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Edito€¦ · La FoncTion Pub ique Suite à la mise en application d’une complémen-taire santé pour les salariés du privé, financé au minimum pour moitié par l’employeur,

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Edito

Notre Fédération a 20 ans ! 20 ans de combats syndicaux, de défense des intérêts collectifs, de soutien envers les agents, de partage de valeurs. Notre jeune fédération apolitique a parcouru un bon bout de chemin depuis le congrès de notre Fédération-mère en 1996 où nous avions décidé de créer une entité de SPP et de PATS pour défendre les SPP et les PATS.

Un chemin qui a été marqué par des batailles syn-dicales qui ont fait notre force et qui ont su montrer notre constance dans ce que nous défendons.

Le dossier temps de travail qui nous occupe depuis le début des années 2000 aura été notre fil rouge de ces deux dernières décennies avec au final, une mise en demeure de l’Etat français par l’UE pour un temps de travail non conforme au droit communautaire. La réécriture du décret 2001-1382 est loin d’être un modèle de légalité au regard des prescriptions de la Directive européenne et des dernières jurispru-dences de la CJCE. Nous avons donc de nouveau déposé plainte devant la Commission des pétitions le 27 mai dernier afin que l’Etat français prenne la pleine mesure de l’importance de ce dossier. En parallèle nous exigeons du Premier ministre l’abro-gation sans délai de son décret toujours illégal. Un autre sujet prend également de plus en plus d’ampleur dans nos SDIS et occupe malheureuse-

ment nos combats, ceux contre les SDIS qui se sont lancés, depuis de trop nombreuses années dans des politiques managériales autoritaristes voire despo-tiques.

Ces deux dossiers mobilisent certes beaucoup d’énergie mais nous n’entendons pourtant pas limi-ter nos actions et nous nous montrons acteurs des négociations qui se jouent pour les PATS comme les SPP dans le cadre des accords PPCR (Parcours professionnels, carrière et rémunération).20 ans que nous évoluons à vos côtés, attentifs à vos attentes et à vos revendications. Notre récente enquête nationale nous a permis non seulement d’apprécier que notre cahier revendicatif était en phase avec vos attentes et déterminer de nouvelles pistes de réflexion. Force de proposition, vous pou-vez compter sur notre engagement pour honorer la place que vous nous avez conférée : celle de 1re force syndicale des SDIS de France.

Le Président Fédéral, André GORETTI

La Fa/SPP-PaTS FêTe SeS 20 anS…maiS Le combaT conTinue

ACTUautonome

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l’échoSapeurs-Pompiers2 I Magazine Edition 1er semestre 2016

des

ACTUautonome

Sommaire 3Brèves d’infos

En Bref

8Mouvements Autonomes du 1er semestre

La facturation des heures d’intervention crée la polémique…

Premiers décrets PPCR

la déontologie nouvelles dispositions et nouvelles obligations pour les agents

Politiques managériales autoritaristes, suicides... ça suffit !

Coordonnées des présidents départementaux

Actus

Le mot du Président 01EdITO

24Toutes les statistiques : Moyens humains, moyens financiers, Interventions...

STATISTIQUES

6La FA/SPP-PATS fête ses 20 ans...

éVèNEMENT

Revue syndicale de la Fédération Autonome des Sapeurs-Pompiers Professionnels et des Personnels Administratifs Techniques et SpécialisésSiège administratif et financier : 285, avenue des Maurettes 06270 Villeneuve-Loubet - Tel : 04 93 34 81 09 / fax : 04 93 29 79 98

courriel : [email protected] site : http://www.faspp-pats.org

Président Fédéral : André GORETTI, Directeur de la PublicationCrédits photos : SCH Olivier RIGAUD - (Communication - SDIS 24), Louis Charbonnel, Photos Droits réservés.

Reproduction même partielle interdite. Dépôt légal à parution. Toute contre-façon ou utilisation de modèle à des fins commerciales, publicitaires ou de support, sans autorisation écrite sera poursuivie (article 19 de la loi du 11 mars 1957).

Editeur Exclusif : 355, rue Albert Einstein. PA les Milles. 13852 Aix en Provence Cedex 3 - Tél: 04 42 97 30 33 - Fax 04 42 97 30 34

Mail : [email protected]

Régie Publicitaire : PRESSE EDITION SERVICES

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Pour toute question, information ou réclamation sur les encarts publicitaires, contactez directement PES

Imprimeur : ZAC St Martin – 23, rue Benjamin Franklin

84120 PERTUIS - Tél. 04 90 68 65 56 - Fax 04 86 85 51 24Site : Serviceprint.fr - Email : [email protected]

Textes législatifs et réglementairesCahier de Jurisprudence

18CAHIERJURIdIQUE

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l’échoSapeurs-Pompiers

desMagazine Edition 1er semestre 2016 I 3

Toute l’actualité sans langue de bois !

Brèves

un diaLogue SociaLjugé inSaTiSFaiSanT

Le PacTe ne Sera PaS ouverT aux caTégorieS b Fin du STaTuT

deS ‘‘non TiTuLaireS’’

Depuis 2012, le dialogue social au sein de la fonction publique est en crise. Les différentes réformes dont la loi « NOTRE », les conditions sala-riales et de travail, le gel du point d’indice … ont fait chuté le baro-mètre de satisfaction des agents de la fonction publique toute caté-gorie confondue. 39% des agents interrogés en 2012 considéraient comme bon le dialogue social au sein de leur collectivité. Quatre ans plus tard, ce taux chute à 32%. Ce taux reste majoritairement re-

présentatif chez les agents de caté-gories C. Ce sont 66% d’entre eux qui considèrent le dialogue social insatisfaisant contre 59% pour les agents de catégorie B et 54% de ca-tégorie A. L’analyse de ces données, selon Bruno Collignon président de la FA-FPT, révèlent que les agents de catégorie C sont maintenus dans une forme d’incertitude et d’igno-rance. Ils subissent le dialogue so-cial alors que les cadres sont bien souvent les acteurs et instigateurs du dialogue social.

Les syndicats lors du Conseil Commun de la Fonction Publique du 29 mars dernier concernant le parcours d’accès aux carrières territoriale, hospitalière et de l’Etat (PACTE) étaient unanimes. Ils ne voulaient que soit ouvert le dispositif PACTE destiné aux jeunes âgés de moins de 28 ans pas ou peu qualifiés, à la catégorie B.Un avis unanime des syndicats entendu par la ministre de la fonc-tion publique, Annick Girardin. Le 05 avril dernier, la ministre de annonçait que le projet de loi qui devait être présenté le 13 avril serait retiré. Elle a souligné ne pas vouloir nuire au dialogue social, et invite les syndicats à travailler sur le sujet.Pour rappel ce PACTE était destiné aux recrutements en catégorie C aux jeunes sans qualification. Qui selon les syndicats n’a pas eu l’effet escompté.

Le décret du 25 décembre 2015 porte diverses dispo-sitions relatives aux agents contractuels de la fonction publique territoriale, améliorant leur situation.Ce décret applicable au 1er janvier 2016 met fin au terme «  non titulaires » jusque-là en vigueur par le décret n°88-145 du 15 février 1988. La formule à présent employée pour ce type de contrat est celui de « contractuel ».Les articles fixent ainsi les conditions d’emploi, de ges-tion, de reclassement pour les agents occupant des postes permanents.

*Etude réalisée par la « Gazette des communes » auprès d’un échantillon représentatif de 1626 fonctionnaires territoriaux sur

internet 1er au 11 février 2016 (301 répondants).

nouveLLe concerTaTionSur La FormaTion danSLa FoncTion PubLiqueLa Ministre de la Fonction Publique Annick Girar-din a annoncé le 12 avril dernier l’organisation de nouvelle concertation sur le développement des compétences et l’accompagnement des parcours professionnels. Ces concertations comprendront trois volets.Le premier volet qui se déroulera en mai et juin por-tera sur les outils et droits à la formation continue, la question des objectifs de la formation profes-sionnelle tout au long de la vie et le compte per-sonnel d’activité (CPA) qui fera également l’objet de discussion avec les syndicats au cours du second semestre 2016. Le deuxième volet de discussion (entre juin et sep-tembre) sera consacré à la professionnalisation des modes de recrutement et à la formation ini-tiale. Une restitution des travaux sur les modes de recrutement est prévue pour le 29 juin. A noter qu’un travail de redéfinition des concours est également au programme.Le troisième et dernier volet des discussions débu-tera au quatrième trimestre 2016 et s’orientera sur le thème de l’accompagnement des parcours pro-fessionnels. Les thèmes de réflexion porteront sur la mobilité, l’évolution des entretiens et des bilans de carrières, les nouveaux modes de formation…

A un an avant l’échéance de l’élection présiden-tielle, les représentants syndicaux s’interrogent sur la teneur des discussions : « concertation » ou « négociation » !!!?

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l’échoSapeurs-Pompiers4 I Magazine Edition 1er semestre 2016

des

ACTUautonome

Brèves Le Service civiquechez LeS PomPierS

TéLéTravaiLdanS La TerriToriaLe :une LenTe inTroducTion

Sur les 120 000 jeunes de 16 à 25 ans qui effectuent cette mis-sion d’intérêt général, 250 jeunes étaient en contrat dans les SDIS au 31 décembre 2015 contre 129 en 2014.Plusieurs fiches ont été élabo-rées par le ministère de l’intérieur pour déployer le service civique au sein des SDIS. L’objectif étant de recruter des futurs sapeurs-pompiers volontaires dont les effectifs sont en baisse depuis 10 ans.

L’accueil des jeunes comporte cependant des limites faute de temps et d’effectifs permettant la formation au préalable des jeunes sur le terrain. Le dépar-tement du Nord expérimente un nouveau dispositif comme en Lorraine. Basé sur l’allongement du dispositif de 6 à 9 mois grâce à une subvention supplémentaire du conseil régional, le départe-ment de la Lorraine a eu zéro décrochage

Le décret autorisant le télétravail est paru en février 2016 mais cer-taines collectivités s’y sont essayées avant même sa parution.

En place dans des régions, dé-partements, communes ou inter-communalités depuis 2011, ce mouvement s’installe progres-sivement dans les mœurs des collectivités. A l’initiative de cette démarche les employeurs qui ont souvent dû convaincre les syndi-cats et les agents des bienfaits de ce nouveau mode d’organisation. Il vise avant tout à améliorer les conditions de travail et réduire les impacts environnementaux. Bien que le décret prévoie un délai maximum de trois jours par semaine, les collectivités qui ont expérimentées l’ont adapté sur deux voire un jour par semaine.Ces expérimentations se sont ainsi révélées satisfaisantes

en matière de bilan carbone, de baisse du stress lié au transport, d’impact managérial et de pro-ductivité, sans oublier un accom-pagnement tant des agents que de l’encadrement qui sont des facteurs essentiels à la réussite du télétravail.Malgré des évaluations favo-rables à l’introduction du télétra-vail dans la territoriale, les partici-pants sont peu nombreux. Selon Stéphane Longueville, DRH au conseil départemental du Rhône « le télétravail nécessite d’interro-ger son travail, et certains agents éprouvent peut-être des difficul-tés à se projeter dans une façon de l’accomplir ».

Le PoinT Sur Le diSPoSiTiFde SecourS d’urgence Le 5 février dernier se tenait le salon Secours/Expo, le thème de la conférence portait sur le SUAP/AMU (Secours d’Urgence A Personne / Aide Médicale Ur-gente) vers la fin de la guerre rouge/blancs ?

La circulaire interministérielle SUAP/AMU du 11 juin 2015, les discussions sur les points épineux entre les urgentistes et les pompiers ont progressé. Des me-sures concrètes ont ainsi été proposées, tel qu’affiner le périmètre des types et des lieux d’interventions des sapeurs-pompiers par des arbres décisionnels. Une proposition qui se base sur le fonctionnement de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris.

Néanmoins des points de désaccord perdure comme l’utilisation des hélicoptères ou la création de pla-teformes communes supradépartementales, le 112, où convergeraient tous les appels d’urgence passés au 17, 15 et 18.

La ProTecTion SociaLe comPLémenTaire danS La FoncTion PubLiqueSuite à la mise en application d’une complémen-taire santé pour les salariés du privé, financé au minimum pour moitié par l’employeur, la Mutua-lité de la Fonction Publique (MFP) a lancé une cam-pagne auprès des agents afin de les sensibiliser aux risques qui menacent leur protection sociale. La campagne d’information menée par la MFP et huit organisations syndicales (CFDT, FSU, FA FP, FO, CFTC, Unsa, Solidaires, CGT) durera 24 semaines. En février dernier, ces mêmes organisations syndicales ont demandé de manière collective au Ministre de la Fonction Publique, l’ouverture de négociations sur le thème de la protection sociale pour l’ensemble des agents de la fonction publique.

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l’échoSapeurs-Pompiers

desMagazine Edition 1er semestre 2016 I 5

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Brèves

de nouveLLeS PréconiSaTionS Pour LuTTer conTre

L’abSenTéiSme

biLan de La réForme deS reTraiTeS chez LeS FoncTionnaireS TerriToriaux

Jeudi 28 avril, était présentée une étude sur l’absentéisme dans les collectivités pilotée par l’Association des Directeurs de Ressources Humaines des Grandes Collectivités (ANDRHGCT) et l’Institut National des Etudes Territoriales (INET).Cette étude propose des pistes pour définir, mesurer, prévenir et endi-guer l’absentéisme au sein des collectivités.Certaines propositions novatrices ont été bien accueillies, comme l’adoption d’une définition commune de l’absentéisme et d’un réfé-rentiel partagé, l’évolution des échanges entre le comité médical et la médecine de ville, la mise en place d’un carnet de bord « ayant voca-tion à permettre la comparaison dans le temps entre les collectivités  » avec un suivi annuel ou encore l’identification de bonnes pratiques «  lier l’octroi de remplacements à la maitrise de l’absentéisme ».

La caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales (CNRACL) constate dans Question retraite et solidarité – les études n°14 que les fonctionnaires territoriaux et hospi-taliers travaillent trois de plus qu’il y a 10 ans. Ce recul de l’âge légal de départ à la retraite est dû aux dernières réformes des retraites repoussant l’âge moyen de 57.6 ans à 60.7 ans.

La CNRACL a identifié cinq types de départ :• non anticipé,• anticipé pour carrière longue,• au titre de la catégorie active,• pour motif familial• au titre du handicap

Les chiffres révèlent que les femmes sont moins nombreuses (40 à 45%) à ne pas anticiper leur départ en retraite, elles repré-sentent un tiers à un quart des départs en catégorie active entre 2004 et 2014.Ce report devrait se prolonger jusqu’en 2017, où l’âge légal de départ se stabilisera à 62 ans. Ce constat illustre que les retrai-tés potentiels n’ont pas assez de trimestres cotisés ou qu’ils souhaitent atteindre le « taux plein » pour faire valoir leur droit.La vice-présidente de la CNRACL s’alarme néanmoins de l’aug-mentation de 13% du nombre de pensionnés au titre de l’invalidité depuis 2013.

Le dégeL du PoinT d’indiceTout juste un mois après sa prise de fonction au ministère de la fonction publique, Annick Girardin a annoncé le dégel du point d’indice le 17 mars dernier lors d’un rendez-vous salarial avec les organisations syndicales de fonctionnaires.Le point d’indice qui sert à calculer le traitement de base des fonctionnaires, n’avait pas bougé depuis 6 ans. Ce gel a fait économiser à l’Etat 7 milliard d’euros.Cette revalorisation s’effectuera en deux temps : une première augmentation de 0.6% du traitement indi-ciaire sera effective au 1er juillet 2016. Une seconde hausse de 0.6% s’appliquera le 1er février 2017.Rappel de la valeur du point : • Depuis 2010 : 4.6303 €• A partir du 1er juillet 2016 : 4.6580 €• A partir du 1er février 2017 : 4.6860 €

TemPS de TravaiL deS FoncTionnaireSDébut avril, Philippe Laurent, président du CSFPT, a rendu son rapport la réalisation d’un état des lieux du temps et de l’organisation du travail des agents dans les trois versants de la fonction publique.Ce rapport inclut 31 préconisations, qui donneraient lieu à l’ouverture de négociations.Philippe Laurent a souligné qu’il ne s’agit pas d’un rapport à charge des fonctionnaires. Il vise non pas le statut des fonctionnaires (pas de remise en cause des 35h, du nombre de jours de congés statutaires…) mais plutôt le « sur-droit », les avantages octroyés dans un ministère ou une collectivité (jours de congés supplémentaires accordés aux travailleurs sociaux, les congés dits de fractionnement…). Il soulève égale-ment la carence des managers intermédiaires dans la gestion du temps de travail. Le cycle de travail semble quant à lui être le sujet de réflexion principal, le rap-port en détermine neuf, Philippe Laurent préconise de n’en retenir que quatre. Il recommande également que le système d’organisation du travail soit revu régulièrement.Il est désireux d’aller vers plus d’équité entre les agents et plus d’harmonisation entre les trois versants de la fonction publique. L’une de ses priorités serait de rappeler aux employeurs publics la durée légale de travail, soit 1607 heures par an.

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AFFICHE 20 ANS_IMPRIMEUR.pdf 1 09/05/2016 16:04:16

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l’échoSapeurs-Pompiers

desMagazine Edition 1er semestre 2016 I 7

AFFICHE 20 ANS_IMPRIMEUR.pdf 1 09/05/2016 16:04:16

} PREMIèRE FORCE SyNdICALELa Fédération Autonome des sapeurs-pompiers professionnels

est née en 1996 et a été rejointe par les personnels administratifs

techniques et spécialisés en 2002 devenant ainsi la FA/SPP-

PATS. C’est une organisation jeune mais elle représente depuis

les élections professionnelles de 2014 (avec près de 8000 voix),

la première organisation des SDIS de France !

Nous avons su briller par notre détermination et la constance de

nos combats. Notre cahier revendicatif a su évoluer, s’adapter

au changement mais n’a jamais pris de virage à 180 degrés.

Cette constance permet de faire de notre Fédération un acteur

du dialogue social fiable, quel que soit la couleur politique de

nos interlocuteurs.

} LA FA/SPP-PATS, la Fédé quI monte !Le mouvement Autonome est né à l’issue de la seconde

guerre mondiale. Alors que le monde était devenu bipo-

laire, entre pro-USA et pro-URSS conduisant à la scis-

sion de certains syndicats comme la CGT, une partie

de militants a refusé de choisir afin de conserver son

autonomie. Le mouvement Autonome auquel nous

adhérons est né.La Fédération Autonome FPT, fédération mère de la

FA/SPP-PATS, est un syndicat professionnel régi par

le Titre 1er du livre IV du code du travail.

Ses adhérents sont issus de la Fonction publique Terri-

toriale (FPT), agents actifs et retraités des collectivités

locales et de leurs établissements publics, des OPAC et

du CNFPT, ainsi que des fonctionnaires en détachement

dans les services publics concédés.} AUTONOME ET APOLITIQUEL’autonomie est notre ligne de conduite mais nous veillons

également à rester apolitiques puisque ce sont les deux

leitmotiv qui ont prévalu à notre création.

Ces deux valeurs nous permettent de conserver tout notre

pouvoir et notre indépendance dans les négociations et

notre force de conviction dans le dialogue social.

Il y a quelques années, les Autonomes ont fait le choix de

renoncer à des alliances qui affichaient trop d’interdépen-

dances avec le politique.

} ACTIVELa Fédération est présente sur une large partie du territoire

français ainsi qu’en Outre-mer. Depuis sa création, elle

s’étend sur de plus en plus de départements. Sa philoso-

phie Autonome et apolitique et son activité poussent de plus

en plus de départements à fonder une structure syndicale.

Ces structures départementales permettent de mieux ap-

préhender une action de proximité en adéquation avec les

problématiques locales.

} déMOCRATIQUELa Fédération est à l’écoute de ses adhérents. Les

responsables siégeant au bureau exécutif sont issus

de la profession qu’ils représentent (sapeurs-pom-

piers professionnels ou personnels administratifs ou

techniques) et ont été démocratiquement élus lors

des Congrès qui se déroulent tous les trois ans. Ce

congrès réunit les présidents et les correspondants

départementaux. Il détermine la politique de la Fédé-

ration dans tous les domaines. Le dernier Congrès

s’est tenu en juin 2015 à Lyon et a procédé au renou-

vellement de son comité directeur. En outre, 3 fois par

an, le bureau exécutif, les présidents départementaux

et des représentants départementaux se réunissent

en bureau national ou en assemblée générale pour

débattre de l’actualité des dossiers.

} ET QUI INFORMELa FA/SPP-PATS s’engage à informer ses adhérents pour un

échange véritablement démocratique. Elle publie une revue pério-

dique au format quatre pages. C’est un bulletin d’informations sur

les dossiers essentiels en cours.

D’autre part, le magazine les Echos de la Fédération Autonome

de la Fonction Publique Territoriale (FAFPT) à laquelle la FA/SPP-

PATS est rattachée permet à chaque adhérent de se tenir informé

de l’évolution de toute la FPT.Enfin, des communiqués sont régulièrement fournis au président

local pour l’affichage, sont envoyés par mail aux adhérents et sont

mis en ligne sur notre site internet :

www.faspp-pats.org

Notre Fédération a 20 ans ! 20 ans de combats syndicaux,de défense des intérêts

collectifs, de soutien envers les agents, de partage de valeurs.

LA FA/SPP-PATSFête ses 20 ans...

L’occasion de rappeler

NOS VALEURS ETnos combats !

Construire ensemble, défendre vos droits :

l’engagement Autonome !

Page 10: Edito€¦ · La FoncTion Pub ique Suite à la mise en application d’une complémen-taire santé pour les salariés du privé, financé au minimum pour moitié par l’employeur,

l’échoSapeurs-Pompiers8 I Magazine Edition 1er semestre 2016

des

ACTUautonome

• sa/sPP-Pats 06 :le temps de travail encore et toujoursSuite au jugement au minima de la CAA de Marseille condamnant le régime de travail des SPP en garde opérationnelle du SDIS 06, les Autonomes des Alpes Maritimes sont entrés le 20 février dans un mouvement social illimité, suivie d’une manifestation le 22 février.Protestant contre le préfet qui s’oppose à la diminution de leur temps de travail ils étaient plus de 600 sapeurs-pompiers à manifester. Une très forte mobilisation !Même si le SDIS 06 s’est doté d’un nouveau régime de travail, pour autant, les Auto-nomes considèrent que celui-ci ne peut satisfaire aux prescriptions européennes en matière de temps de travail. Les Auto-nomes ont malgré tout décidé de suspendre le mouvement sans renoncer cependant à mener une action devant la justice.A noter que lors de la manifestation du 22 février, certains collègues ont été blessés dont un gravement à l’œil et que le trafic

autoroutier a été perturbé. Les organisa-teurs de cette manifestation ont été enten-dus par les services de police le 3 mai et placés en garde à vue avant d’être relâchés en fin de journée.Du côté des PATS, les personnels des CTA-CODIS sont en grève depuis la fin d’année 2015 pour réclamer une reconnaissance de leur statut.

• les pompiers de la drôme en colèreDans ce département où les pompiers n’avaient plus manifesté depuis cinq ans, se sont succédé depuis le début d’année des grèves pour protester contre le plan d’organisation stratégique sur la période de 2016 – 2020. Le SDIS financé par le Conseil départemental à hauteur de 23 millions d’euros, prévoit la suppression de 18 postes et la fermeture de 19 centres de secours.Le 25 janvier dernier ils étaient plus de 200 sapeurs-pompiers de la Drôme devant le Conseil Départemental. L’ensemble des

organisations syndicales a choisi cette date de manifestation car le Conseil Dé-partemental débattait au même moment des orientations budgétaires. Bien que le Président Labaune soit resté sur sa posi-tion, ce dernier est sorti discuter avec nos collègues. Une délégation a également été reçue par le PCASDIS Laurent Lanfray et le Préfet de la Drôme.Cependant ces discussions n’ont pas per-mis d’avancer.Les organisations syndicales ont ainsi appelé au rassemblement le 13 février à Valence pour protester contre ce projet. Près d’un millier de pompiers profession-nels et volontaires venus de toute la France ont manifesté dans le calme. Plusieurs délé-gations Autonomes avaient fait le déplace-ment en soutien au SA/SPP-PATS 26.Malgré une forte mobilisation, nos collè-gues déplorent l’absence d’un dialogue social constructif avec la direction. Le 30 mars, dans la cour du SDIS une vingtaine de pompiers étaient à nouveau réunis pour

mouvemenTS auTonomeSdu 1er SemeSTre

Au cours du 1er semestre, des mouvements de grève, des rassemblementsou des manifestations ont mobilisé un grand nombre de sapeurs-pompiers

Autonomes. La FA/SPP-PATS revient en bref sur les différents combats (temps de travail, réorganisation des SDIS, effectifs, orientations budgétaire…)

menés au sein de nos départements Autonomes

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l’échoSapeurs-Pompiers

desMagazine Edition 1er semestre 2016 I 9

Toute l’actualité sans langue de bois !

dénoncer ce plan d’économie et l’absence de dialogue social. Un protocole d’accord a finalement été signé, mi-juin, entre le SDIS et les organisations syndicales.

• le sa/sPP-Pats 30 mobilisécontre les coupes budgétaires du sdIsLe Conseil Départemental du Gard s’est réuni le 12 février pour débattre des pro-jets d’orientation budgétaire. Face à la baisse des dotations aux collectivités, des menaces pèsent sur le SDIS du Gard. Pour pallier ces coupes budgétaires, le SDIS envi-sage des mesures dont certaines impac-teront fortement la capacité et la qualité opérationnelle de la collectivité.

Le Syndicat Autonome SPP-PATS du Gard refusant de voir le SDIS se dégrader a dé-posé un préavis de grève pour la journée du 12 février, leurs revendications :- Réclamer des postes supplémentaires- Se mobiliser pour leurs emplois SPP

et PATS- Défendre leurs statuts et leurs salaires

Dans la continuité de leur journée d’action le bureau départemental du Gard a organisé le 29 février une assemblée générale extraor-dinaire. A l’issue de cette AG, il a été décidé d’organiser une journée d’action et de grève le 07 mars, date à laquelle se déroulait le conseil d’administration du SDIS.

C’est donc une cinquantaine de pompiers professionnels qui s’est invitée afin de manifester leurs inquiétudes majeures concernant la disparition d’une prime ex-ceptionnelle et le manque de visibilité sur le plan triennal.

Néanmoins, le 7 avril dernier le conseil dé-partemental a voté le budget primitif 2016. Les services du SDIS et de la sécurité se voient donc allouer une enveloppe de 41.6 millions, soit une baisse d’1.5 millions pour le fonctionnement du SDIS.

• asphyxie budgétaire dans le SdIS 80Nos collègues sapeurs-pompiers de la Somme sont eux aussi touchés

par cette asphyxie budgétaire, impactant sur les effectifs, la formation des agents, les moyens techniques… Ces restrictions bud-gétaires et les objectifs fixés par le Conseil Départemental ont conduit l’ensemble des organisations syndicales de la Somme à s’unir dans une grève illimitée à compter du 15 février. Repoussée au 22 février suite au retrait d’un des syndicats signataires, un rassemblement devait s’organisait le 26 février. Face à l’annonce de cette journée d’action et aux inquiétudes des syndicats, le Président du Conseil d’Administration du SDIS et le président du Conseil Départe-mental ont convoqué l’ensemble des syn-dicats signataires de ce mouvement.A l’issue de cette réunion un protocole d’accord a mis fin à cette grève illimité et a conduit ainsi à l’annulation de la mani-festation prévue. L’accord prévoit en outre que tous les sergents INC2 passent adju-dant si un avis favorable a été émis et s’ils remplissent les conditions d’ancienneté re-quises. Il est également acté que les repré-sentants du personnel soient consultés afin de statuer sur le remplacement de chaque départ en retraite, or cet accord n’est actuel-lement pas respecté par l’administration du SDIS. Deux mois après la signature de ce protocole d’accord les représentants Autonomes de la Somme ont donc souhaité rencontré de nouveau le PCASDIS afin de trouver un nouvel accord.

• des négociations au point mortdans le SdIS de la Meurthe et MoselleAprès un an et demi de négociations, nos collègues pompiers de la Meurthe et Mo-selle ont décidé d’entrer en grève illimité. Plusieurs manifestations devaient égale-ment avoir lieu afin d’obtenir des moyens humains et la mise en application d’une GPEEC plus cohérente et équitable.A l’annonce de ce préavis de grève illimi-tée, une négociation entre le président du SDIS, Gauthier Brunner et l’intersyndicale

(SNSPP-FO, CGT et SA/SPP-PATS 54) à l’initiative de ce mouvement, a débouché le 17 mars dernier sur un consensus.Au vue du report de l’adoption du budget et de la convention pluriannuelle entre le conseil départemental et le SDIS, les deux parties ont obtenu un consensus. Ce sont donc 25 postes qui seront créés sur 5 ans même si l’intersyndicale en réclamait le double. Pour la GPEEC, chacun des acteurs a fait des concessions pour parvenir à un accord.

• le chantier eVolsdIs dans le bas RhinLes répercussions du projet de réorganisa-tion du SDIS, projet EVOLSDIS, ont conduit les syndicats Autonome SPP – PATS 67 et FO à s’unir dans un mouvement d’action le 10 mars dernier.

Leurs revendications portaient sur le :- Le maintien des effectifs opérationnels- La cohérence en matière d’emplois suite

à la réorganisation du SDIS- La garantie d’un véritable déroulement

de carrière pour tous les agents.

A l’appel au rassemblement devant le SDIS du Bas Rhin, se sont plus de 150 sapeurs-pompiers qui se sont réunis pour manifes-ter. Face à une telle mobilisation, le cortège a dévié de sa trajectoire initiale causant quelques troubles de la circulation.Suite à ces troubles les représentants signataires des organisations syndicales ont été entendu par les policiers de la CRS autoroutières de Strasbourg avant fina-lement de comparaitre devant le tribunal correctionnel de Strasbourg où ils ont été condamnés à une amende.

‘‘Deux mois après la signature de ce protocole d’accord les représentants Autonomes de la Somme ont donc souhaité rencontré de nouveau le PCASDIS afin de trouver un nouvel accord.’’

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l’échoSapeurs-Pompiers10 I Magazine Edition 1er semestre 2016

des

ACTUautonome

Il faut dire que les prix annoncés avaient de quoi dissuader d’avoir recours au 18. Le but de la manœuvre était de permettre une réduction du nombre d’interventions en réduisant le recours aux pompiers pour des missions qui ne présentent pas de caractère d’urgence. Mais cette décision présentée sans concertation avec les par-tenaires sociaux locaux fin mars pour une application au 1er avril avait de quoi faire polémique et pour cause, en affichant ainsi une tarification « dissuasive » c’est tout un pan de la population, les plus démunis, qui était exclus du dispositif de secours.463€ auraient été facturés pour une levée de doute suite au déclenchement d’une alerte incendie dans une entreprise ou auprès d’un particulier. De quoi donner de sérieux doutes aux voisins d’appeler les pompiers si l’alarme de l’entreprise de proximité se se-raient déclenchée sans autre signe visible… Il aurait sans doute fallu attendre que les fumées ou les flammes soient apparentes pour permettre d’appeler sans risquer une sanction financière. Le temps aurait rendu l’incendie de plus grande ampleur. Il aurait

été ainsi plus difficile à combattre, aurait nécessité l’emploi de plus de moyens maté-riels et humains, et les dégâts matériels bien plus estimables… que 463€ !Le relevage à domicile sans transport devait également être facturé dans le Calvados. Et cette aide qui selon l’âge peut revêtir un caractère d’urgence sans pour autant nécessiter un transport vers un centre hos-pitalier aurait coûté au requérant 241€  !

Avec cette nouvelle grille tarifaire, la no-tion même d’assistance aux plus fragiles n’aurait plus fait partie du vocabulaire des sapeurs-pompiers ! Il n’est pas question ici de la destruction d’un nid de guêpes ou de transport de malade par carence médicale ou ambulancière mais bien de souffrance humaine. Qu’aurait fait une épouse frêle et âgée en voyant son époux tout aussi âgé par terre car tombé de sa chaise sans être blessé mais sans pour autant parvenir à se relever ? Le laisser à terre ou débourser 241€ ? Qui fixe la limite entre ce qui relève d’un appel abusif et ce qui correspond véri-tablement à un appel de détresse ?

De nombreux départements distinguent depuis plusieurs années les interventions urgentes des interventions de confort, fac-turant ainsi les secondes aux requérants qui en font usage. Mais avec la délibération du Calvados, si elle avait trouvé à s’appli-quer, un nouveau cap aurait été franchi qui touche au cœur même à notre métier.

Les considérations politico-économiques ne sauraient justifier ces nouvelles pra-tiques. Certes, les dotations attribuées aux collectivités sont réduites et celles-ci doivent parfois jongler avec les budgets mais les services publics sont financés par la levée des impôts. Chaque citoyen paie pour avoir une couverture homogène en matière de service public de secours. Demander aux requérants de payer les prestations c’est demander de financier le service une seconde fois !Ces pratiques non seulement ne sont pas justifiées mais elles se révèlent dange-reuses car les familles les plus modestes hésiteront à demander l’assistance des sapeurs-pompiers si elles peuvent se voir

La FacTuraTiondeS heureS

d’inTervenTioncrée La PoLémique…

Il y a quelques semaines, le Conseil d’Administration du SDIS du Calvados avait adopté une délibération

permettant de rendre payante certaines interventions « non urgentes » ou celles qui seraient provoquées par

des appels abusifs, sans fondement. Depuis, le SDIS 14 a fait machine-arrière et a décidé de ne pas appliquer

cette délibération. Pour autant, ce nouvel épisode dans le dossier « pour ou contre la gratuité du service public de

secours » a eu de quoi relancer le débat !

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l’échoSapeurs-Pompiers

desMagazine Edition 1er semestre 2016 I 11

Toute l’actualité sans langue de bois !

présenter une facture qu’elles ne pourront pas honorer.Depuis des années, nous dénonçons cer-taines dérives, certains appels abusifs, au même titre que le recours des sapeurs-pompiers pour couvrir la carence médi-cale et ambulancière. Nous assistons à un désengagement de l’Etat dans certaines de ses missions régaliennes.

Certains conseils départementaux pro-posent aux personnes âgés diminuées une prestation télé alarme, leur présentant cette solution comme réponse adaptée à une possible détresse... Les sociétés pres-tataires gestionnaires de la réception des appels facturent le service mais pourtant font appel aux sapeurs-pompiers lors du déclenchement des alarmes. Ils se per-mettent de facturer mais font porter la charge de l’intervention aux SDIS. N’y-a-t-il pas une solution à envisager plutôt que de faire payer aux citoyens ?

Et les exemples ne manquent pas !

Les sociétés d’ascenseurs facturent aux syndics des copropriétés la réponse adap-tée en cas de panne des installations. Pour-tant, lorsque des personnes non blessés sont bloquées à l’intérieur d’ascenseurs, certains prestataires ne se privent pas de faire appel aux sapeurs-pompiers. Ne faudrait-il pas demander des rem-boursements aux prestataires privés qui facturent mais qui sollicitent les sapeurs-pompiers pour intervenir ?

De même, le citoyen qui sollicite les ser-vices du SAMU pour une réponse médicale adaptée ne veut pas voir arriver les sapeurs-pompiers. Les missions sapeurs-pompiers restent le prompt secours, le risque vital…L’augmentation de ce type d’interventions parallèlement à la diminution des effectifs en sapeurs-pompiers conduites par trop de SDIS n’est pas acceptable, les missions régaliennes que les services de l’Etat assu-ment de moins en moins ne doivent pas être supportées par les SDIS sans contrepartie.

Celle-ci ne peut venir d’un dédoublement du paiement exigé auprès du contribuable !La réponse à la détresse quotidienne n’est plus adaptée dans notre pays, il faut révo-lutionner les comportements. Les sapeurs-pompiers restent les seuls acteurs du ser-vice public de secours à répondre dans la minute ! Il est temps que chaque acteur puisse reprendre sa place et assumer plei-nement sa mission.

Des solutions doivent être trouvées pour que les services d’incendie et de secours continuent à proposer un service public de secours de qualité, la facturation n’est qu’un système dissuasif qui ne réglera en rien les problèmes de fond. Elle risque au contraire d’augmenter la fracture sociale pour les foyers les plus modestes. Tout n’est pas toujours une question d’argent…

Un véritable dialogue avec les partenaires sociaux pourraient permettre d’ouvrir les yeux sur les réalités d’un service public de secours que certains sont tentés de sacrifier sur l’autel du bénéfice !

‘‘Ne faudrait-il pas demanderdes remboursementsaux prestataires privés qui facturent mais qui sollicitent les sapeurs-pompiers pour intervenir ?’’

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l’échoSapeurs-Pompiers12 I Magazine Edition 1er semestre 2016

des

ACTUautonome

PremierSdécreTS PPcr

Nous vous avions présenté il y a quelques mois le protocole relatif aux parcours professionnels, carrière et rémunération. Un chantier qui occuperale devant de la scène statutaire au cours de ces prochaines années puisque

les dernières dispositions devraient s’appliquer en 2020.

Ces négociations engendrent la refonte de bon nombre de filières, un nouveau bornage indiciaire avec la disparition de l’échelle 3 de rémunération en catégorie C, la revalorisation des grilles indiciaires et la mise en place de la cadence unique d’avancement… Les premiers textes concernant la fonction publique territoriale sont parus début mai.Si certains décrets concernent spécifiquement des filières (médico-sociale et sociale), des décrets cadres sont également intervenus déterminant des dispo-sitions statutaires communes notamment en termes d’échelonnement indiciaire, de reclassement dans les nouvelles grilles et de cadence d’avancement.

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l’échoSapeurs-Pompiers

desMagazine Edition 1er semestre 2016 I 13

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Page 16: Edito€¦ · La FoncTion Pub ique Suite à la mise en application d’une complémen-taire santé pour les salariés du privé, financé au minimum pour moitié par l’employeur,

l’échoSapeurs-Pompiers14 I Magazine Edition 1er semestre 2016

des

ACTUautonome

LA déONTOLOGIENOUVELLES dISPOSITIONS ET NOUVELLES

OBLIGATIONS POUR LES AGENTS}La loi déontologie reprend dès son pre-mier article les valeurs que se doivent d’avoir les personnels au rang des-quelles on retrouve la laïcité. Une charte de la laïcité dans les services publics devrait prochainement voir le jour pour compléter cette disposition.}Au niveau de la transparence, la loi pré-voit des dispositions visant à prévenir tout conflit d’intérêts et une obligation, pour certains fonctionnaires, de déclaration d’intérêts (imposée jusqu’ici qu’aux seuls élus). De même qu’une garantie visant à protéger le fonctionnaire qui relate ou témoigne de bonne foi de faits suscep-tibles d’être qualifiés de conflit d’intérêts afin d’interdire est instaurée afin d’éviter toute nuisance au déroulement normal de sa carrière (lanceurs d’alerte)}La loi entend encadrer davantage le cumul d’activités particulièrement pour les agents exerçant un emploi perma-nent à temps complet, en dressant non seulement certaines interdictions, en faisant disparaître le temps partiel pour créer et reprendre une entreprise. Elle prévoit des décrets d’application visant à préciser ces règles et ainsi lister de manière exhaustive les activités qui pourront continuer à être exercées à titre accessoire et sous autorisation. A noter qu’un délai de 2 ans à comp-

ter de la promulgation de la présente loi est accordé aux fonctionnaires pour se conformer aux nouvelles exigences de la loi pour les agents qui ont repris ou crée une entreprise ou qui exercent un ou plusieurs autres emplois perma-nents à temps complet sous peine de poursuites disciplinaires.Outre l’engagement de poursuites dis-ciplinaires, la violation de ce principe donne lieu au reversement des sommes perçues au titre des activités interdites, par voie de retenue sur le traitement.}La nouvelle norme législative renforce la protection fonctionnelle. Celle-ci est étendue à la famille des agents. Ces dispositions sont applicables aux faits survenus depuis le 22/04/2016. A noter qu’un décret en Conseil d’Etat doit préci-ser les conditions et les limites de cette prise en charge.}La modernisation des garanties disci-plinaire des agents : la loi impacte les mesures de suspension et les mesures disciplinaires avec un mécanisme de reclassement provisoire pour le fonc-tionnaire suspendu faisant l’objet de poursuites pénales. En outre, s’agissant de l’engagement d’une procédure dis-ciplinaire, elle est désormais soumise à un délai de prescription de trois années à compter de la connaissance effective

par l’administration de la faute commise.}La loi vise également l’amélioration de la situation des agents contractuels. Ainsi, leurs droits et obligations sont alignés sur ceux des fonctionnaires (sauf disposition contraire), le dispositif de la loi Sauvadet du 12 mars 2012 est prolongé jusqu’en 2018, le dispositif de résorption de la précarité est renforcé (article 41 de la loi). Il est par ailleurs prévu que l’intéressé conserve le béné-fice de l’ancienneté auprès de différents employeurs lors de la transformation du contrat des agents contractuels en contrat en durée indéterminée.L’article 52 fixe quant à lui les modalités de création des commissions consul-tatives paritaires compétentes à l’égard des agents contractuels.}La loi intègre de nouvelles dispositions en matière de droit syndical (obligation de parité sur les listes de candidats aux élections professionnelles, réaména-gement de la situation des agents en décharge d’activité de service, ...) Dis-positions qui devront être précisées par décret d’application.}La durée de validité de la liste d’apti-tude suite à la réussite d’un concours (ou d’un examen selon le statut) passe de 3 à 4 ans. Cette disposition est d’ap-plication immédiate.

Actus

Trois ans après sa présentation en conseil des ministres, la loi

n°2016-483 du 20 avril 2016 relative à la déontologie et aux droits et

obligations des fonctionnaires est enfin parue au Journal Officiel.Si certaines dispositions ont été

écartées (comme la formalisation du devoir de réserve qui reste une

construction jurisprudentielle), elle contient bon nombre de mesures,

créant des obligations nouvelles pour les fonctionnaires dont certaines sont

d’application immédiate.

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l’échoSapeurs-Pompiers

desMagazine Edition 1er semestre 2016 I 15

Toute l’actualité sans langue de bois !

POLITIQUES MANAGéRIALESautoRItaRIstes, suIcIdes...

ça suFFIt ! Des années que nous dénonçons des pratiques managériales autoritaristes voire despotiques qui poussent les agents à prendre des décisions irré-versibles pour tenter de mettre un point final à leur souffrance au travail et à la détresse psychologique dans laquelle leur environnement professionnel les a plongé.

Lors de la dernière séance de la CNSIS, nous avons à nouveau dénoncé la poli-tique managériale au sein du SDIS 87 dont une enquête administrative fait état d’un comportement « déplacé du DDA  » et qualifiant de problématique son « mode de management ». Le document « Bilan et évaluation de la mise en œuvre des recommandations du rapport Pourny », récemment publié, rappelle que le passage de la culture du risque à la culture de sécurité ins-taurée par s’est traduit par une baisse régulière du nombre de SP décédés en intervention (hormis en 2005). 110 sapeurs-pompiers sont décédés entre 2005 et 2014 alors qu’ils étaient 182 sur la précédente décennie.Lors de notre récente réunion avec l’Ins-pecteur de l’IDSC, nous avons demandé à ce que les suicides puissent être pris en compte. Un silence gêné a fait suite

à cette proposition…Nous avons interpelé le Ministre de l’In-térieur en lui demandant de bousculer son agenda afin de nous recevoir pour tenter de trouver des solutions. Les seules actions actuelles de justice mettent aux prises des représentants syndicaux Autonomes départementaux et nationaux poursuivis pour des faits de manifestation ; rassemblements de mécontentement, à mille lieux des exactions qui agitent actuellement le territoire, visant à dénoncer l’absence de dialogue ou une opposition au re-présentant de l’Etat. La répression doit-elle être la seule réponse ministérielle

à opposer à une organisation syndicale représentative ?Nous avons demandé des enquêtes au sein des SDIS dans lesquels des sui-cides ou des tentatives de suicides ont été enregistrés en cours de ces dix der-nières années (SDIS 03, SDIS 06, SDIS 15, SDIS 33, SDIS 45, SDIS 49, SDIS 54, SDIS 60, SDIS 62, SDIS 67…) comme au sein des SDIS qui rencontrent des défi-ciences managériales avérées (SDIS 15, SDIS 34, SDIS 38, SDIS 76, SDIS 87, etc.)

Le mois de mai s’est présenté comme un nouveau mois sombre avec le suicide de notre collègue SPP du SDIS 62 et la tentative échouée d’une de nos collègues PATS du SDIS 67. Ces deux exemples font malheureusement partie d’une série macabre dans laquelle certains de nos SDIS se sont engagés depuis quelques années.

Page 18: Edito€¦ · La FoncTion Pub ique Suite à la mise en application d’une complémen-taire santé pour les salariés du privé, financé au minimum pour moitié par l’employeur,

l’échoSapeurs-Pompiers16 I Magazine Edition 1er semestre 2016

des

ACTUautonome

02 AISNE LEFEBVRE Julien

[email protected]

06 alPes maRItImes GORETTI André

[email protected]

17 CHARENTE MARITIME RUCHAUD Guillaume

[email protected]

14 CALVAdOS GUICHERD Julien

[email protected]

23 cReuse GUILLEMOT Patrick

[email protected]

03 allIeRCHANUDET [email protected]

10 AUBE ROLLIN David

[email protected]

2A CORSE dU SUd DE ROCCA SERRA Jacques

[email protected]

15 CANTAL DAMIGON Landry

[email protected]

24 dORdOGNE FRANCHITTO Bruno

[email protected]

04 ALPES HTE PCE GUIEYSSE Mathieu

[email protected]

13 boucHe du RHone GALLIAN Jean-Phillipe [email protected]

21 COTE d’OR LAGNIER Laurent

[email protected]

16 cHaRente BOY Xavier

[email protected]

26 dRÔme ANGLADA Guillaume [email protected]

COORdONNéES dES PRéSIdENTS déPARTEMENTAUx

Structures départementalesautonomes créées

Structures départementalesautonomes en cours decréation ou présence d’uncorrespondant autonome

Structures départementalesautonomes à créer

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l’échoSapeurs-Pompiers

desMagazine Edition 1er semestre 2016 I 17

Toute l’actualité sans langue de bois !

87 HAUTE VIENNE BLANCHER/VIGIER Géraldine

[email protected]

976 maYotte COLO Bouchourani

[email protected]

90 TERRITOIRE dE BELFORTTERZAGHI Mickaël

[email protected]

27 EURE BRARD Aurélia

[email protected]

33 GIRonde CARAMONA Hervé

[email protected]

37 IndRe et loIRe SAMSON Boris

[email protected]

41 LOIR ET CHER GIRON Cyrille

[email protected]

49 MAINE ET LOIRE HAMELIN Bernard

[email protected] 

57 MOSELLE NAVARETTE Kévin [email protected]

62 Pas de calaIs DELHOMEZ Gabriel

sa62@orange .fr

66 P.oRIentales DELSOL Jean Marc

[email protected]

71 SAONE ET LOIRE JOUTEUX Cyrille

[email protected]

77 SEINE ET MARNE FENOLL Antoine

[email protected]

81 TARN DURAND Julien

[email protected]

30 GaRd DOUDOUX Laurent

[email protected]

34 HeRault BAALI Rachid

[email protected]

38 IseRe BOLOGNA Frédéric

[email protected]

45 LOIRET MAUGER Christophe

[email protected]

52 HAUTE MARNE LOUVET Loïc

[email protected]

59 NORd LUCAS Sébastien

[email protected]

64 Pyrénées atlantIques PERRUSSEL Benoît

[email protected]

67 bas-RHIn GRANDPRE Cyril

[email protected]

73 saVoIe HAON Loïc

[email protected]

78 yVELINES HOUMEAU Fabien

[email protected]

83 VaR JANSEM Sébastien

[email protected]

32 GeRs MARTUING Yannick

[email protected]

35 Ille et VIlaIne BOITELET Jean-Michel

[email protected]

40 LANdES LABEYRIE Emilie

[email protected]

47 LOT ET GARONNE VIDAL Christophe

[email protected]

54 MEURTHE ET MOSELLE JACQUOT Patrick

[email protected]

60 oIse RUAUX Ludovic

[email protected]

65 Hautes PYRenees NOBLET Sylvain

[email protected]

69 RHone BREYSSE Cédric

[email protected]

76 seIne maRItIme LE MERRER Jean-François [email protected]

80 SOMME BOIGNET Vincent

[email protected]

84 VAUCLUSE BAUMANN David

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COORdONNéES dES PRéSIdENTS déPARTEMENTAUx

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l’échoSapeurs-Pompiers18 I Magazine Edition 1er semestre 2016

des

ACTUautonomeRecueil Juridique

TExTES LEGISLATIFS ET RéGLEMENTAIRES

CAHIER dE JURISPRUdENCE

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l’échoSapeurs-Pompiers

desMagazine Edition 1er semestre 2016 I 19

LOISLOI n° 2015-1785 du 29 décembre 2015 de finances pour 2016La loi présente de nom-breuses mesures intéres-sant les agents publics : Le gouvernement doit présenter au Parlement, au plus tard le 1er oc-tobre 2016, les modali-tés de mise en œuvre du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu à compter de 2018 (ar-ticle 76). Les indemnités journa-lières versées à des per-sonnes atteintes d’une affection comportant un traitement prolongé et une thérapeutique coû-teuse ne sont pas prises en compte pour le calcul du revenu imposable (article 78). L’expérimentation du contrôle des arrêts de maladie des fonction-naires par les caisses primaires d’assurance maladie est prolongée jusqu’au 31 décembre 2018 (article 147).L’article 148 précise que l’avancement d’échelon est fondé sur l’ancienne-té ainsi que sur la valeur professionnelle selon un contingentement qui sera défini par décret, modifiant ainsi l’article 78 de la loi n°84-53 du 26 janvier 1984.

Les lois n° 84-16 du 11 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique de l’Etat et n° 86-33 du 9 janvier 1986 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique hos-pitalière sont également modifiées en ce qui concerne l’avancement d’échelon.L’article 167 modifie l’article 12-2 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 portant disposi-tions statutaires relatives à la fonction publique et abaisse à 0,9% le taux de cotisation au CNFPT.

Projet de loi relatif à la déontologie et aux droits et obligations des fonc-tionnaires, adopté en 1ère lecture après enga-gement de la procédure accélérée. Document du Sénat, n°73, 27 janvier 2016.- 116 p. Texte qui établit le contour des règles tou-chant à la déontologie et aux droits et obligations des fonctionnaires.

Proposition de loi vi-sant à faciliter la recon-naissance du syndrome d’épuisement profes-sionnel en tant que ma-ladie professionnelle.Il est proposé de modi-fier l’article L. 461-1 du

code de la sécurité so-ciale relatif aux maladies professionnelles de fa-çon à ce que les patholo-gies psychiques, lorsqu’il est établi qu’elles sont es-sentiellement et directe-ment causées par le tra-vail habituel et qu’elles entraînent une incapaci-té permanente, puissent être reconnues dans les conditions mentionnées à l’article L. 434-2 du même code.

dECRETSDécret n° 2015-1912 du 29 décembre 2015 portant diverses dis-positions relatives aux agents contractuels de la fonction publique ter-ritoriale. Ce décret modifie les dispositions relatives aux agents contractuels concernant notamment le recrutement, la pé-riode d’essai, le licencie-ment, le reclassement, le travail à temps partiel, les congés et la disci-pline.

Décret n° 2016-88 du 1er février 2016 portant publication de la conven-tion n° 187 de l’Organi-sation internationale du travail relative au cadre promotionnel pour la sé-

curité et la santé au tra-vail, adoptée à Genève le 15 juin 2006.Les Etats membres doivent prévoir et réexa-miner périodiquement avec les organisations d’employeurs et de tra-vailleurs les plus repré-sentatives un système national et un pro-gramme national de sécurité et de santé au travail (incitation au développement d’une culture de prévention et contribution à la protec-tion des travailleurs en éliminant ou en rédui-sant au minimum les dangers et les risques liés au travail).

Décret n° 2016-60 du 28 janvier 2016 relatif aux modalités d’acquitte-ment partiel de l’obliga-tion d’emploi des travail-leurs handicapés.L’obligation d’emploi de travailleurs handicapés peut être partiellement satisfaite par la passa-tion de contrats avec des travailleurs indé-pendants handicapés et l’accueil de personnes handicapées pour des périodes de mise en si-tuation professionnelle pour une durée égale ou supérieure à trente-cinq heures.

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Décret n° 2016-77 du 29 janvier 2016 modifiant plusieurs décrets relatifs aux concours des sa-peurs-pompiers profes-sionnels.Le décret a vocation à simplifier les conditions de délivrance des certifi-cats médicaux exigés des candidats aux concours externes de sapeurs-pompiers professionnels pour la participation aux épreuves sportives. Il supprime l’obligation de délivrance d’un certificat médical par un médecin de sapeurs-pompiers professionnels.

Décret n° 2016-76 du 29 janvier 2016 modifiant le décret n° 90-850 du 25 septembre 1990 por-tant dispositions com-munes à l’ensemble des sapeurs-pompiers pro-fessionnels.Le présent décret permet aux sapeurs-pompiers intervenant en salle opé-rationnelle de bénéfi-cier d’une indemnité de responsabilité adaptée. Pour le calcul du pla-fond de l’indemnité de logement, il précise le grade de sapeur auquel il s’applique. Il actualise le tableau de concor-dance relatif aux grades et emplois opérationnels et d’encadrement que les

sapeurs-pompiers pro-fessionnels ont vocation à occuper afin de valori-ser certaines fonctions.

Décret n° 2016-75 du 29 janvier 2016 modi-fiant plusieurs décrets statutaires relatifs aux sapeurs-pompiers pro-fessionnels.Le décret élargit au fonctionnement des salles opérationnelles les tâches qui peuvent être confiées aux sapeurs et caporaux et aux sous-officiers de sapeurs-pompiers profession-nels. Il uniformise les conditions d’accès aux concours internes de re-crutement aux grades de sergent, de lieutenant de 2e classe et de 1re classe, qui sont désormais iden-tiques pour tous les can-didats. Il revoit les mo-dalités de nomination et de classement dans les cadres d’emplois de caté-gories C et B de la filière. En outre, il modifie les modalités d’avancement aux grades de lieutenant de 1re classe et de lieute-nant hors classe pour les rapprocher des condi-tions de droit commun de la fonction publique territoriale. Il précise les dispositions relatives au calcul des nominations par la voie de la promo-

tion interne (proportion assise sur les nomina-tions et non sur les ins-criptions par liste d’apti-tude) et celles relatives à l’application de certaines mesures transitoires en matière d’avancement (prise en compte des no-minations effectives au grade d’avancement et non des inscriptions aux tableaux d’avancement).

ARRETESArrêté du 18 janvier 2016 modifiant l’arrêté du 2 août 2001 relatif aux concours profes-sionnels de capitaine de sapeurs-pompiers pro-fessionnels.L’article 3 de l’arrêté du 2 août 2001 fixant la com-position du dossier de candidature est rempla-cé ainsi que l’article 11 fixant la nature et le dé-roulement des épreuves d’admissibilité et d’ad-mission.

Arrêté du 28 décembre 2015 abrogeant diverses dispositions relatives à la surveillance médicale renforcée des travail-leurs.Plusieurs arrêtés relatifs à la surveillance médi-cale des travailleurs ex-

posés à certaines subs-tances sont abrogés.

Arrêté du 17 décembre 2015 portant fixation du plafond de la sécurité sociale pour 2016 La valeur mensuelle du plafond de sécurité so-ciale est de 3 218 euros et la valeur journalière est de 177 euros du 1er janvier jusqu’au 31 dé-cembre 2016.

INSTRUCTIONdU GOUVERNEMENT

Instruction du Gouver-nement du 22 décembre 2015 relative aux inci-dences de la suppres-sion de la clause de compétence générale des départements et des régions sur l’exercice des compétences des collec-tivités territoriales.Cette instruction évoque l’évolution du champ de compétences des collectivités et pré-sente au travers de dif-férents tableaux les com-pétences exercées par les communes, les dé-partements, les régions ou l’Etat en fonction des secteurs d’activité et celles exercées par le chef de file.

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TExTES LEGISLATIFS ET RéGLEMENTAIRES

CAHIER dE JURISPRUdENCE

Le fait pour un agent en congé maladie de se soustraire sans motif à une contre-visite peut constituer un abandon de poste.Arrêt du Conseil d’État, 3ème / 8ème SSR, 11/12/2015, 375736, Publié au recueil LebonSi l’autorité compétente constate qu’un agent en congé de maladie s’est soustrait, sans justifica-tion, à une contre-visite qu’elle a demandée, elle peut lui adresser une lettre de mise en de-meure de rejoindre son poste ou de reprendre son service dans un délai approprié et précisant explicitement que son refus de se soumettre, sans justification, à la contre-visite fait courir le risque d’une radia-tion sans mise en œuvre de la procédure discipli-naire, alors même qu’à la date de notification de la lettre il bénéficie

d’un congé de maladie. Si, dans le délai fixé par la mise en demeure, l’agent ne justifie pas son absence à la contre-visite, qu’il n’informe l’administration d’au-cune intention et ne se présente pas à elle, sans justifier, par des raisons d’ordre médical ou matériel, son refus de reprendre son poste, l’autorité compétente est en droit d’estimer que le lien avec le ser-vice a été rompu du fait de l’intéressé.

Une décision de suspen-sion n’a pas à indiquer la durée de ses effets. Arrêt de la Cour Ad-ministrative d’Ap-pel de PARIS, 9ème Chambre, 25/06/2015, 13PA02214, Inédit au recueil LebonAucun texte, ni au-cun principe n’impose qu’une décision de sus-pension précise la durée

de ses effets. Dès lors, le requérant ne peut utilement soutenir que la décision contestée est entachée d’illégalité en ce qu’elle n’a pas été prononcée à titre provi-soire, ni n’a été limitée dans le temps.

Quid de la motivation d’une décision procé-dant à une retenue pour absence de service fait ?Arrêt du Conseil d’État, 1ère / 6ème SSR, 02/11/2015, 372377Sauf dans le cas où elle révèlerait par elle-même un refus opposé à une demande tendant à la reconnaissance d’un droit à rémunération malgré l’absence de ser-vice fait, la décision par laquelle l’autorité admi-nistrative, lorsqu’elle li-quide le traitement d’un agent, procède à une retenue pour absence de service fait constitue une mesure purement

comptable, qui n’a pas le caractère d’une déci-sion refusant un avan-tage dont l’attribution constitue un droit au sens de l’article 1er de la loi n° 79-587 du 11 juil-let 1979. Elle n’a donc pas à être motivée.

Indemnisation des re-pos compensateurs non pris avant la mise à la retraite.Arrêt du Conseil d’État, 3ème SSJS, 27/11/2015, 372263, Inédit au re-cueil LebonL’interdiction faite à un fonctionnaire de prendre les jours de repos compensateurs avant sa mise à la re-traite constitue une faute de nature à enga-ger la responsabilité de l’administration. Tou-tefois, en l’absence de dispositions prévoyant l’indemnisation des jours non pris, l’indem-nisation en justice est

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limitée à la réparation du seul préjudice moral et des troubles dans les conditions d’existence.

Non-application des dispositions de l’article L.461-1 du code de la sécurité sociale aux fonctionnaires territo-riauxArrêt du Conseil d’État, 1ère SSJS, 27/04/2015, 374541Aucune disposition ne rend applicables aux fonctionnaires relevant de la fonction publique territoriale, qui de-mandent le bénéfice des dispositions combinées du 2° de l’article 57 de la loi n° 84-53 du 26 jan-vier 1984 et de l’article L. 27 du code des pen-sions civiles et militaires de retraite (CPCMR), les dispositions de l’ar-ticle L. 461-1 du code de la sécurité sociale (CSS) instituant une présomption d’origine professionnelle pour toute maladie désignée dans un tableau de ma-ladies professionnelles et contractée dans des conditions mention-nées à ce tableau.

Conditions d’avance-ment du l’agent dé-chargé de fonction pour

l’exercice un mandat syndical.Jugement du Tribunal administratif de Paris, req. n°1502803Rappel du principe selon lequel si le cri-tère de base pour ap-précier l’avancement de l’agent déchargé de fonction pour exercer un mandat syndical est l’avancement moyen des autres fonction-naires du même corps ou cadre d’emplois, cet avancement ne saurait en aucun cas être auto-matique et doit tenir compte des mérites pro-fessionnels.

Les décisions de chan-gement d’affectation d’un agent constituent de simples mesures d’ordre intérieur insus-ceptibles de recours.Arrêt du Conseil d’État, Section du Conten-tieux, 372624, Publié au recueil LebonLes mesures prises à l’égard d’agents publics qui ne peuvent être re-gardées comme leur fai-sant grief, constituent de simples mesures d’ordre intérieur insusceptibles de recours. Il en va ainsi des mesures qui, tout en modifiant leur affectation ou les tâches

qu’ils ont à accomplir, ne portent pas atteinte aux droits et préroga-tives qu’ils tiennent de leur statut ou à l’exer-cice de leurs droits et libertés fondamentaux, ni n’emportent perte de responsabilités ou de rémunération… Le recours contre une telle mesure, à moins qu’elle ne traduise une discri-mination, est irrece-vable alors même que la mesure de changement d’affectation aurait été prise pour des motifs tenant au comporte-ment de l’agent public concerné.

Les distinctions dans la rémunération des agents contractuels peuvent constituer des mesures discrimina-toires.Arrêt de la Cour admi-nistrative d’appel de Paris, Mme A., req. n°13PA00128La collectivité qui diffé-rencie la rémunération de ses agents contrac-tuels, sans que celle-ci ne s’appuie sur des élé-ments objectifs étran-gers à toute discrimina-tion, liés à l’expérience, à la qualification ou à la notoriété des intéressés, commet une faute de

nature à engager sa res-ponsabilité.

Indemnisation de l’agent exposé par son employeur à des risques ayant entrainé des troubles dans les condi-tions d’existence.Arrêt de la Cour admi-nistrative d’appel de Marseille, Ministre de la Défense c/ M. A., req. n°13MA05046Les troubles dans les conditions d’existence subis par un agent ré-sultant de la carence fautive dans la mise en œuvre de mesures de protection par l’em-ployeur peuvent entrai-ner la responsabilité de ce dernier au titre du préjudice moral, même si aucune pathologie n’est encore à constater.

La décision imposant la prise de 2 jours de RTT a l’occasion de la fer-meture des services n’a pas à être soumise au comité technique.Arrêt du Conseil d’Etat, Syndicat CGT du mi-nistère des affaires so-ciales et du travail, req. n°387347Cette décision ne porte que sur le calendrier des congés des person-

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nels et ne relève pas des décisions relatives à l’or-ganisation et au fonc-tionnement des services soumises obligatoire-ment à l’avis du comi-té technique. Aucun texte ni aucun principe n’impose que l’adoption d’une telle décision soit subordonnée à l’accord de la majorité des orga-nisations syndicales.

Une perte de responsa-bilité constitue-t-elle une mesure d’ordre inté-rieur.Arrêt du Conseil d’Etat, Mme A., req. n°377036Il est possible de contes-ter la décision retirant des responsabilités à un agent, même sans inci-dence sur sa rémunéra-tion et ses perspectives de carrière. En effet, une telle décision ne constitue pas une me-sure d’ordre intérieur et est donc susceptible de recours.

Modalités de fixation de la redevance d’occupa-tion d’un logement de fonction.Arrêt du Conseil d’Etat, M. B., req. n°372030L’autorité municipale peut déterminer le montant de la rede-vance d’occupation

d’un logement de fonc-tion concédé par utilité de service à l’un de ses agents en tenant compte des caractéristiques du bien, des valeurs loca-tives constatées pour des logements com-parables situés dans le même secteur géogra-phique et des condi-tions particulières de l’occupation du loge-ment, notamment des sujétions éventuelles imposées à l’agent. Le juge de l’excès de pou-voir exerce un contrôle restreint sur l’apprécia-tion portée par l’auto-rité municipale pour fixer le montant de la redevance d’occupation d’un logement de fonc-tion concédé par utilité de service.

Annulation du licencie-ment et droit à indem-nité chômage.Arrêt du Conseil d’Etat, Mme. B., req. n°386441Un agent public d’une collectivité territoriale a droit au versement de l’allocation d’assu-rance chômage qu’elles prévoient, dès lors qu’il doit être regardé comme ayant été involontaire-ment privé d’emploi. Il ne saurait être privé de ce droit au seul motif

que la décision pronon-çant son licenciement a été postérieurement an-nulée par le juge admi-nistratif.

Respect de la procédure de réunion du conseil de discipline.Arrêt du Conseil d’Etat, Centre d’action sociale de la ville de Paris, req. n°383718Le respect du délai entre la présentation de la lettre de convocation devant le conseil de dis-cipline et la réunion de ce conseil constitue une formalité substantielle, dont la méconnaissance vicie la procédure dis-ciplinaire en privant le fonctionnaire poursuivi d’une garantie. Lorsque la procédure discipli-naire suivie à l’encontre d’un fonctionnaire est entachée d’un tel vice, l’autorité administrative compétente est tenue, si elle entend poursuivre la procédure, de convo-quer une nouvelle réu-nion du conseil de dis-cipline afin de recueillir l’avis de cette instance dans des conditions ré-gulières.

Les accords négociés entre l’administration et leurs organisations

syndicales ne peuvent se voir reconnaître par eux-mêmes une valeur juridique.Jugement Tribunal administratif de Pa-ris, CGT Forêts, req. n°1407404/5Nonobstant l’absence de validation du pro-tocole d’accord dont la négociation a été enga-gée, aucune disposition législative ou règlemen-taire ne faisait obstacle à ce que l’administration adopte unilatéralement une instruction ayant pour objet de définir le schéma d’organisation de l’ONF, reprenant les termes du projet de protocole d’accord non validé

Sanction disciplinaireArrêt de la Cour admi-nistrative d’appel de Paris, Syndicat des eaux d’Ile-de-France, req. n°14PA03692Le changement d’affec-tation d’un agent entrai-nant une diminution de ses responsabilités déci-dée dans un but punitif constitue une sanction disciplinaire déguisée.

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Source : Chiffre de 2014 / Statistiques 2015 publiés par la DGSCGC

STATISTIQUES

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STATISTIQUES

du cÔté des RIsquesLe nombre de décès dans le cadre d’emplois des sapeurs-pompiers est à la baisse depuis 10 ans malgré l’augmentation de l’activité des services d’incendie et de secours.

Le nombre de décès en service pour l’année 2014 s’élève à 4, tous SPV.

C’est le chiffre le plus bas enregistré depuis la création de la MPAE (Mission Prévention Accidents-Enquêtes) en 2004.

A titre de comparaison, la moyenne annuelle était de 18 pompiers décédés de 1995 à 2004, et elle est de 11 depuis 2005.

Sur les périodes de 1995 à 2004 et de 2005 à 2014, le nombre de sapeurs-pompiers décédés en service à diminué de 40%. Les accidents de la voie publique (circulation et trajet) d’une part, et les accidents sur sites d’in-tervention d’autre part, représentent les deux premières causes de mortalité des sapeurs-pompiers, suivies de peu par les accidents d’ori-gine pathologiques.En outre, la baisse est très nette en ce qui

concerne les accidents de la circulation, (moins 62%) et ceux sur site d’in-tervention (moins 50 %).

Il est donc important de continuer à commu-niquer sur la sécurité routière et de s’assurer de la rédaction et de la mise en œuvre des plans prévention des risques routiers dans les SIS.

Quant aux décès d’ori-gine pathologique, ont été la première cause de mortalité en service des sapeurs-pompiers  : 7 fois sur ces 10 dernières années dont 2 en 2014. La généralisation du contrôle des indicateurs de la condition physique (ICP) permettrait aux SIS de mieux sensibiliser les agents et de mieux pré-venir l’accidentalité phy-sique professionnelle. La réalisation d’investiga-tions médicales com-plémentaires permet-trait toutefois de mieux connaitre les causes et de prévenir ce risque.

*Mission de Prévention Accidents Enquêtes

CIRCONSTANCES .................. 1995-2004 2005-2014 1-Origine pathologique ..............46 31 2-Site d’intervention ..................66 34 3-Accident de la circulation ......34 13 4-Accident de trajet dom-trav .....26 25 5-Autres ......................................10 7

46%

31%

66%

34% 34%

13%

26% 25%

10% 7%

1 2 3 4 5

RéPARTITIONS DES DéCèS PAR CIRCONSTANCEET PAR PéRIODE

1995-20042005-2014

Site d’intervention ......................30% Origine pathologique .................28% Trajet domicile-travail ...............23% Accident de circulation ..............12% Autres .........................................6%

RéPARTITION DES DéCèS EN SERVICE PAR CIRCONSTANCES POUR 2014

12%

23%

28%

30%

6%

Statistiques

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STATISTIQUES

du cÔtédES INTERVENTIONSLe nombre d’interventions a diminué de 0,4%, représentant 4 294 400 interventions pour l’année 2014. Soit un départ toutes les 7,3 secondes (11 769/jour), donnée qui reste identique à l’année 2013.

La solidarité nationale pour lutter contre les incen-dies de la part des départements fournisseurs de moyens semble, une nouvelle fois, avoir porté ses fruits avec une baisse de 4%, (soit 270 900 incendies). Contrairement aux années passées les accidents de la circulation ont subi une augmentation de 3% (279 500 contre 270 000 en 2013). A noter cette année encore, une nouvelle hausse des secours à la per-sonne (+1%, 3 248 900 contre 3 221 800 en 2013). Ainsi, en 2014, 3 384 400 victimes auront été prises en charge par les sapeurs-pompiers.Il apparaît dans cette analyse que le plus grand nombre de victimes vient des interventions liées au secours à personne telles que les malaises ou mala-dies à domicile, les accidents sur la voie publique, les suicides, les intoxications ou encore les noyades… Les incendies sont généralement moins meurtriers sauf au niveau des feux d’habitation qui génèrent chaque année des décès (228 en 2014), des blessés graves (983) ainsi que des blessés légers (8 734) représentant à eux seuls près de 70% des victimes relatives à des incendies. Enfin, 321 441 personnes ont été victimes d’accidents de circulation en 2014, les accidents routiers représentent 85% des victimes d’accidents de circulation (avec 2796 décès, 25 873 blessés graves et 243 501 blessés légers).

20142006 20112004 20092007 20122005 20102008 2013

3559

500

3 500 000

4 300 0004 200 0004 100 0004 000 0003 900 0003 800 0003 700 0003 600 000

3675

700

3825

100

3966

900

4027

900 42

5010

0

4210

200

4242

200

4255

200

4295

500

4%

7%1% 3%

7%6%

72%

Secours à victimes .....................72% Aides à personne .......................4% Accidents de circulation ............7% Risques technologies ................1% Protection des biens ..................3% Opérations diverses ...................7% Incendies ....................................6%

RéPARTITION DES INTERVENTION PAR NATURE EN FRANCE

EVOLUTIONDU NOMBRE

D’INTERVENTIONS DEPUIS 2004

(SDIS, BSPP ET BMPM)

4294

400

4 400 000

Statistiques

-1%

+3%

-5%

+3%+4%

+4%+2% +6% -1% +1% 0%

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RéPARTITION DES INTERVENTION PAR NATURE EN FRANCE

LA MISE EN PLACEd’INdICATEURS NATIONAUxSuite à la LOLF de 2001 (loi de finances) mettant en place des objectifs d’effi-cience et d’efficacité au sein de la Fonc-tion Publique, des indicateurs ont été mis en place dans les administrations afin de suivre et de valider les objec-tifs (passage d’une gestion en termes de moyens à une gestion en termes d’objectifs).L’article 129 de la loi de Finance ini-tiale de 2007 précise : «le document de politique transversale de la sécurité civile (...) présente un état détaillé des dépenses engagées par les collectivités territoriales au titre des SDIS. Il com-porte en outre une vision d’ensemble de la stratégie définie, en matière de gestion par la performance, par les services d’incendie et de secours, sur la base d’indicateurs normalisés au niveau national».C’est dans ce cadre-là que 18 indi-cateurs ont été mis en place par la DGSCGC sur l’année 2014 et publiés dans ses statistiques annuelles. Vous trouverez ci-après ceux ayant trait à la qualité d’exécution et à la réalisation des missions.

NOMBRE D’INTERVENTIONSPOUR 100 000 HABITANTS

moins de 4 000

de 4 000 à 5 000

de 5 000 à 6 000

de 6 000 à 7 000

plus de 7 000

délai moyen de traitement de l’alerteCette étude avait pour objet de déterminer le délai s’écoulant entre le décroché au CTA-CODIS et le transfert au centre de secours concerné. Ce graphique a été obtenu sur un échantillon de 83 SDIS qui disposaient des outils nécessaires pour calculer cet indicateur. Ainsi, 90% des appels sont traités en moins de 2min59. La durée moyenne d’un appel étant de 1min57.

délai moyen d’intervention sur zoneCette étude avait pour objet de déterminer le délai s’écoulant entre la diffusion de l’alerte et l’arrivée du 1er véhicule (échan-tillon de 84 SDIS pour toutes interventions et 96 SDIS pour les interventions par type). Ainsi, dans 90% des cas, les secours arrivent moins de 14 min32 après la diffusion de l’alerte. Le délai moyen d’intervention est de 13min38 (toutes interventions) ramené à 9min56 pour les secours à victime ou accidents de circulation et porté à 18min56 pour les incendies.

Statistiques

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l’échoSapeurs-Pompiers28 I Magazine Edition 1er semestre 2016

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ACTUautonome

du cÔtédES MOyENS FINANCIERSCette année encore, la polé-mique a fait rage sur le coût des services d’incendie et de secours (moyens matériels et moyens humains). Les pom-piers coûtent trop cher ! Pourtant, d’autres rapports (notamment de l’ADF - As-semblée des Départements de France) montrent que les dépenses sont désormais contenues et évoluent dans des proportions compa-rables à celles de la fonction publique territoriale dans son ensemble. La départementali-sation des services d’incendie et de secours opérée depuis 1996 a désormais « atteint l’âge adulte » selon les propos du Président de l’ADF Claudy Lebreton. Reste à savoir si les SDIS confrontés dans les prochaines années à de lourds

investissements (liés aux pro-blématiques immobilières et au développement du réseau de radiocommunication Anta-rès) parviendront à maintenir leur rythme de croisière. Si tel n’était pas le cas, on verrait ressurgir, avec plus de verve encore, le spectre de l’étatisa-tion des SDIS pour une même autorité « décideur – payeur ». Selon les statistiques publiées par la Direction de la Sécu-rité Civile, un SDIS coûte en moyenne 81 euros par an et par habitant dont 55 euros pour les dépenses de per-sonnels (sapeurs-pompiers, personnels SSSM ainsi que les personnels administra-tifs techniques et spécialisés). Soit environ 15 centimes par jour et par habitant…

REPARTITION dES déPENSES Investissement ............ 836 282 900 € Fonctionnement ...... 4 090 524 700 €

déPENSES PERSONNELLES PAR HABITANT

déPENSES TOTALES PAR HABITANT

COûT DES SDIS PAR HABITANT

plus de 50€

de 45 à 50€

de 40 à 45€

de 35 à 40€

moins de 35€

plus de 90€

de 80 à 90€

de 70 à 80€

de 60 à 70€

moins de 60€

870 542 900 €

399 934 200 €

Statistiques

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l’échoSapeurs-Pompiers

desMagazine Edition 1er semestre 2016 I 29

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du cÔtédES MOyENS HUMAINS

Les sapeurs-pompiers repré-sentent un contingent de 246 900 personnels. Ils se répartissent de la manière suivante : 40 800 sont des professionnels (17%), 193 800 sont des volontaires (78%) tandis que 12 300 (5%) sont des militaires (Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris et Bataillon des Marins Pompiers de Marseille). Un nombre global qui connaît, chaque année depuis 2004, une légère baisse en raison du décroissement du nombre de volontaires (de 207 583 en 2004 à 193 800 en 2014).

L’âge moyen d’un sapeur-pompier professionnel est de 40 ans contre 34 ans pour les SPV.

Parmi les sapeurs-pompiers profes-sionnels, si la part des personnels féminins dans les rangs a augmenté (+3% par rapport à 2013), celles-ci restent cependant largement minoritaires puisqu’elles ne repré-sentent que 14% des effectifs. Chez les non-officiers, elles représentent 13% tandis qu’elles sont 3% chez les sous-officiers et les officiers.

1

2

3

4

5

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12

13

ANNEE .........SPP ........... SPV 2004 ........36 839 .......207 583 2005 ........37 780 .......204 031 2006 ........38 064 .......201 808 2007 ........38 719 .......199 221 2008 ........39 226 .......197 835 2009 ........40 095 .......196 825 2010 ........40 302 .......197 307 2011 ........40 480 .......195 232 2012 ........40 434 .......192 986 2013 ........40 237 .......192 314 2014 ........40 834 .......193 756

EVOLUTIONdES EFFECTIFS dES SP

2005 2010 201420082006 20112004 20092007 2012

Officiers

Sous

Officiers

Caporaux

Sapeurs

EVOLUTION DES EFFECTIFSDES SAPEURS-POMPIERS

469

94

2 775

669 14 805

8 845

1 164

2 472

232

1 394

1 079

556

-0,2%

2 744

2 365 41 154

3 126

6 62153 735

3 983

2 869 79 912

7 6557 091

(en rouge, l’évolution entre 2013 et 2014)

+10,1,%

+2,00%

2013

5 925

194

1-Colonel ...................... 194 2-Lieutenant-colonel ... 556 3-Cdt .......................... 1 079 4-Capitaine ................ 1 394 5-Lieutenant hors cl .... 232 6-Lieutenant 1 cl ....... 2 472 7-Lieutenant 2 cl ....... 1 164 8-Adjudant ................ 8 845 9-Sergent ................. 14 805 10-Caporal-chef........... 669 11-Caporal ................ 5 952 12-Sapeur 1cl ............ 2 775 13-Sapeur 2cl ..................94

REPARTITION dES EFFECTIFS

SPP PAR GRAdES

-3,8%

+2,9%

-2,6%

-19,2%

+12,8%+6,8%

-0,3%

+8,7%

-1,1%

GRAdE ..................SPV ......... SPP.........SPM Sapeurs............. 79 912 ....... 2 869 ....... 3 983 Caporaux .......... 53 735 ....... 6 621 ....... 3 126 Sous-officiers ... 41 154 ....... 2 365 ....... 2 744 Officiers ............. 7 655 ........ 7 091 .......... 469

REPARTITION dES EFFECTIFS SP PAR GRAdES

Statistiques

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l’échoSapeurs-Pompiers30 I Magazine Edition 1er semestre 2016

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REPARTITION dES EFFECTIFS SSSM Infirmiers ....................................6 643 Pharmaciens .................................556 Vétérinaires ...................................306 Médecins ....................................4 398

-25 ans 25 à 30 ans 30 à 35 ans 35 à 40 ans 40 à 45 ans 45 à 50 ans 50 à 55 ans 55 à 60 ans + 60 ans

MOyENNE d’AGE SSSM

du cÔtédES PERSONNELS SSSMLes services de santé et se-cours médical des services départementaux d’incendie et de secours regroupent diffé-rentes catégories de person-nels (SPP et SPV voire même des contractuels) réparties sur différents métiers (méde-cins, infirmiers, pharmaciens, vétérinaires…).

Ils sont actuellement 11 903 soit 5% de l’effectif total pom-pier. Un déficit qui s’explique notamment par un manque d’attractivité des carrières par rapport à la fonction publique hospitalière ou au privé. Cer-tains départements doivent faire face à de gros problèmes de recrutement surtout chez les professionnels, et les postes vacants ne trouvent pas preneur.

En France, sur l’ensemble des SDIS, la répartition des médecins est bien faible, ils ne sont que 4 398 contre 6 643 infirmiers.Le plus gros contingent des personnels du SSSM est as-suré par les sapeurs-pom-piers volontaires qui repré-sentent 94.9% des effectifs SSSM contre 4.5% de SPP et 0.6% de contractuels. La majorité des personnels mé-dicaux préfère endosser un statut de volontaire afin de conserver son activité prin-cipale soit dans le privé soit dans la fonction publique hos-pitalière. Cependant, certains font le choix d’embrasser une carrière professionnelle, ils in-tègrent alors, après concours sur titre, le corps des officiers de sapeurs-pompiers.

6 643

4 398

306 556

0%

3%

1%

18%

3%

22%

4%

20%

9%

17%

13%

10%

18%

6%

24%

3%

28%

1%

Medecins

Infirmiers

Statistiques

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l’échoSapeurs-Pompiers

desMagazine Edition 1er semestre 2016 I 31

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Statut ........................................Catégorie A Catégorie B ...... Catégorie C Titulaires .....................................1 006 1 926 ...................7 876 Contractuels ................................ 164 128 ......................180 Civils ............................................. 12 20 ........................ 52

REPARTITION PATS PAR FILIERE Filière technique ............................41% Autres filières ..................................1% Filière administrative ................... 58 %

TAUx dE PATS (EFFECTIF NON SAPEUR-POMPIER /

EFFECTIF SAPEUR-POMPIER)du cÔtédES PERSONNELS PATS Les personnels administratifs tech-niques et spécialisés ont connu une très forte progression au sein des SDIS depuis 2000 avec une aug-mentation de plus de 83%. Ils sont aujourd’hui plus de 11 300.

Cependant, il s’agit d’une catégorie de personnels très hétérogène : ils ne sont pas réunis sous une même filière (administrative et technique, le plus souvent) et ne répondent pas à un même statut hormis celui de fonctionnaire territorial comme la majorité de leurs collègues des mairies, conseils généraux ou pom-piers. Leur seul point commun (qu’ils partagent aussi avec les sapeurs-pompiers) : ce sont des employés des SDIS.

Catégorie de personnels très hété-rogène aussi car ils remplissent des missions plus ou moins spécifiques (secrétaire, mécanicien, opérateur CTA/CODIS) indispensables au bon fonctionnement des services d’in-cendies et de secours.

58%

1%

41%

Catégorie A

1 0061 926

7 876

180 52164 128

12 20

A A AB B BC C C

Catégorie B Catégorie C

plus de 5%

de 4 à 5%

de 3 à 4%

de 2 à 3%

moins de 2%

Titulaires

Contractuels

Intermédiaires

Statistiques

REPARTITION dES PATS PAR CATEGORIE ET STATUT

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Mutuelle Prévifrance soumise aux dispositions du livre II du Code de la Mutualité. SIREN 776 950 669 Mutuelle Prévifrance - Siège social : 15, quai du Dr Calabet - 47910 Agen Cedex 9 - Siège administratif : 80, rue Matabiau - BP 71269 - 31012 Toulouse Cedex 6. Document non contractuel. Photo © Pascal Rossignol

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