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Pauvres, mais honnêtes, nous paraissons quand nous pouvons, et notamment le mardi 13 décembre 2016 DOSSIER "Emploi en Afrique : et si l'agroalimentaire était la solution" Colloque international Pluriagri de FARM du 8 décembre 2016 « Emploi en Afrique : et si l’agroalimentaire était une solution ? » au Centre de conférences de l'OCDE (Paris)

Emploi en Afrique : et si l’agroalimentaire était une ... en Afrique - solution... · Programme du Colloque du 8 décembre 2016 9h00 Ouverture : Jean-Marie Sander, président de

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Pauvres, mais honnêtes, nous paraissons quand nous pouvons, et notamment le mardi 13 décembre 2016

DOSSIER"Emploi en Afrique : et si l'agroalimentaire était la

solution"

Colloque international Pluriagri de FARM du 8décembre 2016

« Emploi en Afrique : et sil’agroalimentaire était une solution ? »

au Centre de conférences de l'OCDE (Paris)

FARM a donc organisé son colloque international Pluriagri le Jeudi 8 décembre 2016de 8h30 à 17h30 Centre de conférences de l'OCDE sur le thème « Emploi en Afrique : et sil’agroalimentaire était une solution ? »

A ce que disent certains agronomes, la RDC pourrait produire de la nourriture pour deuxmilliards d’êtres humains.

Admettons que tout expert trouve toujours un autre expert qui le contredit. Admettonsencore qu’un spécialiste est toujours un peu maniaque de sa spécialité et qu’un agronome n’ade cesse avant d’avoir labouré et planté dans tous les coins disponibles. Admettons enfin qu’ils’agissait peut-être d’optimistes. En foi de quoi, nous en rabattrons la moitié.Posons donc que le Congo peut nourrir un milliard d’hommes.

Il a entre 60 et 70 millions d’habitants. Une simple soustraction montre qu’après avoirrassasié tous les Congolais, il resterait de la nourriture pour 930 à 940 millions de personnes.Ces personnes n’étant, par définition, pas au Congo, ces 940 millions de « rations » pourraientdonc être exportés. Si le marché des produits alimentaires est soumis, comme les autres, à desfluctuations, il n’en reste pas moins un fait que la demande y est relativement stable et certaine,personne ne pouvant se passer de manger ! Le potentiel agricole du Congo constitue donc unatout naturel pour son économie, autant, sinon plus, que le fameux « scandale géologique » deses mines.

Un colloque sur l’agroalimentaire avait donc toutes les raisons de retenir l’attention desCongolais, même en cette période où les divers épisodes du feuilleton électoral sur les diversespéripéties du « Dialogue » et l’échéance du 19 décembre monopolisent l’attention.

C’est d’ailleurs à un Congolais, Mr Gode Bayama, que nous devons les documents quevoici, et qu’il a pris l’initiative de mettre en circulation sur Internet. Qu’il veuille bien trouverici l’expression de nos remerciements et de notre chaleureuse approbation.

Programme du Colloque du 8 décembre 20169h00 Ouverture : Jean-Marie Sander, président de FARM et Xavier Beulin, président de Pluriagri

9h30 Les filières agroalimentaires et le défi de l’emploi en Afrique subsaharienneKako Nubukpo, Organisation internationale de la francophonie

10h00 Le potentiel de création d’emplois dans les filières agroalimentairesModérateur : Jean-Christophe Debar, FARM

L'expansion de la filière avicole au Sénégal, Papa Bakary Coly, Fédération des acteurs de la filièreavicole, Sénégal

L'impact de la grande distribution, Franck Tognini, co-fondateur de la Coopérative Agro-Industrielle de Saint-Louis, Sénégal

Vers des systèmes de production plus riches en emplois ? Patrick Worms, Senior Science PolicyAdvisor, Centre international pour la recherche en agroforesterie

11h30 Créer un environnement favorable aux entrepreneurs rurauxModérateur : Jean-Luc François, Agence française de développement

Le rôle des fonds d'investissement, Georges Bolamo, Injaro, Côte d'Ivoire

La création d'une filière autour d'une indication géographique, Christine Njole Ndoumbe, IG Poivrede Penja, Cameroun

L'enjeu de l'accès à l'énergie, Franck Tannery, Ausar Energy

Le financement de l’économie rurale dans le cadre du Plan Maroc Vert, Mustapha Ben El Ahmar,Centre d’étude et de recherche du Crédit Agricole du Maroc 1

14h30 Peut-on créer des emplois « décents » dans la production agricole ?Modérateur : Pierre Jacquet, Global Development Network

John M. Ulimwengu, IFPRI, conseiller du Premier ministre de RDC Hubert Cochet, AgroParisTech

15h30 Rendre l’agriculture attirante pour les jeunesModérateur : Dr Ibrahima Hathie, Initiative prospective agricole et rurale, Sénégal

Améliorer la formation agricole, Pierre Blaise Ango, AFOP, Cameroun

Aider les jeunes à construire leurs projets, Pape Samb, Global Youth Innovation Network Lever les obstacles rencontrés par les femmes, Sana Tieminta, Fédération nationale des jeunes

ruraux au Mali

Améliorer la gouvernance des politiques publiques, Hamidou Anne, Plan Sénégal Emergent

17h00 Clôture du colloque : son Excellence, Monsieur l’Ambassadeur Melih Ulueren, Président de laCOP12 de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification

17h30 Cocktail de clôture

Présentations reprises ici :- Les filières agroalimentaires et le défi de l’emploi en Afrique subsaharienne, Kako Nubukpo,Organisation internationale de la francophonie- Vers des systèmes de production plus riches en emplois ?, Patrick Worms, Senior SciencePolicy Advisor, Centre international pour la recherche en agroforesterie- Le rôle des fonds d’investissement, Georges Bolamo, Injaro, Côte d’Ivoire- La création d’une filière autour d’une indication géographique, Christine Njole Ndoumbe,IG Poivre de Penja, Cameroun- Le financement de l’économie rurale dans le cadre du Plan Maroc Vert, Mustapha Ben ElAhmar, Centre d’étude et de recherche du Crédit Agricole du Maroc

Commentaire de Gode Bayama

Excellent colloque ce jeudi dans le 16ème arrondissement de Paris, et le matin dès 8h,avant l'ouverture, j'eus un long échange très intéressant avec John Musasu Ulimwengu, leconcepteur du Parc Agro-industriel de Bukanga-Lonzo (et de ses futurs cadets ?).

Il a bien entendu défendu bec et ongles son bébé, avec des arguments forts à défaut d'êtreconvaincants. Mais il me faut admettre que mes a priori et ma religion forgés à partir des infosantérieures et des échos parvenus à Paris en sortent ébranlés. Le projet paraît cohérent, voirebon.

Donc si vous connaissez le dossier, mettez-vous à caution et éclairez notre lampe-tempête.

Autre bonne nouvelle reçue de la bouche de l'ex-Conseiller du PM Matata :l'inauguration très prochaine d'une fabrique industrielle congolaise d'engrais (NPK).

1

P.O Box 40 Penja Tél: +237 699 93 27 82 +237 677 41 14 88

FARM

COLLOQUE

EMPLOI EN AFRIQUE:

Et si l’agroalimentaire était une

solution?

(le 08 décembre 2016, à Paris)

« la création d’une filière autour

d’une indication géographique »

IG POIVRE DE PENJA CAMEROUN

Présenté par Christine NJOLE NDOUMBE

Conseillère IGPP

MA PRESENTATION

• DR Christine NJOLE NDOUMBE

• Médecin du travail

• Productrice de poivre à Penja Cameroun

• Conseillère et formatrice dans le bureau

de l’ IGP Penja

2

Présentation de l’IG

Le Poivre de Penja est cultivé dans un espace délimité

• 500 ha cultivés

• 300 tonnes de poivre récoltées par an

• Production moyenne 600 kg par ha

• 30% vendus à l’extérieur

• 500 opérateurs (entrepreneurs et salariés)

• Un kilo vendu à plus de 20 euros Cameroun et plus à l’export

3

indicateurs Données au 31 12 2015

Total Bilan 9 270

Fonds propres 820

Produit net bancaire 330

Résultat brut d’exploitation 183

Résultat net 60

Dépôts 7 380

Crédits 6 860

• Dont crédits affectés aux secteurs

agricole, agroalimentaire et autres

activités en milieu rural

4 116 (60%)

850 points de vente

4000 salariés

1,8 millions de comptes

3 repères historiques :

• Création de la première

agence en 1917 (SOCAP)

• Marocanisation du système

en 1961 (CNCA Etablissement public)

• Transformation en société

anonyme en 2004 (CAM)

Le groupe Crédit Agricole du Maroc Une expertise de 100 ans au service de l’agriculture et du monde rural

En millions $USD

2 grandes machines au sein du groupe GCAM

qui fonctionnent en synergie totale

Banque agricole et

rurale

Banque commerciale universelle

3

Pyramides des exploitations

agricoles 1,5 millions d’unités

Spécificités du

segment agricole

Système de

financement GCAM

Crédit Agricole du Maroc S.A. Exploitations agricoles éligibles

au financement bancaire

Pilie

r

1

10%

Fondation ARDI Micro-exploitations agricoles ne

répondant pas aux normes de

financement bancaires et s’appuyant

principalement sur les activités para

ou extra agricoles génératrices de

revenus

40%

Pilie

r

2

Tamwil El Fellah S.A. Petites et moyennes et exploitations

agricoles s’appuyant principalement sur

l’agriculture mais ne répondant pas aux

normes de financement

bancaires

50%

Macro

crédit

Méso

crédit

Micro

crédit

PP

P

Une banque agricole et rurale à la mesure de la réalité

économique et sociale des segments cibles

Conférence inaugurale

08 Décembre 2016

Kako NUBUKPO

Colloque de la Fondation

FARM

Les filières agroalimentaires et le défi de

l’emploi en Afrique subsaharienne

Plan

© Kako NUBUKPO

Introduction

1 Production agricole et emploi en Afrique:

enjeux et défis

2 Industrie agroalimentaire et chaîne de valeur

3 Analyse du cas de l’UEMOA

Conclusion

1

@ Colloque FARM

• 1.1 Enjeux de l’agriculture africaine

Enjeux de productivité et de durabilité

• L’agriculture africaine est tributaire des aléas climatiques

(absence de maîtrise de l’eau, impact des dégradations

environnementales)

• Non respect des itinéraires techniques

Enjeux démographiques

• Accroissement de la population rurale et urbaine et

accentuation de la pression foncière

1 Enjeux et défis de l’agriculture africaine

© Kako NUBUKPO @ Colloque FARM

Enjeux démographiques: Augmentation de la population

active africaine (projection 2015–2050)

© Kako NUBUKPO @ Colloque FARM

1.1 Enjeux de l’agriculture africaine

Source: Bruno Losch , 2016

1.1 Enjeux de l’agriculture africaine

© Kako NUBUKPO

2

@ Colloque FARM

• Faible productivité

du secteur

Source: FAOstat; World Bank; IFPRI; IITA, ICCO, Dalberg analysis

Enjeux économiques

Forte proportion de la

population dans

l’agriculture mais

faible contribution au

PIB

© Kako NUBUKPO

@ Colloque FARM

Source: FAOstat; World Bank; IFPRI; IITA, ICCO, Dalberg analysis

Agriculture: importante source de revenu pour

l’Afrique Enjeux économiques

1.1 Enjeux de l’agriculture africaine

Agriculture et emploi

Tendance de l’emploi en Afrique subsaharienne par secteur et

par sexe

Tendance mondiale de l’emploi par secteur et par sexe

Source: OIT, 2015

En 2014

A l’échelle mondiale, près de 520

millions d’hommes et 410 millions

de femmes travaillent dans

l’agriculture soit 1/3 de

l’ensemble des femmes occupant

un emploi.

L’Agriculture est le premier

secteur d’emploi dans la plupart

des PVD et représente 61% de

tous les emplois en ASS, où les

femmes constituent la moitié de la

main d’œuvre.

Niveau élevé de la population ayant faim

© Kako NUBUKPO

2

@ Colloque FARM

Source: IFPRI, 2016

Indice alarmant pour

l’Afrique

subsaharienne depuis

1992

CONTRIBUTION DES INDICATEURS DE l’INDICE DE FAIM DANS LE MONDE (GHI) 1992, 2000, 2008 ET

2016 PAR RÉGION ET DANS LES PAYS EN DÉVELOPPEMENT

Echelle de mesure

1.1 Enjeux de l’agriculture africaine

Enrichir les référentiels techniques • Assurer la maîtrise de l’eau, améliorer les variétés, respecter les

itinéraires techniques, lutter contre les ravageurs, garantir la fertilité

des sols et œuvrer pour la conservation de l’écosystème naturel.

Promouvoir les arrangements institutionnels Renforcer les organisations de producteurs

Assurer l’accès des ruraux aux services de base (eau, électricité,

éducation, santé, capacité de stockage, routes et pistes rurales, crédit,

assurance, etc).

© Kako NUBUKPO

2

@ Colloque FARM

1.2 Défis de l’agriculture africaine

Concevoir des politiques agricoles idoines .Assurer la stabilité des prix et/ou des revenus (prix garantis Vs découplage)

.Arbitrer entre production locale et importation de biens alimentaires pour une

atteinte efficiente de l’objectif de la Faim Zéro (ODD 2) : autosuffisance,

sécurité, souveraineté alimentaires.

Rendre cohérentes les politiques publiques • Politiques agricole, commerciale, monétaire et de change, budgétaire,

industrielle…dans le souci d’éviter la superposition des discours et des

politiques publiques

1.2 Défis de l’agriculture africaine

© Kako NUBUKPO

2

@ Colloque FARM

© Kako NUBUKPO

2

@ Colloque FARM

1. la filière de transformation des conserves, des

surgelés et des plats cuisinés ;

2. la filière de transformation des produits à base

de céréales ;

3. la filière de transformation des corps gras ;

4. la filière de transformation sucrière;

5. la filière de transformation des produits carnés

;

6. l’industrie de fabrication de boissons ;

7. la filière de transformation des autres produits

alimentaires (chocolaterie, confiserie…) ;

8. la filière de transformation des produits laitiers.

Rôle prépondérant de la

production agricole

IAA= ensemble des activités industrielles qui transforment des productions

issues de l’agriculture ou de la pêche en produits alimentaires destinés

essentiellement à la consommation humaine.

2 L’industrie agroalimentaire: quelle place dans la chaîne de valeur ?

© Kako NUBUKPO @ Colloque FARM

Grandes entreprises et

multinationales qui sont les plus

connues ; elles développent leurs

activités à l’échelle mondiale et

représentent un poids économique

considérable à l’image du groupe

Nestlé (numéro 1 mondial de

l’industrie agroalimentaire)

Trois acteurs majeurs du

secteur

Petites et moyennes entreprises

agroalimentaires, très

majoritaires, avec une capacité de

production significative, des

marchés plus importants et qui

contribuent fortement à l’emploi,

notamment en Afrique

Artisans qui sont de petits

acteurs n’utilisant pas de

technologie élaborée et

dont le travail conduit

généralement à des

productions de faible

volume

2 L’industrie agroalimentaire: quelle place dans la chaîne de valeur ?

Analyse contribution du secteur agricole au PIB des pays de l’UEMOA: 38% en

moyenne

Climat tropical humide et sahélien de l’espace UEMOA, favorable au

développement de cultures agricoles diversifiées faisant de la zone un

important producteur de matières premières agricoles

Mais, potentiel agricole insuffisamment valorisé

Cinq filières prioritaires : maïs, riz, coton, aviculture, bétail-viande.

3 Analyse du cas de l’UEMOA

© Kako NUBUKPO @ Colloque FARM

3 Analyse du cas de l’UEMOA

Fruits et légumes Céréales Tubercules Oléagineux Elevage Pêche Noix de cajou Cacao Café

Bénin

Burkina

Faso

CI

Guinée

Bissau

Mali

Niger

Sénégal

Togo

Faible production

Importante production

Principales filières agricoles des pays de l'UEMOA

Cartographie des industries agroalimentaires de l’UEMOA

3 Analyse du cas de l’UEMOA

© Kako NUBUKPO @ Colloque FARM

Pistes de réflexion Rendre bancable le risque agricole (amélioration de l’intermédiation

financière, promotion de banques de développement agricole)

Mettre en place des mesures incitatives en matière d’investissement du

secteur privé dans le secteur agroalimentaire

Accroître la compétitivité et l’attractivité du secteur agroalimentaire local

en s’alignant sur les exigences des consommateurs en matière de prix et

de qualité des produits

3 Analyse du cas de l’UEMOA

© Kako NUBUKPO @ Colloque FARM

Pistes de réflexion Encourager l’intégration des producteurs et industriels locaux dans les

chaînes de valeur internationales (Noix de cajou)

Mettre en place des pôles de compétitivité, par exemple dans le cadre

de l’Agenda Coton Textile de l’UEMOA (monopole de production au sein

du « triangle Sénoufo », renforcer les capacités de transformation via le

Cerfitex de Ségou, effectuer les recherches au sein de l’Université du

coton à Bobo Dioulasso, etc.)

Tirer profit du taux de croissance démographique qui va faire de

l’Afrique émergente, un potentiel important de demande…

3 Analyse du cas de l’UEMOA

© Kako NUBUKPO @ Colloque FARM

© Kako NUBUKPO

Merci de votre attention

@ Colloque FARM

L’agroforesterie

la meilleure arme du paysan

Notre core business

World Bank World Development Indicators

South Asia

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

3500

4000

4500

5000

1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005

Kg

pe

r H

ec

tare

Sub-Saharan Africa

Latin America

East Asia

La malnutrition: pas assez de calories… Cereal yields by region, 1960-2005

… et pas assez de micronutriments.

Modified after: Msangi and Rosegrant 2011. Feeding the Future’s Changing Diets.

Consommation de fruits et de légumes

3

Nous voulons réussir ce défi! “Pour 2050, nous devrons… • Doubler la production agricole mondiale sur ~ la même

surface arable…

• Rendre parcelles, fermes et paysages plus résistants aux aléas climatiques…

• Et réduire massivment les émissions de GES d’origine agricole.”

QG et centres de recherche régionaux

Mortalité infantile

1990 2012

UNICEF (2013), Rosen (2014)

Mortalité des moins de 5 ans par 1,000 naissances vives

Calories disponibles par personne

1961 2009

FAOSTAT, Rosen (2014)

kCal/personne

Taux d’alphabétisation

Age 65+ Age 15-24

UNESCO, Rosen (2014)

Taux par cohorte d’age, dernières données (2000-2012)

Les populations ne cessent de croître.

1950 2014 2100

UNESCO, Rosen (2014)

Densité de population

11

L’agriculture africaine • La croissance des populations rends la jachère de plus en plus difficile

• La surexploitation des sols les épuise

• Dans les zones semiarides d’Afrique, la fertilité des sols diminue de 10-15% par an (Bunch, 2011)

• Les engrais inorganiques sont un luxe impayable

• Les subsides existent, mais sont aléatoires et insuffisants

D’ou viendra la fertilité des sols? La matière organique? La résistance aux aléas climatiques?

Faidherbia Albida in teff crop system in Ethiopia

Des arbres.

C Dupraz, P Liagre

C Dupraz, P Liagre

Les cultures protègent les arbres Forêts: Racines proches de la surface

Agroforesterie: racines en profondeur

Densité racinaire: m de racines /m3 de sol

Dep

th (cm

)

Dep

th (cm

)

C Dupraz

Densité racinaire: m de racines /m3 de sol

© agroof

13

Parcelles # de parcelles testées

Moyenne (Kg/Ha)

Déviation standard

Maïs sans engrais 36 1322 220.33

Maïs avec engrais 213 1736 118.95

Maïs avec arbres légumineux 72 3053 359.8

Maïs avec arbres légumineux & engrais 135 3071 264.31

Saison 2009/2010; données de 6 districts Malawiens

Mwalwanda, A.B., O. Ajayi, F.K. Akinnifesi, T. Beedy, Sileshi G, and G. Chiundu 2010

Les arbres fixateurs d’azote: plus forts que le NPK!

Zinder, Niger, 1980s

Zinder, Niger, 2012.

Ces 5 million d’hectares de parcs

agroforestiers génèrent

+/- 500,000 tonnes

de plus. (Reij, 2012)

23

Sahel: Kantché, Zinder (Niger)

350,000 habitants, isométrie +/- 350 mm / an. Surplus annuel dans le district:

2007 21,230 tons sécheresse! 2008 36,838 tons

2009 28,122 tons 2010 64,208 tons 2011 13,818 tons sécheresse!

Pourquoi? Plus de carbone dans le sol, moins d’érosion, protection contre les vents, fixation d’azote, pompes racinaires pour nutriments et eau, ombrage, meilleure percolation des pluies, effets microclimatiques…

Yamba & Sambo, 2012

Concept clé: la Surface Equivalente Assolée

Allées saule – grandes cultures (Wakelyns, UK)

La SEA de Wakelyns

Practices Production Resilience Mitigation

Soil fertility Nitrogen fertilizer (e.g. urea) ǂ +++ +/- -

Integrated nutrient mgmt. (e.g. banding, microdosing) ǂ ++ -

Reduced residue burning ɣ ++ + ++

Reduced tillage / no-till ɣ + + +

Green manures (reduced fallow) ɣ +++ ++

Fertilizer trees (e.g. Faidherbia albida) ɣ +++ +++ ++

Conservation agriculture (mulch, no-till, etc.) ɣ ++ ++ ++

Conservation ag with fertilizer trees ǂ +++ ++ +++

Grain, livestock, and fertilizer tree integrationǂ +++ ++ ++

Genetics Improved crop variety (breeding, engineering) ɣ ++ ++ +

Water use Water pumps for irrigation (petrol)ǂ +++ ++ --

Irrigation techniques (amount, timing, technology) ɣ ++ ++ +/-

Microcatchment (e.g. Zai pits, microbasins, terracing)ǂ ++ ++

Rainwater catchment, storage, delivery (e.g. farm ponds) ǂ ++ ++

Information Technology Planting date recommendations ɣ ++ ++

Sentinel warming systems (drought, pests) ɣ + ++

Africa: Maize-mixed Aggregated Assessment

Faidherbia

Gliricidia

Dormant Faidherbia

Coppiced Gliricidia

Plus d’espèces = meilleure performance

Faidherbia

Gliricidia

Dormant Faidherbia

Coppiced Gliricidia

Reste de récolte de maïs

Young maize

Maize grows in leaf-enriched soil; coppiced Gliricidia and dormant Faidherbia do not compete with crop

Young maize

En agriculture, David bat Goliath.

FAO, State of Food and Agriculture 2014

Productivité totale

Proportion de paysans

Agroforesterie

monocultures

L’intrant clé en agroforestrie: le savoir faire.

Des arbres ou des tracteurs?

Sumatra (Indonésie)

Rubber plantation Improved germplasm jungle rubber garden

Farm/plantation size 1,000 – 15,000 Ha 3 – 5 Ha

Income after costs Ha-1 Yr -1 (USD) ~ 800 ~ 3,000

N° of value chains 1 > 10

Biodiversity ratio (compared to biodiversity of undisturbed local land)

~ 2% ~ 60%

Phytosanitation use High Low to nil

Social costs Medium to high Low to nil

Environmental costs Very high Low Leakey, 2012

Palmiers à huile • Culture intercalaire de manioc,

maïs, légumineuses (3-4 ans)

• Fruitiers: cacao, açaí (euterpe oleracea), banane

• Bois d’oeuvre

• arbres légumineux fertilizer trees

• Gestion intensive (slash-and-mulch)

• 3 parcelles de 6 Ha plantées début 2008

Parcelle 1 (81 plantes/ha)

Parcelle 2 (99 pl/ha) Parcelle 3 (99 pl/ha) Monocrop (143 pl/ha)

8 tonnes ha-1 an-1 6.4 tonnes ha-1 an-1 8.7 tonnes ha-1 an-1 5 tonnes ha-1 an-1

Des succès commerciaux: la mangue… • Kenya: production doublée entre 2005 to 2010

• 2010:

– exports 10 million USD

– Ventes domestiques: 70 million USD

– Consommation producteur: inquantifiée, mais +++

– Profit net annuel: 500 USD/Ha

• Exports du Mali:

– 1999: 1500 tonnes

– 2014: 4000 tonnes Place, F. 2013

Production of almost 1 million tons, exports of more than 350,000 tons (at value of $300 – $500 per ton) Much of the shea is used domestically (fruit and kernel for food) 1 million women involved in the value chain in northern Ghana and Burkina Faso

… le karité ...

Boffa, J-M

… et le bois de chauffe • Drylands produce much of the firewood and charcoal for local and

urban consumption. • In 2013, the retail value of charcoal used in Kenya was estimated at

$920 million (Owen 2013). • By 2030, the charcoal market is predicted to exceed US$ 12 billion,

employing 12 million people (World Bank 2011)

• Wood as input to producing other types of energy is also emerging as a viable value chain

As agriculture expands, opportunities grow for farmers to increasingly participate to meet these growing demands

Place, F. 2013

Country Value of harvested

tree products per

household (USD)

Value of marketed tree

products per household

(USD)

% of households with

sales of tree products

Mean Mean %

Burkina Faso 181 64 45

Mali 254 73 51

Niger 267 12 18

Senegal 119 37 48

Valeur de produits d’arbres, 2011

Context: millet production, average value • Niger: ca. 80 USD/Ha/Yr • Mali ca. ca. 150 USD/Ha/yr

Place, F. 2013

Agroforesterie

simple

Agroécologie

avancée &

intrants

OGMs…

La lesson des écarts de rendement

Rendement Africain type

Rendement AF simple

Rendement UE type

Nouvelles variétés

Re

nd

em

en

t (t

on

ne

s p

ar

he

ctar

e)

Micronutriments. D’ou viendrons-ils?

Modified after: Msangi and Rosegrant 2011. Feeding the Future’s Changing Diets.

D’arbres indigènes

Pourquoi? Parce que leurs fruits sont des bombes!

Sources: Freedman (1998) Famine foods. http://www.hort.purdue.edu/newcrop/FamineFoods; Fruits for the Future Series, ICUC; Fineli (http://www.fineli.fi/), etc.

Et qu’on peut en avoir toute l’année

Tree species Jan Feb Mar Apr May Jun Jul Aug Sep Oct Nov Dec

Irvingia wombolu

Cola spp.

Dacryodes edulis

Garcina kola

Irvingia gabonensis

Ricinodendron heudelotii

Variations phénotypique de fruits de safou provenant d’un seul village (Cameroun)

Souvent des espèces non domestiquées

Creation of early fruiting, low stature, productive cultivars with high

quality and uniformity

Cultivar meeting market specifications Fruiting cultivar

Simple and appropriate propagation technology

Nous aidons les paysans à domestiquer leurs favoris

Les centres de ressources ruraux

Agriculture intensive

Vers une agriculture soutenable

Production

Revenus net

Agriculture agroecologique

53

Merci !

[email protected] Portable +32 (0) 495 24 46 11 Ligne fixe +32 (0) 2 351 6829

www.worldagroforestrycentre.org