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LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 1 er avril 2010 El Watan N° 5907 - Vingtième année - Prix : Algérie : 10 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com Le diplomate Hasseni clame son innocence, disant être victime d’une homonymie Il avait déposé, fin août, une requête pour obtenir un non-lieu L’avocat Miloud Brahimi, qui a bien suivi l’affaire, ne cache pas son étonnement après ce verdict Pour lui, c’est la reconnaissance implicite que les poursuites sont sans fondement. D ’inculpé au statut de témoin assisté, Mohamed Ziane Hasseni semble avoir obtenu l’essentiel. Mais il n’est toujours pas tota- lement disculpé. Les juges chargés de l'enquête sur l'assassinat de l’avocat Ali Mecili en 1987, à Paris, tergiversent en l’absence de preuves tangibles l’inculpant. Ils ont refusé ainsi de lui accorder un non-lieu, comme a rapporté hier l’Agence France Presse (AFP), citant des sources judiciaires. (Suite page 3) M. A. O. Publicité Le PDG de Mobilis démissionne TÉLÉPHONIE P. 3 La justice française refuse le non-lieu à Hasseni ELLE TERGIVERSE EN L’ABSENCE DE PREUVES TANGIBLES DANS L’AFFAIRE MECILI LA GRÈVE DES TRAVAILLEURS DES COMMUNES Succès inattendu du premier mouvement de grève ini- tié par le Conseil national du secteur des communes af- filié au Snapap Ce mouvement a fait connaître ce syndicat qui a promis d’autres actions pour améliorer les conditions de vie des travailleurs. Les avocats sont unanimes à dénoncer les dérives de la justice, parmi elles, le peu d’intérêt accordé par les magistrats à la défense «La justice n’est qu’un autre bras du pouvoir», accuse M e Brahimi. Lire en page 5 P remière action du genre dans l'histoire de l'Algérie, le mouvement de grève initié par le Conseil national du secteur des communes, organisation affiliée au Snapap, a connu, selon ses animateurs, un succès inattendu. Hier, au deuxième jour de ce débrayage de deux jours, le taux de suivi a enregistré une légère amélioration par rapport au premier jour. Plusieurs communes ont rejoint la protestation ra- menant ainsi le taux de suivi à plus de 75% alors que la veille, il était de l'ordre de 60%. M. Ali Yahia, porte-parole du syndi- cat, a rappelé hier, lors d'une conférence de presse animée à la Maison des syndicats que le personnel des communes n'a jamais eu recours à un mouvement de débrayage. (Suite page 2) Nabila Amir UNE PREMIÈRE EN ALGÉRIE LES AVOCATS S’INSURGENT LES DROITS SONTBAFOUÉS ET LA DÉFENSE N’EST PAS RESPECTÉE FRANCE Le business du hallal Paris (France) De notre bureau Organisé durant deux jours (mardi et mercredi derniers) à Paris, le premier Salon des produits hallal a attiré un grand nombre de profession- nels. Venus de plusieurs pays d'Europe et du Maghreb, dont l'Algérie, l'objectif premier des participants était double : d'une part, faire connaître leurs produits et, d'autre part, trouver de nouveaux marchés et de nouveaux distributeurs, en dehors des circuits tradi- tionnels. Des produits alimen- taires aux cosmétiques en passant par les circuits touris- tiques estampillés hallal, toutes les branches d'activité ont eu droit à des stands bien lumineux et bien rangés. D'après Antoine Boniel, un des fondateurs du Salon, le nombre de clients potentiels dans ce type de secteur avoi- sine les 7 millions de per- sonnes en France. Ce qui re- présente environ un marché de plus de 4 milliards d'euros chaque année. (Suite page 4) Yacine Farah PHOTO : MALIKA TAGHLIT PHOTO : DR

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LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 1er avril 2010

El WatanN° 5907 - Vingtième année - Prix : Algérie : 10 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

●Le diplomate Hasseni clame son innocence, disant être victime d’une homonymie● Il avait déposé, fin août, une requête pour obtenir un non-lieu● L’avocat Miloud Brahimi, qui a bien suivi l’affaire, ne cache pas son étonnement après ce verdict● Pour lui, c’est la reconnaissance implicite que les poursuites sont sans fondement.

D’inculpé au statut de témoin assisté, Mohamed Ziane Hassenisemble avoir obtenu l’essentiel. Mais il n’est toujours pas tota-lement disculpé. Les juges chargés de l'enquête sur l'assassinat

de l’avocat Ali Mecili en 1987, à Paris, tergiversent en l’absence de

preuves tangibles l’inculpant. Ils ont refusé ainsi de lui accorder unnon-lieu, comme a rapporté hier l’Agence France Presse (AFP), citantdes sources judiciaires. (Suite page 3) M. A. O.

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Le PDG de Mobilisdémissionne

TTÉÉLLÉÉPPHHOONNIIEE

P. 3

La justice française refusele non-lieu à Hasseni

ELLE TERGIVERSE EN L’ABSENCE DE PREUVES TANGIBLES DANS L’AFFAIRE MECILI

LA GRÈVE DES TRAVAILLEURS DES COMMUNES

●Succès inattendu du premier mouvement de grève ini-tié par le Conseil national du secteur des communes af-filié au Snapap●Ce mouvement a fait connaître ce syndicat qui a promis d’autres actions pour améliorer les conditionsde vie des travailleurs.

●Les avocats sont unanimes à dénoncer les dérives de la justice,parmi elles, le peu d’intérêt accordé par les magistrats à la défense ●«La justice n’est qu’un autre bras du pouvoir», accuseMe Brahimi. Lire en page 5

P remière action du genre dans l'histoirede l'Algérie, le mouvement de grève

initié par le Conseil national du secteur descommunes, organisation aff iliée auSnapap, a connu, selon ses animateurs, unsuccès inattendu. Hier, au deuxième jourde ce débrayage de deux jours, le taux desuivi a enregistré une légère améliorationpar rapport au premier jour. Plusieurs

communes ont rejoint la protestation ra-menant ainsi le taux de suivi à plus de 75%alors que la veille, il était de l'ordre de60%. M. Ali Yahia, porte-parole du syndi-cat, a rappelé hier, lors d'une conférence depresse animée à la Maison des syndicatsque le personnel des communes n'a jamaiseu recours à un mouvement de débrayage. (Suite page 2) Nabila Amir

UNE PREMIÈRE EN ALGÉRIE

LES AVOCATS S’INSURGENT

LES DROITS SONTBAFOUÉS ET

LA DÉFENSE N’ESTPAS RESPECTÉE

FFRRAANNCCEE

Le business du hallalParis (France)De notre bureau

Organisé durant deux jours(mardi et mercredi derniers) àParis, le premier Salon desproduits hallal a attiré ungrand nombre de profession-nels. Venus de plusieurs paysd'Europe et du Maghreb, dontl'Algérie, l'objectif premierdes participants était double :d'une part, faire connaîtreleurs produits et, d'autre part,trouver de nouveaux marchéset de nouveaux distributeurs,en dehors des circuits tradi-tionnels. Des produits alimen-taires aux cosmétiques enpassant par les circuits touris-tiques estampillés hallal,toutes les branches d'activitéont eu droit à des stands bienlumineux et bien rangés.D'après Antoine Boniel, undes fondateurs du Salon, lenombre de clients potentielsdans ce type de secteur avoi-sine les 7 millions de per-sonnes en France. Ce qui re-présente environ un marchéde plus de 4 milliards d'euroschaque année.(Suite page 4) Yacine FarahPH

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LA GRÈVE DES TRAVAILLEURS DES COMMUNES

Une première en Algérie

El Watan - Jeudi 1er avril 2010 - 2

L ’ A C T U A L I T É

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Il s'agit là d'une première. Jamaisun syndicat n'a osé bloquer lescommunes pour revendiquer un

droit de regard sur leurs conditions detravail», a-t-il tonné. «Nous sommessatisfaits du résultat car en dépit desintimidations et des menaces des pou-voirs publics, les travailleurs et fonc-tionnaires des communes ont adhérépleinement au mot d'ordre de grève»,a lâché le conférencier qui estimequ'aujourd'hui les travailleurs desAPC, de manière générale, ont brisé lesilence et ont bravé l'interdit pour crierleur ras-le-bol quant à leurs conditionsde travail, et leur situation sociopro-fessionnelle qui est des plus catastro-phiques. «Lors de notre tournée sur leterrain, nous avons compris qu'il y aune prise de conscience des tra-vailleurs, leur lucidité et leur rejet dela hogra les ont poussés aujourd'hui àréfléchir sérieusement quant à laconstitution d'un comité de tra-vailleurs au sein de chaque entrepri-se», a révélé M. Ali Yahia.

LA PEUR DE LA RÉVOCATIONCe dernier n'a pas nié que beaucoupde travailleurs et agents des com-munes ignorent même l'existence d'unsyndicat représentant le secteur descommunes. Ils ne sont de ce fait ni af-filiés ni structurés dans un collectifauprès duquel ils peuvent faire part deleurs doléances. «Suite à ce débraya-ge, les travailleurs ont exprimé leursouhait de faire partie du syndicat.Ceci nous réjouit doublement : d'un

côté, cela nous permet de renforcernotre existence sur le terrain et del’autre, cette nouvelle donne va per-mettre aux travailleurs d'avoir entreleurs mains des instruments et outilspour se défendre», fera remarquer leconférencier. Toutefois, malgré lanon-adhésion de certaines communesà ce mouvement de grève, les repré-sentants du Conseil national du sec-

teur des communes ont affiché un sa-tisfecit et parlent d'une réussite totale.Pour eux, il n'est pas facile d'observerun débrayage dans un contexte où lechamp syndical est verrouillé, oùtoutes les grèves sont réprimées etleurs initiateurs menacés de ponctionsur salaire et de révocation. «Les tra-vailleurs des communes n'ont jamaiseu recours à un mouvement de dé-

brayage. Notre grève intervient aulendemain de la répression qui s'estabattue sur les praticiens de la santéet les enseignants. Cet état de fait n'apas empêché le personnel des com-munes d'adhérer à la grève», a soute-nu Ali Yahia qui a tenu à saluer le cou-r a g e d e s t r ava i l l e u r s e t l e u racharnement pour la préservation dudroit syndical. Les agents commu-

naux, selon le porte-parole du syndi-cat, ont compris qu'en 2010, ils n'ontpas besoin d'une autorisation du mairepour adhérer à un syndicat. Par ailleurs, l'adhésion à cette actionde protestation va motiver le conseil àaller de l'avant. Dans ce sillage, il envisage de com-mencer d'ores et déjà à s'organiserpour la réussite de la prochaine actionde trois jours prévue pour ce mois-ci.Les membres du syndicat se réunirontce week-end pour arrêter la date de cenouveau débrayage. «Les pouvoirspublics ont tourné le dos à nos reven-dications, ils ont joué la carte de l'inti-midation à la place de la négocia-tion», a déploré M. Ali Yahia. Il est enoutre utile de rappeler les revendica-tions du personnel des communes. Des revendications, somme toute, lé-gitimes puisqu'elles concernentl'amélioration de leur vécu. En plus de la promulgation du projetde statut particulier des communauxet le régime indemnitaire, le syndicatdu secteur des communes demande larévision de la classification catégo-rielle des communaux, la revalorisa-tion et l'attribution d'autres primes etindemnités pour les travailleurs com-munaux et des corps communs, la re-valorisation et l'actualisation de la pri-me de rendement et le maintien de laretraite sans condition d'âge. Les re-présentants des travailleurs deman-dent aussi la revalorisation du pointindiciaire afin de garantir un salaire debase digne en harmonie avec le coûtde la vie. N. A.

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Beaucoup de travailleurs et agents des communes ignorent même l'existence d'un syndicat les représentant

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L ’ A C T U A L I T É

ELLE TERGIVERSE EN L’ABSENCE DE PREUVES TANGIBLES DANS L’AFFAIRE MECILI

La justice française refuse le non-lieu à Hasseni

Suite de la page 1

Hasseni, qui clame son innocenceen disant être victime d'unehomonymie, avait déposé fin

août une requête pour obtenir un non-lieu qui l'aurait définitivement blanchi.Le parquet de Paris avait décidé, débutfévrier, de soutenir sa demande. Maiselle n’a pas abouti. «Les juges ont refu-sé le non-lieu au diplomate algérien», adéclaré son avocat, Me Jean-LouisPelletier à l’AFP. L'avocat, qui a souligné qu'il feraitappel, a indiqué cependant que les jugesen charge du dossier l'ont fait passer dustatut d'inculpé à celui de témoin assisté,«un nouveau statut à mi-chemin entresimple témoin et inculpé, en raison del'insuffisance des charges pesant contrelui». Cette décision, pour le moins éton-nante, a été prise par la justice françaiseen raison «d’insuffisances de chargesretenues contre l’inculpé». Les juges Alain Philibeaux et CorinneGoetzmann ont estimé «un peu préma-turé d'ordonner un non-lieu alors que letémoin principal a dit avoir subi despressions. Ils veulent prendre le tempsde poursuivre leurs investigations», aindiqué Me Antoine Comte, avocat de lafamille Mecili, cité par l’agence françai-se. Est-ce possible de passer de statutd’inculpé à celui de témoin assisté ?L’avocat Miloud Brahimi, qui a biensuivi l’affaire, ne cache pas son «éton-nement». Contacté hier par nos soins, lejuriste a exprimé sa «grande surprise»

devant la décision rendue par la chambred’accusation de Paris. «En règle généra-le, on commence par donner le statut detémoin assisté à un suspect avant del’inculper, si des charges sont réuniespendant l’instruction. Je constate dansle cas de Mohamed Ziane Hasseni quec’est le contraire qui se produit : oncommence par l’inculper, et après avoirconstaté l’absence de charges sérieusescontre lui, on lui donne le statut moinsinfamant de témoin assisté», a relevé

l’avocat. Pour lui, ce changement de statut est «lareconnaissance implicite mais nécessai-re que les poursuites engagées contreHasseni n’ont rigoureusement aucuneconsistance». Me Brahimi estime ainsiqu’il faut «s’attendre à ce qu’un non-lieu soit rendu à la prochaine étape»,tout en regrettant que «la clôture de cedossier, qui n’en est pas un, soit inutile-ment différé».L’avocat dit, pour avoir bien suivi le dos-

sier, être convaincu que «l’innocence deHasseni relève de l’évidence». Chef deprotocole au ministère algérien desAffaires étrangères, Mohamed ZianeHasseni a été arrêté le 14 août 2009 àl’aéroport de Marseille-Provence, puisinculpé pour avoir commandité l’assas-sinat de l’avocat Ali Mecili. Libéré, le diplomate n’avait cependantpas l’autorisation de quitter le territoirefrançais. Visé par un mandat d'arrêtinternational lancé en 2007, M. Hasseniétait désigné par un ancien officier desservices secrets algériens, MohamedSamraoui, réfugié en Allemagne,comme le commanditaire de l'assassinatd'Ali Mecili. Mais M. Samraoui était enpartie revenu sur ses déclarations lorsd'une confrontation avec M. Hasseni,organisée par visio-conférence. Il s’est ainsi avéré qu’il s’agissait d’unhomonyme. Car la personne concernéepar le mandat d’arrêt international s’ap-pelait aussi Hassani (Rachid), un homo-nyme qui n’avait rien à voir avec lediplomate algérien, il s’est même sou-mis à des tests ADN et graphologiquespour prouver son innocence. Son arres-tation, puis son inculpation ont provo-qué la colère du gouvernement algérienqui l’avait considéré comme «otage»,tout en demandant à la France de le libé-rer. Si la justice française confirme l’in-nocence de Hasseni, l’affaire Mecili, quitraîne depuis plus de 20 ans, doit encoreattendre l’arrestation de la bonne per-sonne, à savoir Hassani Rachid.

M.A. O.

L e ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki,est arrivé hier à Alger pour une visite de deux jours. Dans une

déclaration à la presse faite à l'aéroport international HouariBoumediène où il a été reçu par le ministre délégué chargé desAffaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, M.Mottaki a souligné qu'il était porteur d'une invitation du président dela République islamique d'Iran, Mahmoud Ahmadinejad, au prési-dent Bouteflika, pour participer à la conférence du sommet du G15qui est prévue pour mai prochain à Téhéran. L'Algérie est «un despays importants du G15 qui a décidé de mettre en place des pro-grammes pour renforcer la coopération entre eux», a-t-il notammentdéclaré. Sans nul doute, Téhéran cherchera à mettre à profit cetteréunion du G15 pour demander un soutien franc à ces 18 paysmembres pour tenter de renverser la vapeur à son profit dans le brasde fer qui l'oppose à Washington et à Bruxelles concernant l'avenir

de son programme nucléaire. Les puissances occidentales, qui soup-çonnent Téhéran de vouloir se doter de l'arme atomique sous couvertde son programme civil, menacent en effet de lui imposer de nou-velles sanctions si aucun progrès n'est enregistré dans le règlement deson dossier nucléaire d'ici la fin du mois d'avril. Le ministre iranien a précisé en outre que sa visite en Algérie visaitégalement à préparer la prochaine réunion de la haute commissionmixte algéro-iranienne. Concernant les relations bilatérales algéro-iraniennes, Manouchehr Mottaki les a qualifiées de «solides», souli-gnant qu'il œuvrera au cours de sa visite au «renforcement des rela-tions de coopération entre les deux pays dans les différentsdomaines». Selon l'APS qui a rapporté l'information, le diplomate iranien a ajou-té qu'il procédera avec les responsables algériens à «un échange devues sur les derniers développements au Maghreb arabe, au Sahara

occidental, en Afrique et dans les pays voisins de l'Iran, notammenten Irak, en Afghanistan et en Palestine». A signaler que ManouchehrMottaki a eu des entretiens avec M. Messahel aussitôt à son arrivéeà Alger. Les entretiens se sont déroulés en présence des membres desdélégations des deux pays. Selon des sources du ministère desAffaires étrangères citées par l'APS, les discussions ont porté surl'évaluation du plan de travail arrêté entre les deux pays lors de laréunion du comité de suivi en décembre dernier à Téhéran. Le plande travail comprend un programme de renforcement de la coopéra-tion mutuelle dans les domaines de l'enseignement supérieur, de l'in-dustrie, de la construction et de l'agriculture. Les deux parties fixeront, selon les mêmes sources, la date de la pro-chaine réunion de la haute commission mixte qui sera présidée par lePremier ministre du côté algérien et le vice-président iranien pour lapartie iranienne. Z. C.

LE MINISTRE IRANIEN DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DEPUIS HIER À ALGER

Le G15, les affaires et le nucléaire

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.Le parquet de Paris avait décidé de soutenir la requête de non-lieu pour Hassani en février dernier

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TÉLÉPHONIELe PDG deMobilisdémissionneAzouaou Mehmel, PDG deMobilis, a remis sadémission au ministre de laPoste et des Technologies del’information qui l'a, selonnos sources, acceptée.Nommé en décembre 2009pour poursuivre ledéveloppement del’opérateur public detéléphonie mobile, filiale dugroupe Algérie Télécom,dans un secteur de latéléphonie mobile trèsconcurrentiel, il avait décidéde faire des remaniementsau sein de l'entreprise. Sondépart semble être motivépar un désaccord avec leministre lui-même. Aprèsavoir décidé de muter SihemDjenouhet, sous-directricecommerciale de l’opérateuret fille de Salah Djenouhet,numéro 2 de l’UGTA etmembre du Conseil nationaldu RND, le ministre s’estopposé à cette décision etSihem Djenouhet a repris, il ya quelques jours, sesfonctions initiales. Hier, destravailleurs ont exprimé leursolidarité avec Azouaou. D'après nos sources, sonremplaçant a déjà étédésigné : il s'agit de H’midaBelghuit, divisionnairetechnique auprès d'AlgérieTélécom, c'est-à-dire lenuméro 2 du groupe AlgérieTélécom qui a été déjàpressenti pour remplacerLounis Belharrat. K. B.

Quand la religion booste la consommation

L ’ A C T U A L I T ÉEl Watan - Jeudi 1er avril 2010 - 4

CONVENTION DE JUMELAGE ENTRE LES CONSEILS D'ÉTATD'ALGÉRIE ET DE FRANCE

Un cadre de référence pour les échanges

ParisDe notre bureau

Cette coopération portera no-tamment sur l'échange d'in-formations et de documenta-

tion spécialisée ; l'échanged'expériences sur des questionsd'intérêt commun relatives au droitpublic et à la jurisprudence admi-nistrative ; des visites d'informa-tion, d'étude et de perfectionne-ment ainsi que des stages deformation destinés aux magistratset fonctionnaires ; l'organisation deséminaires, conférences et ateliers. D'ores et déjà, plusieurs groupes demagistrats et agents de greffe algé-riens seront reçus au cours de cetteannée dans des juridictions admi-nistratives françaises et des magis-trats français se rendront à Algerpour participer à des séminaires deperfectionnement destinés aux ma-gistrats et cadres de la justice admi-nistrative algérienne. Le Conseil d'Etat français associe àsa coopération avec la juridictionadministrative algérienne les coursadministratives d'appel de Paris etde Marseille. Mme Heni a soulignéles «liens privilégiés» qui unissentles deux institutions et le désir duConseil d'Etat d'Algérie de les ren-forcer, le Conseil d'Etat de France«étant une référence pour les juri-dictions suprêmes à travers lemonde, il est à nos yeux le garantde l'Etat de droit auquel aspirentplusieurs pays, y compris le mien»,a-t-elle indiqué dans une déclara-tion préliminaire. Mme Heni a rap-pelé que les liens entre les deuxConseils d'Etat et certaines coursadministratives françaises ne da-tent pas d'aujourd'hui. «Le premiergroupe de magistrats algériens est

arrivé à Paris en novembre 1999 etdepuis, plus de la moitié de noscollègues ont bénéficié de cyclesde formation sur des thèmes sou-vent choisis par nous en fonctionde nos priorités», a-t-elle souligné.Mme Heni a qualifié de «positif» lebilan des échanges entre les deuxConseils d'Etat au cours des dixdernières années. Elle a rappeléque l'institution qu'elle préside aété créée en 1996 à la faveur de larévision de la Constitution qui aconsacré la dualité des juridictionset installée en 1998. Et de signalerque «cumuler des attributionscontentieuses et consultatives n'estpas chose aisée et notre jeune insti-tution conjugue difficilement cesdeux fonctions étant donné que lesmêmes magistrats siègent dans lesformations juridictionnelles etconsultatives». Dans un souci d'ou-verture et de capitalisation d'expé-

rience, le Conseil d'Etat d'Algéries'est tourné vers le Conseil d'Etatfrançais. «Nous avons frappé à labonne porte, puisque dès les pre-miers contacts, les responsables decette institution n'ont pas hésité ànous apporter leur appui. A Pariscomme à Marseille, nos magistratsont été intégrés dans les formationsde jugement, ils ont pu s'imprégnerdavantage de la pratique et se pré-parer pour la mise en applicationde certaines procédures nouvellesintroduites par le code de procédu-re civile et administrative entréesen vigueur en 2009. Parallèlement,des membres du Conseil d'Etatfrançais et des cours administra-tives d'appel de Paris et de Mar-seille ont participé activement auxdifférents séminaires organisés àAlger. Ces échanges, informelsjusque-là, ont été d'un apport indé-niable sur le plan professionnel et

ont permis de développer sur leplan humain des relations de gran-de qualité entre les magistrats al-gériens et français.»M. Jean-Marc Sauvé a, lui aussi,mis en exergue «des liens étroits,des liens profonds qui se sont ma-nifestés par différentes opérationsde coopération en France ou en Al-gérie». Et «il est extrêmement frap-pant quand nous parlons ensemble,quand nous échangeons entre col-lègues, français et algériens, demesurer à quel point nos réfé-rences sont communes, nos sourcessont communes. Il est plus faciled'échanger avec vous que souventd'échanger ici sur le territoirefrançais avec nos propres compa-triotes. On ne peut pas davantageexprimer notre proximité et, plusque notre proximité, en réaliténotre fraternité qui est une formeencore plus profonde que la collé-gialité.» Et donc «compte tenu detout ce qui nous rapproche, comptetenu des actions de coopérationdéjà menées dans le passé, encoreaujourd'hui envisagées, il était in-dispensable de formaliser le cadrede nos échanges par cette conven-tion de jumelage». La délégationalgérienne a également été reçuepar les cours administratives d'ap-pel de Paris et de Versailles et par letribunal administratif de Versailles.Mme Fella Heni, présidente duConseil d'Etat d'Algérie, était ac-compagnée de Mohamed Benna-ceur, commissaire d'Etat, Mme

Faouzia Rahmouni, présidente dechambre au Conseil d'Etat, AmaraZitouni, conseiller d'Etat chargé dela coopération internationale duConseil d'Etat, Mohamed Ghemati,secrétaire général du Conseild'Etat. Nadjia Bouzeghrane

●Mme Fella Heni, présidente du Conseil d'Etat d'Algérie, en visite officielle en France, a signé hier avec son homologue français, le vice-président Jean-Marc Sauvé, une convention de jumelage entre les deux

institutions ● Cette convention définit les principes régissant leurs relations de travail.

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E t si le marché de la viande hallal a pris une lé-gère avance avec la multiplication de bouche-

ries ouvertes dans toutes les villes d'Europe, forceest de constater que de nouveaux produits, jusque-là invisibles, ont fait leur apparition dans le cata-logue hallal (gâteaux, chocolats, bonbons, eau ga-zeuse, limonade…), sans oublier les produitsdestinés aux enfants. La concurrence est devenuerude avec, notamment, l'entrée en jeu de grandesentreprises françaises de distribution (Carrefour etCasino par exemple) qui ne veulent pas passer àcôté d'un marché estimé à près de 150 milliardsd'euros dans le monde.Pour Fatima Benbrima de l'agence Shade, spécia-lisée dans la communication et le marketing, lebusiness du hallal est en train de se démocratiserjusqu'à séduire de grandes marques bien fran-çaises, comme Fleury Michon, Knacki, Charal ouDuc. «Avant, parler du hallal était tabou, aujour-d'hui les Français ont pris conscience de ce véri-table business», dit-elle. «Ce sont plus de 5 mil-lions de consommateurs potentiels, soit presque10% de la population.» Elle ajoute : «Avec toutecette histoire d'identité nationale ressassée par les

pouvoirs publics depuis des mois, on a eu exacte-ment l'effet inverse. Autrement dit, ce fut un appeld'air aux musulmans qui ont cherché à s'impliqueret à s'identifier en tant que tels, avec tout ce quecela comporte comme réactions et démarches.»

PORTES OUVERTES POUR LES PRODUITSALGÉRIENSDes groupes algériens présents dans ce salon, àl'image d'Ifri, de Rouiba, de Cevital ou de Selecto,n'ont plus qu'à pousser la porte ouverte et cueillirles fruits d'un marché en pleine expansion. Lesproduits alimentaires ou autres destinés aux en-fants ont pris également une place importante.Un investisseur d'origine algérienne, M. Aït Chaâ-bane, est distributeur. Son produit phare est unesorte de bière hallal avec cinq saveurs. Baptisée«Moussy», ce produit très répandu au Moyen-0rient a attiré son attention de par son originalité,son goût et il a tout de suite pensé que cette bois-son avait sa place sur le marché français. La bièreMoussy contient un taux très infime d'alcool envi-ron 0,05%, mais des fetwas prononcées par desimams arabes, en particulier ceux de l'ArabieSaoudite, l'ont déclarée licite et buvable. Du coup,ce liquide magique semble rencontrer un grand

succès sur les étals au Moyen-Orient et dans lespays du Golfe. A quelques pas de la bière Moussy,on peut aussi effectuer un voyage de noces hallal.L'idée est simple. Elle consiste à passer la nuit denoces dans des hôtels qui n'offrent que des pro-duits hallal. Sentant le filon d'or, les agences devoyages spécialisées dans ce concept se sont mul-tipliées. Aujourd'hui, on peut passer son voyagede noces dans un Riadh marocain ou un cinqétoiles émirati ou tunisien, tout en respectant lesnormes de voyage hallal. Selon Philippe Charou,fabricant français installé au Maroc, le marché duhallal dépasse aujourd'hui les frontières de cepays. «Nous avons commencé à exporter vers la Mauri-tanie et les Emirats arabes unis. Nous visons aussides clients européens à cause de l'explosion de lademande dans ce secteur. Nous sommes à présentà la recherche de nouveaux distributeurs dans levieux continent», affirme-t-il.Selon les spécialistes du secteur, le marché du hal-lal en France devrait croître chaque année de 15%,ce qui fait dire à Cedomir Nestorovic, professeurde marketing dans une école de commerce de Pa-ris, que le marché hallal dépassera, à terme et deloin, celui du bio. Y. F.

L’UNPEFPétition pour faire pression surles autorités

L'Union nationale des professionnels del'éducation et de la formation (Unpef) alancé une pétition afin de récolter un mil-lion et demi de signatures, et ce, dans lebut de faire pression sur les autorités com-pétentes afin qu'elles promulguent unnouveau décret quant aux œuvres so-ciales, annonce un communiqué rendu pu-blic hier. De même, l'Unpef dénonce vive-ment les mesures répressives et nonconformes au code du travail, ainsi que lenon-respect et les fréquentes atteintes auxdroits et libertés syndicales, et «les réper-cussions négatives que ne manquera pasd'avoir la politique adoptée par le ministè-re». A l'issue de la réunion hier du bureaunational de l'Unpef, un bilan de l'activitésyndicale a été établi, et le maintien desrevendications soulevées durant le largemouvement de contestation a été réitéré.«Tout particulièrement en ce qui concerneles dossiers de la médecine du travail etdes œuvres sociales», peut-on lire dans ledocument. Par ailleurs, il est à rappeler le refus caté-gorique des résultats de la tripartiteconcernant la retraite, «au regard de laparticularité de ce secteur, d'autant plusque les autorités n'ont pas inclus les syndi-cats autonomes dans les discussions», dé-plore l'Unpef. Cette dernière insiste aussisur le rôle de médiateur que doivent assu-mer pleinement les représentants des as-sociations de parents d'élèves dans les né-gociations afin de faire aboutir lesrevendications des grévistes. G. L.

PROCÈS DEL'AGENCE FONCIÈRE DETIZI OUZOU La perpétuité requise contrecinq accusés Le procès de l'agence foncière de Tizi Ou-zou s'est poursuivi, hier, avec le réquisitoi-re du procureur. Ce dernier a requis la per-pétuité à l'encontre de cinq accusés, deuxex-directeurs et deux fonctionnaires del'agence foncière ainsi que l'ancien mairede la commune de Tizi Ouzou qui est ac-tuellement considéré en fuite par l'institu-tion judiciaire. Après le réquisitoire, lesavocats de la défense devaient se succéderdurant tout l'après-midi. Pour rappel, les faits de cette affaire, liéenotamment à la falsification des actes depropriété de certaines coopératives immo-bilières, remontent au début des années1990. Les mis en cause sont poursuivissous les chefs d'accusation de «dilapida-tion des deniers publics, falsification desdocuments officiels, signature de contratsnon conformes à la réglementation en vi-gueur, corruption et détournement defonds publics». Le principal mis en cause :un ex-directeur de l'agence foncière de TiziOuzou, qui était au box des accusés. Il estpoursuivi, lit-on dans l'arrêt de renvoi,d'avoir durant son exercice à la tête de cetorganisme, attribué de manière illégaledes lots de terrain. Lors de son audition, ila nié les faits, renvoyant la balle au wali del'époque qui a, selon lui, attribué une tren-taine de lots de terrain. La cour se réunirapour délibérer à l'issue des plaidoiries desavocats. H. Azzouzi

Mme Fella Heni avec Jean Marc Sauvé, lors de la signature de la convention

El Watan - Jeudi 1er avril 2010- 5

L ’ A C T U A L I T É

La justice est malade», tel est letriste constat auquel arrive Me

Miloud Brahimi, au terme de salongue carrière d'avocat agréé auprèsde la Cour suprême. Les procès re-tentissants n'ont de cesse, ces der-nières semaines, de mettre au-devantde la scène un secteur qui fait face àde nombreuses critiques, dont desaccusations récurrentes de partialité.«La justice souffre d'indénombrablesinsuffisances, la plus notable étantson rapport au justiciable», ex-plique-t-il. Mais pas seulement. Car,si d'aucuns mettent en doute l'impar-tialité des jugements rendus, la voxpopuli reste fermement convaincueque le Palais de justice est le seul en-droit où les verdicts ne sont pas déci-dés. «Il faut avoir la foi des charbon-niers pour penser que la justice enAlgérie est indépendante, et que lesjuges ont une autonomie totale», dé-plore Me Brahimi. Cet avis estd'ailleurs partagé par nombre de sesconfrères. Et si formellement l'appareil judi-ciaire semble tout ce qu'il y a de pluslibéré des interventions «exté-rieures», dans la réalité les chosessont tout autres. «En surface, l'on nepeut pas se rendre compte qu'il y ades pressions. Cependant, les jugeset autres magistrats reproduisent, àl'infini, d'anciens réflexes, et il leurest très difficile de sortir de ce car-can», estime Me Amara Mohcène,avocat à la cour. Me Chérif Chorfi,avocat agréé auprès de la Cour suprê-me, bien que plus tempéré, abondetout de même dans le même sens :«En dépit de la bonne volonté de ma-gistrats intègres, intellectuellementparlant, je ne crois pas qu'il y ait unegrande indépendance. Même si enapparence, elle en a toutes lesformes», constate-t-il. D'autant pluslorsqu'il s'agit d'affaires «sensibles».«La justice est une justice-fonctionqui n'a pas changé de nature. Ellen'est qu'un autre bras du pouvoir»,accuse Me Brahimi. D'ailleurs, del'avis de tous, il est improbable queles gros dossiers soient exempts, lorsde leur traitement par la cour, d'inter-actions ou de la prise en compte parles magistrats de «considérations» etd'influences. «C'est devenu presque

‘‘naturel’’, il n'y a même plus besoind'interventions politiques et de‘‘coups de fil’’», explique un avocatagréé à la Cour suprême. «Les juges,ces fonctionnaires dépendants del'Etat, sont formatés de sorte à ce quelorsqu'ils reçoivent certaines af-faires, accompagnées du matraqua-ge médiatique et politique que l'onconnaît, ils les ‘‘liquident’’, en leurdonnant l'orientation devinée ou si-gnifiée», reproche Me Amara.

DROITS BAFOUÉS ET NON-RESPECT DE LA DÉFENSEMais le déséquilibre d'un verdict «neveut pas forcément dire résultat com-mandé ou corruption des magis-trats», avance toutefois Me Chorfi.Car, si la justice «est malade», la fau-te est en partie à imputer au «systèmelui-même», au fonctionnement del'institution. La restriction dunombre d'assesseurs présents lorsd'un procès peut aussi contribuer àbiaiser son issue. «Avant, ils étaientune dizaine, ensuite réduits à quatreet aujourd'hui, ils ne sont plus quedeux», précise Me Amara. Ce qui ré-duit du poids de leur décision et oc-

troie le plus gros du jugement à laseule estimation du juge principal.«Et là, oui, il y a des risques de dé-rives. Quelque part, ils étaient unesorte de garde-fous». L'une desautres entraves à la pratique d'unejustice «sereine» est la surchargesous laquelle croulent les magistrats.«On leur met un couteau sous la gor-ge : les statistiques», concède Me

Chorfi. «A partir de là, si l'on parle d'obliga-tion de résultats, d'impératifs d'unnombre de dossiers traités par mois,cela se fait automatiquement au dé-triment de la qualité», déplore-t-il.Et, évidemment, au détriment de ladéfense de l'accusé. Car, le droit de ladéfense n'est pas forcément respecté,tant l'appareil de la justice est «expé-ditif». «Ce n'est pas qu'il ne soit pasrespecté, mais plutôt bradé», estimeMe Chorfi. Me Brahimi est, pour sapart, bafoué plus catégorique. «Surle plan formel, oui, ce droit est incon-testablement respecté. Mais sur leplan réel, ce n'est malheureusementpas le cas», confie-t-il. Et, afin de té-moigner de ces «basiques» bafoués,il relate : «L'année dernière, je ve-

nais à peine d'entamer ma plaidoi-rie, que le magistrat qui présidaitm'a interrompu : ‘‘Maître, vous n'al-lez pas m'appendre la loi.’’ De même,il y a quelques mois de cela, je plai-dais devant un autre magistrat, j'aivoulu citer un passage du procès-verbal. Le président m'a interrompu,en disant : ‘‘Mais, on l'a lu ce procès-verbal.’’», raconte Me Brahimi.Certes, quoique anecdotiques, cesrécits sont révélateurs, pour lui, dumalaise vécu au sein des tribunaux.«Si je fais l'addition ‘‘ne me parlezpas de droit’’ et ‘‘ne me parlez pas defaits’’, je me demande alors quellevaleur équitable a un procès. Maisaussi et surtout à quoi sert un avocat,et comment fait-il pour défendre aumieux son client ?», analyse-t-il. UnEtat de droit ne peut être consacré etbâti que par le biais d'une justice for-te et indépendante. «Ce qui est prati-qué aujourd'hui est très loin de ce quiest attendu par un pays, qui aspire àdevenir un Etat de droit. La justiceest parfois à l'ordre, parfois à deuxvitesses, parfois à toute vitesse», derésumer Me Brahimi.

Ghania Lassal

ILS FONT FACE AU NON-RESPECT DE LA DÉFENSE

Les avocats dénoncent les «dérives» de la justice…

JUSTICEEXPÉDITIVE ET LOISRÉPRESSIVES«Plaider pour une réconciliationjudiciaire»

L a décision d'extradition de Rafik Abdelmoumène Khalifa enAlgérie a été reportée au 30 avril prochain à la demande du

ministre britannique de l'Intérieur, Alan Johnson, a annoncé,mercredi, un porte-parole du ministère. Selon la même source,M. Johnson a demandé un délai supplémentaire pour l'examen decette affaire, justifiant ce nouveau report par la «complexité» dudossier. Le ministre britannique de l'Intérieur devait rendre initia-lement sa décision avant le 24 octobre dernier, mais il avait obte-nu un report à quatre reprises, en incluant celui qui porte la nou-velle date butoir du 30 avril. Le ministre de la Justice, garde desSceaux, Tayeb Belaïz, a déclaré dernièrement que le ministèrebritannique de l'Intérieur allait se prononcer sur l'extradition deKhalifa le 31 mars, précisant toutefois que la décision pourraitfaire l'objet d'appel. En juin 2009, la justice britannique avait ac-cepté d'extrader Abdelmoumène Khalifa et de le remettre auxautorités judiciaires algériennes, mais cette décision devait êtrevalidée par le ministre britannique de l'Intérieur. A l'issue de cette

décision, le juge Timothy Workman avait estimé que l'extradi-tion de Khalifa «ne contrevenait pas à la Convention internatio-nale des droits de l'homme». Le ministère britannique de la Jus-tice avait indiqué, pour sa part, que la décision d'extradition a étéprise suite à une série de procédures qui ont abouti à l'annonce del'acceptation, en la forme, de la demande algérienne et à l'exa-men de l'objet de la demande, ainsi que la vérification des piècesà conviction. La demande algérienne pour l'extradition de Khali-fa est basée sur des documents relatifs à la falsification de l'hy-pothèque de la villa familiale et d'un local commercial jusqu'à laconstitution du groupe Khalifa. Parmi les autres chefs d'inculpa-tion retenus contre lui, figurent également les cas de vols surve-nus au niveau des différentes agences d'El Khalifa Bank surordre de l'accusé lui-même, la gestion anarchique et la négligen-ce ayant marqué les transferts de devises sous couvert de di-verses transactions qui étaient, en réalité, selon la liste des chefsd'accusation, des détournements organisés. (APS)

L'on a le sentiment que le justiciableest considéré comme un ennemi parla justice de son propre pays», dé-plore Me Brahimi. «Alors que ce n'estqu'un citoyen qui se retrouve, à unmoment de son existence, en indéli-catesse avec les lois. Mais, il dispo-se de tous les droits pour pouvoir sedéfendre dans un tribunal, dans lasérénité», poursuit-il. Ce dernier ap-pelle d'ailleurs à une «réconciliationjudiciaire, entre la justice et le justi-ciable». Et le fait est qu'aujourd'hui,mieux vaut pour le citoyen lambdade ne pas avoir affaire à la justice,qu'il soit accusé ou plaignant. Loisqui versent dans le tout répressif oufrais de justice excessifs, les en-traves à «l'exercice d'une justiceéquitable sont nombreuses», affir-me Me Brahimi. «L'on assiste à uneespèce de course aux changementsde textes publiés, telle que plus per-sonne ne s'y retrouve vraiment. Tou-tefois, et contrairement aux des-seins de cette multiplication, lasituation ne fait qu'empirer»,constate-t-il. Et cette «sarabande»ne laisse présager rien de bon. «Cet-te banalisation de la répression ex-prime une approche extrêmementinquiétante de la liberté individuel-le», s'inquiète Me Brahimi. «D'au-tant plus que ces mesures et cet ar-senal juridique ne signifient pas queles droits fondamentaux des ci-toyens soient garantis», estime poursa part Me Chorfi. «Et puis, ces ré-pressions sont-elles la réponse adé-quate ? Sont-elles à même de remé-dier à un phénomène qui prend del'ampleur, comme la consommationde drogue par exemple ?», s'interro-ge l'avocat. Raison pour laquelle ilest devenu impératif de chercherd'autres mécanismes, d'introduiredes peines alternatives applicablessous conditions, à l'instar des tra-vaux d'intérêt général. «Car, on atendance à oublier que la prison estquelque chose d'extrêmement déli-cat. Y condamner quelqu'un est undrame absolu qui brise une vie»,juge Me Brahimi. «Les sanctions sonttrop lourdes, il faut que le législa-teur réfléchisse à des sanctions in-telligentes et idoines», affirme poursa part Me Amara, et ce, en s'inspi-rant par exemple «de ce qui se faitdans des pays qui ont une expérien-ce dans ce domaine et qui innoventdans le cadre pénitenciaire», pour-suit-il. Il semblerait toutefois quecette «élasticité» et cette compré-hension mutuelle soit encore trèsloin. «On a parfois l'impression quetout est fait pour compliquer leschoses, au lieu d'essayer de les faci-liter et de les simplifier», se désoleMe Brahimi. Et la nouvelle réformen'est pas faite pour arranger leschoses. «C'est quasi-insurmontablepour les justiciables», s'insurge-t-il,en ajoutant : «Les frais de justice,huissiers, traductions et autres estun handicap énorme, auxquels lesplus modestes ne peuvent faire faceque difficilement.» «Comment parlerd'une justice équitable pour tous,dans ces cas-là ?», conclut Me Brahi-mi. G. L.

EXTRADITION DE ABDELMOUMÈNE KHALIFA

La décision reportée au 30 avril

É C O N O M I E

El Watan - Jeudi 1er avril 2010 - 7

BAISSE DU PRIX DU GAZ SUR LE MARCHÉ SPOT

L’Algérie recommandeune baisse de la

production du gaz

GISEMENTS DE TIMIMOUN

La mise en production prévue au second semestre 2013

L'Algérie va proposer àOran une réduction de laproduction du gaz lors-

qu'elle va accueillir la sessiondu Forum des pays exporta-teurs de gaz le 19 avril pro-chain. Le Forum internationalde l'énergie a été l'occasionpour le ministre de l'Energieet des Mines, Chakib Khelil,de poser le problème du reculdu prix du gaz sur le marchéspot. Si les prix du pétrole sont«bons», comme l'ont déclaréplusieurs ministres des paysmembres de l'Organisationdes pays exportateurs depétrole, le marché du gaz a étéébranlé par le développementde l'exploitation des réservesde gaz conventionnel auxEtats-Unis. Dans une déclara-tion à la presse, faite mardi àCancun au Mexique, ville quiabrite le Forum internationalde l'énergie, le ministre algé-rien a estimé que le prix actueldu pétrole brut, autour de 80dollars, convient au marché etsemble être accepté pour unepériode de six mois ou mêmeune année. Mais le prix du gaznaturel à 4 dollars sur le mar-ché spot n'est pas viable pourles producteurs, a indiqué leministre. Pour cela, l'Algérieva recommander une réduc-tion de la production pour lerééquilibrer. «Nous feronscette recommandation le 19avril au Forum des paysexportateurs de gaz», aannoncé le ministre devant lapresse. L'Algérie préside pen-dant cette année 2010 le

Forum des pays exportateursde gaz et la dixième session dece forum doit avoir lieu le 19avril à Oran. Pour le ministre,«le prix idéal pour le gazserait celui du baril de pétroledivisé par six. Historiquement,il a été divisé par dix, maisactuellement c'est par vingt, etce n'est pas viable pour lespays producteurs», ajoutantque le prix devrait être de 8 ou9 dollars et qu’actuellement, ilexiste un surplus sur le marchémondial du gaz qui a été gon-flé par la baisse des importa-tions américaines, vu que lesEtats-Unis produisent du gaznon conventionnel. Pour reve-nir à la 12e réunion ministé-rielle du Forum internationalde l'énergie (IEF) qui a eu lieudurant deux jours à Cancun auMexique, mardi et mercredi,la rencontre a regroupé les

ministres et responsables de64 pays entre pays producteurset consommateurs.Ces travaux étaient orientésvers la maîtrise de la volatilitédes cours du pétrole. Le tonavait été donné par le secrétai-re général de l’OPEP, leLibyen Abdallah El Badri, quia estimé qu'il fallait travaillerdur pour réduire la volatilitédes cours du pétrole. L'année2008 a été historique puisqueles cours du pétrole ont connuune hausse à près de 147 dol-lars le baril en juillet et unebaisse à 32 dollars le baril endécembre à cause de la criseéconomique mond ia l e .Plusieurs organisations impor-tantes participent au Foruminternational de l'énergiecomme l’OPEP, l’Agenceinternationale de l’énergie(AIE) ou l'Organisation de

coopération et de développe-ment économique (OCDE).Selon le secrétaire général del’OPEP, les Etats-Unis ontmis en œuvre une politique destabilisation qui vise à élimi-ner la volatilité et la spécula-tion à grande échelle. C'est cequi explique une certaine sta-bilité des cours du pétroleactuellement entre 70 et 80dollars le baril. De son côté, ledirecteur de l'Agence interna-tionale de l’énergie, leJaponais Nobuo Tanaka, aévoqué la mise en place encommun avec l'OPEP d'uncalendrier d'action dans ladéclaration ministérielle fina-le. Hier, dans la matinée, lesprix du pétrole étaient à 82,92dollars le baril à New York età 81,77 dollars à Londres.

Lies Sahar

J ean-François Arrighi de Casanova,directeur Afrique du Nord du groupe

Total, a révélé que le budget de l'investis-sement nécessaire pour développer leschamps de Timimoun est de 920 millionsde dollars. «Nous allons développer avecSonatrach 8 gisements sur une superficietrès étendue et ce projet présente des défistechniques, car le gaz est contenu dansdes formations très compactes. L'objectifest une mise en production au secondsemestre 2013, si le gazoduc GR5 est opé-rationnel. La capacité en phase de pla-teau sera de 1,6 milliard de mètres cubespar an», a souligné M. Arrighi deCasanova dans un entretien accordé à larevue Pétrole et Gaz arabes (PGA).«Total vendra sa part de gaz produit àSonatrach (…) Le contrat de vente doitêtre finalisé», a-t-il ajouté. A rappeler quele groupe français, en partenariat avec lafirme portugaise Partex, avait déroché en

décembre 2009 le permis d’exploitationdu périmètre de l’Ahnet. Le potentiel dugisement est estimé à plus de 300 mil-liards de mètres cubes de gaz. Selon ceresponsable, la première période d'exploi-tation devrait débuter en juin 2010 ets'étalera sur une période de quatre ans. Ceci dit, Total compte préparer avecSonatrach un plan de développement,devant être soumis aux autorités compé-tentes d'ici à juin 2011 dans le but d'unemise en production en 2014, souligne ledirecteur Afrique du Nord du groupe fran-çais. Ledit plan de développement porterasur les quatre structures principales déjàdécouvertes sur ce permis avec une pro-duction minimum de 4 milliards demètres cubes de gaz naturel par an. Parailleurs, M. Arrighi de Casanova a expri-mé l'intérêt grandissant de son groupepour le grand projet du gazoduc transsa-harien. «Ce projet a du sens. Nous avons

une forte position au Nigeria avec desréserves gazières importantes. Notre inté-rêt pour cette possible route d'exportationest donc très logique», a-t-il affirmé.D’un coût estimé à 13 milliards de dol-lars, le gazoduc transsaharien est destiné àacheminer 20 à 30 milliards de mètrescubes de gaz naturel du Nigeria versl’Europe via l’Algérie et le Niger à partirde 2015. Ce gazoduc intercontinental serad’une longueur totale de 4128 km, dont1037 km traverseront le Nigeria, 841 kmle Niger et 2310 km l’Algérie jusqu’à lacôte méditerranéenne. Notons que lacompagnie française est également pré-sente en Algérie sur les marchés de com-mercialisation des lubrifiants et desbitumes. Avec un volume de ventes de100 000 tonnes/an sur un million detonnes commercialisées en 2008, Total estnuméro 3 des bitumes en Algérie, aprèsles entreprises Naftal et ETRHB. H. L.

CÉRÉALES

Les transformateursrenouent avec l'OAIC

Les transformateurs de céréales ont repris langue avec l'Office algérieninterprofessionnel des céréales (OAIC) pour effectuer des enlèvementsde blé dur, a indiqué hier le directeur général de cet organisme,

Noureddine Kehal, cité par l'APS. Ces industriels avaient décidé de manièreunilatérale de bouder le blé dur de l'OAIC produit localement, préférant recou-rir aux importations suite à une baisse substantielle des cours de cette matièrepremière sur les marchés internationaux. Une trentaine de transformateurs ontjusqu'à présent confirmé leur volonté de faire des achats auprès de l'OAIC surles 117 transformateurs conventionnés avec cet office, a précisé M. Kehal. «Ila été enregistré avant fin mars plus de 26 transformateurs venus reprendreleurs quotas habituels en blé dur», a-t-il souligné. Des dizaines de milliers dequintaux stockés ont été ainsi écoulés après l'ultimatum lancé par cet office.Suite au retrait des transformateurs, les ventes de l'OAIC sont passées de 1,7million de quintaux par mois à moins de 600 000 q depuis octobre 2009. Cetorganisme étatique dispose de près de 6 millions de quintaux de ce type decéréales. Le rythme de ses ventes actuel évalué à 600 000 q par mois est troplent pour permettre à l'OAIC d'avoir des infrastructures de stockage pour laproduction de cette saison. Il faudra arriver à 1 voire 1,2 million de quintauxpar mois afin que la situation se décante. Se retrouvant avec des quantitésimportantes de ce blé suite à une production nationale record de la campagne2008-2009 (9 millions de quintaux), l'office avait alors décidé de donner à sesclients un délai jusqu'au 1er juin prochain pour reprendre leurs approvisionne-ments, sous peine d'être exclus des prix subventionnés en cas d'un nouvel ren-chérissement des prix des céréales sur le marché international. Une conven-tion liant l'OAIC aux transformateurs oblige ces derniers à s'approvisionnermensuellement auprès de cet organisme à raison de 50% de leur capacité detrituration, et ce, à un prix administré de 2280 DA/q pour le blé dur et de 1,85DA/q pour le blé tendre. M. Kehal fera savoir en outre que le groupe de travailchargé de réactiver le Comité interprofessionnel des céréales (CIC), créé en2002, s'est réuni lundi dernier pour «réactualiser les missions de ce comité etles réadapter aux conjonctures actuelles de la filière». Ce groupe de travail estcomposé de représentants des céréaliculteurs, de transformateurs, de l'OAIC,de consommateurs, de boulangers ainsi que des ministères concernés dontceux de l'Agriculture, des Finances et du Commerce. Le CIC sera un organis-me consultatif. Nora Boudedja

INTERNET

L'Algérie se prépare à l'IPV6 H amid Bessalah, ministre de la Poste et des Technologies de l'information

et de la communication, a annoncé hier à Alger la mise en place de la TaskForce IPV6 Algérie, qui constitue un instrument opérationnel pour le déploie-ment de ce nouveau protocole d'Internet. Le ministre s'est exprimé à l'ouver-ture des travaux de la conférence internationale sur l'IPV6 où participent desexperts et d'éminentes personnalités. «Cette conférence se veut un espace desensibilisation des différents acteurs et parties prenantes sur l'état d'avance-ment du projet IPV6 au niveau mondial, tout en présentant notre feuille deroute pour répondre à cette nécessité de migration. Elle a été précédée parune journée de tutorial, animée par un spécialiste dans le domaine à l'atten-tion des cadres concernés au niveau des différents secteurs.» M. Bessalah, quia souligné que cette nouvelle technologie «ne cesse d'accroître depuis 2008»,a cité l'exemple de la Commission européenne qui a fixé, pour ses membres,un objectif de 25% de l'utilisation de l'IPV6 par les administrations, les institu-tions et les entreprises à fin 2010, ainsi que des pays africains et du Moyen-Orient qui déploient de plus en plus ce type de protocole. A l'horizon 2012, lemonde n'aura plus le choix que de migrer vers ce protocole puisque toutl'adressage est déjà utilisé par le 1,5 milliard d'internautes qui ne représententque 20% de la population mondiale. Reste donc à connecter les 80%, ce quinécessite plus d'adresses. Latif Ladid, président du Forum mondial de l'IPV6, anoté : «Sur 67 millions d'internautes en Afrique, avec un taux de pénétration de6,8%, l'Algérie totalise actuellement 4 millions d'internautes, avec un taux depénétration de 12%», qualifiant ce taux d'«appréciable». Kamel Benelkadi

«L'affaire Algérie Télécom-EEPAD a dépassé le cadre commercial»Moussa Benhamadi, directeur général d'Algérie Télécom, est revenu surl'affaire opposant l'Eepad à Algérie Télécom en affirmant qu'elle «a dépassé le cadre commercial. Le dossier est au niveau du ministère dela Poste et des Technologies de l'information et de la communication».Il a souligné : «L'Eepad a fait une proposition il y a 3 à 4 mois et, depuis,n'a pas donné signe de vie. Cet opérateur avait fait une offre qui n'étaitpas conséquente.» Selon ses déclarations, «le contentieux avec l'Eepads'élève à plus de 3 milliards de dinars, alors que l'offre de cet opérateurne dépasse pas les 400 millions de dinars, ce qui représente à peine 10%de la créance globale». Des sources proches de l'Eepad avaient annoncé qu'un grouped'investisseurs industriels algériens a investi dans le capital. Cettenouvelle équipe a été installée et réfléchit à formuler des propositionsconcrètes à Algérie Télécom pour sortir de l'impasse. L'urgence est derenégocier l'échéancier de paiement des dettes avec l'opérateur publicreconnu comme «un partenaire stratégique». K. B.

● Le marché du gaz a été ébranlé par le développement de l'exploitation des réserves degaz conventionnel aux Etats-Unis.

Le prix du gaz naturel à 4 dollars sur le marché spot n'est pas viable pour les producteurs

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Les habitants réclament leur relogement

BIDONVILLE AL ALOUI (EL MADANIA)

ALGER INFO

24 HEURE S

Une Algérie euphorique suite à une qualification à la Coupe du monde et une autredémunie qui se «débrouille» comme elle peut face à la cherté de la vie.

CONTRASTES U R L E V I F

El Watan - Jeudi 1er avril 2010 - 8

●Les 70 familles du bidonville Al Aloui restent méfiantes ●Elles disent ne plus supporter de vivre dans la précarité, le dénuement et le danger.

LES VIGNETTESAUTOMOBILE DE 1000 ET1500 DA INTROUVABLES Les vignettes automobile de1000 et 1500 DA étaientintrouvables, hier, au niveaudes guichets des postes oudes recettes des impôts. Quece soit à Hussein Dey, à la citéMalki, à Sidi M’hamed ouencore à Hydra, descentaines d’automobilistes,craignant de tomber sousl'effet des pénalités fixées à150% du montant de lavignette au dernier délai,couraient dans tous les sensà la recherche de ce fameuxticket. «Je me demande cequ’il faut faire pour acquérircette vignette. Faut-il que jecherche au niveau deskiosques à tabac ou chez lesrevendeurs informelsinstallés à proximité desdaïras pour en trouver ?»,s’interrogeait unautomobiliste. Lesretardataires espèrenttoutefois une prolongationdu délai jusqu’au 1er mai et

une disponibilité desvignettes, afin de ne paspénaliser le citoyen-conducteur, alors qued’autres proposentcarrément l’extension dudélai d’acquisition surl'ensemble du premiertrimestre de chaque nouvelexercice, comme cela se faitpartout en Europe. A bonentendeur !

DES TRAVAUX ET DEL’ANARCHIE À LA CITÉ DE L’HÔPITAL (ROUIBA)La cité de l’Hôpital, commeson appellation le laissedeviner, est située àproximité de l’hôpital deRouiba. Elle est actuellementun interminable chantier. Lestravaux y durent depuisplusieurs mois. Les habitantsse plaignent du bruit et desdésagréments créés par lesengins. Les «visiteurs» viventaussi la même situation,d’autant qu’il s’agitnotamment de malades serendant auprès des

différents cabinets situésdans cette cité. Desbouchons se forment àl’intérieur de la cité quiconnaît une circulationénorme du fait que plusieurscabinets médicaux y sontinstallés. «Nous rencontronsbeaucoup de difficultés pouraccéder à nos logements»,se plaint une dame. Lesparkings, occupés à longueurde journée, sont égalementune source d’ennuis pour leshabitants qui ne trouventplus d’espaces pour garerleur voiture durant lajournée. Les disputes avecles gardiens de parkings sontun décor habituel dans ceslieux. Une meilleureorganisation s’impose pourrompre avec cette situation«d’anarchie».

CENTRE DE SANTÉ (BAB EZZOUAR)FAMILLE MENACÉED’EXPULSIONL

es occupants du logement de fonction, mitoyen de la salle desoins de la cité du 8 Mai 1945 à Bab Ezzouar, se lèvent

contre la décision de les expulser. Si la direction de la santéapplique sa décision, la famille Boumali, constituée de 11membres, se retrouvera du jour au lendemain dans la rue. «Nous habitons le logement depuis 21 ans. La direction de lasanté a décidé de nous expulser avec pour prétexte de construi-re sur l’emplacement de notre habitation une polyclinique.Nous ne pouvons nous opposer à une décision émanant despouvoirs publics, mais le problème est que nous n’avons pas oùaller», assure un habitant qui s’est rapproché de notre rédac-tion. Des dossiers ont été déposés auprès de l’APC, mais aucu-ne solution n’a été proposée aux demandeurs.«Voir mes enfants à la rue ne m’enchanterait pas, surtout quel’un d’eux est marié et n’a pas de toit. A l’APC, c’est toujoursla même rengaine : ‘‘Votre dossier est arrivé et il faut savoirattendre.’’ J’entends cette réponse depuis 1994, année du dépôtdu dossier. Le responsable du secteur sanitaire de Dergana àBordj El Kiffan a même envoyé une correspondance à l’APC ;mais là encore, pas d’écho favorable», affirme la mère defamille qui souhaite que la direction de la santé d’Alger soitindulgente et trouve une solution au résidants, dont le mari s’estdonné corps et âme pour le secteur de la santé. N. Iddir

HUSSEIN DEYL’ERMA ET ASROUTÀ PIED D’ŒUVRE L

es entreprises Erma et Asrout, unités de Hussein Dey, sont àpied d’œuvre à travers le territoire de la commune et celle

environnante de Maqaria. Pour l’entreprise de réfection et de maintenance de l’éclairagepublic, ses éléments activent jour et nuit pour l’installation descandélabres et le remplacement des luminaires défectueux,avons-nous constaté sur place. «Ces éléments font de l’excellent travail. Ils viennent d’instal-ler des poteaux électriques au niveau de certaines ruelles duquartier Vauban qui étaient dans le noir, ainsi qu’au niveau dela cité Police. Ils vont s’attaquer, dans les prochains jours, à lacité du 4 rue Belkacem Touati, à proximité de l’Ecole paramé-dicale d’Alger, pour installer des lampadaires au niveau de lacour et du parking», affirme le président de l’association duquartier Boujemaâ Moghni. Pour l’autre entreprise, en l’occurrence Asrout, les éléments del’unité de Hussein Dey procèdent chaque jour aux opérationsde réfection de la chaussée et de nettoyage qui lui sont assi-gnées. N. K.

HORAIRES DES PRIÈRES

EEll FFeeddjjrr 0055 hh 0066

DDoohhrr 1122 hh 5522

EEll AAssrr 1166 hh 2266

EEll MMaagghhrreebb 1199 hh 1155

EEll IIcchhaa 2200 hh 3333

Les habitants du bidonville Al Aloui,dans la commune d'El Madania,réclament une échéance précise et

officielle pour leur recasement dans deslogements décents. Ils déclarent ne pascroire aux éternelles promesses des auto-rités locales de les reloger «prochaine-ment». Jeudi dernier, les habitants de cebidonville, l'un des plus anciens de lawilaya d'Alger, sont sortis dans la ruepour manifester leur colère et demanderaux autorités publiques de «ne pas lesoublier». «On devrait être les premiers àêtre relogés avant les habitants de DiarEchems et ceux de Zaâtcha, hélas, nousvoilà relégués en dernière position despriorités de la wilaya d'Alger», se plaintun habitant. Selon lui, l’ultime promessede relogement formulée par les autoritéspubliques remonte à l'Aïd El Adha der-nier. Certaines familles avaient même faitleurs bagages, «mais pour rien, c'était unefausse promesse», s’indigne notre interlo-cuteur. D’une désillusion à une autre, leshabitants d’Al Aloui craignent d’êtresacrifiés une fois de plus. «Nous sommesplus meurtris que les habitants de DiarEchems, de Doudou Mokhtar etautres…», clame un autre habitant. Ilaffirme que certaines familles occupentce bidonville depuis plus de 30 ans, alorsque d’autres y ont élu refuge depuis pasmoins de 10 longues années. Toutes sontoriginaires de la municipalité d’ElMadania. «Ils nous ont recensés à plu-sieurs reprises, ils nous connaissent, nousne sommes pas des étrangers», souligne-t-il. Un père de famille, évoquant l’actionde protestation organisée à la fin de lasemaine passée, dira : «Nous avons reven-diqué nos droits d’une manière pacifiqueet civilisée dans le but de nous faireentendre par les responsables de lawilaya déléguée.» «Nous avons été reçus

par le chef de cabinet du wali délégué,mais sans que celui-ci nous informe de ladate de notre relogement», précise-t-il. Enfait, bien qu’une promesse de relogementdans le cadre du programme des 10 000logements à distribuer dans les mois àvenir leur a été faite, les 70 familles dubidonville Al Aloui restent méfiantes. «Ily a quelques mois, ils nous ont promis denous reloger à Tixeraïne, avant que ce sitene soit affecté à d’autres personnes», s’in-dignent-ils. Ils disent ne plus supporter devivre dans la précarité, le dénuement et ledanger. «Pas plus tard qu'avant-hier, deuxserpents ont fait leur apparition dans lesbaraques, ils ont semé la panique parmiles résidants et terrorisé les petitsenfants», racontent nos interlocuteurs.Les habitants d’Al Aloui ont exprimé éga-

lement leur crainte de la menace d’élec-trocution qui les guette au quotidien. «Laquasi totalité des habitants ont recours aupiratage d’électricité, faute d’un raccor-dement légal», affirment-ils. A cela, ilfaut ajouter l’absence d’un réseau d’assai-nissement susceptible d’éviter les odeursnauséabondes et fétides qui ont fini parnuire notamment à la santé des petitsenfants, nombreux à souffrir d’allergies etde problèmes respiratoires. Mais, ce quifait grandement défaut dans ce bidonville,c’est la non-alimentation des taudis eneau potable. «Nous sommes résignés àpartager des robinets collectifs, installéspar les autorités locales, alors que tousles foyers du voisinage sont approvision-nés H24», déplorent-ils. Djamal G.

La grogne des habitants des baraquements ne fait que commencer

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CONSTANTINE INFO

El Watan - jeudi 1er avril 2010 - 8

Tout au nord de la cité Emir Abdel-kader, ex-Faubourg Lamy, le bi-donville de Fedj Errih (col du

vent) étale ses tentacules sur plusieurscentaines de mètres, et pourrait at-teindre, si rien n'était fait pour l'éradi-quer, la bourgade de Békira. La cité FedjErrih grandit à vue d'œil, et aux yeux decertains riverains, le chiffre de 1 120 fa-milles installées est bien loin de refléterla réalité. Celles-ci s'entassent commeelles peuvent, au milieu des rats, desmouches, des moustiques et des chienserrants, attendant un hypothétique reca-sement. Certaines d'entre elles sont làdepuis les années 1950. Les premières às'installer dans ce véritable nid d'aigle,niché à fleur de montagne, étaient desfamilles d'ouvriers, employés dans lescarrières de Faubourg Lamy. Ils avaientdécidé de construire des maisons de for-tune pour se rapprocher de leur lieu detravail, auxquelles sont venues se gref-fer, au fil des ans, des centaines de tau-dis, créant ainsi un immense bidonville.Les habitants de Fedj Errih attendentavec impatience une évacuation, ayanttrop tardé, surtout que des rumeurs per-sistantes font état de la programmation éven-tuelle d'une opération de relogement. C'estce qu'on a appris de certains membres du co-mité de quartier qui nous ont confirmé lepassage, au mois de mai 2008, d'une com-mission de recensement composée de repré-sentants de la daïra de Constantine et du sec-

teur urbain de Bab El Kantara ; mais, depuis,rien n'a filtré sur les résultats de cette opéra-tion, au grand dam des habitant. Une sourceproche des services de la daïra dira que le re-logement de ces familles n'est toujours pas àl'ordre du jour, tout en reconnaissant que lesconditions dans lesquelles vivent ces gens

sont, le moins qu'on puisse dire, dé-plorables. En l'absence de route car-rossable, l'on se demande d'ailleurscomment procèdent ces habitantspour évacuer leurs malades et com-ment ils agiraient en cas d'incendie.En hiver, ce sont des masses d'eau quienvahissent ces taudis. Pas de gaz deville et pas d'eau potable pour eux, àl'exception de quelques puits dissé-minés ça et là, et dont le nombre estloin de satisfaire les besoins de cettepopulation estimée à plus de 10 000habitants, mais plutôt les eaux uséeset les détritus rejetés par la cité Halbe-del, située en amont du quartier, quileur pourrissent le quotidien. En plusde l'habitat précaire, les pères de fa-mille que nous avons rencontrés sou-lèvent tous le même problème, celuidu chômage qui touche la tranchemoyenne des occupants de ce bidon-ville en âge de travailler. Cependant,la principale source d'inquiétude de-meure la santé des enfants, dont laplupart, disent-ils, surtout les nourris-sons, seraient atteints d'asthme chro-nique ; d'aucuns évoquent d'autres

maladies comme la gale ou la tuberculose.Dans ces conditions inhumaines, été commehiver, les habitants de Fedj Errih lancent unappel pressant aux autorités pour qu'ellesdaignent enfin jeter un regard sur leurs souf-frances et mettre un terme à leur calvaire.

F. Raoui

● Ce sont 1 120 familles qui s’entassent comme elles peuvent, au milieu des rats, des mouches, desmoustiques et des chiens errants, attendant un hypothétique recasement.

JOURNÉESCIENTIFIQUEDENTAIREO

rganisée à l'initiative de l'établissement BekkoucheOroddent, une journée scientifique dentaire se tien-

dra, samedi 3 avril, à la salle El Mizania. Trois commu-nicants animeront cette rencontre, en l'occurrence le Pr.Stefen Koubi, de l'université de Marseille, Yves VonSinner, chargé de cours à l'institut CEPTA de Genève, etSabine Leclef, diplômée en pédagogie des sciences den-taires en Belgique. Les conférenciers se pencheront,entre autres, sur l'approche esthétique en technique cé-ramo-métallique, les restaurations des dents antérieureset postérieures en composite et la gestion sans en-combre de la prothèse mobile sur implants. S. B.

BÉNI H'MIDEN,NATURE ETPATRIMOINEL

a commune de Béni H'miden abritera, samedi 3avril, la 4e édition de la journée du printemps

constantinois de l'intellectuel. A cette occasion, il seraorganisé des visites au site historique Tiddis ainsi qu'auxdeux régions Djenane El Baz et El Souiri. Une ren-contre littéraire et poétique, qui se déroulera au nouveaulycée de Béni H'miden, sera également au menu. S. B.

LES JOURNÉES DU FILMFRANCOPHONELE 7e ART ÀL'HONNEURL

e ciné-club deConstantine de

l'Association 100%culture, en collabo-ration avec la mai-son de jeunes Ah-med Saâdi, sise à lacité Filali, organise,du 3 au 10 avril, lesJournées du f ilmfrancophone.L'évènement, quien est à sa deuxiè-me édition dans laville des Ponts, sematérialisera enpartenariat avecles ambassades du Cameroun, Cana-da, de France, Grèce, du Maroc, de Roumanie, du Sé-négal, de Serbie, Suisse, Tunisie et de la délégationWallonie-Bruxelles. Les cinéphiles constantinois pour-ront apprécier, durant toute une semaine, douze œuvrescinématographiques, entre cinéma d'auteur, documen-taires et films pour enfants qui ont été présentés à Al-ger, et le seront à Oran du 15 au 22 avril. Une séancespéciale, mardi 6 avril à 14h, est prévue pour les en-fants, avec un film d'animation, Max & co, suivi deCarbone ennemi public n°1, documentaire sur le ré-chauffement de la planète. Le ciné-club a l'ambition defaire connaître un cinéma porteur d'expériences, devécu et de fiction, où les valeurs humaines sont pré-sentes en permanence, à travers des œuvres d'une gran-de diversité thématique. F. H.

PROGRAMME DES TROIS 1ères JOURNÉES

Samedi 3 avril :13h 30 : cérémonie d'ouverture14h : C'est pas moi, je le jure. (1h 50'Canada)

Dimanche 4 avril14h : Marie, Haïti et le coiffeur. (20 mn. Québec,Canada, Algérie)14h 30 : Symphonie marocaine (1h 45'. Maroc)

Lundi 5 avril :14h : Rwanda pour mémoire. (1h 08'. Sénégal)15h 15 : Le papier sera bleu. (1h 35'. Roumanie)

BIDONVILLE DE FEDJ ERRIH

RETRAITÉS DE L'EX-CMT Le point sur les revendications

Les retraités de l'ex-complexemoteurs tracteurs de Oued

H'mimim (CMT) demandent aucoordinateur de wilaya des retrai-tés, Mostapha Bouchagour, d'or-ganiser, dans les meilleurs délais,une assemblée générale pour dé-battre des difficultés vécues parcette frange. « De nombreux pro-blèmes qui se posent avec acuité,dont l'augmentation de la pen-sion de retraite », disent-ils. Nosinterlocuteurs exigent une aug-mentation de 12%, car celle de

5% est perçue comme « du mé-pris pour eux, qui ont tant donnéau pays, pendant de longues an-nées, au même titre que les mar-tyrs». Cette question, commed'autres d'ailleurs, interpelle l'en-semble des retraités de Constanti-ne, tous secteurs confondus,«pour conjuguer les efforts et fai-re aboutir toutes nos doléancesvisant l'amélioration de la situa-tion des retraités », ajoutent nosinterlocuteurs, qui se considèrentcomme des laissés-pour-compte

dès lors qu'il n'y a rien en leur fa-veur. Ils s'en prennent, parailleurs, à la fédération nationaledes travailleurs retraités (FNTR),en ces termes : «C'est une organi-sation qui appartient à tous lesretraités, elle est censée dé-fendre leurs droits. Nous n'allonspas nous laisser faire cette fois-ci.» L'on saura qu'une rencontreregroupera, le 14 avril prochain,les retraités pour faire le point surles questions relatives à leurs re-vendications. S. B.

A quand une opération de relogement ?

A QUANDL'ASSAINISSEMENT DESCAVES ?

Le mercure enregistre déjàdes hausses significatives

que les Constantinois perçoi-vent comme les signes avant-coureurs d'un été pénible, avecses corollaires les moustiqueset les mauvaises odeurs éma-nant des voiries, et surtout descaves d'immeubles, dans toutesles cités. Une opération de cu-rage et de désinfection s'imposeimpérativement, précisémenten cette période. L'OPGI de-vrait se pencher sur ce problè-me, sachant que des relents pes-tilentiels envahissent déjà lescages d'escalier. Tout le monde s'en plaint, sur-tout que le risque des MTH estréel. Lors de l'allocution d'ou-verture de la Journée mondialede l'eau, le 22 mars, au palaisMalek Haddad, le wali, en pré-sence des autorités locales etdes responsables des différentsorganismes hydriques, a enga-gé les secteurs en charge del'assainissement de la ville, enl'occurrence l'APC, la SEACOet l'OPGI, à lancer, d'ores etdéjà, une vaste opération de dé-moustication avec nettoyagedes avaloirs et des oueds et trai-tement des eaux usées «en vuede préparer un été tranquilleaux Constantinois ». F. H.

Le sport s'invite à l'esplanadede la brèche

Ambiance des grands jours à l'esplanade de la pla-ce des Martyrs où, tout au long de la journée de

mercredi, se sont succédé handballeurs et handbal-leuses en herbe, pugilistes et adeptes de full-contactet les sports de combat, de plus en plus prisés, autantpar les enfants que par les jeunes adultes. Suiviespar une foule nombreuse, les joutes à l'affiche decette journée printanière parfumée aux senteurs desfleurs d'oranger, proposées en contrebas de l'espla-nade par de nombreux vendeurs à la sauvette, ontsuscité la curiosité des badauds. Mais pas seule-ment. Agglutinés par dizaines autour des garde-fousdressés tout au long des aires de jeu et de combat, lesadolescents semblaient, pour leur part, réellementintéressés par les exhibitions offertes. Les moins ti-mides ont d'ailleurs vite franchi le pas en marquantauprès des organisateurs l'intérêt qu'ils portaient àtelle ou telle autre discipline et connaître, dans la

foulée, les conditions d'inscription. C'est d'ailleursle but de la manœuvre, nous explique le président dela ligue de hand-ball qui précise avoir placé à bonescient cette journée sous le slogan de «Viens joueravec nous». Au bout du compte, souligne ce dernier,l'essentiel dans ce rassemblement de jeunes talentsest de mettre plus l'accent sur l'aspect ludique quesur le côté sportif dont le succès est pourtant évi-dent, sachant que douze équipes, dont six fémi-nines, ont répondu à l'invitation. Un engouement si-milaire, sinon plus marqué, s'est manifesté à l'égarddu noble art et des arts martiaux. Dans le premiercas, les organisateurs proposaient une affiche de 12combats dont 5 en catégorie benjamine, 2 en cadets,3 en junior et autant dans la catégorie supérieure. Aumenu des arts martiaux, les amateurs se sont régalésau fil des 18 combats d'exhibition proposés dansdifférentes catégories d'âge. Ahmed B.

TIARET INFO

El Watan - Jeudi 1er avril 2009 - 08

Pour ses caractéristiques géogra-phiques, le village de Tagdempt, 7km à l’ouest du chef-lieu de wi-

laya de Tiaret, reste une destination desplus prisées en ce début de printemps.Cette région, déjà fortement boisée, re-cèle d’innombrables sites touristiques,de vrais atouts à même de susciter untourisme que les professionnels quali-fient d’agrotourisme. Les familles nom-breuses se déplacent lors des week-endspour prendre l’air dans des espaces na-turels, tels le plateau ou les vastes éten-dues de la Mina, sites paradisiaques

pour la détente et la villégiature. «Aprèsavoir été hantés par les terroristes, leslieux ont retrouvé le calme et la quiétu-de qui suscitent presque de la fierté»,apprend-on.

INNOMBRABLES SITESTOURISTIQUESD’ailleurs, ce vendredi, une quarantai-ne de personnes entameront une ran-donnée, la première du genre à l’initiati-ve de l’association de la préservation etla promotion de l’archéologie. Les invi-tés auront le loisir de découvrir les gra-

vures rupestres à Azouania, les ruines etles grottes et goûter au repas tradition-nel sous des tentes érigées pour la cir-constance. M. Belarbi Ouadhah, mairede Tagdempt, que nous avons croisé, leweek-end dernier, dit «s’engager à ins-taller des citernes d’eaux tout enveillant à la sécurité des lieux». Côtécommodités, le maire s’est vu octroyéun projet de réalisation d’un pont au lieudit «Skoufi» à raison de 20 millions dedinars pour permettre une meilleure cir-culation automobile.

A. Fawzi

Option pour l’agrotourisme

AÏN-BOUCHEKIF

L’armée produira des véhiculestout terrain

●«Après avoir été hantés par les terroristes, les lieux ont retrouvé le calme et la quiétude quisuscitent presque de la fierté».

C’est pour s’enquérir de visu de l’état d’avancement du pro-jet relatif au montage de véhicules par les militaires que

nous nous sommes dirigés, jeudi dernier, vers le site industrielsitué sur la route à double-voie qui mène vers Aïn Bouchekifen longeant l’aéroport Abdelhamid Boussouf. L’industrie avecle complexe SNVI qui a cédé de grossesparts (60%) à BTK (Behm-Titan-Kai-ser) et la défunte FATIA donnent tou-jours l’illusion d’un décollage écono-mique imminent. L’entrain pour ceprojet de reprise reste bien réel en dépitd’un décor aux alentours abrupt quicache mal une gigantesque usine qui acoûté initialement plus de 6 milliards dedinars. Des travaux en appoint ont étéentrepris. À commencer par l’apport eneau à partir du barrage de Dahmouni.D’autres travaux sont entrepris à l’inté-rieur et la main-d’œuvre locale restetoujours pressentie. Dernièrement, lemaire a été sollicité pour 14 postes ( 5pour l’administration et 9 pour la sou-dure). S’étendant sur une superficie de 45 ha dont 6,5 couverts,l’ex-partie algérienne SAADA avait achevé à 100% le génie-civil, le VRD et la charpente métallique. Reprise donc sousl’autorité militaire, l’usine produira théoriquement 30.000 vé-hicules/an, 11.000 au démarrage, des véhicules 4X4. Il est

prévu dans le cadre de la valorisation du potentiel industriel, lasous-traitance industrielle et fabrication de pièces plastiques etcaoutchouc, peinture et vitres, ressorts et amortisseurs, radia-teurs, faisceaux de câbles, moquettes et autres accessoires au-tomobiles. Le transfert du site industriel «FATIA» de l’EPE

SAADA au domaine militaire s’est faitsuivant résolution n° 04/2003, rachat àtitre gracieux d’une valeur de 448 mil-lions de dinars et résolution n° 01/65 du24/04/2006 (transfert site industriel«FATIA» au domaine militaire). Cettepasse d’armes avec une entité aujour-d’hui dissoute a été officialisée. Selonle décret présidentiel n° 09-222 du 29juin 2009, cet établissement, placé soustutelle du ministère de la défense natio-nale, est chargé d’assurer la concep-tion, les études, le développement, laproduction et la commercialisation devéhicules tout-terrain. Au-delà des mis-sions qui lui sont assignées, l’ouverturevers d’autres secteurs est même implici-

tement prescrite conformément aux dispositions du décret pré-sidentiel n° 08-102 du 26 mars 2008. Cela signifie clairementun partenariat. Il y a des Allemands, des Iraniens, des Asia-tiques et même des pays du Golf intéressés. On parle de plusen plus des Allemands. A. F.

TAGDEMPT

« L’administration fiscale semble faire face à un pro-blème de communication entre elle et ses nombreux

prestataires» et trop souvent «la méconnaissance des textesinduit inutilement des désagréments aux contribuables»alors que «beaucoup de facilités sont accordés si au préa-lable la bonne foi est prouvé». C’est par ces propos quelquepeu apaisants et destinés à une meilleure connaissance desméandres de cette institution publique que MM. Hadjidj Fa-rid et Mohamed Chaimi, respectivement sous directeur ducontrôle fiscal et chef d’inspection, ont abordé, chacun à samanière, la rencontre tenue avec la presse locale lors du fo-rum de radio-Tiaret organisé chaque jeudi à une heure degrande écoute. «Il faut faire la différence entre fraude etévasion fiscale», a fait savoir un des deux cadres invités del’émission. «Localement, font savoir nos invités, les objec-tifs ont été dépassés ces trois dernières années, car on estpassé de 99,90% en 2006 à 109% en 2009». En 2007 lesobjectifs tracés par la direction ont été de 185%, alors qu’en2008 le taux était de 107% au moment où 80% des contri-buables sont imposés au régime du forfait. L’administrationdes impôts dans le cadre de la restructuration a lancé unprogramme de réalisation destiné à l’implant de centred’impôt et siège de proximité. En plus du siège central ré-aménagé, d’autres structures sont en cours de réalisation.S’agissant du «fichier local des fraudeurs», M. Hadjidj Fa-rid fait savoir qu’une fois passés les délais il y a «la procé-dure de redressement qui intervient». A. F.

IMPÔTS«PLAIDOYER POUR UN CIVISME FISCAL»

17.158 des 19.953 logements de type rural ont été réalisésdans les différentes localités de la wilaya, principalement enfaveur des fellahs comme le stipulent les textes. Le rapportétabli par la commission de l’APW fait état de 37435 de-mandes. Un chiffre que le wali et même certains élus trou-vaient exagéré par rapport au nombre réel des fellahs ins-crits dans différents organismes agraires. La chambre del’agriculture parle de 11.000 adhérents. «Même si on pous-se le raisonnement un peu plus loin, dira une source, peudes 30.000 fellahs dont on parle possède des titres de pro-priété». « il y a anguille sous roche !» A. F.

HABITAT RURAL «LES CHIFFRES SONTEXAGÉRÉS !»

CULTE LE PDG DE BTK SE CONVERTIT À L’ISLAM

SSEESSSSIIOONN DDEE LL’’AAPPWW :: LL’’AAPPCC DDEE TTIIAARREETTNNOONN IINNVVIITTÉÉEEEst-ce un simple oubli que de n’avoir pasinvité les élus, surtout le maire du chef-lieu alors que durant les débats,certaines questions auraient pufatalement susciter l’implication desconcernés dans certains dossiers.Etrange situation que les uns ont mis surle compte du changement opéré auniveau de la présidence de l’APW alorsque d’autres évoquent une négligence àun quelconque niveau. A. F.

TTRRAANNSSPPOORRTT :: LLEESS CCOOMMPPTTEEUURRSS DDEE LLAADDIISSCCOORRDDEELes nouveaux exploitants de taxis,principalement ceux des lignes urbainesdu chef-lieu, se sont vus contraintsd’installer des compteurs, conditionpréalable à l’octroi de la fameuse carteverte donnant droit à l’exercice de cetteactivité. «Pour l’heure, rappelle ledirecteur des transports, 67 taxis se sontvu octroyés la décision» alors que 1400

autres n’ont pas encore souscrits àl’opération. À vrai dire, l’installation decompteurs a fait naître une certaine

polémique. Certains exploitants de taxisprétextent «en plus de la cherté del’appareil qui coute 30.000 dinars et soninstallation à Oran, les clients ne sontpas prêts de s’astreindre au paiement duprix au kilomètre en ville sachant quecertaines destinations coûteraient les100 dinars». Déjà au départ, la prise encharge du client est facturée à 20 dinarsauxquels s’ajoutent les kilomètresparcourus. Un dilemme que les uns et lesautres n’arrivent pas à résoudre quandbien même les modes de transport sontappelés à faire une mue sitôt lesdifférents projets achevés. A. F.

SSAANNTTÉÉ :: PPRREEMMIIÈÈRREE PPOOSSEE DDEE LLAA PPTTHHUne première médicochirurgicale auniveau du secteur sanitaire de Tiaret.Trois chirurgiens et un radiologued’Alger ont été, hier, les invités duservice de traumatologie pour conduireet superviser une opération de pose dePTH. Une pose de prothèse jamaisencore pratiquée dans cette enceintesanitaire et qui coûtait cher auxnombreux patients qui attendaient pourcertains depuis des années. A. F.

LL’’AAMMBBAASSSSAADDEEUURR DDEE LLAA MMAALLAAIISSIIEE EENNVVIISSIITTEESon excellence, l’ambassadeur deMalaisie, Hasroul Sani Mouchtabir, aeffectué, ce mardi, une visite dans larégion où il a pu découvrir les nombreuxvestiges tant naturelsqu’archéologiques. Après une halte à lacélèbre jumenterie Chouchaoua, l’hôtede Tiaret a visité les tombes funérairesberbères se trouvant à Lejdar dans lacommune de Medroussa. A. F.

LLOOGGEEMMEENNTTSS FFNNPPOOSS :: LLEE WWAALLIIPPRRÉÉCCOONNIISSEE UUNNEE DDÉÉLLIIBBÉÉRRAATTIIOONNS’agissant des retards et despromesses sans fin émises par lesresponsables du Fond National dePéréquation des Oeuvres Sociales(FNPOS), le chef de l’exécutif apréconisé, en marge des débats enplénière de l’APW, «une délibérationexhortant les pouvoirs publics centrauxpour faire cesser l’activité de cetorganisme qui n’a pas été à la hauteurdes espérances tant des souscripteursque des responsables locaux».C’est dire l’insatisfaction ! A. F.

Le directeur général et représentant de la BTK, M. EmileBehm, vient d’opter officiellement pour la religion mu-

sulmane. Une conversion religieuse ponctuée par un maria-ge avec une algérienne qui ne change rien à la donne écono-mique locale. Pour rappel, l’accord portant création d’unjoint-venture sur la base des actifs de la division carrosserieindustrielle de la SNVI-TIARET a été conclu sur uneconcession du capital de l’ordre de 60% au profit duconsortium français BTK (Behm-Titan-Kaiser). M. Behm et M. Mokhtar Chahboub, PDG de la SNVI,avaient souligné auparavant «leur volonté d’exporter à l’in-ternational bien que le but à moyen terme était de renforcerles positions (de la SNVI) en Afrique et au Moyen Orientavant de s’attaquer aux marchés européens». L’investissement direct étranger ne dépasse pas les 10 mil-lions d’euros. A. F.

EN BREF

17.158 fellahs ont bénéficiés de logements dans le cadre del’habitat rural à travers les différentes localités de la wilaya

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El Watan - Jeudi 1er avril 2010 - 9

R É G I O N C E N T R E

LOCALITÉ DE CHEBLI À BLIDA

Des routes impraticables, des habitants excédés

L'une des curiosités consta-tées dans la localité deChebli est que souvent la

chaussée est plus élevée que letrottoir, ce qui provoque inon-dations et dégâts, les jours depluie. «Là où il fallait décapercomplètement, des travaux decolmatage et de bricolage ontété opérés. Ils se sont succédéet c'est ainsi que se sont consti-tuées des sortes de strates ; descouches ajoutées les unes auxautres à n'en plus finir !», nousexplique un entrepreneur, quise dit étonné par le silence desservices techniques et decontrôle. Par ailleurs, depuisplusieurs mois, l'axe routierChebli-Birtouta est devenu im-praticable. D'énormes trous lejalonnent sur six kilomètres,jusqu'à la gare de Birtouta. Les chauffeurs effectuent devéritables slaloms pour tenterde les éviter, souvent en vain.Cette route est si défectueuse eten si mauvais état qu'elle est ré-duite, par endroits, à une sorted'archipel où les restes d'as-phalte de l'ancienne chausséeapparaissent comme des îles.Les autorités des deux com-munes semblent ne pas voir ledanger que cette route repré-sente, à l'heure où les pouvoirs

publics œuvrent à réduire lenombre des accidents de la cir-culation. L'état de la voie Che-bli-Boufarik n'est guèremeilleur. Un projet d'achemi-nement de l'eau vers une autrecommune de la wilaya a eucomme conséquence de défon-cer la route sur plusieurs kilo-mètres. Malgré la fin des tra-vaux depuis des mois, la

chaussée n'a pas encore été res-taurée. Les véhicules qui s'ycroisent, sont obligés, soitd'emprunter la moitié saine dela chaussée et d'encombrer ain-si la circulation, soit d'utiliser,pour les uns, la partie sérieuse-ment endommagée et en subirles conséquences. Les habi-tants de Chebli qui empruntentquotidiennement l'une ou

l'autre de ces routes sont excé-dés par l'état catastrophique deces deux axes principaux et in-contournables, et par le dangerpermanent qu'ils représentent.Ils en appellent à la responsabi-lité des élus locaux pour sortirde cette sorte d'enclavement.Rahmani Mohammed

AÏN DEFLA

Sensibilisation au don de sang

Al'occasion de la Journée maghrébine de don de sang, célébrée le30 mars, la radio locale de Aïn Defla a consacré toute une jour-née à cet événement. Elle a permis ainsi à plusieurs interve-

nants (représentants d'associations, hommes de religion, médecins,sportifs et chanteurs) de donner leur point de vue sur ce thème et delancer des appels à travers les ondes, afin d'encourager la populationde Aïn Defla à effectuer, comme eux, le geste qui peut sauver des vieshumaines. Pour ce faire, les services de la direction de la santé et de lapopulation (DSP) de la wilaya, appuyés par l'Association des don-neurs de sang et le directeur de la station de radio, ont affecté un véhi-cule de transfusion sanguine juste à proximité du siège de la radio lo-cale. Signalons que le don de sang dans la wilaya de Aïn Deflacommence à entrer progressivement dans les mœurs, grâce aux ac-tions menées régulièrement par l'Association des donneurs de sangde la wilaya. Toutefois, la mobilisation des donneurs, à elle seule, nesuffit pas, et le mouvement associatif gagnerait à s'impliquer davanta-ge pour venir en aide aux personnes ayant un besoin urgent en sang,telles que les victimes d'accidents et les hémophiles. Aziza L.

Vastes opérations de reboisement D ans un souci de protéger l'environnement et de faire face aux dan-

gers de la pollution, des opérations de reboisement sont menéesdans la wilaya de Aïn Defla, avec l'aide de la Conservation des forêtset de la direction locale de l'environnement. Ainsi, plus de 15 000arbres ont été plantés en zones montagneuses et des milliers d'autresen milieu urbain, dans le cadre d'un vaste programme de reboisementet de lutte contre l'érosion, les inondations et la pollution. Aussi, unepépinière spéciale a été créée pour la plantation d'arbres le long dutronçon de l'autoroute Est-Ouest qui traverse la wilaya de Aïn Deflasur 104 km. Plus de 700 000 arbres commencent déjà à y pousser. Deleur côté, des exploitants de carrières de calcaire, récemment ou-vertes au niveau de la commune d'El Attaf, se sont engagés à planterdes arbres dans le périmètre des gisements, dans le souci de préserverl'environnement, indiquent-ils. A. L.

Journées théâtrales pour enfants L a maison de la culture Emir Abdelkader, dans le chef-lieu de la wi-

laya de Aïn Defla, a abrité dernièrement les Journées théâtralesnationales destinées aux enfants. Cette 9e édition, organisée par la di-rection de la culture et l'association Afaq de la ville d’Arib depuis le29 mars et qui prend fin aujourd’hui, jeudi 1er avril, a vu la participa-tion de plusieurs troupes nationales, ainsi qu'une troupe venue de Tu-nisie. Celle-ci a fait la joie, avant-hier, des enfants impressionnés parles spectacles de prestidigitation et de clowns, savamment interprétéspar les artistes tunisiens, qui ont été applaudis par les jeunes specta-teurs et leurs parents. Ces derniers ont particulièrement apprécié cesmoments offerts aux enfants durant leurs vacances scolaires. A. L.

TÉNÈS Regroupement desprofessionnels de la pêche L es différents acteurs locaux du secteur de la pêche sont conviés

aux pré-assises régionales de la pêche et de l'aquaculture qui au-ront lieu en mai prochain, à Chlef, nous a appris le directeur de lapêche et des ressources halieutiques de la wilaya. Dans ce cadre, lecoordinateur de ces rencontres au niveau national a été reçu la semai-ne dernière par le wali de Chlef. Selon notre interlocuteur, le premierresponsable de la wilaya a accueilli favorablement cette propositionet assuré de la disponibilité de ses services pour l'organisation d'un telrendez-vous. Placé sous le thème «La durabilité de l'exploitation», cerendez-vous constitue une étape préparatoire aux assises nationalesqui auront lieu en octobre prochain, à Alger. Il s'agira d'évaluer la si-tuation du secteur et d'adopter les mesures et le programme qui serontmis en œuvre au cours du plan quinquennal 2010-2014. Il réunira lescadres du ministère de tutelle, l'ensemble des directeurs locaux de lapêche ainsi que les responsables et adhérents de la Chambre nationalede la pêche et de l’aquaculture. Rappelons que la wilaya de Chlef dis-pose d'un littoral de 120 km qui s'étend de Beni Haoua, à la limiteavec Tipasa, jusqu'à Decheria, à la frontière avec Mostaganem. Elle abénéficié, ces dernières années, de trois nouveaux ports de pêche,dont deux sont opérationnels et le troisième en cours de construction.

A.Yechkour

●Les habitants de Chebli sont exaspérés par le mauvais état des axes routiers qu'ils sont obligés d'emprunter quotidiennement et par le danger permanent auquel ils s’exposent.

L e site de la cité Becourt, située au cœurde la ville de Blida, sera prochaine-

ment transformé en un parc urbain. La dé-cision a été prise récemment par les autori-tés locales, à l'occasion de la dernièrevisite du ministre de l'Aménagement duterritoire, de l'Environnement et du Tou-risme dans la wilaya de Blida, au granddam de certaines administrations et orga-nismes qui y prévoyaient la constructionde leurs nouveaux sièges. Le choix d'im-planter dans ce site un parc urbain a étéadopté pour clore les longues listes de pro-jets qui devaient y être installés (siège dela radio locale, grand centre commercialqu'avait proposé un entrepreneur venud'un pays du Golfe...). Une manière aussi«d'aérer» le centre-ville de Blida. Rappe-lons que le site de Becourt, dont la superfi-cie dépasse les 12 000m2, a été récupérépour raison d'utilité publique, après la dé-molition d'une centaine de maisons qui

abritaient plus de 260 familles. Sur cenombre, 257 ménages ont été relogés unpeu partout sur le territoire de la wilaya.Jusque-là, tout va bien, sauf que les 5 fa-milles qui continuent d'occuper les lieuxne savent plus à quel saint se vouer pourpouvoir être relogées dans des apparte-ments décents, à l'instar des autres fa-milles. «Le vaste terrain du site de Be-court est pratiquement délaissé. Ildemeure la destination favorite des délin-quants qui l'on transformé au vu et au sude tout le monde, en un lieu de débauche etde drogue. Cela fait plus de 6 années quenous frappons à toutes les portes sans au-cune suite, hormis des promesses en l'air»,nous a déclaré un des résidants non encorerelogé. D'un autre côté, les anciens pro-priétaires des maisons démolies récla-ment, à ce jour, leur indemnisation. «Lesautorités locales ont eu recours à la démo-lition de nos bâtisses, sans aucune justifi-

cation et sans aucune garantie d'indemni-sation. Ce n'est qu'après quelques années,que les instances concernées ont procédéà la régularisation de la situation de ceterrain pour une évaluation du prix desbâtisses démolies. Depuis 2005, nousavons contacté toutes les autorités compé-tentes afin qu'elles mettent fin à notre cal-vaire, mais en vain», a ajouté une citoyen-ne concernée. A l'occasion de la mêmevisite du ministre de l'Aménagement duterritoire, le wali de Blida, nous avait indi-qué que suite à des instructions émanantdu ministère des Finances, les indemnitésne pourront pas être allouées aux per-sonnes concernées pour le moment. Leurmontant, qu'on refuse de divulguer, seraintégré dans l'enveloppe financière al-louée au projet du parc urbain qui sera réa-lisé sur l'assiette foncière en question.

Asma Bersali

AMÉNAGEMENT DU SITE DE BECOURT

Un parc urbain en projet

L es bénéficiaires de locaux àusage professionnel à Bou-

gara, dans la wilaya de Blida,contestent le choix du site quise trouve éloigné de la zone ur-baine, et situé à proximitéd'une forêt, ce qui ne contribuepas au développement de leursactivités. Aussi, cet endroit estloin de susciter l'engouementdes jeunes promoteurs. En

somme, le désenchantementde ces jeunes est manifeste,d'autant qu'ils sont égalementdéçus par ces constructions àétages, peu conformes à la na-ture de certaines activités né-cessitant l'installation de groséquipements. Même les pro-moteurs qui ont loué des lo-caux auprès des privés en mi-lieu urbain, sont confrontés à

des difficultés liées à la renta-bilité de leur activité. Kamel,menuisier depuis deux ans,nous dira à ce propos : «Lesdépenses engagées pour leloyer et le remboursement dela banque m'empêchent derentabiliser mon activité. Lesclients ne me passent des com-mandes que de temps à autrepour des produits dont je ne

tire que peu de bénéfices. Aus-si, je lance un appel pour quedes marchés soient proposésaux jeunes promoteurs au ni-veau des chantiers deconstructions immobilièrespar exemple.» Un souhaitqu'émettent la plupart des pro-moteurs ayant concrétisé leursprojets à travers les dispositifsde soutien à l'emploi. Anis B

SOUTIEN À L'EMPLOI À BOUGARA

Désenchantement des jeunes entrepreneurs

El Watan - Jeudi 1er avril 2010 - 9

Le ministère des ressources en eau a alloué une enveloppefinancière de l’ordre de 240 milliards de centimes ausecteur de l’hydraulique dans la perspective de la relance

des travaux de raccordement de l’AEP au profit de quatre lo-calités, avons-nous appris, hier, de source concordante. Ils’agit de la bourgade de Sidi El Bachir, des communes deOued Tlélat et de Benfréha. S’agissant de Kristel, les autorités

planchent actuellement sur la nécessité de raccorder le villagecôtier directement sur la principale ligne du couloir Mostaga-nem-Arzew-Oran (MAO). La réalisation de cette opérationpourra démarrer dans un mois à l’issue de l’étude de faisabili-té. La même disposition technique sera appliquée aux autreslocalités qui ont été sélectionnées sur la base de l’ouverturedes plis du 23 mars dernier. Z. Saber

4 localités raccordées au réseau●Les autorités planchent actuellement sur la nécessité de raccorder Kristel, le village côtier,

directement sur la principale ligne du couloir Mostaganem-Arzew-Oran (MAO).

ORAN INFO

Oran a été retenue cette an-née pour abriter la 6ème

édition du Salon Internatio-nal des Equipements, desTechnologies et des Servicesde l’Eau. Cette manifestationest prévue du 17 au 20 maiprochain au palais des expo-sitions du Centre de Conven-tion d’Oran. La septième édi-tion de l’année 2011 estprévue dans une wilaya del’Est du pays, indique-t-on.En prévision de la tenue decette sixième édition, les or-ganisateurs ont animé, mer-credi, un point de presse àl’hôtel Royal pour présenterles grands axes et le program-me de ce salon international«SIEE POLLUTEC 2010».Cette manifestation organi-sée en partenariat avec le dé-partement des ressources eneau va présenter aux profes-sionnels de tous les secteurs d’activitésune des solutions aux problèmes del’eau dans les régions qui enregistrentpériodiquement des stress hydriques en

raison de la sécheresse. C’est le cas de larégion oranaise qui subit presque tousles deux décennies ce phénomène natu-rel. Pour ce qui de la participation à cette

nouvelle édition, «SIEEPOLLUTEC 2010», on no-tera la présence de 350 ex-posants de 20 pays avecplus de 6500 visiteurs pro-fessionnels attendus. Dansson introduction, la direc-trice de ce salon, a préciséque «le marché de l’eau enAlgérie est en plein essor.L’organisation de ce salons’inscrit dans un contexteéconomique extrêmementporteur qui permet à l’Al-gérie de poursuivre ses in-vestissements pour la réali-sation des différentesinfrastructures pour la ré-cupération, le traitementou la distribution des res-sources hydriques». L’onsaura, selon l’oratrice,qu’au titre du nouveau planquinquennal 2010 -2014,plus de 10 milliards ont été

mobilisés sans oublier les 20 autres quiont été consacrés à ce secteur durant cet-te dernière décennie.

T. K.

LA NOUVELLE STATION D’ÉPURATION DE AÏN EL TURCK OPÉRATIONNELLE CE MOIS-CI

RESSOURCES ET TECHNOLOGIES DE L’EAU

Un salon international en mai

La nouvelle station d’épuration et detraitement des eaux usées de Aïn ElTurck, sur la corniche oranaise, seraopérationnelle à partir du 16 avrilprochain, a indiqué mercredi le directeurde l’hydraulique. Selon ce responsable,cette station d’une capacité de traitementde 30 000 mètres cubes d’eau pour une

population de 350 000 habitants seramise en service en prévision dulancement de la saison estivale.Concernant l’alimentation en eau potabledes localités balnéaires de la wilaya ainsique les 33 plages autorisées à labaignade durant cette saison estivale, il arelevé que celle-ci sera assurée h/24

grâce à l’apport du MAO. Le seulproblème qui va persister cette saisonsera l’alimentation de la localité deKristel. Des solutions sont envisagéespour assurer un approvisionnent régulierdes populations et des estivants enattendant le lancement des travaux deraccordement. T. K.

300 millions de centimes pour les eaux usées de Aïn Baïda

Suivant des informationsrecueillies auprès de la

Direction de l’hydraulique,une enveloppe financière de300 millions de dinars vientêtre dégagée pour le finance-ment du projet de réalisationdu réseau d’assainissementde la zone d’Aïn Baïda, rele-vant de la commune d’Es-Sé-nia. Ce dernier ne peut êtrequ’une aubaine pour les habi-tants de cette localité qui vi-vent, depuis des années, le

calvaire des fosses septiqueset les déversements des eauxusées qui ont contaminé unegrande partie des plantationsagricoles se trouvant dans larégion. Les mêmes interlocuteursn’ont rien révélé au sujet de ladurée des travaux, néan-moins, il convient de signalerque l’entreprise de réalisationde ce projet sera retenue, d’iciquelques semaines, à l’issued’un lancement d’un avis

d’appel d’offres national rela-tif à ce projet. Notons, d’autrepart, qu’il est prévu très pro-chainement le lancementd’opérations de rénovation deréseaux d’assainissementtouchant les quartiers de SidiEl Houari, Ras Aïn et une par-tie de Haï Fellaoucen pour unmontant de 300 millions deDA, dans l’objectif d’élimi-ner les séries de déversementsd’eaux usées que connaissentces sites en raison de l’an-

cienneté et la vétusté desconduites datant parfois del’époque coloniale. Ilconvient de signaler que laSociété de l’Eau et l’assainis-sement d’Oran «SEOR» a en-trepris également des travauxde rénovation du réseau d’as-sainissement de la wilayad’Oran où il est prévu le chan-gement d’une moyenne de 45kilomètres de conduitesd’eaux usées par an, jusqu’àl’horizon 2013. A.Yacine

Des habitants de vieux immeubles à travers Oran se di-sent être victimes d’escrocs qui se font passer pour des

membres de la commission de recensement des famillesqui pourront être relogées. Ces escrocs auraient même prisdes sommes importantes d’argent de ces infortunées qui nerêvent que d’un logement décent où ils n’auront plus peurde se réveiller sous les décombres. Ayant eu vent de cetteaffaire par le biais de citoyens concernés, les services de ladaïra d’Oran ont porté une plainte contre X pour escroque-rie. Ils ont, par ailleurs, sensibilisé les citoyens pour ne passe laisser prendre au piège. En fait, les agents des différentes commissions de recense-ment des habitants du vieux bâti ou de la classification desimmeubles sont munis de cartes professionnelles qu’ilsdoivent présenter lorsqu’ils se pointent dans les immeublesà inspecter. L’on saura que les services de sécurité ont ou-vert une enquête sur cette affaire. R. K.

VIEUX BÂTI ENQUÊTE SUR DE FAUX RECENSEURS

La commission de daïra chargée du dossier du vieux bâti aentamée une opération de réinspection des immeubles

en péril sélectionnés par les secteurs urbains pour évacuer etreloger leurs occupants. Cette commission présidée par lechef de la daïra d’Oran aura à inspecter 247 immeubles sé-lectionnés. Au premier jour de sa sortie, la commission aexclu quatre immeubles. Selon le chef de la daïra, «ces im-meubles ne sont pas en péril, ils peuvent être restaurés».Notre interlocuteur fera savoir que la liste des immeubles àévacuer n’est pas encore arrêtée, le nombre de familles à re-loger non plus. «Les secteurs urbains nous communiquentleurs propositions sur les immeubles en péril, cependantdans le souci de nous assurer que les familles réellement endanger soient relogées, nous procédons systématiquementà un contrôle des immeubles sélectionnés».En fait, si la daïra opère un deuxième contrôle c’est parceque les citoyens se plaignent des commissions de recense-ment relevant des secteurs urbains. Mardi, dans l’aprèsmidi, des habitants d’un immeuble en péril à Delmonte sesont plaints au chef de daïra des membres d’une de cescommissions communales qui auraient privilégié un im-meuble mitoyen au leur et où, toujours selon eux, ils au-raient des connaissances. La daïra reçoit plusieurs plaintesà propos des dépassements des commissions de recense-ment des immeubles en péril et des familles devant être re-logées d’où la décision de ce responsable à superviser enpersonne l’opération de contrôle des listes d’immeubles ar-rêtés par les secteurs urbains. «Une opération de reloge-ment est prévue pour le mois prochain et d’autres opéra-tions sont au programme pour les trois mois qui suivent, àraison d’une opération par mois». Il a précisé que ces opé-rations de relogement concernent les habitants des im-meubles en péril à travers Oran. R. K.

IMMEUBLES EN PÉRILLA DAÏRA RÉ-INSPECTE LA LISTE PROPOSÉE PARLES SECTEURS URBAINS

ALIMENTATION EN EAU ET ASSAINISSEMENT

Les services du port d’Oran ont procédé, hier, au lance-ment de la première phase de l’opération de désengorge-

ment du port des effets d’entreposage des conteneurs, ap-prend-on de source crédible. Cette initiative répond ausouci d’améliorer la qua-lité des prestations conte-nues dans le nouveauprojet de modernisationet d’augmentation du vo-lume de réception desmarchandises. Dans cecontexte, l’entrée enfonction de la premièregrue sur rail a eu lieu dans de conditions normales. Cetteopération sera généralisée à l’ensemble de l’aire de charge-ment et de déchargement des navires à l’aide de moyens so-phistiqués. L’entrée en service de la grue sur rail a permis delever plus de 60 tonnes de blé et de bois selon des procédéstechniques modernes et fort avantageux. Z. S.

MODERNISATION DUPORTLA PREMIÈRE GRUE SURRAIL OPÉRATIONNELLE

L’entrée en service de lagrue a permis de lever60 tonnes de blé et debois selon des procédéstechniques modernes.

El Watan - jeudi 1er avril 2010 - 9

SÉTIF INFO

Les experts et spécia-listes, ainsi que lemouvement associa-

tif, ayant pris part au col-loque international Tabac etSanté, qui s'est déroulé les29 et 30 mars, sont una-nimes à dire que le combatcontre le tabagisme se faitsur deux volets importants :le sevrage tabagique et letravail sans fumer (TSF),concept qui fait son bon-homme de chemin dans lespays du Maghreb. En guisede réponse, un cours d'aideà l'arrêt du tabac a été lancé:«La formation vise à amé-liorer les compétences desprofessionnels de la santé àl'aide et à l'accompagne-ment des fumeurs, et l'en-seignement, qui touche plusde 60 médecins généralistes et résidents en for-mation post-graduation, se fera sous formed'exposés théorique et pratique ; les cours se-ront dispensés par des experts et spécialistesfrançais», souligne le Pr. Mokhtar Hamdi-Chérif, épidémiologiste de renom, qui enchaî-ne : «L'objectif recherché à travers cette ap-proche c'est former des professionnels pourdispatcher la formation à une grande échelle etpromouvoir l'action à travers les médias et lesONG pour encourager la mobilisation des ac-teurs dans la lutte contre le tabac source decancers dont la mortalité reste, en dépit desprogrès thérapeutiques, toujours élevée. A titred'indication, l'augmentation de l'incidence descancers et maladies liées au tabac au cours deces dernières années suit la progression du ta-bagisme. En Algérie, environ 35 000 nouveauxcas de cancer sont diagnostiqués chaque an-née, avec une augmentation de 50% dunombre de cas entre 1986 et 2000. Il faut souli-gner que la consommation de tabac a triplé aucours de ces dernières décennies, passant de7,7% en 1978 à 20,6% en 1998. Le taux deprévalence du tabagisme est de 43,81% chezl'homme et 6, 56% chez la femme ; 50% des fu-

meurs sont âgés de moins de 27 ans.» En dépitde la nonchalance des décideurs du pays, no-tamment le ministère de la Santé, qui n'a tou-jours pas mis en application la conventioncadre de lutte anti-tabac (CCLAT), pourtant ra-tifiée en 2006, le CHU et l'université de Sétif,en collaboration avec Epidaure -CRLC-Montpellier (France), l'UICC et la ligue natio-nale contre le cancer (LNC), ont (une premièreà l'échelle nationale), mis un programme piloted'aide à l'arrêt de la consommation de tabacdans la région de Sétif. En se référant à l'expé-rience marocaine, la démarche peut donner detrès bons résultats. L'exemple du royaume ché-rif ien, exposé par Y. Chami Khazraji,M.H.Afif, M.Bennani, R. Bekkali, mérite l'at-tention. Le projet, selon nos interlocuteurs, aété lancé en 2007 dans 31 établissements sco-laires pour couvrir, en 2010, l'ensemble des ly-cées du Maroc. Par rapport aux entreprises, leprogramme en concerne 18 dont 13 émanentdu secteur privé. Le programme consistait àdéployer un plan antitabac tant au niveau sco-laire qu'à celui professionnel. Entre mai 2007et décembre 2009, les activités de lutte antita-bac intéressent 585 établissements scolaires,

soit 26,5%, et couvrent 22418 enseignants et corps ad-ministratifs, et surtout671694 élèves, soit un tauxde couverture de 32,75%.Grâce à l'appropriation duprojet par le ministère del'Education nationale et celuide la Santé, le programmeCLEs sera étendu en 2010aux 1 622 lycées restants. Il aété permis de constater queparmi les 4 762 élèves suivispour sevrage tabagique, 477,soit 10%, ont complètementarrêté de fumer ; 255 ensei-gnants et administratifs surles 1 485 suivis ont fait demême. Au niveau des entre-prises, 1 160 salariés fu-meurs ont fait l'objet d'unsuivi dans la consultationd'aide au sevrage tabagique :

564 parmi eux sont actuellement complète-ment sevrés, soit les 48, 6%. Le chargé du voletentreprise, Dr Bouaoud, de l'association En-nour de Sétif, dira à ce propos : «Mis en placedepuis 2008 par l'Américan Cancer Socièty(ACS), le projet avance. Les résultats enregis-trés sur le terrain nous encouragent à aller del'avant. Le travail réalisé dans 14 entreprisesdes deux secteurs, employant plus de 10 000salariés, donne ses fruits ». Pour le plan d'ac-tion de l'année en cours, le programme touche-ra 45 autres entreprise des wilayas de Bejaïa,M'sila, Constantine, Bordj Bou Arréridj, Jijelet Mila. Mme Touati, chargée du secteur édu-catif, abonde dans le même sens : «Il faut sa-voir que 28,6% des élèves sont des fumeurs et12,7% consomment une autre forme de tabac.L'exposition à la fumée du tabac est très éle-vée: 4 élèves sur 10 vivent dans un foyer oùd'autres personnes fument, 2 sur 3 sont exposésà la fumé dans les lieux publics, 3 élèves sur 10ont des parents qui fument, 8 sur 10 pensentque la fumée produite par d'autres personnesest nuisible et 10 que la consommation du ta-bac devrait être interdite dans les lieux publics.

Kamel Beniaiche

●Il s’agit d’encourager la mobilisation des acteurs dans la lutte contre le tabac source de cancers, dont la mortalité reste, en dépit des progrès thérapeutiques, toujours élevée.

Le sevrage tabagique et le «Travail sans fumer», des solutions

DRAÂ KBILA, BOUTALEB ET BELLAÂLES HABITANTS EN COLÈRE

Après une courte accalmie, les mouvements deprotestation des habitants de certaines locali-

tés, qui ont recours à la fermeture de la route pourse faire entendre, reprennent de plus belle. Plu-sieurs dizaines de citoyens de Bellaâ, Draâ Kbilaet Boutaleb sont sortis dans la rue pour dénoncerdes conditions de vie difficiles. Les habitants deBir Smara, rattachée à la commune de Bellaâ, àl'est de la wilaya, ont bloqué la route menant versEl Eulma. Leurs revendications sont l'eau potable,l'aménagement des stades et bien d'autres. Ces ma-nifestations n'ont cessé qu'après l'intervention desautorités locales. Les habitants des mechtas Kliaâ,Bouzlaten, Akmert et Z'dach, situées à Draâ Kbila,au nord de la wilaya, ont observé un sit-in auxportes de la mairie pour protester contre l'état dedégradation de la route reliant leur bourgade auchef-lieu de la commune et à la RN74, ainsi qued'autres carences, entre autres l'eau potable et l'iso-lement. Au sud de la wilaya, plus précisément dansla localité de Boutaleb, où les habitants ont évoquéles mêmes manques, principalement ceux relatifsà la CW09, la foule n'a été dispersée qu'avec lapromesse du P/APC que leurs revendications se-ront prises en charge. Azza R.

EL EULMACENTRE COMMERCIALMEHENAOUI AHMED,UN VRAI GÂCHIS

Dans une de nos précédentes éditions, nousavons évoqué avec regret l'état d'abandon et de

dégradation du nouveau centre commercial Mehe-naoui Ahmed, situé à proximité du stade HarcheAmar, non loin de la cité CNEP. Une situation quiva en s'aggravant eu égard à l'état dans lequel vé-gète cette importante structure qui a nécessité uninvestissement considérable de la part de l'Etat. Eneffet, après une inauguration en grande pompe ef-fectuée par le Président il y a de cela quatre ans, lescommerçants, qui ont énormément investi, se sontretirés l'un après l'autre quelques mois seulementaprès son ouverture pour des raisons évidentes : cecentre est boudé par le public. Les gens ne vien-nent pas ici, nous affirme un commerçant, qui apréféré baisser rideau et mettre son local en vente.Mais à ce jour, il n'a pas trouvé preneur même à unprix très attractif pour une ville où le foncier est in-touchable. Il est à noter que certains commerçantsdisposent de plusieurs locaux à la fois, qui sonttous fermés et livrés aux pillards et aux SDF. Cesderniers temps, certains magasins donnant à l'ex-térieur du centre sont utilisés par des marchands defruits et légumes comme dépôt. L. B.

MECHTA IGHIL IMZI (AÏT TIZI) LA ROUTE FAIT DESMÉCONTENTS

Les familles d'Ighil Imzi, une mechta dépendan-te de la commune de Aït Tizi, située à 70 km au

nord du chef-lieu de wilaya, ont manifesté leurmécontentement relatif à l'isolement dans lequelils se trouvent, imposé par l'état hideux de la routeles reliant au chef-lieu de la commune et à la com-mune de Bouandes, à environ 3 km. Celle-ci setransforme en étang bourbeux dès les premièresaverses, poussant les habitants à fuir vers d'autreslieux, bien qu'ils retournent, de temps à autre, dansla région pour cultiver les terres et récolter lesolives. Reste le souhait de ceux qui y habitent tou-jours: l'amélioration des conditions de vie. Outrecela, leurs enfants scolarisés doivent parcourir deskilomètres au quotidien pour rejoindre les bancsde l'école. Azza R.

Sur 4 762 élèves suivis pour sevrage tabagique, 477, soit 10%, ont arrêté de fumer

APRÈS UNE FORMATION DE DEUX ANNÉES EN ANGLAIS

L'ambassadeur des USA honore 20 lycéens

PHO

TO: D

.R.

Son Excellence l'ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique en Algérie, David D.

Pearce, a effectué une visite de deux joursdans la wilaya de Sétif, les 29 et 30 mars. Lavisite de Djemila, l'antique Cuicul, un siteclassé par l'Unesco, et du musée national de lacapitale des Hauts-Plateaux, ont été les autresimportantes étapes de la virée. Le diplomates'est rendu par la suite à l'école privée d'infor-matique et techniques avancées (EPITA) quis'est jointe au programme ACCESS en 2008,dont il a présidé la cérémonie de remise de di-plômes aux bénéficiaires dudit programme,qui donne l'opportunité aux jeunes lycéens etcollégiens d'améliorer leurs compétences enanglais. La visite de l'ambassadeur a été, parailleurs, ponctuée par un point de presse, où il

précise: «Cette visite vient souligner l'engage-ment continu du gouvernement américain envue de renforcer la coopération américano-algérienne, favoriser le dialogue et promou-voir la compréhension mutuelle entre nosdeux pays. Il faut savoir que les relations di-plomatiques entre les deux pays sont au beaufixe. Nous devons par ailleurs insuffler uneautre dynamique à nos relations écono-miques. Ma visite à cette importante régionde Sétif, qui recèle d'énormes potentialitésagricoles, industriels, scientifiques et cultu-relles s'inscrit dans cette optique. La visiteaux musées de Sétif et Djemila, un site ar-chéologique de premier plan, sera certaine-ment suivie par les échanges d'experts en lamatière.» Kamel Beniaiche

■ LE RALENTISSEUR DE TOUS LESDÉSAGRÉMENTS

La proximité du ralentisseur du périphériquelongeant la cité des 360 logements est unfacteur de nuisances diverses pour leshabitants de la cité. Il incommode lesriverains. Ces derniers interpellent lesautorités pour la prise en charge effective duplan de circulation d'une cité qui étouffe. « Les poids lourds ne ralentissent pas auniveau de cet obstacle et s'ils le font, ilsprovoquent un grand bruit qui porte atteinte à notre tranquillité ; ils constituent une sourceimportante de dégradation de notre confort,de jour comme de nuit. Nous souhaitonsvivement l'ouverture du nouvel axe routier deMezloug, qui nous soulagerait de ce calvairequi perdure », dira un représentant de quartierqui s'est, en ultime recours, rapproché de nosbureaux afin de rendre public ce problème,sachant que les autorités concernées, selonnotre interlocuteur, n'ont pas voulu donnersuite aux doléances des habitants des 360

logements, érigés aux abords de l'évitementsud de la capitale des Hauts-Plateaux. K. B.

FORUM INTERNATIONAL TABAC ET SANTÉ

El Watan - Jeudi 1er avril 2010 - 10

R É G I O N E S T

JIJEL Sit-in de demandeurs de logements Fnpos

Des demandeurs de logements du fonds national de péréquationdes œuvres sociales (Fnpos), retenus parmi les attributairesdans le lot de 130 unités prévues à Harraten, dans la commu-

ne de Jijel, ont organisé, hier, un sit-in de protestation devant le siègede la wilaya. Les protestataires dénoncent à travers cette actionl'énorme retard accusé jusque-là dans la réalisation de ces logementsdont le lancement des travaux n'est pas encore effectif. Un bénéficiai-re dira à ce propos ne pas comprendre une telle situation six ans aprèsle dépôt de son dossier de logement. L'assiette de terrain pour ce pro-jet est toujours occupée, notamment par des gourbis. Fodil S.

RENCONTRE SUR LA FILIÈRE DE LA TOMATE INDUSTRIELLE

Une journée dedémonstrationet de sensibili-

sation a réuni, hier, lesprincipaux acteurs dela filière tomate indus-trielle de l'Est du pays,notamment les prési-dents de la Chambre del'agriculture, directeursdes services agricoles,patrons des conserve-ries et agriculteurs deswilaya de Tarf, Anna-ba, Skikda et Guelma,à l'initiative de la DSAde Guelma. Le but dece regroupement estd'expliquer aux partici-pants le gain de tempsque peuvent apporterune mise en culture enserre multichapelles et une mécanisation,de la phase semis au repiquage des plants.Les démonstrations sur champ ont été pré-sentées par le staff technique de la conser-verie CAB Benamor sur son site d'El Fed-joudj, à Guelma. Présent sur les lieux,nous saurons d'emblée que les nouvellestechniques utilisées, qui faudrait-il le sou-ligner, constituent une première à l'échellede la wilaya, réduisent de moitié la pério-de généralement nécessaire, manuelle-ment, de la phase semis au repiquage surchamp. En clair, cette période passe grâceà un processus de 2 mois à 30 jours. En ef-

fet, selon les explications fournies auxagriculteurs et cadres, il n'y a pas de mys-tère, une machine procède aux semis desgraines sur des plateaux préalablementremplis de terreau à raison de 200 à 850plateaux/h. S'en suivra une mise en blocde germination en chambre conditionnéequi peu durer de 36 à 48 heures, selon lesvariétés. Les plants passent ensuite sousserre multichapelle où l'hydrométrie, latempérature et l'arrosage sont à comman-de électrique pilotée par un ingénieur, cet-te phase dure 25 jours, optimisée pour ledéveloppement du plan. La dernière éta-

pe, expliquent les profes-sionnels, est le passage desplants au bloc d'acclimata-tion essentiel pour éviterles chocs et les stress à laplante. Le repiquage méca-nisé sur champ génère ungain de temps égalementnon négligeable car, nousdit-on, il faut une journéepour que 25 ouvriers puis-sent repiquer manuelle-ment 28 000 plants à l'hec-tare. Pour une repiqueusetractée et pilotée par quatremanutentionnaires, seule-ment deux heures sont né-cessaires. Notons enfin, se-lon les présidents deschambres d'agriculture etDSA présents, que les ob-jectifs de réalisation pour la

culture de tomate industrielle est respecti-vement de 2 300 ha à Guelma, 6 000 ha àSkikda, 2 500 à Tarf et enfin 4 500 à Anna-ba. Néanmoins, les équipements spéci-fiques aux serres multichappelles (venti-lateurs, Colling system, systèmed'arrosage, etc.), ainsi que les repiqueusessemi-automatiques tractées viennent toutjuste d'orner le paysage de cette filière,dont le taux de mécanisation égalementspécifique ne dépasse guère les 5% dansles quatre wilayas, 1er pôle à l'échelle na-tionale dans la culture et transformationde la tomate industrielle. Karim Dadci

●Le but de ce regroupement est d'expliquer aux participants le gain de temps que peutapporter une mise en culture en serre de ce type.

L'alternative des serresmultichapelles

L'association des jeunes cadres de Aïn Beïda a organisé, hier,au CFPA, une rencontre-débat avec des jeunes cadres chô-

meurs et des responsables chargés des organismes de l'emploi,comme l'Ansej, l'Angem, la Cnac et des directeurs de l'emploides wilayas d'Oum El Bouaghi et de Tébessa. Le sujet débattu estlié aux nombreuses formules initiées par l'Etat pour faciliter l'in-sertion des jeunes dans le monde du travail. Chaque année, descentaines de jeunes diplômés ne parviennent pas à se faire recru-ter par les organismes étatiques ou les sociétés économiques, im-plantées dans la région. D'autre part, le problème qui préoccupeles jeunes c'est la formule du pré-emploi. Quand celle-ci arrive àterme, le jeune cède la place à un autre. C'est là l'une des préoccu-pations majeures à laquelle font face les nouveaux diplômés,quelle que soit leur formation. D'autre part, il a été mis l'accentsur le peu d'opportunités dont dispose la wilaya en termes depostes d'emploi. En effet, malgré l'existence de deux zones indus-trielles, l'une à Aïn M'Lila et l'autre à Aïn Beïda, il existe prati-

quement très peu d'entreprises génératrices d'emploi. Il reste lesorganismes administratifs mais qui n'offrent guère des emploisdurables. Ceci dit, le directeur de l'emploi de la wilaya d'Oum ElBouaghi a souligné les efforts consentis par l'Etat pour faciliterl'insertion de plus d'un millier de jeunes chômeurs durant l'année2009. Les mécanismes mis branle pour la création de microentre-prises se poursuivent au profit d'autres jeunes. Le représentant del'Anjem a fait état de la création de 2 000 PME durant les troisdernières années, le but étant la redynamisation du monde du tra-vail. Nonobstant tous les efforts déployés ici et là pour unemeilleure insertion des chômeurs, notamment par les formulespréconisées par les organismesprécités, des milliers de jeunescontinuent à crier leur ras-le-bol età se sentir marginalisés. Ils exi-gent des solutions radicales et du-rables. L. Baâziz

Il faut une journée pour que 25 ouvriers puissent repiquer manuellement28 000 plants à l'hectare

OUM EL BOUAGHI

Les jeunes face au chômage

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HAMMAM SOUKHNA (SÉTIF)Deux morts et sept blessés

dans un accident U

n terrible accident de la cir-culation, survenu hier ma-

tin aux environs de 7h 30 sur laRN75 reliant Sétif et Batna, àl'entrée ouest de la communede Tella, daïra de HammamSoukhna, a causé la mort dedeux personnes- deux femmesparmi les occupants des deuxvéhicules de tourisme- et faitsept blessés dont deux se trou-

vent, au moment où nous met-tions sous presse, dans un étatgrave. Le choc frontal entre lesdeux voitures a été terrible, se-lon l'un des accidentés rencon-tré à l'hôpital Seroub El Khatird'El Eulma. Les victimes ontété évacuées en urgence par leséléments de la Protection civileà l'hôpital d'El Eulma. Une en-quête a été ouverte par les élé-

ments de la gendarmerie natio-nale pour déterminer les cir-constances de ce nouveau dra-me sur ce tronçon de la mort. Ilest à noter que durant la mêmematinée, un autre accident estsurvenu près de la station ther-male de Hammam Soukhna oùla gendarmerie n'a enregistréque des dégâts matériels.

L. Bourdim

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DIRECTION DE L'ÉDUCATION DE SOUK AHRASUn enseignant agressé par lechef du service du personnel

Chafik Mamine, 43 ans, un enseignant à l'école primaire H'rirechSalah, a déposé plainte, lundi dernier, au niveau du 8e arrondis-

sement de la sûreté urbaine de la wilaya de Souk Ahras, contre ZineHafsi, le chef du service du personnel de la direction de l'éducation,pour coups et blessures volontaires, séquestration, menaces et pro-pos injurieux. Un certificat médical de 15 jours d'incapacité phy-sique, délivré à la victime par l'établissement public hospitalier(EPH) a été retenu comme pièce à conviction par les services de sé-curité qui ont aussitôt ouvert une enquête. De fait, la victime s'estprésentée, pour la septième fois, le 29/03/2010 au service du person-nel pour demander une audience avec ledit responsable dans le butde réclamer des arriérés que l'administration de tutelle refuse de ré-gulariser. Le chef de service aurait, selon la déposition du plaignant,sommé l'enseignant de quitter les lieux sous peine de le traduire de-vant un conseil de discipline. Se sentant doublement pénalisé, ce dernier menacera le chef du ser-vice de faire éclater certaines vérités préjudiciables pour le mêmeresponsable. L'enseignant sera séquestré à l'intérieur des bureaux dela direction de l'éducation pendant une heure où il sera insulté, me-nacé de perdre son poste d'emploi et roué de coups de poing et depied par le même responsable avec l'aide de deux agents. Evacuée enurgence, évanoui et gravement blessé, la victime sera gardée soussurveillance médicale pendant une demi-journée. Nous venonsd'apprendre, par ailleurs, qu'un candidat au recrutement à un posted'adjoint de l'éducation, en l'occurrence Badreddine Allouchi, a dé-posé plainte (copie remise à El Watan) au niveau du parquet de SoukAhras contre le service des concours et des examens de la directionde l'éducation pour avoir été privé de voir sa note et son classement.Nous avons vainement tenté d'approcher les deux responsables ainsique le directeur de l'éducation. A. Djafri

TÉBESSAEnquête à l'EPH Allia Salah

Une enquête préliminaire sur la gestion de l'établissement publichospitalier de Allia Salah est actuellement en cours, selon une

source digne de foi. La gestion de l'hôpital est passée au crible parcette enquête confiée aux éléments de la gendarmerie nationale dela wilaya de Tébessa, qui s'emploient, depuis quelques jours, à éplu-cher les dossiers, surtout ceux comptables, de l'établissement hospi-talier. Lakehal Samir

Quelle solution pourTaboukert ?

El Watan - Jeudi 1er avril 2010 - 10

La RN12 entre Tizi Ouzouet Azazga a atteint sasaturation en matière de

trafic routier. Parmi les pointsnoirs, le tronçon qui traverse levillage Taboukert, dans lacommune de Tizi Rached (20km à l’est de Tizi Ouzou). Denombreux ralentisseurs, dontquelques-uns sont extrême-ment pénibles à passer, ont étéréalisés sur une courte distan-ce, ralentissant ainsi au maxi-mum la circulation. Un bou-chon inextricable se forme, unvrai calvaire pour les nom-breux usagers de la routenationale. Chaque jour, et àn’importe quelle heure de lajournée, un bouchon se formesur plusieurs centaines demètres, de part et d’autre de lalocalité. «De Azazga à TiziOuzou, je passe plus d’uneheure et demie sur la route envenant le matin au travail.Parfois près de 30 mn pourpasser le bouchon deTaboukert. Dans l’attente, onstresse et on se fatigue avantmême de nous mettre au boulot! Qu’est-ce qui restera de lajournée de travail…», dit unfonctionnaire. Dans la longuefile de véhicules qui avancentlentement, des visages se cris-pent et des voix pestent. «C’estun cauchemar ce tronçon !C’est à cause de l’étroitesse duchemin juste après ce virage etdes ralentisseurs surtout»,lance un automobiliste. L’idéal

pour les usagers de cet axe rou-tier est de trouver une solutionen urgence en attendant sonl’élargissement et sa moderni-sation. «Il faut absolumentdécaper ces dos d’âne pourramener un peu de fluidité»,suggère un transporteur.Par ailleurs, on apprend quedans le chapitre des perspec-tives de développement du sec-teur des travaux publics dans lawilaya de Tizi Ouzou, figurel’inscription du projet dudédoublement de la RN12dont les travaux seront lancésavant le mois de juin, avaitdéclaré le wali lors de sa pré-sentation du bilan des activitéspour l’exercice de 2009. Lestravaux de réalisation de l’évi-tement d’Azazga ont démarréà hauteur de l’hôpital

d’Azazga. Selon les élus del’APC de Tizi Rached, «ungéomètre est en train de recen-ser les terrains qui serontexpropriés en vue d’indemni-ser les propriétaires desassiettes se trouvant entreTamda et Taboukert, sur le ter-ritoire de notre commune».Concernant le commerce quipullule sur les accotements dumême tronçon, le premiervice-président de l’APC rap-pelle : «Que ce soit pour le casde ces commerçants ou laroute, des citoyens deTaboukert ont signé une péti-tion que nous avons transmiseau chef de daïra pour enleverles dos d’ânes.Malheureusement, l’APC nepeut pas se substituer à ladirection des travaux publics

(DTP) puisque la gestiond’une route nationale nedépend pas des APC.» Parailleurs, le président de l’APWde Tizi Ouzou, M. Belabbès,assure : «L’administration dewilaya, notamment, la DTPqui a été sensibilisée à ceteffet, est prête à intervenirpour solutionner ce problèmequi pénalise des milliers d’au-tomobilistes.» Et à M. HadjSaïd, président de commissionà l’assemblée de wilaya, derecommander : «Afin de parerà l’urgence, on pourrait amé-nager les accotements, lesélargir et revêtir la chaussée ;ça permettra à coup sûr defluidifier le trafic en attendantle lancement du projet dudédoublement de la RN12.»

Nordine Douici

KABYLIE INFO

WILAYA DE TIZI OUZOU

●Des encombrements sont signalés à longueur de journée au niveau de Taboukert, sur la RN12 ●Aucune solution n’a été trouvée pour lever ce goulot d’étranglement.

Les automobilistes vivent un calvaire quotidien aux alentours de Taboukert

BOUZEGUÈNELE GAZ ARRIVE ÀIBOUYOUSFÈNEL es 252 foyers représentant quelque 2000 habitants du vil-

lage d’Ibouyousfène, ont été raccordés, la semaine der-nière, au réseau du gaz naturel, après seulement 10 mois dudébut du lancement des travaux. L’opération de raccorde-ment effectuée par des représentants de la direction desmines et de l’industrie (DMI), des responsables de laSonelgaz, du président et du vice-président de l’APW, enprésence des autorités locales de la commune et de la daïrade Bouzeguène et du PDG de Kahrif, a touché le lot n°1constitué de 726 foyers mais dont seulement 252 sont entiè-rement achevés. Le lot comprend en effet, les localités d’Ibouyousfène(achevé et mis en service), d’Aït Saïd, d’Aït Ikène,d’Ibekarène (1er lot) et auxquels il faut ajouter les deuxautres lots d’Ihitoussène (2e lot) de Bouzeguène chef-lieu etd’Aït Sidi Amar (3e lot) repris par l’entreprise Kahrif le 14mars 2010 après défection de l’entreprise privée Boutaleb.Le projet d’alimentation en gaz naturel de cette localitémontagneuse a été réalisé dans le cadre du projet complé-mentaire (PCSC) du quinquennat 2005/2009. Le président de l’APW, s’est dit très satisfait de la cadencedes travaux et qu’il remercie les habitants de localité d’avoirpermis cela, expliquant, qu’aucune opposition n’a été enre-gistrée à Bouzeguène pour le passage des conduites de gaz.La wilaya de Tizi Ouzou, poursuit le P/APW, a réussi à rat-traper son retard passant, ainsi, de la catégorie «insuffisam-ment couverte» à celle dite «moyennement couverte». Nous atteindrons bientôt les 60% de la couverture en gaznaturel pour atteindre d’ici 2014 les 80 à 90% de couvertu-re en gaz naturel. Le montant de cette première tranchecoûte aux pouvoirs publics pas moins 115 millions dedinars. Lies Adli

AÏT ABDELMOUMÈNELES JEUNESS’ORGANISENTA ït Abdelmoumène, un village de près de 8000 habitants,

dans la commune de Tizi N’Tléta, connaît malheureu-sement un grand vide culturel et sportif. L’ancienne asso-ciation culturelle, qui porte le nom de Terbouche Mourad, aété mise en veille depuis des années. Le MSA, une autreassociation sportive active toujours, mais n’arrive plus àrépondre favorablement à toutes les sollicitations.C’est dans cet ordre d’idée que les jeunes du village ontdécidé de créer l’association culturelle Thalwith. Elle a étémise en place récemment. Son jeune président, en l’occur-rence M. Graïchi Arezki, nous dira à propos des objectifstracés par son équipe : «Après la mise en veille de l’asso-ciation Terbouche Mourad, nos jeunes sont livrés à l’oisive-té. Ce qui a favorisé sans aucun doute l’apparition de fléauxsociaux étrangers à notre localité. Notre association oeu-vrera pour récupérer le plus possible de jeunes. Nous leuroffrirons un espace culturel où ils pourront s’exprimer àbon escient. Pour le moment, nous n’avons que deux activi-tés (le théâtre et la chorale), mais à l’avenir, nous comptonslancer d’autres activités. Nous attendons seulement notreagrément». Le retour de la vie culturelle dans les villages estvivement souhaité pour enrayer le spectre de l’oisiveté quironge une grande partie de la jeunesse. Aït Idir Hocine

LE CALVAIRE DEM’HENDV ictime d’une explosion d’une mine de carrière, alors

qu’il était ouvrier dans une entreprise privée à TiziOuzou, Saïbi M’hend, 54 ans, originaire de la communed’Aït Zekki, vit le calvaire quotidiennement. Père de 10enfants, M’hend traine de lourdes séquelles qui lui ont pro-voqué plusieurs complications sanitaires. La déflagrationlui a causé des plaies thoracique, du diaphragme et hépa-tique. Des complications sont venues s’agripper, telles lediabète et diverses infections qui lui ont engendré une gan-grène au niveau de la jambe. L’infection lui a coûté l’amputation de la jambe l’an dernier,le contraignant à l’usage des béquilles. Son cas se détériorede jour en jour à défaut de moyens financiers pour une priseen charge médicale dans le pays. Tenaillé par les charges dessoins et les besoins de sa famille nombreuse, sa pension nelui permet pas de joindre les deux bouts. Il ne lui reste, dece fait, qu’à se tourner vers les âmes charitables, souhaitantune éventuelle aide. L’infortuné est joignable au0664264860. N. D.

Ighil Aouène dans le dénuementI ghil Aouène, situé à quatre kilomètres à l’ouest de Maâtkas, est

l’un des villages où la vie est devenue très précaire. Les habi-tants déplorent l’absence d’un minimum de moyens de base pourune vie décente. Le village n’a bénéficié d’aucun projet. Lescitoyens n’ont ni foyer de jeunes et ni aucun lieu de loisirs pour lamasse juvénile. Ainsi, les jeunes du village sont contraints de sedéplacer au chef-lieu communal ou vers d’autres lieux pour sedistraire, un tant soit peu. Le chômage a touché la majorité decette frange de la population. Hormis les cafés, il n’existe aucunlieu pour combler le vide auquel ils font face tous les jours. Surun autre registre, la localité dispose d’un CEM qui reçoit égale-ment les élèves des villages voisins : El Bir, Tizi N’Tzougart entreautres. Les lycéens et les collégiens des alentours du CW148 et duvillage Ihdouchène sont les plus pénalisés car l’APC ne leur assu-re pas le ramassage scolaire. Il n’est assuré qu’au niveau de la

route communale. D’autres problèmes s’ajoutent à cesdéfaillances, comme celui de l’éclairage public, la collecte desordures, l’assainissement, et l’état de la route. En effet, l’uniqueroute traversant le village sur une distance de trois kilomètres està l’état de piste. Les villageois ont interpellé les autorités localespour le revêtement, en vain. Cette situation accentue l’enclave-ment de ces nombreux hameaux. Quant aux prestations assuréesau niveau de la mairie et de la poste, les citoyens doivent parcou-rir des kilomètres pour en bénéficier. Ceci pénalise lourdement lesvieux, notamment. «La construction d’une antenne de mairiepour les villages du côté bas de la commune est souhaitable», ditun citoyen. Quant aux urgences médicales, les citoyens d’IghilAouène sont obligés de se déplacer à l’hôpital de Boghni. En unmot, Ighil Aouène est un village oublié, lancent les habitants de lalocalité. Amar Ikkour

PROJETS BLOQUÉS À LARBÂANATH IRATHENLes projets LSP et celui de l’améliorationurbaine du chef-lieu de la commune deLarbâa Nath Irathen sont bloqués.En effet, les projets LSP des 20 et 40

logements sont bloqués en raison duretard de l’approbation de la révision duPlan directeur et de l’aménagement et del’urbanisme (PDAU) de la commune.

Par ailleurs, le lancement des travaux del’amélioration urbaine attend les créditsalloués et l’achèvement des travauxd’alimentation et de raccordement auréseau du gaz naturel. Aussi, tout projetde développement local est compromisen raison de la contrainte foncière que vitcette collectivité locale. La majorité desterrains constructibles ne relève pas dupatrimoine communal et le Plan directeurde l’aménagement et de l’urbanisme

(PDAU) est en grande partie constitué deterrains privés. Interrogé à ce sujet leP/APC de Larbâa Nath Irathen nous dira«nous entreprenons des démarches pourla cession ou le transfert des principalesassiettes foncières pour initier desprojets de développement local». Pourparer à cet obstacle du foncier, l’APC de lacommune de Larbâa Nath Irathen aencouragé le dispositif du logementrural. Hamid Meradji

DERNIÈRE

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El Watan - Jeudi 1er avril 2010 - 10

R É G I O N O U E S T

Les concernés par les affaires sociales au niveau de la com-mune de Relizane notamment les séniles, les handicapés etautres ayant droit se plaignent de l'incommodité et de l'in-

adaptation du «coin» qui leur est réservé. Situé au premier étageau dessus du marché couvert et couvant une toilette publique, «lebureau en question ne nous facilite en aucun cas l'admission encas de besoin», lance ammi Amar, un vieux venu s'enquérir de samensualité forfaitaire. De son côté le jeune Ali, un handicapémoteur, s’interroge sur les critères ayant poussé les responsablespour ce choix en ajoutant : «A vous d'imaginer les difficultés etles souffrances que peut endurer un vieux handicapé pour esca-lader ces marches». En plus de leurs calvaires, les usagers de cebureau s'estiment lésés et mal considérés. L'élection de ce bureau pour cette franche de la société ne peutque signifier une marginalisation manifeste de la part des res-ponsables, note un autre. Issac B.

BECHARLes services de cancérologieet cardiologie dépourvus de spécialistes

Les services de cancérologie et cardiologie à l’hôpital TourabiBoudjemâa (240 Lits) sont dépourvus de spécialistes depuis

plusieurs mois. Éprouvant des difficultés à se faire consulter pourdes problèmes cardio-vasculaires à l’hôpital, certains patientsnous informent que les consultations médicales se font unique-ment deux jours par mois par un cardiologue conventionné avecl’établissement hospitalier et qui arrive du Nord. La situation estidentique pour le service de cancérologie. Des malades se dépla-cent même de la wilaya d’Adrar à Bechar pour une hypothétiqueconsultation pour ces pathologies lourdes, affirme-t-on. Les ma-lades ne manquent pas de relever le problème de l’instabilité desspécialistes qui continue à se poser avec acuité depuis de nom-breuses années. La raison essentielle de la pénurie de spécialistesest éminemment d’ordre salarial. Interrogé à ce sujet, un méde-cin généraliste installé en ville estime pour sa part que la motiva-tion salariale est au cœur de l’instabilité chronique des spécia-listes. «45.000 DA par mois est un salaire dérisoire pour retenirun spécialiste dans la région du Sud», a-t-il indiqué. M. Nadjah

ADRAR La commune de Talmine sans postier

La population de la commune de Talmine, une localité située àla lisière du Grand Erg Occidental à 270 Km au nord est du

chef- lieu de wilaya, est privée des prestations d’Algérie Postedepuis le début de l’année, et cela en raison des difficultés de san-té que subit l’unique agent de la poste de cette Oasis où sontconcentrés 12.724 âmes. En effet, selon nos informations, ce seulpréposé au guichet de cet office postal qui cumule aussi la fonc-tion de receveur, est contraint le plus souvent de fermer les portesaux citoyens, tout le long de la durée de sa convalescence dépas-sant parfois le mois. Ce qui oblige les usagers du CCP de se taperplus d’une centaine de bornes pour percevoir leurs salaires etleurs pensions. On nous affirme, cependant, que plusieurs récla-mations, même par la voie des ondes de la radio, ont été faites au-près de l’autorité concernée mais sans aucun résultat. A.A.

SIDI BEL ABBESDes détenus procèdent à l’opération de reboisement

Quelque 200 arbustes de diverses espèces ont été plantés lorsd’une opération de reboisement qui s’est déroulée, lundi et

mardi, dans la ville de Sidi Bel Abbes. L’initiative qui a vu la par-ticipation d’une vingtaine de détenus du centre de rééducation deSidi Bel Abbes et un groupe de jeunes scouts a touché divers sitesdénudés situés aux alentours de la cité populaire de Sidi BouazzaEl Gharbi. L’opération qui a été supervisée par des techniciens is-sus de la conservation des forêts s’inscrit dans un programme vi-sant l’amélioration de l’environnement et du cadre de vie des ci-toyens particulièrement ceux habitants dans les citéspériphériques de l’agglomération de Sidi Bel Abbes. Si les diffé-rents travaux d’amélioration urbaine réalisés jusqu’alors ontcontribué à valoriser quelque peu l’aspect de divers quartiers, ilreste, cependant, que bon nombre de cités manquent cruellementd’espaces et autres aires de détente. M. Habchi

RELIZANE Le bureau des AFScontesté

NAÂMAEncore 2 morts sur la RN6 Un tragique accident aentraîné la mort de deuxpersonnes âgées entre 35 et40 ans ainsi que deux blessésgraves. Cette terrible collisionest survenue hier, sur la routeMecheria–El Biodh à hauteurdu lieu-dit «Haraza» entre unvéhicule léger de marqueATOS et un camion Berlier deType GAK venant en sensinverse. Les deux blessés ontété évacués en urgence parles éléments de la protectioncivile. D. S.

Arrestation de deux malfratsà Asla Dénoncés par leurs acolytes,déjà sous mandat de dépôt,deux personnes résidant dansla commune de Asla ont étéarrêtées par les éléments dela Gendarmerie. Lesprésumés coupables sontimpliqués dans la détentiond'une grande quantité demunitions destinées aucommerce informel. Les misen cause ont été transféréssur ordre du Procureur de laRépublique vers la wilaya d'ElBayadh pour répondre deleurs actes. D. S.

TINDOUFÉchanges culturelsinter-wilayasLes délégués artistiques deTindouf animeront, débutavril, leur semaine culturelle àTamarasset dans le cadre deséchanges culturels inter-wilayas initiés par leministère de la Culture. Ceséchanges qui en sont à leur3

ème édition, ont permis à denombreuses wilayas de faireconnaître aux Tindoufis leurpatrimoine populaire maiségalement de découvrir cetterégion du sud-ouest du payset sa diversité culturelle. Unerégion qu’ils n’auraient peut-être jamais pu connaître s’iln’y avait pas ces échanges,c’est en tout cas ce qu’ontdéclaré la majorité de ceuxqui ont foulé pour la premièrele sol de cette région. Lors decette 3ème édition, Tindoufaccueillera la wilaya deConstantine, de Tizi Ouzou etde Tamarasset ainsi qu’unedélégation culturelle de laRépublique Arabe SahraouieDémocratique. M. M.

La compagnie FrançaiseAigle Azur a porté, hier, à

quatre le nombre de dessertesentre l’aéroport de Chlef et ce-lui de Marseille. Cela intervientquatre jours après la mise enservice de la troisième desserteassurée sur la même ligne par lacompagnie nationale Air Algé-rie. Les deux transporteurs ex-ploitent ainsi deux rotationschacun entre les deux villes,soit tous les samedis, di-manches, mercredis et jeudis.Le renforcement des fré-quences a été décidé, souligne-t-on, en prévision de la périodeestivale qui connait un affluxconsidérable de nationaux établis en France. Cesderniers ont trouvé le moyen de rallier directe-ment leurs régions respectives, notammentChlef, Relizane, Tissemsilt, Ain Defla et Mosta-ganem. Les services aéroportuaires (PAF,douanes, EGSA, ENNA, Aigle Azur et Air Algé-

rie) assurent avoir pris toutes les dispositionspour garantir un bon déroulement à la campagneestivale. Rappelons que l’an dernier, près 30 000passagers (pour deux dessertes seulement) onttransité par cet aéroport dont la mise en serviceremonte à 2006. A.Yechkour

AÉROPORT DE CHLEF

Un quatrième vol opérationneldepuis hier

Les services de la police ju-diciaire de la sûreté de

Chlef ont réussi à démantelerun important réseau de voleursde voitures au niveau national.Après de minutieuses re-cherches, ils ont pu en effet lo-caliser les trois habitations où

étaient cachés les véhicules vo-lées à des citoyens dans plu-sieurs wilayas du pays. À l’issue de la perquisition, ilsont trouvé six véhicules de dif-férentes marques et arrêté plu-sieurs personnes impliquéesdans ce trafic.C’est un groupe

spécialisé qui a, à son actif, unesérie de méfaits du genre etdes ramifications dans plu-sieurs régions du pays. On croitsavoir que les véhicules volésétaient destinés à être ma-quillés et revendus sur le mar-ché. A.Y.

Démantèlement d’un réseaude voleurs de voitures

AÏN TEMOUCHENT

Familles d’accueil cherchent désespérément

enfants en kafala

Une dame souhaitantadopter un enfant arrivaen même temps que

nous au bureau chargé du pla-cement des enfants abandon-nés. Elle est directrice d’unCEM à Témouchent, mère dedeux fillettes de 8 et 3 ans etdemi mais ne peut plus enfan-ter. Elle désire avoir un gar-çon, l’élever, le chérir. Et sonépoux ? «Figurez-vous quel’idée vient de lui et que je nel’ai admise qu’une annéeaprès, une fois acquise la stabi-lité professionnelle qui me fai-sait défaut.» L’époux a pourtantdeux garçons et deux f illesd’un premier mariage : «Maisque voulez-vous, il aime les en-fants. Et puis, ce qui m’a égale-ment décidé, c’est la proximitéde la famille d’un de mes ad-joints d’éducation, une famillebâtie autour de ses enfants ka-fil». L’enthousiasmée préten-dante à la kafala est vite

désillusionnée : À Témou-chent, les demandes sont nom-breuses et leur satisfaction pro-blématique au point que laDAS s’adresse à d’autres wi-layas pour répondre à la de-mande. La situation est telleque la DAS est même «zappée»par des familles qui, par des ca-naux informels, concluent leuraffaire avec des mères obligéesd’abandonner le fruit de leursentrailles.

ABANDON ABSOLUElles se les font confier par undésistement par devant lejuge, ce qui permet à la mèrede savoir chez qui a atterri sonenfant et de soulager ainsi saconscience d’un abandon ab-solu. À la DAS, la psycho-logue en charge du service,déplore cette situation : «Danscet arrangement, l’intérêt del’enfant en pâtit puisque la ka-fala n’est pas accordée sur la

base d’une enquête psycho-sociale». Autre ombre au ta-bleau, sur les 90 demandes eninstance, 60 concernent desfilles, contredisant paradoxa-lement la non moins discu-table préférence accordée auxgarçons dans le cas des nais-sances dites légitimes. Enoutre, si en 2009, 43 enfantsconfiés à la DAS ont été pla-cés, il en reste 11 sans famillesd’accueil. Parmi ces derniers,il y en a trois parce qu’ils sontnoirs : «Ce n’est pas par racis-me que les familles«blanches» les refusent maisparce qu’elles ne veulent pas,différence de pigmentationoblige, avoir à leur dire unjour qu’ils ne sont pas de leursang». Et puis, il y a deuxautres malheureux recalés dela kafala : une mongolienne detrois mois et un handicapémoteur de trois ans.

M. Kali

●La satisfaction des demandes de Kafala demeure problématique à Témouchent au point que la DAS s’adresse à d’autres wilayas

pour faire face à la situation.

Pour la rédaction régionale

EL WATANBUREAU D’ORAN

CHERCHECORRECTEUR

Tél : 041 41 23 62

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La Russie, encore sous le choc dudouble attentat kamikaze de lundidans le métro de Moscou, a été, une

nouvelle fois, frappée hier par un (autre)acte similaire à Kizliar, au Daguestan.Deux explosions ont retenti hier devant lecommissariat de la ville de Kizliar, tuant,selon le dernier bilan (provisoire) de lapolice, 12 personnes dont 9 policiers. La première explosion s'est produite à 8h40 (4h 40 GMT) et a été provoquée par unevoiture piégée qui a explosé dans la courdu bâtiment de la police, selon uncommuniqué du comité d'enquête duparquet. Vingt minutes plus tard, unkamikaze déguisé en policier s'est faitexploser au même endroit, là où lesenquêteurs étaient rassemblés pourexaminer les circonstances de la premièreexplosion, selon la même source. Cetteseconde explosion a tué plusieurs policiers«dont le chef de la police de Kizliar», VitaliVedernikov, précise le comité. Ces attentatsinterviennent deux jours après un doubleattentat dans le métro de Moscou qui a fait39 morts et plusieurs dizaines de blessés, etsuite auquel le président russe, DmitriMedvedev, et son Premier ministre,Vladimir Poutine, ont ordonné lerenforcement des mesures de sécurité tout

en promettant de «combattre sans merci lesterroristes». Les attentats et affrontementssont très fréquents au Daguestan, où viventquelque 2,5 millions d'habitants demultiples ethnies, majoritairementmusulmans. Comme les républiquesvoisines du Caucase russe (Tchétchénie etIngouchie), le Daguestan est le théâtredepuis plusieurs mois d'accrochagesmeurtriers entre des rebelles islamistes etles forces de sécurité. Les services spéciauxrusses (FSB) ont initialement attribué lesattentats de Moscou à deux femmeskamikazes liées à des groupes rebelles duCaucase du Nord. Ils n’ont pas écartél’implication d'une main étrangère. Lesecrétaire du Conseil de sécurité russe,Nikolaï Patrouchev, a évoqué une pistegéorgienne. «Nous avions l'informationselon laquelle certains membres des servicesspéciaux géorgiens étaient en contact avecdes organisations terroristes du Caucase duNord russe. Nous devons étudier cetteversion aussi à propos des attentats deMoscou», a-t-il dit mardi à l'agence Interfax.Ces déclarations ont été formellementdémenties par la Géorgie. Le Premierministre russe, Vladimir Poutine, a jugépossible, hier, que les attentats qui ont faitdes dizaines de morts à Moscou lundi et au

Daguestan hier soient l'œuvre des «mêmesbandits», selon les agences russes. «Jen'exclus pas que les mêmes bandits aient étéà l'œuvre», a-t-il dit, selon l'agence Interfax.«J'ajouterais que pour nous, peu importedans quelle partie du pays ont lieu de telscrimes. Peu importe qui est victime descrimes, de quel groupe ethnique ou de quelleconfession. Nous partons du principe quec'est un crime contre la Russie», a-t-ildéclaré lors d'une réunion du gouvernement.Le président du Daguestan, MagomedsalamMagomedov, avait auparavant avancé uneidée similaire, soulignant que «lesexplosions dans le métro de Moscou etd'aujourd'hui à Kizliar sont les maillonsd'une même chaîne», ont rapporté lesagences russes. «Ces gens ne veulent pas lapaix, ils veulent la guerre, mais nous ne leslaisserons pas faire», a-t-il ajouté. VladimirPoutine avait sommé mardi les forces del'ordre de «curer les égouts» pour débusquerles organisateurs des attentats. Le présidentDmitri Medvedev avait, quant à lui, suggéréde renforcer la législation sur le terrorisme. Il avait aussi promis de continuer à recourir àla force pour «rétablir l'ordre» dans le Cau-case et de «créer des conditions écono-miques favorables» dans cette région rongéepar la pauvreté. R. Bel

◗ TTCCHHÉÉTTCCHHÉÉNNIIEE :: républiquedu Caucase russe, qui a pro-clamé unilatéralement sonindépendance fin 1991, justeavant la chute de l'URSS. Unepremière guerre (1994-1996,

plus de 50 000 morts) s'estsoldée par la défaite desRusses et l'indépendance defacto de la Tchétchénie. Lestroupes russes sont entréesde nouveau en Tchétchénieen octobre 1999 et ont reprisGrozny, la capitale, en 2000. En avril 2009, Moscou a dé-crété la fin de l'opération an-titerroriste dans cette Répu-blique, présidée depuis 2007

par l'ex-rebelle Ramzan Ka-dyrov, mais plusieurs atten-tats l'ont ensanglantée de-puis. En juillet et août 2009, la mili-tante des droits de l'homme,Natalia Estemirova, et la diri-

geante de l'ONG russe «Sau-vons la génération», ZaremaSadoulaeva, ont été assassi-nées. Ces crimes n'ont tou-jours pas été élucidés.

◗ DDAAGGUUEESSTTAANN :: la plus gran-de République du Caucaserusse, à majorité musulmane,a été le théâtre en 1999 d'in-cursions de rebelles tchét-chènes (plusieurs centainesde morts) qui ont provoqué lesecond conflit russo-tchét-chène. Cette République duCaucase est toujours minéepar une rébellion armée. Leministre de l'Intérieur, Adil-guereï Magomedtaguirov, aété tué le 5 juin 2009.

◗ IINNGGOOUUCCHHIIEE :: voisine de laTchétchénie, l'Ingouchie estl'une des Républiques lesplus pauvres de Russie. Com-me les Tchétchènes, les In-

gouches ont été déportés en1944 par Staline, sous l'accu-sation de «collaboration»avec l'Allemagne nazie. L'Ingouchie, qui a subi les dé-bordements du conflit tchét-chène, est l'une des régionsles plus violentes de Russie. Son président, Lounous-BekEvkourov, a été grièvementblessé en juin 2009 dans unetentative d'assassinat, et leministre de la Construction,Rouslan Amerkhanov, tué lemois suivant. Un dirigeant de l'oppositionrusse en Ingouchie, Makcha-rip Aouchev, a été assassinéau volant de sa voiture, en oc-tobre de la même année. Le 6mars 2010, un chef de la gué-rilla dans le Caucase du Nordet sept rebelles présumés,qui auraient participé à l'at-tentat en novembre 2009

contre le Nevski Express re-

liant Moscou à Saint-Péters-bourg (28 morts), ont été tuésdans une opération en Ingou-chie.

◗ OOSSSSÉÉTTIIEE DDUU NNOORRDD :: unedes plus petites Républiquesde la Fédération russe, quiabrite la principale base mili-taire russe dans le Caucase.En 1992, un conflit (plus de500 morts) a opposé l'Ossé-tie du Nord, à majorité chré-tienne, à l'Ingouchie, et lesOssètes accusent la minoritéingouche musulmane d'ali-menter le terrorisme dans larégion. L'Ossétie du Nord aégalement subi le contrecoupdu conflit tchétchène. En 2004, l'école de la ville deBeslan a été le théâtre de laprise d'otages la plus meur-trière de l'histoire menée parun commando pro-tchétchè-ne. Au total, 334 personnes,

El Watan - Jeudi 1er avril 2010 - 13

I N T E R N A T I O N A L E

● Le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, a jugé possible hier que les attentats qui ont fait desdizaines de morts à Moscou, lundi, et au Daguestan, hier, soient l'œuvre des «mêmes bandits».

LES POINTS CHAUDS DU CAUCASE RUSSE

UN AUTRE DOUBLE ATTENTAT AU DAGUESTAN

La Russie de nouveauensanglantée

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La poudrière caucasienne

Par Mohammed Larbi

La Russie vit une situation des plus difficiles avec la poursuitedes attentats, puisque deux bombes ont secoué la Républiquedu Daguestan, véritable foyer d'instabilité dans le Caucase

russe. Les deux explosions ont apparemment ciblé un commissa-riat, tuant dix personnes, dont neuf policiers. Ce qui n'est pas nou-veau dans cette république où les attentats et affrontements sonttrès fréquents, mais inquiétants pour la Russie qui croyait avoir ré-glé pour longtemps la question de sa sécurité. «On a renforcé leslois contre les personnes accusées de terrorisme, on a changé lastructure des organismes assurant la sécurité et augmenté lenombre de leurs membres, on a créé le Comité national antiterro-riste»… «Pourtant, tout ça n'a pas pu servir de garantie contre leretour des terroristes à Moscou», soulignait hier un journal, et dansces républiques caucasiennes, devrait-on ajouter. Ce qui a amené leprésident russe à promettre plus de force pour «rétablir l'ordre»dans le Caucase et de «créer des conditions économiques favo-rables» dans cette région rongée par la pauvreté. Suffisant pour ve-nir à bout du séparatisme ? Ce qui tend à noyer, ou encore à rendrenuls, les soupçons quant à une piste étrangère avancée lundi, et re-lancée mardi avec les déclarations du secrétaire du Conseil de sé-curité russe, Nikolaï Patrouchev, évoquant des «progrès» dans l'en-quête sur l'attentat dans le métro de Moscou, tout en estimantqu'une piste géorgienne n'était pas exclue, alors que l'attentat est at-tribué par les services spéciaux russes (FSB) à deux femmes kami-kazes liées à des groupes rebelles du Caucase du Nord, en proie àl'instabilité et ensanglanté depuis les années 1990 par les deuxguerres en Tchétchénie. «Nous avions l'information selon laquellecertains membres des services spéciaux géorgiens étaient encontact avec des organisations terroristes du Caucase du Nordrusse. Nous devons étudier cette version aussi à propos des atten-tats de Moscou», a-t-il dit. Rappelons que la Russie et la Géorgies'étaient affrontées en août 2008 dans une guerre éclair pour lecontrôle de la région géorgienne séparatiste pro-russe d'Ossétie duSud. Quelle piste donc privilégier, car il y a de la prudence dans lesdéclarations russes qui parlent de «certains membres des servicesspéciaux géorgiens» ? Pas suffisant pour accuser le voisin et lui dé-clarer la guerre. Il reste que les analyses de la fin du siècle derniersur les nouvelles zones de conflit se sont avérées fondées. Tousceux qui, au début des années 1990, mettaient en garde contre lerisque de guerres dans les Balkans et dans le Caucase, avaient vujuste. La Fédération yougoslave a cessé d'exister, après avoir éclatéen plusieurs républiques indépendantes. Même cas pour l'URSSqui a, elle aussi, disparu, sauf que celui qui est devenu son premierprésident, avertissait que le processus de morcellement n'allait pass'arrêter, annonçant même que la prochaine cible en serait la Rus-sie. Est-ce véritablement le cas, ou encore, Boris Eltsine a-t-il vujuste ? M. L.

REPÈRE

CORRUPTIONLe Pakistan demande à la Suisse de rouvrir le cas de Zardari

L 'autorité de lutte contre la corruption au Pakistan a annoncé hierqu'elle avait demandé à la justice suisse de rouvrir une procédu-

re judiciaire pour blanchiment contre le président Asif Ali Zardari,après l'annulation à Islamabad d'un décret qui l'avait amnistié en2007. Après l'amnistie, le gouvernement pakistanais avait aban-donné toutes ses poursuites, et le 25 août 2008, la justice genevoiseavait dû classer sans suite la procédure sur les soupçons de blanchi-ment aggravé à l'encontre du chef de l'Etat pakistanais et de sonépouse, l'ancien Premier ministre Benazir Bhutto, assassinée en dé-cembre 2007. Mardi, la Cour suprême du Pakistan, qui avait annulél'amnistie le 16 décembre, avait donné à l'autorité anti-corruption,le NAB (National Accountability Bureau), qui dépend du gouverne-ment, 24 heures pour mettre en application son jugement, alorsqu'il n'avait rien fait depuis. «Le NAB a envoyé une lettre officielleaux autorités suisses afin qu'elles rouvrent les procédures et celacomprend aussi le cas visant le président Zardari», a déclaré à l'AFPle porte-parole du NAB, Salar Ghazni Khan. M. Zardari, qui a succé-dé à son épouse assassinée à la tête du parti qui a remporté les lé-gislatives de février 2008, avait été élu président par le Parlement lamême année. Il avait, jusqu'en 2004, purgé au Pakistan au total 11

années de prison, sans jamais avoir été condamné, toutefois, pourdes détournements de fonds publics présumés quand il était mi-nistre de son épouse dans les années 1990. Malgré l'annulation dudécret d'amnistie d'octobre 2007, M. Zardari reste pour l'heure pro-tégé par son immunité présidentielle pour les cas de corruption leconcernant directement. AFP

La russie qui compte ses morts vit à l’heure des attentats terroristes

Farid Ferragui, 30 ans decarrière, promet même unnouvel album qui serabientôt disponible chez lesdisquaires. Mais en atten-dant, les belles mélodies,

la force du verbe et la magnificencede la parole s’invitent, à nouveau, à lamaison de la culture de Béjaïa, grâce àcette nouvelle sortie de Farid Ferragui.«J'ai voulu faire une tournée, maiscette option s’est avérée difficile cardes contraintes d’ordre techniqueviennent de surgir, à savoir difficultéde maîtrise du timing, par-ci, et indis-ponibilité des salles, par-là. A Bouira,à titre d’exemple, il s’avère impossibled’organiser un gala car la maison de

la culture ne dispose pas de régied’après son directeur, tandis qu’àBordj Bou Arréridj, la salle est actuel-lement en travaux», nous fait savoirFarid Ferragui, rencontré à Alger, laveille de son départ pour Béjaïa. Ausujet de son nouvel album, actuelle-ment en chantier, le chanteur préfèrelivrer sa surprise en temps opportun :«Je ne peux donner de date. Je suis perfectionniste et je suiscapable de remettre en cause le travailà la dernière minute, car je n’aimepas tomber dans la facilité. Je peux vous dire, néanmoins, qu’ilsera prêt probablement avant l’été.»Le morceau est donc craché à moitié,ce sera éventuellement pour l’été.

Mais avant cette surprise, la maison dela culture de Béjaïa marquera son pre-mier retour vendredi et samedi pro-chains.

PAROLES, PAROLES...

C’est donc une seconde belle surprise.«Ça se prépare bien. Mais c’est enco-re dommage que l’affichage et lesbesoins d’annonce soient inscritsencore à la charge du chanteur, alorsque ces choses doivent être prises encharge par les organismes concer-nés», dit-il. Nonobstant, cet imprévu,voire «ce fardeau qui vient s’abattreencore sur le dos de l’artiste algé-rien», le spectacle est promis. Il n’estpas des moindres. Surtout lorsque l’on

sait que l’artiste est riche d’une tren-taine d’années de carrière, armé d’unlien précieux d’amour et d’amitié avecson public. A Béjaïa, il promet surtoutde changer de répertoire, de scène,chose qui permettra à son public de ledécouvrir sous d’autres cieux.Interrogé sur la régression constatéedans la chanson kabyle de ces der-nières années, Farid Ferragui préfèreéviter le terme régression, usant plutôtdu terme «crise». D’après lui, un desderniers samouraïs de la chansonkabyle, «il ne faut pas condamner cesjeunes artistes qui ont évolué dans unepériode de crise et de manque d’enca-drement. C’est une période creusequi, je crois, n’aura aucune répercus-sion sur l’avenir de la chanson kaby-le». Avant d’ajouter : «Je crois quenous assistons à une crise de la chan-son au niveau mondial. Quant à lachanson kabyle, son public est trèsspécial et exigeant.» Pour son nouvelalbum en préparation, Farid Ferragui

avoue qu’il se concentre beaucoupplus sur la parole et les mélodies : «Jetravaille toujours mieux la parole. J’aiessayé d’enrichir mes mélodies avec,comme formule, de doter chaque cou-plet d’une musique propre à lui. Jeprends beaucoup plus de temps, carj’ai un public très spécial qui appréciela bonne parole.» Pour le spectacle deBéjaïa, l’artiste estime qu’«il s’agitd’exprimer, de nouveau, le respect àson public qui, pendant les 30 annéesde carrière, a su comprendre mesabsences et mes erreurs». Justement,pour fêter les 30 années de carrière deFarid Ferragui, des énergies se fusion-nent ça et là, afin de lui rendre legrand hommage qu’il mérite ; mais,sans pour autant l’inciter à se séparerde son bel instrument, car, le chardon-neret n’est pas prêt à se taire. «Tantqu’il y a ce magnifique public quim’écoute, je produirai encore sansrelâche», dit-il après 30 années de car-rière. Ali Titouche

C U L T U R E

El Watan - Jeudi 1er avril 2010 - 15

VU À LA TÉLÉ

Par A. Merad

L e ministre de l'Intérieur est revenu, en une semaine, à deuxreprises sur le petit écran pour parler du passeport et de la

carte d'identité biométriques qui seront bientôt lancés en Algérie,et d'autres choses qui sont loin d'être banales, comme le fait de sai-sir l'opinion publique à témoin sur la position de l'Etat – qui estavant tout sa position – concernant le bras de fer qui l'oppose à laLigue algérienne de défense des droits de l'homme. Il faut dire quepour transmettre son message qui se fige comme toujours dans lepolitiquement correct, Yazid Zerhouni s'est encore offert (ou plutôtc'est la télé qui lui a réservé presque à titre d'une formalité quicoule de source) non seulement un bon créneau horaire qui corres-pond à une heure d'écoute idéale, mais aussi un temps de passageoù les minutes ne se comptent pas, ce qui ressemble à ne pas endouter à un privilège médiatique auquel seules les «grosses poin-tures» politiques peuvent prétendre. Zerhouni, de toute façon, nepeut lorsqu'il s'exprime se contenter d'être repris par la rubriquedes «brèves» qui reste l'antichambre du programme du JT de 20heures, car ce qu'il a à dire est toujours important. Fort de son sta-tut de puissant ministre de l'Intérieur, mais aussi du personnagecertainement le plus influent du sérail en sa qualité de responsablele plus proche du président de la République – on le classe aisé-ment comme le deuxième homme de l'Etat –, il a besoin que latélévision, les trois chaînes comprises, soit à sa disposition quandil s'adresse aux Algériens. Si donc ses explications, avec force

détails, sur la portée des nouveaux documents biométriques n'ontpas capté la même attention des téléspectateurs, comme lors de saprécédente sortie télévisuelle portant sur ce sujet qui semble telle-ment lui tenir à cœur, car trop «techniques» et ayant la caractéris-tique du «déjà entendu…», c'est en revanche sa réponse, parécrans interposés, aux déclarations des représentants de la Liguedes droits de l'homme, réponse qui se voulait comme une cinglan-te mise au point à la virulence des arguments développés par cesderniers pour tenir le 9e congrès de leur organisation malgré lesinterdictions de la loi, qui a constitué l'élément le plus importantmais également le plus suspect de son intervention. A vrai dire,entre le ministre de l'Intérieur et la Ligue des droits de l'homme enprise à des problèmes internes, dont celui du leadership, le conflitne date pas d'hier. Il a été exacerbé et remis au goût du jour par lecoup de force de la ligue qui a bravé l'interdiction pour tenir soncongrès et surtout pour montrer aux Algériens que le niet ministé-riel est foncièrement arbitraire. Deux positions diamétralementopposées s'affrontent sur la question fondamentale des libertés etde la défense des droits de l'homme, celle de Zerhouni qui pensequ'il y a violation flagrante de la loi, et donc un grave refus de sesoumettre aux décisions sécuritaires induites par l'état d'urgencequi court dans sa dix-huitième année, et celle des dirigeants de laLADDH pour qui la mesure d'interdiction cache mal les velléitéspolitiques du système à vouloir caporaliser, voire instrumentalisertoute association qui se pose comme contre-pouvoir. Le ministrejustifie sa décision par le fait que la ligue n'a pas fait le ménage

dans sa maison et donc demeure une hydre à plusieurs têtes qui nesaurait être légalement représentative pour prétendre tenir sonassemblée. Version rejetée violemment par cette dernière, notam-ment par son ex-leader Ali Yahia Abdenour, toujours sur la brèche,lequel dans une contribution à El Watan, considère l'attitude deZerhouni comme un grave dérapage sur la question des libertés,d'autant que, selon lui, la LADDH ne souffre d'aucun problèmeinterne, bien que tout le monde sait qu'elle n'applique pas toujoursen son sein les règles élémentaires de la démocratie, comme leprouve le «coup d'Etat» qui a fait chuter Zehouane. Mais, malgréles luttes intestines qui ont déstabilisé son fonctionnement et sonactivité, la ligue défend avec autant d'acharnement son indépen-dance et dénonce le totalitarisme du système qui veut assujettirtoute voix qui ne s'aligne pas sur le discours officiel. On pensaitque fort de son poids politique et de la «justesse» de sa positionvis-à-vis de la loi, Zerhouni allait avoir le dernier mot. Finalement,le militantisme de la LADDH a prévalu puisqu'en dépit de l'inter-diction, celle-ci a quand même tenu son congrès, une victoire deprincipe qui a résonné comme un camouflet adressé à l'hommefort du système. Comme quoi, lorsqu'on a la vérité de son côté,tout devient possible… Au fait, pour la compréhension en profon-deur de ce conflit qui traduit toutes les contradictions politiquesqui minent notre société, il aurait fallu un débat public à la télévi-sion. Un face-à-face Zerhouni-Ali Yahia Abdenour aurait fait unplateau de choix pour clarifier, aux yeux des Algériens, les argu-mentations des uns et des autres. Mais… A. M.

MUSIQUE. Farid Ferragui en concert les 2 et 3 avril à Béjaïa

Un ami du public depuis 30 ans●La ville de Béjaïa verra le retour sur scène du grand chanteur d’expression kabyle, Farid Ferragui

● Il se produira avril à la maison de la culture, au grand bonheur de ses fans.

TAHAR RAHIM, PRIX DEWAERE 2010

■ L'acteur français,Tahar Rahim, d’origi-ne maghrébine,—déjà lauréat de deuxCésars 2010(meilleur espoir etmeilleur acteur)pour son époustou-flante et «bluffante»performance, (quantà l’ascension d’uncaïd dans le milieucarcéral), dans UnProphète de JacquesAudiard — a obtenu le prix Patrick Dewaere décerné aux espoirs mascu-lins, en présence de sa chérie, la comédienne, Leïla Bekhti. Le film-événe-ment, Un Prophète avait fait une véritable razzia il y a un mois en raflant...9 trophées, lors de la 35e nuit des Césars. Et que des distinctions réga-liennes, notamment celles du meilleur film français de l’année et meilleurréalisateur. Tahar Rahim tourne actuellement dans le film The Eagle of theNinth de Kevin McDonald, en Grande-Bretagne. AFP.

Farid Ferragui éditeraprochainement un nouvel album

Le nouveau «prophète»du cinéma francais

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Le plateau qu'on ne verra jamais…

El Watan - Jeudi 1er avril 2010 - 23

J E U X - D E T E N T E

HORIZONTALEMENT : COERCITIF / UPERISER / AGREA / FLA / AIRS / LI / PIS / SALE /NEVEU / PV / OURSON / IRISAIT / ELIRE / DER / LAISSE / GENE / ORAL / ET / STELEVERTICALEMENT : BOUGAINVILLEE / EPRISE / RIANT / CREER / VOIRIE /

CRASSEUSES / VII / AURA / SOT / TSF / SIDERE / NIELLE / OTE / AL / FRAI / AN / ROLE

SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRECEDENTS :

NULLITÉ - LOUIS DE FUNES

Jeux proposés par gym C Magazine

NRRLEGAMMOHNTBL

DOOUACASIERANIA

REIUEIESIRIVAEP

AESTTRCMIENERNI

EMNUCIEEFIRTASC

LUEINNNPPEETLEN

BDENAIOEMSDEIAI

IACCDGRRCENEHNR

SMNAEEAOLETORTP

NNEMNLRGVTNETAL

EAREATNRRELODIL

TTELEAOUCORRECT

SIFESSEEGALLIRG

OOEOELBAGAGISTE

MNRNFELBALAERPD

RÈGLE DU JEUBiffer tous les mots de laliste que vous retrouverezdans la grille, en utilisanttous les sens possibles. Leslettres qui n'auront pas étécochées serviront à formerle mot défini ci dessous.

DEFINITION :Ancienne mesure decapacité (04 lettres)

Solution Biffe Toutprécédent :

REMPARER

ADEN - ALARMER - AMENDE - BAGAGISTE -BIENSEANT - CASIER - CAMELEON - CORRECT- DAMNATION - DESUNIR - EMPEREUR -ESCORTE - FEDERAL - FLEUR - GAINER -GRILLAGE - HILARANT - HOMMAGE - IDOLE -IRISE - LATENT - MIEN - NAVETTE - NEVROSE -ONCTION - OSTENSIBLE - PREALABLE -PRINCIPAL - REFERENCE - ROUTINE - SANGLE- SPECIAL - TORT

Biffe Tout N° 2549

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Qui a les caractères du feu.

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SOL. TOUT CODÉ PRECEDENT :

En vous aidant de la définition du mot encadré, com-plétez la grille, puis reportez les lettres correspondantaux bons numéros dans les cases ci-dessous et vousdécouvrirez le nom d’un personnage célèbre.

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HORIZONTALEMENT : 1.Mise en boîte 2.Amphibiens.Dialecte. Ancienne amie 3.Terme de tennis. Sans fin 4.Partiepostérieure d’une arme. Construction flottante 5.Ville d’op-tique. Sur une borne. Localise 6.Arme. Huit latin. Injusticegrave 7.Nœud ferroviaire. Cap d’Espagne. Paresseux. Mère deTitans. Conjonction 8.Repas pieux. Possessif. Devenu moinspointu 9.Ferment. Lieux de retraite. Note 10.Couverte depoils. Résume une longue suite. En passant par 11.Etatd’Asie. Enzymes. Confident 12.Démenti. Estimai13.Contesta. Arrivée de marchandises (par mer). Saint nor-mand 14.Lac de Lombardie. Usure lente 15.Discuter. Thymusde veau.VERTICALEMENT : 1.Infiltration par des sels de calcium2.Chères. Préfixe égalitaire 3.Remarquons. Etat d’Amérique4.De devoir. Pure. Sur la rose des vents. Item 5.Courroux.Note. Article d’Arabie. Foutu 6.Prendre le sein. Lieux où l’onconserve des ossements 7.Nagoya s’y mire bien. Dramed’Asie. Dieu de la Guerre. Rejet gazeux 8.Rubidium.Réservoir de pulsions. Tête blonde 9.Quatre-vingt-dixièmes.Annélide 10.Refus froid. Groupe de maladies sexuelles. Coupau golf 11.Personnel. Signal de départ. Navires de transport12.Disgrâce. Cœurs tendres 13.Soulèvement. Punis avecrigueur. Fin de verbe 14.Ville de Serbie. Pages de canard.Titre d’un alliage 15.Pilote de lignes. Répétitions.

Quinze sur N° 254915

SOL. QUINZE SUR 15 PRECEDENTS : HORIZONTALEMENT :1.CONTRIBUTIONS 2.OPALESCENT. ETRE 3.NID. TERREUR4.SNOBES. MUERA 5.EIRE. ARMA. DENIS 6.QO. LINEAIRE. ETA7.UNTEL. TR. NS 8.ES. TITI. EPIE. ET 9.STERNUTATOIRE 10.MA.ENEE. ARENE 11.EGO. NU. AMER. NEE 12.EVEILLE. ASA 13.TOUS.LO. RITE. IL 14.IF. INANITE 15.DESASTRE. NF. RAS

VERTICALEMENT : 1.CONSEQUEMMENT 2.OPINIONS. AG. OIE3.NADOR. ŒUFS 4.TL. BELETTE. VS 5.RENE. ILIENNE. OS 6.IS.SAN. TREUIL 7.BCG. RETINE. LOIR 8.UE. OMAR. AL. NE 9.TNT. AI.ETAMERA 10.ITEM. REPARE. INN 11.RUDE. ITERATIF 12.NEREE.NEON. SET 13.STERNES. IENA.ER 14.RUAIT. ER 15.FER.SAUTERELLES

Fléchés Express N° 2549

lettregrecque

pressé àla ferme

dégrève-ments

fatuité

rustrerie

sinueux

pas cuite

bouts denuit

langue

cour debébé

aplati etdéformé

appeléà siéger

note

bienbranché

audacieux

marquel’exclusion

confident

foyer

sautbrusque

degré desensibilité

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métal blanc

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HORIZONTALEMENTI- Mollesse. II- Parole infâme. III- Surface modeste - Trèsamaigri. IV- Spectre d’un mort - Ecole pour professeurs.V- Ecrémage. VI- Abjura - Terme musical. VII- A la mode- A l’inérieur de. VIII- Charrettes pour le transport des ton-neaux - Dans. IX- Laitue de mer - Lettre grecque.X- Fuyard qui porta son père - Mois du muguet.

VERTICALEMENT1- Sécrétion excessive de salive. 2- Etre affamé. 3- Relatif à la mémoire. 4- Refus de Sir - Plante. 5- Loi dumilieu - Sur un vieux pli. 6- Tailler - Question de test. 7-Boîte à légumes - Atomes. 8- A sa «Promenade des An-glais» - Platine - Rapport de rond. 9- Ce qui entourent deslieux. 10- Lettres suivent - Matière purulente fétide.

SOLUTION N° 3478HORIZONTALEMENTI- MAIGREMENT. II- ASSUETUDE. III- SE - EVITE.IV- TRITURE - RA.V- OTEE - NET. VI- ON - RI. VII-QUE - OBUS. VIII- ULTIMATUM. IX- ELU - ANES.X- TEINTE - ARE.

VERTICALEMENT1- MASTROQUET. 2- ASER - NULLE. 3- IS - IO -ETUI. 4- GUETTE. 5- REVUE - OMET. 6- ETIRER.7- MUTE - IOTA. 8- EDE - BUNA. 9- NE - RESU-MER. 10- RATE - SE.

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Mots Croisés N°3479

Par M. IRATNI

L ’ É P O Q U E

El Watan - Jeudi 1er avril 2010 - 24

ON VOUS LE DIT

Le cabinet du wali de Médéan'aime pas la presse Les correspondants de presse au niveau de la wilaya deMédéa demeurent des éléments à éviter par la cellule decommunication relevant du cabinet du wali de l'ex-Titteri.En effet, la grande majorité des correspondants locauxn’est pas avisée sur les activités officielles, à l'instar desvisites des ministres dans cette wilaya. En outre, les ser-vices de la wilaya n'ont jamais jugé utile d'organiser desconférences de presse avec le wali de Médéa afin de ré-pondre aux nombreuses préoccupations des citoyens. Ledernier «coup bas» qui a frustré l'ensemble des corres-pondants est la visite à Médéa du premier responsable dusecteur de la communication, Azzedine Mihoubi, lors del'inauguration de la Radio régionale du Titteri. Cet heu-reux événement, tant attendu par la famille de la presselocale et dont l'objectif est de promouvoir l'informationde proximité, n’a, malheureusement, pas été partagé parces localiers.

Bouabdellah remplace Hanifi à la FIMSL’ancien président de la Fédération algérienne de Tennis(FAT), le Dr Mohamed Bouabdellah, vient d’être désignépar la Fédération internationale de médecine du sport(FIMS) en qualité de membre. La FIMS, qui est reconnuepar le CIO, par l’ONU et par l’Unesco, a remplacé l’Algé-rien Rachid Hanifi (président du COA) par Bouabadellah,et ce, à deux mois de son congrès. La FIMS n'a pas donnéles raisons de ce emplacement. C’est Mohamed Bouab-dellah, nouveau membre, qui assistera au congrès mon-dial de la FIMS fixé du 19 au 22 mai prochain à Porto Rico.Auparavant, Bouabdellah, nouveau délégué de la FIMS,se déplacera au Caire pour participer à la réunion de laConfédération africaine de médecine du sport (CAMS). LaFédération internationale de médecine du sport, fondéeen 1920, est présidée par le professeur Walter Frontera denationalité péruvienne.

Deux nouvelles banques de sangà AnnabaA la faveur de la Journée maghrébine du sang, la wilayade Annaba a été dotée de deux nouvelles banques desang. Implantées au niveau des hôpitaux d'El Hadjar etd'El Bouni, elles ont été mises en service hier, et leurscapacités respectives sont de 60 et 150 poches desang/jour. Bien que ces deux structures vienntentconsolider encore plus les six banques de sang existantdans la wilaya, dont une mobile, leur collecte demeuretoujours insuffisante. En effet, la collecte annuelle de celiquide vital est estimée, selon la direction de la santé, à18 200 poches alors que les besoins annuels en sang,tous rhésus confondus, est de l'ordre de 40 000 poches.Cela sans compter sur les actions de sensibilisationengagées par les services de la direction de la santé et lasociété civile. «Avec ces nouvelles acquisitions dotéesd'équipements de haute technologie, ajoutées à unecampagne de sensibilisation tous azimuts, nous pouvonsespérer à une collecte de 50 000 poches de sang/an d'icila fin de l'année en cours», a indiqué un des responsablesde ces nouvelles banques de sang.

Service Stormili pour les clients prépayés Les clients prépayés de Nedjma pourront effectuer destransferts de crédit entre eux grâce au service «Stormili»qui permet de transférer du crédit entre clients en toutefacilité et sans avoir à se déplacer. Ils pourront transférerdes montants allant de 10 à 100 DA à leurs proches etamis sur le réseau Nedjma. Pour effectuer un transfert, leclient Nedjma compose : *115# ou *115*numéro*montant#. Le crédit est instantanément transféré. Ceservice est facturé à l'émetteur à raison de 10 DA paropération, quel que soit le montant transféré. Laréception du crédit est gratuite. Ce service offre plus deflexibilité et de confort aux clients prépayés et leurpermet d'envoyer ou de recevoir du crédit en toutesimplicité et sans se déplacer.

ElWatan - Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse”

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DDiirreeccttiioonn -- RRééddaaccttiioonn -- AAddmmiinniissttrraattiioonn Maison de la Presse :Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er

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à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet d’aucune réclamation.

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Silence, c’est la gare de M’silaTÉMOIGNAGE D’UN VOYAGEUR

Al’issue d’un court pèleri-nage à M’sila, j’ai étéébahi par la fulgurante

expansion urbaine de cette cité,capitale du Hodna, en passe dese transformer en un gigan-tesque technopôle pratiquementsuperposé au centre de gravitéde l’Algérie septentrionale. Cette expansion, qui est loind’être fortuite, traduit toute lamesure des efforts consentis parles pouvoirs publics et en parti-culier par les programmes dedéveloppement initiés depuis2000, pour désenclaver delarges pans de l’arrière-pays.A cet égard, on peut citer la réa-lisation de la traverse ferroviai-re Bordj Bou Arréridj - M’silaqui relie désormais cette der-nière quotidiennement à Algeret Constantine. Par curiosité,j’ai décidé de prendre l’autorailtout récemment inauguré par leministre des Transports.J’ai donc pris la décision de merendre directement à la garefraîchement étrennée par lesM’silis. Le bâtiment flambantneuf, au milieu d’un quartiernon moins récent, offrait l’ima-ge d’un sanctuaire. Pas âme quivive aux alentours. Le hall de la

gare, ses alentours, les passagessouterrains, les travées, la salled’attente, les quais étaient tota-lement vides et les guichets fer-més. Un silence de cimetière.Après un coup d’œil furtif endirection d’une fresque inspiréed’un tableau d’Etienne Dinet, jeme suis risqué à m’approcherde la micheline de deux centsplaces à la beauté fatale, mêmesi une épaisse couche de pous-sière la couvrait. Après l’avoiradmirée quelques instants, etredoutant d’être pris en flagrantdélit d’intrusion, je me suis hâtéde quitter les lieux.De derrière une cabine, j’aiaperçu une tête. Un policier enfaction. j’ai tapoté sur le car-reau pour annoncer ma présen-ce. Mi-surpris, mi-étonné, ilsortit pour s’enquérir sur lepourquoi de ma présence. Edi-fié par ma réponse, l’agent m’aappris qu’il n’y a pas de réser-vation la veille et qu’il faut seprésenter, demain, à six heurestrente pour acheter le billet. Le lendemain, ce n’est qu’unedemi-heure avant le départ dutrain bleu que le guichet a étéouvert. Le jeune cheminot, quiachevait de délivrer les derniers

billets aux voyageurs arrivés àla limite de l’horaire du départ,me rejoignit à l’intérieur del’élégante micheline pour meconter, la mort dans l’âme, lesvicissitudes auxquelles lui etses collègues font face pour ac-complir leur mission au niveaud’une infrastructure ouverteaux quatre vents avec un sous-effectif affligeant en personnelde sécurité, alors que la gareferroviaire se trouve sur un pas-sage risqué dans la mesure où laville de M’sila est située sur unaxe où les groupes terroristesdemeurent encore très actifs.Outre cette tare, le guichetierme fit part d’autres inconvé-nients non moins pénalisantspour l’entreprise ferroviaire àsavoir, l’absence de microordi-nateurs, de téléphones pour lepublic, de cafétéria, d’hôtesses,d’entretien... et la liste est enco-re longue. Pour terminer, presséqu’il était de s’adonner àd’autres tâches, il me fit cetteconfidence pleine d’enseigne-ment : «Nous excellons, augrand dam du bon sens et del’efficacité, dans l’art de mettrela charrue (les wagons ?) avantles bœufs !». M. S. Lamara

La burqa bientôtinterdite...en BelgiqueHier, en commission, lesdéputés belges ont voté, àl’unanimité des groupespolitiques, une propositionde loi prévoyantl’interdiction totale du voileintégral. La Belgique va,vraisemblablement, devenirle premier pays européen àinterdire intégralement leport de la burqa, si laproposition de loi estadoptée en séance plénière. Selon des sourcesparlementaires, ce votepourrait avoir lieu le 22 avrilprochain. Denis Ducarme,député libéral francophone,a indiqué que cetteinterdiction est «un signaltrès fort envoyé auxislamistes».Un député qui avoue sa«fierté» que son pays soit lepremier pays européen àbannir le port de la burqa.

Feu vert pourDiscovery

La NASA a annoncé avoirdonné son feu vert pour unlancement de la navetteDiscovery vers la Stationspatiale internationale (ISS)le 5 avril prochain. Septastronautes seront à sonbord pour ravitailler l'ISS eteffectuer divers travaux. Sept astronautes, dont uneJaponaise, quitteront laTerre le 5 avril pour rejoindrel'ISS lors d'une mission detreize jours. Le décollage estprévu à 6h21 (10h21 GMT)depuis le centre spatialKennedy, près de CapCanaveral en Floride. Ce lancement d'une navettevers l'ISS sera le second del'année et le 34

e volconsacré à la construction età l'entretien de la Stationspatiale internationale qui,après douze ans de travaux,est désormais quasimentachevée. Lors de la missionSTS-131, Discoverytransportera notammentdes pièces de rechange et ilne restera alors plus quetrois vols programmés avantla fin de la construction del'ISS. Les trois navettes dela flotte, Discovery,Endeavour et Atlantis,seront ensuite mises horsservice.

● C’est le récit d’un voyageur qui a emprunté «la micheline» reliant M’sila à Bordj Bou Arréridj pour tester cet autorail récemment inauguré.

Le chocolat est bon pour le cœurSELON UNE ÉTUDE LIÉE AUX ATTAQUES CARDIAQUES

L e chocolat serait bon pour le cœur, à en croireune nouvelle étude qui révèle que de petites

doses quotidiennes de chocolat, noir de préférence,pourraient réduire les risques d'attaques cardiaqueset de congestions cérébrales de 40% environ. Pour cette étude publiée mercredi dans la revue Eu-ropean Heart Journal, des chercheurs allemandsont suivi, pendant au moins dix ans, environ 20 000personnes âgées entre 35 et 65 ans, par l'intermé-diaire de questionnaires sur leur régime alimentaireet leur pratique sportive. Toutes ces personnes partageaient des facteurs derisques équivalents au regard de leur consomma-tion de tabac, de leur pratique sportive, de leur santécardiaque et de leur indice de masse corporelle.Les chercheurs ont observé que les personnes quiconsommaient en moyenne 7,5g de chocolat parjour, soit l'équivalent d'un carré de chocolat, avaientune pression artérielle moindre et 39% de risquesen moins d'attaques cardiaques ou de congestionscérébrales que ceux consommant seulement 1,7g

par jour. «En termes de risques, si les personnes ap-partenant au groupe mangeant le moins de choco-lat augmentent leur prise de chocolat de 6g parjour, il y aura 85 attaques cardiaques et conges-tions cérébrales de moins pour 100 000 personnessur une période de dix ans», a commenté l'auteur decette étude.De précédentes études avaient déjà souligné les ef-fets bénéfiques du chocolat noir, à petites doses,mais sur des périodes plus courtes. Ces effets se-raient dus aux flavanols contenus dans le chocolat,comme dans les légumes et le vin rouge, selon lesscientifiques. Ils aident les muscles des vaisseauxsanguins à s'élargir, permettant ainsi de réduire lapression sanguine.Des recherches supplémentaires seraient en effetnécessaires pour évaluer l'impact réel du chocolatsur le corps, selon les chercheurs. Certains méde-cins mettent par ailleurs en avant les risques car-diaques et cérébraux liés à une prise de poids qu'en-gendrerait l'abus de chocolat.

●Manger du chocolat, c’est bon pour le cœur mais gare aux kilos en plus.

PHO

TO :

D. R

.

La Fédération algérienne de karaté-do est encrise. La veille de la tenue de l’assembléegénérale ordinaire, le 3 avril au siège du Co-

mité olympique algérien (COA), des voix se sontélevées pour «dénoncer la situation qui prévautau sein de cette fédération», souligne un membredu bureau fédéral et menacent de «ne pas ap-prouver les rapports moral et financier». Le ren-dez-vous de samedi risque de provoquer desvagues. Pour éviter cela, des membres de l’as-semblée générale et du bureau fédéral ont décidéd’alerter la tutelle sur les risques et nuages quipointent à l’horizon de l’AG. Au lendemain de la réunion du bureau fédéral, te-nue le 20 mars 2010, des membres de cet organeont signifié leur refus d’adopter le bilan finan-cier. Mokhtar Sadaoui, président de la commis-sion technique nationale, a déclaré «ne pas êtreresponsable du bilan financier qui sera soumis àl’assemblée générale». Le premier vice-président, Touhouche Rabah,souligne que «les membres du bureau fédéraln’ont pas été associés aux dépenses entrepriseslors de la saison 2009. La date de l’assemblée gé-nérale a été fixée (trois fois) sans nous consul-ter». Plus grave encore, Karroub Mohamed, troi-sième vice-président, président de la commissiondes finances, fait savoir qu’il «n’a jamais délibé-ré sur une quelconque opération financière et n’a

jamais reçu les détails des dépenses et que la datede l’assemblée générale ordinaire a été fixée sansque les bilans ne soient adoptés (par le bureau fé-déral)». De nombreuses démarches ont été entre-prises par des membres du bureau fédéral et del’assemblée générale, afin que la tutelle inter-vienne. A en croire quelques membres, «Notrevoix a été étouffée dans l’œuf par certaines par-ties qui occupent de hautes fonctions au ministèrede la Jeunesse et des Sports (MJS). Elles ontconvoqué des experts pour leur intimer l’ordred’adopter les bilans moral et financier, des prési-dents de ligue ont fait l’objet de pressions de lapart de certains DJS afin de les amener à voterles bilans qui seront présentés le 3 avril.»

PÉTITION POUR LE REJET DU BILANEn date du 30 mars 2010, une correspondance aété adressée au ministre de la Jeunesse et desSports, Hachemi Djiar, par des membres de l’as-semblée générale, dans laquelle ils ont énuméréune série de griefs contre le président de la fédé-ration, Aboubaker Mekhfi, ainsi que des «par-ties» proches du MJS qui «ont tout fait pourmaintenir le statu quo et perpétuer la présence del’actuel président à la tête de la fédération, et ce,malgré toutes les dérives commises depuis l’élec-tion de la nouvelle fédération», martèle notre in-terlocuteur. Dans un document intitulé «Rejet des

bilans moral et financier 2009 et retrait deconfiance au président», signé par 28 membresde l’assemblée générale, les signataires dénon-cent «la nomination sans délibération du bureaufédéral des entraîneurs des différentes équipesnationales, désignation des présidents des ré-gions sans délibération du BF, falsification desPV de réunions, violation de l’article 27, chapitreIV du décret exécutif 05-405, non-association desmembres du bureau fédéral à la prise des déci-sions et absence d’un trésorier général élu ausein de la fédération...». Nos (nombreuses) tenta-tives de prendre langue avec le président de la fé-dération, Aboubaker Mekhfi, pour lui permettrede s’exprimer sur cette situation ont été vaines. Ilétait injoignable.Du côté du MJS, des démarches ont été entre-prises à la veille de l’assemblée générale pour«calmer le jeu». A cet effet, «un haut cadre duMJS a invité Mesbahi, ancien président de la fé-dération et actuel vice-président de la Fédérationinternationale et président de l’UFAK (Unionafricaine), ainsi que le président de la Ligue d’Al-ger, Aït Brahim Kheider, et a usé de leur influenceauprès des membres de l’assemblée générale,afin que le bilan ne soit pas rejeté», a confié unesource fédérale. La Fédération de karaté-do sur-montera-t-elle cette épreuve ? Réponse le 3 avrilau siège du COA. Yazid Ouahib

El Watan -Jeudi 1er avril 2010 - 26

S P O R T S

Finaledu 12

e tournoi «PrintempsFoot» à Oran

Oran vibrera aujourd’hui à l’occasion de la finalede la 12e édition du tournoi «Printemps Foot».Après deux semaines de compétition, les partici-

pants partageront la joie au cours des finales qui aurontlieu au stade Abdelkader Reguieg à Maraval.Plus de 800 jeunes footballeurs ont pris part à ce rendez-vous annuel de la balle ronde reservé aux jeunes. La Ra-dieuse, qui organise ce tournoi depuis plus de 10 ans, aenregistré avec satisfaction un grand engouement juvéni-le autour de cette manifestation sportive. Les jeunes sontvenus de presque toutes les régions du pays. Les organi-

sateurs ont mis sur pied un programme d’animation et devisites des principaux sites de la ville d’Oran. La premiè-re finale mettra aux prises les benjamins de l’école de laRadieuse à ceux du Nadi Hillal Bouira. En minimes, lafinale sera animée par le CMBab El Oued (Alger) et laRadieuse. Les jeunes non structurés (non licenciés ausein de clubs) eux aussi ont participé à cette fête du foot-ball. Certains ont tapé dans l’œil d’entraîneurs venus dé-nicher des talents. La grande finale, dont le coup d’envoisera donné à 18 heures, sera animée par les jeunes desquartiers Gambetta et Maraval. Comme toujours, le pré-sident de la Radieuse, Chafi Kada, a fait appel aux an-ciens joueurs qui ont fait les beaux jours des clubs et de lasélection nationale pour se produire devant les jeunes etleur donner l’occasion de les voir étaler les beaux gestestechniques qui font cruellement défaut, actuellement, surnos terrains. Les finales débuteront à 16 heures. K-G

LIGUE DES CHAMPIONS EUROPÉENNE

Le Bayern renverseManchester, Lyon

essouffle Bordeaux

COUPE D'ALGÉRIEDE HANDBALLEl Biar a tremblé

Les quarts de finale de la coupe d'Algériede handball, seniors messieurs, qui se sontdéroulés mardi, n'ont pas connu de sur-

prises. Le GSP, détenteur du trophée, a étrillélourdement la JSK sur le score de 31 à 16. Mal-gré la fatigue suite à l'accumulation des ren-contres (CAN, championnat et coupe d'Algé-rie), le Sept pétrolier a trouvé les ressourcesnécessaires pour faire honneur à son statut. Laprincipale échéance des hommes du duo Belho-cine-Zeguili demeure la Supercoupe d'Afriquequi les opposera à la formation égyptienne duZamalek qui aura lieu à Ouagadougou, le 6 avrilprochain. Le duel entre le MCS et CRB Barikaest revenu aux expérimentés Saïdis qui se sontimposés 24 à 21. A Sétif, le CRBBA a, commeprévu, gagné son ticket pour les demi-finalesgrâce à son succès devant le CCL (28 à 21). Enrevanche, le HBC El Biar s'est qualifié avec lestripes face au GS Boufarik (29 à 28). En effet,une nouvelle fois, les camarades de l'internatio-nal Salah Cheikh ont craqué dans les dernièresminutes de jeu, où Boufarik a réussi à remonterl'écart de sept buts. El Biar, qui a réalisé cettesaison un mauvais parcours en championnat,n'est pas assuré d'aller loin en coupe d'Algérie.Car son prochain adversaire en demi-finalen'est autre que le GSP. Les demi-finales qui au-ront lieu le 4 mai prochain, à Alger ont donnélieu aux rencontres suivantes : GSP - HBCEB etMCS - CRBBA, tandis que les demi-finales se-niors dames sont les suivantes : GSP - HBCEBet HBL contre le vainqueur du match NF Di-douche Mourad (Constantine) - HBCF Arzew.Lors des quarts de finale dames, joués mardi,l'équipe du GSP, tenante du titre, a battu le NFB(38-08), alors que le HBCEB a laborieusementbattu le HHBC (25 à 24). Chafik B.

ÉCHECS Hayet Toubalchampionned’AlgérieC 'est finalement Hayet Toubal qui, après

avoir mené le bal depuis le début, qui rem-porte le 22e championnat d'Algérie et signe sonretour aux premières loges des échecs fémininsalgériens. Avec son style classique, défensif etd'attente de l'erreur adverse, elle s'est imposéedans ce championnat en terminant avec 7,5 pts

sur 9 sansconcéder au-cune défaite.Talonnée deprès par Sa-brina La-trèche qui ter-mine à undemi-point dela premièreplace aprèsavoir concédé

trop de nulles et sans vraiment montrer sa com-bativité habituelle. Nouali Djouher décrocheune méritoire troisième place avec un jeu com-binatoire, agressif et prometteur. Le coup d’en-voi de ce championnat d’Algérie féminintoutes catégories a été donné le 24 mars à 9h ausiège de la fédération par la présidente, Mme

Taous Ameyar, en présence de dix-huitjoueuses issues des qualifications zonales etvenues des différentes wilaya. On déplore ce-pendant l’absence des championnes AminaMezioud et Karima Beddar pour raisons per-sonnelles. A noter la présence encourageantedes filles du MJ Hassi Messaoud et OM HassiMessaoud, accompagnée par le très volontaireet actif cheikh Sakher qui n’ont pas hésité à«broyer» des milliers de kilomètres pour nonseulement acquérir de l’expérience mais aussiimposer leur savoir-faire comme le montre leniveau des parties jouées. A. C.

Manchester, long-temps dominateur, afini par concéder

une défaite stupide de derniè-re minute devant le Bayern(1-2), tandis que dans le duelfranco-français, Lyon a plutôtlogiquement pris le dessussur Bordeaux (3-1), mardi enquarts de finale aller de laLigue des Champions. Man-chester peut se mordre lesdoigts de ce scénario presqueinverse de celui de sa finalegagnée en 1999 contre cemême adversaire. Plus quejamais, le Bayern est la bêtenoire des Red Devils, piégésà la 92e minute par un butd'Olic, alors que les Mancu-niens avaient mené dès la 2e

minute grâce au 34e but de lasaison de Rooney, son 5e enC1. Frais, puisqu'il n'avait pasjoué ce week-end et toujoursdéchaîné, mais sorti blessé àla fin du match, l'Anglaisavait, en effet, profité d'uneglissade de Demichelis pourdébrider la rencontre.Quoique supérieur, Man-chester s'est cependantcontenté de jouer par à-coups. Si la barre n'avait pasrepoussé la tête de Vidic(83’), cela aurait pu s'avérersuffisant. Délogés récem-ment de leur place de leadersdu championnat, les Bavaroisn'ont plus rien à voir avecl'équipe enthousiasmante desdernières semaines, mais ilssont peu à peu revenus dans lematch grâce à leur combativi-té. Un coup-franc de Ribéry,

dévié (77’), aussi brouillonque volontaire, leur permet-tait ainsi d'égaliser de façonun peu heureuse en l'absencede Robben.Dans l'autre match, Lyon apris le dessus sur Bordeaux.Ne cessant jamais de porter lefer dans une défense catastro-phique à l'image de Ciani,Lyon a fini par être récom-pensé de ses efforts en béné-ficiant d'un penalty généreuxtransformé par Lisandro(77’) qui lui a permis de don-ner de l'ampleur à sa victoire.Avant cela, l'Argentin, qui aété averti et sera suspendu auretour comme Govou, avaitouvert la marque (10’), tandisque Bastos, profitant unenouvelle fois d'un cadeau dé-fensif, avait inscrit un 2e but(32’). Malheureusement pourles Lyonnais, Chamakh avait

temporairement égalisé etsurtout inscrit ce fameux butà l'extérieur qui pèse souventlourd dans les débats en deuxmanches. Manifestementémoussés par leur finale decoupe de la Ligue perdue sa-medi contre Marseille (3-1),les Girondins, malgré unGourcuff en regain de forme,n'ont pu faire jeu égal avecleurs adversaires. Pourtant,sans la vigilance de Lloris(61’) et un tir de Wendel sur labarre (70’), la vista de Cha-makh, intenable également,aurait pu leur offrir un résultaten trompe-l'œil. Finalement,les parades désespérées deCarrasso (25’, 69’) permet-tent à Bordeaux de garder unpeu d'espoir avant le retour,alors qu'une fin de saisonstressante se profile de plusen plus. AFP

LA FÉDÉRATION DE KARATÉ-DO DANS LA TOURMENTE

Le rejet des bilans moral et financier est envisagé

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Ribéry, auteur du but égalisateur face à Manchester United

Il se trouve à Maghnia ,depuisdimanche, pour rendre visite àson père malade. Chadli Amri, quia été aussi honoré par le club localASBM, a volontairement acceptéde nous livrer quelquesimpressions.

Propos recueillis parC. Berriah

Vous avez joué samedi avec votre club FSVMayence 05 où vous avez été incorporé pen-dant 30 minutes, et dimanche vous êtes àMaghnia ?!En effet, juste après la rencontre, j'ai pris l'avionFrancfort-Alger, puis Oran et enfin Maghnia.Mon père est malade, et je devais être près de lui.Je reprends l'avion aujourd'hui (mercredi) pourl'Allemagne parce que jeudi (aujourd'hui) nousavons une autre rencontre à laquelle je ne suis pas

sûr de prendre part, vu mon arrivée tardive dansmon club.C'est votre dernière saison à Mayence...Avez-vous été approché par d'autres clubs ?Honnêtement, actuellement je suis complète-ment concentré à Mayence où je me sens bien, etje pense déjà au prochain regroupement del'équipe nationale.Justement, à propos de l'EN, lors du matchcontre la Serbie, on avait beaucoup supputésur votre non-incorporation…Rassurez-vous, j'étais vraiment malade, mais jetenais à être avec mes camarades.Le sélectionneur Saâdane prospecte de nou-veaux joueurs en Europe…Le sélectionneur sait ce qu'il fait, et on ne peutqu'être heureux pour les nouveaux joueurs quiapporteront un plus au groupe.Un avis sur nos adversaires en Coupe du mon-de...Nous allons jouer nos chances à fond. Noussommes un groupe soudé et nous avons un boncoup à jouer. Disons que nous jouerons sanspression et qu’on aura notre mot à dire. C. B.

El Watan -Jeudi 1er avril 2010 - 27

S P O R T S

FFOOOOTT DDEERR

LNF : DÉMISSIONDE KHELIFA

Affaire classéeL

’article consacré à la Ligue nationale de football (LNF), pu-blié dans notre édition d’hier, a suscité une réaction de lastructure concernée. Un membre du bureau de la Ligue

précise : «Effectivement, la personne citée (Mohamed Khelifa) afait part de sa décision de quitter ses fonctions de président de lacommission de discipline. Par contre, les raisons invoquées pour‘‘expliquer’’ cette décision ne sont pas celles qui ont motivé sa ré-action. On préfère se taire par respect pour l’homme et ce qu’il adonné au cours des années passées à la Ligue nationale.» Pour rap-pel, dans l’article en question, il était fait mention du «mécontente-ment de l'intéressé contre certaines pratiques (le vice-président quidécide à la place des responsables de commissions)». Notre interlo-cuteur conclut : «Pour la Ligue, c’est un dossier clos. Chacun estlibre d’agir comme le lui indique sa conscience. Nous, on préfèrenous consacrer au programme de la fin de saison.» Y. O.

CLASSEMENT FIFA L'Algérie à la 27

e placemondialeL a sélection algérienne de football a gagné six places au classe-

ment général de la FIFA, établi hier. Malgré la défaite concédéeface à la Serbie (0-3) le 3 mars dernier à Alger, la sélection natio-nale algérienne est passée de la 33e place à la 27e grâce à son statutde demi-finaliste lors de la dernière CAN, disputée en janvier enAngola. Les Verts comptent désormais 821 points et se place à la 5e

position au niveau continental, ajoute le communiqué de la FIFA.L'Algérie est devancée par l'Egypte (14e mondial), le Cameroun(20e), le Nigeria (22e), et la Côte d'Ivoire (25e). Par ailleurs, les troisadversaires de l'Algérie en Coupe du monde 2010 en Afrique duSud occupent respectivement : Angleterre (7e +1 place), les Etats-Unis (16e +2) et la Slovénie (29e -2). Quant aux adversaires de l'Al-gérie dans les éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations2012 (CAN-2012), leur classement s'établit comme suit : Maroc(68e mondial et 12e africain), Tanzanie (109e mondial et 26e afri-cain) et la République centrafricaine bon dernier (202e et 52e).L'Espagne conserve toujours la pole position devant le Brésil et lesPays-Bas. Le prochain classement mondial de la FIFA serapublié le 28 avril. K. G.

MOULOUDIA D'ALGER

Bracci fait les éloges de l'équipe ◗ La Fédération algérienne defootball (FAF) tiendra uneréunion de son bureau fédéralle 6 avril prochain.L'information a étécommuniquée, hier, parl'instance fédérale par le biaisde son site officiel. Plusieursquestions seront abordéesdont notamment la préparationdes équipes nationales enprévision des prochaineséchéances internationales. Laconstruction du nouveau siègede la FAF y sera évoquée. M. S.

◗ Serrar et Benaïssa,présidents respectivement del'ES Sétif et de l'USM BelAbbès, risquent de faire l'objetd'une lourde suspension de lapart de la Ligue nationale defootball (LNF). Il leur estreproché des déclarationsincendiaires sur l'arbitrage.C'est du moins ce que nousavons appris, hier, de sourcesproches de la Ligue nationalequi a suspendu, rappelle-t-on,lourdement, le vice-présidentde l'ESS, Hamar, pour uneannée. K. G.

◗ L'équipe nationale desmoins de 20 ans a enregistré,mardi à Zéralda, son deuxièmematch nul, cette fois-ci face auMaroc (0-0) dans le cadre de ladeuxième journée du tournoiUNAF de football. Lors de lapremière journée, les Verts ontété tenus en échec par laTunisie (1-1). Dans le premiermatch, le Mali a disposé de laTunisie (1-0). Les Maliens ontassuré le titre après leurvictoire lors de la premièrejournée sur le Maroc (2-0).L'ultime journée aura lieudemain : Maroc-Tunisie etAlgérie-Mali. K. T.

◗ La CAF a désigné desarbitres maliens pour le matchretour des 16

es de finale de laLigue des champions d'Afriquede football entre l'ES Sétif etl'US Douala (Cameroun)demain au stade du 8 Mai 45.L'arbitre central, KomanCoulibaly, sera assisté de sescompatriotes Balla Diara etMamadou Diara. Au matchaller, l'ESS l'avait emporté par2 buts à 0. A. S.

◗ Des arbitres libyens ont étéchoisis par la CAF pour dirigerle match retour des 16

es

de finale de la Ligue deschampions d'Afrique defootball entre la JS Kabylie et leClub Africain (Tunisie) demainau stade du 1er Novembre deTizi Ouzou. Il s'agit, en effet,de Adel El-Raay qui sera assistépar Mohamed Al-Aribi etAbdelfatah El-Triki. A Tunis,la JSK a arraché un nul (1-1)

devant les Tunisois réduits à 9.R. B.

◗ L'attaquant star de lasélection anglaise, WayneRooney, pourra participer auMondial 2010 malgré sablessure, mardi soir, lors dumatch de Ligue européenneBayern Munich - ManchesterUnited. Victime d'une entorse,Rooney sera absent aumaximum trois semaines,indiquent, hier, les médiasanglais. A. C.

De sa confrontation face à la fougueuseet non moins talentueuse formationharrachie, le Mouloudia, eu égard à

sa «préparation en catastrophe» suite à la dé-cision de la LNF de faire jouer ce matchvaille que vaille ce mardi sur un terrain syn-thétique, «sur lequel mon équipe n'a pasl'habitude d'évoluer», souligne le coachBracci, a tiré son épingle du jeu et démontréqu'elle n'est pas leader par hasard.L'entraîneur des Vert et Rouge avouera dansla foulée, «de ne même plus chercher d’ex-cuses, c'est de la faiblesse, mais le Moulou-dia a montré aujourd'hui, dans un stade quine lui est pas familier et devant le public del'adversaire, qu'il avait beaucoup de caractè-re et beaucoup d'abnégation». C'est ça l'atti-tude d'un champion, à savoir rencontrer desdifficultés et savoir y faire face. «Il faut queles garçons gardent le moral, ils sont jeuneset à chaque fois on leur enlève le pain de leurbouche, c'est malheureux», ajoute-t-il, en fai-sant allusion au «but refusé injustement parl’arbitre, la balle ayant pénétré à l’intérieurde la cage» soutiendra-t-il mordicus.Pour lui, son équipe «doit maintenir le capcomme elle a su le faire face à El Harrach,parce que le Mouloudia version 2010 se doitde rentrer dans l'histoire et la légende duclub avec tout le respect que je dois aux aînéset l'attente n'a que trop duré, et ce depuis1999», soutiendra-t-il solennellement. Si-gnalons au passage, lors de ce match, certeséquilibré, et où chacune des deux forces enprésence était en mesure de faire la différen-ce et où malheureusement les attaquants desdeux camps ont été absents, et le match dans

le match entre les deux goléadors du cham-pionnat, Bouguèche et Hanitser, n'a pas eulieu. Le MCA a perdu une de ses pièces maî-tresses, à savoir l'international Réda Ba-bouche (sorti dès la 8e minute de jeu) suite àun sérieux problème de ligaments, qui pour-rait le tenir éloigné des terrains pour un boutde temps, ainsi que le milieu récupérateurKoudri, lui aussi blessé après le match face à

l'USMAlger, la semaine dernière. D'où lacomplexité et la difficulté des prochains dé-placements du MCA à Batna (coupe) puis àEl Khroub (championnat) pour lesquelsBracci éprouve beaucoup d'appréhension,car estimant, non sans une certaine amertu-me, que le championnat actuellement esttronqué, comme l'atteste en plus ce match re-tard disputé aujourd'hui dans les conditions

que l'on sait, et la programmation du matchCRB-ESS, la veille d'un voyage du club hôte(départ du CRB au Maroc pour y affronterles FAR). Enfin, vantant les mérites de sespoulains, il dira à leur adresse : «La saisontouche à sa fin, vous êtes champions par letalent, par le travail et par la chance. Si vousavez du talent et vous travaillez, c'estformidable». Abdelmadjid Riad

CHADLI AMRI. FSV Mayence 05

«On jouera nos chances à fond !»

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Les camarades de Boumechra poursuivent leur série de bons résultats

Chadli Amri, accompagné d’un ami dans sa ville natale Maghnia

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INFOS DERNIÈRESLA CNAN NORD RENFORCELA DESSERTE VERS LES ÉTATS-UNISLa Compagnie nationale detransport maritime Nord demarchandises (CNAN Nord) varenforcer la desserte des Etats-Unis à partir du 15 avril. L'entre-prise a «décidé de renforcer saposition sur le marché à l'ex-port à destination des Etats-Unis avec une capacité supplé-mentaire, à savoir le navire IbnKhaldoun, battant pavillon na-tional, dont le départ à destina-tion des Etats-Unis est prévupour le 15 avril 2010 à partir duport d'Alger», souligne-t-elledans un communiqué. Au titrede cette action, Cnan Nord ré-itère sa formule de réduction deplus de 50% du coût dutransport maritime pour lesproduits algériens destinés à

l'export, variant selon le volu-me et la fréquence des expédi-tions. Cnan Nord est une filialedu groupe Cnan spécialiséedans le transport maritime demarchandises en provenancede l'Europe du Nord, du sud del'Espagne, des Etats-Unis et dela Turquie. R. E.

UN BUS DÉRAPE ET FAIT26 BLESSÉS À ELKALAHier vers 15h, un bus assurantla liaison El Kala-Annaba estsorti de la route pour emboutirun arbre au lieudit Zana, à 3 kmde la ville. Selon les témoigna-ges de voyageurs, le conduc-teur a perdu le contrôle du véhi-cule qui était en pleine vitesse. L'accident a fait 26 blessés,dont un dans un état grave, se-lon les services de la Protectioncivile. Ils ont été évacués versl'hôpital d'El Kala et à l'heure

où nous mettons sous presse,la plupart ont rejoint leur foyer.L'accident et le ballet des am-bulances a mis la ville sens des-sus-dessous. Slim Sadki

UN RESSORTISSANTMALIEN TUÉ ET 4 SALAFISTESARRÊTÉS À ELOUEDDes sources bien informées ontindiqué qu'un ressortissant denationalité malienne a été as-sassiné et quatre salafistes ontété arrêtés ce lundi. Ce crime,dont les causes sont à ce jourinconnues, a ébranlé la popula-tion d'El Oued. Notre source aprécisé que l'affaire remonte àvendredi dernier lorsque le ca-davre d'un ressortissant maliena été retrouvé enterré par sonou ses tueurs dans une palme-raie, sise dans la commune deTagzout, à 10 km au nord du

chef-lieu de wilaya. Le cadavredu ressortissant malien, âgé de26 ans, a été découvert deuxjours après la plainte déposéeauprès des services de sécuritépar ses trois camarades demême nationalité, relative à sadisparition. Les services de sé-curité ont déclenché une en-quête qui a abouti à l'arresta-tion, lundi dernier, de quatrepersonnes salafistes, âgées en-tre 24 et 28 ans, habitant lacommune précitée. Des sources locales ont indiquéque la victime a été retrouvéemorte, blessée à l'arme blan-che et étranglée ensuite avecun lacet. Nos sources indiquentégalement qu'un différendavait eu lieu entre le ressortis-sant malien et les mis en causedans une affaire liée à de lafausse monnaie.

Rezzag Salem Youcef

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 1er avril 2010El Watan

L'option de la candidature de l'ancien directeurgénéral de l'Agence internationale de l'énergieatomique (AIEA), Mohamed El Baradei, à l'élec-tion présidentielle égyptienne de 2011, se précise

de plus en plus. Après avoir sondé le terrain de sa popu-larité et mesuré le capital de soutien et de sympathie dontil jouit dans son pays après son retour en Egypte, l'ancienpatron de l'AIEA dévoile un peu ses intentions et ses car-tes. Hier, il est allé à la rencontre des citoyens, organisantdes sorties sur le terrain qui s'apparentent à une feuille deroute de précampagne électorale. Rencontres particuliè-rement ciblées avec les forces sociales agissantes dupays, en effectuant des visites de mosquées, en prenantlangue avec la communauté chrétienne, en s'exhibant auxcôtés de célébrités et en prenant son bâton de pèlerin etde candidat inaugurant un cycle de visites dans l'Egypteprofonde entamées par la ville populeuse de Mansourah.Un agenda qui indique clairement qu'il n'est pas revenuau pays pour faire du tourisme politique. L'associationqu'il a créée, l'«Assemblée nationale pour le changement», rejoint pardes célébrités et des figures de proue de l'opposition,s'active pour donner forme et vie au projet politique d'ElBaradei. Les ennuis de santé du raïs, qui vient de rentrerd'Allemagne après avoir effectué une intervention chirur-gicale officiellement pour une banale appendicite – undiagnostic qui a laissé sceptiques la rue et la classe poli-tique égyptiennes –, ont relancé le débat et les spécula-tions sur la succession à Moubarak qui part déjà avec unsérieux handicap, celui de l'âge, culminant du haut de ses82 ans. El Baradei, qui est pour l'heure le seul hommepolitique du sérail à avoir affiché des ambitions présiden-tielles et sa volonté de contribuer au changement du régi-me, n'ignore pas les difficultés constitutionnelles et poli-tiques qui se dressent sur son chemin pour valider sa can-didature. Il lui faudra au préalable et en vertu de la Cons-titution créer un parti politique, ce qui est aléatoire etinopérant à une année du scrutin. Il lui reste alors cettealternative tout aussi hypothétique de se présenter enqualité d'indépendant. Les signatures d'élus exigées poursoutenir sa candidature sont impossibles à réunir,connaissant les réalités du système politique égyptienfondé sur des liens d'allégeance des institutions au pou-voir en place. El Baradei, qui connaît bien les ressorts dela politique pour avoir présidé une importante organisa-tion internationale et côtoyé les leaders de ce monde, selance-t-il dans un projet qu'il sait utopique ? A-t-il reçudes soutiens et des garanties de cercles influents de l'inté-rieur de l'Egypte, mais surtout de l'extérieur de la part degrands décideurs, notamment des Américains et des paysoccidentaux qui travailleraient dans l'ombre pour assurerla transition au régime de Moubarak ? Bien qu'allié stra-tégique de ces pays, notamment dans la gestion du conflitdu Moyen- Orient, le président égyptien est fortementdécrié pour le non-respect des libertés et des règles dujeu démocratique. S'achemine-t-on vers une solution«démocratique» soft, à l'irakienne ou bien encore à l'af-ghane avec l'intervention militaire en moins ? Hypothèseplausible. Sauf que El Baradei a démontré qu'il n'est pasun Hamid Karzaï en refusant de prendre à son compte lathèse des Américains sur la possession par l'Irak de Sad-dam des armes de destruction massive qui avaient fournile prétexte aux coalisés pour envahir l'Irak.

COMMENTAIRE

El Baradei en campagne

Par Omar Berbiche

ALGER : 22° ORAN : 21° CONSTANTINE : 21° OUARGLA: 32°

HYDRA (ALGER)

L es dernières familles, restées dans lebidonville Doudou Mokhtar, à Hydra,

ont été obligées de quitter hier leurs bara-quements. Des policiers, venus le matinsont entrés dans les quelques masures,restées debout, et ont fait sortir les habi-tants récalcitrants, exclus de la «rehla»,qui a touché 924 familles de ce bidonvillede la partie haute de Hydra. «Je suis restédans ma baraque malgré les intimida-tions. On nous demande de sortir maispour aller où ? Ma famille est exclue del’opération alors qu’on nous a remis unjeton où figurait le nom de mon mari.Quelqu’un qui a des entrées dans l’admi-nistration a bénéficié d’un appartement àma place. J’ai voulu parler avec le wali

délégué, entouré d’une armada de poli-ciers, mais il ne m’a pas été possible del’approcher», tempête une dame qui affir-me avoir été «bousculée» avec ses enfantspar des policiers. Les autorités ont chargéles camionneurs privés de transporter lesfamilles. Un camionneur, engagé par lawilaya affirme n’avoir pas eu d’instruc-tions sur la destination. «J’ai chargé leseffets d’une famille, mais voilà que je meretrouve à Tessala El Merdja. Moncamion ne servira jamais d’appartementpour ces familles qu’on jette en pâture»,lance notre interlocuteur «obligé» par lesfamilles comme ces dix autres collègesde se diriger vers le site d’habitation oùleurs anciens voisins ont été relogés.

«Nous ne savons pas où aller, traiter dela sorte des citoyens, c’est de la purehaine. Je reste sur place et si c’est possi-ble je squatterais un appartement»,menace A. Toufik, qui affirme que le sitede Tessala El Merdja dispose de quelquesbâtiments restés vides. L’opération derelogement des habitants de DoudouMokhtar s’est déroulée en plusieurstemps. Dans cette commune, des occu-pants des bidonvilles dénoncent «le dou-ble jeu» des autorités qui relogent desfamilles «venues de l’extérieur de la com-mune». Plusieurs sites, dont les habitantsont été relogés, sont surveillés par desescadrons de policiers de crainte de lesvoir occupés de nouveaux. Nadir Iddir

ESCARMOUCHES AU BIDONVILLE DOUDOU MOKHTAR

Enquête exclusive Blanchiment d'argentLLaa DDuubbaaïï CCoonnnneeccttiioonn aauu

SSqquuaarree PPoorrtt--SSaaïïdd

InterviewFellag à ses détracteurs :««JJee ddoonnnnee lleess ccllééss dd''uunnee

AAllggéérriiee ssyymmppaatthhiiqquuee !!»»

vécu : QQuuaanndd llee nnoouuvveeaauuccooddee ddee llaa rroouuttee ddéérraappee

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