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1 Enquête CeFiP Financement des PME 2009 Novembre 2009 Danielle Sougné (HEC-ULg) & Jens Van Rysselberghe (CeFiP)

Enquête CeFiP Financement des PME 2009 - … sur le... · 4 Avant-propos Confrontés à l’insuffisance des sources de financement au sein de l’entreprise, de nombreuses PME dépendent

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    Enqute CeFiP Financement des PME 2009

    Novembre 2009

    Danielle Sougn (HEC-ULg) & Jens Van Rysselberghe (CeFiP)

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    Table des matires

    Avant-propos ...................................................................... 4

    I. Executive Summary ........................................................... 5

    II. Evolution de loctroi de crdits ............................................. 7

    2.1. Evolution de loctroi de crdits ..................................................... 7

    2.2. Nombre de dbiteurs .................................................................. 8

    2.3. Montant total des crdits octroys .................................................. 9

    2.4. Montant total des crdits prlevs ................................................. 10

    Partie 1 : Analyse de lenqute .............................................. 13

    III. Prsentation de lenqute et profil des rpondants .................. 13

    3.1. Contenu du formulaire denqute .................................................. 13

    3.2. Slection des entreprises ............................................................ 13

    3.3. Formulaires denqute envoys et reus .......................................... 14

    3.4. Profil des rpondants ................................................................ 15

    3.5. Diffrence entre les micro-entreprises et autres PME .......................... 20

    3.6. Diffrence entre les Rgions bruxelloise, flamande et wallonne .............. 20

    IV. Investissements et disponibilits du financement .................... 22

    4.1. Investissements ....................................................................... 22

    4.2. Crdit bancaire ....................................................................... 27

    4.3. Problmes concernant lobtention dun financement bancaire ............... 31

    4.4. Diffrences entre les micro-entreprises et dautres PME ....................... 35

    4.5. Diffrences entre les Rgions bruxelloise, flamande et wallonne ............. 35

    V. Octroi de crdit et prestation de services .............................. 37

    5.1. Relation en matire de crdit entre PME et banquiers ......................... 37

    5.2. Garanties fournies .................................................................... 42

    5.3. Information et conseil dans le choix du financement ........................... 43

    5.4. Diffrences entre les micro-entreprises et les autres PME ..................... 45

    5.5. Diffrences entre les Rgions bruxelloise, flamande et wallonne ............. 46

    VI. Mesures publiques.......................................................... 47

    6.1. Rgion flamande ...................................................................... 47

  • 3

    6.2. Rgion wallonne ...................................................................... 48

    6.3. Rgion bruxelloise .................................................................... 49

    6.4. Efforts supplmentaires des pouvoirs publics .................................... 50

    6.5. Diffrences entre les micro-entreprises et les autres PME ..................... 50

    6.6. Diffrences entre les Rgions bruxelloise, flamande et wallonne ............. 51

    VII. Evaluation dune entreprise ............................................. 52

    7.1. Connaissance du rating/score....................................................... 52

    7.2. Information concernant le rating attribu par la banque ...................... 55

    7.3. Diffrences entre les micro-entreprises et les autres PME ..................... 57

    7.4. Diffrences entre les Rgions bruxelloise, flamande et wallonne ............. 57

    VIII. Financement de la socit .............................................. 58

    8.1. Financement interne et externe de la socit ................................... 58

    8.2. La solvabilit des socits ........................................................... 59

    8.3. Diffrences entre les micro-entreprises et les autres PME ..................... 61

    8.4. Diffrences entre les Rgions bruxelloise, flamande et wallonne ............. 62

    Partie 2 : Conclusions et recommandations ................................ 63

    IX. Conclusions .................................................................. 63

    X. Recommandations .......................................................... 67

    Donnes de contact ............................................................ 69

    Sources ........................................................................... 70

    Appendix ......................................................................... 72

    Annexe 1: Questionnaire de lEnqute CeFiP Financement des PME 2009 ......... 72

    Liste des figures ................................................................ 78

    Liste des tableaux .............................................................. 81

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    Avant-propos Confronts linsuffisance des sources de financement au sein de lentreprise, de nombreuses PME dpendent pour le financement de leurs investissements et activits, de sources de financement externes. Ce financement externe peut tre obtenu de deux manires : par le biais dun apport de capitaux ou via loctroi dun crdit. Comme le march du capital risque est moins dvelopp en Belgique que celui de loctroi de crdits, la plupart des PME font appel, dans leur recherche de sources externes de financement, loctroi de crdit et plus spcifiquement au financement bancaire.

    Le Centre de Connaissances du Financement des PME (CeFiP)1 en collaboration avec le dpartement UER Finance, Comptabilit et Droit de lUniversit de Lige (HEC-ULg) a interrog un chantillon dentreprises belges de tailles, de rgions et de secteurs diffrents sur la disponibilit du financement ; la relation en matire de crdit entre la banque et lentreprise ; les modalits de financement et leur opinion concernant les diffrentes mesures publiques. En 2009, tout comme au cours des annes prcdentes, lenqute du CeFiP sur le financement des PME vise mettre en lumire les faits, les attentes et les ventuels problmes lis la problmatique des sources externes de financement. Cette enqute crite a t ralise auprs des entreprises au cours des mois de septembre et octobre 2009. Sur les 7.000 entreprises interroges, plus de 1.000 ont souhait sexprimer soit 15% de lchantillon. Il sagit dun taux de rponse remarquable jamais atteint dans les prcdentes ditions. Nous y voyons un indicateur important de lenjeu que constitue la problmatique du financement en priode de crise conomique. Les entrepreneurs ont voulu donner leur avis, nous faire part de leurs attentes voire de leurs craintes. Les recommandations que nous formulons sur base de cette enqute sen trouvent ds lors renforces. Lige, le 7 dcembre 2009 Professeur Danielle Sougn Frdric Lernoux Dpartement UER Finance, Comptabilit et Droit Administrateur dlgu HEC-Ecole de gestion de CeFiP lUniversit de Lige

    1 Le CeFiP est linstitution de rfrence au niveau fdral qui centralise linformation essentielle

    sur lensemble des problmatiques lies au financement des PME, lexploite et la met disposition

    des autorits, des entrepreneures et de leurs organisations reprsentatives ainsi quau

    dispensateurs de crdit. Le CeFiP gre le dispositif belge de mdiation du crdit aux entreprises et

    de mdiation de lassurance crdit.

  • 5

    I. Executive Summary L'enqute CeFiP2 "Financement des PME" a t effectue en 2009 en collaboration avec le dpartement UER Finance, Comptabilit et Droit de HEC-Ecole de gestion de l'Universit de Lige3. Chaque anne, l'enqute fait le point sur l'accs au financement et l'attitude des banques vis--vis des PME et des micro-entreprises. Ces dernires ont t sondes par crit, comme les annes prcdentes. L'enqute CeFiP Financement des PME 2009 a t ralise pendant la priode septembre-octobre 2009, un an aprs la crise internationale des banques et des crdits de 2008. Pour cette enqute, nous avons interrog 7.073 socits belges de 1 250 travailleur(s), de diffrents secteurs et rgions. Au total, 1.027 enqutes utilisables ont t renvoyes dont 333 par des micro-entreprises4 et 633 par des PME5. Concernant le climat entrepreneurial, la tendance de la majorit des entreprises sondes tend vers une situation dfavorable. En effet, 56,4% estiment le climat entrepreneurial plutt dfavorable trs dfavorable et 11,6 % favorable trs favorable. Au cours des 12 derniers mois, 74% des socits interroges ont ralis des projets d'investissement, ce qui reprsente une diminution de plus de 7 % par rapport 2008. De plus, 23,7 % des entreprises sondes n'ont pas t en mesure de raliser leurs investissements planifis, principalement en raison de la mauvaise situation conomique. Enfin, pour financer ces investissements, 45,2 % des socits ont demand un crdit bancaire, ce qui reprsente une diminution de 7% par rapport 2008. Concernant laccs au financement, la perception des entrepreneurs a volu. Les rsultats de lenqute 2009 mettent en exergue les difficults ressenties par les entrepreneurs quant lobtention dun financement bancaire. 22,5% des rpondants indiquent avoir prouv de nombreux problmes contre 12,0% lanne dernire. Par contre, la proportion des rpondants nayant pas rencontr de problme a diminu avec 53,0% contre 60,0% lanne dernire. Les micro-entreprises ont rencontr davantage de problmes pour obtenir un financement bancaire. 26,2%

    2 Le Centre de Connaissances du Financement des PME (CeFiP) est un organe fdral ayant pour objectif la

    centralisation de linformation et de lexpertise en matire de financement des PME. 3 Les plus vifs remerciements sont adresss Madame Kristien Van Sweevelt, conomiste au CeFiP,

    Mesdames Anne Bils, Josphine Capodici, Fabienne Deville, assistantes HEC-ULg, Messieurs Fabrice

    Pirnay, chercheur au Centre de recherche PME et Entrepreneuriat HEC-ULg, et Olivier Wry, assistant HEC-

    ULg. 4 Micro-entreprise : Moins de 10 travailleurs et un chiffre d'affaires infrieur 2 millions deuros (d'aprs la

    dfinition de la Commission europenne, 2005) 5 Une PME est dfinie comme une entreprise dont l'effectif est infrieur 250 personnes et dont le chiffre

    d'affaires n'excde pas 50 millions d'euros ou dont le total du bilan annuel n'excde pas 43 millions deuros.

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    des micro-entreprises se sont vues refuser un crdit bancaire au cours de ces 12 derniers mois contre 14,6% dans les PME. Le rle des banques en matire de conseil revt une importance capitale dans le contexte dincertitude et de changement rgnant actuellement sur les marchs financiers. 75,1% des entreprises estiment qu'elles reoivent suffisamment d'informations et de conseils en ce qui concerne le financement de la part de leur banquier. Ce pourcentage est de 68,3 % pour les micro-entreprises et de 78,5 % pour les PME. La qualit du conseil fourni par la banque est quant elle considre comme inchange pour la plupart des entreprises (82,9%). Tant la connaissance que l'utilisation de mesures publiques ont t mises en exergue par les rsultats de lenqute dans le financement des entreprises. La dduction des intrts notionnels, la rserve dinvestissement et les subsides publics sont les mesures les mieux connues et les plus utilises par les entreprises. Lors de loctroi dun crdit, les banques sont soucieuses de contrler le risque encouru : elles sintressent la capacit de remboursement du demandeur et dterminent son rating. Lenqute met en vidence que la majorit des entreprises (60,5%) ignorent lexistence dun rating. Toutefois, parmi celles qui savent quun rating leur a t attribu, 68% le connaissent contre 12,3% en 2007 et 26,7% en 2008. Mme si une amlioration est observe, ces rsultats illustrent le manque de communication entre le secteur bancaire et les entreprises. Enfin, 45,4% des entreprises dclarent financer plus de 75% de leur besoin en matire de financement au moyen de fonds propres. Les formes externes de financement les plus frquemment utilises sont : le crdit d'investissement (40,0%), le crdit de caisse (30,6%), le leasing (23,8%) et lavance terme fixe (straight loan) (22,8%). La part de leurs fonds propres par rapport au total bilantaire au cours de ces 12 derniers mois a augment pour 33,5% des entreprises sondes (contre 48,6% en 2008) et 24,1% ont connu une diminution de cette part. Prs de 29,2% des socits envisagent de renforcer leurs fonds propres suite la dduction des intrts notionnels. Ce pourcentage est de 33,5% pour les PME contre 19,8% pour les micro-entreprises. Vous trouverez le contenu de cette analyse amplement dtaill dans le rapport denqute (voir page 13).

  • 7

    II. Evolution de loctroi de crdits

    2.1. Evolution de loctroi de crdits A l'aide de chiffres trimestriels fournis par la Banque nationale de Belgique, le CeFiP tablit tous les trois mois un tat des lieux de l'octroi de crdits aux entreprises en Belgique. Les chiffres y sont systmatiquement prsents par taille d'entreprise, afin de pouvoir suivre de prs la situation pour les indpendants et les PME. Les diffrents facteurs, bass sur les donnes reues, ont pour but de donner un meilleur aperu de la situation relle en matire de crdits. Pour commencer, nous donnons un bref aperu de quelques paramtres pour la priode allant du 3e trimestre 2008 au 3e trimestre 2009. Cette priode a t marque par de fortes perturbations. La crise financire, tout droit venue des Etats-Unis, a eu un impact sur l'ensemble de l'conomie partir de 2008 ; elle a provoqu un tel recul du PIB que l'on a parl de rcession. Plusieurs secteurs, linstar de lindustrie automobile, ont t trs affects par cette crise et ont t contraints de lancer des rformes, souvent accompagnes de licenciements, de chmage conomique... Cependant, on nous a rcemment annonc la fin de la rcession et une lgre croissance du PIB au 3e trimestre 2009. Il ne faut pas non plus tre trop optimiste : le chmage, par exemple, va trs certainement continuer augmenter. L'impact sur la problmatique du crdit reste incertain. Pendant cette priode, l'octroi de crdits a t affect, les banques tant moins enclines prendre des risques. Cela s'est fait ressentir de trois manires : des cots/intrts plus levs, des procdures plus strictes (tant en ce qui concerne le prt proprement dit que l'importance du montant) et davantage de garanties demandes. Observations pour la priode Q3 2008 Q3 2009 :

    - Passant de 369.795 367.591, le nombre de dbiteurs a enregistr une

    volution ngative de -0,60 %. Pendant cette priode, le nombre de

    dbiteurs a augment chez les petites entreprises (+2,53 %) et les grandes

    entreprises (+2,05 %). Chez les indpendants et les moyennes entreprises, on

    observe une diminution, de -4,40 % et -1,28 % respectivement.

    - Le montant total des crdits octroys a augment 163,7 milliards, soit

    +3,71 %. Ce sont les grandes entreprises qui enregistrent l'augmentation la

    plus spectaculaire (+9,87 %). Encore une fois, les indpendants (-2,49 %) et

    les moyennes entreprises (-0,49 %) affichent une volution ngative entre Q3

    2008 et Q3 2009.

    - Le montant total des crdits prlevs connat lui aussi une volution positive

    trs nette (+5,08 %), avec de nouveau la plus forte augmentation du ct des

  • 8

    grandes entreprises. La seule diminution (lgre) enregistre concerne les

    indpendants (-0,40 %).

    2.2. Nombre de dbiteurs Le nombre total de dbiteurs a diminu de -0,19 % au trimestre dernier, malgr le fait que seuls les indpendants affichent une volution ngative (-2,42 %). Au 3e trimestre 2009, ceux-ci reprsentent 41,90 % du nombre de dbiteurs, un pourcentage qui diminue depuis quelque temps. A cet gard, la figure 2 ci-dessous nous indique la trs longue volution ngative chez les indpendants et paralllement, la forte augmentation chez les petites entreprises. Dernirement, on observe un sursaut tant chez les grandes entreprises que chez les moyennes entreprises. Figure 1 : Rpartition du nombre de dbiteurs (Q3 2009)

    Figure 2 : Nombre de dbiteurs par type d'entreprise et total

  • 9

    2.3. Montant total des crdits octroys Le montant total des crdits octroys diminue de -1,72 % entre Q2 2009 et Q3 2009. Par rapport Q3 2008, il s'agit par contre d'une augmentation de 3,71 %. Les indpendants ne reprsentent ici qu'une petite part de 8,20 %, contrairement leur pourcentage du nombre de dbiteurs. Pour les grandes entreprises, c'est l'inverse. Figure 3 : Rpartition du montant des crdits octroys (Q3 2009, millions d'euros)

    Seules les petites entreprises enregistrent une augmentation (+0,99 %) au cours de ce trimestre. On observe de nettes diminutions tant chez les indpendants (-2,07 %) que chez les moyennes (-3,45 %) et grandes entreprises (-2,92 %). A long terme, il y a une volution positive relativement importante chez les petites et moyennes entreprises, et un statu quo chez les indpendants. Les grandes entreprises connaissent la priode la moins constante, mais enregistrent tout de mme une croissance de 14,38 % sur une priode de deux ans.

  • 10

    Figure 4 : Evolution du montant des crdits octroys par type d'entreprise et total (1000 euros)

    2.4. Montant total des crdits prlevs Le montant total des crdits prlevs diminue galement entre Q2 2009 et Q3 2009 (-0,88 %). Seules les petites entreprises enregistrent une augmentation au cours de ce trimestre (+1,51 %). Les moyennes entreprises enregistrent la plus forte diminution (-5,17 %). Sur base de la figure ci-dessous, on s'aperoit que les petites entreprises reprsentent de loin la plus grosse part. Figure 5 : Rpartition du montant des crdits prlevs (Q3 2009, millions d'euros)

    Les volutions visibles sur la figure ci-dessous sont semblables celles du montant total des crdits octroys. Les petites et moyennes entreprises progressent fortement, les indpendants sont en statu quo et les grandes entreprises affichent une volution variable.

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    Figure 6 : Evolution du montant des crdits prlevs par type d'entreprise et total (1000 euros)

    Figure 7 : Degr d'utilisation par type d'entreprise et total

    En tout, sur le montant des crdits octroys, 117,3 milliards ont t prlevs, soit un degr d'utilisation de 71,70 %. Le degr dutilisation reflte la proportion du montant des crdits octroys qui a t prlev par les dbiteurs. Du ct des indpendants et des petites socits, celui-ci est traditionnellement lev. Au trimestre dernier, on note de nouveau une augmentation (respectivement, de 84,02 % 84,87 % et de 85,59 % 86,02 %). Cet indicateur se maintient un niveau lev, ce qui n'est pas idal. Noublions pas que les indpendants et les petites

  • 12

    entreprises prennent plutt des prts long terme et les plus grandes entreprises plutt des prts court terme et des crdits de caisse. Lorsque les crdits de caisse ne sont pas entirement prlevs, il reste une marge plus importante. Les crdits long terme sont souvent des crdits d'investissement et logiquement, le degr d'utilisation de ces crdits est trs lev. Les moyennes et grandes entreprises ont un degr d'utilisation beaucoup plus bas et affichent l aussi de plus fortes fluctuations. Chez les moyennes entreprises, on observe une diminution 64,69 %, aprs plusieurs trimestres en hausse. On observe le phnomne inverse chez les grandes entreprises, o une augmentation 59,91 % succde plusieurs trimestres en baisse. Ces chiffres montrent encore une fois le grand dcalage entre les petites et les grandes entreprises pour ce paramtre. Vous trouverez de plus amples informations sur les chiffres relatifs l'octroi de crdits sous "publications", "rapports annuels octroi de crdit" sur www.cefip.be.

    http://www.cefip.be/

  • 13

    Partie 1 : Analyse de lenqute

    III. Prsentation de lenqute et profil des rpondants Afin de pouvoir analyser la problmatique du financement des PME et formuler des recommandations, il a t dcid de procder une enqute crite auprs des socits. Celle-ci permet de dresser ltat des lieux en matire de financement des PME partir de questions. Dans un premier temps, ce chapitre prsente le contenu du formulaire denqute. Ensuite, la mthode utilise pour la slection des entreprises sera brivement aborde et le profil des rpondants sera tudi. En guise de conclusion, une synthse mettra en vidence les diffrences de profil entre les micro-entreprises et les PME, dune part, et entre les rpondants en Rgion flamande, en Rgion wallonne et en Rgion bruxelloise, dautre part.

    3.1. Contenu du formulaire denqute Outre la question concernant un certain nombre de donnes didentification, lenqute comporte 35 questions rparties en 5 parties. Les questions traitent successivement des investissements et des disponibilits en matire de financement, de lvolution de loctroi de crdits et des prestations de services, de lvaluation de lentreprise et du rating, des mesures publiques et, pour terminer, du financement de la socit. Le traitement des donnes obtenues partir de lenqute sest fait au moyen du programme statistique STATISTICA . Une copie vierge du questionnaire figure dans lannexe 1.

    3.2. Slection des entreprises Dans un premier temps, lenqute a t envoye 7.073 entreprises. 191 formulaires denqute nous sont revenus sans avoir t ouverts. Ainsi, 6.882 entreprises ont t contactes dans le cadre de lenqute. Le choix des adresses a t effectu partir de diffrents critres. Ces derniers sont succinctement parcourus dans le prsent chapitre.

  • 14

    La slection des socits sest ralise sur base du DVD Bel-First. Les critres suivants ont t pris en considration.

    La situation gographique : Rgion bruxelloise, Rgion flamande et Rgion wallonne

    Les activits sur base des codes Nace-Bel. Les codes suivants ont t supprims :

    01 : agriculture 02 : sylviculture 05 : pche 65 : intermdiation financire 66 : assurance 67 : auxiliaires financiers 75 : administration publique 80 : ducation

    85 : sant et action sociale 90 : assainissement, voirie et gestion des dchets 91 : activits associatives diverses 95 : services domestiques 96 : activits indiffrencies des mnages en tant que producteurs de biens pour usage propre 99 : organismes extraterritoriaux

    Les professions librales (surtout les secteurs 70 et 74) ont t exclues.

    Leffectif : exclusivement les socits comprenant au maximum 249 membres du personnel (cest--dire qui ne sont pas des grandes entreprises en vertu de la dfinition de lUE). Les grandes entreprises ont t limines de lchantillon. Les nombres suivants ont t slectionns : socits comprenant de 1 9 travailleurs : 3.530 socits comprenant de 10 49 travailleurs : 3.025 socits comprenant de 50 249 travailleurs : 518

    La forme juridique : SPRL, SA.

    3.3. Formulaires denqute envoys et reus Le tableau 1 donne un aperu dtaill du nombre de formulaires denqute envoys, reus et utilisables, rpartis par rgion. 30 formulaires ont t soit insuffisamment remplis soit complts par des non-PME soit encore renvoys trop tardivement. Le total des rponses exploitables slve 1.027. Tableau 1 : Nombres denqutes envoyes et pourcentages de rponses

    Rgion

    flamande Rgion

    wallonne

    Rgion bruxelloise

    (FR)

    Rgion bruxelloise

    (NL) Total

    Enqutes envoyes 4.472 1.806 675 120 7.073

    Enqutes retournes 108 52 23 8 191

    Enqutes expdies 4.364 1.754 652 112 6.882

    Enqutes reues (au total) 629 351 78 18 1.076

    Pourcentage de rponse (enqutes reues / (enqutes expdies))

    14,4% 20,0% 12,0% 16,1% 15,6%

    Enqutes utilisables pour tablir le rapport d'enqute 592 341 77 17 1.027

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    Le pourcentage de rponse est de 15,6%. Le taux de rponse est de 20% en Rgion wallonne, 14,4% en Rgion flamande 12,6% en Rgion bruxelloise. Les pourcentages de rponse sont nettement suprieurs aux pourcentages de rponse des enqutes du CeFiP organises en 2007 et 2008. Nanmoins, il est utile de faire preuve de prudence quant la gnralisation des conclusions relatives aux rponses obtenues.

    3.4. Profil des rpondants Cette partie tente dtablir le profil des rpondants sur base dun certain nombre de caractristiques didentification demandes au dbut de lenqute. Les questions portent ainsi sur la forme juridique, la date de constitution, le secteur dactivits, le chiffre daffaires de 2008, la croissance du chiffre daffaires au cours de ces 3 dernires annes et le nombre de membres du personnel. Ensuite, il est demand aux entreprises si elles se considrent comme entreprise familiale et si une partie du chiffre daffaires est consacre la recherche et au dveloppement (R&D). Nous terminons cette partie en abordant le climat entrepreneurial. Le tableau 2 indique que la majorit des rpondants (cest--dire 57,6%) provient de la Rgion flamande, suivie par la Rgion wallonne (33,2%) et par la Rgion bruxelloise. Cette dernire peut encore tre rpartie en deux, soit la partie francophone (7,5%) et la partie nerlandophone (1,7%). Tableau 2 : Rpartition selon la rgion

    Nombre Pourcentage

    Rgion flamande 592 57,6%

    Rgion wallonne 341 33,2% Rgion bruxelloise (socit, FR) 77 7,5% Rgion bruxelloise (socit, NL) 17 1,7%

    Total 1.027 100,0%

    Le tableau 3 montre que la SA et la SPRL sont les formes juridiques les plus courantes dans lchantillon avec respectivement 60,7% et 39,2% des rpondants. Tableau 3 : Rpartition selon la forme juridique

    Nombre Pourcentage

    SPRL 403 39,2%

    SA 623 60,7%

    Divers 1 0,1%

    Total 1.027 100,0%

  • 16

    Lors de lenqute, il est demand aux entreprises leur date de constitution afin de dresser un tableau de lge des entreprises interroges. Le tableau 4 rvle que la majorit des rpondants (32,2%) ont entre 10 et 20 ans. Les nouvelles socits (cest--dire qui ont tout au plus 4 ans) reprsentent 16,4% du nombre de rpondants. Nous pouvons galement constater que plus de 65% des entreprises ont moins de 20 ans. Tableau 4 : Rpartition selon lge de lentreprise

    Nombre Pourcentage

    4 ans maximum 168 16,4%

    Entre 4 et 10 ans 194 18,9%

    Entre 10 et 20 ans 331 32,2%

    Entre 20 et 30 ans 166 16,2%

    Plus de 30 ans 168 16,3%

    Total 1.027 100,0%

    Si nous observons de plus prs la rpartition sectorielle des rpondants (figure 8), il apparat que les secteurs dactivits les mieux reprsents sont lindustrie (24,1%), la construction (18,5%). Les secteurs les moins bien reprsents sont le transport (6,3%) et lHoreca (5,6%). Figure 8 : Rpartition des rpondants selon le secteur (N=1.027)

    18.5%

    24.1%

    11.3%

    16.4%17.8%

    5.6%6.3%

    0%

    5%

    10%

    15%

    20%

    25%

    30%

    Cons

    truc

    tion

    Indu

    strie

    Serv

    ices

    Com

    mer

    ce d

    e d

    tail

    Com

    mer

    ce d

    e gr

    os

    Hore

    ca

    Tran

    spor

    t

  • 17

    Le tableau 5 permet de comparer la rpartition sectorielle par rgion. Le secteur de lindustrie domine la fois en Rgion flamande et en Rgion wallonne avec respectivement 25,2% et 24,3% des rpondants, suivi par le secteur de la construction pour la Rgion wallonne (24%) et le secteur de commerce de gros pour la Rgion flamande (19,8%). Le secteur du transport est le moins reprsent en Rgion wallonne avec un pourcentage de 3,5% tandis que lHoreca en Rgion flamande ne reprsente que 4,2%. En Rgion bruxelloise, le secteur des services est prdominant avec 24,5% des rpondants, suivi par celui du commerce de gros (22,3%) et enfin celui de lindustrie (17%). Le secteur du transport est le moins reprsent avec un pourcentage de 3,2%. Tableau 5: Rpartition selon le secteur et la rgion

    Rgion flamande (N=592)

    Rgion wallonne (N=341)

    Rgion bruxelloise

    (N=94)

    Belgique (N=1027)

    Construction 16,7% 24,0% 9,6% 18,5%

    Industrie 25,2% 24,3% 17,0% 24,1%

    Services 9,8% 10,3% 24,5% 11,3%

    Commerce de dtail 15,9% 18,2% 12,8% 16,4%

    Commerce de gros 19,8% 13,2% 22,3% 17,8%

    Horeca 4,2% 6,5% 10,6% 5,6%

    Transport 8,4% 3,5% 3,2% 6,3%

    Total 100,0% 100,0% 100,0% 100,0%

    La rpartition en fonction du chiffre daffaires ralis en 2008 (tableau 6) rvle que 42,5% des rpondants ralisent un chiffre daffaires infrieur 2 millions deuros. Nous pouvons galement constater le faible pourcentage (2,3%) dentreprises dont le chiffre daffaires est suprieur 49 000 000. Tableau 6 : Rpartition selon le chiffre daffaires des entreprises participantes (2008, en euros) Chiffre d'affaires 2008 (en euros) Nombre Pourcentage

    < 2 000 000 426 42,5%

    2 - 9 000 000 370 37,0%

    10 - 49 000 000 182 18,2%

    > 49 000 000 23 2,3%

    Total 1001 100,0%

    Lenqute a demand aux entreprises lvolution de leur chiffre daffaires au cours des trois dernires annes. Le tableau 7 indique que 46,6% des rpondants ont ralis une croissance du chiffre daffaires de moins de 5% tandis que 12,6% des rpondants ont ralis une croissance du chiffre daffaires de plus de 15%.

  • 18

    Tableau 7 : Rpartition selon la croissance du chiffre daffaires au cours de ces 3 dernires annes

    Nombre Pourcentage

    < 5% 454 46,6%

    > 5% en < 10% 294 30,2%

    > 10% en < 15% 103 10,6%

    > 15% 123 12,6%

    Total 974 100,0%

    La taille de lentreprise est notamment dfinie par le nombre de membres de personnel. La figure 9 indique que plus de 48,7% des rpondants emploient entre 10 et 49 travailleurs. Nous pouvons galement constater que 41,0% des rpondants emploient moins de 10 travailleurs et seulement 10,3% des rpondants peuvent tre classs parmi les entreprises moyennes (50 249 travailleurs). Figure 9 : Rpartition selon le nombre de travailleurs (N=1019)

    Une large majorit des rpondants (71,4%) indiquent quils considrent leur entreprise comme une entreprise familiale. Lenqute fait galement une distinction entre les micro-entreprises et les petites et les moyennes entreprises (PME). Une entreprise est qualifie de micro-entreprise si le nombre des travailleurs est infrieur 10 et le chiffre daffaires est infrieur ou gal 2 millions deuros. Une socit est qualifie de PME si lun des deux ou les deux critres sont dpasss. Le tableau 8 indique le nombre de micro-entreprises et de PME parmi les rpondants. Tableau 8 : Rpartition selon les micro-entreprises et les PME

    Nombre Pourcentage

    Micro-entreprises 333 33,4%

    PME 663 66,6%

    Total 996 100,0%

  • 19

    Le tableau 9 met en vidence que seulement 16,2% des entreprises interroges consacrent une partie du chiffre daffaires la recherche et au dveloppement (R&D). Il semblerait donc que la majorit des socits sondes soient peu innovantes dans ce domaine. Tableau 9 : Rpartition selon les dpenses R&D (comme partie du chiffre daffaires)

    Nombre Pourcentage

    Oui 165 16,2%

    Non 851 83,8%

    Total 1.016 100,0%

    Pendant lenqute, nous avons galement interrog les entreprises afin de dterminer comment elles ressentaient le climat entrepreneurial. En 2008, 24,2% des PME belges estimaient que le climat entrepreneurial tait favorable, 30,5% considraient le climat entrepreneurial comme neutre et 45,3% le considraient comme dfavorable. En 2009, les rsultats sont les suivants : 11,6% des rpondants estiment que le climat entrepreneurial est favorable, 32% le considrent comme neutre et enfin 56,4% le considrent comme dfavorable. La crise aurait donc un impact dfavorable sur la perception du climat entrepreneurial. Figure 10 : Evaluation du climat entrepreneurial actuel

    13

    .4%

    8.2

    %

    0.8

    % 3.2

    %

    7.6

    %

    32

    .0%

    26

    .9%

    19

    .2%

    10

    .3%

    2.5

    % 5.5

    %

    16

    .2%

    30

    .5%

    23

    .7%

    0%

    5%

    10%

    15%

    20%

    25%

    30%

    35%

    40%

    45%

    tr

    s fa

    vora

    ble

    favo

    rab

    le

    plu

    tt

    favo

    rab

    le

    ne

    utr

    e

    plu

    tt

    d

    favo

    rab

    le

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    favo

    rab

    le

    tr

    s d

    fa

    vora

    ble

    2008 2009

  • 20

    En 2008, les entreprises en Rgion wallonne estimaient que le climat entrepreneurial tait relativement plus dfavorable que les entreprises en Rgion flamande. Par ailleurs, le climat entrepreneurial tait galement ressenti comme plus dfavorable par les micro-entreprises. En 2009, on constate quil ny a pas de diffrences notoires entre les trois Rgions, ni entre les micro-entreprises et les PME. Il semblerait que la crise actuelle ait homognis les perceptions du climat entrepreneurial puisque les trois rgions penchent vers une tendance dfavorable. Figure 11 : Evaluation du climat entrepreneurial actuel (selon la rgion)

    3.5. Diffrence entre les micro-entreprises et autres PME Sur base des rponses fournies par les rpondants, la principale diffrence significative entre les micro-entreprises et les PME est la suivante :

    La SA est une forme juridique davantage choisie par les petites et moyennes entreprises et la SPRL est davantage choisie par les micro-entreprises.

    3.6. Diffrence entre les Rgions bruxelloise, flamande et wallonne Sur base des rponses fournies par les rpondants, la principale diffrence statistiquement significative entre les PME bruxelloises, flamandes et wallonnes est la suivante :

  • 21

    Les socits de la Rgion flamande considrent que le climat entrepreneurial est plutt dfavorable alors que les entreprises en Rgion wallonne ou en Rgion bruxelloise estiment que le climat est dfavorable , voire trs dfavorable .

  • 22

    IV. Investissements et disponibilits du financement La premire partie de lenqute concerne les investissements et laccs au financement. Nous prsentons dabord un aperu des investissements planifis par les entreprises interroges. Ensuite, nous abordons les types de crdits bancaires sollicits ainsi que les problmes que les entreprises rencontrent pour les obtenir. Enfin, ce chapitre mentionne brivement les diffrences en matire dinvestissements et de financement entre les micro-entreprises et les PME et entre les rpondants bruxellois, flamands et wallons.

    4.1. Investissements Lenqute interroge les entreprises sur leurs projets dinvestissement au cours des 12 derniers mois : leur existence, leurs objectifs, leurs natures. La figure 12 concerne lexcution des projets dinvestissement selon la taille des entreprises. La majorit des entreprises interroges (74,0%) ont ralis leurs projets dinvestissement. Cette tendance sobservait dj en 2008 : les entreprises interroges (81,7%) avaient des projets dinvestissement et ctait principalement les petites et moyennes entreprises (85,7%) qui avaient de tels projets. Les projets dinvestissement en 2009 existent, mme sils sont en lgre diminution par rapport 2008. Figure 12 : Excution des projets dinvestissement (selon la taille)

    74,1%

    85,7%

    81,7%

    63,4%

    79,6%

    74,0%

    0,0% 10,0% 20,0% 30,0% 40,0% 50,0% 60,0% 70,0% 80,0% 90,0%

    Micro-entreprises

    PME

    Toutes les entreprises

    2009

    2008

    La figure 13 illustre lexcution des projets dinvestissement selon la rgion. Les entreprises qui ont ralis des projets dinvestissement au cours des 12 derniers mois, sont situes principalement en Rgion flamande (77,2%).

  • 23

    Figure 13 : Excution des projets dinvestissement (selon la rgion)

    77,2%

    69,7%

    69,1%

    74,0%

    0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

    Rgion f lamande (N = 592)

    Rgion wallonne (N = 340)

    Rgion bruxelloise (N = 94)

    Tout es les ent reprises

    La figure 14 ventile les objectifs dinvestissement en fonction de la taille des entreprises. Les principaux investissements concernent le remplacement ou lexpansion. Cette tendance sobserve dans les micro-entreprises, mais surtout dans les petites et moyennes entreprises. Les micro-entreprises ont davantage ralis des investissements autres . Peu dentreprises ont des projets lis la transmission ou au dmarrage. Figure 14 : Objectifs dinvestissement (selon la taille)

    4,7

    %

    43

    ,6%

    41

    ,2%

    3,3

    %

    17

    ,1%

    4,0

    %

    57

    ,3%

    56

    ,2%

    4,6

    %

    9,9

    %

    0%

    10%

    20%

    30%

    40%

    50%

    60%

    70%

    80%

    90%

    100%

    dmarrage remplacement expansion transmission autres

    Micro-entreprises (N = 211)

    PME (N = 527)

    La figure 15 dtaille les objectifs dinvestissement par rgion. Dans chaque rgion, les investissements raliss sont principalement destins au remplacement de biens ou lexpansion de lentreprise. De plus, ces investissements ainsi que ceux lis la transmission dentreprises sont lgrement suprieurs en Rgion flamande. La Rgion bruxelloise, quant elle, effectue un peu plus dinvestissements lis au dmarrage de lentreprise, mme si les pourcentages restent faibles. Les autres investissements concernent lamlioration de linfrastructure.

  • 24

    Figure 15 : Objectifs dinvestissement (selon la rgion)

    2,2

    %

    56

    ,0%

    54

    ,0%

    5,5

    %

    9,4

    %

    7,2

    %

    49

    ,4%

    47

    ,7%

    2,5

    %

    15

    ,2%

    7,7

    %

    47

    ,7%

    53

    ,8%

    1,5

    %

    20

    ,0%

    0%

    10%

    20%

    30%

    40%

    50%

    60%

    70%

    80%

    90%

    100%

    dmarrage remplacement expansion transmission autres

    Rgion flamande (N = 457)

    Rgion wallonne (N = 237)

    Rgion bruxelloise (N = 65)

    La figure 16 donne un aperu de la nature des investissements. Les entreprises interroges ont investi principalement en matriel/quipement (71,0%) et en matriel roulant (56,5%). Viennent ensuite les investissements en btiments et terrains (30,2%), puis ceux en recherche et dveloppement (6,7%). Cette tendance existait dj en 2008. Figure 16 : Nature des investissements raliss au cours des 12 derniers mois

    30,2%

    56,5%

    71,0%

    6,7%

    0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

    Btiments/terrains

    Matriel roulant

    Matriel / Equipement

    Recherche et dveloppement

    La figure 17 apporte des prcisions sur la nature des investissements raliss par les entreprises, selon la rgion. La nature des investissements mise en vidence dans la figure 16 se retrouve dans chaque rgion. Les investissements en matriel/quipement sont lgrement suprieurs dans les entreprises situes en Rgion bruxelloise (73,8%). Les investissements en matriel roulant sont plus importants dans les entreprises situes en Rgion flamande (60,0%). Les entreprises situes en Rgion wallonne ralisent davantage dinvestissements en btiments/terrains (35,0%) et en recherche et dveloppement (10,1%) que les entreprises situes dans les autres rgions.

  • 25

    Figure 17 : Nature des investissements (selon la rgion)

    28

    ,0%

    60

    ,0% 70

    ,2%

    4,6

    %

    35

    ,0%

    53

    ,6%

    71

    ,7%

    10

    ,1%

    27

    ,7%

    43

    ,1%

    73

    ,8%

    9,2

    %

    0%

    10%

    20%

    30%

    40%

    50%

    60%

    70%

    80%

    90%

    100%

    Btiments/terrains Matriel roulant Matriel / Equipement Recherche et

    dveloppement

    Rgion flamande

    (N = 457)

    Rgion wallonne

    (N = 237)

    Rgion bruxelloise

    (N = 65)

    La figure 18 illustre la rponse des entreprises la question suivante : tous les investissements prvus durant les 12 derniers mois ont-ils t raliss ? Parmi les rpondants, la majorit des entreprises (76,3%) a ralis les projets dinvestissement quelles avaient planifis. Ce pourcentage tait de 78,3% en 2008. Une analyse approfondie des donnes rvle que 30,1% des micro-entreprises nont pas t en mesure de raliser les investissements prvus contre 21,1% des PME. La tendance de 2008 tait respectivement de 29,3% et de 18,0%. Figure 18 : Avez-vous t en mesure de raliser tous les investissements prvus au cours de ces 12 derniers mois ? (selon la taille)

    70,7%

    82,0%

    78,3%

    69,9%

    78,9%

    76,3%

    62,0% 64,0% 66,0% 68,0% 70,0% 72,0% 74,0% 76,0% 78,0% 80,0% 82,0% 84,0%

    Micro-entreprises

    PME

    Toutes les entreprises

    2009

    2008

    La figure 19 apporte des prcisions par rgion. A la question de savoir si tous les investissements prvus ont pu tre raliss, 80,2% des entreprises de la Rgion flamande rpondent par laffirmative, contre 70,9% en Rgion wallonne et 67,7% en Rgion bruxelloise.

  • 26

    Figure 19 : Avez-vous t en mesure de raliser tous les investissements prvus au cours de ces 12 derniers mois ? (selon la rgion)

    80,2%

    70,9%

    67,7%

    76,3%

    0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

    Rgion flamande (N = 450)

    Rgion wallonne (N = 227)

    Rgion bruxelloise (N = 65)

    Toutes les entreprises (N=742)

    Si tous les investissements prvus nont pas pu tre raliss, il est important den connatre la cause. Les figures 20 et 21 apportent des rponses. La figure 20 met en vidence la raison principale, quelle que soit la taille de lentreprise : la mauvaise situation conomique. La seconde raison est lie la situation financire de lentreprise. Figure 20 : Pour quelles raisons les investissements prvus nont-ils pas t raliss ? (selon la taille de lentreprise)

    14,6%

    14,3%

    14,3%

    10,2%

    6,8%

    7,7%

    8,7%

    4,3%

    5,4%

    0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

    Micro-entreprises (N=206)

    Petites et moyennes

    entreprises (N=516)

    Toutes les entreprises

    (N=722)Non, en raison de la mauvaise situation sectorielle

    Non, en raison de problmes financiers

    Non, en raison de la mauvaise situation conomique

    La figure 21 montre que la Rgion flamande est un peu moins sensible que les autres rgions la mauvaise situation conomique, mais aussi la mauvaise situation sectorielle et aux problmes financiers. La Rgion bruxelloise, par contre, semble la rgion la plus sensible.

  • 27

    Figure 21 : Pour quelles raisons les investissements prvus nont-ils pas t raliss ? (selon la rgion)

    12,0%

    17,2%

    20,0%

    14,3%

    4,2%

    12,3%

    15,4%

    7,7%

    4,9%

    6,2%

    6,2%

    5,4%

    0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

    Rgion flamande (N = 450)

    Rgion wallonne (N = 227)

    Rgion bruxelloise (N = 65)

    Toutes les entreprises (N=742)

    Non, en raison de la mauvaise situation sectorielle

    Non, en raison de problmes financiers

    Non, en raison de la mauvaise situation conomique

    4.2. Crdit bancaire En ce qui concerne le financement des projets dinvestissement, une PME peut le financer par dette (par exemple un crdit bancaire) ou par capitaux propres. La prsente section aborde lutilisation dun crdit bancaire. Tout dabord, il a t demand aux entreprises contactes si elles ont sollicit un crdit bancaire au cours de ces 12 derniers mois afin de financer les investissements prvus. La figure 22 montre que 45,2% des entreprises interroges ont demand un crdit bancaire. Lanne dernire, ce chiffre tait de 52,2%. Les micro-entreprises (41,4%) demandent nettement moins de crdits bancaires que les petites et moyennes entreprises (47,2%). Cette tendance sobservait dj en 2008. Figure 22 : Demande de crdit au cours des 12 derniers mois pour le financement des investissements (selon la taille)

    44,1%

    56,2%

    52,2%

    41,4%

    47,2%

    45,2%

    0,0% 10,0% 20,0% 30,0% 40,0% 50,0% 60,0%

    Micro-entreprises

    PME

    Toutes les entreprises

    2009

    2008

    La figure 23 montre quun crdit bancaire pour financer un investissement a t demand par 49,7% des entreprises interroges en Rgion wallonne contre 43,4% en Rgion flamande et 42,2% en Rgion bruxelloise.

  • 28

    Figure 23 : Demande de crdit au cours des 12 derniers mois pour le financement des investissements (selon la rgion)

    43,4%

    49,7%

    42,2%

    45,4%

    0,0% 10,0% 20,0% 30,0% 40,0% 50,0% 60,0%

    Rgion flamande (N = 580)

    Rgion wallonne (N = 328)

    Rgion bruxelloise (N = 90)

    Toutes les entreprises

    (N=998)

    Oui

    Ensuite, il a t demand aux entreprises contactes si elles ont sollicit un crdit bancaire au cours de ces 12 derniers mois afin de financer lexploitation. La figure 24 montre que 20,8% des entreprises interroges ont demand un crdit bancaire. Lanne dernire, ce chiffre tait de 19,9%. Cette volution illustre le problme actuel des entreprises financer leur exploitation. Les micro-entreprises ont moins recours aux crdits bancaires que les petites et moyennes entreprises. Figure 24 : Demande de crdit au cours des 12 derniers mois pour le financement de lexploitation (selon la taille)

    18,0%

    20,9%

    19,9%

    18,9%

    21,8%

    20,8%

    0,0% 5,0% 10,0% 15,0% 20,0% 25,0%

    Micro-entreprises

    PME

    Toutes les entreprises

    2009

    2008

    La figure 25 met en vidence que les entreprises de la Rgion bruxelloise (26,9%) ont introduit davantage de demandes de crdit que celles de la Rgion wallonne (21,1%) ou de la Rgion flamande (19,3%).

  • 29

    Figure 25 : Demande de crdit au cours des 12 derniers mois pour le financement de lexploitation (selon la rgion)

    19,3%

    21,1%

    26,9%

    20,6%

    0,0% 5,0% 10,0% 15,0% 20,0% 25,0% 30,0%

    Rgion flamande (N = 575)

    Rgion w allonne (N = 322)

    Rgion bruxelloise (N = 93)

    Toutes les entreprises (N=990)

    Oui

    Des figures 24 et 25, il en rsulte que les demandes de crdit concernent davantage le financement des investissements (45,2%) que celui de lexploitation (20,8%). Pour les entreprises qui ont sollicit un crdit, il a t demand auprs de combien dtablissements de crdit elles avaient introduit une demande et quel tait le montant souhait. La figure 26 met en vidence que les entreprises adressent principalement leur demande de crdit auprs dun tablissement de crdit (49,6%) ou deux (35, 3%). Cette tendance est valable pour les micro-entreprises et pour les petites et moyennes entreprises. Les demandes de crdit sont parfois introduites auprs de trois organismes de crdit, mais dans de moindres proportions. Figure 26 : Auprs de combien de banques avez-vous introduit une demande de crdit ? (selon la taille)

    57,7%

    46,0%49,6%

    33,8% 35,9% 35,3%

    5,6%

    12,9% 10,7%

    2,1% 4,6% 3,8%0,7% 0,6% 0,6%

    0%

    10%

    20%

    30%

    40%

    50%

    60%

    70%

    80%

    90%

    100%

    Micro-entreprises (N=142) Petites et moyennes entreprises (N=326) Toutes les entreprises (N=468)

    1 2 3 4 5 et plus

    La figure 27 montre que, pour les rgions, les observations gnrales sont analogues celles de la figure prcdente : les rpondants sadressent le plus souvent un seul tablissement de crdit, quelle que soit la rgion. Cependant, les entreprises de la Rgion flamande ont moins tendance sadresser plusieurs

  • 30

    tablissements de crdit que les entreprises situes en Rgion bruxelloise et en Rgion wallonne. Figure 27 : Auprs de combien de banques avez-vous introduit une demande de crdit ? (selon la rgion)

    54,9%

    44,4%42,2%

    50,2%

    32,4%

    38,9%35,6% 34,9%

    10,2% 9,9%13,3%

    10,4%

    1,8%

    6,2%8,9%

    3,9%0,7% 0,6% 0,0% 0,6%

    0%

    10%

    20%

    30%

    40%

    50%

    60%

    70%

    80%

    90%

    100%

    Rgion flamande (N = 275) Rgion wallonne (N = 162) Rgion bruxelloise (N = 45) Toutes les entreprises (N=482)

    1 2 3 4 5 et plus

    La figure 28 illustre limportance du montant demand auprs des tablissements de crdit. Les entreprises introduisent une demande de crdit dun montant gnralement suprieur 100.000 (53,7%), que ce soit les micro-entreprises (32,1%), mais surtout les petites et moyennes entreprises (63,0%). Les montants demands par les petites et moyennes entreprises sont relativement levs : suprieurs 100.000 (63,0%), entre 50.001 et 100.000 (15,4%) ou entre 25.001 et 50.000 (12,7%). Par contre, les micro-entreprises demandent des crdits pour des montants moins importants : suprieurs 100.000 (32,1%), entre 10.001 et 25.000 (23,6%) ou entre 25.001 et 50.000 (21,4 %). Figure 28 : Montant demand auprs des tablissements de crdit (selon la taille)

    0,0%

    10,0%

    20,0%

    30,0%

    40,0%

    50,0%

    60,0%

    70,0%

    0 - 5000 5001 -

    10.000

    10.001 -

    25.000

    25.001 -

    50000

    50.001 -

    100.000

    > 100.000

    Micro-entreprises (N=140)

    Petites et moyennes entreprises (N=324)

    Toutes les entreprises (N=464)

  • 31

    De la figure 29, il ressort que les crdits dun montant suprieur 100.000 sont davantage demands par les entreprises de la Rgion bruxelloise (58,7%) et de la Rgion flamande (57,1%), alors que les crdits dun montant compris entre 50.001 et 100.000 sont sollicits par les entreprises de la Rgion wallonne (20,1%). Figure 29 : Montant demand auprs des tablissements de crdit (selon la rgion)

    0,0%

    10,0%

    20,0%

    30,0%

    40,0%

    50,0%

    60,0%

    70,0%

    0 - 5000 5001 - 10.000 10.001 -

    25.000

    25.001 -

    50000

    50.001 -

    100.000

    > 100.000

    Rgion flamande (N = 273)

    Rgion wallonne (N = 159)

    Rgion bruxelloise (N = 46)

    Toutes les entreprises (N=478)

    4.3. Problmes concernant lobtention dun financement bancaire Il ressort de la figure 30 que 22,5% des rpondants rencontrent de nombreux voire de trs nombreux problmes concernant lobtention dun financement. Lanne dernire, ce chiffre tait de 12,0%. Seuls 24,5% des rpondants indiquent rencontrer peu de problmes ou des problmes restreints (lanne dernire 28,0%). Une faible majorit des rpondants (53,0%) dclarent ne rencontrer aucun problme (lanne dernire 60,0%). La crise a augment la proportion dentreprises ayant rencontr dimportantes difficults pour obtenir un crdit. Ce phnomne est la fois observable pour les micro-entreprises (30,3% en 2009 contre 20% en 2008) et pour les PME (18,1% en 2009 contre 9,0% en 2008).

  • 32

    Figure 30 : Problmes concernant lobtention dun financement bancaire (selon la taille)

    48,3%

    55,7%

    53,0%

    11,7%

    17,5%

    15,6%

    9,7%

    8,7%

    8,9%

    17,9%

    13,3%

    15,4%

    12,4%

    4,8%

    7,1%

    0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

    Micro-entreprises (N=145)

    Petites et moyennes entreprises (N=332)

    Toutes les entreprises (N=481)

    normment

    beaucoup

    modr

    peu

    nant

    La figure 31 met en vidence que les difficults rencontres lors de loctroi dun crdit sont prsentes dans les diffrentes rgions, principalement en Rgion bruxelloise (34,0% en 2009 contre 14,0% en 2008). Cette tendance sobserve en Rgion wallonne (24,7% en 2009 contre 19,0% en 2008) et en Rgion flamande (17,5% en 2009 contre 10,0% en 2008). Figure 31 : Problmes concernant lobtention dun financement bancaire (selon la rgion)

    55,9

    %

    53,6

    %

    38,3

    %

    16,0

    %

    15,1

    %

    17,0

    %

    10,7

    %

    6,6%

    10,6

    %

    12,5

    % 17,

    5%

    17,0

    %

    5,0% 7,

    2%

    17,0

    %

    0%

    10%

    20%

    30%

    40%

    50%

    60%

    70%

    80%

    90%

    100%

    Rgion flamande (N=281) Rgion w allonne (N=166) Rgion bruxelloise (N=47)

    nant

    peu

    modr

    beaucoup

    normment

  • 33

    La crise a doubl la proportion dentreprises ayant rencontr un refus pour obtenir le crdit bancaire sollicit, comme lillustrent les figures 32 et 33. La figure 32 montre que 18,1% des rpondants se sont vus refuser un crdit au cours des 12 derniers mois. Lanne dernire, ce chiffre slevait seulement 9,2%. Les micro-entreprises se voient davantage refuser des crdits bancaires que les PME, respectivement 26,2% et 14,6% (contre 17,0% et 6,2% en 2008). Figure 32 : Refus dun crdit bancaire demand (selon la taille)

    17,0%

    6,2%

    9,2%

    26,2%

    14,6%

    18,1%

    0,0% 5,0% 10,0% 15,0% 20,0% 25,0% 30,0%

    Micro-entreprises

    PME

    Toutes les entreprises

    2009

    2008

    La figure 33 nous renseigne sur les refus de crdit au cours des 12 derniers mois. Ceux-ci sont plus importants en Rgion wallonne (20,0%) quen Rgion bruxelloise (18%) et Rgion flamande (15,5%). Figure 33 : Refus dun crdit bancaire demand (selon la rgion)

    15,5%

    18,0%

    20,0%

    0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40%

    Rgion f lamande (N=283)

    Rgion wallonne (N=170)

    Rgion bruxelloise (N=51)

    La figure 34 indique que les refus de crdit au cours des 12 derniers mois sont plus importants pour des demandes entre 5.001 et 10.000 (25,0%). Les rpondants qui ont connu le plus faible taux de refus (17,3%) avaient demand un crdit dun

  • 34

    montant situ entre 10.001 et 25.000. Figure 34 : Refus dun crdit bancaire demand (selon le montant demand)

    20,0%

    17,3%

    20,0%

    20,0%

    17,5%

    25,0%

    0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40%

    0 - 5000 (N=5)

    5001 - 10.000 (N=16)

    10.001 - 25.000 (N=52)

    25.001 - 50000 (N=75)

    50.001 - 100.000 (N=75)

    > 100.000 (N=251)

    La figure 35 informe sur les motifs de refus les plus frquents : linsuffisance de garanties (54,5% contre 44,4% en 2008) et de fonds propres (47,0% contre 36,1% en 2008) dont dispose lentreprise pour demander un crdit bancaire. Un autre motif frquemment invoqu est linsuffisance de capacits de remboursement (40,9% contre 30,6% en 2008). 15,2% des rpondants citent les consquences de Ble II comme motif de refus du crdit bancaire. Figure 35 : Motif de refus dun crdit bancaire (N=66)

    19,4%

    8,3%

    16,7%

    2,8%

    36,1%

    2,8%

    30,6%

    44,4%

    12,1%

    8,3%

    15,2%

    1,5%

    47,0%

    10,6%

    40,9%

    54,5%

    0,0% 10,0% 20,0% 30,0% 40,0% 50,0% 60,0%

    Divers

    Ne sait pas

    Consquences de Ble II

    Projet non raliste

    Trop peu de capitaux

    Mauvais business plan

    Remboursements insuffisants

    Garanties insuffisantes

    2009

    2008

  • 35

    4.4. Diffrences entre les micro-entreprises et dautres PME Sur base des rponses fournies par les rpondants, des diffrences statistiquement significatives ont t recherches entre les micro-entreprises et les PME. Les diffrences significatives suivantes ont t constates :

    Les micro-entreprises ont moins investi au cours de ces derniers mois que les PME.

    30,1% des micro-entreprises nont pas t en mesure de raliser leurs investissements prvus contre 21,1% de PME, principalement en raison de la mauvaise situation conomique ou suite des difficults de financement.

    Les micro-entreprises ont introduit moins de demandes de crdit que les PME, que ce soit pour financer lexploitation, mais surtout les investissements. Par ailleurs les montants demands sont gnralement moins levs.

    Les micro-entreprises (58,6%) introduisent leur demande de crdit auprs dun tablissement de crdit alors que les PME sadressent plus volontiers plusieurs tablissements de crdit.

    Par ailleurs, il semble que les micro-entreprises rencontrent davantage de problmes dans lobtention dun financement bancaire que les PME.

    Les micro-entreprises essuient davantage de refus en matire de crdits bancaires que les PME. Les principaux motifs de refus sont linsuffisance des garanties prsentes par les micro-entreprises la banque.

    4.5. Diffrences entre les Rgions bruxelloise, flamande et wallonne Sur base des rponses fournies par les rpondants, des diffrences statistiquement significatives ont t recherches entre les entreprises bruxelloises, flamandes et wallonnes. Les diffrences suivantes ont t constates :

    Il ressort ainsi que les entreprises rpondantes de la Rgion flamande ont ralis, au cours des derniers mois, davantage dinvestissements que les entreprises de la Rgion bruxelloise et de la Rgion wallonne.

    En Rgion flamande, les entreprises investissent davantage pour remplacer des biens alors quelles ralisent moins dinvestissements lis au dmarrage. En Rgion wallonne, les investissements lis lexpansion sont moins nombreux que dans les autres rgions.

  • 36

    En Rgion wallonne, on investit davantage dans les btiments/terrains et la R&D quen Rgion bruxelloise ou en Rgion flamande. Les rpondants flamands investissent en revanche davantage dans le matriel roulant que les rpondants bruxellois et wallons.

    Les rpondants wallons ont sollicit davantage de crdits bancaires pour financer les investissements alors que les rpondants bruxellois ont sollicit davantage de crdits pour financer lexploitation.

    Les entreprises de la Rgion flamande sadressent davantage un seul tablissement de crdit. Les entreprises qui introduisent une demande auprs de plusieurs tablissements de crdit sont situes en Rgion bruxelloise ou en Rgion wallonne.

    Les entreprises en Rgion bruxelloise rencontrent davantage de problmes dans lobtention dun financement bancaire que celles de la Rgion flamande ou de la Rgion wallonne.

    Les entreprises bruxelloises sont confrontes un refus du crdit bancaire demand, dans une plus large mesure que les entreprises flamandes et wallonnes.

  • 37

    V. Octroi de crdit et prestation de services Comme le montre le chapitre prcdent, il est frquemment fait appel au financement bancaire. Le prsent chapitre examine de plus prs la relation entre la PME et son principal fournisseur de crdit, savoir le banquier. Les questions portent ainsi sur la relation entre la PME et le banquier, sur les garanties demandes par les banques et sur les informations et conseils communiqus par les banques. Cette partie se clture par la recherche de diffrences entre les micro-entreprises et les PME dune part et entre les entreprises en Rgion bruxelloise, flamande et wallonne dautre part.

    5.1. Relation en matire de crdit entre PME et banquiers La premire question porte sur le nombre de banques auprs desquelles lentreprise dispose actuellement de crdits. 42,6% des rpondants ont rpondu quils ont des crdits auprs dune seule banque, tandis que 38,1% ont des crdits auprs de plusieurs banques. Il a ensuite t demand aux entreprises de quelle manire laccs au crdit bancaire a volu au cours de ces 12 derniers mois. La figure 36 ci-dessous montre que seuls 1,6% des rpondants pensent que laccs au crdit bancaire est devenu plus facile, tandis que 45,2% estiment que cest devenu plus difficile. Prs de 48,3% des micro-entreprises pensent quil est devenu plus difficile davoir accs au crdit bancaire contre 43,7% des PME. Figure 36 : Evolution de laccs au crdit bancaire au cours de ces 12 derniers mois (selon la taille)

    En comparant les rsultats de lenqute 2009 ceux de 2008, on obtient les chiffres suivants :

    Plus facile Equivalent Plus difficile

    En 2008 4% 72% 24%

    En 2009 2% 53% 45%

    1,7%

    1,5%

    1,6%

    50,0%

    54,8%

    53,2%

    48,3%

    43,7%

    45,2%

    0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

    Micro-entreprises (N=288)

    Petites et moyennes entreprises (N=593)

    Toutes les entreprisesPlus difficile

    Equivalent

    Plus facile

  • 38

    On constate donc que la crise a pratiquement doubl la proportion dentreprises qui estiment que laccs au crdit bancaire est devenu plus difficile durant les 12 derniers mois : 45% en 2009 contre 24% en 2008. Ce phnomne est observable tant pour les micro-entreprises (48,3% en 2009, contre 30% en 2008) que pour les PME (43,7% en 2009, contre 21% en 2008). Ce constat est le mme au niveau des rgions (Figure 37) : Rgion flamande (47,4% en 2009 contre 24,0% en 2008), Rgion wallonne (41,6% en 2009 contre 22,0% en 2008) et Rgion bruxelloise (46,4% en 2009 contre 24,0% en 2008) Figure 37 : Evolution de laccs au crdit bancaire au cours de ces 12 derniers mois (selon la rgion)

    1,5%

    2,0%

    1,2%

    1,7%

    51,1%

    56,4%

    52,4%

    53,0%

    47,4%

    41,6%

    46,4%

    45,4%

    0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

    Rgion flamande (N=519)

    Rgion w allonne (N=305)

    Rgion bruxelloise (N=84)

    Toutes les entreprises (N=908)

    Plus difficile

    Equivalent

    Plus facile

    Les entreprises ont t ensuite interroges sur lvolution dune srie daspects pertinents lis laccs au crdit bancaire. Les rsultats sont repris dans les 3 graphiques suivants.

  • 39

    Figure 38 : Evolution dune srie daspects pertinents pour laccs au crdit bancaire (selon la taille)

    Toutes les entreprises

    44,8%

    44,3%

    27,5%

    8,0%

    34,9%

    36,6%

    54,5%

    54,4%

    69,5%

    77,0%

    51,6%

    49,3%

    15,1%

    0,7%

    1,3%

    3,0%

    13,5%

    14,1%

    0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

    Exigences bancaires sur les informations

    financires et stratgiques (N=858)

    Garanties exiges (N=844)

    Dlai de traitement de la demande de crdit

    (N=823)

    Prestation de services (N=842)

    Cout du crdit d'investissement (N=794)

    Cot du crdit de caisse (N=751)

    hausse quivalent baisse

    Petites et moyennes entreprises

    43,5%

    41,4%

    26,0%

    6,2%

    33,6%

    35,2%

    55,8%

    56,9%

    70,8%

    79,4%

    50,8%

    48,0%

    14,4%

    0,7%

    1,8%

    3,2%

    15,5%

    16,8%

    0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

    Exigences bancaires sur les informations financires et stratgiques (N=577)

    Garanties exiges (N=568)

    Dlai de traitement de la demande de crdit (N=554)

    Prestation de services (N=569)

    Cout du crdit d'investissement (N=535)

    Cot du crdit de caisse (N=506)

    hausse quivalent baisse

    Micro-entreprises

    47,3%

    50,4%

    30,5%

    11,7%

    37,5%

    39,6%

    52,0%

    49,3%

    66,9%

    71,8%

    53,3%

    51,8%

    2,6%

    16,5%

    0,7%

    0,4%

    9,3%

    8,6%

    0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

    Exigences bancaires sur les informations financires et stratgiques (N=281)

    Garanties exiges (N=276)

    Dlai de traitement de la demande de crdit (N=269)

    Prestation de services (N=273)

    Cout du crdit d'investissement (N=259)

    Cot du crdit de caisse (N=245)

    hausse quivalent baisse

  • 40

    Par rapport aux entreprises interroges en 2008, les entreprises en 2009 estiment que les banques demandent davantage dinformations financires et stratgiques et exigent plus de garanties. Par contre, les cots du crdit (d'investissement et de caisse) sont perus comme tant stables ou en baisse par une majorit d'entreprises interroges en 2009 contrairement 2008 o une majorit dentreprises estimaient que les cots du crdit avaient augment. On observe donc une double volution dans la perception qu'ont les entreprises l'gard du crdit bancaire : d'une part, un resserrement des conditions d'octroi du crdit (davantage d'informations financires et stratgiques exiges, davantage de garanties, un allongement du dlai de traitement des demandes) et d'autre part, une stagnation voire une rduction des cots d'octroi du crdit. Tableau 10 : Evolution et comparaison dune srie daspects pertinents pour laccs au crdit bancaire Plus fort/long Equivalent Plus faible/court

    2008 2009 2008 2009 2008 2009

    Exigences bancaires sur les informations financires et stratgiques

    29% 45% 69% 54% 2% 1%

    Garanties exiges 30% 44% 68% 54% 2% 2%

    Dlai de traitement de la demande de crdit

    16% 28% 78% 69% 6% 3%

    Cot du crdit dinvestissement 51% 35% 47% 52% 2% 13%

    Cot du crdit de caisse 59% 37% 40% 49% 1% 14%

    Une analyse par rgion (figure 39) permet de constater les lments suivants : - en ce qui concerne les exigences bancaires sur les informations financires et stratgiques, la hausse est plus ressentie en Rgion wallonne (48%) quen Rgion flamande (43,1%) et en Rgion bruxelloise (41,3%) - en Rgion bruxelloise, 25,3% des socits interroges indiquent une baisse des prestations de services contre 15,4% en Rgion flamande et 11,9% en Rgion wallonne.

  • 41

    Figure 39 : Evolution dune srie daspects pertinents pour laccs au crdit bancaire (selon la rgion)

    Rgion flamande

    43,1%

    46,0%

    29,5%

    6,0%

    36,2%

    38,6%

    56,3%

    53,0%

    68,0%

    78,6%

    46,9%

    45,3%

    15,4%

    0,6%

    1,0%

    2,5%

    16,9%

    16,1%

    0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

    Exigences bancaires sur les informations financires et stratgiques (N=497)

    Garanties exiges (N=496)

    Dlai de traitement de la demande de crdit (N=485)

    Prestation de services (N=500)

    Cout du crdit d'investissement (N=473)

    Cot du crdit de caisse (N=446)

    hausse quivalent baisse

    Rgion wallonne

    48,0%

    40,3%

    23,7%

    10,1%

    30,4%

    31,2%

    51,0%

    58,0%

    72,8%

    78,0%

    60,1%

    55,8%

    11,9%

    1,0%

    1,7%

    3,5%

    9,5%

    13,1%

    0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

    Exigences bancaires sur les informations financires et stratgiques (N=304)

    Garanties exiges (N=295)

    Dlai de traitement de la demande de crdit (N=287)

    Prestation de services (N=286)

    Cout du crdit d'investissement (N=273)

    Cot du crdit de caisse (N=260)

    hausse quivalent baisse

    Rgion bruxelloise

    41,3%

    47,4%

    27,4%

    11,4%

    39,4%

    39,7%

    58,8%

    51,3%

    65,8%

    63,3%

    49,3%

    52,9%

    6,8%

    25,3%

    7,4%

    11,3%

    1,3%

    0,0%

    0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

    Exigences bancaires sur les informations

    financires et stratgiques (N=80)

    Garanties exiges (N=78)

    Dlai de traitement de la demande de

    crdit (N=73)

    Prestation de services (N=79)

    Cout du crdit d'investissement (N=71)

    Cot du crdit de caisse (N=68)

    hausse quivalent baisse

    Lenqute portait galement sur lvolution du crdit bancaire court terme (par ex. le crdit de caisse, lavance terme fixe ou straight loan ) au cours de ces

  • 42

    12 derniers mois. 44,4% des entreprises interroges nont pas chang leurs crdits bancaires court terme alors que 30,2% ne sont pas concernes par ce type de crdit. Les tendances sont trs comparables quelle que soit la taille de lentreprise. Figure 40 : Evolution du crdit bancaire court terme (selon la taille)

    9,7%

    10,2%

    10,0%

    44,2%

    44,6%

    44,4%

    15,2%

    15,3%

    15,3%

    31,0%

    29,9%

    30,2%

    0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

    Micro-entreprises (N=310)

    Petites et moyennes entreprises (N=626)

    Toutes les entreprises (N=936)

    a diminu n'a pas chang a augment non concern

    Lanalyse de cette volution par rgion (Figure 41) indique que 34,9% des entreprises de la Rgion flamande ne sont pas concernes par ce type de crdit contre 22,1% en Rgion bruxelloise et 22,8% en Rgion wallonne. Figure 41 : Evolution du crdit bancaire court terme (selon la rgion)

    7,8%

    13,6%

    11,6%

    44,5%

    44,3%

    46,5%

    12,8%

    19,3%

    19,8%

    34,9%

    22,8%

    22,1%

    0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

    Rgion flamande (N=562)

    Rgion wallonne (N=316)

    Rgion bruxelloise (N=86)

    a diminu n'a pas chang a augment non concern

    5.2. Garanties fournies Les entreprises ont ensuite t questionnes sur les garanties quelles ont d constituer au cours de lanne coule dans le cadre de lobtention dun crdit bancaire. Le gage sur fonds de commerce est la garantie la plus souvent exige (27,4% contre 18,9% en 2008). La caution personnelle vient en deuxime position (20,4% contre

  • 43

    14,2% en 2008) et le mandat hypothcaire en troisime position (19,6% contre 14%). A elles trois, ces garanties reprsentent 67,4% des garanties fournies. Il est noter que chez les micro-entreprises, la caution personnelle est la garantie la plus courante (37,6%). Tableau 11 : Garanties fournies au cours de ces 12 derniers mois dans le cadre dun crdit bancaire

    Toutes les entreprises PME Micro-entreprises

    Hypothque 12,2% 10,7% 15,4%

    Gage sur fonds de commerce 27,4% 28,9% 24,2%

    Mandat hypothcaire 19,6% 22,0% 14,1%

    Assurance-vie 5,8% 3,6% 10,7%

    Caution personnelle 20,4% 12,8% 37,6%

    Nant 40,6% 44,3% 32,2%

    5.3. Information et conseil dans le choix du financement Il a ensuite t demand aux entreprises si elles ont reu suffisamment dinformations et de conseils de la part de leur banque en matire de financement. Dans la figure 42, une majorit des rpondants (75,1%) estime avoir reu suffisamment de conseils et dinformations. Les micro-entreprises (68,3%) auraient reu moins dinformations concernant les aspects du financement que les PME (78,5%). Les entreprises semblent avoir reu davantage dinformations et de conseils de la part de leur banque en 2009 quen 2008, sauf les micro-entreprises. Figure 42 : Avez-vous reu suffisamment dinformations et de conseils de la part de la banque en matire de financement ?

    Oui

    70,2%

    76,3%

    74,4%

    68,3%

    78,5%

    75,1%

    62,0% 64,0% 66,0% 68,0% 70,0% 72,0% 74,0% 76,0% 78,0% 80,0%

    Micro-entreprises

    PME

    Toutes les entreprises

    2009

    2008

    Le sondage concernant lvolution en matire de qualit du conseil de la banque au cours de ces 12 derniers mois montre que la majorit des entreprises interroges (82,9% contre 78,2% en 2008) na observ aucun changement en ce qui concerne la qualit du conseil propos par la banque (voir Figure 43). 9,3% des

  • 44

    rpondants estiment que la qualit des conseils proposs par la banque a diminu. Il ny a pas de diffrences majeures entre les micro-entreprises et les PME. Par contre, seuls 7,8% des rpondants estiment que la qualit des conseils proposs par la banque sest amliore alors que lanne prcdente, ce pourcentage slevait 12,4%. Figure 43 : Evolution de la qualit des conseils proposs par la banque au cours de ces 12 derniers mois

    9,5%

    9,2%

    9,3%

    80,7%

    84,0%

    82,9%

    9,8%

    6,8%

    7,8%

    0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

    Micro-entreprises (N=306)

    Petites et moyennes entreprises

    (N=620)

    Toutes les entreprises (N=926)

    Dgrade

    Inchange

    Amliore

    Pour terminer cette section, il a t demand aux entreprises si elles taient informes de lexistence dun mdiateur de crdit qui aide les entreprises rsoudre leurs problmes de crdit. Les rsultats repris dans la figure 44 montrent que seulement 10% des rpondants sont informs de lexistence de ce mdiateur. A noter que dans les micro-entreprises, ce pourcentage descend 8,4% et que cest en Rgion flamande que le pourcentage est le plus faible (8,4%). Ce faible pourcentage national indique que des efforts supplmentaires doivent tre fournis afin que davantage dentrepreneurs soient informs du rle du mdiateur. Cela permettrait de dceler encore plus rapidement les ventuels problmes concernant le financement bancaire des entrepreneurs.

  • 45

    Figure 44 : Connaissance de lexistence dun mdiateur de crdit qui aide les entreprises rsoudre leur problme de crdit

    8,4% 10,8% 10,0%

    91,6% 89,2% 90,0%

    0%

    10%

    20%

    30%

    40%

    50%

    60%

    70%

    80%

    90%

    100%

    Micro-entreprises (N=310) Petites et moyennes entreprises

    (N=631)

    Toutes les entreprises (N=941)

    Non

    Oui

    8,4% 12,0% 12,5%

    91,6% 88,0% 87,5%

    0%

    10%

    20%

    30%

    40%

    50%

    60%

    70%

    80%

    90%

    100%

    Rgion flamande (N=562) Rgion wallonne (N=317) Rgion bruxelloise (N=88)

    Non

    Oui

    5.4. Diffrences entre les micro-entreprises et les autres PME Sur base des rponses fournies par les rpondants, des diffrences statistiquement significatives ont t recherches entre les micro-entreprises et les PME. Les diffrences constates sont les suivantes :

    Par rapport aux PME, davantage de micro-entreprises estiment dune part que les garanties exiges ont augment et dautre part que les cots du crdit de caisse ont augment.

    Par rapport aux PME, davantage de micro-entreprises considrent ne pas avoir reu suffisamment de conseils et d'informations de la part de leur banque au cours de ces 12 derniers mois.

    Les PME semblent tre mieux informes que les micro-entreprises de lexistence dun mdiateur de crdit.

  • 46

    5.5. Diffrences entre les Rgions bruxelloise, flamande et wallonne Sur base des rponses fournies par les rpondants, des diffrences statistiquement significatives ont t recherches entre les PME bruxelloises, flamandes et wallonnes. Les diffrences constates sont les suivantes :

    Davantage dentreprises flamandes jugent laccs au crdit plus difficile.

    Cest auprs des entreprises wallonnes que le cot du crdit est ressenti en hausse.

    Davantage dentreprises wallonnes estiment que les banques exigent de nombreuses informations financires et stratgiques.

    Les entreprises de la Rgion flamande sont les moins concernes par le crdit bancaire court terme.

    Les rpondants de la Rgion flamande sont plus nombreux que les rpondants des deux autres rgions penser que la qualit du conseil de la banque sest dgrade.

    Les entreprises flamandes sont en pourcentage moins bien informes de lexistence dun mdiateur de crdit.

  • 47

    VI. Mesures publiques Lenqute porte galement sur lutilisation des mesures publiques. Il a t demand aux entreprises interroges dindiquer dans quelle mesure elles sont informes des aides publiques et quelles ont t les mesures publiques demandes ou obtenues au cours de ces derniers mois. Outre la connaissance et lutilisation de ces aides, des questions taient galement poses sur la future utilisation de celles-ci par les entreprises. Etant donn que ces mesures diffrent dune rgion lautre, un questionnaire adapt a t envoy chaque rgion, ce qui permet daborder sparment les rsultats par rgion.

    6.1. Rgion flamande La figure 45 montre que la dduction des intrts notionnels est la mesure publique la mieux connue par les entreprises interroges de la Rgion flamande (57,3%). La rserve dinvestissement vient en deuxime position (33,3%), suivie par les subsides publics (24%). Les autres mesures publiques sont moins connues : le prt subordonn du Fonds de participation (8,1%), la garantie publique (6,3%) Arkimedes (6,1%), le Winwinlening (prt gagnant-gagnant) (5,6%) et le Fonds dinnovation flamand (3,5%). Il est galement noter que la dduction des intrts notionnels est non seulement la mesure publique la mieux connue, mais galement la plus utilise en Flandre. En effet, 56,3% des rpondants indiquent avoir utilis la dduction des intrts notionnels au cours de ces 12 derniers mois, suivie par les subsides publics (39,4%) et la rserve dinvestissement (32,1%). Les entreprises ont galement t interroges sur leurs projets davenir concernant lutilisation de ces mesures publiques. 56,4% des rpondants flamands pensent utiliser lavenir la dduction des intrts notionnels, suivie par lutilisation des subsides publics (40,5%), la rserve dinvestissement (29,6%) et dautres mesures fiscales (27,2%). Le recours, lavenir, des autres mesures reste assez limit : les garanties publiques (7,4%), le Fonds dinnovation flamand (7,1%), les prts du Fonds de participation (5,4%), les prts gagnant-gagnant (4,4%) et le financement Arkimedes (3,9%).

  • 48

    Figure 45 : Mesures publiques en Rgion flamande

    8,1

    %

    6,1

    %

    57,3

    %

    33,3

    %

    14,7

    % 24,0

    %

    6,3

    %

    3,5

    %

    5,6

    %

    2,0

    %

    1,4

    %

    56,3

    %

    32,1

    %

    20,3

    %

    39,4

    %

    2,0

    %

    2,0

    %

    1,4

    %

    5,4

    %

    3,9

    %

    56,4

    %

    29,6

    %

    27,2

    %

    40,5

    %

    7,4

    %

    7,1

    %

    4,4

    %

    0%

    10%

    20%

    30%

    40%

    50%

    60%

    70%

    80%

    90%

    100%F

    on

    ds d

    e

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    icip

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    on

    Ark

    imed

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    tres m

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    fiscale

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    Gara

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    s

    Pr

    t w

    in-w

    in

    Connaissances

    Utilisation

    Avenir

    6.2. Rgion wallonne En Rgion wallonne, il apparat clairement que la dduction des intrts notionnels et les subsides publics sont les mesures publiques les mieux connues. Il ressort ainsi de la figure 46 que 42,2% des entreprises interroges ont une bonne connaissance de la dduction des intrts notionnels et 39% des rpondants connaissent bien les subsides publics, suivis par la rserve dinvestissement (22,6%), la Sowalfin (15%) et du Fonds de participation (13,8%). Quant aux aides publiques utilises par les entreprises wallonnes, les subsides publics arrivent en premire position (45,5%). La dduction des intrts notionnels, qui constitue la mesure la plus utilise en Rgion flamande, arrive en seconde position avec 42,8% des rpondants. La rserve dinvestissement vient en troisime position avec 19,9%, suivie par les prts fournis par Sowalfin (11,4%). En ce qui concerne les projets davenir, les entreprises wallonnes interroges pensent surtout faire usage des subsides publics (44,6%) et de la dduction des intrts notionnels (44,6%). Le recours la rserve dinvestissement ne concernerait que 20,5% des rpondants et les autres mesures fiscales seraient envisages par 20,8% des entreprises.

  • 49

    Figure 46 : Mesures publiques en Rgion wallonne

    13.8

    %

    15.0

    %

    42.2

    %

    22.6

    %

    10.3

    %

    39.0

    %

    10.0

    %

    7.3

    %

    5.9

    %

    7.3

    % 11.4

    %

    42.8

    %

    19.9

    %

    12.6

    %

    45.5

    %

    6.5

    %

    5.3

    %

    2.3

    %10.6

    %

    11.1

    %

    44.6

    %

    20.5

    %

    20.8

    %

    44.6

    %

    9.1

    %

    9.1

    %

    7.0

    %

    0%

    10%

    20%

    30%

    40%

    50%

    60%

    70%

    80%

    90%

    100%F

    onds d

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    SR

    IW

    Connaissances

    Utilisation

    Avenir

    6.3. Rgion bruxelloise La figure 47 nous indique que la dduction des intrts notionnels est la mesure la mieux connue (54,3%) des rpondants de la Rgion bruxelloise. Les subsides publics (37,2 %) ainsi que la rserve dinvestissement (27,7%) arrivent en deuxime et troisime positions. Non seulement la dduction des intrts notionnels et les subsides publics sont les mesures les plus connues mais elles sont galement les plus utilises avec respectivement 51,1% et 42,6% des rpondants. La rserve dinvestissement arrive en troisime position dans la Rgion bruxelloise avec 22,3%. Par ailleurs, il apparat que lutilisation des mesures publiques (prts SRIB / GIMB, participations au capital SRIB/GIMB, garanties dEtat, Fonds de participation) est trs limite parmi les entreprises interroges. Il est noter que, pour lavenir, les entreprises consultes prvoient avoir recours essentiellement la dduction des intrts notionnels (56,4%) et aux subsides publics (43,6%), suivis par les autres mesures fiscales (30,9%) ainsi que la rserve dinvestissement (24,5%). Il est intressant de constater que les entreprises questionnes pensent recourir, lavenir, de manire plus importante au Fonds de participation, la garantie dEtat ainsi quaux prts GIMB/SRIB.

  • 50

    Figure 47 : Mesures publiques dans la Rgion bruxelloise

    10,6

    %

    54,3

    %

    27,7

    %

    19,1

    %

    37,2

    %

    10,6

    %

    12,8

    %

    11,7

    %

    6,4

    %

    51,1

    %

    22,3

    %

    19,1

    %

    42,6

    %

    3,2

    %

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    %

    1,1

    %

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    56,4

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    % 30,9

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    43,6

    %

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    100%

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    Connaissances

    Utilisation

    Avenir

    6.4. Efforts supplmentaires des pouvoirs publics En guise de conclusion, il a t demand aux rpondants si des efforts supplmentaires pouvaient encore tre faits pour soutenir le financement des PME. Les rponses les plus frquentes sont les suivantes :

    Diminution des charges sociales.

    Meilleure information sur les diffrentes possibilits de financement auxquelles les PME peuvent avoir accs.

    Plus de transparence et de simplification du systme doctroi.

    Meilleur encadrement des pouvoirs publics et des banques.

    6.5. Diffrences entre les micro-entreprises et les autres PME Sur base des rponses fournies par les rpondants, des diffrences statistiquement significatives ont t recherches entre les micro-entreprises et les PME. Les diffrences significatives suivantes ont t constates :

    Par rapport aux micro-entreprises, les PME ont une meilleure connaissance des prts subordonns du Fonds de Participation, de la dduction des intrts notionnels, des subsides publics, de la rserve dinvestissement, de la garantie d'Etat, du capital risque des Invests (Rgion wallonne), du Capital risque de la SRIW (Rgion wallonne), des prts de la Sowalfin (Rgion wallonne), dArkimedes (Rgion flamande), du capital risque de la SRIB (Rgion bruxelloise) et des prts de la SRIB (Rgion bruxelloise).

  • 51

    Par rapport aux micro-entreprises, les PME ont davantage utilis la dduction des intrts notionnels, les subsides publics, la rserve dinvestissement, le Capital risque des Invests (Rgion wallonne) et les prts de la Sowalfin (Rgion wallonne).

    Par rapport aux micro-entreprises, les PME sont plus nombreuses dclarer faire prochainement usage de la dduction des intrts notionnels, des subsides publics et de la rserve dinvestissement.

    6.6. Diffrences entre les Rgions bruxelloise, flamande et wallonne Suite aux diffrents rsultats par rgion, il est intressant de mettre en vidence les diffrences significatives qui ont t constates entre les entreprises bruxelloises, flamandes et wallonnes :

    Un pourcentage plus lev dentreprises wallonnes que dentreprises bruxelloises et flamandes a utilis les subsides publics et la garantie publique.

    La dduction des intrts notionnels : un pourcentage plus lev dentreprises flamandes affirment connatre leur existence (57,3% en Rgion flamande contre 54,3% en Rgion bruxelloise et 42,2% en Rgion wallonne), y avoir dj recouru par le pass (56,3% en Rgion flamande contre 51,1% en Rgion bruxelloise et 42,8% en Rgion wallonne) et songer y recourir dans le futur (56,4% en Rgion flamande contre 56,4% en Rgion bruxelloise et 44,6% en Rgion wallonne).

    Les prts subordonns du Fonds de participation : un pourcentage plus lev dentreprises wallonnes affirment connatre leur existence (13,8 % en Rgion wallonne contre 10,6% en Rgion bruxelloise et 8,1% en Rgion flamande), y avoir dj recouru par le pass (7,3% en Rgion wallonne contre 6,4% en Rgion bruxelloise et 2,0% en Rgion flamande) et y recourir dans le futur (10,6% en Rgion wallonne contre 12,8% en Rgion bruxelloise et 5,4% en Rgion flamande).

    La rserve dinvestissement : un pourcentage plus lev dentreprises flamandes affirment connatre son existence (33,3 % en Rgion flamande contre 27,7% en Rgion bruxelloise et 22,6% en Rgion wallonne), y avoir dj recouru par le pass (32,1% en Rgion flamande contre 22,3% en Rgion bruxelloise et 19,9% en Rgion wallonne) et y recourir dans le futur (29,6% en Rgion flamande contre 24,5% Rgion bruxelloise en 20,5% en Rgion wallonne).

  • 52

    VII. Evaluation dune entreprise Lvaluation dune entreprise est un lment dterminant non seulement pour lobtention dun crdit bancaire, mais galement pour la fixation de son cot. Dans ce chapitre, nous tudions, tout dabord, les critres doctroi dun rating par la banque. Nous valuons la connaissance de ces critres par les entreprises. Ensuite, nous analysons dans quelle mesure la banque fournit des informations lentrepreneur. Enfin, nous abordons brivement les diffrences entres les micro-entreprises et les PME dune part et entre les rpondants bruxellois, flamands et wallons dautre part.

    7.1. Connaissance du rating/score A ce sujet, il a t demand aux entreprises interroges si elles ont un rating ou un score auprs de la banque. Les rsultats sont fournis par les figures 48 et 49. La majorit des rpondants (60,5 %) na aucune ide de lexistence ou non dun rating auprs de la banque. Seuls 18,4% pensent avoir un rating auprs dune banque. Les autres 21,1 % pensent navoir aucun rating auprs de la banque. Seulement 9,3% des micro-entreprises pensent avoir un rating auprs de leur banque contre 23% de PME. Figure 48 : Avez-vous un rating / score auprs de la banque ? (selon la taille)

    9,3%

    23,0%

    18,4%

    28,2%

    17,5%

    21,1%

    62,5%

    59,5%

    60,5%

    0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

    Micro-entreprises (N=323)

    Petites et moyennes

    entreprises (N=644)

    Toutes les entreprises (N=967)

    Oui

    Non

    Aucune ide

    La figure 49 montre que les entreprises en Rgion flamande (18,6%) savent quelles ont un rating alors que seulement 16,3% des entreprises en Rgion bruxelloise savent quelles ont un rating. Les entreprises qui ignorent lexistence dun rating sont principalement situes en Rgion wallonne (32,0%).

  • 53

    Figure 49 : Avez-vous un rating / score auprs de la banque ? (selon la rgion)

    18,6%

    18,0%

    16,3%

    14,4%

    32,0%

    20,7%

    67,0%

    50,0%

    63,0%

    0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

    Rgion flamande (N=575)

    Rgion wallonne (N=328)

    Rgion bruxelloise (N=92)

    Oui

    Non

    Aucune ide

    Par rapport aux enqutes ralises en 20