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Quotidien national d’information — 20, rue de la Liberté - Alger — Tél. : (021) 73.70.81 — Fax : (021) 73.90.43 — 55 e Année — Algérie : 10,00 DA - France : 1 € ÉDUCATION NATIONALE, SANTÉ ET COLLECTIVITÉS LOCALES Trois décrets exécutifs portant revalorisation du régime indemnitaire dans 26 wilayas Une enveloppe de plus de 6 milliards de dinars SOLIDARITÉ RAMADHAN M. AZZEDINE FAHMY, AMBASSADEUR D’EGYPTE À ALGER : FEUX DE FÔRET La Protection Civile met en place l’indice de risque « Il n’y a aucune volonté d’exclure les Frères musulmans » LOGEMENT PROMOTIONNEL PUBLIC 8.000 dossiers déposés dont 3.800 à Alger LIGNE FERROVIAIRE ÉLECTRIFIÉE BIRTOUTA-ZÉRALDA Amar Tou : « Opérationnelle début 2015 » EXPORTATIONS Recul de plus de 5% au premier semestre 12 Ramadhan 1434 - Dimanche 21 Juillet 2013 - N°14877 - Nouvelle série - www.elmoudjahid.com - ISSN 1111-0287 LA REVOLUTION PAR LE PEUPLE ET POUR LE PEUPLE Ph. Nacéra I.. Ph. Billel P. 10 P. 5 P. 4 P. 3 HOMMAGE AU COLONEL SALAH ZAMOUM AU FORUM DE LA MÉMOIRE D’EL MOUDJAHID : UNE NUIT SUR LA GRANDE BLEUE REPORTAGE Un combattant de la première heure P. 8 Quand les « loups de mer » traquent la sardine Notre reporter Makhlouf Ait Ziane revient tout juste d’une sortie avec les gens de la mer, à bord du cha- lutier Sidi Merouane. Il n’en est pas encore revenu de cette formi- dable odyssée si pleine d’enseigne- ments. Mais suivez plutôt cette intrusion dans la famille des «loups… de mer». P. 3 P. 32 P. 9 Le ministère de la Solidarité nationale prêt à apporter une aide financière supplémentaire 9 milliards de centimes octroyés aux plus démunis à Bordj Bou-Arréridj PP. 6-7 Réalisé par Makhlouf Ait Ziane - Ph. : Billel Ph. Wafa Une enveloppe globale de plus de 6 mil- liards de dinars a été consacrée à l’opération «Solidarité Ramadhan 2013», dont plus de 8 % est sous la forme d’une contribution fi- nancière du ministère de la Solidarité natio- nale et de la Famille, a-t-on appris auprès de ce département ministériel. La contribu- tion du ministère de la Solidarité nationale est évaluée à 570 millions de dinars, dont la première tranche d’un montant de 190 mil- lions de dinars a été octroyée au début du mois béni, alors que la deuxième (380 mil- lions de dinars) sera distribuée pendant la deuxième quinzaine, a indiqué à l’APS, le secrétaire général du ministère, Belkacem Ait Saadi. «Pour la mise en œuvre de cette opéra- tion solidarité Ramadhan, le ministère, à l’instar des années précédentes, a privilégié une démarche participative et concertée en relation avec les différents départements ministériels concernés et avec l’implication de la société civile, notamment le Crois- sant-Rouge algérien (C-RA) et les Scouts musulmans algériens (SMA)», a-t-il expli- qué.

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Quotidien national d’information — 20, rue de la Liberté - Alger — Tél. : (021) 73.70.81 — Fax : (021) 73.90.43 — 55e Année — Algérie : 10,00 DA - France : 1 €

ÉDUCATION NATIONALE, SANTÉ ET COLLECTIVITÉS LOCALEStrois décrets exécutifs portant revalorisation

du régime indemnitaire dans 26 wilayas

Une enveloppe de plusde 6 milliards de dinars

SOLIDARITÉ RAMADHAN

M. AZZEDINE FAHMY, AMBASSADEURD’EGYPTE À ALGER :

FEUX DE FÔRET

La protection Civile met enplace l’indice de risque

« Il n’y a aucune volonté d’exclure

les Frères musulmans »

LOGEMENT PROMOTIONNEL PUBLIC8.000 dossiers

déposés dont 3.800à Alger

LIGNE FERROVIAIRE ÉLECTRIFIÉE BIRTOUTA-ZÉRALDA Amar tou : « opérationnelle

début 2015 »

EXPORTATIONSRecul de plus de 5%

au premier semestre

12 Ramadhan 1434 - Dimanche 21 Juillet 2013 - N°14877 - Nouvelle série - www.elmoudjahid.com - ISSN 1111-0287

L A R E V O L U T I O N P A R L E P E U P L E E T P O U R L E P E U P L E

Ph. N

acér

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P. 10P. 5

P. 4

P. 3

HOMMAGE AU COLONEL SALAH ZAMOUM AUFORUM DE LA MÉMOIRE D’El Moudjahid :

UNE NUIT SUR LA GRANDE BLEUE

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e

Un combattantde la première heureP. 8

Quand les « loups de mer »traquent la sardineNotre reporter Makhlouf Ait Zianerevient tout juste d’une sortie avecles gens de la mer, à bord du cha-lutier Sidi Merouane. Il n’en estpas encore revenu de cette formi-dable odyssée si pleine d’enseigne-ments. Mais suivez plutôt cetteintrusion dans la famille des«loups… de mer».

P. 3

P. 32

P. 9

� Le ministère de la Solidarité nationale prêt à apporter une aide financièresupplémentaire� 9 milliards de centimes octroyés aux plus démunis à Bordj Bou-Arréridj

PP. 6-7Réalisé par Makhlouf Ait Ziane - Ph. : Billel

Ph. Wafa

Une enveloppe globale de plus de 6 mil-liards de dinars a été consacrée à l’opération«Solidarité Ramadhan 2013», dont plus de8 % est sous la forme d’une contribution fi-nancière du ministère de la Solidarité natio-nale et de la Famille, a-t-on appris auprèsde ce département ministériel. La contribu-tion du ministère de la Solidarité nationaleest évaluée à 570 millions de dinars, dont la

première tranche d’un montant de 190 mil-lions de dinars a été octroyée au début dumois béni, alors que la deuxième (380 mil-lions de dinars) sera distribuée pendant ladeuxième quinzaine, a indiqué à l’APS, lesecrétaire général du ministère, BelkacemAit Saadi.

«Pour la mise en œuvre de cette opéra-tion solidarité Ramadhan, le ministère, à

l’instar des années précédentes, a privilégiéune démarche participative et concertée enrelation avec les différents départementsministériels concernés et avec l’implicationde la société civile, notamment le Crois-sant-Rouge algérien (C-RA) et les Scoutsmusulmans algériens (SMA)», a-t-il expli-qué.

Page 2: El Moudjahid du 21.07.2013.pdf

CE MATIN À 10H30

AU MINISTÈREDE L’INDUSTRIE

Signaturedu Pacte

d’actionnaire departenariatLe ministre de l’In-

dustrie, de la Petite etMoyenne entreprise etde la Promotion de l’in-vestissement, M. Cherif Rahmani, préside ce matin à10 h 30, au siège du ministère, la cérémonie de signa-ture du Pacte d’actionnaire de partenariat entre legroupe Batimetal-Spa-Société et la société américaineFRAMEMEX.

Haraoubia et Ziari à Béchar, Ouargla et Laghouat

Le ministre de l’Enseignement Supérieur et de laRecherche Scientifique, M. Rachid Haraoubia et leministre de la Santé, de la Population et de la RéformeHospitalière, M. Abdelaziz Ziari, effectuent au-jourd’hui, une visite de travail dans les wilayas de Bé-char, Ouargla et Laghouat au cours de laquelle ilss’enquerront de l’état d’avancement des projets enga-gés ainsi que des infrastructures universitaires et hos-pitalières en voie de réalisation dans ces wilayas.

Yousfià El Oued

Le ministre del’Energie et des Mines,M. Youcef Yousfi, effec-tuera, demain, une visitede travail dans la wilayad’El Oued au cours delaquelle il s’enquerra deplusieurs projets d’élec-tricité et de gaz et visi-tera des infrastructuresde son secteur

Mellahaujourd’hui à El-Tarf et AnnabaLe secrétaire d’Etat

auprès du ministre dela Jeunesse et desSports, chargé de laJeunesse, BelkacemMellah, effectue au-jourd’hui et demainune visite d’inspectionaux différents établis-

sements de la jeunesse dans les wilayas d’El-Tarf etd’Annaba.

Sahli à Oran

Le secrétaire d’Étatchargé de la Commu-nauté nationale àl’étranger, M. Belka-cem Sahli, effectuerademain une visite detravail dans la wilayad’Oran. Cette visites’inscrit dans le cadredu suivi du dispositifde facilitation en fa-veur des membres de lacommunauté nationaleà l’étranger à l’occasion de la saison estivale.

EL MOUDJAHID2

Dimanche 21 Juillet 2013

Météo

Au nord, le temps sera généralement ensoleilléet relativement chaud notamment vers les régionsde l'intérieur avec localement développement defoyers orageux isolés en cours d'après-midi-soirée.Les températures maximales oscilleront entre

27°c/30°c près des côtes et de 33°c/37°c vers les ré-gions de l'intérieur.Les vents seront en général faibles.Sur les régions Sud, le temps sera généralement

chaud et ensoleillé avec localement tendance ora-geuse sur les massifs du Hoggar/Tassili.Les températures maximales varieront générale-

ment de 39°c/44°c avec localement des pics de 46°csur le Sahara Central.Les vents seront en général modérés avec loca-

lement chasse sable.

Températures (maximales-minimales) pré-vues aujourd’hui :Alger (31-21°), Annaba (29°-22°), Béchar (43°-

29°), Biskra (43°-31°), Constantine (37°-22°), Dja-net (38°-24°), Djelfa (39°-23°), Ghardaïa (45°-31°),Oran (28°-21°), Sétif (35°-22°), Tamanrasset (37°-25°), Tlemcen (30°-19°).

ENSOLEILLÉ

LES 25 JUILLET ET 1ER AOÛT AU MUSÉE PUBLIC NATIONAL D’ART

MODERNE ETCONTEMPORAINSoirées ramadhanesques

Le musée public national d’Art moderne et contemporainorganise un riche programme de soirées musicales durant lemois de Ramadhan :

Jeudi 25 juillet à 22 h : soirée châabi avec Aziouz Raïs.Jeudi 1er août à 22 h : soirée hawzi avec Hamidou.

JUSQU’AU 5 AOÛT DANS LESCOMMUNES D’ALGERSoirées chaâbi et variétés

Dans le cadre du programme de proximité et à l’occasiondes festivités du mois béni de Ramadhan, l’EtablissementArts et Culture de la wilaya d’Alger, organise des soiréeschaâbi et de variétés à travers les communes de la wilayad’Alger, et ce, jusqu’au 5 août.

Ce soir à 23 h :*Commune de Magharia (centre culturel) soirée chaâbi,

animée par Abdelkader Cherchem.*Commune de Mahelma (Médiathèque Arts et Culture) :

soirée de variétés animée par Farid Djoudi.

*Commune de Sidi M’hamed (salle Sierra Maestra) : soi-rée animée par le groupe Maghreb Fusion.

Demain à 23h :*Commune d’Oued Koriche (centre culturel) : soirée

chaâbi animée par l’artiste Sid Ali Lekkam.*Commune de Kouba (Conservatoire Ben-Hadouga) :

soirée chaâbi, animée par l’artiste Mohamed Metaoui.*Commune d’Aïn Benian (port de la Madrague) : soirée

chaâbi animée par l’artiste Thinhinane.*Piscine d’El-Kettani : soirée chaâbi animée par l’artiste

Hamid Tamache.

JUSQU’AU 5 AOÛT A LA SALLEIBN KHALDOUN ET A NADI EL ANKA

« Layali Ramadhan »Le Ramadhan

2013 sera éga-lement un moisde la culture etdu patrimoine.En effet,

l’établissementArts et culture dela wilaya d’Algera tracé commechaque année, unprogramme spé-cial et riche auprofit du publicspécifique intitulé: «Layali Rama-dhan» et ce,jusqu’au 5 août.Ce soir et de-

main à 23 h, soiréemusicale animée par«les DervichesTourneurs deKonya» (Turquie).Demain à 23 h à

Nadi El-Anka, soirée chaâbi animée par les artistes Bouba-ker Hattali et Tahar Zahani.

LYCÉE SPORTIF DE DRARIA Le concours d'accès fixé aux 3 et 4 septembre Le concours d'accès au Lycée national sportif de Draria et ses annexes

à Aïn Sefra (Naâma) et Oum El-Bouaghi aura lieu les 3 et 4 septembre aindiqué le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS).Quant au Lycée sportif de Draria et son annexe de Blida, les Fédérations

sportives ont jusqu'au 15 juillet pour remettre les listes de leurs athlètes re-tenus «sur la base de critères clairement définis par la Direction généraledu développement sportif du MJS tels que le palmarès réalisé parles sportifs», ajoutet-on de même source.

Nedjma lance «Ramadanyate » Cette année et pour le mois sacré de Rama-

dhan, Nedjma revient avec ses offres spécialeset inédites et propose le service «Ramadanyate»,permettant de recevoir par SMS des informa-

tions pratiques qui faciliteront et enrichiront le quotidien de ses clients.«Ramadanyate» est un service qui offre, par SMS, un contenu riche et

adapté au mois sacré du Ramadhan : horaires de l’Iftar, de l’Imsak et desprières, conseils diététiques, astuces de cuisine, programmes TV des chaînesnationales et arabes, Boukalate, etc. Le service est disponible sous deux for-mules : Un abonnement mensuel et une formule à la demande.

Agenda culturel

CE MATIN A 10H30AU CENTRE CULTUREL AÏSSA MESSAOUDI

51eanniversaire de la policeA l’occasion du 51e anniversaire de la police algérienne, la DGSN or-

ganise en coordination avec la Radio Nationale une exposition consacréeà l’urbanisation et à la protection de l'environnement ce matin à 10 h auCentre culturel Aïssa-Messaoudi de la Radio nationale, avec la participationdes ministères de l’Habitat, de l’Environnement et de la Santé.

(BMS) 48° ou plus à Tamanrassetet Adrar jusqu'à dimanche

Des températures maximales atteignant ou dé-passant localement 48°c continueront d'affecterla wilaya d'Adrar et le nord de Tamanrasset (InSalah) , indique samedi l'Office national de la mé-téorologie dans un bulletin spécial (BMS). La va-lidité de ce BMS est en cours jusqu'à dimanche21 juillet 2013, précise la même source.

Mobilis, célè-bre avec sesclients le 19 Juil-let le 1er anniver-saire de sonprogramme de fi-délité «Fidélis». A cette occa-

sion, Mobilis annonce le mois anni-versaire du programme «Fidélis» quiprendra fin le 19 Août, durant lequelles clients bénéficieront de bonifica-tion ciblant les abonnés grand publicainsi que les clients classés Gold. A cet effet, Mobilis offrira des ré-

compenses comme suit :• Récompenses Abonnés Grand

Public :- Les points cumulés durant le

mois anniversaire seront multipliéspar 2 (x2),

- Pour toute inscription durant lemois anniversaire, un bonus de bien-venue de 50 points sera offert.

• Récompenses Abonnés Gold :- Exclusivement pour les clients

Gold inscrits à Fidélis : tous lespoints cumulés depuis le lancementdu programme sont doublés le jourde l’anniversaire, à condition deremplir les critères suivants :• Client Solvable,• Ayant au minimum cumulé

4.000 points depuis le lancement duprogramme• Récompenses pour les Pion-

niers du Programme :- Les 200 doyens postpayés et

prépayés seront tirés au sort et rece-vront en guise de récompense unSmartphone.

« Fidélis » de Mobilis : 1er Anniversaire

Page 3: El Moudjahid du 21.07.2013.pdf

NationEL MOUDJAHID 3

Dimanche 21 Juillet 2013

Ahmed Senhadji inhumé au cimetière de Sidi M’hamed

L’ancien secrétaire général du ministère de la Défense nationale(MDN), le moudjahid et général major à la retraite, AhmedSenhadji, décédé jeudi à l’âge de 73 ans, a été inhumé ven-

dredi au cimetière de Sidi M’hamed à Alger. MM Abdelkader BenSalah, Mohamed Larbi Ould Khelifa et Tayeb Belaïz, respectivementprésidents du Conseil de la nation, de l’Assemble populaire nationaleet du Conseil constitutionnel, étaient présents aux obsèques, aux côtésdu ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale(MDN), Abdelmalek Guenaïzia, du chef de l’état-major de l’ANP, legénéral de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, et du ministre des Af-faires religieuses et du Wakf, Bouabdallah Ghlamallah. D’anciens etactuels cadres du MDN et de l’ANP, des personnalités nationales etune foule nombreuse de citoyens ont accompagné le défunt à sa der-nière demeure. Le directeur de la communication, de l’information etde l’orientation au MDN, le général Boualem Madi, a évoqué le par-cours exemplaire du défunt qui s’est distingué en tant que moudjahid,responsable et comme citoyen. Il a affirmé, dans une oraison funèbre,que le regretté a continué, au lendemain de l’indépendance, à servirsa patrie avec dévouement et abnégation dans les rangs de l’ANP oùil a assumé plusieurs hautes responsabilités. Le défunt a dirigé lesÉcoles de cadets de la révolution de Tlemcen en 1965, l’office Natio-nal des substances explosives en 1980 et l’Entreprise nationale de fa-brication d’armes en 1983, a encore rappelé l’intervenant. Il a occupéle poste de directeur central des infrastructures militaires en 1988,avant d’être nommé attaché militaire auprès de l’ambassade d’Algérieen France en 1996, puis secrétaire général de l’Administration au mi-nistère de la Défense en 2000, avant d’assumer les responsabilités desecrétaire général du ministère de la Défense jusqu’en 2011, date deson départ en retraire. Le défunt a reçu plusieurs décorations, notam-ment celle de la médaille de mérite militaire en 1982, la médaille del’ALN en 1984 et la médaille d’honneur en 1994.

L'opération de retrait des formulaires pour l'acquisition d'unlogement LPP a connu «près de 35.000 imprimés retirés surtout le territoire national, dont 20.000 à Alger, 4.000 à Oran,1.200 à Constantine et 1.100 à Annaba», selon M. AmmarGuellati, directeur général de l'ENPI. Cette opération a connu un recul depuis plus d'une semaine,

et ce grâce au ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme, qui apris la décision de «mettre le formulaire en ligne», dit-il, et ce«dans la perspective d'améliorer les conditions d'accueil etd'éviter les désagréments des déplacements aux souscripteursdurant les journées caniculaires du mois de Ramadhan», a-t-ildéveloppé. Selon le même responsable, «la direction de BabEzzouar a enregistré le retrait de près de 12.500 formulaires et

le dépôt de 2.200 dossiers jusqu'à mardi soir, soit plus de 60%des souscriptions à Alger». Soulignant que «ce rush est dû aufait que cette direction est la plus connue par les citoyens parminos structures à Alger», M. Guellati a informé que «la directiond’Oued Smar enregistre une affluence quasi nulle». «Actuellement, la direction de Bab Ezzouar accueille près

de 400 postulants par jour, contre 150 à Saïd Hamdine et 100à Ouled Fayet», a-t-il précisé. Cette forte pression sur la direction de Bab Ezzouar, selon

lui, «est due à son accessibilité à travers les réseaux de trans-port (tramway, bus et taxi), et la forte concentration urbainedans la région est de la capitale», a-t-il conclu.

S. O.

35.000 imprimés retirés depuis le 1er juillet, dont 20.000 à Alger

LOGEMENT PROMOTIONNEL PUBLIC8.000 dossiers déposés dont 3.800 à Alger

«Le principal avantage de cetteformule est que celle-ci-conti-nuera tant qu’il y aura des de-

mandes. Sans aucune date limite», affirmeM. Ammar Guellati, directeur général del'ENPI.«Sur les 8.000 dossiers déposés depuis

le lancement des souscriptions le 1er juilletdernier, 3.800 dossiers sont enregistrés àla wilaya d'Alger, soit près de la moitiédes demandes reçues par l'ENPI», a an-noncé son DG, Ammar Guellati. Par ail-leurs, «le premier chantier de réalisationde ce type de logements vient d'êtrelancé», indiquent des responsables del'Entreprise nationale de promotion im-mobilière (ENPI). Il y a lieu de noter quel'ENPI prévoit la réalisation de 151.850logements selon la formule LPP sur l'en-semble du territoire national. Pour la ca-pitale, on nous informe qu’Alger vacompter 45.000 logements, dont le pre-mier chantier a été lancé en juin dernier àOuled Fayet par un groupement mixte al-géro-portugais. Un groupement quicompte entamer les fondations et le béton-nage dans 20 jours. Par ailleurs, les souscriptions au pro-

gramme LPP «se poursuivront à l'avenir»sans aucune date limite pour le dépôt desdossiers. «Le programme LPP n'est pas li-mité par un quota. C'est l'un des princi-paux avantages de cette formulecommerciale qui continuera tant qu'il yaura des demandes», a précisé M. Guel-lati. Pour rappel, le LPP est destiné aux

postulants dont le revenu est compris

entre 6 et 12 fois le salaire national mini-mum garanti (SNMG), soit entre 108.000et 216.000 DA, en calculant les revenusdu souscripteur et de son conjoint. Ainsi,les souscripteurs peuvent choisir entreplusieurs types de logement, un F3 (80m²), F4 (100 m²), F5 (120 m²) collectif etsemi-collectif ou logement individuel. Dans ce contexte, M. Guellati a indi-

qué que «les prix du logement LPP et lesmodalités de paiement sont toujours encours de préparation», et qu'«ils serontfixés et annoncés aux citoyens prochaine-ment». Le directeur de l’ENPI a rappelé que

le dossier comprend une demande d'achat(imprimé fourni par l'ENPI), une photo-copie de la carte d'identité, un extrait denaissance n° 12, un certificat de résidence,une attestation de travail pour les salariés

ou attestation de profession, un relevé desémoluments pour les salariés ou déclara-tion de revenus. Il contient également unedéclaration sur l'honneur précisant que lepostulant n'a pas possédé en toute pro-priété, ni lui ni son conjoint, un lot de ter-rain à bâtir, un bien à usage d'habitation àl'exception des logements de type F1 etqui n'a pas bénéficié, ni lui ni sonconjoint, d'une aide financière de l'État envue de la construction ou de l'acquisitiond'un logement. En outre, les agents chargés de cette

opération mentionnent le nom du deman-deur sur son formulaire, et saisissent lenuméro de ce dernier sur leurs registresafin d'assurer qu'il ne soit pas utilisé à desfins commerciales, et de garantir la trans-parence de l'opération.

Sihem Oubraham

ÉDUCATION NATIONALE, SANTÉ ET COLLECTIVITÉS LOCALES

Trois décrets exécutifs portantrevalorisation du régime

indemnitaire dans 26 wilayasTant attendus et revendiqués par les secteurs concernés, les trois décrets fixant les avantagesaccordés aux personnels qualifiés issus des institutions et organes de l'État, et les institutions

et entreprises publiques ont été publiés dans le dernier numéro du Journal officiel.

La décision du gouvernementconsiste en la prise en charge dusystème de compensation et des

mesures incitatives pour l'emploi dans26 wilayas du Sud et des Hauts Pla-teaux dans les secteurs de la santé, del'éducation et des collectivités locales,et ce avec effet rétroactif à partir de jan-vier 2012. Le premier décret exécutif13-240 prend en charge les avantagesparticuliers attribués aux personnelsqualifiés de l'État, des collectivités lo-cales et des établissements et orga-nismes publics exerçant dans leswilayas d'Adrar, Tamanrasset, Tindoufet Illizi. Ainsi, dans le premier article,le décret fixe les avantages particuliersattribués aux personnels qualifiés del'État, des collectivités locales et desétablissements et organismes publicsexerçant dans ces quatre wilayas.Le décret a pour objet de définir le

régime indemnitaire et les mesures in-citatives en faveur de certains fonction-naires et agents publics de l'État, descollectivités locales, des établissementset organismes publics remplissant lesconditions de qualification correspon-dant aux catégories huit (8) et plus de

la grille prévue dans l'article 3 du dé-cret présidentiel n° 07-304 du29 sep-tembre 2007, susvisé, et exerçant dansces wilayas. Dans son troisième article, le décret

exécutif n° 95-28, le décret vise les pra-ticiens médicaux spécialistes de santépublique, les personnels enseignantschercheurs, enseignants chercheurshospitalo-universitaires et chercheurspermanents appartenant, au moins, auxgrades respectifs de maître assistantclasse B, maître assistant hospitalo-uni-versitaire et attaché de recherche, quibénéficieront du régime indemnitaire etdes mesures incitatives dans les condi-tions particulières prévues par le pré-sent décret. D’autre part, uneindemnité spécifique mensuelle deposte est attribuée aux personnels visésaux articles 2 et 3 du décret. L'indem-nité spécifique de poste, faut-il le rap-peler, est calculée sur la base dutraitement du grade d'origine ou del'emploi occupé, selon les taux et leslieux d'affectation.Le deuxième décret exécutif sous

le n° 13-211 définit les avantages par-ticuliers attribués aux personnels qua-

lifiés de l'État, des collectivités locales,des établissements et organismes pu-blics exerçant dans les wilayas de Bé-char, El-Bayadh, Ouargla, Ghardaïa,Naâma, Laghouat, El-Oued et certainescommunes des wilayas de Djelfa et deBiskra. Y sont concernés par ces me-sures, les fonctionnaires et agents pu-blics de l'État, des collectivités locales,des établissements et organismes pu-blics remplissant les conditions de qua-lification correspondant aux catégories11 et plus de la grille prévue dans l'ar-ticle 3 du décret présidentiel n° 07-304du 29 septembre 2007, susvisé, et exer-çant dans ces wilayas. Le troisième dé-cret exécutif n° 13-212 modifiant etcomplétant certaines dispositions dudécret exécutif n 95-330 du 25 octobre1995 évoque les avantages particuliersattribués aux personnels qualifiés del'État, exerçant dans des établissementssitués dans les wilayas de Khenchla, deTébessa, de Msila, de Saïda, deGuelma, de Tiaret, de Batna, d'Oum El-Bouaghi, de Tissemssilt et de SoukAhras, et dans certaines communes deswilayas de Biskra et de Djelfa.

Sarah S.

M. Bensalah : « Le glorieux parcours du moudjahid Senhadjilui sera témoin auprès de Dieu »Le président du Conseil de la nation, M. Abdelkader Bensalah, a

indiqué que le glorieux parcours du moudjahid et officier supérieurde l’Armée nationale populaire, le général major à la retraite, AhmedSenhadji, décédé jeudi, lui sera témoin, auprès de Dieu, de ses bonnesactions. «Avec la disparition de l’ami et moudjahid El Hadj AhmedSenhadji, et en ce moment de profond accablement, j’implore Dieud’accorder au défunt Ahmed Senhadji Sa miséricorde en ce moissacré», lit-on dans le message de condoléances de M. Bensalahadressé à la famille du défunt. «C’est avec un sentiment de résigna-tion que je prie Dieu de l’accueillir dans Son vaste paradis au regardde son glorieux parcours de moudjahid, d’officier supérieur de l’Ar-mée nationale populaire et d’homme qui a servi sa patrie avec abné-gation», a écrit M. Bensalah. Et d’ajouter : «C’est avec une grandeaffliction que j’ai appris le décès du grand ami El Hadj Ahmed Sen-hadji, en ce mois sacré de Ramadhan. Un ami qui s’est de tout tempssacrifié pour votre honorable famille en étant l’époux dévoué et lepère soucieux de l’éducation de ses enfants». «En cette douloureusecirconstance, je prie Dieu de nous accorder patience et résignation,et présente à votre famille mes condoléances les plus attristées, vousassurant de ma profonde compassion. Je l’implore aussi de vous aiderà surmonter cette pénible épreuve et d’accueillir le défunt dans Sonvaste paradis», conclut M. Bensalah.

Ould Khelifa : « Le général majorSenhadji avait mérité tous

les honneurs dont il a fait l’objet de son vivant »

Le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Moha-med Larbi Ould Khelifa, a affirmé hier que le général major à la re-traite, Ahmed Senhadji, ex-secrétaire général du ministère de laDéfense nationale, décédé jeudi, «avait assumé toutes les responsa-bilités dont il a été investi avec foi et mérité tous les honneurs dont ilfut l’objet durant sa riche carrière militaire». Le président de l’APNa ajouté, dans un message de condoléances à la famille du défunt, quele général major Sanhadji avait gravi différents grades de l’arméeauxquels il fut promu, et les postes de responsabilité qu’il avait oc-cupés, dont celui de secrétaire général du ministère de la Défense na-tionale. «Le défunt faisait partie de ces hommes qui se voient confierles lourdes responsabilités et les plus importantes tâches parce qu’ilsen ont le mérite», a ajouté le même responsable.

Page 4: El Moudjahid du 21.07.2013.pdf

Nation EL MOUDJAHID4

Dimanche 21 juillet 2013

La Protection Civile met en place l’indice de risque

L eur mission ? Faire face aux in-cendies qui ravagent chaqueannée des milliers d’hectares,

mais aussi sensibiliser les riverains surles dangers et les conséquences désas-treuses des feux de forêt, à la fois éco-nomiques et écologiques. «  Nousavons renforcé cet été nos capacitésd’intervention, notamment les ca-mions-citernes d’incendie (CCI), etnos agents sont prêts à intervenir à toutmoment  », affirme le sous-directeurdes statistiques et de l’information à laDGPC. Cependant, une nouveautés’est greffée cette année dans le dispo-sitif mis en place par la protection ci-vile. Et il est de taille, si l’on se fie auxassurances du lieutenant-colonelAchour, joint hier par téléphone. « Ils’agit de l’indice du risque que nousavons adopté sur instruction de notredirecteur général. C’est un procédé ef-ficace qui prend en considération lesdonnées que nous recevons de MétéoAlgérie et à partir de ces informations,nous déterminons une cartographie deszones à grands risques, selon les tem-pératures. Ainsi, là où il y a risqued’incendie, nous installons notre dis-positif pour anticiper tout départ defeu », explique-t-il, indiquant à ce sujet

que cet indice de risque a étédéjà testé dans les feux de ré-colte et les résultats ont été plusque probants. « C’est d’ailleurspour cette raison que la direc-tion générale de la protectioncivile a pris la décision del’étendre aux feux de forêt »,ajoutera le chargé de la com-munication de la protection ci-vile qui confie que grâce à cesystème, l’on a pu éviter plu-sieurs incendies. C’est ce quiexplique d’ailleurs, du moinsen partie, l’inexistence cet étéde forts incendies, même s’ilest vrai que la météo y est pourquelque chose également dufait que la canicule n’a pas encoresévit. « On a eu affaire à des départsde feu mais l’anticipation de nosagents a fort heureusement empêché ledéveloppement de ces sinistres », seréjouit le lieutenant-colonel Achourqui rappelle qu’avant l’ouverture de lasaison estivale, au mois d’avril pourêtre plus précis, la direction généralede la protection civile s’est réunit avecses directeurs locaux lors de deux re-groupement régionaux organisées àChlef et à Bord Bou-Arréridj et ce,

dans le but, entre autres, de prendre lesdevants en ce qui concerne la préven-tion et la lutte contre les feux de forêtet d’étudier l’ensemble des volets pré-ventifs, organisationnels et opération-nels. Il était question également decerner les difficultés qui entraventl’accomplissement sur le terrain de lamission des unités de la protection ci-vile et de relever un éventuel déficit demoyens logistiques devant assurer desinterventions rapides et efficaces. Et enévoquant les contraintes, l’absenced’aménagements préventifs à travers

l’inexistence des pistesd’accès et le manque despoints d’eau ont été souli-gnés à plusieurs reprises ycompris par le DG de laprotection civile, le colonelLahbiri, qui a soulevé laquestion en juin dernier, àAin-temouchent, à l’occa-sion de l’ouverture de lasaison estivale.

Ecartant les pistes cri-minelles, les services de laprotection civile estimentque les causes de ces incen-dies sont dues essentielle-ment à la hausse de latempérature. Et le facteur

humain n’intervient que rarement, no-tamment en ce qui concerne les ré-coltes, qui voit de nombreux feux sedéclencher suite à des étincelles pro-voquées par les moissonneuses.

Plus de 150 hectares de forêts en fumée

Comparativement à la même pé-riode de 2012, les dégâts causés cetteannée par les feux de forêt sont moinsimportants dans la mesure où les ser-vices de la protection civile ont

constaté cet été 30 incendies qui ontdétruit plus de 150 hectares de forêtdont 53 ha ont été ravagés à M’sila, lawilaya la plus touchée. Quant aux feuxde maquis, 22 incendies ont été enre-gistrés pour une superficie de 135 hec-tares détruites, avec en tête de liste lawilaya de tlemcen (91 ha) ravagés aucours d’un seul incendie. Les statis-tiques de la PC font état également de95 feux de broussailles qui ont dévastéplus de 600 hectares, de 340 incendiesayant détruit 750 hectares de blé alorsque 8.400 hectares ont été sauvés. Lesflammes ont aussi ravagé 680 hectaresd’orge pour 24.200 ha de sauvés et67.920 bottes de foin détruites pour11.800 ha sauvées.

Pour les arbres fruitiers, on comptela destruction de plus de 7.600 arbresfruitiers contre 4.126 arbres sauvés etde 1.620 palmiers pour 8.752 de sau-vés. En 2012, le bilan final portait surla destruction d’une superficie de35.000 hectares pour un total  de24.262 interventions liées aux incen-dies de forêt, de maquis, de brous-saille, de récolte, de palmeraies etd’arbres fruitiers effectuées par le sa-peurs pompiers.

S. A. M.

Au nombre de 22 et réparties sur les régions boisées et les vergers, les colonnes mobiles de la protection civile de lutte contre les feux de forêt sont à pied d’œuvredepuis le début de la saison estivale avec plus de moyens logistiques par rapport aux années précédentes.

FRONt EL MOUStAKBELBelaïd : « La décision de participation à la prochaine présidentielle

est du ressort du congrès »

L e président du parti du Front El Mous-takbel, Abdelaziz Belaïd, a indiqué,hier à Boumerdès, que c’est le prochain

congrès qui tranchera sur la participation ounon de son parti à la prochaine élection prési-dentielle. «Le Front El Moustakbel n’a pas decandidat à la prochaine présidentielle, et il ap-partient à la plénière du prochain congrès deplébisciter un candidat, en cas de décision departicipation», a expliqué M. Belaïd lors d’uneconférence de presse animée à l’issue de l’as-

semblée générale de la wilaya préparatrice ducongrès du parti. Il a estimé que le «rôle» deson parti sera «important» lors de la prochaineprésidentielle, «au cas où le congrès, prévu pro-bablement pour septembre prochain, décideraitd’y prendre part». S’exprimant sur les objectifsde ce congrès, M. Belaïd a soutenu qu’il consti-tuera une opportunité pour «construire uneâme», et «fixer une idéologie claire pour leFront El Moustakbel, par l’ouverture d’un dia-logue élargi à tous les Algériens», a-t-il dit. Au

sujet de l’amendement de la Constitution, il afait part d’un mémorandum élaboré par sonparti et transmis à qui de droit au sein du gou-vernement. A l’ouverture de cette rencontre depréparation du congrès, M. Belaïd avait relevéla «faiblesse du dialogue» caractérisant actuel-lement la scène politique, tant «entre les par-tis», qu’entre «ces derniers et le pouvoir». Il aappelé, dans ce sens, à l’impératif de l’ouver-ture d’un dialogue dans les domaines écono-mique et politique.

SESSION ORDINAIRE DU MOUvEMENt DE LA SOCIété

POUR LA PAIxMokri annonce l’amorce

d’une ère nouvelle

L e président duMouvement dela société pour la

paix (MSP), AbderrezakMokri, a estimé que lapremière session ordi-naire de son MajlisEchoura (conseil consul-tatif) dont les travaux ontdébuté vendredi à Alger,représente l’amorceréelle d’une nouvelle èrepour la formation politique qu’il préside. M. Mokri qui veutfaire œuvre de rénovation au sein du mouvement pour une re-lance du pays, avait déclaré, que la présente session sera mar-quée par la confirmation des nouveaux membres et la définitiondes instruments juridiques qui baliseront le fonctionnement dumouvement pour les cinq prochaines années. Le bureau natio-nal exécutif présentera au cours de cette session son plan quin-quennal dont l’objectif est d’améliorer le climat interne de laformation, la promotion de ses structures, a souligné M. Mokri.Dans ce contexte, il a indiqué que la période qui a suivi la tenuedu 5e congrès du parti a été mise à profit pour procéder à uneévaluation des changements survenus en Algérie, dans la régionarabe et dans le monde afin de développer une vision d’ap-proche et de mettre en place des plans d’adaptation à ces iné-vitables changements. Dans son discours d’ouverture destravaux, M. Mokri a qualifié la situation politique du pays de« stationnaire ». Il a fait savoir que sa formation a lancé uneinitiative sous la forme d’une « charte pour une réforme poli-tique », devant aboutir au terme d’une série de consultationsavec les forces politiques du pays, sur une conférence qui dé-gagera une vision intégrée. Le MSP compte participer à la pro-chaine élection présidentielle. À ce sujet, on sait que lemouvement est en discussion avec différents partis politiquesde la scène nationale, à commencer par ceux qui appartiennentà la même mouvance idéologique que lui pour préparer cetteéchéance. Abderrezak Mokri avait déjà affirmé que le MSP re-présente un grand parti politique et c’est tout à fait normal etlogique qu’il s’intéresse à ces consultations. Il n’a pas précisési son parti optera pour des alliances avec d’autres formationspolitiques où s’il présentera son propre un candidat. « C’est leConseil consultatif qui décidera comment participer à cetteélection ». Mais au vu de ses multiples meetings à travers lepays, après son investiture à la tête du MSP, le forcing qu’il or-chestre pour remettre sur les rails un mouvement durementéprouvé par les dissidences et les répercussions des dernièresélections législatives, il semble même qu’il soit déjà en cam-pagne. Abderrezak Mokri s’installe de toute évidence dans lapeau d’un candidat présidentiable, à moins d’un renversant re-tournement de situation. Pour l’instant, la formation de M.Mokri entame des concertations qui vont se poursuivre durantle mois sacré du Ramadan. Des rencontres avec des partis po-litiques de courants différents sont programmées. Celle qui afait se rencontrer le MSP et le RCD a surpris plus d’un obser-vateur. Pour certains cadres du mouvement, M. Mokri tente deconcocter, au travers d’une démarche individuelle, un rappro-chement contre nature. Du revers de la main, M. Mokri se jus-tifie en arguant du fait qu’il s’agit là d’un pur mensonge. « Laquestion n’est même pas posée au MSP, où les décisions sontprises au sein des instances après concertation. Nous avons ren-contré la direction du RCD dans le sillage des rencontres quenous menons avec la classe politique. Il n’a jamais été questiond’alliance, mais de discussions dans la perspective d’aller à laprésidentielle de 2014 avec un maximum de gages de transpa-rence et de liberté. »

M. Bouraib

FEUX DE FORÊT

DjAMEL BENABDESLAM, SG DU FRONt DE L’ALGéRIE NOUvELLE :« La crise en Egypte ne peut avoir des répercussions sur l’Algérie »

L a situation en Egypte et ses répercus-sions sur le pays et la région, était aucentre d’une conférence animée hier,

par le président du Front de l’Algérie Nouvelle(FAN), Djamel Benabdeslam. Apparemmentaffecté et très au fait de la situation qui prévautau pays du Nil. Pour Djamel Benabdeslam, laresponsabilité de ce qui se passe actuellementen Egypte revient en grande partie au présidentdestitué Morsi, et aux Frères musulmans, quiselon le président du FAN, ont commis des er-reurs stratégiques, dans la gestion du pays. Parailleurs, Benabdeslam ne croit pas que le scé-nario vécu par l’Egypte, puisse se reproduireen Algérie. « En Algérie nous avons quelqueproblèmes certes, mais ils sont d’ordre socialet non pas politique, comme c’est le cas enEgypte. L’Algérie ne sera pas touchée par unetelle crise, car, nul n’est prêt à revivre ce quenous avons déjà vécu durant la décennie

noire », a-t-il expliqué. toutefois,le premier responsable du FAN, aestimé que la crise en Egypte aurades répercussions sur la sociétéégyptienne, qui connaîtra une divi-sion profonde, et qui ne peut être ré-tablie qu’à long terme.

La deuxième conséquence ré-side, selon le même conférencier,« dans le risque où cet événement,donne plus de poids à ces prédica-teurs de tous bords qui s’appro-prient la légitimité du scrutin ».

Loin d’être optimiste quant aux prochainsévénements, il estimera que « dans un contexteoù les armes circulent facilement non loin de-puis la Libye ou le Mali, les actions armées nesont pas à exclure ». Cependant, le grand per-dant de cette crise, selon Benabdeslam, n’estautre que la cause palestinienne, du moment

où le président de l’Au-torité palestiniennes’est retrouvé seul faceà Israël, après que leMouvement palestinienHamas, s’est aligné aucôtés des Frères musul-mans. «  Alors que legrand gagnant de toutce qui se passe dans larégion que ce soit enEgypte ou en Syrie,reste Israël  », a-t-il

ajouté. Pour ce qui est des solutions à cettecrise qui secoue l’Egypte, Benabdeslam pro-pose aux Egyptiens de se rencontrer autourd’une table de dialogue pour essayer de trou-ver une solution de compromis.

Salima Ettouahria

FLN Et RNDA la recherche des successeurs

Le Front de libération natio-nale devait tenir, hier, saréunion du bureau poli-

tique et la presse en avait fait delarges échos dans les éditions dumême jour. Contacté pour plusd’éclaircissements, Kassa Aïssi,chargé de communication, a sou-ligné, au moment où nous met-tons sous presse, qu’« il n’y arien de tel qui est prévu, et si dunouveau il y a, le parti donneral’information au moment adé-quat ». Néanmoins, si le momentde sa tenue importe peu, cetteréunion revêt, par contre, unegrande importance. « C’est unerencontre informelle pour fairele constat sur les différents dos-siers en cours. Une réuniond’évaluation en fait », a égale-ment fait savoir M. Aïssi qui n’adonc pas formellement démenticette initiative. Et de reconnaîtrela «complexité» d’un tel rendez-vous du fait des emplois dutemps souvent chargés, de sesmembres qui n’arrivent pas às’adapter sur un rendez-vousfixe. Si la participation des 13membres, qui composent le bu-reau politique, n’est pas certaine,Kassa Aïssi insiste également surle fait que « tout le monde est

concerné ». Interrogé sur le pro-fil du candidat du FLN, M. SiAffif a estimé pour sa part, qu’ildoit être une « personnalité na-tionale avec une idéologie pro-gressiste, nationaliste etdémocratique ». Plusieurs scéna-rios sont possibles.

Les militants du parti ontévoqué la possibilité de prolon-ger la mission de AbderrahmaneBelayat, président intérimaire,jusqu’au mois de mars 2015,date de la tenue du congrès. Il estégalement question d’une possi-bilité d’ouverture des candida-tures à qui veut se présenter.L’autre option est l’électiond’une direction collégiale d’unequinzaine de personnes qui gè-rera les affaires courantesjusqu’au congrès.

Le RND prépare son 4e congrès

De son côté, le RND, 2e forcepolitique du pays, partage lamême situation. Le profil del’homme qui remplacera AhmedOuyahia, est sur toutes les lè-vres. Maintenir Abdelkader Ben-salah, secrétaire général parintérimaire  ? Le parti est enpleine ébullition et les tractationsvont bon train, aux dires de bonnombre de ses militants, maisaucune session ou réunion n’aencore tranché sur cette affaire.A présent, ce sont les préparatifsdu quatrième congrès qui domi-nent les débats. Le bureau per-manent de la commissionnationale préparatoire de ce ren-dez-vous important, s’est réuni,lundi dernier.

La dernière réunion du bu-reau permanent du parti a étéconsacrée aux mécanismes deformation des commissions dewilaya chargées de la prépara-tion de ce rendez-vous notam-ment à travers la tenued’assemblées générales au ni-veau des communes.

Il était aussi question de l’or-ganisation de congrès régionauxet de wilaya « qui constituerontdes espaces de débat et d’enri-chissement des résolutions ac-tuellement élaborées par lessous-commissions issues de lacommission nationale prépara-toire du congrès ».

Le bureau permanent a éga-lement passé en revue certainsaspects des préparatifs et leurétat d’avancement.

En attendant, les deux partissemblent ménager leurs effortsen cette période de Ramadhan,interrogés, leurs responsables af-firment qu’actuellement, en de-hors des activités partisanesinternes, il n’est question ni demeetings ni de conférences, niencore moins d’universités d’été,ne sont inscrits dans leurs agen-das respectifs.

Fouad I.

Ph :

Louiz

a. M

Page 5: El Moudjahid du 21.07.2013.pdf

EL MOUDJAHID 5Nation

Dimanche 21 Juillet 2013

SOLIDARITÉ RAMADHAN

Une enveloppe de plusde 6 milliards de dinars

Une enveloppe globale de plus de 6 milliards de dinars a été consacrée à l’opération«Solidarité Ramadhan 2013», dont plus de 8 % est sous la forme d’une contributionfinancière du ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition

de la femme, a-t-on appris auprès de ce département ministériel.

L a contribution du ministèrede la Solidarité nationaleest évaluée à 570 millions

dinars, dont la première tranched’un montant de 190 millions dedinars a été octroyée au début dumois sacré, alors que la deuxième(380 millions de dinars) sera distri-buée pendant la deuxième quin-zaine, a indiqué à l’APS, lesecrétaire général du ministère,Belkacem Ait Saadi. «Pour la miseen œuvre de cette opération solida-rité Ramadhan, le ministère à l’ins-tar des années précédentes, aprivilégié une démarche participa-tive et concertée en relation avecles différents départements minis-tériels concernés et avec l’implica-tion de la société civile, notammentle Croissant-Rouge algérien(C-RA) et les Scouts musulmansalgériens (SMA)», a-t-il expliqué.M. Ait Saadi a également affirméque le ministère «a procédé, cetteannée, à une décentralisation detoute l’opération solidarité, en lais-sant aux wilayas le soin de gérerces aides sous forme de panierscontenant des denrées alimentairesou d’aide financière (chèques pos-taux), et ce, selon les spécificitésde chaque wilaya et les besoins ex-primés. «Le ministère de la Solida-rité nationale en concertation avec

le ministère de l’Intérieur et desCollectivités locales a pris la déci-sion de décentraliser la gestion decette opération au profit des wi-layas, lesquelles ont toute la lati-tude de fixer, en relation avec lescommunes, les modalités de distri-bution de ces aides aux personnesdémunies», a-t-il encore affirmé.S’agissant du nombre des bénéfi-ciaires de l’opération Ramadhan2013, M. Ait Saadi a indiqué que1.628.000 bénéficiaires (per-sonnes) sont recensés à partir desfichiers des Directions de l’actionsociale et de solidarité (DASS).

Les bénéficiaires de ces aides sontrépartis en quatre catégories. Ils’agit de 807.057 bénéficiaires del’allocation forfaitaire de solidarité(AFS) de 506.265 bénéficiaires dudispositif d’activités d’insertion so-ciale (DAIS) et de 223.620 bénéfi-ciaires de l’allocation pourpersonnes handicapées à 100 %, a-t-il précisé. Le fichier compte éga-lement 91.065 démunis nonassurés sociaux éligibles de l’ac-tion sociale et de Ramadhan 2013,recensés au niveau des DASS deswilayas (ne bénéficient d’aucuneallocation), a-t-il ajouté.

P rés de 38.000 familles dému-nies ont été recensés par la di-rection de l’Action sociale de

la wilaya de Bordj Bou Arreridj. Cenombre qui a été retenu en coordina-tion avec les APC sur la base de l’ap-partenance de ces familles auxcatégories des handicapés à 100 %,des bénéficiaires de l’AFS et du pro-gramme d’intégration sociale et desnon assurés sociaux devra bénéficierde couffins.

Pour financer cette opération leministère concerné a consacré 1 mil-liard 117 millions de centimes, la wi-laya 1 milliard 200 et les APC 7milliards. Ce qui donne une enve-loppe de près de 9 milliards 400. No-tons que la wilaya de Bordj BouArreridj a bénéficié d’une aide de500 colis alimentaires qui ont été oc-troyés par l’entreprise Sonatrach.Cette aide ira aux 10 communes lesplus pauvres de la wilaya. Ces com-munes sont situées dans les dairas deDjaafra, Mansourah, Zemmoura et El

Hamadia. Elles sont connues pourleur relief accidenté et leur éloigne-ment qui ne favorise aucune activitééconomique. Les aides ont été déjàacheminées aux APC qui ont déjàprocédé à leur distribution aux fa-milles recensées.

Les associations caritatives de lawilaya qui ont pris contact avec lesparticuliers pour collecter leurs donsont investi le terrain comme à leurhabitude. Au nombre de 83 ces asso-ciations qui travaillent égalementavec les APC ont lancé des appelspour que leur contribution soit la plusforte possible. Aucun chiffre n’a étéavancé à ce sujet. Ce qui est sûr, c’estque l’aide devra être conséquented’autant que le caractère industriel dela wilaya fait que les donateurs sontimportants. L’essentiel c’est que lesdémunis également nombreux puis-sent passer le ramadhan dans debonnes conditions. C’est justementcela l’esprit du mois sacré.

F. D.

Le ministère de la Solidarité nationale et de la Fa-mille s’est dit prêt à apporter une aide financièresupplémentaire en cas de besoin au titre de l’opéra-tion «Solidarité Ramadan 2013». Le ministère de laSolidarité nationale, dont la contribution à l’opéra-tion «Solidarité Ramadan 2013» s’élève à 570 mil-lions de dinars, est prêt à apporter une aidefinancière supplémentaire en cas de besoin, a indi-qué, samedi à l’APS, le secrétaire général du minis-tère, Belkacem Ait Saadi. S’agissant du nombre desbénéficiaires de l’opération de solidarité, le respon-sable a précisé que 1.628.000 personnes avaient étérecensées à partir des fichiers des directions de l’ac-tion sociale, faisant remarquer que d’autres per-sonnes nécessiteuses n’ayant pas bénéficié de

l’opération pourraient être ajoutées à la liste. Il a af-firmé que le ministère prendra, en coordination avecles walis, toutes les mesures pour faire parvenir desaides aux personnes nécessiteuses qui n’ont pas bé-néficié de l’opération de solidarité. M. Ait Saadi a, à cet effet, appelé les associations etles cellules de l’action sociale à participer au recen-sement des nécessiteux qui n’ont pas bénéficié desaides de l’opération «Solidarité Ramadan 2013» auniveau des régions enclavées. Le ministère de la So-lidarité nationale doit recevoir des rapports des di-rections de l’action sociale et de la solidarité àtravers les différentes wilayas du pays sur le dérou-lement de l’opération «Solidarité Ramadan 2013»,a-t-il ajouté.

L a ministre de la Solidarité nationale,et de la Famille, Souad Bendjaballaha affirmé, vendredi, que des aides ali-

mentaires composées de denrées alimen-taires et des repas seront distribuées auxsinistrés du séisme de Hammam Melouane(Blida). Mme Bendjaballah a indiqué dansune déclaration à la presse, en marge duchargement des aides humanitaires destinéesaux réfugiés syriens en Jordanie, que «desaides humanitaires comportant des repas etdes denrées alimentaires seront distribuéesaux sinistrés du séisme de Hammam Me-louane et qu’un groupe de cadres du minis-tère était «sur place pour superviserl’opération». Elle a révélé à cette occasionque «l’opération de solidarité en faveur deshabitants dont les maisons ont été détruitessera lancée à partir de samedi en coordina-tion avec le ministère de l’Habitat et de l’ur-banisme et le wali de Blida». Concernant lesaides du ministère de la Solidarité en ce moisde ramadhan, la ministre a affirmé que 570millions de dinars d’aides seront distribués,à l’occasion de ce mois sacré, aux nécessi-teux à travers le territoire national en sus

d’une enveloppe financière dégagée par leministère de l’Intérieur et des Collectivitéslocales à travers les communes et les wilayas

au profit des catégories vulnérables. Le mi-nistère de la Solidarité apporte sa contribu-tion à l’opération «restaurants de l’Iftar»

sachant que pour cette année 800 espaces ontété aménagés au niveau national pour ac-cueillir les voyageurs de passage et autresnécessiteux et sans abri en coordination entreles ministères de l’Intérieur et des Collecti-vités locales et de la Santé. Concernant lecouffin de ramadhan, Mme Bendjaballah afait savoir que le ministère a décentralisé sesactions de solidarité ont conférant aux walisles prérogatives de distribution de ces aidessous forme de denrées alimentaires ou de pé-cules.

Au niveau de chaque commune des listesde bénéficiaires ont été arrêtées et englobentles nécessiteux et les handicapés notammentet autres catégories vulnérables comme lespersonnes ne bénéficiant pas d’une couver-ture sociale, a précisé la responsable. Lacommission nationale de solidarité poursuitson travail sous la supervision du ministère,a indiqué la ministre rappelant que les com-missions de proximité ont intensifié leur ac-tion cette année, pour permettre auxcommunes d’assumer pleinement leur rôleen matière de solidarité nationale.

Ph. T. Bilel

SÉISME DE BLIDA

Des aides alimentaires aux sinistrés

BORDJ BOU-ARRERIDJ9 milliards de centimes

octroyés aux plus démunis

Lors d’un point de presseorganisé à la fin de savisite au pôle universi-

taire de Sidi Saïd dans la wi-laya de Mascara, le ministre del’Enseignement supérieur à euun geste digne d’un vrai gen-tleman. En effet, la salle danslaquelle s’est tenue cette réu-nion avec les gens de la presse,était trop exiguë pour permet-tre à tous de prendre placeconfortablement. Après unejournée marathon passé aucôté du ministre sur le terrainet sous une chaleur suffocante.D’autant que dans la sallebeaucoup de personnes quin’avaient rien à faire dans ceslieux occupaient les chaisesdestinées, aux gens des me-dias. Embarrassé par cette situation, le ministre s’en est excusé auprèsdes journalistes. La bonne intention ne s’arrêta pas là. M. Haraoubia adans la foulée remarqué qu’un journaliste d’un âge certain et visiblementfatigué par le parcours de la journée avait du mal à se tenir debout et àaccomplir sa mission convenablement. C’est ainsi qu’il lui lance une in-vitation à venir s’assoir à ses côtés. Après moult sollicitations, notreconfrère fini par accepter l’invitation et le voilà logé entre le ministre etle wali. Un geste que la corporation a grandement apprécié et qui est àinscrire à l’honneur du représentant de l’Etat dans la cite de l’Émir. M.Haraoubia s’est aussi montré très courtois et plein de considération enversles journalistes à qui il rendu un vibrant hommage pour avoir couvert savisite dans des conditions pénibles, compte tenu de la chaleur qui préva-lait ce jour là puisque le mercure affichait plus de 38 degrés à l’ombre.Une leçon de civilité et d’humilité d’un haut responsable du gouverne-ment.

A. Ghomchi

Le geste de Haraoubia

Le ministère de la Solidarité nationale prêt à apporter une aide financière supplémentaire

Belkacem Ait Saadi, SG du ministère de la Solidarité Nationale

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EL MOUDJAHID6 Nation

Dimanche 21 Juillet 2013

UNE NUIT SUR LA GRANDE

Quand les « loups de mer » traquent

Mercredi 3 juillet 2013.Une épaisse brumeenveloppe Alger.

L’horloge affiche 12h. L’heure dudépart a sonné. Nous prenons placedans une voiture en direction duport de pêche de Cherchell dans lawilaya de Tipasa, à 100 km environà l’ouest de la capitale, pour cô-toyer un autre monde.

Première halte, la Chambre depêche de Tipasa. Après plus d’uneheure de route, nous arrivons à lawilaya de Tipasa. Premier contact: la Chambre de pêche. Le direc-teur de cet organisme nous ac-cueille chaleureusement. Il nousfourni des informations sur le sec-teur de la pêche au niveau de la ré-gion. Après une courte pause, nouscontinuons le chemin vers notredestination. En cours de route, M.Menai Ahmed, inspecteur principalde pêche à la wilaya, nous donneun avant-goût de ce voyage avecles professionnels de la mer. Notreaccompagnateur ne cesse de four-nir des informations sur le secteur.L’amour du métier se révèle à tra-vers ses déclarations. «L'Algérie ad'énormes potentialités dans ce do-maine. Nous avons plus de 1.200kilomètres de côte, ce qui nous per-met de répondre aux besoins dumarché local», estime l’inspecteur.Sur la route, un spectacle des plusépoustouflants s’offre à nous. Undécor dantesque fait de montagnes,de mer et de plaines verdoyantes.La joie nous envahit malgré unechaleur suffocante. Une quinzainede minutes plus tard, un panneaude signalisation indique «Cherchellvous souhaite la bienvenue».

Enfin le port de Cherchell. Pouravoir l’autorisation d’accès, il fautpasser par la direction de la marine.À cette occasion, le commandantde la marine nous fourni quelquesexplications sur le rôle de son ins-titution dans la protection des pê-cheurs. «Veiller à la sécurité despêcheurs est l’une de nos préoccu-pations essentielles. Â chaque foisqu’on enregistre des perturbationsclimatiques, nous informons auto-matiquement les gens de la mer»,a souligné cet officier.

Cherchell : le bonheur est dans les quartiers

Le téléphone de notre accompa-gnateur sonne. «C’est le comman-dant du chalutier, dit-il. Il nousinforme que la sortie en mer estprévue à 19h.» Un soulagementmêlé à un sentiment d’angoissenous envahit. Mais, bref, l’annoncedu départ est déjà faite, qu’à celane tienne. En attendant, une viréedans les ruelles de l’ancienne Cé-sarée s’impose. Il fait bon vivredans cette ville, surtout en cette pé-riode où l’été bat son plein. Des fa-milles accompagnées de leursenfants se baladent dans ses diffé-rents quartiers. «À Cherchell, lessoirées sont douces encore, etl’animation y est plus importante,les familles se promènent sur leport», souligne Mohamed, unjeune rencontré sur place. L’hospi-talité des habitants constitue un

point d’honneur. Comme danstoutes les différentes régions dupays. Déjà 18h. C’est l’heure deregagner le port de pêche. Il ne fautsurtout pas être en retard, le raïsn’appréciera pas.

Port de pêche : le revers de la médaille

À quelques mètres de la ville, leport apparaît. Des chalutiers de dif-férents gabarits sont amarrés toutle long du quai surplombé au boutd’un phare. Une vraie toile de maî-tre. La route qui y mène est com-plètement dégradée. Le ventsouffle soulevant le sable et lapoussière. Sur fond de relents.Preuve que l’opération de dragagene s’est pas faite depuis plusieursannées. La majorité de la flotte quis’y trouve est vétuste. À côté dechaque bateau, un long trémaille etdes cassiers vides. Des pêcheurs,en grappes, attendent patiemmentl’heure du départ… ledébut du travail. Pour nous,l’aventure commence. Lelarge nous accueille dansson immensité.

Ramendeur : un métier en voie de

disparitionSoudainement, notre ac-

compagnateur fait un signede la main à un vieux pê-cheur. «C’est un ancien dela région», dit-il. Entre sesdoigts, une épingle parfoisen bois, mais anciennement tailléedans l’os d’un mammifère. Assisen tailleur, il s’affaire à recoudreles mailles d’un filet. Le visagemarqué par les années et une barbeà la Hemingway. La tête coifféed’une casquette blanche, il nousfait rappeler le personnage du filmle Vieil homme et la mer. Sans tar-der, nous entrons dans le vif dusujet. La pêche est «un métiernoble et en même temps dange-reux». «À l’époque, évoque-t-il,malgré le peu de moyens, ce métierreprésentait une valeur pour nouset les pêcheurs étaient satisfaits.Par contre, aujourd’hui, la dimen-sion socio-économique et cultu-relle de la pêche est presque

ignorée, surtout dans notre so-ciété.» La preuve, fait-il savoir,«les pêcheurs qui maîtrisent la fa-brication de filets de pêche artisa-nale utilisés dans les aires marinessont rares». Et d’ajouter qu’«au-jourd’hui, ce sont les anciens quiassurent cette tâche… celle de ra-mendeur. Sans une réelle prise encharge, cet activité risque de dispa-raître». Avec un message d’espoir,notre interlocuteur lance un appelaux autorités concernées pour lamise en place des moyens afin devaloriser ce métier en voie de dé-perdition.

Un groupe de jeunes marinsviennent à notre rencontre. Malgréleur jeune âge, ces derniers exer-cent ce métier depuis longtemps.

Revoir leur salaire estl’une de leurs premièrespréoccupations. Pêcheursjournaliers, ils ne gagnentpas assez ou presque peu,surtout durant la périodedu repos biologique, sanscompter les périodes demauvais temps. «Il est im-portant aujourd'hui de sepencher sérieusement surla situation socioprofes-sionnelle des pêcheurs en

promulguant un statut particulier»,souligne Fouad Boukarouche,jeune pêcheur. Ces jeunes marinsont exprimé leur satisfaction quantau développement qu’a connu cesecteur, ces derniers temps, en in-diquant qu’il y a un nouvel envi-ronnement pour la communautédes pêcheurs dans notre pays.

Bercés par la houleIl est 19h. Le moment de pren-

dre le large est arrivé. Le raïs, M.Belkbir Mohamed, et son équipagecomposé de 13 pêcheurs sont arri-vés. Sidi Merouane, CH 234, c’estle nom du chalutier à bord duquelnous embarquons. Tout en bleu,c’est un ancien modèle fabriquédurant les années 1980.

À l’arrière, deux embarcationssont attachées. L’une destinée pourle lampiste et l’autre pour le dépan-nage. «Le voilà le petit bijou quivous emmènera au large», soulignele patron. Une fois à bord, les der-nières vérifications faites, le com-mandant donne enfin le signal dudépart. Cap sur le large. La grandebleue nous attire et nous entraînedans un doux balancement. Noscraintes se dissipent. Trop tôt peut-être, car on est vite mis devant uneréalité incontournable : le mal demer. «Le mal de mer sera une ex-périence terrible, qui peut dissua-der plus d’un des joies de la mer»,souligne le raïs. À la sortie du port,ce magnifique paysage marin nousplonge dans un autre univers. Lesoleil décline et la nuit commenceà tomber. À l’horizon, un fin traitde couleur ocre marque la limiteentre le ciel et la mer. Cette es-tampe est magique. Une brise ma-rine nous fouette le visage. Lesétoiles qui scintillent dans un cielprofond nous subjuguent et nousfont oublier un instant que noussommes seuls. Un moment qui res-tera gravé dans nos mémoires.

Notre reporter Makhlouf Ait Ziane revient tout juste d’une sortie avec les gens de la mer, à bord du chalutier Sidi Merouane. Il n’en est pas encorerevenu de cette formidable odyssée si pleine d’enseignements. Mais suivez plutôt cette intrusion dans la famille des loups… de mer.

REPORTAGE

Réalisé par Makhlouf Ait Ziane - Ph. : Billel

lll

Page 7: El Moudjahid du 21.07.2013.pdf

Nation

Dimanche 21 Juillet 2013

EL MOUDJAHID 7

BLEUE

la sardineM. YAHIANI MOHAMED, DIRECTEUR DE LA PÊCHE

ET DES RESSOURCES HALIEUTIQUES DE LA WILAYA DE TIPASA, À EL MOUDJAHID :

« Nécessité de généraliser la réalisation de halles à marées

dans les ports de pêche »Au regard des opportunités d’investissement qu’il offre, le secteur de la pêche constitueun véritable moteur du développement économique du pays. La mise en place du schémanational de développement de la pêche et de l’aquaculture à l’horizon 2025 est venu

conforter ce regain d’intérêt pour les activités de la pêche. Dans cet entretien, le directeur de la pêche et des ressources halieutiques de la wilaya de Tipasa nous livre son avis sur le développement du secteur et la régulation de cette activité,

notamment en ce qui concerne le volet des prix. lll Quel constat faites-vous sur le secteur de la

pêche en Algérie, notamment au niveau à la wilayade Tipasa ?

Dès la création du ministère chargé de la Pêche etdes Ressources halieutiques en 2000, la volonté affi-chée consistait à ériger le secteur en tant qu’élémentdynamique de la croissance nationale et du dévelop-pement local. À ce titre, le secteur s’est doté d’unschéma organisationnel, d’encadrement et d’une po-litique d’investissement dans la perspective d’une in-tégration à différents niveaux.

En même temps, cette approche d’intégration doittendre à l’insertion du secteur à l’économie nationalequ’au contexte international, afin de garantir sa via-bilité et sa pérennité en tant que secteur du dévelop-pement socio-économique national. La pêchereprésente l’une des vocations principales de la wilayade Tipasa. En matière d’infrastructures portuaires, Ti-pasa dispose de 5 ports de pêche abritant une flottillede pêche active de 627 unités, dont respectivement 67chalutiers, 170 sardiniers et 390 petits-métiers, unepopulation maritime s’élevant à 5.836 marins. La pro-duction halieutique annuelle tourne autour de 8.000t/an. Pour ce qui est des infrastructures administra-tives, le secteur a réalisé, dans le cadre du plan quin-quennal 2005-2009, toutes les structuresadministratives implantées au niveau des principauxports de pêche.

L’appareil de formation est représenté par uneécole de formation technique de pêche d’une capacitéde 120 places pédagogiques et d’un centre de re-cherche composé d’un centre conchylicole, d’uneferme marine et d’un centre de pêche continentale.Dans le cadre des programmes sectoriels 2001/2009,le secteur a bénéficié de 55 projets pour un montantde 22.850.14539 DA et la création de 790 emploispermanents. Dans le cadre de dispositif d’aide à lapromotion d’emploi, sur un total de 397 projets, 162ont été réceptionnés et induisant la création de 1.200emplois. Durant cette même décennie, les capacitésd’accueil portuaires ont été multipliées par trois dufait de l’extension et de l’aménagement des ports deGouraya, Cherchell et Tipasa, et inscrites à l’indicatifdu secteur des travaux publics.

Ces derniers temps, les prix du poisson, en par-ticulier la sardine, affichent une envolée. Y a-t-ildes explications cela ?

Comme vous le savez, les prix du poisson, notam-ment la sardine, sont tributaires de l’offre et de la de-mande, sans oublier la chaîne de commercialisationqui n’est pas régulée.

À cela s’ajoute la cherté des intrants influant sur leprix de revient des captures (gas-oil, engins de pêche,etc.). Pour ce qui est de la sardine, il y a lieu de citerque le prix observé durant la saison hivernale est re-lativement élevé par rapport à l’été où le prix faibleest en deçà des frais engagés par les armateurs.

Comment, selon vous, réguler le marché de lapêche ?

Il est impératif de généraliser la réalisation dehalles à marées au niveau de tous les ports de pêchedans le sens où celles-ci commandent la chaîne decommercialisation.

La halle est un lieu de contrôle sanitaire, donc dela qualité du produit, mais aussi un lieu de gestion etde régulation de la production (prix, fiscalité, statis-tiques… ). À cela s’ajoute l’organisation des différentsintervenants dans le circuit (mandataires, mareyeurs),et l’intervention des services de contrôle dépendantd’autres départements ministériels.

À votre avis, pourquoi le secteur de la pêche enAlgérie n’arrive toujours pas à garantir le mini-mum prescrit par la FAO en matière de consom-mation annuelle du poisson par habitant ?

À l’horizon 2025, il est prévu, dans le cadre duSDDAPA, l’injection de 1.493 nouvelles unités depêche. Ces nouvelles embarcations induiront la créa-tion de 23.600 emplois directs et de 71.000 indirects,et des débarquements supplémentaires de 81.600tonnes par an, auxquels il y a lieu d’ajouter la produc-tion provenant du développement de l’aquaculture entant que source d’approvisionnement en produits ha-lieutiques, complétant ceux provenant de la pêche. Dece fait, le ratio de consommation par habitant enregis-trera une amélioration sensible par la seule productionnationale.

Quels sont les perspectives du secteur à courttermes ?

Avec l’adoption et la mise en œuvre de la feuillede route sectorielle baptisée «STRAT-R-SAID 2012-2014», le secteur de la pêche et des ressources halieu-tiques à connu une dynamique exceptionnelle. Cettefeuille de route examinée et enrichie avec l’ensembledes partenaires socioéconomiques vise la réalisationd’un ensemble d’objectifs à court terme : la valorisa-tion et l’achèvement des programmes d’investisse-ment. Pour améliorer la production, il est nécessairede moderniser des filières de la pêche maritime, le dé-veloppement des filières de l’aquaculture et la pros-pection de nouvelles zones de pêche. Ainsi,l’amélioration des conditions socioéconomiques desprofessionnels demande une meilleure protection so-ciale et le bénéfice d’une médecine de travail de proxi-mité. S’agissant de la rentabilité et de l’améliorationdes systèmes de formation, cela demande aussi l’or-ganisation de cycles de formation et de perfectionne-ments au profit des professionnels et la régularisationdes marins non qualifiés. Enfin, en ce qui concernel’appui et développement de la pêche artisanale, jepense qu’il est nécessaire de réaliser des projets depêche artisanale de proximité dans les sites propices,et d’intégrer ces projets dans un cadre multisectoriel.

Entretien réalisé par Makhlouf Ait Ziane

Les pêcheurs se sont installésdans les différents coins du bateau,en attendant le signal du raïs, pourse mettre au boulot.

Le signal du sondeurAprès plus d’une heure de na-

vigation, on arrive enfin sur lazone de pêche. À l’intérieur de lacabine, M. Belkbir Mohamed nousfourni des explications sur les dif-férentes méthodes de pêche utili-sées à l’époque et actuellement.Ses yeux sont fixés sur le sondeurqui détecte les fonds poissonneux.«Quand le signale est rouge, c'estqu’il y a du poisson en quantité,quand il est au jaune, c’est une pe-tite quantité», explique le raïs. «Àl’époque, nous n’avions pas cessonars, mais le butin était très im-portant. La preuve, ajoute- t-il,nous naviguons presque depuisdeux heures et le sondeur ne dé-tecte rien. Il nous faut aller plus aularge pour espérer avoir de bonnesprises.»

L’armateur déplore le fait quenos côtes soient désertées par lepoisson, notamment la sardine.«80% de ce manque est dû à la pol-lution, au non-respect des périodesde pêche et à la pêche illicite.»Comme s’il avait parlé trop vite, lesondeur se met soudain à biper età afficher un signale : rouge !«C’est une grande quantité», indi-qué le commandant. Il a ordonnéimmédiatement au lampiste d’allu-mer les projecteurs. Des «vagues»de poisson sont attirées. Un spec-tacle extraordinaire. La surface del’eau se couvre de frétillements.Les sardines jaillissent de l’eau of-frant un ballet aquatique magni-fique. Après vérification, lelampiste souligne que c’est des pe-tits poissons. Pas touche…

Le lampiste, ce rabatteurNous poursuivons la navigation

et la recherche des poissons, il faitfroid et nuit noire. On ne voit plusque les lumières des bateaux envi-ronnants. «Vous n’avez pas res-senti le mal de mer ?» s’interrogele commandant. «On dirait quevous avez l’habitude de ce genrede sortie», mentionne-t-il d’un airgoguenard. Il est minuit, le son-deur «s’affole» encore une fois :Rouge ! Cette fois-ci, c’est labonne. Les poissons sont de labonne taille, mais éparses, ce quinécessite de la lumière pour les re-grouper. Sans perdre de temps, lecommandant lance un appel aulampiste pour allumer les projec-teurs. Nous poursuivons la naviga-tion, laissant derrière nous lelampiste sur son embarcation. «Cedernier est le poste le plus diffi-

cile», souligne Kadi. Et de pour-suivre : «Le lampiste peut restertout seul au milieu de la mer danscette petite barque des heures etdes heures. Ce qui nécessite del’expérience.» Après plus d’uneheure de navigation, nous retour-nerons enfin au lampiste. Le com-mandant éteint le moteur, le calmerevient. Le bateau tangue, on diraitun berceau. «Vous ressentirez lemal de mer à l’arrêt du bateau»,dit-il, non sans humour. Sur cetout, le monde s’octroi une pausepour casser la croûte. Il faut direaussi que l’air marin, ça creuse…

La phase opérationnelle2 h. Le commandant ordonne

aux pêcheurs de lancer le filet dansla mer. Ce dernier doit tourner autour de l’embarcation du lampiste.L’équipage se mobilise, chacun re-joint son poste. Une organisationquasi militaire où chacun sait cequ’il doit faire. Ce qui a attiré notreattention, c’est cette synchronisa-tion, signe d’une équipe assezrodée. Durant une quinzaine deminutes, tout a été exécuté avecminutie. Le lampiste se trouvecomme prévu au milieu du filet.Quelques minutes après, la com-mandant Belkebir demande à sequ’on remonte le filet. On actionnela manœuvre et le treuille se meten marche. Les poissons pris dansla nacelle frétillent. «C’est de lasardine et de la latcha», soulignel’un des pêcheurs. Les marins pro-cèdent directement au remplissagedes caisses. De quoi remplir unedizaine de casiers. Malgré le mai-gre butin, les pêcheurs gardent unbon moral. L’ambiance est tou-jours le maître absolu.

Près de 3h. Le thermomètre af-fiche 12 degrès. C’est le momentde retourner au port face à la criée,où de nombreux bateaux sont déjàà quai. Le chalutier amorce le re-tour.

Accostage et amarrageUne heure après, le port appa-

raît. L’accès exige le passage toutd’abord par le poste de contrôle dela marine. Après une vérificationde la marchandise, le chalutier estamarré au quai. Il ne reste plusqu’à décharger les casiers de pois-sons pêchés pendant la nuit. Aprèsque l’équipage eut installé un sys-tème de poulie pour sortir la mar-chandise, un nouveau travailcommence, les pêcheurs déposentles caisses pleines. Maigres prise,certes, pour les pêcheurs, maispour nous, c’est un océan de bon-heur et une aventure dont on conti-nuera à en rêver souvent.

M. A. Z.

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Nation EL MOUDJAHID8

dimanche 21 Juillet 2013

moHamed laHcen ZegHidi, HiSTorien :

« L’affaire Si Salah est le résultat d’un ijtihad personnel »L e docteur mohamed lahcen Zeghidi, pro-

fesseur à l’université d’alger ii, a estiméque «l’affaire Si Salah était tributaire d’une

situation interne que vivait la Wilaya iV de façonparticulière». le 10 juin 1960, à la suite de la pro-position de la «paix des braves», il décide, en tantque responsable d’un maquis de «l’intérieur», d’ou-vrir des négociations directes avec les autoritésfrançaises.

il y a eu une mésentente au sujet de certainesquestions entre la direction de la Wilaya iV danscette région et la direction de l’extérieur. aussi, legroupe de la Wilaya iV a profilé des déclarationsdu général de gaulle, dont la nécessité de dialogueravec ceux qui étaient à l’intérieur. ils ont voulu tâterle pouls de la situation. et comme en témoigne lecommandant lakhdar Bouregaâ, en présentant uneexplication détaillée de cette affaire, qui n’était pas

en contradiction avec le principe, c’est le résultatd’un «ijtihad» personnel.

la preuve est que Si Salah, lors de la rencontre,avait dit à de gaulle ceci : «nous avons confianceen votre déclaration, car vous avez parlé en tant querésistant ; et nous connaissons votre passé. c’estpour cela que nous sommes venus vous parler entant que résistants. nous ne sommes pas la révolu-tion, et nous ne représentons pas toute la révolu-tion. nous sommes une partie de cette révolution.nous représentons le 1/6 de cette révolution. noussommes venus pour voir s’il y a une volonté sincèreen ce qui concerne la question de l’autodétermina-tion, et vous pouvez engager un dialogue sincèreavec les cinq chefs historiques détenus en Franceaprès le détournement de l’avion qui les transpor-taient vers le maroc.»

Wassila Benhamed

« Un combattant de la première heure » «L’écriture de l’histoire doit être juste, comme elle doit relater les faits dans leur exactitude.»

Ce sont les propos de Rabah Zamoum, invité hier du Forum de la Mémoire d’el moudjahid qui a rendu un hommage à son père, le colonel Mohamed Zamoum dit Si Salah, un des dirigeants de la Wilaya IV.

R abah Zamoum, auteur deSi Salah, Mystère et véri-tés, est revenu, hier, sur le

parcours de son père tombé auchamp d’honneur le 20 juillet1961, dans une embuscade au lieu-dit assif imezdurar, sur les hau-teurs du djurdjura, dans lacommune de Saharidj (daïra dem’chedallah). il n’avait que 33ans. et pourtant, dit rabah, il avaiteu, comme beaucoup de symbolesde la révolution, une vie bien rem-plie. né le 29 novembre 1928 à aïnTaya, il s’est s’engagé très jeunedans l’action politique au sein duPPa. il a fait partie de l’organisa-tion spéciale (oS). Partisan de lalutte armée, il répondra à l’appeldu Premier novembre, dont la pro-clamation fut imprimée dans lamaison familiale à ighil imoula.mohamed Zamoum , quiportera le nom de guerre deSi Salah à partir de 1956 , aconnu les affres de la torture.

lors de son arrestation en1954, après que les autoritéscoloniales avaient découvertqu’il fabriquait des cartesd’identité aux personnes re-cherchées, il fut emprisonné.dans les geôles du colonia-lisme, il connaîtra les piressévices de la torture. rabahdira qu’a sa sortie de prison,selon le témoignage de samère, il avait les pieds com-plètement boudinés.

il ajoutera que lors de sesinterrogatoires, il avaitréussi à tenir 21 jours, alorsque les instructions pour lesmoudjahidines étaient de tenter degarder le secret au moins troisjours.

Une action audacieuse À la mort de Bougarra, Si Salah

prend les commandes de la WilayaiV. dépité par la situation dans lesmaquis (manque d’armes et d’ap-provisionnement), il alerte legPra et appelle les responsablesdes différentes wilayas historiquespour évoquer le problème. il ap-pelle aussi les responsables de larévolution installés à l’extérieur àassumer leur mission, celle d’ap-porter soutien à la révolution.dans sa correspondance, il émet devives critiques. il décide alorsd’entreprendre une action auda-

cieuse. aussi, après consultations,le conseil de wilaya décide à l’una-nimité de mandater Si Salah pourrencontrer le général de gaulle. le9 juin 1960, trois dirigeants de laWilaya iV, Si Salah (Salah Za-moum), commandant de wilaya,son adjoint militaire Si mohamed(djillali Bounaâma) et son adjointpolitique lakhdhar Bouchemaâ ontrencontré, au palais de l’elysée àParis, le général de gaulle, entouréde deux collaborateurs, BernardTricot et le général mathon.

la rencontre de l’elysée enelle-même ne déboucha sur rien deconcret. de gaulle y affirma sonintention d’aller à un référendum,et les dirigeants de la Wilaya iV af-firmèrent leur volonté d’aboutir àl’arrêt de l’effusion de sang si lesconditions sont réunies. les deux

parties se séparèrent sans accordprécis, sans rendez-vous fixé, et lesdirigeants de la Wilaya iV secontentèrent de dire à de gaulleque si son intention d’aller au réfé-rendum était fondée, il n’y auraitmême plus besoin de prendrecontact avec eux, mais directementavec le gPra, tenant à rappelerque le conseil de la Wilaya iVavait informé les autres wilayashistoriques. et que leur actionn’avait rien d’une reddition ni d’unacte de trahison. le but était dedesserrer l’étau sur les troupes del’aln qui subissaient de grandespertes face à la politique de la terrebrûlée du général de gaulle. rabahZamoum reste convaincu que l’ini-tiative de son père et de ses com-

pagnons avait aidé à pousserles autorités françaises à pré-cipiter les pourparlers qui sesont terminés par les négo-ciations d’evian, couronnéespar le cessez-le-feu paraphéen 19 mars 1962.

Un chef respecté de son côté, le commandant de

l’aln, lakhdar Bouregaâ, un descompagnons d’armes du colonel SiSalah, estime que l’écriture del’histoire doit être laissée aux spé-cialistes qui doivent tenir comptede tous les faits de la révolutiondans leur ensemble, mêmes tra-giques. dans ce sillage, il dira quela Wilaya iV reste liée à de grandsévénements.

cependant, dira-t-il, personnen’est venu nous voir en tant que té-moins directs, pour nous demanderdes éclaircissements. en racontantsa rencontre avec Si Salah, il s’estrappelé son retour après sa partici-pation au congrés de la Soummam.il nous avait lu la plateforme ducongrès.

certains, devant l’organisationdécidée par les responsables,voyaient déjà l’indépendance. il serappelle de lui à son retour deFrance, après sa rencontre avec leprésident français.

il était revenu avec un livre sousle titre les Faux monnayeurs.

il se rappelle de lui quandquelque temps avant sa mort, ilavait demandé qu’on lui apprenneà accomplir la prière. Sa foi étaittellement grande qu’il n’avait pashésité à prendre sa douche dans deseaux glaciales.

lakhdar Bouregaâ dira que lecolonel Si Salah était un chef trèsvaleureux et très respecté par lesdjounoud.

Nora Chergui

Photos. W

afa

Hommage au colonel SalaH Zamoum au Forum de la mémoire d’EL MOUDJAHID :

Page 9: El Moudjahid du 21.07.2013.pdf

En dépit de ce recul, l’Al-gérie a réalisé un excé-dent commercial de près

de 7,56 mds USD au 1er semestre2013 contre 13,93 mds USD à lamême période de l’année dernière,en baisse de plus de 45%, précise leCentre national de l’informatique etdes statistiques des Douanes. Quantaux importations, elles se sont éta-blies à 28,35 mds USD durant lessix premiers mois de 2013 contre24,02 mds USD à la même périodeen 2012, en hausse de 17,99%, pré-cise le Cnis. Ce tassement des exportations

s’explique essentiellement par unrecul de plus de 7% des exporta-tions d’hydrocarbures de l’Algérie,de 22,7 % des produits bruts et de11,1% des biens d’équipements in-dustriels, ajoute le centre. Les pro-duits bruts et les biensd’équipements industriels n’ont re-présenté que 0,17% et 0,04% de lastructure globale des exportationsalgériennes les six mois 2013, selonla même source. Quant aux hydro-carbures, elles ont continué à repré-senter l’essentiel des ventesalgériennes à l’étranger avec unepart de 96,09% du volume globaldes exportations, soit 34,50 mdsUSD au 1er semestre 2013 contre37,12 mds USD à la même périodede l’année écoulée, en baisse de7,05%, précise encore la mêmesource. Les cours du brut ont reculédurant les premiers mois de cetteannée, notamment en avril dernieroù ils sont passés sous le seuil des100 dollars le baril, relèvent les ex-perts qui expliquent cette tendancepar un regain d’inquiétudes sur la

demande mondiale. Ces derniersjours, les cours du brut se sont amé-liorés, se stabilisant autour de 108dollars le baril, encouragés notam-ment par les signes d’une accéléra-tion de l’activité aux Etats-Unis, lachute des réserves de pétrole dansce pays et la crise politique enEgypte.

Exportation hors hydrocarbures :

hausse de 66%Les exportations hors hydrocar-

bures, qui restent faibles avec3,91% du volume global de la struc-ture, soit une valeur de 1,4 milliardUSD, ont enregistré une hausse de

66,23% durant les six premiers2013 et par rapport à la même pé-riode en 2012. Les principaux pro-duits hors hydrocarbures exportéssont constitués essentiellement parles demi-produits (1,06 milliardsUSD, +66%), les biens alimentaires(251 millions USD, +156%) , lesproduits bruts (61 millions USD, -22,7%), les biens d’équipements in-dustriels (16 millions USD, -11,1%)et les biens de consommation nonalimentaires (11 millions USD,+83,3%). La hausse de 17,99% desimportations algériennes durant le1er semestre 2013, s’explique parune augmentation générale des pro-duits importés à l’exception des

produits bruts qui ont reculé de2,7% pour totaliser 676 millions. Eneffet, la plus remarquable hausse(91,15%) a été enregistrée par lesproduits énergétiques et les lubri-fiants pour un montant de 2,59 mdsUSD, les biens d’équipement agri-coles (+52%), soit 245 millionsUSD, les biens de consommationnon alimentaires (+15%), soit 5,46mds USD et les biens alimentaires(+14,96%), soit 5,05 mds USD.D’autres produits importés ont éga-lement connu des hausses mais demoindre importance. Il s’agit no-tamment des demi-produits (7,9%)totalisant 5,87 mds USD. De janvierà juin 2013, les cinq principauxclients de l’Algérie étaient l’Es-pagne (5,39 mds), l’Italie (5,13mds), la Grande-Bretagne(4,51mds), la France (3,66 mds), lesPays-Bas (2,71 mds) et les Etats-Unis (2,60 mds USD). Au 1er se-mestre 2013, les ventes de l’Algérieà la Grande-Bretagne ont connu une«importante» évolution de171,46%, ce qui lui a permis d’oc-cuper la 3e place parmi les princi-paux clients de l’Algérie aprèsl’Espagne, classée premier avec uneévolution de 27,34% contre la 3eplace à la même période en 2012.Quant aux fournisseurs, sans sur-prise, la première place est revenueà la France (3,33 mds USD), suiviede la Chine qui devient second four-nisseur de l’Algérie (3,31 mds),l’Espagne (2,72 md), l’Italie (2,51md), et l’Allemagne (1,33 md). En2012, l’Algérie a réalisé un excé-dent commercial de 27,18 mdsUSD contre 26,24 mds USD en2011, en hausse de 3,6%.

EconomieEL MOUDJAHID 9

Dimanche 21 Juillet 2013

EXPORTATIONS

Recul de plus de 5% au premier semestre Les exportations algériennes ont atteint 35,90 milliards de dollars (mds USD)

au premier semestre 2013, contre 37,96 mds USD durant la même période de 2012, en baisse de 5,42%, a-t-on appris hier auprès des Douanes algériennes.

Les cours mondiaux des ma-tières premières évoluaientdurant la semaine dernière

dans des trajectoires opposées,alors que le pétrole était en hausse,dopé par un optimisme croissantpour la demande américaine enbrut. Les cours du pétrole étaient aucoude-à-coude vendredi en find’échanges européens, après que lebrut coté à New York a dépassé enséance le Brent de Londres pour lapremière fois depuis trois ans. Lebaril de Brent de la mer du Nordpour livraison en septembre valait108,08 dollars sur l’Intercontinen-tal Exchange (ICE) de Londres,contre 108,81 dollars une semaineplus tôt. Sur le New York Mercan-tile Exchange (Nymex), le baril de«light sweet crude» (WTI) pour li-vraison en août grimpait à 108,06

dollars, contre 105,95 dollars levendredi précédent. Le brut de ré-férence américain a marqué ven-dredi un nouveau plus haut enséance depuis seize mois à 109,32dollars et a dépassé le Brent pour lapremière fois depuis août 2010. Lesprix du cacao et du café ont nette-ment repris des couleurs la semainedernière, le premier aidé par un re-bond de la demande et le secondpar des craintes sur l’offre, tandisque le sucre a atteint des nouveauxplus bas en trois ans. Les prix dusucre ont marqué de nouveaux plusbas depuis trois ans cette semaine,toujours plombés par la perspectived’une grosse récolte au Brésil, lepremier exportateur mondial desucre avec 50% de parts de marché.Sur le Liffe de Londres, la tonne desucre blanc pour livraison en octo-

bre valait 465,30 dollars vendredicontre 462,20 dollars le vendrediprécédent. Sur le NYBoT-ICE amé-ricain, la livre de sucre brut pour li-vraison en octobre valait 16,28cents, contre 16,16 cents sept joursauparavant. Les cours du café sesont bien repris marquant des plushauts depuis près de deux mois, surfond de craintes que le froid n’en-dommage les caféiers au Brésil, lepremier producteur et exportateurmondial de café. Sur le Liffe deLondres, la tonne de robusta pourlivraison en septembre valait 1.991dollars vendredi, contre 1.896 dol-lars le vendredi précédent. Sur le NYBoT-ICE à New York,

la livre d’arabica pour livraison enseptembre valait 129,15 cents,contre 124,25 cents sept jours au-paravant.

7e SALONDU VÉHICULE INDUSTRIEL ET UTILITAIRE

La technologiede pointe à la une

La 7e édition du Salon duvéhicule industriel et utilitairese tiendra du 7 au 10 octobreau Palais des expositions desPins-Maritimes Safex (Alger).Plusieurs participants pren-dront part à ce rendez-vous.Ces derniers représentent lesplus grands constructeurs etconcessionnaires automobilesdes poids lourds, des camionslégers et véhicules industrielsexistants sur le marché en Al-gérie. Organisé par la Société al-

gérienne des foires et exporta-tions (SAFEX) en partenariatavec l’Association des conces-sionnaires automobiles, ceSalon constitue un espace desrencontres entre distributeurset utilisateurs professionnels àla recherche de nouveaux pro-duits. Il sera également une occa-

sion pour nouer des contactsentre les professionnels du sec-teur. La diversité des produitsproposés lors de cet événementpermettra, sans aucun doute,de répondre aux besoins danstous les domaines d’activiténécessitant l’utilisation de cesvéhicules, dans les différentsdomaines tels le bâtiment, lestravaux publics, l’hydraulique,l’électricité, les entreprises demanutention et du transport decarburant. Cet important évé-nement économique verra éga-lement la participation descompagnies d’assurances etdes banques. La participationde ces institutions financières apour objectif de proposer auxprofessionnels des solutionsd’accompagnement financierdans l’acquisition de véhiculesindustriels ou utilitaires. De-puis sa création, le Salon a sus-cité un engouement particulierde la part des professionnels cequi confirme la dynamique queconnaît le marché algériendans ce domaine. Il y a lieu de souligner que

les programmes de développe-ment initiés par le gouverne-ment ces dernières années etl’activité économique crois-sante ont favorisé une crois-sance pour ce domaine del’industrie automobile.

Makhlouf Ait Ziane

L’OCDE a demandé samedi aux ministresdes Finances du G20 réunis à Moscou devalider l’avancement de ses travaux sur

l’échange automatique d’informations financièresentre pays pour lutter contre la fraude fiscale. «L’OCDE a soumis aux ministres une propositiondestinée à renforcer la coopération fiscale inter-nationale et la transparence en encourageantl’échange automatique de renseignements entrejuridictions », selon un communiqué de l’organi-sation des pays riches. Le G20 avait confié enavril à l’OCDE le dossier sur l’échange automa-tique d’informations bancaires, les pays riches etémergents souhaitant qu’il devienne la règle stan-dard pour lutter contre la fraude fiscale. Le sujetdevrait être débattu lors du sommet du G20 deSaint-Pétersbourg en septembre. « La nouvelle

norme mondiale devrait être approuvée par le G20qui demandera à l’ensemble des juridictions des’engager à la mettre en œuvre. Cette nouvellenorme, qui s’appuie sur une proposition à trois vo-lets de l’OCDE, devrait être appliquée en 2014 »,recommande samedi l’OCDE. La proposition pré-voit « une définition des informations financièresdevant faire l’objet d’un échange automatique :intérêts, dividendes, solde du compte et revenugénéré par certains produits d’assurance », ainsique les « produits des ventes d’actifs financiers etles autres revenus générés par des actifs ou par desversements effectués au titre du compte ».L’OCDE prévoit également « la mise au pointd’une plate-forme opérationnelle » pour avoir un« cadre juridique et administratif adéquat garan-tissant la confidentialité et empêchant l’utilisation

abusive des données transmises ». L’organisationrecommande enfin « l’établissement d’une plate-forme juridique multilatérale ». La lutte contre lafraude fiscale par l’échange automatique d’infor-mations bancaires constitue l’un des grands voletsdes travaux de l’OCDE sur commande du G20pour optimiser le fonctionnement des systèmesfiscaux. L’autre aspect est celui de la lutte contre l’op-

timisation fiscale des entreprises qui profitent lé-galement des failles du système pour payer lemoins d’impôt possible. Il s’agit-là du « plan d’ac-tion concernant l’érosion de la base d’impositionet le transfert de bénéfices », présenté jeudi et quidevrait aussi être approuvé par les ministres desFinances du G20 réunis depuis vendredi à Mos-cou.

LUTTE CONTRE L’ÉVASION FISCALEL’OCDE demande au G20 de valider ses travaux

COURS DES MATIÈRES PREMIÈRES SUR LES MARCHÉS MONDIAUXEvolution contrastée

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Monde EL MOUDJAHID10

El Moudjahid : Un nouveau gouvernement aprêté serment mardi. Mais les frères musul-mans ne reconnaissent ni sa légitimité ni sonautorité. Quel est votre commentaire ?

M. Azzedine Fahmy : C’est normal que lesFrères musulmans persistent dans leur refus dene pas prendre part au gouvernement actuel etmaintiennent leur position qui consiste à direque le président Morsi, qui a été destitué, est leprésident de l’etat. Mais je pense qu’ils nepourront pas changer la réalité. il est clair queles choses évoluent comme il se doit après l’en-gagement des nouvelles autorités à se confor-mer à la feuille de route élaborée par les forcesarmées en accord avec l’ensemble des forcespolitiques et religieuses. Avec le temps ils vontsentir la nécessité de s’intégrer à la société sur-tout que ceux qui ont la charge des affaireségyptiennes ont appelé plus d’une fois à la ré-conciliation nationale et à la nécessité de l’in-tégration de l’ensemble des forces et courantspolitiques, sans exclure aucune partie. noussommes conscients que les Frères musulmansont une certaine popularité en egypte. ils ontleurs opinions que nous devons écouter. il fautaussi qu’il y ait un pouvoir et une opposition.C’est ainsi que doit être la démocratie.

Comment peut-on qualifier ce qui s’est passéen Egypte le 3 juillet ?

C’est un tournant. un changement et un re-dressement du parcours de la révolution qui aété dévié. il est tout à fait normal que les révo-lutions aient des phases d’instabilité, surtoutque l’egypte est passée par une phase de 30 ansde pouvoir non démocratique. les pratiques dé-mocratiques sont nouvelles pour le peupleégyptien. il y a eu une dégradation politique,économique et sociale, la perte de la place ré-gionale et internationale de l’egypte, la sécuriténationale était aussi à consolider. Ce sont deschoses qui ont été prises en charge durant la pé-riode de transition gérée par le Conseil supé-rieur des forces armées avant la venue duprésident Morsi. Mais du 26 juin au 3 juillet2013 il y a eu la deuxième révolution, ou si vou-lez un parachèvement du parcours de la révo-lution du 25 janvier 2011 pour corriger lesdéviations nées des pratiques des Frères musul-mans. il fallait cette intervention, surtout que 34millions d’egyptiens sont sortis dans la rue ex-primant leur volonté de changer le gouverne-ment, ou ce régime, qui allait conduire l’egypteà sa perte.

Le Président Obama a déclaré après la desti-tution de Morsi que « la démocratie ne se li-mite pas aux élections ». Avez-vous considérécette déclaration comme un soutien indi-rect ?

non. la déclaration du président Obama estjuste. et ce que le peuple égyptien et les forcespolitiques ont demandé après six mois de gou-vernance du pouvoir Morsi caractérisé parl’inefficacité et qui ne répondait pas aux espé-rances suscitées - plus de libertés individuelleset de la dignité - à savoir l’organisation d’élec-tions présidentielles anticipées. il est normalqu’après une nouvelle Constitution qui définitla nature du régime, la durée du mandat prési-dentiel, le système parlementaire retenu, cetteétape doit être suivie d’élections législatives etprésidentielles anticipées. il était clair aussiqu’il y avait un ras-le-bol populaire. la cam-pagne de tamarod a recueilli plus de 22 mil-lions de signatures à qui il a été demandé dedescendre dans la rue. Mais au final ce sont 34millions de personnes qui sont descendues dansla rue. pour en revenir à la demande de la tenued’élections présidentielles anticipées, il fautrappeler que c’est une pratique courante dansde nombreux pays démocratiques. les usA etles autres pays démocratiques savent très bienque cette exigence est légitime. Ces pays sui-vent la situation en egypte en raison de son im-portance dans la région. C’est pourquoi forceest de dire que ce qui s’est passé ce n’est pas un

coup d’etat mais une réponse à une attente po-pulaire.

L’armée a destitué Morsi. N’est-ce pas là uneingérence dans les affaires politiques ?

non. On doit être objectif et regarder clai-rement la situation. Dans le cas de coup d’etat,l’armée rejette tout ce qui est en place et pro-cède à l’arrestation du président ou le tue etprend le pouvoir. Ce n’est pas ce qui s’est pro-duit en egypte. l’armée a répondu à la de-mande du peuple. si le peuple a fait appel àelle, c’est parce que c’est la seule force solide.il ne faut pas oublier que la majorité du peupleégyptien est sortie en soutien à Morsi contrel’armée lorsqu’il y a eu la déclaration constitu-tionnelle qui limite les pouvoirs du président.C’est le même peuple qui a revendiqué lespleins pouvoirs pour Morsi et lui a permisd’isoler le maréchal tantaoui exigeant qu’il re-mette au plus vite le pouvoir aux civils, qui ademandé sa destitution. l’armée a joué son rôleet a remis le pouvoir à un président civile inté-rimaire jusqu’à la tenue d’élections législativeset présidentielle. il y a une feuille de route surlaquelle tous sont d’accord.

La période de transition a été fixée entre 6mois et 1 an. Est-ce suffisant pour concréti-ser la feuille de route ?

en général il n’est pas demandé à une pé-riode de transition de réaliser tout ce qui a étédécidé. et je crois que la durée de 6 mois estune période sur laquelle tout le monde est d’ac-cord. le gouvernement formé est un gouverne-ment provisoire, le président aussi. Ce qui estdemandé au gouvernement c’est de gérer les af-faires urgentes, de réviser la Constitution ac-tuelle, soit en élaborant un nouveau texte soitde revenant à l’ancien ce qui peut être fait endeux ou trois mois. la période de transitionpeut être franchie avec succès.

Dans le cas où les Frères musulmans nechangent pas d’avis et maintiennent leur position, cela ne va-t-il pas compliquer la si-tuation ?

Dans chaque pays le gouvernement estconfronté à une opposition dont l’existence esttoujours positive. Dans le cas de l’egypte, legouvernent provisoire a invité les Frères et leparti ennour à participer au gouvernement. Onne peut pas exclure ou isoler les Frères musul-mans, car dans chaque maison il y un individuqui peut être sympathisant avec les Frères. il estdonc difficile de les exclure ou de les isoler.Mais je ne pense pas que leur refus de prendrepart au gouvernement entrave la démarche po-litique. le gouvernement provisoire tiendra for-cément compte des revendications des Frères.la société égyptienne est une société musul-mane. nous sommes un pays musulman. l’ab-sence des Frères du gouvernement ne signifiepas que nous allons enlever les aspects religieuxde la vie. s’ils participent au gouvernement, ilssont les bienvenus, s’ils veulent ne pas partici-per au jeu politique, c’est leur droit. il n’y a au-cune volonté d’exclure les Frères, car la périoden’est plus à l’exclusion. le peuple qui a soutenuMorsi, a ramené Mosri par le bais d’électionslégislatives et a ramené le parti ennour au par-lement n’exclura aucune partie du jeu politique,à moins qu’ils le veuillent et c’est leur volonté,alors personne ne peut les obliger à participerau gouvernement. Mais ce qui est sûr, c’est queleur popularité a baissé ces derniers temps enraison de leur mauvaise gestion. les revendica-

tions des révolutionnaires, dont celle de la jus-tice sociale, ne sont pas contradictoires ou enopposition avec l’islam.

Des cas de violence sont de plus en plus fré-quents. N’y a-t-il pas risque de voir l’Egyptebasculer ?

il est normal que les Frères musulmans me-nacent de recourir à la violence. nous sommeshabitués à cela, l’opposition ne peut pas êtreune opposition pacifique et ils ne lâcheront pasfacilement. eux qui disaient non à la violenceet condamnaient la violence usent de la vio-lence. pourtant l’islam n’invite pas à la violenceet au meurtre. l’islam ne dit pas qu’il faille tuerdes personnes d’autres confessions religieuses.On ne peut pas ignorer 15 à 20% de la société.

L’une des difficultés que le nouveau gouver-nement provisoire ou même celui d’aprèsaura à faire face, c’est la situation écono-mique difficile...

l’egypte est un grand pays. C’est un paysriche de ses ressources naturelles et humaines.nous avons des entreprises qui peuvent aiderà améliorer la situation actuelle. la preuve c’estque dès que le président Morsi a été destitué etque la feuille de route a été rendue publique, labourse a enregistré une dynamique haussière,les investissements d’autres pays ont com-mencé à venir, des aides ont été octroyées. legouvernement dirigé par un économiste émé-rite avec des ministres connus, a défini l’orien-tation économique et cela a eu pour effetimmédiat de rassurer les investisseurs égyp-tiens et étrangers. il est sûr qu’après la phase dedéstabilisation les investisseurs seront de retouret les projets dont la réalisation a été retardéeseront relancés. il suffit d’une stabilité politiqueet sécuritaire et les investisseurs reviendront.il y a de nombreuses opportunités d’investisse-ments en egypte. C’est un marché de 85 mil-lions. il y a une grande communauté égyptienneà l’étranger qui pourra transférer des milliards,nous avons le canal de suez, des atouts touris-tiques...

Certains observateurs estiment que ce quis’est passé en Egypte va servir d’exemplepour d’autres pays ayant connu le printempsarabe. Quel est votre avis sur cette question ?

Je ne veux pas parler d’autres pays ni de scé-narios qui pourraient y avoir lieu. A titred’exemple, certains hauts responsables égyp-

tiens avaient déclaré que ce qui s’est passé entunisie ne se produira pas en egypte, et cela aeu lieu ; que ce qui s’est passé en egypte ne seproduira pas en libye et cela s’est produit. Celasignifie qu’il y a des liens entre les peuplesarabes. De plus, le monde est devenu un villagegrâce à internet. C’est la mondialisation. en faittous les peuples tirent des leçons des erreurs desuns et des autres. Je ne peux pas dire que boua-zizi n’a pas influé sur la révolution égyptienne.Je ne peux pas dire que guevara n’a pas influésur le cours des révolutions en Amérique latine.Comme je ne peux pas dire que la révolution al-gérienne n’a pas inspiré les mouvements de li-bération en Afrique. Ce qui s’est passé dans unpays influe dans un autre. Mais on peut éviterles erreurs des autres.

L’Egypte a bénéficié d’un soutien instantanéde pays amis et frères. Cela a-t-il répondu àvos attentes ?

en fait le soutien varie en fonction de l’éva-luation que les uns et des autres ont fait de la si-tuation. Des capitales étrangères ont vu que cequi se passait en egypte menaçait la sécuriténationale et que partant, il allait y avoir desconséquences sur ces pays. la rapidité de laréaction des pays frères prouve qu’ils ont com-pris que c’est une révolution et non pas un coupd’etat et qu’il fallait soutenir le peuple égyptienqui est descendu dans la rue, une première foisle 25 janvier 2011, avant de redescendre les 26,27 et 28 juin 2013. il reste à souligner quel’egypte n’attend pas à ce qu’on la soutienneou pas. elle suit son chemin. Mais elle saurafaire la part des choses. elle reconnaîtra celuiqui a offert aide et soutien et celui qui veut s’in-gérer dans nos affaires internes. Cela nous le re-jetons. il y a des pays qui invitent à la tenued’un sommet extraordinaire africain pour dis-cuter du cas égyptien, ce qui pour nous inad-missible. Celui qui veut voir n’a qu’à venir auCaire. une commission de l’uA va se rendreau Caire. il faut que les pays sachent qu’enegypte, il y a un gouvernement et un ministredes Affaires étrangères auprès desquels on peuts’informer de la situation. On ne peut pas à par-tir du lieu où on se trouve venir affirmer quec’est un coup d’etat. les choses sont claires.

L’Egypte est donc sur la bonne voie ?il ne fait pas l’ombre d’un doute pour moi.

J’espère que les revendications du peuple serontprises en compte et que celles qui n’ont pas étésatisfaites au bout d’une année de pouvoirMorsi — période durant laquelle la situation aempiré, la sécurité nationale était menacé àsinaï, et un terroriste nommé à louxor — le se-ront. Ce qui se passe aujourd’hui en egypte estde loin meilleur de ce qui était avant.

Entretien réalisé par Nadia Kerraz

M. AzzeDine FAhMy, AMbAssADeur D’egypte à Alger :

« Il n’y a aucune volonté d’exclureles Frères musulmans »

Entretien

Dimanche 21 Juillet 2013

Dans cet entretien, réalisé au lendemain de la nomination dugouvernement provisoire, M. Fahmy (ambassadeur d’Egypte enposte à Alger) revient sur la situation qui prévaut dans son pays.

Pour lui, une chose est sûre: la destitution de Morsi n’est pas un coup d’Etat...

Phs. : N

acéra

«L’islam ne dit pas qu’il faille tuer des personnes d’autresconfessions religieuses.

On ne peut pas ignorer 15 à 20%de la société.»

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El Moudjahid : La destitution de Moha-med Morsi par l’armée, et ce à «l’appel desÉgyptiens», est intervenue une année aprèsson élection. Quelle lecture politique peut-onfaire ?

M. Hasni Abidi : l’armée égyptienne estloin d’être une armée professionnelle à la ma-nière turque. elle reste profondément populaire.elle est traversée par les mêmes courants poli-tiques que connaît la société. de ce fait, elle nepeut pas ignorer que la polarisation qui a prévalula veille du 30 juin est porteuse d’un grandrisque pour le pays et sur sa propre unité si ellen’intervient pas. elle est toujours dans une situa-tion inconfortable, mais elle a préféré réduire lanuisance de sa rivale : la confrérie. il n’y a pasde place en égypte pour les deux.

Est-ce la preuve de l’incapacité des Frèresmusulmans et partant de tout ce qui est mou-vance islamiste à gouverner, et ce même sileur accession au pouvoir se fait par la voiedes urnes ?

la confrérie découvre les difficultés del’exercice du pouvoir après avoir excellé dansl’exercice de l’opposition. donc, c’est avec uncv vierge en matière de gestion qu’elle accèdeau pouvoir, réussissant en un temps record àcommettre plusieurs erreurs. on ne gouvernepas en égypte contre l’administration, contre lajustice, contre les corps constitués et contre lesmédias. Morsi l’a fait. certes, il s’agit d’un pou-voir issu des urnes, mais la fait que Morsi ait bri-colé une constitution, avec une déclarationrendant inviolables ses décisions, il a éliminétous les contre-pouvoirs indispensables dans unetransition démocratique. la mainmise de la

confrérie sur la présidence etles choix économiques sontdes éléments très inquiétantschez Morsi. enfin, il n’a pasréussi à rassurer ses parte-naires arabes du Golfe, dontle soutien financier est indis-pensable.

La fait que c’est l’arméequi a arbitré en faveur dupeuple, n’est-ce pas là, lesigne d’un échec de ce quele «printemps arabe» étaitcensé avoir apporté ?

cela dépend de nos at-tentes. le printemps araben’est pas une station finale.c’est une volonté populairede s’affranchir des pouvoirsautoritaires sans garantie deréussir. c’est un processuslong et périlleux où les pauses et les arrêts sonfréquents. c’est le propre d’une transition.

la difficulté de l’espace arabe réside dansl’absence d’un précédent en matière de transi-tion ou de sortie sérieuse d’un autoritarisme à unrégime pluraliste. bref, on navigue à vue. l’ab-sence d’une institution en mesure de piloter ceprocessus handicape le processus. Hélas, deuxinstitutions sont à l’œuvre : les militaires et lesislamistes. ces derniers sont mal placés pour di-riger un processus dont l’objectif est de réduireleur pouvoir.

Est-ce à dire que l’armée dans le mondearabe est un acteur à part entière du jeu po-litique ?

Par défaut, oui. elle estorganisée, disciplinée, sou-vent la seule qui fonctionne.elle est mieux structurée quel’état lui-même. elle possèdeune force de frappe qui fait ladifférence avec les autres ac-teurs. c’est pourquoi il est ur-gent d’ouvrir le chantier de laprofessionnalisation de l’ar-mée en donnant toutes les ga-ranties pour leur retrait del’espace civil et se retirer del’action économique. en re-vanche, affaiblir l’armée estcontre-productif. cela amèneà l’implosion du système po-litique lui-même et l’etatavec.

La rue a chassé Mouba-rak et est à l’origine de la

destitution de Morsi, élu dans le sillage du«printemps arabe». Peut-on dès lors affirmerque la rue est devenue le garde-fou du respectdes libertés individuelles et collectives ?

la rue est le seul contre-pouvoir existant. ledéficit en matière de partis politiques crédibleset la fragilité de la justice privent la société derelais politiques. consciente de ses limites dansla traduction de sa mobilisation en poids poli-tique, la rue fait alliance de conjoncture avecd’autres acteurs, médias, administration ou corpsconstitués.

N’y a-t-il pas risque de voir ce pays bas-culer dans la violence ?

c’est déjà le cas, aujourd’hui. la violence estl’échec du politique. en cas de l’exclusion desislamistes ou de leur radicalisation, il n’est pasexclu de voir le pays sombrer dans une violencequi épuisera l’armée et la police. les poches derésistances dans le sinaï, la proximité avecGhaza sont des facteurs de déstabilisation.

L’Égypte s’engage sur la voie d’une tran-sition qui risque d’être difficile. Les Frèresmusulmans refusent l’offre du Premier minis-tre Hazem El-Beblawi de se joindre au nou-veau gouvernement. L’Égypte peut-elle sereconstruire sans eux ?

oui, mais difficilement. l’option islamisteest nécessaire dans la mesure où le courant isla-miste est désormais une partie intégrante de lasociété.

leur exclusion les éloigne certes, mais risquede les dédouaner de leurs limites en matière degestion politique et économique. elle risque derenforcer l’aile radicale au sein de la mouvance.

Quel est le rôle des États-Unis en Égypte? Après avoir encouragé la montée des isla-mistes, ils donnent l’impression d’avoir lâchéMorsi. Ils n’ont pas, à titre d’exemple, quali-fié sa destitution de «coup d’État».

Washington prône publiquement les ré-formes et le retour de la vie politique. en réalité,leur allié de toujours, c’est l’armée. Passé lamauvaise humeur, les américains vont se rangerdu côté des nouveaux maîtres du pays. cettecrise illustre les incohérences d’obama. Pire, satentation isolationniste.

Propos recueillis par N. K.

Monde

dimanche 21 Juillet 2013

EL MOUDJAHID 11

éGyPte

Nouvelle transition sur fond de violences

Diffusée par la télévision d’état, laprestation de serment du cabinet de-vant le président intérimaire, adly

Mansour, représente une étape supplémen-taire dans la transition politique. celle-cidoit mener à l’adoption d’une nouvelleconstitution, puis à des législatives d’icidébut 2014, avant la tenue d’une nouvelleprésidentielle. reste à savoir si une périodede transition est envisageable sans la parti-cipation des Frères musulmans. à cettequestion, la politologue, louisa Hamma-douche, répond : «dans l’absolu, on peuttout imaginer pour les mois qui viennent.»en revanche, estime-t-elle, «une véritabletransition doit impérativement inclure toutesles forces politiques qui acceptent le jeu dé-mocratique, à savoir la sanction des urnes».et d’ajouter : «si un jeu politique est orga-nisé sans les Frères musulmans, l’égypte re-viendra au régime de Moubarak sansMoubarak.» un risque dont les nouvelles au-torités sont certainement conscientes. c’estce qui explique le fait que la présidence aexhorté toutes les forces politiques à partici-per à ses «efforts» de «réconciliation natio-nale». la voie de l’apaisement et dudialogue en vue de sortir de la crise politiqueest celle aussi que américains et européenspréconisent. reste cependant à savoir si lesnouvelles autorités pourront, d’une part, as-surer cette transition qui ne se présente pasfacile, et être, d’autre part, au rendez-vousannoncé d’organiser des élections législa-tives en 2014 et une nouvelle présidentielle.à cette question, Mme Hammadouche répondpar une autre interrogation. celle de savoirsi les nouvelles autorités pourront «d’abordrespecter le timing» arrêté, avant de s’in-terroger, ensuite, sur le fait de savoir si «ellessauront gérer les résultats d’un scrutin réel-lement libre». selon la politologue, «  lesFrères musulmans ont gagné une fois, rienne dit qu’ils ne gagneront pas une secondefois, revigorés par le statut de victime qu’ilsont toujours utilisé. n’oublions pas que leseul rival de Morsi l’année dernière était lecandidat de l’ancien régime, ahmed chafik.

Pour éviter la même reconfiguration, il fau-drait que l’opposition parvienne à dégagerun candidat de poids». Mais, pour l’heure, etau regard de l’évolution de la contestation,c’est surtout la crainte de voir l’égypte som-brer dans la violence qui est omniprésentedans les esprits. et pour cause, depuis la des-titution de Morsi par l’armée, plus d’unecentaine de morts sont recensés.

la situation reste également tendue dansla péninsule du sinaï, où les attaques contrela police et l’armée, mais aussi des civils sesont intensifiées depuis deux semaines. PourMme louisa Hammadouche, «le risqueexiste, pour plusieurs raisons. d’abord, il ya des précédents. l’égypte connaît la vio-lence terroriste islamiste. deuxièmement,

l’égypte est un vaste pays avec des ventresmous, notamment le sinaï, difficile à contrô-ler. troisièmement, l’égypte est fragile éco-nomiquement, et les difficultés économiquessont un puissant carburant à la violence ter-roriste». reste que, de son avis, «l’élémentpouvant empêcher ce scénario catastrophevient de la position géopolitique de l’égypteet le fait que la sécurité de plusieurs pays dé-pend de la stabilité de l’égypte». dès lors,faut-il penser que l’armée a pris un risque enrépondant à l’appel d’une partie de la rue quidemandait le départ de Morsi ? d’aucuns lepensent. c’est le cas de Mme Hammadouchequi y voit, dans cette décision, la prise «d’ungros risque», et ce même si elle pense qu’il«demeure calculé» du fait que d’après son

analyse, l’armée égyptienne «peut, d’unepart, compter sur une partie de l’opinion pu-blique nationale et internationale». Mais,d’un autre côté, estime-t-elle, le coup deforce de l’armée «contre Morsi la place defacto en premières lignes des batailles poli-tiques, ce qu’elle a toujours évité, préférantdiriger des coulisses». «Plus grave encore,estime-t-elle, elle exacerbe les clivages po-litiques et idéologiques, et approfondit lafracture entre égyptiens.

cette fracture est palpable, et laissera destraces longtemps, même si l’égypte parvientà éviter l’escalade vers un conflit interne.»bun scénario qu’il était pourtant difficile àimaginer il y a un ans à peine, au lendemainde l’élection de Morsi. ainsi, de l’avis deMme Hammadouche, la destitution de Morsipar l’armée était difficile à imaginer, et ce«partant du principe que l’égypte avait fran-chi un cap de non-retour, et que les différentsprotagonistes seraient suffisamment pragma-tiques pour éviter la gestion des différendspar la confrontation». ainsi, de son point devue, le cas de figure le plus probable aprèsl’élection du candidat des Frères musulmansétait «le scénario d’une transition pactéedans laquelle l’armée garderait le contrôledu pouvoir réel pendant la durée de la tran-sition, laissant au gouvernement issu desurnes, une marge de manœuvre réelle, maislimitée». d’autant que la réussite de la tran-sition égyptienne, un deal, selon Mme Ham-madouche, «entre les Frères musulmans etl’armée, devait servir d’illustration à la stra-tégie américaine. une stratégie dans laquellel’armée, comme le gouvernement islamistesont finalement les alliés des états-unis».

reste enfin la question de fond. l’exem-ple de l’égypte ne signifie-t-il pas le retourà la case départ, celle d’avant le début desrévoltes populaires dans le monde arabe ?Pour Mme Hammadouche, le risque est pré-sent. Mais, selon elle, «le cas de l’égypten’est pas le seul exemple dissuasif». ellerappellera, à juste titre, ceux de la libye etde la syrie.

Nadia Kerraz

M. Hasni abidi, directeur du centre d’étude et de recHercHe sur le Mondearabe et Méditerranéen à Genève :

« La rue est le seul contre-pouvoir existant »

Le nouveau gouvernement égyptien a prêté serment, moins de deux semaines après la destitution de Mohamed Morsi. Mais, c’est loin d’être gagné pour les autorités égyptiennes, du fait que les Frères musulmans, qui n’y participent pas,

ne reconnaissent «ni sa légitimité ni son autorité».

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Dimanche 21 Juillet 2013

Le voisin d’un collèguea été ce dernier ven-dredi rompre le jeûne

sur la plage. Un iftar sur unsable fin, avec pour seul hori-zon une étendue d’eau bleueet calme, est faut-il l’avouerune idée assez originale. Ettenez-vous bien, le voisin denotre collègue ne s’est pascontenté du strict minimum.Bien au contraire. En fait il alittéralement déménagé sacuisine le temps d’un iftar. Etbien sûr au menu du jour, il yavait l’indispensable chorba,les boureks et autres plats quel’on prépare pour ramadhan.On ne sait pas si le voisin et lereste de la famille ont faittrempette après avoir rompule jeûne, histoire de se rafraî-chir avant de siroter le tradi-tionnel thé qui sert aussi dedigestif ou de se servir un cafédans un gobelet. En fait ce quia à retenir de cette histoire,c’est que les Algériens sontloin d’être accro à leur confortet à la sécurité d’un bien-êtreassuré que peut conférer unemaison en dur. Transformerun iftar, que d’aucuns pen-saient être un repas institu-tionnalisé tout au long dumois de ramadhan en unesorte de pique-nique familialet partant convivial avec pourunique toit le ciel est révéla-teur de ce besoin d’évasionque l’être humain éprouve.Mais gageons que si d’autrespersonnes décident d’imiter levoisin de notre collègue, il s’entrouvera des jeunes qui irontcamper sur les plages à atten-dre la venue de familles pourleur faire payer le droit d’ac-cès à la plage. Et dans ce cas,tout le charme d’un iftar aubord de la plage s’en trouve-rait définitivement rompu. Etla rude réalité reprendrait sondroit de cité. Cette réalité quifait que depuis plusieurs an-nées tous les espaces publicssont devenus la propriété dejeunes hommes qui nous fontpayer le moindre de nos pas-sages et arrêts. S’ils pou-vaient, s’est lamenté unmonsieur, on nous fera payermême l’air que nous respi-rons. Mais heureusementqu’ils n’ont pas réussi à met-tre la main dessus. Mais pourl’heure, rien ne nous empêchede bousculer la monotonie denotre quotidien en prenantquelques initiatives telle quecelle prise par le voisin denotre collègue.

N. K.

Qahwa fi goubli

Par Mohamed Bentaleb

Sur les hauteurs de la Citadelle,l’histoire refait parler de vieuxmurs vieillis par le temps, gar-

dant jalousement d’intimes espacesconviviaux. On ne saurait nous dé-partir de ces antiques estaminetsqui dégagent encore de très loin-tains souvenirs de la Casbah. On yrevient en pèlerinage pour ressusci-ter un pan de l’histoire en face dusomptueux palais du Dey qui attendtoujours sa remise à neuf. Il s’agitdes cafés de Saïd Bouzourène,Rezki Oubabès et d’Omar Boukas.Ces trois lieux ont été assidûmentfréquentés par les militants de lapremière heure. Il y a lieu de citer également un

autre ancien café, celui appelé ElHillal. Il se situe sous les arcadesentre la mosquée Betchine et lelycée Emir Abdelkader. Toute lacommunauté yéménite et Djiboutiinstallée à Alger s’y réunissait pouréchanger des anecdotes du pays,sur leur vie et leurs expériences res-pectives en Algérie. Cette évocationdes vieux cafés algérois ne sauraitêtre exhaustive sans le souvenir decelui qui porte le nom si poétiquede café de la Treille (Qahouat Lâa-riche). Il est situé sur tout près de lamuraille du Vieil Alger dite rempartMédée, non loin de la mosquée EsSafir. Une treille aux grappes géné-

reuses protégeait du soleil et berçaitles consommateurs assis sur destapis à l’extérieur, fumant leur nar-guilé et cueillant quelques jasmin

entrelacées aux branches de latreille pour les mettre dans leur«fendjel» afin de parfumer leurcafé. A l’exception de Amar Ezzahi,qui préférait son quartier où est en-terré le saint patron d’Alger, SidiAbderrahmane El-Thaâliby (rampeLouni Arezki), tous les artistesconvergeaient vers ce lieu encoreembaumé de souvenirs des grandsmaîtres dont les portraits garnissentles murs du café... le regretté Dah-mane El Harrachi, de son vrai nomAbderrahmane Amrani, toutcomme Boudjemâa El Ankis (ouMohamed), ou encore Hadj Ha-chemi Guerouabi passaient dans cecafé, question de tâter le «pouls»sur ce qui se dit, se fait ou se défait

dans le monde des artistes. Nouspouvons aussi citer le café Tlem-çani, tout proche de la Grande-Mosquée d’Alger. La particularité de ce café était

le lieu où s’arrangeaient les ma-riages entre les familles algéroises,le tout dans le confort feutré detapis et bercés par le va-et-vient in-cessant des tasses de café au jas-min. Le café des Sports faitégalement partie de ces lieux my-thiques. Il se situe à la rue HadjOmar (ex-rue Bruce) non loin de lamosquée Ketchaoua. Bien quetombé en ruine, des portraits en mo-saïque des trois principaux sports(football, boxe et cyclisme) figurentencore sur la façade qui a résisté au

temps. Il ne faut pas oublier que lesport fut l’un des creusets du natio-nalisme au même titre que le scou-tisme ou la pratique de l’artpopulaire. Le café situé tout près dusaint d’Alger, Sidi Abderrahmane,a été l’un des derniers cafés qui pré-paraient le café selon une méthodetraditionnelle intemporelle. Fairechauffer du café directement sur lefeu dans un petit «contenant» d’uneseule dose, muni d’un long braspour maintenir l’ustensile sur labraise le temps nécessaire. Cemode de préparation s’appelle,selon les régions, «ghalaïa» ou«djezoua». Il se pratique à ce jour,dans quelques rares villages dupays. M. B.

PATRIMOINE

Cafés de la Citadelle, ces lieux mythiques

Le ciel, la mer

et le coucherdu soleil

Les amateurs du son «As-souf» (nostalgie) avaientrendez-vous, dans la nuit de

vendredi à samedi, avec le groupemalien initiateur de ce courantmusical, «Tinariwen» qui a im-mergé le public algérois dansl’univers des touaregs. Organisépar l’opérateur privé Broshingevents, ce concert «événement»,tant pour le public que pour legroupe, a rassemblé près de cinqmille spectateurs au théâtre de ver-dure du complexe culturel LaâdiFlici. Depuis l’entrée sur scènedes cinq premiers membres dugroupe, le public n’a eu de cessede chanter et danser sur le rythmedu blues du désert, habillés pourcertains de tenues traditionnellesdu grand Sud, dépassant très vitele handicap de la langue tamasheq,incomprise à Alger. Après troismorceaux rythmés au jambé dupercussionniste Saïd Ag Ayadpour seul section rythmique, Ibra-him Ag Alhabib, chanteur et gui-tariste emblématique du groupe,est monté sur scène provoquantune longue ovation du public.Souvent absent lors des concertsdu groupe depuis plus d’une annéevu la situation au Mali, IbrahimAg Alhabib a tenu à être présent àAlger pour ce public «réactif avecqui il entretient une relation basésur un feeling particulier». Dans une ambiance chaleu-

reuse, le groupe et son public ontentonné des titres qui ont fait lesuccès mondial de «Tinariwen»comme «Amassakoul N’ténéré»(voyageur du désert), «ClerAchel» (j’ai passé ma journée),«Imidiwen winakalin» (Amis demon pays) ou encore «Assouf»(nostalgie). Sur scène le groupereprésente à lui seul le dialogue et

l’échange interculturel entre destextes et poésie en tamasheq dé-diés au désert, aux touaregs à leurenvironnement et à leurs souf-frances, et une mélodie particu-lière servie par des guitaresélectriques et un jeu de basse deEyadou Ag Lech qui place legroupe à un très haut niveau in-ternational. Les rythmes traditionnels ainsi

que la danse et l’habit touareg sonteux aussi très présent sur scènegrâce notamment à la présence deAlhassan Ag Touhami au chant.Fondé en 1982 en Algérie, legroupe «Tinariwen» a réussi à im-posé en trente ans un style et un

courant musical à part entière, unparcours influencé par les condi-tions de vie des tribus touareg auMali et qui a été couronné en 2011par le Grammy Awards du meil-leur album «musique du monde»pour l’album «Tassili». Au-jourd’hui le style «Assouf» est unréel phénomène musical dans lesud algérien où fleurissent de nou-velles troupes qui marchent sur lespas des «bluesmen touareg», unegrande source de fierté pour Ibra-him Ag Alhabib qui a confié «voirtoute sa carrière, son engagementet son œuvre à travers ces jeunesqui se retrouvent tous autour de samusique». Grâce a sa musique,

Ibrahim Ag Alhabib, souhaite«continuer à diffuser des mes-sages d’espoir vu la situation sé-curitaire et humanitaire quimarque le Mali depuis plus d’unan, comme il l’avait déjà fait aprèsla résolution de la précédentecrise» vingt ans plus tôt. Ce chan-teur engagé a confié son «apaise-ment et sa confiance» quant àl’évolution actuelle de la situationau Mali, tout en exprimant sesvœux de paix qu’il compte conti-nuer à diffuser à travers le mondepar le biais de sa musique et la cul-ture touareg qui ne nécessite «quedes puits d’eaux et de guitarespour durer».

Estaminets du grand cru (photo du café d’El Bahdja)

CONCERT DU GROUPE «TINARIWEN» À ALGER

Immersion dans l’univers de l’Assouf

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«C e pilier de l’islam est un rappel àla droiture, à la charité. Il fautdonc profiter de cette adoration

afin d’être toujours dans le bon chemin. Etpour cela il faut jeûner.» Mais que se passe-t-il quand on jeûne ? Comment notre corpsréagit-il lorsqu’on arrête de s’alimenter ? Lesportif peut-il faire le ramadan et continuer àfaire son sport, voire même participer à descompétitions ?

Il est essentiel de proposer des conseilsdans le but de gérer les charges d’entraîne-ment avec le principal souci de prévenir toutrisque de lésion musculaire et/ou tendineusesi l’organisme ne disposait pas du carburantnécessaire (en qualité et en quantité) pendantles entraînements. Il faut savoir que le sportifdoit être soumis à des charges d’entraînementstructurées, qui répond à des normes scienti-fiques.

Les recommandations à observerAinsi, après avoir étudié le sujet, il en res-

sort que la pratique du sport durant le moissacré doit observer certaines règles afin d’as-surer le bien-être des sportifs et éviter surtoutde mettre leur santé en danger. Pour cela, il ya des règles à respecter. Ainsi, selon le Dr Pa-trick Bacquaert, consultant en médecine dusport et sport santé ainsi que médecin chef del’Institut Régional du Bien-être, de la Méde-cine et du Sport Santé en Nord Pas-de-Calaisen France (IRBMS) — l'une des grandes fi-gures de la médecine du sport — les règlesen question sont :Première règle d’or : bien s’hydrater dès

la rupture du jeune le soir et juste avant la re-prise le matin. Il est important de boire plusd’eau qu’en temps normal, au moins 1,5 litrepar jour. Il ne faut pas sauter le repas qui pré-cède l’aube et y consommer des liquidescomme des produits laitiers, des sucres lents(semoules, farines, céréales) des fruits fraispour les vitamines et des dattes pour permet-tre au transit intestinal de fixer l’eau et éviterainsi la constipation.Deuxième règle : Il est recommandé de

fractionner la rupture du jeûne pour ne pasmalmener son estomac et d’éviter les excèsde sucres rapides et de graisses comme lespâtisseries qui coupent la faim, mais on peutabsorber des féculents, des fruits et des lé-gumes. Boire de la soupe réhydraté naturel-lement, la chorba est tout indiquée.Pour les sportifs, ne pas manger ni boire,

de l’aube au coucher du soleil, c’est la possi-bilité de pratiquer une activité sportive, unentraînement ou une compétition dans un étatde jeûne. C’est en fait cette privation de nour-

riture et de boisson qui apporte un risquepour la santé du sportif.

Avant et après la rupture du jeûneAvant la rupture du jeûne, le danger prin-

cipal est l’hypoglycémie. Il faut être très pru-dent surtoute la première semaine duRamadan car celui-ci modifie profondémentles habitudes alimentaires et les rythmes dusommeil. Après la rupture du jeûne, 2 à 3 heures

après le repas, selon les habitudes de pra-tique, il faut se contenter d’effectuer des ef-forts habituels et d’intensité réduite. Il ne fautpas faire d’activités nécessitant une forte dé-pense d’énergie. Que se passe-t-il quand jem’entraîne à jeun ? La pratique d’une activitésportive à jeun brûle prioritairement les su-cres et les acides gras circulant dans le sang,puis impose à l’organisme de puiser dans sesréserves de glycogène, de graisse et de pro-téine. Lorsque le jeun se prolonge, commec’est le cas lors du Ramadan, le déficit éner-gétique place l’organisme en situation de«souffrance».Dans une telle situation, on peut difficile-

ment concevoir atteindre des performancessans avoir la disponibilité énergétique néces-

saire. La pratique d’un effort sollicite d’au-tres sources d’énergie, telles que les graissescorporelles. L’utilisation des protéines mus-culaires à des fins énergétiques conduit à desaltérations des fibres contractiles, et fragilisele tissu musculaire. Ce risque est d’autantplus élevé si l’hydratation n’est pas correcte,situation fréquemment associée à l’absencede prise alimentaire. La déshydratation associée renforce le

risque de blessure tendineuse et musculaire(tendinopathie, élongation, claquage). La ca-rence en énergie et en nutriment qui accom-pagne le jeûne altère l’adaptation à l’effort,et se manifeste par une fatigabilité, évoluantvers un réel surentraînement avec la répéti-tion des séances. Les perturbations des ap-ports en eau et en minéraux ont desrépercussions sur la tolérance de l’effort, surl’adaptation à l’effort en particulier d’ordrecardio-vasculaire. On ne peut exclure unrisque accru de survenue de trouble durythme cardiaque dans les situations de jeunprolongé (kaliémie perturbée, déshydrata-tion). Par ailleurs, l’apparition d’une sensa-tion de faim ou de fringale accentue lapénibilité de l’effort qui perd toute connota-tion de plaisir.

Attention à la déshydratation !Le risque de déshydratation est donc ma-

jeur, puisque le minimum vital est difficile-ment couvert. Il devient alors indispensabled’adapter ses habitudes de vie, pour limiterles risques :

• Bien s’hydratez avant l’aube, en bu-vant au moins 1 à 1,5 litre d’eau minéra-lisée, ou sous forme de boissons à based’eau pendant le petit déjeuner.• Se rafraîchir dans la journée par des

douches froides, baignades. Avoir re-cours à l’air climatisé. Ne pas pratiquerd’activité sportive, qui exposerait à unrisque majeur de déshydratation.• Ne pas s’exposez pas au soleil.• Le soir, après le coucher du soleil,

boire de l’eau abondamment.• Eviter ou limiter les aliments ou

boissons ayant une propriété diurétique :café, thé.Il est donc conseillé de respecter les me-

sures habituelles d’alimentation chez le spor-tif et de pratiquer un sport au moins deuxheures après la rupture du jeûne. Ceci apportependant le mois de Ramadan une complica-tion liée à l’heure de la pratique par rapportau coucher du soleil. Si l’entraînement restepossible, la compétition est difficile à gérerquel que soit son niveau. Pendant le jeûne dumois de Ramadan, les performances phy-siques et sportives sont donc nettement dimi-nuées. Les entraîneurs doivent en tenircompte. Programmer des compétitions pen-dant cette période reste peu compatible avecune diététique sportive de haut niveau et avecla notion de performance. Il faut rester d’au-tant plus vigilent, car l’entraînement à jeunaugmente le risque de chute ou d’accidentpar baisse de la vigilance, et expose au su-rentraînent. Dans le cadre du sport loisir, ilest possible de continuer à pratiquer son sportdeux à trois heures après la rupture du jeûne.Le repas à base de dattes et de Chorba ou Ha-rira reste possible puisque l’on retrouvera endehors de la viande de mouton coupée des lé-gumes, des pommes de terre et des vermi-celles, qui peuvent apporter au sportif lessucres lents indispensables à la pratique deson sport. La pratique du sport est donc pos-sible durant le mois sacré de Ramadan, maisdoit impérativement observer et respecterméticuleusement des règles bien définies parles spécialistes en la matière. Alors, bon Ra-madan pour nos sportifs, à tout le peuple al-gérien et à l’ensemble de la Oummaislamique à travers le monde.

Synthèse réalisée par Mohamed-Amine Azzouz

Les salles de jeux vidéo ou cyber-games de la villede Médéa connaissent un grand rush durant cemois de Ramadhan, détrônant les cybercafés et

autres lieux de détente et de loisirs traditionnels fréquen-tés d'habitude par les jeunes. Les cyber-games ne dés-emplissent pas en ces jours de Ramadan. Ils enregistrentun taux de fréquentation très appréciable, notent avecsatisfaction les gérants de ces établissements. Cette ten-dance à la hausse observée durant le mois sacré dans laville de Médéa est consécutive au boom qu’a connu cesdernières années le marché des jeux vidéo suscitant unengouement sans précédent auprès des adolescents “de-venus de véritables accros du monde virtuel”, a-t-on ex-pliqué. L'engouement constaté pour ces jeux s'est traduitpar une augmentation, depuis le début du ramadan, dunombre de jeunes qui fréquentent ces lieux, comparati-vement aux autres mois de l'année. Un nombre allant de80 à 100 entrées par jour est enregistré dans certainessalles de jeux du centre-ville de Médéa, pouvant attein-dre le seuil des 200 entrées, en moment de grande af-fluence, correspondant aux tranches horaires 16/1 8

heures et 20/23 heures. Lokman, 14 ans, accro des jeuxvidéo, passe depuis quelques années une moyenne de2 heures par jour devant l'écran des jeux vidéo. Ce quimotive ce jeune garçon, “c'est de pouvoir tester lorsd’une partie de jeu ses capacités et celles de son adver-saire et de montrer qu’on est plus fort que les autres.”C’est peut- être la raison qui explique le penchant deces jeunes pour les jeux d’action à forte montée d’adré-naline et “qui non seulement a tendance à aggraver leurdépendance, mais également à les rendre plus agres-sifs”, affirment certains gérants d’établissements dejeux. De son côté, Noufel, 18 ans, grand amateur de foot-

ball virtuel, estime que “la combinaison entre la tech-nologie et le graphisme” lui procure “beaucoup deplaisir” et lui permet de “participer à la compétition,comme si s’était réel, avec une simple touche de cla-vier”. Pour Mohamed, 14 ans, ce monde virtuel “estl’un des meilleurs moyens de divertissement” qui luipermet de “meubler son temps libre”, notamment encette période de Ramadan et de chaleur.

Quelles sont les règles à suivre ?Etant l’un des cinq piliers de l’islam avec «la profession de foi», «la prière», «la zakate» et le «pèlerinage», le Ramadan,qualifié de mois sacré dans le monde musulman, est accueilli chaque année avec joie et bonheur par la Oumma islamique

dans le monde entier. Nous abordons dans cet article un sujet particulier lié à la pratique sportive en générale et deperformance en particulier pendant le Ramadan. Il intéressera certainement les sportifs qui se posent des questions sur leRamadan et le sport. Nous essayerons de leur apporter des éléments de réponse, selon ce que nous avons pu recueillir

comme informations et recommandations à ce propos émanant de spécialistes en médecine et médecine du sport.

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SPORT ET RAMADHAN

MÉDÉA

Engouement pour les cyber-games

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Préparation:Nettoyez les carottes , coupez-les en fines rondelles et faire cuire à la vapeurpendant 5 minutes.Mettez l'huile d'olive dans une poêle avec l'ail haché (à ce stade vous pouvezajouter du piment pour ceux qui le souhaitent) et la cuillère de tomate en conserve.Mélangez pour ne pas que ça brule pendant presque 3 minutes.Ajoutez les carottes et cuire à feu doux, en remuant doucement de 4 à 5 minutes.Ajoutez de l'eau, le cumin, le poivre noir et le sel.Laissez jusqu'à ce que la sauce soit bien réduite.Arrosez de vinaigre

CHOUX FARCI SAUCEBLANCHE

Ingrédients- moitié d'un choux- morceaux de viande- poignée de poischiches- 1 oignon- persil- huile , sel, poivre,cannelle

Farce - 400 g de viandehachée- 1 petit oignon- une petite poignéede riz

GarnitureFromage rapé(facultatif)

ENTRÉE BOUQUALACHARMOULA DE CAROTTES

Ingrédients:

500 gr de carottes.1 c à soupe d'huiled'olive.3 gousses d'ail,hachées½ c à soupe detomate en conserve100 ml d'eau1 c à café de cuminen poudre.Sel et poivre noir dumoulin1 piment fort(facultatif)1/2 c à café de carvi(facultatif)du persil hachépour la garnitureVinaigre

Notre maison est grande, ses murs sonthauts, le bien toujours présent, bon Dieusoyez toujours généreux, protégez notremaison et sauvegardez-nous nos biens etnotre richesse.

Darna akbira ou sourha âali, el khir dimafiha dayem, ya rabbi ya akrim, ahfed dekel khir wa anâayem

PLAT

PréparationDans une marmite, mettre 5 cuillères àsoupe d'huile, l'oignon finement haché et lesmorceaux de viande. Ajouter le sel, poivre etcanelle faire mijoter puis rajouter un peud'eau et les pois chiches et cuire à feumoyen pour faire cuire la viande . Dans une grande marmite, mettre de l'eau àbouillir puis à ébullition, mettre les feuilles dechoux à bouilir pour les ramollir.Dans un bol, mettre la viande hachée,oignon finement haché, riz, sel, poivre etcanelle.Etaler les feuilles de choux et mettre uneboulette de viande hachée puis rouler lafeuille.Disposer chaque boulette de feuille dechoux dans la marmite et rajouter un peud'eau et continuer la cuisson. Dans un plat,disposer les boulettes de choux, la sauce etla viande et raper du fromage dessus etmettre au four quelques minutes. Dégusterchaud.

DESSERT VANILLE / FRAISEIngrédients- 2 verresdemi et delait- 1/2 verre desucre- 2 c à soupede maizena- 2 jaunesd'œufs- Vanille

PréparationDans une casserole, versez le lait, sucre, jaunes d'œufs, vanille, maizena et bien fouetter pour les faire dissoudre.Mettre sur feu doux et continuer à remuer avec une cuillère en bois pouravoir une crème épaisse.Lavez et coupez les fraises dans le sens de la longueur.Collez la fraise sur le verre en appuyant légèrement et ça marche ! Remplir par la suite de crème.Mettre au frais.

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16 EL MOUDJAHID EL MOUDJAHID

Les secrets inhérentsaux rites du pèlerinage

Chacun des rites du pèlerinagecontient un secret et une symboliqueque le musulman, qui les pratique, doitconnaître. En effet, l'Ihrâm (l'état desacralisation) qui est le premier riten'est, en réalité, qu'une manière de sedépouiller des mauvais penchants del'âme et de ses passions pour ne laisserla place qu'à la pensée de Dieu et de SaMajesté. La “Talbiyya” (la réponse àl'appel de Dieu) n'est, elle, qu'un té-moignage sur le dépouillement del'âme et sur son engagement dansl'obéissance et la soumission à Dieu.De son côté, la circumambulationqu'accomplit le pèlerin, après s'être dé-pouillé de ses mauvais penchants, n'estqu'une rotation du cœur autour de lasainteté de Dieu ; autrement dit, c'estla quête d'un amoureux passionné del'Etre aimé bienfaiteur, dont on voit lesGrâces sans en voir l'Essence. Le va-et-vient entre la station de Safa et cellede Marwa n'est rien d'autre qu'une re-cherche insistante de la miséricorde deDieu et de Sa satisfaction. Le regrou-pement à Arafat, lui, est le moment oùla ferveur des âmes et l'aspiration descœurs atteignent leur point culminanten des invocations sincères etconfiantes en la miséricorde divine.Quant à la lapidation qui intervientaprès l'illumination des cœurs à Arafat,elle symbolise l'aversion et le rejet despenchants maléfiques de l'âme et deses passions et exprime la détermina-tion et la sincérité du pèlerin à se dé-barrasser, à travers le geste de lalapidation, des scories qui entachent lapureté de son âme. Enfin, le rite du sa-crifice qui constitue l'apothéose dansle cheminement du pèlerin sur la voiede la pureté et de la félicité n'est riend'autre qu'une manière symbolique derépandre le sang de l'abjection par lamême main désireuse de contribuer autriomphe de la vertu. C'est aussi unsymbole de sacrifice et de rédemptionen présence des serviteurs purs et ver-tueux du Seigneur. C'est là le véritablesens du pèlerinage ainsi que ses des-seins voulus par Dieu. Cet acte cultuel,à l'instar de tous les autres actes d'ado-ration, ne vise en vérité qu'à rendreconcret le sens de la soumission totaleà Dieu et de la fidélité à Ses enseigne-ments en réalisant Sa volonté par uneconfiance sincère et inébranlable enSes desseins et en Son assistance. Enoutre, le pèlerinage, de par ses lieux sa-crés illuminés par la lumière divine etimprégnés de Sa douce présence,donne aux croyants l'occasion de dé-passer toutes les contingences terres-tres pour revenir à leur nature innée,telle que Dieu l'avait conçue, à savoirune humanité dévouée au culte del'unicité de Dieu, reconnaissant Sa sei-gneurie et se consacrant à les concré-tiser dans la réalité de sa viequotidienne. C'est pourquoi la devisedu pèlerin tout au long des étapes dupèlerinage est ce chant divin envoûtantqui arrache l'âme du royaume de cebas monde pour l'entraîner vers leroyaume du ciel où les croyants attes-tent sur eux-mêmes de leur retour àDieu et de leur réponse spontanée àleur Seigneur. Ils attestent égalementde Son unicité tant dans Son essenceque dans Sa royauté, tant dans Sesbienfaits que dans Ses mérites, et tantdans Sa direction des affaires dumonde que dans leur gestion.

«Je suis à Toi ô Seigneur ! Mevoici répondant à Ton appel !

Je suis debout devant Ta porte,attendant Tes ordres, pressé de lesexécuter, sans aucune hésitation nifaiblesse. C'est Toi, l'Un, l'Unique,

dont on ne peut ignorer l'appel etvers qui les âmes accourent. Tu esl'Un, l'Unique, le Seigneur desgrâces innombrables que personnene peut nier ; le Seigneur de la gloirequi ne peut être ternie ; le Seigneurde la puissance qui ne connaît pas defaiblesse ; le Seigneur du pouvoirréel dans le ciel et sur terre. Que Tusois exalté ! Me voici à Toi Seigneur! Me voici à Toi, ô Toi qui n'a pasd'associés. C'est Toi qui est digne delouange et c'est à Toi qu'appartient lagrâce de même que le royaume ô Toiqui n'a pas d'associés !.» «Dis : Envérité, ma prière, mes actes de dé-votion, ma vie et ma mort appar-tiennent à Dieu, Seigneur del’Univers.» (Cor., s.6, v.161).

Le pèlerinage en tant que congrèsdivin sublime

De par la place éminente qu'il occupe dans l'islam et ses buts frater-nels aussi bien pour les individus quepour la communauté, le pèlerinage estle cadre unitaire le plus indiqué pourréunir et rapprocher les élites dumonde musulman, que ce soit leshommes de science et de réflexion, leshommes d'éducation et de culture, leshommes de pouvoir et d'administra-tion, ceux des finances et du com-merce, ceux de la législation et de lareligion ainsi que ceux de la guerre etde la stratégie militaire.

En effet, il est de la plus grandeimportance que toutes ces catégoriesde gens à la clairvoyance et à la ré-solution avérées, à la foi sincère etaux buts nobles, qui ont entre lesmains les affaires des musulmans, serencontrent autour de la Maison deDieu, unis par la Parole de Dieu, ense concertant et en s'entraidant, afinde revenir vers leurs pays respectifscomme une seule communauté, uniepar le cœur, les sentiments et le des-tin commun.

Les cœurs dansla prière d'Abraham

A la lumière de ce qui précède,nous pouvons peut-être comprendrele sens de la prière adressée parAbraham (sur lui le salut) à Dieulorsqu'il acheva la construction de laKa'ba et y installa tout autour sa fa-mille. «Fais donc que se penchentvers eux les cœurs d'une partie desgens. Et nourris-les de fruits. Peut-être seront-ils reconnaissants ?»(Cor., s.14, v.137).

Le mot “cœurs” utilisé par leCoran ne veut pas dire des ombresallant et venant, accomplissant d'unefaçon mécanique les rites du pèleri-nage, sans en connaître le sens. Non,le mot “cœurs” veut dire les âmes etles esprits de ceux qui sontconscients de ce que ce rassemble-ment massif — sur les lieux des pre-miers souvenirs de la foi et à l'ombrede l'adoration de Dieu — a commenobles objectifs et perspectives àmême d'unifier les cœurs des mono-théistes sur la voie de la dignité et dela gloire, comme il a réuni leurscorps par l'adoration et les rappels dupassé.

Les avantages du pèlerinageCes nobles avantages ont été mis

en exergue par le verset coraniquequi a appelé les gens au pèlerinage :

«Et fais aux gens une annoncepour le pèlerinage. Ils viendrontvers toi, à pied, et aussi sur toutemonture, venant de tout cheminéloigné, pour participer aux avan-tages qui leur ont été accordés etpour invoquer le nom de Dieu aux

jours fixés, sur la bête de cheptelqu'Il leur a attribuée. Mangez-envous-mêmes et faites-en manger lebesogneux misérable. Puisqu'ilsmettent fin à leurs interdits (qu'ilsnettoient leurs corps), qu'ils rem-plissent leurs vœux, et qu'ils fassentles circuits autour de l'AntiqueMaison.» (Cor., s.22, v.27 à 28).

Ces bienfaits inhérents au pèleri-nage dont jouissent les pèlerins nesont pas particuliers à tel ou tel riteou à tel ou tel lieu saint ; non, ils en-globent, de par leur caractère globalet absolu, tout ce qui va dans l'intérêtde l'individu et de la collectivité etest susceptible de leur apporter desavantages sur le plan moral et spiri-tuel. En effet, la purification de l'âmeet l'effort pour se rapprocher de Dieusont des avantages ; la concertationen vue de tracer des plans et d'établirdes programmes scientifiques et cul-turels, le travail en commun poursoutenir la “Da'oua” (l'appel à l'is-lam) et les efforts tendant à montrerles valeurs de tolérance et de bonsens de l'islam sont des avantages ;les dispositions prises pour préserverla personnalité musulmane et luidonner une forme harmonieuse estun avantage et quel avantage ! Etc'est ainsi que les avantages se mul-tiplient et se diversifient en fonctiondes nécessités induites par lescontraintes temporelles et relation-nelles.

Un amalgame qu'ilfaudrait clarifier

De nombreuses doctrines etcroyances ont vu le jour, depuis ledébut au siècle, et ont envahi la reli-gion, la sociologie, l'économie et la

politique. Ces doctrines extrémistesconstituent une véritable menacepour l'humanité d'autant plus qu'ellessont apparues avec la découverte denouvelles armes destructives desti-nées à jeter l'épouvante parmi l'hu-manité. Ces armes ont, bien entendu,suscité la cupidité et l'hégémonismede ceux qui les possèdent et ontmontré leur véritable nature cupideet violente. C'est pourquoi il est dudevoir des musulmans — s'ils veu-lent défendre la cause de la vérité, dela paix et de la bonté divine — de ré-fléchir aux moyens d'affronter cesmenaces, en se réunissant ensembleen des regroupements universels où

ils pourront définir leur position à cetégard et prendre les décisions quis'impsent en vue de préserver l'hu-manité des dangers qui mettent enpéril la paix et la sécurité du mondeet déforment les vraies valeurs de lareligion. De ce point de vue, lesavantages induits par le pèlerinage,dépassent les aspects spirituels évi-dents dans les esprits des musul-mans, pour englober unepréoccupation essentielle que l'occa-sion du pèlerinage permet d'aborder.Il s'agit de la question d'unifier la pa-role et les sentiments des musulmansdans ce qu'ils doivent prendre — enfonction de leur religion et de leur foi— comme base fondamentale deleur vie, à savoir : se cramponner àl'anse de Dieu et s'y maintenir soli-dement comme le leur recommandele Coran : «Et cramponnez-voustous ensemble au "Habl" (anse) deDieu et ne soyez pas divisés.» (Cor.,s.3, v.103).

Les exigences de l'attachement à l'anse de Dieu

Se cramponner et s'attacher àl'anse de Dieu exige, en premier lieude se débarrasser de toutes les pas-sions et autres penchants et ten-dances qui peuvent susciter entre lesmusulmans, les fanatismes cla-niques, nationalistes ou sectaires, etles mener, par voie de conséquence,aux divisions, aux dissensions et àl'éloignement des préceptes de Dieu,ce qui ne peut être profitable qu'àleurs ennemis. Se cramponner et s'at-tacher à l'anse de Dieu exige en se-cond lieu, de revoir les préceptes de

notre religion et notre comportementafin d'en extraire tout ce qui a pu lesentacher comme relents d'associa-tionnisme et d'innovations, lesquelsdonnent aux adversaires de l'islaml'occasion de calomnier celui-ci et deprétendre qu'il existe autant d'islamsque de contrées et de doctrines. Pources gens-là donc, il y a un islam turc,un islam irakien, un islam iranien, unislam pakistanais, un islam égyptien,un islam maghrébin, un islam duHijaz et j'en passe. Et où peut-ontrouver, en suivant le raisonnementde ces gens-là, l'islam véritable, celuide Mohammed et du Coran ? Tout cequ'ils disent n'est que mensonge etcalomnie. L'islam est un dans sesdogmes comme dans sa pratique.Chacun peut le constater à traversses préceptes contenus dans sonLivre sacré qui est clair et expliciteà ce sujet. Les divergences qu'on ob-serve au sein des tendances isla-miques ne sont, en fait, que lesconséquences des déviations hu-maines dans leur interprétation chau-viniste des textes. Dès lors, il nousimporte de nous débarrasser de cettemaladie, afin de revenir à notre pu-reté originelle, pour que ce jour-là,nous soyons dignes et à la hauteur dela sainteté de l'islam et de sa validitécomme cela est évident dans sonLivre sacré : “Ce Coran guide versce qui est droit”. Se cramponner ets'attacher à l'anse de Dieu exige, entroisième lieu, d'agir le plus rapide-ment possible en vue de faire ressor-tir les desseins et les buts du Coranpar une interprétation claire et acces-sible à tout le monde et qui soit puri-fiée de tous les récits légendairesattribués aux enfants d'Israël demême que des divergences théolo-giques qui y ont été introduites et quiont distrait les gens sur les véritablesdesseins et buts du Coran. Cette in-terprétation du Coran ainsi faite doitêtre éditée en plusieurs langues etdistribuée dans toutes les contrées dumonde afin que les gens puissentconnaître l'islam sous son véritablevisage et afin qu'ils puissent connaî-tre ses véritables buts. Une fois cetravail accompli, toutes les cam-pagnes de diffamation, dont l'islamne cesse de faire l'objet de la part decertaines plumes revanchardes, révè-leront leur mauvaise foi et serontvouées à l'échec. Se cramponner ets'attacher à l'anse de Dieu implique,en quatrième lieu, la mise en placed'un plan bien étudié pour assurer lapropagation de l'islam dans toutes lescontrées de la terre. A la base de ceplan, il y a la formation et la prépa-ration de groupes de prêcheurs et demissionnaires imprégnés des vrais

préceptes de l'islam, connaissant leslangues étrangères et conscients deleur rôle ainsi que des méthodes adé-quates à même de montrer aux gensles mérites de l'islam. Ceci, en plusde leurs connaissances des paysqu'ils visiteront, de la psychologie deleurs habitants, de leurs croyances,de leurs us et coutumes et de leur vi-sion des choses en général afin depouvoir vivre avec eux en bonne in-telligence et les appeler à l'islamconformément à la sagesse que nousrecommande Dieu dans Son Livresaint. Se cramponner et s'attacher àl'anse de Dieu implique, en cin-quième lieu, la mise en œuvre rapided'une politique de coordination enmatière économique entre les Etatsmusulmans, et ce, par la créationd'une organisation islamique écono-mique dont le rôle sera de réguler leséchanges économiques et de pour-voir aux besoins des Etats isla-miques. De cette façon-là, on nelaissera plus aux colonialistes et auxexploiteurs d'utiliser cette brèchepour saigner à blanc les richesses dumonde musulman et s'ingérer dansses affaires en l'empêchant deconcrétiser ce à quoi il aspire. Secramponner et s'attacher à l'anse deDieu implique, en sixième lieu, et envue de préserver les principes ci-des-sous énumérés, la constitution d'uneforce militaire puissante et homo-gène dotée d'une seule stratégie etd'un seul commandement à l'imagede ce que savent faire les hommes deguerre modernes. Il va de soi quecette force ne sera nullement consti-tuée avec pour but de commettre desdestructions et des dévastations oude dominer et d'asservir les peuplesen leur usurpant leurs terres et lesbiens, loin s'en faut. Elle sera consti-tuée plutôt dans un but défensif defaçon à éloigner les visées des agres-seurs potentiels et à venir en aide àceux qui sont persécutés et oppriméspar les tyrans et les injustes. Ainsidonc, la constitution d'une telleforce, soutenue par tous les croyants,sera, à coup sûr, l'un des moyens lesplus adéquats pour établir la paixdans une position de puissance et dedignité comme nous l'a recommandéDieu dans Son Livre saint : «Et pré-parez contre eux tout ce que vouspouvez comme force et comme ca-valerie équipée, afin d'effrayer l'en-nemi de Dieu et votre ennemi.»(Cor., s.8, v.60).

Ce sont-là les principaux axes au-tour desquels s'articulent les avantagesqui doivent gérer notre vie et à traverslesquels on peut expliquer la Parole duTrès-Haut au sujet des desseins du pè-lerinage : “Pour participer aux avan-tages qui leur ont été accordés.”

Un fois ces axes cernés, il est né-cessaire de tenir une réunion univer-selle à l'ombre de la pure spiritualitéde l'islam, afin d'étudier dans le dé-tail ces avantages, d'en tracer lesgrandes lignes et de motiver les gensdans leur application. Et qui peutnous permettre cela si ce n'est le ras-semblement du pèlerinage et soncongrès divin sublime ?

Où est notre congrès annuel Nous n'avons aucune réunion an-

nuelle à laquelle nous nous hâtons,venant de toutes les parties dumonde — motivés par notre seule foiet non pas par la recherche de gainsou pour répondre à l'invitation dequelconque d'entre les êtres humains— excepté le rassemblement du pè-lerinage. Aussi, est-il plus préférablepour nous ainsi que pour l'humanitéentière que nos hommes de pensée etde décision prennent part à ce ras-semblement en vue de trouver des

solutions à nos problèmes au lieu dese hâter vers des congrès dont lemoins qu'on puisse dire est qu'ils neservent à rien d'autre sinon à manger,boire, échanger des salutations, pro-noncer l'allocution de bienvenue etde la fin des travaux, puis se disper-ser. Entre-temps, les injustices et latyrannie auront continué de plusbelle. C'est pourquoi il est plus utilepour nous de nous concerter sur lesmoyens à mettre en œuvre pourconcrétiser les avantages qu'im-plique l'attachement à l'anse de Dieu,que de dépenser notre énergie et nosefforts à connaître les lois de l'Occi-dent, sa philosophie, son éthique etses traditions, ce qui, au demeurant,ne peut que nous faire perdre notrepersonnalité et notre confiance ennous-mêmes.

Conduite et rapprochementIl est insensé — et c'est à Dieu

qu'appartiennent les desseins ma-jeurs — de penser que les buts du pè-lerinage ne seraient que de tournerautour de la Maison sacrée ou de seregrouper à la station de Arafat !Dieu peut être adoré n'importe où etpeut exaucer ceux qui l'invoquentn'importe où. «A Dieu appartiennentl'est et l'ouest. Où que vous vous tour-niez, la Face de Dieu est donc là, carDieu a la grâce immense. Il est Om-niscient.» (Cor., s.2, v.115).

Les véritables buts du pèlerinage,comme l'a exprimé la sourate du pèle-rinage, est que les monothéistes se ras-semblent en même temps et dans unmême lieu afin qu'ils soient témoinsdes avantages du pèlerinage et qu'ils sedébarrassent de leurs souillures. Quantaux avantages, nous les avons énumé-rés plus haut. Se débarrasser des souil-lures ne consiste pas, par ailleurs, à sepurifier seulement des saletés accumu-lées pendant le voyage. Non, cela estplus profond encore. Il s'agit de puri-fier le cœur, la raison et la commu-nauté dans son ensemble. Purifier lecœur, c'est le débarrasser des in-fluences néfastes des passions char-nelles et des mauvais penchants.Purifier la raison, c'est la débarrasserdes doutes et autres conjectures. Puri-fier enfin la communauté, c'est la dé-barrasser de la domination del'ignorance, de la pauvreté et du pou-voir de tous les usurpateurs. A la lu-mière de ce qui précède, nous pouvonsdire que le pèlerinage consiste, d'unefaçon générale, à se débarrasser dessouillures d'une part, et à profiter desavantages qu'il implique d'autre part.C'est dans ce sens-là que Dieu l'a ins-titué et c'est ainsi qu'il était compris autemps du Messager de Dieu (QSSSL).

La première fois c'était lorsqueles musulmans sortirent en l'an IX del'Hégire sous la direction d'Abû Bakr(que Dieu l'agrée). Ce jour-là, AliIbn Abi Taleb (que Dieu l'agrée) ré-cita, de la part du Messager de Dieu,les débuts de la sourate du “Repen-tir” qui parlait de la purification dela Maison sacrée des relents du po-lythéisme. La seconde fois, c'étaitlorsque le Messager de Dieu(QSSSL) vint l'année suivante, aprèsque la Révélation fut parachevée, etqu'il fit devant les pèlerins le dis-cours suivant :

«Ô gens ! les croyants ne sontque frères. Il n'est pas permis à qui-conque de prendre les biens de sonfrère, sauf si celui-ci le lui permet ;et ne soyez pas infidèles, après moi,menant les uns contre les autres desguerres fratricides. Je vous ai laisséce dont vous ne vous égarerez ja-mais, après moi, tant que vous y res-terez attachés : il s'agit du Livre deDieu.»

Par Cheikh Mahmoud Chaltout

HadithSelon Aboû Horeyra, l'envoyé de Dieu (QSSSL) a dit :«Certes Allah est Pureté. Il n'accepte que ce qui est pur.

Il ordonne aux croyants ce qu'il a ordonné à Ses Envoyés.»Or, Il a dit :

«Ô Messagers ! Mangez de ce qui est permis et agréableet faites du bien.»

Sourate 23 : Al-Mu'minun (Les croyants) Verset 51Et d'autre part, Il a dit :«Ô les croyants ! Mangez des nourritures licites que Nous

vous avons attribuées.»Sourate 2 : Al-Baqara (La vache) Verset 172Là-dessus, le Prophète fit allusion à l'homme qui pro-

longe ses voyages (pieux), qui a des cheveux longs et pou-dreux et tend les mains vers le ciel, disant : «Ô Seigneur, ÔSeigneur !», et cependant, il se nourrit de choses défendues,boit des liquides défendus, se revêt d'habits défendus, et il aété nourri (dans son enfance) de choses défendues. Commentdonc pourrait-il être exaucé ?».

[ Rapporté par Mouslim ]

Cette mosquée antique porte le nom de l’ImamMustapha-Stambouli. Elle fut construite en 1750à l’époque ottomane pour y effectuer la prière

selon le rite hanafite, mais c’est le rite malékite, fort ré-pandu dans le Maghreb arabe, qui y est pratiqué de nosjours.L’entrée de cette mosquée est encadrée par deux

grandes fenêtres, transformées de nos jours en portessupplémentaires, pour faire face aux flux croissant desfidèles, ayant aussi nécessité l’aménagement d’unesalle de prière supplémentaire. La salle de prière prin-cipale compte quatre allées divisées par trois rangéesde cinq colonnes à couronnes, de style hammadite.Le décor est dans le pur style islamique, également

caractéristique des mosquées de Ténès, Constantine etTlemcen.En guise d’ornementation, le cadre orignal de la

porte de cette mosquée a été surmonté de faïence decouleur verte et blanche avec, à l’intérieur, des textesen écriture turque ancienne, datés de 1828, louant lacontribution du Dey Hussein Pacha dans la restauration des mosquées de la ville.Le minaret de la mosquée, de 35 m de long, est de

forme octogonale, à l’image de celui de la mosquée Es-safir d’Alger. Un jet d’eau en marbre occupe le centrede la salle des ablutions, surmontée d’un escalier me-nant vers la salle de prière principale, pouvant accueil-lir 400 fidèles.Malheureusement, ces deux monuments historiques de la ville de Blida ont subi de nombreuses modifications dans leurs structures

originales, notamment suite au séisme de 1825, qui avait ravagé une grande partie de la ville des Roses.“Les actions de restauration entreprises, depuis lors, à leur profit, n’ont pas obéi aux normes requises en la matière”, déplore-t-on à

l’Agence nationale d’archéologie et de protection des sites et monuments historiques.

Ces deux recherches renseignent surles difficultés, les premiers balbu-tiements et les efforts déployés

pour faire du système bancaire islamiqueune réalité. Ce n’est pas du système ban-caire islamique que je veux vous parler,mais de M. Taouti. Mais à cette périodeles deux se confondent, car comme à sonhabitude, lorsque M. Taouti s’intéresse àun domaine, il s’y investit totalement avecpassion, détermination et patience. C’estun chercheur invétéré, un lecteur infatiga-ble, un bouquiniste fouineur.

Parallèlement à cette activité profes-sionnelle, il nous fallait vivre notre reli-gion. Et il n’y a pas meilleur milieu queJaddah. Soixante-dix kilomètres de laMecque vous permettent de prier tous lesvendredis à côté de la Kaâba. A 425 kmde Médine, vous pouvez avec la fréquencedes vols de la Saudia prier chaque mois,si vous le désirez, dans la mosquée duProphète à Médine. Ce sont des activitésreligieuses dont mon collègue et amiTaouti et moi nous ne nous privions pas ;en les faisant d’ailleurs partager à nos fa-milles, parents et amis qui nous rendaientsouvent visite. Cette vie m’a permis deconstater chez mon ami un sens élevé dela famille à l’islamique ou à l’africainecomme on préfère, également une grandegénérosité, s’il faut considérer le nombrede ses invités lors des pèlerinages à laMecque ou à l’occasion de «la Omra»pendant le mois béni de Ramadhân.

Mais au-delà du chercheur pieux, pétride la culture africaine et islamique, on dé-couvre un autre Taouti, pour peu qu’onprête attention à ses amicales conversa-tions. C’est un nationaliste qui a fait sespreuves lors de la lutte de libération. Il aime narrer avec force détails sa viedans les mines de Khouribga, dans lesphosphates. Son expérience pendant la pé-

riode de l’indépendance est aussi passion-nante.

N’a-t-il pas présidé une Cour de ré-pression des crimes économiques ? N’a-t-il pas expérimenté une formation descadres pratiques dans les administrationsoù il a été en général amené à servir ?

Au niveau du parti FLN, au ministèrede l’agriculture, au ministère des Fi-nances, il ne se contente pas d’exercer cesactivités pratiques.

Il a décrit son expérience au sujet dechacune d’entre elles. Il a, à chaque fois,laissé quelque chose à la postérité. Il nousa fait partager son expérience, sans fard etsans érudition. Après notre premier man-dat d’administrateurs à la BID, nous noussommes séparés géographiquement. LeConseil étant devenu non résidant, j’aipour ma part rejoint le pays (Niger), ne re-venant à Jaddah qu’à l’occasion des réu-nions du Conseil. Quant à lui, il aabandonné les fonctions d’administrateurà la BID. Mais il était devenu si indispen-sable que le président de la BID (Med Ali)l’a maintenu, en lui confiant le titre deconseiller (ou consultant), en le chargeantde gérer l’important projet de la banquesur les minorités islamiques dans les paysnon-membres.

Il nous a constamment tenus infonnésde ses nouvelles activités (j’allais direaventures), tout aussi passionnantes, cequi l’a conduit à faire le tour du monde,car il ne s’agit plus seulement du mondeislamique officiel qu’il connaît déj à, maisdu monde où vivent les musulmans, c’est-à-dire partout, en Asie : Thaïlande, Cam-bodge, Vietnam, Chine, Japon ; enAfrique : Afrique du Sud, du Centre, del’Est et de l’Ouest ; en Europe, en Amé-rique, en Australie. Là également, il n’apas dérogé à sa tradition. Il a produit desdocuments écrits ou audiovisuels. C’est

l’aventure qui l’a conduit en Nouvelle Ca-lédonie où il a découvert les descendantsdes déportés algériens.

Il n’a cessé de nous faire partager sesexpériences par des rapports, des confé-rences sur le système bancaire islamique,sur les minorités islamiques à travers lemonde, sur l’Islâm et sur la vie tout court.Nous pouvons affirmer que Si Taouti n’apas vécu inutilement, il a été un fidèleami, un bon père de famille, un Africain,mais par-dessus tout, un bon musulman.Il était taquin avec les Arabes du Golfe,généreux avec les Africains, attentif avecles Asiatiques.

Dans sa vie généreuse, nous avonsconstaté qu’il a toujours été soutenu, en-couragé et appuyé par son épouse Halimaqui est une marraine de certains de mesenfants et une grande amie de monépouse. Quelle a été notre joie, notre sur-prise de voir un jour le couple Taouti dé-barquer à Niamey pour prendre part aumariage de notre première fille Aïcha.Combien nous avons été amusés d’enten-dre nos épouses se rappeler leurs souve-nirs de Jaddah avec leurs visites aumarché de l’or et autres produits deconsommation et à la Halaqa (Mosquée)

Nos relations se prolongent avec nosdescendances par exemple, lorsque Mus-tapha Kamal Taouti se voit désignécomme représentant d’Air Algérie à Nia-mey, après Conakry et Bamako ; il étaitchez lui avec ses parents les Al-Ghâbid. Il n’y a que le Prophète Mohammed quipeut annoncer à quelqu’un qu’il ira au Pa-radis, sinon on aurait vu Taouti au Paradis.Prions pour que Dieu lui accorde Son im-mense Miséricorde et que ses parents etnous, ses amis, puissions nous inspirer deson exemple. Amîn.

Wassalam alaikoum wa rahmatou al-lahi wa barakatouhou.

GRANDES FIGURES DE L’ISLAMHommage à Si Hadj Seddik Taouti (II et fin)

Par Hamed Al-Ghâbib

Mosquée Hanafi-Torki de Blida

LE PE

LERI

NAGE

UN ACTE D’ADORATION (IV et fin)

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Un concert chaâbi animé par les artistes Abdelkader Chaou et Hamidou a ouvert, jeudi soir au théâtre régional d’Annaba,

la 8e édition du festival culturel national de la chanson et de la musique citadines.

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Dimanche 21 Juillet 2013

8e FESTIVAL DE LA MUSIQUE CITADINE À ANNABA

Abdelkader Chaou et Hamidou donnent le ton

Très nombreux, le public annabi, visi-blement ravi par la qualité du plateauproposé pour cette première soirée,

s’est régalé de plusieurs chansons puiséesdu patrimoine national authentique, les deuxartistes gratifiant l’assistance de madih re-ligieux et de plusieurs de leurs «tubes» ré-clamés par le public. «Youm el djemaâkhardjou ryam» et «El Hadhra», de Chaou,ont fait «vibrer» l’applaudimètre avant quel’auteur de «Djah rabbi ya djirani» n’y ailled’un savoureux medley de ses plus belleschansons, imité un peu plus tard par Hami-dou dont la voix chaude et tout en vibratosconduisit plus d’un à s’essayer à quelquespas de danse dans la salle. En plus de la mu-sique, le public présent, où l’on pouvaitapercevoir de nombreuses familles, a eudroit à quelques moments de rire avec TaharSafir, ajoutant à l’ambiance de joie qui arégné, tout au long de la soirée, dans la salledu théâtre régional Azzedine-Medjoubi.

Une chorégraphie présentée par l’atelier dedanse classique de la maison de la cultured’Annaba avait auparavant mis le public enappétit, dès le lever de rideau sur cette 8èmeédition du festival culturel national de lachanson et de la musique citadines. La ma-nifestation, placée sous le slogan «authenti-cité et création», donnera lieu à neufsoirées, animées par 17 artistes et 10 for-mations musicales venues de plusieurs ré-gions du pays pour gratifier le public annabide concerts de musique andalouse et chaâbi.En plus du public qui s’est déplacé au théâ-tre régional pour assister à la soirée d’ou-verture de ce festival organisé avec leconcours du palais des arts et de la cultureMohamed-Boudiaf, d’autres férus de Ma-louf, particulièrement nombreux dans l’an-tique Hippone, se sont rendus au théâtre deplein air de la ville qui a abrité, en parallèle,le festival local du Malouf «Hassan El-An-nabi».

VEILLÉES DU RAMADHAN À TISSEMSILT Une variété de genres musicaux

Les amoureux de l’art avaient rendez-vous jeudisoir à Tissemsilt et pour trois heures avec un éven-tail de genres musicaux, créant une ambiance très

agréable. Le théâtre de verdure a vibré aux sons deschants du patrimoine lyrique où se sont mélangés lesgenres gnawi, oranais et andalou, au grand bonheur dupublic, surtout les jeunes qui n’ont cessé d’applaudir lesdifférents groupes qui se sont succédé sur scène. Re-présentant le genre Gnawi, «Ness El maâna» de Tissem-silt, était le premier groupe à se produire sur scène. Vétusde tenues traditionnelles, les membres de ce groupe ontsubjugué le public présent par de très beaux rythmes etchansons lui offrant ainsi un spectacle exceptionnel.L’artiste oranaise «Houria Baba», a été un moment fortde la soirée, en présentant les plus belles chansons ora-

naises comme «chahlet Laayoun» et «Biya dak el Mor».En reprenant ces tubes, Houria a rendu hommage ainsi àdes stars de la chanson algérienne comme Ahmed Wahbi,Ahmed Saber et Blaoui El Houari, entre autres. Le pu-blic a également eu droit à un cocktail de musique anda-louse avec le groupe du Cheikh Sanhadji. « Près de 2.000spectateurs ont assisté à cette soirée organisée dans lecadre du programme d’animation du mois de Rama-dhan», a indiqué le directeur local de la culture, « ce quitémoigne de l’intérêt que le public accorde au pro-gramme qui leur est présenté ». A noter qu’à l’occasiondu mois sacré, la direction de la culture de Tissemsilt atracé un riche programme de soirées artistiques et musi-cales, ainsi que des pièces théâtrales et des chants reli-gieux présentés par de célèbres groupes locaux.

MOSTAGANEM

CULTURE

Les troupes Diwane émerveillent le public

Les troupes «Ouled Touat» et «Dar Dhmana» de mostaganem et «El Di-wane» d’Oran ont émerveillé jeudi soir le public mostaganémois par deschansons du patrimoine lyrique du Diwane. Le public nombreux présent,

dont les jeunes et les familles, a apprécié, dans un silence religieux, les chansonslors de cette soirée qui a duré plus de deux heures. Visiblement satisfaites de l’or-ganisation de telles soirées qui permettent aux familles et jeunes de se ressourceret se divertir, les personnes présentes ont souhaité voir ce genre de manifestationsse prolonger jusqu’à la fin du mois Sacré. La soirée de vendredi verra la montéesur scène des troupes «Ahl el Diwane» de Béchar, «Nadjm el Diwane» de SidiBel-Abbes et «Ahl el Diwane» de Mostaganem. Un programme riche et diver-sifié pour les veillées de Ramadhan a été tracé par la direction de la culture, com-prenant l’organisation, au niveau de la maison de la culture et le théâtre deverdure, de soirées artistiques, Aïssaoua, andalou et chaâbi. D’autres soirées dé-diées au chant religieux «El Inchad» seront aussi organisées, en plus de projec-tions théâtrales et cinématographiques sur les plages de la wilaya.

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Dimanche 21 Juillet 2013

SéLECTion TV

DjartiDjarti, est un sitcom qui est en train de susciter un enthou-siasme au fil des diffusions. C’est du délire ! Un pur diver-tissement avec des comédiennes au talent certain, du moinstrès à l’aise dans leurs rôles de voisines qui s’épient et quine ratent aucune occasion pour déverser leur fiel sur l’autre,l’absence.

Djaweb BassitLe concept est simple mais il fallait le trouver. Des invités, des célébritésdu monde artistique sont soumis à l’épreuve des questions des plus in-solites au plus gênantes. Il y’a du spectacle par la grâce d’un bon mon-tage et du rythme aussi. C’est la boîte à question du «Grand journal»de Canal+ version algérienne. Sans chauvinisme aucun, la nôtre estmeilleure.

C’est un bel hommage qu’a renduCanal Algérie à la célèbre chanteuseH’nifa vendredi dernier et ce, durantdeux heures en présence de deux spé-cialistes de la chanson algérienne, dela chanteuse Nadia Baroud et de deuxautres interprètes. L’émission-hom-mage à H’nifa alternait débat sur l’iti-néraire exceptionnelle de cette grandechanteuse et des reprises de son réper-toire avec notamment la chanteuseNadia Baroud, une grande admiratricede l’icône de la chanson kabyle. Legrand orchestre de Farid Aouameur asorti le grand jeu pour donner plus decouleurs musicales au répertoire deH’nifa, une vie brulée selon le titred’un scénario de notre confrère RachidHamoudi, réalisé par Ramdane Iftini.L’excellent documentaire consacrée àH’Nifa a pour rappel raflé plusieursdistinctions dans des festivals.

Hnifa, Ighil Larbaa Zoubida de sonvrai nom, est née le 4 avril 1924. Elleest originaire du village d’Ighil-Mehni,petite localité maritime dans la com-mune d’Azeffoun. Sa famille, commetant d’autres, a fui l’hostilité de la cam-pagne kabyle pour chercher à Alger,des conditions de vie meilleures.

D’ailleurs, elle le chantera ensuitedans Azahrriw anda tenzit, son titrephare, ni Alger, ni Paris ne changerontquelque chose à sa condition de vie.H’nifa connaîtra toutes les vicissitudesd’une vie d’une personne que lachance a lésée. Sa vie et son parcoursartistiques semés de difficultés et dedéboires est un véritable roman quireste à écrire. Ramdane Iftini a réaliséun documentaire mais c’est un long-métrage fiction qu’il faut, pour mé-moire et en hommage à cette grandedame !

A. T.

20 h 45 20 h 50

21 h 15

CAnAL ALgéRiE ChAînE A3

LA TERRESTRE

00 h 15 HitmanLA TERRESTRE

H’nifa est revenuecette semaine

Essrar el Madhi13e partie du feuilleton social Assrar el madhi réalisé par Sellami Bachir et in-terprété par Rania Serouti, Noureddine Boussouf, Reda Laghouati, Bahia Ra-chedi…Le feuilleton regroupe plusieurs histoires, toutes liées les unes aux autres etayant pour principal pivot le drame qui a ensanglanté la jeunesse de Ghania,l’épouse de Djamel, fille de Bahia, mère de Samir et sœur de Rabi. Ghania aété follement éprise d’un officier de gendarmerie, Mansour et suite à leur rela-tion, elle tombe enceinte de ses œuvres. Mais Mansour meurt dans un accidentde voiture….

Réalisé par Xavier Gens Avec Timothy Olyphant, Dougray Scott, Olga Kurylenkoplus Crâne rasé, code barre tatoué sur la nuque, costume noir, che-mise blanche et cravate rouge : l’agent 47 est le plus mysté-rieux et le plus insaisissable des tueurs professionnels. Réputépour la minutie avec laquelle il va jusqu’au bout de ses mis-sions, il obéit toujours à un protocole strict : extrême vigi-lance, extrême discrétion et extrême soin apporté àl’exécution de ses contrats. Patience et détermination sont sesdeux armes de prédilection. Rien ne l’arrête. Sa signature :l’absence de preuves. Sa spécialité : disparaître sitôt sa mis-sion accomplie. Un vrai fantôme, obligé de se découvrir lejour où Belicoff, candidat aux élections russes, lui tend unpiège. Avec Interpol, les services secrets russes et trois tueursde sa propre agence à ses trousses, l’agent 47 est contraint debriser son propre protocole pour mener à bien sa mission...

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Détente EL MOUDJAHID20

GARABESQUERECTITUDEO

CTRSFALLACIEUXFSGAAS

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ONDMEXPERIENCEVDNASR

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VOIGFUMIGATIONSCECPE

IRNUPIAILLERIEIHTUHT

TIEEINHIBITEUREERLET

EERRGOUAILLEURRREERE

APROCONSULOBLITERERN

EMBRYOGENÈSE

3. Arabesque

6. Proconsul

11. Fallacieux

12 . Traducteur

13. Expérience

14. Vide tasses

16. Fumigation

17. Piaillerie

18 . Inhibiteur

19. Gouailleur

21. Gondoler

26. Rectitude

28. Oblitérer

31. Entresol

32 . Favoriser

33. Echassier

34. Séducteur

35. Ebrancher

36. Gondolage

37. Décimètre

38 . Anacarde

39. Miraculé

40. Assiettes

41. Triompher

42 . Surcharge

43.Galipette

7. Rodrigue

8. Obstiner

9. Sympathie

10. Prodiguer

15 . Lionceau

20 . Challenge

22 . Inutilisé

23 . Sulfureux

24 . Magistrat

25 . Humiliant

27 . Moucheter

29 . Chemisier

30 . Bénéfique

1. Coordonne

2 . Festivité

4 . Tendineux

5. Allégorie

Mot CACHÉ

SOLUTION PRÉCÉDENTE:GARDE-MAGASIN

Mots CROISÉSNº 3466

Mots FLÉCHÉS

Nº 3466

Grille

Page animée par Mourad Bouchemla

Définitions

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

I

II

III

IV

V

VI

VII

VIII

IX

X

HORIZONTALEMENTI-Organisation du transport pour écoliers. II-Voyelles- Chien issu de

croisements réputé méchant . III-Monnaie ayant cours légal-Bien grugée.IV-Ancien-Orient. V-Pas mouillé-Grande voile triangulaire-Forme d’aller.VI-Est en mesure-Marque distinctive. VII-Logiciel-N’a pas de ressourcessuffisantes. VIII- Ayant trait à la campagne-Armées du moyen-âge. IX-Insispensablepour sauter loin- Bardé de diplômes X-Récepteur d’images et de son.

VERTICALEMENT1-Crie comme un cerf-Mâle du faucon sacré. 2-Planchette de reliure-Bien secondé

3-Relatif à la poitrine ou aux bronches.4-Point de la sphère cèleste-Son bonnet est réservéau cancres. 5-Adverbe pour citer textuellement-Dans les délais.6- Course de chevauxayant des obstacles-Titane de labo.7-En cab-De la langue thaï. 8-Sentinelle de nuit-Partie supérieure du tronc. 9-Sorti des urnes-Qui a une gros abdomen. 10-Rendreconforme à la loi et au règlements.

PREND DE GRANDES RISQUES—————————————————

COUFFIN——————————————————

VITALITÉ

PEIGNE DE TISSERANND———————————————CONSTRUCTION ANTIQUE———————————————

GARDIEN

EXTÉRIEUR———————————FORME DE SYPHILIS

—————————————COURT COURS

EN LARMES—————————

LONGUES PÉRIODES————————————

NOTE

PIGEON—————————

SAISON—————————FLÂNENT SANS BUT

PISSER—————————

FAIT LE MOT—————————

POISSON

FLEUVE DE SIBÈRIE—————————————

RECOUVRIR DE TOILE—————————————

VIEUX PAIN

N’EN PEUT PLUS———————————

ORIGINAIRE———————————

DIRECTION

RETIRÉS————————

UTILISEREZ

ALUMINIUM—————————

CHIEN

CAPITALE

——————————

FRÈRE DE CAËN

VIENT EN AIDE———————————

VASE FUNÉRAIRE———————————

DIRECTION

METTRE EN UN CHEMIN————————————————

POINT DE JONCTION————————————————

TREMBLOTTER

SOLUTION DES MOTS CROISÉS

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

SOLUTION DES MOTS FLÉCHÉS

R A M A S S A G E

LE I P I T B U L

E S P E C E E U E

E X E S T G

E C S P I V A

A

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P T E L A B E L

C A O D E M U N I

R U R A L O S T S

E L A N T I T R E

T E L E V I S E U R

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A A C R O B T E

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L E T T R E Z EE

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Nº 3466

Dimanche 21 Juillet 2013

Page 19: El Moudjahid du 21.07.2013.pdf

EL MOUDJAHID 29

Dimanche 21 Juillet 2013

Vie pratique

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATIONEdité par l’EPE-SPA

EL MOUDJAHIDau capital social de 50.000.000 DA

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Présidente-Directrice générale de la publication

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BORDJ BOU-ARRERIDJEx-siège de la wilaya

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TIZI OUZOU :Cité Mohamed Boudiaf (ex-2.000 logts)

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TLEMCEN :12, place KairouanTél.-Fax : (043) 27.66.66

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Siège social : 20, rue de la Liberté, AlgerIMPRESSION

Edition du Centre :Société d’Impression d’Alger (SIA)

Edition de l’Est :Société d’Impression de l’Est, Constantine

Edition de l’Ouest :Société d’Impression de l’Ouest, Oran

Edition du Sud :Unité d’Impression de Ouargla (SIA)

DIFFUSIONCentre : EL MOUDJAHID

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France : IPS (International Presse Service)Tél. 01-46-07-63-90

Les manuscrits, photographies ou tout autre document etillustration adressés ou remis à la Rédaction ne sont pas

rendus et ne peuvent faire l’objet d’une réclamation..

Vie religieuse

- Dohr.........…..............12h54- Asr..............................16h45- Maghreb.................... 20h06- Ichaa……...……....... 21h40lundi 13 Ramadhan 1434Correspondant au 22 Juillet 2013 :- Fedjr.........................04h01- Chourouq.................05h46

Horaires des prières de la journée du dimanche 12 Ramadhan 1434 correspondant au 21 juillet 2013 :

El Moudjahid/Pub

RéPUBLIQUE ALGéRIENNEDéMOCRATIQUE

ET POPULAIRE

SGP-IPRS/GROUPE ECOCapital cocial : 602 000 000 DA

NIF : 000113026274973 N°RC : 13/00-0262749 B 01

Adresse : Bd de la SoummamTlemcen - Algérie BP 216 - Imama

Tlemcen - Algérie Tél. : (+ 213) 043 20 64 28 / 13 72

Fax (+213) 043 20 82 43 E-mail : [email protected]

Avis d'infructuosité Conformément au décret

présidentiel n°10-236 Chaoual 1431correspondant au 07 octobre 2010,modifié et complété par le décretprésidentiel n°13 - 03 du Aouel RabieEl Aouel 1434 correspondant au 13janvier 2013 portant réglementation desmarchés publics, le Groupe ECO-Spainforme les soumissionnaires que l'avisd'appel d'offres national et internationalouvert n°01/2013 relatif à la sélectiond'un bureau d'études à l'effet de réaliserune étude de marché des articlescéramiques sanitaires pour le comptedes sociétés CERAMIG GhazaouetCERAMIT Ténès et SCS B Milia, estinfructueux, pour le motif suivant :

Une seule offre reçue

El Moudjahid/Pub

“Réalisation d'un Centre de Broyage de Clinker, etd'Ensachage de ciment de 100.000 tonnes par an à Aougrout,Wilaya d'ADRAR”La Direction générale de la SOCIETE DES CIMENTS DU

TOUAT, wilaya d'Adrar, porte à la connaissance des candidats ayantretiré le cahier des charges de l'appel d'offres national et internationalrestreint n°01 /Spa CT/13, relatif au projet cité ci-dessus, que la datede dépôt des offres, prévue le 25 juillet 2013, est reportée au 15septembre 2013 à 12 heures (heure locale). Le dépôt des offres se fera le même jour et jusqu'à 12 heures (heure

locale) au siège de la SGP EL OUEST, sis à ORAN - Algérie - au 4,rue Ferh El-Hadj, Hai Oussama.

ANEP 00799 du 21/07/2013

ANEP 00801 du 21/07/2013

El Moudjahid/Pub ANEP 303135 du 21/07/2013

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE Ministère de l'Industrie, de la Petite et Moyenne Entreprise

et de la Promotion de l'Investissement Agence Nationale d'Intermédiation et de Régulation Foncière

NIF : 000816097984689 AVIS DE PROROGATION DE DELAI

APPEL D'OFFRES NATIONAL ETINTERNATIONAL RESTREINT

N°07/2013 L'Agence Nationale d'Intermédiation et de Régulation Foncière "ANIREF" informe

les entreprises intéressées par l'appel d'offres national et international restreint portant : “ETUDES D'AMENAGEMENT ET TRAVAUX DE VIABILISATION DU

PARC INDUSTRIEL DE SOUAMAA, WILAYA DE TIZI OUZOU” Que - la date limite de dépôt des offres, fixée initialement au mercredi 24 juillet 2013,

est prorogée de dix (10) jours. - la remise des offres doit intervenir, au plus tard, le dimanche 04 août 2013 avant

12h00, heure locale; l'ouverture des plis, en séance publique, aura lieu le même jour à13h00 au siège de l'ANIREF, sis au 13, avenue Mustapha Sayed-El-Ouali (ex-ClaudeDebussy) Alger.

La Société Nationale d'Assurance, par abréviation S.A.A., Direction du Patrimoine - Sous-Direction des Investissements, informe l’ensemble des soumissionnaires ayant participé à l’avisd’appel d’offres national Nº02/SAA/2013 relatif à l’acquisition d’équipements informatiques, parusur le quotidien EL MOUDJAHID en date des 18/06/2013 et 19/06/2013 et sur le quotidienECHAAB en date des 18/06/2013 et 19/06/2013, qu’une prorogation de délai de 15 jours estaccordée à compter du 17/07/2013.

La date limite de dépôt des offres est fixée au 31/07/2013 à 11 heures.L’ouverture des plis sera publique et se tiendra le 31/07/2013 à 13 heures au siège de la

Direction du Patrimoine sis à :

Cité SERBAT BT A 10 - GARIDI 1 - KOUBA - ALGERANEP 303114 du 21/07/2013El Moudjahid/Pub

Avis de prorogation de délai

EPE/SPA au capital de 20 milliards de DA5, Bd Ernesto “Ché” GUEVARA - Alger

NIF Nº : 097916070008240

SOCIETE NATIONALE D’ASSURANCE

CCIIMMEENNTTSS DDUU TTOOUUAATTSociètè par actions au capital de 10.000.000 DA

Centre de Broyage du Clinker et d'ensachage du Ciment Siège social : Cité Aïssat-Idir - Adrar Tél. : 049 96 63 71— Fax : 049 96 79 63E-mail : [email protected]

Avis de prorogation de délais Appel d'offres national etinternational restreint

N°01/Spa CT/13

El Moudjahid/Pub du 21/07/2013

DÉCÈS

DECESLes familles MiMouNe et

BouSDiRA, parents et alliés, ontl’immense douleur de faire part du décèsde leur cher et regretté

Dr mImOUNE RabiaAncien professeur de Philosophie

à l’université d’AlgerL’enterrement à eu lieu hier, 20 juillet

2013, au cimetière d’el Alia.Les familles MiMouNe et

BouSDiRA demandent à tous ceux quil’ont connu, côtoyé et aimé d’avoir unepieuse pensée à sa mémoire.

«Puisse Dieu Tout-Puissant, dansSon infinie bonté, lui accorder Sa SainteMiséricorde et l’accueillir en Son VasteParadis».« A Dieu nous appartenons et à Lui

nous retournons».El Moudjahid/Pub du 21/07/2013

Association des moudjahidinede la Fédération du FLN en FRANCE 54-62

Wilaya 7 Historique

mESSAGE DE SOLIDARITÉET DE SOUTIEN

Le Président de l’Association desMoudjahidine de la Fédération du FLN enFrance 1954-1962, Wilaya 7 Historique,Mohand Akli Benyounes et membre duConseil de la Nation,exprime au nom detous les membres de l’Association, sasatisfaction du retour au pays du frèremoudjahid, le Président de la RépubliqueAbdelaziz BouTeFLikA.

en cette heureuse circonstance,l’Association des Moudjahidine de laFédération du FLN en France 1954-1962,lui souhaite un prompt rétablissement etl’assure de son soutien ferme et résoludans son action pour la poursuite de samission garantissant ainsi la stabilité et ledéveloppement du pays.El Moudjahid/Pub du 21/07/2013

Les famillesBoudersa, d’Al-ger, de Constan-tine et deZighoud-Youcefont l’immensedouleur de fairepart du décès deleur cher et re-gretté père,g r a n d - p è r e ,oncle et cousin

BOUDERSA AmmARmoudjahid (MALG), survenu le 20juillet 2013 à Alger où il a été inhumé.

Que Dieu le Tout-Puissant lui soitclément et miséricordieux, et l’ac-cueille en Son vaste paradis.«A Dieu nous appartenons, et à

Lui nous retournons.»

Page 20: El Moudjahid du 21.07.2013.pdf

Sports EL MOUDJAHID30

Dimanche 21 Juillet 2013

COUPE DE LA CAF/1re JOURNÉE (GR. B) ESS 1 - TP MAZEMBÉ 1

L’expérience des « Corbeaux » a prévalu

La logique a été respectée et au-rait pu même pencher du côtédu Tout Puissant Mazembé

sans que personne ne crie au scan-dale, sachant l’énorme expériencedes potentialité que recèle ce clubmais aussi leurs qualités et un palma-rès tout à la dimension des poulainsde Patrice Carteron qui a su gérer lematch et le faire basculer à chaquefois qu’il le fallait en profitant desfailles que présentait ce soir, l’En-tente de Sétif qui ne donnait pas l’im-pression d’avoir récupéré de sonstage tunisien. C’est pourtant les par-

tenaires de Delhoum, pratiquement leseul à détenir un bagage d’expérienceafricain qui lui permis de se porterdevant et tromper la vigilance du gar-dien adverse, qui donnèrent l’impres-sion d’un départ sur les chapeaux deroues, d’aller inquiéter cette équipevisiteuse qui n’est pas non plus uneinconnue de l’environnement sportifsétifien, mais ce n’était là qu’une im-pression qui se dilua au fur et à me-sure dans l’absence d’une fraîcheurphysique mais aussi et au delà dumanque d’expérience de tous cesjeunes joueurs ententistes, d’un

manque flagrant d’efficacité qui nepouvait faire que le bonheur du gar-dien Diakaba. Comment sinon apprécier que

face à ce longiligne keeper, Gourmiet ses partenaires continuèrent etjusqu’à la fin de cette rencontre à userde toutes ces balles hautes sur les-quels Joel Kimwaki ou l’excellentSunzu Stopila voguaient quand ils nelaissaient pas le soin à l’excellent

Diakaba de voler plus haut que toutle monde pour s’en aller mettre fin àtoutes les offensives de Sétif, excep-tée une, celle qui a permis à DelhoumMourad de décrocher, comme il lefait toujours dans les moments diffi-ciles, d’égaliser en plantant dans lecoin qu’il fallait la balle qu’il fallait.Avec une relance qui demandait

beaucoup de lucidité et qui ne fut pas,l’axe central, qui se mit au fur et à

mesure à flotter avec sur le flanc droitZiti qui montrait des signes de lour-deur à se faire envoyer dans le vent,les Sétifiens à l’exception dequelques éclairs dans la grisaille,comme celui de Lamri à la 38’ mi-nute ou Karaoui à la 53’, ne purentalors trouver la solution qu’il fallaitpour déstabiliser ce compartimentcompacte du TP Mazembé qui revinten seconde mi temps et sur sescontres avec 4 joueurs qui mirent àrude épreuve le courageux Khedairia. Dans la stratégie développée par

Patrice Carteron ,l’attaquant SalomanSanté et le milieu Gladson Awako quise complétaient bien ne tardèrent pasà montrer leurs intentions qui butè-rent dans un premier temps sur Khe-dairia présent sur bien des trajectoiremais n’y pouvait absolument rienquand les Corbeaux s’en allèrenttrouver le chemin des filets à la 80’par Mbwana Samata bien à l’affûtpour envoyer le ballon au fond des fi-lets sétifiens sur une autre balle dan-gereuse que renvoyait Khedairia quine pouvait pas être à la place de Be-nabderahmane et Ziti.Il reste que la danse de Samata ne

dura qu’une minute, entravée par cebut égalisateur de Mourad Delhoum.

F. Zoghbi

Setif, Stade du 8-Mai-1945. Temps clément. Affluence nombreuse. Excellent service d’ordre. Pelouse en bon état. Eclairage acceptable.Arbitrage de Kassama Baba ( Gambie) assisté de Agrama Anderson

(Erythrée) et Kabamda Silsa (Rwanda)Commissaire au match : Md Salah Aissa ( Tchad).Buts : Pour le TP Mazembé : MBwana Aly Samata 80’. Pour l’ESS : Delhoum 81’.ESS : Khedairia, Ziti, Legraâ, Benabderrahmane, Mellouli, Karaoui,

Djahnit, Delhoum, Gourmi, Madouni, Lamri (Touahri)Remplacants : Ghoul, Benchadi, Nadji, Boukria, Laroussi.Ent : Hubert VéludTPM : Mitiba Kiadaba, Joel Kimwaki, Eric Nkulukuta, Sunzu Stopila,

Nathan Sikala, Mbwana Samata, Salomon Santé, Gladson Awako, PatricIlongo, Richard Kissi ; Alou Bakayogo.Ent : Patrice Carteron.

HANDBALLCOUPE D'AFRIQUE DES NATIONS 2014

L'édition d'Alger du 15 au 26 janvier prochain

1er TOUNOI, «RAMADHAN BEACH 2013» Hocine Mechetel-Rafik Belounis

(Boumerdès) championLe première tournoi, «Ra-

madhan Beach2013»masculin 2x2 sur le sable

organisé par l’APC d’Alger Cen-tre et la ligue d’Alger de volley-ball en partenariat avec la Djsl(direction jeunesse et sportsd’Alger) et avec le concours deMobilis, Ital Crem, Elico,Vitajus, Ereke, Haidra, ETGE Bacha,ETEGH, Sarl Scatch et Red Bulla pris fin ce week end en soiréesur la mythique placette de laGrande Poste à Alger.

Pendant 12 jours, nous avonsvécu de bons moments de com-pétition en nocturne , faits d’am-biance, de sportivité et defair-play, à raison de 6 matchespar jour dans l'espace aménagé etréservé au tournoi de beach-vol-ley qui a suscité l’engouement etla curiosité des familles qui n’ontpas manquer de garnir les gra-dins. 28 paires issues des liguesde wilaya de Tipasa, Boumerdès,Médéa, Blida et Alger ont prispart à cette manifestation spor-tive. Sous les projecteurs la paireHocine Mechetel-Rafik Belounis(Boumerdes) a pris le meilleursur celle de Mokrane Idrici-Mah-moud Kati (Alger) sur le scorede 2 sets 0 (23/21et 21/17) en fi-nale du tournoi. Le public s’estdéplacé fort nombreux (gradinsarchicombles) assister à cettebelle finale qui a tenu toutes ses

promesses. Galvanisés par sesencouragements, les deux pairesse sont surpassées pour réaliserun match spectaculaire. Les pré-sents n’ont pas regretté d’êtrevenus pour vivre une agréablesoirée ramadhanesque et estivalesur le sable de la placette de laGrande Poste. Le Directeur dessports au MJS Mokhtar Boudina,le président du Comite olym-pique algérien Mustapha Berraf,le vice-président de l’APC d’Al-ger-Centre Djamel Cherfaoui, lesecrétaire général de la DJSd’Alger, Karim Youcefi, le pré-sident de la Fédération algé-rienne volley-ball OkbaGougam, le président de la ligued’Alger Lahoucine Clous, l’an-

cien sélectionneur MohamedTahar Zerdoumi et HachemiLassouani le doyen du volley al-gerien ont marqué la finale debeach-volley de leur présence.Ils ont remis des cadeaux, di-plômes, médailles et trophée auxlauréats dans une super décor defeux d’artifice. Nous ne pouvonsque dire grand bravo à l’APCd’Alger-Centre et à la Ligued’Alger de volley-ball qui ont eulouable initiative sous la houlettede Abelhakim Bettache, Prési-dent de l’Assemble populairecommunale d’Alger-Centre quiont réussi à faire sortir la com-mune de sa morosité au cours decette sacrée soirée de Ramadhan2013.

JSMB Trois

joueursprêtés pourune saison La direction de la JSM Bé-

jaia, en concertation avec lestaff technique, a prêté troisjoueurs pour une saison, envue du prochain exercice, at-on appris vendredi, auprèsdu club de la Soummam. Il s'agit du milieu offensif,

Abou El Kacem Hadji, prêtéau nouveau promu en Ligue1, le RC Arbaâ, alors que lesdeux gardiens de but espoirs,Ziane Mohamed Nadir et Ad-nane Salem, joueront la saisonprochaine à l'Olympique deMédéa (Ligue 2). Côté recru-tement, le club béjaoui a enre-gistré jusque-là l'engagementde 9 joueurs en l'occurrenceAggoune, Meddahi, etBouyoucefi (Paradou AC),Belgherbi et Bouziani (ESMostaganem), Tatem (USMHarrach), Mezriche (ColmarSC/France) Messara (FleuryMirogis/France), et Chalali(JS Kabylie). Le stage d'avant-saison qui

devait avoir lieu en Tunisie aété reporté à la demande dunouvel entraîneur NoureddineSaâdi, qui a succédé à l'ItalienGianni Solinas, parti au MCOran. Les joueurs devront secontenter de séances d'entraî-nement au stade de Béjaïa,avant de s'envoler pour la Tu-nisie après les fêtes de l'Aïd.

Le CRB et le RCA sedisputent El Ogbi (ESS)

Le milieu offensif, El Ogbi Benhadouche, non retenudans l'effectif de l'ES Sétif sur demande de l'entraî-neur français Hubert Velud, a entamé des négocia-

tions avec le CR Belouizdad, en vue d'un éventuelengagement pour la saison prochaine. Ayant participé avecla sélection nationale militaire à la dernière coupe dumonde disputée à Bakou (Azerbaïdjan), El Ogbi s'est pré-senté, mardi dernier, au stade du 8 Mai-1945 pour ren-contrer le président du club, Hassan Hammar et évoquerson avenir. Même si la direction voulait conserver lejoueur dans l'effectif, l'entraîneur Hubert Velud a imposéson veto en décidant de se passer des services de l'ancienjoueur du NA Hussein Dey (Ligue 2). Toujours lié par uncontrat avec l'Entente jusqu'au juin 2014, le joueur pour-rait poser ses valises au CRB, qui semble intéressé par sonprofil. Le joueur s'est même présenté, jeudi soir, à laséance d'entraînement du Chabab qui s'est déroulée austade du 20-Août 1955 d'Alger, pour rencontrer les diri-geants du club. Le président du RC Arbaâ, nouveau promuen Ligue 1, Djamel Amani, a officiellement sollicité lesservices d'El Ogbi, en prenant attache avec son homologuede l'ESS, Hassan Hammar. «Amani s'est déplacé à Sétifpour demander la lettre de libération d'El Ogbi. Pour lemoment, on n'a rien décidé», a affirmé à l'APS le premierresponsable de l'Entente.

Mokdad au Chabab ?Outre El Ogbi, le milieu de

terrain, Abdelmalek Mokdad, li-béré par la JS Kabylie, a été pro-posé au CRB. Son agent est endiscussion avec les dirigeants bé-louizdadis qui sont intéressés parle désormais ex-meneur de jeukabyle. Un renfort de choix s’ilvenait à se concrétiser qui ferabeaucoup plaisir aux incondi-tionnels du Chabab sachant lavaleur et le talon de ce joueur. LeCRB a enregistré jusque là, l'en-gagement de cinq joueurs, en l'occurrence Billel Attafen(MC Alger), Sofiane Khelili (JS Kabylie), Salim Hanifi(USM Alger), Amine Tiza (WA Tlemcen), ainsi que legardien de but El Hadi Ouadah (AS Khroub).

FC Barcelone : Vilanova, malade, va quitter son poste

L'entraîneur du FC Barcelone, Tito Vilanova, va quitter son posteen raison d'une rechute de son cancer, affirmaient vendredi, plusieursjournaux espagnols alors qu'une conférence de presse du club catalanétait annoncée dans la soirée. «Le président du Barça, Sandro Rosell, annoncera ce soir que Tito

Vilanova va quitter son poste en raison d'une récidive de la maladiequi l'avait éloigné du banc la saison dernière», affirmait le quotidiensportif catalan Sport.

La 21e édition de la Coupe d'Afrique desNations seniors hommes et dames de hand-ball, prévue à Alger, se déroulera du 15 au

26 janvier 2014, a annoncé hier la Confédérationafricaine de handball (CAHB). Douze pays chez les hommes et 8 chez les damesprendront part à cette compétition, précise l'ins-tance dirigeante du handball africain. Leséquipes qualifiées d'office sont les quatre (04)premières équipes hommes et dames du dernierclassement de la Coupe d'Afrique des Nationsseniors 2012 et le pays organisateur. Ledeuxième critère de qualification, est sur la basedu classement des fédérations établi par laConfédération selon les cotations publiées sur le

site (www.cahbonline.info).

Les pays qualifiés : Chez les hommes, 12 pays :Algérie (pays orga-nisateur), Tunisie, Egypte, Maroc, Sénégal, An-gola, Congo, Cameroun, Gabon, RépubliqueDémocratique du Congo, Côte d'Ivoire, Libye. Pays de réserves : Nigeria, Bénin, BurkinaFaso Chez les dames, 8 pays : Algérie (pays organi-sateur), Angola, Tunisie, République Démocra-tique du Congo, Cameroun, Congo, Côted'Ivoire, Sénégal. Pays de réserves : BurkinaFaso, Nigeria et Gabon.

Page 21: El Moudjahid du 21.07.2013.pdf

SportsEL MOUDJAHID 31

Dimanche 21 Juillet 2013

ENTRETIEN AVEC L’ENTRAINEUR DU NAHD, ZOHEIR DJELLOUL :

« Le Nasria est sur la voie du vraiprofessionnalisme »

Comment va Zoheir Djelloulen ce mois de ramadhan ?Tout va bien pour moi, Dieu

merci. On profite du mois sacrénon pour faire un plein d’estomac(rire), mais plutôt un plein entermes de foi. J’aime bien ce moisde piété, qui nous permet de puri-fier notre âme. Je profite de l’occa-sion pour souhaiter un bonramadhan à tout le peuple algérienet au monde musulman.

C’est néanmoins assez durpour les joueurs en cette phasede préparation d’intersaison,n’est-ce-pas ?Déjà que la préparation est

assez difficile à elle seule en cettepériode de l’année, il est vrai quele ramadhan en plus, ça fait vrai-ment souffrir les joueurs. Cela dit,il y a une méthodologie et une hy-giène de vie à respecter pour atté-nuer quelque peu la souffrance dessportifs pendant le carême.

Justement, comment cela sepasse au Nasria et quelle évalua-tion pouvez-vous faire de la pré-paration effectuée jusque-là ?De tous les clubs, nous avons

été les premiers au NAHD à re-prendre le chemin des entraîne-ments, le 15 juin dernier. On s’estensuite rendue en Tunisie à Gam-marth, le 22 juin, pour effectuer unstage de préparation qui a duréjusqu’au 6 juillet. En toute fran-chise, je suis entièrement satisfaitdes conditions de déroulement dece stage et du sérieux dont ont faitpreuve mes joueurs.

Soyez plus explicite ? Le stage s’est déroulé dans un

cadre propice à Gammarth où leNAHD a séjourné à l’hôtel ElMouradi « 5 étoiles ». Ce dernieroffre tout le confort nécessaire àune équipe qui souhaite bien sepréparer. Sur place nous avons pro-fité de l’excellent cadre de travailet des installations de haut niveauqui ont été mis à notre disposition.Sur place, nous avons trouvé degrands clubs, comme le PSG etL’O. Lyon qui s’y préparaientaussi. Pour vous dire…

Les dirigeants du NAHD sem-blent avoir mis les moyens pourpermettre à l’équipe de bien sepréparer…Vous me donnez-là l’occasion

de leur rendre un vibrant hom-mage, pour tout ce qu’ils font en cemoment, pour que tout se passebien au Nasria. Je dirai que je mesens vraiment à l’aise au NAHD. J’ai trouvé des gens sincères,

qui aiment leur club. Des gens dé-voués, qui ne rechignent pas à l’ef-fort et qui n’hésitent pas à mettre lamain à la poche pour défendre lesintérêts du Nasria. Cette année, devrais gestionnaires ont rejoint leconseil d’administration nahdiste,en tant qu’actionnaires. Je peux vous dire sans risque de

me tromper, qu’il s’agit-là, de per-sonnes de très haut niveau rompues

à la gestion, qui de jour en jourprouvent leur compétence.

Tout se passe comme vous lesouhaitez alors ?Tout-à-fait ! Il n’y a franche-

ment rien à redire là-dessus. Ilsm’ont ouvert toutes les portes ettout ce qu’on demande, ils le met-tent à notre disposition. Le NAHDretrouve sa verve comme on dit.Avec des dirigeants sérieux et dé-voués, un staff élargi qui s’occupede l’équipe et des joueurs attentifsqui répondent positivement à nosexigences de travail sérieux, dediscipline, de rigueur, de sens duprofessionnalisme et surtout de dé-termination, le NAHD est sur labonne voie.

Vous avez accepté le difficilechallenge, qui consiste à faire re-venir le Nasria en Ligue 1…Exact ! Lorsque les responsa-

bles nahdistes ont fait appel à moipour terminer la saison passée, lescinq matches qui restaient, je leurai expliqué que pour répondre àleur sollicitation, il fallait que jepuisse continuer mon travail la sai-son d’après. C’était mon uniqueexigence. Ils ont accepté de prolon-ger mon contrat. On s’est rapide-ment mis d’accord sur tous lesplans et l’aspect financier n’étaitpas un problème pour moi. Celanous a permis de gagner un tempsfou, surtout que la fin de saison quej’ai vécue au NAHD, m’a permisd’avoir une idée précise sur chaquejoueur. J’ai procédé moi-même auchoix des joueurs à recruter et ceuxà libérer. J’ai gardé 14 éléments del’effectif de la saison dernière. Mescritères sont basés sur les qualitéstechniques des joueurs mais aussisur leur moralité.

Tout le monde a constaté lesérieux et la sérénité qui animentla maison nahdiste en ce mo-ment…Nous avons un challenge formi-

dable à relever ensemble. Chacunest à sa place. Le président OuldZmirli et le vice-président Saoudiont retenu les leçons des saisonsprécédentes. Ils se sont entourés degens intègres et compétents qui ai-ment le NAHD et qui mettent lesmoyens à sa disposition dans leseul souci de redorer son blason.Chaque fois qu’on exprime le be-soin d’avoir quelque chose, ilssont-là ! Tout ce beau monde effec-tue un excellent travail, je suis làpour en témoigner. On a comprisque chaque composante du club,doit se contenter d’effectuer sontravail et d’assumer ses préroga-tives.

Ce qui est une très bonnechose…Et comment ! Le Nasria est en

train de se structurer. Chaque em-ployé du club dispose d’un contratet d’une mission précise à accom-plir. Tout le monde est payé. Il n’ya pas de faux problèmes auNAHD. Pourvu que ça dure !

Allez-vous garder le mêmestaff ?Oui. Nous bossons dans un cli-

mat de confiance fait de sérénité.Boumaâchouk s’occupe de l’en-traînement des gardiens de but etLafri est mon adjoint. Nous avonsaussi un staff médical digne de cenom avec un médecin en chef, unsecond médecin, deux kinésithéra-peutes et un soigneur. Il y a ceuxqui s’occupent de la logistique etun groupe de vigiles engagés par leNAHD pour assurer la sécurité desjoueurs. Je peux vous dire par ail-leurs, que la force du NAHD est lebon état d’esprit fait de confiancequi s’est tissé entre les dirigeants,le staff technique et les joueurs.

Peut-on dire que le NAHD estsur la bonne voie ?Si les choses se poursuivent

comme s’est le cas actuellement, jedirai même que le Nasria est sur lavraie voie du professionnalisme.Au NAHD tout le monde a senti lechangement positif qui est en trainde s’opérer. Les supporters sontjoyeux et très proches de leuréquipe. On jouera l’accession et onsait que rien n’est gagné d’avancesans sacrifices. Je suis ravi par lecomportement des joueurs quiadhèrent totalement à notre façonde travailler. Je voudrais aussi van-ter les mérites des dirigeants quiont fait ce qu’il fallait pour moder-niser le complexe du club Ben-siam. Cela ne s’est pas fait depuis45 ans ! La rénovation du com-plexe Bensiam permettra au Nasriade disposer de toutes les commodi-tés d’entraînement, de restaurationet de soins. Les vestiaires ont étéretapés à neuf, le terrain d’entraî-nement a été doté d’une pelousesynthétique haut de gamme. Uneclinique a été installée pour qu’ysoient assurées les soins desjoueurs. L’éclairage est disponible,etc. Que demander de plus ? D’ail-leurs dès la semaine prochaine,l’équipe s’entraînera à Bensiam.

Parlons un peu de vous à pré-sent. Beaucoup n’ont pas hésitéà vous qualifier de parachuté dedernière minute, lorsque Saâ-dane vous a mis à ses côtés enEN. Votre sentiment ? Vous savez, dans la vie, les gens

parlent de vous en bien ou en mal.Personnellement, je sais parfaite-ment d’où je viens et ce que je suis.Pour ceux qui ne me connaissentpas bien, je dis que Zoheir Djelloulétudie beaucoup le football, se re-cycle et effectue de nombreuxstages à l’étranger sans vouloir lecrier sur tous les toits. Je suis aussiun ancien footballeur. J’étais dé-fenseur polyvalent. J’ai porté lescouleurs du RCK (minimes, ca-dets, juniors). Ensuite, j’ai évoluéà l’OMR en seniors et deux annéesavec le RDP Condores au Canadaen semi-professionnels part lasuite. J’étais international cadetaussi. Lorsque j’ai eu mon bacavec mention, j’ai fait une année demédecine, parce que s’était diffi-

cile d’accéder à l’ISTS. Je n’ai pasbaissé les bras et j’ai par la suitepassé le concours pour pouvoirétudier ce que je voulais faire dema vie. C’est-à-dire me former aumétier d’entraîneur. J’étais aussiaux côtés de Zouba en 1994 à latête de la sélection d’Alger, puisavec Soltani à la barre technique del’OMR (95-96). On a raté d’uncheveu l’accession en D1, en seclassant 2e derrière le NAHD. J’aibeaucoup travaillé chez les jeunescatégories au Québec où je suisresté pendant 8 ans avec ma petitefamille avant de décider de rentrerà nouveau au pays. Je suis le pre-mier algérien à avoir lancer le foot-ball en salle au niveau des collègeset le seul algérien à avoir remporterle championnat canadien en tantqu’entraîneur des U17 avec RDPCondores et en tant que joueur-en-traîneur la même année avecl’équipe senior du même club.C’était la première fois où uneéquipe du Québec avait réussi unetelle distinction. Cela m’a valu lesfélicitations et les honneurs des au-torités locales et du ministre duSport et des Loisirs. C’était pourmoi très enrichissant.

Après ce fut votre retour enAlgérie…Oui ! Une fois de retour au pays

en 2006, j’ai intégré le staff tech-nique de l’Entente de Sétif où j’airencontré Rabah Saâdane, qui avite remarqué mon amour deschoses bien faites et ma passionpour le football dans ce dur métierd’entraîneur. Nous avons réussiune très belle saison ponctuée parle titre de champion d’Algérie et laCoupe arabe. Ayant apprécié montravail et ma collaboration avec luià l’ESS, il n’a pas hésité à m’em-mener avec lui en Equipe natio-nale. Là, j’y ai vécu des momentsformidables et inoubliables qui res-teront gravés à jamais dans ma mé-moire, avec la belle épopée de laCAN et de la Coupe du monde2010. J’ai ensuite entraîné l’AS

Khroub où on a assuré le maintiende l’équipe en 2011. En 2012, j’aiexercé à Oman au Nasr Omani, quiest un club populaire et le doyendes clubs de ce beau pays. Mevoilà à présent au NAHD. Voilàpour bien répondre à la question dequi est Zoheir Djelloul, pour éclai-rer la lanterne de ce qui me déni-grent ou qui ne me connaissent pas.

Qu’avez-vous retenu decheikh Saâdane ?C’est un formidable personnage

et un technicien de haut niveau quimaîtrise parfaitement son sujet. Unhomme intègre qui aime son métieret qui donne le meilleur de lui-même dans son travail. Il favoriseune relation saine entre l’entraîneuret les joueurs, où les valeurs mo-rales doivent avoir toute leur im-portance. Il fait en sorte de tirer lemeilleur de chacun de ses joueurs.Il n’est pas le genre d’entraîneurqui veut leur faire peur, mais il veutsurtout leur inculquer la notion derespect mutuel, pour avancer et tra-vailler dans la confiance et la séré-nité. C’est un vrai patriote qui aimeson pays plus que tout. Il inspire lerespect. J’ai énormément évolué àses côtés. Son message aux joueursde l’EN fait de patriotisme, leur apermis de faire plier la meilleureéquipe d’Afrique, l’Egypte triplechampion d’Afrique trois fois desuite avant de se faire éliminer parnotre Equipe nationale à OumDourman pour le Mondial-2010.Il sait motiver ses joueurs lors desrendez-vous importants. Il aprouvé qu’on peut faire confianceaux cadres algériens qui sont capa-bles de tous les exploits, pourvuqu’on les mette dans de bonnesconditions et qu’on leur fasseconfiance. On aime notre pays etnous sommes-là pour le servir. Onest capable de beaucoup de bonneschoses. Voilà avec quoi je voudraisterminer cet échange sympathiqueavec vous.

Entretien réalisé par Mohamed-Amine Azzouz

Il est réputé pour son sérieux, sa rigueur dans le travail, son sens aigu duprofessionnalisme, son sens de la communication avec les joueurs etl’ambiance enrobée de respect qu’il sait mettre au sein d’un groupe. En se rapprochant davantage de Zoheir Djelloul, en comprend bien

pourquoi l’ex-sélectionneur national, Rabah Saâdane, l’avait choisi à sescôtés en Equipe nationale. Les dirigeants du NAHD ont frappé à la bonne

porte en lui faisant appel.

Page 22: El Moudjahid du 21.07.2013.pdf

D E R N I E R E S

PétroleLe Brent à 108,99dollars

MonaieL'euro à 1,306dollar

ConCoURS « taDj eL QoRa’an »Nacereddine Naanaa et Meriem Tebikh, vainqueurs du 2eprimeaprès la diffusion du premier

prime, la semaine passée, et rem-porté comme on le sait par les can-didats abderrahmane ziyat deSkikda et nassiba Mahdjoubi de La-ghouat, le deuxième prime del’émission «tadj el Qora’an 2013»,organisé par la chaîne tV Coran etle ministère des affaires religieuseset du Waqf s’est déroulée dans lanuit de vendredi à samedi au Palaisdes expositions de la Safex et a vule candidat nacereddine naanaad’alger et la candidate Meriemtbikh de la wilaya de jijel, arriveren tête de cette compétition de réci-tation et de psalmodie du Coran.

Cette deuxième soirée a connu unegrande affluence et a été rehausséepar la présence du ministre des af-faires religieuses et du Wakf, DrBouabdallah ghlamallah, de nom-bre de chouyoukh et de cadres dusecteur. Douze candidats et candi-

dates, qui ont été sélectionnés pré-cédemment à travers les 48 wilayasdu pays, s’affronteront au cours decette 3e édition de l’émission rama-dhanesque, parrainée par Mobilis, etdiffusée à raison d’un prime par se-maine, pour désigner les meilleursrécitants du Saint Coran parmi lesfilles et garçons sélectionnés. L’édi-tion «taj el Qora’an 2013» est pré-sidée par un jury composé duprofesseur Mohamed Cheikh (prési-dent) et de abderahmane Laribi(adrar), Youssef Soltani (Blida),Mansour Belhadj (oran) et Moha-med Megatli (Batna).

Mourad A.

egYPteMorsi demande sa libérationcontre un départ à l'étranger

et un appel à l'arrêt desmanifestations

Le président égyptiendéchu, Mohamed Morsi, aadressé une lettre au com-mandement de l'armée danslaquelle il demande sa libéra-tion contre un départ àl'étranger avec tous les mem-bres de sa famille et appelleles manifestants à rentrerchez eux, ont rapporté dessources sécuritaires égyp-tiennes. Dans la lettre manus-crite envoyée par le biais d'unde ses conseillers détenu également, Morsi a demandé "la libéra-tion des dirigeants des frères musulmans détenus et l'abandon detoute poursuite judiciaire à son encontre", a indiqué le journal AlWatan citant des "sources souveraines". Selon les mêmes sources,le commandement de l'armée qui a rejeté la demande a précisé que"la décision revient au peuple égyptien seul à ce sujet". L'armée aaffirmé en outre, que les organes de sécurité avaient réuni plusieurspreuves liées aux accusations dirigées contre Morsi tout au longde son règne et lors de sa déposition. Ces accusations sont "noti-fiées" dont la "collaboration avec des pays étrangers notammentla grande-Bretagne qui a été informée par Morsi de questionsconcernant la sécurité de l'egypte particulièrement l'armement, lesdéplacements de l'armée et les orientations de la politique étrangèrede l'egypte", a-t-elle poursuivi.

CoUR CRIMIneLLe De ConStantIne Procès aujourd’hui

des meurtriers présumésde Brahim et Haroun

Le procès des présumés coupables de l’horrible meurtre au moisde mars dernier de Brahim Hachiche et Haroun Boudaïra, respecti-vement âgés de 9 et 10 ans, s’ouvrira aujourd’hui. Les concernés,g.a. dit « Mamine », 38 ans, et o.H. dit « Catastrophe », 21 ans,ainsi qu’un troisième suspect, gardien de parking de son état, com-paraîtront devant la cour criminelle auprès du parquet de Constan-tine. À titre de rappel, les deux enfants martyrs avaient été kidnappéset séquestrés au niveau de l’U.V 17 de la nouvelle ville ali Mendjeli,avant qu’il ne soient tués dans des circonstances dont on saura da-vantage lors du déroulement dudit procès.

I. B.

axe HaSSI MeSSaoUD-IILIzI 47 quintaux de kif récupérés

Dans le cadre des activités opérationnelles menées par l’arméenationale populaire et suite à la permanente vigilance notamment ence mois sacré de ramadhan, une unité du secteur opérationnel deouargla, 4e Région militaire, et en coordination avec les services dedouane algérienne, a saisi une quantité importante de kif traité. Ils’agit de plus de 47 quintaux, deux véhicules «Station» ont été récu-pérés et deux criminels arrêtés après une poursuite jeudi dernier vers19h00 sur l’axe Hassi Messaoud-Illizi.

SoUR eL-gHozLane4 terroristes abattus

Quatre terroristes ont été abat-tus dans la nuit de vendredi à sa-medi par les forces de l’arméenationale populaire (anP), lorsd’une opération menée près de laville de Sour el-ghozlane (40 kmau sud de Bouira), a-t-on apprissamedi de source sécuritaire. Les

quatre terroristes, qui se diri-geaient vers la wilaya de M’Sila àbord un véhicule, ont été intercep-tés par les forces de l’anP au lieu-dit Khlifat, avant de les élimineraprès un bref échange de coups defeu, a indiqué la même source.

Des armes ont été récupérées

lors de cette opération, a ajouté lamême source, précisant que lescorps des terroristes abattus ont ététransportés à la morgue de l’éta-blissement public hospitalier(ePH) de la ville de Sour el-ghozlane.

HanDISPoRt - MonDIaUxD’atHLétISMe

(1re joURnée / 5.000 M)Nouioua offre la premièremédaille d’or à l’AlgérieL’athlète algérien Samir nouioua a offert

la première médaille d’or à l’algérie dansl’épreuve du 5.000 m des Championnats dumonde d’athlétisme handisport (20-28 juil-let 2013), hier à Lyon (Centre-Sud de lafrance). L’athlète de l’IR Machaal Birman-dreis, engagé dans la classe t46, a pris lapremière place en un temps de 15:09.92, de-vançant le Brésilien Pirez alex (15:10.82)et l’australien Roeger Michael (15:13.98).Karfas nacer-eddine, engagé dans le 5.000m (t12), a remporté la médaille de bronzeen réalisant un temps de 15:19.99.

aMaR toU  L’a affIRMé La ligne ferroviaire électrifiée Birtouta-Zeralda

opérationnelle début 2015La ligne ferroviaire électrifiée Birtouta-Zeralda sera mise en exploitation début 2015, a annoncé hier

à Alger le ministre des Transports, M. Amar Tou.

L ors d’une visite d’ins-pection du chantier deréalisation de la nou-

velle ligne ferroviaire électri-fiée à double voie devant relierBirtouta à zeralda, via la villenouvelle de Sidi abdallah surune distance de 21 km, dans lawilaya d’alger, M. tou a pré-cisé que les travaux «avancentbien» en dépit de certains obs-tacles ajoutant qu’elle sera miseen service fin 2014-début 2015. Lasociété nationale ‘‘Infrafer’’ et l’en-treprise turque ‘‘Yapimerkezi’’ sontchargées de la réalisation de ce pro-jet dont le coût s’élève à près de 26milliards de dinars.

La ligne ferroviaire Birtouta-ze-ralda comprend quatre ouvragesd’art dont un viaduc de 450 mètres.avec quatre gares (Birtouta, Sidiabdallah, Sidi abdallah Cité Uni-versitaire, zeralda), le futur auto-rail, prolongement de la lignereliant alger (agha)-el affroun(Blida) via Birtouta, roulera à unevitesse de pointe de 160 km/h. Lalongueur de la ligne a été réduite de23 km à 21 km pour la mise enplace d’une station ferroviaire à ze-ralda, à proximité de la gare rou-tière, sur une distance de 300mètres carrés pour établir un réseaude moyens de transports dans unmême périmètre constitué d’auto-bus, de taxis et train. en plus de ses

fonctions vitales, cette ligne dontles travaux de réalisation ont débutéen septembre 2011 confère une di-mension esthétique indéniable,puisqu’elle longe les hauteurs de larégion à travers dix ponts, outre untunnel de 341 mètres, a-t-onconstaté sur place. evoquant lesobstacles à l’origine du retard misdans l’avancement des travaux, no-tamment ceux relatifs aux expro-

priations, le ministre a indiquéque ce problème sur lequel abuté la réalisation d’un tronçonde trois kilomètres discontinus,est en voie de règlement aprèsla promulgation des décretsd’expropriation et l’indemnisa-tion, et ce, pour éviter l’arrêtdes travaux. D’autre part, leministre a annoncé qu’uneétude de faisabilité sera enta-mée pour la réalisation d’une

ligne similaire reliant la ville de ze-ralda à la ville d’ouled fayet, via laville de Staouéli qui souffre de plu-sieurs problèmes liés aux trans-ports. Cette ligne ferroviaireaboutira à moyen ou long terme àouled fayet pour rejoindre ensuitele réseau du Métro d’alger qui at-teindra 40 kilomètres à l’horizon2022.

Dans le cadre de la luttecontre la criminalité multiformeet notamment la lutte contre lesstupéfiants, 19 juillet 2013,avant-hier, à 5 heures du matin,les garde-frontières de SidiBoudjenane (ggf de Bab elassa), en patrouille dans leursecteur de compétence ont récu-péré douze quintaux et 68 kilo-grammes de kif traité à bordd’un véhicule de marque Re-nault25, immatriculé à l’étran-ger, abandonné par desnarcotrafiquants à 2 km du tracéfrontalier, à la vue des gen-darmes. La substance saisie a étéremise aux gendarmes de la sec-tion de Recherche de tlemcenqui ont ouvert une enquête pourmettre la main sur les auteurs dece trafic qui ont rejoint la fron-tière marocaine, a-t-on appris au-près de la cellule decommunication du commande-ment de la gendarmerie natio-nale. aussi, agissant sur

renseignements, les gendarmesde la brigade de Sidi-okba, enpoint de contrôle sur le chemincommunal n°24, reliant laRn.83 au chef-lieu de communede Sidi-okba, ont interpellé deuxpersonnes à bord d’un véhiculede marque Peugeot 405, en pos-session 135 grammes de kiftraité. Le même jour à 19 heures,poursuivant les investigations eten vertu d’un mandat de perqui-sition, les gendarmes enquêteursont saisi dans le domicile d’undes mis en cause, à zeribet-el-oued, 0,6 gramme de la mêmesubstance. M. M.

tRafIC De DRogUe13 quintaux saisis

à Tlemcen

ReLIzaneEnquête sur l’affaire du policier

ayant tué un collègue et une femmede ménage

Une enquête a été ouverte àRelizane pour déterminer les te-nants et aboutissants de l’affaired’un policier qui a tué, vendrediavec une arme à feu, son col-lègue et une femme de ménage,indique-t-on dans un communi-qué de la direction de la Sûretéde wilaya. La police judiciaire aarrêté, vendredi soir aux envi-rons de cinq heures, l’auteur ducrime et a ouvert une enquêtesur les tenants et aboutissants decette affaire, lit-on dans ce do-

cument, dont une copie a été re-mise à l’aPS. Le mis en causeavait usé, vendredi matin àl’Hôtel de la police au centre-ville de Relizane, de son pistolettuant un inspecteur de police etune femme de ménage. Il s’estretranché ensuite au réfectoirede l’hôpital «Mohamed Bou-diaf» situé à proximité, selonune source sécuritaire. aprèssept heures de négociations, ils’est enfin rendu à la police quiencerclait le lieu, précise-t-on.

BatnaDébut des levés topographiques pour la première ligne de tramway

Les levés topographiques devant permettre de matérialiser sur plansle futur tracé de la première ligne de tramway de la ville de Batna ontdébuté hier, a-t-on constaté. Cette ligne qui reliera la cité Bouzourane aunouveau pôle urbain Hamla3 aura un linéaire de 15 km et comprendra24 stations, a indiqué à l’aPS le directeur des transports, M. abdelmalekDjouini qui a souligné que cette première phase donnera lieu à la posede signes de marquage visibles pour les citoyens et la détermination dutracé qu’empruntera le futur tramway.