EDITORIALEDITORIAL L‘Ordre des Médecins Vétérinaires de Tunisie a 60 ans. A cette occasion, le 24ème Bureau du Conseil National a choisi de commémorer cet anniversaire en organisant

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EDITORIAL

L’Ordre des Médecins Vétérinaires de Tunisie a 60 ans. A cette occasion, le 24ème Bureau du Conseil National

a choisi de commémorer cet anniversaire en organisant un congrès scientifique sous le thème du concept « One

Health » ou « Une seule Santé ».

Depuis toujours l’animal représente une base fondamentale pour le bien être de l’Homme en lui assurant

nourriture, transport, vêtement et abris. C’est un rôle primordial pour la sécurité des populations humaines sur

les plans alimentaire et économique. Cet animal, tant envié, partage avec l’Homme son environnement, son

bien être et ses pathologies.

Les maladies zoonotiques sont des maladies transmissibles qui se propagent entre les animaux et les humains.

Ces maladies sont causées par des virus, des bactéries, des parasites et des champignons portés par des

animaux, des insectes ou des vecteurs inanimés qui contribuent à sa transmission. Environ 75% des maladies

infectieuses émergentes touchant les humains sont d'origine animale; et environ 60% de tous les pathogènes

humains sont zoonotiques. Ces infections constituent parfois une menace sanitaire majeure pour l’homme,

qu’il s’agisse d’un agent non identifié antérieurement ou d’un agent déjà identifié mais ayant subi une

évolution qui lui permet d’atteindre de nouvelles populations, espèces et aires géographiques. Cette extension

est accrue par différents facteurs comme l’augmentation des flux humains, animaux et de marchandises ou le

réchauffement climatique.

De plus, les maladies humaines d'origine alimentaire et hydrique et les troubles dus aux contaminants

alimentaires sont les principales causes de maladie et de décès, en particulier dans les pays les moins

développés. Là aussi, l’intensification de la production animale essentiellement et la mondialisation rapide du

commerce des aliments a accru la probabilité d'incidents internationaux impliquant des aliments contaminés.

La gestion de ces risques nécessite le contrôle tout au long du continuum de la chaîne alimentaire.

Mais la problématique du contrôle de ces problèmes sanitaires est rendue plus complexe par le fait que les

bactéries et autres microbes évoluent en réponse à leur environnement et développent inévitablement des

mécanismes pour résister à la mort par des agents antimicrobiens. Pendant de nombreuses décennies, le

problème était gérable car la croissance de la résistance était lente et l'industrie pharmaceutique continuait à

créer de nouveaux antibiotiques. Cependant, au cours de la dernière décennie, ce problème est devenu une

crise. La résistance aux antimicrobiens évolue à un rythme alarmant et dépasse le développement de nouvelles

contre-mesures capables de contrecarrer les infections chez les humains et les animaux. Cette situation menace

les soins aux patients, la croissance économique, la santé publique, l'agriculture, la sécurité économique et la

sécurité nationale.

L’enjeu du contrôle de ces problèmes de santé publique, animale et environnementale, dans un contexte

globalisé, justifie dès lors une solution à l’échelon international. C’est ainsi que s’est développé le concept

« One Health » qui représente une approche systémique qui intègre les questions de santé animale, humaine

et environnementale et leurs interrelations, pour les prendre en charge plus efficacement par une action

collective coordonnée d’acteurs de différents profils disciplinaires et professionnels.

A ce titre, la médecine vétérinaire se place, plus qu’à toute autre période de l’histoire de l’humanité, à l’avant-

garde de la protection de la santé et du bien-être de l’Homme et de l’environnement au travers de celles de

l’animal.

L’approche « One Health », au-delà de représenter une priorité pour la profession vétérinaire, doit être perçue

comme un vecteur de nouvelles opportunités professionnelles que nous devons saisir pour servir encore plus

efficacement la communauté nationale et pour gagner en notoriété, tout en s’intégrant davantage sur le plan

régional et international.

Les thèmes abordés dans le Congrès « One Health » nous invitent à discuter et à réfléchir ensemble sur

l’évolution des positionnements et rôles de la profession dans le contrôle des zoonoses endémiques et

émergentes, la sécurité sanitaire des aliments, la prévention de l’antibio-résistance et enfin sur l’intégration du

concept « One Health » dans la formation vétérinaire.

Nous espérons que cette réflexion collective apportera de nouvelles propositions et recommandations qui

contribueront au développement de la mission essentielle de la profession vétérinaire en Tunisie, celle de

garantir le bien-être et la santé de l’homme en protégeant son environnement et la santé et le bien-être de

l’animal, dans le contexte des enjeux nationaux, régionaux et globaux actuels.

Pour le CNOMVT, le Président

Professeur Ahmed REJEB

Célébration du 60ème anniversaire et Congrès du Conseil National de l’Ordre des Médecins Vétérinaires de Tunisie - Hammamet, 20-21 Avril 2018

1

REMERCIEMENTS

Le comité d’organisation adresse les plus sincères remerciements à tous les

laboratoires pharmaceutiques, les industriels et les institutions pour leur soutien

financier et matériel dans l’organisation de la Célébration du 60ème anniversaire

et le Congrès du Conseil National de l’Ordre des Médecins Vétérinaires de

Tunisie.

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2

Bureau du Conseil National de l’Ordre des Médecins Vétérinaires

de Tunisie Président : Pr. REJEB Ahmed

Vice-Président : Dr. SELMANE Abdelkarim

Vice-Président : Dr. MAKHLOUF Soufian

Secrétaire Général : Dr. HAMANI Faïçal

Secrétaire Général Adjoint : Dr. CHEHAIBI Salah

Trésorier Général : Dr. BEN KHALED Ali

Trésorier Général Adjoint : Dr. DHAOUADI Raouf

Membre : Dr. BEN OSMAN Raja

Comité scientifique

Pr. REJEB Ahmed

Pr. BOUZGHAIA Hichem

Pr. GHARBI Mohamed Pr. DARGHOUTH Mohamed Aziz

Pr. MESSADI Lilia

Pr. TURKI Imed

Dr. OUERTANI Imen

Dr. EL GOULLI Amel Founa

Dr. LATRACH Rym

Pr. DAALOUL Monia

Dr. KHAMASSI KHBOU Médiha

Dr. MAMLOUK Aymen

Dr. MAALEM Chokri

Dr. SMADHI Hanène

Dr. HADIJI Rim

Dr. SOUISSI Nada

Dr. BEN BRAIEK Nadia

Dr. FATNASSI Naouel

Comité d’organisation Dr. BEN KHALED Ali

Dr. SELMANE Abdelkrim

Pr. REJEB Ahmed

Dr. HAMANI Fayssal

Dr. BEN OSMAN Raja

Dr. MAKHLOUF Soufien

Dr. DHAOUADI Raouf

Dr. CHEHAIBI Salah

Dr. KETATA Zouheir

Pr. AMARA Abdelkader

Pr. BEN CHEHIDA Noureddine

Pr. GHRAM Abdeljelil,

Pr. BOUZOUAIA Moncef

Dr. BELGUITH Jabrane

Pr. BENZARTI M'hammed

Pr. KHALED Kaboudi

Dr. MAKHLOUF Kheirriddine

Dr. OULED AHMED Hatem

Dr. DHAOUADI Anissa

Dr. SEMAI Samira

Dr. MANSOUR Jalel

Dr. BOUHAMDI Samia


3

Composition des bureaux de l'ordre de 1969 jusqu’à 2018 1er Bureau (1969-1971) : Président : Dr. Hosny KHALED

Secrétaire Général : Dr. Khaled EL HICHERI

Membres : Dr. Hédi EL FOURGI

Dr. Salah HACHICH

Dr. Taoufik BEN OSMAN

2ème Bureau (1971-1973) : Président : Dr. Hosny KHALED

Secrétaire Général : Dr. Khaled EL HICHERI

Membres : Dr. Hédi EL FOURGI

Dr. Salah HACHICH

Dr. Taoufik BEN OSMAN

3ème Bureau (1973-1975) : Président : Dr. Abdelkader HASSANI

Vice Président : Dr. Taoufik BEN OSMAN

Secrétaire Général : Dr. Rachid GHARBI

Secrétaire Général Adjoint : Dr. Ahmed M´RABET

Trésorier : Dr. Saïd BAHRI


Vice Président : Dr. Taoufik BEN OSMAN

Secrétaire Général : Dr. Abdellatif KALLAL

Trésorier Général : Dr. Saïd BAHRI

Membres : Dr. Habib CHENITIR

Dr. Adel TRIGUI


Vice Président : Dr. Noureddine RESSAISI

Secrétaire Général : Dr. Abdellatif KALLAL

Secrétaire Général Adjoint : Dr. Khaled EL HICHERI

Trésorier Général : Dr. Saïd BAHRI

6èm Bureau (1980-1981) : Président : Dr. Khaled EL HICHERI

Vice Président : Dr. Abdelkader HASSANI

Secrétaire Général : Dr. Farouk BEN OSMAN

Secrétaire Général Adjoint : Dr. Abdessalam MHALLA

Trésorier Général : Dr. Khaled KHALED

7ème Bureau (1981-1982) : Président : Dr. Khaled EL HICHERI

Vice Président : Dr. Abdelkader HASSANI

Secrétaire Général : Dr. Farouk BEN OSMAN

Trésorier Général : Dr. Khaled KHALED

Membre : Dr. Fayçal BEN ZINA


Vice Président : Dr. Fayçal BEN ZINA

Secrétaire Général : Dr. Abdelkarim MGHIRBI

Trésorier Général : Dr. Mohamed ABASSI

Membre : Dr. Sami M´ZABI


Vice Président : Pr. Mohamed KILANI

Secrétaire Général : Pr. Abdelfattah ETTRIQUI

Trésorier Général : Dr. Mohamed Raouf KECHRID



4

10ème Bureau (1989-1991) : Président : Dr. Mohamed Raouf KECHRID

Vice Président : Dr. Mohamed METHNANI

Secrétaire Général : Pr. Abdelfattah ETTRIQUI

Trésorier Général : Dr. Mohamed Faouzi KECHRID


11ème Bureau (1991-1992) : Président : Dr. Mohamed METHNANI

Vice Président : Dr. Sami M´ZABI

Secrétaire Général : Dr. Mohamed Faouzi KECHRID

Trésorier Général : Pr. Malek ZRELLI

Membre : Dr. Abdelbaki ROUABEH




Trésorier Général : Pr. Malek ZRELLI

Membre : Dr. Abdelbaki ROUABEH




Trésorier Général : Dr. Abdelbaki ROUABEH

Membre : Dr. Abdeljelil GHRAM

14ème Bureau (1996-1998) : Président : Dr. Mohamed Faouzi KECHRID


Secrétaire Général : Dr. Mohamed METHNANI










Vice Président : Pr. Moncef BOUZOUAYA


Secrétaire Général Adjoint : Pr. Ahmed CHABCHOUB

Trésorier Général : Dr. Said OUESLATI

Trésorier Général Adjoint : Dr. Abdelbaki ROUABEH

Membre : Pr. Mohamed KILANI

17ème Bureau (2003-2005) : Président : Pr. Moncef BOUZOUAYA


Vice Président : Dr. Mohamed Moncef ROUISSI

Secrétaire Général : Pr. Noureddine BEN CHEHIDA

Secrétaire Général Adjoint : Dr. Abdelbaki ROUABEH

Trésorier Général : Dr. Mohamed METHNANI

Trésorier Général Adjoint : Pr. Ahmed Chabchoub

18ème Bureau (2005-2007) : Président : Pr. Moncef BOUZOUAYA

Vice Président : Dr. Mohamed Moncef ROUISS

Vice Président : Pr. Hichem BOUZGHAIA

Secrétaire Général : Pr. Noureddine BEN CHEHIDA

Secrétaire Général Adjoint : Dr. Abderrahmen HMIDI

Trésorier Général : Pr. Ahmed CHABCHOUB

Trésorier Général Adjoint : Dr. Mohamed Nejib BOUSLAMA

Membre : Dr. Mohamed METHNANI


5

19ème Bureau (2007-2009) : Président : Pr. Noureddine BEN CHEHIDA

Vice Président : Dr. Mohamed Moncef ROUISS

Vice Président : Dr. Abderrahman HMIDI

Secrétaire Général : Pr. Ahmed CHABCHOUB

Secrétaire Général Adjoint : Dr. Mohamed METHNANI

Trésorier Général : Dr. Khaled BEN AMMAR

Trésorier Général Adjoint : Pr. Hichem BOUZGHAIA

Membre : Pr. Mohamed Aziz DARGHOUTH

20ème Bureau (2009-2011) : Président : Pr. Noureddine BEN CHEHIDA

Vice Président : Dr. Nadhem DABBABI

Vice Président : Pr. Mohamed Aziz DARGHOUTH

Secrétaire Général : Dr. Khaled BEN AMMAR

Secrétaire Général Adjoint : Dr. Abderrahman HMIDI

Trésorier Général : Dr. Lotfi CHAMMAKHI

Trésorier Général Adjoint : Dr. Med Néjib BOUSLAMA

Membre : Dr. Mohamed Moncef ROUISS

21ème Bureau (2011-2013) : Président : Dr. Lotfi CHAMMAKHI

Vice Président : Dr. Med Néjib BOUSLAMA

Vice Président : Dr. Wassim JENDOUBI

Secrétaire Général : Dr. Monji ELAMOURI

Secrétaire Général Adjoint : Pr. Mohamed Aziz DARGHOUTH

Trésorier Général : Dr. Abderrahman HMIDI

Trésorier Général Adjoint : Dr. Salma NAJJAR

Membre : Dr. Nadhem DEBBABI

22ème Bureau (2013-2015) : Président : Dr. Med. Néjib BOUSLAMA

Vice Président : Pr Mohamed Aziz DARGHOUTH

Vice Président : Dr. Wassim JENDOUBI

Secrétaire Général : Dr. Monji EL AMOURI

Secrétaire Général Adjoint : Dr Salah CHEHAIBI (2013 - 2015)

Trésorier Général : Dr. Fayçal CHEBBI

Trésorier Général Adjoint : Dr Selma NAJJAR

Membre : Dr. Soufiène CHAARI

23ème Bureau (2015-2017) : Président : Dr. Med. Néjib BOUSLAMA

Vice Président : Dr. Raja BEN OSMAN

Vice Président : Pr. Ahmed REJEB

Secrétaire Général : Dr. Abdelkrim SELMANE

Secrétaire Général Adjoint : Dr Salah CHEHAIBI

Trésorier Général : Dr. Fayçal CHEBBI

Trésorier Général Adjoint : Dr Ali BEN KHALED

Membre : Dr. Soufiène CHAARI

24ème Bureau (actuel) : Président : Pr. Ahmed REJEB

Vice Président : Dr. Abdelkarim SELMANE

Vice Président : Dr Soufian MAKHLOUF

Secrétaire Général : Dr. Faïçal HAMANI

Secrétaire Général Adjoint : Dr Salah CHEHAIBI

Trésorier Général : Dr. Ali BEN KHALED

Trésorier Général Adjoint : Dr Raouf DHAOUADI

Membre : Dr. Raja BEN OSMAN


6

Thème général

« ONE HEALTH »

Conférences et communications orales

1. One Health

2. Grippe

3. Antibiorésistance

4. Rage

5. Tuberculose

6. Brucellose

7. Communications orales libre

Posters

1. One Health

2. Ruminants

3. Médicaments vétérinaires

4. Divers

Ateliers

1. Rage

2. Grippe

3. Brucellose

4. Tuberculose zoonotique

5. antibiorésistance

6. Profession


7

PROGRAMME


8

Sous l’égide de son excellence Monsieur Le Chef du Gouvernement

Le Conseil National de l’Ordre des Médecins Vétérinaires de Tunisie

Célèbre son 60ème anniversaire & organise le congrès

« ONE HEALTH »

A l’Hôtel LAICO Yasmine Hammamet les 20 & 21 avril 2018

PROGRAMME

Vendredi 20 avril 2018

7.30-9.00 Accueil des participants et inscriptions

9.00-10.00 Allocutions de Monsieur le Ministre de l’Agriculture, de la Pêche et des Ressources

Hydrauliques & de Monsieur le Ministre de la Santé

10.00-10.30 Pause-café

Session Salle Président Modérateur

« One Health » 1 Pr. BOUZGHAIA

Hichem

Pr. DARGHOUTH Mohamed

Aziz

Horaires Intervenant Intitulé

10.30-11.20 Pr. HADDAD Nadia Concept One Health

11.20-12.00 Pr. BOUZOUAIA

Noureddine

L’approche One Health pour un meilleur contrôle de la

brucellose

12.00-12.20 Dr. MAMLOUK Aymen Stratégie de lutte basée sur le risque des maladies animales

contagieuses

12.20-13.00 Discussion générale

13.00-14.30 Déjeuner

Vendredi 20 avril 2018 - APRES-MIDI


« Grippe » 3 Pr. AMARA Abdelkader Pr. KABOUDI Khaled


14.30-14.50 Pr. GHRAM Abdeljelil Impact de la grippe sur la santé humaine et animale

en Tunisie : état des lieux et perspectives

14.50-15.20 Pr. BOUZOUAIA Moncef Actualités et stratégies de contrôle de l'influenza

aviaire basée sur la cartographie de l'aviculture

15.20-15.40 Pr. CHABCHOUB Ahmed Considérations épidémiologiques, virologiques et

cliniques de la grippe équine en Tunisie et

conséquences prophylactiques

15.40-15.55 Mlle. ARBI Marwa Evolution génétique du virus de l’influenza aviaire

H9N2, isolé en Tunisie durant la période 2012-2016,

par séquençage à haut débit

15.55-16.10 Dr. GAMMOUDI Rania Gestion d’un foyer d’influenza aviaire hautement

pathogène




9


« Antibiorésistance » 1 Pr. BEN YOUSSEF

Samir

Dr. JBELI Mounir


14.30- 15.00 Pr. MESSADI Lilia L'antibiorésistance, un défi planétaire

15.00-15.15 Dr. HADIJI Rim Bonnes pratiques de l'antibiothérapie en élevage

15.15-15.30 Dr. SAIDANI Mariem Mammites bovines en Tunisie : étiologie et antibiorésistance

15.30- 16.00 Dr. BEN MENADI

Mohamed

STARTVAC - moins de mammites post-partum"

16.00-16.15 Dr. CHAOUECHI

Amira

Évaluation des profils de résistance des souches d'Escherichia

coli productrices de β-lactamases à spectre étendu isolées chez

le poulet de chair

16.15-16.30 Dr. KCHOK Jouda Etude phénotypique et moléculaire de l'antibiorésistance de

souches d'Escherichia coli isolées de viande de poulet de chair

16.30-17.00 Mr. MERNIZI Amine HIPRAGUMBORO Program"


Discussion générale


« Rage » 2 Pr. BENZARTI

M'hammed

Dr. OUERTANI Imen


14.30-14.50 Dr. KHARMACHI Habib Importance de la vaccination dans la lutte antirabique

14.50-15.20 Dr. CHAPPUIS Gilles L’éradication de la rage est-elle possible en Tunisie ?

15.20-15.40 Dr. OUKAILI Kaouther Programme national de lutte contre la rage en

Tunisie : contraintes et nouveaux axes de la stratégie

de lutte

15.40-16.00 Dr. BEN CHEHIDA Soumaya La stérilisation et la vaccination des chiens errants :

Une alternative à l'abattage et une lutte contre la rage.

16.00-16.20 Dr. OUERTANI Imen Analyse épidémio-clinique des cas de suspicion de la

rage des carnivores admis en consultation clinique de

l'Ecole Nationale de Médecine Vétérinaire de 2008 à

2014

16.20-16.35 Dr. BANNOURI Iheb Prévention de la rage à l’importation et à

l’exportation des carnivores domestiques




« Tuberculose » 4 Pr. TURKI Imed Dr. MAMLOUK Aymen


14.30-15.00 Dr. SMAOUI-FOURATI

Salma

La tuberculose humaine et animale: une seule maladie?

15.00-15.30 Dr. SMADHI Hanène L’approche One Health pour un meilleur contrôle de la

tuberculose

15.30-15.45 Dr. REBHI Aymen La tuberculose bovine et son danger pour l’Homme

15.45-16.00 Dr. MRAD Amira La tuberculose chez les carnivores domestiques : étude

comparative avec l’Homme




10

Samedi 21 avril 2018


« One Health » 1 Pr.BEN CHEHIDA

Noureddine

Dr. OULED AHMED Hatem


8.30- 9.00 Pr. DARGHOUTH Mohamed

Aziz

L’approche « Une santé » (One Health) et la qualité de la

formation en médecine vétérinaire, deux enjeux

stratégiques pour l’Ecole Nationale de Médecine

Vétérinaire de Sidi Thabet et pour la profession.

9.00-9.30 Mr. HENNINGER Marc

La résistance aux antimicrobiens, un sujet “One Health” :

pourquoi et comment les différents acteurs de la

production avicole doivent agir maintenant

9.30-10.00 Dr. MAALEM Chokri La gestion de la santé des poissons en cages offshore,

approche écosystémique



11.00-11.30 Pr. BOUGUEDOUR Rachid L'OIE et les principaux défis sanitaires en région

méditerranéenne dans le concept " One Health"

11.30-12.00 Dr. KILANI Hajer Apport de la communication dans l’approche One Health

12.00-12.30 Pr. GHARBI Mohamed La surra, une zoonose inconnue en Tunisie



« Brucellose » 2 Dr. MAMLOUK

Aymen

Dr. KHAMASSI KHBOU

Médiha


8.30- 9.00 Dr. HARABECH Kaouther Investigation d’une épidémie de brucellose humaine

sur le grand Tunis en 2017

9.00-9.30 Dr. HARABECH Kaouther Evaluation du système de surveillance de la

brucellose humaine en 2016

9.30-10.00 Dr. OUKAILI Kaouther Programme national de lutte contre la brucellose en

Tunisie : contraintes et nouveaux axes de la stratégie

de lutte




« Communications

orales libres »

4 Dr. EL GOULLI

Amel Founa

Dr. LATRACH Rym


8.30-8.50 Dr. EL GOULLI Amel

Founa

La cyclo-destruction chimique par injection intravitréenne

de gentamicine dans le traitement du glaucome chez le

chien

8.50-9.05 Dr. LATRACH Rym Utilisation d'un dispositif manuel pour l’extraction

chirurgicale de filaires de Dirofilaria immitis chez le

chien

9.05-9.20 Dr. BEN HMIDENE Ghaya Les tumeurs intrathoraciques chez l’homme et chez le

chien

9.20- 9.35 Dr. BEN MAHMOUD

Cyrine

Apports de la biologie moléculaire en oncologie humaine

et canine

9.35- 9.50 Mr. MASTOUR Houssem Caractérisation moléculaire de virus de l'anémie

infectieuse aviaire isolés en Tunisie




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« Communications

orales libres »

4 Dr. MAALEM Chokri Dr. BEN BRAIEK Nadia


11.00-11.15 Dr. MARNISSI Boutheina Criblage et identification de nouveaux aptamères contre

le virus de la maladie de Newcastle par la technique

SELEX et le séquençage quantitatif à haut débit

11.15-11.30 Dr. BEN JEBARA Ines Bioprotection: au cœur du concept « One health »

11.30-11.45 Dr. MEKNI TOUJANI

Marwa

Evaluation de l’activité antivirale de Thymus capitatus

contre des virus animaux

11.45-12.00 Dr. MOSBAHI Fatma Etude anatomo-pathologique des lésions nodulaires

cutanées généralisées chez les bovins

12.00-12.15 Dr. MSALLEM Nourhène La laparoscopie : nouvelle approche en chirurgie des

équidés

12.15-12.30 Dr. SEDDIK Mabrouk Essai d’incorporation d’un additif minéral pour remédier

à la maladie de Krafft chez le dromadaire sur les parcours

du Sud tunisien


13.00-14.30 Déjeuner

Samedi 21 avril 2018 -APRES-MIDI

Session Salle Président Intitulé

« Communications

orales libres »

4 Pr. GHARBI Mohamed Dr. OUKAILI Kaouther


14.30-14.45 Pr. SOUILEM Ouajdi Le Comité d’Ethique en Expérimentation Animale à

l’Ecole Nationale de Médecine Vétérinaire : une alliance

entre les valeurs morales et les exigences scientifiques de

la formation et de la recherche en Tunisie

14.45-15.00 Dr. BARHOUMI Kamel Apport du vétérinaire dans l’application de la règle des

3Rs en expérimentation animale

15.00-15.15 Dr. LOUATI Asma Rôle du vétérinaire dans la préservation du bien-être des

animaux utilisés à des fins scientifiques

15.15-15.30 Dr. CHAOUACHI Nedra A propos d’un cas de Hemivertebrae chez un jeune chien

de race Labrador

15.30-15.45 Dr. CHAOUACHI Nedra Ligamentoplastie coxofémorale chez un chien de race

Siberian Husky




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Samedi 21 avril 2018 - APRES-MIDI (5 min/poster)

1-POSTERS

Session Président Modérateur

« One

Health » :

14.30 -16.00

Dr. MANSOUR Jalel Dr. DHAOUADI Anissa

N° Intervenant Intitulé

1 Dr. JABALLAH Hela Le concept « One Health

2 Dr. KHAMASSI KHBOU

Médiha

Enquête de perception auprès de la population de Sidi Bouzid sur

les risques liés à la consommation du lait cru et ses dérivés

3 Dr. BEN BRAIEK Nadia Tuberculose animale : conduite à tenir devant un cas positif

4 Dr. BEN BRAIEK Nadia La situation épidémiologique de la rage en Tunisie et son

évolution

5 Dr. BEN BRAIEK Nadia Actualité de la situation épidémiologique de la brucellose animale

et son impact sur la santé publique en Tunisie

6 Dr. HTIRA Samaher La brucellose zoonose dans la région de Gafsa (enquête cas –

témoin)

7 Dr. BEN M'BAREK Samira Le concept « One Health» appliqué à l’antibiorésistance

8 Dr. SOUISSI Nada Isolement et identification de mycobactéries atypiques chez des

bovins abattus suite à une intradermo-tuberculination positive en

Tunisie

9 Dr. FATNASSI Naouel Concept One Health : une approche essentielle pour le contrôle

des maladies émergentes.

10 Dr. DHAOUADI Anissa La collégialité dans l'expertise pour mieux réussir ce qu'on décide

11 Dr. BEN KIRANE Hind Veille zoosanitaire internationale : concepts et intérêts

12 Dr. AZZABI Nadia Diagnostic histopathologique de la tuberculose bovine en Tunisie

2-POSTERS


« Ruminants »

14.30 -15.40 Dr. MAHJOUB Tarek Dr. HAMZA Talel


1 Mlle. MAALAOUI Abir Mammites bovines dans la région du Nord Ouest de la Tunisie

2 Dr. AMARA Ahmed Etude des agents abortifs des petits ruminants dans la région de

Sud-Ouest de la Tunisie

3 Dr. NOUASRI Marouen Etude lésionnelle, parasitologique et épidémiologique des

strongyloses respiratoires des petits ruminants abattus à l’abattoir

du Kef (Tunisie)

4 Dr. BOUHAMDI Samia Evaluation de la vaccination contre l’entérotoxémie des ovins par

le test ELISA Indirect

5 Dr. SAID Yousra First record of Nematodirus helvetianus and Marshallagia

marshalli in Tunisia: Novel host record of M. marshalli

6 Dr. BEN CHEHIDA

Faten

Etude de la clavelée et de son impact dans les élevages en

Tunisie

7 Dr. BOUAICHA Faten Etude anatomopathologique des lésions cutanées chez le

dromadaire dans les gouvernorats de Kébili et Médenine

8 Dr. SAANOUNI Haikel Les lésions pulmonaires dominantes des petits ruminants

observées à l'abattoir de Haffouz


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3-POSTERS


« Médicaments

vétérinaires »

14.30 -15.20

Dr. HADIJI Rim Dr. MAKHLOUF Kheireddine


1 Dr. ISSAOUI Afef Contribution à l’étude épidémiologique des mauvaises

habitudes d’utilisation et de commercialisation des

antibiotiques à usage vétérinaire dans le gouvernorat de Sidi

Bouzid

2 Dr. HENI Rim Contrebande des médicaments vétérinaires : enquête dans le

marché aux bestiaux de Bir Lahfay, Sidi Bouzid

3 Dr. HADIJI Rim Résidus de Bêta-Lactamines dans le lait collecté par la

coopérative Essaada Téboulba (Tunisie)

4 Dr. HMIDI Imen Usage rationnel des antibiotiques chez les animaux ?

5 Dr. RAMLI Imen In vitro and in vivo anti-inflammatory and phagocytic

activities of Bituminaria bituminosa, a medicinal plant from

Eastern Algeria

4-POSTERS


« Divers »

15.20 -16.30

Dr. LAHMAR Rim Dr. BEN CHEHIDA Faten


1 Dr. OULED AHMED

Hatem

Diversité génétique des races équines tunisiennes via l’étude

des microsatellites

2 Dr. DHAOUADI Raouf Suivi sanitaire d’un élevage du loup marin Dicentrarchus

labrax en cages flottantes

3 Dr. AMEUR Habib Enquête lésionnelle sur la parvovirose canine dans le Centre

Militaire de Cynotechnie, Bizerte, Tunisie

4 Dr. BOUZID Faiza Présentation d'un cas de leishmaniose canine

5 Dr. GARMAZI Siwar Importance de la maitrise des températures dans la sécurité

alimentaire

6 Dr. SAIDANI Zied Progrès dans le diagnostic et la classification de la maladie

rénale chronique chez les carnivores domestiques

7 Dr. MOSBAH Amine Computational biology and health sciences: Assessing

cadmium toxicity in vertebrate

Ateliers le 20-04-2018

Atelier « Rage »

20-04-2018,

17.30-19.00

Coordinateurs

Orateurs

Salle 2 Pr. TURKI Imed

Dr. KHARMACHI

Habib


Dr. OUKAILI Kaouther

Dr. EZZAOUIA Ichraf

Dr. OUERTANI Imen

Dr. BEN CHEHIDA Soumaya

Mme LABIDI Samira


14

Atelier « Grippe »

20-04-2018,

17.30-19.00

Coordinateurs

Orateurs

Salle 3 Pr. GHRAM Abdeljelil,

Pr. BOUZOUAIA

Moncef

Pr. AMINE Slim

Dr. ELMOUSSI Awatef,

Dr.BEN HAMMOUDA Wafa,

Pr. KHALED Kaboudi

Dr. HARABECH Kaouther

Atelier « Brucellose »

21-04-2018,

11.13.00

Coordinateurs

Orateurs

Salle 2 Pr. BENZARTI

M'hammed

Pr. BOUZOUAIA

Noureddine

Dr. OUERTANI Imen : «Le point sur les indicateurs d’infection

brucellique animale en Tunisie»


Dr. KHAMASSI KHBOU Médiha

Dr. HARABECH Kaouther

Dr. MAMLOUK Aymen

Dr. OUKAILI Kaouther

Dr. SOUISSI Nada

Atelier « Tuberculose zoonotique »

21-04-2018,

9.00-11.00

Coordinateurs

Orateurs

Salle 3 Pr. HAMZAOUI

Agnès

Pr. HADDAD Nadia

Dr. SMADHI Hanen : Données épidémiologiques de la

tuberculose ganglionnaire chez l’Homme

Dr. HAMDI Besma : Modes de transmission de la tuberculose et

problèmes posés chez l’Homme

Pr SLIM Leila: Diagnostic microbiologique de la tuberculose

Pr. BENZARTI M’hammed : Le point sur l’infection tuberculeuse

à Mycobacterium bovis en Tunisie: épidémiologie et contrôle

Pr. HADDAD Nadia: Actualités en matière de diagnostic de la

tuberculose bovine à Mycobacterium bovis

Dr. LAZGHAB Asma

Dr. OUERTANI Imen

Atelier « antibiorésistance »

21-04-2018,

9.00-11.00

Coordinateurs

Orateurs

Salle 5 Pr. MESSADI Lilia Pr. FENDRI Chedlia,

Pr. TIOUIRI Hanène

Pr. DAALOUL Monia

Dr. ZARGOUNI Salma

Atelier « Profession »: salle 5 (14.30-16.00, le 21-04-2018)

Situation actuelle de la profession vétérinaire et son avenir

Cérémonie de clôture : 17.00 (Mr. Abdalah RABHI le Secrétaire d'Etat auprès du Ministre de

l'Agriculture, chargé des Ressources Hydrauliques et de la Pêche)

https://www.francetvinfo.fr/sports/jo/direct-jo-d-hiver-2018-ceremonie-cloture-jeux-olympiques-pyeongchang-streaming-replay-france-2_2628246.html


15

RÉSUMÉS

DES COMMUNICATIONS


16

Vendredi 20 avril 2018

Salle 1

10.30-12.20

Session « One Health »

1. Concept One Health

HADDAD N.

UP des maladies contagieuses ENV Alfort, France

2. L’approche One Health pour un

meilleur contrôle de la brucellose

BOUZOUAIA N.

Chef du Service Septique/Infectieux

Institut National d’Orthopédie Mohamed Kassab,

Tunis, Tunisie

3. Stratégie de lutte basée sur le risque des

maladies animales contagieuses

MAMLOUK A.1, GUESMI K.2, KALTHOUM S.2,

OUERTANI I.3, MZOUGHI S2., DAALOUL JEDIDI

M.1, BEN CHEHIDA F.1, SGHAIER BEN

ROMDHANE C.2, MESSADI L.1 1Service de microbiologie et immunologie, Ecole

Nationale de Médecine Vétérinaire de Sidi Thabet,

Tunisie 2Centre National de Veille Zoosanitaire, Tunis. 3Service des maladies contagieuses, Ecole Nationale

de Médecine Vétérinaire de Sidi Thabet, Tunisie

La lutte contre les maladies animales est un

travail énorme, important et très long. Les

gouvernements du monde entier ont mis en

place différentes stratégies de lutte afin de

protéger leurs cheptels contre la propagation

des maladies contagieuses. Cette stratégie est

capitale pour assurer l’autosuffisance en

aliments d’origine animale des pays.

L’objectif de notre étude est d’expliquer

comment baser une stratégie de lutte contre

une maladie contagieuse sur une étude de

quantification du risque d’infection. Une

enquête sérologique sur la chlamydiose

abortive sera prise comme exemple. Pour

cette enquête une ELISA indirecte a été

réalisée sur un échantillon de brebis réparties

sur le territoire tunisien et appartenant à des

élevages avec un historique d’avortements.

En parallèle, un questionnaire a été renseigné

afin d’identifier les facteurs de risque liés à la

maladie après un calcul statistique à l’aide du

logiciel R. Les probabilités d’infection ont

ensuite été estimées à l’aide d’une simulation

de Monte Carlo prenant en compte les

incertitudes après construction du modèle

statistique.

Nos résultats permettent d’identifier les

facteurs de risque de l’infection les plus

significatifs. Ils permettent également d’avoir

une distribution des probabilités d’infection

selon plusieurs scénarios de mesure de lutte

possibles. Ces résultats peuvent constituer

pour les décideurs une base sur laquelle peut

reposer le choix d’une stratégie de lutte.

DISCUSSION

Après midi

Salle 3

14.30-16.10

1. Impact de la grippe sur la santé humaine

et animale en Tunisie : état des lieux et

perspectives

GHRAM A.

Institut Pasteur de Tunis, Tunisie

2. Influenza aviaire : actualités et stratégies

de contrôle

BOUZOUAIA M.

Professeur Ecole Nationale de Médecine Vétérinaire

de Sidi Thabet, Tunisie

L’auteur procède d’abord à un rappel du cadre

légal de déclarations des cas d’influenza

aviaire (IA) puis à une mise au point sur la

situation de l’IA dans les différentes régions

du monde et en particulier au Moyen Orient,

en Afrique et au Maghreb aussi bien pour les

cas d’IAHP à H5 et H7 mais aussi d’IAFP à

H9.

Pour les stratégies de contrôle, qui doivent

être établies en fonction des moyens et des

outils disponibles, elles ne peuvent plus

aujourd’hui se passer, dans certains contextes

et dans certaines régions, de la vaccination. En

effet, dans plusieurs pays parmi les plus

développées en aviculture comme les Etats-

Unis ou la France, la biosécurité à montré ses

limites et une reconsidération de la solution

vaccinale doit être intégrée dans les stratégies

de contrôle de l’IA.

Certains dogmes autour de la vaccination

persistent et ils doivent être mis en perspective


17

de nos nouvelles acquisitions en matière de

maitrise des technologies vaccinales

modernes. Il ressort de cette analyse que la

solution vaccination n’est plus à rejeter mais

ne doit pas être généralisée.

Le recours à la vaccination se prépare et le

travail effectué par le CIRAD pour offrir aux

autorités qui le désirent un outil d’aide à la

décision a montré ses preuves dans des pays à

très forte endémicité, comme le Vietnam, le

Bangladesh et l’Egypte alors qu’il a été

entamé en Algérie, au Maroc et en Tunisie.

L’exemple de l’Egypte est utilisé pour

présenter cet outil qui se base sur une

cartographie de la filière commerciale

permettant de faire ressortir la typologie des

élevages : types de production, taille des

élevages…

La deuxième étape consiste en une

dynamisation des interactions entre les

différents acteurs de la filière, permettant

d’offrir une vision dynamique des échanges

qui se font entre eux. Dans la troisième étape

une analyse de différents scénarios ou

modèles est faite entre les résultats escomptés

lors de vaccination au couvoir par rapport à

une vaccination à la ferme, l’impact sur les

filières des différents choix et enfin une étude

spatiale des résultats qui peuvent être

enregistrés dans chacun des scénarios choisis.

3. Considérations épidémiologiques,

virologiques et cliniques de la grippe

équine en Tunisie et conséquences

prophylactiques

CHABCHOUB A.1, BEN AOUN B.2, EL GOULLI

A.1 1 Ecole Nationale de Médecine Vétérinaire de Sidi

Thabet, Tunisie 2FNARC Sidi Thabet, 2020 Sidi Thabet, Tunisie

La grippe équine est une maladie virale causée

chez le cheval par deux sérotypes H7N7 et

H3N8. Elle est contagieuse et réglementée en

Tunisie de par la Loi de l’élevage et aux

produits animaux du 18 octobre 2005 et le

Décret n° 2009-2200 du 14 juillet 2009, fixant

la nomenclature des maladies animales

réglementées et édictant les mesures générales

applicables à ces maladies.

Même si la grippe équine ne constitue pas un

risque pour l’Homme, il n’en demeure pas

moins que dans les conditions expérimentales,

le virus peut infecter l’Homme. Certaines

personnes en contact avec des chevaux

atteints ont développé des anticorps

spécifiques.

Ce virus grippal pourrait même subir des

phénomènes de dérive et de recombinaison

génétiques et donner lieu à des mutants

potentiellement pathogènes pour l’Homme.

Deux épizooties de grippe équine sont

survenues en Tunisie et qui étaient causées par

le sous type H3N8. Ces épizooties ont avaient

d’importantes conséquences économiques,

pathologiques (bronchopneumonies aiguës,

séquelles cardiaques…) et des perturbations

des activités hippiques, équestres, des saisons

de monte et des rassemblements des

chevaux...

Les auteurs passent en revue le tableau

épidémio-clinique observé lors de ces

épizooties, les résultats des études

sérologiques menées à l’époque envers la

grippe équine, les isolements du virus et

résultats de la RT-PCR réalisée.

Ils détaillent ensuite l’attitude prophylactique

préconisée à partir de ces données

d’épidémio-surveillance envers cette maladie

contagieuse à savoir l’interdiction de la

circulation et de rassemblement équin au

cours des épizooties (interdiction des courses,

de la saison de reproduction en cas

d’épizootie) et surtout la vaccination

antigrippale en insistant notamment sur son

protocole vaccinal et la nature du vaccin à

utiliser.

4. Evolution génétique du virus de

l’influenza aviaire H9N2, isolé en Tunisie

durant la période 2012-2016, par

séquençage à haut débit

ARBI M.1, REGO N.2, LARBI I.1, GREIF G.2,

ELBEHI I.1, NAYA H.2, GHRAM A.1, HOUIMEL

M.1

1 Université Tunis El Manar ; Laboratoire

d’Epidémiologie et de Microbiologie Vétérinaire,

Institut Pasteur de Tunis 2 Unité de bio-informatique, Institut Pasteur de

Montevideo, Uruguay

Le virus de l’influenza aviaire H9N2 est

enzootique chez les volailles dans plusieurs

pays d’Asie et d’Afrique du Nord. Il a été

considéré comme l’un des nouveaux virus de


18

l’influenza aviaire pouvant avoir un potentiel

pandémique chez les humains. Depuis 2009,

le virus de l’influenza aviaire H9N2 circule

dans les élevages avicoles tunisiens, causant

d’importantes pertes économiques.

Afin d’appréhender la dynamique

évolutionnaire de ce virus en Tunisie, le

génome complet de cinq souches, isolées

entre 2012 et 2016, a été séquencé par la

technologie de séquençage à haut débit

« Illumina Miseq ». Au niveau de

l’hémagglutinine, le site de clivage

monobasique indique la nature faiblement

pathogène des isolats H9N2 testés. Le site

RBS (« Receptor Binding Site ») de

l’hémagglutinine des souches analysées a

montré quelques mutations qui amélioreraient

la fixation du virus H9N2 sur les récepteurs

α2,6 des cellules épithéliales humaines. De

plus, une évolution génétique des souches

H9N2 a été identifiée surtout au niveau des

protéines PA, NP et M2 et qui se traduit par

l’acquisition de nouvelles substitutions,

suggérant une adaptation virale chez les

humains et une résistance aux antiviraux

notamment l’amantadine.

Cette étude révèle l’importance de la

surveillance continue de l’évolution du virus

H9N2 en Tunisie afin de mieux le contrôler et

maitriser le risque potentiel pour l’Homme.

5. Gestion d’un foyer d’influenza aviaire

hautement pathogène

GAMMOUDI R.1, ISSAOUI A.2 1 Ecole Nationale de Médecine Vétérinaire de Sidi

Thabet, Tunisie 2 CRDA Sidi Bouzid, Tunisie

Le secteur avicole occupe une position

importante dans le secteur agroalimentaire. En

effet, il assure plus que 50% des besoins en

viandes. Ce secteur représente plus de 30% de

la valeur des productions animales et 13% de

la valeur des productions agricoles.

Les virus de la grippe sont connus pour avoir

un important impact sur la santé humaine et

animale car ce sont des virus à ARN

segmentés et doués d’une capacité de

combinaison génétique importante aussi bien

chez l’Homme que chez l’animal.

L’impact de la maladie humaine a été apprécié

par plusieurs travaux scientifiques. Et

l’impact sur la santé animale est accompagné

avec des pertes économiques importantes

pour les éleveurs et des risques de

contamination majeurs pour le personnel et les

vétérinaires chargés de la surveillance des

élevages de poulets.

Donc un plan d’intervention d’urgence « peste

aviaire » est établi pour maitriser très

rapidement toute épizootie qui pourrait sévir

dans le pays. Il permet de préciser les missions

des différents acteurs (services de l’Etat et

représentants des professionnels) impliqués

dans la gestion d’une crise liée à une épizootie

d’influenza aviaire dans le pays.

L'efficacité du plan de lutte est subordonnée à

la rapidité du déclenchement de l'alerte, mais

également à la qualité de l'information

recueillie dès la suspicion et à la coordination

des acteurs du réseau d'alerte.

Salle 1

10.30 - 12.20

Session « Antibiorésistance »

1. L'antibiorésistance, un défi planétaire

MESSADI L.

Service de Microbiologie et Immunologie, Ecole


Tunisie

2. Bonnes pratiques de l'antibiothérapie en

élevage

HADIJI R.1, BEN YOUSSEF S.1 1 Service de Pharmacie & Toxicologie, Ecole


Tunisie.

L'importance des antibiotiques et des

antibactériens est considérable en médecine,

en raison de leur efficacité pour combattre les

infections bactériennes humaines ou

animales. De nos jours, l’utilisation des

antibiotiques est incontournable en production

animale. En effet, l’évolution de la société et

des systèmes agricoles et industriels a conduit

à un usage de plus en plus fréquent des

antibiotiques, parfois excessif, aussi bien chez

l’Homme que chez l’animal. Le mauvais

usage des antibiotiques laisse des résidus dans

les DAOA à l’origine de développement de


19

résistances bactériennes ainsi que des

passages possibles de bactéries

multirésistantes de l’animal à l’Homme. En

effet, l’Homme et l’animal partageant le

même environnement et pathogènes

(bactéries, virus, etc.) et les mêmes

antibiotiques, leur santé relève de ce fait d’une

seule et même santé « One Health ». Dès lors,

des discussions sur les bonnes pratiques de

l’antibiothérapie chez l’Homme comme chez

l’animal ont été engagées afin de préserver

l’arsenal thérapeutique et protéger la santé du

consommateur.

3. Mammites bovines en Tunisie : étiologie

et antibiorésistance

SAÏDANI M.1, 2, SOUDANI A.1, MAHJOUB W.1,

HAENNI M.3, DAALOUL M.1, BEN CHEHIDA F.1,

MAMLOUK A.1, MADEC J-Y.3, MESSADI L.1

1. Service de Microbiologie et Immunologie, Ecole

nationale de médecine vétérinaire de Sidi Thabet,

Tunisie

2. Institut National Agronomique de Tunisie, Tunis -

Tunisie

3. ANSES, Unité Antibiorésistance et Virulence

Bactériennes, Lyon - France

L’inflammation de la glande mammaire chez

les vaches laitières est une pathologie de

première importance. En effet, les mammites

sont responsables de graves conséquences

économiques liées à la diminution de la

production du lait, à l’augmentation des

charges sanitaires et aux réformes précoces

des vaches récidivantes. Les staphylocoques,

les streptocoques et les coliformes sont parmi

les principaux pathogènes responsables de ces

infections. En Tunisie, les données concernant

l’étiologie des mammites ainsi que

l’antibiorésistance des germes responsables

de mammite restent très rares.

Notre travail vise à étudier l’étiologie des

mammites bovines cliniques, à étudier

l’antibiorésistance des souches de Escherichia

coli et de Klebsiella spp. isolées et à estimer

la prévalence des entérobactéries productrices

des bêta-lactamases à spectre étendu (BLSE).

Sur un total de 452 prélèvements de lait de

vaches atteintes de mammite, Escherichia coli

est le germe dominant (31,6%) suivi de

Klebsiella spp. (20,7%), de Streptococcus

spp. (11,6%) et des staphylocoques à

coagulase négative (8,1%). D’autres bactéries

ont été isolées en proportions moins

importantes comme les staphylocoques à

coagulase positive, Serratia spp.,

Enterobacter spp., etc. L’étude de

l’antibiorésistance des E. coli et des Klebsiella

spp. montre que les résistances les plus

importantes concernent les tétracyclines (E.

coli, 46,6% ; Klebsiella spp., 20,8%), les

sulfamides-triméthoprime (17,8% / 11,7%), la

gentamicine (19,5% / 14,3%) et l'acide

nalidixique (13,6% / 18,2%). Finalement, 11

souches productrices de BLSE (3 E. coli et 9

Klebsiella pneumoniae) ont été identifiées par

acquisition du gène bla CTX-M-15 et sont

caractérisées par leur phénotype multirésistant

à des antibiotiques appartenant à différentes

familles.

4. STARTVAC - moins de mammites post-

partum

BEN MENADI M.

Regional Technical Services Manager HIPRA, Ruminant Business Unit

La mammite est une pathologie dominante en

élevage bovin laitier. Elle entraine d’une part

des pertes économiques importantes aussi

bien sur la quantité que sur la qualité du lait et

d’autre part des pertes indirectes : frais liés à

la santé de l’animal (réformes et mortalité)

ainsi qu’aux frais des traitements.

STARTVAC®, est le 1er vaccin européen

enregistré par l’EMEA (image de qualité, de

sécurité et d’efficacité).

La vaccination par STARTVAC® active

l’immunité des vaches et des génisses contre

ces infections mammaires et assure une

meilleure qualité et une meilleure production

de lait.

Des essais cliniques ont démontré que la

vaccination des vaches et des génisses par

STARTVAC® réduit, à travers un protocole

de vaccination simple, l’incidence des

infections intramammaires causées par E. coli

et les coliformes, staphylocoques dorés et

staphylocoques coagulases-négatifs, de

réduire la gravité des symptômes,

d’augmenter de manière significative le taux

de guérison spontanée des vaches infectées et

de diminuer considérablement les traitements

des mammites avec les antibiotiques.


20

L’objectif de la vaccination par STARTVAC®

est d’assurer une protection de la vache et de

la génisse primipare pendant la période post-

partum afin d’accroitre les gains de l’éleveur.

La vaccination doit être comprise dans un

programme global permettant d’améliorer la

résistance des vaches contre la maladie et

contribuer à réduire l’incidence et la

prévalence des infections intramammaires

dans les troupeaux laitiers.

5. Évaluation des profils de résistance des

souches d'Escherichia coli productrices de

β-lactamases à spectre étendu isolées chez

le poulet de chair

CHAOUECHI A.1, TABIB I.1, SAIDANI M.1,

SOUDANI A.1, DAALOUL M.1, MAMLOUK A.1,

BEN CHEHIDA F.1, CHAKROUN C.2, ABBES O.3,

MTIBAA M.4, DHAOUADI C.5, MESSADI L.1

1.Service de Microbiologie et Immunologie, Ecole


Tunisie 2.Groupement Interprofessionnel des Produits

Avicoles et Cunicoles - Tunis 3.DICK Elevage, Poulina Ezzahra 4. Société Agricole Taissir, Grombalia 5.Société El Intilaka Agricole, Ben Arous.

Le développement de la résistance

bactérienne aux antibiotiques est une

préoccupation majeure en termes de santé

humaine et animale plus précisément chez les

poulets de chair qui sont soumis à un usage

excessif d'antibiotiques. Cette crise

d'antibiorésistance s'illustre par la

dissémination des bactéries multi-résistantes,

qui expriment une résistance à la quasi-totalité

des antibiotiques et particulièrement aux

antibiotiques critiques comme les

fluoroquinolones, la colistine et les

céphalosporines de 3ème et de 4ème génération.

Une de ces résistances redoutables se

manifeste par la production de β-lactamases à

spectre étendu (BLSE), enzymes capables

d'hydrolyser les céphalosporines de 3ème et de

4ème génération, connue notamment chez

Escherichia coli.

Cette étude a concerné 279 souches d’E. coli

isolées de six fermes de poulets de chair dans

différentes régions du grand Tunis et du

gouvernorat de Nabeul. L’isolement et

l'identification des E. coli a été suivie par

l’étude de la sensibilité des E. coli vis-à-vis de

18 antibiotiques ainsi que la détection de

l'éventuelle production des BLSE ont été

réalisées par la méthode standard de diffusion

en milieu gélosé (Eucast 2016). Le gène de

résistance plasmidique à la colistine, mcr-1, a

fait l’objet d’une détection moléculaire.

Pour l’ensemble des 279 souches testées, les

taux de résistance les plus élevés concernent

l’acide nalidixique (77,4%), l’amoxicilline

(76,3%), la tétracycline (75,7%), le

chloramphénicol (75,6%), le florfénicol

(71,3%), l’association triméthoprime-

sulfaméthoxazole (67%), la ciprofloxacine

(55,2%), l’association ticarcilline et acide

clavulanique (53%) et l’association

amoxicilline et acide clavulanique (49,4%).

Ces résultats montrent la présence de 41

souches d’E. coli BLSE positives (14,38%)

réparties de façon variable entre les élevages

(de 0 à 36,6%) en fonction des paramètres

zootechniques. Ces souches présentent un

taux élevé de multirésistance aux

antibiotiques (65,9%).

La détection moléculaire du gène plasmidique

mcr-1 de résistance à la colistine, a été

positive pour trois souches qui sont également

productrices de BLSE.

Le niveau élevé de résistance aux

antibiotiques de ces souches aviaires est

inquiétant et souligne l’importance de la

pression de sélection exercée par les

antibiotiques d’utilisation massive en

aviculture.

6. Etude phénotypique et moléculaire de

l'antibiorésistance de souches

d'Escherichia coli isolées de viande de

poulet de chair

KCHOK J.1, SAIDANI M.1, DAALOUL M.1,

ZRELLI S.2, MESSADI L.1 1 Service de Microbiologie et Immunologie, Ecole


Tunisie 2 Service d'Hygiène des Denrées Alimentaires

d'Origine Animale, Ecole Nationale de Médecine

Vétérinaire de Sidi Thabet, Tunisie

La résistance bactérienne constitue de nos

jours une préoccupation sanitaire

internationale, tant pour la santé humaine que

pour la santé animale. La transmission des

bactéries résistances à l'Homme peut se faire

via l'alimentation, en particulier la viande


21

contaminée consommée crue ou

insuffisamment cuite. Ces bactéries

résistantes peuvent être transférées à la

surface de la viande lorsque l'animal est

dépecé, puis se propager à toute la viande au

moment de sa transformation. En effet, la

contamination fécale de la viande, en

particulier par Escherichia coli, est très

fréquente. C'est une bactérie commensale,

toujours présente dans le tractus digestif. De

ce fait, assurer la salubrité et l'innocuité des

denrées alimentaire constitue un enjeu clé

dans le monde entier. Dans ce contexte, la

surveillance de l'antibiorésistance

d'Escherichia coli, considérée comme une

bactérie indicatrice, est indispensable. Le

risque découle également de l'apparition et la

dispersion de souches résistantes suite à

l'utilisation abusive et non raisonnée des

antibiotiques.

Notre travail consiste en une étude de la

résistance aux antibiotiques de souches

d'Escherichia coli isolées de viande de poulet

de chair provenant d'abattoirs par les

méthodes phénotypiques et moléculaires.

L'étude a également ciblé la recherche de

souches productrices de bêta-lactamases à

spectre étendu (BLSE).

Pour l'isolement des bactéries nous avons

utilisé la gélose Mc Conkey additionnée ou

non de céfotaxime. L'étude de la résistance

aux antibiotiques a été effectuée par la

méthode de diffusion sur gélose. Un taux

élevé de souches productrices de BLSE a été

détecté, avec une résistance importante aux β-

lactamines, tétracycline, quinolones,

aminosides, sulfamides avec quelques cas de

résistance à la colistine. L'étude phénotypique

a été complétée par des tests moléculaires

destinés à mettre en évidence certains gènes

de résistance.

7. HIPRAGUMBORO Program MERNIZI A.

Regional Technical Marketing Specialist, HIPRA

Poultry, Africa & Middle East

La maladie de Gumboro est une dominante

pathologique majeure chez le poulet de chair

et à caractère endémique en Afrique du Nord.

Elle impacte, par son action négative sur le

système immunitaire les performances de

production, en augmentant les mortalités, les

hétérogénéités des lots et les saisies à

l’abattage, engendrant ainsi de lourds dégâts

économiques auprès des éleveurs.

Le contrôle de cette maladie demeure assez

délicat, car il repose, non seulement sur la

bonne connaissance de la pathologie et de

l’épidémiologie du virus responsable, mais

également du statut immunitaire des lots

élevés et qui en grande partie, dépend de celui

des reproducteurs en amont.

HIPRA®, laboratoire mondial de référence en

prévention dans la santé animale, apporte

aujourd’hui tout un concept dans le cadre du

contrôle de la maladie de Gumboro :

l’HIPRAGUMBORO® Program.

De la détermination d’âge optimal de

vaccination (Lymfos-Timer®) au séquençage

moléculaire, en passant par le monitoring de

vaccination (Gumbocheck®), HIPRA permet

aujourd’hui un accompagnement de ses

vaccins en offrant des « solutions »,

permettant ainsi la maîtrise complète et la plus

idéale possible de la maladie de Gumboro.

Salle 2

14.30-16.35

Session « Rage »

1. Importance de la vaccination dans la

lutte antirabique

KHARMACHI H.

Institut Pasteur de Tunis - Tunisie

2. L’éradication de la rage est-elle possible

en Tunisie ?

CHAPPUIS G.

Consultant de BSA MEDICAL

Gilles CHAPPUIS né en 1942 à El Aroussa (Tunisie)

Vétérinaire Alfort 1966 Dr Vétérinaire Paris 1967

Thèse: "La rage, Maladie d’actualité".

Diplômé de l’Institut Pasteur de Paris 1967-1968:

Microbiologie, Immunologie et Sérologie.

Carrière de 1968 à 2006 à IFFA-Mérieux, Rhône-

Mérieux et Merial en Vaccinologie vétérinaire. En

matière de RAGE, J’ai eu successivement la

responsabilité du contrôle de qualité des Vaccins, puis

de la production et de l’amélioration et du

développement des vaccins antirabiques (Rabisin,

Raboral…) J’ai participé à travers le monde à une

multitude de colloques pour y présenter le fruit de nos


22

travaux et réalisé un grand nombre de publications

relatives à la vaccinologie virologique.

« Exposer en 30 minutes, 40 années d’une

carrière consacrée au développement et à

l’amélioration des vaccins destinés à lutter

contre les maladies infectieuses, d’origine

virales, chez les animaux domestiques et

sauvages est une gageure que je suis incapable

de relever.

L’histoire (ou plutôt la Saga) du

développement du vaccin liquide, inactivé et

adjuvé RABISIN/IMRAB sera évoquée aux

plans de ses performances au laboratoire et

dans son utilisation sur le Terrain. Mais le

vaccin n’est pas une panacée à lui tout seul !

Son utilisation, dans son application sur le

Terrain, doit se faire avec beaucoup de

discernement par rapport aux particularités

épidémiologiques, économiques et sociales.

« L’élimination » de la Rage dans un territoire

est possible avec une bonne dose

d’abnégation. Son « éradication » est sans

doute impossible du fait des réservoirs

sauvages.

3. Programme national de lutte contre la

rage en Tunisie : contraintes et nouveaux

axes de la stratégie de lutte

OUKAILI K.1, NOUIRA E.2 1Direction Générale des Services Vétérinaires, Tunis,

Tunisie, 2 Ecole Nationale de Médecine Vétérinaire de Sidi

Thabet, Tunisie,

Une personne décède de la rage toutes les dix

minutes dans le monde. Chaque année, la rage

tue près de 70000 personnes, majoritairement

des enfants. Plus de 95% des cas humains de

rage sont dus à des morsures de chiens

infectés.

En Tunisie, la rage est une maladie prioritaire,

elle sévit à l’état enzootique, le chien en est le

principal réservoir et vecteur. Annuellement,

cette zoonose cause, chaque année en Tunisie,

une moyenne de trois décès humains et des

centaines de mortalités animales. Elle est

également à l’origine de lourdes pertes

économiques engendrées principalement par

le coût de la prise en charge post-exposition,

la vaccination de masse des chiens et les

mortalités des animaux de rente.

Une nette augmentation des cas de rage

animale et humaine a été observée durant ces

dernières années enregistrant un pic de 476

cas chez les animaux en 2014 et six décès

humains en 2015. La situation sanitaire étant

devenue préoccupante, la Direction Générale

des Services Vétérinaires a renforcé son

dispositif de lutte contre la rage et plusieurs

efforts ont été déployés notamment en matière

de vaccination, communication et

sensibilisation.

L’exemple de la rage témoigne du concept

« une seule santé » où la maladie humaine est

étroitement liée à la maladie animale, et où les

paramètres environnementaux et sociaux ont

un grand effet sur le maintien du cycle rabique

ou sa rupture. C’est aussi l’exemple type de ce

concept dans son approche collaborative, en

effet, la lutte antirabique repose sur la

collaboration multisectorielle qui implique les

acteurs en santé animale, en santé humaine, en

protection de l’environnement, la société

civile, les médias…

Dans cette communication nous allons mettre

l’accent sur la situation épidémiologique de la

rage en Tunisie, le programme national de

lutte et ses principales contraintes, nous allons

aussi présenter les grands axes de la nouvelle

stratégie de lutte antirabique du ministère de

l’agriculture en Tunisie.

4. La stérilisation et la vaccination des

chiens errants : Une alternative à

l'abattage et une lutte contre la rage

BEN CHEHIDA S.1, BEN CHEHIDA N.2 1 Direction de la Protection de l’Environnement

Urbain-Municipalité de Tunis. 2 Centrale Canine Tunisienne.

Le programme de lutte contre la propagation

de la rage et la lutte contre la prolifération des

chiens errants entre dans le cadre des activités

de la Direction de la Protection de

l’Environnement Urbain qui a constaté au

cours de ces cinq dernières années une

augmentation vertigineuse du nombre de

chiens errants due à l’accumulation des

déchets représentant une source de nourriture

très importante et au nombre de chantiers en

croissance.

Il était devenu nécessaire de mettre en place

une alternative à l’abattage des chiens errants


23

qui s’est avéré insuffisant, car cette méthode

ne suffit pas à leur extinction et est très

contestée par la société civile, les médecins

vétérinaires, les instances internationales…

Devant ce fléau qui s'aggrave de plus en plus,

la Municipalité de Tunis par le biais de la

Direction de la Protection de l'Environnement

Urbain a choisit la méthode de stérilisation

pour contrôler la prolifération des chiens

errants et leur vaccination contre la rage avant

de les relâcher.

Ces chiens deviennent moins agressifs, moins

dangereux, contrôlés et surtout non

susceptibles de transmettre la rage et vont

disparaitre petit à petit par vieillesse. Pour

toutes ces considérations, la Municipalité de

Tunis a mis en place une unité chirurgicale au

Belvédère.

En collaboration avec la municipalité de Tunis

et la DGSV, l’OIE a organisé deux formations

sur la capture des chiens difficiles.

En parallèle, une convention de partenariat

avec l’Ecole Nationale de Médecine

Vétérinaire de Sidi Thabet a été établie en mai

2017, cette convention permet aux étudiants

internes de l’ENMV au cours de leur cycle de

formation d’opérer ces chiens, encadrés par

un enseignant de l’ENMV.

Le suivi des chiens opérés et remis dans leurs

territoires d'origine a permis de constater

qu'ils gardent bien leur territoire et

interdissent l'introduction d'autres animaux.

De même, en marge de la journée mondiale de

la lutte contre de la rage (le 28 septembre

2017), la Municipalité de Tunis et en commun

accord avec le Ministère de l’Agriculture, a

élargit les prérogatives de ce centre pour en

faire le premier centre fixe municipal de

vaccination antirabique gratuite pour les

chiens et chats à propriétaires le long de

l'année.

Notre principal objectif est de généraliser

cette action à tous les gouvernorats, au moins

au début, au grand Tunis. Seule cette méthode

permettra d'éradiquer le problème des chiens

errants.

5. Analyse épidémio-clinique des cas de

suspicion de la rage des carnivores admis

en consultation clinique de l'Ecole

Nationale de Médecine Vétérinaire de Sidi

Thabet entre 2008 et 2014

OUERTANI I., FARHAT S., BENZARTI M.

Ecole Nationale de Médecine Vétérinaire de Sidi

Thabet, Tunisie

En Tunisie, bien qu’un programme national

de lutte contre la rage a été instauré depuis

1982, et malgré les efforts déployés par les

services vétérinaires et les services de santé

publique, on continue à enregistrer des cas de

rage animale et déplorer des décès humains

qui connaissent même une recrudescence

depuis 2011.

Une étude, menée à l’Ecole Nationale de

Médecine Vétérinaire de Sidi Thabet

(ENMV), consiste à recenser les cas de

suspicion de la rage présentés dans les

services de consultations cliniques entre 2008

et 2014. Cette analyse rétrospective a pour

objectif, de décrire l’aspect clinique de la rage

chez les carnivores domestiques reçus et

enregistrés en consultations cliniques et de

compléter les connaissances

épidémiologiques descriptives de cette

maladie.

Durant la période d’étude, 4454 chiens et

3280 chats ont été examinés parmi les quels

237 ont fait l’objet de suspicion de la rage. Les

résultats montrent une augmentation du taux

d’incidence des suspects totaux de 2011 à

2014. Néanmoins la mortalité n’était pas

toujours due à la rage étant donné que la rage

n’a été confirmée que chez 17 carnivores

parmi les 237 cas suspects. L’autopsie réalisée

chez les 220 carnivores non enragés met en

cause la maladie de carré suivie par les

intoxications pour les chiens; tandis que pour

les chats, les atteintes pulmonaires, le typhus

et le syndrome urémique sont les premières

maladies diagnostiquées.

6. Prévention de la rage à l’importation et

à l’exportation des carnivores domestiques

BANNOURI I., ARFAOUI F.

DGSV, Tunisie

L’introduction des carnivores domestiques en

Tunisie est organisée par des textes

règlementaires, et des dispositions

particulières qui doivent être prises en

considération afin d’éviter l’importation

d’animaux contaminés par la rage.


24

Vu le risque d’introduction d’animaux

contaminés par le virus rabique vers des pays

dont le statut zoosanitaire est indemne de la

rage, des exigences sanitaires applicables aux

carnivores domestiques sont définies dans des

textes règlementaires des pays importateurs.

Les bases réglementaires relatives à la

prévention de la rage diffèrent d’un pays à

l’autre et se basent principalement sur

l’identification, la vaccination antirabique, le

titrage des anticorps sériques antirabiques et la

certification sanitaire vétérinaire.

Salle 4

14.30-16.00

Session « Tuberculose »

1. La tuberculose humaine et animale :

une seule maladie?

SMAOUI-FOURATI S., KAMMOUN S.

AHU en microbiologie

Laboratoire régional d'hygiène de Sfax

La tuberculose demeure un problème de santé

publique majeur comme l’a déclaré

l'organisation mondiale de la santé en 2016.

La TB humaine est causée principalement par

le Mycobacterium tuberculosis, et la TB

bovine par Mycobacterium bovis. Le réservoir

naturel pour cette dernière est l'espèce bovine,

mais elle peut également affecter l'Homme.

M. bovis, peut aussi être transmise par d'autres

animaux sauvages (le blaireau, le cerf de

Virginie, l'opossum, le buffle du Cap…). La

proximité de l'Homme et de l'animal ainsi que

la multiplicité des réservoirs font que la

tuberculose est toujours d'actualité.

La prévalence de la tuberculose d'origine

animale est sous-estimée du fait des

similitudes aussi bien sur le plan clinique,

histopathologique que radiologique entre les

différentes espèces. D'où le rôle essentiel du

laboratoire pour faire le diagnostic de cette

maladie et l'identification d'espèce. Cette

identification associe différentes méthodes

telles que les méthodes conventionnelles

(examens directs et culture) mais aussi

génotypiques. Enfin, vu la résistance

universelle de M. bovis au pyrazinamide, un

antibiogramme est primordial afin d’adapter

le traitement.

Le renforcement du programme de lutte

contre la tuberculose en contrôlant la source

animale et la prévention de sa transmission

aux humains est indispensable.

2. L’approche One Health pour un

meilleur contrôle de la tuberculose

Dr. SMADHI H.

Service de pneumologie Ibn Nafis, Hôpital

Abderrahman Mami- Ariana, Tunisie

3. La tuberculose bovine et son danger

pour l’Homme

REBHI A.1, SMADHI H.2, ANDOLSI R.1

ABDENNEBI I.1, AMARA A.1, REJEB A.1 1Ecole Nationale de Médecine Vétérinaire de Sidi

Thabet, Tunisie, 2Service de pneumologie Ibn Nafis, Hôpital

Abderrahman Mami- Ariana, Tunisie

La tuberculose est une maladie infectieuse

contagieuse cosmopolite touchant de

nombreuses espèces. Elle est responsable

chaque année de millions de décès dans le

monde. En Tunisie, elle constitue un problème

majeur en termes de santé publique et de santé

animale. Le présent travail est une étude

épidémiologique, clinique et

anatomopathologique de la tuberculose

bovine et humaine en déduisant son danger

pour l’Homme et les mesures

prophylactiques.

L’étude globale montre une dominance de la

maladie chez les femelles (43 cas, soit 86%),

de race améliorée (39 cas, soit 93%) et dont

l’âge est supérieur à un an (46 cas, soit 92%),

avec une localisation surtout respiratoire

(74%) et secondairement digestive (38%).

L’étude lésionnelle montre la prédominance

de la tuberculose nodulaire caséeuse (19 cas,

soit 38%) et secondairement la tuberculose

caséeuse généralisée (15 cas, soit 30%).

Vu que la tuberculose humaine dans sa forme

extra pulmonaire, et notamment

ganglionnaire, est liée essentiellement à une

contamination d’origine animale, les

stratégies de lutte contre ce fléau mondial

doivent tenir compte de la tuberculose

animale. Elles consistent en plusieurs

mesures : contrôle des troupeaux,

pasteurisation du lait, inspection des carcasses


25

à l’abattoir et surveillance sanitaire des

denrées alimentaires d’origine animale.

4. La tuberculose chez les carnivores

domestiques : étude comparative avec

l’Homme

MRAD A.1, SMADHI H.2, ABDENNEBI I.1,

ANDOLSI R.1, AMARA A.1, REJEB A.1 1 Ecole Nationale de Médecine Vétérinaire de Sidi

Thabet, Tunisie, 2 Service de pneumologie Ibn Nafis, Hôpital

Abderrahman Mami- Ariana

Les carnivores domestiques sont des espèces

très sensibles à l'infection tuberculeuse,

essentiellement à Mycobacterium

tuberculosis, agent de la tuberculose humaine

dont ils peuvent être révélateurs. La fréquence

de la tuberculose chez les carnivores

domestiques en Tunisie occupe la deuxième

position après la tuberculose bovine.

L’objectif de ce travail est de réaliser une

synthèse bibliographique et une étude

histopathologique sur la tuberculose des

carnivores domestiques tout en mentionnant

les différences et les similitudes avec la

tuberculose humaine.

Cette étude a été réalisée à l’École Nationale

de Médecine Vétérinaire de Sidi Thabet sur 10

chats et 2 chiens. Après l’autopsie et un

examen macroscopique détaillé, des

prélèvements ont été réalisés sur différents

organes pour des analyses histologiques et

bactériologiques.

Le diagnostic nécropsique est parfois délicat

et sujet à des erreurs du fait de l'aspect peu

spécifique des lésions (lésions exsudatives

dans 100% des cas). Des recherches

bactériologiques et histologiques sont alors

nécessaires pour confirmer ou infirmer le

diagnostic nécropsique.

A l'examen histologique, la réaction cellulaire

est essentiellement de type épithèlioïde, les

cellules géantes manquent, les lymphocytes

sont peu abondants et la sclérose est faible.

La tuberculose chez les carnivores

domestiques est une maladie déroutante,

posant parfois des problèmes diagnostics. Le

diagnostic histologique est difficile d’où la

nécessité des recherches bactériologiques et

moléculaires.


Salle 1

8.30 - 12.30


1. L'OIE et les principaux défis sanitaires

en région méditerranéenne dans le concept

" One Health"

BOUGUEDOUR R.

Représentant Sous-régional de l'OIE pour l'Afrique du

Nord/OIE Sub-Regional Representative for North

Africa

2. La résistance aux antimicrobiens, un

sujet “One Health” : pourquoi et comment

les différents acteurs de la production

avicole doivent agir maintenant

HENNINGER M.

Market Access Manager - Elanco

La question de la résistance aux

antimicrobiens et de ses implications pour la

santé publique et les échecs de traitement dans

les hôpitaux préoccupe énormément les

gouvernements au plus haut niveau et a été

abordée par le G7, le G20, les Nations Unies

et l'Organisation Mondiale de la Santé. Cela a

débouché sur des plans d'actions aux niveaux

mondial et national, avec le soutien de l’OMS,

l’OIE et la FAO. Les acteurs des productions

animales doivent participer à la lutte contre

cette menace. De plus, dans certaines parties

du monde, les acteurs de la chaîne alimentaire

et les consommateurs ont réagi à la crainte que

la résistance aux traitements antibiotiques

puisse passer des animaux à l’Homme à

travers l’alimentation et influencer ensuite

l’efficacité des traitements chez les patients

humains. Les zoonoses d'origine alimentaire -

en particulier les salmonelles - doivent être

contrôlées afin de réduire le risque de

transmission de bactéries résistantes

transmissibles à l'Homme. Le contexte et la

plate-forme les plus appropriés pour débattre

et agir sur l'utilisation des antimicrobiens dans

la production avicole est « One Health », qui

décrit l'interaction et la connexion entre la

santé de la planète (durabilité

environnementale), la santé humaine et la

santé et le bien-être animal. Aborder la


26

résistance aux antibiotiques et « One Health »

ne signifie pas «sans antibiotiques», mais

plutôt l'utilisation judicieuse et responsable

des antibiotiques pour traiter, contrôler et

prévenir les maladies ; la différenciation entre

les antimicrobiens importants pour la santé

humaine et ceux qui ne le sont pas ; la

prescription des antibiotiques par les

vétérinaires et des efforts pour réduire

l'utilisation des antibiotiques importants pour

l’Homme grâce à une bonne gestion des

élevages, à la biosécurité et à un contrôle

judicieux des zoonoses d'origine alimentaire.

3. La gestion de la santé des poissons en

cages offshore, approche écosystémique

MAALLEM C.

CRDA Mahdia, Tunisie

La santé des poissons est un facteur à maîtriser

dans un élevage aquacole,. La santé est le

résultat d’interactions diverses, parfois

complexes entre hôte, environnement et

bioagresseurs. Par conséquent, la seule

maîtrise des agents pathogènes est

insuffisante, en plus il n’est pas du tout simple

d’effectuer des traitements à base de

molécules chimiques dans un milieu ouvert

(mer). La préservation et la protection de

l’environnement d’une façon générale et

particulièrement de l’environnement maritime

est la responsabilité de tout citoyen tunisien et

de l’Etat, qui se porte garant par la constitution

de cette activité.

Loin du morcellement classique des activités

liées à la santé humaine et animale et de

l’individualisme sectoriel, le consommateur

devra accéder à une nourriture en quantité

suffisante et exempte de tout danger (sécurité

sanitaire des aliments), provenant d’un

environnement sain et apte à faire durer les

activités d’élevage. Satisfaire ses exigences

n’est désormais possible que dans une

approche globale, cohérente et unifiée de la

santé humaine, animale et de

l’environnement, cette approche est qualifiée

de One Health (une seule santé). Dans notre

conférence nous développons certaines

modalités pratiques permettant la mise en

place de cette approche au niveau des élevages

aquacoles en cages flottantes.

4. L’approche « Une Santé » (One Health)

et la qualité de la formation en médecine

vétérinaire, deux enjeux stratégiques pour

l’Ecole Nationale de Médecine Vétérinaire

de Sidi Thabet et pour la profession

DARGHOUTH M.A., BOUZGHAIA H.


Thabet, Tunisie

Le concept « Une Santé » ou « One Health »,

prôné notamment par l’OIE et l’OMS,

représente une approche systémique et

multidisciplinaire qui s’impose aujourd’hui

pour résoudre les problèmes complexes de

santé qui sont situés à l’interface de l’Homme,

de l’Animal et de l’Environnement.

L’application de cette approche à la gestion de

la santé publique vétérinaire requière

l’acquisition chez les diplômés vétérinaires de

nouvelles compétences de base aussi bien

transversales (par ex. : raisonnement

systémique et capacité d’intégration de

domaines de compétences différents, action

collective et rôles et responsabilités) que

spécifiquement vétérinaires (par ex. : intégrer

l’acte vétérinaire dans son environnement

humain et physique) qui doivent être incluses

aux référentiels de formation théorique et

opérationnelle.

L’Ecole Nationale de Médecine Vétérinaire

de Sidi Thabet est actuellement engagée dans

une dynamique d’évolution de la qualité de la

formation vétérinaire, et ce au travers de trois

projets structurants, i/ la mise en place d’un

Système de Management de la Qualité ISO

9001/2015 centré sur la formation, ii/ le

développement de référentiel de métiers-

compétences et formation-évaluation, et iii/

une initiative volontaire d’accréditation selon

le standard européen d’enseignement

vétérinaire.

Les implications de l’approche « Une Santé»

sont analysées, d’une part au regard de cette

dynamique d’évolution de la qualité de la

formation vétérinaire et en particulier le projet

de développement des référentiels métiers-

compétences et formation-évaluation, et

d’autre part par leur impact potentiel pour un

meilleur positionnement et une meilleure

visibilité du rôle de la profession vétérinaire

dans la protection de la santé publique.


27

5. Apport de la communication dans

l’approche One Health

KILANI H.

Point focal OIE – Communication-DGSV

6. La surra, une zoonose inconnue en

Tunisie

GHARBI M., DARGHOUTH M.A.

Laboratoire de parasitologie, Ecole Nationale de

Médecine Vétérinaire de Sidi Thabet, Tunisie

La surra (infection par Trypanosoma evansi)

est une trypanosomiase qui affecte le

dromadaire, qui représente le réservoir de ce

parasite. Elle affecte plusieurs autres

mammifères domestiques et sauvages dont

l’Homme. Cette protozoose est transmise,

mécaniquement, par les diptères

hématophages volants. Depuis 2005, date du

diagnostic du premier cas humain de surra en

Inde, d’autres cas cliniques ont été rapportés

dans plusieurs pays, elle a été classée alors

comme une zoonose émergente négligée.

Plusieurs cas cliniques chez les humains ont

été répertoriés dans la littérature

internationale.

Les auteurs présentent une revue exhaustive

des connaissances actuelles relative à la surra

en Tunisie chez les mammifères domestiques.

Etant une zoonose mineure très peu connue

par les médecins, cette zoonose est à évoquer

en Tunisie, notamment chez des sujets vivant

en milieu rural, à proximité des animaux

domestiques. Des investigations sont

nécessaires chez les humains présentant une

fièvre et une anémie chroniques non

expliquées.

Salle 2

8.30 - 10.00


1. Investigation d’une épidémie de

brucellose humaine sur le grand Tunis en

2017

HARABECH K.1, BETTAYEB J.² 1DSSB, 2IPT

La brucellose est une zoonose majeure, c’est

la zoonose la plus répandue dans le monde. En

Tunisie c’est une maladie endémique au

centre et au sud avec des pics épidémiques

tous les 10 ans. Cette étude a pour objectif

d’investiguer l’épidémie de brucellose

humaine qui a survenu dans le grand Tunis en

2017.

Cette étude descriptive a été menée dans la

région du Grand Tunis (Tunis, Ariana,

Mannouba et Ben Arous) intégrant au total

133 cas de brucellose humaine. Ces cas ont été

décrits pour le profil épidémiologique,

clinique et bactériologique. Les cas ont été

interrogés par un questionnaire pour

déterminer la population à risque et l’agent

causal et pour identifier le mode de

transmission et la source de contamination.

Le sexe ratio était de 1.2 et l’âge moyen des

cas était de 37.5 ans avec des extrémités allant

de 2 à 78 ans. La fièvre a été enregistrée chez

95% des cas et le diagnostic de Wright a été

réalisé pour 100% des cas avec 9

hémocultures (identification de Brucella

melitensis). Au total, 68.5% des cas ont été

notifiés durant le printemps et le Ramadan.

Presque la totalité (99%) des cas avaient

consommé des produits laitiers frais dont 91%

achetés chez des crèmeries.

La pasteurisation des produits laitiers frais est

obligatoire pour rompre la chaine de

transmission avec la sensibilisation aussi bien

des consommateurs que des éleveurs.

2. Evaluation du système de surveillance

de la brucellose humaine en 2016

HARABECH K.

DSSB

La Brucellose est la zoonose la plus répandue

dans le monde. L’OMS estime l’incidence

mondiale de la maladie à 500.000 cas de

brucellose humaine par an.

En Tunisie, la brucellose est une maladie

endémique surtout au niveau des régions du

centre et du sud (Gafsa, Kasserine, Gabes,

Sidi Bouzid et Tataouine).

Le système de surveillance de la brucellose

repose sur le système MDO. On estime qu’il

y a une importante sous-déclaration des cas

d’où la nécessité d’une première évaluation du

système de surveillance de la brucellose


28

notamment l’analyse de la qualité des données

reçues au niveau central et la perception des

acteurs de la surveillance au niveau régional

sur ce système.

L’objectif de cette étude est d’évaluer la

performance du système de surveillance de la

brucellose humaine en Tunisie en matière de

capacité à surveiller des indicateurs, détecter

des épidémies et suivre les évènements

attendus. La performance du système de

surveillance de la brucellose a été évaluée sur

la base des 8 critères identifiés par le CDC

Atlanta dans le guide d’évaluation des

systèmes de surveillance sanitaire.

Une évaluation qualitative a été réalisée pour

les critères de flexibilité, de représentativité,

de réactivité et de l’utilité en se basant sur la

structure du système de surveillance, ses

modalités de fonctionnement notamment

l’intégration des données dans le système et

les méthodes de collecte mises en place. Pour

la qualité des données, une analyse

quantitative a été réalisée à partir des données

reçues à la DSSB durant 2016.

3. Programme national de lutte contre la

brucellose en Tunisie : contraintes et

nouveaux axes de la stratégie de lutte

OUKAILI K.

Direction Générale des Services Vétérinaires, Tunis,

Tunisie

Salle 4

8.30-09.50

Session « Communications orales libres »

1. La cyclodestruction chimique par

injection intravitréenne de gentamicine

dans le traitement du glaucome chez le

chien

EL GOULLI A.F., KHITMI M., CHABCHOUB A.


Thabet, Tunisie.

La cyclodestruction chimique constitue une

des techniques qui ont été développées pour

traiter les différents cas de glaucomes chez le

chien en diminuant la formation de l'humeur

aqueuse par destruction partielle des procès

ciliaires. Elle a été introduite dans les années

80 mais demeure encore un sujet d'actualité.

Cette technique est réservée aux cas de

glaucome associés à une perte de la fonction

visuelle, car elle repose sur le principe

d'injecter des substances cytotoxiques par la

voie intra-vitréenne. La substance la plus

utilisée est la gentamicine à cause de ses effets

toxiques sur l'épithélium ciliaire.

Elle présente l'avantage d'être réalisable en

pratique généraliste, d'être peu onéreuse et

constitue une alternative aux soins

chirurgicaux du stade terminal du glaucome

comme l'énucléation ou la pose d'un implant

intrascléral. Elle possède, par conséquent, le

grand privilège de préserver l'esthétique de

l'œil de l’animal.

Cette technique peut être utilisée lorsque le

traitement médical ne suffit pas à réguler

l'élévation de la PIO et à soulager les douleurs

Cette communication, consistera à décrire le

matériel nécessaire pour la mise en place de la

cyclodestruction chimique par la gentamicine,

à détailler les différentes étapes de cette

technique, ses indications ainsi que ses limites

en ophtalmologie canine.

2. Utilisation d'un dispositif manuel pour

l’extraction chirurgicale de filaires de

Dirofilaria immitis chez le chien

LATRACH R., HAMROUNI J.E., GHARBI M.


Thabet, Tunisie.

La dirofilariose canine à Dirofilaria immitis

est une maladie cosmopolite. En Tunisie, elle

représente une affection fréquente, grave et

parfois mortelle. Les vers adultes siègent au

niveau du ventricule droit et au niveau de

l'artère pulmonaire.

Le traitement médical de cette helminthose est

aléatoire pour les animaux dont l'intensité de

l'infestation est considérable (peut aller

jusqu’au syndrome cave au stade IV de la

maladie). Ce traitement médical peut, parfois,

être mortel car il engendre le relargage

d’antigènes responsables d'un choc

anaphylactique et la décomposition des

parasites morts.

Le traitement chirurgical est une solution

salvatrice d'un grand intérêt. Différentes

techniques chirurgicales peuvent être


29

envisagées avec chacune des avantages et des

inconvénients.

L'embolectomie des filaires à la faveur d'une

veinotomie est une intervention largement

répandue. L'utilisation d'un tube en

caoutchouc avec des nœuds en polyamide à

son extrémité distale représente un piège

pratique et efficace permettant le retrait des

vers adultes.

La facilité de sa réalisation, son efficacité

ainsi que le coût relativement faible du piège

utilisé, rendent sont utilisation très

intéressante en pratique canine.

Cette communication, consistera à détailler la

technique opératoire, les indications ainsi que

les limites de cette intervention chez le chien.

3. Les tumeurs intrathoraciques chez

l’homme et chez le chien

BEN HMIDENE G.1, SMADHI H.2, ABDENNEBI

I.1, ANDOLSI R.1, AMARA A.1, REJEB A.1 1 Ecole Nationale de Médecine Vétérinaire de Sidi

Thabet, Tunisie 2 Service de pneumologie Ibn Nafis, Hôpital


Les tumeurs intra-thoraciques constituent

aussi bien chez l’Homme que chez le chien un

groupe hétérogène de maladies néoplasiques.

Souvent, elles sont difficiles à diagnostiquer

en raison des signes cliniques non spécifiques

qu’elles engendrent et de leur position

profonde.

Contrairement à l’Homme, les tumeurs intra-

thoraciques sont très rares chez le chien. En

effet, sur 1200 chiens autopsiés durant les 10

dernières années, au service d’anatomie

pathologique de l’ENMV, nous avons noté 1

cas de blastome pulmonaire, 2 cas de

carcinome épidermoïde, 4 cas

d’adénocarcinome, 7 cas

d’hémangiosarcomes, 2 cas de thymomes, 16

cas de lymphomes thymiques, 36 cas de

lymphosarcomes et 1 cas de carcinome

thyroïdien ectopique.

L’hypothèse d’une tumeur intra-thoracique

exige le recours à des techniques d’imagerie

médicales, un examen anatomopathologique

ou même à une chirurgie exploratrice pour

être confirmée. Cependant, selon l’organe

atteint et la localisation de la tumeur au sein

de la cavité intra-thoracique, les différentes

techniques d’imagerie médicale, ne présentent

pas toutes, les mêmes intérêts dans

l’évaluation de ces tumeurs. Néanmoins, le

diagnostic de certitude repose essentiellement

sur l’étude anatomopathologique.

Une fois le diagnostic de la tumeur intra-

thoracique et le bilan d’extension établis, on

peut déduire le pronostic et la stratégie

thérapeutique.

Le traitement de ces tumeurs fait appel à la

multidisciplinarité, mettant souvent en jeu la

chirurgie, la chimiothérapie, la radiothérapie

et d’autres nouvelles modalités

thérapeutiques, notamment les thérapies

ciblées et l’immunothérapie.

4. Apports de la biologie moléculaire en

oncologie humaine et canine

BEN MAHMOUD C.1, SMADHI H.2, ABDENNEBI

I.1, ANDOLSI R.1, AMARA A.1, REJEB A.1 1 Ecole Nationale de Médecine Vétérinaire de Sidi

Thabet, Tunisie 2 Service de pneumologie Ibn Nafis, Hôpital


La biologie moléculaire est un ensemble de

techniques qui consistent en la mise en

évidence directe des gènes ou des altérations

de gênes (par la réaction de polymérisation en

chaine, l’hybridation, le séquençage…) ou

encore en la mise en évidence des produits de

gènes (par Immunohistochimie ou par

Western blot).

Grâce aux techniques de biologie moléculaire,

la conception du cancer, vu comme maladie

du génome, a émergé. La connaissance des

acteurs moléculaires du processus tumoral est

une étape essentielle dans la maitrise du

cancer.

Dans ce cadre, les auteurs présentent l’apport

de la biologie moléculaire en oncologie

humaine et canine.

La première partie, décrit les étapes du cycle

cellulaire tout en insistant sur sa régulation.

Dans un second temps, l’auteur aborde

l’origine du cancer et les acteurs de

l’oncogenèse qui entrent en jeu.

La deuxième partie, passe en revue les

différentes méthodes d’analyses génétiques

mises en œuvre dans l’étude du cancer chez

l’homme et le chien.


30

La troisième et dernière partie, permet

d'exposer des exemples pratiques

d'application de l'analyse moléculaire aux

différents domaines de l’oncologie chez

l'Homme. Elle permet également de montrer

que l'approche génétique du cancer du chien

profite de l'expérience acquise en génétique

du cancer chez l'Homme. Cependant, même si

les études exposées ouvrent des perspectives

intéressantes, elles sont trop peu nombreuses

pour trouver une application pratique

véritable en cancérologie vétérinaire à court

terme.

5. Caractérisation moléculaire de virus de

l'anémie infectieuse aviaire isolés en

Tunisie

NSIRI J., J. LACHHEB, MASTOUR H., EL BEHI

I., LARBI I., GHRAM A.

Laboratoire d’Epidémiologie et microbiologie

vétérinaire LR16IPT03, Institut Pasteur de Tunis,

Université Tunis El Manar, Tunis, Tunisie

L'anémie infectieuse du poulet est une

maladie émergente surtout chez les jeunes

poulets. Elle induit de sérieux problèmes de

santé et des pertes économiques importantes

pour l'industrie de la volaille dans le monde.

La maladie se caractérise par une anémie

aplasique, une hémorragie au niveau des

muscles et des tissus sous-cutanés, une

atrophie thymique et une immunosuppression.

La maladie a été suspectée dans le pays en

2004 et 2009 et seules des analyses

sérologiques ont été réalisées montrant des

titres assez élevés et hétérogènes d’anticorps

spécifiques anti- Chicken Anemia Virus

(CAV). Il est donc important d’isoler,

identifier et caractériser les souches du virus

circulant dans les fermes. Ainsi, des

prélèvements d’organes ont pu être effectués

entre 2012 et 2016 et le virus a été détecté par

PCR en temps réel.

Le virus a été ensuite inoculé à des cultures de

la lignée cellulaire Vero pour tester sa

pathogénicité et amplifier son titre viral. Un

effet cytopathique (ECP) spécifique a été

observé, il et caractérisé par l’apparition de

cellules arrondies, réfringentes, suivie d’un

détachement du tapis cellulaire. L'inoculation

aux œufs embryonnés SPF de poule a aussi

permis de visualiser des lésions spécifiques du

CAV, une PCR conventionnelle pour

confirmer la nature des virus isolés puis leur

séquençage par la méthode de Sanger des

gènes VP1, VP2 et VP3 a été réalisée.

L'analyse des données de séquençage et de

l'arbre phylogénétique du génome, en

particulier du gène VP1 qui a un rôle majeur

dans la virulence du virus, suivie de l’analyse

de protéines déduites des trois gènes étudiés,

indiquent que les isolats ayant circulé en

Tunisie, en 2016, présentent une virulence

assez élevée pouvant être à l’origine de la

réapparition fréquente de la maladie et des

pertes qu’elle pourra engendrer. Ces résultats

ont été à l’origine de l’introduction, en

Tunisie, d’un vaccin administré à l’entrée en

ponte pour protéger les poussins.


31

Salle 4

11.00-12.30


1. Criblage et identification de nouveaux

aptamères contre le virus de la maladie de

Newcastle par la technique SELEX et le

séquençage quantitatif à haut débit

MARNISSI B.1, KAMALI-MOGHADDAM M.2,

GHRAM A.1, HMILA I.1

1Université Tunis El Manar, Laboratoire

d'Epidémiologie et de Microbiologie Vétérinaire,

Institut Pasteur de Tunis,

2Département d'immunologie, de génétique et de

pathologie, Université d'Uppsala, Uppsala, Suède

Nous décrivons dans ce travail, une nouvelle

approche rapide et efficace pour le criblage et

l’identification de nouveaux aptamères contre

le virus de la maladie de Newcastle (NDV), en

utilisant la méthode « Evolution Systématique

des Ligands par Enrichissement Exponentiel

(SELEX) et le séquençage quantitatif à haut

débit.

Après quinze tours de sélection, l’ADN élué

subit une amplification puis un séquençage à

haut débit. Le résultat obtenu a été analysé par

l’outil bioinformatique « FASTAptamer ».

Par la suite, les séquences ont été dénombrées

et regroupées en familles, en fonction de leur

homologie et à partir des cinq premières

familles, cinq aptamères représentatifs ont été

choisis.

Le test d’identification par ELISA a montré

que les deux aptamères (Apt1 & Apt2)

présentent les plus hautes affinités vis-à-vis du

NDV avec des valeurs de la Constante de

Dissociation (Kd) de 61,44 nM pour Apt1 et

88,71 nM pour Apt4.

Les aptamères sélectionnés seront utilisés

pour le développement d’un nouveau test de

diagnostic permettant la détection rapide du

virus dans des échantillons cliniques.

2. Bioprotection : au cœur du concept

« One Health »

BEN JEBARA I.

DVM

ELANCO

Bioprotection Business Development Manager,

Middle East and North Africa

La bioprotection est une nouvelle notion qui

joue un rôle important non seulement pour

améliorer la production animale dans le

monde mais aussi elle vient appuyer

l’importance du rôle du médecin vétérinaire

dans la triologie du concept « One Health ».

Aujourd’hui, les exigences de la performance

des élevages deviennent plus strictes avec

l’industrialisation des méthodes d’élevage.

L’objectif n’est plus uniquement d’améliorer

la rentabilité des élevages mais aussi de

développer la production animale tout en

respectant la santé de l’Homme, le bien-être

animal et l’environnement.

Dans ce contexte, les acteurs de la santé

animale sont amenés à adopter de nouvelles

approches qui respectent les bonnes pratiques

de bioprotection.

3. Evaluation de l’activité antivirale de

Thymus capitatus contre des virus

animaux

MEKNI-TOUJANI M.1, BEN HAMDA C.2,

TISSAOUI H.1, HAMMOUDI M.1, GHRAM A.1 1 Université Tunis El Manar Tunis, Laboratoire

d’Epidémiologie et de Microbiologie Vétérinaire,

Institut Pasteur Tunis, PB 74, 1002 Tunis-Belvédère,

Tunis 2 Université de Carthage Tunis, Laboratoire de Bio-

informatique, Biomathématique et Bio-statistique,

Institut Pasteur Tunis, PB 74, 1002 Tunis-Belvédère,

Tunis

En Tunisie, le genre Thymus comprend cinq

espèces parmi lesquelles T. capitatus qui est

très utilisé dans la médecine traditionnelle et

comme moyen de conservation. La présente

étude, évalue l’activité du T. capitatus contre

deux modèles de virus animaux, le virus de la

maladie de Newcastle (NDV) appartenant à la

famille des Paramyxoviridae et le virus de la

Bluetongue (BTV) appartenant à la famille de

Reoviridae. L’objectif est d’évaluer, in vitro,

l’activité antivirale d’extraits éthanolique,

aqueux et d’huile essentielle de T. capitatus et

de déterminer leurs composés bioactifs. Tout

d’abord, la cytotoxicité des différents extraits

et composés a été évaluée sur cultures de

cellules Vero, utilisant un test colorimétrique,

le MTT. L’évaluation de leur effet antiviral a

été réalisée par la méthode de titrage viral

TCID50 et leur mécanisme d’action a été

étudié par l’analyse des temps d’addition


32

(avant, durant et après l’infection virale),

l’essai virucide et l’essai d’attachement. Le

traitement total a prouvé que l’huile

essentielle a un effet inhibiteur contre le BTV

et le NDV avec un EC50 égal à 2,444 µg/ml

et 1,050 µg/ml, respectivement. Le

cinnamaldéhyde et le thymol, des constituants

de l’huile essentielle, ont montré une capacité

à inhiber la réplication virale à l’intérieur de

la cellule hôte avec un EC50 égal à 42,98 µM

et 5,747 µg/ml, respectivement. Par contre, le

cinnamaldéhyde a montré qu’il a un index de

sélectivité plus élevé que le thymol. Ainsi,

l’huile essentielle de T. capitatus est douée

d’une activité antivirale intéressante liée à

l’effet puissant du cinnamaldéhyde.

4. Etude anatomo-pathologique des lésions

nodulaires cutanées généralisées chez les

bovins

MOSBAHI F.1, ABDENNEBI I.1, ANDOLSI R.1,

AMARA A.1, REJEB A.1 1 Ecole Nationale de Médecine Vétérinaire de Sidi

Thabet, Tunisie

La dermatologie occupe une place non

négligeable dans la pratique quotidienne

bovine. Dans cette étude, les auteurs présentes

les signes cliniques, l’étiologie,

l’épidémiologie, les lésions cutanées, les

méthodes diagnostiques, les principes du

traitement et de la prévention de chaque

affection à expression cutanée nodulaires

généralisée.

Plus que la moitié des maladies étudiées sont

présentes en Tunisie ; on peut citer la

theilériose, l’hypodermose, la papillomatose,

l’actinobacillose, l’actinomycose, la leucose

bovine enzootique, la leucose bovine

sporadique et les autres maladies tumorales.

La parafilariose, la dermatose nodulaire

contagieuse, la pseudo-dermatose nodulaire

contagieuse et la dermatophilose sont des

maladies exotiques. Mais il ne faut pas les

écarter d’une éventuelle suspicion.

L’histologie est l’examen de choix pour

certaines maladies générales à expression

cutanées nodulaires généralisées, bien que

d’autres examens complémentaires

(bactériologique, parasitologique, virologique

et sérologique) sont parfois indispensables

pour confirmer une maladie nodulaire

cutanée.

5. La laparoscopie : nouvelle approche en

chirurgie des équidés

MSALLEM N., LATRACH R.1, BEN CHEHIDA N.2 1 Ecole Nationale de Médecine Vétérinaire de Sidi

Thabet, Tunisie 2Institut de la Recherche Vétérinaire, Tunisie

La laparoscopie, encore appelée cœlioscopie,

est une technique endoscopique en plein essor

chez le cheval. Cette technique est peu

invasive et présente des indications multiples.

La laparoscopie permet la réalisation

d'interventions chirurgicales variées, chez les

équidés, tel que la cryptorchiectomie, la

hernioplastie, l’ovariectomie, le retrait des

urolithiaises, ou la réalisation des biopsies.

Cette intervention se fait de plus en plus sur

des chevaux en position debout et à travers des

incisions minimes ce qui permet de réduire le

risque des infections postopératoires, de

minimiser le temps d’hospitalisation et de

convalescence.

En outre, cette intervention peut être convertie

en chirurgie conventionnelle en cas de besoin.

Les seules limites de la laparoscopie sont

inhérentes à la nécessité d'une équipe

opératoire qualifiée à ce genre de chirurgie et

d'un matériel cœlioscopique onéreux.

6. Essai d’incorporation d’un additif

minéral pour remédier à la maladie de

Krafft chez le dromadaire sur les parcours

du Sud tunisien

SEDDIK M.1, CHERNI M.S.2, OUHADA A.2,

KSSISS M.3, HAMMADI M.1, KHORCHANI T.1 1 LEFS, Institut des Régions Arides de Médenine 2 Office de l’Elevage et des Pâturages 3 Société Paramix

Ce travail a pour objectif l’étude de l’effet

d’un additif minéral spécifique pour remédier

aux carences minérales liées à l’utilisation de

certains parcours au sud tunisien. En effet, une

formule minérale spéciale a été préparée pour

réaliser un essai d’incorporation de cet additif

dans la ration des dromadaires conduits en

extensif. Cet essai a été effectué sur les

parcours d’El Ouara Tataouine et du Dhahar.

Ainsi, 3 groupes de 10 chamelles chacun ont


33

été suivis par des examens cliniques et des

analyses minérales du sang. L’additif minéral

a été mélangé dans un aliment concentré de

sauvegarde et distribué à raison de 1 kg de

mélange par chamelle et par jour. A

l’exception du premier groupe témoin qui ne

reçoit pas d’additif, chaque chamelle des

groupes 2 et 3 reçoit quotidiennement une

complémentation journalière contenant

respectivement 100 g ou 150 g de l’additif

minéral. Les résultats ont montré que lors des

4 premières visites, la différence a été

significative (P<0,05) pour les éléments K,

Mg et P. les teneurs les plus élevées en

phosphore ont été enregistrées pour le groupe

3 plus supplémenté. La présence des animaux

sur les différentes zones du parcours du

Dhahar a influencé les teneurs plasmatiques

minérales. En outre, les rapports Ca/P moyens

enregistrés des groupes supplémentés de 150

g/j ont varié entre 1,3 ± 0,4 et 19,1 ± 11,2 avec

une moyenne globale de 6,8 ± 7,6. La

différence a été hautement significative (P <

0,01) lorsque les animaux ont passé vers le

parcours du Dhahar. Par ailleurs, l’additif

minéral a eu un effet significatif sur le

métabolisme phosphocalcique marqué par

l’augmentation de la teneur en 25-OH Vit D

et la diminution de la teneur en PTH reflétant

ainsi une diminution de la résorption osseuse

chez ces animaux atteints par la maladie du

Krafft. L’incorporation d’un additif minéral

riche en phosphore dans la ration a amélioré

la situation clinique et biochimique.

Toutefois, les interventions du type curatif

et/ou préventif à l’égard de la maladie de

Krafft nécessitent davantage d’explorations

pour être compatibles notamment avec le

mode d’élevage et l’évolution de la maladie.

Après midi

Salle 4

14.30 - 15.30


1. Le Comité d’Ethique en

Expérimentation Animale à l’Ecole

Nationale de Médecine Vétérinaire : une

alliance entre les valeurs morales et les

exigences scientifiques de la formation et

de la recherche en Tunisie

SOUILEM O., MESSADI L., DARGHOUTH M.A.


Thabet, IRESA, Université de la Manouba

Un Comité d’Ethique en Expérimentation

Animale (CEEA) vient d’être mis en place à

l’Ecole Nationale de Médecine Vétérinaire

(ENMV) suite à la décision du conseil

scientifique en date du 30 janvier 2018. Le

CEEA est une instance pluridisciplinaire,

indépendante appelé à jouer un rôle

consultatif.

Il a pour missions de :

- Procéder à une évaluation éthique des projets

de recherches faisant appel à l’animal dans

l’objectif de rendre un avis.

- Participer à la promotion et à la diffusion des

principes éthiques.

- Favoriser le dialogue et la réflexion en

matière d’éthique animale et de bonnes

pratiques en expérimentation animale.

4- Veiller à la bonne application des principes

et règles de respect du bien-être animal dans

toutes les activités de formation clinique et

autres, nécessitant le recours à l’animal.

Le comité est composé de 11 membres dont 4

membres externes (DGSV, ATSAL,

Université, Juriste) et ce, dans l’objectif de

répondre aux besoins formulés en matière de

soins et de bien-être des animaux et de

garantir la qualité de la recherche scientifique

tout en s’ouvrant sur les autres acteurs

concernés d’en dehors du périmètre de

l’ENMV.

La présence des membres externes à l’ENMV

vise à consolider la crédibilité du comité ainsi

que sa légitimité sociétale.

La mise en place de cette instance locale ou

institutionnelle aura des retombées positives

en matière de :

- qualité de la recherche scientifique,


34

- transparence et intégrité scientifique,

- communication entre les différents

chercheurs et départements de l’institution,

- positionnement et visibilité de la recherche

vétérinaire tunisienne à l’échelle nationale et

internationale,

- biosécurité pour l’expérimentateur et

l’environnement.

Un tel comité contribuera à renforcer l’image

de la profession vétérinaire en matière de

respect de l’animal et de garantir à la fois le

bien-être des animaux et la qualité scientifique

des recherches abordées.

2. Apport du vétérinaire dans l’application

de la règle des 3Rs en expérimentation

animale

BARHOUMI K., LOUATI A., SOUILEM O.

Service de Physiologie - Pharmacologie, Ecole


Tunisie

La règle des 3Rs a été évoquée, pour la

première fois, par Burch et Russell en 1959

dans leur ouvrage « The Principles of Human

Experimental Technique ». Cette notion

s’articule sur 3 principes essentiels « Reduce,

Replace, Refine » désignant, respectivement,

la Réduction du nombre d’animaux utilisés, le

Remplacement des modèles animaux par des

méthodes alternatives accessibles et le

Raffinement des protocoles expérimentaux.

Dans cette communication, nous allons

présenter les champs d’action du vétérinaire

pour une meilleure application de la règle des

3 Rs en expérimentation animale.

Le vétérinaire contribue à la réduction du

nombre d’animaux utilisés à travers sa

participation à des protocoles expérimentaux,

au bon choix du modèle animal et par

l’évaluation éthique des projets de recherche.

En matière de remplacement, le vétérinaire, de

par ses connaissances des spécificités

comportementales et physiologiques des

espèces animales, peut prodiguer des

recommandations en rapport avec le

remplacement d’un modèle animal par un

autre ou par l’orientation vers des méthodes

alternatives accessibles (méthodes in vitro,

bioinformatique, modélisation mathématique,

…).

Par ailleurs, en matière de raffinement, le

vétérinaire doit veiller à éviter les souffrances

inutiles infligées aux animaux, par le repérage

des points limites et en conseillant

l’euthanasie des animaux par une méthode

convenable. Le vétérinaire, participe, aussi, à

la gestion de la douleur en ayant recours à des

analgésiques spécifiques à l’espèce et

n’interférant pas avec les résultats

expérimentaux.

Enfin, le vétérinaire, restera le mieux placé

pour l’application et la diffusion des principes

éthiques et des bonnes pratiques en

expérimentation animale.

3. Rôle du vétérinaire dans la préservation

du bien-être des animaux utilisés à des fins

scientifiques LOUATI A., BARHOUMI K., SOUILEM O.

Service de Physiologie- Pharmacologie, Ecole

nationale de médecine vétérinaire de Sidi Thabet,

Tunisie

Les concepts et les principes de bien-être

animal (BEA) ont largement suscité un vif

intérêt et sont considérés comme primordiaux

dans les activités de recherche scientifique.

L’application et le respect des normes établies

en matière de BEA et de santé

environnementale nécessitent la présence

d’un cadre normatif servant de base à une

bonne gouvernance vétérinaire dans ce

domaine.

En absence d’un cadre réglementaire en

Tunisie, les vétérinaires impliqués dans la

recherche scientifique peuvent se référer aux

directives formulées par l’Organisation

mondiale de la santé animale (OIE) qui

figurent dans le Code sanitaire pour les

animaux terrestres dans le chapitre 7-8 dédié

à l’utilisation des animaux pour la recherche

et l’enseignement.

C’est dans ce cadre, qu’il est impératif que

chaque intervenant (éleveur, fournisseur ou

utilisateur d’animaux à des fins scientifiques),

met en place une structure chargée du bien-

être animal et désigne un vétérinaire ayant

acquis les compétences nécessaires vis-à-vis

des animaux concernés.

Le vétérinaire a, parmi ses nombreuses tâches,

de conseiller, de former le personnel

d’animalerie et d’expérimentation, d’exercer


35

un suivi des projets de recherche et de veiller

à l’instauration des pratiques respectueuses

des animaux utilisés.

De plus, il est indispensable que les

chercheurs obtiennent un avis favorable et

l’accord du comité d’éthique avant que leurs

travaux de recherche ne soient entamés.

La mise en place récente d’un comité

d’éthique en expérimentation animale au sein

de l’Ecole Nationale de Médecine Vétérinaire

(CEEA- ENMV) ne pourra que contribuer à

renforcer l’image de notre profession en

matière de protection animale et de garantir la

qualité de la recherche.

Nous exposerons au cours de cette

communication, les différents niveaux

d’intervention du vétérinaire qu’il soit

praticien, chercheur, formateur ou inspecteur,

en matière de préservation du bien-être des

animaux utilisés à des fins scientifiques

4. A propos d’un cas de Hemivertebrae

chez un jeune chien de race Labrador

CHAOUACHI N., TLILI K.


Thabet, Tunisie

L’hemivertebrae ou l’Hémispondylie

thoracique est une malformation congénitale

du rachis caractérisée par la présence d’une ou

plusieurs vertèbres incomplètement formées

et qui peuvent être soit cunéiformes soit en

aile de papillon. Cette affection est

congénitale et due à un trouble de la

vascularisation lors de l’embryogenèse qui va

aboutir à un défaut ou une erreur de formation

du corps vertébral. Elle entraîne une

instabilité vertébrale accompagnée ou non

d’une compression de la moelle épinière. Le

degré de la compression de moelle définit les

symptômes qui vont s’installer.

ALBA est chienne de race labrador âgée de 8

mois est présentée en consultation du service

clinique de chirurgie de l'Ecole Nationale de

Médecine Vétérinaire de Sidi Thabet. Son

motif est une boiterie par les membres

pelviens ainsi que des troubles nerveux

inconstants à l’état statique et dynamique. Les

examens cliniques et complémentaires ont

montré que ALBA est atteinte de

l’hémispondylie thoracique.

5. Ligamentoplastie coxofémorale chez un

chien de race Siberian Husky

CHAOUACHI N., REDID H.


Thabet, Tunisie

La luxation de la hanche est une affection

commune chez le chien dont l'origine est le

plus souvent traumatique.

KITOU est un chien de race Siberian Husky

âgé de 16 mois, venu pour motif de

consultation une boiterie suite à une chute.

L’examen clinique et complémentaire ont

montré que le chien présente une luxation

crânio-dorsale de l’articulation coxo-fémorale

du membre droit.

Le traitement de choix est la réduction close,

à foyer fermé, qui peut être tentée si la

luxation date de moins de 4 jours or l’accident

de KITOU date d’une semaine. Le traitement

est alors chirurgical, effectué à foyer ouvert et

intra-articulaire.

La technique consiste à la mise en place d’une

prothèse ligamentaire qui substitue le rôle du

ligament de la tête fémorale et qui contribue à

la stabilisation des surfaces articulaires après

réduction. Le choix de cette technique a pris

en considération le bon état des surfaces

articulaires luxées.


36


37

RÉSUMÉS

DES POSTERS


38


Après midi


1. Le concept « One Health »

JABALLAH H., BOUZID F.

CRDA Zaghouan

Les crises sanitaires récentes ont provoqué

une prise de conscience mondiale qui a

soulignée l'importance de la gestion de ces

dernières à un niveau global. D'où la

naissance du concept "One Health", qui est

définie Par l’Americain Veterinary Medical

Association comme étant l'effort commun

de plusieurs disciplines pour optimiser la

santé des personnes, des animaux et de

l'environnement.

Ce concept repose sur plusieurs principes

fondamentaux notamment la

communication, la recherche, la formation

et la collaboration.

2. Enquête de perception auprès de la

population de Sidi Bouzid sur les risques

liés à la consommation du lait cru et ses

dérivés

KHAMASSI KHBOU M., ZAYDI R., BENZARTI

M.


Thabet, Tunisie

La consommation du lait cru et de ses

dérivés demeure une pratique

gastronomique importante dans certaines

régions de la Tunisie. Cette pratique n’est

pas sans risque et de nombreux agents

pathogènes transmis par le lait peuvent

causer des infections graves chez l’Homme,

dont la tuberculose à Mycobacterium bovis.

Elle entraine essentiellement une atteinte

ganglionnaire qui nécessite un traitement

antibiotique très lourd et parfois une

intervention chirurgicale.

La région de Sidi Bouzid située dans le

centre de la Tunisie, constitue un bassin

laitier qui joue un rôle prépondérant dans

l’économie agricole du pays. Les auteurs à

travers cette enquête, se sont proposés

d’étudier le comportement de la population

de Sidi Bouzid vis-à-vis de la

consommation du lait cru et de ses dérivés

par un questionnaire en face à face. Des

questions sur les risques rattachés à la

consommation du lait cru, ainsi que sur la

connaissance de la tuberculose ont été

posées aux interrogés. En tout, 220

personnes ont répondu, parmi elles, 141

provenaient de zones urbaines et 79 de

zones rurales.

Cent quarante deux personnes (64,5%) ont

rapporté qu’ils consomment du lait cru ou

l’un de ses dérivés. Malgré le niveau

éducationnel élevé (79,5% avec un niveau

secondaire ou supérieur) et la conscience

des dangers du lait (54% des

consommateurs), les personnes continuent à

boire du lait cru ou à consommer l’un de ses

dérivés. Les raisons sont essentiellement

associées aux habitudes (40,8%) et aux

croyances aux vertus du lait (34,5%). D’un

autre côté, les raisons de non consommation

chez les personnes qui n’en consomment

pas étaient à 57,7% rattachées aux risques

sanitaires. Plus de 93% des interrogés

affirmaient connaître la tuberculose, soit à

travers les médias (35,9%), soit par culture

générale (29,5%). Malgré leur

comportement à risque, 89,4% des

consommateurs ont exprimé leur crainte de

contracter la tuberculose. Cette enquête a en

partie, souligné l’importance de l’éducation

sanitaire auprès de la population. Il apparaît

certain qu’une sensibilisation large et ciblée

doit être envisagée à une échelle nationale

afin d’aider à prévenir la survenue de

zoonoses d’origine alimentaire.

3. Tuberculose animale : conduite à

tenir devant un cas positif

BEN BRAIEK N.1, SAHLI J.1, TOUHAMI C2. 1CRDA Sousse 2Médecin vétérinaire, Tozeur

La tuberculose est une maladie infectieuse,

commune à l’Homme et à de nombreuses

espèces animales ; due à diverses espèces

bactériennes appartenant au genre

Mycobacterium : M. tuberculosis, M. bovis,


39

M. africanum, M. avium… et caractérisée

cliniquement par une évolution le plus

souvent chronique et un grand

polymorphisme. Sur le plan lésionnel, elle

engendre des lésions inflammatoires : les

tubercules.

L’objectif de notre étude bibliographique

est de présenter la démarche sanitaire et

réglementaire devant un cas tuberculeux et

ses différents aspects.

Réglementation

- Décret du 28 juin 1903 ; ajoutant la

tuberculose dans l’espèce bovine à la

nomenclature des maladies réputées

contagieuses.

- Décret du 27 aout 1953 ; autorisant le

Ministère de l’Agriculture à déterminer les

mesures sanitaires applicables aux maladies

contagieuses.

- Arrêté du Ministre de l’Agriculture du 20

mai 1975 ; fixant les mesures sanitaires à

prendre contre la tuberculose bovine.

- Arrête des Ministres de l’Agriculture et de

la Santé Publique du 28 Avril 1985 fixant

les mesures sanitaires spécifiques à prendre

pour la lutte contre la tuberculose des

mammifères dans ces formes ouvertes.

- Loi n° 2005-95 du 18 octobre 2005 ;

relative à l’élevage et les produits animaux.

- Décret n°2009-2200 du 14 juillet 2009 ;

fixant la nomenclature des maladies

animales réglementées et édictant les

mesures générales applicables à ces

maladies modifié par le décret n°2010-1207

du 24 mai 2010.

4. La situation épidémiologique de la

rage en Tunisie et son évolution

BEN BRAIEK N.1, SAHLI J.1, TOUHAMI C2. 1CRDA Sousse 2Médecin vétérinaire, Tozeur

La rage est une des zoonoses les plus

mortelles qu’a connu l’humanité. Au niveau

mondial, elle cause 74.000 décès par an et

la situation épidémiologique a évolué au fil

de l’histoire grâce à la vaccination :

vaccination antirabique de masse des chiens

à l’aide de vaccins inactivés. L’Afrique est

un continent où les chiens sont les moins

vaccinés d’où l’endémicité de la rage

canine, principale source de contamination

humaine, au niveau de ce continent. La

Tunisie à l’instar des pays africains est

endémique de rage avec le chien comme

réservoir et vecteur de la maladie. Notre

revue rétrospective (1911-2015) de

l’épidémiologie de la rage fait ressortir que

les caractéristiques de cette maladie sont

stables. Le nombre de cas de rage chez le

chien pour la période allant de 1942 à 2015

connait une évolution en cloche avec une

phase ascendante puis une inversion de

tendance à partir de 1982, année de

lancement du premier Plan National de

Lutte contre la Rage. Les déclarations de

rage canine totalisent 51% des cas animaux

enregistrés pour la période 1951 à 2015. Les

autres espèces en sont des victimes (bovins

à 26%, équins à 13%, chats à 5%, ovins et

caprins à 4%). L’évolution des cas de rage

est caractérisée par deux pics saisonniers au

printemps et en automne qui suivent

l’évolution du cycle sexuel de la chienne.

L’ensemble du territoire national est touché

par la présence du virus rabique. La plupart

des déclarations (80%) sont enregistrées en

milieu rural et une moyenne de 317 cas

animaux sont diagnostiqués chaque année.

La moyenne des cas de rage humaine est de

21 cas/an. L’incidence de la rage humaine

connait une évolution descendante de 1974

à 2015.

5. Actualité de la situation

épidémiologique de la brucellose

animale et son impact sur la santé

publique en Tunisie

BEN BRAIEK N.¹ TOUHAMI C.² SEHLI J.¹

¹ CRDA Sousse, Tunisie

² Médecin vétérinaire, Tozeur

La brucellose est la zoonose la plus

répandue dans le monde. Elle est causée par

des bactéries intracellulaires à Gram négatif

Brucella spp. En Tunisie la brucellose

humaine a été signalée pour la première fois

en 1909, il s’agit d’une maladie à

déclaration obligatoire qui évolue selon un

mode endémique et vu sa gravité médicale,


40

la brucellose est classée comme zoonose

majeure.

L’objectif de notre étude bibliographique

est de mettre en évidence le lien entre la

situation épidémiologique de la brucellose

animale et l’apparition de cas de brucellose

humaine durant la dernière décennie. La

contamination humaine s’opère selon

diverses modalités :

- Contact avec des animaux brucelliques :

En Tunisie, cela concerne surtout les

catégories socioprofessionnelles en contact

avec les ruminants c'est-à-dire les éleveurs

(contaminés principalement au moment des

vêlages, des agnelages et des avortements),

les vétérinaires (pendant les interventions

obstétricales), les ouvriers d’abattoir

(préparation des carcasses, manipulation

d’abats).

- Consommation de produits laitiers frais

(lors de consommation des fromages frais

préparés à partir de lait de chèvres

brucelliques…) aussi bien les citadins que

les ruraux.

- Autres modalités : manipulation de fumier

ou d’autres produits souillés, ingestion de

légumes provenant de sols traités avec du

fumier de bergerie et inhalation de

poussières provenant de litières souillées.

- Cas particuliers :

Contamination au laboratoire : en cas

d’utilisation de la souche vaccinale REV1

(projection sur les lèvres ou sur la

conjonctive, inoculation accidentelle).

6. La brucellose zoonose dans la région

de Gafsa (enquête cas - témoin)

HTIRA S., KHAMASSI KHBOU M., BENZARTI

M.


Thabet, Tunisie

La brucellose continue à être un réel

problème de santé publique et animale en

Tunisie. L’objectif de cette enquête était de

décrire le profil épidémiologique de la

brucellose humaine eu égard principaux

facteurs de risque de la maladie.

Trente deux cas humains de brucellose ont

accepté de participer à l’étude, auxquels ont

été appariés 31 témoins (personnes non

atteintes de brucellose, habitant la même

région et possédant des animaux de rente).

Au total, 662 ruminants (bovins, ovins et

caprins) appartenant aux cas et aux témoins

ont été testés pour la présence d’anticorps

anti-Brucella spp. avec le test au rose

Bengal.

L’incidence de la brucellose humaine à

Gafsa en 2015 a été estimée à 30,8 cas par

100 mille habitants, cette maladie touche

principalement les hommes âgés entre 30 et

39 ans. La séroprévalence animale était

respectivement de 21 et 1,9% chez les cas et

les témoins (p<0,0001). Parmi les onze

facteurs de risque étudiés, cinq se sont

révélés statistiquement significatifs, dont la

séroprévalence animale à Brucella spp.

(OR=65,2; IC95% : 13,3-318,7) et les

antécédents d’avortements dans le troupeau

(OR=4,6; CI95% : 1,3-12,6). La

vaccination des animaux contre la

brucellose était un facteur de protection

contre la brucellose humaine (OR=0,03;

IC95% : 0,004-0,2).

En se basant sur les résultats de cette étude,

il est recommandé de renforcer l’éducation

sanitaire auprès des éleveurs et la

population locale quant aux risques liés à la

manipulation des femelles ovines au

moment de l’avortement et de l’agnelage.

Par ailleurs, il serait important d’augmenter

le taux de couverture vaccinale des petits

ruminants, en incluant notamment les mâles

dans le programme national de vaccination.

Les médecins et les vétérinaires doivent

collaborer pour une meilleure « seule

santé » en Tunisie.

7. Le concept « One Health » appliqué à

l’antibiorésistance

BEN M’BAREK S., HENI A.

CRDA Sidi Bouzid


41

Bien qu’il n’existe pas de définition

unanimement acceptée de l’approche One

Health, le concept trouve son bien-fondé

dans l’interaction entre la santé humaine, la

santé animale et l’environnement.

La résistance aux antibiotiques représente

un danger pour la santé publique en raison

de la multirésistance et de l’absence de

nouveaux antibiotiques. L’enjeu de santé

publique est noué donc autour de l’usage

partagé des antibiotiques chez l’Homme

comme chez l’animal. Pour garantir

globalement la santé publique, il est crucial

de préserver l’efficacité de ces

médicaments et de réduire l’émergence et la

diffusion de l’antibiorésistance.

L’Homme et l’animal partageant le même

environnement et les mêmes antibiotiques,

de fait, leurs santés constituent donc une

seule et même santé. Le bon usage des

antibiotiques doit s'appliquer au niveau

mondial et dans tous les secteurs afin de

garantir l’efficacité durable de ces

médicaments.

L’objectif de notre poster est de présenter

les connaissances acquises en matière de

résistance aux antibiotiques et de transfert

de l’antibiorésistance afin de montrer que la

question de l’antibiorésistance doit être

considérée dans sa globalité en passant par

un bref historique sur l’approche « une

seule santé ».

8. Isolement et identification de

mycobactéries atypiques chez des bovins

abattus suite à une intradermo-

tuberculination positive en Tunisie

SOUISSI N.1, KHAZRI I.1, KASSAH A.1,

HAMANI F.2, BOUHAMDI S.1, OUESLATI B.1 1Institut de la Recherche Vétérinaire de Tunisie 2 Direction Générale des Services Vétérinaires,

Tunis, Tunisie

Notre travail a pour objectif la recherche de

mycobactéries atypiques autre que M. bovis

à partir de nœuds lymphatiques de bovins

ayant répondu positivement à une

intradermo-tuberculination.

Notre travail a concerné 123 bovins issus de

6 gouvernorats tunisiens et a permis d’isoler

35 souches de mycobactéries par culture sur

milieux sélectifs spécifiques à partir de

nœuds lymphatiques présentant ou non des

lésions typiques de tuberculose bovine.

L’identification des souches obtenues s’est

basée sur des caractères culturaux et

biochimiques

Le délai de croissance, la température

optimale de croissance, les aspects

macroscopiques et microscopiques des

colonies permettent de classer les

mycobactéries isolées en 4 groupes selon la

classification de Runyon. Notre étude a

révélé que la plupart des souches sont des

mycobactéries atypiques du groupe IV.

Ceci pourrait expliquer un nombre

important de faux positifs lors du dépistage

allergique de la tuberculose bovine et par

conséquent un abattage excessif de bovins.

9. Concept One Health : une approche

essentielle pour le contrôle des maladies

émergentes

FATNASSI N., DAOUADI A., BENKIRANE H.,

MASSOUDI A.

Centre National de Veille Zoosanitaire, Tunis,

Tunisie

Le dernier siècle a été le témoin d’une

dramatique émergence de nombreuses

maladies affectant à la fois la santé publique

et animale. De Nipah au SRAS en passant

par la grippe aviaire et la grippe porcine, et

d'Ebola à Zika et au MERS-cov… Ces

épisodes ont permis de conclure que les

agents pathogènes n’ont pas respecté les

divisions épistémologiques traditionnelles,

et qu’ils sont les résultats des interactions

entre l'Homme et l’animal et même

l’environnement. Selon l’OIE, plus de 75%

de maladies infectieuses humaines

émergentes sont zoonotiques, émergeant, en

moyenne, à une fréquence de 5

maladies/ans dont 3 sont d’origine animale.

Face à l’augmentation de ces risques

d’émergence de maladies zoonotiques, à la

fois locale et mondiale et aux

préoccupations publiques et politiques

qu’elles peuvent engendrer, la prévention,

le contrôle et la gestion, nécessitent


42

impérativement l’adoption d’une approche

holistique, multisectorielle, selon le concept

« One Health ». Une action concertée et

synergique entre les acteurs en santé

animale, publique et de l’environnement

contribue sans doute à l’amélioration

continue et simultanée de la santé publique

vétérinaire. De nombreux exemples dans le

monde illustrent bien le succès de ce

concept émergent.

10. La collégialité dans l'expertise pour

mieux réussir ce qu'on décide

DHAOUADI A., FATNASSI N.


Tunisie

L’expertise collégiale est

fondamentalement un exercice original de

transfert de la connaissance scientifique

vers la sphère des décideurs. Elle a pour

objet de fournir, suite à une demande d’un

commanditaire, une analyse scientifique

pluridisciplinaire sur un sujet déterminé à

partir d’une revue complète des

informations disponibles.

Pour l’Anses, l’expertise collégiale ou

collective peut se définir comme une

expertise, répondant à des exigences

précises en matière de compétence

scientifique et d’impartialité, réalisée selon

une organisation permettant de sélectionner

et de réunir plusieurs experts autour d’une

même question, d’entendre toutes les

opinions et thèses contradictoires,

concordantes ou consensuelles qu’ils

expriment. La considération de l’ensemble

des débats permet de conférer, à l’avis

élaboré, une grande force et légitimité

scientifiques.

La réussite de l’expertise collective doit

impliquer le respect de principes

fondamentaux particulièrement ; la

compétence, l’indépendance, la probité des

experts et l’égalité et la liberté de

l’expression. Elle peut être mie en œuvre

systématiquement pour toute évaluation de

risque sanitaire, tel que dans le cadre du

Comité d’Experts Spécialisé en Santé

Animale, créé au sein du Centre National de

Veille Zoosanitaire par décision

ministérielle du 26 septembre 2013.

Plusieurs saisines traitées par le CES-SA

montrent tout l’intérêt de mettre en place

une concertation sérieuse et réfléchie entre

des experts pluridisciplinaires. Ce comité

permettant la collégialité dans l’expertise

peut être considéré comme une plateforme

de partage de connaissances et

d’expériences, de stimulation de

l’innovation et du développement.

L’expertise collégiale assure la

performance de la réflexion pour améliorer

et réussir les décisions prises. Autant de

raisons pour envisager sérieusement de

pratiquer la concertation !

11. Veille zoosanitaire internationale :

concepts et intérêts

BENKIRANE H., FATNASSI N., DHAOUADI A.,

MESSAOUDI A.


Tunisie

Le développement des maladies

infectieuses émergentes (MIE) constaté

depuis plusieurs décennies, semble voué à

se poursuivre. Souvent d’origine animale,

ces infections constituent toujours une

menace sanitaire majeure pour l’Homme.

Ces émergences résultent des interactions

entre l’agent, l’hôte et l’environnement, qui

peuvent évoluer et avoir de lourdes

conséquences sur la santé publique et

animale, sur l’économie ainsi que sur

l’environnement Cette extension des MIE

est accrue par différents facteurs comme

l’augmentation des flux humains, animaux

et de marchandises ou les changements

climatiques.

Le caractère mondialisé de ces maladies

justifie dès lors la mise en place d’un

dispositif de veille attentive continue et

itérative.

La veille en santé animale et notamment la

détection précoce d’émergence au niveau

mondial d’agents pathogènes, est l’un des

moyens permettant de prévenir

l’introduction de dangers sanitaires dans un

pays.


43

La veille zoosanitaire est fondée sur la

détection et l’interprétation d’évènements

inhabituels ou anormaux au niveau

international pouvant diffuser et présenter

un caractère de gravité pour la santé animale

et humaine (zoonoses). Les données sont de

nature très diverse et ont de multiples

sources. Il peut s’agir de rumeurs non-

vérifiées provenant des médias, de donnés

textuelles non structurées publiées sur le

Web, d’informations fiables provenant de

sources autorisées compétentes, ou de

données issues des systèmes de surveillance

et d’alerte classiques.

Les informations zoosanitaires collectées

sont vérifiées, validées ou analysées,

synthétisées et diffusées en cas de besoin

aux autorités compétentes en temps

opportun, à des fins de ripostes rapides.

Le but du système de veille zoosanitaire

international est de disposer d’un outil très

réactif qui se veut complémentaire aux

sources officielles comme l’Organisation

Mondiale de la Santé Animale (OIE) ou

l’Organisation des Nations Unies pour

l’Alimentation et l’Agriculture (FAO).

Ce système de veille international s’avère

donc nécessaire pour percevoir en temps

opportun toute introduction de maladie et de

se préparer en temps de paix.

Le bon fonctionnement de la veille

nécessite une coordination efficace des

politiques sanitaires aux différents niveaux

(national, régional et mondial) et entre les

structures dédiées aux animaux et aux

humains. Le concept de « One Health » est

dans ce contexte crucial.

12. Diagnostic histopathologique de la

tuberculose bovine en Tunisie

AZZABI N.1, FAKFAKH K.1, THABET H.1,

CHEBBI S.1, AMARA A.2, REJEB A.2 1CRDA Manouba 2 Ecole Nationale de Médecine Vétérinaire de Sidi

Thabet, Tunisie

En Tunisie, malgré l’application d’un

programme national de lutte contre la

tuberculose bovine, cette maladie reste

encore répandue particulièrement au sein

des troupeaux laitiers. Elle constitue

toujours une menace permanente non

seulement pour le cheptel mais également

pour l’Homme notamment par sa forme

ouverte.

Les analyses histopathologiques constituent

l’examen de routine le plus rapide après le

calque dans le diagnostic d’orientation de la

maladie en se basant sur l’application de

deux colorations essentielles : l’Hémalun

Eosine et la coloration de Ziehl-Neelsen.

Dans ce cadre, les auteurs présentent

l’apport de ces deux techniques sur une

étude réalisée sur 50 nœuds lymphatiques

prélevés de bovins tuberculeux, abattus

dans le cadre du programme national de

lutte contre la tuberculose bovine.

L’examen histologique après coloration à

l’Hémalun Eosine a révélé deux formes :

- Une forme évolutive observée dans 30 cas

(80%), cette forme est caractérisée par une

hyperplasie de la paracorticale et des lésions

pathognomonique à la tuberculose par le

follicule de KÖSTER,

- Une forme stabilisée observée dans 20 cas

(40%), caractérisée par des lésions caséo-

calcaires entourées parfois par une coque

fibreuse plus au moins épaisse.

La coloration de Ziehl-Neelsen montre la

présence de bacilles acido-alcoolo-

résistants dans 25 cas (83,33%) pour la

forme évolutive et peu ou pas de bacilles

dans la forme stabilisée 2 cas soit 10%).

L’absence de bacilles acido-alcoolo-

résistant que ce soit dans la forme évolutive

ou la forme stabilisée n’infirme pas

l’absence de tuberculose, d’où l’intérêt

d’autres méthodes de diagnostic de

laboratoire, particulièrement la culture.

Session « Ruminants »

1. Mammites bovines dans la région du

Nord Ouest de la Tunisie

MAALAOUI A.1, 2, KTHIRI M.3, MALEK A.2,

TRIMECHE A.2 1 Institut Supérieur agronomique Chott-Mariem,

Sousse, Tunisie


44

2 Laboratoire de recherche : « Gestion de la santé

et de la qualité des Productions Animales » Ecole

Nationale de Médecine Vétérinaire, Sidi Thabet,

Tunisie 3 Office de Développement Sylvo-Pastorale du Nord

Ouest (ODESYPANO), Tunisie

La mammite est un problème majeur dans

le monde entier. Elle provoque des pertes

énormes pour les éleveurs et par

conséquent, elle influence le revenu du

pays. Dans ce cadre, l’objectif de ce travail

est d’évaluer la situation sanitaire des

mamelles des vaches laitières et d’étudier

l’effet de certaines pratiques de traite et

d’élevage sur les comptages des cellules

somatiques du lait de mélange. L’étude a été

réalisée sur un échantillon de 31 petits

élevages, appartenant aux zones

d’intervention de l’ODESYPANO (Office

de Développement Sylvo-Pastoral du Nord

Ouest), avec un total de 132 vaches en

lactation. Le diagnostic de la santé de la

mamelle a été effectué par le California

Mastitis Test (CMT) sur le lait de quartier et

par le comptage des cellules somatiques du

lait. Nos résultats montrent que 36,5% des

quartiers fonctionnels testés sont infectés

dans la région de Sajnene, 49,2% à

Joumine, 59,8% à Fernena, 60,6% à Sidi

Esmaïl et 51,3% à Amdoun. La plupart des

quartiers infectés dans les cinq régions sont

en position antérieure gauche (27,7%). La

moyenne de la numération cellulaire de lait

de mélange dans ces zones est élevée, elle

était de 812,4 103 cell./ml, tous stades de

lactations confondus. L’étude de l’impact

de certaines pratiques de traite et d’élevage

sur les comptages des cellules somatiques

du lait de mélange (CCM) montre que parmi

les pratiques étudiées, seulement le lavage,

l’essuyage de la mamelle et l’alimentation

des vaches après la traite ont un effet sur la

variation des CCM (P < 5%).

2. Etude des agents abortifs des petits

ruminants dans la région de sud-ouest

de la Tunisie

AMARA A.1, AMMOURI R.1, GHENIMI H.2 1 C.R.D.A Gafsa. 2 C.R.D.A Sidi Bouzid.

Une enquête menée dans la région de sud-

ouest tunisien pour rechercher les différents

agents abortifs et leurs prévalences

sérologiques chez les troupeaux des petits

ruminants touchés par l’avortement en

séries. L’enquête à révélé la forte

prévalence de la brucellose principale cause

de l’avortement chez les troupeaux

souffrants de l’avortement puis vient en

second lieu respectivement la chlamydiose,

la border disease et la fièvre Q.

3. Etude lésionnelle, parasitologique et

épidémiologique des strongyloses

respiratoires des petits ruminants

abattus à l’abattoir du Kef (Tunisie)

NOUASRI M.1, BOUHAMDI S.2, DHIBI M.3,

LAHMAR S.3 1. Cabinet privée, Ksour, Tunisie 2. Vétérinaire spécialiste IRVT 3. Service parasitologie Ecole Nationale de

Médecine Vétérinaire de Sidi Thabet, Tunisie

L’infestation par les parasites internes des

petits ruminants en Tunisie a fait l’objet de

ce travail réalisé durant l’automne, l’hiver

et le printemps sur 608 petits ruminants

(377 ovins et 231 caprins) abattus à

l’abattoir du Kef.

L’autopsie a révélé une prévalence globale

d’infestation par les strongles respiratoires

de 29,9% (37,6% chez les caprins et 25,2%

chez les ovins).

Deux types de lésions ont été retrouvées :

des lésions diffuses de pneumonie

interstitielle et des lésions nodulaires qui

sont plus fréquentes chez les jeunes

animaux (≤1 an), plus chez les femelles que

les mâles. Les ovins de race Barbarine

étaient plus infestés (61,5%) que ceux de

race noire de Thibar (40%) et Queue Fine

de l’Ouest (24,1%).

L’examen microscopique des lésions

pulmonaires a montré que les poumons

étaient plus affectés par une forme mixte

associant différentes espèces de strongles

respiratoires avec dominance de

Protostrongylus rufescens chez les ovins


45

(22,1%) et les caprins (18,38%) et qui est

confirmé par la coprologie.

Notre étude a montré que les strongyloses

respiratoires des petits ruminants sont

fréquentes en Tunisie et méritent d’être

surveillées par coprologies régulières dans

les troupeaux pour réduire la prévalence de

ces helminthoses majeures, en intervenant

avec les traitements anthelminthiques

adéquats et autres mesures sanitaires

(conduite de l’élevage, rotation de

pâturages et sélection génétique).

4. Evaluation de la vaccination contre

l’entérotoxémie des ovins par le test

ELISA Indirecte

BOUHAMDI S.1, JALLEB E.1, SOUISSI N.1 1Institut de la Recherche Vétérinaire de Tunisie

Les entérotoxémies constituent une

dominante pathologique en élevage ovin,

provoquant une mort subite. L’agent

étiologique majeur affectant les petits

ruminants est Clostridium perfringens, mais

l’expression clinique est très spécifique. La

forme ovine est généralisée et nerveuse

avec des lésions peu caractéristiques, liées à

la toxémie. La maîtrise des facteurs de

risque et la vaccination permettent de

prévenir la maladie chez les ovins.

L’objectif de notre étude est d’évaluer la

vaccination contre l’entérotoxémie chez des

ovins à travers un diagnostic de laboratoire

se basant sur la méthode immuno-

enzymatique ELISA indirecte. L’étude a

concerné un troupeau de l’Office des Terres

Domaniales Mohsen Limem el Krib,

gouvernorat de Siliana qui se situe dans la

région du Tell supérieur du nord ouest de la

Tunisie. Les ovins de race noire de Thibar,

tête noire et tête rousse sont vaccinés par un

vaccin inactivé, adjuvé permettant une

immunisation active contre les maladies

provoquées par Clostridium perfringens

types A, B, C et D, Clostridium septicum,

Clostridium novyi (oedematiens type B),

Clostridium chauvoei et Clostridium tetani.

La dose de 2 mL devrait donner une réponse

immunitaire avec des taux d’anticorps

antitoxine α, β, et ε respectivement de 2, 10

et 5 UI/mL de sérum. Deux prises de sang

ont été réalisées à un mois d’intervalle sur

100 sujets vaccinés pour le titrage des

anticorps anti-toxine Alpha et anti-toxine

Epsilon. Respectivement, 14 et 7% des

animaux prélevés se sont révélés

séropositifs pour la toxine Alpha contre

81,5 et 91,3% pour la toxine Epsilon (en

écartant les animaux douteux). L’intervalle

de confiance à 95% est estimé à [1,031 ;

3,191].

5. First record of Nematodirus

helvetianus and Marshallagia marshalli

in Tunisia: Novel host record of M.

marshalli

SAID Y.1, 2, GHARBI M.2, MHADHBI M.2,

DHIBI M.2, LAHMAR S.2

1Faculty of Science of Bizerte, 7021 Jarzouna,

University of Carthage, Tunisia. 2Parasitology Laboratory, National School of

Veterinary Medicine, Univ. Manouba, Tunisia.

Global worming and climate change

impacts the distribution of various animal

species and pathogens. Nematodes are

ubiquitous part of the ecosystem and the

study of their biodiversity could serve as a

baseline to understand the multi-host/multi-

parasite systems and parasite distribution in

wild and domestic hosts. A total number of

157 faecal samples were collected from

Dorcas gazelle (Gazella dorcas) living in

six-fenced protected areas (Bouhedma,

Haddaj, Orbata, Dghoumes, Sidi Toui

national parks and Oued Dekouk nature

reserve) and from sheep and goats living

near these areas. The DNA were extracted

and examined by polymerase chain reaction

and sequencing of the second internal

transcribed spacer region of the ITS2

rDNA. A phylogenetic tree was constructed

by the Neighbor-joining method (NJ).

Molecular analyses allowed the

identification of three nematode species:

Nematodirus helvetianus (22.29%),

Nematodirus spathiger (5%) and

Marshallagia marshalli (1.2%). Forty-five

ITS2 sequences were deposed in Genbank

database. This study is the first to report


46

records of N. helvetianus and M. marshalli

in Tunisia and it was the first record of M.

marshalli in Dorcas gazelle host.

6. Etude de la clavelée et de son impact

dans les élevages en Tunisie

BEN CHEHIDA F.1, AYARI-FAKHFAKH E.2,

CAUFOUR P.3, AMDOUNI J.2, NASR J.5,

MESSAOUDI L.6, HAJ AMMAR H.7, SGHAIER

S.2, GHRAM A.4 ET CETRE-SOSSAH C.3

1. Ecole Nationale de Médecine Vétérinaire de Sidi

Thabet, 2020 Sidi Thabet ; Tunisie

2. Institut de la Recherche Vétérinaire de Tunisie

(IRVT), Tunis

3. CIRAD, UMR CMAEE, F-3 4398 Montpellier,

France

4. Institut Pasteur de Tunis 13, Place Pasteur, B.P.

74, 1002 Tunis Belvédère

5. Institut National Agronomique de Tunis, 1002

Tunis Belvédère

6. CTV Jelma, 9110 Sidi Bouzid, Tunisia

7. Direction Générale des Services Vétérinaires,

Ministère de l’Agriculture, Tunisie

La variole ovine causée par un virus du

genre Capripoxvirus, est une infection

endémique bien connue, elle a des

répercussions importantes sur la population

des petits ruminants en Tunisie et est

responsable de pertes économiques élevées

dans les régions d’Afrique du Nord en

raison de son enzootie et de la transhumance

active des animaux dans certaines régions

en Tunisie. Les campagnes de vaccination

annuelles pour contrôler la dissémination de

la maladie en réduisant le niveau

d'endémicité ainsi que les outils de

diagnostic et de gestion adaptés à la

situation tunisienne sont décrits dans cette

analyse. Cette étude traite de la distribution

saisonnière, temporelle et spatiale des

foyers de la variole ovine ainsi que sa

manifestation clinique dans les élevages en

Tunisie. La mise en place de moyens de

vaccination individuels, la création

d'infrastructures adéquates, la

sensibilisation des éleveurs, l'établissement

d'un réseau de surveillance sur le terrain et

l'amélioration des méthodes diagnostiques

de routine doivent constituer les principaux

éléments d'un programme d'éradication de

la maladie. L’étude du ratio coût-bénéfice

des stratégies de surveillance et de contrôle

utilisées ont été analysées.

7. Etude anatomopathologique des

lésions cutanées chez le dromadaire dans

les gouvernorats de Kébili et Médenine

BOUAICHA F.1, JAMAI A.2, CHANDOUL W.2

BEN SMIDA B.3, REJEB A.1 1Laboratoire d’anatomie pathologique, Univ.

Manouba, Institution de la Recherche et de

l’Enseignement Supérieur Agricoles, Ecole


Tunisie 2C.R.D.A. Médenine 3C.R.D.A. Tataouine

Notre travail consiste en une étude

anatomopathologique des maladies

cutanées du dromadaire. Nous avons

constaté que les lésions étaient

exclusivement des lésions de gale et de

teigne. Des biopsies cutanées ont été

réalisées chez des sujets malades à partir de

trois régions : Zarzis, Ben Guerdane et

Douz. L’objectif étant de déterminer les

profils histopathologiques de ces

dermatoses chez cette espèce.

Sur 153 dromadaires examinés, 48

présentaient des lésions cutanées. En

moyenne, 26% des sujets examinés et 81%

des sujets présentant des lésions cutanées

soufraient de gale. Cette dermatose était

plus fréquente chez les sujets âgés. La

prévalence de la teigne était de 6% pour

tous les animaux et de 19% pour les

dromadaires présentant des lésions

cutanées. Nous avons observé qu’elle était

plus fréquente chez les jeunes de moins

d’un an.

Le motif histologique de la gale du

dromadaire est celui d’une dermatite

périvasculaire hyperplasique avec une

hyperkératose et une infiltration

éosinophilique. Celui de la teigne varie

selon le tableau clinique. Il peut s’agir d’une

folliculite ou une périfolliculite associée ou

non à une dermatite périvasculaire ou

interstitielle hyperplasique avec

hyperkératose ou une dermatite pustuleuse

intradermique.


47

Ces schémas histopathologiques observés

pour la teigne et la gale chez le dromadaire

étaient les mêmes que pour les autres

espèces.

8. Les lésions pulmonaires dominantes

des petits ruminants observées à

l'abattoir de Haffouz

SAÂNOUNI H.

Médecin Vétérinaire Sanitaire

C.R.D.A. Kairouan, Tunisie

A l'instar d'autres animaux domestiques, les

maladies respiratoires sont fréquemment

décrites et leur étiologie est également

variée chez les petits ruminants. En Tunisie,

comme dans d'autres pays d'élevage ovins

et caprins, les données

anatomopathologiques sont rares et éparses.

Seules quelques rares études ont été menées

dans ce domaine. Pour toutes ces raisons

nous nous sommes fixés pour objectif dans

ce travail une étude des dominantes

lésionnelles des poumons des petits

ruminants dans l’abattoir de Haffouz.

Cette étude réalisée sur 1074 poumons des

petits ruminants par rapport à un total de

9697 animaux abattus dans l’abattoir

municipal de Haffouz durant 2017 a permis

de montrer une pathologie respiratoire

dominée principalement par trois types de

lésions :

* Lésions parasitaires (563 poumons : soit

5,80%) représentées essentiellement par :

- Kystes hydatiques (351 poumons : soit

3,62 %).

- Strongyloses respiratoires (212 poumons

soit 2,18%).

* Lésions inflammatoires non spécifiques :

(411 poumons soit 4,23%) réparties comme

suit :

- Lésions de pneumonies exsudatives au

stade de l’hépatisation rouge (137

poumons : soit 1,41%).

- Lésions de pneumonies exsudatives au

stade de l’hépatisation grise (115 poumons :

soit 1,18%).

- Lésions de pneumonies suppurées diffuses

(90 poumons : soit 0,92%).

- Lésions d’abcès pulmonaires (69


* Lésions diverses, généralement associées

aux lésions inflammatoires non spécifiques,

qui sont représentées par :

- L’atélectasie (22 poumons : soit 0,22%).

- La pleurésie fibreuse (48 poumons : soit

0,49%).

- La pleurésie fibrineuse (21 poumons : soit

0,21%).

- L’emphysème pulmonaire interstitiel (09


Ces pathologies sont considérées comme

cause prédominante de saisie des poumons

des petits ruminants dans les abattoirs

tunisiens.

Cette étude montre la diversité des

pathologies respiratoires chez les petits

ruminants à l’abattoir et confirme l’utilité

de l’examen lésionnel dans l’établissement

d’un diagnostic étiologique précis et le

dépistage de certaines maladies graves tel

que le kyste hydatique.

Session « Médicaments vétérinaires »

1. Contribution à l’étude

épidémiologique des mauvaises

habitudes d’utilisation et de

commercialisation des antibiotiques à

usage vétérinaire dans le gouvernorat de

Sidi Bouzid

ISSAOUI A., GHENIMI H., HENI R.

CRDA Sidi Bouzid, Tunisie

En médecine vétérinaire et humaine, les

antibiotiques sont largement utilisés : en

curatif, en préventif et même comme

facteurs de croissance en production

animale.

Dans le cadre de l’automédication (en

dehors de toute indication), les antibiotiques

sont utilisés à des doses et des durées

inappropriées. Toutes ces situations

favorisent l’émergence de l’antibio-

résistance, qui est considérée comme une

des préoccupations d’actualité. Il s’agit

d’un problème complexe du fait de la

diversité des acteurs impliqués :


48

vétérinaires prescripteurs, pharmaciens,

éleveurs propriétaires d’animaux,

« charlatans » et marché parallèle des

médicaments vétérinaires.

Afin de préserver l’avenir de cette classe de

médicaments si particulière et indispensable

est venue l’idée de notre travail basé sur

deux enquêtes épidémiologiques faites au

sein de la circonscription de production

animale de Sidi Bouzid en 2016 et 2017

suite a deux incidents de mortalité de masse

dans deux ateliers d’engraissement ovin.

Notre présent travail avait pour objectif

d’évaluer l’importance des informations

recueillies qui paraissent en faveur d’une

antibio-résistance.

Notre travail est divisé en trois parties :

Dans la première partie, nous avons passé

en revue les règles d’utilisation des

antibiotiques.

Dans la deuxième partie, les auteurs ont

analysé les deux fiches d’enquêtes, les

données des fiches ont été traitées pour

évaluer l’impact de l’utilisation anarchique

des antibiotiques.

Enfin, de nombreuses perspectives sont

avancées pour prévenir de telles situations

critiques.

2. Contrebande des médicaments

vétérinaire : enquête dans le marché aux

bestiaux de Birlahfay, Sidi Bouzid

HENI R., ISSAOUI A., GHENIMI H.

CRDA Sidi Bouzid

Si le recours aux médicaments vétérinaires

est attesté depuis des temps immémoriaux,

le rôle joué par ces médicaments pour

contrôler et prévenir les maladies animales

et pour protéger le bien-être animal n’a

jamais été aussi important qu’aujourd’hui.

On sait aussi que l’usage irresponsable de

produits vétérinaires peut avoir des

conséquences néfastes en santé animale et

publique. C’est pourquoi le Codex

Alimentarius, la FAO et l’OMS, sont des

partenaires clefs de l’OIE dans le domaine

des préconisations aux vétérinaires et aux

éleveurs, notamment pour les conditions

d’utilisation des produits vétérinaires sur les

animaux destinés à la consommation,

l’estimation des risques de résidus de

produits vétérinaires dans les produits à

consommer issus des animaux et les

méthodes d’analyse de ces résidus. Toutes

les actions qui relèvent de ces domaines

doivent faire l’objet de préoccupations

constantes de la part des Services

Vétérinaires de tous les pays du monde,

avec l’appui permanent de l’OIE qui

considère ces questions comme l’une de ses

priorités.

Le médicament vétérinaire n'est pas un

produit de consommation ordinaire. Sa

prescription, sa délivrance et son usage sont

encadrés par les dispositions légales et

réglementaires relatives aux produits

pharmaceutiques en Tunisie.

Des irrégularités ont été constatées quant à

la délivrance et à la commercialisation de

ces produits, c’est pourquoi, la présente

étude a pour objectif d’évaluer l’activité de

trafic de médicaments vétérinaires se basant

sur une enquête dans un marché aux

bestiaux de Bir Lahfay, gouvernorat de Sidi

Bouzid en vue de proposer des

améliorations qui serviront d’axes de

développement d’une nouvelle stratégie de

lutte contre ce phénomène applicable à

l’échelle régionale et nationale.

Notre travail est divisé en trois parties :

- Dans la première partie, nous avons

décrire l’état de lieu à l’aide d’une enquête

réalisée dans le marché aux bestiaux de Bir

Lahfay

- Dans la deuxième partie, les auteurs vont

citer les différents dangers liés à la contre-

bande des médicaments vétérinaires.

- Enfin, des nombreuses perspectives sont

avancées pour renforcer et réussir le

contrôle de ce phénomène.

3. Résidus de Bêta-Lactamines dans le

lait collecté par la coopérative Essaada

Téboulba (Tunisie)

HADIJI R.1, BEN YOUSSEF S.1 FEKIH M.2,

BELGUITH J.1 1Service de Pharmacie & Toxicologie, Ecole

Nationale de Médecine Vétérinaire 2020 Sidi

Thabet, Tunisie.


49

2Docteur Vétérinaire.

Les antibiotiques occupent une place

importante dans l’élevage moderne. Or, ces

antibiotiques, particulièrement les β-

lactamines peuvent se retrouver et persister

sous forme de résidus dans le lait provenant

des vaches traitées.

Les dangers liés à la présence de ces résidus

sont multiples : sur la santé du

consommateur (d’ordre toxicologique,

allergique, microbiologique),

technologiques pour l’industrie laitière de

transformation et environnementaux.

Dans le but de contribuer à la sécurité

sanitaire des aliments, une étude a été

réalisée sur les résidus de β lactamines dans

des échantillons de lait collectés entre mai

et juillet 2011 à la coopérative ESSAADA

de Téboulba dans la région de Monastir

(Tunisie). Au total, 1213 échantillons de lait

ont été prélevés dont 184 de laits de

mélange. Ils ont été analysés par la méthode

colorimétrique enzymatique (Penzym®

Test).

Sur les 1213 échantillons analysés, 139

échantillons (soit 11%) ont montré des

teneurs en résidus supérieures aux limites

maximales de résidus (LMRs) et 199 des

échantillons (soit 16%) se sont révélés

douteux.

Ces résultats soulignent la nécessité de la

mise en place d’un contrôle systématique du

lait cru en Tunisie, afin de réduire les

risques sanitaires, technologiques et

environnementaux, ainsi que les pertes

économiques qui en découlent.

4. Usage rationnel des antibiotiques chez

les animaux ?

HMIDI I.1, AZZOUZ A.2, CHERIF N.3, AMAMI

A.4

1Médecin Vétérinaire 2Médecin Vétérinaire à CRDA Sidi Bouzid 3Médecin Vétérinaire chef Circonscription de Sidi

Bouali 4Médecin Vétérinaire libre-praticien à Sbeitla

Le développement de la résistance aux

antibiotiques est devenu une préoccupation

majeure en termes de santé humaine et

animale, il place les médecins dans une

impasse thérapeutique d’autant plus que la

perspective de développement de nouveaux

antibiotiques est réduite et s’avère très

coûteuse.

Tous ceux qui fabriquent, commercialisent,

achètent et utilisent les antibiotiques

doivent être conscients des dangers que

pose leur utilisation non rationnelle.

L’efficacité des antibiotiques est l’un des

piliers de la santé animale et les vétérinaires

sont les premiers garants de la réussite de

leurs traitements ainsi que la veille sur

l’utilisation judicieuse des antimicrobiens,

par un choix raisonné de l’antibiotique en

tenant compte de l’identité du germe

responsable, la capacité de l’antibactérien à

atteindre le site d’infection et les résultats

des antibiogrammes.

Dans notre communication nous allons

aborder les points suivants :

- Concept une seule santé « One Health »

- Définition d’une liste argumentée

d’antibiotiques critiques permettant à

chaque prescripteur d’autolimiter leur usage

- Développement de la formation des

vétérinaires relatifs à l’usage rationnel des

antibiotiques

- Prescription d’antibiotiques et obligation

de l’ordonnance

- Recours au laboratoire d’analyse

(bactériologie ; antibiogramme)

- Recommandation concernant la politique

antibiotique

- Politique tarifaire des antibiotiques

- Bonnes pratiques d’usage

Ainsi que des recommandations à respecter

afin de maximiser l’efficacité des

antibiotiques tout en minimisant leurs

divers effets indésirables spécialement

l’antibiorésistance.

5. In vitro and in vivo anti-inflammatory

and phagocytic activities of Bituminaria

bituminosa, a medicinal plant from

Eastern Algeria

RAMLI I., ZERIZER S., KABOUCHE Z. 1Laboratoire de l’obtention des substances

thérapeutiques (LOST), Université Frères

Mentouri, Constantine, Algérie.


50

Inflammation is increasingly found to be

involved in the development and

progression of several diseases such as

atherosclerosis, diabetes, inflammatory

bowel disease, and even certain forms of

cancer and neurodegenerative diseases.

Their chronic and multifactorial character

makes treatment with for example

conventional anti-inflammatory medication

often inadequate. Plants with high

quantities of polyphenols and flavonoids

may provide promising alternatives, since

these have demonstrated a wide range of

biological activities, including modulation

of chronically elevated inflammatory status.

We present herein, a study of the potential

anti-inflammatory properties of an Algerian

indigenous plant Bituminaria bituminosa

that is used in traditional folk medicine.

Using an anti-denaturation method of BSA,

as a way to evaluate anti-inflammatory

activity in vitro described, some of the

tested extracts showed potential anti-

inflammatory effects displaying an in vitro

inhibition of BSA denaturation that varied

from 80 to 90%. The capability to enhance

the immune system response to antigens in

mice by studying the effect of extracts on

the activation of phagocytic process,

showed a very promising results at 200

µg/kg as a maximal concentration of plant

material. Which leads us to conclude that

this plant species has a potential anti-

inflammatory and a phagocytic activity

effect.

Session « Divers »

1. Diversité génétique des races équines

tunisiennes via l’étude des

microsatellites

OULED AHMED H.1, FATNASSI M.2,

FERCHICHI H.2, BACCOUCHE R.4, LASFAR

F.3, ZAOUIA M.3, HADDAD M.3, TRIMÈCHE

A.2

1Institut de la Recherche Vétérinaire de Tunisie 2Ecole Nationale de Médecine Vétérinaire de Sidi-

Thabet 3Fondation Nationale d’Amélioration de la Race

Chevaline

4Institut National Agronomique de Tunisie

L’objectif de cette étude est l’évaluation de

la diversité génétique de 3 races chevalines

en Tunisie.

Dix-sept marqueurs microsatellites ont été

utilisés pour le génotypage de 300 chevaux

appartenant aux 3 races (100 Arabe-Barbe,

100 Barbe et 100 Pur-Sang Arabe).

Les 17 microsatellites utilisés étaient

fortement polymorphes avec un nombre

d’allèles par locus variant entre 8 et 25. Le

nombre moyen d’allèle est respectivement

de 17,824 ; 18,529 et 13,765 pour la

population Barbe, Arabe-Barbe et Pur-Sang

Arabe.

Le taux de l’hétérozygotie observée est

respectivement de 0,666 ; 0,675 et 0,657

pour la race Pur-Sang Arabe, Barbe et

Arabe-Barbe. Ces valeurs sont inférieures à

celles de l’hétérozygotie attendue : 0,786 ;

0,870 et 0,872, respectivement.

Nos résultats ont montré que 91,2% de la

variabilité génétique totale est expliquée par

la variation intra-population et que 8,8% de

cette variabilité est attribuée aux différences

entre les 3 populations.

Le calcul de la distance génétique a permis

de constater que l’Arabe-Barbe était

génétiquement plus proche des Barbes que

des Pur-sang Arabes.

Cette constatation est confirmée par

l’analyse factorielle des correspondances

(AFC).

En conclusion, cette étude contribue aux

programmes de conservation et de

valorisation des races chevalines locales, et

insiste aussi sur l’amélioration des

méthodes de gestion de l’élevage équin en

Tunisie.

2. Suivi sanitaire d’un élevage du loup

marin Dicentrarchus labrax en cages

flottantes

DHAOUADI R., MGANNEM M., M’BAREK M.

Ecole Nationale d Médecine Vétérinaire de Sidi

Thabet. Tunisie.

La présente étude est un suivi des

paramètres d’élevage et des mortalités dans


51

une cage de grossissement du loup marin

Dicentrarchus labrax dans la région de

Monastir (centre Est de la Tunisie).

L’élevage, d’une durée de 20 mois, débute

avec des alevins de 7 g et se termine à un

poids de 360 g. La température moyenne

enregistrée était de 21,9°C, avec une teneur

en oxygène moyenne de 7,3 mg/l.

Le taux de croissance spécifique obtenu

était de 0,76%. L’indice de conversion était

de 1,75 et le taux de survie enregistré était

de 81,9%. Les mortalités observées sont

essentiellement dues à trois espèces d

bactéries : Tenacibaculum maritimum,

Photobacterium damselae subsp. piscicida

et Vibrio alginolyticus. Ces germes sont

sensibles à la majorité des antibiotiques

étudiés.

3. Enquête lésionnelle sur la parvovirose

canine dans le Centre Militaire de

Cynotechnie, Bizerte, Tunisie

AMEUR H.1, TURKI I.2, RMILI M.1, GRITLI A.1 1Ministère de la Défense Nationale 2Ecole Nationale de Médecine Vétérinaire de Sidi-

Thabet.

La parvovirose canine est l’une des

maladies les plus meurtrières du chien,

particulièrement lorsqu’elle touche des

chenils. L’objectif de ce travail est

d’estimer la prévalence et les facteurs de

risque de parvovirose au Centre Militaire

Cynotechnie.

Notre travail a concerné un effectif de 123

chiots dont 45 sont morts par la parvovirose

canine en 2010. L’établissement d’un

questionnaire et la collecte de données

relatives à l’âge, la race et le sexe

permettent de dégager les facteurs de risque

de la parvovirose. L’étude statistique a été

faite avec le logiciel « Epi-Info » en

calculant le Khi-deux avec un risque

d’erreur de 5%.

La prévalence de parvovirose a été de

36,6%. Elle a varié en fonction de l’âge et

de la fratrie. La comparaison en fonction de

la race et le sexe n’a pas montré de

différence significative. Les animaux sevrés

se sont révélés plus sensibles. L’analyse

statistique des résultats en fonction de l’âge

des chiens, a révélé une différence

statistiquement significative (p < 0,001).

Un autre facteur de risque relatif à la fratrie

a été découvert dans notre étude. Les chiots

issus d’une portée dont le nombre est

supérieur ou égal à 5, s’avèrent plus

sensibles. Le calcul de l’Odds ratio a montré

une valeur supérieure à 1 témoignant que la

fratrie est un facteur de risque.

Notre travail montre une prévalence de

parvovirose canine assez élevé chez les

chiens militaires. Cette maladie semble

varier en fonction de l’âge et de la fratrie. Il

est recommandé d’assurer une surveillance

particulière de la mère et de sa portée dès la

mise bas jusqu’au sevrage surtout à la prise

colostrale.

Aussi, un examen virologique et

sérologique devient nécessaire pour

déterminer la souche virale de parvovirus

existant dans l’élevage.

4. Présentation d'un cas de leishmaniose

canine

BOUZID F., JABALLAH H.

CRDA Zaghouan

La leishmaniose canine a connue une

expansion inquiétante ces dernières années

en Tunisie suite aux changements

climatiques et environnementaux. Une

grande partie de la population canine

tunisienne serait porteuse de leishmanies.

Notre étude a porté sur un chien de race

Dogue Argentin, diagnostiqué positif par

l'Institut Pasteur de Tunis) à l'âge de 7 ans

et traité à vie par le glucantime et

l’allopurinol.

Une supplémentation alimentaire à base de

gel d’aloès vera s’est avérée bénéfique pour

la santé de l’animal, limitant les effets

secondaires de la médication. De même, le

badigeonnage régulier à base de gel d'aloès

vera des lésions de la muqueuse buccale a

limité les surinfections.


52

5. Importance de la maitrise des

températures dans la sécurité

alimentaire

GARMAZI S.

DHMPE, Ministère de la santé

La gestion des températures est un aspect

majeur de la sécurité alimentaire que ce soit

au cour de la fabrication ou au niveau du

stockage, recommandation qu’il faut savoir.

Les Guides de Bonnes Pratiques d’Hygiène

(GBPH) accordent une grande importance à

la maîtrise des températures. En effet, la

multiplication de bactéries pathogènes, la

formation de toxines (responsables de toxi-

infections alimentaires) et l’activité des

enzymes intervenant dans les phénomènes

de dégradation sont étroitement liées à la

variation de la température. Ainsi la

maitrise de la température représente une

exigence durant la conservation, la

pasteurisation, le refroidissement, la

congélation et la décongélation.

Au total, la maitrise de la température joue

un rôle capital dans l’état de la salubrité des

aliments.

6. Progrès dans le diagnostic et la

classification de la maladie rénale

chronique chez les carnivores

domestiques

SAIDANI Z.1, 2, ZAIER A.1, LANDOLSI R.1,

MOULLA N.1, HAJ TAIEB N.1

1 Ecole Nationale de Médecine Vétérinaire de Sidi

Thabet, Tunisie 2Direction Générale de la Santé Militaire, Bab

Saâdoun, Tunis

La maladie rénale chronique est une

maladie fréquente chez les chiens et les

chats, bien que cette maladie soit évolutive,

un diagnostic précoce permettra aux

vétérinaires d’intervenir plus tôt et de

prendre en charge la maladie rénale d’une

façon plus efficace, toutefois, la détection

de la maladie peut être difficile au début de

l’évolution, de ce fait, un test diagnostic qui

facilite la reconnaissance précoce de la

maladie rénale devrait permettre

l’identification d’une cause sous-jacente

plus rapidement et mener à un traitement

plus spécifique permettant de ralentir la

progression de la maladie rénale.

L’objectif de ce travail est de mettre le point

sur les actualités en matière de diagnostic et

classification de la maladie rénale

chronique.

Les marqueurs indirects du taux de filtration

glomérulaire les plus fréquemment utilisés,

l’urée et la créatinine, manquent de

sensibilité et de spécificité dans la détection

précoce d’une insuffisance rénale. De

nouveaux marqueurs biologiques sont

actuellement disponibles en médecine

vétérinaire, à savoir ; la cystatine C et la

diméthylarginine symétrique SDMA.

La SDMA est un nouveau test de la fonction

rénale révolutionnaire, il s’agit d’un

biomarqueur de la fonction rénale qui

augmente plus tôt que la créatinine lors

d’une maladie rénale chronique et qui est

spécifique à la fonction rénale et n’est donc

pas, contrairement à la créatinine, affecté

par l'état d la masse musculaire.

Un système de classification plus objectif a

été développé par l’International Renal

Interest Society (IRIS), Grace à lui, il est

maintenant possible de communiquer de

façon plus précise sur les cas, que ce soit

dans la littérature scientifique ou entre

vétérinaires.

La SDMA devrait permettre ainsi une

identification précoce d’une maladie rénale

(alors que les patients ne sont pas encore

azotémiques). Le traitement de la maladie

rénale chronique est fréquemment instauré

assez tard dans le processus de la maladie.

Puisse ainsi être instauré quand les chiens et

les chats sont susceptibles d’être encore au

stade IRIS 1 ou au début du stade IRIS 2

donnant de ce fait la possibilité d’un

traitement spécifique. En plus, une

surveillance plus étroite permettra de

reconnaître la progression et le moment

auquel des traitements supplémentaires

devraient être introduits.


53

7. Computational biology and health

sciences: Assessing cadmium toxicity for

vertebrate

MOSBAH A.1, DHAOUADI R.2 1Direction Générale de Santé Militaire, Tunisie 22Ecole Nationale de Médecine Vétérinaire de Sidi

Thabet, Tunisie

Constructing a good predictive model for a

high-dimensional data set can be

challenging in health sciences, in fact it is

not only important to find a model with high

predictive accuracy in computational

biology (and or ) pathology, but it is also

important that this model uses only few and

select stable features. This is because, in

bioinformatics, the models are used not

only for prediction but also for drawing

biological conclusions involving diagnostic

relevant decisions.

We established an artificial neuronal

network based predictive model with high

computational accuracy for cadmium

toxicity in vertebrates.

The model explored a large biochemical

and transcriptomic interactions highly

controlled through randomized 2 by 4 block

design which was fed to the training set.

The NNT outperformed all other stochastic

and deterministic models and achieved very

satisfying classification performances. The

accuracy ranged from 0.8211 to 0.9794

(90%CI), Kappa = 0.8502, Mcnemar's Test

P-Value =0.6171, Sensitivity = 0.9565,

Specificity = 0.9032, F1 score= 0.916 and

Matthews Correlation Coefficient was

equal to 0.85.

Those conclusions were supported by

simulations using support machine vector

model, random forest tree and partial least

squares classifications.

We provided public health actors with a

robust predictive model to assess and

classifiy cadmium‘s health effects. The

model is a valuable contribution to the

development of a comprehensive

management strategy with respect to the

animal and human health common

concerns.

Documents

EDITORIALEDITORIAL L‘Ordre des Médecins Vétérinaires de Tunisie a 60 ans. A cette occasion, le 24ème Bureau du Conseil National a choisi de commémorer cet anniversaire en organisant