Église Protestante Unie de Belgique Paroisse de Liège ...lambert-le-begue.be/attachments/File/PL_octobre_2015_(finalise__e).pdf · Et déjà l’on sent ... en épi qui présagent

Pasteur : Vincent TONNON Rue de la Colline, 280 4100 SERAING Tél. : 04/337.24.83 E-mail : [email protected] Comptes bancaires :

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Mensuel octobre 2015 (sauf juillet - août)

Périodique de la paroisse

et du

Foyer Lambert-le-Bègue Centre Foi et Culture N° Agréation : 35/322/11

Rue Lambert-le-Bègue, 6/8 4000 Liège

Église Protestante Unie de Belgique Paroisse de Liège Lambert-le-Bègue

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BELGIQUE - BELGIE P.P. - P.B.

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Bureau de dépôt Fléron

L'équipe de rédaction vous propose

dans ce numéro : Page

Éditorial 2

A méditer 3

Billet du consistoire 5

Lettre aux parents d’enfants de 0 à 17ans 6

La Bible : Les livres historiques (28) 7

Dans la famille 11

Billet d’humeur 12

Allons voir plus loin 13

Et si on parlait du… SSE 14

Invitation au repas du SSE 15

Agenda 16

Le Protestant Liégeois octobre 2015 Page 2

Éditorial

A l’heure où j’écris ces lignes, la foire d’octobre a retrouvé ses marques sur le Boulevard d’Avroy. Les places de parkings se font plus difficiles à trouver. Le soleil ne laisse souvent plus percer ses rayons qu’à travers un voile de nuages déversant de manières régulières leurs larmes sur nos têtes. Et déjà l’on sent que le rythme de nos vies a repris sans concessions sa course folle contre le temps. Au niveau des activités communautaires nous en éprouvons les effets et les interpellations que cela implique. Comment repenser notre manière de vivre et d’assumer notre mission évangélique ecclésiale ? Comment le faire sans que cela ne soit dans le déni, dans le refus de constater les évolutions de pensées et de possibilités ; sans que cela ne soit non plus dans une fuite en avant qui abandonnerait la proie pour l’ombre ? Pas simple et troublant à faire. Et chaque année, au moment où l’on essaie de relancer les activités de notre communauté, c’est pareil. Avec heureusement un constat récurent : même si le démarrage patine toujours un petit peu, même si nous mettons beaucoup de temps pour arriver à mettre en œuvre ce que nous avons imaginé et décidé en assemblée, même si nous sommes souvent en train de nous demander comment on va faire pour y arriver, ou si l’on a fait les bons choix, année après années on s’émerveille de voir in fine la richesse de ce qui se vit, se partage et se réalise au sein de notre vie communautaire. Et c’est comme un petit miracle permanent : arriver à accomplir notre mission, et ce, malgré toutes les embuches qui se dressent devant nous pour nous en empêcher ou nous faire douter de nos capacités. Alors réjouissons-nous-en. Mais surtout n’oublions pas que ce mois-ci l’école du dimanche et le pré K ont repris, de même que les groupes Racines et les diverses équipes qui ont besoin de votre soutien. Ce mois-ci, aura lieu aussi le souper de solidarité avec le Service Social des Etrangers, le dimanche de la Réformation, le mariage de Rachel et Angelo, une exposition à Liège-Marcellis sur Jean Huss… Autant de belles occasions de faire mentir l’idée que l’Eglise c’est les autres, autant d’occasion d’apporter à la mesure de nos possibilités notre part à la réalisation du petit ‘miracle’ récurrent qu’est notre vie communautaire.

Votre pasteur


A méditer (Prédication prononcée, le 13 septembre dernier, par Marie-Pierre Tonnon à l’occasion de sa consécration au ministère pastoral et de son installation comme nouveau pasteur de la communauté de Seraing-Centre.) Texte biblique de référence : Colossiens 3, versets 12 à 14 : Ainsi donc, vous qui êtes choisis par Dieu, saints et bien-aimés, revêtez-vous d'une tendresse magnanime, de bonté, d'humilité, de douceur, de patience. Supportez-vous les uns les autres et faites-vous grâce, si quelqu'un a à se plaindre d'un autre ; comme le Seigneur vous a fait grâce, vous aussi, faites de même. Mais par-dessus tout, revêtez-vous de l'amour, qui est le lien parfait.

Il est de tradition, lors de la consécration pastorale, que le nouveau pasteur témoigne de son parcours et parle un peu de son cheminement personnel. Je vais donc respecter la tradition :

Cet été, nous avons passé quelques jours de vacances en Irlande, dans la famille. On appelle l’Irlande « la verte Erie », et quand un pays est vert, il est bon de se poser la question : pourquoi ? La réponse étant assurée : il y pleut beaucoup. Donc, nos vacances ont été bien arrosées, et, les habitants nous l’ont assuré, « C’était le mois d’août le plus froid depuis des décennies ». Ils nous disent cela à chaque fois qu’on y va… Bref, tout ça pour vous dire que nous avons fait la seule chose à faire :… Nous avons été acheter des pulls !

Les pulls irlandais sont superbes (Sortie du pull préparé). Ce que j’ai découvert, c’est que tout cet entrelacs de points qui semblent compliqués, tout le dessin qui fait le charme de ce pull, eh bien, ils ne représentent pas qu’une préoccupation esthétique. En effet, sur l’étiquette attachée au vêtement, se trouve un commentaire concernant la réalisation de ce bel ouvrage. Chaque motif est porteur de sens. Et chaque motif est tricoté comme une promesse, afin d’accompagner et de préserver la vie du marin qui va endosser ce pull. Les points tressés assurent la sécurité ; il y a les point dits « nid d’abeille » : le marin qui aperçoit un essaim d’abeilles avant de prendre la mer est assuré d’une bonne navigation ; il y a des points en épi qui présagent d’une longue vie et de fils nombreux et bons pêcheurs (au passage je rappelle que le pêcheur de poissons s’écrit avec un accent circonflexe !) ; le zig-zag représente les hauts et les bas de la vie conjugale – eh oui, c’est un pull pour un marin qui part de longs mois en mer… – (Ce pull-ci n’a pas de zig-zag…) ;

Et puis, il y a le point mousse, cet étonnant point mousse qui symbolise la richesse apportée par la mousse Carrageen, une algue récoltée sur les roches côtières par les familles des pêcheurs, et qui est utilisée encore aujourd’hui, dans le monde entier, comme épaississant dans les produits laitiers, et mieux connue sous l’affreuse appellation de E407… Sécurité, protection, pain quotidien, promesses de vie, relations humaines, et espérance : aucun de nous ne pensait à tout cela en regardant ce pull…

Mon cheminement, il est à l’image de ce chandail. Chrétienne d’abord par héritage et puis par choix, je suis comme un petit brin de laine, filé et tricoté au milieu de nombreux autres brins de laine. Je suis une petite maille de rien du tout dans un ensemble bien plus vaste. Mon témoignage personnel n’a pas de sens sans évoquer la façon dont vous tous, vous m’avez parlé de Dieu, croyants ou non-croyants, chacun ici présent, et d’autres qui sont en pensées avec nous en ce jour, ou d’autres encore qui ont rejoint déjà la paix du Seigneur…

Permettez-moi de comparer la foi à un tricot. Pour commencer le tricot, il faut une première ligne, une chaîne de montage. Le fil passe sur l’aiguille mais il n’est pas déjà très noué, il est fragile, et si l’on n’y prend garde, c’est irrégulier et tout le travail qui suivra risque d’être aussi irrégulier et chaotique. Ensuite, il y a une succession de points à l’endroit et de points à l’envers, selon la façon dont on attrape le brin de laine. Dans la société, quand on fait quelque chose à l’envers, c’est négatif, ce n’est pas bien : « Oh la la, celui-là, il fait tout à l’envers ! » Dans la foi comme dans le tricot, c’est l’alternance des points endroits et des points envers qui font avancer le croyant : le doute et le


questionnement sont aussi importants et aussi constructifs que la ferme assurance… Dans la foi comme dans le tricot, il y a des augmentations : on tricote une ligne et on y ajoute des mailles. Et il y a des diminutions : on prend deux points à la fois. Dans la vie, il arrive aussi qu’on prenne des coups de poings à la foi (sans s). Il y a encore des mailles glissées. C’est pour mettre la foi à la bonne taille, pour qu’elle reste seyante, et qu’elle s’adapte aux circonstances, à la météo de nos vies… Augmentations, diminutions et mailles glissées rendent la foi belle et la solidifient… Et puis, dans le tricot comme dans la foi, on tricote… et parfois, on doit détricoter : il y a une erreur quelque part et un choix à faire : soit laisser le petit trou ou le petit nœud en essayant de faire semblant de rien, et en espérant que personne ne le verra, soit détricoter, défaire ce qui a été fait, et se remettre à l’ouvrage… Il en va de même avec la foi…

Et, tenez… Lorsqu’il fait beau et chaud, on ne pense pas aux gilets d’hiver… De la même façon, on a tendance à mettre nos préoccupations spirituelles de côté, tant que le soleil brille sur notre vie. Il faut nous souvenir que, tricoter, ajuster, éprouver notre spiritualité, cela prend quand même du temps. Quand il s’agit de spiritualité, on n’est pas dans le prêt à porter !!!

L’apôtre Paul, dans l’épitre choisie pour ce jour, compare lui aussi, et bien avant que je ne le fasse, la foi de ceux choisis par Dieu à un vêtement, un vêtement de tendresse magnanime, un tissu de bonté et d’humilité, un habit de douceur et de patience… Paul va jusqu’à évoquer « des entrailles de miséricorde », « Revêtez-vous des entrailles de

miséricorde » précise le texte, traduit tièdement en français : « Revêtez-vous d’une tendresse magnanime ». « Des entrailles de miséricordes ». C’est peut-être une expression qui rejoint assez bien ce qui m’amène au micro cet après-midi, à cette étape d’une relation toujours renouvelée avec Dieu, et avec mes sœurs et mes frères en humanité.

Cette relation, dans foi, est comme un vêtement qui se tricote jour après jour. Pas un habit d’apparat, pas un habit d’apparence. C’est un costume qui habille les entrailles. C’est un costume « de l’intérieur ». Attention, plusieurs modèles sont disponibles. Plusieurs modèles de foi, plusieurs modèles d’espérance. Moi j’ai trouvé un patron, en Christ ressuscité.

Tricotée un point à l’endroit, un point à l’envers, une maille glissée, tresse, épi et point mousse… c’est au sein de l’Église protestante Unie de Belgique que ma foi trouve sa place, petite maille accueillie en ce jour dans la communauté de Seraing-Centre.

Voilà ce dont je veux témoigner, voilà comment je peux partager avec vous mon cheminement personnel, de foi et d’espérance.

Nous tous ici rassemblés, pour simplement vivre ensemble, nous sommes invités à la tendresse, à la bonté, à l’humilité, à la douceur et à la patience ; nous sommes appelés à nous supporter les uns les autres et à nous pardonner les uns aux autres. Et dans la foi en Christ ressuscité, nous sommes par-dessus tout engagés à nous revêtir d’amour, un amour à l’exemple de Son amour infini, tissé du lien de la perfection. (Col 3.14).

Marie-Pierre Tonnon-Louant


Billet du consistoire

Réunion du consistoire du 8 septembre 2015 Présents : tous sauf S. Haguma, excusé.

Méditation par le pasteur après lecture de Jacques 2, 5 à 13 : Toute la Loi doit être mise en œuvre ; si on transgresse un commandement, on les transgresse tous. On ne doit pas faire de distinction entre riche et pauvre, entre puissant et sans pouvoir, pour accéder à la loi de liberté, recherchons la justice et l'équité.

Le PV de la dernière rencontre est approuvé.

• Suivi de la feuille de route qui fait suite au week-end communautaire. o Le folder de présentation de LLB : en attente o Achat des bibles à 12 € : c'est fait, les bibles "Nouvelle Bible Segond" sont commandées.

Elles seront mises en vente les deuxièmes dimanches du mois. o Il faut trouver des dates pour les cultes des familles.

• Accompagnement musical des cultes : Avec le départ de Frédéric et la santé défaillante de Dany (qu'ils

soient tous les deux vivement remerciés pour leur fidélité et leur disponibilité) nous sommes devant un défi : assurer l'accompagnement des cultes devra être envisagé de façon différente ... Catherine, la sœur de Frédéric est disposée à assurer un dimanche par mois. Pour les autres dimanches il faut, avec l'aide de Dany, trouver des organistes capables d'accompagner nos chants et vraisemblablement devoir les rétribuer pour ce service ... Ce qui creusera un trou dans nos finances !

• Reprises des différents groupes : 1° Il est impératif de trouver et former deux autres équipiers Sono en dehors de Marc et Kyle ! 2° Les équipes Garderie, EDD, KT et préK sont composées et prêtes à se mettre au travail. Le matériel est commandé, nous l'attendons. Dès que nous l'aurons reçu nous organiserons une réunion de coordination avec le pasteur et nous mettrons en chantier un culte de responsabilisation des équipiers et responsables. 3° Equipe PL : Pour les corrections René, Daniel et Frédéric se sont portés volontaires. On cherche par contre toujours des rédacteurs ainsi que des personnes capables d’en assurer la réalisation. 4° Site Web : Anne et Naïma. 5° Diaconie : Une rencontre de toute l'équipe devrait être organisée chez Trinette. Georgina va en reprendre la coordination sous la tutelle de Trinette qui veillera à son écolage.

• Nous coordonnons nos agendas du mois d'octobre au mois de juin 2016 ... Un long travail indispensable ! Le calendrier complet est disponible sur demande.

• A organiser de façon plus régulière conformément à des décisions précédentes : o le comptage des personnes présentes au culte o l'annonce du résultat de l'offrande dominicale précédente.

• Les documents synodaux sont distribués pour étude approfondie lors de la prochaine rencontre du 4

octobre. Nous remercions Mady et Léon qui ont encore été nos hôtes très généreux pour cette rencontre qui ne se termine même pas très tard ...

Pour le consistoire, Guillemette Courdesse


Lettre aux parents d'enfants de 0 à 17 ans.

Biens chers membres de la communauté de LLB,

Cette année a un peu de mal à démarrer mais tout s'organise et se met en place dans l'harmonie et la joie ... pour les responsables des groupes de catéchèse en tout cas !

Pour les tout-petits, chaque premier dimanche du mois un éveil à la Foi est organisé en même temps et dans le même local que la garderie. Les autres dimanches une histoire biblique est lue aux enfants.

Sabrina est la coordinatrice de l'école du dimanche et elle et les autres responsables investissent temps, énergie et compétences pour faire de ce moment de rassemblement des enfants un temps d'enrichissement de leurs connaissances bibliques, de convivialité et de partage. Ne les décevez donc pas et votez cette année pour un effort de régularité qui fera toute la réussite des apprentissages de vos enfants de 6 à 11 ans.

Pour les plus âgés, à partir de 11 ou 12 ans des séances de pré catéchisme sont organisées les 2°, 3° et 4° dimanches du mois durant le culte. Ils ont ainsi toute latitude pour assister au culte le premier dimanche ... Les rencontres ont lieu avec Guillemette et Elvis en alternance et tout comme l'école du dimanche nous nous basons sur un matériel qui s'intitule " Tu fais toutes choses nouvelles". C'est un matériel "intergénérationnel" dont la richesse est que toutes les tranches d'âges confondues peuvent étudier le même thème en même temps !

Enfin, pour les plus avancés en maturité un programme spécifique est envisagé avec le pasteur pour la préparation au baptême ou à la confirmation.

Pour que tous ces groupes connaissent un certain élan et une certaine cohésion il est évident qu'un effort de régularité vous sera demandé et donc à vos enfants aussi ... Ne boudez pas cette occasion de leur montrer l'exemple ... Se réunir sous le regard bienveillant de notre Créateur afin de mieux le connaître n'est-ce pas un régal à partager ?

L’équipe catéchétique


La Bible : le livre le plus vendu au monde… le moins lu… le moins

compris (28)

Les livres « historiques »(8) Les livres de Samuel (4)

David et Salomon, êtres réels ou rois de légende ? (2)

J’espère que mes lecteurs n’ont pas été trop ébranlés par les éléments contenus dans le premier article consacré à David et Salomon. Tel n’est évidemment pas mon but mais bien celui de proposer une lecture intelligente et réfléchie de ce merveilleux livre qu’est la Bible. Pour clarifier quelque peu la question et éclairer ceux qui n’auraient pas suivi la série depuis son début, je me permets de vous rappeler quelques éléments

essentiels concernant l’histoire du peuple d’Israël. Ils m’ont été très largement inspirés par la découverte sur Internet d’un article signé Jean-Paul Morley et intitulé « Histoire d’Israël : entre

mythe et réalité »

C’est l’histoire, racontée par la Bible, d’un petit peuple libéré d’Egypte par Moïse qui passe dans le désert, conquiert la Terre Promise par Dieu, établit une dynastie royale jusqu’à sa chute et son exil en – 587. Il donnera naissance au judaïsme, berceau de Jésus de Nazareth que nous, chrétiens, appelons Christ.

L’histoire réelle de ce petit peuple, coincé entre les deux superpuissances historiques du Moyen-Orient, l’Egypte et l’Assyrie, est sans doute très différente et bien plus modeste. Peut-on essayer de la reconstituer ? Sans doute, et un bref résumé apportera peut-être la réponse à vos interrogations. Elle peut se subdiviser en 7 parties que nous allons tenter de décrire sommairement. Dans ce chapitre, nous examinerons les 5 premières en réservant les deux dernières pour un prochain chapitre.

Vous aurez peut-être l’impression que j’ai enclenché un levier de marche-arrière mais je pense que ces réflexions nous aideront à mieux comprendre l’histoire deutéronomiste dont je vous rappelle le but éminemment théologique et spirituel : montrer la puissance et la grandeur de l’Eternel au travers de l’histoire de son peuple, le peuple d’Israël.

1. Le temps des mythes : les origines

La Création, Adam et Eve, Caïn et Abel, Noé, Babel. Ces récits peuvent être considérés par certains

comme historiques. Toutefois, ils n’en présentent aucun repère et leur seule datation repose sur l’addition des âges des personnages. Selon celle-ci, nous ne serions pas aujourd’hui en 2015 ; mais, comme les Juifs en l’an 5775 de la création du

monde, sauf erreur de ma part. C’est précisément parce qu’il s’agit de mythes que leur densité et leur signification sont fortes. Comme cela a déjà été signalé auparavant, un mythe n’a pas pour fonction de raconter l’histoire mais d’approcher, au travers d’un récit, une réalité essentielle que les seuls mots ne peuvent décrire.

2. Le temps des récits légendaires : les Patriarches.

Une première rupture apparaît au chapitre 12 du livre de la Genèse. On ne parle plus de figures résolument mythiques mais de personnages qui s’inscrivent dans une histoire, des lieux et une généalogie. Nous ne sommes ni dans le mythe, ni dans l’histoire mais bien dans des récits

légendaires.

Que savons-nous exactement de la tri- patriarchie d’Abraham, Isaac, Jacob, de leurs épouses respectives et de l’arrière-petit-fils : Joseph et de ses frères ? Sont-ils des personnages mythiques eux aussi ? Ce n’est pas certain. Ils relèvent probablement plutôt des récits légendaires. Quels seraient nos récits légendaires à nous occidentaux de culture latine ? Clovis et le vase de Soissons, Roland à Roncevaux, Jeanne d’Arc et ses voix ? Alors, est-ce encore un mythe ou déjà de l’histoire ? C’est plus proche qu’un mythe mais ce n’est pas encore l’histoire au sens moderne du terme. C’est une histoire légendaire c’est-à-dire un événement imaginaire fondé sur une base réelle.

3. L’autre mythe : l’Egypte et le désert.

Entrons-nous enfin dans l’histoire avec Moïse, Pharaon, les dix plaies d’Egypte, le passage de la mer Rouge et les quarante ans dans le Sinaï ? Cette épopée a bercé notre enfance, suscité de magnifiques films et a fait rêver génération après génération. Elle se serait

déroulée en Egypte, en principe vers le 13e siècle


avant notre ère dans une civilisation qui connaît l’écriture depuis 1500 ans, consigne et archive tout en particulier sous le règne du Pharaon Ramsès II. Or, RIEN ne se trouve dans les multiples listes sur ce peuple semi-esclave, RIEN dans les archives du peuple Assyrien. RIEN non plus sur les dix plaies ni sur l’exode de cinq à six cent mille personnes. RIEN encore comme traces archéologiques sur la présence de ce peuple dans le désert du Sinaï pendant la durée, plus que probablement symbolique de 40 ans. Tout ce qu’on peut constater c’est que Moïse est un nom égyptien, de même que celui de sa sœur Myriam, et que cette dernière rappellerait les prêtresses-danseuses égyptiennes. De plus les noms des peuples et des villes-cités correspondent à ceux de l’époque royale, voire à celle de la rédaction de ce document sept cents ans après les faits, mais évoquent des peuples ou des lieux qui, souvent, n’existaient pas encore à l’époque théorique du 12e siècle… Ou encore que la ville de Jéricho était déjà en ruine et abandonnée depuis une très longue période lorsque les Hébreux sont arrivés.

Par contre, les archéologues attestent la présence de groupes nomades dénommés Habirus ou Hapirus (ce qui, par ailleurs signifie littéralement « nomades ») qui deviendront les Hébreux. Il est possible que ces groupes de Habirus, issus des déserts entourant Canaan, ce soient peu à peu sédentarisés, soient entrés en Canaan, se mêlant à la population sédentaire et agricole locale ou prenant sa place, quitte à conquérir, voire même à détruire une ville ou l’autre.

Une autre hypothèse s’offre aussi à nous : celle de populations locales, agricoles, indigènes qui ont pu se révolter contre leurs seigneurs et conquérir leurs villes, un peu comme des jacqueries paysannes. Peut-être même une combinaison de ces deux possibilités.

En tout état de cause, les quatorze et treizième siècle avant notre ère connaissent en Canaan une importante crise économique et politique. Des tablettes émanant des rois des cités-états cananéennes et retrouvées en Egypte, font état de ces troubles et appellent l’aide du Pharaon pour les défendre contre ces révoltes. La conquête de Canaan se situerait alors toujours dans les épisodes légendaires des épisodes réels dont la mémoire s’est en partie perdue, mais sur lesquels ont été brodés des récits légendaires fondant une épopée d’origine.

Mais alors, une question tout à fait légitime peut se poser : que reste-t-il de la fantastique épopée de Moïse ?

Le plus vraisemblable est qu’il s’agit d’un autre mythe entièrement construit face au mythe des Patriarches. Mythe d’un espace et d’un temps vierges, en dehors de la géographie et du temps réels, c’est-à-dire disponibles pour construire une autre réalité. Cette autre réalité qui est littéralement une utopie : celle d’une Terre Promise, d’un horizon collectif idéal exprimé dans ce corps de lois complet et remarquable qui constitue l’essentiel des récits qui ont trait à l’Exode : les livres de

l’Exode, du Lévitique, des

Nombres et, plus

spécialement, celui du Deutéronome. Une utopie qui donne à ce peuple son identité, une origine historique, généalogique, sociale, religieuse et, mieux encore une destinée, une vocation unique, celle d’une élection pour une mission divine.

Pourquoi cette utopie ? Pour permettre, après l’exil de – 587 faisant suite à la prise de Jérusalem par les Babyloniens, d’imaginer une issue à une situation bloquée socialement et religieusement. C’est probablement le motif pour lequel elle fait appel à l’affirmation d’une origine historique relativement rare : celle d’un déplacement et d’un exode. Ce peuple est un peuple d’immigrés, non pas d’habitants enracinés dans une terre-mère, mais de gens venus d’ailleurs et donc inscrits dans une histoire et non dans une géographie. Inscrits dans une histoire, ils peuvent avoir une destinée. En cela, le mythe d’Israël au désert s’oppose, et sans doute de manière polémique, à l’autre mythe, indigène celui-là, des Patriarches enracinés dans le pays. Et c’est aussi pour cela que ce mythe d’Israël au désert a tellement inspiré d’autres colonisations, en particulier par des protestants, comme celles de l’Amérique du Nord ou de l’Afrique du Sud.

4. Le temps de l’histoire ; des juges et des rois.

Deux siècles confus et troublés entre l’entrée dans la terre promise avec Josué et les premiers rois ? Est-ce toujours du mythe s’il n’y a jamais eu de terre promise autre qu’idéale, utopique, fantasmée comme horizon à espérer ? Et donc pas d’entrée dans cette terre promise ? Non ! Les textes étranges de Josué et des

Juges montrent au contraire – enfin diront certains – la naissance de l’histoire. Ils sont d’autant plus convaincants, qu’ils sont modestes, disparates, incohérents, morcelés, et mélangent récits

légendaires (Gédéon, Samson) et bribes un peu


confuse d’une histoire réelle, peu spectaculaire et surtout peu glorieuse Après la miraculeuse mais mythique traversée du Jourdain à pieds secs et la prise de Jéricho à coups de trompettes, le récit décrit les échecs et les difficultés de la conquête : les reculs, les divisions.

C’est de ce temps que datent apparemment les plus anciens textes présentés dans la Bible, des bénédictions ou des malédictions, ou le cantique de Déborah. Indice supplémentaire qu’il s’agit bien cette fois des bribes d’une mémoire réelle. Le temps des Juges – littéralement des « décideurs », c’est-à-dire des chefs – nous fait ainsi assister à la naissance d’un petit peuple qui deviendra Israël. Il est alors pauvre, faible, dominé, divisé, sans structure et il suit les religions locales remplies de dieux agraires, saisonniers ou guerriers.

Un peuple qui, finalement, devient une réalité qui, comme chez les autres peuples, se manifeste par l’apparition d’un premier roi : Saül. S’ensuivra la trilogie des premiers rois d’Israël, les trois seuls rois d’un Israël unifié : Saül, David et

Salomon. Toutefois, cette trilogie se présente comme un ultime retour de la légende et même du mythe qui vient perturber ce début de l’histoire réelle. Curieusement, Saül, le roi raté, le moins glorieux, le plus discutable, est sans doute le plus réel des trois. Il a probablement été le premier roi ayant conquis et acquis son pouvoir en desserrant la pression constante de ses voisins, Philistins en tête. Ceux-ci sont beaucoup plus civilisés, plus riches et plus puissants et sans doute équipés de chevaux et d’armes en fer, ce qui n’était probablement pas encore le cas d’Israël. L’histoire de Saül est certainement le mélange d’une mémoire réelle et de récits légendaires réunis par une lecture théologique qui apporte un jugement négatif sur sa vie.

L’histoire de David est déjà beaucoup moins réaliste. Dans la Bible, il est présenté comme un roi extraordinaire qui a unifié tout le peuple et conquis un très grand territoire. Non seulement une telle conquête de l’Irak à l’Egypte par un tout petit peuple jusque-là non organisé, est totalement invraisemblable et il devrait en rester des traces. Or, rien n’a été retrouvé en Mésopotamie, en Egypte ou en Palestine même. David a certainement existé mais pas en tant que roi mais plutôt comme chef de guerre efficace et surtout en sa qualité de fondateur d’une dynastie.

Il est donc probable que David ait été, tout comme Abraham ou Jacob, un chef de bande originaire des montagnes du centre d’Israël et le fondateur d’un clan particulièrement marquant, peut-être même un rival du premier roi Saül et

qu’il soit devenu roi à l’origine de la dynastie qui a régné à Jérusalem pendant quatre cents ans. Cette hypothèse, où David est essentiellement le nom générique d’une dynastie, permet de comprendre tous les textes bibliques qui lui sont rapportés : promesses à sa dynastie, psaumes en l’honneur de Dieu et du roi, et tout ce qui gravite autour de son personnage en tant que figure d’un roi conquérant et fondateur. Cependant, ce qui est raconté au sujet de son royaume et de lui-même, y compris son improbable double personnalité : jeune berger, poète et musicien en même temps que chef de bande impétueux et impitoyable, tous ces épisodes de sa vie privée ou publique, de sa vie spirituelle, familiale ou politique, tout cela est plus que certainement légendaire. Toutefois, ces éléments de légende nous parlent de nous face au pouvoir, face à la violence, face à l’ambition, au désir, à la lâcheté, à la confiance, à la repentance, à l’amitié, à la paternité, des responsabilités publiques, à la fidélité, au face à face intérieur avec nous-mêmes et avec Dieu.

Tiré du livre, dont je vous ai déjà parlé : « Introduction à l’Ancien Testament » publié sous la direction de Thomas Römer aux éditions Labor et Fides, je vous livre ci-après un court extrait d’un commentaire sur les livres de Samuel signé par Christophe Nihan et Dany Nocquet. « Dans leur état actuel, les livres de Samuel se

construisent autour d’une tension fondamentale et

tout à fait constitutive.

D’une part, leur récit met en valeur David, « grand

ancêtre » et roi fondateur de la dynastie jérusalémite,

dont de nombreux textes font l’apologie ; en ce sens,

ces livres ont, au moins jusqu’à un certain point, une

dimension proprement épique, en renvoyant à l’âge

d’or de la dynastie judéenne.

D’autre part, plusieurs textes développent déjà une

réflexion critique sur l’institution monarchique, et

annoncent, à bien des égards, le dépassement de cette

institution qui n’a pas survécu aux événements de

l’exil ».

Le roi Salomon. Il est le quatrième fils de David et de Bethsabée et aurait hérité, à la mort de son père, d’un véritable Empire à la situation économique florissante mais qui reste à consolider.


Il faut avouer qu’à la lecture des récits bibliques sur la vie de Salomon, nous constatons qu’ils sont absolument dithyrambiques, super élogieux et font plutôt penser aux contes arabes des Mille et Une Nuits. Certains auteurs pensent d’ailleurs que la

vie de Salomon représente une construction littéraire et théorique, celle du modèle type du roi idéal : pieux, fidèle, sage, glorieux, juste, désintéressé, puissant et riche (en épouses comme en biens et en pouvoir), celui auquel tous les autres rois devaient ressembler. Le personnage de Salomon pourrait donc bien être une construction mythologique et n’avoir jamais existé. Il est le plus glorieux, le plus puissant, le plus riche, le plus sage, le plus parfait de tous, et c’est un peu trop pour qui n’a laissé aucune trace, en dehors de ce que nous dit la Bible. Aucune trace ni archéologique, ni historique, ni sur place ou dans les archives, ou dans les stèles de Mésopotamie, d’Egypte ni d’ailleurs. Aucune trace non plus de son célèbre Temple ou de ses écuries. Tout ce qu’on sait de lui vient des textes de la Bible, écrits cinq siècles plus tard.

A la limite, ce récit pourrait presque aller jusqu’à faire penser à un récit de propagande. Et, si l’on suit l’idée de l’archéologue I. Finkelstein, c’est peut être vers cet aspect qu’il faudrait se tourner. En effet, au moment de la rédaction de ces récits bibliques qui, rappelons-le, ont été écrits plusieurs siècles plus tard nous sommes à l’époque où, sur le Royaume de Juda, règne le roi Josias, né en -640 à Jérusalem. Il monte sur le trône, à l’âge de 8 ans, après l’assassinat de son père… Son règne est dépeint à grands traits dans la Bible en 2 Rois, 21-23 et dans 2 Chroniques, 34-35. Le livre des Rois relate qu’à 26 ans, il fait restaurer le Temple de Jérusalem et que le grand prêtre Hilqiyahou aurait retrouvé « un Livre de

la Loi ».

Léonard Bramer Huile sur cuivre (collection privée)

C’est livre est clairement celui du Deutéronome, non pas la version que nous lisons aujourd’hui mais une première mouture de ce texte.

Le Deutéronome n’a pas été le premier livre rédigé sous son règne, mais probablement la première histoire de Moïse, une version de l’Exode et certainement le livre de Josué et peut-être aussi une première édition du Livre des Rois allant jusqu’à la chefferie de Josué. Cette découverte exclusivement amené le roi à effectuer d’importantes réformes sur tous les plans, y compris le plan religieux en réinstaurant. la fête de la Pâque. Il faut souligner ici un élément important, à savoir l’époque de la rédaction finale des écrits deutéronomistes. Bien qu’ils racontent des événements se déroulant au 10e siècle avant notre ère, ils ont néanmoins été rédigés entre trois et cinq siècles plus tard. L’écriture n’étant pas très répandue dans l’Israël antique, c’est comme si nous tentions, à l’heure actuelle, de relater le règne du roi Louis XIV en nous basant exclusivement ou en ordre principal sur des témoignages oraux.

Israël Finkelstein souligne que le « livre » réapparaît au moment exact où l’écriture se généralise dans le royaume de Juda. Cet événement a aussi entraîné un grand « boom » dans le royaume. On constate un fort accroissement de la population. Les rois ont donc dû faire face à cette situation et ont renforcé leur pouvoir en commençant par étendre leur contrôle sur les cultes. L’administration a aussi été étoffée. Il ne faut pas, non plus, négliger l’influence des Assyriens qui ont contrôlé la région dans les décennies qui précèdent l’avènement de Josias. Cette crainte des Assyriens a peut-être aussi eu des conséquences dans la rédaction des livres bibliques dans le sens où il fallait leur montrer que Juda avait été, auparavant, un Etat riche, solide et puissant et qui possédait une très grande influence. Cela aussi pourrait, peut-être, expliquer les exagérations sur le règne de Salomon

(À suivre) René Giltay


Des nouvelles de quelques ami(e)s de la communauté.

Jeanine Gilbert est rentrée ‘chez elle’ où elle se débrouille le plus sagement possible.

Simone Stubbe a fait des chutes malencontreuses… Elle ne quitte pas sa chambre, son fauteuil ou son lit.

Alain Malherbe est hospitalisé depuis quelques semaines à Saint Joseph pour soigner sérieusement une grosse infection au pied.

Philo Smets, Marie-Jeanne Barbier (et d’autres) vivent aussi au ralenti chez elle, avec leur handicap. Ces frères et ces sœurs sont heureux de recevoir une visite ou un contact téléphonique, de la correspondance…

Nous pensons aussi à notre fidèle amie, Colette Malherbe qui elle aussi ne sort plus guère, vu son état de santé.

Nous disons à nos amis ‘empêchés’ que nous ne les oublions pas et leur souhaitons d’avoir la force et le courage pour supporter leurs difficultés, des jours meilleurs viendront !

Pour l’équipe diaconale, Trinette Villegas

Un beau projet à soutenir : le sponsoring du Noël des enfants des amis de

l’Entr’Aide protestante Liégeoise et de l’Armée du Salut à Liège !

Eve, la fille de Michael et Marie Druart, les officiers du poste de l’Armée du Salut à Liège, va sauter pour la première fois en parachute et mettre cette courageuse expérience au profit du financement de l’action auprès des enfants de l’Entr’Aide Protestante Liégeoise et de l’Armée du Salut à Liège pour la fête de Noël. Voilà une belle initiative à soutenir . Vous pouvez le faire via un versement ou un don avec la mention ‘soutien LLB-Parachute’. Plus d’informations vous seront données dans le prochain numéro.

Votre pasteur



Billet d’humeur

« LA BARQUE EST PLEINE »

Voilà des mois que les organismes défenseurs

des droits humains tiraient la sonnette

d’alarme : la situation des

migrants/demandeurs d’asile/réfugiés

demande une réponse appropriée de la part

des autorités européennes.

Amnesty International avait lancé une pétition

« S.O.S Europe », à ce sujet, pétition que

beaucoup ont signée, parfois bien timidement,

j’en ai l’habitude…

Il a fallu la photo poignante d’un petit bout de

chou adorable « dormant » à tout jamais sur

une plage pour remuer les tripes

habituellement bien constipées de monsieur et

madame tout le monde. Tiens, ils ont des

enfants adorables et bien habillés, ces gens-là ?

Des centaines d’enfants de ce genre-là, mais de

différents modèles, reposent à tout jamais au

fond de la Méditerranée, mais « on » n’a pas

voulu le savoir, « on » n’a pas voulu le voir.

« On » n’a pas trop de compassion pour ces

réfugiés, « on » a peur d’être envahi de

terroristes, après tout, ces musulmans sont

sujets à être radicalisés…

Et « on » oublie que bien des chrétiens fuient

avec eux, mais, comme disait l’autre, c’est un

détail de l’histoire ! « On » oublie aussi que ce

sont les interventions armées américaines et

alliées qui ont fichu le bazar (je dois me forcer à

rester polie), dans la région et « on » oublie

surtout que les politiciens ne font jamais que ce

qu’ « on » a envie qu’ils fassent, tant ils sont

scotchés à leur audimat et à leur électorat.

« On » oublie aussi que, depuis des années, des

gens se battent pour qu’un partage plus efficace

s’opère entre les hémisphères nord et sud de la

planète, pour que disparaissent la corruption,

les détournements de fonds dans les poches de

politiciens véreux de nombreux pays.

Il y a des années que l’alerte a été donnée à

propos des droits humains, et que la majorité

du monde s’en fout royalement et croit que cela

ne porte pas à conséquence POUR NOUS,

cornichons que nous sommes !

Il y a des moyens de pression en tous genres

que les gouvernements n’utilisent pas : il ne

faut pas mettre le commerce en péril et il faut

ménager la chèvre et le chou. Surtout ne fâcher

personne, les lobbies fonctionnent à mort (c’est

le cas de le dire !), touche pas à ma banque, ni à

mon portefeuille, ni à mon pouvoir, ni, ni, ni…

En plus, tant que la mer ne fait pas de vagues

chez nous, nous pouvons dormir tranquilles,

nous pouvons continuer à voter pour des partis

qui font de l’égoïsme, du nationalisme, de la

peur de l’autre, leur fonds de commerce.

Surtout soignons notre indifférence, notre

paresse, ne demandons aucun compte, ne

réagissons pas, taisons-nous, la politique ne

nous regarde pas…

Il a fallu une photo, à l’ère de l’audiovisuel,

pour qu’ « on » pleure enfin à l’heure du

souper, ou au lever, au pied de la boîte aux

lettres… La solidarité, cela existe

heureusement, et nombre de citoyens se sont

levés pour venir en aide à DES HUMAINS qui

fuient toutes sortes de conditions de vie

intenables : la guerre, les dictatures, la

pauvreté…

Les Eglises vont-elles participer à cette action ?

Vont-elles faire pression sur les politiciens

pour une politique d’accueil humaine,

intelligente…

L’Eglise, c’est toi, c’est moi.

Es-tu certain de le vouloir ?

Yvette Vanescote


Allons voir plus loin…

Allons voir plus loin…à Reykjavik, capitale de l’Islande.

Dominant la ville, la superbe église protestante « Hallgrimskirkja » pointe sa flèche à 75 mètres !

Elle fut construite entre 1945 et 1986 en béton selon les plans de l’architecte d’état Gudjon Samùelsson. Il s’est inspiré des orgues basaltiques que l’on peut rencontrer dans le paysage de l’île pour créer la façade et le clocher.

Erigée à la mémoire du révérend Hallgrimur Petersson (auteur de nombreux hymnes protestants. 1614-1674) elle présente un intérieur dépouillé et lumineux. Notre Danny serait jaloux de son orgue immense qui surplombe l’entrée et dont la forme (avec ses 5200

tuyaux !!) rappelle celle de la façade. Il fait 15m de haut et pèse 25 tonnes, il a été créé par l’allemand Johannes Klais.

Les islandais ont adopté le luthérianisme en 1550 sous la domination danoise, on peut admirer une bible traduite en 1584 au Musée National d’Islande.

Aujourd’hui cette église est administrée par Agnes M. Sigurðardóttir, première femme évêque en Islande, depuis 2012.

Malgré de nombreuses recherches je n’ai rien trouvé sur la vie de cette communauté, par contre j’ai découvert la « Kvenna kirkjan » autrement dit « l’église des femmes ». C’est un regroupement indépendant au sein de l’église nationale fondé en 1993 et basée sur la théologie féministe. Chaque mois cette église célèbre un culte dans une des paroisses mise à sa disposition – « Nous chantons des cantiques nouveaux ou anciens, certaines écrivent ou traduisent des poèmes qui illustrent le message de la théologie féministe avec des paroles adressées aux deux sexes ». Des stages sont offerts aux membres du groupe en lien la théologie féministe avec des sujets aussi divers que « la joie de vivre », la Bible ou encore « comment guérir la peine causée par un divorce » (site web www.kvennakirkjan.is )

Si certains d’entre vous parlent l’islandais courant, je leur demande de bien vouloir excuser mon accent déplorable… je n’ai pas trouvé les caractères typographique adéquats dans mon petit ordinateur ! (lol)

Voici la fin de notre voyage islandais, je vous dis à bientôt pour un autre ailleurs…

Vivette


Et si on parlait… du

Service Social des Etrangers – Liège

Depuis que les médias existent ; tous les jours ils ne cessent de nous rapporter les conflits et guerres qui éclatent aux quatre coins de notre planète. Tous les jours, dans le monde, des femmes, des hommes et des enfants subissent des persécutions et sont victimes d’atrocités. Tous les jours les droits humains sont violés et poussent des milliers de personnes sur les routes, à quitter leur pays au péril de leur vie en laissant derrière eux (maison, emploi, famille…). Depuis sa création, le 17 novembre 1973, le SSE de Liège ne cesse de développer des activités dans le domaine de l'accueil et de l’intégration des étrangers. Plus de quarante années que le service existe et met à profit son expérience en faveur des populations étrangères ou d’origine étrangère les plus précarisées comme les réfugiés, demandeurs d’asile, personnes régularisées ou en voie de l’être et ce, sans distinction de confession, de race ou de pays. La crise actuelle des migrants et des réfugiés a atteint un niveau inégalé en Europe depuis la seconde guerre mondiale. La Belgique comme tout autre pays se doit d’accueillir selon ses moyens un maximum de réfugiés et de respecter ainsi les conventions internationales. Suite à l’explosion des demandes d’asile en Belgique et les difficultés liées à l’accueil de tous ces demandeurs d’asile, le Service Social des Etrangers se voit et se verra de plus en plus sollicité ces prochains mois et même prochaines années. Notre travail dans ce contexte se situe à plusieurs niveaux: 1. Dans un premier temps, nous devons accueillir les personnes dignement et répondre à leurs besoins premiers et vitaux qui concernent principalement : - les démarches administratives auprès des communes, les services d’accueil des demandeurs d’asile, les Centres Publics d’Aide Sociale, les relais santé… - la recherche de logement et de matériel adéquat - les inscriptions des enfants auprès des écoles et des services de la petite enfance Parallèlement, il est essentiel de leur apporter notre aide dans les différentes procédures d’asile, de régularisation de séjour, de regroupement familial

Ce premier volet de l’accueil est primordial et conséquent. Nous répondons à plus de 2000 demandes par an.

2. Dans un deuxième temps, l’accueil ne suffit plus… En effet, suite aux nombreuses persécutions, toutes ces personnes ont dû fuir leur pays en abandonnant tout. Ne pouvant retourner dans leur pays d'origine, ces familles n'ont plus d'autres choix que de se construire une nouvelle vie ici. Pour ce faire, le SSE a mis en place tout un programme de suivi et d’insertion. Chaque année plus de cent personnes y participent :


- apprentissage du français - recherche d’emploi - formation à la citoyenneté - suivi des familles - suivi scolaire - activités participatives citoyennes d’ouverture sur la société. Un autre rôle à jouer est la lutte contre les discriminations, préjugés et stéréotypes négatifs liés à l’immigration. En conclusion Accueil, suivi et insertion tout un programme à développer pour aider ces personnes à s’intégrer dans leur nouveau milieu de vie. Nous les guidons sur le difficile chemin menant à l'intégration en leur rendant confiance et dignité. La confiance et la dignité sont des étapes indispensables pour toute personne qui veut entamer un processus de prise de responsabilité et de participation active à la société. Par un esprit de tolérance réciproque, le Service met en place des mécanismes qui facilitent le « Mieux Vivre Ensemble » et ce, au profit de tous.

Pour le SSE,

Michel Malherbe


Octobre 2015

Jeudi 1 octobre 10h30 Visite des rhétoriciens de Ste Véronique

Dimanche 4 octobre 10h30 Culte, Cène, Garderie, EDD

13h00 Consistoire

Dimanche 11 octobre 10h30

Culte, Garderie, EDD

Vendredi 16 octobre 17h00

Congrès d'éducation chrétienne à la Marlagne Samedi 17 octobre 19h30

Repas de solidarité avec le SSE (p.15) et CEC

Dimanche 18 octobre 10h30

Culte, Cène, Garderie, EDD et CEC

Lundi 19 octobre 19h30 Racines II

Mardi 20 octobre 10h30

Visite du temple par les élèves de Ste Croix

Mercredi 21 octobre 17h00 Groupe Expo Luther

Jeudi 24 octobre 14h30

Racine I, étude biblique (à confirmer)

Samedi 24 octobre Passage à l'heure d'hiver ! Dimanche 25 octobre 10h30

Culte de la Réformation, Garderie, EDD

Jeudi 29 octobre 19h30

Assemblée de district à Malmedy

Samedi 31 octobre 11h30

Mariage de Rachel Droussy et Angelo Moscufo

18h00

Inauguration Expo Jean Huss à Marcellis

Dimanche 1 novembre 10h30

Culte, Cène, Garderie,

Dimanche 8 novembre 10h30

Culte, Garderie

Services de “l’Entr'Aide protestante liégeoise”, les lundis dès 14h00 Compte : IBAN BE52 7805 9004 0909 – BIC GKCCBEBB

Présence protestante Samedi à 19h35 sur la UNE (96,4 FM)

RCF-Liège (98,3 FM) Une foi pour toutes (protestante) Tous les 1er jeudi du mois à 16h00 Rediffusion le vendredi à 06h00,

ainsi que le dimanche suivant à 10h00

Regards croisés (Œcuménique) Chaque deuxième lundis du mois à 19h30 Rediffusion le mercredi suivant à 16h00,

le dimanche suivant à 17h00, et le lundi à 01h00

Documents

Église Protestante Unie de Belgique Paroisse de Liège ...lambert-le-begue.be/attachments/File/PL_octobre_2015_(finalise__e).pdf · Et déjà l’on sent ... en épi qui présagent