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Pasteur : Vincent TONNON Rue de la Colline, 280 4100 SERAING Tél. : 04/337.24.83 E-mail : [email protected] Comptes bancaires : Communauté Protestante de Liège-LLB IBAN : BE73 0682 0889 2860 BIC : GKCCBEBB Foyer Lambert-le-Bègue IBAN: BE42 0680 1541 6054 BIC : GKCCBEBB Site: www.lambert-le-begue.be Éditeur responsable : William MALHERBE Rue Lambert-le-Bègue, 8 4000 Liège Tél. : 04/286.19.04 E-mail : [email protected] Mensuel septembre 2012 (sauf juillet - août) Périodique de la paroisse et du Foyer Lambert-le-Bègue Centre Foi et Culture N° Agréation : 35/322/11 Église Protestante Unie de Belgique Paroisse de Liège Lambert-le-Bègue Rue Lambert-le-Bègue, 6-8 4000 Liège BELGIQUE - BELGIE P.P. - P.B. 4620 FLERON 008615 Bureau de dépôt Fléron L'équipe de rédaction vous propose dans ce numéro : Page Éditorial 2 Des projets plein la tête 3 Le mot du trésorier 3 A méditer 4 Dans la famille 6 Temps Liturgiques (9) 7 Échos de lEntrAide 11 Les jeunes vous parlent 12 Billet(s) d’humeur 13 Les Amis de la Pensée Réformée 15 Agenda 16

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Pasteur :

Vincent TONNON

Rue de la Colline, 280

4100 SERAING

Tél. : 04/337.24.83

E-mail : [email protected]

Comptes bancaires :

Communauté Protestante de Liège-LLB IBAN : BE73 0682 0889 2860 BIC : GKCCBEBB

Foyer Lambert-le-Bègue IBAN: BE42 0680 1541 6054 BIC : GKCCBEBB

Site: www.lambert-le-begue.be

Éditeur responsable : William MALHERBE

Rue Lambert-le-Bègue, 8

4000 Liège

Tél. : 04/286.19.04

E-mail : [email protected]

Mensuel septembre 2012 (sauf juillet - août)

Périodique de la paroisse

et du

Foyer Lambert-le-Bègue

Centre Foi et Culture N° Agréation : 35/322/11

Rue Lambert-le-Bègue, 6/8

4000 Liège

Église Protestante Unie de Belgique

Paroisse de Liège Lambert-le-Bègue

Rue Lambert-le-Bègue, 6-8 4000 Liège

BELGIQUE - BELGIE

P.P. - P.B.

4620 FLERON

008615

Bureau de dépôt Fléron

L'équipe de rédaction vous propose

dans ce numéro :

Page

Éditorial 2

Des projets plein la tête 3

Le mot du trésorier 3

A méditer 4

Dans la famille 6

Temps Liturgiques (9) 7

Échos de l’Entr’Aide 11

Les jeunes vous parlent 12

Billet(s) d’humeur 13

Les Amis de la Pensée Réformée 15

Agenda 16

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Le Protestant Liégeois septembre 2012 Page 2

Éditorial

Comme lorsqu’on observe la nature à l’heure où la sève commence à remonter dans les branches et que les premiers bourgeons des fleurs qui écloront bientôt apparaissent, après cette période estivale au programme traditionnellement des plus ‘allégé’, voici que les premiers signes de la reprise des activités de la vie communautaire se laissent entrevoir : les cultes ont recommencé dans notre temple, on peut se rejouir de retrouver untel ou unetelle dont on était sans nouvelles depuis quelques semaines, et des idées que les uns et les autres ont conçues pendant cette période de relâche ressourçante émergent subitement (Il n’en manque vraiment pas !). Et très vite apparaissent les premières interrogations pour lesquelles on aimerait, si possible, avoir au plus vite des réponses : qui va coordonner ou participer à tel ou tel groupe ? Y aura-t-il des amateurs si on lance telle ou telle initiative ? Quelles sont les ressources dont nous disposons ou disposerons pour réaliser tel ou tel projet ? Etc. Les questions de la vie ordinaire, quoi. Questions dont les réponses semblent être de l’ordre de l’évidence – mais jamais si nombreuses que cela en définitive -. Et puis toutes les autres… pour lesquelles nous restons nettement plus dans l’expectative. Vu sous cet angle, la reprise de nos activités se révèle alors source de joie et d’enthousiasme mais, dans le même temps, d’interrogations et inquiétudes aussi. Pas simple tout cela, Non. À y regarder de plus près, une chose me semble malgré tout assez évidente : de ce que nous déciderons de placer en premier dans nos considérations pour aborder cette reprise et les différentes possibilités de projets qui se présentent à nous dépendra grandement la réussite et le dynamisme de notre vie communautaire pour cette année ! Ainsi, selon que nous nous laisserons porter par la joie, l’enthousiasme, la confiance et le désir de relever ensemble les différents défis posés à notre dynamique communautaire, ou que nous laisserons nos interrogations, doutes et inquiétudes refrenner notre ardeur, dépend et dépendra certainement la réussitte de la mission de rayonnement et de témoignage qui nous a été dévolue par le Maître de la moisson. Aussi, au moment où s’ouvre une nouvelle année de projets et de vie communautaire, c’est auprès de l’apôtre Paul que j’irai chercher les paroles vivifiantes dont nous avons peut-être besoin pour nous sentir à la hauteur de la tâche et/ou sereins et confiants pour trouver les solutions aux divers défis ou questions qui pourraient se poser. Il nous rappelle : ce n’est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de sagesse. 2Tim 1, 7 Fort de cette conviction, je ne doute pas que nous allons encore vivre une très belle aventure communautaire et porter de nombreux fruits à la suite de tous les bourgeons que nous voyons emerger apèrs cette période de ressourcement.

Votre pasteur

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Le Protestant Liégeois septembre 2012 Page 3

0,00 €

2.000,00 €

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6.000,00 €

8.000,00 €

10.000,00 €

12.000,00 €

Dons Collectes

Dons Collectes

budgété 9.100,00 € 12.000,00 €

attendu 19/08

5.687,47 € 8.320,00 €

réalisé 08/08

3.953,69 € 6.391,46 €

Des projets plein la tête A l’heure où nous bouclons ce numéro, plein de projets sont en cours d’élaboration. Parmi ceux-ci relevons :

le lancement d’un ‘groupe de louange’ accompagné des musiciens ‘potentiels’ de la communauté (ou d’ailleurs ;-) prêts à soutenir cette animation du culte au moins une fois par mois ;

la remise sur pied de tout le volet ‘catéchèse’ (garderie, EDD, préK, kt) avec l’élaboration d’un programme ambitieux et enthousiasmant ;

la mise sur pied d’une petite formation à la prise de parole en public (pour soutenir celles et ceux qui souhaiteraient pouvoir assurer l’un ou l’autre moments de la liturgie);

la mise sur pied d’une ‘équipe liturgique’ pour préparer les cultes des familles, les cultes festifs et… nos futurs cultes ‘à quatre pattes’ !

le développement de nos moyens de communications et de rayonnements par des médias modernes ;

un atelier ‘Créatif’ et bien d’autres choses encore… Tous ces projets, c’est ensemble par la prière, la solidiarité et l’implication de chacun que nous pourrons les réaliser. Très bientôt vous parviendront les renseignements sur leur mise en œuvre. Mais dès à présent, n’hésitez pas à les porter dans la prière et… à vous faire connaître si vous aimeriez vous impliquer ou participer à l’un ou l’autre. D’avance nous vous en remercions.

Le consistoire

Le mot du trésorier

En espérant que les vacances ont été bonnes pour

tout le monde, je souhaite à vous toutes et tous

une bonne rentrée. Ces derniers temps, le soleil a

bien brillé sur notre pays mais ses rayons n’ont

pas atteint les finances de la Communauté pour

les réchauffer.

Dans le PL du mois de juin 2012, l’impression

n’avait pas repris mon diagramme qui devait vous montrer l’état de

nos finances pour le premier semestre de cette année.

Au cas où la même faute technique se reproduirait, je vous donne les

chiffres concrets. Du côté des collectes, en faisant la règle de trois, au

19/08/2012 nous devrions avoir récolté 8.320,00 € suivant ce qui a

été budgétisé. Mais malheureusement, nous avons un mali de

1.928,54 € dû surtout en grande partie, à la période creuse des

vacances. De même, les dons sont en très nette régression. Nous

devrions avoir eu, à la même date, 5.687,47 € mais il y a aussi un

mali de 1.733,78 €. Comme vous le voyez vous-mêmes, nous avons à

combler deux grands trous dans notre budget d’ici la fin de l’année.

Puisse l’Eternel notre Dieu nous y aider…mais ayez tous à cœur la

bonne marche de notre communauté. Bonne rentrée et que Dieu vous

bénisse.

Votre trésorier

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Le Protestant Liégeois septembre 2012 Page 4

A méditer

La prédication qui suit fut prononcée par le

Pasteur Daniel Vanescote (Président Honoraire

de l’Église Protestante Unie de Belgique), le

dimanche 15 juillet dernier, lors du culte solennel

célébré au temple de Liège-Marcellis à

l’occasion de la Fête Nationale.

Lectures bibliques:

Psaume 85

Matthieu 6 : 31-34

Romains 8 : 18-25

La fête nationale nous invite, comme chaque

année, à un jour de réjouissances, un jour où le

pays résonne d'accents joyeux qui nous sont

transmis soit au travers de discours qui font

vibrer la fibre patriotique ou qui tracent le chemin

d'un futur séduisant, soit au travers des festivités

offertes à tous ceux qui vont à la rencontre de la

fête.

Mais la fête nationale risque d'apparaître comme

une île enchantée au milieu d'une mer démontée;

ce serait une attitude trompeuse que de partir du

fait que c'est la fête pour en oublier tout le reste;

le réveil en est d'autant plus douloureux.

L’apôtre Paul parle des souffrances du temps

présent, de son temps à lui, évidemment. Sans

crainte de nous tromper, nous pouvons reprendre

les mêmes termes en ayant sous les yeux les

souffrances de notre 21ème

siècle : souffrances

physiques de ceux dont la vie est attaquée par la

maladie en dépit de tout notre arsenal

médicamenteux ; souffrances physiques aussi des

très nombreuses victimes d’accidents ;

souffrances morales de ceux qui cheminent

péniblement dans la solitude, de ceux pour qui

vivre ou mourir ne fait pas de différence ;

souffrances morales de ceux qui se sentent

devenir inutiles parce que handicapés, vieux, mis

au chômage ; souffrances de ceux qui ont été

entraînés dans les dérives de la drogue, de la

boisson, de la prostitution, du gangstérisme ;

souffrance marquée encore par l’insécurité

croissante et l’extension de la violence ;

souffrance de tous ces enfants, de toutes ces

femmes dont on a ravi ou blessé à jamais le

destin ; souffrance encore de ceux qui, chaque

jour, doivent affronter la misère matérielle et ne

survivent que de charité, d’assistance ou

d’expédients. A quoi il nous faut ajouter la

souffrance de tous les pays ébranlés par le

terrorisme, de ceux divisés par les luttes

intestines, de ceux tiraillés par la faim et la

misère…

Où que nous tournions nos regards, la souffrance

du temps présent crève l'écran. Elle enfonce en

nous un poinçon qui vient toujours ternir nos

réjouissances. Et nous traînons en nous la

mélancolie du paradis perdu..., mais ici, nous

portons ce sentiment en deux sens opposés : soit

dans le désespoir de ce qui est irrémédiablement

perdu, soit dans l'espérance d'une réalité vers

laquelle il nous faut avancer. Et précisément, tout

le message biblique se situe entre ces deux points

: paradis perdu - paradis retrouvé, ou plutôt : à

retrouver. Entre ces deux concepts se déploie

notre vie; et le message biblique, tel qu'on a pu

l'entendre en concentré dans l'extrait de la lettre

de Paul, affirme que, s'il est bien vrai que le

paradis primitif est perdu, il est néanmoins vrai

que nous sommes appelés en avant vers un

paradis à retrouver, après lequel nous soupirons

tant. En rester à remâcher sa nostalgie nous

empêcherait de nous engager avec le dynamisme

voulu vers une réalité changée, renouvelée.

L'insatisfaction, le malaise ressenti, les soupirs,

les gémissements, en un mot, tout ce qui est la

souffrance du temps présent, l'apôtre Paul lui-

même n'hésite pas à les comparer aux douleurs de

l'enfantement. L'histoire elle aussi est en travail;

un être nouveau ne verra pas le jour sans

provoquer les souffrances de celle qui le met au

monde. De la même façon, la création, la vie de

l'humanité, l'histoire de notre pays ne sauraient

être régénérées sans passer elles aussi par ces

heures difficiles qui précèdent l'enfantement : ce

sont les soubresauts d'un monde qui cherche sa

voie, non sans grincements et craquements.

Au travers d'une description du monde sans

complaisance, le message biblique se veut

pourtant porteur d'espérance et ce mot

«espérance» apparaît d'ailleurs de manière

répétée dans l'extrait choisi, comme le moteur de

notre action : c'est bien parce qu'il y a une

espérance que nous allons nous y mettre avec

cœur.

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Le Protestant Liégeois septembre 2012 Page 5

Nous croyons à un paradis à retrouver, comme

nous croyons à la possibilité de vivre dans

l'harmonie et l'attention mutuelle. Notre attente

ne sera pas inactive, mais bien espérance à

laquelle nous participons activement en réponse

au projet de Dieu et à sa promesse pour le monde.

Le remarquable Psaume 85 évoque Dieu parlant

de paix à son peuple, un peuple qu'il souhaite ne

pas voir retomber dans sa folie. Et pour parler de

paix, il y adjoint ces autres éléments constitutifs:

v.11: La bonté et la fidélité se rencontrent

La justice et la paix s'embrassent.

Que l'on veuille donc parler de paix, c'est bel et

bien, mais si l'on veut parler véridiquement de

paix, alors il faudra y adjoindre au moins la

justice.

Trop de fois, nos discours de paix et nos appels à

faire la paix sont minés par l'injustice qui

demeure ou par les comportements supérieurs

qu'affichent certains protagonistes.

Il faut absolument que nous prenions conscience

des mécanismes qui engendrent les flambées de

violence et de terrorisme. Par exemple: aussi

longtemps que l'économie mondiale sera réglée

en sorte que l'ordre économique fonctionne au

bénéfice d'une minorité, la paix ne peut pas être

assurée. Tant qu'il y aura des interventions de

puissance, militaire ou autre, économique,

financière ou interventions d'institutions

internationales lorsqu'un intérêt économique est

menacé, il se créera un sentiment d'être toujours

dominé, écrasé, et ce sentiment-là, accumulé à de

multiples reprises, provoque un jour les

débordements qu'on a refoulés, plutôt que

d'instituer des mécanismes de justice. Je ne dis

nullement que les débordements sont ainsi

justifiés. Je dis seulement que les faits

s'enclenchent de la sorte.

La justice et la paix s'embrassent, chante le Ps.

85, et de paix, il n'y en aura pas tant qu'elle ne

s'accompagnera pas d'une équité plus grande.

C’est un appel fort à rechercher la justice qui

seule peut éviter le chaos et prévenir d'autres

actes du même ordre.

C'est dans le livre du Deutéronome qu'on entend

ces mots : Tsedeq tsedeq tirdof !

En traduction littérale: la justice, la justice,

poursuis-la ! Il est bien question d'une poursuite,

d'une chevauchée interminable derrière la justice,

d'une poursuite qu'on ne peut jamais relâcher.

Dès qu'on se croirait arrivé, dès qu'on la croit

atteinte, la justice se dérobe ; elle vous échappe à

nouveau si l'on arrête cette poursuite. Car il faut

toujours quelque intervalle pour réaliser que l'on

pare à une injustice en en faisant souvent naître

une nouvelle à laquelle il faudra donc par la suite

apporter remède. La justice, poursuis-la, au-delà

des intérêts de quelques-uns, poursuis-la dans une

perspective universelle.

Jésus disait à ses disciples: cherchez

premièrement le Royaume et sa justice et toutes

ces choses, les nécessités vitales, vous seront

données, partagées, par surcroît.

J’en reviens et j’en termine avec l’extrait

biblique, décidément très riche, où Paul parle

encore de la glorieuse liberté à laquelle sont

appelés les enfants de Dieu. Il peut y avoir une

certaine audace à parler en ces termes.

C'est pourtant en prenant conscience de cette

vocation de l'homme, de tous les hommes et

femmes d'ici-bas, que nous réalisons, le mieux ce

qui est attendu, espéré de nous tous. Nous voici

en effet continuateurs de l'œuvre de Dieu,

disposant d'une même liberté de construire une

société pour le bien de l'humanité, ce qui signifie

par là même renoncer à s'approprier la société et

tous les biens du monde. Si nous nous

découvrons enfants de Dieu, fils et filles du Dieu

qui a bâti le monde pour le bonheur de ses

créatures, alors nous voudrons entrer avec lui

dans son grand dessein pour y prêter notre

concours.

Partout où notre vie sociétale est en chantier,

veillons à restaurer et à bâtir non pour l'intérêt de

quelques-uns, puissants, riches ou gouvernants,

mais pour l'ensemble des habitants du pays, sans

oublier tous ces autres de la terre entière.

L'Europe est en chantier ; elle ne peut pas être

confisquée aux seules fins économiques, au

mépris des enjeux humains. Répercutons donc ce

souci primordial de la dignité humaine et que la

dignité de tous devienne un objectif

incontournable.

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Le Protestant Liégeois septembre 2012 Page 6

La Belgique elle-même est toujours en recherche

de son équilibre. Là où chaque communauté

culturelle veut pouvoir s'exprimer pleinement

selon son identité et sa vision propre, nous nous

retrouvons aussi pleinement ensemble pour guérir

les profondes cicatrices que nous ont causées le

sort des enfants martyrisés ou encore les pertes

d'emplois sauvages. Puissent les marches

blanches et les mouvements aux couleurs d'arc-

en-ciel contribuer à faire émerger une

concrétisation de l'espoir que nous portons

aujourd'hui. Que les chocs ressentis provoquent

le réveil salutaire et le sursaut mobilisateur pour

la tâche de reconstruction.

Qu'en chaque ville et chaque village, nous ayons

à cœur de soigner les relations de proximité en

sorte que nul ne soit étranger à son entourage,

mais se sente citoyen, concitoyen, prochain de

ceux-là qui vivent en un même environnement,

enfant de Dieu au même titre que ceux croisés sur

le chemin.

Si nous nous laissons remuer par les soupirs et les

gémissements d'aujourd'hui, nous pourrons

avancer dans la confiance que demain, nous

cueillerons et nos enfants et nous petits-enfants

recueilleront les fruits de l'espérance déposée par

Dieu au cœur de ce monde.

Dans la famille

Marie BOVY, veuve de Willy CRENIER, s’en est allée vers des cieux plus cléments ce 31 juillet. Marie, âgée de 95 ans (doyenne de la paroisse), ne participait plus à la vie communautaire depuis plusieurs années, mais n’oubliait pas sa paroisse. Quelques membres l’ont bien appréciée quand elle était leur monitrice d’école du dimanche. Ensuite pendant de nombreuses années elle a été membre très active du Cercle choral protestant liégeois. Puis, pendant des années elle assura aussi le lien avec les enfants de la paroisse de moins de 6 ans en leur envoyant une carte d’anniversaire. Les membres de la diaconie ont gardé le contact avec elle mais, ces derniers mois, elle était très fatiguée et ne désirait plus recevoir de visites. Elle est décédée après quelques ennuis de santé, entouré par l’affection de ses neveux et nièces. Nous leur exprimons notre sympathie chrétienne.

------------------------------------- Le dimanche 12 août, Rebeka Maniema a reçu, suite à sa demande le sacrement du baptême et était rayonnante de bonheur après cette cérémonie. Et ce n’est pas tout ! Rebeka et Edgar se marient dans notre temple le vendredi 24 août. Félicitations et meilleurs vœux de bonheur pour une longue vie à deux, et plus.

L’équipe diaconale

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Le Protestant Liégeois septembre 2012 Page 7

Temps Liturgiques dans

l’histoire du Christianisme (9) Luther, l’homme par qui le « scandale »

arriva ! (3)

Après les premières luttes, l’activité de Luther

change de caractère. Il a alors trente-neuf ans et

l’ardeur de la jeunesse s’atténue. Avec le secours

de Dieu, il a ébranlé jusqu’à la base l’édifice

formidable de l’Église romaine et a mis l’Écriture

Sainte entre les mains du peuple allemand.

Deux tâches primordiales se présentent à lui : la

propagation de la vérité évangélique et la lutte

contre les esprits exaltés. Un des premiers soucis

de Luther est de mettre en lumière les

prescriptions de la Parole de Dieu quant au culte.

On s’aperçoit maintenant que l’ancien moine n’a

pas tout à fait abandonné certaines idées et

pratiques contractées dès son enfance. Luther est

un homme de la Renaissance mais qui a encore un

pied dans le Moyen-âge et ce fait l’a accompagné

tout au long de son ministère.

A ce moment, il faut peut-être revenir sur les

origines de la Réforme.

La religion médiévale est une religion

communautaire : dans l’esprit populaire, les

saints protecteurs servent d’intercesseurs auprès

de Dieu pour répondre aux besoins d’une famille,

d’une corporation. L’individu passe au second

plan derrière le groupe.

Le 14ème

siècle est très marqué par les crises :

grandes épidémies, guerre de Cent ans… C’est

une période d’inquiétude religieuse où se

développe la crainte de la mort et de la damnation.

Les croyants veulent sauver leur âme : un rapport

plus individuel, plus personnel avec la divinité

prend le pas sur la religion communautaire.

Cette situation entraîne évidemment des

conséquences : l’invention du purgatoire, une

augmentation des dévotions, l’achat des

indulgences, les pèlerinages, l’augmentation des

dons faits à l’Église. Les fidèles, analphabètes

pour la plupart, dépendent totalement du prêtre

pour connaître les textes sacrés. Ce dernier dit la

messe en latin, langue qui n’est plus comprise par

la majorité du peuple.

Luther a maintenu l’existence de l’épiscopat dans

l’Église et a reconnu aux princes le droit

d’intervenir dans les affaires ecclésiastiques sur

leur territoire. Il a ainsi donné à l’église

luthérienne de son temps un caractère autoritaire

et clérical.

Trop entier dans ses principes, il s’est révélé

intolérant, défaut courant à son époque, par

exemple vis-à-vis de ceux qui ne partagent pas ses

idées au sujet de la Cène et sur la question de la

prédestination, si bien que lors des discussions sur

ces points capitaux, il a manifesté un esprit très

éloigné de celui de la grâce chrétienne.

Les défenseurs de Luther rappellent que ces

attitudes étaient celles de son temps ; cela

constitue seulement la preuve que, malgré ses

inspirations, il n’a pas toujours su s’élever au-

dessus des préoccupations du moment.

En effet, au début de ses réformes, il avait cru

pouvoir s’en tenir à la suppression des pratiques

les moins avouables du catholicisme et maintenir

ce qui n’était pas absolument

contraire à l’esprit de la Bible.

Pourtant, il va jusqu’à conserver

le crucifix dans les temples,

mais sans lui rendre l’adoration

pratiquée par les catholiques. Il

rétablit la Cène comme Jésus

l’avait instituée mais en suivant

en partie la théologie traditionnelle catholique sur

la transsubstantiation) qui affirme une

transformation réelle du pain et du vin en corps et

sang. Luther admet une « certaine présence

réelle, mais non totale, du corps et du sang du

Christ », en se basant sur la parole de Jésus :

« Ceci est mon corps ». Sa doctrine reste liée à la

notion de « mystère ». Les éléments consacrés

sont pour lui, à la fois pain et vin, et corps et sang

du Christ. Cette attitude a reçu le nom de

consubstantiation.

A la lecture littérale de Luther, Zwingli oppose

une interprétation symbolique. Pour lui, le

verbe « être » n’indique pas une s identité mais

une relation entre un symbole et la réalité : ainsi

lorsque la Christ dit : « Je suis le chemin ou je

suis la porte ou je suis le cep », il n’en devient

pas pour autant réellement chemin, porte ou cep.

Cependant, sur le plan spirituel, Christ est

réellement le chemin ou la porte pour accéder au

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Le Protestant Liégeois septembre 2012 Page 8

Père, et le cep qui donne la vie aux sarments (les

croyants). Le pain et le vin sont signes du corps et

du sang de Christ. Zwingli s’appuie sur la phrase :

« Faites ceci en mémoire de moi ». La Cène est

un témoignage public de la foi, un acte en

souvenir de l’œuvre du Christ, une action de

grâces, un acte communautaire au cours duquel

Jésus est donc absent.

Calvin adopte une position moyenne entre

Luther et Zwingli. Le corps de Christ est bien au

ciel mais, du ciel, le Christ est donné aux croyants

par le Saint-Esprit. La Cène ne confère donc pas le

corps matériel de Christ aux participants.

Pour Calvin le Christ est présent spirituellement

dans la cène plus qu’aux autres moments du

culte : on parle donc de la doctrine de la

présence spirituelle.

Luther refusant catégoriquement de renoncer à son

point de vue, ce fait entraînera des divergences

entre lui et ceux auxquels il aurait peut-être mieux

valu qu’il tende la main.

Cette attitude a perduré jusqu’en 1961, moment

où les luthériens et les réformés se mettent

d’accord et signent la Concorde de Leuenberg

qui organise une intercommunion.

Les Églises protestantes

historiques (luthériennes,

réformées, baptistes et

anglicanes) entrent également

en dialogue sur ce sujet. La

commission Foi et

Constitution du Conseil

Œcuménique des Églises

publie en 1982 à Lima le texte

de Convergence de la foi :

Baptême, Eucharistie et Ministère. Il présente

une certaine unité entre les grandes confessions

protestantes sur les trois aspects de la vie d’Église

abordés et en particulier sur l’eucharistie.

L’organisation de la messe allemande.

Face à l’agitation provoquée par les diverses

tendances de la Réforme, le premier souci de

Luther est d’organiser la nouvelle liturgie en

langue allemande. C’est la première fois qu’un

peuple peut prier d’un bout à l’autre de la

cérémonie dans sa langue nationale ; c’est une

révolution qui a énormément contribué au

développement de la langue allemande.

Nouvelle organisation liturgique.

En dépit du fait que l’organisation des cérémonies

religieuses lui paraisse

« Rauch und Dampf »

(fumée et vapeur) et la

porte ouverte à un

légalisme pieux, Luther

sera conduit à participer à

l’organisation du culte à Wittenberg en 1523. Il

écrit alors « Von Ordnung des Gottesdienst » (De

l’ordre du service divin) et « Formula Missae ».

Dans cet esprit, aura lieu en 1525 à Wittenberg la

première célébration de la « Messe Allemande »

dont l’ordre sera publié en 1526.

Cet ordre servira de cadre,

non seulement au

luthéranisme des siècles

suivants, mais également à

Jean-Sébastien Bach qui, un

siècle plus tard, écrira pour la

messe allemande une de ses

plus belles œuvres dont voici

le plan qui frappe par sa

simplicité :

Introït

Kyrie Eleison (Seigneur aie pitié) (pas de

Gloria)

Collecte (prière du jour)

Épître

Graduel (cantique allemand)

Évangile

Credo (chant d’une paraphrase du Credo

par Luther)

Prédication

Notre Père (chant d’une paraphrase faite

par Luther

Exhortation à communier dignement

Paroles d’institution prononcées d’abord

sur le pain avec distribution, puis sur le vin

Prière d’action de grâces

Bénédiction.

Vraie nouveauté : la langue vernaculaire.

La messe traditionnelle catholique va donc

devenir un culte célébré par un pasteur. Le culte

perd son caractère de « sacrifice renouvelé du

Christ offert par un prêtre pour le salut des

fidèles ».

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Le Protestant Liégeois septembre 2012 Page 9

Certes, il commencera toujours par l’humble

reconnaissance de l’homme qui a besoin du

pardon et de la grâce divine : Seigneur, aie pitié.

Cependant, il ne sera plus une célébration que

Luther estime mystérieuse et incompréhensible

pour le fidèle, car désormais, la lecture de la

Bible se fera dans la langue du peuple.

De plus, la prédication ne sera plus une homélie

qui était un sermon simple, tiré de l’évangile du

jour contenu dans le lectionnaire, prononcé

pendant une messe et dont le terme même

deviendra rapidement synonyme de discours

ennuyeux et moralisateur. Cette prédication

deviendra une parole que Luther pense plus claire

pour rendre le Christ de la Bible plus familier aux

auditeurs. Un Christ qui nous réconcilie avec

Dieu, les autres et le monde, en nous apportant le

salut et sa grâce.

Le « pouvoir des clefs » n’est plus confié au

Pape. Désormais, chaque prédicateur est le

successeur de Pierre qui ouvre chez l’auditeur la

porte du Royaume de Dieu.

Par ailleurs, Luther a écrit un recueil de sermons

que les pasteurs peuvent utiliser durant l’office, ce

qui permet une certaine unité doctrinale.

Autre nouveauté : le renouveau hymnologique

Luther n’a pas évidemment inventé la musique

religieuse. Elle existe déjà depuis bien des siècles.

La création du « chant grégorien » (qui est resté

le chant propre de l’Église Romaine sur décision

du Concile Vatican II) a été attribuée au pape

Grégoire le Grand (590-604).

Ce type de chant est un

chant sacré consacré,

interprété habituellement par

un chœur ou par un soliste

appelé chantre ; il est destiné

à soutenir le texte liturgique

en latin. Il doit se chanter a

cappella, c’est-à-dire sans

accompagnement instrumen-

tal. Il s’agit d’un chant

homophone (également

appelé chant monodique)

qui exclut les simultanéités

sonores : toutes les voix qui l’exécutent chantent

donc « à l’unisson ».

L’autorité religieuse a défini une norme de

musique acceptable dans le cadre de l’office divin,

préservant sa sainteté et sa dignité, en favorisant la

contemplation et en bannissant strictement tout

débordement sensuel ou aspect profane incongru

Aujourd’hui encore, suite au Concile Vatican II,

il est toujours reconnu comme le chant propre de

la liturgie romaine. Toutefois, le chant grégorien

et le latin ne sont repris que rarement dans les

célébrations dominicales paroissiales des diocèses

et même de la chapelle pontificale à Rome, bien

qu’on y note un certain retour depuis l’avènement

du pape Benoît XVI.

Bon musicien et poète, Luther va introduire

l’émotion dans le culte en multipliant les

cantiques chantés en commun par l’assemblée qui

font mieux participer le peuple que le chant

grégorien qu’il estimait être devenu l’affaire de

spécialistes. En effet, les chants religieux, très

nombreux pendant l’office, constituent un puissant

ressort d’émotion. De plus, ces chants, le plus

souvent écrits sur la base de musiques populaires

constituent une grande nouveauté par rapport au

chant grégorien.

En plus de chants exécutés à l’unisson par

l’assistance, Luther a introduit l’usage de chanter

des cantiques ou

chorals à quatre

voix (soprano, alto,

ténor et basse).

Musicien accompli,

il en a d’ailleurs

composé un grand

nombre dont :

C’est un rempart

que notre Dieu qui reste l’un des cantiques

protestants les plus connus et est régulièrement

chanté dans tous les temples du monde entier le

dernier dimanche d’octobre à l’occasion du culte

qui commémore la Réformation.

Rappelons-nous la citation évoquée ci-dessus. Que

peut-elle bien vouloir dire surtout au début. Elle

sous-entend évidemment que d’autres rejettent les

arts. Luther cherche à se distinguer des autres

réformateurs beaucoup plus intransigeants à

l’égard des pratiques artistiques (le plaisir de

l’ouïe étant depuis longtemps assimilé à un

péché). Sur le seul plan musical, les différences

sont énormes entre Zwingli, Calvin et Luther.

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Le Protestant Liégeois septembre 2012 Page 10

Dans le tableau ci-dessous, l’historien Jean-

Baptiste Neveux montre quelles pratiques

musicales sont tolérées ou refusées par les trois

réformateurs.

Musique Zwingli Luther Calvin

Orgue Non Oui Non

Chant Non Oui Oui

Chant à l’autel

Non Oui Non

Poésie religieuse

Non Oui Non

Musique à l’église

Non Oui Non

Musique à la maison

Non Oui Oui

Ce tableau est éloquent.

Zwingli refuse tout apport musical.

Dans l’Église luthérienne, ni les orgues, ni les

instruments de musique, ni les chœurs

professionnels n’ont disparu. Ceci a permis une

très riche production musicale aux 17ème

et 18ème

siècles (Schutz, Bach…).

Calvin semble un peu

plus souple, mais

demeure néanmoins très

austère. Il n’accepte

qu’une pratique vocale

par l’assemblée ou par un

chœur spécialisé et

refuse toute intervention instrumentale.

Les Réformés sont donc allés plus loin dans la

réforme de la musique, bannissant tout ce qui

pouvait rappeler la maîtrise du clergé sur la

musique religieuse. Ils suppriment les orgues

(celui de la cathédrale de Lausanne sera

d’abord brûlé !), mais admettent les trompettes

plus conformes au contenu biblique. Le retour

des orgues dans le culte protestant ne se fera

qu’au milieu du 18ème

siècle. C’est la culture du

subjectivisme et de l’intériorité qui sera à la base

de cette évolution.

Le chant des fidèles se fait a capella, c’est-à-dire

sans le soutien d’instrument de musique et à

l’unisson. Le répertoire réformé est le chant des

psaumes. Pourquoi les psaumes et seulement les

psaumes ? Parce que les psaumes bibliques sont

donnés par Dieu. C’est comme si Dieu les mettait

dans la bouche des fidèles pour chanter Sa gloire.

Également parce que le culte

réformé est centré sur la gloire

de Dieu (soli deo gloria), les

psaumes conviennent très bien,

alors que le culte luthérien,

centré sur Jésus-Christ, oblige à

créer de nouveaux chants, les chorals. Lors de son

séjour à Strasbourg auprès de Martin Bucer,

Calvin découvre les psaumes chantés en allemand

par l’assemblée. Il s’en inspire et confie à de vrais

poètes : Clément Marot et Théodore de Bèze et

de vrais musiciens, la mise en vers et en musique

d’un psautier qui deviendra le psautier de

Genève.

Le 19ème

siècle sera marqué par le mouvement du

Réveil qui donne naissance à un abondant

répertoire de cantiques nouveaux pour « réveiller

la foi des chrétiens ».

Comme dans la plupart des Églises, le répertoire

réformé éprouve quelque peine à se renouveler, à

trouver des pistes pour une expression qui prenne

en compte à la fois l’héritage musical historique et

l’ouverture à des perceptions nouvelles du

langage. Il existe en effet un formidable hiatus

entre notre musique ecclésiale et l’univers musical

dans lequel nous nous trouvons quotidiennement

baignés par le biais des moyens audiovisuels. En

dépit de multiples et louables efforts, la musique à

laquelle nous sommes fortement attachés, ne

correspond plus guère à l’univers musical de nos

enfants et petits-enfants. En effet, elle leur paraît

souvent monotone, trop solennelle, trop guindée et

pas assez rythmée. Nous nous plaignons souvent

d’une désaffection des jeunes et de leur non-

participation à nos cultes. Face à ce problème (et à

d’autres), il serait peut-être temps que nous nous

interrogions sur cette question de la musique dans

nos cultes et que nous tentions de la rendre plus

vivante et plus accessible à la jeune génération,

sans pour autant effrayer les autres fidèles.

Un des grands principes de la Réforme réside dans

cette phrase : « Église Réformée, réforme-toi ».

Essayons donc de l’appliquer dans tous les

domaines. Il remplace très avantageusement une

ou deux autres phrases du style : « De notre

temps… » ou « On a toujours fait comme ça »

(à suivre) René Giltay.

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Échos de l’Entr’Aide Protestante Liégeoise.

Ce mercredi 22 août, quelques jours avant la reprise complète des activités du service, les bénévoles se sont retrouvés pour partager un repas préparé par l’une et l’autre. Cette année, nous sommes reçus dans les installations de l’église d’Ans-Alleur (Merci à eux). Journée que l’on attendait ; journée superbe où vent et soleil nous ont permis de jouir de la magnifique pelouse, à l’arrière du temple.

Mady, après quelques mots d’accueil se dit heureuse de retrouver dans l’assistance Eliane et Colette qui ont été bien handicapées ces derniers mois ; elles sont fleuries ! Vincent, dans sa prière, rappelle l’importance du travail effectué et rend grâce à Dieu de bénir cette entreprise. Un buffet délicieux, des desserts sublimes … Merci aux différents cuisiniers.

Merci aux vaillants qui ont permis cette merveilleuse journée de retrouvailles. Colette Malherbe

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ENTR’AIDE PROTESTANTE LIÉGEOISE

« Pourquoi faites-vous tout ça pour nous ? Parce que l’on vous aime, avons-nous envie de répondre, mais les mots nous échappent alors on leur tend le

paquet, ils y trouveront notre cœur, notre espoir et notre foi. »

Durant l’été, notre service d’Entr’Aide a été réduit à la distribution des colis de vivres. Dès le lundi 27 août, nous reprenons nos activités en entier soit : accueil de nos amis par un goûter tartines et café, distribution de vêtements et des colis… Comme à l’accoutumée, nous faisons appel à votre générosité. Un panier est disposé au sein de l’église pour recueillir vos dons en café, lait, sucre, etc. et surtout nous vous demandons de prier pour cette mission.

Chantal FICHER

Les jeunes vous parlent

Les explorateurs sont de retour

Comme vous avez pu le constater, lors de ces vacances d’été les jeunes ont été peu présents. Et pour cause, ceux-ci sont allés visiter des églises protestantes qui ne sont pas ‘réformées’ afin de voir la différence avec nous. Ils ont visités l’église baptise africaine d’Amercoeur, l’église anglicane située à côté des Terrasses de Liège et l’église baptiste à côté du Cadran. Ils ont pu constater que toutes les églises avaient des différences assez marquées. Ils feront donc un « rapport » des choses positives des autres églises dans l’unique but d’apporter de choses nouvelles dans notre église. Les jeunes ayant participés à cette démarche sont Sabrina, Kyle et Océane. Ceux-ci étaient accompagnés de Guillemette. Nous rappelons que tous les jeunes sont acceptés. Il n’est donc pas refusé que de nouveaux membres fassent partis du groupe du préK. N’hésitez donc pas à faire venir les jeunes qui vous entourent car plus on est de fou plus on rit. Bien à vous, L’équipe du préK.

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Comme n’y a pas eu de numéro du PL pendant les vacances, nous avons le plaisir de vous faire bénéficier

de deux ‘Billets d’humeur’ d’Yvette Vanescote dans celui-ci… Que du bonheur !

CONFESSION D’UNE « BIBLIOPHAGE » IMPÉNITENTE Certains ne peuvent passer devant une pâtisserie

sans faiblir, d’autres ne peuvent résister à une

porte de café, aux senteurs de houblon, de malt, de

jus de la treille.

Je peux commander mon pain sans faiblir devant

les éclairs aux chocolat, si, si, même si toutes les

apparences jouent en ma défaveur.

Je peux passer devant un « caberdouch » (1)

comme une caravelle par vent arrière, droit

devant, même pas envie.

Mais, par pitié, ne me lâchez ni dans une

jardinerie, ni dans une librairie, deux lieux de

perdition totale pour la faible femme que je suis.

Les jardineries, lieux enchanteurs, sirènes

horticoles, lianes enjôleuses, qui me retiennent,

me font chuter. Ève, au secours ! Non une plante,

ni deux, mais des chariots entiers, une voiture

pleine de géraniums et de bégonias à ne plus

pouvoir engager la cinquième vitesse sur

l’autoroute et à risquer de passer pour une

bobonne –insulte suprême- au péril de ma

réputation de pétroleuse au volant…

Voilà pour les plantes, passion qui prend pour

excuse qu’elle génère du travail au grand air :

mettre les géraniums en bacs, garnir les parterres

de bégonias, remplacer les pertes suite aux gelées

tardives de l’hiver.

Vous l’avez bien compris, les végétaux font partie

de mon hygiène de vie. Obligé.

Les librairies. Endroits feutrés, ivresse due à

l’odeur de l’encre d’imprimerie, à la douceur du

papier. Les couvertures, ah, les couvertures, toutes

plus alléchantes les unes que les autres.

Livres historiques, biographies, romans, études,

tout est bon si vous assaisonnez d’un roman

policier à de très rares occasions (il ne faut pas

forcer sur les épices).

Non, ne me demandez pas quel livre j’emporterais

sur une île déserte, je serais obligée de vous dire :

« la Bible ». Je ne veux pas aller sur une île

déserte et je vous assure que, lors de nos voyages

au long cours, surtout en pays de langues

étrangères, un quart du poids des bagages est

constitué de tous les livres que je n’ai pas le temps

de dévorer durant le reste de l’année.

Pourquoi pays anglophones ? Parce que dans les

pays francophones, de magnifiques librairies

s’offrent à la découverte, pardi !!!!

Je refuse donc de choisir. Une mère choisit-elle

parmi ses enfants ?

Et pourtant… parmi les derniers livres engloutis :

« L’Équation africaine » de Yasmina Khadra,

auteur que j’apprécie tout particulièrement pour sa

langue fabuleusement imagée, riche, surprenante,

même si les situations sont souvent très dures,

voire cruelles.

De David Grossman : « Une femme fuyant

l’annonce ». Là encore, enchantement de la

langue, magie du verbe.

Et, plus ancien, mais adorable, « Madame Bâ »,

d’Eric Orsenna. Comment fait-il celui-là pour se

glisser dans la peau d’une femme africaine ?

A déguster comme un dessert.

Et pour finir, un aveu et un conseil : ne

commencez surtout pas à lire le « Da Vinci

Code » dans la soirée, vous vous retrouverez

comme moi à 5h30 du matin, tournant la dernière

page avec un soupir. Déjà fini ?

On peut choisir du plus solide : des ouvrages de

réflexion, de théologie, de sociologie, de science.

Toutes ces pages nourrissent l’âme, l’esprit, la

culture, l’imagination. De Lytta Basset à Daniel

Marguerat, en faisant mille détours, vous

trouverez bien de quoi vous passionner.

Vous aurez remarqué mon vocabulaire culinaire

pour parler littérature…

Nous sommes vraiment dans la même veine

qu’Ezéchiel en train de dévorer son rouleau, écrit

dehors et dedans, constatant que c’était doux

comme le miel. (Ez. 2 et 3)

Oui, les livres sont mes amis, mes compagnons,

parfois intrusifs, parfois piquants, parfois

dérangeants, parfois détestés, très souvent

nourrissants, divertissants, instructifs…

Et comme ses amis, il faut savoir les choisir !

(1) « Caberdouche » : estaminet, en bruxellois.

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DEMAIN, JE FAIS RÉGIME

Simple bonne résolution ou projet ? Je retourne la

question dans ma tête depuis quelques jours. La

frontière est ténue entre les deux.

Le projet ne serait-il pas de me travailler pour ne

plus porter attention aux regards des autres sur les

fluctuations de ma silhouette ?

Notre vie est émaillée de bonnes résolutions,

prises surtout aux alentours du 1er janvier.

Résolutions souvent non suivies d’effets ou

abandonnées après quelques jours.

Pourquoi ? Sont-elles, au fond de nous-mêmes,

peu fondées, peu importantes ? Sommes-nous

réellement convaincus de leur nécessité ?

Et les projets ? Ils subissent le même sort. Chaque

matin, nous projetons un programme pour la

journée, même si ce n’est qu’une suite de petits

travaux, répétitifs, habituels.

On peut se tenir au programme ou se laisser

distraire par le moindre imprévu, on peut baisser

les bras par ennui, lassitude, paresse…

Voilà pour le train-train quotidien, pour les mini-

projets, pour les agendas, pour les plans de travail

tout simples.

Il est probable que, pour la majorité des gens, la

vie ne sera faite que de ce genre de projets.

Manque d’idées, de formation, de moyens

physiques, mentaux, pécuniaires ?

Grands projets, grands travaux. Préparation

minutieuse, ambitieuse. Un projet unique peut

occuper toute une vie : action sociale, politique,

artistique, littéraire, humanitaire, philosophique…

On est prêt à tout sacrifier pour la réalisation de

son projet et je pense soudainement à Bernard

Palissy brûlant tout son parquet dans sa recherche

d’imitation de la porcelaine chinoise. Projet-

passion et pourtant il ne réussira pas à recréer

cette matière qui l’a fasciné. A-t-il pour autant

perdu sa vie ? Évidemment non, me direz-vous,

d’autant qu’il avait d’autres cordes à son arc et

aussi des convictions à défendre.

L’absence de projet est inquiétante, signe d’un

mal-être certain, d’une absence d’ambition, de

courage peut-être, d’énergie. Signe de

dépression ?

On se laisse porter par les événements, on se laisse

couler dans la masse, on se laisse emporter par la

foule, on n’a plus envie de construire, on subit sa

vie sans en être l’acteur.

On laisse le soin au sort de décider pour soi, on

devient fataliste. « Cela ne sert à rien ».

Pour les Églises, l’absence de projet peut être

fatale : on se laisse vivre dans le contentement de

ce qu’on est. On consomme du prédigéré, du

facile, on ne se laisse pas perturber par la marche

du monde, on s’enroule dans la couette

confortable des liens d’amitié, on manque

d’ambition, d’audace, de vaillance. On se repose

sur Jésus (il y a même un cantique qui le chante !)

et pour finir on s’endort tout à fait. Jésus ne nous a

jamais dit de roupiller dans son sein, mais de

marcher à sa suite, de prendre sa croix et de le

suivre !

Les projets d’Église bien pensés, rassemblant un

consensus, sont fédérateurs, attirants, source

d’énergie, de dynamisme, de vie.

Un petit mot pour finir : nos projets ne nous

appartiennent pas entièrement : la disponibilité

pour les autres vient parfois les perturber, les

retarder. De plus, les plans de Dieu ne

correspondent pas toujours aux nôtres.

La vieillesse, le handicap, la maladie les réduisent

comme une peau de chagrin.

Une mort brutale interrompt les plus beaux…

Sauf si d’autres prennent le relais et poursuivent la

tâche. Sommes-nous de ceux-là ?

Yvette Vanescote

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Septembre 2012

Dimanche 2 Septembre 10h00 Réunion de prière

10h30 Culte, Baptêmes, Cène, École du Dimanche, Garderie, PréK

Mardi 4 Septembre 19h00 Consistoire

Dimanche 9 Septembre 10h30 Culte, École du Dimanche, Garderie, PréK

Mercredi 12 Septembre 09h30 Pastorale Liégeoise

Jeudi 13 Septembre 14h30 Étude biblique I

20h00 Étude biblique II

Dimanche 16 Septembre 10h30 Culte, Cène, École du Dimanche, Garderie, PréK

Mercredi 19 Septembre 15h00 Comité site Web

Jeudi 20 Septembre 19h30 Assemblée de district

Dimanche 23 Septembre 10h30 Culte, École du Dimanche, Garderie, PréK

Dimanche 30 Septembre 10h30 Culte, École du Dimanche, Garderie, PréK

Le lundi dès 14 H Services de “l’Entr'Aide protestante liégeoise”.

Compte : IBAN BE52 7805 9004 0909 – BIC GKCCBEBB

Présence protestante

Tous les samedis à 19h35

sur la UNE (96,4 FM)

RCF-Liège (98,3 FM)

Émission protestante

(Nouvelles heures !!!)

Tous les 1er lundis du mois à 12h30 Rediffusion le mardi suivant à 03h00 et 16h00, ainsi que le

vendredi suivant à 17h00

Regards croisés

(Œcuménique)

Chaque deuxième lundis du mois à 19h30

Rediffusion le mercredi suivant à 16h00, le dimanche suivant à

17h00, et le lundi à 01h00