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FRANCE PROVENÇAL BELLEAU EFFETS D'UNE INTERVENTION ~UCATIVE PSYCHOCOGNiTIVE INDNIDUALISÉE SUR LE NIVEAU D'ANXIÉTÉ PRÉOPÉRATOIRE DE LA FEMME EN ATTENTE D'UNE MASTECTOMIE Mémoire présenté à la Faculté des études supérieures de l'université Laval pour l'obtention du grade de maître ès sciences (M. Sc.) FACULTÉ DES SCIENCES INFIRMIÈRES UNTVJ~RSITÉ LAVAL QUÉBEC 12 octobre 1999 O France Provençal Belleau, 1999

EFFETS D'UNE INTERVENTION LE FEMME EN€¦ · 6.1 PROFIL COMPARÉ DES &PONDANTES DANS LES GROUPES EXPERIMENTAL ET CONTRÔLE . 68 6.2 L'ANxIÉTÉ AVANT L'INTERVENTION ÉDUCATIVE

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FRANCE PROVENÇAL BELLEAU

EFFETS D'UNE INTERVENTION ~ U C A T I V E PSYCHOCOGNiTIVE INDNIDUALISÉE SUR LE

NIVEAU D'ANXIÉTÉ PRÉOPÉRATOIRE DE LA FEMME EN ATTENTE D'UNE MASTECTOMIE

Mémoire présenté

à la Faculté des études supérieures

de l'université Laval pour l'obtention

du grade de maître ès sciences (M. Sc.)

FACULTÉ DES SCIENCES INFIRMIÈRES

UNTVJ~RSITÉ LAVAL

QUÉBEC

12 octobre 1999

O France Provençal Belleau, 1999

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AVANT-PROPOS

La réalisation de ce mémoire de maîtrise a étk rendue possible grâce à la coilaboration et à l'appui

de plusieurs personnes.

Mes premiers remerciements vont aux femmes qui ont accepté de participer à l'étude. Sans leur

généreuse contniution, celle-ci n'aurait pu être effectuée. J'exprime ma reconaaissance

particdièrement à ma directrice de lecherche, Mme Louise Hagan, pour sa rigueur scientifique et

son soutien ainsi qu'à Mme Louise Pelletier, consultante, p u r ses judicieux conseils.

Je tiens à souligner la précieuse collaboration des chirurgiens, de l'équipe du Centre des Maladies

du Sein, de l'équipe du centre de référence pour investigation, de la commis senior de la

coordination des seniices régionam et de l'&pipe de la clinique préopératoire qui ont facilité les

contacts avec les femmes et qui ont participé activement à la daüsation de l'étude. Je remercie

Mme Lucie Lacroix, directrice des soins infinniers du Centre Hospitalier AfElït5 universitaire de

Québec (CHA) pour m'avoir encouragé dans cette expérience.

J'exprime aussi ma gratitude à Mme Louise Marie Bouchard pour son aide lors du traitement

informatisé de mes données de recherche. Je remercie M. Benoît Mâsse, biostatisticien et

directeur du service de soutien méthodologique de la recherche clinique et évaluative du CHA - Pavillon Saint-Sacrement pour son aide précieuse dans l'analyse des domks.

Enlk, je tiens à remercier mon conjoint, Louis et mes enfants, Philippe, Maxime et Rémi, pour

leur soutien inconditionnel, leur patience et leurs nombreux sacrifîces pendant tout ce

cheminement,

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TABLE DES MATIERES

.. AVANT-PROPOS. .................................................................................................................... 11

LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX ..................................~...................mm...................... vi

INTRODUCTION

CHAPM'RE 1. ............................................................................................................................ 2

1.1 LE CONTEXTE DE L'ÉTUDE .................................................................................................. 2 1.1.1 Prévalence et incidence du cancer du sein au C m d a et au Québec ........................ 2 1.1.2 Orientations ministérielles québécoises et canadiennes sur les services de sunté ..... 4 1.1.3 Siructure organisationnelle découlant du plan d'action .......................................... 5

1 -2 LE PROBLEME ..................................................................................................................... 6 ........................................................................................................... 1.3 LE BUT DE L'ÉTUDE 10

CHAPITRE II .................................................................................................................... 11

LA RECENSION DES ÉCRITS ........................................................................................... 11

......................................................... 2.1 L'ANXIÉTÉ PRÉOPÉRATOIRE ET LA MASTECTOMIE 11 2.2 LES BESOINS SPÉCIFIQUES DES FEMMES EN PHASE PRÉOPÉRATORE POUR MASTECTOMIE . 14 2.3 L'EXPRESSION DES EMOTIONS, C w S ET PEURS, L'ANXIÉTÉ PRÉOPÉRATOIRE ET LA . . ........................................................................................ RÉCEPTMTE A L'INFORMATION 16 2.4 LES COMPOSANTES DE L'INTERVENTION ÉDUCATWE ...................................................... 18

2.4.1. Le choix d'une approche .......................................................................................... 18 .............................................................................. 2.4.2 Le chok d'un contenu ............. .. 22

2.4.3 Le choix du type d'intervention éducative psychocognitive (individuelle ou de groupe). des méthodes et des outils pertinents ......................................................... 23

2.4.4 Le choix du moment ~rppoprié ................................................................................. 28 I ' 2.4.5 Le choix de 1 environnement .......,........ ................................................................... 29

CHAPITRE .................................~...................................................................................... 31

CADRE TH~?ORIQUE ET FIYPoTH&sE DE RECHERCHF, ...,....,m..m.......................... 31 3.1 LES CADRES DE RÉFÉRENCE EN RELATION AVEC L'ANXIÉTÉ PRÉOPÉRATOIRE .........-......... 31

........................................................................................................... 3.2 CADRE THEORIQUE 32 3.2.1 Concepts centra= de la théorie ..................~............................................................. 32 3.2.2 Relation entre le catiiz théorique et l'objet de l'étude ..................... ... ................ 34

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3.2 HYPOTHÈSE DE RECHERCHE ................................................................................... 3 8

CHAPITRE N ........................................................................................................................ 39

................................................................. 4.1 CARACTÉRISTIQUES DE LA POPULATION VIS& 39 4.2 CRITERES D'INCLUSION ET D'UCCLUSION DE L'ÉCHANTILLON .......................................... 39 4.3 RECRUTEMENT ET CONSENTEMENT DES SUJETS POUR PARTICIPER A L'ÉTUDE ................... 40 4.4 DEVIS DE RECHERCHE ............................ ... ....................................................................... 41 4.5 ~ ~ É T H O D E D'ÉCHANTILLONNAGE ET TAILLE DE L'ÉCHANTILLON ......... ..... .................. 41 4.6 MÉTHODE DE COLLECTE DES DONNÉES ...................... ............... ............... 4 2 4.7 VARIABLES À L'ÉTUDE .................... .. ............................................................................. 43

4.7.1 Lo variable indt'peendmire: l'intervention éducative ppsychocognitive individualisée 43 ................................................................................................. 4.7.1 -1 Objectif général 43

4.7.1.2 Objectifs spécifiques .................... .. ............................................................. 4 3 4.7.1.3 Approche psychocognitive individualisée .................... ........- ................ 43

..................................................... 4.7.2 La vuriable dépendante: 1 'anxiété préopératoire- 47 .................................................................................. 4.7.2.1 Le choix d'une mesure 4 7

.................................... ... 4.7.2.2 La mesure de I'anxiété situationnelle à l'aide du IAS .. 48 ................................................................................................... 4.7.3 Variables contro'les 50

........................................................ ................................ 4.8 ÉTUDE PRÉLIMINAIRE .. 50 4.9 ÉTUDE PRINCIPALE ........................................................................................................... 52 4.10 LE PLAN D'ANALYSE DES DoNNÉEs .............................. .- ............................................. 55

4.10.1 Analyse du profil des répondantes et comparaison des groupes (expéirnental versus contrûle) ......................................................................................................... 5 5

4.1 0 . 2 Vérifcation de 2 'hypothèse de recherche ................................................................ 55 4.10.3 Lien entre les variables contrôles et le degré d 'unxiéfé ..................................... ... 56

CHAPITRE V ......................................................................................................................... 58

............................................................................................... 5.1 PROFIL DES RÉPONDANTES 58 5.1.1 Profil sociodémographique. histoire de la maladie et existence d'un confidet chez

les r é p o h t e s ......................................................................................................... 58 5 . I.2 Profil des répondrmtes selon les caractéristiques contextuelles .............................. 60

5.2 ANALYSE DES RÉSULTATS ................................................................................................ 62 5.2.1 Consistance interne de l'i~~~trument de mesure de l'anxiété. l'inventaire d 'Annëté

Situationnelle ( U S ) .................................... .... ........................................................... 62 5.2.2 L 'impact de l'intervention éducative sur 1 'anxiété p r é e a t o i r e ............................. 63 5.2.3 Les nivema d'unxiété et les cmuctéristiques des rti!pondontes ................................. 65

CHAPITRE VI ........................................................................................................................ 68

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DISCUSSION ..~...........o.m....................o....m.......w..........m.................*..m...........................*.~....... 68

6.1 PROFIL COMPARÉ DES &PONDANTES DANS LES GROUPES EXPERIMENTAL ET CONTRÔLE . 68 ............................................................. 6.2 L'ANxIÉTÉ AVANT L'INTERVENTION ÉDUCATIVE 70

6.2- 1 Degré d'anxiété desjemmes en attente d'une rnastectomie comparé au degré d'anxiété des femmes de la population en général ................................................... 70

6.3 L' EFFET DE L'INTERVENTION ÉDUCATIVE SUR L'ANXIÉTÉ PRÉOPÉRATO~RE ...................... 72 ....................................................... 6.3.1 L 'effet immédiat après l'intervention éducative 72

6.3.2 Comparaison des deux types d'interventions éducatives individualisées. psychocognitive versus habimelle ............................................................................. 75

6.3.3 L 'effet de l'intervention éducative la veille de la chinagie ...................................... 77 .................... 6.4 L'INFLUENCE DES VARIABLES CONTR~LES SUR L'ANXIÉTÉ PRÉOPÉRATOIRE 78

6- X 1 Présence de cancer du sein dans la famille et eflcacîté de l 'intervention éducative 78 ....................................... 6.1.2 Accompagnement ef e-cité de l'intervention éducume 79

6.4.3 Chirurgie antérieure pour cancer du sein et efficacité de 1 'intervention éducative . 79 6.4.4 Délai (intervention éducat ive-chirurgie) et eflcacité de 1 'infervention éducative ... 80

....................................... 6-45 Statut civil et eflcacité de 1 'intervention éducative ......... .. 80

CONCLUSION ....................................................................................................................... 82 . *

REFERENCES ...................................................................................................................... 85

ANNEXES .............................................................................................................................. 93

A . F O R M U L m DE CONSENTEMENT .................................................................. 93

.................................................. B . QUESTIONNA[RE DE RECHERCHE 1 ..,................ 96

................................................ C O QUESTIONNAIRE DE RECHERCHE II ................... 100

D O QUESTIONNAIRE DE RECHERCHE III ................................................................. 104

.................................................................................................. E O GUIDE D'ENTREVUE 107

F -OBJECTIFS SPÉCIFIQUES DE L'INTERVENTION ÉDUCATIVE ..................... 109

G -GUIDES D'ENSEIGNEMENT À LA CLIENTÈLE .................................................. 112

H -TABLEAU DE &QUENCES DES CRAINTES OU PEURS EXPRIMÉES PAR LES FEMMES DU GROUPE EDERIMENTAL D W T LYIN~RVElrFTION É D U C A ~ ................................................................................................................... 113

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LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX

FIGURES

Figure 1. Structure conceptuelle-théorique-empirique basée sur la théorie "Stress, Appraisal and Coping" (Lazanis & Folk.man, 1984). ...~.~......~...~......................~.............................. 3 7

Figure 2. Schéma du plan d'analyse ..........~~................................................................................. 57

TABLEAUX

Tableau 1. Profil des répondantes des deux groupes selon les caractéristiques sociodémographiques ................................................................................................. 59

Tableau 2. Profil des répondantes des deux groupes selon les caractéristiques reliées à L'histoire de la maladie et à l'existence d'un confident .......... ....................... ...-....-..---.. 59

Tableau 3. Profil des répondantes des deux groupes selon les caractéristiques contextuelies .... 60

Tableau 4. Profil des répondantes des deux groupes selon les caractéristiques contextuelles .... 61

Tableau 5. Niveaux d'anxiété préopératoire aux mis temps ........................... .. ..........-..... 6 4

Tableau 6. Efficacité de L'intervention éducative sur la réduction de l'anxiété immédiatement après l'intervention éducative et la veille de la chinngie ............ ... .............. 64

......... Tableau 7. Liens entre lesvariables contrôles et l'efficacité des interventions éducatives 66

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INTRODUCTION

Ce mémoire s'intéresse à la problémafique de l'anxiété vécue par les femmes aux prises avec un

cancer du sein et en attente d'une chinngie pour l'ablation de la tumeur. L'étude visait à 6duer

i'efficacité d'une intervention éducative psychocognitive individuah& spécifiquement conçue

pour réduire cette d é t é . Elle a été réalisee dans une perspective d'am6lioration de la qualité de

vie des femmes dans cette période de L'épisode de s o k et de réduction potentielle des

ré,perussions inhdrentes à L'anxiété lors de la période post-chirurgie.

La structure du document a conforne à d e proposée par la Faculté des études supérieures. On

y retrouve donc dans l'ordre les éléments suivants : le contexte et le problème de recherche, la

recension des écrits, le cadre théorique et l'hypothèse de recherche, les résultats, la discussion et

la concIusion.

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CHAPITRE I

1.1 Le contexte de l'etude

1.1 -1 Prévalence et incidence du cancer du sein au Canada et au Québec

Le cancer du sein est un problème de santé d'importance majeure. Selon la dernières datistiqua

canadie~es sur le cancer (Institut National du Cancer du Canada WCC], 1998) en 1998, une

femme sur neuf serait atteinte du cancer du sein au cours de sa vie. Cette probabilité représentait

108 femmes sur 1,000 soit un taux de 10,8%. Les statistiques révélaient que 4% de ces femmes

mourraient de cette maladie. L?NCC estimait qu'en 1998, 19,300 nouveaux cas de cancer du sein

seraient diagnostiqués au Canada dont 4,300 au Quékc et que 5,300 femmes décédetaient du

cancer du sein dont 1,450 au Québec (INCC, 1998).

Gaudette, Silberberger et AtweU (1994) atnrmaient, lors &m forum national sur le cancer du

sein, que "le cancer du sein est en grande partie une maladie du monde occidental. Selon les p h

récentes données publiées daas Cancer Incidence in Five Confzine>fs, les taux canadiens de

cancer du sein sont parmi les plus élevés au monde"((iaudette & al., 1994, p. 4). Le nombre de

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cas de cancer du sein au Canada a plus que doublé depuis les 29 demières années si l'on considère

qu'en 1969,6,900 cas fiaent diagnostiqués et qu'en 1998, on estimait que le nombre de cas serait

de 19,300 (INCC, 1993,1998).

Au Québec, entre 1975 et 1992, le taux brut de mortalité dû au cancer du sein chez la femme est

passé de 128 à 184 pour 100,000 soit une hausse de 69,6%- Le cancer du sein vient au premier

rang des cancers affectant les femmes au Québec. En 1992, il représentait 28% des noweaux cas

déclarés et un taux d'incidence de 73,l pour 100,000 femmes et il était la principale cause de

mortalité par cancer chez les femmes du Que- avec un taux de 19 3% soit 1308 décès par

année (Beaupré, 1995). Le nombre de noweaux cas de cancer du sein par groupe d'âge se situe

surtout entre 40 et 79 ans, représentant 752% des noweaux cas. Les catégories d'âge 60-64 :

12,2%, 65-69 :12,1% et 70-74 :12% se révèlent les catégories oii les taux sont les pIus élevés

alors que le plus grand nombre de décès dus au cancer du sein se retrouve dans les groupes d'âge

65-69 :13%, 70-74 :11,5% et 75-79 :12,8% (Beaupré, 1995). En 1996, le cancer du sein devenait

la deuxième cause de mortalité par cancer chez la femme (INCC, 1997), mais le nombre de décès

avait augmenté à 1323 (Gouvernement du Québec, 1998).

Les données du Ministère de la Santé et des SeMces sociaux WSSS, 1992, 1993, 1994% 1995,

1996% 19981 contenues dans le système ministériel de Maintenance et d'Exploitation des

Domees pour TEtude de la Clientèle Hospitalière WD-ECHO) entre le ler avril 1990 et le 3 1

mars 1996, nous révèlent que le nombre d%ospitalisations dues au cancer du sein (diagnostic

principal) pour l'ensemble du Quebec n'a cessé de croître, passant de 6,401 à 7,068

hospitalisations soit une augmentation de 1 O,4%.

Les statistiques provinciales du fichier des tumeurs de 1992 rapportent que le Centre Hospitalier

Anilié (CHA)-Pavillon Saint-Sacrement est le centre où l'on traite le plus grand nombre de

cancers du sein dans la province de Quekc soit 147% de l'ensemble des cas diagnostiqués et

44,8% des cas pour la région 03 (Québec) seulement (MSSS, 1991, 1992, 1993). Dans cet

établissement, les soins médicaux et innmiiers reIiés au cancer du sein constituent depuis près de

25 ans une part importante des senrices rendus aux femmes de i'est du Que*. C'est également

dans ce centre hospitalier que nous retrouvons le centre de réf6rence pour investigation de la

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région 03 (Québec) désigné dans le cadre du programme quebccois de dépïhtage du cancer du

sein. Les statistiques du registre des tumeurs des p i r e dernières années de ce centre hospitalier

(CH& 1995, 19964 1997, 1998a) révèlent une augmentation du nombre de cancers du sein

dépistés dans cet établissement Entre 1994 et 1997,235,265,386 et 390 nowauix cas de cancer

du sein furent en effet diagaostiqraés, ce qui représentait une augmentation d'un facteur de 1,7 au

cours de ces q m demières années due à la réputation croissante du centre de réfikence régional

et d'un meilleur dépistage (CHA : 1995; 1996a; 1997; 1998a).

1.1.2 Orientations minist&ielles qu4becoises et canadiennes sur les services de santé

Le système de services de santé et de services sociaux instauré en 1970 a pour objectiik de domer

accès aux citoyens et citoyennes aux services de santé et seMces sociaux et d'améliorer leur santé

et leur bien-être (MSSS, 1994b). Le gouvemement du Q u e 5 daas le cadre de sa Politique de la

santé et du bien-être, s'est fixé comme objectif d'ici Pan 2002 de réduire de 15 % la mortalité par

cancer du sein considérant que la mortalité par cancer est plus dlevée au Québec que dans

l'ensemble du Canada et que le cancer du sein occupe la p d & e place des décès chez la femme

(MSSS, 1994b).

Le gouvernement vise à "améliorer les Services actuels de dépistage précoce du cancer du sein, en

particulier chez les femmes de 50 à 69 ans. Il est en effet reconnu qu'un dépistage précoce ... réduit de façon substantielie la mortalité par cancer du sein chez ce groupe'"SSS, 1994b, p.

78). Dans cette optique, le programme québécois de dépistage du cancer du sein a donc Cté mis

de ravant incitant les femmes de 50 à 69 ans à passer une mammographie de dépistage tous les

deux ans. Ce programme vise à "réduirey d'ici 2006, le taw de mortalité causée par le cancer du

sein chez les Québécoises invitées au dépistage d'au moins 25% par rapport au taux de 1996"

(MSSS, 1996b). Par contre, une fois le cancer dépistt5 la femme doit avoir accès à des services de

qualité.

Le ministre de la Sant6 et des Services sociaux présentait dans cette optique, un plan d'action pour

assurer l'accessibilité des services de chirurgie. Il affimiait que: "C'est dans un contexte global de

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nouveaux modes de dispensation de services et de restnicturation du réseau que les mesuns air

les seMces de chinirgie d'un jour et de chirurgie génaale ... sont annoncées"(Gouvemement du

Québec, 1995, p. 3).

Les normes de chirurgie du Conseil canadien d'agrément des services de santé (CCASS)

prévoient que l'enseignement approprid est donné au client et a sa famille en ce qui a trait à la

préparation préopératoire, aux besoins en matière de soins, aux soins pouvant être donds à

domicile et à la compréhension du client concemant les objectifs et Les méthodes utilisks

(CCASS, 1994). De plus, Les peqectives de l'exercice de la profkon d'infirmière précisent que

"tout client qui apprend le diaguostic associé à son problème de santé a besoin d'être soigné,

renseigné, msuré et récodorté. L'infirmière donne de l'enseignement au client et lui foumit le

soutien requis au cours des activités d'apprentissage" (O.I.I.Q., 1996, p. 16). Une intervention

éducative structurée au stade préopératoire s'avère donc sans contredit un des meilleurs moyens

de répondre aux besoins des femmes confrontées a la mastectomie.

1 -1.3 Structure organisationnelle dbcoulant du plan d'action

En conformité avec les objectifs du plan d'action nn i'accessibilité des senrices en chirurgie, les

établissements de santé doivent réduire les délais d'attente en chirurgie gdnérale par une meilleure

gestion de leurs Lits et de leur bloc opératoire. Du même coup, ils doivent egalement développer

la préadmission permettant d'effectuer l'ensemble des examens préalables à l'hospitdhtion,

augmenter le nombre de chirurgie d'un jour ainsi que le nombre d'admissions le jour même de la

chirurgie pour les clients devant être hospitalisés aprés Leur opération (Gouvernement du Quebec,

1995).

Pour répondre à l'objectif d'intensification de la chirurgie d'un jour, plusieurs inte~venti0x-s pour

cancer du sein se font maintenant en cE.rurgie d'un jour. Les données du système MED-ECHO

indiquent que le nombre de cas de cancer du sein opérés en chirurgie d'un jour est passé de 93 1

cas en 1992 à 2039 cas en 1997 soit une augmentation de l'ordre de 119?! (MSSS, 1993,1994a,

1995,1996a, 1998).

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La Littérature c o d t é e révèle qu'en plus de téduire ou d'eliminer le séjour préopératoire, la durée

globale du séjour en milieu hospitalier a également diminué (Llewellyn, 1991). Les do~mées du

système MED-ECHO entre le ler avril 1990 et le 31 mars 1997 sur la fiéquence des actes

diagnostiques, thdrapeutiques et chirurgicaux démontrent que le séjour moyen des femmes

opérées pour une mastectomie a en effet diminu& de 1990 a 1997 , le séjour moyen pour une

mastectomie segmentaire est passé de 6,8 jours à 4,2 jours tandis que celui pour une mastectomie

radicale modifiée est passé de 10,6 jours à 6,8 jours (MSSS, 1991, 1992, 1993, 1994, 1995,

1996% 1998).

Pour répondre à l'objectifdu MSSS de réduction de Ia durée de séjour, le CHA- Pavillon Saint-

Sacrement a mis en place en septembre 1994 un programme chinagicai de court séjour de 24 à

72 heures s'adressant à une clientèle inscrite à une chirurgie élective le jour même de son

admission (CHA- Pavillon Saint-Sacrement, 1994). En novembre 1995, une clinique

préopératoire est implaat6e afin de concentrer en externe le processus de préadmission pour le

client : examens, mIlsultations et enseignement (CH& Pavillon Saint-Sacrement, 1996b).

De plus, l'enseignement préopératoire fait partie du suivi systematique pour la clientèle en attente

d'une mastectomie. Ce suivi a été mis de l'avant afin de mieux planifier l'épisode de soins (pré,

per et postopératoire), d'augmenter la prise en charge de la femme face à ses soins, d'impliquer la

famille, d'améliorer l'efficience des interventions des diffdrents professionnels de la santé auprès

de la femme et de contrôler les coûts face à la durée de séjour (CH& 1996~). Avec toutes ces

mesures, au Pavillon Saint-Sacrement, le séjour moyen pour une mastectomie segmentaire est

passé de 8,g jours en 1993 à 2'1 jours en 1998 a celui pour une masfectomie radicale modifiée de

9,8 jours en 1993 à 2,8 jours en 1998 (CHA, 1998b).

1.2 Le problème

La découverte du cancer et i'aîtente d'une mastectomie génèrent habituellement chez Ia femme

une grande anxiété ('orthouse, 1989; Wainstock, 1991). Cet anxiété causée par la peur de la

chinude imminente, de la douleur, de la mutilation, de l'atteinte de l'image wrporelle, de

l'étendue du cancer, de la mort, de l'inconnu, de la perte de l'attrait sexuel et de la perte de

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contrôle (Northouse, 1989; Wainstock, 1991; Reaby, Hort & Vandervord, 1994; Liemian, 1984;

Royak-Schaier, 1992; Aü & Khalil, 1991) affecte la capacité de la femme à retenir l ' i a f o d o n

(Haines, 1992; Young, De Gupnan, Matis & McClure, 1994; Lamarche, 1993; Oberle, AUen &

Lynkowski, 1994; Ruzicki, 1989). Cet état requiert de la part du pemonnel infirmer du temps et

de l'attention de manière à aider la femme à mieux s'adapter à cette situation très stressante et

favoriser ainsi une qualité de vie plus acceptable dans ces circonstances difnciles.

Le Wage ambulatoire s'effectue très rapidement, "bouleversant les fqons de donner les services,

les approches clini~ues et les relations enlre patients et thérapeutes" (hlSSS, 1996c, p. 25). Un

impact des changements organisationnels est la réduction du temps d'exposition des femmes aux

interventions professionnelies des infirmières, notamment à l'intervention éducative visant à les

préparer à leur chirurgie.

Des deux jours d'hospitalisation préparatoires à une mastectomie, il y a de cela près de 5 ans,

nous passons aujourd'hui à une seule visite en préadmission en externe pour e f f i e r les

examens, consultations et enseignement préopératoire. Haines (1 992) et Llewellyn (1 99 1)

précisent que l'élimination du séjour préopératoire produit une pression énorme na les infinnières

travaiUant en chirurgie, cellesci étant responsables de satisfaire les besoins d'apprentissage ou

didomation des clients. Ces procédures ayant pour but de rationaliser le coût des soins de santé

exigent une restructuration du travail et une plus grande dispontailté des infimières pour

effectuer l'enseignement préopératoire. Leurs actions sont nécessairement plus que limitées. Le

client a moins de temps pour assimiler l'information, et ce, pendant une période où il est d e u x

(Haines, 1992; Young & al., 1994; Lamarche, 1993; Ruzicki, 1989; Yount, Edgell& Jakovec,

1990; Oberle & al., 1994). Les infirmières doivent assurer une préparation adéquate de la femme

devant subir une mastectomie malgré ces changements organisationnels.

Il faut que ce temps soit consacré à répondre aux besoins spécifiques des femmes. La cible

principale de Ilintervention éducative devrait être de sarisfaire le besoin de sécurité, ce qui aura

comme effet de réduire l'anxikté préopératoire de la femme devant subu une mastectomie;

i'anxiété affectant largement son adaptation et sa qualité de vie. Les femmes recevant un

diagnostic de cancer du sein vivent du chagrin, de la colère, une peur intense, de la détresse

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émotionneiie puis de i'mxiété à dives degrés selon leur adaptation à la maladie a selon le

soutien social dont eues peuvent béndficier (Carlsson & Hamrin, 1994). Le soutien émotionne1

conduit a une augmentation de la capacité individuelle a faire face aux problèmes, à les gérer et

produit des sentiments de sécurité. L'information adécpte, la consolidation des relations et le

soutien dmotionnel sont aussi des facteurs importants pour le sens du contrôle de la femme ayant

un cancer du sein (Palsson & Norberg, 1995).

Pour réduire l'anxiété, l'intervention éducative doit cibler en priorité les aspects perçus comme

menaçants daas cette phase préopératoireL O'HalIoran et Altmaier (1995) dans leur anaiyse font

ressortir qu'il est essentiel d'évaluer les perceptions de menace de la personne face à la chirurgie

et aux procédures diagnostiques afin de réduire l'anxiété préopératoire et les peurs spécifiques

associées à chaque événement.

L'absence d'une réponse ou une réponse inadéquate aux besoins spécifiques conduit la femme

vers l'incertitude, la détresse érnotiomelle et vers l'augmentation de L'anxiété préopératoire. Un

haut niveau d'anxiété préopératoire diminue la capacité d'adaptation et le sens persorne1 de

contrôle. Il provoque des effets négatifs sur la récupération postopératoire tels qu'un usage plus

éIev6 d'analgésiques, de sédatifk ou une récupération physique moins rapide (McEachem, 1992;

Hathaway, 1986; Rothrock, 1989; Lierman, 1984) en p lu de produire de l'insatisfaction chez la

femme traitée pour ce cancer. Ce qui amène les auteurs à suggérer que le niveau de peur ou

d'anxiété devrait être considéré dans la planification de I'intervmtion éducative.

Or actuellement, on peut questionner la pertinence des contenus et du moment choisi pour faire

cette intervention é d d v e . D'une part, les contenus ont été déterminés en fonction des besoins

perçus par les infirmières sans être necessainment directement reliés aux besoins tels que perçus

par les femmes concernées. L'intervention éducative actueIIe traite en effet d'idiomiations

situatiomelles (préparation à l'opération, durée de la chirurgie, tubes, drains, soluté. prothèse

mammaire, etc.), d'informations sur les sensations ressenties dufant la période périopératoire

(douleurs, iritation), d'informations sur le rôle de la cliente (tow, exercices respiratoires,

précautions à prendre, etc.) ainsi que d'informations sur les habiletés à acquérir (premier lever,

exercices pour le bras opéré, etc.). Durant i'intervention éducative, quelques questions pré-

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déterminées sont posées à la femme afin de connaître si eile a des craintes ou inqui6tudes reliées B

son opération et à son séjour a l'hôpital, si elle désire recevoir l'aide d'une ressource

psychosociale spécifique pour cette clientèle mais on ne retrouve pas d'intervention bien définie

en ce qui a trait au soutien psychosocial.

L'intervention éducative actuelle ne tient compte ni du niveau d'anxiété de la femme ni des

perceptions de menace chez ces femmes. En février 1997, une femme devant subir une

mastectomie précisait quelte avait eu trop d'informations en peu de temps et elle ajouîait: ''je n'ai

pas besoin de savoir ce qui se passe à ta salle d'opdration, demandez-moi plutôt ce que je veux

savoir, si j'ai des peurs, des craintes..." (communication personnelie, 1997). Dans le même sens,

l'étude dlOberle et al. (1994). auprès de 294 opérés (aahrosmpie, laparoscopie, mammoplastie,

otoplastie,etc.), soulignait les commentaires d'un client qui précisait qu'il ne voulait pas trop

d'infomiations. Le client d6skit que Pinfirmière réponde à ses questions et soit rdceptive a ses

besoins.

Certaines femmes sont tendues, arrivent les yeux rougis, en état de crise ou éclatent en sanglots

durant l'intervention éducative. Elles se présentent le matin de Ia chinugie et ne se souviennent

plus des conseils ou enseignements donnés (ex : premier lever, exercices respiratoires, etc.). Leur

grande nervosité exprime leurs peurs de mourl; de l'inconnu, d'être opérée, ou de perdre le

contrôle sur le cours de leur vie (communication personnelle, 1997).

D'autre parf le moment propice à l'intervention éducative n'a pas été évaiué. Avant i'afzivée du

court séjour, l'intervention éducaîive se donnait dans la phase préopératoire de I'hospitalisation

de la cliente. Au début du court séjour en 1994, l'intervention éducative était réalisée le matin de

la chirurgie. Depuis novembre 1995, l'intervention éducative se donne en préadmission de cinq à

quinze jours avant la chirurgie. Elle peut se faùe le jour même du diagnostic si la cliente demeure

en région éloignée ou est opérée rapidement ou encore jusqu'à quinze jours après le diagnostic.

Aucune étude n'a été réalisée pour évaluer le moment idéal pour dispenser cette intervention

éducative à Ia clientèle,

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Par ailleurs, il n'y a pas de possibilité de modifier le moment de l'intervention éducative étant

donné que le processus de préadmission visant à réduire le déplacement de la diente à une sede

visite pour les examens, consultations supplémentaires et l'enseignement préopératoire et la règie

exigeant que le dossier préopératoire soit compl6té de sept à quinze jours avant la chinagie. le

rendez-vous est donné à la cliente selon les disponibilités pour les examens (ex. : scintigraphie

osseuse) et codtation médicale (ex. : cardiologie). Assez souvenb les femmes (2 sur 3) sont

accompagnées d'une personne significative (conjoint ou amie). La diirée de l'intervention

éducative varie de 45 à 90 minutes en moyenne. Il devient alors d'autant plus important de bien

cibler l'intervention éducative selon les besoins identifiés p les femmes en attente dune

mastectomie.

Les lacunes obsefvées conceniant l'intervention éducative de la femme en attente d'une

mastectomie se situent à différents niveaux. Les femmes expriment de la détresse émotionnelie

(crise, larmes.. .) mais elles n'ont pas suffisamment d'écoute et de soutien. Elles mentiomnt

qu'elles ont trop d'informations et que notre intervention éducative n'est pas adaptée à Iem

besoins. Le temps pour donner l'information à la femme est trop restreint.

Il apparaît donc impératif d'améliorer l'interveention éducative existante tant au niveau d e s

objectifs, du contenu et de Ia stratégie et ce, afin d'en accroître l'efficacité auprès de la femme en

attente d'une ILlSiStectornie. L'intervention éducative actuelle utilisée auprès des femmes devant

subir une mastectomie n'a notamment jamais permis d'évaluer jusqu'a quel point elle permettait

de diminuer l'anxiété préopératoire.

1.3 Le but de l'étude

Le but de cette étude est donc d'évaluer les effets d'une intervention éducative psychocognitive

individualisée en préadmission sur i'anxiété pniopératoire des femmes en attente d'une

mastectomie.

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CHAPITRE II

LA RECENSION DES ÉCRITS

La recension des écrits fait le point sur les com*ssances reliées à i'anxiétt! préopératoire de la femme devant subir une mastectomie et sur ses besoins spécifiques. Les composantes de l'intervention éducative visant a réduire i'SUIXiété préopératoire sont également explorées- On y précise notamment les approches, les contenus, les méthodes, les outils et l'environnement ainsi que les moments appropriés. Finalement, les indicateurs d'efficacitté sont égaiement abordés.

2.1 L'anxiété pr6opehtoire et la mastectomie

Williams et Powers (1991) dbfinissent i'anxieté comme un sentiment de perte ou d'incertitude

expérimenté suite à une perception de menace, soit réelle ou imaginaire, un sentiment universel

pour tout être humain. Spielberger (1988) différencie Mat â'anxiété du trait d'anxiété. L'état

d'anxiété représente un état émotiomel transitoire caractérisé par un sentiment subjectif et

conscient de tension, d'appréhension, de nervosité et d'inquiétude ainsi que par l'augmentation de

i'activité du système nerveux autonome. Le trait d'anxikté de personnalit6 réfere H des différences

individuelles relativement stables dans la pddisposition à i'anxiété (Spielberger, 1988).

Le stress est un événement nonnd de Ia vie des individus en sant6 et l'anxi6t6 représente une

réaction normaie au stress Faho, 1994). Lazanis et Folkman (1984) définissent le stress

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psychologique comme une relation particulière entre la personne et 19enWomement qui est

évaluée par la personne comme étant imposée ou acé&nt ses ressources et mettant en danger

son bien-être. L'étude de Northouse (1989) indique que la période identifiée comme étant la plus

stressante par la majorité (83%) des femmes (n = 50) atteintes d'un cancer du sein se situe entre la

découverte du cancer et le traitement et ce, plus que toute autre période jusqurà un mois après la

chirurgie. L'anxiété préopératoire est associée à divers facteurs comme le soulignent plusieurs

auteurs. h i , l'annonce du diagnostic de cancer au début de la période constitue un facteur de

stress tel que rapporté dans certaines études et revues de littérature. Ii engendre des peurs, des

pertes et des émotions telles que la peur de la motf de la douleur, de la mutilation, l'espérance de

guérison, la perte physique, perte de contrôle, perte de l'estime de soi, le =jet (Liemian. 19W;

Royak-Schaler, 1992; Ali & Khalil, 199 l), la perte de la féminité, de l'attrait sexuel ainsi que la

peur de l'inconnu, la colère, le chagrin et l'incertitude (Lierman, 1984; Wainstock, 1991; Reaby &

al., 1994).

La perspective de la chinugie elle-même est un autre aspect associé à i'anxidté. Elle est identifiée

comme étant un stresseur. Les craintes inhérentes au traitement chinugical sont la peur de la

chirurgie et l'altération de l'apparence physique (perte d'un sein) 6avga-Paltoglou, 1992;

Wainstock, 1991; Liennan, 1984; Ali & Kbalil, 1991; Rothrock, 1989; Stein & Zera, 1991;

Drench, 1994; Royak-Schaler, 1992). L'anxiété préopératoire est la réponse psychologique au

stress spécifique qu'est la chirurgie? les perceptions individueiles de la chirurgie créant cette

anxiété (McEachem, 1992).

L'étendue de la mastectomie se révèle un autre facteur associé à Phété . Selon l'étendue ou le

type de mastectomie, l'image de soi de la femme est plus ou moins affectée et plus l'apparence de

la personne est touchée, plus le niveau d"anxét6 est éiev6, c'est ce que révèle la revue de

littérature de Wainstock (1991). Cependant, Wainstock ne mentionne pas le degré de corrélation

de ces affirmations. La participation à la prise de décision concernant le choix du type de

chinugie est un autre facteur infiuençant le niveau d'anxiété. Les 6tudes de MOI& 6 Royle

(1987,1988) démontrent suite à une analyse de variance de Kniskai-Wallis que l a femmes (n =

10) qui n'ont pas été impliquées dans le choix de leur chirurgie présentent des niveaux d'&été

préopératoire signikativement (H = 5,437; dl = 1; p < 0,Ol) plus élevés que celles (n = 20) a qui

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on a offert un choix d'intervention L'échantillon était cependant petit. De même, la recherche de

Deadman, Dewey, Owens, Leinster et Slade (1989) auprès de 44 f-es rapporte, suite A une

analyse de régtession, qu'en période préopératoire, les femmes qui n'ont pas participé au choix

de leur chirurgie démontrent plus d'anxiété (D = -13,89; p < 0,Ol) que celles qui ont eu le choix.

Par contre, la revue de littérature de Wainstock (1991) rapporte que la prise de décision peut être

source d'anxiété pour la femme si l'information est inadéquate ou insuffisante de même que la

capacité de la femme à prendre des décisions peut être diminuée par l'anxiété engendrée par le

diagnostic de cancer du sein.

L'anxiété préopératoire est également en lien avec le soutien préopératoire et l'âge. L'étude de

Domar, Everett et Keller (1989) auprés de 523 clients (22% avec diagnostic de cancer) devant

subir diverses chirurgies visait entre autres à identifier d a caractéristiques qui pouvaient

potentiellement Secter l'anxiété préopératoire. Les résultats demontrent que les persones qui

sont accompagnées d'me personne significative durant la période préopératoire semblent

présenter des niveaux d'anxiété plus élevés (r = 0,16; p = 0,006) que celies qui sont seules.

Cependant, le coefficient de corrélation est très faible.

L'étude de Nyarnathi & Kashiwabara (1988) auprès de 60 personnes en attente d'une chirurgie,

révèle une corrélation négative fkble (r = -0,2595; p < 0,05) entre l'âge et le niveau d'anxiété:

plus la personne est âgée, plus le niveau d'anxiété est bas. Les auteurs avaient cependant exclus

les personnes avec diagnostic de caucer. Les deux dernières études ont évalué le niveau d'anxiété

à l'aide du « State Trait Aiuciety Inventory » (STAI) de Spielberger (1988)' le même instrument

(version anglaise) que celui utilisé dans la présente étude.

On constate donc que certains facteurs semblent associés à i'anxiété préopératoire malgré que

certains coefficients soient fat'bles. L'identification des peurs, pertes et émotions exprimées par la

femme en attente d'une mastectomie permettra dans le contexte de cette étude, de développer un

guide d'entrevue permettant de mieux cerner les différents aspects pouvant être exprimés et

perçus comme menaçants, donc des aspects possibles à explorer en cours d'intervention éducative

si ceux-ci sont mentiomds par la femme.

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2.2 Les besoins speciffquar dar fbmmes en phase préop6mtoim pour mas tectomie

Pour que la femme puisse être en mesure de procéder B une bonne évaluation de la situation, elle

doit recevoir l'information et le soutien en lien avec ses besoins spécifiques. Les interventions

éducatives peuvent être structurées selon les besoins perçus par les infimuères ou selon les

besoins exprimés par les femmes en attente d'une mastectomie.

Peu d'études ont évalué quels étaient les besoins spécifiques que les infirmières percevaient

comme importants en phase préopératoire auprès des femmes en attente d'une mastectomie.

L'étude de Grabau, Rustîa et Lucas (1984) auprès de 25 infirmières précise que les besoins traités

avec les femmes en attente d'une mastectornie radicale avec évidement d a i r e concernent par

ordre d'importance l'information sur L'œdème, la douleur, l'engourdissement du bras, les soins de

la plaie, les soins pré et postopératoires, le soutien émotio~el, les préoccupations des femmes

face à l'ablation du sein et le retour à la maison,

L'étude de Yount et Schoessler (1991) réalisée auprès de 159 infinnières voulait évaluer le

contenu d'une intervention éducative préopératoire standardisée pour tout type de clientèle dont

des femmes en attente de mastectomie. Les résuitats de cette étude indiquent que les infirmières

baitent par ordre d'importance du soutien psychosocial (ex : expression des craintes et

préoccupations), des habiletés à développer (exercices respiratoires, premier lever, etc.), de

l'infomtion situatio~~nelle (préparation à la chirurgie, durée, drain, etc.), du rôle de la personne

face à ses soins et des sensations entourant la chirurgie (douleur, inconfort). L'ordre d'impor&ance

des besoins des femmes en attente d'une mastectomie identifiés dans cette étude diverge de

l'étude de Grabau et al. (1984).

Quelques études ont évalué comment les femmes en attente d'une mastectomie perçoivent leurs

besoins spécifiques. Deux études descriptives (Luker & al., 1995; Bilodeau & De- 1996)

réalisées auprès de 150 et 74 femmes de 18 à 84 ans avec diagnostic récent de cancer du sein ont

identifié les besoins spécifiques d'infomation en phase! préopératoire. Ces deux Ctudes ont

permis d'observer que les femmes ddsirent principalement de i'infonnation sur leur condition de

santé (étendue de la maladie et probabilite de gudrison) et les traitements disponibles (chinagie,

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radiothérapiey chimiothérapie). Les aukes paéoccupatiom concernent notamment les risques de

transmettre le cancer du sein à leus enfants ou a d'autres membres de leur famille, l'impact

émotionnel de la maladie sur la famille, les habiletés à développer suite à la chinirgie ainsi que

l'impact de la mastectomie sur leur vie sociale et leur attrait sexuel (Luker & al., 1995; Bilodeau

& Degner, 1996). Dans les deux études, l'ordre d'importance des besoins mentionnés par les

femmes converge et ceux-ci ont été classés selon l'échelle de Thurstone.

L'étude de Moran et Kent (1995) auprès de 302 clients de court séjour dont 46 fmes avec

chirurgie au sein, a identif56 d'autres besoins d' infodon concemant le déroulement des

événements, le moment de i'srlmission, la durée de séjour, la mobilisation postopératoire et la

convalescence. Le nombre de femmes devant subi. une chirurgie au sein dans cette étude ne

représentant par contre que 15% des sujets, les besoins identifiés sont ainsi moins spécifiques à

cette client&

Une autre étude (Grabau & al., 1984) auprès de 10 femmes de 28 à 66 ans, en attente d'une

mastectomie radicale avec évidement axillaire, a identifié leurs besoins d'information et les

besoins psychologiques qui les préoccupaient davantage. Les femmes veulent que I'inf-ère

traite de la peur de la récurrence, la peur de la maladie, la douleur à la région opérée,

l'engourdissement du bras, l'apparence généraie et les soins à se domer lorsque le sein est

enlevé. L'échantillon est cependant très petit et le questionnaire de 52 énoncés adaptés d'un autre

outil n'a été vérifié quant à sa validité de contenu et sa clarté que par les trois auteurs. Ceux-ci ne

donnent pas plus de détails sur la validité de la mesure utilisée. La vérification de la validité de

l'instrument ne semble pas avoir été réalisée auprès d'experts e-es à l'étude ou auprès de

femmes atteintes d'un cancer du sein.

Une étude (Gdoway & al., 1997) récente, auprès de 114 femmes de 21 a 91 ans atteintes de

cancer du sein dont 35 femmes rencontrées dans les heures suivant leur masfectomie, révèle que

les trois besoins d'information les plus importants identifiés par ces femmes sont reliés à la

maladie, les traitements et les examens d'investigation Le questionnaire développC pour les fins

de cette étude a fait l'objet d'une évaluation de validité de contenu auprès d'experts et de femmes

atteintes et la consistance interne des sous-écheiles de besoins Cvaluée avec l'alpha de Cronbach

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varie de 0,81 à 0,93. L'instniment utilisé a démontré une bonne validité de contenu et une borne

consistance interne. Les W t a t s de cette Ctude apparaissent ainsi plus &%les que ceux de

l'étude de Grabau et al. (1984) discutée au paragraphe précédent,

En plus du besoin d'information, les femmes expriment qu'elles ont besoin de soutien, Une étude

évaluative (Suominen, 1992; Suominen, Leho-Kilpi & Laippala, 1994), auprès de 109 femmes

de 32 à 78 ans opérées pour un cancer du sein, fait ressortir que Les femmes auraient désiré plus

d'information et de soutien émotionnel en période préopératoire; 78% des f m e s ont mentionné

ne pas avoir eu mfEsamment de soutien fàce à leurs préoccupations.

On constate donc que les besoins exprimés par les femmes de différents âges convergent vers des

besoins semblables d'information et de soutien alors que les besoins identifiés par les infimières

divergent et ne correspondent pas à ceux des femmes. L'identincation des besoins de soutien et

d'information spéciilques aux femmes en attente d'une mastectomie apparaît ainsi nécessaire

pour orienter le contenu de i'intervention éducative et cibler les éléments à explorer selon les

besoins individuels exprimés par les femmes plutdt que selon les besoins perçus par I'infirniière.

2.3 L'expression des Bmotions, cralntes et peurs, l'anxiété préop6rafoire et la réceptivité B l ' i n f o ~ o n

Les femmes expriment des besoins d'informafion et de soutien. Afin de bien répondre aux

besoins d'information, nous devons nous assurer que la femme puisse être réceptive à

l'information transmise. L'anxiété préopératoire influence cette réceptivité. En effet, le niveau

d'anxiété affecte la capacité d'apprendre et de retenir l'somation (Yount & Schoessler, 1991;

Jones, 1995; RuPcki, 1989; Stein & Zera, 1991; Dodds, 1993; Nyamathi & Kashiwabara, 1988;

Lierman, 1984). La réponse émotionnelle au diagnostic de cancer du sein est un facteur

psychologique affectant directement la réceptivitd de la femme a tout enseignement préopératoire

(Stein & Zera, 1991). Ceîte réponse émotionnelle à la maladie peut compromettre la capacité de

comprendre ridionnation (Cohen & Lazanis, 1979; Ruzicki, 1989; Nyamathi & Kashiwabara,

1988; Dodds, 1993; Yount & Schoessler, 1991; Lierman, 1984), la personne ne pouvant se

concentrer sur l'idomiation et devenant inattentive au contenu (Jones, 1995).

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L'anxiété diminue la mémoire a court terme' réduit Ia réponse de l'individu à l'environnement et

interfere avec plusieurs processus cognitifi dont la résolution de problhes et l'apprentissage

(Nyamaîhi & Kashiwabara, 1988). L'étude de ces derniers, auprès de 41 personnes en attente

d'une chirurgie, révèle que 70% des sujets qui ont démontré un niveau d'atytikté élevé avec le

STAI ont obtenu de bas résultats au niveau du processus de résolution de probl5mes. Cependant,

l'étude a été réalisée auprès de persornes devant subir dinérentes chinagies et les auteurs avaient

volontairement exclus les personnes opérées pour un cancer sans en préciser la raison. De même.

Lazanis et FoUanan (1984) précisent qu'un niveau d'anxiété élevé peut occasionner chez la

personne des dif5cultés à évaluer la situation,

Lorsque le niveau d'anxiété de la femme est dlevé, le fait de donner de l'information peut même

augmenter ce niveau d'anxieté (Liemian, 1984). Par contre, Salmon (1993) précise qu'un niveau

modéré d'anxiété préopératoire peut aider la personne à se préparer à la chimgie et réduire le

niveau de stress causé par llopératiotl, Riopelle, ûrondin et Phaneuf (1988) expliquent pour leur

part que la personne anxieuse ne pourra être réceptive que lorsqu'elle aura exprimd ce qui cause

son anxiété: "Permettre à la personne d'exprimer ses sentiments et les explorer avec elle, constitue

souvent la meilleure introduction pour un apprentissage. Cela est particulièrement vrai lorsqu'il

s'agit d'une préparation préopératoire.. . " (Riopelle, Grondin & Phaneuf' 1988, p. 126).

Comme stratégies pour réduire le stress, Nyamathi et Kashiwabara (1988) suggèrent entre autres

d'inclure dans la préparation préopératoire l'opportunité d'exprimer ses sentiments, de clarifier

les fausses opinions et d'être accompagnt5e d'une personne significative. Ces suggestions

convergent avec certains éléments proposés par Riopellet Grondin et Phaneuf(1988).

Ces divers éléments nous démontrent bien l'importance d'aider la femme en attente d'une

mastectomie à exprimer ses émotions et à identifier les éléments perçus menaçants de manière a

réduire son anxiété et à la rendre plus réceptive à I'infoxmation sur ses besoins spécifiques.

L'expression des sentiments, des craintes et l'information reliée à la situation permettront à la

femme de réajuster ses perceptions et de s'adapter à la situation.

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2.4 Les composenfes de I'intewention Mucatïve

L'intervention éducative préopératoire impiique le choix d'une approche, d'un contenu, de

méthodes et d'outils d'enseignement pertinents appliqués dans un environnement et un moment

propices.

2.4.1. Le choix d'une approche

Selon Falvo (1994), la medieme approche auprès du client anxieux consiste a reconnaître son

a d é t é , ses sentiments et lui démontrer qu'on tes accepte. En permettant au client de reconnaître

et d'exprimer ses peurs et son d é t é dans une atmosphère de non jugement et d'empathie

(Haines, 1992). ce dernier sera plus réceptifà l'apprentissage. Eiie ajoute que le professionnel de

la santé doit donner au client, du soutien, une information réaliste (Richardson & O'Sullivan,

1991) et ne pas renforcer les faunes croyances. L'approche doit être individuelle et adaptée au

client (Falvo, 1994).

Quelques études traitent de différentes approches utiliskes auprès de femmes en attente d'une

mastectomie. Parmi ces approches, on retrouve rapproche psychosociale (soutien), l'approche

cognitive et l'approche psychomotrice (démonstration d'exercices ou manipulations à exécuter)

utilisées une à la fois ou en combinaisons (Palsson & Norberg, 1995; Yount & Schoessler, 199 1 ;

Liennan, 1984).

Dans une étude expérimentale auprès de 108 femmes en phase préopératoire, Lierman (1984) a

démontré qu'une approche cognitive et psychosocide donde par i'infirmière a un pupe

expérimentai, immédiatement avant Ia mastectomie et après la chirurgie, diminue

significativement la détresse émotionnelie @endemain de la chirurgie, p = 0,0005) et facilte la

récupération (moins de sédatXs' p = 0'08) comparativement à une approche cognitive seule

donnée immédiatement avant la chirurgie a un groupe contrôle. L'auteur n'a pas évalué L'efficacité

du soutien sur le niveau d'anxiété préopératoire, son instrument de mesure ( M d and Feelings

Inventory) vérifiant l'état émotio~mel. Liexman précise qu'il faut laisser à la cliente le temps

d'exprimer ses peurs et préoccupations au lieu de la surcharger d'enseignement spécifique. Cette

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étude suggère que l'ajout de l'approche psychosociale @réparation psychologique et soutien)

procure un effet positif chez la femme.

Une étude descriptive effectuée auprès de 26 femmes en attente d'une mastatornie indique

qu'une intervention éducative de type cognitif(idormation sur la chirurgie et le diagnostic) mais

avec un focus sur le soutien émotionnel (face au diagnostic, chirurgie et adaptation) aide la

femme à se sentir en sécurité, augmente son sens de contrôle, sa capacité individuelle & faiR face

aux problèmes, a les gérer et rencontre ses besoins psychosociaux ~ a l s s o n & Norberg. 1995).

Yount et Schoessler (I991), dans leur etude descriptive sur la façon dont l'intervention éducative

préopératoire est perçue, entre autres par des femmes en attente d'une mastectomie, décrivent

l'approche qu'ils ont utilisée, comprenant des composantes cognitive, psychosociale et

psychomotrice. L'intewention éducative préopératoire teiie qu'évaluée par ordre d'importance par

la clientèle , touche le soutien psychosocid, l'uifonnation situatiomelle, le rôle du client,

l'information sur Les sensations et les habiletés B acquérir. Le niveau d'anxiété n'a pas été évaiué

dans ces deux dernières études.

Dans sa revue de littérature, Wainstock (1991) décrit l'approche psychosociale comme étant un

soutien émotionnel et une aide tangible apportés à la femme en attente d'une mastectomie.

Richardson et O'Sullivan (1991) ont utilisé une approche psychocognitive apportant du soutien

au client en attente d'une chirurgie avec un focus sur la réduction des peurs face à l'inconnu par

une information plus juste. Les résultats démontrent que le groupe ayant reçu l'intervention

éducative présente un niveau d'anxiétt5 significativement plus bas (F (1,58) = 497; p < 0.05) que

le groupe contrôle n'ayant reçu aucune intervention.

Plusieurs auteurs (Devine & Cook, 1983; Devine, 1992; Devine & Westlake, 1995; Hathaway,

1986) ont réalisé des méta-analyses avec 49, 191, 1 16 et 68 études sur les effets des interventions

psychocognitives auprès des clients en attente d'une chirurgie et des clients atteints d'un cancer,

sur la récupération postopératoire et la durée de l'hospitalisation. Hathaway (1986) d6noit

l'approche psychocognitive comme la combinaison de l'approche psychothérapeutique

(interventions ayant pour buts d'explorer les attitudes et les sentiments) et de Capproche Cducative

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(informations sur les procédures de soios entourant Fintervention et sur i'information sensorielle

ressentie).

Pour leur part , Devine & Cook (1 983), Devine (1 992) et Devine & Westlake (1 995) décrivent les

interventions psychocognitives comme étant un ensemble regroupant l'approche cognitive

(information sur les procédures de soins, rôle, auto-soins et sensations), l'approche psychosociale

(consultation, soutien, résolution de problèmes) ainsi que rapproche psychomotrice (exercices

respiratoires, mobilisation, exercices spécifiques Nite B une mastectomie) et comportementde

(relaxation, imagerie mentale).

Devine et Cook (1983) ont documenté l'efficacité des interventions psychocognitives. Les

résultats de cette méta-analyse révèlent que l'estimation de l'ampleur de I'effet est de 0,39 sur la

réduction de la durée de séjour (diminution de 11,8%) mais que les interventions

psychocognitives n'ont pas d'effet sur Le niveau d'anxiété préopératoire. Par contre, Hathaway

(1986) rapporte dans sa méta-dyse que la combinaison des approches psychosociales et

cognitives pour une clientèle en attente d'une chirurgie est clairement supérieure à chaque

intervention appliquée seule. L'intervention psychologique préopératoire a un effet de mesure

moyen positif (d = 0,63) évident sur le niveau d'anxiété postopératoire du client. Cependant,

lorsqu'il s'agit d'une intervention orientée vers les procédures de soins, une relation inverse a été

observée entre le niveau d'anxiété et l'effet mesuré sur les résultats postopératoires (durée de

séjour, analgésie, complications physiques et psychologiques, douleur, sommeil, d é t é , etc-)

(Hathaway, 1986). Les résultats de la méta-analyse d'Hathaway (1986) basés sur les effets de

mesure estimés suggèrent que le contenu de l'intervention éducative préopératoire doit inclure

non seulement les procédures sur les élements de soins mais aussi les composantes

psychologiques. L'analyse de Devine (1992) précise pour sa part que chanme des trois approches

appliquées seules démontre des effets béndfiques significatifs de niveau faible à modéré sur la

récupération (d = 0,37), la douleur (d = 057) et la detresse (d = 957) du client en attente d'une

intervention. L'adyse révele aussi que l'effet est plus grand quand les approches sont utilisCes

en synergie.

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De plus, Hathaway (1986) et Rothrock (1989) suggèrent d'adapter L'intervention

2 1

éducative

préopératoire au niveau d'anxiété du client et à ses besoins d'infomaîion De fqon g6néraleJ

l'intervention éducative devrait se concentrer sur les procédures de soins lorsque la personne

manifeste un bas niveau d'anxi6té ou sur le conteau psychologique lorsque la personne manifeste

un niveau d'anxiété élevé tout en &pondant à ses besoins spécifiques d'information Par ailleurs,

pour une femme en attente à'une mastectomie, l'approche psychosociale est considMe comme la

plus aidante, le soutien émotionne1 étant en codlation positive (r = 0,40; p < 0,001) avec

l'adaptation sociale et émottionneUe de la femme (Zenmore & Shepel, 1989; Wainstock, 199 1).

Devine et Westlake (1995) ont démontré à partir de leur méta-analyse auprès d'adultes atteints de

cancer, que les interventions psychocognitives étaient entre autres bénéfiques au niveau de

l'anxiété, de la dodeur et des cofllliiissances. Les études analysées touchaient Ia clientèle a

différents stades de la maladie (chimiothérapie, radiothérapie) mais les auteurs ne précisent pas à

quel moment particulier de la période préopératoire l'intervention éducative a eu lieu. Un effet de

mesure statistiquement significatif des approches sur l'anxiété a été observé pour les approches

avec contenu cognitif seulement (d = 0,74), relaxation musculaire seule (d = 0,60), autre type de

relaxation (d = 0'66)' relaxation musculaire et imagerie mentale guidée (d = 0,62), interventions

sur le comportement et relaxation (d = 0'58) ou avec contenu cognitif et relaxation (d = 0,46).

Cependant, certaines données telles que la durée de l'intervention, le nombre de fois que celle-ci

a été appliqué ou certaines caractéristiques des sujets sont manquantes dans les études, apportant

selon les auteurs une certaine faiblesse & la méta-analyse.

On peut constater qu'aucune évaluation spécifique des approches n'a été riaüste en regard de la

réduction de I'arilriété de la femme en attente d'une mastectomie. L'analyse des écrits recensés

permet de réaliser que l'approche ne peut être centrée que sur un seul aspect et que l'effet de

l'intervention éducative peut être davantage bénéfique si plus d'une approche est utilisée.

L'intervention devra donc debuter par le soutien psychosocial tel qu'identifié par les femmes en

attente d'une mastectomie et se poursuivre avec l'approche cognitive, psychomotxice ou

comportementale selon les besoins spécifiques que la femme exprimera lors de la rencontre.

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2.4.2 Le choix d'un contenu

Pour être efficace, une intervention éducative doit répondre aux besoins physiques et

psychologiques de la personne, l'aider à acquérir de nouvelles connaissances, la supporter lors de

prises de décisions et lors du développement de nouvelles habiletés ou lors d'un changement de

comportement Les ki ts consultés se rapportant au contenu de l'intervention éducative

préopératoire pour la femme en attente d'une mastectornie touchent trois composantes:

informatiomelle, psychomotrice et psychosociale. Whedon (1995), Williams et al. (1988), Yount

et Schoessler (1991) et SciarteIli (1995) précisent les différents 6léments de contenu,

L'approche cognitive traite des procédures préopératoires (jeûne, asepsie, soluté), de l'anatomie et

la physiologie du sein, le système lymphatique, le rôle de la cliente dans les comportements

attendus pour atteindre les buts du traitement, la douleury la médication, la diète, les SeOSations

ressenties durant la période périopératoire, les soins associés au drain, à l'incision, le pansement,

le retour à domicile, la sexualité, le changement de i'image corporelle et les groupes de soutien.

L'approche psychomotrice touche les exercices ambulatoires (se lever, marcher, bouger les

jambes), les exercices des premiers jours reliés à la mobilisation du bras et de l'épaule, les

exercices respiratoires, la toux et les exercices de relaxation. L'approche psychosociale aborde

l'identification de problèmes, le processus de résolution de problèmes, i'encouragement et le

soutien pour aider la cliente à composer avec l'anxiété (Whedon, 1995; WiIliams & al., 1988;

Yount & SchoessIer, 1991 ; SciarteIli, 1995). Dans leur intervention éducative préopératoire,

Yount et Schoessler (1991) décrivent non pas trois composantes mais cinq. De plus, Cordre

d'importance suivant des cinq composantes a été identiné dans la recherche des auteures par la

clientèle dont une partie devait subir une mastectomie. Les composantes comprennent le soutien

psychosocial, l'information situationneile, le rôle de la cliente, l'information sur les sensations et

l'information des habiletés à acquérir.

On peut remarquer que les cinq composantes de Cintewention Cducative préopératoire se

retrouvent dans les trois composantes décrites par Devine a Cook (1983) et Devine (1992). Voilà

une autre façon plus détaillée de décrire L'intewention éducative préopératoire. Aucune des quatre

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études n'a cependant évalué l'efficacité du contenu de son intervention sur le niveau d'anxiétt

préopératoire de la fenme en attente d'une masfectomie.

Ces écrits nous permettent d'identifier les différents CLGnents de contenu qui peuvent être présents

dans l'intervention dducative. Compte tenu des contraintes de temps et de l'étai émotif de la

cliente, il serait pertinent de débuter par l'approche psychosociale de manière à apporter dès le

début de L'intervention du soutien à la fanme et de poursuivre au niveau du contenu visant à la

préparer à sa chirurgie, selon les besoins s#cifIques qu'eue identiiïera

2.4.3 Le choix du type d'intervention éducative psychocognitive (individuelle ou de groupe). des methodes et des outils pertinents

Le choix du type d'intervention éducative psychocognitive (iidividueile ou de groupe), des

méthodes et des outils pertinents doivent être détenninés de manière à réduire l'anxiété

préopératoire de la femme en attente d'une mastectomie et à répondre a ses besoins spécifiques

d'information en regard de la chirurgie. Plusieurs études (Kratz, 1993; Yount & Schoessler, 1991;

Williams & al., 1988; Richardson & OfSullivan, 1991; Jones, 1995) favorisent l'intexvention

éducative individuelle dors que d'autres auteurs (Haines. 1992; Le& Hunt Raleigh Br

Rowley, 1990; Hunt Raleigh, Lepcyk & Rowley, 1990; Whedon, 1995) suggèrent l'intervention

éducative de groupe. Shimko (1981) quant à lui, traite des deux types d'intervention et Rothrock

(1989) et Hathaway (1986) apportent dans leur analyse des points de comparaison entre

l'intervention éducative individuelle et l'intervention éducative de groupe.

Les différents auteurs précisent que Les méthodes utilisées tant pour l'intervention individueile

que de groupe consistent en un exposé accompagné dune démonstration des exercices à f& ou

de comportements attendus (ex.: exercices respiratoires). Les résultats des études démontrent

qu'une intervention éducative individuelle structurée aide 96% des clients B mieux se préparer à

leur chinugie et répond aux qyestiom ou préoccupations face à la chirurgie pour 90% des clients

(Krak, 1993) et que les effets sur les comportements attendus chez la femme avec mastectomie

sont significatifs (mobilisation postopératoire @ = 0,01), exercices du bras opéré @ = 0,03) et

activités d'auto-soins @ < 0,Ol)) (Williams & al.. 1988). Par ailleurs, ces deux études ainsi que

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celles de Yount et Schoes~ler (1991) et Jones (1995) dont pas analysé l'effkt d'me intervention

éducative individueue sur le niveau d'anxiété préopératoire.

Par contre, Richardson et O'Suliivan (1991) ont observé que les clients qui ont bénéficié d'une

intervention éducative individuelle préopératoire présentent un niveau d'anxiété significativement

plus bas (F (1,58) = 4'97; p < 0,05) que ceux n'ayant pas été rencontds. Le contenu de

l'intervention éducative était orienté vers le soutien du client en attente d'une chirurgie et la

transmission d'information plus juste avec un focus sur la réduction des peurs face à l'inconnu.

Dans son analyse des méthodes éducafio~eiies, Jones (1995) précise que Ia communication orale

(exposé) est supérieure à l'information écrite (feirillets d'enseignements) car elle permet une

interaction directe entre le professionnel de la santé et le client, mais les deux doivent être

données. Il en résulte pour le client une opportunité de poser des questions, de recevoir de

l'information additio~eue en regard de sa compréhension face à sa maladie, ses traitements et

les résultats souhaités.

Dans l'dtude de Shimko (1981)' L'intervention éducative préopératoire était dom&

individuellement ou en petit groupe à des clients en attente de neurochirurgie dont la famille était

présente lors de l'intervention. Les résultats de l'étude rapportent une baisse signifilcative du

niveau d'anxiété suite à l'intervention éducative mais l'auteur ne précisait pas le niveau de

signification ni quelle était la différence entre l'intervention éducative individuelle et

l'intervention éducative de petit groupe. Haines (1992) et Whedon (1995) n'ont pas évalué

l'impact d'une intervention éducative de groupe sur le niveau d'anxiété de la clientèle en attente

d'une chinugie générale ou d'une mastectomie.

Pour leur part, Hunt Raleigh et al. (1990) ainsi que Lepczyk et al. (1990) ont procédé a une

intervention éducative de groupe auprès d'une clientèle en attente d'une chirurgie cardiaque,

accompagnée de leur famille ou de leurs proches. En plus de profiter de i'intenrention éducative,

les proches peuvent consolider llidomiaton donnée et apporter du soutien au client Le niveau

d'anxiété des proches étant significativement (t = 3'99; p < 0,001) plus Clevé que celui des clients

avant l'intervention éducative préopératoire, les proches pouvaient a im i influencer le niveau

d'anxiété des personnes devant subir une chirurgie. Les résultats de Fétude indiquent que le

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niveau d'anxiété des membres de la f i e diminue légèrement mais non significativement après

l'intervention éducative alors que celui du client demeure au même niveau

Dans une méta-analyse de 68 études, Hathaway (1986) a comparé l'ampleur de l'effet produit par

une intervention éducative préopératoire individuelle à celui d'une intervention éducative

préopératoire de groupe sur les résultats postopératoires (durée de séjour, anaigesie,

complications physiques et psychologiques, douleur, sommeil, anxiété, etc.). Il apparaît que

l'intewention éducative individuelle présente des effets plus grands sur les résultats

postopératoires que les effets les plus iIevés observés avec Sintemention éducative de groupe. Il

faut cependant préciser que l'impact sur l'anxiété préopératoire n'a pas été mesuré et que les

recherches présentaient une majorité d'interventions éducatives individuelles. De plus, les

interventions éducatives étaient fates auprès de dinerentes clientèles en attente d'une chirurgie. Il

faut donc interpréter les résultats de cette étude avec une c&e réserve.

Dans le même sens, suite à sa revue de littérature de 54 recherches sur les interventions

éducatives préopératoires, Rothrock (1989) indique que la majorité des études utilise

I'intervention individuelle. Les études révèlent que les interventions éducatives de groupe pour

l'enseignement périopératoire aux clients devant subir une chirurgie et leur f d e , diminuent

efficacement le niveau d'anxiété des clients et s'avère plus économique que l'intervention

éducative individuelle. Rothrock (1989) ajoute que les résultats ont tendance à être meilleurs

lorsque l'intervention éducative est réalisée en groupe et que la f a d e ou les proches participent

à I'intervention éducative. Le client doit cependant être en accord avec la présence d'un proche

lors de l'intervention éducative. Aucune analyse statistique significative n'est cependant

rapportée dans cette revue de Littérature. La majorité des interventions éducatives étant

individuelies dans les études, les résultats doivent être interprétés avec pmdence. De plus, on a

comparé des interventions éducatives pour différentes clientèles de chirurgie et non uniquement

pour des femmes en attente d'une mastectomie.

En résumé, on peut constater que les résultats de Fefncacité de l'intervention éducative de groupe

sur le niveau d'anxiété préopératoire du client sont contradictoires et aucune étude ne précise si

l'intervention éducative de groupe est supérieure à l'intervention éducative individualisée chez la

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femme avec mastectomie. Par contre, L'impact de l'intervention éducative individueile sur

l'anxiété préopératoire n'est documenté que par Shimko (1981) ainsi que Richardson a OSullivan (1991). Il apparaît ainsi pertinent d'6vaiuer de f q o n plus systématique les effets de

l'intervention individuelle sur le niveau de L'anxieté en p k pd et postopératoire. Quant à la

méthode, l'exposé se révèle comme étant approprié pour transmettre l'information. On peut

égaiement considérer la présence d'une personne significative lors de l'intervention éducative

comme étant un apport positif.

Le choix des outils pédagogiqyes devra être fat de manière à facilter le processus

d'apprentissage de la f-e- Chamberland, Lavoie et Marquis (1996) soulignent que l'utilisation

de supports (outils) visuels à titre de compléments à l'exposé (méthode) est pertMent pour

maintenir Pintérêt ainsi qu'augmenter la qualité et la rétention des apprentissages. Sachant que

l'on ne retient en moyenne que 20% de ce que l'on entend mais 50% de ce que Pon voit et entend,

l'éducateur a tout avantage à recourir à ces moyens afin de solliciter le canai visuel en plus du

canal audiGf.

Concernant les outils d'enseignement, certaias auteurs mentionnent que la combinaison

d'informations verbales (exposé) et écrites (feuillet d'enseignement) est supérieure à l'une ou

l'autre des méthodes utilisées séparément (ChamberIand & al., 1996; Lepcyk & al., 1990).

Plusieurs études @ice & Johnson, 1984; Kratz, 1993; Meeker, 1989; Rothrock, 1989; Haines,

1992; Oberle & al., 1994; Moran & Kent, 1995; Griffiths & Leek, 1995) ont porté sur l'évaluation

ou l'efficacité des outils utilisés lors de l'intervention éducative. On y retrouve le feuillet

d'enseignement et la vidéo. Des &tudes auprès de 130, 143 et 144 opérés démontrent que les

clients qui ont reçu le feuillet d'enseignement spefifique ont obtenu de meilleurs résultats

(F(1,OO) = 4,70; p = 0,OS) sur les comportements attendus (exercices pour les jambes' tom

exercices respiratoires et lever) comparativement aw clients qui ont rgu le feuillet

d'enseignement général (Rice & Johnson, 1984) et que 89% des clients ont lu Leur feuillet en

préadmission et que la qualité de la commUI1ication avant la chirurgie fût augmentée (Haines,

1992). Le feuillet d'enseignement spécifique n'est cependant pas disponible pour la mastectomie

(Moran & Kent, 1995).

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Les résultats de l'étude qualitative de Kratz (1993) révèlent la pertinence des outils utilisés

(feuillet d'enseignement et vidéo) sur la préparation et les préoccupations des clients. Le niveau

d'anxiété préopétatoire n'a cependant pas été mesuré dans wtte &tude. Pour leur part, Jones

(1 995) et Ruzicki (1989) soulignent que s i la vidéo est utilisée, il devient important de préciser au

client avant le visionnement les points importants à observer et de clarifier avec lui l'information

donnée.

De son côté, Rothrock (1989) indique, dans sa revue de littérature, que les feuillets

d'enseignement représentent des outils efficaces en phase préopératoire pour réduire I'arilciét6 a améliorer les comportements d'adaptation du client. De plus, 5 permettent de diminuer le temps

passé à enseigner des comportements spécifiques et d'augmenter les connaissances du client en

regard des événements périopératoires Ces outils sont intéressants dans un contexte oh le temps

consacré au client est diminué. Par contre, Hathaway (1986) n'a pas comparé dans sa méta-

analyse des interventions éducatives, les outils utilisés.

L'information écrite demeure plus efficace que le matériel informatisé, les Livres des librahies, les

textes médicaux ou le matériel audio-visuel. De plus, les personnes de 60 ans et plus utilisent

davantage l'information écrite que les personnes plus jeunes (GriffIths & Leek, 1995).

Différents points sont à considérer pour l'élaboration d'un feuillet d'enseignement : contenu

simple, précis, adapté au niveau de scolarité de la clientèle (Teasdale, 1993, 1995; Griffiths &

Leek, 1995), phrases courtes et pertinentes, ordre de présentation logique, lisibilité, caractères

assez gros pour la personne plus âgée, invitant à consulter et interactif pour le client (Ruzicki,

1989). Ces éléments représentent des points importants à retenir afin de développer des outils

d'information pour les fins de cette recherche.

On constate donc qu'au niveau des outils, le feuillet d'enseignement est l'outil le plus utilisé en

autant qu'il soit simple et adapté à la clientèle. La vidéo est moins utilisée mais contribue

également à mieux renseigner le client

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Aucune recherche n'a été recensée en ce qui wnceme l'évaluation de l'efficacité des différents

outils sur l'enseignement preOpératoire des femmes en attenk d'une ma~tectomie. Pour cette

étude, les éléments indiqués cidessus nous orientent vers un feuillet d'enseignement spécifique à

la femme en attente dime xnastectomie accompagné du visionnement dime vidéo selon les

attentes individuelles des f-es. Il fkudra également prévoir un temps d'inteervention pour

répondre aux interrogations suite 1 l'exposé et au visionnement d'une vidéo s'il y a lieu

2.4.4 Le choix du moment approprie

Les méthodes et outils pédagogiques peuvent être appropriés mais encore faut-il que

I'enseignemet préopératoire soit donné à un moment bien choisi afin de réduire l'anxiété

préopératoire. Le moment de l'enseignement préopératoire est important parce qu'a peut être en

reIation avec le degré d'anxiété que le client expérimente (Oberie & al., 1994).

Dans son étude expérimentde auprès de 108 femmes en attente d'une mastectomie, Liennan

(1984) soutient que pour réduire le stress provoquant l'anxiété, l'intervention éducative doit être

faite immédiatement avant ou après l'événement stressant qu'est la mastectomie. Dans cette étude,

le groupe expérimental recevait un enseignement général préopératoire et du soiitien

psychologique avant la chirurgie et les deux jours suivant la chinugie alors que le groupe contrôle

ne recevait que l'enseignement générai préopératoire. Les femmes du poupe expérimental ont

démontré moins de détresse émotionnelle en postopératoire que le groupe contrôle @ = 0,005).

Les résultats de cette étude militent donc en faveur de l'efficacité du soutien avant et après la

De même, dans l'étude de Yount a Schoessler (1991) our les perceptions face à l'intervention

éducative préopératoire de 116 clients incIuant des femmes devant subir une mastectomie (Yount

& al., 1990), celles-ci rapportent que leur préfknce pour recevoir I'iniervention éducative

préopératoire est le moment entre l'admission et la chirurgie, mais on ne précise pas dans i'énde

le nombre de jours préopératoires. Par contre, les clienîs présentent une ambivalence face à une

approche psychosociale qui pourrait se faire avant i'adrnission ou entre l'admission et la chinugie.

Les auteures expliquent en conclusion qu'avec la venue de l'admission le jour de la chinugie, il

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serait souhaitable de structurer une intervention éducative de d é r e à ce que la clientéle soit

vue en préadmission pour mieux évaluer ses besoins.

Oberle et al. (1994) ont évalu6 auprès de 294 clients op&& le jour de leur admission, le moment

propice a l'enseignement préopératoire. Un grand nombre de clients (nombre non précisé ) dans

l'étude rapportent être insatisfaits du moment de leur intervention éducative; la plus grande partie

de l'intervention éducative ayant Cté donnée immédiatement avant la chirurgie ou après la

chirurgie. Pour les clients ayant reçu leur intervention éducative deux mois avant I'opération, 20%

de ceuxci avaient eu le temps d'oublier les informations damées.

Suite à sa revue de littérature sur Les interventions éducatives préopératoires, Rothrock (1989)

précise que les résultats de 54 recherches indiquent que Piaformation présentée au client avant

son admission est retenue et devient un élément de force sur les façons pertinentes de livrer

l'intervention éducative préopératoire. Dans fe même sens, Krak (1993) présente une

intervention éducative préopératoire pour les clients admis le jour de la chixurgie où la rencontre

pour lYintei.ventiort éducative avec l'infirmière, est planifiee durant la semaine précédant la

chirurgie. Les clients expriment que Ieur anxiété a diminué suite a l'intervention éducative mais

aucun test mesurant le niveau d'aOMt5té n'a été passé aux clients.

En résumé¶ le moment propice pour l'intervention Bducative préopératoire semble plus favorable

dans les jours qui précèdent l'ophtion. Trop longtemps (exemple: 2 mois) avant Ia chirurgie¶ le

client oublie ses apprentissages et les opinions pour l'intervention Cducative entre l'admission et

le jour de la chirurgie sont partagées.

2.4.5 Le choix de l'environnement

La revue de littérature rapporte peu d'études qui traitent de l'enviromement ou du contexte Ge

l'intervention éducative. Knia (1993) précise que I'intervention éducative préopératoire en

préadmission se fait dans une pièce i d & , autour d'une table, le tout, dans une atmosphère de

détente. Dans un contexte où l'intervention éducative se fait lors de l'hospitalisation, Dossey

(1996) suggère que le client prenne une position confortable, que le téldviseur soit fermé et

Page 38: EFFETS D'UNE INTERVENTION LE FEMME EN€¦ · 6.1 PROFIL COMPARÉ DES &PONDANTES DANS LES GROUPES EXPERIMENTAL ET CONTRÔLE . 68 6.2 L'ANxIÉTÉ AVANT L'INTERVENTION ÉDUCATIVE

qu'une indication de "ne pas déranger'' soit placée A la porte afin de mllllmisei les intemiptions.

Les artides recensés traitant d'une clientde en attente d'une mastectomie ne mentionnent aucun

détail sur l'environnement

Comme I'intervention éducative faisant l'objet de ce mbmoire doit se faire en préradmission,

i'enseignement autour d'une table, dans une pièce ferniée avec indication de ne pas déranger serait

à privilégier. Une atmosphère paisible et détendue serait également préconisée pour permeüre A la

femme de se sentir plus à i'aise.

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CHAPITRE III

CADRE THÉORIQUE ET HYPOTHÈSE DE RECHERCHE

3.1 Les cadres de n5fintnce en relation avec l'anxiété préop6mfoim

Les études traitant de i'anxiété préopératoire ou de la détresse emotio~elIe (Lierman, 1984)

auprès de la femme ayant un diagnostic de cancer du sein ont utilisé la théorie des systèmes

familiaux (Northouse, 1989)' la théorie du "Stress, Appraisai and Coping" (Royak-Schaler, 1992;

Lieman, 1984; Swminen & al., 1994; Ali & Khaiil, 1991; Lauver & Tak, 1995) ou aucun cadre

théorique (Millar, Jelicic, Bonke & Asbury, 1995; Morris & Royle, 1988; Watson & al., 1991;

Deadman & al., 1989). Les études qui ont mesuré la capacité de la femme à composer avec

l'hospitalisation (participation au traitement) (Suominen, 1992) ou sa capacité d'adaptation

(anxiété, dépression, co~nmunication avec les autres, etc.) suite au cancer du sein 1994;

Watson & al., 1991; Deadman & ai., 1989; Zenmore & hepe el, 1989) n'ont pas précisé

l'utilisation d'un cadre de référence.

La théorie des systèmes familaux développée par Minuchin en 1974 explique que la maladie

touchant un membre de la fhUe produit des ondes de choc et crée des symptômes émotiomels,

physiques ou sociaux tel que I ' d é t é chez les membres de la famille (Northouse, 1989). L'auteur

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a utilisé cette théorie pour mieux d w L'impact du cancer du sein chez la femme a son

conjoint. L'intervention n'étant pas dirigée vers la famille, il n'apparaît pas pertinent de retenir la

théorie des systèmes familiaux comme cadre théorique dans l'étude faisant L'objet de ce mémoire.

Par ailleurs, la théorie du "Stress, Appraisal and Coping" de L m et F o b a n (1984)

=présente celle qui est la plus utilisée dans les études traitant de l'anxiété prhpdratoire chez la

femmes avec diagnostic de cancer du sein. La théorie de Laruus et Folkman a été choisie pour

Ies fius de cette étude, le cadre décrivant bien comment la personne détermine si l'événement est

un çtresseury évaiue une situation et s'y adapte.

3.2 Cadre théorique

Cette étude est basée sur une théorie à spectre modéré, empnmtée au domaine de la psychologie,

la théorie "Stress, Appraisal and Coping" de Lazarus et Follmian (1984). La théorie explique

comment un individu devant une situation stresss~ote procède à une évaluation cognitive et fait

face au problème. Cette théorie d'évaluation cognitive du stress est de type phénoménologique

puisque L'évaluation cognitive repose sur l'interprétation subjective de l'individu face à la

transaction.

3.2.1 Concepts centraux de la theorie

La théorie de Lazarus et Follmian comprend trois concepts: le stress, I'évaluation cognitive et la

stratégie d'adaptation ou "copingn. Lazarus et Foumian définissent le stress psychologique

comme une relation particuli&re entre la personne et l'environnement qui est évaluée par la

personne comme étant imposée ou excédant ses ressources et mettant ai danger son bien-être. Le

stress est vu comme une réponse résuitant d'une relation entre la personne et lenvlro~ement.

Cette relation tient compte des m q u e s de la personne et du genre d'événement

environnemental (stresseur). L'événement est appelé stresseur lorsqur'il produit une menace ou

une réponse physiologique chez la personne.

Page 41: EFFETS D'UNE INTERVENTION LE FEMME EN€¦ · 6.1 PROFIL COMPARÉ DES &PONDANTES DANS LES GROUPES EXPERIMENTAL ET CONTRÔLE . 68 6.2 L'ANxIÉTÉ AVANT L'INTERVENTION ÉDUCATIVE

L'évaluation cognitive est le processus qui permet h la personne d'évaluer dans quelle mesun une

transaction particulière ou une série de transactions entre elle et son environnement est stressante-

On y distingue une kvaluation primaire, me évaluation secondaire et une réévaluation.

L'évaluation primaire implique l'évaluation de la nature de la menace et il en résulte trois

possibilités: le stresseur est perçu comme ne menaçant pas le bien-être, le stresseur est perçu

comme bénin ou le stresseur est perçu comme étant menaçant pour le bien-être . Dans cette

dernière situation, la personne perçoit donc le stresseur potentiel comme pouvant générer une

perte (pr6judices subis), comme une menace (anticipation de perte ou de torts) ou comme un dé6

(possibilité d'un bénéfice, occasion de -irise). L'évaluation d'une pate ou menace génère des

émotions négatives @onte, colère, anxiété, peur) alors que l'évaluation d'un défi engendre des

émotions positives telles que la passion ou l'euphorie.

Suite à cette première évaluation, la personne procède à L'évaluation secondaire. Elle évalue ses

ressources et les options dont eue dispose pour faire f a ~ e à la situation a5.n de remédier à la perte,

prévenir la menace ou obtenir le bénéfice. DifErentes options sont alors envisagées par la

personne : le changement de la situation, l'acceptation, la fuite, l'évitement, la quête de plus

d'informations, ta recherche de soutien social ou l'action impulsive. Cette évaluation oriente les

stratégies d'adaptation qui seront utilisées par la personne pour faire face à La situation

memçante.

La stratégie d'adaptation ou "coping" est définie comme étant u n processus d'efforts de

comportements et de changements CO@@ constants pour gérer des demandes spécifiques

internes ou externes qui sont aialuées comme étant imposées ou excédant les ressources de la

personne. Les auteurs identifient deux fonnes de stratégies d'adaptation: l'une orientée vers les

émotions et l'autre orientée vers le problème. La stratégie d'adaptation orientée vers les émotions

est conçue pour régulariser la réponse émotionnelle (diminuer directement la tension

émotionnelle) au stresseur alors que la stratégie orientée vers le problème permet de modifier et

gérer le stresseur, agissant indirectement sur lYémotion. L o v le niveau d'anxiété est élevC,

l'individu uiilisem la stratégie d'adaptation orientée vers les émotions avant même que la

stratégie d'adaptation orientée vers le problème puisse être initiée.

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La réévaluation est décrite comme un changement dans l'évaluation, basée sur Les nouvelles

informations du stresseur et de I'environnement Certains hcteurs personnels peuvent inauencer

l'évaluation tels que les engagements de la personney le trait d'anxiété (tendance générale à

percevoir les situations comme menaçantes), ce qui est significatif pour elle, la maiAtrise

personnelle des événements de vie et ses croyaaces religieuses ou croyance en sa propre capacité

de contrôler les événements. Des f e u r s environnementaux inauencent également l'évaluation

comme la nouveauté, la prédiction, l'incertitude d'un événement, la nature du stresseur et des

facteurs temporels ( i e n c e , durée, incertitude temporelie), l'ambigu36, les ressources sociales

et le réseau d'aide de la personne.

Les auteurs précisent que la personne aura de meilleurs résultats d'adaptation si elle reçoit du

soutien social qui est défini en trois volets : le soutien Cmotionnel (réassurance, se confier à

quelqu'un), le soutien tangible (aide directe, services) et le soutien informationnel (donner de

l'information, des conseils sur ce que Ia personne doit faUe).

3.2.2 Relation entre le cadre théorique et l'objet de l'étude

D'après la théorie de Lazarus et F o l . le stress psychologique découle d'une transaction,

enize la personne et l'environnement, laquelle est évaluée comme excédant ses ressources et

menaçante pour son bien-être. La femme qui reçoit le diagnostic de cancer du sein et l'annonce

d'une mastectomie voit son univers bouleversé. Le diagnostic de cancer du sein et ce qui s'ensuit

comme traitement (maStecfomieY radiothérapie, chimiothérapie) sont des exptkiences

extrêmement menaçantes (source de stiess) pour le bien-être de la femme puisqu'elie doit

composer avec l'impact physique du traitement et les aspects émotionnels de la menace de la

maladie sur sa vie. Les auteurs précisent que lorsque les clients reçoivent de mauvaises nouvelles

de leur médecin, il y a r6duction de la capacité à traiter l'information et à résoudre les problèmes

en raison d'un haut niveau de menace engendré par le diagnostic.

Au cours de i'évaluation cognitive primaire, la femme peut percevoir la ma~fecfomie et le cancer

du sein comme une menace à son integrite et son bien-être, comme une perte (perte du sein

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complète ou partielle) ou comme un défi (désir de -trise de la situation). Des émotions

négatives cornine l'anxiété, la dépression, la peur et la colère accompagnent L'évaluation de la

menace. C'est à cette étape de i'évaluation cognitive pimaire que I ' d d t é apparait chez la

femme. L'&été en période préopératoire étant conceptualisCe comme la conséquence de la

perception de menace reiik au stresseurs que sont l'annonce du cancer du sein et la mastectomie.

On ne peut cependant exclure que d'autres peurs plus spécifiques reliées au diagnostic de cancer

puissent être présentes telles que la peur de l'étendue du cancer, l'incertitude face au traitement

(radiothérapie, chimiothdrapie), l'étendue de la chirurgie (perte partielle ou totale du sein),

l'atteinte à l'image corporelle, à I'estime de soi, I'incom- la douieur, etc. Si fa situation est

perçue par la femme comme un défi, une occasion de maiAtrise ou de croissance, l'intervention

éducative pouna alors répondre à son besoin d'information. La mesure du degré d'anxiété

situationnelle avant l'intervention éducative permettra de déterminer si le stresseur est perçu

comme une menace ou une perte pour la femme.

Lors de l'évaluation secondaire, la femme évaluera ses ressources (internes et externes) et la

façon dont elle compte faire face à la situation stressante. Pour gérer son stress, la femme

adoptera L'une etlou l'autre des stratégies d'adaptation suivantes. Si la femme croit que

l'événement contrôle sa santé, elie utilisera une stratégie orientée vers les émotions afin de

régulariser la réponse émotïo~meiie engendrée par rannone du cancer et la chirurgie. EUe

recherchera alors du soutien émotionnel et exprimera ses sentiments ou 6motions (pleurs, colère,

peurs, etc.). L'intervention éducative psychocognitive individiialisée apportera à la femme du

soutien psychosocial (écoute active, respect, soutien, empathie, etc.) lui permettant i'expression

des émotions, craintes et peurs dans Le but de diminuer directement la tension émotionnelle et par

le fait même l'anxiété.

Si la femme croit en sa capacité de contrôler sa santé, elie adoptera une stratégie orientée vers la

résolution du problème, cette stratégie lui permettant de modifier le stresseur et de lui faiip f w

(défi, maîtrise de la situation). Elie voudra alors se documenter, s'informer na l'opération et f k

des choix. L'intervention éducative psychocognitive iadividiialisée apportera à la femme de

l'information situationneiie en Lien avec ses préoccupations spécifiques de manière à la préparer à

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la chirurgie et répondre à ses besoins spécifiqyes d'infomtion dans le but de modifier et gérer le

stresseur, agissant également indireaement sur l'émotion.

Les deux stratégies d'adaptation peuvent être utilisées en même temps mais a des degrés

différents. L'intervention éducative psychocognitive individiialisée s'adaptera à chaque femme.

Le réseau de soutien étant une ressource importante, la fanme pourra être accompagnée d'une

personne significative lors de l'intervention éducative.

Par une intervention éducative psychocognitive individuaiisée, la cliente pourra à la fois exprimer

ses émotions, craimes et peurs, recevoir du soutien émotionne1 et l'information nipondant à ses

besoins spécifiques en lien avec l'événement. Chaque fois que la femme recevra du soutien etlou

de nouveles informations sur le stresseur, elle procédera à une réévaluation de la situation.

L'intervention éducative aura donc potentiellement pour effet de réduire l'anxiété immédiatement

après l'intervention éducative et la veille de la chirurgie par uw influence directe sur la

perception de menace et la satisfaction du besoin de connaissances reliées à l'événement

stresseur. La mesure du degré d'anxiété situaiio~eile & la femme (lors de la réévaluation

cognitive) immédiatement après l'intervention éducative et la veiUe de la chinagie permettra

d'évaluer si l'intervention éducative a permis de réduire la perception de menace telle que

mesurée par le niveau d'anxiété.

La figure 1 à la page suivante p-te la structure conceptuelle-théorique-empirique de

l'intervention éducative, inspirée des travaux de Fawcett et Downs (1992) et basée sur la théorie

"Stress, Appraisal and Coping" de Lauirus et Follmian telle que décrite dans le présent chapitre.

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Une intervention educative psychocognitive individualisée spécifiquement conçue de façon B

apporter le soutien et Finformation reliés aux éléments perçus comme menaçants dans la période

préopératoire, peut potentiellement influencer L'évaluation cognitive de cette situation -te

chez la femme en attente d'une chinngie pour un cancer du sein- Une modification de i'évaiuation

cognitive pourrait se traduire dam la période préopératoire par une diminution du niveau

d'anxiété vécu suite à l'intervention éducative.

L'hypothèse de recherche est donc la suivante:

Il y aura une plus grande réduction du degré d'anxiété chez les femmes ayant reçu une

intervention éducative psychocognitive individualisée que chez les femmes ayant reçu

l'intervention éducative de routine, immédiatement après l'intervention éducative et la

veille de Ia chirurgie.

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CHAPITRE IV

4.1 Caractéristiques de la population viske

La population à l'étude était constituée de femmes en provenance de l'est du Québec ayant reçu

un diagnostic de cancer du sein et devant subir une chirurgie. Ces femmes étaient en attente d'une

mastectomie simple ou segmentaire avec ou sans évidement ganglionnaire ou d'une mastectomie

radicale modifiée. Comme eues étaient admises le jour même de la chirurgie, eues ont été

rencontrées en préadmission dans une période variant de cinq à quinze jours avant la chirurgie,

dans un centre hospitalier de Qué'bec entre septembre 1998 et décembre 1998. Fkès de 416

femmes par année subissent une mastectomie au C H . - Pavillon Saint-Sacrement (CHA, 1998b).

Leur âge varie de 21 ans à 98 ans.

4.2 Critères d'inclusion et d'exclusion de I'échantillon

Les femmes de la popdation visée, devaient être âgées de 21 à 65 ans. L'âge limite pour

participer à cette éhiQ a été détexminé B 65 ans puisque des &tudes rapportaient la nécessité

d'adapter l'instrument à une population âgée de 65 ans a plus (Bouchard, Gauthier, Ivers &

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Paradis, 1996). Les femmes devaient être capables de parler et iire le fiançais Les critéres

d'exclusion étaient la prise d'une médication anxiolytique sur une base régulière ou un suivi ai

psychiatrie en raison du biais que pourraient apporter ces conditions à la mesure de 1'anxîdté

situationnelle chez cette clientèle.

4.3 Recnrtement et consentement des sujets pour participer i It6tude

Le recrutement des sujets a été réalisé au CHA - Pavillon Saint-Sacrement avec la coilaboration

des chinirgiens, du chef d'unité de l'ontologie, du chef d'unité et des infirmières de la clinique

préopératoire ainsi que de la Directrice des Soins Innmiiers. Le recrutement des femmes en

attente d'une mastectomie se faisait suite à la réception et l'enregistrement à la clinique

préopératoire du formulaire "F-2 : Préadmission et requête opératoire". Le formulaire F-2 servait

pour le recrutement des sujets. On y retrouvait le nom et l'identification de la femme, son âge, Le

diagnostic, les types de chirurgie et d'anesthésie envisagés, la date de la chirurgie et les examens

demandés en préadmission. Les infinnières de la clinique préopératoire entraient en contact avec

la chercheure pour lui préciser le moment où les femmes se présentaient à la clinique

préopératoire.

Une autorisation pour effectuer la recherche auprès des femmes visées a dté obtenue du Comité

d'éthique de la recherche de l'établissement et le formulaire de consentement (voir Annexe A)

élaboré pour les sujets devant participer à l'étude a dté approuvé. Toutes les femmes en attente

d'une mastectomie et répondant aux critères de sélection étaient rencontrées par la chercheure

dans le but de leur expliquer l'étude. La femme qui acceptait de participer à la recherche signait le

formulaire de consentement écrit et une photocopie du formulaire de consentement signé lui était

remise.

Soixante-quaire femmes ont été sollicitées pour l'étude. Soixante femmes ont consenti a

participer, une femme a abandonne en cours d'étude, ses données n'ayant pas été considérées et

trois femmes ont refusé. Ce qui représente un taux d'acceptation de 94%.

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4.4 Devis de recherche

Le devis de recherche était de type expérimental pré-tedpost-test, avec groupe contrôle. Chaque

sujet était assigné de manière aléatoire soit au p u p e expérimental (intemention éducative

psychocognitive individualisée) ou soit au groupe contrôle (iitervention éducative préophtoire

habituelie). Dans un premier temps, suite B la signature du formulaire de consentement (Annexe

A), la femme complétait le questionnaire de recherche # 1 (Annexe B) identifiant certaines

données sociodémogxaphiques et mesurant l'anxiété préopératoire avant l'intervention éducative.

Immédiatement après I'inte~ention éducative, la fanme complétait le questionnaire de recherche

# II (Annexe C) mesurant I'anxi6té préopératoire. L'infirmière de la clinique préopératoire etlou la

chercheure prenaient note des caractéristiques contextuelles (délai diagnostic-intervention

éducative, délai intervention éducative-chinugie, type de mastectomie, durée de l'intervention

éducative, présence d'un accompagnateur et référence psychosociale). La veille de la chirurgie,

un appel téléphonique fait par une personne indépendante de l'étude rappelait à la femme de

compléter le questionnaire. La femme remplissait dors le questionnaire de recherche # III

(Annexe D) mesurant l'anxiété préopératoire et i'acheminait par courrier à la chercheure dans une

enveloppe affranchie et préadressée.

4.5 Méthode d'échantïllonnege et taille de I'dchanfillon

La méthode utilisée était l'échantillonnage de type aléatoire. Suite à la réception et

l'enregistrement du formulaire F-2, un rendez-vous avec l ' M è r e de la clinique préopératoire

était donné à la femme en attente d'une mectomie. Toutes les femmes se présentant à la

clinique préopératoire pour un enseignement en vue d'une mastectomie et répondant aux critères

de sélection étaient rencontrées par la chercheure pour leur faire connaître le but de l'étude. Lcs

femmes qui acceptaient de f& partie de la recherche signaient le consentement Mt.

Les femmes étaient assignées de manière al6atoire soit au groupe expérimental ou soit au

groupe contrôle à L'aide dune table des lettres alphaMtiques. La lettre C désignait le groupe

contrôle et la lettre E désignait le groupe expérimental. La tailie de l'échantillon avait été fixée

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à 60 sujets pour l'étude, se répartissant au hasard dans le groupe expérimental et dans le

groupe contde. La taille de l'échantillon et la puissa~ce statistique avaient été déterminés en

se basant sur des résultats obtenus dans d'autres recherches portant sur 11anxi6tt5 auprès de

personnes en attente d'une chirurgie aepczyk & al., 1990; Raleigh & al., 1990; Godbout,

1995) et à I'aide de l'équation de l'estimation de la puissance du test t de Student (Glass &

Hopkins, 1996).

Ainsi, avec un seuil de signification @) de 0,05 et un écart-type de 10, une taille de 60 sujets

se répartissant au hasard dam le groupe expdrimental et dans le groupe contrôle a dté estimée

suffisante pour détecter une différence de 5 sur les moyennes à I'aide du test t avec une

puissance de 0,95.

4.6 Méthode de collecte des données

La collecte des données a été faite a l'aide de questionnaires auto-admuirstres - . * . Un premier

questionnaire était complété par la femme dès son adhésion B l'étude. il comportait des variables

sociodémographiques reliées a l'histoire de la maladie, à l'existence d'un confident ou à des

délais (délai diagnostic - intervention éducative et délai intervention éducative - chirurgie) ainsi

que la variable dépendantte, la mesure de i'anxiét6 préopératoire (Annexe B). Le temps de

passation du questionnaire était de cinq à sept minutes.

Un deuxième questionnaire d'une durée d'environ cinq minutes était complété après i'intervention

éducative pour mesurer à nouveau la variable dépendante (Annexe C) et recueillir quelques

caractéristiques contextuelles. Un troisième questionnaire d'une durée d'environ cinq minutes

était rempli par la femme, la veille de la chirurgie, pour obtenir une autre mesure de l'anxiété

préopératoire (Annexe D). Ces questionnaites étaient complétés par toutes les femmes tant pour

le groupe expérimental que pour le groupe contrôle.

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4.7 Variables à l'étude

4.7.1 La variable indbpendante: l'intervention educative psychocogniüve individualisée

L'intervention éducative faisant l'objet de cette Ctude était intitulée: "Intemention éducative

psychocognitive individualisée pour la femme en attente d'une mastectomie". Le présent point

décrit l'objectif générai, les obj& spécifiques qui étaient poursuivis, l'approche privilegiée, Les

éléments traités dans l'intemention éducative et son déroulement,

4.7.1.1 Objectif général

Réduire le niveau d'anxiété préopératoire de la femme en attente d'une mastectomie par une

approche éducative psychocognitive individualisée.

4.7.1.2 Objectifs spécifiques

1. Favoriser l'expression des perceptions et des émotions reliées aux périodes pré, per et

postopératoires.

2. Favoriser le réajustement des perceptions en fonction de la réalité des périodes pré, per et

postopératoires.

4.7.1.3 Approche psychocognitive individualisee

Suite à i'annonce du diagnostic de cancer et de la chirurgie éventuelle, la femme perçoit la

situation et évalue plus ou moins consciemment sa capacité d'y faire face et elle adopte une

stratégie orientée vers les émotions pour rdguIan'iser sa réponse émotionneiie engendrée par le

stresseur ou adopte une stratégie orientée vers le problème afin de modifier ou gérer le stresseur.

Ces deux types de straîégies peuvent être présents au même moment mais des degrés différents.

Dans le cadre de cette recherche, une approche éducative psychocognitive individualisée a été

privilégiée. L'approche psychocognitive est définie comme la combinaison de rapproche

psychothérapeutique (imtementions ayant pour buts d'explorer les attitudes et sentiments) et de

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l'approche éducative (informations sur les procédures de soins entourant l'intervention et sur

l'information sensonelle ressentie) (Hathaway, 1986).

L'approche choisie faisait appel à l'aspect humaaiste où l'expression des sentiments et des

émotions de la femme ainsi que le soutien apporté occupaient une place prépondérante dans

l'intervention éducative. LAipproche hedividiialisée s'inspire des travaux de Chalifour (1989,

1993) où il décrit les caractéristiques de la relation d'aide. Dans l'approche individualisée utilisée,

la préoccupation envers la femme, L'écoute active, des attitudes de respecf d'authenticité,

d'immédiateté, de précision, d'empathie ainsi que de confrontation, si nécessaire, permettaient à

celle-ci d'exprimer ses émotions et ses craintes en lien avec l'événement stressant et ce, dès le

début de la rencontre.

La femme était invitée dans un premier temps à compléter un questionnaire sur des domées

sociodémographiques et à remplir le iAS afin de mesurer son niveau d'&&été Une rencontre

dune durée d'environ 90 minutes était prévue. En vue d'obtenir un environnement plus favorable

à un enseignement individualisé où l'expression des émotions et l'écoute active occupaient une

place prépondérante, les femmes du groupe expérimental étaient rencontrées dans un local

d'enseignement différent de ceux de la clinique préopératoire; les espaces d'enseignement de la

clinique étant séparés par des paravents et ne permettant pas nifnsamment d'intimité et de

confidentialité. Un local bien aéré et éclairé fut privilégié. La température de la pièce était

contrôlée et vérifiée avant l'enseignement L'intimité et la confidentialité étaient essentielles lors

de la rencontre, c'est pourquoi le téléphone était interrompu, on précisait à la femme le respect de

la confidentialité et une f i c h e ''Merci de ne pas déranger - Entrevue en cours'' Ctait placée a la

porte de la pièce. Une table ronde et des chaws confortables permettaient à la cliente et à la

personne significative qui l'accompagnait (s'il y avait iieu) d'être à l'aise pendant la rencontre.

Dès les premiers insbnts, la responsable de l'étude Ctablissait le contact avec la femme et se

centrait sur le moment présent. Lofiqu'elie lui parlait, eue la regardait dans les yeux. Elie était

attentive aux messages verbaux et non verbaux (gestes, mouvements, expressions du visage,

position, voix) de la femme. Elle respectait les moments de silence, elle l'invitait à poursuivre ce

qu'elle disait, elle reflétait ce que la femme exprimait, formulait en d'autres mots ce qu'elle avait

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compris ou cherchait à obtenir plus d'information. Cate approche permettait il l'intervenante de

clarifier la situation, de dire ce qu'elle pemevait de son message (feed-back), d'd'assiirer à la femme

qu'eiie était bien comprise, de lui démontrer qu'on stinti?ressait ii elle, qu'on la comprenait

(empathie) et qu'on l'invitait à der plus loin.

La stratégie utilisée consistait à explorer avec la femme ce qu'elle vivait depuis l'annonce du

diagnostic, ses émotions, ses inqui6nidesy ses peurs fae à la chirurgie ou face à la maladiey sa

relation avec le conjoint, comment elie régiait ses problèmes, quelles Ctaient les ressources dont

elle disposait, si eile avait du soutien, etc.. Quelques-unes de ces questions apparaissent dans Le

guide d'entrevue (Annexe E). Le temps nécessaire était laissé la fanme afin qu'eue puisse

exprimer ce qu'eiie ressentait et vivait. Au besoin, si la femme était trop amieuse, eue lui o M t

quelques minutes de relaxation (ex.: respiration diaphragmatique contr61ée). Cette intervention

dirigée pouvait également se faire en début d'intervention. Lors de l'expression des émotions, la

femme pouvait pleurer. Le toucher pouvait constituer une forme de soutien.

En démontrant à la femme qu'on la comprenait et la considérait comme étant unique, on

commençait ainsi à bâtir une relation d'aide dans laquelle eile pouvait être aidée à reconnaître ses

peurs, son anxiété, ses ressources et ce dont elie avait besoin pour faire face à cette expérience de

manière à ce qu'eiie prenne en charge sa santé et sa vie et qu'elle participe activement dans les

décisions concernant ses soins. Le professionnel de la santé commence ainsi à créer un

environnement conduisant à la discussion des peurs et graduellement à l'ouverture "readiness"

pour l'apprentissage (Falvo, 1994).

Pour s'adapter à une situation stressante, les personnes recherchent activement de l'information

(Lazarus & Folkxnan, 1984). L'approche éducative cognitive était donc orientée vers

l'apprentissage de nouvelles connaissances selon les interrogations et les besoins Specifiques

exprimés par la femme sous forme d'exposé et de démonstration au besoin. Les éléments de

contenu de l'intervention éducative pouvant être présents s'inspiraient de quatre des cinq

dimensions telies que précisées par Yount et Schoessler (1991). Ces dimensions regroupaient:

l'information situationnelle reliée la chirurgie @réparation, soins à recevoir, durée de i'opération

et materiel tel que drain, tube, soluté, etc.), le rôle ou la participation aîtendue de la cliente

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(tousser, respirer profondément, bouger les jambes), les informations sur les sensaîions (douleurs,

initation, etc.) et l'information na les habiietés à développer (exercices rrspiratoires, muscdaires,

etc.). Cependant, le choix du contenu de l'intervention éducative &ait directement influencé par la

nature des peurs exprimées en lien avec 1'Cvénement stresseur soit la chinagie et les événements

qui l'entouraient,

L'intervention éducative était donc limitée aux besoins exprimés par la femme puisque trop

d'informations auraient pu même augmenter son niveau d ' d d t 6 . L'information dom& par

l'intimiière permettait à la femme de comparer et de réajuster ses perceptions en fonction de la

réalité qu'elle avait à vivre pendant les événements pré, per, et postopératoires. On retrouve en

annexe F, Ies éléments de contenu, la méthode, les outils utibis pour chacm des obj&

spécifiques de l'intervention éducative.

L'intervention éducative prévoyait comme outils d'enseignement i'utilisation de cartes

anatomiques, de matériel d'enseignement (appareii de drainage, soluté, prothèse...), d'un

document écrit spécifique pour la mastectomie avec ou sans évidement ganglionnaire intitulé "

Pour mieux se préparer à une chirurgie: La mastectomie" (voir Annexe G) et d'une vidéo ayant

pour titre ''Votre séjour au bloc opératoire". Avant de terminer l'intervention éducative, un

échange avec la cliente permettait de vérifier sa compréhension et de corriger les perceptions

erronées. La femme était invitée en fin de rencontre à compIéter à nouveau Le IAS afin de

mesurer son niveau d'anxiété.

L'intervention éducative habituelle était orientée davantage vers une approche cognitive basée sur

un enseignement plus standardisé couvrant toutes les informations des périodes pré, per et

postopératoires reliées au type de mastectomie (préparation à l'opération, soins per et

postopératoires, programme d'exercices pour le bras du côté opéré, soins de la plaie, précautions

suite à l'évidement ganglio~aïre, conseils de départ, prothèse mammaire, etc.). L'intervention

éducative habitueile faisait aussi appel a l'écoute n au soutien en cours d'intervention mais ne

débutait pas par l'expression des sentiments, émotions ni par l'identification des peurs et cet

aspect n'occupait pas une place prépondérante dans l'intervention éducative.

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4.7.2 La variable dépendante : Ifanxi&& pr6opbratoire

4.7.2.1 Le choix d'une mesure

Peu d'études (Deadman & ai., 1989; Hilton, 1999; Milla. & al., 1995) ont mesuré le niveau

d'anxiété préopératoire chez la femme en attente d'une mastectomie. Deadman et ai. (1989) ont

utilisé le "Self Assessrnent of ArYriety and Depression (SAAD) de Snaith et al., développé en

1977. L'étude a été faite auprès de 44 femmes dans le but d'évaluer si la sévérité de la menace

était un prédicteur de la nature du désordre psychologique se traduisant entre autres par de

l'anxiété avant et après l'opération. HiIton (1994) s'était seM du "State-Trait Anxiety Inventoly"

(STAI), élaboré par Spielberger en 1983, auprès de 41 femmes avec diagnostic récent de cancer

du sein afin d'évaluer l'effet des modèles de communication familiale sur le niveau d'&été de

chaque membre de la f d e dont la femme.

Par ailleurs, Millar et al. (1995) ont procédé à l'analyse comparative de trois instruments de

mesure de l'&été préopératoire auprès de 44 femmes en attente d'une chirurgie pour cancer du

sein. Les auteurs révèlent que les trois échelles utilisdes, soit le "Hospital Anxiety and Depression

Scale" (HADS) de Zigmond et Snaith développé en 1983, le STAI déjà cite plus haut et le

" V i d Analogue Sale'' (VAS), sont équivalentes dans leur capacité d'évaluer l'anxiété

préopératoire. On doit cependant considérer la référence aux données normatives de chacune des

échelles pour établir une équivalence et déterminer le niveau d'anxiétd de la femme.

Plusieurs recherches ( Yount & al., 1990; Caldwell, 1991; Stover LeSke, 1993; D o m & al.,

1989; Moennan, Van Dam, Muller & Oosthg, 1996; Nyamathi & Kashiwabara, 1988) utilisèrent

le STAI pour mesurer le niveau d'anxiété prhpéraîoire de différentes clientèles devant subir une

chirurgie. Gauthiet et Bouchard (1993) ont précisé que plus de 3300 études scientifiques de

toutes sortes ont utilisé le STAI et le STAIC (vernon pédiatrique) pour évaluer le niveau

d'anxiété dans les domaines de la psychologie, la médecine et la psychiatrie. Le State-Anxiety est

reconnu comme l'une des mesures d'anxiété ayant les meilleures propriétés métrologiques Ces

auteurs ont élaboré une adaptation canadime française du State-Amiety de la forme revisée du

STAI de Spielberger, intitulée l'"Inventaire d'Anxiété Situatio~elle'~ @AS).

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On constate donc que plusieurs instruments ont servi à mesurer l'anxiété préophtoire chez la

femme en attente d'une mastectomie. Le STAI s'avère un instrument reconnu et utilisé auprès de

différentes clientèles de chirurgie et qui s'adapte egalement à la femme en attente d'une

mastectomie. Il apparaît alors justifié d'arrêter le choix sur LIAS, l'adaptation canadienne

firançaise du STAI répondant bien aux caractéristiques de la clientèle visée.

4.7.2.2 La mesure de l'anxiété situationnelle & l'aide du IAS

Llnventaue d'Anxiété Situatio~elie (IAS), servait B mesurer le niveau d'&été préopérato'ue de

la femme en attente d'une mastectomie avant et après L'intervention éducative ainsi que la veille

de la chirurgie (Annexes By C et D). Le IAS est l'adaptation canadienne fiançaise d'un des deux

questionnaires de la forme révisée du State-Trait Anraiety Inventory - Form Y (STAI-Y) de

Spielberger (1983). Gauthier et Bouchard (1993) rapportent pour le State-Anxiety du STAI que :

"Sa validité de construit a Cté démontrée dans différentes populations et dans une multitude de

situations anxiogènes. La sensibilitt5 des énoncés aux variations d'anxiété dans dinérentes

situations a égaiement été démontrée'' (Gauthier & Bouchard, 1993, p. 560). La simplicité et la - .

clarté de ses procédures d'administration contribuent également à sa popularité.

La consistance interne du STAI a été évaluée par Spielberger (1983) à l'aide du coefficient alpha

de Cronbach avec un échantillon de 5081 individus vivant des situations stressantes telles qu'une

chirurgie imminente, un traitement dentaire, un examen scolaire important, etc.. Pour l'état

d'anxiété, L'alpha varie de 486 à 0,95. Les coefficients de corrélation avec les autres énoncés

restants se situent entre 0y55 et OY63 pour l'tat d'anxiété. En situation de stress, les coefficients de

corrélation et Faipha sont plus élevés pour chaque énoncé, la mesure augmentant lors d'une

situation de stress (Spielberger, 1983).

Plusieurs recherches en sciences i n f ' è r e s (Shimko, 1981; Lepczyk & al., 1990; Young & al.,

1994) traitant de l'impact de l'enseignement prbpératoire sur le niveau d'&et6 de la clientèle

(autre que des femmes en attente d'une mastectomie), ont utilisé La version anglaise du STAI de

Spielberger (1 983).

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Gauthier et Bouchard (1993) ont réalisé la traduction fiançaise du STAI - Fonn Y intitulée

l'Inventaire d'Aruciété SituatiomeUe a de Trait d'Anxiété WTA-Y). La version h ç a i s e a été

testée auprès d'un échantillon de 1080 étudiants "daos le but d'obtenir des groupes aussi similaires

que possible à c m utilisés par Spielberger (1983) dans ses &des psychométriques" (Gauthier &

Bouchard, 1993, p. 565). Leur étude a permis de constater entre autres que l'TAS possèâe des

caractéristiques psychom6triques comparables à celles du State-Grixiety en ce qui concerne la

consistance interne (mesure de fidélité) et la structure fmrielle (mesure de construit) de l'échelle

d'anxiété situatiomelle. Les coefficients "alpha" de Cronbadi de 0,90 (hommes, n = 343) et 0,9û

(femmes, n = 737) pour le LAS se comparent à ceux obtenus par Spielberger (1983) soit 0,94

(hommes) et 0,86 (femmes) à récheile d t ~ é t é situatiomelle. Godbout (1995) dans son étude

auprès de personnes en attente de pontage aortocoronarien a utilisé 1'IAS et a obtenu un

coefficient alpha de 0,93 (n = 60). Les analyses de la structure factonelie réalisées par Gauthier et

Bouchard (1993) auprès de 83 sujets démontrent bien que les scores du IAS augmentent

significativement en présence d'une situation anxiogène (F(1,82) = 99,OO; p < 0,00 1).

Le [AS se présente sous la forme d'un questionnaire auto-administré. Il comprend 20 phrases qui

évaluent l'état émotionnel actuel du sujet. Le répondant doit indiquer i'intensitt5 de ses sentiments,

au moment précis où il complète le questionnaire, sur une échelie de type Likert à quatre points,

variant entre 1, "pas du tout' et 4, 'kucoupf'. La répartition des enoncés manifestant Ia présence

ou l'absence d'états émotifk déplaisants est égale, soit de 10 6noncés chacun (Bouchard, 1990).

Les cotes peuvent varier de 20 à 80. Les cotes faibles renétent le calme et la détente, les cotes

moyennes des niveaux modérés de tension et d'appréhension tandis que les cotes élevées

correspondent à une grande peur, de l'appréhension et de itafZolement @oucharci, 1990).

Le temps requis pour compléter le questionnaire est d'environ cinq à dix minutes. Cet instrument

était facilement utilisable dans le cadre de cette recherche en raison de sa simplicité, de sa clarté

et du peu de temps requis pour l'administrer.

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4.7.3 Variables contrôles

Les questionnaires des caract6ristiques pefso~elles (voir Annexe B) incluaient les variables

sociodémographiques~ les variables reliées à l'histoire de la maladie et d'autres variables. Les

variables sociodémographiques étaient l'âge, le statut civil, le nombre d'années de scolarité et

la profession (domaine de la santé ou autre). Les variables reMes a l'histoire de la maladie

regroupaient un diagnostic antérieur de cancer (cancer du sein ou autre), la présence de cancer

du sein dans la familley l'hospitalisation antérieure , la chirurgie antérieure (pour un cancer du

sein ou autre) ainsi que le type de mastectomie prévu. Les autres variables concernaient

l'existence d'un codïdent identif% par le répondant, la préçence d'un accompagnateur lors de

l'intervention éducative et la référence psychosociale en fin d'intervention éducative. Certaines

variables étaient relevées du dossier de Ia cliente dont le délai entre l'annonce du diagnostic et

l'intervention éducative ainsi que le délai entre l'intervention éducative et la chirurgie. La

durée réelle de i'intervention éducative représentait une autre variable qui était 6valuée. Ces

différentes variables ont été comparées entre les groupes afin de juger de i'équivalence des

groupes.

Ces variables ont aussi permis de vérifier s'il existait des relations entre celles-ci et la variable

dépendante @S), l'anxiété préopdratoire de la femme devant subir une mastectomie, mesurée

avant l'intervention éducative et l'efficacité des interventions éducatives. Les variables

contrôles se retrouvent dans le schéma du plan d'analyse présenté à la fin de ce chapitre-

4.8 Étude préliminaire

L'étude préliminaiie s'est déroulée du 7 au 17 septembre 1998. Six femmes répondant aux critères

de sélection h n t rencontrées dont deux refiiserent de participer à l'étude. Le questionnaire des

caractéristiques personnelles incluant des d o ~ é e s sociodémographiques, le questionnaire des

caractéristiques contextueJies et le questionnaire de I'IAS fûrent donc pré-testés auprès de quatre

femmes en attente d'une mastectomie dont l'âge moyen était de 54,7 ans. Les quatre femmes

devaient être opérées pour mastectomie partieile dont l'une avec évidement ganglionnaire et deux

autres avec possibilité d'6vidernent ganglionnaire.

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Cette étude préliminaire a permis d'6vaIuer la manière de pesenta l'étude aux sujets et

d'identifier sur les questionnaites du IASy l'ordre de passation (#1, #2, #3). L'étude a également

vérifié que les questions étaient claires pour les femmes et qu'il était important de numéroter les

questionnaires de l'IAS afin qu'iis soient bien identifiés dans L'éventualité où des feuilles se

détacheraient. Aucune autre modification n'a dû être apportée aux questionnaires. Par contre,

puisqu'un sujet a oublié de compléter un énoncé du IAS et a encerclé deux chifEes pour une autre

question, des précisions supplémentaires ont été apportées pour les sujets de l'étude principale. Le

temps moyen pour compléter le questionnaire 1 était de 6 minutes et de 5 minutes pour le

questionnaire II.

L'étude préliminaire a pennis d'évaiuer la durée de I'intervention éducative expérimentale qui a

été réalisée dans les délais prévus avec un temps moyen de 80 minutes L'entrevue a eu Lieu à

l'intérieur d'un délai moyen de trois jours après l'annonce du diagnostic et l'intervention

chirurgicale était prévue de quatre à 32 jours plus tard (moyenne de 20 jours). Le déroulement de

I'intervention éducative auprès des quatre sujets a principalement été centré sur le soutien

émotionnel, l'expression des sentiments et émotions, l'identification des éléments perçus

menaçants, les moyens utilisés pour s'adapter à la situation et l'investigation du réseau de soutien.

Le contenu de l'enseignement en regard de la chinugie a été adapté à chaque sujet en regard de

leurs besoins spécifiques exprimés. Les idonnations données étaient contenues dans i'un des

deux documents écrits spécifiques à la chirurgie envisagée. Les cartes anatomiques, fa

documentation écrite et le matériel d'enseignement h n t utilisés (ex : appareil de drainage). La

vidéo n'a pas été utiliséey l'information donnée ayant été suffisante pour les sujets. Les personnes

ont eu la possibilité de poser toutes les questions qu'elles désiraient

Des enregistrements des entrevues ont été réalisées auprès de trois des quatre sujets ayant accepté

et ce, pour s'assurer de l'doxmité de l'intervention de soutien psychocognitive individualisée.

De plus, suite à la codtation auprès d'une experte (docteure en kpidémiologie) ayant travaillé

sur la détresse émotionnelIe de la femme atteinte d'un cancer du sein, il fût suggéré dajouter a

l'étude, un troisième questionnaire de recherche (Annexe D) visant & évaluer le niveau d'anxiété

la veille de la chirurgie. Ce questionnaiTe permettrait de vérifier si d'autres Cléments provoquant

des craintes ou des inquiétuàes avaient pu se produire entre Pintemention éducative et la ch-e

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mais également si l'effêt de l'ktemention éducative était présent jusqu'au moment de la veiue de

la chirurgie. Le troisième questionnaire de recherche fbt donc complété par les quatre sujets de

l'étude préliminaire la veille de la chinage. L'ajout du troisième questioxmk a nécessité une

modikation du formuIaire de consentement et l'approbation de celuici au comité d'éthique la

recherche.

4.9 Étude principale

Le recrutement des sujets s'est réalisé entre le 28 septembre 1998 et le 18 décembre 1998. Au

total, 64 femmes ont été rencontrées et 60 femmes ont accepté de participer à l'étude. Trois

femmes refusèrent de participer à l'étude et une femme abandonna en cours d'étude. Elles

évoquèrent le manque de temps, la fatigue et le désintéressement à rempli. des questionnaires.

Elles étaient âgées de 65, 36 , 60 et 42 ans (moyenne de 50,75), l'une étant veuve, l'autre

conjointe de fait, la troisième célibataire et la dernière mariée. Trois d'entre eues devaient

subir une mastectomie segmentaire dont une avec évidement ganglionnaire et la quatriéme

avait une mastectomie radicale modifiée prévue. Les quatre femmes avaient déjà été opérées et

une seule d'entre eues était accompagnée (conjoint) au moment de la rencontre.

Suite à l'enregistrement du formulaire F-2 "Préadmission et requête opératoire", les innlmières

de la clinique préopératoire ont fixé un rendez-vous aux sujets en vue de les préparer à leur

chirurgie. Les femmes répondant aux critères de sélection ont été rencontrées par la

chercheure dès Ieur arrivée à la clinique préopératoire af in de leur expliquer le but de l'étude.

Après avoir signé le formulaire de consentement, les sujets étaient assignés au hasard au

groupe contrôle ou au groupe expérimental et complétaient sur place le premier questionnaire

(Annexe B). Toutes les feuilles que chaque répondante devait remplir étaient identifiées du

numéro de l'étude de C-01 à C-30 et de E-01 il E-30. Une photocopie du formulaire de

consentement signé Ieur a été remise ainsi qu'une enveloppe préadressée et affranchie dans

laquelle était inséré le troisième questionnaire (Annexe D) que les sujets devaient compléter la

veille de la chirurgie. Les directives concernant ce dernier questio~aire leur &aient données

et les sujets étaient avisés qu'une personne leur téléphonerait la veille de la chirurgie pour leur

rappeler de compléter le questionnaire.

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Les sujets assignés au groupe contrôle ont et6 rencontrés avec la personne qui les

accompagnait selon le cas, par l'une des trois infimii&res de la clinique préopératoire dans les

espaces d'enseignement résemés à cet fin, espaces séparés les uns des autres par des paravents.

À la fin de l'intervention éducative, Itinfirmi6re a demandé à la femme de compléter le

deuxième questionnaire (Annexe C) et l'a dépose dans un dossier identifié h l'étude. La

chercheure récupérait réguiiikement sur place les questionnrrires #II dont le questionnaire des

données contextuelies que i'hfirmière de la clinique prdopératoïre avait compldt6 & la fin de

chaque rencontre.

Les rencontres avec les sujets assignés au groupe expérimental ont eu lieu dans un local

d'enseignement différent de ceux de la clinique préopératoire. La chercheure dirigeait la

répondante et la personne qui l'accompagnait selon le cas, dans un local réservé pour ces

rencontres sur un autre étage. La chaleur de la pièce était ajustée à la convenance de la femme

et une affiche "Merci de ne pas déranger - Entrevue en cours" était placée à la porte de la

pièce.

L'intervention éducative psychocognitive individualisée a été principalement centrée pour

chaque sujet sur le soutien émotionnel, l'expression des sentiments et émotions, l'identification

des élements perçus menaçants, les moyens utilisés pour s'adapter à la situation et

l'investigation du réseau de soutien. Par le biais du guide d'entrevue (Annexe E), les craintes

ou peurs exprimées par les femmes en cours d'entrevue ont été notées. Les principales craintes

ou peurs exprimées concernaient l'incertitude face au traitement, I'inconnu, Ies procédures et

les soins entourant La chirurgie, les soins à se donner, l'étendue de la chirurgie, la non

guérison, l'apparence physique de la plaie et du sein ainsi que l'effet de la maladie sur la

famille. On retrouve en annexe H un tableau de fidquences des craintes ou peurs mentionnées

en cours d'intervention éducative par les femmes du groupe expérimental. Le contenu de

l'enseignement en regard de !a chirurgie a été adapté à chaque femme selon les besoins

spécifiques exprimés. Le contenu du dossier préopkatoire (collecte de données, examens

exigés pour l'opération) était verifit par la suite.

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La référence à une ressource psychosocide (travailleuses sociales du Centre des Maladies du

Sein ou du centre de référence pour investigation) était un des services offerts à toutes les

femmes en attente d'une mastectomie dans le centre hospitalier où se déroulait Mude. Ce

service était proposé à la femme lorsqu'elle compl6tait sa collecte de données pour la

préadmission.

L'intervention de cette ressource psychosociale consistait en un contact téléphonique ou une

entrevue avec la femme devant subir une mastectomie, avec le conjoint ou la famille selon le

cas. Les aspect abordés étaient adaptés a ce que vivait la femme en lien avec Ie diagnostic, les

traitements (chimiothérapie, radiothérapie, chirurgie), la convaiescence, les impacts

personnels, familiaux, sociaux, financiers, les pertes ou relié a un événement précédant le

diagnostic (deuil, divorce, stress etc.). L'écoute active, le soutien, l'information, la

visualisation, la relaxation ou l'exploration des émotions, des modes d'adaptation, du réseau

de soutien et des ressources personnelies pouvaient être utilisées. L'intervention de la

travailleuse sociale avant la chirurgie pouvait être brève ou approfondie selon les besoins de la

femme, une ou plusieurs rencontres étant préwe(s) en postopératoire.

La date de la chirurgie de chaque répondante a été prise en note et la veille de la chirurgie, une

personne hors de i'étude a téléphoné a tous les sujets pour leur rappeler de compléter le

questionnaire #III (Annexe D) et de le retourner par la poste. La majorité des femmes ont été

contactées. Le message était laissé sur le répondeur téléphonique si celles-ci étaient absentes et

quelques femmes n'ont pas été rejointes.

Afin de s'assurer de l'uniformité de l'intervention éducative psychocognitive individualisée,

deux autres enregistrements des entrevues ont été réalisés au cours de i'étude dans le groupe

expérimental.

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4. f0 Le plan d'analyse des données

4.1 0.1 Analyse du profil des rt5pondantes et comparaison des groupes (experimental versus contrôle)

Afin de décrire les caractéristiques du groupe contrôle et du groupe expérimental, des analyses

descriptives (fkéquences, moyennesy écart-types, etc.) ont été réaWes pour chaque groupe. Les

caractéristiques suivantes ont été comparées : Caractenstiques perso~eiles (âge, statut civil,

niveau de scolarité, profession dans le domaine de la santé), histoire de la maladie (cancer du sein

ou autre type de cancer antérieurs, présence de cancer du sein dans la famile, hospitalisation ou

chinugie antérieures, type de mastectomie prévu) et autres variables : durée de i'intervention

éducative, existence d'un confident, délai (diagnostic-intemention educative), délai (intervention

éducative-chirurgie), accompagnement et référence psychosociale. On a également effectué une

comparaison des groupes quant au degré d'anxiété avant l'intervention éducative. Des tests t et

du x2 ont ainsi permis de comparer les deux groupes.

4.1 0.2 Vérification de l'hypothèse de recherche

Pour vérifier l'hypothèse de recherche, à savoir l'efficacité de l'intervention éducative

expérimentale à réduire le niveau d'anxiété préopératoire immédiatement après l'intervention

éducative et la veille de la chirurgie en comparaison a l'intervention éducative habituelle, une

analyse de variance (ANOVA) à mesures répétées a comparé tes moyennes du IAS avant

l'intervention éducative, immédiatement après l'intervention éducative et la veille de la chirurgie

à l'intérieur de chaque groupe (expérimental et contrôle) et entre les deux groupes afin de

confirmer si les différences observées &aient statistiquement significatives. Les analyses de

variance de cette étude ont été effectuées avec la procédure Froc Mixed de SAS (Statistical

Analysis System).

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4.10.3 Lien entre les variables contrdles et k degré d'anxiétb

Ann de vérifier si les caractéristiques des répondantes étaient associées au degré d'anxiété avant

l'intervention éducative7 des analyses de corrélation non paramétriques (correlation de rang de

Spearman) ont été tealisées. L'association entre le degré d'anxic5té et les variables

sociod~mographiques (scolaritéy statut civil) a kté examinée a l'aide d'une aaalyse de variane.

Des analyses de corrélation non paramétriques (codation de rang de Speamian) ont été

effectuées à l'int&ieur de chaque groupe entre les variables controles et l'efficacité des

interventions éducatives (expérimentale ou contrôle) sur la réduction du niveau d'anxiété

immédiatement après l'intervention éducative et la veille de la chirurgie afin de vérifier s'fi

existait des liens. Une d y s e de variance a permis de contrôler si les variables

sociodémographiques (statuî civil, scolarit6) étaient associées à l'efficacité de l'intervention

éducative chez les deux groupes. L'analyse des données a été réalisée avec le logiciel statistique

SPSS (Statistical Package for Socid Science) et le logiciel statistique SAS (Statistical Analysis

System). Un schéma du plan d'analyse est présenté à la figure 2 de la page suivante.

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IAS # 1

PSYCHOCOGNITIVE INDIVIDUALISÉE

GROUPE EXPBRIMENTAL

Avant l'intervention

dducative

+

- Caractdristiques - Histoire de la maladid - Autres variables3

I

IAS # 2

Immddiatement apri!s

l'intervention éducative

HABITUELLE

I GROUPE CONTR~LE I

IAS # 3 La veille de la chirurgie

Caractdristiques personnelles : tige ; statut civil ; niveau de scolaritb; profession Histoire de la maladie : chirurgiëantdrieure (cancer du sein); autre type do cancer; cancer du sein dans la famille; hospitalisation antérieure; chirurgie anttrieurc; (ypo de mastectomie prévu Autres variables : duree de l'intervention tducative; existence d'un confident; delai (diagnostic-intervention tducativa); delai (intervention éducative-chirurgie); accompagnement; rbfbrence psychosociale

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CHAPITRE V

Les analyses statistiques ont été faites en collaboration avec le biostatisticien et directeur du

s e ~ c e de soutien méthodologique de la recherche clinique et évaluative du CHA - Pavillon

Saint-Sacrement.

5.1 Profil des répondantes

5.1 -1 Profil sociodémographique, histoire de la maladie et existence d'un confident chez les répondantes

Les 60 femmes ayant accepte de participer à l'étude ont étî5 réparties au hasard daas le groupe

contrôle ou dans Le groupe expérimental. Pour les 30 femmes du group contrôle, I'Hge variait de

36 à 64 ans (M : 51'50; Ét : 7'61) alors que pour les 30 femmes du groupe expériniental' l'âge

variait de 27 à 65 ans (M : 52'17; Ét : 9,OO). Les deux groupes étaient comparables au niveau de

l'âpe (t = 0,310; dl = 58; p = 0,758).

Le tableau 1 présente les autres caradristiques sociodtmographiques de chaque groupe soit le

statut civil, la scolarité et l'exercice de la profession dans le domaine de la santé. Le tableau 2

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présente les caract6ristiques rpfiées h l'histoire de la maladie (hospiblisation antérieure, chinagie

antérieure pour cancer du sein ou autre type de chinugie, autre type de cancer antérieur, cancer

Tableau 1

Profil des répondantes des deux groupes selon

le domaine de la l Santé 1 * : valeur p obtenue par le test du XL l

P*

Tableau 2

Statut civil Célibataire 4 13,3 8 26,7 Mariée/union de fait 19 63,3 20 66,7 Séparée/veuve 7 23,3 2 6 7

O, 126 Scolarité Primaire 8 26,7 7 23,3

Secondaire 9 30,O 7 23,3 Collégial 5 16,7 7 23,3 Universitaire 8 26,7 9 3 0,O

0,871 Profession dans 4 13,3 4 13,3

Groupe C N I Yo

Caractéristique Catégorie

Profil des répondantes des deux groupes selon les caractéristiques reliées à I'histoire de la maladie et à l'existence d'un confident

Groupe E N I Yo

* P*

O, 150

0,718

0,554

0,161

0,085

0,554 *: valeur p obtenue par le test du XL ** : une donnée sans réponse

Caractéristiques

Hospitalisation antérieure

Chirurgie antérieure pour cancer du sein Autre type de cancer antérieur

Cancer du sein dans la familles*

Autre chirurgie antérieure

Existence d'un confident

Groupe C Groupe E N 28

5

1

7

25

28

N 30

4

2

14

29

29 A

Yo 93,3

16,7

3 y 3

23,3

83,3

93,3

Yo 100

13,3

6 7

46,7

96,7

96,7

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du sein dans la f d e ) et à l'existence d'un confident @ersonne B qui se codier). Les résultais

des tests de comparaison des groupes à i'aide du Khi-Carré QF) démontrent qu'il n'y a aucune

différence significative entre les deux groupes.

On peut observer que près des deux tiers des répondantes dans chaque groupe étaient mariées ou

en union, que la majonte des personnes avait déjB Cté hospitalisée et avait déjà subi une chirurgie

antérieure. La plupart d'entre elles en étaient à une première chirurgie pour un cancer du sein et à

un premier diagnostic de cancer. La majorité des répndantes ont mentionné avoir une personne à

qui se confier. On observe ainsi quelques différences dans les deux tableaux mais eues ne sont

pas statistiquement significatives.

5.1 -2 Profil des répondantes selon les caractéristiques contextuelles

Les caractéristiques contextuelles des répondantes sont regroupées dans les tableaux 3 et 4. On

observe au tableau 3 que le délai entre l'annonce du diagnostic et l'intervention éducative ainsi

que celui entre l'intervention éducative et le jour de la chirurgie étaient comparables dans les

Tableau 3

Profil des répondantes des deux groupes selon les caractéristiques contextuelles

Caractéristique 1 Groupe E 1 Groupe C 1 P * - t Movenne Ecart-tvbe Moveme Ecart-tvDe 1

- - 1 - d - ---- -

- - - - * - - -

Délai entre le diagnostic et 7,63 IO,&~ 9'57 12'76 ' 0,s 18 l'intervention éducative (nombre de jours)

Délai entre l'intervention 19'43 16'50 1427 9,92 0,147 éducative et le jour de la chirurgie (nombre de jours)

Durée de I'intemention 78'50 21'38 50,93 16'97 <0,001 éducative (minutes) * : valeur p obtenue par le test t

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deux groupes. Il y avait par ailleurs, une diffétence significative quant B la dude de

l'intervention éducative. En effet, l'intervention éducative du groupe expérimental etait plus

longue que celle du groupe contrôle (p < 0,001).

On constate au tableau 4 que le regroupement des deux premiers types de mastectomie

consistant en l'ablation d'une partie du sein avec ou sans l'évidement des ganglions axillaires

et des deux derniers types de mastectomie représentant L'ablation du sein complet avec ou sans

l'évidement des ganglions axillaires, se répartissent dgalement dans les deux groupes.

Profil des répondantes des deux groupes selon les caractéristiques contextuelles

MSEGMPEG 14 46'7 19 63'3 MSfMT 2 637 O 0'0 MRIMRM 6 20'0 8 26,7

O, 150 Accompagnement 16 53'3 15 50,O

O, 796 Accompagnateur Conjoint 10 62'5 8 53'3

Ami (e) 2 12,5 O 0,o Famille 4 25'0 7 46,7

0,222 Référence 14 46,7 6 20'0 psychosociale 0,028 * : valeur p obtenue par le test du XL

P*

- MS : mastectomie segmentaire

Mastectomie MS/MP 8 26'7 3 10,O

Groupe C Frdq- 1 %

Caractéristique

MP : mastectomie partielle MSEG: mastectornie segmentaire avec &idement des ganglions axillaires MPEG : mastectomie partielle avec évidement des ganglions axillaires MS : mastectomie simple MT : mastectomie totale MR : mastectomie radicale avec l'évidement des ganglions d a i r e s MRM : mastectornie radicale modifiée avec l'évidement des ganglions d a i r e s

Au niveau de l'accornpagnernent lors de l'intervention éducative et de la categone de

l'accompagnateur (conjoint, ami(e), famille), aucune différence significative n'est constatee.

Catégorie Groupe E Fréq. 1 %

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Plus de la moitié (51.7%) des femmes (n = 60) étaient accompagnées lors de i'intervention

éducative soit par le conjoint (58,1%), soit par un membre de la famille (35,5%) ou plus

rarement par un (e) ami (e) (6,5%). Il y avait par ailleurs une différence significative QC2 =

4,80 ; dl = 1 ; p = 0,028) au niveau de la réference psychosocide ; les femmes du groupe

expérimental ayant été référées davantage que celles du groupe contrÔIe.

5.2 Présentation des nhultats

Cette partie traitera de la consistance interne de l'instrument de mesure utilisi, évaluée a l'aide

du coefficient alpha de Cronbach. L'anxiété préopératoire mesurée dans chacun des poupes

avant l'intervention éducative, l'impact de l'intervention éducative sur l'anxiété préopératoire

et les relations observées entre les caractéristiques des répondantes et l'anxiété préopératoire

seront présentés à l'aide des analyses réalisées avec le test t, l'analyse de variance et le test de

corrélation de Spearman-

5.2.1 Consistance interne de l'instrument de mesure de 11anxiét6, l'Inventaire

d'Anxiété Situationnelle (IAS)

La consistance interne de l'instrument de mesure utilisé (US) a été évaIuée à l'aide du

coefficient alpha de Cronbach. Le coefficient alpha réfere a l'homogénéité des items de

I'instniment servant à mesurer l'anxiété situationnelle- Le coefficient tient compte de la

variance attribuable aux sujets et de la variance attribuable à l'interaction entre les sujets et les

items (Cortina, 1993). Cette mesure basée sur l'intercorrélation ou la covariance des éléments

de la mesure examinés simultanément (Woods & Catanuiro, 1989) produit un coefficient entre

0'00 et 1,00 où plus la valeur est Clevée, plus la consistance interne entre les éléments est

grande (Polit & Hungler, 199 1).

Les résultats de la présente étude auprès de 60 sujets &lent une bonne homogtnéité des

items (Alpha de Cronbach = 0,95). Ces résultats sont comparables à ceux obtenus dans l'étude

de Gauthier et Bouchard (1993) auprès de 1080 étudiants avec un alpha de Cronbach de 0,90

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chez les hommes (n = 343) et 0,90 chez les femmes (n = 737). Le coefficient est comparable

également avec la recherche de Godbout (1995) aupr&s de personnes en attente de pontage

aortocoronariea Le coefficient alpha était de 0.93 (n = 60) dans ce cas.

5.2.2 L'impact de l'intervention éducative sur 11anxi6té preopératoire

L'hypothèse de recherche de cette étude était la suivante : Il y aura une plus grande réduction

du degré d'anxiété chez les femmes ayant reçu une intervention éducative psychocognitive

individualisée que chez les femmes ayant reçu I'intervention éducative de routine,

immédiatement après l'intervention éducative et la veille de la chirurgie. Le niveau d'anxiété

avant l'intervention éducative pour les deux groupes et l'impact des interventions éducatives

(expérimentale et contrôle) sur le niveau d'anxiété ont donc été mesurés.

Le groupe expérimental présentait un niveau d'anxiété avant L'intervention éducative (M :

52,OO ; Ét : 1 S,X) légèrement plus élevé que le niveau dYanxi6té (M : 46,33; Ét : 12,58) du

groupe controle mais cette dinérence est non significative (t = 1,566; dl = 58; p = 0,123).

Le niveau d'anxiété préopératoire a aussi été mesuré immédiatement après l'intervention

éducative et la veille de la chirurgie chez les deux groupes (voir tableau 5). Afin de vérifier

l'efficacité de l'intervention éducative correspondante, une analyse de variance a mesures

répétées a été faite. Une répondante du groupe expérimental n'ayant pas retourné son

questionnaire la veille de la chirurgie, les analyses de l'anxiété la veille de la chirurgie ont été

faites avec 29 Iépondantes dans ce groupe. Deux variables réponses sont présentées au tableau

6, une première représentant l'effet immédiatement apres l'intervention éducative et une

deuxième représentant l'effet juste avant la chirurgie (veille de la chirurgie). Une valeur

positive indique une réduction d' anxieté.

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Tableau 5

Niveaux d'anxiété préopératoire aux trois temps de mesute

Moyenne I kart-tne I Moyenne I Ecart-type

Variable

I 1 1

hxiététaJ avant l'intervention 52,00 15,3y 46,33 12 38-

Groupe E I Groupe C

éducative : IAS #I

Anxiété immédiatement après 41,47 12J8 40'63 1 1,98 l'intervention éducative : LAS #2

Anxiété la veiiie de la 47'03 14,45 44'90 1 1 '76 chinrrgie @) : IAS #3

a ' mesurée avec l'IAS, Le score peut varier de 20 à 80 b :

- une donnée manquante

On constate qu'immédiatement après l'intervention éducative, les deux types d'interventions

éducatives procurent une réduction significative de l'anxiété, l'intervention éducative du

groupe expérimentai procurant une réduction additio~eue de l'anxiété de 4,83 pai rapport à

l'intervention éducative du groupe contrôle et ce, à un seuil de signification de 5'3%.

Tableau 6 Efficacité de l'intervention éducative sur la réduction de l'anxiété

immédiatement après l'intervention éducative et la veille de la chirurgie

après l'intervention 1 0,53 <O,OO 1 5,70 0'00 17 4'83 0,0527 éducative : M S #1- IAS #2

- Groupe E Groupe C Différence entre les

Effet la veille de la chirurgie : 4'84 0,03 O 1 1,43 0,5088 3'41 0,2704 LAS #1- IAS #3

Efftlcacité

* : valeur p obtenue par l'analyse de variance avec la procédure Proc Mixed de SAS

Effet immédiatement

deux groupes Réd. anx. 1 P* Réd. anx. 1 P* , Red. anx. 1 P*

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De plus, seule l'intervention éducative du groupe expérimental procure dgdement une

réduction significative de l'amiét6 jusqu'au moment de la veille de la chirurgie. Par fleurs, il

n'y a pas de différence significative de L'efficacité de l'intervention Cducative la veille de la

chinirgie entre les deux groupes.

5.2.3 Les niveaux d'anxieté et les caracMstiques des répondantes

La relation entre le degré d'anxiété et les caractéristiques sociodémographiques, les

caractéristiques reliées à l'histoire de Ia maladie et à I'exïstence d'un confident et les

caractéristiques contextueiles de l'ensemble des répondantes a été évaluée (voir tableau 7).

Étant donné Les petits effecws, certaines catégories ont été regroupées (ex.: mariée/union de

fait). Les résultats des tests de corrélation de rang de Speannan et I'analyse de variance

démontrent qu'aucune des caractéristiques n'est reliée au niveau d'anxiété avant l'intervention

éducative.

De la même façon, nous avons vérifie jusqu'à quel point l'efficacité des interventions

éducatives (expérimentale et contrôle) était reliée aux caractéristiques des répondantes à l'aide

du test de corrélation de Spearman et de l'analyse de variance. Par l'analyse de variance, nous

avons vérifié l'interaction a savoir s'il y avait homogénéité de l'efficacité de l'intervention

éducative dans les différentes catégories du statut civil (ex. : célibataire, mariée/union de fait

et séparée/veuve) et du niveau de scolarité.

Nous avons observé dans le groupe expérimental que le fait que la femme soit accompagnée

lors de l'intervention éducative semble relid à l'efficacité de l'intervention éducative

immédiatement après l'intervention éducative et la veille de la chirurgie. Ces corrélations

positives, mais faibles, signifient que l'intervention éducative semble plus efficace lorsque la

femme est accompagnée pendant l'intervention éducative. On observe également une

corrélation négative entre le fait d'avoir du cancer du sein dans la f d e et l'efficacité de

1' intervention éducative.

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La seule variable sociodémographique qui semble reliée à l'efficacité des interventions

éducatives est le fait d'avoir un conjoint et ce, uniquement dans le groupe expérimental. On

observe une interaction significative @ = 0,O 19) qui démontre qu'une différence d'efficacité

des interventions est attribuable à différents statuts. En effet, les femmes mariées ou vivant en

union de fait avaient un degré moindre d'anxiété et ce, immédiatement après l'intervention

éducative expérimentale.

Tableau 7

Liens entre les variables contrôles et I'efficacité des interventions éducatives

1

Relation 1 P 1 Relation 1 P 1) Immédiatement après l'intervention -

Variable

éducative

Accompagnement

Statut civil (mariée/union de fait)

2) Veiiie de la chirurgie

Accompagnement

Cancer du sein dans la famille

Chinugie antérieure pour cancer du sein

Délai (intervention éducativethinugie)

Référence psychosociale

Groupe E 1 Groupe C

* : valeur p obtenue par l'analyse de variance avec la procédure Proc Mked de SAS

** : valeur p obtenue par le test de corrélation de Spearman

Dans le groupe contrôle le fat d'avoir déjà eu une chirurgie pour cancer du sein semble relié à

l'efficacité de l'intervention éducative la veille de la chirurgie. Le délai de l'attente

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(intervention éducative-chinirgie) semble relié également A l'efficacité de l'intervention

éducative la veille de la chinugie. Il semble donc que plus l'attente entre l'intervention

éducative et la chirurgie augmente, moins l'efficacité de l'intervention Cducative persiste la

veille de la chirurgie.

De même, tant dans le groupe expérimental que dans le groupe contrôle, nous avons observé

qu'il existait un lien entre le niveau d'anxidt6 la veille de la chirurgie et le fait d'avoir été

référée à une ressource psychosocide en fin d'intervention éducative. En effet, les femmes (n

= 20) qui ont été référées à une ressource psychosociale avaient une baisse du niveau d'anxiété

la veille de la chirurgie de 1 l,O8 (Ét : 13'03) dans le groupe expérimental (n = 14) et de 11,00

(Ét : 6,16) dans le groupe contrôle (n = 6) comparativement au niveau d'anxiété avant

1' intervention éducative.

Dans le groupe expérimental, 12 femmes sur les 14 ont eu un contact préopératoire par l'une

des ressources psychosociales. Dans le groupe contrôle, cinq des six femmes référées ont été

rejointes par une travailleuse sociale avant la chirurgie, Les anaiyses n'ont cependant pas été

faites en fonction du contact préopératoire, du type et du nombre d'interventions mais phtôt

en fonction de la référence psychosociale (référée / non référée).

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CHAPITRE VI

DISCUSSION

6.1 Profil compare des répondantes dans les groupes expérimental et contrôle

Il semble que l'assignation aléatoire des répondantes dans le groupe expérimental ou dans le

groupe contrôle à I'aide d'une table de lettres alphabétiques ait pennis une bonne répartition

des sujets ; les deux groupes étant comparables au niveau de la majorité des caractéristiques.

Il faut préciser que la clientèle à t'étude de septembre à décembre 1998 correspondait au profil

des femmes opérées dans ce centre hospitalier à d'autres périodes de l'année dont l'âge variait de

21 à 65 ans. Cependant, les femmes de plus de 65 ans ont été exdues en raison de l'instrument de

mesure de l'anxiété qui n'était pas adapté audelà de cet âge, la clientèle pouvant aller jusqu'a 97

ans. De même, ont été exclues les femmes ne parlant pas ou ne Iisant pas le français, celles

prenant une médication anxiolytique sur une base réguiière ou ayant un suivi en psychiatriey en

raison du biais qu'ils comportent pour la mesure de l'anxiété. La population étudiée se limite

donc aux femmes de 21 à 65 ans représentant 78% (CH& 1999) des femmes traitées à ce centre

hospitalier.

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Le centre hospitalier où se déroulait l'étude est le centre d'expertise en cancer du sein pour la

région 03. On y traite 44,8% des femmes atteintes de ce type de cancer dans la région, 52'7% ont

entre 20 et 64 ans (MSSS, 1993). L'échantillon des femmes (n = 60) rencontrées est donc

vraisemblablement représentatifd'une partie des femmes de la région 03 ayant entre 21 et 65 ans

en attente d'une mastectomie. De plus, le taux de réponse a l'étude a été très satisfaisaut soit de

94%. Les femmes ayant rehé de participer à l'étude ou ayant abandonné précisant qu'elles l'ont

fait pour des raisons de fatigue, de non disponibilité ou d'un manque d'intérêt.

Les groupes expérimental et contrôle étaient comparables sur plusieurs caractéristiques sauf au

niveau de la durée moyenne de l'intervention éducative et du nombre de références à une autre

ressource psychosociale. La durée moyenne de l'intervention éducative était significativement @

< 0,001) plus longue dans le groupe expérimentai avec 78,SO minutes comparativement au

groupe contrôle avec 50'93 minutes. On peut attribuer cette caractéristique au fait que la durée de

l'intervention éducative était inherente au mode d'intervention choisi.

Nous avons observé également que la durée de l'intervention éducative semblait être reliée (rr =

0,432 ; p = 0,017) au niveau d'anxiété initial de la femme avant l'intervention éducative et ce,

uniquement daas le groupe expérimental. Cette corrélation positive et fai le signifie que les

femmes qui avaient un niveau d'anxiété initial plus élevé, étaient aussi celles ayant bénéficié

d'une intervention éducative plus longue.

Quant au nombre de références a une autre ressource psychosociale en fin d'intervention

éducative , il était significativement @ = 0,028) plus grand dans le groupe expérimental (n = 14

versus n = 6). Ceci pourrait être attribuable au fait que l'intervention éducative psychocognitive

individualisée axée sur L'expression des émotions et sur le soutien permettait peut-être de mieux

cerner si la femme nécessitait davantage d'aide psychosociale malgré l'intervention éducative. il

aurait été intéressant de vérifier Ia persistance de l'effet de l'intervention éducative jusqu'à la

veille de la chirurgie mais le fait qu'une référence à une ressource psychosociale ait été faite de

façon inégale dans le groupe expérimental et le groupe contrôle après L'intervention éducative

représente une limite à cette étude.

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L'intervention de la ressource psychosociale avant la chirurgie a potentiellement introduit un

biais dans les résultats de la troisième mesure de I'mxiété préopératoire soit celle la veille de la

chinugie.

Le taux de référence à une ressource psychosocide n'avait jamais été évalué auparavant pas plus

que l'effet de cette intervention sur le niveau d'anxiété préopératoire. On ne pouvait donc prévoir

un tel taux de dférence. Il aurait cependant fallu contrôler cette variable (réfërence

psychosociale) en faisant des analyses spécifiques (contactée avant chinugie/non contactée) afin

d'évaluer l'impact sur la troisième mesure. De plus, comme le service est offert par deux

travailleuses sociales, il faudrait s'assurer de l'unifom~ité de l'intervention psychosociale. Ceci

représente donc une limite à cette étude.

6.2 L 'anxiété avant l'in tewen fion éducative

6.2.1 Degré d'anxiété des femmes en attente d'une mastectomie comparé au degré d'anxiété des femmes de la population en général

En se référant au cadre de référence de cette étude Gazarus & Fokman., 1984), L'anxiété en

période préopératoire peut être conceptualisée comme la conséquence de l'évaluation cognitive

primaire de la menace reliée aux stresseurs que sont l'annonce du diagnostic de cancer du sein et

de la mastectomie éventuelle. Le diagnostic de cancer du sein et son traitement peuvent

représenter des expériences extrêmement menaçantes pour la femme. Eiie doit en effet composer

le plus souvent avec l'impact physique de la mastectornie et les aspects émotionnels de la menace

de la maladie sur sa survie.

Le degré d'anxiété dans la population en général a été évalué par les auteurs du State-Trait

Anxiety inventory (STAI). Spielberger et al. (1983) ont mesuré et établi auprès de 1,838

travailleurs de 19 à 69 aas sous des conditions neutres (sans stress) des données normatives pour

le niveau d'anxiété selon la catégorie d'âge et le sexe. Pour les femmes entre 50 et 54 ans, le

niveau d'anxiété moyen est de 32,60 (Ét : 730). Un &art-type plus bas que la moyenne

représente un bas niveau d'anxiété et un écart-type plus haut que la moyenne indique un niveau

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d'anxiété élevé. Ce qui signifie que certaines femmes ayant participé à la présente étude (âge

moyen de +/- 52 ans) avaient un niveau d'anxiété élevé avant l'intervention éducative puisque

leur niveau d'anxiété etait plus de 39,90 , soit un &art-type p l u haut que la moyenne normative.

En effet, la perception de menace liée au cancer du sein et à la chirurgie semble donc bien réelle.

L'étude de Miliar et al. (1995) auprés de 44 femmes (âge, M : 52,9) en attente d'une chirurgie

pour un cancer du sein précise que celles-ci présentaient un niveau d'anxiété moyen préopératoire

de 44,OO (Ét : 11,64) avec le STAI. Ce niveau d'anxiété se rapprochant de celui du groupe

contrôle (ill : 4623 ; Ét : 12,58) de la présente étude avec le IAS et représentant également un

niveau d'anxiété élevé selon les données nomatives de Spielberger- Millar et al. (1995) se sont

limités à une seule mesure préopératoire puisque le but de leur étude était de vérifier

l'équivalence de trois instruments de mesure de l'anxiété dont le STAI.

Dans les études de Shimko (1981), Lepczyk et al. (1990) et Godbout (étude non publiée, 1995),

l'instrument utilisé (version anglaise (STAI) ou version fiançaise (IAS)) pour mesurer le niveau

d'anxiété avant l'intervention éducative était le même que dans la présente étude et le nombre de

sujets va.riait de 30 à 81 selon l'étude. Le niveau d'anxiété avant l'intervention éducative se situait

entre 39,87 et 4444 dans ces trois études dors que dans la présente étude, il était un peu plus

élevé, se situant à 46,33 et 52,OO dans les groupes contrôle et expérimental. Il faut préciser

cependant que dans les trois dernières études, malgré que la moyenne d'âge se situait entre 50 et

59 ans, la clientèle n'était pas exclusivement des femmes et les chirurgies (neurochirurgie,

chirurgie cardiaque) différaient d'une mastectomie. Les cfientèles pouvaient avoir des

perceptions de menace face à leur chirurgie mais n'étaient pas confiontées à un diagnostic de

cancer, ce qui pourrait peut-être expliquer le niveau d'anxiété moyen plus élevé dans la présente

étude.

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6.3 L'effet de /'intervention éducative sur l'anxiM pdop6mfoim

6.3.1 L'effet immediat aprés l'intervention éducative

L'intervention éducative psychocognitive individualisée visait réduire le niveau d'awiétd par

une influence directe sur la perception de menace et la çatisfaction du besoin de CO-ces

reliées à l'événement stresseur. Les résultats de l'étude démontrent qu'immédiatement après

l'intervention éducative, on observe que les deux types d'interventions éducatives (expérimentale

et contrôle) procurent une diminution significative du niveau d'anxiété.

Est-ce que d'autres études ont également démontré qu'une intervention éducative

psychocognitive basée sur l'expression des émotions et foumissant des infoxmations ciblées

parMent à réduire l'anxiété en période préopératoire ? Y a-t-il convergence entre les résultats ?

Peu d'études (Shirnko, 198 1 ; Richardson & O'Sulbvan, 1991) ont évalué l'effet de l'intervention

éducative individuelle réalisée par une infirmière auprès d'une clientèle en attente d'une

chirurgie. L'étude de Shimko (1981) avec devis pré-expérimentd consistait à mesurer la veille de

l'opération, le niveau d'anxiété avant et après l'intervention éducative de I'innrmière auprès de

8 1 clients en attente d'une neurochirurgie. L'auteur précise que le score moyen avait diminué de

6 passant de 44,44 à 38,44, immédiatement après l'intervention éducative. Il ne précise cependant

pas le niveau de signification statistique obtenu. Cette baisse de 6,O du score moyen se compare a

celle observée (réduction de 5,70) dans le groupe contrôle de cette étude. L'intervention

éducative de Shunko (198 1) consistait à donner de l'inforniation sur le diagnostic, la chirurgiey

les événements postopératoires et la participation du client donc une intervention axée sur les

aspects cognitif et psychomoteur. Les clients étaient rencontrés individuellement ou en petits

groupes. Ces résultats suggèrent donc que le fait de donner uniquement de l'information est

s f i sant pour réduire le niveau d'anxiété immédiatement après l'intervention éducative.

L'étude de Richardson et O'Sullivan (1991) avec devis quasi-expérimental auprès de 60 clients

en attente d'une chinirgie élective (type de chirurgie non précisé) démontre que le groupe ayant

reçu une intervention éducative individueile la veille de la chirurgie a un niveau d'anxiété

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significativement (F (1,58) = 4,97 ; p < 0,OS) plus bas (M : 40,43 ; Ét : 9,76) que le groupe

n'ayant reçu aucune intervention éducative (M : 47,16 ; Ét : 14,97). L'intervention éducative

apportait du soutien au client et le contenu etait orienté vers les peurs ou craintes et questions en

relation avec la chirurgie.

Le niveau d'anxiété immédiatement après l'intervention éducative se situait à 38,44 et 40,43,

dans les études de Shimko (198 1) et Richardson et O9Sdiivan (1991). Les niveaux étaient donc

comparables à ceux de la présente étude étant à 40,63 dans le groupe contrôle et a 41,47 dans le

groupe expérimental. L'intervention éducative de Richardson et O'Sullivan (1991) traitait des

émotions ou craintes face à la chirurgie et apportait du soutien alors que I'intervention éducative

de Shiniko (1984) était orientée vers l'aspect cognitif-

Il appert des études analysées qu'une intervention éducative individuelle ou en petit groupe

puisse avoir un impact sur la réduction du niveau d'anxidté immédiatement après l'intervention

éducative. On peut constater également que le fait d'off% du soutien et de traiter des perceptions

de menace tout comme le fait d'axer sur l'aspect cognitif semble produire un effet positif sur la

réduction du niveau d'anxiété. Les études convergent avec les résultats de la présente étude.

L'efficacité de l'intervention éducative à réduire le niveau d'anxiété immédiatement après

l'intervention éducative semble donc confirmée. Ces résultats supportent les postulats de la

Théorie du Stress de Lazanis. Comme le soulignent Lazanis et Folkman (1984), la personne

procède à une réévaluation lorsqu'elle reçoit de nouvelles informations provenant de son

environnement Une meilleure évaluation cognitive d'un événement stressant permet à la

personne de se sentir moins menacée et ainsi de diminuer son niveau d'anxiété. Il semble donc

qu'une intervention éducative psychocognitive individualisée considérée comme étant une

ressource externe de l'environnement, axée sur l'expression des sentiments et émotions et

adaptée aux besoins de la femme, puisse contribuer à réduire l'anxiété.

On semble observer dans les études citées, qu'à compter d'un écart des moyennes de 6,00, il y ait

des diffi5rences statistiquement significatives. Il faut cependant préciser qu'aucune des études

ayant produit une réduction de l'anxiété n'avait un devis expérimental comme dans la présente

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étude, donc la réduction des moyennes peut être attri'buable à d'autres variables et non

uniquement à l'intervention éducative. Dans la présente étude, nous avons observé un écart de

moyenne significatif immédiatement après l'intervention éducative de 10,53 (p < 0,0001) dans le

groupe expérimental soit une réduction additionnelle significative @ = 0,0527) de 4,83

comparativement au groupe contrôle. On semble observer également une réduction

supplémentaire de 433 par rapport à I'dtude de Shimko (1981). On remarque qu'aucune étude

n'a résulté en une diminution de l'anxiété aussi grande que celle obtenue dans le groupe

expérimental de la présente étude. Mais que penser du fait que le groupe expérimental ait procuré

une réduction additionnelle de l'anxiété de 4,83 à un niveau de signification de 5,3% par rapport

au groupe contrôle ? Cette réduction additionnelle de l'anxiété estelle cliniquement signifiante ?

Aucune des études ne précise à partir de quelle différence ou écart de moyenne entre deux

mesures d'anxiété la réduction est ciiniquement sigainante. Ciiniquement, avec L'IAS, une

réduction du degré d'anxiété sur l'échelle de type Likert de l'ordre de 2 , d'un énoncé passant par

exemple de 4 (beaucoup) à 2 (un peu) peut être signifiante tout comme la réduction d'un énoncé

passant de 3 (modérément) à 2 (un peu). C'est l'ensemble des diminutions qui produit un effet

chez la femme. Ainsi, une diminution du degré d'anxiété de 5,7% signifie que deux énoncés sur

20 (soit 10% des énoncés) ont été réduits de 2 et qu'un autre a baissé de 1 mais pas de 2 ou que

cinq énoncés (soit 25% des énoncés) ont été réduits de 1, ce qui pourrait être considéré comme

signifiant. Une diminution du degré d'anxiété de 1 O,S3, représente 5 énoncés sur 20 (soit 25 %

des énoncés) ayant subi une baisse de 2 sur l'échelle de type Likert ou 10 énoncés (soit 50% des

énoncés) ayant baissé de 1 par exemple, ce qui représente une réduction additionnelle signifiante.

On peut également obtenir une réduction de 2 de certains énoncés et une baisse de 1 pour d'autres

énoncés. Une réduction additionnelle du degré d'anxiété de 4,83 est donc signifiante pour la

femme en attente d'une mastectomie.

Par ailleurs, si l'on considère que la distribution des sujets est normale et les données normatives

indiquent que le niveau d'anxiété moyen des femmes de 50 à 54 ans se situe à 32,60 @t : 7'30)

(Spielberger, 1983) soit au 50' centile, donc une différence de moyenne de 4,83 représente 0,66~

c'est-à-dire que le sujet passe du 50' centile au 75' centile' ce qui peut-être considéré comme

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important. Ceci signifie qu'une différence de 4'83, jugée cliniquement siifiante, est considérée

comme importante également comme différence des moyennes.

6.3.2 Comparaison des deux types d'interventions éducatives individualis&s, psychocognitive venus habituelle

Dans le groupe expérimental, i'expression des sentiments et émotions de la femme et le soutien

reçu occupaient une place prépondérante. L'investigation était dirigée vers les stratégies utilisées

par la cliente pour résoudre un problème et les ressources dont elle disposait Le guide d'entrevue

contient Les questions pertinentes qui ont guidé la façon de procéder pour favoriser I'expression

des émotions, craintes et peurs. L'utilisation du guide d'entrevue permettrait une reproduction de

l'étude en ce qui a trait à cette partie. L'approche cognitive traitait uniquement des besoins

spécifiques exprimés par la femme et le dossier de préadmission était complété en fin de

rencontre.

Dans le groupe contrôle, l'intervention éducative débutait par le dossier préadmission à

compléter, comportant entre autres des questions sur l'état de santé, les craintes ou inquiétudes en

regard de l'opération et l'hospitalisation ainsi que les stratégies utilisées pour résoudre un

problème. Cet aspect a pu influencer les résultats dépendant de l'importance et du temps accordé

par l'khmière à traiter de ces points. L'intervention éducative du groupe contrôle permettait

également d'expliquer à la femme les soins pré, per et postopératoires et Ies conseils pour le

retour à domicile. L'enseignement était donné par l'une des trois infirmières de la clinique

préopératoire mais on ne peut s'assurer de l'uniformité dans leur approche ni de l'enseignement

donné par les trois infumères. Certaines infirmières peuvent avoir pris plus de temps à traiter des

émotions ou peuvent avoir Limitt5 le contenu cognitif suite aux commentaires des répondantesy

ceci ayant pu influer les résultats et représentant une limite a cette étude.

Même si l'intervention éducative habituelle ne débutait pas et n'était pas axée principalement sur

l'expression des émotionsy craintes, peurs et sur le soutien, cet aspect était tout de même abordé

dans la collecte des données, virifïant les craintes ou inquiétudes en regard de la chirurgiey

l'hospitalisation ou le retour à domicile. L'intervention éducative habituelle n'investiguait

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cependant pas en profondeur les craintes ou les peurs vécues suite au diagnostic de cancer et à

l'annonce d'une mastectomie, ni la relation avec le conjoint et la f d e depuis le diagnostic. Les

stratégies utilisées pour résoudre un problème et le soutien existant représentaient également des

éléments investigués avec la femme mais n'occupaient pas une place prépondérante. Le matenel

d'enseignement utilisé et le contenu de l'information en vue de préparer la femme a la chirurgie

et aux soins à se donner étaient les mêmes dans les deux intementions éducatives. Ces similitudes

dans les deux interventions éducatives (expérimentale et contrôle) ont probablement contribué a

réduire l'anxiété préopératoire. Ceci pourrait également expliquer pourquoi la différence entre les

deux interventions éducatives n'est pas plus grande que 4,83.

Il est possible que la durée de l'intervention éducative du groupe expérimental (significativement

plus grande que le groupe contrôle), soit le temps consacré à la femme en plus de l'écoute active

ou le fait d'avoir de%uté I'inte~ention éducative par l'expression des émotions ait contribué à un

effet plus marqué sur la réduction du niveau d'anxiété dans ce groupe. Il est possible aussi que

cette diminution importante de l'anxiété dans le groupe expérimental soit amibuable au fait

d'avoir axé l'intervention éducative sur l'expression des sentiments, des émotions et sur le

soutien apporté a la femme eVou le fait d'avoir limité l'information aux besoins exprimés par la

femme. Lorsque le niveau d'anxiété est élevé, ce qui est le cas pour les femmes de la présente

étude, Lazanis et Folkman (1984) précisent que l'individu utilisera la stratégie d'adaptation

orientée vers les émotions avant même que la stratégie d'adaptation orientée vers le problème

puisse être initiée. Le fait que l'intervention éducative expérimentale soit axée sur l'expression

des sentiments, des émotions et sur le soutien peut avoir contribué à un effet plus marqué sur la

réduction de l'anxiété, l'approche utilisée répondant davantage à une stratégie orientée vers les

émotions.

Le contexte de l'intervention éducative expérimentaley soit le fait que les rencontres aient eu lieu

dans un local d'enseignement retiré des activités de la clinique préopératoire pour éviter la

contamination des groupes et non daos les locaux d'enseignement séparés par des paravents, a

peut-être contribué à une meilleure disposition de la femme et influencé le niveau d'anxiété.

Malgré les précautions prises pour éviter la contamination des groupes, soit le fait que

l'enseignement ait été domé dans un local difEent et que la chercheure complétait le dossier

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préopératoire de façon à ce que la f m ~ e ne retourne pas à la clinique préopératoirey on ne peut

exclure que des contacts aient pu être établis entre les infinnières de la clinique et les femmes du

groupe expérimentai si des examens supplémentaires étaient requis ou pour tout autre sujet non

contrôlé. Alors, il pourrait être possible qu'il y ait eu un certain degré de contamination des

groupes.

6.3.3 L'effet de l'intervention &ducative la veille de la chirurgie

Une troisième mesure de l'anxiété préopératoire (veille de la chixurgie) avait été ajoutée dans le

but de vérifier la persistance de l'effet de l'intervention éducative la veille de la chirurgie. Dans le

groupe contrôle, l'intervention éducative habituelie ne semble pas avoir d'effet sur le niveau

d'anxiété la veille de la chirurgie. Par contre, dans le groupe expérimental, une partie de l'effet de

l'intentention éducative sur la réduction de l Y ~ é t é semble persister jusqu'à la veille de la

chirurgie (écart de 4,84 ; p = 0,0301). Cependant, la différence de l'effet des deux types

d'interventions éducatives au moment de la veille de la chinirgie n'est pas significative @ =

0,27). On ne peut donc prétendre à une efficacité accrue de l'intervention expérimentale. De plus,

la référence psychosociale peut avoir eu un effet sur ia troisième mesure et le taux de référence

s'est avéré inégal dans les deux groupes (n = 14 et n = 6). Il est donc difficile de bien mesurer

l'effet à long terme car la ressource psychosociale peut avoir interférée dans les résultats, ceci

représentant une limite à cette étude.

Dans les études de Shimko (1981) et Richardson et O'Suliivan (1991)' le niveau d'anxiété la

veille de la chirurgie suite à une intervention éducative se situait a 38'44 et 40,43 alors que dans

la présente étude, il était comparable à 44,90 dans le groupe contrôle et 47,03 dans le groupe

expérimental. Rappelons que les interventions éducatives de la présente étude avaient lieu dam

un processus de préadmission en moyenne de 14 à 19 jours avant la chirurgie alors que dans les

études citées plus haut, l'intervention éducative était réalisée la veilie de la chinugie ou au plus de

deux à sept jours avant l'admission. Ceci peut avoir contriiué à un niveau d'anxiété un peu plus

bas, le moment de l'intervention éducative étant plus près de la date de la chirurgie que dans la

présente étude. Les effets ne sont donc pas comparables au niveau des délais. De plus, les

clientèles dans les études de Shimko (198 1) et Richardson et O' Sullivan (1 991) ne présentaient

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pas le même type de chirurgie et n'avaient pas de diagnostic de cancer, ce qui peut également

contribuer a un niveau d'anxiété plus bas.

Les résultats de cette recherche démontrent donc qu'immédiatement après l'intervention

éducative, les deux types d'intewentiom (expérimentale et contrôle) procurent une diminution

significative du niveau d'anxiété. De plus, l'intervention éducative psychocognitive

individualisée (groupe expérimental) produit une réduction additionneiie significative @ =

0,0527) de 4'83 comparativement au groupe contrôle. Par contre, la veilie de la chirurgie,

l'hypothèse de recherche n'a pas 6té confirmée, aucune différence significative n'étant observée

entre les deux groupes.

6.4 L'influence des van'abks contrôles sur lranxiét6 preoperefoire

Il semble qu'une intervention éducative individualisée ait un effet significatif positif sur la

réduction du degré d'anxiété ressenti par les femmes et ce, surtout immédiatement après

l'intervention éducative. On peut par ailleurs se demander jusqu'à quel point cette différence peut

être attribuable à d'autres facteurs. Ainsi, on a observé que l'efficacité de l'intervention éducative

tant dans un groupe que dans l'autre semble associée a certaines variables.

6.4.1 Présence de cancer du sein dans la famille et efficacité de l'intervention éducative

On observe notamment dans le groupe expérimental que l'effet prolongé de la réduction de

l'anxiété semble associé à la présence de cancer du sein dans la famille. Une corréIation négative

mais faible (rr = -0,406 ; p = 0,029) est observée chez les femmes ayant du cancer du sein dans

leur famille, l'efficacité de l'intervention éducative sur la réduction de l'anxiété n'étant pas

maintenue la veille de la chirurgie. Il est possible que le fat d'avoir axé l'intervention éducative

sur l'expression des émotions, des craintes et des peurs ait contribué à augmenter le niveau

d'anxiété de la femme la veille de la chirurgie, certaines perceptions de menace ou expériences

vécues pouvant avoir émergé à l'approche de la chirurgie. Les études antérieures ne présentent

aucun lien face à la présence de cancer du sein dans la famille.

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6.4.2 Accompagnement et efficacité de l'intervention éducative

Le fait d'être accompagnée semble relie à une diminution de l'anxiété chez la femme

immédiatement après l'intervention éducative et la relation est présente également la veiile de la

chirurgie. Nous observons dans le groupe expérimentai, que l'efficacité de l'intervention

éducative semble associie au fait d'être accompagnéey immédiatement après l'intervention

éducative (rr = 0'433 ; p = 0,017) et la veille de la chirurgie (rr = 0,432 ; p = OY019). L'approche

psychocognitive individualisée permettant à la femme d'être accompagnée pendant l'intervention

éducative a pu lui permettre de se sentir davantage soutenue et en sécurité, ce qui a pu contri'buer

à réduire son niveau d'anxiété immédiatement après l'intervention éducative et la veille de la

chirurgie. L'accompagnement était favorisé tant dans un groupe que dans L'autre.

Malgré qu'aucune analyse statistique significative n'ait été rapportée dans les études antérieures,

Rothrock (1989) souligne dans son analyse de 54 recherches sur les interventions éducatives

préopératoires que les résultats (diminution de l'anxiété) ont tendance à être meilleurs lorsque la

famille ou les proches participent à l'intervention éducative. Les résultats de la présente étude

vont dans le même sens et apportent des domées statistiques intéressantes.

6.4.3 Chirurgie antérieure pour cancer du sein et efficacité de l'intervention éducative

Par ailleurs, dans le groupe contrôle, le fait d'avoir déjà eu une chinirgie pour cancer du sein

semble relié (rr = -0,378 ; p = 0,040) à l'efficacité de l'intervention sur le niveau d'&été la

veille de la chirurgie. Pour les femmes ayant déjà eu une chirurgie pour cancer du sein, la

réduction de l'anxiété n'est pas maintenue la veille de la chirurgie. Le nombre de sujets (n = 5)

est cependant trop petit pour pouvoir conclure qu'il y a une relation entre le fait d'avoir déjà eu

une chirurgie pour cancer du sein et l'efficacité de l'intervention éducative. Une étude avec un

échantillon plus grand poumit peut-être pexmettre de confirmer la relation.

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6.4.4 Délai (intervention éducativechirurgie) et efficacite de l'intervention éducative

Il semble qu'il existe un lien entre le délai (intervention éducative-chinirgie) et l'efficacité de

l'intervention éducative la veiue de la chirurgie. En effet, dans le groupe contrôle, nous observons

qu'un lien semble présent (rr = -0,397 ; p = 0,030) entre le délai d'attente avant la chirurgie et

l'efficacité de l'intervention éducative la veille de la chirurgie. Plus le délai entre l'intemention

éducative et la chinugie augmente' moins l'efficacité de l'intervention éducative sur la réduction

de l'anxiété est maintenue la veille de la chinugie, donc le niveau d'anxiété de la femme

augmente. Cependant, cet effet n'est pas observable dans le groupe expérimental. Les études

consultées ne rapportent aucun lien entre le déIai d'attente avant d'être opéré et l'efficacité d'une

intervention éducative sur le niveau d'anxiété la veilie de la chirurgie. Lazam et Foikman (1984)

précisent que la longueur de l'attente avant que ne survienne l'événement menaçant et

l'incertitude reliée à celui-ci pewent augmenter Ie stress chez ia personne.

Le choix du moment pour l'intervention éducative semble donc important- Oberle (1994) précise

qu'une intervention éducative réalisée deux mois avant la chirurgie ne semble pas favorable, le

client ayant eu le temps d'oublier l'information donnée. Le niveau d'anxiété n'était pas cependant

évalué dans cette étude. L'intervention éducative dans l'étude de Liennan (1984) était réaiisée Ie

jour de l'admission et démontrait Ia diminution de la détresse émotionnelle postopératoire mais

l'auteur ne considérait pas l'anxiété préopératoire vécue par les femmes depuis l'annonce du

diagnostic de cancer du sein et de la mastectomie et en attente de la chirurgie. Le moment choisi

pour la présente étude, soit en préadmission, rejoignait la conclusion de Yormt et Schoessler

(1 99 1) qui précisaient qu'avec la venue de l'admission le jour de la chirurgie, il serait souhaitable

que l'intervention éducative ait lieu en préadmission Le moment était peut-être opportun mais

l'effet de l'intervention éducative n'a pas persisté jusqu'à la veille de la chirurgie.

6.4.5 Statut civil et efficacité de l'intervention éducative

Nous avons observé, chez le groupe expérimental, que l'intervention éducative semble avoir été

plus efficace chez les personnes mariées ou en union de fait. En effet, Ia présente étude révèle

suite à l'analyse de variance, que les femmes du groupe expérimental ayant un conjoint

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(mariée/union de fait) avaient me réduction plus élevée @ = 0,0026) dg aiveau d'anxiété

immédiatement après t'intervention éducative. Xl est possible qu'il y ait eu synergie entre

l'intervention éducative expérimentale et la présence du conjoint dans ce groupe. En effef le f ~ t

de parler de ses émotions, craintes, peurs, de son vécu a de la façon dont le cancer a été abordé

en présence du conjoint a peut-être aidé la femme à réduire son niveau d'anxiété. Une proportion

de 67% des femmes étaient accompagnées par leur conjoint Par contre, l'analyse de variance ne

tenait pas compte de l'âge et des autres caractéristiques (à l'exception du statut civil et du niveau

de scolarité) sur l'efficacité des interventions éducatives.

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Le but de cette étude était d'évaluer les effets d'une intervention éducative psychocognitive

individualisée dans la période pré-chuurgie sur l'anxiété des femmes en attente d'une

mastectomie.

Les résuItats de la présente étude démontrent que Ies femmes en attente d'une mastectomie

présentent un niveau d'anxiété élevé. Il semble qu'une intervention éducative panrienne à réduire

ce niveau d'anxiété. Il faut cependant souligner que cette réduction est manifeste autant dans le

groupe contrôle que dans le groupe expérimental. Il semble par ailleurs, qu'une intervention

éducative psychocognitive individualisée dont la spécificité consiste à permettre l'expression des

émotions, des craintes et des peurs, à apporter le soutien et à orienter la transmission des

informations sur les besoins spécifiques exprimés par la femme, procure une réduction

additionnelle significative de l'anxiété et ce, surtout immédiatement après l'intervention

éducative. De plus, la veille de la chirurgie, on observe une persistance de la réduction du niveau

d'anxiété chez les femmes mais à un niveau non significafif. Il semble donc qu'une intervention

éducative psychocognitive individualisée puisse être bénéfique pour les femmes.

Les résultats suggèrent quelques modifications à apporter à l'intervention éducative

habituellement faite chez les femmes en attente d'une mastectomie. On pourrait notamment

penser à augmenter le temps disponible pour I'intervention éducative puisque la durée semble

avoir un impact sur les résultats de l'intervention éducative.

Une autre suggestion pourrait être que l'intervention éducative débute par l'expression des

émotions, craintes et peurs, suivie de l'investigation des stratégies d'adaptation et du soutien de Ia

femme et que I'infomation donnée conesponde aux besoins spécifiques de la femme.

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De même, il y aurait Lieu de favoriser l'accompagnement de la femme lors de l'intervention

éducative puisque le fait d'être accompagnée semble relié à une diminution de l'anxiété chez la

femme immédiatement après l'inte~ention éducative et la veille de La chirurgie.

Également, on devrait être plus vigilant pour I'intewention éducative auprès des femmes ayant du

cancer du sein dans leur famille puisque le fait d'avoir du cancer du sein dans la famille semble

avoir un impact sur l'efficacité de l'intervention éducative ia veille de la chirurgie.

Considérant Ia différence observée quant à la persistance de la réduction du degré d'anxiété au

moment de la veille de la chirurgie, on pourrait peut-êm suggérer que l'intervention éducative

puisse être réalisée le plus près possible de la date de la chirurgie afin d'obtenir un meilleur effet.

D'ailleurs, il semble que le délai (intervention éducative-chinirgie) ait un impact sur l'efficacité

de l'intervention éducative la veille de la chirurgie.

On pourrait peut-être penser à une intervention éducative en deux temps pour maintenir un

niveau acceptable pendant tout l'épisode d'attente. Une première rencontre le plus près possible

du diagnostic pourrait avoir un premier effet sur la réduction de l'anxiété. Une deuxième

rencontre ou un appel téléphonique auprès de la femme, un ou deux jours avant la chirurgie

pemeîtrait peut-être de conserver une réduction de l'anxiété jusqu'à la veille de la chirurgie

puisque le délai d'attente (intervention éducative-chinirgie) semble en lien avec l'efficacité de

l'intervention éducative la veille de la chirurgie. Un tel type d'intervention clinique pourrait faire

l'objet d'une recherche ultérieure et permettrait ainsi de déterminer si les pratiques cliniques

devraient être modifiées afin que la femme puisse bénéficier d'une intervention éducative visant à

réduire son anxiété jusqu' à la veille de la chirurgie.

De même, comme la référence psychosociale en fin d'intervention éducative semble reliée à

l'efficacité de l'intervention éducative la veille de la chirurgie, iI y aurait Lieu d'évaluer l'impact

de cet autre soutien professionnel obtenu suite à la référence sur le niveau d'anxiété de la femme

la veille de la chirurgie. U serait nécessaire de mieux contrôler cette variable dans une étude

ultérieure.

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Il y aurait lieu d'améliorer le devis de recherche quant au contexte physique de fgon à ce que les

lieux pour l'intervention éducative soient davantage comparables entre les deux groupes; les deux

intenientions éducatives devant se dhuler dans des pièces fexmées. Cette vanable mieux

contrôlée pourrait permettre de mieux évaluer l'impact d'une intervention éàufative

psychocognitive individualisée. Il en est de même pour les infirmières, s'assurer d'une

a homogénéité dans l'approche dans chacun des deux groupes.

Par la nite, pour évaluer l'impact de la réduction de l'anxiété préopératoire sur les résultats

postopératoires, une étude pourrait être réalisee pcnnettant de mesufer les effets sur la

récupération postopératoire (récupération physique, usage d'analgésiques ou sédatifk'

consultation psychosociale, etc.) ou sur la qualité de vie de la femme après la mastectomie.

L'infirmière occupe une place privilégiée pour aider la femme en attente d'une mastectomie à

faire face au stress engendré par l'annonce du diagnostic de cancer du sein et la chirurgie. Cette

étude a permis de connaître le niveau d'anxiété des femmes en attente d'une mastectomie et

d'évaluer l'impact des intaventions éducatives sur le niveau d'anxiété préopératoire des femmes.

Les résultats permettront, espérons le, de mieux planifier et concevoir les interventions éducatives

auprès de cette clientèle.

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ANNEXE A

FORMULAIRE DE CONSENTEMENT

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EFFETS D'UNE INTERVENTION EDUCATIVE SUR LE MVEAU D'- PRÉOPÉRATOIRE AUPRÈS DE LA FEMME EN ATTENTE D'UNE MASTECTOMIE

Lorsque vous vous présentez à la clinique préopératoite, une infirmike vous prépare à votre chirurgie par le biais d'un enseignement Cette étude vise à évaluer si une intervention éducative individualisée différente du programme d'enseignement actuel de la chique préopératoire vous permettrait de mieux vous préparer à votre chirurgie. Si vous acceptez de participer à cette étude, vous sera assignée au hasard soit dans le groupe contrôle ou soit dans le groupe expérimental. La détermination du traitement se fera complètement au hasard par un procédé appelé randomisation (semblable à un pile ou face) et vous aurez autant de possibilité de recevoir un traitement ou l'autre.

Si vous êtes assignée au groupe contrôle, vous recevrez Ia préparation et L'enseignement habituel donné par l'infirmière de la clinique préopératoire en vue de la mastectomie. Si toutefois vous êtes assignée au groupe expérimental, vous recevrez un enseignement seion une approche psychocognitive individualisée dans un local &enseignement Miren t de celui de la clinique préopératoire. Cette intervention éducative consiste en une séance d'information adaptée à vos attentes personnelles portant sur la chirurgie, les événements qui se déroulent avant, pendant et après votre opération ainsi que les soias que vous aurez à vous donner suite a votre chirurgie.

Que vous soyez assignée à l'un ou à l'autre groupe, vous aurez a compléter un questionnaire de caractéristiques sociodémographiques et un questionnaire pour évaluer votre niveau d'anxiété situatio~elie qui prendront en moyenne de cinq à dix minutes chacun. À la fin de la rencontre et la veiile de la chirurgie, vous devrez remplir à nouveau le même questionnaire pour évaluer votre niveau d'anxiété siîuationnelle. La durée de l'enseignement dans un groupe ou dans l'autre peut varier de 60 à 90 minutes.

Vous êtes libre de participer à cette étude et vous pouvez vous en retirer en tout temps, sans que vos soins n'en soient af5ectés. Il n'y a aucun risque lié à la participation à cette étude. Toutes les données recueillies dans le cadre de cette étude seront traitées de façon confidentielle et à aucun moment votre nom ne sera mentionné ni dans l'étude ni dans Ies résultats.

Votre participation à cette étude nous est très précieuse puisque les résultats nous aideront à réajuster et améliorer la qualité de nos interventions auprès des femmes devant subir une mastectomie. Cette recherche s'inscrit dans le cadre d'une Maîixise en Sciences Infirmières à l'Université Laval sous la direction de madame Louise Hagan, Ph. D., professeure titulaire. Si vous consentez à participer à cette étude, veuillez compléter la section suivante.

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FORMULAIRE DE CONSENTEMENT

Je reconnais que ma participation à l'étude est volontaire et que j'ai reçu toutes les informations que je désirais. Je comprends que je peux me retirer de l'étude en tout temps sans que cela n'affecte la qualité des soins auxquels j'ai droit il est assuré que Les résultats demeureront confidentiels et anonymes-

Signature de la participante Nom en lettres moulées date

Signature du témoin Nom en leîtres moulées date

Signature du chercheur Nom en Iettres mouiées date

France Provençal Belleau, in$ B. Sc, N étudiante à la Maîtrise en Sciences Mimières

Pour questions additionneiles Merci de consacrer votre tempspour cette étude France Provençai Belleau 682-78 17 Louise Hagan 656-213 1 Poste 3505

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ANNEXE B

QUEST IONNAIRE DE RECHERCHE I

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Participante : #

97

# dossier:

POUR MIEUX vous PRÉPARER

À VOTRE CHIRURGIE

QUESTIONNAIRE 1

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Participante:

QUESTIONNAIRE D'ÉVALUATION PERSONNELLE #1 Développé par Charles D. Spielberger en collaboration avec

R.L. Gonuch, R. Lushene, P.R. Vagg, et G. A. Jacobs Traduit et adapté par Janel G. Gauthier

en collaboration avec Stéphane Bouchard IASTA (Fome Y-7)

CONSIGNES: Vous trouverez cidessous un certain nombre d'énoncés que les gens ont déjà utilisés pour se décrire. Lisez chaque Bnoncé, puis en encerdant le chiffre approprié a droite de l'énoncé, indiquez comment vous vous sentez maintenant, c'est-Mire a ce moment w6cis. II n'y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses. Na MUS attardez pas trop longtemps sur un énoncé ou l'autre mais donnez la réponse qui vous semble décrire le mieux les sentiments que vous éprouvez présentement

Pas du tout

1. Je me sens calme .................................. 1

2. Je me sens en sécurité ........-..-....-S...-...-. 1

3. Je suis tendu(e) ......................................... 1 4. Je me sens sunnené(e) ..................... ,... 1 5. Je me sens tranqdle ..........~-..~......-...uiIuiI.-uiI 1 6. Je me sens bouleversé(e) ....---a-....-.-...... - 1 7. Je suis préoccupé(e) actuellement par des 1

malheurs possibles ........................... 8. Je me sens comblé(e) .,-........... ... .....-.. 9. Je me sens efhyé(e) ........ i ....--........-..... . . 10. Je me sens a l'aise ..............--... ...... .. 1 1. Je me sens sûr(e) de moi ................. ..... 12. Je me sens nerveux(se) ........................ 13. Je suis &olé(e) ...................................... 14. Je me sens indécis(e).., ....... . .. . -... .. . . ..... . . 15. Je suis détendu(e) .................................. 16. Je me sens satisfait(e) ............................ 17. Je suis préoccupé(e) ............................... 1 8. Je me sens tout mêlé(e) ......-... . ............... 19. Je sens que j'ai les nerfs sorides ............. 20. Je me sens bien ...-......,.... - ......................

Un peu Beaucoup

4

4 4

4

4

4 4

4

4 4 4 4

4

4

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Participante: # #dossier:

Il est trés important que vous ripondiez à toutes les questions

1 - Quel âge avez-vous? ans

2 - Quel est votre statut civil?

Célibataire O Mariée b Conjointe de fait Vewe O Divorcée/séparée CJ

3 - Quel est votre dernier niveau de scoIarité complété?

Primaire0 Secondaire O Collégial O Universitaire C3

4 - Exercez-vous ou avez-vous déjà exercé une profession dans le domaine de la santé? Oui O Non O

5 - Avez-vous déjà été hospitalisée? oui LI non O

6- Avez-vous déjà eu une chirurgie p u r un cancer du sein? oui O non

7- Avez-vous déjà eu un autre type de cancer antérieurement? oui O non O

8 - Y a-t-il du cancer du sein dans votre f d e (mère, sœur ...) ? oui 13 non O ne sais pas O

9 - Avez-vous déjà eu d'autres chirurgies? oui 0 non T;1 Si oui, veuillez préciser le type d'opération subie :

10 - Avez-vous une personne à qui vous pouvez vous confier? oui O non O

Merci de votte collaboration!

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ANNEXE C

QUEST IONNAIRE DE RECHERCHE II

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Participante : #

10 1

# dossier:

POUR MIEUX vous PRÉPARER

À VOTRE CHIRURGIE

QUESTIONNAIRE II

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Participante : # # dossier=

QUESTIONNAIRE D'ÉVALUATION PERSONNELLE #2 11 Développé par Charles D. Spielberger en collaboration avec

R.L. Gonuch, R. Lushene, P.R. Vagg, et G. A- Jacobs Traduit et adapté par Janel G. GauUiîer

en collaboration avec Stéphane Bouchard IASTA (Forme Y 4

CONSIGNES: Vous trouverez cidessous un certain nombre d'énoncés que les gens ont deja utilisés pour se décrire. Lisez chaque énoncé, puis en encerclant le chiffie approprié a droite de l'énoncé, indiquez comment vous vous sentez maintenant, c'est-Mire i ce moment précis. II n'y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses. Ne vous attardez pas trop longtemps sur un énoncé ou l'autre mais donnez la réponse qui vous semble décrire le mieux les sentiments que vous éprouvez présentement.

1. Je me sens calme .................................. - . 2. Je me sens en sécunte ............ ... .....-.. 3 . Je suis tendu(e). . -. . . . . .. . . . .. . . .. . . . .. . . -. ., . . . - - . - - 4. Je me sens sunnené(e). . ... ... . . ... . ... . . ..-. .. - 5. Je me sens tranquille ................. .. ....... .... 6. Je me sens bouleversé(e) .........-....--..--.-- 7. Je suis préoccupé(e) actuellement par des

malheurs possibles ............. .... .... 8. Je me sens combié(e). .. ... .... ... . . . .. .. .. .-...-. 9. Je me sens efiyé(e) .........,.............. --

. . 10. Je me sens a h s e ...- ...........-.. . ..-.. - ....... - 1 1. Je me sens sûr(e) de moi .....,....... - .......... 12. Je me sens nerveux(se) ........................ 1 3. Je suis affolé(e) ... .... ......................... ....-a

14. Je me sens indécis(e) ............................. 1 5. Je suis détendu(e) ...... .. .......... ... .-. .-.. . ... . . 1 6. Je me sens satisfait(e) ......... . . . .. .. . . .. .. . . .. . . 17. Je suis préoccupé(e) ................ .. ........-. 18. Je me sens tout mêlé(e) .......................... 19. le sens que j'ai les nerfs solides ............. 20. Je me sens bien ................... .... .-.... ... ......

Pas du tout

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I I 1

I 1

1 1

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Un peu

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Beaucoup

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Participante : #

1. D6lS diagnostic / intervention éducative : jours

2. Temps d'attente intervention éducative l chirurgie : jours

3. Type de mastectomie prévue: > Mastectomie segmentaire ou partielle (tumeur seule enlevée) > Mastectomie segmentaire ou partiene avec évidement ganglionnaire

(tumeur et ganglions de I'aisseiie enlevés) > Mastectomie simple ou totale (sein enlevé avec ou sans les gangiions) > Mastectomie radicale ou radicale modifiée (sein enlevé avec les ganglions)

4. Durée de l'intervention: Début : h min.

Fin : h min-

Durée totale : h- min.

5. A) La femme est-eue accompagnée d'me personne significative lors de i'intervention? oui D non O B) Qui est cette personne? Conjoint ami (el membre de la familie

6. Référence à une ressource psychosociale: oui 13 non O

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ANNEXE D

QUESTIONNAIRE DE RECHERCHE III

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Participante #: #dossier:

EFFETS D'UNE INTERWNnON ÉDUCATIYE SUR LE NIVEAU D'ANXIÉTÉ PRÉOPÉRATOIRE AUPRÈS DE LA FEMME EN ATTENTE D'UNE

MASTECTOMIE

Pour me permettre une meilleure évaluation de Peffet de mon intervention, je vous serais reconnaissante de bien vouloir compléter un dernier questionnaire. Auriez-vous l'obligeance

de compléter ce questionnaire la veille de la chirurgie et de me l'acheminer dans I'enveloppe

pré-adressée ci-jointe. Ces données seront traitées de façon confidentielle.

Votre participation a cette recherche m'est très précieuse* Je vous remercie à Pavance de votre

collaboration.

France Provençal Beiieau

Étudiante à la maîtrise en Sciences Infirmières

(4 18) 682-78 17

Depuis notre rencontre, y a-t-il eu un ou des événements qui vous aurait(ent) apporté des craintes ou des inquiétudes? O Oui

o Non

Si oui, quels sont-ils?

Depuis notre rencontre, avez-vous discuté de vos préoccupations ou inquiétudes avec une

personne de votre entourage?

a Oui P Non

Le heu de rencontre utilisé pour vous rencontrer et vous donner votre enseignement vous a-t-il

permis de vous sentir à l'aise?

O Oui

a Non

Commentaires:

Autres commentaires:

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Participante: # #dossier:

QUESTlONNAlRE D'ÉVALUATION PERSONNELLE #3 Développé par Charles D. Spielberger en coliaboraüon avec

R.L. Gorsuch, R. Lushene. P.R. Vagg, et G. A. Jacobs Traduit et adapt4 par Janel G. Gauthier

en collaboration avec Stéphane Boucha rd IASTA (Forme Y-1)

CONSIGNES: Vous trouverez cidessous un certain nombre d'énoncés que les gens ont déjà utilisés pour se décrire. Lisez chaque 6nond. puis en encerclant le chiffre approprie Q droite de l'énoncé, indiquez comment vous vous sentez maintenant, c'est-à-dire à ce moment précis- Il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses. Ne vous attardez pas trop longtemps sur un énoncé ou l'autre mais donnez la réponse qui vous semble décrire le mieux les sentiments que vous éprouvez présentement.

1. Je me sens calme -.................. - .............. - P 2. Je me sens en sécurite ..-................-...-a 3. Je suis tendu(e) ......-..... . ......... - ......... . ..... 4. Je me sens surrnené(e) ......... .. ....--.m.--

5. Je me sens tranquille ............. .. .......---.*... 6. Je me sens bouleversé(e) ...... .. .........-- 7. Je suis préoccupé(e) actuellement par des

maiheurs possibles .... - ........... - ...... ........- 8. Je me sens comblé(e) ............................. 9. Je me sens effrayé(e) -.. . .-.. -. . . - .- . . . - . . . .... . . 10. Je me sens à l'aise ................... - .......-.... ... 1 1 . Je me sens sûr(e) de moi .................--S.-.-

1 2. Je me sens nerveux(se) -.. . . . .-....-. . . .. . . -. 1 3. Je suis affolé(e).. ...... . -...... ..... .-... ..----.--. 14. Je me sens indécis(e) ............................. 1 5- Je suis détendu(e) .-. .. -.. ..--.-...--- .-....... .... - 16. Je me sens satisfait(e) .......................... 1 7. Je suis préoccupé(e) ..... -.- .-.....-...--.......... 18. Je me sens tout mêlé(e) .......................... 19. Je sens que j'ai les nerfs solides ............. 20. Je me sens bien .,............... ... ..-...........

Pas du tout

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ANNEXE E

GUIDE D'ENTREVUE

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GUIDE D'ENTREVUE

Ce guide se veut un outil aidant pour I'infimiére dans l'éventualité aii la femme exprime plusieurs craintes en peu de temps. Chaque perception de menace devant etre baitée rune aprés l'autre, hnfinniére peut cocher les craintes que la femme aura verbalisées. Ce guide pourra servir @aiement d'aide-mdmoire a finfirrnihe lors d e I'élaboration du plan de soins de la diente. Voici donc une liste non exhaustive de perceptions d e menace regroupées par thémes ainsi que quelques questions ou formulations pouvant guider l'entrevue. Avez-vous des peurs ou des craintes face A votre opération? Qu'est-ce qui vous inquiéte le plus? Que voulez-vous savoir concernant votre opération? Que vouiez-vous dire quand vous dites que.. .? Que voulez-vous dire par.. -.?

Si je comprends bien, vous,.. . . . Vous me dites que vous.,. par contre, je constate que -.. le vous sens triste. .. je vous sens inquïéte,.. vous me semblez ta c o t h .... Vous vivez des moments difficiles ...j e comprends que vous vivez des moments difficiles Hum-hum, je vois, je comprends, j'écoute, poursuivez, oui-oui, ok, c'est ça.. . Avez-vous de la difficultk A accomplir votre routine quotidienne? Difficulté récente h dormir'? Y a-t-il dans votre entourage des personnes il qui vous pouvez vous confier? Que fkites-vous quand vous avez une difficulte? Que faites-vous pour &der un probléme?

3 La réaction suite A la chirurgie 0 La relation avec te conjoint et les proches O L'inconnu 0 La crainte de la mort O L'effet de la maladie sur la famille O L'incertitude tace au traitement fi La r6apparition de la maladie O Se sentir rejetee O La perte du sein 0 La transmission de la maladie

O L'étendue de la chirurgie O La peur d'être opérée O Comment se préparer I'opbtion Q L'anesthdsie, la crainte de ne pas se réveiller, la perte de contrôle durant i'anesthésie

O La douleur après l'opération 0 L'apparence hysique de la plaie et du sein O L'estime de soi altérée O Les activités sociales et le retour au travail O La ferninité et l'attrait sexuel O Les soins qu'elle aura B se donner O Les sensations reliées aux appareillages 0 Les complications pouvant survenir O Les prothéses mammaires 0 Le soutien disponible

Autres préoccupations exprimées:

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ANNEXE F

OBJECTIFS SPECIFIQUES DE

L'INTERVENTION ÉDUCATIVE

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ANNEXE G

GUIDES D'ENSEIGNEMENT

À LA CLIENTÈLE

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INTRODUCTION

Lamastectomie ........................................................... 1

...................................................... Le jour de l'opération 2

À v o k e ~ e à l ' h ~ ~ i tri ................................................... 5

..................................................... À la saUe d'opération - 5

...................................................... Après votre opération 6

Conseils suite à la mise en place d'un drain ................................... 9

Programmed'exercices .................................................... 11

Massagedelacicatrice .................................................... 12 ........................................................ Consefisdedépart 13

.................................................... Prothèses pour le sein -15

SeMcespsychosociaux ................................................... 16 Renseignements ......................................................... 17

BIBLIOGRAPHIE

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Vous vous présenterez bientôt au CBA, Pam*llon Saint-Sacrements Ce guide renferme les informations sur le déroulocnent de votre +ouf à Ilôpital dPo votre admission jusqrc'au retour à la maison et il a pour M d e répondre aux questions que vous vous posez suite à votre masfectomie. Vous renwntrerez égalonront une infinnière d'ontologie le lendemain de la diinngie qui Wondra à certaines de VOS interrogations. Tout au long de votre séjour, n'hésitez pas à poser des questions à votre infinnière soignante, elle est là pour répondre à vos besoins.

Nous espérons que le *sent document vous auiera à sumwnter cette étape de votre vie.

Document réalisé par fiane P. Belleau, wnseilière c l i n i ~ , des sui- infimicrs avec la collaborafiun du B e Louise Provmckn, du Emnu de physiothhnpic et du service social.

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Vous devez être o p e et il est tout i fait nonnai de assentir de l'aaxiét6 face i votrc chirurgie, votre tetour h la maison et i 1. zep* de vos activités sociales et pro- fessionneiles. De nombreuses intemgation~ vous viennent sa^ cesse i l'esprit mais fi ne faut pas oublier que le personnel infinnia et le personnel m M i d pavent vous être d'un grand secours pour apaisez vos craintes. Nous soi-011s régdPrement des femmes ayant eu une chirugie semblable i la v6t1e.

1 La mastectomie ]

L e sein est composé d'une +de mrmnuirc et de tissu qui recouvrent les musdes et les côtes, d'une aréole, d'un mamelon et de la peau.

Sein vu de ceté T M du "Guide d'auto-examen des seins" de Rimuy CM & Cuicex

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Il y a plusieurs intaventions dunirgicales assoCi&es P une mastectomie.

La mastectomie totaie consiste P enlever le sein incluant le mamelon. l'aréole et la peau. La plaie est refermée i l'aide de points et un drain est mis en place. L'ablation du sein peut également être partide (mastectomie segentah). L'opération se fait sous anesthésie générale Votre diinugen vous expliquera le type d'intervention qu'il vous fera.

Le jour de I'opér~tion

Le matin de votre opération, utilisez 11enh6e centrale de l'hôpital.

Présentez-vous sans faute i l'heure et l'endroit qui vous auront été indiqub. Un retard pourrait entraîner Ifannulation de votre opétation.

Vous devez être i jeun (pas d'eau, aucune noulfiture ou liquide). Cependant, si vous avez une médication P prendre avant l'opération. utilisez un peu d'eau 2 onces maximum.

Si vous êtes diabétique et que vous prenez de llindine. ne vous injectez pas votre insuline le matin de votre opération. Veuillez apporter vos bouteilles d'insuline et suivre les recommandations de votre endoCrinoIogue.

Faire une bonne hygiine buccale et ne pas avaler d'eau. Vous pouvez vous rincer la bouche.

Ce que vous devez apporter: - carte d'hôpital; O carte d'assurance-maladie valide? O carte d'assurances s'il y a lieu; - fonndaire d'assurances pour invalidit6 s'il y a lieu; O vos médicaments dans leur contenant d'origine; - votre pompe d'inhalation si vous en uülisu une; O contenant et solution poux verres de contact; - contenant pour prothèses dentaires; O vêtements amples pour votre depiut; - argent pour les frUs hospitaliers si votre opération n'est pas couverte prr

l'assurancemaiadie ou si vous n'êtes pas assurée (non -dente du Québec ou &angère).

- * Si votre carte d'assurance-dadie est expirée, vous devrez payer les &ces rendus.

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Si vous Etes hospitalisée (court séjour, moyen s&our): - robe de chambre et pantoufles; - trousse d'hygiène personnelle (savon, papiers mouchoirs, brosse i dents, semiettes hygiéniques...).

O Pour LA ~ENT&LS EN CHIRUI~CIE D'UN J- pttvoir une personne adulte responsable pour le retour 3 la maison et les premières 24 heures suivat I'intervention CAR L'oP~&A'I'IoN SERA ANNULÉE SI VOUS N'AVEZ PERSONNE POUR LE RETOUR A LA MAISON. Cde-ci devra être disponible en tout temps et devra se présenter la chhurgie d'un jour lors de votre coq# de IVh6pitaL

De bijoux, de grosse somme d'argent, de mes de crédit ou d'objets de valeur.

Où vous rendre le matin de votre opération

Chirzcrgie d'un jour: Rez-de-chausde

Chirurgie d'un jour

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Chirurgie d'un jour > c Youvilie Court sdjour

I Aile

Vous €tes au 1" -e

Moyen séjour: Coulombe

Admission L

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I À votre arrivée à lliônital I

L'infirmière de l'unit& de soins vous accueillera, complétera votre dossier et répondra h vos questicns.

Vous devrez endoser une jaquette d'hôpital et enlevez tous vos sous-vêtements (petite culotte, soutien-gorge, camisole) et pmthbes (dentaires, Oculaires, autres). Il est interdit de porter chaîne, bijoux, montre, maquillage, vernis à ongles, pinces, barrettes et élastique avec du métai.

Il est possible qu'une désinfection de la région opérée soit nécessaire. Le personnel de l'unité de soins vous fournira la solution et les explications requises.

Votre médecin presaira un sérum (soluté) qui vous sera installé à l'unité de soins ou à la saïle d'opération. Celui-ci remplacera l'eau que vous ne pouvez boire et servira à l'administration de médicaments si besoin.

Le médecin vous aura peut-être prescrit un médicament favorisant la détente et contribuant à diminuer votre stress avant l'opération. Il vous sera donné sous forme de comprimé ou d'injection dans l'heure précédant votre opération.

L'infirmière vous demandera d'aller uriner avant de p d pour la salle d'opération.

Un brancardier vpus conduira sur civière à la salle d'opération.

1 À la salle d'opération 1

Cl Une infirmière vous recevra, vérifiera votre dossier et vous mettra un bonnet.

O Vous attendrez quelque temps dans une d e d'accueil.

O Votre chirurgien et l'anesthésiste vous rencontreront et vous donneront des explications.

O N'hésitez pas à faire part de vos inquiétudes au persamel infirmier de la salle d'opération.

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Après votre opération

Vous resterez à la salle de réveil une heure environ.

Au retour à l'unité de soins, l'infirmière vérifiera votre pouls, pression utérielle, respiration et pansement régulièrement.

Si vous avez mal au coeur. un médicament p o u m vous être donné.

La douleur est normale après une opération. Elle est plus forte durant les 2448 heures suivant votre opération et diminue graduellement p u la suite. Si vous ressentez de la douleur, n'hésitez pas à demander un calmant à l'infirmière. N'attendez pas que la douleut devienne trop forte. Vous pouvez les recevoir en injection puis en comprimés.

Si vous avez eu une anesthésie générale, vous ressentirez peut-être de l'irritation à la gorge les premières heures. Cela est occasionné p u l'intubation.

Dès votre réveil, vous devrez faire des exercices respiratoires pour dégager vos poumons:

Couchée ou assise. inspirez p u le nez en gonflant votre abdomen. Puis expirer lentement p u la bouche en entrant votre ventre à la fin de l'expiration.

Faites-les pendant 5 minutes aux 2 heures. A la fin de ces exercices, toussez et essayez de cracher.

Vous cesserez quand vos poumons seront dégagés ou suite aux conseils de votre infirmière.

Dès votre réveil, bougez vos jambes dans votre lit afin de favoriser la ciradation.

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O Exercices de détente

Couchée sur le dos, poussez légèrement vos 6pauies contre le matelas et relâchez

Couchée sur le dos, poussez legèrement l ' d h de votre tête contre 1'omiUez et - / relâchez.

Cet exerace favorise la detente au niveau de la pastie supaieurc du tronc Ne forcez pas trop: concentrez-vous sur la phase de relâchement. Faites dnq répétitions.

O Votre premier lever se fera quelques heures après votre opération i moins d'avis contraire de votre chinir@en.

Deux membms du personnel doivent être auprès & vous. Il ne faut jamais se lewr seule la première fois peu importe les raisons, demandez de l'aide. Une cloche d'appel sera placée ii votre portoe et les côtés de l i t seront montir.

Pour faditer votre lever

Votre tête de lit peut êtie b a i d e ou levee (environ 30"). - -

r

O Pliez vos genoux Appuyez le coude et la main sur le matelas.

- - Poussez avec le coude et Ir main contre le mateias

pom vous souleves tout en glissant vos jrmbes en bas du lit.

9 Rapprochez-vous le plus près possible du bord du lit, - Tournez-vous sur le côté.

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- Restez assise quelques minutes.

9

O Stiî ne vous est pas pumis de boire et que vobe bouche est sèche, vous pouvez vous rincer la bouche aussi souvent que vous le désirez suis avda l'eau.

O Continuez i pousser sur le matelas i l'aide de votre bras jusqu'i la position assise.

O Vous poumz rcprendtc graduellement l'alimentation d o n la prescription médicale, L'infirmière vous dira quand commencer i boire de l'eau et si d e est bien tolérée, vous pounez prendre une diete liquide (jus, jdo, soupe, cd&..) puis une diète légère. Vous augmenterez progressivement jusqu'i une diète normale, En vous basant sur le "Guide dimentaise canadien pour manger sainement", adoptez une alimentation équilibrée riche en protéines (viandes, poissons, volailles, oeufs, produits laitiers, légumineuses) et pauvre en hydrates de carbone (sucre),

Essayez de limitez la consommation de graisse et augmentez celle des fruits et légumes.

O Si vous êtes ~r CHIRURGIE D- JOUR, votre durte de sCjour est d'environ QUA= A SIX HEURES. Vous pouxrez quittes lorsque nous aurons L v d d que vous pouvez le faire en toute s4curité.

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I Conseils suite à la mise en nlnu d'un drain I

O Certaines mastectomies peuvent nicessita Ir mise en place d'un drUn pour penne- P la plaie de gu#& plus npidcmuit L'appareil de drainage "Jackson- Pratt" &ite l'accumulation de sang sous votre plaie et permet un drainage continu par succion.

appareil de drainage * Si vous quittez avec cet appareil, voici quelques conseils pratiques:

- qu'aucune tension ne soit a e d e sur le drain (tube) (ne pas tirer nu le drain);

- que le drain se rendant i I 'appd ne soit pas coudé ou enlevé (si le drain s'est détache de l ' a p p d , désinfecter l'exftémit& i l'alcool P friction et le replacer dans son ouvezture);

- que llécoulement du chinage se fasse bien* Si l'écoulement cesse brusquement, le pansement autour du dmin deviendra souillé, cela indique que k dnin est peut-être bouché. Ne soyez pas inquiète, rien de grave ne peut se produire. Communiqua avec votre CLSC ou un m6decin en clinique médicale pour le faire vérifier ou déboucher. Si vous n'avez pu voir de m4dedi, vous présenter P l'urgence pour Qtm m e par Ie medecin de garde.

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Vous devez vida votre a p p d deux i trois fois p u jour ou dès qye l'appareïî n'est plus comprimé. Voia comment procéder.

- enlever le bouchon, lmappamil reprend sa forme originale. Ne pas toucher l'intérieur du bouchon. Vuser le contenu de l'appareil dans un reapient gradue b i s P votre ddpart);

- prendre note de Ir quant34 drainée (apporter ces informations b votre rnkdecin lors de voâr prochaine visifel;

- refennei votn appamil de la fason suivante (faire le vide d'air et aéer la succion):

. le bouchon enlevC, comprimer I'appucil i l'aide de 19 main jusqu'i ce qu'il soit plat;

. replacer le bouchon d'une main et le pousser 1 fond tout en maintenant k compression avec l'autre main; l'appareil sera &si cornprimC au maximum;

. fixer l'appareil i vos vêtements P l'aiâe de l'attache rn6tallique pour Lvitcr toute traction au niveau de la plaie.

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Dès le lendemain de l'exérèse du drain (drun enlev41, vous intensifiez vos activités et vos exercices.

Les exercices qui suivent ont pour buts

- de mobilidcr progcssivement Ia p d e antérieure da thora; - d'améliorer ou de conserver un bon tonus m u d a i r e principalement rux muscles pectoraux.

Les efforts que vous faites ne doivent pas donner de douleur insupportable, c'est-&-dire une douleur qui persiste longtemps après l'étirement.

Si vous le désirez, une douche ou un bain ti8de réchauffesa vos tissus et porim favoriser votre détente avant de débuter vos exercices.

Le fait de prendre un comprimi pour Ir douleur une demi-heure avant les exeraces vous aidera au début.

Faites dix répétitions de chacun des exeraces. Au fur et i mesure de votre progression, diminuez ou cessez les exercices qui se font facilement et augmentez ceux qui se font plus diffidement.

Vous continuez vos exercices aussi longtemps qu'il sera n6cessa.k.

Couch4e sur le d a , mains derrière la nuque, laissez deseendie lentement les coudes vers le matelas. Tenez M q secondes et rapprochez.

Debout ou assise, le dos de vos mains dans le dos, essayez de lever les mains le plus haut possible vers les omoplatca

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79 Vous descendez le bâton denière la tête

#Il lorsque vos bras sont au-dessus de votre tête.

Travail dès musc&s pectoraux. Assise, coudes 1 Ia hauteur des Cpaules, paumes collées ensemble, poussez vos piurnes l'une con- l'autre. Tenez Qnq secondes et relâchez.

1 Massage de la cicatrice )

Le massage de la cicatrice et des tissus au pourtour de la chirurgie est important car il active la circulation, favorise la souplesse des tissus et prévient les adhérences.

Attendez environ 12 jours après la chirurgie et attendu que les cicatrices perdent leurs "croûtes" avant de débuter le massage.

C . Placez les d o i p de chaque côté de la cicatrice et effectuez un mouvement ciradaire pour faire bouger les tissus.

' I I I ( 1

I I ~ L ~ . Vos doigts ne doivent pas g h e r sur h peau mais c'est la peau sous les doigts

n qui doit être mobilisoe. -

L . Débutez doucement,

. Plus vous avancez dans le temps, plus vos doigts se rrpprochent pour en venir a masser la cicatrice de-même.

Une huile ou une ahne douce peuvent être utiliPCes i Ir fin si vous désirez hydrater votre peau (ne pas utiliser en même temps que la radiothdrapiel.

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Conseils de départ

Votre chirugien vous précisera quand vous devrez le revoir sinon, l'infirmière vous indiquera la date et l'heure de votre prochain rendez-vous avec celui-ci et vous remettra votre prescription s'il ya lieu.

Des visites médiules régulières sont recommandées i tous les bois P quatre mois la première année apds votre opération.

Les points seront enlevés 7 à 12 jours après l'opération lors de votre prochaine visite chez le médecin. Certains chirurgiens préfèrent les points fondants, ils disparaMmt dans les semaines suivant l'opération. Le chirurgien vous précisera quand vous devrez faire enlever le drain s'il y a lieu.

Si vous avez des diachylons sur votre plaie, vous pounez les enlever deux semaines après l'opération s'ils ne sont pas tombés d'eux-mêmes ou suivez les recommandations de départ.

Pas de bain ou long trempage de la plaie avant 15 jours. Si vous avez un drain, vous pourrez prendre une douche 24 à 48 heures après le retrait de celui-ci.

Lorsque la plaie sera guérie, lavez la région opérée avec une débarbouillette douce en évitant de frotter les tissus nouvellement cicatrisés. Employez un savon "doux" et de l'eau tiède seulement. Asséchez bien la peau lavée. N'utilisez pas de lotion, d'onguent ou de pommade sauf si prescrit.

Continuez à prendre vos médicaments tels que prescrits p u votre médecin. Abstenez-vous de prendre des mhdicaments contenant de l'aspirine ou de llentrophen dans la semaine suivant l'opération sauf si prescrit par votre médecin.

Si vous avez de la douleur, vous pouvez prendre de I'acétaminophène (genre Tylénol) ou ce que votre médecin vous aura prescrit et ce à toutes les quatre heures selon vos besoins. CertUns calmants (exemple: empracet) peuvent causer de la constipation. Pour conber cet effet secondaire, prenez une b o ~ e alimentation; buvez plus de liquide (surtout de l'eau), mangez plus de fruits, légumes, pains et produits céréaliers i grains entiers.

S'il y a pansement, le fixer à l'aide de niban non alleqique (micropore).

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Si vous avez un écoulement au niveau de votre plaie, un gonflement ou une rougeur anormale au pourtour de celle-ci ou si vous faites de la tempérahue, contactez votre chirurgien.

Pour la clientèle de chinirgie d'un jourr en quittant, retournez i votre domicile car vous avez besoin de repos. Vous ne pourrez conduire de v&icuIe. Vous ne pourrez prendre de boisson alcoolisée la joumée même de votre intervention chirurgicale et pendant les 24 heures suivant l'anesthésie générale ou régionale. Si vous avez une bonne distance i parcourir en voiture, prévoyez le nécessaire pour une instailation confortable (oreiller, couverture, débarbouillette, etc) et une serviette sous la ceinture de sécauit& Si vous résidez i plus d h e heure de route, il serait souhaitable pour vous de prévoir couche. i proximité de llhôpitai. Vous ne devez pas prendre de décisions importantes pendant les premières 24 heures suivant votre opération.

Une fois l'incision bien guérie, on peut utiliser une lotion hydratante ou de l'huile d'amande douce. La aatrice peut laisser une Ligne rouge plus luge mais celle-ci se résorben avec les mois. Le désodorisant peut être repris dès que la plaie est guérie.

Continuez l'auto-eumen des régions mammaires (des seins) et des risselles mensuellement en prenant soin de païper Ia région autour de l'incision.

Reprenez progressivement vos activités habituelles dès que vous vous sentirez suffisamment forte,

La conduite automobile automatique ou manuelle peut être reprise dès que vous n'avez plus de douleurs et que votre bras se mobilise complètement afin de le fahe en toute sécurité. Le port de la ceinture est obligatoire; on conseille de placer une serviette sous la ceinture les premières semaines.

Pour les exeraces physiques exigeant beaucoup de force du côté opéré (exemple: tennis, ski de fond...), vérifiez auprès de votre dllnirgien quand vous pourrez les repren cire.

Ne prenez aucune hormone sans en avoir discuté avec le chirurgien ou un médecin de la clinique des maladies du sein. Vous devez avoir un moyen anticonceptionnel sûr, autre que k pilule.

Une infirmière de l'unit6 communiquera avec vous le soir même ou le lendemain de votre départ. N'hésitez pas 3 lui poser des questions.

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Prothèses pour le sein

Si cela s'avère n é c d mite h la mastectomie, différentes alternatives s'offrent à vous:

PRoTHÈSE TEMPORAIRE

Ceiie-ci vous est remise p u I'infirmière deoncologie lorsque vous Ia rencontrez le premier ou deuxième jopr après votre opération. Cette prothèse peut être portée dès le départ et jusqu'à la guérison de la plaie.

Votre dllnirgien vous précisera quand vous pourrez aller prendre vos mesures pour votre prothèse permanente. Habitudement, le temps moyen sera de 6 à 8 semaines. L'infirmière d'ontologie vous expliquera les différents modèles et vous dirigerr vers des magasins spécialisés pour l'ajustement et le choix de la prothèse permanente. Des spéaalistes vous expliqueront également l'entretien de votre prothèse. Le coût varie entre 350 $ et 550 $. Une partie du coût est remboursable p u la Régie de l'Assurance Maladie (200 $ aux deux ans) et 80% de l'excédent par l'assurance personnelle (selon votre plan d'assurance).

CHIRURGIE PLASTIQUE

Votre médecin pourra vous conseiller ce sujet

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Semices psychosociaux

Lorsque l'on traverse l'aventure dans laquelle vous êtes bien involontairement plongée, il y a des répercussions sur bien des plans: physique, psychologique et social. Cest souvent toute la famille qui se trouve "&branl&e*' p u cet événement.

Suite au diagnostic, on se retrouve en situatioxt de choc Unc multitude d'émotions se bousculent et s'imposent à nous: la panique, Ia peur de mourir, l'espoir que Iton se soit trompé, la révolte, le "pourquoi moi", le désespoir, la colère et parfois même la honte.. . On a besoin d'en parler mais souvent on n'ose pas de peur de troubler ceux qui nous entourent, ou encore pour les protéger, ou tout simplement pour ne pas trop s'y adter. On vit alors avec des émotions &ès f d s . Cest NORMAL, SAIN et NECESSAIRE de vivre ces émotions et de les exprimer.

A cet effet, il existe des ressources offrrnt des &ces psychosociaux dans toutes les régions On identifie avec vous l'impact et les répercussions qu'a la maladie sur vous et votre entourage et comment vous pouvez vous adapter, que ce soit lors de l'hospitalisation, lors de votre retour à domicile, duruit la période de traitement de chimiothérapie (si c'est le cas) ou encore lors de Ia reprise de vos activités régulières. Dans plusieurs régions, des groupes de support et d'entraide se sont développés pour répondre à vos besoins Pour connaître ces différentes ressources vous pouvez référer à Info cancec 1-800-361-42U. Vous pouvez égaiement demander à votre médecin de vous référer pour des seMces psychosoaaux si vous ressentez le besoin d'être accompagnée à cette étape. A la clinique des maladies du sein, on offe également ces &s semices.

il est très important, vou phordial de ne pas s'isoler durant cette période de votre vie. Plusieurs femmes ont déjà traversé cette aven- qui s'était imposée à elles aussi et elles ont poursuivi leur route. Ne l'oubliez pas! On a toutes d'immenses ressouxces personnelles, parfois, seul un tel cheminement nous permet de les découvrir et de les exploiter ... C'est du moins les confidences que plusieurs femmes nous ont partagées.

Vous pouvez contacter la travailleuse sociale au besoin.

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Pour toute autre information, communiquez aux numéros suivants du lundi au vendredi de 8 h 30 à 16 h 30 pour:

- l'infirmière d'ontologie 418-682-7880

- la technicienne en 16adaptation physique 418-682-7915 (physiothérapie, Maxie Mathieu)

- la travUUeuse sodrie de Ir dinique des 41&682=783û maladies du sein.

I -

CLINIQUE DES MALADIES DU SEIN:

. Docteur Luc Deschênes Docteur Jean Robert

. Docteure Louise Provencher

. Docteure Jocelyne Chiquette

. Docteure Hélène 0 t h

. Docteure Louise Morin

. Docteure Hélène Savard

. Docteure Marthe Sirois Docteur Christiane Bouchard

AUTRES CHIRURGIENS:

Docteur Duane Blair . Docteure Josée Caron

Docteur Pierre Gaxneau . Docteure Geneviève Pap Docteure Nicole Sasseville Docteure Nicole Vallée

Fins de semaines ou le soir= 418-682-7511

Si vous avez des questions avant votre opération, n'hésitez pas à nous Méphoner à la clinique préopératoire au numéro: (418) 682-7577.

Nous vous conseillons d'apportez ce guide lors de votre hospitaiisation, il servira P compléter votre enseignement.

Le personnel de la dinique p16ophtoire vous souhaite un prompt rétablissement!

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BIBLIOGRAPHIE

Black, J.M. (k Matassarin-Jacobs, E. (1993). L , et -s O

Nursing. W.B. Soundem Company, Philadelphia.

Primary Care & Cancer, d ' m Bristol-Myers Squibb - Division ontologie.

Smeltzer, S. & Bare B. (1994). 9 et 9 . 0 . * . (S édition). Volume 4. Brunna-Suddarth,

pédagogique Inc, Montréal.

9 . Springhouse Corporation. (1992). p- with dimnic. CO-

Springhouse Editor, Pennsylvania, 663 p.

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C M Centre hospitalier affilid universitaire

Pour mieux se préparer à une chirurgie

Mastectomie avec évidement ganglionnaire

Clinique préopératoire Avril 1998

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INTRODUCTION

Lamastectomie .......................................................... 1

Le jourdel'opération ...................................................... 3

Àvohe&éeà1'hôpitai ................................................... 6

Àla~alled'o~ération ...................................................... 6

Aprèsvotreopéation ...................................................... 7

................................. Conseils suite à la mise en place d'un drain -11

Progammed'exeraces .................................................... 13 Massagedelacicatrice .................................................... 17

.............................. Précautions suite à un évidement ganglionnaire 18

........................................................ Conseilsdedép ut 20

Prothèsespourlesein ..................................................... 22

se~icespsychosoaaux ................................................... 23

Renseignements ......................................................... 25

BIBLIOGRAPHIE

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Vous vous présenterez b i a t b t au CHA, Pavillon Saint-Sacrement. Ce guide rm- feme les infomzations sur le déroulement de votre séjour à 1Wpital dès votre admission jusqu'au retour à la maison et il a pour but & @ d m aux questions que vous vous posez suite à votre mastectomie. Vous renconherez également une infnmière d'orcologie le l e n h a i n de la chimgîk qui r+ondra à certaines de vos interrogations. Tout au long do votre séjour, n'hésitez pas à poser des que**ons à votre infinnière saignante, elle est là pour répondre ci vos besoins.

Nous espérons que le présent document vous aidera à sumwnter cette &tape de votre vie.

Document réalisé par ha- P. Belleau, conseillère ciinificmrr, m i c e dcs soins infinniers, avec la collaboration du Dre Louise Prmencirn, du SCR~*U de physbthitapi e t du scrOiu social.

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Vous venez d'êîre op&& et il est tout i fait nomid de ressentir de I m d 9 t 0 face h votre chirurgie, votre retour i la maison et i la reprise de vos activités sociales et profes- sionnelles. D e nombreuses intexmgations vous viennent sans cesse i l'esprit mais il ne faut pas oublier que le personnel infinnia et le personnel m 4 d i d peuvent vous &re d'un grand secouR pour apaiser vos &tes Nous mignons 16guiièrement des femmes ayant eu une c h h q i e s&nblable i la vôtre.

Le sein est composé dhne dande mrninrrlir et de tissu p h e u x qui recouvrent les muscles et les côtes, d'une aréole, d'un mamelon et de Ir peau.

Anatomie du sein de la femme

Tiré du ''Guide dmauto-examen des seins1@ de Rimug Con & Cancer.

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Il y a plusieurs types d'interventions chinugicdes associées à une mastedomie. Entre autres, l'ablation du sein peut être totale, mastedomie radicale modifiée et les ganglions de l'aisselle sont enlevés ou l'ablation du sein peut être partielle (mastedomie segmentaire) et les ganglions peuvent itre ou non enlevés.

Votre chinugen vous expliquera le type d'intemention qu'il vous fem Si le chinugien a à enlever les ganglions de I ~ ~ e du côté du sein opéré (ce qu'on appelle évidement ganglionnaire ou da ire ) , il y a dors une modification importante de la circulation lymphatique aymphe) au niveau du bras du cÔtL opéré. Ce liquide (lymphe) provient des tissus, il emprunte une autre voie de retour que les capillaires, artères ou veines, il circule dans des vaisseaux lymphatiques et des ganglions. Le système lymphatique filtre de deux à quatre litres de lymphe par jour.

La circulation lymphatique est lente mais elle est augmentée p u l'exercice musdaire. Donc, si vous avez eu un évidement axillaire, la circulation lymphatique sera davantage plus lente, il faudra donc faire attention à ce qui pourrait entraver la circulation (voir précautions à prendre p. 10) et faire vos exercices selon le programme d'exercices suggéré dans ce guide.

La lymphe transporte les microbes qu'elle rencontre et le surplus de liquide provenant des tissus. S'il y a du liquide qui s'accumule dans les tissus du bras, ceci produit de l'oedème Uymphoedème) ou augmentation du volume du bras.

Les ganglions lymphatiques sont des filtres de l'organisme. Ce sont dans les ganglions lymphatiques que se forment les lymphocytes (une forme de globules blancs luttant contre l'infection). Les ganglions retiennent les miambes absorbés par la lymphe et essaient de les détruire. S'fi sont enlevés, il y a une cortrine fkagilité accrue 1 l'infection (voir précautions i prendre p. 18). Ne soyez pas inquiète: le fait d'enlever quelques ganglions sur les centaines présents dans votre organisme, n'entrave pro l'immunité de tout votre système.

Par contre, il faut donc tenter de prévenir toute blessure du côté opéré et si cela se produit, il faut soigner minutieusement cette blessure. Ainsi, la position du bras, les exercices, les vêtements que l'on porte infiuenceront grandement l'apparition ou non d'un oedème.

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1 Le jour de l'opération 1

O Le matin de votre opération8 utilisez l'entrée centrale de l'hôpital.

O Présentez-vous sans hute à l'heure et l'endroit qui vous auront été indipuCa Un retard pourrait entraîner l'annulation de votre opération.

O Vous devez être à jeun (pas d'eau, aucune nourriture ou liquide). Cependant, si vous avez une médication i piuidre avant llopérrtion, m a l i s e z un peu d'eau 2 onces maximum.

Si vous êtes diabétique et que vous prenez de l'insuline, ne vous injectez pas votre insuline le matin de votre opération. Veuillez apporter vos bouteilles d'insuline et suivre les recommandations de votre endocrinologue.

O Faire une b o ~ e hygihe buccale et ne pas avaïer d'eau. Vous pouvez vous rincer la bouche.

O Ce que vous devez apporter: carte d'hôpital; carte d'assurance-maladie valide*; carte d'assurances s'il y a lieu; formulaire d'assurances pour invaiidité s'il y a lieu; vos médicaments dans leur contenant d'origine; votre pompe d'inhalation si vous en utilisez une; contenant et solution pour vems de contact; contenant pour prothèses dentaires; vêtements amples pour votre départ; argent pour les frUs hospitaliers si votre opération n'est pas couverte p u l'assurance-maiadie ou si vous n'êtes pas assurée (non résidente du Québec ou étrangère).

Si vous êtes hospitalisée (cou* séjour, moyen séjour): O robe de chambre et pantoufles; O trousse d'hygiène personnelle (savon, papiers mouchoirs, brosse i dents,

serviettes hygiéniques...).

* Si votre carte d'assurance-maladie est expirée, vous devrez payer les services rendus-

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O Pour la dienttle en chisurgie d'un jour: prbvoh une personne adulte xespon- sable pour le =tour P la maison et les premikes 24 heures suivant l'intervention car l'ophtion SERA ANNUL& SI VOUS N'AVEZ PERSONNE PO= LE RETOUR A LA MAISON. Celle-a devra être disponible en tout temps et devra w présenta P la chirurgie d'un jour lors de vobe congé de l'hôpital.

+ N'APPORTEZ PAS

De bijoux, de grosse somme d'argent, de cartes de agdit ou d'objeb de valeur.

Où vous rendre le matin de votre opération

Chirurgie d'un jouc R e z - & - C ~ U U ~ S P ~

Chirurgie d'un jour

I i l

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- ChZrurgte d'un jour 2 C Youuillc Court aeour

1 Ailc Youvillc

Moyen séjouc r Coulombe

Moyen djoot .

I Admission

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A votre am'wée à l'hôpital ,

L'infirmière de l'unité de soins vous accueillera, complCtera votre dossier et répondra à vos questions.

Vous devrez endossa une jaquette d'hôpital et enlever tous vos sous-vêtements (petite culotte, soutien-gose, camisole) et pmthèses (dentures, OCUldiles, autres). Il est interdit de porter chabe, bijoux, montre, maquillagep vemis i ongles, pinces, barrettes et éîastique avec du métrl.

I l est possible q u h e désinfection de la région opérée soit nécessaire. Le personnel de l'unité de soins vous fournira la solution et les explications requises.

Votre médecin presaira un sérum (soluté) qui vous sera installé i l'unité de soins ou à la salle d'opéxation. Celui-ci remplacera l'eau que vous ne pouvez boire et servira à l'administration de médicaments si besoin.

Le médecin vous aura peut-être p r e d t un médicament favorisant la détente et contribuant à diminuer votre stress avant l'opération. Il vous sera donné sous forme de comprimé ou d'injection dans l'heure précédant votre opération.

L'infirmière vous demandera d'ailes uriner avant de partir pour la salle d'opération.

Un brancardier vous conduira sur civière à la salle d'opération.

1 À la salle d'opération

O Une infirmière vous recevra, vérifiesa votre dossier et vous mettra un bonnet.

Vous attendrez quelque temps dans une d e dlccueil.

O Votre dllnirgien et votre anesth6siste vous rencontresont et vous donneront des explications.

0 N'hésitez pas i faire put de vos inquiétudes au personnel infirmier de la salle d'opération.

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O Vous resterez la saile de réveil une heure environ.

O Au retouz à l'unité de soins, l'infirmière vérifiera votre pouls, pression artérielle, respiration et pansement r é ~ ~ e m e n t .

Si vous avez mal au coeur, un médicament poam vous être d o ~ é .

O La douleur est normale après une opération. Elle est plus forte dumnt les 2448 heures suivant votre opération et diminue graduellement p u la suite. Si vous ressentez de la douleur, n'hésitez pas i demander un caimant P l'infirmi&e. N'attendez pas que la douleuz devienne trop forte* Vous pouvez les recevoir en injection puis en comprimés.

O Si vous avez eu une anesthésie générale, vous mwentirez peut-être de l'irritation à la gorge les premières heures. Cela est occasionne par Ifintubation

O Dès votre réveil, vous devrez faire des exeraces respiratoires pour dégager vos poumons:

Couchée ou assise, inspirez p u le nez en gonflant votre abdomen. Puis expirer lentement par la bouche en enhuit votre ventre i la fin de l'expiration.

Faites-les pendant 5 minutes aux 2 heures. A la fin de ces exercices, toussez et essayez de cracher.

Vous cesserez quand vos poumons seront dégagés ou suite aux conseils de votre infirmière.

O Dès votre réveil, bougez vos jambes dans votre Lit afin de favoriser Ir chdation.

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O Votre premier lever se fera quelques heures après votre opération i moins d'avis contraire de votre chinirgien.

Deux membres du personnel doivent ette auprès de vous. Il ne faut jamais se lmrr seule la première fois peu importe îes raisons, dmandoz k l'aide. Une cloche d'appel sera plade à votm port& et &s &tés de lit =ont mont&.

Pour facilita votre lever

- Poussez avec le coude et la main contre le matelas pour vous soulever tout en giissant vos jambes en bas du lit.

Votre tête de Iit peut être bahCe ou 1- (envuon 3VI.

- --- .

+l O Continuez i poussez SUI le matelas P l'aide de votre

bras jusqul la position assise.

- Restez ~ s s k qudqu- minutes..

s J - Q m

O S'il ne vous est pas permis de boire et que votre bouche est sèche, vous pouvez vous N c e r la bouche aussi souvent que vous le désirez sans avaîer lgeau.

9 - Rapprochez-vous le plus près possible du bord du lit. Toumez-vous sur le CM.

1 9 Pliez vos genoux. - Appuyez le coude et la main sur le matelas.

.

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O Vous pourrez reprendre graduellement lqrlimentation selon la prescription médicale. Lqinfirmière vous dira quand commencez i boire de lqeau et si elle est bien tolérée, vous potimt prendre une ditte Liquide (jus8 jdo, soupe, caf#...) puis une diète Itgère. Vous augmenterez progressivement jusquqh une diite normale. En vous basant m u le "Guide alimentaire canadien poiir manger sainement", adoptez une &nent&n Cquilibrk riche en protéines (viandes, poissons, volailles, 0QUfS8 produits Iaitiers, ligumineused et pauvm en hydrates de carbone ( s u d .

Essayez de limita la consommation de graisse et augmentez celle des fruits et Mgumes.

O Si vous êtes en CHIRURGIEDWNJOUR, votm durée de sijour est dqenvllon QUATRE A sa HEURES. VOUS pourxez quitter lorsque nous aurons Cvalué que vous pouvez le faire en toute s0Éurité.

O Vous pouvez fiaire des mouvements tels que vous peignez ou ramassa un objet sur le plancher, manger, coi il ne faut pâs uikyloser.

Les jours qui suivent la chirurgie jusqu'au iendemain du jour de I'enlevement du drain

C'est l'étape des exercices circulatoires, des exercices de détente et de l'utilisation de votre bras op614 dans des gestes dit "naturels".

Position de drainage et pompage

La circulation des liquides dans votre bras a besoin d'&te activée doucement.

(1) Couchée siale dos, placer votrc bras sus des oreülexs de facon 5 ce que votre maki soit plus élevée que votre Cpaule.

Guda ώte position pendant 15 i 20 minutes.

Cette position peut etre p h aussi souvent que vous le désirez.

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Pour activer davantage Ir circulation: fermcr le poing, compta cinq secondm relfcha et compter cinq secondes. RCpétu cette manoeuvre 5 cinq repri~es.

Exercices de prise de conscience

Purfer attention:

Vous aurez tendance p r e n k une position de protection: 1'Cpaule sera d l e v é e , le bras poum être collé ou Iégkement dicollé du corps, le coude sera souvent repli0 siir l'abdomen. Cette position est nomide (position antd@qud dans les p d - jours mais à la longue, elle vous nuit. EUe aupente la doulnir p u h tension qu'elle d e et peut même vous occasionner des douleurs dans le haut du dos et dans le cou. On doit donc la proscrire dès le débuL Si vous avez tendance P la ptuidie même au debut, c'est que vous êtes souffrante et ne prenez pas assez de caimant.

Regardez-vous dans un miroir et prenez conscience de la position de vos deux membxes supérieurs. Progressivement, l'bpaule du côte opéré devrait se rclCcher et les bras devraient pendre librement de chaque côté de vous.

O Exercices de ddtente

(2) Couchée sur le dm, poussez legèrement vos epaules contre le matelas et relâchez

(3) Couchée sur le dos, l P d 9 r e de votre tête

pou^ lCg9rement contre l'oreiller et

Cet exercice favorise la ditente au niveau de Ir partie supé@eure du tronc. Ne forcez pur trop: concentrez-vous sur la phase de telâchement Faites cinq &pétitions.

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Rotation de la tête

(4) Assise, hites der d e s avec votre tete. AUa-y lentement Ne fona pas le mouvement vers l'arrière. Faites dnq rép9titions vas k b i t e et invenser.

- -- -

Conseils suite à la mise en place d'un drain

O Certaines mastestodes peuvent n6cesiter la mise ui place d'un drain pour permettre à la plaie de gu&r plus rapidement. L'appucil de drainage "Jackson- Pratt" évite l'accumulation de sang sous votre plaie et permet un drainage continu p u succion.

bouchon m appareil de drainage -+J

Si vous quittez avec cet appareil, voici quelques conseils pratiques:

a QU'IL FAUT SURVEILLER

- qu'aucune tension ne mit exercée sur le drain (tube) (ne pas tirer mu le drain);

- que le drain se rmdant i ' a p p d ne soit pas coud6 OU d e v C (si le drain s'est détache de I % p p d , désinfecter I'artrCmitC I l'alcool A M o n et le replacer duis son ouverture);

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- que l'écoulement du drainage se fasse bien. Si lVécodernent cesse brusquement, le pansement autour du drain deviendra souille, cela indique que le drain est peut-être bouché. Ne soyez pas inqui&te, sen de grave ne peut se produire. Communiqua avec votre CLSC ou un mCdecin en clinique midide pour le f r i n vérifiez ou diboucher. Si vous n'avez pu voir de medech, vous présentex i lwuqence pour 8tre vue p u le médecin de garde.

Vous devez vida votre a p p d deux P boir fois p u jour ou dès que l'appareil n'est plus comprim0. Voici comment procéda

- enlever le bouchon, l'appareiî reprend sa forme originale. Ne pas toucha l'intérieur du bouchon. Vemer le contenu de l'apparel dans un rkipient gradué kemis i votre dCpuO;

- prendre note de la quantité drainée (apporter ces informations P votre médecin lors de votre prochaine visite);

- refermer votre appareil de Ia fason suivante (faire le vide d'ah et a k la succionk

. le bouchon enlev6, comprima lWappareil i l'aide de la main jusqu'i ce qu'il soit plat;

. replacer le bouchon dwune main et le pousm 1 fond tout en maintenant h compression avec lwautm main; l'appareil sera ainsi comprimé ru maximum;

fixa l'appareil i vos vêtements ri l'aide de l'attache rnCWlique poux C v i t u toute traction au niveau de Ir plaie.

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POUR LES DEUX SEMAINES SUIVANT L'ENLÈVEMENT DU DRAIN Dès le lendemain de l'exérèse du drain (drain enlevé), vous intensifiez vos activit4s et vos exercices.

A cette phase, votre position corporelle devrait être adCquate et vous devriez sentir votre bras moins lourd Vous débutez plusieurs nouveaux exercices: il est important de bien les comprendre car ils sont la base du programme.

Quelques conseils:

Ne travailler pas contre vos musdes qui résistent, cela ne fera qu'augmenter la douleur et ne donnera que peu de résultat. Créez-vous un climat de détente.

Le but de ces exercices est d'Cths progressivement la zone de ltrisselïe. Il est nonnal que cela puisse "tiraille?' p u moment. Progressivement et sans mouvement brusque: éater jusqu'à la zone de sensibilité, compta trois secondes et relâcher.

Les efforts que vous faites ne doivent pas donner de douleur insupportable, c'est-à-dire une douleur qui persiste longtemps après l'6tirement.

Si vous le désirez, une douche ou un bain tiède réchauffem vos tissus et pourra favoriser votre détente avant de d6buter vos exercices.

Le fait de prendre un comprimé pour la douleur une demi-heure avant les exercices vous aidera au debut.

Faites dix répétitions de chacun des exeraces. Au fur et P mesure de votre pmgzession, diminuez ou cessez les exercices qui se font facilement et augmentez ceux qui se font plus difficilement.

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Rotation des +des

(5) Assise, faites de petits d e s avec vos Cpaulcs en gardant vos coudes droits. On amène Ies ipaules vers l'avant, on les soulève, on les pousse vers I ' dè re et on les laisse rtomber doucement, Faites cinq rép4titions en débutant vers l'avant et cinq autres en dgbutant vers Farrke.

Travail des miscks pcctmnux

(6) Assise, coudes i la hauteux des 4paules, paumes collées ensemble, poussa vos paumes l'une contre l'autre. Tenez cinq secondes et reïtcher.

Exercices penduhaires

(7) Fléchissez le tronc P 90 en vous appuyant ou en couchant sur un meuble. LIisser pendre le bras du côte chinirgie:

a) Balancer le bras en un mouvement d'avant-arrière. b) Balancer le bras en un mouvement gauche droite. C) Faites des cerdes en les agrandissant progressivement.

VOUS

de ta

Exercices avec ln tringle de la salle de bain

Les mouvements exkutés avec l'aide de la tringle de la salle de bah sont plus faciles et très efficaces. Le bras du côte de la chirurgie peut demeurrr detendu: il n'a pas à forcer ou résister il n'a qu'a se laisser 4&r.

(8) T k la corde avec votre main du côte non o p M dans le but de Lever votre bras opéré devant voua

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(9) Ecuta vohc bras opéré sur le côti et faites le m b e mouvement qu'en (8).

w

(10) Debout, face au mur, pieds iloig(s d'environ quatre 1 six pouces du mm, essayer de monter vos doigts le plus haut possible sans vous pencher vers l 'dère.

(11) De côte, pieds éloigCs d'environ 18 pouces du mur, essayer de monter le plus haut possible sans vous pencher de côté.

Exercices avec l'aide d'un mur

Faites les mouvements de l'exexcice (10) et (11) avec le bras du cÔt6 non opéré pour houver vos maximums. Faites des petits Wts sur le mur. Ces Wts sedont de point de repère lorsque vous ferez ltexerace avec Ie bras op&&

Il vous faut deux points de reph. un pour l'excrdre vers l'avant (10) et un second pour l'exercice de côté (11).

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Exercice avec bâton

Le bâton sert dtappui au bras qui est encoxe faible. Tenez-le i h largeur des épaules.

(î2) Assise, dos bien appuyC, tenant un bâton dans vos mains, levez vos bras Ie plus haut possible au-dessus de Ia tête en gardant les corndes étendus, redescendre lentanen+

Exercices g&au

(13) Couchée sur le dos, mains d e m k h nuque, laisser descendre lentement les coudes v a s le matelas. Tenez cinq secondes et rapprocher.

A (14) Debout ou assise, le dos de vos mains dans le dos, essaya de lever les mains le plus haut possible vers les omoplates.

Trois senraines e t p l w

Vous avez dors moins mal. Peu d'exercices se rajoutent: a qui est important c'est de travailler a v a les a d c e s précédents (8'9, U, 13) mais en insistant ++ en fin de mouvement Cela ne doit pas donna de douleur non mppoxtable, c'est-à-dire -

une douleur qui persiste longtemps après lg9tirement.

Le fait de massez la autrice (voir pagel91 penne- de r6chauffa la w o n et facilitera l'étirement qui suivra.

Vous continuez vos exercices aussi longtemps qu'il sera nlcessiirc pour que votre bras reprenne sa mobilitC initiale.

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Lorsque vous vous sentmz prête:

(15) Même position que le no (12) mais vous descendez le baton darière la tête lorsque vos bras sont au-dessus de votre tete.

(16) Debout ou assise, levez les bras de dtC jusqu'i Iliorizontale. Tourna vos paumes vers Ie haut et essayez de rejoindre vos mains au-dessus de la tete. Revenez i Iliori.zontale, toumez vos paumes vers le bas et ramenez les bras de chaque cÔt1 de vous.

Reprenez globalement vos activités

- brossez-vous les cheveux, attacher votre soutien-gorge dans le dos, entrer votre chemisier dans vos pantalons

- lavez-vous les cheveux, essuyez- vous le dos: cela favorise la majorité des mouvements et adive votre &dation

- faites du sport, ailez-y progressivement

Massage de la cicatrt'ce

Le massage de la cicatrice et des tissus au pouztour de la chinugk est important ur il active la circulation, favorise Ir souplesse des tissus et prévient les adhérences.

Attendez envimn iZ jouis après la chinugie et attendez que les ciutrices perdent leurs "aoûtes" avant de &buter le massage.

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Positionnement

- asseyez-vous confortablement mais de façon i ce que votre bras soit icarté pour pouvoir masser 11&d19=

. soit en vous asseyant sur une ch- avec le bras sur h table

soit en vous asseyant sur le divan avec le bras sur I'appui-brY

- votre bras doit s'6urtu de plus en plus de votre corps. Pour ce f-, ajoutez pmpsivemextt der OteiUms oo coudxm Faites votre massage doucement et dans la détente.

L . Placez les doigts de chaque côte de la cicatrice et effectuez un mouvement

Vos doigts ne doivent pas glirsa sur la peau mais c'est la peau sous les doigts qui doit être mobilisée.

Débutez doucement.

. Plus vous avancez dans le temps, plus vos doigts se rapprochent pour en venir à masser la cicatrice elle-même.

Une huile ou une crème douce peuvent être utilicOes i la fin si VOUS désirez hydrater votre peau (ne pas utiliser en même temps la radiothérapie).

1 Précautions suite à un évidement pandionnaire 1

- Si vous avez eu un hidement axillPirc (pglions lymphatiques enlevés), voke système de d4fense 4tant modifiC du côte op&, il faudra pruidre des moyens pour ne pas vous infecter ou entraver h &dation. De plus, la peau i h xC@on opérée est plus fragile et sensible, c'est pourquoi vous devez prendre c m e s précautions.

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Ces précautions visent:

a) le rétablissement d'une circulation sanguine et lymphatique:

Faire vos exercices régulieiement est le moyen le plus sûr de r6activer la circulation dans le bms ophé.

Eviter de déplacer ou de tunsporter des objets très lourds avec le bras opéré et ce, jusqu'i la récupération fonctionnelle de votre bras.

Vous assurer que vos mandies, bijoux ou bracelets du côté op&& ne soient pas serrés*

. Eviter de vous coucher SUC votre bras du côté opéré s'il a tendance à enfler ou s'il est douloureux.

Aviser le plus tôt possible si apparition d'oedhne, démangeaison, décoloration de la peau de la région opérée ou enflure du bras ou de la main*

Si possible, éviter de faire prendre la tension artérielle au bns du côté opéré.

b) la récupération de la sensrailith du bras opéré

L'engourdissement d'une partie du bras du côté opéré est un phénomhe nomal qui régrrsse pmgxesivement. Ceci ne vous empêchera pas de vous servir de votre bras.

. La sensibilité au chaud ou au froid peut être modifiée temporairement, n'allez pas porter ou so* quelque chose du four, avec le bras impliqué, sans mitaine pour le four*

C) le contrôle de l'infection possWe

. Si possible, éviter toute prise de sang ou injection du côte opCd sauf si raisons majeures. De plus, aucun vaccin ne doit être donné sur le bras 0pQé.

Pousser les peaux des ongles du côte du bras op&, ne pas coupez les cuticules. Eviter de se blesser lors du manucure.

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. Porta des gants de caoutchouc pour laver dans l'eau chaude, pour des travaux de jardinage ou lorsque vous utilisez de la laine d'acier.

. Porter un dé pour coudre avec la main du bras O* et si jamais vous vous piquez, désinfecter rapidement avec de l'aicool.

. Utiliser un rasoir électrique pour le rasage de l'aisselle afin d'évita les coupures P 19Usselle. Avant de zeprondre l'épilation i la cire ou l'électrolyse à l'aisselle, en parler P votre chirugien.

Consulter au moindre signe d'infection: tougeur, douleur, induration ou chaleur au niveau de la pIaie ou du bras.

. Si vous vous blessez du côté op&& désinfecter ou bien laver i l'eau et au savon la &@on blessée et mettre un pansement stérile si nécesmixe. Surveiller la guérison et aviser si problèmes.

Autre précau fion

Si vous avez rew de Ir radiothérapie, éviter l'exposition de la région opérée aux rayons cl- du soleil ou les salons de bronzage et ce, pour les premiers mois précédant et suivant la radiothérapie.

Conseils de départ

O Votre chirur@en vous précisera quand vous devrez le revoir sinon, l'infinnièrr vous indiquera la date et l'heure de votre prochain rendez-vous avec celui-ci et vous remettra votre prescription s'il y a lieu.

O Des visites médicales dgulières sont recommandées P tous les trois à quatre mois la première amCe après votre opération.

il Les points seront enlevés 7 i 12 jours après l'opération lors de votre prochaine visite chez le mCde&. Certains chhqiens préfèrent les points fondants, ils disparaîtront dans les semaines suivant l'op4ration. Le chinusien vous précisera quand vous devrcz faire enlever le drain s'il y a lieu.

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Si vous avez des diachylons sur votre plaie, vous pounez les enlever deux semaines après l'opération s'ils ne sont p u tombés d'eux-mêmes ou suivez les recommandations de départ.

Pas de bain ou long trempage de la plaie avant 15 jours. Si vous avez un drain, vous pourrez prendre une douche 24 P 48 heures après le =trait de celui-ci.

Lorsque la plaie sera guérie, lavez la région opérée avec une débarbouillette douce en évitant de fmttn les tissw nouvellement aatrisés. Employez un savon "doux" et de l'eau tiède seulement. Asséchez bien la peau lavée. N'utilisez pas de lotion, d'onguent ou de pommade sauf si prescrit.

Reprenez progressivement vos activités habituelles dès que vous vous sentirez suffisamment forte.

La conduite automobile automatique ou manuelle peut être reprise dès que vous n'avez plus de douleurs et que votre bras se mobilise complètement afin de le faire en toute sécurité. Le port de la ceinture est obligatoire; on conseille de placer une serviette sous la ceinture les premieres semaines.

Pour les exercices physiques exigeant beaucoup de force du côté op&& (exemple: tennis, ski de fond...), vérifiez auprès de votre drinugien quand vous pourrez les reprendre.

Continuez à prendre vos médicaments tels que prescrits prr votre médecin. Abstenez-vous de prendre des médicaments contenant de l'aspirine ou de I'entzophen dans la semaine suivant l'opération sauf si prescrit par votre médecin.

Si vous avez de la douleur, vous pouvez prendre de l'acétrminophène (genre Tylénol) ou ce que votre médecin vous aura prescrit et ce P toutes les quatre heures selon vos besoins Certains caïmuits (exemple: empncet) peuvent causer de la constipation. Pour contrer cet effet secondaire, prenez une bo-e alimentation; buvez plus de liquide (surtout de l'eau), mangez plus de fruits, légumes, pains et produits céréaliers i p i n s entiers.

S'il y a pansement, le fixer à l'aide de ban non allergique (miaopore).

Si vous avec un Qcoulement au niveau de votre plaie, un gonflement, ou une rougeur monnaie au pouitour de celle-ci ou si vous faites de la température, contactez votre chinugien.

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Pou. la clientèle de diinugie d'un jour. en quittant, retournez à votre domide car vous avez besoin de lepos. Vous ne pourrez conduire de véhicule. Vous ne pourrez prendre de boisson alcoolisée la joumée même de votre intervention chinirgcale et pendant les 24 heutes suivant l'anesthésie générale ou régionale. Si vous avez une bonne distance i parcourir en voiture, prÇvoyu le nécessaire pour une installation confortable (oreiller, couverture, débrrbouillette, etc) et une d e t t e sous la ceinture de séCUnt6. Si vous Aidez 3 plus d'une heun de route, il serait souhaitable pour vous de prévoir coucher i proximité de llrôpital. Vous ne devez pas prendre de décisions importantes pendant les pre!mi&es 24 heures suivant votre opération.

Une fois l'incision bien guérie, on peut utiliser une lotion hydratante ou de l'huile d'mande douce. La aatrice peut laisser une ligne rouge plus large mais celle-ci se résorbera avec les mois. Le désodorisant peut êtie repris dès que la plaie est guérie.

Continuez l'auto-examen des régions mammaires (des seins) et des aisselles mensuellement en prenant soin de palper la région autour de l'incision.

Ne prenez aucune hormone sans en avoir discuté avec le chirurgien ou un médecin de la dinique des maladies du sein. Vous devez avoir un moyen anticonceptionnel sfr , autre que la pilule.

Une infirmière de l'unité c o ~ u n i q u e r a avec vous le soir même ou le lendemain de votre départ. N'hésitez pas à lui poser des questions.

1 Prothèses mur le sein 1

Si cela s'avère nécessaire suite à la mastedomie, différentes alternatives s'offrent i vous:

Ceile-ci vous est runisc par l'infirmière dtoncologie lorsque vous la rencontrez le premier ou deuxième jour a+ votre opération. Cette prothèse peut être poitCe dès le départ et jusqul la guédson de la plaie.

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Votre dùnirgien vous p r é a s a quand vous pourrez aller prendre vos meswes pour votre prothèse permanente. Habituellement, le temps moyen sera de 6 i 8 semaines. L'infirmière deoncologie vous expliquera les diffkents modèles et vous dirigera vers des magasins spéciaiisés pour l'ajustement et le choix de la proth* permanente. Des spécialistes vous expliqueront Cgalement l'entretien de votre prothèse. Le co6t varie entre 350 $ et 550 $. Une partie du coût est remboursable p u la Régie de l'Assurance Maladie (200 $1 aux deux ans et 80% de lgexc4dent p u l'assurance personnelle (selon votre assurance).

CHIRURGIE PLASTIQUE

Votre médecin pourra vous conseiller l ce sujet.

Lorsque l'on traverse l'aventure dans laquelle vous êtes bien involontairement plongee, il y a des répercussions sur bien des plans: physique, psychologique et social- Cest souvent toute la familie qui se trouve "ébranlée" p u cet événement.

Suite au diagnostic, on se retrouve en situation de choc. Une multitude d'émotions se bousculent et s'imposent P nous la panique, la peur de mourir, l'espoir que l'on se soit trompé. la révolte. le ''pourquoi moi", le désespoir, la colhe et parfois m h e la honte... On a besoin d'en parler mais souvent on n'ose pas de peur de troubler ceux qui nous entourent. ou encore pour les protéger, ou tout simplement pour ne pas trop s'y arrêter. On vit alors avec des émotions très fortes. Ceest NORMAL, SAIN et &CESSAIRE de vivre ces émotions et de les exprimer.

A cet effet, il existe des ressources offruit des &ces p~ychosaciaux dans toutes 1- régions. On identifie avec vous Fimpact et les r4pemissions qu'a la maiadie sur vous et votre entourage et comment vous pouvez vous adapter, que ce soit lors de l'hospitalisation, lors de votre retour i domide, durant la période de traitement de chimiothérapie (si c'est le cas) ou encore lors de la reprise de vos activités r@alières.

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Dans plusieus régions, des groupes de support et d'entraide se sont développés pour répondre à vos besoins. Pour connritre ces différentes ressources vous pouvez r é f é m à Info cancer: 1-800-361-4212. Vous pouvez égaiement demander i votre médecin de vous référer poux des services psychosociaux si vous ressentez le besoin d'être accompagnée à cette étape. A la clinique des maladies du sein, on offre également ces mêmes smices .

Iï est très important, voir primordial de ne pas s'isoler durant cette période de votre vie. Plusieurs femmes ont déjà traversé cette avenhue qui s'était imposée à elles a d et elles ont poursuivi leur route. Ne l'oubliez pas! On a toutes d'immenses oss sources personnelles, parfois, seul un tel cheminement nous permet de les découvrir et de les exploiter ... Ceest du moins les confidences que plusieurs femmes nous ont putrg6es.

Vous pouvez contacter la travailleuse saciale au besoin.

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1 Renseignements 1 Pour toute autre information, communiquez aux numéros suivants du lundi au - vendredi de 8 h 30 2 16 h 30 pour:

- Finfinnière d'ontologie 41-2-7880

- la technicienne en réaâaptation physique 418-682-7915 (physiothérapie, Marie Mathieu)

- la fravailieuse sochie de h dinique des 4lS682-7830 maladies du sein.

CLINIQUE DES MALADIES DU SEIN:

Docteur Luc DeschQnes Docteur Jean Robert Docteure Louise Provencher

Docteure Jocelyne Chiquette Docteure H é l h e 0th

. Docteure Louise MOM Docteure Hélène Savard

. Docteure Marthe Sirois Docteur Christiane Bouchard

AUTRES CHIRURGIENS:

Fins de semaines ou le sait: 418682-7511

Docteur Duane Blair . Docteure Josée Cvon . Docteur Pierre Garneau 1 418482-7511 . Dodeure Genevi&ve Pap

Docteure Nicole Sasseville Docteure Nicole ValIée

Si vous avez des questions avant votre opération, n'hésitez pas 3i nous tél6phonex à la clinique préopératoire au n u m h (4181 6û2-7517.

Nous vous conseilions d'apportez ce guide lors de votre hospitrlisation, il servira i compléter votre enseignement.

Le personnel de la dinique préopératoire vous souhaite un prompt ~Otablissement!

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BIBLIOGRAPHIE

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Primary Care & Cancer, Guide d'a- seine Bristol-Myers Squibb - Division ontologie.

Smdtzer, S. & Bare B. (1994). . . . . . . . (se édition). Vol(

pédagogique Inc, Montréai.

Springhouse Corporation. (1992). Terdiinp DM with candihons. . Springhouse Editor, Pennsylvania, 663 p.

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ANNEXE H

TABLEAU DE FRÉQUENCES DES CRAINTES

OU PEURS EXPRIMÉES PAR LES FEMMES

DU GROUPE EXPÉRIMENTAL DURANT

L'INTERVENTION EDUCATIVE

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Annexe H

Craintes ou peurs exprimées par les femmes durant l'intewentioa éducative (Groupe expérimental)

1 Craintes ou Peurs 1 Fréquence 1 VO IL^ réaction suite a la chirurgie 1 O 1 O La relation avec le conjoint et les proches 1 1

Comment se préparer à l'opération 1 7 1 23,3

L'inconnu La crainte de la mort L'effet de la maladie sur la famille

L'anesthésie, la crainte de ne ass se réveiller, la perte 1 4 1 13,3

12 2 8

40 6,7 26,7

de contrôle durant l'anesthésie Les procédures et soins entourant la chinugie La douleur après l'opération L'apparence physique de la plaie et du sein L'estime de soi altérée Les activités sociales et le retour au travail La féminité et l'attrait sexuel Les soins qu'elle aura à se donner Les sensations reliées aux appareillages Les complications pouvant survenir Les prothèses mammaires Le soutien disponible Les traitements: chimiotherapie/radiothérapie Problèmes d'appétit et de sommeil L'étendue de la maladie L'annonce de la maladie à ses enfants

60 23,3

O 13,3

O 30 30 6 7

L'incertitude face au traitement La réapparition de la maladie Se sentir rejetée La perte du sein La transmission de la maladie La non-guérison L'étendue de la chirurgie La peur d'être opérée

18 7 O 4 O 9 9 2

12 3 9 1 7 2 13 3 1 4 O 4 1 6 1

40 10 30 3,3

23,3 67

4 3 3 10 3 ,3 13,3

O 13,3 3,3 20 3,3