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N°6925 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com PHOTO : DR PUBLICITÉ Dominées à hauteur de 98% par les hydrocarbures, les exportations algériennes n’arrivent non seulement pas à se diversifier, mais aussi à maintenir les niveaux élevés réalisés ces dernières années Les produits bruts et les biens d’équipement industriels n’ont représenté que 0,17% et 0,04% de la structure globale des exportations algériennes les six premiers mois de 2013. NOUVEAU RÉGIME ÉGYPTIEN LA CAUTION DU ROI ABDALLAH II L a lutte antiterroriste se poursuit sur plusieurs fronts à Bouira. En effet, quatre éléments d’un groupe terroriste ont été mis hors d’état de nuire dans la nuit de vendredi à samedi vers 21h30, au cours d’une embuscade tendue par une unité spéciale de l’ANP à la sortie de la ville de Sour El Ghozlane, à une quarantaine de kilomètres au sud de Bouira, a-t-on appris de sources sécuritaire locales. Le groupe armé, qui était à bord d’un véhicule de tourisme et se dirigeait vers M’sila, a été intercepté par les forces de l’ANP au niveau de la localité de Khelifat, à 5 km au sud de Sour El Ghozlane. (Suite page 3) Amar Fedjkhi Le roi de Jordanie effectue depuis hier une visite officielle en Egypte. Il cautionne ainsi le renversement du président islamiste Mohamed Morsi par l’armée égyptienne. MAQUIS DE BOUIRA ÉDITION DU CENTRE LIRE L’ARTICLE DE HASSAN MOALI EN PAGE 11 LIRE L’ARTICLE DE LYES MECHTI EN PAGE 7 COMMERCE LES EXPORTATIONS EN BAISSE CONTINUE LIRE L’ARTICLE DE RATIBA B. EN PAGE 28 CONSTANTINE Les assassins de Brahim et Haroun aujourd’hui devant la justice PHOTO : B. SOUHIL/ARCHIVES El Watan LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Dimanche 21 juillet 2013 L’armée L’armée maintient maintient la pression la pression C’EST L’ÉTÉ RETROUVEZ VOTRE SUPPLÉMENT C’EST L’ÉTÉ EN PAGES 13, 14, 15, 17 ET 18

El Watan du 21.07.2013

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Page 1: El Watan du 21.07.2013

N°6925 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

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■ Dominées à hauteur de 98% par les hydrocarbures, les exportations algériennes n’arrivent non seulement pas à se diversifi er,

mais aussi à maintenir les niveaux élevés réalisés ces dernières années

■ Les produits bruts et les biens d’équipement industriels n’ont représenté que 0,17% et

0,04% de la structure globale des exportations algériennes les six premiers mois de 2013.

NOUVEAU RÉGIME ÉGYPTIENLA CAUTION

DU ROI ABDALLAH II

La lutte antiterroriste se poursuit sur plusieurs fronts à Bouira. En effet, quatre éléments d’un groupe terroriste ont été mis hors d’état de nuire dans la nuit

de vendredi à samedi vers 21h30, au cours d’une embuscade tendue par une unité spéciale de l’ANP à la sortie de la ville de Sour El Ghozlane, à une quarantaine de kilomètres au

sud de Bouira, a-t-on appris de sources sécuritaire locales. Le groupe armé, qui était à bord d’un véhicule de tourisme et se dirigeait vers M’sila, a été intercepté par les forces de l’ANP au niveau de la localité de Khelifat, à 5 km au sud de Sour El Ghozlane. (Suite page 3) Amar Fedjkhi

● Le roi de Jordanie effectue depuis hier une visite offi cielle en Egypte. Il cautionne ainsi le renversement du président islamiste Mohamed Morsi par l’armée égyptienne.

MAQUIS DE BOUIRA

ÉDITION DU CENTRE

LIRE L’ARTICLE DE HASSAN MOALI EN PAGE 11

LIRE L’ARTICLE DE LYES MECHTI EN PAGE 7

COMMERCE

LES EXPORTATIONS EN BAISSE CONTINUE

LIRE L’ARTICLE DE RATIBA B. EN PAGE 28

■ CONSTANTINELes assassins de Brahim et Haroun aujourd’hui

devant la justice

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El WatanLE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Dimanche 21 juillet 2013

L’armée L’armée maintient maintient la pressionla pression

C’EST L’ÉTÉ

◗ RETROUVEZ VOTRE

SUPPLÉMENT C’EST L’ÉTÉ

EN PAGES 13, 14, 15, 17 ET 18

Page 2: El Watan du 21.07.2013

El Watan - Dimanche 21 juillet 2013 - 2

L ’ A C T U A L I T É

FATMA BOUFENIK. Enseignante-chercheuse à l’université d’Oran, experte, consultante et militante féministe

«Les espaces d’expression politique sont verrouillés»

PH

OT

O :

D.

R.

Propos recueillis Par Cherif Lahdiri

A l’occasion de la célébration du 51e anni-versaire de l’indépendance de l’Algérie, un groupe de citoyennes et citoyens d’Oran, dont vous faites partie, affi rme «constater, avec amertume, le grave niveau de dégradation, tra-hissant les sacrifi ces des martyrs de la guerre de Libération nationale et le rêve de liberté, de développement et de justice sociale du projet de Novembre.» Pouvez-vous nous en parler ?

L’amer constat que nous faisons est le résultat d’un diagnostic partagé sur une situation de crise structurelle : une crise sociale, politique et écono-mique profonde depuis plusieurs décennies et des fuites en avant qu’adoptent les «décideurs» par des pseudos réformes matérialisées par des lois liberticides, comme la loi n° 12-06 relative aux as-sociations; la loi n°89-28, modifi ée et complétée, relative aux réunions et manifestations publiques, la loi sur l’organisation de la profession d’avocat. Des mesures et des dispositifs de colmatage. Par ailleurs, les vécus et ressentis exprimés par les citoyennes et citoyens, les turbulences, les actions de contestation, de revendications et de lutte sont l’expression du malaise et de mal-être des citoyens dans leur quotidien.

Quelle que soit la raison et quelle que soit la forme, tout tourne autour d’une question fonda-mentale : celle du partage inégal des richesses du pays et la dénonciation de la gestion de la rente pétrolière pour l’achat de la paix sociale. «Des clans» ont accaparé les richesses matérielles et immatérielles (histoire du pays, les acquis et les symboles des révolutions Novembre 1954, en pas-sant par Octobre 1988 et aujourd’hui les sacrifi ces du peuple pour faire échec à l’intégrisme isla-miste) de la nation algérienne. Et c’est en réponse à cette situation que depuis quelques années, avec un moment fort lors du 50e anniversaire de l’indé-pendance, que le groupe de citoyennes et citoyens d’Oran, que nous sommes, avons décidé de nous approprier ce qui nous revient et à commencer par la célébration, avec fi erté, de toutes les dates qui symbolisent les luttes pour une Algérie moderne, libre et démocratique. C’est le moins que l’on puisse faire dans un contexte où les espaces d’échange, de concertation et de débat sont sous scellés pour l’expression des forces démocra-tiques réduites au silence.

Ce groupe dit «souhaiter que toutes les énergies citoyennes, où qu’elles se trouvent, se mobilisent, s’expriment et convergent pour peser sur les choix actuellement à l’ordre du jour pour une véritable transition de changement démo-cratique». Quels sont les préalables du change-ment vers la démocratie ?

Si notre souhait ou appel commence par les préalables à la mobilisation et à l’expression d’une volonté de s’unir pour être une force citoyenne pour le changement démocratique, il est, dès le départ, voué à l’échec. Nous avons d’abord besoin d’échanger nos approches de la situation, de sortir avec un diagnostic, dont le but de mettre en commun ce qui pourra nous rapprocher dans l’immédiat et réfl échir comment nos différences peuvent être perçues comme nos richesses et pourront nous consolider à moyen et long terme, pour peser sur les choix actuellement à l’ordre du jour pour une véritable transition de changement démocratique.

La seule condition est d’adhérer à l’idée d’une transition de changement démocratique et pacifi que pour une société moderne. Ensuite, la responsabilité historique et patriotique de chaque citoyenne et citoyen, des personnalités, des intel-lectuels, des universitaires, des cadres dans les institutions de la nation, des collectifs, des asso-ciations, des partis politiques, des femmes, des hommes et des jeunes, est engagée. Il ne faut pas attendre une solution miracle ou l’homme ou la femme providentielle pour sortir le pays de cette crise. Chacun de nous a une pierre à poser dans l’élaboration de cet édifi ce.

Le RCD vient de revendiquer la nécessité de l’organisation des élections par une commis-sion indépendante en lieu et place du ministère de l’Intérieur. Qu’en pensez-vous ?

Je ne pense pas que l’organisation des élec-tions par une commission indépendante soit suffi -sante pour une sortie de crise. Ce n’est là, de mon point de vue, qu’une formalité qui a besoin d’être accompagnée de conditions réelles de change-ment du processus démocratique, par le suffrage universel, par les urnes. Nous avons le devoir de réfl exion sur la modalité du suffrage universel par les urnes, sur la base de notre propre expérience et l’expérience actuelle du monde arabe, et en particulier ce qui se passe en Egypte et en Tunisie. Cette question est à l’ordre du jour et c’est l’une des questions prioritaires à laquelle une société

en pleine mutation doit répondre pour une vision stratégique partagée. Ce n’est plus une question de SMIG politique.

A quoi imputez-vous la faiblesse de l’oppo-sition démocratique en Algérie ?

Certes, la mouvance démocratique – et je ne parle pas d’opposition démocratique – est faible. Cette faiblesse est le résultat d’un contexte natio-nal et international qui ne lui a pas été et ne lui est toujours pas favorable pour se transformer en opposition démocratique. D’abord les espaces d’exercice, à commencer par l’expression et l’action de la chose politique, n’existent pratique-ment pas. Le pouvoir en place les a verrouillés. Cela n’explique pas tout. La culture du zaïmisme (leadership), combinée à des problèmes d’organi-sation et de logistique, l’a également minée. Par ailleurs, une autre question qui n’est pas propre à ce mouvement, celle de la relève politique et de la reconnaissance des courants dans une mouvance n’est pas étrangère à cette faiblesse des démocrates. La marginalisation des femmes des sphères de décisions et de l’exercice des pouvoirs dont le pouvoir politique s’ajoute, surtout pour les démocrates, pour les discréditer, vu que l’égalité est supposée être l’un des principes fondateurs de la démocratie.

En Algérie, les femmes sont victimes de discriminations de la part de l’Etat et de la société. En tant que militante féministe, que faut-il faire concrètement pour réparer cette injustice ?

Le mouvement des femmes, et en particulier les associations de femmes, est souvent présenté comme ne proposant rien de concret ou décon-necter des femmes algériennes et de la société. Par ailleurs, quand le contexte le dicte nous sommes présentées comme «les sauveuses du pays». Notre mouvement est mature et prend de l’assurance. Nous avons des propositions concrètes en rapport à notre situation et condition dans la société algé-rienne, sauf que cela n’est pas suffi sant pour nous

en sortir et sortir toute la société de la catastrophe. Le changement de la situation des femmes en Algérie ne dépend pas seulement de la volonté des femmes et de leurs actions pour changer leurs conditions. Il faut agir à plusieurs niveaux : l’Etat est le garant des droits de tous les citoyens et des citoyennes. Par sa Constitution et sa ratifi cation aux conventions internationales dont la Cedaw, il doit garantir l’égalité entre les femmes et les hommes et par conséquent il doit abroger toutes les lois qui discriminent les femmes, en premier lieu, le code de la famille. Un code civil égalitaire est possible. Un groupe d’associations a produit un texte alternatif dans ce sens. L’Etat doit mettre en place des mécanismes de lutte contre les comportements et pratiques de discrimination, y compris institutionnels. Un plaidoyer pour une loi-cadre sanctionnant les violences à l’égard des femmes, a été déposé, depuis décembre 2011, sur le bureau de l’APN par un groupe de femmes par-lementaires en appui à un collectif associatif. Les institutions étatiques doivent comprendre que «les inégalités et l’injustice nuisent au développement durable» et qu’un travail de partenariat entre asso-ciations et les institutions, en particulier locales, est primordial. Il doit passer par une visibilité, une reconnaissance de leurs compétences et le déve-loppement d’expertises.

Création d’observatoires sur les violences et sur les discriminations de genre comme l’ONDF – Observatoire national des discriminations faites aux femmes — et l’Observatoire de l’emploi féminin. Les stratégies mises en œuvre, les actions menées et les réalisations accomplies, par l’en-semble des acteurs de la société, doivent viser le même but ultime : l’autonomie des femmes pour faire avancer l’égalité dans les lois, les pratiques sociales, les attitudes, les mentalités et les com-portements. Un projet de société moderne/démo-cratique avec un préalable, «l’égalité hommes/femmes» comme valeur centrale de ce projet de société. Les questions de diversité, d’autonomie, d’égalité auraient à gagner par l’approfondisse-ment d’un travail de jonction entre le mouvement des femmes et le mouvement des démocrates et lui donner de l’effi cacité en l’inscrivant sur la feuille de route du mouvement pour l’égalité en Algérie. La question de l’égalité devient de plus en plus une question de la société civile, des hommes et des femmes et dans la transmission générationnelle. C’est une question de toute la société, ce n’est pas et ce n’est plus une affaire de femmes. Et c’est à ce titre que la mobilisation des femmes et des hommes pour l’égalité devient la clé de voûte, compte tenu du fait que quand les droits ne sont pas acquis, il faut les conquérir aussi bien sur le plan formel que réel et qu’une fois acquis, il faut la vigilance de toute la société pour les sauvegarder et les promouvoir. C. L.

Fatma Boufenik est enseignante-chercheuse à l’université d’Oran. Cette experte et consultante, formatrice en analyse des institutions/or-ganisations et du développement, dénonce la promulgation d’une série de textes liberticides, à l’image des lois relatives aux associations et aux réunions et manifestations publiques, et celles encadrant la profession d’avocat.

Fatma Boufenik

Page 3: El Watan du 21.07.2013

El Watan - Dimanche 21 juillet 2013 - 3

L ’ A C T U A L I T É

Suite de la page 1

Les terroristes ont été neutralisés après un échange de tirs, ont indiqué nos sources, en précisant

que l’opération a duré une vingtaine de minutes. Des armes de guerre ont été récupérées à l’issue de cette opé-ration, ajoutent les mêmes sources. Un important groupe terroriste est pourchassé dans cette localité par les services de sécurité depuis plusieurs semaines, où une base d’agents de sécurité travaillant pour le compte de Sonatrach est implantée. Les corps des terroristes abattus ont été dépo-sés à la morgue de l’EPH de Sour El Ghozlane pour identification, a confirmé une source hospitalière. Par ailleurs, deux personnes civiles auraient été blessées au cours de cet accrochage, mais leur vie n’est pas en danger, affirme-t-on. L’étau des forces de l’ANP autour des groupes terroristes dans les maquis de l’est et de l’ouest de la wilaya se res-

serre depuis le lancement de l’opéra-tion de ratissage dans le massif boisé de Chréa, dans la commune d’El Adjiba. En fait, les opérations militaires contre les groupes terroristes se poursuivent, principalement dans les maquis de Chréa et Tamelaht, à l’est de Bouira, et dans ceux de Lakhdaria et Kadiria, à l’ouest de la wilaya. Les groupes terro-ristes résiduels d’Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI), dirigés depuis 2004 par le sinistre Abdelmalek Droukdel, sont actifs dans ces régions d’accès difficile, car composées par de vastes forêts denses. Ces deux régions sont devenues une base arrière et une zone de repli pour les groupes armés.

UNE DIZAINE D’ATTAQUES TERRORISTES DEPUIS LE DÉBUT DE L’ANNÉE

Plusieurs attentats terroristes, parfois meurtriers, ont été perpétrés en ces premiers mois de l’année contre les services de sécurité. Le 27 janvier, un groupe armé avait attaqué un déta-

chement chargé d’assurer la sécurité du gazoduc Hassi R’mel-Dellys dans la localité de Aïn Chriki relevant de la commune de Djebahia à l’ouest de Bouira. Le bilan était lourd. Deux agents avaient trouvé la mort et sept autres blessés dans cette attaque où les terroristes avaient utilisé des mortiers artisanaux (hebheb). L’endroit en ques-tion n’était pas à sa première attaque, puisque le gazoduc a enregistré, depuis l’avènement du terrorisme, plusieurs actes de sabotage. Des attaques similaires avaient eu lieu dans les parties traversant les deux communes de Djebahia et Aomar, à l’ouest de la wilaya. Le mois de mai a enregistré lui aussi plusieurs actes terroristes. Deux engins explosifs avaient explosé au passage d’une patrouille de la Gendarmerie nationale (GN) sur la RN25 reliant la commune d’Aomar à Draâ El Mizan dans la wilaya de Tizi Ouzou. Bilan : deux morts parmi les gendarmes. Une unité de la GN de la commune

de Djebahia, assurant la sécurité de l’autoroute Est-Ouest, avait été éga-lement prise pour cible par un groupe terroriste.

UN NOUVEAU CHEF DES OPÉRATIONS MILITAIRES

Face à la menace qui plane sur la région, l’armée a engagé des moyens humains et matériels importants pour éradiquer les terroristes toujours en ac-tivité. Depuis le début du mois courant, l’armée a déclenché une importante opération de ratissage dans les maquis de l’est de Bouira. L’opération s’est davantage intensifiée. Les militaires, appuyés par d’autres corps des forces de sécurité, sont sur le pied de guerre dans cette zone de repli, connue pour être un fief de terroristes. L’aviation a bombardé plusieurs endroits suspec-tés d’abriter des caches de terroristes d’AQMI. En mai dernier, des pertes ont été enregistrées dans les rangs de l’ANP, lors des opérations de recherche dans les maquis de Tamelhat. Trois

militaires ont trouvé la mort dans un violent accrochage opposant des sol-dats de l’ANP à un groupe armé. Ce bilan avait fait réagir les hauts gradés de l’armée de la 1re Région militaire de Blida qui ont opéré un changement radical à la tête du secteur militaire de Bouira. En effet, quelques jours après cette opération ayant coûté la vie à trois soldats des forces spéciales dans les maquis de Tamelhat, le 20 mai, le commandement militaire a installé un nouveau chef des opérations à Bouira. Cependant, les attaques terroristes n’ont pas cessé pour autant ; au courant du même mois, des attaques similaires ont été signalées. Le 28 mai, deux agents de sécurité, chargés de la surveillance d’un gazo-duc, ont été blessés dans une attaque terroriste au mortier artisanal (hebheb) près du village Selalma, entre les com-munes d’Aomar et Djebahia. Le lende-main, une bombe de fabrication artisa-nale a explosé au même endroit, sans faire de dégâts. A. F.

MAQUIS DE BOUIRA

L’armée maintient la pression sur les groupes terroristes

L ’annonce a été faite, vendredi dernier, par un communiqué de la cour fédérale de Manhat-

tan, à New York, diffusé sur le site web du FBI. «Preet Bharara, procureur des Etats-Unis pour le district sud de New York, John Carlin, le sous-pro-cureur général intérimaire pour la sécurité natio-nale, George Venizelos, directeur adjoint chargé du bureau extérieur de New York du FBI (Bureau fédéral d’investigation) et Raymond W. Kelly, le commissaire de la police de la ville de New York», annoncent le dépôt de l’accusation contre Mokhtar Belmokhtar pour «sa participation pré-sumée dans l’attaque terroriste, en janvier 2013, contre les installations de transformation, près d’In Amenas, Algérie, qui a tué trois Américains et des dizaines de ressortissants algériens et étran-gers», lit-on sur le site, qui révèle que trois des ter-roristes impliqués dans la prise d’otages et arrêtés par les services de sécurité «étrangers» (algériens) ont été interrogés par des agents d’application de la loi des Etats-Unis. Le communiqué fait état de

huit chefs d’accusation, «notamment de complot pour fournir un soutien matériel à Al Qaîda et à Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI), la prise d’otages, d’enlèvement de personnes pro-tégées internationalement et de complot pour utiliser une arme de destruction massive», pas-sibles de la peine capitale et de la prison à vie. Cette plainte avait été déposée le 26 février 2013 «auprès de la cour fédérale de Manhattan et elle a été modifiée pour inclure plusieurs autres accu-sations». Le communiqué précise : «Belmokhtar a été désigné, en 2003, comme terroriste étranger par le département du Trésor des Etats-Unis. En tant que leader-clé des efforts d’Al Qaîda en Afrique du Nord de 2008 jusqu’au début de 2013, Belmokhtar a orchestré des attaques terroristes impliquant l’enlèvement et l’assassinat de nom-breuses personnes. Comme appui d’Al Qaîda, il a agit sous l’égide d’AQMI, de la brigade Al Mulathamin et du bataillon formé récemment, les Signataires par le sang.» En décembre 2008,

Belmokhtar et d’autres, agissant sous sa direc-tion, ont enlevé deux diplomates occidentaux qui travaillaient au Niger dans le cadre d’une mission des Nations unies. Les victimes ont été détenues pendant environ quatre mois, puis libérés au Mali. Début décembre 2012, Belmokhtar avait annoncé la formation du bataillon les Signataires par le sang, identifié l’émir du groupe Ayman Al Zawa-hiri, le chef d’Al Qaîda, et a appelé au combat en Algérie et ailleurs pour s’opposer à l’influence occidentale. Quelques semaines plus tard, Belmo-khtar a publié une autre déclaration, enregistrée sur bande vidéo, dans laquelle il a confirmé que le bataillon était dans l’organisation Al Qaîda. Trois des preneurs d’otages impliqués dans le siège ont été arrêtés et détenus par les autorités étrangères et plus tard, interrogés séparément par les agents d’application de la loi des Etats-Unis. Les preneurs d’otages ont «chacun reconnu leur appartenance à un groupe d’Al Qaîda, dont Bel-mokhtar était émir et indiqué qu’ils avaient reçu

une formation militaire dans un autre pays avant de se rendre en Algérie pour mener l’attaque au nom d’Al Qaîda». Le procureur général adjoint par intérim pour la sécurité nationale, John Carlin a précisé : «Les charges soulignent l’engagement du ministère à traduire en justice les responsables d’attaques contre les Américains et les intérêts américains, peu importe où ils se produisent.» George Venizelos, directeur adjoint du FBI, a affirmé : «Les accusations contre Belmokhtar décrivent un djihadiste fanatique conduisant une organisation extrémiste d’une idéologie extrémiste. Il a enlevé les diplomates, constitué sa propre organisation terroriste qui a fait allé-geance à Al Qaîda et a orchestré le siège meur-trier d’une usine civile en Algérie.» Le document annonce que département d’Etat des Etats-Unis, offre une récompense de 5 millions de dollars pour toute information menant à l’emplacement de Belmokhtar, considéré comme étant «toujours en fuite». Salima Tlemçani

POUR AVOIR TUÉ DES AMÉRICAINS DANS L’ATTAQUE DE TIGUENTOURINE

Belmokhtar poursuivi aux Etats-Unis● Inscrit depuis des années par l’ONU sur la liste des terroristes, Mokhtar Belmokhtar, dit Abou Al Abbas ou encore Belaouer (le Borgne),

vient d’être mis en accusation par la justice américaine dans le cadre de l’attaque contre le site gazier de Tiguentourine, à In Amenas, qui a fait 35 morts dont trois Américains.

Page 4: El Watan du 21.07.2013

El Watan - Dimanche 21 juillet 2013 - 4

L ’ A C T U A L I T É

Le directeur du service de contrôle a posteriori, au niveau de la direction générale des Douanes, déclare qu’en 2012 ses services ont constaté 1036 infractions, dont 80% sont liées au transfert illicite de devises vers l’étranger. Pour lui, la hausse de la facture d’importation est à la majoration des prix des produits importés.

Entretien réalisé parSalima Tlemçani

Quelle explication donnez-vous à ces cou-rants de fraude liés à la majoration de valeur des produits importés ?

En fait, l’Etat accorde des facilités pour encourager l’investissement, il y a une faune de pseudo-opérateurs qui veulent profiter des avantages fiscaux, des franchises douanières avec certains pays, etc. Ils exécutent des opéra-tions d’importation fictive de matériels souvent usagés ou de produits impropres à la consomma-tion, qu’ils abandonnent sur les quais. Ce qui les intéresse, en réalité, c’est de pouvoir transférer le maximum de devises, en procédant à des surfac-turations des produits qu’ils importent.

Est-ce le dispositif d’aide aux investisse-ments qui encourage ce courant de fraude ou ce sont les défaillances dans le système de contrôle du commerce extérieur qui sont les principales

raisons de son expansion ? L’Etat est pris entre deux feux. Il est dans l’obligation de se mettre aux normes internationales et, en même temps, il doit accorder des facilités aux opérateurs natio-naux et étrangers pour booster la relance éco-nomique du pays. Malheureusement, parmi ces opérateurs, bon nombre ont pour seul objectif de transférer d’une manière illégale la devise vers l’étranger. Cet argent est puisé de nos réserves de change. Le pseudo-opérateur sait qu’il est dans tous les cas gagnant à partir du moment où 1 euro est vendu à 100 DA par la banque, alors que sur le marché parallèle, il vaut 150 DA.

Est-ce que l’administration douanière est suffisamment outillée pour faire face à un courant de fraude qui a gangrené le com-merce extérieur ?

Nos moyens sont suffisants, pour peu que tout le monde s’implique dans cette lutte que nous menons. Aujourd’hui, nous travaillons par anticipation et nous recourons à des expertises irréprochables. Il y a également le contrôle a pos-teriori qui nous permet de remonter l’ensemble des opérations d’importation sur des années.

Mais lorsque la marchandise est aban-donnée sur les quais par des propriétaires fictifs, est-il possible d’identifier celui qui l’a importée ?

C’est vrai que nous sommes confrontés à deux types d’opérateurs. Celui qui loue un registre du commerce pour importer de la mar-chandise prohibée ou impropre à la consom-mation uniquement pour justifier le transfert de devises. Chaque année, des centaines de contai-

ners sont abandonnés par leurs propriétaires. Une fois le délai de 3 mois et 21 jours est dépassé, la marchandise est saisie et détruite, alors que pour l’auteur, les enquêtes ont permis de retrouver la traçabilité de bon nombre d’entre eux. Des dizaines d’opérateurs sont poursuivis par la jus-tice, et d’autres sont recherchés. Le service du contrôle a posteriori a mis en place tout un dispo-sitif. Par exemple, les visites de la marchandise sont obligatoires et s’il y a soupçon, le service de gestion est tenu d’informer le service de contrôle qui va enquêter puis, dans le cas où elle est avérée, une action en justice pour infraction au contrôle de change ou douanière est engagée. Les résultats sur le terrain sont très importants. Durant les trois dernières années, nous avons atteint le montant de 80 milliards de dinars en matière de contentieux et de nombreuses formes de fraude ont été décelées.

Des faux documents de direction de com-merce, de fausses déclarations sur la valeur et l’espèce, mais aussi l’importation interdite de matériel usagé. Les pseudo-opérateurs utilisent toutes sortes de subterfuges pour dilapider les ré-serves de change des Algériens, et la majoration des prix d’importation des produits vient en tête de cette fraude. Il existe une frange d’opérateurs qui ne jouent pas le jeu et tout ce qui les entoure est artificiel. A titre indicatif, en 2012, nous avons constaté 1036 infractions, dont 80% sont liées au contrôle de change.

Certains experts affirment que la hausse annuelle de la facture d’importation est liée justement au phénomène de la majoration des

valeurs des produits importés. Qu’en pensez-vous ?

Beaucoup pense effectivement que la hausse de la facture des exportations est liée à la majora-tion des valeurs des produits importés.

Pensez-vous que la procédure du crédit documentaire introduite en 2009 dans les transactions du commerce extérieur est l’une des raisons de l’expansion de ce courant de fraude ?

Je dirais que le crédoc a des avantages et des inconvénients. Il faudra faire en sorte de ne garder que ses avantages, pour éviter que les opérateurs malintentionnés viennent puiser des réserves de change. Les pouvoirs publics sont décidés à mener une lutte implacable contre tous les fléaux qui ne font que s’empirer depuis quelques années. Des mesures draconiennes ont été prévues, notamment en ce qui concerne la contrebande. Il faut savoir que notre atout majeur c’est de recourir au contrôle a posteriori et passer au peigne fin toutes les opérations antécédentes à celle objet de soupçon.

Comment se fait-il que les fournisseurs européens soumis à une réglementation assez rigoureuse soient impliqués dans des opéra-tions de fraude et de détournement de fonds ?

Tout est artificiel. Quand il s’agit de com-merce, il y a automatiquement la recherche du profit, et inévitablement, il y a trafic. Avec la crise économique qui secoue de nombreux pays européens, il est difficile de refuser le transfert, vers leurs banques, de sommes d’argent aussi importantes. S. T.

REGUE BENAMAR. Directeur du contrôle a posteriori à la direction générale des Douanes

«De pseudo-opérateurs dilapident les réserves de change»

Les instructions du Premier ministre concernant le ren-forcement des moyens de

lutte contre la contrebande, a priori salutaires, ne peuvent empêcher les Algériens de s’interroger : où était l’Etat pendant toutes ces an-nées ? Et pourquoi se réveille-t-il aujourd’hui, à huit mois de l’élec-tion présidentielle ? Car le trafic a dépassé les limites «tolérables» bien avant que Daho Ould Kablia ne s’en rende compte et la sonnette d’alarme a été tirée des milliers de fois avant qu’Abdelmalek Sellal ne l’entende. Les observateurs estiment que le face-à-face avec la contrebande ne sera pas une partie de plaisir ; beaucoup d’ailleurs ne miseront pas sur les capacités de l’Etat à venir à bout du monstre. Pendant que l’Etat avait le dos tourné, la contrebande a profité, en effet, pour structurer une véritable organisation criminelle qui, aujourd’hui, s’est offert ses représentants et ses défenseurs au sein de l’establishment grâce à la promotion par la «chkara» de dépu-tés et de hauts fonctionnaires.Aucun Algérien n’ignore au-

jourd’hui la réalité du phénomène. Olives, poudre à canon, produits agroalimentaires, armes à feu, ci-garettes, cheptel, rond à béton, drogue… Tout peut faire l’objet de négoce. Le carburant est cependant la monnaie forte. Les «hallaba» à l’Ouest et les «contria» à l’Est prennent le quart de notre carbu-rant, réduisant l’Algérie à importer du combustible pour répondre aux besoins de ses citoyens, et ces derniers à subir des pénuries qui frappent désormais le centre du pays après avoir défrayé la chro-nique à l’Est et à l’Ouest.Les précédentes stratégies de lutte accompagnant les discours politiques se sont avérées pour le moins inefficaces. Qu’on en juge. En 2008, les trois inspections des Douanes de Tébessa, Bir El Ater et Oum El Bouaghi ont saisi 16 000 litres de carburants. Ce chiffre accroché fièrement au tableau de chasse des douaniers ne représente en vérité que trois livraisons d’une camionnette. Les saisies n’ont ja-mais été conséquentes.Avant de déclarer (encore une fois) la guerre au fléau, il est judicieux

de faire un bilan des politiques précédentes. La création en 2009 de nouveaux postes de surveillances des frontières afin de resserrer les mailles a fini par produire l’effet contraire, c’est-à-dire l’intensifica-tion de la contrebande. La presse a maintes fois souligné les inco-hérences de l’administration : la douane remet les marchandises saisies à ses propriétaires via des simulacres de vente aux enchères et les APC délivrent des permis de construire d’habitats ruraux à la lisière frontalière. Les plus pernicieuses des condi-tions favorables au trafic demeurent cependant «el gossa» et l’impunité dont jouissent les trafiquants. Dans le riche vocabulaire contrebandier, «el gossa» renvoie au bakchich tou-ché par les représentants de l’Etat pour fermer les yeux sur le trafic. Tout a un prix. Des agents, voire des services indélicats, ont changé de camp pour prendre place dans le système des trafiquants. Un sys-tème bâti comme un empire riche et puissant, une pieuvre aux tentacules funestes.Et depuis quelques années, une

autre facette du phénomène a pris place dans l’actualité : à plusieurs reprises, à Tébessa, Khenchela et Oum El Bouaghi, des administra-tions douanières et des casernes de la gendarmerie sont attaquées par les trafiquants et leurs familles pour récupérer des marchandises saisies ou libérer des passeurs arrêtés. Ces agissements démontrent, d’un côté, la hardiesse des trafiquants et, de l’autre, la faiblesse, voire la com-promission de l’Etat. Ces épisodes ayant choqué l’opinion publique ont été suivies de l’impunité décon-certante accordée aux fauteurs de troubles, ajoutant à la démobili-sation nationale et élargissant le réservoir des candidats potentiels au trafic.Des Etats tampon sont nés dans les interstices de la compromission à l’image des territoires occupés par les cartels de la drogue sud-améri-cains. En outre, la solidarité tribale est solidement engagée dans ce jeu, au profit du trafic et contre le droit et l’intérêt national. Au point où l’on en est, Sellal peut-il sérieu-sement aller au bout de son idée ? Nouri Nesrouche

LUTTE DÉCLARÉE CONTRE LA CONTREBANDE

La politique sans les moyens TIGZIRT Descente de gendarmes dans une cafétéria de non-jeûneursDes éléments de la Gendarmerie nationale ont opéré, vendredi, une descente dans une cafétéria du village Tifra, dans la commune de Tigzirt, à une quarantaine de kilomètres au nord de Tizi Ouzou. «Il était 14h , quand des gendarmes ont fait irruption à l’intérieur de la cafétéria en question, exigeant, d’emblée, du propriétaire de leur remettre ses papiers, et ce, avant de tenter d’intimider les jeunes qui étaient à l’intérieur de l’établissement. Les gendarmes ont également pris en photo les non-jeûneurs. Ils ont interrogé les clients et ont également pris leurs noms», précise Malek Ouhaddad, président du comité du village de Tifra, qui ajoute : «Ces pratiques relèvent d’une atteinte à la liberté individuelle.» Les habitants de Tifra ont décidé, d’un commun accord, d’observer un sit-in, hier, devant le siège de la brigade de gendarmerie de Tigzirt pour exiger la restitution de ses papiers au propriétaire de l’établissement et la levée de toutes les poursuites à son encontre. «Nous avons effectivement décidé d’entreprendre une action de protestation pour mettre la pression sur la gendarmerie afin de surseoir à ses descentes et de procéder à la levée des poursuites contre le propriétaire de la cafétéria, un citoyen de notre village, mais nous avons annulé notre action, car il y a des signes d’apaisement et des promesses de levée des poursuites», affirme M. Ouhaddad.

Hafid Azzouzi

Page 5: El Watan du 21.07.2013

E n 2012, 81 788 démunis non assurés sociaux sont inscrits au niveau du ministère de la

Solidarité nationale. De nouvelles procédures seront introduites pour l’amélioration du disposi-tif lié à la couverture sociale de catégorie de per-sonnes démunies. La liste de médicaments déli-vrés gratuitement sera revue et enrichie, selon les responsables au ministère de la Solidarité natio-nale. Le nombre de démunis est revu à la baisse chaque année, selon Mme Benouada, chargée de la protection et la promotion de la famille. La ré-flexion est engagée pour l’amélioration de toutes les dispositions liées à ce dossier. L’introduction des programmes dans le cadre du filet social a permis, dans un premier temps, l’insertion de nombreux démunis non assurés sociaux, a-t-elle souligné. Et d’expliquer : «Leur nombre est éga-lement réduit grâce à l’assainissement des listes où de faux démunis sont inscrits.» A ce moment-là, a-t-elle ajouté, les personnes concernées bénéficient de l’aide de l’Etat : «Une allocation forfaitaire de solidarité de 3000 DA leur est attri-buée afin de leur assurer une couverture sociale à travers laquelle ils peuvent bénéficier d’une carte Chifa et d’une carte de gratuité inscrite dans le cadre de la convention signée en 1996 entre notre ministère et celui de la Sécurité so-ciale pour pouvoir bénéficier du remboursement de leurs médicaments par la Sécurité sociale», a précisé Mme Benouada. Sont donc concernés par cette allocation forfaitaire de solidarité les chefs de famille sans revenu, les femmes âgées de 60 ans sans revenu, les malades chroniques et les handicapés. Cette allocation forfaitaire de 3000 DA, qui assure uniquement une cou-verture sociale, est-elle réellement aujourd’hui suffisante pour répondre à tous les besoins de ces

personnes confrontées à des difficultés énormes dans leur vie quotidienne ? Pour Mme Benouada, la réflexion est déjà engagée pour revoir tout le dispositif lié aux démunis après, bien sûr, l’assainissement de la situation qui est en cours. Il sera question, a-t-elle signalé, de la révision de la liste des médicaments, dont une réévaluation a été déjà faite il y quelques années. De nouveaux médicaments seront introduits dans la liste de ceux délivrés gratuitement par les pharmacies Endimed. La commission ministérielle chargée de l’étude abordera également les pathologies afin d’évaluer la chronicité et les classer sur le registre des maladies chroniques. «En attendant de finaliser tout ce travail d’ici au la fin du der-nier semestre 2013, nous sommes actuellement à la phase d’assainissement avec les services de la sécurité sociale pour éliminer les personnes qui n’ouvrent pas droit à cette couverture sociale», a-t-elle indiqué. Djamila Kourta

El Watan - Dimanche 21 juillet 2013 - 5

L ’ A C T U A L I T É

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naissanceLe foyer de notre collègue Mehdi Bsikri vient d’être illu-miné pour la naissance d’un petit ange prénommé Moncef.En cette heureuse occasion, toute l’équipe d’El Watan pré-sente ses félicitations à son collègue et ami ainsi qu’à toute sa famille et souhaite un prompt rétablissement à la maman.

Algérienne du Papier — ALPAP — SpaNIF : 099716000237354

SPA El Khabar & SPA El Watan

Avis d’appel d’offres international ouvert n°ALP/DG/04/13

Avis d’attribution provisoire

En vertu des dispositions du décret présidentiel n°10-236 du 07.10.2010, amendé et complété, portant réglementation des marchés publics, l’Algérienne du Papier porte à la connaissance des soumissionnaires qui ont participé à l’appel d’offres inter-national n°ALP/DG/04/13, paru dans la presse le 20.06.2013 (El Khabar, El Watan et El Moudjahid) qu’après analyse et évaluation des offres de papier journal, les soumissionnaires retenues provisoirement sont les suivants :

Les soumissionnaires intéressés de prendre connaissance des résultats détaillés de leurs offres techniques et fi nancières peuvent se rapprocher de l’entreprise au plus tard trois (03) jours à compter du premier jour de la publication de l’avis d’attribution provisoire des marchés. Tout soumissionnaire contestant le choix opéré peut introduire un recours dans les dix (10) jours qui suivent la date de la publi-cation du présent avis dans la presse auprès du secrétariat de la commission des marchés d’ALPAP, sis à la maison de la presse Abdelkader Safi r, 02 rue Farid Zouiouèche, Kouba, Alger.

Soumissionnaires Note obtenue Marque de papier Observations

VIMPEX 95,90 Stora Enzo / UPM Classé en

(Suède et Finlande) 1re position

PAPRESA 93,22 PAPRESA (Espagne) Classé en

2e position

Europcell 91,94 Norske skog (France) Classé en

3e position

La nouvelle formule de Logement promotionnel public (LPP) sus-cite beaucoup d’intérêt auprès

de la population en quête d’un toit. Les premiers chiffres fournis par des responsables de l’Entreprise nationale de promotion immobilière (ENPI) sont illustratifs de cet engouement. Plus de 8000 ont été déposés au niveau national, alors que le premier chantier de réalisation de ce type de logements vient d’être lancé. Sur les 8000 dos-siers déposés depuis le lancement des souscriptions le 1er juillet, 3800 sont enregistrés à la wilaya d’Alger, soit près de la moitié des demandes reçues par l’ENPI, a précisé à l’APS le directeur général de l’ENPI, Ammar Guellati. Selon les chiffres du directeur général, près de 35 000 imprimés ont été dis-tribués jusqu’à mardi soir sur tout le territoire national, dont 20 000 à Alger, 4000 à Oran, 1200 à Constantine et 1100 à Annaba. Pour diminuer la pression sur bureaux de l’ENPI et éviter les désagréments aux souscripteurs, le ministère de l’Ha-bitat et de l’Urbanisme a mis en ligne le formulaire, téléchargeable sur son site web. Cette mesure a permis une meil-leure organisation de l’opération des souscriptions, notamment à Alger où les guichets de l’ENPI ont été pris d’assaut la première semaine du mois juillet par

les demandeurs de logement. A Alger, les guichets sont localisés à l’annexe de la direction générale à Saïd Hamdine, aux directions d’Ouled Fayet, de Oued Smar et de Bab Ezzouar. Cette dernière enregistre chaque jour des chaînes interminables dès les premières heures de la matinée. La totalité des jetons réservés aux postulants venant déposer leurs dossiers à cette direction est dis-tribuée vers 9h, et les retardataires sont obligés de revenir tôt le lendemain où des bousculades sont enregistrées pour l’obtention du jeton et les formulaires de demande de souscription, selon des témoignages. M. Guellati explique cette forte pres-sion sur cette direction par son accessi-bilité à travers les réseaux de transport (tramway, bus et taxi) et la forte concentration urbaine dans la région est de la capitale. La direction de Bab Ezzouar a enregistré à elle seule le retrait de près de 12 500 formulaires et le dépôt de 2200 dossiers jusqu’à mardi soir, soit plus de 60% des souscriptions à Alger. Pour faire face à cette situation, l’ENPI envisage d’améliorer son orga-nisation en rééquilibrant la demande sur les quatre directions d’Alger. «La direc-tion de Bab Ezzouar est la plus connue par les citoyens parmi nos structures, à Alger, ce qui explique le rush constaté, alors que la direction de Oued Smar

enregistre une affluence quasi nulle», a-t-il souligné. Actuellement, la direction de Bab Ezzouar accueille près de 400 postulants par jour, contre 150 à Saïd Hamdine et 100 à Ouled Fayet. Le directeur général de l’ENPI a, par ailleurs, affirmé que cette formule d’accès au logement promotionnel pu-blic se poursuivra tant qu’il y aura des demandes, soulignant que les citoyens peuvent postuler à ce programme sans

aucune date limite. Par ailleurs, M. Guellati a indiqué que les prix du loge-ment LPP et les modalités de paiement sont toujours en cours de préparation, ajoutant qu’ils seront fixés et annoncés aux citoyens prochainement. Pour rappel, le programme LPP est destiné aux catégories socioprofes-sionnelles qui ne pouvaient ni postuler pour un logement social, ni un loge-ment de type location-vente (AADL).

Cette nouvelle formule exige un revenu mensuel allant de 108 000 DA à 216 000 DA. L’ENPI (ex-EPLF) pré-voit la réalisation de 151 850 loge-ments selon la formule LPP sur l’ensemble du territoire national, dont 45 000 à Alger. Le premier chantier dans cette wilaya a été lancé en juin dernier à Semrouni (Ouled Fayet) par une société mixte algéro-portugaise. R. S.

PLUS DE 8000 DOSSIERS ONT ÉTÉ DÉPOSÉS AU NIVEAU NATIONAL

Fort engouement pour le logement promotionnel public (LPP)

● Le formulaire de souscription est téléchargeable sur le site du ministère de l’Habitat.

COUVERTURE SOCIALE DES DÉMUNIS NON ASSURÉS SOCIAUX

De nouvelles dispositions pour améliorer l’accès aux soins

Le logement promotionnel public (LPP) enchante les demandeurs en quête d’un chez-soi

Page 6: El Watan du 21.07.2013

PHOTOS : SAMI K.

Le village touristique, l’un des plus connus au niveau national, a été construit en 1998 sur la bande côtière de Tichy dans la wilaya de Béjaïa

El Watan - Dimanche 21 juillet 2013 - 6

E N Q U Ê T E

STATION BALNÉAIRE DE TICHY (BÉJAÏA)

Un été sur fond de contentieux à Capritour

Enquête réalisée parK. Medjdoub

Aux parfums d’amandier et de jasmin que respirent les allées ombragées de Capritour s’est mêlée, cet été, l’atmosphère d’un contentieux entre les asso-ciés du village touristique. La chambre commerciale près la cour de Béjaïa a ordonné, en

avril dernier, la mise sous séquestre des biens de Capritour. Un séquestre, en la personne d’un ex-pert comptable, a été nommé. Entre-temps, Nou-redine Leklak, le gérant de Capritour, a introduit un appel et un nouveau verdict du tribunal de Béjaïa vient de tomber. La chambre commerciale s’est déclarée incompétente et a suspendu, ce 14 juillet, le séquestre. Cette suspension intervient alors qu’une toute récente ordonnance d’exé-cution vient d’être notifiée au responsable de la Compagnie pour permettre au même séquestre de prendre ses fonctions. Plus que cela, avant cette suspension, une interdiction de signature a même été faite à Leklak sur le compte bancaire de Capritour domicilié à Béjaïa. L’ex-associé dit se pourvoir en cassation et le feuilleton judiciaire long de dix ans se prolonge d’un épisode de plus. Un épisode qui en appellera inévitablement d’autres.En ligne de mire de cette bataille judiciaire, ce sont les recettes, à défaut des biens immobiliers, de Capritour qui sont sous le risque du séquestre jusqu’à constitution de la coquette somme de 140 millions de dinars, soit le total des dédommage-ments ordonnés par la justice au bénéfice de Sa-lah Bouzid, un ex-associé de Nouredine Leklak. Cette grosse somme, que le séquestre ne pourra pas réunir de sitôt, vient mélanger la donne et légitimer des inquiétudes, mais surtout susciter beaucoup d’interrogations chez les acquéreurs. Si l’on venait à remettre en action la procédure du séquestre, est-ce à ces acquéreurs de débour-ser les 14 milliards de centimes ? Quelles retom-bées sur les projets immédiats de développement de Capritour ? Autant de questions qui tombent comme des cheveux sur le gâteau d’anniversaire de Capritour qui vient de fêter ses quinze ans d’existence. Dans le flou.

PIEDS DANS L’EAU

Juin 1998. Un grand rectangle immobilier a fini de pousser sur un terrain de 12 hectares apparte-nant à un grand propriétaire terrien de la région, le long d’une partie de la côte est de Béjaïa, sur le territoire de la commune de Boukhelifa, voisine de la coquette station balnéaire de Tichy. Un village touristique est né et prend le nom de la société qui le gère, Capritour, compagnie algé-rienne de promotion immobilière et touristique.

Un coin d’Eden, les pieds dans l’eau : 43 villas, une trentaine de duplex et 247 appartements forment la première résidence baptisée du nom des Amandiers. Sont érigées ensuite, pour for-mer la résidence des Jasmins, 106 villas, dont un tiers de haut standing, 25 bungalows et 294 appartements dont un cinquième est en duplex. Plus de 70 autres habitations, entre villas et appartements, ont été construites à l’intérieur du village, où prend forme Capri-village avec ses commerces, ses beaux espaces de loisirs et de divertissements. Capritour suscite curiosité et intérêt au-delà du millier de personnes qui y ont élu domicile. Plus de quatre ans après l’inauguration, l’un des trois associés claque la porte quittant l’une des plus belles aventures immobilières du pays. Sa-lah Bouzid, détenteur de 20% des parts sociales de la compagnie, dépose plainte en décembre 2002, dénonçant une gestion opaque des affaires du village et demande la désignation d’un séquestre. Une première expertise judiciaire a été ordonnée. Puis une deuxième, par les soins d’un expert de Blida. Une troisième… En tout, cinq expertises sont commandées dont deux en pénal. La première des cinq a conclu à un dédommage-ment de pas moins de 24 milliards de centimes au profit de l’ex-associé avant que cette somme ne soit revue à la baisse.

COMBIEN A COÛTÉUN APPARTEMENT À CAPRITOUR ?

Auparavant, la procédure judiciaire avait abouti à une ordonnance de saisie d’un nombre de biens immeubles propriété de Capritour. Cette ordonnance n’a pas pu être exécutée. Arrive alors la mise sous séquestre, suspendue, ce qui apparaît comme l’amorce du début de la fin d’un long contentieux. Le verdict de la chambre commerciale ne pouvait que désarçonner Noure-dine Leklak qui s’en est remis aux habitants de Capritour, à travers un placard publicitaire publié dans la presse et qui considère que «l’expert judiciaire (…) a arbitrairement majoré tous les prix de vente contractuels de 60%... ». Le com-muniqué laisse deux possibilités aux habitants de Capritour : soit de se «constituer partie civile à l’encontre de l’expert afin de soumettre à la justice tous les documents et témoignages néces-saires prouvant la sincérité de notre relation commerciale», soit «de payer la majoration de 60% évaluée par l’expert». Une ancienne expertise commandée par la jus-tice fait mention des prix facturés en 2005 pour des villas et appartements vendus à Capritour. Elle nous apprend que la fourchette affichée pour des F2 a varié entre 1,8 million et 2 millions de dinars. Le même appartement en duplex a été facturé à 2,5 millions de dinars et en étage à 2,9 millions de dinars. Alors que le prix d’un F3 a

varié entre 3,2 millions de dinars et 4 millions. Le prix maximal facturé pour une villa a été de 9,6 millions de dinars. Si l’on vient à appliquer la majoration de 60 % dont il est question, le prix du F2 facturé à 2 millions de dinars reviendrait à 3,2 millions de dinars. Vrai ou faux prix, le proprié-taire de ce F2, à titre d’exemple, est en tout cas averti, par le placard publicitaire de Capritour, d’un possible payement d’une rallonge.«Des montages techniques et financiers ont été faits afin de réaliser de grandes économies d’échelle et d’afficher des prix accessibles à tous, avec des modalités de paiement échelonnés sur trois à cinq années», nous explique Noure-dine Leklak, soutenant que «plus de 70% des logements ont été cédés à partir de 900 000 DA et à des prix unitaires du mètre carré variant entre 20 000 et 30 000 DA». Rejetant les conclusions de l’expertise, il considère que «des suspicions gratuites et inutiles (qui) ont été lancées à l’en-contre des gestionnaires et des acquéreurs par des ‘‘experts’’ faisant de l’ensemble des acteurs des fraudeurs qui ont réalisé une promotion immobilière et ayant dissimulé les véritables prix de vente». L’expert en aura pour son grade, accusé, sans ambages, d’avoir «détourné sa mis-sion». Salah Bouzid trouve qu’«il serait logique» que son ex-associé «donne le nom de cet expert et qu’il porte plainte contre lui et la justice fera la lumière sur toute cette affaire». Dans ce bras de fer entre les deux ex-associés, on ne se fait pas de cadeaux. «Il a vendu ses actions à la fin de décembre 2002, avec un pactole de plus de50 000 000 DA, quoi qu’il n’était rentré dans la société qu’avec une modique somme de 60 000 DA et il n’a jamais apporté un sou de plus. Il nous a créé les pires difficultés avant de sortir, et depuis, il a juré de ne plus jamais me laisser tranquille», charge Leklak. «Le capital de Capri-tour était au départ de 300 000 DA : 120 000 DA pour Leklak, autant pour le deuxième associé et 60 000 DA pour moi. Je ne vois pas où est la différence entre ces sommes, puisqu’elles ont été calculées au prorata des actions», affirme Salah Bouzid qui dit, au sujet des 500 000 DA, «souhaiter trouver trace sur les plans comptable et financier». Pour Leklak, son ex-associé «aura fort à faire maintenant avec nous tous, Capritour et à ses centaines de clients, pour tentative d’es-croqueries en bande organisée». «Lorsque j’ai quitté la société, j’ai retiré de ma mémoire et de ma vie aussi bien Capritour que son gérant. En ce qui me concerne, je ne cherche qu’à récupérer mon dû», ajoute Salah Bouzid qui «prend à té-moin les lecteurs et les résidants sur les menaces qu’il (Leklak, ndlr) a proférées».

«LA JUSTICE AURA LE DERNIER MOT»

De son côté, Nouredine Leklak nous invite à aller enquêter auprès des propriétaires eux-mêmes.

«Faites un travail en profondeur et allez vérifier cela auprès des propriétaires», nous dit-il. Virée, impromptue, donc au village des Aman-diers. Rencontre sur place avec quelques proprié-taires. «Les prix sont bien réels», s’accordent-ils à dire, exhibant leurs documents. L’un d’eux a payé son F3 de 74m², en 2000 et clés en main, à 3 millions de dinars, TVA payée à part. Selon lui, une villa, par contre, a coûté près de 6 millions de dinars, facturée en hors taxe. Son voisin est propriétaire d’un F4 en duplex de 130 m². En hors taxe, il l’a payé à 2,877 millions de dinars. Prix facturé en 1996. Pour nos interlocuteurs, qui ne se montrent pas concernés par un contentieux «entre associés», sur le plan des prix «il n’y a pas de problème».

RENÉGOCIER LES PRIX ?

Les problèmes, se plaignent-ils, sont ailleurs. Détenteurs d’acte de propriété, ils dénoncent la dégradation de leur environnement immédiat et les charges annuelles auxquelles ils sont contraints forfaitairement. Pour l’eau, c’est un forfait de 13 000 DA l’année, payé en espèces, pour un F3 par exemple, habité ou pas. «C’est la misère. J’accepte de débourser pour ces charges mais encore faut-il que je sache ce que je paye», s’exclame, l’accent d’émigré, l’un des proprié-taires rencontrés.Le village des Amandiers compte 320 ac-quéreurs. Opposés au système forfaitaire des charges, une partie d’entre eux refuse de s’en acquitter. Ce qui appelle la question de savoir quelles recettes donc dans le cas d’un séquestre ?Aux Amandiers, ce n’est pas tout le monde qui est propriétaire de son appartement. Une soixan-taine d’acquéreurs ne sont détenteurs que d’un simple contrat de réservation. Aux Jasmins, par contre, c’est tout le village qui l’est. Un litige foncier empêche, depuis de longues années, l’établissement des actes de propriété. Les 700 acquéreurs espèrent les avoir un jour. En attendant, ils s’acquittent de leurs charges annuelles assurant l’essentiel des ressources des deux villages dont celle provenant de la gestion, par Capritour, de la location des biens des rési-dants.C’est de ces ressources que pourra être pompée, éventuellement, la somme de 14 milliards de centimes. Si cela se produisait, ce sera dans des villages touristiques dotés d’un programme de développement dont la «deuxième phase» devait «démarrer à partir de 2012». Si les quelques milliards de dédommagements ne remettent pas en cause les projets ambitieux et immédiats de Capritour, ils ne manqueront pas de les retarder, à moins de renégocier, pour revoir à la hausse les prix pour les quelque 800 «contrats de réserva-tion» dont les propriétaires ne voudront pas rester éternellement en suspens. K. M.

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El Watan - Dimanche 21 juillet 2013 - 7

É C O N O M I E

COMMERCE

Les exportations en baisse continue

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Dominées à hauteur de 98% par les hydrocarbures, les expor-tations algériennes n’arrivent

non seulement pas à se diversifi er, mais aussi à maintenir les niveaux élevés réalisés ces dernières années. Selon des chiffres du Centre national de l’informatique et des statistiques des Douanes (CNIS), repris par l’APS, «les exportations algériennes ont atteint 35,90 milliards de dollars au premier semestre 2013, contre 37,96 milliards de dollars durant la même période de 2012, soit en baisse de 5,42%». Ce tassement des exportations s’ex-plique essentiellement par un recul de plus de 7% des exportations d’hydro-carbures de l’Algérie, de 22,7% des produits bruts et de 11,1% des biens d’équipements industriels, ajoute le centre. Les produits bruts et les biens d’équipements industriels n’ont re-présenté que 0,17% et 0,04% de la structure globale des exportations algé-riennes durant les six mois 2013. Quant aux hydrocarbures, elles ont continué à représenter l’essentiel des ventes algé-riennes à l’étranger avec une part de 96,09% du volume global des expor-tations, soit 34,50 milliards de dollars au 1er semestre 2013, contre 37,12 milliards de dollars à la même période

de l’année écoulée, en baisse de 7,05%, précise le CNIS. Les exportations hors hydrocarbures, qui restent faibles avec 3,91% du volume global de la struc-ture, soit une valeur de 1,4 milliard de dollars, ont enregistré une hausse de 66,23% durant les six premiers mois de l’année 2013 et par rapport à la même période en 2012. Les principaux pro-duits hors hydrocarbures exportés sont constitués essentiellement par les de-mi-produits, les biens alimentaires, les produits bruts, les biens d’équipements

industriels et les biens de consomma-tion non alimentaires. La hausse de 17,99% des importations algériennes durant le 1er semestre 2013 s’explique par une augmentation générale des produits importés à l’exception des produits bruts qui ont reculé de 2,7% pour totaliser 676 millions. En effet, la plus remarquable hausse (91,15%) a été enregistrée par les produits énergétiques et les lubrifi ants pour un montant de 2,59 milliards de dollars, les biens d’équipements

agricoles (+52%), les biens de consom-mation non alimentaires (+15%), et les biens alimentaires (+14,96%). D’autres produits importés ont éga-lement connu des hausses, mais de moindre importance. Il s’agit notam-ment des demi-produits (7,9%) totali-sant 5,87 milliards de dollars. Il est à noter par ailleurs que l’Algérie a réa-lisé un excédent commercial de près de 7,56 milliards de dollars au 1er semestre de l’année, contre 13,93 milliards de dollars à la même période de l’année dernière, en baisse de plus de 45%, précise le CNIS. De janvier à juin 2013, les cinq principaux clients de l’Algérie étaient l’Espagne, l’Italie, la Grande-Bretagne, la France, les Pays-Bas et les Etats-Unis. Au 1er semestre 2013, les ventes de l’Algérie à la Grande-Bretagne ont connu une «importante» évolution de 171,46%, ce qui lui a permis d’occuper la 3e place parmi les principaux clients de l’Algérie après l’Espagne, classée première avec une évolution de 27,34% contre la 3e place à la même période en 2012. Quant aux fournisseurs, sans surprise, la première place est revenue à la France, suivie de la Chine qui devient le second fournis-seur de l’Algérie, l’Espagne, l’Italie et l’Allemagne. L. M.

L es argentiers du G20 ont clôturé hier deux jours de négociations à Moscou sur les modalités de

stimulation de la croissance mondiale en paraphant un accord donnant la priorité à la croissance à court terme et reléguant au second plan la discipline bud-gétaire, en raison d’une économie mondiale qualifi ée de «fragile». En prévision du sommet des chefs d’Etat qui doit se tenir début septembre à Saint-Pétersbourg, les ministres des Finances et banquiers centraux des grandes puissances du G20 avaient en charge d’ébau-cher les mesures de stimulation d’une croissance mondiale à la peine sur fond de contestation grandis-sante des politiques d’austérité. A l’issue de leur réu-nion, ils ont affi rmé qu’emploi et croissance consti-tuaient leur priorité à «court terme» face à une reprise économique «fragile et inégale». La discipline bud-gétaire pour réduire les défi cits doit être «crédible» et

à «moyen terme», note le G20 dans le communiqué fi nal. Dans le cadre du plan d’action qui sera décidé lors du sommet de Saint-Pétersbourg, les pays du G20 veulent «calibrer le rythme et la composition» des efforts budgétaires pour réduire les défi cits selon les conditions économiques de chacun. Les stratégies de consolidation budgétaire sont, elles, nécessaires, estime le G20 dans les économies avancées, mais uni-quement à «moyen terme». Les ministres se sont donc accordés pour reléguer au second plan la discipline budgétaire défendue fermement par les pays excé-dentaires comme l’Allemagne ou la Chine, alors que de nombreux pays comme les Etats-Unis ou la France voulaient privilégier la croissance et l’emploi. Les négociateurs ont dû prendre du temps pour trou-ver ces termes. Les grandes puissances ont également endossé totalement le plan de l’Organisation de coo-

pération et de développement économique (OCDE) pour lutter contre l’optimisation fi scale de certaines multinationales qui exploitent les failles du système pour payer très peu d’impôt. Ce plan en 15 points, présenté par l’OCDE et porté par la France, l’Alle-magne, la Grande-Bretagne et la Russie, est qualifi é «d’ambitieux». «Nous encourageons tous les pays intéressés à y participer», ajoutent les pays membres de l’organisation. «L’application de ces mesures dans un seul pays ou un groupe de pays ne donnera pas de résultat», avait prévenu jeudi le ministre russe Anton Silouanov. En revanche, le G20 reste vague sur le calendrier. Alors que l’OCDE voulait agir d’ici deux ans, les ministres ont exprimé leur souhait d’avoir des «points d’étapes réguliers sur le développement des propositions et des recommandations pour appliquer les 15 points» du plan de l’OCDE. R. E.

FACE À UNE ÉCONOMIE FRAGILE

Le G20 donne la priorité à la croissance

● Le recul des exportations s’explique essentiellement par une perte de 7% des exportations d’hydrocarbures et de 22,7% des produits bruts.

Un méthanier dans un port pétrolier algérien

■ La production chinoise de pétrole brut a enregistré une légère hausse en glissement annuel au premier semestre 2013, selon la Commission nationale du développement et de la réforme. La commission a annoncé dans un communiqué que la production de pétrole brut s’était élevée à 103,31 millions de tonnes au cours des six premiers mois, soit une hausse de 3,2% par rapport à la même pé-riode de l’année dernière. Le pays a raffiné 217,46 millions de tonnes de pétrole brut durant le premier semestre, soit en hausse de 6,6% en un an, tandis que les produits pétroliers raffinés ont augmenté de 6% à 133,77 millions de tonnes, a précisé la commission. Pendant la même période, la production de gaz naturel a cru de 9% à 58,8 milliards de mètres cubes, tandis que les importations ont grimpé de 24,6% à 24,7 milliards de mètres cubes. ■ L’euro a clôturé la semaine en légère hausse face au dollar vendredi en fin d’échanges à New York, aidé par quelques prises de bénéfices, en l’absence d’indica-teurs et de nouvelles informations en provenance de la Réserve fédé-rale américaine (FED). La devise européenne valait 1,3139 dollar vendredi soir contre 1,3108 dollar jeudi soir. Elle progressait éga-lement face à la devise nippone, à 131,90 yens contre 131,70 yens jeudi. Le dollar reculait légèrement face au yen vendredi soir, à 100,35 yens contre 100,47 yens la veille. «Le dollar n’a pas réussi à capita-liser sur ses récents gains et s’est embourbé (vendredi) en l’absence d’indicateurs et de nouvelles infor-mations en provenance de la FED», commentait un analyste chez IG.

■ Les prix du blé et du maïs ont reculé à Chicago tandis que ceux du soja ont légèrement progressé à l’issue de plusieurs séances prin-cipalement dictées par les fluc-tuations des prévisions météoro-logiques. Le boisseau de blé pour septembre, qui fait référence pour le blé, a clôturé à 6,6450 dollars contre 6,8100 dollars la semaine dernière (-2,4%). Le boisseau de maïs (environ 25 kg) de référence pour livraison en décembre, a terminé vendredi à 5,0075 dollars contre 5,0950 dollars vendredi der-nier (-1,7%). Le boisseau de soja, pour livraison en novembre, s’est établi à 12,7400 dollars contre 12,5725 dollars (+1,33%).

INDICES

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El Watan Dimanche 21 juillet 2013 - 8

ALGER INFO

SUR LE V I F 2 4 H E U R E SSALETÉ

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CIRCONSCRIPTION DE BARAKI : UNE DIZAINE DE RESTAURANTS EL RAHMA

Une dizaine de restaurants El Rahma sont ouverts, depuis le début du mois de Ramadhan, dans la circonscription de Baraki. Ainsi, avant la rupture du jeûne, dans les communes de Sidi Moussa, Baraki et des Eucalyptus, des files d’attente se forment devant ces restaurants parfois pris d’assaut, particulièrement dans les quartiers populaires, où la pauvreté touche de nombreux habitants de Cherarba (Eucalyptus) ou ceux d’El Merdja ( Baraki), Afin de mieux gérer ces espaces, «les organisateurs ont mis des tables dans les espaces annexes des restaurants», affirme un responsable du service social communal. Il

est à noter que le Croissant- Rouge algérien et les Scouts musulmans algériens (CRA) apportent leur aide humanitaire aux personnes handicapées, aux malades et aux marginaux, en leur servant à domicile des repas chauds, souligne-t-on encore.

ACCIDENTS DE LA CIRCULATION : UN MORT ET 27 BLESSÉS

Dans un bilan rendu public par la Gendarmerie nationale, couvrant la période du 9 au 15 juillet, 23 accidents de la circulation routière se sont produits dans la capitale, causant le décès d’une personne et des blessures à 27 autres. Ces accidents sont dus majoritairement à l’excès de vitesse, particulièrement durant les derniers moments avant la rupture

du jeûne, où les automobilistes, pressés de rentrer chez eux, n’hésitent pas à rouler à vive allure, mettant en danger non seulement leur vie, mais également celles des autres. Les automobilistes sont appelés à faire preuve de concentration et de vigilance. Par ailleurs, le manque de sommeil durant ce mois de Ramadhan serait également l’une des causes principale de beaucoup d’accidents.

La capitale renoue avec les sorties nocturnes● Les terrasses des cafés affichent complet juste après le f’tour.

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HORAIRES DES PRIÈRES

Alger et ses environs

Fadjr……..… 03:52 Chorouk.....….05:45

DIMANCHE 21 JUILLET 2013

LUNDI 22 JUILLET 2013

Dohr………… 13:20Asser……….. 16:45Maghreb….. 20:04Îcha……....... 21:45

En dépit de la sensibilisation, des citoyens jettent leurs ordures n’importe où.

PREMIÈRE SEMAINE DE RAMADHAN

Juste avant la rupture du jeûne, les rues d’Al-ger-Centre sont désertes. Seuls quelques automobilistes, appuyant à fond sur le cham-

pignon, essayent de rattraper leur retard, comme les rares piétons qui pressent le pas pour la même raison. Toutes les rues et grands boulevards algérois se mettent en mode «pause iftar». L’ex-ception qui confirme la règle est constatée chez les gérants et les serveurs des cafés. Ces derniers s’activent pour préparer l’ouverture ainsi que la mise en place des tables sur les terrasses. La soirée sera très longue pour eux, «tant mieux», doivent-ils se dire ! En effet, les cafés sont les premiers commerces qui ouvrent et les derniers à fermer, durant ces soirées ramad-hanesques. Dès que les gens ont ingurgité leur bol de chorba, il est difficile de dénicher une chaise pour s’attabler sur les terrasses bondées de monde. Cela dure généralement jusqu’au moment de l’abstinence, à l’aube du lendemain. «Rien n’est meilleur que de rester autour d’une table afin de se doper d’une bonne dose de caféine et savourer le maximum de cigarettes, tout en se racontant notre journée», s’amusent à dire une petite bande de copains, place Audin.Paradoxes de la vie, certainement, dans les re-coins de la rue Didouche et de toutes les grandes rues de la capitale, des SDF font la manche. Ces personnes en détresse sont généralement des femmes avec enfants. Ils profitent de la généro-sité des Algérois durant ce mois de miséricorde pour faire une «belle soirée», à leur manière.

SPORT ET CULTURE

A partir de 22h, on remarque un regain d’activi-té : les citoyens envahissent les rues de nouveau et la circulation automobile connaît ses premiers bouchons nocturnes. Il paraît que c’est normal pour une nuit de Ramadhan à Alger. Les taxis et les transports publics, le métro y compris, prennent part à l’ambiance. Tout est prêt pour une soirée de Ramadhan typiquement algéroise. Plusieurs animations culturelles et sportives font le bonheur à la fois des artistes et de leur public. Des khaïmate sont dressées un peu partout dans le Grand Alger. Les institutions publiques, telles que le TNA et les salles de spectacles proposent de riches programmes.On y trouve des offres variées, toutes aussi séduisantes les unes que les autres. «Je viens avec ma petite famille pour assister à cette soirée musicale chaâbi. Je voudrais particuliè-rement écouter Mourad Djaâfri», déclare, près de la salle El Mougar, Rachid, la quarantaine, accompagné de sa femme et de ses deux enfants.

A noter aussi que la place de la Grande Poste s’est transformée en une plage, pour accueillir un tournoi de beach-volley, organisé par l’APC d’Alger-Centre, et cela attire bien du monde. Les nombreux spectateurs assistent aux matchs à partir de gradins mis en place par les organi-sateurs et surveillés par la police. «Je suis un amoureux du sport en général, pas spécialement de volley-ball. Je suis passé par là par simple hasard et l’ambiance m’a attiré. Je trouve que c’est une louable initiative», estime un jeune étu-diant, en stage à Alger. Un peu plus haut, en face de la faculté centrale, les kiosques de fleurs, de véritables pépinières, font le bonheur des dames. «Je suis ici comme un poisson dans l’eau. Il y a beaucoup de plantes et à chaque fois, je ne m’interdis pas d’acheter un truc, au risque de me ruiner… (rires)», déclare Malika, venue avec sa fille, une adolescente imprégnée déjà de l’amour du vert par sa maman.

SHOPPING ZAPPÉ !Malheureusement, de ces soirées dominées par la gaieté et la bonne humeur, on retient également quelques désagréments. Deux es-

sentiellement. D’abord, et tard dans la nuit, l’encombrement qui gâche la balade nocturne des veillards et autres noctambules. «J’ai mis plus d’une heure pour relier la Grande Poste via Didouche. J’ai failli rentrer chez moi bre-douille», s’agace Nejm, au bord de sa Peugeot 207 rouge, lui qui a vu rouge pendant de longues minutes. Selon plusieurs témoignages, le même constat est établi au niveau des accès routiers menant aux centres commerciaux d’Ardis et de Bab Ezzouar. Ensuite, il y a le problème de la fermeture de la quasi-totalité des commerces. Les magasins restent fermés malgré les assu-rances des autorités, et le renforcement du dispositif de sécurité et la proposition de cer-tains avantages comme l’exonération d’impôts. «Mais elles (les autorités) sont malades ! Déjà que la journée nous ne sommes pas rassurés. Elles veulent qu’on ouvre la nuit. Jamais !», témoigne un bijoutier, rencontré à Messonnier avant l’iftar. On trouve un autre argument chez les commerçants, aussi pertinent que le premier, plus commercial cette fois-ci. «J’ouvre prati-quement dans l’unique but de passer le temps. Les gens circulent, regardent et demandent

les prix, mais n’achètent rien. Il faudrait peut-être attendre la semaine qui précède la fête de l’Aïd», fait remarquer un vendeur de vêtements, rue Larbi Ben M’hidi. Même les restaurants sont fermés. Les rares établissements qui ont assuré le service de l’iftar baissent rideau juste après, pour ne les rouvrir que le lendemain. Afin de consommer autre chose que les glaces, il faut se rendre dans les grands hôtels. La même situation se répète, en dehors d’Alger-Centre, dans les quartiers populaires. Aux Eucalyptus, dans la banlieue algéroise, par exemple, seuls les bureaux de tabac et peut-être une seule épicerie sont ouverts. En revanche, les villes balnéaires se distinguent par une activité commerciale au-dessus de la moyenne générale, notamment côté restauration. A Aïn Taya, pour ne citer que cette localité, il fait bon prendre son s’hour, avec le bruit lancinant des vagues, à trois mètres. Il était quasiment 4h du matin quand les restaurateurs ont commencé à ranger leurs tables et chaises dispersées sur la plage, signe d’une nouvelle journée d’abstinence qui com-mence. Samir Ghezlaoui

Les familles sortent en nombre important durant la soirée

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El Watan - Dimanche 21 juillet 2013 - 8

R É G I O N O U E S T

AÏN TÉMOUCHENT

La place dite «Formaja» en travaux de réhabilitation

SOUGUEUR On s’est trompé de cadavres !

SAÏDA Le danger de la vente à la criée du poisson

Le Croissant rouge à l’heure de la solidarité

● Cette place renferme quatre parmi les plus magnifiques bâtis de la ville. Sa réhabilitation valorisera les splendeurs urbanistiques.

«El formaja» n’est plus. Elle vient d’être rasée, la place qui en porte le nom étant en travaux de réhabilitation dans le cadre du programme d’amélioration du cadre de vie urbain. Cette place renferme quatre parmi les plus magnifiques bâtis de la ville, ce qui en valorisera les splendeurs urbanistiques. Il y a les trois majestueuses villas dont deux à l’architecture de style colonial et la troisième typiquement sud-américaine alors que la quatrième d’ins-piration néo-mauresque vaut davantage pour ses mauresques intérieures. L’on s’attend ainsi à ce que Formaja devienne un espace de convivialité plu-tôt qu’un anonyme passage comme actuellement. For-maja est le nom donné à Té-mouchent à l’ex-place Verdun par la vox-populi. Elle n’en a pas été affublée, selon la coutume ancienne dans l’attri-bution des toponymes, parce qu’elle est triangulaire mais parce qu’un jet d’eau en forme d’une portion de fromage y avait été érigé dans les années 1980. Mais pas que, car les di-mensions du bassin étaient très étendues et son fond d’eau si

appréciable qu’il devint un lieu d’ébats nautiques lorsque le thermomètre grimpait. C’est ce qui a fait que ce nom ait réussi à supplanter le nom colonial, place Verdun, celui du bap-tême officiel en 1962 n’ayant pour sa part jamais réussi à s’imposer aux Témouchentois. Forcément, dira-t-on, la déno-mination place de la liberté a du sembler inopportune à tout un chacun, la liberté ayant été confisquée à l’indépendance. Par ailleurs, jusqu’aux années 1980, en son centre, il y avait un tertre de forme circulaire qui était auparavant gazonné et fleuri. Il était agrémenté par un de ces vénérables lampadaires comme on n’en fait plus. Selon un riverain, son beau socle git du côté de l’ancienne décharge communale. Le jet d’eau qui a rempla-cé le tertre s’assécha au fil des années. Il se transforma en réceptacle de détritus de toutes sortes. En 1992, l’APC le comble de centaines de m3 de terre. «On aurait pu tout de même préserver sa fonction de place, c’est-à-dire un espace de vie !», se lamente un rive-rain. Et un autre de renchérir

: «ce que nous espérons, c’est que le kiosque qui a été bâti à l’extrémité sud de la place soit rasé pour restituer à la place ses belles perspectives. Mais encore, ce kiosque qui finale-ment est fermé depuis des dé-cennies devient, la nuit venue, un lieu de ralliement pour des pochards qui s’illustrent par des propos orduriers lancés à la cantonade. Ils y font en outre leurs besoins naturels, ce qui empeste l’endroit !» Du côté de l’APC, on indique que ce kiosque fait partie d’un ensemble de 22 autres qui ont été édifiés en 1989. En effet, des espaces avaient été dési-gnés à des moudjahidine et des enfants de chouhada pour qu’ils y construisent à leurs frais des kiosques : «L’ennui dans l’affaire, c’est qu’ils n’ont aucun titre de propriété, le terrain ne leur ayant pas été cédé. Du coup, l’on se retrouve avec un vide juridique. Eux ne peuvent ni vendre, ni dé-truire et reconstruire, ni rien et nous, nous sommes désarmés. A moins que la wilaya, avec la direction des domaines, ima-gine une solution», explique un élu. M. Kali

D es enfants jouant à vélo dans la rue, le phé-nomène est devenu quasi général au centre

de Chlef, surtout après la rupture du jeun. Des bambins à vélo, inconscients, «abandonnés» par leurs parents, envahissent, chaque soir, les artères de la ville. Ils imitent le «spectacle» des jeunes motards, qui roulent dans de grosses cylindrées sans casque ni le moindre respect du code de la route. Ces derniers roulant à grande vitesse et en plein cœur de la ville, se faufilent entre les voitures dans l’indifférence générale. Le problème semble ne pas trop intéresser ceux qui sont censés veiller à la sécurité des usagers. Il est vrai que la cité manque cruellement d’aires de jeux extérieures mais rien ne justifie une telle situation qui ne favorise guère l’épanouissement de la jeunesse. Les familles des quartiers popu-

leux et autres ont d’ailleurs toujours manifesté le désir d’avoir des espaces publics et des terrains de jeux pour enfants, annexés aux immeubles. Malheureusement, cette revendication légitime, maintes fois réitérée, est restée sans suite auprès des autorités locales, de l’avis des habitants de la région. «On persiste à construire de nouvelles cités d’habitation sans les structures d’accom-pagnement nécessaires en matière de loisirs et d’animation culturelle», déplorent-ils. D’autres enchainent : «compte tenu du climat chaud qui caractérise la région, celle-ci doit normalement disposer d’aires aménagées pour les sorties nocturnes en période estivale». Ainsi, un nouvel appel est lancé en direction des responsables lo-caux pour une prise en charge effective et rapide de ces doléances. A. Yechkour

RELIZANE Un policier tue son collègue et une femme

50 hectares pour une aire de détente

GHAZAOUET Rien pour meubler les soirées ramadhanesques

TISSEMSILT Le cadre de vie se dégrade

Des structures de loisirs en projet

CHLEF

Les enfants livrés à eux même !

Une assiette foncière de 50 hectares longeant la pénétrante de l’autoroute Est-Ouest a été choisie par la direction de l’Envi-

ronnement à Relizane pour la réalisation d’un espace de détente et de loisirs, a-t-on appris d’une source sûre de la direction. Le projet, qui prévoit des espaces verts, des aires de jeu, une piscine, sera aussi renforcé par des infrastructures d’accueil et de services. Cela dit, l’on apprend que les travaux de terrassement de l’assiette ont été entamés. I. B.

En l’absence d’associations culturelles, d’un comité communal culturel en mesure de monter des projets culturels pour non

seulement meubler ces longues soirées ramadhanesques, mais surtout créer un espace culturel qui pourrait donner un nouveau souffle à la vie culturelle longtemps en berne, la ville baigne dans une monotonie écrasante. Les soirées ramadhanesques se suivent et se ressemblent à Ghazaouet. Entre les cybercafés qui ne désem-plissent pas et les cafés où s’organisent d’interminables parties de jeux de cartes et de dominos, les activités nocturnes se déroulent au rythme d’une uniformité fastidieuse. Au fil des jours, de plus en plus de familles sortent, mais aucun di-vertissement n’est disponible pour accueillir tout ce beau monde. Apparemment aucune activité culturelle n’est programmée pour meubler ces longues veillées ramadhanesques. Pourtant, ce ne sont pas les infrastructures culturelles qui manquent. Malheureu-sement, celles-ci se meurent dans l’indifférence totale. Pourtant la ville possède des potentialités qui ne demandent qu’à être sollici-tées. Mais encore faut-il que les espaces culturels soient mis à la disposition des jeunes. A l’image du centre culturel qui jusque-là est réservé exclusivement aux meetings politiques ou encore l’énigmatique médiathèque qui dix ans après sa restauration garde ses portes bien closes … O. El Bachir

L e cadre de vie des citoyens se dégrade dans plusieurs com-munes et notamment celles se trouvant dans la zone rurale où

l’aménagement fait défaut malgré les sommes importantes mises à la disposition des collectivités locales. Cette fois ci, c’est de Tamelaht que viennent les contestations no-tamment celles des habitants du quartier des 140 logements : ils se plaignent de la non-prise en charge des écoulements des eaux usées qui se mêlent aux fuites d’eau, ce qui crée des marécages déga-geant des odeurs nauséabondes ce qui à terme est préjudiciable à la sante des citoyens. Ali Ben.

P lusieurs opérations ciblant la promotion des activités de dé-tente et de loisirs dans la localité de Sidi Slimane. Il s agit d’un

stade de proximité, d’un lieu de détente avec un matériel de support aux jeux ludiques pour enfants ainsi que des espaces aménagés au milieu d’un paysage paradisiaque. La réalisation d’un centre de repos est également d’un apport certain aux nombreux estivants qui affluent de toutes les régions du pays. A cela s’ajoute la réalisation d’une auberge qui vient pour renforcer les capacités d accueil et de séjour. Ali Ben.

La quiétude du «célibatorium» de la police à Relizane a été ébranlé ce vendredi par un horrible drame qui a coûté la vie à un inspecteur de police, la trentaine et à une femme de

ménage, une sexagénaire. Les deux victimes ont été tuées par les balles d’un policier, apprend-on de sources sûres. Ayant accompli son forfait, l’homme en uniforme, ressentant un malaise, s’est rendu à l’EPH «Mohamed Boudiaf» de la ville avant de se retrancher dans la cuisine de l’établissement. Un important dispositif a été mobilisé pour débloquer la situation au niveau de l’hôpital. Issac B.

C’est en entamant le rite mortuaire dans leur domicile à Sougueur dans la wilaya de Tiaret que la famille de L.M (53 ans) s’apercevra que le corps en question était celui d’un autre homme. En effet, après sa mort à l’hôpital «Aït Idir» à Alger, la famille de L.M qui avait loué pour les besoins de la cause une ambulance privée à raison de 30.000 dinars s’est trompée en ramenant depuis Alger le corps d’une personne native de Tébessa, décédée elle aussi dans le même établissement. Le corps de L.M venait d’être transporté vers Tébessa et l’autre mort en direction opposée vers Sougueur. Surprises, les deux familles ont du faire le retour depuis Tiaret et Tébessa vers Alger pour échanger les corps non sans aviser la gendarmerie. Une triste et tragi-comique situation qui n’aurait pas du intervenir si au service de la morgue de l’hôpital les choses marchaient nor-malement, à moins de dé-terminer la cause de cette situation. A. F.

Il existe, au niveau des deux marchés de la ville, des locaux dotés de toutes les commodités pour la vente du poisson frais. Cependant, sur les places publiques des cageots de poissons sont exposés au soleil à la poussière sans aucune règle d’hygiène proposée à la clientèle en ce mois sacré de ramadhan. Les services de contrôle existent, ils ont promis monts et merveilles pour les jeuneurs, en vain. S. A.

Le Croissant rouge assure des repas chauds servis à table ou à emporter, depuis le début du mois de ramad-han. Pour le moment, selon le président Hakoum : «Nous n’avons reçu aucune aide ni de l’APC de Saïda ni de l’Action sociale malgré les promesses. Nous vivotons grâce aux dons des bien-faiteurs et nous sommes endettés». Le CRA lance un appel à toutes les âmes charitables, en ce mois de ferveur et de piété, pour apporter leur aide et assis-tance à cette frange défavo-risée de la société. S. A.

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La place de la liberté, appelée aussi «El formaja»

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KABYLIE INFOKABYLIE INFOEl Watan - Dimanche 21 juillet 2013 - 9

KABYLIE INFOPÉNÉTRANTE AUTOROUTIÈREDÉBUT DES TRAVAUX DU PREMIER ÉCHANGEURLes travaux de réalisation de la pénétrante Béjaïa-Ahnif (Bouira)

ont commencé sur le terrain mardi dernier et ce en présence du wali de Bejaia. De gros engins ont été mobilisés à l’occasion par l’entreprise chinoise. Les travaux ont débuté au niveau de l’intersection des CW21 et CW21 annexe, reliant les localités d’Amizour, El Kseur, Semaoun et Timezrit, choisie pour les faci-lités qu’elle autorise, étant localisée dans un espace inhabité, ras-semblant principalement des coopératives agricoles. Les travaux devraient rapidement se matérialiser par l’entame, sur place, de la

mise sur pied du premier échangeur, adossé au projet. Il s’agit d’un ouvrage se composant de deux ponts de 60 mètres, d’un dalot de 40 mètres pour l’évacuation des eaux, ainsi que de trois bretelles d’autoroutes. Confié à un groupement d’entreprises, sino-algériennes, composé du groupe China Railway Construction (CRCC) et la SAPTA (So-ciété Algérienne des Ponts et Travaux d’Art), pour un montant de plus de 100 milliards de dinars, le projet dans sa globalité, outre le lot route, repose sur la réalisation de sept échangeurs, 16 viaducs et un tunnel en bitubes de 1,1 km. L’amorce effectuée devrait pré-cipiter sa concrétisation et hâter la levée de toutes les contraintes pressenties dans sa mise en œuvre, notamment les indemnisations liées aux expropriations des terrains de particuliers se trouvant le long du tracé, le déplacement des réseaux de servitudes publiques (eau, gaz, électricité), et la mobilisation de terrains suffisants pour l’accueil des bases de vie nécessaires à sa conduite. Ali F.

RN43MISE EN CIRCULATIONLes usagers peuvent dorénavant emprunter la RN 43 qui relie

la wilaya de Béjaïa à celle de Jijel. Cette route est mise en cir-culation sur instruction des responsables de la wilaya, puisque les travaux de réalisation sont achevés à cent pour cent. Les responsa-bles de l’entreprise turque OZGUN ont été instruits afin d’achever les travaux restants et qui concernent l’éclairage et la ventilation des trois tunnels. Pour cela, un délai a été donné pour terminer les travaux avant le 10 août.Ce projet, pour rappel, est inscrit au programme complémentaire de soutien à la croissance économique, tranche 2006, pour une AP de 5,8 milliards de dinars. Les travaux sont scindés en trois lots, routes, ouvrages d’art et tunnels. Ils comportent aussi l’aména-gement de la RN43 sur 11,5 km ; la protection des talus contre la mer sur 100 mètres linéaires et l’élargissement par terrassement et ouvrages de soutènement. En plus de la réalisation d’un ouvrage d’art sur 100 ml et de trois tunnels d’une longueur totale de 1 783 ml (880 ml, 635 ml, 268 ml). A. F.

TICHYL’APPAREIL DE RADIOGRAPHIE EN PANNEDepuis quelques mois, l’appareil de radiographie de la polycli-

nique de Tichy est en panne.Pour l’heure, ce sont les malades qui paient les retombées de cette situation qui s’éternise à cause, nous dit-on, de la défection d’un simple tube à rayon X. Du coup, le service des urgences de la polyclinique de Tichy ne peut plus prendre en charge les patients qui nécessitent des clichés radio comme le télé tho-rax ou les fractures en traumatologie. Le médecin de garde n’a d’autre alternative que d’évacuer le patient vers la polyclinique de la ville voisine d’Aokas faire une radio ou les orienter vers une structure privée où comme chacun le sait la prestation pour les petites bourses n’est pas donnée. Hocine Adrar

Le nombre de victimes en hausse à Seddouk

● La répartition des cas selon l’origine de l’épidémie montre que les incidents surviennent souvent lors des fêtes familiales et autres cérémonies.

Les services de la Santé enregistrent chaque an-née un nombre de plus

en plus important de victimes d’intoxication alimentaire, notamment durant la sai-son des grandes chaleurs. À l’EPSP de Seddouk, sur 451 cas de maladies à déclaration obligatoire, enregistrés de janvier 2008 au 31 juin 2013, 242 cas sont des intoxications alimentaires. Soit un taux de 53,6%. Les données des années 2008 et 2009 révèlent une nette augmentation du nombre de victimes. Selon les chiffres du service d’épi-démiologie et de médecine préventive (SEMEP), 117 cas d’intoxication alimentaire ont été enregistrés durant l’année 2012, au niveau des structures de santé de l’EPSP (Sed-douk), soit presque le double

de ce qu’on a recensé en 2008 avec 61 victimes. La répartition des cas selon l’ori-gine de l’épidémie montre que les incidents surviennent souvent lors des fêtes fami-liales et autres cérémonies. «La manipulation des ali-ments dans des conditions d’hygiène inadéquates en est souvent la première cause», concluent souvent les diffé-rentes enquêtes épidémiolo-giques menées par le SEMEP. Au 30 juin 2013, selon les mêmes sources, 24 victimes d’intoxication alimentaires ont été signalées au niveau de la circonscription de Sed-douk sur un total de 29 cas de maladies dites à déclaration obligatoire. La consomma-tion de la pâtisserie lors d’une cérémonie de fête en était la cause. «La rupture de la

chaîne de froid et l’exposi-tion au soleil des produits alimentaires met en péril la santé et la vie du consomma-teur», avertit M. Bouchemaa, hygiéniste de Santé publique, en prônant la prise de déci-sions courageuses et fermes pour éradiquer la vente des produits alimentaires sur la voie publique, sous un soleil de plomb. «Des denrées ali-mentaires vulnérables et faci-lement altérables sont, hélas, étalées sur les trottoirs sans qu’une mesure ne soit prise à l’encontre des contrevenants au mépris des lois qui ré-gissent ce genre d’activités» déplore notre interlocuteur avant de souligner le rôle des associations de défense du consommateur qui doivent être actives sur l’ensemble du territoire national et épaulées

par les pouvoirs publics.«Face à ces risques et la pullulation du commerce informel échappant à tout contrôle, seules la sen-sibilisation et la prise de conscience du citoyen peuvent à même de réduire les risques», a-t-il ajouté. Quant à la prise en charge médicale, c’est une véritable saignée pour les budgets des structures de santé et ceux des ménages. Pour une prise en charge d’un malade victime d’une simple toxi-infection alimentaire, Dr. Ait Ali, de l’ EPSP de Seddouk, estime le coût à 2000 DA, sans comp-tabiliser les frais inhérents à l’hospitalisation pour les cas les plus sérieux dont «la du-rée de séjour moyenne est de trois jours», a-t-elle estimé.

Irbah Rabah

E lle était, depuis le primaire, portée sur les mathématiques. Et elle ne se

voyait pas un avenir qui ne s’en référait pas. Sara Mehidi, avec un 18,04 au Bac maths figure parmi les 5 lauréats à l’échelle nationale ayant dépassé la barre du 18/20. Son relevé de notes fera sali-ver n’importe quel crack. Elle plafonne carrément en sciences physiques avec un 20/20. Et elle fait, tout aussi, le plein en maths et en sciences naturelles où elle obtient respectivement 19,50 et 19. C’est déjà avant d’arriver au lycée des Chouhada Annani, dans la ville de Bé-jaïa, qu’elle ne descend jamais de telles moyennes. Et, en première année du ly-cée, elle arrache sa première distinction capacitaire. En se hissant à la première place au concours scientifique national qui s’était déroulé en mai 2011 à Alger, avec l’unique 20/20 en mathématiques. L’appétit venant en mangeant, Sara réci-dive en deuxième AS en remportant la même distinction, au même concours. Toutefois, dommage, son appétit ne peut être totalement rassasié. Depuis 2010, la participation algérienne aux olym-

piades internationales de mathématiques n’ayant pas cours. Nonobstant ce couac à son CV, cependant, il lui «restera gravé» dans la mémoire le voyage effectué à Strasbourg, les 11 et 12 novembre 2011, comme récompense à son résultat à la

première édition du concours. Sara figurait dans le panel des jeunes du pourtour méditerranéen ayant développé à l’adresse des parlementaires européens un mémorandum avec 5 sujets de l’heure au sommaire, dont les cruciales préoccu-pations que sont l’emploi et l’environ-nement. Ce dernier thème est d’ailleurs celui dont elle s’imprègne beaucoup.

Une initiation qui lui a permis de rem-porter le concours sur le meilleur écrit sur l’environnement organisé par l’APC de Béjaïa en 2012. En se distinguant dans le contenu et le verbe, puisque son analyse de l’altération de l’écosystème, du tissu urbain et des endroits de détente prévalant dans la commune de Béjaïa, a été publiée dans ces mêmes colonnes. Sara Mehidi est une élève studieuse mais pas une bûcheuse acharnée. Elle n’a jamais fait nuit blanche durant les révi-sions. Jamais elle n’a été au-delà de 11 heures du soir ! On dira qu’elle est tout simplement une enfant prodige. Elle est, à mêmes proportions que les mathématiques, friande de littérature et de philosophie. Elle ne «risque donc aucun surmenage» pour décrocher le doctorat ès maths qu’elle a d’ores et déjà comme «premier projet en tête». Le père, Ghani, est comblé et fier. Alors que Sara n’a pas encore consommé toute sa joie puisque, normalement après le ramadan, elle sera du groupe des lauréats qui partira en voyage en Malaisie.

R. Oussada

Mehidi Sara, 18,04/20 au BACPORTRAIT

INTOXICATIONS ALIMENTAIRES À BÉJAÏA

Page 11: El Watan du 21.07.2013

El Watan - Dimanche 21 juillet 2013 - 9

Des bureaux seront ouverts dans chaque daïra

ORAN INFO

BIR EL DJIR

Le relogement de 104 familles reporté

FAUTE DE SÉRUM ANTIVENIMEUX UNE FEMME A FAILLI MOURIR !

TRANSPORT HAI EL YASMINE ET ENNOUR DESSERVIS PAR L’ETO

EL MAKARI LES HABITANTS PRIVÉS DE TÉLÉPHONE ET D’INTERNET

104 familles ont eut la joie coupée la semaine dernière, à cause des actes de vanda-lismes. Ces familles devaient être relogés dans de nou-veaux logements à haï El Nour, or il a été découvert que les câbles reliant les loge-ments au réseau d’électricité ont été volés. Ces familles qui habitaient dans différentes fermes et foyers de bidon-villes à travers douar Belgaïd, au niveau même de sites choi-sis pour abriter le programme de logements LPA, sont tou-jours sur place. En fait, la présence de ces familles est à l’origine du retard de démar-rage du programme LPA que des milliers d’autres familles attendent. Selon nos sources, l’ensemble de ces familles

figure sur le recensement de 2007, d’où la décision du wali de les reloger. En fait, s’il s’était agi de nouveaux débarqués, ils auraient été délogés sans pouvoir bénéfi-cier de nouveaux logements. La wilaya est intransigeante à ce propos. L’on apprendra, par ailleurs, que Sonelgaz a été saisie pour remplacer ces câbles afin que le relogement des 104 familles se fasse dans les plus brefs délais, au courant de cette semaine, nous confiera-t-on. Du côté de ces familles, on nous dira : «On a emballé nos affaires. Tout était prêt pour qu’on soit relogés le dimanche dernier, or on est venus nous avertir le jeudi que l’opération n’aura pas lieu. Grande a été notre

déception», lancera un père de famille. D’autres diront : «sachant que nos habitations allaient être démolies, on a nous même enlevé les portes et les toitures et les avons vendus aux spécialistes de la récupération mais voilà qu’on s’est retrouvé à dormir à la belle étoile. On espère être relogé au plus vite». «Notre grande joie est que

nous allons tous être relogés. Un travail exemplaire a été fait par la daïra de Bir el Djir et ces agents du logement, ils ont toujours été à notre écoute. Nous allons habiter des logements décents où nos enfants pourront aspirer à une vie meilleure», diront des membres de ces familles que nous avons rencontrées. Hafida B.

C ’est un mari complètement désemparé qui raconte le cal-vaire vécu vendredi passé à Oran : «Nous étions, ma femme

et moi, au cimetière d’Aïn El Beïda pour se recueillir, quand un serpent a mordu grièvement mon épouse. Evacuée vers les urgences, on nous fait savoir que le vaccin antivenimeux est indisponible. Nous avons fait le tour de toutes les structures sanitaires de la wilaya d’Oran et même chez des privés, en vain», raconte Ali, l’époux de la victime et de poursuivre, la gorge nouée : «Face à cette situation, nous avons pris la direction de l’hôpital de SIG et là, Dieu merci, le personnel lui a prodigué les premiers soins avant de l’évacuer vers l’hôpi-tal de Mascara où un accueil exemplaire nous a été réservé ainsi qu’une prise en charge totale. Le vaccin antivenimeux était disponible, et en quantité.» La victime a été prise en obser-vation pour 48h, et ses jours ne sont pas en danger. Cette tragédie vécue par un citoyen montre la faillite du système de santé à Oran. Malgré les prouesses techniques, les urgences ne sont pas dotées d’un simple flacon de sérum antivenimeux. A méditer. Noureddine B.

L es quartiers populeux de Hai El Yasmine et Hai Nour, situés à l’est d’Oran, sont depuis hier desservis par les autobus

bleu et blanc de l’Entreprise des transports d’Oran (ETO). Une situation qui a été accueillie avec satisfaction par les riverains non concernés jusque-là. En effet, les lignes 11 et 51 desservies par cette entreprise publique se limitaient au seul quartier de Hai Sabah évitant ainsi El Yasmine et Ennour distants pourtant de plusieurs longueurs. «Nous subissions le diktat des autobus privés dont les conducteurs n’avaient aucun égard pour nous s’adonnant à des courses folles et à des arrêts intempestifs», s’indignèrent certains usagers qui s’apprêtaient à monter dans l’autobus. «A 15 DA la place et avec plus de commodités que demander de plus», s’exclamera une dame toute ravie de prendre place et de ne plus supplier le conducteur de démarrer. Autre avantage que procure cette Entreprise est le fait de pouvoir pré-tendre à un abonnement mensuel à un moindre coût comme le suggèrera un retraité lui aussi ravi de prendre le bus à quelques pas de son domicile. Ainsi en ce mois sacré de ramadhan, les riverains de ces quartiers pourront enfin se rendre au centre-ville pour les uns et à M’dina Djedida pour les autres avec l’assurance d’effectuer un trajet sans encombres. Hadj Sahraoui

«Nous sommes privés de téléphone et d’internet depuis plus d’un mois», nous a affirmé cette dame qui s’est déplacée à notre rédaction. «La rue Mohamed Benmimoun, située au quartier de Savignon (El Makarri) où je réside, est actuellement coupée au même titre que les autres rues et ruelles du monde extérieur». Nous avons saisi à maintes reprises les responsables d’Algérie Télécom, mais sans résultat», poursuit-elle. Ainsi et selon cette habitante de ce quartier populeux, c’est le problème récurrent du vol de câbles téléphoniques qui serait à l’origine de ce désagré-ment. Notre interlocutrice lance de ce fait un pressant appel aux responsables d’Algérie Télécom en vue de procéder au rétablis-sement de leurs lignes téléphoniques. H. S.

Des bureaux pour recevoir les demandes des postulants au lo-gement LPA seront ouverts à tra-

vers l’ensemble des daïras de la wilaya. Le wali a donné des directives pour que toutes les informations relatives à cette formule soient mises à la disposition des demandeurs de logements d’où la nécessité de mettre en place ces bureaux d’information et de dépôt de dossiers. La wilaya veut vulgariser son pro-gramme de logements et notamment la formule LPA surtout après qu’un quota supplémentaire de 2000 unités ait été ajouté au premier programme des 6500

logements. Le choix des sites devant abriter ce quota n’a pas encore été retenu. Après un premier quota de 6500 logements LPA inscrits au profit de la wilaya d’Oran, dont 1300 sont prévus à Belgaid et 100 à Aïn El Turck, la wilaya a décidé d’inscrire ce nouveau quota afin de mieux répondre à la demande. L’agence foncière a bénéficié pour sa part de 850 logements LPA répartis entre trois daïras que sont Oued Tlé-lat, Es-Sénia et Gdyel. Ce programme conséquent s’ajoute aux 20000 loge-ments sociaux retenus pour Oran. La capitale de l’Ouest a également béné-

ficié de 13000 logements sociaux dont 4650 logements ont été réservés pour la commune d’Oran. Face à ces projets conséquents en matière d’habitat, le wali d’Oran a rappelé à l’ordre l’en-semble des promoteurs sur le respect des délais de réalisation et surtout sur l’amé-nagement d’espaces verts au niveau de chaque cité. De nombreux projets d’équipements dont des groupes scolaires, des antennes de l’état-civil, des infrastructures sani-taires de proximité, etc., doivent être réalisés dans ces nouvelles aggloméra-tions. F. A.

● La wilaya veut vulgariser son programme de logements et notamment la formule LPA surtout après qu’un quota supplémentaire de 2000 unités ait été ajouté au premier

programme des 6500 logements.

LOGEMENTS PROMOTIONNELS AIDÉS

Fajr 04h20Dohr 13h09Asr 16h58Maghreb 20h16Isha 21h52

Horairesdes prières

04h2020h16

Une cité nouvellement construite

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«Nous étions, ma femme et moi, au cimetière d’Aïn El Beïda pour se recueillir, quand un serpent a mordu mon épouse. Evacuée vers les urgences, on nous fait savoir que le vaccin antivenimeux est indisponible. Nous avons fait le tour de toutes les structures sanitaires d’Oran et même chez des privés, en vain»...

Page 12: El Watan du 21.07.2013

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NOUVEAU RÉGIME ÉGYPTIEN

La caution du roi Abdallah II

PROCESSUS DE PAIX AU PROCHE-ORIENT

Reprise prochaine des négociations directes israélo-palestiniennes

Le nouveau MAE égyptien Nabil Fahmy a annoncé hier l’«examen» de la rup-

ture des relations diplomatiques avec Damas décidé par le gou-vernement Morsi. Première bénédiction officielle arabe du renversement du pré-sident islamiste en Egypte. Le roi de Jordanie est arrivé hier au Caire pour la première visite d’un chef d’Etat étranger en Egypte depuis la destitution par l’armée du président Mohamed Morsi, dont les partisans restent mobilisés pour réclamer son retour au pouvoir. Abdallah II a été accueilli à son arrivée par le Premier ministre de transition Hazem Beblawi. Il doit effec-tuer une «courte visite», selon l’agence officielle égyptienne Mena. La Jordanie avait rapide-ment félicité les nouvelles auto-rités égyptiennes après la chute de M. Morsi, estimant que leur mise en place, après des mani-festations de grande ampleur contre le président, répondait «à la volonté et au choix du peuple égyptien». Les Frères musulmans jordaniens, proches du mouvement islamiste dont est issu M. Morsi, avaient, en revanche, dénoncé une «conspi-

ration» américaine. Cette visite survient dans un climat intérieur tendu en Egypte où le pouvoir fait également face à des inquié-tudes à l’étranger sur l’évolution du pays.

RECENTRAGE

Et c’est un soutien franc du royaume de Jordanie aux nou-velles autorités égyptiennes après que le secrétaire d’Etat adjoint américain, William Burns, et de la représentante diplomatique de l’Union euro-péenne, Catherine Ashton, aient donné le la la semaine dernière. Auparavant, les Emirats arabes

unis ont également envoyé une délégation gouvernementale de «haut niveau». Pendant ce temps, les nouvelles autorités du Caire essayent de changer leur point de vue sur certaines questions d’ordre géopolitique. A commencer par la crise sy-rienne. Le ministre des Affaires étrangères du gouvernement transitoire, Nabil Fahmy, a ainsi annoncé un «réexamen» de la décision du précédent pouvoir de rompre les relations avec Da-mas. Sans se prononcer formel-lement ou non sur une reprise de ces relations, il a semblé prendre des distances avec la politique

de M. Morsi dans ce dossier, en affirmant que le Caire n’appelait pas au «djihad» contre Bachar Al Assad en Syrie. M. Fahmy a ajouté que la priorité de son ac-tion irait à «expliquer clairement et honnêtement» la situation qui prévaut en Egypte. Sur le terrain, des milliers de pro-Morsi étaient toujours pré-sents hier sur deux sites occupés depuis trois semaines au Caire : les abords de la mosquée Rabaa Al Adawiya au nord-est de la ville et ceux de l’université du Caire, plus proche du centre-ville. «La volonté du peuple contre la force militaire» pro-clamait une banderole déployée à Rabaa Al Adawiya où les por-traits de M. Morsi étaient omni-présents avec la mention «Notre président» ou «Président légi-time». Vendredi, des dizaines de milliers de personnes, des parti-sans de Morsi, se sont rassem-blées dans les différentes rues du Caire. Alors que le président par intérim Adly Mansour et l’ar-mée mettent en garde contre la violence, les Frères musulmans, eux, leur dénient toute légitimité les accusant d’être issus d’un coup d’Etat militaire. Hassan M. et agences

Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, a finalement réussi à convaincre les Palestiniens

et les Israéliens de reprendre les négociations, sus-pendues depuis octobre 2010. Au terme de sa 6e tournée au Proche-Orient et de dizaines d’heures de discussions avec les responsables des deux par-ties, le chef de la diplomatie américaine a annoncé, vendredi soir à Amman, la capitale jordanienne, être parvenu à un accord qui établit les bases de la reprise des négociations sur le statut final entre Palestiniens et Israéliens. «Nous sommes parve-nus à un accord pour reprendre des négociations directes entre Palestiniens et Israéliens», a dit M. Kerry, qui a indiqué que l’accord est en cours de finalisation. Il a par ailleurs rendu hommage au président palestinien, Mahmoud Abbas, et au Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu pour leur «courage» et pour le rôle qu’ils ont joué pour rendre possible cet accord. «Tous les deux ont choisi de faire des choix difficiles et jouer un rôle-clé», a assuré M. Kerry. Le chef de la diplomatie américaine a donc réussi à sauver son 6e périple dans la région, puisque les 5 tentatives

précédentes n’avaient abouti à rien de concret. Son actuelle mission était aussi tout près de l’échec. La direction palestinienne, représentée par le comité exécutif de l’OLP, réunie jeudi à Ramallah en Cisjordanie occupée, en présence de Mahmoud Abbas, avait refusé la reprise des négociations sans obtenir de garanties. Elle exigeait surtout que les négociations se fassent sur la base des lignes du 4 juin 1967 – comprenant l’ensemble de la Cisjorda-nie, la ville sainte d’El Qods et la bande de Ghaza – ainsi que l’arrêt de la colonisation et la libération de tous les prisonniers détenus en Israël avant la signature des accords d’Oslo, en 1993.

LE COUP DE FIL DÉCISIF D’OBAMA

Un entretien téléphonique, dans la nuit de jeudi à vendredi, entre le président Barack Obama et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, ainsi que le déplacement surprise, vendredi après-midi, en hélicoptère jordanien, de John Kerry à Ramallah où il a rencontré le président Abbas, ont finalement aplani les obstacles qui se dressaient devant une proche reprise des négociations. La

satisfaction du chef de la diplomatie américaine ne doit surtout pas dissimuler les difficultés aux-quelles feront face les négociations israélo-pales-tiniennes à cause des positions du gouvernement israélien de droite qui refuse toujours certaines exigences palestiniennes, telle la création d’un Etat palestinien sur l’ensemble des terres qu’Israël a oc-cupé en 1967. L’arrêt de la colonisation, particuliè-rement dans la ville sainte d’El Qods, est un autre point sur lequel Israël ne veut montrer aucune flexibilité. Si on termine par la non-reconnaissance par l’Etat hébreu du droit de retour des réfugiés palestiniens expulsés de force de leurs terres et de leurs maisons en 1948, on peut facilement imagi-ner l’issue très rapide que pourraient connaître les prochaines négociations.

LE MOUVEMENT HAMAS REJETTE L’ACCORD

Sans un changement radical des positions israé-liennes, les Palestiniens quitteront de nouveau très rapidement la table des négociations pour retour-ner à la case départ. La reprise des négociations, attendue la semaine prochaine à Washington, se

fera en présence de Saeb Erekat, le négociateur palestinien en chef, et de Tzipi Livni, la ministre israélienne de la Justice qui a salué l’annonce de cet accord. On a eu «de longs mois de scepticisme et de cynisme», a déclaré Tzipi Livni. «Mais à pré-sent, les quatre années de marasme diplomatique approchent de leur fin.» Sami Abou Zohri, un des porte-parole du Hamas, s’est empressé de critiquer l’accord de reprise des négociations. Il a déclaré que le président «Mahmoud Abbas n’a aucune légiti-mité pour négocier au nom du peuple palestinien sur des questions fondamentales». Ezzat Erichq, membre du bureau politique du Hamas, a de son côté considéré le retour aux négociations avec la partie israélienne comme étant «une méconnais-sance des souffrances du peuple palestinien et de ses sacrifices, une négligence de ses droits et de ses constantes, ne représentant pas notre peuple et ne l’obligeant en rien». Erichq a annoncé, dans une déclaration publiée hier sur son compte facebook, le rejet catégorique par son mouvement «du retour de l’Autorité palestinienne au carré de vaines négocia-tions avec l’occupant israélien». Fares Chahine

IL A ÉCRIT AU COMMANDEMENT MILITAIRE Morsi demande sa libération Le président égyptien déchu, Mohamed Morsi, a adressé une lettre au commandement de l’armée dans laquelle il demande sa libération contre un départ à l’étranger avec tous les membres de sa famille et appelle les manifestants à rentrer chez eux, ont rapporté des sources sécuritaires égyptiennes. Dans la lettre manuscrite envoyée par le biais d’un de ses conseillers détenu également, Morsi a demandé «la libération des dirigeants des Frères musulmans détenus et l’abandon de toute poursuite judiciaire à son encontre», a indiqué le journal Al Watan citant des «sources souveraines». Selon les mêmes sources, le commandement de l’armée qui a rejeté la demande a précisé que «la décision revient au peuple égyptien seul à ce sujet». L’armée a affi rmé, en outre, que les organes de sécurité avaient réuni plusieurs preuves liées aux accusations dirigées contre Morsi tout au long de son règne et lors de sa déposition. Ces accusations sont «notifi ées, dont la collaboration avec des pays étrangers, notamment la Grande-Bretagne qui a été informée par Morsi de questions concernant la sécurité de l’Egypte, particulièrement l’armement et les déplacements de l’armée et les orientations de la politique étrangère de l’Egypte», a-t-elle poursuivi. Le dossier qui sera soumis aux parties chargées de l’enquête contient des contacts révélant «l’implication de Morsi dans le déploiement d’éléments armés et djhadistes au Sinaï», a ajouté le commandement de l’armée. R. I.

Le roi Abdallah II de Jordanie

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Page 13: El Watan du 21.07.2013

P ublic assez nombreux, vendredi soir à la salle Ibn Zeydoun, à Riad El Feth, pour le lancement de la huitième édition du Festival national de la chanson chaâbi. Un festival qui a

changé de main cette année. Il est désormais dirigé par Noureddine Boukhatem, qui a remplacé Abdelkader Bendamèche. La manifesta-tion a également changé de lieu. Par le passé, le festival se tenait dans la grande salle du Théâtre national Mahieddine Bachtarzi (TNA) et, exceptionnellement, à l’espace Fadéla Dziria à l’Institut national supérieur de la musique (INSM). Faut-il parler de rupture ? «Non. C’est une continuité, car le festival est une institution. Nous croyons

fondamentalement à la culture des institutions. Les hommes arrivent et partent, les institutions restent», a précisé Noureddine Boukhatem.

AGITATEUR DE TALENTS

Cette année, les lauréats des précédents festivals se produisent en deuxième partie de soirée. «Une manière de permettre au public de voir ce que le festival a découvert comme talents et de savoir éga-lement où en sont ces jeunes artistes, comment ont-ils évolué… On verra tout cela sur scène», a-t-il noté. Suite page 14 Fayçal Métaoui

c’est l’été> Cela se passe à l’hôpital de Gouraya, wilaya de Tipasa. Une action de solidarité d’un citoyen durant le Ramadhan, à saluer tout bas !

> La chronique littéraire de notre collaborateur Djillali Khellas, est littéralement pédagogique, historique et didactique.

> Hasna Bécharia, est un personnage entier, talentueux et très spirituel. Une soul sister ! Elle chante avec ses tripes.

> Le groupe légendaire de rock d’expression amazigh, les Abranis, a mis le feu jeudi dernier à la maison de la culture Ali Zamoum de Bouira.

«Non. C’est une continuité, car le festival est une institution. Nous croyons fondamentalement à la culture des institutions. Les hommes arrivent et partent, les institutions restent.»

8e FESTIVAL NATIONAL DE LA CHANSON CHAÂBI À ALGER

Hommage à Mustapha Toumi Hommage à Mustapha Toumi populairement vôtre populairement vôtre

Page 14: El Watan du 21.07.2013

(Suite de la page 13)

V endredi, Nassim Boor d’Alger et Mou-rad Zediri de Béjaïa ont été les premiers à se produire, accompagnés par un

orchestre dirigé par Omar Tafiani. Les deux ar-tistes ont interprété deux textes du poète Mus-tapha Toumi, Rayha Wine et Sobhan Allah ya l’tif. Le huitième Festival national de la chan-son chaâbie rend hommage au poète disparu, en avril 2013, à l’âge de 76 ans. «Je pense que le chaâbi a de beaux jours devant lui. Le chaâbi représente pour moi le patrimoine, ‘‘Rihet el bled’’, La Casbah. Les paroliers du chaâbi ra-content de belles histoires dans leurs textes. La force du chaâbi est la parole. Il ne faut pas être un Pavaroti pour chanter le chaâbi. Le public a quelque peu changé. Mais, je crois que nous devons faire en sorte que les jeunes puissent écouter les anciennes qcidate. Je suis venu au chaâbi en écoutant Kamel Messaoudi, puis je me suis intéressé à El Hadj M’hamed El Anka, Amar Zahi et d’autres», a confié Nassim Boor. Le jeune Mohamed Amine Kardjadja de Chlef a été le premier candidat à passer sur scène. Il a interprété un mdih en mode ghrib, Mohamed stfak el bari puis un insraf, Kafou el yamini. «Ce n’est pas ma première participation au festival. J’ai participé à des demi-finales en 2010 et en 2011. En 2012, j’ai été sélectionné pour la finale. Mon but n’est pas d’avoir le premier prix mais d’apprendre. Nous sommes une trentaine de candidats. Et, c’est toujours positif d’être en contact et de discuter», a déclaré Mohamed Amine Kardjadja, élève de l’association Fel El Acil de Chlef. Selon lui, le chaâbi a son public à Chlef où existent plu-sieurs associations, comme El Hachmaouia, El Afrah et El Othmania (à Ténès) qui perpétuent la tradition musicale populaire. Hania Bakhti est une candidate qui vient de Cherchell. Son grand-père, Ahmed Bakhti, chantait déjà le chaâbi et son père pratique les arts plastiques. Elle a interprété Talet sidi had el ghiba de Kad-dour Al Allami et un mkhilès, Makanch ichiiq bhali. «C’est ma première expérience dans ce festival. Une femme qu chante le chaâbi est un véritable défi. C’est un domaine réservé aux hommes. Rien n’empêche la femme de chanter le chaâbi à sa manière. Je veux faire carrière dans la musique chaâbi. Je souhaite trouver de

bons paroliers pour éviter les reprises et aller vers du nouveau», a soutenu Hania Bakhti, qui a été formée au sein de l’association Al Qaissaria. Elle est actuellement membre de l’Ensemble national de musique andalouse.

ILS FONT LA «NOUBA»

Autre candidate, Kahina Hamouche de Tizi Ouzou. Elle a chanté le qcid Al Maouda, en mode ghrib, puis en zidane avant de terminer avec Ya kom salo al habibi, en gobahi. «J’aime bien le qcid Al Maouda qui évoque la situation des filles qui étaient enterrées vivantes dans les temps anciens. J’ai choisi de faire le chaâbi depuis 2004. Je n’ai pas fait de l’andalou. J’ai rejoint un atelier chaâbi à la maison de la culture de Tizi Ouzou. J’ai déjà fait des scènes à Médéa, Ouargla, Aïn Temouchent, Mosta-ganem et Ghardaïa à la faveur des semaines culturelles. J’ai beaucoup été aidée par le professeur Saïd Bellik et Ould Ali El Hadi, directeur de la culture de Tizi Ouzou», a souli-gné Kahina Hamouche. Rezki Djamel d’Alger était le quatrième candidat à se produire sur scène en interprétant le qcid Al dhikr sbab koul khir. Dans son allocution d’ouverture, Noured-dine Boukhatem a précisé que le festival donne désormais plus de place à la jeunesse. «Nous avons limité l’âge de la participation des can-

didats de 18 à 40 ans. Nous avons programmé des ateliers de formation pour améliorer l’in-terprétation des jeunes. Nous voulons renou-veler le patrimoine populaire tout en lui restant fidèle», a-t-il dit. Des demi-finales régionales ont été organisées à Chlef, Guelma et Alger pour sélectionner les candidats venus d’une quinzaine de wilayas. Le jury est composé de Dahmane Aïssaoui, Halim Tobal, Kamel Far-djallah, Abdelkader Rezkallah et Habib Chafie. Le maître Boudjemâa El Ankis est le président d’honneur du jury. Des conférences sont orga-nisées jusqu’au mercredi 24 juillet à 15h au cercle Frantz Fanon à Riad El Feth, à Alger, et seront animées par les universitaires Halim Tobal, Yas Saâda, Faïrouz Beramdhan, Moha-med Serir et Athmani Boulerbah. Noureddine Boukhatem a précisé que les thématiques des conférences concernent le domaine de la parole, la sociologie de la chanson chaâbie et l’impact de cette musique sur la société. «Nous voulons que le festival donne une production aussi bien artistique qu’intellectuelle pour permettre aux gens de s’intéresser davantage à la chanson châabi et de faire les recherches nécessaires», a-t-il dit. La soirée de clôture prévue, le vendredi 26 juillet prochain, sera animée par Mustapha Belahcen et Kamel Bourdib. Fayçal Métaoui

Beach-volleyLa paire de beach-volley de Boumerdès, composée

de Hocine Mechetel et Rafi k Belounis a remporté, le 1er tournoi «Ramadhan Beach-2013», en battant celle d’Alger

(Mokrane Idrici-Mahmoud Kati) sur le score de (2 sets à 0) en fi nale, jouée jeudi soir, à Alger.

C’ESTL’ÉTÉ

8e FESTIVAL NATIONAL DE LA CHANSON CHAÂBI à ALGER

Hommage à Mustapha Toumi, populairement

El Watan - Dimanche 21 juillet 2013 - 2

GOURAYA

Petite action, énorme geste de solidarité Cela se passe à l’hôpital de Gouraya, localité côtière située à l’ouest de Tipasa. Une action anonyme et simple de solidarité, initiée par un citoyen «zawali» durant les soirées ramadhanesques. Omar visite les salles où se trouvent des femmes, enfants et hommes hospitalisés. Il est 23h. «Bonsoir et saha f’tourkoum», déclare-t-il à l’entrée de chaque salle. Il est vêtu de vêtements qui dévoilent que ce visiteur anonyme n’est qu’un simple citoyen qui fait partie d’une faible catégorie sociale. Il annonce d’emblée aux malades : «Je suis venu vous rendre visite, je ne peux que vous offrir une bouteille d’eau minérale en cette soirée de Ramadhan», ajoute-t-il avec un léger sourire timide. «Si j’avais beaucoup de moyens j’aurais pu faire mieux, mais je vous souhaite un bon rétablissement , de quitter l’hôpital et pouvoir rejoindre vos familles.» Des mots simples qui suscitent de l’émotion dans les salles silencieuses de l’hôpital et qui remontent le moral des malades. Une initiative plus émouvante d’autant qu’elle vient d’un Algérien, qui vit dans une zone rurale, qui œuvre en l’absence de caméras et du folklore qui caractérise l’ambiance de la solidarité officielle. «C’est un habitué de l’hôpital», déclare un infirmier. Des femmes et des hommes, issus de familles déshéritées, vivant dans les montagnes lointaines des communes de l’extrême sud-ouest de la wilaya de Tipasa et de l’extrême nord-est de la wilaya de Chlef, se rendent dans cet EPH de Gouraya pour bénéficier de soins. Ces malades attendent l’apparition de «ce rayon» d’espoir pour atténuer leur angoisse. Pendant ce temps, nombreux sont les gens qui gaspillent leur temps et leur argent dans le vent. Le simple citoyen, Omar K., donne l’exemple quotidiennement, grâce à son geste noble. M’hamed H.

Par Djilali Khellas

Que demande le peuple ? Ventres remplis, «tubes digestifs huilés par les différents fromages (Entâ el Hih ! venant de l’Europe) et les jus de fruits exotiques (qu’on buvait pour la première fois de sa vie !), une nouvelle société, de nouvelles mœurs et … de nouveaux rêves ! «La subvention du livre» ouvrait, en effet, les fenêtres grandes sur de nouveaux horizons, que le peuple ne voyait autrefois que dans… les rêves ! Certes, Boumediène importait bien «livres et revues» de toutes sortes (à l’exception des «écrits» qui mettaient en cause sa politique de dictateur égoiste !), mais les quantités de ces «écrits» étaient bien maigres. «Le livre national» lui aussi était … rare. La «grande imprimerie» que Boumediène qualifiait de «plus grand

complexe d’impression de l’Afrique !», (il avait oublié que l’Afrique du Sud est un pays africain. Qu’il avait à l’époque une dizaine d’imprimeries qui dépassaient dans la grandeur celle importée par l’Algérie !), celle implantée à Réghaïa tardait à… démarrer. Abdelhamid Benhaddouga avait attendu presque sept ans pour voir son roman (La mise à nu) sortir des imprimeries de Réghaïa. Rachid Mimouni a attendu quatre ans pour humer les fleurs de son Le printemps n’en sera que plus beau , etc., etc. «La société du tube digestif» (1) devrait donc rêver, selon Chadli et ses «bons conseillers» ! Cette ordonnance promulguée le 4 avril 1980, «devrait créer ce… rêve !». Des livres à… gogo et … moins chers que ceux de… Boumediène ! Le prix du baril de pétrole battait de nouveaux records dans sa grimpée folle, le mètre cube du gaz gagnait des points à

Wall-Street et au marché de Rotterdam. Chadli se prenait pour un monarque du «riche Golfe» ! Seulement, il avait oublié ce diable de Mouloud Mammeri(2) et cet «espion qui venait du froid »(3), mais qui avait un nom bien algérien : Mohamed Arkoun…

(A suivre)

Dj. K.

1) - Expression du défunt Tahar Djaout in Les vigiles.2) - Ainsi qualifié par Chadli lors du «Conseil de sécurité de l’Etat» réuni (quelque part !), juste au début des événements du «Printemps berbère» (date non précisée par le journal El Moudjahid de l’époque).3) - Célèbre roman et film de John le Carré. Chadli a bien traité Arkoun «d’espion de frança ! ».

FOLIO

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1980, l’année où El Qardaoui chassa Arkoun d’El Aurassi (II)

Page 15: El Watan du 21.07.2013

Propos recueillis par Samir Ben

Votre public est divers et mutiple. Y a-t-il une différence entre public en Algérie et à l’étranger?

La seule différence c’est qu’en Algérie, les gens ne veulent écouter que Djazaïr Djohara (l’Algérie est une perle) : jeunes, vieux et en-fants. Tout le monde la réclame ! Au Canada, les gens ont aimé. En France aussi, ils aiment le gnawa. La première fois au Cabaret sauvage en 1999, et à ma grande surprise, même les

femmes occidentales sont entrées en transe. Il a fallu utiliser l’encens pour les réveiller. Il ne faut pas oublier que le gnawa du Maroc est connu en France, Amazigh Kateb aussi...

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui se lancent dans la chanson gnawa ?

Certains ont été irrigués par le gnawa (teskaw en arabe, ndlr). Ils ne peuvent plus s’en passer, qu’ils soient blancs ou noirs. Regardez, (elle montre la chanteuse Souad Asla, ndlr).

Elle est habitée par le gnawa. Il y a tout un rituel à suivre pour devenir gnawi. Il y a toujours ceux qui suivent la mode. Ceux-là ne m’intéressent pas. Certains jeunes dès qu’ils connaissent un peu de gnawi mettent une calotte et prennent un gumbri et se disent gnawi. Je les encourage à aller se nettoyer, d’éviter l’alcool et la drogue. C’est fou, certains fument un joint, prennent deux ou trois bières prennent le gumbri et montent sur scène. Au bout de deux jours, ils te disent : «Je suis malade.» Que Dieu leur pardonne.

Vous avez dit, récemment, que vous préférez votre premier album au second. Pourquoi ?

Le premier album, Djazaïr Djohara, a été réalisé à Taghit (Algérie). Le second, Smaâ Smaâ, entre Taghit et l’Italie. On a voulu quelque chose de traditionnel, avec gumbri et karkabou. La manageuse en France a voulu bien faire et l’a dénaturé. C’est un produit sans âme pour moi.

Y a-t-il un troisième album de Hasna?(Souad Asla, ndlr) Il y a un album en pré-

paration avec Smaïl Benhouhou, un grand pianiste et arrangeur algérien. On est au stade de l’enregistrement brut. Je le coproduit avec

lui. A ce propos, on souhaiterait avoir une petite résidence pour une dizaine de jours pour que le disque soit fait complètement en Algérie.

Ce sera un disque 100% Hasna. Il y aura 13 morceaux. Mais la chanson-phare sera Zine nhar Elyoum. C’est une chanson qui vient de là (elle montre sa tête, ndlr).

Y a-t-il une relève de Hasna El Becharia?Il y a Souad Asla ! (elle a à son actif

l’album Jawal, ndlr). Je lui ai même appris le gumbri.

Elle doit juste passer par la Mhalla des gnawas que tient maâlam Brahim, l’élève de mon père, Mqaddam Salem, que Dieu ait son âme. S. B.

C’ESTL’ÉTÉ

Hasna Becharia chanteuse

El Watan - Dimanche 21 juillet 2013 - 3

“Le Gnawi n’est pas une mode”

Hasna Becharia, une prestance, une élégance sur scène, une soul sister. Dont acte

+Un troisième album

Sa prochaine «actu»Elle a dit

“Certains, je les encourage à aller se nettoyer, d’éviter l’alcool et la drogue.

Après Prague en juin dernier, Hasna El Becharia était au Canada la semaine dernière. Elle a participé au Festival Sunfest de London (une ville dans la province de l’Ontario) et au Festival international des nuits d’Afrique à Montréal, grâce au soutien de l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC). Elle a accordé à El Watan cet entretien, entre la séance de sound check avant son concert au Cabaret du Mile end de Montréal et l’enregistrement de la partie montréalaise d’un documentaire que lui consacre SN production. Le film est réalisé par Amine Kouider. En l’absence de ce dernier, la documentariste, Nadia Zouaoui, a assuré la continuité du travail. La chanteuse, Souad Asla, l’élève de Hasna, a participé à la discussion. Hasna El Becharia est en train de finaliser un troisième album. La chanson-phare porte le titre de Zine Nhar Elyoum. Un soutien du ministère de la Culture pour avoir une résidence, afin de finaliser son album, ne serait pas de refus.

TranseLes troupes Ouled Touat et Dar Dhmana de Mostaganem et El Diwane d’Oran ont émerveillé, jeudi soir, le public mostaganémois par des chansons du patrimoine lyrique du diwan.

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TVEl Watan - Dimanche 21 juillet 2013 - 4

FestivalL’association algérienne de musique andalouse, Ryad El An-dalous, de Tlemcen participe à la 22e édition du Festival de la musique gharnatie de Oujda (est du Maroc) placée sous le sig-ne de «Musique gharnatie : ancestral et création authentique».

CASTING NOTRE CHOIX

Son patronyme est célèbre et

Hollywood, son jardin : le producteur

et réalisateur, Roman Coppola, 48

ans, a pourtant galéré pour tourner

son dernier film, car l’industrie

américaine est «frileuse» et n’aime

pas, dit-il, les films «originaux». «Le

manque de soutien pour des films

originaux, uniques, est la tendance

actuelle aux Etats-Unis. L’industrie

américaine est frileuse. Il faut que

chaque film qui se monte, fasse écho

à un film précédent et encore mieux

que celui-ci ait été un succès»,

déclare à l’AFP depuis Los Angeles le

réalisateur, pour expliquer en partie

les douze années qui se sont

écoulées entre son premier film, C.Q,

et Dans la tête de Charles Swan III.

Il rejoint ainsi le regret récemment

exprimé par les tycoons Steven

Spielberg et George Lucas

qu’Hollywood «ne sache plus

produire» les films de jeunes

réalisateurs jugés «trop à la marge».

L’argent n’est pas la seule

explication. Roman Coppola est un

homme orchestre. Ses centres

d’intérêt sont multiples : production

de films pour sa sœur Sofia et son

père Francis Ford, films publicitaires,

clips (pour les Strokes, Phoenix,

etc.), écriture de scénarios en

particulier pour Wes Anderson

(«Moonrise Kingdom»). AFP

Avant la terrifiante «maison du diable» d’Amityville, le célèbre couple américain de chasseurs de fantômes Ed et Lorraine Warren ont travaillé dans les années 1970 sur un autre cas de maison hantée, relaté quarante ans plus tard dans le film Conjuring. Malgré les milliers d’enquêtes paranormales qu’ils assurent avoir menées, les Warren et leurs aventures n’ont été que peu exploités jusqu’à présent par le cinéma. Les choses sont sur le point de changer avec Conjuring, qui sort vendredi en Amérique du Nord (le 21 août en France) et qui inaugure une probable série de films sur les exploits du «démonologue» Ed et de son épouse voyante, Lorraine. Présenté comme l’un de leurs premiers cas, Conjuring, réalisé par James Wan, suit la terrifiante aventure de la famille Perron, dont la maison est hantée par un esprit démoniaque et qui place dans les Warren son dernier espoir de salut. Ed, décédé en 2006, est interprété par Patrick Wilson et Lorraine par Vera Farmiga. Le film est adapté d’un livre d’Andrea Perron, l’une

des cinq filles de la famille. AFP

Roman Coppola :Hollywood n’aime pas les films «originaux»

Conjuring, plongéehorrifique et «véridique» dans une maison

Harim Sultan 2 Town El Ghorba Pirates des CaraïbesDar El Bahdja

16:00 Sanaoud Baâda Kalil17:00 Moja Harra18:00 Niran Sadeeka19:00 Towm Al Ghorba20:00 Tawali Al Leil21:00 Sana Naâoud Baâda Kalil22:00 Towm Al GHorba23:00 Al Qassirat00:00 Tawali Al Leil01:00 Niran Sadeeka02:00 Al Qassirat

20:25 ANES wa NESS20:50 Nsibti Laaziza 3

20:00 Journal20:38 Tour de France 201322:30 Secret défense

20:35 Du côté de chez vous - Nouvelle vie20:50 Pirates des Caraïbes23:50 Les experts : Saison 4 01:30 Preuve à l’appui 02:15 L’actualité Emission02:25 Reportages. La mer, la plage et mon camping.

L’âge d’or de la piraterie semble bien loin... Réalisé par Gore Verbinski

18:00 Taxi wa khalasse18:20 Taqdar tarbeh19:00 Journal télévisé (édition 20h00)19:30 Balec wassae19:40 Hikayetek hikaya19:50 Hadith Dini20:15 Lahadhat Mousika20:25 Dar El Bahdja20:50 Djarti 21:05 Dikra wadihka21:15 Asserar el madhi

12:30 Sport 6 13:05 Recherche apparte-ment... 15:05 D&CO, une semaine... 17:20 66 minutes 18:40 66 minutes : les... 19:40 Météo 19:45 Le 1945 20:05 Scènes de ménages 20:50 Capital 23:00 Enquête exclusive

18:10 Lang Lang et Dee Dee Bridgewater au Jazzopen 2013 20:00 Karambolage 20:15 Le Blogueur 20:41 La minute vieille 20:45 Jackie Brown 23:15 Tina Turner : Simply the best 00:05 Palace of Soul 00:35 Eric Satie Surprises 01:00 Total rural

ÉCRAN TOTAL

PRIME-TIME

22:00 - Série20:25 - Sit-com 19:00 - Série

22:30 - Film 23:00 - Film

20:50 - Film

23:00 - Magazine 20:45 - Film

Drama

Pacific Rim, futuriste, titanesqueet robotique

Le cinéaste mexicain Guillermo del Toro donne vie aux créatures de ses rêves dans Pacific Rim, une superproduction hollywoodienne qui met en scène le combat titanesque entre des robots géants téléguidés et des monstres tout droit sortis des profondeurs de l’océan.«Les monstres, c’est mon obsession. Il y a des gens dont le visage s’illumine quand on leur parle des chiots ou des chatons, moi je suis heureux quand on me parle de monstres», déclare Guillermo del Toro à l’AFP. De fait, dans Pacific Rim, qui sort vendredi aux Etats-Unis et le 17 juillet en France, le cinéaste mexicain a pu laisser libre cours à sa passion pour les créatures surnaturelles, déjà à l’oeuvre dans Cronos (1993), Mimic (1997), L’échine du diable (2001), les deux Hellboy (2004 et 2008) ou son chef-d’œuvre, Le Labyrinthe de Pan (2006). Cette longue expérience de cinéaste — doublée d’une véritable expertise de producteur — lui a été fort utile pour naviguer dans sa première superproduction hollywoodienne, où les effets spéciaux occupent une place prépondérante. «J’ai toujours été un cinéaste avec un penchant technique très fort, que ce soit en termes de maquillage, d’animation ou d’effets spéciaux. Du coup, je ne me suis pas perdu dans l’aspect technique du film», dit-il. «Faire un film de cette ampleur, c’est avant tout une question de discipline, de travail et d’énergie». Le film raconte comment l’humanité, dans un avenir proche, a dû créer des robots géants, pilotés par deux humains aux cerveaux interconnectés, pour combattre de terrifiantes créatures sorties des entrailles de l’océan Pacifique. Alors que les superpuissances mondiales veulent mettre ces robots à la casse pour investir dans une gigantesque muraille de protection, deux pilotes — interprétés par le Britannique Charlie Hunnam et la Japonaise Rinko Kikuchi — vont tenter de démontrer que les robots restent l’arme suprême. AFP

Alex est le chef du contre-terrorisme au sein de la DGSE. Vivant dans le secret le plus total, il a renoncé à toute vie privée afin de se consacrer corps et âme à la lutte contre les fanatiques. Jour après jour, il leur livre une guerre sans merci. Leurs idéologies ne l’intéressent pas.

Harim Sultan est le feuilleton événement turc relatant l’histoire du Sultan Soliman, qui en rupture avec les traditions épousa l’une des filles de son harem, sa favorite, Houyem. Harim Sultan, le feuilleton qui a transporté les téléspectateurs de par le monde dans un voyage unique au cœur de l’histoire.

20:45 Nos plus belles vacances22:15 MickrocinéCourt métrage23:00 Starbuck00:45 Bye bye Blondie

Starbuck23:30

Secret défense Starbuck Enquête exclusive Jackie BrownAlors qu’il s’apprête à être père, David Wosniak, éternel adolescent de 42 ans, découvre être le géniteur anonyme de 533 enfants déterminés à le retrouver.

Page 17: El Watan du 21.07.2013

L e groupe légendaire de rock d’expression amazigh, les Abranis, a mis le feu, jeudi dernier, à la salle de spectacles de la mai-

son de la culture Ali Zamoum, de Bouira. Venus dans le cadre des soirées du Ramadhan, qu’or-ganise la direction de la culture de Bouira, les Abranis, dirigés par le maestro Karim, qui avait révolutionné la chanson kabyle moderne en lui donnant une dimension universelle, le groupe a réussi à faire vibrer une assistance constituée en majorité de jeunes venus des quatre coins de la wilaya. En effet, la salle des spectacles était déjà archicomble avant même l’entame du spectacle programmé à 22h. Le groupe Abranis a donc animé la soirée face à un public enthousiaste. La

star du groupe a eu droit à un public nombreux de jeunes et d’adultes. Le public a dansé sur les sons rock d’un réper-toire riche des Abranis. Le groupe de rock a en-tamé son concert par l’interprétation du tube de son dernier album Rwayeh, avant de reprendre les anciens tubes, qui ont fait la renommée du groupe, comme Lynda et autres chansons. Karim a interprété également d’anciennes com-

positions, des années 1970, que le public n’a pas cessé de réclamer tout au long de ce spectacle. Des chansons qui ont déchaîné le public, qui reprennait en chœur avec Karim. Le concert de jeudi dernier sera sans aucun doute gravé dans la mémoire des Bouiris. A la fin de la soirée et en toute modestie, Karim Abranis a déclaré à El Watan, que les Abranis fê-teront leur 40e année d’existence, à Montréal, au Canada, où un grand spectacle est programmée prochainement. La diva de la chanson kabyle, Nouara, sera en concert à la maison de la culture Ali Zamoum, de Bouira, le 1er août prochain. Et ce n’est pas une blague. L’annonce a été faite hier, à El Watan par le directeur de la culture de la wilaya, Mourad Nacer, qui a précisé qu’un grand hommage sera rendu à cette femme qui a chanté l’amour, la cause berbère, la femme et la nostalgie. Mourad Nacer nous a précisé que le concert sera programmé à 22h, et sera précédé par une conférence de presse avec Nouara.

RABAH ASMA EST AUSSI ATTENDU

Notons que le spectacle de la diva de la chanson kabyle est le premier au niveau de la wilaya de Bouira. Nouara sera accompagnée par un grand orchestre de plus de 15 musiciens et d’une chorale, a-t-on précisé. «Nous avons décidé de n’inviter que les familles, et ce, pour assurer une bonne soirée», a précisé M. Nacer qui a indiqué au passage que la direction de la culture de la wilaya a programmé 38 spectacles pour ce mois de Ramadhan, à la maison de la culture Ali Zamoum et quatre autres galas au niveau des communes de la wilaya. Notons, par ailleurs, qu’une autre vedette de la chanson kabyle, Rabah Asma, est également attendu à Bouira pour une soirée programmée jeudi prochain. Amar Fedjkhi

TOURISMELa wilaya d’Alger réceptionnera, avant le fi n de l’an-

née en cours, de nouveaux projets touristiques d’une capacité de 2000 lits, a indiqué, jeudi soir, à Alger, le

ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Mohamed Benmeradi.

C’ESTL’ÉTÉ

Le rock... kabylie sonne et résonne

Concert des Abranis à Bouira

El Watan - Dimanche 21 juillet 2013 - 5

Bons plans Sahra■ RENCONTRE LITTÉRAIRE*La librairie internationale Omega de l’hôtel Aurassi, à Alger, vente-dédicace, le samedi 27 juillet 2013 de 22h à 01h, l’écrivain et homme des médias, Mohamed Balhi, signera son livre paru aux éditions ANEP : Biskra miroir du désert.*L’Agence La Mouette Tours organise une quaâda culturelle dont le thème est La Turquie à travers sa poésie et sa musique, le jeudi 1er août de 21h30 à 00h30, au restaurant Le Petit Prince, 48 rue de La Madeleine, Ben Aknoun-Alger, à proximité de la maison Toyota et de l’ambassade du Yémen. le jeudi 1er août de 21h30 à 00h30.Au menu : Thé turque + gâteaux au miel + fruits secs+Mhelbi aux noix +eau, lecture de poèmes des grands auteurs turcs, débat et lecture de textes du grand poète Nazim Hikmet «L’ange rouge» et musique et danse turques. Prix : 1250 DA par personne. Réservation : 021 79 16 26 / 0557 24 63 78. Le nombre de place est limité. *Invité par les Amis du livre de Ghazaouet, l’écrivain, journaliste, critique et dramaturge Bouziane Ben Achour animera une rencontre littéraire le 1er août 2013 autour de son dernier ouvrage Kamar.

■ SALLE EL MOUGARONCI-AlgerCe soir à 22hConcert de chaâbi de Didine KaroumEt Mahdi Tamache.

■ HÔTEL HILTON*Les Pins Maritimes-Alger Kheïma Fi Qaâdat Lahab (Salle Tassili)Soirée à partir de 22h, animée par Malya Saâdi et legroupe Ferda de BécharPremière partie de Linda Blues et Adel AmineParking assuréInfoline : 0660 76 05 90/0691 92 93 94*Chapiteau Well SoundCe soir à 22hConcert de Ramy AyachAccès : 2000 DA

■ SKY LOUNGE MOVIESMegakart-Cheraga-AlgerJusqu’au 7 août à partit de 21h30 Cinéma outdoor, djaying, karaoke, jeux de sociétés, farniente. Happy hour. S’hour à 3h.

Soirées Mille & Une news Salle Algeria, rue Didouche Mourad, en partenariatavec l’APC d’Alger-Centre. *Ce soir partir de 22h30Projection-débat des films Demain à Alger et AlDjazira, d’Amine Sidi Boumediene ( en présence du réalisateur). *Demain soir à 22h30Concert du groupe Grooz. *Vendredi 2 août à 22h30Concert du groupe Diwane El Waha de Béchar.

■ THEÂTRE DE VERDURE LAÂDI FLICIEn contrebas de l’hôtel Aurassi-Alger Jeudi 25 juillet à 22hConcert de Mohamed AllaouaAccès : 1000 DAVente sur site.

■ SALLE IBN KHALDOUN-ALGERDimanche 21 et lundi 22 juillet 2013 à 23hSpectacle événement Les dervishes tourneurs de Konya & L’ensemble de musique sufi destar.

Le spectacle de la diva de la chanson kabyle est le premier dans la wilaya de Bouira.

Karim Abranis, un rocker toujours aussi vert et alerte

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Kamel Kaci

Professeur de français à la retraite

La décision du Premier ministre d’autoriser les tricheurs au bac à refaire l’année est un fait grave

sans précédent qui va ouvrir une im-mense brèche à une recrudescence ac-crue de la triche. C’était la fermeté qu’il fallait conforter, mais ce fut l’inverse qui s’imposa, au grand dam de la famille enseignante. Le chef du gouvernement d’abord, ensuite le ministre de l’Edu-cation, qui lui emboîta le pas, en allant plus loin dans sa décision de plancher sur les recours des élèves tricheurs, ont montré une nouvelle fois le caractère sinistré de notre système éducatif. Nous comprenons aisément le «dégoût» et le désespoir des milliers d’enseignants qui ont déposé leur dossier pour partir, cet été, à la retraite. A trop vouloir acheter à n’importe quel prix la paix sociale, le Premier ministre et tous ceux qui ont inspiré cette scandaleuse mesure en faveur des tricheurs ont choqué la famille de l’éducation. «Il ne reste plus rien dans notre école, mieux vaut partir ‘‘proprement’’ et laisser nos places à qui veut les prendre. Nous avons beaucoup de pitié pour ceux qui vont nous remplacer, car ils auront du pain sur la planche. Les salles de classes deviendront des champs de bataille de la triche généralisée», a laissé entendre une enseignante devant le bureau des retraites de l’académie de Tizi Ouzou. Cette déclaration exprime l’état d’esprit des enseignants et le climat délétère qui règne dans nos structures éducatives.

Dans tous les pays du monde, tricher ou même faire une tentative, lors d’un exa-men peut avoir de lourdes conséquences si on se fait attraper, ce qui peut entraî-ner une note minimale à votre test, une suspension ou même éventuellement l’expulsion. Tous les élèves le savent, car ils l’apprennent dès l’école pri-maire. Dans beaucoup d’écoles, même en Algérie, une éventuelle triche est mentionnée dans le dossier scolaire de l’élève. On mentionne que vous avez violé le code de l’honneur de l’institu-tion. Au lieu d’essayer de trouver des trucs pour tricher aux examens, essayez plutôt de trouver des trucs pour mieux étudier. La dernière triche au bac est juste la goutte qui a fait déborder le vase. La triche dans cet examen, qu’on quali-fie de sésame permettant d’avoir accès aux études universitaires, ne date pas d’aujourd’hui. De graves cas de triche (BEM et bac) ont été enregistrés depuis des années, à travers tout le territoire national, mais ils ont été étouffés par les responsables. Aujourd’hui, les élèves, constatant le manque de fermeté des responsables, sont montés d’un cran.

La triche s’est grandement accentuée depuis l’ère du plus vieux ministre de l’Education qu’ait connu l’Algérie indépendante, Aboubaker Benbouzid, qui a transformé l’école algérienne en un immense laboratoire d’expériences. L’élève algérien est devenu passif, inac-tif, tricheur et ne comptant que sur l’aide de quelques élèves, environ 20%, qui montrent réellement du sérieux et qui encourage le professeur à venir travail-ler spécialement pour eux. Jamais les professeurs ne se sont sentis tant inutiles dans leur classe. Malgré toutes leur débauche d’énergie, les résultats restent en dessous de leurs espoirs. Durant les examens internes (devoirs et com-positions), les élèves usent de tous les moyens pour tricher. Du mode des anti-sèches au téléphone portable, en passant par la communication directe, la triche a progressé rapidement comme progresse le système de surveillance. Les élèves ont cette manie de contourner toutes les formes de surveillance, car la triche évolue comme la technologie. Tous les enseignants sont confrontés à ce phénomène de triche qui s’est banalisé.

Il fallait voir le ballet des élèves qui se rendaient aux toilettes lors de l’exa-men du bac, surtout pendant épreuves sur les matières essentielles. Face à une quinzaine d’élèves qui attendent devant les toilettes, les professeurs accompagnateurs, regardent, impuis-sants, des dépassements gravissimes des élèves qui montrent même des comportements agressifs. Etant donné le caractère risqué de sanctionner un élève pour sa triche, avec un rapport de sanction et d’exclusion de cet examen, les enseignants préfèrent fermer l’œil. Il y a quelques années, un professeur qui a osé appliquer la loi du talion, a failli se faire étriper non seulement par les pa-rents, mais également par les villageois.Mais la triche est encouragée aussi par les adultes. En effet, depuis l’ins-tauration du classement des wilayas dans les résultats du bac, la triche s’est accentuée. Chaque wilaya tente d’éviter le purgatoire, alors pour y arriver tous les moyens sont bons. De nombreux pédagogues ont souhaité la suppression de ces classements qui ouvrent la voie à de nombreux dépassements. On pour-rait se limiter au classement des trois premières wilayas à l’échelle nationale et du même nombre établissements dans chaque wilaya. Le règne de la médiocrité a atteint son apogée au sein de l’école algérienne. Du rachat des fraudeurs au bac, au pardon pour les tricheurs, c’est tout le moral des ensei-gnants qui en est atteint. Les vidéos du copiage filmées cette année, par une élève, et diffusées sur internet ont été consultées par plus de sept millions d’internautes dans le monde. Ces vidéos ont été même enregistrées, comme

pièce à conviction, par les services de l’Unesco, selon un journal français.Quels sont les arguments à faire valoir par les responsables algériens devant cette prestigieuse institution du savoir. Mustapha Lacheraf, l’ancien ministre de l’Education, lui qui voulait donner un bon coup de balai dans la four-milière, avant de se faire désigner comme ambassadeur en Argentine, doit se retourner dans sa tombe devant tant de gâchis. En érigeant la paix sociale comme credo au détriment du savoir et de la crédibilité des examens, c’est toute la pédagogie qui s’en va, laissant place à la politique qui prend les commandes. Tous les syndicats sont unanimes pour critiquer la politique éducative du gou-vernement, même si tous les candi-dats tricheurs ne méritent même pas une chance de redoublement à vie. Des leçons qui vont servir notre école et qui vont concourir au relè-vement du niveau des élèves et de la crédibilité de l’école algérienne. Cela ressemble à s’y méprendre à la dé-cision de l’Etat de détruire les construc-tions illicites, puis d’appeler les proprié-taires d’aller à la banque chercher des fonds pour reconstruire leur maison. Cela s’est passé dans plusieurs wilayas. Je demanderais bien à M. Sellal de venir prendre nos classes pendant un mois ainsi que nos salaires et il serait ainsi le mieux indiqué pour corriger les copies des élèves. En attendant le nouveau taux de réussite au bac qui sera annoncé dans quelques jours par une commission qui y travaille, il faudra dès à présent prépa-rer les forces de l’ ANP pour surveiller les épreuves du bac de juin 2014.

K. K.

El Watan - Dimanche 21 juillet 2013 - 19

I D É E S - D É B A T S

L’ÉTAT SOLIDAIRE DES TRICHEURS

La fraude au bac réhabilitée

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Cherche-t-on à banaliser la triche ?

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Page 19: El Watan du 21.07.2013

El Watan - Dimanche 21 juillet 2013 - 24

J E U X - D É T E N T E

HORIZONTALEMENT : ANIMOSITE / FRASQUES / SIAM / ULIS / ALIENE / NIET / DU / TR / ORL / TEMPO / NEE / SIROTE / VITE / ROC / MASSUE / GAG / USURE / LET / AXES. VERTICALEMENT : INFINITESIMAL / IRA / ERMITAGE / IMAMAT / PRES / OS / ZOO / SU / ESQUIF / USA / IULE / ONEREUX / ETEINDRE / RE / ESSEULE / CLES.

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RÈGLE DU JEU Biffer tous les mots de la liste que vous retrouverez dans la grille, en utilisant tous les sens possibles. Les lettres qui n'auront pas été cochées serviront à former le mot défini ci dessous.

DÉFINITIONAction d'améliorer, de rendre d'un meilleur produit (12 lettres)Solution Biffe Tout

précédent :BOUILLONNANT

ABSENCE - AROMATE - BESOGNE - BONNETERIE - CHARCUTIER - COLLECTE - DEFINITIF - DOUTER - EFFICACE - ERAFLURE - FILET - FLEUR - GAUFRE - GRABUGE - HASITANT - HORLOGER - IMPREVU - IRIS - LAID - LION - NAVIRE - NOMINATION - OBSTACLE - OTARIE - PARTICULE - PROCESSUS - RABATTU - RISTOURNE - STIMULANT - SUCRIER.

Biffe Tout N° 3565

C

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Relatif au raisin.

Définitiondu mot encadré

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Tout Codé N° 3565

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SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :

En vous aidant de la définition du mot encadré, com-plétez la grille, puis reportez les lettres correspondant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre.

Fléchés Express

accable

diffuse

mancheanglaise

langue

muse del’Elégie

approbation

aigreur

arrière

évasion

branché

divinitéféminine

ville desPays-Bas

libertaires

trameras

monnaiedu Nord

refus froid

dévastée

grandrescapétels unecarpe

toursymbolique

lettresde cour

beauparleur

id est

à demi rond

enzyme

paresseux

affaiblir

distraire

capitulai

admis

sifflantes

opus

futur gradé

petit trait

donnent ledépart

support de voilures rassasiées

teignit enjaune brun

bouffon-nerie

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HORIZONTALEMENT : 1.Production du gaz à partir du charbon 2.Pissotière. Rattachent 3.Le premier venu. Aliment complet. Points opposés. Valeur du silence 4.Implicite. Vieux do. Cancre 5.Parfois pronom. Déviation 6.Supérieures de cou-vent. Mises mal à l'aise. Préposition 7.Astuces. Mouvement jamaïcain 8.Portions. Pianiste français. Continent 9.Tour sym-bolique. Champignon. Allure de cheval 10.Magistrat munici-pal. S'enfuit (s'). Cœur tendre 11.Recherchas. Dressions 12.Patrie d'Abraham. Défalquer. Plat de berger. Explosif 13.Un allemand. Strontium. Berge. Guides 14.D'avoir. Lancer. Sent 15.Tensions. Lieu de retraite.

VERTICALEMENT : 1.Du Guatemala 2.Suivez bien son fil ! Obscène 3.Avion. Danseur d'opéra. Id est. Sans effets 4.Poème épique de Virgile. Terme de gymnastique. Préposition 5.Génisse mythologique. Carapace d'oursin. Orifices orga-niques 6.Suivre à la trace. Acide nucléique. Enchâssé 7.Courant d'Eire. Reptile des Caraïbes. Belle puis bête 8.Injure. Est en cellule 9.Ingéniosité. Berges. Pointe du pied 10.Réfléchi. Fumeur de calumet. Poètes 11.Flics de quartier. Lentille. En ville. Changea de peau 12.Personne sotte. Fonçait. Questions de test 13.Apparu. Pige. Faire la morale à 14.Refus. Héros de Science-fiction. Frottée d'huile 15.Angoissantes. Fils de Noé.

Quinze sur N° 356515

SOL. QUINZE SUR 15 PRECEDENTS : HORIZONTALEMENT : 1.METICULOSITE. SU 2.AROMATISER. LEE 3.REPARES. RECLUSE 4.IMERINA. OE. ST 5.INN. TUBE. IM. VIA 6.NIAS. SLALOMS. LU 7.MAI. ENA. UELE 8.LABILE. TIENT. SA 9.INO. IOS. NUE 10.SEULE. ATERMOYER 11.ERRENT. ŒIL 12.RI. RAIS. NEON 13.ENTRA. TANT. NON 14.IE. CLOUE. IO 15.BAL. ETANT. PATRE.

VERTICALEMENT : 1.MARGINALISER. OB 2.ERE. NI. ANERIE 3.TOPINAMBOUR. NIL 4.IMAM. SAI. LESTE 5.CARET. ILIEN 6.UTERUS. EO. TRACT 7.LISIBLE. SA. LA 8.OS. NEANT. TRITON 9.SERA. LAINE. SAUT 10.IRE. IO. EURO. NE 11.COMMUNEMENT 12.ELLE. SET. OIE. BA 13.EU. NYLON 14.SESSILES. NOIR 15.ETAU. BRI. NOE.

SOLUTION N° 3563HORIZONTALEMENTI- INEXISTANT. II- NAVIGUES. III- SUE - URE-TRE. IV- OS - CAS - RES. V- NERON - TEL. VI- DEITES - SEL. VII- GO - EU - NI. VIII- BROYER - UTE. IX- LEGION. X- EPERONNEES.

VERTICALEMENT1- INSONDABLE. 2- NAUSEE. 3- EVE - RIGOLE. 4- XI - COTOYER. 5- IGUANE - EGO. 6- SURS - SERIN. 7- TEE - ON. 8- ASTRES - UNE. 9- RELENT. 10- TRES - LIENS.

HORIZONTALEMENTI- Qui rachète. II- Persuasive. III- Constaté - Monument pour le souvenir. IV- Mise sur papier - Possessif. V- Eclat de rire - Petite quantité d’un liquide. VI- Magistrat municipal - Mauvaise conseillère. VII- A vu le jour - Hommes mandatés - Ville de Chaldée. VIII- Osés - Il aide à relever. IX- Calme. X- Copie conforme - Crochet de boucher.

VERTICALEMENT1- Respects profonds. 2- Clarifier. 3- Bas de gamme - Vont avec les autres. 4- Poissons. 5- Actonné - Ancienne monnaie chinoise - Réfléchi. 6- Evaluer minutieusement - Obsolète. 7- Explosif - Chose de peu d’importance. 8- Guillotiner - Article. 9- Cours d’Afrique - Bien fait - Sur la Tille. 10- Témoin d’une lever - Guide de cheval.

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Mots Croisés N°3564Par M. IRATNI

Page 20: El Watan du 21.07.2013

El Watan - Dimanche 21 juillet 2013 - 25

L ’ É P O Q U E

ON VOUS LE DITAlgérie Poste perd sa tenue

Il y a peu de temps, décision a été prise à Algérie Poste pour que les guichetiers et les facteurs soient munis d’une tenue de travail aux couleurs uniformes de la poste, c’est-à-dire le bleu et le jaune. Les citoyens ont beaucoup apprécié cette présentation car, faut-il le rappeler, la poste est aussi une

vitrine d’un pays. Trois années après cette décision, qu’en est-il aujourd’hui ? Un tour dans n’importe quel bureau de poste vous donnera la réponse. Les jeans, le hidjab, les tee-shirts, les foulards multicolores, se confondent aux guichets pour donner une image détériorée de la poste. Ajoutez à cela l’utilisation abusive du portable par certains guichetiers au détriment de leur travail. Aux dernières informations, il semblerait que ce soient les travailleurs qui ont refusé les couleurs jaune et bleu de la poste, d’où la mise en place d’une commission de travail pour étudier la couleur idoine.

Les rendez-vous médicaux après les vacancesSituation un peu burlesque que celle que l’on rencontre dans certains services médicaux des hôpitaux qui fixent les rendez-vous de leurs malades à partir du mois d’octobre. Le plus cocasse dans cette histoire, c’est le service d’analyses médicales qui vous prie de bien vouloir revenir au mois de septembre pour prendre un rendez-vous qui risque d’avoir lieu vers la fin de l’année. Le service privé a trouvé l’astuce de placer des suppléants en attendant le retour de vacances des médecins attitrés. Un retour fixé vers la mi-septembre. Entre-temps les malades peuvent toujours patienter.

Le Cheikh Mohand ou L’hocine à l’honneur Les éditions «Le Savoir et Mehdi» viennent de rééditer un ouvrage collectif sous le titre Awal yef Ccix Muhend U Lhusin (paroles sur Cheikh Mohand ou Lhocine), une publication qui se veut une continuité aux travaux du défunt Mouloud Mammeri, ayant été publiés pour la première fois aux éditions Imperial de Rabat en 1997. Deux auteurs, chacun de son côté, ont approfondi leurs recherches sur la pensée de l’Amusnaw (le savant) Cheikh Mohand ou Lhocine, et dont les citations constituent, à ce jour, un repère incontournable en Kabylie, et ce, après plus d’un siècle de son décès (il est mort en 1901). Dans cette publication, les deux auteurs Mohand Ouramdane Larab et Hamid Mezaoui, se sont basés sur les éléments de l’oralité qui n’ont pas été publiés par le passé. Ce travail consiste à sauvegarder ces éléments de la déperdition et de la disparition à jamais. L’ouvrage, de 150 pages, renferme la biographie du Cheikh, ses citations, ses rencontres avec ses visiteurs…

El Watan - Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de 61

008 000 DA. Directeur de la publication : Omar Belhouchet

Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse - Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er

Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 - Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88 Site web : http://www.

elwatan.com E-mail : [email protected] PAO/Photogravure : El Watan Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar -

Place du 1er Mai - Alger. Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 - Fax : 021 67 19 88.

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devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084

ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi Yahia, Hydra. Tél :023573258/59

Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC- Imprime-rie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest.

Diff usion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 - Est : Société de distribution El Khabar.

Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan Diff usion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran) Tél : 041 41 23 62 - Fax

: 041 40 91 66

Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés

ou remis à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet d’aucune réclamation. Reproduction interdite

de tous articles sauf accord de la rédaction.

«SOLIDARITÉ RAMADHAN 2013»

LES BELGES RIENT DE TOUT, MÊME D’ALBERT II

P lus de 700 restaurants «Iftar» ont été ouverts, dans le cadre de

l’opération «Solidarité Ramadhan 2013» à l’échelle nationale, au pro-fit des passants (voyageurs), des né-cessiteux et des sans-abri. Au 6e jour du mois de Ramadhan, 759 restau-rants Iftar ont été ouverts, et 625 743 repas ont été servis au niveau de ces restaurants, dans le cadre de l’opéra-tion «Solidarité Ramadhan 2013», a indiqué, le secrétaire général du ministère de la Solidarité nationale, Belkacem Aït Saâdi. Selon ce bilan, 383 783 repas remis aux nécessiteux et 620 280 colis alimentaires ont été distribués, alors que 11 449 per-sonnes volontaires ont été mobi-lisées pour les besoins de cette opération. M. Aït Saâdi a souligné que «le nombre de ces restaurants

est appelé à augmenter et le bilan sera établi d’une façon progres-sive», estimant que le nombre peut dépasser les prévisions. «L’opéra-tion Ramadhan prévoit l’ouver-ture de 795 restaurants ‘‘Iftar’’, 4 960 000 repas à servir et 1 628 000 colis à distribuer», a-t-il rappelé. «L’accent a toujours été mis sur la préservation de la dignité du citoyen en mettant à sa disposi-tion l’aide nécessaire lui permettant de passer le mois sacré dans de bonnes conditions», a-t-il souligné.Le même responsable a affirmé que les demandes d’ouverture de restaurants «Iftar» reçues par le ministère sont orientées directement vers les directions de l’action sociale et de solidarité (DASS) au niveau des wilayas, avec des procédures

facilitant l’opération d’ouverture de ces restaurants visant à leur éviter tout obstacle. Par ailleurs, et afin de garantir le bon fonctionnement des restaurants «Iftar», il relevé qu’un guide d’orientation portant sur les conditions et les mesures à suivre pour l’ouverture des restaurants dans le cadre de l’opération «Solidarité Ramadhan 2013» a été établi. «Pour la mise en œuvre de l’opération ‘‘So-lidarité Ramadhan’’, le ministère, à l’instar des années précédentes, a privilégié une démarche partici-pative et concertée en relation avec les différents départements ministé-riels concernés et avec l’implication de la société civile, notamment le Croissant-Rouge algérien (CRA), et les Scouts musulmans algériens (SMA)», a-t-il précisé. APS

Avec l’abdication ,dimanche, du «monarque rieur», les humoristes

belges vont perdre leur meilleur client. C’est notamment le cas de Pierre Kroll, le caricaturiste le plus connu de la presse franco-phone, qui croque le roi depuis ce jour d’août 1993 où il est monté sur le trône à la mort soudaine de son frère Baudoin. Il a alors 59 ans, l’âge où certains prennent leur retraite. Comme Albert II a appris «au saut du lit» qu’il allait devenir roi, «j’ai eu l’idée de le dessiner en pyjama, robe de chambre et pantoufles» avec, pour tout signe distinctif, une couronne sur la tête «alors que le roi des Belges n’en porte pas», raconte le caricaturiste. Depuis lors, le souverain n’a jamais quitté cette tenue «fort peu royale» dans les centaines de dessins que Kroll a publiés, notamment dans le quotidien Le Soir. Cette appa-rence «a contribué à rendre le roi sympathique et proche des gens», souligne Bernard Marlière, auteur d’une récente anthologie de l’hu-mour belge. Elle a aussi contri-bué à «changer l’image d’une monarchie qui avait un visage sévère» sous le règne de l’austère Baudouin. Sur scène, à la radio ou à la télévision, humoristes et imitateurs se sont engouffrés dans la brèche, osant de plus en plus écorner la dimension solennelle de la monarchie. Avec «plus de mordant en Flandre, où on est moins gentil et tolérant avec la famille royale», souligne Bert

Kruisman, l’un des humoristes flamands les plus populaires. Au fil des ans, Albert II s’est imposé comme le personnage fétiche de «Votez pour moi», la séquence quotidienne d’humour de la tranche matinale de la ra-dio Bel-RTL. Ses auteurs, une bande d’humoristes reconnus, s’y moquent des tracas qui perturbent la tranquillité du palais royal : crises politiques à répétition, difficultés du prince Philippe à endosser le costume d’héritier et frasques de son frère Laurent, «l’enfant terrible» de la famille. «C’est pour nous une chance que la Belgique soit un pays com-pliqué et surréaliste. On peut se moquer de tout, la famille royale compris», se félicite André Lamy, imitateur d’Albert II. L’humoriste s’est régalé en jouant «Panique au Palais», une «comédie royale» télévisée dont le dernier épi-

sode met en scène un Albert II angoissé à l’idée de passer le flambeau à Philippe, incapable de répéter sans bafouiller son futur discours d’investiture. Ce qui donne lieu à une série de gags dont le futur roi sort peu grandi. «Nous bénéficions d’une liberté de ton totale. Il n’y a pas eu la moindre pression», se félicite André Lamy qui, à 50 ans, a une longue carrière qui l’a mené en France dans les années 1980-1990. Les humoristes belges ont bénéficié de la bienveillance d’Albert II, un bon vivant qui «cultive un humour très belge, bon enfant et pas cynique», selon Bernard Marlière. «Il s’amuse vo-lontiers de mes caricatures», té-moigne Kroll. Depuis l’annonce de son abdication, les hommes politiques citent le sens de l’hu-mour parmi ses principales quali-tés. Synthèse agence

La demande dépasse l’off re

Les caricaturistes, ces «fous du roi»

● Une robe de chambre et des charentaises : drôle de costume pour le roi des Belges ! C’est pourtant ainsi qu’Albert II a été caricaturé durant les

20 ans de son règne, ce qui a fait le bonheur des «fous du roi».

Collision mortelle à Aïn Defla Un mort et 12 blessés, dont trois dans un état grave. Tel est le bilan d’un terrible accident de la circulation survenu hier vers 8h30 sur la RN4 au lieu-dit Mediouna, dans la commune de Rouina (ouest du chef-lieu de Aïn Defla), a indiqué une source de la Protection civile. Il s’agit d’une collision frontale entre un camion chargé de gravier et un bus de voyageurs en provenace de Chlef et se dirigeant vers Alger. Il a fallu la mobilisation d’une trentaine de pompiers pour réussir à dégager les victimes coincées dans le bus en raison de la violence du choc, selon la même source. Une passagère du bus, sexagénaire, est décédée à son admission aux urgences médico-chirurgicales de l’EPH de Aïn Defla, tandis que le reste des blessés, dont le conducteur du bus, et ses deux associés, ont été évacués vers l’hôpital de Sidi Bouabida. Une enquête a été ouverte par la brigade de Gendarmerie nationale pour déterminer les circonstances exactes de ce drame. Depuis le début du Ramadhan, il a été enregistré 45 accidents sur les routes de Aïn Defla qui se sont soldés par 4 décès et 76 blessés, a-t-on encore appris de même source. A. L.

Dubaï offreune prime pour maigrirLa municipalité de Dubaï a décidé d’offrir leur «pesant d’or» à des habitants qui perdraient plus de deux kilos en un mois, dans le cadre de la lutte contre l’obésité, a rapporté la presse locale. «Plus vous perdrez du poids, plus vous gagnerez» d’or, a assuré Hussein Lootah, directeur général de la municipalité de Dubaï. La campagne coïncide avec le mois de jeûne musulman du Ramadhan. Si les fidèles s’abstiennent de manger et de boire pendant la journée, ils se rattrapent en soirée, ce qui est déconseillé par les nutritionnistes. Les gagnants pourront participer à un tirage au sort. Les trois premiers gagneront chacun une pièce d’or d’une valeur de 20 000 dirhams (5400 dollars environ). Les autres se partageront des récompenses d’une valeur globale de 200 000 dirhams (54 000 dollars). Les personnes souhaitant participer devront se faire peser dans des parcs publics de Dubaï, une première fois vendredi puis à nouveau le 16 août. Ils recevront des conseils de nutritionnistes et de médecins pour les aider à perdre du poids, mais devront s’engager à ne pas avoir recours à des «méthodes malsaines», selon la presse.

● Le nombre de repas et colis servis jusqu’à présent présage que les prévisions établies peuvent largement être dépassées.

RAMADANYATE DE NEDJMA

Bonne nouvelle pour les clients Nedjma ! Cette année et pour le mois sacré du Ramadhan, Nedjma revient avec ses offres spéciales et inédites et propose le service «Ramadanyate», permettant de recevoir par SMS des informations pratiques qui faciliteront et enrichiront le quotidien de ses clients.«Ramadanyate» est un service qui offre, par SMS, un contenu riche et adapté au mois sacré du Ramadhan : horaires de l’iftar, de l’imsak et des prières, conseils diététiques, astuces de cuisine, programmes TV des chaînes nationales et arabes, Boukalates, etc. Le service est disponible sous deux formules : un abonnement mensuel et une formule à la demande. Pour bénéficier des avantages de ce service, il suffit au client de composer le code *5111#, de choisir la langue des informations reçues, arabe ou français et de sélectionner en toute simplicité : la formule abonnement qui lui offrira un contenu quotidien et durant tout le mois de Ramadhan, ou bien la formule à la demande pour recevoir instantanément l’information souhaitée.

Page 21: El Watan du 21.07.2013

S P O R T SEl Watan - Dimanche 21 juillet 2013 - 27

ASO CHLEFSbaihia veut vendre ses actions

Le président démissionnaire de la SSPA/ASO, Nour-redine Sbaihia, entend quitter définitivement le

club chélifien. Il nous a fait part, hier, de son intention de vendre la totalité des actions qu’il détient dans le capital de ladite société sportive. «Oui, j’ai décidé de vendre mes actions avant de quitter le conseil d’admi-nistration de la SSPA pour des raisons professionnelles et autres. Les personnes intéressées par le rachat de ces actions peuvent me contacter directement», nous a fait savoir Nourredine Sbaihia lors d’un entretien téléphonique. Cette décision intervient deux semaines après sa démission de la présidence de la SSPA, un poste qu’il occupait depuis octobre 2012, en remplacement de son prédécesseur Brahim Bentayeb. A signaler que la SSPA/Les Lions du Cheliff est toujours sans président. A. Yechkour

MEETING DE BOTTROP Petite prestation des Algériens

Au cours du meeting international d’athlétisme de Bottrop en Allemagne disputé vendredi après-

midi, la prestation des athlètes a été tout juste moyenne. Sur 800 m, Mohamed Amine Belfarare a terminé 4e en 1’47’’73, alors que son coéquipier Yassine Hathat s’est classé 6e en 1’47’’96. Dans l’épreuve du 1500 m, Anou Abderahmane s’est contenté de la 6e place (3’38’’87). A deux semaines du Championnat du monde de Mos-cou (du 10 au 18 août), les athlètes Belfarare et Anou sont loin d’être à la hauteur du challenge mondial. C. B.

BOUALEM TIAB. PRÉSIDENT DE LA JSMB «Je suis optimiste pour l’avenir»

Le président de la JSM Béjaïa, Boualem Tiab, qui se livre rarement à la presse, a tenu à faire le point

sur son équipe en marge de la séance d’entraînement de vendredi dernier. Concernant l’engagement de Noureddine Saâdi à la barre technique, Tiab estime que c’est le destin, «puisque cela fait des années que je voulais le voir à la JSMB. C’est un grand entraîneur qui a de l’expérience pour bâtir une grande équipe pour l’avenir. On lui a donné carte blanche. Notre objectif est le maintien tout en essayant de construire une équipe d’avenir qui sera en mesure de rivaliser avec les grosses cylindrées». Evoquant le volet recru-tement, le président du conseil d’administration de la JSMB s’est montré satisfait. «Nous avons effectué un recrutement judicieux en ciblant les joueurs qui seront en mesure de donner un plus la saison prochaine. Pour les deux joueurs émigrés, cela fait quelques semaines que nous les avons contactés et nous sommes parvenus à les convaincre d’opter pour notre équipe. C’est une bonne chose pour nous, qui tablons sur un bon parcours la saison prochaine.» Concernant les joueurs libérés, Tiab a confirmé la résiliation du contrat du défenseur Mekheldi tout en estimant que Mega-teli (en convalescence) et Djabaret (incarcéré) sont tou-jours avec la JSMB car ils ont des licences avec le club. Il est à signaler que les camarades de Zafour devraient disputer quelques joutes amicales au courant de cette semaine pour peaufiner leur préparation. L. Hama

COUPE DE LA CAF. ESS 1 - TP MAZEMBE 1

Une entame ratée

ARBITRAGE

Beaucoup de choses à revoir

Stade du 8 Mai 1945 (Sétif)Arbitres : Gassama Bakary Papa (Gambie), Ogbamariam Angesom (Erythrée) et Kabanda Félicien (Rwanda)Buts : Samatta (80’) TPM. Delhoum (81’) ESSAverts : Delhoum, Ziti et Karaoui (ESS). Sinkala (64’) TPMESS : Khedaïria, Ziti, Lagraâ, Mellouli, Benabderrahmane, Karaoui, Delhoum, Djahnit (Nadji 78’), Lamri (Touahri 45’), Madouni, Gourmi Entr. : VeludTPM : Kidiaba, Kimwaki, Nkulukuta, Stopila, Nathan, Samatta (Oussmane 86’), Salomon, Gladson (Trésor 77’), Ilongo, Richard Kissi, Alou (Ulimengo 79’)Entr. : Carterson

Croisant le fer avec un adversaire en forme et bien organisé sur le ter-rain, les Noir et Blanc, qui étaient dans un jour sans, ont raté l’en-tame de la phase des poules de la Coupe de la CAF. En méforme, les hommes de Velud, qui a du pain sur la planche, ont mis presque une mi-temps pour rentrer dans un match qui n’a pas atteint les sommets. Plus entreprenants, les Congolais, qui avaient sans nul doute bien étudié les forces et les faiblesses de leurs adversaires, imposèrent leurs jeu et rythme. Le monopole du mi-lieu a accentué les difficultés des locaux, notamment l’arrière-garde

qui a éprouvé moult difficultés pour contrer les remuants Asanté et Sinkala, un véritable poison pour les latéraux ententistes Ziti et Lagraâ, hors coup. Tout comme Karaoui, Djahnit et à un degré moindre Delhoum, qui a sauvé son match en inscrivant un but. Esseulé au milieu de longilignes défenseurs congolais, Madouni n’a bénéficié ni d’appui ni de ballon de Djahnit, l’ombre de lui même. L’absence de Ferahi (suspendu pour cumul de cartons) a été for-tement ressentie par les locaux mal inspirés. La domination des Congolais a failli se matérialiser à la 24’, mais le tir de Sinkala a frôlé la barre de Khedaïria, battu sur cette action. A bout physiquement, les Ententistes, qui se sont illustrés

par un jeu approximatif et beau-coup de déchets techniques, n’ont à aucun moment bousculé leurs vis-à-vis, évoluant à l’aise. Basé sur le marquage, le pressing sur le porteur du ballon et un surnombre au milieu du terrain, le dispositif tactique mis en place par Carteson, a le moins qu’on puisse le dire bloqué l’Aigle noir, trahi par une aléatoire condition physique, le manque de cohésion et d’automa-tismes. L’absence de caractère et d’un grand meneur n’a pas arrangé les affaires des Ententistes qui encaisseront un but à dix minutes de la fin de la partie, gâchée par le vent et une pluie fine. Heureu-sement pour le public qui s’est déplacé en nombre, Delhoum, qui

a répondu à Nathan, sauve la mise deux minutes après. En remettant les pendules à l’heure, le capitaine ententiste sauve non seulement son équipe d’une défaite mais d’une grave crise. Sachant que l’ambiance au sein du onze et du club n’est pas au beau fixe. Le semi-échec n’a pas été du goût des supporters pointant du doigt Hamar interpellé pour le maintien d’Ogbi adulé par une bonne par-tie du public. Notons que pour la prochaine journée, les Sétifiens, qui devront donner la réplique au CAB Bizerte le 4 août prochain avant d’effectuer une deuxième sortie d’affilée au Maroc (16 août), seront privés des services de Del-houm et Ziti, suspendus. K. Beniaiche

L ’arbitrage ne semble pas le mieux loti dans notre football, beaucoup de lacunes ont été

observées durant le dernier exercice et méritent une réflexion «action-bilan». Les actions régu-lières et permanentes telles que les désignations d’arbitres des rencontres de championnats et de Coupe d’Algérie dans les divers paliers ont été respectées par le choix des compétences et de l’expérience. Certaines anomalies ont été néan-moins observées dans certaines ligues, LIRF ou Ligues régionales notamment, qui ont été les plus contestées. La CFA doit tenir compte de toutes les contestations venues de ces ligues. Le point faible de ces actions régulières reste toujours le système de désignation qui ne répond pas à l’attente de la grande majorité des arbitres. Plus d’une centaine d’arbitres sont en CFA de Ligues 1 et 2, mais c’est une minorité qui se taille la part du lion. «Nous sommes à la merci d’une seule personne qui compose la commission de désignation. Malgré mon titre, je suis très mal désigné», nous dit un arbitre. Ce constat amer fait des arbitres une corpora-tion sans défense, où la loi du silence prime, alors qu’une équipe de désignation et de suivi s’impose. Même constat pour les inspecteurs d’arbitrage qui méritent plus d’attention. Le choix des compétences semble bien marginalisé pour laisser place à des ex-arbitres, parfois sans titre pour pouvoir juger des arbitres fédéraux et

internationaux. Une exploitation régulière ne peut se faire sans des commissions compétentes pour une prise de décision sur d’éventuels rap-ports de contrôle, seuls habilités à dégager le mérite de chaque arbitre. De fortes sommes d’argent sont dépensées chaque année pour avoir un classement final de chaque arbitre afin d’attribuer un grade de fin d’année. «Etre inspecteur ce n’est que de la poudre aux yeux, jamais nos rapports ont fait l’objet d’une classification des arbitres», dit un ex-inspecteur. Et d’ajouter : «La règle est : on efface tout et on recommence. C’est devenu une devise.» Là aussi, l’absence de commission fédérale de suivi de l’arbitrage, élargie aux com-pétences ne demandant qu’à y contribuer, mais ce «verrouillage» a beaucoup influé sur un tra-vail archaïque qui se résume aux tests physiques et stages de formation. Le point le plus fort, sur toutes les lèvres des arbitres : «Ce sont les désignations d’arbitres que nous contestons.» «L’absence de communi-cation avec le responsable de l’arbitrage laisse les arbitres perplexes, sans défense, loin de la professionnalisation, alors que le discours que prône la tutelle est autre», dit un autre arbitre. Administrativement, les arbitres ne maîtrisent pas l’utilisation de leurs boîtes électroniques pour tout contact ou courrier. Les désignations causent parfois des désagréments à cause des

envois tardifs, alors l’arbitre ne connaît sa dési-gnation qu’à 24 ou 48 heures du coup d’envoi. Où sont les préparatifs du match et du voyage ? Les arbitres souhaitent le renforcement du ser-vice administratif et des finances par d’autres compétences, plus performantes, qui répondent à leurs attentes pour avoir plus d’informations (et en urgence) sur le report, le changement de désignation, la mise en disponibilité, les indemnités de transport et les débouchés. «Per-sonnellement, je ne peux vous dire quelles sont mes indemnités lors d’un match, mis à part les frais de la rencontre. Même nos participations aux séminaires se font avec nos propres moyens. Nous souhaitons avoir une grille d’indemnités, comme avant», conclut un arbitre. Y. Temani

Les Sétifiens ont évité le pire face aux Congolais du TPM

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DÉCÈSLes familles Boudersa ont l’immense douleur de faire part du décès de leur cher et regretté père et grand-père, oncle et cousin

BOUDERSA AMMARMoudjahid (MALG), survenu le 20 juillet 2013 à Alger où il a été inhuméQue Dieu Le Tout Puissant lui soit clément et miséricordieux, et l’accueille en Son Vaste Paradis«A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons»

Page 22: El Watan du 21.07.2013

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Dimanche 21 juillet 2013El WatanKidal, toujours rebelle Par Hassan Moali

Il plane comme une odeur de soufre au Mali qui s’apprête à élire un président de la République pour donner un semblant de légitimité à un pouvoir de

fait. A une semaine de ce rendez-vous tant attendu, la situation y est pourtant de moins en moins rassurante. Surtout au Nord qui s’est pratiquement détaché, voilà près d’une année, de Bamako. Il y a d’abord de vrais soucis organisationnels. Tous les Maliens n’ont pas encore leur carte d’électeur. Des milliers de Maliens ne pourront donc pas accomplir leur devoir. La faute à un fichier électoral basé sur le recensement de… 2009. Mais au Mali où l’instabilité dure depuis le coup d’Etat militaire de mars 2012, on ne semble pas trop s’arrêter sur ces petits «détails». On fait tout pour ne pas louper le rendez-vous du 28 juillet afin de donner au pays un Président plus au moins consensuel. C’est aussi ce que souhaitent la France et l’ONU, dont les troupes sont précisément appelées à jouer un rôle majeur dans la sécurisation du scrutin présidentiel.Et si la mission paraît plutôt aisée à Bamako, voire dans toute la région qui s’étend du centre au sud du Mali, tel n’est pas le cas au Nord. A Kidal, où les Touareg sont «chez eux», le cœur n’est pas trop aux élections. Il a suffi qu’une escouade de 150 soldats de l’armée malienne pointe du nez là-bas conformément à l’accord de Ouagadougou, pour que la tension monte de plusieurs crans. Le retour de l’administration pour encadrer l’élection présidentielle n’y est pas non plus désiré. Vendredi dernier, des violences ont éclaté dans la ville de Kidal entre Touareg et Noirs, ayant fait, selon un bilan officiel, au moins quatre morts et plusieurs blessés, sur fond de pillages et d’incendies. Hier, c’étaient quatre agents électoraux et un élu de la localité de Tessalit qui ont été enlevés par des hommes armés. Ce climat délétère caractérisé par une hostilité manifeste des gens vis-à-vis des militaires et des fonctionnaires s’ajoute au refus «politique» des Touareg de cautionner le scrutin du 28 juillet qui ne les «concerne pas». Le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) a accepté du bout des lèvres que l'armée et l'administration malienne reviennent à Kidal qu’il contrôle depuis février dernier. Mais ces assassinats et enlèvements ne sont pas de nature à rassurer les 35 000 électeurs de cette région si particulière du Mali à aller voter. Pour cause, beaucoup parmi les responsables du MNLA, évidemment parmi la population targuie, craignent que les urnes du 28 juillet leur soient fatales. C’est pourquoi, le boycott de la présidentielle est quelque part une façon de souligner leur attachement à «l’Etat azawadien» ou tout au moins à un territoire doté d’une large autonomie de Bamako.

COMMENTAIRE

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AlgerAlgerIftar 20h21Imsak 4h11

OranOranIftar 19h53Imsak 3h38

ConstantineConstantineIftar 20h22Imsak 4h17

Iftar 19h50Imsak 3h31

TlemcenTlemcen AnnabaAnnabaIftar 19h48Imsak 4h03

OuarglaOuargla

Par Chawki AmariNassim, l'Algérien du 60e le temps traîne, ralentissant sa cadence pour ces dernières heures de jeûne à Nuuk, capitale

du Groenland, où le soleil est insomniaque, refusant de se coucher avant minuit. Nassim, l'Algérien du 60e parallèle, dérégleur climatique, sait que la fin est proche, comme le pôle Nord à quelques mètres de là. Finalement, son rêve n'est-il pas de se tenir debout, au point le plus septentrional, au point zéro exact du pôle, sur l'axe du monde, debout sur la Terre à regarder l'univers ? Aleqa, sa femme rigolarde, ne sait pas où se situe Khemis El Khechna, tout juste un bout de terre brûlant sur la lointaine Afrique. - C'est probablement la seule solution, dit-elle de sa cuisine. En général, Nassim s'arrange pour passer le mois de jeûne sur des latitudes plus basses, au Danemark, en Europe de l'Ouest où, quand il a la nostalgie et l'argent qui va avec, chute jusqu'en Algérie. Mais cette année, c'est sa mère qui lui annoncé qu'elle allait venir à Nuuk, sur une terre glacée qu'elle s'imagine peuplée d'ours blancs à skis et de sauvages Vikings.

- Oui, faire venir le président Bouteflika. - Oui Anoriii. Nassim, Aleqa encore moins, l'Algérie est devenu un pays bancal dont son chef tourne sur une chaise roulante. Venir au Groenland sur un traîneau à chiens ? 21h59, Nassim a jeté un œil par la fenêtre où, de chez lui, il peut voir la montagne Sermitsiaq contre laquelle est adossée Nuuk, sur une péninsule déchirée, comme lui, d'un grand fjord du même nom. Nassim a baissé la tête et regardé sa montre japonaise. Comme le DRS en Algérie, le soleil est encore là, pilier d'un jour sans fin qui refuse de devenir demain. - Et ma mère ?Il a dit ça comme s'il parlait à Aleqa. - T'en fait pas, ici on trouve toujours une solution. Sinon on ne serait pas dans ce froid depuis ces milliers d'années. - Tu as raison... - Aqagu, a conclu Aleqa, ce qui veut dire «demain» en inuit.

… à suivre

POINT ZÉRO FEUILLETON (6e épisode)

21h57,

Les assassins de Brahim et Haroun devant la justice aujourd’hui

Quatre mois après leur a r r e s t a t i o n , d e u x individus, âgés de 21 et

38 ans, accusés du meurtre des enfants Haroun et Brahim, comparaîtront aujourd’hui devant le tribunal criminel de Constantine. Selon des sources bien informées, ce procès, attendu avec impatience par la population de la wilaya de Constantine, a été programmé après la fin des deux sessions criminelles de l’année en cours. Peu de détails avaient, à l’époque, été donnés sur cette affaire qui avait secoué tout le pays. Au motif du secret de l’instruction, le procureur général, Abdelli Mohamed, ne

s ’é ta i t pas é ta lé sur les circonstances de ce drame ni divulgué le mobile du crime ni encore l’identité des auteurs. Rappelons les faits de cette affaire abominable qui avait commencé dans l’après-midi du samedi 9 mars 2013 vers 15h30, à l’unité de voisinage (UV18), à la nouvelle ville Ali Mendjeli

relevant de la commune d’El Khroub. Brahim et Haroun, deux petits garçons âgés de 9 et 10 ans, ont été enlevés par deux hommes alors qu’ils jouaient sur un terrain vague, non loin de leurs domiciles. Les deux enfants avaient, semble-t-il, suivi les deux individus de leur plein gré, croyant qu’ils allaient

leur offrir des chiots nouveaux-nés. Des heures après, les deux garçonnets n’étaient toujours pas revenus. Le cauchemar a c o m m e n c é l o r s q u e d e s témoignages ont afflué, faisant état d’une voiture blanche les ayant emportés. Les parents déposèrent alors plainte contre X pour enlèvement. Après quatre jours de recherches infructueuses, ce fut l’horreur pour tout le monde. Dans l’après-midi de mardi vers 15h, les corps des deux enfants disparus sont découverts dans des sacs en plastique noir, jetés à proximité de l’UV17. Cette affaire a traumatisé toute la population. Ratiba B.

TRIBUNAL CRIMINEL DE CONSTANTINE

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