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De l’air, de l’air, oui… Mais du bon ! 1er Trimestre 2009 I Numéro 5 Respiration Apprendre la santé… avec le métier > p23 L’ergonomie se fait sociale > p24

Entreprise et Santé - numéro 5

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Numéro 5 du magazine Entreprise et Santé

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De l’air, de l’air, oui…

Mais du bon !

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Respiration

Apprendre lasanté… avec lemétier

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17 Juridique

11 à 16 Dossier

18 Emplois et Santé 20 Techniques

Sommaire

23 Organisations 24 Ergonomie

26 Clin d’oeil 27 Pour vous aider

5 Tableau de bord 6 Vie des entreprises 10 Investir

1er trimestre 09 I Numéro 5

De l’air, de l’air, oui… Mais du bon !

12-13A PROPOS d’atmosphère...

14Prendre soinde son air...

15-16Comment évaluer etaméliorer la qualitéde l'air au travail ?(fiche détachable)

Etre ou ne pasêtre (apte)…Telle est laquestion ?

8 conseils desanté et…un chariot élévateur

Apprendre lasanté… avec le métier

L’ergonomie sefait sociale

24 h avec...... Alain

Stress : prudence, ralentir !

Tous solidaires enSanté !

Défibrillateurs,une espèce envoie d’apparition

La formation àla sécurité, c’estobligatoire !

Votre Servicede Santé auTravail

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haque trimestre, des entreprises de toute taille et de tout secteurd’activité nous donnent rendez-vous dans Entreprise et Santé. Sur un an,près de 100 réalisations concrètes en Santé au Travail vous sontprésentées. L’une d’elle peut certainement intéresser votre entreprise. A voir dans la rubrique Vies des Entreprises.

Le bien-être au travail est plus que d’actualité. La rubrique Tableau deBord vous présente des chiffres nationaux.

Faut-il acheter un défibrillateur ? La rubrique Investir s’y intéresse.

Chaque jour, 15 000 litres d’air passent par nos poumons. La majoritéd’entre nous passe près de 15 à 22 heures dans des milieux fermés (logement, transport, travail, etc…). Le dossier « De l’air, oui mais du bon ! »fait le tour de la question.

Faisons le point sur une obligation souvent oubliée : former tout nouvelembauché à la sécurité au sein de l’entreprise en général, et à son postede travail en particulier. Pour cela, consultez la rubrique Juridique.

Des difficultés chroniques de santé, voire des déficiences ou des handicaps, peuvent arriver à chacun d’entre nous. Garder un travail est

capital. Deux exemples concrets vous sont présentésdans la rubrique Emplois et Santé.

Acheter un chariot autoélévateur… Larubrique Technique vous apportera huit conseils de santé.

Accueillir un apprenti, c’est penser Santé auTravail. La rubrique Organisations nous éclaire.

La rubrique Ergonomie nous prouveque les maisons de retraite onttout à gagner de l’approcheergonomique.

Bonne lecture en Santé auTravail. Et bonne année 2009 ! !

Raphaël MulliezDirecteur de publication

pour les Services de Santé au Travail

Édito

N°5 I 1er trimestre 09

Entreprise et SantéLe magazine des Services de Santé auTravail du Nord-Pas-de-Calais-Picardie.Numéro diffusé gracieusement aux entreprises des services adhérents (voir dernière page de couverture)

Contact : [email protected] éditions de l’encre viveTél : 03 20 14 07 77Fax : 03 20 14 06 16

Co-édité par : C.I.S.S.T. Centre Inter-Services de Santéau Travail118 rue Solférino BP 13 65 59 015 Lille CedexTél : 03 20 57 43 14www.cisst.frG.I.S.S.E.T. Groupement Inter ServicesSanté Et Travail79 rue Jean Baptiste Lebas BP 185 62 404 Béthune CedexTél : 03 21 01 65 36www.gisset.org

Directeur de Publication : Raphaël Mulliez

Comité de rédaction : Jean-Paul Chantry, Alain Cuisse, Dr DidierDebarge, Bruno Decherf, Louis-Marie Hardy,Jean-Jacques Léger, Dr Alain Moniez

Conception : Dr Matthieu Méreau, Méthodes etMédiation, LilleCabinet Sarah Leuridan, Roubaix

Responsables de Rédaction : Matthieu Méreau, Sarah Leuridan

Equipe Rédactionnelle : Matthieu Méreau, Sarah Leuridan,Amandine Le Comte, Séverine Lhomme

Création maquette : Séverine Maka,Cabinet Sarah Leuridan

Crédit Photos :Purestockx, Fotolia

Coordination, Fabrication, Diffusion :Les éditions de l’encre vive 71 boulevard Montebello 59 000 LilleTél : 03 20 14 07 77Fax : 03 20 14 06 16

Régie publicitaire : Entreprise et Santé - Matthieu Méreau Tél : 03 20 14 07 77Fax : 03 20 14 06 16

Impression :Imprimerie de la CentraleLens

Dépôt Légal à parutionN° ISSN en cours

Tirage : 90 000 exemplaires

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Les présidents, les directeurs, les médecins du travail et les équipes de Santé au Travail de L’AIMST (Roubaix), AIST 62 (Hénin-Beaumont),

AISTLL (Lens), l’AMEST (Lille), ASMIS (Amiens), AST 62/59 (Arras), ASTAV (Valenciennes), ASTIL 62 (Coquelles), CEDEST (Coudekerque-Branche),

MTA (Saint-Quentin), SISTRAD (Douai),SMIA NORD (Marcq en Baroeul), STFA (Armentières)

ainsi que toute l’équipe de Entreprise et Santé

vous présententleurs meilleurs voeux

pour l’année 2009

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Nord-Pas-de-Calais - PicardieTableau de bord

Récemment plusieurs suicides survenus sur les lieux de travail ont alerté l’opinionpublique. Depuis quelques années, le harcèlement moral a trouvé sa place dans le Codedu Travail. Les risques psychosociaux au travail ont fait l’objet d’un rapport remis à XavierBertrand, Ministre du Travail, des Relations Sociales et de la Solidarité, le 12 mars 2008. Pour démarrer 2009, allons voir quelques chiffres de plus près.

Les risques Les coûts2.Les priorités3.

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Un travailleur sur deux travaille dans l’urgence.Plus d’un travailleur sur troisreçoit des ordres sur desindications contradictoires.Un tiers des travailleursdéclare vivre des situationsde tension dans leur rapportavec leurs collègues ou leurhiérarchie.Près d’un salarié sur quatreen contact avec le publicsubit des agressions ver-bales. Le stress au travail, cen’est pas qu’une histoire depersonne, c’est avant toutune affaire d’équipe et d’organisation.

Source : Ministère du Travail.

En France, le coût direct etindirect des problèmes desanté au travail liés au stresspeut être évalué entre 830et 1 656 millions d’euros paran. Au niveau européen, 50à 60 % des journées de travail perdues pour raisonde santé seraient dues austress. Sans compter lesaléas et pertes de qualitédans la production. Pour leBIT, le coût du stress dansles pays industrialisés s’élèveentre 3 à 4 % du PIB. Soit autotal 60 milliards d’eurospour la France sur uneannée.

Source : Ministère du Travail, mars2008. INRS, dossier « Le stress au travail », avril 2008.

En France, l’objectif généralest de rattraper, en 2 à 3ans, le retard accumulé parrapport aux Pays Scandinavesou au Canada. D’où 8propositions : utiliser lesindicateurs existants, créerun indicateur global etnational, réaliser des expé-riences pilotes, analyser desactions de prévention, réaliser l’analyse psychoso-ciale des suicides de salariésau travail, former les acteursau sein des entreprises,lancer une campagne d’information, créer un portail internet pour diffuserdes conseils de bonnes pratiques.

Source : Rapport sur les RisquesPsychosociaux, P. Nasse et P. Légeron.,Ministère du Travail, Mars 2008.

1.

Stress : Prudence, ralentir !

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Vie des entreprises

Industrie

UNITHER

L’accident de travail est survenu sur une deslignes de production de médicaments : unemployé s’est blessé à l’aine après avoir ramasséune bobine de film qui était sur une palette ausol. Bobine trop lourde, mauvais geste pour sepencher… les causes de l’accident étaient multiples.Après enquête, nous en avons discuté en Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail(CHSCT) pendant lequel un certain nombre de mesuresont été envisagées. Le médecin du travail, alors présent,

nous a, tout de suite, proposé une formation enPrévention des Risques liés à l’Activité Physique (PRAP).C’est donc la Santé au Travail d’Amiens (ASMIS) qui s’enest chargée. On a vraiment pu gagner en réactivité carelle connaît l’entreprise. Depuis, le personnel est forcede proposition quant à l’aménagement des postes de travail. Par exemple, des membres du CHSCT ayantparticipé à la formation ont eu l’idée d’employer destranspalettes à hauteur réglable qui se trouvaient dansla société, mais que l’on n’utilisait pas, pour soulever lesbobines ».

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“Le médecin du travail, alorsprésent, nous a tout de suiteproposé une formation...

Telene SAS est une filiale de Rimtec Corporation(Japon). Elle développe et distribue le Telene, unerésine à base de DCPD (Dicyclopentadiène). Suite à lamise à jour de notre document unique, nous avons misen place un plan d’action, qui comprenait notammentun dosage atmosphérique d’ambiance de DCPD, sub-stance chimique nécessitant un suivi d'exposition. Endiscutant avec notre médecin du travail, il nous a apprisque le Service de Santé au Travail d’Hénin-Beaumont(AIST 62) était capable d’assurer cette mesure. Une

aubaine ! Ils con-naissent l’entrepriseet les salariés. Lesmesures ont duréune journée surdeux postes de tra-vail. Nous en avons

également profité pour effectuer des mesures de bruit,de vibrations et de luminosité. Les résultats ont été trèssatisfaisants au regard des normes en la matière. Noussouhaitons maintenant procéder à d’autres dosages deDCPD pour affiner les résultats ».

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“Les résultats ont été très satisfaisants... ”

13 salariés Natacha Mestrovic

Responsable Hygiène, Sécurité et Environnement

Santé au Travail Hénin-Beaumont (AIST 62)

TELENE SAS

186 salariés et 70 intérimairesChristophe Vandevelde

Responsable sécurité, maintenance des bâtiments et utilités

Santé au Travail Amiens (ASMIS)

En ces temps difficiles, certaines entreprisesmisent sur la bonne santé de leurs salariés.En témoignent huit entreprises, qui, cetrimestre, nous parlent de la relation qu’ellesentretiennent avec leurs Services de Santéau Travail. En bref des rencontres solidaires,profitables et utiles.

Toussolidairesen Santé

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10 salariésBernard Marion

Chef d’entreprise

Santé au Travail Roubaix (AIMST)

CREATION BOIS CONCEPT

C ertains salariés sur les chantiers manipu-lent des enduits qui peuvent s’avérer dangereuxpour leur santé. C’est pourquoi ils portent desgants de protection. Lors d’une visite de chantiereffectuée par le Dr Lubrez, médecin du travail à la Santé au Travail de Lille (AMEST), elle nous a formulé quelques remarques sur l’utilisation desenduits, notamment à base de résines, et le contactavec le béton. Ce fut l’occasion de monter ungroupe de travail afin de voir quelles évolutionsétaient possibles. Nous avons collecté les fiches de

données de sécurité des produits en question, pouranalyser leur niveau de risques. Conclusion : il nousfaut renforcer la sécurité au niveau de la composi-tion des gants. Nous allons passer des gants néoprènes à des gants multicouches polyéthylène,proposant une résistance chimique renforcée. Cene sont pas les habitudes des salariés qui changent,mais la qualité du matériel. Par ailleurs, le Dr Lubrezeffectue également une surveillance médicale clinique et biologique spécifique lors de l’utilisationdes résines ».

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300 salariésLaurence Lotigier

Animatrice Prévention Qualité Santé Environnement

Santé au Travail Lille (AMEST)

EIFFAGE TP Nord

“Ce ne sont pas les habitudesdes salariés qui changent, mais laqualité du matériel. ”L’inspection du travail, qui a visité nos

locaux pour y vérifier la quantité de poussièredans l’air – ce qui est normal lorsqu’on travailledans une menuiserie – a mis le doigt sur uneautre source de risque : le bruit. Il est vrai que j‘yavais pensé lors de la construction du bâtiment eninstallant un plafond absorbant acoustique, mais jene m’étais pas franchement reposé la questiondepuis. Je n’avais jamais fait de relevé sonométriquemachine par machine. Voilà pourquoi j’ai fait appelau Dr Morel, médecin du travail à la Santé au Travailde Roubaix-Tourcoing (AIMST). Confiant, car lesmachines ne sont pas vieilles. Quelle surprise ! Deuxd’entre elles se sont révélées plus bruyantes queprévu. Ce relevé a été très intéressant pour nous,

car il a permis une prise de conscience collective.Maintenant, nous avons affiché des informations surle sujet partout dans le bâtiment et nous avonschangé de moyen de protection auditive. Plus decasques qu’on oubliait partout, mais des bouchons,faciles à porter et peu encombrants. Il n’est pas si difficile de changer ses habitudes quand c’est lasanté qui est en jeu ».

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“ Il n’est pas si difficile dechanger ses habitudesquand c’est la santé quiest en jeu.”

BTP

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Vie des entreprises

1 salarié et 1 apprentiPatrick Billioux

Chef d’entreprise

Santé au Travail Douai (SISTRAD)

CARACT’HAIR

545 salariésDenis Schellaert

Responsable Ressources Humaines

Santé au Travail Flandres Audomarois (STFA)

AUCHAN LONGUENESSE

Coiffeur de métier, je suis passé de l’autre côtéde la barrière. Je suis devenu chef d’entreprise engérant mon propre salon de coiffure. Il n’y a paslongtemps, j’ai reçu un coup de téléphone de la Santéau Travail de Douai (SISTRAD), qui me proposait derencontrer une personne de son équipe, pour meprésenter les prestations du Service. Je n’avais préa-lablement aucune idée sur le contenu de cette rencontre.J’ai ainsi découvert l’ensemble des prestations que leService pouvait m’apporter. Il est vrai que ma vision dela Santé au Travail, que je connaissais d’ailleurs sous lenom de Médecine du Travail, se cantonnait à la visitemédicale. Si pour l’instant, je n’ai pas encore ressenti le besoin de faireappel à leurs services,je sais qu’il est pos-sible de les appelerpour un conseil etque quelqu’un merépondra. Le côtéhumain, c’est surtout ça que j’ai retenu ».

«

“Le côté humain,c’est surtout ça quej’ai retenu.

C’est la volonté de garder les salariés dans leuremploi et la préservation de la santé de ceux-ci, quinous ont conduit à créer un comité de reclassementdans notre magasin. C’était également un moyen depérenniser l'emploi de nos employés ayant un handicap. En effet, pour inclure cette catégorie de personnel, il faut réfléchir aux différentes préconisa-tions médicales qui peuvent les concerner. Une règledéjà valable pour nos collaborateurs sans handicap,qui peuvent faire l’objet pour certains de restrictionsd’aptitude ou de reclassement. D'où une grande concerta t ionl a n c é e eninterne avecles partenairessociaux, le DrD u q u e n o y,médecin dutrava i l à laSanté au Travailde Flandres Audomarois (STFA), et les ressourceshumaines pour trouver une solution à tous les cas defigure grâce au comité de reclassement. Dernier exem-ple en date, une hôtesse de caisse, qui après sa visitemédicale, ne pouvait reprendre son poste du fait desrisques encourus pour sa santé. Elle ne souhaitait pasêtre reclassée. Nous avons incité au dialogue et finale-ment, elle a trouvé un autre poste qui lui convenaitdans notre magasin. Il n'est pas dans notre intérêt d'attendre que les éventuels problèmes de santé setransforment en maladies professionnelles. Voilàpourquoi créer un comité de reclassement en amontnous a semblé être une réponse ».

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“Un moyen depérenniser l'emploide nos employésayant un handicap. ”

Commerce & Artisanat

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Service

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J’ai pris contact avec mon Service de Santéau Travail pour obtenir des conseils sur la sécuritéde mes salariés dans mon cabinet. Au cours de ladiscussion téléphonique, nous avons évoqué le document unique. Ne sachant pas trop comment m’yprendre, j’ai reçu la visite de Chantal Wajda,Secrétaire Assistante en Santé au Travail, pour m’aiderà le réaliser. Cette rencontre fut particulièrement productive car les conseils donnés m’ont permis deconstruire par la suite un document unique qui tiennela route. De plus, j’ai déjà entrepris quelques modifi-cations dans nos locaux : achat de tabourets sécuriséspour atteindre les étagères les plus en hauteur, mise aux normes desextincteurs… Lebilan que je tirede tout ça estdonc très positifet enrichissant.Certes, la Santéau Travail estune obligation.Mais je l’envisage plus comme un partenariat plutôtqu’une contrainte. Les salariés ne sont pas les seuls àpouvoir en profiter. Le chef d’entreprise peut trouverécoute et conseils auprès de son Service de Santé auTravail ». Voilà quelques années que les formations de

Sauveteur Secouriste du Travail et les recyclagessont assurés par notre Service de Santé au Travail(AST 62/59). Les salariés ont l’habitude de recevoirles convocations annuellement. Cette formation estobligatoire dans notre secteur d’activité d’aide à lapersonne. Il faut savoir réagir efficacement en casd’accident, lors d’une chute par exemple. Lesgestes qui sauvent ne s’inventent pas et il est indis-pensable que le personnel les connaisse. La Santéau Travail nous facilite la vie en prenant en charge

totalement l’organisation de ces formations. Leretour du personnel formé est par ailleurs très positif.Il s’agit d’une prestation essentielle au bon fonctionnement de l’ASSAD ».

2 salariés Catherine ScellierChef d’entreprise

Santé au Travail St Quentin (MTA)

CABINET VETERINAIRE CARNEGIE

160 salariés Manuella Delalleau

Cadre de secteur

Santé au Travail Arras et Béthune (AST 62/59)

ASSAD - Association Soins et Services d’Aide à Domicile

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“Le bilan que jetire de tout ça estdonc très positif etenrichissant. ”

“ Les gestes qui sauventne s’inventent pas et il estindispensable que le per-sonnel les connaisse.”

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En France, depuis l’arrêté du 5 mai2007, les défibrillateurs automatiquesexternes sont en vente l ibre.Auparavant, ils n’étaient utilisablesque par un médecin. Depuis 2007,quiconque souhaite sauver quelqu’und’un arrêt cardiaque peut s’en servir.De ce fait, de nombreuses com-munes, des grandes surfaces, desgares et des aéroports en achètentpour les mettre à disposition du public dans des bornes dédiées. Surune base de 1500 € l’unité par exemple, l’achat n’est pas anodin.

Le choc électriqueDevant une victime atteinte demalaise, inconsciente et ne respirantpas, le secouriste place les électrodesdu défibrillateur sur son thorax, selonles consignes données par l’appareil.Le défibrillateur va alors réaliser unedécharge électrique. Entre temps, lesecouriste s’est écarté et veille à ceque personne ne soit en contact avecle corps de la victime. En effet, ladécharge électrique ne doit pas sepropager à un témoin.

Modèle semi automatique ouentièrement automatique ?Les deux modèles réa l i sent un électrocardiogramme. Ils sont tous

les deux capables de discerner eux-mêmes, s’il faut ou s’il ne faut pas réaliser la décharge électrique. Le modèle automatique exécute ladécharge électrique tout seul aprèsavoir émis un avertissement d’alerte ;le modèle semi-automatique ne fait ladécharge que si le secouriste ladéclenche.

Obligé d’acheter ?Non. Sur le plan légal, l’achat d’undéfibrillateur en milieu de travail n’estpas obligatoire. S’il n’y a pas dedéfibrillateur sur les lieux de travail, ily a donc ni infraction, ni manquementaux règles de sécurité. Acheter undéfibrillateur relève donc de choixpropres à l’entreprise, en fonction de sa politique face aux premiers secours et « aux gestes qui sauvent ».

Obligé de former ?Oui. Rappelons au passage que laformation aux premiers secours estobligatoire sur les lieux de travailpour tout établissement ou chantierde plus de 20 salariés. Pour le docteur Jacquemart, cardiologueconsultant à la Santé au Travail deLille (AMEST), il est essentiel que « lesgens se sentent concernés par l’acci-

dent cardiaque et soient sensibilisésaux gestes simples qui sauvent, avantde penser à acheter un défibrillateur ».

Des modèles et des prix variablesLa dépense peut aller de 1500 à plus de 2000 € par défibrillateur. Tout dépend du modèle et de son environnement (sacoche ou bornepar exemple, enregistrement desconversations, etc…) Pour le docteurJean-Luc Lemoine, cardiologue à laSanté au Travail d’Amiens (ASMIS), ilfaut que « l’entreprise prenne conseilauprès de son médecin du travail etsoit vigilante sur le respect desnormes en cas de décision d’achat ».Et « elle doit s’assurer que le person-nel saura s’en servir… au cas où unarrêt cardiaque surviendrait dans l’entreprise ».

Investir

Défibrillateurs,une espèce en voie d’apparition

Premiers secours

En cas d’arrêt cardiaque inopiné, les premiers gestes sontdécisifs : appeler les secours, et, sans attendre leur arrivée,démarrer le massage cardiaque externe. Faire également unchoc électrique grâce à un défibrillateur. Encore faut-il en avoirun…

“La dépense peut aller de 1500 à plus de 2000 € pardéfibrillateur. ”

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Chaque jour de notre vie d’adulte, nous utilisons environ 15 000litres d’air que nous puisons dans notre environnement. Et paspossible de se retenir de respirer bien longtemps ! La qualité de l’air, c’est important pour notre santé… C’estd’ailleurs au nom de notre santé, que les fumeurs doivent sortirdes bars, cafés, tabacs et restaurants depuis le 1er janvier 2008,pour ne pas enfumer l’air que d’autres respirent.Ceci démontre d’ailleurs que la qualité de l’air des lieux publicsfait l’objet de plus en plus d’attention et d’obligations. Et qu’enest-il des lieux de travail ?

Dossier

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Respiration

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Le Professeur Daniel Furon a démarré sa carrière de médecin hospitalier au CentreHospitalier et Universitaire de Lille par la pneumologie et la réanimation respiratoire. Puis, ils’est orienté vers la Médecine du Travail, devenue aujourd’hui la Santé au Travail. Professeurdes Universités, titulaire de la chaire de Médecine du Travail de la Faculté de Médecine deLille pendant plus de trente ans, il est aujourd’hui le Président du Comité Nord-Pas-de-Calaisde l’Association pour la Prévention de la Pollution Atmosphérique (A.P.P.A. Nord-Pas-de-Calais).

A PROPOS d’atmosphère...5 questions au Pr Daniel FURON

DossierRespiration

L’air de rien, lespoumons vous onttoujours intéressé.Pourquoi ?J’ai fait toute ma carrière professionnelleà l’hôpital Calmette, àLille, avec des maîtresprestigieux qui m’ontfortement marqué et

orienté. Et puis, le poumon,c’est la vie. La première chose que fait un bébé en naissant… c’est respirer !

La région a payé un lourd tribut sur la qualité del’air… pouvez-vous nous en dire quelques mots ?A partir du XIXe siècle, la région s’est fortement indus-trialisée à partir du charbon. Pour diminuer la pollution àl’intérieur des ateliers, la politique était de tout rejeter àl’extérieur, entraînant une dégradation énorme de l’atmos-phère urbaine : dioxyde de soufre, « noirêts », composésorganiques volatils, etc… La liste des polluants estlongue.

Sur les lieux de travail, quels ont été les progrès,ces trente dernières années ?L’atmosphère des lieux de travail s’est largementaméliorée depuis plusieurs dizaines d’années avec, malheureusement, les effets de la désindustrialisation.Nous payons encore actuellement le prix des pollutionspassées (pathologies d’origine minière, amiante…).Actuellement, la mauvaise qualité de l’air intérieur,

aggravée par le confinement pour économie d’énergie,me semble importante à étudier et vient se combineravec les pollutions liées au travail, sans oublier les rejetsliés aux transports.

Pour la qualité de l’air sur les lieux de travail,quel conseil majeur donneriez-vous, aujour-d’hui, à un chef d’entreprise et à ses salariés ?Pour la qualité de l’air des locaux de travail, le plus important, à mes yeux, est l’information sur les risques desemployeurs et des salariés, ainsi que l’évaluation desrisques avec l’aide de la Santé au Travail.

Au sujet des pollutions atmosphériques en général, êtes-vous plutôt optimiste ou pessimiste pour l’avenir ?De quoi sera fait l’avenir ? Je serais moyennement optimiste pour les pays de l’Union Européenne, malgréles freins de certains lobbies. Et pessimiste par rapport àd’autres pays (USA, pays émergents), le tout étantaggravé par la crise financière actuelle.

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Petit tour de santéDifficile de résumer les impacts sur la santé de l’air respiré. Sauf que nosgrands-mères ont toujours dit : « le grand air, ça fait du bien pour lespetits ». Et que la silicose est inscrite à jamais dans l’histoire de notrerégion… Entre ces deux exemples, tout existe : de la gêne respiratoireà l’irritation bronchique, de l’asthme aux cancers broncho-pulmonaires,en passant par l’aggravation de maladies existantes et sans oublier lafragilité des nourrissons et des personnes âgées… La respiration, c’estle mode d’entrée dans l’organisme, de différents contaminants, denature chimique ou biologique. Attention : les effets sont souventretardés…

Petit tour des dangersTout peut se voir dans l’air ambiant. Et, ce n’est pas ce qui est visible etsent mauvais qui est forcément dangereux. Le monoxyde de carbone,qui fait environ 300 morts par an en France à la maison, est invisible,inodore et sans saveur… L’air ambiant peut contenir des fibres et desparticules, des vapeurs et des gaz, des moisissures et des microbes.Parmi ces derniers, deux défraient régulièrement la chronique : le virusde la grippe et la bactérie de la légionellose. Sur le plan chimique, desmillions de substances peuvent être retrouvées.

Petit tour des dosagesPour mesurer la qualité de l’air en milieu professionnel. Il faut d’abordconnaître et suivre l’activité des salariés (notamment les pics d’effortsoù la fréquence respiratoire s’élève), analyser les processus de travail etles caractéristiques du milieu pour choisir le type de dosage, lemoment et la durée des prélèvements. Des Valeurs Limitesd’Exposition Professionnelles (V.L.E.P.) sont éditées et révisées par l’Etatd’une part et l’Assurance Maladie, d’autre part. Votre Service de Santéau Travail est là pour vous renseigner et vous orienter. Le cas échéant,on peut également faire des dosages biologiques pour voir l’imprég-nation des salariés.

Petit tour des locauxLe Code du Travail distingue différents types de locaux : ceux où il y a seulement présence humaine et ceux au sein desquels il y a travailphysique et/ou émission de pollution spécifique. Pour les premiers, lesconditions de ventilation doivent assurer la fourniture de 25m3 d’airneuf par heure. Pour les seconds, les débits varient de 30 à 60m3 parheure. En cas de pollution spécifique, il y a obligation d’une ventilationefficace, avec respect de la maintenance et de l’entretien, dans le butde respecter les Valeurs Limites d’Exposition Professionnelles (V.L.E.P.).Sans oublier les contrôles et l’information des salariés. Ici aussi, n’hésitons pas à faire le point avec le Service de Santé au Travail.

A NOTER :Autour de l’entreprise

Un Observatoire National de la Qualité de l’Air Intérieur a été mis enplace pour veiller à la qualité de l’air des logements et des lieux de vie(crèches et écoles par exemple). De même, de nombreux réseauxlocaux de surveillance de la qualité de l’air (en ville ou à la campagne)se sont multipliés sur le territoire. Ils relèvent d’associations agréées etfédérées au sein d’ATMO.

A la base, 78 % d’azote…

L’air c’est avant tout 78 % d’azote, 21 % d’oxygène et 1 %d’autres gaz… A chaquemouvement respiratoire, notreorganisme va y chercherl’oxygène et y rejette du gazcarbonique. Les plantes s’occu-pent de reprendre le gaz carbonique pour nous rendrede l’oxygène… Comme quoi,outre les courants d’air, l’air esttoujours en mouvement ! Etinutile de dire que l’activitéhumaine modifie la composi-tion de l’air. A l’époque deschangements climatiques, pluspersonne ne le discute. C’estdire que quand on se penchesur la qualité de l’air ambiant,on doit penser nature de l’activité humaine, caractéris-tiques du lieu et interactions detous ordres… Sans omettre lespics d’activité et les fluctuationsdiverses et variées.

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DossierRespiration

Nathalie Nolen, directrice de CYPRES, associationspécialisée dans le traitement du surendettement,témoigne d’un problème de pollution atmo-sphérique dans leurs locaux : « L’association estlocataire de bureaux qui ne sont pas de premièrefraîcheur. Nous avons refait l’électricité, mais quelquessoucis ont perduré, notamment des picotements auniveau des yeux. Lorsque le médecin du travail estvenu pour nous conseiller sur la rédaction du document unique d’évaluation des risques, nous luiavons fait part de ce problème. Il nous a demandé sinous n’avions pas d’autres signes comme des mauxde tête ou des épisodes de fatigue inexpliquée pendant le travail. Les soupçons se sont portés sur lachaudière : elle était ancienne et placée à côté d’unposte de travail. Le médecin du travail a alors proposél’intervention d’un ingénieur en prévention desrisques du Service de Santé au Travail d’Amiens(ASMIS) pour réaliser des mesures atmosphériques. Lachaudière était bien la coupable : elle dégageait dumonoxyde de carbone au démarrage. L’ingénieurnous a proposé des solutions qui allaient du simplenettoyage de la chaudière au remplacement. Un net-toyage aura suffi. Il est revenu effectuer des mesuresde vérification. Plus d’émanations, plus de picote-ments, plus de maux de tête… ».

« Plus d’émanations, plus depicotements…»

Prendre soinde son air ...

Témoignages

Thomas Hitier est responsable d’exploitation de lasociété Comilog, une usine de métallurgie de 61salariés. Il nous explique comment s’organise lalutte contre les poussières métalliques : « Tout estune question de concertation avec les opérateurs.L’usine est particulièrement bien conçue en termes degain de place. Mais les postes de travail comme lefour, la coulée de métal en fusion et le traitement del’alliage, se retrouvent les uns à côté des autres. La concentration en poussière est importante. Pouraméliorer la situation, nous travaillons de concert avecla Santé au Travail de Dunkerque (CEDEST), la CRAM,le CHSCT (Comité d’Hygiène, de Sécurité et desConditions de Travail) et les employés. Nous avonsinstallé des hottes aspirantes au niveau de la coulée.Nous envisageons également de traiter à la source lespoussières métalliques, c’est-à-dire qu’elles soientcontenues à l’intérieur de la machine et qu’elles nepuissent plus se répandre dans l’atmosphère.L’avantage de ce système ? On pourrait recycler lespoussières. L’investissement serait conséquent maisavec ce recyclage, on rentabiliserait le processus ».

« Rendre l’usine propre etaméliorer les poussières…»

A NOTER :Au service de l’entreprise

Les Services de Santé au Travail du Nord-Pas-de-Calais et de la Picardie s’organisent autour de plateaux techniques (CISST et GISSET) regroupant toxicologues industriels et matériel d’étude. La région bénéficiedu Centre Régional de Toxicologie Professionnelle et Environnementale, laboratoire indépendant mis enplace entre l’Institut de Santé au Travail du Nord de la France, le Centre Hospitalier Régional et Universitairede Lille et l’Université de Lille II. Dans le cadre de ses missions de prévention des risques professionnels, laCaisse Régionale d’Assurance Maladie Nord Picardie dispose d’un Laboratoire de Chimie Toxicologique.

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Comment évaluer

LE PROCESSUSLes procédésLes produits

Les émanations

LA MARCHEDEGRADEEMaintenance

Incidents

LE TRAVAILLes activitésLes moments

Les lieux

LES PRECONISATIONSLa source d'émission

L'organisation du travailLes protections individuelles

LES DOSAGESPrélèvements de surfacePrélèvements d'ambiancePrélèvements individuels

(atmosphériques & biologiques)

LES RESULTATSSelon les activités

Selon les références scientifiquesSelon les normes et la réglementation

LES AMELIORATIONS

SOIT

SOIT

�Fiche détachableEntreprise & Santé n°5

la qualité de l'air au travail ?Chaque situation de travail est particulière. Avant tout, il est capital de

l'analyser. Cela permet déjà d'apprécier le niveau de risque et de décider si desdosages sont nécessaires. Ceux-ci relèvent de protocoles précis, variables selon

les situations de travail.

Le médecin du travail et les équipes de Santé au Travail sont des spécialistesdont le métier est de vous aider, étape par étape. Le point de départ de leur

réflexion est le salarié en situation de travail. Le point d'arrivée de leur réflexionest de conseiller le chef d'entreprise et les salariés.

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Fiche détachableEntreprise & Santé n°5

Comment améliorer la qualité de l'air au travail ?Après un diagnostic précis de la situation de travail, une démarche de progrès pour la qualité de l'air au travail peuts'engager. Celle-ci bénéficiera de la qualité des dialogues au sein de l'entreprise et de l'expertise scientifique etmédicale du médecin du travail et de ses collaborateurs.

1LE CONSTAT

Observation, évaluation(voir recto)

3LES CRITERES ET LES CHOIX A COURT, MOYEN OU LONG TERME

La priorité est de toujours maîtriser dangers et risques à la source. Les équipements de protection individuelle nedoivent être retenus que si les autres solutions ne sont pas accessibles. Devant la multitude des équipements possibles, il vaut mieux se faire conseiller par un spécialiste pour bien choisir. Là encore, votre médecin du travail peutvous aider.

Produits de substitution

et/ou changementde process

Modificationtechnique

Captation à la source,ventilation

Organisationdu travail

Equipements deprotectionindividuelle

Vis-à-vis de laréglementation et

des normes

Vis-à-vis de l'organisation du

travail et deséquipements de

protection

Vis-à-vis du procédé etdes produits

Vis-à-vis des capacités

d'investissement de l'entreprise

Vis-à-vis desrisques et dangersà court, moyen ou

long terme

2LES AMELIORATIONS IDENTIFIEES

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Juridique

L’entreprise embauche, ça y est !Tout est prêt ! Les formalitésadministratives sont remplies. Lenouveau salarié arrive demain ! Il ad’ailleurs déjà été présenté à sesfuturs collègues. Mais, au fait… etsa formation à la sécurité ? Mais,elle est obligatoire !

A l’embauche

Le faire et le prouverIl faut garder une trace écrite de cette formation,

pour pouvoir prouver qu’elle a bien eu lieu. Au-delà del’aspect purement règlementaire, cette formation est, sur lefond, nécessaire. En effet, la Sécurité et la Santé au Travail,c’est aussi l’affaire du salarié, en dehors des choix d’organisationdu travail, de procédés, de techniques et de procédure.Comme quoi, la loi aide l’entreprise.

Comment faire ?La formation doit avoir lieu sur les lieux de travail,

au poste de travail. Elle vise à expliquer au salarié les dispositions générales de l’entreprise en matière de sécurité (ex. : circulations, protection incendie, évacuations, premierssecours, etc…). Elle vise également à expliquer au salarié lesrisques spécifiques liés à son poste de travail, et en particulierles gestes et manipulations appropriés, les consignes desécurité et les équipements de protection nécessaires (et à sadisposition) le cas échéant. Le médecin du travail et ses collaborateurs peuvent aider à concevoir cette formation.Voire, y participer. Car, en fonction des risques particuliers rencontrés, elle peut demander un programme et desmoyens adaptés.

Qui paye ?La formation répondant aux obligations légales est à la

charge de l’employeur, bien sûr. Comme le fonctionnementgénéral de l’entreprise ! Mais si l’employeur veut aller plus loinpour améliorer en continu les connaissances de ses salariés enHygiène, Sécurité et Santé au Travail, il peut alors le faire dans lecadre de la formation permanente.

En effet, tout nouvel embauché doit avoir reçuune formation à la sécurité. A la sécuritégénérale de l’entreprise, et à celle liée à sonposte de travail. C’est une obligation qui s’ap-plique pour les contrats à durée déterminée, lescontrats à durée indéterminée, les intérimaires,les changements de poste et les retours d’arrêtsde longue durée. Elle est inscrite dans le Codedu Travail, et plus précisément dans l’article L4141-2 (voir encadré).

La loi, dans le texteCode du Travail, Article L 4141-2 (Ancien L 231-3-1 alinéa 1)

L'employeur organise une formation pratiqueet appropriée à la sécurité au bénéfice :

1° Des travailleurs qu'il embauche ;

2° Des travailleurs qui changent de poste detravail ou de technique ;

3° Des salariés temporaires, à l'exception deceux auxquels il est fait appel en vue del'exécution de travaux urgents nécessités pardes mesures de sécurité et déjà dotés de laqualification nécessaire à cette intervention ;

4° A la demande du médecin du travail, destravailleurs qui reprennent leur activité aprèsun arrêt de travail d'une durée d'au moinsvingt et un jours.

Cette formation est répétée périodiquementdans des conditions déterminées par voieréglementaire ou par convention ou accordcollectif de travail.

La formation à la sécurité,c’est obligatoire !

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Emplois & Santé

Etre ou ne pas être (ap

Telle est la que

Première clé : anticiper les difficultésLe principe est simple : anticiper et ne pas attendre,pour agir, que soit prononcée l’inaptitude médicaleau poste de travail. La réalité est plus complexe. Et ilfaut des temps de dialogues, de réflexions et deconcertations, entre salarié et employeur, face à des

solutions nombreuses et des dispositifs complexes…

Deuxième clé : se faire aiderEn temps que conseiller du salarié et de son employeur,

le médecin du travail est au coeur de la décision quipeut être prise. Celle-ci passe par un triple bilan : lescapacités du salarié, les possibilités de l’entreprise,les aides extérieures envisageables. Voici deux

exemples concrets, vécus par la Santé au Travail deValenciennes (ASTAV).

Avoir du boulot est une chose. Le garder en est une autre. Surtout quanOr, chaque année, des entreprises et leurs médecins du travail sauvatteints de gênes, déficiences ou handicaps. Comme quoi, la médecine Santé au Travail, elle, sauve des emplois.

« Travailleur Handicapé »Que la qualité de « Travailleur Handicapé » pourun salarié soit reconnue ou non, le but du main-tien dans l’emploi est qu’il garde son poste,plutôt que de le perdre. Votre Service de Santé auTravail vous mettra en relation avec le SAMETH(Service d’Aide au Maintien dans l’Emploi d’unTravailleur Handicapé) de votre secteur. A laSanté au Travail de Valenciennes (ASTAV),le SAMETH est intégré dans son plateau technique. Se développe alors une gestion prévisionnelle du maintien dans l'emploi. Laprévention intervient en amont. Ceci permet deproposer aux entreprises un accompagnementpréventif pour ne plus reproduire les mêmes cas d'inaptitudes. C'est du gagnant-gagnant.L’objectif : toujours plus d’efficacité pour l’entre-prise et son salarié.

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« Notre centre emploie un salarié qui souffre d’unedéficience intellectuelle légère. Avec l’aide de laSanté au Travail du Valenciennois (ASTAV) et de sonservice IMETH (Ingénierie du Maintien dans l’Emploi),nous avons pu le conserver à son poste. L’IMETH estintervenu pour mettre en place une aide « auxiliaireprofessionnelle » pendant 16 semaines, financée parl’AGEFIPH (Association de Gestion du Fonds pourl'Insertion des Personnes Handicapées). Afin de conserver cette subvention, nous avons monté undossier de reconnaissance de la lourdeur du handi-cap. Il est très important pour nous que les enfantssoient au contact de personnes handicapées. C’estun bon moyen de faire tomber les barrières et dedonner à ces futurs adultes une autre vision du handicap. À n’en pas douter, avec plus de subven-tions, j’embaucherais plus de personnes présentantune déficience ». « Un de nos caristes s’est retrouvé écrasé par une

lourde charge. 18 mois d’arrêt de travail, desséquelles à la main et à la jambe. Impossible pour luide reprendre son poste. Nous voulions tout de mêmele conserver dans l’entreprise. S’est engagée une discussion avec ce salarié, sa famille et la Santé auTravail pour trouver le poste qui lui conviendrait lemieux et sur lequel il se sentirait intégré. Le Servicede Santé au Travail, à travers l’IMETH, nous a conseilléune analyse du poste d’accueil des chauffeurs. Nousavons investi dans un siège et des chaussures desécurité adaptés. L’essai a duré un trimestre. Résultat ?Le salarié est intégré. Il travaille 3 jours par semaine.Cette création de poste a déchargé la secrétaire quipeut maintenant se destiner à d’autres tâches.L’investissement paie sur le long terme ».

re (apte)…

question ?

Eric PicquetDirecteur du Centre éducatif et culturelLes Chérubins d’Hautmont�2 salariés

Véronique Gapski-HiolleDirectrice Générale déléguée de la sociétéd’entreposage et stockage Manugesteam�20 salariés

Surtout quand la maladie ou l’accident s’en mêle.travail sauvent l’emploi de nombreux salariés,

la médecine ne fait pas que sauver des vies. Et la

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Techniques

8 conseils de santé et…un chariot élévateur

Les chariots élévateurs sont sources de nuisances et d’accidents. Certes… Mais on nesaurait les supprimer et travailler sans! Sauf àaugmenter les risques liés aux manutentions…En fait, l’achat ou la location d’un chariot élévateur est un moment idéal pour penser « Santé au Travail ». Outre le respect évidentdes normes, règlementations et certifications,voici huit points de méthode, qui peuventensuite éviter bien des ennuis…

> usage et utilisation. Un chariot éléva-teur, c’est d’abord un conducteur dans une organisationde travail, une situation de travail et des locaux… Parexemple penser à l’état des sols, à l’évacuation desfumées d’échappement ou au poste de charge des bat-teries. Une brève réflexion sur le poste de travail ducariste s’avère très précieuse dans le choix du type demachine.

> le(s) cariste(s)et votre médecin du travail, ainsi que, le cas échéant, leComité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions deTravail. C’est productif.

> le(s) cariste(s) :c’est l’occasion de repenser « santé et sécurité au travail » ;au-delà de l’aptitude règlementaire à la conduite, c’estla formation à la sécurité des circulations, des produitset des matériels manipulés et autoportés, ainsi qu’auxconsignes de premiers secours qui est essentielle.

> règlementation en fonction de l’usageet de la nature du magasin, des ateliers ou de l’entrepôt.Attention aux risques particuliers.

1-Pensez

4-Pensez

5-Comparez

2-Associez & consultez

3-Sensibilisez & formez

> sur le bruit, les secous-ses et les vibrations, la nature des suspensions du siègeet de ses réglages.

> le bilan des sécurités actives et passivesen cas de choc (donné ou reçu) et des risques de renversements éventuels…

> les questions de maintenance et d’entretien : attention aux coûts cachés tels que l’énergie, les assurances et les contrôles ; attention ausuivi des informations et à la veille de maintenance.

Et n’oubliez pas que votre Service de Santé au Travailest à même de vous orienter et de vous conseiller, en vous aidant à croiser les données médicales,ergonomiques, psychologiques et juridiques, pourpréserver et développer la santé de votre entreprise !

> accessibilité au poste de conduite,postures générales et accès aux commandes, visibilitéset aisance de conduite, intuitivité des commandes etmaniabilité. Bref, raisonnez ergonomie de conception.

6-Renseignez-vous

7-Faites

8-Anticipez

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Agenda

Mardi 7 avril 2009Conférences-débats CRAM :Les Equipements de Protection Individuelle :réglementation, procédure d’achat et d’utilisationA partir de 14 heures : Espace Calliope11 Allée Vauban - 59 662 VILLENEUVE D’ASCQContact : 03 20 05 65 67

Mardi 3 février 2009Conférences-débats CRAM : TMS et Manutentions manuellesA partir de 14 h : Espace Calliope11 Allée Vauban - 59 662 VILLENEUVE D’ASCQContact : 03 20 05 65 67

2009-2010Entreprises de Picardieen SantéA.R.A.M.I.E.

- Service de Santé au Travail d’Amiens (ASMIS)- Service de Santé au Travail de Saint Quentin (MTA)- Service de Santé au Travail de Woincourt (AISTV)

Dès janvier 2009, les entreprises de 20 à 200 salariésdes bassins d’emploi d’Abbeville Ponthieu et duVimeu (Picardie Maritime) et de Guise, La Capelle,Vervins, Hirson, Marle (Thiérache) seront invitées àparticiper à des actions de prévention des maladiescardio-vasculaires et des cancers.

Dans le cadre d’un programme expérimental mis enplace par le Groupement Régional de Santé Publique dePicardie, avec le soutien de l’Etat, du Conseil Régionalde Picardie et de Sanofi - Aventis.

Mardi 17 février 2009La Journée de la Prévention des RisquesOrganisée par l’ARIAS (Association RégionaleInterprofessionnelle des Animateurs de Sécurité) enpartenariat avec la CRAM Nord Picardie, OPPBTP,les Services de Santé au Travail du Nord-Pas-de-Calais Picardie.

Des conférences plénières avec des expertsreconnus : le programme environnement-santé autravail, les risques psycho-sociaux, vieillissement etpréventionDes ateliers thématiques : incendie, télésurveil-lance, bruit, évaluation des risques...Une exposition de partenaires : EPI, télésurveil-lance, incendie, Santé au Travail, travail en hauteur, bruit, formation, logiciel...

La cité des échangesrue Eugène Jacquet59700 MARCQ EN BAROEULProgramme et inscription : www.arias5962.com

Contactez :Entreprise et Santé - Matthieu Méreau

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Accueillir un apprenti est un moment fort de la vie d’une entre-prise. C’est le moment où l’entreprise transmet son savoir fairedans un métier donné. Son métier. C’est aussi un moment fortdans la vie de l’apprenti. A côté des connaissances apportées parle Centre de Formation, l’apprenti découvre le monde du travailgrâce à l’entreprise d’accueil. C’est donc un moment fort pour laSanté au Travail.

Apprendre la santé… avec le métier

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Organisations

Tous les employeurs privés peuvent accueillirun apprenti. De l’industrie au service, enpassant par le commerce et l’artisanat. Dèslors, l’entreprise s’engage à prendre toutemesure adaptée, vis-à-vis de son apprenti,en matière d’équipement et de techniques,de conditions de travail, d’hygiène et desécurité. Elle garantit également les com-pétences professionnelles et pédagogiquesdu Maître d’apprentissage, responsable dela formation au sein de l’entreprise et desrelations avec le Centre de Formation.

Un salarié à part entièreL’apprenti est un salarié titulaire d’un contratde travail d’un type particulier : le contratd’apprentissage (contrat à durée déter-minée). A ce titre, il bénéficie de la mêmeprotection sociale que les autres salariés. Ilest couvert pour le risque Accident duTravail et Maladie Professionnelle par leRégime Général, même durant le tempspassé au Centre de Formation. Il bénéficieégalement de toutes les prestations deSanté au Travail. De même, s’il existe uncontrat de groupe santé, il en bénéficie.

Un moment cléL’apprenti est soumis aux règles en vigueur dans l’entreprise,s’agissant des horaires, de la santé et la sécurité, du règlementintérieur. L’entreprise doit tenir compte des dispositions parti-culières relatives à la situation d’apprentissage, notamment sil’apprenti est mineur. En outre, certains travaux dangereux sontinterdits à l’apprenti. Le Code du Travail prévoit une procédured’urgence en cas d’atteinte à la santé, l’intégrité physique etmorale des apprentis.

Moment clé de la vie d’une entreprise, l’apprentissage, c’estaccueillir et accompagner un jeune à l’orée de sa vie profes-sionnelle. C’est à ce moment qu’il apprend « les bons gestes ».Au sein de l’entreprise, c’est aussi l’occasion de porter « unregard neuf » sur les questions de santé et de sécurité au travail.

4 apprentis sur 5 trouvent un emploiL’apprentissage est un cursus de formation associant une entre-prise, un apprenti et un Centre de Formation des Apprentis(CFA). Il s’adresse à des jeunes de 16 à moins de 26 ans. Lesdiplômes préparés vont du CAP à celui d’ingénieur. Ellesreposent sur un contrat de travail particulier : le contrat d’ap-prentissage. Le Nord-Pas-de-Calais compte près de 20 000apprentis pour 33 CFA ; la Picardie 13 000 apprentis pour 25CFA. Pour la France entière, l’apprentissage concerne plus de250 000 jeunes, dont 80 % dans des entreprises de moins de50 salariés. L’Etat, les Conseils Régionaux et les entreprises con-courent au financement de l’apprentissage.

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Page 24: Entreprise et Santé - numéro 5

L’ergonomiese fait sociale

À l’origine, l’initiative d’un médecin du travail, Lydie Lebaset de sa Secrétaire Assistante en Santé au Travail, Virginie.Il y a un an, alors en visite dans l’établissement GastonHouzel de Boulogne-sur-Mer, elles découvrent unesituation délicate. Les plaintes du personnel se font plusnombreuses : maux de dos, manque de temps, arrêts maladie à répétition ; et un directeur nouvellementnommé. Pour comprendre la situation et surtout apporterdes solutions à cette équipe, elles mettent en place une étude de poste sur deux soignants, en charge de 19 résidents.

Recherche soignants…« Notre étude a ensuite été présentée au directeur.Certaines préconisations ont pu être suivies rapidement :le changement des chariots, la remise en service du lèvemalade, des formations en Prévention des Risques liés à

l’Activité Physique. D’autres réclament plus de temps carelles touchent à l’ergonomie des locaux : la réfection dessanitaires par exemple », commente le Dr Lebas. Mais dela bouche même du directeur, Jean-Louis Tempelaere, « lesouci primordial, c’est le manque de personnel ». Là où ilfaudrait 3h10 pour faire la toilette d’une vingtaine depersonnes, les soignantes ne disposent que de 2h30.

« Nous avons pris conscience que le personnel n’allait pasbien. Frustré de ne pas pouvoir faire ce qu’il devrait fairepar manque de temps » continue t-il.

Ne pas s’arrêter au constatOn aurait pu s’arrêter au constat. C’était sans compter sur ladétermination du Dr Lebas. Soutenue par l’établissementGaston Houzel, l’étude s’est étendue à 6 autres EHPAD dulittoral. Les problématiques se sont révélées communesavec néanmoins quelques divergences liées aux tailles et

Ergonomie

« Les infiltrés », la nouvelle émission de France 2, a mis un coup de projecteursur le malaise des soignants dans les Etablissements d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD), communément appelés maisons deretraite. Sur le littoral nordiste, 7 directeurs n’ont pas attendu cette émissionpour réfléchir et agir sur les conditions de travail, appuyés dans leur démarchepar la Santé au Travail de Calais (ASTIL 62).

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eil“Nous avons pris conscience que

le personnel n’allait pas bien. Frustréde ne pas pouvoir faire ce qu’ildevrait faire par manque de temps.”Jean-Louis Tempelaere

Directeur - EHPAD Gaston Houzel

âges des établissements. Lydie Lebas ajoute : « Les 7directeurs se sont réunis, conscients que notre action pouvait leur apporter un plus certain pour se faire entendre ».Aujourd’hui, fort de ces 7 expériences et pour étendre cetteétude sur le territoire régional, le dossier a été déposé à laDirection Régionale du Travail de l’Emploi et de laFormation Permanente Nord-Pas-de-Calais.

Paroles d’acteurs…

Sabrina GournayAide médico-psychologique - EHPAD GastonHouzel

Volontaire pour l’étude de poste de soignant

« 14 ans d’ancienneté et je ne peux que constater l’augmentation de la charge de travail. Lorsque le Dr Lebas a réalisé l’étude deposte, je n’ai rien changé à mes habitudes. Ellea ainsi compris notre situation et a apporté despistes d’évolution pour le matériel utilisé. Sonaction a aussi permis l’amélioration du dialogueentre le personnel et la direction ».

Jean-Louis TempelaereDirecteur - EHPAD Gaston Houzel

« J’avais eu une expérience douloureuse dansmon ancien établissement avec la Santé auTravail, mais avec cette étude de poste, j’ai vuque le Service de Santé au Travail de Calais(ASTIL 62) était prêt à nous soutenir. Il s’estdonné les moyens d’aller sur le terrain, avec unsouci constant pour nous trouver des solutionspropres à notre environnement de travail ».

Nicolas MartinetDirecteur - Maison de retraite St Antoine deDeves

« Le personnel est à bout physiquement et moralement. Il vit dans l’angoisse de devenir maltraitant par manque de temps.Parallèlement, les prises en charge des pensionnaires sont de plus en plus lourdes etréclament plus de moyens tant humains quematériels. Notre groupe d’établissementssouhaite faire bouger les choses, grâce à l’étude de poste de soignant réalisée par le Dr Lebas. C’est un plus d’être épaulé dansnotre démarche par la Santé au Travail ».

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6 h 30Ce matin il fait froid. Alain démarre sacamionnette et parcourt les 10 km entreson domicile et son entreprise. A cetteheure, la circulation est fluide et Alainprofite du trajet pour passer en revue sajournée.

6 h 45Il est le premier arrivé. Rituel imman-quable : le café. A peine a-t’il fini de couler que les premiers ouvriersarrivent. C’est l’heure du planning de lajournée. Alain distribue les tâches dechacun. Olivier, un de ses peintres, n’estpas encore arrivé. Sa femme téléphone,il est malade et ne viendra pas de lasemaine. Il faut trouver une solution.

7 h 30 Tout le monde est parti. Après un rapide tour dans la réserve de peinturespour vérifier les stocks, c’est l’heure desfacturations et des devis. Le retard s’accumule.

8 h 00Le téléphone se met à sonner. Clients,fournisseurs,... difficile de se concentrer. « Allo ? M. Dupont ? Je ne pourrais pasintervenir chez vous, mon ouvrier estmalade. Je vous rappelle dès lundi pourplanifier un autre jour d’intervention.Excusez-moi, je sais. Vous aviez prévuvotre journée. Je vous assure que je faistout mon possible pour vous trouverune solution très rapidement ». Alain estcontrarié. Il n’aime pas devoir annulerdes travaux prévus.

11h30 Juste le temps de jeter un coup d’oeilsur l’administratif.

12 h 00 Accompagné par un sandwich, Alainpasse voir deux chantiers en cours.C’est la pause-déjeuner. Le momentidéal pour discuter avec ses équipes etvérifier avec elles le bon déroulementdes travaux ou les éventuels problèmes.

14 h 00 Muni de son appareil de mesure et deson calepin, Alain sonne à la ported’une maison bourgeoise à la façadeternie par le temps. Un couple l’attendet lui explique leurs projets de travaux.Alain prend des notes, mesure, posedes questions… C’est peut-être un futurclient. L’après-midi sera ponctuée derendez-vous entrecoupés d’appels

téléphoniques. Un chantier extérieurdoit être stoppé en raison de la pluie.Les ouvriers rentrent chez eux. C’est uneperte sèche.

18 h 00La journée s’achève. Un tour au bureaupour consulter ses mails et ouvrir soncourrier. Un article dans le journal posésur son bureau attire son attention. Unéchafaudage s’est écroulé dans une ruepassante d’une grande ville et deux personnes sont gravement blessées.Cela fait-il partie des risques de sonmétier ? Alain y réfléchit. Et si ce n’étaitpas une fatalité ? Et si on pouvait agir ?Comment s’occuper de la santé et de lasécurité de ses salariés ? Il est fatigué etses journées sont déjà bien remplies.Perdu dans ses pensées, Alain ouvreson courrier. Sa cotisation à son Servicede Santé au Travail le fait sourire… Laréponse est sous ses yeux. Il note quedemain il appellera le médecin du travail qui s’occupe de son entreprise…

Clin d’oeil

Gérant d’une entreprise de peintures et ravalement defaçades, Alain, 37 ans, a l’amour de son métier. Anciencompagnon du devoir, il a monté cette PME de 8 personnesil y a maintenant 7 ans sur la base des valeurs fortes de saformation : l’esprit d’équipe, l’exigence de la qualité et lasatisfaction du travail bien fait. Et ses journées sont bienremplies….

... Alain

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Pour vous aider

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Votre Service de Santé au Travail :n’hésitez pas à le contacter pourconnaître ses prestations

Suivi médical :• Visites d’embauche• Visites non périodiques (pré-reprise, reprise du travail,

à la demande du salarié, de l’employeur)• Visites pour salariés temporaires• Visites périodiques (surveillance médicale simple,

surveillance médicale renforcée)

Conseil, étude :• Analyse de l’accidentologie• Evaluation des risques• Etudes spécifiques (ergonomie, toxicologie, …)• Recherche de solutions (technique, organisationnelle)• Aide à l’élaboration du document unique

Assistance :• Adaptation des moyens et des environnements pour

améliorer les conditions de travail• Management de la Santé et Sécurité au Travail• Soutien psychologique en situation de crise• Maintien dans l’emploi

Sensibilisation, information, formation :• Sauveteur Secouriste du Travail• Gestes et postures• Gestion du stress après recherche de ses causes• Prévention du risque

Site

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www.entrepriseetsante.com

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SMIA NORD Service de Santé au Travail des Industries Alimentaires 40 rue Eugène-Jacquet Sac Postal n°15 59708 Marcq-en-Baroeul Cedex Tél : 03 20 99 47 78 www.smia.asso.fr

AMEST Association Médecine et Santé au Travail 118 rue Solférino Lille BP 1365 59015 Lille Cedex Tél : 03 20 12 83 00 www.amest.fr [email protected]

AST 62/59Association de Santé au Travail7 place du Wetz d'Amain - BP 50362008 Arras CedexTél : 03 21 23 68 68www.ast6259.fr

ASMIS Association Santé et Médecine Interen-treprises du département de la Somme 77 rue Debaussaux BP 0132 80001 Amiens Cedex 1 Tél : 03 22 54 58 00 www.asmis.net

ASTAV Association de Santé au Travail de l'Arrondissement de Valenciennes 62 rue Milhomme 59300 Valenciennes Tél : 03 27 46 19 24 www.astav.fr

AISTLL Association Interprofessionnelle de Santé au Travail de Lens-Liévin rue Paul Sion BP 225 62304 Lens Cedex Tél : 03 21 74 82 33 www.santetravaillenslievin.fr

SISTRADService Interentreprises de Santé au Travail du Douaisis65 rue François Lemaire59502 Douai CedexTél : 03 27 71 29 79www.sistrad.fr

AIMST Association Interentreprises de Médecine et de Santé au Travail 4 av. de la Fosse-aux-Chênes BP 449 59058 Roubaix Cedex 1 Tél : 03 20 26 15 71 www.aimst-rbx-tg-asso.fr

STFASanté au Travail Flandres Audomarois187 bd. Faidherbe59280 ArmentièresTél : 03 20 77 27 32www.stfa.fr

13 Services de Santé au Travailont collaboré à ce numéro

AIST 62 Association Interprofessionnelle de Santé au Travail 32 rue Léon Pruvot BP 1070 62258 Hénin-Beaumont Cedex Tél : 03 21 13 82 00 www.aist62.fr

Groupement Inter Services Santé et Travail79 rue Jean-Baptiste Lebas62 404 Béthune Cedex

Centre Inter-Services de Santé au Travail118 rue Solférino59015 Lille Cedex

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CEDESTCentre pour le Développement Santé au Travail4/10 rue Albert Thomas59210 Coudekerque-BrancheTél : 03 28 24 98 98www.cedest.net

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MTA Médecine du Travail de l'Aisne rue Théodore Monod ZA Bois de la Chocque 02100 Saint-Quentin Tél : 03 23 62 52 48 www.mt02.org

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ASTIL 62Association Santé Travail Interentreprises du Littoral430 Boulevard du Parc - BP 9462903 Coquelles CedexTél : 03 21 85 51 85

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