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PUBLICITÉ N°57 - Prix : 10 DA - France : 1 € Pp 21, 22 et 23 RETROUVEZ VOTRE CAHIER SPORTS www.elwatan.com PHOTO :FAF/LA NOUVELLE COUPE D'ALGÉRIE TIZI OUZOU AVRIL 1980 Hamimi Naït Abdelaziz/El Hadi Khediri : Qui a déclenché la répression ? Vendredi 30 avril 2010 Week-end COUPE D'ALGÉRIE 2010 El Watan El Watan P 5 Lire notre dossier en pages 6, 7, 8 et 24 DESSINS :SAÂD P 3 Oultache en danger de mort, selon ses avocats TAOUFIK BEN BRIK ASSASSINAT DE TOUNSI Ben Ali voulait me casser P 10 PHOTO : D. R. PHOTO : DR ES Sétif pour une septième CA Batna pour une première

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TIZI OUZOU AVRIL 1980Hamimi Naït Abdelaziz/El Hadi Khediri :Qui a déclenché la répression ?

Vendredi 30 avril 2010Week-end

COUPE D'ALGÉRIE 2010

El WatanEl WatanP 5

Lire notre dossier en pages 6, 7, 8 et 24

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Oultache en danger

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Les syndicats autonomes de la Fonction publique marquent la fête du travail à leur manière. A commencer par le sit-in prévu di-manche, à l’initiative du Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap), qui se tiendra devant le ministère du Travail à partir de 11h. Au moins sept fédérations affiliées à ce syndicat seront présentes, a indiqué hier son président, Ra-chid Malaoui, à El Watan Week-end. Les tra-vailleurs de la santé, de l’éducation tous pa-liers confondus, les communaux, les pompiers, les travailleurs de l’agriculture et ceux des travaux publics seront au rendez-vous. L’appel au rassemblement est ouvert pour tout syndicat désirant y participer, selon Malaoui. D’autres syndicats autonomes, à l’exemple du Conseil des lycées d’Algérie (CLA) ont confirmé leur participation.

Les syndicats rappelleront aux pouvoirs publics leur impatience quant à l’application du régime indemnitaire et la finalisation des statuts particuliers qui n’ont toujours pas vu le jour. Il est également prévu, selon l’initia-teur, de contester la situation des libertés syn-dicales dans notre pays. «Comme la liberté de la presse, les libertés syndicales sont grave-ment bafouées. Ce sera donc l’occasion d’exiger des pouvoirs publics de cesser leurs dépassements et leurs pressions exercées sur les syndicats autonomes», a déclaré Malaoui. Autre point qui sera soulevé lors de ce ras-semblement : le code du travail.

Le Snapap, les fédérations affiliées et les autres syndicats autonomes «dénoncent son élaboration en catimini». «Nous avons tou-jours revendiqué la participation des parte-naires sociaux à l’élaboration de ce code, qui

concerne tous les travailleurs. Nous ne vou-lons pas revivre le désarroi de certains sec-teurs suite à l’élaboration de leurs statuts particuliers sans concertation», explique Malaoui.

Avant ce rendez-vous, ce sont les praticiens et les praticiens spécialistes de santé publique qui tiendront un rassemblement national à l’intérieur de l’hôpital Mustapha Pacha, de-main matin.

GRÈVES À L’HORIZON De leur côté, les communaux ne se limite-

ront pas à cette action. Ils tiendront, dans la soirée de dimanche, une réunion de leur bu-reau national pour décider des suites à donner à leur mouvement de grève de trois jours qui s’est achevé mercredi dernier.

Il est très probable, a déclaré Ali Yahia, du Conseil national des communes (CNC), d’avancer la tenue de la grève nationale de deux jours prévue à partir du 16 juin pro-chain. «Nous pensons que nous allons avan-cer notre grève pour le mois de mai. La déci-sion finale sera prise par la base», a-t-il précisé, ajoutant qu’il est possible d’entamer des actions avec d’autres syndicats autono-mes de la Fonction publique. «Nous allons nous concerter après le sit-in pour faire le point sur les prochaines actions», a-t-il indi-qué. Après les communaux, ce sont les ad-joints de l’éducation qui protesteront à leur tour. Ils tiendront très prochainement leur as-semblée générale pour décider définitivement de la forme de protestation à adopter en mai ou à la rentrée scolaire, selon Fartaki de la Coordination nationale des adjoints de l’édu-cation, qui a jugé «la grève inévitable».

Toujours dans le secteur de l’éducation, le Cnapest maintient son boycott des notes dans 16 wilayas, selon son coordonnateur, Larbi Nouar. D’autres rejoindront le mouvement prochainement, ce qui perturbera sérieuse-ment l’orientation des élèves et même la pré-paration de la prochaine rentrée scolaire. A Sétif, par exemple, 66 lycées «n’ont pas tenu leurs conseils de classe». ■

El Watan Week-end - Vendredi 30 avril 2010 7 JOURS2 El Watan Week-end - Vendredi 30 avril 2010 7 JOURS 3

l’essentiel de la semaine Le BP du FLN fidèle aux anciens

Khalifa devra rentrer chez lui ! La presse algérienne perd Baya Gacemi

Amnesty International au secours des femmes de Hassi Messaoud

Marche réprimée à Alger

El Watan vient d’être certifié par l’Office de justification de diffusion (OJD-France), une association professionnelle tripartite et indépendante chargée du contrôle de la diffusion des médias. Le quotidien diffuse et vend réellement une moyenne de 127 290 exemplaires par jour (exercice 2009), quant à El Watan Week-end, il est passé de 35 717 exemplaires/jour vendus dès sa création en mars 2009, à 117 927 en décembre 2009.

Après de nombreux reports, le ministère britannique de l’Intérieur a fait connaître, mercredi, sa décision d’autoriser l’extradition vers l’Algérie de l’ancien homme d’affaires Abdelmoumen Khalifa, condamné par contumace à la perpétuité par le tribunal criminel de Blida, en mars 2007, pour plusieurs «crimes» en relation avec la gestion de la caisse principale d’El Khalifa Bank.

La journaliste Baya Gacemi est décédée à Paris, dimanche, des suites d’une maladie, a-t-on appris le même jour auprès de son entourage familial. Militante pour la liberté d’expression, Baya Gacemi a eu un parcours remarquable durant sa longue carrière de journaliste et d’écrivain.

tonnes de médicaments périmés sont stockées dans les officines à travers l’Algérie, selon les statistiques du ministère de l’Environnement.

Le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, a dévoilé, dimanche, la liste du bureau politique de son parti, à l’issue de la première réunion du comité central du parti. Le bureau politique est composé de 15 membres, majoritairement à des postes de responsabilité depuis de nombreuses années.

Amnesty International a appelé l’Algérie, dans une déclaration publiée dimanche par son bureau régional à Rabat, à ouvrir une enquête pour punir les auteurs des agressions de plusieurs femmes à Hassi Messaoud. Selon l’ONG, «il semblerait que ces attaques aient été motivées par le fait que les responsables de l’application des lois n’assurent pas de façon efficace la protection des victimes».

Une marche pacifique, qui devait avoir lieu samedi à Aïn Bénian pour commémorer le printemps berbère, a été sévèrement réprimée par la police. Toutes les personnes ayant pris part à cette marche ont été arrêtées et conduites à la sûreté de daïra de Chéraga. Elles n’ont été relâchées qu’en fin de journée, au bout d’un interrogatoire harassant.

170 000El Watan certifié par l’OJD

fort

fatigué

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Le Pr Sidi Saïd et son équipe ont rendu le sourire à la maman de Thanina qui souffre de spina-bifida. A l’hôpital de Bab El Oued (ex-Maillot), au bout d’une intervention qui a duré sept longues heures, Thanina s’est réveillée, samedi, à la grande joie de sa mère et de l’équipe médicale qui est aux petits soins avec elle. Au moment où d’autres enfants subissent la même opération dans des hôpitaux américains, le Pr Sidi Saïd nous donne la preuve qu’on peut vaincre le spina-bifida en Algérie et avec des médecins bien de chez nous.

Le 4e rallye féminin international du Maroc, qui s’est déroulé du 22 au 25 avril, a été remporté par une équipe de deux pilotes algériennes, en l’occurrence le docteur Dalila Azoug (chirurgien-dentiste), pilote, et Zoulikha Smaï (MBA marketing management), copilote. Les 2e et 3e places du podium ont été occupées par des équipages marocains. Cette manifestation sportive est organisée par l’Association maghrébine des sports automobiles sur un circuit de 1500 km en quatre étapes.

Le commissaire général algérien à l’Exposition universelle de Shangai, qui s’ouvre demain, n’a rien communiqué sur la participation algérienne ni sur le programme qui sera présenté durant les 184 jours de la manifestation. Aucune information non plus sur les participants algériens à l’Expo 2010. Il a fallu que l’ambassade de Chine donne des informations sur le pavillon algérien, mercredi 28 avril, lors d’une conférence de presse, pour qu’une fiche technique soit publiée hier par l’agence officielle APS.

La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT) a estimé, samedi à Tizi Ouzou, que le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK) sert des intérêts étrangers. Dans un meeting organisé à la maison de la culture Mouloud Mammeri à l’occasion du 30e anniversaire du printemps berbère, la porte-parole du PT a trouvé «bizarre» l’idée de constitution d’un gouvernement provisoire pour la Kabylie. «La main de l’étranger», argument du pouvoir, sert aussi à «l’opposition» !

ABDERRAHMANE SIDI SAÏD

Professeur à l’hôpital de Bab El Oued (ex-Maillot), à Alger

DALILA AZOUG ET ZOULIKHA SMAÏ

Gagnantes du rallye féminin du Maroc

MOHAMED BENSALEM

Commissaire général à l’Exposition universelle de Shangai

LOUISA HANOUNE

SG du PT

Les avocats du colonel Oultache Chaïb, l’assassin présumé de Ali Tounsi, l’ancien directeur général de la Sûreté nationale, ont exprimé hier, dans un communiqué, leurs «vives inquiétudes sur la sécurité de leur client». Maîtres Youcef Dilem et Belarif Mohand Tayeb justifient leur inquiétude par l’annula-tion de la reconstitution de l’assassinat de Ali Tounsi (survenu le 25 février der-nier) qui devait avoir lieu sur les lieux du crime, au siège de la DGSN à Alger, di-manche 2 mai. «La mesure d’instruction (la reconstitution, ndlr) a été notifiée aux avocats du prévenu lundi 19 avril 2010». C’est par le biais de la presse (le journal El Khabar du 29 avril 2010) que les avo-cats du prévenu Oultache Chaïb ont appris «l’annulation de la reconstitution du cri-me sans préciser de nouvelle date», lit-on dans le communiqué faxé à notre rédac-tion. «Cette information inhabituelle et surprenante suscite chez les avocats de M. Oultache de vives inquiétudes sur la sécurité de leur client compte tenu de l’importance déterminante de cette re-constitution pour la manifestation de la vérité sur les circonstances réelles du dé-cès de la victime», poursuivent maîtres Dilem et Belarif.

«Annuler la reconstitution pourrait ex-primer une volonté d’étouffer la vérité», a indiqué hier un spécialiste judiciaire à El Watan Week-end, ajoutant : «Les craintes des avocats sont compréhensives, puis-que, en l’absence de reconstitution, la seule preuve existante reste leur client.»

Pour leur part, les deux avocats du co-lonel Oultache ont conclu leur communi-qué en maintenant leur présence, diman-che, à la DGSN : «En tout état de cause, à défaut de notification régulière et officiel-le de la décision ‘d’annulation’ de la re-constitution par le juge d’instruction en charge du dossier, les avocats du colonel Oultache se présenteront dimanche 2 mai 2010 sur les lieux prévus pour le déroule-ment de la reconstitution.» ■

Adlène Meddi [email protected]

Société des eaux de Marseille :

Sellal enquête à Constantine

Report du procès de l’attentat

contre le Palais du gouvernement

Alger : les relogés de «force»

à Souidania réclament justice

Annaba : la saison

des harraga est ouverte

Algérien extradé de Slovaquie :

«inacceptable» pour

le Conseil de l’Europe

Niger : l’otage algérien libéré,

le Français toujours retenu

Autoroute Est-Ouest : le tronçon

reliant Alger à Oran en service

Une commission ministérielle dépêchée par le département des Ressources en eau séjourne depuis mercredi à Constantine pour évaluer le travail effectué par la Société des eaux de Marseille (SEM). La société française avait fait l’objet, en février, d’une première mise en demeure adressée par la Société de l’eau et de l’assainissement de Constantine (SEACO) pour des «défaillances constatées», en lui accordant deux mois pour honorer ses engagements. Après avoir décroché, en juin 2008, un contrat d’un montant de 27,8 millions d’euros, la SEM «risque de voir son marché s’évaporer» au regard des nombreux manquements aux dispositions du contrat, a souligné le directeur de l’hydraulique de la wilaya, précisant que la tournée des représentants du ministère constitue «un ultimatum» pour la partie française qui accuse «un retard considérable» dans la réalisations des objectifs tracés dans le plan de développement de la wilaya de Constantine en matière de sectorisation du réseau de distribution, de comptage, de recherche et d’élimination des fuites, notamment dans les systèmes d’adduction. Un «bilan négatif» de la part de cette commission ministérielle provoquerait «inévitablement» la résiliation pure et simple du contrat. Le DHW a souligné qu’en dépit des efforts consentis par l’Etat et «les moyens colossaux mis à la disposition de la SEM, des quantités industrielles d’eau traitées continuent à être gaspillées et déversées dans les oueds». APS

Le procès des auteurs de l’attentat à l’explosif ayant ciblé, le 11 avril 2007, le Palais du gouvernement a été reporté, hier, par le tribunal criminel de la cour d’Alger à une date ultérieure qui n’a pas été précisée. Selon les avocats de la partie civile, cet attentat a fait quelque 200 victimes entre morts et blessés. Le motif du report de cette affaire, impliquant 18 accusés, dont 10 en état de fuite, réside dans «le pourvoi en cassation interjeté par le prévenu Ouzandja Khaled contre l’arrêt de la chambre d’accusation qui le renvoie devant les assises d’Alger et sur lequel la Cour suprême n’a pas encore tranché», a indiqué le président du tribunal, Benkharchi Omar. Selon l’arrêt de renvoi, les 8 accusés présents ont reconnu devant les services de sécurité et le juge d’instruction, lors de leur première comparution, «avoir planifié et exécuté» l’attentat contre le Palais du gouvernement. Ils ont également reconnu appartenir à katibet El Arkam activant dans la région de Thénia (Boumerdès). Selon l’arrêt de renvoi, les accusés avaient filmé les édifices (Palais du gouvernent et direction générale de la Sûreté nationale) avant de transmettre tous les détails, 4 jours avant l’attentat, à l’émir de katibet El Arkam, le terroriste Ghiatou Rabah. L’attentat du Palais du gouvernement avait été perpétré simultanément avec celui commis contre la siège de la division Est de la police judiciaire de Dar El Beïda et la brigade de Gendarmerie nationale de Bab Ezzouar. En novembre 2009, 53 prévenus avaient été condamnés, pour ce dernier attentat qui avait fait 11 morts et une centaine de blessés, à des peines allant de 4 ans de réclusion à la peine capitale. APS

Six familles, anciennement sinistrées de La Casbah, habitant depuis trois ans dans des chalets à Bordj El Bahri (est d’Alger), ont été relogées «de force», il y a deux jours, à Souidania (ouest de la capitale). Des agents de l’ordre ont encadré le relogement et ont signifié aux familles concernées «qu’elles devaient accepter les nouvelles affectations même si elles étaient mécontentes», témoignent ces relogés. L’état du site de relogement, la cité des 80 Logements, a révolté ces familles : des appartements exigus et détériorés, une cité isolée, manque de transport… «Nous sommes des familles nombreuses, nous avons des enfants, des personnes invalides et des vieilles avec nous et nous ne pouvons pas vivre dans des F2», clament les relogés. Des recours ont été introduits auprès de leur daïra, mais sans «grand espoir», affirment les familles. «Il y a même des pères de famille qui menacent de se suicider», lâche une jeune fille. «J’espère que les autorités concernées trouveront prochainement une solution avant que la situation ne dégénère.» N. O.

Après une accalmie de plusieurs mois, que des spécialistes de la question des harraga ont expliquée par les effets de l’euphorie à la suite de la qualification de notre pays au Mondial, voilà que le phénomène recommence à pointer du nez. Le bal de la saison 2010 vient d’être ouvert par un groupe de 23 jeunes de Annaba, El Tarf et Batna. L’embarcation de fortune à bord de laquelle ce groupe avait pris place, dont un mineur de 17 ans, a été interceptée dans la nuit de mercredi à jeudi par les garde-côtes, non loin de la plage de Sidi Salem. Agissant sur la base d’informations leur étant parvenues la veille et faisant état de la préparation d’une opération d’immigration clandestine, les gardes-côtes ont aussitôt entamé leurs recherches en balayant la façade maritime, recherches au terme desquelles ils ont fini par mettre fin au rêve sarde des 23 candidats. Bien que confirmée par les services de la Protection civile de Annaba, rien n’a toutefois filtré à propos de l’information du côté des gardes-côtes. Leur premier responsable, Abdelaziz Zaïdi, était injoignable hier. N. Benouaret

L’extradition par la Slovaquie d’un Algérien, condamné pour des liens avec des réseaux terroristes, a été fortement critiquée hier au Conseil de l’Europe. Cette extradition «ignore une mesure provisoire contraignante ordonnée par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) selon laquelle ce requérant ne devait pas être extradé vers l’Algérie», a regretté Christos Pourgourides qui préside la commission des droits de l’homme de l’Assemblée parlementaire de l’organisation. «Il s’agit d’une atteinte directe à l’autorité de la CEDH» et «d’un mépris inacceptable de la Convention européenne des droits de l’homme», est-il ajouté. Signataire de la Convention, la Slovaquie doit normalement se ranger à l’avis de la CEDH qui ne dispose cependant pas de mesure contraignante pour l’y contraindre. Le ministère de l’Intérieur slovaque avait annoncé jeudi dernier l’extradition de Mustapha Labsi, 39 ans, condamné par contumace à la prison à vie dans son pays et qui s’est vu définitivement refuser sa demande d’asile par la Cour suprême de la Slovaquie où il est détenu depuis 2007. Selon le ministère, «Labsi n’encourt pas la peine de mort et nous disposons de garanties diplomatiques qu’il n’est pas menacé de torture». En Algérie, Mustapha Labsi est accusé d’avoir été membre de réseaux islamistes radicaux dans les années 1990 puis d’avoir des liens avec Al Qaîda. En France, il a été condamné pour son implication dans la préparation d’une tentative d’attentat contre un sommet du G7 en 1996. AFP

Le ressortissant algérien enlevé le 20 avril par un groupe armé, dans le nord du Niger, a été libéré, tandis que le Français avec lequel il se trouvait est toujours retenu, a appris hier l’AFP de sources sécuritaires nigériennes. «L’otage algérien a été libéré» ces derniers jours et se trouve en Algérie, a indiqué l’une de ces sources, sans plus de précision. Confirmant cette libération, une autre source sécuritaire nigérienne a indiqué que le Français avec lequel il avait été kidnappé «est toujours détenu». Le gouvernement nigérien avait confirmé, la semaine dernière, le rapt des deux hommes par un «groupe armé non identifié» dans la région frontalière du Mali et de l’Algérie, où opère Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI). Selon des sources proches du dossier, l’Algérien était le chauffeur du Français, qui serait septuagénaire, et les deux hommes auraient été enlevés par un groupe lié à la branche d’Al Qaîda en Afrique du Nord. AFP

Le tronçon ouest de l’autoroute Est-Ouest, reliant Alger à Oran sur une distance de 428 km, a été mis en service, hier, par le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul. La cérémonie d’ouverture officielle de la partie ouest de l’autoroute s’est déroulée à Zaghloul, une localité de la commune de Zahana, à 65 km de Mascara, en présence du directeur général de la société chinoise Citic-CRCC et du représentant de l’ambassadeur de Chine à Alger, Chang Dang. «Les travaux de réalisation du lot ouest de l’autoroute Est-Ouest ont été achevés avant les délais prévisionnels et contractuels, respectivement juin et juillet 2010», a tenu à préciser le ministre. Ce tronçon comprend 1038 ouvrages d’art, 43 viaducs et 29 échangeurs. Il traverse huit wilayas : Alger, Blida, Aïn Defla, Chlef, Mostaganem, Relizane, Mascara et Oran. La partie restante de l’autoroute, reliant Sidi Bel Abbès à la frontière marocaine, «sera opérationnelle au mois de mai», selon M. Ghoul. Cette partie en voie d’achèvement s’étend sur 250 km, dont 173 km traversent les wilayas de Sidi Bel Abbès et Tlemcen. Signalons que les travaux de la partie reliant les limites de la wilaya de Mascara, plus précisément la localité de Zaghloul aux limites de Sidi Bel Abbès sur 77 km, sont déjà achevés. A. Souag

1er Mai : les syndicats se redéploient

Assassinat de Ali Tounsi : les avocats de Oultache «inquiets» pour sa sécurité

Chlef : corruption à la direction des transports

LADDH : un forum

des libertés demain

Communiqué

de la Fonction

publique

Le FLN vers de nouvelles conquêtes ?

Moins de deux mois après l’inculpation d’un chef de service de la direction des trans-ports pour corruption, deux autres fonction-naires de la même administration ont été arrê-tés hier pour des faits similaires.

Il s’agit de deux inspecteurs de contrôle et de vérification des lignes de transport de voyageurs qui ont été surpris en flagrant délit de corruption suite à une plainte d’un trans-porteur public. Ils ont été surpris dans leur bureau, par les éléments de la police judiciai-

re de la sûreté de wilaya, juste après avoir empoché les cinq millions de centimes qu’ils avaient réclamés au plaignant, en échange d’une autorisation d’exploitation d’une ligne de transport. Les mis en cause seront présen-tés dimanche devant le procureur de la Répu-blique près le tribunal de Chlef. Cette affaire intervient quelques semaines après la condamnation d’un chef de service de la même direction à deux ans de prison ferme pour corruption. A. Y.

Dans le cadre de la double célébration du 1er Mai, fête des travailleurs, et la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) organise, de-main dans la matinée, un forum des libertés, à la Maison des syndicats autonomes, à la rue El Oued, cité Bel Air, Bachedjerrah (La Glacière), à l’est d’Alger. Les intervenants se pencheront sur la répression des syndi-cats autonomes, la censure de livres, le refus d’agrément à des partis politiques et asso-ciations, l’interdiction des manifestations publiques et les atteintes à la vie privée.

Ad. M.

Les personnels des institutions et admi-nistrations publiques exerçant en travail posté sont tenus d’assurer la continuité du service durant la journée de demain, 1er mai, correspondant à la Fête du travail, a in-formé hier la direction générale de la Fonc-tion publique dans un communiqué. APS

«Nous voulons avoir toutes les places», a déclaré, lundi 26 avril, Abdelaziz Belkhadem, reconduit à son poste de secrétaire général du FLN après le neuvième congrès du parti qui s’est tenu en mars dernier. Cela ressemble à un aveu. Le FLN, qui ne semble pas croire à un avenir radieux de l’Alliance présidentielle qui le lie au RND et au MSP, se pré-pare à lancer une stratégie de conquête sur tout ce qui peut être pris. Le plus drôle dans l’affaire est que le vieux parti entend même s’installer dans les jardins, déjà en-combrés, de ses alliés. Belkhadem l’a clairement dit lors de la confé-rence de presse qui a suivi l’annonce de la nouvelle composante du bu-reau politique (BP).

LES «FRÈRES» DE L’ALLIANCE

«On ne donnera qu’après que nous ayons tout pris», a-t-il appuyé comme si la chose était déjà enten-due. En termes plus simples, le parti unique tente de se «réinstaller» avec armes et bagages. Vouloir tout pren-dre et ne rien laisser ne peut pas avoir une autre explication. Tout le monde sait à Alger que l’Alliance présidentielle n’a jamais réellement fonctionné. Ses réunions ressem-blent à des cérémonies protocolaires où l’on partage plus des petits fours

et du thé vert que des idées politi-ques. Bouguerra Soltani a laissé en-tendre, dernièrement, que le MSP pourrait se retirer de l’Alliance pré-sidentielle. Une surenchère liée à une curieuse demande du chef de l’ex-Hamas de vouloir prendre le Premier ministère, «la akthara oua la aqqal (ni plus ni moins)» ! «Ce genre de poste ne se demande pas et même s’il est demandé, il n’est pas accordé», a répondu Abdelaziz Belkhadem, dont la gentillesse du propos souligne toute l’harmonie entre «les frères» de l’Alliance. Le MSP craint que les bruits sur les scandales dans les secteurs des tra-vaux publics et de la pêche empor-tent, dans le cas d’un remaniement ministériel, deux de ses ministres, Amar Ghoul et Smaïl Mimoun. Le parti se prépare donc à s’adapter à une nouvelle situation où il va avoir le sentiment de ne plus servir à rien. Il n’est pas sûr que des ministres MSP soient repris dans un prochain gouvernement. L’affaiblissement évident du MSP, dont la crédibilité politique ressemble à un voile de vapeur un jour de pluie, peut profi-ter à un FLN qui nourrit l’illusion d’une force retrouvée.

Mais d’où le FLN tient-il cette force ? Du soutien inconditionnel qu’il accorde au président Abdela-ziz Bouteflika ? Ou des appuis habi-tuels des appareils de décision ? Pour organiser son congrès, le parti a écarté tous les probables oppo-

sants pour entretenir l’image d’une formation qui retrouve sa cohésion après l’épisode de 2004 avec la can-didature à la présidentielle de Ali Benflis contre Abdelaziz Boutefli-ka. Les objectifs du neuvième congrès de réunifier les rangs n’ont pas été atteints. Preuve en est l’évic-tion de la nouvelle composante du BP de tous les membres soupçonnés d’être proches de Ali Benflis, à l’image de Abdelkrim Abada. Une purge à l’ancienne, justifiée par Ab-delzaziz Belkhadem de cette maniè-re : «Cette étape nécessite un chan-gement qui se fait dans la continuité.»

ON TOURNE EN RONDIl est vrai que le pays a perdu le

langage de la rupture depuis 1999, mais l’embarras du SG du FLN est visible. Le FLN, qui tourne en rond depuis au moins dix ans, autant que le RND d’ailleurs, est incapable de changer. Il n’a presque plus de res-sort pour rebondir et ses articula-tions rouillées par l’arthrose le tirent vers le bas. Le rajeunissement pro-mis par Belkhadem n’a pas eu lieu. A peine quelques strapontins ont été concédés au comité central après le congrès de mars. Aucun jeune cadre n’a fait son entrée au BP. Rajeunir le parti n’est pas perçu comme une en-treprise vitale pour la survie d’une formation alimentée par les sucres forts du régime. Le FLN, q u i

connaît sûrement le langage des ar-bres, scie à la petite lame la branche sur laquelle il est assis. La moyenne d’âge au nouveau BP approche les 60 ans. Ce n’est pas très rassurant pour un parti qui veut conquérir tou-tes les places à... la force des bras.

UNE INDIFFÉRENCE INQUIÉTANTE

Mais au-delà du FLN et ses mar-mites, le renouvellement des élites politiques ne fait pas débat national. Ni dans les sphères publiques ni dans privées. Cette indifférence est inquiétante. A terme, elle deviendra dangereuse. Sur un autre plan, le FLN aura besoin de renouveler son discours et ses idées, à supposer que cet impératif fasse consensus. Le BP est en tout cas censé tracer les gran-des lignes de l’action future du parti. Les élections législatives et locales de 2012, qui approchent à grands pas, vont «réveiller» tous les ins-tincts. Comme le Parlement et les communes sont devenus des lieux d’enrichissement, puisque «la cor-ruption est inévitable», selon les propos de Abdelhamid Temmar (un ancien du FLN), il y a fort à parier que la course sera «impitoyable» pour les candidatures. Une course qui ne va pas tarder à commencer. La règle au FLN, comme au RND et au MSP, s’inspire du célèbre princi-pe de comptabilité : le premier arri-vé est le premier servi (first in first out). ■

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Nassima Oulebsir [email protected]

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El Watan Week-end - Vendredi 30 avril 2010 FORUM4

Misère à l’ombre du GNL16

NOS LECTEURS NOUS ÉCRIVENT

QUn Targui ou un Touareg ?

■ Ce n’est quand même pas aux Français de nous dicter leur façon de nommer nos différents groupes ethniques : on dit un Targui, des Touareg ; un moudjahid, des moudjahidine. Mais arrêtons ces aberrations à la française du genre un taliban, un Touareg, un moudjahidine et pourquoi pas un Francyine ?

REl Watan Week-end

répond

Cher lecteur,C’est par pur automatisme que le terme «Touareg» a été utilisé au lieu de «Targui». Ceci dit, l’un et l’autre restent corrects à l’usage. En revanche, et là vous avez tout à fait raison, recourir au terme «Targui» aurait donné une connotation locale au texte et donc un effet d’authenticité.

ERRATUM■ Les tenniswomen ont affronté vendredi dernier leurs homologues irlandaises au Caire (Egypte) et non à Béjaïa, comme annoncé en titre de la page 19 de notre édition de la semaine dernière.

■ Ce que je ne c o m p r e n d s vraiment pas, c’est que tous ceux qui doivent parler et lut-ter pour le bien de la so-ciété ne le font pas. N’est-ce pas le rôle des imams ? Où sont-ils ? Ont-ils peur de déclarer à l’administra-tion fiscale combien ils reçoivent la veille du 27e jour du mois de Ramadhan, le jour des mariages El Fatha ? Alors une fiche de paie, un congé annuel, un logement de fonction, c’est presque comme le Vatican. J’aimerais bien qu’El Watan Week-end nous parle de ces diri-geants de mosquées et de zaouïas.■ En dehors de cet événement raté (moi je n’ai pas vu d’étrangers se balader à Oran), il y a un acquis pour la ville„. c’est «l’infrastructure». Elle permettra à Oran d’accueillir d’autres fes-tivités culturelles et économiques qui la feront sortir de cette morosité qui dure depuis 40 ans.■ Quelle idée saugrenue de faire la tournée des bidonvilles au lieu de s’extasier béatement sur les réalisations urbanistiques prestigieuses qui feront d’Oran l’une des villes les plus attracti-ves de la Méditerranée ! Tous les participants à ce congrès, où le champagne coulait à flots dans une débauche de luxe, ne vont pas hésiter à revenir à Oran et profiter de la vue magnifi-que de la baie oranaise à partir du Méridien. Même les mendiants, écartés aujourd’hui, fini-ront par s’enrichir avec l’afflux de ces amis si bien reçus. L’hospitalité légendaire de notre peuple a été bien mise en valeur, malgré la pré-paration ruineuse de cet événement par Chakib Khelil. L’argent a été dilapidé sans aucun sou-ci, car notre Etat rentier ne craint pas les lendemains qui fâchent. Nos dirigeants sont visionnaires et les bateaux de croisière affrétés montrent aux générations futures que le bien-être d’une minorité chanceuse sera assuré, il faut juste savoir en faire partie. Les harraga défunts ont dû se retourner dans les abysses de la mer Méditerranée.■ Il a raison le Chakib, l’argent du pétrole ap-partient à la nomenklatura, il n’a pas de compte à rendre à la populace. Si le peuple algérien veut reprendre sa richesse, il n’a qu’à se pren-dre en charge et qu’il cesse d’attendre un éven-tuel miracle divin (qui ne viendra jamais) !■ C’est ça l’Algérie : c’est l’Etat qui profite. Moi je suis en Arabie Saoudite pour un travail et j’ai souffert de l’injustice. Ici, même s’il y a des pauvres, on ne les voit pas trop. Mais l’Etat a donné les mêmes droits aux gens et une so-ciété pétrolière, ici, investit pour les handica-

pés. Allez voir ce que l’Algé-rie fait avec l’argent du p é t r o l e . C’est invi-vable et

quand tu es à l’étranger, tu te dis est-ce que je retour-ne en Algérie, ça fait peur...■ C’est tou-jours une fa-çon de rédui-re les coups, encore et à

c h a q u e fois, qui ne s’applique que sur les salaires et autres avantages négligeables des agents, sauf quand il s’agit des dépenses engagées par l’encadrement de Sonatrach et quand la politique du moins-disant qui fait ra-vage aussi dans les achats (pièces de rechange Taïwan) et l’octroi des marchés de Sonatrach même si ça ne fait pas vraiment référence à la demande des cahiers de charges. Arkhis ida-hach, khoya.■ C’est vrai que ce sommet du GNL a duré trois jours, que des millions ont été dépensés pour les invités et presque un milliard pour les infrastructures, d’accord. «Quand on aime on ne compte pas», adage pétrolier. Un jour, la justice se penchera sur ce dossier «Eagle Eye vous surveille», «El Adala toumhil oua la tou-hmil» comme on dit chez nous «là-bas», il n’est jamais trop tard. Mais sans cet éphémère GNL16, peut-être que dans deux ou trois ans, on aurait planté quelques show-rooms dégueu, une coopérative immobilière hideuse, une usi-ne d’import-import. Par ceux-là même qui ont les moyens de construire dans des ZET. Moi, en tant qu’Oranais, je préfère ce joyau que tout Oran a gagné pour les futurs forums, séminai-res, foires, journées scientifiques, culturelles, arabes, africaines, méditerranéennes, que ces «bidons-villas» qui fleurissent pas trop loin. Moi, je vote pour ce projet dans notre ville que nous chérissons. Il y en aura des milliers, des dizaines de milliers qui vont trouver ce projet absurde, inutile, gaspillage de l’argent du contribuable... Je dirai que le combat contre la misère se joue sur plusieurs fronts. Peut-être qu’un jour viendra où ce «petit projet» et tant d’autres tirés par les cheveux permettront aux petites gens de gagner leur quotidien, une bou-teille de gazouz au touriste d’un jour à 500 DA.■ L’article du journaliste d’El Watan Week-end est exagéré ! Peut-être fallait-il organiser un tel événement international à Alger ! El Watan Week-end aurait été plus emballé ! Ces dépen-ses pour le GNL16, finalement, ont bien profité à Oran ! CCO, Meridien, trémies, 200 km de routes, éclairage...

La FAF prépare l’après-Saâdane

■ Détecter des talents à l’étranger, voilà une vraie politique pour le mouvement sportif d’un pays débordant de jeunesse. Il y aurait de quoi se tordre de rire si ce n’était pas si désespérant... de bêtise. Pourquoi alors ne pas jouer à Paris ou Marseille ?■ Hélas, dans notre pays, on est habitué à ne pas rendre compte dans le moindre détail de la mission effectuée et la relève se fait n’importe comment... L’après-Saâdane, ça ne va pas être la fin du monde, car le vrai problème de ce sport-roi se situe au niveau de l’infrastructure, de la formation, des codes juridiques et cahiers des charges à imposer impérativement aux clubs et de la fixation d’objectifs à la FAF, par la hiérarchie gouvernementale ensuite par la FIFA. Saâdane n’est qu’un homme comme bien d’autres avant lui. Il fait son job dans un environnement d’amateurisme hors pair et je salue sa bravoure et ses compétences.■ L’après-Saâdane, il vaut mieux voir avec Nacer Sendjak !!!■ Philipe Troussier a été sollicité par Raouraoua, vu ses relations privilégiées avec lui.

El Kala : l’autoroute continue de faire des dégâts

■ Les décideurs algériens vont tous mourir un jour (pour certains, bientôt) et laisser en héritage une terre où il n’y aura plus d’oiseaux, ni de mammifères, ni de végétation et de plantes à admirer. Le peuple pourra alors admirer les autoroutes et le béton ! C’est malheureux d’avoir des décideurs qui détestent autant leur pays. La terre ne vous appartient pas et vous êtes en train de la détruire et la salir avec l’argent du pétrole. H’ram aâlikoum !■ Dites à Ghoul : Rabi wkilou. Nous avons signé la pétition, mais Dieu seul sait combien ceux qui ont le pouvoir ont l’esprit destructeur. Rabi wkilek, Ghoul. Rabi wkilkoum, vous les responsables. La terre, c’est quelque chose de vivant. Vous répondrez devant Dieu pour ce que vous faites car nous sommes incapables de vous faire face à cause de notre stupidité. Nous sommes tous responsables. Là je crie ma détresse et je dis, Terre je ne jetterais même pas un papier parfumé pour te salir. Dieu est mon témoin. Rabi wkilkoum, ignares.

Q ?

■ Un artiste démarre à partir d’un «sujet souci» et ne le détourne pas pour répondre indirectement à la question. Sinon, ça sera de la politique. Puisque vous voulez faire de la politique ou devenir historien, comparativement à Saïd Sadi, essayez alors d’écrire un livre et éclaircir l’assassinat de Abane par Krim, comme vous le dites. Relisez les réponses de Yasmina Khadra pour vous mettre réellement dans la peau d’un écrivain, pour ne pas faire de la politique tout en se proclamant artiste de l’abstraction du passé. C’est simple de critiquer ce qu’on n’a pas lu et compris. De toute façon, d’après votre façon de voir les choses, l’imagination vous arrange plus que la réalité. Le premier mot prononcé par Yasmina Khadra était : «Je n’ai pas encore lu le livre de Saïd Sadi.» Voilà un esprit d’analyse et de synthèse.

■ Je pense que vous adhérez toujours à la thèse du «soutien critique» au régime, thèse qui a fait d’énormes dégâts, pour ne pas dire que ses éléments portent une lourde responsabilité historique dans la crise algérienne. Boudjedra dit qu’il méprise le régime, c’est pourquoi, soutient-il, il ne le critique pas. C’est bizarre, «le plus grand écrivain arabe» ne critique pas un pouvoir liberticide et corrompu... Pour la petite histoire, ce «mépris» ne l’empêche pas de faire partie de plusieurs commissions organisant «des activités» qui ne font qu’amplifier en dernière instance le discours dominant. De grâce, Monsieur Boudjedra, vous êtes toujours, en brandissant le slogan de «la littérature engagée», à la recherche de «petites rentes» et éventuellement d’une rente politique. Je suis d’accord avec vous quand vous dites que Yasmina Khadra n’est pas un écrivain universel, il fait du journalisme littéraire pour une certaine opinion. A cet égard, il a obtenu le statut d’ambassadeur à Paris pour crédibiliser le discours officiel puisque la diplomatie a failli à sa mission. Sans surprise, il a soutenu le troisième mandat de Bouteflika dans des émissions TV. Comme par hasard, les deux grands écrivains algériens ne sont pas critiques à l’égard du pouvoir politique dominant, ils prétendent pourtant être à l’écoute des angoisses des populations ! La Trahison du clerc de Julien Benda trouverait dans le cas algérien matière à défricher.

FACEBOOK

Sur le mur

■ Franchement, mettre (plutôt foutre) un centre de conférences d’envergure (du GNL 16) sur une falaise, à la lisière d’un quartier populaire, c’est du n’importe quoi urbanistique. Un complexe du genre doit devenir un moteur de développement urbain !!!■ Beaucoup d’argent dépensé pour peu de résultats. La seule satisfaction pour Oran, c’est d’hériter d’un hôtel de luxe et d’infrastructure annexes ! Pourvu qu’ils servent aux Oranais. Enfin, on ne s’attendait pas à des choses extraordinaires.■Pour moi je l’ai toujours dit, comme quoi c’était un carnaval et El Watan Week-end l’a confirmé, puisqu’il y avait du champagne, des flash photos, des bateaux de plaisance et des meuf pour les émirs du Golfe. Non et non, c’est une réussite pour les koukou et corrupteurs taa elbagra.

Retrouvez toutes les réactions sur www. elwatan.com et sur Facebook

NOS E-LECTEURS ONT AUSSI RÉAGI

LE NEVEU DE KRIM BELKACEM RÉPOND À RACHID BOUDJEDRA

Suite à l’interview que vous avez accordée aux quotidiens nationaux et en raison de vos allégations, nous apportons ici certaines corrections. Ainsi, vous affirmez que le colonel Amirouche (que Dieu ait son âme) avait tué 2000 hommes pour en sauver 20 000. Faut-il vous rappeler que le colonel était un zaïm et le bras droit de Krim, héros de la Révolution. D’ailleurs, ce dernier avait été son confident et son homme de confiance, preuves à l’appui, noir sur blanc avec des témoins encore vivants. Il est indécent, voire vulgaire d’affirmer qu’un zaïm «a tué». Par contre, dire qu’il a nettoyé le chemin menant vers l’indépendance est plus approprié et plus juste. Et comme disent nos aïeux : « Abattre le traître pour vaincre l’ennemi. »Pour ce qui est de Krim (que Dieu ait son âme), sachez qu’un jour de 1947, fusil de chasse sur l’épaule, s’est décidé à combattre la puissance mondiale. Personne ne peut traiter un homme aussi éclairé, patriote et valeureux d’«aghyoul» (âne). Si réellement, ce mensonge vous a donné matière à moudre, il nous rappelle que certains, à la fin des années 1940, l’ont traité de «hors-la-loi». Ceux-là s’inscrivent dans le même registre que vous. A l’évidence, nous serions curieux de savoir ce que vous avez ressenti lorsque Krim a représenté tout le peuple algérien à Evian.En guise de conclusion, vous ne pouvez mettre de l’huile sur le feu et l’attiser à chaque fois que la Kabylie retrouve sa sérénité et sa quiétude. Ce n’est pas en diffamant des hommes tels que Amirouche et Krim qui, avec certitude, ont porté la patrie dans leur cœur, que vous réussirez à dresser les Kabyles contre les Kabyles. «Fakou» !

Pour la famille KrimSon neveu, Krim Ali

Page 4: elwatanweekenddu30042010

● Dans votre té-moignage dans l’ouvrage Avril 80, vous avez évoqué un «autre canal» qui aurait donné l’ordre d’évacuer le centre universi-taire de Tizi Ouzou en avril 1980. De qui s’agit-il exacte-ment ?Une chose est sûre : la conférence que prévoyait de tenir Mouloud Mammeri a été annulée par les autorités locales. Le wali Hamid Sidi Saïd n’a donné aucune explication suite à cette décision qui n’avait pas lieu d’être. Ceux qui ont censuré l’écrivain ne connaissaient certainement pas ses écrits, car cet intellectuel n’avait d’autres intentions que de présenter la poésie kabyle ancien-ne au sein du centre universitaire. Quant au «canal» que vous venez de citer, je ne voulais viser per-sonne, même aucune institution quelconque, hormis les autorités locales qui sont à l’origine de cet-te interdiction et du déclenche-ment de la protestation par les étudiants rejoints, par la suite, par les lycéens et la population. ● Comment s’est passée l’éva-cuation du centre universitaire de Tizi Ouzou ?Après l’interdiction de la confé-rence de Mouloud Mammeri et la réaction des é t u d i a n t s qui devenait de plus en plus ingéra-ble, j’ai reçu une instruction de la part du Premier ministre (ndlr Mohamed Benah-med Abdelghani), avalisée par le président de la République, d’éva-cuer le centre universitaire de Tizi Ouzou. Conformément à la règle, j’ai pris attache avec le commis-saire Naït Abdelaziz afin de lui recommander de passer à l’éva-cuation. Il faut dire que le com-missaire n’était pas d’accord avec cette alternative, mais il devait exécuter quand même les ordres de sa hiérarchie. De mon côté, j’ai jugé judicieux d’envoyer des uni-tés de la Compagnie nationale de sécurité (CNS), désarmées, afin d’éviter ce qu’on appréhendait, à savoir les morts. Pour superviser l’opération d’évacuation, j’ai tenu à être en communication perma-nente avec Naït Abdelaziz, car il y a eu des moments très délicats, notamment lorsque la population s’est solidarisée avec les étudiants à Draâ Ben Khedda. C’était une

population complètement acquise à la rumeur. On parlait de morts et de viols, alors que rien n’a été prouvé, car les policiers ont su garder leur sang-froid en dépit de la manipulation dont faisaient l’objet les étudiants.● «Parmi les points noirs de toute ma carrière, la question de la pratique de la torture continue d’interpeller ma conscience. Elle a été pratiquée de tout temps, et singulièrement durant le Prin-temps berbère et Octobre 88. Après les tortures d’avril 1980, dont j’ai été informé bien plus tard, j’ai veillé à en limiter les dégâts». Dans ce passage que vous avez cité dans le livre en question, vous reconnaissez

q u a n d même la p r a t i q u e de la tortu-re en avril 1980…Lorsque j’ai

employé ce terme, en l’occurren-ce «torture», je n’insinuais pas le système de la torture connue de la période coloniale, pratiquée avec la méthode de l’eau savonneuse et l’électricité. Ce que j’ai qualifié de torture, ce sont quelques dé-passements de certains policiers contraints d’user de la violence afin de faire face à la colère des étudiants. La torture n’a jamais été pratiquée dans les locaux de la police. En revanche, ce que je re-grette aujourd’hui, c’est l’inter-diction de la conférence de Mam-meri. On aurait pu discuter avec ce grand chercheur et lui exprimer nos craintes face aux idées sub-versives. Un second regret me ronge également, c’est le fait d’avoir fait part de mon témoi-gnage dans l’ouvrage Avril 80, car la réaction des gens a été plus vio-lente que je m’attendais.

Khediri ne voulait

pas se compromettre

El Watan Week-end - Vendredi 30 avril 2010 FACE-À-FACE 5

HAMIMI NAÏT ABDELAZIZ. Chef de la sûreté de la wilaya de Tizi Ouzou (1977- 1984)

EL HADI KHEDIRI. Directeur général de la sûreté nationale (1977-1987), ancien ministre de l’Intérieur

● Dans le livre-témoignages qui vient de sortir, Avril 80, l’ancien directeur général de la sûreté nationale, El Hadi Khediri, affirme vous avoir «donné l’ordre de suspendre l’évacuation du centre universitaire de Tizi Ouzou, mais quelques heures plus tard, l’ordre d’évacuer vous a été donné par un autre canal». De quel «canal» s’agit-il exactement ? Je tiens à préciser que je réfute catégo-riquement les allégations de l’ancien DGSN, El Hadi Khediri, mon supé-rieur en 1980. Khediri a décidé de me muter à Tizi Ouzou en 1977, sous de faux prétextes, dans le but d’«assainir la Kabylie, car elle était le berceau des problèmes politiques», comme il se di-sait à l’époque dans les sphères sécuri-taires. Mais connaissant cette région où je suis né, je savais per-tinemment qu’il n’y avait aucun problème politi-que, excepté quelques tentatives d’ex-pression berbère considérées, à l’épo-que, comme taboues. Le jour de la conférence que devait donner le pro-fesseur Mouloud Mammeri au centre universitaire de Tizi Ouzou, (le 10 mars 1980), j’ai appelé mon supérieur, El Hadi Khediri, afin de l’informer, car s’agissant de la culture berbère, inter-dite d’expression l’époque, j’ai pensé qu’il fallait signaler cet événement, car on risquait de l’interdire. Et c’est ce qui s’est passé. ● Mais qui a donné l’ordre d’inter-dire la conférence de Mouloud Mam-meri ? Lorsque j’ai contacté Khediri, je lui ai dit : «Vous qui êtes proche du président de la République (Chadli Benjedid), faites en sorte que Mammeri donne sa conférence, sinon la situation sera in-contrôlable.» J’ai tenu les mêmes pro-pos au wali de Tizi Ouzou, Hamid Sidi Saïd. A ce moment-là, Khediri m’a de-mandé d’intercepter Mammeri à Draâ Benkhedda pour, soi-disant, le condui-re au wali dans le but de lui demander d’essayer de calmer les esprits. Par la

suite, j’ai appris que la confé-rence a été interdite sur ordre du wali. C’était trop tard. Mais cette décision n’était pas uniquement l’œuvre du wali, car ce dernier était manipulé par le mouhafedh Bourezem, du FLN, également président du bureau de coordination de la wilaya de Tizi Ouzou. Le wali avait des pouvoirs dis-crétionnaires dont il n’a pas usé, préférant obéir aux ins-tructions du FLN. J’ai essayé à plusieurs reprises de contac-ter le DGSN Khediri. En vain. Il ne répondait pas à mes ap-pels parce qu’il ne voulait pas se compromettre. Il avait sous-estimé la situation. ● Qui a décidé de l’évacua-tion du centre universitai-re ?Jusqu’au soir du 19 avril, j’ignorais que l’université al-lait être évacuée. Mais tard dans la nuit, Khediri m’a télé-

phoné pour me demander d’intercepter les membres du bureau de coordination de Tizi Ouzou qui venaient de quitter Alger, porteurs d’instructions concer-nant l’évacuation de l’université. Il fallait que je dise au wali de ne rien en-treprendre avant de lui communiquer de nouvelles instructions émanant du président Chadli. J’ai transmis ce mes-sage au wali, en présence du mouha-fedh. Ce dernier s’est aussitôt saisi du téléphone pour rendre compte à sa hié-rarchie - la direction du parti - puis a passé le combiné au wali pour parler avec les responsables du FLN. Après avoir raccroché, le wali a téléphoné à Khediri pour l’informer que l’ordre d’évacuation de l’université venait d’être confirmé par «l’autre canal», en

l’occurrence le FLN. J’ai voulu défendre la thèse du report de l’évacuation en expliquant que, matériellement,

je n’étais pas prêt pour l’opération. Sans succès. Devant ma prise de posi-tion pour reporter l’évacuation, le bu-reau de coordination a eu l’idée de remplacer la police par la Gendarmerie nationale. J’ai à mon tour contacté ma hiérarchie afin de l’informer que «l’autre canal» a pris la décision d’éva-cuer le campus universitaire. Je n’ai eu aucun commentaire de Khediri. Ce même responsable, aujourd’hui, parle de torture. A ce propos, je tiens à préciser que la police n’a jamais prati-qué ce genre d’acte, du moins du temps de mon service. D’ailleurs, après avoir reçu les trois unités des compagnies nationales de sécurité (CNS) envoyées d’Alger par le DGSN, j’ai pris la déci-sion de les désarmer à son insu afin d’éviter le pire. La catastrophe a été, heureusement, épargnée grâce aux né-gociations que nous avons entreprises avec les étudiants, sans l’intervention de Khediri, qui était à Alger, ni du wali, ni du mouhafedh réfugié dans une ca-serne militaire.

A l’occasion de la sortie, mi-avril, de l’ouvrage collectif Avril 80 (coordonnée par Arezki Aït Larbi, éditions Koukou), deux acteurs majeurs de l’appareil sécuritaire de l’époque, l’ancien DGSN, El Hadi Khediri, et le chef de sûreté de Tizi Ouzou en 1980, Hamimi Naït Abdelaziz, confrontent leurs versions. Comment s’est décidée l’interdiction de la conférence de Mouloud Mammeri ? Qui a donné l’ordre d’évacuer l’université frondeuse de Tizi Ouzou ce 20 avril 1980 ? Y a-t-il eu des parasitages des ordres ? Trente ans après la répression en Kabylie et ailleurs des manifestants, les faits historiques nourrissent encore le débat.

Avril 1980, université de Tizi Ouzou

Qui a donné l’ordre de déclencher la répression ?

Lamia Tagzout [email protected]

J’ai reçu une instruction du

Premier ministre pour

évacuer l’université

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Le wali avait des pouvoirs discrétionnaires dont il n’a

pas usé, préférant obéir aux instructions du FLN.

Les autorités locales sont à l’origine de cette interdiction

et du déclenchement de la protestation.

Page 5: elwatanweekenddu30042010

●Vous voilà à Alger. Les choses sérieuses commencent pour vous…Depuis la fin du match contre la JSK, nous nous trouvons en plein dans la finale qui ac-capare toute notre concentration ! ●Comment appréhendez-vous ce match face à un spécialiste ? Toute finale est en soi indécise, pleine de sur-prises. Certes, l’Entente est une très bonne équipe, composée de grands joueurs, mais nous avons de notre côté notre idée de son projet de jeu, de ses points forts sur lesquels nous baserons notre stratégie pour la contre-carrer.

●Comment s’est déroulée la préparation pour ce grand rendez-vous ?Le plus normalement du monde. Nous avons axé la préparation sur le volet technico-tacti-que et concocté un plan d’attaque en fonction de notre adversaire !●Toute la délégation a été reçue par le wali de Batna. Cela a dû regonfler le moral du groupe…Cela nous honore. Beaucoup de jeunes joueurs ont vécu cela pour la première fois, ce qui devrait sûrement leur donner des ailes. Les encouragements et les aides ne peuvent que nous motiver, nous pousser à nous sur-

passer. ●Vous êtes en train de vivre une belle aven-ture et pour-rez peut-être ramener le premier titre de l’histoire du CAB. Etes-vous optimiste ?Je l’ai toujours été. Rappelez-vous mon expé-rience, il y a quelques saisons, où j’ai réussi de belles performances avec le NAHD et le CABBA en Coupe arabe, contre l’ENPI, Is-maili et le grand Zamalek ! Tout cela grâce à mon optimisme et à ma confiance en mes joueurs. Alors pourquoi pas le CAB, cette fois ? Nous tenterons le tout pour le tout pour ramener le trophée à Batna, ce sera un hon-neur pour tous les Aurès.

Abdelhakim Nia

El Watan Week-end - Vendredi 30 avril 2010 FINALE DE LA COUPE D’ALGÉRIE6 El Watan Week-end - Vendredi 30 avril 2010 FINALE DE LA COUPE D’ALGÉRIE 7

ES Sétif pour une septième

Ramener le trophée à Batna serait

un honneur pour tous les Aurès

●Vous voilà à Alger

R

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BATNA Quand les allées

Ben Boulaïd se parent de rouge et bleu

YOUCEF BOUABDALLAH. Ancien joueur et dirigeant du CAB

Oublié le calme de la semaine. Depuis mercredi après-midi, la ville est animée au son du bendir et aux couleurs du Chabab Aurès Batna. A la clé : une victoire contre Sétif et, pour les Cabistes, l’occasion d’affirmer leur su-périorité sur Mouloudéens.

«Le CAB a toujours été une grande école de nationalisme. Des hommes libres et nobles l’ont marqué comme Kadi Ka-dour, le docteur Benkhelil, Bourouba et Benghezal. Sans oublier les 64 joueurs chouhada, tous tombés au champ d’hon-neur. Parmi eux Mustapha Seffouhi, dont le stade fétiche porte son nom ainsi que son fils. » Ammi Youcef est une fi-gure de proue du Chabab de Batna qu’il a côtoyé en tant que joueur dès l’indé-pendance, puis comme dirigeant influent. Il se souvient des péripéties du club qui, après l’indépendance, est revenu sur la scène jusqu’en 1975, date de sa première accession en Nationale une. Il cite trois entraîneurs qui ont laissé leur empreinte : Benkinouar, Brahim Guelil et l’Irakien Ameur Jamil. «La réforme a beaucoup apporté au football national, mais a vidé le

club de son essence, de sa sève, c’est-à-dire l’amour des couleurs, l’honneur et la repré-

sentativité d’une ville. Quel dommage !», ana-lyse-t-il. Puis en 1989, le Chabab est revenu à son appellation d’origine : CSA, ou Club spor-tif civil. «Bien que le CAB ait souvent joué parmi l’élite et malgré ses 78 ans d’existence, il n’a toujours pas gagné le moindre titre !» Selon lui, faute de moyens financiers, véritable nerf de la guerre : «Peut être n’a-t-on pas osé, qui sait ?», renchérit-il tristement. «Depuis plusieurs années, nous avons esquissé une ges-tion professionnelle du club, aussi timide soit-elle, c’est déjà un début : le club s’autofinan-çait en vendant des tissus !» Ammi Youcef se rappelle aussi de Haouzmani, le longiligne et rocambolesque centre-avant des années 1970-1980 du Chabab de Batna. «Nous jouions contre l’USM Sétif, raconte-t-il en guise d’anecdote. Le coach Ramdani a donné comme consigne aux ailiers de centrer sur la tête de Saci, mais celui-ci s’entêtait curieusement à jouer les balles aériennes du pied et les balles en demi-volée de la tête ! C’était Saci, ce jour-là et je le salue bien.» N. A.

Ah, Saci ! Je le salue bien !En l’espace d’une demi-heure, pas moins de 700 mètres de banderoles sont déployées et une partie des allées Ben Boulaïd sont parées de rouge et bleu. Après la ré-ception de l’équipe par le wali, mer-credi en fin d’après-mi-di, et leur départ vers l ’aéroport , les allées pré-férées des sup-porters du CAB et des Batnéens en général o n t été envahies par une foule venue expri-mer son soutien à l’équipe. Dans les cafés et les bureaux d’administration, la finale histo-rique fait l’objet de toutes les discussions. «Depuis tout petit, j’ai grandi au sein du CAB, ce club historique. J’ai toujours aimé ce club pour ses hommes et son histoire, confie Amar Zemmoura, ancien président du comité de supporters. En 1993, j’ai eu le grand privilège et l’honneur de contribuer au retour du Chabab parmi l’élite. Alors, je suis de tout cœur avec les Rouge qui nous ont comblés !».Une explosion de joie après le calme de la se-maine qui trahissait finalement beaucoup de trac ! Il faut dire que pour les supporters du CAB, l’enjeu est double puisqu’en plus de remporter la Coupe d’Algérie pour la pre-mière fois de leur longue histoire footballisti-que, les Cabistes, comme ils aiment à se nommer, doivent prouver leur supériorité sur les frères ennemis, les Mouloudéens. A la cité les Russes, les jeunes ont accroché les banderoles des deux clubs phares de la

ville. Une initiative inédite et hautement symbolique. Le Mouloudia apporte son

soutien au Chabab et même si le geste n’est pas apprécié

partout dans la vil-le, la hache de guerre n’étant ja-mais tout à fait en-terrée, beaucoup

ont apprécié ce rap-prochement. «Toute la famille Chelghoum était et sera dévouée au Chabab qu’elle a toujours supporté et servi. Le CAB, je le sens, coule dans mes veines, il n’y a pas à dire !»Pour Abdelmad-jid Chelghoum,

fervent supporter du CAB et ancien SG du club, frère

du président d’honneur Abdeslam et frère du chahid Chelghoum Abdelwahab, an-cien joueur du CAB, le trophée, rien que le trophée pourrait lui faire le plus plaisir. La wilaya, pour sa part, n’a pas lésiné sur les moyens : 250 bus ont été affrétés pour trans-porter les supporters. Tandis qu’on s’affairait à accrocher les ban-deroles, des troupes folkloriques commen-çaient leur concert. Le bendir et la poudre étaient bien chauffés ! Dans leur plus bel ap-parat, burnous et djellabas blancs, les élé-ments de Errahaba, nom donné aux troupes de musiques locales, faisaient retentir le son de la ghaïta et du bendir, accompagnés dans leur spectacle tant apprécié par les Chaouis par des coups de «fouchis» (mousquetons) d’une autre troupe de fantasia. Les supporters du CAB, sous le regard envieux de certains fans du MSPB, entrent en piste pour quelques pas de danse. En cas de victoire, les Cabistes viendront certainement faire tourner leurs brochettes sur la grande place des allées Ben Boulaïd. Le plus beau clin d’œil à leurs dé-tracteurs. ■

Mohamed Bechara et Abdelhakim Nia [email protected]

Mis en vente depuis hier matin, au niveau du stade du 1er Novembre de Batna, plus de 10 000 billets sur les 20 000 prévus ont été écoulés en milieu de journée. Au rythme où vont les choses, les 10 000 tickets restant devraient être vendus au plus tard aujourd’hui.

130, c’est le nombre des bus mis à la disposition des supporters par les services de la wilaya de Batna, pour transporter le plus grand nombre possible de fans du CAB jusqu’à Alger. La caravane de bus des fans du CAB, devait prendre la route ce matin à 3h.

Le président de la formation de l’AB Merouana, localité relevant de la wilaya de Batna, afin de montrer son soutien et sa solidarité au voisin le CAB, a promis une prime de 50 millions de centimes au club phare des Aurès, si les poulains de Mustapha Biskri réussissaient à décrocher leur premier titre.

L’emblématique driver du CAB, l’Irakien Ameur Djamil, n’a pas était oublié par les dirigeants de la formation des Aurès. Celui qui a drivé le CAB des années durant et qui vit actuellement entre la Jordanie et l’Allemagne a été invité par le président du CAB pour assister à la finale.

L’histoire est un aspect que les dirigeants du CAB veulent valoriser et cette finale de Coupe d’Algérie est pour eux l’occasion de la mettre en évidence. C’est ainsi, qu’un tableau avec les photos des 64 martyrs du club durant la guerre de la Libération a été réalisé spécialement pour cette occasion, il sera offert au président de la République qui assistera au match.

Amine Kab, le joueur du CAB, sera le grand absent de cette finale. Suspendu, le jeune Algérois, qui espérait une grâce de la part de la FAF pour prendre part à cette finale, se contentera de suivre la rencontre à partir des tribunes.

DANS LES COULISSES

DU CAB

F

MUSTAPHA BISKRI. Entraîneur du CAB

Dénomination: Chabab Aurès de BatnaCréation : 1932Président : Farid Nezzari Secrétaire général : Achour Hireche

Fiche technique du CAB

«Plus qu’un club de foot, l’Entente de Sétif est un club de lobbies politiques et économiques très in-fluent dans la région, grâce notamment à son enga-gement en faveur du président Bouteflika.» A l’image de tous ceux qui connaissent le club de la capitale des Hauts-Plateaux, cet élu de l’assemblée de la wilaya de Sétif préfère rester anonyme. Il faut dire que ce n’est pas par hasard que le fonctionne-ment du finaliste de la Coupe d’Algérie suscite tant de rumeurs. L’opacité de ses rouages n’a d’égale

que l’influence des rapports entre les dirigeants et les bailleurs de fonds. Mais d’où vient l’argent du club le plus sponsorisé d’Algé-rie ? D’après les personnes que nous avons rencontrées sur place, les millions de dinars qui affluent vers l’ESS proviendraient de trois sources. D’abord des pouvoirs publics : la wilaya de Sétif ainsi que les collec-tivités locales versent plus de 10 milliards de centimes annuellement, d’après une personne à la wilaya. Soit

l’équivalent de 21% du budget du club. L’octroi des financements se fait par échéancier «avec éventuel-lement des rallonges en fonction des besoins du club». Ce qui fait de Abdelhakim Serrar, selon les observateurs sur place, «un homme plus puissant que le wali».

IMAGE DE MARQUEDeuxièmes «généreux» donateurs : les entreprises publiques, surtout Sonatrach, principal sponsor des clubs algériens, qui financerait l’ESS, d’après des informations recueillies à l’intérieur de l’entreprise, «à hauteur de 8 milliards de centimes». Suivent les privés : l’Entente n’a pas voulu nous communiquer la liste de ses sponsors mais nous a invités à comp-ter les marques imprimées sur le maillot des joueurs. Aux côtés de l’Etat figurent donc des di-zaines de grandes entreprises. Celles d’envergure nationale qui souhaitent officiellement améliorer

leur image de marque : Tahkout, Nedjma, Djezzy… et d’autres, locales, telles SCAEK (entreprise de ciment de Aïn El Kbira), Belayat (promotion im-mobilière appartenant au vice-président du club) ou Katimi confection, l’équipementier de l’équipe, relayé récemment par LEGEA (entreprise de confection) avec un contrat de 300 000 euros, le groupe Sadi (matériaux de construction, apparte-nant à un ex-sénateur), le groupe Mami (boissons), Safcer (carreaux céramiques et produits rouges) et bien d’autres encore... SGGT Algérie est la seule entreprise à avoir dévoilé le montant de son contrat de sponsoring, de l’ordre de 8 milliards de centi-mes. Autant que Sonatrach... Enfin, d’après une source de l’Entente de Sétif, 47% des financements proviendraient de sources diverses telles que les entrées au stade du 8 Mai 1945, les transferts de joueurs à l’étranger, les gains versés par l’Union arabe de football pour le titre remporté par le club en Coupe arabe ainsi que certaines dettes contrac-tées par le président Serrar pour le compte du club auprès de mécènes. Mais impossible de savoir réel-lement combien le club engrange chaque année. Officiellement, Abdelhakim Serrar a déclaré un budget de fonctionnement pour l’exercice 2008-2009 de quelque 47 milliards de centimes. L’ESS en aurait dépensé 44 milliards, affichant un solde positif de 3 milliards de centimes. Professionnali-sation oblige, de statut d’entreprise unipersonnelle (Eurl), l’ESS passera bientôt au statut de société par action (SPA). Nommée Black & White, elle sera dotée d’un capital social de 2 milliards. L’ESS sera «la locomotive du projet de professionnalisa-tion du championnat national de football» a affir-mé, samedi dernier à Sétif, Hachemi Djiar, ministre de la Jeunesse et des Sports.

RECALÉSDe quoi faire des envieux. A commencer par le MC El Eulma, l’autre club de Sétif évoluant en Natio-nale I. «Il y a des disparités dans la distribution de l’aide publique, relève un responsable, refusant lui-même de dire combien d’argent entre dans son club, car notre club ne bénéficie pas de la même rente.» Des envieux et des recalés. Car pour entrer dans le club très fermé de l’ESS, «il faut allonger au moins 5 milliards de centimes», selon un spon-sor et un ancien joueur de l’ESS dans les années 1980, et partager les mêmes affinités politiques avec le pouvoir en place. «Pour ces raisons, quand j’ai voulu proposer de l’argent à l’ESS, je me suis vu refuser l’offre», confie un industriel de la région tout en refusant d’expliquer pourquoi. D’après son entourage, la raison est limpide : «Si l’ESS l’a reje-té, c’est pour ses positions politiques car il a finan-cièrement soutenu Benflis en 2004.» Tous les nota-bles de la région s’accordent à le dire : l’ES Sétif

constitue un relais politique avec les cercles de dé-cision, très influent lors des campagnes et, par rico-chet, «un poids lourd dans la prise de décision lo-cale», atteste un professeur de sociologie à l’université de Sétif. En gros, tout le business de la région passe par le club. Selon certains observa-teurs, «sans connaissances à l’intérieur du club, il est très compliqué pour une entreprise de la région de décrocher un ou plusieurs marchés». Et ce lob-bying prend plusieurs formes : billets d’avion, lo-cation d’hôtels, dîners… «Pour les importateurs qui ont fait fortune dans les années 1990, qui n’ont pas de registre du commerce, c’est une solution idéale, explique un élu. Car de la sorte, il n’y a aucune traçabilité bancaire.»

GUERRE DE LEADERSHIPNous avons évidemment cherché à joindre Abdel-hakim Serrar. A son bureau, la réponse ne nous laisse aucun espoir : «Impossible de vous parler de ça maintenant, nous sommes occupés par la fina-le.» «L’ESS est tout de même un club historique, la vitrine de Sétif à l’extérieur», jus-tifie un artiste rencontré à l’hôtel Hidab, la principale résidence des joueurs de l’Entente, laissant sous-entendre qu’il est normal que le club draine autant d’argent. Mais depuis l’accession du MC El Eul-ma en D1, les choses semblent changer, dixit cet industriel d’El Eulma. «Je préfère soutenir le club de ma région plutôt que de donner mes sous à l’ESS. D’ailleurs, ils n’en ont plus besoin.» Dans cette daïra qui réclame le statut de wi-laya depuis longtemps, mettant en avant son expansion considérable et l’argent qui y circule, généré par le commerce florissant et l’émer-gence d’un tissu d’entreprises productives, d’autres enjeux apparaissent. Ainsi, la fierté d’appartenir à un «clan» est nettement prise en compte et permet un resserrement autour du club de sa région. De-puis l’annonce de la création de la Black & White Spa, en début de semaine, une guerre de leadership a commencé pour savoir quelle entreprise gèrera le club et ses intérêts. «Je suis prêt à investir et pren-dre possession du capital de cette entreprise», confie un des sponsors sous couvert de l’anonymat. Les pouvoirs publics, quant à eux, comptent soute-nir pleinement l’initiative et mettre le paquet pour la réussite de l’opération, d’après le ministre de la Jeunesse et des Sports. «Un juste retour de mani-velle pour ceux qui ont soutenu la campagne de Bouteflika», relève un observateur de la scène spor-tive nationale. ■

Entente de Sétif Machine à sous et lobby politico-économiqueGuerre de clans, affinités politiques et en-jeux économiques : à Sétif, rien n’est sans doute plus tabou que les questions d’argent. Mais d’où vient la richesse de l’ESS ? Quelles sont les conditions d’entrée dans ce club très fermé ? El Watan Week-end a enquêté…

Sétif. Zouheir Ait Mouhoub [email protected]

Car pour entrer dans le club très fermé de l’ESS,

«il faut allonger au moins 5

milliards de centimes», selon un sponsor et un

ancien joueur

La wilaya de Sétif et les

collectivités locales

verseraient plus de 10 milliards

de centimes chaque année

Le temple olympique du 5 Juillet sera le théâtre, demain, d’une finale inédite de la Coupe d’Algérie de football. Elle opposera un habitué par excel-lence de l’épreuve, l’Entente de Sétif, et un novice n’ayant pas de grandes traditions dans cette com-pétition très appréciée par l’Algérie du football, le Chabab Aurès Batna. Compte tenu de ces critères (peu objectifs), l’Aigle noir semble en pole position pour être choisi par Dame Coupe. En six finales disputées, les Sétifiens l’ont emporté autant de fois. Le CA Batna, lui, n’a jamais goûté au délice d’une consécration en Coupe d’Algérie.

Finaliste une fois dans son histoire en 1997, le CAB avait perdu face à l’USM Alger par la plus petite des marges. Loin du langage des statistiques, la réalité du ter-rain sera, sans l’ombre d’un doute, tout autre. Les gars des Aurès n’accepteront pas une autre décep-tion, eux qui ont balayé, lors de leur brillant par-cours, de grosses cylindrées, notamment le MC Alger, leader incontesté et incontestable du cham-pionnat, et la JS Kabylie, le club le plus titré du pays. De quoi renforcer les convictions batnéennes d’exposer le trophée sur les monts des Aurès. La mission sera toutefois difficile dans la mesure où la formation ententiste n’est pas prête à laisser passer une telle opportunité de remporter le titre

qui lui échappe depuis 1989, soit 21 longues années. Connu pour la solidité de sa défense, le CAB fera en sorte, selon les prévisions tactiques, de résister aux attaquants sétifiens tout en procé-dant par des contres fulgurants pour piéger la défense adverse. Un scénario auquel le coach de l’ESS, Zekri, serait convenablement préparé. Celui-ci devrait opter pour un plan de jeu offensif, histoi-re d’impressionner, d’emblée, l’adversaire peu expérimenté, le poussant, par la même occasion, à commettre des erreurs… fatales. Les coéquipiers de l’ancien international Aribi vont-ils l’entendre de cette oreille ? La réponse sera connue demain à partir de 16h.

CA Batna pour une première

1- Miloud Aouiti16- Yacine Babouche27- Nacerdine Bensaci5- Salim Aribi4- Saber Chebana20- Zined El Abidine Frioua15- Samir Saïd Soualah13- Fayçal Ziouar22- Oussama Ghennam18- Hamza Kerboua23- Abdellah Rasmal8- Lahzar Benhacene25- Ibrahim Kebia

21- Walid Abdeslam6- Ramzi Louanas7- Ali Daira26- Amine Elaid Fezani10- Mohamed Amir Bourahli11- Ali Lamine Kab24- Amine Boukhlouf9- Abdelmoutaleb Ghodbane17- Ahmed Messadia19- Abdelhak Bouraoui

Kamel Yamine [email protected]

Page 6: elwatanweekenddu30042010

El Watan Week-end - Vendredi 30 avril 2010 FINALE DE LA COUPE D’ALGÉRIE8 F F

Sétif, championne

de l’organisation

2 trains seront à la disposition des fans de l’Aigle noir. Le premier prendra la direction de la capitale samedi, à 2h ; le deuxième mettra le cap sur Alger la Blanche une heure après. Pour la sécurité des passagers de ces trains spéciaux, des gendarmes et des éléments de la Protection civile seront du voyage.

L’assemblée communale de Sétif, qui a beaucoup contribué à ce massif déplacement de milliers de fans de l’Entente, a mis à leur disposition20 000 bouteilles d’eau minérale et des sandwichs.

Pour prendre la direction du 5 Juillet pour prêter main-forte aux partenaires de Mourad Delhoum, le quota de 250 autocars réquisitionnés a été multiplié par deux. Plus de 500 bus sont ainsi à la disposition des férus des Noir et Blanc.

Afin d’assurer une bonne couverture sanitaire à la marée humaine qui envahira demain Alger, où réside une importante communauté de Sétifiens, plus de 30 médecins et agents paramédicaux seront du voyage. Les professionnels de la santé seront aidés par des jeunes scouts et des membres du mouvement associatif.

Pour se procurer un billet d’accès au 5 Juillet, les inconditionnels de l’Aigle noir se sont rassemblés devant les guichets du stade du 8 Mai 1945, dès jeudi à 4h. Soit… quatre longues heures avant l’ouverture des guichets, qui ont été pris d’assaut !

Les Ententistes n’ont pas chamboulé leur programme de travail sachant qu’ils n’ont pas effectué de préparation spéciale. Ils s’envoleront aujourd’hui vers 18h pour Alger, à bord d’un avion spécial, et s’installeront à l’hôtel Hilton.

Ayant prévu 35 médailles pour chaque équipe, les organisateurs de la finale ont, pour les impondérables du protocole, exigé des deux formations une liste de 25 personnes, dont 18 joueurs, l’entraîneur, le médecin, le secrétaire et 4 dirigeants, qui pourront saluer le président de la République.

Ces derniers jours, l’antique Siti-fis n’a pas dormi en raison de la kermesse improvisée par les mil-liers de supporters de l’Entente qui se sont mis, le temps d’une fi-nale, en noir et blanc. Des bande-roles géantes ornent les rues, ruel-les et les immeubles aussi bien du centre-ville que des endroits les plus reculés. Les jeunes des soixante communes que compte la wilaya se sont, eux aussi, mis de la partie. La fièvre de la coupe a, le moins qu’on puisse dire, atteint son pic du côté de Aïn El Fouara qui tend ses bras à cette coupe qui lui fait la tête depuis plus de vingt ans. Les prévisions des organisa-teurs du déplacement, tablant sur un mouvement de 30 000 person-nes, seront, de loin, dépassées. Car la coupe est plus qu’adulée par des Sétifiens qui ne pensent qu’à une septième couronne. Pour atteindre cet objectif, coïncidant

avec la célébration du 65e anni-versaire des massacres du 8 Mai 1945, les hommes de Zekri, qui ont réussi là où beaucoup ont échoué, vont donc tenter le tout pour le tout. Comme à l’accoutu-mée, Lemmouchia & Co seront, une fois de plus, soutenus par plus de 30 000 fans venus de nombreu-ses régions du pays, sachant que l’ESS compte, ici et là, des mil-liers de supporters. L’importante communauté des Sétifiens rési-dant à Alger prêtera, elle aussi, main-forte aux Noir et Blanc. A l’approche d’un événement aussi important, la capitale se vide. Jeu-nes et moins jeunes mettent ainsi le cap sur le mythique stade du 5 Juillet. En attendant l’issue de cette confrontation qui opposera deux formations de styles différents, Sétif retient son souffle, elle prie et vient d’envoyer une waâda au saint Sidi El Kheir qui a, de tout temps, couvé l’Aigle noir de sa pureté.

Evoquant le match de samedi, He-mani, qui aura fort à faire face à la rugueuse et coriace défense ba-tnéenne, a déclaré : «On est à 90 minutes d’un événement histori-que dans la carrière d’un joueur. Ce n’est donc pas le moment de se dégonfler. Si on refait ce match

référence de Chlef, on peut aspirer à quelque chose de fabuleux.» L’ESS, qui atteint pour la septième fois la finale, fera le maximum pour être à la hauteur de cet événe-ment qui fait tourner la tête de milliers d’Ententistes d’ici et d’ailleurs.■

Une waâda au saint Sidi El Kheir. Des banderoles géantes dans les rues. Des défilés tard dans la nuit. Les Hauts-Plateaux sétifiens vivent au rythme de la finale de la Coupe d’Algérie.

Les Sétifiens ne pensent qu’à une septième couronne

●Tout le monde s’accorde à dire que le onze ententiste part favori, demain… Sur le papier, mon équipe est effectivement favorite. Mais comme je suis un homme de terrain, je ne me fie jamais aux suppositions des uns et des autres. D’autant plus que l’im-placable loi du football n’obéit à aucune lo-

gique ou échelle de valeurs.●Comment voyez-vous ce match oppo-sant deux styles différents ?L’engagement physique et le volet tacti-

que caractériseront la confrontation, qui ne se résume pas à une simple partie de domi-nos. Une grande bataille est attendue au milieu du terrain, où le moindre espace fera l’objet de grands duels.●Pourquoi le stage d’Alger a-t-il été annulé ?

Les va-et-vient dans un grand hôtel dé-concentrent les joueurs qui doivent faire face aux incessantes sollicitations des amis et des fans en quête d’une photo ou d’un

autographe. Déjà soumis à la forte tension de matches à répétition, le groupe n’avait donc pas be-

soin d’une pression supplémentaire.

●Que pouvez-vous dire des forces et faiblesses du CAB ?Eliminer tour à tour des équipes comme l’USMB, le MCA et la JSK n’est pas une mince performance. Le CAB, qui ne manque ni d’atouts ni d’arguments, est un sérieux client. Lequel n’est pas facile à jouer. D’autant plus que son style de jeu diffère du nôtre. Il ne faut pas se voiler la face, je m’attends à une partie disputée, palpitante et indécise. Elle peut se jouer sur un détail.●Hormis la fatigue, que craignez-vous lors de ce match ? La fatigue qui guette mes joueurs, transformés en ro-bots, ainsi que l’adversaire que nous respectons.

Kamel Beniaïche

NOUREDDINE ZEKRI. Coach de l’ESS

Kamel Beniaiche [email protected]

SALIM OUSSACI. Ex-arbitre international et ex-secrétaire général de l’ESS

Ce n’est jamais ni gagné ni perdu d’avance ●L’expérience contre la motivation : à votre avis, la ba-lance penchera de quel côté ?Si on regarde la composition de l’effectif, la balance penche

évidemment du côté de Sétif, une véritable machine à ga-gner. Et cela, sans remettre en cause le mérite des

joueurs de Batna qui ont aussi de la volonté. Ils sont animés par une grande motivation, celle de

rapporter un premier titre et elle ne les quitte-ra pas des 90 minutes que durera le match. Une finale, surtout de Coupe d’Algérie, n’est jamais ni gagnée ni perdue d’avance. ●Les mauvaises langues disent que si Bat-na est arrivé jusque-là, c’est parce que le club a joué ses deux derniers matchs à do-micile…

A ce moment-là, Annaba aurait aussi pu prétendre à la finale. Non, ne nous y trompons pas : Batna est un grand club et on a vu des équipes mener jusqu’à l’ultime minute du match. J’ai eu la chance d’arbitrer une finale CAB-USMA au stade du 5 Juillet. L’USMA était donné grand favori, mais les Batnéens s’étaient vraiment bien défendus. ●Les joueurs qui évoluent à Sétif sont mieux entraînés. Ils sont aussi plus fatigués, non ?L’Entente joue à peu près un match tous les trois jours. C’est vrai, ils sont mieux entraînés, mais ils n’ont pas les mêmes moyens que les clubs européens pour récupérer. Mais en finale, et c’est ce qui fait le charme du football, le match dépend surtout de la nuit qui précède. Et puis, Biskri prépare très bien ses joueurs. Il a plus de vingt ans d’expé-rience et les résultats sont là. C’est le génie de l’entraîneur de savoir utiliser ses joueurs à bon escient.

Mel. M

●Que pouvez vous dire des forces et faiblesses du

Dénomination: Entente Sportive de Sétif Création : 1958 Président : Abdelhakim SerrarSecrétaire général : Rachid DjarroudSite Internet : www.es_setif.com/ (officiel)

Fiche technique de l’ESS

12- Mokhtar Benmalek1- Fawzi Chaouchi18- Mohamed Seghir Ferradji20- Mokhtar Megueni22- Mohamed Yekhlef17- Slimane Raho4- Abdelkader Laïfaoui3- Riad Benchadi5- Smaïl Diss13- Mourad Delhoum24- Idriss Francis Ambane Moubourou8- Khaled Lemmouchia

6- Farouk Belkaïd23- Hocine Metref16- Azzedine Benachaïra10- Lahzar Hadj Aïssa14- Lamouri Ben Kadda Djediat21- Mehdi Kacem15- Bouazza Feham11- Karim Zineddine Kaddour28- Abdelhamid Berguiga2- Soufiane Bencharif19- Nabil Hemani7- Belkacem Zobiri

Le CAB n’est pas facile à jouer

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Page 7: elwatanweekenddu30042010

● Vous avez été libéré après avoir purgé la totalité de votre peine (6 mois). Racontez-nous les conditions de votre détention…

J’étais dans une prison préhistori-que, dans le Far West tunisien, la prison de Siliana, près de la frontière algérienne. Cette prison est réservée aux détenus turbulents. Même les matons qui y sont envoyés sont des gardiens de prison punis par leur hiérarchie. Il y avait de nombreux Algériens dans cette prison, la plu-part étaient des trafiquants de dro-gue. J’étais dans une cellule de 60 m2 aux côtés de 19 autres déte-nus, tous analphabètes. La consigne était claire : m’isoler de tout. Je n’avais droit ni aux livres, ni au sty-lo, ni au papier…

● Ce sont les raisons pour lesquelles vous aviez décidé d’entamer une grève de la faim ?

La grève de la faim, je l’ai décidée après l’interdiction de recevoir les visites de ma famille et de mes avo-cats. Mais les autorités étaient assez pernicieuses. Huit matons m’ont tenu et m’ont enfoncé un entonnoir dans la bouche. Ils y versaient du lait

afin de rompre ma grève de la faim. Nous avions le droit à une promena-de dans un endroit très exigu et aucun contact n’était possible avec les autres prisonniers. Ben Ali vou-lait me casser afin que je demande pardon au tsar de Tunisie. Mais je le répète, même si j’ai une santé fragi-le, j’ai une âme plus tannée qu’une crosse de fusil !

● Et aujourd’hui, quel est votre état d’esprit ? Vous poursuivez toujours votre combat...

Je n’ai pas le choix. Je ne sais qu’écrire sur Ben Ali. Si vous me demandez d’écrire sur Bouteflika ou M6 ou sur Djerba et Hammamet, je ne saurais pas le faire. Ben Ali, c’est mon dada. Il a passé un quart de siè-cle au palais de Carthage, j’ai passé un quart de siècle à le lorgner.

● Vous allez fêter votre sortie de prison en France auprès de vos amis pour la Journée mondiale de la

liberté de la presse. Mais les autorités occidentales ne sont-elles pas complices du système Ben Ali avec leur silence sur la situation des droits de l’homme en Tunisie ?

On s’en fout ! La France a besoin de vendre sa camelote, comme pour le Maroc et l’Algérie. Paris a besoin d’être amie avec la Tunisie. Nicolas Sarkozy n’a pas l’étoffe d’un Chirac qui, en 2000, avait insisté sur la né-cessité de défendre les droits de l’homme en Tunisie. Sarkozy veut protéger son machin, l’Union pour la Méditerranée, et ne veut pas qu’un sombre Ben Brik fasse tout capoter. Mais des hommes politiques comme Bernard Kouchner et Bertrand Dela-noe ont sermonné Ben Ali sur mon cas. Il s’est senti humilié. Pour reve-nir à votre question, je vais en Fran-ce, car c’est là où j’ai tissé tout mon réseau de soutien : des journalistes du Monde, du Nouvel observateur, il

y en a aussi en Algérie et je remercie à l’occasion Omar Belhouchet pour son soutien.

● Fondamentalement, votre combat n’est-il pas perdu d’avance ? Un écrivain contre tout un système politique en Tunisie ?

Moi je n’ai rien à perdre, je ne ga-gne rien si ce n’est le plaisir de m’occuper de Ben Ali. S’il n’existait pas, il faudrait l’inventer. Comparé aux oranges ou à Djerba, Ben Ali est le seul objet qui fasse vendre en Tu-nisie. Vous savez, l’Union des syndi-cats de journalistes arabes vient de décerner au président tunisien un «bouclier», une légion d’honneur, gage de son amitié pour les journa-listes arabes, un comble. Moi je n’ai ni l’arsenal de Ben Ali (bagne, poli-ce, banque), j’ai juste le calame, c’est-à-dire le mot qui scintille com-me un diamant et la plume qui pique comme un dard.

en tête

LIES HEBBADJSoupçonné de polygamie, le Nantais dont l’épouse a écopé d’une amende pour port de niqab au volant pourrait être déchu de sa nationalité. Selon le ministre français de l’Intérieur, cet homme, né à Alger et ayant acquis la nationalité française par mariage en 1999, appartiendrait à la mouvance du Tabligh et vivrait en situation de polygamie, avec quatre femmes dont il aurait eu douze enfants. Ces quatre femmes bénéficieraient de l’allocation de parent isolé et porteraient le voile intégral. L’opposition française dénonce l’instrumentalisation d’un fait divers qui stigmatise la communauté musulmane.

MANUEL NORIEGALes autorités panaméennes souhaitent que l’ex-dictateur Manuel Noriega, détenu en France en vue d’un procès pour blanchiment d’argent, purge dans son pays les peines prononcées à son encontre. L’ancien dictateur de 76 ans a été condamné au Panama à 54 ans de prison pour son implication dans la disparition et le meurtre d’opposants entre 1968 et 1989, année où il a été chassé du pouvoir par une intervention militaire américaine. Après avoir été un proche allié de Washington pendant la guerre froide, il était tombé en disgrâce pour son implication dans un trafic de drogue.

La marée noire menace la LouisianeCinq mille barils par jour, soit cinq fois plus qu’initialement estimé, s’écoulent dans les eaux du golfe du Mexique.

De longues colonnes noires s’approchent du littoral américain. Cinq mille barils de pétrole par jour s’écoulent dans les eaux du golfe du Mexi-que, où une plate-forme pétrolière a sombré le 22 avril, ont annoncé les gardes-côtes, après la dé-couverte d’une fuite supplémentaire. Un chiffre cinq fois plus élevé que celui initialement annon-cé. Si la compagnie britannique BP, qui exploitait la plate-forme, a reconnu l’existence d’une nou-velle fuite, elle a en revanche contesté le volume de pétrole qui s’en échappe. Le gouverneur de la Louisiane, Bobby Jindal, n’est pas d’accord, il a demandé aux autorités fédérales une aide d’ur-gence pour protéger les côtes, faisant état d’infor-mations «selon lesquelles une partie de la nappe s’apprête à toucher les côtes de la Louisiane plus tôt que prévu», menaçant son fragile écosystème d’une catastrophe majeure. Une portion de la nap-pe de pétrole, qui atteint 965 km de circonférence, s’est séparée et pourrait toucher directement une réserve naturelle sur la côte de Louisiane hier en raison de vents forts, a-t-il dit, citant des informa-tions de l’Agence américaine des océans et de l’atmosphère (NOAA). «Notre priorité absolue est de protéger nos citoyens et l’environnement. Ces moyens sont primordiaux pour atténuer l’im-pact de la marée noire sur nos côtes», a déclaré le gouverneur. Des barrages flottants ont été dé-

ployés sur 20 miles nautiques au large de la côte de Louisiane pour tenter de contenir le pétrole. Mais, selon le gouverneur, c’est insuffisant et il faudrait en déployer encore plus. Les autorités ont recours à une autre technique : pour tenter de contenir la progression de la marée noire, des équipes d’intervention ont enflammé, mercredi, une portion de la nappe. Mais un changement de la direction des vents menaçait d’annuler les effets de cet essai d’incendie «contrôlé». Par le passé, des tentatives similaires avaient réussi à brûler 50 à 90% du pétrole emprisonné. Les équipes ont l’intention de recommencer cette opération : allu-mer ces incendies dans les jours qui viennent. Le

but de l’opération est de proté-ger l’écosystème des côtes de la Louisiane. La plate-forme Deepwater Horizon, propriété de la société Transocean, conte-nait 2,6 millions de litres de pé-trole et extrayait près de 1,27 million de litres par jour. Elle a coulé après une explosion et un incendie survenus le 20 avril. Onze personnes sont portées disparues. Les marais côtiers de la Louisiane constituent un sanctuaire pour la faune, en par-ticulier les oiseaux aquatiques, et les autres Etats de la région, la Floride, l’Alabama et le Mis-sissippi notamment, craignent que la nappe de pétrole ne souille leurs plages et ne pollue les pêcheries, cruciales pour

l’économie locale. La mise à feu de la nappe de brut pourrait présenter des dangers pour l’envi-ronnement : elle risque de projeter dans l’atmos-phère d’immenses bouffées d’une épaisse fumée noire et de libérer dans la mer des déchets vis-queux. Des éleveurs de crevettes de Louisiane dont les côtes sont menacées ont déposé plainte pour négligence et pollution afin d’obtenir 5 mil-lions de dollars de dommages. Seuls deux éle-veurs de crevettes sont identifiés dans l’immédiat mais il s’agit d’une «plainte en nom collectif», ce qui signifie que de nombreux plaignants devraient s’y joindre. ■ Ahmed Tazir

El Watan Week-end - Vendredi 30 avril 2010 MONDE10

TAOUFIK BEN BRIK. Journaliste et opposant tunisien

On m’a enfoncé un entonnoir dans la bouche pour me forcer à boireLibéré il y a trois jours au terme d’une peine de six mois d’emprisonnement, Taoufik Ben Brik réaffirme sa volonté de dénoncer le gouvernement tunisien et raconte à El Watan Week-end ses conditions de détention.

Ahmed [email protected]

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: AFP

HUGO CHAVEZAprès s’être prêté à l’exercice du blog, «el Comandante» ouvre un compte sur le site de microblogging Twitter. A peine fut-elle mise en ligne que la page comptabilisait déjà plus de 14 000 abonnés. Frustrés de le voir monopoliser les médias traditionnels, contraints par la loi à diffuser en intégralité ses longs discours, les opposants se sont tournés vers les sites de réseaux sociaux pour diffuser leurs critiques envers Hugo Chavez. Le président vénézuélien a déjà, à plusieurs reprises cette année, invité ses partisans à se manifester sur Internet pour répondre aux opposants.

L’explosion dans une plate-forme

pétrolière du 22 avril dernier au large de

la Louisiane provoque une marée noire

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OTO

: AFP

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● L’idée de réaliser un livre sur les massacres du 8 Mai 1945 remonte à 2003. Vous avez donc mûri votre tra-vail depuis un moment…

L’idée remonte à l’époque où je tra-vaillais sur mon livre Chibanis, chiba-nias, portraits d’une génération sans histoire ? J’ai rencontré des témoins de cet événement et des questionnements sont nés à ce mo-ment-là. Sur cette histoire entre la France et l’Algé-rie, la mémoire, etc. La réflexion a pris du temps. Ce n’est qu’en 2007 que j’ai su que j’irai jusqu’au bout du projet. Après, la démar-che est simple : je vais sur le terrain à la rencontre des gens. Il a fallu prendre des contacts, organi-ser les voyages, réaliser les prises de vue, travail suivi par la chaîne graphique, l’édition et la recherche de financements.

● Parmi vos photos, vous faites la part belle aux portraits…

Des portraits qui s’accompagnent de témoignages. Car quand je rencontre les gens, je leur demande de me raconter leur histoire personnelle, avec leurs mots. Ce sont des moments très forts. Ils sont ensuite traduits et synthétisés. J’ai essayé d’aller à la rencontre d’anciens

colons, miliciens ou civils français qui se trouvaient là. Mais personne n’a vou-lu témoigner. Et Jean-Louis Planche est le seul historien à avoir répondu présent pour travailler sur l’aspect historique du livre.

● Mais il y a aussi des photos d’objets, comme ce vélo dans un champ de Guelma, de paysages com-me les gorges de Kherrata…

Je voulais aussi, à travers les lieux des drames, photographier l’Algérie du

quotidien, les en-fants, les scènes de marché, des gens au travail… Pour qu’un paral-lèle puisse être fait entre l’histoire des témoins et l’Algé-rie d’aujourd’hui. Mon intention – et celle du reportage photos – étant de laisser libre cours à l’interprétation.

● Votre livre est vendu pour l’instant en Fran-ce, où on ne connaît que très

peu les événements du 8 Mai 45, éclip-sés par la victoire des Alliés sur l’Alle-magne nazie.

C’est vrai ! Quand je parlais de ces événements autour de moi, quasiment personne n’avait entendu parler des massacres du Constantinois. C’est la raison pour laquelle ce travail est aussi destiné à être partagé avec les élèves et les historiens. Les photos seront aussi exposées le 8 mai à l’espace franco-al-gérien de Marseille.

El Watan

Greenpeace en toque !

planète

gosto

P14-15

Des militants de l’organisation Greenpeace dégui-sés en chefs cuisiniers ont distribué mercredi, de-vant les locaux de la Commission européenne, un livre de recettes «génétiquement modifiées», dans le cadre d’une campagne contre l’autorisation de la culture d’OGM en Europe. Parmi les recettes figurent des «antipasti d’agriculteurs en colère» composés de «prix des semences élevés» et de «récoltes décevantes» d’OGM tolérant les pro-duits phytosanitaires. Ou encore une «quiche au contrôle entrepreneurial» composée d’une couche d’abus de position dominante et fourrée de contrô-le des brevets... Ce livre est illustré de photos du commissaire à la Santé, John Dalli, et du président de la Commission européenne, José Manuel Bar-roso, en costumes d’apprentis marmitons, en réfé-rence à la controverse qu’ils ont suscitée en autori-sant une pomme de terre génétiquement modifiée.

L’organisation écologiste a lancé, il y a quelques semaines, une campagne d’affiches pour dénoncer «l’appétit de l’Union européenne, de son commis-saire à la santé John Dalli et de son chef José Ma-nuel Barroso pour les organismes génétiquement modifiés». La Commission, de son côté déplore une «campagne trompeuse» ; elle souligne que si elle a autorisé récemment la culture de la pomme de terre transgénique Amflora du groupe allemand BASF, elle compte donner aux Etats la possibilité de cultiver ou pas les OGM. Les pays de l’UE sont très divisés sur les culture d’OGM et aucune ma-jorité ne se dégage lors des votes sur les demande d’autorisation de commercialisation ou de culture. La Commission déplore cette situation car selon les règles communautaires, c’est à elle qu’il re-vient, au final, de prendre la décision. ■

NABIL OTHMANI ABED ABIDAT. PhotographeMon travail est destiné à être partagé avec les élèves

ÉVÉNEMENT

Cheikh Sidi Bémol à Oran

P12-13

ZINEB SEDIRA

Œuvres interdites et talent éclatant

PHOT

O : D

. R.

CHINE La Casbah algérienne demain à ShangaiAvant que les derniers témoins de la tragédie n’aient disparu,

Abed Abidat est parti à Sétif et dans d’autres villes du Constantinois pour un reportage photos sur les massacres du 8 Mai 1945. Son travail fait l’objet d’un beau livre édité chez les Marseillais Images Plurielles.

Mélanie Matarese [email protected]

◗ Vêtements pour personnes âgéesEn vue d’aider les personnes âgées,

l’Association de la wilaya de Béjaïa, en collaboration avec les foyers des

personnes âgées ainsi que quelques

médecins et infirmières, fait appel aux personnes désirant faire des

dons de vêtements propres, cousus et repassés. Dans le cas où les dons sont des médicaments, veillez à ce qu’ils ne dépassent pas la date de péremtion. Cité des 100 Logts CNEP bt B1, route des Concessions, Béjaïa. Tél. : 0554 82 28 64.

◗ Pour les diabétique de GhazaouetLe diabète et ses complications vous intéressent, vous aimez travailler dans le bénévolat ou mieux, vous avez des projets qui intéressent les diabétiques ? L’Association d’aide aux diabétiques de la daïra de Ghazaouet offre un environnement propice et

adéquat. Tél. : 043 32 68 55 Mail : [email protected]◗ Des ordis pour les enfantsL’association Les Oiseaux du paradis de Sétif a besoin d’ordinateurs neufs et de jeux éducatifs pour les enfants. Annexe Larbi Tébessi, Bel Air, Sétif. Tél. : 036 91 61 85.

◗ Egayer les journées des enfants hospitalisésLe Club Inner Wheel Alger Lumières enchaîne ses actions dans différentes wilayas. Pour le mois de mai, objectif : réaménagement d’une

salle pour enfants à l’hôpital de Khemis Miliana. Afin de rendre l’espace plus convivial et accueillir les enfants malades, l’association a besoin d’un lecteur de K7 vidéo, de rideaux, d’ordinateurs, d’un grand tapis, de livres et de jouets, de produits d’hygiène corporelle. Institut Ongle Star, 4, rue de Biskra, Lavigerie, Mohammadia. Mail : [email protected]. Tél. : 02135 69 63.

Les rendez-vous des solidaires

P17

MACARONS

Cédez à la tentation

P16

Page 9: elwatanweekenddu30042010

Jeudi 6 à 17h. Alger. Rencontre avec Stéphane Babey autour de sa conférence «Camus, une passion algérienne». Au Centre culturel français, 7, rue Hassani Issad. Contact : 21 73 78 20.

SALON

Du lundi 3 au vendredi 7. Alger. 13e Salon international du

bâtiment, des matériaux de construction et des

travaux publics. Au palais des

exposition, Pins Maritimes.

Jusqu’au lundi 3. Azazga. Salon régional du

dessin et de la peinture pour

enfants, organisé par

l’Ecole régional des

beaux-arts.

THÉÂTRE ET SPECTACLE

Vendredi 30 à 10h30. Béjaïa. La récréation des enfants avec le spectacle Aladdine wa el misbah Essihri, mise en scène par Amiour Saber. Au théâtre régional Abdelmalek Bouguermouh, bd Amirouche. Contact : 034 21 10 92.

Vendredi 30 à 10h. Alger. «Le joli jardin» par l’association Dhay El Khachaba. A la salle El Mougar, 2, avenue

Asselah Hocine.

Tous les vendredis à 15h30. Alger. Spectacles marionnettes par la coopérative Taje. A la salle Ibn Zeydoun, Office Riadh El Feth. Et à partir du 15. Spectacles de magie et clowns avec Momo et Farfour. A l’espace Agora, Office Riadh El Feth. Entrée libre.

MARATHON

Jusqu’au lundi 3. Naâma. Marathon international de Tiout, avec la participation de 150 athlètes.

Samedi 1er à 8h30. Alger. La traditionnelle marche des facteurs (seniors, féminin et vétérans) à l’occasion de la Journée internationale du travail. Départ de la Maison du peuple- Arrivée la Grande Poste.

El Watan Week-end - Vendredi 30 avril 2010 SORTIR12 El Watan Week-end - Vendredi 30 avril 2010 SORTIR 13

3 M

AI

EX

PO

S

FILM CINÉ SÉANCES GENRE

Harragas, de Merzak Allouache Salle Ibn Zeydoun, Alger Jusqu’au vendredi 30 à 13h, 15h et 18h (si pas de spectacle)

Drame

Arezki l’indigène, de Djamel Bendeddouche

El Mougar Jusqu’au vendredi 30 à 14h, 16h, 18h et 20h

Drame

L’Afrique fait son cinéma, de Hadj Fitas

Filmathèque Mohamed Zinet

Mercredi 5 à 17hAvant-première

Documentaire

Le rebelle, 1945 – 1961, de Richard Copans

Centre culturel français, Alger

Mercredi 5 à 15h Drame

Les années Mailer, 1961 – 1974, de Richard Copans

Centre culturel français, Alger

Mercredi 5 à 18h30 Drame

The dark knigt, de Christopher Nolan Salle Algeria Jusqu’au mercredi 5 à 13h Science fi ctionVery bad trip, de Todd Phillips Filmathèque Mohamed

ZinetJusqu’au samedi 13 à 15h Comédie

Control, d’Anton Cordijn Filmathèque Mohamed Zinet

Vendredi 30 à 17h Drame

Max and Co, de Frédéric et Samuel Guillaume

Maison de la culture de Béjaïa

Vendredi 30 à 10h Animation

Home, de Ursula Meier Maison de la culture de Béjaïa

Vendredi 30 à 15h Documentaire

Chroniques afghanes, de Dominic Morissette

Maison de la culture de Béjaïa

Samedi 1er à 18h Drame

Le Silence de la forêt, de Didier Ouenangaré, Bassek Ba Kohbio

Maison de la culture de Béjaïa

Samedi 1er à 18h Drame

Roman de gare, de Clause Lelouch Maison de la culture de Béjaïa

Dimanche 2 à 14h Drame

Carbone ennemi public n°1, de Niko-las Koutsikas et Stéphen Poulle

Maison de la culture de Béjaïa

Dimanche 2 à 18h Documentaire

Le prix du pardon, de Mansour Sora Wade

Maison de la culture de Béjaïa

Lundi 3 à 14h Drame

Le papier sera bleu, de Radu Muntean

Maison de la culture de Béjaïa

Lundi 3 à 18h Drame

SLAM, ce qui nous brûle, de Pascal Tessaud

Maison de la culture de Béjaïa

Mardi 4 à 14h Documentaire

Rwanda pour mémoire, de Samba Félix Ndiaye

Maison de la culture de Béjaïa

Mardi 4 à 18h Documentaire

Formidable, de Dominique Standaert

Maison de la culture de Béjaïa

Mercredi 5 à 14h Fiction

Marie, Haïti et le coiff eur, de Mehdi Benboubakeur

Maison de la culture de Béjaïa

Mercredi 5 à 18h Documentaire

À L’AFFICHE CETTE SEMAINE

Pages réalisées parFatma Baroudi et les bureaux régionaux

[email protected]

ALGERLundi 3 à 17h30. Alger. Conférence-débat sur la presse française pendant la guerre d’Algérie, par Claude Estier, journaliste et homme politique français. Au Centre culturel français, 7, rue Hassani Issad. Contact : 021 73 78 20.

MUSIQUE

Vendredi 30 à 16h. Alger. Hommage à cheikha Tetma en collaboration avec l’association culturelle Stars de la jeunesse. Au programme : exposition sur le parcours de l’artiste Tetma et projection du documentaire sur la vie de la diva. Dans le hall de la salle El Mougar. A 17h. Ouverture de cérémonie avec la troupe Zorna. 17h15. Couplet musical dédié à la diva présenté par l’orchestre El Motribia. 17h25. Prestation de l’artiste Zakia Kara. 17h50. Projection du documentaire sur la vie de la diva. 18h20. Clôture de la soirée avec la chanteuse Nadia Benyoussef.

Vendredi 30 à 23h. Alger. Concert spécial de cheba Kheïra. A l’hôtel Sheraton, Club des Pins, Staouéli. Contact : 0669 29 75 09.

Vendredi 30 à 20h30. Alger. Concert avec Guenif Abderezak au Centre culturel Magharia. Hassen Béjaoui au Centre culturel Ouled Chebel. Lekkam Sid Ali au Centre culturel El Marsa. Lemaïni Abdelatif à la maison de jeunes de Bouzaréah. Madjid Benzidoun à la maison de jeunes de Birkhadem. Contact : 021 63 20 46.

Samedi 1er. Oran. Concert du groupe Barzingault, un groupe à géométrie variable dont le piano, l’accordéon, le violoncelle et l’humour sont la colonne vertébrale. A Santa Cruz-Site du Murdjajo.

Lundi 3 à 19h30. Concert de Chikh Sidi Bémol. A la maison de la culture. Aussi le mardi 4 à partir de 19h. Oran. A l’auditorium de l’USTO. Et le jeudi 6 à Constantine.

Mardi 4 à 16h. Alger. Concert du groupe Castigroove. Au complexe culturel Laâdi Flici, espace Casbah (en contrebas de l’hôtel El Aurassi).

Mercredi 5 à partir de 19h. Alger. Concert de musique d’Orient par le

musicien libanais Elie Maâlouf. A la salle Ibn Zeydoun, Office Riadh El Feth. Tarifs : 300DA/ personne.

Jeudi 6 à partir de 19h. Alger. Concert de chanson française avec Christophe Freyssac. A la salle Cosmos, Office Riadh El Feth.

EXPO

Jusqu’au dimanche 2. Bou Saâda. Merveilles d’Algérie à travers 35 toiles réalisées par des peintres algériens et européens dont Nasreddine-Etienne. Au musée national Nasreddine Dinet.

Jusqu’au vendredi 30. Alger. Caricatures de Mustapha Adane, «Regard sur le monde». A la galerie Mohamed Racim, 7, avenue Pasteur.

Jusqu’au vendredi 30. Alger. Expo peinture de l’artiste espagnol Enrique Florence, «Alger la blanche». A l’Institut Cervantès, 9, rue Khelifa Boukhalfa. Contact : 21 63 38 02.

Jusqu’au vendredi 30. Alger. Exposition picturale «Liberté et lumière» de Hassina Zahaf. A la cybergalerie Arts et Culture, 84, rue Didouche Mourad.

Jusqu’au vendredi 30. Alger. Expo peintures et puzzle de l’artiste Mohamed Amine Zahzah intitulée «Le rêve n’est autre qu’un puzzle». Au centre commercial olympique de Dély Ibrahim.

Jusqu’au vendredi 30. Alger. Exposition picturale collective avec Belbahar, Bettina, Guita, Hioun, Sellal, Hennaoui, H’cissen, Briki. A la galerie Dar El Kenz, Sidi Fredj.

Jusqu’au vendredi 30. Aïn Témouchent. Le groupe culturel Présence expose ses créations artistiques. A la maison de la culture près du siège de la wilaya. Contact : 043 60 94 77.

Jusqu’au samedi 1er. Akbou. L’association Tilleli N Tmetoth célèbre le printemps berbère à travers une exposition de travaux manuels des femmes au foyer qui

ont confectionné des robes kabyles, des tapis berbères,des broderies, des corbeilles fleuries et des gâteaux faits à la maison. A la crèche communale.

Du samedi 1er au samedi 15. Alger. Ghourri : «Transgression plastique» par l’artiste Hab le Hibou. A la galerie Thevest, 3, résidence le Logis, Kouba (Carrefour de l’hôpital).

Du samedi 1er au samedi 15. Alger. Expo de l’artiste peintre Djefel. A l’hôtel El Aurassi, niveau E.

Jusqu’au samedi 15. Alger. «Algi Poster» de l’artiste allemande Verena Gerlach. A la galerie librairie Espace Noûn, 9, rue Chaâbani. Contact : 021 71 62 45.

Jusqu’au lundi 17. Oran. Exposition des artistes Bouali Djamel et Djouder Chaâbane, «Equilibre et transcendance». A la galerie d’art, Art Weka

Du dimanche 2 au mardi 18. Béjaïa. Expo collective de onze jeunes artistes autour du sculpteur Noureddine Lounis. A la bibliothèque La Casbah de Béjaïa.

RENCONTRES

Jusqu’au vendredi 30. Sidi Bel Abbès. Cérémonie de clôture du 2e Forum maghrébin sur la halqa populaire et remise de l’Epi d’or de la meilleure halaqa. Au théâtre régional.

Samedi 1er à 14h. Béjaïa. Nadia Kaci animera le café littéraire autour de son dernier ouvrage Laissées pour mortes, le lynchage des femmes de Hassi Messaoud. Au théâtre régional Malek Bouguermouh, bd Amirouche. Contact : 034 21 10 92.

Samedi 1er à 14h30. Alger. Salah Benlabed signe son ouvrage Note d’une musique ancienne. A la librairie Générale d’El Biar, 4 place Kennedy.

Mardi 4 à 17h. Constantine. Rencontre avec l’auteur Saleh Benlabed autour de son livre Notes d’une musique ancienne paru aux éditions Apic. A la librairie Média-plus (1, place des Martyrs, Constantine).

Dimanche 2 au mercredi 5. Aïn Témouchent. Journées nationales sur les instruments à vent. A la maison de la culture.

Dimanche 2 et lundi 3. Oran. Colloque international sur la violence psychique en milieu du travail. Au Crasc.

Lundi 3 à 9h30. Oran. Journée d’étude autour du thème «IV centenaire du Décret d’expulsion des Morisques d’Espagne 1609- 2009» , organisée par le Laboratoire de recherche Histoire et Mémoire , CRASC. Au centre de recherche en Anthropologie sociale et culturelle, cité Bahi Amar, bloc A no 1. Contact : 041 58 32 77.

Dimanche 2 à 10h. Oran. Table ronde

autour du thème «Sociologie de la santé et approche interactionniste» animé par l’équipe de recherche médecins, médecine et société et modéré par Merzouk Mohamed. Le programme : 10h. Intervention intitulée «Cancer du sein, la famille face au diagnostic» par Benmaghnia Kada. 10h30. Médecins et patients, leurs rapports à l’ordonnance par Hassaine Mohamed. 11h. «Le malaise identitaire des infirmières», enquête au service des UMC d’Oran par Lagraâ Imane-Kheira. A la salle de conférences du laboratoire d’Anthropologie de la santé, université d’Oran Es-Sénia.

Lundi 3 et mardi 4 à 9h. Alger. Colloque international autour du thème «Comment mettre votre entreprise à l’abri de la corruption». A l’hôtel El Aurassi.

Mardi 4 à 8h30. Alger. Célébration de la journée international de la sage-femme, par l’association algérienne pour la planification familiale. Au centre international SMA, Sidi Fredj.

Mercredi 5 à 15h. Alger. Rencontre autour de «La symbolique du signe dans le tissage» par M. Saoudi. A la salle 4, palais de la culture Moufdi Zakaria, plateau des Annassers. Contact : 021 29 10 10.

Jusqu’au mardi 4. Alger. 2e Salon de la danse. Au palais de la culture Moufdi Zakaria, plateau des Annassers. Contact : 021 29 10 10.

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PalestineVendredi 30 à 19h. Alger. Concert de la chanteuse palestinienne Rim Banna. Fille de Galilée, poétesse et compositeur, elle se spécialise dans la musique moderne et se distingue dans ses productions par l’engagement et le talent incomparable qui fait d’elle une des voix émérites et universelles de la Palestine. Elle est invitée dans le cadre du cycle «Nouvelles d’Orient», organisé par l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel. A la salle Ibn Zeydoun, Office Riadh El Feth.

Jeudi 6 à 18h30. Alger. Spectacle hip-hop par le groupe Gaza Team. Témoins aujourd’hui d’une schizophrénie carcérale dans des territoires où la population est en proie à la violence et la terreur quotidienne, où la mort s’est banalisée, ne laissant envisager pour beaucoup d’entre eux qu’un avenir noir. Ces jeunes ont trouvé dans l’écriture un refuge et dans la scène un exutoire pour crier leur rage, leur colère, leur tristesse, mais surtout l’espoir d’un lendemain qui chante… A la salle Ibn Zeydoun, Office Riadh El Feth.

BÉJAÏA Lundi 3 à 10h. Conférence-débat à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, avec la participation de plusieurs éditeurs et directeurs de journaux. Au théâtre régional Malek Bouguermouh, bd Amirouche.

TIPASADimanche 2 à 10h. Conférence organisée par l’association des journalistes et correspondants de la wilaya. Bilan des 20 ans de presse libre et nouvelle loi sur l’information. Avec Brahim Brahimi, Ahcène Djaballah, Belkacem Mostefaoui, Ahmed Ancer. A la villa Angelvy

Miam une

bonne fraise

Lundi 3. Jijel. Fête de la fraise avec une trentaine de producteurs de la région et plusieurs activités de vulgarisation sur la culture du fruit. A la Maison de la culture.

JuTéPrartcuCo

JuL’acétrama

Robles à Oran Mercredi 5 à 18h. Oran. Représentation du spectacle Nafida, adaptation de la pièce de théâtre La fenêtre d’Emmanuelle Robles. Une histoire d’amour inattendue entre une jeune pied-noir et un musicien algérien pendant la révolution algérienne. Mise en scène : Mohamed Islam Abbess. Au théâtre régional Abdelkader Alloula, place du 1er Novembre 1954.

Samedi 1er à 9h. Oran. L’association Bel Horizon d’Oran en collaboration avec l’agence de

communication et d’événementiel Why not ? organise la grande randonnée du

mois, balade patrimoniale. Départ de la place du 1er novembre. Les

randonneurs se dirigeront jusqu’à la basilique Santa Cruz, arrivés au sommet, un grand spectacle sera proposé par Why not ?, avec au programme des Dj Algériens qui

animeront jusqu’à 16h la grande fête du patrimoine.

Pour plus d’infos : 0661 21 07 14. Mail : [email protected]

Randonnée printanièrenée printanièreonn

Les rendez-vous de l’Ile LettréeA partir de 15h. 7, rue Ahmed Zabana. Contact : 021 71 93 67.Samedi 1er. Hommage au sociologue et anthropologue Abdelkader Djeghloul, animé par Mohamed Balhi et Hassan Bendif.Dimanche 2. La méditation transcendantale par Ilyas Kouider, président du group MT.Lundi 3. Projection du film Les cinéastes de la liberté de Saïd Mehdaoui, suivi d’un débat en présence du réalisateur.Mardi 4. La quête affective, débat animé par K. Atroun, médecin psychiatre.Mercredi 5. Le soufisme : Le sourire des roses par Aïssa Belmeki, anthropologue.Jeudi 6. A quoi sert la littérature ? Débat animé par Sid Ali Sekhri, libraire et éditeur.

BÉJLunà l’omopreplude jMaAm

ti

TIPDiml’aswilloi Djavill

Bouras et LarbiDu lundi 3 au vendredi 7. Alger. Tou-che de gaieté et espace d’art au sa-lon du bâtiment avec l’exposition peintures des artistes plasticiens Ammar Bouras et Arezki Larbi. Au stand Bativert, salon Batimatec, Pa-lais des expositions, Pins Maritimes.

Yasmina SaâdouneDu dimanche 2 au vendredi 14. Alger. L’artiste Yasmine Saâdoun expose aux Edi-tions Colorset, 28, rue de Savoie, Hydra. Contact : 021 48 17 84.

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● Votre roman Le passé devant soi est violent, à mi- chemin entre la fiction et le réel. Comment réussir l’équilibre ?Les images de violence décrite dans mon roman confrontent plusieurs idées. Par exemple, comment est-il possible qu’un voisin ou un ami puisse se transformer du jour au lendemain en bourreau ? Le roman met en relief la double capacité de l’homme à être dans la plus grande générosité et à se transformer en une machine à tuer. ● C’est le cas de votre second personnage, Niko ?Tout à fait. C’est le cas de Niko. Au début de la lecture, il paraît sympathique, puis petit à petit, l’histoire dévoile sa véritable nature. Le lecteur à ce moment précis se demande s’il doit continuer à lire ou pas. A mesure qu’on plonge dans le récit, on se rend compte que c’est la question que se posent les Rwandais aujourd’hui. Que faire maintenant après tout ce qui s’est passé ? Je voulais décrire ce sentiment puisque moi-même je n’ai pas encore de réponse. Je ne sais pas si je dois condamner ou passer à autre chose. Je ne pense pas qu’un jour cette funeste histoire sera digérée. C’est une affaire trop grave pour que cela soit possible. Cela n’empêche pas que le pays puisse se développer, allant vers des opportunités et des projets économiques, sociaux et culturels. ● Comment avez-vous réussi à reconstituer les faits, alors que vous aviez perdu vos carnets lors du génocide ? Il n’y a rien de pire que de perdre des textes, encore plus

dans de telles circonstances. Au début, j’ai voulu reconstituer le contenu de mes carnets. Cela a duré deux ou trois ans. A force d’écrire et d’écrire, j’ai attrapé le virus de l’écriture. Je me suis rendu compte tout simplement que j’aimais écrire. Imaginer des situations ou des actions, et les restituer à travers des personnages m’a semblé très intéressant. Parfois, il ne faut pas s’acharner sur des choses perdues d’avance, il faut continuer son chemin. ● Et c’est le roman de fiction qui était le plus approprié à la mise en scène de vos notes...Ce genre était indispensable,

puisqu’il permet de dire les choses et de décrire des situations difficiles, les atrocités commises. Le travail était centré sur la retranscription des images que j’avais en tête, de ce que j’avais écris sur mes carnets à l’époque du génocide, même si j’ai dû m’en séparer à un moment où il fallait fuir et commencer une nouvelle vie loin du Rwanda. ● Vous avez volontairement mélangé les thèmes tragiques du désespoir, de la vengeance, de la solitude...Les histoires qui me touchent sont les tragédies, car la tragédie, où il y a une forte structure et une

conception des personnages entre le réel et la fiction, où le destin opère sans pitié, est incontestablement adaptable

à l’écriture. ● Comment la critique internationale a-t-elle reçu votre roman ?Mon roman a eu un écho des plus favorables en France. Mais quand on est Africain et écrivain, ce n’est pas si facile, car les

attentes sont plus concentrées sur les traditions

orales africaines. Il y a cette vision folklorique ou exotique qui est ancrée. ● Le boom de la nouvelle génération d’écrivains africains évoluant à l’étranger est-il positif ?Oui. Alain Mabanckou est un écrivain talentueux. Les médias français aiment ce son un peu différent, donc

attrayant. Grâce à Abdourahmane Waberi, Ahmadou Kourouma, Leonora Miano ou beaucoup d’autres, lire la littérature africaine d’expression française ne semble plus un scandale. Nous ne sommes plus dans un contexte de justification d’intelligence et de revendication, mais dans une réelle reconnaissance de production, au même titre que les autres littératures. ● Que prévoyez-vous prochainement ?Je poursuis l’aventure littéraire avec l’écriture des prochains tomes, puisque Le passé devant soi fait partie d’une série intitulée Figures de la vie impossible. La publication sera pour l’année prochaine.

Faten Hayed

El Watan Week-end - Vendredi 30 avril 2010 IDÉES14

UNE FASHION WEEK ALGÉRIENNE POUR L’AN PROCHAIN ?Meryam Saoudi-Amaïch, styliste algérienne instal-lée aux USA, compte lancer sa marque de prêt-à-porter et lancer la première fashion week algérienne en collaboration avec les or-ganisateurs de la fashion week tunisienne qui s’est tenue fin avril à Tunis. Me-ryam souhaite donner du sang neuf à la haute coutu-re algérienne et en profiter, si les institutions jouent le jeu, pour faire connaître des talents bien de chez nous.

CONCOURS POUR LE SALON D’AUTOMNELe palais de la culture Moufdi Zakaria lance un appel à participation pour la 3e édition du Salon d’Autom-ne prévu du 28 octobre au 30 janvier à tous les artis-tes peintres, sculpteurs et photographes. Devenu un rendez-vous annuel de la création artistique contemporaine, le Salon d’Automne voudrait encore accueillir d’autres artistes n’ayant pas participé aux éditions précédentes. Date limite de clôture des ins-criptions : dimanche 30 mai. Pour plus d’infos : www.palaisdelaculture.dz CHEB ANOUAR EN MODE HAWZILe chanteur algérien revient cet été avec un album légèrement différent de son style initial. Cheb Anouar interprétera trois morceaux de style hawzi, une première pour le chanteur tlemcénien, qui s’est longtemps consacré au raï sentimental.

Vous aimez Castigroove ? Tous leurs fans peuvent té-lécharger librement les ti-tres de DZ maana, leur der-nier album, sur Internet à l’adresse http://www.ja-mendo.com/fr/album/62987. Pour les voir en chair et en os, rendez-vous mardi 4 à partir de 16h à l’espace Casbah du

complexe Laâdi Flici (Eta-blissement art et culture) où le groupe donnera un concert. EXPO PHOTOS EN TRIOMeriem Medjamia, Hania Djellouli, Amine Tazgaït-Trois artistes photographes issus de milieux diffé-rents, mais unis par la même passion qu’est la pho-tographie, exposeront leurs œuvres insolites et émouvantes, le vendredi 7 mai de 10h à 21h, à la cité Saïd Hamdine (à proximité de Sonelgaz). DE L’ART DANS LE FOOT !Cinq artistes peintres al-gériens ont été retenus par la Fédération inter-nationale de football pour représenter l’Algé-rie pendant la finale de la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud : Tahar Ouamane, Noureddine Zekara, Layachi Hamidouche, Rachid Djemaï et Ho-cine Ziani. Ce dernier a proposé un très beau tableau représentant des jeunes disputant une partie de football avec comme fond des symboles d’Afrique. LES RÉALISATEURS ALGÉRIENS À LYONLa 10e édition de «Fenêtres sur le cinéma du Sud» se tient du mardi 4 au dimanche 9 mai à Lyon (Fran-ce). Cette manifestation présente des films d’Algérie, d’Egypte, du Liban, du Maroc, de Palestine, de Syrie et de Tunisie. L’Algérie participe avec Hors-la-loi de Tewfik Farès, avec Sid Ahmed Agoumi, Cheikh Nour-reddine et Mohamed Chouikh.

C’est une sorte de symphonie à voix multi-ples que Fadéla M’Rabet nous présente dans ce nouveau livre écrit, comme tous les autres, dans une belle langue poétique. Mais à la différence des précédents, qui s’or-ganisent autour d’un personnage principal – Djedda, sa grand-mère, le muezzin aux yeux bleus –, celui-là constitue une sorte de fres-que historique où se succèdent des person-nages d’hier et d’aujourd’hui. Roman. Ed. Riveneuve, 9,50 euros.

Lorsque, dans les années 70, Raja Shehadeh, avocat et écrivain palestinien, commence à arpenter ces paysages qu’il a appris à aimer, il ne peut imaginer que ces territoires occupés soient voués à disparaî-tre. Les chemins de traverse qu’emprunte Raja, de Jérusalem à Ramallah, de Qumran à Ariha, nous offrent un récit unique, où la beauté sublime du quotidien est sans cesse hantée par le sentiment d’une perte irréversible. Raja Shehadeh a reçu le prix Orwell 2008 pour ce livre. Ed. Galaade. 20,90 euros.

Souviens-toi du Djebel Naguère en Palestine

El Watan Week-end - Vendredi 30 avril 2010 IDÉES 15

L’ère culturelle mondiale de l’Islam, de l’Orient à l’Asie en passant par l’Afrique, approchée par les fonctions politiques, les doctrines et codes religieux, les pratiques et modes de vie, l’urbanisme et le patrimoi-ne. Un magnifique livre d’art de Luca Mozzati, universitaire, diplômé de l’univer-sité de Milan en lettres modernes et histoire de l’art, qui a collaboré à de nombreuses publications sur l’archéologie et l’art de l’Islam. Beau livre. Ed. Hazan. 27 euros.

Voici l’oeuvre d’une féministe, Hubertine Auclert, une militante passionnée, jusqu’à sa mort en 1914. Elle exige le vote des femmes, et pourtant, de son vivant, le combat restait vain. En Algérie, pendant quatre ans, elle décou-vre le triste sort des «femmes arabes» et définit au moins deux urgences : la créa-tion d’écoles pour les filles et l’abolition de la polygamie. Récit. Aux éditions L’Harmattan, 14 euros.

Les civilisations de l’Islam

Cet ouvrage réunit trois romans écrits par Abdelkader Djemaï entre 2002 et 2004, jus-que-là jamais publiés en Algérie : Gare du Nord (la vie modeste de trois vieux tra-vailleurs algériens à la retraite), Camping (l’auteur retourne sur les traces de l’enfance et campe l’Algérie du début des années 90) et Le Nez sur la vitre (un immigré, lancé dans un voyage en bus pour retrouver son fils qui ne répond plus à ses lettres, va peu à peu faire le bilan de sa vie). Ed. Barzakh, 500 DA.

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galou GILBERT GATORÉ. Ecrivain

● La plupart de tes caricatures et dessins sont engagés politiquement…Je ne fais pas de la politique une fixation particulière. J’essaie juste d’exprimer un ras-le-bol général vis-à-vis du système politique actuel, y compris l’opposition. Les jeunes qui scandent des slogans «politiques» dans les stades de foot ne sont pas pour autant des militants engagés politiquement. Mes travaux commentent l’actualité avec un style direct et souvent provocateur. Je ne me revendique d’aucune idéologie ni d’aucune mouvance politique quelconque. Je suis juste un citoyen qui a des choses à dire dans ce pays au nom de la démocratie et de la liberté d’expression malheureusement étouffées.

● Une raison pour laquelle tu as créé le site il y a deux ans…L’idée de produire un morceau de musique dénonçant la censure dans le monde (et plus particulièrement en Algérie) est plutôt l’initiative du groupe de rap algérien MBS (Micro Brise le Silence). Ils ont convié des rappeurs algériens, deux Espagnols et une Danoise pour concrétiser ce projet. Ils ont fait appel à mes services pour la réalisation de l’affiche.

● Tu ne trouves pas que la censure est un mot un peu galvaudé ?Non je ne le pense pas. A mon avis, la censure n’a jamais été aussi présente qu’aujourd’hui. On assiste au retour en force de la pensée unique, au verrouillage médiatique et à la pression des conservateurs et religieux qui guettent le moindre signe de révolte pour l’étrangler. L’excès de censure induit un excès de satyre et vice-versa. Tout est question de dosage…

● As-tu toi-même fait l’objet de censure ?Non, pas spécialement, peut-être parce que je ne sollicite pas les médias lourds et que je me contente seulement du

Net pour diffuser mes dessins. Je suis de nature à ne pas aimer rendre des comptes. Le Net me procure une certaine liberté et indépendance. L’autocensure existe aussi, car la liberté a des frontières qu’il ne faut pas dépasser même si j’essaie souvent de pousser cette liberté à son extrême limite.

● Tes projets ?J’ai en ce moment une série de caricatures à préparer pour les portails web www.zoom-algerie.com et www.la-kabylie.com, refaire l’habillage graphique du site www.artistes-vs-censure.org, préparer les covers des albums de quelques artistes rap et éventuellement une BD dès que je boucle le scénario que je viens tout juste de commencer. Yasmine Bouchène

IDIR KLASH 16’art. Dessinateur caricaturiste

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OTO

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.RAlger, un théâtre de revenants

Zineb Sedira, une de nos artistes contemporaines les plus connues, a vu son exposition à Vallauris, dans le sud de la France (près d’Antibes), fermée suite à l’intervention d’un ancien général de l’armée française et d’une association de harkis. Invitée dernièrement par le musée Picasso de Vallauris à exposer, elle a présenté plusieurs de ses créations vidéos dont Retelling histories : my mother told to me… qui développe les souvenirs de sa mère sur ses origines, la guerre d’Algérie et son arrivée en France. A un moment du témoignage, la mère de Zineb Sedira parle des harkis et le sous-titrage traduit le terme par «collaborateurs». Dans un premier temps, une association de harkis a fait pression sur la mairie de Vallauris pour obliger le musée à retirer cette traduction, affirmant que le reste de la vidéo ne les dérangeait pas. Et avant même que le nouveazu sous-titrage ne soit mis en place, la même association, soutenue par un général à la retraite, a réussi à faire fermer la totalité de l’exposition, pourtant déjà présentée dans d’autres lieux de la France. La Cité

nationale de l’immigration de Paris a d’ailleurs acquis une vidéo de la même série (Mother, father and I, Ma mère, mon père et moi) qui passe en boucle depuis deux ans. Zineb Sedira est complètement choquée et n’a pu faire lever cette interdiction qui souligne un climat délétère affectant désormais même les expressions artistiques, sur fond de résurgence de l’extrême-droite et de manifestations d’intolérance. Les déclarations relatives à l’interdiction de projection du film Hors la Loi de Rachid Bouchareb, sélectionné au Festival de Cannes en sont un des symptômes. Et dire, qu’en 1947, l’artiste Baya Mahieddine, prodige âgée de 13 ans à peine, après son exposition à la prestigieuse galerie Maeght de Paris, avait été invitée à Vallauris où son atelier était voisin de celui de Picasso. Mais il y avait alors des André Breton et la guerre d’Algérie n’avait pas commencé. Et si certains savent que le premier est décédé, ils ignorent peut-être que la seconde s’est terminée en 1962.

Ameziane Ferhani

Les femmes arabes en AlgérieS’appuyant sur quatorze mois de campagne militaire, Maurice Lançon dévoile, cinquante ans plus tard, ses mémoires quotidien-nes en retraçant ce que peut être l’existence d’alors, pour quelques appelés à partir d’octobre 1956. A suivre les longues errances dans le théâtre des opérations à Biskra. Récit. Ed. Riveneuve, mémoires, 23 euros.

Zineb Sedira interdite au musée Picasso

Trois romans

Hamsi Boubekeur, installé à Bruxelles, sera l’invité du Centre culturel algérien de Paris du mercredi 22 au vendredi 28 mai avec une nouvelle collection intitulée «La terre est mon village». Le vernissage sera précédé de la projection du film documentaire Une empreinte de la vie, en présence du réalisateur Yves Gervais. Le réalisateur a suivi Hamsi Boubekeur à l’occasion de la restauration des panneaux peints par l’artiste peintre dans la station de métro Lemonier, au cœur de la capitale belge. Une quinzaine d’œuvres, jamais exposées auparavant, sera présentée : il s’agit d’acryliques sur toile relevées à l’encre de Chine, qui représentent pour l’essentiel des scènes villageoises et des travaux quotidiens. On y retrouve l’amour de l’artiste pour la lumière et les couleurs vives, pour le spectacle des femmes parées de bijoux et pour les images de foule.

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Hamsi Boubekeur, invité du Centre algérien de Paris

La danseuse, chanteuse et percussionniste ivoirienne Dobet

Gnahoré donnera pour la première fois un spectacle en

Algérie dimanche 16 mai dans le cadre du Festival culturel européen. Reprenant la tradition panafricaine du groupe Ki-Yi Mbock, dont elle

est issue, elle interprète des compositions variées et colorées

en langues africaines et nous invite avec son groupe à un voyage musical

panafricain à travers le ziglibiti ivoirien, le bikutsi camerounais, en passant par les

mélodies mandingues, la rumba congolaise, le high-life ghanéen, les choeurs

zoulous. A 19h à la salle Ibn Zeydoun.

On assiste au retour en force de la pensée uniqueSon nom n’est pas connu, mais ses caricatures, si. On peut les voir sur zoom-algerie.com, facebook, klash16art.blogspot.com. Il a aussi créé le site www.artistes-vs-censure.org. Ses derniers dessins sur le printemps berbère confirment son engagement politique.

Le jeune auteur Rwandais Gilbert Gatore retranscrit les ombres d’un passé récent qui a meurtri le Rwanda et bouleversé le continent. Les éditions Chihab viennent de rééditer son roman bouleversant intitulé Le passé devant soi.

Les auteurs africains n’ont plus à justifier leur intelligence

Sensualité

africaine

Gilbert Gatore est peut-être né en 1981 (son acte de naissance a disparu) au Rwanda et vit aujourd’hui à Paris. Encore enfant, son père, qui lui lisait du Molière, lui offrit le Journal d’Anne Frank. Bouleversé, Gilbert s’identifia à Anne, et tint son petit journal de la guerre civile au Rwanda. A l’âge de 8 ans, alors qu’il fuit la guerre avec sa famille, il se voit confis-quer ses journaux intimes par les douaniers. Il tente alors de les reconstituer, vainement, puis décide d’évoquer la guerre au Rwanda par le biais du roman.

CASTIGROOVE EN TÉLÉCHARGEMENT GRATUIT

BIO EXPRESS

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El Watan Week-end - Vendredi 30 avril 2010BONS PLANS16

Goûtez aux premiers macarons algériens !

Des effluves de cacao vous em-portent dès l’entrée de la boutique où s’étalent des dizaines de gâteaux rose bonbon, jaune citron, orange mangue et mandarine ou vert men-the. Vous craquez pour les macarons ? Vous allez saliver de plaisir dans la nou-velle boutique Louzieh Macarons qui vient d’ouvrir à Hydra. «L’idée est venue un beau jour où une parente m’a offert des macarons à son retour de Paris, raconte Karima Moussa-oui, la gérante. Avec mon mari, lassés de guet-ter un ami ou un parent de retour de voyage, nous avons décidé de lancer notre propre la-bel, le premier en Algérie.» Et c’est ainsi que Karima et son mari – alors dans la finance ! – se lancent dans des formations pour apprendre à cuisiner des macarons. Après bien des tests, le macaron prend for-me… «Nous avons commencé par les macarons parisiens com-posés de deux coques et une ganache au milieu, pour-s u i t - e l l e . Nous sommes actuellement à quinze parfums (cho-colat, framboise, cassis, menthe, réglisse, citron, pistache, abricot, fraise, ananas, noix de coco, rose, orange, café, cara-mel, vanille). Et nous passe-rons très bientôt à des entremets aux macarons dont une surprise, le bava-rois pistache sur parfait au chocolat.» Cer-

tains clients qui entrent pour acheter

des gâteaux t r a d i t i o n -

nels, louzia ou djou-

zia, décou-vrent ainsi un

tout nouveau gâteau. «Cer-tains connaissent ceux de Nan-cy, quelque peu différents des macarons parisiens, que ce soit dans la forme (ils ressem-blent davantage à des cookies) ou dans les parfums.» Mais à quoi ressemble un macaron réus-si ? «Il possède un aspect brillant, des coques bombées à collerette régu-

lière (la partie inférieure de la coque), et c’est le plus difficile à obtenir !», avoue Karima. Profitant du prestige

de la rue, les Moussaoui comptent ouvrir à moyen terme un deuxième point de vente à Sidi Yahia, puis d’autres entre El Mouradia, Kouba et Rouiba. ■

POUR L’ACCUEIL. Le Sud est connu pour le calme et la sérénité de ses habitants. A la maison d’hôtes Bordj Taghit, on ne déroge pas à la règle : Abdennour et sa femme vous accueillent, sourire aux lèvres. Avec plusieurs amis, la plupart originaires d’Alger, ils se relaient toute l’année pour faire revivre la région. Vous pouvez choisir entre des chambres single, double, avec lits supplémentaires. Les propriétaires organiseront

votre arrivée et votre départ à la demande : comptez 25 000 DA/personne si on vient vous chercher à l’aéroport ou à la gare. Ce prix comprend l’hébergement, les repas, les circuits.

POUR L’AMBIANCE. Immergez-vous dans un environnement simple et épuré, gardant toute l’authenticité du désert. Tapis, grands lits, miroirs, coffrets et bougeoirs traditionnels, mobilier en fer forgé… La

décoratrice de la maison d’hôtes Bordj Taghit a harmonisé les tons et les couleurs pour offrir une ambiance relaxante. Le matin, le petit-déjeuner est servi sur la terrasse, face aux dunes, dans le plus grand silence… POUR LA CUISINE. Le personnel propose une carte typique du Sud avec le fameux couscous de Taghit sans oublier les plats traditionnels de la région, à base de viande. Mais si vous avez envie d’un plat spécial, la cuisinière vous le prépare… POUR LES DÉCOUVERTES. La maison d’hôtes organise plusieurs activités : balades à dos de dromadaire à la lisière ou à l’intérieur du Grand Erg occidental, des pique-niques à l’extérieur du Bordj dans la palmeraie où se trouvent les sites retenus pour la visite guidée. Vous pouvez également louer des quad, rhino (4x4 biplace) et moto-cross.

POUR LES CIRCUITS. Vous avez aussi le choix entre plusieurs circuits accompagnés sur des sites connus : la Zaouia Tahtania, Igli, Beni Abbès, Tamtert ou encore Marhouma. Pour les écolos, rien n’est omis, puisqu’il existe un circuit à thème «Ecotourisme» : visites des falaises avec plantation d’acacias et de la zone humide de Dayat Tiour avec ses flamants roses. POUR L’ANIMATION. Le soir, rendez-vous autour d’un feu de camp ou dans le grand salon, autour de musiciens locaux. Pour les aventuriers, le b i v o u a c e s t u n b o n moyen de découvrir Taghit la nuit autour d’un bon dîner spécial (poulet à l’étouffée, méchoui…). Faten Hayed Pour plus d’informations : [email protected] ou sur le groupe Facebook

Faten [email protected]

moyen de

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Vous en rêviez, ils l’ont fait ! Le premier label de macarons en Algérie, Louzieh Macarons, fait sensation auprès des fins gourmets. Couleurs, arômes, goût… Tout y est pour vous faire craquer.

Les macarons

viendraient de… Syrie !

L’origine des macarons est très controversée. Selon certains écrits, la recette du macaron serait apparue en Syrie au XVe siècle, sous le nom de louzieh. Ceci justifierait alors la présence de ce gâteau lors de la Pâque juive. Il aurait fait sa première apparition en Europe, à Venise, en Italie, au Moyen-Age, à l’époque où le trafic maritime était à son apogée. Les marins, qui devaient disposer d’une nourriture de longue conservation et de faible encombrement, avaient là un biscuit fait pour voyager. On découvrait la cuisine étrangère rapportée par les navigateurs, parmi laquelle un petit gâteau tendre et croquant que l’on appela «maccherone» signifiant «pâte fine». Il deviendra «macaron» en français. L’arrivée du macaron en France date de la Renaissance, aux XVIe et XVIIe siècles. Certains prétendent que Catherine de Médicis l’aurait apporté avec elle lors d’un voyage en France. Pour en améliorer la légèreté et la conservation, les recettes ont été modifiées et rendront célèbres les villes de Nancy, Amiens, Montmorillon, Saint-Emilion et Melun, chacune conservant jalousement sa recette. Au XXe siècle, une nouvelle recette du macaron est inventée à Paris. Son créateur, le pâtissier Ladurée, imagina une nouvelle présentation du petit gâteau, plus sucré et plus parfumé qui semble être aujourd’hui un véritable phénomène de mode.

raisons pour dormir

à la maison d’hôtes Bordj Taghit

Profitez des dernières semaines avant l’été pour visiter la maison d’hôtes de Taghit, où des amis se

relaient pour faire revivre le Bordj.

Comptez 250 DA les 100g de macarons (environ 11 pièces).1, chemin de la Made le ine ( rue Mohamed Drareni), Hydra, Alger. Tous les jours de 10h à 20h et le vendredi de15h à 20h.

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● L’Algérie qui n’a pas participé à une Exposition universelle depuis celle de Lisbonne en 1998 se prépa-re à celle de Shangai depuis plusieurs mois. Comment cela se présente-t-il ?

Comme pour toutes les expositions de cette enver-gure, la pression est omni-présente. L’Algérie qui se prépare depuis 2008 s’attelle aux dernières retouches. Le plus gros a été fait en ce qui concerne la réalisation du pavillon et l’organisation des flux, l’accueil des visiteurs et les nombreuses démarches administratives et financiè-res.

● Dans quelle catégorie se range le pavillon algé-rien ?

Il existe des pavillons in-dividuels construits par les

pays eux-mêmes et bâtis sur des espaces pouvant aller jusqu’à 6000 m2. Générale-ment, ils sont cédés au pays d’accueil pour être convertis en structures économiques, éducatives ou culturelles. Puis, il y a des pavillons d’une superficie moyenne de 1000 m2, réalisés par le pays d’accueil et loués aux pays participants pour être aména-gés comme ils le souhaitent. C’est le cas pour l’Algérie. Enfin, il y a de grands pa-villons collectifs qui abritent des pays appartenant à une même région géographique. Le pavillon national, situé dans la zone C, occupe une surface de 1000 m2. Son aménagement, sa décoration et son équipement sont l’œu-vre de la société PICO Inter-national basée à Shanghai. La participation algérienne

bénéficie essentiellement d’un budget de l’Etat algé-rien, comme c’est le cas pour tous les événements de cette envergure. À côté des nom-breux sponsors algériens, quatre entreprises chinoises implantées en Algérie inter-viennent également en cette qualité pour un montant glo-bal de 740.000 dollars.

● Depuis le 20 avril, les autorités de l’expo procè-dent à des essais. Qu’est-ce que cela a donné pour le pavillon de l’Algérie?

L’Algérie figure parmi les pays qui se sont prêtés aux tests en ouvrant ses por-tes trois jours. 18 000 visi-teurs, soit 6000 par jour, en grande majorité chinois, ont visité et apprécié les lieux. Ces essais ont été l’occasion de peaufiner l’accueil des vi-

siteurs. Nos estimations, ap-puyées par l’avis des organi-sateurs, donnent une moyenne 7000 visiteurs/jour pendant l’exposition. Il est ainsi attendu entre 1,2 et 1,3 millions de visiteurs.

● En 2008, à Saragosse, l’Algérie a décroché la mé-daille d’argent de la parti-cipation dans sa catégorie. Avez-vous les mêmes ambi-tions pour Shangai ?

La compétition sera cer-tainement plus rude. Les moyens mis en œuvre pour cette édition étant nettement différents. Mais notre déter-mination reste intacte et nous ne ménagerons aucun effort pour une participation hono-rable et pourquoi pas pour une autre distinction.

El Watan Week-end - Vendredi 30 avril 2010 DÉCOUVRIR 17

EL HADI BOUMAZA. Directeur du pavillon de l’AlgérieNous attendons entre 1,2 et 1,3 millions de visiteurs dans notre pavillon

Demain s’ouvre à Shanghai, la ville la plus peuplée de Chine avec ses 20 millions d’habitants, l’Exposition universelle, la plus grande jamais organisée. On attend entre 70 et 100 millions de visiteurs. L’expo se tient sur 5,28 km2 au bord de la rivière Huangpu (rivière Jaune), qui traverse Shanghai, située dans l’est de la Chine avant de se jeter, au nord, dans l’embouchure du Yangsté (fl euve Bleu), le plus long fl euve d’Asie avec ses 6300 km. Avec le dynamisme de la Chine, Shanghai est aujourd’hui le plus grand port du monde. Il surclasse depuis quelques années ceux de Rotterdam, de Hong Kong et de Singapour. A partir de demain, 180 pays vont exposer leur patrimoine et leur savoir-faire sous le thème «Une meilleure ville pour une meilleure vie». Un thème qui n’est pas fortuit, car en 2009, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, la population des villes a dépassé celle de la campagne. Un nouveau défi à relever.

20 MINUTES DE CIRCUITLe centre-ville de la mégapole chinoise a été complètement rénové pour accueillir la manifestation. Des records ont été battus en

architecture et urbanisme. On a rivalisé en innovations et en ingéniosités. Des tours de plus de 500 m et 400 km de voies d’autoroute, 10 lignes de métro et un train à sustentation magnétique. Le pavillon algérien, situé dans la zone C de l’expo, occupe une surface de 1000 m2. Le thème du pavillon, dont l’aménagement et la décoration ont été confi és à la société PICO International, basée à Shanghai, est calqué sur La Casbah d’Alger pour rester dans le thème général de l’Expo. La Casbah, qui est, comme chacun le sait, un joyau architectural d’essence à la fois méditerranéenne, africaine et arabo-musulmane, a inspiré bon nombre d’architectes dont les plus célèbres et les plus talentueux. Les visiteurs du pavillon pourront ainsi se promener dans les ruelles de La Casbah en découvrant au fur et à mesure les nombreuses facettes de l’Algérie. Le circuit de visite est en effet jalonné de niches audiovisuelles qui offrent au visiteur de découvrir et d’apprécier l’architecture, le mode de vie, les valeurs humaines, culturelles, économiques et sociales de notre pays. A l’entrée, p e n d a n t l’inévitable fi le d’attente, G h a r d a ï a sera projetée en images.

Au bout de la promenade, dans les ruelles animées de La Casbah reproduite en images et en son, les visiteurs déboucheront sur une terrasse occupée par un écran géant sur lequel défi lent des images des différentes contrées du pays, de leurs traditions, de leur habitat, des activités des hommes… Le circuit qui dure 20 minutes se termine par une exposition de produits artisanaux proposés à la vente. ■

LES HOMMES DE L’ALGÉRIE

Le pavillon de l’Algérie à Shanghai est dirigé par El Hadi Boumaza, ancien directeur des Foires nationales et internationales de la Safex. Quant au commissariat algérien pour les expositions, structure rattachée aux services du Premier ministre, qui a la charge de la représentabilité au BIE et de la participation aux expos, il est dirigé par Mohamed Bensalem, ancien ministre du Tourisme dans le gouvernement Sifi .

UNE GRANDE FAMILLE

HUMAINE

L’emblème de l’exposition est un caractère chinois

signifi ant «le monde» : il évoque une famille soudée par allusion

aux trois personnes se tenant la main. Il symbolise également la

grande famille humaine. Il souligne l’une des

idées maîtresses de l’exposition : compréhension, communication, union et coopération.

HAIBO, LA MASCOTTE

La mascotte de l’exposition universelle de Shanghai 2010 forme le caractère «Ren» (l’être humain) : il s’appelle Haibo, ce qui signifi e littéralement «trésor des quatre coins du monde».

JOURNÉE DE L’ALGÉRIE

LE 31 JUILLET

Au programme de la cérémonie d’ouverture de la journée nationale de l’Algérie : levé des couleurs et hymne national, discours d’usage, spectacle musical de bienvenue, visite du pavillon de l’Algérie et visite du pavillon de Chine. A 18h : dîner et spectacle par le chanteur Hamid Baroudi et son orchestre, danses et chants touaregs.

PROCHAIN RENDEZ-VOUS

À YEOSU

Après Shangai, l’Algérie participera en 2012 à celle de Yeosu (Corée du Sud) sur les «îles et côtes» et en 2015 à celle de Milan (Italie), qui a pour thème «Nutrition pour tous».

Le BIE, le Bureau international des expositions, dont le siège est à Paris, gère, depuis son adoption en 1928, la convention sur les expositions internationales. Il distingue deux types d’exposition appelées communément expo : les expos internationales et les expos universelles. Les premières sont thématiques ou spécialisées. Elles ont lieu tous les 5 ans pour une durée de 3 mois. La dernière, sur l’eau et le développement durable, s’est tenue en 2008 à Saragosse, en Espagne. Leur vocation est de démontrer au plus

large public les progrès réalisés ou prévus de l’activité humaine. Elle se tient sur une superfi cie d’environ 25 ha.Les expos universelles durent, elles, entre 4 et 6 mois sur une superfi cie non limitée. Elles se tiennent généralement tous les 8 à 10 ans. Elles présentent les réalisations industrielles des diff érentes nations. Elles sont une vitrine technologique et industrielle qui témoigne des progrès en cours dans ces domaines. La première expo s’est déroulée à Londres en 1851. Depuis

son existence le BIE a enregistré 40 expos qui ont attiré 500 millions de visiteurs. 152 états font partie de la convention. Leur nombre a doublé dans la dernière décennie. Après l’ONU, c’est l’organisation internationale qui compte le plus d’Etats. La cotisation au BIE est presque symbolique. C’est en réalité l’assiduité de la participation à l’assemblée générale et l’obligation morale de participer aux expos qui sont les véritables critères pris en compte pour l’adhésion. L’Algérie y est entrée 1997.

Après l’ONU, le bureau où il y a le plus d’Etats

«Meilleure ville, meilleure vie.» Sur ce thème crucial pour l’Algérie, la nouvelle Exposition universelle s’ouvre demain à Shangai. Et pour sa 7e participation à un tel événement, l’Algérie a choisi de présenter La Casbah d’Alger. Visite guidée.

Slim [email protected]

CHINE La Casbah algérienne demain... à Shangai !

1967 • , Montréal (Canada). Première participation de l’Algérie.

1970 • , Osaka (Japon).

1972 • , Séville (Espagne).

1998 • , Lisbonne (Portugal).Son pavillon «Algérie, entre la mer et le désert», adapté au thème de l’exposition «les océans, patrimoine du futur», est un des plus réussis.

2005 • , Aïchi (Japon). Faute de temps, l’Algérie est symboliquement présente par un évènement culturel et scientifique de trois semaines. 2008 • , Saragosse (Espagne).

A cette expo sur le thème «L’eau et le développement durable», l’Algérie arrache la médaille d’argent de sa catégorie (pavillon de 500 à 750 m²). Le pavillon algérien a enregistré près de 400 000 visiteurs, ce qui correspond à environ 10% des entrées de l’expo.

INFO

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Les participations algériennes

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pyramots

sudoku

solutions de la semaine précédente

sudo

kum

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croi

sés

pyra

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El Watan Week-end

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MÉTÉO

El Watan Week-end - Vendredi 30 avril 2010 RELAX18

EL WATAN WEEK-END se fait chaque vendredi le relais d’«Un Toit pour Chat. Un Chat pour

Toi !», groupement constitué d'un petit nombre de particuliers qui recueillent, soignent, vaccinent et

stérilisent autant d'animaux que leurs moyens personnels le permettent. La stérilisation constitue le point d'orgue de leur action. Les animaux sociables sont proposés à l'adoption sur leur page

Facebook après un moyen séjour en famille d'accueil et les autres sont réintroduits dans leur environnement habituel et deviennent ainsi des chats libres complètement sous contrôle. «Un Toit pour Chat. Un Chat pour Toi !» n'est pas un refuge et ne fonctionne que grâce à l'aide que représente la prise en charge des animaux par des familles d'accueil temporaires. Ils encouragent tous les citoyens responsables à faire de même au niveau de leur quartier et les invitent à s'aider de la page Facebook afin de trouver des familles d'accueil/foyers à leurs protégés. Aucune participation financière ne vous sera demandée !

Minette est une superbe tricolore d’environ 2 ans. En famille d’accueil depuis 3 mois où elle a

tranquillement sevré ses chatons, elle a montré un tempérament avide de câlins et «pot de colle», mais n’aime pas être portée. Minette -comme tous les chats adultes qui changent de foyer- a besoin de patience et d’une période d’adaptation pour être complètement à l’aise. Plutôt dominante avec les autres chats, elle est propre et mange de tout. Minette est vermifugée, vaccinée contre la rage et stérilisée.

Minette

Contact: 0774 760 301

Page Facebook : (ALGER) Un Toit pour Chat.

Un Chat pour Toi!

mots croisésHORIZONTALEMENT 1- Officiers. 2- Gentils. Saison. 3- Rongeur. Quote-part. 4- Lentille bâtarde. Liaison. Article. 5- Grands ouverts. Riches. 6- Carte. Choisi. 7- Transpire. Vêtement. 8- Bases. Branché. 9- Queue de souris. Ventilée.10- Epoque. Comédien.

VERTICALEMENT 1- Plante herbacée. 2- Pas bonnes. 3- Iranien. Coupe. 4- Divinité. Isolés. 5- Leader. Général US. 6- Bonne carte. Grecque. Réticule. 7- Liaison. 8- Utile. 9- Vêtement. Partie d'une voiture.10- Au tennis. Nage. Infinitif.

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El Watan Week-end - Vendredi 30 avril 2010 MI-TEMPS 19

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El Watan Week-end - Vendredi 30 avril 2010 OMNISPORTS 21

Les joueuses algériennes de tennis ont finalement, malgré la défaite du dernier jour, fait beaucoup mieux que ce que l’on at-tendait d’elles. En effet, engagées dans le groupe III Euro-Afrique de la Fed Cup qui s’est déroulée au Caire, nos sélectionnées ont remporté deux ren-contres, et ce, contraire-ment à l’an dernier où elles étaient rentrées bredouilles au pays. Le premier jour, l’Algérie a été battue par le Maroc (3-0). Le lendemain, la sé-lection nationale a fait le nécessaire pour préserver ses chances en s’imposant face à l’équipe de Malte (2-1) grâce au simple gag-né par Assia Halo et au double formé de cette joueuse et de Fatma-Zohra Bouabdallah. Non contentes de cette re-vanche sur l’an dernier, les deux joueuses en ont fait autant, dans une ren-contre difficile et érein-tante par la longueur des parties contre les Irlanda-ises (2-1). C’est ainsi qu’à l’étonnement général, y compris certainement de leurs propres dirigeants qui ne s’attendaient pas à pareille fête, Assia et Fat-ma-Zohra ont hissé leur pays dans dernier carré. Le vainqueur accédant au groupe II en 2011, la demi-finale Algérie-Turquie avait, de ce fait, un enjeu très important. Mais à l’impossible nul n’est tenu. Avec deux joueuses classées au niveau mondi-al (WTA), Cagla Buyukak-cay (269e) et Pemra Ozgen (329e), les Turques jouaient sur du velours. Leur victoire, obtenue 3-0, ne souffre d’aucune dis-cussion. Les Algériennes rentreront demain après- midi au pays avec le senti-ment du devoir accompli et une équipe en devenir qui peut compter aussi sur la junior Fatma-Zohra Boukezzi et la cadette Ni-hel Adjali. Et probable-ment d’autres jeunes tal-ents qu’il faudra dénicher. L. O. B.

Full-kick-thai boxing

Cinq ligues interpellent le MJSDans une requête adressée au ministre de la Jeunesse et des Sports, les présidents des ligues d’Alger, Boumerdès, Béjaïa, Tizi Ouzou et Bouira de full-contact, kick-boxing et thaï-boxing, réunis à la fin de cette semaine, dénoncent «la ges-tion de leur fédération». Les initiateurs de cette rencontre dressent un véritable réquisitoire de ce qu’ils qualifient de «dérapages graves et sans précédent des responsables de la fédération». Ils interpellent le ministre, lui-même, afin d’intervenir pour solutionner les différents problèmes aux-quels sont confrontés les Ligues régionales qui englobent plus de 4000 athlètes issus des différentes associations. En effet, les signataires de la requête notent : «Il s’agit d’une gestion opaque et la fédération continue à travailler avec des associations non agréées.» Ainsi, ils accusent l’ex-président de la fédération, Louali Mahfoud, qui a régné à la tête de cette organisation durant plusieurs années, d’être derrière cette situation. Pour preuve, ajoutent-ils dans leur missive au ministre, sur plusieurs diplômes et autres attestions décernés aux athlètes ne figurait même pas la signature de l’actuel président. Par ailleurs, ils ont soulevé le problème du coût des livrets sportifs : «Les athlètes sont sommés de payer le livret sportif de 300 à 500 DA.» Les rédacteurs du document attestent que plusieurs athlètes ont abandonné cette discipline à cause du «laxisme des responsables de la même fédération». Dans la même requête, ils déplorent le manque d’organisation de compétitions en Algérie. Face à cette situation qualifiée de «catastrophique», gérée par des membres issus d’une seule famille, les présidents des cinq ligues souhaitent que le min-istre intervienne et «mette un terme à ces agissements, revoie la gestion de la Fédération algérienne de kick-boxing et ou-vre une enquête sur cette affaire». Amar Fedjkhi

Parmi les nageurs ayant émergé du lot au terme du récent championnat national d’hiver de natation, l’on signale Nabil Kebbab (CNN Tizi Ouzou) et les deux pensionnaires du GS Pétroliers, Mehdi Hammama (26 ans) et Naoufel Benabid (23 ans) qui ont chacun à leur actif plusieurs records d’Algérie. Ces deux derni-ers s’entraînent actuellement avec l’ES Nanterre (France). Bien qu’ils aient décroché plusieurs médailles en vermeil, leur satisfaction laisse un goût d’inachevé car ils sont in-quiets pour leur avenir. Ces deux athlètes d’élite sont bache-liers, Hammama a fait une année ar-chitecture à l’Epau d’Alger puis une autre à l’Institut supérieur de tourisme ; il a bloqué sa scolarité

en raison des con-traintes du calen-drier. Idem pour Benabid qui a fait une année en écon-omie à l’université de Dély Ibrahim (Alger). Ces deux internationaux in-terpellent les par-ties concernées, particulièrement le ministre de la Jeu-nesse et des Sports et celui de l’Enseignement su-périeur, af in d’aménager un calendrier pour leur réintégration

ou de leur fournir une aide pour s’inscrire dans les universités parisi-ennes. A ce titre, les deux nageurs diront : «La natation ne peut pas nous assurer une vie décente. Nous avons sacrifié nos études su-périeures pour hisser les couleurs nationales, c’est pourquoi nous sou-haitons la compréhension des déci-deurs car nous voulons assurer notre avenir, c’est un peu légitime.» Les autorités sont ainsi interpellées pour trouver une solution à ces ath-lètes qui n’ont ménagé aucun effort afin de représenter dignement la na-tation algérienne dans les différentes compétitions régionales, continen-tales et même internationales.

Nacer Mustapha

Marathon international de TioutLa compétition démarreLe départ de la première étape (14km) du marathon international de Tiout a été donné hier matin à 9h par le wali de Naâma, Mohamed Hami-dou, en présence des autorités locales. Ils étaient pas moins de 200 partici-pants dans les différentes catégories engagées. Les favoris ont géré la pre-mière étape à leur rythme. Chez les mes-sieurs où l’épreuve était intense jusqu’au bout, les trois premières places sont revenues aux athlètes du CREPSM, à savoir Mohamed B e l l o u n i s (38’11’’), Farid Terfaia (38’18’’) et Mohamed Ay-ache (38’24’’). Chez les fémi-nines la lutte était moins serrée. La sociétaire de la Protection d’Alger, Nasma Messaoudi, a remporté l’épreuve en 55’42’ devant ses coéquipières Asma Hallouz (57’7’’) et Kheira Benmendiouni (55’41’’). Les spécialistes des longues distances, qui ont les faveurs du pronostic, ont rendez-vous cette matinée pour aborder la deuxième étape. Les favoris du pronostic auront rendez-vous vendredi et samedi pour abor-der la deuxième et dernière étape (14,195 km).La première édition du marathon du Tiout, organisée par l’agence Eventos sous le patronage du wali de Naâma, a été suivie par la population locale qui occupait les abords du parcours pour encourager les coureurs. L’organisateur, Mohamed Zerrouki, s’est dit très satisfait de la réussite de ce coup d’envoi : «Je ne peux qu’ exprimer ma satisfaction quant au bon déroulement de cette première édition qui a connu un énorme engouement dans le beau paysage de Tiout. Je suis également surpris par le niveau technique dans la mesure où les seniors messieurs ont réalisé de bons chronos.» Tiout. hafik. B.

Natation

La détresse de Hammama

et Benabi

Le représentant algérien, le NRBordj Bou Arréridj ne jouera pas la finale de la 29e Coupe d’Afrique des clubs champions de volley-ball, après sa défaite face au Zamalek du Caire sur le score de 3 sets à 1 (22-25, 25-17, 25-23, 25-20), en demi-finale de la compétition disputée mercredi à Sfax (Tunisie).

Le Zamalek rejoint ainsi en finale l’autre club égyptien, le Ahly du Caire, qui s’est défait du CS Sfax (Tunisie) sur le score de 3 sets à 0 (25-20, 25-23 et 25-19), dans l’autre demi-finale disputée mercredi. Le NRB A devait affronter hier le CS Sfax pour la troisième place.

Volley-ball Le NRBBA trébuche

La gestion de la Fédération

est vigoureusement

contestée

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Félicitations

La famille Sendid d’Alger, particulièrement Zohir, félicite leur frère Abdelrazak à l’occasion de la naissance d’un joli poupon prénommé Khalid. Félicitations aux parents et prompt rétablissement à la maman.

TennisLes Algériennes

vaincues

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L’Inter Milan a sorti le FC Barce-lone pour affronter le Bayern Munich le 22 mai à Madrid, pour une finale de la Ligue des champions inatten-due entre grands noms du passé qui ont recouvré tout leur lustre, et des retrouvailles entre José Mourinho et Louis van Gaal. Les grands clubs ne meurent jamais. Le Bayern semblait dépassé par les clubs anglais et espa-gnols sur le marché des meilleurs joueurs, et le voilà de nouveau invité au banquet des princes. L’Inter, qui brigue une troisième victoire en C1 depuis 45 ans et son doublé de 1964 et 1965, atteint enfin la finale après laquelle court le président Massimo Moratti depuis son arrivée au pou-voir, en 1995. Il peut rêver de soule-ver la coupe aux grandes oreilles, comme l’avait fait son père (elle n’avait pas d’aussi grandes oreilles dans les années 1960) Angelo, prési-dent de la grande Inter. Avec des centaines de millions d’euros dépen-sés en transferts en quinze ans, Mo-ratti touche presque au but. Il faudra contrer le Bayern discipliné de van

Gaal, brillant grâce à Arjen Robben, même en l’absence de Franck Ribéry,

suspendu. Sur leur chemin vers Ma-drid, chacun a éliminé un des mons-tres du football anglais qui terrori-saient l’Europe depuis six ans. Le Bayern a sorti en quarts (2-1/2-3) Manchester United, finaliste des deux dernières éditions, après avoir pourtant été dominé trois mi-temps sur quatre. L’Inter lui s’est débarras-sé en huitièmes du grand Chelsea (2-1/1-0), cinq fois demi-finaliste ces six dernières années, avant de faire tomber l’ogre barcelonais.

GRANDES GUEULESCette finale sera d’ailleurs la pre-

mière sans club anglais depuis 2004 (FC Porto-Monaco), l’année de la consécration de Mourinho. L’Inter a aussi éliminé le tenant du titre (3-1 à l’aller et 0-1 au retour) en proposant un modèle de catenaccio sauce por-tugaise à Barcelone. La finale Bayern-Inter oppose aussi deux maî-tres tacticiens, deux grandes gueules caractérielles très appréciées des journalistes pour leurs bons mots et coups d’éclat. «Je me réjouirais de retrouver mon ami José Mourinho, disait van Gaal mardi à Lyon, cela nous promettrait de belles conféren-ces de presse !» Traducteur puis en-traîneur-adjoint au Barça, Mourinho a beaucoup appris auprès du Néer-

landais de 1997 à 2000. Il s’est ins-piré des méthodes de van Gaal avec succès. Il a peaufiné une image de communiquant doué dont raffolaient les Anglais et qui semble crisper les Italiens, alors que le Néerlandais est plus abrupt, plus sec. Ils retrouvent aussi en même temps le devant de la scène européenne. «Mou», comme on l’appelle en Italie, n’a pas vrai-ment disparu depuis qu’il a été ren-voyé de Chelsea à l’automne 2007, mais l’Inter n’allant jamais très loin en C1, il se faisait plus rare médiati-quement. Van Gaal a, lui, traversé le désert après son échec à la tête des Pays-Bas en 2002.

Il s’est relancé à l’AZ Alkmaar, remportant le titre 2009 au nez et à la barbe de l’Ajax, du PSV Eindhoven et du Feyenoord, les grands clubs néerlandais, et s’est signalé à l’atten-tion du Bayern. Après un début de saison chaotique, il est en position de remporter le triplé C1-championnat-coupe ! Les deux hommes ont un palmarès conséquent et ont déjà tous deux remporté la Ligue des cham-pions, le Portugais en 2004 à la tête du FC Porto et van Gaal en 1995 avec l’Ajax Amsterdam. Le Néerlan-dais était même à la tête des Rouge et Blanc lors de la finale de 1996, per-due. AFP

El Watan Week-end - Vendredi 30 avril 2010 SPORTS INTER22

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Le Qatar, qui veut organiser le Mondial 2022 de football, va construire trois stades de plus de 45 000 places chacun et entière-ment climatisés pour vaincre la chaleur torride du désert du Golfe. Dans une déclaration, jeudi, en marge de SportAccord, la plus grande convention sportive mon-diale qui se tient à Dubaï, cheikh Mohammad ben Hamad Al Khalifa, fils de l’émir, a renouvelé l’ambition de son pays d’être le premier pays arabe à accueillir une Coupe du monde de football, malgré des températures dépassant les 45° en été «Nous allons construire des stades où la température ne dépas-sera pas les 27 degrés, en utilisant une technologie fonctionnant à l’énergie solaire avec des émissions réduites de CO2», a affirmé cheikh

Mohammad, président du comité d’organisation qatari pour le Mon-dial 2022. L’un des trois stades, bâti sur le mo-dèle d’un boutre (bateau tradition-nel), sera proche du pont en construction sur la mer entre le Qatar et Bahreïn et pourra ainsi ac-cueillir les Bahreïnis et autres res-sortissants des pays du Golfe. Un autre stade, en forme d’huître, dans une référence au passé perlier de la région, sera doté d’un toit mobile pour couvrir les zones ensoleillées. La douzaine de stades prévus pour l’évènement, dont ceux à construire ou à élargir, seront tous reliés à un métro en construction dans le petit émirat riche en gaz, a indiqué pour sa part Hassan Al Thawadi, direc-teur général du comité d’organisa-tion. AFP

«Nous avons tout tenté. Merci beaucoup à tout le monde et félicita-tions à l’Inter pour sa finale. Nous avons essayé de percer dans l’axe, de passer par les côtés... mais ils ont très bien défendu. Eto’o et Milito ont presque joué latéraux, ce qui faisait une ligne défensive de six. Ils se sont beaucoup repliés et ils dégageaient loin le ballon. Nous n’avons pas pu avoir cette continuité dans le jeu que nous voulions. J’ai dit aux joueurs qu’ils avaient fait un très bon par-cours en Ligue des champions. Nous sommes arrivés en demi-finale avec des possibilités d’aller en finale. Maintenant, il faut réagir en Liga, il nous reste quatre matches pour finir la saison. Les joueurs qui ont joué mercredi ont tout donné.» AFP

«Le match a mal commencé. J’ai dû remplacer Pandev par Chivu et, sans Pandev, nous perdons du poids offensivement. A 10, nos chances de marquer ont presque été réduites à zéro. Une équipe sans organisation tactique prend quatre ou cinq buts ici. C’est toujours difficile de jouer à 10 contre 11 face au Barça, c’est

la meilleure équipe du monde au ni-veau de la possession du ballon. Nous avons été très compacts, jouant bien la zone, fermant les es-paces. C’est la plus belle défaite de ma vie. C’est quelque chose d’histo-rique. Nous avons fait un match spectaculaire au niveau de l’organi-sation et défensivement. Nous avons bien joué les deux matches. A domi-cile, nous avons joué pour gagner et ici, avec nos moyens. Je ne voulais pas du ballon. J’avais dit à mes joueurs de le rendre. Ce sont eux (les joueurs du Barça) qui voulaient le ballon. J’ai été fair-play quand j’ai perdu ici (2-0, le 24 novembre, en phase de poules). C’est leur tour maintenant. Il n’y aura aucun pro-blème si on se croise de nouveau l’année prochaine. Valdés (le gar-dien du Barça) a cru que j’entrais sur la pelouse pour provoquer le public du Camp Nou, mais je vou-lais juste aller saluer les supporters de l’Inter. Je respecte beaucoup le Barça. Je n’oublierai jamais ce que le Barça m’a apporté pendant qua-tre ans (1996-2000). Mais je suis devenu l’ennemi.»

L’Afrique du Sud, hôte de la prochaine Coupe du monde (11 juin-11 juillet), a battu la Jamaïque 2 à 0 (mi-temps 0-0), en match de préparation pour le Mondial 2010, mercredi à Wiesbaden (ouest). Il s’agit seulement de la deuxième victoire en sept matches amicaux disputés par les Bafana Bafana depuis le retour à la tête de la sélection sud-africaine du Brésilien Carlos Alberto Parreira en novembre 2009. Cette rencontre concluait le stage de deux semaines des Bafana Bafana en Allemagne. La semaine dernière, ils avaient été tenus en échec par la Corée du Nord (0-0), autre pays qualifié pour le Mondial 2010. L’Afrique du Sud doit encore disputer deux matches de préparation, contre la Colombie et le Danemark.

L’Afrique

du Sud bat

la Jamaïque

Les joueurs de l’Inter

veulent remporter le

sacre après de longues

années de dèche

Ligue des Champions d’Europe

Bayern-Inter, la finale inattendue

Bochum a limogé son entraîneur Heiko Herrlich, a annoncé le club jeudi, à deux jours de son match contre le Bayern Munich pour la 33e journée. Avant les deux derniers matches de la saison, Bochum est 16e avec 28 points et se trouve sous la menace d’Hanovre qui occupe, avec 27 points, la 17e place, synonyme de relégation automatique en fin de saison. Le club du bassin de la Ruhr, de retour dans l’élite depuis 2006, sera dirigé pour les deux derniers matches de la saison par Dariusz Wosz, en charge jusque-là de l’équipe junior.

Bochum

limoge

le coach

Mondial 2022 Le Qatar veut des stades climatisés

GUARDIOLA. Entraîneur du FC Barcelone Félicitations à l’Inter

MOURINHO. Entraîneur de l’Inter Ma plus belle défaite

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El Watan Week-end - Vendredi 30 avril 2010 FOOT 23

Le monde arabe en entier sera derrière la sélection al-gérienne de football, seul re-présentant de la région en phase finale de la Coupe du monde, du 11 juin au 11 juillet prochains. L’Union arabe de football (UAFA) a exprimé, en effet, mercredi soir, son soutien aux Verts dans cette prestigieuse compétition à laquelle ils prennent part après plus de deux décennies d’absence. C’est le président réélu pour un troisième man-dat, l’émir Ben Fahd Ben Abdelaziz, qui a mis en exer-gue, lors de son allocution, le soutien de son instance et de toute la nation arabe aux coé-quipiers de Karim Ziani. «Notre organisation est réso-lue à manifester son appui total à la sélection nationale de notre pays frère, l’Algérie, qui va représenter au Mon-dial 2010 notre discipline

sportive, mais également la nation arabe toute entière», a affirmé le premier responsa-ble de l’UAFA, qui a, par la même, souhaité «succès et réussite aux Verts lors du prochain Mondial, tout com-me aux autres sélections ara-bes lors des prochaines échéances».

«LA BRUME D’ÉTÉ»L’Algérie s’est qualifiée pour la Coupe du monde après avoir écarté l’Egypte en match d’appui, le 18 novem-bre 2009, au Soudan (1-0), les deux pays ayant terminé à égalité parfaite lors de la phase de poules. Une vive polémique avait éclaté entre l’Algérie et l’Egypte, qui a failli provoquer «une crise diplomatique». Le président de l’UAFA a profité de l’oc-casion de l’élection de mer-credi dernier à Riyadh, pour

tenter de rapprocher le prési-dent de la FAF, Mohamed Raouraoua, et celui de la fé-dération égyptienne, Samir Zaher. Une tentative qui n’a pas abouti à une réconcilia-tion effective, mais le fait que les deux hommes aient ac-cepté de siéger côte à côte au bureau exécutif constitue, se-lon les observateurs, un si-gnal fort de leur prédisposi-tion à enterrer la hache de guerre. M. Raouaroura a été réélu pour la troisième fois au poste de premier vice-prési-dent avec 18 voix, alors que l’Egypte s’est contentée d’un siège dans le comité exécutif avec 13 voix. Se voulant ras-surant quant à une améliora-tion des relations algéro-égyptiennes, le président de l’UAFA a comparé cette crise entre les deux pays à «une brume d’été». K. Y.

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Le staff technique de l’équipe nationale se réunira dimanche sous la conduite de l’entraî-neur en chef, Rabah Saâdane. Celui-ci doit rentrer au pays aujourd’hui après un séjour de quelques semaines au Emirats arabes unis et au Qatar. A l’ordre du jour de cette réunion fi-gure la finalisation de la liste des 30 joueurs devant participer au stage de préparation qui

aura lieu du 13 au 27 mai au centre de Crans-Montana, en Suisse. Cette liste, au demeurant provisoire, sera communiquée officiellement le 4 mai prochain, selon nos informations. Elle devrait compren-dre 7 joueurs locaux, en l’occurrence Laï-faoui, Hadj Aïssa, Metref et les quatre gardiens Chaouchi, Gaouaoui, Zemma-mouche et Cédric. Pour ce qui est du mi-lieu de terrain de l’ESS, Lemmouchia, nos sources affirment qu’il a peu de chan-ces d’être rappelé en EN pour les raisons que l’on connaît, le patron des Verts ayant très mal digéré son départ précipité du groupe, en Angola. Côté joueurs profes-sionnels, le coach Saâdane devrait, à en croire les mêmes informations, reconduire les mêmes éléments, à une ou deux excep-

tions près, et faire appel à de nouveaux parmi ceux ayant été supervisés dernièrement en Europe par les membres du staff technique. Signalons que pendant son absence, le coach Rabah Saâdane avait chargé ses adjoints de suivre individuellement les joueurs suscepti-bles de participer, avec l’EN, au stage de pré-paration. A. Yechkour

Réunion du staff technique dimanche

JSK - CRB (match retard)Un clasico

à TiziLe stade du 1er Novembre de Tizi Ouzou abritera aujourd’hui un clasico sans enjeu entre la JS Kabylie et le Chabab de Belouizdad. Un match comptant pour la mise à jour du championnat de Division I. On s’attend à un match où il y aura moins d’engagement du fait que les deux équipes voudraient éviter les blessures à l’effet de préserver leur team. Mais les deux coachs mettront à profit cette rencontre pour effectuer une large revue des effectifs et surtout une répétition avant de replonger dans la compétition continentale.Le CRB, qui accuse un retard d’un but face au Soudan, pourrait présenter une équipe complètement remaniée avec une incorporation progressive dans le jeu de certains cadres majeurs pour tenter de préserver le reste en vue du match retour de la coupe de la CAF. Le retour sera aussi le souci de Geiger qui fera en sorte de ménager ses joueurs et d’offrir ainsi l’opportunité aux remplaçants de prouver ce qu’ils valent. M. R.

DII (32e J.)Choc à MostaLe leader saïdi aura une belle opportu-nité de conserver son fauteuil et, par la même, prendre option pour l’accession en accueillant la formation de l’USM Sétif. Au moment où la tâche de l’ASM Oran sera un peu compliquée en ren-dant visite au CS Constantine qui sem-ble avoir perdu tout espoir de figurer parmi les postulants à l’accession. L’ES Mostaganem, pour sa part, qui est revenue dans la course, n’aura pas la tâche facile en affrontant l’équipe du CR Témouchent qui s’accroche toujours à l’accession, dans le grand choc de la journée et surtout le grand derby de l’Ouest. En bas du tableau, rien ne sem-ble joué puisqu’à trois journées de la fin du championnat, tout reste possible. A commencer par l’OM Arzew qui devra gagner en recevant le Paradou AC. La tâche s’annonce difficile pour les Bé-jaouis du MOB qui se rendront à Had-jout pour affronter l’USMMH. Le MOB n’a pas droit à l’erreur. L’US Biskra ris-que de laisser des plumes en se dépla-çant à Bel Abbès. Dans les autres rencontres, le WR Ben-talha affrontera le RC Kouba dans un autre derby de la journée, alors que le SA Mohammadia accueille le MO Constantine dans un match de rachat pour les deux formations. Enfin, la JSM Skikda, menacée par la relégation, est condamné à gagner en recevant l’AB Merouana. L. H.

L’équipe d’Algérie sera appuyée par toute

la nation arabe en coupe du Monde

Classement de la DII avant la 32e journée

Pts J Diff

1 MC Saïda 53 31 +20

2 ASM Oran 52 31 +6

3 ES Mostaganem 50 31 +14

4 CR Témouchent 48 31 +6

5 AB Merouana 47 31 +1

6 Paradou AC 46 31 +2

7 CS Constantine 45 31 0

8 USM Bel Abbès 44 31 +7

9 USM Sétif 44 31 0

10 RCKouba 39 31 0

11 USMM Hadjout 39 31 -2

12 MO Constantine 38 31 -4

13 SA Mohamadia 38 31 -9

14 WR Bentalha 37 31 -5

15 JSM Skikda 36 31 -6

16 US Biskra 34 31 -3

17 MO Béjaïa 33 31 -14

18 OM Arzew 32 31 -13

15h00

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Paradou AC

USM Sétif

MO Béjaïa

CR Témouchent

JSM Skikda

US BiskraUSM Bel Abbès

RC KoubaWR Bentalha

AB Merouana

CS Constantine

ES Mostaganem

ASM Oran

OM Arzew

MC Saïda

USMM Hadjout

MO ConstantineSA Mohamadia

Programme de la 32e journée de DIIaujourd’hui

16h00

16h00

CA Batna

CRB

ES Sétif

JSK

Finale de la coupe d’Algérie

mise à jour de la division 1

demain au stade du 5 juillet

aujourd’huimise à jo

amme d

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VeilléeCela fait 40 jours que nous a quitté no-tre très chère et regrettée Aggoune ha-nifa, sœur, belle sœur, épouse, tante, laissant derrière elle le souvenir de sa bonté, sa sagesse sa noblesse sa droitu-re son humour et surtout sa générosité et sa disponibilité pour tout le monde. Son absence se fera sentir à jamais et la plaie demeurera aussi béante , elle res-tera dans nos cœurs et nos esprits jusqu’au jours où on la retrouvera par-ceque le chagrin d’une sœur perdu A la fleur de l’age est difficile à supporter et à surmonter mais dieu en a voulu ainsi nous continuons à vivre en respectant sa volonté Pour cela nous demandons à tout ceux qui l’ont connu et aimer d’avoir une pieuse pensée en sa mémoi-re .Que son repos soit aussi serein et doux que l’était son cœur. Repose en paix chère sœur et belle sœur, les êtres chers ne meurent pas quand on est les enterrent, ils ne meurent que quand on les oublient. A Dieu nous appartenons et à lui nous retournerons.

Equipe nationale

L’UAFA soutient les Verts au Mondial

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Lounès Gaouaoui Maintenant, je vais mieux

«Je me sens bien», nous a déclaré hier le gardien de l’équipe nationale, Lou-nès Gaouaoui, au sujet de sa blessure (une élongation à la cuisse). Cette évo-lution positive, il la doit surtout aux soins intensifs auxquels il a été soumis cette semaine, sous la direction du ki-nésithérapeute de l’équipe nationale, Amar Sergoua, dans son cabinet, à Al-ger. «Mon état s’est nettement amélioré grâce aux soins prodigués par le kiné Sergoua, et je dois entamer, dès ce di-manche, une préparation spéciale avec l’accord du médecin de l’EN, le doc-teur Boughellali. Il s’agira d’aspects physiques très précis, tels que le ren-forcement musculaire avant la reprise des entraînements sur le terrain», a-t-il indiqué. A. Y.

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