIVITÉS ÉDUCATIVES- L’accréditation d’activités d’apprentissage collectif .......................................................................... 49

- L’évaluation de l’activité de DPC .................................................................................................... 50

- L’auto-approbation des activités éducatives en milieu hospitalier ....................................................... 51

- Intégrer des activités d’évaluation à votre DPC................................................................................. 53

HISTOIRES À SUCCÈS

- La constitution d’un département académique ................................................................................. 54

- L’éducation des médecins de demain ............................................................................................. 55

- Le DPC chez les infirmières ........................................................................................................... 56

- Astuces pour organiser des soirées académiques réussies ................................................................ 57

- La simulation en DPC, une valeur ajoutée ........................................................................................ 58

LES ANNONCEURS DE CETTE ÉDITION

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Faculté de médecine de l’Université Laval 40RBC Banque Royale 61Multi-D/FIDL 63Financière des professionnels 64

La version anglaise de ce mémento est

disponible sur le portail fmsq.org

Formation

Études de cas

8vol. 16

no HS-1LS

GLOSSAIRE

ACPM Association canadienne de protection médicale

AMC Association médicale canadienne

CAAHC (UM) Centre d’apprentissage des attitudes et habiletés cliniques de l’Université de Montréal

CAÉMC Comité d’agrément pour l’éducation médicale continue

CÉMCQ Conseil de l’éducation médicale continue du Québec

CMFC Collège des médecins de famille du Canada

CMQ Collège des médecins du Québec

CQDPCM Conseil québécois de développement professionnel continu des médecins

CQMF Conseil québécois des médecins de famille

CRMCC Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada

CSME (CHUSJ) Centre de simulation mère-enfant (Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine)

DPC Développement professionnel continu

ÉMC Éducation médicale continue

FMC Formation médicale continue

FMOQ Fédération des médecins omnipraticiens du Québec

FMSQ Fédération des médecins spécialistes du Québec

MDC Maintien du certificat

MFC Médecins francophones du Canada

MSSS Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec

ODP Office de développement professionnel de la Fédération des médecins spécialistes du Québec

OIIQ Ordre des infirmières et infirmiers du Québec

OPQ Office des professions du Québec

PADPC Plan d’autogestion de développement professionnel continu

RAMQ Régie de l’assurance maladie du Québec

Rx&D Les compagnies de recherche pharmaceutique du Canada

UÉC Unités d’éducation continue

UFC Unités de formation continue

Afin d’alléger les textes, lorsque possible, l’utilisation d’acronymes et de sigles, dont la définition est donnée ci-dessous, a été privilégiée.

Toutes les références contenues dans les textes sont centralisées et présentées en pages 59 et 60.

RÉFÉRENCES

9vol. 16 no HS-1LS

La Fédération des médecins spécialistes du Québec travaille depuis une trentaine d’années à intégrer le développement professionnel continu dans le cadre même du travail des médecins spécialistes. Nous, à la Fédération, croyons fermement en une implication du médecin dans son milieu et sa sphère d’activité. Qui plus est, nous le revendiquons et nos actions en sont la preuve. Le médecin spécialiste doit offrir les meilleurs soins sécuritaires aux patients. Aujourd’hui, ce médecin doit aussi s’impliquer dans la gestion de la qualité des soins dispensés. Que l’on se le dise, il est maintenant impossible d’y échapper : le DPC fait partie intégrante de la vie du médecin spécialiste.

À la Fédération, nous avons décidé de vous aider à prendre de bonnes habitudes. Au cours des années, le conseil d’administration a sciemment choisi de financer adéquatement le DPC. Ainsi, nous avons négocié des forfaits pour le ressourcement et, surtout, rendu le DPC le plus accessible possible pour vous, afin qu’il fasse partie de votre quotidien.

Nous souhaitons que ce numéro spécial de notre magazine Le Spécialiste, intitulé Le mémento, vous suive dans tous vos lieux de travail... comme votre manuel de factu-ration de la RAMQ ou comme tout autre livre et outil de référence ! Il doit être facilement accessible et rapide à consulter tant par les collègues qui tardent à réaliser que nous sommes à l’ère du DPC, que par les collègues devenus de véritables « accros » et qui ne cessent de proposer de nouvelles façons d’apprendre.

Ce guide ne se veut pas un procédurier pour l’organisateur d’activités de DPC, mais il en couvre large. Ce travail colossal est une première à la FMSQ, et ce, grâce à de nombreux collaborateurs qui, comme nous, croient ferme au DPC. Notre objectif est de vous simplifier le DPC et, surtout, de vous aider à vous y mettre, si ce n’est déjà fait. Nous pensons que si vous n’êtes pas déjà convaincu, vous le deviendrez à sa lecture.

Solidairement vôtre,

Gaétan Barrette, M.D. Président

Le mémento, un guide à conserver

10vol. 16

no HS-1LS

Au nom de tous les membres du conseil de développement professionnel et du personnel de l’Office de développement professionnel, j’ai le plaisir de vous présenter ce mémento, une édition hors série du magazine Le Spécialiste, destiné à répondre, par une variété de capsules courtes et enrichissantes, à certains de vos besoins en développement professionnel. Ce projet est le fruit d’un travail d’équipe : il n’aurait pu être possible sans l’apport de plusieurs personnes qui y ont consacré de nombreuses heures.

Je tiens particulièrement à souligner l’appui inconditionnel de notre président, Dr Gaétan Barrette, ainsi que le leadership de notre vice-présidente, Dre Diane Francœur, qui a proposé ce projet, avec le support des membres du conseil d’administration. Ce guide est le fruit du dévouement et du travail remarquable de Mme Brigitte Vinet et Mme Patricia Wade de l’ODP. Je remercie aussi chaleureusement l’équipe de Mme Nicole Pelletier des Affaires publiques et des Communications pour sa précieuse contribution, particulièrement Mme Patricia Kéroack et M. Dominic Armand, qui, par leur expertise, ont permis à ce projet de voir le jour. Enfin, je tiens à reconnaître la collaboration des pionniers, des innovateurs et des bâtisseurs en DPC qui ont accepté de partager leurs connaissances dans les capsules que vous retrouverez dans ces pages. D’ailleurs, cette année, la FMSQ a remis à plusieurs d’entre eux le Prix du développement professionnel continu pour l’année 2013.

La FMSQ ainsi que tous les contributeurs et participants à ce guide, Le mémento, espèrent que celui-ci saura répondre à plusieurs de vos questions et qu’il éveillera en vous le goût de vous impliquer dans vos départements de DPC. Peut-être serez-vous le prochain innovateur !

Sam J. Daniel, M.D. Directeur

L’Office de développement professionnel... à votre service

11vol. 16 no HS-1LS

AVANT-PROPOSPar Sam J. Daniel, M.D.

QU’EST-CE QUE LE DPC ?Le DPC est, aujourd’hui, une composante essentielle de la pratique médicale. Il permet aux médecins spécialistes de maintenir leurs compétences à jour afin de prodiguer les meilleurs soins aux patients en tenant compte des meilleures données probantes disponibles.

Le CQDPCM a défini le DPC comme étant « toute démarche d’un médecin dans le but d’acquérir, de maintenir ou de parfaire ses connaissances, habiletés ou attitudes. Le DPC consiste en une action individuelle ou collective, basée sur un besoin ou un intérêt, qui s’inscrit dans le cycle des apprentissages et qui vise à améliorer la qualité des soins offerts à la population1 ». Ainsi le DPC vise à la fois l’acquisition des connaissances, leur mise en application dans la pratique, l’amélioration de la performance, et l’évaluation des résultats obtenus. L’article 44 du Code de déontologie des médecins du Québec stipule : « Le médecin doit exercer sa profession selon les normes médicales actuelles les plus élevées possibles ; à cette fin, il doit notamment déve-lopper, parfaire et tenir à jour ses connaissances et habiletés2. » De leur côté, les Drs Sylvia et Richard Cruess nous ont rappelé que le statut et les privilèges consentis à travers les âges aux professionnels l’ont été en supposant que ceux-ci seraient altruistes et moraux dans leurs activités quotidiennes3. Donc, le contrat social entre la médecine et la société dans laquelle nous vivons exige que les médecins soient responsables du maintien de leur compétence en restant maîtres d’œuvre de leur développement professionnel4.

Le CQDPCM stipule : « Le médecin doit exercer sa profession selon les normes médicales actuelles les plus élevées possibles. À cette fin, il doit notamment développer, parfaire et tenir à jour ses connaissances et habiletés1. » Il répond aussi au Code des professions du Québec qui stipule que le Bureau d’un ordre professionnel peut déterminer les activités de formation continue que les membres de l’ordre doivent suivre5. Le CMQ a délégué cette responsabilité aux associations professionnelles parce qu’elles étaient mieux placées pour répondre aux besoins de leurs membres.

Le CQDPCM est un organisme de concertation qui réunit le CMQ, les quatre universités qui possèdent une faculté de médecine, les deux fédérations médicales (FMOQ et FMSQ), le CRMCC, le CMFC, MFC, l’ACPM et Rx&D. En 2003, le CQDPCM a développé le Code d’éthique des intervenants en éducation médicale continue6 : un outil essentiel pour tous les organisa-teurs d’activités de DPC. Un nouveau code d’éthique sortira d’ailleurs en 2014.

LA PLACE DU DPC À LA FMSQDepuis 1974, la FMSQ s’est dotée d’un ODP afin d’encadrer et de coordonner les activités de DPC de la Fédération et de ses associations médicales affiliées. La mission initiale de l’ODP, qui est de « [...] favoriser le maintien et le développement de la compétence des médecins spécialistes7 », s’inscrit dans la foulée de la mission de la FMSQ. Le développement professionnel fait partie intégrante de la vie de la Fédération et de ses associations affiliées. En plus de correspondre à la mission de la FMSQ, on le retrouve dans sa vision et dans ses buts.

QUELS RÔLES JOUE L’ODP ?L’Office a un rôle de promoteur et un autre de soutien. Il s’assure que les activités éducatives organisées par les associations médicales affiliées répondent aux critères de qualité et aux règles d’éthique des organismes accréditeurs. L’Office offre aussi des sessions de « formation pour les formateurs » aux médecins spécialistes qui souhaitent organiser des activités de formation. Pour aider les responsables de DPC à remplir leur rôle, l’Office développe des outils et des services facilitant la pratique de formation continue dans le respect des exigences des cadres normatifs, légaux et éthiques régissant l’organisa-tion d’activités de DPC au Québec, et les met à la disposition des enseignants et des organisateurs. Parmi les exemples, on retrouve les formulaires de déclaration de conflits d’intérêts potentiels, d’application pour l’accréditation d’activités, d’éva-luation d’activités pédagogiques, et des outils de réflexion et rétroaction. L’Office compile et affiche sur le site Internet de la FMSQ l’information ayant trait au DPC. Il coordonne aussi les visites quinquennales d’agrément du CMQ et prépare les associations pour le maintien du certificat d’agrément. L’Office organise des activités de veille en DPC. Il participe à l’évaluation, à la recherche et au développement en DPC afin d’assurer une amélioration continue de la pratique du DPC à la FMSQ, et ce, pour augmenter l’impact de ces activités sur la qualité des soins offerts par les médecins spécialistes.

Soulignons, en terminant, que le DPC est en constante évolution. Toutes les informations contenues dans cet ouvrage sont à jour. Cependant, elles peuvent être appelées à changer au fil du temps, et ce, toujours pour répondre aux besoins de la profession, des patients et pour suivre l’évolution des techno-logies. Les éditions courantes du magazine Le Spécialiste vous tiendront informés de tous les changements apportés aux différents programmes. RÉFÉRENCES EN PAGE 59

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Les jalons historiques du DPC au QuébecAu Canada, en médecine, la formation continue existe depuis plus de cent ans : en effet, on peut relever plusieurs commentaires dans les écrits de William Osler à ce sujet. Cependant, c’est à partir des années 1970 que l’ÉMC a pris racine en Amérique du Nord.

Au Québec, c’est en 1975, sous l’instiga-tion du comité d’ÉMC du CMQ, qu’est né le Conseil d’ÉMC du Québec (CÉMCQ) : un organisme de concertation regroupant les quatre facultés de médecine, les deux fédérations médicales (FMOQ, FMSQ) et le CMQ. En novembre 2005, le CÉMCQ est devenu le Conseil québécois du déve-loppement professionnel continu des médecins (CQDPCM). Au fil des années, cet organisme a intégré d’autres partici-pants à sa table, soit : le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada (CRMCC), le Collège québécois des médecins de famille (CQMF), l’Associa-tion canadienne de protection médicale (ACPM) et Médecins francophones du Canada (MFC).

Depuis 1970, sur le plan des courants prédominants en formation médicale continue, on distingue trois périodes évolutives principales :

1. De 1970 à 1990 : le transfert du savoir se fait surtout par des experts qui livrent leurs contenus par l’entre-mise de conférences et de cours magistraux lors de congrès et de colloques dits traditionnels. Dans ce contexte, les participants sont surtout des récepteurs passifs des contenus d’apprentissage.

2. De 1990 à 2000 : l’arr ivée de nombreux guides de pratique dans une multitude de champs cliniques confère une structure au DPC : au-delà de la diffusion de ces guides, les organisa-teurs et formateurs en DPC organisent des ateliers basés sur des scénarios cliniques discutés par les participants répartis en petits groupes. Dans ce modèle, les participants sont très actifs et reçoivent des outils cliniques ainsi qu’une rétroaction constante par leurs pairs et un expert de contenu présent avec eux.

3. Depuis 2000, deux grands courants ont prédominé en DPC : un premier courant qui met l’accent sur l’autoges-tion de son DPC par chaque médecin ; suivi d’un deuxième courant relié à l’explosion des nouvelles technologies.

Depuis le début du XXIe siècle, dans le programme de Maintien du Certificat (MDC) du CRMCC, chaque médecin participe à l’autogestion de son DPC : le MDC repose donc sur une pratique réflexive axée sur l’amélioration constante et réalisée en continu par le participant. Le MDC inclut les activités de DPC reliées à toutes les compétences transversales dites CanMEDS instaurées depuis 2000. Au 30 janvier de chaque année, chaque associé du CRMCC doit effectuer la mise à jour de son portfolio professionnel en DPC. L’ensemble de ce processus est facilité par la plateforme mainport.org.

En 2007, le CMQ a adopté la même approche de DPC autogéré pour les spécialistes qui ne sont pas des adhérents au CRMCC. Ici, chaque médecin doit effectuer annuellement, au 30 juin, la mise à jour de ses démarches personnelles en DPC.

Quant au deuxième courant, l’afflux des nouvelles technologies nous amène vers une ère où la pratique clinique quoti-dienne peut être facilitée et soutenue par la recherche en temps réel des bases de données sur Internet et par leurs consultations à distance. Le DPC est lui-même accessible à distance et en temps réel ; des plateformes virtuelles permettent maintenant de recevoir et de compléter des vignettes cliniques sur nos appareils intelligents.

Depuis 2005, les bénéfices pédagogiques de la simulation médicale ont explosé. Tout comme les pilotes d’avion et leurs équipages, les médecins et les équipes

interdisciplinaires peuvent désormais s’entraîner régulièrement à l’aide de simulateurs ainsi que sur des plateformes d’apprentissage en ligne.

Les centres de simulation offerts par les facultés de médecine présentent des patients simulés (robotisés), des patients réels (formés pour la pédagogie en médecine) ou encore des patients acteurs (entraînés à différents rôles en éducation). Dans ces centres, les médecins peuvent venir autant pour apprendre une nouvelle technique, consolider des gestes déjà acquis ou bien résoudre, en équipe, des scénarios cliniques avec débriefing par un collègue spécialiste du domaine.

En terminant, notons que depuis 20 ans, de nombreuses études, des recherches et des méta-analyses ont permis de mettre en lumière les meilleures pratiques de DPC. Ces dernières sont des atouts incontour-nables pour les organisateurs de DPC ainsi que pour chaque participant. Elles permettent d’accélérer la cascade du transfert des connaissances vers le patient.

Pour atteindre ces buts, on distingue trois périodes clés dans la séquence optimale du DPC : une période de diffusion des nouvelles connaissances en grands groupes (congrès et colloques classiques) ; suivie d’une période de faci-litation à l’intégration dans la pratique des données diffusées (ateliers de petits groupes, outils cliniques) ; pour finalement cheminer vers une période de renfor-cement qui se prolonge dans le temps pour bien ancrer les ajustements dans la pratique (mémos, nouveaux outils, rétroac-tions par experts).

Ces trois phases, lorsqu’elles sont bien articulées, conduisent vers des soins optimaux et sécuritaires pour chaque citoyen, ce qui est le but ultime de tout plan de DPC.

Par Robert L. Thivierge, M.D., FRCPC

Robert L. Thivierge, pédiatre, est professeur agrégé à la direction du Centre de simulation (CAAHC) de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal et du département de pédiatrie au Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine.

13vol. 16 no HS-1LS

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Le DPC à la FMSQ : une histoire à connaîtreQuelque huit années après la création officielle de la Fédération des médecins spécialistes du Québec, l’Assemblée des délégués, lors de sa réunion du 5 décembre 1973, donne le mandat à l’équipe en place de faire l’inventaire des programmes d’éducation médicale continue par spécialité médicale et de voir ce qui se fait à l’extérieur du Québec.

Les délégués veulent avoir un programme qui réponde à leurs besoins, d’autant plus que le gouvernement, à cette époque, a procédé à une réforme majeure du système professionnel avec la création de l’Office des professions du Québec. S’appuyant sur les travaux de plusieurs comités dont la commission Castonguay-Neveu, le gouvernement a modifié les rôles et les pouvoirs des « corporations professionnelles », leur réservant le rôle de protection du public. Toute autre fonction telle que la protection des intérêts socio-économiques des professionnels pourrait donc être prise en charge par les asso-ciations de type syndical.

Cependant, dans la foulée de la création de l’Office des professions du Québec, l’ordre professionnel médical, c’est-à-dire la Corporation professionnelle des médecins du Québec – aujourd’hui devenue le Collège des médecins du Québec –, obtient également le mandat de créer un organisme paritaire chargé du maintien des compétences des médecins. Cet organisme, le Conseil de l’éducation médicale continue du Québec, ne fait pas l’unanimité autour de lui et soulève plus d’appréhension que d’adhésion : quelques associations médicales spécia-lisées invoquent une ingérence dans la liberté professionnelle et refusent de participer à toute réunion. Les médecins

spécialistes se souviennent encore des tentatives de contrôle des gouvernements précédents, ayant précisément mené à la création de la FMSQ. Finalement, on confère plutôt au CÉMCQ un rôle de concertation ; chaque groupe ou associa-tion pourra conserver son autonomie. Le Collège devient l’organisme d’agrément pour les programmes d’ÉMC.

LA FMSQ S’ORGANISE RAPIDEMENTProfitant des remous causés par la création du CÉMCQ, la FMSQ crée une nouvelle direction qui aura pour fonctions :

• De faciliter la mise sur pied d’une infras-tructure spécifique pour la formation médicale continue pour chaque asso-ciation médicale affiliée ;

• De rechercher et d’employer les méthodes pour l’identification des besoins en FMC tant au niveau du médecin spécialiste que de la spécialité médicale comme telle ;

• De faciliter l’introduction de méthodes andragogiques pour les activités de formation continue ;

• De donner aux activités de FMC un gage de qualité et d’efficacité évaluable pour l’atteinte des objectifs qui précèdent.

La Fédération veut ainsi que ses associa-tions médicales affiliées et ses médecins membres conservent entièrement le contrôle de l’ÉMC (pendant que les autres organisations du genre utilisent le vocable d’éducation médicale continue, la FMSQ utilise la nouvelle appellation : formation médicale continue). C’est un cardiologue œuvrant à l’Hôpital Santa-Cabrini, Dr Osman Gialloreto, qui deviendra le premier directeur de l’Office de formation médicale continue (OFMC). Son mandat est de s’intéresser à la FMC des médecins spécialistes en identifiant les lacunes de la pratique courante et en orientant les médecins spécialistes vers les diverses ressources de FMC disponibles.

L’Office met en place le Conseil de formation médicale continue (CFMC), composée d’un représentant de chaque association médicale affiliée, nonobstant son nombre de membres (contrairement à l’Assemblée des délégués qui détermine la quantité de représentants associatifs en fonction du nombre de membres). Une première réunion a lieu le 14 mai 1974 ; la Fédération réitère alors que ce sont ses associations médicales affiliées qui auront le mandat d’organiser les activités de formation – la FMSQ, elle, veillera au support, à la coordi-nation et à l’évaluation ainsi qu’au contrôle de la qualité des activités de formation.

Si certaines associations se lancent corps et âme dans leur nouveau projet, certaines y voient une menace à leur vocation syndicale. L’appréhension face à toute forme d’éducation médicale après diplomation n’est pas que l’apanage des associations médicales affiliées qui ont peur de devenir des chapitres locaux de sociétés savantes. Beaucoup de médecins y voient aussi une menace à leur liberté professionnelle ; certains se disent trop débordés pour pouvoir ajouter quoi que ce soit, d’autres n’aiment tout simplement pas se faire dicter de nouvelles lignes de conduite.

Par Patricia Kéroack, réd. a.

Patricia Kéroack est conseillère en communication et responsable des éditions à la direction des Affaires publiques et des Communications de la FMSQ.

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L’OFMC rencontre alors chaque associa-tion médicale affiliée ; la vision fédérative réussit à rassembler tous les intervenants. Avec l’adhésion de ses membres et asso-ciations, le Conseil de FMC de la FMSQ devient la voie officielle de FMC pour les médecins spécialistes au Québec ; le CFMC devient un comité consultatif au conseil d’administration de la FMSQ.

Dès 1980, les associations médicales affiliées doivent se préparer à faire valider leurs activités de FMC par le CPMQ, chargé de délivrer l’agrément. La première visite du CPMQ se tiendra le 12 mars 1981 et, du premier coup, la FMSQ et ses 27 associations médicales affiliées reçoivent leur plein agrément (pour une période de quatre ans). La Corporation reconnaît la conformité aux critères établis pour la FMC. La Fédération forme un comité des programmes chargé de revoir les programmes soumis par les associations selon les critères d’agrément. D’ailleurs, la Fédération invitera même un observateur de la CPMQ à siéger à ce comité.

En 1985, la Fédération accueille un nouveau directeur de l’Office de la formation continue des médecins. Docteur Jean Vincelette est microbiologiste à l’Hôpital Saint-Luc, ancien représen-tant de la FMSQ auprès du CÉMCQ et proche collaborateur de l’ancien directeur Gialloreto. Dr Vincelette poursuit le travail entrepris par son prédécesseur auprès des associations médicales affiliées qui doivent passer une deuxième visite d’agrément en 1986 et une troisième en 1991.

En 1995, Dr Michel Brazeau, également microbiologiste, succède à Dr Vincelette à la tête de l’Office de formation médicale continue. En quelques mois, il doit organiser la 4e visite d’agrément pour les associations médicales affiliées. Sur 30 associations, 21 ont demandé et reçu l’agrément : 13 pour 5 ans et 8 pour 3 ans. Dr Brazeau présente au conseil d’admi-nistration un nouvel énoncé de mission pour l’Office de FMC, soit de « favoriser le maintien et le développement de la compétence des médecins spécialistes et de contribuer au développement de la qualité de la FMC et des conditions qui la facilitent ». Dr Brazeau quittera la FMSQ

en 1999 et sera remplacé par Dr Gilles Hudon, un radiologiste œuvrant à l’Institut de Cardiologie de Montréal.

À cette époque, le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada lançait également son programme de développement professionnel et de maintien de la compétence pour ses Associés. Dr Hudon est chargé de repré-senter les médecins québécois auprès de l’organisme national. Dès les premières rencontres, une question sémantico-poli-tique émerge : le CRMCC veut désigner l’ÉMC par un nouvel acronyme et le Collège royal propose le PPP (perfec-tionnement professionnel permanent). Le Québec refuse ce terme d’emblée, très accolé au partenariat public-privé.

Donc, la notion même de formation médicale continue, qui avait succédé à la notion d’éducation médicale continue, change afin de répondre aux nouveaux défis de la profession qui, en plus de s’occuper du volet de la connaissance, ajoute l’exper-tise et l’attitude (comportement). On parle maintenant de développement profes-sionnel continu (DPC). L’énoncé de mission de l’ODP est mis à jour en ce sens.

Les années qui suivent démontrent combien le développement professionnel continu est devenu un incontournable, voire une norme. Peu importe la profession, on retrouve des activités de maintien, de mise à jour des connaissances et des ateliers de perfectionnement.

L’ODP innove et offre à tous les médecins souhaitant organiser une activité de DPC de suivre son atelier sur la formation des forma-teurs. L’atelier sortira même des bureaux de la FMSQ où il est dispensé depuis les dernières années : une première formation est donnée à Québec en 2009.

Depuis le tournant du troisième millénaire, l’ODP a multiplié les projets, et les visites d’agrément se sont succédé avec succès. La 100e réunion du Conseil de DPC de la FMSQ s’est tenue le 24 avril 2007 avec la mise en œuvre d’un nouveau projet : la mise en place de ce qui pourrait devenir la plus grosse activité de développement professionnel continu au Québec.

Ainsi naît le concept des Journées de formation interdisciplinaire (JFI) de la FMSQ. La première édition a lieu le 7 novembre 2008 et attire 233 partici-pants. Deux associations, la neurologie et la psychiatrie, organisent des activités conjointes de formation. C’est le début d’une nouvelle ère en DPC. Le succès de cette activité ne cessera de grandir au fil des ans, démontrant que la FMSQ avait vu juste : les médecins doivent cesser de travailler en silo et bénéficier de l’inter-disciplinarité, et ce, tant au bénéfice des patients que de leur pratique profession-nelle. En quelques années, les JFI sont devenues l’événement annuel incontour-nable, le plus gros congrès annuel de DPC pour les médecins spécialistes au Québec. Les associations médicales du ROC s’inté-ressent à ce succès et tentent d’organiser des événements similaires.

UN RÔLE MARQUANT Depuis sa création, l’ODP a accompagné les médecins membres de la FMSQ dans leur processus de développement professionnel, en leur démontrant les bénéfices pour leur carrière et pour les patients, en leur donnant des outils pratiques, en leur organisant des groupes de travail, etc. Cet accompagnement était motivé par le refus de toute forme d’obligation ou d’imposition par les autorités. Mais la science a grandement évolué, tout comme les mentalités ; ce qui était décrié hier est devenu souhaitable aujourd’hui. La majorité des médecins ont intégré l’apprentissage continu dans leur travail. Le DPC est devenu plus qu’une norme, il s’agit maintenant d’une obligation déontologique.

Depuis l’arrivée, en 2013, de son nouveau directeur, Dr Sam J. Daniel, l’ODP multiplie les projets de développement pour s’arrimer aux nouvelles tendances.

En quelques années, les JFI sont devenues l’événement annuel incontournable, le plus gros congrès annuel de DPC pour les médecins spécialistes au Québec.

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Entrevue par Patricia Kéroack, réd. a.

Transmettre la passion du DPC Elle n’est ni gourou ni andragogue, elle n’a jamais été responsable de DPC dans son association médicale, pourtant Diane Francœur, gynécologue obstétricienne au Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine et vice- présidente de la FMSQ, prêche avec ardeur les vertus du DPC auprès de ses collègues. À tel point qu’elle invite les récalcitrants à redécouvrir ce qu’ils font déjà, sous un œil nouveau.

DRE FRANCŒUR, VOUS SEMBLEZ PASSIONNÉE PAR LE DPC, POURQUOI ?

Comme notre campagne publicitaire de 2010-2011, je suis une Passionnée pour la vie (Rires). Je crois fondamentalement que le DPC est une certitude de la vie de tout médecin au même titre que la mort et l’impôt le sont pour tous les citoyens. Formation médicale terminée ne veut pas dire cesser d’apprendre. La science médicale évolue, les techniques changent, arrivent de nouveaux outils, de nouvelles molécules ou de nouvelles connaissances. Pour toutes les raisons possibles, pour mieux soigner mes patients et être le médecin que je désire être tous les jours, je crois au DPC. Mes patients et moi en bénéficions tous.

C’est presqu’une profession de foi, un credo. J’ai décidé d’aider à faire connaître ce mal-aimé. Je le fais presque quotidiennement en partageant mes bons coups à mes collègues et en inculquant les bons réflexes à mes étudiants. À la FMSQ, j’ai décidé de mettre mon savoir syndical au service du DPC, pour faire réaliser aux médecins l’importance de la formation continue.

DEPUIS QUE LE DPC EST DEVENU UNE NORME, UNE OBLIGATION DÉONTOLOGIQUE, COMMENT LES MÉDECINS ONT-ILS INTÉGRÉ CE RESSOURCEMENT À LEUR ORGANISATION DE TRAVAIL ?

Malheureusement, ce ne sont pas tous les médecins qui, aujourd’hui, intègrent le DPC à leur travail et ils ont tort ! Il y a encore d’irréductibles « DPC-phobes » qui semblent ne pas avoir compris les bienfaits et l’amélioration qui pourraient être apportés à leur travail ou encore, qui font de la pensée magique en se disant que ce n’est pas obligatoire. Et l’âge n’est pas un facteur ici !

Plusieurs médecins travaillent beaucoup et croient impossible d’ajouter à leur charge de travail. La qualité de la médecine est excellente au Québec ; elle démontre bien que nos médecins demeurent à la fine pointe des connaissances. Tous les médecins participent à des congrès annuels et d’autres réunions du genre, ils fouillent à l’occasion dans la littérature médicale pour trouver réponse à une situation entourant un patient, ils lisent certains articles qu’ils jugent intéressants pour leur clientèle ou pour leur travail, mais ils ne remplissent pas leur formulaire. Tout ce temps fait partie du DPC. Il faut juste apprendre à l’organiser, à le consigner et à le facturer, pour en retirer tous les bienfaits. Je suis convaincue que tous les médecins spécialistes font du DPC, et beaucoup plus qu’ils ne le pensent. Un travail de sensibilisation au DPC doit être fait face aux médecins qui sont disons plus rebelles.

LE TARIF POUR LE RESSOURCEMENT OBTENU PAR LA FMSQ LORS DES DERNIÈRES NÉGOCIATIONS AVEC LE GOUVERNEMENT POUR LE RENOUVELLEMENT DE L’ENTENTE EST-IL UN INCITATIF POUR FAIRE DU DPC ?

On peut le voir comme un incitatif, mais en fait, il s’agit de reconnaître le DPC comme partie intégrante du médecin, car oui, faire du DPC, c’est une forme de travail en soi. On sait déjà, avec les premières données disponibles à cet effet, que le tarif pour le ressourcement est utilisé, mais nous ne pourrons évaluer que plus tard la portée exacte de ce tarif chez chaque type de médecins.

OÙ EN ÉTAIT LE DPC IL Y A DIX ANS ?

La face du DPC a complètement changé depuis la dernière décennie. Il était alors financé par l’industrie, ce qui en dit long sur l’offre de formation et les moyens utilisés pour attirer les médecins. Ça ne veut pas dire que la qualité de la formation était déficiente, mais que les moyens, eux, pouvaient l’être. Aujourd’hui, c’est le juste retour du balancier, on prône main-tenant une certaine vertu en DPC. Par contre, les ressources financières pour l’organisation de rencontres d’envergure sont plus difficiles à obtenir depuis que l’on a modifié les règles d’éthique au sujet de l’apport de l’industrie.

ET À VOTRE AVIS, OÙ EN SERA LE DPC DANS DIX ANS ?

J’espère que le DPC sera à un clic de tous les médecins. Le DPC est déjà disponible rapidement. Les médecins qui ont cinq, dix ou quinze minutes entre deux cas peuvent déjà faire une activité agréée, un exercice de simulation ou un test minute sur Internet. Bientôt, le médecin pourra accéder à l’essen-tiel en un seul clic : formations, exercices, tests, facturation automatisée, ajout d’info au CV et bien plus ! Plusieurs projets d’apprentissage en ligne sont en développement, notamment à la FMSQ. Puis, on verra poindre des outils sur mesure pour aider pendant une chirurgie, je pense au cyber mentorat, par exemple. De nombreuses possibilités s’ouvriront à nous dans le futur, mais il faut, dès aujourd’hui, développer un réflexe routinier pour le DPC.

QUEL EST VOTRE PLUS GRAND SOUHAIT ?

J’aimerais pouvoir accompagner chaque « DPC-phobe » pour en faire un « DPC-phile » ! Le médecin qui comprend le fonctionnement et qui l’intègre rapidement à son quotidien verra que ce n’est rien de compliqué en soi. D’ailleurs, ce numéro hors série n’est-il pas un moyen pour y arriver ? Le meilleur est à venir, c’est certain !

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Les principes pédagogiques du programme de MDC du CRMCC

Votre pratique au cœur de votre apprentissageLe programme du Maintien du certificat, créé en 2000, est un gage d’excellence en matière de développement professionnel continu. Il fournit un cadre de référence aux Associés du Collège royal afin de les guider dans leurs choix d’activités de formation.

Afin de bien comprendre les trois sections du programme, le Collège royal met à votre disposition une fiche pratique. Celle-ci vous aidera à déterminer vos besoins d’apprentissage et vous guidera vers les meilleures ressources.

Des changements aux exigences du MDC sont en vigueur depuis le 1er janvier 2014. Consultez le site du CRMCC pour prendre connaissance de ces nouveautés.

MIEUX APPRENDRE POUR MIEUX SOIGNER

Cadre des activités de développement professionnel continu

Activités agrééesConférences, conférences en milieu hospitalier, clubs de lecture ou activités en groupes restreints conformes aux normes du Collège royal. Les activités d’apprentissage collectif agréées peuvent se faire en personne ou sur le web (en ligne).

Activités non agrééesConférences en milieu hospitalier, clubs de lecture et activités en groupes restreints en voie de normalisation conformément aux normes pédagogiques et d’éthique; les conférences rurales ou locales qui ne sont pas soutenues par des commanditaires de l’industrie.

Activités d’apprentissage planifi éesActivités d’apprentissage mises en place après la détermination d’un besoin, d’un problème, d’un enjeu ou d’un objectif, qu’il s’agisse du point de service ou d’un autre endroit, conduisant à la création d’un plan d’apprentissage élaboré individuellement ou en collaboration avec les pairs ou les mentors.

Activités d’analyseRessources utilisées par les médecins pour améliorer leurs connaissances sur les nouvelles données, ou nouveaux points de vue ou résultats pouvant avoir une grande importance dans leur pratique professionnelle.

Activités d’apprentissage liées aux systèmesActivités qui encouragent l’apprentissage par l’entremise de contributions aux normes de la pratique, à la sécurité des patients, à la qualité des soins; élaboration de programmes d’enseignement; ou évaluation (jurys d’examen, évaluation par les pairs).

Évaluation des connaissancesProgrammes approuvés par les fournisseurs d’activités de DPC du Collège royal proposant à chaque médecin des données et des rétroactions sur leur base de connaissances réelles, afi n de permettre l’identifi cation des besoins et l’élaboration de futures occasions d’apprentissage correspondant à leur pratique.

Évaluation du rendementActivités qui proposent à chaque médecin, groupe ou équipe de santé interprofessionnelle des données et des rétroactions concernant leur rendement, individuel ou collectif, dans un vaste éventail de domaines de pratique professionnelle. Activités qui peuvent se produire dans un milieu de pratique réel ou simulé.

• Conférences en milieu hospitalier agréées, clubs de lecture et activités en groupes restreints

• Conférences agréées

• Conférences en milieu hospitalier non agréées, clubs de lecture et activités en groupes restreints

• Conférences non agréées sans soutien de la part de l’industrie

• Stages de perfectionnement• Cours offi ciels• Projets de formation personnels• Stages

• Lecture de revues spécialisées• Balados, enregistrements sonores et vidéo• Recherche Internet (Medscape, UpToDate, DynaMed)• InfoPOEMs

• Élaboration de guides de pratique • Qualité des soins/comité sur la sécurité des patients• Élaboration de programmes d’études• Élaboration d’examens• Évaluation par les pairs

• Programmes d’auto-évaluation agréés

• Simulation• Vérifi cation des dossiers et rétroaction• Rétroaction multisources• Évaluations pédagogiques/ administratives

1 crédit par heure

0,5 crédit par heure (maximum de 50 crédits par cycle)

100 crédits par année25 crédits par cours2 crédits par heure2 crédits par heure

1 crédit par article0,5 crédit par activité0,5 crédit par activité

0,25 crédit par activité

20 crédits par année 15 crédits par année

15 crédits par année15 crédits par année15 crédits par année

3 crédits par heure

3 crédits par heure3 crédits par heure3 crédits par heure3 crédits par heure

SECTIONS CATÉGORIE EXEMPLES CRÉDITS EXIGÉS

Ce tableau présente un résumé des sections d’apprentissage conformément au nouveau cadre de MDC. Les activités présentées par l’entremise de MAINPORT sont automatiquement converties en crédits.

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Copyright © 2009. Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada. http://rcpsc.medical.org/canmeds. Reproduit avec leur permission.

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Le plan d’autogestion de DPC du CMQ Le but ultime des programmes de DPC n’est pas vraiment le cumul d’un certain nombre de crédits en formation continue, mais bien le maintien des compétences professionnelles.

Depuis le 1er juillet 2007, les médecins québécois doivent opter pour l’un des programmes de DPC. En proposant à ses membres une approche simple et conviviale, le Collège permet aux médecins de prendre en main leur plan de DPC de façon à répondre adéquate-ment à leurs besoins éducatifs.

« Le médecin doit exercer sa profession selon les normes médicales actuelles les plus élevées possibles ; à cette fin, il doit notamment développer, parfaire et tenir à jour ses connaissances et habiletés. »

Code de déontologie des médecins (2002) 134 G.O. II, 7354 ; art. 44.

Les médecins doivent informer le Collège de leur choix de plan de DPC lors du renouvellement de leur cotisa-tion annuelle. Ceux qui n’ont pas pu le faire sont invités à remplir le formulaire d’adhésion à un plan de DPC et à le retourner dès que possible au Collège des médecins du Québec. Vous pouvez accéder au site Internet du Collège (cmq.org) afin d’inscrire vos activités de formation pour la période du 1er juillet 2012 au 30 juin 2017.

Une fois l’an, le Collège demande à environ 3 % de ses membres de lui fournir des preuves d’adhésion à un programme de DPC.

Le CMQ reçoit d’innombrables demandes de médecins qui se questionnent sur le plan de DPC. À cet effet, voici quelques questions-réponses parmi les plus popu-laires reçues par le CMQ. Visitez aussi la Foire aux questions à ce sujet : cmq.org.

1. LE PLAN EST-IL OBLIGATOIRE ? (PUIS-JE PERDRE MON DROIT D’EXERCICE SI JE N’AI PAS DE PLAN DE DPC ?)

Non, le plan de DPC n’est pas obligatoire.Le fait pour un médecin de ne pas se conformer au plan d’autogestion de DPC du CMQ ne peut entraîner en soi de conséquences sur son droit d’exercice ou encore servir de fondement à l’imposi-tion d’une sanction en tant que tel.

En contrepartie, cela n’enlève pas sa valeur au plan, puisqu’il demeure un outil pertinent susceptible d’aider un médecin à gérer sa formation continue. L’omission d’y donner suite ou d’y adhérer pourrait servir d’indice ou devenir révélateur de problèmes plus graves dans la pratique du médecin.

Ainsi, le refus ou l’omission d’un médecin de participer à quelque forme d’activité de formation continue pourrait être utilisé comme élément de preuve, parmi d’autres, sur le plan disciplinaire, lors d’une inspec-tion professionnelle, ou même au regard de sa responsabilité professionnelle.

Le CMQ considère que l’absence de plan de DPC, associée à d’autres indicateurs, peut conduire à une visite d’inspec-tion professionnelle.

2. LE PLAN DU CMQ EST-IL LE SEUL RECONNU ?

Non, le CMQ reconnaît trois programmes de DPC, laissant ainsi au médecin la possibilité de choisir celui qu’il préfère ou celui qui lui convient mieux.

Ces programmes sont :- Un plan d’autogestion comme celui du

CMQ, le PADPC de la FMOQ, ou tout autre programme semblable approuvé ;

- Le programme de MDC du CRMCC ;- Le programme de maintien de la compé-

tence (Mainpro) du CMFC (pour les médecins de famille).

3. SUIS-JE OBLIGÉ D’AVOIR UN PLAN DE DPC SI JE SUIS RETRAITÉ, MALADE OU SI JE N’UTILISE MON TITRE DE MÉDECIN QU’À L’OCCASION ?

Non. Par contre, tous les médecins inscrits comme membres actifs, qu’ils pratiquent à temps plein ou à temps partiel, et ce, peu importe leur secteur d’activité ou le domaine choisi, sont invités à avoir un plan de DPC.

4. COMBIEN DE CRÉDITS LE CMQ EXIGE-T-IL ?

Le programme du CMQ et celui de la FMOQ sont basés essentiellement sur une démarche réflexive, structurée en fonction de vos besoins de DPC, alors que ceux du CMFC et du CRMCC ont, en plus, des exigences quant au nombre et au type de crédits minimaux exigés.

Ainsi, le CMFC exige que les certifiés cumulent 250 crédits par période de 5 ans, dont un maximum de 125 crédits de type M-2 ; un minimum de 25 crédits est requis annuellement.

Au CRMCC, les Associés sont tenus d’obtenir au moins 40 unités de formation de développement professionnel continu chaque année, et au moins 400 unités par cycle de 5 ans.

CONCLUSIONRappelons que le but ultime du plan de DPC est de contribuer au maintien de la compétence professionnelle tel que stipulé dans le Code de déontologie des médecins. Le CMQ est convaincu que le plan de DPC favorise l’atteinte de cet objectif.

Par Roger Ladouceur, M.D.

Roger Ladouceur est médecin responsable du plan de DPC à la Direction de l’amélioration de l’exercice du Collège des médecins du Québec.

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Le DPC en psychothérapie En juin 2012, le Règlement sur le permis de psychothérapeute1 entrait en vigueur. Ce règlement vient déterminer les normes de délivrance du permis de psychothérapeute et le cadre des obligations en matière de formation continue.

En vertu de l’article 3 de ce règlement et des modalités d’application, le médecin qui exerce la psychothérapie doit obliga-toirement accumuler au moins 90 heures de formation continue en psychothérapie sur une période de 5 ans.

Cet article vise à répondre aux princi-pales questions soulevées par la mise en œuvre de ce règlement et plus particuliè-rement à informer les membres exerçant la psychothérapie de cette obligation2. Les modalités relatives à l’inscription des activités sont précisées dans le deuxième volet de cet article.

QUESTIONS ET RÉPONSES

1. QU’ENTEND-ON PAR PSYCHOTHÉRAPIE ?

La loi définit précisément ce qu’est la psychothérapie :

« Un traitement psychologique pour un trouble mental, pour des perturbations comportementales ou pour tout autre problème entraînant une souffrance ou une détresse psychologique qui a pour but de favoriser chez le client des changements significatifs dans son fonctionnement cognitif, émotionnel ou comportemental, dans son système interpersonnel, dans sa personnalité ou dans son état de santé. Ce traite-ment va au-delà d’une aide visant à faire face aux difficultés courantes ou d’un rapport de conseils ou de soutien. » (art. 187.1 du Code des professions)

2. QU’EST-CE QUI N’EST PAS DE LA PSYCHOTHÉRAPIE ?

Les interventions suivantes ne sont pas, au sens du Règlement, de la psychothé-rapie : la rencontre d’accompagnement ; l’intervention de soutien ; l’interven-tion conjugale et familiale ; l’éducation psychologique ; la réadaptation ; le suivi clinique ; le coaching ; et l’interven-tion disciplinaire.

3. LES PSYCHIATRES SONT-ILS VISÉS PAR CE RÈGLEMENT ?

Oui, si vous exercez la psychothérapie, le règlement est explicite à cet égard :

SECTION III

CADRE DES OBLIGATIONS DE FORMATION CONTINUE

Art. 3. Le médecin ou le psychologue qui exercent la psychothérapie et le titulaire du permis de psychothérapeute doivent accumuler au moins 90 heures de formation continue en psychothérapie sur une période de 5 ans. Le médecin doit choisir les activités de formation continue parmi les activités de formation continue en psychothérapie adoptées par le Collège des médecins du Québec.

Source : Règlement sur le permis de psychothérapeute

4. QUI PEUT PORTER LE TITRE DE PSYCHOTHÉRAPEUTE ?

La loi limite l’utilisation du titre de psychothérapeute aux médecins, aux psychologues ainsi qu’aux détenteurs d’un permis de psychothérapeute émis par l’Ordre des psychologues du Québec.

5. QUELLES SONT LES OBLIGATIONS DE FORMATION CONTINUE POUR CONSERVER LE DROIT D’EXERCER LA PSYCHOTHÉRAPIE ?

Essentiellement, le règlement comporte une obligation d’effectuer 90 heures de formation continue spécifique en psycho-thérapie, réparties sur une période de 5 ans.

Le CMQ a la responsabilité de s’assurer du respect des exigences réglemen-taires applicables aux médecins exerçant la psychothérapie.

Le conseil d’administration a adopté en 2013 une résolution définissant les modalités particulières à ces médecins3. Cette résolution a été amendée le 13 décembre 2013 par le conseil d’admi-nistration afin d’inclure d’autres activités de DPC en psychothérapie reconnues.

Cette résolution détermine également les organisations agréées pour offrir des activités de DPC en psychothérapie ainsi que le processus de gestion du respect du nombre d’heures de formation continue. Ces organisations sont celles qui sont membres du CQDPCM4 : le CQMF ; la FMOQ ; la FMSQ ; MFC ; l’Uni-versité Laval ; l’Université de Montréal ; l’Université McGill ; et l’Université de Sherbrooke.

Sont aussi reconnues les activités adoptées par l’Ordre des psychologues et les activités collectives accréditées par des organismes canadiens : notamment les crédits Mainpro M1 et Mainpro C du Collège des médecins de famille du Canada ; ceux de la section 1 du Collège royal des médecins et chirur-giens du Canada ; ainsi que les activités accréditées par une organisation améri-caine agréée par l’American Council for Continuing Medical Education (ACCME).

6. COMMENT ENREGISTRER SES HEURES DE DPC EN PSYCHOTHÉRAPIE ?

Un médecin qui exerce la psychothé-rapie doit l’indiquer sur son formulaire de déclaration annuelle. Il sera alors visé par la réglementation applicable quant aux heures de DPC obligatoires dans le domaine de la psychothérapie et devra déclarer, à l’aide du site Internet transac-tionnel développé à cette fin et accessible depuis le 4 septembre 2013, les heures de la formation continue qu’il aura suivie au cours de la période de référence qui se terminera le 30 juin 20175.

Roger Ladouceur est médecin responsable du plan de DPC à la Direction de l’amélioration de l’exercice du Collège des médecins du Québec. François Goulet est directeur adjoint à la Direction de l’amélioration de l’exercice du CMQ.

Par Roger Ladouceur, M.D.et François Goulet, M.D., M.A (péd. Sc. Santé)

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Serge Lenis, anesthésiologiste, est directeur des Affaires professionnelles de la FMSQ.

Maintien des compétences, comité paritaire et autres

Parlons de l’Annexe 44L’Annexe 44 de l’Entente intervenue entre la FMSQ et le MSSS permet aux médecins spécialistes de facturer certains montants à la RAMQ lorsqu’ils participent à une activité de ressourcement. Ces facturations concernent deux types de ressourcement bien distincts : le ressourcement de groupe tel un congrès annuel, et le ressourcement individuel.

LE RESSOURCEMENT DE GROUPELorsqu’il s’agit d’un ressourcement de groupe, la facturation des heures de participation au ressourcement est normalement envoyée directement à la RAMQ pourvu que le ressourcement concerné soit déjà accrédité, c’est-à-dire qu’il a été donné par un groupe reconnu par un organisme accréditeur. Dépendant du lieu de la tenue de la conférence, l’ac-créditeur peut être québécois, canadien, américain, européen. La liste des accré-diteurs fait partie intégrante de l’Annexe 44 (voir la liste complète en page 22).

Les organisateurs de congrès indiquent généralement dans leurs programmes l’accréditation du congrès ainsi que l’organisme accréditeur. Pour la plupart des ressourcements de groupe qui sont déjà accrédités, la facturation est donc envoyée directement à la RAMQ avec les documents pertinents : le formulaire de facturation #4188, une attestation de présence, incluant les heures de partici-pation, le cas échéant le programme de la conférence. La RAMQ vérifie ensuite le bien-fondé de la facturation et paie le montant prévu à l’Annexe 44 pour le ressourcement.

Pour les autres ressourcements de groupe qui ne sont pas spécifiquement accrédités, le médecin doit faire parvenir une demande au comité paritaire de l’Annexe 44 : celui-ci évalue si le ressour-cement concerné répond aux critères et donc s’il est accréditable. Cette demande doit être envoyée à la FMSQ. Le comité paritaire, qui est formé de représentants du MSSS et de la FMSQ, analyse la demande, délibère et décide si l’activité donne lieu à une rémunération selon l’Annexe 44. La décision est envoyée à la RAMQ et au demandeur qui, par la suite, doit acheminer sa facturation à la RAMQ.

LE RESSOURCEMENT INDIVIDUELLe ressourcement individuel est généra-lement un projet personnel d’un médecin spécialiste qui veut améliorer un aspect de sa pratique ou développer un nouveau volet. Le médecin doit faire une demande au comité paritaire afin d’obtenir une acceptation de son activité à l’Annexe 44. La demande doit décrire le projet, les buts à atteindre et le nom du mentor qui supervisera la formation.

À la fin de son stage, le médecin doit obtenir une lettre de son mentor ou du superviseur de son stage. Ce dernier doit indiquer dans sa lettre que le postulant a effectué le stage, que les heures ont été utilisées et que les buts décrits ont été atteints. La demande est alors évaluée par le comité paritaire qui décide de sa recevabilité. Si la demande est acceptée, la RAMQ ainsi que le postulant sont mis au courant et ce dernier doit faire parvenir sa facturation à la RAMQ, accompagnée de tous les documents pertinents.

UNE ACTIVITÉ DE MAINTIEN DE COMPÉTENCE NE VEUT PAS TOUJOURS DIRE ANNEXE 44Certaines activités donnent droit à des crédits pour le maintien de la compétence, que ce soit au programme du Maintien de la compétence du CMQ ou au programme du Maintien du certificat du CRMCC.

Il est important de comprendre que le fait qu’une activité donne droit à des crédits dans le programme du Maintien du certi-ficat ou dans le programme du Maintien de la compétence n’implique pas auto-matiquement que cette activité donnera lieu à un montant pour ressourcement en vertu de l’Annexe 44.

Souvent, des crédits sont donnés pour des activités qui ne sont pas du ressour-cement proprement dit. À titre d’exemple : lorsqu’un médecin spécialiste est juge à un examen du CRMCC, il reçoit de ce dernier des crédits qu’il peut inscrire dans son programme du maintien de la compétence. Par contre, cette activité n’est pas du ressourcement à propre-ment parler : donc, il ne peut pas facturer cette activité en vertu de l’Annexe 44 pour un ressourcement.

De la même façon, donner une confé-rence peut donner des crédits dans le cadre du programme du Maintien du certi-ficat, mais ceci n’ouvre pas la porte à un paiement en vertu de l’Annexe 44 pour du ressourcement. Ces activités sont indirec-tement reliées au programme de maintien de la compétence au CRMCC ou au CMQ et permettent d’accumuler des crédits dans lesdits programmes. Mais ils ne sont pas considérés comme du ressourcement aux fins de l’Annexe 44 (texte complet de l’Annexe 44 en pages 20 et 21).

Par Serge Lenis, M.D., C.M., FRCPC

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ANNEXE 44 concernant l’instauration d’un programme de développement professionnel et de maintien des compétences

1. OBJETLa présente entente a pour objet la mise en place d’un programme de développement professionnel et de maintien des compétences pour les médecins spécialistes.

Ce programme prévoit l’octroi, à chaque médecin spécialiste admissible, d’un montant forfaitaire par demi-journée, pour les activités de développement professionnel et de maintien des compétences reconnues auxquelles il participe (ci-après les « demi-journée de ressourcement »).

2. ADMISSIBILITÉ2.1 Les mesures prévues à cette annexe s’appliquent à l’ensemble des médecins spécialistes qui ont une pratique active dans le

cadre du régime d’assurance maladie, à l’exception :

- des médecins spécialistes exerçant en région éloignée et bénéficiant des modalités de ressourcement prévues à l’Annexe 19 ;

- des médecins spécialistes rémunérés selon le mode du salariat (Annexe 16) ;

- des médecins spécialistes en anatomo-pathologie qui ont droit aux mesures de ressourcement prévues à l’Addendum 2 des services de laboratoire en établissement.

2.2 Les critères de pratique active sont déterminés périodiquement par les parties négociantes et transmis à la Régie aux fins d’application de ce programme.

3. MODALITÉS D’APPLICATION 3.1 Le médecin spécialiste bénéficie d’un maximum de quatorze (14) demi-journées de ressourcement par année civile. Les demi-

journées de ressourcement sont calculées et octroyées au crédit du médecin à raison d’une demi-journée de ressourcement pour chaque tranche de dix mille dollars (10 000 $) de gains de pratique payés par la Régie au cours de l’année civile.

3.2 Le médecin spécialiste peut utiliser ses demi-journées de ressourcement par anticipation, jusqu’à concurrence de quatorze (14) demi-journées par année civile. À la fin d’une année civile, si le médecin a utilisé, par anticipation, plus de demi-journées de ressourcement que ce à quoi il a droit en vertu de l’article 3.1, les demi-journées en excédent viennent réduire le nombre de demi-journées auquel il a droit lors de l’année subséquente.

3.3 Les demi-journées de ressourcement peuvent être utilisées tous les jours de la semaine. Le médecin qui réclame le paiement d’une demi-journée de ressourcement ne peut réclamer le paiement d’autres honoraires de la Régie au cours de la même période.

3.4 Les demi-journées de ressourcement non utilisées au cours d’une année ne peuvent être cumulées. Elles ne peuvent également faire l’objet d’une indemnisation.

3.5 Le médecin spécialiste qui participe à une activité de ressourcement reconnue doit donner un préavis d’un mois au chef de département ou de service.

3.6 Le médecin spécialiste qui participe à une activité de ressourcement reconnue a droit au paiement d’un montant forfaitaire de quatre cents dollars (400 $) par demi-journée de ressourcement.

Une activité de trois (3) heures permet l’utilisation d’une demi-journée de ressourcement. Une activité de six (6) heures permet l’utilisation de deux (2) demi-journées de ressourcement. Un maximum de 2 demi-journées est payable par jour.

3.7 Le médecin spécialiste doit, pour obtenir paiement de ce montant forfaitaire, fournir à la Régie les pièces justificatives.

Nous reproduisons ici le contenu intégral de l’Annexe 44, convenue entre le ministère de la Santé et des Services sociaux et la Fédération des médecins spécialistes du Québec le 16 décembre 2011 et modifiée le 29 juin 2012.

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4. ACTIVITÉS DE RESSOURCEMENT RECONNUES4.1 Seules les activités de développement professionnel et de maintien des compétences reconnues par les parties négociantes

peuvent donner droit aux avantages prévus au présent programme.

4.2 Sont reconnues les activités qui répondent à l’un ou l’autre des critères suivants :

I) LES ACTIVITÉS D’APPRENTISSAGE COLLECTIF AGRÉÉES

Les activités d’apprentissage collectif agréées sont des activités de développement professionnel et de maintien des compétences d’une durée minimale de 3 heures consécutives et qui sont dispensées de façon conforme aux normes d’un prestataire agréé en matière d’éducation et d’éthique.

Est considérée comme prestataire agréé, toute organisation évaluée comme telle par un organisme accréditeur reconnu. Sont reconnus comme organismes accréditeurs :

• Pour le Québec et le Canada : le Collège des médecins du Québec et le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada ;

• Pour les États-Unis d’Amérique : l’Accreditation Council for Continuing Medical Education ;

• Pour l’Union européenne : L’European Accreditation Council for Continuing Medical Education ;

• Tout autre prestataire désigné par les parties négociantes.

II) LES STAGES DE FORMATION OU DE PERFECTIONNEMENT

Les stages de formation ou de perfectionnement sont des d’activités d’une durée minimale de 3 heures consécutives, planifiées en collaboration avec un mentor ou un superviseur et qui portent sur l’acquisition de nouvelles connaissances ou compétences ou leur maintien. Ces stages d’apprentissage sont mis en place après la détermination d’un besoin ou d’un objectif, par exemple par rapport au milieu de pratique.

Un stage de formation ou de perfectionnement comporte un plan d’apprentissage élaboré individuellement ou en collaboration avec les pairs ou les mentors. Le spécialiste exerce sous la direction d’un mentor ou d’un superviseur, qui lui donne une rétroaction relative aux objectifs d’apprentissage atteints.

Tout médecin qui souhaite faire reconnaître un stage de formation ou de perfectionnement aux fins de l’application du présent programme doit transmettre une demande à cet effet aux parties négociantes au moins un mois avant le début de ce stage.

5. COMITÉ CONJOINT5.1 Les parties négociantes forment un comité conjoint aux fins de l’application du programme prévu à la présente annexe.

5.2 Le comité conjoint a pour principale fonction d’évaluer les demandes de reconnaissance de stage de formation ou de perfectionnement transmis par les médecins en vertu de l’alinéa 4.2 (ii).

De plus, le comité conjoint peut se prononcer sur toute activité de développement professionnel et de maintien des compétences prévue à l’alinéa 4.2 (i) lorsque cette implication est nécessaire afin de bien cerner si une activité satisfait ou non aux conditions prévues à cet alinéa ou lorsque cette activité est reconnue par un organisme accréditeur autre que ceux identifiés à cet alinéa.

5.3 La Régie donne suite aux avis transmis par les parties négociantes et comportant l’information nécessaire à l’application du présent programme.

6. MISE EN VIGUEUR La présente annexe entre en vigueur le 1er avril 2012. Toutefois, aux fins de l’application de l’article 3.1, on tient compte des gains de pratique du médecin à compter du 1er janvier 2012.

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LISTE DES ORGANISMES ACCRÉDITEURS RECONNUS ET DES PRESTATAIRES AGRÉÉS*

ORGANISME ACCRÉDITEUR PRESTATAIRES AGRÉÉS

QUÉBEC COLLÈGE DES MÉDECINS DU QUÉBEC

LA FÉDÉRATION DES MÉDECINS SPÉCIALISTES DU QUÉBEC

ASSOCIATIONS MÉDICALES AFFILIÉES

- Association des allergologues et immunologues du Québec - Association des anesthésiologistes du Québec - Association des médecins biochimistes du Québec- Association des cardiologues du Québec- Association des chirurgiens cardiovasculaires et thoraciques du Québec - Association québécoise de chirurgie- Association des chirurgiens vasculaires du Québec- Association des spécialistes en chirurgie plastique et esthétique du Québec- Association des dermatologistes du Québec- Association des médecins endocrinologues du Québec- Association des gastro-entérologues du Québec- Association des médecins généticiens du Québec- Association des médecins gériatres du Québec- Association des médecins hématologues et oncologues du Québec- Association des spécialistes en médecine interne du Québec- Association des médecins spécialistes en médecine nucléaire du Québec- Association des médecins microbiologistes infectiologues du Québec- Association des néphrologues du Québec

(Société québécoise de néphrologie)- Association de neurochirurgie du Québec- Association des neurologues du Québec- Association des obstétriciens et gynécologues du Québec- Association des médecins ophtalmologistes du Québec- Association d’orthopédie du Québec- Association d’oto-rhino-laryngologie et

de chirurgie cervico-faciale du Québec - Association des pathologistes du Québec- Association des pédiatres du Québec- Association des physiatres du Québec- Association des pneumologues de la province de Québec- Association des médecins psychiatres du Québec- Association des radiologistes du Québec

(Société canadienne française de radiologie)- Association des radio-oncologues du Québec- Association des médecins rhumatologues du Québec- Association des médecins spécialistes en santé communautaire du Québec- Association des spécialistes en médecine d’urgence du Québec- Association des urologues du Québec- Société des experts en évaluation médico-légale du Québec

LA FÉDÉRATION DES MÉDECINS OMNIPRATICIENS DU QUÉBEC

MÉDECINS FRANCOPHONES DU CANADA

LES FACULTÉS DE MÉDECINE DES UNIVERSITÉS : LAVAL, McGILL, MONTRÉAL ET SHERBROOKE

CANADA ET QUÉBEC

COLLÈGE ROYAL DES MÉDECINS ET CHIRURGIENS DU CANADA (CRMCC)

Les organismes apparaissant sur le site suivant : rcpsc.medical.org

UNION EUROPÉENNE

EUROPEAN ACCREDITATION COUNCIL FOR CONTINUING MEDICAL EDUCATION (EACCME)

Les activités organisées par l’EACCME (eaccme.eu)

Les sociétés nationales de médecins spécialistes

Les sociétés supranationales de médecins spécialistes

ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE

ACCREDITATION COUNCIL FOR CONTINUING MEDICAL EDUCATION (ACCME)

Les organismes apparaissant sur le site suivant : accme.org

* Selon l’entente, est également reconnu « tout autre prestataire désigné par les parties négociantes ».

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Le CQDPCM : des réalisations en DPC pour vousLe CQDPCM est un organisme de concertation unique au Canada. Ses membres* se réunissent pour délibérer et se concerter sur les défis propres au DPC des médecins du Québec. Chaque membre conserve son autonomie et agit à titre de porte-parole de son organisme respectif.

À L’AFFÛT DES TENDANCES EN DPCLe défi principal du DPC est de créer de la valeur à notre système de santé ainsi que de s’arrimer en continu à l’évolution de la pratique. Nous avons eu beaucoup de changements dans les dernières années : l’obligation d’avoir un programme de DPC (qui requiert le maintien d’un plan de DPC autogéré et sa documentation) ; l’intégration des compétences en DPC ; l’identification des conflits d’intérêts des personnes-ressources ; et bien d’autres. Le DPC est en transformation !

L’avenir du DPC est tout aussi tourbillon-nant, laissant entrevoir : l’apprentissage en équipes de soins ; le DPC en milieu de pratique avec des modèles d’interven-tions longitudinaux et multidimensionnels ; l’évaluation des compétences et des performances ; le partenariat avec de nouveaux groupes œuvrant dans les domaines de l’amélioration continue et de la sécurité des patients ; l’utilisation des technologies en santé et ses applications en DPC ; etc. Le CQDPCM veille à iden-tifier ces derniers, à cerner les défis et à discuter des pistes de solution. Un des moyens utilisés est son investissement dans la promotion de l’innovation et de la recherche en DPC.

Afin de faciliter l’accès à l’information, son site Internet offre de précieuses informations. De plus, chaque année, le CQDPCM remet les prix de l’innovation et de la recherche, ainsi qu’une bourse de recherche, dans le but d’encourager les chercheurs en émergence et de reconnaître les réalisations innovatrices contribuant à l’avancement du DPC.

UN CODE D’ÉTHIQUE POUR LE DPCUn nouveau code d’éthique est en processus d’approbation au CQDPCM. Comme le code de 20031, il mettra l’accent sur la qualité des activités et des programmes de DPC. De nouvelles balises seront ajoutées telles que la gestion des biais potentiels. Reconnaissant que tout organisme peut avoir un biais en raison de sa mission, de ses objectifs, de ses membres ou de ses intérêts, les biais devront être identifiés qu’ils soient positifs ou négatifs. Les biais commerciaux n’auront toujours pas leur place en DPC.

Les organisateurs, les personnes-ressources et les participants ne devront pas se trouver en situation de conflits d’intérêts. Ainsi, il y aura une déclaration obligatoire de conflits d’intérêts réels et potentiels pour toutes les personnes-ressources, et une divulgation de toute affiliation financière et organisationnelle. L’organisateur devra prévoir une procédure pour la gestion des conflits d’intérêts. Toute ingérence d’un organisme subventionnaire, quel qu’il soit, devra être évitée, incluant, par exemple, la présence de placement publicitaire (tagging) associé à un sujet, à un conférencier ou à du matériel. Ainsi, l’indépendance des personnes-ressources sera plus amplement soulignée et elles ne pourront plus accepter une rémunération de l’organisme subventionnaire.

Le nouveau code d’éthique sera un outil adapté aux besoins d’aujourd’hui, toujours en appui à la démarche réflexive de l’orga-nisateur, des personnes-ressources et des participants, afin de faciliter leur jugement éthique en situation. Comme pour le code actuel, le CQDPCM développera une formation qui sera offerte sur demande.

UNE LETTRE POUR VOUS TENIR À JOUR ET DES OUTILS DE RÉFÉRENCE EN DPCIl est difficile de vous tenir à jour dans tous les domaines de votre pratique de DPC. Pour vous faciliter la tâche, le CQDPCM vous offre des outils tels que les fiches de L’Organisateur d’ÉMC et La Lettre du DPC, qui vous aident pour l’organisation d’activités ainsi que pour votre DPC.

UN RÉPERTOIRE DES ACTIVITÉS Inscrivez vos activités de DPC dans le répertoire par l’entremise de votre organisation, membre du CQDPCM, ou consultez-le pour trouver l’activité qui répond à vos besoins et qui vous aidera dans la planification de votre DPC annuel.

VOTRE DÉVELOPPEMENT EN DPCLe CQDPCM vous offre, sur demande, un programme de formation sur l’orga-nisation méthodique du DPC. Surveillez également nos annonces de congrès ; une excellente occasion pour réseauter avec d’autres organisateurs et pour partager nos pratiques et savoirs en DPC. Afin de mieux guider le développement en DPC, le CQDPCM élabore un choix de parcours qui répondra aux besoins de formation des personnes-ressources, du formateur-organisateur, de l’innovateur-chercheur et du gestionnaire-entrepreneur.

Le CQDPCM reconnaît que le DPC est une composante professionnelle essentielle qui évolue rapidement. La collaboration, que ce soit entre les membres du conseil ou avec d’autres organisations au Canada ou à l’international, permet de mieux répondre à vos besoins et de créer de la valeur pour notre système de santé.

Par Céline Monette

Céline Monette est directrice générale de Médecins francophones du Canada et présidente sortante du Conseil québécois de développement professionnel continu des médecins.

* Le CQDPCM réunit le CMQ, les quatre universités qui possèdent une faculté de médecine, les deux fédérations médicales (FMOQ et FMSQ), le CRMCC, le CMFC, MFC, l’ACPM et Rx&D.

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Le droit d’auteur à l’ère du numériqueLe 19 juin 2012, la Chambre des communes a adopté le projet de loi C-111 modifiant la Loi sur le droit d’auteur. Cette Loi permet l’utilisation d’œuvres protégées par le droit d’auteur pour l’enseignement2 à la condition que son utilisation soit équitable. De plus, la Loi fait disparaître les références à des technologies spécifiques comme le rétroprojecteur et intègre maintenant toutes les technologies de l’information (TI) pour la diffusion de l’enseignement.

La Loi permet ainsi la transmission par Internet des cours et des formations comprenant des sections protégées par le droit d’auteur. Elle permet aux établis-sements d’enseignement la distribution numérique du matériel didactique protégé par le droit d’auteur sous réserve d’une indemnisation adéquate des titulaires du droit d’auteur.

Malheureusement, la Loi ne définit pas ce qu’est une utilisation équitable des œuvres protégées par le droit d’auteur. Un jugement de 2005, confirmé par la Cour suprême en 20123, sur la notion d’usage équitable a proposé des critères pour juger si l’utilisation d’une œuvre sans l’autorisation du titulaire de droit était équitable. Ces critères sont : le but ; la nature et l’ampleur de l’utilisation ; la nature de l’œuvre ; l’existence ou non de solutions de rechange ; et l’effet de l’utilisation de l’œuvre.

Ces zones grises rendent la tâche difficile pour comprendre les limites et appliquer adéquatement les articles de cette loi sur la modernisation du droit d’auteur.

Les exemples qui suivent devraient vous éclairer sur les implications de ces chan-gements dans la Loi sur le droit d’auteur.

SITUATION PRATIQUE 1Vous êtes responsable du club de lecture de journaux (Journal club) de votre service et vous désirez envoyer par courriel une copie numérique (en format PDF) de deux articles provenant de périodiques différents. Vous n’avez pas demandé la permission pour distribuer ces articles.

Cette pratique, fortement répandue dans notre profession, respecte-t-elle la Loi sur le droit d’auteur ?

La réponse n’est pas simple, car on s’adresse ici au concept d’utilisation équitable d’une œuvre, soit l’article d’un périodique. Le Conseil des ministres de l’Éducation (Canada) a proposé des lignes directrices sur l’utilisation équitable4 des œuvres protégées par le droit d’auteur dans lesquelles la diffusion électronique du matériel est permise pourvu que ce soit dans un but d’enseignement ou d’éducation. De plus, on doit toujours citer la source, limiter la diffusion à une copie par participant et limiter l’extrait à un seul chapitre de livre (moins de 20 % du livre) ou à un seul article d’un périodique.

À mon avis, et cela n’engage que moi, cette pratique respecte l’utilisation équitable pourvu que la diffusion soit limitée dans le temps, que le nombre d’in-dividus soit limité (10 vs 200 personnes) et qu’on demande de n’en faire qu’une copie. Une façon appropriée aurait été de faire parvenir l’hyperlien des articles permettant à chacun de télécharger l’article dans son ordinateur.

SITUATION PRATIQUE 2Vous avez été invité à faire une présen-tation lors d’une activité de DPC. Vous désirez inclure dans votre présentation des images, schémas ou tableaux tirés d’articles, de livres ou de sites Internet. Pouvez-vous distribuer votre présentation aux participants ?

D’abord, il faut lire le copyright (©) de la revue dont vous voulez utiliser le matériel. Certains éditeurs interdisent leur utilisation même dans le cadre de l’enseignement, mais habituellement cela est permis. Dans ces cas, il faut citer la source.

Il en va de même pour l’utilisation des images que l’on trouve sur Internet ou dans les publications. Prenez garde, les droits peuvent être différents en regard de l’utilisation (lors d’une présentation) et de la diffusion (distribution de votre présentation aux participants).

La distribution de votre présentation aux participants pose davantage de problèmes. En général, il faut demander l’autorisation aux titulaires des droits (l’auteur ou l’éditeur). Il arrive que cela soit gratuit, mais il se peut qu’ils exigent une rétribution monétaire. Alors, comment vous en sortir ?

Quelques solutions s’offrent à vous. En premier lieu, remplacez, dans votre présentation, chacun des tableaux, images ou schémas qui ne sont pas libres de droits par un hyperlien qui dirige vers la ressource sur Internet. Vous respectez ainsi la Loi sur le droit d’auteur. Une autre solution est d’intégrer des images, schémas ou tableaux qui sont libres de droits d’auteur. On trouve sur l’Internet plusieurs de ces ressources. Quelques exemples incluent : Wikimedia Commons, Commons sur Flickr, Google images avec restriction pour les images avec réutilisation autorisée.

Il existe aussi des sites payants par lesquels on peut acquérir des droits d’utilisation d’images. Prenez bien soin de vérifier les termes d’achat et les permissions d’utilisation pour chaque image.

Ces règles s’appliquent que vous remettiez une copie papier de votre présentation, une copie électronique (sur une clé USB ou un CD) ou que vous déposiez cette présentation sur un site Internet, et ce, même si ce dernier est sécurisé par un mot de passe.

Par Richard Ratelle, M.D., FRCSC

Richard Ratelle, chirurgien général, est président du comité de DPC de l’Association québécoise de chirurgie.

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La logistique d’une activité de DPCImaginez la scène : vous avez fait votre inscription à un congrès situé à quelques centaines de kilomètres de la maison ; vous avez payé vos frais d’inscription sans compter les frais de séjour et de transport. Malheur ! À la table d’inscription, on vous annonce que vous ne figurez pas sur la liste des participants.

De la planification initiale à la tenue de l’activité en passant par l’inscription et la remise des certificats de présence, que vous attendiez 10, 100 ou 1 000 personnes, il y a tout un parcours logistique à connaître pour assurer le succès de votre activité.

Pour garantir le succès, peu importe le format de l’événement (webinaire ou formation en ligne, colloque, appel conférence, atelier, etc.), organisation et méthode seront vos compagnons d’armes !

EFFECTUEZ UNE BONNE PLANIFICATION Vous répétez souvent les mêmes conseils de prévention à vos patients. De la même façon, les meilleurs organisateurs, qu’ils soient des professionnels de l’industrie ou non, dispensent eux aussi des conseils de saines habitudes de planification. Malheureusement, on n’insiste jamais assez sur l’importance de la planification et la nécessité d’avoir une vision à long terme.

Commencez par vous poser quelques questions comme ce que votre organisation et vous voulez avoir comme événement, à court, moyen et à long termes ? Votre événement sera-t-il appelé à prendre de l’expansion ou à devenir plus fréquent avec les années ? Êtes-vous prêt à vous investir pour y arriver

(temps, efforts, ressources, etc.) ? Quel genre de financement recherchez-vous (activités autofinancées, profitables ou entiè-rement commanditées) ?

Voyez ce que font les autres organisations ; inspirez-vous de ce qu’elles offrent, de leurs succès et notez ce qui ne fonctionne pas. Vous aurez alors un éventail d’idées qui vous en inspireront de nouvelles et que vous pourrez adapter à votre événement.

TROUVEZ LES BONNES RESSOURCESVotre association ne dispose pas de ressources pour s’occuper de la planification de l’activité ? Pensez à recourir à une firme spécialisée qui se chargera de tout pour vous. Votre bureau de tourisme local offre généralement des services de planification. Vous pouvez aussi recourir à divers services professionnels ponctuels (traiteurs, services audiovisuels, photographes, graphistes, etc.).

Pensez à long terme et préparez immédiatement un guide dans lequel vous consignerez toutes les informations requises pour vos prochaines activités (adresses, contacts, numéros de téléphones, etc.). Évidemment, la charge de travail est proportionnelle au type et à l’envergure d’événement que vous souhaitez organiser.

AIDE-MÉMOIRE POUR UNE LOGISTIQUE RÉUSSIE

PHASE DE PLANIFICATION (PEUT S’ÉTENDRE SUR PLUSIEURS MOIS) :

- Organisation (comité scientifique, comité organisateur, partenaires, agence de coordination et d’organisation, bénévoles, exposants potentiels) ;

- Distribution des tâches (déterminez les responsabilités et l’échéancier de travail pour tous les membres du comité organisateur – prévoyez plusieurs rencontres de suivi et d’avancement) ;

- Budget (préparez un budget réaliste détaillé en ajoutant un montant pour des dépenses imprévues) ;

- Réservation (date, endroit, bloc de chambres, conférenciers, signature des contrats, demandes d’accréditation) ;

- Correspondances avec les conférenciers (demandes de participation, ententes, documents préparatoires, validation des objectifs de formation, ententes de droits d’auteur, biographies, CV et photos, permissions audiovisuelles, coordonnées professionnelles et personnelles , transport, hébergement, diète particulière, etc.) ;

- Coordination des demandes avec le lieu de votre congrès (besoins en termes d’espace, d’audiovisuel, accès Internet, accès téléphonique, visioconférence, repas et pauses, alternatives en cas de restrictions alimentaires, volet touristique ou social) ;

- Gestion des inscriptions et paiements ;

- Planification des besoins graphiques : dépliants, affiches, logo, site Internet, annonces publicitaires, signalisation, programme final ;

- Communication (stratégie de communication, rédaction des outils de communication, site Internet, inscriptions : en ligne et autres, envois) ;

- Déroulement de l’activité (maître de cérémonie, support audiovisuel, protocole, etc.) ;

- Autres considérations : assurances (ayez votre preuve d’assurance avec vous le jour de l’événement), souvenirs pour les conférenciers, articles promotionnels, permis divers, disponibilité de stationnements ou de services de transport, livraison du matériel, vestiaire, etc.

Par Patricia Kéroack, réd. a.

Patricia Kéroack est conseillère en communication et responsable des éditions à la direction des Affaires publiques et des Communications de la FMSQ.

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SEMAINE AVANT L’ÉVÉNEMENT :- Préparation du matériel nécessaire

pour la table d’inscription (cocardes, listes complètes, cartable ou kits des participants, reçus fiscaux, attestations de présence, préparation des chèques, listes de signatures, etc.) ;

- Préparation de la liste avec numéros d’urgence, cellulaires et autres infos pour tous les intervenants (responsables, conférenciers, services d’urgence, taxis, restaurants, pharmacie la plus proche, etc.) ;

- Préparation d’une boîte de papeterie d’appoint : tablettes, stylos, marqueurs, ciseaux, gommette, post-it, cocardes et reçus vierges, petite caisse, calculatrice, règles, cellulaire de secours, chargeurs, trousse de premiers soins, détacheur de vêtements, peigne, mouchoirs, lime à ongle, X-Acto, marqueurs, comprimés analgésiques, fil et aiguilles, épingles de sureté, lampe de poche, tampons, etc.). Ne lésinez pas sur cette boîte, vous seriez surpris des demandes qui surviennent au cours d’un congrès ! ;

- Confirmation de la logistique avec les conférenciers, le maître de cérémonie, les exposants, le photographe, etc. ;

- Obtention des informations finales des conférenciers (présentations, bio, déclarations d’absence de conflit d’intérêts, etc.) ;

- Rédaction des allocutions, des présentations, etc.

VEILLE DE L’ÉVÉNEMENT :- Briefing du personnel d’accueil, livraison

de tout le matériel à la salle du congrès et si possible, installation de la signalisation ;

- Préparation des boîtes et du matériel d’inscription pour que tout soit prêt à utiliser dès votre arrivée sur place le lendemain ;

- Installation des fonds de scène, des pancartes et des bannières ;

- Installation des porte-manteaux ou du vestiaire.

JOUR J - ON PASSE À L’ACTION :- Être tôt sur les lieux, il y a toujours

quelque chose à régler sur place ;

- Vérifier la signalisation, préparer les tables d’inscription ;

- Prévoir une table pour les conférenciers ;

- Rencontrer les responsables de l’hôtel ou du centre de conférence ;

- Vérifier les activités pour les conjoints (s’il y a lieu) ;

- Revoir le déroulement de la journée et de chaque activité ;

- Revoir l’aménagement de chaque salle et le matériel qui doit s’y trouver, prévoir de l’eau pour les conférenciers ;

- Distribuer les aide-mémoires pour les conférenciers (questions d’intendance, rappel des horaires, etc.) ;

- Préparer l’inscription : prévoir assez de personnel pour ne pas faire attendre les participants, prévoir des kits supplémentaires pour les participants ;

- Vérifier les consignes pour les repas, les pauses-santé, les cocktails et autres. Donner les indications pour les régimes particuliers ;

- Identifier un lieu pour la tenue d’une conférence de presse ou pour des entrevues individuelles privées.

POST ÉVÉNEMENT :- Transmettre des remerciements

aux conférenciers, commanditaires, exposants et autres intervenants ;

- Effectuer la réservation pour l’année prochaine ;

- Finaliser les demandes diverses reçues lors de l’activité ;

- Compiler les évaluations ;

- Finaliser la comptabilité de l’événement ;

- Dresser le bilan de l’événement.

Le pire arrive parfois !Être prêt à toute éventualité vous aidera à garder la tête froide en cas de catastrophe. Chaque saison, chaque lieu a son lot d’impondérables (tempête hivernale, panne de courant, inondation, etc.), sans compter les aléas (grèves, conflits, catastrophes, etc.)

Souvenez-vous que vous ne pouvez pas contrôler tous les volets de votre congrès ; vous devrez donc prévoir un plan B pour chacun de ceux-ci. À titre d’exemple, en l’an 2000, alors que j’organisais un (gros !) congrès portant sur le commerce électronique, une thématique dont

l’engouement était alors planétaire, notre conférencier vedette a fait un infarctus à quelques heures de prendre son vol pour Montréal. C’était la panique !

Plan B aussitôt mis en place : sachant qu’il avait un associé, nous l’avons contacté et supplié de se rendre à Montréal en catastrophe. Ce dernier a su prendre la relève avec brio et les congressistes n’ont rien perdu au change (alors que les organisateurs ont eu d’intenses chaleurs et des sueurs froides !).

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La promotion de votre activité de DPCLa promotion de toute activité ne se limite pas à la préparation d’un dépliant, d’une affiche ou d’un site. Cependant, elle peut parfois faire une réelle différence entre une activité réussie et un échec, d’où l’importance de lui accorder votre attention.

En terminant la planification du plus important congrès de votre carrière, vous imaginiez faire salle comble, vu la qualité de votre programme et la notoriété de vos conférenciers. Pourtant, deux semaines après avoir annoncé votre congrès, vous n’avez toujours pas d’inscriptions. Vous essayez de comprendre ; tout semble pourtant y être. Finalement, à l’approche du grand jour, il faut vous rendre à l’évi-dence, vous devez annuler votre congrès.

Si cette situation vous semble farfelue, dans les faits, elle est possible. La promotion d’un congrès est une activité de communication tout aussi importante que sa planification : pour qu’elle soit gage de réussite, la promotion doit faire partie de la planification du contenu de votre activité de DPC. Voici quelques pistes pour vous aider.

DÉTERMINEZ VOS OBJECTIFSEn plus des objectifs d’apprentissage que vous avez pris soin de rédiger, n’oubliez pas vos objectifs de participation et vos objectifs budgétaires qui sont tout aussi importants. À quoi bon vouloir démontrer les innovations de votre secteur d’activité si elles ne sont pas accessibles dans la pratique courante ? Pourquoi présenter un conférencier européen si vous ne pouvez assumer ses frais de déplacement ?

Vous devez d’abord déterminer vos objectifs de participation et établir un budget détaillé : combien d’inscriptions et à quel coût ? Vous aurez alors un aperçu du type de promotion à effectuer. Par exemple, si vous désirez parler d’un sujet ultraspécialisé, mais qu’au plus 100 personnes œuvrent dans cette sphère d’activité et que, d’emblée, une portion de vos confrères devront rester à leur poste de travail, il est inutile de penser que vous attirerez une foule.

Cependant, si vous offrez une formation pointue à l’intérieur d’une activité plus générale, vous pourrez obtenir beaucoup plus de participants qu’en offrant un atelier général en parallèle avec votre atelier spécialisé.

Votre budget vous aidera à prioriser vos actions de communication. En connais-sant votre public cible, vous pourrez déterminer comment les rejoindre et à quel coût. Choisirez-vous d’imprimer un dépliant, de développer un site Internet, de placer une publicité dans un magazine spécialisé, de faire un envoi postal ? Votre budget vous donnera une bonne indica-tion de ce que vous pourrez effectuer. Généralement, un pourcentage des frais d’inscription doit servir à la promotion de l’événement : 5 %, 10 %... à vous de déterminer !

GARDEZ EN TÊTEAvant de choisir votre date d’activité, prenez le temps de vous informer sur les autres activités offertes cette même journée. Glanez les calendriers que vous utilisez habituellement (facultés médicales, sociétés savantes, associations, etc.). Une fois votre date déterminée, gardez à l’œil les activités de cette journée.

Restez au courant de ce que les autres formateurs offrent cette même journée afin de savoir si ces sujets peuvent avoir un impact sur votre journée (par exemple : les présentateurs de l’autre conférence sont peut-être des participants potentiels de votre activité de formation).

Tentez de répertorier les activités effec-tuées sur le même thème au cours des six derniers mois. Il est important d’être à l’affût de nouveautés ou, du moins, d’être le premier à parler de votre sujet. Évitez le « réchauffé » !

CONNAISSEZ VOTRE CLIENTÈLEUne fois que vous savez ce que vous voulez transmettre et à qui, vous devez déterminer où et comment rejoindre ces personnes. Dressez la liste la plus exhaus-tive possible des moyens pour rejoindre ces personnes : ordres professionnels, associations médicales, syndicats, insti-tutions de formation, établissements de travail, etc. Mieux vaut utiliser plusieurs sources, même si l’information est transmise plus d’une fois à la même personne. Dressez une liste des moyens de diffusion disponibles, des tarifs publi-citaires, des forums et des sites Internet d’intérêt, des leaders et des relayeurs d’information, etc.

COMMUNIQUEZ EFFICACEMENTLa communication promotionnelle allie la communication à la vente. Son principe est simple : utilisez les mots (le moins possible !) qui susciteront le goût de s’ins-crire et qui inciteront votre clientèle cible à acheter votre produit : votre congrès. Votre communication doit avoir un call-to-action, une invitation à s’inscrire à votre congrès.

Par exemple, votre atelier s’intitule « Les dix moyens utilisés pour éviter l’EVB ». Si vous receviez une invitation qui reprend ce titre, vous sentiriez-vous vraiment interpellé ? Par contre, s’il était écrit : « Connaissez-vous les dix moyens utilisés pour éviter l’EVB ? », gageons que vous prendriez le temps de répondre à la question dans votre tête et, réalisant que vous ne les connaissez pas tous, vous seriez plus enclin à vous inscrire !

Par Patricia Kéroack, réd. a.

Patricia Kéroack est conseillère en communication et responsable des éditions à la direction des Affaires publiques et des Communications de la FMSQ.

La communication promotionnelle allie la communication à la vente. Elle doit avoir un call-to-action, une invitation à s’inscrire à votre congrès.

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PUBLICISEZ L’ÉVÉNEMENT, OUI, MAIS COMMENT ?Votre affiche, vos dépliants, votre site Internet sont d’excellents outils de communication à condition qu’ils soient déployés convenablement. Si vous placez vos affiches dans la cafétéria de l’hôpital, fréquentée seulement par des patients, ou que vous vous contentez de placer vos dépliants sur un bureau au secrétariat, vous avez perdu votre temps. Il faut savoir rejoindre votre public là où il se trouve.

Faire un plan de promotion vous aidera à rejoindre la majorité de votre public cible. Il vous permettra aussi de corriger le tir, de modérer ou d’intensifier vos commu-nications pour atteindre votre objectif de participation.

Vous ne trouvez aucun groupe qui corres-ponde à ce genre d’exercice ? Prenez deux minutes et commencez à dresser une liste de toutes les organisations de qui vous recevez des communications ou des sollicitations, tous types confondus (ordres professionnels, facultés, sociétés, abonnements, associations, etc.). La liste s’allongera rapidement dès que vous aurez fait l’inventaire de tous les moyens de communication disponibles (poste, courriel, réseaux sociaux, travail, etc.).

Dressez la liste des groupes, des orga-nismes et des leaders qui peuvent parler de votre congrès (sites Internet, groupes de discussions, départements, facultés médicales, etc.). Demandez-leur de publier votre invitation ou de la trans-mettre à leurs membres. Notez que vous ne pouvez pas acheter de listes d’envoi ; vous devez mandater une tierce partie qui veillera à préserver la confidentialité des informa-tions nominatives.

Inscrivez votre activité aux calen-driers pertinents, qu’ils soient dans les sites Internet ou dans les outils de communication imprimés (activités de DPC, facultés, ordres professionnels, hôpitaux, organismes, CMDP, départements dans les institutions, salles des résidents et des étudiants, associations, etc.).

Sachez que trop de communication est aussi néfaste que trop peu. Sachez doser. Une fois que les gens ont reçu votre invi-tation, laissez passer quelques jours et commencez à effectuer des rappels (un rappel par semaine contenant un texte invitant est le maximum conseillé). Variez vos textes, informez les gens des changements et des nouveautés : « Déjà 400 collègues inscrits, il ne manque plus que vous... » ou « Vu le succès de l’atelier XYZ, une deuxième session est ouverte en après-midi... » ou « Saviez-vous que... ».

Offrez un incitatif à l’inscription : un rabais pour une inscription hâtive, pour une inscription de groupe, pour un conjoint, etc.

Servez-vous du marketing viral : incitez les gens qui reçoivent votre courriel à le partager avec leurs connaissances inté-ressées. À chaque inscription parrainée, vous pourriez offrir un rabais, un item promotionnel, un livre dédicacé, etc.

UTILISEZ LES MÉDIAS SOCIAUX Facebook, Twitter, Google+ et les autres nouveaux médias sont de bons moyens pour faire votre promotion... à la condition que vous y mettiez le temps requis. Sachez toutefois que votre auditoire est plus petit (il faut y être abonné), ce sera à vous de travailler pour l’augmenter et ainsi rejoindre votre cible... si celle-ci est utilisatrice de ces médias.

Si vous faites une page Facebook, assurez-vous de conserver l’attention de vos abonnés en ajoutant du nouveau matériel sur une base régulière.

Créez un événement Facebook et lancez régulièrement des invitations. Cette fonctionnalité vous permet d’inviter des amis à votre activité. Ceux qui répondront seront classés en trois catégories : Je participe, Je ne participe pas et Peut-être. Aux gens qui auront répondu qu’ils participeront, lancez des invitations pour qu’ils s’inscrivent officiellement jusqu’à ce que ce soit fait. De même, continuez à inviter les indécis. C’est un excellent moyen d’augmenter votre cercle de connaissances sur Facebook.

Servez-vous de Twitter pour vous faire connaître. Vos abonnés pourront devenir une importante courroie de transmission s’ils réémettent votre gazouillis. Mais attention : Twitter, c’est 140 caractères maximum, espaces compris. Soyez brefs... et invitants !

SOYEZ STRATÉGIQUEEn y mettant les efforts, votre activité de formation pourra devenir un incontour-nable. Votre activité doit se distinguer de toutes les autres : elle doit offrir « plus ». Les participants aiment vivre une véritable « expérience client » : celle dont on parle, celle qu’on anticipe déjà, des mois à l’avance ! Vos clients satisfaits devien-dront vos meilleurs ambassadeurs : ils seront les premiers à transmettre votre courriel d’invitation.

La promotion est donc un élément incontournable si vous désirez obtenir

un certain succès, voire un succès certain, avec votre activité. Il faut y mettre les énergies et le temps nécessa i res pour communi-quer adéquatement.

PRÉVOYEZ LA SUITESachez profiter de l’activité en cours comme tribune pour annoncer la date de votre prochain événement, pour préinscrire les gens ou encore pour les attirer grâce à votre prochaine thématique, si vous la connaissez d’avance. Des participants satisfaits

auront tendance à revenir et à devenir vos ambassadeurs auprès de leurs publics. En communication marketing, la rétention est aussi importante que l’acquisition.

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Intéresser les médias au DPC Vous organisez un événement de DPC au Québec et vous êtes responsable des médias (ou des communications). Vous pensez que votre événement constitue une nouvelle, que le public aurait intérêt à savoir que les médecins spécialistes sont soucieux de maintenir leurs connaissances et leurs compétences (en dépit de leur charge de travail), qu’ils y investissent temps et argent. C’est vrai, sauf que...

La compétition est forte dans le monde de l’actualité et les médias ont l’embarras du choix. Il faut plusieurs ingrédients pour qu’une nouvelle fasse la manchette, dont une bonne dose de persévérance et une certaine dose de chance. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas essayer ! Votre angle de communication : démontrer que les patients sont les premiers à bénéfi-cier du fait que les médecins spécialistes participent à des activités de DPC comme l’événement que vous organisez.

COMMENT VOUS Y PRENDRE ?Votre offensive média exige d’emblée qu’en tant que responsable des médias, vous soyez disponible et facilement accessible pour répondre aux appels des médias. Il faut donc prendre cela en considération parallèlement à vos obliga-tions professionnelles.

Sachez d’abord que la conférence de presse est la moins bonne avenue à privi-légier, du moins dans les grands centres urbains. Si cette option vous attire quand même, posez-vous les questions qu’un journaliste ne manquerait pas de vous poser : Votre événement accueillera-t-il un ou des conférenciers de renommée internationale ? Va-t-on y dévoiler une inno-vation ou faire une annonce importante ?

Privilégiez plutôt la rédaction de commu-niqués de presse avec la technique du 5W (Who, What, When, Where, Why) et l’envoi selon la séquence suivante : deux avant et un après l’événement :

• 5 ou 6 semaines avant : annonce de la tenue de l’événement, les sujets traités, les objectifs (au bénéfice des patients), les conférenciers (avec photos), etc.

• 2 ou 3 semaines avant : rappel du premier communiqué et ajout de précisions (et encore des photos), l’enjeu pour les patients, le nombre de participants, leur provenance, etc.

• Dans les jours qui suivent : retour sur le succès de l’événement, exemples de « bénéfices » pour les patients, citations de conférenciers, de participants, des organisateurs (et, oui, des photos).

Évidemment, vous aurez confectionné une liste de médias de votre ville ou région et que vous aurez leurs coordonnées complètes. Vos communiqués seront adressés aux directeurs de l’information ou aux chefs de pupitre.

Et n’oubliez pas la convergence que permettent les médias sociaux ! Ainsi, chaque fois que vous publiez un commu-niqué, rédigez de courts messages sous forme de Saviez-vous que ? et redirigez systématiquement vos abonnés vers le site Internet de l’événement. À partir du moment où vous tentez d’intéresser des journalistes et chroniqueurs à votre événement de DPC, ceux-ci doivent pouvoir trouver facilement TOUTES les informations pertinentes et, j’insiste, à jour.

Si vous pensez que votre événement est d’intérêt pour les médias, c’est probable-ment parce que vous-même avez déjà lu, entendu ou vu des reportages sur des activités semblables. Des journalistes ou des chroniqueurs des médias de votre ville ou région sont peut-être attitrés aux affaires professionnelles, à la formation, à la santé ou même aux événements. C’est ici que la partie devient intéressante, car d’une offensive générale, vous pourriez augmenter vos chances de couverture médiatique avec une offensive personnalisée.

Ciblez les journalistes spécialisés, les chroniqueurs, les éditorialistes pour les contacter personnellement. Vous pouvez commencer par un courriel, suivi d’un appel, et d’une invitation à assister à l’événement, en tout ou en partie. Vous pouvez aussi organiser une entrevue avec un conférencier ou le président de l’événement. Cette entrevue peut avoir lieu avant l’événement au besoin.

Quelques jours avant l’événement, en dépit de tout ce qui reste à faire, le comité organisateur doit prendre le temps d’identifier les enjeux médias plus « pointus » et se préparer en conséquence.

Votre pouvoir de conviction pourrait faire une différence. Vous devez être un facilitateur, connaître votre domaine et en parler dans un langage clair (pour le non-initié). Par définition, vous ne craignez pas les médias. Ça va de soi vous me direz... détrompez-vous !

LE JOUR JSi vous avez décidé d’intéresser les médias à votre événement, c’est que vous acceptez qu’ils soient présents le jour venu.

Vos efforts semblent ne pas porter fruit jusqu’à la veille de l’événement ? Sur place, vous aurez peut-être la surprise de voir arriver un journaliste (ou plusieurs) avec qui vous n’aurez pas eu de contacts préa-lables. Un de vos communiqués aura fait mouche et, l’actualité aidant, ce journaliste aura du temps pour aller voir ce qui se passe de votre côté. Ce journaliste sera plus « froid » et vous n’aurez que peu de temps (l’activité battant son plein) pour l’intéresser aux points forts de l’activité.

Programme en main, vérifiez ce qui intéresse le journaliste, sachez où se trouve le porte-parole (pagette !!!).Rappelez les points forts de la journée ; ayez en main les statistiques de participation (nombre de médecins spécialistes, de régions représentées, de spécialités, etc.) ; vérifiez si l’un des principaux conférenciers est disponible rapidement pour une entrevue ; soyez prêt à organiser rapidement un « photo op » ; prévoyez qu’un participant (pagette !!!) sera volontaire pour expliquer en quoi cette formation est utile dans sa pratique. Souvenez-vous de votre angle de communication !

CENT FOIS SUR LE MÉTIER Si, cette fois, vos efforts de commu-nication n’auront pas réussi à attirer l’intérêt médiatique souhaité, dites-vous que vous avez semé la graine et que vous récolterez tôt ou tard. Et vous en serez fier !

Par Nicole Pelletier, ARP

Nicole Pelletier est directrice des Affaires publiques et des Communications de la FMSQ.

LE DÉVELOPPEMENT PROFESSIONNEL CONTINU À LA FMSQ, C’EST...

L’OFFICE DE DPCUne direction entièrement dédiée au maintien des compétences des médecins spécialistes du Québec.

L’Office vise à contribuer à l’amélioration constante de la qualité des soins de santé des Québécois en favorisant la formation continue des médecins spécialistes et en offrant du support aux organisateurs d’activités de DPC.

LE PORTAIL

fmsq.orgLe point central regroupant une foule de ressources nécessaires à votre développement professionnel continu : liens, modèles, gabarits, guides, outils, formulaires, etc.

L’ACCRÉDITATION DE FORMATIONSaviez-vous que la FMSQ peut délivrer des accréditations (sections 1 et 3) pour les formations effectuées par ses associations médicales affiliées ?

LA FORMATION INTERDISCIPLINAIRE Depuis 2008, les Journées de formation interdisciplinaire de la FMSQ permettent de réunir en un même lieu des médecins de plusieurs spécialités pour discuter, échanger, apprendre et intégrer les nouveautés dans leurs pratiques médicales. Au fil des années, cette journée est devenue le plus gros congrès annuel de médecins spécialistes au Québec.

LA FORMATION DES FORMATEURSVous croyez avoir l’étoffe d’un bon formateur ? Alors, l’atelier F-201 est le premier pas dans cette direction pour vous. Dispensé deux fois par année par la FMSQ, l’atelier vous outillera correctement pour mieux comprendre les cycles d’apprentissage, l’évaluation des besoins, la formulation adéquate des objectifs d’apprentissage, les méthodes pédagogiques et plus.

RÉUNION SCIENTIFIQUEFormation des formateurs F-201

Atelier interactif organisé par l’Office de développement professionnel de la FMSQ

LES 4 PHASES DU CYCLE DES APPRENTISSAGES

Le vendredi 13 septembre 2013Fédération des médecins spécialistes du Québec

Salle Raymond-Robillard 20e étage, tour Est

2, Complexe Desjardins, Montréal H5B 1G8

Population cibleCet atelier s’adresse à tous les médecins spécialistes intéressés par l’organisation d’activités de développement professionnel continu admissibles à des crédits de formation.

Description de l’activitéAu cours de l’activité, le participant sera appelé à développer une activité éducative pour les membres de son association. À partir des besoins identifiés, il devra élaborer des objectifs mesurables et choisir le format approprié.

L’activité comportera des exposés théoriques, du travail en petits groupes et un partage en grand groupe.

L’atelier comprend 4 modules :

1. L’identification des besoins ;

2. La formulation des objectifs ;

3. Le choix des méthodes éducatives ;

4. L’évaluation.

CoûtsCette activité est gratuite pour les membres de la FMSQ. Nous vous demandons cependant de nous faire parvenir un chèque de 250 $ à l’ordre de la FMSQ, chèque qui vous sera rendu lorsque vous vous présenterez à la table d’accueil. Votre chèque sera toutefois encaissé si vous omettez de vous présenter à l’activité ou si vous annulez votre participation après le 6 septembre 2013.

ObjectifsÀ la fin de cet atelier interactif, le participant sera en mesure de :

•   Choisir les méthodes les plus appropriées pour identifier les besoins d’apprentissage de la population cible ;

•   Rédiger des objectifs d’apprentissage indiquant clairement à la population cible ce à quoi elle peut s’attendre en s’inscrivant à l’activité ;

•   Définir les méthodes d’apprentissage appropriées pour l’activité à organiser ;

•   Construire et juger un questionnaire d’évaluation pour mesurer l’impact de l’activité sur la pratique du médecin.

Crédits de formationL’Office de développement professionnel (ODP) de la Fédération des médecins spécialistes du Québec est pleinement agréé à titre de prestataire de développement professionnel continu (DPC) par le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada (CRMCC) et par le Collège des médecins du Québec (CMQ).

L’ODP approuve cette activité comme étant une formation collective agréée au sens que lui donne la section 1 du programme de Maintien du certificat du CRMCC.

L’Office de développement professionnel reconnaît 1 crédit de la section 1 par heure de participation, pour un total de 6,5 crédits pour l’activité globale. Une participation à cette activité donne droit à une attestation de présence.

Les participants doivent réclamer un nombre d’heures conforme à la durée de leur participation.

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L’avenir du DPC au sein du CRMCCAu cours des deux dernières décennies, nous avons assisté à un virage culturel dans la conceptualisation du développement professionnel continu (DPC). L’ancien modèle, que nous appelions formation médicale continue (FMC) reposait souvent sur des cours intensifs de courte durée ou des mises à jour qui se concentraient principalement sur la diffusion et le transfert de connaissances.

Dans ce modèle, les experts donnaient des cours magistraux pour offrir des pers-pectives et des recommandations sur les preuves scientifiques d’actualité à des participants passifs1. Ces cours intensifs de courte durée étaient souvent organisés en un endroit relativement éloigné du lieu de travail habituel du médecin, ce qui perpétuait l’idée que la FMC était une activité qui se déroulait « en dehors de la pratique ». L’ancien modèle de FMC ne reconnaissait pas adéquatement l’importance de la pratique du médecin comme motivation d’auto-apprentissage, de réflexion et d’interrogation stimulés par les interactions avec les patients, les pairs et les professionnels de la santé2-4.

Cet ancien modèle de FMC sous-estimait souvent les défis et les obstacles auxquels les médecins devaient faire face pour mettre en place les opinions d’experts dans leur pratique. Malgré ces limites, la littérature sur la recherche établissait que cette approche à l’apprentissage de la part des médecins pouvait avoir de petits impacts, mais importants, pour modifier le comportement des médecins et les résultats pour les patients5-7. En dépit de ces résultats, les inquiétudes croissantes sur le manque d’adhésion des médecins aux normes de pratique établies8, les lacunes importantes dans la qualité et la sécurité des soins de santé prodigués aux patients9 et les limites des aptitudes d’auto-évaluation des médecins10 exigeaient un chan gement de culture.

LE MODÈLE DE DPC AXÉ SUR LES COMPÉTENCESLe virage culturel s’est concentré sur le développement d’un nouveau modèle. Celui-ci, axé sur les compétences, s’attend maintenant à ce que les membres de la profes-sion s’engagent non seulement à

un apprentissage tout au long de leur carrière, mais démontrent également de quelle manière la participation aux activités d’apprentissage améliore leur compétence et leur performance de façon quantifiable en prodiguant des soins de santé exemplaires aux patients11 et en améliorant constamment la qualité et la sécurité des systèmes de soins de santé au sein duquel ils travaillent12.

Ce nouveau modèle de DPC englobe l’importance d’apprendre dans une vaste gamme de domaines qui reflètent une « bonne pratique médicale »13. Au lieu de voir la compétence comme une série d’attributs statiques, le nouveau modèle axé sur les compétences voit la compé-tence comme un processus dynamique au cours duquel les médecins s’appuient continuellement sur leur expérience de pratique pour « progresser en compé-tence » vers l’atteinte d’une expertise dans tous les aspects de la pratique de la médecine (clinique, administration, éducation et recherche)11. Le DPC axé sur les compétences englobe l’intégration délibérée de stratégies d’enseignement

multiples, y compris des évaluations formatrices des connaissances, des aptitudes et de la performance afin d’accroître l’apprentissage et le chan-gement chez les individus, les groupes ou les équipes interprofessionnelles de soins de santé.

LE DPC AXÉ SUR LES COMPÉTENCES : SES IMPLICATIONS POUR LES MÉDECINSLe nouveau modèle de DPC axé sur les compétences aura de nombreuses applications pour les médecins. Voici quelques-unes des « réalités futures ».

Le nouveau modèle de DPC axé sur les compétences encouragera la transition :

1. DU LIEU D’APPRENTISSAGE DE LA SALLE DE CLASSE AU LIEU DE TRAVAIL.

Les lieux d’apprentissage et de pratique fusionneront de plus en plus pour garantir que l’apprentissage réponde aux besoins réels de chaque médecin et lui permette d’intégrer les nouvelles

preuves à sa pratique. Le lieu de travail sera non seulement l’incitatif de l’auto-apprentissage, mais facilitera l’évaluation de la performance ainsi que l’apprentissage parmi les pairs et les équipes interprofessionnelles de soins de santé.

2. DU CONTENU DE L’APPRENTISSAGE DU RÔLE D’EXPERT EN MÉDECINE À TOUS LES RÔLES CANMEDS.

L’apprentissage des médecins demeurera axé sur la base de connais-sances en rapide expansion dont ils sont responsables dans leur pratique. Cependant, l’apprentissage des médecins couvrira également toute la gamme des compétences requises par les rôles CanMEDS14.

Par Craig Campbell, M.D., FRCPC

Craig Campbell, spécialiste en médecine interne, est professeur agrégé de médecine à l’Université d’Ottawa. Il est également directeur du DPC au Bureau de l’éducation spécialisée du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada.

Copyright © 2009. Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada. http://rcpsc.medical.org/canmeds. Reproduit avec leur permission.

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3. DU PROCESSUS D’APPRENTISSAGE PAR LA LECTURE DE REVUES ET LA PARTICIPATION À DES CONFÉRENCES À L’ÉVALUATION INSTANTANÉE DES PREUVES EN UTILISANT DES APPLICATIONS DISPONIBLES SUR LES TABLETTES ET LES TÉLÉPHONES INTELLIGENTS.

Le professionnel de demain pourra profiter de l’utilisation de multiples outils technolo-giques pour consulter, évaluer et appliquer les preuves disponibles sur Internet15.

4. DE L’ACQUISITION DE COMPÉTENCES REQUISES POUR UN APPRENTISSAGE À LONG TERME EFFICACE.

Le changement vers un modèle de DPC axé sur les compétences incitera les médecins :

- à développer des réflexes d’apprentis-sage continu ;

- à créer et utiliser un profil des problèmes, des questions et des procédures effec-tuées afin de développer une stratégie d’apprentissage spécifique à la pratique ;

- à consulter leur environnement, de façon systématique et efficace, à la recherche d’innovations pertinentes en cours de développement, de nouvelles preuves qui ont été passée en revue et approu-vées par la profession et de pratiques qui devraient être abandonnées parce qu’elles se sont avérées inefficaces ou peut-être dangereuses ;

- à formuler des questions et à les traduire en activités d’apprentissage ;

- à utiliser les processus et les outils pour évaluer la performance et recevoir une rétroaction sur les aspects de la pratique qui devraient être améliorés16.

LE DPC AXÉ SUR LES COMPÉTENCES : SES IMPLICATIONS POUR LES ORGANISMES PRESTATAIRES DE DPCLe nouveau modèle de DPC axé sur les compétences aura également de multiples implications pour les organisations presta-taires de DPC qui cherchent à développer des stratégies et des outils pour soutenir l’apprentissage par les médecins et les

équipes interprofessionnelles de soins de santé. Voici quelques-unes des « réalités futures » pour les organisations prestataires de DPC.

Le nouveau modèle de DPC axé sur les compétences encouragera un change-ment dans :

• LES AUDIENCES CIBLES

La principale audience cible de la plupart des activités d’apprentissage sera chaque médecin. Si le DPC entend améliorer la qualité et la sécurité des soins, il faudra se concentrer sur l’équipe de soins de santé au complet qui partage ses connaissances et son expertise pour traiter les patients17.

• LES STRATÉGIES TRADITIONNELLES D’ÉVALUATION DES BESOINS

Un modèle de DPC axé sur les compé-tences nécessitera que les organisations prestataires de DPC développent des activités d’apprentissage utilisant des sources de données qui identifient les lacunes dans les compétences ou la performance des médecins et dans l’état de santé des patients ou des commu-nautés. Le fait de compter exclusivement sur des sondages et des groupes de discussion pour identifier des sujets ou des points définis par la profession sera insuffisant pour répondre à la variété des besoins de pratique. Les organisa-tions prestataires de DPC doivent « partir du but et remonter en arrière »18 plutôt que d’espérer que les médecins seront capables de mettre de nouvelles connais-sances en pratique de façon efficace. Cette attente mettra les organisations prestataires de DPC au défi d’identifier et de consulter des sources de données sur la performance et de les traduire en besoins qui facilitent le développement d’activités d’apprentissage.

• LES ACTIVITÉS D’APPRENTISSAGE

Le fait de compter sur des conférences, des ateliers et d’autres stratégies d’ap-prentissage interactives devra être compensé par d’autres occasions pour les apprenants de démontrer qu’ils ont acquis les connaissances, les aptitudes ou les capacités visées par la session d’apprentissage. Il faudra envisager des stratégies d’évaluation formatrices utilisant

des jeux de rôles dans les sessions éducatives, l’observation directe sur des patients normalisés et la simulation en ligne. Ces options nécessiteront que les médecins obtiennent une rétroaction pour identifier les besoins d’apprentis-sage futurs19. Enfin, on s’attendra à ce que les organisations prestataires de DPC fournissent des stratégies et des outils aux médecins, afin qu’ils puissent établir de nouveaux objectifs ou plans de pratique pour renforcer l’apprentissage après leur retour en pratique, ainsi que des outils pour leur permettre d’y évaluer leur performance.

• L’ÉVALUATION DE L’APPRENTISSAGE DESTINÉ À LA PRATIQUE

Les stratégies d’évaluation futures établ iront un équi l ibre entre les auto-déclarations d’apprentissage et les évaluations qui définissent quelles connaissances, aptitudes ou compétences ont été acquises, de quelle manière l’apprentissage a été mis en pratique et l’impact des changements de comportement sur les soins des patients et les résultats. Le développement et la mise en place d’un large éventail de stratégies d’évaluation seront requis pour appuyer une évaluation plus complète de l’ef f icacité de l’apprentissage, des connaissances, des aptitudes, des attitudes et des compétences des médecins18.

CONCLUSIONUne nouvelle vision du développement professionnel continu des médecins a émergé au cours des deux dernières décennies. L’évolution vers un modèle de DPC axé sur les compétences obligera les médecins à recourir à un apprentissage formel et informel ainsi qu’à des évalua-tions pour améliorer continuellement leur pratique. Le nouveau modèle est lourd d’implications pour les apprenants, les planificateurs de DPC et le système de santé dans son ensemble, ceci pour s’assurer que l’apprentissage soit lié à des améliorations mesurables de la compétence, de la performance, ainsi que de la qualité et de la sécurité des soins que les médecins prodiguent aux patients dans leur pratique individuelle et en tant que membres d’équipes de soins de santé intégrées.

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Hausser la barre pour votre association de médecins

Faire une demande d’agrément de prestataire de DPCLe savoir médical explose. La pratique de la médecine devient d’une complexité croissante et est en évolution constante. Il y a une insistance croissante sur l’imputabilité sociale. Il en résulte qu’un processus formel de développement professionnel continu (DPC) des médecins est devenu obligatoire.

Dans les cas des médecins spécia-listes, ce processus est soutenu par le programme de Maintien du certificat (MDC) du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada (CRMCC) qui est soutenu à son tour par des organi-sations comme les bureaux universitaires de DPC et les associations nationales de spécialistes.

Ces organisations peuvent faire une demande au Collège royal pour devenir prestataires agréés de DPC. Alors, elles peuvent à leur tour agréer des activités éducatives en vertu de la section 1 (apprentissage collectif) et de la section 3 (auto-évaluation) afin que ces activités permettent d’obtenir des crédits au titre du programme de MDC du CRMCC.

L’unité d’agrément de DPC du Collège royal apporte un grand soutien aux organisations abordant le processus d’agrément et rend celui-ci beaucoup moins laborieux et plus rapide qu’on ne pourrait le croire grâce à des consultations personnelles et à des modèles pour les documents requis par l’agrément1.

Le processus d’agrément comprend la production d’un formulaire de demande qui fournit des preuves documentées que l’organisation a les éléments nécessaires en place pour développer des activités de DPC et pour évaluer les activités de DPC développées par d’autres organisations de médecins, afin d’assurer l’adhésion aux normes éducatives et éthiques les plus élevées. Le processus de demande comprend également des téléconférences afin de donner l’occasion aux organisa-tions de commenter leur demande de vive voix et aux évaluateurs d’obtenir des clari-fications sur des points de la demande.

Pour qu’une organisation soit agréée, elle doit démontrer l’existence de ce qui suit :

• Un énoncé de mission qui inclut le DPC et un auditoire cible approprié qui comprend des médecins spécialistes ;

• Un budget annuel prévoyant l’allocation de ressources financières suffisantes au DPC ;

• Une infrastructure administrative pour soutenir le programme de DPC ;

• Un système de documentation organisé incluant les procès-verbaux de réunions, les politiques et les procédures, ainsi que les autres documents requis. Les documents doivent être mis à jour périodiquement afin de demeurer d’actualité ;

• Un comité de DPC détenant une expertise éducative qui est représentative de l’auditoire cible ;

• Une documentation pour montrer que le cycle éducatif d’évaluation des besoins, de développement des objectifs, de livraison des activités de DPC et d’évaluation des résultats de l’organisation est complet ;

• Une documentation de la conformité aux normes éthiques ;

• Une documentation des politiques, des procédures et des formulaires de demande pour l’agrément d’événements développés par d’autres organisations de médecins en vertu des sections 1 et 3.

LES NORMES ÉDUCATIVES

A. L’ÉVALUATION DES BESOINS

Il doit exister un processus pour évaluer les besoins perçus et non perçus de l’auditoire cible. Les besoins perçus sont ceux dont l’auditoire cible est conscient. Ils peuvent être établis par des sondages ou des groupes de discussion au sein de l’auditoire cible. Les besoins non perçus sont ceux dont l’auditoire cible n’a pas conscience et qui peuvent être révélés à l’aide de source de données externes comme les audits de pratique.

Par Laurette Geldenhuys, M.D., FFPATH, MMed, FRCPC, FIAC, MAEd

Laurette Geldenhuys, anatomopathologiste au Queen Elizabeth II Health Sciences Centre de Halifax, est professeure au Département de pathologie à l’Université Dalhousie et éducatrice en DPC du Collège royal pour la Nouvelle-Écosse.

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B. LE DÉVELOPPEMENT D’OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE

Le comité de DPC ou le comité de plani-fication traduit les besoins en objectifs d’apprentissage, y compris les objectifs de l’événement éducatif et ceux spécifiques aux sessions, ces derniers généralement en collaboration avec les présentateurs. Les objectifs doivent être rédigés du point de vue de l’apprenant. Le Collège royal fournit des directives sur la rédaction d’objectifs d’apprentissage2.

Les buts et les objectifs de DPC de l’or-ganisation doivent être inclus dans un document qui doit être partagé avec tous les membres des comités de DPC et de planification, ainsi qu’avec les présen-tateurs. Les objectifs d’un événement éducatif et de chaque session doivent être inclus dans le programme de l’événement et le présentateur doit également les inclure au début de sa présentation.

C. LA LIVRAISON

i. L’apprentissage interactifAfin d’améliorer l’apprentissage, une variété de formats sont recommandés, en particulier des formats interactifs, et au moins 25 % de la durée d’une session doit comprendre des interactions comme des questions et une période de discussion.

ii. Les rôles CanMEDSL’éventail d’activités éducatives devrait couvrir tous les rôles CanMEDS, pas seulement celui d’expert médical.

D. L’ÉVALUATION

Le programme de DPC de l’organisation doit être évalué à l’aide d’outils comme des sondages des membres. Il faut également évaluer les événements éducatifs et les sessions.

L’évaluation des sessions individuelles doit indiquer :

• Si les objectifs ont été atteints ;

• Si au moins 25 % de la durée de la présentation était interactive ;

• Si un biais a été détecté ;

• De quelle manière les participants modifieront leur pratique à la suite de ce qu’ils ont appris au cours de la session ;

• Quels autres apprentissages ils comptent suivre ;

• Des questions supplémentaires sur la qualité de la présentation, le matériel audiovisuel et le lieu. Des suggestions pour les présentations futures peuvent également être utiles.

Les résultats de l’évaluation doivent être partagés avec le présentateur et avec le comité de planification afin d’évaluer les besoins d’événements éducatifs futurs ainsi que pour identifier et gérer les biais.

LES NORMES D’ÉTHIQUELes normes d’éthique garantissent que les activités éducatives répondent aux besoins des médecins, que l’organisa-tion qui conçoit le programme n’est pas influencée par des forces externes et que le contenu est équilibré et d’une rigueur scientifique appropriée.

Il faut donc respecter la politique de l’AMC intitulée Les interactions avec l’industrie pharmaceutique : lignes directrices pour les médecins3 ou le Code d’éthique des intervenants en éducation médicale continue du Québec dans tous les aspects du DPC4.

• L’organisation doit avoir des politiques et des procédures en place relatives aux commandites, et le remboursement des présentateurs doit se faire conformément à ces normes. Elles doivent également être reflétées dans les communications écrites avec les commanditaires.

• Les subventions doivent être versées à l’organisation qui s’acquittera du remboursement des présentateurs et des autres dépenses.

• Il n’est pas permis de rembourser les participants.

• Les commanditaires peuvent être reconnus collectivement dans le programme, mais ne peuvent pas être associés à une session particulière d’un événement (tagging).

• Le comité de planification et les présentateurs doivent remplir un formulaire de déclaration de conflit d’intérêts et les détails doivent être

publiés dans le programme. Les présentateurs doivent également inclure ces détails au début de leur présentation.

• Le comité de planification ne doit pas comprendre de représentants de l’industrie et doit conserver le contrôle intégral du contenu éducatif.

• Les formulaires d’évaluation doivent contenir une question sur les biais et toute indication de biais doit être identifiée et gérée par le comité de planification.

• Les événements éducatifs non agréées commandités par l’industrie ne peuvent pas avoir lieu en même temps que des événements agréés et ne peuvent pas être annoncés dans le programme.

L’AGRÉMENT D’ACTIVITÉS DÉVELOPPÉES PAR D’AUTRES ASSOCIATIONS DE MÉDECINSL’organisation qui postule pour devenir un prestataire agréé doit démontrer qu’elle détient des politiques, des procé-dures et des formulaires de demande d’agrément en vertu des sections 1 et 3 pour les événements développés par d’autres associations de médecins et doit conserver des dossiers sur ces activités. Elle peut choisir de les agréer ou non. Des frais établis par l’organisa-tion qui donne l’agrément peuvent être facturés pour la revue et l’agrément des activités et des programmes et ceci peut constituer une source de revenus pour les organisations. Le fait d’être un prestataire agréé évite les dépenses et les efforts liés aux demandes d’agrément des activités éducatives d’autres organisations.

CONCLUSIONIl y a de solides bénéfices pour votre asso-ciation nationale de médecins et pour ses membres à devenir un prestataire de DPC agréé par le Collège royal et, grâce au soutien de l’unité de DPC du Collège royal, le processus d’agrément s’avère être une expérience très positive. C’est une occasion pour votre organisation de faire partie d’une communauté de pratique au sein de laquelle elle peut à la fois apprendre et évoluer5.

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Agrément et CMQ : le passé, l’actuel et le futurL’histoire nous rappelle que, dès sa constitution, le Collège des médecins et chirurgiens de la province de Québec (aujourd’hui le CMQ), institué par le gouvernement du Bas-Canada en 1847, était chargé de décerner les permis d’exercice et avait conséquemment l’obligation de garantir la compétence professionnelle des médecins.

Aujourd’hui, le CMQ a la responsabilité de s’assurer que les programmes élaborés par les facultés de médecine satisfont les critères de formation professionnelle établis. L’agrément est le moyen qu’utilise le CMQ afin de s’assurer que la formation des résidents est reconnue et ainsi leur permettre d’accéder aux examens de pratique.

L’agrément est un processus périodique et intégré d’autoréflexion institutionnelle et d’examen externe basé sur des normes préétablies. L’agrément vise à s’assurer du respect des critères de formation tant au niveau des facultés de médecine que des unités de DPC, des unités facul-taires et des organismes œuvrant en médecine spécialisée, telle la FMSQ. Ce processus permet aussi de développer une collaboration avec les membres afin de s’assurer de la mise à jour régulière des connaissances et des normes de formation des spécialités existantes et celles émergentes. Depuis 1974, le comité des études médicales et de l’agrément (CÉMA) du Collège des médecins effectue l’agrément des organismes qui offrent des activités médicales continues.

Les normes d’agrément sont conçues en fonction d’une réalité essentielle. Les départements d’éducation médicale continue ou de dévelop-pement professionnel continu sont uniques, car ils sont basés au sein de chacune des associations médicales professionnelles. Ils ont la respon-sabilité de répondre aux besoins de leurs membres. D’ailleurs, la diversité des membres et des observateurs du CÉMA s’assure du respect de ce « continuum » de formation et d’ac-quisition des connaissances entre le stade d’étudiant, de résident et de médecin en exercice. La qualité de cette formation continue à vie est la pierre angulaire d’une profession auto-réglementée et contribue à la qualité de soins liée à notre contrat social.

Ce processus d’agrément pourrait facile-ment ne jamais évoluer, mais ce n’est pas le cas. Notre partage des critères d’agré-ment avec des organismes canadiens comme le Comité d’agrément de l’édu-cation médicale continue, le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada et le Collège des médecins de famille du Canada est un gage d’uniformité dans cette recherche de formation continue de haute qualité.

Dans le contexte de toutes les discus-sions nationales et internationales sur la recertification des spécialistes et de l’ajout presque journalier de nouvelles connaissances, le processus d’agré-ment demeure plus que jamais un outil essentiel. Toutes les associations rencon-trées lors de ces agréments ont une attitude positive par rapport aux observa-tions et aux recommandations du CÉMA. Il est toujours remarquable d’observer le dynamisme des intervenants en DPC. Atteindre un degré de conformité exem-plaire peut sembler exceptionnel, mais,

à chaque agrément, nous observons ce désir d’atteindre cet objectif pour toutes les normes à l’intérieur d’un cadre d’amé-lioration continue de la qualité.

Le Collège des médecins du Québec a pour mandat principal d’assurer la protec-tion du public par différents moyens, notamment par l’accès à une médecine de qualité. L’agrément est un outil précieux, efficace et indispensable afin de maintenir l’excellence de la formation et de l’exercice des médecins.

Ce processus devrait permettre de bien intégrer les quatre grands critères d’agrément en DPC :

• Répondre aux besoins de la société ;

• Offrir une variété d’activités répondant aux besoins perçus et non perçus des médecins ;

• Présenter une approche méthodique pour la planification et la mise en œuvre de ces activités ;

• Développer une structure organisationnelle conçue pour accomplir sa mission et ses objectifs.

Par Anne-Marie MacLellan, M.D., C.M., CSPQ, FRCPC

Anne-Marie MacLellan, pédiatre, est secrétaire adjoint et directrice de la Direction des études médicales au Collège des médecins du Québec.

Dans le contexte de toutes les discussions nationales et internationales sur la recertification des spécialistes et l’ajout presque journalier de nouvelles connaissances, le processus d’agrément demeure plus que jamais un outil essentiel.

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Bien plus qu’un expert...

Intégrer le développement des rôles CanMEDS dans le DPCL’expertise médicale a été la pierre angulaire de notre formation : elle est, le plus souvent, le seul rôle CanMEDS qui se retrouve dans le DPC des médecins spécialistes. S’il veut parvenir à bien prendre en charge ses patients, le médecin spécialiste doit être bien plus qu’un expert disciplinaire.

Il doit pouvoir communiquer et collaborer efficacement, être un bon gestionnaire, promouvoir la santé, être capable d’évaluer les avancées scientifiques ainsi que de les transmettre... le tout, de façon professionnelle. Comment intégrer ces rôles dans nos activités de DPC ?

En tant qu’individu, il est bon de se fami-liariser avec la signification de chacun des rôles CanMEDS. Une évaluation de nos forces et de nos lacunes au niveau de chaque rôle permet de mieux choisir les activités de développement auxquelles nous devons participer. Ainsi, une réflexion sur notre pratique, l’analyse d’incidents critiques, une discussion avec des collègues ou notre chef de départe-ment peuvent nous orienter sur les points qui nécessitent une plus grande attention de notre part.

La mesure de notre performance grâce à une évaluation directe (observation) par nos pairs ou par certains outils (ex. : sondage auprès de nos collègues, de notre personnel, d’autres profession-nels de la santé et même de nos patients) peut aussi nous permettre d’obtenir un tableau réaliste. Finalement, la lecture d’articles ou d’études portant sur les médecins (ex. : articles de l’ACPM ou études sur les relations médecin-patient) peut aussi nous faire réaliser certaines lacunes que nous devons combler.

Lorsque nos besoins sont identifiés, il faut élaborer un plan de DPC qui tient compte de ceux-ci. Le choix des activités dépendra de nombreux facteurs : coût, déplacement, temps, préférences entre les activités individuelles ou de groupes, etc.

Sur le plan individuel, il existe beaucoup de littérature sur les différents rôles, entre autres sur la collaboration, la communica-tion et la gestion. La lecture d’articles ainsi que des discussions avec des collègues sur ces sujets peuvent aussi être des outils nous permettant d’apprendre des notions théoriques et d’intégrer des conseils pratiques afin de modifier nos comportements (crédits de section 2). Sur le plan des activités collectives, plusieurs associations professionnelles offrent des formations spécialisées dans certains domaines. Par exemple, chaque année, il y a une conférence canadienne sur le leadership médical (gestion) et une autre sur l’éducation médicale (érudition). Certaines autres associations, dont les associations professionnelles provin-ciales, peuvent aussi offrir des activités de formation sur ces rôles lors de congrès annuels ou d’autres activités de formation plus spécifiques.

Vous êtes peut-être membre d’un comité de DPC et vous vous demandez comment offrir des activités pertinentes répondant aux besoins de vos collègues en matière de rôles CanMEDS ? Des conférences (section 1) avec un expert dans un des aspects des rôles peuvent être un moyen de transmettre des connaissances plus théoriques ou de partager des façons de faire.

Il ne faut pas oublier d’avoir une période suffisante d’interaction (plus de 25 % du temps) afin de rendre l’apprentissage plus actif. La mise sur pied d’ateliers avec démonstration de certaines habiletés en présence de collaborateurs (patients, infir-mières, autres médecins) réels ou simulés (section 3) permet d’identifier des besoins chez certains individus et de les combler.

L’apprentissage est souvent plus appro-fondi lorsque les individus sont impliqués et actifs au cours des activités, ce que permettent les ateliers interactifs. Par exemple, un atelier avec rétroaction sur l’annonce d’une mauvaise nouvelle permet d’avoir une activité qui est à la fois de la section 1 (les connaissances et les habiletés développées en groupe) et de la section 3 (la partie évaluative et de réflexion professionnelle). La mise en place d’examen clinique objectif structuré (ECOS) avec évaluation de

plusieurs composantes des rôles CanMEDS est un moyen d’avoir une activité de section 3 qui permet aux participants d’évaluer leurs compé-tences. Finalement, l’instauration de mentorat entre des membres connaissant bien le développement professionnel continu et d’autres ayant besoin de conseils dans la mise en place de leur DPC permet

au comité de DPC d’une association de remplir son rôle au niveau individuel.

Il suffit de nous attarder aux rôles CanMEDS pour nous apercevoir de l’importance de ceux-ci dans notre pratique quotidienne. Dans ce cas, pourquoi ne pas leur accorder une importance tout aussi grande au sein de notre développement professionnel continu ? Après tout, ce n’est pas sorcier !

Par Frédéric Bernier, M.D., MHA, FRCPC

Frédéric Bernier, endocrinologue, est professeur adjoint de médecine à l’Université de Sherbrooke et éducateur en DPC au Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada. Il est également vice-président du comité de DPC à l’Association des médecins endocrinologues du Québec.

Une évaluation de nos forces et de nos lacunes au niveau de chaque rôle permet de mieux choisir les activités de développement auxquelles nous devons participer.

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La rédaction des objectifs d’apprentissage en DPCAprès avoir bien reconnu les besoins éducatifs, qu’ils soient perçus, démontrés, normatifs ou institutionnels, il est important de les traduire en objectifs ou en compétences d’apprentissage.

Un objectif est un comportement obser-vable que l’apprenant manifeste à la fin de la période d’apprentissage. Ce compor-tement peut être du domaine cognitif (savoir), psychomoteur (savoir-faire) ou affectif (savoir-être)1.

Une compétence est un savoir-agir complexe résultant de l’intégration de la mobilisation et de l’agencement d’un ensemble de capacités, d’habiletés et de connaissances utilisées efficacement2.

L’objectif ou la compétence est donc le résultat que l’on désire obtenir du partici-pant à la fin de la période d’apprentissage. On ne parle ni de contenu ni du thème de l’activité.

Ainsi, les objectifs d’apprentissage jouent un rôle primordial dans la planification et l’organisation de toute activité de déve-loppement professionnel continu. Ils permettent :

• De créer un fil conducteur pour élaborer un programme de DPC cohérent et logique ;

• De confier un mandat plus précis aux personnes-ressources (animateurs, conférenciers, etc.) ;

• D’indiquer clairement, dans la promotion aux futurs participants, l’acquisition souhaitée et la méthode éducative utilisée ;

• D’évaluer l’activité en vérifiant auprès des participants dans quelle mesure ils ont atteint ou consolidé les différents objectifs ou compétences d’apprentissage3.

En DPC, les objectifs éducatifs sont souvent intégrés et associés aux compé-tences. Ainsi, inutile en DPC de décortiquer chaque savoir, geste ou attitude en un plus petit dénominateur.

Par exemple, dans l’objectif suivant : « Le participant prescrit la médication appropriée à la bonne dose et à la bonne fréquence », il est inutile de scinder l’objectif ou la compétence en partie de connais-sances ou d’agir plus restreint : « Le participant sera en mesure de prescrire la xylocaïne® (lidocaïne), à la bonne dose et à la bonne fréquence. » Puisqu’il s’agit de compétences complexes, les objectifs devront refléter un savoir complexe.

Les objectifs doivent être clairement rédigés de façon à ce que les partici-pants puissent saisir la méthode éducative préconisée par les organisateurs.

Ainsi dans l’exemple initial, l’organisateur pourra ajouter à l’objectif la méthode éducative utilisée de façon suivante : « À partir d’un cas fictif avec une bande de rythme ECG provenant d’une réanimation cardiorespiratoire, le participant prescrit la médication appropriée à la bonne dose et à la bonne fréquence d’administration. »

Les objectifs éducatifs doivent être exprimés en fonction de l’apprenant. Par son verbe d’action, il doit exprimer l’action, une compétence ou un comportement observable. Des tableaux de verbes d’action sont offerts sur le site Internet du CQDPCM dans le Vade-Mecum en EMC1.

Un objectif doit posséder cinq, et souvent six, qualités essentielles (SMART-E) :1. Spécifique : être précis et univoque ;2. Mesurable ou observable ;3. Accepté : être totalement pertinent

pour l’apprenant ;4. Réaliste ou réalisable ;

5. Temporellement défini : l’objectif doit pouvoir être atteint dans le temps qui lui est défini ;

6. Évaluable1.

Tout comme les tâches d’un profes-sionnel, les objectifs ou les compétences peuvent être distingués par trois domaines :• Cognitif : le savoir –

les connaissances ;• Psychomoteur : le savoir-agir –

les gestes, les habiletés ;• Affectif : le savoir-être – les attitudes.

Ainsi, comme dans la pratique profession-nelle, certaines compétences complexes intègrent différents domaines. En DPC, il est essentiel de bien distinguer chacun des domaines selon la compétence ou l’objectif à atteindre.

Il est essentiel pour tout organisateur de DPC d’établir des objectifs sur l’ensemble des compétences CanMEDS, et non seulement sur l’expertise médicale. Les objectifs traitant de professionnalisme, de collaboration interprofessionnelle, de communication, de gestion, d’érudition et de promotion de la santé devront proposer des méthodes éducatives et des processus d’évaluation adaptés. La pratique profes-sionnelle requiert des actions, des attitudes complexes ainsi que du jugement qui dépassent la seule connaissance.

De plus, chacun des domaines est défini par un niveau taxonomique (trois niveaux de difficultés4). Le niveau le plus bas étant pour le novice et le plus élevé pour le professionnel d’expérience.

La pertinence du contenu d’une activité dépend des besoins reconnus. Son appli-cation auprès du participant se fera par la rédaction d’objectifs ou de compétences d’apprentissage de qualité.

Par François Goulet, M.D., M.A. (Péd. des Sciences de la santé)

François Goulet est directeur adjoint à la Direction de l’amélioration de l’exercice au Collège des médecins du Québec.

ACTIVITÉS DE DPC

Niveau Domaine des connaissances Domaine des gestes Domaine des attitudes

1 Capable de se souvenir de faits Capable d’imiter un geste Capable de faire preuve de réceptivité

2 Capable de faire une interprétation des données Capable de contrôler son geste avec une certaine efficacité Capable de fournir une réponse à la demande affective

3 Capable de trouver une solution à un problème Capable d’accomplir un geste de façon automatique avec un haut degré d’efficacité Capable d’intérioriser un sentiment

Adapté du Guide pédagogique pour les personnels de santé – OMS. Publication Offset No 35 – Genève, 1981, p. 140. Ce tableau illustre les différents domaines des objectifs ainsi que les niveaux de difficulté correspondants. En DPC, il est essentiel pour les objectifs de viser le niveau le plus élevé de compétence.

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TIVESIvan Rohan est vice-doyen du Centre de formation continue des professionnels de la santé (FCPS).

Le DPC à la Faculté de médecine de l’Université McGillLe Centre de formation continue des professionnels de la santé de la Faculté de médecine de l’Université McGill est une unité autonome, indépendante du Bureau de formation professorale. Le Centre fournit des services aux éduca-teurs dans les domaines de l’agrément, de la programmation, de l’apprentissage électronique et du conseil.

L’AGRÉMENTLe Centre est agréé par le Comité d’agré-ment pour l’éducation médicale continue pour parrainer l’ÉMC des médecins et d’autres professionnels de la santé. Cet agrément garantit aux participants que les activités agréées auxquelles ils s’inscrivent satisfont à des normes d’enseignement élevées. Le Centre offre aux directeurs et aux organisateurs de programmes de l’aide avec le processus d’agrément et la four-niture de matériel de soutien, de modèles et de documentation.

LE CONSEIL EN ÉDUCATIONLe Centre reconnaît l’importance d’ap-pliquer les meilleures pratiques dans la conception, le développement, la prestation et l’évaluation des cours. Un conseiller en éducation veille à ce que les thématiques importantes de santé et les meilleures pratiques d’enseignement soient identifiées, analysées et abordées dans la conception et la prestation des programmes.

LA RECHERCHELe Centre participe à des initiatives de recherche conçues pour améliorer l’édu-cation professionnelle, stimulant l’excellence en soins de santé et en apprentissage la vie durant : ces études s’appuient sur des cadres d’application des connaissances et d’enseignements probants. Le Centre attache beaucoup d’importance aux partenariats avec d’autres universités, les agences gouvernementales et les autres entités d’agrément.

L’INTERACTIVITÉNotre mission consiste à promouvoir l’excellence dans les soins de santé et à optimiser les soins prodigués aux patients. Pour y parvenir, nos cours interactifs sont

conçus de manière à fournir l’information et les stratégies les plus à jour aux médecins et aux autres professionnels de la santé.Les webinaires du mercredi midi s’adressent aux apprenants à distance. Les participants prennent part à des sessions interactives individuelles ou en groupe. Les webi-naires sont archivés sur le site du Centre, permettant aux participants d’accéder aux présentations antérieures en différé.

MedPoint est une série agréée de comptes rendus de conférences (Mainpro-M1 et MDC, Section 2, Activités d’analyse) qui permet de rester au fait de l’actualité dans un grand nombre de domaines thérapeu-tiques. MedPoint s’adresse aux médecins de première ligne, aux médecins spécia-listes et aux autres professionnels de la santé. Ceux-ci peuvent faire une demande de reconnaissance de crédits et en recevoir confirmation en ligne.

Le cours d’oncologie est un cours inte-ractif complet. Ce cours en ligne agréé (Mainpro-M1 et Section 2 du MDC) s’adresse aux médecins, aux résidents, aux étudiants en médecine et aux autres profes-sionnels de la santé. On peut y accéder en différé à partir de diverses plateformes. Le contenu en 17 modules a été développé à McGill : il offre des occasions d’interaction avec des experts en oncologie. La phase 1 du cours est disponible depuis novembre 2013 et la phase 2, dès le printemps 2014.

LES SERVICES AUDIOVISUELS ET DE WEBDIFFUSION Nous nous engageons à toujours fournir un service audiovisuel exceptionnel. Notre scrupuleuse attention du détail garantit l’obtention d’une excellente qualité de projection et de sonorisation. Nos profes-sionnels de l’audiovisuel offrent des services complets qui peuvent être adaptés aux besoins de votre réunion. Nos services audiovisuels et de webdiffusion permettent aux petits groupes de collaborer dans un environnement en ligne hautement inte-ractif. Ces services permettent de faciliter les événements en direct ou d’enregistrer les événements et de les rendre disponibles à votre audience sur demande.

LES ARCHIVES DE CONFÉRENCESVous avez manqué une conférence ? Les présentations archivées permettent aux participants intéressés de visionner à leur gré les conférences vidéo passées. Visitez notre page d’archives et choisissez parmi 1 200 heures de contenu éducatif. De nouvelles présentations sont ajoutés hebdo-madairement afin d’enrichir et d’étendre le contenu archivé. Nous offrons également l’hébergement de votre contenu éducatif sur notre site Internet. Il suffit d’enregistrer et d’archiver votre contenu agréé sur notre site pour partager votre programme avec d’autres médecins.

LES ATELIERS ET CONFÉRENCESLe Centre peut appuyer la tenue d’ateliers hors pair. En tant que prestataire d’agré-ment, nous nous assurons du respect des critères d’agrément de DPC. Nos services comprennent : la conception d’atelier, la facilitation, la conception de l’évaluation, l’évaluation des besoins, l’impression des documents pour distribution, l’assemblage des trousses des participants, la prépara-tion des feuilles de présence, les services de traiteur et l’aide sur place au directeur de cours, comme l’accueil et la fourniture d’instructions aux participants.

LES CONFÉRENCES DU JEUDI SOIR

Cette série hebdomadaire, donnée chaque jeudi de 18 h 30 à 20 h 30, s’adresse aux médecins et autres professionnels de la santé. Les participants peuvent y assister en direct ou par webinaire. Les conférences sont archivées sur le site Internet du Centre, ce qui permet aux participants d’accéder aux présentations antérieures en différé.

LA CROISIÈRE D’ÉMC DE MCGILL

Cette conférence annuelle agréée cible les médecins de famille, les médecins spécialistes et les autres professionnels de la santé. Elle est donnée par les facultés de l’Université McGill et n’est pas comman-ditée par l’industrie pharmaceutique. Le programme (de 16 à 25 heures) guidé par l’évaluation des besoins couvre des sujets pertinents reposant sur les preuves. Un suivi d’auto-évaluation encourage l’apprentissage réfléchi et mesure l’impact sur la pratique.

Par Ivan Rohan, M.D.

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Le DPC à la Faculté de médecine de l’Université LavalLe secteur Développement professionnel continu (SDPC) de la Faculté de médecine de l’Université Laval est une des cinq composantes du Vice-décanat à la pédagogie et au développement professionnel continu (VDPDPC) qui a comme mission de contribuer au développement, à la promotion et au soutien de la pédagogie appliquée aux sciences de la santé.

Les cinq secteurs travaillent en colla-boration pour le développement et la réalisation des projets du DPC.

Le VDPDPC regroupe les champs d’expertise suivants :

L’APPRENTISSAGE PAR SIMULATION Au Centre Apprentiss, on reproduit la réalité du milieu de travail. Les étudiants et les professionnels en développement professionnel continu, à distance ou sur place, se familiarisent ainsi avec les plus récentes technologies et effectuent plusieurs heures de pratique.

Ce centre compte plus d’une trentaine de laboratoires d’apprentissage ; certains sont dotés de mannequins interactifs perfectionnés qui réagissent aux traite-ments et aux médicaments qui leur sont administrés. Les technologies qui y sont utilisées permettent de donner des cours, en temps réel, dans le pavillon et dans des établissements de santé.

LE DÉVELOPPEMENT PÉDAGOGIQUE Les activités de développement des compétences pédagogiques répondent à des besoins de formation de base et de perfectionnement au plan de la formation, de la consultation, du soutien à l’inno-vation en pédagogie et du soutien à la recherche en pédagogie.

Les activités s’adressent aux cliniciens enseignants ; aux superviseurs dans tous les milieux cliniques, en laboratoire ou dans d’autres milieux de travail ; aux responsables de cours ; aux enseignants ; aux moniteurs de petits groupes à tous les cycles de formation ; ainsi qu’aux professeurs et chercheurs exerçant des fonctions d’enseignement.

L’ÉVALUATION L’expertise de ce secteur est offerte aux programmes, aux enseignants de la Faculté ainsi qu’aux organismes externes dans le domaine de la santé. Les services se présentent sous forme de consultations en évaluation des apprentissages et des compétences (ex. : analyses psycho-métriques, méthodologie d’évaluation), d’organisation d’examens de perfor-mance (ex. : examens cliniques objectifs structurés, examens oraux structurés), d’évaluation de programmes de formation (ex. : suivis pendant l’implantation de nouveaux programmes, analyses docimo-logiques), de formations sur l’évaluation des apprentissages aux enseignants du réseau de la Faculté, et de formations sur l’évaluation des compétences.

LA RECHERCHE EN PÉDAGOGIE DES SCIENCES DE LA SANTÉ En plus de développer et de réaliser des projets de recherche, ce champ d’expertise comprend des services de développement et d’animation d’acti-vités sur la recherche en pédagogie des sciences de la santé (ex. : « les échanges du VDPDPC », présentation à la Journée annuelle de l’enseignement de la Faculté) ; de consultation pour des projets de recherche en pédagogie des sciences de la santé ; de mentorat auprès de jeunes chercheurs ; de soutien pour des publica-tions et des présentations à des congrès de pédagogie des sciences de la santé ; et de promotion de la pédagogie des sciences de la santé.

LE SECTEUR DÉVELOPPEMENT PROFESSIONNEL CONTINU Par le soutien à diverses organisations, le SDPC offre plusieurs services comme l’évaluation des besoins de formation (ex. : études de besoins des partici-pants), la planification de programmes de

formation et leur évaluation (ex. : journées de formation, symposiums), l’accrédi-tation d’activités de formation médicale continue, le support logistique pour la réalisation des activités de formation (ex. : inscription, accueil, réservation de locaux et de matériel audiovisuel, préparation du matériel pédagogique, etc.), et les activités de formation à distance (élabo-ration, réalisation et prestation). Nous travaillons actuellement à la refonte du site Internet pour le rendre plus convivial et plus fonctionnel en termes d’offre de services en ligne.

Le SDPC désire également contribuer au développement de données probantes en formation continue ; c’est pourquoi il est impliqué dans diverses collaborations en recherche. Dans le but de demeurer à l’affût des plus récents développements en formation continue, il assure une veille scientifique en ce qui concerne le maintien des compétences.

Le SDPC du VDPDPC est soucieux de répondre aux besoins évolutifs de ses professionnels en pratique. C’est dans cette optique qu’il offre plusieurs programmes de formation exploitant les nouvelles technologies, dont les programmes de formation en ligne et les visioconférences, en plus des formations en présentiel.

L’ACCRÉDITATION Le VDPDPC est pleinement agréé par le Collège des médecins du Québec, par le Comité d’agrément des facultés de médecine du Canada (CAFMC), par l’Accreditation Council for Continuing Medical Education (ACCME) des États-Unis, et il est autorisé à offrir aux professionnels de la santé de la Faculté des activités de formation pour le maintien de leurs compétences.

Par Louise Côté, M.D., FRCPC

Louise Côté est directrice au Secteur développement continu du Vice-décanat à la pédagogie médicale de la Faculté de médecine de l’Université Laval.

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Le CPASS de la Faculté de médecine de l’Université de MontréalLe Centre de pédagogie appliquée aux sciences de la santé (CPASS) de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal est intégré au Vice-décanat au développement continu des compétences professionnelles, lequel englobe l’organisation d’activités de DPC, le développement de la pédagogie et l’innovation en matière de DPC.

LA CONCEPTION DU DPC À L’UNIVERSITÉ DE MONTRÉALLe DPC est le processus par lequel un professionnel recherche activement les meilleures façons d’améliorer sa pratique. Ses choix de développement se feront en fonction de ses besoins et de son champ d’activités en tenant compte non seulement du maintien et du développement des compétences liées à l’expertise clinique, mais également de celles nécessaires à l’exercice de tous les rôles définis par le cadre de référence CanMEDS.

LES LEADERS DE LA PÉDAGOGIE ET DE L’APPROCHE PAR COMPÉTENCESUn grand projet du Vice-décanat est celui des Leaders de la pédagogie et de l’approche par compétences (APC). Les Leaders sont des enseignants formés pour accompagner les comités pédagogiques et les cliniciens qui travaillent auprès des résidents et stagiaires dans la transforma-tion des programmes de formation en APC. L’objectif est de former des professionnels de la santé capables de répondre aux attentes des patients dans l’ensemble des rôles qu’ils exercent. Leur appartenance à des départements divers et leurs étroites relations avec les responsables de DPC des départements font d’eux une ressource importante et facilitante pour les enseignants et les programmes.

LA DIRECTION COLLABORATION ET PARTENARIAT PATIENT Le Programme Partenaires de soins (PPS), sous l’égide de la Direction Collaboration et le Partenariat patient du CPASS, a développé une démarche d’amélioration continue du partenariat de soins. Des experts du PPS accompagnent les équipes de soins afin qu’elles questionnent leurs

pratiques collaboratives par une approche réflexive et transforment leurs façons de faire, en intégrant la vision de partenariat avec les patients et leurs proches. Les inter-venants de la santé reconnaissent au patient des habiletés à se soigner et des savoirs acquis par l’expérience de la maladie. Le patient est soutenu par les intervenants de l’équipe pour développer progressivement ses compétences de soins, son autonomie et prendre ainsi des décisions éclairées en ce qui concerne sa santé.

LE TEST DE CONCORDANCE DE SCRIPTS : POUR ÉVALUER SA PRATIQUE ET Y RÉFLÉCHIRLe CPASS et ses collaborateurs ont élaboré une plateforme de formation en ligne de tests de concordance de scripts. Les participants sont placés devant des cas authentiques décrits en quelques lignes. Le clinicien « déduit », à partir des ensembles de connaissances liées à chaque hypothèse que l’on nomme scripts de maladie, que tel signe devrait être présent ou absent puis vérifie si les données cliniques renforcent ou minimisent les options présentes, ou encore obligent à en générer de nouvelles, plus cohérentes, avec les données de la situation. Cet outil de DPC permet à la fois de faire son inventaire de besoins en évaluant sa pratique et en stimulant la réflexivité.

LA PROGRAMMATION DES ACTIVITÉS EN GRAND GROUPELe CPASS a aussi pour mandat de déve-lopper et d’implanter des activités de DPC et des outils de soutien à la pratique et à la prise de décision clinique pour les médecins et les professionnels de la santé qui œuvrent dans son réseau de soins (RUIS-Université de Montréal) et, plus largement, dans l’en-semble du système de santé du Québec, et ce, dans un souci d’imputabilité sociale.

L’OCTROI DE CRÉDITS DE FORMATIONLe Vice-décanat valide et octroie des crédits de formation qui répondent à des critères stricts tant sur le plan pédagogique que sur le plan de l’éthique. Il forme des organisa-teurs de DPC et les soutient dans leur rôle :

pédagogie des adultes-professionnels en exercice ; accréditation de programmes de DPC ; maintien de la compétence incluant l’approche par compétences ; soutien à l’au-togestion du DPC par la pratique réflexive.

LA FORMATION EN LIGNEL’ABCdaire est une formation en ligne qui a pour objectif de permettre au professionnel de la santé de développer une approche raisonnée et individualisée de l’examen périodique de l’enfant de 0 à 5 ans. Elle propose une série d’outils développés par le secteur du DPC du CPASS pour supporter la démarche scientifique mise de l’avant par le programme.

LE BULLETIN D’INFORMATIONLe Bulletin du CPASS est une publication trimestrielle dont l’objectif est d’informer la communauté sur les projets d’innovation en cours et sur des dossiers actifs en DPC et en pédagogie.

L’ÉVALUATIONLe Vice-décanat se soucie de l’évalua-tion de ses activités de façon particulière tant pour l’impact sur la pratique profes-sionnelle que pour l’impact pédagogique de ses innovations. Le développement d’outils d’évaluation centrés sur l’évalua-tion en approche par compétences et le développement d’occasions propices à l’apprentissage (OPA) sont des exemples mettant en évidence l’importance de la réflexivité qui place l’apprenant au cœur de sa formation.

LA SIMULATIONCette méthode pédagogique permet d’ac-quérir des connaissances, mais surtout de maîtriser des gestes cliniques ou théra-peutiques par le biais d’une technologie utilisant la réalité virtuelle, des patients simulés ou des mannequins informatisés. La simulation est extrêmement intéres-sante pour l’entraînement d’équipes interdisciplinaires. Les activités du Centre de pédagogie appliquée aux sciences de la santé, les outils pédagogiques ainsi que toutes les informations sur nos services sont accessibles sur le site Internet du CPASS : cpass.umontreal.ca.

Par Andrée Boucher, M.D., FRCPC

Andrée Boucher, endocrinologue, est vice-doyenne au Développement continu des compétences professionnelles et directrice du CPASS de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal. Elle est également présidente du CQDPCM.

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Le Centre de formation continue de la Faculté de médecine de l’Université de SherbrookeLe Centre de formation continue de la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke a pour mission de contribuer au maintien et au développement des connaissances et de la compétence des professionnels de la santé en exercice, et ce, dans le but ultime de participer à l’amélioration de la qualité des soins offerts à la population.

Cette mission se déploie à travers les trois grands objectifs suivants :

• Dispenser, en réponse aux besoins de sa clientèle, des activités de formation accréditées ou créditées, régulièrement mises à jour, et répondant aux plus hautes normes en matière de pédagogie du développement des compétences ;

• Soutenir les professionnels de la santé dans la formulation de leurs besoins de formation en lien avec les caractéristiques et déterminants de santé de la population qu’ils desservent ;

• Promouvoir l’innovation et la recherche en développement professionnel continu, en mettant l’accent sur l’évaluation des effets des interventions de formation sur les pratiques.

La clientèle visée est principalement celle des professions de la santé pour lesquelles la Faculté dispense la formation, en accordant une priorité aux professionnels

qui sont impliqués dans le RUIS de l’Uni-versité de Sherbrooke. Pour les membres de ce réseau d’enseignement, qui contri-buent à la formation clinique des médecins, infirmières, physiothérapeutes et ergothé-rapeutes, une attention est portée à leurs besoins de développement professionnel continu intégrant les compétences cliniques et pédagogiques.

COLLOQUESAnnuellement, 14 colloques sont offerts par le Centre. On favorise le plus possible des thèmes qui se distinguent de ce que font les autres fournisseurs de formation continue. Un soin particulier est apporté tant à l’organisation qu’à la planification de ces colloques, permettant d’obtenir un haut degré de satisfaction de la part des participants.

TÉLÉCONFÉRENCESDepuis plus de 30 ans, un programme de téléconférences est offert le midi et permet de rejoindre les professionnels de la santé dans leur milieu de travail. Le programme, devenu très populaire au fil du temps, présente toutes les deux semaines, de septembre à mai, un total de 14 téléconfé-rences d’une heure. L’inscription s’effectue sur une base annuelle, au début de la série de téléconférences.

ATELIERS DE FORMATION EN RÉANIMATION ET EN SOINS INTENSIFSLe Centre de formation est reconnu pour sa large gamme d’ateliers de réanima-tion et de soins intensifs : réanimation cardiorespiratoire (ACLS) ; réanimation des polytraumatisés (ATLS) ; réanimation pédiatrique (PALS) ; réanimation néonatale (NRP) ; soins intensifs (FCCS) ; et trauma-tologie pour les infirmiers et infirmières (TNCC). La réputation du Centre est telle qu’il réussit normalement à combler ses groupes un an d’avance.

ATELIERS D’ÉCHOGRAPHIELe Centre offre aux cliniciens qui ne sont pas radiologistes des ateliers pratiques sur l’utilisation de l’échographie : Échographie

au département d’urgence, un cours d’une durée de deux jours ; Échographie guidée en situation de choc, d’une durée d’un jour ; ainsi qu’un cours d’échographie de l’appareil locomoteur avec des experts internationaux, réparti sur six week-ends.

ATELIERS EN MILIEUX CLINIQUES ET PRÉCEPTORATSLe Centre de formation offre également un atelier sur la mise à jour en RCR pour les médecins qui œuvrent uniquement en cabinet. Un atelier sur les soins de plaies a débuté en octobre dernier et peut se donner à plusieurs reprises au cours de l’année. Des préceptorats individuels sont aussi offerts. Il s’agit de stages personnalisés dans un champ d’activités particulier pouvant durer de quelques jours à quelques mois. Des préceptorats de groupe s’ajoutent à la liste de nos activités.

MICROPROGRAMMES DE 2E CYCLELe Centre offre huit microprogrammes universitaires de 2e cycle crédités, dont cinq en santé (Santé internationale, Gestion de la douleur, Éthique clinique, Soins de fin de vie, Prévention et contrôle des infections) et trois en informatique de la santé (Informatique de la santé, Normes de l’informatique de la santé, et Mise en œuvre d’un dossier de santé électronique). Les participants obtiennent 1 crédit pour 15 heures de cours et 30 heures d’auto-apprentissage.

ACCRÉDITATIONLe Centre de formation continue de la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke est plei-nement agréé par le CMQ et par le Comité d’agrément des facultés de médecine du Canada pour offrir aux professionnels de la santé des activités de formation continue. Les attestations qu’il émet sont reconnues par les ordres professionnels.

Pour de l’aide concernant le processus d’accréditation d’une activité, ou pour tout autre renseignement sur l’ensemble de nos activités, vous pouvez consulter le site Internet du Centre de formation continue au usherbrooke.ca/cfc.

Par Bernard Martineau, M.D., FCMFC, MA

Bernard Martineau est directeur académique du Centre de formation continue à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke.

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La simulation en DPC

Dans l’ère d’un DPC de haute définition et en trois dimensions Alors qu’auparavant, la formation continue reposait essentiellement sur un format classique de conférences magistrales, l’importance de plus en plus reconnue des échanges en petits groupes lors d’ateliers a fait progresser les programmes de DPC vers une meilleure utilisation clinique des acquis par les participants.

Au cours des années 2000, le dévelop-pement très rapide de la technologie dite de simulation – avec la disponibilité d’appareils de basse et de haute définition (notamment des mannequins sophis-tiqués imitant de manière étonnante la physiologie humaine) – a entraîné les facultés de médecine et leurs centres hospitaliers associés à intégrer cette technologie dans leurs programmes de formation.

Ainsi, les centres de simulation deviennent des milieux privilégiés (une sorte d’hôpital virtuel) où tous les apprenants peuvent répéter à volonté les gestes techniques, interagir seuls ou en équipes dans diverses situations des plus simples aux plus complexes, et, par la suite, réfléchir en présence d’un expert en rétroaction (débriefing). C’est ainsi que les appre-nants peuvent développer et maintenir leurs compétences, qui, elles, seront ensuite transposées en actions cliniques (performance).

Ces milieux de formation en simulation sont également offerts aux médecins en exercice lors d’activités individuelles afin d’acquérir une technique, un geste précis ou encore pour résoudre des vignettes cliniques dans un domaine particulier. Ils peuvent aussi être utilisés pour la formation des équipes interdisciplinaires ou interprofessionnelles, et ce, afin de favoriser une meilleure approche collabo-rative. Dans les deux cas, la rétroaction offerte est immédiate.

Ainsi, en planifiant son DPC, le médecin spécialiste dispose d’outils complé-mentaires à ceux plus traditionnels des conférences (outils de 1re dimension)

et des ateliers interactifs (outils de 2e dimension) : des outils de troisième dimension avec la simulation. De plus, ceci s’ef-fectue dans un climat d’accueil chaleureux favorisant de riches échanges faits en présence d’experts, mais surtout dans un environnement protégé, tant pour le professionnel qui expérimente que pour le patient éventuel.

En ce sens, le monde de l’avia-tion utilise déjà, et ce, depuis plus d’une vingtaine d’années, en plus de l’enseignement didactique formel, des sessions pratiques répétées sur simulateurs de vol. Cette technique est utilisée autant pour la formation des pilotes que pour le maintien de leur certification. Elle est également utilisée auprès de l’en-semble des membres d’équipage pour certaines situations précises. L’objectif poursuivi avec ces simulateurs est une navigation aérienne optimale qui assure la sécurité des passagers. Par conséquent, beaucoup d’expériences acquises par la voie de la simulation en aviation peuvent servir en médecine dont, particulière-ment, la cohésion du travail en équipe et la gestion en temps réel des situations pouvant générer des incidents ou des erreurs. À l’instar de l’aviation, l’objectif ultime en médecine est très semblable : assurer des soins optimaux dans un contexte sécuritaire pour les patients.

La formation dans les centres de simula-tion ne se limite pas à l’utilisation et à la manipulation d’appareils sophistiqués. Les programmes sont offerts sous diffé-rents formats pour s’adapter aux besoins d’apprentissage des apprenants peu

importe leur niveau dans le curriculum médical. Qu’il s’agisse de jeux de rôle, de la contribution de patients standardisés, de patients réels, de patients virtuels (en ligne), de formateurs de tâches, on ne peut minimiser l’importance des ressources humaines qui enrichissent le volet technique de cette méthode pédagogique.

Avec les changements apportés au programme de MDC du CRMCC, qui fixe désormais un objectif d’obtention de 25 crédits par cycle quinquennal (voir les détails de ces changements en page 53), la simulation en centre hospitalier ou en milieu pédagogique interpelle directement la performance clinique, avec rétroac-tion immédiate, s’inscrivant ainsi dans un contexte de pratique réflexive assumée.

Bienvenue dans l’ère du DPC de la troisième dimension (DPC-3D), celle de la simulation (DPC-HD) : nul doute qu’elle enrichira nos congrès annuels et nos sessions de formation intercur-rentes dans chacune de nos associations médicales respectives.

Par Robert L. Thivierge, M.D., FRCPC

Robert L. Thivierge, pédiatre, est professeur agrégé à la direction du Centre de simulation (CAAHC) de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal et au Département de pédiatrie au Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine.

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Le réseautage social et les cliniciens L’utilisation d’outils de réseautage social est de plus en plus répandue en éducation médicale et parmi les médecins, résidents et étudiants1,2. Ces nouveaux outils ont créé de nouvelles façons d’apprendre et de communiquer pour les médecins, contribuant ainsi à leurs rôles d’imputabilité sociale et de soutien de la santé. Ce qui suit est un survol des outils de réseautage social les plus populaires et de leurs utilisations possibles par les cliniciens.

FACEBOOKAvec un milliard d’utilisateurs actifs, Facebook est le plus populaire des services de réseautage social en ligne3. Bien qu’il soit surtout utilisé pour les relations privées et personnelles, Facebook offre deux fonc-tionnalités intéressantes pour les cliniciens enseignants : Page et Groupe.

Page – Les utilisateurs de Facebook peuvent créer des pages publiques permet-tant aux adeptes de déclarer J’aime ou de S’abonner aux contributions et aux mises à jour de la page, ce qui peut se faire sans devenir Amis avec d’autres utilisateurs. Une page permet aux médecins de publier de l’information sur un cours, une maladie ou un évènement. On peut également sonder l’auditoire d’une page, ainsi que profiter de l’analyse statistique poussée qui est utile pour déterminer qui fait partie de l’auditoire.

Groupe – Un groupe Facebook peut être créé selon trois options de confidentialité : Ouvert (public), Fermé (visible au public, mais ouvert aux membres seulement) et Secret (visible aux membres seulement). Un groupe permet aux membres de publier des contenus comme des liens, des articles, des médias, des questions et des documents. Il permet aux autres membres du groupe de Commenter ces éléments.

LINKEDINAvec plus de 225 millions d’utilisateurs dans plus de 200 pays3, LinkedIn est un « Facebook professionnel » et est un moyen efficace de mettre en valeur son curriculum vitae dans le monde numérique.

Comme Facebook, LinkedIn permet de former un Groupe. On y couvre une vaste gamme de sujets, principalement sur des

problèmes professionnels et les emplois disponibles. Il existe actuellement 128 000 groupes pour les « anciens » de sociétés et d’universités3.

GOOGLE+Google+, un service de réseautage social et d’identification, est le deuxième plus grand site de réseautage social au monde totalisant 500 millions d’utilisateurs. Google décrit Google+ comme une « couche sociale » qui rehausse un grand nombre de ses propriétés en ligne, à l’encontre des réseaux sociaux conventionnels auxquels on ne peut généralement accéder que par un site Internet unique3.

Google+ permet aux utilisateurs de s’ajouter les uns les autres à des Cercles, ce qui permet aux utilisateurs d’organiser les gens en groupes pour partager des nouvelles. Une plate-forme appelée Hangouts permet la tenue de vidéobavardage de groupe. Ceci est une façon pratique pour les éducateurs de réunir des personnes de différents endroits pour une réunion ou des séances scientifiques. La nouvelle fonctionnalité Hangouts on Air permet la diffusion en direct à une grande population. Elle peut être utilisée pour diffuser un message ou une annonce au public tout en lui permet-tant de faire des commentaires et de poser des questions.

TWITTERTwitter est un service de réseautage social et de microblogage en ligne qui permet aux utilisateurs d’envoyer et de lire des gazouillis, qui sont des messages texte limités à 140 caractères. Environ 100 000 gazouillis sont générés par minute et il est donc important de pouvoir les filtrer. Une façon de le faire est l’utilisation de mots-clics ( #). Un mot-clic sert de marqueur de mot-clé dans le monde Twitter. On peut trouver une liste des mots-clics les plus pertinents dans le domaine des soins de santé (les maladies, les conférences, etc.) sur le site Symplur4.

YOUTUBEYouTube est un site Internet de partage de vidéos sur lequel les utilisateurs peuvent charger, visualiser et partager des vidéos. Cette plateforme offre une bonne visibilité pour permettre aux médecins de présenter

des contenus, comme l’introduction à une maladie, des discussions éducatives et des vidéos sur les aptitudes chirurgicales pour les apprenants, y compris les étudiants, les résidents, les patients et d’autres médecins.

BLOGUEUn blogue est un site de discussion ou d’information publié sur Internet et se composant d’entrées distinctes (contri-butions). Dernièrement des « blogues collaboratifs » se sont développés avec les contributions d’un grand nombre d’auteurs faisant l’objet d’une révision professionnelle5. L’un des blogues colla-boratifs destinés aux médecins les plus connus est KevinMD avec plus de 1 000 auteurs-contributeurs (médecins, infirmières, étudiants en médecine, experts en poli-tiques et patients)5.

MISE EN GARDEIl faut toujours garder à l’esprit les risques éthiques et légaux de conversations médicales en ligne. Les médecins devraient toujours suivre les politiques que l’hôpital ou l’université auxquels ils sont associés ont établies en la matière. En l’absence de telles politiques, plusieurs entités provin-ciales et nationales ont développé ce type de directives.

Les directives relatives aux médias sociaux de l’AMC6 signalent quelques points clés qui doivent toujours être pris en considération, y compris la confidentialité des patients et le professionnalisme.

Ces directives comprennent également quatre règles d’engagement que chaque médecin devrait respecter lors de l’utilisa-tion des médias sociaux :

1) Comprendre la technologie et l’audience ;

2) Être transparent ;3) Respecter les autres ;4) Se concentrer sur son domaine

d’expertise.

J’espère que ce survol des outils de réseau-tage social et de leur utilisation en médecine a été à la fois instructif et une source d’inspi-ration. N’oubliez pas : en ligne, rien n’est confidentiel. Soyez toujours vigilants !

Par Alireza Jalali, M.D.

Alireza Jalali est professeur éminent d’anatomie et titulaire d’une chaire d’enseignement à la Division d’anatomie clinique et fonctionnelle de la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa.

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W. Robert J. Funnell est professeur agrégé aux départements de génie biomédical et d’oto-rhino-laryngologie et chirurgie cervico-faciale à l’Université McGill.

Les modèles informatiques 3D en enseignement médicalOn peut utiliser les modèles informatiques tridimensionnels (3D) à différents niveaux de l’enseignement médical, de la médecine du 1er cycle (apprentissage de l’anatomie) à la résidence (aptitudes chirurgicales) et à la pratique clinique (capacités de planification chirurgicale). Nous présentons brièvement deux de ces objectifs avec l’utilisation de modèles 3D en formation médicale continue.

L’APPRENTISSAGE DE L’ANATOMIETraditionnellement, l’enseignement et l’apprentissage de l’anatomie se faisaient à l’aide d’illustrations 2D, de vidéos et de cadavres. Les limites des supports 2D pour communiquer la complexité des relations 3D sont évidentes. Les cadavres sont utiles pour communiquer les relations 3D, mais cette méthode d’apprentis-sage présente des problèmes : elle est coûteuse ; les petits nerfs et vaisseaux sont difficiles à voir ; l’accès à certaines structures comme l’oreille moyenne et interne est difficile ; les couleurs et les textures manquent de réalisme ; et les variations anatomiques sont à la fois illimitées et imprévisibles. Les modèles informatiques 3D ne peuvent pas et ne devraient pas remplacer les cadavres, mais ils permettent d’éviter certains de ces problèmes.

Depuis nos premiers efforts dans ce domaine1, le matériel informatique grand public et la vitesse de l’accès réseau ont connu des progrès considérables qui ont grandement facilité la livraison d’interac-tion 3D de haute qualité aux utilisateurs. Cette livraison a également été facilitée par le développement de normes Web, comme la norme VRML, relativement récente lorsque nous l’avons utilisée en 1998, à la norme WebGL, développée récemment, avec laquelle nous expéri-mentons actuellement.

Bien que la livraison de modèles 3D soit désormais plus facile, la création de bons modèles anatomiques 3D requiert toujours beaucoup d’expertise et de temps. Nous développons actuellement notre propre logiciel ouvert dans ce but2 et notre recherche subventionnée par le Conseil de recherches en sciences naturelles et

en génie (CRSNG) vise à faciliter la tâche. Notre objectif est de faciliter la création de modèles ouverts à l’aide de logiciels ouverts sans obliger l’utilisateur à installer le moindre logiciel spécialisé3. Compte tenu de l’effort requis pour développer des modèles 3D, un problème clé est l’éva-luation de leur efficacité pédagogique. Nous avons démontré qu’il y avait un avantage significatif au plan statistique à utiliser des modèles hautement interac-tifs pour apprendre les relations 3D4, 5. Certains chercheurs continuent à signaler des résultats négatifs, mais il se pourrait que ce soit parce qu’ils ne posent pas les bonnes questions : les modèles 3D sont plus utiles pour apprendre les relations spatiales complexes que pour simple-ment apprendre le nom des structures anatomiques, et l’utilisation réussie de modèles 3D dépend d’un niveau d’inter-activité élevé.

LA SIMULATION CHIRURGICALEOn accepte de plus en plus que les résidents en chirurgie puissent apprendre et pratiquer sur des simulateurs avant d’opérer de vrais patients. Les simula-teurs pourraient également être utilisés pour maintenir et évaluer les aptitudes de façon continue. Ceci est semblable à ce qu’on fait avec les pilotes de vols commerciaux et ce n’est pas un hasard si les fabricants de simulateurs de vol s’intéressent au développement de simu-lateurs chirurgicaux.

L’haptique, ou l’utilisation de force de rétroaction générée par ordinateur, qui peut s’avérer utile dans l’appren-tissage de l’anatomie, est essentielle pour la simulation chirurgicale6. L’un des facteurs limitatifs est le coût des dispositifs haptiques d’une qualité suffisante pour cette application. Actuellement, on peut

trouver des dispositifs sur le marché pour quelques centaines de dollars qui ne font manifestement pas l’affaire et d’autres pour des dizaines de milliers de dollars qui, dans la plupart des cas, sont proba-blement trop coûteux. Il existe également des dispositifs coûtant quelques milliers de dollars qui pourraient être à la fois d’une qualité adéquate et suffisamment peu coûteux. Le niveau d’acceptabilité sur les deux plans dépend dans une certaine mesure des buts de la simulation.

Dans l’état actuel de la technologie, nous ne disposons pas encore du dispositif idéal, mais de nombreux groupes œuvrent sur des conceptions améliorées. Il y a beaucoup de travail en cours sur de nouveaux algorithmes informatiques pour procurer une rétroaction visuelle et une force de rétroaction à la fois rapides et réalistes, comme notre travail sur les déformations dynamiques7. L’évaluation de simulateurs chirurgicaux est encore plus importante que l’évaluation de modèles pour enseigner l’anatomie.

Par W. Robert J. Funnell, Ph. D., ing.

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TIVES Une nouvelle forme d’activité de DPC

Réfléchir et agir sur le fonctionnement de l’équipe de soins avec les patientsFaites-vous partie, en tant que médecin, d’une équipe composée de profession-nels de la santé et des services sociaux en soins de première ligne ou en soins spécialisés ? Êtes-vous soucieux que chaque membre de l’équipe contribue de façon optimale aux soins des patients afin d’augmenter l’accessibi-lité aux services, d’assurer la qualité des soins et la sécurité des patients, d’obtenir une observance accrue des patients à leurs traitements ? Désirez-vous vous engager dans une nouvelle forme de DPC ?

Le programme Partenaires de soins (PPS), sous l’égide de la Direction Collaboration et Partenariat patient du CPASS de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal, a développé une démarche d’amélioration continue du partenariat de soins. En 2013-2014, des experts du PPS accompagnent 26 équipes de 16 établissements du RUIS de l’Université de Montréal afin qu’elles questionnent leurs pratiques collaboratives par une approche réflexive et transforment leurs façons de faire, en intégrant la vision de partenariat avec les patients et leurs proches. Selon cette approche, le patient est un membre à part entière de l’équipe de soins. Les intervenants de la santé lui reconnaissent des habilités à se soigner et des savoirs acquis par l’expérience de la maladie (savoirs expérientiels).

Les besoins, les aspirations et le projet de vie du patient guident le choix des interventions dont le patient est un acteur incontournable. Celui-ci est soutenu par les intervenants de l’équipe pour développer progressivement ses compétences de soins et son autonomie, et prendre ainsi des décisions libres et éclairées en ce qui concerne sa santé.

Un comité d’amélioration continue (CAC) du Partenariat de soins et de services est mis en place au sein d’une équipe clinique. Le CAC comprend les personnes suivantes : un gestionnaire clinique ; un médecin ; un cogestionnaire clinique ou non ; un ou deux intervenants clés reconnus par leurs pairs comme jouant un rôle significatif dans les interrelations des membres de l’équipe ; un ou deux patients ou proches ressources, sélec-tionnés au préalable par l’équipe selon certains critères prédéfinis, formés et accompagnés par des patients coach du PPS ; un leader de collaboration en établissement (LCE) formé et coaché par le CPASS pour devenir l’animateur du CAC et sélectionné parmi les cliniciens, les conseillers cliniques ou les gestionnaires de l’établissement. Les LCE des établisse-ments du RUIS de l’Université de Montréal sont réseautés par une communauté de pratique virtuelle favorisant les échanges et le partage d’outils.

Les membres du CAC parcourent les étapes suivantes, en quatre réunions d’une heure et demie, pour un cycle de trois à quatre mois :

1re rencontre : la remise d’un bilan diagnostique de l’équipe en matière de pratiques collaboratives en partenariat avec le patient pour amorcer la réflexion. Le bilan de l’équipe est issu de réponses à des questionnaires du tandem de gestion médico-administratif ; d’observations de réunions de discussion de cas cliniques, en particulier les réunions pour élaborer le plan d’intervention interdisciplinaire (PII) d’un patient ; ou de données d’un outil d’évaluation multisources. Le bilan comporte trois dimensions : i) struc-tures de l’équipe et de l’organisation ; ii) dynamique de l’équipe ; iii) résultats de l’équipe (indicateurs mis en place).

2e rencontre : le choix d’une priorité d’amélioration et la formulation d’un plan d’action. Les membres du CAC analysent le bilan de l’équipe, s’alimentent des expériences des patients ressources et identifient les forces et les éléments à consolider au niveau du partenariat de soins et de services. Par la suite, ils élaborent un plan d’action à réaliser à court terme (max. 3-4 mois), qui comprend un objectif (SMART), diverses modalités de transformation de l’équipe, une répartition des tâches de chacun, y compris le patient ressource, un échéancier et des livrables précis.

3e et 4e rencontres : la mise en œuvre des activités de transformation et l’évaluation de l’atteinte des résultats. Les activités de transformation peuvent prendre diverses formes : développement de contenus éducatifs pour les patients ; création d’outils de gestion qui favorisent le partenariat (processus d’accueil des patients au sein d’un service clinique) ; activités de formation de l’équipe, dont des ateliers et vidéos de démonstrations sur l’animation et fonctionnement de réunion PII avec le patient ; sondages auprès de patients pour approfondir la connaissance de leurs points de vue ; etc. L’évaluation de l’atteinte de l’objectif du CAC est faite à mi-parcours pour rectifier le tir (si requis) et à la fin du cycle. La participation des médecins au CAC est essentielle.

Cette démarche d’amélioration continue du partenariat de soins permet de prendre l’équipe là où elle est, en respectant ses particularités, et de l’amener, pas à pas, par de courts cycles d’amélioration continue, à transformer ses pratiques. Cette démarche s’inscrit dans les activités de développement professionnel continu et peut être créditée pour les médecins et les professionnels qui y participent.

Par Paule Lebel, M.D., M. Sc, CSPQ, FRCPC,Vincent Dumez, Patient, M. Sc et Hélène Essiembre, Ph.D.*

* Paule Lebel, spécialiste en médecine communautaire, est codirectrice de la Direction Collaboration et Partenariat patient du Centre de pédagogie appliquée aux sciences de la santé (CPASS) de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal en plus d’être médecin-conseil à la Direction de la santé publique de l’ASSS de Montréal et coprésidente du Comité sur les pratiques collaboratives et la formation interprofessionnelle du RUIS UdeM.

Vincent Dumez est codirecteur de la Direction Collaboration et Partenariat patient du CPASS.

Hélène Essiembre est psychologue du travail et des organisations, chef du secteur Programme partenaires de soins du CPASS.

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Pour évaluer sa pratique et y réfléchir

La formation basée sur la concordance de script À l’issue de nombreux travaux de recherche, il est actuellement reconnu que les cliniciens raisonnent en générant très rapidement des hypothèses, des options, qui guident et orientent la démarche diagnostique ou de prise en charge.

Ces options apparaissent à partir de données de l’environnement et d’indices décelés chez le patient et elles orientent la collecte de données. Le clinicien « déduit », à partir des ensembles de connaissances liées à chaque hypothèse que l’on nomme script de maladie, que tel signe devrait être présent ou absent et il vérifie si les données cliniques renforcent ou mini-misent les options présentes ou encore si elles obligent à en générer de nouvelles, plus cohérentes avec les données de la situation. Cette modalité de traitement des données implique que les cliniciens interprètent en permanence l’information et qu’ils portent des microjugements sur les conséquences de cette information au sujet des options envisagées.

L’incertitude caractérise par ailleurs la pratique. Les médecins ont très fréquemment à prendre des décisions en contexte d’incertitude parce que les données disponibles sur la situation clinique sont incomplètes ou parce que les patients ne correspondent pas exac-tement aux critères d’inclusion des études qui ont donné naissance aux règles de bonne pratique.

L’existence de ces microjugements portés en contexte d’incertitude a donné naissance à une méthode de formation innovatrice qui place les participants dans une situation clinique simulée, leur demande de porter des jugements sur la signification de données et compare leurs réponses à celles d’un panel d’experts du domaine. Il devient dès lors possible de placer les participants dans des tâches qui les amènent à réfléchir sur leur pratique professionnelle tout en recevant une rétroaction immédiate. La méthode tire son nom, « concordance de script » (voir figure), du fait qu’elle implique une compa-raison entre les scripts des participants et ceux des experts.

Le Centre de pédagogie appliquée en sciences de la santé (CPASS) de l’Uni-versité de Montréal a, en association avec des collaborateurs, élaboré une plateforme de formation en ligne qui place les partici-pants dans des cas authentiques décrits en quelques lignes et comportant ou non des images, des sons, ou des données d’examens complémentaires. Par design, chaque cas comporte de l’incertitude et donne lieu à 4 ou 5 questions concer-nant le diagnostic ou la prise en charge du patient. Des experts constituent un panel de référence. Ils rédigent les réponses qu’ils jugent les plus adaptées au cas ainsi qu’une courte justification de leurs réponses avec, au besoin, une ou deux sources documentaires. Lorsque les participants répondent, ils découvrent

immédiatement combien d’experts ont répondu comme eux, ou différemment d’eux, quelles justifications ils ont données, et ils peuvent, si nécessaire, consulter les sources complémentaires.

La méthode, ancrée sur les cas de la pratique, amène ainsi les participants à réfléchir sur des enjeux concrets de la pratique tout en recevant une rétroaction immédiate et multisource. Ses principes ont été décrits dans un numéro récent du Journal of Continuing Education in the Health Professions1. Elle représente l’application, en développement continu, du concept de concordance de script, qui a fait l’objet de très nombreuses publica-tions en évaluation affichées dans le site cpass.umontreal.ca.

Par Bernard Charlin, M.D., FRCS, Ph. D.

Bernard Charlin, ORL, est professeur titulaire du Département de chirurgie et chercheur au Centre de pédagogie appliquée aux sciences de la santé de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal.

L’INTERACTION DANS LE DPC BASÉE SUR LA CONCORDANCE DE SCRIPT

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L’accréditation d’activités d’apprentissage collectifL’organisation d’un congrès ou d’une activité de DPC demande beaucoup de planification afin d’offrir des activités et des programmes de qualité répondant aux besoins de vos membres.

Un point très important de votre planifi-cation est l’accréditation. Voici les étapes que doit suivre tout responsable de déve-loppement d’activités de DPC afin de faire accréditer une activité de formation en section 1 du programme de MDC du CRMCC.

L’IDENTIFICATION DU COMITÉ SCIENTIFIQUE Le comité scientifique responsable de l’organisation d’une activité doit être repré-sentatif des divers groupes de médecins et d’autres professionnels de la santé décrits comme étant la population cible. L’identification de ce comité doit apparaître dans le programme de l’activité.

L’IDENTIFICATION DE LA POPULATION CIBLELe comité scientifique doit déterminer à qui s’adresse la formation afin de développer une activité qui réponde à leurs besoins. La population cible visée par une activité de DPC doit être clairement indiquée au programme.

L’IDENTIFICATION DES BESOINSUne analyse des besoins doit être effectuée par le comité scientifique. L’activité choisie doit répondre à des besoins éducatifs documentés au préalable pour la population cible.

LE DÉVELOPPEMENT D’OBJECTIFS D’APPRENTISSAGEDes objectifs d’apprentissage spécifiques doivent être définis en fonction des besoins préalablement établis. Il est important de toujours utiliser des verbes d’action pour la formulation des objectifs afin que ceux-ci décrivent ce que les participants pourront accomplir après l’activité (ex. : au terme de cette activité, le participant sera en mesure de...).

Les verbes apprendre, comprendre, connaître et savoir sont à éviter, car ils peuvent donner lieu à diverses interpréta-tions. Des tableaux de verbes d’action sont offerts sur le site Internet du CQDPCM.

Finalement, dans le but de bien informer les participants quant aux connaissances et aux habiletés qu’ils développeront au terme de l’activité, les objectifs d’ap-prentissage doivent être inscrits dans le programme de l’activité et doivent être envoyés au préalable aux participants.

LA DÉTERMINATION DES MÉTHODES D’APPRENTISSAGE APPROPRIÉESLors de la préparation de votre programme, assurez-vous d’indiquer les méthodes éducatives utilisées (conférence, symposium, table ronde, colloque, etc.) afin de permettre aux participants de choisir les ateliers qui répondent le mieux à leur style d’apprentissage.

Lors des activités de DPC, un minimum de 25 % du temps doit être de nature interac-tive (sessions de questions et réponses, discussions de cas, jeux-questionnaires, exercices pratiques, etc.). L’auditoire doit pouvoir participer activement à sa formation.

LE PROCESSUS D’ÉVALUATIONLes participants doivent évaluer l’activité à la fin de la rencontre. Ils doivent pouvoir s’exprimer sur différents aspects de la formation et de l’organisation tels que la pertinence du contenu, l’efficacité des personnes-ressources, le respect des objectifs, l’apparence de biais commer-ciaux, le temps alloué à l’interactivité, l’atteinte de leurs objectifs ainsi que l’impact sur leur pratique. Finalement, l’éva-luation doit permettre aux participants de faire des commentaires écrits (formulaire).

Toutes les activités de DPC doivent respecter le code d’éthique du CQDPCM ainsi que les lignes directrices du CRMCC et de l’AMC. Une activité de DPC, afin d’être conforme, doit rencon-trer toutes les considérations éthiques de ces organismes.

Le comité scientifique doit assurer une gestion financière transparente et divulguer les contributions financières de ses partenaires.

Toute contribution, incluant celle provenant d’une source commerciale, doit être remise sous forme de subvention à visée éducative payable à l’association responsable de l’activité et peut être utilisée sans condition autre que la tenue de l’activité, c’est-à-dire aux fins seules de l’événement subven-tionné. Par souci de transparence, la contribution financière de toute organisation doit être soulignée sur le programme et sur tout autre matériel utilisé pour l’activité (excepté sur les cocardes des participants). Finalement, tous les organismes subven-tionnaires doivent être remerciés à la dernière page du programme en utilisant la même taille et style de police (typographie).

Enfin, la divulgation des conflits d’intérêts potentiels doit être complétée lors de l’éla-boration de l’activité et soumise lors de la demande d’accréditation.

Le médecin responsable de l’organisation de l’activité pour l’association médicale affiliée s’assurera que tous les membres du comité scientifique ainsi que les personnes-ressources de l’activité de formation (conférenciers, animateurs, présentateurs, etc.) remplissent le formulaire de divulgation de conflits d’inté-rêts potentiels.

Les participants seront informés des sources de conflits d’intérêts potentiels avec les organismes subventionnaires par une inscription dans le cahier des résumés, et la divulgation de ces conflits (ou l’absence de tels conflits) sera faite par le présentateur au début de sa présenta-tion (divulgation verbale et visuelle avec diapositive).

Une activité qui respecte l’ensemble de ces critères est jugée de qualité et correspond aux normes d’agrément du CMQ et du CRMCC. En tant qu’organisme accréditeur, la FMSQ est autorisée à émettre un avis de conformité permettant aux participants de comptabiliser leurs crédits dans le portail MAINPORT du CRMCC ou dans le plan d’autogestion du CMQ.

Par Brigitte VinetBrigitte Vinet est adjointe de direction à l’Office de développement professionnel de la FMSQ.

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L’évaluation de l’activité de DPCL’évaluation de l’activité de DPC, l’étape souvent la moins reconnue par les organisateurs, est une étape essentielle afin de s’assurer que les objectifs d’apprentissage ont été atteints1. Elle permet de déterminer la valeur de l’activité (coûts/bénéfices) ainsi que son impact sur la pratique2,3.

Une bonne évaluation permet aux partici-pants et aux organisateurs de développer des pistes de réflexion sur les besoins futurs en DPC. Pour les collaborateurs (personnes-ressources, conférenciers et membres du comité scientifique), l’évalua-tion rend possible aussi une rétroaction immédiate qui leur permettra d’améliorer leur prochaine présentation.

Pour développer une formule d’évalua-tion qui réponde à vos besoins futurs en DPC, il est important de bien se préparer. Voici les étapes à suivre :

1. Déterminer les objectifs d’évaluation ;2. Planifier la collecte de données ; 3. Recueillir les données ;4. Analyser les données ;5. Interpréter les données ;6. Assurer un suivi : l’évaluation3.

DÉTERMINER LES OBJECTIFS D’ÉVALUATIONAvant de formuler vos objectifs d’évalua-tion, vous devez déterminer exactement ce que vous souhaitez évaluer. Vous devez vous assurer d’évaluer le processus de votre activité ainsi que l’apprentissage de vos participants1.

Pour se conformer aux normes d’accrédi-tation d’activités de section 1 du CRMCC, vos participants doivent pouvoir exprimer leurs opinions sur :

• La pertinence du contenu ; • L’efficacité des

personnes-ressources ; • Le respect des objectifs ; • L’apparence de biais commerciaux ou

autres ; • Ce qu’ils ont appris et l’impact sur

leur pratique ; • Le temps alloué à l’interactivité ; • Des commentaires généraux (prévoir

un espace suffisant).

Pour se conformer aux normes d’accré-ditation des activités de section 3 du CRMCC, l’évaluation devra aussi contenir une appréciation plus approfondie des apprentissages des participants. Voici quelques outils qui peuvent vous aider :

• Le pré-test et le post-test ; • La rétroaction immédiate comme

dans les cas de simulation ;• Un outil de réflexion qui permettra

au participant d’identifier ses forces, ses faiblesses, ainsi que ses besoins d’apprentissage perçus et non perçus.

PLANIFIER LA COLLECTE DE DONNÉESCette étape se fait au tout début de la planification de votre activité. Si vous désirez faire accréditer votre activité, vous devez bâtir votre formulaire d’évaluation en suivant les critères d’accréditation tels que mentionnés. La collecte pourra se faire sur un formulaire traditionnel (papier) ou auto-matisé (sondage tel que SurveyMonkey).

La FMSQ a développé un formulaire d’évaluation polyvalent que vous pouvez utiliser moyennant des frais administratifs.

RECUEILLIR LES DONNÉESLa collecte des données de votre évalua-tion peut se faire à divers moments pendant votre activité. Tout dépend de vos objectifs d’évaluation. Pour mesurer la satisfaction des participants, leurs connaissances, leurs compétences ainsi que leur intention de changer leur pratique, vous choisirez de faire compléter votre évaluation immédiatement après votre activité. Si vous désirez mesurer l’acquisition de nouvelles connaissances ou compétences, les pré- et post-test ainsi qu’une évaluation en cours d’activité est la meilleure approche. Finalement, si vous choisissez de mesurer la rétention ainsi que l’application des connaissances, une évaluation pré-activité suivie d’une

évaluation aux 3e, 6e et 12e mois vous permettront de mieux atteindre vos objectifs3. Des outils tels que l’observa-tion clinique, l’analyse de dossier ainsi que les tests des connaissances vous seront alors utiles1.

ANALYSER LES DONNÉESVotre méthode d’analyse dépendra du format de votre évaluation. Puisqu’il en est de même pour toute démarche scientifique, l’ampleur de l’analyse est proportionnelle aux résultats recherchés. L’analyse peut être faite manuellement si l’on emploie des formulaires traditionnels ou automatiquement si l’on a accès à un outil technologique. Les formulaires de la FMSQ sont analysés électronique-ment. Les résultats sont compilés par notre équipe et sont ensuite retournés à l’association organisatrice.

INTERPRÉTER LES DONNÉES ET ASSURER UN SUIVIÀ la suite de l’analyse des résultats, les organisateurs devraient se rencontrer et discuter des succès ainsi que des points à améliorer. Ce moment de rencontre et de discussion permettra de célébrer les succès et d’explorer des pistes d’amélioration pour l’organisation des prochaines activités3.

Les conférenciers devraient aussi recevoir les résultats de leur évaluation afin de s’engager dans un processus d’améliora-tion continue. Une évaluation à laquelle on ne donne aucun suivi est une étape inutile.

Un processus d’évaluation bien planifié et exécuté vous permettra d’établir le ratio coût/bénéfice de votre activité et ainsi d’investir vos ressources humaines et financières dans les meilleures activités.

Par Patricia Wade, M. Sc. inf., CPN (C).

Patricia Wade est conseillère, recherche et développement à l’Office de développement professionnel de la FMSQ.

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L’auto-approbation des activités éducatives en milieu hospitalierLes activités de DPC en milieu clinique telles que les réunions scientifiques hospitalières sont une composante importante de tous les plans d’apprentissage1. Le Collège royal vous offre un processus d’auto-approbation qui vous permet d’obtenir des crédits de la section 1 dans le cadre des options pédagogiques du programme de MDC.

UNE RECETTE SIMPLE EN SIX ÉTAPES

1. CRÉATION D’UN COMITÉ DE PLANIFICATION QUI REPRÉSENTE L’AUDITOIRE CIBLE

D’abord, un comité de planification doit être mis sur pied pour voir à l’organisation des activités éducatives et à la tenue des registres et dossiers appropriés. Ce comité doit répondre à certaines normes. Il doit relever du chef du département, du chef de service, du directeur des services professionnels ou de leur équivalent afin de garantir un contenu éducatif respectant le mandat de l’établissement où le comité est établi. Il doit tenir un registre des présences et il doit remettre une attestation de présence aux participants. Cette attestation doit également reprendre l’énoncé sur l’agrément du CRMCC.

2. ÉVALUATION DES BESOINS EN FORMATION PERÇUS ET NON PERÇUS DE L’AUDITOIRE CIBLE

Le comité scientifique doit préparer des activités éducatives en fonction des besoins de l’auditoire cible. D’ailleurs, les membres du comité doivent représenter l’auditoire cible afin de s’assurer que les objectifs et le contenu des activités en matière de DPC sont pertinents et qu’ils sont reflétés dans la portée des événements planifiés par le comité.

Il doit mettre en œuvre une stratégie d’évaluation des besoins afin de déterminer les besoins en formation perçus et non perçus de l’auditoire cible. Ainsi, le comité sera en mesure de fixer des objectifs aux activités organisées afin de faire en sorte que les sujets choisis sont appropriés à l’auditoire cible.

Par Sam J. Daniel, M.D., FRCSCSam J. Daniel, ORL, est directeur de l’Office de développement professionnel de la FMSQ.

Respect des principes d’éthique

Le comité de planification doit s’assurer que les séances éducatives auto - approuvées restent hors de portée d’organismes ou de personnes ayant des intérêts commerciaux et que le contenu de chaque activité est dépourvu de parti pris commercial.

Les activités doivent respecter les normes du Conseil québécois de développement professionnel continu des médecins (cemcq.qc.ca). Elles doivent aussi être conformes à la politique de l’Association médicale canadienne concernant les rapports entre les médecins et l’industrie pharmaceutique.

Tout soutien financier de l’industrie pharmaceutique doit être alloué sous forme d’une subvention à l’éducation.

Les participants doivent être informés de tout conflit d’intérêts lié à chaque série de séances éducatives ou aux activités individuelles auto-approuvées avant la tenue de la présentation.

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Ces activités incluent les clubs de lecture, les conférences en milieu hospitalier et les séances en groupes restreints. Peu importe que votre hôpital soit un centre universitaire ou non, que votre milieu de pratique se situe dans une grande ville ou en région, vous pouvez procéder à l’auto-approbation.

Ce processus est accessible à tous les médecins spécialistes qui utilisent le programme de MDC et, de plus, il est entièrement gratuit.

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Quelques exemples de sources utiles dans l’évaluation des besoins perçus et non perçus de l’auditoire cible sont énumérés ci-dessous. Au niveau des besoins perçus, les sondages, les demandes faites par l’auditoire cible, les questionnaires et les résultats des évalua-tions des années antérieures pourraient s’avérer utiles. Quant aux besoins non perçus, les tests d’auto-évaluation, les vérifications de dossiers, les commen-taires des patients, les observations du rendement en pratique, les données sur l’assurance de la qualité d’hôpitaux, les bases de données provinciales, ainsi que les comptes rendus d’incidents pourraient beaucoup servir le comité de planification.

3. PRÉPARATION D’ACTIVITÉS ÉDUCATIVES PÉRIODIQUES EN FONCTION DES BESOINS DE L’AUDITOIRE CIBLE.

La série d’activités périodiques (minimum de quatre par année) doit être planifiée et annoncée à l’avance. La documen-tation promotionnelle sur l’agrément du CRMCC doit comporter l’énoncé suivant : La présente activité, approuvée par [appellation du programme de l’activité éducative], est une activité de formation collective agréée au titre de la section 1 conformément au programme de Maintien du certificat du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada.

Il est impératif que les objectifs d’appren-tissage des activités de développement professionnel soient communiqués à l’avance auprès de l’auditoire cible.

4. UTILISATION DE STRATÉGIES D’APPRENTISSAGE DIVERSIFIÉES : AU MOINS 25 % DU TEMPS D’UNE ACTIVITÉ DOIT ÊTRE DE NATURE INTERACTIVE

Au moins 25 pour cent de la durée de l’activité doit être de nature interactive. Une diversité des stratégies d’appren-tissage est essentielle et les méthodes pédagogiques doivent être appropriées selon les objectifs d’apprentissage fixés pour chacune des activités. Par exemple, certains sujets sont mieux abordés sous forme de conférences, de débats ou de discussions en groupe.

5. ÉVALUATION DES ACTIVITÉS ÉDUCATIVES

Les participants doivent évaluer les activités éducatives individuelles afin de déterminer s’ils répondent efficacement à leurs besoins. Un exemple de gabarit d’évaluation est disponible pour vous dans la section DPC du portail Internet de la FMSQ.

De son côté, le comité de planification doit également mettre en œuvre des stratégies pour évaluer l’ensemble de son programme. Cela peut être effectué au moyen de questionnaires, de groupes de discussion, etc. Une évaluation de l’ensemble des séances éducatives doit avoir lieu préférablement tous les ans ou, au maximum tous les deux ans.

6. RESPECT DES LIGNES DIRECTRICES DÉONTOLOGIQUES TOUT AU LONG DU PROCESSUS

Le comité de planification doit s’assurer que les séances éducatives auto-approuvées restent hors de portée d’organismes ou de personnes ayant des intérêts commerciaux et que le contenu de chaque activité est dépourvu de parti pris commercial.

Les activités doivent respecter les normes du CQDPCM (cemcq.qc.ca). Elles doivent aussi être conformes à la politique de l’AMC concernant les rapports entre les médecins et l’industrie pharmaceutique.

Tout soutien financier de l’industrie phar-maceutique doit être alloué sous forme d’une subvention à l’éducation.

Les participants doivent être informés de tout conflit d’intérêts lié à chaque série de séances éducatives ou aux activités individuelles auto-approuvées avant la tenue de la présentation.

COMPLÉTER LE PROCESSUS Après avoir suivi le cheminement, il vous suffit de télécharger et de remplir un formulaire d’auto-approbation offert en français et en anglais sur le site Internet du CRMCC dans la section DPC. Un lien est placé sur le portail Internet de la Fédération. Une fois le formulaire signé et envoyé au CRMCC, les participants aux séances éducatives auto-approuvées peuvent commencer à réclamer des crédits dans la section 1 du programme de MDC. Le comité de planification doit conserver une copie de ce formulaire dans ses dossiers.

L’équipe de l’ODP à la FMSQ demeure à votre service afin de vous soutenir dans toutes vos démarches d’auto-approbation.

RAPPEL DES SIX ÉTAPES

1 Création d’un comité de planification qui représente l’auditoire cible

2 Évaluation des besoins en formation perçus et non perçus de l’auditoire cible

3

Préparation d’activités éducatives périodiques (au minimum trimestrielles) en fonction des besoins de l’auditoire cible. Ces activités devraient être planifiées et annoncées à l’avance, avec des objectifs d’apprentissage

4 Utilisation de stratégies d’apprentissage diversifiées : au moins 25 % du temps d’une activité doit être de nature interactive

5 Évaluation des activités éducatives

6 Respect des lignes directrices déontologiques tout au long du processus

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Intégrer des activités d’évaluation à votre DPCLa recherche en DPC démontre claire-ment que la capacité des spécialistes à évaluer de manière précise leurs propres connaissances, compétences et rende-ments, sans indicateurs externes, est limitée. Elle montre aussi que les stra-tégies d’évaluation comportant des données accompagnées de rétroaction sont plus susceptibles de modifier le rendement et d’améliorer les effets chez les patients que d’autres formes de déve-loppement professionnel continu. C’est en partie pour cela que le CRMCC exige maintenant de chaque associé, et ce, à compter des cycles du programme de MDC qui débuteront le 1er janvier 2014 ou après, d’obtenir au moins 25 crédits de formation en section 3 dans un cycle quinquennal. De plus, l’évaluation des compétences dans la pratique est une attente qui revêt de plus en plus d’im-portance autant pour les organismes de réglementation que pour la population.

Les activités d’évaluation offrent aux spécialistes un processus leur permet-tant de recevoir des données et des rétroactions afin de cerner les domaines à améliorer et d’établir des plans d’ap-prentissage appropriés. Elles peuvent être classifiées en des activités d’évalua-tion des connaissances ou des activités d’évaluation de la performance. Comme la pondération est fixée à trois crédits par heure, cela se traduit par environ huit heures et demie d’évaluation durant un cycle quinquennal.

LES ACTIVITÉS D’ÉVALUATION DES CONNAISSANCESSelon votre spécialité, il existe plusieurs activités d’auto-évaluation agréées conçues pour répondre aux normes péda-gogiques et déontologiques établies. Ces programmes doivent évaluer le candidat et donner une rétroaction avec une expli-cation basée sur des données probantes. Une liste de tous les programmes agréés d’auto-évaluation se trouve sur le site Internet du CRMCC dans la section 3 de Mainport. Si vous n’y trouvez pas le programme d’auto-évaluation auquel vous participez, écrivez au CRMCC. S’il le trouve admissible, il sera ajouté dans Mainport.

LES PROGRAMMES D’ÉVALUATION DE LA PERFORMANCEL’évaluation de la performance peut avoir lieu dans un environnement simulé ou dans un environnement de pratique réel d’un médecin (évaluation du rendement individuel), d’un groupe (évaluation du rendement de plusieurs spécialistes) ou encore d’une équipe médicale interprofessionnelle (évaluation du rendement collectif).

DES EXEMPLES CONCRETSL’ODP de votre Fédération est maintenant agréé afin d’accréditer des activités de section 3, et celles-ci sont admissibles au ressourcement au même titre que les activités en section 1. Lors de leur congrès annuel, plusieurs associations commencent à intégrer des activités de section 3 qui donnent droit à trois crédits par heure de participation : par exemple, un atelier où les participants sont évalués selon leur performance à pratiquer une procédure ou une technique ; ou un atelier avec un patient standardisé ; ou une simulation de scénarios cliniques.

Le CRMCC et l’ACPM sont parmi les organismes qui offrent gratuitement plusieurs programmes d’auto-évaluation agréés. Les modules de bioéthique du CRMCC sont accessibles sur leur site Internet et, puisqu’ils portent sur l’éthique dans le domaine médical, ils s’avèrent utiles pour tous les spécialistes.

Le temps que vous passez à examiner vos évaluations annuelles d’enseigne-ment ou vos évaluations faites par votre chef de département fait partie des heures consacrées à examiner vos données, à y réfléchir et à recueillir des commentaires auprès de vos pairs. Ceci comprend les évaluations que vous recevez au cours de l’année après avoir enseigné à des étudiants en médecine, à des résidents ou à des médecins exerçant la profession, dans un cadre officiel de formation médicale continue.

Il existe plusieurs programmes d’évalua-tion du rendement, d’évaluation à 360˚ ou à tout autre type de démarche d’évalua-tion en milieu de travail en lien avec les domaines d’exercice de la profession, y compris la communication, les capacités de leadership ou de gestion. Un exemple de ces programmes, qui prend de plus en plus d’ampleur au Québec, est celui du patient partenaire qui permet de fournir une rétroaction afin d’améliorer divers aspects d’une pratique. Les heures que vous consacrez à examiner vos données et à y réfléchir comptent au titre de la section 3.

Section 1 : Activités d’apprentissage collectif

Section 2 : Activités d’autoapprentissage

Section 3 : Évaluation

Rédigez-vous des articles dans des revues scientifiques dont les soumissions sont révisées par un comité de pairs ? Le temps passé à prendre connaissance des commentaires reçus de vos pairs donne droit à trois crédits par heure au titre de la section 3.

Soumettez-vous votre pratique à des vérifications de dossiers ou d’autres formes d’évaluation de l’exercice de la profession axées sur le rendement ? Notez que, dans ce volet, il existe des balises établies comme celle par exemple d’un minimum de dix dossiers avec trois mesures différentes d’évaluations. Ces activités donnent également droit à des crédits au titre de la section 3.

En conclusion, les possibilités d’intégrer des activités d’évaluation à votre déve-loppement professionnel continu sont abondantes. Ces activités ont le plus de potentiel d’avoir un impact direct sur votre pratique.

Par Sam J. Daniel, M.D., FRCSCSam J. Daniel, ORL, est directeur de l’Office de développement professionnel de la FMSQ.

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L’expérience vécue à McGill

La constitution d’un département académiqueConstituer un département universitaire conduit à la création d’une structure académique qui favorise le développement professionnel continu, la recherche ainsi que l’innovation. Ce fut ma vision et mon espoir lorsque j’ai fondé le Département de chirurgie pédiatrique à l’Université McGill.

En effet, les chirurgiens pédiatriques, toutes disciplines confondues, vouent leur carrière et le maintien de leurs compé-tences au traitement chirurgical de jeunes enfants souffrant de conditions particu-lières, souvent uniques à ce groupe d’âge.

Outre la nature congénitale des problèmes de santé rencontrés, l’habitat corporel du patient diffère de ce qu’il est pour les adultes : les problèmes ainsi que les complications potentielles auxquels font face les chirurgiens pédiatriques en sont largement tributaires. De plus, ces considérations sont souvent simi-laires ( jusqu’à un certain point) entre les différentes spécialités chirurgicales pédiatriques. Par exemple, la chirurgie endoscopique, qu’il s’agisse ici de neuro-endoscopie, de laparoscopie, de bronchoscopie, de thoracoscopie ou de cystoscopie, présente des défis similaires aux chirurgiens de diverses spécialités qui la pratiquent.

Les chirurgiens pédiatriques ont régu-lièrement des activités de DPC qui sont différentes de celles des chirurgiens pour adultes. Ces médecins spécialistes œuvrent souvent au sein d’associa-tions pédiatriques internationales où ils échangent avec des collègues qui, eux aussi, concentrent leurs efforts sur le trai-tement d’enfants.

Il allait donc de soi que les activités péda-gogiques, les réunions académiques, et le programme de mortalité et morbidité pour les chirurgiens œuvrant chez les enfants soient adaptés à la pratique de ces professionnels. Il semblait donc logique de créer un département de chirurgie pédiatrique distinct des départements de chirurgie pour adultes.

Il en est de même pour le volet recherche. Des avancées importantes se sont produites en neuro-imagerie, avec l’intro-duction de la résonnance magnétique peropératoire ; en chirurgie à effrac-tion minimale ; en chirurgie fœtale ; en thérapies pour la cécité dérivées de la biologie moléculaire ; en thérapies pour contrer l’ototoxicité ; et en ostéogenèse par distraction, pour n’en nommer que quelques-unes.

Il était évidemment important que cet environnement de DPC, avec son identité distincte, puisse être mis en valeur dans un contexte différent des spécialités adultes. La création du département permet une communication beaucoup plus directe avec la Faculté de médecine rendant ainsi possible une meilleure coor-dination de l’orientation des deux groupes.

COMMENT TOUT S’EST FAIT...Le Département universitaire de chirurgie pédiatrique de l’Université McGill a été créé en novembre 2011. Dès ses débuts, il a mis en place une structure académique permettant l’avancement en éducation, en recherche et en DPC. Ainsi, un comité exécutif composé des directeurs de divisions pour les dix disci-plines impliquées se rencontre sur une base mensuelle.

Avant la création du département, nous avions déjà établi une structure de réunions académiques et de réunions de morbidité mensuelles et avions un programme de professeurs invités. Nous avions également un programme de recherche avancée en ophtalmologie, en chirurgie orthopédique, en ORL et en chirurgie cervico-faciale, et en neuro-imagerie avec l’arrivée, au Québec, de la toute première résonnance magnétique peropératoire en 2009.

Nous avons ajouté à ce fonctionnement une journée en recherche pédiatrique qui se tient habituellement à la fin de l’année académique et au cours de laquelle les résidents et les moniteurs cliniques nous présentent leurs projets de recherche.

Finalement, au fil des années, le dépar-tement s’est également doté de chaires de recherche.

APRÈS DEUX ANS...Après deux années d’existence, notre département a mis sur pied divers projets. Ainsi, nous avons créé deux retraites pour les professionnels : l’une, en avril 2012, axée sur notre rôle académique ; et l’autre, en avril 2013, axée sur la recherche.

Nous avons également créé cinq postes de directeurs associés pour le département : soins peropéra-toires ; qualité de l’acte et missions humanitaires ; éducation ; recherche et transition ; et développement. Finalement, nous avons établi un comité de promotion départementale.

Ainsi, avec la mise sur pied du départe-ment académique, nous avons déjà atteint notre but de créer un environnement propice au développement professionnel dans les divers domaines de la chirurgie pédiatrique à l’Université McGill.

Par Jean-Pierre Farmer, M.D., FRCSC

Jean-Pierre Farmer, neurochirurgien, est chirurgien en chef à l’Hôpital de Montréal pour enfants du Centre universitaire de santé McGill, directeur du Département de chirurgie pédiatrique, professeur titulaire en neurochirurgie, chirurgie pédiatrique, oncologie et chirurgie et titulaire de la Chaire Dorothy Williams de l’Université McGill.

La création du département permet une communication beaucoup plus directe avec la Faculté de médecine rendant ainsi possible une meilleure coordination de l’orientation des deux groupes.

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L’éducation des médecins de demainModifier la culture pour intégrer le développement professionnel continu (DPC) au programme de résidence est un sérieux défi. La Faculté de médecine de l’Université McGill est partie prenante dans deux projets clés dont les objectifs sont de former les médecins de demain.

Le premier est un projet postdoctoral sur l’Avenir de l’éducation médicale au Canada (AEMC-EMPo), l’autre est le Centre d’évaluation et d’orientation des diplômés hors du Canada et des États-Unis (DHCEU).

PROJET POSTDOCTORAL SUR L’AVENIR DE L’ÉDUCATION MÉDICALE AU CANADA (AEMC-EMPo)Le projet AEMC-EMPo a soigneuse-ment passé en revue les programmes de formation actuels des résidents au Canada et a constaté que l’approche traditionnelle reposant sur le temps présente des lacunes substantielles. En collaboration avec les vice-doyens des universités de Toronto et de Colombie-Britannique, j’ai fait partie du Groupe de consultants en analyse contextuelle et du Groupe de consultants en liaison et engagement (CLE). Le groupe de CLE a rendu visite aux quatre écoles de médecine du Québec ainsi qu’à celles de Dalhousie et de Memorial pour déter-miner l’opinion de chaque faculté sur la formation médicale postdoctorale au Canada et sur son avenir. Après plusieurs rondes de consultation, les problèmes identifiés se situaient principalement au niveau de la compétence et des aptitudes d’évaluation.

Actuellement, les résidents en médecine passent leurs cinq années de formation avec un minimum d’observations directes ou d’évaluations au travail. Ils sont promus d’une année à l’autre avec un minimum d’évaluations objectives. Bien qu’ils subissent certaines évaluations pendant leur formation, ces évaluations sont souvent subjectives et reposent rarement sur le franchissement d’étapes spécifiques à la spécialité.

En s’appuyant sur ces analyses, le projet AEMC-EMPo a développé plusieurs recommandations. Les deux plus importantes furent d’abord de passer à des programmes reposant sur les compétences et ensuite d’instaurer des évaluations récapitulatives objectives pour vérifier avec exactitude l’acquisition de compétences spécifiques.

Ces recommandations ont le potentiel de révolutionner les programmes de formation des résidents avec l’incorpora-tion d’étapes et le développement d’outils d’évaluation novateurs comme les portfo-lios. De plus, les chefs de projet ont noté que les résidents auraient besoin de plus de soutien pour faciliter la transition de la résidence à la pratique professionnelle.

Dans les programmes de résidence actuels, les résidents consacrent beaucoup de temps et d’énergie à préparer les examens de formation et manquent la majeure partie des quelques derniers mois de formation. En déplaçant l’examen d’agrément à l’avant-dernière année et en insufflant soigneusement une culture de développement profes-sionnel continu, le médecin diplômé compétent restera compétent dans sa pratique. De plus, il sera en mesure d’entamer sa pratique professionnelle avec la confiance qui découle du fait de travailler de façon autonome. Ces changements seront progressifs et on espère que la majorité d’entre eux seront instaurés d’ici 2017.

CENTRES D’ÉVALUATION DES DIPLÔMÉS HORS DU CANADA ET DES ÉTATS-UNIS (DHCEU)La Faculté de médecine de l’Université McGill a soumis une proposition au ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) et au ministère de l’Éducation pour développer des centres d’évaluation des DHCEU au sein de la faculté.

La proposition a ensuite été endossée par la Commission Echavé dans le cadre de ses recommandations pour améliorer l’intégration des DHCEU à la main-d’œuvre.

Chaque année, le Québec accueille des diplômés en médecine étrangers. Le but du programme de DHCEU est d’offrir une évaluation de 3 à 4 mois pour faciliter leur accès aux programmes de formation. Les programmes d’évaluation ont été déve-loppés en partenariat avec les centres hospitaliers de St. Mary et de Verdun. En tant que vice-doyen de la Faculté de médecine de l’Université McGill, j’ai participé à l’organisation des centres ainsi qu’à la nomination des membres du Comité d’éducation qui a développé le contenu éducatif et le système d’éva-luation. À ce jour, le programme a évalué plus de 30 étudiants étrangers, dont 17 ont été acceptés comme résidents. Sans ce programme, ces diplômés étrangers n’auraient pas eu la possibilité de pratiquer la médecine au Québec.

CONCLUSIONLes programmes de formation actuels ont subi peu de changements depuis l’époque du Dr William Osler et il est clair que des améliorations doivent être apportées afin que l’éducation soit de son temps, soit du 21e siècle. Le public s’attend à ce que nous décernions des diplômes à des médecins compétents qui s’engagent à apprendre leur vie durant. Bien que nous mesurions la compétence de façon implicite depuis plus de 100 ans, il est essentiel que nous mettions en œuvre des mesures explicites pour le bénéfice de la société et de nos jeunes stagiaires.

Mon objectif au cours des sept dernières années a été d’améliorer l’éducation et la formation des médecins de demain. Je suis convaincu que, grâce à ces projets, l’éducation des résidents et des diplômés en médecine étrangers a été considérable-ment améliorée et, en dernière analyse, est bénéfique pour la population du Québec.

Par Sarkis Meterissian, M.D., FRCSC

Sarkis Meterissian, chirurgien oncologique est professeur de chirurgie et d’oncologie et vice-doyen de l’enseignement médical postdoctoral et des affaires professionnelles à l’Université McGill.

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Le DPC chez les infirmièresLe DPC chez les professionnels de la santé est une composante essentielle de la pratique. C’est une obligation déonto-logique chez les infirmières1 comme chez les médecins3.

Elles ont la même responsabilité d’offrir des soins de santé de façon compétente et sécuritaire. La pratique infirmière est en constante évolution et il serait impossible pour les programmes de formation initiale de préparer pleinement les cliniciennes pour toutes les situations professionnelles susceptibles de se développer au cours de leur carrière. Pour s’assurer de maintenir leurs compétences à jour et améliorer constamment leurs connaissances des dernières données probantes, les infir-mières se doivent de développer une culture de formation continue.

C’est pourquoi, en janvier 2012, l’OIIQ a adopté une norme professionnelle de formation continue. Cette norme s’applique à l’ensemble des infirmières, qu’elles soient en milieu public ou privé, à temps plein ou partiel. Elle s’inscrit dans le mandat de l’OIIQ de protéger le public et de s’assurer de la compétence de ses membres.

LE DPC ET L’OIIQL’OIIQ définit la formation continue comme étant « un processus permanent, actif et soutenu dans lequel l’infirmière s’engage tout au long de sa vie professionnelle à acquérir, au moyen d’activités d’appren-tissage, de nouvelles connaissances qui lui permettront de développer ses compé-tences et d’offrir à la population des soins et services de qualité2 ». Contrairement au cycle d’apprentissage de cinq ans du CRMCC, l’OIIQ a choisi de développer un cycle de un an. Les activités de DPC sont calculées en heures plutôt qu’en crédits.

La norme professionnelle comprend trois éléments applicables aux infirmières. Chaque infirmière doit :

1. Participer à un minimum de 20 heures d’activités de formation continue dont au moins 7 heures doivent être accréditées.

2. Déclarer annuellement le nombre total d’heures d’activités de formation continue réalisées et le nombre d’heures accréditées parmi celles-ci.

3. Tenir un registre annuel de ses activités de formation continue. Le registre doit être conservé pendant cinq ans.

Tout comme le CRMCC, l’OIIQ a développé des outils afin de soutenir les infirmières dans leur développe-ment professionnel.

LES HEURES ACCRÉDITÉES ET NON ACCRÉDITÉESLes heures de formation continue se divisent en deux catégories : les heures accréditées et celles non accréditées. Les heures accréditées doivent repré-senter un minimum de sept heures du cycle d’apprentissage, sans toutefois avoir de maximum. Une infirmière pourrait compléter la totalité de ses heures avec des activités accréditées, mais ne pourrait en faire autant avec les heures non accré-ditées. L’activité de formation à laquelle participe une infirmière doit être pertinente à sa pratique et lui permettre d’actualiser ses compétences de soins infirmiers ou transversales essentielles à sa pratique.

Les activités non accréditées se comparent aux activités du programme de MDC du CRMCC telles que :

• Les activités de formation organisées par un employeur en milieu clinique ;

• Les activités offertes par un regroupement, une association professionnelle ou un expert ;

• La lecture d’articles professionnels et scientifiques, club de lecture ;

• La préparation d’une présentation dans le cadre d’une conférence ;

• La rédaction et la publication d’articles ou d’ouvrages pertinents aux soins infirmiers.

Les activités accréditées admissibles doivent aussi remplir l’un des deux critères suivants :

• Être une activité de formation continue développée par l’OIIQ, l’organisme responsable d’émettre les standards de la profession infirmière ;

• Être une activité de formation reconnue par des organismes habilités à émettre, par exemple, une certification, des crédits de formation (menant à l’obtention d’une attestation ou d’un diplôme), des crédits de formation continue, des unités d’ÉMC, des UFC ou des UEC4.

Les cours universitaires après la formation initiale ainsi que les activités accréditées par les prestataires agréés de DPC médical sont admissibles en tant qu’heures de formation accréditées, si elles sont perti-nentes pour la pratique de l’infirmière.

Pour faciliter l’accès à la formation continue, l’OIIQ met régulièrement des formations en ligne sur sa plateforme d’apprentissage Mistral. Les infirmières québécoises peuvent accéder à un réper-toire de formations proposées par l’Ordre ainsi que par d’autres organismes.

LA DÉCLARATION DES HEURES DE FORMATION ET LA TENUE D’UN REGISTRE Chaque année, lors de son inscription au Tableau, l’infirmière doit indiquer le nombre d’heures qu’elle a consacré au DPC. Dans le futur, l’Ordre compte instaurer des mesures de suivis et de soutien afin de s’assurer du respect de ces normes.

SAVIEZ-VOUS QUE...À l’instar des médecins et des infirmières, les pharmaciens, les dentistes, les infir-mières auxiliaires, les inhalothérapeutes, les physiothérapeutes ainsi que les ergothérapeutes ont aussi des normes entourant le DPC. Pour en savoir plus sur les normes de DPC s’appliquant à chaque profession, consultez le site de l’ordre professionnel concerné ou celui de l’Office des professions du Québec (opq.gouv.qc.ca).

Par Patricia Wade, M. Sc. inf., CPN (C).

Patricia Wade est conseillère, recherche et développement à l’Office de développement professionnel de la FMSQ.

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Astuces pour organiser des soirées académiques réussiesLes soirées académiques du programme d’oto-rhino-laryngologie (ORL) de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal existent depuis la fin des années 1990 et, depuis ce temps, leur popularité n’a cessé de croître (voir tableau). Au cours d’une année univer-sitaire, 18 soirées sont ainsi organisées, portant sur des sujets de pointe ; elles sont réparties en Clubs de lecture, en séances scientifiques, que nous avons appelées Grand rounds, et en confé-rences. Depuis quelques années, ces soirées sont aussi diffusées par visio-conférence dans toutes les régions du Québec ainsi qu’à deux centres au Nouveau-Brunswick.

Lors des Clubs de lecture, avant chaque présentation d’article, deux questions à choix multiples sont soumises aux participants pour stimuler leur attention et favoriser la mémorisation des informations. Ces questions peuvent aussi encourager les participants à développer un projet de formation personnel, qui pourra être consigné en section 2 du programme du MDC du Collège royal. Le conférencier doit élaborer une critique de l’article et analyser la qualité de la méthodologie utilisée ainsi que la pertinence des conclu-sions formulées par les auteurs. Il doit aussi se prononcer sur la compétence CanMEDS reliée à l’article présenté. Les articles choisis couvrent toutes les sphères de l’ORL, y compris l’éthique et la pédagogie médicales. Très souvent, le choix s’arrête sur des sujets controversés ou innovateurs ce qui entraîne de bonnes discussions de la part des participants. Les commentaires des professeurs présents dans l’auditoire quant à leur expérience et à leur expertise sont aussi très profitables.

Lors des Grand rounds, les cas sont habi-tuellement présentés sous la supervision d’un patron par les résidents qui, très tôt, deviennent des orateurs experts et des maîtres de l’audiovisuel. Les sujets de

ces Grand rounds ne sont pas dévoilés à l’avance, car nous privilégions une approche où les participants doivent réfléchir sur l’approche clinique afin d’élaborer, au cours de la présentation, un diagnostic différentiel, un processus d’investigation ainsi que l’interprétation des données pour cerner le diagnostic final. Une revue de la littérature est ensuite effectuée sur le sujet présenté. Cette approche a le mérite de simuler le plus fidèlement possible la réalité d’un patient qui serait appelé à nous consulter. Elle se prête aussi très bien à l’en-seignement aux résidents et aux externes qui assistent à nos soirées et qui sont invités à interpréter les données cliniques et d’imagerie médicale, et à formuler un diagnostic différentiel.

Finalement, nous invitons en cours d’année trois à quatre conférenciers de provenance locale, nationale ou interna-tionale pour nous faire part des résultats de leurs recherches, de nouvelles décou-vertes ou afin de partager leur expérience avec des techniques chirurgicales inno-vatrices. Tous les conférenciers reçoivent en rétroaction un résumé des évaluations de leur présentation.

Toutes ces activités se déroulent dans une atmosphère détendue et informelle, dans un amphithéâtre du CHU Sainte-Justine. Nos activités ont lieu en début de soirée pour permettre au plus grand nombre possible de médecins d’y parti-ciper. Cependant, plusieurs d’entre eux se présentaient sans avoir eu le temps de manger. Comme le disait Caton, « ventre affamé n’a pas d’oreilles ». Nous avons donc trouvé des commandites afin d’offrir un repas, servi une heure avant le début des présentations. Ces moments de détente favorisent les échanges cordiaux entre les participants et préparent le terrain pour créer un climat propice à l’apprentissage.

Une dernière touche personnelle est un petit jeu questionnaire musical avec lequel la soirée débute, tout juste avant les présentations. Nous avons remarqué que ce jeu aidait à capter l’attention de tous les participants. C’est une habitude à laquelle tiennent nos participants et qui est devenue bien ancrée dans nos soirées.

À travers toutes ces années, l’expé-rience vécue à titre de responsable des soirées académiques a été extrême-ment enrichissante et fort gratifiante. Même si cette forme d’apprentissage n’est pas considérée comme la plus influente à entraîner une modification de la pratique, elle ne doit pas pour autant être sous-estimée. Un grand chirurgien m’a confié que l’idée d’une nouvelle technique révolutionnaire de tympanoplastie lui était venue à la suite de la présentation d’un article lors d’une de nos soirées académiques.

Le succès d’une soirée académique se résume aux trois points suivants : un bon messager ; un message stimulant favo-risant la participation ; et une ambiance agréable où les gens peuvent vivre une expérience positive.

Comme le disait le sociologue français Michel Tardy : « L’éducation ne consiste pas à gaver, mais à donner la faim. »

Par Pierre Arcand, M.D., FRCSC

Pierre Arcand, ORL, est chef de service pour l’oto-rhino-laryngologie au Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine, professeur adjoint de clinique et responsable des soirées académiques du programme ORL à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal.

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1997-1998 13,21998-1999 13,2 23,31999-2000 19,3 27,9 332000-2001 27,9 39,4 46,12001-2002 29,6 40,6 47,82002-2003 21,8 32,3 45,42003-2004 26,8 37 45,42004-2005 28 37,6 43,92005-2006 27,1 39 462006-2007 27,5 40,4 45,62007-2008 34,8 49 542008-2009 33 48 54,72009-2010 36,8 55,8 61,32010-2011 35,1 54 57,3 Moins de représentants2011-2012 38,7 51,2 54,4 Moins de représentants et externes2012-2013 37 53,6 56,7 Moins de représentants

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L’expérience du Centre de simulation mère-enfant (CSME) du CHU Sainte-Justine

La simulation en DPC, une valeur ajoutéeClinical experience alone does not

guarantee the acquisition of clinical competence.

Issemberg et McGaghie 20131

La réduction de l’erreur médicale est prioritaire depuis la publication de To err is human en 19992. Les attentes de la société quant à la sécurité des patients et l’obligation de fournir une formation sécuritaire centrée sur l’apprenant ont introduit un nouveau modèle d’éducation médicale basé sur la simulation.

Cette méthode pédagogique permet d’ac-quérir des connaissances, mais surtout de maîtriser des gestes cliniques ou théra-peutiques par le biais d’une technologie utilisant la réalité virtuelle, des patients simulés ou des mannequins informa-tisés. La simulation se définit comme une représentation fidèle et réaliste d’un environnement complexe où des situa-tions peuvent être reproduites3. Son utilisation apporte un contrôle sur l’envi-ronnement éducationnel tout en diminuant les risques associés de l’apprentissage auprès des patients.

Les simulations peuvent être créées pour reproduire un système en entier, viser des habiletés précises sur des simulateurs de tâches spécifiques ou générer des scénarios complexes qui réunissent des conditions nécessitant des aptitudes cognitives qui se concrétisent en performances globales. Les avancées technologiques permettent la création d’environnements réalistes qui améliorent la capacité à imiter les tâches cliniques de la vie courante et augmentent les oppor-tunités d’enseignement expérientiel4. L’aviation et l’industrie nucléaire utilisent la simulation depuis plusieurs décennies. Elle est utilisée pour la formation et l’éva-luation des étudiants en médecine (pré et post-gradués) et de tous les autres professionnels de la santé, mais encore peu dans le domaine du développement professionnel continu.

Et pourtant ! C’est un outil pédagogique qui apporte au DPC une emphase nouvelle à l’acquisition et à la maintenance des habiletés et des connaissances, à l’inté-gration d’une nouvelle technique dans une pratique bien établie ou à une recer-tification. La simulation est extrêmement intéressante pour l’entraînement d’équipes interdisciplinaires. Lorsque des erreurs surviennent en médecine (comme en aviation), des failles dans la communi-cation en sont souvent responsables. Celles-ci peuvent être au niveau de la coordination, particulièrement dans l’as-signation des rôles à différents membres de l’équipe. Les erreurs médicales surviennent souvent lors de situations de crise complexes.

La gestion des ressources en situation de crise se définit comme un « système de gestion qui utilise toutes les ressources disponibles (équipement, protocoles, personnel) de manière optimale, pour maximiser la sécurité et l’efficacité du travail5 ». Un exemple concret ? Récemment, au CHU Sainte-Justine, la mobilisation rapide des équipes de soins a permis qu’une mère survive à des compli-cations sévères, 48 heures post-partum. Cette réussite clinique est survenue peu après une formation par simulation du protocole d’hémorragie massive6. Cette réanimation a fait appel à un travail inter-disciplinaire hors pair et à des niveaux de confiance élevés des membres de l’équipe.

Des situations cliniques complexes provo-quées par une hémorragie massive ou un autre problème critique sont rares, mais peuvent survenir. Une communication fluide, une juste attribution des rôles et une gestion adéquate des traitements disponibles sont des éléments essentiels au succès de toute réanimation.

Il a été démontré que la simulation est bénéfique pour l’acquisition et le maintien d’habiletés cliniques rarement sollicitées. Cette méthode pédagogique permet d’ap-pliquer en contexte clinique des notions théoriques acquises préalablement, améliore le niveau de confiance et favorise

la rétention à long terme7. La simulation consolide la capacité à travailler en équipe en situation de crise en développant la communication, le rôle de leader et celui des autres membres de l’équipe8.

Quatre cas d’hémorragie massive ont été simulés au CSME du CHU Sainte-Justine pour évaluer le travail clinique d’une équipe interdisciplinaire : deux obstétricaux et deux de traumatologie pédiatrique. Quatre équipes (infirmières, inhalothérapeutes, préposés et médecins) provenant des milieux obstétricaux, anesthésique, soins intensifs, urgence pédiatrique et hémato-logie ont été recrutées. Chaque cas était suivi d’une séance de rétroaction menée par des facilitateurs experts en pédagogie appliquée à la simulation et provenant de chaque discipline. Les participants ont pu exprimer les sentiments vécus pendant la simulation. Les facilitateurs ont exploré la cause de l’écart de rendement entre les actions observées et celles souhaitées de l’équipe.

Ce projet a transformé l’enseignement offert aux professionnels de notre insti-tution. L’acquisition de connaissances approfondies sur l’hémorragie massive, l’application du protocole ainsi que l’enseignement du travail d’équipe figu-raient parmi les objectifs. Ce projet pilote a permis de démontrer une améliora-tion dans l’application d’un protocole et dans les compétences nécessaires à la gestion des situations de crise en équipe interdisciplinaire6.

La simulation est un domaine d’intérêt croissant pour le DPC. I l y a de nombreuses preuves de son potentiel comme outil de formation. Toutefois, l’adoption mal informée de cette tech-nologie peut entraîner la création de programmes inefficaces et même générer de l’insécurité. Les formateurs de DPC doivent définir et comprendre les objectifs de formation de leur public cible, leurs contraintes de temps et de budget. La simulation doit être intégrée aux activités hospitalières et implantée au sein d’un programme pour être efficace et durable comme investissement à long terme7.

Par Andrée Sansregret, M.D., M.A.Ed., FRCSC

Andrée Sansregret, obstétricienne gynécologue au Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine, est professeure adjointe de clinique, codirectrice académique du CSME du CHUSJ et responsable de la formation par simulation en obstétrique gynécologie au CAAHC de l’Université de Montréal. L’auteure remercie Dre Arielle Lévy, pédiatre, codirectrice académique du CSME.

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RÉFÉRENCES

PAGE 11AVANT-PROPOS

1. Conseil québécois de développement professionnel continu des médecins. Développement professionnel continu. Disponible à : cemcq.qc.ca. [Consulté le 13 novembre 2013].

2. Québec. Code de déontologie des médecins, LRQ c. M-9, r.4.1, art. 44. Québec : Éditeur officiel du Québec, 2002.

3. Cruess RS, Cruess SR, Johnston SE. Renewing professionalism : an opportunity for medicine. Acad Med 1999 ;74:878-84.

4. Cruess SR, Cruess RS. Professionalism : a contract between medicine and society. CMAJ 2000 ;163:668-9.

5. Québec. Code des professions, LRQ c. C-26, art. 94. Québec : Éditeur officiel du Québec.

6. Conseil québécois de développement professionnel continu des médecins. Code d’éthique des intervenants en éducation médicale continue. Disponible à : cemcq.qc.ca [Consulté le 13 novembre 2013].

7. Fédération des médecins spécialistes du Québec. Mission en regard de l’organisation de la formation médicale continue de la FMSQ : résolution CA-95-18-04, art. 1.1. Montréal : FMSQ, 11 octobre 1995.

PAGE 18

LE DPC EN PSYCHOTHÉRAPIE

1. Québec. Règlement sur le permis de psychothérapeute, LRQ c. C-26, r. 222.1. Québec : Éditeur officiel du Québec. Disponible à : publicationsduquebec.gouv.qc.ca.

2. Trudeau JB, Goulet F. L’exercice de la psychothérapie par le médecin. Le Collège 2012 ;52(3):27.

3. Collège des médecins du Québec. Modalités relatives à la formation continue en psychothérapie. Montréal : CMQ. Disponible à : cmq.org.

4. Conseil québécois de développement professionnel continu des médecins. Organismes membres. Disponible à : cemcq.qc.ca.

5. Disponible dans la section sécurisée du site du CMQ. Disponible à : cmq.org.

PAGE 23

LE CQDPCM : DES RÉALISATIONS EN DPC POUR VOUS !

1. Conseil québécois de développement professionnel continu des médecins. Code d’éthique des intervenants en éducation médicale continue. Montréal : CQDPCM, 2003. Disponible à : cemcq.qc.ca. [Consulté le 23 octobre 2013]

Références générales :

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- Monette C. Developing an instrument to measure bias in CME. Résumé de l’étude. La Lettre du DPC 2008 ;17(2).

- Olson CA. Twenty predictions for the future of CPD : implications of the shift from the update model to improving clinical practice. Journal of Continuing Education in the Health Professions 2012 ;32(3):151-2.

PAGE 24

LE DROIT D’AUTEUR À L’ÈRE DU NUMÉRIQUE

1. Canada. Loi sur le droit d’auteur, L.R.C. 1985, ch. C-42. Disponible à : lois-laws.justice.gc.ca/fra/lois/C-42/.

2. Industrie Canada. Ce que la Loi sur la modernisation du droit d’auteur signifie pour les enseignants et les élèves. Disponible à : ic.gc.ca.

3. Alberta (Education) v. Canadian Copyright Licensing Agency (Access Copyright), 2012 CSC 37. Disponible à : scc.lexum.org.

4. Conseil des ministres de l’Éducation (Canada). Lignes directrices sur l’utilisation équitable. Disponible à : cmec.ca.

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L’AVENIR DU DPC AU SEIN DU CRMCC

1. Davis D, O’Brien MA, Freemantle N, Wolf FM, Mazmanian P, Taylor-Vaisey A. Impact of formal continuing medical education : do conferences workshops and other traditional continuing education activities change physician behavior or health outcomes ? JAMA 1999 ;282:867-74.

2. Embell M. Information at the point of care. Answering clinical questions. J Am Board Fam Pract 1999 ;12(3):225-35.

3. Barrie AR, Ward AM. Questioning behavior in general practice : a pragmatic study. BMJ 1997 ;315(7121):1512-5.

4. Campbell C, Parboosingh J, Gondocz T, Klein L. Use of a diary to record physician self-directed learning activities. JCEHP 1995 ;15:209-16.

5. Mansouri M, Lockyer J. A meta-analysis of continuing medical education effectiveness. JCEHP 2007 ;27(1):6-15.

6. Marinopoulos SS, Dorman T, Ratanawongsa N, Wilson LM, Ashar BH, Magaziner JL, et al. Effectiveness of continuing medical education. Evid Rep Technol Assess (Full Rep) 2007 Jan ;(149):1-69.

7. Forsetlund L, Bjorndal A, Rashidian A, Jamtvedt G, O’Brien MA, Wolf FM, et al. Continuing education meetings and workshops : effects on professional practice and health care outcomes. Cochrane Database of Systematic Reviews 2009 ;(2). Art. No. DOI : 10.1002/14651858.CD003030.pub2.

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10. Davis DA, Mazmanian PE, Fordis M, Van Harrison R, Thorpe KE, Perrier L. Accuracy of physician self-assessment compared with observed measures of competence. A systematic review. JAMA 2006 ;296(9):1094-102.

11. Campbell C, Silver I, Sherbino J, Ten Cate O, Holmboe ES. Competency-based continuing professional development. Medical Teacher 2010 ;32:657-62.

12. Batalden P, Davidoff F. What is “quality improvement” and how can it transform health care ? Qual Saf Health Care 2007 ;16(1):2-3.

13. General Medical Council (UK) Good medical practice. 2010. Disponible à : gmc-uk.org [Consulté le 15 novembre 2013].

14. Royal College of Physicians and Surgeons of Canada. The CanMEDS framework. Disponible à : royalcollege.ca. [Consulté le 15 novembre 2013].

15. Coppus SF, Emparanza JI, Hadley J, Kulier R, Weinbrenner S, Arvantis TN, et al. A clinically integrated curriculum in evidence–based medicine for just-in-time learning through on-the-job-training : the EU-EBM project. BMC Med Educ 2007 ;7:46.

16. Parboosingh J, Campbell C, Sliver I, Horsley T, Richardson D, Dath D, et al. Pursuing excellence in practice. A CanMEDS scholar program on lifelong learning. Ottawa : Royal College of Physicians and Surgeons of Canada, 2008.

17. Bower P, Campbell S, Bojke C, Sibbald B. Team structure, team climate and the quality of care in primary care : an observational study. Qual Safety Health Care 2003 ;12(4):273-9.

18. Moore DR, Green JS, Gallis HA. Achieving desired results and improved outcomes. Integrating planning and assessment throughout learning activities. JCEHP 2009 ;29(1):1-15.

19. Sargeant J, Mann KV, van der Vleuten CP, Metsemakers JF. Reflection : a link between receiving and using assessment feedback. Adv in Health Sci Edu August 2009 ;14(3):399-410.

Note : les hyperliens complets sont disponibles sur la version Internet de ce magazine au fmsq.org

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PAGE 34

FAIRE UNE DEMANDE D’AGRÉMENT DE PRESTATAIRE DE DPC

1. Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada. L’agrément des activités de DPC. Disponible à : royalcollege.ca.

2. Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada. Objectifs d’apprentissage. Disponible à : royalcollege.ca.

3. Canadian Medical Association. Guidelines for physicians in interactions with industry. Ottawa : CMA, 2007. Disponible à : cma.ca.

4. Conseil québécois de développement professionnel continu des médecins. Code d’éthique des intervenants en éducation médicale continue. Montréal : CQDPCM, 2003. Disponible à : cemcq.qc.ca.

5. Kopelow M, Campbell G. The benefits of accrediting institutions and organizations as providers of continuing professional education. Journal of European CME 2013 ;2:10-4.

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LA RÉDACTION DES OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE EN DPC

1. Conseil de l’éducation médicale continue du Québec. Vade-Mecum en éducation médicale continue. 2e éd. Montréal : CEMCQ, 1998.

2. Lasnier F. Réussir la formation par compétences. Montréal : Guérin, 2000.

3. Vincelette J. Des objectifs pour éclairer le sens d’une activité d’EMC : réponse au Dr Ajour. L’organisateur d’EMC 1995 ;8(4):4-6.

4. Guilbert JJ. Guide pédagogique pour les personnels de santé, la suite. – Éd. révisée. Genève, Suisse : Organisation mondiale de la santé, 1981.

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LE RÉSEAUTAGE SOCIAL ET LES CLINICIENS

1. Chretien K, Kind T. Social media and clinical care : ethical, professional and social implications. JAMA 2013 ;127(1):1413–21.

2. Jalali A, Wood T. Tweeting during conferences : educational or just another distraction ? Medical Education 2013 ;47(11):1129–30.

3. Wikipedia (recherches variées). Disponible à : wikipedia.org [Consulté le 18 octobre 2013].

4. Symplur. The healthcare hashtag project. Disponible à : symplur.com [Consulté le 18 octobre 2013].

5. KevinMD.com : social media’s leading physician voice. Disponible à : kevinmd.com/blog [Consulté le 18 octobre 2013].

6. Association médicale canadienne. Les médias sociaux et les médecins canadiens : enjeux et règles d’engagement. Disponible à : cma.ca [Consulté le 18 octobre 2013].

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LES MODÈLES INFORMATIQUES 3D EN ENSEIGNEMENT MÉDICAL

1. Warrick PA, Funnell WRJ. A VRML-based anatomical visualization tool for medical education. IEEE Trans Inf Technol Biomed1998 ;2(2):55–61.

2. AudiLab. Fie : fabrication d’imagerie extraordinaire. Disponible à : audilab.bme.mcgill.ca.

3. Une mise en œuvre préliminaire est disponible au http://audilab.bme.mcgill.ca/~funnell/~davis3d/.

4. Nicholson DT, Chalk C, Funnell WRJ, Daniel SJ. Can virtual reality improve anatomy education ? A randomised controlled study of a computer-generated three-dimensional anatomical ear model. Med Educ 2006 ;40(11):1081–7.

5. Nicholson DT, Chalk C, Funnell WRJ, Daniel SJ. The evidence for virtual reality. Med Educ 2008 ;42(2):224.

6. Sedaghat Y. Combined static-dynamic deformations with haptic rendering (M. Sc. thesis). Montreal : McGill University, 2011.

7. Delorme, S., Laroche, D., DiRaddo, R., & Del Maestro, R. F. (2012). NeuroTouch: A physics-based virtual simulator for cranial microneurosurgery training. Neurosurgery, 71, ons32–ons42

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RÉFLÉCHIR ET AGIR SUR LE FONCTIONNEMENT DE L’ÉQUIPE DE SOINS AVEC LES PATIENTS

Pour de plus amples renseignements, consultez :

- Le Bulletin du CPASS du mois de mai 2013 (cpass.umontreal.ca)

- Le fil Twitter (twitter.com/patients_udm)

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FORMATION BASÉE SUR LA CONCORDANCE DE SCRIPT : POUR ÉVALUER SA PRATIQUE ET Y RÉFLÉCHIR

1. Hornos E, Pleguezuelos E, Brailovsky C, Harillo L, Dory V, Charlin B. The practicum script concordance test : an online continuing professional development format to foster reflection on clinical practice. J of Continuing Education in the Health Professions 2013 ;33(1):59-66.

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ACCRÉDITATION D’ACTIVITÉS D’APPRENTISSAGE COLLECTIF

- Conseil québécois de développement professionnel continu des médecins. La rédaction d’objectifs rendus facile. Disponible à : cemcq.qc.ca. [Consulté le 23 octobre 2013].

- Conseil québécois de développement professionnel continu des médecins. Critères de qualité d’une activité de DPC. Disponible à : cemcq.qc.ca. [Consulté le 23 octobre 2013].

- Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada. Normes d’agrément du Collège royal s’appliquant aux organisations prestataires agréées de DPC. Disponible à : royalcollege.ca. [Consulté le 23 octobre 2013].

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L’ÉVALUATION DE L’ACTIVITÉ DE DPC

1. Conseil québécois de développement professionnel continu des médecins. Vade-Mecum en éducation médicale continue. Québec : CQDPCM, n.d.

2. Davis D, Barnes BE, Fox R. The continuing professional development of physicians. Atlanta : AMA press ; 2003.

3. L’évaluation dans Les 4 cycles d’apprentissage. FMSQ : F-201 : La formation des formateurs. Atelier. Québec, mai 2013.

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AUTO-APPROBATION DES ACTIVITÉS ÉDUCATIVES EN MILIEU HOSPITALIER

1. Goulet F. Pourquoi un plan d’autogestion du développement professionnel continu des médecins ? Le Collège 2007 ;XLVII(1):8-9.

- Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada. Activités d’auto-approbation. Disponible à : royalcollege.ca.

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LE DPC CHEZ LES INFIRMIÈRES

1. Ouellet J, Maillé M, Durand S, Thibault C. Vers une culture de formation continue pour la profession infirmière au Québec - document d’orientation. Montréal : Ordre des infirmières et infirmiers du Québec, 2011.

2. Ibid. p.8.

3. Collège de médecins du Québec. Code de déontologie des médecins. Québec : CMQ, 2010.

4. Ouellet J, Maillé M, Durand S, Thibault C. Vers une culture de formation continue pour la profession infirmière au Québec - norme professionnelle. Québec : Ordre des infirmières et infirmiers du Québec, 2011.

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LA SIMULATION EN DPC, UNE VALEUR AJOUTÉE

1. Motola I, Devine LA, Chung HS, Sullivan JE, Issenberg SB. Simulation in healthcare education : a best evidence practical guide. AMEE guide no. 82. Medical teacher 2013 ;35(10):e1511-30.

2. Kohn LT, Corrigan JM, Donaldson MS. To err is human. Washington, DC : National Academy Press, 1999.

3. Gaba DM. The future vision of simulation in health care. Quality & safety in health care. 2004 ;13(Suppl 1):i2-10.

4. Curtis MT, DiazGranados D, Feldman M. Judicious use of simulation technology in continuing medical education. The Journal of continuing education in the health professions 2012 ;32(4):255-60.

5. Gaba DM. Crisis resource management and teamwork training in anaesthesia. Br J Anaesth 2010 ;105(1):3-6.

6. Lévy A, Pettersen G, Gauvin F, Sansregret A. Projet pilote. Évaluation de l’application d’un protocole d’hémorragie massive via la simulation en équipes interdisciplinaires. Oral accepté au SimSummit Vancouver 2013.

7. Boet S, et al. Complex procedural skills are retained for a minimum of 1 yr after a single high-fidelity simulation training session. Br J Anaesth 2011 ;107(4):533-9.

8. Haller G, et al. Effect of crew resource management training in a multidisciplinary obstetrical setting. Int J Qual Health Care 2008 ;20(4):254-63.

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