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P 1/5 N°9 08 août 2014 Sommaire En bref RAVAGEURS : Acariens: Nouveaux foyers détectés Tordeuse de l’œillet: Quelques attaques importantes Cochenilles : une activité en hausse Cicadelle du Rhododendron (Graphocephala fennahi) (photo: Carine Guillou FREDON Bretagne) Retrouvez les BSV sur le site de la Chambre Régionale d’Agriculture ou le site de la DRAAF www.bulletinduvegetal.synagri.com http://draf.bretagne.agriculture.gouv.fr. Cultures ornementales RAVAGEURS Tigre du pieris Thrips Acariens Pucerons Chenilles défoliatrices Psylles Otiorrhynque Aleurodes Cicadelles Cochenilles MALADIES Phytophthora Cinnamomi Marssonina Oïdium Mildiou SITUATION REGIONALE AMBROISIE P2 P3 P4 Zoom sur Le praon volucre P5

En bref Sommaire...Praon volucre se nymphose sous les téguments vides du puce-ron. L’adulte qui émerge est noir brillant de 2 à 4 mm. Pour éviter d’être recouvert par les

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  • P 1/5 N°9 08 août 2014

    Sommaire En bref

    RAVAGEURS :

    Acariens: Nouveaux foyers détectés Tordeuse de l’œillet: Quelques attaques importantes Cochenilles : une activité en hausse

    Cicadelle du Rhododendron (Graphocephala fennahi)

    (photo: Carine Guillou FREDON Bretagne) Retrouvez les BSV sur le site de la Chambre Régionale d’Agriculture ou le site de la DRAAF www.bulletinduvegetal.synagri.com http://draf.bretagne.agriculture.gouv.fr.

    Cultures ornementales

    RAVAGEURS

    Tigre du pieris Thrips Acariens Pucerons Chenilles défoliatrices Psylles Otiorrhynque Aleurodes Cicadelles Cochenilles

    MALADIES Phytophthora Cinnamomi Marssonina Oïdium Mildiou SITUATION REGIONALE AMBROISIE

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    Zoom sur Le praon volucre

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  • N°9 2 8 août 2014 P 2/5

    Cultures Ornementales

    ► Ravageurs

    Acariens

    Les acariens sont bien installés sur l’ensemble des 4 départe-ments. Sous abris, les attaques concernent le choisya, l’hor-tensia, le rosier, le skimmia, le genêt, le crinodendron, la sauge ainsi que le phormium, signalées dans 11 structures du réseau.

    Dans les jours à venir les températures vont rester chau-des, condition idéale de développement des acariens. Le risque de développement de ce ravageur est donc élevé. Il est fortement conseillé de bien observer les cultures pour éviter toute propagation et en particulier les anciens foyers.

    Pucerons De petits foyers de pucerons sont signalés sur camélia, vi-burnum tinus (quatre structures), pittospore et chrysan-thème dans le Finistère et les Côtes D’Armor. On note toujours quelques attaques de pucerons lanigères sur hêtre et hêtre pourpre en extérieur dans le nord Finis-tère et le nord des Côtes d’Armor sans gravité pour les vé-gétaux.

    Tigre du pieris

    Des attaques de plus en plus conséquentes ont été signalées dans 6 structures, 3 dans le Finistère sud, 1 dans les Cotes d’Armor et 2 dans le Morbihan. Autant sous abris qu’en exté-rieur ce ravageur continue à créer des dégâts sur les pieris. Tous les stades sont représentés.

    Lorsque l’attaque n’est pas généralisée il est possible de lutter mécaniquement contre ce ravageur en supprimant et brûlant les rameaux infestés. Les auxiliaires comme les chrysopes et les punaises préda-trices peuvent limiter le développement des tigres.

    Thrips

    Les populations de thrips semblent se développer sur le ter-ritoire. Des attaques ont été repérées dans quatre structures du Finistère, une sur choisya, une sur Viburnum tinus, deux sur chrysanthèmes et une sur glaïeuls dans le Morbihan pro-voquant des dégâts sur plus de 50 % de la production sous abri. Avec les conditions météorologiques actuelles, les atta-ques peuvent parfois être fulgurantes créant des dégâts irré-versibles sur les végétaux attaqués.

    Dégâts importants dus aux thrips (heliothrips sp.) sur Viburnum Tinus

    (photo Carine Guillou FREDON Bretagne)

    Dégâts occasionnés par le tigre du pieris (photo Carine Guillou FREDON Bretagne)

  • N°9 8 août 2014 P 3/5

    Cette cicadelle spécifique du rhododendron est vectrice du bud blast également spécifique du ce végétal. La présence du bud blast se caractérise par le desséchement prématuré des boutons floraux qui deviennent noirs et constellés de petits picots noirs.

    Cochenilles

    Les populations de cochenilles farineuses sont en expansion sur cette dernière quinzaine. En effet des foyers importants ont été répertoriés sur camelia, pittospore et choisya terna-ta sous abris dans le Finistère et les Côtes d’Armor, provo-quant des dégâts et l’apparition de fumagine dans 8 structu-res du réseau. Une attaque de cochenille à bouclier du fusain nous a été signalée en jardins amateurs. En méthode de lutte préventive, il existe des pièges à phéromones afin de détecter la présence des mâles adul-tes et donc de limiter les accouplements. La lutte mécanique par le nettoyage manuel à l’eau sa-vonneuse ou à l’alcool à 10% peut s’avérer efficace. La lutte biologique peut être mise en place, voici les principaux auxiliaires commercialisés: • Contre les cochenilles farineuses: insectes parasitoï-

    des (Anagyrus pseudococci, Leptomastix dactylopii, Coccidoxenoides perminutus) insectes prédateurs (Cryptolaemus montrouzieri, chrysopes (en nombre important lorsque les populations de cochenilles ne sont pas trop élevées et que les températures ne per-mettent pas d’appliquer les autres auxiliaires cités ci dessus)

    • Contre les cochenilles à bouclier: insectes parasitoï-des (Aphytis melinus, Encarsia citrina), insectes pré-dateurs (Chilocorus nigritus, Rhizobius lophanthae)

    Chenilles défoliatrices La tordeuse de l’œillet est encore bien présente sur la ré-gion. Les stades L3, L4, chrysalides et adulte (papillons) sont les plus souvent observés. Sous abris, ce ravageur a été re-péré sur pittospore, camelia, griseline, choisya ternata, skimmia et buis dans le Finistère, les Cotes d’Armor et le Morbihan.

    Pour lutter contre les chenilles de tordeuse en lutte biolo-gique, il est possible d’utiliser un insecte prédateur : le Macrolophus pigmaeus.

    Psylles

    On note la présence de psylle dans une structure sur pittos-pore (Morbihan), dans une structure sur eucalyptus (Côtes d’Armor) en extérieur sans incidence sur les cultures et dans une troisième structure sur acacia 4 saisons en extérieur (Finistère).

    Otiorrhynques

    Quelques attaques sporadiques d’adultes d’otiorrhynques sont observées sur camélia, rhododendron, photinia en exté-rieur dans le Finistère engendrant une légère défoliation.

    Aleurodes Trois foyers d’aleurodes ont été signalés sur lavatère, sauge et escallonia sous abri dans le Finistère. Les dégâts occa-sionnés restent cependant faibles.

    Cicadelles

    La cicadelle du rhododendron, Graphocephala fennahi, est présente dans 2 structures du Finistère sud. Le stade adulte est très représenté.

    Chenille de Tordeuse de l’œillet (photo Carine Guillou FREDON Bretagne

    Cicadelle du rhododendron adulte et dégâts occasionnés sur les boutons floraux

    (photo: Carine Guillou FREDON Bretagne)

  • N°9 8 août 2014 P 4/5

    ► Maladies

    Fausse cloque de l’azalée

    Des symptômes naissants dus à la présence de la bactérie nous ont été signalés sur 2 structures situées dans les Côtes d’Armor.

    Botrytis

    Une attaque légère de botrytis est notée dans une pépinière des Côtes d’Armor sur Lavande et une autre sur Rhododen-dron dans le Finistère sans dégâts conséquents pour la culture.

    En 2014, aucun foyer d’ambroisie n’a été détecté. Pour toutes suspicions, veuillez contactez: Julie BERDER [email protected] 02 23 21 18 19 06 14 31 16 67 De plus, vous pouvez consulter le bulletin spécifique ambroi-sie rédigé par la FREDON Bretagne en cliquant sur le lien ci après, rubrique « alerte ambroisie »: http://exterieur.captair-bretagne.com/

    Phytophthora cinnamomi

    Le champignon a été repéré sur rhododendron provoquant des dégâts allant de l’affaiblissement à la mort de la plante dans le Finistère. Sa présence a été également notée sur erioste-mon (Finistère) et pieris (Cotes d’Armor). Il est très important de retirer toutes plantes atteintes le plus tôt possible afin de limiter la propagation du champi-gnon.

    Marssonina rosae

    Cette maladie est toujours observée en jardin amateur dans le Morbihan. Elle est en évolution car de jeunes feuilles ont été contaminées depuis la dernière notation. Des cas similai-res ont été répertoriés dans certaines pépinières du Finistère. La maladie tend à s’étendre notamment sous abris.

    Oïdium

    Cette maladie est observée sur rhododendron, hortensia (4 structures dans le Finistère et les Côtes d’Armor), mais égale-ment sur Magnolia, Berbéris, Rosiers et Spirées dans les Côtes d’Armor. A noter également dans le Finistère d’importants dégâts sur Prunus laurocerasus et lusitanica dus à l’oïdium perforant. Afin de limiter le développement de cette maladie: • Eviter l’excès d’engrais qui favorise la croissance au

    détriment de la rusticité. • Aérer pour limiter l’humidité: ouverture des serres,

    taille des végétaux, densité de semis ou de plantation. • Choisir des variétés peu ou pas sensibles à l’oïdium.

    Maladie des taches noires du rosier Marssonina rosae

    (photo Carine Guillou FREDON Bretagne)

    Situation régionale Ambroisie

    Fausse cloque de l’azalée (photo Carine Guillou FREDON Bretagne)

  • N°9 8 août 2014 P 5/5

    La larve fixe le puceron sur la feuille et tisse un cocon sous la carcasse vidée du puceron en forme de « tabouret », ca-ractéristique de l’espèce. Praon volucre se nymphose sous les téguments vides du puce-ron. L’adulte qui émerge est noir brillant de 2 à 4 mm. Pour éviter d’être recouvert par les sécrétions des pucerons, le parasitoïde ne s’établit pas dans les foyers très denses. L’hivernation se fait au stade nymphe sur les plantes hôtes des pucerons.

    Activité du parasitoïde

    L’adulte étant très petit (environ 3 mm), il est difficilement observable. Le moyen le plus simple pour détecter sa pré-sence et d’apprécier son efficacité reste donc l’apparition de pucerons momifiés sur 1 socle.

    ► Zoom sur le Praon Volucre

    Le praon volucre un insecte de l’ordre des hyménoptères

    appartenant à la famille des Aphiididae. Il a la spécificité de

    s’attaquer à de nombreuses espèces de pucerons

    (Acyrtosiphon malvae, Amphorophora idaei, Aulacorthum

    circumflexum, Aulacorthum solani, Ericaphis fimbriata, Hya-

    daphis foeniculi, Hyperomyzus lactucae, Macrosiphum eu-

    phorbiae, Macrosiphum rosae, Myzus persicae, Ovatus cratae-

    garius).

    Description

    Les adultes au repos ont l’allure de guêpes dont les trois par-ties du corps sont bien distinctes : tête, thorax et abdomen. Ils ont des antennes longues (16 à 18 segments), coudées aux segments bien visibles. Les pattes sont longues et les ailes transparentes avec une nervure récurrente complète sur l’aile antérieure. est arrondi de chez les mâles, pointu chez les femelles. La durée de vie est d’environ dix jours entre 18° et 22°C.

    Biologie

    Dès 10°C le parasitoïde vole et recherche activement ses proies. Il est moins efficace à des températures supérieures à 30°C. L’accouplement a lieu généralement le jour. Le sexe ratio est de deux femelles pour un mâle. Les pontes : cet insecte est un endoparasitoïde ; il introduit l’œuf dans le corps du puceron.

    L’ensemble des observations contenues dans ce bulletin a été réalisé par les parte-naires suivants : Pépiniéristes, Hervé LE SANN (Technicien indépendant), CATE,

    STEPP, FREDON Bretagne, Conseil Général D’Ille et Vilaine

    Direction de Publication

    Chambre Régionale d’Agriculture

    ZAC Atalante Champeaux 35 042 RENNES Tel : 02 23 48 23 23 Contact : Alix DELEGLISE

    Animateur inter-filières Rédigé par :

    FREDON Bretagne 5, Rue A. de St Exupéry 35235 THORIGNE FOUILLARD

    Contacts :

    - Julien KERVELLA : Animateur Cultures Ornementales et Zones non Agricole 02 98 26 72 13

    Comité de Relecture : CATE, Hervé LE SANN (Technicien indépendant),

    Ce bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles. S’il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut être transposée telle quelle à la parcelle. La Chambre Régionale d’Agriculture dégage toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces déci-

    sions sur la base d’observations réalisées eux-mêmes dans leurs cultures et/ou sur les préconisations de bulletins techniques.

    Puceron momifié suite à l’attaque d’un Praon Volucre (Photo prise en pépinière 22 en

    semaine 31 sur Eucalyptus gunni) (photo: Carine Guillou FREDON Bretagne)

    Un praon adulte (photo: biodiversi-

    dadvirtual.org)