Enseignement Supérieur et Employabilité Congrès national sur lemploi Tunis du 28 au 30 Juin 2012 Mohsen HASSEN Enseignant ISSBAT Président dun groupe de

1

Enseignement Supérieur et Employabilité

Congrès national sur l’emploiTunis du 28 au 30 Juin 2012

Mohsen HASSENEnseignant ISSBAT

Président d’un groupe de sociétés

Congrès National sur l'Emploi, Tunis du 28 au 30 Juin 2012

2

SECTION 1: le contexteConstats:Pendant les années 2000, la croissance de l’emploi a été un peu inférieure à l’offre additionnelle de travail

Variations de la population active et de l’emploi entre 1998 et 2009

en milliers par an

Source : Calcul ADE sur base des enquêtes population – Emploi de l’INS de 1999 et 2000

ensemble

Population active +67.4

emploi +58.4

Surplus ou déficit d’emploi

-9.0


3

Mais le déséquilibre entre l’offre de travail et les créations d’emplois à été beaucoup plus marqué pour les diplômés du

supérieur Variations de la population active et de l’emploi entre 1998 et

2009 en milliers par an

Niveau d’éducation

Aucun Primaire Second. supérieur

Ensemble

Population active

-9.9 +2.7 +38.0 +36.2 +67.4

emploi -16.3 +7.6 +39.1 +27.8 +58.4

Surplus(+) ou déficit(-) d’emploi

-6.4 +4.9 +1.1 -8.4 -9.0


Source: calcul ADE sur base des enquêtes population – Emploi de l’INS de 1999 et 2000

4

Et le déficit d’emplois pour les diplômés du supérieur s’est accentué d’année en année: de – 7000 emplois par an au début des années 2000 à -14700 emplois par an entre 2007 et 2009.


5

Il en résulte que le taux de chômage augmente avec le niveau d’éducation

Aucun Primaire Second. Supérieur

Total

Actifs Totaux

382.3 1282.4 1412.8 687.6 3769.2

Actifs employés

360.3 1164.0 1219.2 530.3 3277.4

Actifs sans emploi

21.9 118.5 193.6 157.3 491.8

Taux de chômage

5.7% 9.2% 13.7% 22.9% 13.0%


Source: INS Enquête population – Emploi 2010

Actifs totaux, actifs employés et actifs sans emploi par niveau d’éducation en 2009 (en milliers)

6

En outre, prés de la moitié des emplois offerts au diplômés de l’enseignement supérieur l’ont été par les

administrations publiquesVariation de l’emploi par secteur et niveau d’éducation entre 1998

et 2009


Niveau d’éducation

Aucun Primaire Second. Supérieur

Ensemble

Secteur privé

-14.8 +6.7 +36.7 +14.9 +43.4

Service publics

_1.8 +0.3 +2.0 +12.7 +13.5

Ensemble

-16.3 +7.6 +39.1 +27.8 +58.4

Source: INS, Enquêtes population – Emploi de 1999 et 2008

7

Problème majeur: le chômage des diplômés du supérieurDans les prochaines années, la croissance très

ralentie de la population active devrait permettre un recul du chômage global.

Mais à moins d’une très forte augmentation des créations d’emplois hautement qualifiés par le secteur privé, le chômage des diplômés demeurera un problème majeur.



8

EnjeuxA court terme ,il convient de créer plusieurs

dizaines de milliers d’emplois à la fois dans les services de proximité et dans la construction d’infrastructures ,pour répondre à l’urgence sociale et remettre à niveau les régions

Sur le long terme ,il faut revoir complètement le système de formation pour le rendre beaucoup plus adaptable aux besoins réels de l’économie . Il est essentiel de construire entre l’université et l’entreprise des ponts afin de développer de nouvelles articulations.

9

SECTION 2 :Les mécanismes de partenariat Université- Entreprise permettant une meilleure

employabilité

En plus des mécanismes classiques (stages, apprentissage et organisation de Forums ou de colloques) le développement de la relation Université-Entreprise s’appuie sur les mécanismes suivants :



10

1-LA PEPINIERE D’ENTREPRISE

La pépinière d’entreprise est une structure créée par un organisme public ou privé. L’objectif de cette structure est d’accompagner et d’aider les, jeunes entrepreneurs, chercheurs, étudiants etc. à la réalisation de leurs projets notamment à la création d’entreprise.

11

La pépinière cherche à :- promouvoir l’innovation et la valorisation des

résultats de la recherche par la promotion de l’esprit d’entreprise ;

- détecter les projets en laboratoire ;- rechercher les financements pour le

développement des projets ;- favoriser l’émergence d’une nouvelle génération

de créateurs ;Congrès National sur l'Emploi, Tunis du 28 au 30

Juin 2012

12

- assurer aux porteurs de projets un maximum de réussite, permettre la création et la pérennité de la croissance ;

- encourager la synergie entre l’université et l’environnement économique ;

- créer les conditions nécessaires pour permettre aux jeunes de quitter l’université ;



13

En Tunisie, le Réseau national des pépinières d’entreprises compte actuellement 30 pépinières:

-26 pépinières dont la gestion et le fonctionnement relèvent de l’Agence de Promotion de l’Industrie et de l'Innovation :

-3 pépinières relevant des Technopoles de Sfax, BorjCedria et El Ghazala

-La pépinière des projets de service en ligne relevant du Ministère du Commerce et de l’Artisanat

14

2-LES COUVEUSES D’ENTREPRISESLes couveuses d'entreprises sont des structures

dédiées à l'accompagnement des créateurs ou repreneurs d'entreprise.

pour répondre aux enjeux de sécurisation du parcours des porteurs de projet confrontés à des difficultés, pour mettre leur activité en marche.


15

L'objectif est de permettre au candidat à l'entreprenariat de tester son projet avant de le créer juridiquement .Chaque couveuse appuie en moyenne de 15 à 20 entrepreneurs à l'essai, pour une durée moyenne de six à douze mois, au cours desquels elle assure une double mission d'appui et de formation de l'entrepreneur à l'essai.


16

3-LES INCUBATEURS Un incubateur est une structure d’accueil, privée ou

publique, qui permet de passer de l’état de projet à celui de la création. Grâce à l’incubateur, des personnes ayant une compétence spécifique peuvent la traduire en projet d’action. L'incubateur concerne exclusivement des projets technologiques ou scientifiques innovants.


17

4-LE MECENAT Une entreprise mécène, en tant que personne

morale, agit dans un intérêt autre que celui de sa propre exploitation, en apportant un soutien matériel à des activités présentant un but non lucratif. La caractéristique principale du mécénat est donc le soutien, notamment financier, dépourvu de toute contrepartie.


18

5-La convention industrielle de formation par la recherche Cette convention réunit trois acteurs: – un étudiant, une université (via un Laboratoire/unité

de de recherche) et une entreprise.En effet, il s’agit d’un contrat à durée déterminée (trois

à cinq ans maximum) passé entre un doctorant et une entreprise qui l’embauche pour développer un projet avec la collaboration d’un laboratoire de recherche.


19

Le laboratoire devrait être implanté dans une université, une école, un organisme public de recherche ou un centre technique.

Le laboratoire doit pouvoir encadrer efficacement le candidat de façon à lui donner une formation par la recherche de qualité.


20

le sujet de thèse proposé par l’étudiant/ ou l’entreprise, doit faire partie d’une volonté de développement de l’entreprise et être lié à son domaine d’activité. Ainsi l’entreprise pourra directement tirer profit de cette étude.

Du point de vue du doctorant, ce contrat va lui permettre de justifier d’une expérience professionnelle pour la recherche, et bénéficier éventuellement, à l’issue de la soutenance de sa thèse, d’un travail.


21

L’intérêt est de favoriser l’innovation au sein des entreprises et de valoriser économiquement les travaux de recherche effectués au sein des établissements d’enseignements supérieurs.

La demande existe en Tunisie Exemples: - la SNCPA (kasserine) - CPG (Gafsa)- STEG ( Tunis et régions)- ETAP (Tunis, avec partenariat Entreprises Offshore)- etc


22

6-La Taxe à la Formation Professionnelle C’est une taxe obligatoire que doivent verser

toutes les entreprises, quelle que soit leur forme juridique, dès lors qu’elles sont assujetties à l’impôt sur le revenu ou à l’impôt sur les sociétés.

Cette taxe peut être versée partiellement aux universités, écoles, centres de formation contrairement au système actuel qui utilise la TFP pour le re-financement de la formation professionnelle.


23

La TFP permet le financement des dépenses engagées pour l’enseignement supérieur. Ainsi, elle permet d’améliorer en permanence la qualité de son enseignement au travers des moyens pédagogiques mis à disposition de ses étudiants :


24

Pour l’université, la TFP est un complément de ressources essentiel pour accompagner sa politique d’adaptation des missions pédagogiques, en vue d’une meilleure intégration professionnelle de ses étudiants.


25

7-LES POLES DE COMPETITIVITE Un pôle de compétitivité est, sur un territoire donné,

l’association d’entreprises, de centres de recherche et d’organismes de formation, engagés dans une démarche partenariale (stratégie commune et développement), destinée à dégager des synergies autour de projets innovants conduits en commun en direction d’un ou des marchés donnés.


26

Par cette mise en réseau des acteurs de l’innovation, la politique des pôles a comme objectifs finaux la création de richesses nouvelles et le développement de l’emploi dans les territoires.

Chaque pôle est représenté et animé par une entité juridique propre, le plus souvent une association comprenant à la fois les acteurs industriels, scientifiques et académiques dans ses instances dirigeantes tout en permettant la représentation des collectivités territoriales intéressées.


27

L’association chargée de l’animation d’un pôle a pour principales missions : l’élaboration et la mise en œuvre de la stratégie générale du pôle, la coordination et la sélection (« labellisation ») des projets de recherche.



28

La Tunisie, compte, au total, une dizaine de pôles de compétitivité dont deux sont en phase foncière

L’objectif est de créer une synergie entre les systèmes de production, de recherche et de formation. Il s’agit également de promouvoir les investissements dans les créneaux porteurs, d’améliorer la compétitivité des entreprises et de créer le maximum d’emplois, notamment, au profit des diplômés du supérieur.

29

D’autres mécanismes à développer


Un autre regard aux rôles et prérogatives des pôles serait opportune :

-Associer la formation aux besoins régionaux

-Développer des formations « à la carte » liées à la politique de Développement Régional

30


-Revoir le système de formation professionnelle et sa logique d’employabilité : sur le marché du travail certaines formations sont déficitaire alors que d’autres sont excédentaires

-Associer les professionnels dans la confection des Parcours/ Programmes de formation


31


-Engager une réflexion sur les capacités de création d’emploi des entreprises par créneau d’activité en partenariat entre les professionnels, les centres techniques, les système de formation

EX. Le cas du Tourisme est révélateur des difficultés

du secteur car : il faudrait clarifier toutes sortes de confisions…

...Merci Congrès National sur l'Emploi, Tunis du 28 au 30

Juin 2012

Documents

Enseignement Supérieur et Employabilité Congrès national sur lemploi Tunis du 28 au 30 Juin 2012 Mohsen HASSEN Enseignant ISSBAT Président dun groupe de